Jane Roe, de l’avortement au combat pro-vie
Lu sur le blog de l'Homme Nouveau :
"Un livre-évènement vient de paraître aux éditions de L'Homme Nouveau : L'Affaire Jane Roe, histoire d'une manipulation (368 pages, 24 €).
Comment la femme qui fut l’emblème de l'avortement aux États-Unis y est-elle devenue la plus célèbre icône du combat pour la vie ?
À 21 ans, enceinte pour la troisième fois, Norma McCorvey, pauvre et paumée, devient le prétexte, sous le pseudonyme de Jane Roe, de l’arrêt Roe contre Wade de la Cour suprême qui légalise l’avortement en 1973.
Convertie au christianisme, Norma McCorvey nous livre le récit passionnant, poignant, mais aussi réconfortant de son parcours. Par-delà l’histoire d’une froide manipulation, ce témoignage exceptionnel retrace l’aventure spirituelle d’une femme qui, après avoir connu le mensonge, découvre l’amour de Dieu et de son Évangile de vie. Un livre-événement dont on ne ressort pas indemne mais qui ouvre aussi toutes grandes les portes de l’espérance."
MJ
Affrontements à Copenhague
Le centre-ville offrait des scènes de guerre : pratiquant des tactiques de guérilla, le noyau dur des manifestants a harcelé les forces de la brigade anti-émeutes dans les rues, incendiant poubelles, chaises, vieux réfrigérateurs. Repoussés à plusieurs reprises par une nuée de gaz lacrymogènes tirés par les policiers, les manifestants, la plupart le visage masqué, sont revenus à chaque fois à la charge, jetant bouteilles, pierres et bombes incendiaires sur les forces de l'ordre massivement présentes sur les lieux.
MJ
Morbide : ils veulent toujours plus de contraception et d’avortements
Ce matin, la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale rend public son rapport sur le suivi de la loi du 4 juillet 2001, qui a fait passer le délai légal pour une I.V.G. de 10 à 12 semaines. Le député UMP Bérengère Poletti indique :
"Il y avait, à cette époque-là , un problème de revalorisation de l’acte. Pour certains établissements, l’I.V.G. était si mal prise en charge qu’ils perdaient de l’argent à la pratiquer. Nous avions donc préconisé une revalorisation urgente. Une autre de 20 % vient aussi d’être mise en place. Et pourtant, on est encore en dessous. Une révision utérine, en cas de fausse couche, est par exemple mieux payée aujourd’hui qu’une interruption volontaire de grossesse. […]
Dans le rapport, nous demandons donc que les schémas régionaux d’organisation sanitaire (SROS) formulent une offre en matière d’I.V.G. de manière égale sur tout le territoire, une nouvelle revalorisation de l’acte et une prise en compte de l’interruption volontaire de grossesse dans la T2A, la tarification à l’activité. […] Il faut aussi améliorer la formation des médecins, insuffisamment sensibilisés pendant leurs études, à l’I.V.G. et la contraception. […]
Les médecins de ville doivent être conventionnés avec l’établissement hospitalier le plus proche de leur cabinet pour pouvoir pratiquer l’I.V.G. médicamenteuse. Peu de généralistes le font et quand c’est le cas, ils réservent leur accord à leur patientèle et ne vont pas au-delà . C’est véritablement une question de sensibilisation, et pas forcément de clause de conscience. Le rapport propose aussi de donner une place plus grande aux sages-femmes sur cette question. Depuis la loi de 2001, elles peuvent prescrire la contraception. Mais on a observé très peu de changements. Elles pourraient prendre en charge globalement les jeunes femmes sur la contraception et l’I.V.G. médicamenteuse. Ceci pourra être envisagé dans le cadre du projet de loi « Hôpital, santé, patients et territoires », qui sera débattu en janvier 2009. […]
Deux femmes sur trois qui ont recours à l’I.V.G. déclarent utiliser une méthode de contraception, ce qui est énorme. On s’est aperçu que la réponse contraceptive était trop souvent la pilule. […] Pour elles, finalement, prendre leur comprimé, c’est devenu une corvée plutôt que le symbole d’une libération. […] J’ai aussi proposé que les jeunes filles puissent se passer d’un accord parental pour la prescription d’une contraception. Aujourd’hui, quand une mineure en a besoin et qu’elle va voir son médecin, elle passe sous la Sécu de ses parents. C’est donc plus compliqué que pour une I.V.G., qu’elle peut faire sans accord parental depuis la loi de 2001. […] Il n’y a pas encore d’apprentissage à la vie sexuelle et affective dans tous les établissements scolaires, alors que la loi le prévoit. Il faut les encourager à le faire." [vu ici]
Quand donc le lobby pro-mort sera-t-il satisfait ? Jamais.
Le gouvernement surveille les blogs
Selon un appel d'offre publié au Journal Officiel, le Service d'Information
du Gouvernement propose entre 20 000 et 130 000 euros pour la
fourniture d'une veille quantitative et qualitative sur le traitement
de l'actualité gouvernementale par les médias en ligne (sites
d'informations et blogs de journalistes). La veille devrait porter sur
15 thèmes définis dans un corpus d'une cinquantaine de sites. Le SIG souhaite recevoir un rapport hebdomadaire de tout
ce qui se dit et s'écrit au sujet du gouvernement sur les sites en
question. A priori, rien de mal à ça, les services de communication
publique ou privée sont toujours adossés à un service de veille
d'information.
L'an passé c'est la société Watch, le département de veille conseil de TBWA Corporate
consacré aux phénomènes d'opinion qui avait remporté l'appel d'offres
sur l'action gouvernementale dans les médias en ligne. La veille ne
concernait déjà qu'une cinquantaine de sites médias alors que la veille
des blogs était, elle, assurée en interne par le SIG. Cette année, c'est l'ensemble de la veille sur les médias on-line qui
sera assurée par des sociétés privées.
MJ
Le Parlement va-t-il rédiger les programmes d’Histoire ?
Le ministre de l'Education nationale était auditionné par plusieurs députés de la mission d'information sur les questions mémorielles de l'Assemblée nationale, qui s'interrogeaient sur le contenu de l'enseignement,
sur la place des commémorations, ou encore sur le conflit entre mémoire
et approche scientifique de histoire.
considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la
représentation nationale? Nous n'aurions pas ces questions. Evidemment on ne peut pas rentrer dans tous les détails. Mais on
aurait au moins des grands sujets qui seraient reconnus une bonne fois
pour toutes. "Je pense que pour ce qui est de l'histoire en particulier, je me
demande même si ça ne s'impose pas. C'est moins important pour des
enseignements de disciplines qui ont un caractère scientifique et
répétitif plus marqué. Mais peut-être que pour l'histoire ce serait
nécessaire. Je pense que nous réglerions une partie de nos difficultés -parce
qu'on voit bien qu'on est en difficulté au fond, derrière tout cela il
y a des questions politiques (…) il y a des débats profonds- et
peut-être un vrai débat public devrait se passer au parlement".
MJ
Presse
Lu dans Les 4 Vérités :
- La France compte 10 quotidiens nationaux payants, 8 quotidiens nationaux gratuits et 69 quotidiens régionaux.
- La presse quotidienne régionale a diminué de 13,1 % en dix ans, passant de 6047127 exemplaires en 1997 à 5254041 en 2007.
- La presse quotidienne nationale a diminué de 4,8 %, passant de 1946396 exemplaires à 1 853 058 en 2007…
- On estime que la France compte 37 301 journalistes, dont 6860 pigistes.
MJ
J’ai confiance en la justice de mon pays
Lu dans Les 4 Vérités, cette réaction d'un lecteur :
"Les magistrats se plaignent du manque d’effectifs qui a entraîné la « faute de frappe » libérant un violeur récidiviste. On peut souligner qu’ils ne manquent pas d’effectifs lorsqu’il s’agit de poursuivre un policier qui a fait une « faute de frappe » sur un délinquant hostile. Question de priorité !"
MJ
Le catéchisme en France
Lu dansLes 4 Vérités :
"Alors que la France ne compte que 5 % de catholiques pratiquants, entre 20 et 25 % des enfants de 8 à 11 ans sont catéchisés."
MJ
Euthanasie : profanation de l’ADMD
"L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité veut faire du 2 novembre, jour des morts, la « première journée mondiale pour la légalisation de l’euthanasie ».
Jean-Luc Romero asÂsume : «La date est symboÂlique». […] L’invitation puÂblique de l’ADMD n’hésite pas à entretenir la confusion  :
«Venez nombreux rappeler la mémoire d’un être aimé, disparu dans d’inutiles souffrances. Venez déposer, sur un billet, son nom et/ou une pensée que nous collecterons. Un geste d’amour, un acte de solidarité pour magnifier notre ultime liberté. Un signe partagé par des hommes et des femmes de 24 nations. Un rassemblement paisible pour justifier publiquement notre action.»
C’est au parvis des droits de l’homme du Trocadéro que se déroulera la cérémonie annoncée. Parasitage – d’aucuns diront profanation – d’une journée qu’on imaginerait plutôt celle de la trêve et du recueillement. […]
Tout porte à croire que l’ADMD ne verra pas cette anÂnée la reconnaissance d’un droit de se faire administrer la mort. La radicalité de sa revendication a même provoqué, l’été dernier, sa fracture. Son vice-président Gilles AnÂtoÂnowicz, qui fut également avocat de Chantal Sébire, en a claqué la porte, reprochant à son président de promouvoir sans limite le suicide assisté. […] les partisans de l’euthanasie n’hésitent pas à utiliser le vocabulaire chrétien : Jean-Luc Romero vient encore de dire de Marie Humbert qu’elle était «une vraie martyre»."
MJ
Initiation sexuelle à 15 ans
Cette fois c'est en France. Mais malgré la différence d'âge avec le projet britannique, le contenu de "l'enseignement" est scandaleux. Dans le guide diffusé en ce moment dans tous les lycées privés et publics, on peut lire (page 19) :
"C'est quoi la sexualité ?"
"En matière de sexualité, il existe des limites imposées par la loi, mais il n' a pas de norme universelle. Ce qui compte, c'est son désir personnel et le respect du non désir de l'autre".
Et tout le "guide" est du même acabit : il s'agit uniquement d'apprendre aux adolescents à jouir. Et rien d'autre. Ce guide est édité par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, en partenariat avec le ministère de la jeunesse et des sports.
Aidez-les à tenir encore un peu
Caroline Parmentier appelle à l'aide :
"Nous sommes usés physiquement et moralement de toujours courir après trois sous pour en faire quatre. Des économies de tout et même de sachets de thé… Nous ne rêvons pas de la richesse, vous le savez bien, mais disons d’une décente pauvreté pour exercer notre métier correctement. Juste correctement. Sans recourir dix fois par jour au système D parce que nos ordinateurs ou les tiroirs de nos bureaux (j’ai pris le mien hier sur le pied) tombent en miettes. Ce métier, ce journal, nous l’aimons passionnément et cette très belle aventure vieille de vingt et un ans (en ce qui me concerne) continue de me faire battre le cœur quand je grimpe les escaliers au petit matin. Nous ferons tout pour qu’elle ne s’arrête pas là .
C’est plus que de vagues espoirs désormais qui se profilent pour nous à la fin de cette année : les liquidations de retraite dont nous ressentirons le soulagement financier dès 2009. Et la subvention aux quotidiens nationaux à faibles ressources publicitaires (couplée avec les tarifs postaux bonifiés) à laquelle nous avons de bonnes raisons de croire comme jamais […] allons-nous enfin toucher cette subvention 2008, alors que nous viendrons juste de mourir ? La fin de l’année est très dure pour Présent. Nous puisons dans des réserves qui touchent le fond.
Aidez-nous à tenir jusque-là . Donnez-nous cette respiration financière, vitale. […] Nous voulons juste arriver à faire vivre notre quotidien dont les abonnements sont légèrement à la hausse aujourd’hui. Nous sommes sur le point d’y arriver. Dans l’effondrement de ce système capitaliste et des forces financières qui contrôlent le flot monétaire et celui de l’information, nous sommes les autres, nous avons toujours été les autres et nous disons autre chose. Aidez-nous à rester en vie. A tenir encore un peu."
MJ
Islam + Mesrine = Al Qaïda
Michel Ardouin, ancien braqueur et compagnon de Jacques Mesrine, s’inquiète de la starisation du gangster :
« On est en train de fabriquer un héros. Vous savez, le gosse des cités qui a le choix entre les imams et Mesrine, s’il mélange les deux, ça donne Al Qaida ! »
MJ (source : Minute)
Radio Courtoisie : chiffres et projets
Henry de Lesquen est interrogé dans Minute à paraître demain :
"Nos auditeurs sont très attachés à leur radio et nous pouvons compter sur un noyau de 20 000 adhérents qui cotisent régulièrement. Mais des centaines de milliers d’auditeurs, peut-être un million, se contentent d’écouter en pensant que nous pouvons nous passer d’eux ! Et les rentrées de cotisations sont extrêmement aléatoires. En juillet 2008, nous avons reçu 150 000 euros, le maximum qui ait jamais été atteint dans un seul mois. Mais les recettes mensuelles sont parfois tombées à 20 000 euros, ce qui est dramatiquement insuffisant. En 2003, nous avons reçu, pour toute l’année, 629 000 euros ; en 2004, 692 000 ; 635 000 en 2005 ; 838 000 en 2006 ; 807 000 en 2007 ; 815 000 en 2008. Nous visons 1 039 000 pour 2009, car nous avons prévu de nouvelles phases de développement de la radio. […] Et nous devons maintenant nous préparer au passage au numérique, qui va doubler nos coûts de diffusion : 529 000 euros en 2010 ! Compte tenu des charges de personnel et de celles du fonctionnement courant de la maison, nous avons maintenant besoin d’un minimum de 1 200 000 euros par an pour nous développer dans toute la France. [;..]
La radio numérique terrestre (RNT) est à la radio ce que la TNT est à la télévision. Un jour, elle supplantera la radio analogique actuelle que nous écoutons en modulation de fréquence (« bande FM »). Radio Courtoisie doit impérativement passer à la RNT si elle ne veut pas disparaître à terme. En attendant, nous devrons supporter un double coût de diffusion, puisque nous continuerons évidemment à émettre en modulation de fréquence pendant des années. […]
Nous avons demandé de nouvelles antennes dans de grandes villes de France comme Lille, Lyon ou Marseille. Pour que le Conseil supérieur de l’audiovisuel nous donne l’autorisation d’émettre, il faut que nous ayons un budget parfaitement équilibré. Pour cela, nous avons réduit nos dépenses au minimum. Les dirigeants de la radio et les patrons d’émissions sont tous bénévoles. […]
Nous avons à l’étude deux projets d’émission du matin, l’une qui pourrait s’appeler « Le monde de la philosophie », l’autre qui serait centrée sur la mu sique. Et nous allons lancer, en mars 2009, un « Courrier de Radio Courtoisie » qui paraîtra tous les mois. […]
Le fonctionnement permanent de Radio Courtoisie est assuré par treize salariés : dix techniciens, deux administratifs et une femme de ménage. Et nous pouvons compter sur au moins 200 collaborateurs bénévoles : outre les dirigeants de l’association, ce sont les pa – trons d’émission (actuellement soixantehuit) et leurs suppléants, les assistants, les téléphonistes."
Michel Janva (que vous pouvez retrouver le mercredi à 7h15 dans le bulletin de réinformation de RC)
Dès l’âge de 5 ans…
Le gouvernement britannique devrait bientôt mettre en place une nouvelle mesure selon laquelle les petits Anglais devraient recevoir une éducation sexuelle à l'école dès l'âge de 5 ans.
MJ
Jean-Marie Le Pen défend le repos dominical
Le président du FN réagit aux annonces du Président de la République faites ce matin :
"Parmi les fausses évidences martelées par le président de la République, on relèvera ce qui concerne le travail du dimanche, qu’il veut libéraliser à toute force. Non seulement il s’agit d’un recul de civilisation, et d’une atteinte à la famille, mais c’est une erreur économique, et c’est un attentat contre le petit commerce, contre le véritable tissu social."
MJ
Elections américaines et avortement
Lu sur Gènéthique :
"Les deux candidats à l'élection s'opposent radicalement sur cette question : d'un côté, Barack Obama, démocrate, qui ne reviendra pas sur l'arrêt Roe v. Wade de 1973 à l'origine de la légalisation de l'avortement aux Etats-Unis, et, de l'autre, John McCain, républicain. Pour Jill Abey, directrice de la clinique qui pratique des avortements à Richmond (Virginie), cette élection est d'autant plus importante que du président élu dépendra le choix des juges de la Cour suprême. Or, deux juges, libéraux, devraient être remplacés, en raison de leur âge, au cours du prochain mandat. "Si McCain est élu, il nommera des juges conservateurs dans une Cour suprême déjà très conservatrice, et ils annuleront" ce "droit à l'avortement", analyse-t-elle. Une telle annulation conduirait les Etats à légiférer eux-mêmes."
MJ
Projet de loi de financement : l’UNAF s’inquiète
Voici un extrait d'un communiqué de l'UNAF :
"Le Parlement va entamer la discussion sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009, qui aura notamment des incidences sur la branche famille. […]
L’UNAF est opposée au transfert intégral sur la branche famille du financement des majorations de pension pour enfants à charge. En effet les dépenses de la branche famille doivent être consacrées essentiellement au financement des prestations familiales et à la mise en œuvre d’actions permettant notamment de développer la capacité d’accueil des établissements de petite enfance et de sécuriser les partenariats avec les collectivités locales et les associations. Ce transfert réduira d’autant les marges de manœuvre pour développer cette politique. Si l’UNAF défend vigoureusement la pérennité du droit familial que constituent les majorations de pension pour enfants à charge, ces dernières doivent continuer à être prises en charge par le Fonds de solidarité vieillesse.
MJ
“Obamania” : Hervé Mariton dénonce le complexe de gauche de l’UMP
Le député villepiniste Hervé Mariton est l'un des rares parlementaires français à soutenir John McCain. Il s'en explique :
"Je me méfie de toutes les manies. Mais vu de France, ce n'est pas qu'une manie pro-Obama. Les Français ont toujours eu un tropisme très fort pour les démocrates. Alors quand on me dit «Obamania», j'ai envie de gratter un peu plus loin. Le charisme est une qualité en soi, mais le jeu excessif du charisme devient un défaut. […]
Je trouve dommage qu'on prenne tant de pincettes pour parler avec les républicains. C'est le rappel d'une espèce de complexe de gauche que l'UMP n'a en réalité toujours pas abandonné. Nous dominons certes ce complexe sur les sujets nationaux, car depuis quelques années, nous avons gagné la bataille des idées. Mais quand on regarde à l'étranger – et ça ne vaut pas que pour les Etats-Unis -, il semble toujours plus chic de favoriser la gauche. Ça me choque et je ne trouve pas ça très futé politiquement, car il peut y avoir un effet miroir. Si les gens de droite en France soutiennent plutôt Blair ou Obama, on peut se poser la question : au fond, sont-ils si convaincus de ce qu'ils pensent ?"
MJ
Sarkozy veut une loi sur le travail dominical maintenant
Le président Nicolas Sarkozy a demandé mardi aux parlementaires de se saisir "maintenant" et "sans tabous" d’une proposition de loi "qui a été préparée" sur le travail dominical.
MJ
Mise en cause de la gestion de l’Armée du Salut
Après plusieurs mois d’enquête préliminaire de la brigade de répression de la délinquance économique visant la Fondation Armée du salut ainsi que celui qui fut son commissaire aux comptes pendant 20 ans, François Renaut, le parquet de Paris doit désormais choisir de renvoyer, ou non, le dossier devant le tribunal correctionnel ou bien de diligenter des investigations complémentaires. Depuis la plainte déposée, en mai 2007, par les deux auditeurs internes de la Fondation pour des « irrégularités de gestion », les enquêteurs ont soulevé plusieurs lièvres. Parmi eux, des indemnités de départ d’un directeur licencié jugées disproportionnées, les liens familiaux que la directrice financière entretenait avec un fournisseur ou, plus gênant, des fonds publics indûment perçus.
Une mise en cause surprenante ? Pour certains experts, pas tant que ça… Depuis que la Fondation (membre de la fédération protestante de France) a été reconnue d’utilité publique, en 2000, la Cour des comptes ne l’a jamais contrôlée. Le ministère des Affaires sociales, membre de droit du conseil d’administration, n'est jamais intervenu en 10 ans. Du coup, si le travail des salariés et autres bénévoles reste remarquable, certains choix stratégiques et financiers pris en haut lieu laissent songeurs :
- les dix premiers salaires sont près de deux fois plus élevés qu’à Médecins sans frontières (90 000 €, contre 53 000 € net par an)
- certains gros chantiers n’étaient même pas soumis à appels d’offres.
L’Armée du salut française rejoint le lot des pays où sa gestion est mise en cause :Grande-Bretagne en 1993, Etats-Unis en 2004, Suisse en 2005…
Propagande
Le patron de la communication gouvernementale, Thierry Saussez, a indiqué aujourd'hui qu'il "réfléchissait à une émission gouvernementale à la télévision", qui pourrait être diffusée sur une chaîne de service public, pour expliquer les réformes. Le projet est "à l'étude".
MJ
L’impôt du jour est européen, mais il n’est pas nouveau
La France versera 18,9 milliards d'euros en 2009 au budget de l'Union européenne. Le montant du "prélèvement européen" a été défendu par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, dans le cadre d'un article de la première partie du projet de loi de finances 2009. Jacques Myard a réagi :
"Si on consacrait cette somme à la Sécu, on n'aurait plus de déficit […] l'Europe des réalités, c'est l'Europe des Etats et non pas l'Europe communautariste".
MJ
Le droit de ne pas émigrer
Faire de la migration un choix plutôt qu'une nécessité : c'est ce que la Caritas compte proposer au Forum mondial sur la migration et le développement qui a lieu cette semaine, du 27 au 30 octobre, à Manille, aux Philippines. Martina Liebsch, coordinatrice du plaidoyer sur la traite des êtres humains à Caritas Internationalis, explique :
"Le droit à ne pas émigrer devrait être un élément essentiel dans chaque discussion sur les migrations"
Les habitants des pays en voie de développement utilisent souvent les migrations comme stratégie de subsistance et de diversification des entrées, mais les coûts du voyage et de la vie à l'étranger, au lieu d'améliorer leur qualité de vie, les conduisent parfois à plus de pauvreté et d'insécurité.
SOS Racisme, le MRAP et la LICRA responsables des sifflets au Stade de France
De Dieudonné, au sujet de la Marseillaise sifflée
"Pour moi, c'est le résultat de 20 ans de SOS racisme. Pousser tous les jeunes Français d'origine africaine à haïr la France, c'est ce qu'ils nous ont poussé à faire, à nous sentir en fait les victimes, du Front National, les victimes du drapeau français. Et voila, le résultat c'est ce qui s'est passé dans ce stade de France. C'est SOS racisme, le MRAP et la LICRA, voilà . Ils ont réussi à faire une génération de gens hostiles. On nous a appris dès notre plus jeune âge à haïr le français, le Front National (aussi), à haïr ce petit Français… Et bien le résultat c'est "ça" – Je pense que c'est une erreur".
MJ
La responsabilité des Etats dans la crise financière
"Tout d’abord, je ne vois pas en quoi l’idéologie de la dictature des marchés serait aujourd’hui dominante. Bien entendu, la crise a permis aux vrais coupables de mettre en accusation, pêle-mêle, Reagan, Thatcher, Friedman, Hayek, les économistes de Chicago, les financiers de Wall Street. […] Il est établi que la crise n’a pas pour origine le marché mais bien la politique monétaire de la FED, et surtout les manÅ“uvres politiques du parti démocrate qui a inventé les crédits hypothécaires à discrimination positive : priorité aux minorités insolvables grâce à l’intervention de Fannie et Freddy, ces braves agences garanties par l’État fédéral (et créées dans la ligne du New Deal, réanimées pour raison électorale par Bill Clinton). Elles ont bien renvoyé l’ascenseur en devenant les fidèles soutiens des démocrates, arrosant copieusement les gens du Congrès (Obama en tête). Voilà sans doute où étaient l’avidité et la voracité. […]
On ne sait pas non plus que tous les déséquilibres imputés au marché sont les sous-produits des interventions étatiques. Il n’y aurait pas à subir les crises pétrolières s’il n’y avait pas l’OPEP. Il n’y aurait pas de paradis fiscaux s’il n’y avait pas d’enfers fiscaux. Il n’y aurait pas de panne du crédit si l’épargne n’était pas matraquée. Il y aurait création d’emplois si la liberté du contrat de travail n’était pas entravée. Il y aurait des retraites confortables si l’on acceptait la capitalisation. Il n’y aurait pas de violences ni de carences scolaires si on en finissait avec le monopole de l’Education Nationale et des syndicats d’enseignants. Peut-on l’ignorer ? Quel est le terrorisme intellectuel qui s’est installé chez nous depuis un demi-siècle au moins ? De quoi nous parle-t-on chaque jour, sinon de Grenelle, de développement durable, de droit au logement, de fonds souverains, de dumping social ? L’idéologie dominante est-elle celle de Friedman, ou celle de Keynes, du New Deal, d’Al Gore et de Marx relooké ?"
Dans Centisimus annus, Jean-Paul II rappelait le rôle de l'Etat, non pas acteur économique, mais arbitre exerçant la fonction régalienne de justice :
"il existe une sphère légitime d'autonomie pour les activités économiques, dans laquelle l'Etat ne doit pas entrer. Cependant, il a le devoir de déterminer le cadre juridique à l'intérieur duquel se déploient les rapports économiques et de sauvegarder ainsi les conditions premières d'une économie libre, qui présuppose une certaine égalité entre les parties, d'une manière telle que l'une d'elles ne soit pas par rapport à l'autre puissante au point de la réduire pratiquement en esclavage" [n°15].
"L'activité économique, en particulier celle de l'économie de marché, ne peut se dérouler dans un vide institutionnel, juridique et politique. Elle suppose, au contraire, que soient assurées les garanties des libertés individuelles et de la propriété, sans compter une monnaie stable et des services publics efficaces. Le devoir essentiel de l'Etat est cependant d'assurer ces garanties, afin que ceux qui travaillent et qui produisent puissent jouir du fruit de leur travail et donc se sentir stimulés à l'accomplir avec efficacité et honnêteté. […] L'Etat a par ailleurs le devoir de surveiller et de conduire l'application des droits humains dans le secteur économique ; dans ce domaine, toutefois, la première responsabilité ne revient pas à l'Etat mais aux individus et aux différents groupes ou associations qui composent la société. L'Etat ne pourrait pas assurer directement l'exercice du droit au travail de tous les citoyens sans contrôler toute la vie économique et entraver la liberté des initiatives individuelles. […]
L'Etat a aussi le droit d'intervenir lorsque des situations particulières de monopole pourraient freiner ou empêcher le développement. Mais, à part ces rôles d'harmonisation et d'orientation du développement, il peut remplir des fonctions de suppléance dans des situations exceptionnelles, lorsque des groupes sociaux ou des ensembles d'entreprises trop faibles ou en cours de constitution ne sont pas à la hauteur de leurs tâches. Ces interventions de suppléance, que justifie l'urgence d'agir pour le bien commun, doivent être limitées dans le temps, autant que possible, pour ne pas enlever de manière stable à ces groupes ou à ces entreprises les compétences qui leur appartiennent et pour ne pas étendre à l'excès le cadre de l'action de l'Etat, en portant atteinte à la liberté économique ou civile." [n°48]
L’art contemporain entre le porno et la zoophilie !
Alerté par les douanes, le Parquet de Paris a saisi le Groupe Recherche et Investigation (dépendant de la Police urbaine de proximité) pour intervenir vendredi dernier au Grand Palais où se déroulait la FIAC (foire internationale d'art contemporain), qui s'est achevée hier. Des photos pornographiques et d'autres à caractère zoophile de l'artiste russe Oleg Kulik étaient exposées. Le délit est constitué avec circonstance aggravante car ces photos sont visibles par des mineurs.
Les policiers ont été pris à partie par une partie des visiteurs, ce qui les a obligés à mettre en place un cordon de sécurité. Deux personnes employées par l'artiste ont été interpellées et placées en garde-à -vue, avant d'être libérées le soir même. Les oeuvres ont été prises en photos, retirées puis restituées au commissaire de l'exposition. Deux d'entre elles sont passibles de l'application de l'article 227-24 du code pénal sur la diffusion de photos de nature à porter atteinte à la dignité humaine. Martin Berthenod, le directeur de la Fiac, a osé se déclarer choqué par l'intervention policière :
"au sein de la FIac, cela a provoqué beaucoup d'émotion. Oleg Kulik est un artiste connu et reconnu dont les oeuvres sont régulièrement achetées par les musées nationaux en France comme à l'étranger. Les services de police ne sont jamais intervenus dans aucun autre pays".
Martin Berthenod a quelques liens avec Jean-Jacques Aillagon.
La crise de l’Etat Providence
Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, a mis en garde le gouvernement, à propos de la crise financière :
"La crise ne durera pas éternellement et le sujet aujourd'hui c'est de limiter les dégâts immédiatement mais aussi de faire en sorte que demain, pour une fois, la France ne loupe pas le coche de la reprise […] attention au retour du dirigisme. S'agissant du degré d'intervention de l'Etat, il faudrait faire attention que la situation actuelle ne légitime pas les vieilles lunes […]augmenter les emplois aidés n'est pas une bonne solution de moyen et long terme".
De son côté, Le Conservateur pousse un "coup de gueule" en réaction aux critiques péremptoires contre le "libéralisme" :
"ce sont les marchés financiers qui financent l'état providence, les allocs, le droit d'asile, le SMIC, le RMI, les hôpitaux employants quatre personnes au fond de la Bretagne profonde, les bureaux de poste dans le Larzac, l'armée mexicaine de l'éducation nationale, le logement social, les retraites anticipées, les revendications syndicales, etc. Sans les marchés financiers, il aurait été impossible de financer tout cela par une incroyable dette publique. Sans les marchés financiers, l'Etat aurait fait banqueroute dès le début des années 80. Nous vivons tous à crédit grâce à Wall Street et à la City, en particulier et en premier lieu le modèle social français."
Quand on parle de refonder le système financier, il faut bien avoir à l'esprit qu'il s'agit surtout de revoir le comportement de l'Etat, qui ne doit plus creuser la dette que rembourseront tôt ou tard les contribuables.
Le travail dominical porte atteinte à l’identité de la France
Dans Le Figaro Magazine, Mgr Descubes, archévêque de Rouen, répond à Luc Chatel sur le travail du dimanche :
"Redonner toute sa valeur au travail est important, mais en faire l'unique préoccupation ne peut qu'être mutilant pour l'homme et dangereux pour la société. […] [C]ette libéralisation permettra-t-elle au dimanche de demeurer le temps de référence du repos ? Là est la question. Il est important pour une société que le temps, au même titre que l'espace, soit structuré. […] Le dimanche correspond à ce moment où l'on peut véritablement se retrouver pour vivre autre chose en famille, avec des amis, au sein d'associations… Et voilà que l'on veut y faire glisser ce qui peut se faire le samedi. […]
Il est normal que le législateur mette de l'ordre dans la société dont il a la charge, mais il est très délicat de s'attaquer à ce qui a une valeur symbolique. Défendre la liberté personnelle et individuelle peut conduire à faire fausse route. Jusqu'à quel point, d'ailleurs, les conventions collectives seront-elles efficaces ? Si le dimanche devient un jour ouvrable comme les autres, on est en droit de penser que des pressions s'exerceront sur le personnel, en particulier dans les conditions d'embauche, et que les avantages salariaux consentis disparaîtront progressivement, à moins que l'on ait recours à des emplois à temps partiel continuant à renforcer les situations de précarité de bien des familles. […]
[V]ouloir transférer au dimanche ce que l'on pourrait faire le reste de la semaine me laisse sur la réserve. D'autre part, même s'il n'y a pas de lien obligatoire entre la célébration du jour du Seigneur et le repos du dimanche, l'histoire en a montré la cohérence. Le président de la République a rappelé l'importance de retrouver nos racines. En y portant atteinte, je me demande si ce n'est pas une part de notre identité culturelle que l'on met en danger. […]
[I]l y a une profonde cohérence entre la célébration du jour du Seigneur, où nous rappelons la résurrection du Christ, et le repos nécessaire que l'on trouve inscrit, dès les premières pages de la Bible, dans le récit de la création du monde !"
Homoparentalité : les catholiques de Bretagne s’organisent
L'association Catho Breizh, créée début 2008, a pour finalité de faire entendre la voix des catholiques dans la société, tout particulièrement en Bretagne au niveau local. Elle veut intervenir pour promouvoir et défendre les valeurs chrétiennes et l’ordre naturel dans l’action politique, la culture, l’éducation, la famille, le patrimoine…
Dans cette perspective, Catho Breizh a adressé un courrier en juillet à tous les députés Bretons et quelques personnalités concernant le projet de loi sur l'homoparentalité pour les sensibiliser et leur rappeler le sens des mots "père", "mère", "parent", et leur montrer que l'enfant, dans ce projet, est considéré comme un dû et que ses droits sont bafoués. Quelques députés ont répondu, ainsi que 2 évêques, dont celui de Vannes, qui a demandé un entretien avec le président de Catho Breizh et l'a encouragé à poursuivre.
A la suite de ces actions, l'association organise une conférence-débat : "de l'Affaire Vanneste à l'homoparentalité", qui aura lieu au Palais des Arts à Vannes le 30 octobre à 20h30. Avons-nous encore en France la liberté d’expression ? Des enfants risquen-t-ils d’être adoptés par des couples homosexuels? François Billot et Béatrice Bourges parleront de leurs ouvrages et répondront aux questions.
Michel Janva (merci à BM)
Les musulmans face à la laïcité et la liberté
La première rencontre du Forum catholico-musulman né de la lettre ouverte envoyée il y a un an par 138 dirigeants musulmans au pape aura lieu à Rome du 4 au 6 novembre. Au thème général "Amour de Dieu, amour du prochain" s’ajoutent 2 thèmes annexes: "Bases théologiques et spirituelles" et "Dignité humaine et respect mutuel". La session finale du 6 novembre sera publique et les participants seront reçus par Benoît XVI.
L'une des étapes de la progression vers ce Forum a été la conférence qu’a donnée à Cambridge le 14 octobre le jésuite islamologue Christian W. Troll, qui sera l’un des grands participants du Forum du 4-6 novembre, qu’il a aussi contribué à organiser. Et c’est aussi l’un des islamologues les plus écoutés par Benoît XVI. Le pape lui avait demandé de faire l’introduction du séminaire à huis clos sur l'islam organisé pour ses anciens élèves à Castel Gandolfo en septembre 2005. Extraits de cette conférence du 14 :
"Le mot "islam" signifie "soumission à la volonté de Dieu". Donc, si les droits de l’homme correspondent à la volonté divine, l'islam comporte-t-il par nature l'obligation de les reconnaître, comme le font tous les hommes de bonne volonté ? […]
La question d’une relation correcte entre la religion et l’Etat joue un rôle important dans le dialogue christiano-musulman. […] Le rôle neutre prescrit à l’Etat empêche celui-ci d’en arriver à une vision de lui-même excessive, pseudo-religieuse et il empêche aussi chaque religion d’employer le pouvoir et la violence en faveur de ses intérêts. […] L’Etat moderne doit préserver sa neutralité religieuse. Pouvons-nous résister ensemble à toutes les tentatives, d’où qu’elles viennent, visant à créer peu à peu des espaces où domine une Loi découlant directement de textes considérés comme des révélations divines pour aboutir à un Etat régi par un tel ensemble de lois ? […]
Le principe essentiel selon lequel nul ne peut être forcé à croire (cf. Coran 2, 256) ne peut être pleinement concrétisé que s’il garantit aussi la liberté d’abandonner la foi, de la comprendre autrement, ou même de la mépriser. Ai-je raison de penser qu’il revient à Dieu seul de juger le poids de tels choix. Lui seul est capable de voir au fond du cœur des femmes et des hommes. C’est pourquoi nous devons nous garder de vouloir anticiper sur Son jugement."