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Publication du Livre Blanc retardée pour cause de référendum irlandais

Henri Védas rapporte que le livre blanc sur la défense et la sécurité, qui définit les grandes orientations stratégiques de la France pour les quinze prochaines années, ne sera pas rendu public avant le 12 juin. Il sera prêt avant cette date, mais le gouvernement irlandais, qui organise un référendum sur le Traité de Lisbonne ce jour-là, a demandé à Paris de rester discret. Dublin redoute que les parties du livre blanc consacrées au renforcement de l’Europe de la défense ne nourrissent un vote antieuropéen et ne fassent échouer le référendum.

Contre cette escroquerie, une pétition a été mise en ligne pour demander aux Irlandais de voter non :

"Je suis un(e) citoyen(ne) d´un pays membre de l´Union Européenne. Dans mon pays, nous n’avons pas eu le droit de voter sur l’avenir de l’Europe. Seuls vous, amis d’Irlande, aurez ce droit et serez appelés à voter sur le "Traité Réformateur" le 12 juin. Je refuse ce traité, en raison de sa conception non démocratique et de son contenu. S’il vous plait, votez NON à ce traité pour moi".

On apprend par ailleurs que Rachida Dati a défendu devant le Parlement européen l’idée d’une communautarisation du droit de la famille, mettant ce sujet dans le panier des priorités de la présidence française. Cette mise au diapason des droits nationaux de la famille à une nouvelle législation européenne aurait entre autres pour but de faciliter la reconnaissance mutuelle des actes civils établis dans les différents Etats-membres. Les actes civils visés englobent la reconnaissance du mariage, du divorce mais aussi la reconnaissance des couples mariés de même sexe.

Michel Janva

Trois nominations épiscopales

Le pape Benoît XVI a nommé évêque de Laval, Mgr Thierry SCHERRER, jusqu’à présent doyen du doyenné Aix-Sainte Victoire et curé de la paroisse de la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix en Provence (archidiocèse d’Aix et d’Arles).

Le pape Benoît XVI a nommé évêques auxiliaires de Paris Mgr Éric de Moulins-Beaufort, jusqu’à présent secrétaire particulier de l’archevêque de Paris, et Mgr Renauld de Dinechin, jusqu’à présent curé de la paroisse de Cergy et doyen du doyenné de Cergy.

Michel Janva

Pas de politique familiale en France

Extrait de l’entretien donné par Christine Boutin dans le dernier numéro de Famille Chrétienne :

"En France, de politique familiale stricto sensu, il n’en existe plus beaucoup ! On fait surtout de la politique sociale pour la famille… S’attaquer à la carte SNCF famille nombreuse qui est un des derniers drapeaux de la politique familiale – non sociale – a donc fait réagir. Le Forum des Républicains Sociaux (FRS) s’est indigné tout de suite mais nous n’avons pas été les seuls. Tout le corps social a réagi ! C’est pour moi un signe très positif. La famille reste un des fondamentaux des Français – même si elle évolue dans ses critères – un synonyme d’espérance. Quand on touche à la famille, les Français disent « non ». Le Président a très bien entendu le message.

Pourquoi le gouvernement a-t-il pris ce risque ?

C’est une tentation récurrente dans notre pays. La gauche avait déjà voulu mettre les allocations familiales sous condition de ressources, la droite aussi en 1994. C’est une grave erreur."

Michel Janva

L’Eglise et le Sida : une enquête contre la désinformation

Les congrégations religieuses ont été parmi les premiers dans le monde à se mobiliser dans la lutte contre le sida et la prise en charge des malades. En Jamaïque, par exemple, elles ont construit des centres de soins palliatifs dès le milieu des années 1980. Et le premier hôpital pour les malades du sida à New York a été créé en 1985 par Mère Teresa. Or, ce travail reste largement sous-estimé, selon Sœur Maria Martinelli, missionnaire combonienne :

"On se contente d’une vision caricaturale négative de l’Église catholique sur ce sujet, uniquement à travers la fenêtre du préservatif. On ne nous écoute pas, on ne nous aide pas".

On estime que 26% des services utilisés contre le sida dans le monde viennent de congrégations religieuses. Or ces dernières ne sont destinataires que de 5% du fonds global de l’ONU consacré au sida, à la tuberculose et au paludisme. Le P. Frank Monks, camillien, indique :

"Dans certains pays pauvres, les religieux représentent plus de 40 % des services sanitaires, mais ils ne sont jamais consultés et sont contraints de travailler seuls, avec des résultats difficiles."

L’Union des supérieurs généraux et l’Union internationale des supérieures générales, qui regroupent les responsables des instituts masculins et féminins, aidés par l’université jésuite Georgetown de Washington et par les Nations unies, se sont donc lancés dans une enquête sur le terrain. Elle montre que l’implication des congrégations est massive. Pour la seule Afrique, elles travaillent – avec des laïcs – dans près de 1 000 hôpitaux, 5 000 dispensaires et 800 orphelinats. Leur spécificité, c’est que leur implication va au-delà des soins médicaux proprement dits, comme le montre Sœur Maria Martinelli :

"Le sida n’est pas seulement à combattre avec des médicaments. L’aspect social, éducatif, de prévention, mais aussi l’assistance spirituelle et pastorale sont importants. […] nous pensons que justement, la lutte contre le sida ne se réduit pas au problème du préservatif. Sur le terrain, les campagnes de prévention qui sont faites uniquement sur l’usage du préservatif ne marchent pas. Cela concerne tous les aspects de la vie et de la société, éducation, entourage."

Michel Janva

Doha : accord libanais en vue

Les dirigeants politiques libanais de la majorité et de l’opposition sont parvenus à un accord tôt mercredi lors de la conférence inter-libanaise de Doha. L’élection du président de la République par le parlement libanais est prévue pour jeudi ou vendredi. Les partis rivaux sont d’accord pour élire à la tête du pays le général Michel Sleiman.

Un comité mixte formé pour aplanir les divergences entre les parties sur la loi électorale pour les élections législatives de l’an prochain serait sur le point de parvenir à un accord.

Michel Janva

Addendum : Selon l’accord, le Hezbollah obtient satisfaction sur sa principale exigence : un droit de veto au sein du nouveau gouvernement. L’autre exigence du Hezbollah également obtenue était le rédécoupage électoral du Liban en circonscriptions plus petites pour une meilleure représentativité des différentes religions du pays.

La contre-culture de mort progresse en Angleterre

Les députés britanniques ont voté hier soir contre un
raccourcissement du délai légal accordé aux femmes pour avorter, qui
reste à 24 semaines
.

Ils
ont aussi donné leur feu vert à un projet de loi qui prévoit la
possibilité de recourir à des "bébés donneurs"
pour tenter de sauver la
vie d’un frère ou d’une soeur atteint d’une maladie génétique.

Les parlementaires ont voté pour faciliter l’accès des
couples de lesbiennes à la fécondation in vitro
.

Michel Janva

UE : encore la discrimination

Un projet de super-directive anti-discrimination a été adoptée par le Parlement européen hier. Un amendement du PPE, cherchant à atténuer la résolution, a été rejeté. Le rapport se présente comme voulant "mettre un terme au caractère hiérarchisé des protections contre les différentes formes de discrimination". Ce langage codé signifie simplement aligner la législation contre "l’homophobie" sur celle contre le racisme. Une directive qu’il faudra traduire en droit français.

Michel Janva

Patrick Devedjian contre Xavier Bertrand

Dans Libération, Antoine Guiral décrypte la dernière sortie de Patrick Devedjian sur les 35h, désavoué par le gouvernement :

"Nicolas Sarkozy a réclamé à l’UMP de l’audace. Patrick Devedjian l’a
pris au mot sur un sujet toujours porteur à droite mais avec une
arrière-pensée : mettre en difficulté le ministre du Travail, Xavier
Bertrand
… qui est aussi le secrétaire général adjoint de l’UMP depuis que Sarkozy le lui a imposé  […]. Opération réussie : le
ministre a dû avaler sa casquette de secrétaire général adjoint pour prendre ses
distances avec le parti
. Patrick Devedjian a ainsi démontré la «schizophrénie» à cumuler ces deux fonctions si l’on veut que l’UMP soit «l’aiguillon, l’avant-garde» de la majorité. «Le parti, ce n’est pas la succursale du gouvernement», a-t-il lancé à Xavier Bertrand."

Michel Janva

Hausse des impôts

La Commission présidée par Jean-François Copé va recommander une
augmentation de 14 euros de la redevance télévision, actuellement fixée à 116
euros par foyer, parmi les sources de financement destinées à pallier
la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publiques
: 12 euros de
revalorisation et 2 euros provenant de son indexation sur l’inflation.

Le volet fiscal prévoit aussi une taxe de 1% sur le chiffre
d’affaires des opérateurs de télécommunication
.

Il y a bien un moyen d’éviter cette hausse de la redevance : ne pas la payer. Et pour ce faire, jeter sa télévision.

Michel Janva

Le maintien du référendum sur la Turquie est vital

Bruno Retailleau, le sénateur (MPF) de la Vendée met en garde
contre une réforme de la Constitution qui supprimerait le recours au
référendum
pour l’entrée de nouveaux pays dans l’Union européenne :

"[L]e projet de révision s’écarte du seul objectif de rééquilibrage de nos
institutions qui aurait dû être le sien
, pour supprimer «le verrou
référendaire» préalable à tout élargissement de l’Union européenne
postérieur à l’entrée de la Croatie. […] L’abrogation de cette garantie démocratique aurait trois inconvénients majeurs :

1°)
Elle relancerait la crainte de l’entrée de la Turquie dans l’Europe.
Certes, Nicolas Sarkozy a toujours réaffirmé son opposition à une telle
perspective. Mais les négociations d’adhésion lancées en octobre 2005
poursuivent leur cours. Surtout, l’éventualité d’une adhésion turque se
présentera, selon l’agenda de la Commission, après 2014… […]

2°)
Au-delà du cas emblématique de la Turquie, la suppression du verrou
référendaire dans la Constitution reviendrait à mettre à l’écart du
consentement populaire l’ensemble du processus d’élargissement
. Est-ce
bien opportun après la fuite en avant de ces dernières années ? La
question des frontières est indissociable de la question de l’identité
et du projet européens. Pour le moment, l’Europe est engagée dans une
extension sans fin apparente. […]

3°) Troisième inconvénient, la
restriction apportée à l’article 88-5 sera un curieux signal adressé au
peuple souverain
. En effet, la Constitution de 1958 a organisé la
coexistence de trois sources de légitimité complémentaires et parfois
concurrentes : celle des parlementaires, représentative par excellence,
celle du président de la République et celle du référendum,
c’est-à-dire de l’expression la plus directe de la volonté générale.
Dansle cadre de la révision telle qu’elle est prévue, les prérogatives
du Parlement seront augmentées, celles du président de la République
élargies […]. Seul serait donc amputé le pouvoir d’expression de
la souveraineté populaire."

Michel Janva

Les journalistes en pèlerinage

Voici un compte-rendu du 1er pèlerinage des médias :

Une cinquantaine de journalistes et communicants ont participé samedi 17 mai dernier au premier pèlerinage parisien du monde des médias. Une démarche à laquelle le Saint-Siège avait accordée une bénédiction apostolique. Le parcours choisi avec soin prévoyait de suivre les traces de saint François de Sales, patron des journalistes, à Paris.

Pj_3 C’est donc dans la chapelle du Monastère de la Visitation (fondé par Jeanne de Chantal et François de Sales) que le P. Matthieu Rougé, curé de Sainte-Clotilde et aumônier des parlementaires, a ouvert la première conférence de la journée. Il a notamment donné en exemple le saint, parti évangéliser seul le canton de Genève, en pleine Réforme protestante au XVIIe siècle. Mais pour François de Sales, «c’est par la charité qu’il fallait alors ébranler les murs de Genève». Il y a donc un art d’accueillir l’adversité dans la charité, de manier à la fois force et douceur, qui peut inspirer les hommes de médias.

Ensuite, dans la très belle chapelle ND des Anges (Paris 6e), Mgr Michel Aupetit, vicaire général à Paris, a conduit la méditation de trois mystères du Rosaire (Annonciation, Couronnement d’épines et Pentecôte), en les appliquant au travail du journaliste. Question posée par Mgr Aupetit : «à l’époque de la Passion du Christ, qui les journalistes auraient-ils interrogé : le centurion romain, Hérode, Pilate ? Sûrement pas les disciples, qui de toute façon avaient fui…» Une manière de dire que les journalistes passent parfois à côté de l’événement, le vrai…

Enfin, dernière conférence dans la paroisse Saint-François de Sales (Paris 17e), de Mgr Patrick Descourtieux, ancien recteur de la Trinité-des-Monts à Rome. Conférence qui portait sur la «Bonne nouvelle», qui peut nous sembler parfois du déjà-vu, du connu, alors que le fait divers horrible, lui, donne une impression de nouveauté. Paradoxe qu’avait déjà relevé Tertullien : «le Christ n’a rien apporté de nouveau. Mais il s’est apporté lui-même comme nouveauté». Conclusion : mieux vaut rester sobre dans la délivrance d’informations, pour ne pas entrer dans le voyeurisme.

Dernière recommandation, toujours à l’exemple de saint François de Sales, parcourant la Savoie à dos de mulet et écrivant le magnifique Traité de l’amour de Dieu : nécessité, parfois laborieuse, mais indispensable, d’articuler vie active, trépidante des journalistes, et vie contemplative… Cette première initiative pour y répondre ne devrait donc pas rester sans lendemain."

Michel Janva (merci à AP)

Totalitarisme sournois

Louis Schweitzer, le président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, a demandé au Parlement d’accorder à la Halde le droit de faire

« des visites dans les locaux professionnels sans l’accord des intéressés »

…pour constater d’éventuelles discriminations. Plusieurs parlementaires de la majorité, méfiants, observent que seuls les inspecteurs des impôts et les douaniers ont aujourd’hui une telle prérogative.

Contre les discriminations, tout est bon.

Michel Janva

Béatification en 2009 du Pape Jean-Paul II ?

Le pape Jean Paul II pourrait être béatifié dès le printemps 2009, a estimé le défenseur de sa cause auprès du Vatican Mgr Stanislaw Oder. Le prélat, "postulateur" de la cause de Jean Paul II, a indiqué avoir remis son rapport à la Congrégation pour les causes des saints au Vatican, qui doit encore l’examiner.

MJ

Bruno Mégret se retire de la vie politique

… et part à l’étranger.

Michel Janva

Addendum : A ceux qui en commentaires ont été surpris de cette information, je précise donc qu’elle provient directement du MNR. Le Figaro en dit un peu plus. Bruno Mégret expliquera vendredi matin cette décision.

Le CNI demande le maintien du référendum d’adhésion à l’UE

Communiqué du CNI :

"Le CNI défend le maintien de l’article 88-5 de la Constitution qui rend obligatoire un référendum pour ratifier toute nouvelle adhésion à l’UE et demande à ses parlementaires de s’opposer à sa suppression lors du débat parlementaire. La suppression de cet article viserait à imposer aux Français l’entrée de la Turquie dans l’UE et les empêcherait de facto de s’exprimer sur le sujet […] La Turquie n’a pas vocation à entrer dans l’Union Européenne. Elle n’est pas européenne ni par son histoire, ni par sa géographie et encore moins par sa culture. La France doit avoir le courage de s’opposer à cette adhésion comme le préconisait le Président de la République, Nicolas Sarkozy, durant sa campagne présidentielle [Annick du Roscöat] refuse le dogme de la nécessité d’une construction européenne, au nom duquel nous devrions tout accepter. C’est la raison pour laquelle [elle] défends avec constance l’idée d’une Europe avec des frontières définies définitivement et par conséquent l’arrêt de l’élargissement de l’Union Européenne. Nos parlementaires ne voteront pas la réforme constitutionnelle à n’importe quel prix."

Michel Janva

Financement 2008 des partis politiques

Près de 75 millions d’euros seront versés en 2008 à une cinquantaine de partis et groupements au titre du financement de la vie politique, selon un décret du 15 mai publié aujourd’hui au Journal officiel :

  • UMP : 34,5 M€,
  • PS : 24,5 M€,
  • UDF : 4 M€
  • PCF : 3,7 M€
  • FN : 3,6 M€
  • Verts : 1,8 M€
  • LCR : 0,9 M€
  • MPF : 0,8 M€

Michel Janva

Morbide humanitarisme

La junte et le cyclone ne suffisent pas, selon l’ONU :

"Le Fonds des Nations Unies pour la population fait savoir qu’il va acheminer 218.400 préservatifs, et des pilules, en Birmanie, afin de permettre aux sinistrés du cyclone de poursuivre leur planning familial."

On voit que l’Occident est bien plus développé que ces ringards : c’est plus propre, plus médiatiquement correct de supprimer une population par la contraception que par les mitraillettes.

MJ

La laïcité positive de Sarkozy : l’allégeance de la religion à l’Etat

Lu dans Présent, sous la plume de Rémi Fontaine :

L Interrogée dans le dernier numéro de Famille chrétienne, Christine Boutin estime que le discours du Latran constitue «une véritable rupture» :

«Ce serait un comble que ceux qui sont directement concernés par ce discours – les catholiques plus aptes que d’autres à comprendre le sérieux et la finesse de ce discours – se mettent à douter de celui qui l’a prononcé !» […]

En refoulant la séparation pure et simple des pouvoirs avec son concept de «laïcité positive» , Nicolas Sarkozy semble revenir à la bonne interprétation de la fameuse réponse du Christ aux Pharisiens qui voulaient le piéger. Dans son livre-clef, Martin Peltier démontre qu’il n’en est rien et que c’est le chef de l’Etat lui-même qui est en train de piéger les catholiques (au profit notamment des musulmans). […] Peltier révèle la sournoise inversion architectonique à laquelle procède le Président : rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César suppose selon lui que les trois «religions du Livre» rendent finalement à César (la République) une certaine allégeance… […]

«La loi républicaine, élaborée et appliquée dans le cadre de l’Etat de droit, est toujours supérieure à la loi de la religion même si elles ne sont pas de même nature, l’une garantissant l’ordre public, l’autre l’ordre moral» (Sarkozy).

L1 […] Après avoir combattu la prétention (sociale) du spirituel comme telle, ce nouveau pacte républicain voudrait […] transformer chaque religion […] en une partie d’un plus grand tout (laïque) duquel elle reçoit, en quelque sorte sa légitimité, sa vie, son être […] L’ancien Grand Maître Alain Bauer cité par Martin Peltier le rejoint parfaitement dans le décryptage de la pensée sarkozyenne :

«Le discours de Sarkozy n’est paradoxalement pas un discours catholique. Catholiques, protestants, juifs, musulmans, aucun d’entre eux ne peut se retrouver dans l’absence de colonne vertébrale doctrinale de ce discours. C’est plus un discours de l’immanence que de la transcendance. Dès lors, on est tout à fait à côté de la critique qui en est faite par ceux qui se proclament laïques et de l’espèce de ravissement supposé que les catholiques devraient avoir face à cette merveilleuse reconnaissance. (…) On pourrait avoir ici une exégèse pointilliste qui démonterait à quel point Nicolas Sarkozy est entre Arius et le fondateur de la franc-maçonnerie Isaac Newton.»

Autrement dit, l’ouverture de Sarkozy est celle de l’humanisme maçonnique, non pas athée mais agnostique, ouvert culturellement au fait religieux dans une conception relativiste […]. Son culte de Dieu plus rationnel que spirituel, plus immanent que transcendant, dépend trop d’un culte de l’homme bien reconnaissable dans une cohérence troublante".

Michel Janva

Mgr Dufour, de Limoges à Aix-en-Provence

Mgr Christophe Dufour, 60 ans, évêque de Limoges, a été nommé évêque coadjuteur de l’archidiocèse d’Aix-en-Provence et d’Arles. Cette nomination le désigne comme l’assistant et le successeur de l’actuel archevêque d’Aix-en-Provence et Arles Mgr Claude Feidt.

Ordonné prêtre le 9 novembre 1975 pour le diocèse de Lille, il a été notamment aumônier de l’enseignement public à Dunkerque et des étudiants à Lille, aumônier général adjoint des Scouts de France, curé de la paroisse Saint-Sauveur à Lille avant d’être nommé évêque de Limoges en 2000. Il est président de la Commission pour la catéchèse et le catéchuménat de la Conférence des évêques de France.

Michel Janva

La bureaucratie contre la liberté de l’entreprise

Témoignage d’un chef d’entreprise :

"Je dirige une PMI classée pour la protection de l’environnement prestataire de services pour l’industrie chimique. Nous sommes certifiés ISO 9001 et 14001. Chaque administration (DRIRE, DOUANES, DGCCRF…) qui nous contrôle est organisée en strates (départementale, régionale…) qui ne communiquent visiblement pas entre elles. Nous devons leur fournir d’innombrables rapports sur notre activité : mensuel, trimestriel, annuel, décennal…

Je me suis « amusé » à plusieurs reprises à leur transmettre des informations farfelues dénuées de sens, elles ont été visiblement très bien digérées par ces organismes papivores. En revanche, un retard dans une déclaration et c’est le rappel à l’ordre immédiat. Bref, quel gâchis ! Car le temps passé à toutes ces paperasses inutiles n’est pas consacré au travail dans nos ateliers, laboratoires et bureaux d’études à développer de l’activité industrielle qui permettrait de générer des emplois productifs. […] Et dire que certains [fonctionnaires] se désolent que nos PMI ne consacrent pas plus d’énergie pour exporter !"

Cette intervention abusive de l’Etat est contraire au principe de subsidiarité (les termes liberté ou libéralisme ayant des significations divergentes et floues, il est préférable de parler de subsidiarité comme le fait l’Eglise) :

"Sur la base de ce principe, toutes les sociétés d’ordre supérieur doivent se mettre en attitude d’aide (« subsidium ») — donc de soutien, de promotion, de développement — par rapport aux sociétés d’ordre mineur. […] À la subsidiarité comprise dans un sens positif, comme aide économique, institutionnelle, législative offerte aux entités sociales plus petites, correspond une série d’implications dans un sens négatif, qui imposent à l’État de s’abstenir de tout ce qui restreindrait, de fait, l’espace vital des cellules mineures et essentielles de la société. […]

Certaines formes de concentration, de bureaucratisation, d’assistance, de présence injustifiée et excessive de l’État et de l’appareil public contrastent avec le principe de subsidiarité: «En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l’État de l’assistance provoque la déperdition des forces humaines, l’hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d’être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses».[Centesimus annus, n°48]"

Michel Janva

Défense : l’Angleterre sans complexe

Le gouvernement britannique doit signer cette semaine un contrat de près de 5 milliards d’euros pour mettre en chantier 2 porte-avions. Sans attendre la décision de la France. Alors que de nombreuses négociations ont eu lieu sur l’opportunité d’un partenariat avec la France, le programme britannique sera lancé sans attendre la décision de Nicolas Sarkozy sur l’avenir du deuxième porte-avions français. Cette décision souveraine met fin à près d’une décennie de discussions et d’hésitations.

Michel Janva

Les institutions européennes : comment ça marche ?

Lu dans Le Figaro :

"La secrétaire d’État chargée de la Politique de la ville, Fadela Amara, soucieuse de mieux connaître les instances européennes à quelques semaines de la présidence française, va assister aujourd’hui lundi au Conseil européen des ministres de l’Agriculture aux côtés de Michel Barnier, qui lui servira de «guide »."

Il serait également utile que les peuples européens sachent comment ces instances supranationales fonctionnent.

Par exemple, on parle actuellement des marins-pêcheurs en crise, qui en veulent à Sarkozy de n’avoir pas tenu ses promesses au Guilvinec. Invité de RTL ce matin, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, a expliqué qu’il attendait "une réponse de Bruxelles" sans laquelle il "ne peut rien faire". Et la Commission européenne veut toujours plus de pouvoirs

Michel Janva

La surpopulation carcérale nuit au but de la peine de prison

Le nombre de détenus en France a atteint 63 645 détenus au 1er mai 2008. Or, il n’y a actuellement que 50 631 places de prison opérationnelles. Lors d’une conférence de presse hier, la ministre de la Justice Rachida Dati a annoncé qu’elle allait «prochainement» prendre un décret pour «organiser la mise en œuvre» de la règle du un détenu par cellule.

Rappelons l’objectif de la peine de prison, avec la DSE (§403) :

"La peine ne sert pas uniquement à défendre l’ordre public et à garantir la sécurité des personnes : elle devient aussi un instrument pour la correction du coupable, une correction qui revêt aussi une valeur morale d’expiation quand le coupable accepte volontairement sa peine. L’objectif à poursuivre est double: d’un côté, favoriser la réinsertion des personnes condamnées; d’un autre côté, promouvoir une justice réconciliatrice, capable de restaurer les relations de coexistence harmonieuse brisées par l’acte criminel.

À cet égard, l’activité que les aumôniers de prison sont appelés à exercer est importante, non seulement sous le profil spécifiquement religieux, mais aussi pour défendre la dignité des personnes détenues. Hélas, les conditions dans lesquelles elles purgent leur peine ne favorisent pas toujours le respect de leur dignité; souvent les prisons deviennent même le théâtre de nouveaux crimes."

Michel Janva

L’impôt sur la fortune : un impôt idéologique et antiéconomique

843 redevables à l’impôt sur la fortune ont quitté la France en 2006, soit 16 par semaine. Le nombre de délocalisations fiscales a continué à augmenter : environ 200 de plus qu’en 2005. Les «évadés» fiscaux de 2006 ont 54 ans en moyenne et ont emporté avec eux 2,8 milliards d’euros de capitaux au total. Une vraie perte pour l’économie : en capital, en expérience, en création d’entreprise et donc en emplois. Depuis 10 ans, ils sont 4 658 à avoir pris la poudre d’escampette.

Pour le rapporteur général du Budget au Sénat Philippe Marini, c’est une perte non négligeable pour les finances publiques alors même que les déficits publics s’approchent des 3% de la richesse nationale. Philippe Marini est convaincu que les départs se poursuivront au même rythme dans les années à venir. Mais le président Sarkozy a déjà fait valoir à plusieurs reprises qu’il n’est pas question de supprimer l’ISF. Pourtant, tous les pays européens ont tiré les conséquences de cet impôt en le supprimant purement et simplement.

Michel Janva

L’agriculture : un exemple de l’étatisme de l’UE

Fin des terres en jachère, hausse des quotas laitiers instaurés en 1984 : Bruxelles va dévoiler une série de mesures pour permettre à l’Europe de produire plus face à la hausse de la demande et des prix agricoles. Ces propositions sont contenues dans un bilan de la Politique agricole commune (PAC) de l’UE préparé par la Commission européenne. Elles vont être discutées par les Etats membres. Un diplomate européen résume :

"La meilleure chose que nous puissions faire dans le contexte actuel, c’est de permettre aux agriculteurs de répondre à la demande".

On peut estimer ce revirement positif. Il n’empêche que cette affaire est symptomatique de l’étatisme des institutions européennes, qui s’opposent ainsi au principe de subsidiarité. Ce que regrette le président Tchèque Vaclav Klaus :

"Comment je vois l’Europe aujourd’hui ? D’une part, je constate une apparente cohésion idéologique qui est apparue après la chute du communisme. J’insiste sur ‘apparente’ car … on a assisté en Europe pendant cette période à un déplacement net, bien que discret, de l’axe citoyen/Etat et économie de marché/économie planifiée.

Ce déplacement s’est fait dans une direction à laquelle nous – les citoyens de l’ancien bloc communiste – ne nous attendions absolument pas, à un moment heureux. Nous voulions nous rapprocher des citoyens, de la libre économie de marché et nous éloigner un peu plus de l’Etat et du contrôle centralisé. Malheureusement cela ne se passe pas comme prévu.

Je ne vois qu’une liberté formelle et une démocratie qui se transforme impitoyablement et continuellement en un système qui régule toujours plus la marge de manÅ“uvre de chacun. … Le citoyen et l’homme politique s’éloignent toujours plus l’un de l’autre en raison de l’augmentation incessante de la compétence des institutions internationales, surtout de celles de l’Union européenne".

Michel Janva

Les Serviteurs des pauvres du Tiers-Monde au Pérou

C_3 Au Pérou, à la Ciudad de los Muchachos d’Andahuaylillas, à 3300 mètres d’altitude, se niche une propriété gigantesque. Des prêtres quasiment tous européens, en soutanes ; des enfants de 4 à 17 ans en uniforme, impeccables et propres. Les Missionnaires Serviteurs des Pauvres du Tiers-Monde (MSPTM) scolarisent 700 enfants, leur donnent une instruction religieuse et les éduquent. Le plus souvent orphelins, ils ont vu leurs parents se faire massacrer sous leurs yeux ou ont été esclaves pendant plusieurs années. Le critère pour accueillir des enfants à la Ciudad : une pauvreté extrême.

C1Le but : en faire des saints, pères de familles, prêtre ou religieux. Depuis un mois, il existe un petit séminaire. Pour ceux qui vont choisir le sacerdoce comme pour les autres, le Mouvement offre une formation intellectuelle avec une école dont la qualité est reconnue au niveau national. Il offre aussi une formation professionnelle (céramique, boulangerie, menuiserie, lutherie, agriculture). Il offre une formation humaine (vie en communauté, camaraderie, activités sportives, rigueur, tâches ménagères). Il leur offre par-dessus tout une formation spirituelle avec la messe quotidienne, l’adoration quotidienne, le chapelet quotidien, les offices de Laudes, de Vêpres et de Complies. La discipline est un des maitres-mot de la maison (lever dans les dortoirs à 5h du matin). La règle du Mouvement est «l’imitation de Jésus-Christ» et la manière d’éduquer est celle enseignée par Don Bosco.

C3Le MSPTM a été fondé par le Pére Giovanni Salerno en 1983 aprés avoir été prêtre missionnaire et médecin pendant 18 ans dans la haute Cordilliére des Andes. Jean-Paul II donna sa bénédiction au Mouvement. Le siège du Mouvement est basé á Cusco, au Pérou. Le charisme des Serviteurs des Pauvres du Tiers-Monde est de servir le Christ dans les pauvres, donnant leur vie pour eux, offrant le témoignage d’un service.

C2Pour soutenir spirituellement l’école des filles à 50kms de la Ciudad de los Muchachos, une communauté de religieuses a été créée : elles sont déjà 70, à majorité péruvienne. Elles recueillent notamment des personnes handicapées rejetées par leurs familles. Un peu plus loin encore vivent des religieux contemplatifs, parrainés par l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault. Ils sont 3 : un français, un suisse et un portugais. Chaque semaine, des membres du Mouvement partent en Mission dans des villages reculés de la Cordillère pour annoncer le Christ.

Michel Janva (merci à LMS & L’Homme Nouveau n°1413)

Désertion chez les Farc

NaNelly Avila, alias "Karina", une Afro-Colombienne d’une quarantaine d’années est soupçonnée d’être impliquée dans l’assassinat du père du président Alvaro Uribe en 1983. Elle commandait le front 47 des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Dimanche, elle a désertée et s’est livrée aux autorités avec 2 guérilleros dont l’un est son compagnon.

Depuis plus de 20 ans chez les Farc, elle était devenue l’une des femmes les plus redoutées de la guérilla. Considérée par l’armée comme la plus audacieuse et sanguinaire, elle est accusée d’avoir organisé entre 1994 et 1996 quatre massacres de population, de nombreuses prises d’otages et des attaques contre des camps militaires. Sans pitié pour ses ennemis, elle était devenue un symbole pour les terroristes marxistes. Le front 47 qu’elle dirigeait était pratiquement décimé : il ne compterait pas plus de 50 hommes aujourd’hui (contre 350 par le passé) compte tenu de nombreuses désertions.

Le 2 mai, le président Uribe lui avait lancé un appel personnel à la reddition. Une prime de 1,5 million de dollars avait été offerte pour sa capture, lui faisant encourir un risque accru de trahison. Que dire, sinon que la méthode employée par le président Uribe semble être la bonne ?

Michel Janva

Etre jeune : ne pas être à la mode

De Benoît XVI hier dans un discours improvisé :

"La vraie jeunesse n’est pas une question d’âge ou de vigueur physique. Malheureusement, certains jeunes en âge sont vieux au-dedans. Etre jeune signifie avoir découvert les choses qui ne passent pas au fil des ans. Si un jeune découvre les vraies et grandes valeurs, alors il ne vieillit jamais même si le corps suit ses propres lois. […] seul celui qui est bon et généreux est réellement jeune […] les modes finissent en un clin d’Å“il, dans une course frénétique et précipitée. La jeunesse, en revanche, celle de la bonté, reste pour toujours. Elle sera alors parfaite et resplendissante au Ciel avec Dieu […] Mais hélas, il y a des jeunes qui sont vieux intérieurement tout en ne manquant pas de biens terrestres. Ce qui leur manque, c’est la chose la plus importante, ce quelque chose qui remplit vraiment l’âme".

"La jeunesse a encore tout l’avenir devant elle. Aujourd’hui, cependant, il est plein de menaces pour beaucoup, surtout la menace d’un grand vide. On se demande : ‘Est-ce que je trouverai un emploi ? Est-ce que je trouverai une maison ? Est-ce que je trouverai l’amour ? Quel sera mon véritable avenir ? C’est pour cela que beaucoup veulent arrêter le temps par peur d’un avenir vide. Ils veulent consommer immédiatement toutes les beautés de la vie, et ainsi, l’huile de la lampe est consommée au moment où la vie devrait commencer. Qui a choisi Dieu a encore dans la vieillesse un avenir sans fin, et sans menaces devant soi. Il est important de choisir les vraies promesses, celles qui ouvrent l’avenir, même par des renoncements. Et le premier choix fondamental doit être Dieu".

Michel Janva

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