Mais sinon la justice n’est pas laxiste, selon Didier Migaud
Un immigré marocain de 38 ans a été condamné, mardi 8 octobre, à six ans de réclusion criminelle par la cour criminelle de Moselle pour avoir violé une personne handicapée en mars 2021.
Me Saunier, l’avocat de la défense, a plaidé l’acquittement.
Le ministère public avait requis une peine de 12 ans de réclusion criminelle ainsi qu’une interdiction du territoire français (ITF). La cour n’a pas ordonné d’interdiction du territoire français.
Le calvaire d’un prêtre catholique polonais emprisonné sans jugement par l’Européen Donald Tusk
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Entretien vidéo avec l’avocat du père Michał Olszewski
Cela ressemble fort à une affaire politique et l’avocat du père Michał Olszewski alerte sur l’état physique et mental de son client : après plus de 7 mois passés en détention provisoire, celui-ci vient de se voir présenter de nouveaux chefs d’accusation par le parquet… à deux jours seulement de l’examen de sa demande de libération par la Cour d’appel de Varsovie. C’est le même scénario de la fin du mois d’août qui se répète, et les procureurs nommés par le ministre de la Justice de Donald Tusk semblent bien décidés à maintenir ce prêtre en prison, sans pour autant se presser pour démarrer son procès. Faute de preuves suffisantes, selon les dires de son avocat qui, lui, aimerait bien voir se procès se tenir dès que possible.
Pour Me Krzysztof Wąsowski, l’avocat de ce prêtre de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus, les motivations politiques du parquet polonais sont évidentes, et le simple fait que le Procureur national a été remplacé en janvier par le gouvernement de Donald Tusk en violant la loi, faute de pouvoir obtenir l’accord requis du président Andrzej Duda, fait que l’arrestation de son client en mars dernier, sur les ordres de procureurs illégitimes, a été une nouvelle violation des règles d’Etat de droit. Ces mêmes règles que l’Européen Donald Tusk et ses amis polonais et bruxellois prétendaient auparavant vouloir défendre contre les conservateurs du parti Droit et Justice (PiS).
Aujourd’hui, Donald Tusk le reconnaît ouvertement : il ne respecte pas la loi, certes, mais c’est pour défendre la démocratie contre le parti Droit et Justice. Un parti que sa coalition gaucho-libérale parle même de dissoudre (et dont il a déjà fortement réduit la subvention), tandis que Tusk affirmait le 10 septembre dernier que la démocratie polonaise était une « démocratie militante », c’est-à-dire une démocratie qui se défend contre le risque de dictature et qui doit donc, pour survivre, avancer au mépris de ses propres règles.
Dans cet entretien que j’ai réalisé avec lui à la fin du mois d’août pour l’Institut Ordo Iuris et que nous avons sous-titré en français, l’avocat du père Olszewski expose les détails de cette affaire et de l’affaire montée en parallèle contre son autre cliente, une fonctionnaire du ministère de la Justice (à qui les procureurs polonais interdisent même tout contact avec son mari et avec son fils depuis plus de 6 mois), et il montre à quel point la démocratie libérale en Pologne suit une courbe dangereuse:
Le fond de l’affaire
À la tête de la fondation Profeto, le père Michał Olszewski, prêtre de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus, avait obtenu une subvention de ce gouvernement, qui était en place jusqu’en décembre 2023. Une subvention qui devait servir à construire un centre d’accueil et d’hébergement pour les victimes de violences.
Mal lui en a pris ! Même si cette subvention a été obtenue en toute légalité, le gouvernement gaucho-libéral de Donald Tusk, aux accents à la fois très pro-UE, très progressistes et très anticléricaux, a déclaré que le gouvernement de Mateusz Morawiecki était une organisation criminelle organisée et que les organisations à la fibre conservatrices ou chrétiennes qui avaient obtenu des subventions sous ce gouvernement s’étaient de ce fait rendues complices du crime organisé ! Ces déclarations s’inscrivent dans l’idée de la coalition au pouvoir en Pologne qu’il faudrait, après huit ans de gouvernements conservateurs, interdire les principaux partis de droite au nom du concept de « démocratie militante ». Cela s’inscrit aussi dans la suite de la « liste noire » des organisations conservatrices et/ou chrétiennes qui ont reçu des subventions sous le gouvernement précédent. Une liste qui a fuité dans les médias en janvier dernier et qui avait été produite sous les auspices du ministres de la Culture – le ministre qui s’est chargé de la prise de contrôle des médias publics par la force, juste avant Noël – peu après l’intronisation du gouvernement Tusk le 13 décembre dernier.
Le père Olszewski n’est pas maintenu en détention préventive depuis le mois de mars pour avoir détourné l’argent obtenu car ce centre pour les victimes de violence a bien été construit et le gros-œuvre est terminé. Il est maintenu en détention au prétexte que sa fondation n’aurait pas rempli les conditions nécessaires pour obtenir une telle subvention, en tout cas aux yeux du présent gouvernement. Et aussi pour avoir collaboré avec une organisation criminelle organisée, c’est-à-dire avec le ministre de la Justice du gouvernement Morawiecki.
Pire encore, les 60 premières heures de détention de ce prêtre se sont déroulées dans des conditions déplorables qui peuvent, selon les standards de ce début de XXIe siècle, être qualifiées de torture. Pour Me Wąsowski, c’est un retour aux pratiques de l’époque communiste que la Pologne subit sous ce gouvernement gaucho-libéral ouvertement soutenu par Bruxelles (où la Commission européenne a rapidement débloqué tous les fonds européens qui étaient auparavant retenus pour contribuer à la victoire de M. Tusk aux élections d’octobre dernier).
Précisons que la fondation Profeto n’est pas la seule à faire l’objet de répressions. Même s’ils gardent le silence, de peur des représailles, notre Institut Ordo Iuris le sait : d’autres dirigeants d’organisations présentes sur la « liste noire » mentionnée plus haut ont reçu la visite des forces de l’ordre à 6 heures du matin et ont eu leur domicile fouillé d’une manière particulièrement brutale pour eux-mêmes et leur famille.
Comme si les libéraux aujourd’hui au pouvoir en Pologne cherchaient, avec le soutien de Bruxelles, à supprimer toute opposition conservatrice non seulement en termes de partis politiques, mais aussi au sein de la société civile.
Procès en communion : Cyril Farret d’Astiès répond à la tribune de Grégory Solari
A Monsieur Grégory Solari qui fait aux catholiques de tradition un procès en communion.
Cher Monsieur,
Votre tribune dans La Croix du 3 octobre me paraît bien acrimonieuse et considérablement à charge. Vous regrettez que le motu proprio Traditionis custodes ait été insuffisamment bien reçu et vous accusez en somme le monde traditionnel de manquer à la communion en raison même du droit que leur offre l’Église d’user des livres liturgiques antérieurs à la réforme initiée par Vatican II. En un sens vous voudriez que nous démontrions notre sens de la communion par l’abandon de nos usages liturgiques.
Il est vrai pourtant de dire que nous avons mal reçu ce texte et il me semble que chacun peut l’entendre. Certaines décisions de l’autorité dans l’Église sont parfois rudes à accepter ; elles sont cependant le plus souvent, presque toujours, légitimes et bonnes au fond et il faut alors tordre nos volontés et obéir. Mais il est vrai aussi que sur la question liturgique nous estimons depuis plus de cinquante ans inacceptables les demandes d’abandon de l’héritage et du patrimoine familial. Ces demandes pourtant exprimées par les personnes revêtues de l’autorité seraient un abus grave, illégitime et dont le premier lésé serait Dieu lui-même, privé de la perfection de la prière que son Fils lui adresse par les soins de l’Église. Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous, miraculeusement, permis à différents degrés d’action ou d’inaction, de ne jamais en arriver à l’impensable. Même le pape François, glorieusement régnant, a maintenu quelques tolérances.
Abus grave car la liturgie n’est pas un matériau pastoral que l’on modèle à loisir. Elle exprime la foi, elle loue Dieu et nous rend aimables les mystères (mais vous le savez parfaitement). Et parce qu’elle fait tout cela, elle est aussi facteur de communion surnaturelle non sans respecter tous les rits catholiques. On nous a traités de fous pendant cinquante ans quand nous estimions possible qu’un changement de lex orandi (la liturgie) n’entraîne un changement de lex credendi (la foi). On nous a expliqué doctement que cette réforme totale et absolument inédite dans toute l’histoire de la sainte Église était une simple nécessité pastorale pour « parler aux hommes de ce temps », qu’elle n’avait rien à voir avec la foi. Aujourd’hui, par un raisonnement en miroir qui valide malheureusement nos craintes, vous estimez que la lex orandi qui nous fait vivre et qui est celle de tous les siècles passés, conduit à une lex credendi déviante qui corrode la communion. Ce faisant vous convenez donc qu’il y a un sujet de fond, grave, essentiel que recouvre cette question liturgique. Mais vous ne nous expliquez pas comment la prière qui a été celle de l’Église pendant tous ces siècles pourrait être depuis cinquante ans facteur d’hérésie. Vous le décrétez mais vous ne le démontrez pas. Il serait d’ailleurs intéressant de creuser davantage les questions d’ecclésiologie et de communion qui sont au cœur de votre article car à vous lire il me semble que vous parlez en réalité essentiellement de pastorale et de communauté ; sujets non négligeables mais qui n’ont pas la même portée.
Vous introduisez dans un paragraphe l’idée d’une lex vivendi qui aurait le « primat dans la constitution de la prière formalisée (lex orandi) et de la doctrine définie (lex credendi) ». Cette expression de lex vivendi (que j’ignorais jusqu’alors) me semble très juste en ce qui concerne la crise liturgique, elle caractérise parfaitement le surgissement du moi, Moi, MOI comme Alpha et Omega de la nouvelle liturgie alors que la liturgie a définitivement et fondamentalement pour objet Dieu, Dieu, Dieu. Et c’est parce que la liturgie a Dieu pour objet qu’elle aura son plein effet pastoral. C’est ce que votre ami le père Cassingena-Trévedy reconnaissait implicitement dans le beau Te Igitur que vous avez publié (éditions toujours très belles et soignées soit dit en passant) lorsqu’il parlait des deux missels comme possédant « deux éthos célébratoires, le « mystérique » et le « social » ».
Sans vergogne aucune vous nous accusez d’avoir peur de la vie, nous qui sommes (pas seuls, mais toujours) de tous les combats pour la vie depuis De Gaulle et son ouverture à la contraception (il faut rendre à César), nous qui offrons le visage de familles nombreuses et joyeuses ! Allons cher ami ! En revanche oui, nous assumons totalement « l’appropriation des traces laissées par les générations passées » ; ces traces me semblent être ce que l’Église nomme piété filiale et cette nostalgie est en réalité désir du Ciel car le Royaume n’est décidément pas de ce monde fait de QR-Codes, de gestation pour autrui et de ronds-points de supermarchés. Permettez-moi de citer Thibon dans paysages du Vivarais :
« Je n’ai aucun goût pour les exhumations, et si je me penche avec angoisse sur cette rupture brutale avec une tradition millénaire, mon souci ne vise pas à ressusciter les morts, mais à préserver les vivants. Ce n’est pas sur le passé que je pleure, c’est pour l’avenir que je tremble, et je m’incline sur ce qui n’est plus de tout le poids de mon amour pour ce qui n’est pas encore. »
Nous ne « reconstruisons » rien, nous n’avons pas cette manie créatrice bien prétentieuse de notre époque amnésique, nous nous abreuvons à la source liturgique qui coule profuse depuis les temps apostoliques et qui, pour le missel, est effectivement celui codifié par saint Pie V. Mais vous savez bien que la question de la liturgie ne se résume pas au missel, pas plus que l’homme ne se résume à son cœur, ni l’avion à son hélice.
Vous nous reprochez de « générer une distance pour exister », vous n’êtes pas le premier. On nous reproche depuis cinquante ans de « générer une distance », nous qui avons été si souvent repoussés à la gaffe et rejetés à présent au-delà des périphéries. Nous ne demandons pourtant qu’à baiser l’anneau de nos évêques, processionner pour la Fête-Dieu dans les villes et les villages avec tous nos frères baptisés. Et d’ailleurs, en bien des lieux encore aujourd’hui, les rapports sont plus que cordiaux, amicaux, profondément fraternels, réellement charitables, ce qui n’exclut évidemment pas des différences et des désaccords, quelques disputes même parfois ; comme dans les familles, comme dans la vie. Dans le même paragraphe, vous nous accusez de nous réfugier derrière le monoritualisme que concède maternellement l’Église aux communautés traditionnelles ; mais ne militez-vous pas vous-même pour un monoritualisme opposé, iconoclaste, qui a fait table rase et occupe tout l’espace ? Ce n’est cependant pas totalement un monoritualisme car il est vrai que la liturgie réformée est plastique et que par bien des aspects elle n’est plus tout à fait un rit (ce « flou descriptif » dont parlait monseigneur Aillet).
Alors qu’approche la fin de votre tribune savante mais un peu rabique aussi (mais que vous a donc fait la Fraternité Saint-Pierre ? En vrai ?) vous tenez à préciser votre pensée : « le passéisme visé par le pape François (…) s’apparente à une forme d’hérésie ». Nous savons bien que certains qui vous sont proches œuvrent résolument pour parvenir à cette extrémité de l’excommunication pour hérésie. Ce serait tellement pratique. Nous ne sommes pas dupes et nous les connaissons un peu ces pyromanes, ils ne sont pas bien éloignés de nos milieux (en tous cas ils ne l’ont pas toujours été) et nous avons souvent fait un bout de chemin ensemble. Peut-être, avec la grâce de Dieu, pourrions-nous d’ailleurs à nouveau nous entendre. Le procès en superficialité que vous nous faites est bien emblématique de cette charité à géométrie variable pratiquée d’ailleurs un peu partout. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté disaient les Révolutionnaires qui ont façonné ce monde avec lequel vous semblez vous accommoder (la phrase est de Saint-Just, ce qui ne l’a pas empêché de finir sur l’échafaud, ha ! ha ! ha !). A leur école vous semblez adapter le slogan : pas de charité pour ceux que vous considérez comme handicapés de la charité. Cela me rappelle une anecdote vécue cet été dans un diocèse de France, de brave petites guides aînées demandent l’hospitalité pour la nuit à un curé : non, non leur est-il répondu, ce n’est pas possible car vous ne pratiquez pas la charité, vous être traditionalistes ! Dehors ! On croirait une histoire belge non ?
Vous employez à propos de « l’attraction qu’exerce le rite tridentin » l’adjectif « ambigüe », c’est précisément ce terme précieux qu’utilisait Louis Salleron au sujet de la nouvelle messe. Mais acceptez une précision cher Monsieur, ce n’est pas exactement le rite tridentin qui exerce une attraction, c’est plus profondément la grande tradition liturgique de l’Église qui exerce effectivement cette attraction, et comme pour l’attraction terrestre et l’attraction des grands corps célestes vous n’y pouvez rien du tout, nous n’y pouvons rien non plus ; car derrière cette attraction c’est le Bon Dieu que l’on trouve.
Et c’est bien toute la question liturgique.
Cyril Farret d’Astiès
Marseille : des élus LR rejoignent encore le RN
Il y a quelques semaines, des élus municipaux LR de Marseille rejoignaient le RN.
Cette fois, le RN annonce la création d’un groupe de 12 élus à la métropole d’Aix-Marseille comprenant les élus lepénistes, des adhérents de l’UDR et des conseillers siégeant jusqu’ici dans le groupe de la présidente de la métropole, Martine Vassal.
Ce groupe «RPR et indépendants» sera présidé par Jean-Baptiste Rivoallan, président LR du groupe de Martine Vassal, jusqu’à ce qu’il soutienne le RN dans l’entre-deux-tours des dernières législatives. Il comporte les cinq conseillers du RN à la métropole, tous Marseillais. Mais il comprend également cinq conseillers métropolitains qui siégeaient jusqu’ici dans le groupe majoritaire de Martine Vassal.
On retrouve dans ce groupe un élu du 11e et 12e arrondissements, deux colistiers de Martine Vassal, Sophie Arrighi, élue dans le 9e et 10e arrondissement dans la majorité de l’ancien maire Renaissance, Lionel Royer-Perreaut, Romain Brument, adjoint au maire LR du 13e et 14e arrondissements, Marion Bareille.
Jean-Baptiste Rivoallan explique :
«Ces élus qui nous ont rejoints sont des élus engagés sur le territoire qui ne supportent plus le marasme entre le centre macroniste et la gauche».
Deux autres conseillères métropolitaines, élues à Marignane, quittent le groupe de Martine Vassal pour rallier le RN. Ces deux élues sont proches d’Éric Le Dissès, le maire de Marignane, qui rejoint lui aussi le groupe présidé par Jean-Baptiste Rivoallan. Éric Le Dissès était le suppléant du RN Franck Allisio lors des dernières législatives. Elu aux côtés de Martine Vassal, il demeure vice-président de la métropole délégué à l’Étang de Berre. «Pour des raisons juridiques, on ne peut pas lui retirer sa délégation et sa vice-présidence»…
Ecole : “La liberté de choix des parents est fondamentale”
Le ministre de la Réussite scolaire Alexandre Portier a été interrogé dans le JD News. Extrait :
Les établissements privés catholiques sont l’objet d’attaques récurrentes. Que répondez-vous à ceux qui tentent de raviver la guerre scolaire ? Les établissements privés sous contrat ont-ils une place et un rôle à jouer dans le paysage éducatif français ?
Pour les familles, la guerre scolaire n’existe pas. Beaucoup de jeunes suivent des parcours mêlant public et privé. Ce débat ne reflète pas la réalité du terrain. Réactiver ce conflit d’arrière-garde n’a aucun sens. La liberté de choix des parents est fondamentale. L’urgence nationale est la réussite scolaire, et c’est pour cela que Michel Barnier a voulu un ministre dédié à cette ambition. L’essentiel est que les écoles fonctionnent, quel que soit leur statut. Je défends toute l’école, qu’elle soit publique ou privée.
Lyon disperse les immigrés façon puzzle
La Métropole de Lyon a décidé de loger des jeunes étrangers dans sa banlieue, notamment à Ecully dans les locaux d’une ancienne école d’ingénieurs, dans l’attente de l’évaluation de leur minorité, malgré l’opposition de Sébastien Michel, le maire (LR) de la commune, qui a informé ses administrés :
Tourcoing : l’élève voilée ayant frappé un prof est allée au procès sans voile
A Tourcoing, une enseignante a été frappée par une jeune fille à qui elle avait demandé d’enlever son voile.
L’élève a été interdite d’accès à l’établissement, en attendant son conseil de discipline.
Des professeurs ont pris la défense de l’élève voilée. A quand leur mise à pied quand on apprend qu’un professeur a été blâmé pour avoir osé utiliser en cours des documents liés à sainte Bernadette Soubirous ?
Jugée en comparution immédiate pour avoir frappé une enseignante à Tourcoing, la lycéenne de 18 ans a été placée sous contrôle judiciaire. Lors de l’audience, elle ne portait pas de voile :
«Permettre aux Français de construire la famille de leur choix»
Dans une note intitulée «Permettre aux Français de construire la famille de leur choix», l’Observatoire de l’Immobilier Durable et l’Institut des Français de l’Etranger analysent les politiques natalistes en Suède, en Allemagne et en Hongrie, dont la France pourrait s’inspirer pour relancer sa natalité.
«En dix ans, la fécondité des femmes en France métropolitaine a chuté de près de 20 %, passant de 1,97 à 1,64 enfant par femme.» «Or, le nombre moyen d’enfants désirés par les 25-44 ans s’élève à 2,46, bien au-delà du niveau de simple remplacement des générations.»
«Le but d’une politique démographique efficace est donc de lever les freins sociétaux au désir d’enfant et non d’inciter les individus à en faire davantage.»
«L’Allemagne, la Suède et la Hongrie ont, de manière plus ou moins pérenne et efficace, réussi à faire progresser la fécondité de leur pays.»
En 2021, la Hongrie a connu une croissance de 18,01% de son taux de fécondité, l’Allemagne de 8,6% et la Suède de 7,78%. Qu’est-ce qui donc peut expliquer leur succès ?
«En Suède, par exemple, le congé parental dure 16 mois, et est indemnisé à 80 % du salaire. Les allocations familiales sont élevées ainsi que le taux de prise en charge des enfants en bas âge, 54 %, par des structures d’accueil collectives.»
«L’Allemagne, dans les années 2000, a réussi à redynamiser la fécondité des Allemandes de l’Est. […] Le congé parental y est de quatorze mois d’indemnisation à 65 % du salaire, mais la prise en charge des enfants en bas âge via des modes de garde formels demeure basse, à 23 %.»
«La Hongrie se distingue par une politique volontariste, intégrant […] des aides à l’achat d’un véhicule sept places, une exonération totale d’impôt sur le revenu pour les mères de plus de trois enfants, un prêt bonifié destiné aux familles pour l’achat de leur logement dont le montant à rembourser diminue à la naissance de nouveaux enfants.»
«En comparaison, la politique familiale française semble être victime de ses atermoiements puis de la remise en cause de ses principes essentiels au milieu des années 2010.»
«Elle n’intègre ni la dimension du logement, ni celle de l’emploi des femmes. Son volet financier crée d’importants effets de seuil et un pic d’infécondité pour les classes moyennes inférieures.»
«[…] Aussi faut-il recommander notamment la création d’un congé parental partagé d’entre 14 et 18 mois, indemnisé entre 70 et 80% du salaire et d’un prêt à taux réduit pour les familles de deux enfants et plus souhaitant acquérir ou agrandir leur résidence principale.»
SCYFCO : des formations d’exception pour que chacun se révèle
“L’ensemble des conditions sociales qui favorise l’atteinte de la perfection pour les Hommes comme pour les Organisations”. Cette définition du Bien Commun est au cœur de la finalité des formations proposées par SCYFCO. Volonté (je veux), Courage (je le fais), Pugnacité (j’affronte l’adversité) : dans le cadre d’une mise en situation exceptionnelle (tremblement de terre, inondation, accident de la route, …), chaque participant est amené à se dépasser pour soi et pour le groupe à travers aussi bien le rôle de chef que de celui de collaborateur. Chacun est confronté aux vertus d’exemplarité et d’humilité. Chaque tâche a son influence, chacun est indispensable à la réussite collective !
Devant le succès de cette formation encadrée par des anciens officiers de l’armée et prisée aujourd’hui par les cadres et dirigeants d’organisation, les équipes de SCYFCO ont décidé de développer un nouveau format ouvert à tous afin d’offrir à chacun une occasion de se révéler !
Cette richesse de la compréhension humaine acquise en opérations militaires sera désormais partagée à la nation entière.
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Philippine aurait dû fêter ses 20 ans aujourd’hui. La Suisse attend toujours la demande d’extradition de son meurtrier
Philippine Le Noir de Carlan aurait dû fêter ses 20 ans ce jeudi 10 octobre. Trois semaines après son assassinat, ses parents sortent du silence dans un message transmis à la presse par son avocat, Maître Jérôme Triomphe :
Philippine aurait eu 20 ans aujourd’hui, jeudi 10 octobre 2024.
Sa famille, profondément touchée du soutien et du réconfort qu’elle a reçue lors de son décès et de ses obsèques, remercie tous ceux qui l’ont entourée par leur présence, leurs prières et leurs pensées.
L’enquête menée par la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire de Paris a permis très vite d’identifier un suspect : Taha Oualidat, 22 ans, déjà condamné pour viol en 2021 et en instance d’expulsion. À sa sortie de prison en juin dernier, ce Marocain avait été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz. Son placement a été prolongé à trois reprises, avant qu’un juge des libertés et de la détention (JLD) ne valide sa sortie du CRA.
Il a été interpellé en Suisse trois jours après la découverte du corps de Philippine. Deux semaines après cette arrestation, ce mardi 8 octobre, les autorités judiciaires compétentes en Suisse ont indiqué à la rédaction de RTL que la demande d’extradition française ne leur a toujours pas été envoyée.
Faites des économies : exclure les étrangers en situation irrégulière du bénéfice des tarifs sociaux dans les transports publics
Le député du Rassemblement national, Stéphane Rambaud, a déposé une proposition de loi afin d’exclure les étrangers en situation irrégulière du bénéfice des tarifs sociaux dans les transports publics. Cette proposition de loi a pour objectif de modifier L. 1113-1 du code des transports qui conditionne l’accès aux réductions tarifaires à la régularité du séjour en France.
Il dénonce « l’inadmissible privilège » accordé à des personnes en situation irrégulière. Ces derniers profiteraient des mêmes avantages que les citoyens en règle.
« Il est incompréhensible que des clandestins, présents illégalement sur notre territoire, aient accès à des réductions alors que de nombreux Français peinent à boucler leurs fins de mois ».
Stéphane Rambaud pointe le coût de ces avantages, notamment en Île-de-France.
« La gratuité des transports pour les clandestins représente un coût annuel d’environ 40 millions d’euros ».
Moines, à la recherche de la vie intérieure
Voici le nouveau reportage d’Armel Joubert des Ouches. Durant près de 5 jours, il a pu filmer les moines du Barroux dans leur quotidien, mâtines, laudes, Messes, travaux manuels etc. Si les moines ont accepté qu’une caméra les suive, ils ont aussi demandé au réalisateur de faire preuve de la plus grande discrétion afin de ne pas les perturber dans leur vie de prière.
L’abbaye du Barroux est une abbaye bénédictine située dans le Vaucluse, au pied du mont Ventoux, un sommet culminant à près de 2.000 mètres de hauteur (région Provence-Alpes-Côte d’Azur). 59 moines et prêtres ont choisi de consacrer leur vie à Dieu. La journée d’un moine démarre chaque jour à 3h20 du matin ; elle est ensuite ponctuée de différents rendez-vous dans l’église, en particulier par la messe. Ici, c’est la messe en grégorien qui est dite. Loin des nouveautés liturgiques, ce trésor que les moines ont choisi de conserver, ne fait que s’appuyer sur une tradition millénaire, tradition qui partout dans le monde, se répand à nouveau, après avoir été en partie abandonnée dans les années soixante.
A défaut de frontières externes, on crée des frontières à l’intérieur du territoire (suite)
Après les places réservées aux femmes pour lutter contre l’insécurité dans les parkings, l’identité des gens pour leur prêter un caddie, ils vont fermer le Champ de Mars (qui était pourtant bien sécurisé durant les JO…).
Mais surtout, ne pas rétablir les contrôles aux frontières…
Paris : Rachida Dati demande de fermer le Champ-de-Mars la nuit pour lutter contre l’insécurité
C’est vrai que c’est beaucoup plus facile que de s’attaquer réellement au vrai problème qui sera juste déplacé pic.twitter.com/fKrwvOrWfu— Réalité Actuelle (@ReaActuelle) October 9, 2024
Chronique de la France Orange mécanique
A Cavaillon, plusieurs voitures de police ont été incendiées et le commissariat a été évacué la nuit dernière.
Ce sinistre intervient à la suite de plusieurs opérations «Place Nette» visant à lutter contre les trafics locaux de drogue
Selon un bilan révélé par Le Figaro dès novembre 2020, plus d’une soixantaine de commissariats avaient été la cible de raids orchestrés en une seule année par des bandes de voyous.
Lundi après-midi les policiers de Cavaillon ont interpellé trois personnes et saisi plusieurs kilos de drogues dont de la cocaïne, ainsi que plusieurs armes parmi lesquelles des fusils et leurs munitions.
Cette nuit à 4h50, quatre voitures de Police du commissariat de Cavaillon… pic.twitter.com/3TjSSB3Vgu
— Linda Kebbab (@LindaKebbab) October 9, 2024
Session “Marie qui guérit les couples” les 12 et 13 octobre au sanctuaire ND de l’Epine
Le Père Bruno Bouvier, chanoine régulier de Saint Augustin, prêchera une session “Marie qui guérit les couples” les 12 et 13 prochains octobre au sanctuaire ND de l’Epine (à 5km de Châlons en Champagne). Information et inscription
Il répond à quelques questions :
Qu’est-ce que vous avez envie de dire aux couples pour leur donner envie de venir à la session ” 24h pour soigner son couple ” ?
Lorsque Dieu a créé l’homme et la femme, il les a placés face à face pour se découvrir et grandir dans l’amour mutuel. Dieu, le Créateur, donne l’homme à la femme et réciproquement. Ce don est magnifique mais appelle un accueil au quotidien. Il s’agit donc de se laisser faire par Dieu tout en prenant sa part. Il y a là un appel lancé par Dieu. Cette vocation à “garder et cultiver” l’amour conjugal est une demande divine de prendre soin de cette belle réalité qu’est le couple uni par le lien de la charité. La vocation à la vie conjugale comporte cette exigence de se placer chaque jour sous le regard de Dieu pour un ressourcement nécessaire et bénéfique. Mais il est très bon de prendre un temps plus long, 24h, pour renouer avec ce qu’est la joie conjugale au milieu d’un monde et d’un rythme de vie qui ne favorisent pas toujours la joie. La faiblesse, le péché, le mal, la routine ne doivent pas gagner la partie ! Il s’agit de prendre les moyens d’avancer pour approfondir la beauté de l’amour conjugal.
Selon vous y-a-t-il des situations désespérées dans la vie conjugale ?
Sans aucun angélisme, rien ne peut être désespéré tant que nous sommes en vie !! Mais des tendances, des habitudes dans la vie de couple peuvent ruiner la confiance. Il est donc important de s’arrêter pour écouter ce que Dieu a à dire et ce que la conjoint a aussi à exprimer, à demander pour sortir d’une situation de lassitude, de routine, de monotonie… Se laisser accompagner est le gage de maturité.
La routine dans le mariage est-elle un signal à prendre en considération ?
La régularité dans la vie de couple est gage de croissance. Ce n’est pas la routine. Lorsque la vie quotidienne devient lourde, lorsque les enfants prennent la première place, lorsque la vie professionnelle occupe à plein temps, il faut en sortir par le haut ! Il ne s’agit pas de se contenter de répétitions ou de routine, il importe de s’arrêter pour revisiter sa vie de couple, pour vérifier, en vérité, la pertinence des choix posés et l’équilibre humain, affectif et spirituel des époux.
Un dernier mot ?
Dieu veut que les couples soient heureux ! Il veut les accompagner, les soigner, mais il invite avec délicatesse à prendre le temps pour cela !! Alors, décidez de vivre ces “24h pour soigner les couples” ! Surtout si votre emploi du temps ne vous parait pas, au premier abord, le permettre. Car la grâce est offerte à ceux qui ont soif !
Un député LFI exclu
Élu en juillet député de la 1ère circonscription de l’Isère face à l’ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran, Hugo Prévost vient d’être exclu du groupe LFI de l’Assemblée nationale pour
«des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales, antérieurs à son élection».
Cet ancien porte-parole de la fédération de syndicats «Union étudiante» a contre lui des «témoignages» faisant état de
«faits de harcèlement moral et sexuel, de schémas de prédation, de faits graves pénalement répréhensibles à caractère sexuel».
Exclu du même groupe, Adrien Quatennens avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales.
Les vitraux de Notre-Dame: une lettre de Serge Nouailhat
Serge Nouailhat, maître verrier normand dont nous avions publié une tribune cet été, vient d’adresser une lettre à Mgr Ulrich (qu’il nous autorise à reproduire) à propos du choix des artistes pour les nouveaux vitraux:
Monseigneur,
C’est avec les célèbres Ateliers Loire de Chartres que j’avais postulé pour la création des nouveaux vitraux destinés à l’Allée de Pentecôte, et, je m’y attendais, j’ai reçu il y a quelques jours l’avis de refus de mon dossier. Je me doutais bien, lors du lancement du concours, d’un parti pris possible, imaginant l’approche qui serait celle du ministère de la culture aiguillée par l’actuel Président de la République. J’ai tout de même postulé avec un sincère désir de témoigner mon enthousiasme: des artistes chrétiens, oui, ça existe en 2024 comme l’atteste mon travail de peintre-verrier présent sur la plupart des continents maintenant. J’imaginais en effet, car l’Espérance chrétienne est de croire malgré les apparences, que peut-être il y aurait un « miracle Notre Dame », et qu’un choix à la hauteur de son histoire et de l’enjeu spirituel d’une telle création aurait lieu. Que nenni ! Pourtant, cette idée d’une Allée de Pentecôte m’avait spontanément réjoui. Travailler sur ce thème, quelle formidable opportunité pour manifester la beauté de notre foi. Oui, nous avions, artistes cherchant Dieu dans notre art, priant qu’Il nous inspire, une formidable opportunité, celle de poser un acte d’Espérance et de Foi adressé aux visiteurs, croyants, chrétiens ou non. Il eut été d’ailleurs fort intéressant de connaître mes collègues artistes également en lice et maintenant refusés, et qui resterons donc « sans noms », des sans grades qui pourtant ont répondu à cette exceptionnelle initiative. Mais, je découvre les 8 noms des artistes présélectionnés, d’ailleurs déjà cités au début de l’été afin, sans doute, de préparer le terrain. La plupart n’ont rien à faire selon moi dans ce concours, ce choix révélé par les médias est significatif d’un véritable parti pris, et s’il ne m’a pas vraiment surpris, il est cependant indigne dans un tel contexte !
Alors, je dois vous le confier, je ne cesse de penser à Notre-Dame de Paris : impossible pour moi de faire comme si c’était “plié”. Je ne parviens pas à croire que l’on va abandonner ce lieu saint aux serviteurs désignés et autoproclamés de l’AC (l’Art Contemporain officiel) : artistes, conservateurs et critiques, tous plus ou moins en connivence avec les milieux culturels et politiques. Et ce serait avec le consentement de l’Eglise ? Après tout ce que cet édifice a traver-sé, et encore récemment, trahir tant d’artistes et d’artisans bâtisseurs au service de la Foi qui en ont été les serviteurs passionnés depuis des siècles, comment est-ce possible ?
Je ne saurais juger des motivations profondes de ces « grands noms » de l’art contemporain*, mais cette sélection réalisée dans un évident manque de transparence, voilà qui oscille entre le coup de com, la provocation et le manque total de respect envers ce monument emblématique de la foi chrétienne. Permettez moi de me demander ce que viennent faire ces personnalités, (qui ont déjà oeuvré dans d’autres lieux prestigieux, et si ce ne sont eux, ce sont leurs semblables re-connus artistes par la doxa médiatique et culturelle en place). Car ils ignorent tout simplement pour la plupart ce qu’est un vitrail, son histoire, et surtout ce que cet art apporte à la liturgie, lui étant intimement lié, par sa lumière et ses enseignements. Est-ce qu’on demande à un metteur en scène de théâtre de revisiter et transformer la liturgie de la messe ?
Mon ami peintre verrier Henri Guérin parlait du vitrail comme d’une paraliturgie, d’un art serviteur dans un espace où tout doit concourir à accompagner et orienter le fidèle vers le lieu eucharistique, l’autel, où est célébré le sacrifice du Christ, et donc nous introduire dans le Mystère de la Présence. À l’heure de la culture « bling bling internationale », dans un contexte de manque manifeste de références et de racines culturelles chrétiennes, je crains donc le pire… Et d’ailleurs, signe des temps, pourquoi systématiquement exclure, comme par principe, les artistes chrétiens des commandes d’envergure les cathédrales, fussent-elles sous financement publiques. Les chrétiens de France ne paient-ils pas aussi des impôts ? Et si cet argent ne va pas toujours là où ils le souhaitent, n’était-ce pas une belle occasion de les reconnaître et non de les mépriser.
Monseigneur, J’espère que cette lettre vous parviendra, si elle n’a pas été mise de côté avant. Monseigneur, j’espère que le diocèse de Paris prendra ses responsabilités afin de ne pas céder au vent de l’art contemporain sonnant et trébuchant en vogue, comme si c’était une religion, et qu’il fallait l’adopter pour se faire bien voir. Oui, j’espère que le courage l’emportera.
Enfin, je prie la Vierge Marie, Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de France pour qu’une oeuvre digne de cette cathédrale exceptionnelle puisse témoigner de la vie de l’Eglise et non de ses compromissions. Puisse vraiment l’Esprit-Saint inspirer ceux, celui ou celle qui sera choisi…
Je vous prie de croire à ma prière pour vous et votre charge, que j’imagine pas simple !
Serge NOUAILHAT
*Que l’on me comprenne bien, je ne juge pas de l’oeuvre de ces artistes, que j’apprécie par ailleurs pour certains d’entre eux, mais de l’opportunité de les faire intervenir dans un espace sacré ; ils ont les leurs, les galeries, les musées d’art contemporain qui leur sont dédiés et qui les font vivre grâce aux collectionneurs éclairés et les « sachant » des institutions et du monde politico-culturel. Dans les lieux de culte chrétien, je suis tout simplement partisan d’un art résolument actuel, mais accessible à tous, porteur d’espérance et irrigué par l’exigence spirituelle et artistique de ceux qui nous ont précédés dans les lieux saints, d’un art explicitement chrétien, et si possible habité par l’Esprit Saint.
L’enseignement catholique condamné à perdre la foi ?
Caroline Beyer et Aude Bariéty de Lagarde mènent l’enquête dans Le Figaro :
[…] À l’Immaculée Conception, à Pau, la venue de l’évêque de Bayonne pour tenir une conférence sur le temps scolaire a suscité l’émoi de certains. Au Caousou, établissement jésuite toulousain, la décision du directeur de ne pas autoriser une intervention de SOS homophobie en classe de cinquième a été interrogée.
« Il ne faut pas exagérer. La conférence d’un évêque est une conférence comme les autres ! Et l’on peut comprendre qu’un établissement catholique fasse venir d’autres associations que SOS homophobie ! Quelle sera la prochaine étape ? Nous interdire d’avoir un crucifix dans les salles de classe ? », s’exclame Philippe Delorme.
Le secrétaire général de l’Enseignement catholique n’hésite pas à parler de « chasse aux sorcières ».
« Certains ont une interprétation très restrictive de la loi Debré, estime-t-il. Ils considèrent que les établissements catholiques sont tenus de faire exactement comme le public en ce qui concerne les enseignements, et que le “caractère propre” relève simplement de l’aumônerie. Mais le caractère propre de chaque établissement, qui correspond à un projet enraciné dans l’Évangile, se traduit dans tous les domaines ! »
[…] En juin 2023, un rapport de la Cour des comptes sommait l’État de renforcer ses contrôles dans l’enseignement sous contrat. En avril 2024, le rapport au vitriol signé du député Insoumis Paul Vannier, dénonçant un système opaque et « hors de contrôle », enfonçait le clou. Face à ces pressions politiques et sociétales, l’État s’est exécuté. Depuis le mois de juin, des contrôles (respect du contrat avec l’État, usage des moyens alloués, suivi des programmes) ont débuté dans les établissements sous contrat, dans l’académie d’Amiens notamment. « L’objectif est de couvrir 30 % des établissements par des contrôles sur pièces et 10 % des établissements par des contrôles sur place à l’horizon 2027 », explique au Figaro le ministère de l’Éducation nationale.
En parallèle, les pressions médiatiques ont porté leurs fruits. Dans le sillon d’une enquête de Mediapart sur Stanislas, publiée en 2022, une enquête administrative de l’Inspection générale avait été diligentée dans l’établissement catholique parisien. Son rapport, rendu public en janvier dernier par le même média, avait pointé « la place des garçons et une culture de la non-mixité » pouvant favoriser « un climat propice à l’homophobie », ainsi que le « caractère obligatoire de la catéchèse ». En cette rentrée, Stan a donc revu sa copie. La catéchèse ne sera plus obligatoire. En revanche, l’heure hebdomadaire de « culture chrétienne » le sera. Dans son règlement intérieur, l’établissement rappelle en effet la convention qui le lie à l’archevêché de Paris, ainsi que sa « vocation de maison d’éducation chrétienne », qui « implique de n’être inféodée à aucune idéologie, ni à aucun parti politique ». « L’Évangile est sa seule référence fondamentale dans la mise en œuvre des principes éducatifs », peut-on lire. L’établissement devrait encore faire parler de lui, puisque l’émission « Complément d’enquête », qui sera diffusée le 10 octobre sur France 2, se penche à nouveau sur son cas.
Pour l’Immaculée Conception, le plus gros établissement scolaire privé sous contrat du Béarn, c’est un article de Libération daté de février, faisant état de la venue de l’évêque, Mgr Marc Aillet, de cours de catéchisme obligatoire ou encore de cartables bénis, qui a mis le feu aux poudres. Le 11 septembre, son directeur, Christian Espeso, s’est vu notifier une interdiction d’exercer des fonctions de direction pendant trois ans. Du jamais vu dans l’enseignement catholique. […] Reste qu’à Pau, la bronca suscitée par la suspension du directeur de l’ensemble scolaire de l’Immaculée Conception ne faiblit pas. Ce dernier va d’ailleurs déposer un recours administratif. […]
Mais de son côté, le ministère de l’Éducation nationale explique que si « les contrôles ne portent pas sur les activités directement liées au “caractère propre” (catéchèse, pastorale…) », ils peuvent toutefois « conduire les inspecteurs à s’assurer que ces activités sont organisées dans le respect de la liberté de conscience des enseignants et des élèves ». Des inspecteurs qui sont « sensibilisés au respect du “caractère propre” », affirme-t-on Rue de Grenelle. Un point de vue que ne partage pas, pour l’heure, l’enseignement catholique. « Certains inspecteurs font du zèle », glisse-t-on.
FSSPX : décès de Mgr Bernard Tissier de Mallerais. RIP
Mgr Tissier de Mallerais, évêque auxiliaire de la FSSPX, est décédé hier soir. Les funérailles auront lieu à Écône le vendredi 18 octobre à 9h30.
Le député Julien Odoul demande la dissolution du groupuscule d’extrême gauche ultraviolent la Jeune Garde
Question du député RN Julien Odoul au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau :
Nous n’oublierons jamais les massacres du 7 octobre 2023. Au nom du groupe Rassemblement national, je tiens à rendre hommage aux 1 200 victimes innocentes, dont 48 Français. Nos pensées vont à nos deux compatriotes toujours otages, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi. L’idéologie mortifère des terroristes du Hamas et du Hezbollah colonise notre pays. Depuis un an, l’extrême gauche et LFI ont mis une cible dans le dos de tous les juifs de France.
Après le soutien manifesté au chef du Hamas, après l’assistance apportée au fiché S islamiste Elias d’Imzalène, qui appelait à une intifada dans Paris, Jean-Luc Mélenchon, dans une provocation immonde, veut recouvrir les universités françaises de drapeaux palestiniens.
En conséquence, au premier semestre 2024, 887 faits antisémites ont été relevés, soit une hausse de 192 % par rapport à 2023. Cinq fois par jour en moyenne, des Français sont insultés, menacés ou agressés parce qu’ils sont juifs.
Par ailleurs, les Français ont été heurtés par la déclaration irresponsable d’Emmanuel Macron appelant au désarmement de la démocratie israélienne, laquelle lui a valu les félicitations de LFI mais a choqué jusqu’à la présidence de l’Assemblée nationale.
Dans la lutte contre l’antisémitisme, nous ne voulons plus de mots mais des actes. Ma question est la suivante : allez-vous dissoudre l’association Urgence Palestine et le groupuscule d’extrême gauche ultraviolent la Jeune Garde (M. Raphaël Arnault lève le poing), dont des membres sont accusés d’avoir agressé en juillet un juif de 15 ans dans le métro parisien ?
Réponse du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau :
J’étais hier soir aux côtés du Premier ministre, de nombreux membres du Gouvernement et de nombreux parlementaires pour commémorer les événements du 7 octobre 2023. C’était une soirée très émouvante. Vous m’avez interrogé sur les actes d’antisémitisme qui, ainsi que toute la représentation nationale le sait, ont connu une explosion depuis cette date. C’est un drame et on ne peut pas s’en satisfaire. Ainsi que vient de le dire le Premier ministre, jamais le Gouvernement n’aura une quelconque tolérance envers de tels actes.
L’antisémitisme a connu une mutation. L’antisémitisme traditionnel et historique de l’ultradroite est toujours présent mais une dimension nouvelle, propagée par l’islam politique et par une idéologie qui avance sous le couvert de l’antisionisme, est venue s’y ajouter.
Entre les grandes fêtes religieuses, le premier anniversaire du 7 octobre 2023 et ce qui se passe au Proche-Orient, nous sommes dans les semaines de tous les risques. Ainsi, très vite, j’ai demandé à l’ensemble des forces de sécurité et aux préfets de se mobiliser pour sécuriser les lieux de culte et d’enseignement de la communauté juive.
Jamais nous ne tolérerons un quelconque antisémitisme. Je le dis au nom du Gouvernement en empruntant une idée au grand philosophe Vladimir Jankélévitch. Écoutez-moi, Messieurs, car chacun devrait s’en inspirer matin, midi et soir : l’antisionisme est une incroyable opportunité parce qu’il donne le droit d’être antisémite au nom de la démocratie. Cela, jamais nous ne l’accepterons.
“On ne joue pas impunément avec Satan”
Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, a été interrogé dans France catholique suite à l’annonce de la consécration de son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus le 16 octobre :
[…]
Cette consécration, selon vous, était en partie motivée par l’annonce du spectacle « Les portes des ténèbres ». Pourquoi est-il important qu’un évêque réagisse à ce type d’événement ?
Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’être inquiétant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvé que l’affiche du spectacle, avec toutes les églises en feu, était de très mauvais goût dans le contexte actuel, notamment après l’incendie de Saint-Omer… Je trouve cela très bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce démon féminin de Mésopotamie – dont la machine a été commandée par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre à personne, mais les chrétiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prévenir qu’on ne joue pas impunément avec Satan.
Assistons-nous, selon vous, à une banalisation du mal ?
Oui, certainement. Il y a selon moi un phénomène plus profond qui s’est manifesté lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Outre la polémique sur la représentation de la Cène – que je n’avais d’ailleurs pas vue ainsi personnellement – le passé chrétien de la France était totalement absent ! On n’a vu que les échafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle à Toulouse, on invoque des figures païennes, telles que le Minotaure, et on essaie d’effacer 2000 ans de catholicisme.
[…]
Une église profanée à Metz
Quelques jours après l’incendie volontaire déclenché dans l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, c’est à Metz que l’église a été profanée. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, des individus sont entrés par effraction dans l’église de la Sainte-Famille, à Metz. Vitres de l’église brisées au moyen d’un couvercle de poubelle publique, micros arrachés, clavier volé… Les dommages matériels sont estimés à 8.000 euros.
Les hosties consacrées qui se trouvaient dans le tabernacle ont été volées, et pour certaines, retrouvées à même le sol ou écrasées. Le curé de la paroisse, le père Bernard, explique :
“Pour nous, c’est une atteinte à notre foi. C’est le Christ lui-même qui est présent dans ces hosties”.
Si l’édifice avait déjà été cambriolé à deux reprises en l’espace d’un an, il s’agit de la première atteinte directe au Saint Sacrement.
Une plainte a été déposée et une messe de réparation aura lieu dans les prochaines semaines.
Vers la fusion de RCF et de Radio Notre-Dame
Depuis la rentrée de septembre, le réseau indépendant des radios chrétiennes francophones (RCF), basé à Lyon, et Radio Notre Dame (RND), dépendant du diocèse de Paris, déploient une grille commune de programmes.
Courant janvier 2025, les deux radios fusionneront dans une entreprise commune qui devrait prendre le nom de RCF Radio Notre Dame.
Les fonctions supports (finances, marketing, etc.) seront majoritairement assurées par les anciennes équipes de RCF, qui comprend 64 stations indépendantes.
La partie éditoriale sera coordonnée par les ex-salariés de Radio Notre Dame, sous la houlette d’Étienne Pépin, nommé rédacteur en chef.
RCF et Radio Notre Dame sont dirigées respectivement par Philippe Lansac et Bruno Courtois.
Cette fusion répond à une recherche d’économie de la part de l’Église de France. Les budgets de RCF et de Radio Notre Dame représentent au total 9 millions d’euros, financés essentiellement par les dons des auditeurs et les diocèses.
Un enseignant de collège blâmé pour avoir utilisé en cours des documents liés à Bernadette Soubirous
Alors que à Tourcoing, une lycéenne a giflé une enseignante qui lui avait demandé de retirer son voile, on apprend que le Tribunal administratif de Montpellier a confirmé le blâme d’un enseignant qui avait eu l’outrecuidance de manquer à son devoir de neutralité et porté atteinte au principe de laïcité en utilisant des supports pédagogiques relatifs à Bernadette Soubirous et à l’apparition de la vierge dans la grotte de Lourdes ainsi qu’un chant traditionnel des bergers annonçant la naissance de Jésus.
L’enseignant a indiqué s’être inscrit dans une démarche d’étude historique, culturelle, locale, et a voulu aborder avec les élèves l’étude de l’occitan, a fourni à ses élèves des documents, composés de poèmes et de chants, accompagnés du visionnage d’un extrait d’un reportage relatif à l’apparition de la vierge sur le site de Lourdes. L’enseignant s’est prévalu de l’intérêt pédagogique de ces textes eu égard au fait qu’ils mettent l’accent sur ” le patrimoine local, le folklore régional et sur les vieilles croyances païennes ” par le vocabulaire utilisé.
Pour le tribunal, ces faits méconnaissent l’obligation de neutralité à laquelle sont soumis les enseignants et constituent une faute de nature à justifier le prononcé d’une sanction disciplinaire.
L’Etat de droit, cette vache sacrée de la religion républicaine
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Depuis quelques jours, la meute de la gauche morale (y compris dans son abondante composante macroniste) est lâchée contre Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur. Non parce qu’il a mal agi, mais parce qu’il aurait « mal parlé ». Cela en dit déjà long sur le monde irréel dans lequel vit la caste jacassante. L’immense majorité des Français se moquent éperdument de ce que peut dire le ministre de l’Intérieur et beaucoup moins de ce qu’il fait pour leur sécurité.
Mais ce côté irréel est encore accentué par la lecture des propos qui « choquent » les gauchistes. M. Retailleau aurait, dit-on, tenu des propos « racistes » pour avoir reconnu un lien entre immigration et insécurité. Pire, il menacerait même l’État de droit. On se demande si les censeurs ont lu les propos en question. D’abord, les propos « racistes » ont été tenus lors des émeutes déclenchées par la mort de Nahel, sur lesquelles était interrogé celui qui était alors président du groupe LR du sénat. Parmi d’autres causes, il place l’immigration et ajoute: « Pour la deuxième, la troisième génération, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques. » Il est parfaitement connu qu’il y a une surreprésentation d’étrangers parmi la population carcérale. Il est tout aussi connu que l’intégration est un échec cuisant puisqu’il arrive fréquemment que des jeunes nés de familles arrivées en France voici 50 ans se présentent comme Algériens.
Bruno Retailleau ajoutait – ce qui, là encore, est de simple bon sens et devrait perturber un peu ceux qui l’accusent de racisme – que cet échec de l’intégration est largement de notre responsabilité parce que nous n’avons pas présenté la France comme aimable. Les mots ne veulent plus rien dire si l’on considère qu’une telle analyse est raciste (non seulement elle est principalement culturelle, mais elle critique d’abord des Français). Certes, la gauche, dominant les médias, peut disqualifier toute critique à son égard. Mais rien ni personne ne pourra faire que dire que la gauche porte la responsabilité écrasante d’avoir empêché l’intégration des populations immigrées, et d’avoir ainsi créé artificiellement des millions de Français de papier détestant la France, soit une déclaration raciste!
Quant à l’État de droit, c’est – s’il se peut – plus inepte encore. Réagissant à l’assassinat de la jeune Philippine par un récidiviste sous OQTF, le nouveau ministre a déclaré:
« L’État de droit, ça n’est pas intangible ni sacré. C’est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs. Mais la source de l’État de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain. »
Là aussi, il faut une solide dose d’analphabétisme pour y lire la volonté de renverser l’État de droit. De toute évidence, Bruno Retailleau se place ici dans le cadre de la Ve République. On peut critiquer ce cadre mais non prétendre que, dans ce dernier, il serait impossible au peuple souverain de modifier les règles de son droit – ou alors, à nouveau, les mots ne veulent plus rien dire. Quand Mme Borne joue la vertu outragée en répondant: « L’État de droit dans une démocratie, c’est quelque chose de sacré », elle peut vouloir dire deux choses. Soit que l’État de droit interdit de modifier le droit et alors il faut d’urgence fermer l’Assemblée nationale (je crois d’ailleurs que la France ne s’en porterait pas plus mal!). Soit que l’autorité du droit est « sacrée » et s’impose à tous, y compris et d’abord aux ministres. Mais Bruno Retailleau n’a jamais dit le contraire, puisqu’il invoque précisément la hiérarchie des normes. Le plus surprenant, c’est que la gauche continue à s’étonner que le peuple ne se sente plus très concerné par ce minable théâtre de pseudo-indignation morale!
Chapelet de réparation sur le lieu du blasphème commis lors des JO
Lundi 7 octobre, en la fête de Notre Dame du Rosaire, environ 250 personnes se rassemblèrent sur la passerelle Debilly à Paris afin de réparer les blasphèmes de la « cérémonie » d’ouverture des jeux olympiques !
C’est sur cette même passerelle, que le 26 juillet, fut tournée en dérision la sainte Cène par un mélange de blasphème, de satanisme et d’idéologie LGBT !
Les nombreux jeunes présents ce lundi 7 octobre demandèrent à la Vierge Marie son aide pour combattre les ennemis de l’Eglise, comme elle le fit lors de la bataille de Lépante !
Le Désespéré
Le Désespéré, célèbre roman de Léon Bloy, publié en 1886, est à la fois une autobiographie romancée et un prétexte à méditations mystiques. Les éditions Artège publient ce roman dans leur édition de poche Ephata. Léon Bloy explore sans concession les thèmes de la foi, de la rédemption et de la quète de sens dans un monde marqué par la souffrance et l’injustice. Léon Bloy retrace la vie de Caïn Marchenoir, écrivain catholique amoureux de Véronique, prostituée : son âme douloureuse, sa conversion, son séjour à la Grande Chartreuse… Un roman spirituel sans concession face à la modernité et au respect humain :
On s’attendrit aux pieds des autels, on pleure de douces larmes sur de chers défunts qu’on croit au ciel, ce qui dispense de la fatigue de prier pour eux à des messes qu’on aurait payées ; on fait de toutes petites aumônes fraternelles, pour ne pas exposer le pauvre aux tentations de la débauche et pour ne pas contrister son âme par l’ostentation d’un faste excessif ; on s’abstient amoureusement de parler de Dieu et de ses saints, par égard pour l’obstination des incrédules qui pourraient en être horripilés, et on parle encore bien moins de l’héroïsme de la pénitence à une foule de chrétiens tempérés qui répondraient, sans doute, que Dieu n’en demande pas tant.
Veillées pour la vie
Depuis 2010, à la suite de l’appel du pape, de nombreuses veillées pour la Vie ont lieu à travers le monde.
Cette année encore, nous vous relayons cet appel. Le Seigneur nous a choisi pour que nous allions et que nous portions du fruit.
A l’occasion de l’entrée dans le temps de l’Avent, venons accueillir sa miséricorde, venons lui rendre grâce pour le miracle de la Vie, venons le supplier d’accompagner ceux qui doutent et venons lui demander la grâce de faire de nous des missionnaires.
Les veillées pour la Vie auront lieu le 30 novembre 2024, proposez dès à présent d’organiser une veillée pour la vie au sein de votre paroisse.
“Il y a des gens qui veulent perfectionner le christianisme. C’est un peu comme si l’on voulait perfectionner le nord”
Editorial d’Yves de Lassus dans L’Action Familiale et Scolaire :
Il est légitime de se demander pourquoi l’hebdomadaire Famille chrétienne ne s’appelle pas Famille catholique, comme il y a eu La vie catholique, et comme il y a encore La France catholique. Le n° 2418 (du 18 au 24 mai 2024) donne une réponse claire et bien argumentée à cette question : l’hebdomadaire n’est pas à 100 % catholique ; il est ouvert à toutes les idées à la mode. La preuve, dans ce numéro on trouve :
- un article faisant un éloge sans réserve d’un théologien protestant, Jacques Ellul ;
- un article sur les couples n’arrivant pas à avoir d’enfants dans lequel le père Bruno Saintôt (sj.) affirme :
Le lien entre les époux n’est pas assuré par l’enfant, mais leur amour. La fécondité du couple se manifeste d’abord dans cet amour conjugal ;
- un article sur les tradis en France qui dénombre les lieux de culte … en excluant ceux de la Fraternité Saint Pie X … qui n’est donc pas catholique (pardon pas chrétienne !) ;
- un article sur les rites de la messe fustigeant les tradis qui « arrêtent la boussole doctrinale de l’Église aux années 1940 » (qui refusent donc les apports théologiques d’un Jacques Ellul par exemple).
Sur ce dernier point, rappelons-nous ces propos de Charles Péguy :
Il ne s’agit pas de perfectionner. Il s’agit de tenir, de garder le point fixe. Et quand on a essayé, on trouve que ça n’est déjà pas si facile. Tenons, mon ami, gardons ce point fixe. Il y a des gens qui veulent perfectionner le christianisme. C’est un peu comme si l’on voulait perfectionner le nord, la direction du nord. Le malin qui voudrait perfectionner le nord. Le gros malin. Le nord est naturellement fixe ; le christianisme est naturellement et surnaturellement fixe. Ainsi les points fixes ont été donnés une fois pour toutes dans l’un et l’autre AFS 295 2 monde, dans le monde naturel et dans le monde surnaturel, dans le monde physique et dans le monde mystique. Et tout le travail, tout l’effort est ensuite au contraire de les garder, de les tenir. Loin de les améliorer au contraire. (Charles Péguy – Véronique, dialogues de l’histoire et de l’âme charnelle).
Gardons la boussole doctrinale des années 1940 ou même d’avant. Non seulement le nord n’a pas changé, mais Dieu aussi est resté le même. La boussole des années 1940 est donc toujours bonne !