Robien n’a pas supprimé la méthode (semi)globale
On se souvient que le ministre de l’éducation, Gilles de Robien, voulait supprimer les méthodes dites globales ou semi-globales pour l’apprentissage de la lecture. Le docteur Wettstein-Badour montre qu’il n’en n’est rien, tant dans les directives ministérielles qu’à l’école. Les déclarations initiales du ministre étaient extrêmement fermes (interdiction de la méthode globale ou assimilée d’apprentissage de la lecture, retour aux méthodes syllabiques) et la circulaire du 5 janvier allait dans ce sens :
"Apprendre à lire résulte de la découverte du principe alphabétique de notre langue. […] L‘apprentissage de la lecture passe par le décodage et l’identification des mots conduisant à leur compréhension. L’identification des mots n’a rien à voir avec une devinette et son apprentissage se construit progressivement. […] L’automatisation de la reconnaissance des mots nécessite des exercices systématiques de liaison entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j’attends donc des maîtres qu’ils écartent résolument ces méthodes."
Mais l’arrêté du 24 mars a plombé ce voeu. Extrait :
"pour ce faire, on utilise deux types d’approche complémentaires : analyse de mots entiers en unités plus petites référées à des connaissances déjà acquises, synthèse à partir de leurs constituants de syllabes ou de mots réels ou inventés."
Cette phrase décrit exactement les méthodes mixtes (encore appelées à départ global, semi-globales, naturelles, par hypothèses, et depuis peu intégratives) ! Plus ahurissant encore cette phrase interdit juridiquement l’utilisation des méthodes alphabétiques. Courant juin, toutes les écoles ont reçu du ministère une plaquette destinée aux enseignants et aux parents. A la page 3, on y trouve un texte intitulé "A compter de la rentrée scolaire 2006 les programmes de l’école primaire publiés en 2002 sont modifiés par l’arrêté ministériel du 24 mars 2006 (BO –n°13 du 31 mars 2006)." Curieusement ce texte ne contient pas la phrase clef analysée ci-dessus ! Ce qui a permis au ministre d’adresser début juillet cette plaquette à tous les parlementaires accompagnée d’une carte de visite sur laquelle on peut lire :
"J’ai le plaisir de vous transmettre la plaquette expliquant les méthodes de lecture applicables dès la rentrée prochaine, abandonnant les méthodes globales et assimilées."
C’est un peu facile. Et pourtant. Outre le fait que les enfants n’apprendront pas à lire, les parents sont désinformés. Les concepteurs de la méthode Lire avec Patati et Patata l’ont bien compris : ils présentent aux enseignants leur méthode semi-globale d’apprentissage de la lecture sous d’autres termes :
"Lire avec Patati et Patata était avant tout une méthode d’apprentissage du code. C’est une méthode à caractère syllabique originale et complète. […] Le retour éventuel à une démarche syllabique exclusive nous inquiète !"
S’ensuit une stratégie de communication envers les parents :
-
"On ne dira plus "acquisition globale de mots", mais "mémorisation de mots"."
-
"A "reconnaissance globale des mots" on préférera désormais l’expression "lecture par voie directe"."
- "En principe, à partir de là , plus personne ne pourra dire que vous pratiquez la méthode globale ou semi globale."
La France fait les frais du blocus israélien
Témoignage d’un Français rentrant du Liban sous couverture diplomatique :
"Je suis rentré ce mardi soir de Beyrouth par un ferry vers Larnaca […]. Nous avons été arraisonnés par la marine [israélienne] en pleine mer pratiquement 2 heures après notre départ : Flash Lights, débarquement, négociation, jusqu’à ce que Tel Aviv 2h30 à 3h00 plus tard donne le feu vert à la levée de cet arraisonnement ! […]
[Pourtant] sous couverture diplomatique, avec affrètement par le ministère des affaires étrangères, visite à bord de Villepin et de l’Ambassadeur à Beyrouth, le tout organisé en liaison avec Chypre et Tel Aviv, [le ferry] a été arraisonné par la marine de guerre [israélienne], en pleine mer, en dehors des eaux territoriales, et maintenu immobilisé pendant presque 3 heures."
Simple erreur ou volonté d’humilier la France sous prétexte de blocus maritime ?
Le conseil des ministres dissout la tribu Ka
Le conseil des ministres a prononcé aujourd’hui la dissolution de la Tribu Ka, un groupuscule noir raciste. Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a justifié sa décision :
"Je n’ai pas l’intention de tolérer que des gens menacent, intimident, injurient, se comportent de la façon dont ils se sont comportés rue des Rosiers ou dans un certain nombre d’endroits où ils ont sévi. Ce n’est certainement pas en ce moment, à ce moment précis de l’histoire de notre République, que nous devons faire preuve de la moindre faiblesse".
"Le racisme ne passera pas et n’a pas lieu d’être sur le terrain de la République".
Voilà qui est parlé. Et si Nicolas Sarkozy nous proposait maintenant de dissoudre les banlieues ?
La Grand-Bretagne régularise ses clandestins
Après l’Italie, l’Allemagne et la France, qui régularise en masse au cas par cas…, c’est au tour de la Grande-Bretagne (500000) d’entrer dans la danse. A croire qu’ils se sont donnés le mot. Le gouvernement Blair préparerait même une amnistie générale des sans-papiers.
Michel Janva (via Bafweb)
Le Conseil de l’Europe réécrit l’Histoire
Dans la plus pure tradition orwellienne (1984), une recommandation du Conseil de l’Europe du 17 mars dernier met en évidence la volonté de ce dernier de réécrire l’Histoire. Parmi ses 8 recommandations, la première «…condamne avec fermeté les multiples et graves violations des droits de l’homme commises en Espagne par le régime franquiste de 1939 à 1975 ». Elle espère «…une déclaration officielle condamnant le régime franquiste au niveau international», et que le 18 juillet 2006 soit déclaré «journée officielle de condamnation du régime de Franco», puisqu’il marquera le 70e anniversaire "du début de la guerre civile en Espagne et du renversement du gouvernement par Franco».
Henri en avait déjà parlé ici. Reprécisons qu’à la veille du conflit, la péninsule espagnole est dans un chaos économique et militaire indescriptible : assassinats politiques (plus de 330) dont celui du leader de la droite parlementaire Calvo Sotelo le 13 juillet 1936 par des communistes, grèves à répétition (plus de 113), destructions d’édifices religieux avec exactions (plus de 160). La condamnation à sens unique montre bien la prégnance du marxisme au sein de cette instance européenne. On ne peut pas nier que les 36 ans de régime franquiste ont donné à l’Espagne plus de 3 décennies de stabilité politique et économique.
Et le Conseil de l’Europe se réjouit que «depuis le début des années 1980, des initiatives visant à retirer des lieux publics les symboles de la dictature, comme les statues, et à renommer les rues et les collèges portant les noms de Franco et de ses généraux, ont été couronnées de succès».
Recherche sur l’embryon : cette décision est grave
Suite à la décision du Conseil Européen de financer le programme de recherche sur les cellules souches embryonnaires, Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, a estimé que ce programme constitue une menace pour la vie des embryons humains :
"La décision du Conseil des ministres est expliquée en 3 affirmations. La première dit qu’il est interdit au chercheur de supprimer l’embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. La deuxième affirmation en revanche, précise que ce chercheur – ou d’autres chercheurs – peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d’autres : d’autres qui ont, naturellement, supprimé des embryons – qu’ils soient ou non des résidus de fécondations artificielles, mais de toute façon des embryons vivants – et qui à partir de ces embryons ont produit des lignées de cellules ensuite commercialisées.
On établit donc une convergence d’intérêts entre celui qui vend et prépare les lignées de cellules et celui qui achète. Cette convergence d’intérêts établit naturellement, du point de vue éthique, une complicité, une collaboration, comme disent les experts en morale, qui n’est pas exempte de la participation à la responsabilité de ceux qui, les premiers, ont produit, sectionné les embryons et commercialisé leurs cellules.
La troisième affirmation précise que l’on peut établir des protocoles de recherche pour le financement visant à utiliser les embryons déjà congelés qui ne peuvent plus être implantés dans l’utérus de la mère, après avoir constaté la mort des embryons. Or nous savons que pour vérifier la mort de ces embryons congelés, il est nécessaire de les décongeler et au cours du processus de décongélation certains meurent ; sachant qu’il est difficile, qu’il n’existe pas encore de technique pouvant diagnostiquer la mort. On ne voit donc pas comment il est possible d’emprunter cette voie sans provoquer des suppressions d’embryons. Si l’embryon est ce qu’il est, c’est-à -dire un être humain, nous constatons ici que ces trois affirmations ne sont pas en harmonie les unes avec les autres.
Voilà pourquoi les journaux, pas seulement les journaux d’inspiration catholique comme l’ Avvenire, mais également d’autres [comme le Salon Beige], ont parlé d’hypocrisie, ou de discordance, d’une décision au caractère contradictoire.
L’évêque italien a précisé quelques considérations d’ordre éthique et politique :
La première est que, si l’on suit ce chemin, le droit à la vie de ces embryons n’est pas préservé. Et le fait que l’Europe, dans un Parlement de ce genre, ne reconnaisse pas ce droit primordial – le premier de tous les droits, le droit à la vie – est un fait grave. De même que la législation qui autorise l’instrumentalisation de l’être humain, sur la base de ‘je te tue pour en tirer des avantages pour les autres’, est grave.
L’Europe, qui s’engage en ce moment à juste titre et de manière collégiale pour faire cesser les actes de violence et de guerre au Moyen Orient, a réalisé un acte d’une grave incohérence en omettant de s’opposer à une recherche destructive qui porte en soi de la violence, même si elle s’exerce sur la vie à son commencement, une vie qui est cependant équivalente à celle de tous nos enfants, de nous tous qui sommes venus au monde."
Division en vue à l’UMP ?
François Goulard, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, n’est pas d’accord avec le programme présidentiel de Sarkozy. Sur le plan institutionnel, Nicolas Sarkozy souhaite
"faire du président de la République le chef du gouvernement. Tout doit se passer à l’Elysée, c’est le président qui doit décider de tout et être responsable devant les Français. […] Pour ceux qui croient à l’esprit et à la lettre de la Ve République, elle est inadmissible. On ne peut pas laisser quelqu’un qui se présente comme notre probable candidat à la présidentielle exposer des vues tellement contraires à ce qui a été notre consensus politique, au moins à droite, depuis 1958. […]
"Ces craintes sont partagées par des gens d’origines politiques différentes, venant de DL, comme moi, de l’ancienne UDF ou du RPR. […] Il y a un véritable courant, un sentiment d’inconfort sur les positions de Nicolas Sarkozy. […] Aujourd’hui, le préalable, c’est d’exprimer un désaccord et de rassembler ceux qui n’acceptent ni le fond ni la méthode."
Bobigny : jurisprudence Zidane ?
L’ignoble assassinat d’un jeune homme de 19 ans dans un quartier de Bobigny (le cadavre de la victime a été découvert dans le sous-sol d’un immeuble, un sac plastique dans la gorge et le visage tuméfié) aurait pour cause un différend avec une jeune femme, l’agresseur ayant voulu "faire payer" à la victime des propos, vrais ou supposés, que la victime aurait tenus à une jeune femme. Le jeune homme devrait être poursuivi pour assassinat.
Ce blog, un brin ironique, laisse entendre que nos élites politico-médiatiques, ayant cherché à excuser la violence de Zidane, qui a réagit violemment pour des propos qui se voulaient provocateurs, portent peut-être une part de responsabilité :
"On ne dira jamais assez combien le geste exemplaire de Zidane, retransmis sur toutes les postes de télévision de France et de Navarre, aura marqué les esprits des démeurés".
Teknival : Sarkozy favorise le désordre
Non seulement le Teknival de Vannes était illégal, mais en outre, le ministre de l’intérieur a favorisé le désordre. VoxGalliae publie une lettre du courrier des lecteurs de l’hebdomadaire Rivarol :
"Au Teknival de Vannes, nous, fonctionnaires de police, avions reçu les ordres suivants : pas d’arrestations ni de poursuites judiciaires pour le teufeurs pris avec:
– moins d’un kilo de résine ou d’herbe de cannabis (quantité énorme, valeur marchande environ 4000€ !),
– moins de 25 grammes d’héroïnes ou de cocaïne,
– moins de 200 cachets d’ecstazy!
Autant dire que la drogue était en vente libre.D’autre part, un service entier de l’hôpital de Vannes avait été réquisitionné pour les teufeurs pendant la durée de la manifestation. Enfin, le dernier jour à la gare de Vannes envahie par une foule de "paumés-camés" […], des fonctionnaires ont distribué individuellement à des milliers de teufeurs des bons à représenter à la SNCF pour reprendre le train (au frais des contribuables) pour la destination qu’ils voulaient…"
Nicolas Sarkozy porte donc une part de responsabilité dans les moult incidents qui ont émaillé cette ‘fête’.
Les mosquées de Roissy seraient fermées
Pendant que les communes de France votent la construction et le financement de mosquées, le Parisien d’aujourd’hui nous apprend qu’il n’y aurait plus de salles de prière clandestines : "la dernière a été fermée le 7 juillet." Dixit le ministère de l’Intérieur. Il s’agit uniquement des salles illégales. Les salles de prière légales, elles, existent toujours. En revanche, à Orly, 5 salles de prière illégales fonctionnaient toujours le 17 juillet dernier. Selon un haut fonctionnaire, les responsables des services aéroportuaires hésitaient à fermer ces lieux par crainte de conflits sociaux :
"parfois, les meneurs islamistes sont des dirigeants syndicaux, c’est une manière pour les entreprises d’acheter la tranquilité."
Or comme l’a rappelé la préfecture, "dans un état laïc, toute forme de prosélytisme religieux sur le lieu de travail est prohibée." Sous la pression des pouvoirs publics, la dernière salle de prière clandestine a été fermée hier.
De la légalité du financement des mosquées
Ce qui est le plus problématique dans le financement de la mosquée de Marseille, c’est que désormais, malgré la loi de 1905, ce financement est parfaitement légal grâce à une ordonnance que Sarkozy -c’est bien lui- a fait passer.
Construction de lieux de culte – de mosquées – sur un terrain public et vente de billets d’entrée lors de concerts ou de visites dans les lieux de culte, la loi jusqu’ici était floue. Le vide juridique est désormais rempli grâce à l’ordonnance du 21 avril 2006 qui établit un code général de la propriété des personnes publiques. Cette ordonnance, entrée en vigueur le 1er juillet (le conseil municipal de Marseille autorisant ce financement a eu lieu le 17 juillet !), prévoit en effet qu’une collectivité publique pourra faire bénéficier une association cultuelle d’un bail emphytéotique en vue de l’affectation d’un bien immobilier pour un édifice du culte ouvert au public. A compter du 1er juillet 2006, l’article L. 1311-2 du CGCT (ici page 5) est ainsi rédigé :
"Un bien immobilier appartenant à une collectivité territoriale peut faire l’objet d’un bail emphytéotique prévu à l’article L. 451-1 du code rural, en vue de l’accomplissement, pour le compte de la collectivité territoriale, d’une mission de service public ou en vue de la réalisation d’une opération d’intérêt général relevant de sa compétence ou en vue de l’affectation à une association cultuelle d’un édifice du culte ouvert au public (…)"
Libération à la dérive
3 semaines après le départ de Serge July et Louis Dreyfus de la direction de Libération, la nouvelle équipe dirigeante a présenté, vendredi dernier, les résultats financiers du premier semestre : le journal a perdu 6 M€ en 6 mois, soit environ 1/3 de son chiffre d’affaires. Soit 1 M€ par mois, ce qui est très supérieur aux prévisions budgétées (perte d’exploitation mensuelle de 250000€).
Les deux nouveaux cogérants nommés ont entrepris une "opération vérité" sur les chiffres afin de préparer les esprits à de nouvelles mesures d’économies. On entend d’ici les journaleux de Libé, paraphrasant un personnage historique : "Qu’est-ce que la vérité ?"…
De premières mesures devraient être annoncées dès cette semaine, telles que la réduction du nombre de sites où est imprimé le journal, celle du nombre de kiosques où il est distribué, voire une baisse de la pagination. En attendant la clef sous la porte…
Les pays arabes abandonneraient-ils le Hezbollah ?
Le roi Abdallah II de Jordanie a eu un entretien hier avec l’émir du Koweït. Le Koweït a imputé la responsabilité de la violence actuelle au Hezbollah. Le roi Abdallah II de Jordanie a également pointé du doigt le Hezbollah, critiquant des "parties" non identifiées, pour avoir plongé le pays du Cèdre dans une confrontation avec Israël.
L’Arabie saoudite et l’Egypte ont aussi réprimandé le Hezbollah pour les combats au Liban.
Reste l’Iran et la Syrie…
Les méthodistes se rapprochent un peu des catholiques
Le Conseil méthodiste mondial vient d’approuver la signature d’un accord théologique conclu en 1999 entre l’Eglise catholique et les Eglises luthériennes, la "Déclaration sur la doctrine de la justification". Le Conseil méthodiste a également adopté une résolution autorisant la poursuite d’un dialogue débuté en 1966 avec l’Eglise catholique avec pour objectif "la pleine communion dans la foi, la mission et la vie sacramentelle". La signature par les méthodistes de cette Déclaration s’est effectuée dimanche solennellement en présence du cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.
La "Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification" avait mis fin à 4 siècles de désaccord entre catholiques et luthériens sur un point de doctrine à l’origine du schisme protestant, pour savoir si l’homme était sauvé par sa foi ou par ses actes. Le texte commun a tranché en affirmant que "nous sommes acceptés par Dieu, non pas parce que nous sommes bons, mais parce que Dieu est bon".
Le Conseil méthodiste mondial regroupe les Eglises méthodistes de 132 pays rassemblant environ 75 millions de fidèles. Il représente un courant du protestantisme né au XVIIIe siècle en Angleterre sous l’impulsion de John Wesley et son frère.
Quel statut pour le Kosovo ?
Les discussions sur le statut du Kosovo ont échoué hier à Vienne. Réunis sous l’égide de l’ONU, représentants serbes et albanais du Kosovo n’ont pas trouvé d’accord : les habitants du Kosovo, des Albanais (musulmans) pour la majorité, réclament l’indépendance "d’ici la fin de l’année". La province est actuellement sous administration des Nations Unies. Belgrade s’oppose à ce souhait. Le président serbe, Boris Tadic, et le Premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, ainsi que le président de l’ethnie albanaise du Kosovo, Fatmir Sediu, et le Premier ministre, Aagim Ceku, ont pris part à l’entretien à huis-clos d’une journée, qui a été présidé par l’envoyé de l’ONU, Martti Ahtisaari.
Le premier ministre serbe Vojislav Kostunica avait déclaré devant les journalistes que son gouvernement pourrait accorder une certaine autonomie au Kosovo mais n’accepterait jamais la création d’un nouvel Etat représentant 15% du territoire national serbe, sans oublier que le Kosovo est le berceau historique et culturel de la Serbie.
Samir Geagea pour un Liban souverain et fort
Le chef du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a déclaré, dans une interview à la BBC, que :
"la majorité des Libanais est désormais favorable à une solution globale à la crise, ce qui signifie qu’elle est contre le retour à la situation qui prévalait avant le 12 juillet. Pour que la solution soit globale, il faut prendre en considération l’affaire des fermes de Chebaa, l’échange de prisonniers, l’application stricte et totale de l’accord de Taëf [texte], ainsi que l’application des résolutions qui vont dans le même sens que l’accord de Taëf, telles que les résolutions 1559 [désarmement du Hezbollah] et 1680.
L’État libanais doit être seul responsable de l’élaboration de la politique de défense. La défense du Liban ne saurait être du ressort d’une seule fraction [le Hezbollah] car cela relève de la responsabilité du gouvernement et du peuple libanais dans son ensemble."
Il a ajouté que "la solution définitive ne saurait être accessible que par l’édification d’un État fort qui serait seul responsable de la défense du Liban".
La France et la menace islamo-terroriste
Réunissant plusieurs ministres (Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Économie…) le 18 juillet sous la présidence du premier ministre, le comité interministériel du renseignement a évoqué le Hezbollah. Les RG, la DST et la DGSE s’inquiètent surtout des réactions des terroristes se réclamant d’al-Qaida.
Première menace : l’apparition de jeunes terroristes isolés. Âgés d’une vingtaine d’années, une poignée de jeunes Français se radicalisent rapidement et partent pour l’Irak, souvent via le Maghreb, seul ou avec des proches.
Deuxième menace : le développement de filières organisées vers l’Irak. De nombreuses filières ont été découvertes depuis 18 mois. Les volontaires effectuent d’abord des séjours dans des zones d’entraînement comme le Maghreb ou le Sahara, le Proche-Orient ou peut-être bientôt l’Afghanistan. Une fois formés, ils partent pour le djihad.
Troisième menace : la renaissance des réseaux de soutien au terrorisme algérien. L’exemple le plus frappant est le réseau créé en 2004-2005 par l’islamiste Safé Bourada. Le réseau Bourada avait des contacts en Irak et au Liban. Il était surtout lié au Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC). Des membres présumés du groupe sont régulièrement interpellés en France mais aussi ailleurs en Europe, comme en Italie la semaine dernière. Des camps d’entraînement viennent d’être découverts au Mali.
La lâcheté du Hezbollah
Le chef des affaires humanitaires des Nations unies, Jan Egeland, a accusé le Hezbollah de "se fondre lâchement" parmi les civils libanais.
"De façon cohérente, du coeur du territoire du Hezbollah [sic !], mon message était que le Hezbollah doit cesser de se fondre lâchement (…) parmi les femmes et les enfants".
"J’ai entendu qu’ils étaient fiers parce qu’ils avaient perdu très peu de combattants et que ce sont les civils qui subissent le plus gros [des attaques]. Je ne pense pas que quiconque devrait être fier d’avoir plus de morts parmi les enfants et les femmes que les hommes armés".
Quelle stratégie poursuit l’offensive israélienne ?
"des frappes aériennes, sans intervention terrestre jusqu’à Beyrouth au moins, n’ont aucune chance de liquider le potentiel de nuisance du Hizbollah. N’ayons aucune illusion : les haines accumulées dans le monde arabe sont telles que le Hamas et les chiites referont leurs forces à la première occasion."
L’UE souhaite exterminer les embryons pour “la recherche”
L’Union européenne a décidé de poursuivre le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, sous certaines conditions, malgré l’opposition de plusieurs pays (mais pas la France). Les fonds, qui seront prélevés sur le budget recherche de l’UE pour la période 2007-2013 (51Md€), ne pourront être utilisés que par les pays de l’Union qui autorisent ce type de recherche. Leur utilisation est soumise à des conditions strictes, qui interdisent toute recherche sur le clonage humain, la reproduction ou la modification du patrimoine génétique humain.
Les fonds européens ne pourront également être utilisés pour financer des recherches qui visent à détruire directement des embryons humains (qui seront donc détruits indirectement : quelle hypocrisie !) : les Vingt-Cinq autorisent le financement européen "d’étapes ultérieures" impliquant les cellules souches embryonnaires humaines.
La Pologne, l’Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont voté contre, citant des raisons "éthiques et morales". L’Allemagne (contrairement à ce qui avait été annoncé), l’Italie et la Slovénie ont opéré un revirement de dernière minute en les soutenant.
Pour information, il faut savoir que la recherche sur les cellules souches adultes nourrissent plus d’espoir dans la recherche de thérapies efficaces pour de nombreuses maladies, contrairement à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, qui n’a pour le moment rien donné.
Mosquée de Marseille : le MPF vote pour
Le conseil municipal de Marseille a décidé d’autoriser le maire à signer un bail emphytéotique qui permettra l’édification d’une grande mosquée, pouvant accueillir 5000 fidèles, sur les anciens terrains des abattoirs dans les quartiers nord de Marseille. La population musulmane résidant à Marseille est estimée par la mairie à 150000 ou 200000 personnes.
Le 17 juillet 2006, le conseil municipal de Marseille (compte-rendu en vidéo) s’est donc prononcé sur l’attribution d’un bail emphytéotique pour la construction d’une grande mosquée dans la deuxième ville de France avec des facilités financières et juridiques importantes. Un bail emphytéotique peut être voté pour une durée minimum de 18 ans et maximum de 99 ans. Le bail accordé est de 99 ans, soit le maximum et les facilités accordées pour la mosquée s’élèvent à 4 M€ !
Le conseil municipal de Marseille compte 101 élus municipaux. Le FN n’a pas de représentant au sein de ce conseil. Le MNR a obtenu 3 élus en 2001 : Bruno Mégret, Yvon Claire, Hubert Savon. Yvon Claire a quitté le MNR fin 2005 pour rejoindre le MPF. Or, tous les élus ont voté pour l’attribution du terrain et des facilités juridiques et financières pour la construction de cette mosquée, sauf Mégret et Savon du MNR, tous y compris le MPF Yvon Claire.
Addendum : Contredisant le communiqué du MNR, un communiqué du MPF affirme qu’Yvon Claire (dont l’intervention écrite peut être lue ici, laquelle n’a strictement rien à voir avec son intervention orale en séance –à environ 1h10) aurait bien voté contre la mosquée.
Islam : du danger de se convertir au christianisme
Une étude conduite par Amnesty International et publiée par l’agence suisse Apic révèle que les musulmans convertis au christianisme préfèrent cacher leur changement de religions pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches. Car "l’apostasie", à savoir le renoncement public de sa foi, peut être puni de peine de mort dans l’islam.
Jusque là , rien de nouveau. Sauf que ces convertis n’habitent pas dans des pays appliquant la charia, du moins pas encore. Ils habitent en Europe ! En Allemagne, certains chiffres tendent à démontrer que la conversion des musulmans au christianisme peut s’avérer dangereuse. Selon, l’Organisation internationale pour les droits humains à Francfort, 5 anciens musulmans devenus chrétiens perdent en moyenne la vie dans des circonstances inexpliquées en Allemagne, des "suicides mystérieux" et des "accidents domestiques" touchant d’ex-musulmans. Chez tous, le moment du décès est intervenu peu après qu’ils aient annoncé leur conversion aux membres de leur famille.
Le directeur de l’Institut des archives islamiques à Soest, en Allemagne, estime à environ 60 par année le nombre de musulmans convertis au christianisme dans son pays et qui peuvent ainsi être menacés.
La France vieillit
Après l’Allemagne, la France se meurt. La croissance de la population active en France va se ralentir après 2007, puis stagner entre 2015 et 2050. Le rapport entre actifs et inactifs va continuer de se dégrader : de 2,2 actifs pour un inactif de 60 ans en 2005, on en sera à 1,4 pour 1 en 2050.
Mais alors qui va payer les retraites ?
Commission nationale de l’admission exceptionnelle au séjour
Le ministre de l’Intérieur avait annoncé la création d’une "commission nationale de l’admission exceptionnelle au séjour", qui est, selon Jean-Marie Le Pen, un oxymoron :
"Si on nomme une commission nationale permanente, c’est qu’il ne s’agit pas d’admission exceptionnelle, mais d’une nouvelle forme normale de régularisation. Le fait de créer une telle commission est en soi la preuve que l’on crée une nouvelle filière d’immigration familiale. La gauche ne l’avait même pas rêvé. Sarkozy l’a fait."
Philippe de Villiers contre les régularisations
Philippe de Villiers a contesté la "régularisation massive" de familles sans-papiers dont les enfants sont scolarisés en France :
"Je suis venu redire mon opposition à la régularisation massive des sans-papiers parce que c’est un appel d’air formidable pour tous les migrants de la planète".
Muni symboliquement d’un "billet d’avion collectif" pour "l’expulsion de tous les sans-papiers" intitulé "charter républicain", le président du MPF s’exprimait Place Beauvau :
"En juin c’était 700, aujourd’hui 7000, en septembre ce sera probablement 70000". "Je demande à M. Sarkozy de ne plus céder aux injonctions de la gauche, aux ordres du "politiquement correct" de Jack Lang [et de] procéder à l’expulsion immédiate de tous les sans-papiers. Il faut aussi mettre fin à tous les avantages sociaux des sans-papiers qui sont sur le territoire national, comme par exemple l’aide médicale d’Etat".
Le député Vanneste contre l’homophobie
Le député UMP Christian Vanneste a déposé, le 6 juillet dernier, une proposition de loi -cosignée par une vingtaine de députés- portant modification de certaines dispositions introduites par la loi portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, proposition visant à dépénaliser les crimes conséquents à l’usage la liberté d’expression. Lors de son exposé, le député a expliqué :
"Il est légitime que ceux qui se réclament de la Bible puissent adhérer au principe énoncé dans le Lévithique: "Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination." Et tout aussi loisible aux citoyens préoccupés par l’avenir de la Nation de préférer les comportements qui ne constituent pas une menace pour la survie de l’humanité ainsi que le notait Voltaire , dans son Dictionnaire philosophique."
C’est d’ailleurs pour avoir pris ce genre de liberté que Christian Vanneste avait été poursuivi et condamné en janvier dernier pour «injure à l’égard des personnes homosexuelles». Dans un communiqué, le député distingue entre ‘juger un comportement’, qui doit pouvoir être autorisé, et ‘injurier une personne’.
Michel Janva (via Bafweb)
La situation en Irak : avenir du Liban ?
Selon Yves Daoudal, et comme le rapportait Henri, l’opération israélienne au Liban risque d’être contre-productive :
"En admettant que l’armée israélienne chasse le Hezbollah du Sud Liban, elle n’aura pas pour autant éradiqué le mouvement. Et le ressentiment provoqué ne fera qu’augmenter la haine envers Israël, et la radicalisation des populations. Il est étonnant qu’Israël ne se souvienne plus que le Hezbollah a été constitué après son invasion du Liban en 1982. Si le Hezbollah était détruit, il naîtrait une organisation encore plus radicale.
Pour l’heure, les troupes d’élite de l’armée israélienne ont pris un village frontalier après 4 jours de violents combats. Cela après un pilonnage massif de la région pendant une semaine. Les combats se poursuivent aujourd’hui sur la route qui mène au village voisin. En attendant le déferlement des chars ? Mais dans quel objectif ? Faire du Sud Liban un petit Irak ?"
Selon Samir Geagea “le Hezbollah sera toujours là ”
Le chef des Forces Libanaises, qui a connu les geôles syriennes pendant une quinzaine d’années, a exprimé ses doutes hier concernant un cessez-le-feu immédiat, soulignant sur ce plan que le timing de la bataille au Liban est davantage lié à un agenda régional qu’à des considérations relatives au Liban. Geagea, qui s’est exprimé à la chaîne al-Jazira, a indiqué que le timing de l’enlèvement des 2 soldats israéliens s’est fait à un moment où il fallait réduire la tension à Gaza. Il a ajouté que ce qui arrive au Hamas à Gaza et en Cisjordanie est lié directement à l’Iran et à la Syrie. Le chef des FL a donc mis en garde contre une éventuelle entrée en guerre d’autres belligérants, "particulièrement l’Iran". "Les choses deviendront alors plus graves que ce qui se passe maintenant au Liban".
Interrogé sur l’issue possible de la guerre entre Israël et le Hezbollah, Samir Geagea a affirmé qu’aucune des deux parties ne parviendra à venir à bout de l’autre :
"Le Hezbollah a une dimension idéologique, historique et religieuse. Quoi qu’il en advienne, le Hezbollah sera toujours là ."
Samir Geagea a écarté "une éventuelle entrée en guerre de la Syrie parce qu’elle en craint pour son régime". Il a ajouté que "la première chose à faire en ce moment est de s’en remettre au gouvernement et d’être solidaire de ce dernier pour sortir de la crise".
Censure de l’internet en Inde
L’Inde dispose d’une loi qui autorise le gouvernement à bloquer l’accès à des sites "anti-nationaux." A l’issue des attentats présumés islamistes de Bombay le 11 juillet (182 morts), le gouvernement a fait usage de cette loi contre 17 sites, maintenant interdits.
Des sites islamistes ? Non. Le point commun entre les sites proscrits, rapporte NRO, est qu’ils sont tous "très critiques vis-à -vis de l’Islam extrémiste" : un site d’entraide des victimes de l’attentats (désactivé); un "mouvement hindou de droite" (ça tombe bien, le parti hindou de droite – BJP – est le principal adversaire électoral du Parti du Congrès, au pouvoir); et plusieurs importants sites occidentaux "islamo-vigilants", tels que celui-ci. Cet autre site bloqué remarque que le site d’Al Manar, la télévision du Hezbollah, est hébergé… en Inde !
Poignez vilain, il vous oindra…
L’Allemagne encourage à transmettre les valeurs chrétiennes
En Allemagne, la ministre de la Famille, Ursula von der Leyen, a conclu hier une « alliance pour l’éducation » avec les églises catholique et protestante, destinée à transmettre les valeurs chrétiennes dans les jardins d’enfants (maternelle) et qui suscite une vaste polémique, à la fois chez les représentants des autres religions, qu’au sein des syndicats, des milieux scientifiques et politiques.
Le Tageszeitung explique que les « valeurs » chrétiennes défendues par l’alliance sont la confiance, le respect, la serviabilité qui se basent sur les principes moraux du christianisme comme "la Loi fondamentale allemande résume [en fait] les 10 commandements", pour reprendre les propos de la ministre.