Référendum sur le droit de vote des étrangers
En janvier 2006, les élus de gauche de la Ville de Romainville (Seine-Saint-Denis) ont fait passer une délibération décidant d’organiser un référendum local sur le droit de vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales.
Les élus municipaux du Mouvement National Républicain (MNR) ont attaqué devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise la délibération. Le jugement du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a été notifié ce lundi 10 juillet et la délibération du conseil municipal a été annulée pour illégalité car une commune ne peut pas organiser un référendum sur le droit de vote des étrangers, une telle délibération étant étrangère aux attributions qui lui sont dévolues par le Code général des collectivités territoriales.
La presse avait largement relayé ce référendum illégal. Si un lecteur trouve un seul article relayant ce jugement, je suis preneur.
La pandémie cannabique
Présent relaie la lettre de Laissez-les-Vivre, qui nous donne des extraits très alarmants d’une intervention du professeur Costentin (directeur de l’unité neuropsycopharmacologie CNRS-Faculté de Rouen) lors d’une conférence qui se tiendra en novembre à Lyon :
"La jeunesse de notre pays est actuellement la victime d’une véritable pandémie cannabique ; elle s’étend soit par ignorance entretenue, soit pire, du fait de la complaisance de certains de ceux qui ont la responsabilité de guider ses pas pour en faire des adultes libres et des citoyens accomplis. (…) En 30 ans, la France, de par l’importance de sa consommation de cannabis, s’est trouvée catapultée en 26e place d’une classe européenne qui compte 27 élèves. (…) Seuls les jeunes Tchèques font plus mal. (…) Des déclarations myopes et irresponsables de personnalités "emblématiques" des sphères politiques, artistiques, sportives (..) ont contribué à l’effroyable banlisation de cette drogue."
Si plus de 70% des jeunes gens de 18 ans ont expérimenté le cannabis, 20% d’entre eux en sont devenus dépendants :
"Ne fumer qu’1 joint par jour, ce n’est pas maîtriser sa consommation, mais baigner en permanence dans le chicon. Cette dépendance psychique est doublée d’une dépendance physique. (…) L’accroissement de la suicidalité de nos jeunes est étroitement correlé au degré de leur consommation de cannabis. (…) La gravité de cette affection, le drame qu’elle représente pour ses victimes, leurs familles, son coût social élevé font qu’on n’a plus le droit, ni moral ni juridique, de jouer avec la communication sur cette drogue."
Les statistiques données par le professeur Costentin indiquent que l’usage du cannabis multiplie par 6 à 10 le risque de devenir schizophrène. Les 150000 héroïnomanes que compte la France sont tous passés par le cannabis.
Conclusion de Laissez-les-Vivre :
"Que le cannabis soit d’accès encore plus facile (dépénalisation), et la première ligne de transgression qui sera alors offerte à nos jeunes sera représentée par l’héroïne."
Un bénédictin archevêque de Toulouse
Mgr Robert Le Gall, jusqu’à présent évêque de Mende, a été nommé archevêque de Toulouse par le pape Benoît XVI. Il succède à Mgr Emile Marcus qui a démissionné pour raison d’âge.
Né le 26 février 1946 à Saint-Hilaire du Harcouët (Manche), il a prononcé ses premiers voeux monastiques en décembre 1965 à l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan, puis suivi des études théologiques, notamment à l’Université de Fribourg en Suisse, décrochant une maîtrise de théologie dogmatique. Ordonné prêtre le 24 août 1974, Robert Le Gall a notamment été Père Abbé de l’abbaye de Kergonan (1976-1983), membre du bureau de la Conférence monastique de France (1986-1992), président de la Fondation des monastères (1992-2001), avant d’être nommé évêque de Mende en 2001.
Mgr Le Gall est président de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle. A Rome, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.
Assiduité au Parlement européen
Dans Le Parisien (version papier), on découvre le classement des 78 eurodéputés français, par ordre d’assiduité aux séances du Parlement européen. Arrive en bon dernier Philippe de Villiers, suivi de près par un député communiste, Marine Le Pen, Nicole Fontaine (UMP). Dans la tête du classement (les plus assidus), on trouve les députés FN Carl Lang et Bruno Gollnisch.
Edith Cresson, coupable de favoritisme
La Cour européenne de justice a jugé l’ex-Premier ministre français Edith Cresson coupable de favoritisme lorsqu’elle était commissaire européen. Mme Cresson a été membre de la Commission européenne de janvier 1995 à septembre 1999, chargée de l’Education, de la Recherche et de la Formation.
Dans son arrêt rendu à Luxembourg, la Cour "constate que Mme Cresson a enfreint ses obligations de commissaire" en engageant comme membre de son cabinet l’une de ses connaissances proches, René Berthelot, un chirurgien-dentiste de carrière. Mais elle juge que "le constat du manquement constitue en soi une sanction appropriée" et qu’il y a lieu de "dispenser Mme Cresson de sanction sous la forme d’une déchéance de son droit à la pension ou d’autres avantages en tenant lieu". On croit rêver mais ça devient une coutume : comme dans les affaires de la Mnef ou des HLM de Paris, les juges semblent bien complaisants.
Néanmoins, Edith Cresson est le premier responsable de si haut rang à être condamnée par la justice européenne.
11 juillet – Saint Benoît Patron de l’Europe
et du Saint-Père.
Benoît naquit dans une petite ville des montagnes de l’Ombrie, d’une des plus illustres familles de ce pays. Il résolut, à l’âge de 14 ans, de s’enfuir dans un désert pour s’abandonner entièrement au service de Dieu. De nombreux monastères se fondèrent sous sa direction, se multiplièrent bientôt par toute l’Europe et devinrent une pépinière inépuisable d’évêques, de papes et de saints.
Homélie de Pie XII : "Saint Benoît est le père de l’Europe. Lorsque l’Empire romain s’est effondré, consumé de vétusté et de vices, et que les barbares se sont rués sur ses provinces, cet homme, alliant à la fois la romanité et l’Évangile, a puisé en ces deux sources le secours et la force pour unir puissamment les peuples de l’Europe sous l’étendard et l’autorité du Christ. De la mer Baltique à la Méditerranée, de l’océan Atlantique aux plaines de Pologne, des légions de moines bénédictins se sont répandues, adoucissant les nations rebelles et sauvages par la croix, les livres et la charrue. "Prie et travaille" : cette devise des bénédictins ne contient-elle pas, dans sa brièveté majestueuse, ce qui est la loi principale de l’humanité et de sa règle de vie ? C’est un précepte divin de prier ; c’en est un aussi de travailler. L’Europe gémit sur des calamités et des misères. Au milieu de cette tempête qui fait tomber l’Europe dans le désastre et le malheur, il n’est pas inopportun ou inutile de se rappeler que des forces intérieures puissantes, une longue excellence de civilisation s’étaient établies dans l’Europe comme sur un fondement d’une très grande solidité."
Internet libéré
Cela fait maintenant 7 ans que l’affaire dure, plus précisément depuis 1999. France Telecom se faisait alors attaquer pour la première fois pour abus de position dominante sur le marché de gros de l’ADSL. La situation aura ainsi duré jusqu’en 2002, et les mesures prises par l’ART (aujourd’hui nommée ARCEP) ne la débloqueront pas. C’est le 7 novembre 2005 que le conseil de la concurrence va invoquer un dommage causé à l’économie, et sanctionner France Télécom d’une amende qui va gonfler pour arriver à la somme colossale de 80 millions d’euros. L’amende vient d’être confirmée par la cour d’appel de Paris.
Immigration : Sarkozy en veut encore
Nicolas Sarkozy s’est dit
"convaincu que l’immigration africaine, sous certaines conditions, (pouvait) être une chance aussi bien pour l’Europe que pour l’Afrique".
La France "est particulièrement ouverte à l’immigration africaine".
Sarkozy cesserait-il son double discours ? Sarkozy semble ne pas avoir les épaules de l’emploi pour résoudre honnêtement le problème de l’immigration.
Campagnes pour la vie
Le 28 juin dernier, John Smeaton, président de la British Society for the Protection of Unborn Children, était à Genève pour lancer une grande campagne internationale pour la reconnaissance des droits des enfants à naître. Cette initiative lancée de concert avec Mgr Silvano Tomasi, représentant du Vatican à l’ONU, s’adresse à tous les pays membres de l’ONU et cherche les soutiens des politiques locaux ou nationaux.
En Autriche, la dynamique jeunesse pro-vie organise du 15 juillet au 5 août la Pro-life marsch 06 de Salzbourg à Vienne. L’initiative a déjà été saluée par le Cardinal Schönborn, archevêque de Vienne :
"C’est avec une grande joie que je salue la marche de la jeunesse pour la vie, du 15 juillet au 5 août 2006 de Salzbourg à Vienne, propre à sensibiliser quant à la dignité de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle. Pour la marche, je sollicite sur tous ces jeunes la bénédiction divine, afin que toujours plus d’hommes soient touchés par leur engagement en faveur de la culture de vie".
Pour les germanistes, la marche sera suivie au jour le jour sur un blog.
Le 25 juillet à Bruxelles aura lieu la manifestation du collectif Papa, Maman et moi contre l’adoption d’enfants par des homosexuels. Manifestation violemment critiquée par le lobby gay. Encore une fois, le Bafweb se distingue par son enquête qui a tôt fait de remettre ce lobby à sa place. En effet, outre la critique de la manifestation, Têtu fait la promotion de la dernière "plate-forme de vigilance" en date du Planning familial intitulée, tenez-vous bien, "VIVE LA VIE !" et recommande la signature d’une pétition réaffirmant que l’avortement est un «droit fondamental». Bafweb rapporte cette réflexion de Marc Zappala, membre du conseil de la Pro-Life Alliance of Gays and Lesbians (PLAGAL):
"Ce sera intéressant de voir le dilemme de ceux qui soutiennent l’avortement au sein de notre communauté quand les foetus seront avortés juste parce qu’ils sont gays".
Parlons ‘orthographe’
Reprenant Le Figaro, j’indiquais ce matin que le BAC 2006 semblait avoir été plus simple que les précédents. Le constat d’une baisse générale du niveau de l’orthographe et de la grammaire paraît au grand jour. Parlons-en. Un lecteur m’écrit en effet :
"il est une réalité qui me choque à la lecture des commentaires postés par les lecteurs du salon :
Le nombre terriblement élevé de fautes d’orthographe, de syntaxe…
Cela ne fait que démontrer la défaillance totale de notre système éducatif… Une telle situation est désolante et illustre de manière flagrante un échec global de l’Education Nationale. Personnellement et dans ma vie professionnelle, je rencontre de nombreux collaborateurs ou fournisseurs dont l’orthographe laisse à désirer, ce qui me conduit, même pour des personnes de valeur, à avoir un avis assez négatif sur leurs capacités.
Ne pouvez vous pas, à l’occasion d’un article, rappeler à tous combien il serait bon de montrer l’exemple et de savoir écrire avant de porter des critiques, même fondées."
Eh oui chers lecteurs, il serait de bon ton, sans même parler du fond des commentaires, que ces derniers soient écrits dans un français correct. Nous-mêmes, blogueurs également victimes de la culture du net -écrire rapidement entre deux mails tout en effectuant notre devoir d’état qui nous nourrit…- sommes parfois victimes de ce travers. Mais nous faisons toujours l’effort de nous relire -ce qui ne signifie pas que nous n’en laissions pas. Ceci dans un souci de lisibilité, de clarté voire de compréhension. Sans oublier le fond. Car la forme peut nuire au fond. Ceci implique, chers lecteurs, que vous fassiez l’effort de vous relire avant de poster un commentaire.
Le Salon Beige
Changement de politique en Pologne
Suite à la démission du Premier ministre et à la nomination, controversée dans nos pays ‘démocratiques’ mais pas en Pologne, du frère du président, ce dernier annonce des changements en matière de politique étrangère. Jaroslaw Kaczynski (le frère du Président !) a annoncé que la composition de son gouvernement serait quasi identique à celle du gouvernement démissionnaire, à l’exception du ministre des Finances. Mme Gilowska avait été limogée il y a 2 semaines à la suite, dit-on, de soupçons -qu’elle rejette- de collaboration avec les anciens services secrets communistes.
Or, il s’avère que ce poste est fondamental dans la politique économique de l’Union européenne puisque la majeure partie des directives européennes touchent aux finances. Aussi, le Premier ministre a annoncé "une évolution de la politique étrangère polonaise" qui deviendra une politique "nationale" au sein de l’UE.
"On ne nous fera pas croire qu’il n’y a pas d’Etats-nations en Europe ni de politiques nationales. Celles-ci sont appliquées de toute évidence par nos partenaires. Je ne vois pas de raison pour laquelle nous ne devrions pas faire de même. Cela veut dire que, par exemple, nous n’approuverons pas les solutions qui nous seront désavantageuses".
"Nous ne partageons pas l’opinion, populaire en Europe, selon laquelle un Etat-nation est quelque chose de mauvais. Nous voulons profiter de notre présence en Europe pour renforcer l’Etat-nation".
On comprend mieux pourquoi nos journalistes critiquent cette nomination.
Vers une future affaire du sang contaminé ?
Il faut savoir que, jusqu’à aujourd’hui, les homosexuels masculins n’avaient pas le droit -pour des raisons médicales- de faire don de leur sang. Voilà une "inégalité" qui révulse le lobby gay, qui est très actif, mais certainement pas dans la médecine. Reculant devant le lobby gay soutenu par Jack Lang, le ministre de la santé, Xavier Bertrand a déclaré que :
"La contre-indication permanente actuelle visant "les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes" ne me semblait pas satisfaisante, car elle stigmatisait de facto une population et non des pratiques. Elle va donc disparaître".
Ainsi les homosexuels masculins devraient, 23 ans après leur exclusion, à nouveau pouvoir effectuer des dons du sang, contre l’avis de plusieurs experts de sécurité sanitaire.
"J’entends que l’on ne parle plus à l’avenir de "populations à risque" mais bien de "pratiques sexuelles à risque". Il ne s’agit pas pour autant d’ignorer une situation très préoccupante, celle de la recrudescence de l’épidémie de VIH parmi les homosexuels masculins ; il s’agit au contraire de rappeler le danger des pratiques à risque, qu’elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles."
Pourtant, le 17 mai, Bertrand expliquait que :
"l’homosexualité ne constitue bien évidemment pas en soi un critère d’exclusion (…) Les données épidémiologiques montrent que la prévalence de l’infection à VIH dans la population homosexuelle masculine sexuellement active serait de 12,3 %, contre 0,2 % dans la population générale. Ce n’est donc pas le fait d’être homosexuel, mais la pratique de relations sexuelles entre hommes qui constitue une contre-indication au don du sang."
Le Comité Consultatif National d’Ethique pense que "le don du sang, à travers les concepts qui lui sont liés de générosité, de solidarité et de conscience de l’altérité est un devoir d’aide et d’assistance plutôt qu’un droit, qui serait "fondamental et inaliénable". C’est pourquoi, il répond aux lobbys que "la bienfaisance et la solidarité ne doivent en aucun cas faire négliger les principes de la responsabilité pour autrui et de la protection de l’autre.""
C’est une victoire de l’idéologie sur la réalité. Rendez-vous dans 20 ans ?
En Espagne, l’Eglise ne se couche pas
Si l’événement marquant de ce week-end a bien été le voyage du Pape à Valence (et non un quelconque autre événement…), celui-ci ne doit pas pour autant éclipser le fait qu’il s’agissait pour le Saint-Père de conclure la 5è Rencontre Mondiale des Familles qui avait duré toute la semaine.
Présent de demain nous retranscris quelques uns des propos tenus par des autorités religieuses durant cette Rencontre, démontrant "qu’en Espagne, l’Eglise ne se couche pas, et qu’elle est soutenue" :
"Le secrétaire général de la Conférence des évêques espagnole, Juan Antonio Martinez Camino, a invité vendredi les participants à être vigilants à propos des nouveaux programmes scolaires espagnols, qui comportent un module d’Education à la citoyenneté : "
"Il sera obligatoire pour tous les centres et tous les niveaux d’éducation, et il enseignera que le mariage n’est pas l’union entre un homme et une femme." "On demandera aux enfants, dès 8 ans, de faire un choix sexuel, de dire s’ils sont des hommes ou des femmes ou quelle sera leur orientation sexuelle".
Lors de cette même table ronde, le cardinal Levada récemment nommé par Benoît XVI à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rappelait que "le refus d’obéir aux autorités civiles, lorsque leurs exigences sont contraires à celles de la conscience droite", se justifie par "la distinction entre le service de Dieu et le service de la communauté politique" :
"L’Eglise s’oppose nécessairement à l’approbation de lois humaines, comme celles qui reconnaissent les “mariages” entre personnes de même sexe ou encore les “mariages polygames”. (…) Les lois humaines et les décisions judiciaires qui ne respectent pas cet enseignement fondamental immuable sont contraires à la loi de Dieu, et doivent en toute raison être considérées comme injustes".
Le cardinal Cafarra, lui aussi récemment nommé par Benoît XVI, déplora (…) la "fausse conception de la laïcité de l’Etat" qui a conduit le Parlement européen à inviter les Etats de l’UE à mettre sur le même plan les couples mariés et les paires homosexuelles, ajoutant qu’il condamne comme "homophobes" les Etats qui ne s’y conforment pas. (…) :
"La dévastation de ce qui est humain ne s’arrête pas avec des lamentations, mais par la régénération éducative de personnes véritablement libres et librement vraies". (…)
Quant au cardinal archevêque de Tolède, primat d’Espagne, Mgr Antonio Cañizares (nommé lui encore par Benoît XVI), il avait déclaré à la presse en marge de la Rencontre, souhaiter que la visite du Pape serve à favoriser les "changements législatifs" en matière familiale, ajoutant que l’objectif principal de ce voyage apostolique était de "confirmer" aux pèlerins "la valeur, la vérité et la beauté de la famille" ; et de leur rappeler "qu’ils ne sont pas seuls" :
"Pour moi qui suis un homme de foi, il n’y a pas de hasard : c’est la Providence qui a choisi Valence" pour accueillir cet événement alors que l’Espagne est désormais le théâtre d’attaques législatives contre la famille."
Le MPF se mobilise contre Sarkozy
Philippe de Villiers pourrait changer de stratégie. Le candidat qualifie de «faux dur» le ministre de l’Intérieur :
"La seule rupture réelle chez Sarkozy, c’est entre son discours et ses actes."
Samedi, le président du MPF a fustigé les régularisations de familles en situation irrégulière comportant un mineur scolarisé :
"Je peux m’émouvoir, comme chacun d’entre nous, de voir un enfant menacé d’expulsion. Mais on ne peut accepter que l’inscription à l’école, qui ne peut être refusée par le directeur, donne droit à un titre de séjour pour toute la famille. Sarkozy transforme l’école en filière d’immigration illégale."
Il prédit même «60 000 régularisations au cours de l’été». Philippe de Villiers a énuméré «les échecs et les reculades» du ministre de l’Intérieur :
"la délinquance augmente et Sarkozy n’a même pas expulsé les émeutiers étrangers condamnés après les émeutes urbaines alors qu’il l’avait promis à l’Assemblée. [En outre], le président de l’UMP a poignardé Villepin pendant la crise du contrat première embauche et il capitule devant l’islam radical".
Il faut dire, avec le Figaro, que l’électorat FN ne rallie pas Villiers. Depuis 10 mois, il n’obtiendrait toujours que 3% à 5% des voix contre 13% à 15% pour Le Pen. Philippe de Villiers ambitionne donc aussi – et peut-être même surtout – de séduire l’aile droite de l’UMP, qu’il juge déçue et inquiète par les «ambiguïtés» de Nicolas Sarkozy. Le président du MPF est plus décidé que jamais à réserver l’essentiel de ses coups au ministre de l’Intérieur.
Un bac au rabais ?
Comme le soulignait Henri, le taux de réussite du Bac 2006 est suspect. Selon Le Figaro de ce matin, les épreuves étaient plus faciles et des consignes de clémence pourraient faire grimper le taux de réussite au-delà des 80%. C’est-à-dire que le cru 2006 pourrait s’approcher de celui de 1968, année où l’examen avait été bradé (81% de réussite).
Gilles de Robien dément toute clémence particulière due au CPE : le bac n’a pas été bradé, assure-t-il. Les correcteurs, eux, ne sont pas tous du même avis. L’orthographe n’est pénalisée qu’au-delà de 10 erreurs. Pour les correcteurs, les sujets étaient ridiculement faciles, quand ce n’est pas carrément «du recopiage», des consignes pour fermer les yeux sur les fautes : cet enseignant en sciences économiques de l’académie de Grenoble, qui a passé de longues heures à corriger des copies du bac, est accablé : «On en est à demander quelle est la couleur du cheval blanc d’Henri IV…»La facilité est «plus marquée cette année que l’an dernier, et bien pire qu’il y a 15 ans», dit ce professeur pour qui «le bac est donné». Et d’ajouter d’une voix découragée : «Cette année, un tiers de mes élèves n’avait rien à faire en terminale.»
Le Pape à Valence (8) : à Dieu
Le pape Benoît XVI a pris congé de l’Espagne en début d’après-midi à l’aéroport de Valence par une dernière plaidoirie en faveur de la famille fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme. Il a été salué à l’aéroport par le roi Juan Carlos d’Espagne et la reine Sofia, qui étaient déjà venus l’accueillir à son arrivée. Dans sa brève intervention, Benoît XVI a espéré que la rencontre de Valence
"continuera de résonner comme un hymne joyeux à l’amour, à la vie et à la foi partagée par les familles, aidant le monde d’aujourd’hui à comprendre que l’alliance matrimoniale, par laquelle le mari et la femme établissent un lien permanent, est un grand bien pour toute l’humanité".
Le Pape à Valence (7) : l’homélie
L’intégralité en français de l’homélie de Benoît XVI est consultable ici. Extraits :
"La famille ne comprend pas seulement les parents et leurs enfants, mais aussi les grands-parents et les ancêtres. La famille nous est ainsi présentée comme une communauté de générations et comme la garante d’un patrimoine de traditions. Aucun homme ne s’est donné à lui-même son existence, ni n’a acquis par lui-même les connaissances élémentaires de la vie. Nous avons tous reçu des autres la vie et par-là même les vérités fondamentales, et nous sommes appelés à atteindre la perfection dans la relation et la communion amoureuse avec autrui. La famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, exprime cette dimension relationnelle, filiale et communautaire, et elle constitue le milieu dans lequel l’homme peut naître dans la dignité, grandir et se développer de manière intégrale.
Lorsqu’un enfant naît, à travers la relation avec ses parents, il commence à faire partie d’une tradition familiale, dont les racines sont encore plus anciennes. Avec le don de la vie, il reçoit tout un patrimoine d’expérience. À cet égard, les parents ont le droit et le devoir inaliénables de le transmettre à leurs enfants : les éduquer dans la découverte de leur identité, les initier à la vie sociale, à l’exercice responsable de leur liberté morale et de leur capacité d’aimer à travers l’expérience d’être aimés, et, par-dessus tout, à la rencontre avec Dieu. (…)
A l’origine de tout être humain, il n’existe pas de hasard ni de fatalité, mais bien un projet de l’amour de Dieu. (…) Bien que personne ne puisse répondre pour quelqu’un d’autre, cependant les parents chrétiens sont appelés à donner un témoignage crédible de leur foi et de leur espérance chrétiennes. Ils doivent faire en sorte que l’appel de Dieu et la Bonne Nouvelle du Christ parviennent à leurs enfants avec la plus grande clarté et authenticité. (…)
Dans la culture actuelle, on exalte souvent la liberté de l’individu conçu comme sujet autonome, comme s’il se faisait lui-même et qu’il se suffisait à lui-même, en marge de ses relations avec les autres et étranger à ses responsabilités envers autrui. On entend organiser la vie sociale seulement à partir de désirs subjectifs et changeants, sans aucune référence à une vérité objective préalable, tels que la dignité de tout être humain, ses droits et ses devoirs inaliénables, au service desquels doit se mettre tout groupe social. L’Église ne cesse de rappeler que la véritable liberté de l’être humain vient du fait d’avoir été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est pourquoi l’éducation chrétienne est une éducation de la liberté et pour la liberté. (…)
Pour avancer sur ce chemin de maturité humaine, l’Église nous enseigne à respecter et à promouvoir la merveilleuse réalité du mariage indissoluble entre un homme et une femme, qui est, de plus, l’origine de la famille. C’est pourquoi, reconnaître et soutenir cette institution est un des services les plus importants que l’on puisse apporter aujourd’hui au bien commun et au développement authentique des hommes et des sociétés, de même que la plus grande garantie pour assurer la dignité, l’égalité et la véritable liberté de la personne humaine.
A ce propos, je veux rappeler l’importance et le rôle positif que réalisent pour le mariage et la famille les associations familiales ecclésiales. C’est pourquoi, «je désire enfin inviter tous les chrétiens à collaborer, avec cordialité et courage, avec tous les hommes de bonne volonté qui exercent leurs responsabilités au service de la famille» (Familiaris consortio, n. 86), pour que, unissant leurs forces et dans le pluralisme légitime des initiatives, elles contribuent à la promotion du véritable bien de la famille dans la société actuelle. (…)"
Le Pape à Valence (6) : pour les pélerins de langue française
Le Pape n’a pas oublié les familles françaises venues à Valence :
"Chères familles de langue française, je vous salue avec joie, vous annonçant que la prochaine Rencontre mondiale des familles aura lieu en 2009 dans la ville de Mexico. Je vous invite à enraciner votre vie et votre amour conjugal sur le sacrement reçu le jour de votre mariage, qui fait de vous des icônes et des témoins de l’amour de Dieu. C’est un amour qui doit aller sans cesse jusqu’au pardon au sein des couples ; c’est la voie qui ouvre un avenir aux relations conjugales et familiales. Ainsi, vous serez les témoins de l’amour véritable auprès de vos enfants, leur donnant confiance en eux-mêmes, leur faisant découvrir le Christ, qui veut les aider à édifier leur personnalité intégrale et leur remettre entre leur mains la responsabilité de leur existence. Puissiez-vous annoncer à ceux qui vous entourent que, comme le Christ nous l’a montré, il n’y a pas de plus grand amour que de donner et de se donner à Dieu et à ses frères."
Il a aussi invité "tous les chrétiens à collaborer" avec "tous les hommes de bonne volonté qui exercent des responsabilités au service de la famille, pour que, unissant leurs forces dans le pluralisme légitime des initiatives, ils contribuent à la promotion du véritable bien de la famille dans la société".
Le pape à Valence (5) : la Messe
Le pape Benoît XVI a affirmé dimanche que le mariage entre un homme et une femme faisait partie d’un "projet d’amour de Dieu" lors d’une messe devant plusieurs centaines de milliers de fidèles (dont le roi et la reine – photo). Il a insisté dans son homélie sur les valeurs du "mariage indissoluble entre un homme et une femme" et sur "le droit et le devoir inaliénable des parents" à transmettre à leurs enfants "un patrimoine d’expériences" issu des générations antérieures, et notamment leur foi religieuse.
"L’Eglise nous enseigne à respecter et à promouvoir la merveilleuse réalité du mariage indissoluble entre un homme et une femme, qui est aussi l’origine de la famille".
"C’est pourquoi reconnaître et soutenir cette institution est un des services les plus importants que l’on puisse apporter aujourd’hui au bien commun et au véritable développement des hommes et des sociétés, la plus grande garantie pour assurer la dignité, l’égalité et la véritable liberté de la personne humaine".
Benoît XVI a critiqué "la culture actuelle", qui "exacerbe souvent la liberté de l’individu conçu comme sujet autonome, comme s’il se suffisait à lui-même". Cette culture conduit à "organiser la vie sociale seulement à partir de désirs subjectifs et changeants, sans aucune référence à une vérité objective préalable, tels que la dignité de tout être humain, ses droits et ses devoirs inaliénables, au service desquels doit se mettre tout le groupe social". Au contraire,
"la famille fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme constitue le milieu dans lequel l’homme peut naître dans la dignité, grandir et se développer de manière intégrale".
Au terme de la Messe, le Saint-Père a annoncé que la prochaine Rencontre Mondiale des Familles aura lieu en 2009, à Mexico.
Le Pape à Valence (4) : veillée
Le pape Benoît XVI a demandé ce soir aux responsables politiques d’agir par la loi en faveur de la famille :
"J’invite les gouvernements et les législateurs à réfléchir sur le bien évident que les foyers en paix et en harmonie assurent à l’homme, à la famille, centre névralgique de la société".
Des dizaines de milliers de fidèles ont participé à cette veillée. Dans la foule, un groupe de pèlerins brandissait une banderole avec le slogan : "Zapatero, arrête d’attaquer la famille".
Le pape a relevé que "l’objet des lois est le bien intégral de l’homme, la réponse à ses besoins et à ses aspirations". Il a opposé la richesse d’une vie familiale "fondée sur le mariage ouvert au don généreux de la vie" à "l’hédonisme très répandu, qui banalise les relations humaines et qui les vide de leur valeur et de leur beauté authentiques". "L’une des tâches les plus importantes de la famille consiste à former des personnes libres et responsables". Il a affirmé que la religion, la foi et l’éthique chrétiennes "ne prétendent pas étouffer l’amour, mais le rendre plus sain, plus fort et réellement plus libre".
Prenant la parole avant le pape samedi soir à Valence, le cardinal Lopez Trujillo a cité des déclarations antérieures de Benoît XVI : celui-ci a dit à plusieurs reprises qu’il y avait pour l’Eglise des sujets "non négociables" et qu’avec la défense de la famille "se joue l’avenir des peuples et de l’Eglise".
Addendum : le texte intégral du pape.
Le Pape à Valence (3) : Angelus
Après la visite de la cathédrale, le Souverain Pontife a rejoint la place de la Vierge pour présider la prière de l’Angélus. Devant les séminaristes de tout le pays et ses familiers, Benoît XVI a prononcé un discours :
"À mon arrivée, j’ai voulu avant tout visiter le lieu qui représente le cœur de cette Église particulière, très ancienne et florissante, cette Église qui me reçoit : sa belle cathédrale, où j’ai prié devant le Saint-Sacrement et où je me suis recueilli devant la fameuse relique du Saint Calice. Là, j’ai salué les Évêques, les prêtres, les religieux et religieuses, qui, selon leur ministère et leur charisme propres, s’efforcent de maintenir vive la lumière de la foi.
Puis, devant la Vierge des Délaissés, que les habitants de cette ville vénèrent avec une grande ferveur et une profonde dévotion, j’ai imploré pour qu’elle soutienne leur foi et qu’elle remplisse d’espérance tous leurs enfants. (…)
Maintenant, avec un amour filial et dans la langue locale, je m’adresse à la Vierge, votre sainte patronne. «Devant la ‘Jorobadita’, je désire dire : ‘Protège-nous jour et nuit dans toutes les occasions, toi qui es, Vierge Marie, la Mère des Délaissés’».
Le pape à Valence (2) : rencontre avec Zapatero
Le pape Benoît XVI et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero ont eu un entretien "aimable et courtois", a indiqué un porte-parole du gouvernement. Le tête à tête entre le souverain pontife et le chef de gouvernement socialiste, agnostique déclaré, s’est tenu au siège de l’archevêché de Valence et a duré un peu plus d’un quart d’heure.
Les deux hommes ont parlé "de l’Europe, de la paix en général, de la famille, de l’immigration et spécialement de la situation en Afrique", a précisé le porte-parole. Zapatero (le nouveau Caligula) a ensuite été rejoint par la vice-présidente du gouvernement, Mme Maria Teresa Fernandez de la Vega. L’épouse de Zapatero était également présente.
Le chef du gouvernement a offert au souverain pontife un tableau du peintre espagnol contemporain Manolo Valdez, tandis que Benoît XVI lui a remis un grand codex du Vatican. Quant aux femmes, elles ont reçu des mains du pape "un collier avec une croix" selon le porte-parole (sic !), en fait un chapelet, cadeau traditionnel du souverain pontife aux femmes qu’il reçoit en audience.
Zapatero a été à nouveau sifflé par une partie de l’assistance qui attendait devant l’archevêché, comme il l’avait déjà été samedi matin à l’arrivée du souverain pontife.
Le pape à Valence (1)
Le pape Benoît XVI a entamé dans la ville espagnole de Valence, sa première visite dans un pays aux profondes racines catholiques mais dont les récentes lois socialistes sur le mariage homosexuel ou le divorce fragilisent la famille. Dès son arrivée, il a déclaré :
"Mon désir est de proposer le caractère central, pour l’Eglise et pour la société, de la famille fondée sur le mariage", "une institution irremplaçable selon le projet de Dieu, dont l’Eglise ne peut cesser d’annoncer et de promouvoir la valeur fondamentale". (discours complet)
Interrogé par des journalistes à bord de l’avion qui l’amenait à Valence, il avait affirmé vouloir "mettre la lumière sur les choses positives" plutôt que sur "le négatif" :
"C’est vrai qu’il y a des problèmes et des choses auxquelles les chrétiens disent non, mais nous voulons faire comprendre aux gens que selon la nature humaine, ce sont l’homme et la femme qui sont faits l’un pour l’autre et peuvent donner à l’avenir son humanité". "Mettons la lumière sur les choses positives, afin de faire comprendre aux gens pourquoi l’Eglise ne peut pas accepter certaines choses, mais en même temps veut les respecter et les aider".
Lorsqu’à l’aéroport, Zapatero échange une poignée de main avec Benoît XVI, des huées et des sifflets fusent parmi les pèlerins massés devant les écrans géants. Des milliers de pèlerins agitant des drapeaux aux couleurs jaune et blanc du Vatican ont ovationné Benoît XVI aux cris de "oui, oui, oui, le pape est ici", le long des quelques 10 km parcourus entre l’aéroport et la cathédrale de Valence. Entre-temps, il s’est arrêté à la station "Jesus" du métro de Madrid où il a prononcé une brève prière pour le "repos éternel" des 42 personnes décédées il y a 5 jours dans le déraillement d’une rame. Il a déposé une gerbe de roses blanches (photo).
A 11h, le pape a rencontré les évêques rassemblés dans la cathédrale de la ville. Il a reconnu que cette rapide laïcisation de la société espagnole déstabilise l’Eglise car elle "perturbe la vie ecclésiale et la foi des gens simples". Il a mis l’accent sur les "profondes racines chrétiennes de l’Espagne" qui permettront à ce pays de "dépasser les difficultés" du moment :
"Je suis de très près et avec beaucoup d’intérêt les événements de l’Eglise dans votre pays, qui a de profondes racines chrétiennes".
Le pape les a encouragés à poursuivre leur "action pastorale, en une période de sécularisation rapide qui affecte parfois même la vie interne des communautés chrétiennes" :
"Continuez à proclamer sans vous décourager que se passer de Dieu, agir comme s’il n’existait pas ou reléguer la foi dans la sphère purement privée détruit la vérité de l’homme et hypothèque l’avenir de la culture et de la société". (texte intégral)
Benoît XVI doit s’entretenir dans l’après-midi avec Zapatero.
Coup de théâtre en Pologne
Le premier ministre Kazimierz Marcinkiewicz a annoncé sa démission vendredi soir. En début de soirée, Droit et Justice (PiS), le parti au pouvoir des frères Kaczynski a publié un très bref communiqué. "Le comité politique de PiS a recommandé à l’unanimité au poste de Premier ministre Jaroslaw Kaczynski", c’est-à-dire le frère jumeau du président.
Les médias enragent. Marcinkiewicz a récemment nommé aux finances son conseiller économique Pawel Wojciechowski, inconnu des Kaczynski, à la place de la libérale Zyta Gilowska, démissionnaire. Et jeudi soir, le premier ministre a eu un tête à tête avec le libéral Donald Tusk, le chef du principal parti d’opposition, la Plateforme civique (PO). 2 actes qui n’ont pas plu au président (photo).
Relations Chine-Vatican : les services chinois divisés
Plusieurs services occidentaux suivent de près les rapports de force qui se modifient en Chine entre l’Eglise catholique clandestine et l’Eglise officielle regroupée dans la Chinese Patriotic Catholic Association (CPCA). Cette dernière, dirigée par Fu Tieshan et Liu Bainian, le "pape rouge" (photo), semble en conflit avec le Bureau d’Etat des affaires religieuses, dirigé par Yue Xiaowen, qui a adopté une attitude d’ouverture en direction du pape Benoît XVI.
Fin juin, sont arrivés à Pékin pour des entretiens 2 envoyés du Vatican : l’archévêque Claudio Celli, secrétaire de l’administration du patrimoine, chargé du dossier Chine ; et Mgr Gianfranco Rota Graziosi, chef de service de la secrétairerie d’Etat en charge des rapports avec les Etats et patron du renseignement diplomatique.
Liu Bainian et les services de contre-espionnage chinois s’accordent pour estimer que les réseaux du Vatican et ses divers organismes religieux peuvent constituer une menace aussi grande que celle de la secte bouddhiste Falun Gong. Ils dénoncent en outre la nomination d’une quarantaine d’évêques de l’Eglise clandestine et surtout celle du représentant du Vatican à Hongkong, en février, Mgr Joseph Zen Ze-kiun (photo).
A l’inverse, le service de renseignement extérieur, le Guoanbu, met à profit cette "ouverture" pour envoyer des prêtres chinois assermentés qui sont en fait des agents opérationnels (pratique très utilisée sous Staline), ce dont se sont rendus compte ces derniers mois plusieurs services de contre-espionnage européens qui échangent sur ce sujet.
Le Saint Calice de la Cène
Le Saint Calice de la Dernière Cène, conservé dans la cathédrale de Valence, en Espagne, que le pape vénérera aujourd’hui, fonde sa vraisemblance sur des indices archéologiques, historiques ainsi que sur des indices liés à la tradition de l’Eglise.
Une antique tradition corroborant le fondement archéologique du Calice indique que celui-ci passa de Jérusalem à Rome par l’intermédiaire de saint Pierre. C’est avec ce Calice que les premiers papes célébrèrent les mystères. Il aurait été apporté en Espagne, dans la région de Huesca, vers l’an 258, par saint Laurent, après le martyre du pape Sixte et avant son propre martyre, dans le souci de le préserver de la spoliation liée à la persécution contre l’Eglise décrétée par Valérien.
"Il est possible que le Christ ait célébré la Dernière Cène dans la maison de saint Marc" qui était comme "un secrétaire de saint Paul et de saint Pierre, avec lequel il semble que ce dernier se soit rendu à Rome", si bien "qu’il ne serait pas étrange que l’évangéliste ait conservé la coupe – une coupe de chez lui – dans lequel le Maître aurait consacré l’Eucharistie", et il ne serait pas étrange "qu’il l’ait remis à Pierre et ce dernier à Lin", puis à Clet, Clément et ainsi de suite (il s’agit des premiers papes).
On ne peut oublier que "le canon romain de la messe est élaboré à partir du rite utilisé par les papes des premiers siècles", poursuit le professeur Antuñano Alea. "Dans l’une de ses parties les plus anciennes, la formule de la consécration présente une légère variante avec les autres liturgie", affirmant : "de même, à la fin du repas, il prit cette coupe glorieuse entre ses mains très saintes…", "comme si elle semblait insister sur un calice particulier et concret : celui que le Seigneur aurait utilisé lors de la Dernière Cène".
L’itinéraire historique, bien documenté à partir de 1399, nous conduit à Valence où en 1915 le chapitre de la cathédrale décide de transformer l’ancienne salle du chapitre en chapelle du Saint Calice où celui-ci fut installé en la solennité de l’Epiphanie de 1916. Le professeur Salvador Antuñano rappelle que le 8 novembre 1982, lors de sa visite à Valence, le pape Jean-Paul II a célébré la messe avec le Saint Calice après avoir vénéré la relique dans la chapelle.
La Fraternité Saint-Pierre a un nouveau supérieur
Le Chapitre Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (société cléricale de vie apostolique de droit pontifical) réuni en sa maison mère de Wigratzbad, a élu ce jour, vendredi 7 juillet 2006, en la fête des saints Cyrille et Méthode, M. l’abbé John Berg Supérieur Général pour un mandat de 6 années conformément au droit. De nationalité américaine, l’abbé Berg a étudié la philosophie aux Etats-Unis et la théologie en Allemagne (Wigratzbad) et à Rome. Il a exercé des fonctions pastorales et d’enseignement aux Etats-Unis. L’abbé Berg est le troisième Supérieur Général de la Fraternité Saint-Pierre depuis sa fondation.
MJ (via le Forum catholique)
Christine Boutin sur Buzzbazar
Outre l’interview de Marine Le Pen évoquée ces derniers jours, Buzzbazar a mis en ligne le podcast d’un entretien avec Christine Boutin. Dans les deux cas, on saluera la qualité des entretiens, qui montrent ce que pourraient être nos grands médias s’ils faisaient simplement leur travail, sans connivence mais sans manipulation.
Sur le fond, on retiendra de l’interview de Christine Boutin les points suivants :
– Plus sans doute qu’aucun autre responsable politique de "droite", Mme Boutin se réfère constamment à la "gauche" et la "droite" comme à des camps auxquels on appartiendrait et qui même nous définiraient – vision surprenante de la part d’une catholique.
– Interrogée sur ce qui la distingue de l’UMP, Mme Boutin répond : une "préoccupation sociale" et
"…l’affirmation de la dignité de la personne humaine de la conception à la mort naturelle, avec la préoccupation du plus fragile. Pour nous, le plus fragile c’est celui qui donne le ton de la décision. Si la décision est bonne pour le plus fragile d’entre nous, elle est obligatoirement bonne pour le plus fort."
– Pour autant, sa position sur l’avortement légal est très similaire à celle que nous avons reprochée à Marine Le Pen : quand l’interlocutrice lui demande si, présidente, elle interdirait l’avortement, Christine Boutin répond "non", et enchaîne sur des mesures de soutien aux futures mères.
– Une présentation assez convaincante du "dividende universel" qu’elle préconise, et qui profiterait surtout aux familles et aux mères au foyer.
– La réitération d’une hostilité irrationnelle au Front national : dans le cas d’un second tour entre Le Pen et un candidat socialiste, "je ne ferai[s?] jamais appel à voter Front national, bien sûr."
– Interrogée sur la condamnation de Christian Vanneste pour "homophobie", Mme Boutin répond avoir "une certaine fierté" et une "joie profonde" de n’avoir jamais été "classée comme homophobe". C’est inélégant, puisqu’elle sous-entend que Vanneste a été accusé d’homophobie à raison; et c’est faux, Mme Boutin a été bien sûr accusée d’homophobie – Act Up avait interrompu son meeting de campagne présidentielle en 2002 au Zenit avec une banderolle géante l’accusant, et ses partisans, de cela.
Où sont les hommes ?
"Éric Zemmour, polémiste percutant et volontiers provocateur démonte avec Le Premier Sexe, cette tartufferie consistant à encenser la prétendue part de féminité qui se cache en tout homme et à traquer toute marque de virilité chez nos congénères de sexe masculin. L’inversion des valeurs n’est-elle pas due à l’inversion des rôles des sexes ?
(…) Après le féminisme, est venu le fémininement correct : plus question d’ordonner, de diriger, d’imposer ou de punir. L’homme bêtement viril est moqué et méprisé, c’est un macho qu’on ostracise. En revanche, gloire à l’homosexualité ; être gay, c’est forcément bien. Pour Éric Zemmour, le nouvel homme occidental est un produit révolutionnaire achevé : sans racines, sans race, sans frontières ni pays, il n’a même plus ni sexe ni identité. Plus de traces de l’héritage judéo-chrétien.
L’ouvrage se poursuit par une analyse sans concession des phénomènes de société liés à cette inversion des valeurs et des pouvoirs : l’IVG et la catastrophe démographique, et son corollaire, l’immigration de substitution ; l’entrée des femmes sur le marché du travail, véritable armée de réserve du capitalisme, qui fait rimer féminisation avec prolétarisation. Les affrontements ethniques ont également joués un rôle : les jeunes Africains n’ayant pas renoncé à être virils, voire barbares, affichent leur supériorité masculine sur des Occidentaux ramollis et vengent leurs pères humiliés. Et, dans la vie politique, on pratique le choix de ce que l’auteur dénomme la «faiblesse féminine» avec ce constat : les femmes conquièrent la politique (parité) alors que la politique n’a plus de pouvoir. La féminisation ne serait-elle pas plutôt une dévirilisation du monde occidental ?"
Catholique ET franc-maçon ?
Liberté politique explicite pourquoi le jugement négatif de l’Eglise à l’égard de la franc-maçonnerie, quelle que soient l’obédience et la loge, demeure inchangé :
"Les évêques allemands ont présenté les raisons objectives de cette incompatibilité. Elles peuvent se ramener à 4 points principaux qui relèvent de l’essence même de la franc-maçonnerie :
1/ la négation explicite de la religion révélée ;
2/ la négation des dogmes religieux, parce qu’ils seraient contraires à la liberté ;
3/ l’essence relativiste et subjectiviste de la maçonnerie, niant donc toute connaissance objective de la vérité ;
4/ la négation de Dieu comme être personnel qui s’est révélé Lui-même aux hommes."
C’est pourquoi "les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion".