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La France de Sarkozy

Nicolas Sarkozy a développé ce soir son projet présidentiel pour "construire l’avenir de la France" lors d’un meeting à Nîmes :

"Mes chers compatriotes, je vous le dis, je suis décidé à construire avec vous l’avenir de la France. Je vous demande de croire à cet idéal qui nous rassemble et qui ne porte qu’un nom, un nom éternel : la France".

Sarko_3 Sarkozy a consacré tout son discours (texte complet) à "un thème dont on n’a pas assez parlé ces temps derniers", la France. Il a fait le constat d’une "France qui souffre", "ne sait plus pourquoi elle est ensemble, ni ce qu’elle a à dire au monde", un pays où "chaque Français se sent triste, blessé, humilié, en colère". "Au cours des années récentes, des vertus profondes du peuple français et des piliers séculaires de la France ont été abîmés. Depuis 25 ans, la France a souvent été prise d’un vertige destructeur".

Quels sont ces "piliers séculaires" ? Nous ne le saurons pas. En revanche, Sarkozy a énuméré les malheurs du pays… : "le 21 avril 2002 [sic !], le ‘non’ au référendum [resic !], l’échec de la candidature de Paris 2012 [reresic !], la crise des banlieues [gérée par le ministre de l’Intérieur…], la crise du CPE".

Les propositions ? Les incantations oratoires :

"les choses peuvent changer, les choses vont changer. [Sarkozy va] construire le chemin qui fera entrer la France de toujours dans le monde de demain. [Il compte bâtir une] société ouverte, généreuse, et en même temps ferme sur ses valeurs essentielles (…), où la promotion sociale remplacera le nivellement".

Un bon point tout de même : à la veille de la première journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, le président de l’UMP a déploré

"une entreprise de dénigrement systématique de la France, de son histoire et de ses valeurs". "Faire de l’esclavage l’unique visage de la France, c’est rayer d’un trait tous ceux qui ne l’ont pas pratiqué ou qui se sont élevés contre".

Bien dit. Sauf que… lors du vote de cette loi instituant cette journée de commémoration, Sarkozy a voté pour. Tant pis : le bon point sera pour une autre fois. Peut-être ?

Michel Janva

Discrimination anti-religieuse de la CNAF

On lit dans Présent de demain qu’une discrète circulaire d’octobre 2005 de la Caisse Nationale des Fse Allocations Familiales recommanderait de ne plus rembourser les bons de vacances qu’aux associations "neutres" sur le plan religieux. Pour Faits et Documents, à l’origine de l’information, cette mesure frapperait par exemple les Scouts d’Europe et les Scouts Evangéliques – et surtout les parents, puisque ces associations devraient logiquement être acculées à refuser ces bons. Détail absurde : la présidente de la CNAF, Nicole Prud’homme, est issue de la CFTC.

Clermont Le quotidien catholique rapporte que la Fédération Protestante de France envisagerait un recours devant la HALDE. Nicolas Sarkozy aurait adressé au pasteur de Clermont, président de la FPF (photo), une lettre condamnant la pratique de la CNAF comme contraire à une conception "ouverte" de la laïcité.

Le pasteur de Clermont mettait en garde dès 2004 sur les premiers cas d’une telle discrimination :

CnafDepuis trois ans environ, les Caisses d’Allocations Familiales, ici et là, refusent le versement des bons vacances à des associations régies par la loi de 1901, qui organisent des camps de vacances pour des adolescents au cours desquels un temps biblique non facultatif est prévu dans le programme. Ces CAF interprètent une directive de la CNAF récusant la délivrance de bons vacances pour des associations ayant un caractère exclusivement religieux, politique ou syndical. Elles en appellent à une stricte neutralité !

Ainsi, petit à petit, le seul fait d’avoir une affiliation religieuse amène à se trouver exclus.

Deux « arguments » sont avancés :

Le principe de ‘précaution’. Derrière une association qui ne cache pas qu’elle accorde une importance réelle aux dimensions spirituelles, on soupçonne la "secte". […] Un autre argument non écrit, mais non moins affirmé, est qu’il faut anticiper sur le développement possible d’associations islamiques

Souhaitons bonne chance au pasteur de Clermont dans ses efforts, que nous tenterons de suivre de près.

Henri Védas

Islamiser la modernité : un programme idéologique

Dans la revue italienne Studium, Bertacchini et le père Vanzan (professeur à l’université pontificale grégorienne de Rome) publient un long article sans langue de bois sur la question islamique (vo). Ces derniers analysent le "programme idéologique d’Al-Zawihiri", qui veut "islamiser la modernité" contrairement à ceux qui aimeraient bien "moderniser l’islam" :

"A l’intérieur du monde musulman, islamiser veut dire «désoccidentaliser» tout : et ce depuis les institutions politiques et culturelles jusqu’aux structures économiques, au point d’arriver à repenser le système bancaire lui-même. En dehors du monde musulman, islamiser signifie répandre l’Islam avec une puissante action missionnaire (…). Mais, si l’on suit des interprétations plus radicales, islamiser l’Occident signifie agresser violemment le pouvoir politique et l’économie, sans exclure les attaques contre les populations civiles. (…) On peut constater, à partir de plusieurs faits, qu’il s’agit d’un vrai programme. (…) Des groupes importants ont déclaré la guerre à l’Occident. Il est impossible de penser qu’il s’agisse d’attaques totalement indépendantes les unes des autres.

(…) Le terrorisme (…) [met en] œuvre une férocité tellement opposée au sens moral commun qu’elle exige une charge d’idéologie absolue. Et une telle idéologie, qui a une base religieuse, suppose justement que les théoriciens de la terreur se cachent parmi les théologiens."

L’activité missionnaire et l’immigration sont deux autres pans de cette islamisation :

"Une italienne de Milan convertie à l’Islam, Aisha Farina, qui a proclamé publiquement qu’elle admire Ben Laden et le considère comme un guide sûr, a déclaré : «Il est possible que tous les italiens finissent par se convertir. Quoi qu’il en soit, nous allons vous conquérir pacifiquement parce que, à chaque génération, notre nombre double. Vous, par contre, vous avez un taux de natalité zéro.»

(…) La ligne politique terroriste marche dans 2 directions parallèles : elle combat les régimes islamiques «modérés» et elle commet en Occident des attentats spectaculaires afin d’accroître son prestige dans le monde musulman et légitimer son guide."

La liesse manifestée par la population islamique dans les places, sur les sites Internet et même dans la presse, soit après le 11 septembre 2001, soit après la catastrophe produite par le Katrina, qualifié de « soldat envoyé par Dieu » par le quotidien koweitien «Al-Siyassa» est du racisme, et il faudrait commencer à l’appeler par son nom, en en tirant les conséquences qui s’imposent.

"En somme, l’islamisation de l’Occident n’est ni un phantasme ni une crainte : c’est une intention et un fait (…). L’Islam modéré n’existe pas à proprement parler, parce qu’il n’existe pas de théologie islamique institutionnelle et modérée. Il existe des musulmans modérés, même parfois clairvoyants. (…) Il y a donc une convergence objective entre le courant théologique islamique et l’idéologie des terroristes. (…)

L’Islam n’est pas compatible avec la démocratie libérale pour des raisons plus fortes et profondes qu’on ne le pense habituellement : ce n’est pas seulement question de polygamie, de voile, du vendredi, etc. C’est-à-dire ce n’est pas seulement un problème de règles de comportement, morales ou religieuses. On voit cela dans le fonctionnement de l’Islam chez lui (…) : c’est la surveillance systématique de l’expression publique de la pensée, qui est censurée si elle n’est pas conforme à la charia ou au Coran et à son interprétation officielle. (…) Et donc l’absolutisme saoudite et des autres émirats, l’infériorité juridique de la femme, etc., ne sont pas des bizarreries qu’on puisse corriger. Ce sont des effets d’une cause radicale que l’on ne peut éliminer sans détruire l’Islam. (…)

La nécessité d’une grande autocritique sur les rapports avec l’Islam, qui échappe finalement à un «angélisme» aveugle et suicidaire, est donc inéluctable. Dialoguer avec qui a l’arrière-pensée de nous islamiser et de nous réduire à la condition de dhimmis, de sujets de second ordre, tout simplement n’a pas de sens. Le dialogue avec les musulmans modérés doit être non seulement poursuivi mais approfondi, et ils doivent être soutenus de toutes les façons comme ont été soutenus les dissidents soviétiques. Mais parallèlement à une telle ouverture il faut une politique de la défiance et du soupçon qui serre dans la mesure du possible les mailles du filet et décourage au maximum la présence des islamisateurs en Europe. Ceux-ci sont, en fait, la colonne idéologique du terrorisme : on ne peut pas combattre celui-ci sans contrecarrer ceux-là."

Michel Janva

Da Vinci Code: un nouveau site internet

Ce sont une dizaine de jeunes de la paroisse St Sulpice (un des lieux cité par le livre) qui se sont attelés à la création d’un site internet afin de contrecarrer la désinformation que représente ce film et le trouble qu’il risque de répandre. L’ouverture du site davinci-codex.com est prévue ce soir à minuit.

Les initiatives se multiplient : le journal "il est vivant", dont nous avons parlé, désormais disponible en kiosque; le livret spécial publié par les cours Alpha; les 4 numéros spéciaux gratuits de Famille chrétienne, et d’autres que j’oublie (certaines sont rappelées ici).

Souhaitons que ce ne soit que le début d’une visibilité accrue des catholiques dans le domaine public.

François Tievre

Avortement aux Etats-Unis : pour la première fois, les partisans du statu quo seraient en minorité

C’est ce que rapporte un sondage relayé par Bafweb :

Un sondage Harris du 3 mars a montré que le soutien à Roe v. Wade est passé sous la barre des 50% pour la première fois depuis 30 ans. 44% des Américains se sont dits favorables à des législations telles que l’interdiction promulguée par l’Etat du Dakota du Sud, interdisant l’avortement sauf grave danger pour la survie de la mère.

Enfant Un pas symbolique a été franchi – mais les chiffres devraient être plus spectaculaires. En effet, une majorité des Américains ignore encore que l’arrêt Roe, qui a fait de l’avortement un "droit" constitutionnel, l’autorise presque sans restrictions pendant les 9 mois de la grossesse – beaucoup pensent qu’il l’autorise pendant les 3 premiers mois. Cette ignorance est un peu désespérante, quand on sait la place du débat sur l’avortement dans la vie publique américaine de ces vingt dernières années.

Henri Védas

La droite italienne joue le blocage

Le Parlement italien n’a pas réussi à élire le nouveau président du pays au 2è tour de scrutin, ce qui empêche toujours Romano Prodi d’obtenir le mandat nécessaire pour former un gouvernement. Plus de la moitié des quelque 1000 grands électeurs italiens ont voté blanc, ce qui empêche tout candidat d’obtenir le nombre de votes nécessaires. La majorité des deux-tiers étant requise lors des 3 premiers tours de scrutin, il faudra sans doute attendre le 4è tour, à partir duquel la majorité simple suffit, pour que le futur président soit élu, vraisemblablement pas avant mercredi.

Si l’élection du président prend du temps, cela retardera d’autant la formation de son gouvernement…

Michel Janva

Benoît XVI a ordonné 15 prêtres

de son diocèse, dimanche en la basilique Saint-Pierre.

Dans son homélie, il a rappelé que le sacerdoce est un service de Jésus-Christ et des frères, par la croix et l’amour et jamais un moyen de faire carrière. Le pape a mis les futurs prêtres en garde contre la tentation d’entrer dans l’enclos des brebis non par la porte mais comme le mercenaire de la parabole qui arrive là "où légitimement, il ne devrait pas arriver".

"On peut aussi voir l’image du carriérisme, de la tentative d’arriver ‘en haut’, de se procurer une position en se servant de l’Eglise : se servir et non servir. C’est l’image de l’homme qui, à travers le sacerdoce veut devenir important, un personnage ; l’image de celui qui a en vue sa propre exaltation et non pas l’humble service de Jésus-Christ. Or la seule ascension légitime vers le ministère du pasteur est la croix. Voilà la porte. Ne pas désirer devenir personnellement quelqu’un mais au contraire être pour l’autre, pour le Christ."

"L’Eucharistie quotidienne doit devenir pour nous une école de vie où nous apprenons à donner notre vie. La vie, on ne la donne pas seulement au moment de la mort, et pas seulement par le moyen du martyre. Nous devons la donner jour après jour. Il faut apprendre jour après jour que je ne possède pas ma vie pour moi-même".

Le prêtre ne peut donc pas être "quelqu’un qui ne parle pas en son nom propre" mais doit être une caisse de résonance de la "voix du Père".

Michel Janva

Pédophilie criminelle et peine de mort

Sur son blog, Jean-François Touzé (conseiller régional FN d’Ile-de France) met en rapport les crimes odieux qui ont eu lieu ce week-end et la diffusion par France 2 dimanche soir d’un numéro de l’émission présentée par Christophe Hondelatte, Faites entrer l’accusé, consacré à l’affaire Christian Ranucci, condamné à la peine de mort et exécuté dans les années 70, pour le meurtre de la petite Dolorès :

"Une occasion de mesurer le chemin parcouru en trente ans. Il y a trente ans, l’ensemble des médias titraient sur l’abomination de ces actes et appelaient au juste châtiment de leurs auteurs. Il y a trente ans, le ministre de l’Intérieur en exercice, Michel Poniatowski, déclarait sans ciller que "s’il était juré, il se prononcerait pour la peine de mort, les assassins d’enfants n’ayant rien à faire sur cette terre". Il y a trente ans, les Français, dans leur immense majorité, au-delà des opinions politiques et des clivages sociaux, réclamaient la tête de Ranucci et de ses semblables."

Michel Janva

Infantilisme européiste

La ‘journée de l’Europe’ a été rebaptisée en France ‘fête de l’Europe’. Infantilisme selon Daoudal :

"Le ministère des Affaires européennes a même lancé un site internet spécial, feteleurope.fr, avec son logo en forme de faux dessin d’enfant qui convient très bien à l’aspect infantile de la chose. Ce site s’ajoute à l’autre site qui vient d’être créé par le ministère, touteleurope.fr, qui lance aujourd’hui son premier débat, "Quelle Europe voulons-nous dans 20 ans?"

Pourquoi dans 20 ans, mystère. C’est sans doute qu’il faut "rêver" l’Europe, puisque l’actuelle est un cauchemar. On retrouve le célèbre syndrome du demain on rase gratis, qui est en fait le vrai fondement de la construction européenne. Celle-ci en effet a toujours été présentée comme le moyen, et le seul moyen, de conduire les peuples européens vers un avenir radieux de prospérité et de puissance. Propagande toujours démentie par les faits, de façon toujours plus brutale. (…)

Les innombrables initiatives destinées à "fêter" l’Europe en ce jour sont dérisoires. (…) Le très officiel "eurobaromètre" de la Commission européenne publié à la fin de la semaine dernière montre que les Européens ne voient aucune raison de faire la fête, et qu’ils ne "rêvent" pas l’Europe. Pour la lutte contre le chômage, ils donnent à l’Union européenne une note de 3,8 sur 10, ils ne sont que 27% à classer l’euro parmi les "résultats positifs" de la construction européenne, et 16% à souhaiter l’élection d’un président de l’Union au suffrage universel… En ce qui concerne la Constitution européenne, il n’y a plus que 32% des Néerlandais et 29% des Français à y être favorables, et ce score descend en dessous de 20% dans les pays de l’Est, ainsi qu’au Portugal, en Irlande, au Royaume Uni, et dans les deux pays qui se partagent cette année la présidence : l’Autriche et la Finlande. Dans ces conditions, la ratification en grandes pompes de la défunte Constitution par l’Estonie en cette Journée de l’Europe apparaît comme une triste blague.

Enfin, l’eurobaromètre montre que les Européens sont pessimistes quant à l’avenir: 39% seulement pensent que l’Union européenne va dans la bonne direction, et 34% que leur pays va dans la bonne direction. Des taux qui dégringolent en France à 29% et… 19%. Moins de 20% : c’est le record européen. Et ce sont ces Français qui sont conviés, non pas seulement à commémorer la Journée de l’Europe, mais à faire la fête…"

Michel Janva

Amnesty international dans le camp de la culture de mort ?

Candle4  L’association de "défense des Droits de l’Homme" était fortement critiquée du temps de la Guerre Froide pour avoir préféré voir la paille dans l’oeil de régimes autoritaires "droitistes" plutôt que la poutre du totalitarisme marxiste-léniniste. Elle pourrait maintenant devenir un instrument de propagande pour un "droit à l’avortement".

D’après Lifesite News, le Conseil international de l’organisation est en train de consulter ses membres, les branches nationales : l’organisation doit-elle maintenant inclure un "droit à l’avortement" parmi les "Droits de l’Homme" qu’elle défend ? Les membres peuvent répondre jusqu’au 20 mai, et une décision pourrait être prise d’ici la fin de 2006. La branche britannique aurait déjà répondu favorablement.

Nous avons plusieurs fois constaté ici que la stratégie principale des pro-avortement consistait aujourd’hui à établir des références à un prétendu "droit" dans le droit international. Il s’agit d’augmenter la pression sur les pays qui ont une législation pro-vie, mais aussi d’éviter que les pays qui ont légalisé l’avortement changent leur législation dans un sens pro-vie – ils sont notamment effrayés par le retournement de l’opinion américaine en faveur du respect de la vie.

Cette campagne à Amnesty international s’inscrit dans ce contexte. L’évêque de Calgary, au Canada, a déja averti qu’il cesserait de soutenir l’organisation si elle se livrait à cette "trahison" des véritables droits de l’homme.

Henri Védas

Bouteflika récidive

Abdelaziz Bouteflika a réitéré ses accusations contre la France. Cette nouvelle charge a été lue dimanche soir par le ministre des Anciens combattants, Mohamed Chérif Abbas :

"Il est évident que depuis le 5 juillet 1962 (date de l’indépendance algérienne), chacun est maître chez soi et qu’il n’est aucunement question de notre part d’exercer quelque pression que ce soit pour obtenir ce qui semble être le droit élémentaire de l’Etat-nation algérien: à savoir des excuses publiques et solennelles pour le crime de colonialisme commis contre notre peuple".
"Nos concitoyens et nos concitoyennes doivent savoir que si notre peuple a triomphé au prix de souffrances indicibles du colonialisme paré des oripeaux de la civilisation, ce n’est pas pour succomber aux sirènes d’une amitié cannibale".
Pour le président algérien, le peuple français devrait dire :
"Oui, notre aventure coloniale a été génocidaire (…) Oui, notre Etat doit se purger de sa face obscure, de sa face colonialiste et, pour cela, comme l’ont fait d’autres Etats à travers le monde, présenter ses excuses aux peuples auxquels il a imposé son oppression colonialiste".
A demain au Val-de-Grâce ?

Jean-Pierre Foucault soutient la Life Parade

Jeanpierre_foucaultL’animateur a écrit dans le bulletin de la journée pro-famille 2006 :

" Mon enfance remonte aux années cinquante; la Life Parade parle pour les enfants du 21ème siècle. Entre ces deux époques, une constante : l’enfance est un trésor, et ceux qui y portent atteinte attaquent la société toute entière."

L’enfance – et sa protection contre la violence, la drogue, la pornographie – est le thème de la Life Parade 2006. Rendez-vous le samedi 20 mai 2006, à 14h30 place Saint Sulpice à Paris, puis à 17h00 place Vauban.

Henri Védas (via Bafweb)

Michèle Alliot-Marie donne les soldats en exemple aux politiques

AP :

Le service de l’Etat "ne doit jamais et ne peut jamais être le prétexte d’une ambition personnelle ou carriériste" […]

"Servir la France comme le font nos soldats, la servir jusqu’au bout avec les risques et les sacrifices que cela comporte, c’est la seule ambition qui vaille", a déclaré la ministre, invitée d’honneur des fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans (Loiret).

Il serait (trop) facile de répondre "médecin, guéris-toi toi-même" – on préférera ne pas se plaindre qu’un ministre fête Jeanne d’Arc et rende hommage à l’Armée.

Henri Védas

Le Ministère du Travail veut davantage de plaintes pour discrimination

Le Monde titre que la loi de 2001 contre les discriminations au travail "n’a pas l’effet escompté" : bien que la charge de la preuve repose maintenant sur l’employeur, le nombre de plaintes pour discrimination (origine, sexe, appartenance syndicale, orientation sexuelle, apparence physique,patronyme, âge) n’aurait pas considérablement augmenté. Cela semblerait donc être plutôt une bonne nouvelle : le quotidien note que "les opposants à la loi avaient prédit un ‘engorgement des tribunaux’ ", et que ce dernier n’aurait pas eu lieu.

Une bonne nouvelle ? Pas pour le Ministère du travail, qui veut au contraire bien plus de plaintes et de procès.

La loi "n’est pas assez connue", affirme Patrick Aubert, du ministère du travail (Direction des populations et migrations). Alors que se tient, mardi 9 mai, une nouvelle réunion des partenaires sociaux sur la "diversité" au travail, Patrick Aubert estime essentiel de "sensibiliser syndicats, associations, conseillers prud’homaux, barreaux, pour que tous s’emparent de cette loi". La Haute autorité de lutte contre les discriminations, récemment mise en place, devrait, rappelle-t-il, jouer un rôle en ce sens.

On est rassurés.

Henri Védas

Le Cardinal Jean-Pierre Ricard

a été nommé membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Michel Janva

Le président du Conseil pontifical pour la Famille va demander des éclaircissements au cardinal Martini

Le cardinal Lopez Trujillo va demander par des "voies officielles" à l’ancien archevêque de Milan s’il confirme les propos que lui a prêtés la presse sur l’avortement, le préservatif, l’euthanasie et l’adoption. "Auquel cas, ajoute-t-il, ces thèses sont à rejeter comme étrangère à la morale catholique". (Source : Bafweb)

Henri Védas

UOIF : Christine Boutin s’explique

Libération rapporte la participation du député des Yvelines au congrès du mouvement islamique ce week-end :

Sur [le terrain de la l’opposition au laïcisme], Boutin apparaît comme une alliée [pour l’UOIF]. En mars 2004, cette ardente catholique n’avait pas voté la loi interdisant le port des signes religieux à l’école. Elle avait alors invoqué le risque de stigmatisation des musulmans et le droit à l’expression collective de la liberté religieuse. Si elle a accepté l’invitation de l’UOIF, c’est pour «montrer que la République, c’est le respect de toutes les croyances et toutes les religions». A la tribune, elle se fait complice avec la salle, rappelant, sous les applaudissements, son opposition à l’interdiction du foulard, son attachement à la famille, «havre de liberté et de respect», sa conviction «de la vertu de médiateur des religions dans la société». «Je suis une catholique pratiquante. Je suis une femme de paix, de réconciliation, une responsable politique qui croit en Dieu, comme vous», ajoute-t-elle.

«Lapidation». En coulisse, la députée affirme qu’elle n’est pas venue draguer les voix musulmanes pour l’UMP : «Je ne suis pas en service commandé. Je suis une femme libre, majeure. Si les juifs, les francs-maçons m’avaient invitée, j’y serais allée.» Selon elle, sa visite risque plutôt de la mettre en délicatesse avec sa famille traditionnelle : «J’ai été surprise que l’UOIF m’appelle. J’ai eu un peu d’appréhension : est-ce que je n’allais pas chez des ayatollahs qui prônent la lapidation des femmes ? N’ayant pas la réponse totale à cette question, j’ai pris le risque de faire confiance, et je n’ai pas été déçue. Je sais que beaucoup de catholiques vont être surpris de m’avoir vue ici. Mais, j’espère que certains vont se dire : "Si Christine Boutin y est allée, c’est peut-être qu’il y a quelque chose à faire avec les musulmans"

Dieudonné y était aussi, mais pas avec le même discours :

Christine Boutin vise l’électorat musulman conservateur, rebuté par l’islamophobie de Philippe de Villiers. Dieudonné flatte le ressentiment de certains Arabo-musulmans exaspérés par les discriminations dont ils sont l’objet, et tente d’orienter cette rancoeur contre les juifs, afin de la récupérer à son profit.

Henri Védas

Une proposition de loi pour défendre les sonneries de cloches en Alsace-Moselle

Clocher Les sonneries des cloches des églises font l’objet, dans de nombreux villages, de récriminations de la part de certains riverains, le plus souvent minoritaires. Il serait peut-être hasardeux de généraliser sur la part , dans ces plaintes, de l’hostilité au catholicisme – mais les cloches en rappellent la place dans la sphère publique française, et c’est parfois cela qui est insupportable à certaines oreilles.

En Moselle, devant de telles plaintes, et s’appuyant sur le régime particulier du département, le préfet avait pris un arrêté fixant de nouvelles règles à tout le département (interdisant les sonneries de 20 heures à 8 heures), mais qui a multiplié les litiges.

Le député local Marie-Jo Zimmerman (et son homologue Jean-Louis Masson au Sénat) a récemment déposé une proposition de loi sur le sujet, dans le but de rendre en Alsace-Moselle la décision aux responsables civils et religieux locaux et de limiter les litiges :

Article 1er

[…] « Les sonneries des cloches servant à l’exercice public du culte sont réglées par décision conjointe du maire et du desservant local du culte. En cas de désaccord, elles sont réglées par arrêté préfectoral. »

Article 2

[…] "Il appartient au maire de déterminer l’horaire des sonneries des horloges apposées sur les bâtiments publics ou sur les édifices cultuels de la commune, après avis du desservant local du culte lorsqu’il s’agit d’un édifice cultuel. »

Article 3

"Les dispositions des articles R. 1336-6 à R. 1336-10 du code de la santé publique relatifs aux bruits de voisinage ne s’appliquent pas aux sonneries de cloches ou de carillons des bâtiments publics ou des édifices cultuels de la commune. »

Sympathique – mais sans doute destiné, comme la grande majorité des propositions de loi, à ne pas trouver de place à l’ordre du jour.

Henri Védas

Jacques Bainville, vu à la TV

Lu sur le blog (francophone) I like your style :

Anecdote cocasse : suite à la réédition de l’un de ses livres par les éditions Godeffroy de Bouillon, la chaîne de télévision Arte contacta l’éditeur pour que Jacques Bainville participe à une émission… (notice wikipedia)

Henri Védas

Contre le Da Vinci Code : le cardinal Arinze favorable à des actions juridiques

… rapporte Reuters :

Arinze_cardinal "Les chrétiens ne doivent pas rester les bras croisés en se contentant de pardonner et d’oublier", a déclaré le cardinal Arinze dans un documentaire […].

"Parfois, il est de notre devoir de faire quelque chose de concret. Ce n’est pas moi qui dirais à tous les chrétiens ce qu’ils doivent faire, mais certains connaissent des moyens juridiques que l’on peut utiliser pour obtenir d’autrui qu’il respecte les droits des autres", a dit le prélat.

"C’est l’un des droits fondamentaux de l’homme: que nous soyons respectés, que notre foi religieuse soit respectée, et que notre fondateur, Jésus Christ, soit respecté", a-t-il poursuivi sans donner de précision sur les moyens juridiques évoqués.

Henri Védas

Interview de Gilles de Robien

… dans Valeurs actuelles. Extraits :

Vous avez publié, en janvier, une nouvelle circulaire sur la lecture. Pourquoi ?
Robien Quinze à vingt pour cent des enfants ne savent pas lire à leur entrée en sixième. Ne rien faire serait criminel ! Les méthodes globale ou semi-globale ne conviennent pas à l’apprentissage de la lecture, les études scientifiques le prouvent. On ne peut apprendre à lire aux enfants qu’en commençant par les lettres et les sons, avant d’aborder les mots, les phrases et le sens. En clair, il faut commencer par la syllabe. Tous les pays qui ont goûté à la méthode globale en sont revenus.

Les résistances syndicales sont fortes. Comment s’assurer que votre circulaire sera bien appliquée ?
J’ai réuni, sur la lecture, les recteurs, les directeurs d’IUFM, les inspecteurs généraux. J’ai reçu les éditeurs de manuels scolaires. J’ai modifié les programmes de 2002 pour qu’ils soient aussi clairs et conformes à la circulaire de janvier. Personne ne peut maintenant ignorer les textes. Je suis très respectueux de la liberté pédagogique des enseignants, mais je tiens à rappeler qu’elle s’exerce dans le cadre des instructions ministérielles. Je veillerai personnellement et sur place à l’application de cette réforme indispensable.

[…]

Vous avez évoqué la réforme des IUFM. Que répondez-vous à ceux qui la contestent ? Philippe Meirieu, par exemple, a bruyamment quitté ses fonctions de directeur de l’IUFM de Lyon…
Cette réforme, les jeunes enseignants nous la réclament ! Tous constatent que les IUFM ne les ont pas bien formés à l’exercice de leur métier. Tous me demandent : "“Pourquoi ne nous a-t-on pas appris ce qu’il nous faut pour enseigner ?" […] Il est grand temps de revenir sur les erreurs du passé, sur le conservatisme de M. Meirieu, et sur les dérives de l’idéologie pédagogiste qui a déconsidéré les apprentissages élémentaires. Dès la rentrée de septembre, la formation pratique des futurs professeurs des écoles sera améliorée par le renforcement de leur stage professionnel dans une classe.

Qu’entendez-vous par “idéologie pédagogiste” ?
La grande erreur du pédagogisme, c’est de croire que les maîtres sont "à l’école des enfants". Il faut rompre avec cette idée folle que l’enfant doit construire lui-même ses savoirs. […] L’instruction, c’est la transmission des savoirs du maître à l’élève, pas l’inverse. […]

Henri Védas

Immigration et contraception : Golias ne comprend pas

pourquoi l’Eglise invite les laïcs catholiques à porter un jugement contingent sur l’opportunité de faire ou non entrer des immigrés en France, et pas sur celle de pratiquer ou non la contraception.

La question est mal posée. L’Eglise laisse les époux effectuer des choix prudentiels sur tous les sujets, mais pose bien sûr des jalons, dont l’un est que la contraception artificielle est "intrinsèquement mauvaise" (CEC §2370). De même, Elle invite l’autorité politique et les citoyens à se forger une opinion sur la politique migratoire à mettre en oeuvre, mais dans la limite de certains principes, rappelés ici.

D’autres questions ?

Henri Védas

Analyse de l’abbé de Tanoüarn sur l’interprétation du concile de Vatican II

Le directeur du Centre Saint-Paul considère, dans un article de sa revue Objections, que Benoît XVI a définitivement résolu les problèmes que posait à la conscience des "traditionalistes" l’interprétation du Concile.

Les pommes de discorde [avec les traditionalistes] sont deux : le Concile et la messe traditionnelle, dite de saint Pie V. Les deux critiques sont inséparables, car Vatican II, comme le nouveau rite liturgique, exprime, pour le chrétien, un nouvel ordre des fins, où l’humanisme s’identifie avec la religion chrétienne. […]

Le pape Paul VI a particulièrement bien saisi cette inversion (et ce que j’appellerai "la nouveauté conciliaire") dans son célèbre discours de clôture. […] Déclarer : "Le culte du Dieu qui s’est fait homme est allé à la rencontre du culte de l’homme qui se fait Dieu, un immense courant de sympathie a débordé du Concile sur le monde" et dans ce contexte, ajouter "Nous aussi, nous plus que tout autre, nous avons le culte de l’homme", c’est, dans le moment où ces formules ont résonné, retirer toute légitimité à une interprétation purement réformiste du Concile, en instaurant au cœur de l’Église la rupture rhétorique et la métamorphose religieuse par voie d’autorité. […]

Benoît XVI poursuit le mouvement amorcé par [Jean-Paul II]. Dans le discours à la Curie qu’il a prononcé le 22 décembre 2005, il disqualifie définitivement "la rupture" comme clé d’interprétation du Concile. Jamais la condamnation d’une instrumentalisation révolutionnaire du Concile n’avait été aussi claire. Surtout, ce pape dit de transition, règle définitivement le problème que pose Vatican II à la conscience chrétienne. Au lieu de continuer à présenter ses Constitutions, ses déclarations et ses décrets comme jouissant en elle-même d’une autorité normative, il prononce le mot magique d’herméneutique. Vatican II se trouve ainsi publiquement mis en débat. Une seule condition est posée pour approfondir "les pistes" ouvertes par ce Concile : le lire sans jamais rompre avec la Tradition. Il retrouvait ainsi, devant ses collaborateurs, les accents bien connus de Mgr Marcel Lefebvre, acceptant devant Paul VI de "lire le Concile à la lumière de la Tradition".

Henri Védas

The Economist : la Turquie s’éloigne de l’Europe

L’hebdomadaire (ici, v.o. et sur abonnement) constate que le gouvernement turc prend dans sa politique intérieure des mesures autoritaires (répression des Kurdes, projet de loi "anti-terroriste"…) qu’il aurait évitées il y a quelques mois.

Ces mesures amènent à se demander, comme jamais auparavant, si la Turquie est vraiment attachée aux réformes qui lui ont permis de commencer les négociations d’adhésion en octobre dernier. Certains observateurs se demandent si Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, n’est pas si dégoûté par les efforts de pays de l’UE tels que la France ou l’Autriche pour ériger de nouveaux obstacles à l’adhésion de la Turquie qu’il est en train de renoncer à l’Europe. Un arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme, qui validait les interdictions du port du foulard islamique dans les universités turques, a pu également le décevoir [Mais attention : la CEDH n’est pas une institution de l’UE, NDT]. La désillusion vis-à-vis de l’Europe peut aussi expliquer que son gouvernement flirte avec l’Iran, la Syrie et le Hamas.

Penser qu’Erdogan est découragé par l’Europe, c’est l’intérprétation optimiste. L’interprétation pessimiste : les négociations ayant commencé, il considère que leur issue positive est inéluctable et fait moins d’efforts.

Henri Védas

Une raison de plus d’aller aux JMJ ?

Le cardinal Pell, archevêque de Sydney, parle vrai sur la nature de l’Islam et la crise de l’Occident.

Henri Védas

Réflexions de catholiques sur la loi Sarkozy

Sur le site de Liberté politique, François de Lacoste Lareymondie livre une intéressante analyse du projet de loi sur l’immigration. On y appréciera en particulier son résumé de la doctrine sociale de l’Eglise en la matière et sa synthèse du texte de M. Sarkozy (voir aussi le post de Lahire).

On pourra ne pas partager les conclusions de l’article, assez bienveillantes vis-à-vis du projet de loi. Certaines  de ses mesures semblent certes positives, et ressortir de la simple prudence : les mesures contre les "mariages blancs" et la fin des régularisations automatiques de clandestins, qui contrevient à la juste autorité de l’Etat.

Mais certaines spécificités du projet Sarkozy semblent bienFluxmigratscespo heurter l’esprit enseignement de l’Eglise. Selon ce dernier, le droit à l’émigration des individus est subordonné au jugement prudentiel des Etats, qui peuvent et doivent restreindre l’immigration quand elle menacerait le bien commun, ce qui est manifestement le cas actuellement en France. Mais s’ils décident d’accueillir des immigrés, ils doivent permettre à ces derniers de trouver une stabilité familiale – est-ce compatible avec les mesures durcissant le regroupement familial et octroyant un statut temporaire s’éternisant pendant des années ?

En résumé, l’Etat peut dire "oui" ou dire "non" (nous votons "non"!) à l’entrée d’immigrés supplémentaires, mais peut difficilement leur permettre d’entrer puis les laisser dans une situation instable.

On rejoindra en tout cas la conclusion de Liberté politique, qui répond aux prises de positions "angélistes" très tranchées de responsables ou groupes catholiques  :

Il est donc clair, d’une part que des chrétiens sont fondés à se situer d’un côté comme de l’autre [du débat sur le projet Sarkozy] sans renier leur foi ni attenter à la morale, d’autre part que le débat n’aurait pas dû quitter le niveau politique et contingent qui est le sien. A procéder comme on l’a fait, non sans simplification excessive ni sans amalgame partisan, on a couru le risque de décrédibiliser les grands principes invoqués et les instances qui s’y sont prêtées.

Henri Védas

PS : Ivan Rioufol cite à bon escient le Saint-Siège sur l’immigration. Et le think tank catholique Acton Institute répond dans le même esprit que Liberté politique à d’imprudentes déclarations pro-immigration de prélats américains.

Un Américain juif s’inquiète du Da Vinci Code

L’essayiste David Klinghoffer, juif orthodoxe, se demande  (v.o.) si, à quelques semaines de la sortie du film, les non-chrétiens, aussi bien que les chrétiens, doivent s’inquiéter de l’impact qu’il peut avoir sur les esprits.

Absolument. Et les juifs, en particulier, doivent être conscients que le mega-best seller de Dan Brown a, involontairement, fait un cadeau aux antisémites.

Il rappelle bien sûr que Pierre Plantard, fondateur du "Prieuré de Sion" et inspirateur des lubies browniennes, était anti-sémite. Il fait un parallèle entre le Da Vinci et le Protocole des Sages de Sion : "Dans les deux théories du complot, une grande et ancienne religion se révèle n’être qu’une vaste escroquerie perpétrée pour acquérir ou conserver le pouvoir."

J’insiste sur le fait que Dan Brown n’a jamais eu l’intention de fomenter du racisme. Mais il a rendu un fier service à la cause conspirationniste, habituant ses lecteurs à penser de manière paranoïaque et crédule. […]

Quant à nous, les Juifs, cela ne nous a jamais réussi quand la culture dans laquelle nous vivons se met à développer des théories fantaisistes au détriment d’une religion qui se trouve n’être pas à la mode. Le succès du livre de Brown, transformé maintenant en un film à succès, est une mauvaise nouvelle.

Henri Védas

Comment gagner les “guerres culturelles” ? La piste Marcello Pera

Après son constat sur les deux "guerres culturelles" livrées à l’Europe (laïcisme relativiste et islamisation, voir le post de ce matin), George Weigel évoque les manières d’y répondre.

Pour lui, chercher à contrer l’islamisation en s’appuyant sur le laïcisme et le relativisme moral (on pense à Pym Fortuyn) est illusoire, car ce laïcisme n’est qu’un nihilisme. Une telle option impliquerait de se ranger derrière les agresseurs de la guerre A pour contrer ceux de la guerre B, alors que les deux sont indissociables.

ConciliazioneLa seule manière viable de contrer l’islamisation est selon Weigel dans un retour aux fondements de l’Europe, un rejet conjoint du relativisme agressif et de l’islamisation – projet qui peut rassembler au-delà des seuls coyants.

C’est ce que montrent les dialogues de 2004 entre le cardinal Ratzinger et l’agnostique Marcello Pera, alors président du Sénat italien, sur la crise européenne, publiés dans cet ouvrage (photo). Notons au passage que Pera a préfacé un autre ouvrage du futur Benoît XVI sur l’Europe.

Pera constatait dans ces dialogues que le politiquement correct était devenu une "cage" qui enfermait toute fierté chez les Européens, alors que face à l’Islam radical "ce qui est en jeu, c’est tout simplement leur survie", et celle de leur culture et leur civilisation. "Comprennent-ils qu’il leur revient de défendre leur propre identité ? Par la culture, l’éducation, […] le dialogue, le prêche mais aussi, si nécessaire, par la force ?"

Occidente Pera a, depuis, lancé un enthousiasmant Manifeste pour l’Occident (évoqué ici), parmi les signataires duquel on trouve Silvio Berlusconi.

Weigel conclut :

Le nihilisme enraciné dans le scepticisme […] a contribué à tuer l’Europe démographiquement, et à la paralyser face à une idéologie agressive qui vise à éradiquer l’humanisme occidental […]. Ceux qui aiment l’Europe, ce qu’elle représente, ce qu’elle pourrait à nouveau représenter pour le monde doivent espérer que Marcello Pera et ses alliés croyants […] sont ceux qui l’emporteront dans […] les deux guerres culturelles européennes."

Henri Védas

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