Congrès sur l’embryon humain
Ce midi a été présenté le Congrès international "L’embryon humain pré-implanté. Aspects scientifiques et considérations bioéthiques" (27-28 février), organisé à l’occasion de la XII assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie. Le Professeur Bompiani a indiqué que pour attribuer un statut juridique à l’embryon, il est nécessaire d’en connaître la nature : "Il n’est plus suffisant aujourd’hui d’examiner l’embryon au microscope" mais d’employer diverses approches, "génétiques, morphologiques, biochimiques, biologique". "Les concepts de vie humaine, d’être humain, d’individu et de personne" ne peuvent être compris "qu’après avoir bien décrit et compris ce qui s’est produit durant les quelques heures entre la rencontre de l’ovocyte et du spermatozoïde vivants appartenant à l’espèce humaine".
Mgr.Willem Jacobus Eljk a parlé des critères extrinsèques et intrinsèques pour l’attribution d’un statut moral à l’embryon humain et il a rappelé que dans la deuxième moitié des années soixante, l’idée "était que le statut de l’être humain et la personnalité de l’individu apparaissaient avec la nidification car cela impliquait le début d’un étroit rapport avec la mère". Un autre critère soutient que "l’embryon devient un individu quand la loi positive le reconnaît comme tel [la loi de la majorité…]. Toutefois, la vérité, y compris celle concernant le statut de l’embryon, ne peut être établie par une enquête statistique". "Le troisième critère extrinsèque fait dépendre le statut de l’embryon du choix des autres de donner à l’embryon créé par la fertilisation in vitro la possibilité d’un développement autre" que celui "transféré dans l’utérus. Le problème est que le statut de l’embryon (…) dépend (…) chercheur et des parents".
Comme ces critères ne sont pas appropriés pour établir le statut moral de l’embryon, Mgr.Eljk a parlé des critères intrinsèques pour définir un jugement objectif sur le respect de ce statut : "L’embryon, même dans la phase pré-implantation, est un être avec sa propre vie séparée de celle de la mère, c’est un être humain du point de vue biologique, un individus et un être qui a pour but intrinsèque de devenir une personne humaine".
Le prélat a fait observer que "la théorie de l’animation ‘indirecte’ ou ‘retardée’ exprimée par Aristote se fonde sur des connaissances embryologiques erronées" alors que "l’anthropologie moderne qui attribue à l’embryon le statut d’une personne humaine seulement à partir du moment où il y a prise de conscience (à la fin de la grossesse), se caractérise par un profond dualisme, incapable d’expliquer l’être humain comme unité substantielle". "Les connaissances embryologiques et génétiques nous donnent de précieuses indications sur l’embryon qui a l’identité spécifique d’une personne humaine.L’identité est fondamentalement déterminée, mais pas seulement, par le génome humain, présent et actif depuis la conception. Bien qu’il soit impossible de démontrer empiriquement une présence personnelle dès la conception, la réflexion philosophique sur le statut bio-anthropologique de l’embryon humain indique l’incongruité de l’humanisation indirecte ou graduelle avec la vision de l’individus humain comme une unité substantielle d’esprit et de corps".
L’Eglise obstacle à la science ? A y regarder de près, on s’aperçoit que c’est l’Eglise qui fait avancer la science…
Islam : le Vatican plus ferme
Dans Le Monde, Tincq constate amèrement qu’un changement de discours se fait entendre au Vatican, dans le sens d’une plus grande fermeté à l’égard de l’islam. Les manifestations musulmanes ont été jugées excessives. Le meurtre de 2 prêtres en Turquie et au Nigeria a suscité beaucoup d’indignation. Les attaques répétées contre des églises (en Turquie et aux Philippines) et le tour dramatique qu’ont pris, au Nigeria, les pogromes contre les chrétiens font monter la tension :
"Une conception, longtemps jugée naïve, d’un "dialogue" à égalité entre chrétiens et musulmans est en train de faire son temps. Depuis le début de la crise, nombre de responsables chrétiens ne craignent plus de rappeler que la liberté de religion n’existe pas dans les pays musulmans, que le droit de conversion y est interdit, que les chrétiens arabes y sont souvent mal traités. Ils exigent, sur un ton de plus en plus impatient, la "réciprocité" du droit au respect des croyances.
Le pape lui-même (…), en recevant, lundi 20 février, Ali Achour, nouvel ambassadeur du Maroc près le Saint-Siège, a affirmé que "l’intolérance et la violence ne peuvent jamais se justifier comme des réponses aux offenses". (…) Dans le même sens, son secrétaire d’Etat, le cardinal Angelo Sodano a déclaré : "Si nous disons aux nôtres (les chrétiens) qu’il n’y a pas de liberté d’offenser, nous devons dire aux autres qu’il n’y a pas de liberté de nous détruire.
Même ton indigné chez Mgr Rino Fisichella, recteur de l’Université pontificale du Latran. Dans le Corriere della Sera du 20 février, il a dénoncé la "neutralité myope" de l’Occident (…). "De même qu’en Europe, nous protégeons les minorités musulmanes,(…) de même les pays à majorité musulmane ont le devoir de protéger les minorités chrétiennes." Dans La Stampa du 22 février (…), Mgr Velasio de Paolis, secrétaire du Tribunal de la signature apostolique, a reproché à l’Occident ses peurs face à l’islam : "Si respecter l’autre signifie renoncer à être soi-même, cela n’a plus de sens de dialoguer. Le problème est que l’islam est fermé au point de ne pas admettre la réciprocité. En terre d’islam, dès que l’Eglise se présente dans son authenticité, elle est accusée de prosélytisme."
La Nef de février en revue
Avant que le prochain ne sorte, revenons sur le numéro de février de La Nef.
L’édito de Christophe Geffroy traite de l’encyclique du pape puis de son discours fin décembre devant la curie, à propos duquel il conclut : "L’attitude d’adhésion au Magistère que nous demande le pape relève de la foi en l’Eglise."
Dans sa rubrique "Vie de l’Eglise", Loïc Mérian aborde la question de la réconciliation de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome en se demandant comment elle se concrétiserait et ce qu’il adviendrait des communautés Ecclesia Dei si une administration apostolique était établie.
Plus loin, au détour d’un débat sur la valeur chrétienne de Narnia, Geffroy relève la christianophobie dont souffre notre société : "Pourquoi faire un procès aux chrétiens qui s’"approprient" des oeuvres dont les auteurs ont affirmé leur inspiration chrétienne ? Le christianisme fait-il si peur ?"
Yves Chiron consacre un encadré à la conversion de frère Roger, qui a "officialisé son passage au catholicisme auprès de l’évêque d’Autun", diocèse où il avait fondé en 1940 la communauté oecuménique de Taizé. Cofondateur de Taizé, le pasteur Max Thurian avait "confessé la foi de l’Eglise catholique dans sa plénitude" en 1987 puis fut ordonné prêtre. D’après l’auteur, ces deux conversions sont, "pour l’Eglise, un témoignage des fruits, mystérieux, du dialogue".
Le dossier du mois sur la colonisation donne une large place à l’affaire de l’article 4 de la loi du 23 janvier 2005 : Jean Sévillia ("Un exemple de terrorisme intellectuel"), Patrice de Plunkett ("Des médias irresponsables") et Paul-Marie Coûteaux ("Une pleine mémoire") prennent la plume, tandis que dans une interview ("Une société vit si le débat est libre"), Max Gallo dénonce, "dans la société française, parmi les élites de droite comme de gauche, un fort courant qui tient que les nations sont une forme dépassée de l’organisation humaine". Ce courant encourage les lois qui émiettent la nation – communauté rassemblant les mémoires – en favorisant la communautarisation du pays.
Un numéro dense à lire !
Carole Dubois
Les temps ont changé
On s’en rend compte en regardant cet extrait d’une série pour enfants anodine il y a vingt ans, et qui s’attirerait les foudres du MRAP aujourd’hui.
Immigration et chefs de bandes
Les chefs de bandes sont très majoritairement issus de l’immigration et âgés de 19 à 25 ans, selon une étude des Renseignements généraux datée du 6 janvier 2005 et révélée par Le Monde. A partir de l’étude menée dans 24 quartiers sensibles sur 436 "meneurs" identifiés, 87 % sont Français. 67 % sont d’origine maghrébine, 17% d’origine africaine et 9 % d’origine non immigrée.
En 2005, selon Le Monde, les affrontements entre bandes ont fortement augmenté (435 en 2005 contre 225 en 2004). Ils ont été à l’origine de la mort de 8 personnes, contre 14 l’année précédente.
Scandale homosexuel : l’enfant bafoué
La Cour de cassation a autorisé vendredi qu’un parent homosexuel délègue toute ou partie de son autorité parentale à son partenaire avec lequel il vit en union stable et continue à condition que cette mesure soit prise dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Cette mesure est fondamentalement contraire à l’intérêt de l’enfant. Les élus sont mobilisés contre cette homoparentalité de fait. 262 parlementaires et plus de 12000 maires bafoués !
La plus haute juridiction française donne ainsi raison à la Cour d’appel d’Angers, qui avait autorisé le 11 juin 2004, une mère à partiellement déléguer son autorité parentale à sa partenaire afin qu’elle puisse tenir auprès de leurs enfants "le rôle éducatif qu’elle avait toujours eu". Ce couple vit ensemble depuis 1989 et s’est pacsé en 1999. L’une des deux femmes a procédé à 2 inséminations artificielles donnant naissance à deux filles en mai 1999 et mars 2002. Des enfants dont la filiation paternelle n’a pas été établie. La mère des enfants a ensuite déposé une demande de délégation de son autorité parentale à sa partenaire. Une demande rejetée en première instance, puis acceptée par la Cour d’appel d’Angers.
Samir Geagea : Lahoud doit partir
Dans un entretien à L’Orient-le-jour, le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea se montre déterminé à en finir avec la schizophrénie dans laquelle l’Exécutif est toujours plongé, un an après la révolution du Cèdre. D’autant qu’il est inadmissible que la présidence continue d’être prisonnière d’une logique de servitude alors même que, psychologiquement, le pays tout entier s’est libéré :
"Le changement au niveau de la présidence de la République est un premier pas sur la voie de la consolidation de la souveraineté, de l’indépendance et de la liberté du Liban, ainsi que de l’édification d’un État dans toute l’acception du terme. La Syrie s’est retirée du Liban, et il est inconcevable qu’elle se maintienne à Baabda [‘Elysée libanais’]. C’est là une aberration".
Samir Geagea est catégorique : la décision de déloger Émile Lahoud a été prise et elle est irrévocable : "toutes les parties reconnaissent qu’il doit y avoir un changement au niveau de la présidence. Il s’agit là d’une décision définitive de la part du 14 Mars, qui va initier une campagne crescendo pour que le président Lahoud quitte Baabda, à commencer par les moyens constitutionnels, au Parlement. Et s’il faut en arriver jusqu’à le déloger, au cas où il ne s’en va pas par la volonté de la majorité, nous le délogerons".
"S’il existe un vaste courant qui estime que le président Lahoud doit rester à son poste, qu’il manifeste de manière civilisée et pacifique. Il n’est pas nécessaire qu’ils descendent dans la rue en même temps que nous et au même moment. À mon avis, prétendre que face au million qui peut descendre dans la rue pour réclamer le départ de Lahoud, il peut y avoir un autre million se prononçant pour son maintien tient plus du slogan ou du mythe que de la réalité. Ceux qui s’opposent à l’éviction de Lahoud le font soit parce qu’ils ne veulent pas d’un État fort dans le pays, soit parce qu’ils sont motivés par des raisons essentiellement personnelles".
"Le prochain chef de l’État devrait donc être un président fort, réellement représentatif, qui comprenne réellement le sens de la souveraineté et de l’indépendance, qui agisse en conséquence et qui ait comme souci majeur d’édifier un État efficace. Nous voulons un président qui ait une autonomie de décision, qui puisse être en contact avec toutes les formations dans le pays, qui soit fort et ferme, tout en faisant preuve de sagesse, de pondération et d’équilibre. Il doit aussi avoir des valeurs morales certaines afin que l’on puisse sortir du cercle vicieux de la corruption." "Toutes les parties sont d’accord sur le fait de donner au patriarche maronite et aux fractions chrétiennes en général un rôle de premier plan dans le choix du président".
Lang a retrouvé l’ouïe !
Dans l’affaire Frêche, Jack Lang plaidait la surdité. Voici maintenant, par un spectaculaire retournement, qu’il défend son collègue socialiste ! Il a affirmé sur Canal+ que "l’agression était venue" d’un groupe de représentants de harkis. "Certains ont voulu faire croire que Georges Frêche s’adressait à l’ensemble de la communauté harkie. Ce n’est pas vrai". "On peut condamner la violence des propos, mais Georges Frêche ne s’adressait pas à la communauté des harkis, mais à un groupe de personnes avec lesquelles il a eu pour des questions locales des rapports politiques et humains très tendus". "Voilà la bonne foi", a-t-il ajouté… Bonne foi et mauvaise langue font visiblement bon ménage…
France Soir repris par un chiraquien franco-algérien ?
L’hypothèse est évoquée par Libération :
Prosper Amouyal, un homme d’affaires franco-algérien […] pourrait faire une offre de reprise du quotidien,
en redressement judiciaire depuis plusieurs mois. [Il] est un intermédiaire clé dans le commerce franco-algérien, en
particulier dans les exportations de blé vers l’Algérie. […] Il est proche de Dalil Boubakeur, président du
Conseil français du culte musulman. Et il aurait de solides amitiés
dans les cercles chiraquiens. Jacques Chirac l’a d’ailleurs promu
commandeur de la Légion d’honneur* en 2001.
Pourquoi Prosper Amouyal s’intéresse-t-il à France Soir ? Selon [sa représentante], il serait attaché au «quotidien de Pierre Lazareff».
Mais d’autres hypothèses circulent. Le régime algérien chercherait lÃ
un levier de communication en France. A moins qu’Amouyal ne soit en
mission pour les chiraquiens, à l’approche de l’élection présidentielle.
Rien ne dit que M. Amouyal reprendra France Soir – mais s’il est exact, l’article en dit long d’une part sur l’instrumentalisation de la presse française; d’autre part sur les "cercles chiraquiens".
* Ce n’est pas rien : le nombre de "commandeurs" de la Légion d’honneur est plafonné à 1250,
contre 113.425 chevaliers. M. Amouyal doit donc être singulièrement méritant.
262 : le combat avance contre l’homoparentalité…
Ce sont désormais 262 députés et sénateurs qui ont rejoint l’Entente parlementaire pour le droit de l’enfant à être élevé par un père et une mère. La mobilisation continue de porter ses fruits. Merci de continuer à solliciter les élus qui n’auraient pas encore signé. Sans oublier Sarkozy.
“Chrétiens : les martyrs d’aujourd’hui”
… titre aujourd’hui Valeurs actuelles, consacrant sa couverture au rapport annuel de l’AED rédigé par Thomas Grimaux et rendu public cette semaine :
"Ce constat établit la distinction entre les persécutions sanglantes (agressions physiques, assassinats) qui frappent encore l’Église dans de nombreux pays et les tracasseries sournoises (malveillances, insultes, difficultés administratives) que nourrit, ailleurs, un climat d’intolérance antichrétienne de plus en plus préoccupant, ce qui vaut à la France quelques pages fournies."
“Pourquoi j’ai apostasié l’islam”
Messaoud Bouras entretient des rapports difficiles avec l’UOIF depuis qu’il a renié l’islam. Divorcé de sa femme qui est restée musulmane, l’Etat français lui a retiré la garde de ses enfants car il reprochait à son ex-épouse de vouloir lui imposer d’être musulman ! L’islamophobie serait son crime… L’entretien qu’il a donné est à lire, en voici quelques extraits :
"Le sort réservé aux apostats dans l’islam est peu enviable. (…) Il va bien falloir que Nicolas Sarkozy et le CFCM nous disent ce qu’ils entendent par islam de France qu’ils prétendent mettre en oeuvre en France. (…) L’islam peut difficilement s’intégrer à la France (et à l’Occident) à cause de ses interdits définis par sa Loi. De plus il ne veut pas s’intégrer mais veut intégrer les autres en les convertissant. En fait l’islam en France ne veut pas être français mais se sert de la France pour progresser. L’islam ne se modernisera pas mais cherche à islamiser la modernité. (…) Je ne crois pas à la sincérité de l’UOIF, du Collectif des musulmans de France (proche de Tariq Ramadan) lorsqu’ils prétendent militer contre toutes les formes de discrimination, en particulier l’antisémitisme. (…) J’ai aussi dénoncé l’entrisme des islamistes dans ce parti [les Verts] ainsi que l’implication de nombreux responsables des Verts dans le mouvement des Indigènes de la République. (…) L’islam est par essence impérialiste."
"Il existe des musulmans laïcs mais l’expression «islam laïque» n’a pas de sens. La liberté de critique est une des caractéristiques importantes de la laïcité. Islam signifie soumission. Coran signifie récitation. La façon dont l’arabe est enseigné dans les écoles coraniques est significative : les enfants musulmans y apprennent d’abord à réciter par coeur les sons arabes du coran, sans comprendre ce que cela signifie. Puis ensuite les enfants musulmans apprennent à écrire par coeur les caractères arabes correspondant à ces sons arabes toujours sans rien comprendre. Ensuite ils apprennent l’inverse : prononcer des sons arabes à partir de phrases écrites tirées du coran, toujours sans rien comprendre. Il n’y a rien à comprendre, il faut faire, c’est tout : ce qui compte c’est de se familiariser et s’imprégner des mots de Dieu par des sons et par la graphie du son des mots prononcés par Dieu."
Lech Kaczynski à Paris (2)
Dans un entretien publié vendredi dans Le Figaro, Lech Kaczynski, estime que la façon de penser du président français (‘nous vous recevons au sein de l’Union européenne, donc vous devez obéir’), "cela ne marche pas". "Je n’admets pas qu’on m’oblige à me comporter d’une certaine façon parce que mon pays vient tout juste d’être admis au sein de l’UE (…) Mais puisque le président Chirac m’a invité en France et que nous ne nous connaissons pas encore, je dois évidemment le rencontrer".
Interrogé sur le projet de traité constitutionnel, Kaczynski assure que "ce traité n’a pratiquement aucune chance d’être ratifié en Pologne, ni par référendum, ni par voie parlementaire". "Nous sommes partisans d’élaborer un nouveau texte pour mettre de l’ordre. En tous cas, il faut qu’il prenne en compte la réalité, c’est-à -dire les différences entre les pays membres de l’Union tant en ce qui concerne les niveaux de développement que les traditions et les attentes". Pour lui, "ce qui intéresse les Polonais, c’est ce qui adviendra de la Pologne et non pas l’avenir de l’ensemble de l’Union. C’est la même chose en France". "On s’intéresse à ce que dit Jacques Chirac, pas aux déclarations de M. Barroso". Du bon sens.
Rappel : l’islam ne fera pas la loi en France
Nous vous rappelons la manifestation prévue devant l’ambassade du Danemark -77 avenue Marceau à Paris- demain vendredi 24 février de 18h à 19h sur le thème cité en titre. Les agressions contre des ambassades et des personnes ne sont pas à la mesure du débat qu’a pu susciter quelques dessins. Pour les Français (comme vient de le rappeler le président du Sénat italien), il ne faut plus reculer d’un pouce. Nous sommes en France chez nous, tout comme un Danois est chez lui au Danemark. Notre souveraineté n’est pas à négocier ni notre honneur à vendre. Cette manifestation est organisée notamment par Le comité Lépante, Chrétienté Solidarité, Révolution Bleue, Europae Gentes …
Elections en Italie sous le signe de la vie
Tandis que le président du Sénat italien appelle à défendre les valeurs de l’Occident (dont le droit à la vie), Romano Prodi, chef de la coalition de gauche, a promis en cas de victoire un chèque annuel de 2500€ pour les enfants depuis la naissance jusqu’à 3 ans. Sincère ou non, Prodi a en effet besoin des voix des catholiques pour gagner. En juin 2005, il avait même regretté (avec des larmes de crocodile ?) l’absence de mention des racines chrétiennes de l’Europe dans le projet de Constitution…
L’Eglise a réussi le tour de force en Italie de recentrer le débat politique sur l’essentiel : le combat pour la vie. En effet, la cellule de base de la société n’est pas l’individu (‘libre’ etc.) mais la famille. Détruire la famille c’est s’attaquer au coeur même de la société. C’est pourquoi la défense de la famille doit être la priorité des programmes politiques. Nous espérons que ce débat ne soit plus tabou en France. Mais malheureusement, nos députés sont en train de réformer le Pacs pour en faire, peu à peu, un mariage homosexuel (mais certains de nos élus s’engagent contre l’homoparentalité !). En attendant, la campagne pour les élections italiennes des 9-10 avril prochains risque d’être passionnante…
Présidentielle 2007 : un candidat royaliste ?
Le Président de l’Alliance Royale, Yves-Marie Adeline, annoncerait le 7 mars son intention de se porter candidat, rapporte Vox Galliae. Tête de liste aux européennes de 2004 en Ile-de-France, Yves-Marie Adeline avait obtenu 1290 voix (0,05%).
Le président du Sénat italien prêche la bonne parole
Mardi, dans le Corriere della Sera, le président du Sénat, Marcello Pera, qui appartient au parti Forza Italia du premier ministre, appelait à ne pas sous-estimer le danger d’une «interprétation violente de l’islam visant à semer la haine contre l’Occident. Si nous demandons pardon, si nous mettons un genou en terre, nous avons déjà perdu». Dénonçant le «syndrome injustifiable du sens de culpabilité qui nous paralyse», il estimait nécessaire de mettre les Etats arabes et islamiques «devant leurs responsabilités».
Aujourd’hui, Pera, entouré de plusieurs ministres, a lancé un manifeste pour "défendre l’Occident, traversé par une crise morale" et menacé "par le fondamentalisme et le terrorisme islamique." S’opposer "au laïcisme toujours plus poussé" et à "l’égalité de tous les styles de vie et de tous les styles culturels", tels sont 2 des principes énoncés, dans un climat de campagne électorale. Il a également prôné la défense "des racines judéo-chrétiennes de l’Europe" et "du droit à la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle".
Le président du Sénat a affirmé que "tous ceux qui ont souscrit à ce manifeste s’engagent moralement et politiquement à le respecter s’ils sont élus". Parmi les 67 signataires figurent 4 ministres et une dizaine de parlementaires. Pera a également affirmé que Silvio Berlusconi, bien qu’il ne fasse pas partie des signataires, avait "lu, partagé et souscrit" son document et les principes qu’il prône. Le signer aurait été plus clair…
"L’Occident traverse une crise d’identité culturelle, morale et spirituelle. Nous nous sentons coupables de notre bien-être" et "considérons que le terrorisme est une réaction contre nos erreurs", déplore également la brochure de présentation, qui affirme : "L’Occident est vie. L’Occident est civilisation. L’Occident est liberté."
Bayrou contre l’ “immigration choisie”
Le Président de l’UDF a critiqué hier (discours complet) le nébuleux slogan de Nicolas Sarkozy :
FRANÇOIS BAYROU a contesté hier la fermeté supposée de Nicolas Sarkozy et du gouvernement en matière d’immigration, lors d’un colloque organisé au siège du parti centriste, à Paris. Pour le président de l’UDF , «l’immigration choisie» prônée par le ministre de l’Intérieur et le premier ministre n’est qu’un «leurre qui risque s’égarer l’esprit public». «Dans la réalité, a-t-il estimé, l’immigration choisie des diplômés s’ajoute à l’immigration subie des étrangers en situation irrégulière, elle ne s’y substitue pas.»
Selon le président du parti centriste, le «discours volontariste du gouvernement» ne correspond donc pas à la réalité. D’une part, «plus de 80% des 100 000 arrêtés de reconduite à la frontière ne sont pas exécutés et restent lettre morte». D’autre part, «il est incompréhensible de se tourner vers l’immigration en affirmant que l’on n’arrive pas à pourvoir des emplois peu qualifiés, alors que la France compte 4 millions de chômeurs"
C’est presque mot pour mot du Marine Le Pen ! Comme quoi le bon sens est la chose la mieux partagée du monde…
Hallali contre Frêche ?
Emmanuelli a suggéré une "mise en congé" ou une "démission" du président (PS) de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche. Manuel Valls et Paul Quilès ont réclamé que la direction du parti prenne des sanctions. Certes, si au-delà de ses propos outranciers, Frêche avait raison de reprocher aux harkis de se tourner vers les gaullistes qui ont laissé assassiner leurs parents, il ne faut pas oublier que Frêche est un anti-clérical fini. Alors après tout, si ses collègues socialistes lui font la peau, cela ne nous dérange pas…
Ce que devient une “droite” sans Dieu
Marianne van den Anker est une élue municipale de Leefbaar-Rotterdam, parti hollandais qui avait pour leader Pym Fortuyn avant son assassinat en 2002. Comme Fortuyn, elle fait la synthèse entre une vigoureuse opposition à l’immigration extra-européenne et des positions "libérales" en matière de moeurs : elle est pro-avortement et préconise que les écoliers suivent des cours sur l’ "homophobie".
Mais, dans une interview samedi dernier au journal NRC Handelsblad, elle est allée plus loin : elle a dit souhaiter que s’ouvre un débat sur l’opportunité de procéder à de la contraception ou à des avortements forcés pour réduire le nombre de grossesses chez des mère adolescentes, en particulier originaires des Antilles.
Une telle sortie montre un des dangers des années à venir : que face à l’Islam les sociétés européennes déchristianisées se tournent vers des solutions radicales inspirées par la culture de mort, vers une "droite" sans Dieu. Et l’on repense à cette phrase de Dom Gérard à Chartres en 1985 :
[C]hers amis, nous n’avons pas peur de la révolution : nous craignons plutôt l’éventualité d’une contre-révolution sans Dieu ! Ce serait rester enfermés dans le cycle infernal du laïcisme et de la désacralisation !
Le président polonais à Paris
Le nouveau président polonais, Lech Kaczynski, est attendu demain 24 février à Paris. Espérons qu’il profite de cette visite pour réaffirmer ses positions sur l’Europe : il s’est prononcé pour l’enterrement du projet de Constitution et il pense que c’est l’Union européenne qui doit être au service des Etats, et non l’inverse.
Le maire de Moscou persiste et signe
Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, a défendu mercredi à Berlin l’interdiction de la gay pride de Moscou, face à ses homologues parisien Bertrand Delanoë et berlinois Klaus Wowereit, ouvertement homosexuels : "En ce qui concerne la parade, on ne m’a pas fait de proposition. Mais si on m’en avait communiquée une, je l’aurais interdite. La majorité de la population est contre ces expressions publiques de tendances sexuelles. C’est pour cela que je dois accepter l’opinion de la majorité en interdisant la parade". Comme l’écrit Présent, il fait la leçon à Delanoë…
Iouri Loujkov participait avec Delanoë, Klaus Wowereit et le maire de Londres, Ken Livingstone, à un séminaire sur des projets communs entre les 4 capitales. "La Gay Pride est un lieu de fête et de liberté", a commenté Delanoë, osant ajouter que "l’homosexualité n’était pas contre-nature" ! Klaus Wowereit a invité ses trois homologues à assister à la gay pride berlinoise, le 22 juillet prochain. Espérons que Loujkov décline l’invitation.
Pornocrates antichrétiens
Net recul de l’avortement dans le Dakota
Le Sénat de l’Etat du Dakota du Sud a accepté hier à 23 voix contre 12, la loi n°1215, rétablissant l’interdiction de certains actes causant la mort d’une vie humaine "non-née", des mesures pénales et des circonstances atténuantes pour certains cas particuliers. Le 17 février dernier, le conseil d’Etat a voté à l’unanimité, la soumission au vote populaire de l’amendement de l’art. VI de la Constitution du Dakota du Sud concernant l’avortement (autres lois sur ce sujet). Les associations pro-avortement maintiennent que l’arrêt Roe vs Wade de la Cour suprême des Etats-Unis (1973) pourrait permettre de continuer à pratiquer l’avortement sur le territoire de l’Etat, mais… il n’y a plus qu’une seule clinique du planning familial dans le Dakota du Sud… d’ailleurs sur le point de fermer !
Fofana a été arrêté
Youssouf Fofana, chef présumé du gang des barbares, soupçonné d’avoir torturé à mort le jeune Ilan Halimi, près de Paris, a été arrêté, dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 février, à Abidjan, par la police ivoirienne. Sur ses aveux, les versions divergent… mais tout concorde, selon la police, sur le fait que Fofana nie avoir agi par antisémitisme. Cela n’empêchera pas Chirac et Villepin de se rendre à la synagogue ce soir. Le gendarme Clin n’aura pas eu droit à autant d’égards…
Il a été arrêté à un barrage routier de la police dans Abidjan, dans le quartier populaire d’Abobo, au nord-ouest de la capitale. La police ivoirienne a été informée de sa présence dans une résidence de ce quartier dans la soirée. Elle a alors mis en place un dispositif spécial pour son arrestation : des postes de contrôles ont été installés et Fofana a été appréhendé vers 23 h 30 alors qu’il sortait de cette résidence en voiture. Selon un policier ayant participé à l’arrestation, Fofana se trouvait à bord du véhicule avec 4 personnes. "A travers sa physionomie, on s’est demandé un peu ‘est-ce que c’est le monsieur qui était recherché ?’. Pour vérification d’identité, on l’a emmené à la base et finalement après constatation, il s’est avéré que c’était lui". "On ne l’a jamais brutalisé, il n’y a pas eu de violence. Il ne nous a pas agressés".
Projet scolaire de Sarkozy : “pas mal !”
Ce n’est pas nous qui le disons : c’est Rémi Fontaine dans Présent ! Nous avions évoqué hier l’entretien que le président de l’UMP avait accordé au Figaro, regrettant que son discours ne s’inspire par davantage de celui de Tony Blair. Or, à l’occasion de la convention de l’UMP sur l’éducation qui se déroulait mercredi, Nicolas Sarkozy a précisé son projet, disant justement les paroles que nous réclamions :
"Je veux que les parents aient le libre choix de l’école pour leurs enfants, le libre choix crée une émulation saine dans les établissements." (Discours complet.)
Rémi Fontaine commente :
Un programme plutôt séduisant donc (même s’il demeure insuffisant et n’est pas sans contradictions internes), qui touche à certains tabous, et qui a donc été aussitôt dénoncé par les syndicats de gauche (FSU, FCPE, SE-Unsa, Sgen-CFDT…).
PS: des lecteurs souhaiteront peut-être indiquer que d’autres partis proposent, et c’est heureux, encore mieux en matière d’éducation – qu’ils soient aimables de donner un lien internet ou des références précises des propositions auxquelles ils feront référence.
Add. 21h39 : le FRS de Christine Boutin s’attribue la paternité des points positifs du discours de Sarkozy.
Les chiffres de la TNT
Le Monde s’est procuré la première estimation des audiences de la Télévision numérique terrestre (TNT) inaugurée en 2005. Elle est pleine d’enseignements, que tire Jean-Marc Morandini sur son blog. Nous, nous remarquons que bien des chaînes n’atteignent pas 1% d’audience :
C’est le cas d’i-Télé. La chaîne info de Canal+ est ainsi talonnée par sa rivale BFM TV, lancée seulement fin novembre 2005. […] Quant à Direct 8, la chaîne de Vincent Bolloré, elle occupe une des dernières places du classement de la TNT, derrière les chaînes parlementaires. (Le Monde)
Ce 1% d’audience porte sur 2 millions de foyers disposant actuellement de la TNT… 1%, c’est donc 20.000 foyers. Cela appelle plusieurs remarques :
– D’abord, la décision du CSA d’exclure KTO de la TNT paraît de plus en plus difficile à comprendre. Le CSA justifiait sa décision en accusant KTO "en raison de sa thématique confessionnelle" de viser "un public restreint". Restreint ? La pétition "nous voulons KTO" a déjà dépassé les 60.000 signatures… Combien signeraient pour avoir "Direct 8" ou la Chaîne parlementaire ?
– Certaines chaînes ne seront sans doute pas viables avec leurs audiences actuelles. Cela donne espoir : leur faillite libérera des créneaux pour d’autres. KTO peut-être ?
– Comme nous l’avions noté lors du lancement de BFM TV, il y a trop de chaînes d’info, au contenu similaire, pour qu’elles soient toutes viables. On peut espérer que, comme Fox News aux Etats-Unis, l’une d’elles se rendra compte que le seul moyen de percer est de rompre avec le discours médiatique unique dicté par la gauche.
Emeutes en Irak
Spectre de guerre de religion en Irak: un double attentat à la bombe contre un sanctuaire chiite a provoqué des représailles contre des dizaines mosquées sunnites mercredi en Irak. Au moins trois religieux sunnites ont été tués.
EU Referendum fait une remarque intéressante : c’est une réaction spontanée et sincère qui a amené des dizaines de milliers de fidèles chiites à prendre la rue dès qu’ils ont appris la nouvelle de la destruction de leur lieu saint; alors que de longs mois qui se sont écoulés avant que les islamistes ne manufacturent une indignation artificielle autour les dessins de Mahomet.
Le décret d’application sur la recherche sur l’embryon est pire que la loi de 2004
Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune et magistrat à la Cour des Comptes, a analysé de manière pointue le décret (texte, pdf), et découvre qu’il est pire que la loi du 6 août 2004 dont il est censé permettre l’application :
– La loi posait le principe de l’interdiction de la recherche sur l’embryon, puis y ouvrait des dérogations (on pense à la loi Veil qui avait procédé de la même manière, dans son article 1er). Or le décret ne reprend pas ce principe.
– Le décret gomme les conditions posées par la loi. Par exemple, la n’autorisait la recherche qu’en l’absence de méthodes alternatives : cette clause disparaît.
– Le décret contourne l’interdiction de la conception in vitro à des fins de recherche.
– Le décret accentue le rôle de l’agence de la biomédecine.
On lira avec profit l’analyse complète de cette grave évolution. Et, comme le note Jean-Marie Le Méné, "on regrettera tout de même qu’il faille autant de ministres et de personnalités catholiques pour porter une telle loi, signer un tel décret et mettre en Å“uvre de telles mesures."
Aeschlimann pour ou contre l’homoparentalité ?
Manuel Aeschlimann (député UMP), sollicité pour signer à son tour l’entente parlementaire contre l’homoparentalité, a répondu, via son assistant parlementaire, en des termes ambigus. Assurant le lecteur "d’avoir pris bonne note" de son attente et de son souhait "de la voir relayée au plus haut niveau", Aeschlimann "estime que le désir d’enfant ne doit pas se transformer en un droit à l’enfant dont la société devrait permettre par tous les moyens légaux la satisfaction." Il "souhaiterait attirer l’attention des pouvoirs publics sur les difficultés que rencontrent les couples hétérosexuels désireux de pouvoir adopter. En effet, bien souvent la procédure qu’ils doivent suivre s’apparente à un «véritable parcours du combattant» et de nombreuses demandes ne sont pas satisfaites."
L’ex-étudiant de Sciences-pipo a du signer le manifeste pour la langue de bois… Mais pourquoi Aeschlimann ne s’engage-t-il donc pas contre l’homoparentalité ? "Que votre oui soit oui, et que votre non soit non" (St Jacques V, 12)… Le député-maire d’Asnières-sur-Seine, proche et fidèle de Sarkozy, aurait-il quelque chose derrière la tête sur ce sujet ?…