Mariage homo en Espagne (suite)
L’Eglise appelle à la résistance contre le ‘mariage’ homosexuel. Le cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, estime que les chrétiens ont "le devoir de s’opposer" à la loi "injuste" votée jeudi par les députés espagnols, autorisant les mariages homosexuels et l’adoption d’enfants par ces couples. "Nous ne pouvons pas imposer des choses injustes aux peuples. Au contraire, parce qu’elles sont injustes l’Eglise appelle avec urgence à la liberté de conscience et au devoir de s’y opposer", a déclaré le cardinal colombien dans une interview vendredi au Corriere della Sera.
"Une loi aussi profondément injuste n’oblige pas, ne peut pas obliger. On ne peut pas dire qu’une loi a raison seulement parce qu’elle est loi", a ajouté le cardinal. Interrogé sur la conduite que devraient tenir les conseillers municipaux, chargés de célébrer un tel mariage, le cardinal a assuré que tous devraient appliquer l’objection de conscience, y compris s’ils devaient pour cela perdre leur emploi.
"Je parle de toutes les professions qui auraient un lien avec l’application (de la loi) : ils doivent exercer la même objection de conscience demandée aux médecins et infirmières contre un crime comme l’avortement. Ceci n’est pas facultatif : tous les chrétiens (…) doivent être prêts à payer le prix le plus élevé, incluant aussi la perte de l’emploi".
Lorsque la loi deviendra définitive, probablement en juin après son adoption par le Sénat, l’Espagne deviendra le seul pays européen à autoriser à la fois le mariage et l’adoption pour les homosexuels, les Pays-Bas et la Belgique permettant uniquement le mariage.
La hiérarchie de l’Eglise catholique espagnole a condamné "une loi radicalement injuste et nuisible au bien commun". "Le bien supérieur des enfants exige qu’ils ne soient pas fabriqués dans des laboratoires ni adoptés par des unions de personnes du même sexe".
Marianne, un journal honnête dans son athéisme
Editorial de l’hebdomadaire Marianne (16 avril): "Pourquoi, nous, nous aimions ce pape" :
"…nous n’avons…jamais participé aux campagnes qui visaient à rejeter le pape défunt dans le camp de l’obscurantisme rétrograde. Pourquoi ? Parce qu’il y a quelque chose de malsain à vouloir systématiquement étiqueter de "progressiste" la préoccupation sociale et "réactionnaire" la préoccupation morale, à applaudir la dénonciation du laxisme économique et à stigmatiser la dénonciation du laxisme des moeurs (comme s’il n’y avait pas un certain rapport entre les deux).
On peut penser ce que l’on veut des positions de l’Eglise en matière de sexualité…mais la civilisation n’aurait strictement rien à gagner à ce que ne résonne plus, depuis le Vatican, une voix qui condamne la marchandisation de l’amour, la mercantilisation du sexe, l’envahissement pornographique, la prostitution des moeurs, la dissolution de la famille, l’automatisation et la matérialisation de tous les rapports entre les personnes, la livraison de toutes les valeurs au seul impératif de la rentabilité du capital, la culture de la jouissance, l’hédonisme triomphant… Que veut-on ? Un pape qui normaliserait le divorce, justifierait l’homosexualité, banaliserait l’avortement ? C’est-à -dire qui se transformerait en leader social-démocrate branché. Un de plus.
Et d’ailleurs, allons plus loin: pour devenir vraiment moderne, le pape ne devrait-il pas renoncer à croire en Dieu?".
Nous remercions Marianne pour sa défense du défunt Souverain Pontife.
Benoît XVI : réactions musulmane et protestante
Les responsables musulmans et protestants français les plus en vue n’hésitent pas à partager avec nous leur opinion experte sur notre Pape : le président du Conseil Français du Culte Musulman Dalil Boubakeur espère que Benoît XVI oubliera "le conservatisme du cardinal Ratzinger", le président de la Fédération Protestante de France Jean Arnold de Clermont ne peut taire son "inquiétude."
Que ces responsables s’autorisent de tels commentaires est la meilleure preuve que l’Eglise est bien plus, en France, qu’une religion parmi d’autres.
Euthanasie d’un bébé ?
Les parents de Charlotte, une fillette britannique de 18 mois, ont perdu jeudi 21 avril leur bataille judiciaire pour que leur fille soit maintenue en vie. La justice avait autorisé, le 7 octobre 2004, conformément à l’avis des médecins, l’hôpital de Portsmouth à ne pas la maintenir en vie en cas de nouvel arrêt respiratoire, alors qu’elle en avait déjà fait trois.
La petite fille, une grande prématurée qui mesurait 13 centimètres et pesait 450 grammes à la naissance, n’a jamais quitté l’hôpital depuis sa naissance. Ses parents, Darren et Debbie Wyatt, 33 et 23 ans, avaient demandé une révision du jugement d’octobre, afin d’obliger les médecins à la soutenir en cas de nouvelle défaillance.
De fait, les médecins se sont déjà trompés en croyant qu’elle ne passerait pas l’hiver. Autre constatation, la fillette se porte de mieux en mieux. Lui refuser de l’aider dans son combat pour vivre, serait l’assassiner.
Les parents, Darren et Debbie Wyatt, affirment que leur fille peut désormais voir et entendre dans une certaine mesure et qu’elle sourit parfois, mais ce n’est pas suffisant, a répondu le juge. Les Wyatts se sont logiquement déclarés déçus de la décision, notant toutefois que le juge «reconnaissait que l’état (de leur fille) avait progressé de façon significative et, de fait, continuait de progresser». Ils envisagent de se pourvoir devant la cour d’appel.
Benoît XVI : d’heureuses coïncidences
Je m’étais trompé dans ce post en annonçant le 19 mars, la fête de Marcel Callo.
Marcel Callo, scout de France, a été arreté par les Allemands le 19 avril 1944. Il est mort le 19 mars 1945 à Mathausen. Jean Paul II l’a béatifié et a fixé sa fête au 19 avril, jour de son arrestation et non au jour de sa mort, le 19 mars où l’on fête Saint Joseph.
Et bien voilà ce que l’on peut observer :
16 avril : Fête de Saint Benoît Joseph et naissance de Benoît XVI,
19 mars : Fête de Benoît XVI et jour de la mort du bienheureux Marcel Callo,
19 avril : Election de Benoît XVI en la fête du bienheureux Marcel Callo et du Pape Léon IX, pape d’origine alsacienne.
Quelles belles délicatesses de la Providence!
Saint Benoît était à l’origine d’une autre Europe que celle du totalitarisme national-socialiste qui engendra des martyrs comme le bienheureux Marcel Callo ou du totalitarisme économique qui s’annonce.
Le frère Ratzinger
Le Figaro nous propose une interview du frère aîné du Souvrain Pontife, Georg Ratzinger.
A propos de “l’homélie” de Benoît XVI
Le premier document de Benoît XVI a été fortement commenté, voire déformé. Même sa version française (rappelons qu’il a été prononcé en latin) est remise en cause… Je vous propose une grille de lecture intéressante et relativement objective.
En revanche, comme à son habitude, Tincq interprète, édulcore, invente, brode… bref, se fait mousser en déformant comme à son habitude les propos du Pape. Mais son habileté maligne n’est pas innocente : donner à ses lecteurs une image fausse des projets de Benoît XVI pour pouvoir l’accuser de ne pas les tenir. Comprenez l’ingratitude : Benoît XVI ne peut trahir la ligne de pensée que Tincq lui aurait fixée…
Europe : la France perd son âme
"Qui donc a pillé le domaine?" demande la chanson. La nouvelle ligne aérienne entre Limoges et Londres donne une partie de la réponse. La liberté de circulation des biens et des personnes en Europe entraîne l’arrivée massive d’Européens qui achètent de grandes parcelles du sol français, la "terre de nos pères" qui fait partie de notre héritage terrestre, comme l’écrit Jean-Paul II dans son dernier livre "Mémoire et identité".
Demain, à la rencontre de Benoît XVI
Plusieurs organisations catholiques organisent un voyage ce week-end à Rome à la rencontre de Benoît XVI. Une excellente occasion pour montrer son attachement au Pape et sa fidélité à l’Eglise romaine.
Cambodge : 30° anniversaire de la chute de Phnom Penh
L’évènement est passé sous silence. De rares voix rappellent cet évènement douloureux. Le mot d’ordre de la presse aux ordres est : on ne savait pas". Et pourtant la une du Monde du 17 avril 1975 titrait : "libération de Phnom Penh".
Une complicité si marquée hier avec les massacres perpétrés par les communistes impose aujourd’hui aux fautifs un devoir d’amnésie… Pas au Salon Beige.
Complotite anti-Opus Dei
On savait déjà , à en croire Dan Brown et le Da Vinci Code, que la prélature s’amusait à assassiner les conservateurs de musée. Bientôt commencera le tournage du film tiré du roman, avec dans le rôle d’un évêque à la tête de l’organisation l’acteur qui jouait le méchant dans le dernier Spiderman.
La voici accusée de posséder une école d’hôtellerie dans laquelle une employée aurait été mal traitée… bien que l’école ne lui appartienne aucunement.
J’admire la philosophie avec laquelle le vicaire de l’Opus Dei pour la France prend ce harcèlement calomniateur…
Des hosties consacrées sur Ebay
L’information est vérifiable et la transaction est faite. Nul ne saura vraiment si les hosties étaient réellement consacrées. Mais dans le doute, on ne s’abstient pas quand il s’agit d’une profanation annoncée.
Pour éviter que ça se produise à l’avenir, une pétition est mise en place ici et là pour que les hosties soient interdites de vente sur Ebay. Une information à diffuser sans aucune retenue.
Mariage homo en Espagne
La chambre basse du Parlement espagnol a approuvé jeudi le projet de loi du gouvernement socialiste, qui voudrait faire du pays le troisième de l’Union européenne à légaliser le mariage entre personnes de même sexe.
Le texte, qui ouvre aussi la voie à l’adoption par les couples homosexuels, a recueilli 183 voix pour, 136 contre et six abstentions parmi les 350 membres du Congrès des députés. Il doit à présent être soumis au Sénat, où l’exécutif de José Luis Zapatero jouit d’un large soutien, pour un feu vert final dans les prochaines semaines.
Les députés sont tombés d’accord pour inscrire dans le Code civil une phrase spécifiant que le mariage implique "les mêmes obligations et les mêmes effets que les personnes concernées soient de même sexe ou de sexe différent".
Le projet de loi rencontrait une opposition de l’Eglise catholique espagnole et du Parti populaire, ainsi que des organisations représentatives juives, protestantes et orthodoxes en Espagne se sont également élevées contre le texte. Interrogé sur la réaction de Benoît XVI, José Luis Zapatero a répondu: "Si le nouveau pape veut dire quelque chose à ce sujet, je suis prêt à respecter tout ce qu’il dira". "L’une des garanties de la démocratie est la liberté de religion, la liberté d’opinion et la liberté de mener à bien à un projet politique avec les citoyens", a-t-il souligné. Mais la démocratie ne garantit ni la morale, ni le droit naturel !
La Conférence espagnole des évêques a qualifié la décision des députés d’"erreur" "allant contre le bon sens". Elle a ajouté qu’il était "injuste que le véritable mariage soit traité comme l’union des personnes de même sexe". L’an dernier, le porte-parole de l’organisation catholique, Antonio Martinez Camino, avait estimé qu’autoriser le mariage homosexuel revenait à "imposer un virus à la société, quelque chose de faux qui aurait des conséquences négatives pour la vie sociale".
Le Congrès a par ailleurs également approuvé jeudi une loi permettant de divorcer rapidement et sans avoir à justifier de faute du conjoint, sans période de séparation et dès trois mois après le mariage.
Nominations romaines
(Source : VIS) Le Saint-Père a :
Europe de mort
Le 12 avril 2005, le Parlement européen a passé une résolution sur le rôle de l’Union européenne dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). La rapporteur, Glenys Kinnock (UK, Socialiste) a le soutien des organisations pro-avortement tels que Marie Stopes International et les Fonds de l’ONU pour la Population (FNUAP).
La résolution détermine que l’Union doit promouvoir et financer ‘la santé génésique et sexuelle‘ et la planification familiale. Les amendements qui avaient pour but de soustraire les termes "santé génésique et sexuelle" ou de promouvoir la santé maternelle ont été rejetés par une grande majorité des députés des groupes Libéral et Socialiste. Le rapport Kinnock a été adopté par plus de 539 députés. Seulement 52 s’y sont opposés alors que 20 se sont abstenus de voter.
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé reproductive et génésique comprend la régulation de fertilité. La régulation de fertilité inclut l’avortement et la stérilisation. Ces groupes promeuvent la notion erronée que l’accès universel à l’avortement est un moyen de combattre la pauvreté et tentent à tout prix de l’inclure dans les OMD. En 2000, tous les 191 Etats membres de l’ONU se sont engagés à réaliser huit objectifs pour éliminer la pauvreté dans le monde, d’ici 2015. Cette année sera marquée d’une série de révisions internationales de ces objectifs avant d’être présentée à l’Assemblée générale de l’ONU.
Les OMD ont pur but, notamment, "de réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour". Comment ? En leur donnant 2 dollars par jour ? NON, en réduisant cette population ! CQFD ! Les nazis n’auraient pas fait pire.
La vérité sur Benoît XVI
Contrairement à ce qu’écrivent la plupart des journaux, trop attachés à leurs préjugés, le nouveau Pape n’a pas … les yeux bleus ! Comme quoi, les journaleux travaillent peu leurs écrits…
Bayrou, suppôt du laïcisme
Alors que la classe politique française salue l’élection de Benoît XVI, le président de l’UDF, de sinistre mémoire, trahit de nouveau sa foi (?) : "Je suis moi-même croyant mais il faut savoir marquer la différence entre les domaines politiques et religieux", a-t-il déclaré sur France 3-Ouest. "Une nouvelle page s’ouvre qui j’espère sera aussi positive pour la communauté catholique que la précédente mais il faut bien faire la différence entre le spirituel et le temporel".
A l’évidence, il a soumis le spirituel au temporel.
Les Français pour le lundi férié
La suppression du lundi de Pentecôte sème le trouble :
– Au sein de l’éducation nationale, la FSU et le Snes ont appelé les enseignants à la grève le 16 mai et la Fédération des conseils de parents d’élève (FCPE) a invité ses adhérents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école.
– La CFTC, la CGT et SUD ont lancé un mot d’ordre de grève et la CGC appelle au boycott de la journée de solidarité, l’Unsa a fait savoir hier qu’elle «refuse que le lundi de Pentecôte devienne un jour travaillé» et «soutiendra toutes les initiatives de ses militants pour s’y opposer». Dans cet esprit, la fédération Unsa Fonctionnaires a déposé un préavis de grève pour le 16 mai. Force ouvrière songe à se joindre au mouvement, et seule la CFDT se montre réservée. Des préavis de grève ont été déposés à la SNCF et à La Poste.
– De nombreuses entreprises privées envisagent de rester fermées le 16 mai.
La majorité est également en ébullition : une centaine de députés, conduits par Jean-Luc Christ (UMP) et Yves Lachaud (UDF), ont fait part de leurs vives inquiétudes. «Recourir au travail plutôt qu’à l’impôt ou aux cotisations sociales pour tirer les conséquences du vieillissement de la population est une idée excellente, concède Jean-Luc Christ. Mais le choix du lundi de Pentecôte est vraiment déraisonnable. Rien qu’en Alsace, on compte ce jour-là deux mille manifestations associatives !»
Les partisans les plus déterminés du lundi de Pentecôte férié se sont regroupés dans un Collectif des amis du lundi, qui, fort d’une pétition revendiquant 150 000 signatures, appelle à ne pas travailler le 16 mai.
Lors de l’examen du projet de loi instituant la journée de solidarité, en mai 2004, les députés de la majorité s’étaient efforcés d’apporter un peu de souplesse au dispositif, en laissant les partenaires sociaux libres de déterminer une autre date que le lundi de Pentecôte.
Jean-Pierre Raffarin semble décidé à ne pas céder : un séminaire gouvernemental est prévu le 16 mai à Matignon pour «donner l’exemple». Mais «le gouvernement fera un travail d’évaluation de la façon dont les choses se sont passées», a déclaré hier Jean-François Copé. A Matignon, on confirme que l’évaluation aura bien lieu «après» le lundi de Pentecôte. «On ne peut faire une évaluation qu’a posteriori», indiquait hier l’entourage du premier ministre. Le comité d’évaluation de la journée de solidarité, créé en novembre dernier et composé de parlementaires et de représentants de la société civile, pourrait préconiser la suppression – à partir de l’an prochain – du dernier jour des vacances de la Toussaint, de préférence à celui du lundi de Pentecôte.
A vos grèves…
Benoît XVI et les petits Français
Lors de son premier bain de foule, il embrasse "deux enfants français âgés d’une dizaine d’années, Blandine et Hubert, originaires d’Orange" !
“Heureux es-tu, Benoît…
… car on dit contre toi toute sorte de mal à cause de Jésus-Christ", écrit Florent Masson dans le beau texte sur le Pape qu’a cité Lahire.
Présent de demain dresse un florilège de l’insolence médiatique, de ces médiocres journaux de province surtout qui se croient autorisés à parler de "repli", de "verrouillage", de "fondamentalisme"…
Et en effet, l’agressivité de bien des réactions médiatiques à l’élection du Pape contraste avec la relative bonne tenue qui avait suivi la mort de Jean-Paul II.
Les choses sont en fait assez simples : ceux qui haïssent l’Eglise haïssent déjà Benoît XVI. Mais ceux qui aiment l’Eglise, "conservateurs" ou pas, aiment le Pape. Ce qui donne de belles choses à son propos venant de chrétiens peu "conservateurs" :
– Un article de Michel Kubler dans La Croix :
(Sur le fait que le Cardinal Ratzinger ne souhaitait pas devenir pape :) "Jusqu’à quelques semaines avant le conclave, (…) (Il) pouvait espérer qu’enfin l’heure de la retraite allait sonner."
(Sur le surnom de "Panzerkardinal" :) "fort (injuste), étant donné son affabilité, sa délicatesse et sa simplicité."
– Cette interview d’Emile Poulat dans un dossier de Libération par ailleurs hostile :
"Jusqu’ici, il n’a donné aucun signe d’une dimension charismatique, mais il faut s’abstenir de préjuger. C’est tout de même un homme d’une vraie stature intellectuelle et morale, de surcroît affable, et sa rigueur docrinale ne l’empêchera pas d’être un fédérateur."
– Même l’article de Henri Tincq dans Le Monde contraste en bien avec le ton médiatique dominant.
Un ami de la France
Benoit XVI a déjà visité la France à plusieurs reprises et parle un français excellent. En avril 2001, le cardinal, préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, avait été l’un des six conférenciers pour le carême à Notre-Dame de Paris. Devant 1 500 fidèles, le prélat allemand avait évoqué dans la langue de Molière les atrocités du XXe siècle. «Là où Dieu n’est pas, là où ne pénètre plus aucune lueur de sa présence, voilà l’enfer.» Le futur Benoît XVI avait mis son auditoire en garde contre les «formes subtiles» que pouvait prendre l’enfer, et ce «presque toujours en disant vouloir le bien des hommes». «Quand, aujourd’hui, on fait du commerce avec les organes humains, avait-il souligné, quand on fabrique des foetus pour avoir des organes en réserve ou pour avancer la recherche médicale et préventive, bon nombre considèrent comme allant de soi le contenu humain de ces pratiques, mais le mépris de l’homme qui est sous-jacent quand on use et abuse de l’homme ramène, qu’on le veuille ou non, à la descente aux enfers.»
Trois ans après son prêche parisien, Joseph Ratzinger était le représentant du Vatican aux célébrations du soixantième anniversaire du Débarquement en Normandie. «Quand le droit est détruit, quand l’injustice prend le pouvoir, avait-il déclaré, c’est toujours la paix qui est menacée et déjà , pour une part, brisée. Se préoccuper de la paix est en ce sens avant tout une préoccupation pour une forme du droit qui garantit la justice à l’individu et à la communauté dans son ensemble.» Le cardinal avait à l’époque évoqué la terreur islamiste, «nouvelle espèce de guerre mondiale», qui «ne connaît plus la distinction entre combattants et population civile, entre coupables et innocents». Il avait appelé à la quête d’un juste rapport entre la raison et la religion, le chemin de la paix n’étant accessible qu’à ceux qui «font mémoire du Dieu de la Bible, qui s’est fait proche en Jésus-Christ».
Le cardinal bavarois a eu d’autres occasions de montrer son intérêt pour les relations entre son pays natal et la France. Le 11 mai 1998, l’ambassadeur de France au Vatican lui remettait les insignes de commandeur de la Légion d’honneur. Son discours ne portait pas sur des questions religieuses ou sur les relations entre le Saint-Siège et la fille aînée de l’Eglise mais sur la réconciliation franco-allemande. Il aurait également soutenu le développement des relations trilatérales entre la France, l’Allemagne et …la Pologne.
La première “homélie” de Benoît XVI
Benoît XVI, latiniste très distingué, a prononcé en latin ce que certains nomment une homélie, après sa première messe de Pape. La version française du premier document pontifical de Benoît XVI est disponible ici.
A lire un magnifique acte de foi et de fidélité à Dieu et à l’Eglise, réfutant aussi les mauvaises langues et les mauvais esprits, à l’heure où débute le pontificat de notre nouveau Pape. Incontournable. Merci à son auteur.
L’accueil de Benoît XVI
Le Cardinal Ratzinger a été élu hier par les cardinaux. Benoît XVI est le Pape de l’Eglise Catholique. Il est le Pape de tous les catholiques, de toute l’humanité.
"La dictature du relativisme n’a comme dernière mesure que son propre ego et ses désirs".
De manière prémonitoire sans doute, il a condamné le relativisme au cours de la messe précédant l’élection.
Nous devons nous réjouir que l’Esprit Saint, par les suffrages des Cardinaux, nous ait donné un Pape. Et aussi rapidement. Le troupeau a besoin de son Pasteur.
On ne peut nier l’existence des sentiments que chacun peut avoir ou ne pas avoir pour la personnalité de Benoît XVI et l’aspect humain de l’élection d’un Pape. Mais ne rentrons pas dans l’erreur du relativisme en "acceptant" Benoît XVI ou en jubilant parce qu’il est comme ci ou en "étant déçu" parce qu’il est comme ça ou encore "j’aurais voulu ceci ou cela".
La grande joie annoncée qui ravit le coeur des catholiques est "habemus Papam" et non "c’est tel homme".
Benoît XVI est le Pape de chaque catholique, de tous les catholiques.
Au nom de l’unicité de la Foi et de la Vérité, refusons également le langage de la dialectique (conservateurs contre progressistes, par exemple), mode de la pensée marxiste, qui se répand dans les esprits et donc dans la presse et qui cherche à diviser l’Eglise. L’Eglise est "Une et Sainte". A ce sujet, une très bonne page du Figaro de ce matin.
Ayons "une foi adulte qui ne suit pas les vagues de la mode".
Pour ne pas suivre les vagues des modes de pensée et de la pensée à la mode, autant découvrir la vérité soi-même en lisant l’auteur dans le texte.
Dans cet esprit et pour mieux connaître le nouveau chef de l’Eglise catholique, Henri nous propose l’accès à quelques textes.
Je rajoute cet interview accordé au Figaro où le Cardinal Ratzinger répondait sur beaucoup de thèmes majeurs, comme la constitution d’une Europe non chrétienne, l’entrée de la Turquie en Europe, le respect de la Vie…
Le Pape allemand
Coïncidence (divine) des choses, le premier voyage du nouveau Pape sera certainement pour son pays natal, à l’occasion des prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse en août prochain à Cologne.
Biographie du Pape
Le Pape Benoit XVI
Le nom de Benoît est un programme à lui tout seul pour notre nouveau Souverain Pontife. En effet, alors qu’il a condamné le relativisme doctrinal de notre société matérialiste quand il était cardinal, le nouveau Pape entend ainsi orienter son pontificat vers la ré-évangélisation de l’Europe. A l’heure de la Constitution européenne, il nous rappelle que Saint Benoît, fondateur du monachisme en Occident, est le Père de l’Europe.
Quelques lectures
On peut relire les textes suivants du Cardinal Ratzinger : les méditations du chemin de Croix du Vendredi saint 2005; le sermon prononcé aux obsèques de Jean-Paul II; des extraits du discours d’ouverture du Conclave.
Mais ne faisons pas l’erreur de confondre le Cardinal Ratzinger et le Pape Benoît XVI, les écrits du premier avec ce qui sera l’enseignement du second.
Les premières paroles de Benoît XVI sont ici.
PS: une biographie ici.
Les homos en berne…
L’annulation du mariage homosexuel célébré en 2004 par Noël Mamère à Bègles (Gironde) a été confirmée par la cour d’appel de Bordeaux. Bertrand Charpentier et Stéphane Chapin, ‘mariés’ le 5 juin 2004 par le député-maire Vert de Bègles, ont aussitôt annoncé qu’ils allaient se pourvoir en cassation et qu’ils étaient prêts à aller, si nécessaire, jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.
Chirac a pourtant affirmé, dans son exceptionnelle prestation télévisée, que ces questions (de mariage homosexuel) relevaient du droit national… On nous aurait menti ?