Congrès du PS : les mauvaises fréquentations
A son Congrès du Mans, le Parti socialiste recevra des représentants de partis amis : Sylvain Miaka Ouretto, secrétaire général du Front Populaire Ivoirien (FPI), représentera le parti de Laurent Gbagbo, membre de l’Internationale socialiste. Cette présence crée un certain malaise au PS, rapporte Libération.
M. Miaka Ouretto est considéré comme un "dur" du FPI, et signait il y a seulement dix jours un communiqué s’en prenant à la "barbarie française", et à la prétendue "boucherie" perpétrée il y a un an par les soldats français. En novembre 2004, l’armée de l’air de Laurent Gbagbo bombardait un camp français, tuant neuf soldats. Dans les jours qui ont suivi, les partisans du président ont organisé une campagne systématique de terreur, à base de pillages et de viols, à l’encontre des ressortissants français en Côte d’Ivoire.
Parmi les invités du PS, Libération remarque également
… Zhang Zhijun, le numéro deux du département des liaisons internationales du comité central du PC chinois.
Que du beau monde…
Français, vous allez payer !
Chaque jour qui passe, on prend dix millions d’euros dans la tête, selon Christian Ottavioli, responsable de la cellule d’urgence mise en place par la SMACL (mutuelle d’assurance des collectivités locales). Le gymnase incendié, comme la classe de maternelle, s’évaluent à raison de 1500 euros du mètre carré. Là, on parle de 500 000, ailleurs de plus de 1 million d’euros comme à Brie-Comte-Robert où un gymnase de 900 mètres carrés a pris feu. Les locaux de la police de Saint-Omer : 300 000 euros. A Sélestat, l’incendie des ateliers municipaux : 1 850 000 euros. Près de 2 millions d’euros, c’est le prix de la salle des sports Pierre-de-Coubertin, à Dunkerque. Le théâtre des Louvrais, à Pontoise : 3 millions d’euros !
Le chiffre global de 200 millions d’euros avancé par la Fédération française des sociétés d’assurances n’est qu’une estimation à la louche. Certains assureurs ne cachent pas leur inquiétude : on approcherait plutôt de 250 millions d’euros.
"La coupe est pleine", s’insurge Bernard Bellec, président de la SMACL, qui demande à l’Etat d’assumer ses responsabilités en prenant à sa charge l’indemnisation des dégâts comme cela peut être le cas lors des catastrophes naturelles. A défaut, les cotisations des collectivités locales pourraient augmenter fortement, lesquelles se rattrapereraient en augmentant la fiscalité locale.
Mais parlons aussi du financement du plan "Banlieue" du gouvernement, dont le coût atteindra 272 millions rien qu’en 2006. Le coup de pouce de Bruxelles (50 millions d’euros) n’y suffira pas. Il faudra puiser dans le portefeuille des contribuables. 250 millions d’euros d’un côté, 272 millions d’euros de l’autre : la facture globale des violences urbaines dépasserait un demi-milliard d’euros. Plus de huit euros par Français !
Et encore, cette estimation ignore l’impact économique réel des événements : des dizaines de commerces fermés, des salariés mis au chômage technique, des restaurants aux volets clos pour cause de couvre-feu…
Retour sur le “catéchisme abrégé” le plus cher du monde
Liberté politique offre une parfaite analyse de l’opération commerciale réalisée par les éditeurs français du Compendium : où l’on découvre que, s’ils l’avaient voulu, Bayard-Le Cerf-Fleurus/Mame auraient pu vendre l’ouvrage à 6 euros l’exemplaire, au lieu de 18.
Ces messieurs se sont donc adjugés [sic] une rente de situation que chacun qualifiera à son gré, mais qui contredit ouvertement l’objectif que le pape, au nom de l’Église et en vue de son bien commun, a assigné au Compendium : pouvoir être mis à la portée du plus grand nombre, de la façon la plus accessible. […] Est-il légitime que leur soit laissée, ou qu’ils se soient octroyés à eux-mêmes, la faculté de se constituer ce qu’il faut bien appeler vulgairement une “vache à lait” au détriment du public catholique ?
L’article expose également la connivence qui a entouré les éditeurs.
Ils ont d’abord été complaisamment relayés, dans leur campagne de dénigrement du Compendium "béninois" à 9 euros, par "la presse institutionnelle avec La Croix (du groupe Bayard) en tête, mais aussi Libération qui s’en amuse, le Syndicat national de l’édition et le réseau des librairies religieuses". L’article a la charité de ne pas évoquer le sympathique Famille chrétienne qui, par naïveté peut-être, a lui aussi parlé d’édition "pirate" à propos de la version béninoise.
Liberté politique pose également la question des relations privilégiées un peu malsaines de la Conférence des Evêques de France avec une poignée d’éditeurs. L’article suggère des solutions plus transparentes, par exemple la liberté de publication sans exclusivité des ouvrages "officiels."
PS : Liberté politique rappelle opportunément que le Compendium peut aussi être téléchargé gratuitement.
Les Turcs se montrent tels qu’ils sont
La Turquie poursuit son bonhomme de chemin pour entrer dans l’UE mais elle pourrait prochainement être exclue des compétitions internationales de football ! La Suisse s’est en effet qualifiée pour la coupe du monde de football 2006 en Allemagne au détriment de la Turquie (qui aurait voulu briller devant l’importante minorité turque d’Allemagne), et les joueurs, les supporters (et le service d’ordre !) sont entrés dans une fureur noire obligeant les joueurs suisses à sortir du terrain en courant.
Le président (suisse…) de la FIFA Sepp Blatter (traité de hooligan par la presse turque) s’est indigné à la Radio suisse alémanique et il envisage de sévères mesures. Les sanctions possibles peuvent aller de l’avertissement à la suspension de la Fédération (et donc l’élimination pure et simple de la coupe du monde 2010).
Quel statut pour les chrétiens de Terre Sainte ?
La signature, en 1993, d’un accord fondamental entre Israël et le Saint-Siège avait été un tournant majeur dans les relations entre le judaïsme et l’Eglise catholique. Mais, sur place, la négociation d’un statut juridique protégeant mieux les institutions ecclésiastiques (écoles, hôpitaux, etc.) piétine depuis des années. L’activité des congrégations religieuses s’en trouve pénalisée.
Ni l’accord fondamental de 1993 ni celui de 1997 reconnaissant à l’Eglise une "personnalité juridique" n’ont encore été approuvés par la Knesset. C’est toujours l’administration qui se substitue aux tribunaux en cas de litiges touchant les propriétés ecclésiastiques. Des exonérations fiscales remontant à l’époque ottomane, confirmées sous le mandat britannique, mais jamais inscrites dans le droit israélien, sont menacées : des taxes sont réclamées à des congrégations, qui sont dans l’incapacité de les acquitter. La délivrance de visas pour les chrétiens des pays arabes qui veulent séjourner ou étudier en Israël se révèle de plus en plus difficile. Quant aux populations des Territoires et autres pèlerins, les check-points, notamment sur la route de Bethléem à Jérusalem, leurs rendent la vie impossible.
Jeudi, "le développement des rapports entre Israël et le Saint-Siège" constituait l’essentiel de l’ordre du jour de la rencontre entre Benoît XVI et le président israélien, Moshe Katzav. Ce dernier a promis un "effort important" pour hâter la conclusion des avenants juridiques et financiers. La diplomatie vaticane s’efforce d’améliorer la vie des chrétiens de Terre Sainte, lesquels sont bien souvent victimes du conflit israélo-palestinien.
L’audience des radios : l’honnêteté paye
On avait noté ici que, dans le naufrage des médias français à l’occasion des émeutes, certains organes ont surnagé, au premier rang desquels RMC Info. Christian Combaz, dans Valeurs Actuelles, fait le même constat, notant que la chaîne "a couvert les émeutes de façon exemplaire (témoignages d’auditeurs, points de vue contradictoires)". Rien d’extraordinaire en somme, mais suffisamment pour trancher par rapport à la connivence dans l’autocensure du reste des grands médias.
Or qu’apprend-on ? Que le sondage Médiamétrie indique que RMC est la seule grande radio à progresser. L’enquête date essentiellement d’avant les émeutes, mais la ligne différente de RMC ne date pas d’hier et commence à être remarquée par les auditeurs. Mon pronostic est que l’enquête pour novembre-décembre indiquera plus nettement encore ce mouvement.
Simultanément, quelle est la grande radio qui souffre le plus ? France Inter. Est-ce une sanction pour sa partialité ? Libération semble indiquer que oui, et que certains auditeurs s’en sont détournés après le référendum :
Faisant référence au reproche de partialité (pro-oui) qui fut fait par nombre d’auditeurs à la rédaction de France Inter, [le directeur de Radio-France] ajoute [commentant les causes de la baisse, NDR]: «… sans oublier l’image qui nous a été renvoyée après la victoire du non au référendum».
La Banque Mondiale préconise la pire des immigrations
La Banque Mondiale vient de publier un rapport traitant des perspectives économiques pour 2006. Un des aspects les plus remarqués du rapport est son encouragement à une augmentation de l’immigration. La raison de son enthousiasme est en particulier le fait que les immigrés du tiers-monde dans les pays développés envoient des sommes importantes à leur pays d’origine – pour un total estimé à deux fois l’aide publique au développement.
Cette analyse purement économique de l’immigration, coupée de ses conséquences sur les individus et les sociétés, est gravement défaillante.
Certes, tout n’est pas à jeter dans ce rapport. D’abord, il est légitime de dire que ces rappatriements de fonds contribuent à lutter contre la pauvreté dans le monde. Et sans doute sont-ils mieux utilisés que bien des fonds d’aide publique. Ensuite, le rapport soulève, sans doute avec justesse et justice, les taux très élevés que pratiquent des intermédiaires tels que la Western Union, et la possibilité pour des prestataires moins respectables d’en tirer d’énormes profits.
Mais le rapport se trompe quand il préconise davantage d’immigration, y compris en Europe, car le besoin des peuples d’émigration est à peser au regard des effets de l’immigration sur la société accueillante :
"Il appartient aux pouvoirs publics, qui ont la charge du bien commun, de déterminer la proportion de réfugiés ou d’immigrés que leur pays peut accueillir compte tenu de ses possibilités d’emploi et de ses perspectives de développement mais aussi de l’urgence du besoin des autres peuples. Et l’Etat veillera à ce que ne se créent pas des situations de déséquilibre social grave, accompagnées de phénomènes sociologiques de rejet, comme cela peut arriver lorsqu’une trop forte concentration de personnes d’une autre culture est perçue comme menaçant directement l’identité et les coutumes de la communauté locale d’accueil". (L’Eglise face au racisme, Commission Justice et Paix).
Il serait déraisonnable de dire que la "proportion" d’immigrés que peut accueillir l’Europe n’est pas déjà atteinte. L’économiste en chef de la Banque Mondiale reconnaît d’ailleurs que son diagnostic est insuffisant : «D’un point de vue strictement économique, notre rapport conclut au bienfait du système migratoire. Mais il y a aussi des effets pervers. […] Ce phénomène a un coût social et psychologique très lourd, que les chiffres ne prennent pas en compte. L’actualité explosive des banlieues françaises en est une illustration.» (Source)
Enfin, ce transfert d’argent est surtout le fait de travailleurs isolés, immigrés sans leur famille. L’immigration, qui peut être un "mal nécessaire" mais n’est pas un bien, comme l’a rappelé Jean-Paul II, trouve dans ce célibat subi une de ses formes les plus contraires à l’ordre naturel.
David Irving risque 20 ans de prison
L’historien britannique a été arrêté en Autriche pour avoir nié l’Holocauste (le mandat d’arrêt date de 1989), et risquerait jusqu’à 20 ans de prison s’il était reconnu coupable. La démesure de la loi autrichienne rappelle les excès saoudiens, les coups de fouet en moins.
Pourquoi cette loi, surtout assortie de peines aussi insensées, perdure-t-elle ? Sans doute parce que quiconque se déclarerait contre craindrait de se voir soupçonner de secrètes sympathies négationnistes. Le juriste américain conservateur Eugene Volokh, dont le blog est parmi les plus suivis du pays, n’a pas cette lâcheté, et exprime sa position sans tomber ni dans le négationnisme, ni dans le relativisme :
Naturellement, je ne partage ni de près ni de loin les idées d’Irving, telles que je les ai entendu décrites. Mais pourquoi ? Je ne suis pas moi-même spécialiste du sujet. Je fais confiance au consensus parmi les universitaires, comme chacun de nous doit le faire sur presque tous les sujets […].
Mais ce consensus n’est fiable que si les gens sont libres de le mettre en cause. […]
Prenez un sujet dont on a bien moins entendu parler, la mort de millions d’Arméniens en Turquie pendant la Première Guerre Mondiale. Je soupçonne que ce sujet est bien moins connu de nos lecteurs que l’Holocauste; moi, en tout cas, je le connais certainement moins bien. Demandez-vous : quel scénario vous convaincrait davantage que les Turcs ont délibérément essayé d’exterminer les Arméniens ? 1) Les plus éminents historiens sont tous d’accord sur le fait que c’est arrivé, et bien qu’il soit légal de présenter des arguments dans le sens contraire, ces arguments ne les ont pas convaincus; 2) Les plus éminents historiens sont tous d’accord sur le fait que c’est arrivé, et il est illégal de présenter des arguments dans le sens contraire. […]
Je n’ai jamais adhéré aux arguments selon lesquels les paroles ne peuvent pas faire de mal. Bien sûr que les paroles peuvent faire du mal. […] Mais il me semble que la liberté de parole doit être défendue car laisser le gouvernement la restreindre fait au bout du compte plus de mal que de bien. Et il me semble que laisser le gouvernement décider que certaines thèses historiques sont illégales causera au bout du compte bien plus de mal que de bien.
Les Anglicans affrontent le schisme
Rowan Williams, archevêque de Canterbury et chef de la Communion anglicane (77 millions de fidèles dans le monde), est l’objet d’une fronde sans précédent pour ses positions en faveur de l’homosexualité. Dans une lettre ouverte, publiée jeudi 17 novembre par le Guardian, signée par 17 des 38 primats de la Communion anglicane, il est mis en demeure de "couper les branches mortes" et de prendre des mesures contre "l’immoralité sexuelle" d’une partie du clergé de l’Eglise, réunie en synode général à Londres. "Nous vous engageons vivement à reconsidérer votre point de vue personnel (…) et à agir conformément à ce que prescrit le témoignage de l’Ecriture". L’ordination, en 2003, d’un ‘évêque’ homosexuel, Gene Robinson, dans le New Hampshire, avait provoqué un schisme entre les Eglises africaines, hostiles à tout clergé "gay", et les Eglises occidentales, jugées trop libérales.
A noter que cette information vient du journal Le Monde, qui la rapporte d’une façon plutôt neutre tandis que, lorsqu’il s’agit du même type de sujet mais concernant l’Eglise catholique, le journal est soudainement plus engagé. Si la mauvaise foi de ce quotidien n’est plus à démontrer, force est de constater que seule l’Eglise catholique ne laisse personne neutre…
Le rôle des laïcs catholiques dans la Cité
Dimanche 13 novembre, le Pape a prononcé lors de l’Angelus des paroles qui nous sont directement destinées, à nous laïcs :
"Le Concile [Vatican II, NDLR] a accordé une grande attention au rôle des fidèles laïcs, en leur consacrant un chapitre entier – le quatrième – de la constitution Lumen gentium sur l’Eglise, pour définir leur vocation et leur mission, enracinées dans le Baptême et la Confirmation, et visant à «chercher le Royaume de Dieu en traitant des choses temporelles et en les ordonnant à Dieu» (n. 31).
Le 18 novembre 1965, les Pères approuvèrent un Décret spécifique sur l’apostolat des laïcs, Apostolicam actuositatem. Celui-ci souligne avant tout que «la fécondité de l’apostolat des laïcs dépend de leur union vitale avec le Christ» (ibid., n. 4), c’est-à-dire d’une solide spiritualité, nourrie par une participation active à la Liturgie et exprimée dans le style des béatitudes évangéliques. En outre, pour les laïcs, la compétence professionnelle, le sens de la famille, le sens civique et les vertus sociales sont d’une grande importance.
S’il est vrai qu’ils sont appelés individuellement à rendre leur témoignage personnel, particulièrement précieux là où la liberté de l’Eglise rencontre des obstacles, le Concile insiste toutefois sur l’importance de l’apostolat organisé, nécessaire pour influencer la mentalité générale, les conditions sociales et les Institutions (cf. ibid., n. 18). A ce propos, les Pères ont encouragé les multiples associations de laïcs, en insistant également sur leur formation à l’apostolat. C’est au thème de la vocation et de la mission des laïcs que le bien-aimé Pape Jean-Paul II a voulu consacrer l’Assemblée du Synode de 1987, au terme de laquelle a été publiée l’Exhortation apostolique Christifideles laici."
Le Salon Beige cherche à répondre à cet appel.
Laïcité et charité
Le cardinal Renato Martino, président du conseil pontifical Justice et Paix, a présenté au Parlement italien, l’Abrégé du Catéchisme de l’Eglise catholique. A cette occasion, il a déclaré :
"Un régime politique authentiquement laïc accepte que les chrétiens individuellement agissent en chrétiens dans la société sans se camoufler sous l’apparence d’hommes comme les autres, et que l’Eglise manifeste ses propres évaluations des grandes questions éthiques en jeu. Et ceci, dans l’intérêt même de la politique, dans la mesure où si elle prétend vivre comme si Dieu n’existait pas, elle devient aride et perd la conscience du caractère intangible de la vie humaine".
Face à une conception de la laïcité qui exclurait la religion de la vie publique, en la reléguant dans la sphère du privé, le cardinal Martino a affirmé que les catholiques ne pourront jamais renoncer à un rôle public de la foi, tout en distinguant ce que les fidèles font en leur nom propre et ce qu’ils accomplissent au nom de l’Eglise, avec leurs pasteurs.
Enfin, le cardinal a replacé ce discours au cœur du message social chrétien, c’est-à-dire en le rapportant à la vertu théologale de la charité, "don de Dieu à l’humanité, aux conséquences sociales énormes, seule vertu vraiment capable d’unir les hommes fraternellement, de les pousser au sacrifice pour le bien commun, de soutenir les engagements, même dans les difficultés".
Emeutes : le calme revient
98 véhicules ont été brûlés cette nuit, ce qui équivaut à un retour à la normale, puisque c’est à peu près le nombre de voitures brûlées quotidiennement depuis le début de l’année, donc hors émeute. 33 personnes ont été interpellées.
On ne sait pas qui, de la police ou du froid, a eu raison des voyous. A moins que ce ne soit la rareté des voitures dans les quartiers chauds…
L’internet tiré d’affaire… pour l’instant.
Les noms de domaine sur l’internet sont régulés par l’Icann, une société privée sous contrat du Département du Commerce américain. Un certain nombre de pays veulent remettre cela en cause afin qu’un contrôle international, rattaché à l’ONU ou intergouvernemental, s’exerce plutôt. Parmi les plus motivés dans ce sens, on trouve bien entendu les ennemis de l’internet selon la liste dressée par Reporters Sans Frontières, à commencer par la Chine et l’Arabie Saoudite. Et, pas loin derrière, mais on ne s’en étonnera qu’à moitié, l’Union européenne.
Mardi soir, un "compromis" a été adopté, en réalité une reconduction du statu quo. Ceux qui ont pris goût à la liberté de l’internet s’en réjouissent plutôt, du libéral The Economist au gauchisant Libération, en passant par vos serviteurs du Salon Beige ! Selon les mots de Libé :
[C]’est une bonne chose, ou un moindre mal, que l’offensive des régimes autoritaires, qui voudraient que la gouvernance du Net soit confiée à l’ONU, sous couvert de lutte contre la «domination américaine», ait échouée [sic].
Le gouvernement veut faire de la désinformation à l’étranger
Lundi, le porte-parole (ou porte-désinformation) du gouvernement a rencontré les correspondants internationaux basés à Paris pour leur expliquer (décidément ce personnage qu’est Jean-François Copé est un monstre de suffisance) "les choses telles qu’elles sont, dans leur vérité, sans tabou mais également sans exagération". CNN, la chaîne américaine d’information en continu était visée car elle a diffusé des éditions spéciales avec un logo "Paris en flammes" comme lors de la guerre en Irak…
Mais les journalistes étrangers n’ont pas été dupes, comme le Salon Beige. "Toute tentation de faire la leçon aux journalistes ne serait pas une bonne formule", a déclaré à l’AFP John Vinocur, éditorialiste à l’International Herald Tribune. Francisco Audije, correspondant de la TVE (télévision publique espagnole), n’a pas apprécié la convocation du porte-parole du gouvernement. "Ce type de convocation n’influence pas la presse en profondeur. J’ai déjà vécu ce genre de convocation en Algérie, où vous vous entendez dire que vous donnez une image du pays qui n’est pas la bonne…"
Michaela Wiegel, du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, a déclaré à l’agence Reuters qu’elle trouve "bizarre qu’on essaie de singulariser la presse étrangère, comme si elle n’avait pas le même accès au terrain que la presse française". Ce qui est certain, c’est qu’elle n’a pas accès à la même censure…
Ca, c’est de l’assimilation !
Des musulmans convertis au christianisme prient pour la paix civile :
Rap banlieusard, rythmes berbères et yous-yous perçants : au pied d’une grande croix, une dizaine de chrétiens d’origine maghrébine, musulmans convertis, prient pour que la paix revienne dans les cités.
"La racaille, Dieu change son coeur. Jésus est la solution" : Saïd Oujibou se campe sur la scène du Pavillon Baltard, micro au poing pour inciter les 2.500 autres chrétiens rassemblés en ce vendredi soir à "demander la baraka de Dieu".
Jacques Peyrat contre une mosquée au centre de Nice
Le sénateur-maire UMP (ex-FN, il y a longtemps) de la ville a menacé d’user de son droit de préemption contre le projet d’une association musulmane d’établir un lieu de culte au centre-ville. Cette dernière s’est portée candidate pour acheter 800 mètres carré rue de Suisse, sans succès. (Article dans Présent de demain.)
Le maire ne mâche pas ses mots : "Ce n’est pas le moment, face aux violences urbaines et à la montée de l’islam radical, d’installer en plein coeur de Nice une terre d’islam. Je m’opposerai à toute implantation de mosquée à Nice." Bien entendu, SOS Racisme a porté plainte contre lui.
Certain pourront trouver qu’il y a un moyen terme entre financer la construction de mosquées, comme Sarkozy, et mener une campagne active contre l’achat d’un lieu de prière par une association de musulmans.
Mais SOS Racisme n’a pas toujours été aussi vigilant à l’encontre de l’activisme de ce type : en 2001, le chef de file PS de Nice, Patrick Mottard, demandait que la municipalité use de son droit de préemption pour empêcher un autre groupe spirituel controversé d’acheter un local dans la ville – et n’a pas été poursuivi:
"L’implantation de la secte " Shri Ram Chandra Mission " dans un local au 44 avenue Georges Clémenceau, c’est-à-dire au coeur de la ville, a légitimement provoqué l’indignation de nombreux niçois.
Avec eux, je suis choqué par le laxisme du Maire de Nice qui, après avoir été averti du danger par le notaire chargé de la vente de ce local, s’est abstenu d’utilisé [sic] son droit de préemption, ce qui aurait permis d’empêcher légalement l’implantation de cette secte. Ainsi, celui qui, par le passé, a multiplié les " effets de manche " sécuritaires s’accommode aujourd’hui de la présence d’adeptes d’une organisation pourtant qualifiée de " très dangereuses " [sic] par le rapport parlementaire sur les sectes de 1995. C’est donc avec une certaine impatience que nous attendons les explications du Maire de Nice.
La "Shri Ram Chandra Mission" est certainement une officine très douteuse, mais le principal reproche qui semble lui être fait est de vendre des robinets magiques aux jobards – pas d’autoriser la polygamie et la répudiation, de punir de mort les apostats, voire d’inciter une frange de ses adeptes à se faire exploser dans le métro. SOS Racisme et le PS niçois pourraient-ils expliquer pourquoi empêcher Shri Ram Chandra de s’implanter serait un devoir civique, mais s’opposer à une mosquée avec exactement les mêmes mesures serait un crime raciste ?
Quand on reparle de la polygamie
La polygamie est interdite en France (et punissable de prison) mais les autorités tolèrent l’existence d’environ 30.000 familles, principalement africaines, dans lesquelles il existe plus d’une épouse. Mais les émeutes semblent délier les langues (et la pensée…). Le ministre délégué à l’emploi, Gérard Larcher, a déclaré que la polygamie est la cause de la discrimination raciale sur le marché de l’emploi, selon le site internet du Financial Times. Sur RTL, Bernard Accoyer, député UMP, a indiqué que c’est "certainement l’une des causes" des violences urbaines.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, Pierre Bédier, député UMP et maire de Mantes-la-Jolie, avait organisé la polygamie au Val Fourré, en réservant des appartements aux familles comprenant plusieurs femmes et leurs nombreux enfants, équipant ces appartements aux frais de la commune tandis que les caisses d’allocations familiales paient deux fois l’aide au logement…
Pourquoi donc le gouvernement n’a-t-il jamais osé être ferme (c’est-à-dire appliquer la loi !) sur la polygamie ? Y aurait-il un lien avec le fait que la douce religion islamique admet la polygamie ou suis-je parano ? "Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent" (sourate 4, verset 3).
Emeutes : bilan de la nuit
163 véhicules ont été incendiés contre 215 la nuit dernière. C’est certes une baisse, mais bizarrement, le ministère de l’intérieur note "une situation quasiment normale partout". Qu’est-ce donc que la norme ? 150 voitures brûlées ? 100 ? Ce devrait être un chiffre proche de zéro, si on admet quelques accidents, arnaques à l’assurance ou autres suicides. Mais 163, c’est encore beaucoup trop ! Il y a eu 50 interpellations, soit un total de 2.888 depuis le 27 octobre.
27 véhicules ont été incendiés en région parisienne contre 60 la veille; 136 en province contre 155 dans la nuit de lundi à mardi. Au total, près de 9.000 véhicules (8.973) ont été brûlés. Cinq communes comptent plus de cinq véhicules brûlés, dont Arras (11), Brest (11) et Vitry-le-François (11). 10.600 policiers et gendarmes sont actuellement engagés et un policier a été blessé dans la nuit au cours de l’interpellation d’un groupe d’individus qui lançaient des bouteilles d’acide en direction de la mairie de Pont-Evêque (Isère). Au total, 126 membres des forces de l’ordre ont été blessés depuis le 27 octobre.
Parmi les dégâts : incendie d’un collège à Grenoble et un local d’éducation à la santé à Chalons-en-Champagne. La presse parle de l’incendie de l’église de Saint-Jean-d’Ars à Romans-sur-Isère (Drôme) et un véhicule a été projeté contre un poste de police inoccupé dans la même commune. Deux garages ont été incendiés à Saint-Fons (Rhône) et à Vitry-le-François (Marne). On attend les plaintes des politiques quant à l’incendie de l’église…
Echauffourée au Parlement européen
Notre ami Marek nous donne quelques précisions sur la bousculade d’hier entre eurodéputés autour d’une exposition intitulée "la vie et les enfants en Europe": d’après la presse polonaise, elle a opposé des députés de la Ligue des familles polonaises à des députés socialistes.
Ce qui a entraîné les réactions violentes des députés pro-avortement : une photo de l’exposition représentant des enfants dans un camp de concentration nazi. Ana Gomez, eurodéputé socialiste, s’est déclarée particulièrement choquée du fait qu’elle avait elle-même usé de l’avortement dans le passé et qu’elle ne supportait pas d’être assimilée à des nazis.
L’exposition mentionnait également la citation de Mère Teresa, dans son discours de réception du Prix Nobel : « Le plus grand destructeur de la paix aujourd’hui est le crime commis contre l’enfant dans le sein de sa mère. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui vous empêche, vous et moi, de nous entre-tuer les uns les autres ? »
Pologne : le cap de la politique étrangère
A la suite d’une rencontre avec le Corps diplomatique, le premier ministre polonais, Kazimierz Marcinkiewicz, a explicité sa politique étrangère ( Source ). Il considère l’UE comme une garantie de développement économique et l’OTAN comme un gage de sécurité. "Ces deux options ne devraient pas se concurrencer mais plutôt être complémentaires et s’harmoniser" déclara K.Marcinkiewicz. Concernant l’adoption de la monnaie unique européenne, le nouveau président polonais Lech Kaczynski a d’ores et déjà annoncé un référendum sur la question en 2010.
Mais il juge que l’Euro est trop libéral pour la politique sociale qu’il souhaite mettre en place. Quant à la Consitution européenne, Kaczynski y est hostile, en particulier car elle refuse de reconnaître l’héritage chrétien de l’Europe.
Connaissant les rapports tendus existant entre la Pologne et la Russie, il s’agira parallélement d’améliorer les relations bilatérales entre les deux pays tout en encourageant les changements démocratiques qui ont eu lieu en Ukraine après la "révolution orange" et qui pourraient avoir lieu très prochainement en Biélorussie. Le nouveau ministre des affaires étrangères polonais Stefan Meller s’est rendu dimanche à Moscou pour une visite de travail de plusieurs jours. Il s’agira également de dire adieu à son poste d’ambassadeur en Russie qu’il occupait depuis 2002.
La Pologne entend rester fidéle à son alliance avec les Etats-Unis, par exemple en Irak. Mais des frictions demeurent : les Polonais ont ainsi l’obligation d’avoir un visa pour entrer aux Etats-Unis, et ont l’impression d’être traités comme des vassaux. La Pologne pourrait demander plus de respect réciproque de la part des Etats-Unis. L’attitude américaine paraît d’ailleurs étonante car le nombre de Polonais ou de citoyens américains d’origine polonaise vivant aux Etats-Unis s’élève à plus de 10 millions soit environ 4 % de la population américaine.
Marek
La douce Arabie Saoudite
Reuters rapporte qu’un enseignant saoudien a été inculpé pour avoir, selon les termes d’un quotidien du royaume, promu "une idéologie douteuse, s’être moqué de la religion, avoir déclaré que les Juifs avaient raison, discuté de l’évangile et empêché les élèves de quitter la classe pour se laver avant la prière." L’agence rapporte que "le quotidien ne donne pas d’autres détails" sur les faits qui lui étaient reprochés – mais qui a besoin d’en savoir plus ? Quelqu’un qui a "discuté de l’évangile" ne mérite assurément aucune compassion. Condamné à 40 mois de prison et 750 coups de fouet, l’intéressé a fait appel.
Une cathédrale à La Mecque, ce n’est pas pour demain…
Les politiciens pro-avortement peuvent-ils communier ? “Un enfant pourrait répondre”
Lors d’un entretien accordé au magazine catholique américain Inside the Vatican (et rapporté par Lifesite), le Cardinal Arinze, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, s’est vu poser la question de l’accès à la communion des hommes politiques "pro-choix". Comparant leur position à celle de quelqu’un qui, à rebours, voterait pour l’assassinat des députés et appellerait cela être "pro-choix", il a répondu :
Vous me demandez alors, est-ce qu’il devrait se voir donner la communion. Ma réponse : "Est-ce que vous avez vraiment besoin d’un cardinal du Vatican pour répondre à cette question ?" Est-ce qu’un enfant qui a fait sa Première Communion ne peut pas y répondre ? Est-ce que c’est vraiment si compliqué ? L’enfant donnera immédiatement la réponse correcte, à moins qu’il soit conditionné par le politiquement correct. C’est malheureux, qu’il faille demander cela à des cardinaux.
Si quelqu’un a un mode de vie qui va à l’encontre des Commandements majeurs, et s’en vante, alors la personne est dans un état de péché public. C’est lui qui s’est disqualifié, pas le prêtre ou l’évêque. Il ne devrait pas communier, jusqu’à ce que sa vie soit en concordance avec l’Evangile.
La CAF paie les couples homos
Nos impôts financent les couple homos. Deux femmes d’Arthon-et-Retz (Loire-Atlantique) perçoivent pour leur bébé de 17 mois des allocations de la CAF (caisse d’allocations familiales) sur la même base qu’un couple hétérosexuel. A la naissance de l’enfant, les deux jeunes femmes ont alors insisté auprès de la Caisse d’allocations familiales et depuis le couple continue de recevoir ses prestations comme n’importe quel couple non marié avec un enfant. Les deux jeunes femmes ont constaté que plusieurs CAF en France reconnaissaient les couples homosexuels, dont le statut devrait encore être mieux pris en compte dès 2006.
Elodie Lucas et sa compagne, militantes des droits des homosexuels ont lancé des poursuites à l’encontre de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Les deux jeunes femmes, qui sont pacsées et dont l’une attend un deuxième enfant ont demandé à la CPAM à bénéficier d’un congé paternité.Comme il n’y a pas de père, on ne voit pas pourquoi la CPAM l’accorderait. La femme enceinte a certes droit au congé maternité pour l’enfant qu’elle porte et qu’elle prend pour un droit alors qu’il est un don. Si le tribunal accordait ce congé paternité à la compagne, cela serait une grave jurisprudence car, qu’est-ce qui empêcherait d’accorder moult congés paternités aux compagnes d’un couple composé de 3, 4 femmes ou plus ?
Gollnisch vs Chirac
"Dans son intervention télévisée (…) Chirac a, grâce à ses nouvelles lunettes, entrevu quelques réalités exposées depuis de longues années par le Front National. En reconnaissant les ‘drames humains et les pertes matérielles considérables’ causés par les ‘jeunes’, il a avoué l’existence d’une ‘crise de sens’, de ‘repères’ et ‘d’identité’.
Pour autant, le Président de la République refuse de revenir sur le regroupement familial, cause première de l’invasion de nos cités par des individus refusant d’obéir à la loi républicaine. Une fois de plus, il a ressorti la vieille antienne de la lutte contre l’immigration irrégulière dont on connaît l’efficacité… Bien entendu, en affirmant que la diversité faisait partie de notre histoire et était ‘une richesse et une force’, il refuse de reconnaître l’échec du projet de société multiculturelle et multiethnique.
En guise de proposition, Jacques Chirac veut aider plus encore ‘les personnes et les territoires qui ont moins d’atouts que les autres’ ; autrement dit, les Français devront se saigner plus encore pour permettre aux utopies immigrationnistes de survivre sous perfusion fiscale. Apparemment le chômage des immigrés fait plus de peine à Chirac que celui des Français « de souche » dont il ne pipe mot. Il est vrai que ceux-ci souffrent en silence.
Très inquiétante pour les libertés publiques est l’annonce que la Haute Autorité de Lutte contre Les Discriminations (HALDE) pourra prendre des sanctions. Des Français seront donc traduits devant une nouvelle juridiction d’exception, composée de juges et parties, sans les garanties pourtant bien maigres encore offertes par les règles ordinaires de procédure pénale.
M. Chirac se plaint également de la sous représentation des minorités ethniques dans la vie politique et les médias français qui ‘doivent mieux refléter la réalité française d’aujourd’hui’. Mais il ne s’attriste surtout pas sur les millions de Français votant Front National, artificiellement exclus de toute représentation à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Quant à sa seule proposition concrète, un service civil volontaire, il ne concernera que 50 000 volontaires en 2007, année des élections présidentielles : toujours ça de moins dans statistiques du chômage… (…) En définitive, Jacques Chirac reste aveugle sur les véritables causes des événements actuels. La nouvelle paire de lunettes est manifestement insuffisante."
MJ
Bagarre d’eurodéputés
Une exposition contre l’avortement organisée par l’Eglise catholique polonaise dans les couloirs du Parlement européen à Strasbourg a donné lieu mardi midi à une échauffourée entre députés lorsque des élus de gauche ont tenté de retourner un des panneaux qui associait l’avortement à la Shoah. Il fallait cacher la vérité… Des députés conservateurs sont alors intervenus pour les en empêcher, contraignant les services de sécurité du Parlement à intervenir pour séparer les députés, dont la Belge Véronique de Keyser, qui en étaient venus au main.
L’altercation a provoqué l’intervention des questeurs du Parlement, dont la socialiste belge Mia De Vits, responsables de l’intendance. Ceux-ci ont décidé de faire retirer le panneau litigieux, lequel ne figurait pas dans le dossier que les polonais avaient introduit lors de la demande d’autorisation pour l’exposition.
Finkielkraut refuse le politiquement correct
"Je suis terrifié par cette violence. Terrifié, mais pas étonné. Il y avait des signes avant-coureurs : (…) le rapport de juin 2004 du ministère de l’Education nationale sur les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans certains établissements scolaires (…). On y apprenait notamment que l’enseignement de l’histoire était accusé (…) de donner une vision judéo-chrétienne, déformée et partiale du monde. Les exemples abondent, du refus d’étudier l’édification des cathédrales ou d’entendre parler de l’existence de religions préislamiques, aux turbulences que provoque inévitablement l’évocation de la guerre d’Algérie ou du Moyen-Orient."
Si ces vandales "avaient la même couleur de peau que les émeutiers de Rostock (des ‘blancs’ qualifiés de ‘racistes’ s’en étaient pris aux émigrés venus de l’Est, NDLR), l’indignation morale prévaudrait partout. (…) Ce qui prévaut, c’est la compréhension, la dissolution du sentiment de l’injustifiable dans la recherche des causes. Dans l’hypothèse Rostock, politiques, intellectuels, journalistes, responsables d’associations, chercheurs en sciences sociales – tous crieraient comme un seul homme : «Le fascisme ne passera pas !» Mais comme ces lanceurs de boules et de cocktails Molotov sont des Français d’origine africaine ou nord-africaine, l’explication étouffe l’indignation ou la retourne contre le gouvernement et l’inhospitalité nationale."
"Au lieu d’être outragés par le scandale des écoles incendiées, on pontifie sur le désespoir des incendiaires." C’est-à-dire que "l’on convertit leurs appels à la haine en appels à l’aide et la vandalisation des établissements scolaires en demande d’éducation. (…) Les casseurs ne réclament pas plus d’écoles, plus de crèches, plus de gymnases, plus d’autobus : ils les brûlent."
"Aujourd’hui où le coeur de l’humanisme ne bat plus pour l’école, mais pour ses incendiaires, nul ne semble se souvenir qu’on ne va pas en classe pour être embauché mais pour être enseigné. Le premier objectif de l’instruction, c’est l’instruction. (…) De même que la République doit reprendre ses «territoires perdus», de même la langue française doit reconquérir le parler banlieue, ce sabir simpliste, hargneux, pathétiquement hostile à la beauté et à la nuance."
Quant à la lutte contre la discrimination, "il serait naïf de s’imaginer que ces mesures mettront fin au vandalisme." En effet, "la violence actuelle n’est pas une réaction à l’injustice de la République, mais un gigantesque pogrome antirépublicain. (…) On aurait dû décréter l’illégitimité de la haine et leur faire honte. (…) La victimisation et l’héroïsation sont une invitation à la récidive."
Autre cause, la repentance : "à vouloir apaiser la haine en disant que la France est en effet haïssable et en inscrivant ce dégoût de soi dans l’enseignement, on se dirige nécessairement vers le pire." Quant "au modèle républicain d’intégration", le philosophe affirme que "l’école républicaine est morte depuis longtemps. Sa conclusion est sans appel : on répond "au défi de l’intégration en hâtant la désintégration nationale."
Le marxisme tue toujours
Le Figaro nous révèle qu’au Laos, l’extermination communiste est toujours d’actualité. "Piégés depuis trente ans dans les montagnes du nord du Laos, pourchassés par les troupes gouvernementales, les Hmongs, des montagnards qui furent utilisés tour à tour par les Français puis par la CIA contre les maquis communistes pendant les deux guerres d’Indochine, vivent leurs dernières heures."
"Les familles ont été séparées et enfermées durant deux mois dans des cellules bétonnées. «Aucun contact avec l’extérieur, deux portions de riz infect par jour, les pleurs des enfants affamés toute la journée, des interrogatoires interminables», résume" une victime. "Quand ils ont pris le pouvoir en 1975, les communistes du Pathet lao ont juré qu’ils «dénicheraient les complices des Américains et leurs familles» et qu’«ils les anéantiraient». "En moins de dix ans, la moitié des quarante mille hommes de cette armée de l’ombre ont péri." "Aujourd’hui, ils ne sont plus que 14 000. (…). Après des années d’errance, sans munitions, le ventre vide, ils ne rêvent plus de renverser le régime communiste mais simplement de sauver leur peau."
Nous apprenons aussi que, avec nos impôts, "Bruxelles est le plus grand bailleur de fonds du Laos", alors que "les agences onusiennes et les organisations humanitaires n’ont pas réussi à obtenir l’autorisation d’accéder jusqu’à eux" (les victimes).
Au-delà du massacre perpétré par les communistes, on peut légitimement s’interroger sur la raison qui pousse nos eurocrates à aider ce pays sans contrepartie pour la ‘démocratie’. A moins que, justement, ils soient très peu démocrates…
Carrère d’Encausse compare la France à l’URSS
Hélène Carrère d’Encausse, éminente historienne, spécialiste de l’Union soviétique et secrétaire perpétuelle de l’Académie française, a expliqué dimanche soir la crise des banlieues françaises dans une interview à la chaîne de télévision russe NTV dans des termes politiquement très incorrects : «Ces gens, ils viennent directement de leurs villages africains. Or la ville de Paris et les autres villes d’Europe, ce ne sont pas des villages africains. Par exemple, tout le monde s’étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l’école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C’est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues.»
Dans une autre interview, à l’hebdomadaire Moskovskie Novosti, Mme Carrère d’Encausse a comparé les médias français et russes, repassés sous étroit contrôle politique depuis quelques années : «Oui, la télévision russe ne fait que suivre Poutine pas à pas. Mais la télévision française est tellement politiquement correcte que cela en est un cauchemar. Nous avons des lois qui auraient pu être imaginées par Staline. Vous allez en prison si vous dites qu’il y a cinq juifs ou dix Noirs à la télévision. Les gens ne peuvent pas exprimer leur opinion sur les groupes ethniques, sur la Seconde Guerre mondiale et sur beaucoup d’autres choses. On vous juge tout de suite pour infraction. […] Le politiquement correct de notre télévision est presque comme la censure des médias en Russie.»
Pour les trostko-anarchistes de Libé, la spécialiste de l’Union soviétique dérape. Leur problème, c’est qu’ils sont dans l’incapacité de le prouver.
Meaux se débarrasse de ses ‘grands frères’
On trouvait des ‘grands frères’ dans les cités, dans les transports en commun, dans les diverses associations prédatrices du budget de “l’intégration”, et en prison. Nombre de ces ‘grands frères’ avaient trouvé commode d’utiliser leurs fonctions pour constituer et diriger des petites bandes de jeunes qui se livraient à des activités illicites mais rémunératrices (petits vols en bande, pillages de supermarchés, trafics divers.) Pour donner un exemple de trafic, des explosifs et des armes ont été saisies récemment à Nanterre dans les locaux de l’association “Impact” subventionnée pour “faciliter l’intégration des jeunes par la lutte contre l’échec scolaire.”
Ces ‘grands frères’ de Meaux ont donc été reconvertis en gardiens d’immeuble avec salaire, avantages sociaux et appartements de fonction. Les autres, ceux qui ont refusé la mutation, se sont vu verser une prime de départ de huit mille euros (l’équivalent d’un an de Smic). On leur devait bien ça, vu les résultats actuels de leur "médiation" en Ile-de-France. Accessoirement, les locataires de l’office ont été informés qu’ils financeront tout ceci par un accroissement de leurs charges. Ces radins de Français l’ont mauvaise, car ils sont pour la plupart moins bien payés que leurs gardiens et n’ont jamais vu un magot comparable à celui qu’on va verser aux partants.
Mais pourquoi le sous-ministre Jean-François Copé a-t-il pris cette décision ? La municipalité ne juge pas nécessaire de s’en expliquer en détail. C’est qu’on ne tient pas trop à insister sur le fait qu’une bonne proportion de ces jeunes intégrés à grands coups de subventions avaient profité de leurs fonctions et de la quasi impunité qui y est attachée pour se transformer en racketteurs, dealers à domicile et voleurs. En somme, que c’est un échec total.
Bilan de la nuit…
215 véhicules ont été incendiés cette nuit – contre 284 la veille. Treize ont été brûlés à Paris. On compte 71 interpellations, ce qui porte leur nombre à 2.838 depuis le 27 octobre. L’Ile de France semble stagner avec 60 véhicules incendiés (dont 13 dans la capitale) contre 68 la veille. Au total, près de 9.000 véhicules (8.810) ont été brûlés en 19 nuits. Sept communes comptent plus de cinq véhicules brûlés, dont Paris (13) et Lille (11).
On peut se réjouir de la baisse, c’est encore trop. Il faut savoir que la ‘norme’ (comprendre hors période d’émeute) de véhicules brûlés s’élève à 90 par jour…