Islam : témoignage d’un étudiant
«Le lundi 3 octobre 2005 vers cinq heures de l’après-midi à l’université [française] de C…, un groupe de musulmans rentra dans l’amphithéâtre en criant : "C’est le Djihad, mort aux chrétiens." Ils ont commencé à mettre des coups aux «chrétiens» et à devenir très agressif. Immédiatement, la sécurité est arrivée mais elle a été refoulée. Nous nous sommes donc tous retrouvés, la sécurité et les «chrétiens», autour du bureau du professeur et les musulmans voulaient vraiment se battre. Il faut savoir que dans le groupe des «chrétiens», il y a 70% de filles et 30% de garçons et que les musulmans qui étaient des garçons étaient nettement supérieurs aux «chrétiens». En cas de bagarre, nous n’aurions pas résisté longtemps. Heureusement, des groupes de sécurité sont arrivés et ont refoulé les musulmans à l’extérieur de l’université. Tant que les musulmans sont minoritaires, ils n’attaquent pas. Dès qu’ils deviennent majoritaires, ils passent à l’attaque au nom du Djihad et là ils deviennent violents. Plus rien ne peut les arrêter sinon la défaite." (Source)
Merkel chancelière
A la suite d’un accord de partage du pouvoir, les sociaux-démocrates (SPD) obtiendraient huit portefeuilles dans le prochain gouvernement, tandis que les chrétiens-démocrates en auraient six. Cet accord met fin à la présence de Gerhard Schroder à la tête du gouvernement allemand. Avec deux ministres de plus que la droite, les sociaux-démocrates font ainsi payer au prix fort aux chrétiens-démocrates le départ de M. Schroder. Mais avec Edmund Stoiber à l’économie, les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU obtiennent toutefois un poste clé. Cette "grande coalition", selon l’expression en vigueur en Allemagne, doit encore être approuvée le Parlement, les partis ayant déjà donné leur accord.
Selon les termes de l’accord, le SPD aura les portefeuilles des affaires étrangères (où serait Schroder), des finances, du travail, de la justice, de la santé, des transports, de l’environnement et du développement. Quant à la CDU-CSU, elle obtient en plus de l’économie, ceux de la défense, de l’intérieur, de l’agriculture, de la famille et de l’éducation.
Résultats officiels en Pologne
Après dépouillement de tous les bulletins, le libéral Donald Tusk remporte le premier tour de l’élection présidentielle en Pologne, avec 36,3% des suffrages contre 33,1% à son rival le maire de Varsovie Lech Kaczynski, a annoncé lundi la commission électorale. (AP)
La phrase du jour…
Glanée ce matin sur les ondes de Radio Notre-Dame :
“C’est une connerie d’interdire la messe en latin.”
Dixit Gilbert Collard, l’avocat marseillais.
Carole Dubois
Métro porno homo : réagissons
Suite à la reculade de la RATP face au lobby homosexuel, www.famillesmedias.org nous propose de réagir :
"La RATP et Metrobus ont annoncé qu’ils afficheraient finalement les visuels du salon homosexuel Rainbow Attitude qu’ils avaient initialement refusés en raison du trouble que pouvaient causer ces affiches pour le public. Metrobus, régie publicitaire de la RATP, a été contraint de céder aux pressions d’un lobby qui privilégie ses intérêts financiers au détriment de celui des enfants. La plupart des enfants sont troublés par les images de baisers entre deux hommes ou deux femmes. Comme ils n’ont pas la clé de lecture de telles images, les spécialistes de l’enfance estiment qu’elles peuvent provoquer anxiété et gêne. Or ni l’avis du Bureau de Vérification de la Publicité, ni celui des dirigeants de la RATP et de Metrobus n’ont été respectés. La HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations) a même joué à plein en faveur de l’affichage prenant le parti des organisateurs du salon contre les enfants. C’est pourquoi :
– Familles Médias saisit Claire Brisset («défenseure» des enfants) de cette atteinte à la protection de l’enfance ;
– nous vous invitons à encourager la RATP et Metrobus à résister aux pressions inacceptables qu’elle subit en leur adressant en tant qu’usagers un message de soutien à leur position initiale : [email protected]
ATTENTION à ne pas se laisser guider par une colère excessive au risque de proférer des jugements contre-productifs parce qu’outranciers. Chacun doit veiller à ne pas entrer dans l’engrenage de la provocation en s’exprimant de façon digne et mesurée."
Pologne : Donald Tusk et Lech Kaczynski dans un mouchoir !
Lors du premier tour de l’élection présidentielle polonaise, et contrairement à ce qu’indiquaient les sondages à la sortie des urnes, l’écart entre le candidat libéral et le candidat catholique conservateur ne serait que moins de 2 points.
Le discours de Le Pen au Bourget
Le discours de Jean-Marie Le Pen au BBR, retransmis sur LCI, a filé la métaphore géologique pour décrire l’état de la France : une partie de la crise, le "tsunami", est visible"; une autre, "l’invisible tellurique", ne l’est pas.
Dans la partie visible, il range le tsunami migratoire, citant les spectaculaires événements de Melilla; et le "vieillissement accéléré" des Européens.
Dans la partie invisible, il décrit (dans une métaphore un peu étrange) "l’ébranlement du disque dur de notre civilisation agriculturo-terrienne" :
"Certes, nous vivons depuis 2 500 ans sur l’héritage judéo-chrétien. C’est ce qui fait de l’Europe, d’Aix-la-Chapelle à Colombey-les deux Eglises et de la Sagrada Familia à Barcelone à la Cathédrale de Canterburry, n’en déplaise à Jacques Chirac, à Marie-Georges Buffet ou à Michel Rocard, l’Europe est ainsi, un club chrétien. Aussi vrai qu’il y a des clubs musulmans, des clubs bouddhistes, animistes ou hindouistes.
Mais, par delà toutes ces différences religieuses, toute l’humanité depuis 20 000 ans vit sur un soubassement commun, une nappe phréatique culturelle fossile : l’héritage agriculturo-terrien."
Toujours dans la partie invisible, il désigne "l’ébranlement de l”élan de vie" : citant le tragique suicide de deux jeunes filles à Ivry, il met en cause "l’industrie de la désespérance" et la "culture de mort."
Le reste du discours, plus directement consacré à la politique immédiate, part de la perte de l’idée de "République" pour mettre en cause la classe politique et, particulièrement, syndicale. Et, comme l’avait prévu Jean Madiran, pour multiplier les attaques personnelles contre Villiers.
On notera dans ce discours, une analyse plus profonde de notre crise de civilisation que celle qui ressortait du discours protectionniste de Le Pen à son université d’été. Mais pas encore les engagements pro-vie et pro-famille explicites qu’on attend (la "politique familiale" est citée, mais au passé : il "eût fallu" la soutenir.)
Elections présidentielles en Pologne
Les bureaux de vote fermeront à 20 heures (heure locale, qui est également la nôtre.)
Les élections présidentielles fonctionnent sur le même mode qu’en France : un deuxième tour opposera dans deux semaines les deux candidats de tête si aucun des 12 candidats du premier tour n’obtient 50 % des voix.
Les attributions du Président, élu pour 5 ans, sont étendues : voir le résumé ici, colonne de droite (attention : cette liste de ses fonctions oublie certaines des plus importantes : la désignation du Premier ministre, le droit de dissolution dans certaines circonstances et celui de convoquer un référendum.)
Le président a notamment un droit de veto sur les lois adoptées par le parlement. Ce veto peut être outrepassé par un vote de 60% des présents à la chambre basse.
Les partis "catholiques" (Ligue des Familles et Droit et Justice) comptant ensemble plus de 40% des voix à la Diète nouvellement élue (34 et 155 respectivement, la barre étant à 184), un président catholique pourrait empêcher toute nouvelle législation allant à l’encontre du respect de la vie et des valeurs familiales.
Le candidat catholique le mieux placé, d’après les sondages, serait Lech Kaczynski, de Droit et Justice : donné en deuxième position, on s’attend à ce qu’il soit opposé au second tour au libéral Donald Tusk.
20H20 : les sondages à la sortie des urnes estiment Donald Tusk à environ 38%, Lech Kaczynski à environ 33%.
Aujourd’hui : la Fête des Familles des AFC
Lahire nous en avait parlé : c’est aujourd’hui la (première) Fête des Familles, à l’initiative des AFC. Le nom n’est pas nouveau, mais la formule l’est : rappelant l’opération "immeubles en fête", elle vise à faire fleurir des initiatives centrées sur la famille.
Une "boîte à idées" indique deux grands types d’initiatives : faire quelque chose, dans le cadre familial, qu’on reportait depuis un moment; ou, et c’est le pan le plus intéressant, faire rayonner la famille auprès de voisins ou d’inconnus qui, souvent, ne savent même pas qu’une famille chrétienne épanouie peut encore exister.
L’opération compte parmi ses partenaires le Ministère délégué de la Santé, Ouest-France ou la chaîne de supermarchés Auchan. C’est encourageant – à condition que ces cautions ne soient pas acquises au détriment de la liberté de parole des AFC sur le respect de la vie !
L’Etat : faible avec les forts, fort avec les faibles
Imaginez le dialogue suivant :
– Nathalie : "Je suis chrétienne, et comme Saint Paul a dit de faire du bien à tous, mais d’abord à ses frères dans la Foi, je préférerais vendre mon petit pavillon de banlieue à des chrétiens."
– Pierre : "Oh, oui, vous avez bien raison, Nathalie."
Ce dialogue anodin est en fait un crime odieux : Nathalie, si elle met ses menaces discriminatoires à exécution, verra requérir contre elle 1000 euros d’amende et 6 mois de prison avec sursis.
Et Pierre, risque-t-il quelque chose ? Oui, et dans son cas, la faute est déjà commise : il a approuvé les sinistres desseins de Nathalie, et le procureur demandera qu’il soit condamné à six mois de prison avec sursis et 2000 euros d’amende.
Cette histoire n’est pas une plaisanterie : c’est en substance la mésaventure qui frappe une Nathalie d’Esquelle de la Palme, criminelle endurcie de 86 ans, et Pierre Bernard, ancien maire de Montfermeil (l’épisode est raconté ici, dans un langage parfois fleuri, sur un blog libertarien.)
Ce qui est une plaisanterie, c’est le contraste entre cette rigueur et la faiblesse de l’Etat face aux mutins du Pascal Paoli, ou son indifférence devant le passage à tabac d’un policier à Bastia…
Scandale autour d’une pub de Boeing
Boeing et Bell ont développé un impressionnant aéronef mi-avion, mi-hélicoptère, l’Osprey. Ils ont acheté quelques espaces publicitaires à la gloire de l’appareil dans la presse spécialisée.
On apprend dans The Economist de cette semaine que cette publicité (cliquer pour agrandir) a causé un certain scandale, et a amené les dirigeants de Boeing et Bell à présenter des excuses. L’image de synthèse représente un assaut sur ce qui semble être une mosquée, et a entraîné les protestations d’associations de musulmans américains.
Mais il n’y a pas besoin d’être musulman pour être mal à l’aise en lisant cette pub : le slogan "il descend des cieux. Ce qui est ironique, c’est qu’il déchaîne l’enfer.", illustré par un assaut de l’hyper-technologie sur ce qui est malgré tout un lieu de culte, sonne de manière malsaine et vaguement sacrilège. Même pour nous qui ne sommes coupables d’angélisme ni sur l’Islam, ni sur les questions de défense.
Arrêt Catalina : pire que l’arrêt Perruche
Catalina est une petite fille trisomique qui aura bientôt 5 ans. La justice française vient de franchir un nouveau pas vers la culture de mort en condamnant le gynécologue à verser 6 400 euros au titre des préjudices à chacun des deux frères aînés, âgés de 12 et 7 ans. Ainsi, pour le tribunal de grande instance de Reims : " Il est indéniable que l’arrivée au foyer de leur petite soeur atteinte de trisomie 21 a bouleversé les conditions de vie des deux garçons. Le temps consacré par leur mère à Catalina l’est au détriment de ses deux frères (…) Ils ont été les témoins de la souffrance de leurs deux parents (…) Enfin ils sont victimes de la séparation de leurs parents, intervenue manifestement le 18 février 2003, soit à peine deux ans après la naissance de Catalina ; ce court délai, au regard de l’épreuve subie, permettant d’imputer, au moins en partie, à ce dernier événement l’éclatement de la famille."
Cet arrêt permet aux parents de contourner la loi du 4 mars 2002 dite "loi anti-arrêt Perruche", interdisant aux parents comme ceux de Catalina d’obtenir réparation des charges découlant du handicap d’un l’enfant et sur laquelle Lahire est revenu récemment. Les partisans de l’arrêt Perruche se réjouissent et on peut lire dans Libération que "Catalina ne serait pas venue au monde si le médecin qui suivait la grossesse de sa mère avait fait son travail correctement". Autrement dit, "faire son travail correctement" pour un médecin signifie qu’il valait mieux tuer cet enfant dans le ventre de sa mère que de le laisser vivre. Pauvre petite fille et surtout pauvres frères aînés lorsqu’ils comprendront plus tard leur instrumentalisation au profit de la culture de mort…
Tant que l’être humain ne sera pas au coeur des réflexions éthiques et que Dieu sera absent de la logique égoïste de notre société alors des décisions aussi terribles que celle là continueront à être prises. Raison de plus pour participer le samedi 15 octobre prochain à la 15ème Marche pour la Vie organisée par Renaissance Catholique pour défendre la Culture de Vie dans la fidélité à l’enseignement de l’Eglise et encouragés par le rappel de Benoît XVI le 7 mai 2005 de "l’inviolabilité de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa mort naturelle".
Directive sur l’admission dans les séminaires de personnes à tendances homosexuelles : prudence…
A la suite d’ "indiscrétions verbales" recueillies par le Corriere Della Sera, la substance présumée de cette directive est dans dans la presse, alors que le document ne sera publié que dans plusieurs semaines. La presse prétend qu’il sera en retrait par rapport à ce que prévoyait le Catholic World News en septembre.
Le site canadien LifeSite met en garde contre ces spéculations, qui touchent à un domaine très sensible. Il n’exclut pas que ces "révélations" soient une manipulation visant à intimider le Vatican.
En tout cas, la prudence s’impose : les catholiques ne doivent pas être dupes des rumeurs (y compris de celles de Catholic World News, d’ailleurs), qui les empêcheraient d’accueillir filialement l’enseignement du Pape quand il sera rendu public.
Porno homo : la RATP dit finalement oui
Après avoir refusé d’afficher une campagne publicitaire montrant des couples gays et lesbiens s’embrassant, la RATP est finalement revenue sur sa décision, face à la pression du lobby homo. Les organisateurs du salon avaient saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE), forçant la RATP et Métrobus à décider, "par souci d’apaisement", de "répondre positivement aux demandes de l’annonceur et d’accepter que soit affichée la campagne publicitaire, avec le visuel initialement prévu, sans ignorer toutefois le débat que cette décision pourra susciter".
La réalité, c’est que face au lobby communautariste minoritaire homosexuel, il n’y a plus de liberté.
Ivan Rioufol sur la Turquie
Un ami me disait récemment qu’il n’achetait plus le Figaro que le vendredi, pour lire la chronique d’Ivan Rioufol. Celle d’aujourd’hui ne l’aura pas déçu :
[…] [L]es fiançailles avec Ankara, imposées lundi par les Vingt-Cinq, sont une insulte à la démocratie.
[…] Une fois de plus, l’angélisme des dirigeants se heurte à la clairvoyance des citoyens. En invitant la Turquie à rejoindre une association à buts lucratifs, les élites espèrent conjurer le choc des civilisations dont elles brandissent la menace. Mais où ont-elles vu que la Turquie, musulmane à 99%, était prête à renoncer à son identité ? «Il n’y a pas de liberté religieuse et les chrétiens sont considérés comme des citoyens de deuxième catégorie», a rappelé, mardi, le cardinal Paul Poupard, membre de la Curie. […]
L’inversion de la relation parents-enfants
Christian Combaz dénonce dans Valeurs actuelles la banalisation, au profit des "bonnes causes" du moment", d’un des plus choquants des procédés révolutionnaires : l’utilisation par l’Etat des enfants pour mettre au pas leurs parents.
Quand on cherche à mobiliser la jeunesse contre les mauvaises habitudes de ses aînés, on croit faire de la prophylaxie, mais on emprunte un chemin balisé par le Diable. Quand on réalise une série comme l’insupportable campagne didactique diffusée par les chaînes publiques cet été, où l’on voyait des enfants rééduquer leurs parents en faveur de l’écologie domestique, on ne se doute pas qu’on est entré en zone rouge. Et pourtant c’est le cas. En 1937, les enfants russes contrôlaient les tendances bourgeoises de leur père dans les mêmes conditions. Quand on voit au journal de 13 heures un reportage sur une école modèle où les élèves apprennent le français de manière atypique, ce qui leur permet, nous dit-on, d’en remontrer à leurs parents le soir, on est stupéfait d’entendre une mère expliquer avec satisfaction que sa fille lui fait chercher la solution de ses exercices, et l’oblige à se “remettre en question”.
Prix Nobel de la Paix
Le prix Nobel de la paix 2005 a été attribué à Oslo à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et à son chef, Mohamed ElBaradei. On pense ce que l’on veut de ce prix et de son intérêt, force est de constater que, en 27 années de pontificat, Jean-Paul II (pourtant nominé) n’a jamais reçu ce fameux prix, alors qu’il n’a cessé de lutter en faveur de la paix. On pourrait se demander, à juste titre, ce qui a empêché les ‘sages’ votants de choisir le défunt pontife, dont l’action est pourtant mondialement reconnue. Or, en creusant un peu, on se souvient que Mère Térésa a reçu ce prix en 1979 et que, lors de son discours à Oslo, elle a présenté contre toute attente l’IVG comme le "principal danger menaçant la paix mondiale". Car si une femme tue son enfant -innocent- légalement, qu’est-ce qui peut empêcher quiconque de tuer un adversaire (plus ou moins coupable) ?
On comprend alors que les votants, ne voulant pas risquer de réentendre un discours aussi politiquement incorrect, n’ont jamais voulu élire le chef de l’Eglise catholique…
Référendum algérien = prétexte à l’abandon de la lutte contre le terrorisme
Suite au référendum algérien sur la réconciliation nationale, Valeurs actuelles dresse le portrait d’une Algérie où la violence islamiste n’est pas maîtrisée. Or, le président Bouteflika ne cesse de le répéter comme pour s’en persuader : l’Algérie est pacifiée. Les faits sont autres : trois jours après le référendum deux personnes ont été tuées et trois autres blessées dans un attentat à la bombe dans la province de Médéa… Le même jour,dans la province de M’sila, des islamistes du GSPC ont décapité un berger de 62 ans. |
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Le succès du référendum sur la réconciliation nationale (97,36 de oui et 79,76 % de participation) n’y changera rien. D’autant que la Kabylie s’est quasiment abstenue (12 % pour le oui) et que les irrégularités ont été nombreuses. Alors que le ministère de l’Intérieur annonçait des scores records dans les villes les plus touchées par le terrorisme, l’AFP constatait, au contraire, que peu de gens s’étaient déplacés. À tel point que des bus, frappés du portrait de Bouteflika, faisaient la navette entre les quartiers populaires et les centres de vote pour ramener quelques électeurs de plus vers les urnes. Depuis janvier, pas un seul mois n’a échappé à son lot d’assassinats, d’embuscades ou d’attentats. Pour préparer le référendum, l’armée a multiplié les ratissages, allant même jusqu’à utiliser l’artillerie lourde en juillet. Ces opérations n’ont pas empêché les islamistes de poursuivre leur campagne de terreur : ils ont assassiné le maire adjoint d’une commune ainsi que quatre employés municipaux. Les jours précédant la consultation, les terroristes ont accentué la pression et multiplié embuscades et attentats provoquant la mort d’une quinzaine de personnes, pour la plupart des militaires en convoi ou en opération. Voulant ignorer cette réalité et abandonnant, sous prétexte du référendum, la lutte contre le terrorisme, le pouvoir algérien va libérer des centaines de terroristes (entre 800 et 1000). On connaissait Bouteflika l’amnésique. Le voilà devenu irresponsable et criminel. |
Halte au porno à la Télé !
Trouvez-vous normal que la télévision publique diffuse des images à caractère pornographique ? C’est ce qui s’est passé le mardi 27 septembre 2005 sur France 2 à 22h40. Le film "Intimité" a été diffusé avec la seule mention "interdit aux moins de 12 ans". Ce film contient de nombreuses séquences particulièrement crues de relations sexuelles explicites non simulées dont, entre autres, une scène de fellation en gros plan. De telles images sont habituellement interdites aux moins de 18 ans et protégées par un système de signalisation et de cryptage.
Trop c’est trop. Au nom de la protection des mineurs, la Fédération Familles Médias engage une vaste démarche de protestation auprès de Dominique Baudis, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Vous pouvez signer la lettre envoyée au président du CSA.
L’empire islamiste radical
Le président américain George W. Bush a accusé jeudi les militants islamistes de vouloir "asservir des nations entières et d’intimider le monde. Ces militants pensent que contrôler un pays rassemblera les populations musulmanes, leur permettra de renverser tous les gouvernements de la région et d’établir un empire islamique radical qui ira de l’Espagne à l’Indonésie", a-t-il dénoncé lors d’un discours destiné à défendre sa politique en Irak. "Nous faisons face à une idéologie radicale avec des objectifs incommensurables pour asservir des nations entières et intimider le monde".
On pense ce qu’on veut de la guerre en Irak, mais affirmer que l’objectif des islamistes est de créer un empire de l’Espagne à l’Indonésie, donc via la France, devrait nous interpeller…
Chronique bruxelloise
Dans la série, "On a marché sur la tête", notre héros, la redoutable Commission européenne fait encore parler d’elle en proposant d’interdire la pêche à l’anguille les 15 premiers jours de chaque mois. Nous attendons la réaction de Chirac, frustré qu’il doit être que la commission Barroso s’intéresse plus aux petits poissons qu’aux ordinateurs.
La Russie se réconcilie avec son passé
La cérémonie du transfert des restes du général russe Anton Denikine, adversaire des troupes bolcheviques, et du philosophe russe Ivan Iline, a eu lieu le 3 octobre au monastère Donskoï à Moscou. Le patriarche Alexis II a souligné à cette occasion que "le retour atteste la réunification du peuple scindé par l’histoire tragique du siècle passé". Vendredi dernier, une pannikhide a eu lieu à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, rue Daru à Paris, à la demande de l’ambassade de Russie. Elle fut présidée par Mgr l’archevêque Gabriel de Comane avec l’assistance de prêtres du Patriarcat de Moscou et de l’Eglise russe hors-frontières. Mgr l’archevêque Innocent, du Patriarcat de Moscou, et Mgr Marc, de l’Eglise russe hors-frontières y assistaient. Un reportage télévisé (en russe) sur cet évènement est en ligne ici.
Voilà un pays qui n’a pas honte de son histoire. Quand la République Française osera-t-elle honorer, au nom de la réconciliation nationale, les martyrs de la Révolution ? Et pourquoi, en cette année anniversaire de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ce dernier ne rendrait-il pas hommage aux congrégations persécutées ? Poutine a le courage de reconnaître les racines chrétiennes de son pays. Volontairement, je ne mets pas de lien vers l’article du Monde, lequel propose à Poutine d’honorer également la mémoire de Trotski… Ce journaliste n’a visiblement rien compris à ce qui se joue en Russie.
La Cour Suprême US et l’euthanasie
La question de l’euthanasie a provoqué mercredi un débat particulièrement animé à la Cour suprême américaine, la majorité des juges semblant plutôt favorable au maintien dans l’Oregon, seul État à l’autoriser, du "suicide médicalement assisté". Cette décision, attendue début 2006, servira de jurisprudence (comme pour l’avortement en 1973 – c’est dire l’importance) pour les États qui envisagent d’instaurer des lois similaires.
Un tribunal puis une cour d’appel avaient validé la loi ‘Mourir avec dignité’, approuvée à deux reprises par les électeurs de l’Oregon puis appliquée depuis 1997. Le gouvernement Bush tente depuis trois ans de contrer ce texte. Les sages doivent décider si l’ancien ministre de la Justice John Ashcroft, opposé à l’euthanasie, a outrepassé ses prérogatives en émettant en novembre 2002 une directive annulant la loi de l’Oregon. Sur le fond, ce n’est pas l’euthanasie qui est discutée, mais c’est bien le rejet ou non de cette loi criminelle qui sortira de la décision de la Cour Suprême.
"Un ministre de la Justice peut-il décider, selon le même modèle, que les injections létales utilisées pour appliquer la peine de mort sont illégales ?", a lancé Sandra O’Connor. La comparaison avec la peine de mort laisse perplexe… L’avocat du gouvernement Paul Clement a réaffirmé que la loi fédérale sur les "substances contrôlées", votée en 1970, n’autorise pas les médecins à prescrire des surdoses mortelles à des malades. "Cette loi a été votée pour empêcher l’usage et la dépendance aux drogues, et n’a rien à voir ni avec la peine de mort, ni avec l’euthanasie", a rétorqué le juge Stephen Breyer.
M. Clement a laissé entendre qu’il existait d’autres méthodes que les surdoses médicamenteuses pour anticiper la mort d’un patient condamné. "Oui mais ces méthodes sont considérées moins douces, plus perturbantes, que ce que prévoit la loi de l’Oregon", a interrompu la juge Ruth Ginsburg. Le juge David Souter a jugé la référence à la loi fédérale insuffisante, soulignant que son interprétation avait radicalement changé entre la présidence Clinton et celle de Bush : "Il est certainement bizarre qu’un ministre de la Justice puisse être la seule autorité à décider si le suicide médicalement assisté peut être autorisé dans un État".
Le juge pro-life Antonin Scalia a argué que si cette loi fédérale ne mentionnait pas spécifiquement l’euthanasie, c’est que "personne ne pouvait imaginer à l’époque que des médecins feraient des ordonnances pour tuer leurs patients". L’avocat de l’Oregon, Robert Atkinson, a insisté sur la tradition américaine selon laquelle les règlementations de la médecine relèvent de chaque État.
L’ensemble des débats semble donc pencher en faveur de l’euthanasie. Depuis son application, 208 personnes, la plupart atteintes de cancers, ont fait appel à la loi ‘Mourir avec dignité’ pour mettre fin à leur vie, selon les statistiques de l’Oregon. Les malades doivent faire trois demandes dans un intervalle d’au moins deux semaines, être en phase terminale avec moins de six mois à vivre et être considérés par deux médecins comme mentalement capables de prendre cette décision. Ils doivent aussi s’administrer eux-mêmes la substance mortelle. Mais tout le monde sait pertinnement qu’une fois la brèche ouverte, les mesures d’encadrement n’encadrent plus rien…
La guerre Chirac-Barroso
On se souvient que, mardi, dans la plus pure incohérence chiraquienne, Chirac a apostrophé la Commission européenne, n’estimant «pas normal» qu’elle se dédouane de toute responsabilité dans l’affaire Helwett-Packard. Le soir même, le président de l’exécutif européen, José Manuel Barroso, s’en est pris aux «dirigeants» qui veulent «attribuer un rôle de bouc émissaire à la Commission». Il a appelé les mêmes à «faire preuve d’engagement européen».
Quelles leçons en tirer ?
1. Comme l’avait annoncé Le Pen, Chirac rend la Commission européenne responsable de son incompétence, avouant par la même occasion qu’il n’a aucun pouvoir de contrôle de cette commission : la souveraineté de Bruxelles a pris le pas sur celle de la France.
2. Ajoutons, pour défendre Chirac (une fois n’est pas coutume), qu’il est bizarre que la Commission ne s’occupe pas d’un dossier comme celui d’HP, alors qu’elle édicte des directives à qui mieux-mieux, que ce soit pour légiférer sur la taille des cages des poulaillers ou celle des poissons pouvant être pêchés…
3. Surtout, ce sketch médiatique, dans lequel chacun se rejette la patate chaude de l’irresponsabilité, nous montre que ni nos dirigeants ni les technocrates bruxellois n’ont les moyens de répondre aux problèmes économiques. L’UE ne sert à rien car elle n’a ni politique industrielle, ni politique monétaire.
Jean a deux mamans (suite)
Libé est choqué que le livre sur l’ "homoparentalité" choque : ceux qui y trouvent à redire sont des "ultracathos" ! Intéressant néologisme : le correcteur d’orthographe de Libé vient sans doute d’être programmé pour remplacer automatiquement "catho" par "ultracatho", sur le modèle de "libéral"-"ultralibéral."
On avait presque oublié les promesses de Villepin sur la Turquie
Non qu’on y ait cru, mais rappelons tout de même les déclarations du Premier ministre sur l’adhésion de la Turquie : il avait appelé à une réflexion, qu’on attend toujours, "sur les élargissements futurs", et avait surtout estimé en août qu’il n’était pas concevable que les négociations commençassent sans reconnaissance de Chypre. Luc de Barochez, dans Le Figaro, est pro-turc, mais il s’en souvient aussi :
Le 2 août, le premier ministre, Dominique de Villepin affirmait : «Il ne me paraît pas concevable qu’un processus quelconque de négociations puisse s’ouvrir avec un pays qui ne reconnaîtrait pas chacun des membres de l’Union européenne.» Depuis lors la Turquie n’a toujours pas reconnu la République de Chypre, le premier ministre a dû manger son chapeau et ce qui n’était pas concevable est sur le point de se réaliser. Le 29 août, devant la conférence des ambassadeurs, Jacques Chirac avait mis les points sur les i : «Des engagements ont été pris que la France tiendra.» [ici]
Et on s’étonne que la confiance des Français dans leur classe politique soit émoussée ?
L’épiscopat américain contre le financement de l’UNFPA
Le Fonds des Nations-unies pour la population (UNFPA) est une organisation dérivée de l’ONU, avec un statut semblable au PNUD ou à l’UNICEF. Sa politique actuelle émane surtout de la Conférence du Caire de 1994, interprétée dans un sens anti-familial et pro-avortement (cf les ambiguïtés du rapport de la conférence, ch.V et VII en particulier) malgré les efforts qu’avait faits le Vatican pour empêcher qu’y domine le langage de la culture de mort.
Le comité chargé de la politique internationale à la Conférence des évêques américains vient d’appeler le gouvernement des Etats-Unis à maintenir sa politique actuelle : ce dernier refuse en effet de participer à tout financement de l’UNFPA depuis 2002. Une des raisons centrales de ce refus est que l’UNFPA finance des programmes "coercitifs" de contrôle des populations en Chine.
Et la France ? Soucieuse de conserver sa position en pointe dans la défense de la culture de mort sur la scène internationale, elle a plus que triplé sa contribution directe à l’UNFPA entre 2004 et 2005 (rapport 2003, rapport 2005, format Word).
Les sommes restent certes assez modestes (moins de 4 millions d’euros en 2005), mais cette augmentation n’est pas le fruit du hasard : un réseau de parlementaires français pousse activement dans ce sens, dont la socialiste Danielle Bousquet (exemple) ou l’UMP Henriette Martinez, présidente du groupe "Population et Développement" à l’Assemblée nationale.
Intégration, élargissement : la fuite en avant
L’éditorial de Libération de ce matin titre sur la "fuite en avant" de l’UE :
(…) [O]n aurait aimé pouvoir applaudir la décision des Vingt-Cinq de tenir parole en engageant des négociations avec la Turquie et la Croatie, comme une preuve de la vision stratégique, et du courage politique, de dirigeants qui sont allés à l’encontre de leurs opinions publiques, majoritairement hostiles (car ce n’est pas nier la démocratie que rappeler que les opinions ne valent pas vote).
Hélas, ils l’ont fait de la pire manière. Moins par conviction que pour éviter un nouvel échec, après le rejet du projet de Constitution et le budget introuvable. Et en raison d’un marchandage Croatie contre Turquie qui prouve, dans le cas croate, que les principes du droit international que l’UE prétend défendre bec et ongles pèsent peu au regard de considérations politiques. Et, dans le cas turc, qu’une fuite en avant dans le sens de l’élargissement (de la Bulgarie à l’Ukraine) empêche le débat, pourtant indispensable, sur les implications de ce processus, les moyens d’éviter qu’il dissolve l’Union en une vague zone commerciale.
Après le référendum, Hubert Védrine affirmait qu’il fallait
…mettre un terme à (…) l’élargissement sans fin. L’Europe (…) doit avoir des limites. (…) Un peu de bon sens ! Cela sera dur pour ceux qui ont fait de la fuite en avant dans l’intégration européenne la dernière idéologie de substitution.
C’est même trop dur pour eux : par lâcheté, les exécutifs des pays membres ne contrôlent plus l’élargissement de l’UE. L’ouverture des négociations avec la Turquie a été guidée par la peur de dire non.
Védrine affirmait aussi qu’il était
…urgent d’abandonner explicitement la logomachie déresponsabilisante et anxiogène de l’intégration européenne sans fin. C’est-à-dire, comme la métaphore de la bicyclette qui doit toujours avancer faute de tomber, l’annonce permanente d’un nouveau traité, les "ce n’est qu’une étape", le mythe des "Etats-Unis d’Europe" qui seraient seuls à même de faire le poids…
Mais sur l’intégration aussi, les dirigeants nationaux ont perdu la main : le "mécanisme" de dépossession des souverainetés nationales tourne maintenant sans eux, comme l’analysait François de Lacoste Lareymondie dans Liberté politique :
[L]a domination sans recours que se sont arrogées la Commission et la Cour de justice, et le raisonnement par attraction qu’elles ont développé aboutissent de proche en proche à tout faire tomber dans le champ communautaire. C’est ainsi que, subrepticement, les États et les gouvernements, pourtant seuls dotés de la légitimité démocratique, sont dépossédés de leurs compétences au profit de ces deux organes dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont d’essence oligarchique et technocratique.
Pourquoi les juges à la Cour suprême américaine virent-ils à gauche ?
Un des drames des Etats-Unis est la domination, à la Cour suprême, de juges de gauche ou de centre-gauche, qui tranchent des débats de société dans le sens de leur idéologie et des vents dominants du "politiquement correct." Nous avons déjà évoqué le paradoxe de ce décalage de la Cour par rapport à l’opinion américaine, alors que la plupart de ses juges ont été nommés par des présidents républicains : 7 sur 9. Et le phénomène n’est pas nouveau : Dwight Eisenhower, qui avait eu la main particulièrement malheureuse, avait classé un de ses choix de juge parmi les "cinq plus grosses erreurs de sa vie."
Pourquoi des juges que l’on croyait conservateurs ou, au moins, modérés lors de leur désignation, ont-ils si régulièrement tourné aigre en prenant leurs fonctions ?
Le journaliste conservateur David Frum fait état de ce fait dans un article sur la nomination de Harriet Miers, avec laquelle il a travaillé :
Des pressions intenses pèsent sur un juge à la Cour suprême pour qu’il bascule vers la gauche. Il y a la pression négative de la presse hostile et vicieuse, que doivent endurer les conservateurs dans la branche judiciaire. Et il y a les petites et douces incitations qui s’offrent aux juges qui s’ammolissent et s’effritent – la flatterie, les invitations à des conférences en Autriche et en Italie, les cours à Yale et Harvard. Harriet Miers a une personnalité tendue, nerveuse, anxieuse. J’ai du mal à imaginer qu’elle puisse supporter la colère et les insultes – ou résister à la flatterie – qui ont fait d’Anthony Kennedy, par exemple, le juge qu’il est aujourd’hui.
Ce phénomène, on le connaît bien sûr en France : sans la pression des médias, les compromissions du pouvoir et le désir de gagner le respect de l’intelligentsia, des gens qui ont partagé nos valeurs, tels que Jacques Chirac ou Pascal Clément, seraient sans doute toujours des nôtres…
HV
Pourquoi les USA soutiennent-ils l’entrée de la Turquie dans l’UE ?
Hier encore, tandis que l’UE cherchait un accord, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a faisait savoir qu’il avait appelé Condoleezza Rice et que la secrétaire d’Etat américaine avait exprimé son soutien à l’ouverture de négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’UE. Déjà, le 8 septembre, le sous-secrétaire adjoint au département d’Etat pour les affaires européennes et asiatiques Kurt Volker avait appelé l’UE à ouvrir les négociations d’adhésion avec la Turquie comme prévu le 3 octobre afirmant même : "il est dans notre propre intérêt que les négociations d’adhésion avec la Turquie commencent à la date prévue". Pourquoi cette insistance américaine ? Quel intérêt ?
Il faut se souvenir qu’un rapport de la CIA, daté de décembre 2004, affirmait que l’UE n’est pas une puissance d’avenir, contrairement à l’Inde, la Chine, le Brésil voire l’Indonésie. En effet, la population vieillissante, l’élargissement sans fin et la croissance au ralenti sont autant de facteurs qui annoncent sa fin sur la scène internationale. Enfin, l’entrée de la Turquie est annoncée dans ce rapport comme une source de tensions en raison de l’intégration d’une forte population musulmane.
Pour garantir la suprématie américaine sur la scène internationale, les Etats-Unis ne souhaitent plus que l’UE barre sa route (l’épisode irakien n’est pas encore avalé). C’est pourquoi, ils encouragent l’entrée de la Turquie dans l’UE afin d’affaiblir son poids politique. Pour les USA, l’Europe ne sera bientôt plus qu’une partie du Maghreb (intégrée au projet US de Grand Moyen-Orient ?) en raison de l’accroissement de la population musulmane, que ce soit par l’immigration ou par la démographie. L’agrandissment de l’UE consacre sa perte de puissance, c’est pourquoi, outre la Turquie, ils militent également pour l’intégration de l’Ukraine.
Dans Le consentement fatal. L’Europe face aux Etats-Unis, le général Gallois indique que "l‘idée de base, c’est qu’en faisant ainsi entrer la Turquie en Europe, on transformerait cette Europe en un vaste marché économique qui serait moins créateur, étant donné que l’apport musulman est intellectuel et artisanal mais pas scientifique ni de haute technologie, puisque ces peuples s’en sont toujours désintéressés. On aurait ainsi un vaste magma européen dont on aurait détruit les entités nationales au nom de la mondialisation, en expliquant que l’Etat national est chose dépassée. Ce vaste magma serait un mélange islamo-chrétien, dépourvu de sens politique et simplement réduit à un vaste marché où s’écouleraient les produits américains. Le but étant que l’Europe, l’Amérique latine et demain l’Afrique, dont les Etats-Unis comptent bien exploiter les richesses, fassent bloc face à la zone Asie Pacifique dominée par la Chine." (p. 140)