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Peut-on encore être conservateur ?

Non, la France ce n’est pas seulement la République !

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Qui en veut aux catholiques ?

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Képi bleu dans les Aurès

Le petit Duc

 

La guerre d’Algérie en mémoires (volume 1)

Islam et islamisation dans une France macronisée

Dictionnaire irrévérencieux du Parlement européen

Histoire du MJCF. Une jeunesse missionnaire au service du Christ

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Un quinquennat pour rien

Les Mensonges de l’égalité: Ce mal qui ronge la France et l’Occident

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“Boualem Sansal est un combattant d’exception, un Soljenitsyne de notre temps, lucide par rapport à l’islamisme”

La CEDH protège les trafiquants de drogue étrangers

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné le Danemark le 12 novembre, pour l’expulsion d’un trafiquant de drogue irakien. Ce jugement repose sur de nouveaux principes, qui pourraient faire jurisprudence et restreindre davantage le champ d’action des États, estime le juriste Nicolas Bauer. Nicolas Bauer est chercheur associé au European Centre for Law and Justice (ECLJ). Il écrit dans Le Figaro :

Il est fréquent que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) défende le «droit» de délinquants ou criminels étrangers à rester sur le sol européen. Nul ne sera donc surpris d’apprendre que cette Cour a encore une fois condamné un État, le Danemark, pour avoir expulsé un trafiquant de cocaïne irakien, Zana Sharafane. Récemment encore, c’est la Suisse qui était condamnée pour l’expulsion d’un trafiquant de cocaïne bosniaque. Dans les deux cas, la CEDH a considéré que ces expulsions avaient un impact trop fort sur la vie privée ou familiale de ces délinquants.

Le jugement Zana Sharafane c. Danemark, rendu le 12 novembre 2024, est passé inaperçu, alors qu’il se distingue des précédents : la CEDH a saisi l’occasion de cette affaire pour franchir une nouvelle étape dans sa jurisprudence. Les juges européens ont développé un raisonnement original créant un nouveau droit pour les étrangers délinquants. Ils ont commencé par rappeler que la CEDH interdit depuis 2021 d’expulser définitivement des étrangers et par féliciter le Danemark qui a expulsé Z. Sharafane pour une durée temporaire, fixée à six ans. Ensuite, la CEDH a affirmé que «les perspectives du requérant d’être réadmis au Danemark après l’expiration de l’interdiction de retour de six ans restent purement théoriques (…). Pour lui, l’interdiction de retour de six ans équivaudrait de facto à une interdiction permanente».

Autrement dit, le Danemark ayant la possibilité de refuser à l’avenir un titre de séjour à Z. Sharafane, ce dernier n’a aucune garantie de pouvoir retourner au Danemark au terme du délai de six ans, s’il n’entre pas dans les conditions pour immigrer légalement. Il y a donc un «risque» que son expulsion, temporaire, soit en pratique définitive, et c’est pour cette raison qu’une telle expulsion violerait ses droits. Ce que les juges européens contestent par ce raisonnement, c’est le fait que Z. Sharafane soit soumis aux mêmes règles d’immigration que les étrangers n’ayant jamais vécu en Europe. La CEDH insiste : Z. Sharafane a développé une «vie privée» au Danemark et cet élément devrait lui donner un droit à une forme de «garantie de retour». En conséquence, Z. Sharafane ne devrait pas avoir à solliciter un titre de séjour au même titre que l’ensemble des étrangers souhaitant immigrer en Europe.

Pour le cas d’espèce, ce jugement de la CEDH aura peu d’impact. Z. Sharafane a échappé aux autorités danoises avant de purger la totalité de sa peine et n’a donc pas pu être réellement expulsé : «Le requérant a été libéré le 4 août 2021. Il a été convoqué pour purger le reste de sa peine le 30 mai 2022, mais ne s’est pas présenté aux autorités compétentes. On ignore ce qu’il est advenu de lui par la suite». En revanche, le jugement fera jurisprudence. Il est unanime, c’est-à-dire que tous les juges de la formation de jugement y étaient favorables. La CEDH l’a classé en «niveau d’importance 2» ce qui signifie dans le jargon de cette Cour qu’il ne constitue pas une simple application de la jurisprudence existante, mais y apporte une contribution nouvelle.

Ce jugement heurte encore une fois le droit des États de déterminer souverainement si un étranger peut séjourner sur leur sol. Il fait primer la «vie privée» individuelle sur le bien commun, en donnant raison à un délinquant étranger. En matière d’expulsion, la jurisprudence de la CEDH est de plus en plus laxiste. Alors que les expulsions d’étrangers étaient à l’origine bloquées uniquement en cas de risques de torture dans le pays d’origine, les juges européens se fondent aussi sur le respect de la «vie privée et familiale» depuis 1988. Sur ce même fondement, la CEDH s’est reconnu le droit de bloquer également les déchéances de nationalité de binationaux depuis 1999. Elle a interdit les expulsions permanentes en 2021. Elle interdit maintenant, à l’occasion de l’affaire Zana Sharafane, les expulsions qui ne sont pas assorties d’une garantie de retour.

La CEDH a accordé très peu d’importance au fait que Z. Sharafane a été condamné en raison de son trafic de cocaïne et d’autres drogues. Or, en droit international et européen, non seulement la lutte contre le trafic de stupéfiants justifie des restrictions au respect dû à la vie privée des trafiquants, mais cette lutte est aussi une obligation des États. Les États européens ont en effet adhéré aux conventions des Nations Unies (ONU) relatives au contrôle des drogues.

Le problème du trafic de stupéfiants est international et est géré à ce niveau depuis la Convention internationale de l’opium de 1912. Cet effort international est antérieur à la Convention européenne des droits de l’homme (1950) ainsi qu’à toute protection internationale des droits de l’homme. La «guerre contre les drogues» impose de restreindre la circulation des trafiquants, et donc pour chaque État de refuser l’entrée de trafiquants étrangers sur leur territoire. Il est regrettable que les droits de l’Homme viennent saper ce travail commun des États pour lutter contre le fléau international du trafic de stupéfiants.

Singapour : un prêtre attaqué au couteau en pleine messe

Le père Christopher Lee, 57 ans, a été poignardé samedi 9 novembre au soir dans l’église Saint-Joseph de Bukit Timah, au centre-ouest de Singapour, alors qu’il célébrait la messe du soir. L’attaquant, connu pour des infractions liées à la drogue, a été arrêté. Le prêtre est blessé mais en voie de guérison après avoir subi une opération.

Il a été soutenu par le premier ministre singapourien Lawrence Wong.

 « Je suis très choqué et attristé d’apprendre qu’un prêtre, le père Christopher Lee, a été poignardé dans l’église Saint-Joseph durant la messe. Nous prions pour son rétablissement complet et rapide. Par-dessus tout, nous devons protéger la sécurité et le caractère sacré de nos lieux de culte, où les gens recherchent la paix, le réconfort et la communauté. »

Le suspect, un Singapourien cingalais de 37 ans, déjà connu pour des faits liés à la drogue, a été désarmé par des membres de l’assemblée avant d’être arrêté par la police.

Condamné dix-neuf fois pour violences et trafic, il était encore en liberté

Le procureur de la République de Grenoble a confirmé l’identité du suspect du meurtre de l’agent municipal Lilian Dejean, arrêté jeudi 21 novembre au Portugal. L’homme de 25 ans arrêté à Povoa de Lanhoso, à 70 kilomètres au nord de Porto, se nomme Abdoul Diallo.

Le suspect va être remis aux autorités françaises prochainement. Très défavorablement connu des services de police, il compte dix-neuf condamnations à son casier judiciaire, notamment pour violences et trafic de drogue. Au total, il a passé six ans en prison au cours des dix dernières années. Il a été incarcéré pour la première fois à l’âge de 15 ans.

Les catholiques du Donbass : une espèce en voie d’extinction

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Dans les territoires du Donbass désormais placés sous le contrôle de la Russie, les catholiques vivent des heures sombres, considérés comme des traîtres acquis à la cause de l’Occident par les autorités. Dans un conflit meurtrier souvent privé de toute rationalité, le choix de l’exil s’impose à beaucoup.

L’Eglise catholique de rite grec constitue, en termes de nombre, la troisième confession religieuse d’Ukraine : rassemblant 7% de la population elle est principalement concentrée dans l’Ouest du pays.

Persécutée par Staline à partir de 1945 et redevenue officielle dans les années 1990, après la chute de l’URSS, cette Eglise orientale rattachée à Rome a condamné en des termes forts l’intervention militaire spéciale déclenchée par la Fédération de Russie en 2022, tout en s’efforçant de conserver une forme de surplomb par rapport aux communautés « orthodoxes » minées par les divisions.

Un jeu d’équilibriste qui place en première ligne les catholiques vivant dans un Donbass largement contrôlé par la Russie : « Nous avons déjà perdu plus de la moitié de nos paroisses, et avec l’avancée de l’armée russe, des dizaines d’autres églises ont été récemment évacuées », confie Mgr Maksum Ryabukha à Giacomo Gambassi pour Avvenire, le 28 octobre 2024.

Interrogé par le journal piloté par la Conférence des évêques d’Italie (CEI) le nouvel exarque archiépiscopal de Donetsk – équivalent d’un évêque résidentiel, le prélat a été nommé par le synode de l’Eglise grecque-catholique d’Ukraine le 17 octobre 2024 – Mgr Ryabukha décrit le quotidien des fidèles d’un diocèse coupé par la ligne de front et en grande partie contrôlé par Moscou.

L’évêque de Donetsk décrit une situation tendue dans les villages catholiques qui sont sous le feu des bombes : « Il ne reste plus de mobilier sacré, ni meubles, ni bancs dans les églises de Pokrovsk, Mirnohrad et Kostiantynivka, trois endroits vers lesquels font route les bataillons du Kremlin pour tenter d’achever la conquête de l’oblast de Donetsk », explique-t-il.

Le clergé n’abandonne pas les fidèles qui, pour beaucoup, ont choisi la solution de l’exode : « Nos prêtres restent proches de la population et rendent visite aux réfugiés qui ont quitté leur domicile. » Mgr Ryabukha ne peut plus mettre les pieds dans plus de cinquante pour cent de l’exarchat occupé.

Sur place, on fait payer cher à l’Eglise grecque-catholique un soutien au pouvoir ukrainien dans lequel les russophones majoritaires veulent voir une traîtrise : dans les territoires qui ont fait le choix de la Russie, l’Eglise en communion avec Rome a été interdite.

« Ceux qui disent ouvertement qu’ils sont catholiques disparaissent : certains sont fusillés ; d’autres sont emprisonnés. Vous n’avez pas le droit de professer librement votre foi. Nos fidèles répètent : “Nous résistons, mais c’est comme être enfermés dans une prison” », révèle l’évêque de Donetsk.

Maigre consolation pour le prélat, deux de ses prêtres – les pères Bohdan Geleta et Ivan Levitskyi – ont été remis en liberté grâce à la médiation du Saint-Siège après avoir passé plus d’un an et demi derrière les barreaux, accusés d’avoir caché des armes, ce dont ils se sont toujours défendus.

« Le récit qu’ils ont fait de leur captivité montre comment la force de la prière a été pour eux un soutien vital afin de résister à l’inhumanité qu’ils ont vécue dans les geôles russes », souligne Mgr Ryabukha.

Depuis plusieurs semaines, les forces ukrainiennes sont à la peine dans l’Est du pays, face à des soldats russes plus nombreux et mieux armés. Moscou revendiquait le 27 octobre dernier une nouvelle avancée dans la région de Donetsk.

Pour Kiev qui espérait détourner les troupes russes de son territoire en lançant une offensive surprise dans la région russe de Koursk début août, il faut déchanter tandis que le général Hiver s’apprête à prendre ses quartiers.

Lucide, Mgr Ryabukha résume la situation : « Nous savons que la guerre va prendre fin. Mais nous souhaitons que cela se produise le plus rapidement possible, et avec une paix qui soit sous le signe de la justice. »

Abbaye Saint-Wandrille : 5000 bouteilles de bières collector à vendre pour financer des travaux dans la brasserie

Frère F. de l’abbaye Saint-Wandrille présentant la bière ambrée, brassée depuis 2016 par les moines ! – © Abbaye Saint-Wandrille

Résumé de l’opération en cours

Dans un élan écologique, les moines de l’abbaye Saint-Wandrille vont bientôt passer aux bouteilles réemployables pour leurs bières d’abbayes 100% monastiques.

Pour cela, des travaux ont été nécessaires : remplacement de pièces sur les machines et aménagement d’un hangar. Pour financer ces travaux, ils organisent une grande vente en ligne:  objectif 5000 bouteilles avant le 2 décembre !

Au programme : des bières blanches et ambrées de 50cL et 100% monastiques, brassées depuis 2016 au sein de l’abbaye !

Plus d’infos et pré-commandes : https://divinebox.fr/operation-biere-abbaye-stwandrille/

Quelques mots sur l’abbaye Saint-Wandrille

L’abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle est une abbaye bénédictine française, fondée en 649 et située en Normandie près de Rouen. Rapidement pillé et incendié en 852 par les Vikings, le monastère renaît ensuite de ses cendres en 960, et peut dès 966 fonder la célèbre abbaye du Mont-Saint-Michel !

Après des siècles de développement, l’abbaye Saint-Wandrille sera finalement ravagée par les guerres de Religion puis vendue et détruite à la Révolution. Mais heureusement : la vie monastique y est restaurée dès 1931 et cette fois, c’est pour de bon !

Aujourd’hui, la communauté de 30 moines bénédictins suit toujours la règle de saint Benoît « ora et labora » (« prie et travaille »). Les moines prient ainsi sept fois par jour (le premier office est à 5h25 !), et brassent de la bière depuis 2016 pour assurer leur subsistance !

Les moines de l’abbaye Saint-Wandrille, en procession jusqu’à l’office – © Abbaye Saint-Wandrille​

La brasserie de l’abbaye Saint-Wandrille

Pour la petite histoire, la bière de Saint-Wandrille ne date pas d’hier ! En effet, l’abbaye avait déjà une brasserie au Moyen Âge, qui dura jusqu’en 1680. Mais c’est en juin 2016 que les moines ont réinstallé une petite brasserie au sein de l’abbaye.

Aujourd’hui, l’abbaye Saint-Wandrille est la seule abbaye française à brasser de la bière en ses murs. Dingue, non ?

Leurs deux bières les plus connues sont :

  • La “Saint-Wandrille”, bière ambrée, brassée depuis 2016. Elle est composée de houblon et d’orge 100% français, et possède des notes de caramel, d’agrumes, et d’épices. Il a fallu à la communauté plus d’un an et demi pour élaborer la recette (couleur, amertume, arômes etc…) et se former auprès de brasseurs pour arriver au résultat actuel. Elle a d’ailleurs reçu une distinction du célèbre biérologue Gilbert Delos qui l’a qualifiée de “délicieuse, gourmande, avec une belle amertume”.
  • La “Sicera Humolone”, bière ambrée, qui est historiquement une bière que les moines fabriquaient uniquement l’été, mais ils ont finalement décidé de la produire toute l’année car elle remporte un franc succès ! Côté dégustation elle dégage des parfums frais et légers : agrumes (citron, pamplemousse), fruits jaunes (abricot, pêche), et même des notes d’herbe coupée.

En bref, foncez commander ces bières, vous joindrez l’utile à l’agréable ! Voici le lien de l’opération en cours : https://divinebox.fr/operation-biere-abbaye-stwandrille/

Contribuer au développement d’un réseau d’école d’éducation intégrale avec Savio Éducation

Constitué d’acteurs du monde éducatif français & international, de l’enseignement catholique et du monde diplomatique, Savio Éducation se donne pour projet de développer un réseau d’écoles d’Éducation intégrale (de la maternelle au lycée) en France et à l’international. Cette initiative lancée fin 2020 répond à deux appels : d’une part, celui du souhait de la France d’atteindre un doublement des élèves scolarisés dans des écoles françaises à l’étranger pour le rayonnement de notre langue, et d’autre part, celui de nombreuses congrégations religieuses en recherche de successeurs pour la pérennité de leurs œuvres éducatives. En effet, quel avenir pour les écoles de congrégations enseignantes face à la chute des vocations ? Comment empêcher que ces établissements ne soient cédés, faute de solution alternative et sérieuse, à des groupes privés ou des promoteurs qui les détourneraient radicalement de leur vocation originelle ? Savio Éducation apporte une réponse d’espérance à ce défi de notre temps. Saint Dominique Savio, élève de l’éducateur Italien Don Bosco, modèle et inspirateur pour notre jeunesse, a été choisi pour Guide.

Souhaitez-vous donner du sens à votre épargne en contribuant au développement de Savio Éducation et ainsi rejoindre cette aventure entrepreneuriale féconde ?

Pour s’informer et investir dans Savio Éducation, il vous faut cliquer sur le lien ci-dessous :

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L’investissement comporte des risques de perte partielle ou totale du capital investi – Des frais sont dus par le porteur de projet et les investisseurs.

1905 : séparation, autonomie, coopération

Dans France catholique, Gérard Leclerc revient sur l’interprétation de la loi de 1905 :

Quel discours doit avoir l’Eglise pour parler aux femmes ?

Les femmes et l’Église ? Ces dernières années, ce thème revient fréquemment dès qu’il s’agit de parler des femmes-prêtres et/ou des diaconesses. Mais, à l’intérieur de l’Église, certaines femmes trouvent que l’on ne parle pas assez aux épouses et aux mères. C’est en tous les cas l’impression d’une visionneuse du Club des Hommes en noir dont la réaction nous a poussés à traiter ce vendredi 22 novembre : Du discours que l’Église doit avoir pour parler aux femmes ? 

Philippe Maxence accueille donc au micro du Club des Hommes en noir : la journaliste, Jeanne Smits, le père Jean-François Thomas, l’abbé Marc Guelfucci et l’abbé Grégoire Célier 

Avec leur talent habituel, ils décryptent ensemble ce thème qui s’adresse à tous, femmes et hommes.  

🔗 La vidéo ci-dessous correspond à une version courte de l’émission. 

📅 Accès intégral : Disponible dès vendredi 18h30 sur la chaîne YouTube, sans publicité, pour 4,99 € via l’option « Rejoindre ». 

🌐 Version complète gratuite : Disponible lundi à 14h sur le site de L’Homme Nouveau. Inscrivez-vous gratuitement au Club des Hommes en noir pour y accéder. 

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Sainte Cécile, le cœur pur et la musique

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Sainte Cécile, martyre romaine du IIIe siècle, est une figure significative de l’Église catholique, mais elle l’est particulièrement pour les musiciens, dont elle est la patronne. Lors de la fête de son mariage, auquel elle fut contrainte avec Valérien, tandis que résonnaient les hymnes nuptiaux païens, elle chantait dans son cœur un hymne à son unique Époux, Celui qu’elle avait choisi : Jésus-Christ.
À Valérien, elle déclara qu’elle ne lui appartiendrait pas, ayant promis sa virginité au Seigneur, et qu’un ange la protégeait. Son époux demanda à voir cet ange, et Cécile lui répondit qu’il ne pourrait le voir qu’après avoir été baptisé. Et, en effet, il le vit après avoir reçu le baptême du pape Urbain Ier, une grâce spéciale qui transforma son regard.
Le chrétien, en effet, n’est pas simplement celui qui participe à quelques cérémonies à certains moments de sa vie, mais celui qui sait voir toute la réalité avec des yeux nouveaux, une réalité presque transfigurée à la lumière de la Révélation.
Cécile chantait un chant d’amour, tandis que dans l’air résonnaient les chants païens. Aujourd’hui, nous sommes parfois contraints de quitter nos églises où résonnent des musiques profanes, pour chanter notre chant d’amour dans le silence de nos chambres. Ce n’est pas que l’Église n’ait jamais mis en garde contre ces abus dans la musique liturgique. Au XVIIIe et XIXe siècles, par exemple, le style opératique dominait même dans la musique d’église, et les papes émirent ou firent émettre de nombreux documents pour mettre fin à cet abus. Mais la lutte entre le licite et l’illicite meurt et renaît à chaque époque.
Une parole particulièrement importante fut prononcée par saint Pie X dans son Motu Proprio du 22 novembre 1903. Ce code juridique de la musique sacrée, repris en plusieurs points par le Concile Vatican II dans la Constitution sur la liturgie sacrée Sacrosanctum Concilium, et réaffirmé dans l’enseignement des papes suivants, comme Pie XII, donnait des indications pratiques pour l’usage de la musique dans la liturgie. En parlant des abus liturgiques, le pape disait :
« Aujourd’hui, Notre attention se porte sur l’un des plus fréquents, des plus difficiles à extirper, et qu’il faut parfois déplorer même là où tout le reste mérite les plus grands éloges : la beauté et la somptuosité de l’église, la splendeur et l’ordre minutieux des cérémonies, la présence nombreuse du clergé, la gravité et la piété des ministres célébrants. Cet abus concerne le chant et la musique sacrée. En effet, soit par la nature même de cet art, flottant et variable par essence, soit par l’altération successive du goût et des habitudes au fil du temps, soit sous l’influence néfaste de l’art profane et théâtral sur l’art sacré, soit à cause du plaisir direct que la musique procure, difficile à contenir dans les justes limites, soit enfin en raison des nombreux préjugés qui, dans ce domaine, s’insinuent facilement et se maintiennent avec ténacité, même parmi des personnes autorisées et pieuses, il existe une tendance constante à s’écarter de la norme droite, établie par le but pour lequel cet art est admis au service du culte, et exprimée très clairement dans les canons ecclésiastiques, dans les ordonnances des Conciles généraux et provinciaux, ainsi que dans les prescriptions répétées des Sacrées Congrégations romaines et des Souverains Pontifes Nos Prédécesseurs. »
Si l’on remplaçait la musique théâtrale par la musique commerciale, ce passage n’aurait-il pas pu être écrit aujourd’hui ?
Il faut toutefois reconnaître que de nouveaux facteurs menacent aujourd’hui la sainteté de la musique dans la liturgie : la confusion entre chant liturgique et chant populaire, le sentimentalisme répandu et destructeur, l’anthropocentrisme fondamental qui imprègne tant de pastorale, y compris liturgique, le mépris des compétences musicales et de la tradition. Et n’oublions pas le fait que l’Église catholique, aujourd’hui, n’est plus un moteur de développement culturel, mais est devenue, culturellement, une roue de secours pour la culture et les récits dominants.
Cécile chantait dans son cœur son chant d’amour, même lorsque résonnaient dans l’air les chants du monde. Aujourd’hui, nous sommes face au paradoxe que, pour sortir du monde, nous devons y plonger plus profondément, à la recherche d’une dimension spirituelle qui ne soit pas compromise par des accommodements pastoraux et liturgiques qui ne servent pas le culte officiel de l’Église, mais s’en servent pour affirmer des idées et des orientations qui n’ont rien à voir avec elle. Puissions-nous, comme le cœur de Cécile, rester sans confusion, et ne jamais nous perdre, malgré les difficultés de l’époque présente.
La célébration de la fête de sainte Cécile, patronne des musiciens, est une occasion de réflexion, notamment pour ceux qui s’efforcent encore d’embellir les rites avec une musique appropriée. En vérité, cette réflexion devrait être double : elle concerne les musiciens autant que le clergé.
Pour les musiciens, je voudrais évoquer la figure de Giacomo Lauri Volpi (1892-1979), l’un des plus grands ténors de la première moitié du siècle dernier, pour qui Giacomo Puccini composa la partie du prince Calaf dans Turandot (du moins selon le témoignage de Giuseppe Adami, librettiste de cette œuvre). Lauri Volpi était une personne profondément religieuse : peu de gens savent que l’un de ses neveux était un prêtre passioniste. Lors de son ordination, ce dernier eut l’honneur que son célèbre oncle, ne pouvant être présent, lui chante au téléphone le Panis Angelicus de César Franck. Un privilège considérable, étant donné que cet oncle était probablement le ténor le plus célèbre au monde à l’époque.
Cependant, Lauri Volpi n’était pas seulement un ténor exceptionnel, mais aussi un homme de grande culture et l’auteur d’ouvrages d’une grande profondeur technique et philosophique, comme I misteri della voce umana (1957, Dall’Oglio), dans lequel il réfléchit sur la voix d’un point de vue métaphysique. Il y décrit un parcours allant de l’homme esthétique à l’homme mélodique, puis à l’homme mystique. Le musicien d’Église doit toujours être conscient que le but ultime n’est pas uniquement le plaisir de l’oreille – bien que nécessaire, car la musique doit attirer – mais l’ascension mystique. La musique sacrée est une expérience spirituelle, une gloire rendue à Dieu et une sanctification des fidèles.
C’est pourquoi elle présente une opportunité immense, mais également un grand danger, déjà identifié par saint Augustin au IVᵉ siècle :
« Les plaisirs de l’ouïe m’ont pris et soumis plus fermement encore, mais tu m’en as délivré et libéré. Quant aux mélodies qui animent tes paroles, lorsqu’elles sont chantées par une voix douce et bien formée, je m’y repose un peu, je l’avoue, mais sans m’y enchaîner, si bien que je me relève quand je veux. Pourtant, pour entrer dans mon cœur avec les pensées qu’elles portent, elles exigent une place convenable, que j’ai du mal à leur offrir. Parfois, il me semble leur accorder un respect excessif, et pourtant, je ressens que, chantées de cette façon, ces mêmes paroles saintes éveillent en nous un élan plus fervent de piété qu’elles ne le feraient autrement. Toute l’échelle des sentiments de notre âme trouve dans la voix et le chant une correspondance mystérieuse et exaltante. Mais souvent, le plaisir des sens, qu’il ne faut pas laisser épuiser l’esprit, me séduit : quand la sensation, au lieu d’accompagner la pensée, prétend la précéder et la guider. Là, je pèche sans m’en rendre compte, puis je m’en aperçois. »
La musique est une ressource extraordinaire qui nous rapproche de Dieu lorsqu’elle est sainte, mais elle peut aussi nous éloigner de Lui si elle est indigne. Et voilà que nous revient en mémoire sainte Cécile, qui chantait dans son cœur, à l’image de Marie qui méditait les choses de Dieu et les conservait dans le sien. Le cœur, en tant que partie noble, n’est pas opposé à l’esprit ; il ne s’agit pas de sentimentalisme contre la raison, mais du cœur comme âme de la raison, une possibilité de s’élever plus haut.
Dans une méditation de 1975, Divo Barsotti, parlant de l’art, déclarait :
« L’art purement décoratif détruit l’art sacré, qu’il s’agisse d’architecture, de sculpture ou de peinture. Je ne nie pas qu’il existe de grands peintres italiens ; mais après une certaine période de  l’histoire, cette peinture, cette sculpture ou cette architecture ne sont plus sacrées : elles doivent être sorties des églises. Il faut confier toute cette peinture à l’État pour qu’il la conserve, car en réalité, elle distrait ; elle est antireligieuse et antisainteté. »
De la même manière, la musique sacrée ne doit jamais être décorative.
Mais cela dit, examinons aussi la responsabilité de la hiérarchie, du clergé, lorsque la musique sacrée n’est pas digne du culte divin. Comme je l’ai souvent affirmé, musique et liturgie vont de pair : si l’une tombe, l’autre tombe aussi. Après le Concile Vatican II, il a été répété sans cesse que la formation liturgique et musicale était essentielle. Mais qu’en est-il ? Aujourd’hui, il y a davantage de formation dans certains groupes sur les réseaux sociaux que dans les paroisses. Tout est laissé à l’improvisation, il n’y a ni planification ni investissement.
Pourquoi cette Église, contrairement à ce que demande souvent l’actuel Pape, n’est-elle pas en sortie, mais se réfugie-t-elle dans un système qui protège l’auto-perception de ce qu’elle pense être à ce moment-là ? Avez-vous remarqué que la liturgie, la musique, l’art sacré, la théologie ont été déformés, mais que le système clérical, non seulement n’a pas été affecté, mais s’est en quelque sorte renforcé ? De nombreux prêtres protègent le statu quo post-conciliaire, plutôt que de revenir à la source de ce que le Concile Vatican II a réellement enseigné.
Nous vivons à une époque où ce sont les laïcs qui doivent réveiller l’Église, sans rien enlever à la fonction irremplaçable du clergé. Henri de Lubac, dans sa Méditation sur l’Église, écrivait :
« Il a souvent été observé que les siècles les plus imprégnés de tradition en parlaient peu. Ils en étaient saturés. Ils en vivaient. Les Écritures saintes, ils les lisaient avec ses yeux. Ils ne se posaient, en général, pas de questions à son sujet. La Tradition n’était pas pour eux le passé, mais le présent. Plus qu’un objet d’étude, elle était la forme de leur pensée. Ils n’examinaient pas ses documents avec les ressources de l’érudition et les méthodes de la critique : ils les utilisaient comme leur bien propre, les interprétant avec une liberté qui n’excluait pas, mais incluait au contraire une fidélité profonde à son esprit. La réalité possédée les dispensait, jusqu’à un certain point, du besoin de la conceptualiser. Ils possédaient en propre toute la richesse de la Tradition ; ils la faisaient fructifier, puis la transmettaient, sans y réfléchir davantage. »
Aujourd’hui, nous en parlons tant, parfois à tort, parce que nous avons voulu imaginer une Église, une liturgie, une musique sacrée, non pas comme un développement de la Tradition, mais en opposition à celle-ci.
La fête de sainte Cécile nous rappelle une fois de plus l’importance communautaire de la musique. Une bonne musique renforce positivement les liens sociaux, tandis qu’une musique de moindre qualité peut les renforcer négativement. J’ai souvent évoqué une expérience personnelle pour illustrer cela. Lorsque j’étais professeur à Macao, j’avais demandé à mes étudiants universitaires d’écrire une dissertation sur leur chanson préférée. Certains m’ont parlé de groupes et de chansons que je ne connaissais pas, mais ce qui m’a frappé, c’est que certains étudiants préféraient des morceaux qui frôlaient l’incitation au suicide.
C’était une minorité parmi eux, mais cela m’a marqué de voir que même quelques-uns se reconnaissaient dans un usage de la musique loin d’être recommandable. Pourtant, comme je l’ai souvent rappelé, les ancêtres chinois de ces étudiants, tout comme les Grecs, comprenaient bien la force constructive et destructrice de la musique, qu’ils utilisaient même pour traiter certaines maladies. La Bible elle-même témoigne de cela dans le passage où il est question de David et du roi Saül :
« Quand donc l’esprit mauvais s’emparait de Saül, David prenait sa harpe et jouait. Alors Saül se calmait et se trouvait mieux, et l’esprit mauvais s’éloignait de lui » (1 Samuel 16, 23).
Et pourtant, cette leçon issue de la sagesse traditionnelle semble nous avoir abandonnés.
Le souvenir de sainte Cécile nous rappelle que la musique nous façonne en tant qu’êtres humains, citoyens et catholiques. En parlant des musiciens, dans son livre Le cerveau musical, le chercheur Daniel Schön écrit :
« Les neurosciences sociales sont en plein développement, notamment grâce à la découverte des neurones miroirs et de leur rôle dans l’étude de l’empathie. La contribution des neurosciences de la musique dans ce domaine complexe n’en est qu’à ses débuts, mais les premiers résultats montrent que des musiciens jouant ensemble parviennent à le faire grâce au fait que leur activité cérébrale se synchronise. Autrement dit, les gestes et les sons partagés imposent une structure similaire dans les cerveaux des différents musiciens, et plus les activités cérébrales se ressemblent, mieux les musiciens parviennent à jouer ensemble. »
Ce qui est vrai pour ceux qui jouent de la musique l’est aussi pour ceux qui l’écoutent : la musique façonne la communauté. C’est pour cela qu’une vision mal avisée de la réforme liturgique a touché au chant grégorien, ce répertoire qui, avec tant de sagesse, se marie à la liturgie au point de ne faire qu’un avec elle. En l’écartant, on a cru imposer une nouvelle forma mentis communautaire dans la liturgie, une structure qui s’est imposée, mais qui résonne désormais dans le vide de nos églises.
Voilà pourquoi les nations ont des hymnes nationaux, et pourquoi l’Église a toujours, traditionnellement, accordé beaucoup de soin à la musique liturgique, cherchant à offrir au peuple ce que la communauté avait produit de plus élevé, et non un médiocre minimum commun. Mais ne nous trompons pas : cette voie nous mène au désastre. Et, comme on nous le répète sans cesse au sujet du climat, ici aussi il ne reste malheureusement qu’une minute avant minuit.

Braquage d’un musée d’art sacré à Paray-le-Monial

Le musée du Hiéron est un musée français d’art sacré qui se trouve dans la commune de Paray-le-Monial, en Bourgogne du Sud. Il est classé musée de France et inscrit au patrimoine des monuments historiques. Le travail des fondateurs a permis de réunir un ensemble unique de centaines d’œuvres d’art, peintures et sculptures, autour du thème de l’eucharistie.

Hier, un trésor de joaillerie de l’orfèvre parisien Joseph Chaumet a été volé lors d’un braquage à main armée dans le musée du Hiéron. Ce trésor estimé à plusieurs millions d’euros a été volé par des braqueurs à moto, aux alentours de 16 heures. Après avoir tiré des coups de feu, ils se sont dirigés vers la pièce maîtresse du musée, « Via Vitae » (1904) de l’orfèvre parisien Joseph Chaumet qui retrace la vie de Jésus. Classée trésor national par le ministère de la Culture, elle est estimée entre 5 et 7 millions d’euros, selon le maire.

Ils ont dérobé ses statuettes d’or et d’ivoire, ainsi que des décorations en émeraude, après avoir scié à l’aide d’une tronçonneuse les vitres blindées qui protégeaient l’oeuvre de près de trois mètres de haut. Ils ont également scié une partie de son socle en marbre.

Les braqueurs se sont enfuis à moto en jetant des clous sur la chaussée, neutralisant ainsi deux véhicules de gendarmerie qui étaient à leurs trousses.

Le ministre de la culture a réagi :

 

Il y a du changement au Figaro Madame

Coup de folie : Le Figaro Madame donne maintenant des conseils pour rester mariés durablement :

Voici le début :

«Le mariage est et restera le voyage le plus important que l’homme puisse entreprendre», déclarait au début du XIXe siècle le philosophe danois Søren Kierkegaard. Une citation toujours d’actualité en 2024 ? Lorsqu’il s’agit de construire quelque chose de durable à deux, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté en faisant preuve d’efforts et d’attentions envers l’autre. Sans surprise, ce ne sont pas nécessairement les grandes déclarations passionnées sur les réseaux sociaux ou les cadeaux hors de prix qui alimentent sensiblement l’amour et la complicité… mais les innombrables petits gestes au quotidien.

C’est ce que rappelle une récente étude scientifique du département des sciences du comportement de l’Israel Academic College de Ramat Gan (près de Tel Aviv), publiée le 4 octobre 2024 dans la revue Personnal Relationships. Elle porte sur les différentes façons de s’investir dans la relation de couple et sur leur impact sur la satisfaction relationnelle. Le psychologue américain Mark Travers, qui a consulté leurs conclusions, dévoilait le 18 novembre, dans les colonnes de Psychology Today, les six grands enseignements de cette enquête – dont tout le monde peut s’inspirer.

Le grand remplacement n’existe pas mais il y a 3 fois plus de bénéficiaires de l’AME qu’il y a 20 ans

Le coût global de l’Aide Médicale d’Etat, réservée aux immigrés clandestins, a été évalué à 1,208 milliard d’euros dans le projet de loi de Finances de 2024, pour près de 500 000 bénéficiaires, soit trois fois plus de personnes qu’il y a vingt ans.

Pour l’immigration légale, voir les graphiques de Marc Vanguard :

Inflation ultra-galopante : terrible hausse du prix de la banane

Une banane scotchée à un mur, œuvre de l’artiste conceptuel italien Maurizio Cattelan (dont une autre œuvre est une effigie de Jean-Paul II à terre frappé par un météorite), a été achetée 6,2 millions de dollars par un entrepreneur sino-américain à New York, dans la salle des ventes de la société Sotheby’s. Le prix est passé de 800 000 dollars à 5,2 millions, soit 6,2 millions avec les frais.

Justin Sun, fondateur de la plateforme de cryptomonnaies Tron, a indiqué :

“Ce n’est pas juste de l’art. Cela représente un phénomène culturel qui crée des ponts entre les mondes de l’art, et la communauté des cryptomonnaies”.

Il a promis de “manger la banane pour en faire une expérience artistique unique et honorer sa place à la fois dans l’histoire de l’art et de la culture populaire”.

L’œuvre a beaucoup fait parler d’elle depuis sa première exposition en 2019 à Miami, où un autre artiste l’avait mangée pour dénoncer son prix, à l’époque 120 000 dollars. Les conditions de la vente prévoient que l’acheteur se voie remettre un certificat d’authenticité et un mode d’emploi pour remplacer le fruit.

Bienvenue chez les dingues.

Corée du Sud : Plus d’un million de personnes dans les rues contre la dénaturation du mariage

Un million cent mille personnes en Corée du Sud, dont de nombreux chrétiens et catholiques, ont manifesté dans les rues de Séoul le dimanche 27 octobre pour protester contre la dénaturation du mariage proposée dans les projets de loi anti-discrimination.

Cette nouvelle législation pro-LGBTI fait suite à une décision de la Cour suprême en juillet dernier qui a accordé aux homosexuels l’octroi d’allocations aux conjoints par le service national d’assurance maladie.

L’association des deux millions d’églises chrétiennes coréennes a organisé un culte de masse et une grande réunion de prière dans les rues de Séoul avec le slogan « Famille saine, pays saint ». Selon les organisateurs, un million de participants en ligne ont été ajoutés aux participants. Les manifestants se sont concentrés sur les prières pendant les trois heures qu’a duré la manifestation.

Le Korea Herald a décrit le rassemblement comme « l’un des plus grands rassemblements religieux de l’histoire du pays ». Il était organisé par des groupes chrétiens, le Conseil des églises presbytériennes et les églises chrétiennes unies de Corée. Le Korea Herald note :

« La manifestation, qui a pris la forme d’un service religieux, s’opposait à la légalisation du mariage homosexuel et à l’adoption de ce que les participants ont qualifié de “loi injuste”, une ordonnance juridiquement contraignante qui interdirait la discrimination contre une personne fondée sur le sexe, la religion, l’âge, la race, le niveau d’éducation ou l’orientation sexuelle ».

Les manifestants ont condamné la législation LGBTI comme étant « contraire à la loi de la nature et à l’ordre dans lequel le monde a été créé », ainsi qu’une atteinte à la liberté de conscience et de religion. Kim Jeong-hee, porte-parole du comité organisateur, a également déclaré que le verdict du tribunal accordant des avantages publics aux homosexuels était inconstitutionnel, car le « mariage » homosexuel n’est pas reconnu en Corée du Sud.

L’avortement, ce tabou du régime républicain

De Jean-Marie Le Méné dans Valeurs Actuelles :

Nicaragua : exil du président de la Conférence des évêques

Le président de la Conférence des évêques du Nicaragua est le quatrième évêque du pays à devoir quitter le pays. Le prélat a choisi le chemin de l’exil après avoir manifesté sa désapprobation du régime sandiniste.

Après Mgr Rolando Jose Alvarez Lagos, évêque de Matagalpa, Mgr Isidoro del Carmen Mora Ortega, évêque de Siuna destitué le 13 janvier 2024, et Mgr Silvio Jose Baez, évêque auxiliaire de Managua, poussés au départ après avoir reçu des menaces de mort, c’est au tour de Mgr Enrique Herrera Gutierrez d’être écarté du pays.

L’évêque de Jinotega avait publiquement condamné, lors de la messe dominicale du 10 novembre, les manifestations bruyantes organisées par la municipalité qui interrompent les célébrations liturgiques :

« C’est un sacrilège du maire et des autorités municipales… Nous demandons le pardon de Dieu pour eux et pour nous ».

Dans le même temps, la page officielle du diocèse sur le réseau Facebook a été désactivée par les autorités : c’est par ce moyen que la hiérarchie ecclésiastique diffusait en direct les messes et les autres évènements religieux.

Mgr Herrera était déjà depuis plusieurs années dans le collimateur des autorités : pendant les manifestations qui avaient ensanglanté le pays en 2018, le prélat s’était fait connaître en ramassant des manifestants dans son camion afin de les sauver de la répression du gouvernement. En 2019, en tant que président de la branche nicaraguayenne de Caritas, il avait publiquement dénoncé le blocage de l’aide étrangère par les autorités. Deux années plus tard, il n’avait pas ménagé ses critiques envers l’exécutif, lors de l’élection présidentielle de 2021, qualifiant cette dernière de « farce », et affirmant que le pays était dans un état de « peur, de méfiance et d’insécurité ».

Désormais, il ne reste plus que cinq évêques résidents au Nicaragua. 

Le régime a exilé environ un membre du clergé sur cinq. La palme revient au diocèse de Matagalpa, en pointe dans une contestation politique risquée qui confine parfois au manque de discernement, et qui a perdu plus des deux tiers de son clergé contraint à l’exil.

La répression s’est abattue à partir de 2018 sur le Nicaragua, pays de près de sept millions d’habitants très majoritairement catholiques, à la tête duquel le couple Ortega – Daniel, ancien chef de guérilla marxiste et son épouse Murillo – règne sans partage. Selon la Banque mondiale, 42% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté.

Pas de chanteur LGBT dans la cathédrale de Lille le 8 décembre. Libération joue l’étonnement

Libération s’étonne que l’archevêque de Lille décommande l’artiste Izae qui devait faire la première partie du concert de Thierry Amiel, le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, dans la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille.

L’artiste a «une identité marquée» et ses engagements en faveur de la cause LGBTQXYZ pourraient «choquer» les fidèles, estime le recteur de la cathédrale, le père Bruno Mary.

En juillet, le diocèse avait accepté d’accueillir le concert de Thierry Amiel au sein de la cathédrale, la production du chanteur spécifiant dans la convention qu’il y aurait «une première partie piano voix». Le 4 octobre, la venue d’Izae est confirmée. A la fin du mois d’octobre, «l’archevêque veut finalement tout annuler», raconte Thomas Sanchez, responsable culture et communication de la cathédrale. Après réflexion, l’archevêque concède le maintien de l’événement, à condition que la première partie soit supprimée.

Contacté par Libération, le père Bruno Mary, recteur de la cathédrale, assure que l’orientation sexuelle et l’apparence du chanteur ne sont pas en jeu, mais tout de même : la cathédrale «est d’abord un lieu de culte». La présence d’une personne LGBT «peut choquer certains catholiques. […] Ce n’est pas un procès contre eux [les personnes LGBT, ndlr] mais ça n’aide pas la cause de choquer ou de polémiquer». Il regrette d’avoir été informé trop tardivement de la programmation, n’avoir pas pu en discuter avec le chanteur et son producteur, et refuse de céder «sous la pression». 

I-Média – Chamboule-tout dans les médias

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la redistribution des cartes dans la presse écrite, dans les radios et sur les réseaux sociaux. Un bouleversement médiatiques qui a lieu en France et en Europe à l’instar des Etats-Unis.

L’image de la semaine c’est le gouvernement de Trump ou plus précisément la présentation des candidats à chaque poste faites à grands coups de matraquage politico-médiatique.

On n’oubliera pas les pastilles de l’information et pour conclure, le portrait piquant du jour de Claude Chollet en partenariat avec l’OJIM consacré à Pierre Brochand, ancien diplomate puis directeur de la DGSE.

Valeurs Actuelles : un hors-série consacré à la vie et la famille

Et voici le sommaire. Il y a une quinzaine d’années, la publication d’un tel numéro était impensable.

Crèche de Noël : la ville de Béziers ne lâche rien

Robert Ménard ne recule pas face aux laïcards :

 

De retour en Algérie, l’écrivain Boualem Sansal a disparu

En octobre 2018, le Salon beige titrait :

Boualem Sansal et l’islamisme : Courageux lanceur d’alerte

Plusieurs proches de l’écrivain franco-algérien sont sans nouvelles de lui depuis son départ pour Alger samedi dernier. L’écrivain franco-algérien a-t-il été arrêté à son arrivée à Alger ? L’ambassade et le consulat de France à Alger chercheraient également à clarifier sa situation.

Boualem Sansal, 75 ans, romancier et essayiste censuré en Algérie pour ses écrits très critiques du pouvoir en place, voyage régulièrement entre l’Algérie et la France, dont il a obtenu récemment la nationalité. Sansal vit dans la modeste bourgade de Boumerdes, à 45 km à l’est d’Alger.

En même temps, l’ambassadeur de France Stéphane Romanet s’est rendu au carré des Martyrs du cimetière d’El Alia. A la demande du président de la République Emmanuel Macron et en son nom, il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du terroriste du FLN Larbi Ben M’hidi.

Violations des droits de l’homme en Azerbaïdjan : l’Union européenne et le Conseil de l’Europe doivent agir !

Alors que l’Azerbaïdjan multiplie les violations des droits de l’homme, l’Union européenne (UE) et le Conseil de l’Europe peinent à adopter une réponse ferme. Le rapport de novembre 2024 du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), sur le sort tragique des détenus arméniens, azéris mais aussi français dans les prisons de Bakou, dresse un tableau accablant : tortures, détentions arbitraires, homogénéisation ethnique et répression systématique de la société civile sont le lot quotidien sous le régime d’Ilham Aliyev. Alors que la COP29 s’est tenue à Bakou, la complicité tacite des institutions européennes est mise en lumière. Pourquoi l’Europe reste-t-elle silencieuse ?

Depuis l’accession au pouvoir d’Ilham Aliyev en 2003, prenant la suite de son père Heydar Aliyev au pouvoir entre 1993 et 2003, l’Azerbaïdjan est devenu un État où les droits fondamentaux sont piétinés. Les modifications constitutionnelles successives ont consolidé un régime dynastique, supprimant les limites des mandats présidentiels et augmentant les pouvoirs du président au détriment des autres institutions. En 2016, Ilham Aliyev crée le poste de vice-présidente, qu’il attribue à son épouse Mehriban Aliyeva, poste qu’elle occupe jusqu’à présent. Le pays est classé parmi les États les moins libres du monde par l’indice 2024 de Freedom House, entre l’Afghanistan et la Biélorussie.

Les otages arméniens après le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh

En septembre 2023, plus de 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh ont été forcés à l’exil, dans un nettoyage ethnique dénoncé par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), le Parlement européen, mais aussi l’Assemblée nationale française. Une centaine d’Arméniens, militaires comme civils, dont des hauts responsables politiques, ont été faits prisonniers et sont gardés en otages par Bakou. Depuis lors, ils subissent tortures et traitements inhumains et dégradants dans les prisons azerbaïdjanaises. Pour les soutenir, l’ECLJ a coorganisé avec Christian Solidarity International une conférence au Palais des Nations à Genève en marge de la 57e session du Conseil des droits de l’homme, le 1er octobre 2024.

Un exemple marquant : Ruben Vardanyan, philanthrope et ancien ministre d’État d’Artsakh. En juin 2024, son avocat a déposé un appel urgent auprès de la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture, alléguant des actes de torture et des traitements dégradants tels que l’interdiction de dormir, de boire de l’eau, ou de s’asseoir. Ces pratiques violent les Conventions de Genève et la Convention européenne des droits de l’homme, auxquelles a pourtant souscrit l’Azerbaïdjan. La torture dans les prisons n’est cependant pas nouvelle, comme l’indiquent régulièrement les rapports des Comités contre la torture du Conseil de l’Europe ou de l’ONU.

La répression politique en Azerbaïdjan et les représailles contre la France

Les dissidents politiques azerbaïdjanais ne sont pas épargnés. Gubad Ibadoghlu, économiste critique du régime, a été arrêté en juillet 2023. Sa détention illustre la répression systématique des opposants, souvent sous couvert d’accusations fabriquées. Plus de 300 prisonniers politiques, opposants ou simples militants des droits de l’homme, et 23 journalistes languissent actuellement dans les geôles du pays. Bakou traque même ses opposants réfugiés à l’étranger, comme le blogueur Mahammad Mirzali, poignardé à 16 reprises à Nantes en mars 2021 et qui a miraculeusement survécu, tandis que Vidadi Isgandarli est décédé de ses blessures en octobre 2024 à Mulhouse.

Les citoyens étrangers hors arméniens ne sont pas à l’abri des abus du système judiciaire azerbaïdjanais. Trois ressortissants français sont actuellement arbitrairement détenus à Bakou, où le président français Emmanuel Macron et la ministre française Agnès Pannier-Runacher ont renoncé à se rendre à la COP29 sur fond de tensions diplomatiques à leur paroxysme. Aliyev reproche à Macron son soutien à l’Arménie, tandis que Macron reproche à Aliyev son ingérence dans les territoires ultramarins français, en particulier la Nouvelle-Calédonie. La condamnation en septembre 2024 du Français Théo Clerc à trois ans de prison pour un graffiti (sans message politique) dans le métro de Bakou, alors qu’étaient responsables avec lui un Néo-Zélandais et un Australien qui n’ont écopé que d’une simple amende, illustre bien l’utilisation du système judiciaire azéri comme levier diplomatique contre la France.

Le scandale de la COP29 en Azerbaïdjan et le silence de l’Union européenne, tenue par le gaz azéri

Dans un tel contexte, l’ECLJ s’indigne qu’il ait été donné à l’Azerbaïdjan d’accueillir la COP29, grand sommet international en faveur du climat, en novembre 2024. Et ce, d’autant plus en considérant que les hydrocarbures représentent 90 % des exportations du pays, fournissent près de la moitié des recettes de l’État, et comptent pour environ un tiers du PIB, selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). La COP29 blanchit doublement l’Azerbaïdjan : d’une part elle lui donne une image trompeuse de responsabilité écologique, et d’autre part elle fait passer au second plan les graves violations des droits de l’homme.

L’Europe ne peut plus se permettre d’être spectatrice. En tolérant les exactions de l’Azerbaïdjan, elle trahit ses propres valeurs et compromet son influence morale. La Commission européenne doit appliquer les sanctions demandées par le Parlement européen et remettre en cause l’accord gazier de 2022. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qualifiait alors l’Azerbaïdjan de « partenaire fiable ». Elle doit maintenant ouvrir les yeux, tout comme Charles Michel, le président du Conseil européen, qui s’est rendu à Bakou pour féliciter chaudement Aliyev pour l’organisation de la COP. Alors que l’APCE a suspendu la délégation azérie en janvier 2024, le Conseil de l’Europe doit lui aussi sanctionner l’Azerbaïdjan pour ses graves violations des droits de l’homme et l’un des pires bilans en matière d’application des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

Droitisation de la Commission européenne

En 2004, lors de la création du Salon beige (déjà 20 ans !), le commissaire européen nommé à la justice par la gouvernement italien, Rocco Buttiglione, jetait l’éponge suite à une campagne de la presse gauchiste à son encontre, lui reprochant notamment ses prises de position publiques, sur l’homosexualisme, sa vision de la famille (« la famille existe pour permettre aux femmes d’avoir des enfants et d’être protégées par un homme qui prenne soin d’elles »). En 2007, revenant sur cette affaire, Buttiglione déclarait :

un chrétien ne peut pas devenir commissaire européen chargé de la Justice. Les représentants de la communauté homosexuelle pensent avoir un droit de veto sur les chrétiens.

20 ans plus tard, les choses ont changé. Un accord entre plusieurs groupes permet à l’Italien Raffaele Fitto, membre du parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, d’être nommé vice-président à la Cohésion des territoires.

Les eurodéputés se prononceront définitivement lors d’un vote le 27 novembre en session plénière à Strasbourg, pour une entrée en fonction du nouvel exécutif européen, présidé par Ursula von der Leyen, le 1er décembre.

Les sociaux-démocrates se sont divisés jusqu’au bout sur le cas Fitto : les socialistes français ont plaidé en vain pour ne pas sceller d’accord avec les autres groupes si l’Italien conservait son titre de vice-président. Les négociations ont été tendues. Le socialiste Pierre Jouvet s’étrangle :

« C’est une ligne rouge qui a été franchie. Pour la première fois, la Commission européenne aura un vice-président d’extrême droite. Je le condamne fermement et avec les socialistes français nous voterons donc évidemment contre cette Commission ».

Le Parlement avait achevé depuis le 12 novembre les auditions des futurs commissaires, mais les eurodéputés tardaient à évaluer les prestations des têtes d’affiche de la nouvelle équipe d’Ursula von der Leyen. Trois noms suscitaient un blocage : l’Italien Fitto, l’Espagnole Teresa Ribera (Transition écologique et concurrence), tous deux vice-présidents potentiels de la future Commission, et le Hongrois Oliver Varhelyi, commissaire européen à la santé et au bien-être animal. Selon l’accord trouvé, ce dernier pourrait d’ailleurs voir son portefeuille en partie amputé. Les questions de santé reproductive et sexuelle seraient retirées de ses attributions. L’audition de ce proche du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban avait donné lieu à des critiques sur son peu d’empressement à répondre aux questions sur l’accès des femmes à l’avortement ou sur les droits LGBT+.

De son côté, la droite pointait du doigt la socialiste Ribera, actuelle ministre de Pedro Sanchez, l’accusant d’avoir mal géré les inondations meurtrières qui ont frappé son pays.

Le Français Stéphane Séjourné serait confirmé vice-président chargé de la stratégie industrielle.

Une nation qui ne fait pas respecter sa volonté est-elle souveraine ? Est-elle même une nation ?

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Ce qui m’étonne dans l’affaire du Mercosur est la durée de celle-ci. Voilà 25 ans que la France dit non. Et l’on en est toujours au même point, aux mêmes phases de négociation et maintenant… très proche d’une signature qui nous serait imposée. So what ? Pourquoi ? Pourquoi un non n’est-il pas un non ? Pourquoi un non donne-t-il lieu à la poursuite de négociations ? Ma naïveté s’en étonne encore.

On peut rapprocher cette volonté de la Commission de Bruxelles de l’affaire de l’entrée de la Turquie dans la Communauté européenne. Depuis le même quart de siècle, nous disons non, depuis le même quart de siècle les peuples disent non. Pourtant des discussions existent encore, entre Bruxelles et la Turquie. Pourtant nous poursuivons de verser des milliards à cet empire.

La liste serait longue de nos refus et de nos souhaits, mais rien ne vient. Nul n’en tient compte. Pourquoi ? Un non est un non, me semble-t-il.

Bruxelles ne sait-il se soumettre qu’au dernier des lobbys ou au plus puissant de ceux-ci ? Est-il soumis à quelque autorité plus puissante qu’elle-même ? Ou n’est-ce que la désorganisation générale, l’inconséquence, la volonté de l’Allemagne ? Je ne sais.

Mais dans cette affaire on doit comparer les enjeux. Un viticulteur se réjouissait sur TF1 ce soir que son vin vendu 10€ en France n’ait plus à subir 20 et quelques % de taxe quand il est vendu en Argentine. De l’autre côté, un éleveur vendéen expliquait que son prix de revient du bœuf était de 6€/kg, quand la viande argentine coûtait 2€/kg. Le choix est vite fait, il nous faut prendre le parti de l’éleveur.

Des constructeurs automobiles font également pression pour la signature du traité. Outre que cela profitera en premier aux Allemands, que n’a-t-on souvenir que Fiat (Stellantis) et Renault disposent… déjà d’usines en Amérique du Sud ! Qu’a-t-on besoin du Mercosur ?

On pétitionne, on manifeste, etc. Mais rien n’y fait. Pire, les représentants de la nation sont quasi unanimes pour refuser cet accord… qui sera signé. Le Frexit est-il la seule solution ? La seule solution pour que notre volonté et notre libre choix soit enfin respectés sur cette affaire comme sur les traités à venir : notamment celui de l’entrée de l’Ukraine dans la Communauté européenne… La seule solution pour retrouver notre souveraineté.

La question du ou des motifs pour lequel nous avons perdu celle-ci reste ouverte. La médiocrité de notre classe politique et sa possible complicité avec des puissances supranationales me semblent être les principales.

Bertrand du Boullay

Avent

Cette année pour l’Avent, l’association Hozana vous propose trois parcours inédits : deux sur le site Hozana et un sur son application de chapelet vivant, Rosario !

Sur Hozana : 

Dans l’attente du Sauveur avec les prêtres de Claves (Fraternité Sacerdotale Saint Pierre) autour des figures de Marie, St Jean Baptiste, Isaïe et St Joseph.

Recevez gratuitement dès le 1er décembre une méditation écrite et audio pour vous encourager à progresser dans votre vie spirituelle et vous préparer intérieurement à accueillir la venue du Sauveur d’un cœur nouveau.

Lien

Combattants d’espérance avec la plateforme de podcast des Jésuites, Prie en chemin, qui vous propose des exercices spirituels selon la méthode de Saint Ignace pour attendre Noël activement, et s’ouvrir à l’espérance ! Sous forme de prières audio guidées journalières, ces exercices vous accompagneront dans la liturgie de l’Avent pour renforcer votre vie de prière et travailler le concret de vos vies, avec l’aide de l’Esprit Saint.

Lien

Sur Rosario : 

Pendant l’Avent, comme la Vierge Marie, accueillez l’Enfant-Jésus dans votre vie !

Écrit par l’Abbé Vilhelm Torbiörn de l’Institut du Bon Pasteur, ce programme vous prépare, à l’école de Marie, à accueillir l’Enfant-Jésus au cœur de votre vie, pour Noël.
Chaque jour, vous pourrez :

  • Lire ou écouter une courte méditation du chapelet
  • Faire un effort
  • Prier une dizaine de chapelet, encouragé par vos proches
Vous avez déjà un groupe sur Rosario ?
  1. Ouvrez Rosario et rendez-vous sur votre chapelet vivant
  2. Cliquez sur Changer de Méditation
  3. Sélectionnez le Programme de méditations de l’Avent
Vous n’êtes pas encore dans un groupe sur Rosario ?
  1. Dès aujourd’hui, téléchargez Rosario
  2. Cliquez sur Nouveau groupe puis J’ai un code d’invitation
  3. Entrez le code AVENT2024
  4. Cliquez sur Changer de Méditation
  5. Sélectionnez le Programme de méditations de l’Avent

Travailler plus pour gagner moins

Le sénat a voté une nouvelle obligation pour les salariés de travailler gratuitement 7h « pour combler le trou de la sécu ». Le vol s’appelle “solidarité”.

Cette hausse non rémunérée du temps de travail, compensée par un doublement de la contribution des employeurs à la branche autonomie (de 0,3 % à 0,6 % de la masse salariale) revient concrètement à doubler la «journée de solidarité» instaurée en 2004, mais sans cibler un jour férié en particulier.

Lors du Forum de la dissidence, Philippe Herlin a évoqué Le coût du parasitisme bureaucratique :

Ou sinon comment économiser 150 milliards :

Linda Gibbons écrit depuis sa prison, implorant les Canadiens pro-vie de défendre les enfants à naître

L’héroïne pro-vie Linda Gibbons, 76 ans, emprisonnée depuis des semaines pour avoir défendu les enfants à naître au Canada, a rédigé une lettre depuis sa prison, dans laquelle elle appelle les Canadiens pro-vie à « persister et à continuer » dans leur lutte pour les enfants à naître. La lettre a été envoyée à Campaign Life Coalition (CLC), qui l’a publiée le 19 novembre.

Mme Gibbons a fustigé le système judiciaire canadien et a remercié les personnes qui se sont présentées à ses audiences au cours des derniers mois pour la soutenir.

« Le mépris de la Cour pour la vie est palpable. Le ton flagrant et impitoyable de la Couronne s’adresse à tous ceux qui voudraient s’exprimer autrement – la dissidence est interdite ».

« Le chef d’accusation (est) l’interférence avec la jouissance d’un bien. Je me suis trop approché de leur maison des horreurs. L’usine de la mort suborne la police dont le code de pratique est une complaisance envers le manuel de l’artisanat juridique de la province ».

Gibbons est emprisonnée depuis juin, après avoir été arrêtée une quatrième fois pour s’être délibérément absentée d’une audience liée à son action en faveur de la vie, qui l’a vue témoigner en silence devant la tristement célèbre clinique Morgentaler de Toronto.

En juillet, elle a été renvoyée devant un tribunal pour malades mentaux après avoir choisi de garder le silence lors de ses audiences. En septembre, deux témoins clés ont déclaré que l’activisme de Gibbons n’avait en fait pas « interféré » avec les activités quotidiennes de la clinique d’avortement.

Dans sa lettre, elle fait remarquer que « l’amnésie contemporaine du Canada » à l’égard de son histoire récente « nous informe sur ce qu’une action tardive permet d’accomplir ».

« Le Canada est en train d’hémorragiser d’une blessure qu’il s’est lui-même infligée et il est inondé du sang de millions de personnes. L’écho se prolonge dans l’acte d’accusation de ces millions ‘écrit dans mon sang’ ».

Gibbons a écrit qu’un monde où le mal n’est « pas remis en question » est « moribond ».

« Un défi ouvert vaut mieux qu’une conformité stupide qui transforme notre pays en un creuset de mort », ajoutant que le “combat” est mené par ceux qui “choisissent d’oublier – il ne tolère aucune neutralité”.

« Nous avons tous un rôle crucial à jouer dans ce jour meilleur. C’est à nous de nous lever et de combattre l’injustice contre la vie – une injustice commise sous nos yeux. L’amour du Christ nous contraint ; (c’est) son amour qui est malmené dans la destruction du corps de l’enfant à naître ».

« L’Esprit Saint nous mobilise pour défendre notre humanité partagée avec nos amis non encore nés ».

« Continuez ! Paix du Christ ».

La première arrestation de Gibbons a eu lieu le matin du 23 mai par la police de Toronto après qu’elle ait témoigné pendant trois heures devant l’usine d’avortement Morgentaler. Elle a été libérée le 27 mai après avoir comparu à une audience de libération sous caution par vidéoconférence.

La loi ontarienne sur l’accès sécurisé aux services d’avortement est entrée en vigueur le 1er février 2018. Elle avait été adoptée l’année précédente par le gouvernement libéral de Kathleen Wynne, alors premier ministre. La loi interdit toute activité pro-vie, y compris la prière, le conseil sur le trottoir et la manifestation de la « désapprobation » de l’avortement à moins de 50 mètres des huit établissements d’avortement de l’Ontario.

Gibbons a fustigé la loi de Wynne, déclarant que la « loi provinciale inventée, l’autorité autoproclamée de la Couronne » est

« cette tête de serpent qui s’incline devant l’usine de la mort de l’avenue Hillsdale, faisant d’elle une zone sans justice, aseptisée de toute reconnaissance des droits de l’humanité à naître ».

Avant son arrestation en 2024, Mme Gibbons avait été arrêtée pour la dernière fois en septembre 2015 après avoir organisé une manifestation silencieuse similaire devant le centre d’avortement Morgentaler.

Après que Gibbons ait passé 141 jours en prison, un juge de l’Ontario l’a reconnue coupable en 2016 d’avoir enfreint une injonction civile de 1999 qui interdit les activités pro-vie à moins de 500 pieds du centre d’avortement Morgentaler de Toronto. Cette injonction a ensuite été remplacée par la « Loi sur l’accès sécuritaire aux services d’avortement » de l’Ontario. Gibbons a été libérée de prison après sa condamnation.

Au total, l’action de Gibbons en faveur de l’avortement lui a valu de passer environ 11 ans en prison pour avoir témoigné pacifiquement en faveur des mères et des enfants à naître.

Ces dernières semaines, le gouvernement fédéral libéral du Premier ministre Justin Trudeau a intensifié sa rhétorique en faveur de l’avortement.

L’avortement a tué au Canada plus de quatre millions d’enfants à naître, ce qui équivaut à peu près à la population de l’Alberta depuis sa légalisation en 1969.

Christianisme en Chine : Une religion “étrangère” ?

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Lorsqu’on s’intéresse aux études sur le christianisme en Chine, on est frappé par une certaine attitude de la part de chercheurs chinois, en particulier ceux de la Chine continentale, qui définissent souvent le christianisme comme une “religion étrangère”. Techniquement, il est vrai que le christianisme n’est pas né en Chine, mais il n’est pas non plus né en Italie ou en France. Pourtant, dans ces deux pays, personne ne penserait à qualifier le christianisme de religion étrangère. Cependant, dans des pays comme la Chine, où le sens de l’identité est extrêmement fort, il y a toujours eu – et il y a encore – une tendance à considérer le christianisme comme une “religion importée”.
Réfléchir à ce sujet, et à bien d’autres, serait sans doute une source de surprise pour les lecteurs du monumental premier volume dirigé par Nicolas Standaert, Handbook of Christianity in China, publié par Brill. Ce livre couvre les origines du christianisme en Chine jusqu’en 1800. Les lecteurs sont étonnés par la richesse des informations contenues dans cet ouvrage, mais une date en particulier mérite d’être soulignée : 635. Selon la stèle de Xi’an, qui date de 781, un moine de l’Église d’Orient – également appelée “Église nestorienne” par certains – arriva en Chine cette année-là, apportant avec lui le christianisme. 635 ! À cette époque, dans l’Église catholique, le pontificat de Grégoire le Grand venait de s’achever. Ainsi, d’une manière ou d’une autre, le christianisme est présent en Chine depuis près de 1 400 ans, ce qui rend complexe le fait de continuer à le qualifier de “religion étrangère”.
Cependant, il est indéniable que la propagation de l’Évangile en Chine a rencontré des obstacles considérables, des obstacles qui persistent encore aujourd’hui et qui sont souvent abordés par des compromis qui ne constituent pas toujours des solutions idéales.
Les preuves de cette première présence chrétienne, présentées dans le livre de Standaert, incluent la stèle de Xi’an déjà mentionnée, les découvertes dans les grottes de Dunhuang et les archives officielles de la dynastie Tang, qui régnait à cette époque. Le livre évoque également une hypothèse intrigante, bien que peu mise en avant : le christianisme aurait pu être apporté en Chine dès le premier siècle par l’apôtre Thomas. Cette tradition existait dans l’Église d’Orient dès le Ve siècle et fut reprise plus tard par les missionnaires européens. Si cela s’avérait vrai – bien que les chercheurs semblent réticents à la valider – cela signifierait que le christianisme est arrivé en Chine au même moment qu’à Rome !
Même en se basant sur des données historiques plus accréditées, le parcours du christianisme en Chine est impressionnant. Il comprend des étapes particulièrement significatives, comme la présence de l’Église d’Orient au VIIᵉ siècle, les missions franciscaines au XIIIᵉ siècle, les missions jésuites au XVIᵉ siècle, puis le travail missionnaire de nombreuses autres congrégations comme les Dominicains, les Augustins, les Bénédictins, les Lazaristes, les Missions étrangères de Paris, les Missionnaires de Scheut, etc. Cet effort missionnaire colossal fut cependant remis en question dans la première moitié du XXᵉ siècle, lorsqu’on constatait – non sans raisons valables – que cette mission en terre chinoise n’avait pas donné les résultats escomptés.
Certes, il y eut d’innombrables exemples d’héroïsme chrétien parmi les missionnaires et la population locale, mais une grande partie de la Chine restait non chrétienne. Une figure clé représentant cette critique à l’égard des méthodes missionnaires fut le premier Délégué apostolique en Chine (de 1922 à 1933), Celso Costantini (1876–1958), qui s’inspira largement des idées de deux Lazaristes influents en Chine à cette époque : les pères Anthony Cotta (1872–1957) et Vincent Lebbe (1877–1940).
En lisant les près de 1 000 pages du Handbook of Christianity in China, on prend conscience de la complexité des questions abordées. Elles concernent non seulement les méthodes missionnaires mais aussi certains aspects de la mentalité chinoise. C’est un sujet profondément fascinant, d’autant plus que l’on espère que la Chine pourra jouer un rôle clé dans l’avenir du christianisme. Cependant, les temps ne semblent pas encore mûrs.
Les résistances culturelles restent importantes, renforcées par le tournant consumériste de la Chine, qui n’a fait qu’accentuer un certain matérialisme. Pourtant, comme mentionné, l’histoire du christianisme en Chine est aussi éclairée par les grandes figures qui l’ont marquée. On comprend la sollicitude des Papes pour ce grand pays, qui pourrait véritablement représenter une source d’espoir pour le christianisme dans un panorama de déclin général de la pratique religieuse – un espoir prometteur, à condition que les circonstances s’y prêtent.

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