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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 18 septembre…

C’est arrivé un 18 septembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 18 septembre  1180 : le Roi Louis VII le Jeune meurt à Paris, son fils Philippe II Auguste lui succède.
  • le 18 septembre  1544 : signature de la paix de Crépy-en-Laonnois.

Après la victoire française de Cérisoles, Charles Quint est sur le pont de perdre le Milanais. Il tente d’ouvrir un front au nord de la France avec l’appui d’un corps expéditionnaire anglais. Boulogne tombe, mais les désertions et le manque d’argent s’aggravent dans les rangs des impériaux, d’autant que les armées françaises contre-attaquent victorieusement et les font reculer. Les Français reprennent Montreuil-sur Mer.

La guerre entre François Ier et Charles Quint s’achève avec la paix de Crépy-en-Laonnois. Le Roi de France s’engage à renoncer aux conquêtes du Milanais, de l’Aragon, de Naples, de la Flandre et de l’Artois et l’empereur fait de même avec le duché de Bourgogne. Après des années de conflits, les deux belligérants fatiguent et commencent à manquer sérieusement de moyens financiers.

  • le 18 septembre  1559 : François II est sacré Roi en la Cathédrale de Reims.

Le Roi est trop jeune pour régner et en pleine guerre de religion c’est sa mère, Catherine de Médicis, qui devient régente.

  • le 18 septembre 1595 : Clément VIII accorde l’absolution à Henri IV, accusé d’hérésie, et le reconnaît comme Roi de France, en la Basilique St-Pierre de Rome.

Les ambassadeurs du Roi de France reçoivent du pape Clément VIII l’absolution pour Henri IV, sous le coup d’une accusation « d’hérésie » lancée dix ans plus tôt par Sixte Quint. Cela signifie que le Pape, en application des lois fondamentales du Royaume, reconnaît le Roi de Navarre comme Roi de France. La cérémonie a lieu à Saint-Pierre de Rome et se déroule en l’absence du Roi. Ce sont ses émissaires catholiques, Jacques Davy du Perron et Arnauld d’Ossat, qui reçoivent à sa place la bénédiction du souverain pontife.

Non seulement Clément VIII passe outre à la colère espagnole, mais il permet ainsi la fin à une guerre de religion qui a déchiré la France pendant trente ans. La France retrouve son rôle de Fille aînée de l’Eglise et le Roi de France redevient un puissant allié de la papauté.

  • le 18 septembre  1634 : Sully est nommé maréchal de France par Louis XIII.
  • le 18 septembre  1664 : le secrétaire des finances Colbert fait établir un tarif douanier général contre les marchands hollandais.

Ce tarif est appelé le tarif Colbert

  • le 18 septembre 1691 : bataille de Leuze.

Lors de la Campagne des Flandres, les nations de la Ligue d’Augsbourg cherchent à reprendre les territoires conquis par Louis XIV depuis le début de son règne. Parmi elles, on trouve les Provinces-Unies et l’Angleterre, qui affrontent la France ce jour à Leuze. Commandant l’armée française, le maréchal de Luxembourg, François-Henri de Montmorency-Bouteville, surnommé le « Tapissier de Notre-Dame » attaque soudainement les troupes alliées de Georges Frédérick de Waldeck, malgré son infériorité numérique. Les Français remportent la victoire.

En effet, grâce à monsieur de Villars, qui protège les convois logistiques français, et aux agents, dont il dispose dans la région, le Maréchal de Luxembourg apprend que Waldeck vient camper à Leuze, près de Tournai.

Le Maréchal français décide de se porter contre Waldeck avec la Cavalerie de la Maison du Roi, élite de l’Armée Royale. Plus de 600 cavaliers français tombent sur le champ d’honneurs, parmi eux, cinq officiers généraux dont Messieurs d’Auger et de Toiras. En face les Impériaux ont perdu 1 500 tués sur le champ de bataille et 400 prisonniers. Enfin, les Princes d’Anhalt-Nassau et de Tilly, les Comtes de Lippe Père et Fils et le Baron de Skelin ont été tombés au combat.

  • le 18 septembre 1747 : le maréchal de Saxe s’empare de Bergen-op-Zoom en Flandre.

Dans le cadre de la guerre de succession d’Autriche, conflit européen né de la Pragmatique Sanction, Louis XV entre tardivement en guerre contre l’Angleterre et l’Autriche (le 15 mars 1744, soit quatre ans après le début du conflit). L’armée française remporte victoires sur victoires : Tournai, Fontenoy, Rocourt, Lauffeld, Maastricht. La prise de Bergen-op-Zoom hâte la fin du conflit, mais les conquêtes sont en intégralité rendues par Louis XV lors du traité de paix d’Aix-la-Chapelle.

  • le 18 septembre  1759 : la capitulation de Québec.

Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay, fils du gouverneur de Montréal Claude de Ramezay, signe la capitulation de la capitale en l’absence du gouverneur Vaudreuil, resté auprès de l’armée. Ramezay a pris le commandement de la place, le 13 septembre en apprenant que Montcalm était mortellement blessé (voir la chronique du jour).

Le 15 septembre, les habitants de Québec viennent voir Ramezay, lui demandant de capituler. Le conseil de guerre se réunit, et treize officiers sur quatorze approuvent la requête des résidents de la capitale. Cependant, la défense de la colonie s’organise. Vaudreuil et Lévis, revenus de Montréal, se trouvent à quelques kilomètres de Québec. Le 17 septembre, le gouverneur fait parvenir une note à Ramezay lui enjoignant de continuer la résistance. Mais il est trop tard, puisque Ramezay a déjà pris la décision de se rendre. Le 18 septembre, Charles Saunders et George Townshend signent, au nom de l’Angleterre, les articles de la capitulation. Pourtant, si Ramezay avait résisté un peu plus longtemps, cela aurait peut-être obligé les Anglais à lever le siège avant l’arrivée des grands froids.

Bombardés par la marine britannique depuis deux mois, les Français assiégés dans Québec capitulent donc. Le capitaine John Knox prend possession de la ville qui n’est plus qu’un champ de ruines. Vue de l’extérieur, la capitale de la Nouvelle-France a toujours l’air indestructible, à l’intérieur tout est détruit, aucune maison n’a été épargnée par les obus anglais. La ville n’est plus qu’un amas de ruines fumantes. La population y rôdent hagard ; surtout des femmes et des enfants à la recherche de nourriture, car les hommes sont avec les restes de l’armée française. Les ursulines soignent comme elles le peuvent les malades et blessés, qu’ils soient Français, Canadiens ou Anglais. Le 13 septembre précédent, l’infanterie britannique a défait les troupes françaises lors de la bataille des plaines d’Abraham, bataille au cours de laquelle Montcalm a été tué. Les 15 000 habitants de la province deviennent sujets de la couronne d’Angleterre. L’armée française se replie sur Montréal qui tombera à son tour aux mains des Anglais un an plus tard.

  • le 18 septembre  1762 : capitulation du Fort de Saint-Jean (Terre-Neuve-et-Labrador) tenu par les Français.
  • le 18 septembre  1765 : naissance du futur pape Grégoire XVI.

Le 8 septembre 1765 naît près de Venise, Bartolomeo Alberto Cappellari. Il prononce ses vœux monastiques en 1786. Le 2 février 1831, il succède à Pie VIII (Voir la chronique du jour) et devient pape sous le nom de Grégoire XVI. Moine et cardinal, il n’est cependant pas évêque ; il est donc sacré évêque de Rome le 6 février 1831, dans la basilique patriarcale du Vatican, par le cardinal Pacca, évêque d’Ostie et de Velletri, doyen du Sacré-Collège des cardinaux. Grégoire XVI condamne les thèses du catholicisme libéral de Félicité de Lamennais par l’encyclique Mirari vos. Il relance la Propagation de la foi à travers le monde entier, via des missions. Il meurt à Rome le 1er juin 1846.

  • le 18 septembre  1794 : première séparation de l’Église et de l’État.

La Convention nationale, par le décret du 2 « sansculotides » an II (18 septembre 1794), supprime le budget de l’Église constitutionnelle. Un décret du 21 février 1795 sur la liberté des cultes, précise ensuite, à son article 2, que « la République ne salarie aucun culte ». Cette première séparation prend fin avec la signature du concordat de 1801.

  • le 18 septembre 1811: les sapeurs-pompiers de Paris deviennent militaires.

A la suite d’un terrible incendie qui ravage l’ambassade d’Autriche à Paris, au mois de juillet 1810, Napoléon Ier décide de remplacer les anciens gardes-pompiers par un bataillon de sapeurs-pompiers ayant un statut militaire, encaserné et portant l’uniforme. En mars 1967, le corps des sapeurs-pompiers de Paris est constitué en brigade et rattaché à l’arme du génie. Leur devise est : « Sauver ou périr ».

  • le 18 septembre 1814 : ouverture du Congrès de Vienne.

Ce congrès va solder les guerres napoléoniennes et mettre en place une nouvelle organisation de l’Europe, qui prévaudra pendant tout le XIXe siècle. Il dure jusqu’au 9 juin 1815.

  • le 18 septembre  1819 : naissance de Léon Foucault, physicien et astronome français.

C’est lui qui démontre la rotation de la terre autour d’un axe avec son célèbre « pendule ».

  • le 18 septembre  1860 : bataille de Castelfidardo.

A cette bataille les troupes du royaume de Piémont-Sardaigne, forte de plus de 40 000 battent les troupes pontificales, constituées de 10 000 volontaires sans intervention des troupes françaises de Rome. Beaucoup de catholiques Français, scandalisés par cette décision de l’empereur, se battent au sein des Zouaves Pontificaux sous les ordres du général français Louis-Christophe Léon Juchault de La Moricière, plus connu sous le nom de Lamoricière.

Ce dernier, célèbre pour avoir conquis de haute lutte la ville de Constantine, (voir la chronique du 13 octobre) est celui que choisit l’émir Abd el-Kader pour se soumettre à la France, en lieu et place du duc d’Aumale. En effet, l’émir, conquit par la foi et la droiture de Lamoricière, n’a pas oublié comment le général réprima les pillages commis par ses troupes lors de la conquête de l’Algérie. Ministre de la république, bien que monarchiste, le général s’oppose à la propagande préparant le coup d’état du futur Napoléon III, le 2 décembre 1851, à propos duquel il écrit :

« L’accouplement de la foi et du maçonnisme, de l’Eglise et de la Révolution, est pire que l’impiété franche devant laquelle on recule. » (*)

Il était très inquiet de voir l’ensemble de l’épiscopat basculer en faveur d’un aventurier, dont le côté occulte lui faisait horreur.

« La Révolution, c’est tout simplement la négation du péché originel. »(*)

Or sans péché originel, pas de Rédemption et donc pas besoin de Pape infaillible pour rappeler où sont les vérités éternelles. Il lève une armée internationale de 20 000 hommes, où les Français sont majoritaires, qu’il baptise « Zouaves pontificaux ». Il organise la défense des Etats papaux, qui selon Claude Mouton aurait certainement permis au Souverain Pontife de négocier en position plus favorable si Napoléon III n’avait négocié secrètement à Chambéry avec les Piémontais la chute de Rome avant que l’ensemble des fortifications ne soient achevées.

C’est le pape qui demande à ses hommes, qui se seraient tous fait tuer jusqu’au dernier, de déposer les armes.

(*) Lamoricière, Vendéen, Africain, Romain, un grand soldat de la chrétienté par Claude Mouton (Editions Résiac, pages 25 à 27)

  • le 18 septembre  1898 : incident franco-britannique de Fachoda.

Le 10 juillet 1898, la colonne Marchand occupe Fachoda, au Soudan. Le 18 septembre les Anglais arrivent. La rencontre de troupes coloniales française et anglaise, provoque de vives tensions entre les deux puissances, chacune voulant prendre possession du Soudan. Les anglais en font une cause de rupture des relations entre les deux pays, d’où l’abandon français. Voir les chroniques du 29 juin, du 10 juillet, du 11 décembre, du 13 janvier.

  • le 18 septembre 1979 : décès d’André Zeller, un des quatre généraux organisateurs du putsch des généraux à Alger en 1961.
  • le 18 septembre 1981 : abolition de la peine de mort en France.

Les députés français adoptent le projet de loi de Robert Badinter abolissant la peine de mort. La France était, avec la Turquie, le seul état « d’Europe occidentale » à encore appliquer la peine capitale. Le couple Badinter triomphe, lui qui a aussi lutté pour autoriser la peine de mort des enfants à naître dans le sein de leur mère : l’avortement !

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