Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy revient sur l'organisation de primaires au PS et constate :
"[…] François Hollande a donc toujours de sérieuses chances d’être le candidat de la gauche le mieux placé à l’issue du premier tour de 2017. Cela lui suffira-t-il à gagner? Pour le moment, non. Mais les divisions à droite ne sont pas moins importantes qu’au sein du PS. Et, si la droite arrive en ordre dispersé, elle peut aussi ne pas être au deuxième tour.
En attendant, François Hollande et ses acolytes préparent manifestement des coups tordus, partant du principe qu’avec 11 % d’opinions favorables, il n’est pas possible de gagner « à la loyale ». L’imagination n’étant plus au pouvoir depuis longtemps chez les socialistes, on peut d’ores et déjà dire à quoi ressembleront ces coups tordus.
De toute évidence, il s’agira de « sauver la république » menacée par le « péril fasciste ». Nous avons eu, en ce sens, l’arrestation opportune d’un « terroriste d’extrême droite » en Ukraine. Nous avons eu aussi la déclaration troublante du patron de la DGSI, Patrick Calvar, annonçant à l’Assemblée que ses services s’intéressaient de plus en plus à « l’ultra droite » et s’attendaient à une « prochaine confrontation ». Chacun sait que les groupuscules violents sont largement infiltrés par des officines plus ou moins ragoûtantes et plus ou moins liées au pouvoir. Nul besoin d’être paranoïaque pour deviner ce que certains agents zélés pourraient faire pour donner à ces déclarations un tragique début de réalité…
On peut aussi relever la sorte d’attentisme qui entoure les déclarations d’Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie, qui a produit plusieurs déclarations ahurissantes en faveur du « racisme républicain » ou s’interrogeant sur la longévité des déportés. Or, au micro de Radio Courtoisie, bien des personnalités de droite se sont succédé. Comment ne pas penser que le pouvoir socialiste pourrait les mêler toutes dans un opprobre commun ?
Par ailleurs, depuis des mois, des activistes d’extrême gauche s’entraînent presque 24 heures sur 24 à la guérilla urbaine. Croit-on vraiment que ces « compétences » ne vont servir à rien ? Là encore, nul besoin d’être conspirationniste pour comprendre que ces centaines de militants ultra-violents (et bien identifiés, eux !) seront utilisées en cas d’accession de Marine Le Pen au second tour – et peut-être même en cas de victoire d’un candidat LR plus attaché aux convictions de droite qu’Alain Juppé. La situation est explosive. Et le président, naguère élu sur des promesses d’apaisement, jette de l’huile sur le feu, pour de méprisables raisons électoralistes…"