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Tribune libre

La véritable raison de l’abandon de la philosophie scolastique et de la théologie catholique dans les universités laïques

La véritable raison de l’abandon de la philosophie scolastique et de la théologie catholique dans les universités laïques

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A l’heure où l’on célèbre les 700 ans de la canonisation de Saint Thomas d’Aquin, il est important de rappeler que la philosophie qu’il a développée n’a jamais été réfutée en bonne et due forme, comme on pourrait le croire.

Il faut préciser que le choix de la scolastique dans les universités françaises avant 1789 n’était pas le fruit du hasard. En réalité il s’agissait de la continuité de ce qui s’était fait pendant 1500 ans avant les universités européennes. En effet, après Aristote, il s’était développé ce qu’on appelle “l’aristotélisme”, qui avait été développé par des Grecs, des Romains, des Juifs et des Arabes. Cet héritage a été adapté au christianisme par des philosophes et théologiens tels que Saint Albert le Grand et Saint Thomas d’Aquin au XIIe siècle, notamment à l’Université de Paris.

Si l’on suivait le système aristotélicien amélioré au cours des siècles, c’est parce qu’il avait résolu une bonne partie des problèmes qui se posaient depuis les débuts de la philosophie. De plus Saint Thomas d’Aquin avait beaucoup fait pour concilier la raison et la foi, et la théologie catholique était le sommet de la connaissance universitaire.

La mort du Roy de France, Louis XVI, en 1793, a été suivie, dans la même année, par la suppression des universités françaises, qui avaient été créées autour du XIe siècle. Elles ont été rouvertes mais les programmes ont été modifiés. Ce fut donc un acte politique qui s’attaqua à la scolastique et à la théologie.

Malheureusement les révolutionnaires se sont attaqués non seulement au catholicisme mais aussi à la philosophie tout court. En imposant le kantisme et autres philosophies “modernes”, ils ont provoqué une régression dans la pensée philosophique. On est retombés dans des erreurs déjà corrigées par Aristote et les scolastiques: matérialisme, relativisme, etc… Et ils ont privé les universités des bases données par la théologie catholique.

L’année 1793 été marquée par deux décapitations: l’une politique et l’autre intellectuelle. Politiquement cela mena à l’empire, la restauration, et 5 républiques. Intellectuellement, cela mena à deux siècles de désordres où le commerce et les technologies ont pris le dessus, arrivant au XXIe à faire des expériences sur les embryons humains et à vendre des “techniques” de procréation artificielles… Il y a aussi des projets de “suicide assisté”…

Ce désordre conduit certains à penser qu’on pourrait même implanter des puces électroniques dans le cerveau des gens pour améliorer leurs performances…

Mais ces 230 ans désordre vont toucher à leur fin bientôt, soit par la conversion, soit par la Justice Divine dont l’approche est montrée par de nombreux signes… En tout cas demandons à Saint Thomas d’Aquin son intercession pour que les responsables scientifiques, politiques, philosophiques, etc. soient éclairés.

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9 commentaires

  1. Épître aux Colossiens (2.8) II. Mise en garde contre les erreurs :
    « Prenez garde qu’il ne se trouve quelqu’un pour vous réduire en esclavage par le vain leurre de la « philosophie », selon une tradition tout humaine, selon les éléments du monde, et non selon le Christ. »

    C’est on ne peut plus clair : La « philosophie » est un leurre mental conduisant à la mise en esclavage des individus qui y succombe. De nos jours, beaucoup de gens s’enorgueillissent de penser « par eux-même », mais sans l’aide du Saint-Esprit, ils sont sous l’influence des éléments du monde, c’est-à-dire à la merci des mauvais esprits et par derrière au Prince de ce Monde.

    On le voit bien avec tous ceux qui rentre dans les fameux « clubs de philosophie ». Sous prétexte de soit-disant vouloir améliorer l’humanité, en réalité, ils vont s’enchaîner au Malin pour faire sa volonté. Ils ont renoncé à la vraie liberté. Toutes les idéologies merdiques qui jonchent notre histoire humaine proviennent de ces tous ces cercles d’esprits orgueilleux. Ils barbotent et tournent en rond dans les méandres marécageux de leurs courants de pensée mais le fleuve d’eau vive n’a bien qu’une seule source : le Christ.

    Si Jésus n’a pas pris ses apôtres chez les philosophes, les scribes et autres rats de bibliothèque, ce n’est pas pour rien. Les quatre premiers apôtres viennent du monde des marins-pêcheurs, c’est-à-dire des gens à l’esprit simple et non tordu.

    Pour que l’Esprit Saint puisse venir dans nos cervelles humaines, il faut lui faire de la place. Il faut se vider le cerveau et non se le remplir avec des tonnes de « connaissances » (mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine).

    L’orgie de « connaissance » passe en bonne partie par la lecture, or la lecture n’est pas une activité anodine, c’est un véritable ouvre-cervelle. Ce n’est pas le lecteur qui plonge dans l’écriture, c’est la pensée de l’écrivain qui pénètre dans l’esprit du lecteur. Celui qui ne verrouille pas son esprit avant de lire, se fait infiltrer à son insu. Un très bon film sur le sujet : « Inception ».

    Et oui, plaise à Dieu de vite clôturer nos 230 dernières années d’hérésies intellectuelles.

    • Lefleuriste votre réponse est digne d’un scientologue ou d’un Témoin de Jéhovah, un catholique ne doit pas mépriser l’intelligence et la réflexion sauf à devenir un être servile et manipulé. « La foi et la raison sont comme deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité. » (Jean-Paul II, Fides et Ratio).

      • Bravo “lefleuriste”,
        je regrette, cher “Adalbert”, mais vous vous trompez de cible. Notre raison est toujours limitée par l’Ordre Naturel (Le Décalogue), qui est imprimé dans le coeur de chaque homme, sans distinction. La libre pensée de l’Epoque des Ténèbres (18ème), détruisait les “chaines” de Dieu. L’homme s’est fait Dieu, selon Voltaire (+1778), qui soulignait chaque lettre, “écrasez, écrasez, donc l’infâme”, (détruit Dieu et son Eglise). Son action a déclanchée la Révolution satanique de 1789.
        Le modernisme prétend savoir mieux, il met l’homme au centre, et Dieu dans le placard.
        Votre référence JP II, se situe au niveau d’un charlatan par exellence, avec “son” livre humaniste “Fides et Ratio”, écrit par un “nègre” Polonais. Je le vois encore avec son tunique d’Indien, faire des danses, quelque part en Afrique. Il est le champion des hérésies, à peu près 25, avec au centre, ses réunions d’ Assisië, en Italie. Là bas, il a perdu son autorité papale.

      • @ Adalbert

        Traitez moi de Jésuite tant qu’on y est.
        L’Esprit de Vérité, c’est le Paraclet et le Paraclet, c’est l’Esprit Saint. Vous comptez raisonner sans lui ?

    • L’épître aux Colossiens fut écrite par Saint Paul, une personne qui aurait pu être considérée comme un “rat de bibliothèque” car il avait reçu une très riche formation intellectuelle pour devenir rabbin. Et il a quand même été appelé par le Christ.

      De toute façon la philosophie a accompagné le développement de l’Eglise dès les premiers siècles. Plusieurs Pères de l’Eglise ont été philosophes comme Saint Justin de Naplouse ou Saint Augustin. Et le Concile Vatican II a réaffirmé l’importance de la philosophie et de la théologie même pour les laïcs (Cf. Apostolicam Actuositatem). Il a réaffirmé aussi l’importance du thomisme pour la formation théologique (Optatam Totius).

      Je vous invite à lire aussi le §23 de “Fides et Ratio” pour une interprétation des propos de Saint Paul sur la “sagesse de ce monde”. En fait il s’agit de rappeler l’insuffisance des recherches humaines. Par exemple la connaissance de la Trinité est venue avec la révélation, non pas par des recherches humaines. Mais insuffisance n’est pas inutilité. La philosophie rend beaucoup de services à la théologie catholique depuis 2000 ans.

  2. Merci à l’auteur anonyme de nous rappeler et de commenter le triangle de la vraie hiérarchie des connaissances ;
    oui, souhaitons que le désordre post-1793 se termine rapidement.

  3. Eh bé, au secours!!!
    La crise de la philosophie et de son rapport à la théologie a commencé fin XIII-XIVè…
    À vouloir trop prouver, et à tout confondre, on finit par ne plus penser.
    Ceci vaut pour commentaires comme pour simplisme de « l’article »

  4. D’accord ave “lefleuriste”, “Jean-JulesvanRooyen”,

  5. En fait des études sur la philosophie scolastique et la théologie catholique se font encore dans les universités laïques en France, en Suisse, etc., mais cela se passe seulement dans les facultés de philosophie et dans certains centres de recherches. Et ces études et recherches se font d’un point de vue surtout historique. Et cela n’a pas d’influence sur l’ensemble des facultés de ces universités. Et c’est cela la différence d’avec la situation d’avant 1793.

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