L'Association américaine de psychiatrie (AAP) s’en prend aux lois sur l'euthanasie en Belgique, aux Pays-Bas, et
« partout ailleurs où l'on aide des patients psychiatriques qui ne sont pas en stade terminal à se suicider, ou qui sont littéralement tués à coup d'injections mortelles, souvent par leurs propres psychiatres traitants ».
C’est « immoral » pour un psychiatre, dit l’AAP, d'assister au « suicide », « la mise à disposition de moyens » et « l'administration de l'injection mortelle » sont « inadmissibles ».
Le ministre belge de la Santé, Maggie De Block, s’est insurgée contre cette ingérence américaine qui est une agression contre la démocratie :
« Chacun a le droit d'avoir une opinion. Le parlement a mené un débat de fond sur la loi sur l'euthanasie. Et notre loi en est le résultat final. Je ne vois pas ce que les Américains viennent faire dans ce débat. »
Le président de l'Union professionnelle belge des médecins spécialistes en psychiatrie, Geert Dom, dit qu’il ne faut pas sous-estimer
« le regard qu'on porte à l'étranger sur nos lois très progressives à l'échelle internationale sur l'euthanasie ».
Par conséquent, il dit prendre la déclaration de l’AAP au sérieux, surtout au vu de l'influence de cette association :
« L'association professionnelle américaine publie le DSM (Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux), notre bible diagnostique. Cette position peut donc certainement susciter le débat et j'espère qu'on pourra le faire sans paniquer. »