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Bioéthique / Culture de mort : Euthanasie

L’embryon ne peut pas être autre chose qu’un être humain. Mettre fin à sa croissance, c’est ôter la vie.

Le professeur Yangni-Angaté Hervé, Président du Centre de Formation continue de bioéthique, vient d'organiser un colloque sur les cellules souches embryonnaires et l'euthanasie au sein de l'Assemblée nationale en Côte d'Ivoire. Il répond aux questions de Fraternité Matin :

Anagte hervé "Les cellules mères embryonnaires sont prélevées chez l’embryon et les cellules mères adultes sur le tissu adulte. On prend la peau du malade lui-même, on la cultive et l’on a la cellule mère. Dans ces conditions, le malade continue de vivre alors que dans le cas des cellules embryonnaires, on jette l’embryon à la poubelle. On ne peut pas promouvoir la vie et pratiquer une politique de destruction de cette vie, sous prétexte qu’on va guérir une maladie (…)

L’embryon est un individu à part entière. C’est une entité spécifique en elle-même. Car il a une nature humaine, avec un matériel génétique unique. Quand l’embryon se développe, il part d’une unité mère, comme le sous-bassement dans la construction. Cette unité mère est composée de matériel génétique, venant d’une part de l’homme et d’autre part, de la femme. Ces deux constituent le patrimoine génétique, qui s’exprime par des caractères bien précis. Dès cet instant, il ne peut pas être autre chose qu’un être humain. Mettre fin à sa croissance, c’est ôter la vie (…) Vous comprenez donc que, quand on réduit l’être humain à un tas de cellules, il y a problème.

(…) ce que nous voyons au stade de l’embryon est la même chose au niveau de l’euthanasie. Dès l’instant où vous ne maîtrisez pas le sens de votre existence et que vous ramenez tout au bien matériel et au plaisir, vous réduisez la nature de l’homme. L’euthanasie s’assimile à jeter à la poubelle ce qui ne sert plus à rien. Peu importe le moyen. Cela pourrait se faire par le biais du médecin qui administre le médicament ou par le malade qui prend le médicament lui-même. On met en rapport le bénéfice et le coût. En somme, si je n’en tire pas de bénéfice, l’investissement n’en vaut pas la peine. On joue avec la vie humaine (…)

Tout n’est pas physique et la bioéthique vient nous le rappeler. Vous êtes très intelligent, vous créez des vies en laboratoire, mais attention, sachez qu’il y a des limites au-delà desquelles vous ne devez pas aller ! Certains assimilent cela à la religion. Qu’on soit catholique, musulman, ou animiste, on est digne. On ne peut pas se permettre de violer le corps (…)

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1 commentaire

  1. C’est le bon sens qui inspire ces paroles.
    Il faut redécouvrir le trésor de la sagesse héritée des siècles précédents pour comprendre quelle reculade nous faisons ou quelle avancée vers l’horreur nous vivons.

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