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L'Eglise : Le Vatican

L’objection de conscience pour respecter la loi naturelle

Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie, a estimé que les mariages homosexuels et l’adoption d’enfants par des couples homosexuels "ouvrent un nouveau champ à l’objection de conscience", c’est-à-dire de refus d’appliquer la loi. Le prélat participait à une conférence de presse de présentation d’un colloque sur "l’objection de conscience" organisée au Vatican par l’Académie pontificale pour la vie les 24 et 24 février. L’Eglise, au nom de la défense de la vie humaine "de la conception à la mort naturelle", demande à ses fidèles, médecins, chercheurs ou politiques, d’invoquer l’objection de conscience pour refuser d’appliquer les lois en contradiction avec la "morale naturelle". La question de l’objection de conscience, quoique

"accompagnée de l’amour de la vérité et du respect d’autrui, n’est pas une fuite des responsabilités mais un témoignage constructif. Dans ce domaine de la vie et de la santé se manifestent aujourd’hui de nouveaux cas de figure devant lesquels médecins et corps médical doivent mettre en pratique l’objection".

Mgr Fisher a expliqué :

"Le concept chrétien traditionnel de conscience est une perception naturelle des principes de base de la morale, de leur utilisation face à certains cas, et du jugement à leur appliquer… Pour ce, la conscience doit être bien étayé et bien formée. L’autorité de l’Eglise est celle d’une maîtresse en moral et d’une formatrice informatrice des consciences quant à la transmission des avis du magistère, en harmonie totale avec la foi".

Mgr Lafitte a évoqué le concept de tolérance qui,

"cessant d’être l’expression de la classique vertu de prudence est aussi une vertu pratique, érigée en tolérance idéologique et élevé au rang de vertu théorique. La tolérance idéologique a toujours été liée à un concept individualiste de la conscience morale… Dans le meilleur des cas, les normes reçues par l’autorité morale, par la tradition sociale, par les instructions de l’autorité religieuse sont considérées comme des indications, sans doutes intéressantes, ou opinions qui stimulent la réflexion, mais dans tous les cas ces normes ne compromettent pas le sujet moral".

Madame le Professeur López Barahona a alors rappelé que la personne

"est un être libre qui établit son comportement et forge sa volonté sur une série de principes éthiques et/ou religieux. Le droit à l’objection de conscience se base sur la loyauté à ces principes. Nous avons été témoins d’incessantes concessions faites à la recherche scientifique par les législateurs, concessions qui représentent le contraire d’un raisonnement qui voudrait consacrer la bioéthique comme une protection de la personne, alors qu’il s’agit de la rédaction de nouvelles concessions en faveur de la recherche biomédicale, même quand elle ne tient pas compte de la complète dignité de la vie humaine".

Michel Janva

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2 commentaires

  1. soit la parfaite justification , si besoin était, du concept de “dissidence” cher à notre ami Philippe Maxence.

  2. Lors de l’adoption de la loi Veil, nous avions adressé au ministre une demande d’établissemnt d’un statut d’objecteur.Aucune réponse bien entendu, mais hélas à l’époque aucun soutien catholique…parce que le centre “Humanae vitae” fondé par le professeur Huant soutenait S.S le Pape Paul VI,Ce grand défenseur de la Vie, si mal compris.

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