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Europe : politique

On ne résoudra pas la crise de la dette avec encore plus de dettes

Daoudal Hebdo analyse le refus slovaque, mardi, de renforcer le FESF :

S"Le chef socialiste démagogue Robert Fico était prêt à voter oui en échange d’une recomposition de la coalition au pouvoir ou d’élections anticipées. Mais il était persuadé que de toute façon les députés du parti libéral SaS, membre de la coalition au pouvoir, finiraient par revenir sur leur refus et que le plan passerait. Et, au dernier moment, le Premier ministre, Iveta Radicova, a transformé le vote en motion de confiance : si les députés du SaS ne votaient pas le FESF, ils faisaient tomber le gouvernement. Or le chef du SaS, Richard Sulik, a tenu bon dans son refus absolu de renforcement du FESF et de tout renflouement à la Grèce. […] Et le gouvernement est donc démissionnaire. Finalement c’est le scénario voulu par les socialistes qui se réalise : Iveta Radicova va devoir donner au Smer, qui a perdu le pouvoir l’an dernier, ce qu’il veut pour obtenir un vote positif. Car elle a aussitôt annoncé qu’il y aurait un nouveau vote (selon le processus européen bien connu : on vote jusqu’à ce qu’on obtienne le résultat voulu). […]

Mais c’est l’occasion de souligner que c’est Richard Sulik qui a raison… et qui pourrait sans doute profiter d’élections anticipées (car cette fois Iveta Radicova ne pourrait pas prétendre qu’elle refuse absolument que « la pauvre Slovaquie aide la Grèce qui est plus riche »). « Le concept de base de sauvetage de l’euro est faux, dit Richard Sulik. On essaye de résoudre la crise de la dette avec encore plus de dettes. C’est comme quand quelqu’un essaye d’éteindre un incendie avec un ventilateur. » Il serait moins coûteux de laisser la Grèce faire faillite. Et quand on lui demande d’expliquer comment la petite Slovaquie peut oser mettre en péril le plan élaboré en commun il répond : « Ce sont les 16 autres Etats qui devraient expliquer pourquoi ils violent les règles. » Richard Sulik n’est pas un agitateur populiste. En 2003, il était le conseiller spécial du ministre des Finances, et c’est lui qui a conçu la réforme fiscale audacieuse qui a redressé les finances et l’économie de la Slovaquie de façon spectaculaire. On ferait mieux de l’écouter…"

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2 commentaires

  1. SaS : “Qui ose gagne”

  2. C’est évident ! De plus la réplique finale est parfaitement exacte : ce sont bien les 16 autres Etats qui violent les Traités et “imposent” ( avec jeu de mots ) à la Slovaquie de les suivre sous menaces et chantages. C’est une honte !

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