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L'Eglise : L'Eglise en France

Réflexions à propos de la crise dans le diocèse de Toulon

Réflexions à propos de la crise dans le diocèse de Toulon

Pour la deuxième année consécutive, le diocèse de Toulon ne pourra pas ordonner ses séminaristes. Nous avions appris en juin dernier que « Rome » (je mets Rome entre guillemets car on ignore toujours s’il s’agit de la vendetta d’un obscur fonctionnaire de Dieu sait quel dicastère ou d’une décision pontificale !) avait demandé à l’évêque du lieu, Mgr Rey, de surseoir à ces ordinations. Depuis, une visite apostolique a été diligentée dans le diocèse. A ce jour, les résultats de cette visite demeurent inconnus – et plusieurs personnes ayant demandé à être entendues par les visiteurs n’ont même pas eu d’accusé de réception, ce qui ne peut manquer d’alimenter les soupçons de visite à charge.

Comme je l’écrivais l’année dernière, je ne prétends nullement connaître les dessous de cette désastreuse affaire. J’ai reçu toutes sortes d’informations plus ou moins fiables sur le sujet mais je suis incapable de juger de ce qui est vrai et de ce qui est faux. Je n’ai en tout cas aucune difficulté à croire que plusieurs choses méritaient d’être améliorées dans le diocèse de Toulon et spécialement dans son séminaire qui semble l’épicentre de ce cyclone. Au demeurant, il n’est pas besoin d’être surinformé sur l’Eglise contemporaine pour savoir que beaucoup de choses méritent d’être améliorées à peu près partout.

Quoi qu’il en soit, je me garderais bien de m’immiscer dans une discussion qui ne regarde que Mgr Rey et le Pape.

En revanche, fidèle laïc et observateur attentif de la vie de l’Eglise de France, je suis bien obligé de parler des conséquences publiques de cette situation ­– et des conséquences prévisibles des étapes à venir qui se dessinent dans le brouillard.

La première conséquence, évidente, massive, monstrueuse, c’est que des jeunes gens qui ont tout donné au Christ sont pris en otages par cette décision (et, même pire, par cette absence de décision) : voici en particulier deux ans que des diacres sont, au mépris du droit canonique, privés de l’ordination sacerdotale sans faute connue de leur part. J’ignore quel fonctionnaire ou quelle bureaucratie a pu imaginer une telle torture, mais je dis tout net que c’est scandaleux. Ça l’était l’année dernière, ça l’est davantage encore aujourd’hui. Il faut manquer, non seulement du sens de l’Eglise, mais même de l’humanité la plus élémentaire, pour se livrer à ce genre de procédés indignes – et n’avoir pas même le courage d’assumer ses responsabilités.

Cela en dit long sur l’état pitoyable des relations humaines dans l’Eglise.

Cela en dit long aussi sur la permanence des abus dans l’Eglise. Dans n’importe quelle société, ce qui est fait à ces malheureux serait jugé comme du harcèlement moral – et, comme tel, relèverait du tribunal. Dans l’Eglise, puisque tout y repose sur l’engagement total de la personne, n’importe qui semble pouvoir se permettre n’importe quoi.

C’était bien la peine de nous offrir le numéro que nous avons naguère regardé avec consternation sur le rapport Sauvé où des énergumènes ont pu réclamer des changements de la théologie sacramentelle elle-même, sur la base de chiffres sortis du chapeau et parfois incohérents entre eux, au motif que les abus seraient « systémiques » dans l’Eglise. C’était bien la peine de nous dire que tout ceci était fini, n-i fini, et que désormais tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Le message le plus clair qu’envoie cette triste affaire toulonnaise, c’est que briser des vies demeure l’une des « options » du « management » ecclésial ! Et c’est comme cela que vous voulez attirer des vocations ou réévangéliser la France ? (Oups, pardon, j’oubliais que les « managers » en question étaient aussi des syndics de faillite qui se préoccupaient assez peu d’évangélisation.)

Mais comment ne pas comprendre que cette situation est un contre-témoignage radical sur tout ce qui a été dit et claironné sur le pontificat réformateur du Pape François : comment peut-on imaginer pire cléricalisme que celui qui prive l’Eglise de jeunes prêtres et des jeunes gens de la joie de recevoir le sacrement de l’ordre, sans même se donner la peine d’exposer le plus insignifiant motif ?

La situation est d’autant plus kafkaïenne que personne ne sait ce qui permettrait de la débloquer. J’ai lu des Messieurs Je Sais-Tout nous expliquer, sur le ton de l’arrogance que donne la certitude d’être dans le « camp du bien » (on a les néo-cons qu’on peut !), que c’était tout simple : il suffirait que Mgr Rey démissionne et les ordinations seraient instantanément reprogrammées. Mais c’est idiot : une sanction dont on ne connaît pas le motif ne peut tout simplement pas être levée.

Ces dernières décennies, le droit canonique a cessé d’être la protection normale de la liberté des fidèles. Il est devenu, mutatis mutandis, l’arme qu’était le code pénal soviétique entre les mains du NKVD : l’objet n’est pas de savoir qui est coupable de quoi et de lui conférer la juste peine de son délit, mais de faire planer un arbitraire général sur toute la société. C’est déjà extrêmement pénible dans la société temporelle ; c’est insupportable dans l’Eglise. La vérité vous rendra libres, disait le Christ : cela vaut tout spécialement en matière de droit. Si les censeurs anonymes de Mgr Rey ou de ses séminaristes, à Rome et peut-être en France (il ne faut jamais mésestimer la puissance de la jalousie ecclésiastique !), ne disent pas publiquement ce qu’il faut améliorer pour reprendre le cours des ordinations et de la vie du diocèse, chacun pourra tâtonner dans tous les sens avec la meilleure volonté du monde, cela ne donnera qu’un mouvement brownien sans rime ni raison – et il serait réellement miraculeux que l’une de ces tentatives obtienne par hasard la reprogrammation des ordinations !

Non, il n’est pas sérieux, il n’est pas décent, il n’est tout simplement pas possible, de condamner sans donner de motif de condamnation.

Je voudrais terminer en faisant remarquer que cette affaire illustre de manière sinistrement cocasse le mépris dans lequel sont tenus les enseignements les plus clairs et les moins discutés du concile Vatican II. Nous a-t-on assez seriné que « le » concile avait eu pour objet de rééquilibrer la charge épiscopale face à la charge pétrinienne ? Ah oui, on voit ! N’importe quel petit fonctionnaire de curie peut interdire à un évêque d’ordonner ses séminaristes. Effectivement, pour du rééquilibrage, c’est du rééquilibrage ! A ce sujet, je serais très curieux de savoir comment les confrères de Mgr Rey commentent cette affaire. Je me suis laissé dire que certains s’en félicitaient, mais ils feraient bien de se méfier : cela crée un très dangereux précédents. Dorénavant, au mépris du droit, il est possible de lier les pouvoirs épiscopaux sans monition, sans motif connu. Penser que notre Eglise a offert au monde entier la notion même de droit, transmettant le droit romain et le digérant pour bâtir le droit canonique, la notion d’enquête, la notion de droit de la défense, et tant d’autres, et qu’en son sein même, nous sommes revenus à des mœurs qui auraient fait rougir Sardanapale, c’est à pleurer !

De la même façon, on nous avait vanté la « nouvelle Pentecôte » qui allait nous faire réévangéliser le monde, clercs et laïcs fraternellement unis. Là aussi, on voit ! Je n’aurais pas la cruauté d’insister sur la « fraternité » que révèle cette affaire toulonnaise. Mais peut-on parler d’évangélisation dans l’Eglise de France ? Ne voit-on pas que ce qui se trouve indirectement visé par cette sanction qui n’ose même pas dire son nom, c’est précisément l’évangélisation des périphéries à laquelle nous invite le Pontife romain ? Le diocèse de Toulon était un laboratoire de la paix entre les différentes « forces vives » de l’Eglise pour les unir dans la commune mission. (A dire vrai, j’ai la désagréable impression que c’est précisément là que gît la raison profonde de cette sanction.) Mais, alors, qu’est-ce que cela signifie ? Que le pontificat actuel préfère la guerre liturgique à la paix et les crêpages de chignons à l’évangélisation ? Ce serait ridicule, mais avouez que l’on se perd en conjectures et que rien, dans cette affaire, n’est compréhensible.

Que peut-il se passer désormais ? L’idéal serait que le droit reprenne… ses droits et que l’on dise à Mgr Rey ce qu’il doit réformer dans son diocèse et dans son séminaire. Sur cette base claire, celui-ci pourrait s’atteler à ces réformes ou présenter sa démission. Nous pourrions alors passer à autre chose et notamment aux ordinations qui auraient dû avoir lieu fin juin. Inutile de dire que je n’y crois guère : par quel miracle obtiendrait-on en trois semaines ce que nous n’avons pas obtenu en plus de douze mois ? Une autre hypothèse, hélas plus vraisemblable, est que la situation continue de pourrir. Cela détruira à petit feu quelques dizaines de séminaristes, de nombreux prêtres du diocèse et l’évêque lui-même – mais cela ne semble pas inquiéter outre mesure les bureaux concernés. Cela conduira également à la fermeture du séminaire – je ne vois pas comment un séminaire privé de perspective d’ordination pourrait recruter ! J’insiste au passage sur le fait que l’hypothèse d’une démission de Mgr Rey, que certaines « belles âmes » commencent à agiter, serait une sous-hypothèse de ce lent pourrissement, puisque le seul antidote au pourrissement est la vérité et l’explication franche des réformes à apporter.

Bref, hormis l’hypothèse favorable à laquelle je ne crois guère, il y a fort à craindre que le diocèse de Toulon ne se remette pas avant longtemps de cette crise majeure. Mais, en ce cas, il serait bon que chaque acteur de cette ténébreuse affaire soit conscient que cela dépasse largement le cas de Toulon – et, plus le temps va passer, plus cela dépassera le cas de Toulon.

Tuer l’expérience toulonnaise aura d’énormes conséquences sur l’évangélisation en France – de la même façon, et symétriquement, que l’expérience toulonnaise avait eu d’énormes conséquences sur l’évangélisation en France (combien d’initiatives missionnaires ont-elles été testées « en petit » à Toulon avant de se développer « en grand » dans la France entière ?). Cela risque même fort d’avoir des conséquences sur les finances diocésaines : les fidèles les plus engagés sont déjà assez peu enclins à soutenir de leur denier du culte des associations marxistes-léninistes pseudo-chrétiennes ou la propagande LGBT dans des écoles « catholiques ». Ils sont moyennement enthousiastes pour les détournements d’héritage que constituent la vente de bâtiments pour payer les dettes des prédateurs sexuels. Que pensez-vous qu’ils vont faire quand il sera publiquement annoncé que l’Eglise de France dans son ensemble choisit de tourner le dos à la mission (pourtant plus urgente que jamais) pour revenir aux querelles dépassées des années 1970 ?

Je regrette, chers amis lecteurs, de devoir écrire ces lignes bien sombres mais, encore une fois, la vérité nous rendra libres et, si notre Eglise n’est pas le lieu même de la vérité et de la liberté, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Nous ne pouvons pas en être complices.

Cela dit, le pire n’est jamais certain et, si nous n’avons guère de poids pour aider à résoudre cette crise, nous pouvons, plus que jamais, prier pour que Dieu en permette une résolution rapide, que ces jeunes gens deviennent au plus vite ces saints prêtres dont nous avons tant besoin, et que des dizaines de tels laboratoires missionnaires germent partout en France. A vue humaine, cela semble assez mal parti, pour rester euphémique, mais ce ne serait pas la première fois dans l’histoire que la Providence interviendrait « à main forte et à bras étendu » !

Sursum corda – et, puisque j’écris ces lignes le jour de la Fête-Dieu, rappelons-nous que Lui seul demeure, tout ce que nous avons à faire est de nous accrocher à Lui dans la tempête !

Guillaume de Thieulloy

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20 commentaires

  1. me rappelle une terrible sanction contre l’action française confiée sournoisement a un cardinal andrieu, en 1926, sans motif canonique identifiée, et qui fut levée 13 ans après par pie XII sitôt élu…

  2. Je voudrais simplement rappeler que Mgr Rey s’est montré un évêque en pointe dans la réintroduction en France de l’Adoration Eucharistique. Ses ennuis pourraient donc avoir une origine autre que hiérarchique.
    Le combat en cours porte une composante spirituelle forte. Un ecclésiastique affirmait que la sainteté (du prêtre) se construisait dans les persécutions subies contre l’Eglise, et surtout PAR l’Eglise.
    Il est toujours possible de prier quotidiennement pour Mgr Rey.

  3. Il n’y a rien à rajouter,attendons la suite des évènements , encore une intervention chirurgicale pour un pape âgé,cette fois avec une anesthésie générale, qui gouverne l’Eglise ?

  4. Il faudrait que l’on sache ce qui se trame et ce qui est reproché à Mgr Rey pour que celui-ci puisse soit prendre les mesures qu’il faut, soit démissionner; et pour que les ordinations en suspens puissent soit avoir lieu soit être soumises à conditions, lesquelles devraient être explicitées, soit refusées.
    Tout le problème c’est qu’on ne sait rien, qu’on ne comprend rien et qu’on ne voit pas ce qui est reproché à l’évêque. J’ai entendu des bruits disant que certains étaient ordonnés alors qu’ls n’avaient pas fait un séminaire complet et venaient d’on ne savait où et n’avaient pas fait leur philo et leur théologie, mais ce sont des bruits, je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Mais si c’est le cas, c’est quand même pas bien compliqué d’imposer aux-dits candidats deux ou trois années de plus pour compléter leur formation, et ça ne justifie pas tout ce bins et ce pourrissement de la situation.

  5. Cette situation inique relève de l’abus de pouvoir ecclésial caractérisé et criminel.

    Il est tout simplement inexcusable d’infliger une telle punition et humiliation à des séminaristes qui, pour plusieurs, attendent leur ordination depuis plus d’un an, sans savoir précisément ce qui leur est reproché. C’est un déni de justice d’une telle violence, d’une telle férocité et grossièreté, qu’il en dit long sur l’iniquité qui s’est emparée des cœurs et des esprits à Rome !

    Il est plus qu’évident que, cette situation, où Mgr Rey et les séminaristes de Toulon sont pris en otages et livrés à l’arbitraire outrageant de Rome, ne peut pas être ignorée du pape François. Il est inconcevable que le souverain pontife actuel n’ait pas donné son aval pour que ces ordinations sacerdotales soient bloquées (tout comme nous savons maintenant que c’est lui et son entourage direct qui ont cautionné les dérives hérétiques épouvantables dans les églises d’Allemagne et de la Belgique néerlandophone).

    L’objectif de ces mesures de représailles iniques est très clair : tenter de détruire le séminaire de Toulon qui forme de futurs prêtres jugés bien trop conservateurs au yeux de Rome. La France manque cruellement de prêtres et Rome refuse l’ordination de diacres dans un de ses propres séminaires ! Cette situation odieuse est une déclaration de guerre ouverte à tous les catholiques attachés à la Tradition !

  6. quelle constance ont ces séminaristes pour rester le bec dans l’eau, à attendre … savent-ils quoi ????
    d’autres instances ne sont-elles pas intéressées par leur “recrutement” ? une petite remise à niveau, et, hop!, un nouveau prêtre de la SSPX , par ex….Etonnez-vous des vocations de cet “organisme”, de son dynamisme

  7. Je n’arrive pas à imaginer une seule seconde que ce qui est infligé à Mgr Rey, à ses séminaristes et à tout son diocèse ne l’est pas sur l’ordre de l’actuel occupant du trône de Pierre ou, à tout le moins, avec son accord exprès.

    • Entièrement d’accord avec vous ! Depuis qu’il sévit à Rome , ce ” pape ” détruit tout ce qu’il peut avec une hargne non feinte , à commencer par l’oeuvre de Benoît XVI qui avait su ramener pratiquement la paix dans l’église ! Une véritable honte ! Mais en continuant à faire ce qu’on a pu lire dans cet article , il voudrait voir disparaître la foi dans nos coeurs ,qu’il ne s’y prendrait pas autrement ! Heureusement que Dieu a toujours le dernier mot , car ce serait à désespérer ! ! !……….

  8. Une fois de plus, la pierre d’achoppement me semble être la question de l’obéissance : sous prétexte qu’il faut obéir, on accepte dans l’Église des décisions iniques. Et tant pis pour ceux qui en sont victimes, ici les séminaristes de la Castille en premier lieu. L’escamotage rocambolesque de Mère Marie de Sainte-Rose de Pontcalec en a été un exemple parmi d’autres il n’y a pas si longtemps… Quelle tristesse !

  9. Je partage l’article signé par Guillaume de Thieulloy.
    Je ne connais pas, comme sans doute beaucoup de personne, ce qui est reproché à Mgr Rey.
    N’étant pas toulonnais, ni même varois, nous avons eu la joie néanmoins, mon épouse et moi, de recevoir sa bénédiction personnelle lors de notre venue à ND de Grâces à Cotignac lors du Jubilé.
    J’ai une profonde admiration pour ce grand homme d’Église et de foi qui a su innover dans le respect de la Tradition.
    Au-delà de la “jalousie” sans doute présente dans cette pénible affaire, je décèle surtout une incompréhension à son égard.
    Incompréhension qui manifeste aussi chez certain à l’égard du succès du Pèlerinage de Paris-Chartres il y a quelques jours.
    Ce qui se passe dans notre Église aujourd’hui n’est pas nouveau. De tout temps, de grands saints et saintes ont été vilipendés, voire persécutés de l’intérieur. Le plus célèbre fut le Padre Pio.
    Je souffre aussi pour ces jeunes séminaristes encore empêchés de se donner corps et âme à l’évangélisation dont notre pays à un urgent besoin. Y aurait-il un “complot” maçonnique ?
    Restons mobilisés par la prière. C’est tout ce que nous pouvons faire pour le moment.

  10. Inutile d’ergoter cent sept ans, de partout, la situation est enlisée VOLONTAIREMENT.

    – ATTENDRE que le faux clergé issu des frères la truelle arrête de nous persécuter relève de la déraison.
    – ATTENDRE le successeur de Bergoglio en espérant que « ça ira mieux après » relève de la déraison.
    – ATTENDRE la fin du mirifique synode relève de la déraison.

    Pour sortir de l’ornière, je pense que nous – laïcs – devons changer radicalement notre approche face à tout ce travail de sape de l’ennemi infiltré. Il ne faut pas avoir peur d’aller chasser sur les terres de la CEF. Mettre en place des «diocèses laïcs parallèles », ça fera bouger les lignes (rappel : légalité et légitimité sont deux choses différentes). Et pour paraphraser l’empereur Macron, le statu quo merdique actuel doit être brisé « quoi qu’il en coûte ».

  11. Que fait la CEF ? Pourquoi reste-t-elle muette face à ce véritable et scandaleux déni de justice ? Où sont les autres évêques français ? Que font-ils ? Que disent-ils ? Reste-t-il encore un évêque courageux en France pour élever sa voix et prendre la défense de Mgr Rey et du séminaire de Toulon ?

    Erratum : ” … aux yeux de Rome.”

  12. Monseigneur Rey devrait conseiller à ces futurs prêtres de demander à être ordonnés par les évêques de la Résistance ou par les évêques de la Fraternité Saint Pie X plutôt que de les engager à vie dans une église conciliaire qui est devenue une ONG humanitaire quasi-maçonnique et qui broie les catholiques attachés à la Foi de l’Eglise. Quand je vois un séminaire diocésain fermer (sauf ceux de Mgr Rey), je m’en réjouis pour la Foi de l’Eglise.

  13. Quelle tristesse de voir ce diocèse que j’aime tant traverser une telle épreuve…
    Sans doute y a y-il matière à amélioration dans la gestion du diocèse et du clergé mais ce diocèse est actuellement un diocèse « modèle » sur tant d’autres plans!
    Et je trouve Mgr Rey d’une humilité et d’une docilité exemplaires.

  14. Cet ostracisation de Mgr Rey de la part du “système”, car l’Eglise en la circonstance se comporte comme un système, me fait penser à ce qu’ a vécu le Christ de la part du Sanhédrin. “Rien de nouveau sous le soleil “.
    Peut-on encore parler de l’Eglise comme “experte en humanité ” avec cette façon de régler cette situation à fort impact négatif sur ces pauvres séminaristes, leurs enseignants et leur excellent évêque dont les talents pastoraux pourraient beaucoup en remontrer à ceux-là même qui l’ont inspecté.

  15. Je crois que le reproche essentiel fait à Mgr Rey est de ne pas se conformer à la doxa en vigueur dans la CEF, et surtout de ne pas s’en cacher.

  16. Tout le monde par le Pape mais c’est Mgr Aveline, désormais cardinal qui est à l’origine de la visite épiscopale qui a déclenché l’affaire. Obséquiosité, jalousie ?
    Ordonné évêque en 2013 et chevalier de la Légion d’honneur en 2018…. et cardinal en 2022, voilà sans doute l’explication !

  17. Ces séminaristes peuvent être ordonnés prêtres, il leur faut le courage de rejoindre la partie de l’Eglise qui reste fidèle à la doctrine intangible et à la liturgie sacrée bimillénaire.
    Mgr Lefebvre a fait preuve de courage bien au dessus de la moyenne pour assurer la continuité du sacerdoce catholique, portant la croix infligée par les autorités actuelles, et il a donné les moyens surnaturels pour que le sacerdoce se perpétue, malgré les tentatives des adversaires du Règne du Christ dans les sociétés humaines.

  18. Le carriérisme dans l’Eglise existe.
    J’en suis témoin dans ma paroisse où un “jeune loup” prêtre dont on sent qu’il a l’ambition d’être évêque, gère sa carrière comme un cadre dit ” à haut potentiel” le fait dans une multinationale.
    Ingénieur de formation, quand il a passé son doctorat en théologie (case à cocher parmi d’autres pour être un jour mitré) il a insisté pour que toute la paroisse prie pour son succès à sa soutenance. On avait l’impression qu’il passait un concours à fort enjeu pour sa carrière. Il a fait de la gonflette pastorale en réduisant les messes de certains clochers pour enfler l’assistance du principal clocher et valoriser son résultat auprès de l’évêque. Et puis il s’est fait nommer enseignant aux bernardins (enseigner est une case également à cocher pour devenir évêque ). Enfin ayant senti qu’avec le pape actuel qu’une case à cocher essentielle lui manquait . Le pape François regarde en effet dans les profils qu’on lui présente si l’impétrant a fait quelque chose pour “les périphéries ” , ce prêtre ambitieux qui n’avait été que dans des paroisses bourgeoises a fait le grand saut et officie maintenant “dans une paroisse de pauvres ” (pour 5 ans) comme il se plait à le dire. Prochain poste très certainement : soit directeur de séminaire, soit vicaire épiscopal dans un diocèse tenu par un évêque issu de la même communauté que la sienne.
    Ayant toujours fait du lèche à son évêque , il a le profil pour être promu évêque , les bons prêtres à caractère fort et saint comme le bon père Gordien l’était par exemple, n’ont quasiment aucune chance de passer le cap de la “terna” , cette liste de 3 noms donnés par l’évêque au nonce pour transmission au Saint Père en vue de son choix.
    C’est ainsi que nous avons en France des profils d’évêques “pas de vague” , comme la CEF les aime et les choisit pour son état-major.
    Et quand un évêque comme Mgr Rey passe miraculeusement entre les mailles de cette anti sélection, la CEF le détruit. A qui le tour après lui, à Mgr Aillet, peut-être .

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