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France : Société

Sans suite

Sans suite

Une dépêche ministérielle du 31 mai dernier, révélée ces jours-ci, incite les magistrats à classer sans suite les affaires jugées trop anciennes ou pour lesquelles aucune enquête n’a été menée. Béatrice Brugère, magistrats, secrétaire générale syndicat Unité Magistrats SMM-FO, explique :

“Cette circulaire interministérielle n’est pas une pratique nouvelle. Il faut savoir que cela a déjà existé, cette forme d’apurement des stocks. Ponctuellement, il arrive parfois que les procureurs se déplacent dans les commissariats pour regarder un peu les procédures anciennes.

“Ils privilégient celles qui sont les plus importantes et les plus pertinentes. Ce qui est intéressant dans cette dépêche, c’est qu’elle systématise ce genre de pratiques pour les rendre habituelles. Pourquoi ? Nous sommes en très grande difficulté, la justice fonctionne mal. Ce n’est pas que la justice, ce sont les enquêtes. À la fois, on nous demande de classer des dossiers anciens et des enquêtes qui ne sont pas faites.”

“Il existe des milliers d’enquêtes et de spectacles qui ne sont pas traités. En fait, c’est toute la chaîne pénale qui ne fonctionne plus”.

“Ce qui est intéressant et affolant, c’est que sous cette directive, sous l’étiquette bonnes pratiques, on a des fiches techniques pour les parquets, les magistrats qui font les enquêtes avec les services de police, afin d’avoir des délais relativement courts avec des critères assez simples. Telle enquête, vous laissez tomber. Telle enquête, vous classez.”

“Cela pose quand même un problème d’égalité entre les citoyens.”

“Il y a des effets pervers. Soit au bout de plusieurs mois, c’est classé. Pour les victimes qui ont plus de moyens, elles vont aller déposer plainte devant les juges d’instruction pour avoir une vraie enquête, ce qui va faire un embouteillage. C’est surtout une faillite qui ne dit pas son nom, à mettre en parallèle avec la réforme de la police judiciaire. Toute la chaîne, police, gendarmerie et justice sont à l’arrêt. Ce sont des milliers de dossiers qui n’auront jamais d’issue. Vous avez eu la même chose en décembre dernier sur les mineurs.”

Un exemple parmi d’autres : le député RN de la Somme Yaël Menache avait été agressé et le procureur d’Amiens a classé sans suite ce dossier. Yaël Menache indique pourtant que les auteurs sont connus :

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5 commentaires

  1. ça fait forcément penser à la pédophilie répandue dans le milieu sataniste et mondialiste, cf. Epstein/Maxwell.

  2. juste un sentiment d’insécurité, d’ injustice, au Paradis sans pareil des Droits de l ‘Homme et des héros de la lutte contre le racisme;
    comme dit le F.:.M.:. Dupont

  3. Un critère simple : si c’est à gauche, on classe, si c’est à droite (et a fortiori à l’extrême droite) on ne classe surtout pas.

  4. Il faut souhaiter que soit classé sans suite le fameux – hélas – baiser volé par un jeune curé à une jeune fille, révèle tardivement par le cardinal qu’il est devenu.
    Les remous causés par ses scrupules tardifs causent bien plus de dommages que le silence.
    Je ne suis pas favorable à l’hypocrisie, mais en ce cas, ce serait de la prudence.
    “Mais un baiser, après tout, qu’est-ce ! “

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