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France : Politique en France

Si le Conseil constitutionnel n’est pas remis à sa place, une partie du programme de Marine Le Pen comme d’Eric Zemmour ne pourra pas être mis en œuvre

Si le Conseil constitutionnel n’est pas remis à sa place, une partie du programme de Marine Le Pen comme d’Eric Zemmour ne pourra pas être mis en œuvre

Bruno Mégret a été interrogé dans Présent sur son soutien à Eric Zemmour :

Vous avez apporté votre soutien à Eric Zemmour. Est-ce l’homme, sa capacité à faire travailler ensemble des talents divers ou son programme qui vous séduit essentiellement ?

A vrai dire, rien de tout cela. Ce qui m’a amené à soutenir Eric Zemmour, c’est essentiellement la conscience qui est la sienne des réalités géopolitiques du monde d’aujourd’hui. Car, comme lui, je crois que nous vivons maintenant dans un monde multipolaire où s’affrontent les civilisations. Or, la nôtre, la civilisation européenne et chrétienne, est aujourd’hui attaquée par d’autres civilisations. On pourrait citer la Chine qui, avec les pays émergents, dépèce notre économie grâce au libre-échangisme mondial, ou les Etats-Unis qui polluent notre culture avec des idéologies funestes comme récemment le mouvement « woke ». Mais c’est surtout bien sûr le monde arabo-africano-musulman qui nous menace le plus gravement en cherchant à nous imposer, par une immigration massive et inassimilable, sa propre civilisation en lieu et place de la nôtre. Il fallait mieux faire connaître aux Français cette réalité mortifère qui menace notre identité. Je crois qu’il l’a fait avec talent.

Quelle est votre définition de « la vraie droite », qui justifie ce choix et fait la différence avec Marine Le Pen ?

Je ne théoriserai pas la notion de vraie droite, c’est celle qui s’oppose à la fausse droite entièrement dominée par le politiquement correct. Et, à cet égard, à mes yeux en tout cas, Eric Zemmour comme Marine Le Pen font l’un comme l’autre partie de la vraie droite. L’un et l’autre combattent le politiquement correct et défendent notre identité face au mondialisme. Je regrette cependant que ni l’un ni l’autre n’explicite vraiment la nécessité, pour réaliser le grand changement qu’ils proposent, de remettre en cause l’Etat de droit, c’est-à-dire la dictature juridique que nous impose notamment le Conseil constitutionnel. Une institution qui s’érige en tribunal idéologique et bafoue la souveraineté populaire. Habitée par l’idéologie politiquement correcte, cette juridiction n’hésite pas en effet à censurer les lois votées pourtant par les élus du peuple dès lors qu’elles ne sont pas conformes à l’idéologie du Système. Ce qui veut dire que, si le Conseil constitutionnel n’est pas remis à sa place, une bonne partie du programme de Marine Le Pen comme d’Eric Zemmour ne pourra pas être mis en œuvre. Il faudrait donc dénoncer ce gouvernement des juges et prévoir une réforme constitutionnelle qui instaure par exemple un droit d’appel des décisions du Conseil constitutionnel, donnant le dernier mot au peuple soit par un référendum soit pas un vote ultime de l’Assemblée nationale.

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4 commentaires

  1. comme l’a redit Zemmour (je ne sais plus qui l’avait annoncé, peut être de Gaulle avec la constitution) : en France, c’est le peuple qui est souverain
    à partir de là, si le conseil constitutionnel s’oppose à un référendum, la réponse est simple !

  2. notre République de Progrès est une dictature licrasseuse.
    tant que la Contre révolution catholique et royale ne sera pas faite , nous n’ aurons d’ autres perspectives que de gémir dans nos chaînes sous la schlague des humanistes démocrates.

  3. C’est pour cela que Zemmour a parlé d’utiliser la voie référendaire pour que le Conseil constitutionnel respecte la voix du peuple…
    Il a beaucoup dénoncé l’Etat de droit (ou plutôt sa déformation).

  4. Excellente suggestion. Il faut rendre automatique la possibilité d’inverser par référendum une décision du C.C. si un nombre suffisant de citoyens le réclament.
    Le référendum comme voix souveraine populaire ultime, pourtant prévu par la Constitution et utilisé largement par le fondateur de la Ve République, a été par la suite très négligé et même abandonné depuis le fiasco de celui de 2005 dont le résultat s’opposait clairement à la volonté du pouvoir politique de l’époque.
    Le refus obstiné maintenant bien enraciné chez les politiques “institutionnels” d’employer le référendum par peur d’être contredits par la volonté populaire est véritablement anticonstitutionnel.

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