Communiqué du Syndicat de la famille :
53% des jeunes de moins de 35 ans sont favorables au renforcement de la loi actuelle et opposés à la légalisation du suicide assisté ou de l’euthanasie. Si une majorité de Français reste néanmoins favorable à une nouvelle loi (57%), le sondage Ifop révèle que l’état de l’opinion est beaucoup plus partagé sur cette question sensible de la fin de vie que ne le laissent entendre les militants pro-euthanasie. Les Français soulignent par ailleurs l’importance de la présence de la famille pour accompagner les personnes en fin de vie.
Les résultats de l’enquête réalisée par l’Ifop bousculent de nombreuses idées reçues sur l’acceptation de l’aide médicale au suicide (euthanasie et suicide assisté). La différence tient sans doute à l’intitulé de la question posée car sur de tels sujets, il est indispensable d’être précis. En l’occurrence, un peu moins d’un Français sur deux (43%) estime qu’il faut « renforcer la loi actuelle pour garantir que l’Etat mette en œuvre rapidement et de manière pérenne l’accès aux soins palliatifs pour tous, c’est-à-dire sur tout le territoire dans les établissements de santé et à domicile (avec des unités mobiles de soins palliatifs à domicile) ; le développement des formations et des mesures d’attractivité de la filière soins palliatifs pour les médecins et les infirmiers ». Et 57% souhaitent « appliquer la loi actuelle et, en plus, légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté ». On est bien loin des sondages qui affirment sans sourciller que 90% des Français sont pour l’euthanasie et que le sujet ne mérite pas de débat. Dans le détail, on observe que 57% des habitants de l’Ile de France sont opposés à l’euthanasie ou au suicide assisté. Il est vraisemblable qu’ils pensent que la région IDF est suffisamment dotée en unités de soins palliatifs, ce qui est donc le vrai sujet de préoccupation.
De manière cohérente, les trois quarts des Français (74%) souhaitent un référendum sur la légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté alors que 15% seulement y sont opposés. Ce large consensus fait écho aux prises de position d’élus de tous bords qui se sont déclarés favorables au recours à un référendum, en particulier Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale. Le sondage Ifop montre aussi que la souffrance est la première raison avancée pour justifier une demande d’euthanasie, ce qui implique de renforcer l’offre médicale pour soulager la douleur. Les facteurs qui conduisent à renoncer à l’euthanasie ou au suicide assisté sont eux plus nombreux. Il s’agit bien d’un ensemble de réponses à apporter pour soulager et redonner l’envie de vivre aux patients. L’importance de la présence de la famille et des amis est fortement soulignée par l’enquête (28%, et 38% des jeunes). Le caractère irremplaçable de la famille se retrouve à chaque période de la vie, et bien évidemment à son terme aussi. Les aidants, c’est-à-dire la famille proche dans l’immense majorité des cas, sont là pour accompagner les derniers instants. Il est indispensable de renforcer cette présence par des dispositifs de soutien.
Alors que les militants pro-euthanasie, ADMD en tête, ne cessent de parler de mourir dans la dignité, près de 3 Français sur 4 se déclarent mal à l’aise avec cette approche brutale. 72% considèrent que les personnes dépendantes, malades ou handicapées ne sont pas moins dignes que les personnes en bonne santé. Seuls 17% sont d’un avis contraire.