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Cathophobie / Médias : Désinformation

Vain acharnement des loups contre le Pape

Le
porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a déclaré :

"Il
est plutôt évident que ces derniers jours, il y en a qui ont cherché –
avec un certain acharnement à Ratisbonne et Munich – des éléments pour
impliquer personnellement le Saint Père
dans les questions des abus […] il est clair que ces efforts ont échoué".

Sur la tentative d'impliquer le Pape, on pourra lire le rappel des faits par Andrea Tornielli.

Ce matin, Mgr. Charles J.Scicluna, Promoteur de justice de la Congrégation pour
la doctrine de la foi, ministère public du tribunal de la
congrégation en charge d'enquêter sur les Delicta Graviora, les crimes
que l'Eglise considère comme les plus graves, ceux commis contre
l'Eucharistie ou le secret de la confession, ou bien des viols sur
mineurs de la part du clergé, a été interrogé sur ce sujet :

"Monseigneur Scicluna, vous avez une réputation de
dur, et pourtant l'Eglise est systématiquement accusée d'être
accommodante envers les prêtres pédophiles.

Dans le passé, par une mauvaise interprétation de la défense
de la réputation de l'institution, des évêques peuvent avoir fait
preuve indulgents face à ces tristes affaires. Il l'ont été dans la
pratique car au niveau des principes la condamnation des ces crimes a
toujours été ferme et sans équivoque. Pour ce qui est du siècle
dernier, il suffit de citer l'instruction Crimen Sollicitationis de
1922

Mais ne s'agissait-il pas de 1962?

Si la première édition de ces mesures remonte à Pie XI, le
St.Office en fit une nouvelle version sous Jean XXIII, destinée aux
Pères conciliaires. Mais les 2.000 copies ne suffisaient pas et la
distribution fut renvoyée sine die. Quoiqu'il en soit, il s'agissait de
normes à suivre en cas de révélations faites en confession de crimes
plus graves et de type sexuel, comme les viols sur mineurs…

 Ces normes recommandaient le secret.

Une mauvaise traduction anglaise du texte a fait penser que le
Saint-Siège imposait le secret pour occulter les faits, mais il n'en
était pas ainsi. Le secret de l'instruction servait à protéger la
réputation des personnes impliquées, les victimes comme aussi les
prêtres accusés, qui ont eux aussi droit à la présomption d'innocence.
L'Eglise n'aime pas la justice spectacle. Les normes relatives aux abus
sexuels n'ont jamais été entendues comme une interdiction de leur
dénonciation à la justice civile.

Ceci dit, ce document est souvent cité pour accuser
le Pape actuel d'avoir été, comme Préfet de la Congrégation pour la
doctrine de la foi, le responsable d'une politique d'occultement des
faits de la part du Saint-Siège…

Cette accusation est sans fondement, et même calomnieuse.
Quelques faits. Entre 1975 et 1985 aucune signalisation de cas de
pédophilie cléricale n'est parvenu à la congrégation. Après la
promulgation du Code canonique de 1983, il y a eu une période
d'incertitude sur les Delicta Graviora qui devaient être de notre
compétence. C'est seulement avec le Motu Proprio de 2001 que le crime
pédophile est redevenu de notre exclusive compétence, et à partir de là
le Cardinal Ratzinger a géré avec fermeté ces affaires. Il a en outre
fait preuve de courage dans le traitement de cas extrêmement délicats.
Accuser le Pape actuel d'avoir occulté la question est pure calomnie.

Que se passe-t-il lorsqu'un prêtre est accusé d'un Delictum Gravius?

Si l'accusation est vraisemblable, son évêque est contraint
d'enquêter tant sur l'objet de la démarche que sur sa validité. Si
l'enquête préliminaire confirme l'accusation, il n'a plus le pouvoir
d'agir et doit transmettre le dossier au Bureau disciplinaire de notre
congrégation. […] En 2003 et 2004, il a eu une avalanche
de cas soumis à notre examen, largement en provenance des Etats-Unis.
Depuis, le phénomène s'est heureusement réduit et nous tentons de
traiter les dossiers en temps réel. […] De 2001 à 2010 il s'est agi d'environ 3.000 accusations
regardant des prêtres diocésains ou religieux, pour des crimes commis
ces 50 dernières années. […] grosso modo, dans 60 % des cas on
a affaire à des actes d' "éphébophilie", c'est-à-dire d'attraction
physique pour des adolescents de même sexe
. Dans 30 autres % il s'agit
d'attirance hétérosexuelle, et pour les 10 derniers de véritable
attraction physique envers des garçons impubères.
En neuf ans, les cas
de prêtres accusés de pédophilie sont donc environ 300. Trop certes,
mais il faut constater que le phénomène n'est pas étendu comme on veut
le faire croire.
[…] Rappelons qu'il y a 400.000 prêtres diocésains et religieux dans le
monde, un nombre sans mesure par rapport à la perception que provoquent
les cas exposés dans la presse.[…]

Si nombre des procès se sont conclus par une condamnation,
dans certains cas le prêtre a été innocenté ou bien les accusations
n'ont pu être suffisamment démontrées.
Ceci dit, dans chaque cas, on
évalue la culpabilité de l'accusé mais aussi sa capacité à remplir son
ministère."

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8 commentaires

  1. les “précieuse ridicules ” qui profite du sujet pour démolir l’Eglise sont souvent les mêmes qui font la promotion de l’exploitation du petit d’homme par l’homme, par la généralisation de l’expérimentation sur les embryons, par la promotion de l’enfant -objet etc…
    Il ne s’agit donc en aucun cas de compassion ni de déisir de justice à l’égard des enfants victimes, mais d’un moyen supplémentaire d’élimier toute résistance spirituelle au déferlement totalitaire du matérialo-utilitarisme athée.

  2. Bonne nouvelle. Voilà c’est fait. Certes le Pape n’a pas pu être mis directement en cause, mais bon on dira que c’est tout comme. Une allégation par-ci, une allusion par-là, une erreur de traduction ici, un raccourci là… il est désormais acquis que dans l’esprit d’une bonne part du public, que l’Eglise le veuille ou non, le Pape est impliqué. C’est un énorme ouf de soulagement que la majorité des rédactions à travers le monde occidental pousse en choeur. Il leur aura fallu quand même une semaine complète pour y parvenir. Vraiment c’est peu mieux faire.
    Allez, encore un petit effort et vous pourrez nous annoncez que partout des cas d’abus sexuels sont mis au jour comme l’a fait ce midi LAURENT DELAHOUSSE dans le journal de 13H !

  3. Les journalistes allemands en première file dans la tradition de Joseph Goebbels. Honteux et triste.
    Pour “Le Monde” etc. reste seulement le travail de la traduction.
    Elle est belle cette coopération dans le nouvel Europe.

  4. Le PRG n’a plus rien à dire mais il l’ouvre quand même !
    “13/03/2010 16:51
    PARIS, 13 mars 2010 (AFP) – Pour le parti radical de gauche, Benoît XVI “doit s’expliquer”
    Le pape Benoît XVI, mis en cause ces derniers jours pour avoir hébergé un prêtre soupçonné de pédophilie lorsqu’il dirigeait le diocèse de Munich en Allemagne, “doit s’expliquer”, a estimé samedi le président d’honneur du Parti radical de gauche (PRG).
    “Il serait souhaitable que le pape consente à s’expliquer sur ces différents faits, dont certains sont sans doute survenus à son insu. Car la loi du silence ne peut être la loi de l’Eglise”, a écrit Roger-Gérard Schwartzenberg dans un communiqué.
    Outre l’accueil en 1980 dans son diocèse de Munich (il l’a dirigé de 1977 à 1982) d’un prêtre soupçonné d’abus sexuels et qui allait être condamné par la suite, plusieurs “décisions contestables” de Joseph Ratzinger alias Benoît XVI sont recensées par l’ancien ministre.
    Il cite “la réintégration de l’évêque négationniste Mgr Williamson, l’engagement de la procédure visant à béatifier puis à sanctifier Pie XII qui a gardé le silence face aux crimes nazis”, ou encore le scandale de pédophilie a touché la chorale de Ratisbonne (Allemagne) …”

  5. Le Conseil de l’Europe doit s’expliquer pour éviter l’indignation sélective.
    En 1975, Daniel Cohn-Bendit, aujourd’hui député européen, publie le “Le Grand Bazar”, dans lequel il parle de façon explicite de “caresses” qu’il donnait à des enfants, et d’attouchements qu’il recevait en tant qu’aide-éducateur.

  6. J’ aimerai vous faire part à ce sujet d’ une excellente note de l’ Abbé Philippe Jouachim de la FSSP de Nantes qui vient de paraitre sur leur site :
    Il ne manquait que cela. Après avoir attaqué Benoît XVI sur son passé “hitlérien”, après avoir dénoncé son incompréhension (voire son absence de compassion) à l’égard des personnes séropositives ou des femmes confrontées au drame de l’avortement, après l’avoir vilipendé au sujet des négociations avec la Fraternité Saint Pie X (et donc, forcément, démontré sa complaisance coupable par rapport aux thèses révisionnistes), après avoir ironisé sur la restauration de la liturgie et le retour de la Tradition, on aurait pu imaginer que le carquois médiatique était désormais vide, et que le chef de l’Eglise catholique, à l’instar des autres méchants de la planète, trouverait, non pas un retour en grâce auprès des journalistes-justiciers, mais tout du moins un peu de répit.
    C’est donc la flèche la plus perfide, la plus insidieuse, la plus haineuse, qui a été gardée pour la fin: depuis quelques jours, en effet, la meute des loups affamés se déchaîne sur les affaires de pédophilie en Allemagne. On sera quand même surpris de voir que ceux qui ont été d’une indulgence si délicate à l’égard de nos ministres et hommes politiques ayant eu des actions condamnables sur des mineurs devenir soudain, par une étrange métamorphose, les hérauts et les défenseurs de l’ordre public et des bonnes mœurs. Fort heureusement, ces loups, d’une espèce très particulière, ont un régime unique: les autres religions n’ont donc absolument rien à craindre.
    Cette métamorphose, sachons-le, n’est malheureusement pas due à une soudaine prise de conscience du mal objectif que constitue la pédophilie. La doctrine relativiste, qui dirige la pensée de nos “faiseurs d’opinion”, leur permet tout simplement de dire que ce qui est excusable ailleurs est condamnable ici. Pourquoi? Parce qu’on l’a décidé, voilà tout. Parce que les principes que nous érigeons peuvent être modelés et adaptés selon les nécessités de la cause. A force de prêcher la tolérance, on a donc réussi à construire un nouveau totalitarisme, sans miradors et sans barbelés. La célèbre maxime de Saint-Just est donc plus que jamais d’actualité: “Pas de liberté pour les ennemis de la liberté!” Benoît XVI, toujours en retard sur son époque selon eux, était le dernier gêneur qui empêchait le rouleau-compresseur idéologique d’avancer paisiblement. Il était donc nécessaire et même salutaire de l’anéantir, et sans le moindre état d’âme, puisque, dans cette lutte entre l’obscurantisme et le progrès, la fin semble toujours justifier les moyens.
    C’est inévitablement ce qui arrive lorsque l’homme consomme à satiété le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Finalement, en essayant d’avoir un regard surnaturel sur ces bassesses sans nom, nous voyons bien que le péché originel est au cœur de toutes ces polémiques: il est présent à la fois dans les faits dénoncés (sans doute réels, il ne s’agit pas de le nier), mais aussi dans la répercussion des évènements et dans leur interprétation, ou même dans leur présentation. Ainsi, on ne nous fera pas croire que le fait de placer dans un titre de journal un mot aussi ignoble que “pédophile” juste à côté du mot “Pape” soit innocent… Le procédé est immonde, mais il a le mérite de faire vendre, en même temps que de convaincre un lectorat avide de scandales…
    Toute personne bien informée sur le sujet sait pourtant que l’énorme majorité des pédophiles sont des hommes mariés; que l’hédonisme qui marque notre société (films, affiches, internet) et l’accès facile et immédiat à la pornographie sont grandement responsables des dérèglements qui sont déplorés ici ou là.
    Nos élites intellectuelles feraient bien de regarder le problème en face: on ne peut à la fois favoriser directement ou indirectement la création de monstres et se plaindre en même temps de leurs agissements.
    Offrons nos efforts de carême et nos sacrifices pour le Pape, pour l’Eglise et pour les prêtres! Et sachons trouver, à travers ces évènements terribles, une motivation supplémentaire pour vivre comme des saints, et pour combattre les ténèbres avec des armes de Lumière!
    Abbé Philippe Jouachim, FSSP.

  7. Certes le Saint-Père n’est pas mêlé à toutes ces turpitudes, mais la hiérarchie (cardinaux, évêques) a reconnu publiquement qu’elle les avait cachées.
    Des psychothérapies ne servent à rien.
    Seule la reconnaissance de ses péchés et la contrition pourraient faire changer ces vicieux.
    Les psys vont faire plus de mal que de bien. comment se fait-il que la hiérarchie de l’Eglise ne le sait pas, ou feint de ne pas le savoir ?

  8. Je me demande comment et pourquoi le parti radical chantre de la laïcité et de la sépération de l’Eglise et de l’Etat s’occupe des affaires de l’Eglise allemande…

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