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Union des droites : LR envisage de soutenir Robert Ménard à l’élection municipale de Béziers

Encore un pas vers l’union des droites que les électeurs attendent.

Sans étiquette aujourd’hui après avoir été élu avec le soutien du RN en 2014, Robert Ménard sera invité des universités d’été des Républicains début septembre.

Alors que Les Républicains considèrent qu’ils abordent les municipales de mars 2026 «en position de force», la droite s’est fixé l’objectif de rester «le premier parti en nombre d’élus locaux».

Cela passe d’abord et avant tout, selon Bruno Retailleau, par le fait d’empêcher l’arrivée ou le maintien de «la gauche mélenchonisée». Cela passe aussi par le fait de soutenir, en contrepartie, ceux qui seraient en mesure de tenir le fameux «cordon sanitaire» anti-La France Insoumise.

Une commission nationale d’investiture doit se tenir le lundi 28 juillet prochain pour lancer officiellement la campagne municipale des Républicains, en désignant de premiers candidats. Béziers ne devrait pas figurer dans cette première liste.

Le président de la République salue la mémoire du cardinal Vingt-Trois

Lors des décès, l’Elysée a pris pour habitude d’évoquer une “disparition”, comme si le président de la future légalisation de l’euthanasie avait peur de la mort :

Une fois n’est pas coutume, pour le cardinal Vingt-Trois, il s’agit bien d’un décès :

Voici le communiqué :

Les cloches de Notre-Dame ont sonné le glas pour la mort du cardinal André Vingt-Trois, qui consacra sa vie à celle des autres. Homme de foi, d’espérance et de charité, il œuvra en faveur des plus démunis et des plus isolés, et fut un apôtre du dialogue interreligieux.

Né à Paris, en 1942, d’une famille modeste d’origine franc-comtoise, catholique mais non pratiquante, il grandit dans les ruelles du cinquième arrondissement. À l’ombre de l’église Saint-Étienne-du-Mont, le lycéen d’Henri IV discerna un appel à la prêtrise, pour « aller au grand large », préoccupation qui ne le quitta jamais.

Vicaire à Sainte-Jeanne-de-Chantal, il y noua une profonde amitié avec Jean-Marie Lustiger, jeune curé d’alors. Quand ce dernier devint archevêque de Paris, il le suivit comme vicaire général, et l’épaula dans ses nombreux projets pastoraux : la fondation de l’École cathédrale, le redécoupage des secteurs paroissiaux, l’ouverture du séminaire diocésain, la création de Radio-Notre-Dame.

En 1988, il fut ordonné évêque auxiliaire de la capitale. Les Parisiens se prirent d’affection pour leur nouveau prélat, qu’ils apercevaient à vélo, sillonnant son évêché un béret sur la tête, souriant et plein d’humour. Archevêque de Tours en 1999, puis archevêque de Paris en 2005, il n’eut de cesse d’arpenter ses paroisses, à la rencontre du clergé et de ceux qui lui étaient confiés. En 2007, il fut créé cardinal par le pape Benoît XVI, et élu président de la Conférence des évêques de France, poste qui faisait de lui un interlocuteur central de la laïcité républicaine.

Son esprit de finesse et de diplomatie lui valut d’être appelé par Rome pour porter plusieurs sujets de société, et notamment défendre la conception chrétienne de la famille. Nommé membre du Conseil pontifical de la Famille par le pape Jean-Paul II, il fut choisi comme vice-président du synode des évêques sur la famille par le pape François. Convaincu de la vocation de chaque homme  à la sainteté, il œuvrait à les aider dans leur vocation propre d’époux, parent et enfant. Homme de prière, toujours un chapelet dans la poche, il fuyait les mondanités et se rendait souvent à l’abbaye bénédictine de Fontgombault, ou à Marnoz, dans le Jura, sur la tombe de ses parents.

Face à l’épreuve de la maladie, il rendit sa charge en 2017, et se retira dans la prière.

Le président de la République et son épouse saluent la mémoire d’un homme d’apaisement, tout dévoué aux autres et à son ministère. Ils présentent leurs condoléances aux catholiques de France, et à tous ceux qui l’aimaient.

Mgr Giraud désapprouve le choix de Mgr de Kerimel

Mgr Hervé Giraud, évêque de Viviers, a mis publiquement en cause la décision de son confrère de Toulouse de nommer l’abbé Spina, condamné en 2006 pour viol, chancelier du diocèse de Toulouse. Mgr Giraud déclare dans La Vie :

Lʼarchevêque de Toulouse parlait de « principe de miséricorde » mais je me suis dit que nous nʼavions vraiment pas la même notion de la miséricorde. Qui doit faire miséricorde ? Je ne pense pas quʼun évêque puisse faire miséricorde sans prendre en compte les personnes victimes. Certes, ce nʼest pas simple car il faut bien veiller aussi à lʼavenir du prêtre mais il y a bien dʼautres manières de lui ouvrir un chemin de vie

L’évêque de Viviers met aussi en cause la collégialité :

La collégialité entre évêques ne suffit pas. Elle peut paralyser. Elle peut aussi montrer une détermination commune pour la prévention des abus et violences sexuelles. Mais en amont de la collégialité, il y a, pour un évêque diocésain, le souci de tout le peuple de Dieu. Je dois dʼabord avoir une sollicitude pour toute lʼÉglise et donc être solidaire du peuple qui mʼest confié

Sur France Inter, il ajoute :

« Il ne s’agit pas d’abord d’affronter un confrère, je ne connais pas les circonstances qui ont amené à cette décision, mais j’ai eu des réactions vraiment de gauche et de droite pour faire très court, de conservateurs et de progressistes et je voyais que tout le monde était indigné par cela.

Je voyais que cette opinion publique, il fallait qu’elle s’exprime par une voix un peu plus épiscopale, et qu’on avait tellement travaillé à se mettre à l’écoute des victimes pendant des années, on arrivait à trouver une attitude juste vis à vis d’elles, à se mettre de leur point de vue, vraiment il ne faut pas pas qu’on revienne en arrière.

Bien sûr, il ne faut pas de double peine pour ce prêtre, mais il y a d’autres manières de lui confier un avenir et pas forcément en donnant une mission qui demande une intégrité assez forte. Il y a encore beaucoup à faire, il y a beaucoup de prévention à faire, il ne faut pas qu’un événement comme celui ci empêche cette attente qu’il y a du côté des victimes ».

Cybermenaces russes contre la France

Deux récentes publications officielles – le panorama de la cybermenace 2024 de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) et celui de VIGINUM (service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères) – montrent l’ampleur et la régularité des actions hostiles menées depuis Moscou contre la France.

Selon le rapport de l’ANSSI, les tentatives de compromission par hameçonnage ciblé, vols d’identifiants ou implantations de malwares (logiciels malveillants) ont nettement augmenté. Des groupes liés à l’appareil d’État russe – comme APT28 (Fancy Bear) – ciblent spécifiquement des ministères, des opérateurs d’importance vitale (OIV) et des entreprises stratégiques françaises.

VIGINUM alerte sur la prolifération de campagnes de désinformation amplifiées par de faux comptes automatisés ou des médias relais comme Sputnik Afrique. Objectif : affaiblir la confiance dans les institutions françaises, brouiller les faits et polariser le débat public.

Selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD), des communautés d’influence pro-russes tentent de déstabiliser les industriels français de l’armement : campagnes de discrédit sur les réseaux sociaux, espionnage ciblé, voire actes de sabotage. En 2024, plusieurs cas d’intrusion physique ont été recensés, comme l’attaque aux cocktails Molotov contre une PME, suivie de survols de drones suspects. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, reconnaît une hausse de 25 % des actes malveillants contre la BITD (Base industrielle de Technologie et de Défense) en deux ans.

Libération découvre les violences dans les villes moyennes

Libération, août 2020 :

“Peut-on dire qu’il y a de plus en plus de violences en France depuis trente ans ?”

Libération, juillet 2025 :

De Limoges à Nîmes ou Béziers les scènes de violences urbaines se sont multipliées dès vendredi 18 juillet et se sont poursuivies tout le week-end. Agressions de policiers et de pompiers, voitures incendiées, cocktails molotov, les trois villes moyennes ont été confrontées à des affrontements d’une rare intensité. Le week-end précédent déjà, Auch et Vendôme avaient dû faire face à des épisodes similaires. En première ligne face à ces troubles, les maires s’alarment. […] Dans les trois villes, les tensions ont été extrêmement fortes entre des bandes et les forces de l’ordre ce week-end. […] Une semaine plus tôt, une course-poursuite avait déclenché des violences à Auch, dans le quartier du Garros. Pompiers et policiers avaient notamment été la cible de jets de pierres et d’incendies. A Vendôme, des forces de l’ordre avaient dû être déployées pour ramener le calme dans le quartier des Rottes alors que deux bandes rivales d’environ 80 jeunes au total s’affrontaient dans les rues.

L’Eglise orthodoxe de Géorgie refuse l’Union européenne LGBTXYZ

La Géorgie avait déposé une demande de candidature d’adhésion à l’Union européenne le 3 mars 2022, le même jour que la Moldavie et trois jours après l’Ukraine. Le statut de candidat officiel à l’adhésion lui a été accordé le 14 décembre 2023. Les négociations d’adhésion ont ensuite été suspendues fin 2024, et pour 4 ans. Néanmoins, l’UE se préoccupe de la politique interne de Géorgie et lui a demandé d’abroger sa loi anti-LGBT d’octobre 2024 qui interdit les mariages entre personnes de même sexe, l’adoption par des couples de même sexe, les « soins » d’affirmation le genre, la propagande publique LGBT, ainsi que de leur représentation dans les médias, et les événements de la « Fierté ».

Réponse de l’Eglise orthodoxe géorgienne :

Récemment, le contenu des recommandations adressées par l’Union européenne à la Géorgie a suscité de vives inquiétudes au sein de la société géorgienne et de l’Église orthodoxe. Ces inquiétudes portent en particulier sur la partie qui appelle à l’abolition de la législation visant à protéger le caractère sacré de la famille et à restreindre la propagande dite LGBT auprès des mineurs.

Cette approche est en totale contradiction avec les principes et les déclarations diffusés depuis des années par les représentants des pays de l’UE et les diplomates de haut rang lors de nombreuses réunions avec les hauts dignitaires de l’Église orthodoxe géorgienne. Ceux-ci ont toujours clairement expliqué que l’intégration de la Géorgie dans les structures européennes n’était pas liée à la promotion de modes de vie non traditionnels.

Lors de réunions avec le catholicos-patriarche de toute la Géorgie, Ilia II (dont il existe des comptes rendus), il a toujours été explicitement déclaré que la volonté du peuple géorgien est de protéger les valeurs chrétiennes et traditionnelles de la famille. Il a également été déclaré qu’il n’y aurait pas d’exigences catégoriques ni d’imposition d’obligations contraires à nos traditions sur la voie de l’adhésion du pays aux structures européennes.

Sa Sainteté et Béatitude Ilia II a souligné à plusieurs reprises que le choix européen peut se réaliser à condition que des enseignements contraires à Dieu, tels que la propagande en faveur de modes de vie non traditionnels, ne soient pas imposés. Dans ce contexte, l’inclusion dans les recommandations européennes actuelles de dispositions qui impliquent directement ou indirectement l’abolition des lois protégeant les mineurs contre la propagande LGBT est très décevante. Cela est en totale contradiction non seulement avec les enseignements de Dieu et les fondements du christianisme, mais aussi avec les promesses verbales et écrites faites à plusieurs reprises dans le passé lors des relations avec les pays partenaires.

Il convient de noter qu’à l’époque, les lois sur les valeurs familiales et la protection des jeunes contre la propagande des modes de vie non traditionnels avaient été pleinement acceptées par la communauté religieuse, et l’Église avait exprimé sa gratitude aux autorités. Même aujourd’hui, dans les conditions actuelles, la communauté religieuse estime que ces lois sont tout à fait adéquates pour renforcer un mode de vie sain dans la société.

Malheureusement, les dernières recommandations de l’UE présentent désormais ouvertement une position contradictoire entre, d’une part, le soutien aux traditions familiales et la protection des adolescents contre la propagande LGBT et, d’autre part, l’aspiration du pays à rejoindre l’Europe. Cela suscite une grande déception parmi une partie importante de la population géorgienne.

Un individu a crié « Allah akbar » dans la cathédrale de La Major, à Marseille

Un individu proférant des menaces a été interpellé à l’intérieur de la cathédrale de La Major, à Marseille, samedi 19 juillet. Il a été placé en garde à vue.

Dans la matinée du samedi 19 juillet, cet individu a escaladé plusieurs sépultures, a crié « Allah akbar » et proféré des menaces de mort au gardien de la cathédrale. Peu après, l’homme, Yacine B., né en 2001, a été interpellé à l’intérieur du lieu de culte.

Récupération manquée

Les Bleues refusent de porter le brassard en soutien à la communauté LGBT+ lors de l’Euro féminin. Une décision assumée par le collectif français.

Marine Tondelier, Secrétaire nationale des Écologistes, est très déçue :

« Comme tout le monde, je suis déçue par l’élimination des Bleues. Mais je suis encore plus déçue par leur refus de porter le brassard arc-en-ciel contre l’homophobie, pourtant arboré par la majorité des équipes de l’Euro. » « Dans une compétition où participaient tant de joueuses LGBTQ+, tout était réuni pour afficher sa solidarité avec elles et faire mieux que les hommes au Qatar ».

Le capitaine tricolore, Griedge Mbock, avait défendu la décision du collectif en conférence de presse :

« On a un groupe qui représente vraiment toutes les causes possibles : il est multiculturel, multireligieux, avec des orientations sexuelles différentes, ce n’est pas un brassard qui va définir les causes qu’on veut défendre ».

À la place, les sportives avaient choisi d’exhiber un brassard avec le mot « Respect ».

Interrogé sur le sujet, le sélectionneur, Laurent Bonadei, a pris fait et cause pour ses joueuses.

La sinistre farce du sérieux budgétaire

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

Les annonces budgétaires du Premier ministre ont fait hurler les oppositions. C’était attendu. Et c’était probablement le but recherché: de toute évidence, le gouvernement « cédera » sur telle mesure emblématique (par exemple les jours fériés travaillés) et donnera ainsi l’impression d’avoir été « à l’écoute » des oppositions, tout en ne changeant rien à l’économie générale de son budget.

Mais il reste incompréhensible que les oppositions – au moins celles de droite – ne dénoncent pas la supercherie qui prétend voir dans ce recueil de mesurettes un budget « violent » ou « brutal ».

Redisons donc quelques évidences.

Tout d’abord, le budget 2026 sera en déficit. Comme les précédents. Cela fait plus de 50 ans que cela dure. Il n’est pourtant pas difficile de voter un budget à l’équilibre: il suffit, comme n’importe quel chef d’entreprise, de partir des recettes et de s’interdire de dépenser plus. Pure question de choix politique. Si les gouvernements successifs ne l’ont pas fait, c’est tout simplement par électoralisme. En attendant, cela a notamment conduit à la perte radicale de toute marge de manœuvre et de toute indépendance pour l’État français.

Ce qui me conduit à une autre réflexion. M. Macron nous annonce, à grand renfort de trompette, qu’il va doubler le budget de la défense. J’applaudirais volontiers s’il nous disait quelles dépenses il va supprimer pour compenser. Comme cette information élémentaire ne nous est jamais donnée, nous pouvons être assurés que ces martiales déclarations ne sont que de la poudre aux yeux. Au passage, redisons, une nouvelle fois, que le déficit budgétaire ne devrait pas être mesuré en pourcentage du PIB mais en pourcentage des recettes fiscales. Le déficit prévu par le budget 2025 (135,6 milliards d’euros – qui seront d’ailleurs, une nouvelle fois, dépassés à la fin de l’année) devrait être comparé aux recettes (un peu plus de 308 milliards) et l’on observerait ainsi que le différentiel entre les recettes et les dépenses dépasse largement les 30 %!

Enfin, il est mensonger de prétendre que l’on fait des économies quand on augmente, en réalité, les impôts. Ainsi supprimer des jours fériés, c’est créer un impôt en nature (la corvée de l’Ancien Régime), pas baisser la dépense publique.

Faire des économies, cela signifie tailler dans les dépenses. Il existe trois postes principaux pour cela:

  • le premier concerne le tentaculaire État-providence (qui représente plus de 800 milliards de dépenses annuelles, dont plusieurs dizaines de milliards de fraude sociale, auxquelles M. Bayrou se garde bien de toucher);
  • le second lui est directement lié et concerne les dépenses liées à l’immigration (qui continue à augmenter, ce qui ruine toute prétention à réaliser des économies);
  • et le troisième concerne la suradministration (j’ai récemment lu que nous avions même plus de fonctionnaires par habitant que la Chine communiste!)

Le ras-le-bol fiscal qui se traduit sur internet par le fameux « C’est Nicolas qui paie » tient précisément à ce poids désormais insupportable qui pèse sur les créateurs de richesses. Si l’on ajoute à cela que la suppression de jours fériés risque d’aggraver le sentiment de dépossession de plus en plus général (puisque cela s’attaque à notre histoire et à notre identité, au moment même où un peuple de substitution devient de plus en plus visible et s’installe chez nous à nos frais, sans jamais être mis à contribution par les plans « d’économies » successifs), l’on comprendra que M. Bayrou danse sur un volcan. Le temps approche où il va falloir payer la note de décennies de démagogie et de clientélisme.

Un appel de David van Hemelryck

Le pilote de la banderole “Destitution”, David van Hemelryck, lance cet appel:

Le ministère de la Vérité

Le ministère de la Vérité, suite * *

Ce dimanche 13 juillet, Emmanuel Macron a agité le spectre de la guerre dans son discours aux armées :

« Notre liberté n’a jamais été si menacée depuis 1945. »

A l’entendre, l’armée russe serait déjà aux portes de l’Europe, et ses ambitions impérialistes viseraient directement notre pays.

Deux jours plus tôt, le Chef d’état major des armées françaises avait affirmé lors d’une conférence de presse :

« La Russie a ouvertement désigné la France comme son premier adversaire en Europe. »

Cette déclaration alarmiste de Thierry Burkhard dont personne ne trouve la moindre trace dans les précédents discours de Vladimir Poutine a cependant bien rendu service à notre président. En plus de justifier d’importants efforts pour se préparer à l’éventualité d’une guerre, elle lui a surtout permis d’annoncer dimanche dernier sur un ton particulièrement solennel toutes les menaces aux quelles notre pays serait soi-disant exposé. A l’image de Big Brother, Emmanuel Macron nous a ainsi inventé un ennemi à haïr avec détermination : Vladimir Poutine ! Ce dernier serait responsable de toutes les difficultés touchant les français, pire il serait derrière chacun de nos problèmes.

Visiblement, nos dirigeants nous rejouent « 1984 » !
Comme dans le célèbre roman de George Orwell, ils tiennent le peuple par la peur d’une guerre invisible tout en canalisant leur haine vers un ennemi imaginaire :

« Julia était beaucoup moins perméable à la propagande du parti que Winston. Il arriva qu’ils parlèrent de la guerre contre l’Eurasia, et elle le surprit en disant avec désinvolture qu’à son avis il n’y avait pas de guerre. Les bombes fusées qui tombaient chaque jour sur Londres étaient probablement lancées par le gouvernement de l’Oceania lui-même juste pour maintenir les gens dans la peur. C’était une idée qui n’était jamais venue à Winston. Julia éveilla encore en lui une sorte d’envie lorsqu’elle lui dit que pendant les « Deux minutes de la haine », le plus difficile pour elle était de se retenir d’éclater de rire. »

Bientôt, notre gouvernement nous imposera certainement de telles « Minutes de la haine » durant lesquelles nous pourrons crier publiquement notre haine de la Russie. Peut-être même ira-t-il jusqu’à faire lâcher des bombes sur Paris en accusant les russes de les envoyer ?

Tout est décrit dans « 1984 », et nos dirigeants semblent déjà utiliser ce récit en guise de mode d’emploi pour mettre en place leur monde totalitaire tellement merveilleux :

« Parsons était un collègue de Winston au ministère de la Vérité. C’était un homme d’une stupidité paralysante, un monceau d’enthousiasmes imbéciles, un de ces esclaves dévots, qui ne remettent rien en question et sur qui, plus que sur la Police de la Pensée, reposait la stabilité du parti. Comme sa femme, il vivait dans la terreur de ses enfants. Il se passait en effet rarement une semaine sans qu’un article du Times ne relatât comment un petit mouchard avait en écoutant aux portes, entendu une remarque compromettante et dénoncé ses propres parents à la Police de la Pensée. »

Certainement notre ministre en charge de la lutte contre les discriminations a dû s’inspirer de ce passage pour créer sa « Coalition d’associations » !
Mercredi 9 juillet, Aurore Bergé a en effet annoncé officiellement le projet de financer le CRIF, la fédération des centres LGBTI+, la Licra, le Planning familial, SOS Homophobie, SOS Racisme et quelques autres associations moins connues pour leur permettre de lutter contre la haine en ligne. Grâce à ces subventions, elles pourront recruter du personnel chargé de signaler à l’Arcom tous propos complotistes, homophobes ou antisémites. Qui mieux que ces associations très orientées politiquement pouvaient remplir le rôle de censeur des principaux opposants au mondialisme ?
Déjà soutenue par une sinistre équipe de « fact-checkers » tels que Rudy Reichstadt, Tristan Mendès France ou encore Julien Pain, notre ministre de la Vérité vient de s’entourer de la pire police de la pensé imaginable. Avec de tels individus à son service, Aurore Bergé signe la mise à mort de toutes formes de liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Prochaine étape : utiliser nos propres enfants pour nous dénoncer ?

Tout cela rappelle étrangement d’anciens textes des premiers temps du christianisme, tel ce passage du « Livre des Actes des apôtres » :

« Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent des sacrificateurs, le commandant du temple de Jérusalem et des religieux. Ils étaient mécontents de ce que les apôtres enseignent le peuple en annonçant la résurrection des morts en la personne de Jésus. Ils mirent la main sur eux, et ils les jetèrent en prison jusqu’au lendemain. »

D’ici peu, il pourrait devenir dangereux pour un croyant d’exprimer publiquement sa foi. En se référant par exemple au récit de la création d’Adam et Eve, il pourrait se voir reprocher de nier la théorie du genre. Mais surtout en citant certains passages des Épîtres de Paul, il pourrait bien être taxé d’homophobie, ou en rappelant le procès de Jésus et sa crucifixion, être accusé d’antisémitisme !
Sous prétexte de lutter contre la haine en ligne, les temps qui viennent pourraient bientôt ressembler aux début du christianisme : un temps de persécutions !

* * Journal d’un croyant – Année 2023 – Le ministère de la Vérité

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Le PS dirige encore la France

Le PS est à la tête de la République des juges :

Euthanasie : François Asselineau commente la Loi Falorni

Les entretiens mortels réalisés par Louis Fouché invitent à la discussion des spécialistes, médecins, soignants, palliativistes, philosophes, anthropologues, humoristes, chercheurs, juristes, sur le sujet de la mort. Ils soulèvent les ambiguïtés de l’euthanasie et du suicide assisté proposé en France par la loi Falorni sur l’aide active à mourir.

Louis Fouché et François Asselineau révèlent les dessous de la loi Falorni sur l’euthanasie et le suicide assisté : Risques eugénistes, influence du Grand Orient, culture de la mort.

Les sanctions de l’UE portent atteinte à l’État de droit

Lu dans Conflits :

Mettre la Russie à genoux en visant son économie. Tel était l’objectif des sanctions économiques mises en place par l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine par Moscou. Si les intentions pouvaient être bonnes : faire plier la Russie, mettre un terme à la guerre et faire triompher le droit sur la force, la mise en place concrète de ces sanctions a créé des systèmes d’injustice, notamment par des applications contre des personnes sans lien direct avec Vladimir Poutine et son système politique. Ce faisant, l’Union européenne quitte le domaine de l’État de droit, qu’elle dit pourtant protéger et défendre. Ce qui donne des arguments à ses opposants, au premier rang duquel se trouvent la Russie et ses relais.

Des sanctions tous azimuts et sans distinction

Après l’invasion de l’Ukraine, l’UE a réagi vite et fort. En moins de trois semaines, ce sont ainsi plus de 1 400 personnes qui ont été sanctionnées. L’objectif était de contraindre la Russie à stopper sa guerre, en bloquant son économie et en faisant pression sur des proches de Poutine. Les sanctions sont donc de deux types : sectorielles et personnelles.

Sectorielles : il s’agit de bloquer certains secteurs de l’économie russe afin de provoquer un effondrement économique.

Vente de pétrole et de gaz, attaques des chaînes d’approvisionnement pour bloquer l’industrie de guerre, c’est tout un volet de sanctions qui est adopté. En les mettant en place, l’UE sait qu’elle pénalise ses propres entreprises. Mais l’idée sous-jacente est qu’en se tirant une balle dans le pied, la Russie aura plus mal qu’elle et que Moscou cédera en premier. Dès 2022, nous avions expliqué pourquoi ces sanctions sectorielles seraient inefficaces. Il en a toujours été ainsi dans l’histoire économique et la Russie de 2022 n’a pas échappé à la règle. Les sanctions sectorielles ont été contournées (flotte fantôme pour la vente de pétrole, passage par la Turquie, achats de composants par l’Arménie et l’Iran, etc.) N’en déplaise à ses partisans, les sanctions sectorielles ont pénalisé certaines entreprises européennes, et dans le lot de nombreuses entreprises françaises, mais elles n’ont pas porté atteinte à l’économie russe qui, plus de trois ans après, continue à produire massivement des armes et à trouver des fournisseurs extérieurs. La rhétorique a d’ailleurs changé : nous sommes ainsi passé de « mettre la Russie à genoux » à « les sanctions sont un poison lent ». Pas sûr que les Ukrainiens approuvent la lenteur de ce poison, pour l’instant peu efficace.

Personnelles : il s’agit, essentiellement, du fameux « gel des avoirs russes » qui a fait les gros titres de la presse dans les semaines qui ont suivi l’invasion. Il y a un certain angélisme à penser que bloquer des yachts dans le port de Saint-Tropez conduira Poutine à retirer ses troupes du Donbass et de Crimée. Au vu de la situation actuelle, où la Russie contrôle toujours plus de 20% du territoire ukrainien, on peut juger de l’inefficacité de ces sanctions.

En principe, ces sanctions ne sont censées viser que les personnes qui sont des acteurs du conflit ou leurs soutiens. De manière inédite, l’UE s’est arrogé le droit de sanctionner des personnes sans lien avec le Kremlin ou sa guerre. C’est notamment le cas d’un grand nombre d’hommes d’affaires, dont la relative importance, peu importe leur secteur d’activité, suffit à en faire des cibles, l’UE allant jusqu’à sanctionner les membres de leur famille.

Ce fut le cas du pilote de F1 Nikita Mazepin. L’UE lui reprochait des « liens économiques » avec son père, lui accusé d’être proche du pouvoir russe, aux motifs qu’une entreprise de ce dernier sponsorisait l’écurie Haas dont le fils portait les couleurs. Or Nikita Mazepin n’était plus pilote de Haas au moment où l’UE l’a sanctionné. Finalement, après plus de deux années de procédure, le Tribunal de l’UE a annulé en mars 2024 les sanctions le concernant en estimant que les mesures punitives à son encontre n’étaient pas justifiées.

Autre cas emblématique, celui de la gynécologue Gulbakor Ismailova, vivant à Tachkent et retiré des affaires depuis dix ans,  qui se trouve être la sœur du milliardaire Alisher Ousmanov. Elle aussi s’est retrouvée dans la liste des personnes sanctionnées, avant d’en être sorties en mars 2025.

Ces différents cas illustrent une dérive de l’UE, qui a sanctionné des personnes en raison de leurs liens familiaux, créant ainsi une responsabilité de clan et de liens du sang. Ce qui va aussi à l’encontre des principes du droit international selon lesquels « aucune peine collective, pécuniaire ou autre, ne pourra être édictée contre les populations à raison de faits individuels dont elles ne pourraient être considérées comme solidairement responsables».

Un système de sanctions qui va à l’encontre des valeurs de l’UE

L’article 215 (2) du Traité sur le fonctionnement de l’UE permet l’adoption « de mesures restrictives à l’encontre de personnes physiques ou morales, de groupes ou d’entités non étatiques ». Sur le fondement de ce texte vague, le Conseil définit des catégories de personnes et suspend tout ou partie de leurs droits et libertés, sans contrôle préalable et presque aucun contrôle postérieur. La lettre du texte ne prévoit aucune limite : ni sur les catégories de personnes visées ni sur les droits et libertés suspendus. Le texte exige seulement que la décision du Conseil corresponde à un objectif de la politique extérieure de l’UE, que le Conseil définit seul, sans aucune forme de contrôle.

C’est par exemple ce qui est arrivé à Alisher Ousmanov, citoyen russo-ouzbek retiré des affaires et stigmatisé comme « oligarque russe, réputé proche de Vladimir Poutine », alors que sa fortune n’est aucunement liée aux privatisations des années 1990. Alisher Ousmanov a ainsi gagné son procès contre Forbes, qui l’avait notamment qualifié d’« homme de paille de Poutine », tandis que le journal autrichien Kurier a été interdit de déclarer que Vladimir Poutine l’appelait son « oligarque préféré ». Si le Conseil de l’UE a reconnu l’inexactitude du terme « oligarque » en ce qui le concerne et l’a remplacé par « homme d’affaires » dans son raisonnement mis à jour sur les sanctions à son encontre, Alisher Ousmanov reste sanctionné et l’article de Forbes continue d’être le socle de la motivation du Conseil de l’UE.

Un justiciable sans justice

Autre problème posé par ces sanctions, les difficultés de recours du justiciable. Les sanctions ne sont pas censées être perpétuelles, elles sont donc revues tous les six mois par les États membres. Mais, en cas de recours, ce sont les sanctions précédentes qui sont analysées. Compte tenu du temps nécessaire à l’étude d’un recours, des sanctions prises en 2022 peuvent être abrogées en 2024, mais, au moment de la validation du recours, le justiciable restera sous le coup des sanctions qui ont entre-temps été prises à son encontre, dans le cadre du renouvellement, en 2023 et 2024. Il devra donc renouveler la procédure contre ces sanctions-là, partant dans une course contre la montre où il sera toujours en retard.

Autre problème, l’anonymat de la machine judiciaire de l’UE. Les lettres de recours sont reçues par des personnes anonymes, qui doivent les faire valider par des comités au fonctionnement opaque ce qui, là aussi, pose un problème quant au fonctionnement du système judiciaire.  In fine toutefois, la décision prise par les 27 États membres de maintenir ou non une personne sous sanctions est purement politique. Rien ne les lie. Le cas de Petr Aven est à cet égard exemplaire. Sanctionné en 2022 pour de prétendus liens avec le régime russe, il est l’un des rares hommes d’affaires à avoir gagné devant le Tribunal de l’UE qui a jugé, après deux années de procédure, que la totalité des accusations portées contre lui étaient fausses. Cette décision a été privée d’effets par le Conseil de l’UE qui l’a resanctionné en raison d’une participation minoritaires dans une banque. Petr Aven s’est séparé de cette participation en 2024 au profit d’une personne approuvée par les autorités européennes compétentes. Mais alors que son retrait était approuvé par la majorité des États membres en mars 2025, la Lettonie a bloqué la décision finale pour des raisons de politique interne, étrangère au conflit ukrainien. Résultat : le Conseil de l’UE l’a resanctionné aux motifs qu’en mettant un terme à son implication dans l’économie russe, Petr Aven aurait « frustré » les sanctions qui le visent.

Ces sanctions apparaissent ainsi comme l’expression d’une volonté politique qui fait fi du droit et contraint le pouvoir judiciaire. Or, l’État de droit repose sur la distinction entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir politique, et la capacité du premier à limiter le second en faisant primer le droit. À l’inverse, quand le politique se mêle de justice et neutralise la justice, on entre dans un système politique autre, qui est l’inverse du système libéral promu par l’Europe et que celle-ci défend notamment contre le régime autocratique russe. L’injustice des sanctions collectives pose donc un problème moral contre les personnes injustement concernées, mais pose aussi un problème de philosophie politique qui touche aux racines même de notre système politique.

Après plus de trois ans de sanctions, il est légitime de se poser la question de l’utilité de celles-ci et, le cas échéant, de les poursuivre ou de revoir le mode opératoire. Or l’étude même de l’efficacité des sanctions est impossible et le débat n’est pas autorisé ; ce qui là aussi va à l’encontre des principes de la philosophie libérale. Me Aaron Bass a ainsi demandé à l’UE de lui fournir des documents évaluant l’efficacité des sanctions individuelles. Le Conseil de l’UE, la Commission européenne et le Parlement européen ont tous été dans l’incapacité de lui présenter de tels documents qui, apparemment, n’existent pas. Un manque d’évaluation des politiques publiques et un manque de contre-pouvoir qui ne va pas sans inquiétude. […]

“Vatican II, en 1962-1965, a déclenché une baisse de la fréquentation catholique mondiale par rapport à celle des autres confessions”

Une étude vient de sortir qui examine la pratique catholique dans 66 pays, occidentaux ou pas. Elle analyse les enquêtes de l’ISSP (International Social Survey Program), individuelles et collectives, dont certaines remontant jusqu’à 1920. L’idée selon laquelle le concile Vatican II n’a fait que ralentir une chute de la pratique catholique qui avait commencé auparavant est mise à mal par cette étude.

Résumé :

Le taux de fréquentation des services religieux est une variable importante pour la sociologie et l’économie de la religion, mais les données mondiales et à long terme sont rares. Les questionnaires passés de l’International Social Survey Program (ISSP) permettent d’établir des taux de fréquentation des services religieux remontant jusqu’aux années 1920 dans 66 pays, dont la moitié dans le « Sud global ». Un certain nombre de vérifications confirment la fiabilité des informations recueillies. Un exercice démontre la cohérence entre les données passées et les données d’enquête contemporaines lorsque les deux se chevauchent. Une autre procédure montre que les valeurs passées sont similaires lorsqu’elles sont générées à partir des enquêtes individuelles de l’ISSP pour 1991, 1998, 2008 et 2018 (…). Les nouvelles données documentent une « grande divergence religieuse » d’un siècle entre le Nord et le Sud. Nous utilisons cet historique pour réaliser des analyses ponctuelles afin de déterminer les effets de deux événements majeurs sur la fréquentation des services religieux. Vatican II, en 1962-1965, a déclenché une baisse de la fréquentation catholique mondiale par rapport à celle des autres confessions. Alors que la fin du communisme au début des années 1990 n’a pas eu d’effet systématique sur la fréquentation des services religieux. Enfin, dans un vaste échantillon, la fréquentation des services religieux réagit positivement aux guerres et aux dépressions.

Selon les auteurs, la chute du communisme comme les guerres non seulement ne font pas baisser mais augmentent la pratique.

Déchristianisation de la Pologne

Extrait d’un article de Witold Griot, ancien auditeur de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en histoire contemporaine, enseignant au lycée, dans La Nef :

[…] Vu d’Europe de l’Ouest, on a souvent l’impression que la Pologne est toujours un solide bastion catholique, mais qu’en est-il vraiment ? Peut-il y avoir une inflexion ou une confirmation des grandes tendances qui affectent le catholicisme polonais ?

L’Église puissante mais en net recul

Les récentes études montrent que l’érosion de l’assise populaire de l’Église en Pologne s’accélère. Après une première baisse de la pratique religieuse dans les années 1990, les taux de pratique dominicale se sont stabilisés pendant près de 20 ans autour de 35 à 40 % de la population totale. Le covid 19 apparaît comme une rupture, puisqu’on passe d’environ 37 % de pratiquants en 2019 à 29 % en 2023 ; si la surmortalité chez les personnes âgées, traditionnellement plus pratiquantes, et l’habitude prise de suivre la messe à la télévision expliquent en partie cette baisse, cet épisode épidémique ne peut en être tenu à lui seul responsable. La situation est plus diversifiée pour la réception des sacrements : si près de 90 % des enfants de moins de 1 an sont toujours baptisés dans l’Église en 2023 (94 % en 2014), on note une nette baisse des mariages religieux (meilleur indicateur pour évaluer la profondeur de l’attachement à la foi et à l’Église), de 70 % à 53 % sur la même période. […]

Plus alarmant est le décrochage de la pratique, voire de la foi d’une partie notable des jeunes. Ainsi, si plus de 95 % des plus de 65 ans se déclarent croyants, on observe une forte montée de l’athéisme dans les générations nées au XXIe siècle (de 20 % à un peu plus de 30 % sur la dernière décennie). Ce nombre est corroboré par une sorte d’apostasie à demi avouée qui transparaît dans le dernier recensement, dans lequel « seuls » 71 % des Polonais s’identifient comme catholiques, alors que près de 20 % (pourtant sans doute baptisés) refusent de répondre. Cette tendance peut s’expliquer sans doute par la politisation des questions sociétales, ce que la dernière présidentielle a encore bien fait apparaître. […]

Mourir à Damas

Message de Mgr Samir NASSAR, Archevêque Maronite de Damas :

27 personnes ont versé leur sang à la messe de 18 h le 22 Juin 2025 à Damas pour s’unir au Sang de l’Agneau Pascal. Le Sacrifice de la Croix se perpétue depuis 2000 ans pour le Salut du monde.

Les Chrétiens d’Orient face à la Martyrologie du 22 Juin sont déchirés entre des sentiments controversés :

1) au bout de 14 ans de guerre les Chrétiens ont focalisé leur espoir en l’Eglise devenue le dernier refuge. Y mourir en ce lieu d’asile réduit l’espace de l’Espérance. Ou aller ? Comment vaincre la peur ?

2) Moins de pratique dimanche en faveur du chapelet en famille, Eglise domestique, première Ecole de la Foi.

3) Une Foi plus grande qui pardonne à l’image du Sauveur. Ce message sanguin a suscité l’indignation massive des musulmans venus nombreux dans nos Eglises pour exprimer leur fraternité, Ils sont les garants des Chrétiens loin des protections étrangères. Peut-on rester fidèles au Christ Ressuscité sans cette Foi vivante de ce petit peuple patient et si courageux ?

27-28 septembre : Grand Pèlerinage de l’Espérance de Domrémy

Voici un message vidéo de Monseigneur Gourdon, évêque de Saint-Dié, diocèse dans lequel se situe Domrémy, où sera fêté le 600e anniversaire de l’apparition de saint Michel Archange à Jeanne d’Arc :

Samedi 27 septembre

  • A partir de 12 h : Arrivée des pèlerins Après midi : des activités pour entrer pleinement dans l’Espérance – Parcours d’environ 12km
  • Conférences (monseigneur Bruguès, père F-M Léthel, père Augustin-Marie Aubry)
  • Vénération des reliques (l’anneau de Jeanne…) et confessions
  • Enseignements par les sœurs de l’abbaye d’Autrey (Béatitudes)
  • Activités culturelles : salon du livre chrétien, chorale, théâtre johannique
  • Pèlerinage à Notre-Dame de Bermont : parcours du rosaire avec les frères de Chéméré (FSVF)
  • En soirée : Grande veillée de prière
  • Procession
  • Bénédiction de l’étendard de Jeanne et bénédiction spéciale de tous les Michel et Jeanne présents
  • Messe de Sainte Jeanne d’Arc célébrée par Mgr Gourdon, évêque de Saint-Dié, et concélébrée par Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims.
  • Nuit d’adoration

Dimanche 28 septembre

Matinée :

  • Vénération des reliques et confessions
  • Messe chantée de saint Michel en rite tridentin célébrée à la basilique par le révérend père abbé de l’abbaye de Lagrasse
  • Messes dominicales en rite ordinaire à Domrémy et Greux
  • Théâtre johannique
  • Parcours du rosaire avec les frères de Chéméré (FSVF)
  • Envoi des Pèlerins

Inscription en ligne

Graves exactions au sud de la Syrie

Communiqué de l’oeuvre d’Orient :

L’Œuvre d’Orient est extrêmement inquiète du conflit qui touche actuellement le sud de la Syrie, qui a causé au moins 940 morts, dont 262 civils, et 80 000 déplacés.

Les habitations de plusieurs villages mixtes entre chrétiens et druzes ont été pillées puis brûlées.

L’église melkite du village de Sara a été incendiée et plusieurs centaines de personnes ont actuellement trouvé refuge dans la paroisse melkite de Shorba, l’église des pères capuçins et l’archevêché grec-orthodoxe de Sweida sans eau, ni nourriture, ni électricité.

L’Œuvre d’Orient demande à ce que :

  • toutes les parties prenantes respectent le cessez-le-feu.
  • qu’une enquête indépendante soit menée sur les exécutions perpétrées à l’encontre des civils
  • et que les auteurs du meurtre du pasteur Khaled Mazar, responsable de l’église évangélique du Bon Pasteur à Sweida, exécuté avec tous les membres de sa famille, soient jugés et punis.

Elle exhorte les autorités de Damas à permettre l’évacuation des civils, la mise en place d’un couloir humanitaire et à protéger la population.

Elle demande à ce que la communauté internationale puisse apporter une aide d’urgence aux habitants de la région de Sweida et que le soutien envers les nouvelles autorités de Damas soit conditionné au respect des droits et à la protection des populations civiles de Syrie, en particulier les membres des minorités druzes, alaouites et chrétiennes.

Cheminer vers la sainteté avec le Curé d’Ars

Dans un petit village de France, un prêtre au regard doux et au cœur ardent a transformé bien des vies par sa prière, sa simplicité et son amour des âmes.

Jean-Marie Vianney, devenu le saint Curé d’Ars, n’était pas un homme de grande éloquence ou de réussite, mais par son amour, sa fidélité au Christ, sa persévérance et sa sainteté, il a touché le cœur de milliers d’hommes et de femmes… et continue aujourd’hui encore d’en inspirer.

À l’occasion du centenaire de sa canonisation, célébré en 2025, l’application de prière Hozana vous invite à vous mettre à son école. Pendant 9 jours, du 27 juillet au 4 août, jour de sa fête, (re)découvrez cet homme de Dieu, loin d’être un modèle inaccessible.
Il nous montre que la sainteté est possible, concrète et qu’elle commence par un simple « oui » à Dieu dans le quotidien !

Inscrivez-vous dès maintenant et gratuitement à la neuvaine ici : https://lc.cx/U-j7Wh

En vous inscrivant, vous recevrez chaque jour :
– Une anecdote sur la vie du Curé d’Ars
– Une méditation en lien avec cette anecdote
– Un défi concret

Les intentions de prière confiées pendant la neuvaine seront ensuite déposées au Sanctuaire d’Ars !

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Avortement : Menace sur la clause de conscience des médecins

Il n’y a sans doute pas assez d’avortements en France…

Le Pr Joëlle Belaisch-Allart, présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), avait pris la défense de l’affiche du Planning familial qui affirmait – sans rire – que les hommes peuvent être enceints.

Cette fois elle propose de supprimer la clause de conscience spécifique à l’avortement, jugée redondante avec la clause de conscience générale inscrite dans le code de santé publique. Elle explique :

Quand la liberté d’avoir recours à une IVG a été inscrite dans la Constitution, des patientes et des journalistes nous ont demandé notre position sur la double clause et je ne voulais pas que nous répondions de manière irréfléchie. J’ai donc saisi trois de nos commissions : d’orthogénie, de santé sexuelle et d’éthique. J’ai soumis la synthèse des trois textes au bureau élargi puis au conseil d’administration qui l’a votée à l’unanimité.

La question de la double clause de conscience n’est pas évidente. La clause spécifique précise que l’on doit donner les coordonnées d’autres médecins qui pratiquent l’IVG. Mais au final, les inconvénients se sont révélés plus importants que les avantages. En particulier, la clause de conscience spécifique constitue une stigmatisation de l’acte d’IVG, en suggérant qu’il s’agit d’un acte à part. Un autre argument avancé était que la clause spécifique, inscrite dans la loi, perdurerait même s’il y avait une remise en cause du Code de la santé publique qui stipule la clause de conscience générale. Mais les juristes que nous avons interrogés affirment que cette double clause de conscience n’avait pas d’intérêt.

Il est important de préciser que nous voulons protéger la patiente ET les médecins. Nous ne voulons pas supprimer leur clause de conscience, mais nous estimons simplement que la clause de conscience générale suffit. On peut comprendre que Simone Veil ait eu besoin d’une clause de conscience spécifique pour faire passer la loi, mais cinquante ans plus tard, et même si je suis consciente qu’il existe une opposition très minoritaire mais réelle au droit à l’IVG, il est entré dans les mœurs et ce dispositif n’est plus nécessaire.

Quand il y a eu la constitutionnalisation de l’avortement, nous avions prévenu qu’elle finirait par remettre en cause l’objection de conscience des médecins. Nous y sommes.

Dans tous les services de gynécologie-obstétrique, il y a un ou deux médecins qui refusent l’avortement. Ce qui pose un problème pour les fanatiques de la culture de mort.

Le Pr Joëlle Belaisch-Allart ajoute :

J’ai déjà communiqué notre texte à une députée qui ignorait cette double clause de conscience et qui a été très intéressée. Nous allons maintenant agir auprès des députés et des ministres pour faire supprimer cette clause de conscience spécifique. Cela risque d’être long, car il reste en France des oppositions subliminales à l’IVG.

La Pologne s’indigne de deux évêques qui osent critiquer la politique immigrationniste

Le gouvernement polonais de Donald Tusk vient   de remettre au Saint-Siège une note diplomatique demandant que soient démis de leurs fonctions deux évêques polonais qui osent critiquer son action. Ces deux évêques étant émérites, on se demande de quelles fonctions Rome va bien pouvoir les démettre…

Le document exprime « une profonde indignation » face aux propos de Mgr Antoni Długosz et Mgr Wiesław Mering tenus lors d’un pèlerinage à Czestochowa, qui

« sapent les bonnes relations entre la Pologne et l’Allemagne, calomnient le gouvernement et manifestent un soutien clair aux groupes nationalistes ».

Ces deux évêques ont osé critiquer la politique d’immigration du gouvernement, qui ne réagit pas alors que « la police allemande jette les immigrants illégaux à travers la frontière comme des objets », et ont apporté leur soutien aux « patrouilles citoyennes » qui surveillent la frontière.

Mgr Długosz a dit notamment :

« Nous, les Polonais, savons ce qu’est la miséricorde, et cela ne signifie pas que nous devons ouvrir nos portes à tous les immigrants illégaux. Cela crée de graves problèmes dans les pays où ils arrivent. Depuis des décennies, l’islamisation de l’Europe progresse grâce à l’immigration massive. Ce dont nous sommes témoins aujourd’hui en Pologne n’est que le début. Cela a commencé de la même manière en Occident. »

Et d’ajouter :

« La Pologne est désormais dirigée par des gangsters politiques ».

Mgr Mering a ajouté  que « les écoles sont détruites par la barbarie » parce que le gouvernement « supprime les contenus patriotiques et nationaux ».

Paris : place de la République islamique

25-26-27 juillet : Concert spirituel des petits chanteurs de Fra Angelico

Finissant leur camp d’été artistique et musical, les petits chanteurs de Fra Angelico seront heureux de vous présenter les œuvres musicales apprises au cours du séjour.

Au programme de ces trois concerts, des morceaux classiques et baroques sur le thème de sainte Jeanne d’Arc.

Vendredi 25 juillet 17h en la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Luçon;

Samedi 26 juillet 18h en la basilique saint Louis-Marie Grignion de Montfort, à Saint-Laurent-sur-Sèvre;

Dimanche 27 juillet 17h en l’église Sainte Cécile de Sainte-Cécile.

La colonie Fra Angelico est un camp d’été organisé et encadré par des séminaristes du séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad (Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre) et des bénévoles. Elle accueille chaque été 60 jeunes filles et jeunes garçons de 12 à 17 ans.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

La justice de Washington protège le secret de confession

Lu sur le blog d’Yves Daoudal :

Le juge fédéral du district ouest de Washington, David Estudillo, donne raison aux évêques américains, qui contestaient la loi de l’Etat de Washington supprimant le secret de confession pour certains abus, et prévoyant pour les prêtres qui s’y opposeraient des amendes et des peines de prison.

Le juge a rejeté les arguments de l’Etat de Washington, qui osait avancer que les évêques n’avaient pas encore qualité pour agir puisqu’aucun prêtre n’avait encore été inculpé…

« Il ne fait aucun doute que le projet de loi SB 5375 porte atteinte à la liberté de religion des plaignants », a conclu le juge, et la loi est donc bloquée alors qu’elle devait entrer en vigueur le 27 juillet.

Ce n’est que la première étape de la bataille juridique, mais elle est de bon augure. D’autant que le juge Estudillo n’a pas été nommé par Trump, comme on pouvait le penser, mais par Biden.

La fin de Traditionis custodes ?

Juste 4 années après la promulgation du motu proprio du pape François Traditionis custodes, limitant la célébration de la messe romaine traditionnelle, un document explosif vient d’être rendu public : le rapport sur lequel s’appuyait la décision du pape François a été largement déformé.

Christian Marquant a eu accès à ce document. Il nous en parle pendant que Guy de Beaucorps (Lex orandi) dresse un tableau de l’application de ce motu proprio en France et que Gonzague Mallet nous expose la situation de la célébration de la messe à Valence d’où l’évêque est en train de chasser la Fraternité Saint Pierre.

Une troisième voie entre libéralisme et socialisme ?

Le 20 juillet, Terres de Mission reçoit Philippe Maxence, directeur du périodique catholique “L’Homme nouveau”, qui vient d’éditer un livre passionnant de Gilbert K. Chesterton, le grand écrivain britannique: “Plaidoyer pour une propriété anti-capitaliste” (Ed. de L’Homme nouveau) – excellente occasion de parler de la doctrine sociale de l’Eglise et du distributisme, cette “troisième voie” entre le libéralisme et le socialisme.

Puis Guillaume de Thieulloy évoque quelques livres:

  • “Mon livre de prières” de l’abbé Laurent Goy (Via Romana),
  • “Le scapulaire” du Fr Cyril de la Compassion de Marie ocd (Ed. du Carmel),
  • “La Rencontre – Saint Benoît et sainte Scholastique” de Henri GHéon (St Léger)
  • “Saint Jérôme” d’Anne Bernet (Clovis).

Le message de sainte Anne est toujours d’actualité

Le nouveau numéro de France catholique est consacré à à la sainte Vierge, avec un dossier sur sainte Anne d’Auray. Mgr Centène a été interrogé à propos du jubilé de l’apparition de la mère de Marie :

Sixième dimanche après la Pentecôte : la multiplication des pains

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Introït : Dominus fortitudo

Comme c’est le cas pour la plupart des dimanches de ce temps, tous les textes des chants du propre de la messe du sixième dimanche après la Pentecôte sont tirés des psaumes, expression inépuisable des sentiments qui doivent animer l’âme chrétienne durant son séjour sur la terre. Nous retrouverons en particulier à la Communion le psaume 26 qui avait été déjà largement utilisé dans les chants des deux précédents dimanches.

Le texte de l’Introït est tiré, non du psaume 26, mais du psaume 27, qui lui fait suite dans le psautier, et qui est encore une prière suppliante, mais pleine de confiance, que David adresse au Seigneur après avoir reçu l’onction royale. Ce sont les deux derniers versets du psaume, où il élargit l’intention de sa prière à tout le peuple dont il a maintenant la charge :

Dominus fortitudo plebis suæ, et protector salutarium Christi sui est : salvum fac populum tuum, Domine, et benedic hæreditati tuæ, et rege eos usque in sæculum.
Le Seigneur est la force de son peuple et le protecteur qui donne le salut à son oint ; sauvez votre peuple Seigneur et bénissez ceux qui sont votre héritage et dirigez-les à jamais.

On aura peut-être reconnu dans la deuxième partie de cet Introït, à partir des mots salvum fac un texte que l’on retrouve dans le Te Deum, dont toute la fin, qui est une prière du matin, est formée de versets empruntés à différents psaumes. Ici l’oint du Seigneur, le roi d’Israël, est la figure du Christ, chef de l’Église, le peuple de Dieu, pour laquelle nous prions le Seigneur avec confiance, sachant qu’il ne l’abandonnera jamais. Cette prière confiante est exprimée par une mélodie calme et assurée assez peu étendue mais emprunte d’une certaine solennité. Si l’intonation est la même que celle de l’Introït du quatrième dimanche, la suite est différente, s’élevant beaucoup moins dans l’aigu. Cet Introït est accompagné bien entendu par le premier verset du psaume 27 :

Ad te Domine clamabo, Deus meus ne sileas a me : nequando taceas a me, et assimilabor descendentibus in lacum.
Vers vous Seigneur je crie, ne soyez pas sourd à ma voix. Si vous ne me répondez pas je serai semblable à ceux qui descendent dans la fosse.

Graduel : Convertere Domine

Le texte du Graduel du sixième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 89, qui est une magnifique méditation sur le temps et l’éternité, la brièveté et la précarité de notre vie humaine comparée à la pérennité de Dieu pour qui mille ans c’est comme un jour. Ce psaume est attribué par la bible à Moïse, ce qui en ferait le plus ancien du psautier. Nous trouvons le premier verset du psaume dans la deuxième partie du Graduel.

Domine refugium factus es nobis, a generatione et progenie.
Seigneur vous vous êtes fait notre refuge de génération en génération.

Tandis que les générations se succèdent, Dieu est toujours là pour nous secourir. Et la première partie du Graduel est une supplication qui commence la deuxième partie du psaume :

Convertere Domine aliquantulum, et deprecare super servos tuos.

Littéralement :

Tournez-vous, Seigneur, un peu de temps, c’est-à-dire :  » Tournez-vous, Seigneur, sans tarder, et écoutez les prières de vos serviteurs. «

Quelle que soit la brièveté de la vie, on trouve le temps long quand on est dans l’épreuve, et on supplie Dieu de ne plus faire attendre son secours. Ce mot aliquantulum est bien souligné par la mélodie, c’est même le seul passage original. Le reste de ce Graduel est fait de formules habituelles que l’on retrouve en particulier dans les Graduels de cette époque de l’année. Nous avons même déjà signalé que les mots servos tuos avaient identiquement la même mélodie que dans le Graduel du dimanche précédent où ils étaient empruntés à celui d’aujourd’hui.

Alléluia In te Domine speravi

Le texte du verset de l’Alléluia du sixième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 30, qui est souvent utilisé dans la liturgie. C’est un des grands psaumes où David exprime sa confiance en Dieu au milieu des épreuves et son abandon à la divine providence. C’est le psaume de l‘In manus tuas. Par une curieuse coïncidence nous allons retrouver le Te Deum dont nous avions reconnu une phrase dans l’Introït de cette messe. On sait que ce cantique d’action de grâces se termine par le premier verset du psaume 30 par lequel débute justement ce texte :

In te Domine speravi, non confundar in æternum : in tua justitia libera me, et eripe me : inclina ad me aurem tuam, accelera ut eripias me.
En vous Seigneur j’ai mis mon espérance, que je n’aie jamais à en rougir ! Dans votre justice délivrez-moi et sauvez-moi, tendez vers moi l’oreille, hâtez-vous de me délivrer.

On voit que ce texte est assez long pour un verset d’Alléluia puisqu’il ne comporte pas moins de quatre phrases. Il commence par un chant d’espérance, et s’achève par une supplication ardente. La mélodie exprime ces sentiments par une grande ligne très développée, très chantante et pleine de ferveur mystique.

ffertoire : Perfice gressus meos

Comme il arrive souvent pour les dimanches de ce temps, l’Offertoire du sixième dimanche après la Pentecôte est repris à un autre dimanche de l’année, et c’est aujourd’hui celui du dimanche de la Sexagésime. Comme l’Introït et l’Alléluia, il est tiré d’un psaume de David, le psaume 16, encore une prière très suppliante mais pleine de confiance :

Perfice gressus meos in semitis tuis, ut non moveantur vestigia mea : inclina aurem tuam, et exaudi verba mea : mirifica misericordias tuas, qui salvos facis sperantes in te, Domine.
Affermissez mes pas dans vos sentiers, afin que ma démarche ne soit pas ébranlée. Tendez l’oreille et écoutez mes paroles, faites éclater vos miséricordes, vous qui sauvez ceux qui espèrent en vous Seigneur.

On voit que ce texte est voisin de celui de l’Alléluia, puisqu’on y retrouve même les mots inclina aurem tuam, mais qu’il y a quand même une nuance ;  ici c’est la prière du juste, celui qui accomplit fidèlement la volonté de Dieu et fait valoir cette qualité pour obtenir d’être exaucé. De plus il demande à être soutenu dans cette voie de fidélité. Cette demande s’exprime par une mélodie très calme et contemplative, avec de nombreuses notes longues qui lui donnent un certain caractère d’immobilité, marquant l’assurance du juste dans l’observance de la loi de Dieu, mais elle est en même temps très expressive avec des accents bien soulignés.

Communion Circuibo

Nous retrouvons dans la Communion du sixième dimanche après la Pentecôte le psaume 26 que nous avions déjà trouvé plusieurs fois les deux dimanches précédents. Et c’est aujourd’hui le quatrième psaume de David qui exprime sa confiance en Dieu, et plus particulièrement ici sa reconnaissance pour la protection que le Seigneur lui accorde sans cesse :

Circuibo, et immolabo in tabernaculo ejus hostiam jubilationis : cantabo, et psalmum dicam Domino.
Je me tiendrai assidûment dans le Temple et j’y présenterai mon offrande avec joie : je chanterai et psalmodierai pour le Seigneur.

Cette offrande que nous présentons joyeusement à Dieu est évidemment l’Eucharistie, et ce chant convient particulièrement bien au moment de la communion. La mélodie de ce chant d’action de grâces est joyeuse, paisible et légère avec un grand crescendo progressif qui s’élève jusqu’au mot hostiam. Puis la deuxième phrase est plus calme et intérieure, presque extatique.

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