Amiens (80) : la crèche du marché de Noël vandalisée
La crèche du marché de Noël d’Amiens, installée depuis une trentaine d’années par le comité de quartier Centre-ville, a été vandalisée dans la nuit de mardi à mercredi.
Selon la présidente du comité de quartier, Elisabeth de Winter, « un individu a cassé le plexiglass qui protège les personnages, les a mis par terre, et a détérioré l’enfant Jésus ». Plusieurs statues doivent être remises en état, et « la tête de l’enfant Jésus qu’il va falloir recoller ».
La Ville d’Amiens, par la voix du maire Hubert de Jenlis, « condamne la dégradation » et annonce que les images de vidéoprotection seront mises à disposition de la justice.
La Maison d’éducation Pauline-Jaricot fait suspendre un arrêté préfectoral qui ordonnait sa fermeture
Le 26 novembre, le tribunal administratif de Lyon a suspendu l’arrêté préfectoral du 19 novembre, qui ordonnait sa fermeture temporaire. La justice a jugé que la mesure portait une atteinte grave à la liberté d’enseignement. Les 17 élèves de la Maison d’éducation Pauline-Jaricot, collège catholique hors contrat de l’Ain, ont pu regagner leur établissement ce matin.
Thérèse Madi, Présidente – Maison d’éducation Pauline-Marie Jaricot, se réjouit de cette bonne nouvelle :
Le tribunal administratif a levé l’arrêté préfectoral : notre école rouvre dès demain.
Cette décision confirme la solidité de notre travail éducatif. Après des semaines de pression et de contrôles, notre communauté a fait preuve d’un courage remarquable.
Merci à tous pour votre soutien indéfectible. Nous sommes heureux de pouvoir accueillir à nouveau nos élèves.

A défaut d’obtenir une opération chirurgicale, elle demande l’euthanasie
Histoire glaçante au Canada, relatée sur Gènéthique :
Une femme atteinte d’une maladie rare résidant dans la province canadienne de la Saskatchewan, a demandé l’« aide médicale à mourir » faute de pouvoir accéder à l’opération chirurgicale qu’elle nécessite. La maladie dont souffre Van Alstine, connue sous le nom d’hyperparathyroïdie primaire normocalcémique, engendre de grandes douleurs osseuses, des nausées ainsi que des vomissements. « Chaque jour, je me lève avec la nausée et je vomis sans arrêt » témoigne-t-elle.
Pas de chirurgien en mesure de pratiquer l’opération
Le 25 novembre dernier, Van Alstine s’est rendue devant l’Assemblée législative de la Saskatchewan dans l’espoir d’obtenir l’opération chirurgicale qui lui permettrait de retirer sa glande parathyroïde restante. Or, dans cette province, aucun chirurgien n’est en mesure de pratiquer une telle opération. Pour pouvoir être orientée hors de la province vers un chirurgien capable de la pratiquer, Van Alstine doit dans un premier temps consulter un endocrinologue. Toutefois, plus aucun d’entre eux ne prend de nouveaux patients.
« Cela fait huit ans que je suis seule (…) à attendre que la journée se termine »
« Mes amis ont cessé de me rendre visite, regrette la Canadienne. Je suis isolée. Cela fait huit ans que je suis seule, allongée sur le canapé, malade et recroquevillée sur moi-même, à attendre que la journée se termine. » « Je me couche à six heures du soir parce que je ne supporte plus d’être éveillée », témoigne Van Alstine.
Une douleur qu’elle ne peut plus supporter et qui la conduit à formuler une demande d’« aide médicale à mourir ». Sa demande a été approuvée le 7 janvier.
« Personne ne devrait être contraint de choisir entre souffrances insupportables et la mort »
Le ministre de l’opposition chargé de la Santé en milieu rural ou isolé, Jared Clarke, s’est engagé à ce que Van Alstine obtienne l’opération dont elle a besoin, tout en exhortant le ministre de la Santé, Jeremy Cockrill, à rencontrer l’intéressée.
« Personne ne devrait être contraint de choisir entre souffrances insupportables et la mort », s’insurge-t-il. « Aucune famille ne devrait se retrouver dans une telle situation. »
Laideur inclusive et charia-compatible
La crèche traditionnelle de Noël de la Grand-Place de la ville de Bruxelles a été remplacée par des poupées sans visages censées représenter le «mélange de toutes les couleurs de peau».
La ville de Bruxelles a choisi d’installer des poupées de chiffons sans visages pour traduire «un mélange inclusif de toutes les couleurs de peau, pour que tout le monde s’y retrouve». Sic.
Tout le monde ne s’y retrouve pas : plusieurs internautes ont manifesté leur désapprobation sur les réseaux sociaux, comme le footballeur international belge Thomas Meunier :
«On touche le fond… et on continue de creuser».
On touche le fond… et on continue de creuser. https://t.co/CdC0H1O4sr
— Thomas Meunier (@ThomMills) November 27, 2025
D’autres soulignent que cette représentation rappelle la charia, qui interdit de représenter les visages humains. «Pour l’instant, Joseph n’a qu’une femme. La burka sera pour l’an prochain», ironise un autre internaute. «Noël charia compatible sur la Grand-Place à Bruxelles», a tweeté Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie et présidente du Cerif (Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme).
Noël charia-compatible sur la Grand Place à Bruxelles.
(à gauche la crèche, à droite image d’un livre islamique pour enfant).#dhimmitude pic.twitter.com/qiFopnpr1N— Florence Bergeaud-Blackler 🎓 (@FBBlackler) November 27, 2025
Les autorités de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, la cathédrale de Bruxelles, ont été associées à la démarche et auraient validé le projet.
Sudinfo.be a mis en ligne un sondage et actuellement (8h30 ce vendredi), 92% des plus de 2500 votants indiquent préférer l’ancienne crèche.
La face cachée de la GPA, sur TF1
TF1 diffuse un reportage de 56mn sur une industrie mondialisée et florissante : celle de la gestation pour autrui.
De l’Ukraine en guerre en passant par le Royaume-Uni et son univers des agences, ce documentaire révèle la face cachée d’un système qui exploite la vulnérabilité des femmes et transforme les bébés en produits de contrat. Entre illusions d’éthique, souffrance des mères porteuses et dérives marchandes, découvrez les conséquences humaines, psychologiques et sociales d’une pratique qui prétend donner la vie mais repose sur la marchandisation du corps féminin…
Ce documentaire a été réalisé par la journaliste Alice d’Oléon, qui a été interrogée sur Gènéthique. Extrait :
La GPA est habituellement présentée sous un jour très positif dans les médias, affichant le bonheur de familles, parents comme enfants (cf. « France 2 nous a présenté un Walt Disney de la GPA » ; « Matraquage médiatique » : des associations féministes dénoncent une « propagande » pro-GPA). Est-ce ce que vous avez constaté sur le terrain ?
Sur le terrain j’ai observé beaucoup de souffrance, beaucoup de sacrifice et beaucoup de manque. J’ai même interviewé un couple de parents d’intention (qui ne figure finalement pas dans le film car leur histoire était trop complexe à intégrer) qui sont tout bonnement déchirés par ce parcours de GPA. Ils me disaient eux même : « si vous pouvez faire autrement, ne faites pas de GPA ». On est très loin de l’image véhiculée par ailleurs.
Bien sûr, il existe peut-être des parents et des enfants qui le vivent bien et je leur souhaite. Mais je n’en ai pas rencontrés personnellement. Quant aux mères (porteuses), elles le font dans l’immense majorité des cas pour sortir d’une grande précarité. Et elles en souffrent toutes à leur manière. Il faut imaginer qu’elles font tout pour ne pas s’attacher à cet enfant qui grandit en elles. Un médecin m’a expliqué les choses en ces termes : « elles font des dénis de grossesse sur commande ». C’est d’une violence inouïe.
Un témoignage vous a-t-il particulièrement marquée ?
J’ai été vraiment bouleversée par la bonté de certaines personnes, au milieu de toute cette souffrance. Marina est infirmière en Ukraine. Elle a recueilli une petite fille à sa naissance car elle est née handicapée, et ses parents d’intention n’ont finalement pas voulu d’elle.
Quand certains plaident en faveur d’une GPA qui pourrait être « altruiste », votre documentaire montre qu’une véritable industrie est à l’œuvre. Existe-t-il une GPA « éthique » selon vous ? La GPA pourrait-elle s’inviter dans la prochaine révision de la loi de bioéthique ?
La GPA dite « éthique » est celle qui se veut non-commerciale. D’abord c’est rarement véritablement le cas car il existe toujours des formes de compensation. En Grèce par exemple, la mère porteuse n’est pas rémunérée mais elle touche une indemnisation d’environ 20 000 euros. Ensuite il faut quand même noter que si la mère porteuse n’est pas payée, les agences, les médecins, les cliniques et les avocats, eux, sont bel et bien payés. Donc je ne crois pas qu’on puisse véritablement considérer cela comme éthique.
Dans le film je montre le cas d’une femme, Kim, qui n’est pas rémunérée et qui semble très épanouie par son choix. Mais dès qu’on creuse, on s’aperçoit que son consentement n’était certainement pas si libre et éclairé que cela. Enfin, je paraphrase une réponse de la philosophe et académicienne Sylviane Agacinski qui dit souvent que parler de « GPA éthique », c’est comme parler « d’esclavage éthique ». Est-ce que si un esclave avait été consentant et volontaire, cela aurait rendu l’esclavage éthique ?
A vos légendes !
Jeudi matin, dans le couloir de l’A320 d’ITA Airways, peu après son décollage. Léon XIV déambule dans l’appareil pour saluer les journalistes à bord. L’un d’eux lui a tendu une batte de baseball. « Mais comment avez-vous fait pour franchir les contrôles de sécurité ? ! », interroge le pape.
« C’est un cadeau pour vous. Cette batte a appartenu à Nellie Fox, un joueur de l’équipe White Sox de Chicago, dans les années 1950. Elle était dans une famille de la ville qui a voulu vous l’offrir. »
Présidentielle : vers un second tour RN – Zemmour ?
A l’heure actuelle, la seule préoccupation pour l’élection présidentielle est le 2e tour. Il semble y avoir un moyen « théorique » de garantir le résultat du 2e tour : avoir 2 candidats patriotes pour ce 2e tour.
Etudions ce qui peut être fait, et les conséquences.
POUR LE PREMIER TOUR : UNE TRES GRANDE MARGE
Pour le 1er tour de la prochaine élection présidentielle, les sondages actuels donnent globalement les résultats suivants : le RN à 35%, ZEMMOUR à 5%, et DUPONT-AIGNAN à 2%. Cela donne un résultat de 42% sur le sujet existentiel : l’immigration.
Le candidat placé en 2e position est à moins de 20%, il s’agit souvent d’Edouard PHILIPPE. Le suivant est à moins de 15%.
« Théoriquement », nous pouvons donc avoir 2 candidats patriotes à 21%, donc qualifiés pour le 2e tour.
AFFOLONS LES MEDIAS ET LE POLITIQUEMENT CORRECT : SOUTENONS ZEMMOUR
Avec ces données, il n’y a actuellement aucun risque à se déclarer pour ZEMMOUR au 1er tour : cela n’empêchera pas le RN d’être au 2e tour.
Plus encore, comme vu ci-dessus, cela peut permettre à ZEMMOUR d’être au 2e tour lui aussi.
Surtout, avec ZEMMOUR qui approcherait des 15% – 20%, nous allons assister à un affolement général de toutes les forces antifrançaises.
CONSEQUENCE : DISPARITION DES PETITS PARTIS PARASITES COMME LR ?
Cet affolement ne peut aboutir qu’à une seule conséquence : l’accentuation de la tripolarisation de la politique française : « très à Gauche » / « bloc Central » / « Patriotes ».
A Gauche, cela impliquera une surenchère caricaturale sur ce qui fait le succès de LFI : immigrationnisme, écologie punitive, etc. Comme cela est rejeté par une majorité de Français, cela prépare les succès futurs.
Au Centre, cela impliquera un malaise de plus en plus visible, puisque rien n’est vraiment clair dans cette mouvance du « en même temps ». Surtout, cela incitera les électeurs LR « plutôt centraux » à rejoindre ce Centre, pour qu’Edouard PHILIPPE reste devant ZEMMOUR.
Ainsi, et surtout, mécaniquement, ce renforcement du Centre fera baisser les votes LR : ce vote LR deviendra le « vote inutile » par excellence. Avec une 2e élection présidentielle à moins de 5%, les LR finiront peut-être par comprendre que les Français ne veulent plus de leurs trahisons, qu’ils subissent depuis 50 ans.
RISQUE DE NE PAS ETRE DU TOUT AU 2e TOUR ?
Il est vrai que « qui embrasse trop mal étreint » et « il ne faut pas courir 2 lièvres à la fois ».
Certes.
Il ne faudrait pas que cette montée de ZEMMOUR au détriment du RN provoque l’élimination des deux.
Mais aujourd’hui, l’élection est loin, et l’actualité est (malheureusement) porteuse, concernant les préoccupations existentielles.
Si le contexte devient moins favorable, il sera toujours temps de se recentrer sur le candidat patriote le mieux placé.
DONC : TOUS DERRIERE ZEMMOUR, AU MOINS EN AFFICHAGE
Pour nous-mêmes, nos amis, etc., faisons-le savoir : déclarons-nous pour ZEMMOUR.
Peut-être pas par conviction, peu importe à ce stade. Il s’agit surtout de provoquer cet affolement dans la classe politique pourrie qui ne veut rien comprendre au danger existentiel. L’élimination de tous les candidats antifrançais au 1er tour serait un spectacle très agréable, reconnaissons-le… « sortons les sortants »…
Le Parti LR, en particulier, n’a qu’une peur : se voir supplanté par ZEMMOUR, ou par CIOTTI. Or CIOTTI n’est pas partie prenante à l’élection présidentielle : c’est donc ZEMMOUR qu’il faut mettre devant LR, même si le RN peut perdre quelques points dans les sondages. Il a de la marge…
Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, [email protected]
(encore plus délirant, mais réel : en théorie, avec un calcul équivalent, on pourrait même envisager un 2e tour entre Marine LE PEN et Jordan BARDELLA…)
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le pape demande à la Turquie d’honorer la dignité et la liberté de tous les enfants de Dieu
Lors de sa rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique en Turquie, Léon XIV a déclaré :
[…] La justice et la miséricorde défient la loi de la force et osent demander que la compassion et la solidarité soient considérées comme des critères de développement. C’est pourquoi, dans une société comme celle de la Türkiye où la religion joue un rôle visible, il est fondamental d’honorer la dignité et la liberté de tous les enfants de Dieu : hommes et femmes, compatriotes et étrangers, pauvres et riches. Nous sommes tous enfants de Dieu, ce qui a des conséquences personnelles, sociales et politiques. Ceux qui ont un cœur docile à la volonté de Dieu promouvront toujours le bien commun et le respect de tous. Aujourd’hui, cela représente un défi de taille, qui doit remodeler les politiques locales et les relations internationales, en particulier face à une évolution technologique qui pourrait autrement accentuer les injustices au lieu de contribuer à les dissoudre. En effet, même les intelligences artificielles reproduisent nos préférences et accélèrent les processus qui, à y regarder de plus près, ne sont pas le fait des machines, mais de l’humanité. Travaillons donc ensemble pour modifier la trajectoire du développement et réparer les dommages déjà causés à l’unité de la famille humaine.
Mesdames et Messieurs, j’ai parlé de « famille humaine ». Il s’agit d’une métaphore qui nous invite à établir un lien – encore une fois un pont – entre le destin de tous et l’expérience de chacun. Pour chacun d’entre nous, en effet, la famille a été le premier noyau de la vie sociale, où se vérifie l’expérience que sans l’autre, il n’y a pas de « je ». Plus que dans d’autres pays, la famille conserve une grande importance dans la culture turque et les initiatives visant à soutenir son rôle central ne manquent pas. En son sein, en effet, mûrissent des attitudes essentielles à la coexistence civile et une première sensibilité fondamentale au bien commun. Certes, chaque famille peut aussi se refermer sur elle-même, cultiver des inimitiés ou empêcher certains de ses membres de s’exprimer, au point d’entraver le développement de leurs talents. Cependant, ce n’est pas dans une culture individualiste, ni dans le mépris du mariage et de la fécondité, que les personnes peuvent obtenir de meilleures chances dans la vie et le bonheur.
À cette tromperie des économies consuméristes, où la solitude devient un business, il convient de répondre par une culture qui apprécie les affections et les liens. Ce n’est qu’ensemble que nous devenons authentiquement nous-mêmes. Ce n’est que dans l’amour que notre intériorité devient profonde et notre identité forte. Ceux qui méprisent les liens fondamentaux et n’apprennent pas à en supporter les limites et les fragilités deviennent plus facilement intolérants et incapables d’interagir avec un monde complexe. En effet, dans la vie familiale, la valeur de l’amour conjugal et la contribution féminine ressortent de manière tout à fait spécifique. Les femmes, en particulier, grâce également à leurs études et à leur participation active à la vie professionnelle, culturelle et politique, se mettent de plus en plus au service du pays et de son influence positive sur la scène internationale. Il convient donc d’apprécier les importantes initiatives prises en ce sens, en faveur de la famille et de la contribution des femmes à l’épanouissement de la vie sociale. […]
Vivre l’Avent avec les séminaristes
« Lui qui était riche s’est fait pauvre ; il a voulu naître dans la pauvreté et le mépris, pour nous enseigner à aimer les abaissements et les humiliations. »
Saint Vincent de Paul
Tandis que le monde s’affaire à préparer les fêtes, les cadeaux et les lumières, la Crèche nous invite au silence, à la simplicité, à l’humilité. Cette année, prenez quelques minutes chaque jour pour vous rapprocher pas à pas de Noël et vivre les vertus cachées de la Crèche, à l’école de la Sainte Famille.
Tout au long du mois de décembre, les séminaristes du séminaire Saint-Vincent-de-Paul de l’Institut du Bon Pasteur vous proposeront par mail leur calendrier de l’Avent, où vous ne trouverez ni chocolats, ni confiseries, mais un chemin vers la Crèche et ses innombrables richesses.
Je m’inscris gratuitement : https://forms.office.com/r/G2AuuuuX4v
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Salon du livre des AFC du 8e arrondissement
Chaque année depuis 10 ans, l’AFC du 8e arrondissement de Paris, en partenariat avec la Fondation Jérôme Lejeune et France Catholique, organise un salon du livre sur un positionnement original autour de thèmes familiaux et chrétiens. Il aborde des thèmes très variées : éducation, histoire, spiritualité, société, art, culture, religion, actualités… Le salon réunira une cinquantaine d’écrivains de talent. Il permettra aux visiteurs d’aller à leur rencontre et de partager des moments d’échanges et de réflexions dans une ambiance très conviviale et chaleureuse !
Les plus jeunes pourront profiter d’une section dédiée aux enfants et adolescents.
Quelques auteurs parmi les 50 présents : Mgr Patrick Chauvet, Gabrielle Cluzel, Jean Sévillia, Charlotte d’Ornellas, Rémi Brague, Chantal Delsol, Pr René Ecochard, Benoît de Blanpré, Père Gaspard Craplet, Antoine Pasquier, Pascale Morinière, Aude Mirkovik … Et pour les plus jeunes : Jean-François Kieffer, Sophie Roubertie, Joseph Challier, Arnaud Brochard, Anne de Braux, Anne-Sophie Chauvet…
Mairie de Paris 8e de 14h à 19h – 3, rue de Lisbonne – Métro Saint-Augustin www.salonlivreafc.fr

La mission parlementaire sur la natalité cède devant l’oukase d’un député LFI
Le député LFI Sarah Legrain s’est insurgé, devant la Mission parlementaire sur la natalité, contre l’invitation faite à Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille, sous prétexte qu’elle serait “anti-IVG”.
Ce sectarisme est confondant : d’une part il serait interdit d’être pro-vie, mais en plus une mission sur la natalité ne devrait pas aborder le problème des 250 000 avortements annuels.
La Mission parlementaire a aussitôt annulé cette audition, qui était prévue hier ! Le centre et les droites se sont inclinés devant LFI.
Sa prestation idéologique peut être revue ici.
Ni droite ni gauche mais surtout à gauche
Le député et vice-président du RN Sébastien Chenu reprend la terminologie des gauchistes pour critiquer le candidat LR à l’élection municipale de Perpignan. Bruno Nougayrède, qualifié de catholique traditionaliste par le Canard enchaîné, se montrait dans La Nef critique sur l’avortement, la pilule et l’homosexualisme.
Il a l’air « sympa » le candidat @lesRepublicains à Perpignan!?!😫😩 Contre la pilule, l’IVG, les gays , j’ai hate de voir @laurentwauquiez venir le soutenir! 🤡 A Perpignan seul @louis_aliot est le candidat de TOUS les Perpignais et ça va se voir vite💪 pic.twitter.com/4gBPP300qo
— Sébastien Chenu (@sebchenu) November 26, 2025

Face à la cabale, Bruno Nougayrède explique sur France Bleu :
“Si la question est : suis-je homophobe ou l’ai-je été ? La réponse est très claire : je n’ai jamais été homophobe, je ne suis pas homophobe”. “Si la question est : est-ce que je l’écrirais aujourd’hui ? La réponse est évidemment non”.”Sur tous ces sujets, la société a évidemment bougé, évolué, son regard a évolué, le mien a évolué aussi.”
L’intelligence artificielle et le communisme
Certains scientifiques et spécialistes en intelligence artificielle, comme John Lennox en sont persuadés : L’IA va conduire le monde vers une dictature globale.
Chronique réalisée par Armel Joubert des Ouches
Un prêtre giflé dans une église en Italie
Dans la basilique Saint-Jean à Imperia Oneglia en Italie, un incident violent s’est produit lorsqu’un prêtre a été agressé physiquement après avoir rappelé à l’ordre un individu qui fumait à l’intérieur de l’édifice religieux. Le père Alessandro Ferrua a reçu une gifle en plein visage suite à cette intervention.
Lundi 24 novembre, le prêtre de 52 ans s’est approché d’un homme d’une trentaine d’années qui fumait tranquillement sa cigarette entre les colonnes de l’édifice. Ce qui devait être un simple rappel à l’ordre s’est transformé en agression physique, le fumeur assénant une gifle violente au visage du religieux avant de quitter les lieux.
Le père Ferrua, ordonné prêtre en 2002 et affecté à San Giovanni depuis 2018, n’a pas souhaité porter plainte immédiatement. « Je préfère pardonner plutôt que poursuivre », a-t-il déclaré aux enquêteurs de la police municipale. Néanmoins, les autorités ecclésiastiques ont fermement condamné cet acte.
Une candidate EELV LGBTQXYZ confrontée au réel
La candidate d’EELV pour Saint-Ouen Sabrina Decanton a indiqué être «la cible d’homophobie» au sein du groupe local de son parti.
«Mon orientation sexuelle est évoquée comme un obstacle à ma candidature et à une éventuelle victoire».
Par conséquent, elle a annoncé mardi 25 novembre son retrait de la campagne. Elle a aussi relaté avoir subi «des pressions pour signer un document illégal et contraire à l’éthique, destiné à confier des décisions municipales à un groupe restreint et secret».

Des militants pro-vie affirment que le ministère de la Justice a utilisé une vidéo truquée pour les faire condamner
Trois membres des « DC-Nine », ces sauveteurs pacifiques pro-vie poursuivis par le ministère de la Justice de Biden, reconnus coupables de graves accusations sans précédent en 2023 et graciés par le président Donald Trump en janvier 2025, ont affirmé qu’une prétendue vidéo de surveillance utilisée contre eux au tribunal avait été manipulée, peut-être par IA, pour les montrer violents.
La sauveteuse Jean Marshall déclare :
« Dès les cinq premières minutes, j’ai compris qu’ils utilisaient de fausses images vidéo ». « Je me suis dit : “Je n’ai plus besoin de regarder. Ce que je vois n’est pas arrivé.” » « Je n’ai croisé qu’une seule employée du centre d’avortement en entrant dans la salle d’attente ». « Et j’ai été prise au dépourvu, quelqu’un m’a poussée, une seule personne. » « Je lui ai dit : “Nous sommes venus en paix, mais ce que vous faites est une agression”. « Elle a disparu dans l’arrière-salle. » « Pourtant, la vidéo me montrait entourée de travailleuses du secteur de l’avortement » « Que ce soit le ministère de la Justice ou le centre d’avortement lui-même qui ait fabriqué ça, je ne sais pas. Comment pourrais-je accuser ? Mais je sais juste que c’était faux. C’était faux ».
L’image d’une de ces travailleuses la jetait sur une chaise, puis se relevait et « faisait soi-disant la même chose à l’autre ».
Avec six autres personnes, les sauveteurs ont été reconnus coupables d’avoir bloqué l’accès à un centre d’avortement tardif entaché de scandales dans la capitale nationale. Outre cette violation de la loi FACE (Freedom of Access to Clinic Entrances Act), les sauveteurs ont également été reconnus coupables de « complot contre les droits », ce qui les exposait à des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans, une décision que Trump a qualifiée de « ridicule » lors de la signature de leur grâce.
Paulette, la sœur de Marshall, a estimé qu’« ils ont pris la vidéo de la clinique et l’ont superposée » à d’autres images « pour donner l’impression que tout se passait en même temps ».
« Nous n’avions que 11 sauveteurs et 4 ou 5 membres du personnel (présents) », mais la vidéo montrait « environ 50 personnes sur les lieux », dont « une femme se dirigeant vers la porte, et elle a tout simplement disparu ». Une autre bizarrerie de la vidéo montrait « des personnes qui étaient déjà dans la clinique, puis qui sont retournées contre le mur et n’en sont jamais ressorties ».
Elle a ensuite évoqué une technique particulière de « projection au sol » et a rapporté comment le juge avait déclaré à plusieurs reprises au cours du procès que Paulette « avait projeté l’infirmière au sol ».
Ces commentaires ont été faits alors que Mme Harlow, âgée de 75 ans à l’époque et souffrant de graves douleurs dorsales chroniques, était confinée à un fauteuil roulant dans la salle d’audience. En raison de ces difficultés et de complications médicales supplémentaires, le tribunal a jugé impossible d’incarcérer Harlow, bien qu’elle ait été reconnue coupable des mêmes chefs d’accusation que ses compagnons sauveteurs, qui avaient écopé de lourdes peines. Elle a donc été assignée à résidence.
« Si la situation n’avait pas été aussi dramatique », « j’aurais presque éclaté de rire » à l’idée même qu’elle en soit capable, a-t-elle déclaré. « C’était tellement absurde. Absolument absurde. » « Et pourtant, le grand jury a accepté cela ». « Ils ont dû nous qualifier de violents parce qu’ils n’avaient rien d’autre. »
« Il est difficile d’être violent lorsqu’on chante et qu’on récite le chapelet. »
Les sauveteurs graciés ont également déclaré que le témoignage du personnel du centre d’avortement, d’autres témoins oculaires et le rapport de police corroboraient leur jugement quant à la nature de la vidéo.
Le ministère de la Justice « a demandé que toutes les preuves soient mises sous scellés afin que le public ne puisse pas y avoir accès. Nous devons donc nous renseigner auprès de nos avocats pour savoir si ces éléments ont été déclassifiés. »
« Voilà comment un État profond instrumentalisé s’attaque à ceux qui tentent de protéger les enfants à naître et de vivre leur foi publiquement ». « Ils manipulent les preuves pour discréditer au maximum leurs adversaires, puis ils dissimulent les preuves et passent à autre chose. »
LifeSiteNews a effectué une première enquête afin d’évaluer le statut de la vidéo en question, dans l’espoir de trouver un moyen d’obtenir une évaluation fiable de son contenu.
Malgré la crise de la natalité, les agences régionales de santé encouragées à favoriser l’avortement
250 000 avortements chaque année, cela ne suffit pas à ces assoiffés de sang humain. Les agences régionales de santé (ARS) sont invitées à rédiger avant le 31 octobre 2026 des plans régionaux d’action visant à soutenir l’offre en matière d’avortement, dans une instruction publiée mardi au Bulletin officiel.
L’accès à l’avortement reste marqué par des inégalités d’accès “qui requièrent une attention constante et une action résolue pour y remédier”, est-il rappelé. L’objectif de cette instruction est “d’inciter à la réactivation des plans d’action régionaux en matière d’IVG, prenant en compte les priorités nationales actualisées dans ce champ”.
A la suite des mesures annoncées le 7 mars par le gouvernement visant à améliorer l’accès à l’IVG, cette instruction “précise les conditions de déploiement des mesures qui relèvent d’un pilotage régional et rappelle l’objectif plus large de mobilisation locale pour répondre aux enjeux persistants d’inégal accès à l’IVG, dans le cadre de plans régionaux d’action formalisés, tels que prévus par la loi”.
Chaque région doit disposer d’un annuaire des structures et des professionnels qui contribuent à l’offre d’avortement et sont volontaires pour y figurer. Les ARS doivent veiller à ce que cette information “soit aisément accessible pour les professionnels et le public” dans leur région, via les sites des ARS, et que ces informations soient mises à jour “a minima chaque année”. Les agences sont également invitées à conduire des actions pour faire connaître l’annuaire au public et aux professionnels, “par exemple en favorisant la diffusion du lien vers l’annuaire régional aux professionnels de santé libéraux, aux centres de santé sexuelle (CSS) et aux centres de protection maternelle et infantile (PMI), ou en produisant des supports visuels régionaux avec un QR code vers l’annuaire officiel, etc.
Au chapitre de l’offre hospitalière, une offre minimale par territoire doit être consolidée, et la diversité des acteurs disponibles doit être mobilisée. Identifier et accompagner les établissements ne proposant pas l’ensemble des techniques d’avortement. Les ARS devront ensuite veiller au bon déploiement des avortements instrumentaux par les sages-femmes dans le cadre hospitalier.
Les agences devront également veiller à soutenir l’activité proposée par les centres périnatals de proximité (CPP) en matière d’avortement. Ce pan d’activité doit être inscrit dans les projets de service de chaque nouveau CPP constitué, en veillant à la formation des équipes, à leur soutien méthodologique, en mobilisant si nécessaire le dispositif spécifique régional en périnatalité (DSRP), et à la communication assurée sur cette offre auprès des femmes et des professionnels.
S’agissant de l’activité d’avortement en ville, l’instruction appelle d’abord à conduire “une politique régionale active de sensibilisation et d’appui à la formation des acteurs de ville”. Si les gynécologues et les sages-femmes libéraux se sont rapidement impliqués en faveur de l’avortement médicamenteux quand la possibilité leur a été offerte, cette implication “demeure plus modeste de la part des médecins généralistes et doit être soutenue”. Il est ainsi suggéré de mobiliser les DRSP, qui peuvent proposer des formations, et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
Les ARS devront veiller à “assurer une meilleure information des centres sur la possibilité de réaliser à leur niveau des IVG instrumentales, et à soutenir les porteurs de projets éventuels. En outre, dans certains cas, un soutien à l’équipement des centres pourra être une incitation au démarrage de cette activité”.
Avortement et homosexualité : les parlementaires ne savent parler que de ça
Nos élus ont décidé d’entendre les vraies préoccupations des Français… Le programme des débats au Sénat les 18 et 19 décembre se concentrera sur le préjudice subi par les personnes condamnées pour avoir avorter avant que la loi change, ainsi que la réparation des personnes condamnées pour homosexualité avant que la loi change…

L’avortement, une « solution humaine et juste » ?
Communiqué de la Marche pour la vie :
Il y a 51 ans jour pour jour, Simone Veil prononçait son célèbre et long discours à l’Assemblée Nationale pour présenter son projet de loi. Elle affirme que ce projet est une solution réaliste, humaine et juste alors que quelque seconde auparavant elle déclarait : « L’avortement est un drame, et il restera toujours un drame. »
Si nous reprenons une définition simple de la justice, elle consiste « à rendre à chacun ce qui lui est dû ».
Or est-il dû à l’enfant à naître ce qu’il subit dans l’avortement ? Est-il dû à la femme qui ne veut garder son bébé le mensonge qu’elle peut s’en débarrasser impunément et sans séquelles ? Est-il dû à l’homme de ne pas assumer ses responsabilités de père ou d’en être privé ? Est-il dû enfin aux soignants de pratiquer cet acte profondément contraire à leur vocation ?
Nous ne voyons donc aucune justice dans la légalisation et la promotion de l’avortement. Quant à l’humanité, nous croyons plutôt à l’entraide qui ne cache pas la vérité, à l’accueil du plus petit et au soutien des femmes en détresse. Oui il faut des solutions, et ne pas fermer les yeux sur les difficultés que représentent souvent une nouvelle grossesse. Mais 50 après nous pouvons affirmer avec d’autant plus de force que la solution proposée par Simone Veil n’a apporté que de la souffrance, de l’injustice, et des dérives toujours plus grandes à l’encontre du respect de la vie.
Pour défendre des solutions vraiment humaines et justes, rendez-vous à la Marche pour la vie le 18 Janvier.
La messe, trésor de la foi : Le Credo, symbole des Apôtres
Les dimanches et aux jours des fêtes les plus importantes, l’évangile est suivi du Credo. Bien souvent, la prédication intervient entre les deux, mais Saint Thomas d’Aquin nous invite à voir le Credo comme une réponse faite à l’évangile :
Nous avons deux sortes de maîtres dans les choses divines : des maîtres dispositifs qui nous préparent : apôtres, prophètes, tous ceux qui ont écrit sous l’inspiration divine, – et un seul Maître parfait qui est le Christ. Ce sont les premiers de ces maîtres que nous entendons dans l’épitre. Notre-Seigneur, lui, se fait entendre dans l’évangile, et alors, il n’y a plus qu’une seule réponse possible, c’est le Credo, la foi pure et simple[1].
1. Origine du texte et histoire de son insertion dans la messe
Le Credo n’a pas été composé pour la messe. C’est une profession de foi qui apparaît dans les actes du concile de Chalcédoine (451), mais on l’appelle « Symbole de Nicée-Constantinople » car il est considéré comme le résumé de la foi proclamée aux conciles précédents de Nicée (325) et de Constantinople (381).
[Le] Credo de la messe avait primitivement la même destination que celle qu’a conservée [le] “Symbole des Apôtres”, celui de profession de foi avant le baptême ; et voilà pourquoi, comme lui, il se formule au singulier : credo [je crois][2].
Quant au nom de « Symbole » donné à ces professions de foi, le Catéchisme de l’Église catholique en explique l’origine :
Le mot grec symbolon signifiait la moitié d’un objet brisé (par exemple un sceau) que l’on présentait comme un signe de reconnaissance. Les parties brisées étaient mises ensemble pour vérifier l’identité du porteur. Le “symbole de la foi” est donc un signe de reconnaissance et de communion entre les croyants. Symbolon signifie ensuite recueil, collection ou sommaire. Le “symbole de la foi” est le recueil des principales vérités de la foi[3].
C’est à Charlemagne que l’on doit vraisemblablement l’insertion du Symbole de Nicée-Constantinople dans la messe en Occident[4], à la place qu’il occupe aujourd’hui. En effet, dans les dernières années du VIIIe siècle, certaines erreurs continuent de circuler à propos de la filiation divine de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est dans ce contexte qu’à la chapelle palatine [impériale] d’Aix (Aix-la-Chapelle), on prit l’habitude de chanter le Symbole après l’évangile.
Cet usage se répandit dans le nord de l’Europe aux IXe et Xe siècles. Toutefois, Rome fit de la résistance, en sorte qu’en 1014, l’empereur Henri II fut stupéfait d’y entendre une messe sans Credo.
« Les clercs de Rome expliquèrent que l’Église romaine, qui n’avait jamais été atteinte par l’hérésie, n’avait pas besoin de confesser sa foi si souvent[5]. »
À la suite de cet épisode, cependant, le Credo fut progressivement admis dans la messe à Rome, mais son usage fut en même temps restreint aux occasions les plus solennelles.
2. Erreurs combattues
La profession de foi du Symbole de Nicée-Constantinople est plus développée que celle du Symbole des Apôtres [celui que nous récitons au début du chapelet]. Elle est « théologique et polémique »[6] au sens où s’y exprime une orthodoxie à l’encontre de certaines erreurs, en particulier :
– L’erreur d’Arius, qui niait la divinité du Fils. Le Symbole lui barre la route en proclamant :
« Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero. Génitum, non factum, consubstantiálem Patri. Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père. »
– L’erreur des Macédoniens, qui niaient la divinité du Saint-Esprit. Le Symbole proclame quant à lui que le Saint-Esprit est :
« Dóminum et vivificántem : qui ex Patre Filióque procédit. Qui cum Patre, et Filio simul adorátur et conglorificátur. Seigneur et qui donne la vie, [qu’il] procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils [qu’il] reçoit même adoration et même gloire. »
3. Insistance sur l’unité
Toutefois, on ne peut réduire les développements du Symbole de Nicée-Constantinople à cet aspect polémique. Son « remarquable luxe d’exposition » vise également « à déployer, dans l’esprit de l’Écriture et la fierté de croire, tous les trésors de la foi »[7].
Parmi ces derniers, on remarquera une insistance particulière, « manifeste et perpétuelle »[8], sur l’unité :
Credo in unum Deum… in unum Dominum… in unam […] Ecclesiam… confiteor in unum baptisma.
Je crois en un seul Dieu… en un seul Seigneur… à l’Église une… je reconnais un seul baptême.
Une telle insistance n’est pas sans rappeler l’hymne à l’unité de l’épître aux Éphésiens :
« Un seul corps et un seul esprit, … un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu, Père de tous[9]. »
Ainsi, « avec une certaine fierté, on oppose à la désagrégation qu’entraîne l’erreur, l’unité de Dieu et l’unité de sa révélation dans le Christ, l’Église et les Sacrements »[10].
4. Structure du texte
Dans le Symbole, « l’objet de la foi est divisé en trois parties : le Dieu créateur, le Christ notre Seigneur, et les biens de la grâce ». Cette structure est également trinitaire, puisque « chacun des trois paragraphes se rattache au nom d’une des trois personnes divines »[11].
Il est possible de rattacher à cette structure les trois inclinations de tête du prêtre – à Deum, Jesum Christum, et simul adoratur – pour honorer les trois Personnes de la Sainte Trinité.
5. 1re partie : le Père
Le premier paragraphe est relativement court, mais il est déjà représentatif du style tout à la fois développé et précis de l’ensemble du Symbole, puisque, « dès la profession de foi en “Dieu le Créateur du ciel et de la terre”, la création est décrite par un second diptyque : “de toutes les choses, visibles et invisibles”.[12] »
6. 2e partie : le Fils
Le deuxième paragraphe est le plus développé, par l’introduction d’une profession de foi au Christ plus détaillée, qui s’attarde tout d’abord sur le mystère de la Personne et de l’Incarnation du Fils de Dieu, avant d’aborder son œuvre rédemptrice.
On notera également que « le second membre est [le] plus développé par l’introduction d’une profession de foi au Christ plus détaillée »[13].
Le mystère de la personne de l’Homme-Dieu
En premier lieu, « un point s’affirme avec une particulière insistance : la confession de la divinité du Christ »[14].
Puis, c’est l’Incarnation, avec la mise en valeur, dès l’abord, de son motif : c’est « pour nous les hommes et pour notre salut… propter nos homines et propter nostram salutem » que Dieu s’est fait homme. L’Incarnation est voulue par Dieu en vue du salut des hommes.
Lorsque l’article suivant est récité, on s’agenouille : « Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Virgine : et homo factus est. Il a pris chair de la Vierge Marie par l’action du Saint-Esprit et il s’est fait homme. » Il s’agit ici d’honorer le mystère de l’Incarnation et de s’humilier en face de celui-ci en considérant l’humiliation qui fut celle du Sauveur dans celle-ci.
« Cet article constitue à juste titre le sommet et le centre de toute la profession de foi… Aussi tombons-nous à genoux devant le mystère, aux mots : Et incarnatus est. »[15]
Son œuvre
Le mystère de la personne de l’Homme-Dieu ayant ainsi été retracé, le Symbole se tourne vers son œuvre, qu’il dessine en deux étapes :
– d’abord l’abaissement jusqu’à la croix, à la Passion et à la tombe, avec une nouvelle mise en valeur du motif de cet abaissement : « pro nobis… pour nous » ;
– ensuite l’exaltation : la résurrection, l’ascension, la session à la droite du Père, le retour dans la gloire et jugement dernier.
7. 3e partie : l’Esprit et l’Église
Le Saint-Esprit
« La troisième section passe en revue le fruit qui nous est revenu de la Rédemption »[16], mais elle s’ouvre par une profession de la foi en la divinité du Saint-Esprit, en sorte que c’est à lui qu’est d’une certaine manière appropriée l’œuvre de sanctification
Les notes de l’Église
Le Symbole énumère les quatre qualités de l’Église, que les théologiens appellent ses « notes » : une, sainte, catholique et apostolique.
Les sacrements
Il est remarquable que l’article suivant, à travers le baptême, évoque les sacrements, non seulement parce que l’Église « transmet sa vie à ses enfants par les sacrements »[17], mais également parce que, selon l’expression de saint Thomas, l’Église est « fabriquée » par les sacrements :
Les Apôtres et leurs successeurs sont les vicaires de Dieu pour le gouvernement de cette Église qui est constituée par la foi et les sacrements de la foi. Aussi, de même qu’ils ne peuvent constituer une autre Église, ils ne peuvent transmettre une autre foi, ni instituer d’autres sacrements ; c’est par les sacrements qui coulèrent du côté du Christ crucifié que l’Église du Christ a été fabriquée[18].
Les fins dernières
« La profession de foi s’achève sur la vision de notre “conformation” finale au Ressuscité à la résurrection des morts et dans la vie du siècle à venir. »[19]
8. Conclusion
Réponse aux lectures et, en particulier à l’évangile, le Credo constitue, pour les grandes occasions, la conclusion fortement accentuée de la messe des catéchumènes, l’adhésion joyeuse au message reçu. La profession de foi est en même temps la porte d’entrée solennelle de la messe des fidèles[20].
“Donner la vie signifie donc faire confiance au Dieu de la vie”
De Léon XIV lors de l’audience de mercredi matin :
La Pâque du Christ éclaire le mystère de la vie et nous permet de le regarder avec espérance. Cela n’est pas toujours facile ni évident. Partout dans le monde, beaucoup de vies semblent difficiles, douloureuses, pleines de problèmes et d’obstacles à surmonter. Et pourtant, l’être humain reçoit la vie comme un don : il ne la demande pas, il ne la choisit pas, il en fait l’expérience dans son mystère, du premier jour jusqu’au dernier. La vie a une spécificité extraordinaire : elle nous est offerte, nous ne pouvons pas nous la donner nous-mêmes, mais elle doit être nourrie constamment : il faut un soin qui la maintienne, la dynamise, la préserve, la relance.
On peut dire que la question de la vie est l’une des questions abyssales du cœur humain. Nous sommes entrés dans l’existence sans avoir rien fait pour le décider. De cette évidence jaillissent comme un fleuve en crue les questions de tous les temps : qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel est le sens ultime de tout ce voyage ?
Vivre, en effet, implique un sens, une direction, une espérance. Et l’espérance agit comme une force profonde qui nous fait avancer dans les difficultés, qui nous empêche d’abandonner dans la fatigue du voyage, qui nous rend certains que le pèlerinage de l’existence nous conduit à la maison. Sans l’espérance, la vie risque d’apparaître comme une parenthèse entre deux nuits éternelles, une brève pause entre l’avant et l’après de notre passage sur terre. Espérer dans la vie, c’est plutôt anticiper le but, croire comme certain ce que nous ne voyons ni ne touchons encore, faire confiance et nous en remettre à l’amour d’un Père qui nous a créés parce qu’il nous a voulus avec amour et qu’il nous veut heureux.
Très chers amis, il existe dans le monde une maladie répandue : le manque de confiance dans la vie. Comme si l’on s’était résigné à une fatalité négative, à un renoncement. La vie risque de ne plus représenter une opportunité reçue en don, mais une inconnue, presque une menace dont il faut se préserver pour ne pas être déçu. C’est pourquoi le courage de vivre et de générer la vie, de témoigner que Dieu est par excellence « l’amant de la vie », comme l’affirme le Livre de la Sagesse (11, 26), est aujourd’hui un appel plus que jamais urgent.
Dans l’Évangile, Jésus confirme constamment sa diligence à guérir les malades, à soigner les corps et les esprits blessés, à redonner vie aux morts. Ce faisant, le Fils incarné révèle le Père : il restitue leur dignité aux pécheurs, accorde la rémission des péchés et inclut tout le monde, spécialement les désespérés, les exclus, les éloignés, dans sa promesse de salut.
Engendré par le Père, Christ est la vie et il a engendré la vie sans compter jusqu’à nous donner la sienne, et il nous invite également à donner notre vie. Engendrer signifie donner la vie à quelqu’un d’autre. L’univers des vivants s’est étendu grâce à cette loi qui, dans la symphonie des créatures, connaît un admirable “crescendo” culminant dans le duo de l’homme et de la femme : Dieu les a créés à son image et leur a confié la mission de donner la vie à son image, c’est-à-dire par amour et dans l’amour.
Dès le début, l’Écriture Sainte nous révèle que la vie, dans sa forme la plus élevée, celle de l’être humain, reçoit le don de la liberté et devient un drame. Ainsi, les relations humaines sont également marquées par la contradiction, jusqu’au fratricide. Caïn perçoit son frère Abel comme un concurrent, une menace, et dans sa frustration, il ne se sent pas capable de l’aimer et de l’estimer. Et voilà la jalousie, l’envie, le sang (Gn 4, 1-16). La logique de Dieu, en revanche, est tout autre. Dieu reste fidèle pour toujours à son dessein d’amour et de vie ; il ne se lasse pas de soutenir l’humanité même lorsque, à l’instar de Caïn, elle obéit à l’instinct aveugle de la violence dans les guerres, les discriminations, les racismes, les multiples formes d’esclavage.
Donner la vie signifie donc faire confiance au Dieu de la vie et promouvoir l’humain dans toutes ses expressions : tout d’abord dans la merveilleuse aventure de la maternité et de la paternité, même dans des contextes sociaux où les familles ont du mal à supporter le poids du quotidien, souvent freinées dans leurs projets et leurs rêves. Dans cette même logique, donner la vie signifie s’engager pour une économie solidaire, rechercher le bien commun dont tous puissent profiter équitablement, respecter et prendre soin de la création, offrir du réconfort par l’écoute, la présence, l’aide concrète et désintéressée.
Frères et sœurs, la Résurrection de Jésus-Christ est la force qui nous soutient dans cette épreuve, même lorsque les ténèbres du mal obscurcissent notre cœur et notre esprit. Lorsque la vie semble s’être éteinte, bloquée, voici que le Seigneur Ressuscité passe encore, jusqu’à la fin des temps, et marche avec nous et pour nous. Il est notre espérance.
Le président Trump affirme que tuer des bébés lors d’avortements constitue une violation des droits de l’homme
Pour la première fois de son histoire, le gouvernement des États-Unis a courageusement qualifié l’avortement comme une violation des droits humains. Le 20 novembre 2025, le Département d’État a adressé un télégramme diplomatique à toutes les ambassades et consulats américains. Ce télégramme contient des instructions précises exigeant que les diplomates qui établissent les rapports annuels par pays sur les pratiques en matière de droits de l’homme consignent deux informations essentielles pour chaque pays :
- si les gouvernements subventionnent les avortements ou les médicaments abortifs avec l’argent des contribuables,
- le nombre total estimé d’avortements pratiqués chaque année dans ce pays.
Ces exigences classent l’interruption volontaire de grossesse parmi les atteintes les plus graves à la dignité humaine. L’administration Trump affirme sans hésiter qu’aucune nation ne peut financer le massacre d’enfants innocents à naître et conserver sa crédibilité en matière de droits humains.
Cette initiative va bien au-delà de la simple collecte de données. Elle met en lumière les gouvernements qui contraignent leurs citoyens à financer l’avortement par le biais de paiements directs, de programmes de santé publique ou de programmes d’aide. Elle révèle une vérité crue : certains pays se vantent de leurs avancées en matière de « droits reproductifs » tout en ôtant la vie à des centaines de milliers, voire des millions d’enfants chaque année.
Les ambassades du monde entier mènent désormais des enquêtes et des entretiens sur le terrain. Le Rapport sur les droits de l’homme 2025, dont la publication est prévue l’année prochaine, révélera toute l’ampleur de cette tragédie. Alliés et adversaires sont soumis à un examen sans concession. Les diplomates n’éludent plus la question de l’avortement par des termes vagues, tout en détaillant d’autres horreurs.
Carol Tobias, présidente de National Right to Life, a exprimé avec éloquence l’importance de ce moment :
« La directive courageuse de l’administration Trump visant à dénoncer les avortements d’État à travers le monde constitue une victoire décisive pour le caractère sacré de la vie. En qualifiant la destruction des enfants à naître de violation des droits humains dans nos rapports internationaux, le président Trump et le secrétaire Rubio donnent la parole aux sans-voix et incitent les nations à faire face aux effusions de sang qu’elles permettent. National Right to Life est prête à soutenir cette prise de conscience morale, tout comme nous avons salué la défense inébranlable de la vie prénatale par l’administration dès le premier jour. »
Le porte-parole adjoint Tommy Pigott a fait écho à cette position :
« L’administration Trump ne laissera pas impunies ces violations des droits de l’homme, telles que les mutilations d’enfants, les lois qui portent atteinte à la liberté d’expression et les pratiques d’embauche discriminatoires sur le plan racial. Trop, c’est trop. »
Trop, c’est trop. Pendant des décennies, les fonds américains ont permis le développement de l’avortement à l’échelle internationale. Aujourd’hui, une ère nouvelle se lève.
4000 personnes réunies par le JDD autour des grands enjeux de la France d’aujourd’hui
Hier soir au Dôme de Paris, les grandes voix du JDD, de CNEWS et d’Europe 1 ont retrouvé leur public lors d’une soirée unique, devant 4 000 personnes. Au cœur de la soirée : les grands enjeux de demain. Comment restaurer la confiance dans la justice ? Quelle place pour l’école dans une société fragmentée ? Que disent les municipales à venir de l’état du pays ?
La soirée a commencé avec l’intervention magistrale de Philippe de Villiers sur le populicide subi par la France et encouragé par le parti de l’étranger dirigé par Jean-Luc Mélenchon.
“Il y a une espérance française : le Français millénaire ne meurt pas !”

Un débat autour de l’éducation a réuni le député Violette Spillebout, Anne Coffinier, Haïm Korsia et le directeur de l’enseignement catholique Guillaume Prévost
« Il ne faut qu’aucun professeur ait la peur au ventre avant d’arriver en classe, c’est inimaginable ! Et pourtant, aujourd’hui, cela se produit ! » Violette Spillebout
« En France, les professeurs ont le droit d’enseigner sans être menacés ou sans avoir leurs pneus crevés ! » Anne Coffinier
Guillaume Prévost a élevé le débat en rappelant que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et qu’ils doivent donc être pris en compte par l’Education nationale, mais aussi que la multitudes des exigences demandées aux professeurs (enseignement à l’environnement, à la vie affective, sur le harcèlement, etc.) les empêche de transmettre le socle commun, à savoir lire, écrire, compter.

Christine Kelly a animé un débat paradoxal sur les racines chrétiennes de la France, entre l’athée Michel Onfray et le juif Eric Zemmour, les deux s’accordant sur l’identité chrétienne de notre pays. Un peu décousu, les deux intervenants ont débattu de la liberté individuelle de la foi apportée par le christianisme, nouveauté par rapport aux religions communautaires ancestrales, omettant le dogme de la communion des saints.

Puis Charlotte d’Ornellas a animé une table-ronde sur la justice avec Pierre-Marie Sève, président de l’Institut pour la justice, et la courageuse Harmonie Comyn, femme d’un gendarme assassiné par un récidiviste. Elle avait fait sensation lorsqu’elle avait accusé la France d’avoir tué son mari. Sur scène hier, elle a corrigé : c’est l’Etat français qui a tué son mari.
« Le principal problème est que les juges sont de gauche. Ils pensent que nous sommes trop répressifs, ils considèrent que le délinquant est avant tout une victime : une victime de la société, victime d’un milieu social défavorisé. » Harmonie Comyn

Après la justice, c’est l’insécurité qui a réuni le ministre Aurore Bergé, longuement huée pour ses propos sans consistance, Claire Geronimi, violée par un OQTF et ayant fondé ensuite l’association Eclats de femmes, faisant de son drame un engagement personne, et Me Gilles-William Goldnadel, qui a insisté sur le racisme anti-blanc, dénié par la classe dirigeante.
« Nous sommes au cœur du racisme, et ce racisme est d’autant plus terrible qu’il est nié : c’est le racisme anti-blancs ! »
La soirée s’est poursuivie par un entretien entre Jules Torres et David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l’association des maires de France, qui a déploré le mille-feuilles juridique qui rend la vie impossible aux communes (“Afuera! Je l’ai clamé dans un très bon journal !“). Il a également longuement plaidé pour le retour du principe de subsidiarité, afin de redonner aux mairies leur liberté d’action.

Puis Jules Torres a réuni le député Karl Olive, ancien maire de Poissy, Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, Laure Lavalette, député RN, qui a refusé d’annoncer pour le moment sa candidature à la mairie de Toulon, et Antoine Valentin, maire de Saint-Jeoire, en Haute-Savoie, qui a déploré le désengagement de l’Etat dans les territoires.
Karl Olive a évoqué la marge de manoeuvre des maires
“On a amélioré les conditions de travail et diminué l’absentéisme de nos agents municipaux avec deux heures de sport par jour sur le temps de travail.”
Marie-Hélène Thoraval a souligné que le narcotrafic est désormais répandu partout :
“Raccrocher uniquement le narcotrafic aux cités, c’est une erreur […] L’État n’a pas eu les réponses face au développement de ce marché.” « L’État n’a pas su avoir la réponse face à l’agilité et au développement du marché de la drogue ! »
Ce que souligne Antoine Valentin :
“Il n’y a plus un seul territoire de la République où la sécurité de nos administrés n’est pas menacée.”
Et Laure Lavalette a indiqué que ce trafic de drogue se manifestait par la multiplication des kebabs et coiffeurs, plaques tournantes du blanchiment.

Enfin pour terminer cette intense soirée, Louis de Raguenel a interrogé le député européen Sarah Knafo et l’écrivain Eric Naulleau, autoproclamé président du parti Foutuiste, sur le thème de l’espérance : est-ce que tout est foutu ? Et que peut-on faire face à l’immigration, d’une part, et à la dénatalité, d’autre part ?
« Nous sommes soumis à la tyrannie des partis. Le Général de Gaulle l’avait compris. Alors oui, tant que l’on sera encore dans cette situation, tout ça sera foutu ! » Eric Naulleau
« Tous les pays du monde ont des frontières, nous avons réussi à les tenir pendant des siècles ! Il suffit simplement de s’y remettre. » Sarah Knafo
Sur la natalité, Sarah Knafo n’était sans doute pas la mieux placée pour répondre. Evoquant la suppression de la politique familiale sous François Hollande, elle a reconnu que la relance de la natalité n’est pas chose aisée qui pourrait se régler avec quelques mesures financières. Le blocage serait aussi psychologique. Rappelons que, âgée de 32 ans, Sarah Knafo fait partie de ces française qui n’ont pas d’enfant.

L’intégralité des débats est à retrouver ici :
Les chrétiens sont des cibles privilégiées des terroristes islamistes
Traitant des « menaces visant la communauté chrétienne», une note de synthèse de la DGSI, obtenue par Le Figaro, révèle que les chrétiens sont devenues des cibles privilégiées des terroristes islamistes. Cette note de la DGSI reprend l’ensemble des attaques :
- en Algérie, dans les années 1990, pas moins de 19 religieux ont été victimes du Groupe islamique armé.
- Au Pakistan, al-Qaida a joué un rôle essentiel dans la campagne sanglante contre les chrétiens locaux à partir des années 2000.
- Le 15 février 2015, 21 Coptes égyptiens étaient égorgés par l’EI en Libye.
- En 2016, un terroriste faisait douze morts dans un marché de Noël berlinois.
- La France a été, en 2000, la cible de la première menace terroriste contre les chrétiens en Europe avec un projet contre la cathédrale et le marché de Noël de Strasbourg.
- Le 11 décembre 2018, Chérif Chekatt fait 5 morts dans ce même marché de Noël.
- En avril 2015, Sid Ahmed Ghlam effectue des repérages sur deux églises de Villejuif (Val-de-Marne), et pense attaquer le Sacré-Coeur de Montmartre.
- l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, le 26 juillet 2016, où les terroristes égorgent le père Hamel.
- Le 4 septembre 2016, un attentat à la voiture piégée échoue par miracle aux abords de Notre-Dame de Paris.
- En juin 2017, un policier est blessé par un djihadiste sur le parvis de la cathédrale.
- attaque du 29 octobre 2020, au sein de la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, qui fait trois morts.
- le 4 avril 2021, une femme de 18 ans, fascinée par l’ultraviolence, est interpellée à Béziers alors qu’elle planifiait un attentat contre une église de son quartier.
La note de la DSGI rappelle que
- dans son livre Appel à la résistance mondiale, Abou Moussab al-Suri, théoricien proche d’al-Qaida, préconisait en 2005 de provoquer des réactions hostiles à l’islam qui pousseraient les musulmans européens à rejoindre les rangs djihadistes.
- Le 21 septembre 2014, son porte-parole, Abou Mohammed al-Adnani déclare : «Nous conquerrons votre Rome, briserons vos croix et réduirons vos femmes en esclavage (…) Ils vendront vos fils au marché aux esclaves.»
- En juillet 2015, le magazine en français de Daech, Dar al-Islam, vise les églises pour «installer la peur dans leur coeur ».
- Le 25 octobre 2020, l’agence djihadiste non officielle Thabat publie un communiqué en arabe dénonçant « l’islamophobie » française et prônant l’usage de couteaux ou de voitures-béliers tout particulièrement contre les lieux de culte chrétiens.
- Le 19 octobre 2023, al-Naba, revue arabophone de Daech, se réjouit que l’attentat de Bruxelles, le 17 octobre, ait tué «un certain nombre de chrétiens infidèles ».
- Le 4 janvier 2024, l’EI lance une campagne intitulée «Tuez-les où que vous les trouviez » , visant juifs et chrétiens.
Ils ont tué C8, voilà venir CNews Prime
Gérald-Brice Viret, patron de Canal+, l’annonce :
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Parce qu’une seule chaîne ne suffit pas à couvrir toute la richesse de l’actualité nationale et internationale, CNEWS PRIME vient compléter l’antenne linéaire pour permettre à chacun de suivre en direct l’intégralité des prises de parole, accéder aux coulisses de la chaîne et profiter de contenus portés par nos journalistes et incarnations.
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Justice : comment la gauche a pris le pouvoir
L’Institut pour la Justice a réalisé un documentaire sur la gauchisation de l’institution judiciaire.
C’est une question qui fâche : comment la gauche a-t-elle pris, depuis 40 ans, le pouvoir au sein de la Justice ? Pourtant, c’est une évidence pour beaucoup, la Justice penche sérieusement à gauche :
Oui, il existe une minorité de “juges rouges”. Oui, cette minorité rejette les principes les plus élémentaires de la justice. Et oui, leur influence touche maintenant tous les domaines de la démocratie.
Ce documentaire tente donc de comprendre comment a eu lieu cette révolution insidieuse. Pour cela, ce documentaire a profité de l’expertise des plus grands magistrats français, et de plus d’une heure d’images d’archive jamais vues. “La Justice est rendue au nom du peuple français”. Cette formule qui remonte à la révolution française sonne creux aujourd’hui. Car la justice a été confisquée au peuple français.
Et la longue liste des victimes qui s’allonge depuis des années est la conséquence concrète de ce naufrage : Lola, Philippine, Adrien, Thomas, Grégory, Talia, Mathis, Jérémy résonnent derrière ce film. Les Français ne demandent qu’une seule chose à la Justice qu’elle punisse les criminels et qu’elle protége la société.
SOMMAIRE :
- 00:00 : Introduction
- 11:10 : Chapitre 1 : Le tournant Mitterrand
- 19:15 : Chapitre 2 : L’heure de la corruption politique
- 28:21 : Chapitre 3 : Ecole de la magistrature en cause ?
- 37:52 : Chapitre 4 : La faiblesse de la droite
- 41:10 : Chapitre 4 : Le Mur des cons
- 52:52 : Chapitre 5 : François Fillon torpillé
- 1:03:15 : Chapitre 6 : Les Cour suprêmes ont pris le pouvoir
- 1:13:21 : Chapitre 7 : Les juges face aux contradictions du politique
- 1:20:38 : Chapitre 8 : Les victimes oubliées
LISTE DES INTERVENANTS :
- François Falletti – Ancien procureur général de la Cour d’appel de Paris
- Pierre-Marie Sève – Délégué général de l’Institut pour la Justice
- Georges Fenech – Magistrat honoraire, ancien député
- Dominique Matagrin – Magistrat honoraire
- Philippe Bilger – Ancien juge d’instruction, ancien avocat général
- Morgane Daury-Fauveau – Professeur de droit privé, présidente du CERU
- Jean Eric Schoettl – Ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel
- Jean-Paul Garraud – Député européen et magistrat, ancien vice-directeur de l’ENM
- Xavier Raufer – Criminologue
- Béatrice Brugères – Vice-procureur au tribunal judiciaire de Paris, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats
- Régis de Castelnau – Avocat, essayiste Magistrat – Représentante du collectif “Au nom du peuple”
- Gilles William Goldnadel – Avocat, Président d’Avocats sans frontières
- Jean-Claude Magendie – Ancien premier président de la Cour d’appel de Paris
- Clément Weill-Raynal – Journaliste
- Fabien Vanhemelryck – Secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale
- Christophe Eoche-Duval – Haut fonctionnaire, essayiste
Le film est diffusé depuis le site… justicedegauche.fr !
Le rectorat de Créteil ne comprend pas le caractère propre de l’enseignement catholique
Une directrice d’école catholique sous contrat a reçu cet étrange courrier du rectorat à propos de la bénédiction des cartables en début d’année :

Les établissements sous contrat reposent sur la liberté de conscience, pas sur un “service bis” public.
Leur caractère propre est un droit.
Voyage du Pape Léon XIV en Turquie et au Liban – Heureux les artisans de paix (Matthieu 5 :9)
Près de six mois après son élection sur le trône de Pierre, le Pape Léon XIV effectuera son premier déplacement hors d’Italie, en Turquie, du jeudi 27 au dimanche 30 novembre prochain, jour de la saint André, patron de l’Église grecque-orthodoxe.
La visite apostolique sera concentrée à Iznik, ville du premier concile œcuménique de Nicée en 325, située à 130 km d’Istanbul. Ce voyage en commémoration du 1700e anniversaire du concile avait été évoqué à de multiples reprises par le Pape François, puis par Léon XIV lui-même.
Le 7 juin dernier, l’évêque de Rome, recevant les participants à un symposium sur Nicée, affirmait que ce grand événement de l’histoire chrétienne n’était pas « un événement du passé », mais « une boussole » qui doit continuer « à guider vers la pleine unité visible des chrétiens ».
Jusqu’à ce jour, aucun Pape de l’histoire contemporaine ne s’est rendu à Nicée. Jean-Paul II était allé en Turquie la première année de son pontificat, en 1979, également aux alentours de la saint André. Il s’était rendu à Ankara, Istanbul, Ephèse et Izmir. Benoît XVI avait visité la Turquie du 28 novembre au 1er décembre 2008 et François en novembre 2014.
Ensuite, le Souverain pontife américain accomplira un voyage au Liban, du dimanche 30 novembre au mardi 2 décembre, répondant ainsi à l’invitation du chef de l’État et des autorités ecclésiastiques. Le 4 août dernier, Léon XIV s’adressait pour la première fois spécifiquement aux fidèles du Liban à l’occasion des cinq ans du drame survenu dans le port de Beyrouth. 235 personnes y avaient péri, plus de 6 500 avaient été blessées. Il apportait toute sa proximité spirituelle et sa compassion au peuple libanais dont il avait reçu le président maronite, Joseph Aoun, le 13 juin dernier. Le Pape avait également lancé un appel à la fin des violences au Liban lors du Jubilé des Églises orientales, le 14 mai dernier.
Pour Mgr Hugues de Woillemont, directeur de L’Œuvre d’Orient,
Le pape Léon est un pape qui se distingue par son écoute, par sa profondeur spirituelle, par sa présence à l’autre, mais aussi par sa connaissance rigoureuse des dossiers. Le choix de ce premier voyage est surprenant, tout comme l’arrivée de ce pape était une surprise. Les cardinaux et l’Esprit Saint ont fait le choix de cet homme qui associe beaucoup d’éléments qu’on voudrait opposer, mais qui trouve en lui une unité : il est américain mais a vécu en Amérique latine, il est diocésain et religieux, spirituel et théologien…
Le dernier voyage d’un pape au Liban remonte à 2012, lorsque Benoit XVI s’y était rendu, et à 2014 pour la Turquie, voyage effectué par le pape François. Choisir ces pays pour un premier voyage apostolique est un choix très fort, pour les habitants de ces pays évidemment, mais pour L’Œuvre d’Orient aussi. L’Œuvre d’Orient est en effet née au Liban par la volonté de deux universitaires laïcs et d’un prêtre, avec l’idée de soutenir les écoles au Moyen-Orient. Ce voyage est donc pour L’Œuvre d’Orient, pour la Turquie et le Liban une chance et une grâce. Le pape y va d’abord comme pèlerin de la paix, pour conforter la foi des croyants, mais aussi en tant que chef d’État pour porter un message.
En Turquie, ce voyage revêt une importante dimension œcuménique, comme en témoigne la rencontre avec le patriarche Bartholomée 1er de Contantinople. Ces rencontres œcuméniques confortent ce qu’il y a de commun et de beau, mais manifestent aussi le chemin qu’il reste à faire sur le chemin d’une pleine communion. L’Œuvre d’Orient travaille aussi dans cette logique, en échangeant avec des responsables religieux, afin de montrer qu’une foi commune unit les catholiques et les orthodoxes. L’enjeu est de renforcer la présence chrétienne, même si elle est minoritaire, mais aussi de dialoguer avec l’islam. Le pape visitera la mosquée bleue à Istanbul et sera également accueilli par le président Erdogan. Il y a donc une dimension interreligieuse en plus de celle de soutien des chrétiens.
Le choix du Liban est un choix courageux du pape Léon XIV. Le pape Jean-Paul II avait qualifié le Liban de « message ». Le modèle multiconfessionnel du Liban est aujourd’hui extrêmement fragilisé par des logiques d’affrontement, même si le pays a aujourd’hui à sa tête un président et un premier ministre qui travaillent ensemble. Pour la population, les enjeux sont notamment économiques. Pour les chrétiens, un voyage apostolique est toujours un soutien moral et une invitation à la communion dans et entre les Églises. Venir au Liban, c’est aussi pour le Saint Père soutenir la coexistence et le dialogue interreligieux, encourager la stabilité politique et promouvoir la paix dans la région.
a) En Turquie
Jeudi 27 novembre : Le Pape arrivera à 12h30 à Ankara, puis visitera le mausolée de Mustafa Kemal Atatürk. Il se rendra ensuite au palais présidentiel pour une cérémonie de bienvenue qui sera suivie d’une rencontre présidentielle. À 15h30, il s’adressera aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique pour le premier discours de son voyage. Il partira ensuite pour Istanbul.
Vendredi 28 novembre : Le pape rencontrera à 9h30 les évêques, prêtres, diacres, religieux et religieuses, et agents pastoraux à la cathédrale du Saint-Esprit d’Istanbul où il prononcera un deuxième discours, avant de visiter la maison d’accueil pour personnes âgées des Petites sœurs des Pauvres. Il partira ensuite pour Iznik où aura lieu une rencontre œcuménique de prière près des fouilles de la basilique Saint-Néophyte, lieu d’un nouveau discours. À son retour à Istanbul, il participera à une rencontre privée avec les évêques.
Samedi 29 novembre : Le pape visitera la mosquée Sultan Ahmet, ou mosquée Bleue, l’un des plus célèbres monuments ottomans, puis rencontrera les chefs des Églises et des communautés chrétiennes à l’église syriaque orthodoxe Mor Ephrem. Il participera ensuite à une doxologie (prière œcuménique de louange à Dieu) à l’église patriarcale Saint-Georges avant de rencontrer le patriarche œcuménique Bartholomée au palais patriarcal, sur les rives du Bosphore. La signature d’une déclaration commune est annoncée. La journée se conclura par une messe à la Volkswagen Arena d’Istanbul.
Dimanche 30 novembre : Le Pape ira prier à la cathédrale apostolique arménienne puisse rendra à l’église patriarcale Saint-Georges pour une divine liturgie (discours du pape prévu), avant une bénédiction œcuménique et un déjeuner avec Bartholomée.
b) Au Liban
Dimanche 30 novembre : Le Pape arrivera à Beyrouth vers 15h et rencontrera les autorités libanaises au palais présidentiel. À 18 heures, il prononcera un discours adressé aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique avant de se rendre à un dîner privé à la nonciature.
Lundi 1er décembre : Le Pape se rendra à Annaya au monastère Saint-Charbel, afin de prier sur la tombe du saint. Charbel Makhlouf, moine ermite maronite libanais canonisé en 1977, est une figure majeure du christianisme au Liban. Le Saint Père rencontrera ensuite les évêques, prêtres, religieux et agents pastoraux au sanctuaire Notre-Dame du Liban à Harissa, où il prononcera un discours. Il se rendra ensuite à la nonciature apostolique pour une rencontre privée avec les patriarches catholiques. Après cela, une rencontre inter-religieuse aura lieu place des Martyrs, puis un échange avec les jeunes au patriarcat maronite de Bkerké.
Mardi 2 décembre : Le Pape se rendra à l’hôpital psychiatrique des Franciscaines de la Croix à Jal el Dib pour y rencontrer les sœurs. Il ira ensuite se recueillir sur le site de l‘explosion du port de Beyrouth. Le voyage du Pape se clôturera par une messe sur le front de mer à Beyrouth.
3 LE VOYAGE EN TURQUIE
a) Informations générales
Pays de 84 millions d’habitants, doté d’une population jeune et urbanisée, la Turquie est la 19ème puissance économique mondiale. Située au carrefour de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Europe, elle bénéficie d’une position stratégique. Sa croissance économique, très rapide au début des années 2000, s’essouffle depuis quelques années. Président de la République depuis 2014, Recep Tayyip Erdoğan a été réélu en mai 2023 pour cinq ans. L’alliance gouvernementale rassemblant le parti du président, l’AKP, et ses alliés du MHP dispose d’une majorité absolue à la Grande Assemblée nationale. Le principal parti d’opposition est aujourd’hui à la tête des 5 provinces les plus peuplées (Istanbul, Ankara, Izmir, Bursa, Antalya). Avant la crise sanitaire, les tensions politiques et la crise syrienne avaient déjà affecté la Turquie et réduit sa capacité d’attraction des touristes et des investissements internationaux. Les séismes du 6 février 2023 dans le sud-est du pays ont fait plus de 56 000 victimes et plus de 3,3 millions de déplacés. Environ 650 000 logements ont été détruits et,selon les autorités turques, le PNUD et la Banque mondiale, le coût de la reconstruction s’élèverait à 103,5 Mds$.
b) Les Églises en Turquie
Aujourd’hui, la Turquie compte environ 100 000 chrétiens sur 84 millions d’habitants. Le reste de la population est en grande majorité musulmane sunnite. Parmi les chrétiens, tous n’ont pas le même statut : les ressortissants de la République de Turquie, arméniens et grecs, bénéficient des droits des minorités accordés par le traité de Lausanne de 1923 et ont leurs propres écoles et leur propre patriarche ; les chaldéens n’ont pas les mêmes droits, mais leur nombre croît du fait de l’immigration des chrétiens venus d’Irak, qui transitent par Istanbul en attendant de partir en Europe ou en Amérique ; s’ajoutent aussi les descendants des chrétiens latins qui ont gardé leur confession catholique ainsi que les expatriés. En se rendant en Turquie en 2014, le pape François avait rappelé au président turc Erdogan son devoir de protéger la liberté religieuse en accordant « les mêmes droits » à tous les citoyens, quelle que soit leur confession.
c) Les enjeux
« Ce voyage avait été initié par le pape François, qui aurait dû se rendre en Turquie pour commémorer les 1700 ans du Concile de Nicée et rencontrer les patriarches des différentes Églises. Si la question s’est posée de réunir les patriarches sans le pape pour cet anniversaire, il a rapidement été décidé que cette commémoration n’aurait pas de sens sans la présence du pape. Léon XIV a ensuite choisi de maintenir le voyage, qui sera donc son premier voyage pontifical. En Turquie, les chrétiens ne sont pas minoritaires, ils sont ultra-minoritaires. Ils représentent environ 0,2 % de la population. Pourtant, ce pays a été particulièrement important dans l’histoire de la foi chrétienne, notamment car c’est ici que se sont tenus deux conciles majeurs : celui de Nicée et celui de Chalcédoine. Cette situation d’ultra-minorité favorise le dialogue et l’œcuménisme entre les différentes communautés chrétiennes en Turquie. Ce n’est pas un œcuménisme de façade, mais un œcuménisme qui se vit au quotidien, par une vraie fraternité.
Par ce voyage du Pape, les chrétiens espèrent se sentir reconnus et encouragés dans leur présence en Turquie, et entendre qu’ils comptent aux yeux de l’Église, malgré leur petit nombre. On parle beaucoup les concernant de « pastorale de présence », et ils espèrent que cette visite rappellera l’importance de leur simple présence dans le pays. Le Concile de Nicée est le premier concile œcuménique. Il est particulièrement important car il est à l’origine du credo. Le credo est en effet un élément fondateur de l’œcuménisme, car il est le même pour tous les chrétiens. Toute l’année, des pèlerins se sont déjà rendus dans la ville d’Iznik pour commémorer cet événement. » Propos recueillis auprès du frère Milad Yacoub, frère assomptionniste à Istanbul
4 LE VOYAGE AU LIBAN
a) Informations générales
Petit pays de 5,8 millions d’habitants au cœur du Moyen-Orient, le Liban est une République parlementaire qui prévoit la répartition du pouvoir entre les différentes religions. Le président de la
République est chrétien maronite, le président du Conseil des ministres est sunnite et le président du Parlement chiite. Le chef de l’État est M. Joseph Aoun (depuis janvier 2025), le président du conseil des ministres M. Nawaf Salam et le président du parlement M. Nabih Berry (depuis 1992). Au sein de l’Assemblée nationale, les sièges sont répartis à parité sur une base confessionnelle (64 chrétiens, 64 musulmans).
Le pays fait actuellement face à de multiples chocs. À la crise socio-économique et financière, dont les premiers effets se sont fait ressentir dès 2019, se sont ajoutées les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19, de l’explosion survenue sur le port de Beyrouth le 4 août 2020 et du conflit armé de 2024. Le dysfonctionnement des services publics met en péril les acquis du développement et creuse les disparités socio-économiques.
b) Les Églises au Liban
L’État libanais reconnaît 12 Églises sur son territoire. En 2025, la présence chrétienne est estimée à environ un tiers de la population, alors qu’elle en représentait 51,2 % lors du dernier recensement officiel de 1932. Démographiquement, les maronites sont les plus nombreux. Ils sont suivis par les grecs orthodoxes et les grecs catholiques.
Les Églises catholiques :
• L’Église maronite – siège patriarcal à Bkerké (Liban)
• L’Église grecque melkite catholique – siège patriarcal à Damas (Syrie) et à Raboué (Liban)
• L’Église arménienne catholique – siège patriarcal à Beyrouth (Liban)
• L’Église syriaque catholique – siège patriarcal à Beyrouth (Liban)
• L’Église chaldéenne – siège patriarcal à Bagdad (Irak)
• L’Église latine
Les Églises orthodoxes :
• L’Église grecque orthodoxe d’Antioche – siège patriarcal à Damas (Syrie)
• L’Église arménienne orthodoxe – siège patriarcal à Antelias (Liban)
• L’Église syriaque orthodoxe – siège patriarcal à Damas (Syrie)
• L’Église assyrienne – siège patriarcal à Erbil (Irak)
• L’Église copte orthodoxe – siège patriarcal au Caire (Égypte)
Les Églises protestantes :
Peu nombreux, les protestants appartiennent à plusieurs obédiences au Liban, comme les évangéliques, les baptistes, les épiscopaliens, les anglicans, etc.
c) Le rapport « Impayés de l’État libanais envers les institutions non-étatiques à but non-lucratif »
À l’occasion de la Journée mondiale des Pauvres, L’Œuvre d’Orient a rendu public lors d’une conférence de presse un rapport inédit sur les impayés de l’État libanais envers les associations et les établissements privés à but non-lucratif dont 70 % appartiennent aux Églises locales. Ce préjudice, évalué à 150 millions de dollars, concerne 254 établissements, écoles semi-gratuites,
orphelinats, hôpitaux, centres pour personnes handicapées et maisons pour personnes âgées – et affecte chaque année près de 150 000 personnes vulnérables au Liban. Cette initiative unique, qui s’appuie sur une cartographie et des données chiffrées encore jamais publiées, est le fruit d’une participation exceptionnelle d’établissements de plusieurs confessions qui rendent tous une mission de service public au Liban : associations laïques, institutions religieuses chrétiennes et sociétés de bienfaisance druze, sunnite et chiite. Ce rapport met en lumière le rôle central de service public que jouent ces établissements au Liban, dont l’abandon de la part de l’État menace la pérennité et la prise en charge de centaines de milliers de Libanais. C’est le cas en particulier de l’hôpital psychiatrique des sœurs franciscaines de la Croix que le Saint Père va visiter lors de son voyage.
d) La reconstruction du pays : un convalescent sur le chemin d’une vraie guérison ?
« Le Liban a un président après deux ans de paralysie, et un accord a mis fin à la guerre lancée par Israël. Mais Joseph Aoun est sous surveillance. Notamment du Parti de Dieu, qui, même s’il n’est plus l’État dans l’État qu’il était, est loin d’être mort. L’environnement reste explosif, des territoires palestiniens à la Syrie. À l’automne, après des mois d’escalade de part et d’autre, Benjamin Netanyahou déclenchait contre le Hezbollah une offensive terrestre et aérienne au Sud-Liban, bombardant des villages d‘où les habitants musulmans mais aussi chrétiens fuyaient en masse. Puis il cibla la banlieue sud de Beyrouth, tuant le chef charismatique du mouvement chiite, Hassan Nasrallah. Des frappes meurtrières touchaient d’autres régions où Israël soupçonnait des positions du Parti de Dieu. Les déplacés étaient accueillis à Beyrouth et ailleurs, parfois dans un net climat de tension, parfois aussi dans une belle solidarité. Sous pression franco-américaine, une trêve, jugée à l’avantage d’Israël, était finalement conclue fin novembre, prévoyant le retrait du Hezbollah de la zone frontalière et le déploiement de l’armée nationale.
L’électrochoc de cette offensive a contribué au sursaut politique majeur : élu début janvier par le parlement, Joseph Aoun, commandant de l’armée, homme respecté, a nommé premier ministre l’ancien président de la Cour internationale de justice (CIJ), Nawaf Salam. Ce juriste a choisi des ministres pour leurs compétences. Le Hezbollah n’a pas fait obstacle. Joseph Aoun a résumé le sentiment partagé par 90 % des Libanais : « la fatigue d’une guerre des autres chez nous ». Les défis du président sont énormes, tant sécuritaires qu’économiques : relancer un pays gangréné par la corruption. Avec la livre au plus bas, des avoirs bloqués, le nouvel essor espéré n’est pas encore réalité. Et il lui faut sécuriser la frontière nord avec la Syrie. Plus d’1,5 million de Syriens se trouvent encore au Liban, selon des évaluations concordantes. Le nombre de ceux arrivés après la chute de Bachar al-Assad et depuis les massacres des Alaouites équivaut au nombre de ceux retournés dans leur pays après la fin de la dictature, selon une source sécuritaire.
L’opinion serait plus divisée encore qu’après le conflit Hezbollah-Israël de 2006 : entre ceux du camp chrétien, heureux de la fin de l’interférence de l’Iran dans leur pays et de l’affaiblissement du mouvement chiite, et ceux qui jugent la paix en sursis ou bien illusoire. « Il est temps de repenser tout le système politique, abstraction faite des événements fortuits qui ne convergent vers aucune ouverture, qu’il s’agisse de l’élection présidentielle, de l’affaiblissement du parti chiite – qui se reconstruit à l’ombre des compromis libanais – ou des plans de redressement économique. », estime ainsi le philosophe Mouchir Aoun. Alors que Tsahal a gardé cinq positions près de la frontière et, violant l’accord de trêve, a continué à mener des frappes, le Hezbollah aura globalement effectué son retrait au nord du fleuve Litani et l’armée aura pu se déployer au sud, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité, votée en 2006.
Coupé le cordon ombilical (armes, gardiens de la révolution…) qui le reliait à Téhéran du fait du renversement d’Assad en Syrie, le Hezbollah se trouve très nettement affaibli militairement. Mais les obsèques, le 23 février, de Hassan Nasrallah ont été suivies par une immense foule de chiites pleurant leur « sayyed ». Son « martyr » a une dimension mystique. Son successeur, Naïm Qassem, a délivré ce message : « la résistance n’est pas terminée ». Des miliciens ont bloqué ce même mois la route de l’aéroport pour protester contre l’interdiction, à la suite d’une menace de bombardement israélien, de l’atterrissage d’avions venant de Téhéran.
La double gageure militaire de Joseph Aoun est que l’armée récupère les stocks d’armes et intègre les miliciens du Hezbollah. Le camp chrétien des Forces libanaises fait pression, demandant un calendrier précis. Le président doit manœuvrer habilement et ménager le mouvement chiite, qui, déjà contraint d’évacuer ses armes de la zone frontalière avec Israël, est réticent à les rendre à l’échelle nationale. L’entrée en fonctions de Donald Trump a été perçue favorablement par une bonne partie des chrétiens. Son administration est intervenue pour que l’accord de novembre soit mieux appliqué. Son conseiller pour le Moyen-Orient n’est autre que l’Américano-Libanais Massad Boulos, beau-père de sa fille Tiffany ! Pour certains Libanais, Trump peut sauver leur Liban multiconfessionnel et son identité chrétienne, et Netanyahou, ami de Trump, a fait œuvre utile en écrasant l’ennemi intérieur. Le but ultime du président américain serait que le Liban normalise ses relations avec Israël, en intégrant les « accords d’Abraham » lancés lors de son premier mandat (plusieurs pays arabes avaient normalisé leurs relations avec l’Etat
hébreu). Mais la question palestinienne, brûlot depuis soixante ans au Liban, reste le grand obstacle. Pour les Libanais musulmans et les quelque 400 000 Palestiniens réfugiés, l’accord du Front uni arabe de 2002 qui conditionnait une normalisation entre pays arabes et Israël à la création d’un État palestinien doit être respecté. « Si on essaie de forcer la main du Liban pour abandonner la cause palestinienne, cela pourrait créer de fortes tensions », redoute un Français résidant au Liban. Le Hezbollah pourrait cesser de soutenir la trêve, et une nouvelle guerre civile éclater avec l’armée, qui compte des chiites dans ses rangs. »
Article de Jean-Louis de la Vaissière, paru dans le bulletin de l’Œuvre d’Orient, n°819
Source : L’Oeuvre d’Orient
Éloge de la monogamie
Le Dicastère pour la doctrine de la foi a publié une Note doctrinale sur la valeur du mariage en tant qu’union exclusive et appartenance mutuelle. Extrait :
[…] Saint Jean-Paul II , parlant de la monogamie, affirmait qu’elle « mérite d’être étudiée toujours plus profondément » [2] . Son indication de la nécessité d’un traitement plus large de ce thème est l’une des motivations qui ont incité le Dicastère pour la Doctrine de la Foi à préparer cette Note doctrinale . De plus, ce texte trouve son origine, d’une part, dans les différents dialogues menés avec les évêques d’Afrique et d’autres continents sur la question de la polygamie, dans le cadre de leurs visites ad limina [3] , et, d’autre part, dans le constat que diverses formes publiques d’unions non monogames – parfois appelées « polyamorie » – se développent en Occident, en plus des formes plus privées ou secrètes qui ont été courantes tout au long de l’histoire.
3. Mais ces raisons sont subordonnées à la première, car, bien comprise, la monogamie n’est pas simplement l’opposé de la polygamie. Elle est bien plus que cela, et une compréhension plus approfondie nous permet de concevoir le mariage dans toute sa richesse et sa fécondité. La question est intimement liée à la finalité unificatrice de la sexualité, qui ne se limite pas à la procréation, mais contribue à enrichir et à renforcer l’union unique et exclusive ainsi que le sentiment d’appartenance mutuelle.
4. Comme l’affirme le Code de droit canonique lui-même : « les propriétés essentielles du mariage sont l’unité et l’indissolubilité » [4] . Ailleurs, ce même Code déclare que le mariage est « un lien qui, par sa nature, est perpétuel et exclusif » [5] . Il convient de noter l’abondante bibliographie consacrée à l’indissolubilité de l’union conjugale dans la littérature catholique : ce thème a occupé une place beaucoup plus importante dans le Magistère, notamment dans l’enseignement récent de nombreux évêques face à la légalisation du divorce dans divers pays. Sur l’unité du mariage – le mariage entendu comme une union unique et exclusive entre un homme et une femme –, on constate, au contraire, un développement de la réflexion moins approfondi que sur le thème de l’indissolubilité, tant dans le Magistère que dans les manuels qui y sont consacrés.
5. C’est pourquoi, dans ce texte, nous avons choisi de nous concentrer sur la propriété d’unité et son reflet existentiel : la communion intime et totale entre époux . Aussi, afin de ne pas attendre de cette Note ce qu’elle n’a pas l’intention de développer, il convient de préciser que, dans les pages qui suivent, il ne sera question ni de l’indissolubilité du mariage – union qui dure jusqu’à ce que la mort sépare les époux chrétiens – ni de la finalité de la procréation : ces deux thèmes sont abondamment traités en théologie et dans le Magistère. La Note portera uniquement sur la première propriété essentielle du mariage, l’unité, que l’on peut définir comme l’union unique et exclusive entre une femme et un homme, autrement dit, comme l’appartenance mutuelle des deux, qui ne peut être partagée avec autrui.
6. Cette propriété est si essentielle et primordiale que le mariage est souvent défini simplement comme « union ». Ainsi, la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin affirme que « le mariage est l’union conjugale ( coniunctio ) de l’homme et de la femme, contractée par des personnes légitimes, qui implique une communion de vie indissoluble » [6] , et qu’« il est évident que dans le mariage existe une union par laquelle l’un est appelé mari et l’autre femme ; et cette union est le mariage » [7] . Une définition similaire se trouvait déjà chez Justinien, qui a rassemblé des opinions antérieures : « c’est l’union ( coniunctio ) de l’homme et de la femme qui contient une communion de vie indissoluble » [8] . Plus près de nous, Dietrich von Hildebrand soutient que le mariage « est l’union la plus profonde et la plus intime entre les personnes humaines » [9] . […]

