Les chrétiens d’Orient en union de prières avec les pèlerins de Chartres
Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
En union de prières avec les milliers de catholiques qui vont marcher entre Paris et Chartres, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient vont pèleriner également en Orient.
Cette année, SOS Chrétiens d’Orient organise, avec le soutien de l’association Notre-Dame de Chrétienté, deux pèlerinages ouverts au public.
En Irak, le samedi 7 juin, pour la vigile de Pentecôte, 500 personnes sont attendues pour marcher entre le monastère Notre-Dame-des-Moissons, et l’église Saint Qaradagh à Alqosh, dans la plaine de Ninive. Des chants en français et des prières en arabe s’alterneront durant la marche. « Nous étions 370 pèlerins, l’an passé, pour la deuxième édition de notre pèlerinage », explique Grégoire, chef de mission de SOS Chrétiens d’Orient en Irak. « Et nous avions eu l’honneur de recevoir, notamment, Monseigneur Najeeb, archevêque chaldéen de Mossoul et Akre. Cette année, nous espérons bien être plus nombreux encore » ! Pour l’occasion, des cars ont été affrétés afin de permettre aux chrétiens d’Erbil (capitale du Kurdistan irakien), de Karamless, de Teleskof ou encore de Batnaya, de rejoindre Alqosh. « Nous remercions Notre Dame de Chrétienté pour son soutien ».
Au Liban, SOS Chrétiens d’Orient lance la première édition d’un pèlerinage ouvert à tous. Le dimanche 8 juin, les pèlerins partiront du Monastère Saint-Joseph, pour se rendre au Monastère Saint-Cyprien-et-Sainte-Justine où se trouve notamment la cellule de Saint Charbel, saint patron du Liban. Une messe y sera célébrée. La marche reprendra ensuite vers l’église Notre-Dame-des-Moissons de Kfifan.
Notons aussi, que les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient en Arménie marcheront de Agarak à Tegheri Vank.
En Egypte, ils se rendront au monastère Sainte-Catherine dans le Sinaï.
100 000 Afghans en France
Une note pour la Fondapol et l’Observatoire de l’immigration et de la démographie révèle que plus de 100 000 Afghans vivent en France, constituant l’une des communautés de réfugiés les plus importantes du pays :
Depuis 2015, la France est devenue l’un des principaux pays d’accueil des réfugiés afghans, dans le sillage de la crise syrienne, des politiques de fermeture au nord de l’Europe et de l’effondrement du régime afghan. Avec plus de 100.000 Afghans présents en 2024, cette migration s’est imposée comme un phénomène massif, récent, inattendu par son ampleur.
Ce mouvement est favorisé par un dispositif français d’asile relativement protecteur. En 2024, plus de 70% des Afghans ayant déposé une demande se sont vu accorder un statut de protection internationale (réfugié ou protection subsidiaire), contre moins de 40% dans certains pays européens. Ces écarts de reconnaissance encouragent les « mouvements secondaires » : des personnes déboutées dans d’autres pays de l’Union européenne viennent demander l’asile en France.
Mais cette dynamique révèle de nombreuses fragilités: les arrivants sont majoritairement jeunes, masculins, peu scolarisés, souvent en difficulté d’apprentissage linguistique et d’insertion professionnelle. Le conservatisme social en Afghanistan, que les migrants conservent en partie, est difficilement compatible avec les valeurs françaises notamment sur les questions de liberté de conscience et droits des femmes. Ce contraste se manifeste notamment dans la quasi-absence des femmes au sein de cette migration : elles représentent moins de 20% des personnes exilées, reflet de leur marginalisation dans l’espace public afghan.
La migration afghane met ainsi à l’épreuve le modèle français d’intégration. Elle souligne le décalage entre les valeurs de la République et les réalités culturelles de réfugiés afghans, tout en soulignant les limites des capacités d’accueil, aujourd’hui saturées et difficilement compatibles avec une politique migratoire dite « ouverte ».
Crise démographique : le Vietnam met fin à la limite de deux enfants par famille
Ces trois dernières années, le taux de fécondité s’est situé en dessous du seuil de renouvellement fixé à 2,1, atteignant des niveaux « historiquement » bas. De 2,11 enfants par femme en 2021, le taux a chuté à 1,91 en 2024.
Le Vietnam a donc abandonné la limite de deux enfants par famille, en place depuis 1988. Le Vietnam, qui compte environ 100 millions d’habitants, craint que la baisse du taux de fécondité affecte son dynamisme économique.
La ministre adjointe de la santé vietnamienne, Nguyen Thi Lien Huong, a prévenu qu’il sera difficile de convaincre les couples d’avoir davantage d’enfants, malgré des incitations de l’Etat.
Le Vietnam est également confronté à un déséquilibre des sexes dû à une préférence historique pour les garçons. A la naissance, on compte 112 garçons pour 100 filles. Mardi, le ministère de la santé a proposé de tripler l’amende actuelle pour la porter à 3 800 dollars « afin de freiner la sélection du sexe du fœtus ».
En France, ce sont les personnes agressées qui ont des ennuis avec les autorités
Jean-Christophe Colombo, le chauffeur de bus bordelais roué de coups par un passager mi-mai, est convoqué par sa direction pour un entretien préalable avant sanction, le 17 juin. Il lui est reproché de n’avoir pas respecté les consignes de son employeur à suivre lors d’une agression.
«Je suis choqué. La lettre est datée du jour de mon opération, je crois que je le vis encore plus mal que mon agression. Je ne comprends pas. S’il s’agit juste de discuter, un entretien managérial suffirait»
Le quinquagénaire, qui exerce ce métier depuis 28 ans, avait craqué après l’incivilité de trop. Face à un passager qui fraudait, qui refusait de le saluer et qui l’injuriait, il avait quitté son poste de conduite pour lui demander de sortir du bus.
En formation, les conducteurs de bus de Keolis – le réseau d’exploitation des transports en commun bordelais – reçoivent pour consigne de ne pas quitter leur poste et de ne rien dire quand ils sont insultés ou invectivés par des passagers :
«On nous explique que ce n’est pas nous qui sommes agressés, mais l’image que nous représentons. En interne, une insulte n’est pas considérée comme une agression par la direction : elle n’entraîne pas de dépôt de plainte alors même que nous sommes dépositaire d’une mission de service public».
Suivi psychologiquement depuis les faits, il a trouvé la missive recommandée alors qu’il rentrait de la clinique où il a dû subir une double opération de l’épaule des suites de son agression. Le chauffeur dénonce l’auteur du courrier. :
«Il est gentil de dire ça depuis sa tour de verre, assis dans sa chaise au 9e étage, bien à l’aise dans son bureau climatisé avec sa machine à café. Mais si je vais dans son bureau en lui criant : “Fils de p***, va te faire enc***”, comment va-t-il réagir». «On n’est ni des bêtes ni des machines. Un être humain est aussi amené à réagir…»
Viktor Orbán dénonce le plan « libéral » pour l’Europe visant à « remplacer le christianisme et la nation »
Lors d’un discours prononcé à l’occasion de la Conservative Political Action Conference (CPAC), qui s’est tenue à Budapest en Hongrie les 29 et 30 mai, Viktor Orban a dénoncé :
“Mes amis, deux plans sont sur la table. L’un est le plan libéral, l’autre est le plan patriotique pour l’Europe”.
“Le plan libéral considère que la vieille Europe culturelle et chrétienne est obsolète. Ils veulent la dépasser. Depuis des décennies, ils s’efforcent de fabriquer une nouvelle identité pour remplacer le christianisme et la nation”.
Le dirigeant hongrois a affirmé que les tentatives libérales de « remplacer la nation » fonctionnent en sapant la souveraineté nationale et en centralisant l’Europe. Il s’en est pris à Bruxelles, qui pousse à la guerre en l’utilisant comme prétexte pour atteindre cet objectif de centralisation européenne.
« S’il y a une guerre, il y a plus de Bruxelles, et encore moins de souveraineté ». “Le plan des libéraux est que l’Europe doit construire un nouveau modèle économique, un modèle d’économie de guerre, sous le prétexte de la guerre. Dans leur esprit, la guerre sera le moteur de l’économie. Dette collective, contrôle central et trésor de guerre”.
L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne (UE) est un élément « clé » de ce plan libéral belliciste. L’Ukraine cherche à adhérer à l’UE, une étape potentielle vers l’adhésion à l’OTAN, ce qui, selon la Russie, pourrait déclencher une guerre nucléaire.
Il a proposé un « plan patriotique » en quatre points comme alternative :
Nous aussi, nous avons un plan : un plan patriotique.
Il repose sur quatre piliers.
Premièrement, nous voulons la paix. Nous ne voulons pas d’un nouveau front oriental, et donc nous ne voulons pas que l’Ukraine devienne membre de l’Union européenne.
Deuxièmement, nous voulons la souveraineté. Nous ne voulons pas d’impôts communs, nous ne voulons pas d’emprunts communs et nous ne voulons pas de contrôle économique central. Et nous ne voulons pas que notre argent soit envoyé dans une guerre dans un pays tiers.
Troisièmement, nous devons défendre la liberté. Nous devons rendre aux gens leur liberté politique, leur liberté de pensée et leur liberté d’opinion.
Quatrièmement, nous voulons reprendre l’Europe aux migrants. Nous voulons une culture chrétienne, des écoles nationalistes, des rues et des quartiers sans peur. Nous voulons être fiers de nos nations. Tel est le projet patriotique.
“Aujourd’hui, et pour quelques années encore, la politique européenne se jouera sur le plan qui l’emportera. Cette bataille doit être gagnée d’abord par chacun dans son pays, puis ensemble à Bruxelles”.
La surveillance des catholiques traditionalistes par le FBI était plus étendue qu’on ne le pensait
Des nouveaux documents révélés par le sénateur Chuck Grassley exposent les efforts du FBI pour cibler les « catholiques traditionalistes radicaux », et montrent que la surveillance exercée par le FBI a été beaucoup plus étendue qu’on ne le pensait auparavant.
Les dossiers contredisent le témoignage sous serment du directeur du FBI de l’époque, Christopher Wray, qui, en 2023, a décrit le fameux mémo de Richmond ciblant les « catholiques traditionalistes radicaux » comme un incident isolé. En réalité, cette note a été envoyée à plus de 1 000 employés et coordonnée avec au moins quatre bureaux locaux.
Aucune objection n’a été soulevée et les bureaux du FBI à Buffalo, Louisville, Portland et Milwaukee ont participé à son suivi. L’équipe de Grassley a également trouvé 13 autres documents du FBI et cinq pièces jointes utilisant le terme « catholique traditionaliste radical ».
Plus important encore, le sénateur a découvert une deuxième version, plus large, destinée à être distribuée à l’ensemble du bureau, qui conservait des affirmations liant le catholicisme traditionnel à « l’extrémisme violent à motivation raciale et ethnique » qui, selon le rapport, était susceptible de se développer. Ce rapport analytique exécutif sur les perspectives stratégiques (Strategic Perspective Executive Analytic Report – SPEAR) contredit directement l’affirmation de M. Wray selon laquelle il n’existait qu’un « produit unique ».
Grassley a révélé que le directeur adjoint de l’époque, Paul Abbate, avait ordonné que le mémo et ses documents soient définitivement supprimés. Un autre fonctionnaire a ordonné la suppression d’une liste indiquant qui avait eu accès au document. M. Grassley a demandé au nouveau directeur du FBI, Kash Patel, d’identifier l’auteur de ces suppressions, d’en expliquer les raisons, de déterminer s’il y a eu obstruction à la surveillance et de récupérer les fichiers manquants.
Ces révélations soulignent les préoccupations de longue date concernant la partialité politique au sein des forces de l’ordre fédérales et soulèvent des questions sur les personnes que le gouvernement considère comme une menace.
Le terme « traditionaliste radical » peut sembler une rhétorique inoffensive pour certains, mais il alimente manifestement la surveillance et la suspicion à l’égard des innocents.
L’administration Trump annule la directive Biden forçant les médecins à pratiquer des avortements
L’administration Trump a officiellement annulé les directives de l’ère Biden qui utilisaient la loi fédérale pour contraindre les médecins urgentistes à pratiquer des avortements dans le cadre de la loi sur le traitement médical d’urgence et le travail (Emergency Medical Treatment and Labor Act – EMTALA). Cette décision confirme les termes clairs de la loi : L’EMTALA protège à la fois la « femme enceinte » et l’« enfant à naître ». L’avocat principal de l’Alliance Defending Freedom (ADF), Matt Bowman, a souligné :
“Les médecins – en particulier dans les salles d’urgence – ont pour mission de préserver la vie. L’administration Trump a annulé un mandat néfaste de l’ère Biden qui obligeait les médecins à mettre fin à des vies à naître, en violation de leurs convictions profondes”.
L’ADF représentait un groupe de médecins catholiques et de prestataires de soins de santé qui avaient contesté le mandat.
« Les médecins des salles d’urgence peuvent traiter et traitent effectivement des pathologies mortelles telles que les grossesses extra-utérines, et tous les États autorisent les médecins à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver la vie d’une mère ». “Désormais, les médecins pourront s’acquitter de leurs tâches vitales sans craindre que des fonctionnaires les obligent à mettre fin à la vie et à violer leurs croyances.
L’EMTALA visait à garantir que les hôpitaux ne forcent pas les patients à faibles revenus ou non assurés à se rendre dans d’autres établissements lorsqu’ils ont besoin de soins médicaux « stabilisants », selon la loi. Elle garantit également que les femmes en travail peuvent accoucher dans n’importe quel hôpital, quelle que soit leur situation financière.
Toutefois, l’administration Biden a cherché à réinterpréter l’EMTALA pour y inclure le droit à l’avortement, à la suite de l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade en juin 2022.
Giorgia Meloni est une « survivante de l’avortement »
A l’occasion de la rencontre entre E. Macron et G. Meloni, Nicolas Bauer est revenu sur Radio Courtoisie sur le parcours personnel et politique de G. Meloni. Extrait :
Commençons par le début. Giorgia Meloni est une « survivante de l’avortement ». Elle était un « accident ». Sa mère avait pris rendez-vous pour avorter, s’était rendue au lieu de rendez-vous, mais s’était ravisée à la dernière minute. C’est grâce au courage de sa maman, et grâce à Dieu, que G. Meloni est née. Elle a ensuite grandi dans un contexte familial difficile. Elle a été élevée sans père, dans des logements précaires et petits, dont un qui a brûlé. Elle a subi du harcèlement scolaire, lié à sa situation familiale et à un surpoids…
Terre Sainte : la communauté cistercienne de Latroun a besoin d’aide
La communauté cistercienne de Latroun, fille de Sept-Fons, a été fondée en 1890 en Terre sainte. La guerre qui déchire cette région du monde l’affecte. Un incendie s’est approché jusqu’aux murs du monastère le 29 avril dernier. S’il a, grâce à Dieu, épargné les bâtiments, il a détruit plusieurs hectares de vigne (un tiers) et la moitié des oliviers centenaires pour beaucoup centenaires. Le vin et l’huile d’olive sont le gagne-pain de la communauté.
Cet incendie s’est produit dans un contexte de renaissance de la communauté. La situation de la Terre sainte a pour conséquence que les vocations sacerdotales et religieuses, également monastiques, sont rares. Seules des vocations venues d’ailleurs rendent possible le maintien de la vie religieuse sur cette terre où le Seigneur a vécu. Si l’abbaye de Latroun a accueilli exceptionnellement des jeunes chrétiens du pays, et parfois quelques Libanais, ce sont principalement des chrétiens venus de France qui ont constitué la communauté et qui la constitue aujourd’hui. Père Daniel Kvapil, originaire d’Olomouc, devenu moine à Nový Dvůr est l’un de ceux qui, grâce à l’abbaye de Sept-Fons, s’efforcent de faire revivre Latroun qui était devenue une communauté âgée.
Actuellement, Dom Guillaume Jedrzejczak est supérieur de la communauté (commissaire monastique) et Dom Patrick, abbé émérite de Sept-Fons, tient la place du supérieur local. La présence de neuf frères de Sept-Fons qui ont entre 27 et 77 ans soutient les six frères de Latroun.
Avant même l’incendie, les frères avaient engagé un programme de travaux, en commençant par l’hôtellerie qui n’avait vu ni plombier, ni peintre ni électricien depuis Mathusalem. Même les toiles d’araignées étaient d’époque. Aujourd’hui, les frères ont besoin de votre aide : leur économie, qui s’était fort bien stabilisée ces derniers temps, sera lourdement affectée par l’incendie. Et la nécessité de restaurer ce qui mérite de l’être se fait encore plus urgente.
Le feu n’est pas seulement un agent destructeur. Il est aussi symbole du Saint-Esprit. Et de fait, le mouvement de solidarité qui s’est développé parmi les religieux de Terre sainte donne confiance pour l’avenir.
Source : Fr. M.-Samuel, abbé de Nový Dvůr, fille de Sept-Fons
Il y a des ingérences étrangères tout à fait recommandables…
Quand Emmanuel Macron encense le Qatar (principal financier des Frères musulmans… que son gouvernement prétend combattre!):
🔴 Emmanuel Macron à l’Élysée : “Je veux remercier le Qatar et l’émir du Qatar…”
Le Qatar, sponsor des Frères musulmans, et des terroristes du Hamas, qui ont le sang de 42 Français sur les mains… #PSG pic.twitter.com/YfASYPi3tq
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) June 1, 2025
Le pape demande aux Français de “défendre la dignité intrinsèque de toute personne humaine”
S’adressant aux pèlerins de langue française, à la fin de l’audience générale de mercredi, le pape Léon XIV leur a dit :
Notre monde peine à trouver une valeur à la vie humaine, même en sa dernière heure : que l’Esprit du Seigneur éclaire nos intelligences, pour que nous sachions défendre la dignité intrinsèque de toute personne humaine. Que Dieu vous bénisse.
Les électeurs polonais ont voté contre la libéralisation de l’avortement. Surtout les jeunes.
Le candidat soutenu dimanche dernier par toutes les droites pour le deuxième tour de l’élection présidentielle polonaise avait promis qu’il opposerait son veto à toute loi libéralisant un tant soit peu l’avortement. Il l’a emporté avec 50,89 % des voix contre le candidat gaucho-libéral qui, lui, avait promis de ratifier toute loi libéralisant l’avortement. C’est d’ailleurs le radicalisme progressiste du candidat de Tusk, le maire de Varsovie Rafał Trzaskowski, qui a permis, pour la première fois depuis la chute du communisme, une union de toutes les droites polonaises derrière le candidat conservateur resté en lice, avec le slogan « Tout sauf Trzaskowski ».
Le candidat pro-vie soutenu par le parti chrétien-démocrate Droit et Justice (PiS), Karol Nawrocki, était notamment soutenu pour le deuxième tour par Sławomir Mentzen, le candidat libertarien et conservateur de la Confédération (une alliance des libertariens conservateurs et des nationalistes chrétiens) ainsi que par Grzegorz Braun, le candidat royaliste. Mentzen et Braun sont comme Nawrocki des catholiques pratiquants ouvertement hostiles à une libéralisation de l’avortement. Au premier tour, Nawrocki avait obtenu plus de 29% des voix, talonnant ainsi le maire pro-avortement de Varsovie Rafał Trzaskowski (un peu plus de 31%), et se plaçant deuxième devant Mentzen (près de 15%) et Braun (plus de 6%).
Dès le premier tour, les candidats hostiles à une libéralisation de l’avortement en Pologne totalisaient plus de 50 % des voix. Et pour le deuxième tour, le candidat pro-vie Karol Nawrocki a fait ses meilleurs scores (aux alentours de 53-54 % des voix) dans les tranches d’âge de 18 à 29 ans et de 30 à 39 ans. Si les femmes ont moins voté pour lui que les hommes, elles ont quand même choisi le candidat pro-vie pour près de 46 % d’entre elles.
Une constitution et des lois protégeant ce droit fondamental qui conditionne tous les autres droits : le droit à la vie
La loi polonaise autorise l’avortement jusqu’à la 12e semaine de grossesse uniquement si la grossesse est le fruit d’un acte criminel (viol, inceste…) et jusqu’au 9e mois de grossesse en cas de risque lié à la grossesse pour la santé ou la vie de la femme enceinte. Si la loi ne précise pas s’il est question ici de santé physique ou mentale, la jurisprudence du Tribunal constitutionnel impose que le risque pour la santé soit réel et grave et les médecins ainsi que les tribunaux polonais ont toujours interprété ce paragraphe comme s’appliquant à la santé physique uniquement. En outre, si la grossesse est avancée et que le bébé peut être extrait du ventre de sa mère sans mettre ses jours en danger, la loi polonaise autorise en fait dans ce cas d’interrompre la grossesse, mais pas de tuer l’enfant.
Dans un jugement de 1997 invalidant un élargissement des causes autorisant un avortement aux difficultés socio-économique de la femme enceinte, le Tribunal constitutionnel polonais expliquait que le droit à la vie doit être garanti dès la conception puisqu’il n’existe aucun autre moment ultérieur dans la vie d’une personne qui pourrait être défini de manière scientifique et objective comme le début de la vie de cette personne. D’autres jugements de ce tribunal sont ensuite venus renforcer cette jurisprudence, parmi lesquels le jugement de 2020 qui a fait grand bruit lorsque le Tribunal constitutionnel polonais a interdit les avortements au motif d’un handicap ou d’une maladie grave et incurable de l’enfant au stade prénatal. C’est ainsi que l’extermination des enfants touchés par la trisomie 21, par exemple, est alors devenue illégale en Pologne. Auparavant, cette pratique eugénique y avait cours à la lumière de la loi polonaise de 1993 qui régule et restreint l’avortement.
En Pologne, l’avortement rappelle les heures les plus sombres de l’histoire
Historiquement, la première légalisation de l’avortement en Pologne a été le fait de l’Allemagne nazie pendant l’occupation et elle ne concernait que les femmes polonaises et juives. L’avortement est à nouveau devenu interdit après la guerre avant d’être rendu légal par la dictature communiste puis à nouveau interdit – ou en tout cas fortement restreint – à partir de 1993, soit trois ans après la chute du communisme.
L’Église catholique, très présente en Pologne, est toujours restée très engagée contre cette pratique et il en est souvent question dans les prêches, ce dont feraient bien de s’inspirer les prêtres et évêques français. Comme l’expliquait le président du Tribunal constitutionnel polonais très engagé du côté des libéraux en 2015-2016, lors du conflit entre libéraux et conservateurs qui a marqué le début des ingérences de Bruxelles sur les questions d’État de droit en Pologne, « on peut habiller la chose avec les mots que l’on voudra, mais l’avortement reste toujours un meurtre ».
C’est ainsi qu’il expliquait au journal gaucho-libéral et pro-avortement Gazeta Wyborcza la grande constance du Tribunal constitutionnel polonais en matière d’avortement depuis les années 1990.
De ce fait, si le candidat de Donald Tusk avait été élu président dimanche et s’il avait signé une loi autorisant l’avortement jusqu’à la 12e semaine, cette loi aurait été inconstitutionnelle. Mais il est vrai que le gouvernement de Tusk ne publie plus et n’applique plus les décisions du Tribunal constitutionnel depuis plus d’un an, ce que les libéraux à Varsovie et leurs soutiens bruxellois appellent « la restauration de l’État de droit »…
Pas de majorité au parlement polonais en faveur de l’IVG
Rappelons toutefois que la Diète polonaise a voté en juillet 2024, et donc sous le gouvernement actuel, contre un projet de loi légalisant l’avortement jusqu’à la 12e semaine, et il n’est donc même pas sûr qu’avec Trzaskowski comme président, la coalition gaucho-libérale de Donald Tusk aurait trouvé une majorité au parlement pour voter une loi qui libéraliserait l’avortement en faisant fi du droit constitutionnel.
C’est pourquoi la ministre de la Santé de Donald Tusk a publié en septembre dernier une circulaire qui prétend interpréter la loi polonaise (un pouvoir d’interprétation que la ministre n’a pas) comme autorisant l’avortement au motif d’un risque pour la santé psychique de la femme enceinte. Parallèlement, le gouvernement de Donald Tusk exerce un chantage financier sur les hôpitaux et autres établissements médicaux en appliquant de lourdes pénalités financières à ceux qui refusent de pratiquer des avortements sur la base d’un simple diagnostic de psychiatre, que l’on peut même obtenir sur Internet sans jamais rencontrer un médecin. Le ministère de la Santé prétend en outre interdire aux médecins de remettre en cause un tel diagnostic par un deuxième examen médical, ce qui est totalement contraire aux lois polonaises concernant la pratique de la médecine ainsi qu’au code éthique des médecins.
Dans la Pologne de Donald Tusk, on avorte jusqu’au neuvième mois et le parquet couvre les criminels
Des médecins pro-avortements en profitent pour choquer la Pologne avec, malheureusement, des avortements pratiqués au neuvième mois de grossesse au prétexte d’un risque supposé pour la santé mentale de la femme enceinte que l’on obligerait à donner naissance à son bébé. Malgré les interventions, entre autres acteurs, de notre institut, l’Institut Ordo Iuris pour la Culture du droit, le parquet refuse d’intervenir comme il refuse d’intervenir contre un centre ouvert par le groupe féministe pro-avortement « Abortion Dream Team » presque en face de la Diète, où des pilules abortives sont distribuées aux femmes qui souhaiteraient se débarrasser de leur enfant. En janvier 2024, le ministre de la Justice de Donald Tusk a remplacé le procureur national sans l’aval du président Andrzej Duda pourtant requis par la loi. Depuis, le parquet est passé sous le contrôle de ce gouvernement soutenu par Bruxelles et qui revendique le droit de ne pas respecter la loi pour soi-disant « restaurer l’État de droit » après huit ans de gouvernements conservateurs.
L’élection de Karol Nawrocki dimanche vient toutefois contrecarrer les plans de Tusk et de ses soutiens bruxellois puisqu’il ne va pas être possible de voter des lois qui auraient donné un semblant de légalité aux actions illégales de ce gouvernement, y compris en matière d’avortement. D’où la panique dans le camp de Donald Tusk qui commence à réaliser qu’il va falloir un jour répondre de ces actes.
Les jeunes électeurs polonais choisissent très majoritairement les candidats pro-vie
Et en ce qui concerne la question du droit à la vie qui est gravement violé sous le régime gaucho-libéral de Donald Tusk, les électeurs polonais se sont prononcés majoritairement pour ce droit à deux reprises, au premier tour et au deuxième tour de l’élections présidentielles polonaise. Et les jeunes l’ont fait plus majoritairement encore que leurs aînés.
Dans la catégorie des 18-29 ans, Sławomir Mentzen a même obtenu près de 35 % des voix au premier tour, ce qui l’a placé en tête. Interrogé pendant la campagne présidentielle sur le droit d’avorter après un viol, voilà pourtant ce que répondait ce libertarien conservateur : « Je considère que c’est bestial. Les enfants innocents ne devraient pas être tués. Même si un tel enfant innocent cause un grand traumatisme à quelqu’un. » Et Grzegorz Braun, arrivé quatrième toutes catégories confondues, est encore plus ferme que Mentzen sur la question. Ce député au Parlement européen s’est notamment fait remarquer dans la campagne présidentielle en pratiquant devant les caméras une « arrestation citoyenne » de la gynécologue Gizela Jagielska qui s’était vantée publiquement juste avant Pâques d’avoir tué un enfant dans le ventre de sa mère, par une piqûre de poison dans le cœur. Mais au lieu d’obtenir les secours de la police et l’arrestation de la tueuse en série (Jagielska n’en est pas à son premier meurtre d’enfant en phase prénatale, et ses posts sur les réseaux sociaux ainsi que les commentaires d’anciennes patientes dévoilent une attitude véritablement psychopathique de la gynécologue), Braun doit maintenant faire face à des poursuites engagées par le parquet pour séquestration.
Quoi qu’il en soit, ces élections polonaises montrent quel décalage il peut y avoir aujourd’hui entre sociétés européennes sur la question des valeurs fondamentales. On n’imagine pas en France à quel point les images des députés et sénateurs en liesse après le vote de l’inscription de l’avortement dans la constitution française a pu choquer et même susciter des nausées dans nombre de pays étrangers, dont la Pologne.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
L’Université Paris Panthéon Assas n’avait pas été consultée pour l’affiche blasphématoire promouvant un colloque pro-GPA
Suite à l’affiche blasphématoire utilisée pour promouvoir un colloque sur la vente d’enfants, le président de l’Université Paris Panthéon Assas, où se déroulait cette propagande, a fait savoir qu’il désapprouvait cette affiche.
Dans un message envoyé aux enseignants, le président de l’université déplore le choix inutilement provocateur du support de communication et regrette qu’il n’ait pas été soumis à la direction de la communication de l’université, alors même qu’il porte le logo de l’université.
Le président rappelle que
tout support de communication (affiche et programme notamment), conçu dans le cadre d’une rencontre impliquant l’Université et portant son logo doit, avant toute diffusion, être soumis pour avis, puis approbation, à la direction de la communication.
Les promoteurs de la GPA ont l’habitude d’utiliser ce qui ne leur appartient pas…
Violation d’un arrêté ministériel lors d’un Salon du livre jeunesse : des mineurs exposés à un roman pornographique
Communiqué des Juristes pour l’enfance :
Le livre « Bien trop petit » de Manu Causse a été frappé d’une interdiction d’être proposé, donné ou vendu à des mineurs en raison de son caractère pornographique, par un arrêté ministériel du 17 juillet 2023, pris sur le fondement de la loi du 16 juillet 1949 relative aux publications destinées à la jeunesse.
Pourtant, ce livre a été exposé, proposé à la vente et dédicacé par l’auteur lors du Salon du livre jeunesse organisé à Essay, dans l’Orne (61) à la fin du mois de mars dernier.
Si le livre avait fait l’objet d’une interdiction de proposition et vente aux mineurs, c’est en raison de son caractère pornographique :
- L’article 227-24 du Code pénal sanctionne la diffusion, par quelque moyen que ce soit, d’un message à caractère pornographique auprès d’un mineur. Les peines encourues sont de trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
- L’article 14 de la loi du 16 juillet 1949 accorde au ministre de l’Intérieur des pouvoirs d’interdiction visant notamment les publications de toute nature présentant un danger pour la jeunesse en raison de contenus à caractère pornographique […]». La violation d’un arrêté d’interdiction du Ministre de l’Intérieur est passible d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende, outre de sévères peines complémentaires.
L’arrêté ministériel du 17 juillet 2023 a considéré que « l’ouvrage Bien trop petit de Manu Causse, manifestement destiné à la jeunesse, contient, à travers le récit d’une fiction imaginée par le personnage principal – notamment en pages 61 et 62, 85 et 86, 90 à 94, 105 à 108, et 158 à 160 – la description complaisante de nombreuses scènes de sexe très explicites ; Considérant dès lors que ce récit constitue un contenu à caractère pornographique, présentant de ce fait un danger pour les mineurs qui pourraient l’acquérir ou le consulter ».
Les organisateurs du salon Jeunesse, dédié comme son nom l’indique aux enfants et adolescents, ont agi en toute connaissance de cause, au prétexte que ce livre semblerait « plus pertinent pour les ados que les « dark romances » qui circulent dans les cours du collège ». Les partenaires du salon, parmi lesquels la région Normandie et le département de l’Orne, ainsi que les élus présents sur le salon n’ont pas été émus de cette violation délibérée de l’arrêté ministériel du 17 juillet 2023.
Une telle situation est proprement aberrante : le respect de la loi et la protection des mineurs seraient-ils à géométrie variable et soumis au bon vouloir des uns et des autres ? Chacun en France pourrait-il violer en toute impunité des mesures protectrices des enfants, au prétexte qu’il n’est pas d’accord avec ces mesures ?
Les associations Juristes pour l’enfance et les Mamans Louves sont choquées par ces procédés.
Elles ont en conséquence adressé un courrier au Ministère de l’Intérieur lui demandant de signaler les faits au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.
Elles ont également adressé une plainte au Procureur de la République près le Tribunal judiciaire d’Alençon et attendent que la loi soit appliquée afin que les mineurs ne se voient pas privés de la protection qui leur est garantie et que les auteurs de contenus à caractère pornographique à destination des mineurs soient empêchés d’exercer leur activité lucrative aux dépens des enfants. .
Utiliser les émeutiers pour fliquer les Français?
Voici une excellente question.
🔴🇫🇷ALERTE VIDÉO | Alors que ce matin on apprenait que les émeutiers qui passaient en comparaison immédiate ont tous été relâché :
Cet après-midi Bruno Retailleau prône la reconnaissance faciale.
Mais ils ne sont pas condamnés ?Quel est le véritable projet en fait ? pic.twitter.com/xddrZj9Vgz
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) June 3, 2025
De fait, on peut mettre toutes les caméras du monde, si les émeutiers n’ont pas de sanction pénale, on ne peut se défendre de penser que les caméras et la reconnaissance faciale ne permettront pas vraiment d’améliorer la sécurité… En revanche, on voit bien les conséquences désastreuses pour nos libertés! Le “cercle de la raison” continue à rêver du “modèle chinois”, ce n’est pas très rassurant…
Incitation de mineurs à la débauche : la responsabilité de François Bayrou
D’Alain Toulza pour Renaissance catholique :
M. Bayrou a fait savoir publiquement qu’il avait été « bouleversé » par ce qu’il découvrait dans l’affaire de l’école de Bétharram. Nous ne pouvons que le croire et le comprendre du seul fait que sa propre fille avait été, en son temps, victime de certains personnages de la communauté – dont des prêtres, – cela en le cachant à ses parents jusqu’à une date récente. Ceci dit, on ne peut que s’étonner de sa vive émotion, alors qu’en charge de l’Education nationale de fin mars 1993 à juin 1997, il a tout fait pour que ce département ministériel serve de base à une « éducation sexuelle » dès la classe de sixième, faisant publier dans le B.O.E.N. une circulaire du 15 avril 1996 intitulée « Prévention du Sida en milieu scolaire : éducation à la sexualité », texte révolutionnaire allant dans le sens d’un dévoiement des normes sexuelles jusqu’alors officiellement admises, et contrant l’autorité parentale pourtant reconnue par les textes officiels nationaux et internationaux.
Une circulaire destructrice de l’innocence juvénile et de l’amour constructeur
Le premier grief qu’on était en droit de faire à l’encontre de la circulaire Bayrou – et qui subsiste plus que jamais – est celui d’incitation de mineurs à la débauche, sous couvert de prévention du Sida et de prétendues « valeurs humanistes de tolérance et de liberté » :
– D’abord, en imposant, au niveau du collège, deux heures par semaine d’éducation à la sexualité dont le contenu invitait à « Comprendre qu’il puisse y avoir des comportements sexuels variés sans penser de ce fait qu’on les encourage parce qu’on les comprend… Adopter une attitude critique sur les stéréotypes en matière de sexualité visant notamment à dépasser les représentations exagérément idéalisées, irrationnelles et sexistes ». En clair, il convenait d’admettre comme normale l’homosexualité et de se sentir coupable si on n’avait pas un regard critique sur le stéréotype qu’est la relation traditionnelle homme-femme, qualifiée de « sexiste ».
– Ensuite, en confiant ce travail de sape de la jeunesse à des équipes composites d’intervenants (enseignants, surveillants, personnel de santé et associations « spécialisées »), la seule qualité requise étant de se porter « volontaires ». Le prétexte fallacieux d’aide à la prévention du Sida a favorisé ainsi l’intrusion, dans les établissements scolaires, d’associations ouvertement libertaires et le plus souvent vouées à la promotion de l’homosexualité. Le petit ouvrage intitulé L’éducation sexuelle à l’école ? – Le Livre blanc des droits et devoirs des parents (ed. F-X de Guibert) que j’ai publié en janvier 1997 sous le pseudonyme de Thomas Montfort fournit amplement les preuves de la nocivité de ces structures, dont l’Agence Française de Lutte contre le Sida (AFLS), au cœur du dispositif de leur financement et qui fut elle-même éditrice d’ouvrages provocateurs (Le livre de l’amour sans risque, Les aventures du latex et Les petits livres du plaisir, du sexe et de l’amour).
Citons, parmi les associations en cause
* Le CRIPS (Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida), et son Manège enchanté, plateau supportant cinq verges en plastique, en état d’érection et destinées à l‘essai, par les élèves, de pose du préservatif. Le CRIPS était agréé par le ministère de M. Bayrou.
* Jamais sans mon chapeau, association agréée par l’académie de Tours et dont le responsable avoua à l’hebdomadaire Le Point du 18 juin 1994 : « Pour bien comprendre la pose du préservatif, je me sers d’un moulage de mon propre sexe…Je fais venir une fille et un garçon et on apprend la pose de la capote. »
* Aides, également subventionné par le MEN pour proposer un jeu de cartes mettant en scène, sous diverses formules d’accouplement, des corps humains affublés de masques d’animaux mythiques ou réels, l’objectif prétendu étant de dédramatiser l’acte sexuel et favoriser l’utilisation du préservatif en toutes circonstances.
* Le Conseil intercommunal de prévention de la délinquance (sic !) de Cherbourg, et sa B.D. Toxico, Sida and Co rendue célèbre par l’émission Comme un lundi du 2 octobre 1995. Modèle de pornographie, cette B.D. offrait d’une façon dite humoristique des scènes de copulation entre une mère et son fils, de consommation de drogue, d’homosexualité, de sadomasochisme et d’incitation à la masturbation masculine et féminine.
L’autorité de l‘enseignant, substitut abusif de la souveraineté parentale
Le second grief majeur fait à la circulaire Bayrou est d’avoir imposé une nouvelle conception de la neutralité de l’Etat, qui évinçait, sans l’avouer clairement, l’autorité prioritaire, fondamentale et multimillénaire, des parents sur leurs enfants, en termes d’éducation morale (dans son essence religieuse pour beaucoup), et la transférait totalement en des mains étrangères irresponsables. La circulaire du 15 avril 1996 feint d’admettre un partage des responsabilités : « Il va de soi que si la famille a un rôle de premier plan à jouer à cet égard, l’école a, dans le cadre de ses missions éducatives, un rôle spécifique, complémentaire et essentiel », mais elle précise, immédiatement après, que « Ce rôle pourrait ainsi se définir comme visant à donner aux jeunes l’occasion de se ressaisir et de s’approprier, dans un contexte plus large que celui de la famille, les données essentielles de leur développement sexuel et affectif ». Tout est dit : la famille (on évite le terme de « parents ») est en fait dépossédée de son « rôle de premier plan », le rôle « essentiel » portant sur « les données essentielles » de la sexualité, revenant à l’école. L’Etat seul devait offrir à l’élève les moyens de satisfaire en toute liberté et dans toutes les directions de son choix, sa soif naissante d’une sexualité rendue narcissique.
Désormais, l’autorité des parents est considérablement réduite et contrariée par une modification de l’article 371-1 du Code civil (loi du 19 février 2024) spécifiant que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Ce n’est pas le lieu, ici, d’ouvrir un débat sur le niveau de violence physique que peut constituer une tape sur les fesses dans certains cas, mais de poser la question des « violences psychologiques » : il se vérifie de plus en plus, aujourd’hui, que cette formulation est utilisée pour interdire aux parents d’exercer la moindre opposition à certaines orientations sexuelles de mineurs perturbés dans leur identité naturelle, orientations qu’on n’ose plus qualifier de déviantes depuis que la circulaire Bayrou les a autorisées et même encouragées, avec la bénédiction du Conseil d’Etat.
Loi du silence sur la pédophilie dans l’enseignement public
Un tel parti-pris ne pouvait avoir de justification que s’il s’appuyait sur un présupposé dominant, celui de l’enseignant au-dessus de tout soupçon en matière de mœurs. Ainsi que je l’ai exposé dans mon ouvrage précité
« il n’y a pas de motif particulier de défiance à l’égard du monde enseignant dans son ensemble, on y rencontre une immense majorité de personnes droites, consciencieuses et dévouées dans leur travail, mais il est difficilement compréhensible qu’il faille lui accorder un droit privilégié de regard sur l’éducation sexuelle des enfants des autres… Il est même nécessaire de faire remarquer que, dans certains cas, l’encadrement des jeunes est susceptible, au contraire, d’exacerber des tendances sexuelles dangereuses. »
L’Express du 2 février 1995 en a donné acte, citant quelques exemples (directeurs d’école, animateurs d’associations sportives, éducateurs spécialisés) et ajoutant « Tous ces pervers, qui font profession de s’occuper d’enfants… ont souvent la réputation d’être d’excellents pédagogues et bénéficient de la considération générale » ; ce que confirmera le 27 avril suivant dans Le Nouvel Observateur, Martine Bouillon, substitut du procureur du tribunal de Bobigny : « Tous les milieux où il y a des enfants attirent les pédophiles… Souvent le pédophile est le meilleur professeur, le meilleur entraîneur… ». Cependant, le ministère Bayrou n’a pas paru troublé par cette prolifération de scandales en milieu scolaire public. Il s’est simplement attaché à favoriser autant que possible la loi du silence en la matière, suscitant cette accusation grave d’une spécialiste de l’UNICEF, Claire Brisset, rapportée par L‘Express du 12 septembre 1996 : « Certaines institutions, sous-estimant la gravité des actes pédophiles, ont tendance à étouffer les scandales potentiels, réglant ces problèmes en interne par des mutations ou des sanctions discrètes. Au mépris de la loi. » Ce qu’une partie de la presse a quand même osé dénoncer : L’Express du 15 décembre 1994, Le Nouvel Observateur du 27 avril 1995.
Le Figaro du 9 octobre 1996, et que Libération du 28 juin 1995 a résumé ainsi, à propos de viols à répétition:
« L’enseignant venait d’être “déplacé” par l’Education nationale pour des faits similaires commis dans une autre académie. Muté, pas radié. »
Certes, les établissements privés, notamment catholiques, disposant d’un internat, n’ont pas tous échappé au risque d’abriter eux aussi des prédateurs laïcs, voire religieux, tant les déviants sexuels ont capacité à dissimuler leurs penchants irrépressibles dans la phase de recrutement à des charges éducatives, y compris dans les noviciats et séminaires où le discernement des esprits a souvent fait faute dans le passé. Mais l’Eglise a eu le courage d’engager un processus d’enquête et de réflexion, la célèbre commission Ciase, dotée d’une large indépendance, mais pas vraiment d’une compétence parfaite, les dérives de l’institution Bétharram n’ayant pas été identifiées dans son rapport.
Au fait, comment M. Bayrou explique-t-il que les gouvernements successifs auxquels il a apporté son soutien n’aient pas entrepris une enquête semblable à celle de la Ciase mais cette fois à destination des seuls établissements publics ? Y aurait-il deux poids-deux mesures dans notre pays ?
Alain TOULZA
“Disons « non » à la violence sous toutes ses formes, et plus encore lorsqu’elle est perpétrée contre ceux qui sont sans défense et vulnérables, comme les enfants et les familles”
Le pape a évoqué lundi le bienheureux Iuliu Hossu, évêque gréco-catholique de Cluj-Gherla et martyr de la foi pendant la persécution communiste en Roumanie, créé cardinal in pectore par Paul VI le 28 avril 1969, alors qu’il était emprisonné pour sa fidélité à l’Église de Rome :
Nous célébrons une année spéciale en l’honneur du cardinal Iuliu Hossu, un symbole de fraternité qui transcende toutes les frontières ethniques et religieuses. Le processus d’attribution du titre de « Juste parmi les nations », entamé en 2022, a été motivé par son engagement courageux à soutenir et à sauver les Juifs de Transylvanie du Nord lorsque, entre 1940 et 1944, les nazis mettaient en œuvre leur plan odieux de déportation vers les camps d’extermination.
Au péril de sa vie et de celle de l’Église gréco-catholique, le bienheureux Hossu entreprit de vastes activités en faveur des Juifs afin d’empêcher leur déportation. Au printemps 1944, alors que l’on préparait à Cluj-Napoca (en hongrois Kolozsvár) et dans d’autres villes de Transylvanie la création de ghettos pour les Juifs, il a mobilisé le clergé et les fidèles gréco-catholiques par le biais d’une lettre pastorale publiée le 2 avril 1944. Nous le savons également grâce au témoignage de Moshe Carmilly-Weinberger, ancien grand rabbin de la communauté juive de Cluj-Napoca. Dans cette lettre, il lance un appel vibrant et profondément humain. « Notre appel », écrit-il, “s’adresse à vous tous, vénérables frères et enfants bien-aimés, pour que vous aidiez les Juifs non seulement par votre pensée, mais aussi par votre sacrifice, sachant qu’il n’y a pas d’acte plus noble à accomplir aujourd’hui que d’apporter une aide chrétienne et roumaine, née d’une ardente charité humaine. Notre premier souci dans le moment présent doit être cette œuvre de secours”. Selon le témoignage personnel de l’ancien grand rabbin, le cardinal Hossu a contribué à sauver la vie de milliers de Juifs dans le nord de la Transylvanie entre 1940 et 1944.
L’espoir manifesté par ce grand pasteur était celui d’un homme de foi, qui sait que les portes du mal ne prévaudront pas contre l’œuvre de Dieu.
Sa vie a été un témoignage de foi vécue pleinement, dans la prière et le dévouement aux autres. Homme de dialogue et prophète d’espérance, il a été béatifié par le pape François le 2 juin 2019 à Blaj. Dans l’homélie prononcée à cette occasion, le pape a cité une phrase du cardinal qui résume toute sa vie : « Dieu nous a envoyés dans ces ténèbres de la souffrance pour offrir le pardon et prier pour la conversion de tous. »
Ces mots incarnent l’esprit des martyrs : une foi inébranlable en Dieu, dépourvue de haine et doublée d’un esprit de miséricorde qui transforme la souffrance en amour pour le persécuteur. Aujourd’hui encore, ces paroles restent une invitation prophétique à surmonter la haine par le pardon et à vivre sa foi avec dignité et courage.
L’Église est proche des souffrances du peuple juif, qui ont culminé dans la tragédie de l’Holocauste. Elle sait bien ce que signifient la douleur, la marginalisation et la persécution. C’est précisément pour cette raison qu’elle se sent engagée, en conscience, à construire une société centrée sur le respect de la dignité humaine.
Le message du cardinal Hossu reste d’une grande actualité. Ce qu’il a fait pour les juifs de Roumanie, ses efforts pour protéger son prochain malgré tous les risques et dangers, font aujourd’hui de lui un modèle de liberté, de courage et de générosité, jusqu’au sacrifice suprême. C’est pourquoi sa devise, « Notre foi est notre vie », devrait devenir la devise de chacun d’entre nous. J’espère que son exemple, qui a anticipé l’enseignement exprimé plus tard dans la déclaration Nostra Aetate du concile Vatican II – dont le soixantième anniversaire approche – ainsi que votre amitié, serviront de phare pour le monde d’aujourd’hui. Disons « non » à la violence sous toutes ses formes, et plus encore lorsqu’elle est perpétrée contre ceux qui sont sans défense et vulnérables, comme les enfants et les familles.
Mieux vaut tirer sur des policiers que d’ouvrir sa boutique le 1er mai
Une boulangerie risque 7 500 euros d’amende pour avoir ouvert le 1er mai.
Un voyou qui tire au mortier sur des CRS est condamné à 3 mois de sursis simple et d’une amende de 500 euros (réduction de 20% si payée dans le mois).
Euthanasié suite à une agression
Voilà ce qui nous attend en France :
Rémy Langevin, un Québécois qui a été « sauvagement agressé chez lui » au mois d’avril dernier est finalement décédé un mois plus tard après avoir été euthanasié. « Il était gentil et de bonne humeur, il riait tout le temps. Il n’avait pas d’ennemi », souligne Robert Baker, l’un de ses proches.
L’octogénaire avait été « gravement blessé » suite à cette agression. Après une prise en charge en soins intensifs, « son état s’était détérioré », indique Robert Baker. « Compte tenu de son espérance de vie, il a décidé, avec sa famille, de demander l’aide à mourir ».
6 juin : audience au Conseil d’Etat sur le programme d’éducation sexuelle à l’école
Le recours de familles et d’associations contre le programme scolaire d’éducation affective, relationnelle et sexuelle, sera examiné par le Conseil d’Etat le vendredi 6 juin 2025 à 14h.
Trois cents parents d’enfants scolarisés ainsi que les associations Juristes pour l’enfance, SOS Education, Le Syndicat de la famille, Au cœur de l’humain, Enfance et compagnie (plateforme Jonas, espace collaboratif contre la pédocriminalité), Famille et liberté, et Maman louves ont saisi le Conseil d’Etat au sujet du programme d’éducation affective, relationnelle et sexuelle publié au Journal officiel du 5 février 2025.
Si ces parents et associations partagent les objectifs affichés – lutte contre les violences et contre les inégalités -, ils dénoncent en revanche les moyens, c’est-à-dire les contenus prévus dans ce programme, qui devraient être enseignés aux élèves, de la maternelle aux classes de terminale.
En Angleterre, les hommes ne pourront plus jouer dans les équipes féminines de football
Un site LGBT ne s’en remet pas :
Cette décision brutale fait suite à un arrêt de la Cour suprême britannique rendu le 16 avril. En résumé : une femme est une personne de sexe biologique féminin. Point.
En Angleterre, les femmes trans ne pourront plus jouer dans les équipes féminines de football – mais pas que. Une décision qui exclut, stigmatise et réduit des vies à des règles biologiques rétrogrades.
À partir du 1er juin, Fae Fulconis ne pourra plus jouer dans son équipe féminine à Londres. La raison ? Elle est transgenre. Et elle n’est pas la seule à être écartée des terrains. Vingt autres joueuses, passionnées, engagées, mais jugées trop “biologiquement inappropriées”, sont désormais priées de se contenter des gradins.
De Nawrocki à von der Leyen : “Notre héritage européen doit toujours reposer sur la confiance mutuelle, le respect de la souveraineté nationale et les valeurs chrétiennes”
Lundi, la présidente de la Commission européenne a félicité Karol Nawrocki pour sa victoire à l’élection présidentielle en Pologne :
Félicitations à Karol Nawrocki. Je suis convaincu que l’UE poursuivra sa très bonne coopération avec la Pologne. Nous sommes tous plus forts ensemble dans notre communauté de paix, de démocratie et de valeurs. Alors travaillons pour assurer la sécurité et la prospérité de notre maison commune.
Réponse de Karol Nawrocki :
Je vous remercie pour votre message et je compte également sur une bonne coopération pour le succès de notre Union, communauté d’États indépendants et souverains. Notre héritage européen doit toujours reposer sur la confiance mutuelle, le respect de la souveraineté nationale et les valeurs chrétiennes
Thank you, President @vonderleyen. I appreciate your message and I am also looking forward to good cooperation for the success of our Union – a community of independent, sovereign states. Our European legacy must always be based on mutual trust, respect for national sovereignty…
— Karol Nawrocki (@NawrockiKn) June 3, 2025
La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a également adressé ses félicitations.
« Continuons à faire du projet européen un succès pour tous ».
Réponse de Karol Nawrocki :
« L’Union européenne est vouée au succès tant qu’elle respecte son héritage européen et se souvient qu’elle est une union d’États souverains. Je suis tout à fait disposé à coopérer avec vous dans ce domaine ».
I appreciate it, @EP_President Roberta Metsola. The European Union is bound for success, as long as it respects its European heritage and remembers it’s a union of sovereign states. I’m fully prepared to work with you on that.
— Karol Nawrocki (@NawrockiKn) June 3, 2025
Saint Antoine de Padoue : le saint qui réveille la foi !
Saint Antoine de Padoue (1195–1231) est l’un des saints les plus populaires de l’Église catholique, connu pour sa prédication puissante, sa profonde connaissance des Écritures et les innombrables miracles attribués à son intercession.
Né à Lisbonne, il entre d’abord chez les Chanoines réguliers de saint Augustin avant de rejoindre les Frères mineurs franciscains, inspiré par le martyre de cinq frères partis évangéliser le Maroc. Envoyé en Italie, Antoine se révèle être un prédicateur exceptionnel, capable de toucher les cœurs les plus endurcis. Son amour pour le Christ, sa charité envers les pauvres et sa lutte contre les hérésies en ont fait un témoin lumineux de l’Évangile.
Canonisé seulement un an après sa mort, il est aujourd’hui encore invoqué dans le monde entier, notamment pour retrouver les objets perdus — mais bien plus encore pour retrouver la foi !
Pour se préparer à sa fête le 13 juin, l’application de prière Hozana vous propose une neuvaine pour demander à Dieu, par l’intercession de saint Antoine, de raviver en vous le feu de l’Esprit et la passion pour l’Évangile !
Inscrivez-vous ici pour débuter la neuvaine dès le 5 juin : https://lc.cx/6TEjkZ
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
La physique quantique et l’existence de Dieu
Yves Dupont, normalien et docteur en physique, était reçu récemment sur RCF par Louis Daufresne pour parler de son dernier livre: L’empreinte de Dieu dans le monde quantique.
Vous pouvez écouter l’émission ici.
Et le livre est disponible ici:
[Rappel] Messe le 4 juin en l’église de La Madeleine à Paris
Aux pèlerins d’Île-de-France, dans le cadre des 33 jours de préparation à la consécration au Sacré-Cœur de Notre-Dame de Chrétienté, une neuvaine de messes est célébrée dans toute la France, du 28 mai au 5 juin.
Une de ces messes sera célébrée à Paris pour la région Ile-de-France :
- Église de la Madeleine
- Mercredi 4 juin à 19h30
- Messe célébrée par l’abbé Guilhem de Labarre (FSSP)
Cette messe est une belle occasion de se retrouver avant le départ samedi matin à Saint-Sulpice, unis dans la prière pour confier la marche et la consécration au Cœur Sacré de Jésus, mais également prier pour notre pays et nos compatriotes, alors que les débats parlementaires sur l’euthanasie se poursuivront au Sénat.
N’hésitez pas à venir en famille, avec votre chapitre ou vos amis, pèlerins ou non.
Aucune force politique ne peut gagner seule
De Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :
Alors que se profilent déjà les prochaines élections municipales, dernière occasion de « tester » l’union des droites avant les élections nationales de 2027, force est de constater que nous sommes toujours fort éloignés de cet objectif qui s’impose pourtant arithmétiquement – et qui ne semble pas, politiquement, particulièrement difficile. Que l’union s’impose arithmétiquement est une évidence. D’ailleurs, même ceux qui s’y opposent plus ou moins activement, veulent absolument une union (l’union des populistes – donc, j’imagine, l’union du RN avec LFI –, l’union des patriotes, ou la plus vague « union des Français de bonne volonté »).
Il est certain en tout cas qu’aucune force politique ne peut gagner seule. Je ne crois guère à l’union des populistes (je ne vois pas bien comment il serait possible à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen de faire campagne ensemble, fût-ce contre Emmanuel Macron), ni à l’union des patriotes de gauche et de droite (Jean-Pierre Chevènement l’a tentée sans succès en 2002 et la seule coalition victorieuse de ce type a été celle du référendum contre le Traité constitutionnel européen, mais il est évident que le référendum n’avait pas de conséquence électorale et que personne, ni à gauche ni à droite, n’a abandonné son « camp »). Mais, à vrai dire, ces deux formes d’union auxquelles je ne crois pas nous donnent une indication précieuse: l’union implique souvent un ennemi commun, dont le rejet soit plus fort que les légitimes différences entre alliés.
Pour le RN, je vois deux adversaires susceptibles de remplir ce rôle: Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon. De toute évidence, le premier ne peut guère « servir» pour 2027 puisqu’il ne pourra pas être candidat. Le second, en revanche, permettrait de renverser la charge du « front républicain » (comme, jadis, avant la signature du programme commun de la gauche, l’anti-communisme empêchait la SFIO de s’allier avec le PC). Il permettrait, en particulier, une alliance RN-LR-droite « hors les murs ». Plus important encore, à long terme, cette opposition ancrerait durablement le RN à droite (ce qu’il est, à coup sûr, en matière régalienne, mais beaucoup de ses cadres contestent que le RN soit de droite). Cependant, un adversaire ne suffit pas pour l’union. Il y faut du positif et la volonté claire des deux alliés. Pendant longtemps, l’UDF et le RPR ont rejeté le FN au nom du « front républicain ». Désormais, le problème se situe plutôt de l’autre côté: le RN hésite devant les alliances. D’une part, parce qu’il semble ne pas vouloir injurier l’avenir en choisissant l’alliance à droite plutôt que l’alliance avec les populistes ou les souverainistes de gauche. D’autre part, parce que le RN manque de culture de gouvernement et donc de culture de coalition: ces dernières années, chaque fois qu’il a été question d’alliance, le RN s’est comporté comme s’il voulait des ralliés et non des alliés. L’alliance avec l’UDR d’Éric Ciotti va-t-elle changer la donne? Je l’espère, mais ce n’est pas sûr. En tout cas, si les droites sont d’accord sur des éléments essentiels (la limitation de l’immigration, la lutte contre l’insécurité, la défense du pouvoir d’achat), il faut accepter qu’elles divergent sur des éléments secondaires (l’âge de départ à la retraite). Au vrai, ces divergences peuvent même constituer un atout, permettant de parler à des électorats différents. Rappelons aussi que les divergences à gauche sont souvent bien plus importantes et n’empêchent nullement les alliances électorales. Reste à décider de se parler et de partir ensemble aux élections. Les municipales de 2026 seraient une bonne occasion pour cela. Qu’attendons-nous pour essayer?
Quelles seront ces prochaines étapes ?
En adoptant la loi sur « l’aide à mourir » à une large majorité le mardi 27 mai, nos députés ont donné comme principaux arguments :
« Cette loi est porteuse d’espoir d’une fin maîtrisée. Elle épargne des souffrances inapaisables et des agonies inutiles. »
N’y aurait-il pas une sorte de malentendu dans cet acharnement à vouloir approuver une telle loi ?
A bien y réfléchir : pour nos députés la mort serait tout simplement la fin de tout !
Dans une telle vision, la vie se résumerait à une aventure que l’on cherche à rendre le plus agréable possible et dont la fin devrait être exempte de toute souffrance physique ou même psychique.
Malheureusement pour eux, ils oublient un petit détail : notre âme a soif de Dieu et nous sommes sur terre pour lui permettre de le trouver. C’est dans ce détail que se tient le malentendu : provoquer la mort de quelqu’un pour lui éviter des souffrances soi-disant inutiles risque de l’empêcher d’aller au bout de sa quête personnelle. Quand l’être humain est totalement désespéré, quand il se retrouve face à l’échec de sa vie, il peut encore se tourner vers Dieu !
Qui peut aujourd’hui décréter que la vie d’une personne n’a plus de sens et qu’il vaut mieux l’aider à mourir ?
Du temps de Jésus se trouvait à Jérusalem tout près de la porte des brebis la piscine de Béthesda bordée de cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés un grand nombre de malades : des aveugles, des boiteux, des paralytiques qui attendaient le mouvement de l’eau car un ange y descendait de temps en temps. Le premier qui entrait après que l’eau soit agitée était guéri. Là se trouvait un homme malade depuis trente ans. Jésus l’ayant vu couché, lui dit : veux tu être guéri ?
Le malade répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée et pendant que j’y vais un autre descend avant moi.
Lève toi, lui dit Jésus prend ton lit et marche. Aussitôt cet homme fut guéri, il prit son lit et marcha !
Aujourd’hui nos députés de passage à la piscine de Béthesda conseilleraient à notre paralytique une « Aide à mourir » !
Au vue de son état : totalement dépendant des autres et n’ayant aucun espoir d’amélioration, ils voteraient à l’unanimité pour l’injection d’une dose létale !
Pensons à tous ces malades, tous ces handicapés qui se rendent à Lourdes espérant une guérison en pénétrant dans les eaux miraculeuses des célèbres piscines. Grâce à nos députés, ils pourront enfin choisir librement une fin digne et responsable au lieu de prendre le risque de trouver Dieu.
Peu après l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi sur « L’aide à mourir », notre cher Président a déclaré sur son compte X que le vote des députés représentait une étape importante, avant de préciser :
« Le chemin de fraternité que je souhaitais s’ouvre peu à peu ».
Déjà en septembre 2022, dans un message adressé à ses adhérents, l’association pour le droit à mourir dignement déclarait au sujet de la proposition de loi sur l’euthanasie :
« Nous devrons accepter des concessions qui ne seront que temporaires car dès que le principe de l’aide à mourir aura été voté, le front des opposants aura été brisé et nous pourrons avancer rapidement pour faire évoluer la loi vers ce que nous souhaitons tous : une loi de libre choix. »
Plus récemment, le 30 novembre 2024, Jean-Louis Touraine exposait librement sa feuille de route lors d’une assemblée générale :
« Il faut obtenir le plus possible en faisant voter cette loi sur « L’aide à mourir » et une fois qu’on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire qu’on veut étendre cette loi. »
A l’écoute de ces différentes déclarations, on a de quoi s’inquiéter !
Quelles peuvent bien être les motivations de nos dirigeants pour mettre en place une telle loi alors que des textes sur les soins palliatifs répondent déjà à la majorité des situations de souffrances de personnes en fin de vie. On peut raisonnablement se demander pourquoi ils se sont tant investis dans un tel projet et quels peuvent bien être les enjeux cachés derrière le vote d’une loi aux contours si mal définis ?
Mais surtout, quelles seront ces prochaines étapes sous-entendues dans les déclarations d’Emmanuel Macron ou de Jean-Louis Touraine?
Cet article est extrait du « Journal d’un croyant » que vous pouvez retrouver grâce à l’adresse Internet suivante :
“Livre sur l’actualité : Journal d’un croyant – Année 2024”
Bonne lecture, Th Vitteau
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
7 juin: conférence sur les miracles eucharistiques à l’Espace Bernanos
Vous pouvez acheter les livres des intervenants ci-dessous:
Un cardiologue rencontre Jésus: Les miracles eucharistiques à l’épreuve de la science
Emeutes suite à la victoire du PSG : la justice humilie Emmanuel Macron
Jugeant les violences «inacceptables», Emmanuel Macron a déclaré
«Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacables»
La justice lui a fait un pied de nez : les premiers émeutiers jugés lundi sont tous ressortis libres, avec des peines dérisoires.
Aurélien, Bayo, Ali et Brahim, ont en effet écopé de peines allant de 2 à 8 mois de prison avec sursis, avec, pour certains, amende et stage de citoyenneté. Ils encouraient pourtant trois ans de prison ferme et 45 000 euros d’amende. Aurélien avait tiré des mortiers d’artifice sur les policiers. Ali, un Tunisien en situation régulière, a reconnu avoir lancé un projectile sur les forces de l’ordre sur les Champs-Élysées. Brahim a reconnu avoir ciblé la police avec des tirs de mortiers d’artifice.
Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a critiqué ces peines en estimant qu’elles « ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays ». Le ministre de la Justice a plaidé pour « supprimer les aménagements de peine obligatoires » et le sursis et « mettre en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue ». Paroles, paroles, paroles…