Salon du livre des AFC du 8e arrondissement
Chaque année depuis 10 ans, l’AFC du 8e arrondissement de Paris, en partenariat avec la Fondation Jérôme Lejeune et France Catholique, organise un salon du livre sur un positionnement original autour de thèmes familiaux et chrétiens. Il aborde des thèmes très variées : éducation, histoire, spiritualité, société, art, culture, religion, actualités… Le salon réunira une cinquantaine d’écrivains de talent. Il permettra aux visiteurs d’aller à leur rencontre et de partager des moments d’échanges et de réflexions dans une ambiance très conviviale et chaleureuse !
Les plus jeunes pourront profiter d’une section dédiée aux enfants et adolescents.
Quelques auteurs parmi les 50 présents : Mgr Patrick Chauvet, Gabrielle Cluzel, Jean Sévillia, Charlotte d’Ornellas, Rémi Brague, Chantal Delsol, Pr René Ecochard, Benoît de Blanpré, Père Gaspard Craplet, Antoine Pasquier, Pascale Morinière, Aude Mirkovik … Et pour les plus jeunes : Jean-François Kieffer, Sophie Roubertie, Joseph Challier, Arnaud Brochard, Anne de Braux, Anne-Sophie Chauvet…
Mairie de Paris 8e de 14h à 19h – 3, rue de Lisbonne – Métro Saint-Augustin www.salonlivreafc.fr

La mission parlementaire sur la natalité cède devant l’oukase d’un député LFI
Le député LFI Sarah Legrain s’est insurgé, devant la Mission parlementaire sur la natalité, contre l’invitation faite à Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille, sous prétexte qu’elle serait “anti-IVG”.
Ce sectarisme est confondant : d’une part il serait interdit d’être pro-vie, mais en plus une mission sur la natalité ne devrait pas aborder le problème des 250 000 avortements annuels.
La Mission parlementaire a aussitôt annulé cette audition, qui était prévue hier ! Le centre et les droites se sont inclinés devant LFI.
Sa prestation idéologique peut être revue ici.
Ni droite ni gauche mais surtout à gauche
Le député et vice-président du RN Sébastien Chenu reprend la terminologie des gauchistes pour critiquer le candidat LR à l’élection municipale de Perpignan. Bruno Nougayrède, qualifié de catholique traditionaliste par le Canard enchaîné, se montrait dans La Nef critique sur l’avortement, la pilule et l’homosexualisme.
Il a l’air « sympa » le candidat @lesRepublicains à Perpignan!?!😫😩 Contre la pilule, l’IVG, les gays , j’ai hate de voir @laurentwauquiez venir le soutenir! 🤡 A Perpignan seul @louis_aliot est le candidat de TOUS les Perpignais et ça va se voir vite💪 pic.twitter.com/4gBPP300qo
— Sébastien Chenu (@sebchenu) November 26, 2025

Face à la cabale, Bruno Nougayrède explique sur France Bleu :
“Si la question est : suis-je homophobe ou l’ai-je été ? La réponse est très claire : je n’ai jamais été homophobe, je ne suis pas homophobe”. “Si la question est : est-ce que je l’écrirais aujourd’hui ? La réponse est évidemment non”.”Sur tous ces sujets, la société a évidemment bougé, évolué, son regard a évolué, le mien a évolué aussi.”
L’intelligence artificielle et le communisme
Certains scientifiques et spécialistes en intelligence artificielle, comme John Lennox en sont persuadés : L’IA va conduire le monde vers une dictature globale.
Chronique réalisée par Armel Joubert des Ouches
Un prêtre giflé dans une église en Italie
Dans la basilique Saint-Jean à Imperia Oneglia en Italie, un incident violent s’est produit lorsqu’un prêtre a été agressé physiquement après avoir rappelé à l’ordre un individu qui fumait à l’intérieur de l’édifice religieux. Le père Alessandro Ferrua a reçu une gifle en plein visage suite à cette intervention.
Lundi 24 novembre, le prêtre de 52 ans s’est approché d’un homme d’une trentaine d’années qui fumait tranquillement sa cigarette entre les colonnes de l’édifice. Ce qui devait être un simple rappel à l’ordre s’est transformé en agression physique, le fumeur assénant une gifle violente au visage du religieux avant de quitter les lieux.
Le père Ferrua, ordonné prêtre en 2002 et affecté à San Giovanni depuis 2018, n’a pas souhaité porter plainte immédiatement. « Je préfère pardonner plutôt que poursuivre », a-t-il déclaré aux enquêteurs de la police municipale. Néanmoins, les autorités ecclésiastiques ont fermement condamné cet acte.
Une candidate EELV LGBTQXYZ confrontée au réel
La candidate d’EELV pour Saint-Ouen Sabrina Decanton a indiqué être «la cible d’homophobie» au sein du groupe local de son parti.
«Mon orientation sexuelle est évoquée comme un obstacle à ma candidature et à une éventuelle victoire».
Par conséquent, elle a annoncé mardi 25 novembre son retrait de la campagne. Elle a aussi relaté avoir subi «des pressions pour signer un document illégal et contraire à l’éthique, destiné à confier des décisions municipales à un groupe restreint et secret».

Des militants pro-vie affirment que le ministère de la Justice a utilisé une vidéo truquée pour les faire condamner
Trois membres des « DC-Nine », ces sauveteurs pacifiques pro-vie poursuivis par le ministère de la Justice de Biden, reconnus coupables de graves accusations sans précédent en 2023 et graciés par le président Donald Trump en janvier 2025, ont affirmé qu’une prétendue vidéo de surveillance utilisée contre eux au tribunal avait été manipulée, peut-être par IA, pour les montrer violents.
La sauveteuse Jean Marshall déclare :
« Dès les cinq premières minutes, j’ai compris qu’ils utilisaient de fausses images vidéo ». « Je me suis dit : “Je n’ai plus besoin de regarder. Ce que je vois n’est pas arrivé.” » « Je n’ai croisé qu’une seule employée du centre d’avortement en entrant dans la salle d’attente ». « Et j’ai été prise au dépourvu, quelqu’un m’a poussée, une seule personne. » « Je lui ai dit : “Nous sommes venus en paix, mais ce que vous faites est une agression”. « Elle a disparu dans l’arrière-salle. » « Pourtant, la vidéo me montrait entourée de travailleuses du secteur de l’avortement » « Que ce soit le ministère de la Justice ou le centre d’avortement lui-même qui ait fabriqué ça, je ne sais pas. Comment pourrais-je accuser ? Mais je sais juste que c’était faux. C’était faux ».
L’image d’une de ces travailleuses la jetait sur une chaise, puis se relevait et « faisait soi-disant la même chose à l’autre ».
Avec six autres personnes, les sauveteurs ont été reconnus coupables d’avoir bloqué l’accès à un centre d’avortement tardif entaché de scandales dans la capitale nationale. Outre cette violation de la loi FACE (Freedom of Access to Clinic Entrances Act), les sauveteurs ont également été reconnus coupables de « complot contre les droits », ce qui les exposait à des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans, une décision que Trump a qualifiée de « ridicule » lors de la signature de leur grâce.
Paulette, la sœur de Marshall, a estimé qu’« ils ont pris la vidéo de la clinique et l’ont superposée » à d’autres images « pour donner l’impression que tout se passait en même temps ».
« Nous n’avions que 11 sauveteurs et 4 ou 5 membres du personnel (présents) », mais la vidéo montrait « environ 50 personnes sur les lieux », dont « une femme se dirigeant vers la porte, et elle a tout simplement disparu ». Une autre bizarrerie de la vidéo montrait « des personnes qui étaient déjà dans la clinique, puis qui sont retournées contre le mur et n’en sont jamais ressorties ».
Elle a ensuite évoqué une technique particulière de « projection au sol » et a rapporté comment le juge avait déclaré à plusieurs reprises au cours du procès que Paulette « avait projeté l’infirmière au sol ».
Ces commentaires ont été faits alors que Mme Harlow, âgée de 75 ans à l’époque et souffrant de graves douleurs dorsales chroniques, était confinée à un fauteuil roulant dans la salle d’audience. En raison de ces difficultés et de complications médicales supplémentaires, le tribunal a jugé impossible d’incarcérer Harlow, bien qu’elle ait été reconnue coupable des mêmes chefs d’accusation que ses compagnons sauveteurs, qui avaient écopé de lourdes peines. Elle a donc été assignée à résidence.
« Si la situation n’avait pas été aussi dramatique », « j’aurais presque éclaté de rire » à l’idée même qu’elle en soit capable, a-t-elle déclaré. « C’était tellement absurde. Absolument absurde. » « Et pourtant, le grand jury a accepté cela ». « Ils ont dû nous qualifier de violents parce qu’ils n’avaient rien d’autre. »
« Il est difficile d’être violent lorsqu’on chante et qu’on récite le chapelet. »
Les sauveteurs graciés ont également déclaré que le témoignage du personnel du centre d’avortement, d’autres témoins oculaires et le rapport de police corroboraient leur jugement quant à la nature de la vidéo.
Le ministère de la Justice « a demandé que toutes les preuves soient mises sous scellés afin que le public ne puisse pas y avoir accès. Nous devons donc nous renseigner auprès de nos avocats pour savoir si ces éléments ont été déclassifiés. »
« Voilà comment un État profond instrumentalisé s’attaque à ceux qui tentent de protéger les enfants à naître et de vivre leur foi publiquement ». « Ils manipulent les preuves pour discréditer au maximum leurs adversaires, puis ils dissimulent les preuves et passent à autre chose. »
LifeSiteNews a effectué une première enquête afin d’évaluer le statut de la vidéo en question, dans l’espoir de trouver un moyen d’obtenir une évaluation fiable de son contenu.
Malgré la crise de la natalité, les agences régionales de santé encouragées à favoriser l’avortement
250 000 avortements chaque année, cela ne suffit pas à ces assoiffés de sang humain. Les agences régionales de santé (ARS) sont invitées à rédiger avant le 31 octobre 2026 des plans régionaux d’action visant à soutenir l’offre en matière d’avortement, dans une instruction publiée mardi au Bulletin officiel.
L’accès à l’avortement reste marqué par des inégalités d’accès “qui requièrent une attention constante et une action résolue pour y remédier”, est-il rappelé. L’objectif de cette instruction est “d’inciter à la réactivation des plans d’action régionaux en matière d’IVG, prenant en compte les priorités nationales actualisées dans ce champ”.
A la suite des mesures annoncées le 7 mars par le gouvernement visant à améliorer l’accès à l’IVG, cette instruction “précise les conditions de déploiement des mesures qui relèvent d’un pilotage régional et rappelle l’objectif plus large de mobilisation locale pour répondre aux enjeux persistants d’inégal accès à l’IVG, dans le cadre de plans régionaux d’action formalisés, tels que prévus par la loi”.
Chaque région doit disposer d’un annuaire des structures et des professionnels qui contribuent à l’offre d’avortement et sont volontaires pour y figurer. Les ARS doivent veiller à ce que cette information “soit aisément accessible pour les professionnels et le public” dans leur région, via les sites des ARS, et que ces informations soient mises à jour “a minima chaque année”. Les agences sont également invitées à conduire des actions pour faire connaître l’annuaire au public et aux professionnels, “par exemple en favorisant la diffusion du lien vers l’annuaire régional aux professionnels de santé libéraux, aux centres de santé sexuelle (CSS) et aux centres de protection maternelle et infantile (PMI), ou en produisant des supports visuels régionaux avec un QR code vers l’annuaire officiel, etc.
Au chapitre de l’offre hospitalière, une offre minimale par territoire doit être consolidée, et la diversité des acteurs disponibles doit être mobilisée. Identifier et accompagner les établissements ne proposant pas l’ensemble des techniques d’avortement. Les ARS devront ensuite veiller au bon déploiement des avortements instrumentaux par les sages-femmes dans le cadre hospitalier.
Les agences devront également veiller à soutenir l’activité proposée par les centres périnatals de proximité (CPP) en matière d’avortement. Ce pan d’activité doit être inscrit dans les projets de service de chaque nouveau CPP constitué, en veillant à la formation des équipes, à leur soutien méthodologique, en mobilisant si nécessaire le dispositif spécifique régional en périnatalité (DSRP), et à la communication assurée sur cette offre auprès des femmes et des professionnels.
S’agissant de l’activité d’avortement en ville, l’instruction appelle d’abord à conduire “une politique régionale active de sensibilisation et d’appui à la formation des acteurs de ville”. Si les gynécologues et les sages-femmes libéraux se sont rapidement impliqués en faveur de l’avortement médicamenteux quand la possibilité leur a été offerte, cette implication “demeure plus modeste de la part des médecins généralistes et doit être soutenue”. Il est ainsi suggéré de mobiliser les DRSP, qui peuvent proposer des formations, et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
Les ARS devront veiller à “assurer une meilleure information des centres sur la possibilité de réaliser à leur niveau des IVG instrumentales, et à soutenir les porteurs de projets éventuels. En outre, dans certains cas, un soutien à l’équipement des centres pourra être une incitation au démarrage de cette activité”.
Avortement et homosexualité : les parlementaires ne savent parler que de ça
Nos élus ont décidé d’entendre les vraies préoccupations des Français… Le programme des débats au Sénat les 18 et 19 décembre se concentrera sur le préjudice subi par les personnes condamnées pour avoir avorter avant que la loi change, ainsi que la réparation des personnes condamnées pour homosexualité avant que la loi change…

L’avortement, une « solution humaine et juste » ?
Communiqué de la Marche pour la vie :
Il y a 51 ans jour pour jour, Simone Veil prononçait son célèbre et long discours à l’Assemblée Nationale pour présenter son projet de loi. Elle affirme que ce projet est une solution réaliste, humaine et juste alors que quelque seconde auparavant elle déclarait : « L’avortement est un drame, et il restera toujours un drame. »
Si nous reprenons une définition simple de la justice, elle consiste « à rendre à chacun ce qui lui est dû ».
Or est-il dû à l’enfant à naître ce qu’il subit dans l’avortement ? Est-il dû à la femme qui ne veut garder son bébé le mensonge qu’elle peut s’en débarrasser impunément et sans séquelles ? Est-il dû à l’homme de ne pas assumer ses responsabilités de père ou d’en être privé ? Est-il dû enfin aux soignants de pratiquer cet acte profondément contraire à leur vocation ?
Nous ne voyons donc aucune justice dans la légalisation et la promotion de l’avortement. Quant à l’humanité, nous croyons plutôt à l’entraide qui ne cache pas la vérité, à l’accueil du plus petit et au soutien des femmes en détresse. Oui il faut des solutions, et ne pas fermer les yeux sur les difficultés que représentent souvent une nouvelle grossesse. Mais 50 après nous pouvons affirmer avec d’autant plus de force que la solution proposée par Simone Veil n’a apporté que de la souffrance, de l’injustice, et des dérives toujours plus grandes à l’encontre du respect de la vie.
Pour défendre des solutions vraiment humaines et justes, rendez-vous à la Marche pour la vie le 18 Janvier.
La messe, trésor de la foi : Le Credo, symbole des Apôtres
Les dimanches et aux jours des fêtes les plus importantes, l’évangile est suivi du Credo. Bien souvent, la prédication intervient entre les deux, mais Saint Thomas d’Aquin nous invite à voir le Credo comme une réponse faite à l’évangile :
Nous avons deux sortes de maîtres dans les choses divines : des maîtres dispositifs qui nous préparent : apôtres, prophètes, tous ceux qui ont écrit sous l’inspiration divine, – et un seul Maître parfait qui est le Christ. Ce sont les premiers de ces maîtres que nous entendons dans l’épitre. Notre-Seigneur, lui, se fait entendre dans l’évangile, et alors, il n’y a plus qu’une seule réponse possible, c’est le Credo, la foi pure et simple[1].
1. Origine du texte et histoire de son insertion dans la messe
Le Credo n’a pas été composé pour la messe. C’est une profession de foi qui apparaît dans les actes du concile de Chalcédoine (451), mais on l’appelle « Symbole de Nicée-Constantinople » car il est considéré comme le résumé de la foi proclamée aux conciles précédents de Nicée (325) et de Constantinople (381).
[Le] Credo de la messe avait primitivement la même destination que celle qu’a conservée [le] “Symbole des Apôtres”, celui de profession de foi avant le baptême ; et voilà pourquoi, comme lui, il se formule au singulier : credo [je crois][2].
Quant au nom de « Symbole » donné à ces professions de foi, le Catéchisme de l’Église catholique en explique l’origine :
Le mot grec symbolon signifiait la moitié d’un objet brisé (par exemple un sceau) que l’on présentait comme un signe de reconnaissance. Les parties brisées étaient mises ensemble pour vérifier l’identité du porteur. Le “symbole de la foi” est donc un signe de reconnaissance et de communion entre les croyants. Symbolon signifie ensuite recueil, collection ou sommaire. Le “symbole de la foi” est le recueil des principales vérités de la foi[3].
C’est à Charlemagne que l’on doit vraisemblablement l’insertion du Symbole de Nicée-Constantinople dans la messe en Occident[4], à la place qu’il occupe aujourd’hui. En effet, dans les dernières années du VIIIe siècle, certaines erreurs continuent de circuler à propos de la filiation divine de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est dans ce contexte qu’à la chapelle palatine [impériale] d’Aix (Aix-la-Chapelle), on prit l’habitude de chanter le Symbole après l’évangile.
Cet usage se répandit dans le nord de l’Europe aux IXe et Xe siècles. Toutefois, Rome fit de la résistance, en sorte qu’en 1014, l’empereur Henri II fut stupéfait d’y entendre une messe sans Credo.
« Les clercs de Rome expliquèrent que l’Église romaine, qui n’avait jamais été atteinte par l’hérésie, n’avait pas besoin de confesser sa foi si souvent[5]. »
À la suite de cet épisode, cependant, le Credo fut progressivement admis dans la messe à Rome, mais son usage fut en même temps restreint aux occasions les plus solennelles.
2. Erreurs combattues
La profession de foi du Symbole de Nicée-Constantinople est plus développée que celle du Symbole des Apôtres [celui que nous récitons au début du chapelet]. Elle est « théologique et polémique »[6] au sens où s’y exprime une orthodoxie à l’encontre de certaines erreurs, en particulier :
– L’erreur d’Arius, qui niait la divinité du Fils. Le Symbole lui barre la route en proclamant :
« Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero. Génitum, non factum, consubstantiálem Patri. Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père. »
– L’erreur des Macédoniens, qui niaient la divinité du Saint-Esprit. Le Symbole proclame quant à lui que le Saint-Esprit est :
« Dóminum et vivificántem : qui ex Patre Filióque procédit. Qui cum Patre, et Filio simul adorátur et conglorificátur. Seigneur et qui donne la vie, [qu’il] procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils [qu’il] reçoit même adoration et même gloire. »
3. Insistance sur l’unité
Toutefois, on ne peut réduire les développements du Symbole de Nicée-Constantinople à cet aspect polémique. Son « remarquable luxe d’exposition » vise également « à déployer, dans l’esprit de l’Écriture et la fierté de croire, tous les trésors de la foi »[7].
Parmi ces derniers, on remarquera une insistance particulière, « manifeste et perpétuelle »[8], sur l’unité :
Credo in unum Deum… in unum Dominum… in unam […] Ecclesiam… confiteor in unum baptisma.
Je crois en un seul Dieu… en un seul Seigneur… à l’Église une… je reconnais un seul baptême.
Une telle insistance n’est pas sans rappeler l’hymne à l’unité de l’épître aux Éphésiens :
« Un seul corps et un seul esprit, … un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu, Père de tous[9]. »
Ainsi, « avec une certaine fierté, on oppose à la désagrégation qu’entraîne l’erreur, l’unité de Dieu et l’unité de sa révélation dans le Christ, l’Église et les Sacrements »[10].
4. Structure du texte
Dans le Symbole, « l’objet de la foi est divisé en trois parties : le Dieu créateur, le Christ notre Seigneur, et les biens de la grâce ». Cette structure est également trinitaire, puisque « chacun des trois paragraphes se rattache au nom d’une des trois personnes divines »[11].
Il est possible de rattacher à cette structure les trois inclinations de tête du prêtre – à Deum, Jesum Christum, et simul adoratur – pour honorer les trois Personnes de la Sainte Trinité.
5. 1re partie : le Père
Le premier paragraphe est relativement court, mais il est déjà représentatif du style tout à la fois développé et précis de l’ensemble du Symbole, puisque, « dès la profession de foi en “Dieu le Créateur du ciel et de la terre”, la création est décrite par un second diptyque : “de toutes les choses, visibles et invisibles”.[12] »
6. 2e partie : le Fils
Le deuxième paragraphe est le plus développé, par l’introduction d’une profession de foi au Christ plus détaillée, qui s’attarde tout d’abord sur le mystère de la Personne et de l’Incarnation du Fils de Dieu, avant d’aborder son œuvre rédemptrice.
On notera également que « le second membre est [le] plus développé par l’introduction d’une profession de foi au Christ plus détaillée »[13].
Le mystère de la personne de l’Homme-Dieu
En premier lieu, « un point s’affirme avec une particulière insistance : la confession de la divinité du Christ »[14].
Puis, c’est l’Incarnation, avec la mise en valeur, dès l’abord, de son motif : c’est « pour nous les hommes et pour notre salut… propter nos homines et propter nostram salutem » que Dieu s’est fait homme. L’Incarnation est voulue par Dieu en vue du salut des hommes.
Lorsque l’article suivant est récité, on s’agenouille : « Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Virgine : et homo factus est. Il a pris chair de la Vierge Marie par l’action du Saint-Esprit et il s’est fait homme. » Il s’agit ici d’honorer le mystère de l’Incarnation et de s’humilier en face de celui-ci en considérant l’humiliation qui fut celle du Sauveur dans celle-ci.
« Cet article constitue à juste titre le sommet et le centre de toute la profession de foi… Aussi tombons-nous à genoux devant le mystère, aux mots : Et incarnatus est. »[15]
Son œuvre
Le mystère de la personne de l’Homme-Dieu ayant ainsi été retracé, le Symbole se tourne vers son œuvre, qu’il dessine en deux étapes :
– d’abord l’abaissement jusqu’à la croix, à la Passion et à la tombe, avec une nouvelle mise en valeur du motif de cet abaissement : « pro nobis… pour nous » ;
– ensuite l’exaltation : la résurrection, l’ascension, la session à la droite du Père, le retour dans la gloire et jugement dernier.
7. 3e partie : l’Esprit et l’Église
Le Saint-Esprit
« La troisième section passe en revue le fruit qui nous est revenu de la Rédemption »[16], mais elle s’ouvre par une profession de la foi en la divinité du Saint-Esprit, en sorte que c’est à lui qu’est d’une certaine manière appropriée l’œuvre de sanctification
Les notes de l’Église
Le Symbole énumère les quatre qualités de l’Église, que les théologiens appellent ses « notes » : une, sainte, catholique et apostolique.
Les sacrements
Il est remarquable que l’article suivant, à travers le baptême, évoque les sacrements, non seulement parce que l’Église « transmet sa vie à ses enfants par les sacrements »[17], mais également parce que, selon l’expression de saint Thomas, l’Église est « fabriquée » par les sacrements :
Les Apôtres et leurs successeurs sont les vicaires de Dieu pour le gouvernement de cette Église qui est constituée par la foi et les sacrements de la foi. Aussi, de même qu’ils ne peuvent constituer une autre Église, ils ne peuvent transmettre une autre foi, ni instituer d’autres sacrements ; c’est par les sacrements qui coulèrent du côté du Christ crucifié que l’Église du Christ a été fabriquée[18].
Les fins dernières
« La profession de foi s’achève sur la vision de notre “conformation” finale au Ressuscité à la résurrection des morts et dans la vie du siècle à venir. »[19]
8. Conclusion
Réponse aux lectures et, en particulier à l’évangile, le Credo constitue, pour les grandes occasions, la conclusion fortement accentuée de la messe des catéchumènes, l’adhésion joyeuse au message reçu. La profession de foi est en même temps la porte d’entrée solennelle de la messe des fidèles[20].
“Donner la vie signifie donc faire confiance au Dieu de la vie”
De Léon XIV lors de l’audience de mercredi matin :
La Pâque du Christ éclaire le mystère de la vie et nous permet de le regarder avec espérance. Cela n’est pas toujours facile ni évident. Partout dans le monde, beaucoup de vies semblent difficiles, douloureuses, pleines de problèmes et d’obstacles à surmonter. Et pourtant, l’être humain reçoit la vie comme un don : il ne la demande pas, il ne la choisit pas, il en fait l’expérience dans son mystère, du premier jour jusqu’au dernier. La vie a une spécificité extraordinaire : elle nous est offerte, nous ne pouvons pas nous la donner nous-mêmes, mais elle doit être nourrie constamment : il faut un soin qui la maintienne, la dynamise, la préserve, la relance.
On peut dire que la question de la vie est l’une des questions abyssales du cœur humain. Nous sommes entrés dans l’existence sans avoir rien fait pour le décider. De cette évidence jaillissent comme un fleuve en crue les questions de tous les temps : qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel est le sens ultime de tout ce voyage ?
Vivre, en effet, implique un sens, une direction, une espérance. Et l’espérance agit comme une force profonde qui nous fait avancer dans les difficultés, qui nous empêche d’abandonner dans la fatigue du voyage, qui nous rend certains que le pèlerinage de l’existence nous conduit à la maison. Sans l’espérance, la vie risque d’apparaître comme une parenthèse entre deux nuits éternelles, une brève pause entre l’avant et l’après de notre passage sur terre. Espérer dans la vie, c’est plutôt anticiper le but, croire comme certain ce que nous ne voyons ni ne touchons encore, faire confiance et nous en remettre à l’amour d’un Père qui nous a créés parce qu’il nous a voulus avec amour et qu’il nous veut heureux.
Très chers amis, il existe dans le monde une maladie répandue : le manque de confiance dans la vie. Comme si l’on s’était résigné à une fatalité négative, à un renoncement. La vie risque de ne plus représenter une opportunité reçue en don, mais une inconnue, presque une menace dont il faut se préserver pour ne pas être déçu. C’est pourquoi le courage de vivre et de générer la vie, de témoigner que Dieu est par excellence « l’amant de la vie », comme l’affirme le Livre de la Sagesse (11, 26), est aujourd’hui un appel plus que jamais urgent.
Dans l’Évangile, Jésus confirme constamment sa diligence à guérir les malades, à soigner les corps et les esprits blessés, à redonner vie aux morts. Ce faisant, le Fils incarné révèle le Père : il restitue leur dignité aux pécheurs, accorde la rémission des péchés et inclut tout le monde, spécialement les désespérés, les exclus, les éloignés, dans sa promesse de salut.
Engendré par le Père, Christ est la vie et il a engendré la vie sans compter jusqu’à nous donner la sienne, et il nous invite également à donner notre vie. Engendrer signifie donner la vie à quelqu’un d’autre. L’univers des vivants s’est étendu grâce à cette loi qui, dans la symphonie des créatures, connaît un admirable “crescendo” culminant dans le duo de l’homme et de la femme : Dieu les a créés à son image et leur a confié la mission de donner la vie à son image, c’est-à-dire par amour et dans l’amour.
Dès le début, l’Écriture Sainte nous révèle que la vie, dans sa forme la plus élevée, celle de l’être humain, reçoit le don de la liberté et devient un drame. Ainsi, les relations humaines sont également marquées par la contradiction, jusqu’au fratricide. Caïn perçoit son frère Abel comme un concurrent, une menace, et dans sa frustration, il ne se sent pas capable de l’aimer et de l’estimer. Et voilà la jalousie, l’envie, le sang (Gn 4, 1-16). La logique de Dieu, en revanche, est tout autre. Dieu reste fidèle pour toujours à son dessein d’amour et de vie ; il ne se lasse pas de soutenir l’humanité même lorsque, à l’instar de Caïn, elle obéit à l’instinct aveugle de la violence dans les guerres, les discriminations, les racismes, les multiples formes d’esclavage.
Donner la vie signifie donc faire confiance au Dieu de la vie et promouvoir l’humain dans toutes ses expressions : tout d’abord dans la merveilleuse aventure de la maternité et de la paternité, même dans des contextes sociaux où les familles ont du mal à supporter le poids du quotidien, souvent freinées dans leurs projets et leurs rêves. Dans cette même logique, donner la vie signifie s’engager pour une économie solidaire, rechercher le bien commun dont tous puissent profiter équitablement, respecter et prendre soin de la création, offrir du réconfort par l’écoute, la présence, l’aide concrète et désintéressée.
Frères et sœurs, la Résurrection de Jésus-Christ est la force qui nous soutient dans cette épreuve, même lorsque les ténèbres du mal obscurcissent notre cœur et notre esprit. Lorsque la vie semble s’être éteinte, bloquée, voici que le Seigneur Ressuscité passe encore, jusqu’à la fin des temps, et marche avec nous et pour nous. Il est notre espérance.
Le président Trump affirme que tuer des bébés lors d’avortements constitue une violation des droits de l’homme
Pour la première fois de son histoire, le gouvernement des États-Unis a courageusement qualifié l’avortement comme une violation des droits humains. Le 20 novembre 2025, le Département d’État a adressé un télégramme diplomatique à toutes les ambassades et consulats américains. Ce télégramme contient des instructions précises exigeant que les diplomates qui établissent les rapports annuels par pays sur les pratiques en matière de droits de l’homme consignent deux informations essentielles pour chaque pays :
- si les gouvernements subventionnent les avortements ou les médicaments abortifs avec l’argent des contribuables,
- le nombre total estimé d’avortements pratiqués chaque année dans ce pays.
Ces exigences classent l’interruption volontaire de grossesse parmi les atteintes les plus graves à la dignité humaine. L’administration Trump affirme sans hésiter qu’aucune nation ne peut financer le massacre d’enfants innocents à naître et conserver sa crédibilité en matière de droits humains.
Cette initiative va bien au-delà de la simple collecte de données. Elle met en lumière les gouvernements qui contraignent leurs citoyens à financer l’avortement par le biais de paiements directs, de programmes de santé publique ou de programmes d’aide. Elle révèle une vérité crue : certains pays se vantent de leurs avancées en matière de « droits reproductifs » tout en ôtant la vie à des centaines de milliers, voire des millions d’enfants chaque année.
Les ambassades du monde entier mènent désormais des enquêtes et des entretiens sur le terrain. Le Rapport sur les droits de l’homme 2025, dont la publication est prévue l’année prochaine, révélera toute l’ampleur de cette tragédie. Alliés et adversaires sont soumis à un examen sans concession. Les diplomates n’éludent plus la question de l’avortement par des termes vagues, tout en détaillant d’autres horreurs.
Carol Tobias, présidente de National Right to Life, a exprimé avec éloquence l’importance de ce moment :
« La directive courageuse de l’administration Trump visant à dénoncer les avortements d’État à travers le monde constitue une victoire décisive pour le caractère sacré de la vie. En qualifiant la destruction des enfants à naître de violation des droits humains dans nos rapports internationaux, le président Trump et le secrétaire Rubio donnent la parole aux sans-voix et incitent les nations à faire face aux effusions de sang qu’elles permettent. National Right to Life est prête à soutenir cette prise de conscience morale, tout comme nous avons salué la défense inébranlable de la vie prénatale par l’administration dès le premier jour. »
Le porte-parole adjoint Tommy Pigott a fait écho à cette position :
« L’administration Trump ne laissera pas impunies ces violations des droits de l’homme, telles que les mutilations d’enfants, les lois qui portent atteinte à la liberté d’expression et les pratiques d’embauche discriminatoires sur le plan racial. Trop, c’est trop. »
Trop, c’est trop. Pendant des décennies, les fonds américains ont permis le développement de l’avortement à l’échelle internationale. Aujourd’hui, une ère nouvelle se lève.
4000 personnes réunies par le JDD autour des grands enjeux de la France d’aujourd’hui
Hier soir au Dôme de Paris, les grandes voix du JDD, de CNEWS et d’Europe 1 ont retrouvé leur public lors d’une soirée unique, devant 4 000 personnes. Au cœur de la soirée : les grands enjeux de demain. Comment restaurer la confiance dans la justice ? Quelle place pour l’école dans une société fragmentée ? Que disent les municipales à venir de l’état du pays ?
La soirée a commencé avec l’intervention magistrale de Philippe de Villiers sur le populicide subi par la France et encouragé par le parti de l’étranger dirigé par Jean-Luc Mélenchon.
“Il y a une espérance française : le Français millénaire ne meurt pas !”

Un débat autour de l’éducation a réuni le député Violette Spillebout, Anne Coffinier, Haïm Korsia et le directeur de l’enseignement catholique Guillaume Prévost
« Il ne faut qu’aucun professeur ait la peur au ventre avant d’arriver en classe, c’est inimaginable ! Et pourtant, aujourd’hui, cela se produit ! » Violette Spillebout
« En France, les professeurs ont le droit d’enseigner sans être menacés ou sans avoir leurs pneus crevés ! » Anne Coffinier
Guillaume Prévost a élevé le débat en rappelant que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et qu’ils doivent donc être pris en compte par l’Education nationale, mais aussi que la multitudes des exigences demandées aux professeurs (enseignement à l’environnement, à la vie affective, sur le harcèlement, etc.) les empêche de transmettre le socle commun, à savoir lire, écrire, compter.

Christine Kelly a animé un débat paradoxal sur les racines chrétiennes de la France, entre l’athée Michel Onfray et le juif Eric Zemmour, les deux s’accordant sur l’identité chrétienne de notre pays. Un peu décousu, les deux intervenants ont débattu de la liberté individuelle de la foi apportée par le christianisme, nouveauté par rapport aux religions communautaires ancestrales, omettant le dogme de la communion des saints.

Puis Charlotte d’Ornellas a animé une table-ronde sur la justice avec Pierre-Marie Sève, président de l’Institut pour la justice, et la courageuse Harmonie Comyn, femme d’un gendarme assassiné par un récidiviste. Elle avait fait sensation lorsqu’elle avait accusé la France d’avoir tué son mari. Sur scène hier, elle a corrigé : c’est l’Etat français qui a tué son mari.
« Le principal problème est que les juges sont de gauche. Ils pensent que nous sommes trop répressifs, ils considèrent que le délinquant est avant tout une victime : une victime de la société, victime d’un milieu social défavorisé. » Harmonie Comyn

Après la justice, c’est l’insécurité qui a réuni le ministre Aurore Bergé, longuement huée pour ses propos sans consistance, Claire Geronimi, violée par un OQTF et ayant fondé ensuite l’association Eclats de femmes, faisant de son drame un engagement personne, et Me Gilles-William Goldnadel, qui a insisté sur le racisme anti-blanc, dénié par la classe dirigeante.
« Nous sommes au cœur du racisme, et ce racisme est d’autant plus terrible qu’il est nié : c’est le racisme anti-blancs ! »
La soirée s’est poursuivie par un entretien entre Jules Torres et David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l’association des maires de France, qui a déploré le mille-feuilles juridique qui rend la vie impossible aux communes (“Afuera! Je l’ai clamé dans un très bon journal !“). Il a également longuement plaidé pour le retour du principe de subsidiarité, afin de redonner aux mairies leur liberté d’action.

Puis Jules Torres a réuni le député Karl Olive, ancien maire de Poissy, Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, Laure Lavalette, député RN, qui a refusé d’annoncer pour le moment sa candidature à la mairie de Toulon, et Antoine Valentin, maire de Saint-Jeoire, en Haute-Savoie, qui a déploré le désengagement de l’Etat dans les territoires.
Karl Olive a évoqué la marge de manoeuvre des maires
“On a amélioré les conditions de travail et diminué l’absentéisme de nos agents municipaux avec deux heures de sport par jour sur le temps de travail.”
Marie-Hélène Thoraval a souligné que le narcotrafic est désormais répandu partout :
“Raccrocher uniquement le narcotrafic aux cités, c’est une erreur […] L’État n’a pas eu les réponses face au développement de ce marché.” « L’État n’a pas su avoir la réponse face à l’agilité et au développement du marché de la drogue ! »
Ce que souligne Antoine Valentin :
“Il n’y a plus un seul territoire de la République où la sécurité de nos administrés n’est pas menacée.”
Et Laure Lavalette a indiqué que ce trafic de drogue se manifestait par la multiplication des kebabs et coiffeurs, plaques tournantes du blanchiment.

Enfin pour terminer cette intense soirée, Louis de Raguenel a interrogé le député européen Sarah Knafo et l’écrivain Eric Naulleau, autoproclamé président du parti Foutuiste, sur le thème de l’espérance : est-ce que tout est foutu ? Et que peut-on faire face à l’immigration, d’une part, et à la dénatalité, d’autre part ?
« Nous sommes soumis à la tyrannie des partis. Le Général de Gaulle l’avait compris. Alors oui, tant que l’on sera encore dans cette situation, tout ça sera foutu ! » Eric Naulleau
« Tous les pays du monde ont des frontières, nous avons réussi à les tenir pendant des siècles ! Il suffit simplement de s’y remettre. » Sarah Knafo
Sur la natalité, Sarah Knafo n’était sans doute pas la mieux placée pour répondre. Evoquant la suppression de la politique familiale sous François Hollande, elle a reconnu que la relance de la natalité n’est pas chose aisée qui pourrait se régler avec quelques mesures financières. Le blocage serait aussi psychologique. Rappelons que, âgée de 32 ans, Sarah Knafo fait partie de ces française qui n’ont pas d’enfant.

L’intégralité des débats est à retrouver ici :
La justice annule une recherche illégale impliquant des embryons humains
Communiqué de la Fondation Lejeune:
Le 12 novembre 2025, le tribunal administratif de Montreuil a annulé une autorisation de recherche sur l’embryon humain délivrée par l’Agence de Biomédecine (ABM). Saisi par la Fondation Jérôme Lejeune, le juge a estimé que l’ABM n’avait pas respecté les conditions légales encadrant ce type de recherche. Sa décision, exécutoire, entraîne l’interruption du protocole. À la veille de la 4ème révision de la loi de bioéthique, ce jugement confirme les alertes répétées de la Fondation : l’ABM ne remplit pas son rôle de gardien et régulateur.
Des conditions légales non respectées
Le protocole autorisé le 10 janvier 2024 visait à étudier le développement embryonnaire de J0 à J14. Il était le premier protocole à tirer parti de l’extension de la loi de bioéthique de 2021 rendant possible la recherche sur un embryon humain jusqu’à son 14ème jour de vie (contre 7 jours précédemment). Le tribunal relève deux illégalités majeures :
- L’alternative animale n’a pas été suffisamment vérifiée
L’ABM n’a pas vérifié si l’embryon bovin – modèle proche de l’embryon humain au début du développement – permettait d’éviter le recours à l’embryon humain, comme l’exige l’article L. 2151-5 3° du CSP. C’est la deuxième fois que la justice annule une autorisation pour ce motif.
- La pertinence scientifique n’est pas démontrée
Le juge relève aussi des ambiguïtés sur le nombre d’embryons prévus (200, 800 ou 400), empêchant d’évaluer la qualité scientifique du projet comme l’exige l’article L2151-5 1° du CSP.
Ces deux conditions légales ont été précisées par le juge administratif grâce aux recours de la Fondation Jérôme Lejeune, ce qui souligne l’apport décisif de ces initiatives dans la clarification du droit. De manière plus générale, cette décision confirme que la Fondation Lejeune est le seul contre-pouvoir capable de susciter le contrôle de la légalité des décisions de l’ABM.
Un signal fort à la veille de la révision bioéthique
Cette décision intervient alors que s’ouvrent les travaux préparatoires de la 4ᵉ révision des lois de bioéthique. Elle montre combien l’encadrement des transgressions est illusoire : malgré un “cadre” légal encore assoupli en 2021, l’ABM n’a pas respecté les quelques exigences qui demeurent en vigueur.
D’ailleurs, les « Rencontres de la biomédecine » de septembre 2025 ont confirmé la perspective de nouvelles transgressions : DPI-A, gamétogenèse, blastoïdes, embryons à trois ADN, diagnostic préconceptionnel, etc….
L’embryon humain oublié : une mobilisation nécessaire
La Fondation souligne un paradoxe : alors que l’expérimentation animale suscite une forte émotion – comme l’illustre une récente dépêche AFP sur un élevage de singes – la destruction de centaines d’embryons humains dans une recherche illégale ne suscite pas la moindre réaction.
L’embryon humain n’est pas un matériau biologique anonyme : il est un être humain vivant organisé dès l’instant la fécondation. Sa destruction répétée dans des protocoles toujours plus permissifs porte atteinte à la dignité humaine.
Or les États généraux de la bioéthique se préparent dans l’opacité : auditions de l’OPECST et concertations publiques s’organisent sans information publique. Dans un domaine aussi essentiel, cette absence de visibilité interroge. Les citoyens doivent être informés et pleinement associés à ce débat démocratique.
C’est pourquoi la Fondation se mobilise à l’approche de la révision de la loi. Elle lancera en 2026 un documentaire rétrospectif sur 30 ans de lois bioéthiques, accompagné d’un tour de France de soirées ciné-conférences.
Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, la décision
« confirme le phénomène de dérégulation accélérée de la reproduction humaine. Elle montre à quel point la vigilance citoyenne sera indispensable en 2026 ».
Les chrétiens sont des cibles privilégiées des terroristes islamistes
Traitant des « menaces visant la communauté chrétienne», une note de synthèse de la DGSI, obtenue par Le Figaro, révèle que les chrétiens sont devenues des cibles privilégiées des terroristes islamistes. Cette note de la DGSI reprend l’ensemble des attaques :
- en Algérie, dans les années 1990, pas moins de 19 religieux ont été victimes du Groupe islamique armé.
- Au Pakistan, al-Qaida a joué un rôle essentiel dans la campagne sanglante contre les chrétiens locaux à partir des années 2000.
- Le 15 février 2015, 21 Coptes égyptiens étaient égorgés par l’EI en Libye.
- En 2016, un terroriste faisait douze morts dans un marché de Noël berlinois.
- La France a été, en 2000, la cible de la première menace terroriste contre les chrétiens en Europe avec un projet contre la cathédrale et le marché de Noël de Strasbourg.
- Le 11 décembre 2018, Chérif Chekatt fait 5 morts dans ce même marché de Noël.
- En avril 2015, Sid Ahmed Ghlam effectue des repérages sur deux églises de Villejuif (Val-de-Marne), et pense attaquer le Sacré-Coeur de Montmartre.
- l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, le 26 juillet 2016, où les terroristes égorgent le père Hamel.
- Le 4 septembre 2016, un attentat à la voiture piégée échoue par miracle aux abords de Notre-Dame de Paris.
- En juin 2017, un policier est blessé par un djihadiste sur le parvis de la cathédrale.
- attaque du 29 octobre 2020, au sein de la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, qui fait trois morts.
- le 4 avril 2021, une femme de 18 ans, fascinée par l’ultraviolence, est interpellée à Béziers alors qu’elle planifiait un attentat contre une église de son quartier.
La note de la DSGI rappelle que
- dans son livre Appel à la résistance mondiale, Abou Moussab al-Suri, théoricien proche d’al-Qaida, préconisait en 2005 de provoquer des réactions hostiles à l’islam qui pousseraient les musulmans européens à rejoindre les rangs djihadistes.
- Le 21 septembre 2014, son porte-parole, Abou Mohammed al-Adnani déclare : «Nous conquerrons votre Rome, briserons vos croix et réduirons vos femmes en esclavage (…) Ils vendront vos fils au marché aux esclaves.»
- En juillet 2015, le magazine en français de Daech, Dar al-Islam, vise les églises pour «installer la peur dans leur coeur ».
- Le 25 octobre 2020, l’agence djihadiste non officielle Thabat publie un communiqué en arabe dénonçant « l’islamophobie » française et prônant l’usage de couteaux ou de voitures-béliers tout particulièrement contre les lieux de culte chrétiens.
- Le 19 octobre 2023, al-Naba, revue arabophone de Daech, se réjouit que l’attentat de Bruxelles, le 17 octobre, ait tué «un certain nombre de chrétiens infidèles ».
- Le 4 janvier 2024, l’EI lance une campagne intitulée «Tuez-les où que vous les trouviez » , visant juifs et chrétiens.
Ils ont tué C8, voilà venir CNews Prime
Gérald-Brice Viret, patron de Canal+, l’annonce :
CNEWS, 1ʳᵉ chaîne d’information de France et 5ᵉ chaîne nationale, lance dès aujourd’hui CNEWS PRIME, sa petite sœur digitale.
Parce qu’une seule chaîne ne suffit pas à couvrir toute la richesse de l’actualité nationale et internationale, CNEWS PRIME vient compléter l’antenne linéaire pour permettre à chacun de suivre en direct l’intégralité des prises de parole, accéder aux coulisses de la chaîne et profiter de contenus portés par nos journalistes et incarnations.
CNEWS PRIME est disponible gratuitement via les box FREE (159), SFR (98), ORANGE (226), BOUYGUES (238), CANAL+ (178), ainsi que sur l’appli CANAL+, le site et l’appli CNEWS sur smartphones et tablettes.
Justice : comment la gauche a pris le pouvoir
L’Institut pour la Justice a réalisé un documentaire sur la gauchisation de l’institution judiciaire.
C’est une question qui fâche : comment la gauche a-t-elle pris, depuis 40 ans, le pouvoir au sein de la Justice ? Pourtant, c’est une évidence pour beaucoup, la Justice penche sérieusement à gauche :
Oui, il existe une minorité de “juges rouges”. Oui, cette minorité rejette les principes les plus élémentaires de la justice. Et oui, leur influence touche maintenant tous les domaines de la démocratie.
Ce documentaire tente donc de comprendre comment a eu lieu cette révolution insidieuse. Pour cela, ce documentaire a profité de l’expertise des plus grands magistrats français, et de plus d’une heure d’images d’archive jamais vues. “La Justice est rendue au nom du peuple français”. Cette formule qui remonte à la révolution française sonne creux aujourd’hui. Car la justice a été confisquée au peuple français.
Et la longue liste des victimes qui s’allonge depuis des années est la conséquence concrète de ce naufrage : Lola, Philippine, Adrien, Thomas, Grégory, Talia, Mathis, Jérémy résonnent derrière ce film. Les Français ne demandent qu’une seule chose à la Justice qu’elle punisse les criminels et qu’elle protége la société.
SOMMAIRE :
- 00:00 : Introduction
- 11:10 : Chapitre 1 : Le tournant Mitterrand
- 19:15 : Chapitre 2 : L’heure de la corruption politique
- 28:21 : Chapitre 3 : Ecole de la magistrature en cause ?
- 37:52 : Chapitre 4 : La faiblesse de la droite
- 41:10 : Chapitre 4 : Le Mur des cons
- 52:52 : Chapitre 5 : François Fillon torpillé
- 1:03:15 : Chapitre 6 : Les Cour suprêmes ont pris le pouvoir
- 1:13:21 : Chapitre 7 : Les juges face aux contradictions du politique
- 1:20:38 : Chapitre 8 : Les victimes oubliées
LISTE DES INTERVENANTS :
- François Falletti – Ancien procureur général de la Cour d’appel de Paris
- Pierre-Marie Sève – Délégué général de l’Institut pour la Justice
- Georges Fenech – Magistrat honoraire, ancien député
- Dominique Matagrin – Magistrat honoraire
- Philippe Bilger – Ancien juge d’instruction, ancien avocat général
- Morgane Daury-Fauveau – Professeur de droit privé, présidente du CERU
- Jean Eric Schoettl – Ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel
- Jean-Paul Garraud – Député européen et magistrat, ancien vice-directeur de l’ENM
- Xavier Raufer – Criminologue
- Béatrice Brugères – Vice-procureur au tribunal judiciaire de Paris, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats
- Régis de Castelnau – Avocat, essayiste Magistrat – Représentante du collectif “Au nom du peuple”
- Gilles William Goldnadel – Avocat, Président d’Avocats sans frontières
- Jean-Claude Magendie – Ancien premier président de la Cour d’appel de Paris
- Clément Weill-Raynal – Journaliste
- Fabien Vanhemelryck – Secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale
- Christophe Eoche-Duval – Haut fonctionnaire, essayiste
Le film est diffusé depuis le site… justicedegauche.fr !
Le rectorat de Créteil ne comprend pas le caractère propre de l’enseignement catholique
Une directrice d’école catholique sous contrat a reçu cet étrange courrier du rectorat à propos de la bénédiction des cartables en début d’année :

Les établissements sous contrat reposent sur la liberté de conscience, pas sur un “service bis” public.
Leur caractère propre est un droit.
Voyage du Pape Léon XIV en Turquie et au Liban – Heureux les artisans de paix (Matthieu 5 :9)
Près de six mois après son élection sur le trône de Pierre, le Pape Léon XIV effectuera son premier déplacement hors d’Italie, en Turquie, du jeudi 27 au dimanche 30 novembre prochain, jour de la saint André, patron de l’Église grecque-orthodoxe.
La visite apostolique sera concentrée à Iznik, ville du premier concile œcuménique de Nicée en 325, située à 130 km d’Istanbul. Ce voyage en commémoration du 1700e anniversaire du concile avait été évoqué à de multiples reprises par le Pape François, puis par Léon XIV lui-même.
Le 7 juin dernier, l’évêque de Rome, recevant les participants à un symposium sur Nicée, affirmait que ce grand événement de l’histoire chrétienne n’était pas « un événement du passé », mais « une boussole » qui doit continuer « à guider vers la pleine unité visible des chrétiens ».
Jusqu’à ce jour, aucun Pape de l’histoire contemporaine ne s’est rendu à Nicée. Jean-Paul II était allé en Turquie la première année de son pontificat, en 1979, également aux alentours de la saint André. Il s’était rendu à Ankara, Istanbul, Ephèse et Izmir. Benoît XVI avait visité la Turquie du 28 novembre au 1er décembre 2008 et François en novembre 2014.
Ensuite, le Souverain pontife américain accomplira un voyage au Liban, du dimanche 30 novembre au mardi 2 décembre, répondant ainsi à l’invitation du chef de l’État et des autorités ecclésiastiques. Le 4 août dernier, Léon XIV s’adressait pour la première fois spécifiquement aux fidèles du Liban à l’occasion des cinq ans du drame survenu dans le port de Beyrouth. 235 personnes y avaient péri, plus de 6 500 avaient été blessées. Il apportait toute sa proximité spirituelle et sa compassion au peuple libanais dont il avait reçu le président maronite, Joseph Aoun, le 13 juin dernier. Le Pape avait également lancé un appel à la fin des violences au Liban lors du Jubilé des Églises orientales, le 14 mai dernier.
Pour Mgr Hugues de Woillemont, directeur de L’Œuvre d’Orient,
Le pape Léon est un pape qui se distingue par son écoute, par sa profondeur spirituelle, par sa présence à l’autre, mais aussi par sa connaissance rigoureuse des dossiers. Le choix de ce premier voyage est surprenant, tout comme l’arrivée de ce pape était une surprise. Les cardinaux et l’Esprit Saint ont fait le choix de cet homme qui associe beaucoup d’éléments qu’on voudrait opposer, mais qui trouve en lui une unité : il est américain mais a vécu en Amérique latine, il est diocésain et religieux, spirituel et théologien…
Le dernier voyage d’un pape au Liban remonte à 2012, lorsque Benoit XVI s’y était rendu, et à 2014 pour la Turquie, voyage effectué par le pape François. Choisir ces pays pour un premier voyage apostolique est un choix très fort, pour les habitants de ces pays évidemment, mais pour L’Œuvre d’Orient aussi. L’Œuvre d’Orient est en effet née au Liban par la volonté de deux universitaires laïcs et d’un prêtre, avec l’idée de soutenir les écoles au Moyen-Orient. Ce voyage est donc pour L’Œuvre d’Orient, pour la Turquie et le Liban une chance et une grâce. Le pape y va d’abord comme pèlerin de la paix, pour conforter la foi des croyants, mais aussi en tant que chef d’État pour porter un message.
En Turquie, ce voyage revêt une importante dimension œcuménique, comme en témoigne la rencontre avec le patriarche Bartholomée 1er de Contantinople. Ces rencontres œcuméniques confortent ce qu’il y a de commun et de beau, mais manifestent aussi le chemin qu’il reste à faire sur le chemin d’une pleine communion. L’Œuvre d’Orient travaille aussi dans cette logique, en échangeant avec des responsables religieux, afin de montrer qu’une foi commune unit les catholiques et les orthodoxes. L’enjeu est de renforcer la présence chrétienne, même si elle est minoritaire, mais aussi de dialoguer avec l’islam. Le pape visitera la mosquée bleue à Istanbul et sera également accueilli par le président Erdogan. Il y a donc une dimension interreligieuse en plus de celle de soutien des chrétiens.
Le choix du Liban est un choix courageux du pape Léon XIV. Le pape Jean-Paul II avait qualifié le Liban de « message ». Le modèle multiconfessionnel du Liban est aujourd’hui extrêmement fragilisé par des logiques d’affrontement, même si le pays a aujourd’hui à sa tête un président et un premier ministre qui travaillent ensemble. Pour la population, les enjeux sont notamment économiques. Pour les chrétiens, un voyage apostolique est toujours un soutien moral et une invitation à la communion dans et entre les Églises. Venir au Liban, c’est aussi pour le Saint Père soutenir la coexistence et le dialogue interreligieux, encourager la stabilité politique et promouvoir la paix dans la région.
a) En Turquie
Jeudi 27 novembre : Le Pape arrivera à 12h30 à Ankara, puis visitera le mausolée de Mustafa Kemal Atatürk. Il se rendra ensuite au palais présidentiel pour une cérémonie de bienvenue qui sera suivie d’une rencontre présidentielle. À 15h30, il s’adressera aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique pour le premier discours de son voyage. Il partira ensuite pour Istanbul.
Vendredi 28 novembre : Le pape rencontrera à 9h30 les évêques, prêtres, diacres, religieux et religieuses, et agents pastoraux à la cathédrale du Saint-Esprit d’Istanbul où il prononcera un deuxième discours, avant de visiter la maison d’accueil pour personnes âgées des Petites sœurs des Pauvres. Il partira ensuite pour Iznik où aura lieu une rencontre œcuménique de prière près des fouilles de la basilique Saint-Néophyte, lieu d’un nouveau discours. À son retour à Istanbul, il participera à une rencontre privée avec les évêques.
Samedi 29 novembre : Le pape visitera la mosquée Sultan Ahmet, ou mosquée Bleue, l’un des plus célèbres monuments ottomans, puis rencontrera les chefs des Églises et des communautés chrétiennes à l’église syriaque orthodoxe Mor Ephrem. Il participera ensuite à une doxologie (prière œcuménique de louange à Dieu) à l’église patriarcale Saint-Georges avant de rencontrer le patriarche œcuménique Bartholomée au palais patriarcal, sur les rives du Bosphore. La signature d’une déclaration commune est annoncée. La journée se conclura par une messe à la Volkswagen Arena d’Istanbul.
Dimanche 30 novembre : Le Pape ira prier à la cathédrale apostolique arménienne puisse rendra à l’église patriarcale Saint-Georges pour une divine liturgie (discours du pape prévu), avant une bénédiction œcuménique et un déjeuner avec Bartholomée.
b) Au Liban
Dimanche 30 novembre : Le Pape arrivera à Beyrouth vers 15h et rencontrera les autorités libanaises au palais présidentiel. À 18 heures, il prononcera un discours adressé aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique avant de se rendre à un dîner privé à la nonciature.
Lundi 1er décembre : Le Pape se rendra à Annaya au monastère Saint-Charbel, afin de prier sur la tombe du saint. Charbel Makhlouf, moine ermite maronite libanais canonisé en 1977, est une figure majeure du christianisme au Liban. Le Saint Père rencontrera ensuite les évêques, prêtres, religieux et agents pastoraux au sanctuaire Notre-Dame du Liban à Harissa, où il prononcera un discours. Il se rendra ensuite à la nonciature apostolique pour une rencontre privée avec les patriarches catholiques. Après cela, une rencontre inter-religieuse aura lieu place des Martyrs, puis un échange avec les jeunes au patriarcat maronite de Bkerké.
Mardi 2 décembre : Le Pape se rendra à l’hôpital psychiatrique des Franciscaines de la Croix à Jal el Dib pour y rencontrer les sœurs. Il ira ensuite se recueillir sur le site de l‘explosion du port de Beyrouth. Le voyage du Pape se clôturera par une messe sur le front de mer à Beyrouth.
3 LE VOYAGE EN TURQUIE
a) Informations générales
Pays de 84 millions d’habitants, doté d’une population jeune et urbanisée, la Turquie est la 19ème puissance économique mondiale. Située au carrefour de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Europe, elle bénéficie d’une position stratégique. Sa croissance économique, très rapide au début des années 2000, s’essouffle depuis quelques années. Président de la République depuis 2014, Recep Tayyip Erdoğan a été réélu en mai 2023 pour cinq ans. L’alliance gouvernementale rassemblant le parti du président, l’AKP, et ses alliés du MHP dispose d’une majorité absolue à la Grande Assemblée nationale. Le principal parti d’opposition est aujourd’hui à la tête des 5 provinces les plus peuplées (Istanbul, Ankara, Izmir, Bursa, Antalya). Avant la crise sanitaire, les tensions politiques et la crise syrienne avaient déjà affecté la Turquie et réduit sa capacité d’attraction des touristes et des investissements internationaux. Les séismes du 6 février 2023 dans le sud-est du pays ont fait plus de 56 000 victimes et plus de 3,3 millions de déplacés. Environ 650 000 logements ont été détruits et,selon les autorités turques, le PNUD et la Banque mondiale, le coût de la reconstruction s’élèverait à 103,5 Mds$.
b) Les Églises en Turquie
Aujourd’hui, la Turquie compte environ 100 000 chrétiens sur 84 millions d’habitants. Le reste de la population est en grande majorité musulmane sunnite. Parmi les chrétiens, tous n’ont pas le même statut : les ressortissants de la République de Turquie, arméniens et grecs, bénéficient des droits des minorités accordés par le traité de Lausanne de 1923 et ont leurs propres écoles et leur propre patriarche ; les chaldéens n’ont pas les mêmes droits, mais leur nombre croît du fait de l’immigration des chrétiens venus d’Irak, qui transitent par Istanbul en attendant de partir en Europe ou en Amérique ; s’ajoutent aussi les descendants des chrétiens latins qui ont gardé leur confession catholique ainsi que les expatriés. En se rendant en Turquie en 2014, le pape François avait rappelé au président turc Erdogan son devoir de protéger la liberté religieuse en accordant « les mêmes droits » à tous les citoyens, quelle que soit leur confession.
c) Les enjeux
« Ce voyage avait été initié par le pape François, qui aurait dû se rendre en Turquie pour commémorer les 1700 ans du Concile de Nicée et rencontrer les patriarches des différentes Églises. Si la question s’est posée de réunir les patriarches sans le pape pour cet anniversaire, il a rapidement été décidé que cette commémoration n’aurait pas de sens sans la présence du pape. Léon XIV a ensuite choisi de maintenir le voyage, qui sera donc son premier voyage pontifical. En Turquie, les chrétiens ne sont pas minoritaires, ils sont ultra-minoritaires. Ils représentent environ 0,2 % de la population. Pourtant, ce pays a été particulièrement important dans l’histoire de la foi chrétienne, notamment car c’est ici que se sont tenus deux conciles majeurs : celui de Nicée et celui de Chalcédoine. Cette situation d’ultra-minorité favorise le dialogue et l’œcuménisme entre les différentes communautés chrétiennes en Turquie. Ce n’est pas un œcuménisme de façade, mais un œcuménisme qui se vit au quotidien, par une vraie fraternité.
Par ce voyage du Pape, les chrétiens espèrent se sentir reconnus et encouragés dans leur présence en Turquie, et entendre qu’ils comptent aux yeux de l’Église, malgré leur petit nombre. On parle beaucoup les concernant de « pastorale de présence », et ils espèrent que cette visite rappellera l’importance de leur simple présence dans le pays. Le Concile de Nicée est le premier concile œcuménique. Il est particulièrement important car il est à l’origine du credo. Le credo est en effet un élément fondateur de l’œcuménisme, car il est le même pour tous les chrétiens. Toute l’année, des pèlerins se sont déjà rendus dans la ville d’Iznik pour commémorer cet événement. » Propos recueillis auprès du frère Milad Yacoub, frère assomptionniste à Istanbul
4 LE VOYAGE AU LIBAN
a) Informations générales
Petit pays de 5,8 millions d’habitants au cœur du Moyen-Orient, le Liban est une République parlementaire qui prévoit la répartition du pouvoir entre les différentes religions. Le président de la
République est chrétien maronite, le président du Conseil des ministres est sunnite et le président du Parlement chiite. Le chef de l’État est M. Joseph Aoun (depuis janvier 2025), le président du conseil des ministres M. Nawaf Salam et le président du parlement M. Nabih Berry (depuis 1992). Au sein de l’Assemblée nationale, les sièges sont répartis à parité sur une base confessionnelle (64 chrétiens, 64 musulmans).
Le pays fait actuellement face à de multiples chocs. À la crise socio-économique et financière, dont les premiers effets se sont fait ressentir dès 2019, se sont ajoutées les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19, de l’explosion survenue sur le port de Beyrouth le 4 août 2020 et du conflit armé de 2024. Le dysfonctionnement des services publics met en péril les acquis du développement et creuse les disparités socio-économiques.
b) Les Églises au Liban
L’État libanais reconnaît 12 Églises sur son territoire. En 2025, la présence chrétienne est estimée à environ un tiers de la population, alors qu’elle en représentait 51,2 % lors du dernier recensement officiel de 1932. Démographiquement, les maronites sont les plus nombreux. Ils sont suivis par les grecs orthodoxes et les grecs catholiques.
Les Églises catholiques :
• L’Église maronite – siège patriarcal à Bkerké (Liban)
• L’Église grecque melkite catholique – siège patriarcal à Damas (Syrie) et à Raboué (Liban)
• L’Église arménienne catholique – siège patriarcal à Beyrouth (Liban)
• L’Église syriaque catholique – siège patriarcal à Beyrouth (Liban)
• L’Église chaldéenne – siège patriarcal à Bagdad (Irak)
• L’Église latine
Les Églises orthodoxes :
• L’Église grecque orthodoxe d’Antioche – siège patriarcal à Damas (Syrie)
• L’Église arménienne orthodoxe – siège patriarcal à Antelias (Liban)
• L’Église syriaque orthodoxe – siège patriarcal à Damas (Syrie)
• L’Église assyrienne – siège patriarcal à Erbil (Irak)
• L’Église copte orthodoxe – siège patriarcal au Caire (Égypte)
Les Églises protestantes :
Peu nombreux, les protestants appartiennent à plusieurs obédiences au Liban, comme les évangéliques, les baptistes, les épiscopaliens, les anglicans, etc.
c) Le rapport « Impayés de l’État libanais envers les institutions non-étatiques à but non-lucratif »
À l’occasion de la Journée mondiale des Pauvres, L’Œuvre d’Orient a rendu public lors d’une conférence de presse un rapport inédit sur les impayés de l’État libanais envers les associations et les établissements privés à but non-lucratif dont 70 % appartiennent aux Églises locales. Ce préjudice, évalué à 150 millions de dollars, concerne 254 établissements, écoles semi-gratuites,
orphelinats, hôpitaux, centres pour personnes handicapées et maisons pour personnes âgées – et affecte chaque année près de 150 000 personnes vulnérables au Liban. Cette initiative unique, qui s’appuie sur une cartographie et des données chiffrées encore jamais publiées, est le fruit d’une participation exceptionnelle d’établissements de plusieurs confessions qui rendent tous une mission de service public au Liban : associations laïques, institutions religieuses chrétiennes et sociétés de bienfaisance druze, sunnite et chiite. Ce rapport met en lumière le rôle central de service public que jouent ces établissements au Liban, dont l’abandon de la part de l’État menace la pérennité et la prise en charge de centaines de milliers de Libanais. C’est le cas en particulier de l’hôpital psychiatrique des sœurs franciscaines de la Croix que le Saint Père va visiter lors de son voyage.
d) La reconstruction du pays : un convalescent sur le chemin d’une vraie guérison ?
« Le Liban a un président après deux ans de paralysie, et un accord a mis fin à la guerre lancée par Israël. Mais Joseph Aoun est sous surveillance. Notamment du Parti de Dieu, qui, même s’il n’est plus l’État dans l’État qu’il était, est loin d’être mort. L’environnement reste explosif, des territoires palestiniens à la Syrie. À l’automne, après des mois d’escalade de part et d’autre, Benjamin Netanyahou déclenchait contre le Hezbollah une offensive terrestre et aérienne au Sud-Liban, bombardant des villages d‘où les habitants musulmans mais aussi chrétiens fuyaient en masse. Puis il cibla la banlieue sud de Beyrouth, tuant le chef charismatique du mouvement chiite, Hassan Nasrallah. Des frappes meurtrières touchaient d’autres régions où Israël soupçonnait des positions du Parti de Dieu. Les déplacés étaient accueillis à Beyrouth et ailleurs, parfois dans un net climat de tension, parfois aussi dans une belle solidarité. Sous pression franco-américaine, une trêve, jugée à l’avantage d’Israël, était finalement conclue fin novembre, prévoyant le retrait du Hezbollah de la zone frontalière et le déploiement de l’armée nationale.
L’électrochoc de cette offensive a contribué au sursaut politique majeur : élu début janvier par le parlement, Joseph Aoun, commandant de l’armée, homme respecté, a nommé premier ministre l’ancien président de la Cour internationale de justice (CIJ), Nawaf Salam. Ce juriste a choisi des ministres pour leurs compétences. Le Hezbollah n’a pas fait obstacle. Joseph Aoun a résumé le sentiment partagé par 90 % des Libanais : « la fatigue d’une guerre des autres chez nous ». Les défis du président sont énormes, tant sécuritaires qu’économiques : relancer un pays gangréné par la corruption. Avec la livre au plus bas, des avoirs bloqués, le nouvel essor espéré n’est pas encore réalité. Et il lui faut sécuriser la frontière nord avec la Syrie. Plus d’1,5 million de Syriens se trouvent encore au Liban, selon des évaluations concordantes. Le nombre de ceux arrivés après la chute de Bachar al-Assad et depuis les massacres des Alaouites équivaut au nombre de ceux retournés dans leur pays après la fin de la dictature, selon une source sécuritaire.
L’opinion serait plus divisée encore qu’après le conflit Hezbollah-Israël de 2006 : entre ceux du camp chrétien, heureux de la fin de l’interférence de l’Iran dans leur pays et de l’affaiblissement du mouvement chiite, et ceux qui jugent la paix en sursis ou bien illusoire. « Il est temps de repenser tout le système politique, abstraction faite des événements fortuits qui ne convergent vers aucune ouverture, qu’il s’agisse de l’élection présidentielle, de l’affaiblissement du parti chiite – qui se reconstruit à l’ombre des compromis libanais – ou des plans de redressement économique. », estime ainsi le philosophe Mouchir Aoun. Alors que Tsahal a gardé cinq positions près de la frontière et, violant l’accord de trêve, a continué à mener des frappes, le Hezbollah aura globalement effectué son retrait au nord du fleuve Litani et l’armée aura pu se déployer au sud, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité, votée en 2006.
Coupé le cordon ombilical (armes, gardiens de la révolution…) qui le reliait à Téhéran du fait du renversement d’Assad en Syrie, le Hezbollah se trouve très nettement affaibli militairement. Mais les obsèques, le 23 février, de Hassan Nasrallah ont été suivies par une immense foule de chiites pleurant leur « sayyed ». Son « martyr » a une dimension mystique. Son successeur, Naïm Qassem, a délivré ce message : « la résistance n’est pas terminée ». Des miliciens ont bloqué ce même mois la route de l’aéroport pour protester contre l’interdiction, à la suite d’une menace de bombardement israélien, de l’atterrissage d’avions venant de Téhéran.
La double gageure militaire de Joseph Aoun est que l’armée récupère les stocks d’armes et intègre les miliciens du Hezbollah. Le camp chrétien des Forces libanaises fait pression, demandant un calendrier précis. Le président doit manœuvrer habilement et ménager le mouvement chiite, qui, déjà contraint d’évacuer ses armes de la zone frontalière avec Israël, est réticent à les rendre à l’échelle nationale. L’entrée en fonctions de Donald Trump a été perçue favorablement par une bonne partie des chrétiens. Son administration est intervenue pour que l’accord de novembre soit mieux appliqué. Son conseiller pour le Moyen-Orient n’est autre que l’Américano-Libanais Massad Boulos, beau-père de sa fille Tiffany ! Pour certains Libanais, Trump peut sauver leur Liban multiconfessionnel et son identité chrétienne, et Netanyahou, ami de Trump, a fait œuvre utile en écrasant l’ennemi intérieur. Le but ultime du président américain serait que le Liban normalise ses relations avec Israël, en intégrant les « accords d’Abraham » lancés lors de son premier mandat (plusieurs pays arabes avaient normalisé leurs relations avec l’Etat
hébreu). Mais la question palestinienne, brûlot depuis soixante ans au Liban, reste le grand obstacle. Pour les Libanais musulmans et les quelque 400 000 Palestiniens réfugiés, l’accord du Front uni arabe de 2002 qui conditionnait une normalisation entre pays arabes et Israël à la création d’un État palestinien doit être respecté. « Si on essaie de forcer la main du Liban pour abandonner la cause palestinienne, cela pourrait créer de fortes tensions », redoute un Français résidant au Liban. Le Hezbollah pourrait cesser de soutenir la trêve, et une nouvelle guerre civile éclater avec l’armée, qui compte des chiites dans ses rangs. »
Article de Jean-Louis de la Vaissière, paru dans le bulletin de l’Œuvre d’Orient, n°819
Source : L’Oeuvre d’Orient
Éloge de la monogamie
Le Dicastère pour la doctrine de la foi a publié une Note doctrinale sur la valeur du mariage en tant qu’union exclusive et appartenance mutuelle. Extrait :
[…] Saint Jean-Paul II , parlant de la monogamie, affirmait qu’elle « mérite d’être étudiée toujours plus profondément » [2] . Son indication de la nécessité d’un traitement plus large de ce thème est l’une des motivations qui ont incité le Dicastère pour la Doctrine de la Foi à préparer cette Note doctrinale . De plus, ce texte trouve son origine, d’une part, dans les différents dialogues menés avec les évêques d’Afrique et d’autres continents sur la question de la polygamie, dans le cadre de leurs visites ad limina [3] , et, d’autre part, dans le constat que diverses formes publiques d’unions non monogames – parfois appelées « polyamorie » – se développent en Occident, en plus des formes plus privées ou secrètes qui ont été courantes tout au long de l’histoire.
3. Mais ces raisons sont subordonnées à la première, car, bien comprise, la monogamie n’est pas simplement l’opposé de la polygamie. Elle est bien plus que cela, et une compréhension plus approfondie nous permet de concevoir le mariage dans toute sa richesse et sa fécondité. La question est intimement liée à la finalité unificatrice de la sexualité, qui ne se limite pas à la procréation, mais contribue à enrichir et à renforcer l’union unique et exclusive ainsi que le sentiment d’appartenance mutuelle.
4. Comme l’affirme le Code de droit canonique lui-même : « les propriétés essentielles du mariage sont l’unité et l’indissolubilité » [4] . Ailleurs, ce même Code déclare que le mariage est « un lien qui, par sa nature, est perpétuel et exclusif » [5] . Il convient de noter l’abondante bibliographie consacrée à l’indissolubilité de l’union conjugale dans la littérature catholique : ce thème a occupé une place beaucoup plus importante dans le Magistère, notamment dans l’enseignement récent de nombreux évêques face à la légalisation du divorce dans divers pays. Sur l’unité du mariage – le mariage entendu comme une union unique et exclusive entre un homme et une femme –, on constate, au contraire, un développement de la réflexion moins approfondi que sur le thème de l’indissolubilité, tant dans le Magistère que dans les manuels qui y sont consacrés.
5. C’est pourquoi, dans ce texte, nous avons choisi de nous concentrer sur la propriété d’unité et son reflet existentiel : la communion intime et totale entre époux . Aussi, afin de ne pas attendre de cette Note ce qu’elle n’a pas l’intention de développer, il convient de préciser que, dans les pages qui suivent, il ne sera question ni de l’indissolubilité du mariage – union qui dure jusqu’à ce que la mort sépare les époux chrétiens – ni de la finalité de la procréation : ces deux thèmes sont abondamment traités en théologie et dans le Magistère. La Note portera uniquement sur la première propriété essentielle du mariage, l’unité, que l’on peut définir comme l’union unique et exclusive entre une femme et un homme, autrement dit, comme l’appartenance mutuelle des deux, qui ne peut être partagée avec autrui.
6. Cette propriété est si essentielle et primordiale que le mariage est souvent défini simplement comme « union ». Ainsi, la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin affirme que « le mariage est l’union conjugale ( coniunctio ) de l’homme et de la femme, contractée par des personnes légitimes, qui implique une communion de vie indissoluble » [6] , et qu’« il est évident que dans le mariage existe une union par laquelle l’un est appelé mari et l’autre femme ; et cette union est le mariage » [7] . Une définition similaire se trouvait déjà chez Justinien, qui a rassemblé des opinions antérieures : « c’est l’union ( coniunctio ) de l’homme et de la femme qui contient une communion de vie indissoluble » [8] . Plus près de nous, Dietrich von Hildebrand soutient que le mariage « est l’union la plus profonde et la plus intime entre les personnes humaines » [9] . […]
La Cour de Justice de l’UE impose la reconnaissance de la dénaturation du mariage
La Cour de Justice de l’UE vient de décider que tous les pays de l’Union européenne sont tenus de reconnaître le mariage entre deux personnes de même sexe légalement conclu dans un pays de l’UE.
La Cour avait été saisie par deux Polonais « mariés » en Allemagne et qui se sont vus refuser la transcription de leur acte de mariage dans leur pays. Ce refus « est contraire au droit » européen en ce qu’il constitue une entrave à la liberté des citoyens concernés de circuler d’un pays à l’autre tout en jouissant de leurs droits acquis au sein de l’Union. Il « porte atteinte à cette liberté ainsi qu’au droit au respect de la vie privée et familiale ».
Préparez votre Avent !
Préparer l’Avent dès aujourd’hui, c’est s’assurer d’y entrer avec des repères et un rythme spirituel.
Ainsi, on pourra le vivre pleinement sans passer ce temps à chercher comment le vivre !
Quelques généralités
Dès aujourd’hui, nous vous invitons à :
– Alléger votre agenda et à ralentir : temps de silence et de repos, être dans des dispositions d’attente avec la Très Sainte Vierge Marie pour son dernier mois de grossesse. L’Avent est un temps pour faire de la place pour Dieu :
« Il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jean 3:30)
– Choisir peu d’engagements en vous aidant de la liste d’idées proposée ci-après, et à vous y tenir fidèlement, dans la simplicité et l’humilité. Ce temps liturgique prend tout son sens s’il est vécu dans la constance et la petitesse, en laissant à l’Esprit la liberté d’inspirer d’autres élans en chemin.
– Soigner les dimanches de l’Avent qui sont des temps liturgiques forts, les consacrer tout entier aux activités qui honorent notre Seigneur.
– Mettre à l’honneur la crèche et y réaliser les prières pendant le temps de l’Avent. Prévoir un temps de prière quotidien et prier en famille dans la mesure du possible.
Pour rappel, nous nous trouvons dans l’année C, le premier dimanche de l’Avent est le 30 novembre 2025.
Quelques idées à prévoir pour l’Avent : c’est ici :
https://bons-outils.webnode.be/preparez-votre-avent/
« Lorsque vous quitterez cette terre, vous n’emporterez rien de ce que vous avez reçu – uniquement ce que vous avez donné ».
(saint François d’Assise)
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
La démission de Mgr Rey ne marque pas la fin de sa mission
Dans Mes choix, mes combats, ce que je crois, Mgr Dominique Rey revient sur ses vingt-cinq ans d’épiscopat.
Dans cet ouvrage réalisé à partir d’entretiens menés avec les journalistes Henrik Lindell (La Vie) et Samuel Pruvot (Famille Chrétienne), il explique et partage ses convictions et les grands axes qui ont guidé ses choix, et notamment sa stratégie pastorale originale : accueil de communautés nouvelles, dialogue avec le monde traditionnel, dynamisme missionnaire, engagement dans la société et parole forte sur l’enseignement catholique. Il a voulu une Église audacieuse et vivante, misant sur la mission et la fécondité spirituelle. Résultat : un séminaire florissant, des vocations nombreuses et une visibilité ecclésiale rare en France.
De quoi susciter des jalousies, qui ont fini par avoir raison de lui, en exploitant habilement les erreurs, les manques de discernement commis inévitablement par un évêque qui explique que seuls ceux qui laissent leur voiture au garage sont assurés de ne pas avoir d’accident. Dans cet ouvrage, il n’évoque pas ses confrères dans l’épiscopat: lui ont-ils prodigué des conseils ? Se sont-ils intéressés à ses méthodes, ses initiatives ? Quand on sait que son voisin dans l’hémicycle de l’assemblée plénière de la conférence épiscopale ne lui a jamais adressé la parole, il est permis de s’interroger sur la charité qui anime notre épiscopat… Souffrant pour l’Eglise et par l’Eglise, Mgr Rey ne se révolte pas. Comme il le dit lui-même, c’est l’occasion de L’aimer davantage pour La comprendre autrement.
Percevant très tôt les évolutions de l’Église et les attentes d’une nouvelle génération, Mgr Rey a cherché à unir différents courants, convaincu que la diversité pouvait servir la communion. Libre, souvent en avance, il a parfois dérangé par son style et son indépendance, mais toujours au service d’une même passion : l’annonce de l’Évangile. Missionnaire dans l’âme, l’évêque émérite rappelle opportunément qu’un diocèse n’a pas pour simple mission de gérer ce qui existe, tel un syndicat de faillite attendant la fermeture, car l’Eglise existe pour ce qui n’est pas encore l’Eglise.
Il y a un an, Mgr Dominique Rey a quitté la direction du diocèse de Fréjus-Toulon, à la demande du pape François, au terme d’une période difficile marquée par des incompréhensions et des tensions internes. Sa personnalité forte et son action résolument missionnaire avaient suscité, au fil du temps, autant d’adhésion que de réserves. Certains ont cherché à lui coller une étiquette politique, le réduisant à des catégories étrangères à sa démarche spirituelle. En réalité, Mgr Rey a toujours refusé d’être enfermé dans un camp : son engagement a été guidé avant tout par la liberté intérieure et le désir de servir l’Église dans toute sa diversité. Comme le soulignent les journalistes, la raison de sa démission reste obscure : pas d’abus ni d’affaire avec la justice. Sa gestion, certaines nominations ont été critiquées mais nous ne sommes pas là devant des fautes graves. Et quand on fait le bilan global de 25 années d’épiscopat, c’est largement positif.
Ce livre offre à Mgr Rey l’occasion d’éclairer son parcours, de revenir sur ses intuitions et les combats qu’il a menés, non pour se défendre, mais pour nourrir une réflexion de fond sur l’avenir de l’Église et sa présence dans le monde contemporain. Des réflexions qui doivent pouvoir inspirer certains diocèses actuellement en situation avancée de soins palliatifs. Il reste étonnant que les diocèses qui n’ont plus aucune vocation depuis des années ne fassent jamais l’objet d’une visite “fraternelle” ou apostolique. On peut ne pas partager toutes les positions ou initiatives de Mgr Rey, mais les questions qu’il pose — sur la mission, la liberté, la gouvernance et la fidélité à la tradition — demeurent essentielles et appellent un véritable débat ecclésial.
Indécence judiciaire
La mère d’Élias, poignardé à mort dans la rue, a révélé avoir été traitée de “victime écervelée, populiste” par des magistrats.
Après le “mur des cons” du Syndicat de la magistrature, la mère d’Élias se serait fait traiter de “victime écervelée, populiste” par des magistrats.
Une mère qui a enterré son enfant 14 ans poignardé à mort dans la rue.
La justice a failli, et en plus on l’insulte.
Quelle honte. pic.twitter.com/QjMFFh81Wn— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) November 25, 2025
Philippe Schmitt, père d’Anne-Lorraine, également poignardée, révèle de son côté :
Voilà 18 ans qu’Anne-Lorraine tombait sous les coups d’un récidiviste qui ne lui laissait aucune chance : plus d’une trentaine de coups de couteau ! Depuis cette date, nous faisons notre cette citation de Victor Hugo « Les morts sont des invisibles, mais non des absents » …Elle est toujours bien présente …
Notre combat pour que de tels crimes ne puissent plus se reproduire s’avère être un échec. Confronté à la lâcheté du législateur, aux velléités coupables des gouvernements successifs, au laxisme ambiant caractérisant une grande partie de la magistrature, nous constatons que les prédateurs sexuels ont encore de beaux jours. Ils bénéficient de complicités ! En attendant, la liste des victimes s’allonge régulièrement.
L’assassin d’Anne-Lorraine a été condamnée le 10 décembre 2010 à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sureté de 22 ans, temps pendant lequel le condamné ne peut théoriquement demander aucune libération, donc pas avant novembre 2029. Et pourtant, dès avril 2024, le service de l’application des peines, qui suit ce criminel récidiviste, nous a sollicité par l’intermédiaire de notre avocat, afin que nous puissions présenter nos observations si cet individu présentait des demandes de sorties, voire à être informé directement au moment de sa libération (Sic !). Ainsi, malgré la personnalité de ce criminel, faisant fi des expertises psychiatriques qui ont considéré que « la dangerosité du sujet est directement psychiatrique et extrême » (dixit), le service de l’application des peines est prêt à courir le risque d’un nouveau crime, sachant qu’il ne l’assumera pas ! Plus que jamais, une peine prononcée doit être une peine exécutée ! On ne lâche rien !
C’est l’idéologie héritée de Robert Badinter, plaçant le criminel et non la victime au centre des préoccupations de la justice.
Le diagnostic prénatal et l’avortement médical ont développé une mentalité de refus de tout risque d’anomalie vis-à-vis de l’enfant
Véronique Bourgninaud, mère d’un enfant porteur de trisomie 21 et directrice de la communication de la Fondation Jérôme Lejeune, réagit dans Valeurs Actuelles à une récente décision de de la Cour de cassation condamnant un médecin qui n’avait pas détecté la trisomie d’un enfant à naître :
La Cour de cassation a tranché : un médecin doit indemniser des parents pour ne pas avoir détecté la trisomie 21 de leur enfant pendant la grossesse. Leur préjudice inclut la perte de revenus liée à la prise en charge du handicap. Le handicap du fils, en somme, cause un préjudice patrimonial à ses parents. Le coupable est tout trouvé : celui qui n’a pas su voir le handicap de ce pauvre enfant.
Ce triste fait-divers me laisse profondément mal à l’aise. Je ne peux m’empêcher de penser à mon propre fils trisomique. Puis-je décemment le regarder dans les yeux, lui dire que je l’aime et que je veux le meilleur pour lui, tout en évaluant le manque à gagner qu’il aurait engendré par sa naissance ?
En réalité, je suis révoltée : peut-on mettre dans la balance deux valeurs si différentes, sans rapport entre elles, que sont d’un côté une vie humaine, celle de l’enfant trisomique 21, et de l’autre l’impact qu’il aura sur les revenus de ses parents ? Il y a dans cette décision de justice quelque chose d’indécent que je vis comme une gifle, moi la mère qui ploie sous le poids formidable de la vie de mon fils handicapé dont un beau jour, de tout mon cœur, je me suis faite responsable.
Notre société, dans sa propre dénégation, ne sait plus que le bonheur réside avant tout dans la participation au bien de ses semblables, et qu’il implique de considérer sa propre vie et celle d’autrui comme le bien le plus précieux, qui engage la communauté toute entière. La famille est aussi une petite société où ces lois immémoriales s’appliquent. Elle doit parfois adapter les velléités individuelles de ses membres pour aider, soigner ou dépenser davantage là où la nécessité est la plus urgente. Est-ce un mal ? Certainement pas ! C’est l’honneur de notre condition humaine. Serait-ce une erreur de privilégier donner la vie à la maximisation des revenus ? Evidemment non ! Le bonheur familial sera-t-il conditionné par la « qualité » de l’enfant nouveau-né ? Quelle triste perspective !
Le diagnostic prénatal et l’avortement médical ont développé une mentalité de crainte et de refus de tout risque d’anomalie vis-à-vis de l’enfant à venir. Mais, dès lors que l’on décide de sélectionner les bons individus ou les bons gènes, un contraste inéluctable fait apparaître de mauvais individus et de mauvais gènes dont il faut limiter la reproduction. L’acceptation de l’un entraîne la nécessité de l’autre. Et si, par audace, l’enfant imparfait passe à travers les mailles de la sélection, alors il faut indemniser ses parents. S’excuser du dérangement. Chercher un coupable et le faire payer. Ce n’est plus une mauvaise dystopie, mais une jurisprudence.
Même les parents qui préfèrent encore l’intimité de leur couette à la paillasse de la PMA, sont pris dans cette spirale infernale et anxiogène de la sélection. L’ensemble est pervers : on en vient à faire une obligation morale pour les parents d’avoir le meilleur enfant, et à celui-ci un impératif de ne pas troubler le monde – et depuis le mois d’octobre, les revenus – de ses parents tout-puissants. Et chacun peut faire prévaloir sa propre exigence, puisqu’il n’existe plus aucune référence à la vérité, à la réalité de l’homme.
Las ! la loi naturelle se rappelle invariablement à nous. Si l’homme fait des biens secondaires la raison principale de son action, il se vide de son humanité. Dieu merci, l’existence de différences entre les êtres humains est exactement ce que la reconnaissance de leur égalité suppose et protège. Je veux donc croire que ce besoin viscéral d’égalité entre les hommes saura rétablir la nécessité de notre diversité.
Intégrisme catholique en prison…
Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :
La grande enquête menée par l’Ifop sur les musulmans de France n’en finit pas de faire des vagues. On ne s’étonnera pas que Libération souligne que cette étude ait été particulièrement reprise dans la presse conservatrice française, du Figaro au Point, en passant par le Journal Du Dimanche ou Valeurs Actuelles.
Dès le soir de sa publication, Jean-Michel Apathie s’empressait sur le plateau de Quotidien de détricoter l’analyse qui en était faite par les médias classés à droite. Il s’indignait du jeu dangereux qui consiste, selon lui, à exacerber sur les peurs et à stigmatiser les musulmans dans leur ensemble.
Quelque temps après cette chronique, une éditorialiste économie de l’émission 20h BFM, Amélie Rosique, se disait quant à elle terrorisée de la montée dans les prisons françaises des détenus qui se réclament de l’intégrisme… catholique. Évidemment, une telle sortie, par sa déconnexion de la réalité, a suscité l’étonnement sarcastique de nombreux observateurs, ces derniers se déclarant très curieux de prendre connaissance du rapport sur lequel l’éditorialiste appuyait ses dires.
Le rétropédalage ne tarda pas à venir, puisque le 20 novembre, la journaliste de BFM s’excusait sur X en avouant avoir « fait un raccourci hâtif des conclusions du rapport de l’historien Nicolas Lebourg, ce qui a pu semer le trouble chez un certain nombre de nos téléspectateurs ». L’on peine cependant à comprendre deux points, qui sont souvent partagés par les mêmes personnes : la frousse devant un catholicisme de conviction et l’indifférence – voire la bienveillance – devant un islam de plus en plus conquérant.
Comment en effet ne pas s’étonner devant le sentiment de terreur que semble susciter chez certains commentateurs une parole chrétienne authentique ? L’Évangile vécue avec foi : voilà l’ennemi ! Les fantasmes les plus fous, dignes des pires heures des hussards noirs de la République, surgissent à nouveau avec une agilité déconcertante. A croire que ces derniers ne faisaient que sommeiller…
Entendons-nous bien : on peut tout à fait, librement, refuser le dogme catholique et se fiche de sa “première communion” comme de sa première chemise. Mais quelle est cette étrange construction de l’esprit qui permet d’évoquer la montée de l’intégrisme catholique dans les prisons sans craindre le ridicule ? Un tel déphasage ne fait pas qu’interroger, il est en soi l’aveu d’une mauvaise foi.
Il n’y aurait du reste, qu’à se plonger dans l’histoire pénitentiaire pour découvrir ce que le catholicisme produit lorsqu’il est vécu de façon intégrale derrière les barreaux. Que provoque-t-il ? La conversion d’un Jacques Fesch, le dernier condamné à mort. Le témoignage bouleversant d’un André Levet, voyou multirécidiviste rattrapé par le Christ au fond de sa cellule, « la plus grande cavale que j’ai jamais effectuée, c’est celle avec Jésus », écrira-t-il.
On pourrait encore citer les Poèmes de Fresnes de Brasillach qui témoignent combien une captivité vécue unie au Fils de l’homme, lui-même condamné à mort, donne un renouveau spirituel et un souffle dont personne de sensé ne sauraient raisonnablement s’inquiéter.
Dans son discours de clôture de l’assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, début novembre, le cardinal Aveline dressait justement les contours d’un chantier qu’il lui semble important de mener : le combat de la raison.
En reprenant à son compte la tenue d’un débat qui réunit, le 17 janvier 2004 à l’Académie catholique de Bavière, le cardinal Joseph Ratzinger et le philosophe Jürgen Habermas, l’actuel archevêque de Marseille exprimait son souhait que les hommes de foi aient
« le courage de dénoncer, grâce à la raison, les pathologies de la religion, lorsque celle-ci préfère la contrainte à la liberté, et, dans le même temps, dénoncer, grâce à la religion, les pathologies de la raison, lorsque celle-ci choisit d’ignorer la dimension spirituelle de l’humain ou cherche à la confiner dans l’espace privé ».
Religion de l’amour, du pardon et du prochain, le catholicisme ne terrorise personne, il invite au contraire à la plus belle des libertés, la liberté intérieure qui donne d’accomplir le bien non sous la menace du bâton mais sous l’égide d’un saint nom : Jésus.
Le deuxième point cité plus haut concernait l’indifférence – voire la bienveillance – devant un islam de plus en plus conquérant. L’éditorial de Riss dans le numéro du 12 novembre dernier de Charlie Hebdo aborde cette question.
Qu’on m’excuse par avance de le citer abondamment, mais il exprime avec précision l’étendue du problème :
« On honore la mémoire du 13 Novembre alors que beaucoup de Français ont oublié l’attentat à la station de RER Saint-Michel, en 1995, ainsi que ses auteurs, Khaled Kelkal et son complice Boualem Bensaïd. (…) L’islamisme, c’est comme le réchauffement climatique : on a beau disposer de toutes les informations sur le phénomène, personne ne le combat efficacement. Au contraire, on nous incite à l’accepter en nous y habituant. Contre les canicules futures qui rendront invivables les agglomérations bétonnées, on préconise de planter des arbres pour faire de l’ombre. (…) De la même manière, contre l’islamisme qui attaque lentement les fondations de notre démocratie aussi inexorablement que la montée du niveau des océans le fait avec le littoral, on suggère des mesures dérisoires. (…) À l’image des arbres qu’on plante pour soi-disant lutter contre le réchauffement climatique, on dissimule notre trouille sous d’obscures circulaires administratives en pensant qu’elles suffiront à nous protéger de la canicule islamiste ».
De fait, l’auteur de l’attentat du RER B, Boualem Bensaïd, avait déclaré en 1995 : « OK, c’est bon, moi j’ai perdu, mais d’autres viendront, car ici nous sommes chez nous, vos femmes porteront le hijab, et on montera jusqu’en Europe du Nord ». Pour Riss, la couardise généralisée est plus efficace que les kalachnikovs des attentats de janvier et de novembre 2015, de Toulouse et de Montauban en 2012, et de tous les autres attentats.
Éviter le piège de la frousse ou de l’indifférence, c’est faire le choix exigeant du réel : s’appuyer sur les faits, s’inspirer de l’expérience du passé et conserver dans son âme une invincible espérance. Celle qui fait dire que le bien finit toujours par l’emporter quand il est défendu, avec la grâce de la foi et la puissance de la raison.
L’Ohio adopte un projet de loi interdisant la prescription de pilules abortives par télémédecine
La Chambre des représentants de l’Ohio a adopté une loi visant à interdire de fait la prescription de pilules abortives sans examen médical en personne ni consentement éclairé, s’attaquant ainsi à ce qui est devenu l’outil le plus puissant de l’industrie de l’avortement pour préserver « l’accès » à l’avortement.
La loi HB 324, la loi sur la protection des patients, stipule qu’avant de prescrire un « médicament dangereux qui provoque un ou plusieurs effets indésirables graves chez plus de cinq pour cent des utilisateurs du médicament, le prescripteur doit faire tout ce qui suit :
- Procéder à un examen en personne du patient ;
- Informer le patient que le médicament provoque un ou plusieurs effets indésirables graves chez plus de cinq pour cent des utilisateurs du médicament ;
- Programmer un rendez-vous de suivi pour le patient. »
Le projet de loi, adopté par la Chambre des représentants de l’État par 60 voix contre 28 et qui est maintenant soumis au Sénat de l’État contrôlé par les républicains, définit les effets indésirables graves comme incluant le décès, « l’infection nécessitant une hospitalisation » et « l’hémorragie nécessitant une hospitalisation ».
Le texte ne mentionne pas explicitement les médicaments abortifs, mais les organisations pro-vie de certains États ont soutenu le projet de loi, estimant que ces médicaments entreraient dans son champ d’application.
Une analyse menée en avril par l’Ethics & Public Policy Center (EPPC) a conclu que près de 11 % des femmes souffrent de septicémie, d’infection, d’hémorragie ou d’autres complications graves après avoir pris de la mifépristone, selon les données des assurances.
Le sénateur républicain Kyle Koehler, principal instigateur du projet de loi, a qualifié la mesure d’« opportunité pour les fournisseurs de pilules abortives de s’assurer que leurs patientes sont correctement informées et de réévaluer leur volonté d’être tenues légalement responsables de la fourniture de ce médicament », ajoutant : « Tout médicament que je prends est accompagné d’avertissements et d’informations sur ses effets secondaires lorsqu’il essaie de m’aider à aller mieux ; il s’agit d’un médicament utilisé dans un contexte différent », et « je pense que les gens doivent encore savoir que des complications peuvent en découler. »
Si le projet de loi était adopté, il reste à voir si les tribunaux jugeraient son application à l’avortement compatible avec l’amendement constitutionnel de l’Ohio de 2023, qui a inscrit dans la constitution de l’État un « droit » de prendre des décisions « personnelles en matière de reproduction », « notamment en ce qui concerne la contraception, les traitements de fertilité, la poursuite d’une grossesse, les soins en cas de fausse couche et l’avortement », droits que l’État « ne doit pas, directement ou indirectement, entraver, pénaliser, interdire, perturber ou discriminer ».
Quoi qu’il en soit, les pilules abortives constituent aujourd’hui sans doute la part la plus importante du commerce du lobby pro-avortement.
Plus de 7 millions d’Américaines souffrent de détresse émotionnelle grave après un avortement
Une nouvelle étude révèle que 7 millions de femmes américaines souffrent d’une grave détresse émotionnelle après un avortement, réfutant des études antérieures et remettant en question le fondement factuel de « l’avortement thérapeutique ».
L’étude, intitulée « Détresse émotionnelle persistante après un avortement aux États-Unis », a été réalisée par le Dr Paul Sullins avec le soutien du Ruth Institute et de l’Université catholique d’Amérique.
Sullins a constaté que près de la moitié des femmes ayant subi un avortement ont signalé une détresse post-avortement (DPA) de modérée (20,7 %) à élevée (24,1 %) liée à leur(s) avortement(s), y compris des « sentiments fréquents de perte, de chagrin ou de tristesse » (31,2 %) et des « pensées, rêves ou flashbacks fréquents » (24,6 %).
« Vingt ans plus tard, la plupart des femmes ne sont pas perturbées par un avortement passé et approuvent toujours leur décision, mais une minorité significative doute de sa décision et reste très perturbée par le fait d’avoir subi un avortement ».
Ces résultats réfutent explicitement l’affirmation souvent citée de l’« étude Turnaway », basée sur un échantillon clinique non représentatif, selon laquelle toute détresse post-avortement qu’une femme pourrait ressentir serait légère et disparaîtrait après environ deux ans. En réalité,
« les femmes ayant subi un avortement il y a longtemps étaient tout aussi susceptibles d’être en détresse que celles ayant subi un avortement récent. À l’instar d’un événement traumatique tel qu’une agression sexuelle, la détresse ne se manifestait chez certaines femmes que plus tard, et chez beaucoup, elle persistait, voire s’aggravait, souvent pendant des décennies ». « Les femmes en détresse après un avortement présentaient plusieurs indicateurs cliniques du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). »
L’étude remet également en cause « l’avortement thérapeutique » – l’affirmation selon laquelle l’avortement améliore généralement la santé mentale des femmes confrontées à des grossesses à risque – qui est à la base de la conception de cette pratique comme une forme de soins de santé, et de sa justification légale dans de nombreuses juridictions.
L’étude conclut en outre :
Les soins de santé de cette population de femmes sont insuffisamment étudiés et insuffisants. Des recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les facteurs de risque de détresse émotionnelle persistante après un avortement et pour développer des interventions thérapeutiques efficaces. Les femmes envisageant un avortement devraient être informées de la possibilité de souffrir de détresse émotionnelle persistante.
Il est intéressant de noter qu’une étude récente menée au Canada par des médecins pro-avortement a également constaté une dégradation à long terme de la santé mentale après un avortement.
L’étude canadienne, intitulée « Avortement provoqué et conséquences à long terme sur la santé mentale : une étude portant sur 1,2 million de grossesses », indique que
« les risques étaient les plus élevés chez les patientes souffrant de troubles mentaux préexistants et chez les patientes de moins de 25 ans. Le risque d’hospitalisation pour troubles mentaux était le plus important dans les cinq ans suivant l’avortement et diminuait avec le temps. »
Haine antichrétienne : L’Europe connaît une recrudescence des attaques violentes et des incendies criminels
Les attaques violentes et les incendies criminels antichrétiens contre des églises ont augmenté en Europe, selon un rapport publié lundi par l’Observatoire de l’intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe (OIDAC Europe), basé à Vienne.
S’appuyant sur des données issues de rapports gouvernementaux, de la société civile, des médias et de sa propre vérification, OIDAC Europe a constaté que malgré une légère baisse globale du nombre de crimes de haine antichrétiens, les tendances ont révélé une forte augmentation des agressions violentes et des incendies criminels, suggérant une escalade de l’hostilité envers les chrétiens.
Au cours de l’année 2024, l’OIDAC a recensé 2 211 crimes de haine antichrétiens, une baisse par rapport aux 2 444 recensés en 2023, que le rapport attribue à un changement de méthodologie dans l’enregistrement de ces incidents au Royaume-Uni, et à une accalmie temporaire en France qui a semblé repartir de plus belle début 2025.
Parmi ces incidents, 274 ont été classés comme agressions personnelles, soit une augmentation par rapport aux 232 recensées en 2023, malgré l’absence de données officielles sur de telles agressions au Royaume-Uni et en France.
Par ailleurs, on a dénombré 94 incendies criminels visant des églises et autres biens chrétiens, soit près du double du chiffre de l’année précédente. Parmi ceux-ci, un tiers (33) ont eu lieu en Allemagne, où la conférence épiscopale a récemment averti que « tous les tabous ont été brisés » concernant les attaques contre les églises.
Parmi les incidents particulièrement graves, on peut citer le meurtre d’un moine de 76 ans par un homme de 46 ans qui a escaladé la clôture de son monastère et l’a agressé, ainsi que six autres personnes qui ont survécu, en criant « Je suis Jésus-Christ ! »
Un autre incident a impliqué deux hommes armés pénétrant dans l’église Santa Maria à Istanbul en janvier 2024 et tuant un homme qui était en train de se convertir au christianisme.
Un troisième incident mis en lumière par OIDAC Europe concerne la destruction quasi totale par incendie criminel de l’église historique de l’Immaculée Conception à Saint-Omer, en France, le 3 septembre 2024.
L’organisation de surveillance a également recensé 516 crimes haineux antichrétiens en 2024, et ce chiffre passe à 1 503 incidents si l’on inclut les cambriolages et les vols dans des propriétés religieuses.
L’OIDAC n’a pu établir les motivations ou les affiliations des auteurs que dans 93 cas et a recensé les motifs les plus fréquemment associés à une idéologie islamiste radicale (35 cas), à une idéologie d’extrême gauche (19 cas), à une idéologie d’extrême droite (7 cas) et à d’autres motivations politiques (11 cas). L’organisme a également documenté 15 incidents comportant des symboles ou des références sataniques.
Outre les crimes de haine, le rapport documente la multiplication des restrictions juridiques et sociales imposées à la vie et à l’expression chrétiennes, souvent présentées comme une protection de la laïcité ou de l’égalité malgré leur violation des lois internationales sur les droits humains.
Par exemple, plusieurs chrétiens ont été poursuivis en justice pour avoir prié en silence près de centres pratiquant l’avortement. Dans un cas, Adam Smith-Connor, un ancien combattant de l’armée britannique, a été condamné à une amende de plus de 11 000 dollars pour avoir légèrement incliné la tête en signe de prière silencieuse alors qu’il se trouvait à moins de 100 mètres de l’établissement.
Le mois dernier, la Cour suprême de Finlande a examiné l’affaire de Päivi Räsänen, une députée poursuivie pour avoir tweeté un verset biblique critiquant la promotion par son église des événements de la fierté LGBT.
Le rapport met également en lumière le cas d’un tribunal suisse qui a refusé d’accorder des fonds publics à une école catholique de filles au motif que la mission de l’établissement discrimine l’admission des garçons.
OIDAC Europe a également relevé deux cas en Espagne : une décision de justice condamnant une confrérie religieuse exclusivement masculine pour discrimination envers les femmes, et une autre où le tribunal a interdit à un père de transmettre ses convictions religieuses à son fils, notamment de l’emmener à l’église et de lire la Bible avec lui. En revanche, il a accordé à la mère laïque l’autorité exclusive sur l’éducation religieuse de l’enfant.
À titre de recommandation, l’organisation de surveillance appelle l’Union européenne à nommer un coordinateur dédié à la lutte contre la montée de la haine antichrétienne, sur le modèle des organismes similaires qui se concentrent sur l’antisémitisme et l’islamophobie.
