Liban-Israël : un voisinage instable
D’Annie Laurent dans La Petite Feuille Verte :
Le Liban n’a toujours pas résolu le problème crucial du recouvrement de sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire (cf. PFV n°105 et 106). Car d’une part, le désarmement des camps palestiniens, à peine entamé au printemps 2025, est loin d’être achevé, interdisant aux autorités libanaises d’y intervenir ; d’autre part, le désarmement du Hezbollah prévu par un plan voté l’été dernier par le gouvernement, qui confiait à l’armée libanaise sa mise en œuvre, se heurte à de nombreuses difficultés liées au refus du parti chiite de désarmer, dans le but de résister à l’occupation israélienne de plusieurs territoires libanais dans la région méridionale du pays. Le maintien de ses armes par le Hezbollah est considéré comme un danger existentiel pour Israël dont l’armée multiplie ses attaques quotidiennes sur ces régions majoritairement habitées par des chiites et de nombreux chrétiens .
Par ailleurs, la perspective de négociations directes entre Israël et le Liban, soutenue par plusieurs États alliés de ce dernier, demeure incertaine.
Pour une meilleure compréhension de la complexité qui caractérise les relations de voisinage entre le Liban et Israël, nous vous proposons ici d’en reprendre plusieurs étapes historiques.
LE LIBAN FACE À LA CRÉATION D’ISRAËL
À la suite du vote du partage de la Palestine, à l’ONU, le 29 novembre 1947, suivi par la proclamation de l’État d’Israël sur l’ensemble de la Palestine, le 14 mai 1948, dont la fondation avait été décidée lors du premier congrès sioniste de Bâle (Suisse) en 1897, les gouvernements des pays voisins ont refusé de reconnaître cette nouvelle entité. Coalisés sous l’appellation Forces armées arabes unifiées (Égypte, Irak, Jordanie, Syrie et Liban), ils déclenchèrent la première guerre arabo-israélienne. Indépendant depuis 1943 et ne disposant que d’une armée embryonnaire (3 000 hommes), le pays du Cèdre n’y participa que faiblement, se contentant de repousser les miliciens sionistes, qui occupèrent cependant une dizaine de villages situés dans sa région méridionale.
Lors de la signature de l’accord d’armistice, qui eut lieu le 23 mars 1949 au poste frontalier de Ras-Naqoura, le lieutenant-colonel Mordechai Makleff, négociateur israélien, déclara : « Israël n’a jamais eu de querelles avec le Liban dans le passé et n’a aucune raison d’en avoir dans l’avenir » (New York Times, 24 mars 1949).
Bien que parrainée par l’ONU et concernant des territoires reconnus internationalement, cette convention ne fixait pas le tracé d’une frontière commune entre les deux pays voisins, n’impliquait aucune reconnaissance réciproque officielle et excluait donc l’établissement de relations diplomatiques. Mais par sa signature, l’État hébreu renonçait aux plans conçus avant 1948 par des représentants de partis sionistes. Ces projets mêlaient des considérations territoriales, économiques et confessionnelles. En voici un aperçu.
REGARDS SIONISTES SUR LE LIBAN
Dans L’Orient-Le Jour (OLJ) du 24 novembre 2023, le journaliste Salah Hijazi cite cette information de l’historien Henry Laurens : « Avant 1948, la droite israélienne avait des vues sur le Liban-Sud ».
De fait, deux partis sionistes, Agoudat Israël (Rassemblement d’Israël) et Tehiya (Renaissance), demandaient l’incorporation au futur État juif de la région méridionale du Liban jusqu’au fleuve Litani, au motif que cette région, constituant le secteur septentrional de la Haute-Galilée historique, était partie intégrante de l’Israël biblique (cf. A. Laurent et A. Basbous, Guerres secrètes au Liban, Gallimard, 1987, p. 157).
Une revendication semblable émanait de l’Agence juive à la même époque, comme cela ressort d’une lettre envoyée par Eliahou Sasson, juif d’Alep (Syrie) et chef du département arabe de cette Agence, à Moshe Sharett, responsable du département politique de ladite Agence. Sasson y privilégiait les motifs confessionnels : « Je recommande d’encourager les éléments qui veulent le partage du Liban. Si un État chrétien y voyait le jour avant la création de l’État juif, nous profiterions de ce précédent pour résoudre le problème de la Palestine » (A. L. et A. B, op. cit., p.165).
Dès avant la naissance d’Israël, David Ben Gourion, qui en fut le premier chef de gouvernement, avait développé ce projet : « Nous allons conquérir le Liban jusqu’au fleuve Litani, annexer le Sud, créer un État maronite au nord qui signera un traité de paix avec Israël ; les parties non chrétiennes seront annexées par la Syrie ou bien l’on trouvera d’autre arrangements ». Selon son biographe, le député travailliste Michel Bar-Zohar, « impressionné par la fuite des Palestiniens en 1948, Ben Gourion était persuadé qu’un phénomène identique se produirait au Liban. Ainsi vidée de sa composante chiite, cette région aurait été annexée sans problème ». Si, en 1949, le Premier ministre israélien accepta de retirer ses troupes de quatorze villages libanais conquis par Tsahal, c’est parce qu’il croyait Beyrouth prêt à signer un traité de paix et à exploiter conjointement les eaux fluviales du Liban-Sud. En 1967, Ben Gourion renonça toutefois à ce projet, affirmant au général de Gaulle qu’il ne voulait plus un pouce du Liban (A. L. et A. B., op. cit., p. 182 et 184).
JUIFS, DRUZES, CHIITES ET MARONITES
Salah Hijazi mentionne d’autres exemples répondant à ces motivations. En 1995, l‘historien israélien Eyal Zisser évoquait le fait que, quelques jours avant la création de leur État, des officiels sionistes s’étaient entretenus avec des figures maronites libanaises pour évoquer la possibilité de voir Beyrouth céder les régions du Sud à Israël, arguant que cela permettrait d’obtenir un équilibre démographique plus favorable aux maronites du Liban (OLJ, op.cit.).
Les sionistes faisaient souvent valoir le danger que pouvait représenter un État multiconfessionel, avec une importante composante musulmane (religion majoritaire chez les Palestiniens), dans le voisinage immédiat du futur Israël. De fait, bâti sur l’exclusivisme, le sionisme mêle indistinctement deux concepts : le judaïsme (religieux) et la judéité (ethnique). Ses représentants cherchaient donc à obtenir le soutien des communautés libanaises minoritaires. Ils songèrent aux druzes dont la doctrine enseigne que la foi juive leur est plus proche que l’islam et le christianisme (Anouar Yassin, Catéchisme des druzes, 1985), raison pour laquelle dans les années 1930, qu’ils soient de Palestine, de Syrie et du Liban, ces derniers avaient soutenu activement le projet sioniste. Ils songèrent même aux chiites, qui étaient alors privés de leur identité par les pouvoirs sunnites, majoritaires dans la région.
Leur choix se porta sur les maronites dont l’intelligentsia avait pourtant, au début du XXème siècle, émis des réserves sur le projet sioniste, mais les persécutions antijuives des nazis entraînèrent la bienveillance de cette Église envers le peuple juif. Ainsi, en 1937, lors d’une visite à la synagogue de Wadi Abou-Jamil (Beyrouth), le patriarche Antoine Arida et l’archevêque de Beyrouth, Ignace Moubarak, unirent leurs propos pour rassurer les juifs du Liban. Si en Palestine les Arabes persécutaient les juifs et les chassaient hors de leur territoire, le Liban les accueillerait « comme partie intégrante d’une même nation », ce qui leur valut de vives protestations de la part des musulmans. Renonçant au projet de « foyer national chrétien », l’Église maronite accréditait ainsi le concept plus large de libanisme (cf. A. L. et A. B., op. cit., p.177).
LES CONFLITS ISRAÉLO-PALESTINIENS AU LIBAN
Optant pour une neutralité de facto, le Liban ne participa pas aux autres guerres arabo-israéliennes de 1956, 1967 et 1973, mais il en subit les retombées douloureuses après l’accord du Caire qui lui fut imposé par la Ligue des États arabes en 1969 conférant aux réfugiés palestiniens, nombreux à avoir été accueillis au pays du Cèdre, toute liberté de lancer des opérations militaires contre l’État hébreu. Or, cette disposition contrevenait à l’armistice qui interdisait à chacun des signataires tout acte de guerre ou d’hostilité contre l’autre. Et l’accord prenait soin d’inclure les attaques qui seraient commises par des « forces non régulières » (cf. PFV n° 104).
C’est sur ce texte que l’État hébreu a fondé sa politique de représailles hors de ses frontières, le plus souvent dirigées contre les positions palestiniennes au Liban-Sud, mais aussi dans la banlieue de Beyrouth et des régions plus lointaines (le Nord et la Bekaa). Ces offensives se sont d’abord produites en 1970, 1972, 1973 et 1974 (il s’agissait là d’actions préventives). Elles se sont développées à partir de 1975, suite au début de la guerre déclenchée par les combattants de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) qui visait les institutions et les populations libanaises (cf. PFV n° 104). Au début de ce conflit, Israël estimait que le modèle libanais est « un pays aux tendances suicidaires » (A. L. et A. B., op. cit., p. 163).
En mars 1978, Tsahal a lancé une offensive d’envergure, atteignant les rives du fleuve Litani. Baptisée « Pierre de Sagesse », elle était destinée à repousser les Palestiniens au nord du fleuve Litani, mais elle visait aussi à créer « une zone de sécurité dans le Liban-Sud en collaboration avec les forces chrétiennes » de l’officier dissident melkite Saad Haddad. Chargé d’interdire l’accès de ce territoire, qu’il a constitué sous le nom d’« État du Liban libre », Haddad s’opposait aussi à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), composée de 6 000 « casques bleus », chargés d’aider l’État libanais à recouvrer sa souveraineté sur cette région (résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité). Tsahal s’est retirée du secteur en juin de la même année et a été remplacée par une milice appelée « Armée du Liban-Sud » (ALS) commandée par S. Haddad et inféodée à l’État hébreu.
LA PAIX MANQUÉE DE 1982
« Pays à visage chrétien », le Liban ne pouvait, sous peine d’être mis au ban du monde arabe, conclure une paix formelle avec Israël tant qu’un État arabe sunnite n’aurait pas franchi le Rubicon. Sans complexe, Beyrouth s’apprêtait à emboîter le pas à l’Égypte en paix avec Israël depuis 1979, mais la Syrie qui occupait son territoire depuis 1976 s’y est opposée en ruinant le projet envisagé en juin 1982 lors de l’offensive israélienne « Paix en Galilée », destinée à anéantir l’OLP et ses bases militaires. En échange de l’aide qu’il accordait à la résistance chrétienne, le Premier ministre Menahem Begin espérait aussi signer un traité de paix avec le Liban comme le laissait entrevoir l’élection de Béchir Gemayel, chef des Forces libanaises, principal mouvement anti-palestinien. Ce sera une paix manquée : ayant succédé à Béchir, assassiné juste après son élection à la tête de l’État, son frère, Amine, refusa de ratifier l’accord israélo-libanais signé le 17 mai 1983 (A.L. et A.B., op. cit., p. 191-223).
C’est à partir de 1982 que le Hezbollah se révéla au grand jour en s’implantant au Liban-Sud d’où il entreprit la lutte armée à la fois contre Tsahal qui occupait cette région et contre le territoire israélien (cf. PFV n° 101). En 1996, Israël riposta à ces attaques en lançant l’opération « Raisins de la colère », qui se termina avec la signature d’un cessez-le-feu (26 avril 1996) confié à un « groupe de surveillance » formé des Etats-Unis, de la France et de la Syrie. Satisfait, le Premier ministre libanais, Rafic Hariri, déclara : « Le Hezbollah a le droit de combattre les troupes israéliennes dans la zone occupée, mais il n’a absolument pas le droit de tirer une seule roquette vers le territoire israélien » (OLJ, 13 février 2024).
Quant à Tsahal, elle maintint son occupation du Liban-Sud jusqu’en mai 2000, événement reconnu par l’ONU qui traça alors la démarcation entre les deux pays, appelée « ligne bleue » (7 juin 2 000). Ce retrait n’a pas empêché le Hezbollah de poursuivre ses offensives anti-israéliennes. Le 12 juillet 2006, il lança une offensive contre le nord de l’État hébreu, à laquelle ce dernier riposta. La résolution 1701, adoptée par l’ONU le 11 août 2006 pour mettre fin à cette guerre après plus d’un mois de combats et plus d’un millier de morts, prévoyait « l’établissement, entre la ligne bleue et le Litani, d’une zone d’exclusion de tous personnels armés, biens et armes, autres que ceux déployés dans la zone par le gouvernement libanais et la FINUL ». Elle appelait même Beyrouth « à étendre sa souveraineté sur tout son territoire », ce qui sous-entend le désarmement du parti chiite.
Autre point important : la résolution prévoyait que « soient délimitées pour de bon les frontières internationales du pays du Cèdre avec ses deux voisins » (art. 10). Cette clause, restée lettre morte, permet au Hezbollah de ne pas rendre ses armes au motif qu’une partie du territoire libanais est toujours sous occupation. Et cela permet à Israël de justifier son occupation de cinq points stratégiques au Liban-Sud (PFV n° 106).
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Le 8 octobre 2023, au lendemain du massacre anti-juif commis par le parti islamiste palestinien Hamas, rejoint par le Hezbollah, tout était donc prêt pour la reprise d’une guerre dont on ne voit pas encore la fin malgré la perspective de négociations israélo-libanaises encouragées par certains États alliés du pays du Cèdre.
Ces deux questions seront au programme de la Petite Feuille Verte n° 108.
Donner aux puissants le pouvoir de décider ce qui est vrai
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Emmanuel Macron a déclaré, le 19 novembre dernier, à « La Voix du Nord » qu’il souhaitait une labellisation des médias.
Il reprenait ainsi une idée qui lui est chère : les réseaux sociaux colportent des « fake news », régulons les réseaux sociaux et la vérité triomphera.
Le problème, c’est que cette idée est à la fois simpliste, fumeuse et dangereuse.
Simpliste car le problème de la désinformation n’est pas uniquement lié aux réseaux sociaux. La presse « mainstream » et le gouvernement désinforment eux aussi abondamment.
On a l’impression que M. Macron exige un monopole de la désinformation et s’indigne que d’autres lui fassent concurrence en ce domaine !
Plus sérieusement, personne n’envisage de supprimer la BBC, malgré l’évident manquement déontologique dénoncé par Donald Trump, qui a entraîné la démission de la plupart des dirigeants du groupe public. Mais, si l’on prétend empêcher la désinformation en supprimant les désinformateurs, il va falloir supprimer tous les médias car nul n’est jamais neutre – et donc tout le monde peut être accusé de désinformation.
Fumeuse car on ne sait pas trop qui donnerait ces labels et ce que cela entraînerait.
Devant le tollé, « Jupiter » a affirmé qu’il n’avait jamais été question que le label soit conféré par le gouvernement. Ce n’était pas très clair. Bruno Retailleau aurait-il dénoncé ce « ministère de la Vérité » si cela avait été évident ?
Mais, surtout, si l’on suppose que les médias dominants seront chargés de distribuer ce label – ce qui semble être la version actuelle du projet –, qu’est-ce que cela entraînera ?
Je vois deux réponses possibles. Soit les informations non labellisées seront interdites, auquel cas je ne vois pas ce qui restera de la liberté d’expression : au nom de la lutte contre les « fake news », le gouvernement aura bel et bien interdit la diffusion d’opinions dissidentes.
Soit il y aura une prime dans les algorithmes des réseaux sociaux aux informations labellisées, mais cela n’empêchera nullement que de nombreux Français préfèrent s’informer ailleurs. Je lis régulièrement « Libération » ou « Le Monde » mais sans illusion sur leur neutralité : ce sont des journaux de gauche et une labellisation de ces journaux reviendrait à m’indiquer que ce que je vais lire est estampillé à gauche – et non à me convaincre que c’est vrai.
Dangereuse enfin car, que la labellisation incombe au gouvernement ou aux médias dominants, cela reviendra toujours à donner aux puissants le pouvoir de décider ce qui est vrai. Or, la force ne fait pas toujours bon ménage avec la vérité – et fait même souvent très mauvais ménage avec elle !
On en revient au vieux fantasme totalitaire visant à imposer à tous les citoyens une « religion civique » – c’est-à-dire visant, en dernière analyse, à contrôler leur âme et leur esprit. Mais cela ne fonctionne qu’au prix d’une effroyable violence d’État.
Et la distinction proposée par Emmanuel Macron entre « les sites qui font de l’argent avec de la pub personnalisée et les réseaux et les sites d’information » n’a rien de rassurant : l’écrasante majorité des sites font les deux à la fois. Devra-t-on considérer que le site du « Monde » fait principalement de l’information, tandis que celui de CNews fait principalement de l’argent ? Ce serait évidemment aussi idiot qu’arbitraire. La réalité, c’est que l’avènement du numérique a ruiné le monopole de l’information. Que M. Macron le regrette est évidemment son droit. Mais il aura quelques difficultés à imposer au monde entier un retour à l’ORTF !
L’Incorrect ? Ils veulent le faire taire !
Message d’Arthur de Watrigant, Directeur de la rédaction de L’Incorrect :
À la suite de l’affaire désormais connue sous le nom de « l’affaire Legrand/Cohen », j’ai reçu cette semaine une convocation judiciaire consécutive à une double plainte déposée par les deux journalistes du service public.
Jeudi 4 décembre, j’ai donc passé deux longues heures au commissariat, à la demande du parquet, qui envisage de me poursuivre pour trois infractions :
– « Atteinte à l’intimité de la vie privée par captation, enregistrement ou transmission des paroles d’une personne » ;
– « Utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou d’un enregistrement obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, et publication » ;
– Et ma préférée : « publication, diffusion ou reproduction d’informations fausses de nature à troubler la paix publique. »
Sachez donc que non seulement nos révélations troubleraient la paix publique, mais surtout qu’elles seraient mensongères.
Non, Monsieur Cohen et Monsieur Legrand n’auraient pas pu définir une stratégie politique avec de hauts responsables du Parti socialiste ; non, Monsieur Legrand n’aurait pas déclaré qu’avec Patrick Cohen il « s’occupait de Rachida Dati » ; non, Monsieur Legrand n’aurait pas affirmé — sans que Patrick Cohen ne réagisse — qu’en cas de deuxième tour Marine Le Pen / Raphaël Glucksmann, le centre droit et le centre gauche, indécis sur leur vote, écoutent heureusement France Inter, « et ils écoutent en masse ».
Au vu des nombreuses questions auxquelles j’ai dû répondre, il semble que le parquet tienne à aller jusqu’au bout.
Alors, le bunker de Radio France tremble, et plus ils réagissent, plus ils s’enfoncent. Mais la riposte est violente, et elle va encore monter en puissance — vous avez encore pu le constater ces derniers jours.
Mais rien ne nous arrêtera. Nous rendrons coup pour coup et continuerons à faire notre travail : enquêter et vous informer.
Je compte sur votre soutien ; il nous est aussi précieux que nécessaire.
Adoption d’une loi pro-vie pour la région de Moscou
Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
A l’initiative du patriarche Cyrille, le parlement régional de Moscou a adopté le 4 décembre une loi qui prévoit « des mesures sociales et médicales visant à créer dans la région un environnement propice à la préservation de la grossesse et à l’affirmation des valeurs familiales traditionnelles. »
« L’adoption de cette loi est une réponse concrète et opportune à l’instruction de Sa Sainteté le Patriarche. En créant des centres de soutien, l’État assume le rôle de défenseur de la vie et d’aide aux femmes qui se trouvent en situation de crise, a commenté le père Vasily Losev, chef du secrétariat du Conseil mondial du peuple russe. Au total, 28 régions de Russie ont adopté des lois interdisant la coercition à l’avortement. Parmi elles, la région de Moscou est devenue la première entité fédérale à prendre les mesures les plus étendues, en mettant en place un système complet de mesures visant à protéger la vie humaine et à soutenir la maternité, qui incarne les principes de protection de la maternité et de responsabilité envers les générations futures inscrits dans la Constitution russe. »
Le président du parlement régional, Igor Bryntsalov, a indiqué que parmi les principales dispositions de la nouvelle loi figurent :
- la création de centres de soutien médical et social pour les femmes enceintes
- l’introduction de modules de discours spéciaux pour les médecins afin de leur inculquer une attitude positive à l’égard de l’accouchement
- l’obligation d’informer les femmes des risques et des conséquences de l’avortement sur la santé.
Selon lui, la loi accorde une attention particulière à la lutte contre la coercition à l’avortement, entendue comme la persuasion, la corruption ou la tromperie.
L’adoption de la loi est considérée comme une mesure concrète dans la mise en œuvre de la résolution du XXVIIe Conseil mondial du peuple russe (CMPR), qui s’est tenu les 18 et 19 novembre.
Le projet de loi a été préparé par la Commission patriarcale pour la protection de la famille, de la maternité et de l’enfance, avec la participation de la branche régionale du CMPR dans la région de Moscou et du service juridique de la métropole de Moscou, avec le soutien du gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov, et du vicaire patriarcal, le métropolite Pavel de Kroutitsi et Kolomna.
Sacrements : une réforme radicale ?
À l’occasion de la parution de son nouveau livre, Les Sacrements, bref examen critique des nouveaux rituels (éditions Contretemps), Philippe Maxence reçoit dans le cadre de l’invité du Club des Hommes en noir, l’abbé Claude Barthe.
Celui-ci aborde un aspect méconnu de la réforme liturgique, l’aggiornamento parfois radical qui a touché le rituel des sacrements, entraînant des modifications dans la lex orandi. Pendant près d’une heure, cet entretien dévoile les aspects concrets de cette réforme, à partir d’une comparaison précise et factuelle de chacun des sacrements dans l’ensemble des rituels. Une émission très éclairante, à ne surtout pas manquer.
Les futurs vitraux de Notre-Dame de Paris
Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête de l’association Sites & Monuments d’annuler ou de résilier le marché public de création des vitraux contemporains à Notre-Dame. Le président de Sites & Monuments, Julien Lacaze, a confirmé qu’elle porterait l’affaire devant la cour administrative d’appel de Paris.
L’association ouvrira bientôt un autre front, contre la décision de remplacer les vitraux eux-mêmes. En effet, les vitraux de VIollet-le-Duc devraient être enlevés dès mars 2026, ce qui implique que l’autorisation de travaux sera bientôt accordée. Celle-ci sera à son tour attaquée devant la juridiction administrative.
L’affaire est donc loin d’être terminée, au moment où l’on apprend qu’il faudrait six millions d’euros supplémentaires pour achever la restauration de Notre-Dame, six millions, alors qu’au moins quatre vont être utilisés pour dénaturer la cathédrale ! La Tribune de l’Art appelle à ne pas donner un sou.
En attendant, les nouveaux vitraux ont été dévoilés :

Face aux abus, le ministère de l’Éducation rappelle le cadre des inspections dans les écoles sous contrat
Le ministère de l’Éducation va donner “des consignes fermes” pour que soit “rappelé le cadre” des contrôles dans les établissements privés sous contrat, après un rapport du Secrétariat général de l’enseignement catholique listant des “abus d’autorité” lors de ces inspections.
Le ministère “rappelle que les contrôles dans les établissements scolaires sont régis par un cadre légal, législatif et réglementaire, strict. Il est notamment exclu que des questions ayant pour objet de connaître la confession d’un élève soient posées”.
Ce cadre “sera rappelé ce jeudi à tous les recteurs, avec des consignes fermes sur le fond tant que sur la forme, afin qu’elles soient ensuite rappelées aux inspecteurs qui réalisent ces contrôles”. “S’il y a eu des errements, toutes les conséquences seront tirées”.
L’actuel ministre, Édouard Geffray, avait indiqué fin octobre que plus de 850 contrôles avaient déjà été menés et qu’on serait “à 1000 contrôles d’ici la fin de l’année”.
Lors d’une audition devant l’Assemblée nationale la semaine dernière, le secrétaire général de l’enseignement catholique Guillaume Prévost avait indiqué que “de graves abus d’autorité” avaient lieu lors de ces inspections, appelant à “une mission parlementaire sur les conditions” dans lesquelles elles se déroulent.
Dans un rapport publié lundi, l’enseignement catholique détaille certains de ces “graves abus”. Il pointe, à travers des exemples et témoignages, des “méthodes de contrôle abusives, arbitraires et anxiogènes”, des “remises en cause systématiques des libertés pédagogiques”, des “injonctions qui visent à neutraliser toute expression de l’identité catholique des établissements”, ou encore “une suspicion généralisée à l’égard de l’animation proprement chrétienne”. Le rapport fait état notamment de cas d'”insistance intrusive et préoccupante sur les questions confessionnelles” dans des entretiens avec des enseignants, élèves et parents.
Une église et une chapelle profanées à Rome
Une église catholique et une chapelle de la gare la plus fréquentée de Rome ont été profanées à une semaine d’intervalle. Un acte de réparation a été accompli dans l’une, tandis que l’autre a été fermée après le sacrilège.
Le 25 novembre, des excréments humains ont été découverts à divers endroits de l’église San Nicola di Bari (Saint-Nicolas de Bari) à Ostie, notamment sur l’autel, selon le diocèse de Rome. Le cardinal vicaire Baldassare Reina, vicaire général du diocèse de Rome, Mgr Renato Tarantelli Baccari, évêque auxiliaire du secteur sud, et le curé ont célébré une messe solennelle de réparation dans cette église le 1er décembre.
Quelques jours seulement après la première profanation, de l’urine et des excréments humains ont été découverts à plusieurs endroits d’une chapelle catholique, y compris sur l’autel, à la gare Termini de Rome, principale gare ferroviaire fréquentée par les pèlerins catholiques se rendant dans la Ville éternelle. Suite à cette profanation, la chapelle a été temporairement fermée, mais suffisamment de fidèles se sont portés volontaires pour la surveiller, permettant ainsi sa réouverture.
Après la profanation, bien que l’église soit restée ouverte au public, des messes ont été temporairement célébrées dans une église voisine jusqu’à la messe de réparation du 1er décembre, au cours de laquelle l’autel et les murs ont été purifiés.
Dans un message publié sur Facebook, Mario Falconi, le président de la Xe municipalité de Rome qui assistait à la messe solennelle, a condamné cet acte sacrilège.
« Je juge nécessaire de condamner fermement un acte aussi odieux – il ne s’agit pas seulement de vandalisme, mais d’une attaque contre la mémoire, la spiritualité et les valeurs qui ont toujours uni nos familles et nos quartiers »
La chapelle Termini, quant à elle, outre le fait d’être un lieu de prière fréquenté par les fidèles de passage, se situe dans un quartier tristement célèbre pour sa population sans-abri et la consommation de drogue. Ces conditions ont récemment entraîné plusieurs profanations, ce qui a conduit à la fermeture temporaire de la chapelle par crainte de nouveaux actes de blasphème, notamment pendant les heures où aucun catholique ne s’y trouve.
Le père Domenico Monteforte, recteur de la chapelle Termini, a déclaré à un média italien que, bien qu’il n’ait aucune animosité envers les sans-abri et les citoyens pauvres des environs de la gare pour lesquels la chapelle est souvent un refuge, certains manquent malheureusement de respect pour son caractère sacré.
« Pour beaucoup, l’église est un refuge. Même parmi les voyageurs, nombreux sont ceux qui s’y arrêtent pour discuter, chercher du réconfort, raconter leur histoire, et même se confesser ». « Malheureusement, certains ne respectent pas le caractère sacré du lieu. »
Le père Luigi Maria Epicoco, prêtre italien populaire et très suivi sur les réseaux sociaux, a publié le 29 novembre sur Facebook la photo d’un panneau devant la chapelle expliquant sa fermeture. Il a exhorté les fidèles à donner de leur temps pour aider à sa réouverture.
« J’en appelle à tous les habitants de Rome : donnez une heure de votre temps comme bénévoles pour permettre à la chapelle de rester ouverte et protégée des attaques blasphématoires dont elle est victime ». « Rome regorge de gens, je ne peux croire qu’il n’y ait pas d’hommes et de femmes de bonne volonté. Courage ! Un simple « oui » peut être une lueur d’espoir dans ces ténèbres ! »
L’appel d’Epicoco a porté ses fruits, car suffisamment de fidèles se sont portés volontaires pour rouvrir la chapelle.
Un tribunal italien retire des enfants à une famille pratiquant l’instruction à domicile
Le 20 novembre, trois mineurs vivant avec leurs parents dans une ferme isolée au cœur d’une forêt des Abruzzes, en Italie, ont été placés sous tutelle par le tribunal pour enfants de L’Aquila, suite à un contrôle effectué après une suspicion d’intoxication aux champignons. Ce contrôle a révélé un logement dépourvu d’eau courante, d’électricité et de chauffage, ainsi que l’absence de vaccination et de scolarisation des enfants.
L’ordonnance du tribunal, accompagnée d’une motivation détaillée, mentionnait parmi les principaux motifs d’intervention l’isolement des enfants, jugé préjudiciable à leur droit fondamental à la vie sociale et au développement psychosocial. La décision a suscité une vive réaction, notamment de la part de membres du gouvernement Meloni qui ont critiqué son bien-fondé et soulevé des doutes, provoquant un affrontement direct avec la justice des mineurs.
« Je ne peux cacher ma perplexité face à la décision prise », a déclaré l’archevêque Bruno Forte, ordinaire du diocèse de Chieti-Vasto, où l’affaire s’est déroulée.
« Un dialogue aurait pu être mené avec détermination. Je m’interroge sur la proportionnalité entre les agissements des parents et la mesure prise. »
Giorgia Meloni et le ministre de la Justice Carlo Nordio ont discuté de la question, envisageant la possibilité d’envoyer des inspecteurs ministériels à L’Aquila – une initiative qui, bien que relevant des prérogatives de l’exécutif, a été perçue par beaucoup comme une tentative d’influencer la justice des mineurs. Le vice-Premier ministre Matteo Salvini a qualifié la décision des juges de « honteuse », affirmant que l’intervention de l’État avait empiété sur le domaine de l’éducation privée.
Face au silence de la Conférence épiscopale italienne sur la question, Mgr Forte a exprimé une position modérée mais claire, se déclarant « perplexe » par l’issue de la procédure. Il a exhorté les institutions à « reconnaître la place légitime de la famille et de l’autorité parentale », tout en affirmant la nécessité d’agir « au service du bien supérieur des enfants ». Sa prise de position a donné une résonance particulière à l’affaire, l’inscrivant également dans le débat éthique sur les rapports entre l’autorité publique et le rôle éducatif des parents.
La famille, d’origine anglo-australienne, composée des époux Nathan et Catherine Trevallion et de leurs trois enfants âgés de 6 à 8 ans, vivait dans une ferme isolée au cœur de la forêt des Abruzzes. Tout a commencé par un contrôle médical suite à une suspicion d’intoxication aux champignons chez l’un des enfants. Cet incident a conduit les services sociaux et les autorités compétentes à inspecter le domicile de la famille, organisé selon un mode de vie autosuffisant, déconnecté des réseaux de services essentiels.
Au cours de l’enquête, les juges ont examiné la faisabilité du mode de vie « néo-rural » choisi par les parents et son impact sur les enfants, concluant qu’un isolement total et prolongé représentait un risque réel pour leur développement psychosocial. L’ordonnance a finalement ordonné le placement des enfants.
L’affaire aborde également le droit des parents à assurer l’éducation de leurs enfants, car le tribunal, en examinant la situation des mineurs, a dû déterminer si l’absence de scolarisation relevait de l’instruction à domicile légitime ou constituait un signe supplémentaire d’un environnement inadéquat.
La question centrale est désormais de savoir si l’intervention judiciaire visait un choix de vie alternatif ou un environnement concrètement dangereux, car l’issue de cette affaire influencera la manière dont l’État abordera à l’avenir les formes d’éducation non étatiques, déjà soumises en Italie à des contrôles rigoureux et à un cadre réglementaire particulièrement restrictif.
Dix-sept militants pro-vie arrêtés devant un centre Planned Parenthood
Dix hommes et sept femmes ont passé une nuit dans une prison de Memphis après avoir organisé une manifestation pacifique devant le bâtiment de Planned Parenthood à Memphis, Tennessee.
Cette manifestation du 5 décembre a été organisée par « Rescue Resurrection » , un mouvement pro-vie qui planifie des actions de « sauvetage » à travers le pays.
Parmi les personnes arrêtées figuraient des figures bien connues du mouvement pro-vie : Randall Terry, fondateur d’Operation Rescue ; Joan Andrews Bell , militante pro-vie de longue date ; Terrisa Bukovinac, directrice de PAAU (Progressive Anti-Abortion Uprising) ; Nathan Berning, directeur de Let Them Live ; et le Dr Monica Miller de Citizens for Life, entre autres.
Épuisé après avoir passé une nuit blanche dans une cellule surpeuplée sans lits, Terry a déclaré à LifeSiteNews que « c’est un prix dérisoire à payer pour défendre les bébés ».
S’exprimant également par téléphone depuis sa cellule auprès de LifeSite, Nathan Berning a fait écho aux propos de Terry, soulignant la volonté des participants d’assumer les conséquences personnelles de leurs condamnations.
« Il est temps de faire de vrais sacrifices pour les bébés, y compris aller en prison », a déclaré Berning.
Après sa libération, Joan Andrews Bell a exprimé sa gratitude d’avoir participé à ce que les organisateurs considèrent comme le début d’un mouvement de sauvetage.
« C’est un immense privilège de participer à la première d’une longue série d’actions du mouvement Rescue Resurrection ». « C’est ce qu’il faut faire pour sauver les bébés, et je remercie du fond du cœur tous ceux qui y ont participé. »
2) Joan Andrews Bell, graciée par le président Trump après avoir été condamnée à deux ans de prison pour avoir bloqué une clinique pratiquant l’avortement (un acte pour lequel elle avait été poursuivie sous la présidence de Biden), a été emmenée par trois policiers de Memphis. pic.twitter.com/I8XsWGqfhD
— Ford Fischer (@FordFischer) 5 décembre 2025
Bien que l’avortement soit illégal dans le Tennessee, l’organisation Planned Parenthood est soupçonnée d’aider des femmes enceintes à obtenir des avortements dans des États où l’avortement reste légal.
« Planned Parenthood se livre à un trafic de ces femmes, aidant des mineures à franchir les frontières des États pour tuer leurs bébés », a déclaré Terry depuis sa cellule.
« Quand nous nous sommes assis devant la porte à 8 heures du matin, une douzaine de voitures de police ont surgi du coin de la rue et en sont sorties en masse ». « C’était impressionnant. »
« Au début, ils nous ont donné des avertissements, mais nous avons dit : “Nous n’allons pas partir car Planned Parenthood est le plus grand meurtrier d’enfants de l’hémisphère occidental. Ils font le trafic d’organes de bébés, ils font le trafic de mineurs pour tuer leurs enfants” ». « Ce sont eux les criminels dans cette situation. »
« Nous essayons de raviver la flamme de la passion pour les bébés, de relancer le mouvement de sauvetage et de renouveler la désobéissance civile ».
« Notre prochaine étape est Washington, D.C., le 22 janvier 2026. Nous demandons à nos frères et sœurs pro-vie de se joindre à nous pour un sit-in devant le siège de la FDA (Food and Drug Administration) afin d’appeler le président Trump et le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, RFK Jr., à interdire la pilule abortive ».
« Si nous voulons raviver la passion pour sauver les bébés, cela ne se fera qu’en créant une “tension sociale” ».
« Les tensions sociales et la désobéissance civile pacifique permettent de mettre un problème sur le devant de la scène », avait-il déclaré à LifeSiteNews.
« Et c’est notre mission : faire de l’avortement un enjeu politique majeur afin de pouvoir le rendre illégal dans les 50 États. »
« Ce qui est si important dans cette action de désobéissance civile, c’est que nous avons le plus grand éventail de militants pro-vie que j’aie jamais vu – démocrates, républicains, blancs, noirs, jeunes et vieux, catholiques et évangéliques – qui sont prêts à se faire arrêter ensemble ». « Si l’avortement doit redevenir un sujet central pour le public américain, ces actions doivent être menées régulièrement. »
Les organisateurs de Rescue Resurrection affirment que l’action menée à Washington, D.C., vise à constituer un témoignage public majeur, s’inscrivant dans la série d’événements de « sauvetage » lancés sous la bannière de Rescue Resurrection.
« Quelle est la valeur de la vie d’un bébé ? » « On fracasse le crâne de ces enfants, on leur arrache les membres. »
Terry a déclaré que les désagréments et l’inconfort de passer le week-end en prison étaient insignifiants comparés au sort de ces enfants une fois que leurs mères se rendent dans un centre de planning familial pour avorter. « On nous nourrit, on a chaud, on n’est ni torturés ni tués ».
« Cela donne du poids à notre discours. Si l’avortement est un meurtre, nous devons consentir à des sacrifices à la hauteur de ce crime ». « Nous nous inspirons des idées du Dr Martin Luther King. La tension sociale est nécessaire pour engendrer un changement social. Alors, rejoignez-nous à Washington, D.C., devant la FDA, pour interdire cette pilule meurtrière. »
Rescue Resurrection est un mouvement pro-vie qui coordonne des actions de « sauvetage » pacifiques et non violentes devant les cliniques pratiquant l’avortement et les institutions gouvernementales à travers les États-Unis. Le mouvement s’oppose publiquement à l’avortement, milite pour la protection des enfants à naître et appelle les autorités et le public à mettre fin à tous les avortements et à l’utilisation de médicaments abortifs.
La FAFCE exclue de tous les financements européens
Message de Vincenzo Bassi, Président de la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) :
Alors que l’année 2025 touche à sa fin, je me dois de vous faire part des moments difficiles que traverse actuellement la Fédération des associations familiales catholiques d’Europe (FAFCE).
Il y a un mois, après avoir déposé six projets européens visant à promouvoir la protection des jeunes et des enfants, la FAFCE a été exclue de tout financement par la Commission européenne, pour violation présumée des mesures d’égalité et des valeurs de l’UE.
En tant que président de la FAFCE, je considère cela comme une discrimination idéologique.
Comment une fédération d’associations dont la mission première est la promotion de la famille peut-elle être exclue de projets financés par l’UE tels que CERV ou Erasmus+ ?
Une évaluation de la Commission européenne indique que « les informations limitées sur les disparités entre les sexes dans la participation des organisations de la société civile peuvent limiter la profondeur de l’analyse de genre et la compréhension de la manière dont les obstacles à la participation sont traités dans différents groupes démographiques ».
La même évaluation indique que « cette approche peut être contraire aux dispositions de l’UE en matière d’égalité ». Ces deux jugements catégoriques se traduisent par une pénalité de 30 % sur les notes.
Une autre réponse de la Commission européenne était que « bien que les valeurs de l’UE soient correctement intégrées, la proposition devrait fournir des explications plus claires sur la manière dont des principes tels que la dignité humaine, la démocratie et l’égalité sont mis en œuvre ».
La Commission européenne explique également que « des mesures relatives au langage sensible au genre et à l’accessibilité sont mentionnées. Cependant, les garanties contre la discrimination ou la victimisation sont limitées ».
Il s’agit là d’une discrimination idéologique à l’égard d’organisations de la société civile telles que la FAFCE, qui ont toujours encouragé le dialogue et défendu la dignité de chaque personne. Je déplore le fait que les propositions de la FAFCE soient pénalisées alors qu’elles présentent les familles comme un instrument d’inclusion sociale et de protection ; un projet entier était même consacré à l’éducation numérique des mineurs. La richesse de la société civile européenne réside dans son pluralisme, un principe inscrit à l’article 2 du traité sur l’Union européenne. Aucune organisation ne devrait jamais être pénalisée pour avoir défendu une position légitime sur la place publique.
La Commission, en tant que « gardienne des traités », doit au contraire être extrêmement attentive et veiller à ne causer aucune discrimination entre les organisations, y compris en matière d’accès au financement.
Fondée en 1997, la FAFCE est la seule ONG familiale au niveau européen à inclure le terme « catholique » dans son nom officiel. Aujourd’hui, nous comptons 33 associations membres issues de 21 pays. Malgré nos ressources limitées, notre travail de plaidoyer a un impact significatif sur des questions telles que l’hiver démographique, l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la protection des enfants, les méfaits de la pornographie et les questions relatives à la vie et à la dignité humaine. Notre fédération contribue de manière constructive au bien commun en Europe.
C’est pourquoi je demande à chacun d’entre vous d’aider la FAFCE à poursuivre sa mission de promotion de votre famille. Notre fédération a besoin de 150 000 € pour poursuivre ses projets actuels ; sinon, en 2026, nous serons contraints de licencier nos employés dévoués et de réduire notre présence, la présence de la voix de la famille dans l’Union européenne.
Je suis convaincu que la Providence et votre contribution significative aideront la FAFCE en ces temps difficiles.
Triste anniversaire : celui des 120 ans de la Loi de 1905
D’Antoine Bordier, auteur, biographe, essayiste, consultant et journaliste indépendant :
Oui, souvenez-vous, c’était le 9 décembre 1905. Aristide Briand en avait pris le bâton révolutionnaire et la responsabilité en tant qu’initiateur et rapporteur. La Terreur rouge-sang des années 1789-1794 coulait encore en France sous la forme d’une encre législative. Il fallait bien punir d’une façon ou d’une autre la conversion de Clovis, qui a permis au 5e siècle d’unifier la France et de faire du peuple Franc « la Fille aînée de l’Eglise ». Aristide Briand, ce grand serviteur de l’Etat et de la franc-maçonnerie a été 11 fois Président du Conseil (Chef du gouvernement) et une trentaine de fois ministre (quelle folie !) sous la IIIe République. Aujourd’hui, dans une France qui se déchristianise à grandes enjambées depuis mai 1968, et qui s’islamise à marche forcée depuis les années 1980, le dernier sondage IFOP paru en novembre dernier tire une sonnette d’alarme : 59 % des jeunes musulmans souhaitent que l’islam prime sur la République française. Eclairage et zoom sur une loi qui a fait couler beaucoup d’encre, et qui interdit les croix mais pas les voiles.
Nous sommes dans la nuit de Noël, celle du 24-25 décembre 496 (les historiens font circuler plusieurs dates différentes sur le sujet, mais retenons celle-ci en raison du 1500e anniversaire qui a été fêté en France, à Reims, en 1996). Clovis, le roi des Francs, par amour, par conviction et par grâce, est baptisé par l’évêque saint Rémi. Son épouse, Clotilde, sa garde et sa cour l’entourent. La première racine de la France est une fine fleur, une semence, celle de la tige de Jessé, celle du père de David, celle du christianisme. Elle s’enfonce profondément dans l’humus, craquelle la terre et transforme le basalte incandescent du Royaume de France. Ce-dernier, à son apogée, sous Charlemagne, en 804, s’étend de la France actuelle jusqu’en Pologne, le nord de l’Espagne et le nord de l’Italie.
La France chrétienne se pare de ses saints, comme autant de brillants, de diamants, d’or et d’argent. Ses villes et villages se bâtissent autour des abbayes, des cathédrales, des chapelles, des églises et des monastères. Aujourd’hui encore, près de 5 000 communes de France portent fièrement le nom d’un saint !
Et les 110 cathédrales de France, les avez-vous visitées ? Elles sont encore debout. Regardez, regardez une carte de France. Dans chaque département, dans chaque diocèse se trouve une cathédrale. Même la Révolution et les trahisons de Philippe d’Orléans, dit Philippe-Egalité, qui a voté la mort de son cousin Louis XVI en janvier 1793, n’ont pu les abattre, les incendier, et les ruiner. Cet Orléans périra de la même façon que son cousin-roi : décapité en novembre de la même année.
Le Duc d’Orléans, selon Marion Sigaut (auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont Voltaire : une imposture au service des puissants), était grand-maître du Grand Orient. Et, il voulait renverser son cousin ! Le péché de Caïn contre son frère Abel se répète.

La Révolution et la Constitution civile du clergé
Les révolutionnaires avaient et n’ont toujours qu’une idée en tête, aux idées et aux ramifications multiples : ni Dieu, ni maître, ni devoir, ni famille, ni mari, ni père, ni clergé. Ainsi, Voltaire et Rousseau étaient anti-cléricaux. En criant « Ecrasez l’infâme », cri de ralliement des idées révolutionnaires, le philosophe des « Lumières » désigne une cible, une tête à couper et tout ce que représente le clergé et l’Eglise au 18e siècle. Selon Marion Sigaut, auteur d’un livre sur Voltaire, ce-dernier « a fait passer le libéralisme des Lumières pour une émancipation ».
De son côté, Rousseau milite avec moins de virulence politique et plus de poésie, de romantisme et de sentimentalisme. Il milite pour l’égalité, la liberté et l’abandon des privilèges. La franc-maçonnerie dans ses loges secrètes joue un rôle indéniable et méconnu. Pour Marion Sigaut, son rôle est « accessoire ».
C’est la Constitution civile du clergé, un décret adopté par l’Assemblée nationale constituante, le 12 juillet 1790, promulguée par Louis XVI un mois plus tard, qui servira de modèle à la Loi de 1905. Les biens de l’Eglise de France y sont nationalisés, spoliés, transformés. Cette Constitution coupe la tête et supprime les offices ecclésiastiques et le clergé régulier, les biens de l’Eglise sont sécularisés.
Des abbayes, des églises, des monastères deviennent des entrepôts, des prisons… Pendant que les révolutionnaires assoiffés de sang transportent au bout de leurs piques les têtes des curés réfractaires. Les vœux de religion sont supprimés.
Et, les prêtres, les moines et les religieux doivent prêter ce serment : « Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse (ou du diocèse) qui m’est confiée, d’être fidèle à la Nation, à la Loi, au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le Roi. » Dieu est mis à mort, le roi bientôt…
Quelques mois plus tard, le serment est modifié. Avant qu’on ne lui coupe définitivement la tête, le roi n’est plus mentionné !
Sur les près de 130 à 150 000 prêtres et religieux, 40 à 45% seront réfractaires, et la majorité des évêques. Une loi de « déportation » est alors votée en novembre 1790. Louis XVI n’est plus que l’ombre de lui-même. La France devient génocidaire de son propre peuple ! La France révolutionnaire tue 500 000 Français… Les Lumières se transforment en Ténèbres noir-sang. Les condamnations du Pape Pie VI ne changeront rien.

De 1789 à 1905 !
116 ans séparent 1905 de 1789. La France monarchiste est devenue révolutionnaire, républicaine, puis, impériale, puis, une dernière fois monarchiste. Le régime républicain est institutionnalisé depuis la 3e République (1870-1940). Les attaques de l’Etat contre l’Eglise reprennent après l’accalmie et la défense napoléonienne. Le Concordat est l’exemple type des exceptions à la laïcisation à outrance de notre société. Des exceptions qui devraient être la règle.
En 1905, le Pape, comme ses prédécesseurs, dénonce « les persécutions » de l’Etat français contre l’Eglise de France, contre « la sécularisation ». Une nouvelle fois, les biens de l’Eglise sont transférés à l’Etat. Ce-dernier nationalise à tour de bras. Il s’empare, spolie, soumet à son autorité tous ces biens.
L’affaire Dreyfus n’a rien arrangé. Malgré la grâce présidentielle, l’antisémitisme et l’anticléricalisme sont repartis à la hausse. En plus, l’inauguration officielle et solennelle de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre le 5 juin 1891, du Vœu national, déclarée d’utilité publique par la loi du 24 juillet 1873, à la suite de la guerre de 1871, a relancé le sentiment anticlérical pour les radicaux de gauche comme Jules Ferry (de la gauche républicaine). On encense l’ancien ministre et l’ancien président du conseil pour l’école gratuite, et c’est très bien. Mais, on oublie vite qu’on lui doit l’expulsion des congrégations religieuses en 1880-1882. On oublie vite sa christianophobie !
En 1893, le Pape Léon XIII
Oui, cette année-là, le pape demande aux catholiques français toujours opposés à la République de se ranger de son côté. « Léon XIII demande aux catholiques de reconnaître la République comme une forme de gouvernement comme une autre, expliquait Martin Dumont (docteur en Histoire, ingénieur d’études, secrétaire général de l’Institut de recherche pour l’étude des religions à la Sorbonne Université, chargé d’enseignement à l’Institut catholique de Paris), il y a quelques mois dans une tribune. Mais il s’oppose au principe d’une séparation de l’Église et de l’État, et il condamne fermement la franc-maçonnerie. Il ne fait aucune concession au libéralisme catholique. L’idée, derrière le ralliement, est une reconquête chrétienne de la société. »
La reconquête a-t-elle eu lieu ? La société française est-elle redevenue chrétienne. Manifestement, non. Aujourd’hui, en 2025, il y a en France plus de 9 000 prêtres. Ils étaient plus de 50 000 en 1945, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, et plus ou moins 130 000 en 1800. Une véritable hécatombe !
La Loi de Séparation de l’Eglise et de l’Etat : un nouveau mystère douloureux
De nouveau la gauche républicaine en 1900-1905 veut reprendre la main, enfoncer les clous dans les mains de l’Eglise de France et gommer définitivement les avantages du Concordat. Oui, de nouveau, comme si l’Eglise était crucifiée, des congrégations sont expulsées (comme en 1790, 1880 et 1882). Avant 1905, le gouvernement Combes avait, déjà, ordonné la fermeture de plus de 2 000 écoles privées. Les Bénédictins, les Chartreux, etc., sont expulsés.
Selon Dom Louis Soltner, moine bénédictin de Solesmes, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, ces 120 ans, cet anniversaire
« de la séparation de l’Église et de l’État va ramener l’attention des français sur la période de politique anticléricale du gouvernement de la troisième République avant 1914. Déjà en 1980, Solesmes avait commémoré un événement douloureux de son histoire : l’expulsion des moines par la force publique, pour insoumission aux décrets du 29 mars 1880. La plupart de nos visiteurs sont surpris quand on leur apprend que les bénédictins de l’abbaye Saint-Pierre ont été chassés de chez eux en novembre 1880 et en mars 1882. Ils apprennent ensuite que les moines ont vécu durant une quinzaine d’années dans les maisons du village, hors de leur cloître, aux portes de leur monastère qui leur était interdit ; puis qu’ils y sont rentrés en 1895, à la faveur d’une accalmie, le temps de construire un bâtiment grandiose le long de la Sarthe, et qu’à peine celui-ci terminé, ils ont dû s’exiler en Angleterre en 1901… »

Aujourd’hui quid de la Christianophobie ?
Selon l’ancien Président de la Conférence des Evêques de France, organe dirigeant l’Eglise de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort qui s’exprimait en 2021 au sujet d’un texte de projet de Loi confortant le respect des principes de la République et visant à renforcer la Loi de 1905 :
« Lorsque j’avais rencontré le Président de la République à la fin du mois d’août 2019, il avait déjà évoqué ces sujets avec beaucoup de vigueur. Nous comprenons les inquiétudes que suscitent les actions de groupes généralement qualifiés d’islamistes – ce que le terme de « séparatisme » voulait mentionner au départ. Mais l’on se trouve finalement devant un texte qui modifie, ou qui risque de modifier, l’équilibre général de la loi de 1905 et ainsi la manière dont les catholiques, les protestants, les orthodoxes et les juifs ont trouvé à vivre en France d’une manière qui nous paraît plutôt harmonieuse et sur laquelle nous ne souhaitons pas particulièrement revenir. Autant dire que nous ne sommes pas demandeurs de ce projet de loi, même si nous comprenons certaines nécessités relatives à l’ordre public. »
En résumé : statu quo sur 1905, le problème c’est l’islamisme.
Aujourd’hui, tous les projecteurs sont braqués sur l’islamisation de la France, sur une France qui deviendrait en partie, dans certaines villes, dans certains villages, dans certaines régions de France (toutes ?) musulmanes. Une France sarrasine qui ferait voler en éclat la Loi de 1905 et l’apaisement entre les religions catholiques, protestantes et juives. Une France qui effacerait les valeurs de la République pour les remplacer par celles du Coran ! La charia remplacerait la Liberté, l’Egalité et la Fraternité, sur les frontons de nos institutions et de nos mairies.
Une France nettoyée de son histoire chrétienne, qui a vu le nombre de musulmans passer de 200 000 après la Première Guerre mondiale, à plus ou moins 10 millions aujourd’hui ! Une France qui a vu le nombre de ses mosquées passer de 1 à 2 600-2 700 ! Une France en danger ! Une France islamisée !
En 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris brûle. L’enquête est toujours en cours… Aucune autorité ne s’est prononcée sur un énième attentat.
En 2023, selon Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, « un peu moins de 1 000 actes anti-chrétiens, contre les biens comme des cimetières ou des églises » avaient été déclarés. En 2024, le nombre d’incendies d’églises était monté en flèche. Et en 2025 ?
Triste anniversaire, donc, celui des 120 ans de la Loi de 1905, qui embastillerait la France chrétienne dans la christianophobie…
Reportage réalisé par Antoine BORDIER
Copyright des photos A. Bordier, Assemblée Nationale, Marion Sigaut et GodefroyParis / CC by-sa
Message présidentiel à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception
Communiqué de la Maison Blanche :
Aujourd’hui, je rends hommage à tous les Américains qui célèbrent le 8 décembre comme un jour saint en l’honneur de la foi, de l’humilité et de l’amour de Marie, mère de Jésus et l’une des plus grandes figures de la Bible.
Lors de la fête de l’Immaculée Conception, les catholiques célèbrent ce qu’ils considèrent comme la libération de Marie du péché originel en tant que mère de Dieu. Elle est apparue pour la première fois dans l’histoire comme une jeune femme lorsque, selon les Saintes Écritures, l’ange Gabriel la salua dans le village de Nazareth pour lui annoncer un miracle : « Salut, toi qui as la grâce de Dieu ! Le Seigneur est avec toi », lui annonçant qu’« elle concevra et enfantera un fils, et elle lui donnera le nom de Jésus ».
Dans l’un des actes les plus profonds et les plus lourds de conséquences de l’histoire, Marie accepta héroïquement la volonté de Dieu avec confiance et humilité : « Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole. » La décision de Marie changea à jamais le cours de l’humanité. Neuf mois plus tard, Dieu s’incarna lorsque Marie donna naissance à un fils, Jésus, qui allait offrir sa vie sur la Croix pour le rachat des péchés et le salut du monde.
Depuis près de 250 ans, la Vierge Marie joue un rôle essentiel dans l’histoire américaine. En 1792, moins de dix ans après la fin de la guerre d’Indépendance, l’évêque John Carroll, premier évêque catholique des États-Unis et cousin de Charles Carroll, signataire de la Déclaration d’indépendance, consacra la jeune nation à la Vierge Marie. Moins de vingt-cinq ans plus tard, les catholiques attribuèrent à Marie la victoire éclatante du général Andrew Jackson sur les Britanniques lors de la bataille décisive de La Nouvelle-Orléans. Chaque année, le 8 janvier, les catholiques célèbrent une messe d’action de grâce à La Nouvelle-Orléans en mémoire de l’aide apportée par Marie pour sauver la ville.
À travers les âges, des figures américaines légendaires telles qu’Elizabeth Ann Seton, Frances Xavier Cabrini et Fulton Sheen, qui ont consacré leur vie à glorifier Dieu au service d’autrui, ont voué une profonde dévotion à Marie. La basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception, située au cœur de la capitale des États-Unis, honore Marie comme la plus grande église d’Amérique du Nord. L’hymne intemporel « Ave Maria » demeure cher à d’innombrables citoyens. Elle a inspiré la fondation d’innombrables églises, hôpitaux et écoles. Près de 50 universités et établissements d’enseignement supérieur américains portent le nom de Marie. Et, dans quelques jours seulement, le 12 décembre, les catholiques des États-Unis et du Mexique célébreront la dévotion inébranlable à Marie, née au cœur du Mexique – où se dresse aujourd’hui la magnifique basilique Notre-Dame de Guadalupe – en 1531. À l’approche du 250e anniversaire de la glorieuse indépendance américaine, nous reconnaissons et rendons grâce, avec une profonde gratitude, pour le rôle de Marie dans la promotion de la paix, de l’espoir et de l’amour en Amérique et au-delà de nos frontières.
Il y a plus d’un siècle, en pleine Première Guerre mondiale, le pape Benoît XV, chef de l’Église catholique romaine, commanda et consacra une majestueuse statue de Marie, Reine de la Paix, portant l’Enfant Jésus et un rameau d’olivier, afin d’encourager les fidèles chrétiens à suivre son exemple de paix en priant pour la fin des massacres. Quelques mois plus tard, la Première Guerre mondiale prenait fin. Aujourd’hui, nous nous tournons à nouveau vers Marie pour y puiser inspiration et réconfort, tandis que nous prions pour la fin de la guerre et pour une ère nouvelle et durable de paix, de prospérité et d’harmonie en Europe et dans le monde entier.
En son honneur, et en ce jour si particulier pour nos citoyens catholiques, nous nous souvenons des paroles sacrées qui ont apporté aide, réconfort et soutien à des générations de croyants américains dans le besoin :
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.
Les mythes fondateurs et les constantes géopolitiques de la Russie
De Raphaël Chauvancy dans Conflits :
[…] Il faut reconnaître une chose à la politique étrangère russe : sa constance. Les régimes passent, l’idée impériale demeure. Sous-secrétaire d’État sous Vergennes, Rayneval notait déjà, effaré, que Catherine II était prête à sacrifier « tout le sang de ses sujets » à ses ambitions impériales. Gérard, premier commis aux Affaires étrangères à la même période, caractérisait le gouvernement russe par « l’ambition, le désir de donner la loi à ses voisins, le mépris du droit des gens et des traités. » On aurait aimé dire que, depuis, le Kremlin s’est illustré par sa modération, son respect de la souveraineté de ses voisins, des droits de l’Homme et des traités. Il s’en faut hélas de beaucoup. Vladimir Poutine, ancien officier supérieur du KGB (la Gestapo soviétique), n’a-t-il pas publiquement qualifié la chute de l’empire totalitaire soviétique de « plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle » ? Louable sincérité, pour une fois.
Poutine conservera probablement le Donbass. La Russie y perdra beaucoup. La russification culturelle et démographique forcée, un Grand Remplacement assumé si l’on préfère, a historiquement empêché l’Ukraine de s’affranchir de son trop puissant voisin. Pour s’affirmer en tant que nation souveraine, elle devait mettre fin d’une manière ou d’une autre à une trop grande porosité avec la Russie. Resserrée sur des bases ethniques et culturelles homogènes, trempée dans le combat fondateur mené depuis 2022, qui deviendra la pierre angulaire de sa mémoire collective, l’Ukraine serait finalement plus libre et plus forte. Elle se tournerait résolument vers l’ouest tout en montant une garde vigilante à l’Est.
Une conquête qui isole
La conquête du Donbass isolerait paradoxalement la Russie. Elle gagnerait quelques arpents de steppes, mais perdrait le gigantesque espace de manœuvre aux portes de l’Europe qu’était jadis l’Ukraine pour elle. Moscou ne pèserait plus grand-chose face à des nations européennes réarmées militairement et moralement, enfin guéries des illusions post-historiques du progressisme. La Russie serait rejetée en périphérie des trois pôles de puissance et de prospérité nord-américain, européen et chinois. Son cauchemar géopolitique, la marginalisation, se réaliserait.
Rien n’est éternel, pas même le pire. La Russie n’est pas condamnée à demeurer toujours la perturbatrice de l’Europe.
Bien sûr, il faudrait qu’elle accepte enfin les contraintes de la géographie. Elle pourrait prendre exemple sur les Allemands, qui ont fini par comprendre que mieux valait vivre sous la pluie, mais en paix du mauvais côté du Rhin que de recevoir des coups de fusil au soleil en France. Tout le monde s’en porte beaucoup mieux d’ailleurs, eux les premiers.
Mais le changement ne pourrait venir que d’un bouleversement des rapports sociaux. L’émergence d’une classe moyenne éduquée irait de pair avec des aspirations au bien-être et à la liberté. Il ne serait alors plus question d’aller mourir en Ukraine pour la gloire d’un vieux despote. Une Russie prospère serait une Russie apaisée. Seulement, le régime des oligarques ne survivrait pas aux aspirations démocratiques d’une véritable société civile. Il fera tout pour l’empêcher. La guerre est un malheur pour les babouchkas de Novgorod qui perdent leur fils unique et pour les orphelins ukrainiens qui fleurissent la tombe de leur père. Mais elle pérennise le pouvoir des élites russes qui l’ont déclenchée.
Il n’y a pas de place pour un fauve dans le jardin européen. La porte de l’Ukraine doit être refermée et verrouillée. En espérant l’ouvrir un jour au peuple russe enfin libéré du joug.
Contribuer au sentiment d’anxiété de la population française et renforcer le rôle du Président mis à mal en politique intérieure
Le 18 novembre dernier le général Fabien Mandon, Chef d’Etat Major des Armées, s’adressait au Congrès des maires de France. La presse s’est émue des accents bellicistes de l’orateur appelant à « accepter de perdre ses enfants […] pour protéger ce que l’on est ». Emoi général dans l’opinion et le Landerneau médiatique qui la façonne. Si la mobilisation n’est pas la guerre, cette brève intervention mérite cependant que l’on s’y attarde.
Bientôt la guerre ?
Dès le début le cadre est posé : « La Russie aujourd’hui, je le sais par les éléments auxquels j’ai accès, se prépare à une confrontation à l’horizon 2030 avec nos pays ». Nous n’en saurons pas plus sur ces éléments dont dispose le CEMA et qu’ignore le commun des mortels. On peut cependant s’interroger sur la crédibilité d’une menace qui verrait une Russie de 146 millions d’habitants et ne parvenant pas à venir à bout d’une Ukraine de 33 millions d’habitants, armée équipée, entraînée et financée par un Occident de 600 millions d’habitants, s’attaquer à une Union Européenne de 450 millions d’habitants. Après avoir observé la chance – autrefois on disait de l’honneur – qu’il a de commander nos Armées, le général Mandon nous fait partager quelques affirmations, certaines évidentes, d’autres plus discutables :

- les USA se dégagent de l’Europe. Ce n’est pas un scoop ;
- la puissance militaire chinoise croît. Ce n’est pas non plus une révélation ;
- il existe un conflit militaire entre l’Ukraine et la Russie. Ce constat est assez partagé ;
- des « groupes terroristes » déstabilisent l’Afrique. S’il est question de Daesh et de djihadistes, le mot Islam n’est jamais prononcé. Etrange omission ;
- la paix est menacée au Moyen-Orient et en Europe alors que « Nous sommes forts. Nous sommes fondamentalement forts » en face du « danger posé par la Russie ». Malheureusement aucun élément précis ni aucune information déterminante ne viennent étayer cette affirmation péremptoire qui rappelle la tristement célèbre formule de Paul Reynaud en septembre 1939 : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». On connaît la suite ;
- l’Europe serait surtout forte de sa puissance industrielle et de ses effectifs militaires : « 1,4 millions d’hommes et de femmes », face à une armée russe de 1,5 millions d’hommes dont entre 600 et 800 000 déployés sur le front ukrainien.
La force d’âme
Ces constats posés l’orateur pointe cependant ce qui nous manque : « La force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est ». Le fait que cette martiale déclaration soit faite par un militaire plutôt que par un responsable politique est, en soi, déconcertante. En effet, la « force d’âme » d’un peuple est de la responsabilité du personnel politique et non d’un chef d’Etat-major payé pour organiser et mener les armées, non pour galvaniser la population.
Si l’on se réfère au célèbre triptyque clausewitzien, les forces morales reposent sur trois éléments :
- le pouvoir politique qui fixe les raisons et les buts de guerre,
- le peuple qui adhère au projet politique et soutient son armée,
- l’armée qui est l’incarnation de la volonté de la nation.
Si l’affirmation du général Mandon est fondamentalement juste :
« La force de la cité ne repose ni dans ses remparts ni dans ses vaisseaux mais dans le caractère de ses citoyens » (Thucydide)
de nombreuses interrogations restent néanmoins en suspens : qu’est-ce que la force d’âme ? Quels en sont les ressorts ? Comment se cultive-t-elle ? et accessoirement : qui sommes-nous ? Qu’est-ce qu’être français ? Que défendons-nous ?
Personne de raisonnable ne se hasardera à affirmer qu’il existe un consensus national sur la réponse à apporter à ces questions et c’est là précisément le sujet qui devrait concerner au premier chef nos responsables.
Engagez-vous. Rengagez-vous.
En appelant à l’engagement de tous le général Mandon martèle : « La France est souveraine, elle veut garder la maîtrise de son destin ». Cependant, n’est plus souverain un pays :

- dont 80% des lois votées sont de simples retranscriptions de directives européennes,
- qui n’a plus la maîtrise de sa monnaie,
- dont le montant de sa dette le met à la merci de ses créanciers selon la formule connue : « Il y a deux moyens d’asservir un peuple : la guerre et la dette » (Thomas Jefferson),
- impuissant à entraver l’arrivée sur son territoire de populations qui n’y ont pas été conviées. Désormais 19 millions de personnes sont issues de ces déplacements de population,
- incapable d’obtenir des pays d’origine (au premier rang desquels l’Algérie) qu’ils récupèrent leurs ressortissants, délinquants, frappés d’une Obligation de Quitter le Territoire Français.
Les récentes palinodies d’Emmanuel Macron à propos de l’accord de l’UE avec le Mercosur sont la tragique manifestation de cette réalité : la France n’est plus un Etat souverain.
In fine, prenant son courage à deux mains notre orateur désigne enfin un ennemi précis : « Ceux qui déposent des têtes de cochon coupées devant des mosquées ». Voilà une appréciation toute personnelle des menaces qui nous guettent qui a dû stupéfier les maires présents plutôt confrontés aux émeutes ethniques, aux incivilités récurrentes voire aux meurtres dans les fêtes de village comme à Crépol.
Fondamentalement plusieurs remarques méritent d’être faites :
1- Le général Mandon appelle au sacrifice de nos vies, mais pour quelle guerre ? La guerre avec la Russie est une menace créée de toutes pièces par nos dirigeants par la faute de notre engagement massif auprès des Ukrainiens dans une guerre qui ne nous concernait en rien, ou notre intérêt national n’était pas engagé. Ils ont fait de la Russie notre ennemie pour des raisons où s’entremêlent l’idéologie mondialiste, le romantisme nationalitaire, les considérations de politique intérieure, la soumission aux intérêts américains, la bêtise et l’irréflexion, et maintenant ces matamores font appel au patriotisme pour que nous mourrions dans un projet que nous désapprouvons. Leur idéologie, ils l’appellent la patrie. C’est exactement le tour de passe-passe que dénonçait Jean de Viguerie dans son livre Les deux patries.
2- Quelle menace existentielle pèse sur la France ? Le grand remplacement et l’islamisation. Toute désignation d’un ennemi lointain est un artifice pour ne pas s’attaquer à l’ennemi réel et se gorger de mots pour masquer sa capitulation

3- Ce qui nous menace, c’est notre appartenance à l’Otan dont, rappelons-le, les frontières ont été déplacées de 1 500 kms vers l’Est depuis la chute du mur de Berlin. Il est peu vraisemblable que Poutine veuille retrouver les frontières de l’URSS, certains pays de l’ex-bloc soviétique faisant désormais partie de l’Otan. Cette prétention serait regrettable, comme l’invasion de Chypre ou du Haut Karabakh par les Turcs et les Azéris. Cela ne toucherait cependant en rien nos intérêts vitaux (pas plus que l’invasion de Taiwan par la Chine). Le drame est qu’une invasion des Pays Baltes, follement accueillis dans l’Otan, nous emmènerait, par le jeu des alliances, à une guerre mondiale. Le problème est là, et le risque est de reproduire le précédent de 1914 en singeant celui de 1938. Il faut d’urgence sortir de l’Otan dont la légitimité originelle était de protéger l’Europe occidentale d’une très réelle menace d’invasion russe.
4- La formulation de Mandon est choquante. Il ne nous appelle pas à nous sacrifier mais à sacrifier nos enfants. On se croirait à Carthage. C’est qu’il ne s’adresse pas à ceux qui vont faire la guerre, mais aux boomers qui forment la base électorale d’Emmanuel Macron. Ils appellent cette guerre de leurs vœux mais ils savent qu’ils ne la feront pas eux-mêmes. On leur demande seulement de fermer les yeux sur le sacrifice de la génération suivante. A Athènes l’assemblée votait des guerres idiotes certes, mais ceux qui votaient savaient qu’ils devraient ensuite guerroyer. Là, c’est comme les impôts : les gens consentent à des impôts qu’ils ne paieront pas eux-mêmes.

5- Le général Mandon n’a connu que la guerre dissymétrique. Ses missions de guerre se sont déroulées au Tchad et au Congo. La lutte depuis un Rafale contre des soldats en sandales et kalashnikovs doit, certes, laisser un goût de toute puissance mais elle n’a rien à voir avec un conflit de haute intensité qui a déjà provoqué 149 000 morts russes (250 par jour en novembre 2025), et environ 172 000 ukrainiens (en ce moment 250 par jour également). (cf sites zonia.media/ casualties et ualosses.org).
6- Il y a quelque chose de pathétique dans cet appel à la force d’âme d’un peuple alors que depuis des décennies tout est entrepris par les pouvoirs publics pour détruire ce qui constitue l’âme de ce peuple : une histoire partagée, une fierté revendiquée, la conviction d’un destin commun. Au sommet de l’institution militaire et néanmoins sous les ordres du président de la République, chef des Armées, le général Mandon a la responsabilité d’une institution dont les maîtres mots sont : Honneur, Patrie, Valeur, Discipline, Fidélité, Courage, Sacrifice, etc. La culture woke, aujourd’hui prédominante, et dont la cérémonie d’ouverture des JO fut en quelque sorte la vitrine, est aux antipodes de ces mots d’ordre. D’ailleurs si devait se lever une génération de vrais guerriers, ne seraient-ils pas immédiatement accusés de cultiver une « masculinité toxique ».
Un objectif de politique intérieure
Tout semble indiquer que l’intervention, sur ordre, du général Mandon a pour principal objectif de contribuer au sentiment d’anxiété de la population française et de renforcer le rôle du Président mis à mal en politique intérieure : « Nous avons besoin d’un Président fort, toute opposition est irresponsable et anti patriotique ! »
Enfin si la victoire qui se dessine pour la Russie est acceptable pour Trump (qui explique qu’Obama et Biden sont responsables de ce fiasco), elle est inacceptable pour les Européens car les renvoyant à l’échec de leur pseudo fédéralisme face à un Etat nation dirigé par un homme qui, lui, fera l’histoire. Les succès de Poutine sont une catastrophe morale et politique pour Von der Leyen, Macron, Merz, Starmer, etc. car ils sont le triomphe d’une volonté politique et nationale, voire impériale contre la morale woke et un désastre financier au coût annuel de 140 milliards de dollars que l’Europe devra bientôt assumer seule, nonobstant les rodomontades du général Mandon.

La fin de l’histoire n’est pas pour aujourd’hui !
Le pape Léon XIII et l’Empire de Chine
Sous le pontificat de Léon XIII (1878-1903), la Chine devint un enjeu central de la diplomatie et de la politique missionnaire du Saint-Siège. Confronté au monopole du protectorat religieux français, le pape tenta d’établir un lien direct avec la cour impériale de Pékin afin de préserver l’autonomie de l’Église. Cette conférence met en lumière les tensions croissantes nées de l’amalgame entre action missionnaire et ambitions coloniales des puissances occidentales, dans une Chine de plus en plus méfiante à l’égard des influences étrangères. Quelle fut la stratégie de Léon XIII pour affranchir les missions de la tutelle coloniale sans rompre avec la France ? Comment la papauté percevait-elle l’Empire chinois ? Et à quel prix pouvait-elle espérer s’en rapprocher ? Une plongée dans les subtilités d’un dialogue entre trône et autel, croix et dragon sous l’œil attentif du bicorne.
A propos du conférencier :
P. Landry Védrenne, MEP : Docteur en histoire des relations internationales, Chercheur associé à l’Institut de Recherche France-Asie (IRFA), membre du French Taiwan Studies Project (FTS) à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris).
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Xavier Bertrand, ce franc-maçon hostile à l’union des droites
Face à l’union des droites, Xavier Bertrand, président LR des Hauts de France, réaffirme son attachement gauchiste au “front républicain”.
Dans son livre Rien n’est jamais écrit, Xavier Bertrand raconte son intégration au sein de la franc-maçonnerie en 1995 :


Chrétiens de Syrie : entre incertitude et espérance
L’Œuvre d’Orient a rendu public un rapport dressant un état des lieux de la société syrienne et de la communauté chrétienne de Syrie depuis le début de la guerre en 2011 et plusieurs recommandations adressées aux organisations et à la communauté internationale.
Les communautés chrétiennes syriennes, véritable mosaïque confessionnelle jouent un rôle crucial dans la société syrienne. Elles assurent la gestion de 57 écoles accueillant 30 000 élèves, souvent issus de milieux modestes, et administrent quatre grands hôpitaux chrétiens, deux à Damas et deux à Alep, qui prennent en charge plus de 117 000 patients chaque année. Malgré leur diminution numérique, les chrétiens font vivre un tissu associatif particulièrement dynamique : depuis 2011, leurs organisations ont aidé près de 2,7 millions de personnes sur l’ensemble du territoire.
Le rapport souligne aussi l’ampleur des destructions et des déplacements qu’a subie cette communauté : en proportion, c’est celle qui a le plus diminué depuis le début de la guerre. À Homs ou à Alep, certains quartiers chrétiens historiques ont été ravagés ou totalement vidés. La situation de Deir ez-Zor en est l’illustration la plus dramatique : sur les 7 000 chrétiens présents en 2011, il n’en reste aujourd’hui que quatre. Dans la vallée du Khabour, 33 villages chrétiens ont été attaqués ; leurs habitants ont été pris pour cible, et seuls 1 000 d’entre eux vivent encore sur place, contre près de 20 000 avant l’arrivée de Daech.
Ainsi, depuis 2011, la communauté chrétienne de Syrie a perdu 80 % de ses membres.
Extrait de la synthèse du rapport :

Vers une union des droites aux élections municipales
Après le Parlement européen, c’est en France que se construit l’union des droites. A l’approche des municipales de mars et à moins de 18 mois de la présidentielle, l’hypothèse gagne du terrain dans les esprits. Bruno Retailleau s’est adressé aux électeurs du RN, en plaidant pour une « union des droites » qui doit se faire « dans les urnes ». Concernant les municipales de mars, le président des sénateurs LR a assuré qu’il n’encouragera jamais ses électeurs « à voter pour La France insoumise. Pour le reste, ce sera une consigne de liberté ».
« Le Rassemblement national appartient à l’arc républicain, ce que n’est pas La France insoumise ».
De son côté Laurent Wauquiez a plaidé sur TF1 pour un « tout sauf LFI » aux municipales, y compris en votant pour un candidat RN.
Par ailleurs, dans son livre « Le Journal d’un prisonnier », Nicolas Sarkozy révèle avoir assuré à Marine Le Pen qu’il ne participerait pas à un front républicain contre le RN.
La démocratie des juges
L’association AC Corruption a déposé plainte auprès du Parquet National Financier pour favoritisme et détournement de fonds publics contre X, suite à la publication d’un article de presse dans le Canard Enchaîné, visant Jordan Bardella. Après les affaires Fillon et Marine Le Pen, voilà le système qui tente de planter la candidature de Jordan Bardella, donné favori dans les sondages.
En Allemagne, ils ne s’embarrassent pas d’un procès. Le ministère de l’Intérieur de Rhénanie-Palatinat ayant inscrit l’AfD sur une « liste d’organisations extrémistes », les membres de ce parti sont interdits de candidature aux élections municipales. Depuis juillet dernier les membres de l’AfD ne peuvent plus être fonctionnaires dans ce Land.
C’est simple la démocratie.
Une pétition contre la haine anti chrétiennne sera soumise Parlement européen
L’ECLJ lance une pétition contre la haine anti chrétiennne. Cette pétition est une procédure officielle, prévue dans les règlements du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle sera soumise formellement et fera l’objet d’une réponse officielle :
L’Europe fait face aujourd’hui à une explosion sans précédent d’actes antichrétiens. En 2024, plus de 2211 actes antichrétiens ont été recensés, dont plus de 270 agressions physiques : un niveau jamais atteint en Europe. Croix détruites, profanations, insultes, agressions, crèches et prières interdites : ces attaques ne sont plus des faits divers. Elles expriment une hostilité croissante et visible partout sur le continent. Nous suivons cette dérive depuis des années : elle s’aggrave, et désormais aucun pays européen n’est épargné. Chaque année, des chrétiens sont assassinés pour leur foi dans le monde, aujourd’hui en Europe aussi…
Le dernier en date, Ashur Sarnaya, un chrétien irakien réfugié, a été égorgé en France en septembre 2025 en raison de son apostolat. Ce meurtre, comme tant d’autres violences, montre que cette haine a franchi un palier intolérable. Ce qui est visé, à travers ces actes antichrétiens, c’est l’identité chrétienne de la France et de l’Europe : c’est le Christ lui-même. Les données que nous collectons confirment une réalité inquiétante : la christianophobie devient un phénomène structurel.
L’ECLJ prépare une analyse fondée sur des sources institutionnelles, policières, judiciaires et académiques, montrant clairement l’ampleur de la progression de la haine antichrétienne en France et en Europe. Aujourd’hui, le cadre juridique européen ne prévoit aucun mécanisme spécifique pour protéger les chrétiens, alors que des dispositifs existent pour d’autres formes de haine. Ce vide politique laisse prospérer un phénomène qui, pourtant, menace directement la sécurité et la liberté religieuse de millions de personnes.
Avant d’adresser notre rapport aux institutions européennes, il est essentiel que les responsables politiques comprennent que le déni et le silence ne sont plus une option. Les chrétiens et toute la société doivent se faire entendre massivement. Pour saisir les institutions politiques, nous demandons l’inscription officielle de « la lutte contre la haine antichrétienne » à l’ordre du jour du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il s’agit d’une procédure simple, prévue par les règlements, mais elle ne sera engagée que si la pression publique est suffisamment forte : nous avons donc besoin de VOUS !
Nous pouvons faire agir ces institutions, si nous sommes nombreux et audibles :
Les mystères de Marie, de Lourdes à Guadalupe
Aymeric Pourbaix reçoit :
- 𝐏𝐞̀𝐫𝐞 𝐏𝐚𝐬𝐜𝐚𝐥 𝐍𝐄̀𝐆𝐑𝐄, curé de la paroisse Saint Ambroise de Paris, auteur de “Notre Dame de Guadalupe”
- 𝐏𝐞̀𝐫𝐞 𝐋𝐨𝐮𝐢𝐬-𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐀𝐑𝐈Ñ𝐎-𝐃𝐔𝐑𝐀𝐍𝐃, dominicain, aumônier international des Équipes du Rosaire, auteur de “Fatima n’en parlez-pas, c’est un secret”
- 𝐀𝐦𝐚𝐧𝐝𝐢𝐧𝐞 𝐂𝐎𝐑𝐍𝐄𝐓𝐓𝐄 𝐝𝐞 𝐒𝐀𝐈𝐍𝐓 𝐂𝐘𝐑, romancière et auteur de “Au secours Marie”
Fête de l’Immaculée Conception – Ave Maria, gratia plena
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Précisons tout d’abord que le mot conception ne fait nullement allusion, comme nous l’avons déjà entendu par erreur, à la façon dont Notre Dame devint la mère de Jésus. L’Immaculée Conception désigne l’état de sainteté dans lequel fut conçue notre Mère du Ciel parce que son âme n’eut jamais la souillure du péché originel. C’est un sublime privilège que ce jour de joie célèbre, ce jour de fête élevé par l’Église à une fête de 1e classe qui l’emporte sur le dimanche et qui permet au prêtre de quitter les ornements violets de l’Avent pour la couleur blanche.
Dom Pius Parsch écrivait dans son « guide dans l’année liturgique » de 1935 :
« Dans son origine et son principe, cette grande fête de l’Église n’avait aucune relation avec l’Avent. Elle fut fixée au 8 décembre pour tenir compte des 9 mois qui la séparent de la Nativité de la Sainte Vierge (le 8 septembre). Cependant, il est facile de faire rentrer cette fête dans les pensées de l’Avent. En ce temps où nous attendons le Sauveur, cette fête est comme l’aurore du soleil de Noël qui se lève. C’est pour nous une vraie fête de l’Avent ».
C’est le 8 décembre 1854 que le Bienheureux Pape Pie IX proclamait officiellement ce dogme de l’Immaculée Conception. En ces temps difficiles que nous vivons, il est consolant à nos cœurs de chrétiens et de Français que par deux fois sur notre terre de France, la Sainte Vierge ait voulu révéler elle-même son Immaculée Conception.
– le 27 novembre 1830 à sainte Catherine Labouré
– le 25 mars 1858 à sainte Bernadette à Lourdes, 4 ans après la définition du dogme qui, faut-il le préciser, ne fut pas une doctrine nouvelle. Elle était implicitement contenue dans la croyance des chrétiens de tous temps à la maternité divine et à la parfaite pureté de Marie.
► Introït : Gaúdens gaudébo.
Le propre grégorien de la fête de l’Immaculée Conception a été composé après la proclamation du dogme en 1854.
C’est Dom Joseph Pothier qui le composa. Entré à l’Abbaye de Solesmes en 1860, il mourut en Belgique en 1923, – clin d’œil de la Providence ! – le 8 décembre à 88 ans.
C’est de nouveau le prophète Isaïe que nous trouvons souvent en ce temps de l’Avent, qui inspire le texte de l’introït Gaúdens gaudébo.
En voici la traduction :
Je me réjouirai d’une grande joie dans le Seigneur et mon âme exultera en mon Dieu car il m’a revêtu des vêtements du salut et il m’a entouré du manteau de la justice, comme une épouse parée de ses bijoux.
Il est intéressant de noter que, comme le rapporte saint Luc, Notre Seigneur lut ce passage du prophète à la synagogue et il conclut : « Aujourd’hui vos oreilles ont entendu l’accomplissement de cet oracle ». L’on songe aussi bien sûr à la joie qu’exprima la très Sainte Vierge, presque dans les mêmes termes, en son Magnificat.
La mélodie de cet introït est en grande partie calquée sur celle de l’introït du Ve dimanche après Pâques, Vocem jucunditátis. Y sont exprimés le même enthousiasme, la même joie intérieure, le même souffle ardent.
Le calque est très réussi, comme l’écrit Dom Baron.
Cet introït est accompagné par le premier verset du psaume 29, cantique d’action de grâces au Seigneur pour le remercier d’un grand bienfait :
Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me
Je vous glorifierai Seigneur car vous m’avez relevéNec delectásti inimícos meos super me.
Et vous n’avez pas laissé mes ennemis se réjouir à mes dépens.
► Graduel : Benedícta es tu
Le texte du graduel de la fête de l’Immaculée Conception nous vient du livre de Judith. L’Église y applique à la Vierge Marie les louanges et les acclamations que le peuple d’Israël avait adressées à cette femme courageuse et inspirée qui l’avait délivré de son cruel ennemi.
Benedícta es tu, Vírgo María, a Dómino Deo excélso, præ ómnibus muliéribus super terram.
Vous êtes bénie Vierge Marie par le Seigneur Dieu Très-Haut avant toutes les femmes qui sont sur la terre.Tu glória Jerúsalem,
Vous êtes la gloire de Jérusalem,Tu lætítia Ísrael,
Vous êtes la joie d’Israël,Tu honorificéntia pópuli nostri.
Vous êtes l’honneur de notre peuple.
Sainte Élisabeth, au jour de la Visitation, fut la première à reprendre pour la Sainte Vierge cette parole que nous lui répétons chaque jour dans l’Ave María : vous êtes bénie entre toutes les femmes. Bien entendu Jérusalem, Israël, ou « notre peuple » c’est toujours l’Église.
La mélodie est calquée note pour note sur celle du graduel Constítues eos de la fête des saints Pierre et Paul. Son caractère joyeux, bien affirmé et en même temps très gracieux, convient tout à fait à ce texte.
► Alléluia : Tota púlchra es, María
Après le prophète Isaïe et le livre de Judith, c’est un troisième livre de l’Ancien Testament que l’Église utilise dans le texte de l’alléluia de la fête de l’Immaculée Conception : le Cantique des cantiques, poème d’amour qui symbolise l’union mystique de l’âme avec son Dieu.
C’était un compliment de l’époux à l’épouse.
Tu es toute belle mon amie et il n’y a pas de défaut en toi.
Il suffit de remplacer « mon amie » par « Marie » et rajouter « originelle » à mácula ≈ tache, défaut pour obtenir le texte suivant :
Tota púlchra es, María
Vous êtes toute belle, ô Marie,Et mácula originális non est in te.
Et il n’y a pas en vous de tache originelle.
La mélodie est celle d’un ancien alléluia qui avait disparu du répertoire et qui a été heureusement ressorti pour la circonstance, car elle est d’une beauté légère et gracieuse tout à fait digne de celle à qui elle s’adresse.
► Offertoire : Ave María
Poursuivons, après l’alléluia, l’écoute des chants de la fête de l’Immaculée Conception avec l’offertoire, dont le texte bien connu est l’Ave María, mais sans le Et benedíctus fructus ventris tui pour mieux valoriser la seule beauté sans tache de Notre Dame.
Et c’est bien sûr ce passage de saint Luc qui vient d’être lu à l’Évangile.
Dom Pothier a cette fois composé une mélodie originale. Il a mis en valeur les deux mots grátia plena : pleine de grâce et il l’écrit d’ailleurs dans la Revue du Chant Grégorien tome 16.
« Il était bon de faire valoir cet objet principal du mystère ».
► Communion : Gloriósa
L’antienne de communion de la fête de l’Immaculée Conception unit dans ses deux phrases l’Ancien et le Nouveau Testament.
Gloriósa dicta sunt de te, María
Des choses glorieuses ont été dites de vous Marie ;Quia fecit tibi magna qui potens est.
Car le Tout-Puissant a fait pour vous de grandes choses.
On a reconnu dans la deuxième phrase un verset du Magnificat ; on y retourne à la Sainte Vierge ce qu’elle disait d’elle-même en renvoyant toute la gloire à Dieu pour les merveilles accomplies en elle. Ce sont d’ailleurs 2 versets de ce Magnificat que les Bénédictines vont psalmodier avant de reprendre à chaque fois l’antienne.
Quant à la première phrase, elle utilise un verset du psaume 86 à la gloire de Jérusalem, la cité sainte, figure de l’Église, et nous retrouvons ici la même inspiration que dans l’introït Gaúdens gaudébo.
La mélodie a été reprise, à peu de chose près, à la communion Dico autem vobis de la messe de plusieurs martyrs. C’est une antienne toute simple, légère, très gracieuse.
Mgr Rey: les convictions d’un évêque missionnaire
Mgr Dominique Rey a remis sa démission de sa charge d’évêque de Fréjus-Toulon à la demande du Pape François – sans savoir précisément ce qui lui était reproché.
Dans un livre passionnant, écrit avec les journalistes Samuel Pruvot (Famille chrétienne) et Henrik Lindell (La Vie), “Mes choix, mes combats, ce que je crois” (Artège), il revient sur ces vingt-cinq d’épiscopat exceptionnellement féconds et sur les convictions qui l’animent – de la nécessité de la mission à la prise en compte des différentes sensibilités dans l’Eglise, de la prise en compte de la situation minoritaire des chrétiens à l’importance de la fidélité au Successeur de Pierre et à la doctrine traditionnelle.
Terres de mission le reçoit le 7 décembre pour une émission exceptionnelle.
L’OMS appelle les pays à garantir l’accès à l’insémination artificielle aux personnes homosexuelles et transgenres
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié un document intitulé « Directives pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l’infertilité » . C’est la première fois que l’OMS publie des directives sur ce sujet. L’insémination artificielle figure parmi les méthodes privilégiées.
On peut formuler 3 critiques quant au contenu de ce document.
La première concerne le principe selon lequel chacun a le droit de devenir parent : « Les individus et les couples ont le droit de décider du nombre, du moment et de l’espacement des naissances », peut-on lire dans les directives. Ce principe est désormais si répandu qu’il pourrait aisément figurer dans un document officiel de l’OMS. Or, ce principe est sans fondement. Nul ne peut revendiquer le droit d’avoir un enfant, car un enfant n’est pas un objet. Défendre un tel droit reviendrait à revendiquer un droit de propriété sur l’enfant, car si Jean et Jeanne ont droit à la parentalité, ce droit constitue une revendication juridiquement protégée. En revanche, revendiquer un enfant ne peut signifier qu’une autorité sur lui, exercée dès sa conception, c’est-à-dire une volonté incontestable d’en avoir un. Mais on ne peut prétendre avoir un enfant, seulement nourrir le noble désir d’en avoir un.
Le second aspect singulier de ce document réside dans ce qui n’y est pas écrit. Toute l’attention est portée sur les parents, pas une seule ligne concernant l’enfant. Il est le sujet principal du document, et pourtant il est absent. Un acteur majeur dont le rôle est ignoré. En réalité, ce second aspect découle logiquement du premier. Si le droit à l’enfant présuppose que l’enfant est considéré comme une propriété, il va de soi que rien ne doit être mis en avant. Il n’est qu’un objet de satisfaction adulte, un produit qui doit sortir de la chaîne de production de l’insémination artificielle sans défaut, sous peine d’être jeté.
Le troisième aspect, ô combien pertinent, concerne l’équité : chacun devrait avoir accès aux solutions contre l’infertilité, notamment à l’insémination artificielle. D’un côté, ce mot est omniprésent. De l’autre, sa véritable signification se cache dans une note de bas de page. Car, comme on le sait, le diable se cache dans les détails. Dans une note, l’OMS appelle les pays à garantir l’accès à l’insémination artificielle aux personnes homosexuelles et transgenres. On peut y lire :
« Compte tenu de la nécessité de faire référence aux caractéristiques sexuelles biologiques dans le contexte clinique, ces recommandations utilisent des termes tels que « homme » et « femme » (dans leurs recommandations) et « hommes » et « femmes » (dans le texte résumant la recherche) pour indiquer le sexe biologique assigné à la naissance, et le terme « couples » pour désigner les relations hétérosexuelles. Toutefois, de nombreuses personnes, y compris les personnes célibataires ou celles en couple de même sexe ou de sexe opposé, peuvent avoir besoin de services adaptés à leurs souhaits en matière de fertilité. Les professionnels de la fertilité doivent prendre en compte les besoins de chacun et leur prodiguer des soins égaux. »
L’accès à la FIV pour les célibataires, les couples homosexuels et les personnes transgenres démontre que la parentalité est considérée comme un droit fondamental, et donc accessible à tous, et que l’enfant est réifié. En effet, pour l’OMS, peu importe que l’enfant grandisse sans père ni mère. L’objectif est différent : donner un enfant à ceux qui le désirent. L’OMS ratifie donc, bien que tardivement, la pratique légale déjà en vigueur dans de nombreux pays qui autorise ces groupes à avoir un enfant par fécondation in vitro.
Europe : la perspective réelle d’un effacement civilisationnel
Donald Trump vient de publier l’édition 2025.de la stratégie de sécurité nationale, document des États-Unis qui énumère les problèmes de sécurité nationale et la manière dont l’administration prévoit d’y faire face. Voici une traduction du chapitre sur l’Europe :
Les responsables américains ont pris l’habitude d’envisager les problèmes européens sous l’angle de l’insuffisance des dépenses militaires et de la stagnation économique. Cela est vrai, mais les véritables problèmes de l’Europe sont encore plus profonds.
L’Europe continentale a perdu des parts du PIB mondial, passant de 25% en 1990 à 14% aujourd’hui, en partie à cause des réglementations nationales et transnationales qui sapent la créativité et l’esprit d’initiative.
Mais ce déclin économique est éclipsé par la perspective réelle et plus sombre d’un effacement civilisationnel. Parmi les problèmes les plus importants auxquels l’Europe est confrontée, citons les activités de l’Union européenne et d’autres organismes transnationaux qui sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des conflits, la censure de la liberté d’expression et la répression de l’opposition politique, l’effondrement des taux de natalité et la perte des identités nationales et de la confiance en soi.
Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera méconnaissable d’ici 20 ans ou moins. Dans ces conditions, il est loin d’être évident que certains pays européens disposeront d’une économie et d’une armée suffisamment solides pour rester des alliés fiables. Bon nombre de ces nations redoublent actuellement d’efforts dans la voie qu’elles ont empruntée. Nous voulons que l’Europe reste européenne, qu’elle retrouve sa confiance en sa civilisation et qu’elle abandonne sa stratégie infructueuse de suffocation réglementaire.
Ce manque de confiance en soi est particulièrement évident dans les relations entre l’Europe et la Russie. Les alliés européens jouissent d’un avantage significatif en matière de puissance militaire sur la Russie dans presque tous les domaines, à l’exception des armes nucléaires. À la suite de la guerre menée par la Russie en Ukraine, les relations entre l’Europe et la Russie sont désormais profondément affaiblies, et de nombreux Européens considèrent la Russie comme une menace existentielle. La gestion des relations entre l’Europe et la Russie nécessitera un engagement diplomatique important de la part des États-Unis, à la fois pour rétablir les conditions d’une stabilité stratégique sur le continent eurasien et pour atténuer le risque de conflit entre la Russie et les États européens.
Il est dans l’intérêt fondamental des États-Unis de négocier une cessation rapide des hostilités en Ukraine, afin de stabiliser les économies européennes, d’empêcher une escalade ou une extension involontaire de la guerre, de rétablir la stabilité stratégique avec la Russie et de permettre la reconstruction de l’Ukraine après les hostilités afin qu’elle puisse survivre en tant qu’État viable.
La guerre en Ukraine a eu pour effet pervers d’accroître la dépendance extérieure de l’Europe, en particulier de l’Allemagne. Aujourd’hui, les entreprises chimiques allemandes construisent certaines des plus grandes usines de transformation au monde en Chine, en utilisant du gaz russe qu’elles ne peuvent pas obtenir chez elles. L’administration Trump se trouve en désaccord avec les responsables européens qui ont des attentes irréalistes concernant la guerre, juchés dans des gouvernements minoritaires instables, dont beaucoup bafouent les principes fondamentaux de la démocratie pour réprimer l’opposition. Une large majorité des Européens souhaite la paix, mais ce désir ne se traduit pas en politique, en grande partie à cause de la subversion des processus démocratiques par ces gouvernements. Cela revêt une importance stratégique pour les États-Unis, précisément parce que les États européens ne peuvent se réformer s’ils sont enlisés dans une crise politique.
Pourtant, l’Europe reste stratégiquement et culturellement vitale pour les États-Unis. Le commerce transatlantique reste l’un des piliers de l’économie mondiale et de la prospérité américaine. Les secteurs européens, de l’industrie manufacturière à la technologie en passant par l’énergie, restent parmi les plus solides au monde. L’Europe abrite des institutions culturelles de premier plan et mène des recherches scientifiques de pointe. Non seulement nous ne pouvons pas nous permettre de faire une croix sur l’Europe, mais cela irait à l’encontre des objectifs de cette stratégie.
La diplomatie américaine doit continuer à défendre la démocratie authentique, la liberté d’expression et la célébration sans complexe du caractère et de l’histoire propres à chaque nation européenne. Les États-Unis encouragent leurs alliés politiques en Europe à promouvoir ce renouveau spirituel, et l’influence croissante des partis patriotiques européens est en effet source d’un grand optimisme.
Notre objectif doit être d’aider l’Europe à corriger sa trajectoire actuelle. Nous aurons besoin d’une Europe forte pour nous aider à être compétitifs et pour travailler de concert avec nous afin d’empêcher tout adversaire de dominer l’Europe.
Les États-Unis sont, naturellement, attachés sentimentalement au continent européen et, bien sûr, à la Grande-Bretagne et à l’Irlande. Le caractère de ces pays est également important sur le plan stratégique, car nous comptons sur des alliés créatifs, compétents, confiants et démocratiques pour établir des conditions de stabilité et de sécurité. Nous voulons travailler avec des pays alignés qui souhaitent retrouver leur grandeur d’antan.
À long terme, il est plus que plausible que d’ici quelques décennies au plus tard, certains membres de l’OTAN deviennent majoritairement non européens. À ce titre, la question reste ouverte de savoir s’ils considéreront leur place dans le monde, ou leur alliance avec les États-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte de l’OTAN.
Notre politique générale pour l’Europe doit donner la priorité aux éléments suivants :
- Rétablir les conditions de stabilité en Europe et la stabilité stratégique avec la Russie ;
- Permettre à l’Europe de voler de ses propres ailes et de fonctionner comme un groupe de nations souveraines alignées, notamment en assumant la responsabilité principale de sa propre défense, sans être dominée par une puissance adverse ;
- Cultiver la résistance à la trajectoire actuelle de l’Europe au sein des nations européennes ;
- Ouvrir les marchés européens aux biens et services américains et garantir un traitement équitable aux travailleurs et aux entreprises américains ;
- Renforcer les nations prospères d’Europe centrale, orientale et méridionale grâce à des liens commerciaux, à la vente d’armes, à la collaboration politique et aux échanges culturels et éducatifs ;
- Mettre fin à la perception, et empêcher la réalité, d’une OTAN comme une alliance en expansion perpétuelle ; et
- Encourager l’Europe à prendre des mesures pour lutter contre la surcapacité mercantiliste, le vol de technologies, le cyberespionnage et d’autres pratiques économiques hostiles.
La restructuration des paroisses accroit la crise des vocations
Ainsi que l’explique l’abbé Blot dans L’Homme nouveau :

Deuxième dimanche de l’Avent – “Est-ce vous qui devez venir, ou est-ce un autre que nous attendons ?”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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L‘Office de ce deuxième dimanche de l’Avent est rempli tout entier des sentiments d’espérance et de joie que donne à l’âme fidèle l’heureuse nouvelle de la prochaine arrivée de celui qui est son Sauveur et son Époux. L’Avènement intérieur, celui qui s’opère dans les âmes, est l’objet presque exclusif des prières de l’Église en ce jour : ouvrons donc nos cœurs, préparons nos lampes, et attendons dans l’allégresse ce cri qui se fera entendre au milieu de la nuit : Gloire à Dieu ! Paix aux hommes ! (Dom Guéranger)
Le temps de l’Avent, qui nous prépare à Noël, se place dans la perspective d’un triple avènement :
– avènement historique, la naissance du Fils de Dieu dans la crèche de Bethléem.
– avènement mystique en nos âmes, avec les grâces propres à la fête de Noël.
– avènement eschatologique, le retour du Seigneur à la fin des temps, non plus comme Sauveur mais comme juge
Les chants de la messe de ce deuxième dimanche sont plus particulièrement tournés vers ce troisième avènement : jour de colère pour les ennemis de Dieu, mais jour d’allégresse pour les élus qui recevront leur récompense. Aussi un autre caractère commun aux chants de cette messe est la joie. Tous les textes parlent d’allégresse, de bonheur, de beauté, ce qui nous rappelle que l’attente de l’Avent est joyeuse car elle est pleine d’espérance. Enfin la plupart de ces textes nous parlent de Jérusalem ou Sion, la montagne sainte, la maison du Seigneur, qui représente l’Église, le peuple de Dieu, mais aussi le ciel auquel nous aspirons, l’Église triomphante. Tout cela se trouve dans l’Introït, dont le texte regroupe plusieurs passages du prophète Isaïe…
► Introït : Populus Sion
Populus Sion, ecce Dominus veniet ad salvandas gentes : et auditas faciet Dominus gloriam vocis suæ, in lætitia cordis vestri.
Peuple de Sion, voici que le Seigneur va venir pour sauver les nations. Le Seigneur fera entendre sa voix glorieuse dans la joie de vos cœurs.
On reconnaît dans la première phrase l’annonce du premier avènement : Dieu qui vient pour sauver tous les peuples, puis dans la deuxième phrase celle du dernier avènement, avec la voix majestueuse du Seigneur dans sa gloire ; enfin la joie de nos cœurs c’est l’avènement mystique dans nos âmes à Noël.
La mélodie, joyeuse et enthousiaste dans son ensemble, est très affirmative dans la première phrase, puis elle culmine avec éclat dans la deuxième, évoquant la voix glorieuse, et elle se termine en une dernière montée très expressive traduisant l’allégresse des élus.
Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 79, un des grands psaumes de l’Avent que nous retrouverons dimanche prochain au Graduel et à l’Alléluia.
Qui regis Isræl, intende : qui deducis velut ovem Ioseph.
Tendez l’oreille Vous qui conduisez Israël et guidez Joseph comme une brebis.
► Graduel : Ex Sion
Le texte du Graduel du deuxième dimanche de l’Avent est tiré du psaume 49 qui est très peu utilisé dans la liturgie ; c’est peut-être même le seul emprunt, que lui font les chants de la messe. Il met en scène de façon grandiose Dieu lui-même venant juger la conduite de son peuple, récompensant les bons et punissant les méchants.
Ex Sion species decoris ejus : Deus manifeste veniet. Congregate illi sanctos ejus, qui ordinaverunt testamentum ejus super sacrificia.
De Sion apparaît l’éclat de sa beauté ; Dieu vient se manifester visiblement.
Rassemblez devant Lui ses fidèles, ceux qui ont conclu alliance avec Lui par des sacrifices.
Dans ces deux versets nous voyons Dieu venant de Sion, le temple de Jérusalem où il est présent symboliquement, pour juger son peuple d’Israël, avec lequel il a fait alliance sur le Sinaï par le sang des victimes offertes en sacrifice. Dans la liturgie il s’agit évidemment du jugement dernier, quand Dieu viendra du ciel dans sa gloire pour juger tous les hommes rachetés par le sang du Christ.
Ce chant s’applique donc essentiellement au troisième avènement, mais dans la liturgie de l’Avent les trois perspectives sont intimement liées.
La mélodie est très ornée, comme celles de tous les Graduels, avec de grandes vocalises, surtout dans la deuxième partie ; elle est très expressive, pleine de noblesse et de majesté. On ne peut s’empêcher, en entendant toutes les notes répétées sur le mot congregate qui veut dire » rassemblez « , de penser à la trompette du jugement dernier appelant tous les hommes au grand rassemblement.
► Alléluia : Lætatus sum
Contrairement au psaume 49 que l’on trouve dans le Graduel, le psaume 121 dont est tiré le verset de l’Alléluia revient assez souvent dans la liturgie. C’est un de ceux que les hébreux chantaient en montant au temple de Jérusalem pour leur pèlerinage annuel.
Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi: in domum Domini ibimus.
Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur.
Le Temple de Jérusalem, la maison du Seigneur, nous l’avons dit, c’est la figure de l’Église mais c’est surtout ici la figure du ciel, et nous retrouvons encore une fois la perspective du troisième avènement qui doit nous remplir de joie si nous sommes fidèles.
La mélodie de cet Alléluia est originale, ce qui est assez rare en ce début d’année liturgique ; avant la Septuagésime (où l’Alléluia sera suspendu jusqu’à Pâques), la plupart des Alléluias ont des mélodies types, que l’on retrouve à plusieurs reprises dans le répertoire. Cette mélodie exprime la joie d’aller au ciel de manière ample et lyrique, avec de belles courbes pleines de souplesse.
► Offertoire : Deus tu convertens
Comme c’est souvent le cas, l’Offertoire du deuxième dimanche de l’Avent est un peu à part dans les chants de cette messe. On y trouve la joie mais ni Jérusalem ni la fin des temps. En revanche il se situe très bien dans l’ensemble des chants du temps de l’Avent, puisque son texte est tiré du psaume 84, qui était déjà utilisé à l’Alléluia et à la Communion du premier dimanche, et que nous retrouverons à l’Offertoire du troisième dimanche. La deuxième partie de l’Offertoire d’aujourd’hui reprend d’ailleurs exactement le texte de l’Alléluia de dimanche dernier.
Deus tu convertens vivificabis nos, et plebs tua lætabitur in te : ostende nobis, Domine, misericordiam tuam, et salutare tuum da nobis.
Ô Dieu Vous Vous tournerez vers nous pour nous donner la vie, et votre peuple se réjouira en Vous. Montrez-nous Seigneur votre Miséricorde et donnez-nous votre Salut.
Ici la prière de demande suppliant le Seigneur de nous envoyer le Sauveur est précédée d’un acte de confiance et d’espoir dans la joie à venir. Elle est donc pleine d’assurance puisqu’on commence par affirmer qu’on obtiendra ce qu’on a demandé. Cette assurance se traduit par une mélodie très ferme avec de nombreuses notes longues et tenues ; elle est pleine de mouvement, tout en restant dans l’ensemble recueillie et contemplative.
► Communion : Jerusalem surge
Le texte du chant de Communion du deuxième dimanche de l’Avent est tiré du prophète Baruch, très peu utilisé dans la liturgie, comme le psaume 49 du Graduel. Baruch était un disciple de Jérémie qui, se trouvant en captivité à Babylone, envoya un message aux habitants de Jérusalem pour leur annoncer le prochain retour des captifs, les invitant à monter sur la montagne pour les voir venir de plus loin ; tel est le bonheur que Dieu leur envoie.
Jerusalem surge, et sta in excelso : et vide jucunditatem quæ veniet tibi a Deo tuo.
Jérusalem lève-toi, tiens-toi sur la hauteur et regarde le bonheur qui vient vers toi de ton Dieu.
Ici encore Jérusalem est la figure de l’Église, le peuple de Dieu qui doit s’élever au-dessus de ses passions et de tout ce qui l’attache à la terre, pour voir venir de loin le bonheur du salut que Dieu va lui envoyer à Noël. On notera pour la troisième fois dans cette messe, après l’Introït et le Graduel, le mot veniet qui est encore un de ces mots clef de l’Avent.
La mélodie commence par un bel élan sur le mot surge, puis se poursuit d’une manière assez solennelle pleine d’une joie contenue.
La Médiation-Corédemption de Marie et le sens spirituel de la messe
Une lectrice nous adresse cette Lettre d’une fidèle catholique à un prêtre ami, au sujet de la Note doctrinale Mater Populi Fidèles
Rome, le 6 décembre 2025
Très cher Abbé,
Je suis unie à vous dans la douleur pour les récentes offenses portées à Notre-Dame. Vous m’avez dit : c’est le moment de poser des actes de foi. Je crois que Vous pouvez tout, ô Reine du ciel et de la terre, assise à la droite du Fils au-dessus de tous les anges et de tous les saints, Médiatrice de toutes grâces, Corédemptrice, Immaculée pleine de grâce, Mère de Dieu ! Et surtout, m’avez-vous dit, c’est le moment de multiplier les actes d’amour. Aimer est la manière la plus parfaite de réparer (et si Notre-Dame a pu réparer, avec et sous le Christ, en compatissant au Calvaire, c’est justement parce que, de toute éternité, la Très Sainte Trinité avait placé tout son amour en Elle : aucune créature, même toutes les créatures saintes réunies, ne seront jamais aimées par Dieu comme la Très Sainte Vierge ni ne pourront jamais aimer comme Elle aime). Aimer davantage Notre-Dame signifie aimer davantage Notre Seigneur Jésus-Christ, la Mère et le Fils étant en tout unis et conformes ; aimer davantage son Cœur Immaculé signifie aimer davantage le Sacré Cœur de Jésus, les deux cœurs ne faisant qu’un seul cœur ; et aimer davantage la Croix signifie aimer davantage le Fils et la Mère et, par eux, le Père, et nous autres pécheurs aussi, car c’est en embrassant la Croix que le Christ et la Vierge Marie, l’un par un sacrifice extérieur et intérieur, l’autre par un sacrifice tout intérieur, ont parfaitement aimé le Père, se sont parfaitement aimés l’Un l’Autre, et nous ont parfaitement aimés, accomplissant ensemble notre rédemption.
Je m’unis donc à vous dans l’œuvre de réparation qu’appellent ces offenses, à vous qui gardez toujours votre cœur dans le Cœur de la Sainte Vierge et votre regard fixé sur le Calvaire, et, pour vous et pour tous les prêtres, pour qui je prie toujours et j’offre comme je peux, je demande à Notre-Dame, dont vous êtes les fils bien-aimés, de toujours vous allaiter de son esprit d’oblation et d’immolation. Souffrez, cependant, très cher Abbé, que mon instinct maternel exprime l’appréhension que j’ai pour les âmes des prêtres, car l’adhésion à la doctrine pérenne sur la Vierge Marie est discriminante : beaucoup seront mis à l’épreuve, beaucoup s’immoleront pour continuer à défendre la Vérité, mais beaucoup pourraient céder aux pressions, par une fausse prudence, et mettre en péril leur âme et les âmes de ceux dont ils sont responsables.
Cet esprit d’oblation et d’immolation de Notre-Dame, qui fonde les titres de Corédemptrice et de Médiatrice universelle, se manifeste dans le rite tridentin de la Sainte Messe. En effet, c’est en assistant à ce saint rite qu’il m’arrive de pénétrer un peu le mystère de ces privilèges mariaux, tandis que je prie le chapelet de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, qui me permet de m’unir plus profondément au Sacrifice de l’Autel car je passe par Marie s’unissant au Sacrifice du Calvaire : Ad Jesum per Mariam.
Partant, permettez-moi, très cher et bon Abbé, de vous écrire, à vous qui sacrifiez tous les jours sur l’autel, les choses que je vois d’un point de vue différent du vôtre, celui d’une simple fidèle qui cherche à s’unir intérieurement au Saint Sacrifice en assistant pieusement et silencieusement à la Messe. Je vois ces choses en particulier dans l’intimité de la Messe basse, lorsque l’identification entre le prêtre et le Christ est plus sensible du fait qu’il est seul. Mais il n’est pas seul, avec lui, comme avec le Christ, Notre-Dame agit toujours spirituellement aussi ! Et si au moment de la consécration le prêtre agit in persona Christi, en vertu du ministère unique que le Christ confère à des hommes particuliers qu’il s’est choisis de toute éternité (et pour cela soyez toujours bénis !), au moment de l’Offertoire, le prêtre regarde Marie, Virgo offerens.
Nul homme ne s’approche plus que le prêtre des Saints Mystères, nul ne touche d’aussi près le mystère par lequel, sur l’autel, se rend sacramentellement présent le Saint Sacrifice du Calvaire, que le Christ lui-même offre à ce moment en se servant de son ministre, alter Christus. Et nul ne sait mieux que lui comment, dans la sublime liturgie de la Sainte Messe, qui résume tout le mystère de l’Incarnation-Rédemption, agit aussi, du début jusqu’à la fin, Celle qui de toute éternité, par un seul et même décret, Dieu a associée à Notre Seigneur Jésus-Christ dans cette œuvre, du début à la fin, en tant que Mère de Dieu-Corédemptrice. Dieu Tout-Puissant aurait pu agir tout autrement, mais, selon la manière dont il a décidé d’agir, il a voulu que la Très Sainte Vierge donnât ce consentement, prononçât ce Fiat sans lequel l’Incarnation-Rédemption n’aurait pas été. Pardonnez-moi, très patient Abbé, si je répète des choses que tout le monde a apprises au catéchisme, mais c’est trop beau et trop grand pour le taire : en prononçant son Fiat, la Bienheureuse Vierge Marie consent à devenir la Mère de Dieu et la Mère du Rédempteur, c’est-à-dire qu’Elle consent à ce que le Verbe prenne chair en Elle et à ce qu’Il s’offre en sacrifice pour notre salut. Elle consent à l’enfanter pour l’immoler en sacrifice, et Elle collabore à cela du début jusqu’à la fin, adhérant complètement à la Volonté Divine : c’est au Calvaire, sommet de la Passion et de la Compassion, que son Fiat, donné au moment de l’Annonciation, atteint sa perfection – et que la Maternité divine trouve sa forme. Or, chaque jour à la Messe, Notre-Dame, mère et moule du prêtre, répète son Fiat et sa participation au Sacrifice. Et l’association de la Bienheureuse Vierge Marie à son Fils tout au long de l’œuvre de la Rédemption, de l’Incarnation jusqu’au Calvaire (puis, au Ciel, dans la distribution des fruits de la Rédemption), correspond à son association avec le prêtre, son fils bien-aimé, tout au long de la liturgie de la Messe, depuis la préparation dans la Sacristie jusqu’au Sacrifice de l’Autel (puis, après la réunion des espèces eucharistiques, durant la distribution du Corps glorieux du Christ lors de la Communion).
Saint Bernard dit que toute la création retint son souffle en prière au moment où la Vierge Marie allait donner son Fiat à l’Incarnation et à la Rédemption. Cette orante, anxieuse attente est celle de l’âme pieuse pendant les instants qui précèdent la sortie du prêtre de la Sacristie. Lorsque, dans la pénombre, avant le commencement de la célébration, le sacristain allume le premier, puis le second cierge, des deux côtés de l’autel, je pense à Dieu le Père qui, après le péché originel, annonce à Adam et Ève la Femme qui écrasera la tête du serpent, c’est-à-dire la Vierge Marie (la première lueur de l’espérance, l’Étoile du Matin), et sa descendance, c’est-à-dire le Christ (la plénitude de la lumière, la lux vera). L’attente du fidèle se fait plus haletante. Et, maintenant comme alors, le mystère se prépare dans le secret. Lorsqu’est venue la plénitude des temps, la Vierge a prononcé son Fiat et le Verbe s’est incarné en son sein, et dans ce jardin clos et très saint, Elle a commencé à préparer le Christ… Et, maintenant comme alors, le mystère se prépare dans le secret. Lorsqu’est venue la plénitude des temps, la Vierge a prononcé son Fiat et le Verbe s’est incarné en son sein, et dans ce jardin clos et très saint, Elle a commencé à préparer le Christ : tout ce que le Verbe a revêtu d’humain vient d’Elle ; c’est Elle qui Lui a donné le Corps, qui était son propre corps et nul autre que son propre corps ; c’est Elle qui Lui a donné le Sang, ce sang qui allait être versé, qui était son propre sang et nul autre que son propre sang ; c’est Elle qui Lui a donné ce Sacré-Cœur auquel son Cœur Immaculé est indissolublement uni – deux cœurs transpercés comme un seul cœur par la lance et le glaive spirituel au Calvaire – ; c’est elle qui a revêtu Jésus-Christ des vêtements sacerdotaux avec lesquels il est sorti de son sein, prêt pour être immolé. Ce qui s’est réellement produit à ce moment unique, dans le secret de l’esprit et du corps de la Vierge Marie, se reproduit symboliquement chaque jour dans la Sacristie, symbole du sein de la Vierge Marie. Dans la Sacristie, le prêtre revêt un à un les vêtements liturgiques, pour chacun desquels il adresse une prière au Seigneur : l’amict pour repousser les assauts du démon, l’aube pour être purifié, la ceinture pour préserver la chasteté, le manipule pour obtenir les larmes et la douleur de son ministère, l’étole de l’immortalité, la chasuble qui est le joug du Seigneur : autant de grâces que le prêtre obtient par Notre-Dame, Médiatrice universelle de toutes les grâces. Et le prêtre sort de la Sacristie « prêt » pour le sacrifice, tel le Christ sortant du sein sacré de sa Très Sainte Mère.
Lorsque le prêtre sort de la Sacristie-Vierge Marie, au son de la cloche, les fidèles inclinent la tête comme les bergers adorant le Petit Roi et Prêtre à Bethléem. Et il se rend aussitôt à l’autel, futur lieu du Sacrifice, pour y disposer les oblats encore couverts. Mais c’est la Vierge qui l’y conduit, comme lorsqu’Elle amena l’Enfant Jésus pour la présentation au Temple, première offrande symbolique que la Mère fait du Fils au Père, l’« offrande du matin » (saint Bernard), dont le sens est révélé par la prophétie de Siméon, première des Sept Douleurs de Notre-Dame. Puis il retourne au pied de l’autel et c’est là que la Messe proprement dite commence. Introibo ad altare Dei. Ad Deum qui laetificat juventutem meam. Et aussitôt vient l’heure de la persécution par Hérode et de la fuite en Égypte (deuxième des Sept Douleurs) : Judica me Deus, et discerne causam meam de gente non sancta : ab homine iniquo et doloso erue me (Rends-moi justice, ô Dieu, délivre-moi d’une nation non sainte, de l’homme méchant et trompeur). La Mère porte l’Enfant Jésus et le protège du meurtrier et des païens, et elle porte et protège le prêtre dans le monde, contre les attaques extérieures, mais surtout contre le seul vrai mal qui est le péché, introduit par le Confiteor.
Ensuite le prêtre monte définitivement à l’autel, lieu du sacrifice pour lequel il est venu au monde. Après un temps didactique, qui représente la phase de la vie publique du Christ, l’enseignement de la Vérité par Celui qui est la Vérité (une phase qui, dans l’histoire, fut annoncée par la prédication aux docteurs du Temple, lorsqu’à la Vierge Marie fut donné d’éprouver par anticipation, troisième des Sept Douleurs, les tourments de la séparation qu’elle connaîtra à la mort du Fils), on s’approche du point culminant de la Sainte Messe.
L’Offertoire, très cher Abbé, est l’un des plus beaux moments pour le prêtre mais aussi pour le fidèle qui a le privilège d’assister au rite ancien de la Sainte Messe, et c’est l’un des trésors dont prêtres et fidèles ont malheureusement été privés par la réforme liturgique. Par ce que je vais dire je ne veux pas justifier ceux qui ne saisissent pas la gravité inouïe de la récente Note doctrinale sur la Vierge Marie, mais je veux essayer de comprendre comment il est possible qu’ils ne la saisissent pas, et je pense que cela n’est pas sans rapport avec la réforme liturgique : comment, en effet, les « pauvres », à qui on a enlevé l’Offertoire, à qui on a masqué le sens sacrificiel de la Sainte Messe, à qui on a fait perdre la disposition à s’unir au Sacrifice, peuvent-ils comprendre la Corédemption ? Les deux choses vont ensemble. Lex orandi lex credendi. Et l’Offertoire est l’un des moments où le rôle de la Corédemptrice se révèle le plus clairement. En fait, les moments d’offrande se répètent tout au long de la Messe, et à chaque fois, avec le Christ qui s’offre, il y a la Vierge Marie qui L’offre aussi. Ce qui se déroulait dans le secret de la Sacristie de manière encore cachée (la préparation de Jésus-Hostie dans le sein de la Vierge Marie et son offrande intérieure), ensuite de manière suggérée lors de la première montée du prêtre à l’autel (qui peut rappeler la Présentation au Temple), est explicité dans l’Offertoire, où le prêtre découvrel’hostie puis l’offre. De même que la Vierge Marie offre son Fils avant le Sacrifice qu’il fera ensuite de Lui-même, de même le prêtre offre ici les oblats, qu’il désigne déjà comme l’« hostie », la victime du sacrifice (hanc immaculatam hostiam, calicem salutaris), avant le Sacrifice lui-même qu’il rendra ensuite présent, in persona Christi, au moment de la consécration. L’Offertoire correspond également au moment où le Christ Lui-même s’offre au Père, tant lors de la Cène, où, à la veille de son sacrifice, il offre déjà son Corps et son Sang, que dans sa prière au Jardin des Oliviers ; et l’Offertoire culmine en effet dans la partie, tremenda, où, après avoir prononcé, au nom de l’Église, la prière d’offrande à la Très Sainte Trinité, le prêtre, parlant alors au nom du Christ Lui-même, se tourne une dernière fois vers les fidèles, et les invite à prier par des paroles qui rappellent celles prononcées par Jésus aux apôtres endormis : Orate fratres… Ici, le fidèle, recueilli dans l’offrande de lui-même qu’il unit à l’offrande de Notre Seigneur, baisse instinctivement la tête ou ferme les yeux : il ne saurait croiser le regard du prêtre qui se tourne vers les fidèles, car, à cet instant, le prêtre est le Christ, le regarder en ce moment si solennel semblerait irrévérencieux. Alors, le prêtre se recueille dans la prière secrète, qui correspond à l’oraison de Jésus à Gethsémani.
Nous passons maintenant au Canon et, après le Sanctus et les autres prières qui, avec une sage insistance, réaffirment l’offrande, nous arrivons au point culminant de la liturgie, qui est la consécration, la partie centrale, la plus solennelle, la plus mystérieuse, la plus silencieuse, la plus secrète, la plus essentielle de la Messe : nous sommes au Calvaire. Ici, c’est le Christ qui agit. Et, avec et sous le Christ, la Sainte Vierge agit aussi, L’immolant et s’immolant, en parfaite conformité de volonté avec Lui. Tandis que, lors de l’Offertoire du Christ à Gethsémani, la Vierge Marie était physiquement éloignée, gardant toute chose dans son Cœur Immaculé, Elle se rapproche du Christ au début de la Passion : la nouvelle Ève et le nouvel Adam se rencontrent à nouveau lors de la montée au Calvaire, et le regard de la Mère croise celui du Fils. Très cher Abbé, sans doute un liturgiste protesterait, mais j’aime voir dans le « saint cierge », qui est allumé à ce moment de la Messe, la présence de la Vierge Marie tout au long de la Passion : je vois d’abord dans cette flamme le regard de la Mère sur le Fils qui porte la croix (quatrième des Sept Douleurs) ; puis, au cours de la consécration, la présence de la Vierge Marie debout au pied de la Croix (stabat Mater, Cinquième Douleur). Et ce regard de la Vierge Marie ne s’éteint jamais : le cierge reste allumé jusqu’à la fin du Canon, tout comme la Vierge Marie demeure présente jusqu’à la fin. Et le fidèle qui fixe son regard sur cette flamme pénètre plus profondément dans le mystère de la Passion et de la Mort du Christ, car il y entre en passant par le regard de la Mère, en compatissant à la douleur indicible de sa Compassion ; et il s’unit plus intimement au Sacrifice du Rédempteur, car il s’y unit en passant par le sacrifice de la Mère Corédemptrice. Ad Jesum per Mariam.
Au sujet de la Consécration, très cher Abbé, je n’ose rien écrire, car tout propos serait désacralisant. Vous-même, qui l’accomplissez avec crainte et tremblement chaque jour, m’avez dit, une fois : « Ce qui se passe à cet instant sur l’autel, seul le Père le sait. » Quant à nous, fidèles, nous demeurons agenouillés, les yeux fermés, devant le mystère. Au son de la clochette, nous levons les yeux pour adorer le Christ, que la consécration a rendu réellement présent en Corps, Sang, Âme et Divinité. Nous inclinons la tête, saisis par le mystère. Quand la clochette retentit à nouveau, nous levons de encore les yeux pour adorer le Précieux Sang. Tout est là. Le sens même de toute chose. Une seule Sainte Messe donne son sens à toute la création matérielle et spirituelle et à tout l’ordre de la Grâce et de la Gloire. Nous baissons de nouveau la tête et nous nous abandonnons au mystère. Merci.
Le Sacrifice est accompli. Jésus-Christ nous a rachetés. Par les mérites de justice de sa Passion et de sa Mort, il nous a acquis toutes les grâces de notre salut. Et la Vierge, par les mérites de convenance de sa Compassion, nous a acquis aussi, avec son Fils et sous Lui, toutes les grâces de notre salut ; Elle nous a « co-rachetés ». Et maintenant, la Vierge meurt aussi, spirituellement alors qu’Il est mort véritablement. Felices sensus beatae Mariae Virginis qui sine morte meruerunt martyrii palmam sub cruce Domini. C’est la Sixième Douleur, « tout est achevé » pour elle aussi, la maternité divine trouve sa forme.
Mais la Vierge a encore une mission, en tant que Mère de l’Église, qu’elle a enfantée au pied de la Croix : unique flamme allumée dans la nuit de la foi de toute l’Église, après la mise au tombeau du Christ, elle porte à elle seule toute la Foi et l’Espérance de l’Église. À la Messe, nous sommes au moment du Pater Noster, que la Vierge Marie prie pour nous, durant la Septième Douleur.
Le prêtre rassemble les espèces : c’est la Résurrection. Ici, le prêtre agit de nouveau en tant que prêtre, et, en tant qu’homme, il s’humilie une fois encore avant de communier au Corps et au Sang du Christ. Ici, la Vierge Marie est la Mère miséricordieuse du prêtre et la médiatrice du pardon. Puis le prêtre distribue la communion, et là la Médiatrice universelle de toutes les grâces intercède pour nous, toujours indignes de recevoir le Corps du Christ, tandis qu’Elle-même prépare nos cœurs afin que nous puissions communier dans un acte d’amour et d’union parfait – Ô Mère de compassion et de miséricorde, Très Sainte Vierge Marie, moi, misérable et indigne pécheur, je me tourne vers Vous de tout mon cœur. Vous qui êtes miséricordieuse et qui avez assisté votre Fils bien-aimé suspendu à la Croix, daignez dans votre bonté m’assister aussi, moi, pauvre pécheur, ainsi que tous les fidèles qui reçoivent le Corps très saint de votre Fils. Fortifiés par votre grâce, nous pourrons Le recevoir dignement et avec fruit. Par le même Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Très cher Abbé, le lien entre la Corédemption et la Sainte Messe me semble éclatant. Je sais bien qu’aussi longtemps que la Corédemption ne sera pas définie solennellement, on ne peut parler pour ceux qui la refusent de « naufrage dans la foi ». Cependant, refuser à la Vierge Marie ce privilège, et celui, qui en découle, de la médiation universelle, me paraît aller dans la même direction que la réforme de la liturgie : le rejet de la Corédemption participe logiquement d’un refus plus général de la Croix, de l’esprit sacerdotal et du sens sacrificiel de la Messe. Selon moi, on ne peut à la fois défendre le rite ancien de la Sainte Messe et s’incliner devant cette attaque contre la Corédemption. Rite ancien et Corédemption sont liés. De même que l’Incarnation-Rédemption et la Maternité divine-Corédemption sont liées : Dieu, par un seul décret éternel, a décidé les quatre mystères, et refuser la Corédemption, c’est comme si la Vierge Marie n’allait pas jusqu’au bout de ce à quoi Dieu l’avait prédestinée de toute éternité. Et ce refus va de pair avec la réduction-confusion concernant le Saint Sacrifice de la Messe, la Sainte Eucharistie et le sens du sacerdoce aussi.
C’est ainsi qu’il y a quelques jours, avec une sainte amie, nous sommes allées en pèlerinage à Pagani, chez saint Alphonse-Marie de Liguori, pour réparer les offenses faites à Notre-Dame, en L’aimant par l’intermédiaire de son Saint dévoué. Nous avons renouvelé notre consécration à la Vierge Marie – corps, cœur et âme – afin d’aimer davantage, par Elle, le Cœur transpercé de Jésus toujours présent dans nos tabernacles. Nous avons prié pour tous les prêtres du monde : que le Saint-Esprit vous insuffle les dons de conseil et de force nécessaires, à un degré héroïque, pour défendre la Vérité, la Foi. Défendre la vraie dévotion à la Vierge Marie vous gardera assurément fermes et saints dans l’esprit sacerdotal. Nous avons demandé à la Sainte Vierge de nous donner, à nous aussi, un peu de son esprit d’oblation, pour offrir avec Elle ce que nous pouvons pour vous les prêtres, et en particulier pour le Pontife romain, premier prêtre de l’Église visible ; et nous Lui avons demandé enfin, en cette interminable crise de notre Sainte Mère l’Église, de ne jamais nous laisser manquer d’espérer contre toute espérance, dans la silencieuse supplication d’Amour devant les tabernacles, si abandonnés, comme Jésus dans le tombeau, à la Septième Douleur.
Que Dieu vous bénisse et vous garde toujours, très cher Abbé.
Regina confessorum, ora pro nobis
Regina martyrum, ora pro nabis
*** (une fidèle catholique romaine)
Il a dit la vérité, il doit être exécuté
Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
Le 2 décembre, un suisse du nom d’Emanuel Brünisholz, a été incarcéré pour une durée de dix jours. Pour ce commentaire sur Facebook :
« Si vous déterrez des personnes LGBTQI dans 200 ans, vous ne trouverez que des squelettes d’hommes et de femmes ; tout le reste est une maladie mentale encouragée par le programme scolaire. »
Les lobbies LGBT ont porté plainte. Emanuel Brünisholz a été condamné pour propos « attentatoire à la dignité des personnes LGBTQI » à 500 francs suisses d’amende, 800 francs de frais de justice, et à une peine avec sursis de 2.500 francs. Refusant de payer pour avoir dit une « vérité scientifique », il a assumé son choix d’aller en prison.
Non seulement c’est une vérité, mais c’est une donnée de base de la médecine légale…

