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Des règles liturgiques lunaires à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse

La Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse a publié hier sur sa page Facebook officielle un document interdisant concernant les règles liturgiques en vigueur dans la chapelle. Elle a évidemment suscité de nombreuses réactions indignées dans les commentaires. Ce document porte l’en-tête de la chapelle, et l’auteur indiqué est le chapelain-recteur (le père lazariste colombien Alexis Cerquera Trujillo).

Ce document affirme d’abord que la célébration liturgique tridentine est interdite. Cette mesure sectaire n’a rien de véritablement surprenant étant donné les règles du diocèse de Paris n’admettant la célébration de la messe tridentine uniquement dans cinq églises. Néanmoins, elle apparait incongrue à la lueur de ce qui se passe à St-Pierre de Rome où les messes tridentines peuvent désormais avoir lieu, comme la prochaine qui sera célébrée par le cardinal Burke le 25 octobre lors du pèlerinage Ad Petri Sedem.

Imagine-ton des catholiques orientaux en pèlerinage obligés de célébrer en rite Paul VI, comme par exemple ceux du rite maronite ? Quid encore ceux du rite Syro-Malabar qui viennent de sortir douloureusement d’une crise où le Saint-Siège a obligé les récalcitrants à célébrer justement ad orientem comme le veulent les règles et la tradition de ce rite ?

Non content de ce sectarisme, le document ajoute une règle des plus absurdes à cette première mesure :

« Par conséquent aucun prêtre ou ministre (français ou étranger) n’est autorisé à présider l’Eucharistie « dos au peuple ». Cette posture du prêtre n’est pas conforme aux dispositions conciliaires et provoque chez le peuple de Dieu des confusions. »

On ne peut que tomber de sa chaise devant la confusion de l’auteur qui ne connait manifestement pas les dispositions conciliaires, et la stupidité de cette règle. L’auteur sait-il par exemple que le document conciliaire (Sacrosanctum Concilium) sur la liturgie n’aborde pas l’orientation de la célébration, et en demande encore moins le changement ?

L’auteur sait-il que la Présentation Générale du Missel Romain (rite Paul VI) n’exclut pas non plus la célébration ad Orientem, comme on le comprend en lisant les nn. 154, 157, 165 et 181 précisant qu’après la consécration le prêtre (voire diacre) dit à l’autel certaines phrases « tourné vers le peuple », et la formulation du n. 299 présentant la célébration face au peuple comme une possibilité. C’est ainsi que le site Pro liturgia affirme en page 9 de son guide liturgique pour célébrer la messe (rite Paul VI) :

« La liturgie peut être célébrée soit le célébrant étant tourné vers l’assemblée des fidèles, soit le célébrant faisant face à l’orient réel ou symbolique et, par conséquent, tournant le dos à l’assemblée. Les deux façons de faire, pleinement légitimes, sont des expressions complémentaires d’entrer dans la liturgie pour en puiser les grâces. Toutefois, la liturgie face à l’orient doit être privilégiée à chaque fois qu’elle s’avère possible car elle met en valeur le prêtre, agissant « in persona Christi », dont le visage, en quelque sorte, s’efface, ne laissant paraître que Celui en la personne duquel il agit : le Christ, unique Grand Prêtre conduisant son peuple vers l’éternité en tant que Pasteur. »

L’auteur sait-il aussi que les papes François et Léon XIV ont eux-mêmes célébré la messe ad orientem en tant que pontifes ? Par exemple le premier à Lorette en 2019 et le second à Castel Gandolfo le 15 juillet dernier. En 2025, il serait temps que l’auteur se penche sur les véritables dispositions conciliaires.

Quant aux « confusions » qu’une célébration ad orientem provoquerait chez le peuple de Dieu, l’auteur ferait mieux d’interroger à ce sujet Ste Catherine Labouré, St Vincent de Paul (fondateur des Lazaristes) et Ste Louise de Marcillac (fondatrice des Filles de la Charité) plutôt que de les forcer à se retourner une fois de plus dans leur sépulture.

Souhaitons que ce document soit rapidement corrigé, voire démenti.

Joseph Dastros

Le document officiel

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Quel avenir pour Traditionis Custodes ?

Un cardinal a déclaré que l’Église catholique attendait la décision du pape Léon XIV sur l’avenir de la messe latine.

Le cardinal Mauro Gambetti, vicaire général de l’État du Vatican et fidèle du pape François, a été interrogé par le Catholic Herald dimanche pour savoir si les catholiques pouvaient « se renseigner sur la messe traditionnelle en latin et son statut futur ».

« Mieux vaut ne pas répondre. On m’a dit que nous attendrions la décision du Saint-Père », a répondu Gambetti.

Prélats et universitaires ont déjà demandé au pape Léon XIV la « liberté » de la messe en latin, en public comme en privé. Un historien qui a accompagné le président polonais au Vatican pour rencontrer le pape ce mois-ci a déclaré que ce dernier avait dénoncé « l’injustice » des restrictions imposées à la Messe latine lors de ses entretiens avec les prélats du Vatican.

Cet été, l’évêque Athanasius Schneider a également appelé Léon XIV à « libérer » le TLM.

Alors que le Vatican a accordé à une paroisse du Texas une prolongation de deux ans pour offrir la messe traditionnelle latine, le pape n’a donné aucune indication jusqu’à présent, y compris dans cette décision, qu’il déclarerait Traditionis Custodes abrogé ou modifierait ses diktats. 

Au contraire, la prolongation de deux ans de la Messe Traditionnelle au Texas, ainsi que les suppressions de la Messe Traditionnelle ordonnées par les évêques depuis que Léon XIV a pris ses fonctions, suggèrent que le pape n’annulera pas Traditionis Custodes.

Le cardinal Raymond Burke a affirmé que la liturgie traditionnelle ne peut être proscrite, même par le pape lui-même. « Il s’agit d’une réalité objective de la grâce divine qui ne peut être modifiée par un simple acte de volonté, même de la plus haute autorité ecclésiastique », écrivait-il en 2021. La bulle Quo Primum de saint Pie V de 1570 autorisa de manière permanente la messe traditionnelle, déclarant qu’elle pouvait être utilisée « librement et légalement » à « perpétuité » et même que la colère de Dieu tomberait sur ceux qui oseraient restreindre ou abolir la messe latine traditionnelle.

Alors que les membres de la communauté franciscaine conventuelle ont décrit le cardinal Gambetti comme un « homme d’autorité obéissant », selon le Catholic Herald, Gambetti a l’habitude de promouvoir des idées conformes au pape François. Par exemple, en tant qu’archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, il a déclaré l’année dernière que le clergé de la basilique Saint-Pierre bénirait les « couples » homosexuels, afin de « montrer au monde le visage maternel de l’Église et dans la lignée de ce que [le pape François] a demandé ».

Sacré-Coeur : son règne n’aura pas de fin

Il y a 350 ans, en France, Jésus a fait connaître son cœur brûlant d’amour à Sainte Marguerite-Marie. Aujourd’hui, dans le monde entier, la puissance du Sacré-Cœur transforme encore des vies. Saje diffuse un docu-fiction saisissant qui nous plonge au cours des siècles dans le mystère du Sacré-Cœur de Jésus et nous révèle son Amour personnel et inconditionnel.

Composé de reconstitutions historiques (les apparitions à sainte Marguerite-Marie, la Cène et la Crucifixion, la guerre de 14-18…) et de témoignages souvent poignants de convertis, ce film réalisé par Steven J. et Sabrina Gunnell nous rappelle l’amour incommensurable de Notre-Seigneur, qui ne demande qu’à être aimé en retour.

Ce film sortira au cinéma le 1er octobre.

Intervenants :

  • Clémentine Beauvais, écrivain, descendante de Marguerite-Marie Alacoque et auteur du livre « Saint Marguerite-Marie et moi »
  • Père Joël Guibert, auteur du livre « Rendre amour pour amour : une spiritualité du Cœur de Jésus »
  • Père Etienne Kern, recteur du Sanctuaire de Paray-le-Monial
  • Maximilien Ambroselli, docteur en Histoire de l’Art
  • Père Olivier Barnay, Aumônier National de la Garde d’Honneur du Sacré Cœur Père
  • Edouard Marot, missionnaire du Sacré Cœur et curé à Bruxelles
  • Vinz Le Mariachi, musicien missionnaire, chanteur et compositeur, auteur du livre « Le Nom du Père » (intégré au groupe Les Guetteurs)
  • Zoé Müller, témoin, ancienne footballeuse professionnelle Alicia Beauvisage, missionnaire pour le Sacré Cœur de Jésus
  • Louis Bouffard, auteur du livre « Une Lueur dans les Tranchées »
  • Arnaud Bouthéon, co-fondateur du congrès Mission et Responsable France des Chevaliers de Colomb
  • Abbé Matthieu Raffray, professeur de philosophie et de théologie, auteur du livre « Le Plus Grand des Combats »
  • Père François Potez, prêtre du diocèse de Paris, auteur de plusieurs livres, accompagnateur de couples et formateur à l’institut Carol Wojtywa
  • Père Martin Pradère, prêtre missionnaire de la communauté de l’Emmanuel et auteur du livre « Jésus doux et humble de cœur »
  • Rodrigue Tandu, ancien délinquant converti à Paray le Monial, auteur du livre « De la cité de Bondy à la Cité du Bon Dieu »
  • Jean-Marc et Sylvie Laniesse, couple témoin du sacré Cœur de Jésus
  • Mère Marie-Jean, Mère Abbesse du couvent de la Visitation de Nantes
  • Sœur Laetitia Trémolet de Villiers, fondatrice de la communauté des Sœurs du Rosier de l’Annonciation, supérieure du couvent de Marcassu (Corse)
  • Et divers congrégations et ordres religieux du Sacré-Cœur

18-19 octobre : pèlerinage en Gascogne

On me communique :

« Gascon, Béarnais, Basque du cru ou de cœur, en famille ou avec des amis, les pays de Gascogne se mettent en marche pour la première édition d’Arrebastir, pèlerinage traditionnel et enraciné, vers Notre Dame de Lourdes

Réservez votre week-end du 18 et 19 octobre 2025 pour veiller et prier entre Montaut et Lourdes, au cœur des Pyrénées, paysages sublimes et si chers aux Basques, Béarnais et aux Gascons.

En cette année jubilaire, Soyons des « sentourèrs de Esperanco », « pèlerins d’espérance »

Informations et inscriptions sur www.arrebastir.fr

Adishatz »

Des profs LGBTQXYZ trichent pour imposer leur idéologie aux élèves

«On est très très fort pour tricher, donc on triche.» Julia Torlet, présidente de SOS homophobie, lesbienne revendiquée et professeur de lettres classiques, s’exprime sans complexe dans un extrait vidéo relayé ce mercredi 17 septembre. On «peut aller plus loin» et «c’est ce qu’il faut faire» sur le programme Evars d’éducation à la sexualité. Si «parler politique» est interdit, il faut tourner le terme politique «dans le sens qui nous arrange». «C’est comme ça qu’on impose les identités LGBTI dans la société».

L’échange s’est tenu le samedi 23 août à Valence lors des universités d’été de la France insoumise. La conférence, intitulée «Sous les paillettes, la précarité : la grande vulnérabilité sociale des personnes LGBTI» rassemblait la drag queen Emily Tante, la députée LFI Ségolène Amiot et Julia Torlet.

«J’adorerais pouvoir parler de ma bisexualité avec mes élèves», lance à l’adresse des conférenciers une jeune femme qui se présente comme «étudiante en master MEEF pour être professeure de SVT». «Le souci c’est qu’on me répète H24 en cours que le prof se doit d’être neutre politiquement et je sais très bien que l’Éducation nationale risque de me tomber sur le dos si je le fais».

La jeune femme évoque aussi «l’Evars», le très controversé programme d’éducation à la sexualité. Un programme qu’elle qualifie de «nul à chi*r» et n’allant «pas du tout assez loin».

La présidente de SOS Homophobie encourage à contourner insidieusement la loi. «Deuxième chose, on dit qu’il ne faut rien dire. Mais on est très très fort pour tricher, donc on triche».

«Moi j’ai jamais dit à mes élèves que j’étais lesbienne». Mais «j’ai des lacets arc-en-ciel» et «je vais en classe comme ça». «Donc les élèves, c’est écrit sur moi. Voilà. Et c’est comme ça qu’on triche. Et c’est comme ça qu’on impose les identités LGBTI dans la société.»

Sur l’Evars, Julia Torlet assure enfin qu’on «peut aller plus loin» et que «c’est ce qu’il faut faire».

«Ne pas hésiter à passer par les postes de référents référentes égalité dans les établissements scolaires qui sont une vraie porte d’accès».

Julia Torlet affirmait en juin 2024 vouloir mettre «le combat pour les transidentités, l’encadrement d’une GPA éthique, la lutte contre la lesbophobie et la défense de la visibilité lesbienne» au cœur de son mandat.

SOS Homophobie est agréée par l’Éducation nationale au titre des associations complémentaires de l’enseignement public.

L’Etat doit supprimer cet agrément et les subventions à cette association militante. Et l’Education nationale doit mieux contrôler les établissements où enseignent ces militants.

Suspension de l’éducation sexuelle à l’école : « risque zéro pour la protection des enfants »

Le Syndicat de la Famille appelle à la suspension immédiate de l’éducation sexuelle à l’école tant que les casiers judiciaires de tous les intervenants n’ont pas été vérifiés 

La révélation par Médiapart, ce 13 septembre, du fait qu’un référent EVARS nommé par le rectorat de Montpellier avait été condamné en 2011 pour détention d’images pédopornographiques ouvre un double scandale : celui de la nomination de ce référent, mais aussi la non-vérification systématique des casiers judiciaires de tous les référents et intervenants auprès des élèves comme des enseignants, en particulier dans le domaine de l’éducation affective, relationnelle et sexuelle à l’école (EVARS).

Après les scandales de 2015 et 2016 (27 puis 30 fonctionnaires de l’Education nationale alors en poste avaient été précédemment condamnés pour des actes mettant en cause des enfants), l’Education nationale et l’ensemble des rectorats auraient dû être beaucoup plus vigilants. Le Syndicat de la Famille appelle à la suspension de la mise en œuvre des séances d’EVARS tant qu’un dispositif de vérification systématique et transparent n’aura pas été mis en place.

Le Syndicat de la Famille avait alerté sur ce sujet à la suite d’un rendez-vous de ses représentants locaux avec des responsables de ce même rectorat de Montpellier, le 26 septembre 2024. A la question de savoir si les CV et casier judiciaire des intervenants dans les classes étaient bien vérifiés au préalable, les responsables du rectorat avaient indiqué que ce n’était pas le cas pour les membres d’associations agréées. Compte-tenu du caractère très sensible de l’EVARS et du risque d’attenter à la conscience et à l’intimité des élèves, c’est inacceptable. Une enquête préalable doit être systématiquement conduite pour tous les référents et intervenants.

Le Syndicat de la Famille appelle donc à la suspension immédiate des séances d’éducation affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) tant que les casiers judiciaires de tous les référents et intervenants n’ont pas été vérifiés et tant qu’un dispositif n’a pas été mis en place pour systématiser ces vérifications.

Le Syndicat de la Famille appelle en outre à la transparence vis-à-vis des parents : ceux-ci doivent savoir à l’avance qui intervient et qu’il puisse s’assurer que le casier judiciaire de l’intéressé a bien été vérifié.

Le Syndicat Unité Magistrats FO s’oppose à l’euthanasie

Dans un communiqué à découvrir en ligne, suite à son audition au Sénat :

UNITE MAGISTRATS a été entendu le 11 septembre 2025 par la Commission des Lois du Sénat sur la Proposition de loi n°661 relative au « droit à l’aide à mourir ».

Notre syndicat, qui porte et prône des valeurs humanistes, considère que la protection des plus faibles fait partie des missions les plus nobles du magistrat. Cette protection constitue également un pilier fondamental de toute société civilisée, basée sur les principes de solidarité et de fraternité.

A la lecture de cette PPL, on peut légitimement s’interroger sur les intentions du législateur de faire prévaloir le droit à la mort sur le droit à la vie et de ne pas mettre en place des mécanismes de protection et de recours légitimes contre tout abus. Notre syndicat a exprimé devant le Sénat son refus d’une instrumentalisation de la justice pour donner quitus à ces dispositions qui contreviennent à ses missions de protection.

De plus, seul notre Syndicat a exprimé de sérieuses réserves sur l’ensemble du texte, à l’instar de nombreux autres professionnels du monde médical, juridique et associatif, au regard de l’impact considérable qu’il aurait sur les fondements mêmes de nos grands principes juridiques.

Une PPL loin de faire l’unanimité.

En effet, cette PPL soulève de nombreuses difficultés, relevées par le Comité des droits des personnes handicapées (CPDH) de l’ONU, par des professeurs d’université, des juristes, des médecins, des bénévoles en soins palliatifs, des patients, notamment handicapés et leurs familles.

Le Comité des Droits des Personnes Handicapées (CDPH) de l’ONU a dénoncé par un récent courrier  adressé à la France, un texte ne protégeant pas les personnes handicapées, employant des termes flous, et a préconisé des modifications.

L’Académie nationale de médecine, quant à elle s’est clairement positionnée contre l’euthanasie dans son avis du 6 mai 2025.

Le Conseil d’Etat, dans un avis du 4 avril 2024, rappelait :

« Appréhender les situations de fin de vie à travers le seul instrument juridique risque de paralyser le jugement éthique qui, bien souvent, suffit pour qu’une décision juste soit prise » (…) « En la matière, encore plus que dans d’autres, le Conseil d’Etat ne peut que faire sienne la mise en garde du doyen Carbonnier : “Ne légiférer qu’en tremblant, préférer toujours la solution qui exige moins de droit et laisse le plus aux mœurs et à la morale” ».

A la lecture de cet avis une question émerge : cette nouvelle loi, sur un sujet si grave, est-elle vraiment nécessaire ?

Une nouvelle loi « fin de vie » nécessaire ?

Le droit positif, résultant de la loi du 2 février 2016 « Claeys-Leonetti » pose le principe selon lequel « Toute personne a le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance » et offre à toute personne en fin de vie le droit de refuser un acharnement thérapeutique, de demander une sédation profonde et continue sous certaines conditions (notamment un pronostic vital engagé à court terme), pour soulager une souffrance réfractaire, pouvant conduire à abréger un processus de mort naturelle. La mise en œuvre de ce texte n’a quasiment pas généré de contentieux compte tenu de la clarté des termes employés et de l’équilibre trouvé.

Le Conseil d’Etat constate que cette loi « Claeys-Leonetti » a permis « de répondre à l’essentiel des demandes sociales relatives à la fin de vie » tout en convenant qu’elle ne permettait pas de prendre en compte les demandes d’aide à mourir émanant de patients qui ne sont pas en fin de vie.

Or, l’enjeu est de savoir si une personne qui peut déjà décider librement de se suicider, doit pouvoir bénéficier par la loi d’une aide active par des tiers ?

Une rupture anthropologique et juridique majeure ?

La PPL ouvre dans son article 4, la possibilité à des personnes souffrantes, « atteintes d’une affection grave et incurable qui engage le pronostic vital, en phase avancée, caractérisée par l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie, ou en phase terminale » de solliciter une aide à mourir, soit par suicide assisté soit par euthanasie.

Or, la définition de la « phase avancée » reste trop floue et susceptible de générer des interprétations aléatoires et du contentieux.

De plus, contrairement à ce qui était présenté dans les débats, cette nouvelle proposition de loi n’a pas tant pour objet d’aider les personnes en fin de vie à mourir, qu’à consacrer un nouveau droit à choisir le moment de sa mort.

Il s’agit d’inscrire la fin de vie dans un horizon qui n’est plus celui de la mort imminente ou prochaine, et d’autoriser un acte ayant pour intention de donner la mort, en opposition avec le principe fondateur universel « Tu ne tueras pas », repris en termes juridiques et sanctionné à l’article 221-1 du Code Pénal.

Cet interdit trouve également sa traduction médicale dans le Code de la Santé Publique à l’article R. 4127-38 CSP: « Le médecin doit accompagner le mourant jusqu’à ses derniers moments, assurer par des soins et mesures appropriés la qualité d’une vie qui prend fin, sauvegarder la dignité du malade et réconforter son entourage. Il n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort ».

La PPL prévoit à titre principal que le patient s’administre lui-même la substance létale (suicide assisté) et à titre exceptionnel, s’il n’est pas en mesure physiquement de le faire, qu’une tierce personne le fasse à sa place (euthanasie).

Or, dans les pays où ces deux possibilités ont été ouvertes, c’est très majoritairement l’euthanasie qui est utilisé.

Le législateur a par ailleurs voté une clause de conscience pour les médecins et soignants, à l’exclusion de tout autre professionnel impliqué, y compris les pharmaciens.

En créant un « droit à » l’aide à mourir, et non pas une possibilité qui devrait rester exceptionnelle, le législateur va encore plus loin.

« Droit à l’aide à mourir » nouvel indicateur de performance de la santé publique ?

Un « droit à » est associé à une avancée qui doit profiter à tous. Dès lors, devrait-on se féliciter du nombre d’aides à mourir qui seront effectivement mises en œuvre, au point de devenir un indicateur de performance, et de créer un conflit de normes ?

La Convention Européenne des droits de l’homme, dans son article 2, garantit en effet un droit à la vie, pas un droit à la mort. « Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement. » Ce principe est tellement fondamental que les Etats membres de la Convention ont ratifié massivement le protocole 13 interdisant la peine de mort.

Pour proposer une solution à ce conflit de normes, la CEDH s’appuie non pas sur le fondement du droit à la vie de l’article 2 mais sur l’article 8 (droit au respect à la vie privée) pour autoriser les Etats à légiférer sur l’euthanasie tout en indiquant qu’elle doit être strictement encadrée par la loi, pour éviter des dérives.

L’instauration d’un « droit à » ne pourra qu’entraîner l’élargissement à toute personne se prévalant d’une souffrance et revendiquant ce droit, comme l’illustre le droit comparé : l’euthanasie initialement « strictement encadrée », s’est élargie aux :

  • mineurs en Belgique en 2014,
  • enfants de 0 à 12 ans aux Pays-Bas en 2023,
  • malades mentaux au Canada (prévu à terme en 2027).
  • personnes qui ne sont pas en fin de vie : 21% des euthanasies en Belgique.
  • « fatigués de la vie » : 27% des euthanasies en Belgique.

Un ancien député Jean-Louis Touraine, membre d’honneur de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) affirmait en 2024 que la loi française ne serait que la première étape d’un système qui veut « mettre le pied dans la porte » et qu’il faudrait « revenir tous les ans » pour étendre l’aide à mourir aux catégories de personnes suivantes : « les mineurs, les maladies d’Alzheimer et les maladies psychiatriques », au nom de l’égalité. (voir les 5 dernières minutes de la vidéo)

Une procédure expéditive : 17 jours pour décider de la mort et seulement 2 jours pour statuer en cas de contestation pour un majeur protégé.

La procédure prévue par la PPL n’est pas du tout protectrice pour les personnes vulnérables, notamment dans le recueil et la qualité de leur consentement.

Le caractère expéditif de la procédure (2 jours minimum de délai de réflexion pour la personne demandeuse, 15 jours maximum pour que le médecin statue), doublé d’une absence de protection effective, ne correspond pas non plus aux délais plus longs prévus dans les autres pays qui autorisent l’euthanasie ou le suicide assisté. L’absence de consultation obligatoire d’un psychiatre ou d’un psychologue ou encore celle de la personne de confiance désignée par le patient, constituent des carences grave de la PPL, pour s’assurer d’un consentement libre et éclairé.

De plus, en cas de recours par le médecin ou le mandataire judiciaire ayant un doute sur l’aptitude et le discernement d’un majeur protégé à demander sa propre mort, le mandataire n’aurait que deux jours pour saisir le juge des contentieux et de la protection qui lui-même n’aurait que deux jours pour statuer.

Le JCP : un juge instrumentalisé pour décider de la mort d’un majeur protégé ?

Notre syndicat s’oppose fermement à ce qu’un juge, le JCP, dont le cœur de mission est de garantir une protection à des personnes vulnérables, soit instrumentalisé pour donner dans l’urgence un « blanc-seing » à une décision de faire mourir. Le délai ultra-court de 2 jours pour statuer, imposé au juge, est de plus irréaliste. Il obligerait celui-ci à potentiellement autoriser l’aide à mourir d’un majeur protégé sans pouvoir ordonner la moindre mesure d’instruction (audition de proches, nouvelle expertise psychiatrique…).

Quelle serait la responsabilité du mandataire et du magistrat en cas de dépassement du délai de 2 jours ou d’une mauvaise décision prise dans l’urgence et sans éléments suffisants ?

En tout état de cause, en cas de signalement par une tierce personne qui dénoncerait une infraction (homicide, abus de faiblesse notamment), la célérité de cette procédure ne permettrait pas à la justice de la suspendre en temps utile.

Recours pénal possible mais pour un patient déjà mort…

La PPL prévoit à son article 12, que le recours administratif contre les décisions du médecin relative à la demande d’aide à mourir, ne peut émaner que du patient lui-même, à l’exclusion de tiers. Le Conseil d’Etat rappelle cependant qu’il existera toujours la possibilité pour les proches du patient ou toute personne intéressée, de saisir la justice pénale en cas de soupçon de crime ou délit à l’encontre d’un patient euthanasié, soit des homicides volontaires ou involontaires ou encore des abus de faiblesse.

Si la justice pénale est saisie alors que la procédure d’aide à mourir a commencé, le Conseil d’Etat indique qu’il faut alors « suspendre » la procédure, mais sans préciser qui doit et peut ordonner cette suspension, ni jusqu’à quand et selon quelles modalités ? Et si la procédure d’aide à mourir est allée jusqu’au bout, quel est l’intérêt de déclencher a postériori une procédure pénale pour le principal intéressé ?

Compte tenu de ce risque pénal, réel, notre Syndicat propose de prévoir une information préalable du Procureur du parquet civil pour lui permettre de suspendre la procédure d’aide à mourir en cas de soupçons plausibles quant à la régularité et au bien-fondé de celle-ci ou quand il existe un soupçon sur la commission d’un crime ou d’un délit.

Cette proposition va dans le sens de la récente jurisprudence de la CEDH qui exige « que le suicide assisté, dès lors qu’il est admis, soit strictement et précisément encadré par la loi. Les autorités doivent définir avec clarté l’ampleur de ce droit ».

Notre Syndicat est le seul à pointer un risque majeur pour les personnes particulièrement vulnérables

En effet, plusieurs catégories de personnes fragiles sont exposées avec cette PPL :

Les majeurs protégés, pour lequel il existe par hypothèse un doute sur les facultés de discernement, mais pour lequel le médecin ou le mandataire « peut » et non pas « doit » exercer un recours, sans aucune obligation de demander son avis à un psychiatre, et en laissant un délai extrêmement court au juge pour statuer.

Les personnes handicapées.

Le Collectif Handicaps, auditionné par l’Assemblée nationale, a émis de fortes réserves sur le texte. Le CDPH de l’ONU a exprimé ses vives inquiétudes pour les personnes handicapées, allant jusqu’à parler de « risque de dériver vers une nouvelle forme d’eugénisme ». De fait, dans les pays où l’euthanasie est autorisée, les personnes handicapées sont sur-représentées dans les demandes d’aide à mourir.

Les personnes privées de liberté : prison, EPHAD, hospitalisés sans consentement

La PPL prévoit que l’euthanasie est réalisable en dehors du domicile et dans certains lieux où les patients sont exposés à une particulière vulnérabilité, notamment dans les établissements de santé, les EPHAD, mais aussi les prisons.

Alors qu’un rapport parlementaire de juillet 2025 alerte sur la santé mentale dans les prisons françaises,  d’autres études pointent l’augmentation des personnes atteintes de troubles psychiatriques. De tragiques affaires ont de plus montré que de nombreuses personnes âgées en EPHAD pouvaient être particulièrement isolées et maltraitées, et les patients hospitalisés sous contrainte méritent une attention particulière. Face à ces situations de vulnérabilité qui explosent, l’offre de soins reste totalement inadaptée. Qui pourra garantir alors avec la nouvelle PPL que ces personnes ne subissent ni pression, ni abandon pour en arriver à demander une aide à mourir ?

-Les personnes dépressives, isolées, en situation précaire.

L’étude du droit comparé permet de constater une prévalence de personnes en situation de vulnérabilité, liée à l’isolement social, à des problèmes financiers ou à la précarité, dans les demandeurs de suicide assisté ou d’euthanasie. Les aides à mourir demandées par des personnes dépressives constituent un problème médical, éthique et juridique majeur. Elles inquiètent fortement les psychiatres et interroge sur la compatibilité de ces dispositions avec la prévention du suicide.

La création d’un délit d’entrave sans équivalent dans le monde

Un délit d’entrave à l’euthanasie, puni de deux ans de prison et de 30 000 € d’amende, frapperait la personne coupable d’allégations ou d’indications « de nature à induire en erreur une personne sur les caractéristiques ou les conséquences de l’aide à mourir ». Le risque pénal, doublé de cette formulation floue, pourrait fragiliser l’action des soignants, des proches et des aidants auprès des plus vulnérables, particulièrement ceux qui travaillent à la prévention du suicide. Aucun des autres pays qui a légalisé l’euthanasie, n’a prévu un tel délit.

L’accompagnement des personnes qui sont en fin de vie auquel nous sommes attachés ne saurait être confondu avec un nouveau paradigme promouvant de nouveaux principes juridiques non protecteurs pour les plus faibles et mettant en cause la responsabilité des acteurs appelés à se prononcer sur des enjeux vitaux, dans des conditions juridiques floues et insécures, par des procédures d’urgence qui ne respectent pas la dignité humaine.

Emmanuel Macron aurait reconnu en privé la responsabilité de l’OTAN dans la guerre en Ukraine

L’économiste américain Jeffrey Sachs a révélé (source ici et ) que le président français Emmanuel Macron avait reconnu en privé la responsabilité de l’OTAN dans la guerre en Ukraine.

Sachs affirme que Macron a fait cette déclaration lors d’un entretien personnel, alors qu’il lui remettait la Légion d’honneur. Cette révélation intervient quelques jours seulement après l’organisation par la France d’un important sommet sur l’implication militaire occidentale en Ukraine.

La messe, trésor de la foi : l’église, maison de Dieu

Voici la toute vidéo de la série “La Messe, trésor de la foi”, proposée par les prêtres de Claves, le site de formation de la fraternité Saint Pierre. Laissez-vous entraîner dans cette série exclusive qui vous dévoilera les mystères de la liturgie tridentine, de façon vivante, illustrée et accessible. Que vous soyez des habitués de toujours ou que vous la découvriez depuis peu, c’est l’occasion pour vous de mieux vous familiariser avec la liturgie, cœur de la prière de l’Eglise, afin qu’elle devienne le rythme de toute votre vie.

Dans cette première vidéo, nous découvrons le lieu sacré, écrin de la sainte liturgie : l’église. Maison de Dieu, temple où se renouvellent les mystères, l’église est souvent construite suivant des codes précis, riches en symboles et qui constituent en eux-même une introduction au catéchisme qu’est la messe, trésor de la foi. En entrant dans l’édifice sacré, après avoir accompli les gestes qui y introduisent (eau bénite, génuflexion), nous découvrirons ses différentes parties, avant de nous approcher du chœur. Nous monterons même à l’autel, dont nous soulèverons les nappes, pour comprendre ce que représente le point focal de l’église et de la liturgie qu’on y célèbre. Nous verrons aussi quels sont les objets et mobiliers sacrés qui l’ornent et ceux qui servent pour accomplir les rites de la messe.

Pour aller plus loin, vous pourrez retrouver l’article détaillé sur le site de formation.

Quel avenir pour les Palestiniens du Liban ?

D’Annie Laurent dans La Petite Feuille verte :

Le désarmement des camps palestiniens est une priorité pour les dirigeants actuels du Liban qui entendent restaurer une souveraineté intégrale sur leur territoire, décision qui concerne aussi les milices chiites du Hezbollah. Après le rappel historique de l’implantation des Palestiniens établis au pays du Cèdre depuis 1948, date de la création de l’État d’Israël, il convient de faire le point sur la situation actuelle dans les camps et sur la réalisation du programme gouvernemental. Tel est l’objet de la présente PFV.

LES PALESTINIENS AU LIBAN AU REGARD DU DROIT

À partir de 1969, les Palestiniens réfugiés au pays du Cèdre ont bénéficié de l’accord du Caire, imposé au gouvernement libanais par la Ligue arabe. Cet accord leur permit de s’organiser de manière autonome sur le double plan militaire et politique, y compris dans leur lutte contre Israël. Plusieurs événements ont cependant entraîné des modifications juridiques tendant à réviser leur statut. Quatre dates sont à retenir.

➢ Les conséquences de l’opération « Paix en Galilée », guerre déclenchée en 1982 par Israël jusqu’à Beyrouth contre l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), principal représentant des Palestiniens, a abouti au départ forcé de son chef Yasser Arafat et de ses proches. Ceci a conduit le président libanais Amine Gemayel, en 1987, à abroger l’accord du Caire. Les Palestiniens demeurés dans le pays ont néanmoins conservé leurs armes, y compris dans le Sud, limitrophe d’Israël.

➢ L’accord signé à Taëf (Arabie Séoudite) le 22 octobre 1989 en vue de mettre un terme à la guerre du Liban, dont le déclenchement (1975) était largement imputable aux Palestiniens, prévoyait le désarmement de toutes les milices. Il n’a pas été suivi de la prise de contrôle des camps par l’armée libanaise et n’a pas empêché le Hezbollah de poursuivre ses activités anti-israéliennes.

➢ Le 2 septembre 2004, la résolution 1559 votée par l’ONU a appelé au retrait des troupes syriennes, qui occupaient le Liban depuis 1976, et à la dissolution de toutes les milices, « libanaises et non libanaises ». Seule la Syrie a obtempéré.

➢ Le 11 août 2006, la résolution 1701 votée par l’ONU pour mettre un terme à une guerre entre le Hezbollah et l’État hébreu au Liban-Sud n’est toujours pas appliquée. C’est cette résolution sur laquelle s’appuie le gouvernement libanais pour justifier le désarmement complet des Palestiniens.

L’ÉTAT DES LIEUX ACTUEL

Aujourd’hui, plus de 450 000 Palestiniens présents au Liban sont enregistrés auprès de l’UNRWA, l‘agence des Nations Unies chargée des réfugiés palestiniens (éducation, santé, aides sociales, etc.), mais leur nombre réel est de 250 000 en raison d’une émigration massive. Ils résident dans 12 camps officiellement répertoriés mais échappant au contrôle de l’État. La situation y est rendue complexe par la diversité de leurs obédiences et les divisions qui les opposent entre elles, entraînant parfois des affrontements et des assassinats.

L’OLP, qui regroupe deux factions principales, le Fatah et le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), est majoritaire dans certains camps. Depuis la mort de leur fondateur, Yasser Arafat, en 2004, ces deux composantes, les plus anciennes, dépendent de Mahmoud Abbas, qui exerce aussi la présidence de l’Autorité palestinienne (AP) dont le siège est à Ramallah en Cisjordanie. Issue des accords d’Oslo (1993), cette institution, sans avoir le statut d’État, bénéficie d’une reconnaissance internationale comme représentante du peuple palestinien. À ce titre, elle dispose d’une ambassade à Beyrouth.

Outre son rôle en matière de sécurité, le Fatah, qui soutient le plan de désarmement, gère des agences : le Croissant-Rouge (soins médicaux), des organisations chargées d’aider les « familles des martyrs » et de soutenir la jeunesse et le sport. D’autres factions se réclament de l’OLP : le Parti populaire palestinien, le Front de libération arabe et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP).

À partir des années 1980-1990, plusieurs camps ont accueilli des mouvements islamistes, notamment le Hamas et le Djihad islamique, soutenus par le Hezbollah et l’Iran, qui y ont renforcé leur présence depuis le début de la guerre de Gaza (8 octobre 2023). Ces deux partis ne reconnaissent pas l’autorité de M. Abbas et refusent d’être désarmés, position qui concerne d’autres groupes de Palestiniens au Liban, y compris des dissidents du Fatah. Un officier libanais en a tiré cette remarque : « Je crains fort que le Fatah ne puisse pas avoir les moyens de ses prétentions. Je ne sais pas comment il pourra parvenir à dissuader les factions islamistes » (L’Orient-Le Jour, OLJ, 15 juin 2025).

L’HEURE DES NÉGOCIATIONS

Du 21 au 23 mai 2025, répondant à la demande du président libanais Joseph Aoun, M. Abbas a effectué une visite officielle à Beyrouth afin d’examiner les questions relatives au désarmement. Il s’est engagé « à ne pas utiliser le territoire libanais comme point de départ pour toute opération militaire et à respecter la politique déclarée du Liban, consistant à se tenir à l’écart des conflits régionaux ». Il a aussi affirmé son « attachement à la souveraineté libanaise qui doit s’étendre sur l’ensemble du territoire, y compris dans les camps de réfugiés palestiniens » (OLJ, 21 et 22 mai 2025). Les deux dirigeants ont créé un Comité de dialogue libano-palestinien chargé d’organiser les modalités et le calendrier de ce désarmement, le but étant de « consolider des relations fraternelles solides entre les peuples libanais et palestinien » et de renforcer leur coopération.

Selon une approche pragmatique, le programme envisagé est progressif. Il comprend trois étapes, partant des camps les moins compliqués : proximité de Beyrouth (Bourj el-Brajné, Chatila et Mar Élias) ; puis la Bekaa (El-Jalil) et le Nord (Beddaoui) ; et enfin ceux du Sud (Bourj-Chemali et Aïn el-Héloué), situés à proximité de la frontière avec Israël. Cette dernière phase est considérée comme la plus problématique, alors qu’y persistent les affrontements entre Tsahal (l’armée israélienne) et le Hezbollah en violation du cessez-le-feu conclu le 28 novembre 2024.

L’AP n’engage cependant pas le Hamas et le Djihad islamique puisque ces derniers et leurs alliés ne reconnaissent pas l’autorité de M. Abbas et refusent donc le principe du désarmement.

C’est pourquoi, dès la conclusion de ce plan, L’OLJ s’attendait à ce que sa mise en œuvre ne soit pas « une sinécure » dans les camps abritant ces mouvements islamistes. Il l’avait prévu en se référant notamment à Aïn el-Héloué, situé près de Saïda, le plus grand de tous les camps (80 000 habitants), où les équilibres sont fragiles, la présence massive du Hamas entraînant des affrontements meurtriers entre groupes palestiniens rivaux. Le journal commentait ainsi l’entente Aoun-Abbas : « Les risques sont grands de voir certaines factions opposées refuser d’obtempérer » (23 mai 2025). Peu après, il indiquait qu’en ce lieu le refus du désarmement est catégorique, citant le constat rapporté par un journaliste. « Nous ne serons jamais désarmés. Ce serait vendre notre âme » (OLJ,1er juin 2025).

Le désarmement des Palestiniens se heurte aussi au refus du Hezbollah, parti chiite pro-iranien et ardent soutien des fedaïs depuis 1970. « Le Hezbollah ne souhaite pas la remise des armes palestiniennes car cela le priverait du prétexte de l’existence de ses propres armes, dont le principal objectif est la Palestine. Si les Palestiniens acceptent de remettre leurs armes, quel serait encore le prétexte pour que le Hezbollah garde les siennes ? » (OLJ, 19 juin 2025).

LE DÉMARRAGE DU DÉSARMEMENT

« Le Liban prend le taureau par les cornes », a écrit L’Orient-Le Jour du 21 août 2025 pour annoncer la mise en route effective du désarmement des camps qui aurait dû démarrer le 16 juin. Préparé par l’armée et approuvé par le gouvernement, le plan prévoit trois phases : remise des armes légères, puis des armements lourds, et enfin intégration des camps sous contrôle étatique. Son achèvement est annoncé pour la fin de 2025.

L‘armée libanaise, exclue des camps depuis l’accord du Caire (1969), s’est aussitôt approchée de Bourj el-Brajné, situé dans la banlieue sud de Beyrouth, pour prendre possession d’une première cargaison d’armes remise par les Palestiniens. Ce lieu a été choisi parce qu’il accueille principalement des factions de l’OLP qui approuvent le programme du gouvernement. L’opération s’est poursuivie dans les camps voisins de Mar Élias et Chatila, avant de se diriger, une semaine plus tard, vers les camps el-Bass, Bourj Chemali et Rachidiyé. Situés près de Tyr, au sud du fleuve Litani, ils sont le point de départ de tirs en direction d’Israël, en violation de la résolution 1701.

« Nous avons remis la plus grande quantité d’armes depuis 1991 et nous sommes engagés à aller jusqu’au bout sur ce plan », a précisé un porte-parole du Fatah dont la position diverge avec celle d’un responsable sécuritaire de ce parti, peu favorable à la démarche. « Comment peut-on nous demander de rendre nos armes sans garanties concernant l’avenir de la lutte avec Israël ? » s’est interrogé ce dernier, affirmant que « les armes symbolisent la lutte pour la cause palestinienne et le droit au retour » (OLJ, 2 septembre 2025).

Lors du lancement de l’opération, les milices proches du Hamas ont indiqué que leurs arsenaux seront conservés « tant que l’occupation de la Palestine [par Israël] se poursuivra » (OLJ, 21 août 2025). Le plus dur reste donc à faire, comme le montre l’accélération de la colonisation sioniste à Gaza et en Cisjordanie.

Enfin, lors de la visite de Mahmoud Abbas à Beyrouth, en mai 2025, un sujet inattendu a été abordé : l’amélioration des conditions de vie des réfugiés palestiniens par l’octroi de certains droits. Cela concerne le statut civique (cartes d’identité biométriques remplaçant des documents en carton, facilement falsifiables), l’acquisition de biens immobiliers dans le pays, l’accès à certaines professions libérales jusqu’ici interdites, la couverture sociale, l’éducation, etc. Un projet de loi sur ces sujets est à l’étude.

Le Hamas, qui réclame ces réformes, a exprimé sa déception sur la démarche. « Les négociations avec les autorités libanaises auraient dû se dérouler avec des représentants des camps au Liban, et non pas avec des personnes venues de Ramallah [siège de l’AP en Cisjordanie] qui ne savent rien de nos conditions » (OLJ, 2 juin 2025).

Quoi qu’il en soit, l’obtention de ces droits par les Palestiniens n’est pas « une condition reliée au désarmement », mais « si nos conditions de vie sont améliorées, plus personne ne sera encore attaché aux armes », a précisé un proche de l’OLP (OLJ, 2 juin 2025).

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Des incertitudes entourent l’avenir : comment garantir que les factions palestiniennes ne se réarmeront pas par des réseaux clandestins via le port de Beyrouth ou le Hezbollah, des ateliers artisanaux dans les camps ou des fonds émanant de la diaspora ? Autrement dit, l’État libanais parviendra-t-il à imposer sa souveraineté dans tous les camps en répondant aux attentes des Palestiniens ?

Euthanasie : la présidente de l’Assemblée met la pression sur Sébastien Lecornu

Le Premier ministre subit la pression de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, sur le calendrier parlementaire. Après leur entretien de la semaine dernière, la présidente de l’Assemblée lui a passé un coup de fil pour citer les textes qu’elle voudrait impérativement inscrire à l’ordre du jour dès l’ouverture de la session à la fin du mois.

Selon elle, la la loi sur la fin de vie (dont le Sénat doit en théorie s’emparer à partir du 7 octobre) est prioritaire. L’idée de la présidente de l’Assemblée serait donc de profiter de la semaine du 6 octobre, avant le début des débats budgétaires, pour “solder tous les textes en cours”.

Ses craintes sont que le Sénat, plus réfractaire à la loi sur l’euthanasie, profite de l’instabilité gouvernementale pour repousser la tenue des débats.

“J’ai payé 60 000 euros à un mannequin pour ne pas avoir d’enfants moches”

Alors que Gabriel Attal veut la GPA, voici un exemple de l’hypocrisie autour de la vente d’enfants. Un multi-millionnaire britannique de 54 ans, qui vit avec l’ancien ami de sa propre fille, déclare :

“J’ai payé 60 000 euros à un mannequin pour ne pas avoir d’enfants moches”

Il a reconnu avoir rémunéré un top model “magnifique” comme mère porteuse. Cette personne homosexuelle a eu des enfants avec une mère porteuse dans les années 1990. Barrie Drewitt-Barlow, dont la fortune est estimée à 200 millions de livres sterling, est père de 8 enfants, tous issus de mères porteuses. Il s’est enrichi avec son ex-compagnon Tony via diverses sociétés de recherche médicale et de maternité de substitution. Ce people a reconnu sans complexe avoir payé une mannequin. Il a assuré avoir payé la somme de 50 000 livres (soit environ 60 000 euros) à la top-model rencontrée sur un podium de Miami.

“Je suis tout à fait honnête, pourquoi pas ? Quand je l’ai vue sur le podium, j’ai regardé Scott et je me suis dit : ‘Oh xxx elle est magnifique’ (…) On a des centaines de mannequins comme ça dans nos catalogues en ce moment”.

Et quand la présentatrice de l’émission a alerté l’homme d’affaires sur le fait que ce genre de pratiques pouvait heurter l’opinion publique, il a répondu :

“Eh bien, je me fiche complètement d’irriter qui que ce soit. Honnêtement, on veut que nos enfants aient une chance. Dans la vraie vie, nous voulons tous que nos enfants aient toutes leurs chances”.

Ne pas avoir de mère, une chance ??

5 octobre: Marche pour la vie à Lille

On nous annonce l’organisation de la première marche pour la vie de Lille, le 5 octobre prochain:

Le sénat examinera en septembre / octobre le texte de loi sur l’euthanasie.

A cette même période, nous organisons la première Marche Pour La Vie de lille

📍 Lille, place République beaux-arts
⏰️ le dimanche 5 octobre 2025 de 14h00 à 18h00

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Pourquoi marcher pour la vie ?

Parce que nous croyons qu’il est important de manifester au monde qu’il existe encore une génération engagée et prête à défendre le droit à la vie.

Parce que nous croyons qu’une société se juge à la manière dont elle protège les plus fragiles

Parce que nous refusons de rester silencieux face à des lois se prétendant bienveillantes mais qui, en réalité, mettent en jeu le droit à la vie d’innocents et des plus fragiles.

Parce que nous voulons porter la voix ceux qui n’en ont pas – les plus faibles, ceux qui n’en ont plus, ceux qu’on refuse d’écouter.

Parce que nous voulons porter un message de Vérité et d’Espérance dans un monde qui s’y refuse à y croire.

Parce que la vie est une urgence à vivre, et qu’elle mérite d’être défendue à chaque instant.
Si nous marchons c’est pour défendre la Vie !

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La marche pour la vie de Lille sera une journée de mobilisation, de joie, de témoignage mais aussi d’espérance. Pour que cette marche soit une réussite, nous avons besoin de vous et de votre engagement! 😁

ONLR
Vive la vie
La Marche pour la vie lille

La Fondation Jérôme Lejeune ouvre une chaîne WhatsApp pour défendre la vie

La Fondation Jérôme Lejeune, fidèle à sa mission de défendre la vie de l’embryon jusqu’à la fin de vie, lance une chaîne WhatsApp afin de donner à chacun des repères fiables et des outils concrets face aux dérives bioéthiques qui se multiplient.

Sur ce canal, les abonnés recevront directement :

  • les informations essentielles de l’actualité bioéthique (euthanasie, handicap, avortement, etc.),
  • des argumentaires clairs et prêts à partager,
  • des vidéos, tribunes, citations et visuels,
  • des liens pour approfondir,
  • des appels à mobilisation quand cela sera nécessaire.

La chaîne est publique mais non interactive : les abonnés ne voient pas les autres membres, et reçoivent seulement les messages de la Fondation.

Objectif : informer, former et mobiliser tous ceux qui veulent défendre la dignité de chaque vie humaine.

👉 Pour s’abonner : https://whatsapp.com/channel/0029VbAcxw3LtOjDmStyvv1f

La laïcité de l’État, une atteinte radicale à la loi inscrite dans le cœur de l’homme

Dans Conflits, Pierre-Hugues Barré, docteur en droit, auteur de La séparation impossible (Cerf 2025), évoque l’opposition du saint pape Pie X à la loi de séparation en 1905. Extrait :

[…] Pie X était soucieux de maintenir inchangée l’organisation de l’Église catholique, d’éviter les schismes, et les conflits entre prêtres et laïcs.

Si l’épiscopat français, réuni en assemblées plénières en mai 1906, souhaitait un « essai loyal » de la loi, par le biais de l’encyclique Gravissimo officii du 10 août 1906, le pape interdit aux catholiques de constituer des associations cultuelles. La loi de séparation est moins combattue qu’ignorée par l’Église catholique. L’affrontement fut, du côté du Saint-Siège, essentiellement passif.

Le refus des associations cultuelles par Pie X crée une double difficulté : l’exercice public du culte catholique devient illégal et la dévolution des biens est impossible.

Il y eut une première tentative, à l’initiative de l’épiscopat français – réuni une seconde fois à Paris du 4 au 7 septembre 1906 – et avec le soutien du gouvernement d’assurer l’exercice public du culte au moyen de réunion publique. D’ailleurs la motion « L’assemblée décide de s’appuyer sur ce droit [le régime de réunion publique ordinaire] pour maintenir le culte public » fut votée à l’unanimité des évêques.

L’organisation d’une réunion publique supposait alors une déclaration préalable. La circulaire du 31 décembre 1906, dite « circulaire Briand » atténua la déclaration préalable avant toute réunion publique pour n’être qu’annuelle.

Cependant, l’application de la loi du 30 juin 1881 sur la liberté de réunion aurait entraîné une assimilation entre la célébration de la messe et les réunions publiques ordinaires, puisque les deux se feraient sous le même régime juridique. La chose est inacceptable pour Pie X qui, après avoir interdit la constitution d’association cultuelle, demande aux ministres du Culte de s’abstenir de toute déclaration. L’idée est de continuer à célébrer la messe comme si rien ne s’était passé. Après la loi de 1905, c’est celle de 1881 qui ne fut pas respectée. Le 11 décembre, Clémenceau, alors ministre de l’Intérieur, fit expulser Mgr Montagnini, l’auditeur de nonciature resté à Paris. Le même jour, le Conseil des ministres ordonne au Parquet de faire constater les infractions à la loi de 1881 : des circulaires sont prises pour les préfets et les procureurs généraux. Les circulaires demandent de faire appliquer les sanctions prévues par la loi du 30 juin 1881 pour défaut de déclaration.

Il devint matériellement impossible de poursuivre tous les contrevenants. Des prêtres, cependant, furent poursuivis pour « délits de messe » ; c’est-à-dire pour avoir organisé des réunions publiques non déclarées.

Le nombre parfois avancé est de 40 000 contraventions pour célébration d’offices religieux sans déclaration préalable, mais les condamnations furent souvent réduites à un franc symbolique. […]

Dans Res Novae, l’abbé Barthe qualifie la laïcité à la française de monstruosité :

Quand on évoque les atteintes législatives que les démocraties modernes font subir à la loi naturelle, on pense surtout à la morale du mariage et de la vie (non-valeur civile du mariage religieux, divorce, égalité des filiations légitimes et illégitimes, contraception, avortement, contrat civil ou « mariage » entre personnes de même sexe, gestation pour autrui, euthanasie, etc.). Mais insérés que nous sommes dans une laïcisation perçue comme irréversible, nous oublions précisément cette atteinte en quelque sorte radicale à cette loi inscrite dans le cœur de l’homme : la laïcité de l’État.

C’est principalement de ce thème, « la peste de notre époque, […] le laïcisme, ainsi qu’on l’appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles », que Pie XI traitait il y a cent ans dans l’encyclique Quas primas sur la royauté du Christ (11 décembre 1925) : elle exposait notamment comment les hommes qui gouvernement légitimement la Cité le font au nom de Jésus-Christ et qu’ils doivent se conduire comme ses représentants tout spécialement en rendant un culte public à Dieu au nom de l’État qu’ils dirigent. […]

L’encyclique Quas primas développait ainsi son raisonnement théologique : la souveraineté que le Christ-Homme a sur tous les hommes et toutes les sociétés humaines est, d’une part, la conséquence de l’union de la nature humaine et de la nature divine du Christ dans la Personne du Verbe, l’union hypostatique, et d’autre part, elle lui revient par droit de conquête, sa mort sur la Croix lui ayant acquis « à grand prix » l’âme de chaque homme (1 Co 6, 20). Ce souverain domaine, expliquait Pie XI, embrasse la totalité de tous les hommes, y compris les infidèles et les chrétiens séparés de la communion avec lui par le schisme. Et « il n’y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les États; car les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. » De ce fait, ceux qui gouvernent légitimement les peuples, et dont l’autorité découle ainsi de celle du Christ Homme-Dieu et Rédempteur, sont revêtus d’un caractère christique qui fait prendre son plein sens au droit divin de tout gouvernant, cette dignité ennoblissant en retour les devoirs des gouvernés. […]

C’est l’horizon de la déclaration sur la liberté religieuse de Vatican II, explicitée par les textes de l’après-Concile qui traitent de politique. Ainsi la Note doctrinale sur certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 24 novembre 2002, présente la non-confessionnalité de l’État comme une évidence : « La promotion en conscience du bien commun de la société politique n’a rien à voir avec le “confessionnalisme” ou l’intolérance religieuse » (n. 6). Cependant, dit la Note, cette société politique doit respecter la morale : « Pour la doctrine morale catholique, la laïcité, comprise comme autonomie de la sphère civile et politique par rapport à la sphère religieuse et ecclésiastique – mais pas par rapport à la sphère morale – est une valeur acquise et reconnue par l’Église, et elle appartient au patrimoine de civilisation déjà atteint. » La société politique doit être laïque et morale, une morale qui se réduit grosso modo à la morale conjugale, dite morale de la vie.

La loi naturelle ainsi comprise est ainsi mutilée de l’obligation de reconnaître Dieu qu’a l’État et peut se conjuguer avec sa laïcité. Certes, le terme de laïcité peut avoir une acception parfaitement recevable, quoique dangereuse à utiliser, et signifier l’autonomie de l’Église et de l’État. Mais son acception stricte et habituelle est la non-confessionnalité de l’État et surtout la libre circulation de l’erreur religieuse. Lorsque Pie XII avait tenté une récupération risquée du terme « laïcité » justement dans le sens de distinction du religieux et du politique, il avait pris soin de rappeler dans le même temps qu’il s’agissait d’une « laïcité » qui impliquait l’union nécessaire de l’Église et de l’État : « Comme si une si légitime et saine laïcité de l’État n’était pas un des principes de la doctrine catholique ; comme si ce n’était pas une tradition de l’Église, de s’efforcer continuellement à maintenir distincts, mais aussi toujours unis, selon les justes principes, les deux Pouvoirs » (Discours du 23 mars 1958). Mais entendue dans le sens habituel de neutralité de principe de l’État, la laïcité non seulement n’est pas « saine », mais elle est une impossibilité de nature pour une société politique digne de ce nom, une monstruosité. […]

Le message de Quas Primas était parfaitement audible, il y a un siècle, en un certain nombre de pays dont il a consolidé ou changé le destin, mais il semble à des années-lumière de la société occidentale dans laquelle nous vivons. Alors « que faire ? » dans cette société, selon la question de Lénine. Que faire pour vivre dans une démocratie moderne, que faire pour préparer une « sortie » de cette démocratie ? Pour y réfléchir, il est peut-être bon de se comparer, toutes choses égales, avec les dissidents des sociétés communistes d’avant 1989, autre forme de la démocratie née de la Révolution. Le tchèque Václav Benda, suivi par d’autre penseurs de la dissidence, avait forgé pour eux le concept de « polis parallèle », qui recouvrait la création de structures politiques, économiques, d’informations, parallèles à celles de l’ordre établi, pour survivre et préparer le remplacement du régime tyrannique au pouvoir.

Certes, on peut discuter le concept de « polis parallèle », dans la mesure où il cherche l’organisation d’îlots prétendument autonomes (symptomatiquement, Rod Dreher, l’auteur de The Benedict Option – en français : Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus ? Le Pari bénédictin, Artège 2017, fait l’éloge de la « polis parallèle » de Benda), mais surtout discutable est l’inspiration en définitive libérale de son projet de résistance à l’oppression communiste, qui a fait que des gouvernants de l’Est de la première génération d’après la chute du Mur, Václav Havel et Lech Wałęsa, ont vu leurs projets se dissoudre dans la démocratie libérale. Il reste que la culture d’une dissidence, l’organisation d’une survie expressément non-conforme, notamment éducative et religieuse, comme la préparation lointaine d’une « sortie » de la situation présente, sont des formes d’action que peut inspirer aujourd’hui la doctrine de Quas primas.

L’Iran, entre nationalisme et islamisme

D’Antoine de Lacoste sur Liberté Politique :

L’Iran est une grande puissance contrariée. Contrariée surtout par elle-même. Oscillant entre un nationalisme fier et un attachement majoritaire à l’islam chiite, elle a subi, bien malgré elle, des formes de régime qui ne correspondaient pas à la volonté du peuple perse.

Après le règne des Kadjars, qui prit fin en 1906 sur fond de décadence et de paresse de la dynastie turcophone, un gouvernement plus démocratique se mit en place à la suite de ce qui a été appelé « la révolution constitutionnelle ». Les Kadjars étaient toujours en place, mais sans pouvoir.

La découverte de pétrole en 1908 suscita la convoitise des Anglais qui renforcèrent ensuite leur influence pendant la première guerre mondiale et accaparèrent le pétrole perse. Les Russes, quant à eux, occupaient le nord du pays. « Le grand jeu » dura longtemps entre les deux empires rivaux qui s’étaient quasiment partagés l’Iran, encore appelée la Perse.

En 1921, un coup d’Etat changea tout. Il fut mené par un groupe d’officiers emmené par Reza Khan. Le dernier souverain Kadjar fut déposé et Reza Khan fut intronisé par le parlement puis couronné empereur en 1926 sous le nom de Reza Chah Pahlavi. Cette fois, c’étaient des Perses qui dirigeaient le pays. La dynastie des Pahlavi resta en place jusqu’à la révolution islamique de 1979 qui vit le départ du fils de Reza Chah Pahlavi.

Le Chah mena autoritairement une grande politique de réformes qui transforma le pays, alors totalement arriéré. Un chemin de fer stratégique, le Transiranien, reliant le golfe Persique à la Mer Caspienne fut construit, la justice et l’éducation furent réformées, l’emprise du clergé chiite diminuée (le pays s’était converti à l’islam chiite au XVIe siècle pour échapper à la pression de l’Empire ottoman sunnite). La modernisation s’accéléra en 1935 avec l’interdiction du port du voile pour les femmes et l’obligation pour les hommes de s’habiller à l’occidental. Un nouveau code civil renforça les droits des femmes. C’est aussi à cette date que la Perse devint l’Iran. Ce terme, dérivé du mot « aryen », remonte à la dynastie sassanide, en place pendant plus de 400 ans avant la conquête arabe du VIIe siècle.

Lorsqu’éclata la seconde guerre mondiale, Reza Chah proclama la neutralité de l’Iran. En réalité, il penchait plutôt du côté des Allemands. Ni l’Angleterre ni la Russie n’étaient très populaires dans le pays en raison de leurs multiples incursions passées. De plus, l’Allemagne était un partenaire commercial important de l’Iran.

Après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne en juin 1941, Anglais et Soviétiques organisèrent conjointement une opération militaire pour sécuriser le site pétrolier anglais d’Abadan, situé au sud-ouest de l’Iran, permettant ensuite l’approvisionnement de l’Union soviétique par le Caucase. Il s’agissait aussi de mettre la main sur le Transiranien, vecteur unique du transport de marchandises dans le pays.

Les Soviétiques par le nord et les Anglais par le sud-ouest envahirent donc l’Iran et battirent facilement l’armée perse. Le Chah, vaincu, négocia un armistice qui évita l’occupation de Téhéran. Le Transiranien devint alors un axe majeur d’approvisionnement de l’URSS par les Alliés. Après avoir demandé l’expulsion de l’ambassadeur allemand, les vainqueurs exigèrent du Chah qu’il leur remette les ressortissants allemands, italiens, hongrois et roumains, nombreux à Téhéran. C’était tout à fait contraire au droit international et Reza Chah refusa. Soviétiques et Anglais envahirent alors Téhéran.

Ils décidèrent ensuite de se débarrasser de ce souverain récalcitrant et le forcèrent à abdiquer au profit de son fils, Mohammad Reza Pahlavi. L’empereur déchu fut exilé à l’île Maurice puis en Afrique du Sud où il mourut en 1944.

Le jeune et nouveau souverain de 21 ans fut d’une docilité remarquable. Il signa un traité d’alliance avec les Anglais et les Soviétiques puis déclara la guerre à l’Allemagne. Pour le remercier de ses bons offices, la première grande conférence interalliée réunissant Staline, Roosevelt et Churchill eut lieu à Téhéran en septembre 1943.

En 1945, L’Iran put faire son entrée aux Nations-Unis. Les Anglais se retirèrent du pays (sauf des puits de pétrole) mais les Soviétiques tentèrent de susciter la création de deux nouveaux Etats sécessionnistes : l’Azerbaïdjan iranien (au sud de l’Azerbaïdjan actuel) et le Kurdistan iranien. Des gouvernements communistes y furent installés par les Soviétiques. Staline accepta finalement de retirer ses troupes en échange d’une concession pétrolière. Les deux provinces devenues indépendantes réintégrèrent l’Iran à qui elles appartiennent toujours.

Un grand tournant de l’histoire moderne de l’Iran eut lieu en 1951 lorsque le premier ministre, Mohammad Mossadegh, voulut renégocier avec les Anglais le partage de la manne pétrolière. Ces derniers refusèrent toute concession et Mossadegh, nationaliste convaincu, décida alors de rendre le pétrole aux Iraniens, c’est-à-dire de le nationaliser.

C’était inacceptable pour les Anglais qui appelèrent les Américains au secours. La CIA et le MI6 (surtout la CIA), organisèrent un coup d’Etat en 1953. Ce fut l’opération Ajax qui réussit dans une certaine confusion. Le Chah préféra s’exiler en Italie puis revint grâce à l’appui de l’armée, favorable aux Américains, et l’arrestation de Mossadegh.

C’est la deuxième fois que le jeune Chah bénéficiait de l’aide anglo-saxonne pour régner. Les Iraniens ne l’auront finalement jamais choisi eux-mêmes et cela aura de lourdes conséquences. Le nationalisme ombrageux des Perses s’accordait mal avec un souverain venu deux fois dans les fourgons de l’étranger.

Pendant 26 ans, le deuxième Chah de la dynastie Pahlavi régna sur l’Iran. Ce fut un règne paradoxal, mêlant une rigoureuse autocratie avec une incontestable modernisation économique. Les partis politiques d’opposition furent pourchassés, le parlement n’était plus consulté sur le choix du premier ministre. Mais le Chah entreprit aussi des réformes pour améliorer le sort des paysans, très majoritaires. Il envoya des conscrits dans tout le pays pour alphabétiser les campagnes. En agissant ainsi, il provoqua l’hostilité du clergé chiite chargé jusque-là de l’éducation.

La réforme agraire, entraîna la distribution aux petits paysans de grandes surfaces cultivables au détriment de riches propriétaires. Parmi eux, le clergé chiite, ce qui accrut encore les tensions. Si le peuple des villes approuvait les réformes économiques, l’ouverture du droit de vote aux femmes et leur accès à l’université, il n’en alla pas de même du peuple des campagnes inquiet de l’occidentalisation accélérée de leur pays.

Plusieurs erreurs du Chah et de ses gouvernements permirent progressivement la jonction de ces deux tendances, libérale urbaine et conservatrice rurale qui n’étaient pas nécessairement faites pour manifester ensemble.

Sur le plan économique, l’inflation fut souvent très forte, ruinant le pouvoir d’achat de millions d’Iraniens. Les classes moyennes des villes souffraient aussi de l’absence totale de libertés politiques. La police politique, la célèbre SAVAK, était crainte et honnie. De nombreux Iraniens disparurent, communistes, moudjahidines du peuple, (mélange complexe de gauchisme et d’islamisme), intellectuels anti-américains, ils furent plusieurs milliers à subir la répression de la SAVAK. Le clergé chiite organisa une habile propagande autour de cette répression, gonflant les chiffres des disparus. Les journaux occidentaux, fidèles à leurs habitudes, les reprenaient sans rien vérifier. On parla de 50 000 disparus : il y en eut probablement 5000.

La politique extérieure du Chah ne satisfaisait pas non plus les Iraniens. Systématiquement alignée sur les Etats-Unis, elle portait ombrage au nationalisme perse. L’omniprésence de la CIA n’arrangea pas les choses.

Pour l’Amérique, le pion iranien était fondamental. Point avancé sur le sud de l’URSS, il en permettait une étroite surveillance. De plus, la bienveillance du Chah envers Israël, assurait à ce dernier une sécurité totale sur son flanc est, lui permettant de se concentrer sur ses deux ennemis traditionnels : la Syrie et l’Egypte.

L’Amérique ne pouvait se permettre de perdre l’Iran, et elle l’a pourtant perdue. Par ses maladresses mais aussi celles du Chah : sachant que le clergé chiite serait toujours contre lui, il aurait dû se préoccuper du soutien absolu des classes moyennes citadines qui n’aspiraient pas du tout à une théocratie chiite. Il refusa toute ouverture politique et toute prise de distance avec l’Amérique à la politique de laquelle le peuple iranien ne voulait pas être assimilé.

C’est dans ce contexte qu’un ayatollah chiite, Khomeini, se distingua. Issu d’une famille dont plusieurs membres furent ayatollahs, c’est-à-dire une sorte de docteur en islam destiné à l’enseignement, il préféra la politique. Son influence devint importante et il participa, dès les années soixante, à des manifestations contre le Chah. Emprisonné en 1963, il fut rapidement libéré en raison des troubles provoqués par son arrestation. Il fut finalement exilé en Turquie puis en Irak. Saddam Hussein ne voulut plus de lui en raison de ses positions de plus en plus islamistes, et c’est la France qui le recueillit en 1978 à Neauphle-le-Château à la demande des Américains qui voulaient garder plusieurs fers au feu en cas de chute du Chah.

Dans l’intervalle, le prestige du Chah ne fit que décroître. En 1971, Il organisa de somptueuses cérémonies pour célébrer le 2500e anniversaire de l’antique Persépolis. Le faste indécent des fêtes, des banquets improbables de plusieurs milliers de personnes ont indisposé de nombreux Iraniens. Les choses prirent une telle démesure qu’un repas préparé par Maxim’s à Paris, une des gloires de la cuisine française de l’époque (plus du tout aujourd’hui d’ailleurs), fut acheminé à Persépolis par avion spécial pour plusieurs centaines d’invités. Deux cents employés français firent également le déplacement. Les Iraniens le racontent encore, indignés.

Les tensions montèrent alors dans le pays. Le clergé chiite agitait les campagnes. Dans les villes, une opposition libérale se montra, menée par Mehdi Bazargan (qui fut ami de Mossadegh) ou Ali Shariati. Tout le clergé ne suivait pas à ce moment Khomeini, se méfiant de sa conception dictatoriale du pouvoir. Tout au long de l’année 1978, les manifestations se multiplièrent tous les quarante jours : il y avait des morts et il fallait laisser passer quarante jours de deuil pour recommencer. C’est ainsi chez les chiites.

Puis vint le « vendredi noir », le 8 septembre 1978. La manifestation de ce jour-là fut particulièrement sanglante. L’armée reconnut 90 morts, les oppositions affirmèrent qu’il y en eu des milliers.

Dès lors, le processus fatal s’enclencha. Tout d’abord, l’Amérique affirma au Chah qu’elle le soutiendrait jusqu’au bout. Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité, le lui dit explicitement au téléphone (c’est ce « grand stratège » qui dans son livre, Le grand échiquier, 1997, affirme qu’il faut arracher l’Ukraine à la Russie pour définitivement affaiblir cette dernière : comment déclencher une guerre 25 ans avant).

En décembre, deux millions de personnes manifestèrent à Téhéran. Le nouveau premier ministre, Chapour Bakhtiar, dit au Chah qu’il faut partir pour apaiser les esprits. Malade, découragé, le souverain accepta et s’envola pour l’Egypte le 16 janvier 1979. Il ne revint jamais.

Le 1er février, l’ayatollah Khomeini atterrit à Téhéran, follement acclamé par ses partisans. Pour autant, l’unanimité était loin d’être faite autour de lui. Beaucoup d’Iraniens ne voulaient pas des mollahs et soutenaient Chapour Bakhtiar. Tout dépendait alors de l’armée qui ne sut pas choisir et déclara sa neutralité. Cela lui coûtera cher.

Pendant que beaucoup tergiversaient, les soutiens de Khomeini s’agitaient et prirent progressivement les choses en main. Ils se regroupèrent sous le vocable de Gardiens de la révolution. Ils investirent les tribunaux régionaux, prirent la place de la police et commencèrent une féroce épuration. Des milliers d’opposants, d’officiers et de haut-fonctionnaires furent fusillés. Dès le mois de mars, un référendum institua la république islamique. Quelques mois plus tard, Khomeini fut nommé Guide suprême, véritable chef du nouveau régime religieux (un excellent roman iranien, Aria de Nazzadine Hozzar, raconte cette révolution (chroniqué sur le blogue de littérature leslivresdantoine.com)).

Le Chah était alors réfugié aux Etats-Unis et l’Iran réclama son extradition. Les Américains refusèrent et en représailles l’ambassade américaine fut prise d’assaut et des dizaines de ses employés pris en otage. Ils passèrent 444 jours en captivité dans des conditions épouvantables. Une opération commando pour les libérer échoua piteusement en raison d’une tempête de sable.

Pour se venger, les Américains organisèrent la guerre Iran-Irak. Ils convainquirent Saddam Hussein d’attaquer l’Iran, l’assurant d’un soutien militaire et financier total et de conquêtes territoriales. Cette guerre absurde dura huit ans et fit près d’un million de morts.

L’Irak en sortit exsangue et, pensant avoir l’accord implicite des Américains, envahit le Koweit pour « se rembourser » de cette guerre par procuration, grande spécialité américaine. On connait la suite.

Quant à l’Iran, elle s’enfonça dans une crise économique sans fin, écrasée par de considérables sanctions occidentales. Mais la guerre contre l’Irak avait renforcé le pouvoir en raison du réflexe patriotique qu’elle avait suscité. Et puis la manne pétrolière et gazière, permit de surnager.

Depuis 46 ans, les mollahs maintiennent leur pouvoir qui ne fut guère menacé en l’absence d’opposition, dont les représentants furent assassinés ou réussirent à partir en exil.

Après les récents bombardements israéliens puis américains, de nombreux journalistes ou politiciens affirmèrent que le régime « vacillait sur ses bases » et autres fadaises. Certes, les bombardements ont fait du mal à l’Iran, mais ses missiles envoyés sur Israël ont également durement frappé Tel Aviv et Jérusalem (la ville nouvelle). C’est la première fois que l’Etat hébreux subit des dégâts aussi importants : en réalité, c’est l’échec de son fameux « dôme de fer ». Côté iranien, c’est encore plus simple : il n’y a plus de défense aérienne. Pour autant, rien ne dit que les installations nucléaires iraniennes sont détruites, l’avenir le dira.

Cela étant, penser que le régime va tomber parce qu’il n’a pas su empêcher les bombardements israélo-américains, relève du fantasme. Même si l’on ajoute l’affaiblissement du Hezbollah et la chute de la Syrie, c’est à dire la destruction de l’arc chiite, tout ceci ne suffit pas à entraîner des bouleversements tels que les mollahs s’effondrent.

Au contraire d’ailleurs, les bombardements ont exaspéré la population. Et si la mort de plusieurs dirigeants des gardiens de la révolution n’a sans doute pas fait pleurer grand monde, il faut savoir que les Iraniens ont été très choqués par l’assassinat d’ingénieurs atomistes chez eux ainsi que leur famille.

Ils furent d’autant plus choqués que la plupart d’entre eux travaillaient pour le nucléaire civil. Car c’est une donnée qu’il convient de rappeler : le nucléaire bombardé est du nucléaire civil. L’Iran souhaite accéder au nucléaire civil et Israël lui refuse ce droit. Le prétexte avancé est bien connu : empêcher l’Iran d’accéder à l’arme atomique. En réalité, cela fait des décennies que l’on nous dit que l’Iran est proche d’avoir la bombe atomique sans la moindre preuve.

Les Iraniens savent tout cela et en bombardant l’Iran, Américains et Israéliens ne contribuent surement pas à accélérer la chute des mollahs. Le peuple iranien, dans sa majorité, ne les aime pas mais c’est de l’intérieur que peut venir la solution. En tout cas, elle semble bien lointaine.

Antoine de Lacoste

Osez la sainteté avec sainte Thérèse de Lisieux !

Sainte Thérèse de Lisieux, fêtée le 1er octobre, nous ouvre un chemin de sainteté inattendu : celui de la petitesse, de la confiance et de l’abandon. Docteure de l’Église, patronne des missions, elle nous rappelle que la sainteté n’est pas réservée à quelques héros… mais qu’elle est à portée de cœur.

Hozana vous propose, à l’occasion de sa fête, une neuvaine inédite du 23 septembre au 1er octobre, pour marcher avec elle sur cette “petite voie” simple, lumineuse et faite d’amour.

Les méditations sont guidées par Prénom Marlène, artiste engagée de spiritualité carmélitaine, qui vous emmène dans un parcours spirituel et musical éclairé par les écrits de Thérèse, sa vie et son message.

Chaque jour, recevez :
• Une méditation
• Des extraits des écrits de Thérèse
• Une prière et une petite proposition d’acte de foi

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Monseigneur Renauld de Dinechin nommé évêque de Luçon

Le pape Léon XIV a nommé ce mardi 16 septembre, évêque de Luçon, Monseigneur Renauld de Dinechin.

Monseigneur Renauld de Dinechin était depuis 2015 évêque du diocèse de Soissons.

Monseigneur François Jacolin est nommé Administrateur apostolique pour gouverner le diocèse de Luçon jusqu’à la prise de possession canonique de son successeur.

La messe d’installation aura lieu le dimanche 14 décembre 2025 à 15h30 en la cathédrale de Luçon.

Le Prix Clara Lanzi du Secours de France, 2025, pour un homme d’exception ! Ce 15 septembre 2025 et suite…..

Le Père Lallemand a reçu la plus haute distinction de la Légion Etrangère, le 30 avril 2025. Pour son livre “Padre, Mémoires d’un aumônier militaire”, il reçoit ce 15 septembre 2025 le Prix Clara Lanzy. C’est une autre aventure tout aussi exaltante que la vie de Clara Lanzy et un dénominateur commun : l’engagement total !

Cette odyssée du Père Lallemand, racontée à hauteur d’homme et fondée sur de formidables archives familiales inédites dont maints écrits méconnus de Zirnheld, nous emmène sur ses pas, du Quartier latin à Cyrénaïque, en passant par la Tunisie, le Liban, la Syrie, la Palestine, l’Egypte, Bazzaville … Une enquête qui tient à la fois du roman d’apprentissage, du récit d’aventures, de l’épopée, mais aussi de la quête de sens que le résistant poursuivra à travers le tumulte de la guerre.

Ces pages nous ramènent au pays des hommes debout, des aventuriers, des anticonformistes et des idéalistes. « Certes ils n’étaient pas tous des anges, nous rappelle Kessel. » Pas des anges, mais des hommes habités par la fureur de vaincre, la sainte colère des justiciers, le goût du risque et la passion de la liberté.

A l’heure où la guerre fait son grand retour en Europe, cette passionnante enquête, fondée sur des archives inédites, se révèle d’une brulante actualité.

Cet ouvrage qui reçoit une critique unanime quant à sa qualité littéraire, historique, humaine et spirituelle, est sélectionné aussi pour le Prix Erwan Bergot 2025.
Padre – Mémoires d’un aumônier militaire, Père Lallemand, & Frédéric Pons, Editions Taillandier, 304 pages, 21.90 € sur LIVRES EN FAMILLE :
https://www.livresenfamille.fr/biographies-temoins-saints/28046–padre-memoires-d-un-aumonier-militaire-.html

PRIX CLARA LANZY, DU ECOURS DE FRANCE – Qui est Clara Lanzy ?

Le prix Clara Lanzi met à l’honneur depuis 1988 des personnalités ou des associations au service de la France, du combat mémoriel ou de la civilisation chrétienne. Il est l’occasion de réunir une fois par an les amis et les donateurs du Secours de France.

D’origine corse, Clara Lanzi était également arrière-petite-nièce de S.E. l’Évêque Casanelli d’Istria (XVIIIe) et petite-nièce du Père missionnaire Santoni, recteur du Grand séminaire d’Ajaccio (XVIIIe). C’était une chrétienne et patriote fervente.

Très jeune, elle se passionne pour la politique. Elle militera toute sa vie durant dans des mouvements patriotiques. Présentant très tôt la politique d’abandon de l’Algérie française et les drames qui vont naître de cette tragédie annoncée, elle décide, sans moyens, à son domicile, avec quelques amis de créer une association qu’elle appellera le Secours de France. Ce sera fait le 15 août 1961, jour de la fête de l’Assomption de la très sainte Vierge Marie.

Cette Association, qui plongeait ses racines dans la tradition chrétienne et patriotique, se fixera comme objectifs de secourir toutes les victimes de leur foi en la Patrie lors des évènements qui marquèrent l’abandon de l’Algérie française, et plus spécialement les harkis rescapés des massacres, parqués dans des camps insalubres, et abandonnés de tous ; les rapatriés ; les familles des soldats perdues en fuite à l’étranger ou emprisonnés. Ils seront soutenus, aidés moralement et matériellement, par Clara Lanzi.

Elle s’investit totalement dans cette oeuvre développant une énergie sans failles qui lui valut de nombreux soutiens et amis ; parmi ceux-ci le Bachaga Boualem, de grands avocats – Maîtres Jean-Louis Tixier-Vignancour et Jacques Isorni -, des hommes politiques importants – le Président Georges Bidault, Jacques Soustelle -, des écrivains célèbres – Marcel Aymé, Jean Anouilh, Gustave Thibon -, des militaires – le Général Weygand, le Colonel Pierre Château-Jobert, le Commandant de Saint-Marc -, des représentants de la hiérarchie catholique et bien d’autres encore.

Le Secours de France est né des tragédies vécues lors de l’indépendance de l’Algérie par : les populations européennes, chassées dans des conditions dramatiques d’un pays que leurs ancêtres avaient fondé et qui étaient le leur ; les populations berbères et arabes qui avaient choisi la France ; les soldats pourchassés et condamnés pour respect de la parole donnée.
C’est pour leur venir en aide que Clara Lanzi fonde, en 1961, le Secours de France. Depuis avril 2005 cette oeuvre est présidé par Jean-Marie Schmitz. Elle est décédée, épuisée par la maladie le 22 octobre 1986, à l’âge de 71 ans, ayant réalisé le but de sa vie : aider les autres.

Secours de France : https://www.secoursdefrance.com/
« Rester droit. Marcher droit. Malgré l ‘âge, le dos, et les blessures d’un « vieux para » qui a crapahuté tant et plus… marcher droit pour rester fidèle pour servir. »

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Le défi Kirk

Le 10 septembre 2025, à 12h23 heure locale, les États-Unis ont connu un « turning point », un tournant. C’est d’ailleurs ainsi que Charlie Kirk avait nommé son organisation conservatrice : « Turning Point USA », dont le but est de promouvoir les valeurs conservatrices auprès de la génération estudiantine, en organisant des débats (« Prove me wrong ») sur les campus pour les relayer en ligne et en tirer des extraits viraux. Charlie Kirk ne pouvait alors mesurer à quel point il serait un tournant pour toute une génération. Dans les heures suivant sa mort, le monde entier a pu découvrir à quel point ce jeune homme de 31 ans était puissant. Ceux qui ne le connaissaient pas, les plus âgés notamment, ont pu comprendre la place qu’avait prise, peut-être à leur insu, ce genre de stratégie socio-politique. Son assassinat laisse toute une génération endeuillée, un peu égarée, hésitante entre deux voies : laisser libre court à la colère et à la guerre culturelle déjà entamée, puisque le dialogue qu’essaya d’instaurer Charlie Kirk avec les libéraux n’a pas fonctionné, ou bien perpétuer son héritage avec persévérance, résignation et charité. Face à ce défi, la décision que prendra la génération Z dans les prochains mois changera véritablement la face des États-Unis et du monde entier.

Dès l’annonce médiatique de coups de feu tirés contre Charlie Kirk dans une université de l’Utah, déjà les chaînes libérales se vautrent dans les bourdes les plus effarantes. Sur MSNBC, la chaîne la plus à gauche de la télévision mainstream américaine, le commentateur Matthew Dowd affirme que les tirs proviennent peut-être d’un « supporter » de Charlie Kirk, ayant tiré de manière « festive. » L’absurdité du commentaire, et le tollé qu’il provoque, vaut à Dowd d’être renvoyé de MSNBC dans les heures suivantes. Beaucoup d’autres employés perdront leur emploi dans les jours suivants, pour des commentaires déplacés du même genre. Sur les réseaux sociaux, des milliers de jeunes gauchistes se réjouissent publiquement de l’assassinat sanglant de l’homme qui leur a fait perdre deux élections en 2016 et en 2024. Même en Angleterre, le président élu de l’Oxford Union, la très réputée société de débat de l’université d’Oxford, George Abaraonye, se réjouit sur Instagram : « Charlie Kirk got shot, let’s f* go. » Il avait débattu contre Charlie Kirk quelques mois auparavant. L’indignité de ces réjouissances morbides contraste avec la réaction exemplaire de sa veuve.

Il n’est pas impossible qu’Erika Kirk devienne une des figures politiques les plus importantes de l’Occident dans les mois à venir, en portant l’héritage de son mari. Lors de sa première apparition publique après l’assassinat de son mari, elle se présente, avec la dignité d’une veuve de guerre, dans le studio du podcast The Charlie Kirk Show, pour prononcer un discours de 16 minutes. Debout à un pupitre, la main sur le fauteuil depuis lequel son mari galvanisait ses troupes au micro de son podcast, l’ancienne Miss Arizona, élégamment maquillée et coiffée, annonce la suite du programme : « Bonsoir. Mon nom est Erika Kirk. Je suis la femme de Charlie Kirk. » Dans la première moitié du discours, elle partage avec émotion quelques souvenirs joyeux de son mari. Sa voix se brise en racontant comment elle a annoncé la nouvelle à ses deux enfants, désormais orphelins de père. Au milieu du discours, son visage change radicalement ; il se fait déterminé, ferme et glacial, pour annoncer :

« Les monstres responsables de l’assassinat de mon mari n’ont aucune idée de ce qu’ils viennent de faire. Ils ont tué Charlie car il portait le message du patriotisme, de la foi, et de l’amour miséricordieux de Dieu. Il faut qu’ils sachent cela : si vous pensiez que la mission de mon mari était déjà puissante avant sa mort, vous n’avez aucune idée de ce que vous venez de déchaîner dans le pays entier, dans le monde entier. Vous n’avez aucune idée du feu que vous avez allumé dans cette femme. Les pleurs de cette veuve résonneront dans le monde entier comme un cri de bataille. À tous ceux qui écoutent ce message : le mouvement bâti par mon mari ne mourra pas. »

Dans les heures suivantes, Erika Kirk marque le paysage médiatique avec quelques images publiées sur ses réseaux sociaux : elle brandit le collier et la croix de son mari à travers la fenêtre de sa berline ; elle descend d’Air Force 2 avec JD et Usha Vance pour assister au débarquement du cercueil ; elle tient la main figée du corps de Charlie avant la mise en bière. Les images sont crues : l’ère des réseaux sociaux ne fait pas dans la nuance. Mais elles affirment une chose : Erika Kirk appelle à continuer l’œuvre de son mari, sans changer de cap.

Les jours suivant l’assassinat voient des réactions toutes plus disproportionnées les unes que les autres. Seule Erika Kirk semble marquer la ligne de crête. Mais à sa droite comme à sa gauche, les foules se déchainent et redoublent d’inventivité pour exploiter au maximum l’évènement le plus important de l’année 2025. Sans étonnement, on voit proliférer les publicités pour le t-shirt blanc marqué « Freedom » que portait Charlie Kirk au moment de l’assassinat, appelé à venir renforcer la garde-robe MAGA. Plus problématique, nombre de chrétiens publient des images sulpiciennes générées par l’Intelligence Artificielle, représentant Charlie Kirk dans les bras de Jésus au Ciel, ou même déguisé en saint martyr des premiers siècles. Partout, on voit son visage rond affublé d’auréoles, ou entouré de légions d’anges, dans un festival de mauvais goût inégalé. Le prêtre anglo-catholique, réformé, Calvin Robinson, publie sur son compte Instagram une icône générée par IA représentant Charlie Kirk avec la légende : « On peut avancer un argument en faveur de la canonisation. Je ne crois pas que l’Église catholique ait jamais officiellement canonisé quelqu’un en dehors des Églises catholique ou orthodoxe. Mais c’est techniquement possible. » On notera que ce « prêtre » n’est pas en communion avec l’Église catholique. Cependant, son commentaire, vu par ses 67 000 « followers », est symptomatique de la vague de chrétiens qualifiant Charlie Kirk, plus ou moins légitimement, de « martyr » in odium fidei. En France, sur CNews, Philippe de Villiers qualifie Charlie Kirk de « premier martyr du wokisme en Occident. »

Michael Knowles, l’un des podcasters catholiques conservateurs les plus suivis au monde (The Michael Knowles Show, sur le Daily Wire), écrit un pamphlet qui nous semble d’une importance capitale pour comprendre le défi qui attend les catholiques occidentaux :

« À la suite de l’assassinat de Charlie, beaucoup de gens demandent que nous redoublions notre dévouement au « libre marché des idées ». À première vue, cet appel semble courageux et noble. En réalité, il est imprudent et irréaliste. Nous avions un marché ouvert des idées ; la gauche l’a détruit. Non seulement les extrémistes de gauche ont recours à la violence dans ce marché des idées, mais, plus scandaleusement encore, les voix de la gauche mainstream ont applaudi et pris cette violence à la légère. Dans de telles conditions, il ne peut y avoir de marché ouvert des idées, ni de marché ouvert tout court. Les marchés nécessitent des règles, de la confiance et des moyens d’échange communs. En d’autres termes, ils nécessitent de l’ordre. La liberté requiert de l’ordre. Concrètement, cela signifie que nous devons stigmatiser certaines idées et comportements mauvais, et ostraciser ceux qui y persistent. Plus concrètement encore, les personnes qui entretiennent un tel désordre devraient perdre leur statut social. Dans certains cas, elles devraient perdre leur emploi. Il doit y avoir des conséquences. […] Les offenses qui méritent un tel ostracisme doivent être particulièrement choquantes. Un bon point de départ serait ceux qui célèbrent le meurtre d’un homme innocent. »

Derrière ce texte, l’orientation possible de toute une génération se dessine. Michael Knowles, résolument post-libéral et opposé à la liberté d’expression telle que la comprend le modernisme, prend ici le parti de la coercition. Il s’oppose ici à la droite traditionnelle qui appelle, partout dans le monde (y compris en France), au respect de la liberté d’expression, et se place dans une logique encore plus traditionaliste : l’erreur n’a aucun droit, pas seulement philosophiquement mais aussi très concrètement dans la société. Il demande à la société de déclarer la guerre au gauchisme, pour le restreindre et l’empêcher de faire de nouveaux martyrs.

Sur les campus et les podcasts, les débats de Charlie Kirk, fervent chrétien évangélique, sont non seulement politiques, mais aussi apologétiques. Il y défend la foi chrétienne face aux pires ennemis qu’elle puisse connaître au XXIe siècle : les étudiants des universités publiques américaines. Avec sa verve passive-agressive, il réfute les arguments pro-choix, démocrates, socialistes, libéraux, athées. Il profite de son influence considérable pour appeler les jeunes hommes et les jeunes femmes à se marier, à fonder des familles, à suivre le Christ. Sur le podcast libéral Whatever, il rencontre de jeunes actrices pornographiques pour leur prêcher, avec toute la charité que la pitié commande, la beauté du mariage chrétien et monogame, et les quatre amours : eros, storge, philia et agape. Sur un autre podcast, on lui demande comment il aimerait qu’on se souvienne de lui, il répond : « J’aimerais qu’on se rappelle de moi pour le courage de ma foi. C’est la chose la plus importante. La chose la plus importante est ma foi. » Il accuse les protestants de « ne pas assez vénérer Marie », qu’il présente comme le remède au féminisme radical. À une foule de supporters, il déclare un jour : « Engagez-vous, faites confiance à Dieu et agissez avec obéissance » avant de citer le verset de Romains 12 :2 : « Et ne vous conformez pas au siècle présent, mais transformez-vous par le renouvellement de l’esprit, afin que vous éprouviez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. »

C’est à la lumière de ce verset de saint Paul, cité par la voix affirmée de Charlie Kirk, que devra être menée la suite du « combat » (2 Timothée 4 :7). Quel est le « siècle présent » auquel nous ne devons pas nous conformer ? Charlie Kirk voulait sûrement marquer ici l’importance de ne pas se conformer à la bien-pensance libérale du mandat Biden-Harris. Et si la nouvelle bien-pensance des années à venir était marquée par l’extrême opposé, une folie conservatrice, dont la colère, attisée par de tels assassinats politiques, irait à l’encontre des commandements de Notre Seigneur ? Saint Paul, cité par Charlie Kirk, nous appelle à suivre inébranlablement « la volonté de Dieu. » On connaît l’anecdote de saint Dominique Savio qui, entraîné par ses camarades vers une foire, s’arrête et leur déclare simplement : « Cela ne plaît pas à Dieu » et refuse avec une grande simplicité d’avancer. En parallèle, on sait que les saints des premiers siècles allaient en chantant au martyre. Le péché (ce qui déplaît à Dieu) doit nous faire horreur et nous arrêter net dans notre course, à l’exemple de saint Dominique Savio ; mais la persécution, elle, ne doit susciter en nous qu’une sainte résignation et une action de grâce pour endurer ce que Notre Seigneur a enduré. Cette vertu est résumée par le mot célèbre de la reine Blanche de Castille à son fils saint Louis : « Mon fils, j’aimerais mieux vous voir mort que coupable d’un seul péché mortel. » Face au chaos que l’assassinat de Charlie Kirk a déclenché, le catholique est appelé à se mettre à l’école des saints, images de Notre Seigneur Jésus Christ. Il est trop facile d’ériger Charlie Kirk en saint martyr, et d’appeler ensuite à la vengeance, à « se faire justice soi-même » et à la guerre civile. La vengeance, froide ou chaude, n’est pas un plat chrétien.

L’Évangile vient déranger notre bien-pensance, de gauche ou de droite, c’est-à-dire nos pensées héritées du monde. Mais le catholique ne doit pas avoir peur d’être dérangé par l’Évangile, il est appelé à tout offrir à Dieu, et à conformer ses opinions et ses affections à l’exemple et aux commandements de Notre Seigneur. Ils ne peuvent pas être plus clair. Matthieu 5 :44-48 :

« Et moi je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous deveniez enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. Si en effet vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Luc 23 :33-34 : « Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Calvaire, ils l’y crucifièrent, ainsi que les malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. Et Jésus disait : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Contemplons l’attitude de Notre Seigneur sur la Croix. Appelle-t-il à l’insurrection de ses cinq mille disciples (le même nombre que les partisans de Charlie Kirk sur ce campus de l’Utah) présents lors de la multiplication des pains ? Demande-t-il à saint Jean de le venger ? Longin le Centurion, face au Christ en Croix, ou saint Paul, face à saint Etienne lapidé, se convertissent-il sous la menace de l’ostracisme ? Non. Notre Seigneur nous prévient seulement à travers les mots de son apôtre (2 Tim. 3 :12) : « Tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus auront à souffrir persécution. »

Augustin Marie Bréchard
Fraternité Saint-Ephrem

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Quand les socialistes crient à la désinformation… pour mieux désinformer !

C’est l’œuvre soigneusement orchestrée d’Evanne Jeanne-Rose sur le site Sidaction.

Dans un article, celui-ci, prétend « déconstruire » les opposants, tout en expliquant que l’on parlera aux enfants du « genre assigné » par les autres.

Chez les wokes, en effet, ce n’est pas la nature qui fait de nous ce que nous sommes, mais les autres…

Quant à la « théorie du genre », rappelons qu’elle n’est qu’une théorie — et qu’une théorie, par définition, n’a pas à s’imposer comme une vérité dans l’enseignement.

Il nous assure également que l’EVARS, en maternelle, se limite à donner aux enfants « le bon vocabulaire » pour parler de leur corps, de leurs émotions et de leurs relations.

Mais quel « bon vocabulaire » ? Celui forgé et imposé par les associations LGBT qui ont imposées ce programme ?

Nos enfants apprendront aussi à « gérer leurs futures relations amoureuses ».

À l’heure où l’on célèbre les relations jetables comme un mode de vie, l’ironie est cruelle.
Une fois encore, l’État s’arroge un droit grotesque : transformer les professeurs ses agents en coachs sentimentaux non-certifiés.

Pour tenter de comprendre le bien-fondé de telles propositions, j’ai découvert le PDF, “avis du CESE Evars”, où ce même Evanne vante le dit programme.

On y retrouve, sans surprise, tous les clichés attendus.

– Page 15, la virilité est dénoncée sans nuance, réduite à un comportement problématique en soi.

–  La cellule familiale y est diabolisée à travers un insistant rappel des violences intrafamiliales — mais sans un mot sur les violences qui peuvent aussi se produire au sein de l’Education Nationale.

– A la page 38, les “acteurices” et influenceuses doivent soutenir le mouvement…

Enfin, le texte enfonce le clou en fustigeant le patriarcat, présenté comme la matrice de l’odieuse société hétéronormée.

Evanne martèle que « la grande majorité » des élèves veulent discuter de ces sujets intimes en dehors du cercle familial.
Et, bien sûr, on s’accroche à cette majorité comme à une vérité absolue, sans se soucier de ceux qui, par pudeur ou par simple choix, n’ont aucune envie d’en parler avec leur professeur.
Peu importe : la majorité décide, la minorité subit.
Et ceux qui refuseraient seront malgré tout contraints d’écouter, écœurés.
Voilà donc l’étrange paradoxe : apprendre le consentement… imposant des “cours” qui en dérangeront certainement beaucoup.

Ce document est encadré par le CESE (composé d’agriculteurs, de juristes et même d’une océanographe !).

Absolument jamais dans ces textes, on n’y trouve la voix des comités scientifiques ou des professionnels de l’enfance. Ceux qui connaissent vraiment le développement des enfants sont réduits au silence.

Contrairement à la charte éthique élaborée avec l’éminent pédopsychiatre Maurice Berger, qui a été signée par 229 spécialistes reconnus du développement affectif de l’enfant et de l’adolescent, pédopsychiatres, psychologues, psychanalystes.

En réalité, pour fonder et structurer l’EVARS, ce sont des instances politiques de circonstance, des groupes d’influence qui s’arrogent le pouvoir de décider, d’en haut, que ce programme serait parfaitement adapté de la maternelle au lycée sans savoir, sans expertise, sans compétence véritable.

Voire “Le livre le plus important du monde : Corps, sentiments et sexualité”, conforme aux circulaires sur l’éducation sexuelle et affective de l’Éducation nationale, ainsi que le site “Onsexprime”, illustrant le haut degré d’ impudicité d’une institution qui prétend s’adapter à l’âge des enfants.

Voilà ce qu’on appelle “légiférer pour l’intérêt supérieur de l’enfant”, tout en affirmant, sans aucune preuve mais tout de même avec assurance que “l’EVARS permet aux enfants, dès le plus jeune âge, de se protéger de toutes les formes d’agression ” -citation d’Evanne Jeanne-Rose.

Rappelons que le Planning familial (voire sa campagne «Des hommes aussi peuvent être enceints»), SOS homophobie et Sidaction ont porté plainte en 2023 pour contraindre l’État à organiser dans les écoles les trois séances d’éducation à la sexualité annuelles prévues par la loi de 2001.

La vraie question est là : ces associations SE SOUCIENT-elles réellement au bien-être des enfants, ou bien surtout de leurs protégés ?

La vraie intox ? C’est peut-être chez les socialistes qu’il faut la chercher…

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

2 ans après sa chute, l’Artsakh a été « azérisée »

Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :

Les 19 et 20 septembre prochains, cela fera deux ans que l’Azerbaïdjan a envahi l’Artsakh (Haut-Karabagh). En effet, après neuf mois de blocus et seulement 24 heures de combats, la petite république arménienne d’Artsakh est contrainte de déposer les armes.

Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient, se rappelle.

« Pour la population arménienne d’Artsakh, le choix était simple : la valise ou le cercueil. Ainsi, la totalité de la population arménienne de l’Artsakh, hommes, femmes, enfants, prend la route de l’exode pour rejoindre l’Arménie. SOS Chrétiens d’Orient a alors immédiatement ouvert une mission d’urgence pour accueillir ces déplacés, ayant du tout abandonner derrière eux ».

Deux ans plus tard, quelle est la situation de l’Artsakh ?

  • Cette province arménienne, a été « azérisée » : les villes ont été rebaptisées, certaines églises transformées en mosquées, le patrimoine endommagé… L’histoire arménienne est niée ou revisitée.
  • 23 dirigeants de la république d’Artsakh sont toujours emprisonnés en Azerbaïdjan dans des conditions lamentables. Même la Croix-Rouge n’a plus accès aux prisonniers ! Ils sont accusés de terrorisme, génocide, crimes de guerre, esclavage… Leur procès se déroule dans des conditions bien éloignées des standards de la justice.

Enfin, conclut Benjamin Blanchard,

« L’Azerbaïdjan continue de mettre la pression sur l’Arménie pour qu’elle renonce définitivement à l’Artsakh. Le pré-accord signé le 8 août dernier entre l’égide de Donald Trump fait la part belle aux revendications azéries, avec notamment la création du corridor du Syunik, qui permettra aux azéris de rejoindre le Nakhitchevan, une exclave azérie, située de l’autre côté de l’Arménie. Mais, à aucun moment, il a été fait mention, par exemple, des prisonniers politiques arméniens en Azerbaïdjan, de la protection du patrimoine arménien en Artsakh ou du retour des Arméniens dans cette région et de la restitution de leurs biens ».

LFI tente d’interdire un livre qui révèle les liens entre certains candidats LFI et des islamistes

LFI va découvrir l’effet Streisand : en voulant interdire le livre, ils vont en faire une énorme publicité.

Plon, qui publie bientôt « Les Complices du mal », du journaliste franco-syrien Omar Youssef Souleimane, a reçu une mise en demeure à trois semaines de la sortie de l’ouvrage. LFI vient de menacer de poursuites l’éditeur pour « propos infondés et attentatoires à l’honneur et à la réputation de La France insoumise », au sujet d’un livre qui n’est pas encore paru et que personne, chez les Insoumis, n’est censé à avoir lu. Leur avocat, Me Mathieu Davy, a d’ailleurs mis en demeure Plon le 8 septembre de lui communiquer « par tous moyens » et sous 24 heures un exemplaire de l’ouvrage intitulé Les Complices du mal, signé par le journaliste Omar Youssef Souleimane.

Le résumé de la quatrième de couverture, déjà disponible en ligne, explique qu’Omar Youssef Souleimane « révèle les liens entre certains candidats LFI et des projets islamistes :

Un cri d’alerte dénonçant l’alliance trouble de La France Insoumise avec l’islamisme, et son projet de déstabilisation de la démocratie française. D’origine syrienne, Omar Youssef Souleimane a infiltré plusieurs manifestations de soutien à la Palestine organisées par La France Insoumise et des associations palestiniennes marquées par la présence d’islamistes en leur sein. Il y a recueilli des slogans antisémites, des images radicales et des témoignages édifiants.

Rédigé à la première personne et dans un style narratif, ce témoignage mêle enquête de terrain, analyse politique et récit personnel. Après des mois de travail et de nombreux entretiens avec les cadres du parti, l’auteur révèle les liens entre certains candidats LFI et des projets islamistes tentant d’imposer de nouvelles normes sociales compatibles avec la charia. En mettant en place un discours séparatiste, jouant sur la mémoire coloniale pour mobiliser une partie de la jeunesse française, ces acteurs créent les conditions d’un affrontement social.

Ce livre est un cri d’alerte. Il rappelle que la lutte contre l’islamisme constitue aussi une protection pour les Musulmans de France, pris en otage par ceux qui prétendent parler en leur nom. Il met en garde contre l’alliance entre l’extrême gauche et l’islam politique, véritable projet de déstabilisation menaçant directement la laïcité, l’universalisme républicain et la cohésion nationale.

Suite de l’affaire Cohen-Legrand

L’autorité de régulation a été saisie, après la diffusion de vidéos de Thomas Legrand et Patrick Cohen avec des dirigeants du Parti socialiste. Les journalistes sont accusés de connivence avec le PS contre le ministre de la culture, Rachida Dati.

L’Arcom a annoncé, jeudi 11 septembre, qu’il allait auditionner Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil, présidentes de France Télévisions et de Radio France, après la diffusion de vidéos des journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen. Le régulateur de l’audiovisuel, qui auditionnera les deux présidentes à huis clos, a ajouté avoir depuis quelques mois « décidé d’engager une réflexion plus large sur l’exigence d’indépendance et d’impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ». Le comité d’éthique de France Télévisions a, de son côté, annoncé se saisir également de cette affaire. « Compte tenu de l’ampleur de la polémique concernant la diffusion d’une conversation entre deux journalistes de l’audiovisuel public et de deux responsables du PS, le comité d’éthique de France Télévisions a décidé de se saisir de cette affaire et publiera prochainement son avis », selon un communiqué publié mercredi.

A l’origine de l’affaire, L’Incorrect révèle qu’il ne s’agit ni d’une vidéo pirate, ni d’une vidéo volée, encore moins d’un coup monté comme les autoproclamés chasseurs de complots l’affirment.  La vérité est toujours plus simple :

Un de nos lecteurs s’est trouvé par hasard dans ce café et, choqué par la conversation qu’il ne pouvait qu’entendre, comme les nombreuses personnes présentes (puisque les deux journalistes du service public et les deux apparatchiks du Parti socialiste parlaient très fort), il a décidé de filmer et de nous envoyer les vidéos.

C’est aussi simple que ça.

Nous les avons analysés, recontextualisés et vérifiés. Et c’est au nom du droit à l’information et de l’intérêt général que nous avons pris la décision de publier un article puis de diffuser les vidéos.

L’intensité des réactions et des émotions à la suite des publications n’ont fait que prouver que nous avions raison. 90 % des politiques et des médias, parfois il est vrai en se bouchant le nez, ont confirmé qu’il s’agit bien d’un scandale d’État. Les 10 % restant, par idéologie, corporatisme ou copinage, ont lancé la riposte. On s’y attendait : insulte, diffamation, menace et évidemment plainte. […]

Nous ne sommes pas surpris. Ils ne reculeront devant rien, sur le sait. Bien que nous ne soyons qu’un petit magazine, sans gros moyens, nous ne nous tairons pas non plus. Et nous continuerons à faire notre travail .

Au pays de l’avortement, pas besoin de médicament…

Un pays ne peut pas avoir à la fois une politique de mort (avortement, euthanasie, …) et une politique de vie (médecins, médicaments, …)

Toutes les classes de traitements sont concernées : antidépresseurs, traitements du diabète… La pénurie de médicaments se prolonge.

« Sans ce traitement, des patients risquent de perdre la vue », avertit Tiago Douwens, le président de Kératos, une association représentant des patients atteints de pathologie de la surface oculaire. L’une de ses adhérentes en est réduite à courir « chaque semaine d’une pharmacie à l’autre, dans l’espoir de trouver quelques tubes » de pommade Dulcis pour sa fille, opérée enfant d’un cancer de l’œil et de la paupière. Il lui en faut deux par semaine, qu’elle applique sur ses yeux pour dormir.

L’OMS confrontée à un financement secret

Une nouvelle enquête sur les comptes de l’OMS , publiée dans la revue BMJ Global Health fin juillet et reprise récemment par The Guardian, a révélé que la transparence des dons à la Fondation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un organisme indépendant qui sollicite des financements auprès de l’industrie, de la société civile et des gouvernements pour soutenir le travail de l’OMS, a chuté au cours de ses trois premières années de fonctionnement. 

Ce qui devrait être de plus en plus préoccupant, c’est que la plupart des donateurs ne sont pas divulgués publiquement. Selon une étude récente, jusqu’à fin 2023, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, la fondation a reçu environ 83 millions de dollars de dons d’entreprises, dissimulant l’identité des donateurs pour environ 60 % de ce montant. Le niveau des dons d’argent noir augmente chaque année : 80 % du financement de la fondation en 2023 provenait de sources anonymes ayant contribué au moins 100 000 dollars, contre 15 % la première année, selon les auteurs du rapport.

L’OMS publie une liste des destinations générales des dons, comme la « COVID-19 », mais la destination la plus courante est celle des « coûts opérationnels », terme que les critiques qualifient de nébuleux. Les chercheurs s’inquiètent donc du potentiel « niveau d’influence externe et du rôle des intérêts commerciaux dans la définition des priorités de l’OMS ». Parallèlement, les dons d’entreprises divulgués publiquement suggèrent que l’argent est souvent destiné à financer les priorités des donateurs, et non celles de l’OMS, ont indiqué les auteurs du rapport.

En 2020, la fondation a été créée spécifiquement pour collecter des fonds auprès d’un éventail plus large de donateurs que celui que l’OMS peut accepter directement, notamment des particuliers, des fondations philanthropiques et des entreprises. « Les questions importantes sont : quelle influence les donateurs indirects ont-ils sur l’OMS ? Et que cherche à dissimuler la fondation ? », a déclaré Gary Ruskin, directeur de US Right To Know, une organisation à but non lucratif qui promeut la transparence et surveille les décisions et initiatives de l’OMS.

Parmi les principales entreprises ayant fait des dons publics figurent le groupe biopharmaceutique Sanofi, les laboratoires pharmaceutiques Boehringer Ingelheim et Novo Nordisk, TikTok, Maybelline et Meta, qui ont financé des programmes sur la santé mentale, la maladie du sommeil et le diabète. L’OMS a souligné à plusieurs reprises qu’elle n’acceptait pas de financement provenant de fabricants d’armes à feu ou de tabac, mais les auteurs de l’étude précisent que l’agence mondiale de santé pourrait néanmoins accepter des fonds d’entreprises jouant un rôle clé dans les crises de santé publique, comme celles des secteurs des aliments ultra-transformés, de l’alcool, des produits chimiques ou des combustibles fossiles.

La plainte est sérieuse car « des preuves substantielles suggèrent que ces dernières entreprises utilisent les dons pour des initiatives comme des occasions de détourner l’opinion publique des dangers de leurs produits pour la santé, de compléter les plans de marketing et de soutenir des efforts de lobbying plus larges contre les réglementations ou les consultations de santé publique de l’OMS », ont écrit les auteurs.

De son côté, l’OMS a déclaré avoir mis en place un protocole interne et procédé à des « vérifications rigoureuses de diligence raisonnable et de gouvernance » pour garantir l’absence de conflits d’intérêts. Cependant, à ce jour, malgré les nouvelles règles de transparence visant à éviter les conflits d’intérêts, les décisions prises ne sont pas réellement connues. La santé publique dépend de manière cruciale de la confiance des citoyens, et si l’OMS veut être fiable et crédible, elle doit divulguer des informations sur l’origine et la finalité des dons. 

Dans une interview accordée en 2023, Anil Soni, PDG de la Fondation OMS, a déclaré que la fondation préserverait l’OMS de toute influence des entreprises, justifiant les dons non déclarés en affirmant qu’ils « souhaitent rester anonymes, car sinon ils sont sollicités, voire ciblés, car perçus comme une source de richesse ». À y regarder de plus près, cependant, il n’y a pas de quoi s’étonner, mais beaucoup de quoi s’inquiéter. Soni lui-même était d’ailleurs responsable mondial des maladies infectieuses chez Viatris, une multinationale pharmaceutique. 

Ce n’est donc pas un hasard si l’étude publiée conclut en dénonçant la difficulté d’évaluer où, quand, comment et à quelle fréquence les conflits d’intérêts surviennent, compte tenu du pourcentage de dons anonymes versés à la Fondation de l’OMS. Le modèle de financement de l’OMS présente « des implications potentiellement importantes en termes de légitimité pour l’organisation et pour la santé mondiale », écrivent les chercheurs. Divulgation et transparence complètes concernant les fonds secrets ou fermeture immédiate : il n’y a pas de compromis possible pour l’avenir de l’OMS.  

Source

Trump va honorer Charlie Kirk avec la Médaille de la liberté

Le président Donald Trump a annoncé qu’il décernerait la Médaille présidentielle de la liberté à titre posthume à Charlie Kirk après son assassinat sur un campus universitaire de l’Utah mercredi.

« Charlie était un géant de sa génération, un champion de la liberté et une source d’inspiration pour des millions et des millions de personnes ». « Il nous manque énormément, mais je suis convaincu que la voix de Charlie et le courage qu’il a mis dans le cœur d’innombrables personnes, en particulier des jeunes, perdureront ».

Fervent partisan de Trump lors de sa campagne présidentielle de 2024, Kirk a entretenu une relation étroite avec le président et sa famille, apparaissant souvent lors d’événements de campagne avec Donald Trump Jr. et voyageant avec lui dans des endroits comme le Groenland en janvier pour promouvoir le programme de son père.

« Je suis heureux d’annoncer que je décernerai bientôt à Charlie Kirk la Médaille présidentielle de la Liberté à titre posthume ». « La date de la cérémonie sera annoncée prochainement, et je ne peux vous garantir qu’une chose : nous aurons une foule nombreuse. »

Compte tenu de sa jeunesse, de son talent et de l’énorme soutien dont Kirk bénéficiait au sein de la jeune génération, de nombreux commentateurs voyaient en lui un avenir extraordinaire dans la politique républicaine, le rendant ainsi non seulement aimé de sa base mais aussi une menace pour ses ennemis.

Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a également pris la parole lors de l’événement et, dans un hommage à Charlie Kirk, l’ a qualifié de « disciple du Christ et patriote américain ».

« Charlie, nous t’aimons, nous savons que tu as entendu les paroles du Seigneur. Bravo, bon et fidèle serviteur ». « Comme ceux du 11 septembre, il ne sera jamais oublié. »

Plus de 100 chrétiens massacrés par les terroristes affiliés à l’État islamique dans l’est de la RDC

Selon Portes Ouvertes, plus de 100 chrétiens ont été massacrés par les terroristes ADF (Allied Democratic Forces, affiliés à l’État islamique) dans l’est de la RDC.

Le 8 septembre, au village de Ntoyo (Lubero, Nord-Kivu), les ADF ont attaqué une veillée funéraire catholique, tuant 70 personnes à l’arme automatique et à la machette, incendiant 16 maisons, 8 motos et 2 voitures, et enlevant plus de 100 villageois.

Le Révérend Mbula Samaki témoigne :

« Ils ont débarqué et ont commencé à ouvrir le feu. (…) Ceux qui essayaient de fuir ont été abattus ou tués à la machette. »

L’Abbé Paluku Nzalamingi, présent sur les lieux, rapporte :

« Ce que j’ai vu est horrible. Ils ont tué presque toutes les personnes présentes aux funérailles. (…) Il y a des corps le long de la route. »

Le lendemain, les ADF ont frappé le village de Potodu (près d’Oicha, territoire de Beni), massacrant une trentaine de fermiers chrétiens. Un pasteur local affirme que ce chiffre est sous-estimé, plusieurs personnes restant disparues.

Les survivants ont fui vers les villages voisins. Le Révérend Alili (église baptiste de Njiapanda) déclare :

« Les chrétiens sont désorientés. En tant qu’église, nous sommes à court de moyens pour les réconforter. (…) Ils n’osent pas dormir dans l’église par peur d’y être massacrés. »

Enfin, Jo Newhouse, porte-parole de Portes Ouvertes, condamne fermement ces crimes :

« Il est inacceptable que ces attaques contre des civils, et plus particulièrement contre des chrétiens rassemblés pour des funérailles, se poursuivent sans retenue. (…) Nous demandons au Corps de Christ de prier pour l’Église dans l’Est de la RDC. »

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