Matteo d’Agnone, l’exorciste qui dérange le diable
En ces temps où le satanisme se propage facilement, nous avons plus que jamais besoin de fortifier notre foi et de figures qui nous montrent comment nous défendre contre le diable.
Le Père Matteo d’Agnone, capucin italien du XVIᵉ siècle, exorciste reconnu, était réputé pour son autorité spirituelle face au mal.
« Son image et son nom terrifient les démons et leurs agents. »
Cette réputation reposait sur une vie de pénitence radical, d’humilité et d’abandon total à Dieu, apportant clarté là où régnaient peur et désordre.
Né en 1563 à Agnone, Matteo entre très jeune chez les Capucins et devient rapidement une référence pour les missions d’exorcisme. Aujourd’hui, il est considéré par beaucoup comme le saint patron des exorcistes. De nombreux témoignages rapportent guérisons, délivrances et protections, bien qu’il ne soit pas officiellement reconnu par l’Église.
Mort le 31 octobre, le nouvel an des sorciers, le diable se plaint encore qu’il lui a gâché sa fête et promet que sa canonisation n’aboutira jamais.
Il suffit d’invoquer le Serviteur de Dieu, le Père Matteo d’Agnone, et il vient là où on l’appelle. La tradition spirituelle continue d’associer son intercession à des bénédictions concrètes : protection des maisons, récoltes et outils de travail.
Un ouvrage des Éditions Résiac.
➡️ Découvrir le livre :
https://www.resiac.fr/livres-resiac/12082-un-exorciste-chez-vous-pere-matteo-dagnone.html
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A l’hôpital Simone Veil de Cannes, une campagne laïcarde infâme
Ce n’est non sans un profond dégoût que les usagers du CHU de Cannes sont soumis à une propagande laïcarde grossière, mais efficace sur les esprits peu critiques, sur “L’émancipation laïque”.
Les messages principaux – les marronniers devrais-je dire:
1- l’Eglise est obscurantiste
2- l’Eglise veut le pouvoir temporel et la monarchie n’est qu’un faux-nez de l’Eglise pour arriver à ses fins
4- l’Eglise est violente envers les hérétiques
Elle utilise les caricatures les plus violentes et blasphématoires des grandes heures de la république.
Cette exposition est portée par deux associations avec la bénédiction de la direction de l’hôpital: Le Cercle Ferdinand Buisson, et EGALE (EGAlité, Laïcité Europe).
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Révolte paysanne… Souvenons-nous du serment de Grütli !
Article téléchargeable ici : https://drive.proton.me/urls/T76H3XPAQR#hSgRaaHn7thL
Aujourd’hui gronde une révolte paysanne en France. Je salue le courage de nos éleveurs et agriculteurs, qui perpétuent le lien essentiel de notre civilisation avec la terre, dans un contexte si difficile que cela en devient héroïque. Et je partage amplement leur désarroi dans la gestion politicienne de la dermatose nodulaire, et leurs refus de voir leurs troupeaux être abattus par le diktat parisien et européen. Ceci alors même que les nouveaux accords du libre échange avec le Mercosur risquent de détruire notre paysannerie.
C’est un drame qui nous émeut profondément. J’en ai la larme à l’œil. C’est une goutte de plus de tristesse et d’exaspération provoquée par nos dirigeants. Cela suffit !
Beaucoup d’entre nous espèrent que le mouvement actuel prendra au moins autant d’ampleur que celui des Gilets Jaunes, et qu’il saura mettre un coup de poing sur la table du gouvernement pour dire : cela suffit !
Depuis bien longtemps, des luttes ont émergé pour réclamer un pouvoir qui nous a été confisqué. Et si j’écris aujourd’hui, c’est pour me souvenir de la revendication principale des Gilets Jaunes à laquelle j’adhère amplement : celle du Référendum d’initiative citoyenne. Puisse le mouvement actuel arriver enfin à obtenir le RIC, non pas comme la solution parfaite, mais comme le moyen incontournable pour œuvrer en vue d’un renouveau. Mon espérance est que cette revendication phare devienne le point de convergence de toutes les luttes. C’est cette espérance que je veux ici raconter.
On a cherché à faire taire les Gilets Jaunes, et à rendre cette demande inaudible. Mais l’aspiration à la liberté et à davantage de participation à la vie politique ne disparaîtra pas de nos cœurs. Souvent nos regards se sont tournés vers la Suisse, en admirant leur système de votation, et en étant sidérés du refus obstiné de nos gouvernants de s’en inspirer. C’est donc le moment de nous souvenir du serment de Grütli, fondateur du modèle helvétique et prononcé le 1er août 1291 par une poignée de résistants qui se trouvaient confrontés à une tyrannie impérialiste.
Ayant vécu plusieurs années en Suisse, je peux témoigner du bienfait pour toute une société d’un tel système politique. Chaque année, les citoyens sont sollicités pour voter sur une vingtaine de questions au niveau communal, au niveau cantonal (la taille de nos départements environ) et au niveau fédéral. Chaque année, ils réfléchissent et débattent pour savoir ce qui est bon pour leur pays. Il faut les voir être très au courant des réalités concrètes qui les entourent, avec un langage précis, et développer tout au long de leur vie de véritables vertus citoyennes. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. C’est en votant régulièrement sur des sujets concrets que l’on développe un véritable esprit civique.
Nous ne connaissons pas cela chez nous, car nous ne votons que pour des élections, et jamais pour des votations. Nous mettons chaque cinq ans dans l’urne quatre bulletins de vote pour donner les pleins pouvoirs aux personnes qui auront fait la meilleure prestation dans les médias. Nous vivons donc dans une dictature à l’applaudimètre. Et nos regards se portent tout de suite vers l’échelon national au lieu de s’intéresser au premier lieu d’engagement civique qui est le village, la ville, la région. Nous avons été pervertis par l’Anneau de pouvoir, et nous ne nous en rendons même plus compte.
En Suisse, les sujets concrets arrivent en votation pour trois raisons possibles et ce sur leurs trois niveaux politiques (commune, canton, confédération) : soit par obligation constitutionnelle, soit par la volonté des élus, soit par référendum d’initiative citoyenne quand suffisamment de signatures ont été recueillies. Un tel système serait largement praticable chez nous au niveau communal, au niveau départemental et au niveau régional.
Il faut d’ailleurs savoir que nos élus locaux peuvent d’ores et déjà user de votations pour gouverner s’ils en prennent l’initiative. Ayant un jour rencontré le député de ma circonscription, il m’avait confirmer que rien ne l’empêchait, et qu’il l’avait parfois lui-même pratiqué au niveau de la mairie ou du conseil général. À nous de le leur demander, et de leur faire signer une charte ad hoc engageante. Ceci en attendant que cela soit enfin gravé définitivement dans notre constitution.
Pour l’échelon national, du fait de la spécificité de notre pays, mon avis serait de pouvoir mettre un veto franc par référendum d’initiative citoyenne à toute proposition de nos élus, et aussi de pouvoir proposer des projets de loi. Rien d’important ne pourrait être alors décidé sans l’accord des élus et du peuple.
La Suisse a 700 ans d’histoire, et elle peut témoigner qu’un tel système n’est pas une utopie. Elle saura bien nous aider à le mettre en place chez nous, selon notre propre spécificité et avec sagesse, si nous le décidons et le lui demandons.
Telle était donc la revendication principale des Gilets Jaunes !
Alors souvenons-nous aujourd’hui de l’acte fondateur de la Suisse, où des représentants des trois premiers cantons se sont rassemblés le 1er août 1291 sur la plaine de Grütli, et ont prêté serment de se porter assistance mutuelle pour résister à la tyrannie de l’empire austro-hongrois. Des baillis arrogants les oppressaient. Ne voulant pas perdre leur dignité, ils se sont jurés une alliance perpétuelle et ont remporté une victoire qui leur a permis de vivre en hommes libres. Puis d’autres les ont rejoints jusqu’à former aujourd’hui une confédération de 26 cantons. Chacun a su garder sa spécificité linguistique (germanophone, francophone, italophone), religieuse (catholique, protestant, sans religion) et culturelle (patois, us et coutumes). Et ils ont su résister à travers les siècles à toutes les tentatives d’annexion, rester fidèles à ce serment et préserver leurs valeurs fondatrices.
Ne serait-ce pas là une source d’inspiration adéquate pour fonder une autre Europe ? La crise actuelle nous pousse tous à regarder vers Bruxelles, et non pas simplement vers Paris. Des agriculteurs français se sont rendus là-bas ces jours-ci pour manifester leur désaccord, dans cette capitale d’une Union Européenne qui est tombée dans un centralisme excessif et est à la solde d’une technocratie financière. Elle est devenue comme un nouvel empire de plus en plus oppressant et uniformisant.
Si l’Europe ne sait pas résister en interne à la tentation de la tyrannie impériale, comment pourrait-elle le faire face aux empires américains, russes, chinois ou indiens ? L’Union Européenne s’est laissée séduire par l’Anneau de pouvoir. À nous de trouver le moyen de le briser. Et le lieu pour cela se trouve en Suisse, dans leurs valeurs forgées par 700 ans d’histoire de résistance à l’esprit impérialiste.
La Suisse est située au milieu des autres pays européens, mais elle a toujours refusé de rejoindre l’Union Européenne. Demandons-nous pourquoi ! En fait, elle a quelque chose à nous dire…
Nos agriculteurs nous posent aujourd’hui la question : De quelle Europe voulons-nous ?
Le serment de Grütli, trésor de l’histoire européenne, ne pourrait-il pas être le fondement d’une Alliance Européenne où les diverses nations chercheraient à avancer ensemble tout en gardant leur souveraineté, et où le système des votations seraient mis à l’honneur en commençant par les échelons les plus bas (village, commune, etc) ? Qui dit Alliance dit pluralité où chacun reste libre tout en choisissant de collaborer avec les autres.
Tel est le sens du signe du serment de Grütli : les trois doigts levés désignent la pluralité, et les deux doigts baissés évoquent l’alliance. Ce symbole, d’abord chrétien pour désigner le Dieu de la Trinité d’Amour, a été utilisé pour signifier l’Alliance des cantons de Uri, de Schwytz et d’Unterwald, 700 ans en arrière. Et il continue à être largement utilisé pour les serments en Suisse.
Qui mieux que la France aujourd’hui pourrait prôner un tel nouveau modèle politique pour l’Europe ? Elle en a la capacité, et beaucoup de Français en ont le désir. Si notre pays prend le temps d’écouter son voisin Suisse et de méditer la sagesse que contient son histoire, elle sera en mesure de proposer une Alliance Européenne aux pays qui souhaitent sortir des impasses actuelles.
Alors souvenons-nous du serment de Grütli ! Et profitons du moment présent pour promouvoir une autre Europe, celle d’une Alliance libre, et celle des votations. Telle est notre espérance !
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Les catholiques américains soutiennent le recours à la peine de mort
Un récent sondage réalisé par EWTN News en partenariat avec RealClear Opinion Research révèle que 55 % des catholiques sont favorables à la peine de mort « pour une personne reconnue coupable de meurtre ». Seuls 20 % s’y opposent, tandis que 25 % sont indécis. L’étude souligneque les catholiques qui assistent régulièrement à la messe n’étaient que légèrement plus opposés à la peine capitale que ceux qui y assistent moins souvent. Parmi les fidèles qui assistent à la messe chaque semaine, 52 % sont favorables à la peine de mort, tandis que 26 % s’y opposent et 22 % sont indécis. Chez les catholiques qui vont à la messe moins d’une fois par semaine, le soutien atteint 57 %, tandis que l’opposition chute à 16 %, 27 % étant indécis.
L’enseignement traditionnel de l’Église catholique soutient que la peine de mort peut être une punition nécessaire pour certains crimes.
« L’enseignement irréformable de l’Église est que la peine capitale peut en principe être légitime, non seulement pour assurer la sécurité physique d’autrui lorsqu’un délinquant représente un danger immédiat… mais aussi à des fins telles que l’administration de la justice et la dissuasion des crimes graves », écrivaient les professeurs Edward Feser et Joseph Bessette dans un article de juin 2017 pour Catholic World Report intitulé « Pourquoi l’Église ne peut pas revenir sur son enseignement passé concernant la peine capitale ».
Feser et Bessette ne faisaient que reprendre les enseignements formulés par des théologiens et des papes du passé. Saint Thomas d’Aquin, par exemple, a affirmé que « si un homme est dangereux et représente une menace pour la communauté en raison d’un péché, il est louable et avantageux qu’il soit mis à mort afin de sauvegarder le bien commun ». De même, le pape Pie XII a défendu en 1955 l’autorité de l’État à appliquer la peine de mort, car « le pouvoir coercitif de l’autorité humaine légitime » repose sur « les sources de la révélation et la doctrine traditionnelle ».
Sous l’égide du « développement » de la doctrine de l’Église en 2018, le pape François a révisé le Catéchisme de l’Église afin d’en abandonner le soutien à la peine de mort. « La peine de mort est inadmissible car elle porte atteinte à l’inviolabilité et à la dignité de la personne », peut-on désormais y lire. Auparavant, le Catéchisme enseignait explicitement que l’Église « n’exclut pas le recours à la peine de mort, si c’est le seul moyen possible de défendre efficacement la vie humaine contre l’agresseur injuste ». Le cardinal Blase Cupich de Chicago avait prévu de remettre un prix pour l’ensemble de son œuvre au sénateur Dick Durbin, partisan du droit à l’avortement. Suite à la polémique médiatique, Léon XIV a déclaré devant la presse, que quiconque s’oppose à l’avortement mais soutient la peine de mort ou des lois strictes sur l’immigration « n’est pas vraiment pro-vie ». Le cardinal allemand Gerhard Müller rectifiait dans le journal italien Il Giornale : « L’avortement revient à tuer un innocent, et l’Église a toujours affirmé qu’il s’agissait d’un crime brutal. » Il « ne saurait être mis sur le même plan que la peine de mort infligée à un criminel ayant tué d’autres hommes. »
De fait, nous savons aujourd’hui que l’emprisonnement de grands criminels ne les empêche pas de poursuivre leurs trafics derrière les barreaux, et même d’y commanditer des assassinats. Il s’avère que l’emprisonnement de ces figures du grand banditisme ne permet plus d’assurer le bien commun de la société, qui dispose d’un droit à la légitime défense qui peut aller jusqu’à la peine de mort.
L’INED confirme le grand remplacement : la migration est aujourd’hui le « principal moteur de la croissance démographique »
Une étude de l’INED souligne que, au 1er janvier 2025, la France comptait 68,6 millions d’habitants, soit 169 000 de plus qu’un an auparavant. L’augmentation de la population n’a jamais été aussi faible depuis la Seconde Guerre mondiale.
La croissance démographique française tient presque essentiellement à un solde migratoire positif, estimé à 152 000 personnes en 2024.
Le solde naturel français n’a jamais été aussi faible : en 2024, on ne compte plus que 0,2 naissance de plus que de décès pour mille habitants. Cette situation inédite depuis la guerre s’explique par une baisse continue du nombre de naissances, estimé à 661 000 en 2024 contre 833 000 en 2010.
L’indice conjoncturel de fécondité s’établit à 1,62 enfant par femme, en recul de 0,04 point par rapport à 2023.
La fréquence de l’infécondité définitive (femmes sans enfant à 50 ans) a augmenté depuis 2014.
Avec un solde migratoire estimé à 152 000 personnes en 2024, les flux migratoires constituent désormais le principal moteur de la croissance démographique. En 2024, 343 000 premiers titres de séjour ont été délivrés, principalement à des étudiants (32 %) et pour rapprochement familial (26 %). Les titres pour motifs humanitaires ont bénéficié à 54 514 personnes, retrouvant leur niveau de 2019.
En 2024, 252 000 avortements ont été pratiquées en France, soit 8 000 de plus qu’en 2023.
Près de 8000 interruptions médicales de grossesse (avortement jusqu’à la naissance) ont été réalisées en 2024, un chiffre en baisse par rapport à 2023.
Crépol : grâce à l’AGRIF, la qualification raciste à nouveau devant les juges
Communiqué de Yann BALY, Président de l’AGRIF :
Dans l’affaire de Crépol, le juge d’instruction de Valence et, en appel, la Chambre de l’instruction de Grenoble avaient déclaré l’AGRIF irrecevable en sa constitution de partie civile.
Le juge d’Instruction avait rejeté la demande de l’AGRIF du fait que la qualification de discrimination raciale n’était pas retenue (contre toute évidence) dans cette dramatique affaire qui a coûté la vie au jeune Thomas.
La Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel de Grenoble avait ensuite confirmé la décision du juge d’instruction sur le même fondement, en ajoutant cependant une motivation supplémentaire sans débat contradictoire.
Le 3 septembre 2025, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a cassé l’arrêt de la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Grenoble du 10 septembre 2024 en toutes ses dispositions et renvoyé l’affaire devant la même Chambre de l’instruction, autrement composée.
La nouvelle audience devant la Cour d’appel de Grenoble a été fixée au 13 janvier 2026 et la qualification raciste des faits devra être à nouveau tranchée.
L’AGRIF ne lâchera rien pour que justice soit rendue dans cette affaire.
Les catholiques américains soutiennent la politique de Donald Trump sur l’immigration
Un sondage d’EWTN News et de RealClear Opinion Research a mis en lumière un profond fossé qui se creuse au sein du catholicisme américain, entre la conférence des évêques américains et les catholiques les plus fervents. Ce sondage a montré que 54 % des catholiques sont favorables à « la détention et l’expulsion à grande échelle des immigrants sans papiers », contre seulement 30 % qui s’y opposaient et 17 % qui étaient indécis. Le soutien aux politiques de Trump était encore plus marqué parmi les catholiques pratiquants qui assistent à la messe chaque semaine. Ces derniers approuvent les expulsions à 58 % contre 23 %.
Trump a obtenu un vote catholique décisif en 2024 avec 55 % des voix, contre 43 % pour Kamala Harris. Il y est parvenu en dénonçant l’espionnage des catholiques par l’administration Biden et ses attaques contre les militants pro-vie. Malgré cela, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) ne l’a pas remercié, mais a publié une tribune sur l’immigration. Cette déclaration, quasi unanimement décriée par les personnalités influentes du monde catholique, déplorait un « climat de peur » au sein des communautés immigrées et s’opposait aux « expulsions massives et indiscriminées ».
Cette déclaration a été initiée par Mgr Mark Seitz, évêque d’El Paso, qui avait participé à une manifestation du mouvement Black Lives Matter lors de la campagne présidentielle de 2020. À l’époque, il s’était également dit « encouragé par les promesses de l’équipe de campagne de Biden concernant la lutte contre le changement climatique ». Il avait par ailleurs salué le projet de Biden de « faciliter l’accès à la citoyenneté pour les personnes sans papiers ».
Lors du premier mandat de Trump, en 2019, le cardinal texan Daniel DiNardo avait critiqué son projet de mur frontalier, le qualifiant de facteur de division et reprenant ainsi le discours du pape François. En mars de la même année, quatorze évêques catholiques résidant de part et d’autre de la frontière entre le Texas et le Mexique avaient signé une déclaration condamnant la politique d’immigration de Trump.
Les deux déclarations citaient sélectivement les Écritures, ignorant les causes profondes telles que la violence des cartels et le trafic de drogue, que Trump a combattu avec acharnement et qu’il a même cherché à saper en accordant 5,8 milliards de dollars d’aide et d’investissements à l’Amérique centrale et 4,8 milliards de dollars supplémentaires au sud du Mexique. Les évêques n’ont pas soufflé mot de ces fonds.
L’enseignement catholique, selon le Catéchisme de l’Église catholique et saint Thomas d’Aquin, affirme depuis longtemps qu’un pays a le droit de réglementer ses frontières pour protéger le bien commun. Autrement dit, les nations, comme les individus, ont un droit à la vie.
Tom Homan, catholique et responsable de la politique frontalière de Trump depuis le premier mandat, a proposé aux évêques américains de le rencontrer pour discuter de leur opposition aux politiques d’immigration du président Donald Trump.
« J’aimerais beaucoup m’entretenir avec eux. Venez vous asseoir avec moi ». « Je pense qu’en tant que représentants de ma foi, je le mérite. Venez me parler. Et travaillons ensemble sur ce dossier. »
Homan a indiqué que les évêques ne l’avaient pas contacté pour engager un quelconque dialogue.
Le 17 novembre, devant la Maison-Blanche, il avait défendu ses actions :
« Une frontière sécurisée sauve des vies. Nous allons faire respecter la loi, et ce faisant, nous sauverons de nombreuses vies ».
Il a également accusé les évêques de négligence.
Les évêques avaient déjà été critiqués pour leur hostilité envers l’administration Trump, lorsque le vice-président JD Vance s’était demandé si cette hostilité était due à des raisons financières.
« Lorsqu’ils reçoivent plus de 100 millions de dollars pour aider à la réinstallation des immigrants illégaux, se soucient-ils des questions humanitaires ? Ou se soucient-ils réellement de leurs profits ? »
Vance a défendu les politiques de Trump en évoquant ce qu’il a appelé « ordo amoris » ou « l’amour bien ordonné », un concept ancré dans l’enseignement catholique qui soutient que notre premier devoir est envers notre famille, puis nos voisins, puis nos villes, notre État et notre pays, avant de tendre la main au monde entier.
L’offertoire (III) : du terrestre au céleste – La messe, trésor de la foi
À la messe solennelle, pendant que le cérémoniaire et le thuriféraire montent à l’autel pour faire imposer l’encens au prêtre, le sous-diacre en descend et va se placer au bas de degrés, enveloppé dans le voile huméral, dans lequel il porte devant ses yeux un objet qui demeure caché aux yeux des fidèles. Ce geste qui étonne souvent peut recevoir deux explications :
– D’un point de vue pratique, cet usage aurait d’abord eu pour but d’éviter que la patène, qui était autrefois un large et encombrant plateau de métal précieux, ne demeure pas sur l’autel durant le canon. Le voile qui sert à la porter marque le respect dû à cet objet consacré[1].
– Une autre explication – symbolique cette fois – relie le geste du sous-diacre qui se voile le visage devant le mystère en train de s’accomplir sur l’autel à celui des Séraphins qui se couvrent la face devant le trône du Seigneur en Is 6, 2[2].
L’encensement de l’autel à l’offertoire
Une fois les oblats préparés et offerts, ils vont être encensés : ce troisième encensement a toujours eu plus d’importance dans les rites de la messe que ceux de l’introït ou de l’évangile[3].
Rappelons que l’encens recouvre une triple symbolique :
– il est par excellence le symbole du sacrifice : le mot thus (qui donnera « thuriféraire ») vient du grec thuein qui veut dire « sacrifier », et le grain d’encens consumé, avec la fumée qui s’en élève en agréable odeur en diffusant son être profond, signifient le sacrifice intérieur de l’âme qui se donne totalement à son Dieu, comme en un holocauste. On dit d’ailleurs parfois que la forme de l’encensoir rappelle le coeur humain qui s’ouvre aux choses d’en-haut.
– avec sa fumée, l’encens symbolise aussi la prière qui monte vers le ciel, c’est pourquoi on encense aussi les fidèles au moment de l’offertoire.
– enfin l’encens signifie la purification contre le démon et le combat spirituel : la fumée bénie et la bonne odeur de Dieu chasse le mauvais esprit.
Peu d’offrandes sont aussi expressives que l’encens qui est absorbé dans l’embrasement duc charbon et s’élève en nuage de parfum[4]
L’importance de l’encensement de l’offertoire est marquée par le développement de la prière de bénédiction, par la récitation du psaume 141 qui accompagne l’encensement des oblats et de l’autel, et par l’encensement du choeur et des fidèles, qui suit celui du prêtre. Si cet encensement est plus solennel et développé encore que celui qui ouvre les rites de la messe c’est sans doute qu’il prend place au tournant de l’action sacrificielle : à travers l’offrande de l’encens (dans laquelle ils sont inclus visiblement en étant eux-mêmes encensés), les fidèles manifestent leur union à celle des oblats présents sur l’autel et abondamment encensés avant-même la croix, les reliques et l’autel lui-même, puisque l’offertoire les a déjà retirés du profane et tournés vers Dieu.
La prière que le prêtre récite en bénissant l’encens et en encensant les oblats résume magnifiquement l’esprit de cet antique rite :
Par l’intercession de l’archange saint Michel, qui se tient à la droite de l’autel de l’encens, et par l’intercession de tous ses élus, que le Seigneur daigne + bénir cet encens et le recevoir en agréable odeur. Par le Christ notre Seigneur.
Que cet encens béni par vous, monte vers vous Seigneur, et que descende sur nous votre miséricorde.
Lavabo
Après avoir été encensé, demeurant au coin de l’autel (côté épître), le prêtre se fait immédiatement laver les mains par les acolytes, rite durant lequel il récite une longue partie du psaume 25 qui commence par les mots « Lavabo inter innocentes manus meas… » – « je laverai mes mains parmi les innocents… »
Ce rite, qui peut s’expliquer pratiquement par la nécessité de se laver les mains après avoir manipulé l’encensoir, doit cependant être vu comme un acte de révérence : « une marque de respect au seuil du sanctuaire[5]. » Cette même symbolique de purification se retrouve le dimanche avec l’aspersion qui précède la grand-messe paroissiale. Le psaume Lavabo, qui est « au sens littéral une protestation d’innocence du psalmiste », prend « sur nos lèvres expression d’une ardente aspiration vers la pureté et la dignité dans le service de l’autel[6] ».
À noter qu’à la messe pontificale (célébrée par un évêque), ce rite du lavabo est au moins quadruplé : on lave les mains de l’évêque une première fois avant l’habillement (rite que le prêtre accompli seul et en privé avant de revêtir les ornements sacrés), une au début de l’offertoire (après avoir retiré les gants), une fois après l’encensement de l’offertoire (en récitant le lavabo), et une fois encore après les ablutions qui suivent la communion. Lors des messes d’ordination ou contenant le rite de la confirmation, le pontife se lave encore les mains après avoir fait usage du saint chrême ou de l’huile des catéchumènes (confirmation ou ordination).
Il est conforme à un instinct naturel de ne toucher à un objet précieux qu’avec des mains propres. Plus généralement, on n’aborde une action solennelle, et surtout une action sacrée, qu’après s’être purifié les des souillures des heures de travail profane, et revêtus des habits de fête. Aussi la liturgie ne fait-elle revêtir les ornements sacrés qu’après un lavement des mains[7].
Suscipe, sancta Trinitas
Une fois le rite du lavabo accompli, le prêtre revient au milieu de l’autel, sur lequel il pose ses mains jointes en s’inclinant légèrement, après avoir levé les yeux vers Dieu. Il récite alors la prière du Suscipe, sancta Trinitas.
Cette prière très belle, parfois considérée à tort comme un double des prières d’offrande du pain et du vin, manifeste la fin ultime du sacrifice de la messe : la glorification du Dieu un et trine.
On trouve en effet ramassées dans ces formules antiques plusieurs vérités essentielles qui se rapportent à la nature même de la messe : 1° le sacrifice de la messe est offert à la gloire de Dieu tel qu’il est, un et trine, c’est sa fin ultime ; 2° il est le seul sacrifice acceptable, celui du Christ (sa passion, sa résurrection et son ascension) qui réalise parfaitement cette fin ; 3° la Vierge Marie, médiatrice de toute grâce, a un rôle et une place d’honneur dans l’offrande de ce sacrifice ; 4° ce sacrifice a pour fin immédiate le salut de l’homme, obtenu par l’union de son sacrifice avec celui du Christ.
Recevez, Trinité Sainte, cette offrande que nous vous présentons en mémoire de la Passion, de la Résurrection et de l’Ascension de Jésus-Christ notre Seigneur ; et en l’honneur de la bienheureuse Marie toujours vierge, de saint Jean-Baptiste, des saints apôtres Pierre et Paul, de ceux-ci [dont les reliques sont présentes dans l’autel] et de tous vos saints : qu’elle serve à leur honneur et à notre salut ; et qu’ils daignent intercéder au ciel pour nous, qui faisons mémoire d’eux sur la terre. Par le même Christ notre Seigneur.
Le dialogue de l’« Orate Fratres »
Cette double finalité du sacrifice de la messe est encore rappelée dans le dialogue de l’« Orate Fratres » : l’adresse du prêtre rappelle l’unité du sacrifice offert par lui-même et les assistants, et la nécessité de son agrément par Dieu (« Priez, mes Frères, pour que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, puisse être agréé par Dieu le Père tout-puissant ») ; la réponse des fidèles en manifeste la fin ultime (« la louange et la gloire de son nom ») et la fin immédiate (« notre bien et celui de toute sa sainte Eglise »).
Cet appel à la prière retentit […] au moment où la préparation des oblats est terminée et où le prêtre doit se présenter devant Dieu à la tête de son peuple, au nom de celui-ci et avec son oblation[8].
C’est la dernière fois que le prêtre se tourne vers l’assemblée avant la communion : il « a très vivement conscience […] d’être tiré du sein de la collectivité et placé seul en face de Dieu comme le médiateur de celle-ci dans la prière sacrificielle[9].
Notons avec le RP. Jungmann qu’il ne semble pas inconvenant qu’à la messe chantée ou solennelle, seuls les servants et ministres répondent : selon lui cette invitation à la prière n’a pas toujours été nécessairement suivie d’une telle réponse mais aurait d’abord laissé la place à une prière personnelle et privée, qui se serait ensuite exprimée sous cette forme[10]
La Secrète
Le dialogue de l’Orate Fratres est suivi immédiatement de la récitation à mi-voix de la Secrète, ou Oratio super oblata.
De même que l’entrée se terminait par la collecte, et la communion par la postcommunion, ainsi l’offrande s’achevait par cette oraison, qui, comme celles qu’on vient de nommer, apparaît dans tous les sacramentaires romains, varie avec elle selon l’année liturgique et leur correspond aussi pour la composition et le style[11].
Cette prière courte et antique, souvent ciselée à la manière des anciennes formules romaines, résume l’esprit et l’intention de l’offrande qui vient d’être accomplie dans les rites de l’offertoire. Les textes font fréquemment revenir l’idée de sacrifice, de dons, d’oblation[12], comme aussi des prières du peuple[13]…
La secrète est la prière par laquelle l’oblation et la déposition des offrandes matérielles trouvent leur conclusion et leur signification en se transposant dans le langage de l’oraison. Créer une oraison de ce genre était une démarche aisée à concevoir, sinon allant de soi, une fois que le pas était franchi de considérer l’offrande matérielle elle-même comme une oblation faite à Dieu et de souligner ce sens symbolique en y faisant participer le peuple. […] Malgré toute la variété des formules, c’est, en des termes différents, la même idée qui revient constamment : nous présentons à Dieu des offrandes […] celles-ci sont immédiatement des offrandes terrestres […] mais ces oblats ne représentent pas un sacrifice particulier [! on peut être plus nuancé], ils ne sont offerts que pour passer dans le sacrifice du Christ[14].
Pour le RP. Jungmann, le nom pris ordinairement par cette prière « Secrète » renvoie à sa récitation à voix basse, qui marque sa finalité sacrificielle et l’associe déjà au canon, pour « ne faire qu’un avec lui »[15].
Dans votre bonté, Seigneur, sanctifiez ces dons ; et après avoir accueilli l’offrande de cette hostie spirituelle, achevez de faire de nous, pour vous, une oblation éternelle[16].
Conclusion
C’est donc avec la Secrète que s’achève le magnifique édifice liturgique de l’offertoire, un rite incontournable pour manifester et comprendre le sens de la messe et sa nature profonde comme renouvellement non-sanglant du sacrifice parfaitement acceptable offert par le Fils au Père sur la Croix, et comme invitation à offrir dans le sien notre sacrifice naturel.
“Ce n’est pas en voulant déchristianiser l’Enseignement catholique qu’on apportera des réponses aux difficultés de l’enseignement public”
Communiqué de l’enseignement catholique suite à la décision du Conseil de Paris de ne pas verser de forfait à l’établissement Stanislas :
Le Secrétariat général de l’Enseignement catholique (Sgec) déplore ce matin la décision du Conseil de Paris de ne pas verser à l’établissement Stanislas le forfait annuel d’externat.
Il rappelle que le versement des forfaits d’externat aux établissements privés sous contrat d’association avec l’Etat est une obligation légale. Ces forfaits correspondent au coût de fonctionnement des établissements publics pour des élèves scolarisés dans des classes comparables. Ils ne relèvent ni d’un choix politique discrétionnaire ni d’une appréciation circonstancielle : ils constituent l’application stricte du droit.
Le Sgec réafirme que le principe constitutionnel d’égalité des citoyens devant l’impôt implique que toutes les écoles participant au service public d’éducation soient financées à parité pour leurs charges de fonctionnement. Remettre en cause ce principe, c’est fragiliser l’équilibre patiemment construit entre enseignement public et enseignement privé sous contrat, au détriment des familles et des élèves. Le Sgec confirme que les élèves de l’Enseignement catholique ne bénéficient d’aucune tarification sociale ou subventionnée pour la restauration scolaire – alors qu’ils coûtent deux fois moins au contribuable qu’un élève du public. Cette situation écarte de fait les familles les plus modestes qui souhaiteraient pouvoir exercer librement leur choix éducatif et tout particulièrement à Paris.
À trois mois des élections municipales, le collège Stanislas ne peut continuer à être l’objet de querelles politiques picrocholines. Sa mission éducative et pédagogique doit pouvoir se déployer dans la sérénité au service des élèves et des familles qui en ont fait le choix librement. Stanislas mérite mieux que les procès qui lui sont faits, ne serait-ce qu’eu égard aux éminents services rendus à la Nation par ses anciens élèves, au premier rang desquels le Général de Gaulle, Jules Barbey d’Aurevilly, Anatole France, ou encore par ses douze jeunes de 17 ans, engagés dans la Résistance et fusillés auxquels Stanislas rend hommage chaque année.
Plus globalement, les enjeux éducatifs méritent mieux que ces tentatives de récupération constatées ici ou là qui ne peuvent que nuire au climat scolaire, à la confiance des familles dans le service public d’éducation et à l’engagement quotidien des éducateurs, quels qu’ils soient. L’école catholique doit pouvoir continuer à jouer pleinement son rôle, en étant garante de la diversité des parcours familiaux et de la liberté de choix et d’opinion.
Ce n’est pas en voulant déchristianiser l’Enseignement catholique qu’on apportera des réponses concrètes aux difficultés de l’enseignement public.
Le Sgec appelle au respect du droit, à la responsabilité des décideurs publics et à l’apaisement, dans l’intérêt supérieur des élèves et de la cohésion éducative de notre pays.
Le pape se réjouit de la crèche pro-vie qui « représente une vie préservée de l’avortement »
Extrait du discours du pape Léon XIV aux délégations qui ont fait don de la crèche de la Salle Paul VI et de l’arbre de Noël et de la crèche de la Place Saint-Pierre :
[…] La représentation de la Nativité, qui restera dans cette Salle pendant toute la période de Noël, provient en revanche du Costa Rica et s’intitule Nacimiento Gaudium. Chacun des vingt-huit mille rubans colorés qui décorent la crèche représente une vie préservée de l’avortement grâce à la prière et au soutien fourni par des organisations catholiques à de nombreuses mères en difficulté. Je remercie l’artiste du Costa Rica qui a voulu, avec le message de paix de Noël, lancer également un appel afin que la vie soit protégée dès sa conception. Je salue la délégation du Costa Rica, en particulier Mme Signe Zeicate, Première Dame de la République, avec sa fille, et l’ambassadeur du Costa Rica près le Saint-Siège.
Chers frères et sœurs, la crèche et l’arbre sont des signes de foi et d’espérance; en les contemplant dans nos foyers, nos paroisses et sur les places, nous demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de la paix et de la fraternité. Prions pour tous ceux qui souffrent à cause de la guerre et de la violence; je désire en particulier confier aujourd’hui au Seigneur les victimes de l’attaque terroriste perpétrée hier à Sydney contre la communauté juive. Que cessent ces formes de violences antisémites! Nous devons éliminer la haine de nos cœurs.
Que la tendresse de l’Enfant Jésus illumine notre vie. Que l’amour de Dieu, telles les branches d’un arbre toujours vert, demeure fervent en nous. Je renouvelle ma gratitude à tous, ainsi qu’à la Direction infrastructures et services du Gouvernorat pour leur engagement généreux et, tandis que j’invoque sur vous et vos familles la protection maternelle de la Très Sainte Vierge Marie, je vous donne de tout cœur ma bénédiction apostolique.
Le grand projet de SOS Calvaire : la production de Christ en métal
Quand on voit se fracasser au sol un Christ en fonte de 250kg, de 2m de haut, malmené par le temps ou les hommes, par le gel ou la rouille qui vient lui ronger les jambes, alors c’est un morceau d’Histoire qui se fracasse.
Avec S.O.S Calvaires cette partie de l’Histoire va pouvoir renaître !
Parce que les demandes se font de plus en plus nombreuses, parce que nous souhaitons nous professionnaliser toujours plus dans la restauration de nos calvaires, c’est avec l’aide d’un fondeur d’art que nous relançons la production de Christ en métal, arrêtée en France depuis un siècle. Un projet fou, unique, qui demande des moyens considérables et un travail minutieux de la part de notre fondeur d’art pour lequel un seul tirage de Christ demande plus de 10h de travail.
En effet, la technique est ancienne : le moule est fait de plusieurs sables de différente grosseur, détruit après chaque tirage et qui doit donc être refait pour le tirage suivant. Les Christ ne sont pas en fonte comme autrefois mais en aluminium. La fonte est une matière non noble utilisée pour son coût peu élevé de production mais qui a bien des défauts : les sujets sont extrêmement lourds et peuvent fragiliser plus rapidement les croix en bois, la fonte rouille, gèle et casse. Après une étude approfondie, nous nous tournons donc vers l’aluminium qui a le même coût, mais qui ne casse pas, ne rouille pas et dont les statues, pleines cette fois-ci, seront tout de même plus légères.
Le métier de fondeur d’art se fait de plus en plus rare en France et pourtant Jérôme avec lequel nous travaillons est installé à quelques 500m de notre atelier. Quelles étaient les probabilités pour que nous soyons voisins ? Nous sommes donc très heureux de vous annoncer que cette production est lancée et que de partout les chantiers affluent.
“Via Caritatis” : les moines du Barroux mettent la charité en bouteille
Au pied du mont Ventoux, dans la Provence ensoleillée, se niche l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux ! Fondée en 1970, cette communauté bénédictine est notamment à l’origine d’un merveilleux projet : Via Caritatis. L’objectif est de fédérer les forces des vignerons du coin avec la sagesse des moines et des moniales du Barroux pour créer des vins d’exception… Dans cet article, Divine Box vous dévoile les coulisses de cette belle initiative !
L’essor de la viticulture monastique
En 480 naît le futur saint Benoît. Ce religieux zélé crée alors un ordre monastique novateur où se mêle travail manuel et vie de prière, redonnant ainsi un nouveau souffle à l’agriculture européenne mise à mal par les invasions barbares.
Progressivement, les monastères fleurissent à travers l’Europe. Les moines y consacrent leur temps de travail à défricher, planter et cultiver la terre. La viticulture s’impose rapidement comme une activité prisée par les religieux. Et pour cause : le vin trouve sa place tant dans les célébrations liturgiques que dans l’alimentation quotidienne !
À titre d’exemple, la règle de saint Benoît accorde une hémine quotidienne par moine (soit 27cL, selon cette ancienne unité romaine). Amusant, non ?
Les péripéties des vins du Ventoux
Le vignoble dans la région de l’abbaye du Barroux a bien des siècles d’histoire… En Provence, au début du XIVème siècle, le pape Clément V demande aux bénédictins de planter de la vigne sur les contreforts du mont Ventoux ! Les vins du Ventoux vont alors gagner leurs lettres de noblesse au fil du temps. Ils deviennent les favoris des papes d’Avignon qui les dégustent volontiers à leur table !
Mais au XIXe siècle, les choses se gâtent… Le Phylloxéra, insecte dévastateur, anéantit presque intégralement le vignoble et une grande partie des terres cultivées en Europe… Mais les vignerons du Ventoux gardent courage ! Dès 1933, des caves voient le jour pour valoriser ces vins. L’appellation « Ventoux » obtient alors sa reconnaissance près de 40 ans plus tard.
Pourtant, au XXe siècle, ces vins demeurent globalement méconnus. Face à ce constat, certains producteurs misent sur l’excellence en s’imposant un cahier des charges renforcé. Mais la reconnaissance tarde à venir… C’est précisément ce contexte qui donne naissance au projet viticole “Via Caritatis” imaginé par les moines du Barroux !

L’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux vue du ciel, qui se situe au cœur de la Provence, à côté du Mont Ventoux
© Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux
Les Bénédictins sont de retour !
Il faut attendre les dernières décennies du XXe siècle pour voir naître la communauté de l’abbaye du Barroux. L’année 1980 marque l’arrivée, dans la région, de moines bénédictins guidés par Dom Gérard (précédemment à l’abbaye de Tournay, abbaye connue pour ses pâtes de fruits). Les religieux posent leurs bagages au Barroux, bientôt rejoints par des moniales qui s’établissent à Bédoin, dans le voisinage immédiat. Les sœurs reprennent une ancienne propriété viticole, entraînant ainsi moines et moniales dans l’aventure de la viticulture.
Peu à peu, grâce aux conseils des producteurs voisins, la vigne se développe et les vendanges partent en direction de la cave de Beaumont, où un moine y est administrateur. Les bénédictins s’ancrent ainsi rapidement dans le paysage viticole local dès leur arrivée !

Un moine bénédictin au travail dans les vignes de l’abbaye Saint-Madeleine du Barroux © Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux
Le projet Via Caritatis
Dès les premières années de l’abbaye du Barroux, la volonté des moines est claire : concevoir un vin de grande qualité ! Pour y parvenir, ils s’entourent de spécialistes du vin venus de diverses régions du monde, déterminés à révéler tout le caractère de leur terroir. Leur engagement se traduit par une viticulture aussi naturelle que possible et un travail essentiellement manuel.
Et, en 2015, les moines ont une idée : créer une nouvelle gamme de vin qui allie le savoir-faire des vignerons et la sagesse des moines. Et voilà, « Via Caritatis » (voie de la charité) est né !
Ce projet place la charité au cœur de chaque étape de production. Il incarne la rencontre entre l’expertise des vignerons et la tradition monastique, une collaboration qui a notamment permis d’optimiser les dépenses communes. Sur le plan économique, chacun y trouve son compte, tout en générant de la richesse pour le territoire. Une belle réussite partagée, et guidée par de grands noms du vin, comme l’oenologue Philippe Cambie.
La gamme Via Caritatis rassemble dix cuvées (quatre rouges, deux rosés, quatre blancs) déclinées en quatre catégories qui célèbrent autant la tradition monastique que le terroir provençal :
- Vox (la voix) : 1 rouge, 2 blancs, 1 rosé
- Pax (la paix) : 1 rouge
- Lux (la lumière) : 1 rouge, 1 blanc, 1 rosé
- “Abbayes” : 1 rouge et 1 blanc. Ces deux vins, rares et exceptionnels, sont issus à 100% du travail des moines et moniales (là où les autres vins sont en partie issus du travail des vignerons, voisins des moines).

Un lot de six cuvées Via Caritatis © Abbaye du Barroux et Divine Box
Où trouver les vins Via Caritatis ?
Vous souhaitez goûter les vins « Via Caritatis » ? La meilleure option reste de vous rendre à la boutique de l’abbaye, où vous pourrez en profiter pour passer à l’hôtellerie vous ressourcer quelques jours. Voici l’adresse : Abbaye Sainte-Madeleine, 1201 Chemin des Rabassières, 84330 Le Barroux. Sinon, si c’est plus pratique, sachez que de nombreux produits de l’abbaye du Barroux sont accessibles via la boutique monastique en ligne de Divine Box. Cela vous fera de beaux cadeaux de Noël !
Prison avec sursis pour une attaque au couteau
Comme ça il pourra recommencer…
Un serveur de 31 ans, de nationalité turque et d’origine kurde, a été jugé, mardi 16 décembre, pour avoir attaqué au couteau son collègue en criant “Allah Akhbar”, à Paris, le 13 novembre dernier, jour anniversaire des attentats du Bataclan. Un acte “inquiétant” mais pas terroriste, a jugé le tribunal, qui a condamné le trentenaire à 18 mois de prison avec sursis.
La victime témoigne :
“J’ai eu très peur”. “Il a tenté de m’égorger. Si je ne m’étais pas protégé avec mon épaule, il m’aurait touché la gorge. J’ai vu la mort en face”.
Le jeune homme de 21 ans a eu plusieurs points de suture au niveau du bras et de l’épaule gauche et dix jours d’interruption totale de travail. Il demeure aujourd’hui encore profondément traumatisé et vit dans la crainte permanente de recroiser son agresseur.
Condamné à 36 000 € d’amende par la Mairie de Paris pour des autocollants
Oui mais c’étaient des autocollants pro-vie alors la ville de Paris peut bien crever sous la laideur, Emile Duport a dépassé les limites des “valeurs de la République” :
Depuis plusieurs mois, je fais face à un enchaînement de procédures judiciaires, liées à mon engagement public et associatif, notamment dans le cadre de l’affaire des Vélibs.
Ces procédures représentent un marathon juridique, humainement et financièrement exigeant.
Les frais de justice qui en découlent (avocats, défense, démarches) ont un coût réel que je ne peux plus assumer seul.
Je suis père de trois enfants — bientôt quatre et je souhaite pouvoir continuer à agir et à porter mes engagements dans le respect du droit, sans mettre en danger l’équilibre de ma vie familiale.
Il a donc lancé une cagnotte afin de poursuivre son engagement sereinement.
Le catholicisme français se réveille : moins nombreux, mais plus fervents et visibles
Victor Aubert, directeur général d’Academia Christiana, était sur Radio courtoisie dans l’émission Ligne Droite :
Le prochain grand spectacle du Puy du Fou bientôt en tournée dans toute la France
Le Puy du Fou dévoile Mousquetaire coproduit par le Puy du Fou et RIVAJ Production. Ce spectacle inédit sera présenté pour la première fois à la Seine Musicale en novembre 2027 puis ira à la rencontre du public dans toutes les villes de France dès janvier 2028.
Fidèle au savoir-faire du Puy du Fou, cette création inédite proposera une expérience unique, dans la continuité de l’exigence artistique et technique qui distingue ses plus grandes réalisations. S’y mêlent aventures héroïques, combats, danse et scènes équestres servant une intrigue palpitante. Rythmé par une bande originale puissante créée par le compositeur Nathan Stornetta, ce spectacle épique réunit tous les ingrédients qui satisferont les amateurs de grand spectacle.
Imaginé comme une romance de cape et d’épée, Mousquetaire sera porté par une cinquantaine d’artistes : acteurs, danseurs, cascadeurs et cavaliers. Construit en deux actes de 52 minutes chacun, le spectacle alliera émotions, prouesses techniques, démesure visuelle et narration immersive.
Cette création originale met en scène un jeune orphelin, Bouton d’Or, dresseur de chevaux au Puy du Fou. En ce début du XVIIème siècle, sa vie bascule soudain quand des spadassins tentent de l’enlever. Le voilà au cœur d’une affaire d’État qui l’entraîne au galop sur les routes de France, en quête de réponses. Affrontant son destin avec panache, il va découvrir un secret décisif pour la survie du royaume. Bouton d’Or croisera les plus grandes figures du genre : la belle Sérafina et le Capitaine Fracasse, les Trois Mousquetaires, Cyrano de Bergerac et tout l’imaginaire du Grand Siècle feront irruption sur scène, apportant leur concours à la résolution de l’intrigue.
Nicolas de Villiers, Président du Puy du Fou, explique :
« Nous allons embarquer nos spectateurs dans une aventure trépidante, pleine de rebondissements imprévisibles et de surprises esthétiques, une romance amoureuse passionnée, un véritable voyage au temps des mousquetaires et des intrigues… En un mot, la promesse d’émotions familiales intenses, intimes et grandioses. »
- PARIS : Seine Musicale du 19 novembre 2027 au 9 janvier 2028
- NANCY : Zénith Grand Nancy les 28 et 29 janvier 2028
- LYON : LDLC Arena les 4 et 5 février 2028
- CLERMONT-FERRAND : Zénith d’Auvergne les 11 et 12 février 2028
- BORDEAUX : Arkéa Arena les 18 et 19 février 2028
- STRASBOURG : Zénith les 3 et 4 mars 2028
- AMNEVILLE : Galaxie les 10 et 11 mars 2028
- BRUXELLES : ING Arena les 17 et 18 mars 2028
- DOUAI : Gayant Expo les 24 et 25 mars 2028
- TOULOUSE : Zénith Toulouse Métropole les 7 et 8 avril 2028
- MONTPELLIER : Sud de France Arena les 14 et 15 avril 2028
- NICE : Palais Nikaia les 21 et 22 avril 2028
Prêtez pour ce beau projet de l’Abbaye du Barroux
C’est cœur de la Provence des Papes que l’Abbaye du Barroux s’implante, et qui, depuis la pose de la première pierre le 21 mars 1980 ne cesse de se développer au sein de ce territoire d’exception. En septembre 2008, l’abbaye a intégré la confédération bénédictine dont le but est de favoriser la vie selon la Règle de Saint Benoît et la charité fraternelle entre les monastères. Les moines ont été rejoints par une communauté de moniales qui ont fondé, également sur la commune du Barroux, l’abbaye Notre-Dame de l’Annonciation.
L’abbaye du Barroux ne cesse de grandir : aujourd’hui, elle est composée de 65 moines qui vivent au rythme de la prière et du travail. Pour assurer sa pérennité, les projets réalisés et à venir ne manquent pas : le monastère s’est doté d’une infirmerie, d’un atelier de boulangerie et entrepris une extension de l’abbatiale, de la bibliothèque, du magasin et de l’hôtellerie.
L’huile, le pain et bien sûr le vin des moines du Barroux ont participé à la notoriété de cette congrégation rayonnante. Leur célèbre aventure vinicole a débuté en 1986 lorsque les moniales de Notre-Dame de l’Annonciation se sont installées sur une propriété viticole, la Font de Pertus. Peu de temps après, c’était au tour des moines de planter une vigne au pied de leur colline. Depuis, cette activité a pris de l’ampleur et s’est mise au service de tout un territoire. Il ne manque qu’un lieu de dégustation et de rencontres pour parfaire cette aventure : c’est le projet que nous vous proposons de financer, le caveau pour leurs vins Via Caritatis !
Souhaitez-vous donner du sens à votre épargne en prêtant aux moines du Barroux pour financer la construction de leur caveau de dégustation de vins ?
Pour découvrir ce projet et y investir (prêter), il vous faut cliquer sur le lien ci-après qui vous dirigera sur la Page de Présentation officielle : https://www.credofunding.fr/fr/abbaye-barroux-caveau
Vous pouvez contacter Edouard Vieilfault ([email protected]) pour toute demande de précision si nécessaire.
L’investissement comporte des risques de perte partielle ou totale du capital investi – Des frais sont dus par le porteur de projet et les investisseurs (18 € TTC).
“Prier et chanter en latin, c’est emprunter des marches qui permettent de monter vers Dieu”
Jean Sévillia a été longuement interrogé par Jérôme Cordelier dans Le Point. Extraits :
Qu’est-ce que la foi chrétienne pour vous ?
Ma foi, c’est ce qu’enseigne l’Église, à savoir que Jésus-Christ, mort crucifié et ressuscité d’entre les morts, est le fils de Dieu, venu sur terre pour racheter le péché du monde, venu pour apporter la Bonne Nouvelle : Dieu nous aime. Jésus, Dieu lui-même, est le médiateur naturel qui nous conduit vers Dieu. Il me permet d’accéder au divin, au mystère de la création du monde, au mystère de la relation entre l’homme et son créateur. La foi pour moi est façonnée par tous ses mystères. Je la vis dans l’acceptation de quelque chose que je ne comprends pas.
S’il faut chercher des étiquettes humaines, on dira que je suis un catholique conservateur, traditionnel, traditionaliste même. Je ne suis pas dans une logique de remise en cause d’une institution qui a deux mille ans d’histoire. Qui suis-je pour juger l’Église ? Accepter l’Église telle qu’elle est, ce n’est pas se mettre dans une prison intellectuelle. Parce que cette Église a été celle de grands saints, de prestigieux théologiens, d’humbles fidèles dont je suis le modeste frère. Les catholiques qui ne sont pas de ma sensibilité sont aussi mes frères en Jésus-Christ. L’Église est ma maison, et je m’y sens bien. Je suis catholique et je n’en ai pas honte, c’est aussi simple que cela. Ma vie est rythmée par ma foi. Pour moi, c’est quelque chose de tellement naturel… Je respire ainsi.
Considérez-vous vous qu’il existe une culture du débat au sein de l’Église ? Qu’on y accepte volontiers la contradiction, la remise en cause des vérités, la disputatio ?
Il y a une liberté intellectuelle dans l’Église. Mais la vérité divine ne se construit pas par le débat, elle est reçue, elle est le fruit d’une révélation qui nous a été transmise par les Évangiles. La donnée de départ est immuable et nous précède depuis deux mille ans. Les vérités de la foi que l’on trouve dans le Credo n’ont pas à être discutées. À partir du moment où l’on entre dans l’Église, on accepte ce qu’on nous demande, même s’il y a des sujets qui peuvent donner matière à débat.
Il faut distinguer entre le dogme qui est immuable et la discipline qui a pu varier avec le temps, même si la Tradition, qui est étymologiquement la transmission, nourrit la doctrine de l’Église. […] Il faut sortir des postures des années 1960-1970 et se recentrer sur le contenu de la foi, à savoir Jésus-Christ ressuscité. J’y crois depuis que je suis né. Ma mère était catholique, mon père ne l’était pas, mais le contrat entre eux était que les enfants qui naîtraient de leur mariage seraient catholiques. Le contrat a été tenu. J’ai été baptisé, j’ai reçu tous les sacrements. Et j’ai longtemps été scout, ce qui a beaucoup compté pour moi.
Pourquoi ?
Parce que le scoutisme apprend à vivre avec les autres, à cultiver le sens du service, à témoigner du souci de la charité, et aussi à croire en un idéal. Le scoutisme est une belle école civique. C’est d’ailleurs un mouvement qui tient une place très importante aujourd’hui dans la société française, et qui pousse à l’engagement, au bénévolat.
Oui, mon père était juif, mais il n’était pas croyant. Il n’avait aucun lien soit cultuel, soit culturel avec le judaïsme. Enfant et adolescent, il avait été un passionné de scoutisme qu’il avait pratiqué chez les Éclaireurs unionistes, les scouts protestants. C’était un israélite – j’utilise ce mot qu’il employait lui-même – très franchouillard. Une partie de sa famille, sa soeur et sa fille, ma tante et ma cousine germaine donc, ont disparu à Auschwitz.
Combattant de 1940, mon père a été jusqu’en 1945 prisonnier de guerre en Autriche, pays où, par un incroyable phénomène de résilience, il reviendra avec bonheur après la guerre. Il était tailleur sur mesure, métier qu’il a exercé toute sa vie. Au fond, la seule manière que mon père avait d’être juif était une sympathie instinctive pour l’État d’Israël – je me rappelle ses réactions lors de la guerre des Six Jours en 1967 ou de la guerre du Kippour en 1973 -, et sa détestation des préjugés antisémites. Il m’a légué l’esprit scout, l’amour de l’Autriche, le goût de l’élégance et le mépris de l’antisémitisme. […]
Qu’est-ce qui vous séduit dans la messe en latin ?
Le rite accorde plus de poids au silence, à l’intériorité, à l’adoration. Je trouve les autres cérémonies trop souvent bavardes. Là, on s’agenouille, on adore… La sacralité de la messe, je la reçois mieux en latin. C’est d’ailleurs encore aujourd’hui la langue officielle de l’Église, y compris selon les normes du concile Vatican II. Toute religion a une langue sacrée. Les juifs français prient en hébreu, je ne vois pas pourquoi les catholiques ne prieraient pas en latin. S’adresser à Dieu d’une autre manière qu’à sa boulangère, ou à quiconque d’autre, pour moi, rien de plus normal.
Oui, cela suit un mouvement que je souhaite. C’est un retour aux fondamentaux. Il ne faut pas y voir une manifestation de repli nostalgique, mais, au contraire, un appel vers le sacré. Dans la vie chrétienne, on peut faire preuve de charité, s’occuper des SDF, mais il y a un temps pour tout : à un moment, on se tourne vers Dieu. À mon sens, le latin favorise le sacré. Prier et chanter en latin, c’est emprunter des marches qui permettent de monter vers Dieu.
Vous avez évoqué le devoir de charité des catholiques envers les SDF. Et envers les migrants ? Beaucoup de catholiques trouvaient que le pape François en faisait trop sur le sujet… Vous aussi ?
Oui. Notre bon pape François en a fait beaucoup. Évidemment, ce sont des drames humains. Mais l’Europe n’est pas coupable de tous les dérèglements du monde. La charité, c’est aussi de s’occuper des pays d’émigration, de les aider à conserver leurs forces vives pour se développer, ce qui les aidera à sortir de la misère. Maintenant quand des gens se noient, il faut les secourir, il n’y a pas de discussion là-dessus.
Le pape François , qu’en pensiez-vous ?
C’était un pape clivant. Même des personnes qui le soutenaient pouvaient le trouver très fatigant. Il prêchait la miséricorde, mais avec ses collaborateurs, c’était un chef très autoritaire, très dur. Ce qui était assez paradoxal. Benoît XVI, lui, avait une image de conservateur mais c’était un homme très doux. Je me réjouis beaucoup de l’arrivée de Léon XIV. C’est un pape apaisant. Il cherche à réparer des blessures, à dépasser des clivages. Léon XIV est un cadeau du Bon Dieu.
Il y a encore des divisions. Beaucoup n’ont pas encore intégré que nous sommes devenus minoritaires dans le pays ; ils ont encore des réflexes majoritaires. Ce qui génère beaucoup de traumatismes. Toute la morale catholique est en porte-à-faux avec l’évolution de la société. C’est compliqué à vivre, et cela le sera de plus en plus au fur et à mesure que le nombre de catholiques de conviction diminuera. Dans leur tranche d’âge, mes petits-enfants, devenus adultes, seront très minoritaires. C’est à la fois une faiblesse et une force. […]
Christine Kelly et vous: l’ECLJ dénonce la christianophobie en Europe
Noël approche. Que reste-t-il de cette période de paix et de recueillement pour des millions de chrétiens en Europe ?
Églises incendiées ou profanées, fidèles agressés, prêtres menacés, chrétiens réduits au silence dans l’espace public ou professionnel : la France est le pays d’Europe où la haine antichrétienne progresse le plus.
Mardi, Thibault van den Bossche, chargé de plaidoyer pour la cause des chrétiens persécutés à l’ECLJ, était sur le plateau de Christine Kelly sur Europe 1 pour rendre visible cette réalité et présenter son nouveau rapport sur la haine antichrétienne en Europe.
Mais un rapport, aussi solide soit-il, ne suffit pas sans mobilisation. C’est pourquoi l’ECLJ lance une pétition officielle appelant les députés du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à inscrire la lutte contre la haine antichrétienne à leur ordre du jour pour apporter des réponses concrètes. À l’approche de Noël, alors que des crèches sont vandalisées ou interdites et que des églises brûlent, il est temps d’agir.
Selon l’Observatoire de l’intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe (OIDAC), 2 211 actes antichrétiens ont été recensés en Europe en 2024, dont plus de 270 agressions physiques. Ces chiffres, déjà alarmants, ne reflètent qu’une partie de la réalité, tant la sous-déclaration reste massive. Pourtant, contrairement à d’autres formes de « haine religieuse », aucun mécanisme spécifique n’existe au niveau européen pour reconnaître et combattre la haine antichrétienne, malgré l’exposition croissante des chrétiens.
Mgr Rey participera à la Marche pour la vie
Communiqué de la Marche pour la vie :
La Marche pour la Vie se tiendra la 18 janvier prochain, place du Trocadéro à Paris.
Comme chaque année nous nous réunissons pour rappeler le respect dû à chaque vie humaine, de son début à sa fin. Alors que la natalité française a enregistré une nouvelle baisse en 2024 (678.000 naissances en 2023 à 663.000 en 2024, INSEE) et que le nombre d’IVG est continuellement en hausse (251.000 en 2024), nous demandons une véritable politique familiale qui aide chaque foyer à accueillir des enfants.
L’édition 2026 se déroulera également dans le contexte particulier des débats sur la fin de vie au Parlement : le Sénat examinera à partir du 20 janvier le projet qui a été validé par l’Assemblée le 27 mai dernier et qui ouvrirait l’accès à « l’aide à mourir », c’est-à-dire à l’euthanasie et au suicide assisté.
La Marche entend rappeler publiquement que la dignité se trouve dans l’accompagnement des plus vulnérables, et non dans l’offre sociétale et médicale de l’euthanasie ou de l’avortement.
Des personnalités attachées à ce respect de la vie participeront à ce rendez-vous : Monseigneur Rey comptera parmi les intervenants de cette édition, ainsi que plusieurs délégations étrangères, et des témoins (des femmes témoigneront de leur avortement, et des personnes malades ou handicapées de leur réaction au projet de loi).
Les choix sanitaires dessinent une politique, dont on jurerait qu’elle a été élaborée précisément pour pousser nos paysans au désespoir
Lu dans Les 4 Vérités :
Le spectre de la révolte paysanne se réveille avec la très contestable stratégie d’abattage systématique des troupeaux de bovins quand une bête est contaminée par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
Je dis : « très contestable » car des instances aussi peu « complotistes » que la FAO (agence de l’ONU chargée des questions agricoles et alimentaires) ou l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) proposent d’autres stratégies, beaucoup moins radicales – mais les politiciens font mine de croire que l’abattage total et systématique serait l’unique solution.
Cela étant, je n’ai aucune compétence vétérinaire et aucune envie de jouer les experts en cette matière.
Ce qui me frappe, c’est qu’une fois encore, les choix sanitaires dessinent une politique, dont on jurerait qu’elle a été élaborée précisément pour pousser nos paysans au désespoir (et donc aux actes désespérés).
Ainsi, les malheureux éleveurs de Bordes-sur-Arize (Ariège) qui s’opposaient à l’euthanasie de leurs 200 vaches, soutenus par des centaines d’autres agriculteurs et manifestants, ont perdu non seulement le travail de toute une vie, mais même le travail de plusieurs générations d’éleveurs.
Face à eux, les forces de l’ordre ont opposé un dispositif digne d’une scène de guerre, avec hélicoptère et blindés.
Ce qui ne peut manquer de susciter l’interrogation : comment se fait-il que l’on déploie un tel arsenal face à des paysans pacifiques et ruinés, alors que nous sommes toujours incapables de nous opposer sérieusement aux trafiquants de drogue ?
Le « deux poids, deux mesures » qui criminalise les honnêtes gens et protège les délinquants est insupportable. Non pas seulement pour l’opinion publique mais pour les forces de l’ordre elles-mêmes : comme au temps des gilets jaunes, le « vague à l’âme » des CRS et gendarmes enfle à vue d’œil (on dit même que certains gendarmes ont refusé d’obéir aux ordres). L’information est à prendre avec précaution (les autorités niant le fait), mais la rumeur est évocatrice d’un grave malaise.
En toute hypothèse, il n’est pas tolérable que le bras armé de la nation soit ainsi retourné contre nos forces vives – manifestant une sorte de prédilection pour les délinquants doublée d’une préférence étrangère.
Aucune nation ne peut vivre sous ce régime qui s’apparente de plus en plus nettement à une occupation (non par une force étrangère, mais par une « élite » anti-nationale). L’après-Macron devra résoudre urgemment ce problème crucial : remettre l’appareil d’État au service de la France et des Français.
La mairie de Paris ne respecte pas le contrat d’association avec le Collège Stanislas
La mairie de Paris a annoncé le 9 décembre qu’elle ne verserait pas au Collège Stanislas son forfait annuel de 1,3 million d’euros, en raison du maintien des cours de culture chrétienne obligatoires. L’établissement a saisi le préfet d’Ile-de-France, dénonçant une décision « injustifiée ».
Par cette mesure, la mairie remet en cause le caractère propre de l’enseignement catholique.
Dénaturation du mariage : les catholiques pratiquants ne lâchent rien
Alors que la dénaturation du mariage a été légalisé en France en 2013, La Croix constate (avec regret ?) qu’il y a encore un peu plus de quatre catholiques pratiquants réguliers (qui vont à la messe au moins une fois par mois) sur dix opposés à cette loi.
Un quart des catholiques pratiquants réguliers se dit favorable à cette régression et un petit tiers (29 %) se disent « ni pour ni contre ».
41 % des pratiquants réguliers et même 50 % chez ceux qui vont à la messe chaque semaine se déclare toujours opposé à la dénaturation du mariage.
La Croix explique cette résistance par le fait que la doctrine catholique n’a pas évolué et que le pape Léon XIV a évoqué en mai devant le corps diplomatique que « la famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme ».
L’historien et sociologue des religions Philippe Portier souligne que les mobilisations organisées par La Manif pour tous ont structuré l’engagement militant d’une part non négligeable de catholiques pratiquants. C’est ce que Mgr Aillet a appelé le réveil des consciences. De nombreux catholiques sont désormais entrés en résistance face à une modernité hostile à la loi naturelle et qui cache de moins en moins son hostilité à l’Eglise.
Le maire préfère démissionner plutôt que de marier un immigré sous OQTF
Le maire de Chessy (Seine-et-Marne) et l’ensemble de ses adjoints ont présenté leur démission de leurs fonctions exécutives lundi, tout en conservant leur mandat de conseillers municipaux, à la suite d’une ordonnance rendue le 10 décembre par le juge des référés du tribunal judiciaire de Meaux. Celle-ci leur enjoignait de procéder à la célébration d’un mariage que la municipalité refuse d’organiser, en raison de soupçons de fraude et de la situation administrative de l’un des futurs époux, visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Par voie de communiqué, la mairie assume une décision prise «collectivement et à l’unanimité», au nom de ce qu’elle présente comme une fidélité à la loi et à ses convictions. «Le monde à l’envers…», écrit Olivier Bourjot. L’homme, ressortissant étranger en situation irrégulière, aurait reconnu que sa motivation «semblait plus résider dans la régularisation de sa situation personnelle que dans le mariage». La municipalité a saisi le procureur de la République. Le parquet de Meaux a finalement décidé de ne pas s’opposer à l’union. Une position confirmée dans un communiqué du procureur Jean-Baptiste Bladier. Le magistrat évoque les conclusions d’une enquête de police faisant état d’une OQTF «devenue invalide et donc non susceptible d’être exécutée».
Pour la municipalité, le problème se situe dans le fait de devoir «acter officiellement la présence sur le territoire national d’un individu faisant l’objet d’une obligation de le quitter». Par une ordonnance du 10 décembre, le juge des référés a ordonné à la mairie de publier les bans dans un délai de 48 heures et de fixer une date de mariage avant la fin de l’année.
«Sans officiers d’état civil, aucun mariage n’est possible», résume le communiqué de la mairie, qui qualifie la situation d’«inédite administrativement».
Un chrétien doit-il mourir pour sa patrie ?
Vendredi, le Club des Hommes en noir rebondissait sur le discours du chef d’état-major des armées devant les maires de France annonçant que les Français devaient se préparer à l’horizon 2030 à entrer en guerre contre la Russie. Une annonce qui a fait couler beaucoup d’encre avant d’être chassée par l’actualité.
Au micro de Philippe Maxence, l’abbé Claude Barthe, l’abbé Hervé Benoît, l’abbé Maxime Quinquis et Jean-Pierre Maugendre analyse et discute avec passion sur le thème :
Un chrétien doit-il mourir pour sa patrie ?
Crise de la natalité : le Syndicat de la famille témoigne auprès des parlementaires
Audition de Ludovine de La Rochère, présidente du syndicat de la famille, par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur les causes et conséquences de la baisse de la natalité en France :
Russie : il est interdit de penser autrement que l’Union européenne
Xavier Moreau, dirigeant le site d’analyse Stratpol, est sanctionné par l’Union européenne. On peut ne pas être d’accord avec lui, et j’avais déjà fait remarquer que ses analyses lénifiantes sur l’armée russe me semblaient un tantinet décalées par rapport à la réalité d’une guerre qui dure depuis bientôt 4 ans, mais il n’empêche que cette sanction touche à la liberté d’opinion :
« Je suis sanctionné sans procès, sans accusation, sans jugement ».
— Xavier Moreau décrit une sanction politique pure, hors de tout cadre judiciaire. pic.twitter.com/nmn4voOL46
— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) December 16, 2025
Le Suisse Jacques Baud est également sanctionné.
Le conseil européen a également pris une autre décision le 15/12/2025 frappant les mêmes personnes en leur interdisant de rentrer dans l’Union européenne
On interdit à un Français (Xavier Moreau) de rentrer dans son propre pays, ce que le conseil constitutionnel considère comme un droit absolu par une décision non prise par un tribunal impartial mais par une entité extranationale empiétant sur des prérogatives nationales.
L’obsession pathologique du péril russo-chinois !
Voici, ci-après, deux extraits du discours, prononcé le 11 décembre 2025, du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. (Tristement célèbre car, en novembre 2021, sous son règne aux Pays-Bas, la police avait tiré à balles réelles sur des manifestants.)
« Nous préparer à une guerre d’ampleur comparable à celle qu’ont connue nos grands-parents » ; « l’OTAN est la prochaine cible de la Russie » ; « les pays membres doivent se préparer à une guerre d’une ampleur comme celle de 1939-1945. » « Nous préparer à une guerre d’ampleur comparable à celle qu’ont connue nos grands-parents”: le discours du patron de l’Otan qui glace l’Europe »
Ce discours démentiel du secrétaire général de l’OTAN n’a pas l’air d’alerter une majorité de hauts fonctionnaires d’état, ainsi qu’une bonne partie de la haute sphère du privé. J’en ai eu la preuve il y a peu. En effet, j’ai eu le privilège d’assister aux 4èmes Assises de la Géopolitique, « Où va l’Amérique », organisé par HEC Alumni-Auditeurs et l’IHEDN Paris IDF, dans un salon situé dans l’enceinte de l’École Militaire de Paris.
Étant curieux de jeter un œil à l’intérieur de ce vaste périmètre, et aussi parce que je pensais, naïvement, apprendre quelque chose, je me suis empressé d’accepter l’invitation.
Afin de clarifier et pour éviter les confusions, HEC est l’École des Hautes Études Commerciales, et Alumni est un mot qui exprime « les anciens élèves ou diplômés d’un établissement éducatif ». Leur devise, – sonnez buccins et trompettes -, « nous partageons, nous osons et nous prenons soin ». Tout un programme. 80 000 membres, 130 nationalités représentées, 1200 bénévoles, etc.
Quant à l’IHEDN, il s’agit de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale. C’est un établissement public, à dimension interministérielle, placé sous la tutelle du Premier ministre, « excusez du peu », et a pour mission de promouvoir la culture de la défense, de participer au renforcement de la cohésion nationale, et de contribuer au développement d’une réflexion stratégique portant sur les enjeux de défense et de sécurité.
Quelques membres de droit, dont l’inénarrable Fabien Mandon, Général 5 étoiles, celui qui a déclaré qu’il faut accepter de perdre ses enfants… Les siens aussi ?
Plus loin sur leur site internet, il est écrit que « par arrêté du Premier ministre en date du 25 septembre 2020, sont nommés les membres du conseil scientifique de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale », suivi de la liste. En la parcourant, que vois-je devant mes yeux éberlués ? Me Christine Ockrent.
Comme quoi, c’est toujours utile de fouiner. Pour rappel, « la reine Christine », (c’était son surnom), participe au club français Le Siècle. Elle a participé également à plusieurs reprises aux réunions du groupe Bilderberg (1984, 2007 et 2008), cercle fermé de l’élite politique et financière internationale.
Elle est membre du comité consultatif du think tank Centre for European Reform ; elle est administratrice de l’IFRI et de l’International Crisis Group. Et cerise sur le gâteau, elle est membre du comité d’honneur de la French-American Foundation. Voir les explications de ce club discret-secret dans notre livre, « L’Etat Profond Français, Tome 2. Qui le finance et pourquoi ? » The Book Edition. Engagée pour la cause européenne, elle est enfin l’une des cinq journalistes avec Caroline de Camaret, Quentin Dickinson, Guillaume Klossa et Jean Quatremer à figurer au comité d’honneur du 50e anniversaire du traité de Rome.
À quand même ! À peu près une cinquantaine de personnes était présente dans ce bel amphithéâtre Foch. Je ne vais pas vous énumérer chaque intervenant, mais les fonctions s’étendaient du directeur du cabinet de la ministre déléguée auprès de la ministre des armées, du président de l’European American Chamber of Commerce France, d’ambassadrices, d’ambassadeurs, d’amiraux, de généraux, de la vice-présidente de l’institut Jacques Delors, d’un politologue spécialiste des USA, d’une avocate franco-américaine, du directeur général stratégie et durabilité chez Total Energie, du responsable de l’IFRI, (Institut Français des Relations Internationales), de la sous directrice des affaires stratégiques de sécurité et du désarmement du Quai d’Orsay, du directeur de l’IRIS, pas de l’œil, mais bien de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques, de la conseillère spéciale du Président du German Marshall Fund, etc.
Le German Marshall Fund mérite un peu d’attention.
En effet, voici un chapitre, sur Wikipédia, du German Marshall Fund, consacré à l’Ukraine :
“Ukraine :
À la suite du début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le GMF a fait du soutien à l’Ukraine une priorité. Dans ce cadre, des initiatives importantes ont été lancées :
• La proposition d’un « plan Marshall pour l’Ukraine »: en septembre 2022, le GMF publie un premier rapport appelant à une coordination accrue entre les Occidentaux pour la reconstruction de l’Ukraine. Le GMF y émet diverses recommandations pour faire émerger un « plan Marshall » moderne. Les auteurs proposent notamment que le « G7 soit à la tête d’une plateforme […] pour la coordination des donateurs internationaux ». Le 26 janvier 2023 naît ainsi la « Multi-Donor Coordination Platform for Ukraine », menée par l’Ukraine, l’UE, les pays du G7, ainsi que les institutions financières internationales. Un second rapport stratégique a été publié par le GMF le 22 mai 2023, en amont de la Ukraine Recovery Conference 2023 organisée à Londres. A travers leurs différentes publications, les experts du GMF propose une reconstruction verte, des efforts en matière d’innovation, une réorganisation au sein de l’administration centrale, une gouvernance basée sur la transparence, et le renforcement des partenariats locaux.
• Le GMF Hope Fund : un fonds d’aide à destination de la société civile ukrainienne.
• Le programme U3R (Ukraine Recovery, Reconstruction and Reform) : un programme de subventions soutenant des organisations issues de la société civile, des médias indépendants, ainsi que les pouvoirs publics.
• L’Ukrainian Media Fund: un soutien financier réservé aux médias ukrainiens.
• L’organisation de plusieurs conférences sur la reconstruction de l’Ukraine, en amont des Ukraine Recovery Conference(URC).
• Le projet “Whistlestops for Ukraine”, en partenariat avec la Howard G. Buffet Foundation : un programme qui sensibilise les communautés rurales américaines aux conséquences concrètes résultant du conflit en Ukraine et qui souligne l’importance du soutien américain à l’Ukraine.
• Le partenariat avec les villes d’Ukraine(Ukraine Cities Partnership), développé avec le Département d’Etat américain : une initiative publique-privée qui aide les Ukrainiens à planifier la reconstruction de villes durables. “
Et, cerise sur le gâteau, Emmanuel Macron en 2004, – pas encore élu -, aurait bénéficié de l’aide du German Marshall Fund. Voici une liste de quelques bénéficiaires, toujours dans Wikipédia :
Emmanuel Macron, président français, a bénéficié en 2004 du Marshall Christophe Agnus, auteur, éditeur, journaliste français, a été en 1994 lauréat du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF)
Jean-Michel Demetz, journaliste français, a été en 1995 lauréat du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF).
Bertrand Badré, homme d’affaires français, a été en 1995 lauréat du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF).
Florence Mangin, diplomate française, a été en 1994 lauréate du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF).
Petit aparté sur le plan Marshall. Voici un extrait d’un article écrit par Eric Branca en 2023 et publié dans Marianne :
« Ce qu’on sait moins, c’est que cette aide comportait trois conditions préalables, dont les deux dernières spécialement réservées à la France, placée au cœur du dispositif car réputée sensible aux sirènes de Moscou : l’ouverture des marchés coloniaux aux produits américains, (en l’échange de quoi, dès les années de guerre, Washington avait financé, à la fois, l’effort de guerre britannique… et accordé son aide au gouvernement de Vichy !) ; le renvoi des ministres communistes du gouvernement Ramadier (chose faite le 5 mai 1947, cinq mois avant la signature de l’accord définitif) ; et l’acceptation d’un addendum culturel à ce volet politique, sous la forme des accords Blum-Byrnes de mai 1946. Lesquels imposèrent à nos cinémas de projeter une majorité de films américains. À savoir 9 productions d’outre-Atlantique importées sans droits de douane pour 4 françaises seulement ! Objectif : acculturer le « gaulois réfractaire » flétri par Emmanuel Macron à l’American Way of Life. »
Mais revenons à nos moutons. Que du beau monde présent, bardé de diplômes, instruit, bien éduqué, pétris de bonnes manières, parlant au moins couramment l’anglais, mais s’exprimant le plus souvent dans un globish fastidieux, (tant pis pour celles et ceux qui ne possèdent pas bien la langue de l’occupant), mais au final, on peut légitimement se poser des questions sur leurs réelles motivations.
Car, au-dessus de leur formatage mental incontestable, surnage une éthique bancale uniquement basée sur un seul son de cloche, à savoir les directives gouvernementales, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Quoi de plus terrible que d’être instruit, mais de se sentir « obligé » d’obéir à des maîtres fous n’œuvrant pas pour le bien commun. Extrêmement regrettable, surtout venant de personnes instruites et éduquées.
Au final, ce colloque était d’une nullité abyssale et extrêmement soporifique. J’ai même failli m’endormir à un moment ! Aucun intervenant n’a abordé un tant soit peu les causes réelles des problèmes.
De la géostratégie à géométrie invariable. Uniquement dans le sens des globalistes Occidentaux. En plus, les questions n’étaient pas autorisées. J’ai donc assisté à la démonstration de l’Etat Profond Français soumis à l’Etat Profond Anglo-Saxon dans toute sa splendeur.
Cela m’a conforté dans la vision que j’en avais, puisque l’on a couché sur le papier, deux livres à ce sujet avec mon ami François Lagarde. https://kaeditions.com/product/letat-profond-francais-qui-comment-pourquoi/ et https://www.thebookedition.com/fr/l-etat-profond-francais-tome-2-p-422154.html
Mais ma surprise fut quand même grande. Je ne pensais pas que nous en étions à ce point-là dans les arcanes du pouvoir en France. A tout moment dans ce colloque, les intervenants ont agité le « Péril Russe et le Péril Jaune. (Traduisez Chinois). Le pourquoi Vladimir Poutine a-t-il lancé son opération militaire spéciale le 24 février 2022 en Ukraine n’a jamais été évoqué. Même s’en prendre parti, que ce soit pour Vladimir Poutine ou pour Volodymyr Zelensky, n’importe quel club de géostratégie qui se respecte aurait dû évoquer les tenants et les aboutissants. Au moins un intervenant aurait dû être choisi pour contrebalancer la propagande anti Russe et anti Chinoise.
Vladimir Poutine n’a pas lancé cette opération spéciale en le décidant un beau matin tout en sirotant son café. Tiens, j’envahirai bien l’Ukraine ce matin…
J’attribue une mention spéciale au directeur de la stratégie et de la durabilité de Total Énergie présent en tant qu’intervenant, qui nous a fait un long discours sur le fait que Total ne commerce quasiment plus avec la vilaine Russie pour le gaz naturel, mais avec les USA qui nous fournit du gaz liquéfié de première qualité.
En oubliant d’ajouter que le gaz liquéfié, made in USA, provient d’une extraction en sous-sol, au moyen de produits chimiques et d’eau à haute pression afin de fracturer la roche qui contient le précieux gaz. Le gaz est extrait avec moult rejets de boues infectées à la surface, polluant toutes les nappes phréatiques aux alentours. Ensuite, ce gaz est liquéfié et stocké dans des énormes bombonnes qui nous arrivent en France et en Europe via des supertankers voguant au fuel lourd, avec un maximum de rejet de Dioxyde de Soufre… Mais c’est très écologique…
Plus tard dans la journée, à la question si les cryptomonnaies allaient modifier l’économie mondiale dans un délai à court et moyen terme en supprimant le cash et les monnaies, la réponse d’une « spécialiste » présente a été non, pas avant au moins 2050. J’ai failli éclater de rire. Sans blagues, Black Rock est en train de faire main basse sur les « Blockchains » afin de contrôler les cryptomonnaies, mais il ne se passera rien avant 2050…
Tout au long de cette longue journée, il n’a été question que du shérif américain, de ses excellents services sur la planète, et que grâce à eux, et uniquement eux, nous avons vaincu les deux guerres mondiales… Sans blagues ! Les 27 millions de Soviétiques tués pour vaincre l’Allemagne doivent être un « détail » de l’histoire.
À un moment, ils ont même osé encenser Richard Nixon, – qui a été, il faut le rappeler, un des pires présidents américain -, parce qu’en août 1971, il a eu l’idée du siècle. A savoir casser les accords de Bretton Woods, alors que cela a marqué le début de la fin de l’économie mondiale, puisqu’aucune monnaie n’a été adossée à l’Or depuis, à part le Zimbabwe depuis quelques temps.
Aucune remise en question, bien évidemment, de la politique extérieure d’Emmanuel Macron, des dirigeants de l’Europe et de leur politique guerrière voulant nous emmener vers une troisième guerre mondiale qui fera, au moins, 500 millions de morts.
Mais la Chine et la Russie sont les ennemies à abattre. La Chine a une armée puissante, la Russie aussi. Ça ne va pas ! Seul les USA, le gendarme incontesté de la planète doit avoir une armée puissante afin de préserver la vie et la démocratie. Syrie, Libye, Afghanistan, Corée, Vietnam, Philippines, Irak… La liste est non exhaustive.
Tout ce vernis social bien propre, bien lisse, fait abstraction des vies perdues, des souffrances et des mutilations inutiles. C’est aisé de discuter bien au chaud, dans des fauteuils confortables, avec des petits fours dans le bec, pendant que dans bien trop de pays, la misère et la désolation font rage.
Honte à cette élite de hauts fonctionnaires d’Etat et à cette haute sphère du privé faisant abstraction des réalités. Veuillez cacher, ma chère Anne-Soph, ces massacres indécents. Franchement, ça va me gâcher le restant de la journée. Vite, une petite coupette pour me remettre de mes émotions…
Allez braves gens, faites un effort. Ouvrez les yeux, s’il vous plaît, sur les réelles intentions de la caste au pouvoir. Arrêtez d’élire ceux qui nous détruisent. Arrêtez d’écouter les fanfaronnades de beaucoup trop de politiciens et des médias à leurs bottes. Il est temps.
Claude Janvier. Écrivain, essayiste, chroniqueur, et auteur de sept ouvrages sur l’influence dans le monde de l’oligarchie financière mondiale apatride, sur l’Etat profond Français et Européen, sur la menace de l’OTAN, sur le conflit Russo-Otanien via l’Ukraine, sur le Proche-Orient et sur la géopolitique internationale.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Mariage musulman : Abou Dhabi lance un contournement de l’obligation française de mariage civil préalable
Article paru sur breizh-info.com :
Annoncée par une dépêche AFP mi-octobre 2025, relayée uniquement au Canada et en Suisse, Abou Dhabi et les Emirats Arabes Unis lancent un contournement dans les faits de l’obligation de mariage civil préalable au mariage religieux. Le procédé ? Il suffit à des français de s’inscrire en ligne sur le site tamm.abudhabi ou son application mobile, et moyennant 200€ d’organiser son mariage musulman ou son mariage civil « charia-compatible ». Le procédé est ouvert aux étrangers, et la cérémonie a lieu en visio. Tout cela est possible en restant sur le territoire français. Pour une somme supplémentaire, l’acte de mariage peut être légalisé auprès du ministère émirati des Affaires étrangères, et donc reconnu en France.
Ainsi, les musulmans peuvent contourner l’obligation française (mais aussi suisse, belge, néerlandaise, luxembourgeoise,…) de contracter un mariage civil avant le religieux tout en restant sur le sol national. Les chrétiens, qui ne peuvent pas contracter de mariage religieux à distance, se retrouvent coincés, alors même que l’obligation française (art. 433-21 du code pénal) avait été conservée lors de la réforme Badinter de 1992 justement à cause des musulmans. Et les sanctions relatives à cette même obligation française avaient été alourdies en 2021 lors de la « loi séparatisme ». S’agissait-il en 2021 contrecarrer un séparatisme chrétien ou bien plutôt un séparatisme islamique ? La situation juridique actuelle est des plus absurdes, et crée une véritable discrimination entre les religions avec certains qui peuvent y échapper facilement.
Déjà auparavant, la difficulté de coincer les mariages musulmans sans mariage préalable (estimés à 40 000 par an en 2012) était réelle : toutes les mosquées n’ont pas de registres de mariage, et la méconnaissance du mariage musulman par le juge n’aide pas à la qualification. C’est ainsi qu’en 2013, un imam a été relaxé au bénéfice du doute en appel après avoir officié lors de plusieurs cérémonies qui l’avaient fait condamner en première instance en 2011. Pourtant, c’est au juge de qualifier ce qui est en droit français une cérémonie religieuse de mariage et non pas à l’imam. De plus, même au plus haut niveau de l’Etat on s’emmêle les pinceaux : en mars 2007 le ministre de l’intérieur répond au député Mourrut que le mariage musulman n’est pas une cérémonie religieuse mais d’un contrat civil avec cérémonie privée, et en mai 2007 le ministère de la justice répond au sénateur Masson que cet article du code pénal s’applique bien à tous les cultes et que le code pénal ne définit pas ce qu’est une cérémonie religieuse.
A quoi sert en réalité cet article du code pénal ? Trouvant sa source dans les articles organiques imposés à l’Eglise catholique par Napoléon lors de la loi concordataire de 1802, il visait à synchroniser les mariages civils et religieux pour éviter qu’un enfant naisse illégitimement de parents non considérés par l’Etat comme mariés. Le problème est qu’on imposait un carcan au mariage catholique (la religion majoritaire) qui avait toujours été libre, et que ce carcan était opposé à la conception catholique du mariage chrétien comme contrat-sacrement. Les papes ont protesté à de multiples reprises. Et 1905 a conservé cette obligation au motif de l’ordre public, alors même que l’Etat ne reconnaissait officiellement plus aucun culte. Depuis, il y a eu la généralisation du concubinage ainsi que l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe, les deux affaiblissant de fait l’institution civile du mariage. De nos jours, cette obligation, considérant de fait le mariage religieux comme un engagement moral important, vise à lutter en vrac contre les mariages religieux forcés, ou de mineures, le développement de régimes juridiques parallèles permettant la répudiation des femmes, et la polygamie religieuse.
Avec la mise en place de ce contournement enfantin de la loi via Abou Dhabi pour la religion musulmane, alors que ce sont justement ses excès qui sont visés par l’article du code pénal qui ne pénalise presque en réalité que les autres religions, il est temps que la loi s’adapte à la réalité.
* Soit il s’agit de cadrer tout le monde. Dans ce cas, il convient que tout le monde doive avoir des registres de mariage, et que les moyens de contournement en visio ne soient pas reconnus comme valides à l’Etat civil (voire soient pénalisés). D’ailleurs, c’est une discrimination supplémentaire basée sur la religion que ceux qui souhaitent avoir un mariage religieux aient des obligations, alors que ceux qui veulent une cérémonie de mariage laïque n’en ont aucune.
* Soit cet article du code pénal doit sauter purement et simplement comme en Allemagne et en Autriche (qui l’a déclaré non constitutionnel).
Enfin, il n’est pas certain que cette obligation du mariage civil avant le mariage religieux respecte au mieux la liberté religieuse garantie notamment par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme et l’article 10 de la charte des droits fondamentaux de l’UE. En effet, en quoi cela serait-il dérangeant pour l’ordre public d’avoir toujours une autorisation administrative avant le mariage religieux, mais de permettre que le mariage religieux ait lieu avant le mariage civil (quitte à obliger le couple à se marier civilement derrière) ? Il s’agirait ainsi d’étendre simplement aux mariages religieux le certificat de capacité au mariage déjà prévu par l’article 171-2 du code civil pour les mariages à l’étranger. Les futurs époux pourraient signer un tel certificat précisant aussi que seul l’engagement civil a des effets sur l’Etat civil. Tout ceci respecterait mieux les religions, et notamment la religion catholique qui a fait la France.
Laurent Dastros
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« Un peuple qui meurt ne se voit pas mourir »
Devant une salle survoltée, au palais des Congrès de Versailles, où se trouvaient notamment Bruno Gollnisch ainsi que l’ambassadeur de Hongrie en France, Philippe de Villiers a délivré une belle prestation autour de son ouvrage Populicide, enchaînant les petites phrases, dénonçant l’Union européenne, les valeurs de la République et le laïcisme, le Mercosur, Emmanuel Macron et les va-t-en-guerre et les adeptes du multiculturalisme… Il a terminé par une note d’espoir, soulignant le retour de la nation et de la puissance.
« Il y a trois événements qui ont déclenché ma plume : le premier c’est la ligue des champion. La deuxième, c’est la fête de la musique, le 21 juin : la piqûre qui remplace les couteaux. Le troisième, c’est Mélenchon qui dit : « vous avez de la chance qu’il y ait eu Saladin ! »
« Le populisme c’est le cri d’un peuple qui ne veut pas mourir »
« L’euro c’est un oreiller qu’on met sur le réveil pour ne pas l’entendre »
« Un peuple qui meurt ne se voit pas mourir »
« Je suis hanté par la disparition du peuple auquel j’appartiens. »

