Reprise de l’abbaye de Bellefontaine : le père abbé du Barroux sur RCF
Le père abbé du Barroux a été interrogé sur RCF à propos de la reprise de l’abbaye de Bellefontaine, près de Cholet :
Pour Dom Louis-Marie, cette arrivée en Anjou relève d’un discernement spirituel. « Depuis le début, c’est de suivre les signes du ciel et les signes du Seigneur », explique-t-il. La démarche a commencé il y a un peu plus d’un an, quand les moines du Barroux ont appris la fermeture de Bellefontaine. « On est plus de 60 à l’abbaye de Sainte-Madeleine-du-Barroux avec un monastère qui a été construit à l’origine pour 40 moines », précise le père abbé.
Le vote de la communauté a été « largement positif », confirmant la légitimité de cette fondation. La transmission se fait dans la continuité : « Les trappistes sont des bénédictins. Nous, nous sommes aussi des bénédictins », souligne Dom Louis-Marie, rappelant que le fondateur de sa famille monastique, le Père Muard, a été formé chez des trappistes.
Une histoire singulière
L’abbaye du Barroux a été fondée en 1970 par Dom Gérard, un moine de l’abbaye de Tournai qui souhaitait « poursuivre autrement ce pour quoi il était venu » face aux changements liturgiques post-conciliaires. Installé d’abord dans un petit prieuré à Bédoin, au pied du mont Ventoux, il a accueilli « une trentaine de jeunes » dans les années 1970-1980, nécessitant la construction d’un nouveau monastère.
Après des liens avec Mgr Lefebvre pour les ordinations et confirmations, la communauté a choisi en 1988 de ne pas suivre les sacres épiscopaux. « Le Saint-Siège a reconnu notre communauté », rappelle Dom Louis-Marie, qui est entré au Barroux en 1991 avec « deux axes très importants : celui d’avoir la messe traditionnelle, mais aussi d’être attaché au Saint-Siège. Et pour moi c’était non négociable. »
L’enracinement dans la tradition
L’attachement à la liturgie traditionnelle s’explique par une volonté d’enracinement face à « un esprit un peu révolutionnaire » perçu après Vatican II. Dom Gérard, formé par André Charlier, a établi trois piliers : la philosophie réaliste, l’observance monastique héritée des anciens, et « cet amour de la liturgie dite traditionnelle, avec tout son caractère sacré, hiératique, immuable ».
« Les jeunes qui se rapprochent du Seigneur par les moyens pédagogiques de la tradition cherchent des choses claires, vraiment des choses claires, une identité », analyse le père abbé. Il évoque également « la notion du beau » : « Je suis toujours sidéré par la beauté de la liturgie traditionnelle. Une beauté faite de vraiment de simplicité, mais une beauté profonde et à mon avis, qui est indépassable et dont on ne se lasse jamais. »
Un changement de perception
Dom Louis-Marie constate une évolution dans le regard porté sur sa communauté : « Nous étions peut-être autrefois vus d’abord comme des tradis, ensuite comme des bénédictins et au final comme catholiques. Maintenant, avec tous les contacts qu’on a eus, la perception s’est inversée. »
Cette reconnaissance s’explique par les « contacts humains » et par la raréfaction des vocations dans l’Église. « Certains diocèses n’ont pas connu d’ordination depuis très longtemps. Donc, forcément, la nature a horreur du vide », observe-t-il pragmatiquement.
Traditionis Custodes : un acte « imprudent »
Sur le motu proprio du pape François restreignant la liturgie traditionnelle, Dom Louis-Marie se montre critique : « J’ai vu ça comme un acte légitime, mais fortement imprudent. » Il regrette que les promesses faites au Barroux en 1988 aient semblé remises en cause, même si l’application locale « était tout à fait juste ».
Il juge les motivations « plutôt idéologiques »,estimant que « le bilan était quand même très positif » avant Traditionis Custodes. Avec le pape Léon XIV, il espère une application « plus juste et plus large ».
« Nous sommes des hommes de prière »
Face aux inquiétudes que pourrait susciter leur arrivée, Dom Louis-Marie rappelle l’essentiel : « Nous sommes des hommes de prière et c’est notre office principal. Nous ne sommes pas des guerriers, nous ne sommes pas des hommes politiques, nous ne sommes pas des influenceurs. Nous vivons en clôture avec le rayonnement naturel d’une abbaye qui prie. »
L’évêque d’Angers, Mgr Delmas, qui a mené son enquête avant d’accepter cette installation, a été rassuré : les moines prient « à partir de 3h30 du matin » et reviennent « sept fois à l’église pour réciter les offices ».
« J’invite simplement les gens à venir nous voir »,conclut Dom Louis-Marie, confiant pour l’avenir : « Au Barroux, ça se passe très bien. À Sainte-Marie-de-la-Garde (ndlr : seconde fondation du Barroux près d’Agen en 2002), ça se passe très bien. Et donc, il n’y a aucune raison que ça se passe mal. »
Faut-il prendre au sérieux le désir de l’Église de relever le défi de l’islam lorsqu’elle a besoin de la présence d’imams pour élaborer sa stratégie pastorale ?
Lu sur Islam et vérité :
Dans son ouvrage « Élèves sous influence » (éd. Audibert, 2005), Barbara Lefebvre dénonce courageusement le regard élogieux que l’Éducation nationale porte sur la civilisation arabo-musulmane, passant sous silence sa violence intrinsèque, mais exaltant sa prétendue tolérance et sa surfaite propension scientifique … L’enseignement objectif de l’islam, indispensable pour savoir s’y confronter, comme l’a demandé Jean-Paul II (Ecclesia in Europa, n°57),
est remplacé dans nos écoles dites catholiques, par l’enseignement délivré par des imams … Comme si les chrétiens étaient incapables de dire ce qu’est l’islam! On prétend lutter contre l’islamisme, mais on lui déroule le tapis vert du « vivre ensemble », en attendant qu’il devienne rouge … La bataille de Poitiers est si relativisée que certains manuels ne l’évoquent même plus. Mais comment cette islamisation n’aurait-elle pas lieu quand certains clercs, tel le père Guggenheim, curé et responsable du dialogue avec les musulmans pour le diocèse de Paris, confessent —, et qui plus est à la télévision publique —, n’avoir « aucun problème à reconnaître Mahomet comme un envoyé de Dieu » ? … Sa situation de prêtre et d’expert es-islam mandaté par l’Église en font, en cette matière, un exemple de choix pour la jeunesse. Maintenu en ses fonctions, le 20 mai dernier, il coorganisait, avec l’archidiocèse de Paris, au Collège des Bernardins, une journée de réflexion sur le thème : « L’islam, un défi pour la pastorale ». À notre stupéfaction, quelques imams y furent invités, et prirent part aux différents ateliers de réflexion : Pastorale des jeunes ; Solidarité et Charité ; Mariage islamo-chrétiens ; Conversion et prosélytisme …
Faudrait-il prendre au sérieux le désir pourtant affiché de l’Église de relever le défi de l’islam lorsqu’elle a besoin de la présence d’imams, tels des surveillants, pour élaborer sa stratégie pastorale ? Quelle armée demande l’approbation de l’état-major ennemi ? Et comment l’Église aurait-elle l’intention d’évangéliser les musulmans, puisqu’elle prétend désormais que Dieu veut toutes les religions, et donc l’islam, qui conduirait, lui-aussi, les hommes à Dieu ? Faudrait-il aller contre la Volonté divine en voulant que les musulmans ne soient plus musulmans ? Des amis ayant participé à cette journée nous ont rapporté qu’il n’y fut question que de développer « le vivre ensemble », d’accompagner la conversion des chrétiens à l’islam, de condamner le prosélytisme, du refus catégorique d’annoncer Jésus Christ aux musulmans, de la nécessité d’enseigner la religion islamique à parité avec la religion catholique, et de ce qu’une religieuse catholique, très âgée, a même suggéré d’interdire l’apostolat de rue, représentant, selon elle, un trouble à l’ordre public … Bref, lorsque le sel vient à s’affadir, quel avenir ? […]
Messes de Noël en direct sur CNews
Pour ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir se déplacer, CNews va retransmettre 2 messes à Noël :
MERCREDI 24 DÉCEMBRE À 23H
Messe de Noël, précédé d’une veillée. En direct de la paroisse Saint-Éloi à Bordeaux (messe traditionnelle avec l’Institut du Bon Pasteur)
JEUDI 25 DÉCEMBRE À 10H
Messe du jour de Noël. En direct de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Célébrée par le pape Léon XIV.
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Canal 14 de la TNT et sur les boxes. / En ligne sur cnews.fr
La liquidation de nos capacités agricoles est une faute politique grave
De Louis de Bourbon dans Valeurs Actuelles :
En janvier 2024, j’alertais déjà sur le fait que les pouvoirs publics étaient depuis longtemps sourds et aveugles aux cris et manifestations d’angoisse d’une partie de la population française. Et c’est avec une grande peine que je vois à nouveau les paysans reprendre le chemin de la lutte.
Chaque année, nous aurons désormais le droit à ces cortèges du désespoir, de la colère et de la détresse. Et chaque année, ils se heurteront à une administration hiératique et à une classe politique impassible. Les quelques aides et subventions distribuées au compte–gouttes ne sont là que pour faire retomber la colère sociale en attendant le prochain motif d’irruption. Il n’est pas question de comprendre ce qui est réclamé, ni encore moins de traiter le mal à la racine.
Le suicide de plus de 300 agriculteurs par an, la situation d’endettement critique des fermes françaises, les campagnes de dénigrement de la profession, rien de tout cela n’apportera–t–il donc pas la moindre compassion de la part des personnes qui exercent le pouvoir en France ? Plutôt que d’offrir des réponses concrètes à des Français qui n’en finissent pas de mourir, la classe politique se préoccupe plutôt de céder aux dictats d’un libéralisme sauvage, en projetant d’ouvrir notre pays aux productions agricoles outre-Atlantiques. La situation me stupéfait.
Il n’y a donc plus un homme politique pour éprouver de l’amour, de la compassion et de l’intérêt pour les Français ? L’humanité est–elle une donnée devenue incompatible avec l’exercice du pouvoir ? Et même au–delà de ces considérations qui me paraissent pourtant élémentaires, si nous considérons la situation générale d’un point de vue étatique, la liquidation de nos capacités agricoles apparaît pour le moins être une faute politique grave. Une fois de plus, le manque de vision du régime actuel est flagrant.
La France est en passe de rentrer dans une situation de dépendance alimentaire extrêmement grave. Les derniers éléments de notre souveraineté se désagrègent au moment même où l’on parle de guerre, de mobilisation de toutes les énergies du pays et de réarmement démographique. Tout ceci est d’une incohérence révoltante. Le personnel politique ne semble pas comprendre qu’il ne récolte que la haine, le mépris et la profonde défiance des Français. Ceux qui exercent le pouvoir actuellement prennent une grosse responsabilité face à l’histoire. Et en attendant, personne ne s’occupe de nos compatriotes.
Alors, avec la légitimité que me confère mon statut de successeur des Rois qui ont fait la France, de ces souverains qui ont tant œuvré à soulager la misère des campagnes françaises, à l’instar du bon Roi Henri IV ou de Louis XVI, je veux apporter mon soutien à la paysannerie française. Par la force des choses, je sais à quel point ce soutien est symbolique. Mais il n’en est pas moins sincère, et manifeste l’antique attachement de ma famille aux peuples qu’elle servait, et à la terre à laquelle elle est liée.
Jamais je n’accepterai notre pays sans paysans. Jamais je ne supporterai la misère sans écoute ni compassion. Que saint Louis vous protège.
Les futures stalles de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier
De Richard de Seze pour Monde & Vie :
En 2023, la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier consacrait son maître autel avec le retable sculpté par Remy Insam, dans un style gothique du Tyrol. Cette année, les colonnes de la nef de l’église ont été ornées de bandes de fausse pierre noires et blanches, alternées, dans le plus pur style italien. Et bientôt le chœur sera pourvu de stalles gothiques, et d’une chaire, placée à la séparation de la nef et du chœur : « De sorte que le frère prédicateur soit considéré comme un canal par lequel l’Église transmet l’enseignement de la tradition et des docteurs à l’Église militante », comme l’explique Anthony Delarue, l’architecte du projet.
Car il a le sens de l’architecture sacrée : « Partant du gothique de l’autel nous avons adapté le niveau de décoration : le chœur n’est pas un lieu de sacrement, et donc doit être plus sobre, conforme à son rôle. Cette hiérarchie descend de l’autel jusqu’à la nef, et représente, en termes physiques, la totalité de l’Église – triomphante, souffrante et militante. » Pas de dorures pour les stalles, mais du chêne patiné, plus sombre, plus chaste, moins glorieux.
On pourrait craindre le mélange des styles mais non, justement : la variété des styles est le symbole même du passage du temps, de la continuité ; la variété des influences, celle de l’universalité de l’Église, proprement inclusive. Mais ce gothique, quand même, n’est-on pas dans le pastiche ? « Pas du tout ! Ce travail fait partie d’une longue tradition de menuiserie en chêne massif, une tradition sans rupture. Au niveau stylistique, les détails et les formes, même dans une tradition gothique, restent simples et de nos jours, du XXIe siècle avec les racines passant par le mouvement liturgique au XXe, quand j’ai appris mon métier. Personne ne pourrait les confondre avec des stalles anciennes ! » Anthony Delarue parle en expert puisqu’il restaure depuis plus de trente ans nombre de stalles anciennes, et parfois conçoit de nouveaux ensembles, comme celui de Wigratzbad.
C’est là qu’il a rencontré en 2023 le Père Augustin-Marie Aubry, le prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier. Invité à séjourner à Chémeré-le-Roi, il a imaginé en quelques mois un projet de plus de trente stalles. Le projet, validé en chapitre en 2024 (« La Fraternité Saint-Vincent-Ferrier est composée d’hommes qui savent ce qu’ils veulent et qui ne demandent rien avant d’y avoir longuement réfléchi ! » salue l’architecte), a été lancé il y a plus d’un an : appels d’offres auprès des entreprises habituées à travailler sur le patrimoine, visite de six menuiseries, choix en 2025 des ateliers Aubert-Labansat, sis à Coutances, « entreprise de restauration de monuments historiques », qui a participé au grand chantier de Notre-Dame de Paris en reconstruisant l’escalier de la flèche.
C’est à Coutances que chaque pièce – en chêne sarthois, scié en Mayenne : un projet localiste ! –est taillée et assemblée au moment idoine (« le bois est à 14% d’humidité, on attend qu’il soit à 11% » explique le chef des ateliers) ; que chaque sculpture est réalisée, après avoir validé les modèles en argile, pour les plus délicates, comme les grands motifs végétaux, fleurs et fruits, qui décoreront les jouées des stalles. « Le chœur est le jardin de la Vierge et sa décoration “traduit” le texte de l’offertoire de la messe du Rosaire. », précise le Père Aubry. Obaudíte me, divíni fructus, et quasi rosa plantáta super rivos aquárum fructificáte : quasi Líbanus odórem suavitátis habéte (« écoutez-moi, mes pieux enfants, et grandissez comme la rose au bord d’un cours d’eau. Comme le Liban répandez une bonne odeur »).
Les stalles seront installées en juillet 2026, après un assemblage “en blanc” au printemps : pour vérifier au millimètre près que tout est en place : invisibles, mais primordiaux, la qualité des matériaux et l’excellence des savoir-faire, qui remontent au Moyen Âge, garantissent que les stalles dureront des siècles. Forêts séculaires, traditions médiévales et liturgies anciennes se conjugueront pour que l’enseignement de la tradition se déploie aujourd’hui.
“La Ve République pourrait s’effondrer du jour au lendemain”
Extrait de l’entretien de Steve Bannon dans le JDD :
[…] Dans vingt ou trente ans, nous ne saurons peut-être même plus qui gouvernera certains pays européens. C’est un point que le mouvement Maga observe de très près, notamment dans mon émission « The War Room ». On parle constamment des difficultés de la France ou de l’Angleterre à financer leurs obligations à trente ans, précisément parce que personne ne sait qui sera au pouvoir à cet horizon ! […]
Vous êtes en pleine crise. La Ve République pourrait s’effondrer du jour au lendemain. Vous avez un problème colossal de finances publiques, et pendant ce temps-là, Emmanuel Macron se prend pour de Gaulle ou Napoléon. Je ne comprends pas à quoi joue votre président alors que la France affronte des difficultés énormes. Ces problèmes structurels sont pourtant solubles. Mais il faut quelqu’un qui ait le courage de s’y attaquer.
Vous dressez un tableau extrêmement sombre. Êtes-vous pessimiste ou simplement réaliste ?
Je pense être lucide. La France, comme la Grande-Bretagne, se dirige vers une situation de guerre civile. Cela ne fait aucun doute à mes yeux. Et je ne me suis jamais trompé sur l’Europe. Aujourd’hui, Emmanuel Macron est incapable de mettre en place un gouvernement qui tienne, alors même que les Français traversent une crise financière majeure. Les mondialistes ont déjà tenté de faire porter l’effort sur les travailleurs. Le peuple a dit non. Mais aucune solution crédible n’a émergé. Macron va continuer à changer de gouvernement jusqu’à l’effondrement de la Ve République. Et là, vous aurez un problème systémique. Vous allez rencontrer de grandes difficultés pour vendre votre dette. Il peut arriver à Macron la même chose qu’à l’ancienne Première ministre britannique Liz Truss. Il ne faut jamais l’oublier : le marché obligataire a fait tomber plus de gouvernements que les obusiers. Aujourd’hui, le message envoyé est clair : il n’y a pas de plan, il n’y a pas d’adultes aux commandes. Et la question migratoire que vous vivez est inextricablement liée à cette crise financière. On ne peut pas maintenir un État-providence tout en ouvrant le pays sans limites. C’est une contradiction fondamentale. Ce modèle est voué à l’échec.
Pensez-vous que la France pourrait avoir un président islamiste dans cinquante ans ?
Non. Je pense que vous serez en pleine guerre civile bien avant que cela n’arrive. Je l’avais déjà dit au moment des Gilets jaunes. Si vous regardez l’histoire, notamment celle de la France rurale, les hommes qui ont fourni l’armée de Napoléon étaient des patriotes robustes. Les Français ne sont pas prêts à se laisser faire sans combattre. Les mentalités sont peut-être différentes dans les grandes villes, mais il y aura une guerre civile en France avant que vous ayez un président islamiste. Et il ne faudra pas perdre cette guerre. […]
Terres de Mission : Entrer dans la joie de Noel
Eglise universelle : Noël ! Noël !
Evénement historique incontestable, la naissance du Christ à Bethléem, il y a un peu plus de 2 000 ans, est solennisée par la célébration de Noël, une des deux grandes fêtes de l’année liturgique, avec Pâques. Monsieur l’abbé Marin Cottard nous expose la spiritualité de Noël ainsi que les origines et l’actualité de la crèche.
Eglise en France : Saint-Pierre de Rome, 1 700 ans de splendeurs
A l’occasion de cette année jubilaire, L’Homme nouveau publie un hors-série : “Saint-Pierre de Rome, 1 700 ans de splendeurs”, richement illustré, à la fois très documenté et aisé à lire. Des origines de la basilique aux circonstances de sa construction en passant par les artistes prestigieux (Bramante, Michel-Ange, Le Bernin, etc.) qui ont contribué à l’édification de “la plus belle église de la plus belle religion du monde” (Stendhal), Marie Piloquet nous fait découvrir ce superbe travail.
Eglise en Marche : La persécution des chrétiens en Turquie
En un siècle, les chrétiens en Turquie sont passés de 20% à 0,3% de la population. Il s’agit du fruit d’une politique systématique d’éradication des chrétiens, encore d’actualité aujourd’hui. Grégor Puppinck, directeur général de l’ECLJ (Centre Européen pour le Droit et la Justice) présente le rapport, terrifiant, que vient de publier l’ECLJ sur la violence culturelle et structurelle dont souffrent les chrétiens de Turquie.
A lire : “Le Noël de Notre-Dame”. Conte de Noël d’Arnaud de Cacqueray.
La question n’est pas de savoir si l’Amérique abandonne l’Europe mais de savoir si l’Europe a la lucidité d’affronter les défis
De Kate Pesey, directrice de la Bourse Tocqueville, dans le JDD :
Vingt années de vie en France offrent une perspective singulière sur les relations transatlantiques. À La Bourse Tocqueville, mon travail consiste à faire découvrir à de jeunes Français la démocratie américaine, dans l’esprit d’Alexis de Tocqueville, cet observateur de génie qui sut percevoir au XIXe siècle, dans la jeune Amérique, des vérités que les Américains eux-mêmes ne formulaient pas encore. Cette double appartenance – Américaine de naissance, Française d’adoption – rend le moment que nous traversons particulièrement inconfortable. La « Stratégie de sécurité nationale » récemment publiée par Washington a suscité, en France comme dans le reste de l’Europe, une vague d’indignation dont la virulence interroge. Provocation, ingérence, trahison de l’alliance transatlantique : les qualificatifs fusent. Ils masquent peut-être une question plus dérangeante : et si les États-Unis ne faisaient que nommer ce que l’Europe peine à regarder en face ?
Certes, le document est direct. Il évoque le risque que l’Europe devienne « méconnaissable d’ici vingt ans », parle d’« effacement civilisationnel » et alerte sur une fragilisation des processus démocratiques. Dans les chancelleries comme dans les rédactions, la réaction est immédiate. On omet pourtant un élément essentiel : le président Trump agit ici conformément au mandat politique que lui ont confié ses électeurs. Cette stratégie n’est ni une posture ni un coup de communication. Elle s’inscrit dans une cohérence assumée : celle d’un président élu pour défendre les intérêts américains, redéfinir les équilibres des alliances et parler sans détour.
Sur l’immigration, notamment, le discours s’accompagne d’actes mesurables. Selon les analyses de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, dirigé par Nicolas Pouvreau, le nombre d’entrées irrégulières détectées à la frontière avec le Mexique a baissé de 75 % entre les exercices budgétaires 2024 et 2025, et même de près de 90 % par rapport au cœur du mandat Biden. Plus frappant encore, la population immigrée recensée aux États-Unis a diminué de 1,5 million de personnes entre janvier et juin 2025. Une telle baisse n’avait plus été observée depuis 1970. Washington ne se contente donc pas de diagnostiquer un problème ; il agit, conformément à une promesse électorale claire.
Cette logique de responsabilité traverse l’ensemble du document stratégique. Les États-Unis y rappellent qu’une alliance durable ne peut reposer sur un déséquilibre structurel, où certains partenaires investissent massivement dans leur défense pendant que d’autres s’en remettent durablement à une protection extérieure. L’exigence d’un effort accru – notamment en pourcentage du PIB consacré à la défense – ne traduit pas un désengagement américain, mais la volonté de bâtir des partenariats plus équilibrés, fondés sur la capacité de chaque allié à assumer sa part du fardeau commun.
Ce qui a changé en Europe, en revanche, est plus difficile à nommer. Lorsque je suis arrivée en France, je déposais mes enfants à l’école sans barrières de sécurité ni dispositifs anti-bélier. Les marchés de Noël étaient des moments de joie partagée, non des événements soumis à des protocoles de sécurité lourds. Ces transformations concrètes sont visibles. Pourtant, le discours public agit souvent comme si elles n’existaient pas, ou comme si elles étaient sans lien avec les mutations démographiques et culturelles du continent.
Tocqueville admirait chez les Américains leur capacité à « se dire leurs vérités ». L’Europe contemporaine a développé l’inverse : un langage public saturé d’euphémismes. Dans Les Deux Occidents, Mathieu Bock-Côté décrit cette divergence : d’un côté, une démocratie qui accepte le verdict populaire, même lorsqu’il dérange ; de l’autre, des institutions qui s’arrogent le droit de le corriger lorsqu’il s’écarte de la norme jugée acceptable. Ce décalage entre discours et réalité n’échappe pourtant à personne. Des universitaires comme David Betz, professeur au King’s College de Londres, évoquent désormais le risque de fractures internes profondes au sein des sociétés occidentales. Ce diagnostic a trouvé une expression politique explicite lors de la conférence de Munich sur la sécurité, où le vice-président américain J. D. Vance a rappelé que la solidité des alliances dépend moins de déclarations de principe que de la capacité des États à garantir la sécurité de leurs frontières, le respect du vote populaire et la cohésion civique. Les menaces les plus sérieuses, selon lui, sont aussi internes.
Ces constats rappellent une évidence trop souvent évacuée du débat européen : agir sur les questions de souveraineté, de frontières ou de sécurité n’est ni une provocation ni une rupture démocratique. C’est l’exercice normal du pouvoir tel que l’ont voulu les électeurs.
L’Europe peut choisir de se draper dans une indignation blessée et de voir dans le document américain une agression. Elle peut aussi y reconnaître l’inquiétude d’un allié qui souhaite voir émerger des partenaires solides, responsables et capables d’assumer pleinement leur rôle. Washington ne demande pas à l’Europe de renoncer à son identité. Il l’invite à la redécouvrir – et à redevenir un partenaire capable, non un protégé permanent.
La véritable question n’est donc pas de savoir si l’Amérique abandonne l’Europe. Elle est de savoir si l’Europe a encore la lucidité et le courage d’affronter les défis qui s’accumulent. Le document américain n’impose pas de réponse. Il oblige simplement à poser, enfin, les bonnes questions. C’est sans doute cela qui met le plus mal à l’aise.
Agnus Dei et le rite de la paix dans la liturgie traditionnelle
Cet article est disponible sous forme de vidéo à cette adresse : https://youtu.be/VSPdrtHjciA
Le site internet de l’association La Phalange liturgique vous propose un certain nombre d’articles liés à la liturgie ou à la féminité : https://laphalangeliturgique.com/
Le chant de l’Agnus Dei est intimement lié à la communion.
Après avoir recouvert le calice de la Pale, le prêtre fait la génuflexion. Ensuite il joint les mains et profondément incliné, il se frappe trois fois la poitrine en disant « Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis », une deuxième fois, et à la fin « Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem. »
Le Christ est l’agneau de Dieu, la victime sans tâche, douce, patiente et paisible, préfigurée par Isaïe, désignée par le précurseur saint Jean-Baptiste, offerte d’une manière sanglante sur la croix, ré-offerte d’une manière non sanglante à la messe, glorifiée sur le sublime autel du ciel.
Par l’effusion de son sang à l’état naturel, l’agneau de Dieu a mérité que soient effacés tous les péchés du monde. Par l’application de son sang à l’état eucharistique, il les efface de fait, en chaque communion.
Aujourd’hui on chante l’Agnus Dei après la Fraction. Jadis il servait d’accompagnement. L’Agnus Dei était au milieu du rite, il y avait trois fractions et deux mélanges. Dans cette disposition là, l’Agnus Dei était au milieu. En outre le pain rompu chez les grecs porte le nom suggestif d’Agnos (ἁγνός) qui signifie “agneau”.
Il est probable historiquement qu’on répétait jusqu’à la fin de la durée de la fraction qui durait un certain temps Agnus Dei plusieurs fois. Au XIIe siècle, la répétition triple de l’Agnus Dei, et non plus multiple, est fixée. Déjà au XIe siècle et surtout au XIIe, à cause des troubles de l’époque, on chantait “Dona nobis Pacem”. Dans les messes des défunts on chante depuis cette même époque “Dona eis Requiem”.
Sur l’ordre d’un certain pape Serge, l’Agnus Dei doit être chanté à la fois par le clergé et par le peuple.
Le Rite de la Paix
Le rite de la paix qui lui succède est d’une vénérable mémoire et avait dans la tradition de l’église quelque chose de plus vertical.
Dans le rite de Paul VI, il a quelque chose de vraiment horizontal, c’est à dire que tous les fidèles les uns envers les autres se donnent la main et ils se prennent parfois dans les bras.
Alors il y en a qui se serrent la main à distance quand ils sont d’un côté et de l’autre de l’allée centrale. C’est ridicule, et ça n’a jamais existé.
A l’origine, tout ceci est plus ordonné, le célébrant se trouve alors en haut des marches, le sous-diacre au pied des marches, et le diacre entre les deux.
Le célébrant est tourné vers l’autel et l’embrasse et c’est de-là qu’il tire, on va dire, la puissance de la paix.
Il dit une courte prière par laquelle il demande cette paix. Le diacre vient le rejoindre, se tourne vers lui et donc il y a un rite particulier. Le prêtre donne la paix au diacre, donc par une sorte d’accolade. Celui qui est plus digne met ses mains sur les épaules de celui qui est moins digne.
La personne d’en face qui est moins digne met ses mains sous les coudes et ils se touchent l’un l’autre la tempe.
Celui qui donne dit « Pax Tecum », l’autre répond « Et cum spiritu tuo ».
Le diacre descend vers le sous-diacre et il fait la même chose. Le diacre va donner au cérémoniaire la paix de la même manière. Le cérémoniaire va le donner à chacun des enfants de cœur selon l’ordre de dignité, donc le plus digne en premier, etc.
Il a existé pendant longtemps, ça c’est ce qui existe toujours à la messe solennelle, il a existé pendant longtemps et en fait jusqu’aux années soixante, un rite de paix pour les fidèles. Et en fait, une fois qu’on avait fait tout ce petit tour et qu’on s’était donné la paix l’un à l’autre, le célébrant descendait jusqu’au banc de communion et amenait avec lui un objet qui s’appelait le baiser de paix ou Osculatorium.
Une sorte d’objet un peu oblong, un blason à l’envers sur lequel il y avait l’agneau de Dieu avec une petite anse derrière qui permettait de l’attraper. Comme pour la communion, les fidèles venaient au banc de communion, venaient s’agenouiller, embrasser l’agneau de Dieu et repartaient. L’économie de temps a fait penser aux clergé du XXème siècle qu’il fallut l’abandonner.
Domine Jesu Christe
Juste avant de faire ce petit rite, il y a cette prière de préparation dans le missel.
On a donc « Domine Jesu Christe » et que le célébrant dit à voix basse. « Domine Jesu Christe qui dixisti apostolis tuis, etc. » : « Seigneur Jésus Christ qui avait dit à vos apôtres, je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Ne regardez pas mes péchés mais la foi de votre église et daignez selon votre volonté lui donner la paix et l’unité. Vous qui étant en Dieu, vivez et régnez dans tous les siècles et siècles, Ainsi soit-il. »
Cette belle prière renvoie l’écho fidèle du discours d’adieu du Christ à la dernière Cène. Remarquons cette supplication du prêtre, ne regardez pas mes péchés mais la foi de votre Église. C’est l’Église, en effet, qui avec le Christ est la première oblatrice, la première à offrir le sacrifice. La messe, sort bien plus des mains de l’Église que de celles de son ministre. « Ab ecclesia per sacerdotes immolandum », c’est un adage théologique latin. Donc « par l’église, par les prêtres, il est sacrifié. » Et en fait, en latin, on utilise deux mots différents qu’on traduit par « par » en français. « Ab ecclesia » c’est l’origine, « per » c’est la transition, le point de passage. L’église apporte, est un intermédiaire pour l’oblation du sacrifice.
Jamais l’indignité du ministre ne pourrait attenter la dignité de l’acte oblatoire de l’église qui elle, est toujours sainte (retrouver ceci dans le Concile de Trente). Si le célébrant est en état de péché mortel, la messe reste valide et la messe pourrait même être d’une certaine manière licite. Elle est licite en tant que oblation, donc la messe en tant que sacrifice, mais elle est illicite, dans sa cérémonie on peut dire. Parce que c’est tout à fait illicite, (illicite veut dire : qui déplaît à Dieu).
Elle déplaît tout à fait à Dieu dans sa cérémonie puisqu’il est tout à fait indécent qu’un prêtre en état de péché mortel célèbre le sacrifice. Il y a un deuxième péché mortel alors qui est réalisé.
Si le prêtre étant en état de péché mortel célèbre la messe il commet un péché mortel.
Voilà en tout cas ce qui peut être dit de cette partie de la préparation à la Communion, qui fait entrer la paix en nos âmes.
Louis Djeddi
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Quatrième dimanche de l’Avent : “Préparez la voie du Seigneur, faites droit ses sentiers”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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Comme toute la liturgie à cette époque, la Messe du IVe Dimanche de l’Avent a pour but de nous préparer au double avènement du Christ, avènement de miséricorde à Noël et avènement de justice à la fin du monde. L’Introït, l’Évangile, l’Offertoire et la Communion font allusion au premier, l’Épître se réfère au second et la Collecte, le Graduel et l’Alléluia peuvent s’appliquer à l’un et l’autre.
Les trois grandes figures qui préoccupent l’Église pendant l’Avent se retrouvent dans cette messe. C’est Isaïe, Jean-Baptiste et la Vierge Marie. Le Prophète Isaïe annonce de Saint Jean-Baptiste qu’il est : « La voix qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur ; rendez droits tous ses sentiers : car toute chair verra le salut de Dieu. Et la parole du Seigneur se fit entendre à Jean dans le désert et il vint dans tout le pays qui est aux environs du Jourdain et il prêcha le baptême de la pénitence (Év.). Jean, explique Saint Grégoire, disait à ceux qui accouraient en foule pour être baptisés : Race de vipères, qui vous a montré à fuir la colère à venir ? Or la colère à venir est le châtiment final, que ne pourra fuir le pécheur, s’il ne recourt maintenant aux gémissements de la pénitence. L’ami de l’Époux nous avertit de faire, non seulement des fruits de pénitence, mais de dignes fruits de pénitence. Ces paroles sont un appel à la conscience de chacun, l’invitant à acquérir par la pénitence un trésor de bonnes œuvres d’autant plus grand qu’il s’est causé de plus grands dommages par le péché (3e Nocturne). Dieu, dit aussi Saint Léon, nous apprend lui-même par le Saint Prophète Isaïe : je conduirai les aveugles dans une voie qu’ils ne connaissent pas et je convertirai devant eux les ténèbres en lumière et je ne les délaisserai pas. L’apôtre Saint Jean nous explique de quelle manière ce mystère s’est accompli lorsqu’il dit : Nous savons que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l’intelligence pour que nous connaissions le vrai Dieu et que nous soyons en son vrai Fils (2e Nocturne)
À l’origine ce dimanche n’avait pas de messe propre, car il arrive au lendemain du samedi des Quatre-Temps d’hiver. Dans l’Église primitive, les samedis des Quatre-Temps étaient des solennités très importantes, car on y conférait les ordinations, notamment sacerdotales ; la cérémonie se prolongeait toute la nuit et servait de messe pour le dimanche. Lorsqu’elle a été avancée au samedi matin, il a fallu une nouvelle messe pour le dimanche. Les chants ont été repris en grande partie à celle du mercredi précédent, à laquelle est lu l’Évangile de l’Annonciation, et ces chants sont également en partie ceux de la fête de l’Annonciation. Le rapprochement entre ce dimanche et cette fête est bien normal puisque nous sommes à quelques jours de Noël : l’annonce de l’ange, le fiat de Marie et la conception virginale du Sauveur préparent directement la Nativité. Nous trouverons à l’Offertoire les paroles mêmes de l’ange à la Très Sainte Vierge, l’Ave Maria, mais c’est elle encore que salue le prophète Isaïe à l’Introït et à la Communion, deux grands textes qui annoncent le mystère de l’incarnation, l’un d’une manière symbolique et pleine de poésie, l’autre de façon beaucoup plus directe.
► Introït : Roráte cæli désuper
La première phrase de l’Introït est bien connue, car c’est un refrain du temps de l’Avent, qui a été repris dans un chant populaire que l’on entend encore assez souvent.
Roráte cæli désuper et núbes plúant jústum aperiátur térra et gérminet salvatórem.
Cieux envoyez d’en haut la rosée et que les nuées fassent pleuvoir le juste, que la terre s’ouvre et fasse germer le sauveur.
Cette rosée qui tombe du ciel pour féconder la terre et faire descendre le juste, c’est à dire Dieu lui-même, c’est le Saint Esprit, et la terre qui s’ouvre sous cette influence céleste et fait germer le sauveur, c’est évidemment le sein de la Vierge Marie. Déjà à la Communion du premier dimanche de l’Avent nous avions chanté : » Notre terre donnera son fruit. «
La mélodie de cet Introït est aussi gracieuse et lyrique que le texte, et elle est très expressive. Elle s’élève jusqu’aux hauteurs célestes sur le mot desuper, puis elle redescend dans les profondeurs de la terre sur les derniers mots germinet salvatorem. Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 18, qui acclame Dieu présent dans sa création, et particulièrement dans le soleil levant, image du Messie qui va venir, nous le verrons bientôt.
Cæli enárrant glóriam Déi, et ópera mánuum éjus annúntiat firmaméntum
Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament révèle l’œuvre de ses mains.
► Graduel : Prope est
Comme l’Introït de ce dimanche, le Graduel a été repris à la messe du mercredi des Quatre Temps de l’Avent, mais il est sans rapport direct avec la fête de l’Annonciation, et reprend les grands thèmes généraux du temps de l’Avent.
Le texte est tiré du psaume 144, l’un des derniers du psautier qui constituent une grande doxologie. C’est donc un psaume de louange pure, célébrant toutes les perfections divines :
Própe est Dóminus ómnibus invocántibus éum, ómnibus qui ínvocant éum in veritáte.
Le Seigneur est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent avec sincérité. Que ma bouche proclame la louange du Seigneur et que toute chair bénisse son saint Nom.
Le premier verset qui est chanté ici a été évidemment choisi à cause des mots prope est Dominus : le Seigneur est proche. Comme les paroles analogues de saint Paul que nous avons entendues dans l’Introït de dimanche dernier, celles-ci s’appliquent d’abord à la proximité permanente du Seigneur, toujours attentif à nos prières. Mais ici, à quelques jours de la venue du Sauveur, la liturgie les applique à la proximité dans le temps qui ravive notre espérance. Quant au deuxième verset il a sans doute été choisi à cause des mots omnis caro, qui représentent d’abord tous les êtres vivants bénissant le nom du Seigneur, mais on peut les rapprocher des mots Verbum caro factum est de l’Évangile, et y voir une allusion à l’Incarnation qui va s’accomplir. Cette chair, c’est la nature humaine que le fils de Dieu va assumer, nous entraînant à sa suite dans la grande louange qu’il adresse sans cesse à son Père.
La mélodie est faite de formules habituelles aux Graduels avec de grandes vocalises très fleuries ; on remarquera particulièrement celle qui termine la première partie avec son beau crescendo très enthousiaste.
► Alléluia : Véni, Dómine
Après l’affirmation pleine d’espérance du Graduel nous retrouvons à l’Alléluia du quatrième dimanche de l’Avent la grande supplication de ce temps liturgique qui semble se faire plus pressante encore à l’approche du but :
Véni, Dómine, et nóli tardáre, reláxa facínora plébis túæ.
Venez Seigneur, ne tardez pas, remettez les péchés de votre peuple.
On retrouve le mot veni que nous avons entendu deux fois dimanche dernier. C’est vraiment le grand cri de l’Avent qui est lancé encore une fois avant d’être exaucé. Ce texte n’est pas littéralement tiré de la Sainte Écriture, mais il est vraiment le résumé et la quintessence de toutes les prières de ce temps. Il insiste particulièrement sur le caractère rédempteur de la venue du Sauveur pour racheter nos péchés.
Mélodiquement cet Alléluia est assez curieux, car le mot Alléluia et le verset n’ont pas l’air faits pour aller ensemble. L’Alléluia a une belle mélodie ample et lyrique, par moments enthousiaste ; le verset est une supplication très expressive. La première phrase qui lance l’appel » Venez Seigneur » commence dans le grave très humblement puis s’élève progressivement en un grand crescendo ; la deuxième phrase s’attarde en une longue vocalise sur le mot facinora (nos péchés) qu’on n’en finit pas de dénombrer. Certains commentateurs ont vu dans le motif mélodique qui se répète trois fois de suite, un triple mea culpa. Enfin ce verset s’achève à nouveau par une grande vocalise très ample, descendant dans le grave pour conclure dans la paix et la confiance.
Jean prépare les âmes à la venue du Christ par le baptême de pénitence (Évangile de saint Luc 3, 3).
► Offertoire : Ave María
Après les textes typiques de l’Avent que nous avons trouvés dans le Graduel et l’Alléluia, nous retrouvons dans le chant de l’Offertoire la Sainte Vierge et l’Annonciation, puisque son texte n’est autre que la salutation de l’ange Gabriel, complétée par les paroles de Sainte Élisabeth au jour de la Visitation :
Ave María, grátia pléna, Dóminus técum, benedícta tu in muliéribus, et benedíctus frúctus véntris túi.
Il est évidemment inutile d’en donner la traduction. On peut noter que c’est un des rares chants d’Offertoire des dimanches et fêtes de l’année dont le texte soit tiré de l’Évangile ; il n’y en a, semble-t-il, qu’un autre, l’Offertoire Angelus Domini du dimanche de Quasimodo, encore un ange qui s’adresse à une femme…
On trouve dans la liturgie de nombreuses mélodies sur le texte de l’Ave Maria, celle-ci est peut-être la plus ancienne, et peut-être la plus belle ; ses grandes vocalises souples et élégantes sont vraiment dignes de celle à qui elles s’adressent.
► Communion : Ecce Virgo
Nous trouvons dans l’antienne de Communion du quatrième dimanche de l’Avent la deuxième grande prophétie d’Isaïe annonçant le mystère de l’incarnation. Mais elle n’utilise pas, comme celle de l’Introït, un langage symbolique et imagé ; elle annonce directement et avec précision le grand miracle qui va s’accomplir :
Écce vírgo concípi et et páriet fílium, et vocábitur nómen éjus Emmánuel
Voici qu’une vierge concevra et mettra au monde un fils, et le nom dont on l’appellera c’est Emmanuel.
Emmanuel en hébreu signifie » Dieu avec nous « . Ce texte est assez précis pour se passer de commentaires.
La mélodie a une certaine parenté avec celle de l’Introït. Elle est aussi gracieuse et lyrique. La première phrase très légère, monte en un grand crescendo jusqu’au sommet sur les mots pariet filium ; la deuxième phrase, plus retenue, s’attarde surtout sur le mot Emmanuel de façon très expressive.
Condamnée, la mairie d’Asnières-sur-Seine déplace la crèche de Noël de quelques mètres
Un juge des référés au Tribunal administratif de Cergy, saisi par la Ligue des droits de l’homme, a ordonné la suppression de la crèche de Noël de la Mairie d’Asnières. Le juge a donné 24 heures pour y procéder. Le juge assortit sa décision d’une astreinte de 100 euros par jour.
Ne souhaitant pas faire payer cette astreinte aux Asniérois, le maire a donc déplacé la crèche de quelques mètres, à l’extérieur de l’Hôtel de Ville.
Plus visible et mieux mise en valeur, cela permettra à chacun de venir la voir à toute heure du jour et de la nuit, sans avoir besoin d’attendre les horaires d’ouverture de la Mairie.

Grand remplacement
Non seulement l’Île-de-France est la « star de la compétition » en fournissant 6,5% des joueurs de la coupe d’Afrique des nations, mais la France fournit aussi le contingent le plus important de supporters étrangers pendant la compétition au Maroc.
109 237 supporters « français » se rendent au Maroc, dont Karim Miloud, interviewé par Le Parisien, qui affirme que « les infrastructures du Maroc vont faire ressortir le meilleur de notre équipe ». Notre équipe : celle du Maroc, dont il brandit le drapeau. Karim a la double nationalité, comme tous les « Français » originaires du Maroc.
Le Parisien précise :
« L’Hexagone constitue le premier pourvoyeur de supporters étrangers au Maroc, devançant de très loin la Belgique (7.046 détenteurs de billets), les Pays-Bas (5.958) et la Grande-Bretagne (5.127). »
Les soins dits d’affirmation du genre ne sont pas de la médecine. C’est de la faute professionnelle.
Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
Le ministre américain de la Santé Robert F. Kennedy Jr., appelant désormais « procédures de rejet du sexe » ce que les idéologues pervers appellent « soins d’affirmation du genre », a signé jeudi une déclaration selon laquelle « les procédures de rejet du sexe ne constituent pas un traitement sûr ni efficace pour les enfants atteints de dysphorie de genre ». Il a qualifié cette déclaration de « directive claire à l’intention des prestataires de soins de santé, les invitant à suivre les données scientifiques et les preuves accablantes démontrant que ces procédures nuisent aux enfants au lieu de les aider ».
« Les médecins ont l’obligation solennelle de protéger les enfants. Pourtant, partout dans le pays, des médecins pratiquent des procédures inutiles et irréversibles de changement de sexe qui violent leur serment sacré d’Hippocrate, violant ainsi les vies mêmes qu’ils ont juré de protéger. Les soins dits d’affirmation du genre ont infligé des dommages physiques et psychologiques durables à des jeunes vulnérables. Ce n’est pas de la médecine. C’est de la faute professionnelle. Nous en avons assez de la science bidon motivée par des considérations idéologiques et non par le bien-être des enfants. »
Son ministère s’apprête à retirer la dysphorie de genre de la classification « handicap », afin que les politiques restreignant les « procédures de rejet du sexe ne violent pas les exigences de non-discrimination fondée sur le handicap ».
Il propose aussi d’interdire aux hôpitaux bénéficiant d’un financement Medicare et Medicaid, soit « presque tous les hôpitaux », de pratiquer des procédures « de rejet du sexe ».
Les Centres pour les services Medicare et Medicaid (CMS) proposent également d’interdire l’utilisation des fonds Medicaid pour financer les procédures transgenres pour les mineurs.
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La veille, les députés américains ont adopté par 216 voix contre 211 la proposition de loi de Marjorie Taylor Greene criminalisant les procédures de transition de genre. La « loi de protection de l’innocence des enfants » prévoit des amendes et (ou) jusqu’à 10 ans de prison pour toute personne qui « pratique ou tente de pratiquer sciemment une mutilation génitale ou corporelle sur une autre personne mineure », « castre chimiquement sciemment un mineur » ou facilite ou consent sciemment à la mutilation génitale féminine d’une mineure » ou « transporte une mineure dans le but de pratiquer une mutilation génitale féminine sur cette mineure ».
La proposition a été adoptée grâce au vote de trois démocrates, tandis que quatre républicains ont voté contre.
Mais il est très peu probable que le texte passe au Sénat. Il sera toutefois une incitation pour que de nouveaux Etats prennent de telles mesures (19 Etats ont interdit ou restreint les mutilations « transgenres » des mineurs).
GENESE, le nouveau média de Credofunding qui part à la rencontre des projets chrétiens qui bâtissent l’avenir
Bienvenue sur GENESE, le nouveau média de Credofunding qui part à la rencontre des projets chrétiens qui bâtissent l’avenir ! Accompagnés par Credofunding, ces projets portent un souffle, une vision, un appel et nous avons beaucoup à recevoir de leur témoignage. Chaque épisode : un projet, une voix, une mission qui prend vie. Don, subvention, investissement, avec Credofunding acteur clé de la finance chrétienne, ces initiatives trouvent les moyens d’avancer, de grandir, d’exister. Pour suivre de près l’actualité et la diversité des initiatives chrétiennes, rendez-vous sur credofunding.fr
Pour ce tout premier épisode, il n’y a pas un, mais deux invités : Steven et Sabrina Gunnell.
Ils nous parlent de leur film “Sacré Coeur”, reviennent sur sa genèse, nous dévoilent des anecdotes de tournage, et nous font entrer dans les coulisses de leur collaboration avec Credofunding, en particulier autour de la collecte de dons qui a permis de lancer, d’amorcer et de légitimer ce projet. Ils parlent de leur nouveau film en préparation, « La Lumière du Monde », ainsi que de leurs parcours, de leur vie de couple, de leur foi et de ce qui les pousse à continuer.
Podcast disponible sur toutes les plateformes d’écoute (Spotify, Deezer, Apple Podcasts)
Si vous avez envie de soutenir le projet de Steven et Sabrina “La lumière du monde” ça se passe ici : credofunding.fr/fr/la-lumiere-du-monde
Il est essentiel pour l’avenir de l’Europe que les États retrouvent le contrôle de l’immigration
Un changement majeur se produit sous nos yeux : la contestation de la politique migratoire européenne est devenue majoritaire. Les États européens ont entrepris de faciliter les expulsions des étrangers délinquants et illégaux. C’est ce bouleversement profond que Grégor Puppinck présente dans ce nouvel Entretien du Mois :
Ce 18 décembre 2025, les gouvernements de l’Union européenne et le Parlement européen (Bruxelles) sont parvenus à un accord provisoire sur une nouvelle législation de l’UE visant à faciliter le renvoi des étrangers illégaux et délinquants. Il s’agit d’un accord important qui «déconstruit» le Pacte européen sur la migration et l’asile adopté en 2024. Ce Pacte visait à répartir les migrants illégaux sur l’ensemble du territoire européen, et non à les renvoyer.
Le ralliement du centre-droit (PPE) à la droite conservatrice (ECR, RN) a fait basculer la majorité du Parlement européen en faveur du contrôle de l’immigration, tandis que des gouvernements, menés par la République Tchèque, menacent de quitter le Pacte européen sur la migration et l’asile. Ensemble, cette nouvelle majorité a décidé de faciliter les procédures d’expulsion des étrangers illégaux, et de permettre de sanctionner lourdement ceux qui refuseraient de quitter le territoire européen.
Cette décision intervient une semaine après que 27 des 46 États membres du Conseil de l’Europe (Strasbourg) aient publié une déclaration commune demandant que la Cour européenne respecte leur souveraineté en matière de maîtrise de l’immigration. Ils veulent en particulier que la Cour européenne révise sa jurisprudence pour permettre d’expulser plus facilement les délinquants étrangers. Ils veulent aussi pouvoir conclure des accords avec des pays extra-européens pour y expulser des migrants irréguliers et y délocaliser le traitement de leurs éventuelles demandes d’asile.
Cette déclaration du 10 décembre mérite d’être citée, car elle témoigne d’un réel changement de politique. Ces 27 gouvernements déclarent notamment:
«Nos gouvernements ont le devoir de garantir les droits de l’homme et les libertés fondamentales de nos populations, notamment le droit de vivre en paix, dans la liberté et la sécurité, de préserver les valeurs de nos sociétés, ainsi que de protéger efficacement nos frontières, d’empêcher les traversées illégales de frontières et de lutter contre les réseaux de trafic de migrants. Cependant, les droits et libertés de nos populations sont mis à l’épreuve par des personnes qui profitent de notre hospitalité pour commettre des crimes graves, par la traite des êtres humains et par l’instrumentalisation des migrations. (…)
Ne pas reconnaître et répondre à ces défis risque de saper les droits et libertés fondamentaux que la Convention protège, sapant ainsi la confiance dans l’ensemble du système de la Convention.»
Le même jour, les 46 États membres du Conseil de l’Europe se sont engagés à préparer une déclaration politique commune sur ce sujet pour mai 2026.
L’ECLJ se réjouit de cette prise de conscience, à laquelle il a contribué en exposant certains excès de la CEDH en matière de protection des délinquants étrangers. L’ECLJ a notamment révélé la création par la Cour d’un véritable «droit au retour en Europe» pour les délinquants étrangers expulsés. Nous avons aussi démontré comment la Cour s’est accordée, contre la volonté des États, le pouvoir de suspendre les procédures d’expulsion.
Il est essentiel pour l’avenir de l’Europe que les États retrouvent le contrôle de l’immigration.
Le Saint-Père a convoqué le premier consistoire extraordinaire de son pontificat, les 7 et 8 janvier
Communiqué du Bureau de presse du Saint-Siège, 20 décembre :
Comme annoncé en novembre dernier, le Saint-Père a convoqué le premier consistoire extraordinaire de son pontificat, qui se tiendra les 7 et 8 janvier 2026.
La rencontre se déroulera sur deux jours et comprendra des temps de communion et de fraternité, ainsi que des temps de réflexion, de partage et de prière. Ces moments auront pour but de favoriser un discernement partagé et d’offrir soutien et conseils au Saint-Père dans l’exercice de sa haute et lourde responsabilité de gouverner l’Église universelle.
Le consistoire s’inscrit dans le contexte de la vie et de la mission de l’Église et vise à renforcer la communion entre l’évêque de Rome et les cardinaux, appelés à collaborer d’une manière particulière au souci du bien de l’Église universelle.
SOS Calvaires : Les mains qui restaurent le patrimoine
Armel Joubert des Ouches a réalisé pour RITV un reportage sur l’association SOS Calvaires.
Chaque jour, chaque semaine, ils restaurent des croix, nettoient des calvaires, réparent chapelets et crucifix. L’association SOS Calvaires, remarquable initiative crée en 1987, regroupe 4000 bénévoles et de nombreux professionnels dans plusieurs dizaines de sites partout en France. Lorsqu’ils ne sont pas dans leurs ateliers situé au Lion d’Angers dans le Maine et Loire ou au pied de calvaires à restaurer des cimetières ou des croix en bordure de route, les bénévoles de SOS calvaires, tous amoureux du patrimoine catholique de France, montent au sommet de montagnes, pour replacer ou réparer des calvaires abimés par le temps.
Un Brevet blanc pro-contraception et pro-avortement au Collège Stanislas
Voici le sujet qui a été donné à traiter aux élèves jeudi dernier :

Les professeurs de SVT avaient été accusés par la commission d’enquête de ne pas parler de contraception. Ils sont à nouveau sur la sellette avec les inspections en cours à propos du programme controversé sur l’éducation sexuelle (EVARS). Ils répondent ainsi à leur manière, avec un sujet qui ne dit pas toute la vérité sur la contraception, l’avortement et leurs conséquences. Qu’en pensent les parents d’élèves ?
Il est nécessaire de rappeler ce qu’enseignait le pape Paul VI dans Humanae Vitae :
Les hommes droits pourront encore mieux se convaincre du bien-fondé de la doctrine de l’Eglise en ce domaine, s’ils veulent bien réfléchir aux conséquences des méthodes de régulation artificielle de la natalité.
Qu’ils considèrent d’abord quelle voie large et facile ils ouvriraient ainsi à l’infidélité conjugale et à l’abaissement général de la moralité. Il n’est pas besoin de beaucoup d’expérience pour connaître la faiblesse humaine et pour comprendre que les hommes – les jeunes, en particulier, si vulnérables sur ce point – ont besoin d’encouragement à être fidèles à la loi morale, et qu’il ne faut pas leur offrir quelque moyen facile pour en éluder l’observance. On peut craindre aussi que l’homme en s’habituant à l’usage des pratiques anticonceptionnelles, ne finisse par perdre le respect de la femme et, sans plus se soucier de l’équilibre physique et psychologique de celle-ci, n’en vienne à la considérer comme un simple instrument de jouissance égoïste, et non plus comme sa compagne respectée et aimée.
Qu’on réfléchisse aussi à l’arme dangereuse que l’on viendrait à mettre ainsi aux mains d’autorités publiques peu soucieuses des exigences morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d’appliquer à la solution des problèmes de la collectivité ce qui serait reconnu permis aux conjoints pour la solution d’un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d’imposer à leurs peuples, s’ils le jugeaient nécessaire, la méthode de contraception estimée par eux la plus efficace ? Et ainsi les hommes, en voulant éviter les difficultés individuelles, familiales ou sociales que l’on rencontre dans l’observation de la loi divine, en arriveraient à laisser à la merci de l’intervention des autorités publiques le secteur le plus personnel et le plus réservé de l’intimité conjugale.
La direction aurait du anticiper ce sujet et effectuer un travail de fond avec les professeurs, en ne les laissant pas seuls face aux exigences de l’Education nationale, en organisant un échange de références et en définissant une position cohérente avec ce que les programmes peuvent avoir de bon par rapport à ce qui est inacceptable pour un établissement catholique.
Ces programmes EVARS confirment en effet bien des avertissements de la Manif pour tous en matière de théorie du genre. Ils montrent que l’Etat, incapable d’exercer ses fonctions régaliennes, se focalise sur des sujets qui ne lui appartiennent pas, en profitant lamentablement du phénomène des abus, triste conséquence d’une société malade depuis Mai 68, oubliant de montrer toute la joie et la complexité du développement de la vie amicale et familiale.
La commission d’enquête parlementaire sur la natalité devrait se pencher sur cette propagande incessante contre la vie, en faveur de la débauche sexuelle, des relations sans lendemain, sans engagement, et soit-disant sans conséquence.
Propagande LGBTQXYZ dans un collège catholique
Voici le document distribué à des élèves au collège Saint-Joseph de Troyes :


La Chambre des députés de la république d’Irlande s’oppose à la réinscription d’un texte sur l’avortement
Le 17 décembre, la Chambre des députés de la république d’Irlande s’est opposée à la réinscription à l’ordre du jour d’un projet de loi sur l’avortement qui entendait supprimer le délai de réflexion de trois jours et autoriser l’avortement avant que le seuil de viabilité du fœtus ne soit atteint, ainsi que l’avortement en cas d’anomalie fœtale susceptible d’entraîner le décès du fœtus avant sa naissance ou dans l’année suivante.
Après avoir été adopté en seconde lecture lors de la précédente session, le texte était devenu caduque suite à la dissolution de la précédente législature, le 8 novembre 2024.
A l’issue d’un premier vote électronique de 72 voix contre 70, Paul Murphy, député du groupe People Before Profit (PBP) à l’initiative de la réinscription du texte, a demandé un vote nominal. L’examen du projet de loi a de nouveau été rejeté de justesse par 73 voix contre 71.
Le ministre de la santé, Jennifer Carroll MacNeill, le ministre des affaires étrangères, Helen MacEntee et le ministre des dépenses publiques, Jack Chambers, ont tous voté en faveur d’un nouvel examen du texte. Ce dernier avait pourtant précédemment voté contre. Les députés du groupe Independent Ireland présents, ainsi que ceux d’Aontù, ont, pour leur part, voté contre.
Source : Gènéthique
La crèche des oubliés de la terre
Dans une étable glacée, le bœuf et l’âne veillent sur le divin Enfant. Leurs souffles tièdes portent la voix muette des paysans de France écrasés par le labeur et les dettes…
Dans l’étable, une nuit d’hiver
Cette nuit-là, le froid piquait comme des aiguilles, et la petite étable grelottait au milieu des champs endormis.
Autour de la mangeoire, il n’y avait que la paille, le souffle chaud du bœuf, le museau de l’âne et le silence des collines.
Le bœuf, robuste mais fatigué par les labours, remuait lentement ses flancs en regardant l’Enfant couché dans la crèche.
L’âne, les oreilles dressées, écoutait le vent qui passait sous la porte et faisait claquer les planches.
Le bœuf se souvient des paysans
« Tu sais, dit le bœuf à l’âne, si je suis si fourbu, ce n’est pas à cause de cette nuit.
C’est à cause de tous ces champs que je tire, depuis des années, avec ce vieux paysan qui se lève avant le jour et se couche après la nuit. »
Il se souvenait des mains crevassées qui posaient le licol sur sa tête, du regard fatigué mais tendre de celui qui lui apportait le fourrage.
« Lui aussi, murmura le bœuf, il connaît le froid qui brûle, les factures qui s’empilent, la peur de la récolte qui manque. »
L’âne écoute la plainte de la terre
L’âne, qui portait les sacs et les charges, pencha la tête.
« Moi, je connais la poussière des chemins, les marchés où les paysans repartent avec plus de soucis que de pièces dans la poche. »
Il parla de ces fermes où l’on compte chaque centime, où l’on travaille sans relâche pour nourrir les villes, et où l’on s’endort parfois le cœur lourd.
« On croit qu’ils sont durs, dit l’âne, mais souvent c’est juste qu’ils n’ont plus la force de se plaindre. »
Le Nouveau-Né au milieu de la misère
Dans la crèche, l’enfant Jésus remua légèrement, comme si le vent de leurs paroles l’avait effleuré.
Ni le bœuf ni l’âne ne savaient expliquer pourquoi, mais sa présence mettait une lumière douce sur leur fatigue et sur la misère des campagnes.
« Regarde, dit l’âne, le Fils de Dieu n’est pas né dans un palais, ni dans une maison de riches.
Il est né chez nous, dans une étable, avec la même paille que celle où dorment les bêtes des paysans. »
Le bœuf ajouta :
« Si Dieu a choisi la pauvreté des bergers et la poussière des champs, c’est que la dignité habite aussi là, dans les mains qui travaillent la terre. »
L’appel au peuple rassemblé
Plus tard, des gens de la ville, bien habillés, vinrent se pencher sur la crèche.
Ils trouvaient la scène « touchante » mais ne voyaient pas toujours la dureté de la vie qui entourait cette étable.
Alors le bœuf prit la parole dans le secret des cœurs :
« Vous qui contemplez ce mystère, n’oubliez pas ceux qui, aujourd’hui encore, vivent dans des fermes où l’on compte tout, sauf les heures passées au travail.
À chaque morceau de pain, pensez à celui qui a semé, soigné, récolté. »
Et l’âne ajouta :
« Si vous aimez l’Enfant de la crèche, faites une place, dans votre prière et dans vos choix, aux paysans de votre pays.
Achetez leur produit à un prix juste, soutenez-les quand ils se battent pour vivre de leur travail, écoutez leur détresse au lieu de détourner le regard. »
Une bénédiction sur les campagnes
Au petit matin, le ciel rosissait derrière les collines.
Le bœuf et l’âne veillaient encore, comme s’ils gardaient non seulement l’Enfant, mais aussi tous ceux qui, dans les campagnes, se lèvent avant l’aube pour nourrir les autres.
L’enfant ouvrit les yeux et sourit.
Dans ce sourire, le bœuf et l’âne lurent une promesse : aucune vie humble, aucun champ perdu dans la brume, aucune ferme en difficulté n’est oubliée de Dieu.
Et ce Noël-là, ceux qui passèrent devant la crèche entendirent, au fond de leur cœur, une petite voix :
« Venez vous joindre à la pauvreté de cette étable, et à la misère souvent cachée des paysans de France.
Que votre compassion ne soit pas seulement un sentiment, mais un geste, une parole, un choix concret, pour que personne ne porte seul le poids de la terre. »
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Pour aller plus loin : https://www.chapeletperpetuelpourlemonde.org/la-creche-des-oublies-de-la-terre/
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Unanimité à l’Assemblée nationale au sujet d’une nouvelle loi pro-avortement
L’Assemblée nationale a adopté le 18 décembre une proposition de loi
visant à reconnaître le préjudice subi par les personnes condamnées sur le fondement de la législation pénalisant l’avortement et par toutes les femmes avant la loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de la grossesse
Cette proposition de loi ayant été votée conforme à la version adoptée par le Sénat le 20 mars, avec le soutien du gouvernement, elle est définitivement adoptée.
Le texte était porté par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol. Comportant deux articles il affirme que
« la Nation reconnaît que l’application par l’Etat des dispositions législatives et réglementaires pénalisant le recours, la pratique, l’accès et l’information sur l’avortement, aujourd’hui caduques ou abrogées, a constitué une atteinte à la protection de la santé des femmes, à l’autonomie sexuelle et reproductive, à l’égalité entre les femmes et les hommes, aux droits des femmes et au droit au respect de la vie privée ».
La Nation reconnait que « ces dispositions ont conduit à de nombreux décès et ont été source de souffrances physiques et morales pour les personnes concernées ainsi que pour leurs proches », et de « souffrances et de traumatismes pour des personnes condamnées pour avoir pratiqué des avortements ».
Le second article du texte est dédié à l’instauration d’une « commission nationale indépendante de reconnaissance des souffrances et traumatismes subis par des femmes ayant avorté et les personnes ayant pratiqué des avortements ». L’instance sera chargée de « contribuer au recueil et à la transmission de la mémoire des atteintes aux droits subies par les femmes et reconnues par la Nation ».
Le Sénat avait exclu la notion de « préjudice subi » et l’éventuel volet indemnitaire afférent. Ce sera sans doute pour une prochaine loi.
Source : Gènéthique
Ce texte a été examiné après celui destiné à la reconnaissance et réparation des préjudices subis par les personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982.
Lors de la discussion, tous les groupes ont annoncé voter en faveur de cette loi pro-avortement. Sur 93 députés présents, 93 ont voté pour. Belle unanimité en faveur de la culture de mort.
L’Etat piraté
Non seulement l’Etat est devenu incapable d’assurer ses missions régaliennes, mais voici que, tel un pays sous-développé, il est victime de hackers. L’Etat exige de nous de tout déclarer en ligne. Mais le gouvernement n’est pas capable de nous protéger des piratages.
Le ministre de l’Intérieur a expliqué que ce sont des fonctionnaires qui ont cliqué sur les mauvais liens. Cela arrive à tout le monde, dans toutes les entreprises, partout, en France et dans le reste du monde. La seule solution, c’est de « couper » les possibilités physiques d’accès. La seule solution pour ne pas être piraté c’est d’avoir vos données sensibles sur des serveurs non reliés à internet ! Sauf que c’est impossible quand on veut qu’un policier en patrouille puisse accéder à ce fichier ! C’est impossible quand l’Etat veut que nous déclarions nos impôts en ligne. C’est impossible quand nous avons tous accès à nos « espaces santé »… tous les professionnels de santé (du pharmacien au médecin).
Des entreprises ont été mises à terre par des piratages et des blocages de comptabilité. Bientôt les banques, l’Etat ?…
Pas de bol, ce n’est pas la fautes des Russes :
🔴🏴☠️ ENQUÊTE #JT20h : le ministère de l’Intérieur a subi une cyberattaque la semaine dernière et des données sensibles stratégiques ont pu être volées, a confirmé le ministre Laurent Nunez. pic.twitter.com/25ibIlfoMK
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) December 16, 2025
Piratage du ministère de l’Intérieur: “On serait face à des jeunes cybercriminels français” estime Clément Domingo, hacker éthique et expert en cybersécurité pic.twitter.com/H0hcTbHSwB
— BFM (@BFMTV) December 17, 2025
Laïcité, laïcisme et déchristianisation
La semaine dernière, le président de la République française, Emmanuel Macron, postait une vidéo célébrant le 120e anniversaire de la loi de séparation entre l’État et l’Église. Pour réagir à cette actualité, Julie reçoit sur Omerta l’Abbé Matthieu Raffray, pour revenir sur les principes fondamentaux de cette loi de séparation, mais également l’impact que la laïcité a eu sur la société française, qui se ressent encore aujourd’hui.
L’Assemblée générale de l’ONU retire la mention de « l’orientation sexuelle et de l’identité de genre »
C’est une victoire historique pour les nations pro-famille et l’administration Trump : l’Assemblée générale a voté mercredi pour retirer la mention de « l’orientation sexuelle et de l’identité de genre » d’une résolution de l’ONU.
L’amendement visant à supprimer le passage litigieux a été proposé par l’Égypte au nom des 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et a bénéficié d’un large soutien en Asie et en Afrique. L’Argentine, la Bolivie, le Salvador, le Guatemala et le Paraguay ont également soutenu cet amendement.
L’Union européenne s’est opposée à l’amendement. Un représentant du Danemark, s’exprimant au nom de tous les États membres de l’UE, a déclaré que l’amendement était « regrettable » et que les questions relatives à l’homosexualité et à la transidentité, qui étaient supprimées, constituaient « un principe fondamental de non-discrimination ». Aucun État membre de l’UE n’a dévié de la position de Bruxelles. Même la Hongrie, l’Italie, la Slovaquie et d’autres États membres de l’UE, pourtant dirigés par des gouvernements réputés favorables à la famille, ont voté avec l’Union européenne en faveur des droits des homosexuels et des personnes transgenres.
La présidente allemande de l’Assemblée générale, Annalena Baerbock, a tout fait pour retarder l’annonce du résultat final, une manœuvre que la Fédération de Russie a jugée inhabituelle et révélatrice de la « partialité de la présidente sur ce sujet ». Un vote qui dure normalement moins d’une minute a duré près de trois minutes. À un moment donné, le décompte des voix affiché à l’écran indiquait que l’amendement était adopté d’une seule voix, 78 contre 77. Dans une tentative désespérée d’obtenir davantage de votes contre cet amendement controversé, Mme Baerbock a de nouveau demandé aux pays de vérifier leurs votes. Ce calcul s’est avéré fatal, car le décompte final a révélé trois voix supplémentaires pour. L’amendement visant à supprimer les dispositions controversées fut adopté par 81 voix contre 77.
La position de l’administration Trump contre l’idéologie du genre et la diversité, l’équité et l’inclusion a fortement influencé ce vote. À leur sortie de l’Assemblée générale, les délégués européens ont dénigré l’amendement, le qualifiant d’« amendement Trump ».
C’était la première fois qu’un vote visant à supprimer les termes « orientation sexuelle et identité de genre » d’une résolution de l’ONU était adopté par l’Assemblée générale. Des amendements similaires avaient été régulièrement proposés depuis l’introduction de ces termes controversés dans la politique de l’ONU en 2008, mais avaient toujours été rejetés.
Il s’agissait du deuxième vote sur le même amendement. Le premier vote, qui avait eu lieu plus tôt dans la semaine, s’était soldé par un match nul, avec 74 États membres votant pour et 74 contre. Le Canada et les pays européens avaient demandé un report de deux jours. Cette motion leur donnait le temps de faire pression sur les autres gouvernements afin qu’ils s’abstiennent ou soient absents lors du vote suivant. Mais cette demande s’est retournée contre eux, les pays pro-famille se mobilisant. Mercredi, encore plus de pays ont voté en faveur de l’amendement, ce qui prouve à quel point l’idéologie du genre et les questions transgenres sont impopulaires.
Le changement le plus notable par rapport aux débats précédents résidait dans la position de l’administration Trump. Auparavant, face à cette question, de nombreux petits pays en développement s’abstenaient ou ne votaient pas en raison des pressions diplomatiques et politiques exercées par l’Union européenne et les administrations Obama ou Biden. Cette fois-ci, la pression européenne était immense : plus de quarante délégations n’ont pas voté ou se sont abstenues. Toutefois, le changement de position du gouvernement américain a permis à un nombre suffisant de gouvernements de défendre démocratiquement leur législation nationale lors du vote.
L’UE contre la vie et la famille : pas de financement pour FAFCE, oui à l’avortement
Suite à la décision de la Commission européenne de ne pas allouer de fonds à la Fédération des associations familiales catholiques européennes (FAFCE), les Patriotes au Parlement se préparent à un affrontement avec la Commission elle-même. La Fédération des associations familiales catholiques a averti ces derniers jours que, sans fonds européens ou dons correspondants d’un montant de 150 000 euros, elle ne pourra pas poursuivre ses projets en cours et devra licencier une partie de son personnel, réduisant ainsi sa présence dans les débats au niveau européen.
Parallèlement, la majorité à Strasbourg a approuvé la résolution relative au financement des avortements transfrontaliers qui sera à la charge de tous. Il est donc probable que la Commission décide d’apporter son soutien à la résolution non contraignante adoptée par le Parlement européen, issue de l’initiative « Ma voix, mon choix : pour un avortement sûr et accessible ». Cette initiative, parrainée par des personnalités telles que George Soros et l’industrie internationale de l’avortement (plus de 300 organisations y ont adhéré, recueillant 1,2 million de signatures), vise à élargir l’accès à l’avortement dans tous les pays de l’UE en prenant en charge les frais de déplacement des femmes contraintes de se rendre dans un autre pays pour avorter. Ce soutien à l’avortement implique donc également un financement important, comme l’ont dénoncé les évêques de la COMECE (Commission des conférences épiscopales des Communautés européennes) dans une déclaration publiée le mardi 16 décembre, soit la veille du vote au Parlement européen. Les députés européens ont approuvé la proposition par 358 voix pour, 202 contre et 79 abstentions. Tous les députés européens présents, issus des partis italiens de centre-droit, ont voté contre (à l’exception de Chinnici, de Forza Italia). Tous les eurodéputés libéraux, socialistes, du Mouvement Cinq Étoiles et de gauche ont voté en faveur de l’avortement. La Conférence épiscopale italienne (CEI), présidée par le cardinal Matteo Zuppi, devrait en prendre note. Cette résolution appelle la Commission à mettre en place un mécanisme financier facultatif et volontaire afin d’aider les pays à fournir des soins d’avortement aux femmes qui n’y ont pas accès dans leur pays et qui choisissent de se rendre dans un autre pays où l’avortement est légal.
La vice-présidente du groupe Patriots, les députés hongrois Kinga Gál et de la Ligue du Nord, Paolo Borchia, ont déjà déposé des questions parlementaires contestant les critères d’évaluation de la Commission et interrogeant Bruxelles sur sa volonté de remédier au déclin démographique de l’Europe si elle marginalise les associations qui placent la famille au cœur de leur action sociale. Ce nouveau scandale – cette fois-ci centré sur le refus de financement à des groupes pro-famille, alors que le silence persiste sur le gaspillage de milliards de dollars de fonds publics alloués ces dernières années aux organisations LGBT, pro-avortement et environnementales – confirme une fois de plus que la Commission n’est plus la « gardienne des traités », mais une interprète de plus en plus idéologique, reniant le pluralisme inscrit à l’article 2 du traité sur l’Union européenne et le subordonnant à une vision unique. Exactement comme en Europe de l’Est sous l’Union soviétique.
I-Média : Charles Alloncle mitraille le service public
L’image de la semaine : Dermatose nodulaire : crise politique ou crise sanitaire ?
Alors que la colère des agriculteurs et des éleveurs ne faiblit pas, les experts agitent de grands principes scientifiques sur les plateaux télé. Pourtant, les enjeux qui se dessinent à l’aune de cette crise semblent de plus en plus politiques et économiques. En écho à cette mobilisation qui prend de l’ampleur, la France demande d’ailleurs le report des échéances européennes à propos du Mercosur…
Le dossier du jour : La charge de Charles Alloncle et l’avenir du service public
Entre Sarah Knafo qui pressurise Nathalie Saint-Cricq sur France Info pour demander la privatisation du service public et Charles Alloncle qui continue ses auditions parlementaires, l’étau se resserre sur la télévision et la radio publiques qui dépensent l’argent de Français à géométrie variable !
Les pastilles de l’info :
– Bardella / Sarkozy : deux politiques, deux stratégies
– L’attaque terroriste en Australie : un attentat antisémite ou islamiste ?
– La raclette a un bilan carbone extrême…
– Matthieu Pigasse, d’homme des médias à président ?
– Chili : une élection présidentielle présentée de façon piquante par l’AFP
– Noël en voie de disparition
Portrait piquant : Thomas Legrand, le future ex-éditorialiste de France Inter sur la sellette !
Trois ans de prison, dont deux fermes, requis contre les profanateurs de 29 églises
Les mis en cause étaient absents au procès. Raphaël H., 34 ans, et Tony P., 29 ans, duo de pilleurs en couple, seraient « psychologiquement » très affaiblis. Ils ont fourni aux magistrats des certificats médicaux attestant de leur « profonde dépression ». L’audience du 9 décembre a duré près de six heures.
Les voleurs ont reconnu la majeure partie des délits. Seul un homme de 73 ans, supposé receleur qui conteste son rôle, a pris la peine d’affronter l’assemblée de victimes, si nombreuses que le tribunal a délocalisé le procès dans la vaste cour d’assises de l’Aisne. Plusieurs abbés ont effectué le déplacement.
La représentante du ministère public a déploré l’absence des prévenus « qui, la semaine, tapent des églises et le week-end, font la fête », « un couple au RSA qui ne travaille pas à cause d’un mal de dos ou d’un mal-être » mais « va au restaurant, au spa, dans des hôtels ».
Le tribunal s’accorde neuf jours pour statuer.
