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Les charmes vénéneux de la fausse miséricorde

Dans le poème  “La fin de Satan”, Victor Hugo, à travers une histoire épique et spirituelle qui met en scène Satan lui-même, explore les thèmes de la rédemption et de la grâce. Michel Canavaggio souligne dans cet ouvrage sur la négation de l’enfer les affinités évidentes qui existent entre les idées du New Age, les élucubrations ésotériques et gnostiques de notre temps, et les convictions religieuses de Victor Hugo, concernant les FINS DERNIÈRES.

Après un avant-propos de Mgr Schneider, l’auteur s’attache, dans une première partie, en s’appuyant sur les graves avertissements de Notre-Seigneur à sainte ­Catherine de Sienne, à sainte Faustine Kowalska, et sur le Magistère pérenne de l’Eglise, à rappeler les enseignements de l’Église, Mystère d’iniquité, péché irrémissible, dogme de l’enfer. La notion de miséricorde apparaît souvent dévoyée actuellement. Catherine de Sienne, docteur de l’Église, écrit sous la dictée :

« Voilà le péché irrémissible en ce monde comme en l’autre : celui de l’homme qui, méprisant ma miséricorde, a refusé d’être pardonné. C’est pourquoi je le tiens pour le plus grave des péchés. Le désespoir de Judas m’attrista davantage et fut une plus grande peine pour mon Fils que sa trahison. Aussi les hommes seront-ils condamnés pour ce faux jugement qui leur fit croire que leur péché était plus grand que ma miséricorde : cause de ce qu’ils seront punis avec les démons et éternellement tourmentés avec eux. »

Dans une seconde partie, en s’appuyant sur le poème la fin de Satan, qui met en scène l’obsession hugoliene selon laquelle tout mal disparaîtra par un retour des créatures à leur innocence originelle y compris des démons et de Satan en personne, il montre le caractère à la fois hérétique et hétéroclite des convictions religieuses de Victor Hugo, basée sur un fausse miséricorde (“on ira tous au paradis”).

Cette hérésie aujourd’hui répandue, que l’on nomme parfois « apocatastase », terme qui signifie « la restauration finale de toutes choses en leur état d’origine » (et donc Satan redeviendrait l’archange Lucifer) trouve son origine chez Origène et fut jugée hétérodoxe en 542 et 543. Condamnée en 542 par l’empereur Justinien ; condamnation confirmée par Ménas, évêque de Constantinople, reprise ensuite par le deuxième concile de Constantinople. Le principal reproche est que cette thèse annule la liberté et la responsabilité des créatures, puisque les dispositions et les actes de chacun ne sont plus pris en considération. Contre cela, le Concile affirmait : « Si quelqu’un dit que les Vertus célestes, tous les hommes, le diable, les Puissances du mal seront unis pareillement au Dieu Verbe et de la même manière que Christ, qu’il soit anathème ».

L’auteur dépasse l’alternative de deux extrêmes : d’un côté, le danger d’une théologie rigoriste qui ferait désespérer du Salut et de la Miséricorde de Dieu et de l’autre : une vision faussement rassurante, qui offre le paradis à tout être humain, quel que soit le mal qu‘il a pu commettre.

Michel Canavaggio ajoute, en annexe, un intéressant extrait du récit de la rencontre entre Don Bosco et Victor Hugo en 1883.

L’islamisation de l’Espagne au 8e siècle préfigure notre avenir

Dans Populicide, Philippe de Villiers avoue écrire sans scrupule, sans bride, sans précaution pour les âmes sensibles, hanté par la disparition du peuple auquel il appartient. L’ouvrage évoque au début quelques civilisations disparues voire anéanties : la Perse, Byzance, Carthage, Rome, mais aussi l’Espagne envahie par les armées ottomanes, avec la complicité d’une élite fascinée par l’islam…

Et là, il se passe quelque chose qui doit nous mettre en éveil et ne manque pas d’étonner les historiens : beaucoup de Tolédans basculent dans une sorte de fascination exotique de l’arrivant. Les églises sont transformées en mosquées, sauf quelques-unes où on pratiquera désormais le rite mozarabe. Beaucoup de chrétiens, tout en restant fidèles à leurs croyances ancestrales, s’éprennent ostensiblement de la langue et des coutumes arabes. La nomination de leurs évêques est maintenant soumise au visa de l’émir. On est dans le “dialogue interreligieux” mais c’est bientôt la religion la plus forte qui gagne.

L’influence arabe sera telle que Tolède va très vite devenir le champ d’expérimentation d’une tentative chrétienne de conciliation avec la religion dominante. Du Nostra Aetate dans l’esprit conciliaire. Les cloches sont contraintes à la discrétion. Beaucoup d’entre elles sont descendues pour être fondues. Bientôt seul le muezzin sera autorisé à faire retentir ses appels à la prière dans la Tolède musulmane.

Existentiel !

Pour tous les Partis de « Droite » (LR inclus), la France court un risque « existentiel ».
Existentiel, vraiment ?
L’existence de la France est menacée ? La France pourrait ne plus exister ?

QU’EST-CE QUE LA FRANCE ? ETRE FRANÇAIS ?

Question délicate.
Cherchons un peu.

Certains éléments font encore consensus : avoir la nationalité française (1), descendre plus ou moins d’une ascendance française (2), l’usage habituel de la langue français ou d’une langue régionale (3), l’attachement à l’histoire du pays (4), être dans son « camp » dans le sport ou les combats (5).

Plus controversé désormais, DE GAULLE écrivait : « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche (6), de culture grecque (7) et latine (8) et de religion chrétienne (9) ».

Plus subtil, nous pouvons évoquer également une manière de s’habiller (10), de se nourrir (11), une politesse (12), un rapport homme-femme (13), un certain sens la justice (14), etc.

Il y aurait sans doute d’autres critères que les 14 présentés ci-dessus.

Certaines personnes cochent toutes les cases. Très bien.
Cependant, il semble évident qu’il n’est pas nécessaire de les cocher toutes pour être français, et même pour être un « de souche ».

Mais… que dire de ceux qui ne cochent aucune case, ou très peu ? Nous pourrions les appeler les « allogènes ». Ils représentent une partie croissante de l’immigration.

SANS CES CRITERES, FIN DE « NOTRE » FRANCE

Existentiel ?
Il pourrait être légitime de dire que la France ne sera plus la France, quand la plupart des critères ci-dessus ne seront plus majoritaires en France.

Majoritairement, nos contemporains ont désormais cette prise de conscience, consciemment ou non. C’est un premier pas important.

FACE AU DANGER EXISTENTIEL, LES SOLUTIONS SONT EVIDENTES, MAIS « CRUELLES »

Ces solutions, tout le monde les connait. Elles nécessiteraient le courage de s’opposer au reste du monde, et aux ennemis de l’intérieur. En effet, pour beaucoup, elles seraient trop « cruelles », trop extrémistes…

Les domaines où il faut agir sont connus : immigration, code de la nationalité, expulsions, natalité, « Francisation », lutte contre l’Islam coranique, etc.

En réalité, il n’y a rien de « cruel ». Il s’agit juste de nous protéger. Mais les oppositions externes (UE, etc.) et internes (gauche, évêques, etc.) seraient très fortes.

Ces solutions nécessiteraient donc une sorte d’union sacrée : l’UdP, l’Union des Patriotes (https://lesalonbeige.fr/union-des-droites-non-union-des-patriotes-oui-et-pourquoi-pas/).

A TOUTE OCCASION, MARTELONS CE MOT : « EXISTENTIEL ! EXISTENTIEL ! »

Journalistes, militants, auditeurs, électeurs : martelons ce mot. Existentiel !
Nous ne devrions avoir que ce mot à la bouche.

Surtout devant LR, qui utilise le mot, sans en considérer la portée : l’action immense à réaliser, avec une immense urgence.

PENDANT CE TEMPS, « NOS PARTIS » S’AMUSENT COMME DES GAMINS

Et pourtant, voici à quoi s’amusent nos Partis.

LR joue à sauver ses postes de députés, dont 45 sur 50 ont été acquis grâce à la Gauche (https://www.lefigaro.fr/politique/combien-de-deputes-les-republicains-seraient-menaces-par-de-nouvelles-elections-legislatives-20251021).

Jean-Philippe TANGUY et Sarah KNAFO jouent à trouver le plus de milliards virtuels (https://www.lefigaro.fr/politique/passe-d-armes-entre-sarah-knafo-et-jean-philippe-tanguy-sur-une-proposition-de-contre-budget-20251021).

Les LR ne veulent pas s’allier avec le RN, à cause de divergences sur la retraite et le RSA, tout en reconnaissant que ces sujets ne sont pas « existentiels ». Ils voudraient surtout être les chefs, mais leurs lâchetés passées ont fait fuir les électeurs…

Bref, tous « nos » Partis prétendent vouloir sauver la France, mais il faut que ce soit sous leur bannière, pas sous celle du voisin.

Le positionnement de CIOTTI est intéressant, et l’adhésion à son Parti coûte 1 euro. C’est tentant… Il y a une dizaine d’années, le courant LMPT avait aidé Fillon. Aidons Ciotti ?

Existentiel ? Existentiel ? Donc action immense, et urgence immense…

Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, [email protected]

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Un film sur l’Immaculée Conception au cinéma le 8 décembre

Pour le 8 décembre, SAJE programme au cinéma un docu-fiction polonais intitulé JE SUIS L’IMMACULEE CONCEPTION.

« Je suis l’Immaculée Conception » : c’est ainsi que la Vierge Marie se présenta à sainte Bernadette en 1858 à Lourdes. A travers ce docu-fiction, de nombreux experts analysent l’Écriture Sainte pour nous aider à comprendre ce dogme de l’Immaculée Conception. Il nous plonge dans la vie de la Sainte Famille, depuis les noces de Cana jusqu’au Golgotha, mettant en lumière le rôle extraordinaire de Marie dans le plan du Salut.

En voici un extrait :

Que, grâce à Summorum Pontificum, toute l’Église en vienne à comprendre et à aimer toujours davantage le grand don de la liturgie sacrée

Homélie du cardinal Burke, prononcée hier dans la basilique Saint Pierre de Rome, en clôture du pèlerinage Summorum Pontificum :

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

C’est pour moi une joie immense de célébrer la messe pontificale à l’autel de la chaire de Saint-Pierre, point culminant du pèlerinage Summorum Pontificum de 2025. Au nom de toutes les personnes présentes, j’exprime ma sincère gratitude à ceux qui ont travaillé avec tant de diligence et d’efficacité pour rendre possible ce pèlerinage. J’offre cette messe pour les fidèles de l’Église à travers le monde, qui s’efforcent de préserver et de promouvoir la beauté de l’Usus Antiquior du rite romain. Que l’offrande de la messe pontificale d’aujourd’hui nous encourage et nous fortifie tous dans l’amour de notre Seigneur eucharistique qui, par la tradition apostolique et avec un amour inébranlable et incommensurable pour nous, renouvelle sacramentellement son sacrifice sur le Calvaire et nous nourrit du fruit incomparable de son sacrifice : la nourriture céleste de son corps, de son sang, de son âme et de sa divinité.

En célébrant la Sainte Messe de la Bienheureuse Vierge Marie ce samedi, nous contemplons le Cœur douloureux et immaculé de Notre Dame, élevé dans la gloire et qui ne cesse de battre d’amour pour nous, les enfants que son Divin Fils lui a confiés à sa maternité, alors qu’il mourait sur la Croix. Lorsque Notre Seigneur a prononcé les mots « Femme, voici ton fils… Voici ta mère »[1] à sa Mère et à saint Jean l’apôtre et évangéliste, debout au pied de la croix, il a exprimé une réalité essentielle du salut qu’il était en train de gagner pour nous : la pleine coopération de sa Mère, la Bienheureuse Vierge Marie, à son œuvre salvatrice.

Dieu le Père, dans son plan d’amour pour notre salut éternel, a accordé à la Bienheureuse Vierge Marie, dès le moment de sa conception, de participer à la grâce du salut que son Divin Fils allait accomplir au Calvaire. Par son Immaculée Conception, Marie était totalement pour le Christ et, dans le Christ, totalement pour nous dès le premier instant de son existence. La médiation de notre salut par le Cœur douloureux et immaculé de Marie est illustrée dans les dernières paroles de la Vierge Mère du Sauveur rapportées dans les Évangiles. Elle les a adressées aux serveurs de vin lors des noces de Cana, qui étaient venus la trouver, angoissés par le manque de vin pour les invités des jeunes mariés. Elle a répondu à leur grande détresse en les conduisant vers son Divin Fils, également invité au festin de noces, avec cette instruction maternelle : « Faites tout ce qu’il vous dira. »[2]

Ces mots simples expriment le mystère de la Maternité divine par laquelle la Vierge Marie est devenue la Mère de Dieu, amenant Dieu le Fils incarné dans le monde pour notre salut. Par ce même mystère, elle continue d’être le canal de toutes les grâces qui jaillissent sans cesse et de manière incommensurable du Cœur glorieux et transpercé de son Divin Fils vers le cœur de ses frères et sœurs, adoptés par le baptême, alors qu’ils cheminent sur terre vers leur demeure éternelle auprès de Lui dans les cieux. Nous sommes les fils et les filles de Marie en son Fils, Dieu le Fils incarné. Avec une sollicitude maternelle, elle attire nos cœurs vers son Cœur immaculé et glorieux et les conduit vers Lui, vers son Sacré-Cœur, et elle nous enseigne : « Faites tout ce qu’il vous dira. »

En la Bienheureuse Vierge Marie, nous voyons « la manifestation créée la plus parfaite » de la Sagesse éternelle de Dieu, Dieu le Fils, le Verbe à l’œuvre depuis le tout début de la création et ordonnant toutes choses et, surtout, le cœur humain en accord avec la perfection de Dieu, « à la fois parce qu’elle est la « servante » particulièrement fidèle du Seigneur et parce qu’en elle, en tant que Mère du Christ, le plan divin a trouvé son accomplissement ». [3] Elle est, selon les paroles inspirées du Livre de l’Ecclésiastique, « la mère de l’amour, de la crainte, de la connaissance et de l’espérance sainte ».[4]Nous sommes remplis d’espoir que Notre Seigneur, la Sagesse divine incarnée, entendant les prières de la Mère de la grâce divine qui est toujours en sa présence, aura également pitié de notre génération, rétablissant l’ordre d’amour écrit par Dieu dans la création, écrit par Dieu, avant tout, dans chaque cœur humain. En nous efforçant, à chaque instant de la journée, de reposer nos cœurs dans le Cœur glorieux et transpercé de Jésus, nous annonçons au monde la vérité que le salut est venu dans le monde. Nous, unis dans notre cœur au Cœur immaculé et glorieux de Marie, attirons les autres vers le Christ, plénitude de la miséricorde et de l’amour de Dieu parmi nous, dans sa sainte Église.

Nous célébrons cette année à la fois le centenaire de l’apparition de l’Enfant Jésus, avec Notre-Dame de Fatima, à la vénérable servante de Dieu, sœur Lúcia dos Santos, le 10 décembre 1925, et le centenaire de la publication de la lettre encyclique Quas Primas du pape Pie XI, qui a institué la fête du Christ Roi du Ciel et de la Terre dans l’Église universelle, le 11 décembre 1925. Nous rendons ainsi témoignage à la vérité que Notre Seigneur Jésus-Christ est le Roi de tous les cœurs par le mystère de la Croix et que sa Mère vierge est la médiatrice par laquelle il amène nos cœurs à demeurer toujours plus complètement dans son Sacré-Cœur.

Dans l’apparition à la vénérable servante de Dieu, sœur Lúciados Santos, Notre Seigneur nous a montré le Cœur douloureux et immaculé de Notre Dame, couvert de nombreuses épines à cause de notre indifférence et de notre ingratitude, et à cause de nos péchés. D’une manière particulière, Notre-Dame de Fatima désire nous protéger du mal du communisme athée qui éloigne les cœurs du Cœur de Jésus, seule source de salut, qui conduit les cœurs à se rebeller contre Dieu et contre l’ordre qu’Il a établi dans Sa création et inscrit dans le cœur de chaque homme. [5] À travers ses apparitions et le message qu’elle a confié aux petits bergers saints Francisco et Jacinta Marto, ainsi qu’à la vénérable Lúcia dos Santos, qui s’adresse à toute l’Église, Notre-Dame a dénoncé l’influence de la culture athée sur l’Église elle-même, conduisant beaucoup à l’apostasie, à l’abandon des vérités de la foi catholique.

En même temps, Notre-Dame nous a demandé de réparer avec amour nos offenses au Sacré-Cœur de Jésus et à son Cœur immaculé par la dévotion des premiers samedis, c’est-à-dire le premier samedi du mois, en confessant nos péchés, en recevant dignement la Sainte Communion, en priant cinq dizaines du Saint Rosaire et en tenant compagnie à Notre-Dame en méditant les mystères du Saint Rosaire. Il ressort clairement du message de Notre-Dame que seule la foi, qui place l’homme dans une relation d’unité de cœur avec le Sacré-Cœur de Jésus, par l’intermédiaire de son Cœur Immaculé, peut sauver l’homme des châtiments spirituels que la rébellion contre Dieu inflige nécessairement à ses auteurs et à l’ensemble de la société et de l’Église. La dévotion des premiers samedis est notre réponse d’obéissance à notre Mère céleste qui ne manquera pas d’intercéder pour toutes les grâces dont nous et notre monde avons désespérément besoin. La dévotion n’est pas un acte isolé, mais exprime un mode de vie, à savoir la conversion quotidienne du cœur au Sacré-Cœur de Jésus sous la guidance et les soins maternels du Cœur douloureux et immaculé de Marie, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Lorsque nous réfléchissons à la rébellion contre le bon ordre et la paix dont Dieu dote chaque cœur humain, conduisant le monde et même l’Église à une confusion, une division et une destruction toujours plus grandes des autres et de soi-même, nous comprenons, comme l’a compris le pape Pie XI, l’importance de notre adoration du Christ sous son titre de Roi du Ciel et de la Terre. Cette adoration n’est pas une forme d’idéologie. Ce n’est pas l’adoration d’une idée ou d’un idéal. C’est une communion avec le Christ Roi, en particulier à travers la Très Sainte Eucharistie, par laquelle notre propre mission royale en Lui est comprise, embrassée et vécue. C’est la réalité dans laquelle nous sommes appelés à vivre, la réalité de l’obéissance à la Loi de Dieu écrite dans nos cœurs et dans la nature même de toutes choses. C’est la réalité de nos cœurs, unis au Cœur Immaculé de Marie, reposant toujours plus complètement dans le Très Saint Cœur de Jésus.

La messe pontificale est célébrée aujourd’hui selon la forme la plus ancienne du rite romain, l’Usus Antiquior. L’Église célèbre le 18e anniversaire de la promulgation du Motu Proprio Summorum Pontificum par lequel le pape Benoît XVI a rendu possible la célébration régulière de la messe selon cette forme utilisée depuis l’époque du pape saint Grégoire le Grand. Ayant le privilège de participer aujourd’hui au Saint Sacrifice de la messe, nous ne pouvons nous empêcher de penser aux fidèles qui, tout au long des siècles chrétiens, ont rencontré Notre Seigneur et ont approfondi leur vie en Lui, grâce à cette forme vénérable du rite romain. Beaucoup ont été inspirés à pratiquer une sainteté héroïque, allant jusqu’au martyre. Ceux d’entre nous qui sont assez âgés pour avoir grandi en adorant Dieu selon l’Usus Antiquior ne peuvent s’empêcher de considérer comment cela nous a inspirés à garder notre regard fixé sur Jésus,[6] en particulier dans la réponse à notre vocation dans la vie. Enfin, nous ne pouvons manquer de remercier Dieu pour la manière dont cette forme vénérable du rite romain a amené à la foi et approfondi la vie de foi de tant de personnes qui ont découvert pour la première fois sa beauté incomparable, grâce à la discipline établie dans SummorumPontificum. Nous remercions Dieu que, grâce à Summorum Pontificum, toute l’Église en vienne à comprendre et à aimer toujours davantage le grand don de la liturgie sacrée telle qu’elle nous a été transmise, dans une ligne ininterrompue, par la Tradition sacrée, par les apôtres et leurs successeurs. Grâce à la liturgie sacrée, notre adoration de Dieu « en esprit et en vérité »[7], Notre Seigneur est avec nous de la manière la plus parfaite qui soit sur cette terre. C’est l’expression la plus excellente de notre vie en Lui. Témoins aujourd’hui de la grande beauté du rite de la messe, soyons inspirés et fortifiés pour refléter cette beauté dans la bonté de notre vie quotidienne sous la protection maternelle de Notre-Dame.

Élevons maintenant nos cœurs, unis au Cœur immaculé de Marie, vers le Cœur glorieux et transpercé de Jésus, ouvert pour nous dans le sacrifice eucharistique par lequel Il rend sacramentellement présent pour nous Son sacrifice au Calvaire. Élevons nos cœurs, remplis de tant de joies et de douleurs, vers la source inépuisable de la Miséricorde et de l’Amour divins, confiants que dans le Cœur eucharistique de Jésus, nous serons confirmés dans la paix et fortifiés pour porter la croix de nos douleurs avec la confiance de la Vierge Marie. Ainsi, sous le regard maternel constant et miséricordieux de la Bienheureuse Vierge Marie, puissions-nous progresser fidèlement et de tout cœur sur le chemin de notre pèlerinage terrestre vers notre demeure éternelle au Ciel.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Raymond Leo Cardinal BURKE

Pacification liturgique à Rome ?

Du père Danziec dans Valeurs actuelles :

Hier, a été célébrée dans la basilique Saint-Pierre de Rome une messe en latin dans le rite traditionnel. Rassemblant une immense foule de fidèles, la cérémonie avait été permise par le pape Léon XIV. Signe d’une détente ?

Ce matin, les quotidiens italiens La Verità et Il Tempo, pour ne parler que deux ; vendredi, une double page dans La Croix ;hier soir à la télévision, un sujet entier dans le journal de 20h de la Rai 1, équivalent transalpin à la chaîne France 2. Chacun de ces médias ont donné la part belle à un événement détonnant de ce début de pontificat du pape Léon XIV et qui laissera, probablement, plus de traces qu’un regard distrait et rapide ne saurait y songer. Ce samedi 25 octobre était en effet célébrée une messe traditionnelle, pontificale et solennelle, par le cardinal américain Raymond Burke sur l’autel de la chaire de Saint-Pierre, dans la basilique majeure du Vatican. Cette célébration en latin, selon la liturgie d’avant Vatican II, faisait elle-même suite au colloque international organisé la veille, le vendredi 24 octobre, par Pax Liturgica. Depuis quatorze ans désormais, cette association s’attache à réunir dans la capitalede l’Église les baptisés, prêtres et fidèles, qui ont partie liéeavec la messe traditionnelle. « A lorigine, nous avons organisé ce pèlerinage en action de grâce. Notre but était de remercier Benoît XVI pour son souci d’asseoir la paix liturgique dans une Église fracturée » explique l’abbé Barthe, aumônier du rassemblement. Après le changement de style, et d’orientation, du pontificat du pape François, le rendez-vous s’est transformé en plateforme romaine, permettant de faire l’état des lieux du dynamisme missionnaire de la messe traditionnelle à travers le monde.

Plus de 115 nations représentées et de nombreuses familles au rendez-vous

A observer de près cet évènement, c’est très certainement le nombre de participants leur jeunesse et le caractère cosmopolite du rassemblement ! – qui impressionne. « C’estvraiment adorable de la part du Vatican d’organiser une messe pour les jeunes dans Saint-Pierre-de-Rome » confie, un brin taquin, un fidèle anglophone. Au-delà de la portée médiatique, en interne dans l’Église, de ce rendez-vous annuel de fidèles attachés à l’univers traditionnel, ces deux journées témoignent avec force de la vitalité et du caractère international du rite romain ancien. Plus de soixante ans après la réforme liturgique, son attrait ne faiblit pas et ils étaient effectivement plus de trois milles fidèles à prendre part à la grande procession dans les rues de Rome, puis à la messe pontificale dans la basilique Saint-Pierre. Plus de 115 drapeaux de différentes nations se dressaient au-dessus de la foule, sans compter les près de trois cents clercs, de tous les continents, qui entouraient le célébrant à l’autel. Jamais le pèlerinage Pax Liturgica n’avait rassemblé autant de monde. Selon les organisateurs, « les attentes en ce début de pontificat et les espérances liées à la personnalité fédératrice de Léon XIV sont immenses ».

Après les restrictions singulières qu’eurent à subir les célébrations dans le rite ancien (dit “traditionnel” ou “rite de saint Pie V”), restrictions mises en place en juillet 2021 par le motu proprio Traditionis Custodes du pape François (dont certains vaticanistes estiment qu’il fut sans doute lui-même dépassé sur sa gauche par des groupes pressions, dont seule Rome peut se prévaloir d’être le théâtre), l’heure serait-elle venue au dialogue, à la paix et, finalement, à la concorde entre catholiques ? Ce rassemblement des amoureux de la messe en latin a peut-être offert l’esquisse d’une réponse. Tout d’abord, l’accord donné par Léon XIV lui-même pour que deux cardinaux, et non des moindres, y participent activement : le cardinal Burke, américain, éminent canoniste, classé conservateur, à la fois manifestement filial à l’endroit de la papauté et en même temps soucieux d’une authentique justice liturgique, et le cardinal Zuppi, président de l’influente Conférence des Évêques d’Italie, archevêque de Bologne, papabile lors du dernier conclave et personnalité habituellement classée à gauche. Ensuite, et ce fut certainement l’un des points culminants de ce pèlerinage organisé Pax Liturgica, ces deux acteurs cruciaux du dernier conclave, malgré les bords différents que suggèrent leurstrajectoires personnelles, ont pourtant échangé de longues accolades significatives, avant et après les vêpres, célébrées dans la basilique San Lorenzo in Lucina vendredi, tout près de la place d’Espagne. Ces deux personnalités, que des esprits trop cartésien opposeraient volontiers, se retrouvaient ainsi sur un enjeu d’importance pour l’avenir de l’Église : la paix liturgique. En politique politicienne, comme en politique ecclésiastique, il y a des gestes qui ne trompent pas. La liturgie ancienne comme point d’union possible et le lieu de charité authentique.

« Que l’Église entière parvienne à une compréhension et à un amour toujours plus grand du don prodigieux de la liturgie sacrée » : Cardinal Burke

Autre fait marquant, le cardinal albanais Simoni, âgé de 97 ans, qui prit la parole lors de la messe pontificale dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome. Créé cardinal en 2016 par le pape François, il avait été auparavant emprisonné pendant 18 ans dans les geôles communistesentre 1968 et 1981. Ce martyr vivant du catholicisme n’hésitait pas à soutenir l’événement par sa présence et sa prière. Le cardinal Burke, durant son homélie, rendait quant à lui grâce à Dieu pour l’ouverture de Benoît XVI et demander que, par son intercession, « L’Église entière parvienne à une compréhension et à un amour toujours plus grand du don prodigieux de la liturgie sacrée, telle qu’elle nous a été transmise sans interruption par la sainte tradition et les apôtres et leurs successeurs ». Le prélat américain ne manquait pas de saluer les fidèles « qui, tout au long des siècles chrétiens, ont rencontré le Christ et ont approfondi leur vie en Lui, grâce à cette forme vénérable du rite romain ». Selon lui, comment ne pas « remercier Dieu pour la manière dont cette forme vénérable du rite romain a amené à la foi et approfondi la vie de foi de tant de personnes qui ont découvert pour la première fois sa beauté incomparable ».

Ces mots forts du cardinal Burke, prononcées sous les voutes de la basilique Saint-Pierre, venaient comme en écho aux prises de paroles de convertis qui, la veille, avaient eu l’occasion de témoigner de leur parcours lors du colloque international proposé par Pax Liturgica. Celle notamment d’une brésilienne, venant du spiritisme et du protestantisme,avait fait forte impression.

De cet évènement, dont la jeunesse et l’espérance étaient sans doute les maîtres mots, il ressort que la fécondité et ledynamisme des pédagogies traditionnelles de la foi ne peuvent que contribuer au bien commun de l’Église universelle. Les prochains mois diront si ce sentiment est partagé en haut lieu.

Veillées pour la vie le 29 novembre 2025

Communiqué de l’Association des Veillées pour la Vie :

L’association des Veillées pour la Vie invite tous les défenseurs de la vie à participer à la veillée annuelle qui se tiendra le samedi 29 novembre 2025, pour célébrer la dignité de chaque vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Cette année, le thème choisi est l’Espérance, en écho à l’année jubilaire proclamée par le pape François.

« Espérant contre toute espérance, il a cru ; ainsi est-il devenu le père d’un grand nombre de nations, selon cette parole : Telle sera la descendance que tu auras ! » (Romains 4,18)

L’aventure de la vie ne peut se vivre sans espérance. Comme Abraham, dont la paternité repose sur une foi inébranlable en la promesse de Dieu, l’espérance donne sens et élan à notre existence. Sans elle, la vie perd sa lumière. Face aux épreuves – le désir d’enfant pour les couples confrontés à la stérilité, l’aspiration à la guérison pour les malades, ou encore l’appréhension de la mort – l’espérance est une force vitale. Elle console, soutient et ouvre à la confiance en un avenir où chaque vie est précieuse et aimée.

Dans le contexte des débats sur la loi relative à la fin de vie, les Veillées pour la Vie appellent à un sursaut d’espérance pour protéger la dignité humaine à chaque étape de l’existence. Initiées à l’appel du pape Jean-Paul II dans son encyclique L’Évangile de la Vie (1995), les veillées rassemblent chaque année des milliers de personnes en France et dans le monde pour prier et témoigner de l’élan vital que porte l’espérance.

Programme :

Les veillées se dérouleront dans de nombreuses paroisses et lieux de culte avec des temps de prière, d’adoration, de méditation et de témoignages centrés sur l’espérance qui donne sens à la vie. Pour connaître les lieux participants et les horaires, consultez le site officiel : www.veilleespourlavie.life

“Débarrasser l’esprit des catholiques des idées fausses du laïcisme”

Dans L’Homme Nouveau, l’abbé Alain Lorans, Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Directeur de Dici et Nouvelles de Chrétienté, qualifie l’encyclique Quas Primas d’impertinente :

On peut se poser la question de la pertinence de Quas Primas sur le règne social du Christ, cent ans après sa publication. On peut même se demander si ce message n’est pas trop intransigeant pour être aujourd’hui simplement audible.

Mais il est plus judicieux d’affirmer franchement que l’encyclique de Pie XI est impertinente, car elle est aux antipodes de l’idéologie libérale dominante. Or, dans l’état présent de décomposition sociale et politique, cette impertinence est un remède salutaire, et non une énième demi-mesure fondée sur des demi-vérités hautement diluées.

Pie XI affirme que le laïcisme est une « apostasie des individus et des États » qui cause des « fruits très amers ». Il en dresse une liste :

« les germes de haine, les jalousies et les rivalités entre les peuples, les ambitions effrénées, les discordes civiles, un égoïsme aveugle et démesuré, la paix domestique bouleversée par l’oubli des devoirs et l’insouciance de la conscience, l’union et la stabilité des familles chancelantes».

Cette liste, qui pouvait paraître pessimiste il y a un siècle, est aujourd’hui sous nos yeux. Ces « fruits très amers » ne peuvent être contestés, ils sont malheureusement constatés. Les effets du laïcisme sont tous là, mal dissimulés sous les euphémismes de la langue de bois ou de buis : multiplication des familles « décomposées » et « recomposées », prolifération des « incivilités » causées par des « sauvageons », surgissement d’un « Archipel français » « dont les habitants vivent sous le même drapeau national, mais dans des îles différentes et distinctes »… Point n’est besoin d’être grand clerc pour reconnaître que la société actuelle ne « fait plus société ». La « dissociété » ou la « termitière » dont parlait Marcel De Corte est réalisée. Les philosophes et les sociologues l’admettent, les citoyens la subissent.

Dans Quas Primas, Pie XI explique que, par l’institution d’une fête solennelle du règne du Christ sur les sociétés humaines, il souhaite débarrasser l’esprit des catholiques des idées fausses du laïcisme. Car, sous la pression sociale ambiante, nous désapprenons progressivement à exprimer notre foi dans toutes les dimensions de la vie, en particulier dans le domaine politique et social. Nous « privatisons » de plus en plus la Révélation, et nous en arrivons à considérer que le Christ n’a pas vraiment un droit objectif et réel à régner sur les hommes et sur leurs institutions. […]

Jésus et la Samaritaine (Le Sel de la Terre n°132)

Cette nouvelle livraison du Sel de la Terre nous rappelle qu’il faut prier pour agir, et prier avant d’agir : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Dt 8, 3 ; Mt 4, 4). Tout chrétien devrait donc faire de la lecture de l’Ecriture sainte sa nourriture quotidienne. Ce grain spirituel doit être moulu, pétri et cuit. Les lectures spirituelles sont là pour nous aider à mieux connaître Dieu, et ce travail prend du temps.

Le Père Emmanuel-Marie Perret O.P. nous livre ainsi une méditation et un commentaire de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine. La soif symbolise le désir ardent de Dieu; Jésus demande à boire pour faire manifester notre bonne volonté, puis se révèle comme le Messie. Il s’agit d’un rappel nécessaire que l’exégèse ne doit pas être une science stérile pour le plaisir de
briller, mais un moyen d’élever son âme vers Dieu, source de Vie.

Le dossier du numéro rend hommage à Mgr Richard Williamson, évêque d’une fidélité sans compromis à la Tradition de l’Église. Une présentation de sa vie et de son combat est suivie d’une explication de son combat contre le féminisme, manifestation de l’abandon des responsabilités des hommes. Enfin, on retrouve une synthèse des conférences de Mgr Williamson sur Quas Primas, encyclique de Pie XI publiée en 1925. Ces pages nous rappellent l’ordre politique naturel et chrétien, et par conséquent l’incongruité des erreurs libérales et individualistes qui rongent notre société.

Le lecteur pourra aussi approfondir l’étude de la Somme théologique, avec la suite des études du Père Pierre-Marie de Kergorlay O.P. sur les passions; ici, l’espoir.

Le père Aymon-Marie Crétier nous livre quant à lui une étude apologétique approfondie sur la question : “Avons-nous besoin d’un Sauveur ?”, répondant à certaines objections des musulmans.

Ce numéro présente encore une pièce peu connue de Henri Ghéon, “Le débat de Nikolasik entre sainte Anne et le Recteur”. Cette œuvre met à l’honneur les apparitions de sainte Anne à Auray il y à 400 ans, tout en permettant au lecteur de (re)découvrir la délicatesse de la plume du dramaturge catholique.

Bonne lecture !

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Fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ Roi

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Magnifique illustration de la fête du Christ-Roi, l’extraordinaire tympan de Conques est consacré au Jugement dernier. Il date du XIIe siècle et se trouvait à l’origine à l’intérieur de l’église. Il n’a été placé à l’extérieur qu’au XVe siècle. Ce qui explique qu’il reste quelques traces de polychromie. Le Christ en majesté, au centre, cerclé d’une mandorle d’influence byzantine, sépare les élus des damnés, conformément au texte de saint Matthieu. L’irréversibilité de ce tri est marqué dans l’attitude du Christ : les élus sont désignés par sa main droite levée, tandis que les damnés sont repoussés par sa main gauche baissée. Il trône devant une grande croix. Au-dessus de lui, deux anges sonnent l’olifant pour annoncer la venue du Jugement.

Le Christ : à la fois juge et roi (IVDEX et REX gravés sur son nimbe), trône en majesté dans une gloire parsemée d’étoiles. Son visage allongé exprime la gravité du Souverain-Juge. Ses vêtements, tunique et manteau (le pallium), sont échancrés sur le flanc pour laisser voir la plaie du coup de lance. Il est entouré de ses anges (selon saint Matthieu, le Christ apparaît lors du Jugement Dernier « entouré de tous ses anges ».)

Au-dessus du Christ, deux anges tiennent la croix d’une main, de l’autre le fer de lance et le clou, instruments de la Passion ; deux anges volent à l’horizontal et sonnent le cor pour « rassembler les élus » (Saint Matthieu)

Sous le Christ : représentation de la pesée des âmes. Saint Michel pèse les âmes sur une balance ; à côté de lui, se trouve un démon qui cherche à tricher en faisant basculer le plateau de la balance de son côté.

La fête du Christ-Roi a été instituée par le Pape Pie XI, le 11 décembre 1925, à l’occasion de la clôture de l’année jubilaire. Il faut bien dire que le laïcisme contre lequel s’élevait le pape à l’époque est désormais devenu plus arrogant que jamais. La religion serait une affaire strictement individuelle. La société pourrait donc se passer de Dieu. On constate que ce n’est nullement le cas et que ces conquêtes laïques ont entraîné défaites morales, décadence des mœurs.

Dans le nouvel Ordo, cette fête a été renvoyée à la fin de novembre, au dernier dimanche de l’année liturgique, après celui où on lit l’Évangile de la fin du monde. M. Gire, notre ancien Secrétaire général et fin grégorianiste, contestait à juste titre ce déplacement qui semble reporter ce règne après le jugement dernier et dénature ainsi le sens de la fête. Le nouvel Ordo Missae assume cet esprit qui se veut plus eschatologique. Il suffit de lire les changements que les réformateurs ont effectués dans les oraisons (Collecte, Super Oblata ou postcommunion) pour s’en convaincre. Ou de constater que deux strophes de la splendide hymne Te saeculorum des vêpres de la fête ont été purement supprimées dans le Liturgia Horarum de 2002Voici ces deux strophes :

Te nationum Præsides
Honore tollant publico,
Colant magistri, judices,
Leges et artes exprimant.

Que les chefs des nations
Vous glorifient par des honneurs publics;
Que les maîtres et les juges vous confessent,
Que les lois et les arts portent votre marque.

Submissa regum fulgeant
Tibi dicata insignia:
Mitique sceptro patriam
Domosque subde civium.

Que les étendards des rois vous soient consacrés
Et resplendissent de vous être soumis,
Que votre douce autorité
Régente la patrie et les foyers.

Commentaires supplémentaires superflus !

► Introït : Dignus est Agnus

Le texte de l’introït est tiré de l’Apocalypse de saint Jean au chapitre V. C’est la grande vision de l’Agneau immolé qui est seul digne d’ouvrir le livre aux sept sceaux, ayant mérité la royauté universelle par son sacrifice. Il reçoit les louanges et les acclamations de multitudes d’anges auxquels s’unit toute la création.

Dignus est Agnus, qui occísus est, accípere virtútem, et divinitátem et sapiéntiam, et fortitúdinem, et honórem, Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum.
Il est digne l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, la divinité, la sagesse, la force et l’honneur. À lui la gloire et l’empire pour les siècles des siècles.

Cette dernière phrase est prise dans un autre passage de l’Apocalypse, au début du livre. La mélodie de cet introït est originale, mais on y retrouve des formules habituelles à bon nombre d’autres pièces. Elle est très noble et solennelle.

Cet introït est accompagné du 1er verset du psaume 71, grand psaume messianique que nous allons retrouver au graduel.

Deus judícium tuum Regi da : et justítiam tuam Fílio Regis.
Ô Dieu, donnez au Roi votre jugement et au Fils du Roi votre justice.

Les cinq chants du propre de cette messe sont modernes puisqu’ils furent composés à l’occasion de l’institution de la fête en 1925. Ils n’en demeurent pas moins de l’authentique grégorien. Il est vrai qu’ils sont des adaptations de types anciens. Cet introït est par exemple calqué sur l’introït Dum Sanctificátus du samedi de la Vigile de la Pentecôte.

► Graduel : Dominábitur

Le texte est issu du psaume 71, un des grands psaumes messianiques.

Dominábitur a mari usque ad mare, et a flúmine usque ad términos orbis terrárum.
Son pouvoir s’étendra d’une mer à l’autre et depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre.

Et adorábunt eum omnes reges terræ : omnes gentes sérvient ei.
Tous les rois de la terre l’adoreront, toutes les nations le serviront.

C’est bien le Christ-roi, dont l’empire s’étend d’une mer à l’autre et à partir du fleuve, peut-être l’Euphrate, ou le Jourdain, jusqu’aux extrémités de la terre. C’est lui que tous les puissants de la terre doivent adorer et servir en se soumettant à sa loi. Ce texte nous rappelle évidemment la fête de l’Épiphanie où l’on retrouve à plusieurs reprises le psaume 71, et l’on ne s’étonnera donc pas que l’on ait repris pour ce graduel la mélodie de celui de l’Épiphanie qui s’adapte très bien au texte de ce jour.

Dom Gajard commente ainsi la mélodie sur la pochette d’un ancien disque 33T non réédité :

« Elle vaut surtout par sa beauté propre, sa ligne, d’abord ample, puissante puis, dans les enthousiastes envolées du verset, extraordinairement souple et balancée parcourant par deux fois toute l’étendue de la gamme modale pour aussitôt s’apaiser et se reposer dans un grand regard de complaisance ».

► Alléluia : Potéstas ejus

Le texte provient du prophète Daniel qui eut, la 1re année du règne de Balthazar, roi de Babylone, une vision qui ressemble à celle que rapporte saint Jean au chapitre XIII et XIV de l’Apocalypse.

C’est la proclamation de la royauté éternelle du Fils de l’homme.

Potéstas ejus, potéstas ætérna, quæ non auferétur : et regnum ejus, quod non corrumpétur.
Sa puissance est une puissance éternelle qui ne sera pas emportée, et son règne est un règne qui ne sera point bouleversé.

Le Fils de l’homme, bien entendu, c’est le Christ ; il s’est lui-même à de nombreuses reprises attribué ce titre, notamment devant Caïphe. La mélodie est celle de l’alléluia du IVe dimanche après Pâques, Christus resúrgens : le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort ne l’emportera plus sur lui. Le rapprochement entre les deux textes est évident. Cette mélodie est une magnifique acclamation ample et solennelle au Christ victorieux de la mort et de ses ennemis.

► Offertoire : Póstula a me

Nous retrouvons un psaume messianique, le psaume 2.

Póstula a me, et dabo tibi gentes hereditátem tuam, et possessiónem tuam, términos terræ.
Demande-moi et je te donnerai les nations en héritage, et pour domaine les extrémités de la terre.

Dans le psaume, il s’agit du roi d’Israël, dont par l’onction sacrée Dieu a fait son fils, c’est-à-dire son représentant sur terre pour gouverner les nations en son nom, mais il est là aussi la figure du Messie, véritable fils de Dieu à qui toutes les nations doivent être soumises. La mélodie de cet offertoire emprunte ses formules à celles des offertoires de la messe de minuit et de la messe du jour.

► Communion : Sedébit Dóminus

Nous terminons les chants du propre de la messe du Christ-roi avec l’antienne de communion Sedébit dont le texte est extrait du psaume 28, un chant de louange à Dieu pour sa majesté et sa toute puissance. Ce verset a été choisi à cause du mot Roi qui y figure et qui s’applique aujourd’hui au Christ. En outre, il évoque la paix qui est un des bienfaits de la royauté de Notre Seigneur.

Sedébit Dóminus Rex in ætérnum.
Le Seigneur siège sur son trône, Roi pour l’éternité.

Dóminus benedícet pópulo suo in pace.
Le Seigneur bénira son peuple dans la paix.

La mélodie est pleine de simplicité, et de cette paix dont parle le texte.

Églises payantes et concerts

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Je pense qu’il est arrivé à certaines personnes, en voyageant à travers l’Italie, de se trouver devant des églises et des basiliques qui exigent un billet d’entrée pour y accéder ou pour les visiter. Certes, cela ne concerne pas la participation aux célébrations liturgiques mais, si quelqu’un souhaite y entrer pour une visite pieuse (c’est-à-dire non pas strictement touristique, mais inspirée par un désir spirituel) afin de prier devant les œuvres d’art conservées dans ces églises, il doit payer un billet.
Or, pour être tout à fait honnête, les églises et les basiliques doivent parfois faire face à des coûts d’entretien très élevés ; on peut donc comprendre que certaines d’entre elles doivent se débrouiller comme elles peuvent pour trouver les fonds nécessaires à un entretien adéquat. Cela dit, le fait de faire payer l’entrée d’une église n’est pas exempt d’inconvénients. Une note du 31 janvier 2012 du Conseil épiscopal permanent de la Conférence épiscopale italienne déclare :
« L’adoption d’un billet d’entrée payant n’est admissible que pour la visite touristique de certaines parties du complexe (crypte, trésor, baptistère autonome, clocher, cloître, chapelle isolée, etc.), clairement distinctes du bâtiment principal de l’église, lequel doit rester accessible à la prière. »
Je suis sûr que les évêques ne manqueront pas de remarquer que, dans la réalité, dans certaines églises, il faut payer précisément pour accéder au bâtiment principal. Mais, répétons-le, on peut comprendre cette situation, compte tenu du contexte ecclésial dans lequel nous vivons.
Cependant, si nous acceptons le principe selon lequel nos églises doivent parfois recourir à de telles mesures pragmatiques — aussi parce qu’elles sont de plus en plus désertées à cause de la baisse massive du nombre de fidèles (et donc des offrandes) — pourquoi ne pas accepter avec le même pragmatisme que, lorsqu’on y organise des concerts avec des musiques adaptées au lieu et interprétées par des musiciens professionnels, on puisse faire payer un billet d’entrée afin de permettre à ces musiciens de vivre de leur travail ? Un travail qui, grâce au pouvoir de la véritable musique sacrée (et non pas de celle que nous sommes malheureusement contraints d’entendre dans beaucoup de nos églises), élève les âmes vers les réalités célestes.
Il existe une Instruction de la Congrégation pour le Culte Divin de 1987 qui stipule que l’entrée aux concerts doit être libre et gratuite. Cette disposition peut cependant être remise en question à la lumière de la Doctrine sociale de l’Église, qui enseigne que l’ouvrier a droit à son salaire. Dans la même Instruction, il est précisé que l’organisateur du concert est tenu de rembourser d’éventuels dommages causés à l’église — ce qui peut être juste —, mais il n’est jamais fait mention des coûts qu’une organisation musicale de haut niveau doit supporter pour organiser un concert dans une église : cachets des chanteurs et instrumentistes, matériel publicitaire, programmes, etc. Il s’agit déjà de plusieurs milliers d’euros qui, à cause d’une disposition inéquitable, ne peuvent être remboursés, rendant l’apostolat de ceux qui se consacrent à l’évangélisation par la grande musique extrêmement difficile.
Il ne faut pas non plus oublier qu’aux dépenses mentionnées ci-dessus s’ajoute souvent celle de la soi-disant « offrande » pour l’église elle-même, une « offrande » qui n’est pas toujours si spontanée et qui, parfois, est même directement fixée. Ainsi, le message qui passe est le suivant : « Vous, les musiciens, n’avez droit à rien, car vous devez travailler gratuitement, tandis que tout nous est dû ! » Chacun peut percevoir la profonde injustice qui se cache derrière une telle situation.

Le tribunal administratif de Marseille condamne la censure par le maire du film Sacré-Coeur

Le tribunal administratif de Marseille ordonne la reprogrammation des diffusions du film “Sacré Cœur” au château de La Buzine.

Le recours avait été déposé par le sénateur Stéphane Ravier et par l’Agrif.

Rendez-vous ce soir à 18h à la Buzine.

N’oubliez pas de changer d’heure

Sinon ce n’est pas grave, vous arriverez une heure avant la messe dominicale.

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, les Européens changent d’heure : comme chaque année, l’horloge reculera d’une heure. A  3 heures, il sera en réalité 2 heures.

Et si la foi redevenait une source d’inspiration pour le cinéma ?

Sabrina et Steven Gunnell, les réalisateurs du film Sacré Cœur, racontent à Victor Aubert (Academia Christiana) leur incroyable aventure humaine et spirituelle : celle d’un couple de comédiens convertis, décidés à remettre le Christ au centre de la culture française.

Leur film Sacré Cœur a déjà bouleversé plus de 200 000 spectateurs en France, porté par un bouche-à-oreille sans précédent. À contre-courant du cinéma dominant, ils osent filmer la foi, la beauté et la rédemption.

Dans cet entretien, ils reviennent sur leur conversion, leurs années dans le monde du show-business, leur vocation artistique, et la mission qui les anime aujourd’hui : réenchanter le cinéma par la lumière du Christ.

Leur nouveau défi : La Lumière du Monde

Après Sacré-Cœur, Sabrina et Steven se lancent dans un projet monumental : La Lumière du Monde, le premier grand film français sur les Mystères Lumineux du Rosaire.

Depuis toujours, le cinéma a magnifiquement représenté trois des quatre grands cycles de la vie du Christ : Les Mystères joyeux (La Nativité, Jésus de Nazareth, Zeffirelli, 1977) Les Mystères douloureux (La Passion du Christ, Mel Gibson, 2004) Les Mystères glorieux (La Résurrection du Christ, Ben-Hur, etc.)

Mais les Mystères lumineux, institués par saint Jean-Paul II en 2002 — la vie publique du Christ, ses miracles, ses paraboles, son baptême, son institution de l’Eucharistie — n’ont jamais été portés à l’écran par une production française. C’est ce vide que La Lumière du Monde veut combler :

  • Un film biblique, dramatique et lumineux, centré sur la mission du Christ, la puissance de la grâce et la beauté de la vérité.
  • Une œuvre d’art et de foi, réalisée avec exigence, enracinée dans la tradition et ouverte à tous les publics.
  • Sortie prévue en 2027, pour les 25 ans des Mystères Lumineux.

Partout et toujours nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille

Vendredi, le pape a reçu les professeurs et étudiants de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Il leur a dit :

[…] Dans des contextes sociaux, économiques et culturels divers, les défis auxquels nous sommes confrontés sont divers : partout et toujours, cependant, nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille, surtout par un style de vie cohérent avec l’Évangile. Sa fragilité et sa valeur, considérées à la lumière de la foi et de la saine raison, engagent vos études, que vous cultivez pour le bien des fiancés qui deviennent époux, des époux qui deviennent parents, et de leurs enfants, qui sont pour tous la promesse d’une humanité renouvelée par l’amour. La vocation de votre Institut, née de la vision prophétique de saint Jean-Paul II dans le sillage du Synode sur la famille de 1980, apparaît ainsi plus claire encore : constituer un corps académique unique, réparti sur les différents continents, afin de répondre aux besoins de formation tout en restant au plus près des époux et des familles. Ainsi, pourront se développer des dynamiques pastorales adaptées aux réalités locales et inspirées par la tradition vivante de l’Église et sa doctrine sociale.

En participant à la mission et au cheminement de toute l’Église, votre Institut contribue à la compréhension du magistère pontifical et à l’actualisation constante du dialogue entre la vie familiale, le monde du travail et la justice sociale. Il aborde des questions d’actualité, telles que la paix, le soin de la vie et de la santé, le développement humain intégral, l’emploi des jeunes, la durabilité économique et l’égalité des chances entre hommes et femmes – autant de facteurs qui influencent le choix de se marier et d’avoir des enfants. En ce sens, votre mission spécifique concerne la recherche commune de la vérité et son témoignage. Pour accomplir cette tâche, la théologie est appelée à dialoguer avec les différentes disciplines qui étudient le mariage et la famille, ne se contentant pas de dire la vérité à leur sujet, mais la vivant dans la grâce de l’Esprit Saint et à l’exemple du Christ, qui nous a révélé le Père par ses actes et ses paroles.

L’annonce de l’Évangile, qui transforme la vie et la société, nous engage à promouvoir des actions concrètes et concertées en faveur de la famille. La qualité de la vie sociale et politique d’un pays se mesure notamment à la manière dont elle permet aux familles de bien vivre, de prendre du temps pour elles et de cultiver les liens qui les unissent. Dans une société qui privilégie souvent la productivité et la rapidité au détriment des relations, il est urgent de redonner du temps et de l’espace à l’amour appris en famille, où les premières expériences de confiance, de don et de pardon s’entremêlent, formant le tissu même de la vie sociale.

Je me souviens avec émotion des paroles de mon prédécesseur, le pape François, lorsqu’il s’adressait avec tendresse aux femmes enceintes, leur demandant de chérir la joie de donner naissance à une vie nouvelle (cf. Amoris laetitia , n. 171). Ses paroles contiennent une vérité simple et profonde : la vie humaine est un don et doit toujours être accueillie avec respect, sollicitude et gratitude. C’est pourquoi, face à la réalité de tant de mères qui vivent leur grossesse dans la solitude ou la marginalisation, je ressens le devoir de rappeler à tous que la communauté civile et la communauté ecclésiale doivent s’engager avec constance pour restituer à la maternité sa pleine dignité. À cette fin, des initiatives concrètes sont nécessaires : des politiques qui garantissent des conditions de vie et de travail adéquates ; des initiatives éducatives et culturelles qui reconnaissent la beauté de la vie ensemble ; une pastorale qui accompagne les femmes et les hommes avec proximité et attention. La maternité et la paternité, ainsi protégées, ne sont pas des fardeaux qui pèsent sur la société, mais une espérance qui la fortifie et la renouvelle.

Chers professeurs et étudiants, votre contribution au développement de la doctrine sociale sur la famille correspond à la mission confiée à votre Institut par le Pape François dans la lettre Summa familiae cura, où il écrivait : « La centralité de la famille dans la conversion pastorale de nos communautés et la transformation missionnaire de l’Église exige que, même au niveau de la formation académique, la réflexion sur le mariage et la famille ne manque jamais d’une perspective pastorale et d’une attention aux blessures de l’humanité. » Ces dernières années, votre Institut a accueilli avec satisfaction les indications de la Constitution apostolique Veritatis gaudium, pour une théologie qui cultive une pensée ouverte et dialogique, une culture « de la rencontre entre toutes les cultures authentiques et vivantes, grâce à l’échange mutuel de leurs dons respectifs dans l’espace de lumière ouvert par l’amour de Dieu pour toutes ses créatures » (n. 4b). C’est pourquoi vous cherchez à exercer une méthode interdisciplinaire et transdisciplinaire à la lumière de la Révélation (cf. ibid ., 4c). Dans cette perspective, la base consolidée des études philosophiques et théologiques a été enrichie par l’interaction avec d’autres disciplines, permettant l’exploration de domaines de recherche importants.

Parmi ceux-ci, je voudrais souligner, comme engagement supplémentaire, la nécessité d’approfondir le lien entre la famille et la doctrine sociale de l’Église. Ce processus pourrait se dérouler selon deux directions complémentaires : premièrement, en incluant l’étude de la famille comme chapitre essentiel de l’héritage de sagesse que l’Église offre sur la vie sociale ; deuxièmement, en enrichissant cet héritage d’expériences et de dynamiques familiales, afin de mieux comprendre les principes mêmes de la doctrine sociale de l’Église. Cette approche nous permettrait de développer l’intuition, rappelée par le Concile Vatican II et réaffirmée à maintes reprises par mes prédécesseurs, de considérer la famille comme la première cellule de la société, comme l’école originelle et fondamentale de l’humanité.

Dans le domaine pastoral, nous ne pouvons ignorer les tendances, dans de nombreuses régions du monde, à ne pas apprécier le mariage, voire à le rejeter. Je voudrais vous inviter, dans votre réflexion sur la préparation au sacrement du mariage, à être attentifs à l’action de la grâce de Dieu dans le cœur de chaque homme et de chaque femme. Même lorsque les jeunes font des choix qui ne correspondent pas aux voies proposées par l’Église selon l’enseignement de Jésus, le Seigneur continue de frapper à la porte de leur cœur, les préparant à recevoir un nouvel appel intérieur. Si votre recherche théologique et pastorale s’enracine dans un dialogue priant avec le Seigneur, vous trouverez le courage d’inventer de nouvelles paroles capables de toucher profondément les consciences des jeunes. En effet, notre époque est marquée non seulement par des tensions et des idéologies qui troublent les cœurs, mais aussi par une recherche croissante de spiritualité, de vérité et de justice, en particulier chez les jeunes. Accueillir et nourrir ce désir est l’une des tâches les plus belles et les plus urgentes pour nous tous. […]

Vous allez aimer l’Union européenne : fin du permis de conduire à vie

Les eurodéputés ont définitivement adopté mardi 21 octobre une réforme des permis de conduire dans l’Union européenne. Cette révision fait partie d’un train de mesures sur la sécurité routière présenté par la Commission en mars 2023.

Cette réforme instaure des règles plus strictes pour le renouvellement des permis, des exigences accrues pour leur obtention et favorise le partage d’informations entre Etats, pour éviter que les auteurs d’infractions routières graves à l’étranger échappent aux sanctions.

  • Les permis de conduire seront désormais valables quinze ans maximum pour les voitures et les motos, une durée qui pourra être ramenée à dix ans dans les Etats où le permis de conduire sert de pièce d’identité.
  • La durée de validité pourra être réduite pour les conducteurs de plus de 65 ans, afin de les soumettre plus fréquemment à des visites médicales ou à des cours de remise à niveau.
  • Avant d’obtenir son premier permis ou lors d’une demande de renouvellement, le conducteur devra se soumettre à un examen médical, notamment pour vérifier la vue et la bonne santé cardiovasculaire des titulaires.
  • L’UE entend également accélérer la dématérialisation des permis de conduire et faire du permis numérique, accessible sur les téléphones portables, le principal format.
  • L’épreuve du permis de conduire «portera désormais aussi sur les risques liés aux angles morts, les systèmes d’assistance au conducteur, l’ouverture des portes en toute sécurité et les risques de distraction associés à l’utilisation du téléphone», explique le Parlement européen. La formation devra également intégrer une sensibilisation accrue aux usagers vulnérables (piétons, cyclistes, enfants, etc.).
  • La réglementation européenne établit une période probatoire d’au moins deux ans pour les nouveaux conducteurs.
  • Les décisions de retrait, de suspension ou de restriction d’un permis de conduire à l’étranger seront transmises au pays de l’UE qui a délivré le document, afin de garantir l’exécution des sanctions.

Les pays membres de l’Union européenne disposent de trois ans pour transposer ces nouvelles règles dans leur législation nationale.

CredoLending lance son fonds d’investissement CREDO au service de la communauté chrétienne

Communiqué :

Avec la société de gestion Delubac Asset Management, CredoLending lance son fonds d’investissement qui finance directement des œuvres chrétiennes. Sa vocation est d’investir dans des titres de dettes non cotés qui financent le bien commun à travers les thématiques suivantes : éducation, écologie intégrale, fragilités humaines, culture et patrimoine.

L’univers d’investissement est lié à l’écosystème de CredoLending : associations, diocèses, congrégations religieuses, entreprises de l’économie sociale et solidaire, sociétés à mission. En se référant à la Doctrine Sociale de l’Eglise comme grille d’analyse et de sélection des projets, ce fonds apporte un cadre inspirant aux investisseurs particuliers et personnes morales (fondations, associations, diocèses, entreprises).

Onze ans après sa création, CredoLending renforce son offre afin de répondre aux demandes de financement toujours plus nombreuses, et aux souhaits des investisseurs institutionnels de donner du sens à leurs investissements en les diversifiant au profit de cette finance de proximité et éthique dite intégrale.

CredoLending, marque de la société CredoFunding, est Prestataire de Service en Financement Participatif sous le N°FP-2023-23. CredoLending intermédie des émissions de titres de dettes ou de capital pour des structures qui servent le Bien Commun.

Delubac Asset Management est la société de gestion de portefeuille du Groupe Delubac (GP 00009), régulée en France par l’AMF depuis 2000. À taille humaine, Delubac Asset Management propose des services de gestion collective, ainsi que de la gestion sous mandat pour une clientèle privée, institutionnelle et des conseillers en gestion de patrimoine. Ancrée dans l’investissement responsable, elle intègre des analyses ESG de qualité dans ses produits, avec pour objectif de contribuer à une économie durable en investissant sur le long terme dans des entreprises ou émetteurs les plus vertueux, tout en offrant un service optimal à ses clients.

Le Fonds Credo intervient dans 5 thématiques à enjeux :

  • Éducation : implantation et développement d’écoles à la pédagogie « éducation intégrale »
  • Patrimoine : pérenniser le Beau au service de l’émerveillement et de la grandeur
  • Fragilités humaines : soutien aux initiatives permettant l’épanouissement et le réconfort de la Personne humaine
  • Écologie humaine intégrale : préservation de la Terre, des paysages et de toutes vies humaines
  • Culture : promotion de l’Art et des Spectacles enracinés et authentiques

Éric Zemmour : une religion identitaire pour la France ? Le sujet brûlant de son dernier livre : La messe n’est pas dite

La messe n’est pas dite – Pour un sursaut judéo-chrétien : https://www.chire.fr/librairie/zemmour-eric-la-messe-n-est-pas-dite-le-sursaut-judeo-chretien-p-510236

« Le sursaut judéo-chrétien ». Voilà un sous-titre qui, pour le coup, a en effet de quoi faire sursauter.

Éric Zemmour connaît trop bien l’histoire pour ne pas rappeler, en ces pages, que les chrétiens et les juifs sont irréductiblement divisés sur la personne de Jésus. Les juifs d’aujourd’hui sont précisément les héritiers de ceux qui ont rejeté Jésus, et persistent dans ce rejet. Tandis que les chrétiens sont les héritiers des apôtres et des disciples, c’est-à-dire de ceux des juifs de ce temps qui ont reconnu en Jésus le Christ et le Fils de Dieu fait homme venu accomplir les Écritures. Dès lors, l’Église fondée sur Pierre par le Christ, et ouverte aux gentils, se trouve être l’héritière légitime des patriarches et des prophètes, le vrai Israël, tandis que la Synagogue, privée du Temple et du sacerdoce mosaïque, est devenue aveugle comme sur les sculptures qui ornent les portails de nos églises.

Éric Zemmour ne masque pas cette opposition irréductible qui est de l’ordre des croyances, et pour tout dire de la foi.

Lorsqu’il parle de judéo-christianisme, il se réfère, d’un point de vue strictement humain et, pourrait-on dire, identitaire, à l’héritage culturel commun, celui précisément des patriarches et des prophètes. C’est à l’aune de cet héritage commun et en raison d’un péril commun qui menace et les juifs et les chrétiens, qu’il en appelle manifestement, lui le juif Zemmour, à une alliance objective. Ce péril commun, c’est évidemment celui de l’islam conquérant dopé par la démographie galopante d’un tiers-monde qui se déverse inexorablement sur l’Europe.

D’aucuns estimeront que cet appel à un sursaut commun, qualifié, de façon pour le moins discutable, de « judéo-chrétien », fleure bon l’électoralisme et la pêche aux voix, passe sous silence les persécutions subies par les chrétiens de Terre sainte plus sûrement par les juifs que par les musulmans, et n’est qu’une provocation à une guerre de civilisation dont les chrétiens seraient en définitive les idiots utiles.

Quoi qu’il en soit, ce livre, qui aborde bien plutôt la place du christianisme en France et en Europe, qui est conçu comme une espèce de manifeste, et qui suscitera immanquablement la polémique, y compris et peut-être surtout dans nos rangs, doit être lu attentivement, car, bien ou mal, il se situe au cœur des débats existentiels qui agitent et qui agiteront de plus en plus les peuples d’Europe qui, chaque jour un peu plus, se trouvent confrontés au « grand-remplacement ».

Ce « grand-remplacement » et l’islamisation qu’il porte viennent immanquablement interroger nos contemporains : nous qui ne sommes pas comme les musulmans, qui sommes-nous vraiment ?

À rebours de la religion des droits de l’homme, imposée par le personnel politique républicain depuis des décennies, Éric Zemmour professe que le catholicisme est au cœur de l’identité française, ainsi que l’attestent notre histoire, nos arts, nos monuments, notre civilité et même nos paysages. C’est le catholicisme qui a fait nos rois, et donc nos anciennes lois, et par conséquent l’État lui-même, qui préexiste largement à une Révolution qui s’est pensée comme antichrétienne.

Parce qu’il se veut un patriote français conséquent, et sans doute un nationaliste héritier de Barrès, Zemmour affirme que les Français, pour demeurer fidèles à eux-mêmes et continuer à s’inscrire dans l’Histoire, doivent renouer avec leur identité catholique et s’assumer comme tels.

Ce discours constitue une rupture évidente avec la logique sécularisatrice qui a triomphé avec la loi de 1905 et avec l’œuvre de déchristianisation qui a été portée par les républicains de 1793 ou de 1880 : ceux pour lesquels la République n’est pas tant la forme de nos institutions qu’un projet civique et religieux antichrétien.

Éric Zemmour, même s’il ne parle pas d’abroger la loi de 1905, nous propose ni plus ni moins le retour à l’esprit de Bonaparte accordant à la France et à la République première du nom le Concordat, c’est-à-dire le culte catholique à nouveau célébré publiquement en France après la tourmente révolutionnaire, mais aussi la consécration d’un statut publiquement reconnu à la religion historique de notre peuple : « la religion catholique, apostolique et romaine, [alors] professée par la majorité des Français ». On reconnaît là également la logique qui animait les élites de la Monarchie de Juillet, l’historien protestant et homme d’État François Guizot en tête : réconcilier les Français entre eux à partir de leur histoire, et donc à partir du catholicisme.

Bien sûr, pareille démarche réduit concrètement le catholicisme à une identité, alors qu’il s’agit d’abord d’une foi professée et vécue, avec la grâce de Dieu, et dans le giron de la Sainte Église romaine. Bien sûr, pareille démarche passe par pertes et profits, à la façon de Bonaparte et des élites de la Monarchie de Juillet, le règne du Christ sur les communautés politiques, et le catholicisme « religion de l’État », tel qu’il l’était malgré tout redevenu sous la Restauration. Pour un catholique digne de ce nom, ce sont non seulement les individus, mais l’État qui doit être dans l’Église, et non pas simplement l’Église dans l’État.

Le point de vue défendu par Éric Zemmour constitue donc une étape intermédiaire entre l’aboutissement du processus révolutionnaire – avec un peuple dont on a confisqué les racines et la religion – et la France catholique de nos rois. Cette étape intermédiaire, notre pays l’a connue au XIXe siècle, au temps des notables de 1830, de 1849 ou de 1871. C’est celle dont se réclamaient encore Renan et Taine, libéraux assurément, mais conservateurs, et pour leur malheur apostats, dans lesquels Zemmour veut voir ses illustres prédécesseurs.

Cette étape a historiquement préparé le terrain à l’étape suivante : celle qui a triomphé sous la IIIe République et aboutit finalement au wokisme. Toute la question est de savoir si le retour à l’étape à laquelle Zemmour veut nous ramener, dès lors que ce retour serait politiquement consacré et avalisé par un peuple en quête de ses racines, ne prédisposerait pas infailliblement le pays à accomplir jusqu’au bout le retour aux origines, enjambant et reléguant aux poubelles de l’Histoire la révolution de 1789. En un sens, il s’agirait là de ce que Maurras, qui pas plus que Taine ou Renan n’était demeuré catholique, appelait la « contre-révolution spontanée ».

Ce n’est pas ce que prône Éric Zemmour, mais c’est concrètement ce que la réflexion qu’il conduit, l’action politique qu’il pourrait présider ou soutenir, et le mouvement qui se dessine notamment dans tout un pan de la jeune génération, qui renoue non seulement avec une identité catholique, mais, par la grâce de Dieu, avec la foi elle-même, pourraient produire.

Pour les accompagner dans ce chemin, et pour affermir les intelligences et les volontés de tous ceux qui sont déjà arrivés à bon port, nous proposons et conseillons la lecture de l’abbé Charles Maignen, qui aux nationalistes barrésiens ou maurrassiens de son temps exposaient déjà savamment les raisons qu’ils avaient de franchir le pas et de renouer avec la doctrine et la foi de l’Église catholique, ou encore celle de Mgr de Ségur, qui disséquait les logiques profondes et mortifères de la Révolution ; avec lesquelles il s’agit définitivement de rompre, sauf, inconséquents, à chérir les causes dont nous déplorons les maux, pour reprendre une citation de Bossuet si souvent invoquée par Éric Zemmour.

Pour travailler sérieusement LOIN des polémiques stériles :
Nationalisme, catholicisme, Révolution de l’abbé Charles Maignen : https://www.chire.fr/librairie/maignen-abbe-charles-nationalisme-catholicisme-revolution-p-473734
La Révolution expliquée aux jeunes gens… et à tous ceux qui veulent enfin comprendre : https://www.chire.fr/librairie/segur-mgr-gaston-de-la-revolution-expliquee-aux-jeunes-gens-et-a-tous-ceux-qui-veulent-enfin-comprendre-p-510671

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Une chaîne youtube dédiée à la formation liturgique.

La Phalange Liturgique — Redécouvrir la beauté vivante de la liturgie catholique

Au cœur du renouveau spirituel contemporain, l’association La Phalange Liturgique (loi 1901) propose de redonner à la liturgie de l’Église toute sa place : celle d’une source de vie intérieure, d’un enseignement vivant de la foi, et d’une école de beauté.

Fondée par des fidèles attachés à la tradition liturgique, l’association œuvre à faire connaître et aimer la messe selon le rite romain traditionnel, à en dévoiler la profondeur spirituelle et le symbolisme. Elle s’adresse à tous ceux qui désirent comprendre plus intimement ce que l’Église prie et célèbre.

L’association fait avec un grand nombre de liturgistes le triste constat de l’ignorance des fidèles en matière de liturgie. Nous nous plaçons sur la même position que le Père Lebrun (XVIIème siècle) sitôt que les missels se sont retrouvés entre les mains des fidèles, il y a nécessité de les commenter.

C’est sous la forme d’un cycle de 6 conférences d’une heure et demi que nous présentons et commentons l’ordinaire de la messe. Les conférences sont découpées et montées habillement en vidéos de 15 minutes.

🎥 Une chaîne YouTube dédiée à la formation liturgique

Parmi ses initiatives, La Phalange Liturgique anime une chaîne YouTube qui offre des vidéos pédagogiques, des commentaires spirituels et des introductions simples aux rites de la messe.
Chaque épisode éclaire un geste, une prière ou une parole du Missel, afin d’aider les fidèles à vivre la messe avec plus de conscience et de ferveur.

Cette chaîne se veut une porte ouverte sur le mystère du culte, un moyen simple de nourrir sa foi et de se laisser enseigner par la sagesse millénaire de la liturgie.

Sur le site internet, vous aurez également accès à des publication écrites régulières, sur les sujets de la liturgie, la spiritualité, ou la féminité catholique.

Fidèle à l’esprit bénédictin, La Phalange Liturgique cherche à unir prière, étude et action.
L’association propose également des ateliers de formation et, pour les jeunes filles, un atelier de couture liturgique consacré à la confection et la réparation d’ornements sacrés. (Les Conférences et ateliers se déroulent à Paris)

🔗 Pour découvrir et soutenir

👉 Chaîne YouTube : www.youtube.com/@LaPhalangeLiturgique?sub_confirmation=1

👉 Site officiel : www.laphalangeliturgique.com

Chacun peut s’y abonner, découvrir les vidéos, et contribuer à faire rayonner la beauté de la liturgie dans un monde qui en a tant besoin.

“Gloire à Dieu pour toutes choses”
(dernières paroles de saint Jean Chrysostome)

Louis Djeddi, Président
[email protected]

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Halloween : le piège du démon déguisé en fête pour enfants

Le 31 octobre approche : nos rues vont bientôt se remplir d’enfants déguisés en squelettes, sorcières et fantômes. On nous présente Halloween comme une simple fête populaire, un jeu inoffensif. La Conférence des évêques de France, dans son souci d’ouverture au monde, en vient à la considérer comme une « occasion de redécouvrir la Toussaint ».

Mais pour qui garde un regard de foi, il est impossible de ne pas voir derrière ce folklore païen une entreprise de déchristianisation subtile, orchestrée par l’Ennemi de nos âmes. Ce n’est pas le déguisement en soi qui souille l’âme, mais la complaisance avec le mal. Jouer avec le démon, c’est déjà lui ouvrir une brèche.

Halloween plonge ses racines dans la fête celtique de Samhain, célébration païenne des morts et des esprits, que l’Église avait jadis christianisée en instituant la fête de la Toussaint et celle des fidèles défunts. Mais en renouant aujourd’hui avec ces superstitions anciennes, notre société apostate ne fait que rouvrir les portes que les saints avaient refermées depuis plus d’un millénaire.

Ce que le christianisme avait purifié par la grâce, le monde moderne le profane à nouveau sous le masque de la dérision. Les déguisements macabres, les symboles occultes et la fascination pour les ténèbres n’ont rien d’innocent : ils nourrissent l’imaginaire du mal et banalisent le diabolique. Le démon, qui ne demande qu’à être invoqué sous couvert de plaisanterie, se réjouit de voir les enfants se familiariser avec l’horreur et la mort plutôt qu’avec la sainteté et la lumière.

Halloween, c’est l’inversion même de la Toussaint. Au lieu de contempler la gloire des saints, modèles de vertu et intercesseurs auprès de Dieu, les enfants glorifient les démons, les sorcières et les revenants. Au lieu de prier pour les âmes du purgatoire, ils réclament des bonbons en menaçant de jeter des sorts. Cette inversion n’est pas anodine : elle prépare les esprits à la confusion, à la perte du sens du bien et du mal.

Comment ne pas voir que cette fête, si « sympathique » en apparence, détourne les cœurs du vrai combat spirituel ? En riant du diable, on oublie qu’il existe réellement et qu’il cherche la perdition des âmes. Le pacte avec le démon n’est jamais loin lorsque l’on joue à l’invoquer, fût-ce sous couvert d’amusement. On renie ainsi, souvent sans s’en rendre compte, les promesses de son baptême : « Je renonce à Satan, à ses pompes et à ses œuvres ».

Il est tragique de voir des familles catholiques participer à ces mascarades. Certains prêtres eux-mêmes, influencés par le modernisme ambiant, osent parler d’« évangéliser Halloween », ou d’en « christianiser la fête ». Quelle naïveté ! On ne baptise pas le poison. L’unique antidote à Halloween, c’est la célébration fervente de la Toussaint et la prière pour les morts.

Parents, au lieu de laisser vos enfants courir après les fantômes, emmenez-les prier devant les tombeaux de leurs ancêtres, allumez une bougie, expliquez-leur la beauté du Ciel et la réalité de l’enfer. Faites-leur découvrir les vies des saints plutôt que les masques des damnés.

Dans un monde qui glorifie les ténèbres, le chrétien doit être lumière. Refuser Halloween, c’est un acte de résistance spirituelle ; c’est proclamer que le Christ est vainqueur de la mort, que les saints triomphent de l’enfer, et que nous sommes appelés à la vie éternelle, non à la peur et à la superstition.

Alors, ce 31 octobre, que chacun choisisse son camp : celui de la croix ou celui du déguisement. Car nul ne peut servir deux maîtres.

« Ce que l’homme honore, il finit par l’imiter. » – Saint Augustin

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Chrétiens, soyez fiers de votre histoire, de votre patrimoine et de votre culture

Bruno Guillot, devenu Soulayman et imam salafiste, s’est finalement converti au catholicisme. Il a été interrogé dans France catholique. Extrait :

[…]

 

Consultation de l’Assemblée nationale sur la natalité

La mission d’information sur les causes et conséquences de la baisse de la natalité en France, présidée par la députée (LIOT) du Loiret Constance de PELICHY et dont le rapporteur est M. Jérémie PATRIER-LEITUS, député (Horizons) du Calvados, a lancé une consultation citoyenne sur le site de l’Assemblée nationale.

Ouverte jusqu’au 4 décembre, cette consultation vise à recueillir le point de vue des citoyens sur les déterminants de la natalité, leurs expériences et attentes en matière de parentalité, ainsi que leur perception des politiques publiques qui y sont associées.

Les contributions recueillies alimenteront les travaux de la mission d’information, dont le rapport est attendu en janvier.

Seuls 660 800 nouveau-nés ont vu le jour en 2024, selon l’INSEE, soit le plus faible nombre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et ce pour la troisième année consécutive. Un déclin qui inquiète, notamment au regard du financement du système de protection sociale.

Le ministère de la Santé italien encore condamné suite aux conséquences du “vaccin” Covid

A Naples, le ministère de la Santé a été condamné à verser une indemnisation à un homme de 55 ans handicapé par le vaccin Pfizer.

Après la décision d’Asti accordant une indemnisation à une personne lésée par le vaccin contre la Covid, une autre décision a été rendue au nom du peuple italien condamnant le ministère de la Santé. Cette fois, le juge est à Naples et avait rendu sa décision le 16 janvier. L’actualité a toutefois été relancée grâce à l’affaire très médiatisée d’Asti concernant une femme de 52 ans atteinte de myélite et désormais incapable de marcher à cause du vaccin Pfizer.

« Mon client souffrait du syndrome de Guillain-Barré post-vaccination. Il peut désormais compenser au moins partiellement les graves désagréments que son handicap entraîne », a expliqué Maître Mescia.

L’homme de 55 ans a en effet été contraint de fermer son salon de coiffure immédiatement après l’apparition des symptômes causés par le vaccin, s’appuyant uniquement sur les soins de sa femme et de sa fille. Le jugement a reconnu que le syndrome était directement lié à l’administration du vaccin Pfizer contre la COVID-19 et lui a accordé une indemnisation de quatrième degré, conformément à la loi 210 de 1992, d’un montant de 2 000 € tous les deux mois.

Comme on le sait, le syndrome de Guillain-Barré est une maladie grave qui attaque les nerfs des articulations périphériques telles que les bras et les jambes et qui est démyélinisante, c’est-à-dire qu’elle dépouille la gaine nerveuse.

Mais comment a-t-il été possible de convaincre le juge et ainsi de mettre en échec le ministère de la Santé, qui a manifestement déployé ses experts pour nier le lien avec le vaccin ?

Nous sommes partis de données cliniques : les symptômes sont apparus immédiatement après la vaccination, le jour même, et ont été immédiats. L’homme, âgé de 50 ans au moment de la vaccination, a reçu la première dose du vaccin Comirnaty le 3 mai 2021 et le rappel le 27 mai au Centre de vaccination Hangar Capodichino de Naples. Le 30 mai, il a été admis au service de neurologie avec les symptômes bien connus de paresthésie et de déficits fonctionnels affectant les membres inférieurs. Il est sorti de l’hôpital le 6 juin avec un diagnostic sans ambiguïté : polyradiculonévrite subaiguë due à une suspicion de myélite liée à la vaccination. Après plusieurs hospitalisations, il a décidé de consulter un expert médico-légal, qui a confirmé le lien de causalité.

Le reste appartient à l’histoire récente : la comparution devant le tribunal, le ministère agissant comme partie adverse, et enfin le jugement qui a ouvert la voie à une indemnisation et reconnu que le vaccin lui avait causé une invalidité permanente : « L’apparition des pathologies dénoncées est imputable à l’administration avérée du vaccin en deux temps », a écrit le juge. Le juge a également vérifié l’absence d’autres facteurs déclenchants possibles, mais « l’événement aigu qui a affecté le plaignant est survenu en étroite conjonction avec l’administration du vaccin et, en l’absence d’autres facteurs étiopathogéniques, doit être imputé à la vaccination susmentionnée. »

Ces propos définitifs confirment une fois de plus que le vaccin a causé de graves dommages neurologiques à des personnes en parfaite santé avant l’administration du vaccin, qui n’auraient eu aucune raison de craindre de contracter la Covid avec un traitement approprié. Et qu’une vaccination inutile, mais obligatoire, a précipité la tragédie d’un handicap à vie.

L’arrêt de Naples, comme celui d’Asti et d’autres qui commencent à être déposés auprès des chancelleries, est le dernier clou dans le cercueil du vaccin 100% sûr, des bénéfices qui l’emportent sur les risques et du fait que le vaccin à ARNm soit plus sûr qu’AstraZeneca.

L’Eglise catholique en croissance avec 1,4 milliard de catholiques

En 2023, le nombre de catholiques s’élève à 1,4 milliard, soit 17, 8% de la population mondiale qui compte 7,9 milliards d’habitants.

Ce chiffre est augmentation par rapport à l’année précédente, avec 15 881 000 de catholiques supplémentaires par rapport à l’année précédente.

L’augmentation du nombre de fidèles concerne les cinq continents, y compris l’Europe, ce qui inverse la tendance enregistrée dans le recensement précédent, qui montrait une diminution du nombre de catholiques sur le vieux continent.

La croissance du nombre de catholiques est évidente en Afrique (+8,3 millions) et en Amérique (+5,6 millions), suivies par l’Asie (+954 000), l’Europe (+740 000) et l’Océanie (+210 000).

Le pourcentage de catholiques dans la population mondiale est en légère augmentation par rapport à l’année précédente (+0,1).

Toutefois le nombre total de prêtres dans le monde diminue. Ils sont au total 407 000, un chiffre qui inclut une baisse drastique en Europe (-2 500), suivie par l’Amérique (-800) et l’Océanie (-44). On note en revanche une augmentation significative du nombre de prêtres en Afrique (+1 451) et en Asie (+1 145).

Les religieux et les religieuses enregistrent également une baisse. Les premiers atteignent un nombre total de 48 000, soit moins de 600 religieux par rapport à 2022; tandis que les religieuses sont 589 000, avec une baisse sensible de 9 700 personnes, attribuable principalement à l’Europe, où les statistiques font état de 7 300 religieuses en moins, et à l’Amérique (-4 000). L’Afrique résiste avec 1 800 religieuses supplémentaires.

Dans le monde entier, les séminaristes majeurs (diocésains et religieux) sont environ 106 000, soit une perte de 2 000 personnes par rapport à l’année précédente.

Référé-liberté contre la censure du film “Sacré Coeur” à Marseille

Le sénateur Stéphane Ravier ne laissera pas passer cette atteinte grave et manifestement illégale aux libertés d’expression, de réunion, de création et de diffusion artistique :

 

L’AGRIF s’associe à Stéphane Ravier pour attaquer la décision du Maire, ce vendredi 24 octobre devant le tribunal administratif de Marseille.

C’est Nicolas qui paie

Les images du départ de Nicolas Sarkozy pour la prison de la Santé passent en boucle à la télévision ce mardi 21 octobre. On perçoit une réelle émotion au cœur de la foule qui s’est rassemblée devant le domicile de l’ancien président pour l’assurer de son soutien dans ce moment particulièrement pénible. La scène est irréelle : un condamné se rend tranquillement en prison acclamé par une foule bienveillante.

En assistant à ce spectacle insolite les paroles du sénateur des Bouches de Rhône prononcées peu après le verdict rendu lors du procès des financements libyens semblent résonner à nouveau :

« Qu’un ancien président de la République soit aujourd’hui menacé de prison sans preuve de culpabilité directe, au nom d’un raisonnement d’intention et d’un article flou du code pénal, est une situation indigne de notre démocratie. La honte n’est pas du côté de Nicolas Sarkozy, elle est du côté de ceux qui ont confondu justice et vengeance. »

Par sa présence aux côtés de l’ancien président, la foule semble en effet reprendre à son compte les accusations du sénateur. Dans cette sombre affaire, il n’est aucunement question de prendre parti pour Nicolas Sarkozy : on connaît trop bien le bilan de son mandat avec en apothéose le désaveu du référendum de 2005, ou encore le retour de la France dans l’OTAN. A cela, il faudrait ajouter toutes ces promesses non tenues comme de passer les banlieues au karcher !

Non, le vrai problème dans toute cette affaire, c’est la justice en France ou plutôt l’injustice !

Fin septembre, cette fameuse justice a déclaré l’ancien président coupable d’association de malfaiteurs, pour avoir laissé ses proches collaborateurs démarcher Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007. Bien qu’ils aient reconnu un total manque de preuve d’un financement illégal ou quelques autres formes de corruptions, les juges l’ont tout de même condamné sur de simples présomptions de culpabilité !

Ce qui inquiète dans ce verdict, c’est le parti pris des magistrats : pourquoi tant d’acharnement contre François Fillon, Marine Le Pen et maintenant Nicolas Sarkozy, et pourquoi tant de laxisme pour Eric Dupond-Moretti, Marlène Schiappa ou Anne Hidalgo ?

On le voit trop clairement dans ce procès, il n’est plus question de justice, mais plutôt de politique. Il ne faut pas s’étonner si certains parlent de « République des juges » comme on parlerait de république bananière. Les juges font preuve d’un abus de pouvoir trop flagrant dans notre pays. D’ailleurs à ce sujet, Nicolas Sarkozy avait déclaré juste après son procès :

« La haine n’a décidément aucune limite. Ces juges qui me haïssent à ce point pensent m’humilier. Ce qu’ils ont humilié aujourd’hui, c’est la France et son image. Et si quelqu’un a trahi les français, ce n’est pas moi. »

Cet acharnement, cette haine ne sont pas sans nous rappeler un autre procès tout aussi scandaleux !

Il y a deux mille ans à peine, Jésus s’était retrouvé confronté à des juges aussi corrompus, des juges plus préoccupés par le maintien de leurs pouvoirs que par la justice. Condamné avant même d’avoir été interrogé, Jésus n’avait aucune chance de leur échapper. Même le représentant de l’empire romain à Jérusalem n’avait rien pu faire pour lui face à un tel acharnement. Ponce Pilate était parfaitement conscient de l’énorme injustice qui était en train de se réaliser devant lui mais face à la malveillance des représentants du Sanhédrin, il ne pu que se résigner à condamner Jésus à mort !

A l’époque, les proches de ce dernier ont dû crier au scandale, et beaucoup devaient être révoltés par tant d’injustice. Pourtant, ce qui leur paru au départ comme une terrible défaite, c’est révélé très vite comme la plus grande victoire de Dieu pour l’humanité.

Et aujourd’hui, ne pourrait-il pas en être de même ?

D’un mal apparent, Dieu ne pourrait-il pas en tirer un plus grand bien ?

Beaucoup de gens crient au scandale contre des juges totalement politisés. Mais au lieu de baisser les bras de découragement devant le dévoiement de cette institution, nous pouvons espérer en un réveil de la population française. La condamnation abusive de Nicolas Sarkozy, pourrait ainsi faire naître parmi elle une prise de conscience de l’état d’immoralité de notre Justice, et pourquoi pas y remettre un peu d’ordre et d’honnêteté. On pourrait bien en entendre parler sous peu !

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Baisse du nombre d’avortements aux Etats-Unis

Un rapport récent révèle une baisse significative du nombre d’avortements aux Etats-Unis, dans les Etats où cette pratique demeure encore légale : selon les données publiées par l’Institut Guttmacher, le taux d’avortements a chuté de manière notable entre 2017 et 2023, même dans les régions où les conditions d’accès sont les plus larges.

Est-ce pour tirer la sonnette d’alarme que l’Institut Guttmacher – qui milite pour le droit à l’avortement outre-Atlantique – vient de publier son rapport à l’automne 2025 ? Car l’étude « Tendances de l’avortement aux Etats-Unis », indique que le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) a diminué de 11% à l’échelle nationale entre 2017 et 2023.

La baisse s’observe non seulement dans les Etats ayant adopté des décrets restreignant les conditions pour avorter, après l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade en 2022, mais aussi dans ceux où l’avortement reste largement accessible. Ainsi, des Etats progressistes comme la Californie, New York et l’Illinois, disposant de lois protégeant l’accès à l’avortement, ont enregistré des diminutions de 8 à 15%.

En Louisiane, les deux seules cliniques de Planned Parenthood situées à Baton Rouge et à La Nouvelle-Orléans, ont fermé au début de l’automne 2025, après la décision de l’administration Trump de suspendre le financement fédéral des prestataires d’avortement pendant un an.

Depuis plusieurs mois, les lobbies progressistes sont vent debout contre les défenseurs du droit à la vie, n’hésitant pas à mettre des cibles dans le dos de ces derniers, comme l’a illustré il y a peu l’assassinat de Charlie Kirk.

Combien d’immigrés clandestins en France ?

Interrogé sur ce point lundi sur le plateau de LCI, le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez a d’abord refusé de répondre, avant de lâcher le chiffre de «200.000 à 300.000» personnes.

Mercredi, le ministre a de nouveau été interrogé au micro d’Europe 1. Dos au mur, il se reprend et évoque cette fois 700.000 clandestins.

«La fourchette de 6 à 900.000 me paraît assez cohérente mais le chiffre de 700.000 l’est tout autant».

Interrogé à son tour sur LCI, l’ancien ministre Bruno Retailleau évoque près d’un million de clandestins :

 

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