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Une troisième voie entre libéralisme et socialisme ?

Le 20 juillet, Terres de Mission reçoit Philippe Maxence, directeur du périodique catholique “L’Homme nouveau”, qui vient d’éditer un livre passionnant de Gilbert K. Chesterton, le grand écrivain britannique: “Plaidoyer pour une propriété anti-capitaliste” (Ed. de L’Homme nouveau) – excellente occasion de parler de la doctrine sociale de l’Eglise et du distributisme, cette “troisième voie” entre le libéralisme et le socialisme.

Puis Guillaume de Thieulloy évoque quelques livres:

  • “Mon livre de prières” de l’abbé Laurent Goy (Via Romana),
  • “Le scapulaire” du Fr Cyril de la Compassion de Marie ocd (Ed. du Carmel),
  • “La Rencontre – Saint Benoît et sainte Scholastique” de Henri GHéon (St Léger)
  • “Saint Jérôme” d’Anne Bernet (Clovis).

Le message de sainte Anne est toujours d’actualité

Le nouveau numéro de France catholique est consacré à à la sainte Vierge, avec un dossier sur sainte Anne d’Auray. Mgr Centène a été interrogé à propos du jubilé de l’apparition de la mère de Marie :

Sixième dimanche après la Pentecôte : la multiplication des pains

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Introït : Dominus fortitudo

Comme c’est le cas pour la plupart des dimanches de ce temps, tous les textes des chants du propre de la messe du sixième dimanche après la Pentecôte sont tirés des psaumes, expression inépuisable des sentiments qui doivent animer l’âme chrétienne durant son séjour sur la terre. Nous retrouverons en particulier à la Communion le psaume 26 qui avait été déjà largement utilisé dans les chants des deux précédents dimanches.

Le texte de l’Introït est tiré, non du psaume 26, mais du psaume 27, qui lui fait suite dans le psautier, et qui est encore une prière suppliante, mais pleine de confiance, que David adresse au Seigneur après avoir reçu l’onction royale. Ce sont les deux derniers versets du psaume, où il élargit l’intention de sa prière à tout le peuple dont il a maintenant la charge :

Dominus fortitudo plebis suæ, et protector salutarium Christi sui est : salvum fac populum tuum, Domine, et benedic hæreditati tuæ, et rege eos usque in sæculum.
Le Seigneur est la force de son peuple et le protecteur qui donne le salut à son oint ; sauvez votre peuple Seigneur et bénissez ceux qui sont votre héritage et dirigez-les à jamais.

On aura peut-être reconnu dans la deuxième partie de cet Introït, à partir des mots salvum fac un texte que l’on retrouve dans le Te Deum, dont toute la fin, qui est une prière du matin, est formée de versets empruntés à différents psaumes. Ici l’oint du Seigneur, le roi d’Israël, est la figure du Christ, chef de l’Église, le peuple de Dieu, pour laquelle nous prions le Seigneur avec confiance, sachant qu’il ne l’abandonnera jamais. Cette prière confiante est exprimée par une mélodie calme et assurée assez peu étendue mais emprunte d’une certaine solennité. Si l’intonation est la même que celle de l’Introït du quatrième dimanche, la suite est différente, s’élevant beaucoup moins dans l’aigu. Cet Introït est accompagné bien entendu par le premier verset du psaume 27 :

Ad te Domine clamabo, Deus meus ne sileas a me : nequando taceas a me, et assimilabor descendentibus in lacum.
Vers vous Seigneur je crie, ne soyez pas sourd à ma voix. Si vous ne me répondez pas je serai semblable à ceux qui descendent dans la fosse.

Graduel : Convertere Domine

Le texte du Graduel du sixième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 89, qui est une magnifique méditation sur le temps et l’éternité, la brièveté et la précarité de notre vie humaine comparée à la pérennité de Dieu pour qui mille ans c’est comme un jour. Ce psaume est attribué par la bible à Moïse, ce qui en ferait le plus ancien du psautier. Nous trouvons le premier verset du psaume dans la deuxième partie du Graduel.

Domine refugium factus es nobis, a generatione et progenie.
Seigneur vous vous êtes fait notre refuge de génération en génération.

Tandis que les générations se succèdent, Dieu est toujours là pour nous secourir. Et la première partie du Graduel est une supplication qui commence la deuxième partie du psaume :

Convertere Domine aliquantulum, et deprecare super servos tuos.

Littéralement :

Tournez-vous, Seigneur, un peu de temps, c’est-à-dire :  » Tournez-vous, Seigneur, sans tarder, et écoutez les prières de vos serviteurs. «

Quelle que soit la brièveté de la vie, on trouve le temps long quand on est dans l’épreuve, et on supplie Dieu de ne plus faire attendre son secours. Ce mot aliquantulum est bien souligné par la mélodie, c’est même le seul passage original. Le reste de ce Graduel est fait de formules habituelles que l’on retrouve en particulier dans les Graduels de cette époque de l’année. Nous avons même déjà signalé que les mots servos tuos avaient identiquement la même mélodie que dans le Graduel du dimanche précédent où ils étaient empruntés à celui d’aujourd’hui.

Alléluia In te Domine speravi

Le texte du verset de l’Alléluia du sixième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 30, qui est souvent utilisé dans la liturgie. C’est un des grands psaumes où David exprime sa confiance en Dieu au milieu des épreuves et son abandon à la divine providence. C’est le psaume de l‘In manus tuas. Par une curieuse coïncidence nous allons retrouver le Te Deum dont nous avions reconnu une phrase dans l’Introït de cette messe. On sait que ce cantique d’action de grâces se termine par le premier verset du psaume 30 par lequel débute justement ce texte :

In te Domine speravi, non confundar in æternum : in tua justitia libera me, et eripe me : inclina ad me aurem tuam, accelera ut eripias me.
En vous Seigneur j’ai mis mon espérance, que je n’aie jamais à en rougir ! Dans votre justice délivrez-moi et sauvez-moi, tendez vers moi l’oreille, hâtez-vous de me délivrer.

On voit que ce texte est assez long pour un verset d’Alléluia puisqu’il ne comporte pas moins de quatre phrases. Il commence par un chant d’espérance, et s’achève par une supplication ardente. La mélodie exprime ces sentiments par une grande ligne très développée, très chantante et pleine de ferveur mystique.

ffertoire : Perfice gressus meos

Comme il arrive souvent pour les dimanches de ce temps, l’Offertoire du sixième dimanche après la Pentecôte est repris à un autre dimanche de l’année, et c’est aujourd’hui celui du dimanche de la Sexagésime. Comme l’Introït et l’Alléluia, il est tiré d’un psaume de David, le psaume 16, encore une prière très suppliante mais pleine de confiance :

Perfice gressus meos in semitis tuis, ut non moveantur vestigia mea : inclina aurem tuam, et exaudi verba mea : mirifica misericordias tuas, qui salvos facis sperantes in te, Domine.
Affermissez mes pas dans vos sentiers, afin que ma démarche ne soit pas ébranlée. Tendez l’oreille et écoutez mes paroles, faites éclater vos miséricordes, vous qui sauvez ceux qui espèrent en vous Seigneur.

On voit que ce texte est voisin de celui de l’Alléluia, puisqu’on y retrouve même les mots inclina aurem tuam, mais qu’il y a quand même une nuance ;  ici c’est la prière du juste, celui qui accomplit fidèlement la volonté de Dieu et fait valoir cette qualité pour obtenir d’être exaucé. De plus il demande à être soutenu dans cette voie de fidélité. Cette demande s’exprime par une mélodie très calme et contemplative, avec de nombreuses notes longues qui lui donnent un certain caractère d’immobilité, marquant l’assurance du juste dans l’observance de la loi de Dieu, mais elle est en même temps très expressive avec des accents bien soulignés.

Communion Circuibo

Nous retrouvons dans la Communion du sixième dimanche après la Pentecôte le psaume 26 que nous avions déjà trouvé plusieurs fois les deux dimanches précédents. Et c’est aujourd’hui le quatrième psaume de David qui exprime sa confiance en Dieu, et plus particulièrement ici sa reconnaissance pour la protection que le Seigneur lui accorde sans cesse :

Circuibo, et immolabo in tabernaculo ejus hostiam jubilationis : cantabo, et psalmum dicam Domino.
Je me tiendrai assidûment dans le Temple et j’y présenterai mon offrande avec joie : je chanterai et psalmodierai pour le Seigneur.

Cette offrande que nous présentons joyeusement à Dieu est évidemment l’Eucharistie, et ce chant convient particulièrement bien au moment de la communion. La mélodie de ce chant d’action de grâces est joyeuse, paisible et légère avec un grand crescendo progressif qui s’élève jusqu’au mot hostiam. Puis la deuxième phrase est plus calme et intérieure, presque extatique.

Démocratie et Etat parasitaire

Passionnant entretien de l’universitaire belge Christophe Buffin de Chosal avec Pierre Bergerault sur TV Libertés à propos des dérives de la démocratie:

Le livre est à commander ici:

Notre maison de l’Ouest

 

Quand le quotidien la Croix se prend à rêver de traditions liturgiques

De Cyril Farret d’Astiès pour les lecteurs du Salon beige :

Double page de La Croix le 11 juillet consacrée au silence dans la liturgie et au chant grégorien ! Ne boudons pas notre plaisir et réjouissons-nous ! Bravo la Croix ! Merci La Croix ! 

A présent que nous nous sommes bien réjouis, émettons tout de même une ou deux remarques amicales en passant. 

Ces deux articles, dont les thèmes et l’idée générale font plaisir à lire, sont toutefois empreints d’un esprit liturgique qui nous semble profondément blessé et dénaturé. La réforme liturgique a atteint son but. Non pas en rendant plus claire les vérités de la foi et en obtenant une pleine efficacité pastorale (les deux ont échoué), mais en faisant de la participation le critère d’interprétation de l’action cultuelle (peut-on encore dire sacré ? je renvoie ici à une tribune récente de Jean-Pierre Maugendre. Dans les deux articles on nous invite une fois encore à participer : par le silence et par la pratique du chant grégorien. 

Que l’on me permette quelques développements puisque nous avons un peu plus de temps en ce beau mois de juillet de canicule tiède et pluvieuse. 

Le premier article débute par cette immense blague que l’auteur croit probablement très sincèrement :

« On observera aussi en son temps un silence sacré ». Par ces quelques mots le concile Vatican II introduit une nouveauté dans la liturgie (…).

La réforme liturgique est épouvantablement bavarde, elle a éradiqué le silence liturgique, véritablement liturgique. Car l’authentique silence liturgique est tout sauf une pause, une inaction dédiée à la contemplation ou à la méditation (très recommandables par ailleurs). La liturgie est une œuvre, un culte public qui ne cesse, par des paroles et des actes codifiés, de louer Dieu (elle est publique même quand le prêtre est seul à célébrer ou à prier avec son bréviaire). Le silence de la liturgie traditionnelle est encore prière publique et action de louange. Tout l’offertoire (éradiqué) est pour les laïques une prière silencieuse de participation à l’unique sacrifice. Le canon (et plus encore la consécration) sont toujours silencieux mais pas muets. La messe basse (disparue) est une action liturgique admirable quasiment silencieuse (ou qui devrait l’être) qui avait tant impressionné le cardinal Ratzinger lors d’un séjour à Fontgombault.

Dans les églises où est habituellement célébrée la nouvelle messe il est très fréquent de compter pas moins de quatre micros qui enlaidissent le chœur : un pour le prêtre à son siège, un à l’autel, un à l’ambon, un pour l’animateur des chants de l’assemblée. La nouvelle messe qui est fondée sur un très fort besoin communautaire donne une place extrêmement importante aux monitions, commentaires, mots d’accueil, avis… Les monitions proposées sont nombreuses et même difficiles à dénombrer avec certitude, les textes officiels invitent partout à la prise de parole : accueil de la communauté, avant la liturgie de la parole, avant et après la prière universelle, avant et après la communion… on peut également donner des indications sur les attitudes à observer. La fonction de commentateur est même définie comme ministérielle (Présentation générale du missel romain n° 105).

L’intériorité, le calme et le véritable silence de la liturgie traditionnelle ont disparu. Ce cœur à cœur dans le chuchotement a fait place à une célébration presque entièrement à voix haute afin de favoriser le dialogue et la participation. Irrépressible besoin volontariste d’activité et de partage, ancré au cœur du nouveau missel. Les temps réservés de silence de la nouvelle messe constituent une pause dans ce courant d’activisme, d’agitation et de papotages permanents. Comme personne ne sait jamais combien dureront ces pauses, il est d’ailleurs impossible d’en faire jaillir la moindre pensée méditative profonde. La pause silencieuse qui suit le sermon est probablement bien plus souvent mise à profit par les mères de famille (il en reste) pour tenter de se souvenir du temps de cuisson du rôti de bœuf…

Le second article consacré au grégorien avoue qu’il ne s’agit pratiquement plus que d’une pratique culturelle et non plus cultuelle : « Fondateur en 1974 du Chœur grégorien de Paris, (Louis-Marie Vigne) soutient sa conservation en tant que patrimoine culturel. » Si la suite de l’article entre davantage dans l’incomparable forme de prière que constitue le chant propre de l’Église, on sait en réalité qu’il est pratiquement incompatible avec l’application de la réforme.

Dans toute la Présentation générale du missel romain (84 pages au format A4), on trouve une fois, une seule malheureuse fois ! mention du chant grégorien au n° 41 pour rappeler avec Vatican II que le « chant grégorien, en tant que chant propre de la liturgie romaine, doit, toutes choses égales d’ailleurs, occuper la première place. » Ceci étant dit, on s’empresse de l’oublier au profit du chant polyphonique et de toutes les musiques qui pourront accompagner la messe. Jusqu’au n° 399 qui clôt la présentation générale on ne reparlera plus jamais du grégorien. Ce n’est pas très étonnant car le chant grégorien s’adapte mal à la nouvelle messe. Le grégorien c’est l’anti-choix, son exigence rebute l’homme moderne, tout comme son intériorité et son orientation. Fondé principalement sur l’ornementation chantée de la parole divine, il est monodique ce qui protège du sentiment que sait susciter la polyphonie – parfois à bon escient. Sa technique vocale nécessite une exécution par un chœur dédié, ce n’est pas une ritournelle démocratique et cet esprit va donc à l’encontre de l’esprit participatif ; pourtant, par son âme, le grégorien favorise la véritable participation, l’union intérieure de l’assemblée au mystère et à la louange. Si la liturgie n’est pas orientée vers Dieu mais vers l’homme, il est malheureusement logique que le « chant propre » de l’Église ne trouve plus sa place ; ni la « première », ni même un simple strapontin. Un moine bénédictin écrivait : « Avec lui, nous sortons du domaine proprement esthétique, artistique et musical. Si l’art est chez lui réel, il est tellement simple et spontané qu’il s’efface devant son objet. L’art grégorien n’a pas sa fin en lui-même. Il est essentiellement en fonction d’autre chose. Il est avant tout prière, il n’est que prière. C’est à Dieu seul qu’il s’adresse, et non pas même aux fidèles, sinon secondairement et comme par surcroît. » En cela on voit bien que le chant grégorien est entièrement liturgique.

Ce qui est déroutant dans ces deux articles débordants de bonne volonté et aspirant à une liturgie plus liturgique, c’est,d’une part, l’incapacité à voir le réel (je pense ici aussi au fameux livre de l’abbé Nadler), d’autre part la résolution farouche à ne surtout pas découvrir la liturgie traditionnelle qui étancherait pourtant la soif spirituelle des auteurs. C’est dommage mais ce n’est pas désespéré.

Rendons à Dieu, mais réellement et totalement ! le culte qui lui est dû par la liturgie traditionnelle.

Cyril Farret d’Astiès

Drone et IA : la destruction massive ciblée, à la portée de tous ?

La guerre en Ukraine confirme chaque jour davantage l’efficacité de l’alliance du drone et de l’Intelligence artificielle (IA).

Leur terrifiant potentiel apparaît pleinement dans cette vidéo de… 2017 (malheureusement en anglais ; attention, images choquantes) : https://www.youtube.com/watch?v=TlO2gcs1YvM

Plus doux en apparence, concernant la France : https://www.youtube.com/watch?v=xsJ2GzF6O8Q .

Allons plus loin, pour explorer certaines possibilités, simples et dévastatrices, effrayantes.

POUR UN RAYON D’ACTION IMMENSE, ALLIANCE DES GRANDS ET DES PETITS DRONES

La vidéo se concentre sur l’action de petits drones, donc à faible rayon d’action.

Cependant, elle montre aussi qu’un drone immense volant à de hautes altitudes peut larguer les petits drones par millions. Ces petits peuvent ensuite détecter la proximité du sol, grâce à des capteurs : ils deviennent alors actifs, pour accomplir leur mission.

Idem pour des équivalents terrestres et maritimes : drone chenillé tout-terrain ; grand drone sous-marin, faisant surface pour libérer ses millions de petits drones, etc.

CHOISIR SA CIBLE EN FONCTION DE N’IMPORTE QUEL CRITERE : « THE BAD HALF »

La vidéo compare avec l’effet d’une bombe nucléaire. La capacité de destruction par des millions de drones est identique. Mais la grande différence est que la bombe tue de manière indifférenciée. Au contraire, le drone peut tuer selon des critères intégrés dans son IA. Par exemple la moitié d’une population : « the bad half » (la « mauvaise moitié »), pour celui qui programme l’IA.

Quels critères ? L’imagination humaine peut inventer les pires cauchemars : tuer les Blancs, ou les Noirs ? Tuer les « petits » (donc les enfants ?) Tuer ceux qui portent tel treillis ? Tuer tout ce qui bouge dans tel périmètre, dans tel quartier ?

Pour un terroriste « raisonnable », ce peut être aussi : détruire les antennes telecom ou les bornes d’incendie d’une ville (repérées grâce à OpenStreetMap par exemple), et faire du chantage ? Couper l’approvisionnement en électricité ? Crever tous les pneus ? Etc.

A LA PORTEE DE N’IMPORTE QUI ?

Il serait faux de dire que tout est à la portée de tous.

En revanche, tout est à la portée de n’importe quel pays, et de n’importe quelle organisation terroriste ou mafieuse d’envergure. Beaucoup plus facilement que l’arme nucléaire, et pour un résultat plus « efficace ».

Pour le « loup solitaire », quelques drones simples porteurs d’explosif suffiraient à une action locale. Plus besoin d’être kamikaze. La reconnaissance faciale peut permettre une élimination d’une personnalité.

CELA CHANGE TOUT / SCENARIO POSSIBLE DE FIN DE LA GUERRE

Dans la guerre, pour l’instant, ce potentiel délirant n’est pas totalement exploité, en Ukraine. Cependant, de jour en jour, on s’en rapproche. Les drones sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus autonomes avec l’IA.

La notion même de « conquête du terrain » se vide de son sens : le terrain est « nettoyé » par les drones, jusqu’à la fin de toute menace. Ensuite, l’être humain peut l’occuper.

Un scénario possible de fin de cette guerre pourrait être le suivant : les Russes continuent à progresser, l’armée ukrainienne craque partout, c’est un danger existentiel et imminent pour l’Ukraine, l’armée russe progresse à grand pas donc se trouve exposée… et tout à coup des millions de drones arrivent comme dans la vidéo, tuant en quelques heures des centaines de milliers de soldats russes en progression, et stoppant net le conflit.

Personne n’a de boule de cristal, mais cette fin semble possible. Elle serait sans doute même approuvée par les opinions de beaucoup de pays.

LA FIN DES « GROSSES CIBLES », ET DES HEROS AUX VERTUS GUERRIERES ?

En parallèle, la technologie montre la fragilité grandissante des grands équipements. Un porte-avion est une « grosse cible » au milieu de rien, idéal pour une poignée de missiles hypersoniques. Les chars sont repérables, immobilisables par des drones dans les chenilles ou les optiques, puis achevés par l’artillerie à longue distance. Toute concentration de moyens en vue d’une percée peut subir le même sort.

Quant aux avions, il faut de plus en plus d’efforts pour expliquer en quoi un pilote humain est nécessaire… Le but du film Top Gun 2 est éloquent.

Face au monstre froid drone-IA, les troupes les plus courageuses n’ont plus aucun avantage. Cela s’est vu en partie dans le conflit entre le Haut-Karabakh arménien et l’Azerbaïdjan : les excellents soldats arméniens ont succombé contre les drones irano-azéris.

En France, cela signifierait que nos régiments d’élite « para-colo-légions » fiers et courageux ne pèseraient pas plus qu’une armée de « gamers » et autres informaticiens.

QUE FAIRE ? VERS UNE PERTE DE LIBERTE ?

Des millions de petits drones créent une saturation. Impossible de les traiter tous. La survie n’est possible que dans des abris suffisamment solides.

Le renseignement est essentiel pour prévenir des attaques. Mais cela peut supposer des droits supplémentaires d’intrusion du pouvoir dans notre vie privée, dans nos échanges, dans nos consultations de sites, etc.

En somme, nous faisons face au dilemme ancien : accepter le risque… ou vivre « protégés »… par une surveillance qui peut devenir très intrusive.

Ce dilemme existe déjà depuis longtemps, notamment pour la question de la vidéosurveillance, dans l’espace public.

De plus en plus, la question va se poser, concernant la vie privée de chacun.

Accepter le risque, ou être protégés/surveillés, il est probable que la majorité approuvera la seconde option.

Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, [email protected]

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

La musique des sphères célestes

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Un grand philosophe comme le Romain Boèce (480–524), que l’Église catholique compte parmi les saints, a formulé des réflexions très importantes sur la musique. Il a dit qu’il existe trois types de musique : mundana, humana et instrumentalis.
La musique mundana est celle produite par l’harmonie des sphères célestes ; la musique humana est celle générée par l’harmonie des mouvements de l’âme ; tandis que la musique instrumentalis est celle produite par le son des instruments.
Cette tripartition a eu une importance décisive surtout au Moyen Âge, et je crois que nous devrions, nous aussi, la reprendre d’une certaine manière pour mieux comprendre la musique sacrée.
Pour Boèce, la musique instrumentalis était la moins importante. En 1619, Kepler publie un texte intitulé Harmonices Mundi, dans lequel il analyse les rapports numériques et musicaux créés par l’harmonie des sphères célestes. Ces rapports, ainsi que les mouvements de l’âme, produisent une musique peut-être inaudible, mais qui se situe à un niveau bien plus élevé que celle produite par les instruments. Le musicologue Claudio Casini, dans son Histoire de la musique de l’Antiquité classique au XXe siècle, explique ainsi cette tripartition :
« En ce qui concerne les liens avec la pensée pythagoricienne fondamentale, on doit à Boèce une classification qui connut un grand succès au Moyen Âge : la musique est divisée en mundana (produite par les vibrations de la gravitation universelle), humana (innée dans l’âme humaine), et instrumentalis (produite avec des instruments, donc extérieure). Et il est évident que la musique instrumentalis n’a aucune valeur si elle ne correspond pas à la musique humana et, indirectement, à la mundana. »
Ainsi, la musique instrumentalis ne peut être autonome. Elle dépend des manifestations de la musique plus élevées et, en même temps, plus profondes.
Et comment ne pas appliquer tout cela à la musique pour la liturgie, la forme la plus haute de l’expression musicale, car elle est tournée vers Dieu ?
Je crois vraiment qu’il est profondément regrettable que nous ne comprenions plus que la musique que nous devons entendre à l’église n’est pas simplement une “activité”, mais un être en présence de la Présence. Si nous ne retrouvons pas ce sens profond du faire musical, nous sommes exclus de l’expérience spirituelle que la musique pour l’Église doit et peut nous offrir.
La musique sacrée ne nous mène pas seulement du naturel au surnaturel, mais semble accomplir cette opération décrite par Michel-Ange, qui pensait que la sculpture était déjà contenue dans le bloc de pierre, et que l’artiste devait seulement comprendre ce qu’il fallait retirer pour la libérer.
Ainsi, dans l’expérience de la vraie musique sacrée — et non celle, corrompue, que nous entendons dans trop de nos liturgies — se cache le Deus absconditus, ce Dieu qui semble parfois jouer avec nous, se révélant d’abord, puis se voilant à nouveau.
Nous devons redécouvrir cette fonction fondamentale de la musique sacrée, qui n’est pas seulement importante, mais — oserais-je dire — essentielle.

L’heure est venue de dresser, loin des postures idéologiques et des incantations, dans la vérité et la charité, un bilan réaliste et apaisé des conséquences de la réforme liturgique

Jean-Pierre Maugendre répond à l’éditorial de Christophe Geffroy paru dans La Nef :

Dans le dernier éditorial de la revue catholique La Nef (No 382, juillet-août 2025), son directeur, Christophe Geffroy s’interroge : A quand la paix liturgique ? La bonne nouvelle est que, la question ainsi posée, le débat ne semblerait plus devoir porter que sur la date de signature de cette paix tant attendue. Or, il n’en est rien sous la plume d’un auteur qui est certes favorable aux traditionalistes mais n’en fait pas partie, si on donne comme définition à ce terme le fait d’être un usager habituel et régulier de la forme traditionnelle du rite romain.

D’étranges affirmations

Convenons d’abord avec l’auteur que « les querelles entre catholiques sont un scandale ». Certes, mais est-il permis de s’interroger sur la légitimité d’une réforme qui dans la pratique a introduit une rupture que chacun a pu observer et qui a été, à tout le moins concomitante d’une désertion massive de la pratique ? L’historien Guillaume Cuchet l’observait à propos de la déchirure des années 60 : « Un observateur extérieur pourrait légitimement se demander si, par-delà la continuité d’un nom et de l’appareil théorique des dogmes, il s’agit bien toujours de la même religion », (Comment notre monde a cessé d’être chrétien).  Un autre observateur pourrait se dire que dans n’importe quel autre domaine de la vie sociale, la faillite observée dans l’Eglise depuis 1965 aurait convaincu le responsable de toute institution que les méthodes utilisées et les cadres qui les avaient mis en œuvre devraient faire l’objet d’une évaluation. Christophe Geffroy s’en abstient. Et il assène, là-contre, plusieurs informations dont nous ignorons les sources. Qu’est-ce qui lui permet de dire, en effet, que l’immense majorité des pèlerins de Chartres n’a aucun problème avec la messe de Paul VI ? Le fait que, n’ayant pas d’autre choix, ils assistent à la liturgie réformée ne nous dit rien de ce qu’ils en pensent. De même, nous dit-il, seule « une minorité de tradis aurait des positions liturgiques à l’encontre de l’ordo actuel ». Cette information n’est, elle non plus, pas sourcée. On lui fera amicalement observer qu’il ne suffit pas qu’une position soit la sienne pour qu’il puisse présumer qu’elle est majoritaire. Enfin, la paix liturgique exigerait, dit-il, que chacun fasse un pas vers l’autre. Les évêques en « accueillant plus généreusement les traditionalistes », les « tradis » en cessant de remettre en cause « la valeur » et la « sainteté » de la célébration du nouvel ordo. Cet apparent équilibre relève en réalité d’une grande confusion et d’une grande injustice car cette proposition est doublement déséquilibrée.

D’abord parce que le traditionalisme est une résistance, une blessure qui a provoqué une forme de perte de confiance dans l’autorité ecclésiastique, conséquence des exclusions vécues et des mesquineries subies dans de nombreux diocèses, aujourd’hui encore à Grenoble et à Quimper, à Valence et à Tours, à Rouen et à Rennes. Or, on ne voit dans les propos de Christophe Geffroy aucun appel à un peu de repentance et de compassion de la part des « pasteurs » qui ont persécuté, au mépris de tout droit et de toute charité, une partie de leurs ouailles et portent ainsi une large part de responsabilité dans l’affaiblissement de la vie de la foi en France. Ensuite, parce que semblant réduire le débat sur la légitimité des demandes traditionalistes à des considérations psychologiques : fustiger le mépris que manifesteraient les traditionalistes à l’égard des tenants de la réforme en refusant de participer aux rites conciliaires, Christophe Geffroy passe ici à côté de la question de fond.  Il ne s’agit pas en effet de juger de la « valeur » et de la « sainteté » des usagers et acteurs du rite réformé par conviction, obéissance, fidélité, conformisme, habitude, obligation… mais de la conformité, ou non, de cette réforme à la tradition doctrinale et liturgique de l’Eglise.

Un rite équivoque

Dès 1969 deux cardinaux (SER Ottaviani et Bacci) s’étaient inquiétés que « le nouvel ordo s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail de la théologie de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIème session du Concile de Trente » (Bref examen critique du Nouvel Ordo Missae). Propos récemment confirmés, d’une certaine manière, par l’actuel Préfet du dicastère pour le culte divin le cardinal Roche affirmant benoîtement le 12 mars 2023 sur la BBC : « Vous savez, la théologie de l’Église a changé. Alors qu’auparavant le prêtre représentait, à distance, toutes les personnes (…) ce n’est pas seulement le prêtre qui célèbre la liturgie, mais aussi ceux qui sont baptisés avec lui ». Et encore il y a quelques jours par le célèbre liturgiste Andrea Grillo, sommité de l’Athénée pontifical Saint-Anselme de Rome, proche du pape François et inspirateur officieux du Motu Proprio Traditionis Custodes, affirmant que les deux rites étaient « contradictoires » et que « l’ancienne liturgie conduit à une autre Eglise » , ce qui revenait à reconnaitre que le rite réformé avait permis d’en façonner une nouvelle !

Le vrai débat est donc de savoir si le nouveau rite de la messe opère, au pire, une rupture avec la tradition de l’Eglise ou si, a minima, il est porteur d’ambiguïtés mettant, in fine, en cause la profession intégrale de la foi catholique et le culte ainsi rendu à Dieu. Or, de très nombreux éléments témoignent de la mise en œuvre, dans la liturgie réformée, d’une autre théologie et d’une autre foi que celles communément admises dans l’Eglise jusqu’au Concile Vatican II.

Citons, de manière non-exhaustive :

– la suppression des prières au bas de l’autel au début de la messe, qui  introduit une nouveauté radicale en ce sens qu’au lieu de d’abord s’adresser à Dieu dans le sanctuaire duquel il pénètre, le prêtre commence l’office, dans le rite réformé, par un dialogue avec le public qu’il a rassemblé pour une prière commune conformément à l’esprit de la curieuse consigne donnée par Mgr de Moulins-Beaufort pendant le covid, le 16 mars 2020 « Aucune messe avec une assemblée, de quelque taille qu’elle soit ne doit être célébrée ». Pas d’assemblée, pas de messe ! – La notion de sacrifice offert à la gloire et à la louange de la Sainte Trinité, qui est estompée par la suppression de toute référence trinitaire dans l’offertoire.

– le bouleversement de cet offertoire qui manifestait notre participation humaine au sacrifice rédempteur du Christ, et qui est devenu une simple prière de bénédiction de repas inspirée de la liturgie juive.

– le caractère sacrificiel de la messe, qui est estompé par la diminution du nombre de signes de croix effectués par le célébrant (de 47 à 8) Il est souvent objecté par les tenants de la réforme liturgique qu’il est inutile de répéter de multiples fois les mêmes prières ou gestes. Il y aurait dans l’ancienne liturgie de regrettables « doublets » selon Andrea Grillo. Le rite rénové aurait dès lors, par sa sobriété, renoué avec la pureté et la simplicité originelles des premières assemblées chrétiennes avant les « ajouts » et « redondances » de la contre-réforme. C’est là gravement ignorer la pédagogie humaine et divine dont la répétition est une clé essentielle. Que deviennent les 150 Ave Maria du rosaire dans cette pédagogie éradicatrice et simplificatrice ?

– les marques d’adoration dues au Christ présent substantiellement sous les apparences du pain et du vin (culte de latrie), qui sont réduites par la réduction du nombre de génuflexions du célébrant (de 12 à 2).

– la désacralisation de la célébration par l’assouplissement des rubriques. Si le choix est parfois laissé au célébrant entre 2, 3, 4 ou 5 formules, d’autres rubriques laissent totalement place à la créativité. Nous lisons ainsi dans la Présentation Générale du Missel Romain (édition de 2002) : « En ce qui concerne le signe de paix à transmettre, la façon de faire sera décidée par les Conférences des évêques selon la mentalité et les us de chaque peuple ». Ce qui est sacré est figé, ce qui varie au gré des humeurs du célébrant ne l’est plus. Or, cette « liberté de création » tranche radicalement avec la discipline antérieure. Dans le rite traditionnel le prêtre est un simple instrument entre les mains de l’Eglise. Sa marge de manœuvre est inexistante, tout est parfaitement codifié. Dans le rite réformé le prêtre devient acteur, dans les deux sens du terme, ce qui débouche trop souvent comme le déplorait Benoît XVI sur « l’autocélébration » de la communauté.

– la récitation du canon à voix haute, qui contribue symboliquement à la banalisation de l’action sacrée, ressentie comme un simple récit, au même titre que la liturgie de la parole qui l’a précédée, et au détriment du mystère que le silence rehaussait comme une iconostase.

– la multiplication des canons – officiellement 11 mais en réalité plus, au gré des conférences épiscopales- qui a introduit dans la messe l’idée que la prière de l’Eglise devait être adaptée au public et aux circonstances, pulvérisant ainsi la notion de règle stricte à suivre (canon) et l’idée même que la liturgie est un cadre reçu de l’Eglise, non une mise en scène à réinventer, ouvrant la voie à toutes les créativités.

– la suppression de la génuflexion du prêtre suivant immédiatement les paroles de la consécration, qui rend moins manifeste l’expression de la foi catholique dans la consécration du corps et du sang du Christ par les seules mains du prêtre agissant in persona Christi à l’encontre de la foi luthérienne dans une consécration qui serait opérée par la prière des fidèles.

– l’expression Mysterium fidei qui suivait immédiatement les paroles de la consécration a été déplacée à la fin du récit de l’institution de l’eucharistie. Le mystère qui était celui de la transsubstantiation devient celui qu’il existe encore des personnes pour « faire mémoire de l’unique sacrifice déjà accompli » selon la définition de la messe donnée dans le fameux missel à fleurs des années 70. Rien-là qui porte atteinte en soi à la validité de la nouvelle messe, célébrée par un prêtre qui a l’intention de faire ce que demande l’Eglise. N’empêche : la messe comme renouvellement non sanglant du sacrifice du calvaire produisant, par les mains d’un prêtre agissant in persona Christi, le miracle de la transsubstantiation des saintes espèces semble par ces signes convergents avoir potentiellement laissé place dans le rite réformé à la messe comme signe de communion et banquet spirituel, ce qu’ont confirmé à l’envi les applications post conciliaires certes non exprimées dans les textes de la réforme mais incontestablement présentes dans l’esprit des novateurs et rendues possible par son économie générale :  abandon du latin (que rendait souhaitable la récitation du canon à voix haute, mais qui s’est révélé propice aux improvisations), célébration face au peuple (qu’imposait par conséquence logique le mode du récit préféré à celui du tête à tête avec Dieu, mais qui a fait perdre son évidence au fait que le prêtre ne présidait pas une réunion de prière, qu’il célébrait un sacrifice à l’autel de Dieu), communion debout et dans la main (rendue logique par la volonté de placer le prêtre et les fidèles dans une situation de dialogue et d’égalité, et engendrant par suite une nouvelle perte de la foi dans la présence réelle du Christ dans la moindre des parcelles de l’hostie consacrée).

Or, il est frappant de constater que cette mutation correspond à merveille à la définition de la messe que les réformateurs eux-mêmes avaient donné dans leur première rédaction du fameux article 7 de l’Institutio Generalis présentant le nouveau du Missel Romain de 1969 : « La Cène dominicale est la synaxe sacrée ou le rassemblement du peuple de Dieu se réunissant sous la présidence du prêtre pour célébrer le mémorial du Seigneur. C’est pourquoi vaut éminemment pour l’assemblée locale de la sainte Eglise la promesse du Christ : Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux (Mat, XVIII, 20) ».  Devant le scandale, le pape Paul VI avait certes fait réécrire l’article contesté. Il n’en exprimait pas moins, dans sa spontanéité première, la pensée de ceux qui l’avaient rédigé, au terme de leur travail de réforme de la Messe. Plus d’un demi-siècle plus tard, au vu des résultats, on ne peut exclure qu’il en donnait en réalité la clé.

Simplification ou mutilation ?

Car ce qui est certain, c’est que ce caractère équivoque de la liturgie réformée n’a pas été sans conséquence. Toutes les enquêtes sur les croyances aujourd’hui diverses des catholiques mêmes pratiquants en témoignent. Lex orandi, lex credendiLa loi de la prière est la loi de la foi. Une expression liturgique équivoque génère inéluctablement une diversité de croyances. Ainsi une étude de 2019 du Pew Research Center mettait en avant le fait que seulement 1/3 des catholiques américains croyaient en la présence substantielle du Christ sous les apparences du pain et du vin après la consécration. On peut penser qu’une enquête sur la réalité sacrificielle de la messe donnerait des résultats encore plus dramatiques.

Devant le désastre, l’heure ne serait-elle pas, enfin, venue de dresser, loin des postures idéologiques et des incantations, dans la vérité et la charité, un bilan réaliste et apaisé des conséquences d’une réforme liturgique, imposée avec une rare brutalité, sur la vie de l’Eglise et la transmission de la foi ?

Jean-Pierre Maugendre

PS : Prochaine chronique : L’Eglise synodale est-elle celle de la communion ou celle de l’exclusion sélective ?

La défense de la dignité humaine c’est l’extermination par avortement

Le sinistre des affaires étrangères, dans un discours orwellien, vante la dignité humaine défendue par la France :

 

TV Libertés : Martial Bild passe la main à Élise Blaise

Après douze années Martial Bild transmet le flambeau à Élise Blaise, qui présente le journal depuis le début de l’aventure :

 »En plein accord avec notre président et fondateur Philippe Milliau, j’ai proposé que la direction opérationnelle de TVL soit confiée à une personnalité issue de nos rangs.

J’ai donc la joie de vous annoncer la nomination d’Élise Blaise au poste de directrice générale de TVLibertés.

Journaliste brillante, exigeante, loyale et combative, elle incarne cette nouvelle génération qui comprend pleinement notre mission et saura la faire rayonner.
À partir du 1er septembre, elle prendra en main la rédaction, les productions et la programmation, avec l’énergie, la rigueur et le talent que vous lui connaissez.

Cette décision marque à la fois une continuité assumée et un renouveau nécessaire, dans un monde médiatique en profonde mutation.

Pour ma part, je prends désormais en charge la direction de la stratégie, afin de continuer à bâtir et défendre cette citadelle médiatique unique, fondée sur un modèle précieux.

TVL est née d’un pari fou. Elle a grandi et prospéré grâce à une armée de donateurs fidèles, de téléspectateurs passionnés, et de professionnels engagés.

Elle a résisté aux coups bas, aux censures, aux entraves — parfois de façon presque miraculeuse.

Aujourd’hui, cette passation est une victoire silencieuse, celle du temps long, de la fidélité, et d’un engagement intact.

Comme le disait Barrès : “Il faut transmettre un flambeau intact”.

C’est désormais chose faite !

Martial Bild

Cardinal André Vingt-Trois, RIP

Le cardinal André Vingt-Trois est décédé à 82 ans après 56 années de sacerdoce.

Archevêque de Paris pendant 12 ans, il avait été nommé cardinal en  2007. En 2010, il était venu visiter le bivouac du pèlerinage de Chrétienté.

“Depuis plusieurs semaines, et plus particulièrement ces derniers jours, il entrait progressivement dans le silence du mystère de Dieu, et c’est dans cette prière confiante et cet abandon qu’il s’est endormi paisiblement cet après-midi.” (Monseigneur Ulrich).

Transidentité : les mineurs écartés

L’association Juristes pour l’enfance se réjouit que les mineurs aient été écartés des recommandations de la Haute Autorité de santé à propos de la transidentité :

Une victoire majeure a été remportée aujourd’hui pour défendre le bien de l’enfant, dans ce domaine polarisé et brûlant de la prise en charge des mineurs en questionnement de genre (dits mineurs « trans ») !

Depuis que la Haute Autorité de Santé (HAS) a annoncé en 2022 ouvrir un groupe de travail pour publier des recommandations au sujet du « Parcours médical de transition des personnes transgenres », Juristes pour l’enfance a œuvré sans relâche pour que la HAS entende les voix appelant à la prudence s’agissant des adolescents.

Aujourd’hui une manche déterminante a été gagnée : la recommandation « Transidentité, prise en charge de l’adulte » publiée ce jour par la HAS ne concerne que les adultes.

La HAS semble avoir pris conscience du fait que l’administration d’hormones et la réalisation de chirurgie aux conséquences irréversibles dans le but de donner à un corps l’apparence de l’autre sexe, font l’objet de controverses médicales redoutables et que les mineurs ne sont pas en capacité de donner un consentement à des actes si graves.

Ce résultat a pu être obtenu grâce au combat juridique mené avec pugnacité par Juristes pour l’enfance depuis de très nombreux mois, à côté du travail d’information et de recherche considérable mené par d’autres organismes comme l’Observatoire de la Petite Sirène et de nombreux scientifiques et médecins en France et à l’étranger.

Néanmoins, nous poursuivrons dans les mois qui viennent notre action pour obtenir des recommandations de prudence s’agissant des enfants et des adolescents.

En effet, la HAS a annoncé « démarrer l’élaboration des recommandations relatives aux mineurs début 2026 », alors même que les consultations hospitalières spécialisées ne semblent pas prendre la mesure des alertes émises notamment par les rapports décisifs britannique (Cass Review en avril 2024) et américain (HHS en mai 2025).

Juristes pour l’enfance se portera volontaire pour faire partie du groupe de travail pour les mineurs, afin de veiller au respect des besoins spécifiques de protection et de prudence des mineurs et de faire bénéficier médecins et scientifiques de son expertise juridique.

Elle sera en tout état de cause particulièrementvigilante à la composition de ce groupe de travail, à l’heure où militantisme idéologique et carriérisme mettent en danger le respect du bien de l’enfant.

Pas de restriction budgétaire pour les idéologues du genre

Alors que le gouvernement veut faire des économies sur les dépenses de santé, la Haute Autorité de Santé a dévoilé des recommandations visant à «garantir une prise en charge sécurisée et de qualité» des demandes de transition de genre des adultes.

La Haute Autorité de Santé avait été saisie d’une mission à ce sujet par Olivier Véran du temps où il était ministre de la Santé. Ce chantier avait abouti à la rédaction d’un document de travail avec des recommandations provisoires envisageant d’encourager à satisfaire les demandes des transitions de genre de tous, à partir de 16 ans.

La HAS annonce finalement avoir renoncé à émettre des recommandations pour les mineurs.

Ce sont donc seulement les adultes qui font pour l’heure l’objet de recommandations détaillées, visant à homogénéiser la prise en charge de ceux qui demandent à faire une transition de genre.

Et ce sera encore à Nicolas de payer.

I-Média : Pierre-Alain Cottineau, le pédophile de LFI dont la gauche ne veut pas parler !

L’image de la semaine : Bayrou, le budget “choc” qui cache la forêt

43,8 milliards € d’économies qui évitent soigneusement de parler des vrais problèmes en polarisant notamment sur les deux jours fériés qui devraient disparaître, le 8 mai et le lundi de Pâques. Une proposition de François Bayrou mais surtout une attaque encore et toujours contre le contribuable qui profite de ce jour chômé pour se réunir en famille.

Le dossier du jour : Pierre-Alain Cottineau, l’ancien candidat LFI et militant LGBT violeur d’enfants

Le Parisien nous a dévoilé du nouveau sur l’enquête concernant l’assistant familial de la région nantaise. Il serait à la tête d’un sordide réseau pédocriminel, dont la plus jeune victime serait un bébé de 5 mois. Une affaire que la gauche ne s’est pas précipitée de condamner et qui n’aura pas fait les grands titres sur Libération, France Info ou encore Le Monde.

Les pastilles de l’info :

– La France, premier adversaire de la Russie ? Historique d’une manipulation
– Désinformation russe : l’enquête biaisée de BFMTV
– Après BFMTV, Brut bientôt racheté par un milliardaire franco-libanais ?
– Les incendies de voitures du 14 juillet dont personne ne parle !
– Intervilles : l’effondrement d’un symbole télévisuel

Portrait piquant : Michel Drucker, l’inoxydable homme médiatique

Nice : la statue de Jeanne d’Arc restera !

Communiqué de Philippe Vardon :

La justice a tranché : la statue de Jeanne d’Arc restera à sa place et ne sera pas déboulonnée.

C’est une victoire du droit, bien sûr.

Depuis le début, nous avons affirmé que cette volonté de retrait n’avait pas de fondement juridique solide. Et la justice nous a finalement donné raison.

Mais cette victoire est aussi celle de la mobilisation des Niçois.

Car si le droit a parlé, c’est aussi parce que les Niçoises et les Niçois ont parlé fort.

Avec les élus du groupe Retrouver Nice et d’Identité Libertés – le mouvement de Marion Maréchal – nous avons été les fers de lance de cette mobilisation populaire.

Avec plus de 20 000 signatures recueillies, sur internet avec sauvonsjeanne.fr mais aussi sur nos stands déployés dans toute la ville ; avec un rassemblement ayant réuni 200 personnes ; avec la pression populaire et médiatique, nous avons démontré que les Niçois tenaient à cette statue dans laquelle ils voient bien plus qu’un simple monument.

C’est enfin, surtout, une victoire face à la gauche qui avait pris cette statue pour cible, une victoire face à tous ceux qui veulent déboulonner nos statues et déconstruire tous nos repères.

Oui, les Niçois ont gagné face à la gauche woke.

Aujourd’hui, c’est une immense satisfaction, qui vient aussi nous rappeler qu’aucune lutte n’est vaine et que des élus ne valent que par leur capacité à être présents en première ligne. Dans les assemblées comme dans la rue quand c’est nécessaire et légitime !

Philippe Vardon
Conseiller municipal et métropolitain, président du groupe Retrouver Nice
Conseiller régional
Délégué général d’Identité Libertés

2025, vous allez à Rome pour le jubilé ? Ne partez pas sans lui ! Le petit guide spécial ” Richesses de Rome 2025 “

Rome, le jubilé 2025. Un événement exceptionnel, célébré seulement tous les 25 ans, qui va transformer Rome en un véritable sanctuaire de foi attirant des millions de visiteurs venus des quatre coins du monde. Rome « qui, pour les chrétiens du monde entier, est comme une seconde patrie », selon les mots de Pie XII.

“Le Jubilé a débuté le 24 décembre 2024 avec une cérémonie bien spécifique : l’ouverture des Portes Saintes de Rome. Pour rappel, la Ville Éternelle compte 4 basiliques majeures. Chacune a une Porte Sainte qui s’ouvre uniquement lors du Jubilé. Leur ouverture symbolise le début de cette période si spéciale et attire des milliers de fidèles qui veulent les franchir. La principale porte est celle de la Basilique Saint Pierre mais les portes de la Basilique Sainte Marie Majeure, Basilique Saint Jean de Latran et Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs sont également ouvertes.”

Le Jubilé est aussi une occasion pour les chrétiens d’obtenir l’indulgence plénière : c’est-à-dire le pardon total des péchés. Les conditions pour obtenir cette grâce :
• Traverser une Porte Sainte
• Se confesser
• Communier
• Prier pour le pape
• Faire des oeuvres de miséricorde

RICHESSES DE ROME, itinéraires spirituels et culturels – Dominique Perrin

Pour visiter Rome voici un petit livre à glisser dans sa poche ou dans son sac ! Dans Richesses de Rome, Dominique Perrin allie aspects culturels et spirituels de la Ville éternelle grâce à de très belles photographies, cartes et plans.

Aussi beaux, aussi différents soient-ils, édifices et monuments romains ont une grandeur que seul le témoignage des siècles permet de saisir en profondeur. Ainsi, ce n’est plus uniquement l’œuvre que l’on voit mais le message qu’elle porte, ce ne sont plus seulement des vestiges que l’on découvre mais la mémoire d’un passé, ce n’est plus simplement l’art que l’on apprécie mais l’au-delà vers lequel il nous conduit. Renouvelés dans notre regard, comment pourrons-nous rester insensibles à la majesté des basiliques, à la pureté des fresques des catacombes, à l’enchantement des couleurs des mosaïques ?

S’appuyant sur la foi des premiers Apôtres saint Pierre et saint Paul, sur les écrits de saint Grégoire le Grand, Dominique Perrin inscrit ici la démarche culturelle dans une dimension spirituelle.

UN GUIDE qui accompagne touristes et pèlerins à Rome : facile à emporter, cet ouvrage en format poche, abondamment illustré, donne des conseils de lectures et méditations appropriées pour les lieux visités, allie cartes et plans avec des conseils de parcours pour 3, 5 ou 7 jours dans plus de 40 lieux de visites, des plus prestigieux aux plus méconnus.

Plus d’informations, photos et commandes sur LIVRES EN FAMILLE

https://www.livresenfamille.fr/guides-pelerinages-voyages-evasion/11382-richesses-de-rome-itineraires-culturels-et-spirituels-jubile-2025.html

Richesses de Rome, Dominique Perrin, Editions Téqui, 298 pages, 24 €

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Un roi pour la France ? : les prophéties l’annoncent

Dans le silence et l’anonymat , un roi est préparé, promis par Jésus et Marie.

Marie-Julie Jaehenny, mystique oubliée du XIXe siècle, parle d’un descendant de Louis XVI, choisi par Dieu. Ce roi, encore inconnu, doit être demandé par le peuple français!

Au cours de ses extases, Marie Julie transmettra tout au long de sa vie de nombreux avertissements prophétiques concernant les malheurs qui accableront la France, ainsi que le retour d’un Roi chrétien à sa tête, issu de la branche de saint Louis, et qu’elle nomme Henri V de la Croix. Cette prophétie fait partie de la triple mission de Marie-Julie : appeler à la pénitence, le retour de la sainteté dans l’Église et mériter un sauveur pour la France.
Sa venue n’est pas une affaire politique : c’est une réponse spirituelle à une urgence nationale.

Les paroles du Christ ont résonné comme un appel clair pour notre maison d’édition, celui de publier un ouvrage porteur d’espérance : pour nos lecteurs , pour la France , pour l’Eglise.

Ce livre vous donnera les repères essentiels en répondant aux questions que beaucoup se posent:
QUI EST LE ROI
QUAND VIENDRA -t-IL ?
COMMENT VIENDRA-T-IL ?

Nous avons à coeur de rester fidèles aux sources authentiques des prophéties concernant la France , afin de ne pas nous égarer à une époque où les illusions sont nombreuses.C’est un livre pour aider au discernement de chacun.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Le christianisme a-t-il changé le cours de l’histoire au Ier siècle ?

Nous avons le plaisir de publier ici un article du P.Edouard-Marie Gallez csj – dont il faut souhaiter qu’il suscite un sérieux débat sur les présupposés des “études religieuses”:

Passer du comparatisme « entre religions » à leur compréhension réelle historique

Depuis notre enfance, nous sommes conditionnés à penser que tout se vaut puisque « il y a de la vérité partout » et que « il y a des braves gens partout » – et on croit avoir découvert la lune avec des affirmations pareilles. Si l’on s’élève un peu au-dessus de ce niveau 0 de l’intelligence, on remarquera que de telles affirmations conduisent vite à penser qu’il n’y a jamais de vrai ou de faux, ni de bien ni de mal, et qu’il faut toujours partager la culpabilité entre la victime et son bourreau. Sauf si la victime appartient au mauvais parti ou a des idées qui déplaisent aux médias du pouvoir : dans ce cas, elle est nécessairement coupable. Ce niveau 0, c’est celui de la répétition des slogans dénoncés par Orwell dans 1984.

Il en est de même pour « les religions » : qu’elles se valent toutes plus ou moins est la conviction aujourd’hui obligatoire sous peine de mort sociale (sauf si on est musulman dans un quartier musulman, auquel cas c’est l’inverse) ; cette conviction est entretenue par le comparatisme pratiqué dans tous les départements d’études religieuses du monde.

Le problème, c’est le postulat de départ : comparer, donc commencer par placer les objets à comparer sur un même plateau. Certes, on peut comparer des pommes, des poires et d’autres fruits, par exemple au point de vue du goût – il n’existe pas de lien historique à mettre en lumière entre les fruits, sauf quant aux fruits OGM. Néanmoins, deux objections peuvent être soulevées :

  • si le but est de retirer de chaque fruit ce qu’il a de meilleur en vue de mélanger ce « meilleur » propre à chacun pour obtenir le fruit idéal universel et imposer celui-ci à la place des autres, on est devant une monstruosité ;
  • on a choisi de comparer des fruits comestibles, en omettant l’existence de fruits toxiques.

A l’image de ce projet utopique de fruit universel unique, le projet de « religion universelle » a quelque chose d’une monstruosité. Or, tel est bien l’objectif des « conseils mondiaux des religions » qui existent depuis le XIXe siècle, objectif auquel doit mener le pluralisme religieux et les « dialogues » (tels qu’ils sont pensés depuis plus longtemps encore, depuis Nicolas de Cuse, voire bien avant lui). Ce n’est pas une question de goût malsain, car justement une telle religion universelle serait du goût de la domination mondialiste qui a besoin d’un tel « opium du peuple » – pour reprendre la définition que Karl Marx donnait de la religion (une définition qui convient très bien ici). C’est une question de tromperie.

Comme pour les fruits, certaines « religions » peuvent en effet être toxiques, au même titre que les idéologies dont, en réalité, elles ne se distinguent que par l’apparence du discours. En fait, ces « religions » ont un lien historique avec le christianisme, au sens où elles sont toutes apparues après lui… à la manière de contrefaçons. C’est ici que se place l’effort de l’intelligence ; le livre Le christianisme face aux autres religions. Le Christ est le centre de l’histoire a été écrit pour aider ceux qui ne veulent pas en rester au niveau 0.

Précisément, ce livre explique comment se sont faites ces contrefaçons, ainsi que pourquoi, autant qu’on puisse le dire. Cette connaissance de l’histoire réelle est indispensable pour éviter le grand fourre-tout « des religions », mêlant des réalités aussi étrangères entre elles que les innombrables cultes antiques (préchrétiens, qui sont des cultes à rites) et les phénomènes religieux qui sont apparus après le christianisme et qui font tous appel à des sortes de foi (ils ne sont plus essentiellement des rites). Les idéologies font également appel à une « foi » – Raymond Aron les appelait des « religions séculières » au sens où elles ne se distinguent pas réellement des « religions » post-chrétiennes (= apparues à la suite du christianisme et d’une première évangélisation).*

Nier la différence radicale qui existe entre les premiers, les cultes anciens, et les seconds, les phénomènes post-chrétiens, c’est tomber dans le piège du mot « religions » au pluriel, qui est précisément un faux concept (très différent du sens de « religion » au singulier, laquelle est une vertu morale). Dans ce piège (dénoncé par Benoît XVI), beaucoup d’intellectuels sont tombés, y compris dans l’Église. Un mot-piège est un mot inventé pour tromper – ici « religions » au pluriel, pour occulter la différence radicale qui existe entre ce qu’il y avait avant Jésus-Christ et ce qui s’est passé après Lui : de la sorte, le tournant que représente l’apparition du christianisme dans l’Histoire humaine est gommé.

Un tel effacement du christianisme dans la culture n’est évidemment pas fortuit, que ce soit au nom du « pluralisme » ou des « dialogues » … ou même au nom de la charité. « Il ne faut pas parler de Jésus, cela dérange » entend-on dire (éventuellement avec amendes et prison à la clef). Et il est interdit de juger l’arbre à ses fruits comme lui-même le recommandait. Car que sont donc ces « religions » qui se sont substituées ou veulent se substituer à la foi chrétienne, sinon des entreprises de détournement spirituel en vue de soumettre l’humanité ? Ces soumissions n’entraînent-elles pas de terribles conséquences sociales, familiales, et personnelles ? La vraie charité, loin de celle derrière laquelle se dissimule la compromission, la lâcheté ou pire encore, est de s’opposer à ces post-christianismes en aidant les gens à s’en libérer. Le dialogue ouvert et charitable, qui prend l’histoire en compte, est celui-là.

De même que Jésus est le tournant dans l’histoire de tous ceux qui l’ont découvert (ou « rencontré » comme ils disent), de même est-il le tournant dans l’histoire globale de toute l’humanité dès le 1er siècle, la liberté humaine étant totalement respectée. Et ce tournant se manifestera pleinement lors de sa Venue glorieuse. La crise de l’Église suite à Vatican II tient pour beaucoup au fait d’avoir oublié cela.

_____________________
* Il convient de s’intéresser à l’histoire religieuse si méconnue de l’Asie aux premiers siècles, cf. Historiographie du bouddhisme, www.academia.edu/39988461/Le_bouddhisme_aux_oubliettes,
Le bouddhisme des Bouddhistes.

Un symposium sur la mission

On nous prie d’annoncer la tenue les 19 et 20 juillet prochains d’un symposium sur la Mission à Tokyo organisé notamment par le site Vexilla Galliae (et soutenu par le Salon beige). En voici le programme détaillé:

Samedi 19 juillet
10:00 – 10:10 Discours d’ouverture
10:10 – 11:30 La mission au Japon (Abbé Onoda FSSPX) + Q&A
11:35 – 12h:55 La mission politique du Roi, comparaison France-Japon (Paul de Lacvivier, Kokugakuin) + Q&A
Pause déjeuner
13:00 – 13h30 Mondialisme et sacrifice (Sylvain Durain) par vidéo
13:35 – 14:00 Mission du journalisme (Michael Matt – The Remnant) par vidéo
14:05-14:45  What is the Cultural Role of the University? (Imelda Chłodna-Błach, The John Paul II Catholic University of Lublin)
Pause
15:00 – 15h30  Conférence sur les obstacles au développement du Catholicisme au Japon (Abbé Demornex, FSSPX)
15:35 – 16h05 La mission des laïcs et le Règne social du Christ (Guillaume de Thieulloy, docteur en sciences politiques)
16:10-17h10 Anti-mission  (Paul de Lacvivier, Kokugakuin)
17h10 – 18:00  Q&A
Konshinkai
Dimanche 20 juillet
14:00-14h05 Discours d’ouverture
14h05-15h15  La mission dans l’histoire du Japon (Nanyan Guo, Meiji University) + Q&A
15h20 – 16h40 Mission éducative et technologies à la lumière de saint Thomas (Abbé Cadiet, IUSPX)
16h45-18h00  Missions et charité (Abbé Chautard, IUSPX)
18:00-18h45 Discours de clôture
Konshinkai
A suivre sur la chaîne LysetChrysanthème

Sauvé des eaux…

Nous avons plusieurs fois évoqué ici David van Hemelryck, le pilote qui baladait la banderole “Hollande dégage” sur les plages de France lors des débats sur la loi Taubira. Depuis, il a souvent repris du service, tantôt pour réclamer la destitution d’Emmanuel Macron tantôt pour diffuser des messages chrétiens. Le 13 juillet dernier, il a manqué de peu un accident et a raconté l’affaire sur les réseaux sociaux:

13 juillet
13 heures
500 pieds
400 pieds
360 pieds
250 pieds
Ça descend. Je m’inquiète, je transpire, je stresse. J’ai mis plein gaz pourtant !
200 pieds
Je repasse en mémoire les procedure pour amerrir. Vais-je devoir larguer la banderole pour essayer de me sauver ?
150 pieds
MAYDAY MAYDAY MAYDAY
Je dois donner ma position pour qu’on puisse me sauver !
100 pieds
Décision fatidique. Je tire sur le câble de banderole. Elle tombe. J’espère que l’ULM allégé peut reprendre de l’altitude. Non.
50 pieds, ça descend. Je me prépare à l’impact
Je pense: Que ta Volonte soit faite ! J’aurais aimé encore remorquer ta banderole et être ton petit soldat…
Je t’aime.
Et je crie de toutes mes forces avant de me préparer à l’impact: JÉSUS, MARIE, JÉSUS !
et l’ULM plane à quelques mètres de la surface de l’eau. Je n’ai pas le temps de penser. Je prie et je crie toujours plus fort. A part Jésus et moi, qui y a-t-il dans mon ULM, je n’ai pas honte de Toi, mon Jésus. Et les anges ?
Moi je pilote, à quelques mètres de la surface, il ne s’agit pas que les ailes touchent l’eau et pourtant les rochers en face se rapprochent, je dois faire un lent virage. J’entends le moteur, l’ULM reprend 50 pieds. Je respire. Je prie encore autant que je peux mais mon cerveau est inondé d’adrénaline et je n’ai plus beaucoup de conscience autre que pour gérer l’immédiat, reprendre de l’altitude. Je ne comprends pas encore ce qui s’est passé. A part que Jésus m’a sauvé, encore, en l’honneur de sa douce mère Marie. Plus tard, posé sur la terre ferme, je regarde une autre carte où apparaît le nom de la plage où j’ai été sauvé :
LA PLAGE DES ROSAIRES
Le troisième jour, après beaucoup de prières et des recherches avec drone, et plongées, la banderole refait surface. Mais pas n’importe quel jour : ce jour-là, une fois tous les deux ans, on lit dans toutes les églises le passage où Moise reçoit son nom : sauvé des eaux!
Pour soutenir l’action de David van Hemelryck, c’est ici.

Bombardement de l’église de la Sainte famille de Gaza

Communiqué de l’Oeuvre d’Orient :

L’Œuvre d’Orient a appris avec une très vive émotion que l’église catholique de la Sainte-Famille à Gaza, jusqu’à présent épargnée, a été la cible d’un bombardement de l’armée israélienne ce matin.

Cette attaque a blessé 6 personnes, dont le curé, le père Gabriel Romanelli, ainsi que 2 femmes qui sont dans un état critique, selon les sœurs de Mère Teresa.

Cette frappe n’est justifiée par aucun objectif stratégique. La paroisse a un rôle pacificateur et est au service de l’ensemble de la population.

Cette action fait suite à l’attaque de Taybeh par des colons, sans intervention des forces de l’ordre israéliennes.

Nous condamnons très fortement ce bombardement. Nous demandons aux autorités françaises d’intervenir auprès de l’ambassade d’Israël à Paris.

Nous exigeons des autorités israéliennes qu’elles présentent des excuses et qu’elles assurent la sécurité des communautés chrétiennes.

Nous protégeons les chrétiens de Terre Sainte, en particulier Sa Béatitude le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche Latin de Jérusalem, de tout notre soutien et de notre proximité spirituelle avec les chrétiens de Gaza.

Dans un contexte de bombardements intensifiés sur l’ensemble de la bande de Gaza, L’Œuvre d’Orient rappelle l’urgence d’un cessez-le-feu et d’un accès humanitaire pour protéger les populations les plus vulnérables.

Elle demande également sans délai la libération des otages israéliens.

Mgr Pascal Gollnisch
Directeur Général de L’Œuvre d’Orient

Addendum :

L’Œuvre d’Orient apprend avec une grande tristesse le décès de deux personnes suite à l’attaque de l’église catholique de la Sainte-Famille à Gaza. La paroisse, jusqu’à présent épargnée, a été la cible d’un bombardement de l’armée israélienne ce matin.

Il y a plusieurs autres personnes blessées, dont le curé, le père Gabriel Romanelli.

Cette frappe n’est justifiée par aucun objectif stratégique. La paroisse a un rôle pacificateur et est au service de l’ensemble de la population.

Cette action fait suite à l’attaque de Taybeh par des colons, sans intervention des forces de l’ordre israélien.

Nous condamnons très fortement ce bombardement. Nous demandons aux autorités françaises d’intervenir auprès de l’ambassade d’Israël à Paris.

Nous exigeons des autorités israéliennes qu’elles présentent des excuses et qu’elles assurent la sécurité des communautés chrétiennes.

Nous présentons nos condoléances à l’ensemble de la communauté chrétienne de Terre Sainte, en particulier au Cardinal Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa, Patriarche Latin de Jérusalem. Nous les contrôlelons de notre prière, de tout notre soutien et de notre proximité spirituelle avec les chrétiens de Gaza.

Dans un contexte de bombardements intensifiés sur l’ensemble de la bande de Gaza, L’Œuvre d’Orient rappelle l’urgence d’un cessez-le-feu et d’un accès humanitaire pour protéger les populations les plus vulnérables.

Elle demande également sans délai la libération des otages israéliens.

Mgr Pascal Gollnisch

Directeur Général de L’Œuvre d’Orient

La politique familiale ne se construit pas sur des injonctions

Le Syndicat de la Famille se réjouit de l’intérêt de la ministre Catherine Vautrin pour la natalité et la famille, mais s’inquiète de certaines des mesures proposées et réclame un vrai changement cap.

« Le principe d’une politique nataliste est simple : plus le quotidien des parents sera facilité, plus ils seront en mesure d’avoir les enfants qu’ils désirent. Le congé parental, par exemple, doit être libéré des contraintes de répartition et de durée imposées depuis 2015, mais la Ministre envisage le contraire ! » analyse Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille.

Dans une longue interview publiée dans L’Express, la ministre du Travail, de la santé, des solidarités et de la famille explique, à juste titre, qu’il faut « faire en sorte que l’organisation de notre société permette à chaque famille de réaliser, dans de bonnes conditions, un désir d’enfant toujours bien présent. » Elle ajoute qu’elle veut ainsi « redémarrer une vraie politique familiale ambitieuse ». Le Syndicat de la Famille se réjouit de ces orientations et se tient à la disposition de la Ministre pour lui présenter les 80 mesures qu’il propose en faveur de la natalité, de la famille et de l’éducation. Mais le mouvement engagé au service des familles s’inquiète aussi de voir revenir des mesures déjà mises en place en 2015 et en 2021 et qui ont été néfastes pour la natalité.

La première est celle d’une alerte que la Sécurité sociale enverrait à tous les adultes de 29 ans sur l’approche à venir de leur baisse de la fécondité. En dépit des bonnes intentions, l’envoi d’un tel message serait à la fois une pression indue et indiscrète, et un risque majeur de venir percuter de grandes souffrances intimes liées à la solitude ou à l’infertilité.

La seconde concerne l’incitation à faire congeler ses ovocytes sans motif médical. Cette possibilité, ouverte par la loi du 2 août 2021, a conduit de nombreuses femmes en âge de procréer de reporter leur maternité à plus tard afin de se consacrer à leur vie professionnelle. Ce sont autant de naissances qui n’ont pas eu lieu de puis 2021 et, en outre, qui n’auront peut-être jamais lieu parce qu’une PMA tardive est loin d’être sûre d’aboutir. Le Syndicat de la Famille rappelle que le taux de succès d’une FIV ne dépasse pas les 18% en France à ce jour.

La troisième mesure contre-productive concerne le congé parental. Suivant le vœu d’Emmanuel Macron, la ministre envisage de le revaloriser… mais « en même temps » de le raccourcir des deux-tiers en imposant des contraintes de répartition entre les parents encore plus strictes que celles mises en place en 2015. Cette année-là, le congé parental s’était vu raccourci à 24 mois maximum par parent, au motif, déjà, de l’égalité homme-femme. Or, de ce point de vue, la mesure s’est révélée être un échec puisque la proportion des pères et des mères qui prennent ce congé est restée la même : 94% sont des mères, 6% sont des pères. Le nombre d’allocataires du congé parental s’est en revanche effondré, passant d’environ 500.000 en 2014 à 220.000 en 2023. Dès lors que celui qui veut et peut prendre un congé n’a plus droit qu’à 24 mois, les parents craignent de ne pas trouver de mode de garde à cet âge et préfèrent carrément y renoncer. Autrement dit, ce dispositif a renforcé la pression sur les modes de garde, et sans doute aussi nourri le renoncement à avoir l’enfant désiré.

Le Syndicat de la Famille appelle donc au contraire à la libération du congé parental et au maintien de sa durée, avec une revalorisation absolument nécessaire en effet : plus le quotidien des parents sera facilité, plus ils seront en mesure d’accueillir les enfants qu’ils désirent !

Vers une primaire pour le camp national ?

Guillaume Bernard a été interrogé dans le numéro de juin de Monde et vie, consacré à la droite. Extrait :

Vous pouvez commander ou vous abonner à Monde et vie ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.

Résoudre la crise des vocations ne saurait se réaliser à coups de “flyers” ou d’adaptation à l’esprit du monde

Dans son éditorial paru dans L’Homme nouveau, le père Danziec évoque les séminaires :

Parce qu’ils ont Dieu pour général et qu’ils aspirent à devenir les lieutenants de son Évangile, les séminaristes se préparent au plus beau des combats : la gloire de Dieu et le salut des âmes. À cet égard, nous serions tentés de reprendre au sujet des candidats au sacerdoce la célèbre devise de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr : « Ils s’instruisent pour vaincre ! » 

Il existe assurément certaines similitudes entre une académie militaire et un séminaire (au sens tridentin du terme). Le sens de l’autorité, l’ordonnancement des cérémonies, l’esprit de discipline, la verticalité… Seul le surplis a tôt fait de remplacer le treillis, les étoles brodées les épaulettes dorées, les défilés de bataillon laissant place au déploiement des processions…

Il serait néanmoins certainement plus juste de considérer qu’un séminariste tout au long de sa formation s’instruit, non pas d’abord « pour vaincre » mais « pour se vaincre ». Dans l’étude de la théologie, la vie fraternelle et la fréquentation des mystères de l’autel, l’aspirant au sacerdoce apprend peu à peu à se dépouiller du vieil homme dans le but de revêtir convenablement un jour la livrée du Christ prêtre.

Se laisser coloniser

Effectivement, avant que le séminariste prétende sauver des âmes et participer – à la place qui sera la sienne une fois devenu prêtre – aux grands défis de la mission, ne faut-il pas d’abord qu’il laisse l’Évangile du Christ coloniser son âme ? Se vaincre soi-même en se laissant vaincre par Jésus-Christ, tout en gardant à l’esprit avec saint Paul « que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit se manifester en nous » (Ro 8, 18).

Hélas, la colonisation spirituelle ne se fait pas sans mal. Non en raison du manque de savoir-faire du colonisateur – quel joli mot ! – mais du fait de la fragilité du colonisé, de son caractère changeant, de l’atmosphère ambiante défavorable au don de soi et au silence, du manque de perspectives rassurantes offertes par l’Église de France aux jeunes garçons désireux d’une formation traditionnelle. Disons-le : résoudre la crise des vocations ne saurait se réaliser à coups de flyers ou d’adaptation à l’esprit du monde. Depuis cinquante ans, les mêmes impensés produisent les mêmes effets : le nombre d’ordinations a été divisé par quatre. […]

La République des copains

Najat Vallaud-Belkacem, ancien ministre de l’Éducation nationale sous François Hollande et actuelle présidente du groupe Socialiste, écologiste et démocrate au Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, a été nommée «sur proposition du premier ministre» «conseillère maître à la Cour des comptes», selon le compte rendu du Conseil des ministres de ce jeudi 16 juillet 2025.

Selon le Canard enchaîné, c’est pour éviter la censure, que Bayrou a marchandé cette nomination à la Cour des comptes contre la neutralité du groupe PS lors du vote de son budget à la rentrée.

Une nouvelle église vandalisée et incendiée en Syrie

Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :

Moins d’un mois après l’attentat de l’église Saint-Elie à Damas, une église vandalisée et incendiée en Syrie.

Depuis plusieurs jours des affrontements ont éclaté entre les membres de la communauté druze et des groupes para-gouvernementaux faisant plus de 100 morts dans le gouvernorat de Soueida dans le sud du pays.

Durant ces affrontements, le mardi 15 juillet, au petit matin, un groupe armé jihadiste a saccagé et mis le feu à l’église grecque melkite catholique Saint-Michel dans le petit village rural chrétien de Al-Soura al-Kabira. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les incendiaires venaient de Der Ezzor.

« Il y a quelques semaines, à l’occasion des funérailles des victimes de l’attentat de l’église St-Élie de Damas, le patriarche des grecs orthodoxes, Jean X, s’adressant au président syrien Ahmed al-Chaara, demandait « la sécurité et la paix », explique Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient. « L’incendie criminel de l’église Saint-Michel montre, encore une fois, qu’il y a urgence ». « J’étais moi-même en Syrie il y a 10 jours », continue-t-il. « J’y ai constaté l’inquiétude toujours plus grande des Chrétiens et des Syriens en règle générale. L’Etat est quasiment absent et les factions armées, plus ou moins liées au gouvernement, sèment la terreur en toute impunité ».

SOS Chrétiens d’Orient, association active en Syrie depuis 2013, a pris immédiatement contact avec l’Eglise grecque melkite, l’assurant de son soutien et lui proposant ses services.

 

Marthe de Noaillat, apôtre du Christ-Roi

Tout le monde sait que le 11 décembre 1925 le pape Pie XI instituait la fête du Christ Roi des nations, avec la publication de l’encyclique Quas primas. Mais cette solennité n’aurait jamais vu le jour sans les innombrables démarches d’une humble femme de Paray-le-Monial, toute dévouée à l’exaltation du Sacré-Cœur de Jésus apparu à partir de décembre 1673 à sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Née en 1865, Marthe Devuns vécut sept années de vie religieuse à Paris marquées par une grande souffrance morale et le déclin de sa santé physique. Contrainte de renoncer au cloître, elle rejoint son amie Simone de Noaillat au sein de la Ligue patriotique des Françaises où excellent ses dons de conférencière. Sa rencontre avec Georges de Noaillat, frère de Simone, et l’amitié spirituelle qui les unit se concrétise par leur mariage en 1911. Georges est un assidu du Musée eucharistique de Paray-le-Monial depuis 1901, le fameux musée du Hiéron toujours ouvert, et s’y entretient avec son directeur le baron de Sarachaga. À la mort de ce dernier, le couple prend sa succession.

Marthe se donne corps et âme à l’établissement de la solennité du Christ Roi, allant jusqu’à aller rencontrer les papes pour leur demander d’instaurer cette fête. L’intense vie intérieure et la charité de Marthe portent un nombre incalculable de fruits. La voici relatée dans cette biographie par Jean-Claude Prieto de Acha, spécialiste de l’histoire de la dévotion au Sacré-Cœur, à partir d’archives inédites.

Lors d’une de ses conférences, en 1909, elle déclare aux personnes venues l’écouter :

D’un côté, les ennemis de l’Eglise qui parlent sans cesse de liberté et violent toutes celles de penser, de croire et d’agir ; de fraternité, et nous traitent en parias dans notre propre pays ; de probité, et volent nos prêtres, nos religieuses, nos vivants, nos morts même !De l’autre côté, l’Eglise catholique. Ses bras sont encore chargés, non plus des richesses dont l’avait faite dépositaire la foi de nos aïeux, mais de tendresses. Son front rayonne encore de toutes les lumières qui assurent le vrai progrès, son sein contient les institutions qui répondent à toutes nos aspirations modernes.

Mais, entre ces deux camps, il y a, hélas ! la masse de ceux qui déplorent les violences et les laissent s’accomplir ; qui, enlisés dans leurs préoccupations matérielles ou mondaines, se croient les témoins indifférents, et qui en définitive sont les complices du péril national…

Dans notre première réunion de fondation, nous lançons un appel au nom de Dieu, de la patrie, de la famille… Nous venons sonner le clairon de l’honneur à ces endormis en leur criant : “Nul ne peut aujourd’hui rester neutre dans la mêlée, il faut arborer son drapeau”

Une sorcière devenue chrétienne

En 2021, Josée-Anne Sarazin-Côté, âgée de 36 ans, alors qu’elle mène une douce vie de hippie sous le soleil du Costa Rica avec son conjoint et sa fille, est diagnostiquée atteinte de la sclérose en plaques progressive primaire. Les cellules qui devraient la défendre des virus attaquent lentement les nerfs de son cerveau et de sa moelle épinière.

Régie par les astres, la vie de Josée-Anne était ponctuée de rituels, de méditation et de danses aux déesses. Tous ces moyens sont soudainement vides de sens. Un jour, alors qu’elle médite dans la forêt – la dernière pratique à laquelle elle demeure attachée –⁠, Josée-Anne commence à formuler une prière sans savoir à qui elle s’adresse. Puis, elle entend une voix lui dire: «Prie Jésus.» «J’ai trouvé ça tellement bizarre». «Mais je n’avais rien à perdre, alors j’ai essayé. Ma première prière était ridicule, j’ai dit un truc comme: “Allo, Jésus, c’est Josée-Anne.” Mais j’ai tout de suite ressenti une paix intérieure, comme jamais auparavant.» Elle décide à cet instant de remettre sa vie à Dieu.

Astrologie, ésotérisme, sorcellerie, Josée-Anne donnait des cours en ligne, se livrait aux jeux de tarot, publiait des livres sur l’astrologie, menait des retraites spirituelles.

«Les industries du bienêtre et de l’astrologie veulent nous faire croire qu’on peut facilement régler notre problème sans l’examiner, c’est problématique».

Elle déplore un «milieu prédateur» exploitant la vulnérabilité de personnes en quête de sens pour faire de l’argent.

«Je ne juge pas les influenceurs qui prônent et vendent ces spiritualités à la mode sur les réseaux sociaux. J’ai fait partie de ceux-là. Mais je prie pour eux, pour qu’ils trouvent un vrai sens à leur vie».

«Tu n’as besoin de rien dans le christianisme. Je ne te vends pas un programme, un cristal ou un produit miracle pour être heureux. C’est totalement gratuit; je n’ai rien à gagner là-dedans. Je t’invite juste à ouvrir ton cœur au Seigneur», répond Josée-Anne Sarazin-Côté aux gens qui lui demandent quelle est la différence entre ses pratiques précédentes et le christianisme.

«Je ne comprends pas encore le sens de ce qui m’arrive, mais je crois que je vais le découvrir un jour. Pour l’instant, je pense que je suis un rappel pour les gens. En général, on n’a tellement pas de raisons de se plaindre. Mais quand même, on se plaint, on chiale, on trouve ça dur». «La maladie est vraiment dure, mais c’est ce qui m’a permis de sortir de l’ésotérisme, de fermer ma business qui était en train de me tuer à petit feu et d’être vraiment plus présente dans ma vie, dans ma maternité. Oui, c’est difficile, mais ça a changé ma vie positivement». «On travaille les métaux précieux dans le feu. C’est pareil pour notre foi. Notre foi est forgée dans la souffrance, elle est purifiée à travers nos épreuves. C’est plate, mais c’est quand même ça. Quand tu es complètement à terre, mais que tu loues Dieu malgré tout, c’est puissant». «Oui, ma croix est lourde. Oui, j’ai perdu tout ce que j’avais. Mais le Seigneur me couvre de bénédictions.» «Des amis m’ont dit qu’ils souhaitaient m’aider. Ils ont créé un GoFundMe pour amasser des sous. Au début, je pensais que ça allait être pour m’acheter un fauteuil roulant qui a de l’allure ou un logiciel de dictée qui fonctionne bien. Mais c’est parti en flèche et en une semaine on avait récolté 65 000 $!» «J’ai prié pour savoir ce que je devais faire avec cet argent. Le lendemain, une de mes amies m’a dit qu’un gars qu’elle connaissait, qui avait la sclérose en plaques, est parti au Mexique pour recevoir une greffe et est complètement guéri aujourd’hui».

Elle fait une demande et, en quelques jours, obtient une réponse positive. Elle subira l’opération.

«Normalement, il y a une liste d’attente de six ou sept mois. Là, on m’a dit qu’il y avait de la place pour moi dans deux semaines». «Comment ne pas croire en lui quand je vis tout ça? Le Seigneur me couvre de bénédictions. Oui, ma croix est lourde. Oui, j’ai perdu tout ce que j’avais. Mais il me couvre de bénédictions. Plus je lui donne le contrôle, plus je suis heureuse». «Honnêtement, l’opération est dégueulasse. C’est extrêmement difficile physiquement. C’est de la chimio super agressive et plein de médicaments. Il faut que tu surproduises des cellules souches pour qu’ils les récoltent et les retransplantent ensuite, donc tu as mal partout et tu feel tout croche». «Mais je me répétais que c’était Dieu qui m’envoyait là et que je lui faisais confiance.»

Le résultat de l’opération est flagrant: diminution de ses tremblements, ton énergique, teint vivifié. Elle recommence également à marcher avec du soutien et dit même parfois sentir ses jambes comme avant.

«Je sais que Dieu va me guérir. J’ai vraiment beaucoup d’espoir». «Le jour où je vais être guérie, ça va être fabuleux parce qu’il n’y aura rien de spécial, mais j’aurai appris que “le rien de spécial”, c’est ce qu’il y a de plus spécial.»

Source

16 juillet : Soirée de soutien au Liban

Ce soir, à 20 heures, au centre Saint Paul (12 rue Saint Joseph 75002 Paris) aura lieu une soirée de soutien au Liban sur le thème :

Découverte des chants araméens maronite avec le interpretation

par Abouna Rachid Abi Khalil prêtre maronite, curé à Beyrouth

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