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Nicaragua : nous ne pouvons pas rester l’Eglise du silence

Le 8 janvier 2025, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a organisé un rassemblement de soutien aux chrétiens persécutés au Nicaragua, à côté de l’ambassade du Nicaragua à Paris (vidéo ci-dessous).

Cette manifestation pour les victimes de la dictature sandiniste de Daniel Ortega est pour l’ECLJ une réussite car elle a permis de faire connaître très largement notre rapport sur le Nicaragua, à présent disponible en trois langues, grâce à une très bonne couverture médiatique.

L’ambassadrice du Nicaragua s’est sentie concernée par notre démarche, comme elle l’a montré par ses réactions confuses. Elle a d’abord accepté de nous recevoir pour que nous puissions lui remettre notre rapport et échanger, avant de changer d’avis quelques minutes plus tard, sans explication. Les policiers nous ont finalement fait sortir de l’ambassade sans que nous puissions la rencontrer.

Cet événement a rassemblé plusieurs intervenants engagés pour la défense des droits des chrétiens, dans un esprit de fraternité et de prière. Thibault van den Bossche, représentant de l’ECLJ, a d’abord exposé la situation dramatique des chrétiens au Nicaragua et les démarches institutionnelles entreprises pour défendre leur liberté religieuse. Deux députés nous ont fait l’honneur de s’exprimer au soutien de ces démarches.

Éléonore Caroit (groupe Renaissance), députée de la 2ᵉ circonscription des Français de l’étranger – dont fait partie le Nicaragua – et Vice-Présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, a présenté sa proposition de résolution défendant les chrétiens de ce pays et cosignée par des députés de divers groupes politiques. Nicolas Bay (groupe des Conservateurs), député français au Parlement européen, siégeant notamment dans la Délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays d’Amérique centrale, a aussi fait part de sa mobilisation pour défendre les chrétiens persécutés au sein de l’Union européenne.

Les témoignages se sont poursuivis avec François-Xavier Gicquel, d’SOS Chrétiens d’Orient, qui a mis en perspective la rapide évolution du Nicaragua vers le haut du classement des pays qui persécutent le plus les chrétiens dans le monde. Guillaume de Thieulloy, journaliste et écrivain, a retracé l’histoire des persécutions menées par des régimes marxistes ou assimilés. Jean-Pierre Maugendre, Président de Renaissance catholique, a évoqué la résistance de l’Église face aux persécutions. La manifestation s’est terminée par quelques annonces d’actions ultérieures de l’ECLJ par Grégor Puppinck, son directeur, avant une prière collective menées par l’abbé Guy Pagès.

Ce moment fort a permis de continuer de sensibiliser à la tragédie que vivent les chrétiens du Nicaragua, encore trop méconnue, et d’appeler à des actions concrètes les responsables politiques mais aussi chacun d’entre nous. Notamment, l’ECLJ participe à l’Examen périodique universel de la situation des droits de l’homme au Nicaragua, qui sera adopté en mars prochain, lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Défense : l’ambition affichée par la Commission européenne empiète sur la souveraineté des Etats

Le fédéralisme européiste est une machine de guerre qui ne s’arrête pas, malgré la volonté des peuples européens, qui se sont plusieurs fois exprimés à ce sujet. Nouvel exemple en date, le domaine de la défense, actuellement encore spécifique à chaque Etat. Mais pour combien de temps ?

La Commission européenne entend renforcer l’industrie de l’armement au sein de l’UE, via notamment un règlement établissant un nouveau programme pour l’Industrie de la Défense [EDIP pour European Defence Industry Programme], qu’elle a proposé dans le cadre de sa « stratégie industrielle de défense » [EDIS], dévoilée en mars 2024. Et il est question de financer des projets européens de défense d’intérêt commun, à hauteur de 500 milliards d’euros au cours des dix prochaines années.

Par ailleurs, la Commission compte désormais un commissaire à la Défense et à l’Espace, en la personne d’Andrius Kubilius, un ancien Premier ministre lituanien. Selon sa lettre de mission, il est chargé d’inciter les États membres à déléguer certaines de leurs compétences en matière de défense au niveau européen.

Lors de son audition devant le Parlement européen, le 6 novembre, il a expliqué que l’un des défis qu’il aura à relever sera de créer un « marché unique européen de l’armement », en donnant la priorité aux achats d’équipements produits au sein de l’UE.

Le sénateur Jean-Luc Ruelle [LR], auteur d’un rapport sur un projet de résolution concernant l’EDIP, a déclaré lors d’une séance de la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, le 18 décembre  :

« La participation de la Commission à l’établissement d’un catalogue centralisé des produits de défense, à la cartographie des chaînes d’approvisionnement, à des projets de défense d’intérêt commun, ou encore à la priorisation des commandes en cas de crise, tout cela excède à l’évidence les pouvoirs de l’exécutif européen ». « Dire cela n’est pas faire preuve d’une lecture partiale des traités, ni d’un juridisme tatillon. Nul ne nie que les traités réservent la compétence défense aux États membres. Que pourtant la Commission soit bien décidée à se l’arroger, il n’est pas besoin d’en chercher la preuve sous un alinéa du règlement EDIP : en se dotant d’un nouveau commissaire à la défense, elle a souhaité que tout le monde se le tienne pour dit ».

Lors d’une allocation prononcée aux Invalides à l’occasion de ses vœux, le 7 janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a souligné :

« L’agenda européen de soutien à l’industrie de défense est utile mais il ne devra pas conduire à dépenser l’argent du contribuable européen pour produire sous licence des équipements américains. Si cela peut donner à certains l’illusion d’une autonomie européenne, cela nous mettrait surtout à la merci d’un revirement stratégique de notre allié américain ». « La défense n’est pas non plus en Europe un marché comme les autres : le pilotage des priorités doit rester chez les États membres, qui définissent souverainement leurs besoins opérationnels et capacitaires ». «Le rôle de la Commission européenne est – doit être – d’accompagner de façon accélérée et simplifiée le développement des industries de défense européennes et non de se substituer aux États membres en créant des complexités ou des contraintes supplémentaires ».

« C’est tout l’enjeu de la négociation en cours sur EDIP, sur laquelle nous ne céderons rien » car « en la matière, il vaut mieux ne rien faire que faire mal ».

Quand un ministre déclare qu’il ne cèdera rien, il est généralement temps de s’inquiéter.

Echec de l’expulsion de Doualemn : l’Algérie humilie le gouvernement français

L’Algérien Doualemn, expulsé jeudi, a été renvoyé en France par les autorités algériennes. L’homme de 59 ans devait atterrir dans la soirée à Roissy ; il doit ensuite être à nouveau placé dans un centre de rétention administrative (CRA).

Il a été refusé à son arrivée à l’aéroport en Algérie par les autorités locales.

Cette expulsion intervient dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, exacerbé par l’arrestation récente de l’écrivain Boualem Sansal.

Au-delà de la volonté de Bruno Retailleau, il n’a aucun moyen matériel, politique, constitutionnel, diplomatique et administratif pour faire appliquer cette décision. Qu’attend la France pour dénoncer tous les accords avec ce pays voyou ?

Sinon il faut l’envoyer à Cayenne…

Giorgia Meloni : Elon Musk est bien moins nocif pour les démocraties que George Soros

La conférence presse de début d’année de Giorgia Meloni, devant 160 journalistes, dont la presse étrangère, a été marquée par ses propos sur sa relation avec Donald Trump et sa proximité avec Elon Musk. Elle n’a pas confirmé qu’elle se rendra à la cérémonie d’investiture le 20 janvier, mais a glissé que cela lui ferait plaisir.

Le chef du gouvernement italien a déclaré que sa récente visite non officielle à Mar-a-Lago a permis de confirmer une relation « qui s’annonce sinon privilégiée, du moins très solide ».

Concernant les déclarations du multimilliardaire, Giorgia Meloni a affirmé qu’« Elon Musk ne représente pas un danger pour les démocraties » et que le financier-philanthrope, anti-Trump, George Soros « est bien plus nocif ».

«Le problème, c’est (plutôt) quand des gens riches utilisent leurs ressources pour financer des partis et des associations, ainsi que des politiciens, dans le monde entier pour influer sur les choix politiques des Etats». «Ce n’est pas ce que fait Musk. Elon Musk a financé une campagne électorale dans son pays, pour son candidat, dans un pays où, je note en passant, cela est assez courant».

«Mais, à ce que je sache, Elon Musk ne finance pas de partis, d’associations ou de politiciens à travers le monde». «C’est ce que fait par exemple George Soros. Et oui, je considère cela comme une dangereuse interférence dans les affaires des Etats et leur souveraineté».

«Est-ce que le problème est qu’Elon Musk a de l’influence et est riche ou alors qu’il n’est pas de gauche?»

Elle a aussi déclaré qu’elle n’avait pas reçu d’argent de Musk, «contrairement à ceux qui en ont pris de Soros».

Giorgia Meloni a également dénoncé le silence de la gauche lors de « l’ingérence » de politiciens allemands dans la campagne électorale italienne de 2022 ayant abouti malgré tout à sa victoire, alors que cette même gauche s’indigne aujourd’hui du soutien de Musk à l’AfD.

I-Média – Jean-Marie Le Pen et Elon Musk : ces géants qui bousculent le monde politique

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la mort de Jean-Marie Le Pen, figure politique incontournable de la Vème République, véritable homme prophète de la situation sociale, politique et économique de la France. Sa diabolisation jusque dans la mort, et les réactions variées que sa disparition a suscité au sein de la classe politique et de l’opinion publique, soulignent l’héritage politique qu’il laisse derrière lui.

Puis, le dossier de la semaine est consacré à la difficile actualité du viol de milliers de petites filles en Angleterre par des gangs pakistanais depuis 1997. Ce sujet, longtemps occulté par les médias et les politiques, a été remis sur la table par Elon Musk sur X, illustrant une fois de plus son poids médiatique indéniable. Le directeur du réseau social aura réussi son pari : relancer l’affaire et peser dans la balance de la politique européenne.

On n’oubliera pas les pastilles de l’information et, pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM consacré à Daniel Kretinsky, magnat tchèque des affaires et oligarque possesseur de médias.

L’Ohio et les droits des parents en matière d’éducation

Le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, a signé le 8 janvier le projet de loi HB 8, visant à protéger les droits des parents en matière d’éducation. Cette loi reconnaît le droit fondamental des parents de prendre des décisions concernant l’éducation, l’éducation et les soins de leurs enfants.

Cette législation cruciale protège les enfants contre les transitions sociales secrètes en veillant à ce que les responsables scolaires ne cachent pas aux parents des informations cruciales sur la santé mentale et le bien-être de leur enfant. Elle accroît l’implication des parents dans l’éducation de leur enfant en leur permettant de retirer leur enfant des cours impliquant un contenu sexuel auquel ils objecteraient. De plus, elle donne aux parents le pouvoir d’autoriser leurs enfants à assister à des cours religieux pendant la journée scolaire grâce à des programmes de temps libéré. Cette législation est due essentiellement au travail des députés D.J. Swearingen et Sara P. Carruthers .

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Mgr Franck Javary nommé évêque de Châlons

Le Pape François a nommé ce jour Mgr Franck Javary, évêque de Châlons (51). Agé de 57 ans, Mgr Javary est prêtre du diocèse de Nanterre et il succède à Mgr Touvet, nommé coadjuteur à Fréjus-Toulon en novembre 2023.

Né le 31 janvier 1967 à Boulogne-Billancourt, il a été ordonné prêtre le 26 juin 1999 pour le diocèse de Nanterre.

Diplômé de Polytechnique et des Ponts-et-Chaussées, il est entré au Séminaire des Carmes (Institut Catholique de Paris). Nommé d’abord vicaire à la paroisse de l’Immaculée Conception et responsable de l’aumônerie de l’enseignement public à Boulogne-Billancourt, il a été de 2003 à 2009, curé de l’ensemble pastoral Saint-Bruno et Saint-Etienne d’Issy-les-Moulineaux ; puis de 2009 à 2017, curé de la paroisse cathédrale Sainte-Geneviève-Saint-Maurice et de la paroisse Saint-Jean-Marie-Vianney de Nanterre. Depuis 2017, il était curé de l’ensemble pastoral de Bagneux.

“Il est inacceptable de parler d’un soi-disant “droit à l’avortement”

Extrait des voeux du pape au corps diplomatique :

[…] Une diplomatie de l’espérance est donc avant tout une diplomatie de la vérité. Là où le lien entre réalité, vérité et connaissance fait défaut, l’humanité ne peut plus se parler ni se comprendre car les fondements d’un langage commun ancré dans la réalité des choses, et donc universellement compréhensible, font défaut. Le but du langage est la communication qui ne réussit que dans la mesure où les mots sont précis et où le sens des termes est généralement accepté. Le récit biblique de la Tour de Babel montre ce qui se passe lorsque chacun ne parle que “sa” langue.

La communication, le dialogue et l’engagement pour le bien commun requièrent la bonne foi et l’adhésion à un langage commun. Ceci est particulièrement important dans la sphère diplomatique, surtout dans les contextes multilatéraux. L’impact et le produit de chaque mot, des déclarations, des résolutions et, en général, des textes négociés, dépendent de cette condition. Il est un fait que le multilatéralisme n’est fort et efficace que s’il se concentre sur les questions traitées et utilise un langage simple, clair et convenu.

Par conséquent, la tentative d’instrumentaliser les documents multilatéraux – en changeant la signification des termes ou en réinterprétant unilatéralement le contenu des traités relatifs aux droits de l’homme – afin de promouvoir des idéologies qui divisent, qui foulent aux pieds les valeurs et la foi des peuples, est particulièrement inquiétante. En fait, il s’agit d’une véritable colonisation idéologique qui, selon des programmes soigneusement planifiés, tente d’éradiquer les traditions, l’histoire et les attaches religieuses des peuples. Il s’agit d’une mentalité qui, présumant avoir surmonté ce qu’elle considère comme “les pages sombres de l’histoire”, donne libre cours à la culture de l’effacement Elle ne tolère pas les différences et se concentre sur les droits des individus, négligeant les devoirs envers les autres, en particulier les plus faibles et les plus fragiles. [2] Dans ce contexte, il est inacceptable, par exemple, de parler d’un soi-disant “droit à l’avortement” qui contredit les droits de l’homme, en particulier le droit à la vie. Toute vie doit être protégée, à tout moment, de la conception à la mort naturelle, car aucun enfant n’est une erreur ou coupable d’exister, de même qu’aucune personne âgée ou malade ne peut être privée d’espérance ni rejetée. […]

Un jour, la tendance législative s’inversera, et la vie humaine gagnera

Joseph Aoun, élu président du Liban

Joseph Aoun n’a pas de lien familial avec son prédécesseur Michel Aoun.

Communiqué de Chrétienté-Solidarité du 9 janvier :

En ce début d’après-midi, le Parlement libanais a élu Président de la République libanaise le général Joseph AOUN.

Chrétienté-Solidarité, qui oeuvre depuis plus que 40 ans aux côtés des chrétiens du Liban, se félicite de cette élection, qui intervient après deux ans et demi de vacance présidentielle.

En tant que chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun a fait tout ce qui était en son pouvoir pour garantir la souveraineté libanaise, tout en aidant de manière efficace des régions chrétiennes en difficultés comme ce fut le cas à Kaa et Ras-Baalbeck, où il a contribué à faire émerger plusieurs projets importants, en liaison étroite avec le patriarche maronite Bécharra Raï et notre ami Fouad Abou Nader de l’ONG Nawraj.

Son discours d’intronisation a repris tous les points défendus par nos amis patriotes libanais : souveraineté, restauration de l’Etat, interdiction des armes illégales du Hezbollah, neutralité du Liban dans les conflits régionaux, lutte contre la corruption, les trafics et les mafias, refus de naturaliser les réfugiés palestiniens, retour des réfugiés syriens chez eux …

C’est donc un programme ambitieux qu’a déroulé cet homme au caractère fort et déterminé.

En ce début d’année 2025, après ces trop longues années de crise multiforme, nous adressons toutes nos félicitations au nouveau Président libanais et formons à son intention des voeux de réussite et de succès, pour le bien du Liban et des Libanais.

Yann BALY

Président de Chrétienté-Solidarité

Communiqué de l’Oeuvre d’Orient :

L’Œuvre d’Orient se réjouit de l’élection d’un nouveau président de la République au Liban et adresse ses félicitations au général Joseph Aoun.

L’Œuvre d’Orient espère que les institutions libanaises permettront, sans délai, la remise en place des institutions publiques ainsi que de l’aide internationale dont le pays a cruellement besoin.

En 2023, L’Œuvre d’Orient a engagé 9,7 millions d’euros pour soutenir le Liban et continuera à être un partenaire des institutions chrétiennes d’éducation et de santé, qui œuvrent au service de l’ensemble de la population.

Contraception et dépression

Une étude publiée dans le journal Frontiers in Psychology révèle que la prise de contraceptifs oraux peut influencer l’humeur des femmes, les rendant potentiellement plus sujettes à la dépression.

Les résultats soulignent un écart entre les données auto-déclarées et l’évaluation des chercheurs sur l’humeur des femmes sous contraceptifs oraux, ce qui laisse supposer qu’elles ne sont pas toujours conscientes du lien entre cette ingestion d’hormones et leur humeur dépressive.

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La gauche refuse d’enquêter sur les viols de masse en Grande-Bretagne

Les travaillistes britanniques s’enfoncent. Alors que le scandale des viols de masse de fillettes par des Pakistanais se répand, que leur Premier ministre est directement visé puisqu’il avait étouffé l’affaire quand il était procureur, ils viennent de rejeter la demande de la députée conservatrice Kemi Badenoch de créer une commission d’enquête sur ce scandale. 364 députés ont voté contre, 111 ont voté pour.

Avortement sélectif en Inde?

En 2024, l’État du Haryana, au nord de l’Inde, a enregistré un ratio de 910 filles pour 1 000 garçons  à la naissance (le plus bas en huit ans). Ce déclin du ratio de naissances pourrait indiquer une pratique de féminicide, en contradiction avec la législation interdisant la détermination du sexe et les avortements sélectifs.
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Un parti politique n’a pas vocation à simplement présenter des candidats mais à mener le combat culturel

Extrait d’un entretien donné par Eric Zemmour dans Valeurs Actuelles :

[…]

Quel goût vous laisse votre campagne présidentielle de 2022 ?

Il y a bien sûr eu des erreurs, mais aujourd’hui je retiens une ferveur extraordinaire, des avancées idéologiques majeures. Je ne me suis pas battu pour rien. Le travail accompli a laissé des traces. Mes plus virulents adversaires le regrettent…

Comment expliquez-vous cette ferveur ?

Beaucoup d’observateurs se sont trompés dans leur analyse. Les raisons de cet engouement ne sont pas à chercher dans ma personne, comme je l’ai souvent lu ou entendu, mais dans le combat que je porte. Je pose la question de l’existence et de la survie de la France. Aucun autre candidat ne l’a fait. Je me suis engagé et j’ai dit une vérité aux Français : si nous n’agissons pas maintenant, leurs enfants risquent de devenir minoritaires sur leur propre sol.​ […]

Pourquoi votre alliance avec Marion Maréchal, prometteuse, n’a-t-elle pas fonctionné ?​

Je suis lassé des commentaires. Tout cela ne m’intéresse plus. Tout cela est dépassé. Tout cela est misérable.​

Prenons la question sous un autre angle. Vous avez bâti votre carrière politique sur la nécessité de mettre en œuvre l’union des droites. Trois ans plus tard, alors qu’Éric Ciotti et Marine Le Pen siègent ensemble, vous semblez plus esseulé que jamais. Pourquoi ?​

Je vous reprends : je ne me suis pas engagé en politique pour l’union des droites mais pour sauver la France du grand remplacement. Toute stratégie politique ne peut être qu’un moyen au service d’une fin plus grande que lui.

Vous étiez pourtant ravi d’avoir Guillaume Peltier, Nicolas Bay ou Marion Maréchal à vos côtés lors de la campagne présidentielle ?

J’ai beaucoup appris depuis. Les alliés vous suivent pour ce que vous êtes et ce que vous défendez. Les ralliés vous rejoignent quand vous êtes au plus haut dans les sondages et repartent quand vous n’y êtes plus.

Vous pensez pouvoir l’emporter seul ?

On ne se trouve jamais seul en politique. Le général de Gaulle n’était pas seul. L’élection présidentielle décide de tout. Si vous parvenez au second tour, les rapprochements et les alliances se créent d’eux-mêmes. Tout se fait et se défait lors du second tour. Il manque aujourd’hui aux politiques le courage de la vérité. Le reste, je m’en moque. La tactique, je m’en moque. Les manœuvres, je m’en moque. Les unions, les désunions, je m’en moque. J’avance, je rencontre des Français et je travaille. Nous sommes en train de construire le meilleur programme de toute la scène politique. Je m’occupe personnellement de former des jeunes de Génération Zemmour. Nous développons Parents vigilants, une formidable réussite qui permet aux parents de lutter concrètement contre l’effondrement du niveau scolaire et l’endoctrinement woke. Désormais, seul le concret m’anime.

Reconquête ! est-il un parti politique ou un mouvement de lanceurs d’alerte ?​

C’est un parti politique qui, contrairement aux autres, ne renonce pas à la bataille des idées et au combat culturel. Un parti politique n’a pas vocation à simplement présenter des candidats et à siéger sagement à l’Assemblée nationale. La France insoumise mène cette bataille en permanence avec sa ribambelle d’associations qui gravitent autour de leur mouvement. La droite a abandonné le combat culturel. Elle se soumet aux idées de la gauche et se contente de les canaliser et de les modérer.​ […]

Que vous inspire la victoire de Donald Trump ?​

La preuve qu’une autre voie que la dédiabolisation existe. Je me souviens de notre échange téléphonique lors de la campagne. Il m’avait dit : « Surtout, ne changez rien, ne cédez rien. » Donald Trump n’a pas cédé. Ni aux médias, ni à Hollywood, ni à ses adversaires politiques, ni à ses alliés qui ont tenté d’aseptiser son discours. Cela représente un immense espoir pour la France. Si faire de la politique équivaut à se renier, alors je ne vois pas l’intérêt de faire de la politique.

Certains vous rétorqueront que nous avons deux sociétés radicalement opposées en termes de mœurs ou de culture politique…

Nous sommes deux sociétés occidentales, malades des mêmes maux. Nous sommes en réalité similaires. Nous avons, par le passé, considérablement influencé la société américaine. Depuis plus d’un siècle, la culture américaine, à son tour, influence considérablement la société française. Regardez la manière avec laquelle nous nous habillons. Regardez les films et les séries que nous visionnons. Regardez la musique que nous écoutons. Notre plus grande vedette s’appelait Johnny Hallyday ! L’Occident, c’est une suite d’influences, d’hégémonies culturelles, avec de grands courants de pensée qui traversent les frontières. Je pense que la vague qui a porté Donald Trump au pouvoir arrivera bientôt chez nous. […]​

La percée d’une chaîne comme CNews ne symbolise-t-elle pas, justement, un renversement majeur du rapport de force médiatique ?

Si ! Et cela permet le développement d’une parole iconoclaste. La bataille culturelle est encore loin d’être gagnée, mais nous avançons irrémédiablement. La gauche médiatique se maintient artificiellement avec force subventions publiques. C’est notamment pour cela que la privatisation de l’audiovisuel public m’apparaît comme une absolue nécessité. […]

L’hypothèse d’un engagement de l’armée dans certains quartiers devenus « zones de non-droit » n’est pas si absurde

Du Colonel (e.r) François-Régis Legrier dans Conflits, à propos de l’opération Sentinelle, créée en 2015 dans le contexte des attentats :

[…] En 10 ans, cette opération a certes évolué, mais sans jamais être vraiment remise en question. La surveillance statique a été remplacée – non sans mal – par une surveillance dynamique proche du contrôle de zone, mode d’action bien connu des militaires. Les effectifs déployés ont été aussi réduits – là aussi non sans mal – au profit d’un dispositif plus souple limitant le déploiement à quelques milliers de soldats en temps normal, mais prévoyant un système d’alerte régulièrement testé avec succès à chaque grand événement.

Ces évolutions pour positives qu’elles soient ne doivent pas masquer le sujet de fond. Il se passe pour Sentinelle ce qui est advenu avec Vigipirate : le provisoire est devenu permanent, mais à une échelle plus importante. En effet, ce sont plusieurs milliers de soldats, principalement de l’armée de Terre, qui sont ainsi mobilisés pour des missions de surveillance et qui ne peuvent donc se consacrer à leur métier premier qui est de s’entraîner au combat en haute intensité. Or, les conflits en Ukraine et au Proche-Orient pour ne citer qu’eux nous rappellent quotidiennement l’urgence de disposer d’une armée réactive, équipée et entraînée sur ses matériels.

Tout en rappelant les effets bénéfiques de cette opération, il convient donc de la réévaluer à l’aune des enjeux actuels et de proposer d’autres pistes pour que le concours des armées à la protection du territoire national soit le plus efficient possible.

Effets bénéfiques de l’opération Sentinelle

L’opération Sentinelle a eu essentiellement trois effets bénéfiques.

Le premier est d’avoir eu un effet rassurant sur la population au moins dans un premier temps, effet conforté par la neutralisation d’un certain nombre de terroristes par des militaires de Sentinelle, notamment au Louvre en février 2017 et à Orly en mars de la même année.

Le deuxième fut la fin de la baisse continue des effectifs du ministère de la Défense. L’armée de Terre, principal contributeur de l’opération Sentinelle a « sauvé » ainsi 11 000 postes destinés à être supprimés et a pu conserver une force opérationnelle à 77 000 hommes au lieu de 66 000 comme prévu dans le Livre Blanc de 2013.

Le troisième effet est d’avoir permis l’acculturation des cadres de l’armée de Terre[4] aux problématiques du territoire national permettant de corriger un état d’esprit « OPEX centré » parfois oublieux de la finalité première d’une armée. Cette acculturation a d’ailleurs été à double sens en ce qu’elle a permis aux forces de sécurité de mieux connaître les armées et de développer une meilleure synergie opérationnelle entre forces de l’ordre et militaires.

Une opération en décalage avec le nouveau contexte stratégique

Néanmoins, ces effets bénéfiques ne suffisent pas à justifier le maintien de cette opération dans un contexte stratégique qui a basculé et qui nécessite de réajuster nos priorités. Parmi celles-ci, deux au moins se dégagent à court terme : la capacité à soutenir un conflit de haute intensité et la protection de nos territoires d’outre-mer.

Il semble que les leçons n’aient pas été suffisamment tirées des conflits se déroulant actuellement en Ukraine et au Proche-Orient. La période des opérations extérieures décidées et menées par les Occidentaux dans le cadre de la lutte antiterroriste avec des effectifs limités et des moyens de haute technologie est manifestement révolue. Le retour des opérations à grande échelle engageant plusieurs centaines de milliers d’hommes dans la durée doit faire prendre conscience de la nécessité de réorienter notre effort vers l’entraînement au combat en haute intensité et de mettre fin au morcellement des missions données à l’armée de terre qui menace la cohérence de sa préparation opérationnelle.

Si la France veut peser au Proche-Orient et sur le flanc est de l’Europe, elle doit retrouver une crédibilité qui passe par la masse et la cohérence, les deux étant indissociables. Cette crédibilité repose sur la capacité à projeter a minima une brigade équipée de tous ses matériels (environ 5 à 6 000 hommes) sur un point chaud et non pas une compagnie ou un bataillon qui donne l’illusion de…

Le premier jalon pour retrouver cette capacité est de concentrer les efforts et d’arrêter l’éparpillement des missions au premier rang desquelles Sentinelle. Le deuxième jalon est doctrinal : il consiste à redéfinir notre politique de dissuasion limitée aujourd’hui à l’emploi (ou plutôt le non-emploi) de l’arme nucléaire pour y inclure les forces conventionnelles et en faire un outil de politique étrangère crédible.

La préparation au combat en haute intensité n’est pas le seul enjeu des armées, la protection de nos territoires outre-mer soumis à des ingérences de plus en plus graves de certains de nos compétiteurs doit aussi redevenir une priorité et conduire à une augmentation significative des moyens terre, air, mer pour protéger nos territoires et nos zones économiques exclusives. Fidèle à leur « rôle social », les armées doivent aussi avoir les ressources nécessaires pour développer des unités qui ont fait leurs preuves : les régiments du service militaire adapté facilitant l’insertion professionnelle de plusieurs milliers de jeunes ultramarins chaque année.

Pistes de réflexion

La solution la plus simple serait de transférer Sentinelle aux forces de l’ordre dont c’est la mission première que d’assurer la sécurité sur le territoire national. Rappelons notamment que la gendarmerie est une force militaire dédiée à la protection du territoire national. Bénéficiant d’une réserve opérationnelle d’environ 50 000 hommes et femmes de très grande qualité, ayant des modes d’action similaires à ceux de l’armée de terre et bénéficiant d’une excellente connaissance du terrain, elle semble particulièrement bien indiquée pour reprendre à son compte cette mission.

Parallèlement à ce transfert, le rôle de l’armée de terre dans la protection du territoire national mérite d’être revu pour passer d’un stade de « supplétif » des forces de l’ordre à celui d’acteur à part entière dans le cadre de la défense opérationnelle du territoire, concept périmé depuis la fin de la guerre froide, mais qui, demain, pourrait revenir à l’ordre du jour si la situation intérieure venait à s’aggraver sous l’influence de puissances étrangères.

À cet égard, l’hypothèse d’un engagement de l’armée dans certains quartiers devenus « zones de non-droit » n’est pas si absurde que cela. La guerre hybride est un concept qui recouvre une réalité : celle de la porosité entre le grand banditisme, le trafic de drogue, et les ingérences étrangères pour déstabiliser notre pays. Reprendre en main des quartiers en passe d’être contrôlés par ces puissances étrangères et où les armes lourdes circulent en toute impunité est une mission à laquelle doivent se préparer les forces armées, car elle arrivera de toute façon tôt ou tard.

Peur de la liberté d’expression : la France prête à censurer le réseau X

Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères (qui doit se prendre pour le ministère de la vérité imagina par Orwell dans 1984) s’inquiète que Facebook ne soit plus contrôlé ni censuré par des idéologues à sa botte :

La France exprime son inquiétude face à la décision de l’entreprise étasunienne META de remettre en cause l’utilité de la vérification de l’information (fact-checking) pour limiter la circulation de fausses informations. Elle constate que cette décision est pour l’instant limitée au territoire des Etats-Unis.

La France maintiendra sa vigilance pour s’assurer que META, ainsi que les autres plateformes, respectent leurs obligations au regard des législations européennes, et en particulier au Digital Service Act (DSA). Entré en vigueur en 2024, ce cadre réglementaire inédit responsabilise les plateformes quant aux contenus auxquels sont exposés les utilisateurs. Il est partie intégrante du bon fonctionnement démocratique de l’UE, et pour protéger nos concitoyens des ingérences étrangères et manipulations de l’information.

La liberté d’expression, droit fondamental protégé en France et en Europe, ne saurait être confondue avec un droit à la viralité qui autoriserait la diffusion de contenus inauthentiques touchant des millions d’utilisateurs sans filtre ni modération. L’entreprise américaine META avait elle-même publiquement valorisé son programme de partenariat avec des « fact-checkers » comme un outil efficace ayant permis le bon déroulement des élections européennes en 2024.

La France réitère son soutien aux acteurs de la société civile s’engageant, partout dans le monde, pour la défense et la résilience des démocraties face aux manipulations de l’information et aux actes de déstabilisation des régimes autoritaires.

Et le sinistre Jean-Noël Barrot menace de censurer le réseau :

 

L’Idaho interdit l’« idéologie DEI » dans l’enseignement supérieur et protège la liberté d’expression et de débat sur les campus

Nouvelle défaite pour le wokisme, alors que Donald Trump n’est pas encore entré en fonction. Le Conseil de l’éducation de l’État de l’Idaho a interdit l’« idéologie DEI » («diversité, égalité et inclusion») dans tous les établissements d’enseignement supérieur de l’État, qui devront désormais adhérer à la « neutralité politique » au lieu d’endoctriner les étudiants.

Selon The College Fix, le conseil d’administration a approuvé trois résolutions, chacune visant une facette différente du contrôle de l’éducation par la gauche. Ensemble, ces résolutions exigent des collèges et des universités

  • qu’ils « établissent et maintiennent l’égalité des chances pour tous les étudiants, quelles que soient les caractéristiques de leur identité personnelle » ;
  • qu’ils interdisent tout bureau, politique ou initiative « dédié à l’idéologie DEI » ;
  • qu’ils protègent le personnel et les étudiants contre l’obligation de reconnaître les « pronoms préférés » ;
  • qu’ils exigent la « neutralité politique » des écoles ;
  • qu’ils exigent que les informations sur les programmes d’études soient mises à la disposition du public.

En outre, les étudiants et le personnel recevront des instructions sur la liberté d’expression dans les campus, qui ne pourra pas être entravée, et les campus ne pourront pas pratiquer de discrimination à l’encontre des conférenciers invités.

Dans le même temps, les individus sont non seulement autorisés mais encouragés à prendre position, car

« les institutions devraient promouvoir une culture qui encourage et célèbre les forums dans lesquels le corps enseignant, les étudiants, le personnel et les membres de la communauté peuvent exprimer des points de vue contradictoires, controversés ou impopulaires ».

Cette nouvelle fait suite à l’annulation par les universités d’État de Boise et d’Idaho de leurs propres politiques en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), et s’inscrit dans une tendance nationale d’action des États contre l’idéologie « woke » dans l’éducation.

Plus de 30 États ont introduit une législation éliminant les programmes DEI de l’éducation dans le cadre d’une campagne plus large contre l’idéologie dite « woke » menée par des républicains tels que le gouverneur de Floride, Ron DeSantis.

Sous pression, McDonald’s recule sur le wokisme

Les hommes transgenres devront se trouver des nuggets ailleurs.

Après Ford, Jack Daniel’s et les supermarchés Walmart, qui ont déjà annoncé réduire leurs programmes pour la “diversité”, c’est au tour de McDonald’s d’annoncer revenir sur certaines de ses pratiques en matière de diversité.

Le géant de la malbouffe prévoit de renoncer à demander aux fournisseurs de s’engager à respecter certains objectifs en matière de DEI («diversité, égalité et inclusion») et la fin des enquêtes externes mesurant leur respect, tandis que son comité de la diversité sera rebaptisé «équipe chargée de l’inclusion mondiale». McDonald’s s’orientera plutôt vers «une discussion plus intégrée avec les fournisseurs sur l’inclusion».

Le restaurateur a également annoncé la fin de «l’établissement d’objectifs ambitieux en matière de représentation», pour privilégier «le maintien de notre objectif consistant à intégrer les pratiques d’inclusion qui font croître nos activités dans nos processus et nos opérations quotidiens».

Ce virage s’inscrit sur fond d’offensive «anti-woke» des conservateurs américains, renforcée par la décision de la Cour suprême en 2023 d’abolir les programmes de discrimination positive à l’université, qui désavantagaient particulièrement les hommes blancs

La préférence nationale, incompatible avec l’Evangile ?

A l’occasion de la mort de Jean-Marie Le Pen, Loup Besmond de Senneville écrit cette grossièreté dans La Croix :

La fraternité universelle est sans doute une valeur maçonnique. Quant à être une vertu chrétienne, la présentation qu’en fait l’éditorialiste de La Croix, fait penser à cette célèbre citation de Chesterton sur ces vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules…

Les détracteurs de la préférence nationale, puérilement considérée comme «rejet de l’autre», tendent à confondre le droit naturel du migrant relevant de la morale et les droits politiques qui résultent de l’appartenance à la cité – eux aussi subordonnés à la morale. Saint Thomas d’Aquin, le Docteur angélique, écrit ainsi à la lumière de l’Evangile :

«Ainsi donc faut-il dire que l’amitié de ceux qui sont du même sang est fondée sur la communauté de l’origine naturelle, celle qui unit des concitoyens sur la communauté civile, celle qui unit des soldats sur la communauté guerrière. C’est pourquoi, en ce qui concerne la nature, nous devons aimer davantage nos parents; en ce qui touche aux relations de la vie civile, nos concitoyens; et enfin, en ce qui concerne la guerre, nos compagnons d’armes. Ce qui fait dire à Aristote: « A chacun il faut rendre ce qui lui revient en propre et répond à sa qualité. Et c’est ce qui se pratique généralement: c’est la famille que l’on invite aux noces; de même, envers ses parents, le premier devoir apparaîtra d’assurer leur subsistance, ainsi que l’honneur qui leur revient. » Et ainsi en est-il dans les autres amitiés.»

Il apparaît donc avec Saint Thomas d’Aquin que la tradition catholique considère comme naturelle et juste la coutume antique de préférer politiquement ses concitoyens à ceux des autres cités, ce que nous appelons aujourd’hui préférence nationale, sans laquelle l’amitié politique n’est pas possible.

Dans sa lettre aux Galates (VI, 10), saint Paul écrit aussi :

Ainsi donc, lorsque nous en avons l’occasion, travaillons au bien de tous, et surtout à celui de nos proches dans la foi.

Enfin, dans la perspective catholique, la charité est toujours ordonnée à la justice, qui veut que l’on rende le bien à sa communauté naturelle (sa famille), et à sa communauté politique avant les autres. Le règne que le Christ souhaite avoir sur toute la société, dans les coeurs, et dans tout l’univers n’est pas en contradiction avec le droit positif de la nation qui en est distinct, et dont la fin est avant tout le bien commun de l’Etat. « Le bien de la partie est toujours conditionné au bien du tout» nous enseigne Saint Thomas.

Le simple bon sens nous dit qu’un père de famille qui distribuerait de l’argent qu’il ne possède pas ou accueillerait sans restriction des étrangers sous son toit s’il ne peut d’abord nourrir et loger sa famille, manquerait gravement à ses devoirs de père et de chrétien par une générosité mal placée. Car si la charité privée peut se permettre quelques excès, la responsabilité d’un pays comme une charge de famille est de gérer ce dont elle dispose au plus juste. Or, la France emprunte pour payer l’intérêt de sa dette et ses charges, mais persiste dans une générosité imprudente à l’égard de tous ceux qui peuvent venir s’installer chez nous. Alors même que de plus en plus de ses propres enfants, y compris des étrangers intégrés, ne parviennent plus à se soigner, se loger et se nourrir décemment. Observons en ce moment l’indigence des moyens dont dispose notre pays pour secourir les sans-logis et toutes les personnes pauvres face aux rigueurs hivernales. Les élus catholiques qui, au nom d’une charité fallacieuse, évacuent cette réalité manquent gravement à leur devoir d’état, qui est l’expression politique de la charité.

Le Cardinal Feltin, archevêque de Paris de 1949 à 1966, avait justifié la préférence nationale :

“L’Eglise qui proclame que tous les hommes sont frères, corrige l’interprétation erronée qu’on donne parfois à cette fraternité universelle. Elle déclare, en effet, que chacun doit aimer particulièrement ceux qui sont nés sur le même sol que lui, qui parlent la même langue, ont hérité des mêmes richesses historiques, artistiques, culturelles, qui constituent dans l’humanité cette communauté spéciale que nous appelons notre patrie, véritable mère, qui a contribué à former chacun de ses enfants. Elle a droit à un amour de préférence“.

Le grand remplacement vu par les remplaçants

Mohammed Hijab est un philosophe des religions et cofondateur de l’Institut Sapience. Sur X, il écrit :

Si nous augmentons notre taux de natalité, les musulmans peuvent être assurés de représenter 10 % de la population britannique et 20 % de la population française en 2050, malgré tout changement de politique en matière d’immigration. Nous ne sommes pas le lobby sioniste, notre force ne réside pas dans notre capacité à influencer les politiciens, notre force réside dans notre nombre.

 

L’Odyssée Jean-Marie Le Pen

Vidéo de VA+ :

Le wokisme a frappé les écoles marseillaises

L’Epiphanie est devenue une fête païenne :

Nouveau recul du nombre de naissances

Une nouvelle baisse des naissances devrait être enregistrée en 2024, accentuant une tendance enclenchée il y a déjà plusieurs années.

De janvier à novembre 2024, le nombre de naissances a diminué de 2,8% par rapport à la même période un an plus tôt, a indiqué l’Insee, qui doit dévoiler la semaine prochaine le bilan annuel.

Depuis 2011, le nombre de naissances recule chaque année en France, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid-19.

Le nombre de naissances est désormais au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

À l’heure où l’on compte en moyenne 1,68 enfant par femme. Pour assurer le renouvellement des générations, il faut atteindre un taux de fécondité de 2,1 enfants par femme.

Cette baisse de la natalité a pour conséquence un vieillissement de la population, ce qui est associé à une perte de dynamisme de l’économie. A terme, il sera alors plus difficile de financer le système de retraite, basé sur les cotisations des seuls actifs.

Comme l’indiquait Jean-Didier Lecaillon, dans son ouvrage sur La Famille au coeur de l’économie,

le développement durable étant celui qui garde l’avenir ouvert pour les générations futures, il ne peut être assuré si l’on oublie les êtres humains. Le principe de précaution ne devrait-il pas s’appliquer aussi à l’économie et à la société notamment en ce qui concerne la troublante corrélation entre croissance ou récession économique et dynamique ou régression démographique ?

L’avortement est la matrice de l’exclusion : depuis 1975 plus de 10 millions de bébés n’ont pas eu le droit de vivre en France

De Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie, dans Valeurs Actuelles :

Biélorussie : le clergé invité à la prudence numérique

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

« Silence radio sur le net ! » La consigne est discrètement passée en interne : la hiérarchie catholique recommande à son clergé de supprimer ses éventuels profils numériques sur les réseaux sociaux. En cause, la nouvelle loi religieuse entrée en vigueur depuis plusieurs mois en Biélorussie, un dispositif législatif qui fait craindre pour l’avenir de l’Eglise dans l’ancienne république soviétique.

« Les prêtres peuvent à tout moment être placés sous mandat d’arrêt et voir leurs paroisses privées de statut juridique, s’ils publient ou partagent une quelconque information que les autorités de régulation considéreront comme “extrémiste”. C’est pourquoi les évêques leur ont demandé de cesser leur activité sur les réseaux sociaux. »

C’est avec gravité que Natallia Vasilievich, relai biélorusse de Christian Vision – une ONG de défense des chrétiens dans le monde – décrit, dans un entretien à OSV News publié le 25 novembre 2024, la situation religieuse dans son pays.

Pour comprendre ce dont il s’agit, il convient de rappeler qu’en Biélorussie, une loi portant « sur la liberté de conscience et les organisations religieuses » est entrée en vigueur au début de l’année 2024 : et les différentes communautés chrétiennes commencent près d’un an plus tard à en mesurer les effets sur leur vie quotidienne.

Le texte de loi, promulgué par Alexandre Loukachenko, ancien apparatchik de l’ère soviétique qui dirige d’une main de fer un pays satellite de la Russie voisine, entend « consolider les approches modernes dans les relations entre l’Etat et les organisations religieuses ».

Il précise que toute organisation religieuse enregistrée doit effectuer un nouvel enregistrement dans un délai d’un an après l’entrée en vigueur de la loi, sous peine d’être dissoute. Un « réenregistrement » qui est loin d’être automatique, mais doit recevoir l’approbation des autorités.

Or, ces dernières peuvent refuser d’enregistrer une organisation religieuse en raison de motifs apparus à l’occasion de la nouvelle loi, telles les actions jugées « non conformes à la politique intérieure et étrangère » ou à l’harmonie du pays, ainsi que les propos visant à « discréditer l’Etat », les activités « extrémistes » ou conduisant à « atteindre l’honneur et la dignité de la Nation », ce qui inclut « l’insulte aux fonctionnaires »…

« Les prêtres peuvent être arrêtés et voir leurs paroisses privées de statut juridique, s’ils publient ou partagent quelque chose considérée comme “extrémiste”. C’est pourquoi leurs évêques leur ont demandé de cesser leur activité sur les médias sociaux », explique ainsi Natallia Vasilievich.

Et cette dernière d’évoquer de récentes affaires comme celle impliquant le P.Yuri Barauniou, curé de la paroisse du Cœur de Jésus à Krulevshchina, près de Vitebsk, qui a été détenu pendant dix jours en octobre dernier pour « entreposage et distribution de matériel extrémiste » ; le père Andrei Keulich, archiprêtre du doyenné de Mogilev, a connu un sort similaire.

Dans son rapport du 31 octobre 2024, Christian Vision indique que 36 membres du clergé catholique de rite latin ou grec avaient été « soumis à … persécution pour des raisons politiques » depuis 2020, aux côtés de 21 pasteurs orthodoxes et 29 pasteurs protestants. Une situation qui ne s’est pas améliorée avec le rappel forcé de Mgr Ante Jozic, ancien nonce apostolique en Biélorussie qui a dû faire ses valises durant l’été 2024.

Dans un pays qui compte environ 9,5 millions d’habitants 73% des Biélorusses se considèrent comme des chrétiens orthodoxes, 12% sont membres de l’Eglise catholique et les 6% restants appartiennent aux 23 autres confessions enregistrées en Biélorussie, selon une étude publiée en 2017 par le Pew Research Center.

Certains membres du clergé ont cru parfois s’affranchir d’une ligne de conduite prudente, par des actions critiques envers le régime d’Alexandre Loukachenko : d’où cet appel à la raison de la hiérarchie catholique biélorusse, appuyée par les services diplomatiques du Vatican, qui enjoint son clergé à demeurer dans un rôle strictement religieux afin de ne pas mettre en danger l’existence juridique de l’Eglise qui doit être examinée dans les prochaines semaines ou les prochains mois.

(Sources : OSV News/Ucanews – FSSPX.Actualités)

Cet attentat qui vient…

Le même jour, la France commémore les attentats de Charlie et Jean-Marie Le Pen décède, lui qui avait été le premier à alerter sur les risque inévitables d’une immigration non contrôlée.

Suite aux attaques terroristes à la voiture-bélier qui ont endeuillé l’Allemagne et les États-Unis, le ministre de l’Intérieur a envoyé, lundi 6 janvier, une note aux préfets pour leur demander d’insister sur la sécurisation de futurs grands événements. “La menace n’a jamais été aussi présente.” Il explique dans les colonnes du Parisien vouloir faire de ce sujet un cheval de bataille. D’autant que, d’après lui, le nombre d’attentats déjoués en 2024 est le plus élevé depuis 2017.

“En 2024, nos services ont déjoué pas moins de neuf attentats terroristes islamistes sur le sol français dont trois visaient spécifiquement les Jeux olympiques”.

Il précise que sept attentats avaient été déjoués en 2018, quatre en 2019 ainsi qu’en 2020 et 2021, trois en 2022 et six en 2023.

Interrogé sur le profil des derniers attentats déjoués, le ministre de l’Intérieur évoque une augmentation de la radicalisation de jeunes islamistes, notamment via les réseaux sociaux, mais aussi de personnes radicalisées qui sortent de détention.

“Ils étaient 83 en 2024, et seront plus de 60 en 2025. Concernant ces profils dangereux, la déradicalisation est une vue de l’esprit. (…) Mais je pense que l’on devrait adopter des mesures de sûreté judiciaires fermes, dans des centres de rétention, comme on l’a fait en 2008 avec les pédocriminels”.

Dans le même temps, un pays menace directement la France. Pour Xavier Driencourt, ancien ambassadeur à Alger, « Il n’y a plus de doute sur les intentions algériennes vis-à-vis de la France »

L’arrestation d’influenceurs algériens accusés d’avoir proféré des menaces contre la France et appelé à des actes terroristes marque une nouvelle étape de la profonde dégradation des relations entre Paris et Alger. Pour Xavier Driencourt, ambassadeur pendant sept ans en Algérie (sous les quinquennats de Nicolas Sarkozy et d’Emmanuel Macron), la France doit en prendre la mesure. Et agir.

Des influenceurs Algériens sur le sol français appellent à des attentats. Or, plus de 850 000 Algériens vivent en France.

La France pourrait répondre aux menaces d’Alger… par exemple en suspendant tous les vols Air France entre Paris et Alger afin d’assurer la sécurité du pays.

Vous croyez que c’est impossible ? Mitterrand l’a fait en 1994, suite à la crise entre Alger et Paris après la prise d’otages d’un avion. Cette mesure a duré 8 ans ! Or, le refus par Alger de reprendre tous ses OQTF relèvent de la sécurité des citoyens français, comme la prise d’otage en 1994.

Article du Monde en 2003 :

“Après huit ans d’arrêt, Air France reprend ses vols vers l’Algérie. Après huit années d’interruption, un premier Airbus de la compagnie nationale a décollé, samedi matin 28 juin, d’Orly-Ouest à destination d’Alger avec, à son bord, une importante délégation de chefs d’entreprise conduite par le ministre des transports, Gilles de Robien. Une reprise qui témoigne d’une normalisation des relations bilatérales. Le 24 décembre 1994, quatre hommes se réclamant du Groupe islamique armé (GIA) s’étaient emparés à Alger d’un Airbus de la compagnie française. Les preneurs d’otages avaient exécuté trois personnes avant d’être eux-mêmes tués, deux jours plus tard, par un commando de gendarmes français à l’aéroport de Marseille, où l’appareil avait atterri. A la suite de cette affaire Air France avait déserté l’Algérie, imitée par l’ensemble des compagnies européennes, au grand dam des autorités algériennes.”

Onde de choc Trump et Musk : Mark Zuckerberg annonce la fin de la censure sur Facebook et Instagram

Mark Zuckerberg, le patron de META, a annoncé des changements radicaux sur Facebook et Instagram pour se rapprocher de la liberté d’expression, notamment :

  • Mettre fin à la vérification des faits par des tiers et la remplacer par des notes communautaires comme 𝕏
  • Suppression de la réduction du contenu politique
  • Suppression des restrictions de sujet

Le “journaliste” militant Julien Pain s’inquiète car ces annonces suscitent chez lui des inquiétudes quant à son avenir professionnel :

Aujourd’hui, Facebook rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs “fact-checks” sur sa plateforme, sur WhatsApp et sur Instagram. Mais Mark Zuckerberg estime que

“les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis”.

Le groupe devrait tailler dans sa politique de modération. Facebook va

“mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l’immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants”, explique Mark Zuckerberg, pour qui “les récentes élections semblent être un point de bascule culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d’expression”.

L’annonce intervient alors que Mark Zuckerberg a multiplié les gestes pour s’attirer les faveurs de Donald Trump depuis son élection en novembre 2024. Meta a fait un don d’un million de dollars au fonds finançant les cérémonies d’investiture de Donald Trump en janvier. Le groupe a également nommé un fidèle de Trump (Joel Kaplan) à la tête de ses affaires publiques, et un autre (le responsable de l’Ultimate Fighting Championship, Dana White) au sein de son conseil d’administration.

Donald Trump avait été suspendu de Facebook après le 6 janvier 2021, mais son compte avait été réactivé début 2023. Meta avait également décidé, en 2021, de réduire la place des contenus politiques sur ses plateformes, tandis que les républicains et leur soutien Elon Musk, propriétaire de la plateforme X, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de fact-checking, qu’ils assimilent à de la censure.

Changement de lieu de la manifestation en soutien aux chrétiens du Nicaragua

La manifestation de soutien aux chrétiens persécutés au Nicaragua devant l’ambassade du Nicaragua à Paris, mercredi 8 janvier 2025 à 18h30, se tiendra Place du Chancelier Adenauer, 16e.

Peu avant Noël, l’ECLJ a publié un rapport éloquent et détaillé sur la persécution qu’ils subissent depuis 2018 sous la présidence de Daniel Ortega et de sa femme, qui les traitent comme une organisation étrangère terroriste.

  • Plus de 870 attaques contre l’Église catholique ont été recensées depuis 2018: agressions, fermetures de lieux de culte, détentions arbitraires de membres du clergé et confiscations de propriétés religieuses.
  • Plus de 245 membres du clergé ont déjà été exilés, et d’autres sont détenus arbitrairement dans les prisons.
  • Des centaines d’œuvres catholiques, comme Caritas, ont été interdites.
  • L’Université catholique d’Amérique centrale a été confisquée par le gouvernement, tout comme le monastère Santa María de la Paz.
  • Plus de 5 000 processions ont été interdites.
  • 54 médias ont été interdits, dont 22 médias chrétiens, et environ 280 journalistes ont été exilés, etc.

Face à cela, l’ECLJ organise un rassemblement de soutien aux chrétiens persécutés au Nicaragua pour attirer l’attention de tous sur cette persécution scandaleuse et injuste.

Pour la CEDH, les droits LGBT sont plus importants qu’un génocide

Le génocide arménien a fait entre 1,2 et 1,5 millions de victimes.

Pourtant, nier le génocide arménien n’est pas un délit, selon la CEDH.

En revanche, la CEDH condamne l’Arménie pour l’inaction des autorités face à des publications “homophobes”.

Quatorze Arméniens militants, membres d’ONG, journalistes ou chercheurs actifs dans le domaine des droits de l’Homme, y compris les droits des personnes LGBT+, avaient saisi la Cour. Ils avaient été ciblés par un article intitulé «Ils servent les intérêts du lobby homosexuel international: la liste noire des ennemis de la nation et de l’État», publié en 2014 sur le site internet du journal Iravunk («Droit»). Cet article attaquait les «lobbyistes des droits des homosexuels», le «phénomène répugnant nommé Eurovision», ainsi que la gagnante de l’Eurovision en 2014, Conchita Wurst, qualifiée de «déchet de l’humanité».

“Pars tranquille, je n’abandonnerai pas la mission.”

Hommage de Marion Maréchal à son grand-père :

Daddy, ne t’inquiète pas : la mission que tu m’as confiée il y a 13 ans avec ta lettre, je ne l’ai pas oubliée.

Je tâche depuis de relever cette mission. Je ne suis pas la seule. Tu as suscité, tout au long de ta vie, des centaines de milliers de vocations. Tu as permis, longtemps seul contre tous, que des millions de Français soient de nouveau fiers d’eux-mêmes et de leur pays. Merci pour tout cela.

Les opposants, les médiocres et les malhonnêtes te réduiront à un vil provocateur. Ceux qui t’ont côtoyé savent l’homme hors du commun que tu étais. Tu fus un militant et un chef, un soldat et un homme lettré, un mineur de fond et un député, un tribun et un visionnaire. Un camarade insolent, bagarreur, séducteur, à l’humour grivois qui se plaisait toujours à entonner une chanson militaire ou paillarde. Tu aimais les gens, sincèrement, et les Français plus que tout. Tu as passé 60 ans à les éveiller, à les alerter, à maintenir coûte que coûte la petite flamme espérance allumée, maniant le verbe, la meilleure de tes armes, comme on manie le fleuret.

Sur ton lit de mort, le hasard a voulu que ton tee-shirt bleu soit recouvert par un drap blanc, lui-même enveloppé dans une couverture rouge. Oui, même dans cet ultime instant tu ne te seras pas départi des couleurs nationales que tu chérissais tant.

Aujourd’hui, le combattant que tu étais a passé l’arme à gauche. Je souhaite que tu puisses retrouver là-haut ta chère Jeanne d’Arc, la Sainte patronne que tu as choisie pour éclairer ton combat politique, tes vieux copains d’Indochine et d’Algérie, tes militants morts pour leur engagement au FN, ton père, le patron pêcheur qui t’a quitté alors que tu n’avais que 14 ans et t’a laissé pupille de la Nation.

Pars tranquille, je n’abandonnerai pas la mission.

Et puisqu’il faut te choisir une épitaphe, je prends ces quelques mots de Saint-Paul pour toi « j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. »

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