Matteo Ricci, le Jésuite qui a uni l’Orient et l’Occident
Un documentaire sur Matteo Ricci, jésuite du XVIIe siècle qui a longtemps séjourné en Chine, et a été déclaré vénérable en 2022, a été co-produit par une organisation jésuite (Jésuites Kuangchi Program Service, KPS) et China Central TV (CCTV) – ce qui constitue un curieux “attelage”. La version chinoise de ce documentaire en quatre parties est sortie en 2020; et la version italienne vient de sortir – elle a été présentée à Rome le 14 novembre. Ce film intitulé “Un confucéen occidental en Orient” a été tourné en Chine, à Macao, en Inde, en Italie, au Portugal et dans les archives de la Curie.
« La veille de leur mort semble un grand jour de fête »
Le numéro de la semaine de France catholique est consacré au martyr des carmélites de Compiègne. Extrait d’un article de Véronique Jacquier :
[…] Cependant, l’année 1794 marque un tournant. Par la loi du 10 juin, le Tribunal révolutionnaire ne peut plus rendre d’autres verdicts que la condamnation à mort ou l’acquittement. Dans le même temps, les habitants de Compiègne sont accusés d’être trop « modérés » en témoignant une opposition aux excès révolutionnaires. Afin de détourner les soupçons sur la population locale, les autorités accusent les carmélites d’être des agents de la contre-Révolution, forcément royaliste. Les 16 religieuses présentes à Compiègne seront arrêtées les 22 et 23 juin 1794 et incarcérées dans leur ancien couvent de la Visitation jusqu’au 12 juillet. Des écrits jugés compromettants comme des lettres critiquant la Révolution justifieront la répression qui les cible. Ont-elles conscience que commence le chemin qui les mènera à la guillotine ? Juste avant leur transfert de Compiègne à la Conciergerie à Paris, elles profitent d’une lessive pour remettre leur habit, avec la cape blanche de chœur, prophétisant ainsi que c’est en carmélites qu’elles mourront. La prison leur permet de renouer avec la vie communautaire car elles ne sont plus séparées mais surtout leurs conduites édifient les témoins qui les entendent toutes les nuits réciter leurs offices à deux heures du matin. Selon l’un d’eux, le 16 juillet 1794, la veille de leur exécution, elles célèbrent dans la joie la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel et « la veille de leur mort semble un grand jour de fête ». […]
Aux âmes mortes qui promeuvent l’euthanasie et autres crimes envers le prochain
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Vous ne croyez pas en Dieu, mais vous croyez à mille idoles et faux dieux, vos petits dieux personnels nés de la convoitise de l’or, du pouvoir et de la chair… Vous croyez à l’apparition spontanée de la vie à partir de rien, sans réfléchir que de rien, rien ne peut sortir… Vous croyez que la vérité n’existe pas et que tout est relatif, point de vue, opinion, avis, opportunité, rapport de force, jouissance égoïste… Ainsi, rien ne compterait vraiment, rien n’aurait de valeur réelle, tout se vaudrait et s’égalerait… Ainsi, vrai et faux (2+2=4 ou 2+2=5…), bien et mal, beau et laid, doux et violent, pudique et impudique, pur et pervers, innocent et coupable, sain ou pourri, bénir et maudire, aimer et haïr, nourrir et affamer, embrasser et étrangler, vivre et mourir, soigner et tuer (…), bref, tout et son contraire, rien et tout, en même temps et à contre-temps, se vaudraient… Insensés !
Vous êtes très malades. Malades de l’esprit… Criminels envers votre âme accablée par votre incrédulité butée, vos frères meilleurs que vous et la Vérité, qui est Dieu, Esprit Parfait. Saint. Absolu. Infini. Omnipotent. Eternel.
Jamais l’humanité n’aurait pu connaître le Dieu Un et Trin s’Il n’avait voulu se révéler pour être connu, aimé, adoré… dans la sage beauté du seul culte qui Lui soit parfaitement agréable : la vraie religion qui unit par la force et la délicatesse de l’Amour… La religion juive devenue chrétienne, puisque Jésus, le saint et très doux Agneau de Dieu, a accompli toutes les promesses du Messie spirituel prophétisé des Juifs… Puisque, comme Il l’a annoncé, son Eglise perdure depuis deux mille ans malgré les attaques des forces de l’Enfer… Qui seront écrasées…
Malheureux égarés qui repoussez le trésor véritable pour un plat de cendres d’une heure ! Rois déchus ! Âmes malades, froides ou mortes, allez à Celui qui vous aime d’un amour douloureux et veut encore vous guérir, vous réchauffer, vous redonner la Vie et la Lumière, c’est à dire Lui-même.
Allez à Lui avec la volonté de guérir en découvrant humblement vos maux au Médecin. Lui les connaît déjà, mais vous ? Pour guérir, ne faut-il pas se savoir malade ? Pour vivre, ne faut-il pas s’éloigner du mal et de la mort ? Pour obtenir le pardon, ne faut-il pas reconnaître ses péchés et ne plus vouloir recommencer ? La Lumière éclaire… La Lumière guide… La Lumière attire…
Ayez confiance même si vous êtes couverts de l’écarlate de vos crimes. La Bonté a la main légère, vous ne sentirez presque rien et Il vous redonnera sa Grâce, la Guérison et la Paix : Lui-même. Ne craignez pas de vous approcher de Lui par l’intermédiaire de ses fils de prédilection, les prêtres. Le temps sur Terre est bref, un éclair devant l’éternité. Souvenez-vous de vos défunts ! Méditez votre condition mortelle. Pensez à votre agonie demain, terrible dans l’étranglement haineux de Satan, ou paisible avec Jésus et Marie, notre sainte et douce mère. Convertissez-vous en demandant humblement le don de la Foi à l’Esprit Parfait et Miséricordieux qui peut tout, y compris vous regénérer. Cessez d’être incroyants ! Croyez en Lui ! Espérez en Lui. Méditez ses paroles qui sont Vie. Suivez-le en vous unissant à Lui par l’amour : vous Vivrez.
Il existe deux livres que tout le monde, même vous, peut comprendre : le livre de Bethléem et le livre du Golgotha. Lisez-les dans les Evangiles ! Méditez ces épisodes de la vie du Christ Rédempteur et Ami des Hommes. Bethléem ou la « maison du pain »… Méditez l’incarnation de la seconde personne de la Très Sainte Trinité dans le corps d’un petit enfant qui offre tiédeur, sourire, douceur, pureté, innocence, amour… Voilà Dieu ! Pouvez-vous encore avoir peur de lui ou vouloir le rejeter ? Golgotha ou le « lieu du crâne »… Méditez le supplice du Christ, le Saint, l’Innocent qui rachète la dette infinie des offenses humaines à l’Amour, c’est à dire Lui-même, avec la monnaie de son propre sang… Que pourrait-il faire de plus pour vous ?
Dieu aime, tout simplement… Et l’Amour ne violentera pas votre liberté personnelle de refuser sa douce loi lumineuse pour mener sur Terre une vie de brute et de démon qui conduit en Enfer avec Satan, esprit rebelle envers Dieu et homicide depuis le début…
Pour votre propre bien, souvenez-vous de son saint nom qui est déjà Salut en le prononçant ! Apportez-Lui dès maintenant l’offrande de votre bonne volonté et Il fera le reste. Croyez en Jésus le Christ, dont l’Amour et la Miséricorde dépassent les pauvres mesures humaines : ne Le jugez pas à l’aune de votre néant empoisonné par les mensonges sataniques ! Ne désespérez jamais de Lui mais espérez plutôt en sa douce Bonté. Regardez le Crucifié élevé à la face du monde : ce fut aussi pour vous… Ces souffrances, ces larmes, ce sang, cette mort… Et cette résurrection ! Levez les yeux au Ciel où vit Dieu et invoquez-Le avec un coeur fendu par le repentir. Redressez-vous, relevez-vous, redevenez des vivants en revenant à Lui ! Le Seigneur ressuscitera votre âme morte : vous ne vous reconnaîtrez plus ! Comme pour vos frères chrétiens, le passé sera mort et vous Vivrez de la Vie qui ne périt pas.
Calme, courage, confiance, il est le Vainqueur Eternel.
Martial Deux
Vingt-sixième dimanche après la Pentecôte – VIe dimanche resté après l’Épiphanie : Jésus parle en paraboles
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C’est la messe du XXIIIe dimanche après la Pentecôte qui sera chantée de nouveau ce dimanche.
Il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver en cette fin d’année liturgique. Dans le Missel tridentin de 1962, l’Antiphonaire grégorien n’assigne que 24 dimanches à la période qui s’étend de la Pentecôte à l’Avent. Mais comme la durée de ce cycle dépend de la date de Pâques, si l’on a dû omettre quelques dimanches après l’Épiphanie, leurs collectes et lectures sont reprises après le XXIIIe dimanche après la Pentecôte. Les chants de ce dernier dimanche du cycle d’automne sont alors répétés à chacune de ces messes dominicales supplémentaires.
La messe assignée au XXIVe dimanche conserve néanmoins son privilège de précéder immédiatement le cycle de l’Avent. Aussi les messes intercalaires doivent-elles se placer entre le XXIIIe et le XXIVe dimanche. C’est pour cette raison que ce XXIVe dimanche a dans le Missel le titre de dernier après la Pentecôte.
► Introït Dicit Dominus
Nous avions observé depuis plusieurs semaines que la pensée de l’Église se tournait de plus en plus vers la fin des temps ; c’est la période dans laquelle nous sommes en ce moment, même s’il doit s’écouler un certain nombre de siècles avant le retour du Seigneur, ce que nous ignorons. C’est un temps d’angoisse et d’incertitude, nous nous en apercevons : la foi s’est refroidie sur terre, de faux prophètes surgissent, les hommes sont désemparés. Aussi la liturgie de ces dimanches est-elle pleine d’appels angoissés vers le Seigneur, notamment par l’emploi du psaume 129 De profundis, qui était déjà celui de l’Introït du vingt-deuxième dimanche, et que nous allons retrouver cette fois à l’Alléluia et à l’Offertoire.
Mais en réponse à ces appels nous trouvons aussi des paroles du Seigneur pleines de paix et d’espérance : si nous sommes fidèles, et si nous mettons en lui notre confiance, nous n’aurons rien à craindre. Ainsi dans l’Introït de ce vingt-troisième dimanche, Dieu s’adresse à nous par la bouche du prophète Jérémie, qui se trouve à Jérusalem alors que la plus grande partie du peuple d’Israël est en captivité à Babylone, et le moral de ces captifs n’est évidemment pas brillant ; ils sont tentés par le désespoir, des prophètes de malheur leur annoncent toutes sortes de calamités… Aussi Jérémie s’efforce-t-il de les rassurer et de les inciter à la confiance en Dieu, qui veut leur bien et qui les délivrera, en leur envoyant ce message :
Dicit Dominus : ego cogito cogitationes pacis, et non afflictionis : invocabitis me, et ego exaudiam vos : et reducam captivitatem vestram de cunctis locis.
Voici ce que dit le Seigneur : mes pensées sont des pensées de paix et non de malheur. Vous m’invoquerez et je vous exaucerai, et je ramènerai vos captifs de tous lieux.
Jérémie annonçait ainsi aux exilés leur prochain retour, qu’il prophétisait d’ailleurs d’une façon plus précise dans la suite de ce passage. Ce texte est tout à fait d’actualité : nous aussi nous sommes dans un temps d’épreuves et d’inquiétude, mais le Seigneur nous invite à garder en Lui notre confiance, et il nous délivrera de la captivité du péché qui nous retient prisonniers.
La mélodie de cet Introït est pleine de calme et de paix, avec une certaine solennité : c’est Dieu qui parle. On remarquera le bel élan sur le mot pacis, puis une invitation pressante sur invocabitis me, et beaucoup de douceur sur exaudiam vos, toute la fin étant de plus en plus paisible et assurée.
Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 84, dans lequel le peuple d’Israël remerciait le Seigneur pour le retour de captivité annoncé par Jérémie :
Benedixisti Domine terram tuam : avertisti captivitatem Jacob.
Seigneur, vous avez béni votre terre (c’est-à-dire votre peuple), vous avez ramené Jacob de captivité.
► Graduel : Liberasti nos
Le texte du Graduel du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 43, dans lequel le peuple d’Israël rappelait à Dieu tous les bienfaits dont il l’avait comblé dans le passé pour le supplier de ne pas l’abandonner maintenant dans sa détresse. Nous avons trouvé cette supplication finale dans l’Introït du dimanche de la Sexagésime ; les deux versets qui figurent ici expriment la reconnaissance et la louange de tout le peuple pour les victoires d’autrefois :
Liberasti nos, Domine, ex affligentibus nos : et eos qui nos oderunt, confudisti. In Deo laudabimur tota die, et nomini tuo confitebimur in sæcula.
Vous nous avez délivrés, Seigneur, de nos persécuteurs, et vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. En Dieu nous nous glorifierons tout le jour, et nous célébrerons votre nom à jamais.
Nous pouvons faire nôtres les sentiments de reconnaissance exprimés ici, en nous souvenant des grâces répandues par Dieu sur son Église, sur notre pays, et sur chacun de nous individuellement, et nous y puiserons une plus grande confiance au milieu des épreuves présentes. La deuxième partie nous invite même à prolonger notre regard avec espoir, par-delà le jugement dernier, vers la bienheureuse éternité qui nous attend si nous sommes fidèles.
Cette perspective donne à ce Graduel un caractère de louange joyeuse et enthousiaste, traduite par de grandes vocalises légères montant et descendant avec souplesse et élégance.
► Alléluia : De profundis
Après les paroles apaisantes du Seigneur dans l’Introït du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte, et dans le Graduel les élans d’enthousiasme et d’espoir des élus enfin délivrés du péché et louant éternellement le Seigneur dans le ciel, nous allons retrouver dans les deux chants suivants de cette messe l’ambiance d’angoisse et d’incertitude de la fin des temps avec le psaume 129 De profundis dont le premier verset constitue le texte de l’Alléluia et de l’Offertoire :
De profundis clamavi ad te, Domine : Domine exaudi vocem meam.
Du fond de l’abîme je crie vers vous, Seigneur, Seigneur écoutez ma voix.
Un Alléluia n’est pas toujours joyeux, nous l’avons déjà vu à propos de celui du dix-septième dimanche, dont celui d’aujourd’hui, texte et mélodie, est très proche, mais plus développé. La vocalise de l’Alléluia est assez longue et très suppliante, avec un motif répété deux fois et amorcé une troisième. Le verset, comme celui du dix-septième dimanche, comporte deux grandes montées très expressives, ici sur les deux verbes clamavi et exaudi, avant de retrouver la longue vocalise de l’Alléluia.
« Le Royaume des cieux ressemble à un grain de sénevé qu’un homme sème dans son jardin ; c’est certainement la plus petite de toutes les graines ; mais, quand elle a poussé, c’est la plus grande des plantes du jardin ; elle devient alors un arbuste assez fort pour que les oiseaux du ciel s’abritent dans ses branches ».
(La parabole du grain de moutarde, selon l’Évangile de St Matthieu, ch.13, vers 31 – 32)
► Offertoire : De profundis
Le texte de l’Offertoire du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est le même que celui du verset alléluiatique, avec cependant une petite différence, le mot vocem étant remplacé par orationem ; au lieu de : écoutez ma voix, on a : exaucez ma prière. Les dons que nous présentons à Dieu doivent être enveloppés du parfum de l’humiliation. Nous offrons à Dieu de suis donis ac datis sans que rien puisse être vraiment nôtre. De plus Dieu n’a pas besoin de nos dons et de nos adorations, mais nous, suprême misère, nous avons un ineffable besoin de Lui.
La mélodie est en rapport avec ce changement ; ce n’est plus comme dans l’Alléluia la voix qui fait entendre sa supplication d’une façon extérieure, intense et vibrante. On a ici une prière encore très expressive, mais plus intérieure et plus retenue, comme c’est d’ailleurs généralement le cas dans les Offertoires. On voit comment la mélodie grégorienne peut donner à un même texte des expressions différentes.
Comme celui du seizième dimanche, cet Offertoire a la forme d’un triptyque, la troisième phrase reprenant identiquement la première ; elles encadrent une deuxième phrase nettement plus longue, avec sur le mot meam une grande vocalise qui semble ne pas vouloir finir.
► Communion : Amen dico vobis
L’antienne pour la Communion est tirée de saint Marc (XI, 24) Il s’agit d’une parole prononcée par Notre-Seigneur le Mardi saint, après l’épisode du figuier stérile et l’allusion à la foi capable de transporter les montagnes, et peu avant l’annonce de la ruine de Jérusalem et de la fin du monde. Mais elle doit être hors de place. Dans l’Antiphonaire grégorien venait le premier verset du psaume 129. « Je vous dis en vérité : Quand vous priez, croyez avec une foi vive que vous obtiendrez ce que vous demandez, et cela vous sera accordé. »
C’est une petite antienne assez courte.
Amen dico vobis, quidquid orantes petitis, credite quia accipietis, et fiet vobis.
En vérité je vous le dis, tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez et cela vous arrivera.
C’est donc encore, comme l’Introït, une réponse divine très encourageante aux appels angoissés de cette fin des temps ; mais la mélodie est beaucoup plus légère, c’est un simple petit récitatif où tous les mots sont bien mis en valeur, seule la fin et fiet vobis est une affirmation un peu plus solennelle. Ainsi les chants de cette messe, et ceux de toute l’année liturgique, s’achèvent dans une ambiance de paix, de confiance et d’espérance, où la méditation des textes liturgiques doit toujours nous maintenir, quelles que soient les épreuves que nous avons à traverser.
La centrale à charbon de Saint-Avold rallumée parce qu’il n’y avait pas de vent en Allemagne
En pleine COP 29, la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, a été remise en service. Ce paradoxe intervient dans un contexte de hausse des prix de l’électricité en Europe et d’échanges énergétiques accrus avec les pays voisins. Parmi les raisons évoquées, on trouve :
[…] la France profite de sa capacité de production excédentaire pour répondre à cette demande extérieure. En effet, des conditions météorologiques défavorables en Europe du Nord, marquées par un manque de vent pour alimenter les parcs éoliens et une vague de froid, ont intensifié la demande en électricité. Cette situation a provoqué une hausse des prix sur les bourses européennes, comme celle d’Epex, où les prix ont dépassé les 300 €/MWh en Allemagne. En réponse, les producteurs d’électricité français, y compris ceux opérant des centrales à charbon, trouvent un intérêt économique à vendre sur le marché européen à ces tarifs élevés. L’électricité produite à Saint-Avold, bien que polluante, devient ainsi rentable à ce niveau de prix. […]
Robert F. Kennedy : “l’avortement est une calamité morale, et c’est une calamité pour notre nation lorsque des millions d’avortements sont pratiqués chaque année”
Brian Burch, président de Catholic Vote, association qui se donne pour mission d’inspirer chaque catholique américain à vivre les vérités de notre foi dans la vie publique, témoigne dans Lifesitenews, d’une rencontre qu’il a eue avec Robert F. Kennedy, récemment nommé Secrétaire d’Etat à la Santé, dans le gouvernement de Donald Trump :
Il y a exactement un mois, j’ai accueilli RFK à New York.
Il a accepté de s’asseoir avec moi pour une « discussion au coin du feu » pendant 45 minutes.
Voici ce qu’il m’a dit :
« J’ai passé ma vie à me battre pour le caractère sacré de la vie de tous les êtres vivants. Je pense que l’avortement est une calamité morale, et c’est une calamité pour notre nation lorsque des millions d’avortements sont pratiqués chaque année. Je pense qu’en tant que nation, nous devons nous concentrer sur la manière de réduire considérablement le nombre d’avortements ».
Mais il a également déclaré…
« Mais il y a un contrepoids dans ma ‘cosmologie’ qui est un penchant pour la liberté personnelle… et j’ai été plus loquace sur la liberté médicale en ce qui concerne les vaccins et les procédures médicales forcées. »
Il a qualifié les avortements du « troisième trimestre » d’« épouvantables », mais a ajouté qu’il serait opposé à ce que le gouvernement réglemente l’avortement avant la viabilité.
Robert F. Kennedy Jr. ne peut être qualifié de « pro-vie » au sens traditionnel du terme. Bien que je sois persuadé qu’il croit que toute vie est sacrée, il veut résoudre la « calamité morale » de l’avortement par d’autres moyens et ne croit pas que le gouvernement doive intervenir dans le « choix » d’une femme, du moins au début de la grossesse.
Bien sûr, je ne suis pas d’accord avec lui. Et je l’ai dit publiquement… à lui.
Je lui ai dit que même si nous n’étions pas d’accord, nous travaillerions et prierions pour le convaincre de la nécessité de protéger toute vie humaine dans la loi.
Mais ce n’est pas tout…
Je suis également convaincu que RFK n’est pas simplement un politicien ordinaire qui tente d’esquiver la question de l’avortement. Et bien que nous ne soyons absolument pas d’accord sur ce que la loi devrait dire, je crois que son objectif de rendre l’Amérique saine à nouveau représente une opportunité pro-vie majeure – peut-être plus grande que nous ne le pensons.
Nous ne renoncerons jamais à protéger tous les enfants dans la loi, et nos dirigeants élus – à tous les niveaux du gouvernement – ne doivent jamais se reposer sur leurs lauriers tant que cet objectif n’aura pas été atteint. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment atteindre au mieux cet objectif.
Comment protéger le plus grand nombre de mères et d’enfants, tout en œuvrant à la reconstruction d’une culture de la vie ?
En raison de l’importance morale de l’avortement, il est facile de penser que la question de l’avortement peut être résolue d’une seule manière. Depuis que la Cour suprême a imposé l’avortement à la nation, nous avons travaillé dans l’espoir qu’un jour la Cour suprême ou le Congrès puisse ramener la nation à la situation qui prévalait avant l’arrêt Roe v. Wade.
Mais c’était il y a plus de 50 ans.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés aux décombres de décennies de culture de la mort, avec des relations sexuelles hors mariage considérées comme la norme, des taux de mariage en chute libre et le taux de natalité le plus bas de l’histoire. Plus important encore, nous nous sommes habitués à résoudre nos problèmes sociaux à l’aide de médicaments, de vaccins, de thérapies et même de chirurgies (transgenre, par exemple).
C’est donc ici que j’espère – et que j’entends travailler avec RFK – construire une culture de la vie.
De nombreux catholiques me disent combien ils aiment le message MAHA de RFK [Make America Healthy Again]. Mais ils ne lui font pas confiance en ce qui concerne l’avortement. C’est assez juste (voir ci-dessus). Mais je me suis également rendu compte que l’enthousiasme « MAHA » repose sur un principe fondamental : la dignité et la santé de chaque enfant méritent notre attention.
Et qui fait du mal à nos enfants ?
Les grands gouvernements, les grandes entreprises technologiques, les grandes entreprises pharmaceutiques et les grandes entreprises qui traitent nos enfants comme des marchandises.
Elles ne l’admettent pas, mais les grandes sociétés d’avortement ont utilisé cette alliance impie pour faire du profit et exploiter les mères et les enfants. Les enfants non désirés ne sont que des déchets médicaux jetables. Prenez cette pilule. Programmez cette opération. Et tous vos problèmes disparaîtront. L’industrie de l’avortement a profité massivement de l’industrialisation du complexe humain et doit être démantelée.
Si RFK réussit, non seulement les enfants seront en meilleure santé, mais je pense que nous aurons fait de sérieux progrès pour reconstruire les types de changements culturels structurels nécessaires pour mettre un terme à l’avortement en Amérique.
Oui, je crois qu’il y a un lien entre les deux.
Cette semaine, RFK a été choisi par le président élu Trump pour occuper le poste de secrétaire à la santé et aux services sociaux. Il sera bientôt confirmé par le Sénat américain, où il devra répondre à des questions importantes sur le financement de l’avortement, la conscience, la liberté religieuse et les médicaments abortifs.
Nous nous opposerons vigoureusement à tout effort du HHS visant à étendre ou à promouvoir l’avortement. Mais nous sommes également convaincus que les réformes proposées par RFK peuvent conduire à une remise en question de l’ensemble de l’industrie alimentaire, médicale et pharmaceutique qui favorise notre tragique culture de l’avortement.
Nous avons besoin de plus de transparence sur tous les médicaments, drogues et vaccins – en particulier les médicaments dits abortifs.
Et nous avons besoin d’une plus grande responsabilité des bureaucrates du gouvernement et des fabricants de médicaments qui profitent massivement de ce système.
S’il existe des preuves de préjudice, il est temps de libérer les avocats !
Nous avons besoin d’un secrétaire d’État à la santé qui soit prêt à s’attaquer aux cartels de la « santé » qui favorisent la culture de la mort.
RFK est-il à la hauteur de la tâche ?
Pouvons-nous lui faire confiance ?
Nous nous engageons à l’aider par tous les moyens possibles – tout en le tenant pour responsable.
Rachida Dati croit encore à l’indépendance de l’ARCOM
Le député UDR Charles Alloncle a interrogé le Premier ministre à propos de la liberté d’expression :
Monsieur le premier ministre, notre pays a vécu un véritable coup d’état numérique dans l’indifférence générale. Cet été, le géant américain Meta a procédé à une vague inédite de suppressions de comptes d’information sur le réseau social Instagram. Du média « Occidentis », suivi par 160 000 personnes, au compte écologiste « Ecolucide » en passant par celui de la féministe Alice Cordier, tous ont été bannis, le même jour et sans aucune explication. À l’évidence, leur seul tort est de dire le réel et de défendre la France.
Pourtant, ici, au pays des Lumières, de Voltaire et de Charlie, cette atteinte à la liberté d’expression n’a ému personne. Ni l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), trop occupée à placer C8 et CNews sous la tutelle des prétoires, ni vous, élus de gauche et censeurs professionnels qui ne montez plus sur les barricades que pour défendre des propos antisémites ; ni vous, élus et gouvernement macronistes, complices par votre silence assourdissant.
Où étiez-vous pour sommer Meta de rendre des comptes sur ces ingérences et pour défendre l’islamologue Gilles Kepel, évincé de Sciences Po pour dissidence ? Où étiez-vous pour dénoncer l’interdiction du Rassemblement national sur les plateaux de l’émission « Quotidien » et le boycott publicitaire de Jordan Bardella ?
Je le dis à tous les censeurs : sachez qu’une idée n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle ne peut être défendue. Chaque fois que vous tenterez de chasser le réel par la porte, il reviendra encore plus brutalement par la fenêtre.
Monsieur le premier ministre, quand vous lèverez-vous enfin pour défendre la liberté d’expression ? Les Français eux n’ont pas dit leur dernier mot ; rendez-leur la parole !
C’est Rachida Dati, ministre de la culture, qui a répondu :
Pour tout vous dire, je n’ai pas bien compris votre question. Si votre intention était d’affirmer qu’il convient d’éviter les fake news, nous sommes d’accord avec vous.
Mais s’il s’agissait de soutenir que la liberté d’expression consiste à pouvoir tenir des propos qualifiables pénalement, il n’en va pas de même et je dois vous dire que je lutterai contre de tels propos. Si, pour vous, la liberté d’expression permet de dire le contraire de la réalité pour stigmatiser une partie de nos compatriotes, je la combattrai.
Vous avez évoqué CNews, divers médias, C8 et l’Arcom. Je rappelle que l’Arcom est une autorité indépendante qui attribue des fréquences selon des critères et une procédure définis par le législateur. Elle décide en toute indépendance d’attribuer, de renouveler ou de ne pas renouveler des fréquences. C8, NRJ12 et Le Média ont formé des recours contre ses décisions qui seront examinés le 15 novembre prochain. La liberté d’expression et le respect de l’État de droit nous dictent d’attendre l’issue de ces procédures.
Nouvelle-Calédonie : “si la France ne prend pas conscience de la valeur de ses territoires, d’autres puissances viendront les exploiter”
Nicolas Metzdorf, député de Nouvelle-Calédonie, né en 1988 à Nouméa, ingénieur agronome de formation, fondateur du parti Générations NC en 2019, élu maire de La Foa en 2020, député depuis 2022, a donné un entretien à la revue Conflits. Loyaliste, il défend une vision pro-française qui s’incarne dans l’autonomie et s’oppose à l’indépendance de l’archipel. Extraits :
[…] La différence pour nous, Français du Pacifique, c’est que nous devons nous battre pour rester Français. En métropole, les gens naissent Français, vivent Français et meurent Français, c’est presque une évidence. Mais nous, nous devons lutter pour que nos enfants, et même pour que nous-mêmes, restions Français. Cela nous donne un rapport à la France qui est peut-être plus fort. J’ose dire plus fort, car pour nous, la France, c’est un peu un idéal, un « graal » pour lequel nous nous battons. La France représente pour nous une grande puissance qui nous protège et qui porte des valeurs suprêmes. Quand on n’a pas à se battre pour être Français, on ne se rend pas compte de ce que cela signifie. C’est là notre différence avec les métropolitains.
Aujourd’hui, avec l’axe indo-pacifique, la Nouvelle-Calédonie a une importance géostratégique importante. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Je suis fatigué d’entendre ça et de voir que rien ne se fait. On entend partout, surtout en métropole, que la Nouvelle-Calédonie a une position géostratégique clé. C’est devenu un discours en boucle, mais concrètement, que se passe-t-il ? Rien. Nous avons un quart des ressources mondiales de nickel, que nous vendons aux Chinois, et aucun minerai calédonien, donc français et européen, n’arrive en Europe, alors que le nickel est crucial pour les batteries de voitures électriques. Nous avons une zone économique exclusive de 1,3 million de kilomètres carrés, mais il y a seulement 16 bateaux de pêche calédoniens, et la France ne fait rien pour exploiter cette zone, ni pour la pêche ni pour les ressources sous-marines. Pire, le chef d’état-major des armées a même affirmé récemment en commission que la France n’était pas taillée pour protéger la Nouvelle-Calédonie en cas de conflit. On a voté trois fois pour rester français, et on nous dit qu’on ne sera pas défendu. Sommes-nous des Français de troisième catégorie ? Alors, on nous parle sans cesse de cette importance géostratégique, mais il n’y a aucune action concrète.
[…] La France manque de cohérence. Nous avons eu sept ministres des Outre-mer en sept ans ! Cela prouve qu’il n’y a pas de stratégie à long terme. Quand on voit la France présente sur les trois grands océans, sur tous les fuseaux horaires du monde, avec des territoires dotés de ressources incroyables, il est frustrant de constater ce manque de vision. Par exemple, la Polynésie française est plus grande que l’Europe en superficie maritime, la Nouvelle-Calédonie est aussi vaste que la Belgique, avec un quart des ressources mondiales de nickel, la Guyane est grande comme le Portugal. La France a des joyaux qu’elle n’utilise pas. Et si la France ne prend pas conscience de la valeur de ses territoires, d’autres puissances viendront les exploiter. […]
Pour en venir à la question identitaire, en Nouvelle-Calédonie, la population est souvent perçue en métropole comme divisée entre les Blancs loyalistes et les kanak indépendantistes. Pourquoi est-ce plus complexe que cela ? Quelles sont les implications politiques ?
C’est plus compliqué, car la Nouvelle-Calédonie est très diverse. La communauté kanak représente environ 45 voire 50 % de la population, mais il y a aussi 27 % d’Européens (recensement de 2019), 10 % de Polynésiens, 6 ou 7 % d’Asiatiques et des métis. Le clivage n’est donc pas simplement entre kanak et Blancs. Les indépendantistes représentent surtout les kanak, car le projet indépendantiste est un projet identitaire, un projet « kanako-kanak ». Les autres communautés, voyant dans l’indépendance une perte de beaucoup de choses, se réfugient dans les valeurs universalistes de la France. Cependant, même parmi les kanak, il y a des divergences. Certains indépendantistes sont radicaux et plutôt pro-chinois, ce sont eux à l’origine des problèmes, ce qui rend difficile le dialogue, tandis que d’autres sont modérés et ouverts à la discussion.
Vous parliez des ingérences étrangères. Les indépendantistes radicaux sont-ils manipulés ?
Les indépendantistes radicaux ne sont pas manipulés, ce serait une erreur de les sous-estimer. Ils sont parfaitement conscients de leurs actions et recherchent activement des soutiens extérieurs pour renforcer leur cause. Ce ne sont pas des acteurs passifs. Ils agissent avec une stratégie claire et une organisation bien structurée. Il ne faut pas les voir avec un regard paternaliste ou condescendant, car ce sont des personnes intelligentes et déterminées, prêtes à tout pour atteindre leur objectif : que la France quitte la Nouvelle-Calédonie.
On a pu le constater lors des récentes émeutes. Ce n’était pas une simple manifestation de colère spontanée ; tout était planifié avec une logistique précise et une hiérarchie établie. Ils ont même mis en place des tactiques pour contourner les contrôles de police, ce qui montre leur niveau d’organisation. On n’est pas dans des émeutes de banlieue classiques, c’est un mouvement très structuré et orienté vers un but politique bien défini. […]
La solution de sortie, c’est de respecter les trois référendums : la Nouvelle-Calédonie est française, et toute discussion de statut doit partir de ce principe. Je suis autonomiste, car à 17 000 km, il est logique de vouloir se gérer soi-même. Mais le passeport reste français, la nationalité aussi, et le statut de la Nouvelle-Calédonie fait partie de la Constitution. Tant que les Calédoniens restent Français, on peut tout discuter. Cependant, si la France n’est pas assez forte pour imposer ce choix, nous ne nous laisserons pas oublier ni mépriser, comme les pieds-noirs. Nous avons appris de l’histoire. […]
La doctrine de la royauté sociale du Christ n’a pas très bonne presse, même au sein de l’Eglise
Voici le début d’un article de Thibaud Collin, publié dans le nouveau numéro de L’Homme Nouveau :
[…]
L’injustice des rigueurs de Rome dépasse largement le cadre traditionaliste
A propos des ordinations tant attendues des séminaristes des Missionnaires de la Miséricorde divine, Christophe Geffroy dénonce dans La Nef “un acharnement contre un institut pourtant exemplaire”. Il écrit notamment :
Le caractère injuste de la situation est d’autant plus choquant que la rigueur de Rome s’exerce prioritairement sur les instituts « traditionalistes » qui lui sont le plus fidèles, ceux qui acceptent la messe de Paul VI et qui recherchent le plus activement l’intégration dans les diocèses. Tant mieux si le pape François a été d’une surprenante générosité avec la Fraternité Saint-Pie X (FSPX), qui rejette pourtant fermement la réforme liturgique, Vatican II et le magistère pontifical, en lui accordant à peu près tout ce qu’il pouvait (validité des confessions, des mariages…) ; mais la sévérité concomitante à l’égard des « traditionalistes » demeurés dans la pleine communion ecclésiale pourrait être interprétée comme une stratégie visant à les pousser vers la FSPX, pour les parquer dans une réserve en marge de l’Église où ils auraient la paix sans gêner personne. Évidemment, je ne crois pas que ce soit réellement le dessein de Rome, mais avouons qu’il y aurait de quoi le penser.
L’auteur oublie que Rome ne persécute pas uniquement les traditionalistes. Le séminaire diocésain de San Rafael en Argentine, fermé en 2020, et la Fraternité des Saints Apôtres en Belgique, dissoute, étaient aussi bien intégrés dans les diocèses… Il semble que la problématique dépasse largement le seul cas des traditionalistes. Bon nombre de prêtres diocésains sont actuellement persécuté car ils n’entrent pas dans le cadre de la nouvelle pastorale, qui va de la communion aux couples adultères à la bénédiction des pratiques homosexuelles.
Sur le site de Renaissance catholique, Jean-Pierre Maugendre écrit :
[…] Doctrinalement, on se permettra d’observer que c’est une marotte du pape François, devenue par voie de conséquence un tic chez ses laudateurs, que de dénoncer tout attachement un peu ferme à la doctrine comme une dérive de la foi vers « l’idéologie ». Or, ce ne sont pas les traditionalistes qui ont inventé, par raideur intellectuelle et froideur d’âme le fait que dans l’Eglise catholique, les dogmes soient inchangeables, que les papes eux-mêmes leur soient soumis, et que la liturgie qui les exprime et les met en pratique ne peut donc être touchée et réformée que d’une main tremblante.
Le malheur des temps, et les divisions qui leurs sont inhérentes ont en revanche fait apparaitre parmi eux, depuis l’avènement du pape François, deux écoles, avec des nuances et des variantes qui cohabitent ou s’affrontent selon les cas.
Certains affirment en effet qu’il est indispensable de faire des concessions aussi bien pratiques que doctrinales avec les réformes issues de Vatican II. L’herméneutique de continuité n’est plus, pour eux, une démonstration à faire sur chaque sujet litigieux, une réinterprétation à proposer, comme avait tenté de le faire par exemple Benoit XVI sur le Subsistit in de Lumen Gentium (Que voulait dire la formulation selon laquelle l’Eglise de Dieu « subsistait » dans l’Eglise catholique ? Comment l’interpréter sans remettre en cause le dogme selon lequel l’Eglise de Dieu « est » l’Eglise catholique ?), mais un super dogme d’où devaient découler la réinterprétation de la Tradition de l’Eglise à la lumière de Vatican II et l’obéissance aveugle à tous les commandements que la hiérarchie en place édicte en son nom. Christophe Geffroy appartient sans conteste à cette école.
Le problème est que cette stratégie rend difficile toute analyse critique de certains textes du Concile Vatican II et de certaines innovations postconciliaires, comme la réunion d’Assise, la bénédiction des couples homosexuels, l’ouverture progressive au sacerdoce des femmes, l’anarchie doctrinale ou la synodalisation de la liturgie. Elle conduit donc à mettre les questions épineuses sous le tapis, par refus de « dialectiser les échanges », tout débat doctrinal risquant d’être qualifié de « querelle idéologique ». La soumission à la volonté du pape devient pour ses tenants « l’ultima ratio », exercice extrêmement délicat quand les actes du pape ne paraissent pas d’une logique cartésienne implacable, celui-ci, « en même temps », promulguant Traditionis custodes et confortant la Fraternité Saint Pierre et l’Institut du Christ-Roi dans leurs entreprises. D’autres, parmi lesquels se range l’auteur de ces lignes, estiment que l’imbroglio dans lequel se trouve l’Eglise exige une grande prudence et circonspection dans l’acceptation des réformes issues du Concile Vatican II. Cela d’autant plus que l’enseignement post- conciliaire évolue à une vitesse vertigineuse. Nous en sommes ainsi, en moins de cinquante ans, à la troisième version de la traduction du Pater en français et également à la troisième rédaction du paragraphe du Catéchisme de l’Eglise Catholique sur la peine de mort.
Au fond, le drame de Christophe Geffroy est qu’il arrive trop tard dans un monde trop vieux. Il était fait pour être zouave pontifical, courageux et brave soldat au service de Pie IX, animé par la certitude chevillée au corps que, comme il l’écrit, « l’obéissance dans l’Eglise est toujours porteuse de fruits ». Belle maxime qui claque comme un étendard mais qui fait l’impasse sur le fait que l’obéissance « perinde ac cadaver » est parfois un refuge contre les responsabilités et les décisions personnelles, un oubli qu’elle est une vertu virile associée à la vertu cardinale de justice, et non une servilité.
Il n’est en effet pas certain que Mgr Touvet soit lui-même toujours enthousiasmé par toutes les déclarations du Saint-Père et les directives qui lui sont transmises par Mgr Migliore, nonce à Paris. Son drame est de les appliquer par un sens dévoyé de l’obéissance qui fait du caporalisme une vertu, et néglige le fait que le salut des âmes soit le critère ultime du discernement. Le sort réservé aux Missionnaires de la Miséricorde Divine apparaît, dans ce contexte, comme le révélateur de la tragédie de l’Eglise. Il témoigne d’abord que si idéologie il y a, elle est l’apanage des fonctionnaires ecclésiastiques qui président à ses destinées et qui persistent, contre vents et marées, à appliquer des recettes qui depuis soixante années ont fait la preuve de leur inefficacité alors que chaque jour sont plus évidents les fruits, visibles, de l’utilisation des pédagogies traditionnelles de la foi.
“Le risque de s’endormir dans le confort d’une situation acquise par les efforts de leurs aînés”
L’abbé Davide Pagliarani, actuel supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, a donné un entretien paru dans la revue « The Angelus » de novembre-décembre 2024. En voici des extraits :
[…] Ce qui est peut-être nouveau depuis quelques années, c’est le regard que portent les catholiques perplexes sur la Fraternité. Aux yeux de beaucoup, la Fraternité est dédiabolisée. On ne la voit plus comme une église parallèle, schismatique ou en voie de le devenir, ni comme un groupuscule en réaction contre la modernité, fermée sur ses habitudes passéistes, et incapable de vivre avec son temps. Aujourd’hui, sa situation est souvent enviée, et les trésors dont elle vit convoités. Bref, elle est un point de repère pour beaucoup. Les fidèles qui la découvrent sont attirés par sa prédication, sa liturgie, la charité de ses prêtres, la qualité de ses écoles, l’atmosphère de ses chapelles. Et de plus en plus, la Fraternité permet aux fidèles et aux prêtres de redécouvrir les trésors de l’Église. Cela est très encourageant. […]
Quel est le plus grand danger auquel les catholiques traditionnels sont confrontés aujourd’hui ? En quoi sont-ils le plus vulnérables ?
La première chose à laquelle je pense, c’est la menace de l’esprit du monde, fait de confort, de matérialisme, de sensualité, de mollesse. Nos fidèles, et les membres eux-mêmes de la Fraternité, sont des hommes comme les autres, blessés par le péché originel, et il est important de ne pas sous-estimer naïvement la corruption possible de la vie chrétienne dans l’âme de tout catholique, que ce soit par le biais du respect humain, de l’indifférence, de l’égoïsme ou de l’impureté. Il faut tout faire pour s’en préserver soi-même, et pour en préserver la jeunesse en particulier. Cela passe par l’étude des problèmes concrets qui se posent aujourd’hui, notamment à cause de l’accès généralisé à internet, trop souvent cloaque aussi bien moral qu’idéologique. L’invasion des écrans et leur usage incontrôlé doivent faire l’objet d’études sérieuses, afin qu’il y ait une prise de conscience des problèmes que cela pose, et la mise en place de saines réactions pour limiter les dégâts et les prévenir toujours davantage.
Un autre point à souligner peut-être, chez les fidèles qui ont toujours été traditionalistes, c’est le risque de s’endormir dans le confort d’une situation acquise par les efforts de leurs aînés. C’est le danger du relâchement. Il me semble qu’au contraire, les efforts de nos aînés nous obligent. Les facilités plus grandes que nous avons aujourd’hui pour accéder aux trésors de la messe et de la Tradition, nous sont données pour nous permettre d’en vivre toujours davantage. Non pour nous relâcher et nous reposer sur nos acquis. Les âmes à sauver sont toujours aussi nombreuses, et le combat pour elles, plus fort et nécessaire que jamais. Le temps et les facilités dont nous disposons devraient nous inciter à travailler avec plus d’application encore à notre propre sanctification et au développement des œuvres apostoliques. Il est besoin d’une grande générosité en ce sens, et surtout d’une façon d’être apôtres qui soit absolument et résolument surnaturelle.
Enfin, un dernier danger peut-être, c’est celui de vivre dans le confort intellectuel de celui qui sait qu’il a raison, et qui en vient à juger avec dédain « ceux qui ont tort ». D’une part, la nécessité de la formation est universelle, et l’on a souvent tort de croire qu’on n’a plus rien à apprendre, au contraire. Il est indispensable de continuer à se former sur les sujets importants, où tout catholique se doit d’être lumineux pour éclairer les autres. D’autre part, il est toujours délétère de juger les autres inférieurs sous prétexte qu’ils ont moins reçu. Au contraire, un catholique digne ce nom, et animé d’une charité authentique, devrait avoir à cœur d’accueillir avec bienveillance ceux qui sont dans l’ignorance, afin de pouvoir les aider à avancer dans la découverte de la vraie foi. Une charité vécue, bienveillante, patiente, fait plus pour le rayonnement de la foi que les discours savants, mais encombrés de critiques peu amènes et condescendantes. […]
Les aspects contestables du projet de loi sur l’euthanasie selon Michel Barnier
Interrogé dans Ouest-France, Michel Barnier a abordé la loi sur l’euthanasie :
Il est question de reprendre le débat sur la fin de vie en 2025. À partir de quel texte ?
D’abord, je prends le temps de consulter, de consolider ou de me forger une opinion personnelle sur ces questions extrêmement graves et qui ont fait l’objet d’un travail très sérieux dans tous les groupes politiques. Je suis plutôt dans l’idée d’utiliser le travail qui a été fait, même si certains amendements me paraissent contestables.
Lesquels ?
Dans la recherche d’équilibre à laquelle nous devons aboutir, je souhaite que le point de vue des soignants soit particulièrement pris en compte. Je le dis clairement, nous ne ferons pas une loi sur la fin de vie contre nos médecins et nos soignants mais avec eux. À cet égard, je ne suis pas en accord avec la définition et les conditions d’accès à l’aide à mourir retenues lors des précédents débats parlementaires car elles s’éloignent trop de l’équilibre qui avait été trouvé par le précédent gouvernement. En particulier, la condition médicale ouvrant l’aide à mourir a beaucoup trop évolué selon moi et nous devons revenir à des notions plus précises qui ne permettent aucune confusion, sur les maladies chroniques notamment.
“Faut-il laisser mourir les chrétiens du Kosovo [au moment du rapprochement de la Serbie avec l’Europe] ?”
Réaction du ministre franco-serbe Arnaud Gouillon à la suite des déclarations du général américain Wesley Clarke appelant la Serbie à abandonner le Kosovo (et donc d’abandonner la minorité chrétienne qui y est opprimée et menacée de disparition) :
« La Serbie doit accepter l’avenir sans le Kosovo » a déclaré, ce jeudi, le général américain Wesley Clark, sur la chaine ABCNews. Celui qui a dirigé la campagne de bombardement massif sur la Serbie en 1999 se dit « fier de l’opération qu’il a menée et qui a abouti à la paix au Kosovo » :
« 25 ans plus tard, la région est globalement en paix. Je suis fier des gens de cette région qui ont accompli ce travail extraordinaire ».
Des mots blessants pour la Serbie, spécialement pour la minorité serbe et chrétienne du Kosovo opprimée par la majorité albanaise musulmane. Privés de droits, considérés en citoyens de seconde zone, les chrétiens du Kosovo vivent reclus dans des ghettos dont ils ne sortent qu’à leurs risques et périls et sont parfois victimes de pogroms. Alors qu’ils étaient encore plus de 250 000 en 1999, les Serbes du Kosovo sont moins de 100 000 aujourd’hui et la pression s’accentue encore.
Arnaud Gouillon, fondateur de l’ONG Solidarité Kosovo, devenu ministre en Serbie (Diplomatie culturelle), dénonce les propos du militaire américain :
« Je ne vois pas de quoi le général Clark peut être fier. Durant 78 jours, l’OTAN, au mépris du droit international et de l’ONU, a lancé un tapis de bombes sur la Serbie, frappant impitoyablement des objectifs civils, comme des marchés et des quartiers résidentiels. Cela a eu des conséquences humaines désastreuses dans tout le pays. »
En juillet 1999, Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, a présenté un rapport officiel au Conseil de Sécurité affirmant :
« Les frappes aériennes de l’OTAN ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils, et les destructions massives et dommages considérables causés aux infrastructures et moyens de production ont eu un effet dévastateur sur l’industrie, l’emploi, l’environnement, les services essentiels et l’agriculture. Parmi les personnes les plus vulnérables et les plus négligées figurent plus de 500 000 réfugiés serbes des différents conflits yougoslaves. La crise au Kosovo a eu pour résultats le déplacement et l’expulsion massifs et forcés de centaines de milliers de civils, la destruction systématique de biens et de moyens d’existence, l’anarchie et la violence gratuite, des milliers de meurtres établis, un nombre incalculable de décès encore inexpliqués et des souffrances indicibles (…) Les régions du Kosovo où la Mission s’est rendue ont été le théâtre d’un déchaînement de meurtres, d’incendies volontaires, de pillages, d’expulsions forcées et d’actes de violence, de vengeance et de terreur. »
Aujourd’hui encore, les chrétiens serbes du Kosovo sont la cible de brimades et de violences visant à leur disparition pure et simple. Leur survie est uniquement liée au lien ténu qu’ils gardent avec Belgrade.
« Alors, explique Arnaud Gouillon, que la Serbie se rapproche de la France, que l’Occident a des rapports tendus avec la Russie, que les Etats-Unis viennent d’élire un nouveau président dont beaucoup attendent qu’il règle des conflits en cours, ces propos du général Wesley Clark ravivent inutilement de vieilles blessures. Ils sont choquants et irresponsables. Faut-il vraiment laisser mourir les Serbes du Kosovo pour assouvir les vieux objectifs de certains néo-cons ? Faut-il se taire devant les propos d’un ancien militaire qui agit comme un lobbyiste au service des extrémistes albanais du Kosovo ? »
Dans la conclusion de son entretien, le général américain affirme :
« L’Albanie se porte très bien en matière de développement économique, le Kosovo peut faire davantage. Je pense que c’est une période de transition. »
Le Kosovo, reconnu par moins de 100 pays, est en effet considéré comme un Etat mafieu, plaque tournante de nombreux trafics à destination de l’Union européenne.
SOS Calvaires réalisera le mobilier liturgique pour la messe du pape en Corse
Lu sur France catholique :
Dans la perspective du prochain voyage du pape en Corse, qui devrait être confirmé officiellement par le Vatican d’ici peu, le diocèse d’Ajaccio a sollicité l’aide de l’association SOS Calvaires pour confectionner le mobilier liturgique, qui servirait donc à la célébration de la messe présidée par le successeur de saint Pierre. « C’est une consécration, confie Alexandre Caillé, directeur général de l’association. Nos “bâtisseurs”, comme nous aimons à les appeler, travaillent aux quatre coins de la France pour mener à bien ce projet titanesque ».
En un mois, l’association va devoir fournir un mobilier liturgique entier avec son autel, sa crédence, son ambon, les sièges pour le pape et les évêques, les chandeliers et les tabourets pour les servants de messe. « C’est beaucoup de travail mais nous sommes à notre place, estime le président de SOS Calvaires. En restaurant les calvaires et en cherchant à soutenir la piété populaire, c’était toujours toute l’Église que nous cherchions à servir ! »
Les conséquences de l’élection de Trump chez nous
Nous avons interrogé Jean-Frédéric Poisson, ancien député, Président de VIA – Parti Chrétien démocrate et administrateur du Mouvement européen des partis chrétiens, à propos de l’élection de Trump et de ses conséquences pour nous:
Si on en croit vos déclarations de la semaine dernière, l’élection de Donald Trump aux États-Unis vous a réjoui ?
Oui. je dois avouer que voir les têtes déconfites, pour ne pas dire endeuillées, d’un nombre considérable de commentateurs politiques sur les chaînes françaises, m’a réjoui pour la journée ! La vie est faite de joies simples : j’ai assez largement profité de celle-là.
L’ampleur du succès de Trump a surpris tout le monde, même ses partisans…
J’ai suivi l’élection toute la nuit sur la chaîne américaine CNN, et repris le cours de cette diffusion en fin d’après-midi à. On connaît maintenant la totalité des résultats : si c’était le tournoi des Six Nations, ça s’appellerait un grand chelem. La Maison Blanche, le Sénat et la Chambre des représentants, une majorité de gouverneurs dans les états de l’union, et plus de 4 millions de voix d’avance dans les urnes. Une telle ampleur n’a pas de précédent récent. C’est ce qui provoque, comme disait Bernanos, la « grande peur des bien pensants » : le président Trump a tous les pouvoirs en main, de sorte que rien ne peut l’empêcher, au moins dans les deux ans qui viennent, de conduire la politique qu’il a annoncée.
Beaucoup de commentateurs français considéraient que Kamala Harris était une excellente candidate, dont la qualité et la modération étaient favorites face aux outrances de Trump. Visiblement les Américains ont décidé autrement.
C’est le moins qu’on puisse dire ! Ce qui frappe le plus, c’est la carte détaillée des votes, comté par comté, dans tout le territoire des États-Unis. On a vu cette carte sur les réseaux sociaux : elle est presque intégralement rouge. Mais ce qu’on ne voit pas, c’est le nombre de comtés dans lequel Kamala Harris a recueilli plus de voix que Joe Biden, voici quatre ans : zéro. Y compris donc les quartiers les plus populaires, les plus ouvriers, les plus défavorisés, les plus densément peuplés de latinos ou d’afro-américains, territoires historiquement favoris pour les démocrates.
Comment expliquer qu’un tel élan populaire ait soutenu Donald Trump ?
Ce que les Français ont du mal à comprendre, c’est que les Américains, lorsqu’ils élisent leurs Président, n’élisent pas un prix de vertu, ni le premier de la classe, ni un prix de beauté. Ils élisent un commandant-en-chef. Je laisse chacun de nos lecteurs imaginer lequel des deux candidats en lice avait davantage l’air d’un commandant-en-chef…
Par ailleurs, les médias français ont eu des réactions de petite fille face à ce qu’ils considèrent chez Donald Trump comme une insupportable brutalité, une insupportable vulgarité, une insupportable indécence. Tout cela a bien peu pesé pour des dizaines de millions d’Américains au regard de la situation de fragilité économique et morale dans laquelle ils se trouvent. Trump n’a pas simplement remporté le « vote populaire », il a gagné dans l’électorat populaire, c’est-à-dire celui pour lequel la mondialisation heureuse n’existe pas, et qui subissent de plein fouet la financiarisation de l’économie et le dumping massif pratiqué par les économies dites « émergentes » – comme une très grande majorité des salariés européens.
Enfin, en refusant de traiter les thèmes communautaristes chers aux démocrates américains, pour ne pas dire on les méprisant ou en les détruisant, Donald Trump a popularisé une différence essentielle entre ce qui concerne le peuple dans son ensemble d’un côté, et ce qui concerne le destin et la situation individuels des personnes, de l’autre. Trump a présenté aux Américains un projet collectif, un projet national, un projet patriote. Kamala Harris a présenté aux Américains un projet fracturé, un projet obsessionnel, un projet idéologique: une volonté de faire reconnaître comme des enjeux collectifs des destins individuels. Est-il important, au regard des enjeux auxquels sont confrontés les Etats Unis, qu’on soit homosexuel ou non, noir ou non, croyant ou non, wokiste ou non ? Les démocrates pensent que oui. Les partisans de Donald Trump pensent que non. La victoire de Trump est la victoire du réalisme sur l’idéalisme, celle de la volonté sur l’obsession, celle du collectif de la nation sur les désirs et les destinées individuelles. Dans ce contexte, on peut comprendre que, quels que soient les défauts du vainqueur, ils aient très peu pesé dans la balance électorale.
L’élection de Donald Donald Trump peut-elle être une bonne nouvelle pour la France ?
Je suis surpris de la réaction d’un certain nombre de responsables politiques français qui se réjouissent de cette victoire en imaginant qu’ils pourraient en profiter. Ils se fourrent le doigt dans l’œil ! Soit parce qu’ils n’ont pas le dixième du « parler vrai » du nouveau Président américain, soit parce qu’ils sont incapables de prendre à bras-le-corps la question des fragilités et les questions morales – du moins d’en prendre toute la mesure.
Par exemple, les débats très actuels sur la future signature du traité du Mercosur, qui s’apprête à clouer le cercueil des agriculteurs français, fait l’objet d’une paresse quasi-générale du monde politique français. On imagine, face à cela, ce que pourrait être la réaction du président élu américain, dont la capacité à renverser purement et simplement la table, y compris physiquement, est démontrée. Tant que les responsables politiques français ne seront pas prêt à ce genre de rupture, nette, parfois brutale, et sans ambiguïté, tant qu’ils n’auront pas cette faculté de déplaire, sans ambage, il n’y aura aucun bénéfice à tirer pour les partis politiques français de quelque élection de quelque Trump que ce soit, n’importe où dans le monde.
Et, au-delà de cette attitude, qu’en est-il des intentions politiques du futur président américain ?
Je suis très inquiet. Tout le monde l’est, au moins sur le point économique, parce que nous avons bien compris que l’obsession du futur président américain est de défendre avant tout les intérêts de son pays et de son peuple. Et que l’Europe n’est pas prête à se défendre. D’ailleurs, on aimerait que les dirigeants français soient animés de la même obsession… D’autre part, la défense de la liberté d’expression, la lutte contre le « big pharma », ainsi que ce qui est annoncé pour lutter contre l’Etat profond et protéger les libertés locales contre la centralisation et la corruption : tout cela est excellent. On devrait s’en inspirer en France… Mais il faudrait pour cela que les « leaders » de la droite s’intéressent réellement à ces questions et les considèrent comme des sujets sérieux…
Au-delà de ça, alors que tous les libéraux, beaucoup de conservateurs libéraux, beaucoup de jacobins libéraux, beaucoup d’électeurs et de responsables politiques de droite se félicitent de la nomination d’Elon Musk, en tant que dégraisseur de mammouth en chef, je dois dire que je ne peux pas partager cet enthousiasme. Ça n’est pas seulement la personnalité d’Elon Musk qui est en cause. On verra bien ce qu’il fait de sa nouvelle fonction. Mais il n’est pas seulement un industriel brillant, un inventeur hors-pair, un visionnaire, à sa façon. Il est aussi l’homme de l’homme augmenté, du transhumanisme, de l’implantation de puces dans nos cerveaux. Il est la jambe ultra-libérale du Trump conservateur que la droite française applaudit, en général, ces jours-ci. Et il y a un vrai risque que, faute d’une spiritualité et d’une philosophie solides, la jambe libertarienne l’emporte sur la jambe conservatrice. Pour le malheur du monde. On peut se féliciter du fait que Donald Trump règle rapidement, et il le fera sans doute, le conflit ukrainien, et parvienne à apaiser les tensions actuelles qui minent le Proche-Orient. Au-delà de ça, son intérêt particulier pour les monnaies alternatives, et pour des projets ultra-libéraux en général, à part les délires wokistes qu’il a battus dans les urnes, esquinteront les sociétés occidentales gravement.
Sommes-nous condamnés à subir ces dangers ?
Non, à la condition de les considérer tels qu’ils sont – c’est-à-dire ne se féliciter de l’élection de Donald Ttrump que pour les raisons pour lesquelles elle peut être favorable aux intentions des patriotes. Mais cette élection devrait nous conduire à reconsidérer l’ampleur de notre responsabilité, nous autres Français, avec les Européens, en face du futur du monde. Nous n’y sommes malheureusement ni politiquement, ni moralement préparés. L’enjeu de l’élection de Donald Trump est facile à décrire : c’est celui de la disparition progressive de l’Europe comme seule porteuse, dans le monde, d’un projet respectueux – en tous cas dans ses origines – de la dignité humaine. Les dirigeants occidentaux actuels ne veulent pas le retrouver. Beaucoup de dirigeants de « droite » en France n’y sont pas davantage disposés. Tout ceci nous invite à une seule chose : l’investissement massif et dense des chrétiens dans le monde politique. Ils sont en effet des seuls porteurs du projet de civilisation, dont le le monde de demain a urgemment besoin.
Un nouveau président pour l’École Supérieure de Journalisme de Paris
L’École Supérieure de Journalisme de Paris vient d’être rachetée par plusieurs investisseurs. Vianney d’Alançon, fondateur du parc thématique Rocher Mistral en Provence, en a été nommé à la présidence. Le consortium à l’origine de ce rachat regroupe des noms influents du paysage économique et médiatique français : Financère Agache de Bernard Arnault (Le Parisien, Les Echos), le groupe Bayard Presse (La Croix, Phosphore), Koodenvoi (Le Figaro), Pierre Gattaz, ancien président du Medef, la Compagnie de l’Odet de Vincent Bolloré (Canal+, Prisma Médias). Parmi eux figure également Rodolphe Saadé, propriétaire de La Provence, BFM et RMC.
Parmi les projets envisagés figure le déménagement de l’ESJ Paris, actuellement située rue de Tolbiac dans le XIIIe arrondissement, vers des locaux au cœur de Paris. L’école souhaite miser sur des spécialisations d’avenir, notamment en économie, et sur l’intégration des nouvelles technologies pour former les journalistes aux enjeux contemporains.
Quelle stratégie pour évangéliser le monde ?
Un sujet fondamental, déterminant pour la transmission de la foi et l’avenir de l’Église, et que traitent pour nous aujourd’hui avec leur talent et leur expérience : le Père Jean-François Thomas (jésuite), l’abbé Marc Guelfucci (prêtre diocésain), l’abbé Grégoire Célier (FSSPX) et la journaliste Jeanne Smits.
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Mgr Étienne Guillet nommé évêque de Saint-Denis-en-France
Le pape François a nommé vendredi 15 novembre évêque de Saint-Denis-en-France, Mgr Étienne Guillet, qui était jusqu’à présent curé du groupement paroissial de Mantes-la-Jolie (diocèse de Versailles). Il succède à Mgr Pascal Delannoy, nommé archevêque de Strasbourg en février 2024.
La messe d’ordination et d’installation aura lieu le 16 février 2025 à 15h en la basilique cathédrale de Saint-Denis (93).
Né le 28 octobre 1976 à Abbeville (Somme), il a été ordonné prêtre le 25 juin 2006 pour le diocèse de Versailles.
Il est diplômé de l’École de Hautes Études Commerciales du Nord (EDHEC) et a obtenu une licence canonique de théologie.
Ministères
- 2006-2007 l Mission d’études à l’Institut Catholique de Paris ;
- 2007-2012 l Vicaire pour les paroisses du groupement de Mantes-Sud,
- 2012-2015 l Vicaire du groupement paroissial de Houilles et Carrières-sur-Seine ;
- 2015-2024 l Curé de la paroisse Saint-Georges de Trappes en Yvelines ;
- Depuis 2008 l Aumônier de l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) à Porcheville ;
- Depuis 2015 l Membre du Conseil épiscopal ;
- Depuis 2015 l Aumônier des artisans de la fête, forains et gens du cirque ;
- Depuis 2019 l Vicaire épiscopal pour la charité et la mission ;
- Depuis 2024 l Curé du groupement paroissial de Mantes-la-Jolie
En décembre 2023, il avait répondu à Boulevard Voltaire, en marge d’un reportage sur la question de l’islamisation ou non de la ville. Fier de sa communauté bien vivante et engagée, oeuvrant aux solidarités et traditions, le curé de Trappes donnait alors une note d’espérance chrétienne :
Infographie sur l’avortement : CNews condamné à 100 000€ par l’Arcom
On se souvient de l’infographie présentée dans l’émission En Quête d’esprit, indiquant que l’avortement est la première cause de mortalité dans le monde. L’Arcom a jugé, dans une décision rendue le 13 novembre, qu’il était interdit de dévoiler cette vérité :
Une sanction à 100.000 euros pour CNEWS, par l’ARCOM, en raison des manquements constatés lors de la diffusion de l’émission En quête d’esprit le 25 février 2024 (ivg). pic.twitter.com/zCf9kcnQmc
— LeBlogTVNews (@Leblogtvnews) November 15, 2024
En attendant, l’émission présentée par Aymeric Pourbaix connaît une belle croissance :
Vous êtes 137 000 auditeurs à écouter « En quête d’esprit », +84 000 auditeurs en un an merci ! @Europe1 @Vero_Jacquier pic.twitter.com/Dfa5V8haGP
— Aymeric Pourbaix (@AymericPourbaix) November 14, 2024
La démocratie en danger selon Attali ou le pompier pyromane
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Dans un article paru il y a environ un an sur son blog, Jacques Attali, l’homme qui murmurait à l’oreille des ânes, s’inquiétait, sous un air faussement naïf, du déclin démocratique dans le monde avec pour possible conséquence un basculement vers les ténèbres de la dictature. il en voulait pour preuve le chaos à peu près généralisé en différentes parties du monde, Afrique, Asie, Europe, Etat-Unis mélangeant pèle-mêle guerres civiles, coups d’Etat, montées de l’extrême-droite et dérives religieuses.
Cet article intitulé “la démocratie en danger” mérite à tout le moins une petite explication de texte.
“Dans aucun pays du monde, la démocratie n’a réussi à réduire les inégalités éducatives, à mettre en place un système de santé efficace pour tous, et plus généralement à tenir compte de l’avis des gens pour l’essentiel de ce qui les concerne et à gérer d’une façon libre et lucide les biens collectifs qui sont supposés être sous sa responsabilité. ”
Tout d’abord, notre génial parangon de la pensée mondialiste exprime ce que d’aucun savait : la démocratie n’est pas le système politique le plus efficient. Mais est ce bien la faute du système en question ? Nous ne sommes que des hommes… certainement perfectibles… mais depuis que l’humanité existe, aucun système quel qu’il soit n’a pu résoudre ce qui ressemble à une quadrature du cercle : concilier une gestion efficace des biens collectifs avec les intérêts personnels de chacun. Certes la Loi gomme quelque peu les inégalités naturelles en accordant des droits civils visant à rétablir une pseudo-égalité (quand il faudrait davantage d’équité) mais nous ne pouvons que constater avec regret combien la Société actuelle est inégalitaire, socialement, économiquement, sociologiquement.
“Et plus encore : les grands enjeux étant devenus mondiaux, les menaces étant clairement globales, les vraies puissances étant devenues planétaires ; les instruments de la démocratie dans chaque pays n’ont pratiquement plus aucune influence sur les éléments essentiels de la vie des humains d’aujourd’hui ; et encore moins sur celle des générations futures.”
Ce passage est étonnant venant de la part d’un homme ayant oeuvré toute sa vie pour le mondialisme et la destruction des Nations. Etablir un lien entre cette globalisation planétaire et la perte d’influence des instruments démocratiques dans chaque pays est cocasse sous sa plume. Cela fait plus de quarante ans que des cercles décisionnels fermés, élitistes, oligarchiques tels Bilderberg et consorts privent de leur substance démocratique les institutions élues par les peuples. Si crise démocratique il y a, c’est avant tout parce que le pouvoir politique normalement dévolu au peuple lui est confisqué au profit d’intérêts privés toujours plus riches et égoïstes. Que je sache, la Constitution de la Vème République fonctionnait plutôt bien avant qu’elle ne soit “trahie” par Sarkosy le Petit au moment du traité de Lisbonne.
“Tels sont les faits : la démocratie est en très grand danger, partout. Et on ne la sauvera, peut-être, que si on admet que le danger est très grand et qu’on la rend efficace et juste. Cela suppose des actions considérables, qui se résument à des principes simples.
Concrètement : défendre et renforcer les institutions démocratiques là où elles existent, les compléter d’autres, locales, associatives, humbles, et d’autres encore, plus vastes, capables de prendre en compte l’intérêt des générations futures, comme au Danemark ; et d’autres encore, aux niveaux continentaux et planétaires, pour gérer les enjeux globaux (climat, santé, éducation) comme existent de telles institutions mondiales pour le football, le rugby, ou les jeux olympiques, institutions efficaces, même si la démocratie y est encore très approximative.
Idéologiquement : montrer que la démocratie n’est pas une dimension du colonialisme, qu’elle est une forme très ancienne de gouvernement fondée sur la palabre, le débat, et la recherche du consensus, sans peur ni contrainte, qui trouve sa source dans les traditions indiennes et africaines autant que dans les pratiques grecques. Plus même : la démocratie fut pratiquée en Grèce beaucoup moins longtemps qu’en Inde et en Afrique.
Pratiquement : rappeler qu’un régime fondé réellement sur la liberté est beaucoup plus efficace, même pour protéger les gens des dangers immédiats, ou d’un envahissement imaginaire par des migrants, qu’un régime fondé sur la crainte. Il suffit pour s’en convaincre de comparer la gestion du Covid en Chine et en Europe, celle de l’innovation aux États-Unis et en Russie, ou le niveau d’éducation au Zimbabwe comparé à ce qu’il est au Kenya.”
N’étant jamais à court d’idée, le conseiller très spécial Attali se fend de trois propositions qui pourraient faire sourire si le sujet n’était pas aussi grave. “Défendre et renforcer les institutions démocratiques” alors que ce sinistre sire a activement participé à leur destruction en règle en vendant le vote du peuple aux puissances privées (et étrangères) est confondant… “Montrer que la démocratie n’est pas une dimension du colonialisme” alors que depuis une bonne quarantaine d’années, nos âmes bien pensantes de gôche (donc lui) éprouve ce besoin inextinguible d’exporter notre super modèle démocratique dans le monde entier, y compris bien sûr à ceux qui n’en veulent pas, relève de l’humour noir.
Enfin, et c’est certainement le point le plus ironique, “rappeler qu’un régime fondé sur la liberté est beaucoup plus efficace … qu’un régime fondé sur la crainte” me laisse pantois. Quatre ans après la période COVID au cours de laquelle nos autorités ont copieusement bafoué nos libertés individuelles en manipulant le spectre de la peur, en confinant les corps et en martyrisant les esprits opposés à cette dérive en les traitant de complotistes est tout simplement édifiant.
Ce renversement des rôles est coutumier des gens de mauvaise foi et intellectuellement malhonnêtes.
Alors pour reprendre sa conclusion : ne tombons pas dans le piège.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Président IDNF
La République des juges : après François Fillon, Marine Le Pen
On nous parle de l’Etat de droit et de séparation des pouvoirs, mais nous sommes entrés dans l’Etat des juges, lesquelles s’arrogent désormais non seulement le pouvoir législatif, mais encore le pouvoir électoral.
En effet, les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires du FN, cinq ans de prison (pire qu’un terroriste comme Jawad Bendaoud, condamné à quatre ans de prison pour « recel de malfaiteurs terroristes ») dont deux ans de prison ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen.
Si le tribunal suit le parquet, la peine d’inéligibilité, assortie d’une exécution provisoire, serait applicable dès la condamnation, y compris en cas d’appel. Autrement dit, les juges préparent déjà l’élection de 2027 comme ils ont fait celle de 2017 en s’acharnant contre François Fillon.
Marine Le Pen a déclaré :
« La seule chose qui intéressait le parquet, c’était Marine Le Pen, pour pouvoir demander son exclusion de la vie politique (…) et puis le Rassemblement national, pour pouvoir ruiner le parti ».
Jordan Bardella, qui deviendrait la solution alternative en 2027, a ajouté :
« Le parquet n’est pas dans la justice : il est dans l’acharnement et la vengeance à l’égard de Marine Le Pen ». « Ses réquisitions scandaleuses visent à priver des millions de Français de leur vote en 2027. C’est une atteinte à la démocratie ».
La justice protège les immigrés clandestins et s’acharne contre un mouvement politique :
Il y a une disproportion entre une justice qui remet en liberté des clandestins sous OQTF, laxiste à l’égard des pires délinquants et criminels, et qui requiert contre l’avocate des Français une peine aussi lourde. @CNEWS @Europe1 #Punchlines pic.twitter.com/VptErkSqJr
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 14, 2024
Eric Zemmour a réagi sur X :
Si Marine Le Pen était déclarée inéligible, on atteindrait alors un niveau sans précédent dans le gouvernement des juges. Quels que soient nos désaccords, ce n’est sûrement pas à la justice de décider de qui peut être candidat à l’élection présidentielle.
Eric Ciotti, évoquant le précédent de François Fillon, a souligné :
« Le cours de la démocratie française ne doit pas être à nouveau confisqué aux électeurs ». « Le destin démocratique de notre nation doit se jouer dans les urnes et non dans les prétoires politisés ».
Gérald Darmanin a estimé que « combattre Mme Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs ».
« Si le tribunal juge qu’elle doit être condamnée, elle ne peut l’être électoralement, sans l’expression du peuple ».
Le ministre de la justice, Didier Migaud, a déclaré que
« la justice est indépendante et les magistrats sont eux-mêmes indépendants, c’est un principe constitutionnel », avant d’insister : « Le juge ne se substitue pas au pouvoir politique. Il y a une indépendance entre les pouvoirs. »
L’indépendance de la justice, cette vaste blague. L’indépendance des magistrats est un conte pour enfant. Ils dépendent du pouvoir – corporatiste, médiatique, politique- pour leurs affectations, leurs promotions et leurs décorations. Il fut jugé nécessaire d’épurer 40% – 40%- des juges en 1944. On ose espérer que les magistrats d’esprit si puritain qui veulent sévir n’ont jamais utilisé leur téléphone ou leur ordinateur professionnel pour une recherche personnelle encore moins tenu une réunion syndicale ou des travaux afférents sur leur temps de travail…
Ce matin sur Europe 1, Vincent Trémolet de Villers dénonçait l’hubris de la justice
Procès Marine Le Pen : “hubris judiciaire et folie politique”
➡️ Retrouvez l’édito politique de @vtremolet du lundi au vendredi à 7h50 sur #Europe1 pic.twitter.com/MscMefbY3U
— Europe 1 (@Europe1) November 15, 2024
Si les justices russe ou hongroises condamnaient les principaux opposants à Poutine ou Orban, que n’entendrions nous pas dans nos médias… Viktor Orban a apporté son soutien à Marine Le Pen, évoquant un précédent, celui de Donald Trump :
I could not believe yesterday’s news about @MLP_officiel. Marine, please remember we are with you in this battle! And don’t forget: being harassed by the judiciary was a crucial step towards victory for President @realDonaldTrump.
— Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) November 14, 2024
Je n’arrivais pas à croire les nouvelles d’hier concernant Marine Le Pen. Marine, n’oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille ! Et n’oubliez pas : le harcèlement de la justice a été une étape cruciale vers la victoire du président Donald Trump.
Logements pour personnes âgées sur terrains catholiques : Un projet novateur à Phoenix
Un projet novateur de logements pour personnes âgées voit le jour dans la région de Phoenix, dans l’Arizona: Acanthus Development. Il s’agit une organisation formée par des catholiques désireux d’offrir une meilleure option en matière de soins aux aînés, a récemment conclu plusieurs baux pour la construction de logements pour personnes âgées sur des terrains de l’église catholique.
Les communautés de logements pour personnes âgées construites par Acanthus seront ouvertes à tous, tout en respectant les principes de l’Église catholique. Le groupe a également prévu de faire des dons supplémentaires aux paroisses locales grâce aux revenus générés par les communautés. L’emplacement des logements sur les terrains des églises permettra aux aînés de rester impliqués dans leur paroisse et leur communauté catholique. Mgr John Dolan, évêque de Phoenix, a exprimé son appui en soulignant l’importance de préserver la dignité de nos aînés.
Une bonne réponse à la mentalité euthanasique!
Source
À la recherche d’un cardiologue, un centre médical de Blois fait appel à un détective
Ce n’est pas un article du Gorafi mais du Quotidien du Médecin :
Le centre médical de prévention et de réadaptation cardiologique et pneumologique de Blois (Loir-et-Cher) fait appel à un détective privé pour trouver un médecin cardiologue. La fiche de poste est avantageuse.
Il n’en est pas à son coup d’essai. Le détective privé breton Jean-Claude Le Badézet, de l’Agence ABC investigations, cherche à nouveau un médecin. Il s’agit, cette fois, d’un cardiologue, pour le centre médical de prévention et de réadaptation cardiologique…
Les khmers verts s’opposent au don d’un Arbre de Noël, destiné à orner la place Saint-Pierre
Noël est encore loin, mais à Rome, le Vatican a déjà commencé à préparer l’illumination de son arbre sur la place Saint-Pierre, le 7 décembre. Le pape François pourrait cependant se retrouver sans plantes à décorer à cause d’une pétition en ligne qui a déjà recueilli 40 000 signatures et qui dit « non à cette pratique purement consumériste ». Comme l’écrit le Corriere della Sera, l’association Bearsandothers a lancé l’initiative pour s’opposer au choix de la municipalité de Ledro, qui a décidé d’envoyer au Saint-Siège un sapin de 29 mètres de haut et 39 autres plantes pour décorer les bâtiments du Vatican. Le maire précise toutefois :
« Le sapin qui sera prélevé fait partie d’un des lots qui doivent encore être coupés pour une culture correcte de la forêt ».
Outre le sapin qui ornera la place Saint-Pierre, la mairie prévoit d’envoyer 39 autres arbres de 1,5 à 6 mètres de haut. Une décision, pour les signataires de la pétition « Sauvons les arbres anciens de l’abattage pour Noël par le Saint-Siège ! », en contraste avec ce que le pontife a déclaré dans ses encycliques : « Le Saint-Père le pape François, dans ses encycliques Laudato si (2015), Laudate deum (2023) et Terra Madre (2024) a souligné que l’activité humaine doit être respectueuse de la protection de la Création, de la Nature », écrit l’association Bearsandothers en guise de présentation de la collecte de la pétition. C’est pourquoi « à un moment de l’histoire où le changement climatique est très évolutif, il est nécessaire de donner des signaux clairs et sans ambiguïté pour changer notre approche du respect de la Nature ». Une ligne qui doit être maintenue même « dans ces choix apparemment seulement symboliques » parce qu’elle est « cohérente pour essayer de gérer le changement climatique en cours ». Les citoyens sont donc invités à s’inscrire pour mettre fin à une « pratique uniquement consumériste d’utilisation d’arbres vivants pour un usage éphémère, à des fins purement publicitaires et pour quelques selfies ridicules ». L’association rappelle ensuite qu’« à Noël, plus de trois millions de sapins sont consommés rien qu’en Italie ».
La collecte de signatures s’est également accompagnée d’un avertissement à l’administration municipale. L’avocate Gloria Canestrini a également envoyé la pétition au maire et au service forestier de la province de Trente :
« Si l’abattage des arbres devait être effectué en dehors des exigences réglementaires, il causerait un préjudice à l’ensemble de la communauté de Ledro, tant pour la destruction injustifiée et arbitraire d’un patrimoine commun que pour son image ».
Le maire de la commune de Ledro, Renato Girardi, a passé sous silence la pétition et l’avertissement, les qualifiant de « malveillance sans fondement ». Il a ensuite donné des précisions sur le projet de l’administration : seul le sapin de 29 mètres sera abattu, tandis que les 39 plantes restantes seront achetées dans des pépinières spécialisées. Le Vatican avait soumis une demande précise à la municipalité : l’objet de la négociation a toujours été le sapin, parce qu’il ne perd pas ses aiguilles et qu’il est donc plus adapté à l’intérieur.
« La repousse annuelle est certifiée à 8 260 mètres cubes et le sapin qui sera prélevé fait partie d’une des parcelles qui doit de toute façon être coupée pour que la forêt se développe correctement. S’il n’était pas allé à Rome, on en aurait fait des palettes ».
Par ailleurs, l’administration ajoute que les forêts sont gérées selon les exigences environnementales les plus strictes. Jusqu’à présent, la municipalité n’a pas reculé.
Un opposant au régime d’Azerbaïdjan assassiné sur le sol français
Le député européen François-Xavier Bellamy a été interrogé dans Le Point à propos de l’organisation de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan :
C’est un scandale absolu. La France a fait le bon choix en n’envoyant qu’une délégation purement technique à Bakou. Mais le seul fait que cette conférence pour le climat soit organisée là-bas est déjà en soi une faute grave. Comment le commissaire européen socialiste Nicolas Schmit peut-il dire que cette COP à Bakou est « une opportunité pour parler de démocratie », quand elle revient à cautionner un régime qui assassine ses opposants jusque dans nos pays ?
En effet, l’Azerbaïdjan vient de nouveau de faire parler de lui, ici, après l’ assassinat d’ un opposant à Mulhouse…
J’ai accueilli son frère au Parlement européen au lendemain de l’enterrement. Vidadi Isgandarli était un ancien procureur de 62 ans, réfugié politique en France. Il a été assassiné le 1er octobre chez lui, à Mulhouse. Ilham Aliev règle ses comptes sur notre sol, sans même s’en cacher. Cet assassinat en est l’illustration : le commando qui est venu tuer cet opposant n’a rien volé. C’est clairement signé. C’est un message envoyé à tous les opposants : même en exil, où que vous soyez, on vous retrouvera. Mahammad Mirzali, qui est devenu un ami, a été victime de plusieurs tentatives d’assassinat sur le sol français.
Vous évoquez aussi d’autres types de menaces sur le territoire français…
Il s’agit aussi de notre propre sécurité, et de la souveraineté de la France. Il est parfaitement établi que l’Azerbaïdjan a été directement impliqué dans les violences meurtrières qui ont touché la Nouvelle-Calédonie. Des moyens ont été déployés pour organiser la désinformation sur les réseaux sociaux, stimuler les destructions, et des contacts ont même eu lieu pour livrer des armes sur place. Les émeutiers affichaient le drapeau azerbaïdjanais avec leurs propres banderoles… Par volonté d’affaiblir la France, le régime d’Aliev a signé des accords avec les dirigeants indépendantistes kanaks. C’est une opération de déstabilisation à grande échelle contre la France. Elle est d’autant plus révoltante que l’Azerbaïdjan a revendiqué son « intégrité territoriale » pour organiser une véritable épuration ethnique contre les Arméniens du Haut-Karabakh.
L’Europe prend-elle suffisamment la mesure de ces agissements ?
Non. Nous avons voté un projet de résolution très radicale au Parlement européen le 24 octobre, mais pour l’instant la Commission et les États membres n’agissent pas. Nous exigeons la suspension de l’accord gazier avec l’Azerbaïdjan et des sanctions contre le régime d’Aliev. L’Europe peut le faire reculer, à condition d’être déterminée. Il faut agir maintenant, en particulier pour soutenir l’Arménie, qui est désormais directement menacée. Ce n’est pas seulement une exigence de solidarité, c’est aussi un enjeu de sécurité pour l’Europe qui doit la conduire à tout mettre en oeuvre pour empêcher Aliev de lancer une nouvelle guerre, et pour obtenir le retour des réfugiés du Haut-Karabakh ; nous n’avons pas le droit de les oublier.
Le gaz azerbaïdjanais ne rend-il pas l’Europe trop conciliante ?
Sans doute. Pourtant Bakou dépend bien plus de son commerce avec l’Europe que nos pays ne dépendent de lui. Le gaz qu’il nous vend est largement russe : nous payons donc le prix fort pour contourner nos propres sanctions… Et c’est ce pays qui deviendrait, le temps d’une COP, capitale de la transition écologique ? C’est pour protéger nos démocraties de ces dépendances dangereuses, en même temps que préserver le climat et faire baisser nos factures d’énergie, que j’ai tant combattu au Parlement européen en faveur de notre filière nucléaire, qui garantit notre souveraineté. Importer notre énergie nous rend vulnérables.
Tous les pays ne sont pas intéressés par le gaz de Bakou, alors comment expliquez-vous cette passivité européenne ?
Nos adversaires jouent sur nos divisions. Pourquoi M. Mariani, député du Rassemblement national au Parlement européen, a-t-il été l’un des seuls à Strasbourg à refuser de voter la résolution d’octobre contre le régime d’Aliev, avant de se rendre à Bakou pour la COP29 ? C’est bien la souveraineté de la France qu’il s’agit de défendre aujourd’hui dans ce combat.
Soutenir une famille dans le besoin
Un lecteur me signale cette cagnotte, ouverte afin d’aider une famille de 8 enfants dont la maison a brûlé.
La presse locale évoque ce drame :
Un violent incendie s’est déclaré dans un manoir situé sur la commune de Plouisy (Côtes-d’Armor), près de Guingamp, ce mercredi soir 13 novembre aux environs de 23 h. Quatre personnes occupaient la maison : la mère et sa fille son indemnes, le père et son fils ont été hospitalisés après avoir inhalé des fumées. Neuf centres de secours du territoire se sont immédiatement rendus sur place pour porter assistance aux habitants et éteindre au plus vite l’incendie. Une trentaine d’hommes et une douzaine d’engins étaient mobilisés, venus des casernes de Guingamp, Goudelin, Bégard, Lannion, Belle-Isle-en-Terre, Pommerit-le-Vicomte, Lanvollon et Pontrieux et Saint-Brieuc. Les pompiers étaient confrontés à « un très fort incendie », dans une vaste demeure d’environ 150 mètres carrés, sur deux étages.
[…] la mairie a lancé un appel à la générosité des habitants pour aider cette famille de Plouisy « qui a tout perdu dans l’incendie ».
La mère de famille ainsi que sa fille ont été accueillies chez le maire de Plouisy cette nuit, tandis que le père et son fils étaient hospitalisés après avoir inhalé des fumées. Le maire et les élus de Plouisy cherchent des possibilités de relogement pour la famille en urgence.
Retraite à 62 ans et politique sociale : le RN a peut-être raison
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le RN nous surprend.
Il s’attache à cette mesure de revenir à la retraite à 62 ans, alors que les finances publiques sont dans le rouge écarlate ?
Suicide ? Démagogie ?
Peut-être un peu, mais allons plus loin.
GAUCHE = SOCIAL + IMMIGRATION, CE MELANGE IMPOSSIBLE DANS LA DUREE
La Gauche veut défendre à la fois le modèle social, et l’immigration de masse.
Pourtant, dans la durée, c’est impossible.
C’est d’ailleurs le raisonnement du Danemark, y compris désormais ses Partis de Gauche. Ils ont compris qu’il fallait choisir. Soit l’Etat est généreux, soit l’Etat est accueillant. Mais il ne peut pas être les deux, dans la durée.
Aujourd’hui, l’état des finances publiques impose de choisir.
En voulant préserver le social, le RN met la Gauche devant ses contradictions. Soit on baisse le social, soit on baisse l’immigration.
Certes, la Gauche aurait une autre solution : taxer fortement les riches et les entreprises. Mais la « Droite Lâche » est contre, et le RN aussi, donc impossible.
Quant à baisser le niveau de vie des classes moyennes, personne n’y est favorable, cela énerve des millions d’électeurs…
L’ELECTEUR VEUT CONSERVER “SES” AVANTAGES SOCIAUX
La politique du RN est donc peut-être une excellente stratégie. En effet, l’électeur moyen se fiche un peu que le monde entier bénéficie des largesses de l’Etat français, tant qu’il en bénéficie lui-même.
Mais maintenant, l’Etat lui dit : « électeur, il va falloir te serrer la ceinture, car nous voulons continuer l’immigration de masse. »
L’électeur doit donc choisir : sa retraite à 62 ans, ou l’accueil des immigrés.
Sans même évoquer l’aspect « sécuritaire » de l’immigration.
En d’autres termes, c’est notre égoïsme qui peut nous sauver de l’immigration de masse…
Cynique ?
Peut-être.
Efficace, sans doute.
LE RN ARBITRE, ET ORIENTE DONC LES SOLUTIONS
Avec ses 140 députés, le RN peut bloquer les 2 « mauvaises solutions » :
– Avec la « Droite Lâche », bloquer la taxation forte des riches et des entreprises
– Avec la Gauche, bloquer la baisse du modèle social.
Il ne reste alors qu’une seule solution : baisser l’immigration.
D’ailleurs, en réalité, ce n’est que justice.
Notre modèle social généreux serait sans doute viable, s’il ne traînait pas le boulet des dépenses au profit d’une immigration moins productive, moins créatrice de richesses.
En parallèle, cela oblige la « Droite Lâche » à compter sur les voix des députés RN pour bloquer les folies fiscales de la Gauche.
Et cela oblige la Gauche à compter sur ces mêmes voix RN pour bloquer les folies sociales de la « Droite Lâche ».
ET MEME, PARADOXALEMENT : LE RN SE CREDIBILISE
Excellent pour la « respectabilité » du RN.
Donc excellent pour que les électeurs réticents n’aient plus peur de voter RN.
Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, [email protected]
Europe 1 en progression
Les audiences radio de la rentrée 2024-2025 viennent de tomber. Longtemps en perte de vitesse, Europe 1 signe un retour fracassant avec une progression de 300 000 auditeurs en un an, attirant désormais 2,5 millions de fidèles chaque jour. Pascal Praud et Cyril Hanouna font souffler un vent nouveau sur Europe 1. La diffusion des émissions de Philippe de Villiers (vendredi sur CNews) et d’Aymeric Pourbaix (le dimanche) est également en progression.
France Inter, financée par l’argent public, conserve la tête du classement avec 7,2 millions d’auditeurs quotidiens, suivi par l’autre média public Franceinfo.
RTL et RMC sont en baisse.