Antoine de Suremain chez les Éveilleurs
Le 13 février 2025, les Eveilleurs ont reçu Antoine de Suremain, le célèbre Youtubeur d’« Explore la France ». Ce fut l’occasion d’échanger, de s’inspirer et de célébrer notre désir de faire vivre la culture et le patrimoine naturel.
La compassion
L’abbé Pierre Amar, prêtre dans le diocèse de Versailles, publie un petit ouvrage sur la compassion, intitulé Si tu veux je suis là. C’est la compassion qui sauvera le monde. Ce livre s’ouvre sur le drame cruel de la jeune Lola retrouvée sauvagement assassinée à Paris, fait divers symbole de l’atrocité de notre société et déroute.
L’auteur rappelle que nous sommes tous dépendants des uns des autres :
Aide sociale à l’enfance : A Marseille il n’y a pas un foyer pour enfants, où il n’y a pas de prostitution
Les présidents des départements de l’Essonne, des Yvelines et des Bouches-du-Rhône sont visés par trois recours pour faute en responsabilité, déposés par des familles qui accusent ces élus de ne pas avoir su protéger des enfants placés sous leur responsabilité.
Maître Michel Amas, qui dépose ces recours concernant une trentaine d’enfants, dénonce un “phénomène national” :
“Nous lançons l’alerte pour que tout le monde sache qu’en France, à l’heure actuelle, des petits garçons et des petites filles se prostituent en très grand nombre, dans l’inaction totale des président de département”. “L’Etat a échoué dans la protection de l’enfance. Le fait qu’il n’y ait pas de réaction, d’organisation de la réponse de l’État, c’est ça que nous dénonçons. Nous livrons les enfants aux chiens.”
À Marseille une éducatrice souligne :
“A Marseille il n’y a pas un foyer où je n’ai pas mis les pieds, où il n’y a pas de prostitution”. “Les gamines à partir de 22 heures se préparent, il y en a même qui sortent en string. C’est filmé, il y a les voitures qui défilent avec leurs plaques”. “Et quand on leur dit ‘attend, mais tu ne vas pas les laisser sortir les jeunes filles’ et qu’on me dit qu’on ne peut pas les retenir, moi je suis allée là-bas en mission, personne ne sortait”.
Selon la commission d’enquête parlementaire sur les enfants placés, 15 000 mineurs sont victimes de prostitution en France, en majorité des enfants placés.
Chronique des cinglés
L’INED constate que le folie s’installe tranquillement :
Ce sont 19 % des femmes et 8 % des hommes de 18-29 ans qui ne se définissent pas comme hétérosexuel·les. Cette augmentation s’accompagne d’une diversification des identifications : ainsi la pansexualité (l’attirance pour des personnes indépendamment de leur sexe) ou l’asexualité (l’absence d’attirance envers autrui), même si elles peuvent recouvrir des réalités anciennes, sont de nouvelles manières de se définir. […]
Entre 2015 et 2023, la proportion de femmes âgées de 20 à 29 ans qui ne se disent pas hétérosexuelles a été multipliée par 5 et celle des hommes de la même tranche d’âge par 4 […]
Entre 2015 et 2023, le nombre de personnes âgées de 20 à 29 ans qui s’identifient comme bi ou pansexuelles a été multiplié par un peu plus de 6 : elles sont aujourd’hui près de 4 % chez les hommes, et près de 14 % chez les femmes […]
Au-delà de la propagande LGBT, qui s’infiltre dans tous les domaines, le délitement de la famille est certainement une cause majeure de cette déconstruction.
La Hongrie offre une exemption d’impôts à vie à toute mère d’au moins deux enfants
Viktor Orbán a adopté mardi 29 avril une mesure visant à renforcer la natalité en Hongrie. Le gouvernement hongrois souhaite exempter d’impôts les mères d’au moins deux enfants.
La mesure concernera dans un premier temps les femmes de moins de 40 ans, avant d’être généralisée à celles de moins de 60 ans d’ici 2029.
Le Parlement hongrois permet également des inscriptions gratuites à la crèche, des aides au logement ou à l’achat de véhicule pour les familles.
Le gouvernement de Viktor Orbán souhaite ainsi redynamiser la démographie hongroise et retrouver un indice de fécondité de 2,1. En 40 ans, la population totale est passée de 10,7 millions d’habitants en 1980 à 9,59 millions en 2023.
Panne géante d’électricité en Espagne : bientôt en France ?
Extrait d’un atricle de Jeanne Smits sur RITV :
On cherche en vain à la Une des grands médias français la question qui pourtant devrait venir immédiatement à l’esprit face à la panne d’électricité gigantesque qui a littéralement paralysé l’Espagne et le Portugal lundi, lorsque subitement, à l’heure du déjeuner nous dit-on (comme si on mangeait à 12 h 30 en Espagne !), la production électrique a été divisé quasiment par deux. Tout le réseau de la péninsule ibérique, fortement « intégré », a subi l’effet domino, et à moins d’avoir un groupe électrogène fonctionnant au bon vieux diesel – comme en disposent heureusement les hôpitaux et certains supermarchés – il n’y avait plus rien à faire. Ni vendre, ni acheter sans cash, ni surfer sur internet, ni prendre l’ascenseur (des centaines de personnes sont restées bloquées), ni fermer la porte d’un immeuble sous peine d’enfermer tout le monde, ni obtenir de l’eau au-delà du 3e et du 4e étage car la distribution à cette hauteur-là se fait au moyen de pompes électriques. Même les pharmaciens n’avaient aucune idée du prix de leurs produits, faute de pouvoir lire les codes-barres…
Bien sûr, la question de la cause de la panne et sur toutes les lèvres, et s’il faut en croire les autorités portugaises et espagnoles, la possibilité d’une cyberattaque semble avoir été écartée ce mardi matin.
Mais la vraie question, celle qui fâche, est celle de la part des énergies dites renouvelables dans le mix espagnol. Le « net zéro » a-t-il joué un rôle dans l’événement qui a été qualifié d’urgence nationale en Espagne et qui a eu des répercussions tous azimuts, depuis l’annulation de vols, l’arrêt des trains et des métros en pleine voie un peu partout, et la paralysie de la vie économique jusqu’à la défaillance des congélateurs ?
Mardi en fin d’après-midi, REE, l’opérateur national du réseau électrique espagnol, a donné un début de réponse qu’on subodorait : les coupures d’électricité qui ont touché l’Espagne et le Portugal ont probablement été causées par des défaillances dans des fermes solaires, a-t-il déclaré. REE déclare avoir identifié deux incidents de perte de production d’électricité, probablement dus à des centrales solaires, dans le sud-ouest du pays. Ces incidents ont provoqué une instabilité du système électrique et entraîné une rupture de son interconnexion avec la France, selon l’opérateur.
[…] la dépendance de l’Espagne vis-à-vis des renouvelables n’a cessé de croître au cours de ces deux dernières décennies et ce type de production est beaucoup moins armé face à un choc de production électrique que les systèmes à l’ancienne.
Il y a 20 ans encore, 80 % de la puissance électrique espagnole était produite par le nucléaire ou par la combustion d’énergie dite « fossile » – gaz et charbon par exemple. En 2023, les « renouvelables » à basses émissions de CO2 produisaient déjà 50,3 % de la puissance totale. Lundi, jour du crash, leur part dans la production effective était encore plus importante : vers midi, 53 % de l’électricité espagnole provenait du photovoltaïque et 11 % de l’énergie éolienne. Contre 6 % seulement pour le gaz. […]
Pour les “transgenres”, c’est la douche écossaise
La Fédération Écossaise de football a annoncé mardi que les joueuses transgenres ne pourront pas participer aux compétitions féminines de football.
Quelques semaines, après la décision de la Cour suprême britannique de définir les femmes par rapport à leur sexe biologique et non à leur genre, la fédération écossaise de football s’est alignée sur cette position.
La CEDH accepte de réexaminer l’affaire sur la Franc-maçonnerie en Italie
Le Grand Orient italien avait été perquisitionné par une commission pour vérifier ses liens avec la mafia. La Cour accepte de réexaminer en Grande chambre l’affaire sur la Franc-maçonnerie en Italie.
Dans un jugement rendu le 19 décembre 2024, “Grande Oriente d’Italia contre Italie” (N°29550/17), la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a considéré que la Commission d’enquête parlementaire sur le phénomène des mafias et autres organisations criminelles avait porté atteinte à la vie privée d’une loge maçonnique en faisant une perquisition pour obtenir la liste de ses membres en Calabre et en Sicile.
La CEDH a considéré qu’il n’y avait pas assez de garde-fous autour de cette Commission d’enquête parlementaire et a donc fait primer la protection de la vie privée des francs-maçons plutôt que la lutte contre les infiltrations mafieuses dans les milieux de pouvoirs et d’influence.
L’UE prépare une stratégie contre le racisme pour 2026–2030… sans mention du racisme anti-blanc ni anti-chrétien
Fabrice Leggeri et son camp demandent « des explications ». Dans un communiqué publié vendredi 18 avril, le député européen Fabrice Leggeri, du groupe Patriotes pour l’Europe, a critiqué la future stratégie de lutte contre le racisme de la Commission européenne :
L’UE lance une stratégie « contre le racisme »… qui oublie le racisme anti-blanc et la christianophobie.
En 2024 : 770 actes antichrétiens en France. ZÉRO ligne dans leur texte.
Nous exigeons des explications ! pic.twitter.com/l6gJYv4nlx
— Fabrice Leggeri (@FabriceLeggeri) April 18, 2025
Bilan de la restriction de la liberté scolaire : plusieurs centaines de recours contentieux
D’après le bilan de la direction des affaires juridiques du ministère de l’éducation nationale, le contentieux des autorisations d’instruction dans la famille, après trois années de mise en œuvre du régime d’autorisation, a fortement augmenté.
Le régime d’autorisation de l’instruction dans la famille, qui, en vertu de l’article 49 de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, a remplacé le régime de la déclaration à compter de la rentrée scolaire 2022, connaît sa troisième année de mise en œuvre. L’administration peut donc refuser une demande d’autorisation d’instruction dans la famille lorsque les conditions permettant son obtention ne sont pas remplies, ce qui a conduit à l’introduction, par les familles, de plusieurs centaines de recours contentieux contre ces décisions de refus.
La campagne 2024-2025 s’est illustrée par une augmentation du nombre de recours devant les tribunaux administratifs par rapport aux années précédentes, dans un contexte marqué par la fin du régime dérogatoire de plein droit. Ce régime, instauré au bénéfice des enfants régulièrement instruits dans la famille au cours de l’année scolaire 2021-2022 et dont les résultats du contrôle pédagogique avaient été jugés satisfaisants, permettait aux familles de poursuivre de plein droit, par dérogation et sous ces deux conditions, ce mode d’instruction pour les années scolaires 2022-2023 et 2023-2024.
La mise en place de ce régime d’autorisation s’accompagne d’une baisse significative du nombre total de demandes d’instruction dans la famille, de l’ordre de 25 % par rapport à la campagne précédente, après une première baisse de 10 % lors de la campagne 2023-2024.
L’augmentation en volume du nombre de refus d’autorisations d’instruction dans la famille pour l’année scolaire 2024 2025 s’est corrélativement accompagnée d’une augmentation du nombre de recours contentieux formés par les familles. Au 31 décembre 2024, on dénombrait ainsi près de 480 ordonnances de référé-suspension rendues par les tribunaux administratifs au titre de la campagne 2024-2025. Seulement 10 % des ordonnances de référé ont décidé la suspension de l’exécution du refus d’autorisation. S’agissant des recours – au fond – en annulation formés par les requérants à la date du 31 décembre 2024, sur les 90 jugements rendus au titre de la campagne 2024 2025, seuls 13 jugements sont défavorables à l’administration.
La sinistre réalité du racisme anti-blanc
De Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :
Voici quelques semaines, la parution d’un livre de journalistes à propos du meurtre de Crépol a remis le sujet sur la table. À en croire les journalistes, il n’y aurait pas de preuve du racisme anti-blanc dans cet horrible assassinat – quand bien même les gendarmes auraient recueilli plusieurs témoignages permettant de penser que les assassins avaient bel et bien l’intention de « planter du Blanc ».
Mais le racisme anti-blanc est devenu purement et simplement impensable. Et c’est tout l’intérêt de l’enquête de François Bousquet. Le directeur de la rédaction de la revue « Éléments » a ainsi interrogé une quarantaine de personnes qui ont été confrontées au racisme anti-blanc. D’où ce livre « édifiant ».
Mais, d’abord, l’auteur se penche, dans une première partie intitulée « Le chic gauchiste », sur ce qui rend le racisme anti-blanc impensable pour les anti-racistes patentés (au point que l’AGRIF est sans doute la seule association anti-raciste à attaquer ces faits devant les tribunaux).
Le gauchisme supposant que la France est coupable de « racisme systémique » ne voit plus dans le racisme, selon la grille marxiste, qu’un oppresseur (forcément occidental) et un opprimé (forcément allogène) : puisque le racisme est un « système », il ne saurait être question de regarder les rapports entre individus, cela n’a tout simplement pas de sens.
Par conséquent, les « petits Blancs » sont deux fois agressés : une première fois par les étrangers qui les traitent de « sales blancs » et une deuxième fois par les « grands Blancs » (selon la jolie expression de Bousquet) qui leur expliquent que parler de racisme anti-blanc est une forme subtile de racisme et une tentative pour échapper à la « culpabilité blanche ».
Pourtant, la deuxième patie (« Le choc raciste ») montre clairement – à ceux, du moins, qui ne s’aveuglent pas volontairement – que le racisme anti-blanc existe bel et bien – et qu’il est d’une violence terrible.
On ne peut lire ces témoignages sans compatir avec ces malheureux qui n’ont pas pu fuir les territoires abandonnés au chaos.
On lira en particulier avec effarement les pages sur la culture du viol ou sur le racisme anti-blanc en milieu scolaire. Il est d’ailleurs remarquable que la majorité des témoins parlent sous couvert d’anonymat car, dans la France contemporaine, on peut mettre en danger sa vie et celle de ses proches pour avoir dénoncé l’évidence.
Mais comment croire sérieusement à la simple possibilité d’une intégration quand on lit le témoignage de Charlotte, enseignante qui raconte que, dans le lycée Newton à Clichy, où elle a exercé, 95 % des élèves étaient immigrés ou d’origine immigrée et que, lorsqu’elle expliqua à ses élèves qu’elle aimait la France, elle suscita l’hilarité tant la chose semblait incongrue ?
Comment ne pas en vouloir aux politiciens qui ont créé de toutes pièces cette situation calamiteuse lorsque l’on constate que les jeunes Français de souche n’ont le choix qu’entre la fuite des quartiers occupés, la « racaillisation », ou rendre coup pour coup aux bandes qui les agressent ?
Oui, le racisme anti-blanc est une réalité – et c’est une réalité qui doit tout à lâcheté des politiciens, parfois même à leur détestation du peuple français d’origine !
Pourquoi enfermer les hommes en rouge ?
Petit cours d’histoire de l’Eglise par Claves :
Le mode de désignation des papes avant le XIe siècle
Le mode d’élection à la papauté n’est pas fixé par le droit divin : après la désignation du premier pape par le Christ, on ne trouve pas de prescription claire quant au mode de choix de son successeur.
Dans l’antiquité chrétienne, les évêques étaient élus par le peuple, le clergé et les évêques de leur province ; cette coutume qui semble remonter (au moins) au temps de saint Clément de Rome (3e successeur de saint Pierre) faisait intervenir à des titres différents les fidèles et les membres de la hiérarchie (le peuple et le clergé présentant un candidat que les évêques confirmaient ou non dans l’épiscopat).
Il semble que ce mode de désignation ait bien été appliqué à l’évêque de Rome dans les premiers siècles. Saint Cyprien raconte ainsi au IIIe siècle les circonstances de l’élection du pape Corneille. Cependant il rencontra bientôt des difficultés avec l’émergence des grandes hérésies (arianisme notamment), menant même à la désignation d’antipapes concurrents. Après la fin des persécutions, le pouvoir civil fut de plus en plus tenté d’intervenir dans la procédure d’élection du pape. Au début du VIe siècle le pape Symmaque chercha un moyen de prévenir ces désordres et publia une décrétale qui défendait à quiconque de « faire campagne » pour le trône pontifical du vivant du pape régnant, et essayait de prévoir une élection restreinte aux seuls membres du clergé. Les interférences politiques se poursuivirent cependant : celles de la cour de Ravenne puis des empereurs d’Orient (avec même un impôt levé par l’empereur sur l’Église à l’occasion de l’élection et une approbation explicite exigée par l’empereur). Les élections populaires se poursuivirent dans les siècles suivants, alors que les liens avec l’Orient se distendaient de plus en plus.
Après la relative paix permise par la protection de la dynastie carolingienne, l’élection papale connut au Xe siècle de nouveaux troubles au milieu des rivalités de la féodalité italienne : on compta en un siècle près de trente papes et antipapes. Les empereurs germaniques se mêlèrent bientôt de la partie, empirant encore la situation et multipliant les schismes. Pour y mettre fin, le cardinal Hildebrand (futur saint Grégoire VII, grand réformateur de l’Église après ces années terribles), réunit à Sienne un collège resserré de membres du clergé romain, qui désigna le pape Nicolas II. En 1059 (bulle In nomine Domini) celui-ci décida de réserver l’élection pontificale aux seuls cardinaux évêques : la voie était ouverte aux conclaves modernes.
XIe-XIIIe siècle : Pas facile d’élire un pape…
En 1179, le IIIe concile du Latran avait étendu le corps électoral à l’ensemble du Sacré Collège, exigeant également que l’élu obtienne deux tiers des voix. En raison des rivalités des partis et des familles romaines, les périodes de vacance du siège se prolongeaient cependant, et de nouvelles mesures devinrent nécessaires. Ainsi l’élection d’Urbain IV (1261) avait duré plus de trois mois, celle de Clément IV (1265) plus de quatre. Quant à son successeur Grégoire X, son élection fut précédée d’une vacance de plus de 34 mois.
On rapporte que saint Bonaventure, supérieur de l’ordre franciscain, aurait fini par conseiller aux habitants de Viterbe, cité où étaient réunis les 18 cardinaux, de les enfermer étroitement au palais épiscopal, pour qu’ils puissent se déterminer à en finir en toute indépendance. La pratique avait déjà été utilisée un demi-siècle auparavant par les habitants de Pérouse pour l’élection du successeur d’Innocent III (1216), ou par les Romains après la mort de Grégoire IX (1241). À Viterbe cependant, malgré la clôture forcée, l’élection continua d’être retardée : les autorités civiles décidèrent alors de faire enlever la toiture du palais et de ne plus nourrir les cardinaux qu’au pain et à l’eau. Ceux-ci envoyèrent proposer le pontificat à un tiers extérieur, (le futur saint) Philippe Béniti, supérieur des servîtes, qui refusa et partit se cacher dans les montagnes. Enfin, six cardinaux mandatés par l’ensemble du collège finirent par désigner Théobald Visconti, archidiacre de Liège, qui n’était pas cardinal mais avait été légat apostolique en Syrie : il accepta la charge et prit le nom de Grégoire X.
Ce dernier, considérant la longueur excessive de la vacance qui avait précédé son élection voulut empêcher le phénomène de se reproduire. Ayant convoqué le IIe Concile œcuménique de Lyon, il y promulgua une bulle (Ubi periculum, 7 juillet 1274) donnant un fondement juridique aux expédients dont avaient usé de manière cavalière les habitants de Viterbe à l’endroit du Sacré Collège.
Grégoire X invente le « conclave »
Grégoire X établissait qu’à la mort du pape, les cardinaux réunis dans la ville où avait expiré le pontife devaient attendre l’arrivée de leurs collègues durant dix jours (qui forment aujourd’hui le temps du “deuil” pontifical), puis s’enfermer sans retard (et sans plus attendre les absents) dans le palais qu’il habitait, en un lieu fermé appelé « conclave ». Du latin cum-clavis (“avec une clé” ou “à clé”) le terme désigne un objet ou un lieu protégé par une clef. Il en est venu à désigner le lieu puis le mode de réunion des cardinaux de l’Église catholique pour élire un nouveau souverain pontife. Il semble apparaître pour la première fois dans la constitution de Grégoire X.
Il prévoyait qu’on y loge les cardinaux dans une même salle, sans séparation ni cloisons (une règle qui fut bientôt tempérée par Clément VI, en 1351), que les clés du conclave soient conservées par un seul cardinal, appelé camerlingue, et par un homme de confiance extérieur (le « maréchal du conclave »). Aucune communication ni par oral ni par écrit ne pouvait bien sûr avoir lieu avec le dehors, sous peine d’excommunication. On demandait cependant de prévoir une ouverture en forme de fenêtre (suffisamment étroite pour qu’un homme ne puisse s’y glisser) afin de pouvoir ravitailler les cardinaux en nourriture, et on allait jusqu’à préciser que le menu devrait être réduit à un plat par repas si l’on n’était pas parvenu à élire un candidat après trois jours de scrutin, puis au pain et à l’eau après huit jours (règle également assouplie par Clément VI). On établissait encore que chaque cardinal devait prendre son repas à part, afin de ne pouvoir partager avec ses collègues. Les canonistes des siècles suivants s’emploieront à rédiger de longs traités précisant ce dont pouvaient être concernés les mets portés au cardinaux dans l’enceinte du conclave.
Pour urger encore l’élection du Souverain Pontife, Grégoire X prévoyait que la vacance du siège interrompe la plupart des fonctionnements ordinaires de l’Église : les cardinaux ne pouvaient toucher aux revenus du Saint-Siège, ni pourvoir à aucune autre affaire que celle de l’élection papale, la juridiction des tribunaux romains se trouvant entièrement suspendue. Afin d’éviter les pressions extérieures, il était précisé que tous pactes, conventions ou contrats consentis en vue de faire élire un sujet désigné à l’avance (comme toute forme de simonie) étaient interdits et par avance nuls.
Bien qu’elle connut par la suite des éclipses et des réformes, la sage règle établie à Lyon par Grégoire X fut observée au long des siècles suivants, pour aboutir dans la pratique actuelle – et analogue – du conclave romain.
Sainte Catherine de Sienne et le génie féminin
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
« Ainsi notre sainte, dans sa nature de femme richement dotée d’imagination, d’intuition, de sensibilité, de volonté et d’énergie d’action, de capacité de communication, de disponibilité au don de soi et au service, est transfigurée — mais non appauvrie — dans la lumière du Christ qui l’appelle à être son épouse et à s’identifier mystiquement à lui dans la profondeur de la “connaissance intérieure”. Elle est également appelée à s’engager dans l’action caritative, sociale et même politique, au milieu des grands comme des petits, des riches comme des pauvres, des savants comme des ignorants. Et elle, presque analphabète, devient capable de se faire entendre, lire et écouter par des gouverneurs de cités et de royaumes, des princes et des prélats de l’Église, des moines et des théologiens — dont beaucoup la vénèrent même comme “maîtresse” et “mère”. C’est une femme prodigieuse qui, dans la seconde moitié du XIVe siècle, montre de quoi une créature humaine — et j’insiste : une femme, fille de teinturiers modestes — est capable lorsqu’elle sait écouter la voix du seul pasteur et maître et se nourrir à la table de l’Époux divin auquel, en “vierge sage”, elle a généreusement consacré sa vie. »
« Aujourd’hui encore, l’Église reçoit un grand bienfait de la maternité spirituelle de nombreuses femmes, consacrées ou laïques, qui nourrissent dans les âmes le sens de Dieu, fortifient la foi du peuple et orientent la vie chrétienne vers des sommets toujours plus élevés. “Fils, je te le dis et je t’appelle ainsi — écrit Catherine à l’un de ses fils spirituels, le chartreux Giovanni Sabbatini — car je te donne naissance dans mes prières incessantes et mon désir ardent devant Dieu, tout comme une mère enfante son enfant” (Épistolier, Lettre n° 141 : À don Giovanni de’ Sabbatini). »
« Catherine était née avec un cœur de femme et une ardeur de martyre, une intelligence vive et une âme virile ; et en elle vous voyez un exemple éclatant de ce que peut la femme forte dans des temps très troublés. Si, de sous cet autel, elle se relevait vivante parmi nous, vous entendriez, mieux encore que dans ses lettres admirables, l’élan ardent et doux d’un zèle apostolique vibrant dans la voix d’une vierge, qui ne connaît d’autre patrie que le ciel, et qui voudrait que même cette patrie terrestre soit transformée en ciel. »
« Ce n’est qu’en passant par le creuset que vous deviendrez ce que vous devez être — le doux vicaire du Christ sur terre ! … Faites donc tout ce qui est en votre pouvoir pour ne pas agir selon la volonté des hommes, mais selon la volonté de Dieu, qui ne demande rien d’autre, et pour laquelle raison Il vous a placé dans un si haut vicariat. Mais vous avez besoin de l’aide de Jésus-Christ crucifié, et les évêques qui vous conseillent aussi — car beaucoup d’entre eux sont corrompus et ne sont même pas des prêtres fervents. Débarrassez-vous d’eux, placez votre saint désir en Jésus-Christ, rejetez les plaisirs de la corruption, distinguez-vous de cela : si vous ne savez pas souffrir, vous n’êtes pas digne ! Vous êtes le représentant du doux Christ Jésus, et comme Lui, vous devez ne désirer que le salut des âmes, boire le calice de l’amertume, accepter le fiel. Oh, que votre âme et la mienne seront bienheureuses si je vous vois initiateur d’un si grand bien. »
Portugal : vers une sédation terminale de la loi sur l’euthanasie ?
Le 23 avril, le gouvernement démissionnaire du Portugal a considéré que la loi dépénalisant l’euthanasie qui avait été adoptée en 2023 ne peut pas entrer en vigueur. En effet, la Cour constitutionnelle a rejeté certains articles du texte dans une décision rendue publique le 22 avril. Dès lors, il reviendra au prochain Parlement issu des élections législatives anticipées organisées le 18 mai prochain de « prendre de nouvelles décisions », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, après le conseil des ministres.
Le gouvernement actuel avait décidé d’attendre la décision de la Cour avant de publier les décrets d’application de la loi. Or l’instance a souligné l’existence de « lacunes » dans le texte et jugé inconstitutionnelles différentes dispositions. Sans considérer que la Constitution portugaise interdit l’euthanasie, les juges ont « rejeté les modalités d’intervention du médecin spécialisé dans la pathologie dont souffre le patient, craignant un problème de “fiabilité” de se son jugement médical ». Ils ont en outre déclaré que l’obligation faite professionnels de santé qui refusent de pratiquer l’euthanasie de préciser la nature de leurs raisons est inconstitutionnelle, pointant une restriction « inutile et disproportionnée à la liberté de conscience ».
Pour la Cour constitutionnelle, il appartient au législateur, « dans le cadre de sa légitimité politique », d’« arbitrer » sur la question de l’euthanasie. Mais suite au rejet de plusieurs articles par la Cour rendant la loi votée par la précédente législature « inconstitutionnelle », elle « ne peut être mise en œuvre » souligne le porte-parole du gouvernement.
Le texte avait été repris plusieurs fois après différents vetos du président Marcelo Rebelo de Sousa et un rejet de la Cour constitutionnelle.
Source : Gènéthique
TOP 10 des pires dépenses du programme européen pour la recherche et l’innovation « Horizon Europe »
La délégation française du groupe ECR du Parlement européen (Marion Maréchal, Nicolas Bay, Guillaume Peltier, Laurence Trochu) publie le « Top 10 des pires dépenses d’Horizon Europe », le « programme européen pour la recherche et l’innovation », soit 12 milliards d’euros par an, environ 60€ par contribuable européen :
10.- 4,9 millions d’euros pour le projet « U_Can » pour « accompagner les villes ukrainiennes vers la neutralité climatique en s’appuyant sur le Pacte Vert ».
9.- 2,5 millions d’euros pour « décoloniser la sharia » en « explorant l’impact du colonialisme européen sur la loi islamique dans les sociétés du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ».
8.- 257.000€ pour le projet HomoClassicus qui « étudie le rôle de l’Antiquité classique dans les historiographies LGBTQ en Grèce, Royaume-Uni, Etats-Unis, en analysant comment les récits renforcent les identités racialisées dans le contexte des migrations transnationales et des transformations démographiques actuelles ».
7.- 2,99 millions d’euros pour le projet YOU-Dare qui « debunke les arguments de genre dans les mouvements d’extrême-droite » pour « réduire leur attrait et protéger les valeurs démocratiques ».
6.- 2,6 millions d’euros pour le projet gEneSys qui « explore les inégalités de genre et sociales dans les politiques de transition énergétique pour une neutralité carbone équitable et inclusive ».
5.- 187.624€ pour étudier « les hymnes du Atharva-Véda », des formules rituelles de prière dans la religion hindouiste en réalisant une « analyse linguistique pionnière des registres sociolinguistiques genrés, afin de déterminer si la séparation de genre dans les manuels ultérieurs reflète ou contredit les hymnes originaux ».
4.- 1,4 millions d’euros pour le projet WOWMA qui souhaite étudier « les biais racistes, le rôle de l’oligarchie blanche et de l’histoire post-coloniale dans la construction des paradis fiscaux tropicaux ».
3.- 214.441€ pour le projet de recherche TRASDEJ qui explore « les alliances transatlantiques entre les dissidents sexuels pour la justice environnementale, en mettant en relation les luttes menées par les dissidents sexuels indigènes du sud du Mexique et les espaces de lutte queer en Europe, notamment à Berlin et dans les communautés rurales allemandes avec des approches postcoloniales, intersectionnelles et non binaires ».
2.- 2,9 millions d’euros pour le projet INTRACOMP qui vise à « promouvoir les valeurs de l’inclusion sociale, de la diversité et de la cohésion dans les arts face à l’ampleur des migrations pour améliorer la compétence interculturelle et transculturelle en interrogeant les approches eurocentriques ».
1.- 188.590€ pour le projet MotoBoom qui étudie « l’impact de la diffusion des motos parmi les peuples indigènes de l’Amazonie bolivienne, alors que la recherche anthropologique a souvent négligé cette forme de colonisation matérielle ».
Manon Aubry et Mathilde Panot partent en Iran pour défendre les femmes asservies
Ah non pardon, elles partent vers la Pologne pour distribuer des pilules abortives. Trafic de “médicaments”, exercice illégal de la profession de pharmacien… risqueront-elles grand chose en Pologne ? Qu’elles tentent d’aller distribuer leur cochonnerie en Arabie ou en Iran…
🟣 En route avec @MathildePanot vers Varsovie depuis Berlin avec dans notre coffre des centaines de pilules abortives qui permettront à des polonaises d’avorter.
Alors que l’extrême-droite s’attaque à nos droits et la Pologne interdit l’avortement, nous organisons la riposte &… pic.twitter.com/iPnXWC6i9J
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) April 29, 2025
Euthanasie : écrivez aux députés
Appel du Syndicat pour la famille alors que les votes solennels de la proposition de loi relative aux soins palliatifs et d’accompagnement et la proposition de loi relative à la fin de vie auront lieu le mardi 27 mai, après les questions au Gouvernement. Ces votes seront précédés d’explications de votes communes. Un temps de parole de 10 minutes sera attribué à chaque groupe. Chaque groupe pourra désigner deux orateurs.
Chers amis,
Emmanuel Macron et ses compères militants progressistes, francs-maçons et autres se sont arrangés pour remettre sur la table leur projet de légaliser le suicide assisté et l’euthanasie.
Alors qu’une maladie ou un accident grave rend très vulnérable et nécessite la plus grande attention et compassion de la part des proches, des soignants et de la société, ces militants veulent autoriser la mise à mort des malades et des blessés.
Dans une totale inversion des valeurs, ils prétendent que donner la mort pourrait être un acte d’amour ! C’est oublier, en plus, que les soins palliatifs, qui sont un progrès extraordinaire, ont changé la donne de la fin de vie.
Cette proposition de loi, dite « d’aide à mourir », est en cours d’examen par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale (jusqu’au vendredi 2 mai compris). Elle sera ensuite examinée par l’ensemble des députés, du 19 au 23 mai, soit en moins d’une semaine !
Légaliser un permis de tuer, c’est faire disparaître l’un des piliers porteurs de la civilisation.
Le Syndicat de la Famille vous invite donc à écrire aux députés, dès maintenant parce qu’ils sont déjà en train de réfléchir à leur position et à leurs votes.
Pour vous faire gagner en temps et en efficacité, Le Syndicat de la Famille met à votre disposition le site https://message-aux-deputes.fr/
En 2 clics, vous trouverez les noms et coordonnées des députés de toutes les circonscriptions et de tous les partis, selon ceux auxquels vous voulez vous adresser.
Pour vous inspirer, des exemples de courrier sont proposés dans la colonne de gauche du site.
Mais surtout, soyez aimable, soyez court et n’hésitez pas à écrire avec vos mots à vous.
Merci d’avance de relayer ce message,
Amitiés,
Ludovine de La Rochère
Censure du film La Passion : Netflix recule
Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
Finalement Netflix a rétabli – le Vendredi Saint – la citation d’Isaïe en ouverture du film de Mel Gibson La Passion du Christ. Aucune raison n’a été donnée, mais il est évident que les réactions, et les appels au boycott de Netflix, ont été déterminants.
Il semble se confirmer que la censure du verset d’Isaïe vient du fait que ce chapitre 53 est tellement messianique que les juifs l’ont exclu des lectures de la synagogue. LifeSiteNews a interrogé dans la rue des juifs pratiquants en leur citant la phrase, une bonne dizaine d’entre eux ont dit que cela devait se trouver dans le Nouveau Testament…
Grande neuvaine pour un conclave sous la conduite de l’Esprit Saint
Le 7 mai prochain, les cardinaux du monde entier se réuniront en conclave pour élire le nouveau successeur de Pierre.
Mais avant que la fumée blanche ne s’élève au-dessus de Rome, nous sommes tous appelés à nous tenir en prière, unis et fervents, pour demander à l’Esprit Saint d’éclairer leur discernement.
Notre époque est marquée par de profonds bouleversements : guerres, divisions, crise de la foi, perte des repères. Dans ce contexte troublé, l’Église est appelée plus que jamais à porter l’Évangile au cœur d’un monde blessé, inquiet.
Elle a besoin d’un pasteur fort, humble et totalement rempli de l’Esprit Saint pour cela !
C’est pourquoi, l’application de prière Hozana vous invite à vivre une grande neuvaine à l’Esprit Saint, proposée par le journal France Catholique, du 29 avril au 7 mai, pour accompagner cet événement décisif, dans la foi et l’espérance.
Qu’Il souffle puissamment sur le conclave en inspirant, éclairant et fortifiant ceux qui auront la grande mission de choisir celui qui guidera l’Eglise dans les défis de notre temps !
Inscrivez vous ici : https://lc.cx/B8b_Kc
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Un camion montrant des photos de victimes d’avortement circule dans la ville canadienne de Hamilton, en Ontario
Les habitants de Hamilton découvrent la réalité de l’avortement alors qu’une camionnette présentant des photographies de victimes d’avortement circule dans la ville.
Cette semaine, le Centre canadien pour la réforme bioéthique (CCBR) a installé un grand écran à l’arrière d’une camionnette qui diffuse des vidéos montrant l’horrible réalité de l’avortement alors qu’elle circule dans Hamilton.
Le média CBC, financé par le gouvernement, a condamné les vidéos, admettant involontairement que l’avortement est une expérience horrible et traumatisante.
Le porte-parole de la police, Adam Kimber, a déclaré à CBC que les activités de sensibilisation du CCBR étaient protégées par la liberté d’expression, même si les panneaux d’affichage « peuvent être dérangeants ».
« L’affichage d’un contenu graphique n’est pas en soi une infraction criminelle en vertu de la loi canadienne ». “À moins que le matériel ne viole des seuils juridiques spécifiques tels que l’obscénité ou l’incitation à la haine, il est protégé par le droit à la liberté d’expression.
Les photographies de victimes d’avortement sont très explicites.
Le directeur de la communication du CCBR, Jonathon Van Maren, a récemment interviewé Trevor Polo, stratège de Protect Life Michigan (PLM), pour discuter de l’efficacité de la photographie des victimes d’avortement. Selon un sondage PLM, lorsque l’imagerie de la victime a été utilisée, les sentiments négatifs à l’égard des pro-vie ont en fait augmenté, passant de 31 % à 40 %. Dans le même temps, cependant, les sentiments négatifs à l’égard de l’avortement lui-même ont également augmenté.
Un professeur licencié pour s’être opposé aux « transitions de genre » pour les enfants obtient 1,6 million de dollars
Le Dr Josephson a risqué sa carrière et sa réputation pour dire la vérité, et l’université de Louisville l’a licencié pour avoir pris position. Près de dix ans plus tard, la victoire juridique du Dr Josephson montre comment l’idéologie du genre a envahi l’Amérique, alors que la vérité l’a emporté.
Un ancien professeur de l’université de Louisville s’est vu accorder 1,6 million de dollars dans le cadre d’un procès pour liberté d’expression après avoir été licencié pour avoir critiqué les traitements transgenres destinés aux enfants souffrant de confusion sexuelle.
Le Dr Allan Josephson, qui était chef de la division de psychiatrie et de psychologie de l’enfant et de l’adolescent de l’université, « a été rétrogradé, harcelé et finalement licencié pour s’être exprimé sur les méfaits de la “transition” des enfants », selon l’Alliance Defending Freedom (ADF), le groupe d’avocats qui a représenté le psychiatre respecté dans l’affaire.
La persécution de Josephson a commencé en 2017 après qu’il ait participé à une table ronde sur l’idéologie transgenre à la Heritage Foundation.
Les membres du personnel du centre LGBT de l’université de Louisville auraient été offensés par les propos de Josephson et auraient poussé sa division à sanctionner le psychiatre.
La pression s’est accentuée après qu’il a agi en tant que témoin expert dans un procès concernant la politique d’un district scolaire à l’égard des personnes souffrant d’un trouble du genre qui utilisent des salles de bains réservées aux personnes de sexe opposé.
Josephson a d’abord été rétrogradé de chef de division à membre junior de la faculté et a vu son salaire et ses avantages réduits avant d’être renvoyé de l’école en 2019.
M. Josephson a déclaré :
« Malgré les circonstances que j’ai subies avec mon université, je suis bouleversé de voir que mon cas a contribué à ouvrir la voie à d’autres praticiens médicaux pour qu’ils comprennent la vérité universelle selon laquelle la modification du sexe biologique est incroyablement dangereuse, alors que l’acceptation de son sexe mène à l’épanouissement ».
Travis Barham, avocat principal de l’ADF, a souligné :
« Après plusieurs années, la liberté d’expression et le bon sens ont remporté une grande victoire sur les campus universitaires ». “Dès 2014, le Dr Josephson a vu la vérité derrière les procédures dangereuses que les activistes imposaient aux enfants en difficulté avec leur sexe. Il a risqué son gagne-pain et sa réputation pour dire la vérité avec audace, et l’université l’a puni pour avoir exprimé son opinion – en fin de compte en le renvoyant.”
“Cette communion viscérale avec le pape… n’a jamais empêché que nous posions des questions respectueuses”
Extrait ‘une tribune de l’abbé Guillaume de Tanouärn dans La Croix :
Il y a beaucoup d’idées préconçues sur la relation que les traditionalistes aujourd’hui entretiennent avec le pape François. On nous voit souvent comme étant théologiquement « à couteaux tirés » avec le Saint-Père. Et pourtant, pour nous comme pour tout autre, il reste le Saint-Père. Si éloignés que puissent nous apparaître certains de ses combats, nous devons essayer d’aimer cette grande figure de la gauche mondiale qui s’en est allé, en pleine conscience, rejoindre la droite du Père dans l’Éternité. […]
Cette communion viscérale avec le pape, justement parce qu’elle est profondément ancrée dans l’inconscient spirituel des catholiques, n’a jamais empêché que nous posions des questions respectueuses à l’autorité ecclésiastique. Pour moi qui suis membre de l’Institut du Bon-Pasteur, créé en 2006 grâce au pape Benoît XVI, avec pour charisme propre la critique constructive des textes du concile Vatican II, cette critique, encouragée d’en haut, n’empêche pas l’esprit de communion, mais, dans la mesure où elle est sincère (in azimis sinceritatis répète-t-on dans la liturgie pascale) renforce cet esprit de communion.
Faut-il avoir peur de la vérité dans l’Église ? Faut-il craindre d’être sincère ? Le concile Vatican II, quoi qu’on en pense, a introduit la liberté de pensée dans la Maison de Dieu et, par conséquent, un pluralisme dont les traditionalistes doivent aussi pouvoir profiter. La première image de ce pluralisme théologique est la liberté liturgique, tant qu’elle ne s’oppose pas au dogme. Il faut bien reconnaître que François, condamnant en quelques lignes le rite traditionnel, dans son motu proprio, a fait preuve de dureté en défendant vis-à-vis des tradis une politique d’exclusion. Mais au fond peu importe !
Ce que nous ne devons supporter nulle part entre frères chrétiens, c’est l’idéologie. Le pape François utilisait fréquemment ce mot, par exemple pour disqualifier des discours conservateurs dans l’Église. Bien des conservateurs, comme s’ils étaient lassés de produire un discours approprié aux circonstances, se sont réfugiés de fait dans un psittacisme idéologique. Mais il n’y a pas qu’eux qui oublient le réel.
Combien, dans le mainstream ecclésial, n’ont pas su évoluer depuis la fin du Concile et n’ont pas vu que les classes populaires auxquelles ils entendent s’adresser – c’est ce que l’on appelle l’option préférentielle pour les pauvres – sont plus proches aujourd’hui (horresco referens) des identitaires de droite que d’une gauche, qui, en France tout au moins, est couturée de partout après trente ans de combat politique approximatif.
Le monde change et Vatican II était un concile adapté à l’optimisme des années 1960, mais qui, dans Gaudium et spes par exemple, contraste avec le pessimisme de nos sociétés européennes, qui sont conscientes de traverser une crise existentielle. Ce faisant, les sociétés occidentales et la société française en particulier, dans laquelle la créolisation est peut-être plus avancée qu’ailleurs, posent à l’Église des questions gênantes, loin des perspectives euphoriques ouvertes par le dernier concile.
Il me semble que le pape François, qui n’était pas un idéologue, avait compris ce risque existentiel dès son voyage à Strasbourg, où il avait traité l’Europe de « vieille femme stérile ». Il avait préféré s’en tenir à l’optimisme conciliaire et aux principes humanistes pourtant fortement mis à mal dans les sociétés occidentales. Cela incluait une politique de respect de la vie, à laquelle il s’est tenu durant tout son pontificat, jusqu’à comparer un avortement à l’œuvre d’un tueur à gages.
Dans ses deux derniers voyages en France, à Marseille et en Corse, il ouvre une autre piste : celle de la religion populaire, de la dévotion à Marie et au Sacré Cœur, à saint Joseph aussi. Ces dévotions, cette religion de la proximité de Dieu, ce catholicisme du « saint peuple chrétien », François le connaît par cœur. Il ne faut pas oublier qu’il avait été élevé par sa grand-mère, Rosa, une vieille femme sans doute plus importante dans sa vocation pastorale universelle que n’ont pu l’être ses formateurs jésuites, les théoriciens de la théologie du peuple ou le père Pedro Arrupe, charismatique supérieur des jésuites après le Concile.
Un assistant parlementaire de LFI placé 6 fois en garde à vue
Ritchy Thibault, le collaborateur parlementaire du député LFI Ersilia Soudais, fait de nouveau parler de lui après des propos dimanche soir que les autorités qualifient d’appel à l’insurrection. Il est interdit d’accès à l’Assemblée nationale.
Parmi les orateurs du rassemblement contre «l’islamophobie» qui s’est tenu dimanche, Ritchy Thibault s’est particulièrement distingué par la virulence de ses propos – à tel point que le préfet de police a annoncé dans la foulée son intention de «saisir la justice» :
«Qui sont les responsables de la mort d’Aboubakar, qui a du sang sur les mains ? C’est CNEWS ! c’est Monsieur Bolloré ! C’est Frontières !» «On ne peut pas compter sur les institutions ! La police, la justice véhiculent l’islamophobie et le racisme ! On ne peut compter que sur nous-mêmes. Il faut qu’on se défende par nos propres moyens ! Il faut constituer partout dans le pays des brigades d’autodéfense populaire !»
Début octobre, d’autres propos lui avaient valu également un signalement, lorsqu’il avait déclaré au cours d’un rassemblement de soutien à Gaza que «le seul chemin dans les rues de Paris, c’est l’intifada».
Depuis octobre, Ritchy Thibault est interdit d’accès à l’Assemblée nationale par les services de l’Assemblée – interdiction contre laquelle il a déposé un recours.
Plus récemment, Bruno Retailleau a déposé plainte pour «injure publique» contre le collaborateur parlementaire, après qu’il a qualifié les policiers d’ «enfants de Pétain».
Jordan Bardella et même Emmanuel Macron avaient porté plainte contre lui en 2024, chacun pour des menaces : Ritchy Thibault avait promis d’ «éradiquer» le premier, et évoqué devant le second, en plein Salon de l’Agriculture, le fait que la France était «le pays de la Révolution française, le pays qui fait tomber la tête des monarques».
Ritchy Thibault a passé une cinquantaine d’heures en garde à vue. Il est convoqué mercredi 30 avril pout répondre de ses propos concernant la manifestation du 1er mai pour laquelle il invite les factions de gauche à «déborder le dispositif» de sécurité.
Il a déjà été placé au moins 6 fois en garde à vue.
L’assassin du Gard et sa famille auraient du être expulsés en 2005
Suite au meurtre d’un migrant malien dans la mosquée de La Grand-Combe (30), le suspect, Olivier Hadzovic, Rom vivant du RSA, a traversé la frontière italienne et s’est rendu à la police avec sa tante, résidente à Pistoia, en Toscane.
Il appartient à une famille qui devait être expulsée.
Septembre 2005 : La famille Hadzovic reste unie en France (20 Minutes)
Safet Hadzovic peut rester en France avec sa famille. Le tribunal administratif de Lyon vient d’annuler l’arrêté de reconduite à la frontière visant ce Bosniaque. Arrivé en France en 2001 avec sa femme et leurs onze enfants, Safet Hadzovic avait déposé pour lui et sa famille une demande d’asile politique, rejetée. Mais aucun arrêté de reconduite n’avait été pris à l’encontre de sa femme, originaire du Monténégro, et de ses enfants. Dans son jugement, le tribunal a estimé que l’expulsion de Safet Hadzovic portait « une atteinte disproportionnée » à son droit « au respect de sa vie de famille ».
Avril 2025 : Âgé de 20 ans, né à Lyon d’origine bosnienne, il est membre d’une fratrie de onze enfants.
Pendant la manifestation de LFI, nous avons entendu des guignols accuser CNews et Bolloré d’attiser ce type d’assassins. Mais personne pour dénoncer l’immigrationnisme sauvage et le rôle des tribunaux… La société multiculturelle est une société multiraciste. La France est devenue un terrain d’affrontement entre communautés.
L’église Saint-Martin à Colmar vandalisée
Un individu s’est introduit par effraction dans la nuit de jeudi à vendredi à l’intérieur de la collégiale Saint-Martin, deuxième plus grand édifice catholique en Alsace. Aucun vol n’a été constaté, mais plusieurs dégradations sont à déplorer.
Deux vitrines en verre ont été fracturées. Trois objets liturgiques ont été prélevés puis abandonnés à d’autres endroits : une custode retrouvée endommagée, un calice et un ciboire vide. Un autre ciboire, vase sacré ne contenant pas non plus d’hosties consacrées, a été trouvé dans la sacristie : la croix sommitale de son couvercle a été brisée. Pour pénétrer dans la sacristie, l’intrus a cassé un panneau de bois en bas de la porte. De nombreux meubles ont été fouillés, tandis que des cartons contenant notamment des bougies ont été ouverts et renversés.
Il s’en est pris à trois statuettes sans valeur historique : l’une représente la Vierge, dont les mains ont été cassées, une autre le Christ dont une main a été brisée, et la troisième le Christ portant sa croix, laquelle a été dégradée ainsi que ses mains.
Le Conclave commencera le 7 mai
Les 135 cardinaux âgés de moins de 80 ans sont convoqués dans la chapelle Sixtine le mercredi 7 mai pour élire le prochain Souverain pontife. La date a été annoncée à l’issue de la cinquième congrégation générale, qui a eu lieu de 9h à 12h25 ce lundi 28 avril, et à laquelle ont participé 180 cardinaux, dont un peu plus d’une centaine de cardinaux électeurs.
Lors de cette réunion, près de vingt interventions se sont succédées, portant sur L’Église catholique, ses relations avec le monde, les défis à venir et les qualités que le nouveau Pape devra posséder pour y répondre. Conformément à la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, signée par Jean-Paul II en 1996 puis complétée par Benoît XVI et François, le conclave débutera au dix-septième jour de vacance du Siège apostolique.
Le matin du mercredi 7 mai, tous les cardinaux se retrouveront dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, afin de prendre part à la messe votive «Pro Eligendo Romano Pontifice». Puis, dans l’après-midi, ils se rendront dans la chapelle Pauline du Palais apostolique et, en habit de chœur, iront en procession solennelle, au chant du Veni Creator, jusqu’à la chapelle Sixtine.
Lorsque le dernier des cardinaux électeurs aura prêté serment, le maître des célébrations liturgiques annoncera «l’extra omnes», locution latine qui signifie «dehors tous!». Seuls resteront dans la chapelle Sixtine le maître des célébrations liturgiques et l’ecclésiastique choisi pour délivrer la deuxième des méditations, le cardinal non électeur Raniero Cantalamessa, ancien prédicateur de la Maison pontificale. Ces derniers sortiront après la méditation. Ensuite, le doyen du Sacré Collège, le cardinal Giovanni Battista Re, soumettra au collège des électeurs la question de savoir si l’élection peut avoir lieu.
Pour que l’élection du nouveau Souverain pontife soit valable, son nom doit faire l’objet d’au moins deux tiers des voix, comptées sur la base des électeurs présents et votants. L’après-midi du premier jour, le 7 mai, il n’y aura qu’un seul tour de scrutin. Si l’élection n’a pas lieu au premier tour, il y aura les jours suivants deux tours de scrutin, le matin et l’après-midi.
Après trois jours sans résultat, les scrutins sont suspendus pendant une journée au maximum afin de permettre une pause pour la prière, une libre discussion entre les électeurs et une brève exhortation spirituelle, donnée par le premier cardinal de l’ordre des diacres, soit le plus ancien des cardinaux-diacres à prendre part au conclave, le cardinal français Dominique Mamberti.
Le vote reprendra ensuite selon la même forme, et après sept tours de scrutin, si l’élection n’a pas eu lieu, une nouvelle pause est organisée pour la prière, la conversation et l’exhortation, donnée par le premier cardinal de l’ordre des prêtres, le cardinal croate Vinko Puljic. Les cardinaux procèderont ensuite à une nouvelle série de sept scrutins, suivie, en cas d’échec, d’une nouvelle pause de prière, de discussion et d’exhortation, tenue par le premier cardinal de l’ordre des évêques, qui est également le doyen du collège cardinalice.
Si les scrutins n’aboutissent pas, une nouvelle journée est réservée à la prière, à la réflexion et au dialogue. Lors des scrutins suivants, seuls les deux noms ayant obtenu le plus grand nombre de voix au scrutin précédent deviennent éligibles. Une majorité qualifiée d’au moins deux tiers des cardinaux présents et votants est requise pour que l’élection soit validée.
Conformément à la constitution apostolique, les cardinaux électeurs sont tenus au secret absolu et à l’isolement. Aucun contact n’est autorisé avec le monde extérieur. Le conclave se tient sur le territoire de l’État de la Cité du Vatican, entre la résidence Sainte-Marthe où logeront les cardinaux durant tout le déroulé de l’élection, et la chapelle Sixtine, où ils se réuniront quotidiennement pour voter. Les espaces réservés aux célébrations liturgiques seront fermés aux personnes non autorisées.
Le cardinal Angelo Becciu n’entrera pas au conclave, ayant renoncé aujourd’hui à « tout droit de vote », suite à sa condamnation.
Conclave : l’appel de Mgr Schneider
Diffusé par Renaissance catholique :
Que le Seigneur, dans son infinie miséricorde, regarde les prières, les larmes et les sacrifices de tous les vrais catholiques qui aiment notre Église Mère et qui, en ces jours, implorent humblement et avec confiance l’infinie miséricorde de Dieu pour qu’il nous accorde un nouveau pape qui, ardent de zèle pour la gloire du Christ et le salut des âmes, puisse « affermir les frères dans la foi » (Lc 22, 32), étant inébranlablement fidèle à son nom et à son devoir de Successeur de Pierre et Vicaire du Christ sur terre.
Puisse le Seigneur, par un nouveau Pape, brûlant de zèle pour la gloire du Christ et le salut des âmes, défendre le troupeau du Christ contre les loups intrus des ecclésiastiques incrédules et mondains qui brûlent impudemment de l’encens devant les idoles des idéologies du temps, empoisonnant ainsi spirituellement la vie de l’Église, qui ressemble à un navire battu par la tempête, où « les eaux de cale des vices se sont accumulées et les planches pourries retentissent déjà du naufrage », comme le pape saint Grégoire le Grand, lors de son accession au sacerdoce, décrivait l’état de l’Église Romaine à son époque. Que par un nouveau Pape, brûlant de zèle pour la gloire du Christ et le salut des âmes, le Seigneur vienne en aide au Siège Apostolique, qui de nos jours est spirituellement enchaîné, semblable aux chaînes matérielles dans lesquelles l’apôtre Pierre a été mis au début de la vie de l’Église, libérant le Siège Apostolique des chaînes de l’alignement avec l’agenda mondialiste matérialiste, moralement dépravé et antichrétien de ce monde.
Que le Seigneur nous accorde un nouveau Pape qui, brûlant de zèle pour la gloire du Christ et le salut des âmes, sera prêt à défendre l’intégrité de la foi catholique, de la liturgie catholique et de la discipline ecclésiastique, au prix, si nécessaire, du témoignage suprême de sa vie par amour pour Jésus-Christ et les âmes immortelles.
Que tous les véritables fils et filles de l’Église implorent la grâce de l’élection d’un nouveau Pape, pleinement catholique, pleinement apostolique et pleinement romain. Ils peuvent le faire par la prière, notamment par les heures d’Adoration eucharistique et le Saint Rosaire, en cas des prêtres et les évêques par la célébration du sacrifice de la Messe avec cette intention, et aussi par des sacrifices personnels, qui peuvent consister à supporter patiemment les croix de sa vie, les souffrances corporelles et spirituelles, les mortifications corporelles, le jeûne et surtout les actes d’amour surnaturel pour Dieu et le prochain.
Nous croyons que le Seigneur viendra en aide à son Église, qui, de nos jours, ressemble à une barque dans la nuit, « était au milieu de la mer, et les disciples avaient beaucoup de peine à avancer, car le vent leur était contraire ». Puisse le Seigneur revenir « vers la quatrième veille de la nuit, en marchant sur la mer, en disant : « Prenez confiance, c’est moi, ne craignez point. » (Mc 6, 47-50).
26 avril 2025, Fête de Notre-Dame du Bon Conseil
+ Athanasius Schneider
Premier bilan de ces douze années de pontificat
Alors que les obsèques du pape François le samedi 26 avril, à Rome, ont rassemblé la plupart des puissants de ce monde, Donald Trump en tête, et que se prépare un conclave à l’issue particulièrement incertaine, il n’est pas interdit, après avoir confié l’âme du pape défunt à la miséricorde de Dieu, de tenter un premier bilan de ces douze années de pontificat.
Des ruptures symboliques
Dès son apparition à la loggia de la basilique Saint Pierre le 13 mars 2013 le tout juste élu pape François avait stupéfié le monde en demandant à la foule, réunie devant lui, de le bénir avant que lui-même ne la bénisse. Le nouveau style avait été immédiatement affirmé sous les yeux incrédules de celui qui avait été le cérémoniaire de Benoît XVI, Mgr Guido Marini : rupture avec les pratiques usuelles et « appel au peuple ». Après le temps de « l’Eglise conciliaire », selon l’expression du cardinal Benelli, était venu celui de l’Eglise synodale, de “odos”, le chemin. Une Eglise en marche, en perpétuel mouvement.
Une Eglise dans laquelle le « peuple de Dieu » est promu au rang de lieu théologique, les évêques n’étant plus que des membres particuliers de ce troupeau en mouvement comme l’illustrera ultérieurement, à satiété, la communication autour de la synodalité représentant un évêque, en crosse et mitre, au milieu d’une masse de personnes en marche et non la guidant, en en prenant la tête.
Cette rupture avec les traditions et habitudes de l’Eglise s’est ensuite manifestée dans de multiples gestes : logement à Sainte Marthe et non à Saint Pierre, enterrement à Sainte Marie Majeure et non à Saint Pierre, mise en avant du titre d’évêque de Rome au détriment de celui de vicaire du Christ, hostilité aux pratiques liturgiques traditionnelles, paradoxales chez un chantre des piétés populaires.
Le pape des périphéries
Le pape François, dès son élection, a mis son pontificat sous le signe de l’accueil de ce qu’il appelait les périphéries. Périphéries sociales : les migrants et religieuses ; les personnes en délicatesse avec l’enseignement traditionnel de l’Eglise : divorcés remariés, homosexuels et transsexuels. Son modèle était celui du Bon pasteur abandonnant ses 99 brebis pour aller rechercher la brebis perdue (Luc, 15, 3-7). Cette référence évangélique suscite néanmoins deux réflexions. D’abord, ce qui peut être reproché au pape François ce n’est pas de se tourner vers la brebis égarée et perdue mais de la maintenir dans son égarement, en ne lui rappelant pas, charitablement mais fermement, qu’elle doit réintégrer le troupeau et en respecter les règles. Ensuite, que penserait-on d’un berger qui pendant des semaines délaisserait son troupeau, l’abandonnant aux loups et aux intempéries, pour ne s’occuper que de la brebis perdue ? On ne louerait pas la générosité ni les bonnes intentions du berger mais on déplorerait son manque de discernement. Drame de ceux qui jugent des idées et des comportements sur leur générosité apparente et non sur leur pertinence dans une situation concrète donnée. Drame, par exemple, de Nicolas de Hannapes, dernier patriarche latin de Jérusalem, refusant de lever l’ancre afin d’accueillir le plus grand nombre possible de réfugiés sur son navire lors de la chute de Saint Jean d’Acre, le 18 mai 1291. Le bateau sombra, équipage et passagers, patriarche inclus, périrent noyés ! Bilan pitoyable d’une générosité dévoyée. On ne demande pas à une idée d’être généreuse mais d’être juste ! A cet égard il ne paraît pas inutile de rappeler que la finalité de l’Eglise est d’abord surnaturelle : ce qui lui importe c’est le salut des âmes par la prédication de la foi, l’exercice de la charité et l’usage des sacrements. Le reste est contingent : « Des pauvres vous en aurez toujours avec vous » (Mc, 14,7). Cela ne signifie pas que l’Eglise se désintéresse de la justice sociale, des conditions qui permettent à chacun de mener une vie conforme à sa dignité d’enfant de Dieu, mais que la mission de l’Eglise n’est pas d’abord d’œuvrer au progrès matériel de l’humanité même si les œuvres de miséricorde temporelle accomplies par l’Eglise depuis 2 000 ans (hôpitaux, dispensaires, écoles, universités) font qu’elle n’a, dans ce domaine, de leçons à recevoir de personne.
Un pape dans l’air du temps
En phase avec les courants dominants de la doxa contemporaine le pape François s’est beaucoup préoccupé de la planète, des moyens de, prétendument, la sauver et des conditions de vie de ses habitants. Fustigeant, à juste titre, la financiarisation de l’économie, mais se ralliant, sans nuances, à la thèse de l’origine anthropique du réchauffement climatique. Surtout prêchant, au nom de la dignité ontologique de la personne humaine, un droit de chacun à s’installer où il le souhaite afin de bénéficier de meilleures conditions de vie. Position profondément nouvelle évacuant toute notion de bien commun et niant le droit des peuples à assumer une continuité historique. De manière paradoxale le pape François a également tenu à la fois des propos très fermes sur la défense de la vie humaine innocente et entretenu de bonnes relations avec des partisans affirmés de ce que Jean-Paul II qualifiait de culture de mort : Joe Biden ou Nancy Pelosi.
Les concerts de louange qui ont accompagné le rappel à Dieu du pape défunt ne trompent pas sur la nature de ses aficionados, souvent d’ailleurs plus non catholiques que simples catholiques qui essayent, vaille que vaille, de vivre au quotidien les exigences de l’Evangile. Ceux-ci se sont sentis abandonnés, voire même trahis, ce dont témoigne l’effondrement du denier de Saint Pierre (71,8 M € en 2013, 48,4 M € en 2023). Le phénomène n’est pas nouveau. L’historien Alain Besançon le notait il y a déjà plusieurs décennies : « Il a pu paraître beau et même sublime de se proclamer “Evêque des autres”. “Evêque des siens” pour être moins sublime et plus humble est un éloge qui vaut la peine d’être recherché ».
Et la foi dans tout cela ?
Le pape François s’est toujours présenté plus comme un pasteur que comme un gardien de la foi. Ainsi il n’a cessé de rappeler que la miséricorde de Dieu était infinie, mais omettant de signaler que cette miséricorde n’était pas sans condition. Tout est pardonné à Marie-Madeleine mais à condition qu’elle renonce à sa vie de débauche ! La pastorale bergoglienne est toute autre, ce dont témoigne la demande faite aux confesseurs de toujours accorder l’absolution au pénitent sans même s’être enquis de son ferme propos. Des quatre encycliques écrites par le pape François, une a été, en fait, rédigée par le pape Benoît XVI Lumen fidei (29 juin 2013), deux portent sur des questions plutôt dites de société : Fratelli tutti, sur la fraternité universelle, (3 octobre 2020) et Laudato si’ sur la sauvegarde de la planète (24 mai 2015) et la dernière Dilexit nos (24 octobre 2024) traite du Sacré-Cœur de Jésus. Après le pontificat du pape enseignant que fut Benoît XVI le pontificat du pape François fut un pontificat de gouvernement par la promulgation de 54 motu proprio – actes du pape résultant de sa seule décision – en 12 ans, alors que Benoît XVI en avait promulgué 13 en 7 ans, avec pour objectif de faire prendre à l’Eglise un tournant irréversible. Au cœur de ce changement se situe la lutte contre le « cléricalisme » et la promotion « du peuple de Dieu » alliée à une grande méfiance vis-à-vis de ce que le pape appelle l’ « idéologie », qui est tout simplement la doctrine traditionnelle de l’Eglise. Ainsi, concrètement, les synodes dits des évêques accueillent désormais des prêtres, des laïcs et des femmes ; une religieuse, sœur Simone Brambilla est devenue préfète du dicastère pour les Instituts de vie consacrée, etc. Quant aux questions doctrinales chacun a en mémoire la déclaration d’Abou Dhabi du 4 février 2019, signée avec le recteur de la mosquée Al-Azhar et affirmant que « Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage disposition de la volonté divine ». Déclaration ébouriffante qui revient à mettre toutes les religions sur le même plan et entretient un indifférentisme certain. Si la foi de l’Eglise est portée par le « peuple de Dieu » il est cohérent que celle-ci évolue dans le temps et soit diverse, les peuples étant divers. Traditionnellement la première note de l’Eglise était son unité, de foi et de doctrine. Cette unité n’existe plus sans que ce pluralisme n’ait été récompensé par une progression quantitative du nombre de catholiques, la situation de l’Eglise s’étant très sensiblement dégradée en Orient (quasi-disparition des chrétiens au Moyen-Orient), en Amérique latine (progression de l’évangélisme) et en Occident (sécularisation accentuée). Quant à l’avenir il s’annonce, humainement bien sombre avec une diminution générale du nombre de prêtres (- 3 % en 10 ans) et de séminaristes (- 11 %).
Heureusement le Saint-Esprit veille cependant, si l’on me permet ce mauvais pastiche : « Le Saint-Esprit c’est comme la Sainte-Vierge, si on ne le voit pas de temps en temps, le doute s’installe ».
Jean-Pierre Maugendre
Euthanasie : un langage manipulé pour susciter l’adhésion. Un projet de loi est inspiré par l’esprit du mensonge
De Thibaud Collin dans L’Appel de Chartres :
Comme toujours, en effet, dans ce type de loi « sociétale » et permissive subvertissant la loi morale naturelle, le langage est manipulé pour susciter l’adhésion du plus grand nombre jusqu’alors réticent ou en tout cas dubitatif sur la prétendue « avancée » que représenterait une telle loi. Ici il y a deux expressions qui ne cessent de revenir pour présenter un tel projet mortifère : « aide à mourir » et « suicide assisté ». Aider et assister sont des verbes qui ont un sens spontanément mélioratif. Les accoler à « mort » et à « suicide » permet d’adoucir et même de bonifier la perception de ces des deux terribles réalités. En effet, aider est une activité formellement altruiste. L’aide est « l’action d’intervenir en faveur d’une personne en joignant ses efforts aux siens. » (Le petit Robert). Et assister, quasi synonyme d’aider, signifie « seconder quelqu’un dans sa tâche ou ses fonctions » (idem). Aider ou assister implique donc d’entrer dans l’intention d’une personne pour lui permettre de réaliser un bien qui est l’objet de cette intention. Ce bien, la tradition philosophique nous l’apprend à la suite d’Aristote, est toujours ce qui apparaît au sujet agissant, à tort ou à raison, comme désirable. Personne en effet ne pose un acte en vue d’un mal voulu en tant que mal. Mais la question morale naît du questionnement sur la nature réelle de ce qui apparaît subjectivement comme un bien. Est-ce un vrai bien ou au contraire un bien apparent, c’est-à-dire un mal objectif apparaissant illusoirement comme un bien ? La question sur la vérité du bien est le cœur du discernement moral.
Autant dire que la question est récusée au nom du relativisme éthique et anthropologique. Chacun serait la mesure de ce qui lui semble être bon pour lui-même. Dès lors, la question est la suivante : ce subjectivisme peut-il devenir la source d’un droit objectif opposable à un tiers quelconque qui, à ce titre, devrait entrer dans la poursuite de ce « bien » ? L’hypothétique devoir de la société, représentée par le tiers, peut-il être fondé sur un « droit » strictement subjectif ? La réponse est non car ce « droit » n’en est justement pas un. On peut très bien comprendre qu’une personne en fin de vie, souffrant et ne voyant pas le sens d’une telle souffrance, puisse concevoir sa propre mort comme un bien, identifié à un soulagement, et veuille la soustraire au déploiement de l’ordre naturel. Mais une telle perception est-elle source d’un droit exigeant d’autrui le devoir de l’honorer ? Il n’en est rien ! Rappelons que le droit est l’objet de la vertu de justice puisque celle-ci consiste à rendre à chacun ce qui lui revient objectivement dans telle ou telle situation de vie. De quoi une personne souffrante et désespérée a-t-elle en vérité besoin ? D’être aimée, soulagée et accompagnée pour vivre pleinement les derniers temps de sa vie jusqu’à sa mort naturelle. En effet, la vie humaine est un bien fondamental et c’est d’ailleurs à ce titre qu’elle est l’objet du premier droit, en l’occurrence le droit à la vie. Conditionner la vie d’une personne à son bon vouloir et/ou à son état intérieur de détresse consiste ipso facto à remettre en cause l’objectivité du droit à la vie. Utiliser la rhétorique de l’aide et de l’assistance pour rendre empathique une telle transgression de la loi fondamentale de toute société humaine est la manifestation qu’un tel projet de loi est inspiré par l’esprit du mensonge.
A quand la dissolution des milices “antifas” ?
Le 30 septembre 2024, des manifestants participant à un hommage à la jeune Philippine, devant l’église Notre-Dame des Victoires à Angers, étaient agressés par des Antifas. Nous en avions parlé ici. L’un des étudiants agressés a rédigé un témoignage de 4 pages de cette agression violente.
Des journalistes de Ouest France ont assisté à la scène et une jeune journaliste a été menacée par sa hiérarchie afin qu’elle ne publie pas ces faits dans l’article de désinformation de ce quotidien.
Voici un extrait témoignant de la violence des coups (l’une des victimes a eu 2 fractures à la mâchoire) :