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Pousser à la mort par défaut de soin

Communiqué d’Alliance Vita:

Les députés ont adopté l’ensemble des articles légalisant le suicide assisté et à l’euthanasie sous la formule trompeuse d’ « aide à mourir ». Certes, la mention orwellienne « réputé mort de mort naturelle » a été écartée mais la connotation positive de la formule « aide à mourir » a un caractère incitatif, militant et dissimulateur.

Pourtant – chaque sondage le confirme – la véritable attente des Français porte sur un accès équitable aux soins. Pour Alliance VITA, les mesures adoptées mettent en danger les personnes fragilisées par la maladie dont le besoin véritable est d’être correctement soulagées et accompagnées en ayant accès à des soins appropriés.

Aussi flous qu’invérifiables, d’autant que le contrôle se fera après la mort de la personne, les critères d’accès à cette prétendue « aide à mourir » ouvrent grand la porte à l’euthanasie et au suicide assisté pour des dizaines de milliers de patients qui ne sont pas en fin de vie. La procédure qu’on prétend « collégiale » donne en réalité tout pouvoir de décision à un seul médecin et s’avère expéditive : un patient pourrait être euthanasié en peu de temps. Quant à la clause de conscience prévue pour les professionnels de santé, elle est limitée puisque ces derniers devraient informer leurs patients sur la prétendue « aide à mourir », ne pas tenter de les en dissuader, et les réorienter vers un autre médecin le cas échéant. Par ailleurs, les pharmaciens et les établissements de santé en seraient privés.

Le texte instaure enfin un délit d’entrave ce qui ferait de la France, le seul pays à punir de deux ans de prison ceux qui s’opposeraient à une euthanasie ou à un suicide assisté soit en tentant de dissuader ou en dissuadant une personne. Seraient ainsi visés pêle-mêle soignants, proches et associations. En réalité, c’est la politique de prévention du suicide qui serait gravement pénalisée.

L’injustice est flagrante : en refusant de réprimer l’incitation au suicide assisté et à l’euthanasie, les députés font le choix du deux poids deux mesures. Pour les spécialistes de la santé mentale, cause nationale 2025, cette loi constitue à la fois un contre signal pour les politiques de prévention de suicide et une menace pour tous ceux qui œuvrent au quotidien auprès des personnes fragilisées par la maladie psychiatrique et la désespérance.

Dans un contexte de dégradation du système de santé, le risque est de pousser les plus fragiles vers la mort administrée par défaut de soins appropriés.

Prions sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus pour le respect de la vie

Mgr de Dinechin, évêque de Soissons, alerte à son tour sur l’euthanasie dans une lettre aux catholiques de l’Aisne:

Chers amis,

Le débat parlementaire sur l’accompagnement des personnes en fin de vie est important et déterminant ; notre mobilisation doit être résolue et concrète auprès des personnes vulnérables.

La proposition de loi actuellement en débat au Parlement, constitue une rupture anthropologique. Elle est présentée comme humanisante ; en réalité ces propositions vont fragiliser les personnes vulnérables alors qu’elles ont besoinde sentir qu’on se bat avec elle ; fragiliser aussi les soignants puisque le serment d’Hippocrate n’est plus normatif.

Je ne juge pas les personnes qui ont recours à l’euthanasie, nous pouvons comprendre l’épreuve du découragement et le poids de la souffrance, et simultanément, il nous faut ensemble surmonter la pulsion de mort et œuvrer ardemment pour développer les soins palliatifs.

Le 27 mai aura lieu le vote solennel à l’Assemblée nationale. J’invite ceux qui l’acceptent, à écrire à leur député.Vous pouvez accomplir cette démarche à travers le site internet des Associations Familiales Catholiques (AFC) :https://ensemblepourlavie.afc-france.org/

Devant la gravité de la situation, ce 15 mai, les chefs des grandes religions en France, se sont concertés pour signer un communiqué commun. Celui-ci formule les contours précis de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas. Je vous invite à en prendre connaissance au verso du présent communiqué. Nous devons saluer la force d’un tel texte porté en commun par les responsables du culte en France.

M. Bruno COEVOET, Délégué Diocésain pour la diaconie, médecin retraité, s’est beaucoup formé sur les enjeux chrétiens de la fin de vie. Il est disponible pour prendre la parole ou pour animer une réflexion paroissiale. Veuillez le contacter au 06 40 43 25 18.

J’invite chaque catholique à entrer dans une démarche de prière. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus1 est patronne secondaire de la France, qu’elle intercède en faveur du respect de la vie jusqu’à sa fin naturelle. La Vierge Marie est patronne principale de la France, qu’elle inspire notre Nation et ses élus.

Renaud de Dinechin, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin

«On ne joue pas avec la vie ; ce n’est pas une question religieuse, c’est une question d’humanité» rappelait le Pape François lorsqu’il est venu à Marseille en septembre 2023.

1 Dont les reliques pérégrinent dans l’Aisne jusqu’à la Pentecôte.

Ajouter de la vie aux jours – Veillée place de la Concorde le 27 mai

Appel des Eveilleurs :

Pour éveiller, il faut avoir veillé : dans le contexte grave de l’examen de la loi sur l’euthanasie, pudiquement appelée “fin de vie”, et du basculement anthropologique qu’elle annonce, les Veilleurs annoncent une veillée de mobilisation générale ce mardi 27 mai à 20h, place de la Concorde à Paris.

Le projet euthanasique menace de bouleverser les fondements non seulement de notre médecine, qui ne devrait pas avoir d’autre but que soigner, mais aussi de toute la société, dont l’objet devrait être de protéger chaque vie, surtout la plus faible.

Un réveil des conscience peut s’opérer, et plusieurs élus témoignent de leur hésitation à approuver cette loi : à nous de les éclairer et de les encourager à dépasser les clivages partisans et idéologiques pour qu’en France, demain, nul ne puisse croire sa vie menacée lorsqu’elle sera confiée à la médecine ou à ses proches.

En plongeant aux racines de notre culture, les Veilleurs permettent de remettre en perspective des enjeux fondamentaux.

Nous ne pouvons que vous encourager à les rejoindre mardi prochain !

Fidèlement,

Les Eveilleurs

Gaza : opération “Chariots de Gédéon” – l’opération de trop ?

Lu dans Conflits :

Après 19 mois de guerre et plus de 50 000 morts, Israël n’est toujours pas parvenu à ses buts de guerres, dont l’objectif était de libérer les otages et de détruire le Hamas. Le cabinet de sécurité a donc décidé un changement de stratégie avec l’opération « Chariots de Gédéon ». Ce nom fait référence à Gédéon, personnage biblique du Livre des Juges, célèbre pour avoir vaincu une tribu arabe nomade bien plus nombreuse avec seulement 300 soldats. Après l’échec des bombardements intensifs doublés de raids, Israël opte pour une occupation durable de Gaza.

Présentée comme une « phase finale » par Benjamin Netanyahou, l’opération vise à occuper durablement le territoire et à en expulser les deux millions de Gazaouis vers une « zone stérile » au sud, près de la frontière égyptienne, après un filtrage de chaque arrivant. Ceci en vue de provoquer une migration, en Égypte, en Europe et en Amérique latine. Selon le droit d’asile pratiqué en France, près de 6 millions de Palestiniens sont éligibles à l’accueil (Gaza et Cisjordanie). Israël prévoit aussi un retour progressif dans des zones intégralement quadrillées par Tsahal, après un certain temps.

Des ONG américaines privées, en lien avec Washington, géreront l’aide humanitaire, ce que les Nations unies refusent, dénonçant l’instrumentalisation de l’aide.

La communauté internationale réagit avec inquiétude. L’ONU, l’UE et plusieurs gouvernements occidentaux condamnent le projet. Le Canada, la France et le Royaume-Uni menacent de sanctions. Les accusations de nettoyage ethniques sont murmurées. Des discussions sont en cours pour revoir l’accord d’association UE-Israël.

En Israël, l’opération creuse les divisions. De nombreux réservistes refusent de se présenter, épuisés par la durée du conflit. Des figures politiques critiquent la stratégie, prédisant un isolement diplomatique et moral croissant.

Surtout, « Chariots de Gédéon » relègue au second plan le sort des otages, dont une cinquantaine seraient encore détenus. L’INSS, think tank israélien, alerte : l’offensive pourrait aggraver leur sort et affaiblir la cohésion militaire.

Face à la pression internationale et soucieuse de sa politique arabe, la Maison-Blanche tempère son soutien traditionnel. Le fossé entre Donald Trump et Netanyahou se creuse, même si l’administration américaine continue de rejeter sur le Hamas la responsabilité de l’échec des négociations.

Le cardinal Baldassare Reina grand chancelier de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille

Lundi 19 mai, le pape Léon XIV a nommé le cardinal Baldassare Reina grand chancelier de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Egalement vicaire général du diocèse de Rome, le prélat sicilien succède à l’archevêque controversé (voir ici, ici et ) Vincenzo Paglia, 80 ans, qui était à ce poste depuis 2016.

De 2013 à 2022, le cardinal Reina a été recteur du séminaire d’Agrigente, sur la côte ouest sicilienne. Appelé ensuite à Rome, il a été nommé vice-gérant, puis vicaire général par intérim du diocèse de Rome, après le départ du cardinal De Donatis, devenu pénitencier majeur. De par sa fonction, le cardinal Reina est devenu archiprêtre de la basilique Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du diocèse de Rome, et grand-chancelier de l’Université pontificale du Latran. Enfin, il a été créé cardinal en décembre 2024 par le pape François, à l’âge de 54 ans.

Dimanche 25 mai sur CNews “Mourir n’est pas tuer” diffusé à 21h50

La Fondation Lejeune avait mis en ligne sur Youtube il y a quelques mois le documentaire “Mourir n’est pas tuer”. Ce dimanche 25 mai à 21h50, CNews le diffusera dans une version de 50 minutes, suivi d’un débat. Cette diffusion intervient à deux jours du vote général à l’Assemblée nationale de la proposition de loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté.

Le vote de mardi est une étape importante, mais le parcours législatif est encore long : la 1ère lecture au Sénat annoncée à l’automne permet d’envisager des modifications du texte (en commission comme en séance) ; puis une 2ème navette parlementaire suivra (2ème lecture à l’Assemblée nationale et 2ème lecture au Sénat).

C’est pourquoi il est encore temps de convaincre, d’éclairer, d’éveiller les consciences. Et ce documentaire reste un outil puissant pour cela.

Vous pouvez toujours acquérir et diffuser le DVD en profitant de cette offre spéciale:

Offre spéciale: 2DVD “Mourir n’est pas tuer”

 

La République dans l’impasse face au frérisme

De Renaissance catholique :

Emoi dans le Landerneau politico-médiatique : la confrérie des Frères musulmans serait en train de déployer une stratégie d’entrisme dans l’ensemble des composantes de la société française, afin, à terme, d’imposer à la France la charia. Le Président de la République s’émeut et demande au gouvernement de lui proposer des mesures. Chacun s’étonne ou, plutôt, feint de s’étonner.

Le rapport de 73 pages qui vient d’être remis au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, décrit une action méthodique et organisée d’abord de contrôle de la population musulmane et ensuite d’influence dans la société française. Si les détails de cette action sont parfois surprenants, les fondamentaux en sont connus depuis longtemps. En 2003 un rapport de 78 pages sur « L’application du principe de laïcité dans la République », présenté par Bernard Stasi au Président de la République, Jacques Chirac, notait déjà :

« Des groupes extrémistes sont à l’œuvre dans notre pays pour tester la résistance de la République et pour pousser certains jeunes à repousser la France et ses valeurs ».

La pensée unique interdisait de désigner nommément ces jeunes dont on apprenait cependant au fil du rapport que « le débat public s’est engagé dans la polémique sur le port du voile islamique à l’école ». Ce rapport ne semble pas avoir été suivi d’actions probantes.

L’Islam ne se dissout pas dans la modernité

Les Frères musulmans ont été créés en 1928 par l’instituteur égyptien Hassan al Banna, grand- père des frères Tariq et Hani Ramadan. Cette société secrète a, alors, pour objectif de lutter contre l’occidentalisation de l’Islam et ensuite d’étendre la charia à l’ensemble de la planète. L’Islam rigoriste ainsi prôné n’est pas une maladie de l’Islam, il en est l’expression née de la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. Ni plus ni moins. La méthode d’action des Frères musulmans est d’investir le champ social par les écoles, l’assistance sociale, le sport, l’action culturelle. En France, sans surprise, leur emprise concerne d’abord les neuf millions de musulmans (13% de la population), majoritairement sunnites, vivant sur notre territoire national. C’est mathématique : plus le nombre de musulmans sunnites est important, plus la probabilité qu’il y ait parmi eux des Frères musulmans est conséquente.

L’erreur, partagée par beaucoup, a été de croire que l’Islam se dissoudrait dans la modernité, la société de consommation et le libéralisme avancé. Il n’en est rien. Bien au contraire. Toutes les tentatives de laïcisation du monde musulman (Irak, Iran, Syrie, Turquie, Tunisie, Algérie, Egypte) ont abouti à la montée en puissance et parfois à l’exercice du pouvoir par un islam radicalement anti-occidental. C’est un fait !

Loin de s’occidentaliser, voire de se convertir au christianisme, les populations musulmanes présentes en Europe depuis une, deux, trois ou quatre ! générations renouent ostensiblement, dans un réflexe identitaire d’hostilité à la France, avec leurs racines ethniques, nationales et religieuses. Il s’agit là d’un autre fait incontestable.

Le modèle assimilationniste français est en panne, alors que le modèle communautariste et intégrationniste britannique est en train de faire voir ses insuffisances. Etre assimilé c’est partager la culture, la langue, les valeurs, le destin du pays d’accueil.

Hier, la France proposait à ceux qui souhaitaient partager son sort de s’associer à une nation au passé prestigieux, au rayonnement culturel universel, à la puissance reconnue, à l’art de vivre apaisé et raffiné.

Qu’est-ce que la République ?

Aujourd’hui, il s’agirait de s’associer à un peuple dont les ancêtres, Français de souche réputés minoritaires mais imposant leur domination, auraient tous été, peu ou prou : racistes, esclavagistes et collaborateurs. Et dont les valeurs dominantes seraient symbolisées par la Gay pride, la constitutionnalisation de l’avortement et la cérémonie blasphématoire d’ouverture des JO de 2024.  On comprend que l’affiche ne fasse guère envie à des populations parmi lesquelles existent encore des traces prégnantes de certains aspects de la loi naturelle : complémentarité homme femme, sens de Dieu, respect de la famille.

Comme un mantra revient, dans les discours officiels, la nécessité de défendre la République et ses valeurs contre les actions de déstabilisation fréristes. Le drame est que la République en France est une idéologie et que ses valeurs apparaissent bien difficiles à définir. De quelle République s’agit-il ?

De celle qui a constitutionnalisé l’avortement en 2024 ou de celle qui interdisait sa promotion ainsi que celle des moyens anti conceptionnels en 1920 ?

De celle qui a légalisé le mariage homosexuel en 2013 ou de celle qui promulguait en 1939 le « code de la famille et de la natalité française ».

De celle qui, entre 1880 et 1905, expulsa arbitrairement des dizaines de milliers de religieux et de religieuses, de vieille souche française, ou de celle qui ne parvient pas à faire exécuter les OQTF de personnes étrangères, généralement condamnées pour divers crimes et délits ?

De celle qui, du moins officiellement, sous la plume de Jules Ferrydans sa fameuse lettre du 17 novembre 1883 donnait pour stricte consigne aux instituteurs, de « ne pas toucher à cette chose délicate et sacrée qu’est la conscience d’un enfant » ou de celle qui impose, à l’école, une éducation sexuelle indifférenciée à tous les enfants de France dans le cadre du programme EVARS (Education à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle).

Pour de nombreux musulmans en France la perception de la République n’est pas le célèbre triptyque maçonnique Liberté. Egalité. Fraternité mais le plus concret slogan Laïcité.  Sexualité. Gratuité. D’où un sentiment complexe d’attirance- répulsion. Attrait pour la gratuité via les avantages sociaux. Répulsion face à l’athéisme militant et à l’apostasie promus au nom de la laïcité. Dégoût pour ce qui apparaît comme un signe de notre infériorité morale de non musulmans

Que défendons-nous ?

Le drame de la République en France est qu’elle n’est plus aujourd’hui qu’une idéologie véhiculant la consommation et le plaisir comme idéaux, sans jamais faire référence ni au devoir, ni à la vertu, ni à la transcendance, ni au bien commun. Les hommes, toujours en quête de sens, sont condamnés à ne trouver dans la République et ses valeurs qu’une immense vacuité, incapable de combler leurs aspirations fondamentales. « Vous nous avez fait pour vous, O mon Dieu, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en vous » (Saint Augustin).

Le sujet paraît à ce point complexe que le fameux Conseil de Défense du 21 mai, autour du Président de la République, annoncé avec roulements de tambours, n’a débouché sur aucune mesure concrète. Chacun sent, plus ou moins confusément, que de simples mesures de police auront l’effet d’un cataplasme sur une jambe de bois. L’enjeu est civilisationnel. Cependant quelques vérités occultées ne tarderont pas à s’inviter dans le débat :

Quelle civilisation s’agit-il de défendre ? Comme le soulignait Patrick Buisson à l’occasion de notre Fête du livre de 2023 :

« Si nous n’avons que le string à opposer au voile, alors nous sommes perdus. Si nous n’avons que Houellebecq à opposer à l’Islam, alors nous sommes moribonds. Si nous n’avons que Mila à opposer au tchador, alors nous sommes finis. Si nous n’avons que le nihilisme à opposer au salafisme, alors nous sommes morts ».

Un pays endetté est à la merci de ses créanciers. Qui croira que la France est en mesure d’entrer dans un rapport de force avec des pays comme le Qatar ou l’Arabie saoudite qui sont, à la fois, des financiers de l’Islam radical en France et des détenteurs de sa dette en même temps que des investisseurs potentiels ? L’exemple des relations de la France avec l’Algérie n’est guère encourageant sous cet aspect.

L’avenir d’un pays est inscrit dans sa démographie. Le modèle assimilationniste ayant fait la preuve de son échec, le seul moyen de réduire l’influence des Frères musulmans serait qu’il soit procédé à des expulsions massives et surtout, car la nature a horreur du vide, que la natalité des Français de souche et de culture catholique se redresse. Ce n’est guère le chemin indiqué par l’actuel gouvernement. Le drame de Bruno Retailleau, dont personne ne doute de la bonne volonté, est qu’il est réduit à écoper à la cuillère un bateau qui fait eau de toutes parts. Sans cap précis, dirigé par un commandant à l’incompétence notoire assisté d’un Etat-major divisé et rongé par les querelles d’ego, armé par un équipage démotivé, ravagé par la mauvaise conscience ou le déni. Bon courage !

Le Gardien des Rois, petites histoires de la Grande Histoire, en France avec Victoria, Sissi, le tsar, le shah et autres majestés…

Réédition d’un Best-seller de 1912. La présente édition reprend après des corrections et aménagements jugés nécessaires la plupart des portraits de souverains brossés par le commissaire spécial Xavier Paoli avec l’aide de René Lara 1872-1944, journaliste au Figaro et au Gaulois.

Paoli avait pris sa retraite en février 1909. Ce corse né le 14 septembre 1833 à La Porta avait alors soixante-quinze ans, un âge plus que vénérable pour un fonctionnaire de la République. Entre la fin décembre 1909 et avril 1911, la Quinzaine illustrée – éditée par le Gaulois-, proposa ses souvenirs dan une série intitulée « Leurs Majestés ». En 1912, ils furent repris sous le même titre en « feuilleton » dans « Supplément Littéraire » du Figaro et en volume chez Paul Ollendorff avec la préface de René Lara qu’on trouve dans cet ouvrage.

Mais revenons à nos majestés. Entre le milieu des années 1880 et 1909, le commissaire spécial Xavier Paoli fut chargé d’assurer la protection des souverains durant les périodes privées de leurs séjours en France. Commissaire très spécial, à vrai dire, que ce Corse surnommé « le gardien des rois » par Georges 1er de Grèce, il devint en effet l’ami de plusieurs têtes couronnées en villégiature en république à ses côtés.

Avec un regard aussi respectueux qu’amusé, il fait se rencontrer dans ses souvenirs la petite histoire et la grande pour nous offrir des portraits qui sont tout sauf officiels : Elisabeth d’Autriche jouant au Casino de Monte-Carlo et dégustant une soupe à l’oignon censée venir des Halles, Edouard VII amoureux de Paris et le shah de Perse amoureux des parisiennes, Nicolas II et la tsarine Alexandra heureux comme jamais au château de Compiègne, le roi des Hellènes rêvant d’entrer au conseil municipal d’Aix-les-Bains et le roi des Belges rêvant d’acheter la Côte d’Azur, le roi du Cambodge et ses danseuses, la reine Victoria et son âne Jacquot… reine Victoria qui avait convié à son jubilé de diamant et logé à Buckingham le commissaire !

« Notre véritable repos à nous, c’est d’oublier qui nous sommes » disait Léopold II : mission accomplie pour l’indispensable commissaire Paoli qui mourut en 1923 au milieu d’un véritable musée de souvenirs royaux.

Sous la plume d’un Paoli à la fois respectueux et amusé, l’humour est omniprésent dans ses portraits insolites de majestés.

Plus d’information et commande sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/biographies-temoignages/28735-le-gardien-des-rois-en-france-avec-victoria-sissi-le-tsar-le-shah-et-autres-majestes.html?ref=043193205

Le Gardien des Rois, Xavier Paoli, Editions Payot, 258 pages, 20€.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Tous aux Invalides demain!

Cyrille et Magali Jeanteur (Magali étant médecin et Cyrille, son mari, souffrant du locked-in syndrom) invitent à la manifestation des “Eligibles” (sous-entendu les handicapés éligibles à l’euthanasie) demain aux Invalides :

Vous pouvez lire ici leur appel.

Et voici les détails pratiques:

*** Rassemblement samedi 24 mai à Paris, Esplanade des Invalides ***

Lieu du rassemblement: à l’angle de la rue de Constantine et de la rue de l’Université, sur l’esplanade des Invalides à  Paris 7ème, près du Métro Invalides

  • Heure d’arrivée des manifestants : à partir de 13h
  • Début officiel rassemblement : 14h
  • Fin du rassemblement: 15h30

Rappelons que le sujet de l’euthanasie des handicapés, balayé d’un revers de main par les Falorni, Vautrin et consorts, reste une énorme inconnue pesant sur le texte actuellement débattu. Et rappelons aussi que c’est sur l’euthanasie des handicapés que, par deux ou trois fois, la légalisation de l’assassinat a capoté au Royaume-Uni. A nous d’en faire autant chez nous!

On ne peut parler de l’euthanasie sans évoquer les fins dernières

De l’abbé Raffray dans France catholique :

[…], La revendication euthanasique est symptomatique d’une anthropologie fragmentée. L’individu s’y conçoit comme une monade fermée sur elle-même, n’ayant de compte à rendre qu’à sa propre volonté. La souffrance devient intolérable dès qu’elle n’a plus de sens pour moi. La mort est tenue pour scandaleuse si elle échappe à mon consentement. Dans cette perspective, toute dépendance, tout besoin des autres est vécu comme une déchéance.

Mais la vérité humaine est tout autre. Nous ne sommes pas seuls, et nous ne mourons pas seuls. Toute mort est un événement communautaire, une blessure dans le tissu des relations. Le mourant n’est jamais seul à mourir : il meurt en laissant derrière lui des fils, des amis, une communauté. Et il meurt, souvent, en portant avec lui les souffrances des autres –  ou en les expiant. La parole de Bernanos n’est pas une simple métaphore : elle est une clé spirituelle. La souffrance est toujours mystérieusement partagée, et la mort peut avoir une fécondité invisible, une fécondité d’amour, offerte pour autrui, comme le fut celle du Christ.

La question morale

D’un point de vue chrétien, l’euthanasie est un péché grave. Elle est, dans son principe, un suicide, et, dans sa pratique, un homicide. Même enveloppée de compassion ou de sédatifs, elle reste une transgression de la loi divine : « Tu ne tueras point » (Exode 20, 13). La vie est un don de Dieu, elle ne nous appartient pas. La mort, elle aussi, lui appartient : « Le Seigneur fait mourir et fait vivre » (1 Samuel 2, 6).

Celui qui demande l’euthanasie – en pleine connaissance de cause et de manière délibérée – met donc en péril son Salut éternel, car le suicide, volontaire et lucide, est un péché mortel. Bien sûr, Dieu seul connaît les cœurs, et il peut, dans sa miséricorde, tenir compte des troubles psychiques ou de l’ignorance morale. Mais la règle demeure : mettre fin volontairement à sa propre vie, c’est refuser l’espérance, nier la Providence, se fermer à l’offrande salvifique de la Croix. Le chrétien sait que la souffrance peut être unie à celle du Christ, qu’elle peut devenir féconde, rédemptrice, sanctifiante. L’euthanasie est, en ce sens, une apostasie silencieuse.

Le scandale de l’éternité

Quant aux médecins, et plus encore aux législateurs, leur responsabilité est redoublée : ils engagent non seulement leur conscience personnelle, mais aussi l’ordre social. Introduire dans la loi civile la possibilité de tuer légalement, sous prétexte de souffrance, c’est nier la vocation de la loi à protéger les plus faibles. Le politique devient alors complice du nihilisme contemporain, quand il devrait au contraire être un rempart contre lui.

Mais le cœur du problème, c’est l’éternité. L’homme moderne ne sait plus quoi faire de l’éternité. Il l’a oubliée. Il vit comme si la mort était le néant, comme si tout s’arrêtait là. Il ne veut pas de l’au-delà, parce qu’il ne veut pas du jugement. Or, il y a un jugement : « Le sort des hommes est de mourir une seule fois, puis d’être jugés » (Hébreux 9, 27). La mort n’est pas une sortie, c’est une entrée. Une entrée dans l’invisible, dans le face-à-face avec Dieu, dans la vérité toute nue. La vie ici-bas est un temps de choix, un temps d’épreuve, elle est faite pour nous conduire à Dieu, ou pour nous en éloigner.

Mourir chrétiennement

Parler de l’euthanasie sans parler des fins dernières, c’est parler de la mort comme le païen ou l’athée. […]

Rapport sur les Frères Musulmans : beaucoup de bruit pour rien…

Depuis plusieurs jours, la sphère politico-médiatique s’agite autour du rapport concernant l’emprise grandissante des Frères Musulmans sur la société française.

A la suite de cette publication et après un Conseil de Défense sur ce sujet, Emmanuel Macron a enjoint au gouvernement de prendre des mesures pour début juin.

Comment feraient-ils en 10 jours, ce qu’ils n’ont pas fait en 30 ans ?

Cet effet de manche présidentiel est d’autant plus ridicule, que le rapport est entre les mains de Macron depuis le mois d’août 2024 !

A part quelques éléments chiffrés (sans doute d’ailleurs obsolètes à ce jour, tant l’emprise s’étend rapidement), ce rapport n’apporte rien que l’on ne sache déjà concernant cette menace islamiste.

Voilà plusieurs décennies que ceux qui veulent bien savoir connaissent la réalité de cette organisation tentaculaire lancée à la conquête de l’Europe. Les travaux anciens de Gilles Kepel, d’Emmanuel Razavi et plus récemment de Florence Bergeaud-Blackler ont déjà tout dit et tout décrit de ce phénomène.

Depuis plus de 20 ans, Chrétienté-Solidarité et l’AGRIF ont travaillé sur les Frères Musulmans par des articles dans la revue Reconquête, dans leurs universités d’été (2 conférences sur le sujet dans les 7 dernières années) et par les ouvrages sur le phénomène islamique de Bernard Antony.

Ce rapport ne fait que rappeler ou confirmer ce que nous savions déjà.

En revanche, il aurait été utile et nécessaire que les auteurs traitent et analysent la question de l’infiltration frériste des administrations françaises, y compris les services les plus sensibles.

Seules les institutions européennes sont traitées et, là encore, nous n’apprenons rien de nouveau.

En revanche, il serait très intéressant de connaître le degré de pénétration des Frères Musulmans dans des services ayant à traiter, par exemple, de la police des étrangers (visas, titres de séjour ou de travail….) le suivi et la surveillance des associations et même (surtout) les services chargés de surveiller la mouvance islamiste.  Souvenons-nous de l’attaque au couteau perpétrée en octobre 2019 par un agent habilité « secret défense » de la Préfecture de Police de Paris et qui a fait 4 victimes parmi le personnel de la P.P.

De cela, il n’est pas question dans le rapport.

Enfin, ce sont surtout les conclusions de ce document qui nous laissent perplexes. Selon les rapporteurs, les solutions pour réduire l’influence des Frères Musulmans en France seraient :

  • L’extension et une meilleure implantation des carrés musulmans dans les cimetières
  • La généralisation des cours de langue arabe dans les écoles
  • L’inflexion de la position de la France concernant le conflit israélo-palestinien avec notamment la reconnaissance rapide d’un Etat palestinien.

Tout cela pour ça ?

Loin de répondre à l’ampleur de la menace, ces propositions oscillent entre le hors sujet et la soumission.

Les Français peuvent être inquiets.

La structuration et l’emprise intellectuelle fréristes associées à la faiblesse de l’Etat, à l’inertie d’une république dominée par des principes idéologiques coupés du réel et inadaptés pour répondre à la menace font que la marche vers la charia et l’islamisation de la France semble inéluctable.

Surtout, si l’on tient compte du facteur essentiel et fondamental de la démographie.

Le prix à payer et les sacrifices à consentir pour sauver notre civilisation seront à la hauteur des renoncements et des lâchetés, subis ou acceptés, de ces 50 dernières années.

Yann BALY

Président de Chrétienté-Solidarité

 

Légende de l’illustration : Affiche que nous collions dans les années 90. On nous riait au nez. La seule erreur porterait-elle sur l’échéance, à quelques dizaines d’années près ?

Une violence verbale révélatrice d’une pensée totalitaire

BFM TV n’a pas l’habitude des députés qui parlent clairement, mais la chaîne a eu l’excellente de relayer une vidéo de l’Assemblée où le député LR Patrick Hetzel remet à sa place Sandrine Rousseau, la pasionaria pastèque, à qui il rappelle que sa “violence verbale est révélatrice d’une pensée totalitaire”. Un petit moment de bonheur dans ce débat déprimant sur l’euthanasie!

Des mesquineries administratives à la paix liturgique

On parle beaucoup, ces derniers temps, de la lettre signée de Mgr Jordy et cosignée de Mgr Lebrun, véritable déclaration de guerre administrative contre le pèlerinage de Chrétienté, adressée à l’ensemble des évêques de France. Comme beaucoup, j’en avais pris connaissance voici deux semaines environ et j’avais été effaré du décalage entre la mesquinerie paperassière de la lettre et l’enthousiasme communicatif des jeunes pèlerins. Naturellement, je l’avais fait suivre à des cadres de Notre Dame de Chrétienté (qui n’avaient pas eu besoin de moi pour être au courant !). Mais, très sagement, ils n’avaient pas souhaité réagir d’autant que la lettre était, à ce moment, encore confidentielle. Depuis, la lettre a été publiée par plusieurs médias ; elle est même devenue un événement international (voir par exemple ici ou ). Et elle appelle un certain nombre de remarques.

Je précise que je ne suis qu’un laïc du bout du banc. Je ne prétends à aucune autorité ni magistérielle, ni liturgique (cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant). Je précise aussi que je parle d’autant plus librement que je ne suis rien dans l’organisation du pèlerinage de Chartres et que je ne suis pas un « tradi » de stricte observance (j’ai découvert, voici quelques années, dans la presse que j’étais un « tradismatique » – espèce dont j’ignorais l’existence avant de découvrir que j’en étais un archétype) : en quelques mots, je préfère la messe traditionnelle qui me semble exprimer plus clairement que la nouvelle la foi eucharistique de l’Eglise catholique mais j’assiste à peu près aussi souvent à la messe de Paul VI. De façon générale, si je suis « catholique d’abord », je suis, comme la plupart des fidèles laïcs, engagé principalement dans des combats temporels et je me bats pour que tous les catholiques de conviction puissent discuter et agir ensemble pour le bien commun (je n’ose pas dire, comme le cher Hervé Pinoteau le disait souvent, que je suis « oecuménique et dialoguant », mais le coeur y est…).

C’est parce que Traditionis Custodes détruisait la paix liturgique fragilement restaurée par Benoît XVI que je m’y suis opposé. Et c’est pour la même raison que je trouve cette lettre épiscopale extrêmement mal venue.

Bien sûr, tout le monde sera d’accord avec les principes généraux. Nous savons bien que l’évêque a seul autorité sur la liturgie dans son diocèse et qu’une organisation laïque n’a, au contraire, aucune autorité en matière liturgique.

Mais l’on ne voit pas très bien le rapport avec le pèlerinage de Chartres.

L’association Notre-Dame de Chrétienté n’a jamais prétendu édicter de règles liturgiques. Elle affirme simplement son attachement à la liturgie traditionnelle. C’est son droit. Je sais bien que, depuis des décennies, le droit est piétiné dans l’Eglise au nom d’idées fumeuses mais cela ne peut pas empêcher le droit d’exister. Et rien ni personne (pas même les évêques, pas même le Pape) ne pourra faire qu’une liturgie de quinze siècles soit interdite. A vrai dire, il y a ici quelque chose qui m’importe peut-être plus encore que le droit des fidèles : cette messe traditionnelle, qui remonte pour l’essentiel à saint Grégoire le grand, a pour ainsi dire des droits sur nous. Même ceux qui n’y assistent jamais devraient avoir pour elle la plus grande vénération (tout comme nous qui n’assistons à peu près jamais à la messe de saint Jean Chrysostome avons le plus grand respect pour elle puisqu’elle nous « connecte » aux sources de notre foi).

J’ajoute qu’il est bien joli de rappeler l’autorité de l’évêque diocésain en matière liturgique mais qui n’a jamais assisté à des messes violant manifestement les règles liturgiques et ne suscitant pourtant jamais la plus petite réserve épiscopale ? Tout se passe comme si la seule chose interdite dans l’Eglise contemporaine était de prier comme nos aïeux. Comment voulez-vous que cela ne sape pas l’idée même de Tradition et l’idée même d’autorité ? Nos évêques devraient y prendre garde : si l’Eglise s’est trompée si massivement pendant quinze siècles, comment pourrions-nous lui faire confiance aujourd’hui ?

Pour le reste, les règles édictées dans cette lettre me paraissent tout simplement loufoques. Faudra-t-il que chaque prêtre participant au pèlerinage demande à chaque évêque de chaque diocèse traversé une autorisation spéciale pour célébrer la messe ? C’est absurde. Personne ne l’a jamais fait pour aucun pèlerinage.

Quant à l’affaire de la confession, elle est encore plus incompréhensible. Comme des milliers de fidèles, j’ai reçu ce sacrement dans les deux rites. Je ne prétends pas être un spécialiste mais, comme simple « utilisateur », je n’ai pas vu la différence. Un ami, plus savant que moi, m’a affirmé que la principale différence était que le sacrement, dans le rite de Paul VI, devait normalement être célébré au cours d’une liturgie. C’est bien possible, mais cela n’arrive à peu près jamais et on voit mal comment cela pourrait se pratiquer concrètement dans un pèlerinage. En tout cas, si c’est cela la règle liturgique, cela signifie que la plupart des églises où se célèbre exclusivement la messe de Paul VI sont en infraction et que, pour les mettre en conformité avec la loi, il faudrait interdire la quasi-totalité des confessions. Cela semble tellement grotesque que l’on peine à comprendre ce qui est réellement visé. Le vieux routier du parlement qu’est votre serviteur ne peut s’empêcher de penser, à ce propos, qu’une loi dont la fin est aussi confuse ne peut être qu’une destruction de la loi.

Je n’ai aucun conseil à donner ni aux signataires de cette lettre, ni aux évêques destinataires, ni aux organisateurs du pèlerinage de Chrétienté, mais il me semble que, si l’on veut éviter d’aggraver encore d’une part l’espèce de guerre civile larvée qui empêche les fidèles catholiques de France d’agir ensemble pour la mission et pour le bien commun de la société (et Dieu sait que l’actualité montre à l’envi que la mission et le service du bien commun sont plus urgents que jamais !) et d’autre part le mépris de la loi et de l’autorité, le mieux serait d’oublier cette lettre pour le moins confuse et source de confusion.

J’en étais là de mes réflexions sur cette lettre – qui aurait gagné, pour la réputation des signataires, à demeurer confidentielle – quand j’ai pris connaissance d’un courrier de Mgr Christory, évêque de Chartres, à Notre-Dame de Chrétienté. Cette lettre semble constituer un moyen d’appliquer tant bien que mal les inapplicables directives de Mgr Jordy. Au passage, je note que ce dernier assure que la demande d’instructions tatillonnes à Rome émane de l’évêque de Chartres, ce que ce dernier nie de son côté (là encore, croit-on sérieusement que ces affirmations contradictoires soient de nature à renforcer la confiance des fidèles envers leurs pasteurs ?).

En tout cas, je relève dans la lettre de Mgr Christory :

  • que l’évêque de Chartres assistera à la messe dans sa cathédrale et y donnera l’homélie (peut-être que les pèlerins ne sont pas si infréquentables, finalement !) ;
  • que les prêtres sont autorisés à confesser dans le vetus ordo;
  • que, « pour le bien des fidèles », la célébration de la messe dans le rite traditionnel est autorisée par Mgr de Chartres sur le territoire de son diocèse et l’évêque confie à l’association le soin de régler les détails pratiques avec lui.

Un dernier point m’a intrigué dans la lettre de Mgr Christory : il autorise les prêtres qui le souhaitent à concélébrer dans le nouveau rite à côté de la cathédrale de Chartres avant la messe solennelle qui sera donc célébrée dans le rite traditionnel. Mais j’avoue que je n’arrive pas à comprendre à qui peut profiter cette autorisation. En bonne logique, des prêtres qui accompagnent un pèlerinage dit « traditionaliste » n’ont pas de raison de vouloir concélébrer dans le nouveau rite. Cela étant, si la paix liturgique se paie de cette contradiction sans conséquence pratique, ce n’est certainement pas moi qui m’en plaindrais !

Guillaume de Thieulloy

PS: Des correspondants attirent mon attention sur deux sujets complémentaires:

  1. La lettre du cardinal Roche est datée du 8 avril, à un moment où toute la Curie romaine savait le Pape François mourant: tout laisse à penser que le cardinal a profité de la faiblesse du pontife pour faire avancer son “agenda”. Ce n’est pas d’une élégance folle… Mais il y mieux encore: la lettre de NN. SS. Jordy et Lebrun est datée du 6 mai, veille de l’entrée en conclave: ils auraient voulu tordre le bras au futur Pape et le forcer à approuver cette guéguerre inepte qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. La sagesse la plus élémentaire en période d’interrègne est de laisser les choses en l’état et d’attendre de connaître la “politique” du futur dirigeant; cette sagesse élémentaire a hélas déserté notre époque…
  2. NN. SS. Jordy et Lebrun signent cette lettre parce qu’ils sont les interlocuteurs désignés par la Conférence des évêques de France pour le monde “traditionaliste”. La difficulté est que l’un et l’autre ont des problèmes personnels avec ce monde. C’est évidemment leur droit, mais ce n’est certes pas la meilleure façon de se comprendre mutuellement. Pour le dire plus brutalement, cela apparaît – à tort ou à raison, mais hélas, rien n’est fait pour nous montrer que c’est à tort – comme une provocation. Comme me le glisse malicieusement un ami très cher, bien au fait de cette situation, “demande-t-on à Zemmour de négocier avec la Grand Mosquée de Paris”? Eh bien, ce qui apparaît comme du simple bon sens dans la société temporelle, semble ignoré dans la société ecclésiastique. Ce n’est pas très rassurant. Encore une fois, de bonnes relations entre les derniers catholiques pratiquants de France semblent un objectif à la fois minimal et facile à atteindre, mais tout se passe comme si cet objectif n’intéressait pas nos pasteurs.

Éducation sexuelle : ce que l’État prépare pour nos enfants

Roger Chudeau, député, ancien inspecteur général et directeur de l’encadrement au ministère de l’Éducation nationale, a été interrogé par Academia Christiana.

Dans cet entretien de fond, Roger Chudeau revient, en tant qu’ancien haut fonctionnaire et législateur, sur le nouveau programme d’éducation à la vie affective et sexuelle qui entrera en vigueur à la rentrée 2025.

Un contenu particulièrement précieux pour :

  • les parents d’élèves soucieux de l’avenir éducatif de leurs enfants,
  • les enseignants et chefs d’établissement confrontés à des directives parfois floues ou inquiétantes,
  • les journalistes et observateurs de la vie publique qui cherchent des éléments objectifs sur ce débat sensible,
  • les communautés religieuses et éducatives engagées dans la formation intégrale de la personne.

Thèmes abordés :

  • Pourquoi la formulation même de « éducation à la sexualité » pose problème dans un cadre étatique
  • Le risque de dérives idéologiques liées à l’intervention d’associations extérieures
  • La confusion entre information légitime (prévention, respect, consentement) et endoctrinement moral ou militant
  • L’urgence de restaurer une vision positive, exigeante et respectueuse de la sexualité humaine, dans une perspective éducative vraiment formatrice

Alors que les programmes prévoient trois séances obligatoires par an dans toutes les écoles, collèges et lycées, y compris dans le premier degré, Roger Chudeau alerte sur les zones grises du texte :

  • absence de contrôle réel sur les intervenants extérieurs,
  • risque d’une entrée masquée de la théorie du genre,
  • instrumentalisation possible de la parole pédagogique au profit d’une idéologie déconstructrice.

Le maire islamophile de Valence, Nicolas Daragon, nommé secrétaire général adjoint du parti Les Républicains

C’est difficile de suivre Bruno Retailleau : il dénonce l’emprise des Frères musulmans et en même temps il nomme secrétaire général adjoint un élu sous emprise islamiste :

L’ECLJ alerte les institutions internationales sur la persécution des chrétiens en RDC

De l’ECLJ :

Plus de 6 millions de morts et 7 millions de déplacés internes: c’est le terrible bilan de trente années de conflits au Congo, soit la guerre la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, parmi les dizaines de groupes terroristes et milices armées présents sur place, les Forces démocratiques alliées (ADF) ont rejoint l’État islamique et persécutent les chrétiens dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Face à ces massacres, l’ECLJ s’est associé à d’autres organisations chrétiennes pour alerter les institutions internationales sur cette persécution croissante. Il s’agit notamment de l’association Un Jour Nouveau, fondée par Camille et Esther Ntoto, qui œuvre pour le développement du Congo. La semaine dernière, nous les avons accompagnés à Bruxelles, au cœur des principales institutions européennes, afin qu’ils témoignent de la violence qui règne en RDC.

Grâce à notre appui, ils ont pu rencontrer une quinzaine de députés influents du Parlement européen, ainsi que des représentants de la Commission européenne et du Service européen pour l’action extérieure (SEAE).

Nous avons obtenu des photos et des vidéos d’associations congolaises sur place, montrant des exactions glaçantes. La vidéo que nous avions préparée pour les représentants de l’Union européenne a été, sans surprise mais à juste titre, censurée par YouTube, tant les assassinats et actes de torture sont cruels…

Comme souvent dans ce type de conflit, les ressources naturelles sont au cœur des enjeux: les groupes armés cherchent à contrôler les richesses du pays. Les persécutions raciales et religieuses s’ajoutent facilement à ce terreau de convoitise. À cet égard, l’Union européenne a un rôle crucial à jouer: à qui achète-t-elle ses matières premières comme le lithium, le cobalt ou le coltan? À des États souverains, capables de redistribuer à leur population les richesses qu’ils trouvent dans leur sol? Ou à des groupes armés qui s’approprient par la violence les sites d’exploitation?

Camille et Esther Ntoto nous ont accordé un entretien dans lequel ils décrivent la réalité qu’ils vivent au Congo, mettent en lumière ces enjeux géopolitiques du conflits et expliquent comment nous pouvons aider les chrétiens persécutés et œuvrer pour la paix:

Notre action ne s’arrête pas à ces rencontres. Avec les informations que nous avons collectées, nous avons déjà déposé une contribution auprès de la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, en amont de sa visite en RDC du 19 au 30 mai 2025.

Nous allons également soumettre une déclaration écrite au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, en amont de sa 59e session, pour l’alerter de la persécution ciblée des chrétiens en RDC. La situation des droits de l’homme en RDC fera prochainement l’objet d’une discussion officielle avec la mission d’enquête mandatée à cet effet par ce Conseil et à laquelle l’ECLJ participera.

Un prêtre ?

Une dépêche AFP reprise en boucle par l’ensemble de la presse nous informe de cette horreur :

20 Minutes :  Pédocriminalité : Prêtre, professeur, père de famille… 55 hommes « au profil dangereux » interpellés en France

La Croix : Les mis en cause, âgés de 25 à 75 ans, parmi lesquels un prêtre, un grand-père, un ambulancier, « de bons pères de famille », un professeur de musique ou des célibataires, échangeaient sur la messagerie Telegram et étaient en lien avec des pédocriminels « extrêmement dangereux », incarcérés depuis l’été dernier, a expliqué le commissaire Quentin Bevan, chef du pôle opérationnel de l’Ofmin.

C’est dans les Dernières Nouvelles d’Alsace qu’on en apprend plus sur ce “prêtre” :

Vaste réseau pédocriminel démantelé : un évêque de l’Église gallicane mis en cause à Lingolsheim

Cinquante-cinq hommes soupçonnés d’appartenir à un réseau de pédocriminalité actif sur la messagerie cryptée Telegram ont été arrêtés cette semaine partout en France. Parmi eux, le recteur du centre Miséricorde Saint-Joseph à Lingolsheim. L’homme, placé sous contrôle judiciaire, sera jugé prochainement au tribunal de Strasbourg. […]

Le prêtre appartient à l’Église gallicane, une doctrine prônant une indépendance de l’Église de France par rapport à la papauté, laissant au Vatican uniquement un pouvoir spirituel : les prêtres exercent donc un emploi et peuvent se marier. Il serait évêque de l’Union apostolique gallicane depuis plus de douze ans. En parallèle, le suspect travaillerait comme agent des services logistiques en Ehpad. […] L’homme de foi se dit « catholique indépendant » et « militant » dans le domaine de la protection animale. Il explique agir pour un « accueil de toutes et tous au sein des communautés religieuses sans discrimination de race, de mode de vie ou de sexualité » sur sa page professionnelle.

Mais le lecteur pressé en restera à l’idée qu’un prêtre certainement catholique est coupable de pédocriminalité…

Les Frères musulmans : début d’une fin pour la République ?

SOURCE : https://leconservateur-media.fr/2025/05/22/les-freres-musulmans-debut-dune-fin-pour-la-republique/

LES FRÈRES MUSULMANS : L’INFILTRATION ISLAMISTE SOUS LA RÉPUBLIQUE IMPUISSANTE

Le 20 mai 2025, le président Emmanuel Macron a convoqué en urgence un Conseil de défense républicaine, réunissant autour de lui le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Justice, et le ministre de l’Éducation nationale, pour faire suite à la remise d’un rapport confidentiel mais déjà retentissant :

« Les Frères musulmans et islamisme politique en France ».

Ce document de plus de 150 pages, fruit d’un travail conjoint de la DGSI, de chercheurs, d’experts en islamologie et de hauts fonctionnaires, dresse un constat alarmant : une stratégie méthodique, patiente, et désormais enracinée d’islamisation lente et d’influence idéologique menée par la mouvance des Frères musulmans sur le territoire national.

UNE STRATÉGIE D’ENTRISME ORGANISÉE

Contrairement au salafisme frontal ou au djihadisme violent, l’influence des Frères musulmans en France se veut « douce », institutionnelle et culturelle. Le rapport insiste sur la nature insidieuse de cette méthode, qualifiée de « stratégie d’entrisme et d’emprise par capillarité » :

Ciblage des municipalités, notamment dans les banlieues sensibles, par des associations « culturelles » ou cultuelles servant de relais idéologiques.
Contrôle d’un nombre croissant de mosquées, écoles privées, et structures associatives. La Fédération des Musulmans de France (FMF), rattachée au réseau international des Frères musulmans, est identifiée comme un pivot central de cette influence. Elle est liée à environ 139 lieux de culte — soit près de 7 % des mosquées de France.
Influence sur la jeunesse musulmane, par le biais de prêches, de formations, et de réseaux sociaux diffusant une idéologie rigoriste, anti-occidentale, et opposée aux valeurs françaises et catholiques.

Le rapport relève également des tentatives d’intervention politique indirecte, notamment sur des sujets sensibles comme la laïcité, la loi sur le séparatisme, la politique étrangère de la France ou encore la question palestinienne, où certains relais islamistes cherchent à peser.

UNE MENACE POUR LA COHÉSION NATIONALE

L’islamisme porté par les Frères musulmans est qualifié dans le rapport de « menace de fond contre la cohésion de la société française ». Il ne vise pas la confrontation armée, mais l’imposition progressive d’un contre-modèle civilisationnel, incompatible avec la France, son savoir vivre, son histoire, son héritage chrétien, ses lois ou encore avec la République.

Le rapport précise que les Frères musulmans : forment un véritable maillage militant, structuré, avec des relais dans l’enseignement, la sphère sociale et les instances représentatives du culte musulman ne reconnaissent pas la supériorité de la loi républicaine sur la charia, qu’ils considèrent comme immuable développent des discours victimaires et communautaristes, attisant le rejet des institutions et favorisant l’isolement de certains quartiers. — NDLR : Ce que nous ne pouvons juger. Un croyant qui place la loi de Dieu avant la République est normal mais «Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.»1 et la loi de Dieu qui s’applique sur la terre de France est et sera toujours celle du Père enseignée par Jésus-Christ son fils depuis le baptême de la fille aînée de l’Église.—

1Évangile (Mt 22, 15-21)

LE CONSEIL DE DÉFENSE OU L’ILLUSION DU SURSAUT

Face à ces révélations, le Président Macron a exigé un plan de riposte dans les 30 jours. À l’issue du Conseil de défense, plusieurs axes de mesures ont été évoqués, dont certains pourraient être rendus publics dès juin. Mais que propose ce gouvernement, dont chaque loi fragilise l’ordre naturel, détruit la famille, persécute les catholiques et dévoie la jeunesse ? Quelques mesurettes techniques :

1. Cartographie et contrôle renforcé du réseau associatif

Un recensement précis des structures liées à la nébuleuse islamiste, notamment via la FMF, sera mené par la DGSI et le ministère de l’Intérieur.
La charte des principes de l’islam de France pourrait devenir contractuellement obligatoire pour toute association sollicitant des financements publics.
—NDLR: sans toucher aux causes de leur implantation massive : l’immigration ! Tremblez ils signeront une charte !—

2. Durcissement du droit des cultes et des associations

Une révision de la loi de 1905, notamment sur les associations cultuelles, est envisagée pour mieux encadrer les flux financiers étrangers et les contenus diffusés.
Des dissolutions administratives, déjà amorcées par Darmanin ces derniers mois, seront accélérées.
—NDLR: qui depuis sa naissance a fait de la religion une affaire secondaire, là où elle devrait être la colonne vertébrale de la Cité.—

3. Réarmement culturel et éducatif

Dans les écoles, un renforcement des enseignements sur la laïcité, mais aussi une tolérance zéro contre les contestations de cours (ex. : refus de la Shoah, de l’évolution, des cours de SVT ou d’EPS pour les filles).
Le ministère de l’Éducation prévoit une cellule spéciale de veille idéologique pour signaler les cas d’entrave à la neutralité scolaire.
—NDLR: alors même que les jeunes Français ont faim de vérité, de grandeur et de transcendance.—

4. Encadrement des imams et formation religieuse

Le gouvernement souhaite réduire fortement le nombre d’imams étrangers et favoriser une formation des ministres du culte en France, sur la base de valeurs civiques et de connaissance des lois républicaines.
Une révision de l’accréditation des aumôniers dans les prisons est également à l’étude.
Il ne s’agit pas d’un plan de reconquête. Ce n’est pas un acte de souveraineté. C’est une énième rustine sur une barque percée, dont le gouvernail est abandonné aux vents mondialistes.

ENTRE VIGILANCE ET PEUR DES AMALGAMES

La Fédération des Musulmans de France a immédiatement réagi en dénonçant des « accusations infondées », un « procès d’intention politique », et un risque de stigmatisation collective. Mais le gouvernement insiste : il ne s’agit ni de criminaliser l’islam, ni de discréditer les fidèles, mais de lutter contre une idéologie politique se cachant derrière une façade religieuse.

Le Président l’a affirmé en privé selon une source de l’Élysée :

« Nous ne pouvons pas laisser notre République se faire grignoter de l’intérieur par des logiques séparatistes. »
FACE À L’ISLAM POLITIQUE : REVENIR À LA FRANCE RÉELLE

Ce que ce rapport révèle, au fond, c’est la faillite de l’ordre républicain à contenir une force religieuse conquérante. Seule une France redevenue catholique, enracinée, restaurée dans ses traditions monarchiques et son autorité naturelle, pourra reprendre le dessus.

Il faut :

Redonner aux familles françaises les clés de leur avenir, par la liberté éducative, la propriété privée et la subsidiarité — principes chers à un véritable ordre catholique et libertarien.
Stopper l’immigration extra-européenne qui alimente ces réseaux islamistes.
Expulser tout imam, toute association, tout organisme lié aux Frères musulmans.
Restaurer la royauté sociale du Christ dans les institutions : que le Christ-Roi règne sur la famille, l’éducation, la culture, et même sur l’État.
Ce rapport marque un tournant. Il met en lumière un phénomène profond, souvent sous-estimé, parfois minimisé au nom du dialogue ou de la tolérance mal comprise. Mais la République est à un carrefour : soit elle se donne les moyens de défendre son socle, soit elle accepte une fragmentation lente de son unité culturelle, politique et spirituelle. Le mois de juin sera décisif : les Français sauront alors si leurs dirigeants choisissent la fermeté lucide, ou une fausse paix qui ne ferait que reculer l’échéance d’un conflit déjà larvé. La République, fille de 1789, ne vaincra pas l’islamisme. Elle n’a pas les armes, car elle a renié Dieu. C’est une France restaurée, redevenue chrétienne, fière de ses racines, fidèle à sa vocation de nation catholique et royale, qui pourra triompher de l’invasion spirituelle qui la ronge. Il est temps de choisir : soumission ou renaissance ? République ou Royaume ? Indifférence ou combat ?

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Les députés refusent de donner aux mandataire, curateur ou tuteur d’un majeur protégé le pouvoir de s’opposer à son euthanasie

Le député RN Hervé de Lépinau avait déposé un amendement à l’article 6 de la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir, visant à donner aux mandataire, curateur et tuteur du majeur protégé le pouvoir de s’opposer au suicide assisté ou à l’euthanasie de ce dernier. Exposé de cet amendement :

La mesure de protection des majeurs, dans sa philosophie même, est incompatible avec un consentement libre et éclairé puisque ces mesures visent, précisément, des personnes se trouvant dans l’impossibilité de pourvoir seule à leurs intérêts en raison d’une altération de leurs facultés mentales ou corporelles.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les personnes chargées de la protection peuvent par exemple s’opposer à la vente d’un immeuble par la personne protégée si elles estiment cette dernière lésée. Il semble que mettre fin à ses jours soit un acte autrement plus grave et lourd de conséquences que de transmettre son patrimoine. Il n’est pas d’intérêt plus grand que de vivre ni de lésion plus grave que de mourir. Ne pas permettre aux personnes chargées de s’opposer à une telle mesure serait inconséquent.

Il s’agissait d’ajouter les mots en rouge dans le texte ci-dessous :

Lorsque la personne fait l’objet d’une mesure de protection juridique avec assistance ou représentation relative à la personne, informe la personne chargée de la mesure de protection, qui peut s’y opposer, et tient compte des observations qu’elle formule

En séance publique, Hervé de Lépinau a expliqué :

Nous abordons le chapitre des majeurs protégés, qui font l’objet d’une construction légale et prétorienne extrêmement ancienne. On dit toujours que l’on doit écrire la loi avec la main qui tremble. Il faut certes trembler parce que le sujet est grave, mais pas trop non plus, car nous risquons de désorganiser l’existant. S’agissant des majeurs sous curatelle et surtout sous tutelle, il est impératif que la personne –⁠ physique ou morale, puisqu’il existe des associations tutélaires – chargée de la protection puisse opposer son veto au suicide assisté. Or l’article prévoit uniquement son information par le médecin.

Je rappelle que, pour être mise sous tutelle, une personne doit présenter une altération de ses fonctions mentales ou de ses facultés corporelles, ses handicaps ayant comme conséquence l’incapacité à exprimer sa volonté. Ces dispositions sont consubstantielles à notre droit civil et je ne vois pas comment votre proposition de loi pourrait altérer ce principe essentiel de protection, monsieur le rapporteur général. Si vous ne mettez pas au cœur du dispositif le curateur ou le tuteur, vous tordez le bras aux dispositions, pourtant fort claires, du code civil sur la protection des majeurs protégés. Le curateur et le tuteur ne doivent pas être tenus à l’écart ni simplement consultés pour avis. Ils doivent avoir une voix prépondérante dans la décision.

Cet amendement a été rejeté par 94 voix contre 45. Le détail des votes est ici. Si 40 élus RN ont voté pour, on trouve 5 élus RN qui ont voté contre avec LFI, le PS, etc. (Edwige Diaz, Alexandre Dufosset, Gaëtan Dussausaye, Yoann Gillet et Thomas Ménagé). Les autres groupes sont plus cohérents.

Monseigneur le Duc de Séville, RIP

Communiqué de l’Institut de la Maison de Bourbon :

Son Excellence était née à Madrid  le  16 novembre 1943. De son union (7 juillet 1973)  avec Béatrice comtesse de Hardenberg (1947-2020) sont nés trois enfants dont deux survivants. Son fils, le Prince François, né le 21 janvier 1979, assumera désormais ses droits de premier prince du sang de la Maison de Bourbon et sa fille, née le 6 avril 1974, la Princesse Olivia comme aînée, recueillera, conformément aux lois  espagnoles, le titre de duchesse de Séville.

Comme chef de la seconde ligne de la première branche le Prince François, 5ème duc de Séville était le sixième dynaste de la Maison de Bourbon.

Cette ligne de la branche aînée de la maison de Bourbon est issue de Philippe duc d’Anjou devenu en novembre 1700, roi d’Espagne sous le nom de Philippe V, lorsque le roi Louis XIV accepta le testament du Roi d’Espagne Charles II, qui venait de décéder à Madrid, et désignait, par testament un des petits-fils du Roi Soleil pour lui succéder.  Le premier duc de Séville l’Infant Henri (1823-1870), était le second fils de l’Infant François de Paul (1794-1865), alors que c’est de son premier fils qu’est issue la première ligne représentée actuellement par l’aîné des Bourbons le Prince Louis, successeur légitime des rois de France et par le roi Philippe VI d’Espagne.

Les obsèques du Duc de Séville auront lieu à Madrid où il résidait. Pour les Français, l’Institut de la Maison de Bourbon organisera une messe de requiem à sa mémoire dans les prochaines semaines.

Monseigneur le Duc de Séville était très lié avec le Prince Louis. Leur dernière rencontre officielle eut lieu à Paris, le 12 octobre dernier lors de la réception de Son Excellence dans l’Ordre du Saint-Esprit.

I-Média – Frères musulmans : Macron complice de l’islamisme en France ?

L’image de la semaine : Roumanie, le scandale des élections sous ingérences

Pavel Durov, le directeur de Telegram, accuse la France et l’UE de soutenir un candidat pro-européen contre la volonté populaire.

Le dossier du jour : Les Frères musulmans, l’infiltration silencieuse depuis plus de 40 ans ! Un rapport alarmant de 77 pages déclassifiées vient de sortir dans la presse pour expliquer comment l’islam politique s’implante en France. Un problème qui ne date absolument pas d’hier et qui arrive dans les mains de la presse juste après l’élection de Bruno Retailleau à la tête des Républicains.

Les pastilles de l’info :
– Eurovision 2025 : la polémique des votes “influencés par la géopolitique”
– Mathieu Kassovitz à Cannes : “Il n’y a plus de Français de souche”
– Pierre-Edouard Stérin vs la commission d’enquête : le milliardaire en guerre contre les clowns
– Bernard Arnault tacle Le Monde : “Un journal pro-LFI”
– RATP : la chasse aux “usagers qui payent” et la dérive sécuritaire
– Apolline de Malherbe “mal à l’aise” face à une victime de l’insécurité

Portrait piquant : Dominique Reynié, directeur général de Fondapol

Prix Quas primas remis à Aymeric Pourbaix pour l’émission « En quête d’Esprit »

Ce soir, remise du Prix Quas primas à Aymeric Pourbaix pour l’émission « En quête d’Esprit », en présence de Mgr Jean Legrez, Archevêque émérite d’Albi.

  • 18h00 Remise du Prix Quas Primas, puis du Prix Saint-Jean-Paul II et dédicaces des lauréats
  • 19h45 Prière d’intercession pour les souffrances familiales

Salle Madeleine Delbrêl, 20 rue de la Tombe Issoire, 75014 Paris
Entrée libre

Le Prix Quas Primas est né en 2025 à l’occasion du centenaire de l’encyclique de Pie XI, Quas primas, consacrée à la seigneurie du Christ. Qu’est-ce que cela signifie ?

Toute action missionnaire est une participation à la royauté sociale de Notre-Seigneur qui veut régner, non selon un mode théocratique – ce serait le rabaisser -, mais selon son cœur et sa vérité.

Il est l’Alpha et l’Omega, en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être, tout est créé par lui et pour lui, nous enseignent les évangiles. Comment imaginer un seul instant qu’une parcelle de l’univers, une fraction du temps, un article des lois humaines, puisse produire de bons fruits en échappant à son rayonnement ? Si tel était le cas, Dieu ne serait pas Dieu.

Pour distinguer le temporel du spirituel, il est nécessaire de comprendre que le premier a besoin du second pour véritablement jouer sa partition : un corps peut-il vivre sans âme ? Oui, le Christ demande de l’invoquer car il veut régner sur les âmes, les nations et les organisations humaines, et c’est seulement ainsi qu’il peut empêcher le Prince de ce monde, le démon, à s’emparer des âmes, des nations et des organisations humaines.

Le pape Pie XI a réitéré l’enseignement constant de l’Eglise sur la doctrine du Christ Roi au moment où les totalitarismes marxiste et nazi voulaient dominer le monde. Quas primas c’est le triomphe de la civilisation de l’amour sur le mal et la mort, c’est une théophanie. Le Christ est ressuscité, il nous aime infiniment : ouvrons-lui notre cœur et nos institutions pour que rien n’échappe à son amour.

Veillée pour la vie à Notre-Dame de Paris : appel des évêques à la mobilisation

À l’appel des évêques de France, 2000 fidèles se sont réunis mercredi soir à Notre-Dame de Paris pour «prier pour la vie» et manifester ainsi leur opposition à l’euthanasie, à l’occasion de la seizième édition de cette veillée annuelle de prière.

Les 12 évêques d’Île-de-France ont demandé aux fidèles de ne pas «rester silencieux» et d’interpeller les parlementaires pour «dire non à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté».

L’évêque auxiliaire de Paris Mgr Emmanuel Tois a expliqué aux journalistes rassemblés sur le parvis :

«La loi a toujours défendu la vie [sauf pour l’avortement et la bioéthique…]. Aujourd’hui, celui qui aide une personne à se suicider commet un crime. Demain, on autoriserait ce comportement dans le cas de personnes en fin de vie, sans même définir clairement ce qu’est la fin de vie».

L’évêque de Nanterre Mgr Matthieu Rougé a ajouté :

«Nous devons montrer la direction de la vie, en pensant notamment aux soignants qui sont déboussolés face à ce texte».

Anne Charrier, mère de trois enfants, a témoigné sur la vie et la mort de son fils Louis-Marie, emporté l’an dernier par une maladie neurodégénérative. Lorsque le diagnostic fut annoncé à sa famille par les médecins, son fils n’avait plus que quelques mois à vivre. Il est resté 16 ans encore à leurs côtés, entourés d’une équipe de soins palliatifs. Elle a souligné les joies reçues dans cette présence diminuée, mais vécue «jusqu’au bout» dans une unité familiale qui a «fait grandir» tous les membres de son foyer.

Revoir la veillée :

Les institutions internationales sont la cible d’ONG et fondations qui peuvent y intervenir et imposer leur idéologie

Dans La Nef, Louis-Marie Bonneau, chercheur associé au centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), pose la question : Institutions internationales : faut-il s’en méfier ?

[…] Le système international des droits de l’homme est marqué par un phénomène de « capture » et de « privatisation ». Les organisations internationales sont des lieux de pouvoirs, mais manquent souvent de ressource financière. Dans le même temps, des fondations privées riches à milliards, en quête de pouvoir, proposent de financer le système. Ces principaux contributeurs sont le plus souvent les fondations néolibérales : Open Society (Soros), Ford, Oak, Gates et MacArthur. Certains États sont également particulièrement actifs, comme les Pays-Bas ou la Norvège, en finançant les institutions bien au-delà des contributions étatiques ordinaires. Généralement les fondations privées proposent des financements pour des thématiques particulières. Il s’agit alors d’une méthode de mise à l’agenda de thématiques qui, autrement, n’auraient jamais émergé.

Le phénomène de capture n’est toutefois pas uniquement financier. D’autres moyens existent, comme la participation au travail des institutions, l’intervention dans la procédure de nomination de leurs membres, et la création d’une bulle idéologique étanche autour de ceux-ci. Cette situation est permise par une forme de corruption qui révèle surtout l’affaiblissement intellectuel, moral et idéologique des personnes qui évoluent au sein des mécanismes des droits de l’homme (juges, experts de l’ONU…) ; cet affaiblissement conduit à l’imposition, par des agents extérieurs, d’un agenda et de thèmes. Tantôt les acteurs des droits de l’homme ne sont pas toujours armés pour détecter et contrer l’influence qu’ils pourraient subir, tantôt ils adhèrent aux messages de ceux qui les influencent.

Objectif : des sociétés ouvertes

Les cours spécialisées dans les droits de l’homme et les institutions internationales sont donc la cible d’ONG et fondations qui peuvent y intervenir aisément et imposer leur idéologie. Pour les néolibéraux, l’enjeu est bien de dissoudre les « sociétés fermées » traditionnelles souveraines en se servant du contentieux international et de l’influence des experts de l’ONU, ou des juges de la CEDH, qui font référence dans le domaine. L’objectif est d’atteindre la « société ouverte ». Cela passe par une homogénéisation culturelle entre les États et donc par un combat contre les spécificités, les traditions et héritages historiques et religieux. Ainsi, on observe, dans les pays de tradition chrétienne, que les litiges portés devant les Cours européennes sont orientés vers l’émancipation des religions, le « droit à l’avortement », l’euthanasie et les droits des minorités sexuelles.

Plusieurs institutions sont victimes de ce phénomène. La CEDH est victime des conflits d’intérêts des juges issus d’ONG financées par la Fondation Open Society. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et ses influents experts sont la cible de quelques États et Fondations qui font émerger de nouvelles thématiques pour quelques centaines de milliers de dollars. Au Parlement européen, les lobbies de l’avortement exploitent l’institution pour se donner une caution morale et délégitimer leurs adversaires. À l’OMS, des militants se drapent sous les voiles de « l’expertise neutre et scientifique » pour imposer la contraception et l’avortement aux États membres. Et au Conseil de l’Europe, les lobbies de libéralisation de la prostitution tentent de faire passer des textes favorables à leur combat. Ces combats semblent lointains, mais finissent par avoir des implications très concrètes dans nos vies.

Dans nos sociétés sécularisées, les « prophètes des droits de l’homme » proclament une mystique du progrès et travaillent à créer une nouvelle morale. Leur discours est souvent jugé attrayant et consensuel par le public. Or, la capture des institutions par ces lobbies est, elle, objectivement condamnable et devrait être un point de vigilance important.

Trump-Vance, révolution ou simple coup de barre à droite ?

D’Antoine de Lacoste pour la Revue d’Histoire européenne :

Les 100 premiers jours de la présidence de Donald Trump ont marqué le monde. Des centaines de décrets ont été pris en un temps record, dont beaucoup dès le premier jour. Licenciements massifs dans l’administration, nominations controversées, déclarations provocatrices, négociations avec la Russie : les signes de rupture sont multiples. Pour autant, s’agit-il d’une vraie révolution ou d’un simple coup de barre à droite, nimbé de protectionnisme et d’isolationnisme ?

Pour répondre à cette question, certains invoquent le célèbre testament de George Washington dans lequel le premier président suggérait de se concentrer sur les Etats-Unis encore balbutiants, sans se mêler des affaires du monde, en particulier de l’Europe. Ce texte, trop souvent qualifié d’isolationniste, était en réalité un appel à la prudence et à la progression graduée : d’abord consolider le nouveau pays puis étendre son influence progressivement.

C’est en effet ainsi que se passeront les XIXe et XXe siècles avec une accélération impérialiste saisissante à partir de 1991 et la fin du communisme.

Trump n’a pas approuvé cette fuite en avant, ce « chaos constructif » cher aux néo-conservateurs. J.D. Vance, son vice-président, est allé encore plus loin : « Je me moque de ce qui arrivera à l’Ukraine » déclarait-il en février 2022, alors qu’il se lançait à la conquête du siège de sénateur de l’Ohio.

C’est cet attelage Trump-Vance qui peut faire penser qu’il ne s’agit pas seulement de faire bouger les lignes à droite, mais de renverser la table. Tuer le wokisme ou stopper l’immigration, d’accord, mais d’autres pourront inverser plus tard ces processus. Alors l’idée semble bien être d’aller plus loin, de détruire l’Etat profond : peuplé de centaines de milliers de juges, de fonctionnaires, de militaires ou d’agents du très gauchiste FBI, cet Etat profond a paralysé le premier mandat de Trump dont il n’est finalement rien resté, à part une Cour suprême très conservatrice, ce qui sera d’ailleurs bien utile.

Pendant quatre ans, Trump a préparé son retour, sans, cette fois, se laisser imposer des généraux qu’il n’aimait pas ou des technocrates qui n’en feraient qu’à leur tête. Des nominations soigneusement pesées ont été annoncées. Les partisans de la tyrannie sanitaire ont été affolés par le choix de l’antivax Robert Kennedy à la santé. Le nom de Scott Bessent au Trésor a d’abord rassuré : ancien salarié de Soros, marié à un homme, c’était plutôt un profil démocrate. Hélas, Bessent veut les droits de douane, et surtout « ne pas devenir une économie de type européen, surréglementée et surendettée ». Son prédécesseur, ancien du bastion Goldman Sachs, était finalement davantage dans la ligne.

D’autres décisions ont consterné l’Etat profond : nomination de Kash Patel à la tête du FBI (la purge promet d’être sévère), renvoi récent des responsables démocrates du Conseil de Sécurité National (NSA), renvoi du général Brown, chef d’état-major de l’armée. En revanche, plusieurs choix relèvent de formats plus classiques, plus conformes aux goûts du complexe militaro-industriel, une des branches majeures de l’Etat profond : Marco Rubio au poste très important de Secrétaire d’Etat ou Pete Hegseth à la tête du Pentagone. Il y avait aussi Michael Waltz à la Sécurité, mais il vient d’être remercié. Certes, ces hommes se sont parfaitement alignés sur les positions de leur Président, mais rien ne dit que ce ne soit pas par opportunisme.

Au sein de ces nominations contradictoires, le choix de J.D Vance à la vice-présidence semble être le plus emblématique. Son parcours est bien connu grâce à son livre Hillbilly Elégie. Un hillbilly, c’est un plouc des Appalaches. La jeunesse de Vance entre Kentucky et Ohio raconte cette histoire si américaine d’un garçon abandonné par son père, puis par sa mère alcoolique et droguée. Elevé par des grands-parents haut en couleurs mais affectueux, dans un environnement de petits blancs déclassés, il s’en sortira, sera diplômé de Yale, juriste, financier, sénateur.

Son livre fut lu par des millions d’Américains. Converti au catholicisme, grand lecteur de Saint Augustin, il est hostile aux aventures militaires dévastatrices, méprise l’Europe et sa décadence, respecte la Russie, déteste le wokisme, l’Etat profond et le multilatéralisme.

Intellectuellement plus structuré que Trump, s’il lui succède, c’est lui qui pourra incarner une vraie révolution.

Antoine de Lacoste

Face à la guerre

Hier soir se tenait à Paris une conférence des Eveilleurs autour de la géopolitique avec comme invités l’ancien ministre Charles Millon, le journaliste reporter de guerre Régis Le Sommier et l’ancien officier Jacques Hogard.

L’ancien ministre de la défense a ouvert le bal en déclarant notamment ne pas croire en une armée européenne. Seules les coalitions fonctionnent. Aujourd’hui il ne souhaite pas que la France intervienne dans le conflit Ukraine-Russie. Elle doit garder son rôle diplomatique. Enfin, fidèle à l’union des droites, il a affirmé que la droite ne parviendrait pas au pouvoir sans s’unir : il est improbable qu’un seul parti réussisse à obtenir seul 51% des suffrages.

Régis Le Sommier a couvert un quart de siècles de conflits. Le conflit en Ukraine ne ressemble pas aux autres. Il est de haute intensité et voit une évolution de l’armement et de la pratique de la guerre (avec notamment l’arrivée des drones). Il y a eu un rouleau compresseur médiatique qui excluait quiconque remettait en question la politique en Ukraine. Alors qu’il avait effectué des reportages au-delà des lignes, notamment en Afghanistan, ce que personne ne lui a jamais reproché, le fait d’aller faire son métier du côté russe l’a rendu infréquentable.

Jacques Hogard, qui a vécu les conflits au Rwanda puis au Kosovo, a dénoncé les bobards de guerre, dont il avait pris conscience au Rwanda, alors que la France, qui y faisait son possible pour arrêter le conflit, avait été accusée d’y avoir participé. Il a vu le même clan occidental désinformer sur le conflit au Kosovo. Et c’est encore le même qui a poussé au conflit en Ukraine. L’Ukraine est la manifestation d’un basculement gigantesque : c’est une guerre entre un occident décadent et une Russie qui retrouve ses racines. A propos de l’Afrique, où la France est chassée laissant la place à d’autres (Russie, Turquie, Chine…), il souligne combien la volonté d’instaurer nos moeurs décadents a choqué les peuples africains.

Pour terminer, les invités ont appelé à l’engagement concret : il faut se coller au monde, s’y confronter et ne pas plaquer des idées toutes faites ! Sur un téléphone, on se cache, on consomme mais on ne vit pas dans le monde. Il faut le mordre, être dans le réel, lire pour s’instruire.

Quand nos « Va-t-en-guerre » parlent de paix !

Les présidents français et ukrainiens, le chancelier allemand, les premiers ministres britanniques et polonais étaient rassemblés samedi 10 mai à Kiev pour un sommet de la « Coalition des volontaires ». Un bien beau titre pour cacher l’incapacité de nos cinq « Pieds nickelés » à négocier en faveur de la paix !

Au cours de cette réunion aux allures martiales, ils ont décidé d’un commun accord la mise en place d’une trêve de trente jours dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie sans tenir aucun compte des points de vue des principaux intéressés. Pire, en cas de refus de la part de Vladimir Poutine d’accepter cette trêve des sanctions économiques massives seraient immédiatement imposées à son pays.

Mais sur le chemin du retour, Emmanuel Macron, Steir Karmer et Friedrich Merz ont été filmés par une équipe de journalistes en pleine « soirée pyjama » à l’intérieur de leur wagon privatisé. La scène retransmise sur les réseaux sociaux a fait le tour de la terre, lançant même une polémique sur la présence de cocaïne sur une table autour de laquelle ils étaient assis !
Le lendemain, Nicolas Dupont-Aignan a publié sur YouTube une vidéo dans laquelle il s’indignait de l’attitude frivole des trois dirigeants occidentaux dans un moment aussi grave :
« ils venaient à peine de quitter un pays en guerre avec son lot de morts et d’estropiés, un pays qu’ils prétendent soutenir, et ils ne trouvent rien de mieux que de se faire filmer en pleines festivités ».

Nicolas Dupont-Aignant ne veut même pas savoir s’il y avait vraiment de la drogue pour les stimuler. Bien que venant d’eux, cela n’étonnerait personne !
Non, ce qui l’a écœuré c’est l’hypocrisie avec laquelle ces dirigeants disent travailler pour la paix alors que ce sont en réalité les pires des « Va t-en-guerre » comme j’ai déjà eu l’occasion de le dénoncer dans un article précédent. * *

Pour tenter de désamorcer ce début de scandale, l’Élysée a rapidement publié le message suivant sur Tweeter :

« Quand l’unité européenne dérange, la désinformation va jusqu’à faire passer un simple mouchoir pour de la drogue. Cette fausse information est propagée par les ennemis de la France. »

François Asselineau a aussitôt répondu avec beaucoup de pertinence que la réunion organisée à Kiev était tout sauf une démonstration de l’unité européenne. En effet, ce sommet ne rassemblait en réalité que les dirigeants de cinq pays : l’Ukraine, l’Angleterre, l’Allemagne, la France et la Pologne, soit seulement trois états sur les vingt sept composant l’Europe. L’Ukraine et l’Angleterre n’en faisant pas vraiment parti !

En se mettant d’accord à Kiev pour demander à Vladimir Poutine une trêve de trente jours, ils savaient parfaitement que leur proposition était totalement irrecevable pour le président russe. Cette soi-disant trêve ne servant en réalité qu’à réarmer l’Ukraine et préparer une nouvelle offensive. Leur seul but est en réalité de poursuivre cette guerre le plus longtemps possible pour continuer d’affaiblir la Russie.

Ainsi samedi 17 mai, Emmanuel Macron s’en est pris cette fois-ci à Donald Trump lors d’une conférence de presse en Albanie. Non pas en le menaçant, il en a bien trop peur de lui, mais plutôt en attisant sa susceptibilité. Le but évident : pousser Donald Trump à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, et empêcher ainsi la poursuite des négociations de paix débutées sous de bons hospices la veille en Turquie !
D’une voix mielleuse, Emmanuel Macron a distillé son venin devant les journalistes :

« Face au cynisme du président Poutine, je crois, je suis même sûr que le président Trump soucieux de la crédibilité des Etats-Unis d’Amérique va réagir. Les propositions de cessez-le-feu dont je rappelle que c’est une initiative américaine n’ont pas été respectées par le président Poutine et ses armées. »

Reste à présent à s’interroger sur l’intérêt d’une telle obstination. Quel peut bien être l’utilité pour ces dirigeants occidentaux de s’acharner ainsi à poursuivre une guerre déjà perdue et à multiplier des sanctions économiques parfaitement inefficaces jusqu’à l’absurde ?
Pour y répondre, le mieux est de se demander à qui profite le crime, autrement dit : lequel de ces protagonistes profite le plus d’une Russie affaiblie ?
Dans un moment de lucidité dont elle a le secret, Marine Le Pen avait déclaré à ce sujet au mois de mars dernier :

« L’Union Européenne se sert de cette crise en Ukraine pour s’attribuer de nouvelles compétences en matière de sécurité. Elle veut mettre en place une force armée pour garantir les frontières de l’Europe. A chaque nouvelle crise, elle s’attribue de nouvelles compétences. En 2008, il y a eu la crise financière, l’Union Européenne a augmenté ses pouvoirs en matière de finances. En 2020, il y a eu la crise du Covid-19, elle s’est arrogée des pouvoirs sur la santé. Aujourd’hui, elle fait de même en matière de défense. »

Cette explication très plausible ne justifie pas vraiment cet acharnement à affaiblir la Russie. La simple poursuite d’une propagande belliqueuse et de vagues menaces y suffirait amplement. Ce besoin d’épuiser l’armée russe mais aussi son économie ne peut s’expliquer que par la volonté de l’empêcher d’intervenir sur d’autres zones de guerre. Quand on sait que la Russie est le principal soutient de l’Iran, on a déjà une petite idée de la réponse !

* * Journal de la fin des temps de 2023 – Un jeu de dupes

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

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