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En chaque immigré, il n’y a pas toujours le Christ… : Le rôle des élites ecclésiastiques dans le suicide de l’Europe

Rod Dreher a lu l’exhortation apostolique du pape Léon XIV et a été choqué par le n°75 concernant les migrants :

Hier, le pape Léon XIV a publié une exhortation apostolique intitulée « Dilexi te » (« Je t’ai aimé »), qui invite principalement les catholiques à être bienveillants envers les pauvres. Rien de nouveau ni de choquant à cela. Il y a aussi ce paragraphe sur les migrants :

75. La tradition de l’Église de travailler pour et avec les migrants se poursuit, et ce service s’exprime aujourd’hui par des initiatives telles que les centres d’accueil pour réfugiés, les missions aux frontières et les efforts de Caritas Internationalis et d’autres institutions. L’enseignement contemporain réaffirme clairement cet engagement. Le pape François a rappelé que la mission de l’Église envers les migrants et les réfugiés est encore plus vaste, insistant sur le fait que « notre réponse aux défis posés par les migrations contemporaines se résume en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Cependant, ces verbes ne s’appliquent pas seulement aux migrants et aux réfugiés. Ils décrivent la mission de l’Église envers tous ceux qui vivent dans les périphéries existentielles, qui ont besoin d’être accueillis, protégés, promus et intégrés. » Il a également déclaré : « Tout être humain est enfant de Dieu ! Il porte l’image du Christ ! Nous devons voir nous-mêmes, et ensuite faire voir aux autres, que les migrants et les réfugiés ne représentent pas seulement un problème à résoudre, mais sont des frères et sœurs à accueillir, à respecter et à aimer. Ils sont une occasion que la Providence nous donne de contribuer à construire une société plus juste, une démocratie plus parfaite, un pays plus uni, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte et évangélique. » L’Église, telle une mère, accompagne ceux qui cheminent. Là où le monde voit des menaces, elle voit des enfants ; là où des murs sont érigés, elle construit des ponts. Elle sait que son annonce de l’Évangile n’est crédible que lorsqu’elle se traduit par des gestes de proximité et d’accueil. Et elle sait qu’en chaque migrant rejeté, c’est le Christ lui-même qui frappe à la porte de la communauté.

Hmm. Est-ce que ce sont les visages de Jésus ?

Voici les deux hommes musulmans – l’un algérien, l’autre né en France de parents migrants – qui apparaissent dans leur vidéo où ils prêtent allégeance à Daech. Voici ce qu’ils ont fait en 2016 :

Après être entrés dans l’église armés de couteaux, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont soumis le père Jacques Hamel, trois religieuses et deux laïcs à une harangue antichrétienne, criant : « Vous, les chrétiens , vous nous supprimez ! » Ils ont ensuite forcé le père Hamel à s’agenouiller devant l’autel et lui ont tranché la gorge en criant : « Allahu akbar ! »

Alors qu’ils s’approchaient du prêtre de 85 ans qui célébrait la messe, le père Hamel lui a dit : « Va-t’en, Satan. » Puis ils l’ont massacré à l’autel.

La dernière chose que le pauvre martyr Père Jacques a vue avant de mourir, ce sont ces Visages de Jésus™. La dernière chose que ces deux théologiens migrants et leurs proches ont vue avant de mourir, ce sont les policiers français qui les ont abattus, ce qui, je suppose, ressemble à la façon dont les Romains ont tué Notre Seigneur.

« Laissez venir à moi les petits enfants », a dit Jésus. Curieusement, deux des « Visages de Jésus » du pape Léon XIV – de jeunes demandeurs d’asile afghans – ont été arrêtés cet été et accusés d’enlèvement et de viol d’une fillette de 12 ans dans le bourg anglais du Warwickshire.

N’oublions pas les milliers de jeunes filles blanches de la classe ouvrière anglaise violées et réduites à l’esclavage sexuel par des « Visages de Jésus » sud-asiatiques ou leurs descendants nés au Royaume-Uni, lors de la vague de viols perpétrés par des gangs à Rotherham et dans d’autres villes anglaises. On peut se demander si le Saint-Père et les évêques catholiques voient le visage du Christ dans ces filles, ou s’ils sont trop aveuglés par la blancheur de leurs visages pour percevoir leur humanité. De tels cas sont nombreux parmi les progressistes bien-pensants.

Une amie anglaise vivant dans une paisible banlieue m’a confié récemment qu’elle ne pouvait plus laisser sa fille de 13 ans aller seule au marché du coin, dans la rue principale. L’année dernière, deux Visages de Jésus™ ont ouvert un salon de coiffure à proximité, qui a attiré des individus peu recommandables. Elle m’a confié que la police locale lui avait confié qu’elle pensait que le salon était une couverture pour des activités criminelles et qu’elle menait une enquête. Le fait que les Anglais se privent ainsi des « occasions de grâce » que représentent les rencontres avec les coiffeurs turcs et leur clientèle montre à quel point ils sont devenus insensibles, je suppose.

Il y a un an, la Suède a appris une vague de viols de femmes âgées par des Visages de Jésus™, demandeuses d’asile, censées s’occuper d’elles. Selon « Elsa », une Suédoise de 84 ans participant à un programme qui envoyait des aides-soignantes à son domicile, son visiteur migrant lui a présenté bien plus que le saint visage un jour :

Un jour, alors que j’étais assis à ma table, il a sorti un tube de lubrifiant, qu’il disait être spécialement destiné aux personnes âgées. Puis il a baissé son pantalon et m’a montré son pénis en érection. À cet instant, on a sonné à la porte. Deux missionnaires venus prêcher la Parole de Dieu sont arrivés. Je n’ai jamais été aussi reconnaissant envers de telles personnes.

Elle l’a dénoncé à la direction du service infirmier, qui a retiré le suspect anonyme de son dossier. Mais elle ne l’a pas licencié, et il a ensuite persisté dans ses efforts missionnaires. Puis, un jour, il est revenu :

« J’ai essayé de le repousser, mais il était fort, et je suis très faible. Il m’a violée ici, dans mon lit, dans mon appartement. Je me douche avec une extrême précaution. Je me sens tellement sale. Mais ça ne passe pas. »

Après la publication de l’histoire d’Elsa, plusieurs Suédoises âgées ont fait part de témoignages similaires. À Niort, en France, plus tôt cette année, un Afghan de 20 ans, membre du Visage du Christ™, a été accusé d’avoir violé à mort une Française de 80 ans. C’était le moins que ces femmes puissent faire pour accomplir leur devoir chrétien d’« accueillir, protéger, promouvoir et intégrer » ces hommes malheureux issus de ce que le Saint-Père a appelé les « périphéries existentielles ».

La Suède n’est peut-être pas un pays particulièrement chrétien, mais au cours des deux dernières décennies, elle a été plus loin que tout autre pays européen dans la mise en pratique de la prescription papale d’accueil des migrants. Résultat : la Suède est devenue la capitale européenne du viol et est inondée de crimes violents commis par des migrants, notamment des attentats à la bombe. Honte à ces Suédois qui ne s’efforcent pas davantage d’intégrer les Visages de Jésus™ et de forger ainsi ce que le pape Léon XIV appelle « un pays plus uni » !

Citant son prédécesseur, le pape Léon XIV écrit :

« Nous devons nous-mêmes voir, et ensuite permettre aux autres de voir, que les migrants et les réfugiés ne représentent pas seulement un problème à résoudre, mais sont des frères et sœurs à accueillir, à respecter et à aimer. »

C’est tout à fait vrai ! À Budapest, fait rare parmi les villes européennes, les femmes peuvent se promener seules, même la nuit, sans avoir l’occasion d’offrir accueil, respect et affection aux migrants masculins désireux de les connaître. Malheureusement pour les Hongrois, l’amour débordant des migrants masculins envers les femmes d’autres pays européens n’est pas accessible aux Budapestois, en raison des politiques anti-migrantes du gouvernement Orban.

L’Union européenne inflige à la Hongrie une amende d’un million d’euros par jour pour son refus d’adopter des normes migratoires européennes plus libérales. Imaginez combien de passerelles pourraient être construites avec cet argent pour les migrants ! Pour paraphraser le pape : « Là où la Hongrie voit des menaces, l’Église voit des enfants. »

Ces Hongrois stupides et aveugles ! Ne savent-ils pas ce qui est bon pour eux ? George Soros a tenté de le leur dire en 2015, lorsqu’il a affirmé que l’Europe « devait accueillir au moins un million de demandeurs d’asile par an dans un avenir proche ». Mais les Hongrois n’ont pas écouté. Aujourd’hui, le peuple hongrois souffre de l’absence de ces « occasions providentielles » célébrées par le Saint-Père.

Il semble que ce soit une tache noire pour l’âme de l’Europe que tant de ces frères et sœurs aient été séquestrés par le fanatisme dans des quartiers, des « zones interdites » , désormais trop dangereux pour la police. Serait-ce une fatalité pour la police de profiter de ces occasions providentielles pour apporter des biscuits à ces saints habitants des périphéries, dans ce que le pape appelle « un geste de proximité et d’accueil » ? (En réalité, cela pourrait les tuer, mais ne nous attardons pas là-dessus ; cela brouille le récit.)

Une enquête menée par un journal cet été a révélé que des centaines de « Visages de Jésus » hébergés dans des hôtels pour demandeurs d’asile financés par les contribuables britanniques avaient été arrêtés et accusés de crimes , notamment d’agressions sexuelles, rien qu’en 2025. Le gouvernement britannique, en bons samaritains, a dépensé 147 millions de dollars par mois au cours des deux dernières années pour héberger des « Visages de Jésus » dans ces hôtels.

Londres a le mérite d’être devenue un centre d’accueil, de respect et d’amour pour les migrants. En 1970, seulement 20 % environ des Londoniens étaient nés à l’étranger. Aujourd’hui, ce chiffre atteint 40 %. Moins de 50 % des habitants de la capitale britannique sont classés comme « Britanniques blancs », contribuant ainsi à bâtir ce que le pape appelle « une démocratie plus parfaite ».

Sinon, comment Londres et d’autres villes britanniques auraient-elles pu rassembler autant de défenseurs de la démocratie dans leurs rues la semaine dernière, à l’occasion de l’anniversaire du massacre de 1 200 civils juifs perpétré par le Hamas le 7 octobre ? Les manifestants étaient là pour exprimer leur soutien au Hamas. L’une d’elles, une sympathisante britannique du nom de Fiona Smith, a été interrogée sur le bien-fondé de cette action au lendemain des massacres de la synagogue de Manchester perpétrés par Jihad al-Shamie, le Visage de Jésus™, arrivé en Grande-Bretagne enfant de Syrie. Elle a déclaré à un journaliste : « Je me fiche éperdument de la communauté juive en ce moment. »

Eh bien, certains intempérants disent avoir tué le Christ, alors on peut peut-être comprendre la juste colère de Mme Smith, même si ses propos intempérants ne contribuent pas à bâtir le « monde plus fraternel » du pape Léon Léon XIV. Mais bon, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !

Dans son exhortation apostolique, le pape Léon XIV salue le travail de Caritas International, l’organisation financée par l’Église qui accueille les migrants. Caritas n’a pas les mains propres. Elle a été impliquée dans un scandale de détournement de fonds massif au Luxembourg l’année dernière, lorsque 67 millions de dollars de dons ont été découverts comme manquants. En 2014, le prêtre qui dirigeait Caritas dans une ville sicilienne a été accusé d’ avoir sollicité des faveurs sexuelles auprès de migrants en échange de leur aide pour entrer en Italie. L’année dernière, un curé progressiste, le père Massimo Biancalani, a été démis de ses fonctions par son évêque après qu’un immigré libérien en situation irrégulière a été accusé d’avoir tenté de violer une femme dans son presbytère, longtemps un refuge pour les migrants en situation irrégulière et source de nombreuses plaintes de la part des habitants concernant la criminalité et les problèmes d’hygiène.

L’immigré clandestin résidait dans la paroisse Santa Maria Maggiore depuis un mois, depuis sa sortie du centre de rapatriement de Potenza. Il est enregistré sous plusieurs faux noms ; il a été condamné pour trafic de drogue ; l’année dernière, sa demande de permis de protection spéciale a été rejetée. Nous avons évoqué la série d’incidents impliquant le presbytère de Biancalani : rien qu’en avril, trois agressions ont eu lieu en une semaine, en l’occurrence des affrontements entre immigrés. Le dernier incident en date a été un coup de couteau à l’abdomen infligé par un homme de 35 ans.

Caritas Italie a trouvé des places pour les quelque 140 migrants hébergés dans le presbytère de Don Biancalani, répandant l’amour et l’accueil de ces Visages de Jésus™ dans toute l’Italie. De son côté, Don Biancalani a dénoncé ses détracteurs comme des « fascistes ».

L’Europe se déchristianise, laissant de moins en moins de croyants prêts à offrir des gestes de proximité et d’accueil à ceux qui, comme ces jeunes hommes en âge de servir dans l’armée, débarquent chaque jour sur les côtes anglaises à bord de canots pneumatiques. Les chrétiens sont désormais minoritaires dans quatre pays européens – la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas et la Tchéquie – et même dans les pays où ils constituent encore une majorité, ils vieillissent. En 2020, l’âge moyen des chrétiens européens était de 45 ans ; celui des musulmans européens était de 34 ans. Parmi les Européens qui se disent chrétiens, seule une minorité pratique cette foi.

À propos de l’Église catholique, Léon XIV écrit : « Elle sait que sa proclamation de l’Évangile n’est crédible que lorsqu’elle se traduit par des gestes de proximité et d’accueil. » Au vu de ces statistiques alarmantes, il apparaît que les Européens eux-mêmes ont besoin que l’Évangile leur soit annoncé, mais qu’importe.

On pourrait penser que l’extinction de la lumière chrétienne sur le continent où le christianisme a commencé à se propager serait la principale préoccupation des chefs religieux comme le pape Léon XIV. Mais qui peut sonder l’esprit des théologiens contemporains, retranchés dans la sécurité des murs du Vatican et des palais épiscopaux, où la contemplation est peut-être plus pure ?

Pendant ce temps, en France, la lumière de l’Église provient de plus en plus des incendies allumés pour les réduire en cendres. Alors que la France perd une église toutes les deux semaines, victime d’un incendie ou d’une démolition, elle gagne une mosquée au même rythme. Mais l’Église d’aujourd’hui est trop occupée à « construire des ponts » pour les migrants qu’à construire des églises.

Il est probablement impoli de le dire, mais il se pourrait que l’Évangile paraisse moins crédible aux yeux des Européens infidèles lorsque ceux dont la responsabilité particulière est de le proclamer semblent plus intéressés à les remplacer qu’à les convertir.

Plus sérieusement, il est vrai que les chrétiens ont la responsabilité morale d’aider les réfugiés et les migrants. Mais il est également vrai, selon le Catéchisme de l’Église catholique , que les États souverains ont le droit de limiter les migrations. Le pape Benoît XVI a formulé ce principe lors de son discours de 2010 à l’occasion de la Journée mondiale des migrations :

« L’Église reconnaît le droit [d’émigrer] à toute personne humaine… En même temps, les États ont le droit de réguler les flux migratoires et de défendre leurs frontières, en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne. »

Ses successeurs semblent l’avoir oublié. Quoi qu’il en soit, comme mentionné, le ton et le contenu généraux de Dilexe te portent sur la responsabilité des chrétiens envers les pauvres. Il existe une certaine forme de pauvreté vécue par les peuples européens, poussés vers les « périphéries existentielles » de leurs pays d’origine par les migrations massives. Hélas, pour le pape et les autres chefs religieux contemporains, ces personnes ne comptent pas.

Le Vatican voit-il le visage du Christ dans les vieilles femmes violées, parfois à mort, par des demandeurs d’asile ? Voit-il le visage du Christ dans les jeunes filles victimes de la traite sexuelle des migrants pakistanais et de leurs descendants en Grande-Bretagne ? Voit-il le visage du Christ dans la mère anglaise qui ne peut plus laisser sa fille aller seule au marché du coin, et dans les Européens qui craignent désormais de sortir de chez eux la nuit par crainte de la criminalité des migrants ?

Jésus lui-même fut maltraité par les autorités religieuses, qui pensaient tout savoir, et livré aux Romains pour être mis à mort. Jésus condamna les autorités religieuses de son époque pour leur déconnexion avec le peuple. « Ils lient de lourds fardeaux, difficiles à porter, et les imposent aux hommes, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt », dit Notre Seigneur (Matthieu 23:4).

Comme il en était du temps des Apôtres, il en est de même du temps de leurs successeurs.

Les bénédictins du Barroux reprennent l’abbaye de Bellefontaine (49)

Communiqué de l’abbaye cistercienne de Bellefontaine, où 12 moines bénédictins de Sainte-Madeleine du Barroux d’installeront courant 2026 :

Depuis plusieurs années, la communauté cistercienne de Bellefontaine s’est interrogée sur son avenir. Dans une première étape, elle a cherché à adapter ses lieux communautaires à un plus petit nombre de frères, mais au fil du temps, elle a pris conscience que les frères ne pourraient pas continuer à vivre seuls sur cette propriété immobilière du XIX°°siècle de 120 hectares, devenue trop grande, pour un petit groupe de moines dont la moyenne d’âge avait atteint 80 ans.  Alors, elle a cherché comment un partenariat serait possible avec des associations avec lesquelles elle aurait pu partager son lieu de vie. Divers obstacles se sont dressés sur sa route qui l’ont obligée à renoncer à ce projet. Ce fut une grande déception et aussi une grande épreuve pour les frères, et également pour les deux associations avec lesquelles la communauté avait tant travaillé.

Mais l’abbaye va continuer à vivre ! En effet, des bénédictins vont pouvoir reprendre le flambeau de la vie monastique et s’installer à Bellefontaine  dans le courant de l’année 2026. Comment oublier que la vie monastique y a commencé au début du deuxième millénaire, après qu’un ermite se soit installé dans le vallon vers 1010, donnant assez rapidement naissance à un prieuré bénédictin qui devint abbaye au XII° siècle. Puis, en 1642, leur succédèrent des moines Feuillants, et ce, jusqu’à la Révolution. Il faudra alors attendre Dom Urbain Guillet, moine cistercien de la Grande Trappe, pour que Bellefontaine renaisse de ses cendres à partir de 1816 et connaisse un grand renouveau, puisque la communauté comptera jusqu’à 120 moines, cinquante ans plus tard.

Avec l’arrivée des frères bénédictins du Barroux, ce sera donc, en quelque sorte, un retour aux débuts de l’abbaye de Bellefontaine… Ainsi va l’Histoire… L’essentiel est que cette histoire millénaire se perpétue, et que ce lieu de haute spiritualité, sans doute le plus ancien de tout l’Anjou, puisse continuer à rayonner et à témoigner de l’évangile.

La communauté cistercienne, quant à elle, va devoir quitter ce lieu béni de Bellefontaine, et les frères vont se disperser. Sept d’entre nous vont rejoindre la maison de retraite des sœurs de la Congrégation Sainte Marie de Torfou, que nous remercions vivement pour leur accueil si fraternel et attentionné. Parmi les moins âgés, trois ont déjà choisi une autre communauté pour y poursuivre leur vie monastique, et trois autres, vont vivre une expérience transitoire avant de faire un choix définitif.

C’est donc le 13 novembre prochain, en la fête de la Toussaint monastique, que l’abbaye de Bellefontaine fermera temporairement ses portes. Il n’y aura plus d’offices ouverts au public, mais deux frères de la communauté continueront à vivre sur place. Avec l’aide des employés présents sur le site, ils maintiendront les activités économiques, en particulier la production de pommes et de kiwis. Ils assureront aussi, bien sûr, le bon fonctionnement du magasin, en attendant la venue d’un nouvel essaim monastique à la fin du printemps. C’est ainsi que nous vous invitons à continuer à venir nous visiter pour nous aider et nous soutenir, dans cette phase intermédiaire un peu délicate de l’histoire de l’abbaye de Bellefontaine.

Nous invitons tous ceux qui souhaitent nous dire au revoir, à nous rejoindre le jeudi 13 novembre à 15h30, pour une rencontre autour d’un goûter puis pour prier les vêpres à 17h.

Pourquoi plus personne ne sait décider ?

Dans cet entretien Henri d’Anselme reçoit François Bert.

Dans un monde saturé d’informations, d’opinions et de peur de se tromper, le discernement est devenu une rareté. Dans cet entretien d’une heure, François Bert, un ancien officier de la Légion étrangère, partage son expérience du commandement, du terrain et des grandes figures de l’Histoire — de Napoléon à Jeanne d’Arc — pour comprendre ce qu’est un vrai chef et comment décider avec justesse.

  • Comment garder la tête froide quand tout vacille ?
  • Que signifie être un chef dans la France d’aujourd’hui ?
  • Peut-on encore apprendre à discerner dans le bruit du monde ?

 

Le nouveau ministre de la Rééducation nationale, un apôtre du nivellement

Édouard Geffray est le 7e ministre de l’Éducation nationale depuis 2022. Diplômé en Histoire à la Sorbonne et de l’Institut d’études politiques de Paris, il a intégré l’École nationale d’administration avant de rejoindre le Conseil d’État. En 2012, il est nommé directeur des affaires juridiques, internationales et de l’expertise, puis secrétaire général (jusqu’en 2017) de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). En 2017, il est nommé directeur de cabinet du ministre de la Justice, François Bayrou. Il est ensuite nommé directeur général des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale puis, à partir de 2019, directeur général de l’enseignement scolaire.

En 2020, lors de la loi sur le séparatisme, qui a restreint la liberté scolaire, il reprochait aux parents qui font l’école à la maison de vouloir “éduquer leurs enfants à l’abri d’une certaine partie de la société” …

S.O.S. Calvaires, un dynamisme qui ne faiblit pas : plus de trois milles calvaires restaurés

Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :

Profondément renouvelée en 2019, l’association S.O.S . Calvaires se propose de fédérer les bonnes volontés pour sauvegarder, restaurer et entretenir les calvaires de France et d’ailleurs, qui composent notre patrimoine occidental.

Ils viennent de Savoie ou de Saint-Malo, de la baie de Somme ou du canal du midi, d’Île-de-France ou de la frontière du Rhin, des Pyrénées comme du Jura. Ils sont nombreux, souvent jeunes et tous pétillants de vie. Surtout, ils sont beaux à voir. De leur visage se dégage une authenticité qui fait ordinairement défaut aujourd’hui. Et pas seulement à un personnel politique en perdition, entre compromis et déconnexion. En Anjou, ce week-end, les cadres bénévoles de S.O.S. Calvaires, responsables de région, chefs d’antenne, entourés des permanents de l’association, se réunissaient pour leur rentrée, non loin du cœur nucléaire de leur raison d’être : l’atelier de fabrication de croix en vue des innombrables projets que S.O.S. Calvaires accompagne. J’ai eu la chance d’être parmi eux durant ces deux jours et je le dis : ils sont formidables.

Une aventure typiquement française et chrétienne

Mais d’où vient cette aventure humaine et spirituelle hors du commun ? Une aventure, disons-le, à la fois si française – pleine de panache et complètement inutile d’un point de vue terrestre, et si catholique – pleine de bon zèle et à proprement parler verticale d’un point de vue chrétien. En 1987, un angevin fonde l’association des Amis des chapelles et calvaires de la région du Lion-d’Angers, dont le champ d’activité se cantonne à un périmètre local de 20 km. Mais l’exercice du bien n’ayant pas de frontières et la charité se désolant toujours de ne pouvoir faire davantage, au milieu des années 2010, un concours de circonstances permet à l’intuition originelle de prendre un cap plus large. Nouveau nom, nouvelle équipe, nouvelles ambitions : l’association devient S.O.S. Calvaires et se lance le défi de restaurer un calvaire par mois.

Depuis 2019, l’objectif est pulvérisé. Ce sont finalement plus de trois milles calvaires qui ont été restaurés et plusieurs centaines installés. Non seulement en France, mais aussi à Lisbonne, en Irlande et jusqu’en Arménie ! Fort de ses 4000 bénévoles et de ses 8 salariés, de son hangar de 530m2, de son équipe nationale et de ses sept chefs de régions, l’association étonne par son insolente réussite. Chaque année, 70 croix monumentales, toutes neuves, sortent de leur atelier. Dans le Poitou, en 2022, c’est une croix colossale de 12 mètres qui a été installée à Persac, devant plus de 800 personnes réunies pour l’occasion. En 2023, la restauration de la croix du millénaire au Mont-Saint-Michel offrira à S.O.S. Calvaires un chantier au charme inouï et d’une visibilité prodigieuse. Une aventure humaine et spirituelle qui, du reste, résume bien l’esprit des membres de l’association : se placer dans une filiation, rendre grâce pour l’héritage reçue et contribuer à donner tout son sens à ce dernier. Sans doute, la mission de constituer le mobilier liturgique pour la messe célébrée par le pape François en Corse en 2024 récompensera d’une jolie manière une équipe dévouée, oublieuse de soi, soucieuse du patrimoine chrétien et consciente de servir une cause qui dépasse tous et chacun.

Bénévoles de toutes conditions et défense des racines chrétiennes

Lors de ce week-end de rentrée, m’a été donné le grand bonheur de voir une jeunesse de France qui se dresse non pas pour prolonger son existence plus loin, mais pour l’emmener plus haut. Ateliers en petit groupe, témoignages, présentation des nouvelles antennes, formation aux aspects juridiques se conjuguaient heureusement avec repas festifs, apéritifs joyeux et soirées chants au coin du feu, des rencontres, des poignées de main, des sourires, des échanges, des chaleureux éclats de voix, des confidences dans l’obscurité d’une nuit naissante, des confessions au petit matin.

Le réconfort pour beaucoup de ces bénévoles de découvrir qu’ils ne sont pas seuls et que d’autres avec eux, dans d’autres coins de France, partagent les mêmes tourments et les mêmes aspirations. Le tourment d’un pays qui se défait et l’aspiration d’empêcher qu’il ne se défasse davantage. S.O.S. Calvaires, sans que personne n’ait vue venir cette initiative, aura suscité un engouement considérable. Mais les étincelles d’espérance ne s’illuminent-elles pas d’autant plus au milieu des ténèbres les plus épaisses ?

Ces croix nouvelles et ces calvaires lustrés, permettent, quoi qu’en pensent les grincheux, d’élargir le champ de la lumière. Dans une France mal-à-l’aise avec son histoire et son identité chrétienne, qui ne brille résolument pas pour sa promotion du patrimoine religieux et du message évangélique qu’il porte, ces raies de lumière font un bien fou. Fou, comme le projet de S.O.S. Calvaires sur lequel peu aurait parié le succès.

Restriction du regroupement familial : à quand en France ?

L’Autriche a suspendu le dispositif au printemps, entraînant dans son sillage la Belgique, le Portugal, l’Allemagne.

Hors de l’UE, c’est aussi le cas du Royaume-Uni, où le premier ministre Keir Starmer a annoncé le 2 octobre la suppression du dispositif. Le pays continuera à accueillir les «véritables réfugiés fuyant les persécutions», mais il n’y aura plus de «ticket gagnant pour s’établir». Concrètement, les réfugiés ne bénéficieront plus automatiquement de cette procédure par laquelle un étranger extra-européen détenteur d’un titre de séjour peut faire venir des membres de sa famille.

Un nouveau ministre de la Santé favorable à l’euthanasie

Sébastien Lecornu a nommé un nouveau gouvernement hier soir. La liste complète est ici.

On y trouve Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Catherine Vautrin est désormais chargée des Armées.

Comme l’indique Gènéthique, le 27 mai dernier, ce député Renaissance du Loiret s’était prononcé en faveur de la proposition de loi visant à instaurer un « droit à l’aide à mourir ». Une adoption en première lecture « marquant une étape historique dans le débat éthique et sociétal en France », considère la rhumatologue.

« Personnellement, j’ai fait partie de ceux qui doutent », a indiqué l’élue à ses administrés. Invoquant « des situations rares mais bien réelles », elle considère que ces situations justifient un changement de la législation. Et face à l’un des textes les plus permissifs au monde, Stéphanie Rist affirme que « l’aide à mourir telle que définie dans le texte est un droit limité et très encadré ».

En 2023, rapporteuse générale du budget de la Sécurité sociale, Stéphanie Rist avait plaidé en faveur de la débauche généralisée avec la gratuité des préservatifs délivrés en pharmacie sans prescription aux moins de 26 ans.

Pour l’assister, Charlotte Parmentier-Lecocq a été reconduite dans ses fonctions de ministre délégué chargé de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Le Comité des droits des personnes handicapées l’avait pourtant mise face à ses mensonges après qu’elle avait réclamé que le « droit à l’aide à mourir » soit « accessible à toute personne en situation de handicap », « comme le prévoit la Convention des droits des personnes en situation de handicap des Nations unies ».

Suite à ces déclarations, le Comité avait demandé des « mesures visant à garantir que les autorités de l’État partie s’abstiennent d’affirmer dans les médias publics et les réseaux sociaux que le Comité soutient la légalisation de l’euthanasie ».

« L’un des premiers gros dossiers » portera sur le budget de la Sécurité sociale, a déclaré Stéphanie Rist, expliquant s’en occuper « depuis plusieurs années ». Face à la pression militante, émanant notamment de la présidente de l’Assemblée nationale, fera-t-elle également de l’« aide à mourir » une priorité ?

Le monastère de Bernaga, où saint Carlo Acutis avait fait sa première communion, ravagé par un incendie

Un violent incendie a ravagé le monastère de Bernaga, dans le nord de l’Italie, entraînant l’évacuation de 22 religieuses cloîtrées.

Fondé en 1628, le monastère de La Valletta Brianza, près de Milan, est l’endroit où Carlo Acutis a fait sa première communion.

De nombreuses oeuvres d’art et des objets inestimables auraient été détruits par les flammes, selon des médias italiens. Marco Panzeri, maire de La Valletta Brianza, a déploré devant des journalistes «une catastrophe, des dégâts immenses et incalculables». L’incendie aurait été causé par un court-circuit, a-t-il ajouté.

“Si la France le demande, je serais à son service. La condition indispensable, c’est que la France veuille le retour de la royauté”

Le duc d’Anjou a été interrogé sur CNews :

 

Souffrance, fin de vie : quelle réponse de l’Église ?

Dans En quête d’esprit, Aymeric Pourbaix reçoit :

  • 𝐒ɶ𝐮𝐫 𝐂𝐎𝐑𝐍𝐄𝐋𝐈𝐀, religieuse des Petites Sɶurs des Pauvres
  • 𝐋𝐚𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐆𝐀𝐘, auteur de “Espère ! Petit manuel pour avoir foi en la vie”
  • 𝐎𝐥𝐢𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐆𝐀𝐑𝐑𝐀𝐔𝐃, médecin, professeur spécialisé en éthique et auteur de “Soigner en chrétien”

 

Jeu de société catholique “La Rose des Saints”

A l’approche de la fête de tous les Saints, et des vacances scolaires qui y sont associées

A l’approche de la fête de Noël

Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir publier, si toutefois vous le jugez opportun, à partir de votre répertoire, le message suivant rappelant l’existence du jeu de société « La Rose des Saints »,

précisant l’adresse (le lien) du nouveau site internet présentant ce jeu avec sa règle complète et un grand nombre de photos.

http://temp-iscgazbdhjtyyrjludha.webadorsite.com

Comme cela est indiqué sur le site auquel renvoie le lien ci-dessus, les bénéfices des ventes du jeu de « La Rose des Saints » vont intégralement à des prieurés, ou à l’association pro-vie « SOS-MAMANS » venant en aide à de futures mères pressées par la société ou par leur entourage à se faire avorter.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Colloque de l’Orient chrétien : un succès qui sera renouvelé

Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :

Plus de 120 participants, des intervenants de qualité, des réflexions de haute volée… Incontestablement, l’édition 2025 du colloque de l’Orient chrétien a tenu toutes ses promesses.

Dès son introduction, Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, a rappelé l’importance du défi que représente, pour les Occidentaux, la présence des chrétiens sur les terres qui ont vu naitre le christianisme.

Annick Asso, universitaire, spécialiste du génocide arménien, a rappelé à travers l’exemple de la diaspora arménienne née au lendemain du génocide, qu’il était possible qu’un peuple soit contraint de quitter sa terre. L’histoire le montre. Evoquant la persécution, l’exode, puis l’exil des Arméniens, elle a ensuite montré comment s’était créée une diaspora arménienne, largement plus nombreuse et puissante que les Arméniens de l’actuelle république d’Arménie.

Régis Le Sommier, grand reporter, ancien directeur adjoint de Paris Match, rédacteur en chef d’Omerta, a ensuite évoqué la question des chrétiens d’Irak, de moins en moins nombreux depuis l’invasion américaine de 2003.

Il a été ensuite rejoint par Mériadec Raffray, rédacteur en chef des pages Monde de Valeurs Actuelles et par Frédéric Pons, ancien reporter, fin connaisseur de l’Orient, pour une table ronde dont le but était de répondre à cette question inquiétante : « peut-on imaginer un Orient sans chrétien ? ». Malheureusement, la division des églises, la faiblesse démographique des communautés chrétiennes et le chaos politique et géopolitique qui règne dans ses régions, obligent à un constat pessimiste. Oui, à vue humaine, l’avenir des chrétiens en Orient est largement menacé. Des signaux positifs sont cependant perceptibles : le retour des relations diplomatiques et économiques des pays occidentaux en Syrie, les tentatives de réformes au Liban…

Alain Guépratte, diplomate, ancien consul général de France à Erbil, est revenu sur les forces, faiblesses et intérêts de la diplomatie culturelle des chrétiens. Parmi les forces, on note l’ancienneté des chrétientés orientales et la force des institutions chrétiennes. Parmi les faiblesses, évidemment, le statut politique d’infériorité qui est imposé par les autorités politiques dans des pays à l’immense majorité musulmane.

Depuis Erbil, où il est désormais installé, Dilan Adamat, fondateur de l’association Le Retour, a ensuite témoigné de son parcours original. Né en Irak, arrivé en France à l’âge d’un an, Dilan Adamat a fait le choix de revenir dans son pays d’origine, après de brillantes études de droit. Il est désormais enseignant dans le Kurdistan irakien et a créé une association facilitant le retour des exilés chrétiens dans leur pays d’origine. “Nous ne devons pas nous considérer comme une espèce en voie d’extinction mais comme une véritable composante de la société” a-t-il expliqué.

Enfin, l’abbé Matthieu Raffray, théologien, prêtre de l’Institut du Bon Pasteur, est revenu sur la notion de martyr, non pas comme une performance mais comme une grâce. Non pas comme le résultat d’une volonté de faire, mais comme le fruit d’un amour spirituel. Alors, pour les chrétiens d’Orient, rester ou fuir, quel est l’idéal du martyr ? Ce n’est pas celui de mourir mais de témoigner, car le martyr commence dans celui qui choisit la fidélité.

« Connaitre les chrétientés orientales, faire connaître les défis qu’elles rencontrent est au cœur des missions de SOS Chrétiens d’Orient, au même titre que l’envoi de volontaires dans nos missions d’Orient ou que la mise en place de projets » rappelle Benjamin Blanchard, directeur général de l’association. « Ce colloque de haut niveau, le deuxième que nous organisons, a donc permis à un public attentif de mieux comprendre ce qui se joue actuellement et de garder espoir tout en étant bien conscients du danger réel qui pèse sur le futur des chrétiens orientaux en Orient » se réjouit-il. « Nous entendons donc bien poursuivre notre travail en ce sens ».

Faites tout ce qu’il vous dira : Accomplissez l’Évangile

Hier soir le pape Léon XIV a célébré une veillée de prière et rosaire pour la paix :

Chers frères et sœurs

nous sommes réunis ce soir en prière, avec Marie, la mère de Jésus, comme le faisait la première Église de Jérusalem (Ac 1, 14). Tous ensemble, persévérants et unis, nous ne nous lassons pas d’intercéder pour la paix, don de Dieu qui doit devenir notre conquête et notre engagement.

Spiritualité mariale authentique

En ce Jubilé de la spiritualité mariale, notre regard de croyants cherche dans la Vierge Marie le guide de notre pèlerinage dans l’espérance, en contemplant ses « vertus humaines et évangéliques, dont l’imitation constitue la plus authentique dévotion mariale » (cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, 65.67). Comme elle, la première des croyants, nous voulons être le sein accueillant du Très-Haut, « humble tente du Verbe, mue uniquement par le vent de l’Esprit » (Saint Jean-Paul II, Angelus, 15 août 1988). Comme elle, la première des disciples, nous demandons le don d’un cœur qui écoute et prend part à un monde accueillant. À travers elle, Femme affligée, forte, fidèle, nous demandons de nous accorder le don de la compassion envers tout frère et toute sœur qui souffrent et envers toutes les créatures.

Regardons la Mère de Jésus et ce petit groupe de femmes courageuses près de la Croix, pour apprendre nous aussi à nous arrêter comme elles près des croix innombrables du monde, où le Christ est encore crucifié dans ses frères, afin d’y apporter réconfort, communion et aide. En elle, sœur en humanité, nous nous reconnaissons, et avec les mots d’un poète, nous lui disons :

« Mère, tu es toute femme qui aime ;
mère, tu es toute mère qui pleure
un enfant tué, un enfant trahi.
Ces enfants que l’on n’a jamais fini de tuer » (D. M. Turoldo).

Sous ta protection, nous cherchons refuge, Vierge de Pâques, avec tous ceux en qui continue de s’accomplir la passion de ton Fils.

Faites tout ce qu’il vous dira

En ce Jubilé de la spiritualité mariale, notre espérance est éclairée par la lumière douce et persévérante des paroles de Marie que nous rapporte l’Évangile. Et entre toutes, les dernières prononcées lors des noces de Cana sont précieuses, lorsqu’elle dit aux serviteurs en leur montrant Jésus : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Elle ne parlera plus ensuite. Ces paroles, qui ressemblent presque à un testament, doivent donc être très chères aux enfants, comme tout testament d’une mère.

Tout ce qu’il vous dira. Elle est certaine que le Fils parlera, que sa Parole n’est pas finie, qu’elle continue à créer, à engendrer, à agir, à remplir le monde de printemps et les amphores de la fête de vin. Marie, comme un signe indicateur, oriente au-delà d’elle-même, montre que le point d’arrivée est le Seigneur Jésus et sa Parole, le centre vers lequel tout converge, l’axe autour duquel tournent le temps et l’éternité.

Accomplissez sa Parole, recommande-t-elle. Accomplissez l’Évangile, faites-en geste et corps, sang et chair, effort et sourire. Accomplissez l’Évangile, et la vie se transformera, vide elle deviendra pleine, éteinte elle s’illuminera.

Faites tout ce qu’il vous dit : tout l’Évangile, la parole exigeante, la caresse consolante, le reproche et l’étreinte. Ce que vous comprenez et aussi ce que vous ne comprenez pas. Marie nous exhorte à être comme les prophètes : à ne laisser passer aucune de ses paroles (cf. 1 S 3, 19).

Et parmi les paroles de Jésus que nous ne voulons pas oublier, il en est une qui résonne particulièrement aujourd’hui, en cette veillée de prière pour la paix : celle adressée à Pierre dans le jardin des oliviers : « Range ton épée » (cf. Jn 18, 11). Il désarme la main et, avant cela, le cœur. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le rappeler à d’autres occasions, la paix est désarmée et désarmante. Elle n’est pas dissuasion, mais fraternité, elle n’est pas ultimatum, mais dialogue. Elle n’ adviendra pas comme le fruit de victoires sur l’ennemi, mais comme le résultat d’une semence de justice et d’un pardon courageux.

« Range ton épée » est une parole adressée aux puissants de ce monde, à ceux qui dirigent le destin des peuples : ayez l’audace du désarmement ! Et elle s’adresse en même temps à chacun de nous, pour nous rendre toujours plus conscients que nous ne pouvons tuer au nom d’aucune idée, d’aucune foi, d’aucune politique. C’est d’abord le cœur qu’il faut désarmer, car s’il n’y a pas de paix en nous, nous ne donnerons pas la paix.

Qu’il n’en soit pas ainsi parmi vous

Écoutons encore le Seigneur Jésus : les grands de ce monde se construisent des empires avec le pouvoir et l’argent (cf. Mt 20, 25 ; Mc 10, 42), « pour vous, rien de tel » (Lc 22, 26). Dieu n’agit pas ainsi : le Maître n’a pas de trône, mais il ceint un linge et s’agenouille aux pieds de chacun. Son empire est ce peu d’espace qui suffit pour laver les pieds de ses amis et prendre soin d’eux.

C’est aussi une invitation à adopter un point de vue différent pour regarder le monde à partir du bas, avec les yeux de ceux qui souffrent, et non avec le regard des grands ; pour regarder l’histoire avec les yeux des petits et non avec la perspective des puissants ; pour interpréter les événements de l’histoire du point de vue de la veuve, de l’orphelin, de l’étranger, de l’enfant blessé, de l’exilé, du fugitif. Avec le regard de celui qui fait naufrage, du pauvre Lazare, jeté à la porte du glouton riche. Sinon, rien ne changera jamais, et un temps nouveau, un royaume de justice et de paix, ne verra jamais le jour.

C’est ce que fait aussi la Vierge Marie dans le cantique du Magnificat, lorsqu’elle pose son regard sur les points de fracture de l’humanité, là où se produit la distorsion du monde, dans le contraste entre les humbles et les puissants, entre les pauvres et les riches, entre les repus et les affamés. Et elle choisit les petits, elle se range du côté des derniers de l’histoire, pour nous apprendre à imaginer, à rêver avec elle de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre.

Heureux êtes-vous

Faites ce qu’il vous dira. Et nous nous engageons à faire nôtre, dans notre chair et dans notre passion, dans notre histoire et dans notre action, la grande parole du Seigneur : « Heureux les artisans de paix » (cf. Mt 5, 9).

Heureux êtes-vous : Dieu donne la joie à ceux qui mettent de l’amour dans le monde, la joie à ceux qui, plutôt que de vaincre leur ennemi, préfèrent la paix avec lui.

Courage, allez de l’avant, vous qui construisez les conditions d’un avenir de paix, dans la justice et le pardon ; soyez doux et déterminés, ne baissez pas les bras. La paix est un chemin et Dieu marche avec vous. Le Seigneur crée et répand la paix à travers ses amis qui l’ont dans leur cœur, qui deviennent à leur tour des pacificateurs, des instruments de sa paix.

Nous nous sommes réunis ce soir en prière autour de Marie, Mère de Jésus et notre Mère, comme les premiers disciples au Cénacle. À elle, femme en paix profonde, reine de la paix, nous nous adressons :

Prie avec nous, Femme fidèle, sein sacré pour le Verbe.
Apprends-nous à écouter le cri des pauvres et de la mère Terre,
attentifs aux appels de l’Esprit dans le secret du cœur,
dans la vie de nos frères, dans les événements de l’histoire,
dans les gémissements et les réjouissances de la création.
Sainte Marie, mère des vivants,
femme forte, affligée, fidèle,
Vierge épouse près de la Croix
où l’amour se consomme et où jaillit la vie,
sois le guide de notre engagement dans le service.

Apprends-nous à nous arrêter avec toi près des croix innombrables
où ton Fils est encore crucifié,
où la vie est le plus menacée ;
à vivre et à témoigner de l’amour chrétien
en accueillant en chaque homme un frère ;
à renoncer à l’égoïsme aveugle
pour suivre le Christ, véritable lumière de l’homme.

Vierge de la paix, porte de l’espérance certaine,
accueille la prière de tes enfants !

De la physique quantique au Dieu créateur

Le 12 octobre, Terres de mission reçoit le philosophe Thibaud Collin pour son dernier ouvrage: “Un changement de paradigme dans la morale catholique?” (Ed. de L’Homme nouveau) qui tente d’harmoniser l’enseignement de l’encyclique Veritatis splendor de Jean-Paul II et celui de l’exhortation Amoris laetitia du Pape François.

Puis le physicien Yves Dupont présente son ouvrage: “L’empreinte de Dieu dans le monde quantique” (Guy Trédaniel).

 

Le chant grégorien permet de s’imprégner de la parole de Dieu

On entend parfois dire que l’un des buts de la réforme liturgique a été de donner plus de place à la Parole de Dieu. Et pourtant le chant grégorien, qui exprime la Parole de Dieu, a été quasiment banni de la nouvelle messe, Paul VI lui même avouant dans une catéchèse présentant la nouvelle messe, que “nous perdons une grande part de ce fait artistique et spirituel, étonnant et incomparable, qu’est le chant grégorien“.

Xavier Accart, auteur d’un ouvrage sur le chant grégorien, a été interrogé dans L’Incorrect. Extrait :

Vous pouvez commander ou vous abonner à L’Incorrect ici ou le retrouver chaque mois sur Le Club de la Presse.

Dix-huitième dimanche après la Pentecôte : la guérison du paralytique

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Le paralytique portant son lit forme le sujet de l’Évangile du jour, et donne son nom au dix-huitième dimanche après la Pentecôte. L’épisode de la guérison du paralytique, qui fut pour Jésus l’occasion d’affirmer son pouvoir de remettre les péchés en tant que Fils de l’homme, a toujours été particulièrement cher à l’Église. Les fresques des catacombes, parvenues jusqu’à nous, attestent encore la prédilection qu’elle inspira pour ce sujet aux artistes chrétiens des premiers âges.

Introït : Da pacem

En ces derniers dimanches après la Pentecôte, nous allons trouver de plus en plus de chants du propre de la messe tirés, non du livre des psaumes, mais d’autres livres de l’ancien testament ; ce sera le cas en ce dix-huitième dimanche de l’Introït et de l’Offertoire. De plus ce dimanche figure au missel à la suite des Quatre-Temps de septembre, dont il est toujours proche même si une ou deux semaines l’en séparent. Nous avons déjà parlé du samedi des Quatre-Temps à propos du quatrième dimanche de l’Avent et de l’Alléluia de la fête de la Sainte Trinité ; ce samedi était dans l’Église primitive le jour des ordinations sacerdotales, dont la cérémonie durait toute la nuit et servait de messe du dimanche. Lorsqu’elle fut avancée au samedi matin, il fallait une autre messe pour le dimanche, qui était le plus souvent le dix-huitième après la Pentecôte. On choisit celle de la dédicace de la basilique de Saint-Michel à Rome, qui était célébrée le 29 septembre (nous en reparlerons à propos de cette fête), date également proche de ce dimanche. Seul l’Alléluia actuel y fut introduit plus tardivement.
Ces considérations historiques étaient nécessaires pour comprendre pourquoi les chants de cette messe se rapportent spécialement au sacerdoce des prêtres, et à la consécration des églises, deux éléments directement ordonnés au culte divin.
Le texte de l’Introït s’inspire d’un passage du livre de l’Ecclésiastique, mais en le modifiant un peu :

Da pacem, Domine, sustinentibus te, ut prophetæ tui fideles inveniantur : exaudi preces servi tui, et plebis tuæ Israel.
Donnez la paix, Seigneur, à ceux qui se confient en Vous, que vos prophètes soient trouvés fidèles : exaucez les prières de votre serviteur et de votre peuple Israël.

En réalité le texte biblique ne parle pas de paix. Il demande seulement au Seigneur d’exaucer les prières de ses serviteurs, en étant fidèle à ses promesses transmises par les prophètes, et en sauvant son peuple : c’est intentionnellement que la liturgie a rajouté à ce texte l’idée de la paix, en relation d’ailleurs avec le psaume 121, dont le début est chanté comme verset de cet Introït et qu’on va retrouver au Graduel :

Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi : in domum Domini ibimus.
Je me suis réjoui de ce qu’il m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur.

C’est dans la maison du Seigneur, figure de l’Église, que les fidèles trouvent la paix, ainsi que le chante un autre verset du même psaume, que nous retrouverons également au Graduel, et où les prophètes, ceux qui annoncent les paroles de Dieu, rappellent les promesses du Seigneur qui s’accomplissent avec fidélité. C’est là enfin que sont exaucées les prières du peuple chrétien, l’Église des âmes, avec à sa tête le serviteur, le prêtre, que la liturgie met ici au singulier (servi tui). La mélodie de cet Introït est très suppliante et pleine de ferveur, avec un grand élan dès le début. Mais elle est également très douce et comme le dit Dom Gajard : « Ce chant qui est destiné à demander la paix, finit par nous donner la paix ».

Graduel : Lætatus sum

Nous retrouvons dans la première partie du Graduel du dix-huitième dimanche après la Pentecôte le premier verset qui était déjà celui de l’Introït du psaume 121 ; le texte de la deuxième partie est également tiré de ce psaume, et on y retrouve l’idée de paix qui figurait aussi dans l’Introït.

Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi : in domum Domini ibimus. Fiat pax in virtute tua : et abundantia in turribus tuis.
Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. Que la paix soit dans tes remparts et l’abondance dans tes greniers.

» La maison du Seigneur  » c’est le Temple de Jérusalem, vers lequel les hébreux montaient en chantant ce psaume, et qui est comme toujours la figure de l’Église où nous trouvons la paix et l’abondance spirituelle. Ce Graduel était déjà celui du quatrième dimanche de Carême, messe où il était beaucoup question de Jérusalem, figure de la Sainte Église, notre mère, se réjouissant par avance des nouveaux enfants qui allaient lui arriver ou lui revenir à Pâques. Mais le Temple de Jérusalem c’est aussi la figure de la Jérusalem céleste à laquelle nous aspirons. Nous sommes maintenant dans les derniers dimanches de l’année liturgique, et la pensée de l’Église se fixe de plus en plus sur la récompense éternelle que nous nous efforçons d’obtenir, le ciel où nous jouirons enfin de la paix parfaite.

La mélodie de ce Graduel est très légère et très enthousiaste, s’élevant sans cesse dans les hauteurs, mais s’abaissant aussi dans le grave à la fin de la première partie pour vénérer le nom du Seigneur.

Alléluia : Timebunt gentes

L‘Alléluia du dix-huitième dimanche après la Pentecôte ne vient pas comme les autres chants de cette messe de celle de la dédicace de la basilique Saint-Michel, mais y a été ajouté plus tardivement.

Le texte n’est pas le premier verset d’un psaume, comme c’est le plus souvent le cas en ce temps liturgique ; il est tiré du psaume 101, dont le premier verset était chanté à l’Alléluia du dimanche précédent, et le texte de celui-ci figurait déjà au Graduel du seizième dimanche. L’Église insiste sur ce texte qui annonce le retour glorieux du Seigneur à la fin des temps pour juger tous les peuples.

Timebunt gentes nomen tuum, Domine : et omnes reges terræ gloriam tuam.
Les nations révéreront Votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre Votre gloire.

Ce texte se situe donc bien dans l’ambiance générale des derniers dimanches après la Pentecôte La mélodie est assez ample, faite de grandes vocalises très souples, s’élevant à l’aigu et redescendant au grave en calmes ondulations progressives sans grands intervalles, donnant à l’ensemble une ambiance très paisible.

►Offertoire Sanctificavit

Nous retrouvons dans l’Offertoire du dix-huitième dimanche après la Pentecôte le thème de la consécration de l’église, lieu où est offert le sacrifice. Le texte est tiré de l’Ancien Testament au livre de l’Exode et raconte le premier sacrifice offert par Moïse au Sinaï, quand fut conclue l’alliance entre Dieu et son peuple.

Sanctificavit Moyses altare Domino, offerens super illud holocausta, et immolans victimas : fecit sacrificium vespertinum in odorem suavitatis Domino Deo, in conspectu filiorum Israël.
Moïse consacra un autel au Seigneur, offrant sur lui des holocaustes et immolant des victimes. Il fit ainsi en présence des enfants d’Israël le sacrifice du soir d’une agréable odeur au Seigneur Dieu.

Ce premier sacrifice de l’ancienne alliance était évidemment la figure du sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui se renouvelle maintenant sur les autels de nos églises, et ce chant convient particulièrement au moment de l’Offertoire de la messe, où ce sacrifice est offert à Dieu par le prêtre et où nous nous offrons nous-mêmes en union avec lui.
La mélodie de ce récit mémorable est très solennelle, joyeuse et affirmative. Elle forme un long récitatif très orné qui culmine sur le mot victimas puis elle s’apaise progressivement, descendant même dans le grave avant la conclusion très calme.

Communion Tollite hostias

Le texte de l’antienne de Communion du dix-huitième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 95, chant de louange invitant tous les peuples à venir rendre grâce au Seigneur, juge souverain. Comme celui de l’Offertoire de ce dimanche, le verset que nous trouvons ici se réfère directement au sacrifice qui est offert sur l’autel.

Tollite hostias, et introite in atria ejus : adorate Dominum in aula sancta ejus.
Apportez des offrandes et entrez dans ses parvis : adorez le Seigneur dans son temple saint.

Nous aussi, nous venons dans l’Église pour remercier le Seigneur, l’adorer profondément et nous offrir nous-mêmes en union avec le sacrifice du Christ qui se renouvelle sur l’autel. La mélodie de cette antienne est dans l’ensemble légère et assez douce, mais on remarquera sur les mots adorate Dominum une descente au grave un peu retenue exprimant une profonde adoration.

Profanation de la basilique Saint-Pierre de Rome

Un homme a été interpellé vendredi 10 octobre au Vatican, alors qu’il urinait sur l’autel de la basilique Saint-Pierre.

L’individu s’est approché de l’autel en franchissant les barrières de sécurité qui en interdisent l’accès, et a baissé son pantalon sous les yeux de fidèles médusés avant de profaner l’autel, devant le célèbre baldaquin baroque.

Il a été rapidement interpellé par des gendarmes en civil présents dans la basilique, qui l’ont ensuite sorti de l’église.

Léon XIV aurait été averti de l’incident et aurait exprimé sa tristesse. Les abords de l’autel ont ensuite été fermés aux visiteurs pour nettoyer l’endroit.

Cet épisode est le dernier d’une série d’incidents récents : en juin 2023, un homme s’était déshabillé au même endroit, pour manifester son soutien aux enfants ukrainiens victimes de la guerre, et en février dernier un autre homme était monté sur l’autel et avait précipité au sol six candélabres précieux du XIXe siècle. En 2019, un autre individu avait lui-même dégradé un candélabre. La multiplication de ces actes suscite des interrogations au Vatican sur la sécurité de la basilique.

L’Etat de Washington abandonne la loi contre le secret de la confession

L’Etat de Washington abandonne la loi votée en mai dernier qui abolissait le secret de la confession dans certaines circonstances et condamnait les prêtres réfractaires à des peines de prison. Des évêques catholiques et des évêques orthodoxes, puis le ministère fédéral de la Justice, avaient porté plainte. Un « accord » est intervenu, qui met fin définitivement à toute action de la part des procureurs de l’Etat…

Des graffitis dans la cathédrale de Canterbury

Ils ne savent plus quoi inventer pour salir. Une installation d’art graffiti à la cathédrale de Canterbury dans le Kent, en Angleterre, a scandalisé le public.

L’exposition gâchera la vue jusqu’au 18 janvier. Cette exposition est installée peu après la nomination de Sarah Mullally comme archevêque de Canterbury, qui suscite la controverse parmi les archevêques anglicans conservateurs, qui ont dénoncé certaines positions de Mullally, notamment sa position selon laquelle les couples de même sexe devraient pouvoir continuer à recevoir la bénédiction de l’Église d’Angleterre.

Drew Pavlou, militant conservateur australien, a écrit :

« Ils gribouillent littéralement les murs des cathédrales antiques. Tout ce qui est beau est démoli et détruit. » 

Cette cathédrale est considérée comme l’une des plus belles cathédrales gothiques d’Angleterre.

Abbaye de Boulaur : 3000 produits à vendre pour financer un outil agricole

Une “opération spéciale” pour financer une fraise rotative

En plein cœur du Gers, la sublime abbaye de Boulaur, construite au XIIe siècle, accueille depuis 1949 des moniales cisterciennes. Aujourd’hui, les 24 pétillantes sœurs vivent encore de prière et de travail manuel, fidèles à la Règle de saint Benoît, écrite en 529.

Leurs efforts en matière d’agriculture et de bio en font aujourd’hui une référence locale. Elles cultivent ainsi des fourrages et des céréales, élèvent des vaches laitières et récoltent des fruits, pour en produire ensuite des farines, bières, confitures, fromages, yaourts et pâtés !

Aujourd’hui, pour travailler efficacement leurs 130 hectares de terres en agriculture biologique, elles ont besoin d’une « fraise rotative », un outil agricole spécifique pour préparer les sols tout en limitant les phénomènes d’érosion.

Pour cela, elles se lancent le défi de le financer en partie elles-mêmes en vendant, sur internet, leurs produits : bières, confitures et pâtés.

Leur objectif : vendre 3000 produits avant le 19 octobre 23h59 !

Pour participer à l’opération, vous pouvez :

Communauté de Boulaur sur un de leurs tracteurs © Abbaye Sainte-Marie de Boulaur

Les produits de cette opération :

Voici les six produits que les moniales proposent pour cette opération spéciale :

  • Trois nouvelles bières brassées avec leurs céréales : une blanche fruitée à l’épeautre, une blonde fraîche au sarrasin, et une triple puissante au triticale
  • Deux pâtés : l’un au piment d’Espelette, l’autre au foie de volaille. Faits à partir de viande locale, les sœurs de Boulaur les cuisinent dans leur atelier avec des épices les plus locales possibles, pour laisser un petit goût du Sud-Ouest à vos apéros !
  • Une confiture de cornouille : c’est LA spécialité de l’abbaye ! Semblable à une petite olive rouge, la cornouille est un fruit rouge acidulé dont le goût s’approche de celui de la framboise, de la groseille et de la cerise.

Bières blanche, blonde et triple, pâtés et confiture proposés pour cette opération par l’abbaye de Boulaur
©
Divine Box

En savoir un peu plus sur l’abbaye de Boulaur

Quelques mots, d’abord, sur l’histoire de ce monastère… L’abbaye de Boulaur est fondée en 1142 par Pétronille de Chemillé, abbesse de Fontevraud, qui accueillait à l’origine des jeunes filles nobles. Parmi ses fondateurs figuraient un archevêque, un comte et une première abbesse issue de la noblesse. La Révolution entraîne la confiscation de l’abbaye et la dissolution de la communauté. Au XIXᵉ siècle, des moniales tentent de la restaurer, mais sont expulsées en 1904 par les lois anticléricales. En 1949, des bénédictines s’y installent enfin, et relancent la vie monastique, mais sans parvenir à attirer de nouvelles vocations. En 1981, il ne reste que cinq moniales et sur les conseils du supérieur cistercien, elles prient Claire de Castelbajac pour obtenir cinq vocations dans l’année. Contre toute attente, cinq jeunes filles se présentent quelques mois plus tard, dont l’une prénommée… Claire ! Coïncidence ?

Aujourd’hui, les sœurs de l’abbaye Sainte-Marie de Boulaur partagent leurs journées entre prière (7 offices quotidiens, les Vigiles commencent à 5h15 !) et travail. En plus des tâches qui font tourner la maison (ménage, cuisine, hôtellerie…), leur petite ferme agricole fait leur fierté : élevage de vaches, fabrication de fromages, pâtés et galantines, sans oublier les confitures maison issues du verger. Pour en savoir un peu plus sur l’histoire de l’abbaye de Boulaur, ses vaches et son verger, voici un article qui vous en raconte plus !

Abbaye Sainte Marie de Boulaur vue du ciel © Abbaye de Boulaur

En 40 ans, l’AGRIF a intenté plus de 200 procès et en a gagné plus de 50

Message de l’AGRIF :

Si vous êtes de ceux pour lesquels le respect de la vie innocente, de notre patrie française, de notre civilisation chrétienne, les libertés et la sécurité ne sont pas des valeurs désuètes, alors les combats de l’AGRIF ne sauraient vous laisser indifférents.

L’AGRIF, Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne, est la seule association importante qui combat depuis plus de 40 ans non seulement les racismes anti-français, anti-chrétien, anti-Blancs, mais tout simplement ce que nous pouvons appeler le racisme anti-humain des barbaries modernes toujours plus menaçantes.

Si vous connaissez déjà l’AGRIF, peut-être ne savezvous pas qu’elle est la seule association antiraciste qui ne soit pas de gauche et qui peut ester en justice devant les tribunaux effectivement et régulièrement. Cela parce que, dès sa création, ses fondateurs ont tenu à se conformer d’abord à toutes les conditions posées par le législateur pour obtenir ce statut légal qui lui permet même de déclencher des poursuites à l’instar des procureurs, et notamment à l’exigence de cinq ans d’existence requises. D’autres n’ont pas eu cette patience, ni la volonté, ni l’énergie nécessaire…

L’AGRIF, qui a fêté en 2025 ses 40 ans d’activité, a pu intenter jusqu’ici plus de 200 procès et en gagner plus de 50 devant les différentes juridictions. Ces combats judiciaires sont si importants qu’ils sont commentés dans les grandes revues juridiques et étudiés dans les facultés de droit.

Les patriotes français savent que toutes les révolutions sociétales ennemies de nos valeurs ont commencé par des combats judiciaires.

Comment nous, pourrions-nous alors délaisser les combats judiciaires si nécessaires?

Un seul exemple parmi d’autres: dans l’affaire de l’homicide de Crépol, la « justice » refuse pour l’instant de reconnaître la motivation de racisme antiblanc des meurtriers, pourtant attestée par de multiples témoins.

Sans l’action judiciaire de l’AGRIF qui vient d’obtenir une bonne décision en cassation, action menée par son avocat coordinateur, il est évident que ce fait majeur ne pourra pas être reconnu. Dans cette affaire comme dans bien d’autres, nous poursuivrons donc le combat pour que la vérité l’emporte.

Mais, vous le savez, l’action judiciaire coûte cher. L’AGRIF a aujourd’hui besoin de plus de soutien financier. Seuls ses amis généreux, ses adhérents fidèles, et de nouveaux adhérents peuvent les lui fournir. Une partie de nos membres fondateurs les plus généreux ont été hélas rappelés à Dieu… Et si de plus jeunes adhérents nous rejoignent aujourd’hui, ils ne mesurent peut-être pas suffisamment que sans des moyens financiers importants nous risquons aujourd’hui de ne pas pouvoir assumer des frais de fonctionnement et de justice toujours plus lourds.

Dès son démarrage, nous avions tenu à fixer à 15 € l’adhésion à l’AGRIF, afin que nul ne soit empêché de participer à son combat par manque d’argent. Nous tenons à ne rien changer à cela.

Mais voilà que l’action de l’AGRIF deviendrait très compromise si nous n’avions plus suffisamment le « nerf de la guerre » nécessaire pour la continuer. Vous l’aurez compris, obtenir un soutien accru est aujourd’hui vital pour l’AGRIF. Il nous faut davantage d’adhérents, et davantage de donateurs, ceux-ci pouvant bénéficier d’un reçu fiscal pour leur contribution selon la réglementation en vigueur.

Chers amis, nous avons toujours inscrit nos combats sous le signe de l’Espérance française et chrétienne. Alors que le temps de Noël approche, nous vous disons notre confiance pour que, grâce à vous, l’AGRIF puisse continuer.

Adhérez, donnez pour que nous puissions continuer d’être votre porte-parole et de vous représenter face à ceux qui attaquent les chrétiens et les Français en France. Rejoignez l’AGRIF, soutenez-la par votre générosité ! Nous vous exprimons dès maintenant notre gratitude pour votre soutien plus que jamais indispensable.

Bernard Antony, président; Jérôme Triomphe, avocat coordinateur; Cécile Montmirail, vice-présidente ; Jeanne Smits, vice-présidente ; Saïd Oujibou, vice-président; Pierre Soleil, secrétaire général; Yann Baly, délégué général; Anne Cognac, secrétaire de direction.

Violences anti-chrétiennes dans le Nord du Mozambique

L’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’est dite préoccupée par le nombre de civils fuyant les violences dans le nord du Mozambique. A la fin du mois de septembre, près de 22000 personnes ont quitté leurs foyers dans la province de Cabo Delgado en une seule semaine, en raison de l’insurrection islamiste qui y fait rage depuis 2017 et les nouvelles attaques qui y sont signalées ces derniers mois.

Des insurgés liés à Daesh ont notamment attaqué le mois dernier la ville portuaire stratégique de Mocimboa da Praia, dans le nord-est, affrontant l’armée et décapitant des civils.

La violence s’est fortement intensifiée cette année, avec, notamment, des raids sur des villages, des enlèvements, des meurtres et des pillages.

Le Middle East Media Research Institute (Memri) a d’ailleurs répertorié plusieurs attaques de villages du Mozambique durant le mois de septembre, s’appuyant sur des photos des attaques, des agents décapitant des habitants, tirant sur des prisonniers à bout portant et incendiant des maisons et des églises.

Le Parlement néerlandais rejette la résolution déclarant que l’avortement est un « droit humain »

Le 23 septembre, le Parlement néerlandais a rejeté une résolution qui aurait déclaré que l’avortement était un “droit humain”.

Selon Christian Network Europe News, une motion demandait au gouvernement de plaider pour inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

La motion a été soutenue par le gouvernement et un certain nombre de partis –dont le D66, le SP socialiste, le VVD libéral et d’autres–, représentant 68 des 150 sièges.  Le journal «Dagblad réformateur» signale que le SGP, le parti politique réformé, a préparé une contre-motion avec les partis Union chrétienne et Forum pour la démocratie demandant au gouvernement de s’opposer aux efforts de l’UE visant à inclure l’avortement comme “droit de l’homme” dans les traités européens, qui sera votée ultérieurement.

Les terroristes Antifas revendiquent un incendie criminel en Bavière

La police allemande enquête pour savoir si des extrémistes de gauche Antifa sont à l’origine d’un incendie qui a détruit le pavillon de chasse historique Thurn und Taxis près de Ratisbonne, en Bavière, plus tôt cette semaine. L’incendie, qui s’est déclaré aux premières heures de lundi, a détruit le bâtiment du XIXe siècle.

Les autorités ont confirmé qu’une déclaration revendiquant la responsabilité de l’incendie criminel a été publiée sur la plateforme en ligne d’extrême gauche Indymedia. Le message, signé par un « Kommando Antifa », décrit l’incendie comme un « avertissement » adressé à Gloria, princesse douairière de Thurn und Taxis, l’accusant de sympathies « réactionnaires » et « fascistes ».

Dans sa déclaration, Antifa a justifié l’attaque en citant les liens présumés de la princesse avec des personnalités de droite telles que l’ancien stratège de Trump Steve Bannon, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et des membres du parti allemand AfD. Le texte accusait Thurn und Taxis de représenter « la monarchie, le mépris de l’humanité et les privilèges de classe » et menaçait que « si vous n’arrêtez pas votre agitation inhumaine, la prochaine fois, ce ne sera pas seulement votre club de golf qui brûlera ». Le manifeste exprimait également sa solidarité avec l’extrémiste de gauche « Hanna S. », récemment condamnée à cinq ans de prison pour des agressions violentes perpétrées à Budapest. Les auteurs ont déclaré que leur incendie criminel était une « réaction directe » à la « répression » contre leur mouvement.

Cet incendie survient dans un contexte de débat plus large en Europe et aux États-Unis sur la manière de faire face à la montée de l’extrémisme d’extrême gauche.

À Washington, le président Donald Trump a ordonné à son administration de désigner les Antifas comme organisation terroriste, affirmant que « la violence de gauche et le terrorisme inspiré par Antifa s’intensifient depuis près d’une décennie ».

La Hongrie et les Pays-Bas ont annoncé leur intention de suivre leur exemple, arguant que les Antifas utilisent la violence pour intimider les personnalités.

L’attaque en Bavière est l’un des incidents les plus graves liés à Antifa en Allemagne ces dernières années. 

Corse : la justice exige la destruction d’un calvaire

A Quasquara, en Corse, une croix située à l’entrée du village doit être démontée selon une décision de justice.

Cette croix, installée en 2022 à l’emplacement d’un ancien calvaire connu de la mémoire collective, représente bien plus qu’un symbole religieux : elle est un repère culturel, historique et identitaire, à l’image de nombreuses croix qui marquent depuis des siècles les entrées des villages corses. Dans les villages, ces croix font partie du paysage, du patrimoine rural et de la transmission des traditions. Elles rappellent le respect des anciens, les chemins empruntés par les générations passées, et participent à la beauté des territoires.

La décision du tribunal administratif de Bastia ordonnant le retrait de cette croix au nom de la loi de 1905 provoque une profonde incompréhension. La laïcité n’impose pas l’effacement de la mémoire locale ni des symboles culturels qui appartiennent à l’histoire de la Corse.

Une pétition en ligne demande :

  • Que la décision soit reconsidérée ou contestée en appel, au regard de la valeur patrimoniale et traditionnelle de la croix ;
  • Que la croix soit reconnue officiellement comme élément du patrimoine culturel corse ;
  • Et, si nécessaire, que son maintien soit envisagé sur un terrain privé, afin qu’elle continue de marquer dignement l’entrée du village, comme le veut la tradition.

Dilexi te : Rome au service du monde

Nous espérions une exhortation apostolique, on découvre un rapport de l’UNESCO. Sous couvert de justice et d’équité, Dilexi te troque le Credo contre les slogans du développement durable. Si Léon XIV voulait séduire les journalistes, c’est réussi. Pour les catholiques, c’est une autre histoire.

Qu’avons-nous lu, dans ce premier texte magistériel de Léon XIV, sinon un manifeste social plus proche d’un discours de l’ONU que d’une parole pontificale ? On y parle sans relâche de « justice sociale », d’« équité », de « structures d’injustice » et de « politiques de transformation ». Mais où donc est passée la conversion des âmes ? Où est le salut éternel ? Le pape semble désormais plus préoccupé de la faim du corps que de la faim spirituelle.

On cite les Nations Unies, on encense les ONG, on parle d’« inclusion » et d’« intégration » des migrants, mais pas un mot sur la nécessité de la confession, de la messe, du retour à Dieu par la pénitence. À lire Dilexi te, on croirait que la pauvreté matérielle est le nouveau sacrement, que l’aumône suffit à remplacer la foi.

Ce texte illustre le glissement déjà amorcé sous François : celui d’une Église humanitaire, où le Christ est réduit à un symbole de compassion universelle. Le vocabulaire est celui des sociologues, pas des saints. Où sont les appels à la pureté, à la chasteté, à la lutte contre le péché ? Tout semble se dissoudre dans un discours horizontal, socialisant, quasi marxiste.

Léon XIV reprend l’expression « option préférentielle pour les pauvres », une invention théologique née dans les laboratoires de la théologie de la libération, que Rome autrefois condamnait ! Sous prétexte de charité, on légitime ici une politique de nivellement, un christianisme sans transcendance, vidé de toute exigence morale.

Le pape ose écrire que l’aumône est une « justice rétablie » et non un geste de paternalisme. Mais c’est là une confusion gravissime ! La charité n’est pas justice : elle est amour surnaturel, inspiré par Dieu. Transformer la charité en revendication sociale, c’est la profaner. Et quand il déclare que « les structures d’injustice doivent être détruites par la force du bien », il parle comme un militant politique, pas comme un successeur de Pierre. Le bien ne se décrète pas dans les parlements : il s’enseigne dans les catéchismes.

Une autre erreur capitale : opposer les pauvres et les riches comme s’il s’agissait de deux camps ennemis. Le Christ n’a jamais prêché la haine sociale, ni condamné la richesse en soi. Ce n’est pas l’argent qui damne, mais l’attachement au péché. Or ici, tout est renversé : la pauvreté devient signe d’élection, la richesse de culpabilité. C’est une lecture simpliste et populiste de l’Évangile, indigne de la profondeur spirituelle de l’Église.

Sous couvert de compassion, Léon XIV oublie que le Christ est venu sauver les âmes, pas réformer les structures économiques. Le drame de notre temps, ce n’est pas seulement la faim ou la migration : c’est l’oubli de Dieu. Mais le mot « péché » n’apparaît presque jamais ! Le diable n’existe plus, le salut devient terrestre, la miséricorde se mue en programme d’action sociale. C’est le triomphe du naturalisme, ce poison du modernisme que saint Pie X avait dénoncé avec tant de force.

À vouloir plaire au monde, cette exhortation renie la mission éternelle de l’Église : convertir les pécheurs et défendre la vérité. Léon XIV veut bâtir des ponts là où il faudrait ériger des remparts. Il veut comprendre le monde alors qu’il faudrait le rappeler à la Croix. Il flatte la sensibilité moderne, mais trahit la Tradition. Et s’il continue sur cette voie, l’Église ne sera bientôt plus qu’une ONG de plus, une fraternité universelle sans dogme ni sacré.

Nous ne reconnaissons pas dans Dilexi te la voix claire de Rome, mais l’écho brouillé du monde moderne. Nous prions pour le Saint-Père, mais nous prions aussi pour que l’Église retrouve sa verticalité, qu’elle cesse de se prosterner devant les idoles de l’humanisme, et qu’elle rappelle à tous que le seul véritable amour des pauvres est celui qui conduit les âmes à Dieu.

« Les pauvres, disait saint Augustin, ont besoin du Christ plus que du pain. »

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Filiation : victoire juridique majeure pour le Syndicat de la Famille devant le Conseil constitutionnel

Communiqué du Syndicat de la famille :

Ce 9 octobre 2025, le Conseil constitutionnel a jugé conforme à la constitution le fait qu’un enfant ne puisse pas être adopté par deux beaux-parents qui s’ajouteraient à sa filiation naturelle avec son père et sa mère. Le Syndicat de la Famille, qui était intervenu dans cette QPC, se réjouit de cette décision qui protège la stabilité de la filiation et l’intérêt supérieur de l’enfant.

Saisi d’une QPC qui réclamait qu’un enfant puisse être adopté par les nouveaux conjoints de son père et de sa mère, le Conseil constitutionnel a entendu les parties le 30 septembre dernier, dont Le Syndicat de la Famille : représenté par Maître Sophie Herren, celui-ci s’opposait à cette revendication afin de protéger du mieux possible le respect de la filiation réelle et vraisemblable de l’enfant et sa stabilité.

Le Conseil constitutionnel a finalement jugé conforme à la constitution le fait que seul l’un des deux beaux-parents puisse recourir à l’adoption simple là où les requérants y voyaient une inégalité entre les nouveaux conjoints du père et de la mère de l’enfant.

Le Conseil constitutionnel a écarté cet argument d’inégalité afin de « garantir à la personne adoptée une stabilité dans ses liens de parenté, compte tenu notamment des difficultés juridiques qui résulteraient de l’établissement de multiples liens de filiation adoptive » et parce qu’ « un tel motif d’intérêt général pouvait justifier une différence de traitement entre les personnes souhaitant établir un lien de filiation adoptive avec l’enfant de leur conjoint, selon que ce dernier a déjà fait ou non l’objet d’une première adoption ».

Le Syndicat de la Famille se réjouit de cette décision, qui évite de relativiser davantage le caractère spécifique et unique de la filiation qui unit un père et une mère à leur enfant, et donc le lien, la place et la responsabilité de chacun d’eux auprès de lui. « Ce n’était pas gagné d’avance dans le contexte idéologique actuel qui tend à donner la priorité aux souhaits des adultes en la maquillant en respect de l’intérêt de l’enfant. Cette décision, au contraire, est réellement protectrice de son intérêt supérieur et c’est une excellente nouvelle pour tous les enfants, développe Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille ».

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