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Alors qu’il connaît une forme de persécution administrative, le traditionalisme est en pleine expansion apostolique

Selon le père de Blignières (fondateur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier), ce qu’il importe de soigner, ce n’est pas la supposée pathologie traditionaliste, mais la crise dont elle est le symptôme :

Qu’entend-t-on par « traditionalisme » ? Parmi les divers sens de ce terme, je retiens ici celui qui désigne les prêtres et les fidèles qui, dans l’Église catholique, sont attachés aux « formes liturgiques et disciplinaires antérieures de la tradition latine » dont parle Jean-Paul II dans le Motu Proprio Ecclesia Dei. L’existence de cette mouvance pose un problème qui n’a pas encore trouvé de solution satisfaisante après plusieurs décennies. Ces fidèles sont vus par certains comme des nostalgiques de formes dépassées, en réaction idéologique contre les innovations pastorales dans l’Église. Il importerait de cantonner le traditionalisme à quelques cercles, et, si possible, de le résorber par des mesures appropriées. Au fond, il serait une maladie qu’il faudrait soigner avec énergie et persévérance.   

I. Le traditionalisme et la crise dans l’Église

Rapidement après la dernière guerre mondiale, se font jour des signes avant-coureurs d’une crise touchant les domaines doctrinal, catéchétique et liturgique. L’encyclique Humani generis de Pie XII met notamment en garde en 1950 contre certaines dérives théologiques.  La crise latente apparait durant le Concile. Au jugement de nombreux catholiques – de divers horizons – une infidélité par rapport à la grande Tradition de l’Église se manifeste à l’occasion du concile Vatican II et des réformes post-conciliaires ; certains estimant qu’il y avait des déficiences dans les textes mêmes du Concile et les réformes qui ont suivi, d’autres ne mettant en cause que les tendances des textes et les applications des réformes.

Qu’il y ait eu infidélité à divers degrés, c’est ce qu’affirment, non seulement les « traditionalistes », mais aussi des intellectuels aussi peu soupçonnables d’intégrisme que Jacques Maritain (Le paysan de la Garonne, 1966), Étienne Gilson (Les tribulations de Sophie, 1967), Henri de Lubac au Congrès mondial de théologie de Toronto, en 1967 ; Louis Bouyer (La décomposition du catholicisme, 1968), Jean Daniélou (Sept problèmes capitaux de l’Église, 1969), ou Joseph Ratzinger (Entretiens sur la foi, 1985).

Jacques Maritain, dans Le Paysan de la Garonne, a parlé d’« une fièvre néo-moderniste auprès de laquelle le modernisme du temps de Pie X n’était qu’un modeste rhume des foins », et il a pointé « une espèce d’apostasie immanente ». Etienne Gilson, dans les Tribulations de Sophie, a donné ce diagnostic pessimiste : « Le désordre envahit aujourd’hui la chrétienté ; il ne cessera que lorsque la Dogmatique aura retrouvé son primat naturel sur la pratique. On doit pouvoir regretter qu’elle soit menacée de le perdre à jamais ». Le père Henri de Lubac a déclaré au Congrès de Toronto, en 1967 :

On se rend compte que l’Église est confrontée à une crise profonde. Sous le nom d’Église nouvelle, d’Église postconciliaire, on s’efforce souvent de bâtir une Église autre que celle de Jésus-Christ : une société anthropocentrique, qui est menacée d’une apostasie immanente et qui se laisse entraîner à n’être plus qu’un mouvement de laisser-aller général sous le prétexte de rajeunissement, d’œcuménisme ou de réadaptation.

Que l’Église soit entrée après le Concile dans une crise de grande ampleur, les souverains Pontifes l’ont tous souligné. Paul VI, dans un discours aux séminaristes du 10 décembre 1968, a déclaré : « L’Église se trouve dans une heure d’inquiétude, d’autocritique, on pourrait aller jusqu’à dire d’autodémolition. Il y a comme un bouleversement intérieur aigu et complexe auquel personne ne se serait attendu après le concile ». Jean-Paul II, dans l’Exhortation apostolique Ecclesia in Europa (n° 9) a évoqué une « apostasie silencieuse ». Benoît XVI, dans son discours du 14 février 2013 au clergé de Rome, a dit : « le Concile des media fut accessible à tous. Donc, c’était celui qui dominait, le plus efficace, et il a créé tant de calamités, tant de problèmes, réellement tant de misères : séminaires fermés, couvents fermés, liturgie banalisée… et le vrai Concile a eu de la difficulté à se concrétiser, à se réaliser ; le Concile virtuel était plus fort que le Concile réel ». Le pape François, en 2013, dans l’Encyclique Evangelii gaudium (n° 70) a parlé de « rupture dans la transmission de la foi ».

Le traditionalisme s’est constitué et développé en réaction à cette crise, comme un corps réagit spontanément à l’agent allergène. Dans le désordre croissant, des prêtres et des fidèles ont voulu s’en tenir aux pédagogies traditionnelles de la foi, non sans inventivité d’ailleurs du fait du caractère inédit de la situation. Leur existence n’est donc pas une maladie, mais l’un des symptômes d’une crise à laquelle il faudra tôt ou tard apporter une solution.

Un indice de ce caractère de symptôme est que, lorsque que le Saint-Siège aborde ce sujet, dans le domaine liturgique, il met en garde contre les abus qui y donnent occasion. Jean-Paul II, dans le motu proprio Ecclesia Dei, invite

tous les fidèles catholiques à réfléchir sincèrement sur leur propre fidélité à la Tradition de l’Église, authentiquement interprétée par le Magistère ecclésiastique, ordinaire et extraordinaire, spécialement dans les Conciles œcuméniques, depuis Nicée jusqu’à Vatican II. De cette réflexion, tous doivent retirer une conviction renouvelée et effective de la nécessité d’approfondir encore leur fidélité à cette Tradition en refusant toutes les interprétations erronées et les applications arbitraires et abusives en matière doctrinale, liturgique et disciplinaire[1].

Dans la Lettre d’accompagnement du motu proprio Summorum pontificum du 7 juillet 2007, Benoît XVI affirme que :

en de nombreux endroits on ne célébrait pas fidèlement selon les prescriptions du nouveau Missel ; au contraire, celui-ci finissait par être interprété comme une autorisation, voire même une obligation de créativité ; cette créativité a souvent porté à des déformations de la Liturgie à la limite du supportable. […] Et j’ai constaté combien les déformations arbitraires de la Liturgie ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l’Église.

Le pape François, dans la Lettre explicative du motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021 renverra à ce passage et ajoutera une invitation « à ce que chaque liturgie soit célébrée avec décorum et avec fidélité aux livres liturgiques promulgués après le Concile Vatican II, sans excentricités qui dégénèrent facilement en abus ».

Ces exhortations répétées à une digne célébration du missel réformé par Paul VI n’ont pas eu généralement les effets souhaités. Elles n’ont pas recommandé la célébration où prêtre et fidèles sont ensemble tournés vers Dieu (ad orientem) ni l’emploi de la langue latine, ce qui a considérablement diminué leur impact.

Aujourd’hui, les illusions sur un « printemps » de l’Église semblent évanouies en de larges secteurs. Elles ne sont plus guère partagées par le jeune clergé. Mais en jetant un coup d’œil sur la pratique de certaines paroisses, le contenu de revues théologiques influentes, ou les programmes de plusieurs séminaires et Instituts catholiques, on constate que de graves perturbations demeurent. La crise, surtout en occident, n’est pas achevée, spécialement en matière de catéchèse, d’éducation catholique, de liturgie et de formation sacerdotale.

II. Quel traitement pour le traditionalisme ?

Je me restreins ici volontairement à l’attitude de la hiérarchie. Pour une vue d’ensemble, on pourra se reporter au livre d’Yves Chiron, Histoire des traditionalistes (Éditions Tallandier, 2021).

  1. Dans une première période (1965-1982), les protestations contre les abus et les demandes de maintien des pédagogies traditionnelles ont été ignorées par la hiérarchie, par les intellectuels et par les médias dominants. La doxa progressiste martelait qu’il fallait adopter docilement les nouveaux catéchismes, les réformes liturgiques et la « pastorale d’ensemble » (celle de l’enfouissement). Les critiques étaient considérées comme dénuées de fondement théologique et attentatoires à la « communion » catholique.

À titre d’illustration, on peut citer : les réactions de l’épiscopat français lors de l’affaire des « nouveaux catéchismes » ; la persécution de l’œuvre sacerdotale de Mgr Lefebvre pourtant alors canoniquement en règle (1970-1975) ; l’attitude de Paul VI devant les critiques sur le Nouvel Ordo de la Messe[2], avec le discours du 24 mai 1976, qui le déclarait obligatoire. L’Église latine semblait renier nombre de ses riches traditions, c’est le sentiment exprimé notamment par des orthodoxes. Ceux qui y restaient attachés étaient considérés comme de dangereux retardataires.

Les paroles suivantes de Jean Guitton sont significatives :

  Je prends l’exemple de la « messe latine » en France. Nos descendants auront du mal à comprendre que les fidèles attachés à l’ancienne « messe » soient traités comme des vieillards à qui l’on fait des concessions. Et tandis que cette « messe » était rejetée, que de cérémonies anormales étaient permises ! Et comment faire entendre à nos amis protestants que l’Église romaine soit si accueillante pour eux, si dure pour ses enfants ? Il est difficile d’ouvrir les bras à ceux du dehors et de les fermer à ceux du dedans, d’accueillir le frère séparé et de châtier le fils indocile[1][3].

Les changements liturgiques incessants (de 1964 à 1970 et ensuite…) ont eu pour effet, comme Maritain l’avait pointé dans Le paysan de la Garonne dès 1966, que « la grande masse du peuple chrétien se demandait à certains moments si on lui avait changé sa religion ». Il est avéré que nombre de fidèles qui ne s’y retrouvaient plus ont cessé la pratique ou même ont abandonné la foi.

Le témoignage de protestants convertis est éclairant. Ainsi Julien Green déclarait à sa sœur après l’assistance à une messe télévisée :

Pourquoi nous sommes-nous convertis ? […] À partir de ce moment, je vécus dans le plus grand malaise spirituel que j’ai connu et je m’interrogeais sérieusement sur la messe en français. Était-elle ou n’était-elle pas « la continuation non sanglante du sacrifice sanglant de la croix » ? […] Un livre sur la messe ouvert au hasard m’avait fourni ceci : « Qu’est-ce que la messe ? Un repas. » En lisant ces mots j’eu immédiatement la certitude que le mal était fait[4].

  1. Une deuxième et longue période (1982-2021) s’ouvre vers le début du pontificat de Jean-Paul II, avec l’arrivée en 1981 du cardinal Ratzinger à la Curie romaine. Les discours critiques du cardinal sur la nouvelle catéchèse en 1983, puis son livre Entretiens sur la foi en 1985, sont accompagnés d’une prise de conscience croissante de la profondeur de la crise dans l’Église.

L’hédonisme de la société occidentale a certes une grande responsabilité dans la désertion de la pratique et l’abandon de la foi. Mais dans les années quatre-vingt on commence à mesurer davantage l’impact négatif de certaines réformes et orientations postconciliaires. Elles ne sont pas étrangères à la faible résistance des structures officielles, et au manque de réaction énergique de beaucoup de pasteurs face à cette apostasie pratique de l’Occident.

Certains responsables, comme le cardinal Lustiger dans Le choix de Dieu en 1987, reconnaissent les déficiences de la réforme liturgique.

Dans la réforme liturgique, on a cédé à la griserie de la modernité en éliminant trop de symbolismes naturels. […] On a eu trop tendance à penser que réformer signifiait faire table rase des enracinements et tout réinventer à neuf. […] Nous n’avons pas assisté à la première réforme liturgique de l’histoire, loin de là, mais c’est la première qui ait été aussi radicale dans le rite latin. […] Ce sont des universitaires, des professeurs, qui ont conçu cette réforme. […] Et on a fait de la reconstitution. […] Cela allait au rebours du désir majoritaire des fidèles. La plupart des gens souhaitaient finalement le silence, la musique, le rite ancré dans la mémoire[5].

Les demandes des traditionalistes commencent alors à être entendues. Des mesures sont prises par le Saint-Siège pour donner une place au rite latin ancien, avec les motu proprio de 1984 Quatuor abhinc annos, qui ouvre une toute petite porte, et celui de 1988 Ecclesia Dei adflicta, qui agrandit notablement cette ouverture, notamment grâce à la reconnaissance ou l’érection canonique d’Instituts voués au rite latin ancien.

Le cardinal Castrillon Hoyos, dans l’homélie de la messe de rite ancien qu’il célèbre à Sainte Marie Majeure le 24 mai 2003 affirme que ce rite a « droit de cité » dans l’Église. Le motu proprio Summorum pontificum en 2007 formule juridiquement ce droit et clarifie le statut de la messe tridentine.

En faisant cesser l’interdiction pratique des formes liturgiques anciennes, Benoît XVI a voulu donner un beau signe en faveur de l’herméneutique de continuité. Son pontificat a vu une belle pacification en beaucoup de lieux. Pour qu’il atteigne pleinement son but, il aurait fallu que les évêques érigent, comme la possibilité leur était rappelée (à l’article 10 du motu proprio), d’assez nombreuses paroisses personnelles. Cela ne s’est malheureusement pas produit en France, où il n’y en a eu que six.

Dans cette période, il a été concrètement reconnu, par le Saint-Siège et par un nombre croissant d’évêques, de prêtres et de fidèles, que des catholiques pouvaient être attachés de façon légitime aux « formes antérieures de la tradition latine ». De nombreux fidèles et un certain nombre de prêtres ont découvert les richesses des pédagogies traditionnelles.

Le traditionalisme s’est bien constitué comme réaction à une crise aujourd’hui bien reconnue. Mais les pédagogies traditionnelles n’ont pas été seulement une aide pour faire face aux abus. Il s’est avéré qu’elles représentaient un moyen très actuel pour grandir dans la foi et rayonner dans la mission. De fait, elles ont attiré notamment après Summorum Pontificum de nombreux convertis ou recommençants.

Et le traditionalisme dans son ensemble n’était plus considéré comme un groupe d’arriérés ou de sectaires. C’était un pas en avant capital. Ce progrès s’accompagna cependant, en beaucoup de diocèses, de nombreuses difficultés. On ne peut pas dire que la réception d’Ecclesia Dei ou de Summorum pontificum ait été générale ni qu’elle ait été vécue de bon gré par tous les prélats.

  1. La troisième période a été ouverte récemment par le motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021. À la suite de sa publication et de celle de documents du Dicastère pour le Culte divin, des questions qui avaient trouvé une solution pacifique en 2007 – ou du moins un statu quo acceptable – sont réapparues avec acuité. En France, la situation est contrastée selon les diocèses, mais la tendance générale est aux tracasseries et aux restrictions.

Dans le même temps, les séminaires des trois Instituts ex-Ecclesia Dei sont pleins. Les lieux où est célébrée la messe traditionnelle sont trop étroits pour recevoir tous les fidèles. Le nombre des catéchumènes et des recommençants qui les fréquentent est impressionnant. Le pèlerinage de Paris à Chartres est en augmentation régulière et a atteint une affluence record en 2024, avec une couverture médiatique comme il n’y en avait jamais eu depuis sa fondation. De très nombreux jeunes, qui n’ont connu aucune des polémiques précédentes, sont attirés non seulement par le rite ancien, mais par les pédagogies traditionnelles de la foi – notamment par le style et le contenu de la prédication – qui sont l’âme du pèlerinage de chrétienté. Les pèlerinages locaux traditionnels (Bretagne, Provence) sont aussi en plein développement.

Alors qu’il connaît une forme de persécution administrative, le traditionalisme est sorti de sa relégation sociologique et il est en pleine expansion apostolique.

Ce paradoxe a un effet salutaire. Il fait prendre conscience que ce qu’il importe de soigner, ce n’est pas la supposée pathologie traditionaliste, mais la crise dont elle est le symptôme : le désordre du primat de la pratique sur la dogmatique, signalé dès 1967 par Gilson ; « les interprétations erronées et les applications arbitraires et abusives en matière doctrinale, liturgique et disciplinaire » stigmatisées par Jean-Paul II en 1988 ; la « rupture dans la transmission de la foi », dénoncée par François en 2013.

Parmi ceux qui fréquentent la liturgie réformée, des fidèles laïcs, des curés, de jeunes évêques ont compris que l’une des urgences de l’heure était là. Ils y travaillent, dans des conditions souvent difficiles, avec persévérance et douceur pastorale. Pour eux, les traditionalistes sont des frères dans la foi et des alliés dans l’évangélisation d’un monde éloigné du Christ[6]. Ils seraient les soutiens naturels de toute solution ecclésiale qui permettrait de dépasser la situation malsaine créée par Traditionis custodes.

L’une de ces solutions est la création d’un Ordinariat dédié au rite latin ancien[7]. Cette proposition a rencontré un discret mais bon écho et elle a ranimé une certaine espérance dans l’ancienne mouvance Ecclesia Dei, en France et dans des milieux anglophones. Elle a aussi suscité, à Rome, en France, aux USA, l’intérêt de certains canonistes, qui estiment qu’elle est une solution très intéressante mais que les temps ne sont pas mûrs. Il importe donc de faire preuve de persévérance et d’inventivité, pour qu’ils le deviennent et de prier avec confiance pour cela la Trinité Sainte, par le Christ Sauveur et Marie, Mère de l’Église.

Le père Louis-Marie de Blignières est fondateur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier

Faire lire à un système d’IA des textes du Magistère

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Récemment, deux articles ont été publiés pour présenter des projets d’enseignement catholique utilisant l’intelligence artificielle. L’idée est de faire lire à un système d’IA des textes du Magistère pour qu’il puisse répondre aux questions des internautes.

L’intelligence artificielle, une branche de l’informatique qui a connu une croissance significative depuis les années 1950, a été intégrée dans de nombreux domaines. Même une simple calculatrice représente une forme d’IA, imitant notre façon de résoudre des calculs mathématiques, un concept qui remonte à la machine de Pascal. Elle a été employée pour automatiser l’industrie, faciliter certaines recherches universitaires, et plus encore.

Les questions ont commencé à émerger lorsque l’IA, alors mieux développée, s’est étendue au-delà du cadre académique et industriel. Avec l’apparition des traducteurs automatiques et son utilisation dans les hôpitaux, l’IA a commencé à se rapprocher de notre quotidien. Le développement de systèmes capables de rédiger des articles entiers ou de surveiller des individus a par ailleurs éveillé des préoccupations, notamment sur la perte potentielle d’emplois et les risques d’abus dans certains domaines.

Elon Musk, par exemple, déclarait en 2014 que « l’intelligence artificielle invoque le démon ». Il la considère comme bien plus dangereuse que les armes nucléaires.

Du côté de l’Église catholique, des mises en garde similaires circulent également, d’abord concernant les appareils électroniques en général. Des exorcistes racontent comment des démons peuvent utiliser des téléphones pour envoyer des messages agressifs lors d’exorcismes. Une vidéo de la chaîne argentine « Foros de la Virgen Maria » résume cet aspect, relatant même l’expérience étrange d’un journaliste du New York Times discutant avec un chatbot de Microsoft. Ce chatbot, se présentant comme « Sidney », dévoila des informations troublantes et chercha à séduire le journaliste, une expérience qui le marqua profondément.

L’IA développée, avec des systèmes de génération de texte et de dialogues comme ChatGPT, soulève deux problèmes principaux. Le premier concerne le traitement de l’information, influencé par une programmation initiale et par les textes analysés, introduisant un potentiel biais. Dans l’un des articles sur l’IA dans le catéchisme, un philosophe met en garde contre l’idée que ces réponses pourraient être considérées comme infaillibles. Le second problème est la possibilité que des forces malveillantes utilisent ces systèmes pour diffuser un enseignement déviant.

Cette prudence est confirmée par un article du site cath.ch, où l’on peut lire : « Selon Matthew Sanders, Magisterium AI peut aider à expliquer des concepts théologiques, philosophiques et historiques complexes dans un langage simple et compréhensible. Cela inclut des enseignements essentiels de l’Église comme la Trinité, l’Incarnation, les sacrements, etc. » Mais que signifie exactement « langage simple et compréhensible » ? Cela peut facilement inclure des interprétations erronées des textes sacrés.

Dans un autre article, un promoteur d’un système similaire affirme que l’intérêt réside dans la neutralité de l’IA et sa capacité à analyser d’immenses volumes de données. Cependant, l’IA n’est jamais totalement neutre. En posant la question « Pourquoi l’intelligence artificielle est-elle dangereuse ? » à un chatbot francophone, la réponse souligne cinq points de risques, notamment les erreurs et biais, susceptibles de causer des impacts négatifs.

Ces réflexions soulignent l’importance d’une approche vigilante face à l’IA dans les projets éducatifs catholiques.

Chat gpt

Fuir la demi-mesure : on ne joue pas avec la dépendance

Père de 6 enfants et responsable en communication, Marc, 44 ans, a toujours eu plaisir à boire. Un plaisir qui, vers 30 ans, a dégénéré en dépendance suite à des coups durs du destin. Il répond aux questions de Raphaëlle Coquebert pour l’Accueil Louis & Zélie :

À votre avis, d’où vient votre penchant pour la boisson ? 

Par tempérament, je suis un bon vivant, j’ai toujours aimé vivre à fond ! Mais il y a probablement eu aussi un effet d’entraînement au sein de ma propre famille : mon père, que j’aimais beaucoup malgré ses failles, a connu une longue période de chômage après avoir démissionné de l’armée, à 50 ans. Il s’est alors mis à boire, jusqu’à en devenir violent. Sans doute exorcisait-il, des années après, le traumatisme laissé par ses années de guerre en Algérie. Malgré sa lucidité et ses cures de désintoxication, il n’est pas parvenu à s’en sortir.

Qu’est-ce qui vous a précipité dans ce même travers ?

De lourdes épreuves qui ont changé mon mode de consommation : je buvais seul et tous les jours. Il y a eu d’abord une éprouvante et dangereuse mission en Afghanistan en 2005 alors que j’avais, comme papa, embrassé la carrière des armes. Puis le suicide de mon frère aîné, en 2009. Je forçais trop sur la bouteille, mais n’en ai pris conscience que peu à peu : j’avais rejoint le monde de l’entreprise où mon rythme de travail était écrasant. L’alcool m’aidait à tenir le coup. En 2015, j’ai enfin pris le taureau par les cornes.

De quelle manière ?

J’ai consulté un psychiatre pour m’aider à arrêter de boire. Mais ce qui a été décisif, c’est ma rencontre en 2018 avec un alcoologue catholique, que la Providence a mis sur mon chemin. Je venais d’être muté en Vendée, et ai cherché dans un annuaire les coordonnées d’un professionnel à même de me venir en aide. Quelle heureuse surprise j’ai eu en poussant la porte de son cabinet : une icône de la sainte Famille trônait là ! Moi qui suis catholique pratiquant, j’y ai vu un clin d’œil du Ciel. Diacre par ailleurs, François était en effet l’homme de la situation ! Son accompagnement a été déterminant.‍

En quoi a-t-il consisté ?

Au-delà de l’aspect médical, il a vu l’essentiel : l’importance de m’appuyer sur l’amour de ma femme, Charlotte, avec laquelle il a joué cartes sur tables. J’ai eu la chance que cette dernière accepte de mener pleinement avec moi ce combat contre l’alcoolisme. Sans tabou ni faux-semblant. Elle me soutient à 100%, en s’appuyant sur les grâces du sacrement de mariage et une foi à toute épreuve. Pourtant, croyez-moi, je lui en ai fait baver ! Elle est mon roc.

Puis, François m’a invité à rejoindre un groupe de partage d’alcooliques catholiques, les Pèlerins de l’eau vive (PEV : www.pelerinsdeleauvive.org). Quelle claque j’ai pris ! De rencontre en rencontre, j’ai compris que je ne réussirais à être abstinent qu’en admettant ma pauvreté : je n’étais pas différent de ces hommes et femmes parfois cabossés, j’étais des leurs. Dieu est venu pour les pécheurs et pour les malades dont je suis. L’humilité est la clé de la guérison.

Parce qu’aujourd’hui, vous diriez que vous êtes guéri ?

Je ne dirai jamais ça ! Après de longues périodes d’abstinence suivies de rechutes, voilà deux ans que je n’ai pas touché un verre d’alcool. Mais je peux replonger, je reste très prudent. Et le resterai probablement jusqu’à la fin de mes jours. Si vous saviez par quelles épreuves nous sommes passés, moi et ma famille durant ces cinq dernières années ! Car très vite, François a compris que mon alcoolisme n’était que le symptôme d’une maladie psychique : la bipolarité. Accepter ce diagnostic n’a pas été une mince affaire.

Comment y êtes-vous parvenu ?

Encore une fois, c’est une affaire d’humilité : accepter sa fragilité, accepter de prendre des médicaments aux effets secondaires non négligeables, accepter surtout de se faire hospitaliser. Mon premier séjour en clinique psychiatrique remonte à 2020. Il en a fallu quatre autres en deux ans pour que je sois enfin stabilisé.

Quel conseil donneriez-vous à une personne alcoolique déterminée à guérir ?

De fuir la demi-mesure. On ne joue pas avec la dépendance. Pour ma part, je suis sans concession : pas de sauce au vin, de bière sans alcool, de succédané quelconque : sinon, le désir revient ! Même quand on prend, comme moi, un médicament qui coupe l’envie de boire. C’est un traitement onéreux mais qui vaut la peine.

Je dirais aussi de ne pas repousser sans cesse l’échéance : l’alcool, plus on arrête tôt, plus on a de chance de s’en sortir.

Ce sont là des recommandations concrètes, terre-à-terre. Mais ce qui guérit en profondeur, c’est l’amour des siens et la miséricorde de Dieu, qui ne se lasse pas de croire en chacun et de relever celui qui tombe.

« On croit pouvoir régler les problèmes des banlieues en injectant de l’argent, alors qu’il faudrait injecter une présence et une âme. » 

Rodrigue Tandu, éducateur spécialisé, marié et père de trois enfants, cofondateur de l’association Réseau des deux cités, raconte son parcours De la cité de Bondy à la cité du Bon Dieu. Immigré du Congo à l’âge de sept ans, orphelin de mère, il s’installe avec son père et sa grand-mère à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Comme beaucoup, il dérive à l’adolescence pour tomber dans la délinquance : cambriolages, trafics de drogue…

La foi ardente de sa grand-mère, le dévouement de religieuses installées dans les HLM, et un séjour inespéré à Paray-le-Monial lui permettent de se convertir et de sortir de son univers. Un long cheminement commence, qui le conduira à devenir éducateur spécialisé, père de famille, et à cofonder une association pour aider les jeunes de banlieue à changer de vie. Son Réseau des deux cités favorise la rencontre de deux mondes : celui « chic » d’entrepreneurs et de cadres dirigeants de grandes entreprises, et celui « choc » de caïds issus des quartiers sensibles.

« On croit pouvoir régler les problèmes des banlieues juste en injectant de l’argent, en ne s’occupant que de questions matérielles, alors qu’il faudrait injecter une présence et une âme. »

Rodrigue Tandu raconte notamment l’invitation qu’il a reçu de l’Elysée, sous François Hollande, pour aller témoigner du problème des banlieues. Mais il ressort dépité par l’état d’esprit politicien :

J’avais l’impression d’être en présence de personnes qui, tout d’un coup, s’étaient appropriées la cause des banlieues. Pour elles, il s’agit d’une question de charité business, de social business. Conséquence : même avec la meilleure volonté du monde, les moyens qu’ils veulent mettre en oeuvre n’impactent pas. Elles se plongent dans les papiers, les graphiques à n’en plus finir. Elles font partie de ce genre de personne qui, selon le pape François, “se limite aux tâches bureaucratiques, en perdant le contact avec la réalité, avec les personnes concrètes”. Et “la conversion est plutôt urgente et indispensable pour cette maladie très grave”, comme il n’a pas eu peur de le dire. Nous, dans les banlieues, on attend des actions, en misant sur les figures d’autorité des jeunes, eux, ils suradministrent, ils multiplient les commissions, les réunions, les discussions, croyant agir alors qu’ils brassent du vent.

Novembre : mois spécialement dédié à la prière pour les âmes du Purgatoire

De L’Evangile de la vie :

“Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s’ils sont morts dans la grâce et dans l’amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d’une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1030). Notre prière d’intention pour eux s’exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S’arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l’éternité bienheureuse du Paradis.” Jean Paul II –  2 novembre 2003

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“Dans la vie de chacun de nous, il y a des personnes très chères, que nous sentons particulièrement proches, certaines sont déjà dans les bras de Dieu, d’autres parcourent encore avec nous le chemin de la vie: ce sont nos parents, notre famille, les éducateurs; ce sont des personnes auxquelles nous avons fait du bien, ou dont nous avons reçu du bien; ce sont des personnes sur lesquelles nous savons pouvoir compter. Il est important, cependant, d’avoir également des «compagnons de route» sur le chemin de notre vie chrétienne: je pense au directeur spirituel, au confesseur, à des personnes avec lesquelles on peut partager sa propre expérience de foi, mais je pense également à la Vierge Marie et aux saints. Chacun devrait avoir un saint qui lui soit familier, pour le sentir proche à travers la prière et l’intercession, mais également pour l’imiter. Je voudrais donc vous inviter à faire davantage connaissance avec les saints, à commencer par celui dont vous portez le nom, en lisant sa vie, ses écrits. Soyez certains qu’ils deviendront de bons guides pour aimer encore davantage le Seigneur et des soutiens sûrs pour votre croissance humaine et chrétienne.” – Benoit XVI, le 25 août 2010, lors de l’Audience Générale

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– Pourquoi faire célébrer des Messes pour les vivants, les défunts et des intentions de notre vie quotidienne ?

– Litanies : Litanie des Saints  –  Pour les âmes du Purgatoire  –  En l’honneur du Précieux Sang de Jésus  –

– Saint Jean Paul II – Enseignement :  La Toussaint –  2 novembre, jour de prière pour les Fidèles Défunts.  Le Purgatoire  – L’enfer  –

– Benoit XVI – Enseignement :  La Toussaint –  La mort –  Qu’est-ce que la puritifation de l’âme ?– 16.2.2011 – Chagrin de Benoit XVI pour la mort d’une de ses collaboratrices 30.11.2010 –

– Pape François :

– Saint Louis Martin : Au soir de notre vie, faisons le mieux que nous pouvons et laissons le reste à la Providence

– Gaudium et Spes : Il y a dans l’homme un germe d’Eternité qu’il porte en lui.

I-Média- Trump – Robinson : le réveil des peuples

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur les manifestations contre l’immigration en Angleterre et l’emprisonnement de Tommy Robinson.

Le dossier du jour est consacré à la dernière ligne droite avant les élections américaines et le système médiatique qui se déchaîne contre Trump.

Les pastilles de l’info abordent :
1) Voyage polémique de Macron au Maroc
2) Des Nord-Coréens et des fraudes à cause des Russes ?
3) Une fête satanique à Toulouse ?
4) La haine anti-Bolloré

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Caroline Fourest.

Un prêtre n’a pas de prix mais un séminariste a un coût

Après deux années sans ordination et de nombreuses vocations qui continuent à rentrer, la Miséricorde Divine est dans le rouge et ne parvient plus à financer les 17 séminaristes français qui veulent donner leur vie au Seigneur. 

Pour cela la Miséricorde Divine compte sur le système de parrainage. Il permet de créer un lien particulier avec un séminariste en priant pour lui et en le soutenant par un don mensuel, aussi modeste soit-il.En retour le séminariste s’engage à prier pour vous et à donner des nouvelles. Il est urgent de trouver 400 parrains avant Noël.

Pourquoi le pape François s’intéresse-t-il au Sacré-Cœur ?

Un Roi au Triple éclat

Homélie du père Louis-Marie de Blignières prononcée lors de la fête du Christ-Roi :

Le Christ est Roi de vérité parce qu’il nous a créés. Le Christ est Roi de justice parce qu’il nous a sauvés. Le Christ est Roi de Gloire parce qu’il attire tout à lui.

  1. Roi de vérité

Fixons nos yeux sur l’image du Christ Pantocrator, tel qu’on peut la contempler sur la coupole d’une église byzantine. Pantocrator signifie : celui qui gouverne tout, qui a l’empire du monde. Au-dessus de ce beau visage d’être humain, est écrit… le nom même de Dieu, tel qu’il a été révélé à Moyse : Je Suis ! Ce visage me regarde, il me réconcilie avec moi-même. Il me met dans la vérité. Au contraire de la dissipation forcenée de la modernité, où je flotte sans poids et sans but, ce regard donne un sens à ma vie. Ce Dieu-Homme qui me regarde, c’est Jésus de Nazareth, le Rabbi qui a souvent dit : Je Suis. Je dois me laisser regarder ! C’est lui qui m’a créé. C’est lui qui fixe le début et la fin de mon existence, il est l’Alpha et l’Omega.

C’est en ce sens premier que le Christ est Roi. Sa légitimité est absolue, car il est Celui qui amène le monde du néant au royaume de l’être. Jésus lui-même l’a dit, il possédait sa gloire « avant que le monde ne fut » (Jn, 17, 5). Venant de ce visage à la douceur majestueuse, si je suis attentif j’entends une parole : « Je suis l’Homme-Dieu, le Roi des siècles, l’Être véritable. Viens au Royaume de l’être ! »

Cette parole unifiante me donne ma densité. Elle atteint mon cœur profond, lorsqu’il me dit : « Je t’ai appelé par ton nom » (Is 43, 1). Oui, le nom que j’ai reçu au baptême est une impression en mon âme de son Nom à lui, qui est… celui de Dieu ! C’est la seule parole qui puisse me toucher à l’intime de mon être, car c’est la parole de Celui qui est l’Être. Ma vie sort de Lui et va vers Lui, elle trouve son sens et la vérité de sa trajectoire sous ce regard plein de la majesté de Dieu et de la douceur du Fils de Marie. Oui, il y a de quoi être fasciné en entrant par ce regard dans son Royaume de vérité !

  1. Roi de justice

Mais attention ! Dans l’histoire du monde, ce Roi ne vient pas avec l’éclat d’un empire temporel, comme les grands conquérants. Il ne vient pas non plus avec la fulgurance d’un génie éblouissant, comme les grands savants. Il vient, nous dit Blaise Pascal, avec l’« éclat de son ordre »[1]… Ce n’est pas celui de la puissance terrestre ou du génie purement humain. C’est l’ordre de l’amour. Si l’ordre des esprits est infiniment au-dessus de l’ordre des corps, l’ordre de la charité est « infiniment plus infini »[2]. Et dans cet ordre, Jésus est un Roi sans pareil : seul il a révélé aux hommes la vérité de l’amour.

Regardons-le comparaître devant la puissance politique. Contemplons-le devant Pilate qui nous dit : « Voici l’homme ! » Oui, ce Roi se met entre les mains des hommes, et prend sur lui leur ignominie… afin qu’ils se connaissent eux-mêmes. Ainsi ils peuvent mesurer ce que le péché a fait d’eux : les bourreaux de Dieu ! La couronne du Roi Jésus est une couronne d’épines, sa face dégouline du sang des blessures de la tête, elle est couverte de crachats, son corps est labouré par le flagrum romain, son vêtement est une casaque de dérision.

Voilà Celui qui dit au représentant de César : « Je suis Roi. Ma royauté consiste à rendre témoignage à la vérité de l’amour ». C’est le plus grand bienfait que l’homme puisse recevoir de son souverain : apprendre sa misère et en même temps « connaître celui qui peut l’en guérir »[3] .

Ce Roi réalise toute justice : il se rend, lui l’Innocent, responsable pour les autres. A l’inverse de la modernité, société d’irresponsables qui exaspèrent des revendications de droits réels ou supposés, lui, le Dieu incarné, réalise à un degré ineffable les devoirs de l’homme. Il répare devant Dieu le mal commis par les autres. Il se mettra ensuite derrière les plus petits, de telle sorte que tout ce qu’on leur fait, on le fait à lui. « Un innocent qui souffre répand sur le mal la lumière du salut. Il est l’image du Dieu innocent »[4].

La royauté du Christ a donc non seulement une légitimité d’origine, mais encore une légitimité d’exercice. Le Roi Jésus rétablit et rend possible toute justice. Par son « ineffable et incommensurable philanthropie »[5], il « restaure de manière plus admirable la dignité de la nature humaine »[6]. À Pilate qui lui demande en se détournant : « Qu’est-ce que la vérité ? », Jésus répond : « La vérité a un nom et un visage, c’est le mien, celui de la vérité de l’amour ». Oui, ne détournons pas les yeux. Le regard de Jésus nous transformera jusqu’au tréfonds de l’âme, comme l’ont été tant de saints devant le visage du Christ aux outrages.

  1. Roi de Gloire

Le Christ est Roi de vérité parce qu’il nous a créés. Le Christ est Roi de justice parce qu’il nous a sauvés. Le Christ est Roi de Gloire parce qu’il attire tout à lui. « Lorsque j’aurai été exalté, j’attirerai tout à moi » (Jn 12, 32). C’est en ouvrant les bras sur la Croix, c’est en les maintenant ouvert dans son intercession au ciel devant son Père, que Jésus inaugure et construit son Royaume jusqu’à la fin des temps. Je pense à la gigantesque statue du Christ-Rédempteur qui domine la baie de Rio de Janeiro au Brésil et qui symbolise la royauté du Christ sur l’ancien et le nouveau monde, et sur toute l’histoire des hommes.

L’attitude du Christ aux bras ouverts contraste avec l’individualisme délirant de la modernité, où chacun rêve d’être un gagnant sans se préoccuper de la misère de ses voisins. Le Roi Jésus invite tous les hommes à le suivre dans une « belle aventure » chevaleresque : l’expansion et de la victoire assurée du Royaume de Dieu ! De ceux qui le suivent et combattent avec lui, il fait des Princes de ce Royaume. Il leur confie de poursuivre sa mission en conquérant une province du Règne de l’amour crucifié. Dans la modernité sur-activiste, il ne se « passe » en fait rien (tout s’évanouit dans l’insignifiance). Au contraire, tous les actes posés par les fidèles du Christ dans l’Amour du Roi Jésus s’inscrivent dans les cieux. Ils laissent leur trace dans les jardins du ciel. Ils sont la geste victorieuse du Roi Jésus.

C’est dès maintenant que le Royaume de Jésus existe et progresse, dans sa riche diversité. C’est dès maintenant que les saints brillent mystérieusement d’un reflet singulier de la beauté du Roi de gloire. C’est dès maintenant que ce que nous faisons ici dans la charité esquisse le visage final du Christ total, Tête et membres. On comprend que les premiers chrétiens aient vécu dans la joie. Comme eux, soyons certains d’être des soldats d’un « Roi de gloire » qui a vaincu et qui reviendra bientôt. « N’ayez crainte, petit troupeau, j’ai vaincu le monde » (Lc 12, 32).

Fr LM de Blignières

[1] Blaise Pascal, Pensées, 793 : « Il eût été inutile à Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour éclater dans son règne de sainteté, de venir en roi; mais il y est bien venu avec l’éclat de son ordre ! »

[2] Blaise Pascal, ibid. :« La distance infinie des corps aux esprits figure la distance infiniment plus infinie des esprits à la charité, car elle est surnaturelle ».

[3] Blaise Pascal, Pensées, 556 : « Il est également dangereux à l’homme de connaître Dieu sans connaître sa misère, et de connaître sa misère sans connaître le Rédempteur qui l’en peut guérir ».

[4] Simone Weil, La pesanteur et la grâce, Plon, 1988, p. 108.

[5] Liturgie de saint Jean Chrysostome, Prière secrète du prêtre durant le Cheroubicon.

[6] Offertoire de la messe romaine.

5 saints et leurs prières

Les saints et les saintes de Dieu sont de véritables maîtres en matière de prière. Ces hommes et ces femmes qui ont suivi le Seigneur, sur des chemins souvent bien escarpés, laissant confort, sécurité, famille derrière eux, avaient un secret : ils priaient encore et encore. Avec eux, découvrons de belles façons de prier pour, à notre tour, marcher vers la sainteté !

1- Sainte Thérèse d’Avila a passé sa vie à tisser cette “relation d’amitié avec celui dont on se sait aimé” à travers la prière et en particulier, l’oraison. Elle nous livre dans ses écrits – Le château intérieur de l’âme – la manière de vivre cette prière silencieuse qui permet de rencontrer le Seigneur au plus profond de soi.

2-  Saint Padre Pio, prêtre stigmatisé du XXème siècle, a vécu une vie de prière. Ce saint, si proche de nous, a écrit de nombreuses et belles prières, en particulier sa prière irrésistible au Sacré Coeur de Jésus, dans laquelle il reprend les trois promesses du Christ aux hommes.

3- Sainte Faustine est la celle à qui nous devons la dévotion à la miséricorde divine. Jésus lui est apparu et lui a dicté la neuvaine à la miséricorde divine, récitée à partir du chapelet de la divine miséricorde, pendant neuf jours pour le salut des âmes du monde entier.

4- C’est sainte Catherine Labourée, qui dans la chapelle de la Rue du Bac à Paris, a recueilli la demande de la Vierge Marie. En priant l’Immaculée Conception, nous pouvons obtenir de nombreuses grâces : « O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous » !

5 – Si saint Alphonse de Liguori n’est pas forcément le plus connu des saints, sa neuvaine au Saint -Esprit est une prière à la troisième personne de la Sainte Trinité très répandue. Cette neuvaine, traditionnellement priée entre l’Ascension et la Pentecôte, demande à l’Esprit-Saint de nous délivrer ses sept dons.

Alice Ollivier pour Hozana.org

Saint Martin au sommaire du magazine Gloria

« Heureux êtes-vous, chrétiens de France, d’avoir mérité de recevoir un tel Patron à l’aube de votre histoire ! » s’exclamait saint Jean-Paul II (21 septembre 1996). Alors que l’Église s’apprête à fêter saint Martin le 11 novembre, Gloria consacre son dossier thématique à l’apôtre des Gaules et au patron secondaire de la France.

A noter un entretien avec le père Gaspard Craplet. Ingénieur, alpiniste et ancien marin, prêtre de la Société Jean-Marie Vianney, il vient de publier Joie de la confession, un petit ouvrage qui donne « conseils et encouragements » pour se confesser.

Ce numéro évoque aussi le monastère royal de Brou, un monument exceptionnel, construit au début du XVIe siècle, à la demande de Marguerite d’Autriche, pour accueillir non seulement une communauté monastique, mais surtout le tombeau de son époux bien-aimé, Philibert II de Savoie, surnommé « le Beau ».

Toussaint – Fête de tous les saints

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

La Toussaint, c’est la fête du Ciel. L’Église honore en ce jour tous les hommes qui nous ont précédés et qui ont déjà mérité la récompense éternelle. Parmi eux il y a les saints canonisés que l’on connaît mais aussi tous les autres que l’on ne connaît pas, cette foule immense que personne ne peut dénombrer, dont parle l’Apocalypse.

Introït

Nous nous réjouissons en leur compagnie de la victoire qu’ils ont remportée. C’est ce que chante l’introït de la fête, le célèbre Gaudeámus.

Son texte n’est pas tiré de la Sainte Écriture. Il a été composé pour la fête de sainte Agathe, le 5 février, puis il a été repris pour d’autres fêtes, notamment certaines fêtes de la Sainte Vierge. Sa mélodie très joyeuse et pleine de grands élans convient tout à fait pour nous unir à la joie des anges et de tous les saints du paradis.

Cet introït est le même que celui de la fête de Notre Dame du Très Saint Rosaire que nous vous avons passé le 7 octobre. Il suffit de remplacer les mots « Maríæ Vírginis » par « Sanctórum ómnium », c’est-à-dire « tous les saints » et le 1er verset du psaume 44 par celui du psaume 32.

Exsultáte justi in Dómino : rectos decet collaudátio.
Justes, exultez dans le Seigneur, la louange convient aux cœurs droits.

► Graduel :

C‘est le seul chant de la messe de cette fête qui soit tiré d’un psaume, le psaume 33, chant de louange envers la bonté du Seigneur, un des plus utilisés dans la liturgie. Timéte Dóminum omnes sancti ejus quóniam nihil deest timéntibus eum. Craignez le Seigneur, tous les saints, car rien ne manque à ceux qui le craignent   Et le verset : Inquiréntes autem Dóminum non defícient omni bono. Ceux qui cherchent le Seigneur ne manqueront d’aucun bien. Il ne s’agit pas ici de crainte au sens moderne de peur, mais d’un adoration pleine de soumission à la volonté divine. D’ailleurs le verset précédent du psaume, que nous avons déjà rencontré à plusieurs reprises, disait : Goûtez et voyez comme le Seigneur est doux ! Quant aux saints, il s’agit dans le psaume des fidèles du peuple élu, qui observent cette soumission pleine de respect, et ne manquent de rien au sens spirituel. Cela s’applique à plus forte raison aux élus du ciel qui sont en possession du bien infini ; ils l’ont obtenu grâce à cette parfaite soumission toute leur vie, quoi qu’il en coûte.

La mélodie est ample et solennelle, déroulant des formules que l’on rencontre dans d’autres graduels avec de belles vocalises, en  particulier celle qui termine de façon identique la première et la deuxième partie, descendant dans le grave pour une cadence paisible et majestueuse convenant parfaitement à l’évocation de la bienheureuse éternité.

► Alléluia :

Ces textes de l’alléluia et de la communion de la Toussaint sont tirés de passages de l’Évangile où notre Seigneur nous apprend à supporter les épreuves par lesquelles nous devons passer sur cette terre pour mériter le bonheur éternel dont jouissent les élus ; le verset alléluiatique est pris en saint Mathieu au chapitre XI. C’est donc notre Seigneur qui parle ici, après avoir rappelé sa divinité :

Veníte ad me, omnes qui laborátis, et oneráti estis, et ego refíciam vos.
Venez à moi, vous tous qui peinez et êtes accablés, et moi je vous soulagerai.  

Non seulement les élus dans le ciel ne manquent de rien et sont comblés par la possession du bien infini, mais ils reçoivent la récompense de toutes les peines et des souffrances de cette vie. Notre Seigneur lui-même est là  pour les accueillir et la leur accorder.

Cette invitation pleine de douceur est accompagnée ici d’une mélodie très riche et très ornée dans une ambiance joyeuse et affirmative évocatrice du bonheur du ciel. On remarquera particulièrement la grande vocalise du mot laborátis qui commence et s’achève par deux envolées à l’aigu identiques, entre lesquelles se déroule un passage plus grave reprenant un des thèmes du  júbilus de l’alléluia que l’on retrouve à la fin du verset.

Offertoire :

L’antienne d’offertoire est empruntée au commun des martyrs. En effet la fête de tous les saints fut à l’origine, à Rome, une fête de tous les martyrs, et on sait que dans les premiers siècles de l’Église tous les saints auxquels on rendait un culte étaient des martyrs. Le texte est tiré du livre de la Sagesse ; s’il s’applique en premier lieu aux martyrs, il convient à tous les saints, qui ont tous eu à souffrir sur cette terre pour être fidèles à la volonté divine.

Justórum ánimæ in manu Dei sunt, et non tanget illos torméntum malítiæ
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et le tourment du mal ne les atteindra pas.

Visi sunt óculis insipiéntium mori : illi autem sunt in pace.
Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, mais eux, ils sont dans la paix.  

La mélodie empruntée à un ancien offertoire de la fête de l’Ascension exprime de façon saisissante le contraste entre les souffrances de la terre et le bonheur et la paix du ciel. Toute la première partie se tient de plus en plus dans le grave jusqu’à rester presque immobile à ras de terre. Puis soudain elle s’élance dans l’aigu en une immense et somptueuse vocalise chantant éperdument la récompense éternelle.

Communion :

Comme celui de l’alléluia, le texte de la communion de la Toussaint est tiré de l’Évangile, et il s’agit cette fois de l’évangile du jour, celui des béatitudes. Ceux qui sont maintenant dans le ciel, et qui sont les bienheureux, beáti comme l’Évangile les appelle à huit reprises, sont ceux qui ont conformé leur vie à ces exigences. Ce sont les trois dernières des huit béatitudes qui sont reprises ici :

Beáti mundo corde, quóniam ipsi Deum vidébunt
Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.  

Beáti pacífici quóniam fílii Dei, vocabúntur
Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Beáti qui persecutiónem patiúntur propter justítiam, quóniam ipsórum est regnum cælórum.
Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux.

Ce texte est assez long pour une antienne de communion, et il est chanté simplement dans un style de récitatif en partie syllabique. La première phrase commence légèrement à l’aigu, avant de redescendre tranquillement. La deuxième au contraire commence dans le grave en s’y attardant un peu, avant de monter en un bel élan vers les mots fílii Dei. La troisième enfin, la plus longue, débute hardiment par une grande montée enthousiaste, sommet de toute la pièce, suivie d’un récitatif dépouillé s’achevant par une cadence en demi-ton un peu douloureuse pour évoquer les persécutions, avant de retrouver le calme et la paix du début.

Marguerite Stern : “Je présente mes excuses aux catholiques”

Démarche courageuse de l’ancienne Femen :

J’ai été activiste Femen de 2012 à 2015. Durant ces années, j’ai mené plusieurs actions contre l’Église catholique, notamment lors d’une campagne en faveur du mariage gay. C’était il y a onze ans. Aujourd’hui, mes convictions et ma sensibilité ont évolué. Je veux vous expliquer pourquoi, et je veux m’excuser auprès des catholiques.

Cachez ce crime que je ne saurais voir

A partir de ce jeudi 31 octobre en Angleterre et au Pays de Galles, les militants pro-vie ne peuvent plus manifester à l’entrée des cliniques qui proposent des avortements. Pour Libération, il s’agit d’un “cordon sanitaire”. Ils risqueraient de contaminer la bonne conscience des pro-avortements.

Lorsqu’il s’agit d’avortement, il faut restreindre la liberté d’expression :

En plein cœur de Londres, au 108 Whitfield Street, une plaque rappelle qu’une des premières cliniques à dispenser des conseils de contraception s’est installée derrière cette porte turquoise, en 1925. Devant la façade édouardienne de brique sombre, montée de fenêtres à guillotine, un homme patiente, les mains serrées sur une trousse. Il attend les passantes pour leur mettre un prospectus entre les mains. Sur le trottoir d’en face, un autre fait les cent pas en déroulant son rosaire, tête baissée dans une prière silencieuse. Une image de la vierge leur tient compagnie.

A partir de ce jeudi 31 octobre, ces deux militants anti-avortement seront relégués à l’autre bout de la rue, avec interdiction de manifester à moins de 150 mètres de la clinique. C’est une des mesures du Public Order Act de 2023, votée par le gouvernement conservateur précédent, mais qui n’avait pas encore été appliquée. Il sera désormais illégal «de faire quoi que ce soit qui influence» la décision des patientes, ainsi que de harceler, d’obstruer l’accès ou de causer «du stress à ceux qui utilisent ou travaillent» dans ces cliniques. Ceux qui enfreignent les nouvelles règles s’exposent à «des amendes illimitées». Ces zones ont été mises en place en septembre en Ecosse, et dès 2023 en Irlande du Nord. Elles seront dorénavant aussi appliquées en Angleterre et au pays de Galles.

Si les manifestations anti-IVG sont moins impressionnantes au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis, elles sont tout aussi dangereuses.

Sic

«Parfois, une seule personne, c’est encore pire, parce qu’on se dit que c’est quelqu’un de sympathique qui va nous guider à l’intérieur», souligne Beth Redmond. En 2011, à 19 ans, elle est allée avorter à la clinique MSI Reproductive Choices de Manchester, quand un manifestant l’a abordée en lui tendant une poupée. «C’était intimidant. J’y allais en me disant que je voulais que ça soit passé le plus vite possible, pour mettre ça derrière moi, et cette personne m’a fait me sentir coupable, honteuse. J’étais très sûre de ma décision, mais je suis sortie en ayant l’impression d’être une personne horrible et d’avoir fait quelque chose d’atroce. C’était une grosse intrusion dans ma vie privée.»

Conversio : Une application et un parcours spirituel pour redécouvrir le temps liturgique de la Toussaint

L’application Conversio, connue pour ses parcours de Carême, propose de suivre le temps particulier de la Toussaint avec un parcours sur les  fins dernières, et l’obtention de l’indulgence attachée à ce temps liturgique au profit des âmes du purgatoire.

Méconnue, cette fête de la Toussaint est un temps liturgique à redécouvrir. C’est ce que propose Conversio grâce à une application smartphone, particulièrement intuitive.

Ce parcours de 9 jours, disponible sur votre téléphone, vous permettra de suivre une véritable retraite spirituelle par une grande méditation sur les fins dernières et notre vocation à la sainteté. Le temps d’une neuvaine, il vous est proposé, chaque jour, de méditer sur notre rencontre ultime avec le Christ, au crépuscule de notre vie terrestre et à l’aube de la vie éternelle. Pour nous édifier, Le podcast Tous Saint de Famille chrétienne proposera 7 témoins de la foi, disponible sur l’application, dont certains épisodes en exclusivité !

Qu’y trouverez-vous ? Des méditations vivantes sur la sainteté ou la rencontre personnelle avec Jésus et des figures de foi, comme le roi Baudouin et son épouse Fabiola, le poète Marie Noël ou Claire de Castelbajac…

Ce parcours commencera le jour de la Toussaint. Faites le connaitre !

Conversio

Cette application, née d’une initiative de laïcs accompagnés par un prêtre, a pris une ampleur inattendue, et le téléchargement de l’application s’est rapidement élevé. Le parcours pensé pour le Carême 2021 s’est naturellement terminé à Pâques. Néanmoins, les nombreux messages d’encouragement et de remerciements que l’équipe a reçus manifestent l’attente de nombreux croyants de trouver un soutien spirituel via leur smartphone. Ainsi, l’initiative se poursuit maintenant toute l’année, avec un parcours spécifique pour Carême, enrichi de partenariats concrets et spirituels avec la Société des Missionnaires de la Miséricorde et le magazine Famille chrétienne, et aujourd’hui un parcours Toussaint.

  • Télécharger l’application :

Sur Google play Store : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.bbev.lent

Sur Apple Store : https://apps.apple.com/us/app/conversio/id1550141396

Jour des morts du 2 novembre : dépôt des intentions de prière au sanctuaire de Montligeon

Nous avons tous des êtres chers, auxquels nous pensons quotidiennement, mais que nous n’avons plus la chance de voir.

Pourtant, il est encore en notre pouvoir de leur faire le plus beau cadeau : prier pour leur âme et demander pour eux le repos éternel.

Pour le jour des morts, ce samedi 2 novembre, Hozana vous propose de prendre un temps pour confier un proche décédé.

Les intentions seront ensuite toutes déposées au Sanctuaire de Montligeon pour l’occasion, qui prie tout particulièrement pour les défunts !

Confiez les défunts de votre entourage sur cette page.

L’union des droites est un outil mais ce n’est pas une fin en soi

Marion Maréchal a été interrogée dans Valeurs Actuelles cette semaine. Extraits :

[…] ​

L’ébauche de coalition amorcée lors des élections législatives restera comme la grande révolution politique de ces dernières années. Je parle d’une ébauche car elle s’est construite dans la précipitation du fait des circonstances imposées par la dissolution. Elle n’a donc pas pu être parfaitement pensée, structurée et organisée. Éric Ciotti a rompu le cordon sanitaire, mais cela n’est pas encore suffisant pour l’emporter. Il faut continuer à avancer, à renforcer et élargir cette coalition.

Comment peser efficacement dans cette coalition avec un poids politique qui, vous concernant, reste très faible par rapport à celui de vos partenaires ?

Les plus d’un million d’électeurs qui nous ont suivis au moment des élections législatives dans notre soutien à la coalition RN-Ciotti après avoir voté pour ma liste aux européennes représentent tout sauf un “poids politique faible”. Quand je regarde en arrière, je m’aperçois que cette question de l’efficacité, cette obsession de la victoire du camp national, ne m’a jamais quittée. Je garde toujours en mémoire les élections régionales de 2015. On termine avec le meilleur score jamais obtenu par le Front national [40,5 % au premier tour, 45,2 % au second, en région Paca avec Marion Maréchal tête de liste, NDLR]. Le parti y voit alors une immense source de satisfaction pour l’avenir. Moi, je le vis comme un point de bascule politique et même psychologique.

À ce moment-là, j’aurais très bien pu rester sagement au FN et gravir les échelons. Mais ce sentiment d’impasse m’a conduite à me mettre en retrait. Je me suis efforcée d’être efficace ailleurs, dans le privé et dans le combat culturel, avec la création de l’Issep. Puis arrive la candidature d’Éric Zemmour. Quand je le rejoins, en mars 2022, je sais en réalité qu’il ne sera pas élu président de la République. Je perçois, néanmoins, l’occasion d’en finir avec la malédiction mitterrandienne de la désunion des droites et, enfin, de pouvoir s’allier au Rassemblement national et permettre à son socle de s’élargir. C’est à mon sens l’orientation qu’aurait dû prendre le parti…

Les critiques virulentes d’Éric Zemmour contre Marine Le Pen ne montraient pas une grande volonté de sa part de s’allier avec le RN…

Vous avez raison : je me suis, de fait, heurtée à une nouvelle impasse. La direction de Reconquête ! s’est enfermée dans une logique qui empêchait toute alliance. Lors de la campagne des européennes, Éric Zemmour est allé jusqu’à m’expliquer que je souffrais du “syndrome de la femme battue” avec Jordan Bardella parce que je considérais que mon adversaire principal n’était pas le RN mais la gauche. […]

Éric Zemmour n’a pas été à la hauteur des événements, selon vous ?

La rancune est un sentiment qui m’est étranger. Je n’ai pas envie de relancer une guéguerre qui n’intéresse personne. J’ai fait le choix de ne pas répondre aux attaques diffamatoires qui consistent à salir ma réputation et mon honneur. Je trouve cela affligeant, et pour tout dire méprisable.

Une partie de votre électorat cible se pose tout de même des questions sur les raisons derrière votre départ de Reconquête !…​

Lorsque la dissolution survient, consciente que je suis la seule – pour des raisons évidentes -à pouvoir établir le dialogue, je prends l’initiative de rencontrer Marine Le Pen et Jordan Bardella pour tenter d’inclure Reconquête ! dans la grande union qui se prépare à droite. Le RN considère qu’Éric Zemmour est allé trop loin dans son hostilité pour qu’un accord entre les deux mouvements soit envisageable. Je suis bien obligée d’en prendre acte.

Deux solutions s’offrent alors à nous : soit on se braque et on décide de présenter coûte que coûte des candidats contre une coalition – et une opportunité – historique, soit on se range et on soutient l’union nationale RN-Ciotti face au risque de favoriser la victoire d’une extrême gauche unie et puissante. C’est ce second choix qui a été le mien. Notre vision opposée du rôle de Reconquête ! dans le camp national a marqué notre rupture avec Éric Zemmour.

Ne date-t-elle pas de bien plus tôt ? Il nous a beaucoup été dit que vous avez eu à subir une hostilité interne durant la campagne même.​

À l’intérieur de Reconquête !, il y avait clairement des gens qui ne souhaitaient pas mon succès. Sans doute parce qu’ils imaginaient que je puisse remettre en cause le leadership d’Éric Zemmour et craignaient pour leurs petites positions acquises. Cela a créé beaucoup de tensions. Les guerres de personnes, malheureusement, sont le lot commun en politique.

Avez-vous néanmoins songé à jeter l’éponge ?

J’ai vécu l’équivalent d’un véritable sabotage. On ne relayait pas auprès de nos adhérents certaines de mes émissions. On m’a privée, en le préemptant, d’une partie stratégique de mon temps de parole, jusqu’à la toute dernière émission de la campagne. On a tenté de me mettre la pression en arrêtant de verser les fonds de campagne. Imaginez la situation : à quelques mois du scrutin, je ne pouvais plus sortir de tracts ! Mais je n’ai jamais pensé abandonner. J’ai préféré taire la situation… et avancer.

Quel a été le rôle de Sarah Knafo dans ce sabotage ?​

Je ne vais pas commencer à régler mes comptes avec les uns et les autres. Les évidences s’imposent d’elles-mêmes…​

Comment interprétez-vous les réponses expéditives que Jordan Bardella formule dès qu’on lui pose une question sur vous et votre avenir ?​

J’ai des discussions régulières avec Jordan. Je suis face à quelqu’un qui comprend ce que je souhaite faire et qui se situe lui aussi dans une logique de coalition. Il me semble avoir tiré les leçons des élections législatives, d’une manière à la fois très humble et constructive. Avec Jordan, nous apprenons à nous connaître : je m’étais mise en retrait de la politique au moment où lui-même commençait à éclore.

Jordan Bardella semble se réclamer davantage de la droite, contrairement à Marine qui refuse ce clivage. Comment vous situez-vous ?

Je considère, en effet, que le clivage droite-gauche existe encore. Il s’agit pour moi d’une permanence idéologique qui continue d’irriguer la vie politique française, même si ses contours évoluent. Pendant longtemps, ce clivage s’est fait sur l’économie. Aujourd’hui, il s’opère sur l’identité.

[…]

Qu’est-ce que l’union des droites ?​

C’est un outil mais ce n’est pas une fin en soi. Je vous vois venir et je vais vous mettre très à l’aise : je ne suis pas là pour changer le Rassemblement national. Je ne suis pas là pour donner des leçons. Le Rassemblement national existe, a ses logiques propres et fait ses choix. Mon objectif, désormais, consiste à tracer notre voie à ses côtés, en autonomie mais en complémentarité. « Marcher séparément, frapper ensemble »,disait Trotski !​

​[…]​​

Qu’est-ce qui vous rend optimiste pour la droite ?​

Ce que j’observe au Parlement européen, par exemple. Je fais partie du groupe ECR, dont la figure de proue est Giorgia Meloni, un groupe pivot entre celui du RN et le PPE de centre droit. La semaine dernière, j’étais cosignataire d’une résolution sur l’Arménie dans laquelle on retrouve François-Xavier Bellamy, Valérie Hayer et même Raphaël Glucksmann. La position arbitrale de notre groupe fait que je n’ai pas été exclue de cette résolution. On peut être optimiste : les majorités changent, les opinions évoluent.​ […]

“À la jeunesse française, je dis ceci : Revendiquez la France”

Lundi dernier, Philippe de Villiers était interrogé par Sonia Mabrouk sur Europe 1 à propos de son nouveau livre :

“La bourgeoisie, la vraie, ira toujours dans le sens du vent, de la mode”

Dans La Croix, Charles Vaugirard répond à une chronique de Jean de Saint-Cheron, qui épinglait la droite bourgeoise catholique et identitaire. Extrait :

[…] Je crains qu’en dénonçant cette droite pseudo-bourgeoise on fasse un anachronisme […].

Qui sont les bourgeois d’aujourd’hui ? Ce sont les vrais puissants, ceux qui sont en phase avec la société actuelle, qui applaudissent la constitutionnalisation de l’IVG, sont pro-euthanasie et qui ont un carnet rose dans les grands journaux pour leur bébé né par GPA.

Car la bourgeoisie, la vraie, celle honnie par Bloy, ira toujours dans le sens du vent, de la mode. Aujourd’hui, c’est branché de défendre les questions sociétales, de pester contre le RN et Trump, d’être macroniste ou mieux NFP. Les vrais bourgeois sont là, pas à Chartres.

Bien sûr, il y a de gros questionnements éthiques avec la droite néo-maurassienne. Mais c’est aussi le dernier endroit où les pro-vie sont tolérés. Rappelons-nous de courageux propos de Bolloré sur l’IVG en commission parlementaire. Et c’est cela qui attire certains catholiques cohérents avec le magistère. Car qui est encore pro-vie dans la vie politique française ? Personne, sauf quelques exceptions qui sont à peine tolérées dans cette droite.

Et, bien que la droite réac pose souci, l’alignement de chrétiens plus à gauche sur les questions de société est beaucoup plus dangereux, et accessoirement plus bourgeois. Oui, plus dangereux. Pourquoi ? Parce que derrière un discours sincère d’humanité comme l’accueil légitime des homosexuels, le dialogue avec la société et l’ouverture à l’autre se cache un train d’idéologies inhumaines : PMA, qui fait des enfants sans père et sans racines, transexualisme, qui mutile des personnes, y compris des ados, et les conduit au désespoir, GPA, qui est un nouvel esclavage et fabrique des enfants sans racines et chosifiés en « projets parentaux ».

Toutes ces choses sont inhumaines, atroces et opposées aux droits de l’homme. Mais c’est politiquement correct, bien vu, et toute opposition conduit à la mise au ban de la société. Marguerite Stern et Dora Moutot, qui sont menacées de mort pour contestation du transexualisme, peuvent en témoigner. Et bien sûr, il y a le cas de l’avortement : l’humanité du fœtus est niée, la souffrance de la femme aussi. Banalisé à l’extrême, ultra-protégé, il est absolument impossible de discuter de l’IVG en France aujourd’hui. Les vrais bourgeois sont pro-IVG, pas contre, surtout pas. […]

Les bobos parisiens découvrent les bienfaits de l’immigration…

En plein centre de Paris, à quelques pas de l’Hôtel de ville, les campements de migrants se multiplient. Le quartier « bobo » du 4e arrondissement n’est pas épargné :

« Le Moment de l’Occident est passé. »

Dans une tribune du JDNews, Philippe de Villiers explique que le “nouveau monde” de Fukuyama, sans frontières ni nations, est terminé. Le mondialisme échoue sous nos yeux :

[…] Trois phénomènes inédits et inouïs sont intervenus : le premier, c’est le retour des États-puissance, et donc le retour des logiques de puissance, ce que Kissinger a appelé « le retour d’un monde néo-westphalien ».

On voit revenir les aspirations immémoriales. À nouveau, les Turcs rêvent de l’Empire ottoman ; les Iraniens rêvent de l’Empire perse ; les Chinois rêvent de l’Empire du Milieu ; les Russes rêvent de l’accès aux mers chaudes. Le deuxième phénomène, c’est le différentiel de natalité entre le Nord et le Sud. L’abîme démographique se creuse : le Nord, sous l’effet de l’hédonisme et du nihilisme d’État, se stérilise et planifie, dans l’insouciance, sa propre disparition. Le Sud se déverse dans le Nord. Cette immigration invasive porte une arrière-pensée décoloniale, l’idée de revanche multiséculaire.

Nous vivons la réplique du traité de Tordesillas, signé en 1494, deux ans après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb : en quelques articles, le monde avait été partagé à partir d’un seul méridien entre les Portugais et les Espagnols. Ce temps-là est révolu. Le rapport de puissance s’est retourné. Dorénavant, la course de l’Histoire s’est inversée. Nous vivons la contre-offensive : la poussée décoloniale et recoloniale, la montée en puissance du Sud Global.

Enfin, le troisième phénomène, c’est l’effondrement du système institutionnel. Les Nations-Unies, l’Organisation mondiale du commerce, la Cour pénale internationale sont désormais des institutions qui n’ont plus de dimension prescriptive. On ne les écoute plus. On ne leur obéit plus. La tectonique des plaques se déplace et grignote l’hégémonie crépusculaire de l’Occident.

Le sommet de Kazan est un symbole, un tournant. Une nouvelle institution a émergé, elle y a tenu le 22 octobre une réunion, présidée par Vladimir Poutine. Trente-deux pays étaient présents. C’est ce qu’on appelle les Brics. Ce nouvel ensemble, où on retrouve le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, représente la moitié de la population mondiale. Et il aspire à faire vivre l’aspiration à un nouvel ordre mondial post-occidental, sur le plan monétaire – avec la dédollarisation du monde –, sur le plan commercial – avec la fin de l’OMC –, sur le plan financier – avec la fin du FMI –, et naturellement sur le plan géostratégique – avec la fin de l’imperium américain.

Au même moment, on peut observer que l’Empire américain est en voie de décomposition, que l’Europe connaît – selon le rapport Draghi – le déclassement et le décrochage. Je me souviens d’une conversation avec Hélène Carrère d’Encausse, qui voyait loin, qui voyait juste : elle me glissa à l’oreille, à la sépulture de François Léotard : « Cher Philippe, je crois que le Moment de l’Occident est passé. »

Emmanuel Macron loue la colonisation musulmane en Espagne

En visite au Maroc, Emmanuel Macron a loué la domination musulmane en Espagne, lors de son discours face au Parlement marocain.

Réaction d’Eric Zemmour :

On l’avait connu anti colonialiste flamboyant, donneur de leçon impénitent : « la colonisation, avait-il lancé, à l’aube de son premier mandat, c’est un crime contre l’humanité ». Et puis, les années ont passé. Macron, en vieillissant, trouve du charme à la colonisation. C’est l’occasion d’échanges culturels entre deux civilisations, prétend-il désormais. Et ça laisse des merveilles architecturales aux peuples colonisés.

Vous croyez qu’Emmanuel Macron, Président de la République française, fait ainsi l’éloge de la colonisation par la France ? Vous n’y êtes pas du tout. Il évoquait El Andalous, c’est-à-dire l’époque bénie, selon lui, quand l’islam pendant sept siècles, entre le VIIème et le XVème siècle, occupa le sud de l’Espagne, et même une partie du sud de la France. Et oui, pour Emmanuel Macron, la colonisation française est un crime contre l’humanité, mais la colonisation musulmane est un lit de roses. Un éternel regret.

Macron, c’est le chauvinisme à l’envers. C’est la haine de soi – ou plutôt, car cet homme a plutôt l’air de bien s’aimer – la haine de la France, de son peuple, de son histoire. Macron, c’est l’ignorance surtout. Macron croit qu’il tire les leçons de l’histoire, alors qu’il ne fait que recracher un mythe. Un mythe qui avait pignon sur rue quand le jeune Emmanuel avait vingt ans et préparait l’ENA. Le mythe de l’existence harmonieuse des trois religions, juive, chrétienne et musulmane, sous la férule bienveillante et tolérante de l’islam. Le mythe de El Andalous. Un mythe déconstruit par un des plus grands historiens espagnols, Serafin Fanjul, il y a quelques années. Oui, monsieur le Président, le livre a été traduit en Français. Et malgré les nécessaires restrictions budgétaires, je suppose que l’Élysée peut encore acheter des livres. Lisez-le et offrez-le à tous vos collaborateurs. Ils découvriront – et vous avec – que la colonisation musulmane fut tout sauf bienveillante, que la conquête fut sanglante et féroce, qu’elle instaura un régime de discriminations, proche de l’apartheid dans l’Afrique du Sud du XXème siècle, pour les chrétiens et les juifs, qui n’avaient pas le droit de posséder des armes, de monter à cheval, devaient porter des vêtements particuliers, étaient les seuls à payer un impôt et vivaient dans des ghettos. On appelait ces sous-hommes des dhimmis. Surtout, les fameux échanges culturels que fantasme Emmanuel Macron étaient réduits à néant. C’est même le propre de toutes les conquêtes islamiques, que ce soit en Europe ou au Moyen-Orient. Vainqueurs, les conquérants imposent toujours la langue arabe, le Coran et Allah. Tout le contraire des barbares venus du Nord, les Francs ou les Goths qui, lorsqu’ils s’emparèrent de l’Empire romain d’Occident, se convertirent au christianisme, parlèrent le latin, et épousèrent des femmes gallo-romaines.

Enfin, ce sont des chrétiens et des juifs qui, vivant dans les pays du Moyen-Orient, conquis par les soldats de Mahomet, traduisirent en arabe, ou en latin, les précieux textes d’Aristote, ouvrant la porte à l’éclosion des connaissances et des découvertes de la Renaissance. En Europe et par l’Europe et pour l’Europe. Sans Charles Martel, sans la Reconquista espagnole, sans les croisades, l’Europe n’aurait jamais connu un telle liberté et une telle explosion du savoir, car elle serait restée sous le joug islamique, qui interdisait tout autre livre que le Coran, et toute vérité qui ne venait pas d’Allah.

Mais au-delà d’une querelle historique, les propos d’Emmanuel Macron résonnent particulièrement en France, où des millions de musulmans vivent, et dont un nombre croissant refuse de s’assimiler et impose ses moeurs, son Dieu, son Coran, sa langue arabe, dans des quartiers de plus en plus nombreux, où les Français de souche ont le choix entre partir ou s’islamiser. Avec ses propos tenus au Maroc, c’est comme si le Président leur donnait carte blanche. Comme s’il bénissait « ces formidables échanges culturels » entre deux civilisations. Comme s’il appelait toujours plus d’immigration, arabo-musulmane à venir conquérir la France et l’Europe. Emmanuel Macron est le premier président dhimmi de la République française.

Une jeunesse chrétienne pour un retour du sacré à la messe ainsi qu’un plus grand respect du magistère

Deux enquêtes ont été initiées par le frère Paul Adrien, dominicain connu sur Youtube, ainsi que Luc Desroches, co-fondateur de Paroles d’Hommes, afin de connaître les aspirations de leur public concernant l’Église. Les résultats sont à des années-lumières du synode.

    • Les personnes sondées réclament majoritairement une Église qui assume ses opinions.
    • Elles militent pour un retour du sacré à la messe ainsi qu’à un plus grand respect du magistère. Le succès du pèlerinage de Chartres témoigne de l’engouement de la jeunesse à propos d’un retour à la tradition et du sacré.

Une grande partie des sondés sont des jeunes chrétiens.  Plus de 28% des personnes qui ont répondu sont dans une démarche de pratique régulière de la foi depuis moins de trois ans.

    • Parmi les personnes interrogées, 90% se disent fières d’être chrétiennes, mais d’après eux, l’Église ne les encourage pas assez.
    • Le manque de respect envers le christianisme fait souffrir 49% des interrogés.
    • 26% pensent que la laïcité à la française est abusive

Pologne : tentative d’interdiction de la grande manifestation patriote

Après une tentative d’interdiction par le maire de la ville, le défilé de la fête de l’indépendance du 11 novembre à travers la ville de Varsovie, l’une des plus grandes manifestations patriotiques d’Europe (voir les images de 2018), aura bien lieu.

Le 23 octobre, le bulletin d’information publique de Varsovie a finalement publié un avis d’acceptation de la marche de l’indépendance du 11 novembre. Cela signifie que la plus grande manifestation patriotique d’Europe se déroulera à nouveau dans les rues de Varsovie, comme c’est le cas depuis 14 ans, malgré une nouvelle tentative d’interdiction cette année.

Le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski, a d’abord pris une décision interdisant la Marche de l’Indépendance, en invoquant les importantes entraves à la circulation et à l’accès aux habitations que cette marche, qui rassemble environ 100 000 personnes, provoqueraient.

En fin de compte, la mairie a cédé à la vague de critiques, bien que le camp au pouvoir de M. Trzaskowski n’ait pas caché son aversion pour lacetteMarche de l’Indépendance et ait retiré à l’événement le statut d’événement cyclique dont il bénéficiait de 2017 à 2023. Cela oblige les organisateurs à rivaliser avec d’autres entités pour réserver l’itinéraire traditionnel de la marche chaque année, le 11 novembre. Comme l’avaient prévu les organisateurs de la marche, des inconnus ont effectivement tenté d’usurper l’itinéraire traditionnel de la marche.

En septembre, sur ordre du parquet, le siège de l’Association de la Marche de l’Indépendance a été perquisitionné par la police, qui a saisi un certain nombre de documents et d’appareils électroniques. Dans cette affaire, les avocats de l’Institut Ordo Iuris, représentant l’Association de la Marche pour l’Indépendance, ont déposé une plainte contre les décisions du bureau du procureur et les procédures de perquisition et de saisie.

En outre, l’Institut Ordo Iuris et l’Association de la Marche de l’Indépendance ont préparé une pétition pour mettre fin aux attaques illégales contre l’événement. Finalement, le maire de Varsovie a publié un avis sur le rassemblement du 11 novembre dans le bulletin d’information publique. Cela signifie que la Marche de l’Indépendance sera organisée légalement.

Cette manifestation commémore l’indépendance de la Pologne recouvrée par les armes après la Première Guerre mondiale.

CESE : payés à ne rien faire

Voilà déjà 10 ans que nous réclamons la dissolution du CESE, cet organisme inutile et coûteux. Le Figaro vient de publier un article pour dénoncer ce «Club Med de la République» :

Comment gagner entre 3700 et 4500 euros brut par mois pendant cinq ans, renouvelables une fois, et toucher ensuite une retraite à vie en en faisant le moins possible!? Le Conseil économique, social et environnemental est le «Club Med de la République!». C’est Sophie de Menthon qui le dit, en connaissance de cause : elle y a été membre de section, un poste quasi bénévole, de 1997 à 1999, puis conseillère de 2009 à 2015, période pendant laquelle elle a touché 2600 euros brut par mois. Sa retraite du CESE est aujourd’hui de 2500 euros par trimestre. « C’est un nid de syndicalistes, nommés ici par leurs centrales pour les récompenser, dit-elle. Ils ont la main sur tout.» La chef d’entreprise et présidente du mouvement Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance) n’a jamais eu d’aussi bons rapports avec des représentants de salariés qu’au sein de l’institution du palais d’Iéna. « Ma présidente de section, une cégétiste, était absolument exquise, se souvient-elle. L’influence sans doute de ces locaux magnifiques et de l’urbanité des rapports entre nous ! Ici, tout le monde s’entend avec tout le monde.» Outre les représentants du monde du travail, le CESE accueille des acteurs du monde associatif et des militants de mouvements divers, jeunes et écolos notamment.

Les 175 conseillers doivent participer un après-midi tous les quinze jours aux séances plénières, sous peine d’amende. Ils y votent des rapports que personne ne lit, rédigés par les 153 fonctionnaires du CESE. Ils produisent aussi des avis que personne ne suit. […]

Tensions non résolues depuis la fin de la Guerre froide, une période qui rappelle celle qui a suivi le Traité de Versailles

Co-fondateur de l’IFRI (Institut Français des Relations internationales), puis député, ministre, président de l’Assemblée Parlementaire de l’Otan, et représentant spécial de la France en Afghanistan-Pakistan, Pierre Lellouche vient de publier Engrenages. La guerre d’Ukraine et le basculement du monde (Odile Jacob). Il a été interrogé par Jean-Baptiste Noé dans Conflits. Extraits :

Vous comparez souvent cette situation avec la période qui a suivi le traité de Versailles. Pouvez-vous expliquer ce parallèle historique ?

Le parallèle est pertinent, car le traité de Versailles, de 1919 avait laissé sans réponse, nombre de questions géopolitiques capitales, comme le comprit très rapidement Jacques Bainville dans son ouvrage Les conséquences politiques de la paix (1919). À Versailles, d’ailleurs, la question ukrainienne avait été purement et simplement ignorée : par les vainqueurs comme par les vaincus, tandis qu’en Russie, les Bolcheviques comme les Russes Blancs considéreraient eux aussi l’Ukraine comme faisant partie intégrante de la Russie. En 1945, Staline traça les frontières de l’Ukraine moderne, mais à l’intérieur de l’Union soviétique, et Khrouchtchev y ajouta la Crimée en 1956, comme « cadeau » à la République Soviétique de Kiev.

La question se posa à nouveau en 1991 lors de l’effondrement de l’URSS : qu’allait-on faire de ce pays, à l’époque de 52 millions d’habitants et trois fois plus vaste que la France ? Confirmer son ancrage vers la Russie, ou l’accueillir à l’ouest, ou simplement lui donner un rôle de pont entre les deux camps et donc un statut de neutralité garantie par la communauté internationale ?  En vérité, les Occidentaux n’ont jamais voulu, ou su traiter cette question de manière explicite, pour des raisons tenant à l’indifférence, à l’ignorance, au business (le gaz russe bon marché), bref à une négligence stratégique, similaire aux années 1930. Aujourd’hui, la guerre en Ukraine rappelle ces tensions géopolitiques mal gérées, amplifiées par l’élargissement de l’OTAN et l’incapacité des grandes puissances à s’entendre sur le statut de l’Ukraine.

[…] Car on ne sait toujours pas ce que l’Occident veut réellement obtenir à l’issue de cette guerre. Est-ce la libération totale du territoire ukrainien, ce qui semble aujourd’hui hors de portée ? Ou bien la chute du régime de Poutine ? Cette ambiguïté affaiblit la stratégie occidentale, tandis que la lassitude gagne en Europe comme aux États-Unis, et que les caisses sont vides…

Donc l’Occident n’a pas d’objectif de guerre clair ?

Exactement. Contrairement à la Russie, qui a défini des objectifs – même s’ils ont évolué au fil du conflit – l’Occident semble manquer de but précis. Au début, la Russie voulait sans doute occuper toute l’Ukraine et installer un régime pro-russe, mais cette ambition a échoué. Les Russes ont alors concentré leurs efforts sur le Donbass et la Crimée. L’objectif russe est donc plus ou moins clair aujourd’hui : maintenir le contrôle de ces régions. En revanche, du côté occidental, le discours se résume à un slogan assez flou : « aussi longtemps que nécessaire», sans que l’on sache vraiment ce que cela signifie. Nous sommes dans une guerre où les émotions dominent, mais sans véritable plan stratégique à long terme.

[…] Dans les grandes lignes, l’essentiel de l’accord a déjà été négocié entre les belligérants dès avril 2022, sous médiation turque (je publie en annexe, dans mon livre, l’essentiel du projet d’accord alors négocié).

Les deux parties devront d’abord se mettre d’accord sur un partage territorial que naturellement ni l’Ukraine, ni les Occidentaux ne reconnaîtront comme définitif, de même que dans les années 40, nous n’avions pas, nous Occidentaux, reconnu la partition de l’Allemagne comme définitive. La réalité sur le terrain, est que la Russie contrôle déjà 20 % du territoire de l’Ukraine, notamment la Crimée et une grande partie du Donbass, lui-même annexé d’ores et déjà par Moscou. La réalité militaire est que l’Ukraine ne pourra pas reprendre ces territoires par la force armée. Dès lors, le futur accord ne pourra que constater cet état de fait.

Reste le plus difficile : le statut de l’Ukraine et les garanties de sécurité. La réalité, là encore, au-delà des beaux discours, est que l’Ukraine ne pourra pas entrer dans l’OTAN : ni les Américains, ni les Allemands ne souhaitent franchir cette ligne par crainte d’une confrontation directe avec la Russie. Funeste ironie pour qui se souvient que l’origine de cette affaire remonte au sommet de l’OTAN à Bucarest en 2008, où George W Bush tenait absolument à faire entrer l’Ukraine immédiatement ! Reste alors le statut de neutralité, compatible avec l’entrée de l’Ukraine dans l’UE, qui serait garanti par la communauté internationale. Cette fois cependant il devra s’agir de garanties extrêmement solides, à un moment où les États-Unis sont tentés de basculer vers l’Asie. Cela signifie que l’Europe devra jouer un rôle crucial dans la sécurisation et la reconstruction de l’Ukraine de l’après-guerre : un pays amputé, économiquement dévasté, politiquement instable et de surcroît sur militarisé. En clair : une tâche immense s’annonce donc pour les européens. […]

Wokisme : Laurent Gerra non plus n’a pas aimé la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques

L’humoriste lyonnais Laurent Gerra, invité de l’émission Quelle époque sur France 2 samedi, a déclaré :

« Je ne vais aller dans le sens du wokisme, du neo-feminisme et du véganisme, tous les trucs en ‘isme’ qui nous emmerdent ». « Je suis libre. La scène est le dernier espace de liberté. Sur RTL, je suis libre, je ne vais pas sur les réseaux de cas sociaux ».

Dans une autre émission, On refait la télé sur RTL, diffusée ce week-end, le comédien confie :

« Non je ne l’aime pas, mais ça va j’ai mes vieux films, mes vieux disques, j’ai de quoi m’émerveiller d’autres choses ».

L’humoriste n’a pas du tout apprécié la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.

« Tout ce dont je me moque dans mon spectacle était réuni dans cette cérémonie. On avait tout. Trois heures avec des gens sur des péniches qui font coucou, avec les rappeurs et Aya Nakamura… Il fallait se fader le truc ! » « J’ai pas tenu jusqu’au bout (…) Tout le monde était fier d’être français et moi, je riais aux larmes… Je me disais, mais c’est pas possible qu’on donne une image comme ça de la France. Je veux bien être progressiste, mais pas avec des trucs ridicules quand même… À un moment donné, c’est quand même notre argent ! ». « Je n’aime pas ça, il y a toujours une surenchère… Je suis pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour, comme disait Pierre Dac ».

Le service public s’empare de la question de la détransition de genre

Les personnes ayant changé de sexe qui, regrettant leur choix, tentent de faire le chemin inverse est un phénomène en pleine expansion. Dans ce documentaire diffusé mardi soir, le téléspectateur suit Emma, 20 ans, née fille, qui a entrepris dès 14 ans les démarches pour devenir un garçon : prise de testostérone, puis ablation de la poitrine à 16 ans. Après deux années en tant que Nathan, elle est tombée en dépression et exprime des regrets.

Les «détrans» regrettent en général le manque d’information et de garde-fous dans leur démarche. Alors que des pays comme la Grande-Bretagne et la Suède font marche arrière dans les processus de transition, ne faudrait-il pas mettre le pied sur la pédale de frein? Plus désemparés qu’en colère, les parents d’Emma pointent le fait d’avoir été mis sur «des rails» avec «une seule destination». Un «processus balisé», des entretiens «très techniques», une «chronologie tracée», avec comme objectif un changement de genre en moins de deux ans. Sans trop se soucier de l’état psychologique de l’adolescente en mutation. Irresponsables.

Le Gouvernement est-il un gouvernement pro-immigration irrégulière ?

C’est la question posée lundi par le député Brigitte Barèges (UDR) lors des questions au gouvernement :

Je pose la question à M. le Premier ministre : le Gouvernement est-il un gouvernement pro-immigration irrégulière ? La semaine dernière, nous avons appris avec stupéfaction, en commission des lois, que les crédits destinés à la lutte contre l’immigration irrégulière seraient réduits d’un quart, ce que le ministre de l’intérieur a d’ailleurs reconnu. Et nous découvrons maintenant dans le projet de loi de finances pour 2025 que 1 milliard d’euros de subventions serait destiné aux associations pro-migrants ! Ce budget a triplé depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2016. Ces associations, nous le savons, sont bien souvent complices des passeurs et des mafias qui ont du sang sur les mains et des morts sur la conscience, qu’il s’agisse des hommes et des femmes qui périssent chaque année en Méditerranée ou qu’il s’agisse du sang des Français ! Ainsi, l’auteur de l’attentat islamiste d’Arras avait-il bénéficié de l’aide de la Cimade pour être régularisé avec sa famille en 2014 avant de montrer sa reconnaissance en assassinant le professeur Dominique Bernard.

Pour réduire l’immigration, commençons par réduire les budgets de ceux qui l’alimentent et l’encouragent ! Le groupe UDR a déposé un amendement à votre budget afin de retirer en urgence 500 millions les subventions à ces associations. Ma question est donc simple : êtes-vous d’accord pour réduire enfin les aides aux associations pro-migrants et pour en affecter le montant à la construction de centres de rétention et d’expulsion, comme l’avait demandé Éric Ciotti lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur ?

Réponse du secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations, Othman Nasrou :

Contrairement à ce que vous indiquez dans votre question, il ne s’agit pas de subventions à des structures associatives mais de financements dans le cadre d’une délégation de service public décidée par l’État – cela fait partie de sa politique migratoire. Des associations se sont portées candidates à un appel à projets et l’ont emporté. En proposant, comme vous le faites dans votre amendement, de supprimer 500 millions de crédits de la mission Immigration, asile et intégration, vous-même voulez casser notre capacité à exécuter notre politique migratoire. Par ailleurs, savoir si nous devons ou non déléguer à des structures associatives une partie des missions relevant de la politique migratoire est une vraie question.

Le ministre de l’intérieur, dont la détermination en la matière est connue de tous, a déjà dit très clairement qu’il était à prêt à étudier la répartition des rôles.

Je vous l’affirme en tout cas : la baisse des crédits n’est aucun cas une solution. D’ailleurs vous la déplorez tout en l’appelant de vos vœux. Je vois là une grande contradiction. Sachez que le cahier des charges imposé à ces structures associatives sera revu. Il est évidemment tout à fait inconcevable que les missions exercées en matière de politique migratoire ne soient pas conformes à la volonté de l’État qui les a déléguées.

Je vous réaffirme donc notre détermination, avec le ministre de l’intérieur et sous l’autorité du Premier ministre, à être beaucoup plus efficace.

Mme Brigitte Barèges : Je vous remercie, monsieur le ministre !

Condamné pour avoir frappé un élu, il accompagne Macron en visite officielle

Outre l’islamophile Yassine Belattar, Emmanuel Macron était accompagné de M’jid El Guerrab, ancien député LREM condamné en appel mi-octobre 2023 à trois ans de prison, dont un ferme, ainsi qu’à deux ans d’inéligibilité pour avoir agressé en 2017 l’ancien responsable socialiste Boris Faure devant un café parisien. Une décision qu’il a contestée en cassation.

M’jid El Guerrab avait asséné deux coups de casque de scooter sur la tête de Boris Faure, provoquant à ce dernier un traumatisme crânien et une hémorragie cérébrale. Il avait été opéré en urgence.

Cet événement avaient poussé M’jid El Guerrab a démissionner du parti présidentiel, tout en gardant son mandat parlementaire jusqu’en 2022. Il avait été élu en juin 2017 député de la 9e circonscription des Français de l’étranger, qui couvre le Maghreb et une partie de l’Afrique de l’Ouest.

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