Le Conseil d’État force l’État à couvrir les frais de transport de tous les demandeurs d’asile
Le Conseil d’Etat, dans une décision rendue publique le 6 mai, enjoint au Premier ministre d’assurer la prise en charge des frais de transport vers l’Ofpra et la CNDA pour les demandeurs d’asile bénéficiant de conditions matérielles d’accueil, même non hébergés.
Message du cardinal Burke
Du cardinal Burke sur X :
Veuillez vous joindre à moi pour remercier le Seigneur d’avoir élu le pape Léon XIV, successeur de saint Pierre, comme pasteur de l’Église dans le monde entier.
Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse a un lien particulièrement fort avec le pontife romain, notamment en raison de son affiliation à la basilique papale Sainte-Marie-Majeure. J’invite tous les pèlerins et les amis du sanctuaire à prier avec ferveur pour le pape Léon XIV afin que Notre Seigneur, par l’intercession de Notre-Dame de Guadalupe, de l’apôtre saint Pierre et du pape saint Léon le Grand, lui accorde en abondance la sagesse, la force et le courage de faire tout ce que Notre Seigneur lui demande en ces temps tumultueux.
Que Dieu bénisse le pape Léon et lui accorde de nombreuses années. Viva il Papa !
Mutilations sexuelles au nom de l’idéologie du genre
Lu ici cette pétition contre l’ablation des seins des jeunes femmes, initiée par l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent :
Alors que les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le « Parcours de transition des personnes trans de plus de 16 ans » sont sur le point d’être publiées, la perspective d’autoriser l’ablation des seins (ou double mastectomie) dès 16 ans inquiète. Il est encore temps de dire non à une médicalisation irréversible de la détresse adolescente.
La version provisoire de ces recommandations avait fuité en décembre 2024 dans le Figaro, suscitant de vives réactions car les mastectomies pouvaient y être pratiquées dès 16 ans. Pratique qui soulève pourtant de nombreuses questions éthiques, scientifiques et sociétales — questions que les associations transactivistes et leurs alliés médicaux cherchent à évacuer d’autorité en les qualifiant de “transphobes”.
De quoi parlons-nous ? Qui sont ces jeunes adolescents ? En voici un exemple :
Louise est actuellement une jeune fille de 17 ans, brillante qui s’intègre difficilement socialement. Elle manifeste très tôt un mal-être relatif à sa puberté exacerbé par son rejet des normes dites féminines. En 2020, à 12 ans, le confinement marque un tournant, tant par l’émergence de conflits familiaux que par la fréquentation assidue de réseaux sociaux et notamment des vidéos d’influenceurs trans. Elle s’identifie progressivement « garçon » puis « trans », soutenue par des pairs. Un coming out associé à de troubles psychiques sévères, une hospitalisation et un changement de prénom, l’éloignent et l’isolent encore davantage.
La demande de mastectomie émerge, malgré son âge, une souffrance familiale manifeste, dans un contexte médical peu précautionneux. À 17 ans, elle consulte un chirurgien en vue d’une double mastectomie. Le médecin dit aux parents que leur « fils » pourrait être opéré. La jeune convient alors d’un rendez-vous pour l’opération à effectuer dès sa majorité.
Le parcours de Louise n’est pas exceptionnel. Il illustre encore aujourd’hui, en France, la médicalisation fulgurante d’une adolescente en proie à des angoisses de sexuation pubertaire (ASP[1]), dans un entrelacs de vulnérabilité, de militantisme numérique et de réponses cliniques imprudentes.
Nous n’avons pas de chiffres certains du nombre de mastectomies pratiquées dans cette indication sur le plan national. Selon l’Agence technique de l’Information sur l’hospitalisation (ATIH), le nombre de mastectomies en France chez les mineures, est passé de 6 en 2016 à 69 en 2019, représentant une multiplication par 10 en trois ans. Chez les 18-35 ans, il est passé de 427 en 2016 à 1118 en 2019, soit une augmentation de 150 % sur la même période. La plus jeune opérée avait 14 ans (source : Robert Debré). En 2025, si l’on suit cette courbe, les cas sont sûrement bien plus importants.
Ce sont les jeunes filles et les jeunes femmes transidentifiées qui sont directement exposées à subir cette chirurgie, banalisée par certains chirurgiens travaillant avec les services dits « de médecine de genre », et euphémisée en « torsoplastie » pour la rapprocher d’une opération esthétique effaçant ainsi le fait qu’il s’agit d’une mutilation irréversible chez des personnes en bonne santé.
L’opération consiste à retirer tout le tissu mammaire et les mamelons qui seront réappliqués sur le torse. Comme pour toute opération chirurgicale, les effets secondaires indésirables peuvent survenir : hémorragie, douleurs persistantes, problèmes liés à la cicatrisation etc.
Le torse est plat, la femme ne pourra plus allaiter ni ressentir de sensations. C’est une opération irréversible et la reconstruction mammaire peut redonner une forme au prix de chirurgies parfois complexes mais qui ne redonneront pas la fonction ni la sensibilité du sein.
En prétendant adapter un torse à un ressenti, on occulte le fait fondamental que ces jeunes filles sont nées dans un corps fonctionnel, qu’elles rejettent souvent dans un contexte de souffrance ou de fragilité et dont personne ne peut prédire ce qu’il en sera quelques années plus tard. Cette pratique, qui nie l’anatomie au nom d’un vécu subjectif et prétend résoudre un problème psychique en modifiant le corps, interroge la responsabilité médicale : peut-on sérieusement parler de soin lorsqu’on mutile des organes sains pour répondre à une perception fondée sur des ressentis empreints d’idéologie ?
Les adolescents concernés méritent, comme tous les autres patients, un accès à des soins fondés sur des données probantes. Or, la rigueur scientifique ne saurait être sacrifiée au profit d’une logique militante. Elle est, au contraire, la condition nécessaire de toute politique de santé fondée sur l’éthique et la responsabilité médicale.
Précisément, que disent les données scientifiques ?
Une revue systématique de la littérature parue en 2024 a résumé les données disponibles concernant les effets psychologiques et physiques de la mastectomie chez les personnes de moins de 26 ans atteintes de dysphorie de genre. Elle synthétise les résultats des études existantes et évalue le niveau des preuves. Les données probantes disponibles sont de faible qualité notamment en ce qui concerne la qualité de vie, la détresse psychologique et le risque suicidaire[2]. En somme, les preuves d’efficacité manquent, et l’emballement autour de ces opérations repose davantage sur une utopie que sur une médecine fondée sur les preuves.
Même les pionniers de la médecine pédiatrique du genre, comme Annelou de Vries, pédopsychiatre à la Clinique de genre de l’UMC d’Amsterdam et initiatrice du Dutch protocol, reconnait que les adolescents orientés aujourd’hui, en majorité des filles, ne semblent pas comparables au premier groupe composé plutôt de garçons et bien moins nombreux qu’aujourd’hui[3] comme le montrent les chiffres aux Pays Bas : d’après une étude (Jilles Smids et al., 2025[4]) entre 2000 et 2012, on est passé de 10 à 50 cas par an. Ce chiffre a doublé en 2013. En juillet 2022, environ 2050 jeunes étaient sur liste d’attente pour un traitement. Il est possible que le chiffre actuel soit encore plus élevé. Selon les données les plus récentes du Centre médical universitaire d’Amsterdam (UMC), environ 78% des mineurs référés au Centre commencent à recevoir des bloqueurs de puberté.
Des procès en cours en Europe
L’affaire Keira Bell, au Royaume-Uni, a marqué un tournant. Cette jeune femme, ayant transitionné et subi une mastectomie adolescente avant de détransitionner quelques années plus tard , a poursuivi la Tavistock Clinic pour l’avoir médicalisée trop rapidement. La justice lui a partiellement donné raison, soulignant l’incapacité des mineurs à donner un consentement pleinement éclairé à des traitements aussi radicaux.
Aux Pays-Bas, les premières plaintes sont en cours. Un jeune homme, Maarten, qui a fait sa transition à 16 ans, a déclaré : « la transition a détruit ma vie ». Il a tenu l’hôpital responsable d’une erreur de diagnostic. De même, une jeune femme qui a détransitionné a engagé une action en justice contre la même clinique, affirmant que la transition n’était pas une solution à ses problèmes[5].
Et en France ?
S’il n’y a pas (encore) de plaintes, ce n’est pas à mettre sur le compte de la prudence de chirurgiens : les demandes de mastectomies sont plus tardives que dans d’autres pays et les regrets se manifestent au bout de plusieurs années. Pour autant, le droit n’est pas silencieux :
- Le Code civil (article 16-3) interdit toute atteinte à l’intégrité du corps humain, sauf nécessité médicale.
- Le Code pénal (article 222-9) sanctionne de 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende notamment les mutilations, même avec le consentement de la victime.
- Le Code de la santé publique (article L 1111-4 al. 4) exige un consentement libre et éclairé, hautement contestable chez un mineur en situation de souffrance psychique au moment de l’intervention.
- Le Code de déontologie médicale (article R 4127-41) interdit toute intervention mutilante sans motif médical très sérieux.
Une comparaison s’impose : les mutilations sexuelles sont interdites en France, même si elles sont culturellement acceptées ou « consenties » ailleurs. Peut-on accepter qu’en France au 21e siècle, des chirurgiens mutilent des mineures sur la base d’une souffrance psychique aussi profonde soit-elle ?
Certains adultes qui ont transitionné à un âge avancé (ce qui est parfaitement leur droit) militent pour embrigader des mineurs en souffrance en leur faisant croire que leur malaise s’appelle « dysphorie de genre » ; que l’on peut changer de sexe et que cela résoudra tous leurs problèmes.
On est passé de fictions individuelles (une minorité de personnes trans qui ne demandent qu’à vivre tranquille) à une idéologie identitaire, au cœur d’un véritable projet politique qui a gagné et convaincu les institutions.
Ce projet politique prétendument vertueux a pour effet des mutilations d’adolescentes et de jeunes femmes qui en réalité, ne sont pas trans. Celles-là regretteront dans les prochaines années ces opérations de jeunesse irréversibles auxquelles ni les médecins, ni la société ne se sont opposés.
Ces mastectomies sont de nouvelles violences faites aux femmes qui, au cours de l’histoire, ont subi d’autres mutilations, notamment des hystérectomies, en raison de comportements jugés « non conformes » qualifiés d’hystérie ou de nymphomanie. Là encore, on pensait traiter le psychisme en portant atteinte au corps.
Nous, société civile, avons le devoir de protéger ces jeunes filles et jeunes femmes qui, terrifiées à l’idée de devenir femmes, sont les premières cibles de cette nouvelle forme de conversion idéologique. Les choses doivent changer maintenant : l’interdiction des mastectomies chez les mineures et des conditions restrictives importantes chez les jeunes majeures sont un impératif.
Un fidèle continuateur du pape François ? oui et non
De l’abbé Claude Barthe, expert du Vatican :
Pour l’Académie française, on parlerait d’« élection de maréchal » : le deuxième jour du conclave, au quatrième vote, Robert Francis Prévost vient d’obtenir la majorité absolue, plus vite que le cardinal Ratzinger en 2005 et que le cardinal Bergoglio en 2013.
Né en 1955 à Chicago, religieux de l’ordre des augustins, juriste très compétent, ayant une longue expérience pastorale au Pérou où il deviendra évêque de Chiclayo, il fut appelé par le pape François à devenir Préfet du Dicastère des Évêques en 2023.
Tous les commentateurs vont maintenant se demander s’il sera un fidèle continuateur du pape François. On peut répondre oui et non. Oui, car il appartient à ce que Benoît XVI, distinguant les deux interprétations possibles selon lui de Vatican II, avait qualifié d’« herméneutique de la rupture », ou que l’on nommerait en termes de politique politicienne, forcément approximatifs en ce qui concerne les choses d’Église, de centre gauche (l’« herméneutique de la réforme dans la continuité », celle de Jean-Paul II et Benoît XVI, étant quelque chose comme le centre droit de l’univers conciliaire). Grand ami du cardinal Blase Cupich, l’archevêque de Chicago, faiseur des évêques bergogliens depuis deux ans, porté avant le conclave par les progressistes les plus décidés (ainsi Andrea Grillo, fougueux militant anti-liturgie traditionnelle, ne pouvait pas s’empêcher de se féliciter hautement de son élection à venir avant l’ouverture du conclave).
Non, car sa personnalité est vraiment très différente de celle de son prédécesseur. Homme sage, pondéré, qui écoute attentivement ses interlocuteurs et collaborateurs, il se présente, y compris par les vêtements à l’ancienne qu’il a revêtus pour apparaître à la loggia de Saint-Pierre, comme un recentreur, un progressiste modéré. Léon XIV sera également différent de François, que le vent synodal continue à souffler ou non, car il ne pourra pas gouverner seul. Certains « poids lourds » du Sacré-Collège de François, qui étaient avec lui sur la ligne de départ du conclave, comme les cardinaux Parolin, Secrétaire d’État de François, Pizaballa, le patriarche latin de Jérusalem, Zuppi, archevêque de Bologne et Président de la Conférence des Évêques, pourraient former avec d’autres une sorte de gouvernement fort qui pourrait bien s’imposer pour faire face aux grandes turbulences à prévoir dans l’Église et dans le monde. Certes ces hommes sont tout le contraire de conservateurs, même si Pizaballa leur est compatible, mais ce sont des réalistes.
Qui plus est, l’avancée comme irréversible, depuis Vatican II, de la liberté religieuse appliquée à l’intérieur de l’Église a produit une sorte d’anglicanisation du catholicisme. Désormais chaque catholique, théologien ou fidèle de la base, peut « bricoler » lui-même son Credo et sa morale. Et cette fragmentation, inévitable dans la mesure où la règle de foi a été en quelque sorte mise entre parenthèses – pour le dire rapidement, il y a eu remplacement de l’exercice du magistère ordinaire par celui du magistère pastoral ou authentique –, est d’ailleurs théorisée par ces jésuites, penseurs d’un post-catholicisme, que sont le franco-allemand Theobald et l’influent italien Spadaro.
Le P. Christoph Theobald, professeur émérite du Centre Sèvres, à Paris, prône « une vision polyédrique » de la Communion des Églises (par exemple dans l’ouvrage collectif dirigé par Angelo Maffeis, Una Chiesa « Esperta in Umanità ». Paolo VI interprete del Vaticano II, Studium, 2019). Dans la même veine, le P. Antonio Spadaro, ancien directeur de La Civiltà Cattolica, a publié le 4 mai, dans un article de La Repubblica, un article intitulé « Le véritable défi n’est pas l’unité mais la diversité », affirmant que « l’Église future sera plurielle ». Puisque « les différences sont une caractéristique de la société globale et une condition structurelle », l’Église, comme n’importe laquelle réalité collective, ne peut plus « s’exprimer de manière uniforme et monocorde », car cela signifierait ignorer cette transformation. Très symptomatiquement il remplace l’unité de l’Église par sa cohésion, prix de son intégration dans l’univers mental de la démocratie moderne : « La cohésion ne peut être cherchée dans l’uniformité, mais dans la capacité d’accueillir et d’harmoniser la multiplicité. » C’est d’ailleurs un des thèmes favoris de Matteo Zuppi.
Le P. Spadaro défend assurément la « liberté » du Chemin synodal allemand, mais aussi, paradoxalement, comme le cardinal Zuppi, celle des traditionalistes ! Il ne voit pas d’inconvénient à ce que l’on tienne à la liturgie d’avant et au catéchisme d’avant, et fait remarquer que le pape François a donné aux prêtres de la FSSPX la faculté de confesser validement, de même qu’archevêque de Buenos Aires, il avait donné aux prêtres lefebvristes la possibilité d’avoir une présence catholique légale en Argentine.
Si on fait l’hypothèse que le nouveau pontificat va tenter de diriger tant bien que mal le navire au milieu d’un archipel d’îles et de récifs, ceux du sacerdoce d’hommes mariés, du diaconat féminin, des revendications des chrétiens LGBT, et aussi des catholiques qui s’en tiennent à la doctrine d’avant le concile, on se perd en interrogations et conjectures.
Alberto Melloni, le chef de file de l’École de Bologne, qui a largement dirigé une monumentale Histoire de Vatican II (à laquelle a d’ailleurs participé le cardinal Tagle) aime à dire que le concile de Trente est toujours présent en arrière-fond dans les conclaves depuis Vatican II. Comme une mauvaise conscience, dirons-nous pour notre part. Dans le conclave qui vient de s’achever, Trente était plus ou moins représenté par le groupe de conservateurs (20 cardinaux ?), d’un poids numérique bien faible après le rouleau-compresseur qu’a représenté pour cette tendance le pontificat de François, mais d’une présence morale significative. Notamment, les déclarations du cardinal Müller sur ce qu’est le rôle du pape, à savoir confirmer ses frères dans la foi, restent comme une borne. Le fait que les cardinaux Burke et Sarah soient connus comme des défenseurs de la liturgique traditionnelle, de même.
On peut imaginer que ce pontificat, par-delà l’enthousiasme des débuts, notamment tout simplement parce que la Curie et les évêques vont respirer et ne plus sentir peser sur eux l’autoritarisme tatillon du précédent, va se heurter à des difficultés insurmontables. Qui seront des difficultés doctrinales. Il restera à ces témoins épiscopaux et cardinalices, dont on peut espérer en vertu de l’espérance chrétienne qu’ils seront de plus en plus nombreux, de se montrer, le Christ et sa Mère aidant, à la hauteur de ces temps de crise dramatique, laquelle a été accrue par un pontificat qui a promulgué des documents tels que la déclaration Fiducia supplicans et l’exhortation Amoris lætitia (qui, dans son n. 301 dit que dans certains cas des époux adultères connaissant la norme morale peuvent être dans la grâce divine). Ces Successeurs des Apôtres auront à s’opposer prophétiquement à l’enseignement d’hétérodoxies de tous ordres qui subsistent et pourront émerger. Et ils auront à presser le pape de confesser la foi et de confirmer ses frères.
14 anecdotes sur le nouveau pape
Voici 14 faits concernant le 267e successeur de saint Pierre, diffusés par le VIMS, organe de la congrégation de saint Vincent de Paul :
1. Il a grandi dans le quartier sud de Chicago, dans une famille de la classe ouvrière.
Avant de porter du blanc, il portait une parka rouge. Dans la paroisse de son enfance, il y avait des frites de poisson, des fêtes de quartier et le genre de communauté qui a façonné sa profonde compassion.
2. Il a travaillé comme professeur de lycée avant d’entrer au séminaire.
Il enseignait l’histoire et entraînait le basket-ball – ses élèves disent qu’il était dur, juste et qu’il remarquait toujours le gamin assis seul au déjeuner.
3. Il a traversé à pied la frontière entre les États-Unis et le Mexique sur une distance de 500 miles.
Dans la trentaine, il a pris un congé sabbatique pour voyager à pied avec des migrants et des demandeurs d’asile. Cela a changé sa vision du rôle de l’Église dans le monde.
4. Il parle six langues, dont la langue des signes.
Il a appris la langue des signes dans sa première paroisse pour mieux servir les membres sourds de la communauté et a continué à l’utiliser depuis.
5. Il est fan de jazz et joue lui-même un peu de trompette.
Il dit que le jazz lui a appris à écouter attentivement, à improviser avec humilité et à laisser parler le silence.
6. Une fois, il a jeûné pendant 40 jours dans un monastère sans internet ni électricité.
Pas pour prouver quoi que ce soit, juste pour écouter. Il a décrit cette période comme la plus solitaire et la plus riche en grâces de sa vie.
7. Il a refusé deux fois d’être promu évêque.
Les deux fois, il a dit non parce qu’il n’avait pas fini « d’être un prêtre de paroisse qui cuisine des spaghettis pour les funérailles et pleure lors des baptêmes ».
8. Le premier appel qu’il a reçu après être devenu pape a été pour son meilleur ami d’enfance.
Il a simplement dit : « Tu ne croiras jamais ce qui vient de se passer ». L’ami a cru qu’il plaisantait.
9. Il a choisi le prénom Léo en l’honneur du pape Léon XIII, un réformateur social qui a mis l’accent sur la justice, les droits des travailleurs et l’engagement moderne dans la société.
10. Il n’a jamais possédé de voiture.
Même lorsqu’il était cardinal, il insistait pour marcher, faire du vélo ou prendre les transports en commun afin de rester proche des gens et d’être suffisamment lent pour les écouter.
11. Son livre préféré n’est pas un texte de théologie, c’est Le Petit Prince.
Il l’a cité dans des homélies, des lettres et, une fois, lors d’une retraite privée au Vatican. « Ce qui est essentiel est invisible à l’œil », dit-il souvent.
12. Il n’utilise jamais de smartphone.
Il emporte un téléphone à clapet et utilise un calendrier papier écrit à la main. Il dit que cela l’empêche de « disparaître dans le bruit ».
13. Son directeur spirituel depuis plus de 20 ans est une religieuse de 92 ans.
Ils se parlent encore chaque semaine. Elle lui a dit un jour : « Aie le courage d’être petit ». Il l’a écrit à l’intérieur de son bréviaire.
14. Il conserve un crucifix sculpté dans du bois provenant d’un bateau de migrants naufragé.
Il lui a été offert par un pêcheur sicilien qui a sorti 18 survivants de la mer.
« Nous ne pouvons pas construire une société juste si nous rejetons les plus faibles, qu’il s’agisse de l’enfant dans le ventre de sa mère ou de la personne âgée dans sa fragilité, car ils sont tous deux des dons de Dieu. »
Au cours de son ministère, le nouveau pape Léon XIV a condamné l’avortement et a exhorté à la compassion et au soutien des enfants à naître ainsi que des personnes âgées et handicapées.
Le professeur Charlie Camosy, de l’école de médecine de Creighton, a rassemblé plusieurs déclarations et commentaires pro-vie du cardinal Prevost au fil des ans :
Sur la dignité de toute vie (déduit des commentaires de la synodalité, 2023) :
« L’Église doit accompagner toutes les personnes, en particulier les plus vulnérables, en veillant à ce que leur dignité soit respectée du ventre de leur mère jusqu’à la fin de leur vie, car c’est là le cœur de la mission du Christ.
Sur la pastorale des personnes âgées (discours aux évêques péruviens, 2020) :
« Nos aînés ne doivent pas être mis au rebut, mais chéris comme porteurs de sagesse et de foi, méritant le même amour et la même protection que les plus jeunes d’entre nous. »
Sur la culture du jetable (Homélie, Chiclayo, 2019) :
« Nous ne pouvons pas construire une société juste si nous rejetons les plus faibles, qu’il s’agisse de l’enfant dans le ventre de sa mère ou de la personne âgée dans sa fragilité, car ils sont tous deux des dons de Dieu. »
Sur la miséricorde et la vie (Homélie, diocèse suburbicaire d’Albano, 2025) :
« La miséricorde de Dieu nous appelle à protéger toute vie, en particulier celles que la société néglige – l’enfant à naître et la personne âgée qui approche de la fin de son voyage – parce que chacune porte le visage du Christ. »
Sur le rôle des évêques dans la défense de la vie (Discours du Dicastère pour les évêques, 2023) :
« Les évêques sont appelés à être des bergers qui défendent le caractère sacré de la vie, en veillant à ce que personne – ni les enfants à naître ni les personnes âgées – ne soit privé de l’amour et de la protection de l’Église. »
Un groupe radical pro-avortement qui se dit catholique ne s’y est pas trompé et dénonce l’élection du nouveau pape : « Nous savons que le pape Léon n’est pas d’accord avec 9 catholiques américains sur 10 en ce qui concerne l’avortement », affirme le texte, qui prétend à tort que 90 % des catholiques sont favorables à l’avortement.
“Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu”
Avant la bénédiction Urbi et Orbi, le nouveau pape Léon XIV a adressé les paroles suivantes aux fidèles :
Que la paix soit avec vous tous !
Chers frères et sœurs, c’est la première salutation du Christ ressuscité, le bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans vos cœurs, qu’elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu’ils soient, à tous les peuples, à la terre entière. Que la paix soit avec vous !
C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmante et une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du pape François bénissant Rome !
Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction : Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C’est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes des disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour. Aidez-nous aussi, les uns les autres, à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. Merci au pape François !
Je tiens également à remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous, en tant qu’Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours à la recherche d’un travail d’hommes et de femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires.
Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : « Avec vous, je suis chrétien et pour vous, évêque ». En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu a préparée pour nous.
À l’Église de Rome, un salut particulier ! [Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme sur cette place, à bras ouverts. Tous, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue et de notre amour.
Y si me permiten también, una palabra, un saludo a todos aquellos y en modo particular a mi querida diócesis de Chiclayo, en el Perú, donde un pueblo fiel ha acompañado a su obispo, ha compartido su fe y ha dado tanto, tanto para seguir siendo Iglesia fiel de Jesucristo.
Et si vous me permettez un mot, un salut à tous et de manière spéciale à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être une Église fidèle de Jésus-Christ.
À vous tous, frères et sœurs de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche surtout de ceux qui souffrent.
Aujourd’hui, c’est le jour de la Supplication à Notre-Dame de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour.
Je voudrais donc prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde et demandons à Marie, notre Mère, cette grâce spéciale.
Je vous salue Marie…
Le cardinal américain Robert Francis Prévost élu Pape Léon XIV
Le cardinal Robert Francis Prevost, ancien préfet du dicastère pour les évêques, est un prélat originaire de Chicago aux opinions proches du pape François, qui a passé de nombreuses années comme missionnaire au Pérou avant d’être élu à la tête des Augustins pour deux mandats consécutifs.
Né le 14 septembre 1955 à Chicago (Illinois), d’un père français et d’une mère italienne, Mgr Prevost est entré au noviciat de l’Ordre de Saint-Augustin (OSA) en 1977 et a prononcé ses vœux solennels en 1981.
Il a obtenu une licence en mathématiques à l’université de Villanova en 1977, une maîtrise en théologie à la Catholic Theological Union de Chicago, ainsi qu’une licence et un doctorat en droit canonique au Collège pontifical Saint-Thomas d’Aquin à Rome. Sa thèse de doctorat portait sur « Le rôle du prieur local dans l’Ordre de Saint Augustin ».
Sa carrière dans l’Église a été marquée par des rôles et des réalisations importants. Après son ordination sacerdotale en 1982, à Rome, par l’archevêque belge Jean Jadot, ancien nonce aux États-Unis et figure progressiste de la Curie sous Paul VI et Jean-Paul II, il a rejoint la mission augustinienne au Pérou en 1985 et a été chancelier de la Prélature territoriale de Chulucanas de 1985 à 1986.
Il a passé les années 1987 et 1988 aux États-Unis en tant que pasteur des vocations et directeur des missions pour la province augustinienne de Chicago avant de retourner au Pérou où il a passé les dix années suivantes à diriger le séminaire augustinien de Trujillo et à enseigner le droit canonique au séminaire diocésain, où il a également été préfet des études. Il y a également exercé d’autres fonctions, notamment en tant que pasteur de paroisse, fonctionnaire diocésain, directeur de la formation, professeur de séminaire et vicaire judiciaire.
En 1999, il est retourné à Chicago et a été élu prieur provincial de la province « Mother of Good Counsel » de l’archidiocèse. Deux ans et demi plus tard, il est élu prieur général des Augustins et exerce deux mandats jusqu’en 2013.
En 2014, il retourne au Pérou lorsque le pape François le nomme administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo. Il a été élevé au rang d’évêque de Chiclayo en 2015. Pendant son mandat, il a également été vice-président et membre du conseil permanent de la Conférence épiscopale péruvienne de 2018 à 2023.
Pendant cette période, les évêques péruviens auraient joué un rôle important pour assurer la stabilité institutionnelle lors des crises politiques successives qui ont conduit au renversement des présidents successifs.
En 2020 et 2021, M. Prevost a été administrateur apostolique de Callao, au Pérou.
En janvier 2023, le pape François a nommé Mgr Prevost préfet du Dicastère pour les évêques, un poste puissant responsable de la sélection des évêques, poste qu’il a occupé jusqu’à la mort du pape François, le 21 avril 2025. Le 30 septembre 2023, le pape François l’a élevé au rang de cardinal.
Au cours de ses premiers mois en tant que préfet, Mgr Prévost, alors archevêque, est resté discret dans les médias, mais il aurait été apprécié pour sa capacité d’écoute et sa maîtrise des dossiers. Aleteia rapporte qu’un évêque français qui l’a rencontré deux mois après sa prise de fonction a loué ses « questions judicieuses » et sa capacité de synthèse, soulignant que ce premier contact lui avait laissé une « bonne impression ».
Sur les sujets clés, le cardinal Prévost s’exprime peu mais certaines de ses positions sont connues. Il serait très proche de la vision de François en matière d’environnement, d’aide aux pauvres et aux migrants, et de rencontre avec les gens là où ils sont. Il a déclaré l’année dernière que « l’évêque n’est pas censé être un petit prince assis dans son royaume ».
Polyglotte, il parle anglais, français, italien, espagnol, portugais, lit le latin ainsi que l’allemand.
L’AfD mouvement « extrémiste de droite » ? Classement suspendu
Ce jeudi 8 mai, le renseignement intérieur allemand a suspendu provisoirement son classement qualifiant l’AfD de mouvement « extrémiste de droite avéré ».
Cette suspension est actée jusqu’à ce que le tribunal administratif de Cologne se prononce sur le référé déposé par le parti. La surveillance policière renforcée n’est donc pas mise en place.
Fête de Jeanne d’Arc à Paris le 11 mai
L’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc a le plaisir de vous convier à la célébration officielle à Paris, à l’occasion de la fête de Jeanne d’Arc, fête du patriotisme, le 11 mai, Place des Pyramides, Paris 1er.
08h45 – 9h00 : rassemblement des participants, place des Pyramides.
09h00 – 10h00 : cérémonie officielle.
10h00 – 10h45 : Cérémonie des associations, avec allocutions, prières et chants.
11h00 – 12h00 : messe à l’église St Roch, 296 rue Saint Honoré, 75002 Paris.
12h15 – 13h00 : vin d’honneur autour de la bannière de Jeanne, salle Curé d’Ars de la paroisse St Roch.
Participation de 5 euros/personne, sur inscription par courriel à [email protected]
Interdiction du secret de confession : le ministère de la Justice de Trump enquête
Mgr Paul D. Etienne, archevêque de Seattle, a réagi à l’interdiction du secret de la confession dans l’Etat de Washington, rappelant qu’on obéit à Dieu plutôt qu’aux hommes :
[…] Ce week-end, à la messe, la première lecture était tirée des Actes des Apôtres. Après que les apôtres ont été arrêtés et jetés en prison pour avoir prêché le nom de Jésus-Christ, saint Pierre répond au Sanhédrin : « Nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29). Telle est notre position face à cette nouvelle loi. Le clergé catholique ne peut violer le sceau de la confession, sous peine d’être excommunié de l’Église. Tous les catholiques doivent savoir et être assurés que leurs confessions restent sacrées, sûres, confidentielles et protégées par la loi de l’Église. […]
Bien que nous restions déterminés à protéger les mineurs et toutes les personnes vulnérables contre les abus, les prêtres ne peuvent pas se conformer à cette loi si la connaissance de l’abus est obtenue pendant le sacrement de la réconciliation. […]
Avec cette loi, l’État de Washington vise spécifiquement le comportement religieux en insérant le gouvernement dans la tradition catholique, à savoir le rituel hautement défini du sacrement de la réconciliation. L’État exige maintenant des prêtres qu’ils violent un élément essentiel du rite, la communication confidentielle entre le prêtre et le pénitent au cours de laquelle l’absolution des péchés est offerte. […]
Une fois que l’État s’est arrogé le droit de dicter les pratiques religieuses et de contraindre les informations obtenues dans le cadre de ce sacrement – communication privilégiée -, où se situe la frontière entre l’Église et l’État ? Qu’est-ce que l’État peut encore exiger comme droit de savoir ? Quelles autres pratiques religieuses tentera-t-il de légiférer ? Pourquoi la communication privilégiée entre le prêtre et le pénitent est-elle la seule à être visée ? Pourquoi pas avocat/client ? Médecin/patient ? Les conjoints ?
Cette nouvelle loi singularise la religion et constitue clairement un excès de pouvoir et une politique de deux poids, deux mesures. La frontière entre l’Église et l’État a été franchie et doit être rétablie. Les personnes de toutes les religions de l’État de Washington et d’ailleurs devraient s’alarmer de ce dépassement de pouvoir de la part de notre législature et de notre gouverneur.
De son côté, le ministère de la Justice de Trump a lancé une enquête fédérale sur les droits civils concernant cette nouvelle loi de l’État de Washington. L’assistant du procureur général Harmeet Dhillon a écrit dans un communiqué :
« Le SB 5375 exige que les prêtres catholiques violent leur foi profonde afin d’obéir à la loi, une violation de la Constitution et une atteinte au libre exercice de la religion ne peuvent être tolérées dans notre système constitutionnel de gouvernement ».
« Pire encore, la loi semble isoler les membres du clergé comme n’ayant pas le droit de faire valoir les privilèges applicables, par rapport à d’autres professionnels de l’information. Nous prenons cette affaire très au sérieux et espérons que l’État de Washington coopérera à notre enquête ».
« La division des droits civils enquêtera sur le conflit apparent entre la nouvelle loi de l’État de Washington et le libre exercice de la religion en vertu du premier amendement, pierre angulaire de la Constitution des États-Unis »
Grande manifestation pour la vie, la famille et le Royaume de Pologne
D’un lecteur :
Sous le slogan « Quand le cœur bat, l’histoire s’écrit », la Marche nationale pour la vie a défilé dimanche dans les rues de la capitale polonaise. Environ 30 000 personnes venues de tout le pays y ont participé.
Il s’agissait d’une grande manifestation pour la vie et la famille, et en même temps une marche de fidélité à l’occasion du 1000e anniversaire de la couronnement royal de Boleslas II, premier roi de Pologne.
La marche a été précédée d’un défilé historique de guerriers, de chevaliers, de hussards et de cavaliers, à cheval et à pied, avec en tête le cortège royal de Boleslas II.
La Marche nationale pour la vie a été précédée de messes pour la protection de la vie dans les cathédrales de Varsovie. Elles ont été célébrées par Mgr Michał Janocha et Mgr Romuald Kamiński.
La marche a commencé par le chant solennel de l’hymne national et l’écoute en direct des battements du cœur d’un enfant encore dans le ventre de sa mère, qui se trouvait sur scène.
Au nom du président de la République Andrzej Duda, les participants à la marche ont reçu le drapeau blanc et rouge de la République de Pologne. « Exposez-le avec fierté et joie comme une manifestation de votre dévouement à la Pologne, l’expression de nos convictions et de notre respect pour les valeurs les plus élevées », a déclaré le président dans un message lu aux participants de la marche. « Qu’elle soit un appel à l’amour de la patrie, qui s’exprime dans le service quotidien et l’attention aux besoins d’autrui. Qu’elle continue également à nous inspirer pour créer ensemble une culture de confiance, de vérité et de bien ».
Dans son discours d’ouverture de la Marche nationale pour la vie, son organisateur et président de la Fondation Saint-Benoît, Bogusław Kiernicki, a exprimé l’espoir que les célébrations du millénaire de la couronnement royal en 2025 seront aussi importantes que celles du millénaire du baptême de la Pologne en 1966. et a évoqué dans ce contexte les figures des « rois sans couronne de Pologne » : le grand primat, le cardinal Stefan Wyszyński, et le pape Saint Jean-Paul II. Il a également attiré l’attention sur les menaces qui frappent radicalement l’ordre juridique et moral de la République, symbolisées par l’assassinat d’un petit garçon juste avant sa naissance, à neuf mois de grossesse, dans un hôpital d’Oleśnica, et la création d’une « clinique d’avortement » à Varsovie.
Après un défilé coloré de chevaliers et un hommage rendu au roi, les participants à la marche ont quitté la place du Château et ont emprunté la Voie Royale. La colonne de chevaliers qui roulait en tête tout au long du parcours a constitué jusqu’à présent le plus grand événement de ce type dans le cadre des célébrations du millénaire.
Pendant la marche, de nombreux drapeaux blancs et rouges ainsi que des drapeaux avec une fleur de lys et une croix apostolique flottaient au vent. Dans la Marche, la fleur de lys symbolise la pureté et le service désintéressé, tandis que la croix symbolise la volonté de témoigner. Dans le contexte des célébrations du millénaire de la couronnement, il a également été rappelé que la fleur de lys nous est venue avec la reine Jadwiga, grande reine de Pologne, anciennement princesse de la maison des Capétiens, et que la croix apostolique à deux bras est associée au fondateur de la dynastie des Jagellons, le roi Władysław Jagiełło.
Les participants portaient des banderoles avec les slogans : « Tout le monde a le droit à la vie », « Oui à la civilisation de la vie », « Oui à la vie ». « La naissance du royaume », « Dieu, honneur, patrie ». Des slogans ont été scandés : « Ici, c’est la Pologne, pas Bruxelles, ici, on ne prend pas la vie », « De Cracovie à Gdańsk, la Pologne chrétienne est vivante » ou « Gloire au grand royaume de Pologne ». Mais le cri le plus souvent entendu était « Vive la Pologne ».
Les manifestants étaient également accompagnés par l’« Hymne de la Couronne polonaise », composé spécialement pour l’occasion, qui a été entendu pour la première fois pendant la Marche et dont les participants ont volontiers repris le refrain.
Un autre élément caractéristique et symbolique de la Marche était la cloche « Voix des non-nés », consacrée par le pape François, qui a retenti aux moments les plus importants du défilé.
« En tant que Polonais, en tant que citoyens, nous voulons exprimer les valeurs auxquelles nous sommes attachés, à savoir la famille au sens de mari, femme, enfants, la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, quelle qu’elle soit », ont souligné les organisateurs. Comme ils l’ont fait remarquer, « sans le christianisme, notre nation, notre pays ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Sous le drapeau commun blanc et rouge, nous voulons manifester ces valeurs, nous voulons tendre vers l’unité qui est aujourd’hui si fortement menacée ».
À la fin de la marche, des discours et des témoignages de personnes œuvrant pour la vie et la famille ont été prononcés, mais aussi de familles elles-mêmes, qui ont parlé de la joie de vivre même lorsqu’elle est associée à la souffrance ou au défi que représente le handicap d’un enfant. L’ancien président du Parlement polonais, Marek Jurek, a rappelé que « les lois polonaises protégeant la vie stipulent clairement qu’un enfant, dès lors qu’il peut survivre hors du ventre de sa mère, bénéficie d’une protection absolue » et que « cet enfant est intouchable au nom de la loi en vigueur. Si les autorités émettent des décrets ou des instructions, ceux-ci constituent tout simplement une violation de la loi, un crime. Et c’est contre tout cela que nous devons défendre la Pologne aujourd’hui », a déclaré Marek Jurek.
La marche s’est terminée par la lecture d’un acte commémoratif du millénaire de la couronnement du premier roi de Pologne. Il y était souligné que « en acceptant la couronne, Bolesław Chrobry, puis Mieszko II, ont pris envers Dieu et l’Église universelle l’engagement de protéger la foi, l’intégrité de l’État, la justice et le bien du peuple qui leur était confié ». Dans sa partie principale, l’acte jubilaire présentait les principales revendications de la Marche :
« Nous attendons donc une défense claire de la validité, sous peine de trahison de la loyauté envers l’État polonais, des dispositions et de l’interprétation de la Constitution qui confirment l’humanité de chaque personne depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, des droits des médecins et des institutions de santé à les défendre, de la défense, au niveau national et international, de l’ordre naturel de la famille, des droits éducatifs des parents et de la défense des enfants contre la démoralisation. Nous rappelons une fois de plus que toutes ces obligations naturelles de l’État ont été confirmées par la République dans sa Constitution, dans son interprétation en vigueur et dans ses lois.
Nous attendons une opposition claire à l’usurpation de la part des organisations internationales qui empêchent l’État polonais de protéger la vie, la famille et l’éducation. Nous attendons une opposition claire, non seulement électorale et rhétorique, mais aussi juridique, aux attaques contre l’école polonaise et ses fonctions éducatives et nationales. »
Dans le dernier paragraphe de l’acte jubilaire, les participants ont déclaré :
« Nous avons tous le devoir de respecter ces engagements en exerçant notre droit de vote lors des prochaines élections présidentielles en Pologne, en soutenant le candidat qui les respecte, qui remplira les devoirs communs de la nation et ne les compromettra en aucune manière. Que Dieu nous aide ! ».
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La Marche nationale pour la vie est organisée par la Fondation Saint-Benoît, en collaboration avec plusieurs dizaines d’organisations œuvrant pour la vie et la famille.
La Marche est placée sous le patronage d’honneur de l’archevêque Tadeusz Wojda, président de la Conférence épiscopale de Pologne.
François-Xavier Clément à Lyon lundi 19 mai : Familles, soyez audacieuses !
📢 𝐂𝐨𝐧𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 & 𝐝𝐞́𝐛𝐚𝐭 à ne pas manquer !
★ 𝑭𝑨𝑴𝑰𝑳𝑳𝑬𝑺, 𝑺𝑶𝒀𝑬𝒁 𝑨𝑼𝑫𝑨𝑪𝑰𝑬𝑼𝑺𝑬𝑺 ! ★
par 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐨𝐢𝐬-𝐗𝐚𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐂𝐥𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭, président/fondateur de Saint-Joseph Education et auteur de “La voie de l’éducation intégrale”.
🗓 𝐋𝐮𝐧𝐝𝐢 𝟏𝟗 𝐦𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟐𝟓
🕡 20h30
📍 Lycée Saint-Augustin – 10 avenue du Chater 69340 Francheville (parking sur place)
➤ 𝐒𝐮𝐢𝐯𝐢𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐚𝐩𝐞́𝐫𝐨 !
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Face à l’islam, seule la foi peut répondre aux fractures spirituelles et sociales
L’équipe d’Academia Christiana a réalisé un entretien vidéo avec Jean-François Chemain, enseignant, écrivain, et ancien cadre d’entreprise devenu professeur en banlieue. Dans cet échange, il partage son expérience de terrain, sa lecture des enjeux liés à l’islam, et sa conviction profonde que seule la foi peut répondre aux fractures spirituelles et sociales de notre époque.
Un témoignage fort :
- De la conversion de jeunes musulmans au dialogue difficile avec l’Église institutionnelle ;
- Du combat contre la résignation à l’urgence de la mission dans les périphéries ;
- De l’enjeu du salut à la responsabilité éducative et politique des chrétiens.
Cette vidéo s’adresse à tous ceux qui s’interrogent sur le rapport entre évangélisation, islam et identité chrétienne, qu’ils soient journalistes, religieux, éducateurs ou simples citoyens.
Les sessions qui font des miracles pour les couples
Les sessions “Marie qui guérit les couples” sont une heureuse occasion pour les époux de consolider, de réparer ou même de ressusciter leur amour. Celles-ci durent seulement 24 heures et sont animées par des prédicateurs soucieux d’inviter les foyers à un sursaut surnaturel.
Pourquoi “Marie qui guérit”, Jésus ne suffirait-il pas ?
Jésus a choisi d’avoir une maman, qu’Il nous a donnée à la Croix. Il serait bien dommage de se priver d’un tel cadeau ! Marie est la plus merveilleuse des mères, n’a-t-elle pas choisi de s’inquiéter lorsque Jésus a disparu à l’âge de 12 ans ? Pour nous aussi sa prévenance est totale. Elle est notre meilleure ambassadrice auprès de son Fils. N’est-elle pas encore la créature la plus proche de Lui ? Autre chose, Elle écrase la tête du Serpent… et les couples savent bien que le Malin rôde… Alors abritons-nous sous son manteau, confions nos foyers à sa protection ! C’est le sens de la neuvaine à Marie qui refait et guérit les couples, diffusée à des milliers d’exemplaires, que l’on peut se procurer ici : lien https://www.life-editions.com/product-page/marie-qui-refait-les-couples
Concrètement ?
Les sessions “Marie qui guérit les couples” sont une initiative de l’Institut pour la Famille en Europe duquel dépendent les Accueils Louis et Zélie. Les témoignages reçus par des couples suite à ces sessions sont pour certains de l’ordre du miracle. Que de grâces la Vierge Marie obtient de son Fils ! Il suffit de les lui demander … on peut dire que des couples sont miraculés. Certains, séparés et venus chacun de leur côté… sont repartis ensemble, d’autres nous ont écrit leur joie d’avoir franchi une étape décisive dans la consolidation de leur amour ; il y a aussi ceux qui, déprimés pour des tas de raisons, sont rentrés chez eux le moral au beau fixe… C’est sans compter les foyers qui « marchent plutôt bien » et ont pris la décision d’effectuer un petit « contrôle technique ».
Les dates des prochaines sessions
Actuellement un peu plus de 800 couples ont bénéficié de ces sessions. Nous ne dirons pas combien d’enfants ont bénéficié des effets collatéraux, mais on en a sans doute des milliers… Voici les dates :
Le Conclave, un acte liturgique
D’Aymeric Pourbaix dans France catholique :
Macron et franc-maçonnerie : la connivence assumée d’un pouvoir sous influence
Chronique sur les impostures d’Emmanuel Macron dans son discours devant la Grande Loge de France sur la laïcité et la fin de vie. Nicolas Bauer, docteur en droit et chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) :
Journée pour la vie le 25 mai
À la suite du Consistoire des cardinaux du monde entier qui se déroula à Rome du 4 au 7 avril 1991, Saint Jean-Paul II, le 25 mars 1995, écrivait au n° 85 de son encyclique L’Évangile de la Vie :
« Accueillant la suggestion présentée par les cardinaux au Consistoire de 1991, je propose que soit célébrée, tous les ans, dans les différents pays, une Journée pour la Vie.
Il est nécessaire que cette journée soit préparée et célébrée avec la participation active de toutes les composantes de l’Église locale.
Son but est de susciter, dans les consciences, dans les familles, dans l’Église et dans la société civile, la reconnaissance du sens et de la valeur de la vie humaine à toutes ses étapes et dans toutes ses conditions, attirant spécialement l’attention sur la gravité de l’avortement et de l’euthanasie. »
Depuis 1995, le Conseil permanent de l’Épiscopat français a proposé que la journée de la fête des mères, puisse être aussi une Journée pour la Vie.
Choisir la Vie et d’autres associations s’impliquent pour que la volonté de Jean-Paul II se réalise et que la vie soit promue avec force par tous les fidèles de l’Église catholique, pasteurs en tête.
Les manifestations organisées pour la Journée Nationale pour la Vie peuvent revêtir des formes variées. Chaque paroisse ou particulier est ainsi encouragé à mettre sur pied ses propres actions : prières, veillées pour la vie, conférences, expositions, tractages, quêtes…
“On assiste à une islamisation progressive de la société syrienne”
En raison de la visite du président syrien Ahmed al-Charaa à l’Elysée aujourd’hui, nous avons interrogé Benjamin Blanchard, président de l’association SOS Chrétiens d’Orient :
Depuis l’arrivée d’Ahmed al-Charaa au pouvoir en Syrie, la situation s’est-elle améliorée, notamment dans la communauté chrétienne ?
On ne peut pas dire que la situation se soit vraiment améliorée, on pourrait même dire que la situation a empiré. Les chrétiens, comme tous les Syriens, souffrent toujours de la situation économique qui n’a pas changé avec l’arrivée au pouvoir d’Ahmed al-Charaa. 90% de la population vit sous le seuil de pauvreté ! C’est colossal. Ce sont les sanctions internationales qui sont à l’origine de cet appauvrissement généralisé. Et elles n’ont toujours pas été levées.
Après, si le président par intérim a affiché fin mars sa volonté de prendre en considération toutes les composantes de la société syrienne en nommant parmi les membres de son gouvernement un ministre chrétien, un alaouite, un druze et un Kurde, la situation demeure plus qu’incertaine. Les chrétiens n’ont pas connu d’attaques de masse comme les druzes ces derniers jours, ou encore comme les alaouites début mars, mais ils subissent de nombreuses pressions et agressions. On assiste à une islamisation progressive de la société. Cela se traduit, par exemple, par des prêcheurs islamistes qui passent régulièrement dans les quartiers et villages chrétiens pour inviter à la conversion ; cela passe par des campagnes d’affichage invitant les femmes à adopter un mode vestimentaire conforme à l’islam ; cela passe par de nouvelles étiquettes sur les bouteilles d’eau, invitant à se conformer aux règles islamiques pour boire, etc. Il y a encore quelques jours de jeunes chrétiens ont été agressés pour avoir partagé un café avec des amies musulmanes…
Pensez-vous qu’il soit opportun qu’Emmanuel Macron reçoive le nouveau président syrien, ancien combattant terroriste d’Al Qaïda ? La diplomatie et l’intérêt du peuple syrien nécessitent-ils cette visite d’Etat ?
Depuis 2011, la France a toujours soutenu la rébellion syrienne, quel que soit le groupe armé, fournissant des armes, de l’argent, etc. Donc il serait assez étonnant et même si j’ose dire schizophrène de ne plus vouloir, du jour au lendemain, parler avec eux et les recevoir. Cela fait plusieurs mois qu’on entend parler d’une possible visite diplomatique, je crois qu’Emmanuel Macron aurait même souhaité recevoir Ahmed al-Charaa plus tôt, s’il l’avait pu. Rappelons quand même qu’Ahmed al-Charaa figure toujours sur les listes noires de terroristes. Les Nations-Unies ont dû lever son interdiction de déplacement pour qu’il puisse se rendre en France !
Mais, encore une fois, les choses sont faites à l’envers… Avant de recevoir le président syrien par interim, peut-être aurait-il fallu établir de vraies relations diplomatiques avec lui. L’ambassade de France à Damas a certes été réouverte – au sens propre – mais aucun ambassadeur n’a été nommé. Pas même un chargé d’affaires ! La première chose, avant de l’inviter et de le recevoir, aurait été de nommer un ambassadeur et de reprendre les échanges diplomatiques, rompus depuis 2012.
Vous savez, nous avions regretté que la France ferme son ambassade à Damas en 2012, sous des prétextes moraux du type « nous ne parlons pas avec les dictateurs ». Alors, voir la France, treize ans plus tard, mettre de côté ces prétextes moraux pour adopter une vision plus réaliste, est pour le moins surprenant. Mais je crois que dans le monde diplomatique, il faut savoir parler avec tout le monde. Donc le retour de liens entre les deux pays est une bonne chose.
Après, si cette rencontre peut faciliter la levée des sanctions qui frappent la Syrie…
Vous êtes donc pour la levée des sanctions contre la Syrie ?
Oui. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, nous sommes pour la levée des sanctions qui frappent la population. Et ce, depuis… qu’il y a des sanctions ! Quant aux sanctions qui frappent les dirigeants du régime, ce sont, évidemment, des moyens de pression essentiels en diplomatie.
Aujourd’hui, les sanctions internationales interdisent, par exemple, l’importation de médicaments, d’énergie. Elles interdisent toute reconstruction… Elles touchent avant tout le peuple syrien, les Syriens de la rue, qui, je viens de le dire, vivent, pour 90% d’entre eux sous le seuil de pauvreté.
Il faut donc faire la différence entre les deux types de sanctions, entre celles qui frappent les gouvernants et celles qui affaiblissent tout un peuple ! Sans la levée des sanctions qui touchent le peuple syrien, nous nous dirigeons vers une catastrophe humanitaire qui sera, inévitablement suivie d’une catastrophe migratoire.
La France, fille illégitime de la République
Extrait du discours d’Emmanuel Macron devant La Grande Loge de France :
Liberté et laïcité sont indissociables. La France laïque est la fille naturelle de la République. pic.twitter.com/XHBV4Thnoi
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 5, 2025
Les enfants « légitimes » sont ceux dont les parents sont mariés. La naissance est qualifiée de « hors mariage » (anciennement qualifiée de « naturelle » ou encore « illégitime ») dans le cas contraire…
“Prions pour que Dieu accorde à l’Église le Pape qui saura le mieux réveiller les consciences”
Homélie du cardinal Re, doyen du collège cardinalice, prononcée lors de la Messe «Pro Eligendo Romano Pontifice», mercredi 7 mai au matin dans la basilique Saint-Pierre :
On lit dans les Actes des Apôtres qu’après l’Ascension du Christ au ciel, et dans l’attente de la Pentecôte, tous étaient assidus à la prière avec Marie, la Mère de Jésus (cf. Ac 1, 14).
C’est exactement ce que nous faisons nous aussi, peu avant le début du Conclave, sous le regard de la Vierge Marie placée à côté de l’autel, en cette Basilique qui s’élève sur la tombe de l’Apôtre Pierre.
Nous sentons que tout le peuple de Dieu est uni à nous, avec sa foi, son amour pour le Pape et son attente confiante.
Nous sommes ici pour invoquer l’aide de l’Esprit Saint, pour implorer sa lumière et sa force afin que soit élu le Pape dont l’Église et l’humanité ont besoin en ce tournant si difficile et si complexe de l’histoire.
Prier, en invoquant l’Esprit Saint, est la seule attitude juste qui convienne, alors que les Cardinaux électeurs se préparent à un acte de la plus haute responsabilité humaine et ecclésiale, et à un choix d’une importance exceptionnelle ; un acte humain pour lequel toute considération personnelle doit être abandonnée, en n’ayant que le Dieu de Jésus-Christ et le bien de l’Église et de l’humanité dans l’esprit et dans le cœur.
Dans l’Évangile qui a été proclamé, résonnent des paroles qui nous conduisent au cœur du message suprême, le testament de Jésus, remis à ses apôtres le soir de la Cèn au Cénacle : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). Afin de préciser ce « comme je vous ai aimés » et indiquer jusqu’où doit aller notre amour, Jésus ajoute : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13).
C’est le message d’amour que Jésus définit comme un “nouveau” commandement. Nouveau parce qu’il transforme en positif et élargit considérablement l’avertissement de l’Ancien Testament qui disait : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ».
L’amour que Jésus révèle ne connaît pas de limites et doit caractériser les pensées et l’action de tous ses disciples qui doivent toujours, dans leur comportement, manifester un amour authentique et s’engager à construire une nouvelle civilisation, celle que Paul VI a appelée “civilisation de l’amour”. L’amour est la seule force capable de changer le monde.
Jésus nous a donné l’exemple de cet amour au début de la dernière Cène par un geste surprenant : Il s’est abaissé au service des autres, lavant les pieds des apôtres, sans discrimination, n’excluant pas Judas qui allait le trahir.
Ce message de Jésus fait écho à ce que nous avons entendu dans la première lecture de la messe, où le Prophète Isaïe nous a rappelé que la qualité fondamentale des pasteurs est l’amour jusqu’au don total de soi.
Les textes liturgiques de cette célébration eucharistique nous invitent donc à l’amour fraternel, à l’aide mutuelle et à l’engagement en faveur de la communion ecclésiale et de la fraternité humaine universelle. Parmi les tâches de chaque successeur de Pierre, il y a celle de faire grandir la communion : communion de tous les chrétiens avec le Christ ; communion des évêques avec le Pape ; communion des évêques entre eux. Il ne s’agit pas d’une communion autoréférentielle mais tendue vers la communion entre les personnes, les peuples et les cultures, soucieuse que l’Église soit toujours “maison et école de communion”.
L’appel est fort à maintenir l’unité de l’Église dans la voie tracée par le Christ aux Apôtres. L’unité de l’Église est voulue par le Christ ; une unité qui ne signifie pas uniformité, mais une communion solide et profonde dans la diversité, à condition de rester dans la pleine fidélité à l’Évangile.
Chaque Pape continue d’incarner Pierre et sa mission et représente ainsi le Christ sur terre ; il est le roc sur lequel l’Église est édifiée (cf. Mt 16, 18).
L’élection du nouveau Pape n’est pas une simple succession de personnes, mais c’est toujours l’Apôtre Pierre qui revient.
Les Cardinaux électeurs exprimeront leur vote dans la Chapelle Sixtine où, comme le dit la Constitution apostolique Universi dominici gregis, « tout concourt à nourrir la conscience de la présence de Dieu, devant lequel chacun devra un jour se présenter pour être jugé ».
Dans le Triptyque romain, le Pape Jean-Paul II souhaitait que, au moment de la grande décision à travers le vote, l’image imposante de Jésus Juge rappelle à chacun la grandeur de la responsabilité de remettre les “clés suprêmes” (Dante) entre de bonnes mains.
Prions pour que l’Esprit Saint, qui nous a donné au cours des cent dernières années une série de Pontifes vraiment saints et grands, nous donne un nouveau Pape selon le cœur de Dieu, pour le bien de l’Église et de l’humanité.
Prions pour que Dieu accorde à l’Église le Pape qui saura le mieux réveiller les consciences de tous ainsi que les énergies morales et spirituelles dans la société actuelle, caractérisée par de grands progrès technologiques mais qui tend à oublier Dieu.
Le monde d’aujourd’hui attend beaucoup de l’Église pour la sauvegarde de ces valeurs fondamentales, humaines et spirituelles, sans lesquelles la coexistence humaine ne pourra s’améliorer ni porter du bien aux générations futures.
Que la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, intervienne par sa maternelle intercession, afin que l’Esprit Saint éclaire l’esprit des Cardinaux électeurs et les rende unanimes dans l’élection du Pape dont notre temps a besoin.
Les pharmaciens bientôt forcés de préparer des poisons ?
Actuellement, un pharmacien qui préparerait ou délivrerait une substance létale en vue de son ingestion par une personne serait poursuivi pour complicité d’empoisonnement. Il encourrait trente ans de réclusion criminelle. Le fait que la personne soit consentante ou non à son empoisonnement ne change pas la lourdeur de la peine.
Pourtant la proposition de loi relative au droit l’aide à mourir, adoptée par la Commission des affaires sociales le 2 mai 2025, prévoit la réalisation et la délivrance des produits létaux par les pharmaciens officinaux et hospitaliers, excluant un droit à l’objection de conscience de leur part. C’est une injustice profonde, car les pharmaciens sont associés directement et de manière essentielle à l’acte létal.
Dans cette vidéo du Collectif Démocratie, Éthique et Solidarités, Agnès Certain, Pharmacien praticien hospitalier et Nicolas Bauer, docteur en droit analysent les enjeux de cette nouvelle obligation.
Une église profanée à Saint-Aygulf (Var)
L’église a été profanée dans la nuit du 4 au 5 mai. Un ou plusieurs individus ont forcé l’église et ont arraché le tabernacle contenant des hosties consacrées. Le tabernacle a été retrouvé vidé de son contenu le lendemain.
Aucun autre vol ni acte de vandalisme n’a été constaté. Le diocèse de Fréjus-Toulon a réagi :
Dans la nuit du 4 au 5 mai, l’église de Saint-Aygulf a été fracturée. Le tabernacle a été arraché avec les hosties consacrées qu’il contenait et a été retrouvé vide le lendemain. Il n’y a pas eu d’autre vol ou dégradation. Cet acte est pour les chrétiens le signe d’une volonté de profanation de ce qu’il y a de plus cher aux chrétiens catholiques, le pain consacré, qui est pour eux la présence réelle du Christ mort et ressuscité pour le salut du monde.
Ce sacrilège nécessite la célébration d’une messe de réparation avant d’y reprendre la prière régulière et la célébration des sacrements. Elle sera célébrée le vendredi 9 mai à 18h par Don Marc-Antoine Croizé-Pourcelet, vicaire épiscopal. Les fidèles sont invités à s’y rendre nombreux ou à s’y joindre par la prière.
Mgr Touvet redit sa grande émotion et sa profonde tristesse face à cette violence faite aux paroissiens de Saint-Aygulf, à tous les catholiques du Var et du monde. Il redit également sa foi en la victoire du Christ ressuscité.
Une enquête est en cours.
Les incidents graves sont plus élevés dans l’enseignement public que dans le privé sous contrat
Selon une enquête, les signalements d’incidents graves sont plus élevés dans le secteur public que dans le secteur privé sous contrat.
Ces incidents graves sont très majoritairement des atteintes aux personnes, notamment verbales et, dans une moindre mesure, des atteintes aux biens ou à la sécurité. Les élèves sont les principaux auteurs d’incidents graves, notamment dans le second degré. Les victimes sont plus souvent des personnels dans le premier degré et des élèves dans le second degré.
Au cours de l’année scolaire 2023-2024, 16 incidents graves pour 1 000 élèves ont été signalés dans les collèges et lycées et 5 incidents graves pour 1 000 élèves dans les écoles.
Lancement de Vigie Normes : l’outil citoyen qui montre l’inflation normative
VigieNormes.fr est le nouvel outil en ligne de Contribuables Associés pour comprendre et surveiller les normes françaises.
« Trop de lois tue la loi » disait Jacques Chirac. Une « maladie législative », selon Emmanuel Macron. La « boulimie normative de l’Etat » pour François Bayrou. Contribuables Associés a réalisé une première depuis la Ve République : rendre transparent l’inflation normative mensuelle.
Avec l’outil VigieNormes.fr de Contribuables Associés, vous pouvez observer l’évolution du nombre de mots dans 19 des 77 codes qui régissent le droit français, sur la période de 2000 à 2025.
Depuis que François Bayrou est Premier ministre, le 13 décembre 2024, ce sont 335 385 mots qui ont été ajoutés dans le droit français, ce qui fait porter le total à 47 millions de mots aujourd’hui. Le droit Français compte 104 % de mots en plus depuis 2002.
L’objectif est d’apporter de la transparence aux citoyens sur les normes qui les concernent au quotidien. 3 exemples de l’évolution du nombre de mots entre 2000 et 2025 :
- Code de la consommation : 64 479 mots en 2000 ; 250 007 mots en 2025, plus 287,73 %
- Code du travail : 557 103 mots en 2000 ; 1 141 381 mots en 2025, plus 104,88 %
- Code de l’éducation : 232 793 mots en 2007 ; 708 789 mots en 2025, plus 204,47 %
Les données sont mises à jour tous les mois. Pour comprendre l’inflation normative, consultez VigieNormes.fr de Contribuables Associés.
École à la maison interdite en France: L’ECLJ saisit l’ONU
De l’ECLJ :
L’école à la maison, qui fut toujours une liberté en France, nécessite désormais une autorisation préalable très difficile à obtenir, à la suite de l’adoption d’une loi en 2021. L’ECLJ a saisi un Comité de l’ONU pour qu’il rappelle à la France que les parents sont les premiers responsables de l’éducation et de l’instruction de leurs enfants.
École à la maison en France : bref état des lieux
Cette année en France, l’école à la maison, également appelée instruction en famille (IEF) est toujours pratiquée pour plus de 30.000 enfants. Au lieu de scolariser les enfants dans un établissement public ou privé, l’IEF consiste à instruire les enfants à la maison, très généralement par l’un des parents et plus rarement par les deux ou un tuteur.
Alors que cette pratique de l’école à la maison était encore en France jusqu’à il y a peu, une liberté fondamentale, la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République voulue par Emmanuel Macron a drastiquement restreint les possibilités de poursuivre ce mode d’instruction. Cette loi impose la scolarisation dans une établissement, public ou privé, et ne permet qu’il soit dispensé en famille que par dérogation. Une dérogation qu’il faut demander et obtenir chaque année de l’Éducation nationale. C’est là tout le nœud des difficultés pour tous les parents pratiquant l’instruction en famille : justifier d’un des quatre motifs limitativement énumérés par la loi pour obtenir le droit de faire l’école à la maison. En trois ans d’application, cette loi a déjà démontré son impact délétère : le nombre d’enfants en IEF a été divisé par deux.
Une affaire emblématique
C’est de cette situation grave que l’ECLJ vient de saisir le Comité des droits économiques, sociaux et culturels. Dans une requête individuelle déposée vendredi 11 avril 2025, l’ECLJ représente les parents d’une jeune fille de 3 ans à l’époque des faits, Noémie*, qui a été empêchée de bénéficier de l’instruction en famille avec sa grande sœur, sans qu’aucune justification ne soit donnée aux parents.
Les parents faisaient pourtant depuis plusieurs années l’école à la maison et avaient été plusieurs fois positivement contrôlés par les inspecteurs de l’académie. Soucieux de la baisse du niveau dans les écoles publiques et souhaitant passer plus de temps avec leur (très) jeune Noémie, ils firent une demande auprès de l’académie, conformément à la loi.
Leur parcours judiciaire est tout simplement ubuesque, comme pour beaucoup d’autres familles. Ils ont d’abord reçu une réponse négative de l’Académie puis une deuxième réponse négative de la Commission+ de l’Académie, suite à un recours administratif préalable. Ils ont ensuite saisi le juge administratif qui leur a donné raison, et a autorisé l’instruction en famille de leur fille. Cependant, l’Éducation nationale fit appel, et alors que l’année scolaire se terminait, la Cour administrative d’appel annula la décision du premier juge, et confirma le refus d’autoriser Noémie de bénéficier de l’instruction en famille.
Sauf que, entre le mois de mars et de mai, les parents avaient refait une demande d’autorisation pour faire l’école à la maison avec Noémie l’année suivante. Et alors même que la Cour administrative d’appel était saisie par l’Éducation nationale, celle-ci autorisa Noémie à faire l’école à la maison pour l’année suivante. Cela n’a aucun sens. Cette affaire est la preuve même que les refus ou autorisations donnés par l’Éducation nationale ont un caractère arbitraire et imprévisible. De nombreuses familles l’ont vécu : de manière incompréhensible, certaines obtiennent l’autorisation une année, mais pas l’année suivante, sans qu’il n’y ait de justification claire de l’administration publique.
Requête individuelle auprès du Comité des droits économiques, sociaux et culturels
C’est un des éléments que nous dénonçons dans la requête que nous avons déposée auprès du Comité des Nations unies. Noémie a fait l’objet d’une décision arbitraire et imprévisible. Elle a également subi une discrimination intrafamiliale, puisque sa grande sœur elle, a eu l’autorisation de faire l’école à la maison, alors qu’elles sont toutes deux dans des situations similaires.
Surtout, cette restriction du droit à l’instruction en famille est par nature contraire au droit international et il appartient à ce Comité d’avoir le courage de le rappeler. En effet, l’article 10 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels stipule clairement que :
« Une protection et une assistance aussi larges que possible doivent être accordées à la famille, qui est l’élément naturel et fondamental de la société, en particulier pour sa formation et aussi longtemps qu’elle a la responsabilité de l’entretien et de l’éducation d’enfants à charge. »
C’est bien la famille qui a la responsabilité de l’éducation des enfants qui en sont membres. Si ils scolarisent leurs enfants dans des établissements publics, les parents choisissent volontairement de déléguer à l’État leur compétence en la matière. Or, le système légal français actuel prive indûment les parents de cette responsabilité. Ce sont des fonctionnaires, qui ne connaissent pas Noémie ni les autres enfants, qui jugent sur dossier de l’intérêt de l’enfant d’être instruit en famille ou non, et qui impose leur choix aux parents, sans se justifier.
De plus l’article, l’article 13 de ce même Pacte stipule que :
« Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux, de choisir pour leurs enfants des établissements autres que ceux des pouvoirs publics […] et de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants, conformément à leurs propres convictions. »
Le nouveau régime d’autorisation, qui impose aux parents de se justifier de leur choix ne respecte pas, par définition, « la liberté des parents ».
En outre, les parents ont certes le choix de l’établissement scolaire pour leurs enfants et ne peuvent pas être obligés d’inscrire leurs enfants dans un établissement public, mais les établissements privés étant moins répandus et parfois très chers, l’école à la maison est parfois la seule alternative pour les parents « de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants, conformément à leurs propres convictions. » Par conséquent, si le droit de faire l’école à la maison n’est pas garanti, les parents sont de fait forcés de mettre leurs enfants dans des établissements publics dont l’enseignement n’est pas nécessairement conforme à leurs convictions.
C’est en substance ce que défend l’ECLJ dans sa requête individuelle pour Noémie. Nous demandons au Comité de condamner la France pour l’atteinte à la liberté des parents et au droit à l’éducation de Noémie qui est certainement mieux garanti par ses parents que par l’école publique française.
Reste qu’une décision rapide de ce Comité contre la France sera difficile à obtenir, car il est saisi de nombreuses demandes. C’est avant tout aux députés et sénateurs d’agir pour garantir les droits parentaux et nous espérons que l’exemple de cette requête y contribuera. À cette fin, l’ECLJ invite les parents ayant été déboutés par les juridictions nationales et souhaitant agir auprès de cette instance onusienne, à nous contacter.
« Donner la mort n’est pas un soin »
Voici la lettre du collectif “Notre humanité en péril” aux parlementaires sur la “loi fin de vie” :
« Donner la mort n’est pas un soin » : la formule résume l’opposition à l’euthanasie et au suicide assisté manifestée par de très nombreux médecins, soignants, juristes, psychiatres et acteurs des politiques de prévention du suicide, ainsi que par beaucoup d’associations au service des plus vulnérables, dont récemment le Collectif Démocratie, Ethique et Solidarités, qui analyse lumineusement la lettre et l’esprit du projet de loi.
Ce texte que vous allez voter, ou non, implique directement le corps médical. Mais il affecte aussi tout le corps social, et chaque personne qu’elle en ait conscience ou non, en imposant une vision fragmentaire, purement rationaliste et pragmatique, de la condition humaine. Est-ce bien au législateur de choisir à notre place la forme de notre existence ?
« Apprends-nous la vraie mesure de nos jours », dit un psaume qui consonne avec la profonde expérience humaine des soignants et des proches penchés sur un corps souffrant, un cœur qui défaille. « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours », car nous l’ignorons. Nous ne savons pas lire les destins humains. Nous ne voyons pas l’invisible sous le visible. Nous ne savons pas ce qui s’accomplit dans le cœur profond à l’heure où vient pour chacun, non la finitude commune, mais sa propre mort, « la mort née de sa propre vie » (Rilke).
C’est sur ce fond d’ignorance et de mystère que va s’inscrire votre décision. Sans doute, les progrès de la médecine et l’état de la société rendent nécessaire ce débat politique. Mais la question ne peut se réduire à des calculs, à des statistiques, à des opinions, à des intérêts, quand on met à l’ordre du jour l’effacement volontaire du visage humain.
Parce qu’ils allient la technicité professionnelle et la relation sensible, la présence attentive, les médecins et soignants sont aux avant-postes, et les porte-parole de notre humanité. Lorsqu’ils refusent d’administrer la mort – d’en faire un dossier administratif – ils marquent les limites du pouvoir technique. Ils donnent la profondeur de champ existentielle, irréductible à tout protocole. Qu’est-ce qu’un texte de loi, face au texte vivant de l’univers que la sagesse interroge depuis toujours, que la science écoute dans les lointains de l’astrophysique ou dans le langage codé de la génétique ? « Avez-vous une seule fois, depuis que vous êtes nés, commandé au matin de se lever, à la nuit de se faire ? Connaissez-vous le séjour de la lumière, et le lieu où l’obscurité a sa demeure ? ». Un vote électronique permet-il d’ouvrir ou de fermer les portes de la vie et de la mort ?
En se rapprochant du visage humain, on pourrait poursuivre : avez-vous compris tous les paradoxes de la vie ? Avez-vous vu naître un sourire dans la douleur, sous la caresse d’une main amie ? Avez-vous senti l’amour se diffuser à travers la présence d’une personne handicapée ? Vous êtes-vous étonnés, devant une peinture ou un poème, de la beauté surgie au cœur de la détresse psychique ?
Les soignants, qui ont partie liée avec l’intimité des êtres, témoignent des complexes nuances d’une relation chaque fois unique et jamais anonyme.
« La loi ne peut être que générale » a écrit un médecin spécialiste des soins palliatifs, alors que l’alliance qui lie patient et soignant est « recherche attentive du singulier ». C’est « l’alliance entre une confiance accordée et une promesse donnée de ne pas abandonner ». Confiance et promesse qui engagent les soignants dans une extrême responsabilité, lourde d’angoisse, de doute, de remords.
Et ne serait-il pas juste que ceux qui tiennent ainsi fraternellement la main des mourants, sentent que la leur est tenue par nous tous avec la même fraternité ? Que leur engagement est soutenu par celui de la société à « ne pas abandonner » – ni ceux qui faiblissent, ni ceux qui les entourent.
Quelques-uns revendiquent la liberté d’en finir, qui leur appartient en effet. Mais l’inscrire dans la loi suppose l’abolition de la liberté de tous les professionnels contraints de procurer une « aide active à mourir » au mépris de leur vocation de soigner, c’est-à-dire de nourrir la relation qui est au principe de la vie.
Ce conflit très net contient un autre conflit, moins apparent mais non moins fondamental. Car une telle loi cautionne et « officialise » l’anthropologie qui la sous-tend. Or il s’agit d’une réorientation majeure. Le refus des soignants nous rappelle que « nul homme n’est une île », que, de la naissance à la mort, il dépend des autres et influe sur eux, propageant et recevant des ondes bénéfiques ou mortifères bien au-delà de chacun. Les tenants de la loi imposent la conception d’une vie comme isolée, autarcique, sans conséquences.
Ceux qui veulent « éteindre la lumière », en commandant à d’autres de manier l’interrupteur, indiquent par cette métaphore leur rapport à l’existence : la lumière électrique d’une chambre individuelle, contrôlée à la demande. Là encore, cette liberté leur appartient. Mais l’inscrire dans la loi, c’est couper à leurs seules mesures l’indivisible tissu d’interdépendances, physiques, spirituelles, du monde vivant. Et léser gravement l’humanité tout entière dans ce qu’elle a de plus profond et de plus doux.
Il faut savoir gré aux soignants de représenter pour nous tous le visage humain, l’attention à son mystère et à sa fragilité. La guerre et le crime le détruisent sans cesse. Faut-il y ajouter la loi ?
Recevez, Madame, Monsieur, l’expression de notre haute considération.
Collectif Notre humanité en péril !
Mgr Eric de Moulins-Beaufort répond à Emmanuel Macron sur l’euthanasie
Non, Monsieur le Président, le choix de faire mourir et d’aider à se tuer n’est pas celui du moindre mal. C’est celui de la mort tout court. pic.twitter.com/MWybrHnIPV
— Mgr Eric de Moulins-Beaufort (@Mgr_EMB) May 6, 2025
Elisabeth Borne ne sait pas que c’est en France que les enseignants sont égorgés
Lundi 5 mai, le ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a ouvert la conférence Choose Europe for science, destinée à valoriser l’Europe comme terre d’accueil pour les chercheurs étrangers, particulièrement menacés aux États-Unis par les politiques de l’administration Trump.
“La France et l’Europe doivent ouvrir leurs portes aux chercheurs menacés”, a assuré la ministre de l’Éducation nationale.
Qu’en pensent les familles de Samuel Paty et de Dominique Bernard ?