Immigration : au-delà des polémiques
Signalons cet excellent billet sur Benoît et moi, à propos d'un ouvrage américain commenté par un journaliste catholique italien (lire aussi la recension faite par Polemia). Extraits :
"En somme, il n'est pas dit «qu'il soit moins coûteux pour l'Europe d'accueillir des millions d'immigrés extra-communautaires plutôt que de destiner les mêmes ressources à les aider dans leurs Pays d'origine». Cela vaut aussi pour les diplômés originaires du Tiers-monde : «en faisant ainsi, on soustrait aux Pays d'origine justement ces élites qui leur seraient indispensables pour sortir du sous-développement».
L'article a suscité sur le blog [du journaliste italien] d'assez nombreux commentaires. […] Interrogé sur ce qu'on pourrait faire en alternative, Cammilleri dit: dépenser la même somme pour les aider dans leur pays d'origine […]
[C]omme le Saint-Père l'a dit dans l'encyclique, l'immigration est un problème complexe aux multiples ramifications […]. Surtout, l'immigration étant un problème global, doit être réglé au niveau global. Ceci implique en particulier que les gens aient la possibilité de vivre dignement dans leur pays d'origine, comme ils en ont le droit, et comme ce serait possible très souvent compte tenu des conditions naturelles (nous sommes là au fond du problème de l'écologie intégrale traitée dans l'encyclique). Ceci implique donc aussi que les potentats locaux souvent corrompus (sans parler des trafiquants d'êtres humains, bénéficiant d'une immunité quasi-absolue) doivent tout mettre en oeuvre pour rendre cela possible, ou sinon, rendre compte de leurs actes. Mais de cela, on ne parle jamais (sauf le Pape). Il est bien plus facile de dire que tout est notre faute. Ou de prôner le métissage universel".
Portugal : veto du Président sur les unions homosexuelles
Le président du Portugal Aníbal Cavaco Silva a décidé lundi de ne pas promulguer la loi qui voulait mettre au même niveau l'union de deux personnes du même sexe et le mariage entre un homme et une femme.
La Conférence épiscopale portugaise a accueilli le veto du président avec satisfaction.
La Légion étrangère, fragilisée
A la suite de divers incidents, qui ont eu une résonnance médiatique, le commandant de la Légion étrangère (le Gal Bouquin) a pris la plume, le 3 août :
"l'accumulation d'incidents graves dans lesquels la Légion est impliquée depuis près d'un an est de nature à fragiliser l'institution. […] Notre capital de confiance en est durablement altéré. Nous devons reconquérir cette confiance, celle de nos chefs tout particulièrement. Il serait illusoire de croire que cela se fera rapidement et sans remise en cause. Il nous faudra patiemment regagner notre crédibilité. Il nous faudra prouver que nous sommes capables de nous poser des questions et d'y apporter des réponses. Il nous faudra corriger ce qui doit l'être sans complaisance. Il nous faudra démontrer que nous restons une force combattante fiable sur laquelle notre pays sait pouvoir compter en opérations. C'est à cet exercice de « rédemption collective » auquel je crois devoir vous inviter."
Le “sarkozysme”, une absence de conviction
Christian Estrosi définit le "sarkozysme" :
"C'est tout d'abord un volontarisme politique qui s'applique avec pragmatisme. C'est une éthique ; l'idée que la parole donnée au peuple engage celui qui l'émet. C'est la force de l'ouverture et de la main tendue, l'addition des talents. C'est une philosophie de l'action qui nous conduit directement au cœur des problèmes, là où le vent souffle le plus fort, tout en restant debout. C'est l'idée que notre pays est en train d'abandonner son image de commentateur bavard, voire arrogant, pour redevenir un acteur constructif et initiateur d'évolutions. Je ne doute pas une seule seconde que de la gauche jusqu'à Villiers, on peut se retrouver aujourd'hui dans le sarkozysme."
Il n'y a plus de bien ni de mal, de vrai ni de faux, de juste ni d'injuste, de droite ni de gauche : tout est relatif. Jean d'Ormesson ne dit pas autre chose :
"Vous me demandez ce qui a bougé en France. Ce qui a bougé, c'est que les convictions ne jouent presque plus aucun rôle dans les combinaisons électorales. Ce qu'on appelait jadis naïvement les choix politiques s'efface au profit des appétits."
La Turquerie du maire de Paris
Au début du mois d’octobre, la Tour Eiffel sera illuminée aux couleurs de la Turquie à l’occasion de l’année de la Turquie en France. Cette illumination aux couleurs de la Turquie du monument emblématique de Paris montre l’attachement du maire de Paris à ce que la Turquie puisse enfin avoir une place pleine et entière au sein de l’Union Européenne.
Un film sur St Josemaria Escriva de Balager
Le cinéaste britannique Roland Joffé, révélé entre autre pour 'The Mission', travaille en ce moment à la réalisation d'un film sur la vie de Josemaria Escriva de Balager, le fondateur de l'Opus Dei, canonisé en 2002.
Sous le titre There Be Dragons, le film se passe durant la guerre civile espagnole dans les années '30. S'il est exact que des membres de l'Opus Dei ont apporté une aide de 30 millions de dollars à la réalisation du film, l'organisation elle-même ne finance pas le projet, explique le porte-parole Brian Finnerty de l'Opus Dei. Certains verront sans doute dans ce film une réplique au livre et au film « Da Vinci Code », où l'organisation était présentée comme un réseau criminel. Ce que nie Joffé qui affirme avoir joui dès le début « d'une totale liberté créatrice ».
Etre de droite pour Hervé Mariton
L'un des rares députés UMP à avoir voté contre le travail dominical définit dans Valeurs Actuelles ce que devrait être la droite :
"La droite doit être moderne sans être moderniste, concrète sans être matérialiste, pragmatique sans être sans foi ni loi. Être de droite c’est vouloir partager et faire vivre des valeurs telles que la liberté, la responsabilité, la dignité de la personne, le rôle de la famille dans l’éducation et la transmission. Oui à une certaine stabilité dans une époque de “zapping”, oui à une certaine identité dans une époque de confusion des repères, oui à la personne dans une époque d’individus marchandisés, oui à l’espérance en des temps de déprime.
Nous devons écouter la société française, travailler les sujets qui font débat en affirmant nos convictions, nous libérer de la dialectique de la conservation et du changement et rechercher surtout ce qui est juste. […] Nous devons ainsi promouvoir une politique de la “famille durable”. L’instabilité des familles est aujourd’hui facteur de précarité, d’isolement et de fragilité. Le politique ne peut pas se contenter de le constater; il doit consolider ce qui fonctionne dans la politique familiale actuelle (notamment le quotient familial et le caractère horizontal de cette politique) et proposer de nouvelles initiatives de solidarité intergénérationnelle. […] Enfin, dans le débat sur la bioéthique,nous devons affirmer nos valeurs, nos principes, les choix qu’ils guident, qui, s’ils doivent pouvoir toujours répondre à l’état de la technique, n’auront plus vocation à être “révisés” tous les dix ans."
Traité de Lisbonne : le Parlement allemand affirme sa souveraineté
Lu sur le blog d'Yves Daoudal :
"Ce n'est pas une loi que le Parlement allemand va voter, suite aux exigences de la Cour constitutionnelle pour la ratification du traité de Lisbonne, ce sont quatre lois, qui ont été examinées hier et doivent être votées par le Bundestag le 8 septembre, par le Bundesrat le 18. La plus importante est la loi qui édicte les droits du Parlement en cas de modification du traité (selon la procédure de révision simplifiée), d'extension des compétences de l'UE (selon la clause de flexibilité), de nouvelles procédures de vote (selon la clause passerelle).
Avant toute négociation de ce type à Bruxelles, le gouvernement doit demander l'approbation du Parlement, sous la forme d'une loi. En l'absence de cette loi, le gouvernement doit refuser d'accepter toute modification. Il ne peut agir en dehors de ce mandat que pour d'importantes raisons de politique étrangère, et à condition de se justifier de façon approfondie devant le Parlement. Deux autres lois précisent les modalités de la coopération entre le gouvernement fédéral et les deux chambres du Parlement. Elles exigent que le gouvernement notifie au Parlement, aussi tôt que possible, les initiatives législatives de l'UE, et prévoient que le droit du Parlement de donner son opinion sur ces actes législatifs sera renforcé. […]
On attend les réactions des eurocrates… Logiquement, elles devraient être vives, car ces lois sont en contradiction avec la construction européenne telle que la conçoit le traité de Lisbonne. Mais il est probable qu'il n'y aura pas de réactions. Du moins pas au niveau de l'affront qui est fait aux institutions européennes. Car l'essentiel est que l'Allemagne ratifie le traité. On veillera ensuite à ce que ces lois restent lettre morte, en espérant que la Cour constitutionnelle retourne à sa léthargie…"
Des logements sociaux dans une abbaye
L’association Percavie créée en 1996 pour la Préservation de l’Environnement et le Respect du Cadre de Vie s’oppose vigoureusement au projet immobilier de la communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre (CCPV). Ce projet comprend la création au sein de l’Abbaye Saint Nicolas de Verneuil-sur-Avre (Eure), de logements sociaux, d'un bâtiment neuf et d'un parking. Une pétition est lancée contre ce projet.
En août 2001, les bénédictines, trop âgées, qui habitaient cette abbaye l'ont quitté et ont confié l'Abbaye à la Communauté du Pain de Vie, avec pour mission de poursuivre en ces lieux la vie de prière, de travail et d'accueil chère à leur vocation. En Avril 2007, Mgr Nourrichard, tout juste arrivé dans le diocèse, a demandé au Pain de Vie de quitter les lieux. Le Pain de Vie a fait une demande d’achat, sans réponse. En Juillet 2009 l’Abbaye a été vendue pour 600 000 euros à la CCPV. La Communauté du Pain de Vie regrette le démembrement du futur projet, et redoute le détournement de ce lieu de prières, rempli d’Histoire.
La franc-maçonnerie, l’influente religion de la République
8 anciens grands maîtres du Grand Orient de France, dont 1 décédé récemment, signent une tribune dans Le Monde, montrant bien que la séparation de la franc-maçonnerie et de la République n'est pas pour demain :
"Nous souhaitons un Grand Orient plus uni et plus dynamique, conscience de la République, préparant l'avenir afin que les nouvelles conquêtes de la science (nouvelles technologies, énergies ou thérapies) et la maîtrise du vivant, dans le respect de l'environnement, soient mises au service de toutes les femmes et de tous les hommes et non d'intérêts particuliers. A cette fin, nous attendons du Grand Orient qu'en amont de la politique et dans le respect de la liberté d'opinion de chacun de ses membres, il contribue aux grands débats de société par l'élaboration de propositions concrètes […] tout fait devoir aux francs-maçons de réaffirmer l'éthique républicaine, de défendre et d'étendre la démocratie. […] L'Europe de la citoyenneté et des droits sociaux que nous appelions de nos voeux se révèle principalement un espace de libre-échange pour les marchands. […]
Refusant la résignation, le Grand Orient doit contribuer à l'intérieur comme à l'extérieur à l'indispensable nouveau souffle des Lumières. S'il ne veut pas trahir son rôle séculaire, il doit donc s'opposer fermement à toute transformation préjudiciable des acquis sociaux qui n'auraient pas pour but une préservation de leur existence, mais au contraire un retour à des conceptions idéologiques révolues et rétrogrades. Pour nous, ce n'est pas négociable. L'histoire sociale, comme celle du progrès des idées, est une marche en avant ; elles ne peuvent être une régression. Nous demeurerons indéfectiblement attachés à la défense de la liberté de conscience individuelle et de la laïcité sociale dont nous avons été souvent les promoteurs […]. Nous sommes disposés à participer à toute discussion, voire à toute collaboration, qui va dans le sens d'une meilleure société."
Bref, la maçonnerie est l'Eglise de la République, croyant encore à la conception marxiste du progrès ("marche en avant"). Rappelons que l'appartenance à la maçonnerie et à l'Eglise catholique est incompatible. Et cela aussi n'est pas négociable.
La mairie de Paris encourage la culture de mort
Lu dans Présent de demain :
"La mairie de Paris devait présenter jeudi un plan d’action sur la contraception et l’avortement, visant notamment à améliorer l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par le développement de la méthode médicamenteuse – le « pesticide anti-humain », pour reprendre l’expression du Pr Lejeune – dans les centres de planification gérés par la ville. Il s’agit de les pousser à distribuer le RU-486, faculté qui leur a été légalement reconnue au mois de mai, et en même temps d’aider les femmes à trouver leurs lieux d’implantation en facilitant leur « repérage ».
Paris compte 23 centres de planification auxquels s’ajoute, depuis jeudi, celui inauguré au sein de l’Institut Alfred-Fournier, dans le XIVe arrondissement."
Addendum 18h10 : En Ile-de-France, le taux d'IVG pour 1.000 femmes est de 19 contre 14 en France métropolitaine. En 2007, il y a eu 13.700 avortements dans la capitale et 57.000 en Ile-de-France. Il y en a eu 209.700 en 2006 en France.
A Paris, la Marche nationale pour la vie aura lieu le dimanche 17 janvier 2010. Exactement 35 ans après le vote criminel de l'Assemblée.
Il existe des fonctionnaires qui ne sont pas indispensables
Face à une éventuelle pandémie de grippe A/H1N1 en métropole, le ministre du Budget Eric Woerth a déclaré :
"Notre priorité, c'est la continuité du service public. Mais, en cas de pandémie forte, seuls les agents exerçant une activité indispensable continueront à être présents sur leur lieu de travail".
L’idéologie du genre
Daoudal Hebdo de cette semaine propose l’essentiel de la première partie de la conférence donnée à l’université d’été du Centre Charlier par Yves Daoudal. Il s’agit de la « généalogie » de l'idéologie du genre. Le reste de la conférence concernait les « applications » et reprenait essentiellement des articles publiés dans Daoudal Hebdo. Extrait :
"Le genre féminin et le genre masculin sont des constructions historiques, culturelles et sociales, et il faut les déconstruire, comme il faut déconstruire la société, la politique, la morale, l’éducation, la famille, etc. L’idéologie du genre rencontre ici les thèses de Michel Foucault sur la déconstruction, qui ont été reprises par les idéologues de l’homosexualité et du genre. (Cela a été remarquablement analysé par Thibaut Collin dans son livre Le mariage gay.)
Les individus ne doivent pas être considérés selon leur sexe biologique. Si on déconstruit les stéréotypes qui ont été fabriqués par les religions et les cultures, les individus sont indifférenciés, et c’est à eux de choisir leur « orientation sexuelle ». Alors que dans la nature humaine biologique il n’y a que deux genres: l’homme et la femme, dans la société il y a toute une gamme de genres : l’hétérosexuel mâle, l’hétérosexuel femelle, l’homosexuel, la lesbienne, le bi-sexuel mâle et le bi-sexuel femelle, le transgenre dans un sens et le transgenre dans l’autre, et aussi le neutre, ou l’indécis. On reconnaît là l’intitulé des lobbies homosexuels : LGTB, lesbiennes, gay, trans, bi. Qui sont des lobbies qui se battent en réalité contre la reconnaissance de la sexualité humaine naturelle, qu’ils appellent « hétérosexualité ». Et l’on voit désormais LGTBI. On ajoute le i du « genre » indécis… Mais il ne s’agit pas seulement des lobbies homosexuels. L’idéologie du genre a envahi le domaine des organisations internationales et la législation des Etats, elle a des applications dans tous les domaines."
Discussion sur l’islam au sein du Metablog
L'abbé de Tanoüarn réplique à son propre webmestre sur le problème de l'intégration des musulmans. Extrait :
"l'islam […] n'est pas, comme le christianisme, une religion personnaliste. Il y a des mystiques musulmans. […]. Mais ces mystiques sont persécutés par la Communauté, qui, à travers l'islam règne seul. Islam ? C'est la soumission à la Communauté, qui, dans son unanimité présumée représente Allah lui-même. C'est pourquoi, lorsqu'on observe pas une règle, ce qui compte […] c'est que la communauté ne s'en aperçoive pas. On peut aussi interpréter dans ce sens le principe musulman de la takya […]. Peu importe de mentir sur l'islam (ou de garder le silence sur tel ou tel aspect gênant) si c'est pour le service de la communauté. La recomposition intégriste que l'on observe dans nos banlieues obéit aux principes de cet unanimisme religieux.
Vous souhaitez : Bon ramadan à nos amis musulmans, pour finir. Il me semble que ce souhait, valable de personne à personne dans le personnalisme fondamental qui anime les croyants, ne vaut pas collectivement pour l'islam. Autant ce salut religieux collectif ne me choquerait pas adressé aux juifs, parce que nous sommes de la même matrice ("Bon yom kippour" par exemple, le jour du Pardon est dans la Bible), autant un salut religieux collectif aux musulman est théologiquement plus difficile à admettre, parce que les matrices sont différentes et que la matrice islamique se sent partout vocation à se substituer à la matrice biblique dont vivent ceux que le Coran appelle solidairement et souvent dans le même mépris (voir sourate 9) "les gens du Livre"."
Un évêque américain contre la désinformation
L’éditorial de l’hebdomadaire catholique (très progressiste) du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, The Tablet, était intitulé le 22 août "les évêques U.S. doivent soutenir Obama". Ni une ni deux, l'archevêque de Denver Charles Chaput a répliqué, le 24 août :
"[Cet éditorial] démontre une fois de plus que des gens n’ont pas vraiment besoin de vivre aux États-Unis pour avoir des opinions inutiles et nulles sur nos problèmes nationaux […] l’avortement n’est pas et n’a jamais été une “question catholique particulière”, et les éditeurs du journal le savent bien […] le mauvais usage grandissant de l’expression “terrain d’entente” ou “bien commun” chez les catholiques dans l’actuel débat sur la réforme de la santé, ne tire son origine que de deux sources : l’ignorance ou le cynisme. […]
Aucun système qui autorise ou permet de financer – qu’importe que cela soit directement ou indirectement – le meurtre des enfants à naître, ou la discrimination envers les personnes âgées ou celles qui requièrent des soins particuliers, ne peut être qualifié de “terrain d’entente”. Le prétendre, c’est mentir."
Emeute à Saint-Dizier
Une trentaine de voyous ont mis à feu et à sang le quartier du Vert-Bois, dans la nuit de mardi à mercredi.
Le préfet suspendu par Hortefeux clame son innocence
Le préfet hors cadre Paul Girot de Langlade déclare :
"Cette « affaire », qui n’était à l’origine qu’un banal incident, a été orchestrée par l’actuel ministre de l’Intérieur, probablement pour faire oublier son passage au ministère de l’Intégration où il a mené une politique plus sévère que dans le passé, et pour se refaire à bon compte une virginité de parfait antiraciste. […] Je l’affirme parce qu’il existe des preuves. […] Il y a également l’attitude du ministère de l’Intérieur vis-à-vis de moi. Dès le 4 août, il s’y est tenu une réunion, puis une autre le 7 où il a été décidé de me suspendre de ma mission que j’avais par ailleurs terminée. Personne ne m’a informé. J’ai tout découvert le 13 août au matin en regardant la télé, assistant ensuite à ce déchaînement médiatique brossant de moi le tableau d’un raciste notoire. J’ai appelé l’Intérieur. Un secrétaire général adjoint m’a confirmé l’arrêté de suspension, mais ne savait rien de la plainte. C’est un peu gros.
Revenons à l’origine de l’affaire. Que s’est-il passé le 31 juillet à Orly ?
J’étais en transit entre deux avions. Celui en provenance de la Réunion a atterri à 6h35 et je devais prendre celui de 7h10 pour Clermont-Ferrand. Il n’y avait pas de temps à perdre. Une hôtesse d’Air France m’accompagnait pour ce transit. Au contrôle de sécurité, les agents ont été agressifs d’entrée de jeu. J’ai vidé le contenu de mes poches, mais j’ai omis d’enlever mon appareil photo porté à la ceinture. Dès que le portique a sonné, j’ai signalé cet oubli et j’ai tendu l’appareil. Les agents ne savaient plus quoi faire, c’était n’importe quoi, j’ai été bousculé. Moi, je voyais le temps défiler. L’hôtesse a fait appeler le chef de la sécurité qui m’a fouillé.Une employée affirme que vous avez jeté des objets vers elle et que vous avez tenu des propos racistes…
Je le conteste avec force. Je n’ai rien jeté vers qui que ce soit et je n’ai rien dit sur la couleur de peau des agents. J’ai simplement déclaré : «Avec une gestion pareille, on se croirait en Afrique !» comme j’aurais dit : «On se croirait en Asie ou en Amérique», si ce contrôle avait été effectué correctement et avec rigueur. Or, ils ont fait n’importe quoi ! Outrée par l’attitude des agents, l’hôtesse m’a présenté ses excuses et a dit qu’elle ferait un rapport pour demander un blâme. La scène a été filmée par les caméras. Ce film conforte ma version."
FN : un nouveau président en 2010 ?
Officiellement, Jean-Marie Le Pen restera en fonction jusqu'en 2011. Pourtant, il reconnaît qu'il envisage d'avancer le congrès chargé d'élire son successeur à l'automne 2010 «si la nécessité s'en faisait sentir et si la situation politique l'exigeait». Ce choix permettrait à son successeur – soit Marine Le Pen, soit Bruno Gollnisch, tous deux en lice – de disposer d'un an et demi pour préparer la présidentielle de 2012. Un membre du bureau politique confie en effet :
"Un an avant la présidentielle, c'est trop juste. Le Pen le sait. Il est partagé entre sa répugnance à décrocher et son souci d'aider sa fille Marine à briguer l'Élysée."
D'ici là, les deux prétendants se préparent. Marine Le Pen ferait figure de favorite. Si elle a échoué à conquérir la mairie d'Hénin-Beaumont en juillet, le score très élevé obtenu au second tour – 47,62 % – et le retentissement médiatique de cette élection lui ont permis de prouver que le FN n'était pas mort.
Bruno Gollnisch, pour sa part, a obtenu l'annulation, par la justice, de sa condamnation pour «contestation de crimes contre l'humanité» après des propos controversés tenus en 2004. Déjà très apprécié des militants, le vice-président du FN a tiré de cette décision de justice un surcroît de popularité dans le parti. Il prépare actuellement sa rentrée politique au cours de laquelle il pourrait publier 2 deux documents importants.
Il est nécessaire que cette future élection au sein du FN s'effectue sur les idées politique du FN et sur sa stratégie à venir.
Pour Eric Besson, les racines chrétiennes sont pour la poubelle
Invité sur France Inter, dans l'émission de Philippe Bertrand, ça vous dérange, aujourd'hui entre 12h et 13h, Eric Besson, Ministre de l’Immigration, de l'Intégration, de l’identité nationale et du Développement solidaire (ouf !) a déclaré (à 28 mn):
"La France a été une terre d'invasion, au départ, et ensuite une terre d'immigration. Ce qui fait que la France est par essence un peuple métissé […] C'est notre histoire […] notre identité nationale est une identité républicaine […] soit vous dites : la France c'est une terre d'identité chrétienne, ce qu'elle a été historiquement, soit vous dites, aujourd'hui elle est d'abord une terre d'identité républicaine : liberté, égalité, fraternité, respect du droit des minorités, égalité homme-femme, laïcité."
Il a affirmé aussi que 200 000 titres de séjour de longue durée sont délivrés chaque année et que la France est le pays d'Europe le plus généreux pour ses immigrés.
Pour les amoureux de Radio Courtoisie
Grande révélation pour ceux qui connaissent la voix de la célèbre Victoria, qui fut l'assistante de Serge de Beketch et qui, toujours fidèle au poste, est toujoures l'assistante du Libre Journal de la Résistance Française deux mercredi par mois de 18h à 21h sur Radio Courtoisie. Sous le pseudonyme de Gilberte Aubry, elle fut comédienne et se lança dans le doublage de voix au cinéma. Elle a doublé notamment la voix de Romy Schneider dans Sissi.
Dans cet entretien, on apprend aussi pourquoi Victoria s'appelle Victoria :
"A la première émission, Serge avait enregistré une scène des Jeunes années d’une reine que l’on venait de repasser à la télé. Il a fait jouer les auditeurs en leur demandant le nom de l’actrice doublée… A la fin il a déclaré « Maintenant, je vais vous appeler Victoria (le rôle de Romy Schneider dans le film cit plus haut, ndlr). Victoria est donc devenu mon surnom à Radio Courtoisie. C’est le lien entre la synchro et la radio."
Addendum : l'émission de ce soir, animée par Emmanuel Ratier, était consacrée aux blogs, avec la présence de votre serviteur (rediffusion demain de 7h30 à 9h00). Emission disponible ici.
Les musulmans devraient discuter entre eux
Nous avions relayé les propos tenus par Abdelwahab Meddeb dans Libération que la pratique du ramadan est devenue un phénomène plus social que spirituel. Famille Chrétienne publie la réponse d'Azzedine Gaci, présidant du Conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes et membre de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France – proche des Frères Musulmans) :
"À l’inverse de ce monsieur, je pense que de plus en plus de musulmans pratiquent le ramadan car ils veulent apprendre à vivre dans la proximité de Dieu et ne se contentent plus de ne pas boire, de ne pas manger et de ne pas avoir de rapports intimes du lever au coucher de soleil. À mon sens, c’est par le passé que de nombreuses personnes vivaient le ramadan comme une obligation."
Propos très discutables quand on connaît la pression que subissent les immigrés pour suivre le ramadan (sans parler de la pression médiatique que subissent l'ensemble des Français). Mais il serait utile que les musulmans discutent entre eux de ce désaccord.
Vers une persécution en Turquie ?
Lu sur Orthodoxie :
"Dernièrement, à Istanbul, des maisons de chrétiens ont été marquées par des inconnus. Récemment aussi, dans des quartiers de la même ville, où vivent des minorités chrétiennes, en l'occurrence grecque et arménienne, les noms de familles chrétiennes ont été marqués en vert et en rouge sur des habitations. Ces actions évoquent le pogrom de la minorité chrétienne en septembre 1955. En effet, juste avant, des maisons de chrétiens, ainsi que des magasins, avaient été pareillement signalées."
Le respect de l’environnement passe par l’écologie humaine
Extrait de la catéchèse d'aujourd'hui prononcée par le Pape :
"Les différents phénomènes de dégradation de l'environnement et les catastrophes naturelles, que la presse rapporte malheureusement souvent, nous rappellent l'urgence du respect dû à la nature, en retrouvant et en valorisant, dans la vie de chaque jour, un rapport correct avec l'environnement. Une nouvelle sensibilité envers ces thèmes, qui suscitent à juste titre la préoccupation des autorités et de l'opinion publique, se développe actuellement, et se manifeste à travers la multiplication des rencontres également au niveau international. La terre est un don précieux du Créateur, qui en a établi l'organisation intrinsèque, nous donnant ainsi les orientations auxquelles nous conformer en tant qu'administrateurs de sa création. C'est précisément à partir de cette conscience que l'Eglise considère les questions liées au thème de l'environnement et à sa sauvegarde comme intimement liées au thème du développement humain intégral. […]
Consciente de la responsabilité commune envers la création, l'Eglise n'est pas seulement engagée à promouvoir la défense de la terre, de l'eau et de l'air, données par le Créateur à tous, mais elle se prodigue surtout pour protéger l'homme contre la destruction de lui-même. En effet, «quand "l'écologie humaine" est respectée dans la société, l'écologie proprement dite en tire aussi avantage» (CiV). N'est-il pas vrai que l'usage inconsidéré de la création commence lorsque Dieu est marginalisé ou lorsque l'on en nie l'existence même ? Si la relation de la créature humaine avec le Créateur disparaît, la matière est réduite à la possession égoïste, l'homme en devient l'« ultime instance » et le but de l'existence se réduit à une course effrénée à posséder le plus possible. […]
[L]e développement «de l'alliance entre l'être humain et l'environnement, qui doit être le miroir de l'amour créateur de Dieu» est indispensable (Message pour la Journée mondiale de la paix 2008, 7 ; cf. n. 50 du 11 décembre 2007), en reconnaissant que nous provenons tous de Dieu et que nous sommes tous en marche vers lui."
Les organes des condamnés à mort
Plus de 65 % des organes greffés en Chine proviennent de prisonniers exécutés.
En Occident, certains vaccins sont fabriqués à l'aide de foetus avortés.
Addendum 21h30 : A propos de trafics d'organes, Daoudal Hebdo à paraître demain consacre plusieurs articles très intéressants sur ce sujet.
Le triste sort des églises de Chypre
Lu sur Novopress :
"Le Washington Times a publié un rapport de la commission américaine Helsinki sur la situation des églises orthodoxes dans la partie nord de l’île de Chypre qui est occupée [par les Turcs] depuis 1974. Environ 500 églises ont été détruites, laissées à l’abandon ou transformées. 28 d’entre elles sont devenus des casernes, des magasins ou des hôpitaux, 13 des granges et 77 des mosquées. D’autre part, des milliers d’icônes, fresques, mosaïques, objets liturgiques provenant de ces églises ont été vendus."
Des chiffres qui correspondent à peu près à ceux publiés il y a 2 ans.
La grippe H1N1 et l’avortement : coïncidences troublantes
Extraits d'un article de Jeanne Smits :
"Le fléau de la grippe A-H1N1 […] a été officiellement rendu public au Mexique le 24 avril dernier. Il se trouve que deux jours plus tard, le père Thomas Euteneuer, président de l’association pro-vie américaine Human Life International, devait débarquer à Mexico pour un grand pèlerinage à Notre-Dame de Guadalupe, patronne des Amériques et Vierge enceinte particulièrement invoquée pour la défense des tout-petits. […] deux ans plus tôt, jour pour jour, le 24 avril 2007, l’avortement était devenu légal dans la capitale mexicaine. «Le lien semble décidément trop sinistre pour relever du pur hasard», écrivait le père Euteneuer […]
Le père Euteneuer note que 14 établissements, cliniques et hôpitaux de Mexico pratiquaient officiellement l’avortement légal depuis avril 2007 : pendant l’épidémie de la grippe A-H1N1, pris d’assaut par les malades, seul l’un d’entre eux put continuer à mettre à mort les tout-petits. Commentaire de l’ecclésiastique :
«Lorsque les gens sont davantage perturbés par un virus que par le massacre à grande échelle des bébés, ils ont besoin d’un rappel à l’ordre. Il semblerait qu’il vienne de leur être adressé. “Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.”»
[…] Le ministre mexicain pro-avortement de la Santé, le Dr José Angel Cordova devait se rendre aux Etats-Unis au mois de mai pour y recevoir une récompense pour son rôle dans la légalisation de l’avortement au Mexique. Il dut annuler son voyage en raison de la crise sanitaire qui affectait alors son pays. Le père Euteneuer note :
«Il est difficile de le plaindre pour son immense infortune. Il a contribué à introduire un désastre sans nom dans son pays ; nous prions pour qu’il comprenne ce message avant de devoir affronter le jugement divin et son propre désastre personnel et éternel.»"
L’absence de politique familiale à la source du problème des retraites
Lu dans Présent, sous la plume de Rémi Fontaine, à propos du problème de la majoration des retraites des mères condamnée par les idéologues du genre :
"la secrétaire d’Etat à la famille Nadine Morano a estimé pour sa part mardi qu’il fallait «trouver un moyen de préserver les avantages» des mères pour la retraite, estimant qu’on pourrait revenir sur ceux-ci quand il y aura une égalité entre hommes et femmes. […] La secrétaire d’Etat a aussi estimé qu’il n’y avait «pas suffisamment de contrôles» sur l’égalité salariale et «pas suffisamment d’actions en justice». «Il faudra pénaliser les entreprises qui ne respectent pas» cette égalité salariale […].
On l’aura compris : Nadine Morano ne renonce pas au mythe égalitaire, elle y pousse même, le différant seulement de quelques années au plan des retraites pour mieux imposer la complète parité professionnelle entre hommes et femmes (jusque dans le travail de nuit ?). […] La vérité est que le problème politique des retraites ne doit pas se poser en termes d’individu (homme ou femme confondue) mais en termes de famille, de bien commun familial et national (avec la spécificité du statut de mère de famille qui oblige à une inégalité protectrice ou à une juste discrimination). […]
Autant dire que les familles nombreuses déjà spectaculairement pénalisées, malgré le bienfait objectif qu’elles apportent à la prospérité nationale, le seraient encore davantage par la suppression ou la diminution des majorations familiales des retraites que se proposent de faire les pouvoirs publics. Cette criante injustice démontre le leurre idéologique du mythe égalitaire et la nécessité d’une politique des retraites conjointe à une politique familiale fondée naturellement sur de justes discriminations (à commencer par la différence entre l’homme et la femme, le père et la mère, la famille réduite et la famille nombreuse…)."
L'Union des Familles en Europe lance une pétition.
La ville de Grigny mise sous tutelle
Le préfet de l'Essonne s'est substitué à la municipalité communiste de Grigny pour régler le budget de cette commune de 26 000 habitants. Grigny est une ville symbole des banlieues françaises, parmi les plus pauvres et les plus sensibles d'Ile-de-France. Elle connaît une crise budgétaire sans précédent, signe de la fragilité des quartiers les plus difficiles. De 1,9 million d'euros en 2006, le déficit est passé à 9,8 millions en 2008 et 15,5 millions en 2009, soit un tiers du budget communal.
Cette situation a conduit la préfecture de l'Essonne à décider d'augmenter de 50% les taxes foncières et de 44,26% la taxe d'habitation dans la ville, suivant les recommandations de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France. Cette mesure, qui prolonge des hausses de 3% en 2007 et 10% en 2008, également décidées par le préfet, s'accompagne de la réduction autoritaire des dépenses de personnel et des subventions aux associations. La préfecture reconnaît – avant même leur mise en oeuvre – que les mesures décidées seront insuffisantes.
Vandalisme d’une mairie sur une église
La chapelle Herzog, dans le quartier de Logelbach à Wintzenheim près de Colmar, est un élégant bâtiment néo-gothique en grès rose, construit à partir de 1860. L'extérieur est orné de statues : sur les côtés, dix apôtres, et sur les deux tourelles de la façade, les saints patrons de la famille Herzog, saint Eugène et saint Antoine. En 1984, la chapelle fut acquise par la commune et inscrite en totalité à l'Inventaire des Monuments Historiques, y compris les sculptures. Dans le compte-rendu d'une réunion de la Commission régionale du Patrimoine historique, archéologique et ethnologique chargée le 20 juin 1994 de se prononcer sur l'opportunité d'un classement, on peut lire :
"la "Sainte-Chapelle du Logelbach" est le plus exceptionnel monument néo-gothique de Haute-Alsace. Il relève l'exccellente qualité de la sculpture, qu'il rapproche de la sculpture rémoise du XIIIe siècle."
Hélas, la protection Monuments Historiques n'a pas empêché le maire de la ville, Serge Nicole, sans que la Direction Régionale des Affaires Culturelles soit même informée, de commander à une entreprise locale l'« épuration » de ces statues et des éléments décoratifs sculptés, sous prétexte que ceux-ci menaçaient la sécurité du public : les œuvres sont pour la plupart détruites au-delà du réparable, les visages en particulier (à l'exception de celui de St Thomas) ayant été complètement martelés. La photo ci-contre montre la statue de St Jean, au 21 juin 2009 (à gauche) puis le 26 juin (à droite). Les explications de la mairie sont loin d'être satisfaisantes. le vandalisme sur des monuments historiques protégés est puni par la loi. Depuis 2008, le ministère de la Justice et celui de la Culture ont même obtenu une aggravation des peines.
L’Eglise n’est pas contre le marché
…contrairement à ce que pensent certains (pourquoi ne pas écrire plutôt 'l'Eglise contre la société du profit' ?). Ainsi, le Cardinal Bertone, lors d'une rencontre au Sénat de la République italienne, a commenté ainsi la dernière encyclique :
"parler de marché signifie parler de concurrence, dans le sens où il ne peut y avoir de marché là où il n'y a pas de pratique de la concurrence (même si le contraire n'est pas vrai). Et personne ne met en doute que la fécondité de la concurrence réside en ce que celle-ci implique la tension, la dialectique qui présuppose la présence d'un autre et la relation avec un autre. Sans tension, il n'y a pas de mouvement, mais – c'est là toute la question – le mouvement que la tension engendre peut également être mortifère, c'est-à-dire conduire à la mort.
Lorsque le but de l'action économique n'est pas la tension vers un objectif commun – comme l'étymon latin cum-petere laisserait clairement entendre – mais la théorie d'Hobbes mors tua, vita mea, le lien social est réduit à la relation mercantile et l'activité économique tend à devenir inhumaine et donc, en ultime analyse, inefficace. C'est pourquoi, même dans la concurrence, la "doctrine sociale de l'Eglise estime que des relations authentiquement humaines, d'amitié et de socialité, de solidarité et de réciprocité, peuvent également être vécues même au sein de l'activité économique et pas seulement en dehors d'elle ou "après" elle. La sphère économique n'est, par nature, ni éthiquement neutre, ni inhumaine et antisociale. Elle appartient à l'activité de l'homme et, justement parce qu'humaine, elle doit être structurée et organisée institutionnellement de façon éthique" (n. 36).
Or, le bénéfice, certainement important, que Caritas in veritate nous offre, est celui de prendre véritablement en considération la conception du marché, typique de la tradition de pensée de l'économie civile, selon laquelle on peut vivre l'expérience de la socialité humaine au sein d'une vie économique normale, et non pas en dehors ou à côté de celle-ci. C'est une conception que l'on pourrait qualifier d'alternative, aussi bien par rapport à celle qui considère le marché comme lieu de l'exploitation et de la domination du fort sur le faible, ou par rapport à celle qui, dans le sillage de la pensée anarco-libérale, le considère comme un lieu en mesure d'apporter des solutions à tous les problèmes de la société.
Cette façon de mener une entreprise se différencie de l'économie de tradition smithienne, qui considère le marché comme l'unique institution véritablement nécessaire pour la démocratie et pour la liberté. La doctrine sociale de l'Eglise nous rappelle en revanche qu'une bonne société est certes le fruit du marché et de la liberté, mais qu'il existe des exigences, découlant du principe de fraternité, qui ne peuvent être éludées, ni renvoyées à la seule sphère privée ou à la philanthropie. Elle propose plutôt un humanisme à plusieurs dimensions, dans lequel le marché n'est pas combattu ou "contrôlé", mais est considéré comme un moment important de la sphère publique – sphère qui est beaucoup plus vaste que celle qui relève de l'Etat – et qui, s'il est conçu et vécu comme lieu ouvert également aux principes de réciprocité et du don, peut édifier une saine coexistence civile."