La Bosnie vit un processus d’islamisation
Le préfet de la congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le cardinal Franc Rodé, après sa visite en Bosnie, du 19 au 21 juin, a déclaré :
"La Bosnie vit un processus d'islamisation et Sarajevo est devenue une ville musulmane (…) les catholiques ont été les principales victimes de la guerre et que beaucoup ont fui le pays (…) Beaucoup sont partis parce que leurs maisons ont été incendiées, d'autres à cause des pressions et de la peur de perdre la vie. De nombreux prêtres et religieux ont été assassinés. Des églises et des monastères ont été incendiés ou détruits (…) Ces dernières années, plus de 100 mosquées ont été construites, dans des lieux où il n'y en a jamais eu. Il y a donc une volonté d'islamisation dans la région de Sarajevo (…)"
Les chiffres du jour
45% des professeurs des écoles ont posé au moins un congé maladie l'année dernière, une proportion deux fois plus importante que chez les salariés du privé (22%).
Dans le détail, les 283.772 enseignants titulaires du primaire ont été absents en moyenne 11 jours par an et ont cumulé quelque 3 millions de jours d'absence. Ces absences ont connu des pics avant et après les vacances de Noël (12.000 enseignants absents par semaine), ainsi qu'autour des ponts du mois de mai, qui concentrent à eux seuls 80% des arrêts de courte durée. Quant aux 30.000 professeurs des écoles remplaçants, leur absentéisme est encore plus élevé, avec 17 jours déclarés en moyenne.
Les créneaux de ces "congés maladie" permettent presque à eux seuls d'écarter les explications des syndicats (difficulté du métier, maladies contagieuses, absence de médecine du travail). Ces chiffres pourraient faire sourire si, parallèlement, de plus en plus de familles ne s'orientaient vers l'enseignement privé sous et hors-contrat, vers les créations d'école ou l'école à la maison au prix de lourds sacrifices…
Extension de la pratique de l’IVG médicamenteuse aux sages-femmes : explication de non-vote du Parti Chrétien Démocrate
Le lendemain du vote à l'Assemblée Nationale de la loi portant réforme de l'hôpital, qui autorise désormais la pratique de l'avortement par les sages-femmes par son article 86 – III, le Parti Chrétien Démocrate a diffusé un communiqué (reçu par mail et non disponible sur le site du PCD) de Jean-Frédéric Poisson, député PCD/UMP et porte-parole de ce nouveau parti :
"Cet article 22 bis pose un problème à la fois éthique et pragmatique :
Ethique car la prescription de l’IVG chimique ne peut entrer dans le cadre de la profession de sage-femme, qui est l’accompagnement des naissances. De plus, nul ne peut éluder aujourd’hui la précarisation et les risques psychologiques liés à l’avortement chimique à domicile.
Pragmatique, puisqu’à l’instant où le gouvernement souhaite relancer la contraception pour lutter contre le nombre d’avortements, en hausse chez les mineures, une telle disposition tendant à élargir la pratique de l’avortement contredit de plein fouet la cohérence du projet gouvernemental .
Le Parti Chrétien-démocrate appelle de ses vœux une politique qui soit centrée sur un véritable accompagnement des femmes enceintes en difficulté, c'est-à-dire tourné vers l’accueil de la vie.
Ce n’est que par ce moyen que l’on résoudra la persistance du nombre d’avortements dans notre pays, tout en proposant des alternatives respectueuses de la dignité des femmes."
Nul ne peut mettre en cause la pertinence de ce communiqué. En revanche, nous serions intéressés de savoir pourquoi aucun des trois députés du PCD (ex-FRS) n'était présent lors du vote, pourquoi aucun député du PCD n'a, par conséquent, voté contre ce projet de loi. Si cet article 22bis (en réalité 86) méritait un communiqué de protestation, n'aurait-il pas été logique que, dans le cadre des points non-négociables avancés par Christine Boutin, les députés du PCD aient été en première ligne pour combattre l'avancée de la culture de mort ? Il ne faut pas s'étonner ensuite que certains ne voient dans ce nouveau parti politique affilié à l'UMP qu'un leurre…
Espérons que ces trois députés seront présents le 6 juillet lors de la présentation de la nouvelle proposition de loi sur le travail dominical et qu'ils se rattraperont…à moins que cela ne fasse pas non plus partie des points non-négociables de Christine Boutin.
Les nouveaux militants socialistes
Suite au succès du FN au premier tour de la municipale à Hénin-Beaumont, la gauche découvre de nouveaux militants : Villepin, Bertrand, Copé…
Intolérable laïcisme
Deux examinatrices à l'oral du baccalauréat de français se sont plaintes jeudi et vendredi de la présence de croix dans des salles d'examen du lycée privé Saint-André de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Gérard Meunier, le proviseur de ce lycée catholique, a déclaré :
"Deux professeurs ont demandé à retirer les croix mais c'est chose impossible car il n'y a pas de raison de le faire, comme me l'a indiqué le directeur de la maison des examens d'Arcueil (SIEC). Je comprend, je suis d'une grande tolérance mais il est difficile de retirer tous les signes religieux d'une école catholique".
Il a précisé qu'il s'agissait du "premier" incident de ce type dans son établissement, qui est un centre d'examen depuis une dizaine d'années. Les deux examinatrices, qui enseignent dans d'autres lycées, ont été remplacées pour cette épreuve.
Il y aurait des homosexuels intolérants
C'est ce qu'a découvert l'association GayLib lors de sa participation à la Gaypride de samedi à Paris. Extrait d'un communiqué de ce groupuscule affilié à l'UMP :
"Ce n’est que sur le boulevard Henri IV qu’une trentaine de personnes, se revendiquant des Panthères roses (groupe d’extrême gauche) s’est positionnée devant le char de GayLib avant de s’asseoir puis de s’allonger sur la chaussée pour bloquer le cortège. Il s’agit là d’une atteinte scandaleuse à la liberté d’expression et de manifestation de GayLib, Mouvement dont l’objet est précisément d’oeuvrer pour l’égalité des LGBT. Des personnes, issues des rangs des Panthères roses, ont tenté d’agresser physiquement des personnes présentes autour du char de GayLib en espérant visiblement faire dégénérer la situation. Nous avons donc pris la décision de quitter la Marche, quelques mètres avant son terme, afin d’éviter de faire courir des risques à nos adhérents ainsi qu’au public. GayLib dénonce le harcèlement et les violences de ces extrémistes, fermés au dialogue républicain, contre celles et ceux qui travaillent au quotidien pour faire reculer les LGBT-phobies."
“C’est peut-être un délit de sale gueule d’être catholique”
La phrase du jour a été prononcée par l'ancienne ministre du Logement Christine Boutin, qui s'est plainte d'avoir été méprisée par le Premier ministre, qui ne l'a pas prévenue de son éviction du gouvernement :
"J'attends toujours le coup de fil de François Fillon […] Je dois dire que je suis quand même très choquée de voir que le Premier ministre n'a même pas pris le temps de me passer un coup de fil, je trouve ça quand même énorme. J'espère que ce n'est pas en raison de ce que je représente, la droite sociale chrétienne, parce que ce serait très grave. C'est peut-être un délit de sale gueule d'être catholique".
Saint Paul : la science confirme la tradition
Les ossements retrouvés dans le sarcophage vénéré depuis des siècles comme celui de l'apôtre Paul ont été datés au carbone 14 et sont ceux d'un homme ayant vécu au Ier ou au IIeme siècle selon les archéologues. Benoît XVI a déclaré dimanche :
"Tout ceci semble confirmer la tradition unanime et incontestée qu'il s'agit de restes de l'apôtre Paul".
Les preuves scientifiques viennent étayer une tradition multi-séculaire qui fait de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs le lieu de la sépulture de Paul martyrisé, selon la tradition, entre 64 et 67 sur la route d'Ostie, à l'ouest de Rome. Un premier petit édifice mortuaire, construit au Ier siècle sur le lieu présumé de sa décapitation, a été remplacé à partir de 392 par la gigantesque basilique Saint-Paul-hors-les-murs bâtie sous les règnes des empereurs Valentinien II, Théodose et Arcadius. Le sarcophage, mis au jour par des fouilles sous le maître autel de la basilique en 2002 mesure 255 cm de long sur 125 cm de large et 97 cm de haut. L'épaisseur de la pierre est de 12 cm. Depuis fin 2006 une ouverture a été pratiquée pour permettre aux visiteurs d'apercevoir la tombe.
Selon le cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, archiprêtre de Saint-Paul-hors-les-murs, les scientifiques qui ont étudié les ossements ne savaient pas qu'ils provenaient du sarcophage de Saint Paul.
L’Encyclique sociale va paraître
Au terme de l'Angelus de cette Solennité de Saint Pierre et Saint Paul, le Pape a annoncé [en italien] la publication de l'Encyclique "Caritas in veritate", qui porte la signature du 29 juin 2009.
“L’avortement est un crime” a dit la Conférence épiscopale
… du Cameroun. Les évêques dénoncent l'article 14 du protocole de Maputo qui autorise le recours à
"l'avortement médicalisé en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du foetus".
Les prélats estiment que cet article
"porte (…) atteinte à la vie humaine en donnant des droits reproductifs abusifs à la femme [et] est une porte ouverte à la légalisation de l'avortement".
L'avortement n'est autorisé au Cameroun qu'en cas de viol ou lorsque la vie de la femme est en danger. Les évêques appellent à "défendre la vie" et à
"éradiquer l'avortement, les moyens contraceptifs artificiels et tous les abus portant atteintes à la dignité de la personne humaine".
Le Pacs de plus en plus aligné sur le mariage
Lu dans Présent de demain :
"Le ministre du budget, Eric Woerth, a annoncé vendredi qu’il étendait le versement du capital décès aux personnes pacsées dans la Fonction publique. Le capital décès représente un an de traitement annuel d’activité, hormis les primes attachées à l’exercice des fonctions. Il est versé aux ayants droit des fonctionnaires décédés avant l‘âge de 60 ans sans avoir fait valoir leurs droits à la retraite. Pour « répondre à de nombreuses situations inéquitables constatées, a déclaré Eric Woerth, il sera désormais versé sans faire de distinction entre les fonctionnaires mariés et ceux liés par un PACS »."
UE : Ubu est un grand guignol
"Le président tchèque n’a pas encore signé le traité. Le président polonais non plus. Quelques recours sont en route, essentiellement en Allemagne. Cela, tout le monde le sait. Restent les Irlandais. Pour emporter l’adhésion de Dublin, il faut un nouveau référendum. […] [L]e Conseil européen du 19 juin […] a accordé aux Irlandais le « protocole » qu’ils exigeaient. […] Ensuite, se pose la question du statut légal de ce protocole. Aucun problème pour certains : ils affirment que tout cela n’était pas dans le traité de Lisbonne et donc ne le modifie pas ; pas d’accord pour d’autres, d’une part parce que le traité est illisible et que chacun peut l’interpréter à sa façon, donc la boîte de Pandore peut être ouverte (mariage gay par exemple), d’autre part parce qu’on n’imagine pas les Vingt-Sept négocier six mois pour concéder des choses… qui n’étaient pas menacées. La rhétorique bruxelloise est en marche : ce n’est pas une modification juridique, mais un accord politique, prouvant qu’on avait simplement écouté les électeurs irlandais. Bref : personne n’y comprend rien.
Mieux encore : ces garanties, données verbalement en décembre 2008, ont pris cette semaine au sommet une forme juridique. Comment la faire adopter ? Le Conseil a dû s’engager par écrit à l’annexer sous forme d’un protocole… au prochain traité européen, celui qui consacrera l’entrée dans l’Union… de la Croatie ou de l’Islande ! Car l’annexer immédiatement au traité de Lisbonne permettrait à certains de redemander de reprendre à zéro le processus, puisque le texte est sinon modifié, au minimum complété. Donc on va ratifier un traité (Lisbonne) n’intégrant pas ce qu’on s’est engagé à intégrer après que le traité ait été définitivement ratifié sous sa forme incomplète. […]
Qui a dit que l’Europe de Bruxelles était là pour nous simplifier la vie ? Et certains veulent aller plus loin encore dans l’Europe politique ! C’était la confusion ; c’est devenu Grand-Guignol. Y a-t-il un citoyen européen qui comprenne où on en est ? Et un juriste sérieux qui puisse approuver cette palinodie ! En tous cas, ce n’est pas cela que j’appelle un « état de droit ». C‘est de la haute voltige, et sans filet."
L’UMP milite pour le travail dominical
Le parti de la majorité a ouvert la discussion sur son blog. Le projet de loi doit revenir à l'Assemblée la semaine prochaine.
Quelle est la finalité de l’Année sacerdotale ?
A cette question, le Pape répond :
"Comme je l'ai écrit dans la lettre que j'ai envoyée à ce sujet aux prêtres, elle vise à contribuer à promouvoir l'engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres en vue d'un témoignage évangélique plus fort et plus incisif, dans le monde d'aujourd'hui."
Initiative pour le sacerdoce dans le diocèse de Lyon
Lu sur le blog de La Nef, cette initiative lancée par Mgr Batut, évêque auxiliaire de Lyon, destinée notamment à relancer les vocations :
"Sous l'autorité du cardinal Barbarin, une année de spiritualité s'ouvre à Lyon à la rentrée 2009. Elle s'adresse aux jeunes gens qui ont grandi dans la forme extraordinaire du rite romain. L'année se déroulera en lien avec des prêtres de l'association Totus tuus. Cette année permettra d'approfondir le lien avec le Christ et de discerner dans un cadre communautaire l'appel à la vocation sacerdotale diocésaine, elle comportera tous les éléments d'une année de fondation spirituelle : lecture intégrale de la Bible, enracinement quotidien dans l'oraison, service des pauvres, expérience des Exercices Spirituels de Saint Ignace."
Mgr Vingt-Trois face à la burqa
Interrogé sur l'affaire de la burqa, le Cardinal Vingt-Trois affirme :
"Je ne suis pas sûr que la démocratie, ce soit d’imposer un vêtement. Et donc, si on entre dans une espèce de société conforme où le législateur doit définir comment les femmes doivent s’habiller, je crains qu’on soit, quand même, dans une voie un peu difficile à suivre. D’un autre côté, je vois bien aussi comment les contraintes ou les coutumes, ou les modes de vie peuvent aliéner la liberté d’un certain nombre de personnes. Ce peut être le cas pour un certain nombre de femmes à qui la burqa est imposée… mais qui va aller sonder les consciences pour savoir à qui elle est imposée ? Mais c’est aussi le cas pour beaucoup de femmes de notre pays qui ne sont ni musulmanes, ni habillées de burqa mais qui voient le corps féminin exposé comme un produit commercial sur les affiches. Je ne vois pas pourquoi on n’interdit pas ça ! […] C’est le registre du respect de la personne ! C'est-à-dire que je ne trouve pas que les femmes dénudées qu’on met sur les affiches pour faire de la réclame sont beaucoup plus respectées que les femmes qu’on englobe dans une burqa."
Nouveaux troubles au Liban
Au lendemain de la nomination de Saad Hariri au poste de Premier ministre (qui doit –mission impossible– former un gouvernement d'union nationale), des heurts ont secoué Beyrouth. Une femme de 30 ans a été tuée au cours de ces affrontements armés, qui ont opposé pendant 2 ou 3 heures, hier soir, les partisans du mouvement chiite Amal et ceux du chef de la majorité de Saad Hariri.
L'armée assure avoir repris le contrôle de la situation après avoir ordonné à toutes les personnes armées de quitter la rue, sous peine de voir les soldats ouvrir le feu.
FSSPX : A quand le Motu Proprio ?
Le Motu Proprio annoncé mi-juin comme imminent sur la nouvelle structure de la commission Ecclesia Dei, qui serait désormais rattachée à la Congrégation pour la doctrine de la Foi, et le dialogue avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X se fait attendre, selon Jean-Marie Guénois, car Rome attend de connaître le ton, lundi matin, de l'homélie de Mgr Fellay à Ecône, lors de la cérémonie d'ordinations de 8 nouveaux prêtres.
Hénin Beaumont : la liste de Steeve Briois et de Marine Le Pen largement en tête…
… avec 39,34% des voix !
Viennent ensuite la liste du divers gauche Daniel Duquenne (20,19%) puis la liste d'Union de la gauche, conduite par le socialiste Pierre Ferrari, arrivée seulement en troisième position avec 17,01% des voix. L'UMP fait 4,34%. La participation au scrutin a atteint 60,15%, soit 8 points de moins que lors du premier tour de l'élection municipale de 2008.
Addendum : Comme cela était prévisible, un "front républicain" se prépare pour le deuxième tour. Daniel Duquenne, arrivé en tête, a déclaré : "J'appelle à un front républicain dès ce soir, je ferai tout pour que le Front National ne gagne pas à Hénin-Beaumont". Quant à Pierre Ferrari : "Nous travaillons dès ce soir au rassemblement. Tout sera fait pour éviter une triangulaire". La seule chance de l'emporter pour la gauche, qui totalise 53,5% des voix à l'issue du premier tour, est d'éviter une triangulaire. Il ne reste plus qu'à attendre les manifestations de lycéens et l'appel à voter à gauche de Jacques Chirac…
Pourquoi êtes-vous devenu prêtre?
C'est à cette question qu'ont du répondre 4 prêtres interrogés par Monde & Vie. Florilège :
- l'abbé Christian-Philippe Chanut (diocèse de l'Essonne) : "Voilà une question bien embarrassante qui, comme à tous les prêtres, m’a été bien souvent posée et à laquelle je ne sais jamais trop que répondre. S’il s’agit de savoir comment j’ai eu la vocation, je n’en sais précisément rien, hormis qu’ayant devant moi un très honorable avenir humain, j’en ai ressenti violemment la conviction irrépressible."
- l'abbé Denis Coiffet (Fraternité Saint-Pierre) : "C’est très difficile d’expliquer ce qui est avant tout une vocation personnelle."
- l'abbé Christian Bouchacourt (Fraternité Saint Pie X) : "Pas commode de donner les raisons de ce qui est avant tout un appel de Dieu."
- l'abbé Philippe Laguérie : "Je l’ignore absolument. Toute autre réponse supposerait un motif que j’aurais considéré, soupesé, envisagé et finalement choisi. Rien de tel en l’occurrence. Je remercie Dieu de ne pas savoir, trente-six ans plus tard, ce qui m’est arrivé. Je dirai plus volontiers, avec saint Paul : «Je poursuis ma course pour tâcher de Le saisir puisque j’ai été moi-même saisi par le Christ». Et voila bien pourquoi je suis prêtre et combien heureux de l’être depuis trente ans : je n’ai rien saisi d’abord, j’ai été saisi. Cette incompréhensible initiative divine et ma passivité entre ses mains (qui est ma seule fierté !) est la seule explication possible et, sauf votre respect, la question est très mal posée."
Quant à la question "pour quoi", ils savent tous répondre, mais au vu de la longueur des réponses, je vous laisse le soin de vous procurer ce numéro.
Les franc-maçons du gouvernement
Outre Xavier Bertrand, qui l'a déclaré publiquement, Monde & Vie révèle l'identité de certains franc-maçons qui se cachent dans le gouvernement (et qui ne reconnaissent pas forcément cette appartenance) : Brice Hortefeux, Xavier Darcos, Nadine Morano, voire Frédéric Mitterrand. Il y a aussi les "frères" présents dans l'entourage de Nicolas Sarkozy : Alain Bauer, Patrick Balkany, Patrick Devedjian.
Quant à Nicolas Sarkozy, l'Elysée a démenti son appartenance. Il n'empêche qu'entre ses propositions de lois conformes aux désirs des loges (IVG médicamenteuse, travail dominical, statut du beau-parent…) et son fameux discours du 24 juin 2003, lorsqu'il était ministre de l’Intérieur, il pourrait fort bien être initié :
"La franc-maçonnerie est une grande école de pensée. A l’image du préambule de la future Constitution européenne, je veux rendre un hommage appuyé au rôle qu’elle a joué, et qu’elle joue encore, dans la diffusion et le rayonnement de valeurs humanistes de premier plan : l’égalité des individus, l’universalité de la nature humaine, la tolérance. […] Dans ce ministère de l’Intérieur, la franc-maçonnerie française est un peu chez elle.[…] Si la franc-maçonnerie est chez elle au ministère de l’Intérieur, c’est plus simplement parce que peu de ministères portent aussi bien les valeurs républicaines et que peu de familles de pensée s’identifient aussi bien à la République."
Drogue : revoilà les irresponsables
De Jean-Michel Beaussant dans l'Homme Nouveau :
"Les 18 et 19 mai derniers, des associations ont ouvert symboliquement à Paris, rue de Belleville dans le XIXe arrondissement, une «salle de consommation» de drogues, afin de montrer à l’opinion et aux pouvoirs publics ce que ce type de structure (de péché !) pourrait apporter en matière de santé publique. Cette salle, dont l’équipement a été copié sur une salle de ce type fonctionnant depuis 2001 à Genève, n’avait pas vocation à recevoir des usagers de drogues mais plutôt de montrer à la presse et aux responsables politiques ce qu’il faudrait mettre en place en France, selon ses promoteurs, pour permettre aux drogués de réaliser leurs injections dans de meilleures conditions d’hygiène, et donc réduire les risques de contamination, notamment les hépatites, sans parler du sida. Pour Jean-Louis Bara, président de Safe (une association de réduction des risques auprès des drogués) : «Notre but est d’aller vers l’ouverture d’une salle de consommation à Paris, d’obtenir une tolérance de la part des pouvoirs publics.» Selon les enquêtes spécialisées, près de 60 % des drogués sont infectés par le virus de l’hépatite C (VHC) et environ un tiers l’ignorent, ce qui contribue à propager l’épidémie. […]
On sait que «Médecins du monde» invoque la même logique de réduction des risques pour participer aux grandes «raves» en proposant carrément ses services dans le discernement pour bien se droguer sans danger mortel ! Sans nier l’efficacité éventuellement ponctuelle et restreinte d’une telle action «prophylactique», on peut tout de même s’interroger sur les dangers de cette politique généralisée du «moindre pire» qui s’attaque seulement aux effets sans considérer simultanément les causes du mal. […]
Les paroles de Benoît XVI à propos de la distribution des préservatifs valent ici de la même manière. Je le paraphrase à peine : on ne peut pas surmonter ce problème de la drogue ainsi, on ne peut pas résoudre ce fléau par la diffusion de seringues propres, de stéribox, de distributeurs ad hoc et autres «lieux» hygiéniques, au contraire cela augmente le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une responsabilisation personnelle et communautaire, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l’un envers l’autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui se droguent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, à être proches de ceux qui souffrent…"
Emmanuel Delhoume rejoint le MPF
Faisant le chemin inverse de Xavier Lemoine, Emmanuel Delhoume a décidé de rejoindre le MPF suite à son éviction du Parti Chrétien-démocrate (ex FRS) de Christine Boutin :
"La mise en place du nouveau gouvernement dont Christine Boutin, présidente de l'ex-Forum des Républicains Sociaux a été évincée nous conduit à en tirer les leçons pour notre action politique.
En qualité de secrétaire national à la culture du FRS, j'ai été exclu pour avoir voulu rester fidèle aux positions historiques du FRS durant la campagne des élections europénnes : j'ai pris position en faveur des listes conduites par Philippe de Villiers et le MPF, notament sur le rejet du traité de lisbonne et le refus de l'entrée de la Turquie dans l'Europe, positions que le FRS a soutenues dans le passé.
L'éviction de Christine Boutin montre qu'il faut rester fidèle à ses convictions et pas seulement se placer dans un tactique politicienne comme elle l'a fait. Durant de longs mois j'ai dénoncé cette méthode dont la conséquence est le suicide électoral que le parti de Madame Boutin vient de s'infliger.
Aujourd'hui le constat s'impose : le FRS n'a plus de ministre, il n'a pas d'élu au Parlement Européen, son poids politique est faible, son influence minime, sa légitimité contestée jusque sans son mouvement.
C'est pourquoi j'invite les élus, adhérents, amis de l'ex-FRS à rejoindre le Mouvement Pour La France, comme je le fais, afin de rester fidèles à leurs convictions et au combat politique." [source : e-deo]
A propos du soutien apporté par l’UMP à la Gaypride
Suite à la participation annoncée de l'UMP à la Gaypride, Christian Vanneste (CNI), Jérôme Besnard, président des Jeunes CNI et Gonzague de Chantérac, secrétaire Général des Jeunes CNI viennent d'adresser une tribune à leurs alliés de la Majorité Présidentielle :
"Mes chers amis,
Cette année encore, l’UMP, HandiPop et d’autres formations politiques de notre Majorité participeront à l’édition 2009 de la GayPride.
Attention, il y a un piège !
Si le combat contre les discriminations que nous menons au quotidien est bien légitime, nous devons pour autant faire extrêmement attention à ne pas nous laisser instrumentaliser.
En utilisant le slogan "A quand l'Egalité réelle", la thématique retenue par la GayPride 2009 ne peut que prêter à confusion entre un combat pour l'égalité des chances que nous soutenons tous, et une manipulation politique, pourtant condamnée par le Président de la République.
Peut être mon message ne vous fera pas changer d’avis. Mais je vous le redis, comme un conseil d’ami, il nous faut faire très attention, en tant qu'acteurs de la Majorité Présidentielle, de ne pas verser dans le communautarisme et la promotion de lobbys qui ne recherchent pas l'intérêt général de la société.
Amicalement et Sincèrement," [Source e-deo]
Qu'attendent-ils donc pour quitter la majorité présidentielle ?
Michael Jackson est mort
Réaction de Christian Vanneste :
"(…) l’image de Michael Jackson elle est d’abord celle du jeune artiste noir qui atteint le sommet et montre que cela est possible aux États-Unis. Elle est aussi celle d’une société où à force de croire que tout est possible on finit par ne plus savoir qui l’on est. Michael Jackson, c’est le rêve américain que « l’ubris », la démesure que cette civilisation transforme en cauchemar. Son destin rejoint celui de James Dean, Maryline Monroe, Elvis Presley. Peut-être en face de ces demi-dieux, de ces stars qui incarnent les mythes de l’Amérique, l’Europe doit-elle se souvenir qu’elle a été le berceau d’une civilisation de la mesure et de l’équilibre, même si plus d’une fois, elle a trahi cette vocation."
Xavier Lemoine et l’Islam
Xavier Lemoine est le maire UMP de Montfermeil mais vient également d'adhérer au nouveau parti de Christine Boutin, le Parti Chrétien-démocrate. Voici les propos qu'il tient à propos de l'Islam dans l'hebdomadaire Famille Chrétienne :
"Je considère le port de la burka totalement contraire aux fondements éthiques et philosophiques de la nation française. Nous sommes ici sur des points non négociables. J’en vois au moins trois : la laïcité (pas le laïcisme), l’égalité homme-femme, et la liberté de conscience (…) Je viens d’accorder la construction d’une mosquée sur la base de la reconnaissance de ces principes."
Ceux qui se demandaient de quels points non-négociables parlait Christine Boutin, lors de l'annonce de la création de son nouveau parti, ont ici un début surprenant de réponse. On constatera également qu'à la question de savoir si les valeurs de l’islam sont incompatibles avec la République, Xavier Lemoine ne répond pas. Pourtant, il aurait pu être plus direct comme lorsqu'il répondait en 2006 au journal israëlien Haaretz, à l'époque où il était au MPF :
"Ce sera eux ou nous. S'ils gagnent, on est morts. Moi je suis catholique, Français et fier de l'être, et je n'ai pas l'intention de vivre comme un dhimmi (un non-musulman bénéficiant d'un statut particulier dans les pays musulmans) dans mon propre pays. Nous sommes différents d'eux et ces gens ne représentent pas la France"
Joachim Véliocas, sur son site Observatoire de l'islamisation, se demande à quoi joue Xavier Lemoine :
"Autre revirement notable : Mr Lemoine a voté non à Maastricht, non au référendum sur la Constitution européenne en 2005, s'est dit opposé au traité de Lisbonne, va aux Marches pour la Vie…et figurait sur la liste UMP de Michel Barnier aux dernières élections européennes, donc s'est subitement mis à militer pour le Traité de Lisbonne, avec un parti pro-avortement, qui poursuit les négociations d'adhésion avec la Turquie (…)"
L’Église et l’IVG “thérapeutique” : retour sur un malentendu
On se souvient de la polémique qui avait opposé Jeanne Smits, qui a suivi ce dossier de près (ici, ici, ici et ici) et Patrice de Plunkett (ici) à propos de l'affaire de Recife. Sur Liberté Politique, Pierre-Olivier Arduin revient sur la question de l'avortement thérapeutique :
" Ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire de Recife n’en finit pas de susciter des remous au sein des organismes catholiques qui se consacrent à la protection de la vie de l’enfant à naître. De nombreux esprits sont troublés en raison de jugements moraux approximatifs portés sur ce drame, d’autant que certaines de ces prises de position, notamment en France, ont pu être émises par des personnalités en vue, laïques ou ecclésiastiques, ce qui n’a fait qu’accroître la confusion (…)
la petite fille est finalement hospitalisée loin de chez elle dans un établissement sanitaire de Recife pour y subir le 4 mars dernier un double avortement. Les deux principales raisons invoquées pour justifier cette décision sont, d’une part, le contexte de cette grossesse gémellaire issue d’un viol odieux et, d’autre part, le jeune âge de la victime dont la gestation serait susceptible, nous dit-on, de mettre sa vie en danger (…)
La controverse va s’importer au sein même des milieux pro-vie semant le trouble quant à l’appréciation morale à porter sur l’éventuelle licéité d’un avortement « médical » dans de pareils cas. La confusion est grande depuis que certaines voix catholiques ont semblé justifier a posteriori l’acte pratiqué par les médecins brésiliens (…) À tel point que les lobbies pro-avortement estiment qu’une partie de l’Église a enfin accepté l’avortement « thérapeutique » pour protéger la vie d’une mère en danger du fait de sa grossesse.
Pour avaliser cette conclusion fut convoqué un grand principe de la philosophie morale : la théorie du double effet (…) L’argumentation classique du double effet est basé sur le fait que la conséquence prévisible et prévue d’un acte n’est pas nécessairement son effet voulu (…) Dans le cas qui nous intéresse, ceux qui applaudissent la décision des médecins brésiliens présument que ces derniers ont avant tout voulu sauver la fillette dont la vie était en danger (effet bon voulu) en recourant à un avortement non souhaité en lui-même (effet secondaire mauvais). Cette justification, aussi séduisante soit-elle au premier abord, est tout simplement fausse (…)
En effet, il existe des conditions de validité extrêmement précises qui doivent être remplies pour que la théorie du double effet soit utilisée à bon escient.
l’acte ne doit pas être mauvais en lui-même ; l’effet indirect mauvais, même s’il est prévu, ne doit pas être voulu ; l’effet indirect mauvais ne doit pas être utilisé comme moyen d’obtenir l’effet bon ; il ne doit exister aucun autre acte permettant d’atteindre cet effet bon recherché, c’est-à-dire qu’on ne peut pas faire autrement. (…) Dans l’affaire du Brésil, ces critères rigoureux sont totalement bafoués : l’avortement est mauvais en lui-même puisqu’il supprime la vie des deux jumeaux innocents, il est voulu pour lui-même et non simplement prévu et il est le moyen d’obtenir l’effet bon, ici sauver la vie de la fillette. Les médecins ont d’ailleurs revendiqué leur geste, et donc révélé clairement leur intention, en déclarant à la presse brésilienne qu’ils militaient pour la légalisation de l’avortement dans leur pays. En l’espèce, s’appuyer sur la théorie du double effet est une forfaiture qui obscurcit les consciences. L’argument du double effet ne peut s’appliquer que lorsque l’avortement est la conséquence secondaire d’un acte en lui-même non abortif.
(…) Dans l’affaire de Recife, n’y avait-il donc pas la place pour envisager une autre solution éthique, celle qui aurait été respectueuse des trois vies innocentes en jeu dans cette histoire ? Les deux jumeaux ne pouvaient-ils pas bénéficié des moyens les plus en pointe de la médecine, ceci afin de protéger leur vie, tout comme celle de leur maman de neuf ans ? Au moment où éclate l’affaire, l’état de santé de la fillette enceinte de quatre mois n’est pas inquiétant aux dires des premiers médecins en charge du dossier. On aurait très bien pu lui offrir un accompagnement médical et gynécologique compétent pour suivre efficacement sa physiologie, surveiller sa grossesse, préparer au mieux la maturité pulmonaire des deux jumeaux jusqu’à ce qu’une équipe pluridisciplinaire juge que leur viabilité autorise une extraction par césarienne.
(…) Sauver les trois vies sans opérer de discrimination entre elles, c’est exactement ce qu’a tenté de faire l’archevêque de Recife, Mgr Jose Cardoso Sobrinho (…) On retiendra de cette affaire que vouloir le bien n’implique à aucun moment de choisir le mal, le principe de sauvegarde de la vie humaine pouvant être appréhendé de manière suffisamment dynamique et intelligente pour que l’antique vertu de prudence ou sagesse pratique parvienne à l’incarner concrètement dans les situations les plus douloureuses et les plus complexes."
Condamnation annulée : riposte académique, juridique et législative de Bruno Gollnisch
Suite à la décision de la cour de cassation annulant la condamnation de Bruno Gollnsich, ce dernier a tenu ce matin une conférence de presse au cours de laquelle il a déclaré vouloir donner "un certain nombre de suites, médiatiques, légales, académiques et politiques, les unes particulières, (le) concernant, les autres générales, au delà de (son) cas personnel" :
"(…) Cette décision exceptionnelle met un point final judiciaire à une affaire exceptionnelle, dans laquelle on ne compte plus les anomalies graves, les manipulations, les violations du droit (…) Il en va de même sur le plan académique (…)
Je remercie également les membres et dirigeants du Front National qui m’ont soutenu, et plus généralement, bien au-dela de ma famille politique, tous ceux qui m’ont manifesté leur sympathie ou qui simplement, comme feu Raymond Barre, n’ont pas voulu ajouter leur pierre à ma lapidation politico-médiatique, et ont été de ce fait à leur tour attaqués par la meute (…)
On ne peut en effet en rester là : un homme sali durant des années, persécuté, proscrit de l’Université qu’il a toujours servie avec honneur et dignité, condamné à une sanction infâmante et à des dommages intérêts pharamineux au profit d’associations stipendiées (…) Il me paraît évident qu’en dépit du principe de l’autonomie du disciplinaire par rapport au pénal, je dois être rétabli intégralement dans mes droits, même de façon rétroactive. J’aurai l’occasion de m’adresser prochainement au nouveau ministre de l’Education, M. Luc Chatel (…) Dans un souci de justice, et non de vengeance, j’ai demandé à mes avocats d’examiner les possibilités de mise en cause personnelle de la responsabilité des personnes suivantes : M. Dominique Perben, ancien ministre de la justice (…) M. Richaud, procureur de la République (…) M. Schir, juge au tribunal de Lyon (…) L’ex-recteur Morvan (de l'université Lyon III)
(…)Que l’on partage ou non mon opinion sur cette affaire, une chose au moins est certaine : les divergences des magistrats français démontrent que la loi est mal faite, puisqu’elle est le champ des interprétations les plus opposées (…) Or, en matière de « police de la pensée », nous avons des lois imprécises, et qui plus est, interprétées de façon extensive ! (…) l’on doit en revenir aux deux seules limites traditionnelles de la loi de 1881 sur la presse : l’injure et la diffamation (…) Tel est le sens de l’action politique que je souhaite mener tant auprès de Mme Alliot-Marie, nouveau Garde des Sceaux, que de la Commission européenne (…)
En un mot comme en cent, je n’ai commis aucune faute ni pénale ni déontologique (…) Patriote français, j’éprouve une sympathie sans réserve pour les victimes des horreurs qui ont ravagé notre monde au siècle dernier, ainsi que pour ceux qui, de bonne foi, en perpétuent très légitimement le souvenir. Je n’ai que mépris en revanche pour ceux qui détournent à leur profit cette mémoire et qui jouent de l’émotion qu’elle fait naître pour salir des enseignants irréprochables ou pour abattre un adversaire politique."
Catholique et franc-maçon ? Ce n’est pas compatible
Interrogé dans le dernier Monde & Vie, qui consacre un dossier aux rapports entre la franc-maçonnerie et l'Eglise, Mgr Rey déclare :
"Le nouveau code de droit canonique ne fait plus mention expresse de la franc-maçonnerie. Cela ne veut pas dire que la position de l’Eglise ait changé. La Congrégation pour la doctrine de la foi, alors présidée par le Cardinal Ratzinger, l’a clairement rappelé dans sa déclaration du 26 novembre 1983 approuvée par Jean-Paul II […] Le point de départ de cette incompatibilité est l’accueil de la Révélation de l’Amour de Dieu en Jésus-Christ. Le maçon soutient le primat et l’autonomie de la raison par rapport à toute vérité révélée. Le catholique avant tout adhère au Credo. Tout le reste en découle. […]
La franc-maçonnerie est de type gnostique car elle prétend donner à ses adeptes une formation ésotérique, un enseignement secret qui révélerait le sens caché de l’univers. Tous les rituels maçonniques font miroiter aux yeux des initiés une « Lumière » qui n’est pas celle de la Transfiguration de Notre-Seigneur. Le climat « occulte » qui les entoure comporte d’ailleurs pour les inscrits le risque de devenir les instruments de stratégies qu’ils ignorent. Le système symbolique mis en place par les francs-maçons engage profondément l’initié, puisqu’il est tenu au secret absolu. […]
La culture relativiste et de « tolérance », le souci humaniste de bienfaisance, le refus de toute forme d’intégrisme que promeuvent les francsmaçons consonnent avec les attentes de nos contemporains et les discours actuellement véhiculés par les politiques et les médias. Beaucoup se laissent séduire par la générosité, l’esprit de tolérance, l’ouverture à un certain humanisme et le spiritualisme des rites qui l’accompagnent. Cependant, si la franc-maçonnerie est une philosophie humaniste, elle coupe l’Homme de la Vérité qui seule peut le sauver et lui donner le sens de son existence, puisqu’elle estime la vérité inaccessible et qu’elle la réduit à une construction humaine toujours perfectible."