UE : le privilège de l’âge pourrait réserver une surprise
Au lendemain des élections européennes du 7 juin, c'est Jean-Marie Le Pen qui pourrait diriger la première séance du Parlement européen, durant laquelle sera choisi le nouveau président de cette assemblée. C'est en effet au doyen d'âge que revient cet honneur. A quasi 81 ans (il est né le 20 juin 1928), le président du Front national, tête de liste dans la région du Grand Sud-Est, a de fortes chances de faire un pied-de-nez à ses collègues du Parlement.
Ce ne serait pas une première pour un représentant du FN. En 1989, le réalisateur Claude Autant-Lara, élu à Strasbourg à 88 ans sous cette étiquette, avait déjà eu ce privilège. Les propos qu'il avait tenus dans l'hémicycle à cette occasion avaient à tel point défrayé la chronique que le règlement en a été changé. Désormais, il est stipulé que "seul le président élu peut prononcer un discours d'ouverture"…
L’autonomie pour la Guadeloupe ?
Cette question n'est plus taboue a déclaré le secrétaire d'Etat à l'outre-mer Yves Jégo :
"[Cette question] est dans la Constitution et le président a dit très clairement que c'est la responsabilité des élus locaux, ce sont eux qui déclenchent le processus constitutionnel. Le président a dit qu'il n'avait pas de tabou et que si c'était une sortie politique de cette nature qui permettait de bâtir un nouveau modèle pour l'outre-mer, il serait très attentif à ce que lui demanderaient les élus de tel ou tel territoire".
MJ
Nicolas Sarkozy a missionné Jack Lang
… pour se rendre à Cuba. Jack Lang est l'émissaire spécial du Président français pour explorer avec les autorités cubaines les modalités d'une reprise du dialogue politique et de la coopération entre la France et Cuba.
"Chaque fois qu'il se déplace à l'étranger, il représente aussi la France".
MJ
Avortement : il en faut toujours plus pour Bérengère Poletti
L'accès à l'avortement serait aujourd'hui menacé selon Bérengère Poletti, députée UMP des Ardennes, alors qu'on compte 220 000 avortements en France par an et que la consommation de contraception y est la plus importante d'Europe ! Elle a déposé un ensemble d'amendements au projet de loi de Roselyne Bachelot portant réforme de l'hôpital pour tenter de «remédier à ce problème» qui, selon elle, constitue «un vrai enjeu sanitaire» ! Les restructurations hospitalières, qui se traduisent par la fermeture de cliniques qui effectuaient des avortements et l'effectif décroissant des gynécologues qui réalisent l'avortement expliqueraient le phénomène. Tuer n'est pas soigner…
"La génération des médecins qui a mis en œuvre la loi Veil et qui est à l'origine de la création des centres autonomes d'IVG a aujourd'hui 53 ans en moyenne et va massivement partir à la retraite. Or leur relève n'est pas assurée car la pratique de cet acte est considérée trop souvent comme peu attractive."
Tugdual Derville, délégué général de l'Alliance pour les droits de la vie, corrige le député :
"Les pouvoirs publics sont conscients et soucieux de ce taux, donc l'objectif n'est pas d'augmenter le nombre de prescripteurs mais de s'interroger sur l'échec des politiques de prévention de l'IVG".
Les amendements de Bérengère Poletti (n°731, n°1571, n°1695…) prévoient notamment que le deuxième cycle des études médicales comprenne un enseignement portant spécifiquement sur la contraception et l'avortement, et que les moyens d'accès à l'avortement soient fixés «de façon obligatoire et coordonnée par le schéma régional d'organisation des soins». Elle a déjà retiré celui qui visait à autoriser aux sages-femmes la prescription de la pilule abortive, en espérant le remettre plus tard.
Pour entrer en Carême
Par ailleurs, votre blog relaie l'initiative de La Fondation des Orphelins d’Auteuil, qui propose, pour animer le Carême 2009, une grande chaîne de prière pour les enfants malmenés par la vie. Un livret de prière a été élaboré pour l'occasion.
"Comme chaque année, alors que le Ramadan est annoncé en boucle dans tous les médias, à toute heure et sur toutes les ondes, le temps du Carême qui débute en ce Mercredi des Cendres est totalement ignoré et volontairement oublié dans l’actualité. La France compte pourtant, rappelons-le, 70% de baptisés. Cet oubli, loin d’être le fruit du hasard, s’inscrit dans un processus toujours plus croissant de déchristianisation-islamisation de notre société […]. Madame Alliot-Marie est allée récemment rompre le jeûne avec des musulmans durant le Ramadan… Ira-t-elle recevoir publiquement les Cendres avec les chrétiens en ce début de Carême ?"
Non aux OHGM !
Le cardinal Barbarin fait cette réponse à une question sur les OGM :
La parole (de Bill Clinton) est d’or
Aymeric Chauprade va défendre sa liberté d’expression
MJ
Parler des religions de la même manière est quasiment anticatholique
En septembre 2008, le ministère de l'Éducation du Québec a introduit un nouveau programme dans toutes les écoles publiques et privées de la province, qui remplace le «programme d'enseignement moral et religieux catholique", l'«enseignement moral et religieux protestant» et l'«enseignement moral» parmi lesquels les parents pouvaient choisir. Le nouveau programme confronte les élèves à une diversité de religions et à une éthique laïque.
Il a conclut en soulignant que cette méthode d'instruction pourrait en fin de compte être antireligieuse puisque les jeunes ont l'impression que chaque foi est un récit imaginaire.
Les évêques portugais s’opposent au Premier ministre
La note pastorale entend répondre à l'engagement pris par le premier ministre portugais, le socialiste José Sócrates Carvalho Pinto de Sousa (photo), d'autoriser de telles unions s'il est réélu à l'automne prochain. La famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme
"a le droit de voir reconnue son identité unique et incomparable, sans mélange et sans confusion avec d'autres formes de cohabitation".
Dénonçant «la tentative de détruire la société portugaise», les évêques soulignent qu'une loi qui autoriserait le mariage et l'adoption par des couples homosexuels
"constituerait un changement grave des bases anthropologiques de la famille et, avec elle, de toute la société, mettant en danger son équilibre".
De quel mandat de perquisition dispose M. Fenech ?
D'un lecteur dans Les 4 Vérités, à propos de George Fenech, tristement connu pour mettre des bâtons dans les roues des écoles libres :
"La «croisade» que mène G. Fenech en allant «visiter» diverses communautés et en militant pour l’instauration d’une nouvelle liste de «sectes» me laisse un goût très amer. Soit il y a délit constitué et alors c’est à la justice d’être saisie, soit il n’y a pas délit constitué et alors… circulez M. Fenech, il n’y a rien à voir ! La France est une république laïque vivant sous le régime de la séparation des Églises et de l’État. Elle respecte toutes les croyances, même les plus bizarres ! Quant aux médecines douces, que M. Fenech rêve d’encadrer et de restreindre, la moitié des Français y ont recours ! Au grand dam des laboratoires pharmaceutiques qui voient d’un mauvais oeil la baisse de leur chiffre d’affaires. Heureusement d’ailleurs, sinon ce ne serait plus le trou, mais le gouffre de la Sécu !"
Il y a effectivement mélange des genres : si le député Fenech est effectivement chargé d'une mission d'évaluation des "dispositifs judiciaires conçus pour lutter plus efficacement contre les dérives sectaires", il n'est pas inspecteur de police judiciaire et ses perquisitions/visites chez des communautés relèvent du mélange des genres. Michèle Alliot-Marie a demandé à François Fillon de recadrer M. Fenech. Soulignons par ailleurs qu'il ne visite ni des lieux musulmans, ni l'univers proche du satanisme…
Ils ont failli le “débrancher”…
Aux Etats-Unis, un homme de 56 ans dans le coma s'est réveillé juste avant d'être "débranché". D'après les médecins, il n'aurait jamais dû se remettre de l'état dans lequel l'a plongé son arrêt cardiaque de 35 minutes et le fait que son cerveau n'ait pas été oxygéné pendant 10 minutes environ.
MJ
Vaclav Klaus contre les “euro-nihilistes”
Vaclav Klaus est interrogé dans Paris Match :
"je ne pense pas en terme d’euro-scepticisme, je préfère parler d’euro-réalisme. Je suis un euro-réaliste, à l’inverse de beaucoup de gens qui, dans votre pays et ailleurs, sont euro-nihilistes. […] Ceux qui veulent faire disparaître les Etats d’Europe pour créer un seul Etat européen. Ce serait une erreur tragique. J’espère qu’elle ne verra jamais le jour. […] Je n’ai pas peur des grands pays, ni des petits, mais des mauvaises politiques. Penser en terme de grandeur est une erreur. Je n’ai pas peur de la Chine ni des Etats-Unis, mais de la dégradation des libertés individuelles et de la démocratie en Europe. […]
[D]ans l’Union européenne, comme naguère en URSS, des décisions très importantes ne sont pas prises dans les pays qu’elles concernent. A l’époque soviétique, certaines décisions étaient prises à 2 000 kilomètres, c’est quelque chose que nous n’oublierons jamais. […]
Autre originalité : vous émettez des doutes sérieux sur le réchauffement de la planète. […]
Pour ma part, je pense que la liberté est plus en péril que le climat."
Beau-parent / tiers-parent : le problème reste l’enfant
Communiqué du Collectif pour l'enfant :
"Nadine Morano, invitée chez Serge Moati ce dimanche 22 février, n’a fait qu’évoquer le projet de loi envisageant de donner un nouveau statut aux «tiers» dans l’éducation des enfants. Elle a précisé que ce texte n’établira pas un statut pour «le beau-parent» mais bien pour «le tiers». «Je me félicite que les mots soient clarifiés», explique Béatrice Bourges, porte-parole du Collectif pour l’Enfant.
"En effet, le terme «beau-parent» était juridiquement faux et introduisait une confusion. Mais sur le fond, je demeure inquiète, d’autant plus que Nadine Morano n’a consacré que quelques minutes à cette révolution du droit de la famille".
Nadine Morano a en effet précisé que ce statut serait une possibilité offerte aux 18% (10% selon les derniers chiffres de l’Insee) de familles recomposées de notre pays. Il prendrait la forme d’une «convention», décidée «entres toutes les parties» et «homologuée par le juge des affaires familiales». Les questions de fond ne sont toujours pas traitées et Nadine Morano n’y répond pas. Quel nouveau lien de «parentalité» le gouvernement veut-il créer pour remplacer la parenté qui fonde pourtant toute filiation ? Combien de fois les adultes pourront-ils remanier à leur guise le cadre familial d’un enfant ? Combien de fois les parents pourront-ils demander que des «tiers», au gré des recompositions de leur vie de couple, deviennent peu ou prou des «parents d’un nouveau genre» pour leurs enfants ? Ce «tiers» pourra-t-il être du même sexe que le parent qui demande pour lui ce nouveau statut, ce qui mènerait à accorder, de fait, le droit d’adoption aux couples de personnes homosexuelles ?
Jusqu’à quand, enfin, allons-nous continuer à brouiller les liens familiaux, au détriment des enfants qui ont besoin, quoiqu’il arrive, d’identifier leurs parents et non de se voir entourer d’adultes à qui l’on confie des portions de l’autorité parentale ? Toutes ces questions ne sont toujours pas prises en compte. Elles ne semblent pas préoccuper le gouvernement. Béatrice Bourges s’inquiète que Nicolas Sarkozy et Nadine Morano semblent avoir pour priorité d’exaucer des associations militantes soucieuses de satisfaire des revendications d’adultes qui ne font que fragiliser davantage le cadre de vie familial des enfants."
MJ
La pilule, c’est mauvais pour la santé
Selon l'Office fédéral suisse de la statistique, 26% des femmes âgées de 15 à 24 ans prenaient la pilule en 2007 contre 43% en 2003. Par ailleurs, le nombre de bébés a augmenté en moyenne de 2000 au cours de cette période. La principale raison de cette baisse est l'attention que les femmes prêtent à leur santé. Il est désormais prouvé que la pilule freine la libido et entraîne une prise de poids. La crainte du cancer et de la stérilité sont également en cause.
MJ
Conflit aux Antilles : quel rôle jouent les Américains ?
Lu dans Minute :
"Elie Domota, 42 ans, qui a lancé le mouvement social le 20 janvier, le jour de l’investiture de Barack Obama dont il est un grand admirateur, dirige l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), syndicat engagé dans le combat en faveur de l’indépendance de l’île depuis sa création en 1973. Or de source proche des services de renseignement français, tout laisse penser que les Etats-Unis voient plutôt d’un bon oeil cette agitation. En effet, les Antilles françaises sont pour eux situées dans une zone d’intérêt stratégique dans le cadre du conflit pétrolier larvé qui les oppose au Venezuela du national-populiste Hugo Chavez. Seules Cuba et nos îles échappent encore à leur sphère régionale d’influence. On s’inquiète donc, au ministère de l’Outre-Mer et à celui de la Défense, d’éventuelles menées des services américains visant à déstabiliser les trois départements français de la zone caraïbe (Guadeloupe, Guyane et Martinique). On admirera l’absurdité des positions indépendantistes d’Olivier Besancenot, qui, en faisant de la surenchère dans ce domaine en dénonçant un système « colonial » – et en livrant à Domota les conseils éclairés de l’organisation trotskiste en matière d’agitation prérévolutionnaire – fait en fait le lit des ambitions impériales de Washington. Déstabilisation américaine ou pas, si, pour des raisons budgétaires – ou de politique intérieure –, Nicolas Sarkozy et les parlementaires néo-conservateurs UMP décidaient d’un retrait plus ou moins rapide de la France des Antilles, nul doute que les Etats-Unis feraient entrer au plus vite celles-ci dans leur sphère d’influence."
MJ
UMP : silence dans les rangs
Dans Minute, Céline Pascot estime que Nicolas Sarkozy tue la droite :
"Est-il encore possible d’être de droite, en France, sous le règne de Nicolas Sarkozy ? La question peut paraître absurde: Sarkozy n’est-il pas un président de droite ? N’est-il pas l’homme que le « peuple de droite » a appelé de ses voeux ? Oui à la seconde question mais non à la première. En bientôt deux ans de pouvoir, Sarkozy et ses con seillers ont réussi à faire ce qu’aucun président dit de droite (formule incluant un gaulliste ou présumé tel comme Pompidou) n’était parvenu à réaliser: mener une politique qui ne soit pas conforme aux promesses qu’il avait faites tout en ne laissant aucun espace à son opposition de droite !
[…] Giscard, de 1974 à 1981, fit certes une politique à bien des égards de gauche […] mais il ouvrait ainsi un espace politique que Chirac, qui en était pourtant grandement responsable […] sut occuper dès 1976, rompant avec lui et créant le RPR qui allait le porter au pouvoir vingt ans plus tard. De même Chirac et Balladur, lorsqu’ils furent à Matignon, le premier de 1986 à 1988, le deuxième de 1993 à 1995, laissèrent-ils un espace politique que s’accapara le Front national […]. Or rien de tel aujourd’hui. Sarkozy déçoit, tous les sondages le montrent, il déçoit le plus la part la plus droitière de l’électorat, mais tout indique que celle-ci ne voit personne vers qui reporter ses espoirs […]. Rien de tel aujourd’hui pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Sarkozy apparaît encore aux yeux de la plupart de ceux qui l’ont élu – et à la différence d’un Chirac –, comme un «homme de droite» […].
Ensuite Nicolas Sarkozy a fait le vide. A gauche, en la dépossédant de ses figures les plus populaires […]. Et surtout, il a fait le vide à droite comme personne n’y avait réussi avant lui. Qui se dégage, comme Chirac sous Giscard, ou Le Pen puis Sarkozy sous Chirac, comme éventuel recours? Personne, absolument personne. […] Alors que nombre des réformes menées, promises ou engagées par Sarkozy […] devraient faire se lever une fronde droitière au sein de sa majorité, rien ne se passe, hormis quelques «coups de gueule», quelques menaces de ne pas adopter tel ou tel texte, velléités apaisées, tantôt par un report de la discussion, tantôt par l’acceptation d’amendements qui ne changent rien sur le fond, comme sur le travail dominical qui donnait pourtant l’occasion à la frange conservatrice de la majorité – elle existe – de se souder. Si l’« omniprésidence » est dangereuse pour la France […] c’est qu’elle a pour conséquence – et pour but – d’empêcher l’émergence de tout rival crédible au président dans son propre camp. Avec, pour dommage collatéral et encore plus funeste, de faire croire à l’opinion qu’il est le seul à incarner la droite, pire, qu’il n’est d’autre politique de droite que la sienne, jusqu’à décrédibiliser pour un temps qui peut être long tout discours authentiquement de droite".
MJ
Le rôle public de la religion face à la dictature du relativisme
Le Cardinal Camillo Ruini, ancien président de la CEI et vicaire du pape pour le diocèse de Rome de 1991 à 2007, a tenu une conférence sur la laïcité. Extraits :
"On le sait, le "bien commun" est un concept typique – mais pas une exclusivité – de la pensée sociale catholique. Il paraît donc raisonnable de se référer au sens qui lui est attribué dans ce contexte. Le "Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise" […] considère le bien commun comme le premier des principes de cette doctrine et le fait découler "de la dignité, de l’unité et de l’égalité de tous les êtres humains". […] Concrètement le bien commun est "le bien de tous les hommes et de tout l’homme", car "l’être humain ne peut trouver son accomplissement seulement en lui-même, c’est-à -dire en dehors de son être 'avec' et 'pour' les autres". […]
Il n’est pas possible – et peut-être même pas utile à nos objectifs – de disposer d’une définition aussi claire et structurée du concept de laïcité […] il ne s’agit plus, du moins comme question principale, des rapports entre l’Eglise et l’Etat en tant qu’institutions. […] Il porte principalement sur les grandes questions éthiques et anthropologiques […]. Il est clair, en effet, que ces questions ont une dimension non seulement personnelle et privée mais également publique et qu’elles ne peuvent trouver de réponse que sur la base de la conception de l'homme à laquelle on se réfère. C’est notamment le cas d’une question de fond : l’homme n’est-il qu’un être naturel, fruit de l'évolution cosmique et biologique, ou au contraire a-t-il aussi une dimension transcendante, irréductible à l'univers physique ? Il serait donc étonnant que les grandes religions n’interviennent pas à ce sujet et ne se fassent pas entendre sur la scène publique. […] Concrètement, leur voix résonne avec une force qui était peu prévisible à l’époque où une sécularisation de plus en plus radicale semblait être le destin inévitable du monde contemporain ou au moins de l'Occident : c’est-à -dire quand on ne discernait pas à l’horizon ce réveil, au niveau mondial, des religions et de leur rôle public qui est l’une des grandes nouveautés des dernières décennies. […]
Par ailleurs le contentieux sur la laïcité centré sur les grandes questions éthiques et anthropologiques compte aujourd’hui un autre intervenant, qui prend justement sur ces questions une position opposée à celle de l’Eglise et du christianisme. Son noyau conceptuel est la conviction que l'homme appartient tout entier à l'univers physique, tandis qu’au niveau éthique et juridique son principe fondamental est celui de la liberté individuelle, par rapport à laquelle il faut éviter toute discrimination. Cette liberté – pour laquelle, en dernière analyse, tout est relatif à l’individu – est érigée en suprême critère éthique et juridique […]. C’est ainsi que les normes morales du christianisme sont censurées systématiquement, au moins dans leur valeur publique. Voilà comment s’est développé en Occident ce que Benoît XVI a appelé à maintes reprises "la dictature du relativisme" […]
Le bien commun a sûrement besoin de la laïcité comme autonomie des activités humaines, qui doivent s’exercer selon leurs propres normes, et en particulier comme indépendance de l’Etat vis-à -vis de l'autorité ecclésiastique. […] Il n’en est pas de même quand le concept de laïcité est étendu jusqu’à exclure toute référence des activités humaines et en particulier des lois de l’Etat et de toute la sphère publique à ces exigences éthiques qui trouvent leur origine dans l'essence même de l'homme et à ce "sens religieux" par lequel s’exprime notre ouverture constitutive à la transcendance. […] Voilà pourquoi Benoît XVI a maintes fois proposé une laïcité – qu’il a qualifiée de "saine" et de "positive" – qui associerait à l'autonomie des activités humaines et à l'indépendance de l’Etat non pas l’exclusion mais l'ouverture vis-à -vis des exigences éthiques fondamentales et du "sens religieux" que nous portons en nous. Il semble que seule une telle laïcité corresponde vraiment aux exigences du bien commun".
Société : l’Eglise a son mot à dire
Les affaires Pelosi et Eluana, deux affaires qui touchent au respect de la vie, ont ravivé la controverse sur la "laïcité" et sur l'action des chrétiens dans la sphère publique. Le cardinal Angelo Scola, patriarche de Venise, a justifié les prises de position de l'Eglise :
"L'Occident doit se décider à comprendre quel est le poids de la foi dans la vie publique de ses citoyens, il ne peut pas supprimer le problème […] Je crois que l’on perd souvent de vue le cÅ“ur de la question: toute foi fait l’objet d’une interprétation culturelle publique. C’est un fait inévitable. D’abord parce que, pour citer Jean-Paul II, "une foi qui ne deviendrait pas culture ne serait pas pleinement accueillie, entièrement pensée, fidèlement vécue". Ensuite la foi – juive et chrétienne – venant d’un Dieu qui s’est compromis avec l’histoire, a forcément un lien avec le côté concret de la vie et de la mort, de l'amour et de la souffrance, du travail et du repos, de l'action civique. […]
Un seul exemple: si je crois que l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, j’aurai une certaine conception de la naissance et de la mort, du rapport entre l’homme et la femme, du mariage et de la famille. […] Même si l’on respecte le rôle spécifique des fidèles laïcs dans le domaine politique, il est néanmoins évident que, si chaque fidèle, du pape jusqu’au dernier des baptisés, ne mettait pas en commun les réponses qu’il considère comme bonnes aux questions qui agitent chaque jour le cÅ“ur de l'homme, c’est-à -dire s’il n’expliquait pas les implications pratiques de sa foi, il enlèverait quelque chose aux autres. […]
Dans une telle confrontation, qui amène les chrétiens, pape et évêques compris, à dialoguer humblement mais tenacement avec tous, on voit que l’action de l’Eglise n’a pas l'hégémonie comme but, qu’elle ne cherche pas à utiliser l'idéal de la foi pour obtenir un pouvoir. Son vrai but est, suivant l’exemple de son Fondateur, d’offrir à tous la consolante espérance de la vie éternelle."
Suresnes découvre l’islam
Salle réservée à la femme voilée. Ces quelques mots inscrits sur le prospectus publicitaire d’un salon de coiffure de Suresnes, le Marrakech, en ont interloqué plus d’un. Du syndicat des coiffeurs aux associations de quartier en passant par la mairie, «on n’a jamais vu ça». Bienvenue dans le monde réel… Repris depuis l’été dernier par un propriétaire qui tient à taire son nom, le Marrakech accueille à la fois hommes et femmes. Et pour «la femme voilée qui ne veut pas que les hommes la voient» comme l’expose le patron de la boutique, «un coin» permet d’échapper aux regards masculins. 4 fauteuils de coiffeur sont installés dans ce «coin», qui s’étend quasiment sur la moitié du salon. Le commerçant se défend :
"Mais si d’autres femmes veulent être tranquilles, on peut les installer là et tirer le rideau. Ce n’est pas une salle spéciale".
C’est pourtant ce qui est clairement indiqué sur le document publicitaire ("femme voilée"). La Mairie s'étonne :
"il n’a jamais été question d’une salle réservée aux femmes" (lors de la signature du bail).
Au Conseil national des entreprises de coiffure, le principal syndicat de coiffeurs, on est intrigué :
"C’est très surprenant. Alors qu’on parle d’intégration et après tout ce débat sur la laïcité, je m’étonne. Mais après tout, chacun peut proposer le concept qu’il veut. Ce coiffeur a peut-être trouvé un créneau porteur."
Abdel Ghani, président de la CIS (Coordination islam et société), indique que l'islamisation est bien en marche :
"C’est la loi de l’offre et la demande" !
Hafid Ramouni, président de l'association Zy’va, s'insurge :
"Nous, les Français d’origine étrangère, on lutte contre les discriminations et à la fois on se discrimine nous-mêmes. Il y a en ce moment une mode des espaces réservés aux pratiques religieuses, comme les piscines où seules les femmes peuvent aller à certaines heures. Cela me choque et relève de comportements asociaux dans un pays laïc."
Comportement asocial ou comportement… musulman ?
Le martyre des chrétiens de Palestine
Le quotidien Al-Ayyam (journal de l’Autorité palestinienne) a publié le témoignage d’Abd Al-Nasser Al-Najjar, journaliste musulman, sur les persécutions dont est victime la communauté chrétienne en Palestine :
"Soyons honnêtes avec nous-mêmes, en reconnaissant courageusement que les chrétiens palestiniens reçoivent de nombreux coups durs, et continuent de souffrir en silence pour ne pas attirer l’attention. […] Ces dernières années, plusieurs de mes amis chrétiens m’ont confié les souffrances endurées, les menaces, de mort parfois, proférées parce qu’ils avaient tenté de récupérer leurs terres usurpées par d’influents résidents de Bethléem. Malgré toutes les injustices, aucune action constructive n’a été prise pour enrayer le phénomène et défendre leurs droits, ni par aucune des trois branches [exécutive, législative et judiciaire], ni par les ONG, ni même par des factions politiques […] Le problème est que ce ne sont pas seulement les officiels arabes qui gardent le silence, mais, ce qui est plus inquiétant, les intellectuels arabes, les élites, les organisations non-gouvernementales et les dirigeants du secteur privé. Tous ces groupes observent celle folie sans précédent sans évaluer le danger représenté par ces crimes"
A Bethléem, les chrétiens fuient ces persécutions. En 1990, 60% de la population y était chrétienne. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à moins de 20%.
Eugénisme norvégien : extermination des filles
Sissel Rogne (photo), la directrice de l’organisation médicale étatique norvégienne Bioteknologinemnda, déclare que la plupart des foetus norvégiens qui ont été avortés en Suède sont des filles. Ces Norvégiennes qui avortent en Suède sont en fait des musulmanes, souvent d’origine pakistanaise, dont le mari déclare ouvertement ne vouloir que d’un garçon.
Il se trouve que l’avortement peut être accompli jusqu’à la 12ème semaine en Norvège, et jusqu’à la 18ème en Suède. Le sexe du foetus n’est révélé aux parents norvégiens qu’au terme de ces 12 semaines. Si la réponse sonne aux oreilles mahométanes comme une catastrophe (à savoir qu’il s’agit d’une fille…), il ne reste qu’à traverser la frontière pour s’en débarrasser… !
Le MPF dénonce les mesures anti-famille de Sarkozy
"Patrick Louis, Secrétaire Général du MPF, député français au Parlement européen, réagit à l’ensemble des réformes annoncées par Nicolas Sarkozy en matière de politique familiale. Au moment où la société subit une crise économique et une crise sociale de grande ampleur, le modèle familial français ne doit pas être fragilisé.
C’est pourtant une fragilisation qui sera introduite avec le statut du beau-parent qui n’a qu’un seul but : créer une situation irréversible pour reconnaître de facto et de droit l’adoption d’enfants par des couples du même sexe. Cette décision est en rupture totale avec la tradition et l’héritage français. Quant à l’adoption, s’il y a urgence à en simplifier les procédures un des objectifs doit être de faciliter l’accès à l’adoption par les familles françaises d’enfants français et européens : trop d’orphelins restent à la DDAS et ne trouvent pas de famille pour les accompagner dans leur vie.
Le Mouvement Pour la France est opposé au raccourcissement du congé parental. Le mode de garde des enfants appartient aux parents ; la puissance publique doit garantir la liberté du choix du mode de garde et permettre à ceux qui font le choix d’élever leurs enfants aux dépend de leur activité rémunérée, de bénéficier de droits compensateurs, notamment à la retraite."
MJ
Défendre la vie sur internet
Famille chrétienne donne quelques conseils pour ceux qui seraient tentés de participer à des forums sur la toile, où des mamans enceintes hésitent à avorter. Elles livrent leur vie, leurs craintes, attendant conseils et soutien des internautes…
MJ
UE : la Croatie et le traité de Lisbonne avant 2010 ?
Nicolas Sarkozy a réaffirmé son soutien à l'adhésion de la Croatie à l'Union européenne lors d'un entretien avec le Premier ministre croate Ivo Sanader. Le président français s'est déclaré prêt à appuyer les efforts de la Commission ainsi que de la présidence tchèque de l'UE.
Membre de l'UE depuis 2004, la Slovénie s'est opposée en décembre à l'ouverture de plusieurs chapitres des négociations en raison du litige sur la baie de Piran, zone maritime située au nord de l'Istrie en bordure des côtes croate, slovène et italienne. Ce différend envenime les relations croato-slovènes depuis l'éclatement de la Yougoslavie en 1991.
L'élargissement à la Croatie est aussi bloqué par le souhait de certains Etats-membres d'attendre l'entrée en application du traité de Lisbonne. Nicolas Sarkozy a exprimé son espoir devant M. Sanader que le traité entre en vigueur avant la fin de l'année.
Liberté aux mères d’élever leurs enfants
Appel de l'Union des familles :
"NON ! le congé parental de 3 ans n'est pas "un immense gâchis" (déclaration de N.Sarkozy le 13 février). NON ! Il ne faut pas le réduire à un an seulement ! Le rôle éducatif des mères est irremplaçable. Qui peut croire que l'idéal c'est de lever son enfant à 6h30 pour l'emmener dans une garderie au petit matin ? De rentrer crevée le soir sans l'avoir vu de la journée ? Qui peut prétendre qu'une nounou élèvera notre enfant aussi bien que nous ? Toutes les femmes ne sont pas destinées à "faire carrière" : certaines ont d'autres objectifs, d'autres sont dans des emplois où il n'y a pas de progression à attendre, d'autres encore veulent faire une pause de quelques années … C'est vrai qu'un congé parental c'est souvent un sacrifice financier. Mais pourquoi l'Etat qui paie des nounous pour garder les enfants des autres ne paierait-il pas les mères pour garder leurs propres enfants ? Alors MOBILISONS NOUS ! Si le projet de réduire le congé parental de 3 à 1 an vous révolte, rendez vous sur le site" :
Conge-parental.org. Une mobilisation est organisée le 8 mars (journée internationale de la femme) de 15h à 16h devant le Panthéon à Paris, devant chaque Mairie en Province.
Bernard Antony soutient Carl Lang et le “Parti de la France”
Le président de Chrétienté-Solidarité explique :
“Lorsqu’en juillet 2003 je décidais de quitter le bureau politique du Front National ce ne fut pas seulement pour des raisons de détail accumulées. […] Je ne voyais plus comment agir au sein du bureau politique trop inerte pour empêcher la dérive du mouvement vers un mode de fonctionnement ou plutôt de dysfonctionnement, celui d’un parti de plus en plus autoritariste, jacobin, archaïque, totalement fermé aux progrès dans la conduite des relations humaines qui est la caractéristique des entreprises performantes. […] En attendant sur le plan politique qu’un projet de reconstitution du mouvement national français se concrétise enfin, je créais avec mes amis […] l’Institut du Pays Libre, à la fois organe de réflexion et de prise de position politique et sociale. Cet institut, en revanche, appuiera volontiers la grande initiative du Parti de la France […]
Le Parti de la France, c’est enfin le mouvement dont la France, mais aussi l’Europe et le monde ont besoin dans la clarté des idées et des projets. C’est le choix de la fidélité aux valeurs judéo-chrétiennes universelles du Décalogue incarnées dans notre civilisation, enrichies par les immenses apports philosophiques et culturels de nos racines grecques et latines, mais aussi celtes et germaniques et je n’oublie pas la belle et très antique spécificité basque. […] Défendre notre identité française, européenne, chrétienne alors qu’elle est si violemment piétinée au moment où l’on exalte toutes les autres, ce n’est pas pratiquer un mauvais repli identitaire, cela ne relève d’aucune xénophobie, c’est assumer notre devoir de piété filiale et parier sur l’avenir de notre peuple et de notre civilisation. […]
Avec Carl Lang, nous avons depuis longtemps vérifié notre accord sur l’essentiel : la survie de la patrie, le respect de la vie innocente de la conception jusqu’à la mort naturelle; la défense des droits de la famille ; celle des libertés de l’enseignement ; de la séparation de l’école, comme d’ailleurs de la justice, des carcans et des lobbies idéologiques ; le respect de la dignité humaine et des personnes dans les médias ; les libertés du travail, la rénovation des rapports sociaux, une autre loi sur la représentativité syndicale ; l’abolition des lois de police de la pensée aux effets si pervers, la lutte contre l’inversion raciste et morale du néo-totalitarisme.”
Vers une nouvelle réforme du Pacs
Le Médiateur de la République Jean-Paul Delevoye a rendu publiques lundi des propositions de réforme du Pacte civil de solidarité, 10 ans après le vote de la loi de 1999 qui a institué le Pacs. Le Médiateur propose de
- reconnaître en France les pacs conclus à l'étranger.
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étendre le bénéfice du capital décès au partenaire lié à un fonctionnaire par un Pacs. Actuellement, le partenaire d'un fonctionnaire d'Etat décédé se voit refuser le paiement du capital décès alors que peut en bénéficier tout pacsé à un salarié relevant du régime général de la Sécurité sociale ou à un fonctionnaire territorial.
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réintroduire le droit au congé de quatre jours accordé aux salariés pour la conclusion d'un Pacs. Cette mesure figurait dans la loi de 1999 et avait été supprimée en 2007.
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ouvrir le droit à pension de réversion aux partenaires pacsés depuis deux ans.
L'UMP s'était, dans sa grande majorité, opposée au Pacs en 1999, grâce à la pression exercée. Cette pression ayant été abandonnée, et même, ayant été remplacée par les lobbys gays, l'UMP suit la dérive ambiante et compte aligner les droits du Pacs sur ceux du mariage.
Les sages-femmes ne sont pas (encore) prêtes à tuer
Le député UMP Bérengère Poletti a retiré son amendement au projet de loi Bachelot sur la santé, qui visait à autoriser les sages-femmes à pratiquer des avortements par voie médicamenteuse. Elle s'est justifiée :
"Je ne veux surtout pas que l'on imagine que j'ai retiré cet amendement suite à des mails obscurantistes –et je pèse mes mots– que j'ai reçus sur ce sujet-là ".
"Après discussion avec les sages-femmes", le député des Ardennes a finalement estimé qu'"elles n'étaient pas encore prêtes" et qu'il fallait les "consulter" davantage et a donc retiré son amendement.
"La présidente du conseil de l'ordre m'a promis que nous allions travailler sur ce sujet-là ensemble en faisant un questionnaire auprès des sages-femmes pour leur demander de quelle manière elle pourraient envisager ça, donc le sujet n'est pas clos. Tout cela ne m'empêchera pas d'aborder le sujet dans l'hémicycle avec la ministre sans qu'il y ait la pression d'un amendement derrière".