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Benoît XVI à l’Elysée

L’intégralité du discours du Pape est ici. Quelques extraits :

B "la France est très souvent au cœur de la prière du Pape, qui ne peut oublier tout ce qu’elle a apporté à l’Église au cours des vingt derniers siècles ! […] Lors de votre visite à Rome, Monsieur le Président, vous avez rappelé que les racines de la France – comme celles de l’Europe – sont chrétiennes. L’Histoire suffit à le montrer : dès ses origines, votre pays a reçu le message de l’Évangile. […] De nombreuses personnes en France se sont arrêtées pour réfléchir sur les rapports de l’Église et de l’État. Sur le problème des relations entre la sphère politique et la sphère religieuse, le Christ avait déjà offert le principe d’une juste solution lorsqu’il répondit à une question qu’on Lui posait : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mc 12,17). L’Église en France jouit actuellement d’un régime de liberté. La méfiance du passé s’est transformée peu à peu en un dialogue serein et positif, qui se consolide toujours plus. Un nouvel instrument de dialogue existe depuis 2002 et j’ai grande confiance en son travail, car la bonne volonté est réciproque. Nous savons que restent encore ouverts certains terrains de dialogue qu’il nous faudra parcourir et assainir peu à peu avec détermination et patience. Vous avez d’ailleurs utilisé, Monsieur le Président, l’expression belle de «laïcité positive» pour qualifier cette compréhension plus ouverte. En ce moment historique où les cultures s’entrecroisent de plus en plus, je suis profondément convaincu qu’une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l’importance de la laïcité est devenu nécessaire. Il est en effet fondamental, d’une part, d’insister sur la distinction entre le politique et le religieux, afin de garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l’État envers eux, et d’autre part, de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu’elle peut apporter, avec d’autres instances, à la création d’un consensus éthique fondamental dans la société.

B_2 […] Les jeunes sont ma préoccupation majeure. Certains d’entre eux peinent à trouver une orientation qui leur convienne ou souffrent d’une perte de repères dans leur famille. D’autres encore expérimentent les limites d’un communautarisme religieux. Parfois marginalisés et souvent abandonnés à eux-mêmes, ils sont fragiles et ils doivent affronter seuls une réalité qui les dépasse. Il est donc nécessaire de leur offrir un bon cadre éducatif et de les encourager à respecter et à aider les autres, afin qu’ils arrivent sereinement à l’âge responsable. L’Église peut apporter dans ce domaine sa contribution spécifique. La situation sociétale occidentale, hélas marquée par une avancée sournoise de la distance entre les riches et les pauvres, me soucie aussi. Je suis certain qu’il est possible de trouver de justes solutions qui, dépassant l’aide immédiate nécessaire, iront au cœur des problèmes afin de protéger les faibles et de promouvoir leur dignité. À travers ses nombreuses institutions et par ses activités, l’Église, tout comme de nombreuses associations dans votre pays, tente souvent de parer à l’immédiat, mais c’est à l’État qu’il revient de légiférer pour éradiquer les injustices. Dans un cadre beaucoup plus large, Monsieur le Président, l’état de notre planète me préoccupe aussi. Avec grande générosité, Dieu nous a confié le monde qu’il a créé. Il faudra apprendre à le respecter et à le protéger davantage. Il me semble qu’est arrivé le moment de faire des propositions plus constructives pour garantir le bien des générations futures.

L’exercice de la Présidence de l’Union Européenne est l’occasion pour votre pays de témoigner de l’attachement de la France aux droits de l’homme et à leur promotion pour le bien de l’individu et de la société. Lorsque l’Européen verra et expérimentera personnellement que les droits inaliénables de la personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, ainsi que ceux relatifs à son éducation libre, à sa vie familiale, à son travail, sans oublier naturellement ses droits religieux, lorsque donc cet Européen saisira que ces droits, qui constituent un tout indissociable, sont promus et respectés, alors il comprendra pleinement la grandeur de la construction de l’Union et en deviendra un artisan actif. La charge qui vous incombe, Monsieur le Président, n’est pas facile. Les temps sont incertains, et c’est une entreprise ardue de trouver la bonne voie parmi les méandres du quotidien social et économique, national et international. En particulier, devant le danger de l’émergence d’anciennes méfiances, de tensions et d’oppositions entre les Nations, dont nous sommes aujourd’hui les témoins préoccupés, la France, historiquement sensible à la réconciliation des peuples, est appelée à aider l’Europe à construire la paix dans ses frontières et dans le monde entier. À cet égard, il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que « l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux » (Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, n. 112). J’exprime ma confiance que votre pays contribuera toujours plus à faire progresser ce siècle vers la sérénité, l’harmonie et la paix."

MJ

Addendum : On trouvera en lien l’intégralité du discours du Président de la République.

La phrase qui tue

Hier, Poutine a déclaré que

"l’Europe occidentale n’avait pas sa propre ligne politique" [sur la scène internationale].

Le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana s’est offusqué.

MJ

USA : les pro-avortements se mobilisent contre McCain

Trois groupes américains pro-avortement ont confirmé une dépense de 30 millions de dollars contre McCain. Cet somme considérable sera vraisemblablement dépensé durant les deux derniers mois de campagne. Le directeur de l’un des groupes constate en effet que le ticket américain est le plus pro-vie de l’histoire du parti républicain.

Ces groupes contrôlent l’industrie très lucrative de l’avortement aux Etats Unis (il se produit près de 1,5 million d’avortements par an aux Etats Unis). Cette somme impressionnante sera par ailleurs dépensée spécifiquement dans les "swing states", c’est-à-dire les Etats incertains, où démocrates et républicains sont au coude-à-coude.

McCain a réaffirmé hier sa volonté d’inverser la législation Roe vs. Wade qui légalise l’avortement à l’échelon fédéral. De leur côté, les groupes pro-vie se font plus discret mais ils n’en sont pas moins efficace. Pour preuve : la publicité de Jane Roe, à l’origine de la loi Roe vs. Wade, et qui dénonce l’avortement, qualifiant son procès de "plus grande erreur de sa vie".

MJ

Des ministres défendent les racines chrétiennes de la France

Le ministre du Budget Eric Woerth a qualifié le débat autour de l’accueil du pape Benoît XVI par Nicolas Sarkozy de

"petite polémique pour petits esprits pas très inspirés par le Saint-Esprit. La visite du pape, ça met un peu de sérénité, ça devrait être anti-polémique. La France est de tradition chrétienne, ce n’est pas nouveau (…) La visite du pape, c’est très important pour les Français".

Face aux critiques provoquées par la réception du pape à l’Elysée, il a estimé que c’était "naturel" puisque "le pape est un chef d’Etat mais aussi un personnage spirituel immense".

Le ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse a pour sa part souligné que

"la République laïque, qu’elle le veuille ou pas, est complètement imprégnée de racines chrétienne".

Michel Janva

Pour rappel, le programme du jour de Benoît XVI

  • 11h15 : Accueil officiel à l’aéroport d’Orly par le couple présidentiel.
  • 12h25 : La cérémonie de bienvenue se déroulera à l’Elysée. Le Président Sarkozy prononcera une allocution suivie d’une réponse du Pape.
  • Rencontre avec des personnalités religieuses juives à la Nonciature
  • 17h30 : Discours au monde de la culture au collège des Bernardins.
  • Puis le pape se rendra en papamobile à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
  • 19h15 : en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Saint Père présidera l’office des vêpres
  • 20h20 : message aux jeunes à sa sortie de la cathédrale
  • Dans la soirée, toutes les personnes qui se seront rassemblées sur les quais pourront participer à une veillée à Notre Dame de Paris et dans 10 paroisses parisiennes.
  • 23h30 : les groupes se retrouveront pour un Chemin de Lumière derrière la statue de la Vierge Marie dite de Charles X qui les conduira jusqu’à l’esplanade des Invalides.

MJ

Irlande : information et désinformation

Selon des analyses, les Irlandais auraient voté non au traité de Lisbonne par manque d’information. Les idiots : comme ils ne savaient pas ce sur quoi ils votaient, ils ont voté non. Ainsi, les européistes veulent aujourd’hui organiser un nouveau référendum sur le même texte, mais assorti de déclarations rassurantes sur leur neutralité, l’interdiction de l’avortement ou du mariage gay. Et cette fois, on espère qu’un vrai débat, informateur, permettra d’éviter l’ignorance qui dit non.

Le problème, c’est que cette information n’en sera pas une. Même les députés européens ne savent pas ce qu’ils signent. Ce sont des moutons. Alors si les eurodéputés, qui sont censés étudier au quotidien le fonctionnement de l’UE sont eux-mêmes incapables de connaître ce qu’ils signent, on ne voit pas comment les peuples peuvent être réellement informés.

Michel Janva

Benoît XVI, la force tranquille

Dans un article paru dans Ouest-France sur la visite du Pape, qualifié de "pèlerin paisible", Mgr Vingt-Trois indique que Benoît XVI a

"des choses à dire sur la civilisation, la famille, la place de l’Église dans la société. Ce séjour ne sera pas inodore et sans saveurs mais je ne pense pas qu’un pape soit jamais venu en France pour faire une révolution"

C’est-à-dire qu’

"Il n’y a aucun signe annoncé de tentative de reprise en main de la part de l’illustre visiteur qui arrive : «Benoît XVI ne vient pas en se retroussant les manches», assure André Vingt-trois. Dans le creux de l’oreille, un « vaticaniste » ajoute un bémol : «Ce n’est pas le genre à baisser les bras non plus»."

Michel Janva

Jeff Koons à Versailles ou la fête des fous

Jean Clair, de l’Académie française, dit ce que lui inspire l’exposition de Jeff Koons à Versailles :

"Jeff Koons est […] devenu l’un des artistes les plus chers du monde. La mutation s’est faite à l’occasion des transformations d’un marché de l’art qui, autrefois réglé par un jeu subtil de connaisseurs, directeurs de galeries, d’une part, et connaisseurs, de l’autre, est aujourd’hui un mécanisme de haute spéculation financière entre des maisons de vente, Sotheby’s ou Christie’s par exemple, et de nouveaux riches sans grande culture et sans goût. […]

Ce qui m’arrête dans ce phénomène, c’est qu’il s’inscrit dans une longue série de faits semblables : pas moyen de voir une exposition de Courbet sans qu’on vous inflige des photos d’un artiste contemporain d’un pubis velu pour vous rappeler que les dames autrefois n’étaient pas rasées. Pas moyen de visiter une exposition au Musée d’Orsay sans se voir imposer la vision d’un abstrait ou d’un minimaliste qui vous convaincra que Böcklin ou Cézanne n’avaient jamais fait, les malheureux, que les annoncer. Pas moyen enfin de méditer devant des retables du XVe siècle sans s’écorcher au passage aux cornes d’un animal «dragonnesque» imaginé par un Jan Fabre. […]

Jeff Koons n’est que le terme extrême d’une longue histoire de l’esthétique moderniste que j’aimerais appeler l’esthétique du décalé. […] Rien d’intéressant qui ne soit «décalé». Une exposition se doit d’être «décalée», une œuvre, un livre, un propos seront d’autant plus goûtés qu’ils seront «décalés». Décaler, ça veut dire ôter les cales ; on décale un meuble – et il tombe, on décale une machine fixée sur son arbre, et elle devient une machine folle, on décale un bateau, et vogue la galère… Une nef des fous, en effet. Mais des propos décalés qui font tache dans l’harmonie d’une conversation provoquent l’attention. Jeff Koons à Versailles ou l’acmé du décalage. En langage populaire, on dirait «débloquer»… Le décalage, c’est la version populaire de la déconstruction derridéenne, tout comme les graffitis sur les monuments, autre phénomène apparu il y a une quinzaine d’années, en sont la version sauvage. […] Le monde à l’envers donc. L’âne qui charge son maître de son fardeau et qui le bat, le professeur traduit en justice pour avoir giflé l’élève qui l’insultait, le bœuf découpant son boucher au couteau, les objets de Koons déclarés «baroques» appendus dans les galeries royales. Fin d’un monde. Fête des fous et des folles".

Michel Janva

Espagne : mobilisation épiscopale contre l’avortement

La semaine dernière, le ministre de l’Égalité a annoncé une nouvelle loi qui permettrait d’avorter librement pendant les 12, 14 ou 16 premières semaines de grossesse. Mgr Sebastián Aguilar, archevêque émérite de Pampelune, interroge :

"Est-ce un progrès d’accorder des facilités pour tuer des êtres humains innocents dans des conditions de plus grande faiblesse, par décision de leur mère et avec la complicité des professionnels de la santé et de la vie ?"

"promulguer “la meilleure loi possible sur l’avortement”, c’est se moquer de nous. En ce moment toute personne de culture moyenne sait qu’un avortement volontaire est un homicide prémédité et perfide. Avorter n’est pas, comme ils le disent de façon hypocrite, “interrompre une grossesse”. Avorter volontairement c’est détruire violemment une vie humaine dans le sein maternel. Et c’est ce que maintenant nos gouvernements veulent faciliter aux femmes espagnoles. Ils veulent leur donner des facilités pour qu’elles tuent ou fassent tuer leurs enfants".

Le prélat appelle à

"ne pas être complice de ce massacre silencieux, hypocrite et cruel, de cent mille avortements annuels. La permissivité à l’égard de l’avortement fait de nous une nation dégradée et corrompue. Nous ne pouvons pas être complices dans cette course vers la destruction morale de l’Espagne et des espagnols".

À sa suite, de nombreux mouvements et associations pro-vie se sont mobilisés.

Michel Janva

La contribution décisive de Benoît XVI

George Weigel vient de publier en France Benoît XVI, le choix de la vérité. Cet ouvrage, publié en anglais en 2005 sous le titre God’s Choice: Pope Benedict XVI and the Future of the Catholic Church est une introduction au pontificat de Benoît XVI. Dans un entretien à Zenit, George Weigel a expliqué que ces trois dernières années, Benoît XVI a apporté une contribution décisive à l’Eglise :

"Il a été un maître catéchiste, en ramenant l’Eglise à ses racines bibliques et aux Pères qui ont créé la doctrine chrétienne".

"Il a également rendu un service énorme, à la fois au monde et à l’Eglise, en soulignant et en analysant les problèmes qui découlent d’une séparation entre la raison et la foi – comme dans le jihadisme et une perte de la foi dans la raison, comme dans le post-modernisme européen et surtout français".

"Enfin, le pape a rappelé que c’est lorsqu’elle célèbre l’Eucharistie que l’Eglise est le plus elle-même, elle doit donc le faire avec une dignité appropriée".

Rappelant les propos du pape Benoît XVI aux Etats-Unis en avril dernier qui décrivait la laïcité américaine comme «un exemple de saine laïcité», George Weigel a souligné

"que la laïcité française est très différente de la laïcité américaine [car] la laïcité française est un mouvement contre l’Eglise [tandis que] la séparation institutionnelle entre l’Eglise et l’Etat aux Etats-Unis vise à favoriser le libre exercice de la religion".

Michel Janva

La famille doit être privilégiée

Christian Vanneste défend la famille dans Le Cri du Contribuable :

"Les familles, comme la nation d’ailleurs, sont des espaces de liberté nécessaires : ce sont des corps intermédiaires entre le poids de l’État, d’un côté, et l’égoïsme de l’individu, de l’autre. La famille est un espace indispensable, où l’individu peut s’épanouir en toute liberté.
Elle est l’unité essentielle qui permet à une société d’avoir un minimum de solidarité entre ses membres et de continuité entre ses générations. C’est le noyau où se maintient et se prolonge la société. Or, aujourd’hui, la famille est en danger.

C’est ainsi une catastrophe de donner les mêmes avantages fiscaux aux unions libres qu’aux familles, qui rendent pourtant plus de service à la société, en éduquant pour partie leurs enfants, ou en leur transmettant leurs richesses. En termes de fiscalité, la famille doit être absolument privilégiée au vu de ce qu’elle apporte à la société, et parce qu’elle contribue puissamment à son développement économique. Regardez l’importance de l’économie familiale dans notre pays, des petites entreprises familiales aux grandes familles du Nord, notamment, comme Bonduelle. La société doit assurer suffisamment d’autonomie et de responsabilité aux familles pour leur permettre d’exercer leur liberté. […]

Cependant, un acte économique vraiment fort serait l’instauration du chèque éducation, qui permettrait à chaque famille de choisir son école et d’y consacrer l’argent qu’elle souhaite. En matière de programme, nous réclamons davantage de respect pour l’éducation qui incombe à la famille, la morale. Un corpus d’enseignement commun à tous est indispensable ; c’est évident pour les pour les matières scientifiques. C’est plus difficile pour les sciences humaines, que j’appelle les sciences « molles », trop souvent pénétrées d’idéologie, comme l’histoire, ou l’économie. Une véritable conception de la liberté c’est avant tout le refus fort de la pensée unique et du terrorisme intellectuel."

Michel Janva

La courage d’un évêque canadien pour la vie

L’archevêque de Montréal, Mgr Jean-Claude Turcotte, a annoncé qu’il démissionnait de l’Ordre du Canada en signe de protestation contre la remise de cette distinction, la plus importante du pays, à une figure de proue de l’avortement. Le gouverneur général du Canada a remis cet été les insignes de l’Ordre du Canada au Dr Henry Morgentaler, surnommé le "père" de l’avortement au Canada, déclenchant une vive polémique et amenant quelques personnalités mécontentes à rendre leur insigne. Mgr Turcotte a déclaré :

"Jusqu’à récemment, je croyais sincèrement qu’on admettait à l’Ordre du Canada des personnes au sujet desquelles s’établit un consensus [J’ai] espéré que, devant les nombreuses protestations, le Conseil consultatif de l’ordre du Canada réviserait sa position. Comme jusqu’à maintenant ce n’est pas le cas, et que mon silence pourrait être mal interprété, je me sens obligé en conscience de réaffirmer mes convictions face au respect de la vie, de la conception jusqu’à la mort".

Michel Janva

A Courseulles, le curé ne peut plus célébrer sa messe

Un lecteur, paroissien de Courseulles sur mer (14) m’informe de la suite des évènements dans sa paroisse, dont on trouvera la genèse ici, suite à la suspension du curé qui célébrait la forme ordinaire en latin :

"Aux dernières nouvelles, le père Cheval est privé de célébrer la messe à Courseulles sur mer. Il a refusé le poste de "référant" à l’hôpital de Bayeux (14), sous lequel il était sous tutelle d’une "aumonière" laïque. Il attend dans son presbytère un nouveau sort.

Son successeur annoncé, le père Emmanuel Phaka-Nlenzo du Congo, n’est pas près de le remplacer car un problème de visa pourrait bien retarder son arrivée… […]

Dimanche dernier, le père Cheval était donc absent, et il n’y avait donc plus d’enfants de chœurs, plus d’encens, plus de procession, plus de recueillement, et plus de familles avec enfants."

Michel Janva (merci à AH)

On ne remplace pas Jean-Marie Le Pen

C’est en ces termes que Bruno Gollnisch, vice-président du Front National, a répondu au Figaro qui l’interrogeait sur la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du FN.

"Réussir ce passage (NDCdH : la succession de JMLP) constituera une preuve de pérennité et de maturité pour notre parti. Mais on ne remplace pas Jean-Marie Le Pen. Après lui, ce sera autre chose. Non pas dans les idées, mais dans le style."

Concernant le soutien du Président pour la candidature de sa fille, Marine :

"Je ne lui dénie pas du tout le droit d’intervenir dans la course à la succession et de soutenir une autre candidature que la mienne. Toutefois, je préférerais qu’il se prononce en ma faveur. Mais peut-être que finalement, Jean-Marie Le Pen choisira d’être un arbitre neutre au-dessus de la mêlée."

Bruno Gollnisch rappelle également qu’il arrive en tête des votes au comité central du FN, et, renouvelant sa candidature à la succession, confirme ne pas être en guerre contre Marine. Quant aux Européennes de 2009, sa candidature n’est pas encore officiellement décidée.

Interrogé sur le fichier EDVIGE, Il rappelle que la gauche, en tête de la contestation, n’avait pas été trop gênée de faire mettre sur écoute plus de 3 000 personnes, à l’époque de François Mitterand :

"Ces gens-là ont le culot phénoménal de venir nous donner des leçons"

Carole d’Hombelois

Conversions forcées à l’islam au Pakistan

Deux jeunes chrétiennes pakistanaises ont été enlevées le 26 juin dernier par un groupe de musulmans et forcées d’adopter la religion musulmane. La plus jeune des deux sœurs a été restituée à sa famille parce qu’elle avait à peine 10 ans. Un tribunal a jugé le 9 septembre que sa conversion à l’islam n’est pas valide. Sa sœur, âgée de 16 ans, qui a subi le même sort, reste musulmane. Le juge de la Haute Cour de Lahore a considéré qu’elle a "plus de 16 ans", même si ses parents disent qu’elle n’en a que 13. L’avocat de la famille explique que les possibilités qu’elle puisse retourner vers ses parents se réduisent, parce qu’à 16 ans, les filles ont atteint la puberté et il leur est possible de contracter régulièrement un mariage. Les juges de la Haute Cour ont qualifié de "volontaires" la conversion et le mariage avec l’un des ravisseurs. Ils ont refusé que la grande soit rendue à sa famille, qui est de confession chrétienne.

Les parents des deux sœurs, kidnappées pour être converties et mariées de forces à des musulmans, ont affirmé qu’ils allaient faire recours à la Cour Suprême. Au Pakistan, les organisations de défense des minorités estiment que chaque année au moins 600 personnes sont converties de force à l’islam.

Michel Janva

Les vocations : une priorité pour la France

Le Cardinal Bertone, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, répond au Figaro :

B "La visite du pape dans un pays correspond à sa mission de pasteur de toute l’Église, reçue de l’apôtre Pierre : faire paître le troupeau du Christ et affermir ses frères dans la foi. Dans le cas de la France, nul n’ignore sa tradition historique ni le rôle que l’Église catholique y a joué au cours des siècles, sous de multiples formes. […]

De fait, les chiffres de l’Église sont très inquiétants. Quelles pistes d’avenir voyez-vous?
Celles de la cohérence de la foi et du courage apostolique, sans peur, ni pour la situation présente ni pour l’avenir. C’est l’exhortation de notre Pape au début de son pontificat : «N’ayez pas peur du Christ. Il n’enlève rien et il donne tout.» S’il me faut indiquer une priorité, il me semble que c’est la question des vocations sacerdotales qui mérite la plus grande considération. On ne peut se résigner à la baisse du nombre des prêtres, et une paroisse sans pasteur est comme une famille qui a perdu son père. […]

Comment le Pape perçoit-il l’Église de France? Une «enfant terrible», réfractaire?
Je repense à la question de Jean-Paul II dans son homélie de la messe au Bourget, au début du mois de juin 1980 : «France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?» […] En ce sens, l’action des évêques, des prêtres, des religieux et des religieuses est précieuse : ils doivent s’ouvrir à la richesse ecclésiale qui peut venir de l’extérieur et qui contribuera à renouveler de nombreuses communautés ou des structures un peu «vieillies», si l’on me passe l’expression.

Il y a un an, le Saint-Siège publiait un motu proprio pour tenter de résoudre un problème liturgique largement français. Cette mesure n’a-t-elle pas entraîné une crispation?
Permettez-moi de rectifier : on ne peut parler d’un «problème liturgique largement français». Le Pape a pris sa décision en vue du bien de toute l’Église. Il est exact qu’on l’attendait davantage en France, du fait que, comme on le sait, c’est le pays où l’on a vu naître le mouvement de Mgr Lefebvre et que la Fraternité fondée par lui s’est développée sur une grande partie du territoire français. On ne peut nier, d’autre part, que, même parmi les évêques, il y ait eu des opinions et des positions différentes. Il faut, en tout état de cause, reconnaître que l’épiscopat français a reçu le document du Pape et a fait, dans l’ensemble, ce qui était en son pouvoir pour le mettre en application. J’ajoute qu’il faut bien comprendre l’intention qui a inspiré la décision du Pape : la célébration de l’Eucharistie doit favoriser l’unité de l’Église, et non sa division. Poursuivre d’autres buts, c’est être bien loin de la volonté du Pasteur universel et ne pas aller dans cette direction."

MJ

la France 31ème au classement de la Banque Mondiale

La cinquième édition du rapport « Doing Business » de la Banque Mondiale, qui scrute les modifications de l’environnement réglementaire des affaires dans le monde, entre juin 2007 et juin 2008, classe la France en 31ème position du tableau mondial. Dans ce rapport, l’institution évalue l’impact des réformes relatives à une dizaine d’indicateurs (création d’entreprise, accès au crédit, protection de la propriété intellectuelle…).

L’Europe de l’Est et l’Asie Centrale ont été les deux régions les plus réformatrices sur la dernière période étudiée, en matière de climat des affaires. Azerbaïdjan, Albanie et Kirghizstan sont les trois premiers pays réformateurs sur 2007/2008. Dans le top 10 figurent également trois pays africains. De manière générale, la Banque Mondiale a enregistré un record de réformes sur la période, depuis la mise en place de son suivi annuel en 2004. Celles-ci ont principalement concerné la création d’entreprise (49 pays ont mené des réformes en ce sens), la baisse de la fiscalité sur les entreprises, la fluidification du commerce international, et l’accès au crédit.

Michel Janva

L’Eglise qui est en France

En prévision du voyage de Benoît XVI en France, voici les données du Bureau central de statistique de l’Eglise sur ce pays et l’Eglise locale (au 31 décembre 2006):

  • 46.427.000 des 61.350.000 Français sont baptisés catholiques (75,5%).
  • L’Eglise catholique se compose de 16.553 paroisses et 674 centres pastoraux
  • 186 évêques,
  • 21.074 prêtres,
  • 134 petits séminaristes et 1.299 grands séminaristes,
  • 42.425 religieux,
  • 1.577 laïcs membres d’instituts séculiers

MJ

La plus grande école coranique d’Europe est dans les Vosges

Un lecteur m’informe :

"La plus grande école coranique d’Europel’Institut BUHARA (le nom vient de la ville Ouzbéke de Boukharra) – a ouvert ses portes le 07 janvier 2007 dans la plus grande discrétion. Rattaché au canton de Badonviller – Meurthe et Moselle – la petite commune de Neufmaison est devenue l’un des hauts lieux de l’enseignement de l’Islam. C’est cette petite bourgade du massif Vosgien de 200 habitants qui a été choisie par la fédération Naqchibandi de France pour y installer le plus important centre Soufi Européen (14 associations Turcophones). […] Après 30 mois de travaux (un à deux millions d’Euros, provenant de dons, et de l’aide de nombreux bénévoles !!!!), cet Institut accueille 80 étudiants de 16 à 26 ans qui viennent de l’union Européenne (chaque élève règle la somme de 1500 euros/ an, en pension complète).

Restauré en style oriental, sur trois étages le bâtiment principal abrite 40 chambres, des cuisines entièrement équipées, des salles de classe, une bibliothèque et une immense salle de prière d’inspiration Ottomane. La condition première pour être admis est d’être musulman et de présenter un excellent dossier. Cursus de sept années d’études, comprenant les enseignements d’arabe littéraire, droit Islamique, étude du Coran, Histoire de France et des religions, psychologie, comme le précise le sous directeur SEN KANAN. et d’ajouter : loin de tous les intégrismes, notre volonté est de former des Imams et des Théologiens Francophones. L’équipe pédagogique, précise t’il encore, est constituée de cinq enseignants Français, des professeurs Allemands spécialisés dans l’interprétation des textes coraniques.

[…] Interrogé en Préfecture des Vosges, lors de la traditionnelle rencontre annuelle des élus et du recteur de l’académie Nancy – Metz (septembre 2007), ce dernier a précisé : cette école hors contrat ne fait pas l’objet d’inspections de nos services (sic). […] Le département des Vosges a à ce jour plus de vingt salles de prières et une immense Mosquée en construction – première pierre posée fin juin 2008 – sur la commune d’Epinal".

Michel Janva (merci à FF)

Italie : une mosquée fermée pour sauvegarder l’ordre

Le maire de la localité italienne d’Oppeano, dans la région de Vérone, a ordonné samedi 6 septembre la fermeture d’une mosquée, située dans des locaux commerciaux. Le maire parle de sauvegarder l’ordre public. L’association El Falah, qui gère le centre islamique et dit accueillir 200 personnes, a décidé de faire recours contre cette décision prise en plein ramadan. Récemment, le maire de Vérone a lui aussi fait fermer un centre islamique situé dans un hangar. A Oppeano, le député a rencontré à de nombreuses reprises les représentants de l’association islamique El Falah, mais aucun accord n’a pu être trouvé à propos de ce lieu de prière et de réunion.

La propriétaire de l’immeuble et le président de l’association musulmane ont reçu l’ordonnance du maire signifiant que les locaux doivent retourner à leur première destination, qui est commerciale. L’association El Falah se voit interdire l’utilisation de ces lieux pour la prière. Le maire a fait connaître sa décision et l’a transmise par écrit au préfet, à la justice, aux carabiniers, à la police locale et au conseiller du ministre italien de l’Intérieur arguant de la «sauvegarde de l’ordre publique pour la communauté d’Oppeano». Au printemps dernier, la municipalité d’Oppeano avait déjà fait détruire un bâtiment utilisé par les musulmans de la région comme un lieu de prière, pour transformer les lieux en «place Oriana Fallaci».

Michel Janva

Christian Vanneste poursuit en justice Delanoë

Taxé de "délinquant" par Bertrand Delanoë lors des municipales, le député UMP Christian Vanneste a demandé aujourd’hui au tribunal correctionnel de Paris de condamner le maire socialiste de Paris pour diffamation.

MJ

L’avortement reste la principale question de notre époque

Dans un entretien accordé à Zenit, Mgr Chaput, archévêque de Denver, parle du rapport des catholiques avec la politique, et commente les sujets qui sont les plus importants pour les électeurs américains :

"Avec l’excuse de devoir être de bons citoyens, bon nombre de catholiques se sont fait une idée extrêmement fausse de ce que signifie la «séparation de l’Eglise et de l’Etat». Les catholiques nord-américains ont toujours soutenu le principe de séparation entre l’autorité religieuse et l’autorité civile. Personne ne souhaite une théocratie et les protestations des médias contre le spectre du «fondamentalisme chrétien» ne sont qu’une tactique particulièrement offensive visant à semer la peur. L’Eglise ne peut prétendre diriger l’Etat. Mais nous ne voulons pas non plus que l’Etat interfère dans nos croyances et pratiques religieuses, ce qui aujourd’hui, franchement, représente un problème beaucoup plus grave. Séparer l’Eglise et l’Etat ne signifie pas séparer la foi et les questions politiques. […]

Les personnes doivent voter selon leur conscience. Mais la conscience ne sort pas miraculeusement du néant ; ce n’est pas une question d’opinion personnelle ou de préférence privée. La conscience est toujours fondée sur une vérité plus grande que nous. Ceux qui se disent catholiques doivent faire preuve d’honnêteté vis-à-vis d’eux-mêmes et avec la communauté des croyants. Ils doivent vraiment agir en catholique, que ce soit dans le privé ou dans le domaine publique, y compris au moment de prendre des décisions politiques. […]

Le témoignage moral de l’Eglise ne change pas, que l’on se trouve en période électorale ou pas. Cet automne les questions importantes seront multiples : l’économie, la réforme de l’immigration, la guerre en Irak. Tous des thèmes urgents et incontournables. Mais on ne saurait utiliser ces thèmes comme une excuse pour ignorer les enfants jamais nés. Bien que l’on cherche à cacher ces questions derrière des discussions sur les «plus grands thèmes sociaux», la question de l’avortement reste la principale question de notre époque. On ne peut tourner autour de la réalité du profit, de la brutalité et de l’injustice de l’avortement en utilisant un langage politiquement correct ou des gestes solennels. L’avortement est un meurtre légalisé. Et il faut y mettre un terme. Tous les autres droits dépendent du droit à la vie."

Michel Janva

La bonne nouvelle du jour

Jean-Luc Roméro, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), s’estime peu optimiste quant à une évolution de la législation en faveur de l’euthanasie, par l’intermédiaire de la mission d’évaluation de la loi Leonetti sur le droit des malades et la fin de vie.

MJ

La laïcité : une distinction Etat/religion sans séparation

A l’occasion de la venue du Pape, on voit fleurir ça et là bon nombre d’articles sur le principe de laïcité, la "laïcité positive", la séparation de l’Eglise et de l’Etat, etc., Le Monde donnant comme d’habitude le "la" de ce qu’il faut en penser. C’est l’occasion de rappeler la conception du principe de laïcité par l’Eglise :

"L’engagement politique des catholiques est souvent mis en relation avec la «laïcité», à savoir la distinction entre la sphère politique et la sphère religieuse. Cette distinction «est une valeur acquise et reconnue par l’Église, et elle appartient au patrimoine de civilisation déjà atteint». La doctrine morale catholique exclut cependant nettement la perspective d’une laïcité conçue comme autonomie par rapport à la loi morale: «En effet, la “laïcité” désigne en premier lieu l’attitude de qui respecte les vérités procédant de la connaissance naturelle sur l’homme qui vit en société, même si ces vérités sont enseignées aussi par une religion particulière, car la vérité est une». Chercher sincèrement la vérité, promouvoir et défendre par des moyens licites les vérités morales concernant la vie sociale — la justice, la liberté, le respect de la vie et des autres droits de la personne — est un droit et un devoir de tous les membres d’une communauté sociale et politique.

Quand le Magistère de l’Église intervient sur des questions inhérentes à la vie sociale et politique, il ne méconnaît pas les exigences d’une interprétation correcte de la laïcité, car il «n’entend pas exercer un pouvoir politique ni supprimer la liberté d’opinion des catholiques sur des questions contingentes. Il veut au contraire — conformément à sa mission — éduquer et éclairer la conscience des fidèles, surtout de ceux qui se consacrent à la vie politique, afin que leur action reste toujours au service de la promotion intégrale de la personne et du bien commun. L’enseignement social de l’Église n’est pas une ingérence dans le gouvernement des pays. Il établit assurément un devoir moral de cohérence pour les fidèles laïcs, intérieur à leur conscience, qui est unique et une».

Le principe de laïcité comporte le respect de toute confession religieuse de la part de l’État, «qui assure le libre exercice des activités cultuelles, spirituelles, culturelles et caritatives des communautés de croyants. Dans une société pluraliste, la laïcité est un lieu de communication entre les diverses traditions spirituelles et la nation». Même dans les sociétés démocratiques, il demeure encore, hélas, des expressions de laïcisme intolérant, qui entravent toute forme de la foi, d’importance politique et culturelle, en cherchant à disqualifier l’engagement social et politique des chrétiens, parce qu’ils se reconnaissent dans les vérités enseignées par l’Église et qu’ils obéissent au devoir moral de cohérence avec leur conscience; on arrive aussi et plus radicalement à nier l’éthique naturelle elle- même. Cette négation, qui prélude à une condition d’anarchie morale dont la conséquence évidente est la mainmise du plus fort sur le faible, ne peut être admise par aucune forme de pluralisme légitime, car elle mine les bases mêmes de la coexistence humaine. À la lumière de cet état de choses, «la marginalisation du christianisme ne pourrait servir à l’avenir envisagé d’une société, ni à la concorde entre les peuples. De plus, elle minerait les fondements culturels et spirituels de la civilisation»." [DSE n°571-572]

Sur ce sujet, on pourra lire le dernier numéro de Permanences.

Michel Janva

Addendum : lire aussi Comprendre la Doctrine Sociale de l’Église écrit par Anne Despaigne.

Guide des célébrations liturgiques pour la visite du Pape

Le Vatican a préparé un Missel pour le voyage apostolique de Benoît XVI en France (format pdf, 192 pages). On note que, lors des messes de dimanche et lundi, le canon sera prononcé entièrement en latin. Samedi, à Paris, au début de la messe célébrée en la fête de Saint Jean Chrysostome, évêque et docteur de l’Eglise, Benoît XVI affirmera :

"Aujourd’hui, l’Eglise fête Saint Jean Chrysostome, lumière de l’Orient, prédicateur passionné de la Parole de Dieu, qui a manifesté une profonde vénération pour l’Eucharistie, vénération nourrie à travers la célébration de la Divine Liturgie. Le mystère de la liturgie en effet, nous place entre la vie terrestre et les réalités célestes ; c’est pourquoi le Pasteur de Constantinople invitait ses fidèles à s’y préparer et à découvrir sans cesse que la Table du Seigneur est le lieu privilégié où nous vivons la Charité."

Par la suite, l’intégralité des 11 discours prononcés par le Pape sera visible sur cette page.

Michel Janva

Un colloque pro-mort avec notre argent

De Jeanne Smits dans Présent :

"Le Mouvement français pour le Planning familial (MFPF) organise, les 19 et 20 septembre prochains, un colloque européen sur le thème Droit à l’avortement : quels enjeux pour les femmes en Europe ? Jusque-là, rien d’étonnant. Qu’une association adhérente de la Fédération internationale du Planning familial (IPPF), plus importante pourvoyeuse mondiale d’avortements, milite pour toujours plus d’« IVG » légales, c’est scandaleux et tragique, mais conforme à ses statuts et à sa pratique. Que la CADAC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) et l’ANCIC (Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception) soient partenaires de l’événement, rien de plus naturel, hélas. […]

Mais le colloque bénéficie également du soutien de l’Etat et des collectivités territoriales. La région Ile-de-France. La mairie de Paris, bien sûr. La Mutualité française, dont le président, Jean-Pierre Davant, fils d’instituteur communiste, ouvrira solennellement le colloque qui d’ailleurs aura lieu à la Maison de la Mutualité. La Mutualité française fédère la quasi-totalité des mutuelles de santé françaises soit, indirectement, 38 millions de personnes, toutes embarquées malgré elles dans cette initiative mortelle.

Plus symboliquement encore, le colloque bénéficie du « label Présidence de l’Union » : il trouve tout naturellement sa place parmi la longue liste de manifestations européennes officiellement annoncées sur le site ad hoc… Merci, président Sarkozy ! C’est donc avec l’aide, les encouragements et plus encore la complicité des pouvoirs publics que l’on réfléchira à la manière de faire de l’avortement dans l’Union un droit pour tous… pardon, toutes. […] Parmi les intervenants, on note l’inévitable présence d’Elfriede Hart, membre de « Catholics for a Free Choice » (les catholiques pour l’avortement…), et d’une représentante du Bureau pour l’Europe pour l’Organisation mondiale de la santé. […] Si je vous dis que Roselyne Bachelot, ministre de la santé, se déplacera en personne pour clore le colloque, vous comprendrez que l’infernale boucle sera bouclée."

Michel Janva

Le laboratoire du XIXe : un résultat des idéologies

De Bernard Antony :

"Les incidents et même les agressions se multiplient à Paris dans le XIXème arrondissement où l’importante population juive (30 à 40.000 personnes) est de plus en plus en butte à l’hostilité de la plus importante encore population maghrébine et africaine, le plus souvent musulmane. Par un effet de mimétisme politique, la rivalité entre Israéliens et Palestiniens est ainsi transposée au cœur de la France entre des communautés sur la base de leur appartenance que l’on dira, faute de meilleur mot, civilisationnelle.

Les Juifs de ce quartier éprouvent ainsi les conséquences de la politique de l’immigrationnisme et de l’idéologie de l’antiracisme véhiculées par beaucoup « d’intellectuels » et militants juifs de gauche comme d’ailleurs par nombre de chrétiens de même orientation.
Mais que fait donc S.O.S. Racisme ? Que font donc le M.R.A.P. et la LICRA ? La vérité c’est qu’ils se haïssent et s’épient. Que fait donc la Halde alors que se développe une situation de discrimination réciproque établissant un apartheid de fait ? Dans quelle boucherie hallal trouvera-t’on un apprenti juif ? Dans quelle charcuterie cacher trouvera-t’on un ouvrier musulman ? Alors continuera-t’on à pratiquer de ridicules contrôles dits de testing en suspicion de braves Français bretons, corses ou auvergnats qui aiment bien travailler plutôt avec leurs voisins et leurs cousins ?

Enfin, et plus gravement, s’avisera-t’on de ne pas voir l’islamisation jihadiste qui se développe dans la mouvance de certaines mosquées ?"

MJ

François Bayrou, laïciste forcené

Ce post de 2005 avait fait réagir personnellement l’intéressé, qui m’avait écrit. Aujourd’hui, François Bayrou, n’a pas renié son laïcisme fou. Il a déclaré

"Accueillir le pape à la descente d’avion, je trouve cela normal. Il y a des gestes qui sont des gestes de courtoisie et que je ne trouve pas ‘mélange des genres’, mais je suis moins fana du passage de Benoît XVI à l’Elysée. J’ai une idée assez simple qu’il ne faut pas mélanger l’Etat et la religion. Pour moi, le pape, c’est le chef d’une religion, pas le chef d’un Etat. C’est une fiction de le regarder comme un chef d’Etat. Je suis moins enthousiaste de cet aspect officiel de la visite".

Et non : Benoît XVI est aussi chef d’Etat, celui de la Cité du Vatican. Pour la visite du Dalaï-lama, François Bayrou n’a pas fait toutes ces distinctions subtiles. Le président du Modem ne sera pas présent dans les cérémonies officielles de Paris mais il ira par contre à Lourdes.

"Je suis un défenseur de la laïcité et je suis chrétien. Ce que nous faisons de l’ordre du symbole, on doit le peser avec beaucoup de sensibilité".

Bertrand Delanoë verra Benoît XVI à l’Elysée et au collège des Bernardins, mais pas aux cérémonies religieuses.

Michel Janva

Pour le Cal Tauran, il faut remettre les pendules à l’heure

Le cardinal français Jean-Louis Tauran, ancien Secrétaire pour les Relations du Saint-Siège avec les États sous Jean-Paul II et aujourd’hui en charge du dialogue avec les autres religions, l’affirme : le voyage de Benoît XVI pourrait être l’occasion «de remettre les pendules à l’heure» avec une fille aînée de l’Eglise un peu trop émancipée.

Le discours que Nicolas Sarkozy fit au Latran, à Rome, en décembre, sur l’importance des religions dans la sphère publique, avait ouvert au Saint-Siège de grands espoirs de voir une « laïcité à la Française » plus ouverte à l’Église catholique. Mais pour le moment, les actes n’ont pas suivi les mots. Benoît XVI pourrait bien demander de quoi il en retourne à un Président français.

Le Cal Vingt-Trois indique que la rencontre entre Benoît XVI et les évêques à Loudres

"a été un souhait explicite du pape […]. Le pape devrait dire un certain nombre de choses".

A Rome, la perception de l’Eglise qui est en France est plutôt négative. «La France est-elle enfin sortie du purgatoire ? », titrait un journal après la venue du président Sarkozy à Rome. Purgatoire, le mot est caractéristique de la vision très sombre que portent les responsables de la Curie romaine sur la situation de l’Église catholique de France. Certains parlent même "d’effondrement". Pour le cardinal Paul Poupard

"L’aspect négatif l’emporte encore largement sur le positif".

Comme le dit un responsable de la Secrétairerie d’État,

"pour la France, on ne peut masquer les problèmes et les difficultés, tant ils sont massifs".

Les chiffres sont mauvais : taux de pratique régulière à 8 %, baisse vertigineuse des vocations, disparition de la culture chrétienne… Paroisses sans prêtre, manque de séminaristes, extinction de congrégations… Au Séminaire français de Rome, les spiritains qui le géraient jusqu’ici déclarent forfait, faute de moyens. De même, le dernier Français élève de l’Académie pontificale – qui forme les hauts diplomates du Saint-Siège – est sorti l’an dernier. Dans quelques années, il n’y aura plus aucun Français dans les nonciatures. Cette année, aucun nouveau prêtre n’est venu se former dans les universités pontificales, signe que les évêques hésitent de plus en plus à envoyer à Rome des prêtres devenus rares. Pour les mêmes raisons, les Français sont de moins en moins représentés au sein de la Curie.

Michel Janva

Le christianisme : la seule religion dont on peut se moquer

Michel Onfray est interrogé à propos du nouveau journal créé par Siné, le dessinateur exclu de Charlie Hebdo :

"Critiquez l’islam ou le judaïsme et vous êtes islamophobe ou antisémite. Bien sûr, vous pouvez critiquer le christianisme, mais vous tirez sur une ambulance."

MJ

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