Euthanasie : après les vieux, les mineurs et les fous
Ce n’est pas une blague ni un projet secret trouvé dans les tiroirs de l’ADMD… En Belgique, les libéraux et démocrates frlamands souhaitent étendre la loi sur l’euthanasie aux enfants et aux personnes âgées en état de démence, éventuellement avec une majorité de rechange. Le porte-parole du Premier ministre, Yves Leterme, a admis que la majorité actuelle ne peut rien contre la recherche d’une majorité alternative par les libéraux en vue d’une extension de cette loi.
L’ADMD prend souvent en exemple la Belgique, qui a légalisé l’euthanasie. On voit aujourd’hui où cette ‘exception’ peut mener. Autant prendre comme exemple l’Allemagne des années 30.
Les jeunes consomment moins de tabac, mais…
… plus de drogues dures ! C’est la conclusion de l’étude réalisée par l’observatoire français des drogues et des toxicomanies : entre 2000 et 2005, la consommation de tabac a nettement diminué chez les jeunes de 17 ans, celle de cannabis n’a pas augmenté.
En 2000, 41% des jeunes de 17 ans grillaient une cigarette au moins une fois par jour. En 2005, ils ne sont plus que 33%. Nette augmentation en revanche pour les poppers, ces liquides dilatateurs de vaisseaux qui provoquent l’euphorie : en 2005, 5.5% des jeunes de 17 ans en avaient pris au moins une fois dans leur vie, contre 2% en 2000. Même tendance à la hause pour les champignons hallucinogènes, l’ectasy, les amphétamines. Et aussi pour la cocaïne. En 2000, 0.9% des jeunes de 17 ans en avaient déjà consommé. Cinq ans plus tard, ils sont trois fois plus.
Ce que cache le délire euthanasiste
Jean-Claude Martinez réagit vivement à l’affaire Chantal Sébire. Extrait :
"Que se cache-t-il en effet derrière le tsunami d’euthanasie compassionnelle venant de gens qui, en août 2003, n’ont pas eu le millième de ces trésors de compassion qui les habite pour tendre un verre d’eau aux 14 803 papys et mamies morts déshydratés ? Il se cache le malthusianisme, l’obscurantisme et le pharisaïsme.
D’abord, l’actuelle propension à vouloir offrir à chacun le droit à s’euthanasier est inversement proportionnelle aux possibilités de se soigner dans l’efficacité. Dans l’Europe des austérités budgétaires, le droit à l’euthanasie devient un substitut du droit aux soins de plus en plus restreint. […] Chantal Sébire n’avait-elle par un neuroblastome olfactif curable ? Pour autant que des hôpitaux n’aient pas été fermés. Que des médecins n’aient pas été absents par le numérus clausus. Que les internes n’aient pas été recrutés au rabais. Que les chirurgiens et les anesthésistes n’aient pas renoncé faute d’assureurs pour les assurer. Que les appareils Petscan de diagnostic précoces n’aient pas été absents depuis des années de tous les hôpitaux français. Oui, Chantal Sébire n’a pas eu tous les moyens de se soigner. À cause des choix politiques malthusiens que les partis alternativement au pouvoir font depuis des années. […]
La première vérité cachée, c’est le malthusianisme économique. Il crée le misérabilisme ambiant qui donne le misérable débat que l’on voit et les pratiques misérables qui arrivent. Si Ariel Sharon avait été soigné à Berck, par le médecin de Vincent Humbert, il ne serait plus là. Or il est là. Ce qui révèle deux autres vérités cachées sur la secte de la libre euthanasiologie : la régression obscurantiste qui la caractérise et l’égoïsme pharisien qui la résume. Les obscurantistes ne veulent pas voir qu’après Pasteur et Fleming les pas de géant de la science continuent, acheminant vers la régénération neuronale ou la micro chirurgie vasculaire par exemple. Si bien qu’avant la fin de ce siècle, Vincent Humbert aurait remarché. Quel gâchis alors que de lui avoir refuser les moyens de pouvoir attendre, de s’adapter et d’espérer. Malthusianisme qui a fabriqué en Europe l’entonnoir à euthanasie, obscurantisme consternant qui ferme l’avenir et surtout pharisaïsme ambiant. Le discours sur l’euthanasie déverse en effet des torrents d’hypocrisie.
D’abord, la dénonciation d’un "acharnement thérapeutique" dans une France où les chirurgiens, les anesthésistes, les infirmières, les lits d’hôpitaux, les IRM et les petscans manquant, c’est le rationnement thérapeutique qui fait scandale et non l’excès de soins. Ensuite, la drôle de compassion, la seringue en bandoulière et la piqûre à la boutonnière, qui veut aider à mourir, parce qu’une minute suffit pour piquer, mais qui refuse d’aider à vivre, parce que là il faut plus de temps. Car enfin, les 400 personnes qui ont trouvé deux heures pour aller à la messe de Vincent Humbert éliminé n’avaient pas trouvé dix minutes pour aller parler avec Vincent Humbert quand il les attendait. Il le dit et s’en plaint dans son livre qui est un hymne à la vie et le récit d’une avalanche d’égoïsmes qui l’ont acculé.
Encore l’invocation d’une dignité pourtant tellement refusée aux milliers d’oubliés dans les maisons de retraite, que l’on ne voit pas comment elle serait sincèrement accordée aux enfermés dans la maladie. En vérité, l’euthanasie consiste moins à reconnaître la dignité de l’autre qu’à s’exonérer de sa culpabilité envers les autres. Notamment parce que, depuis vingt ans, on a voté n’importe comment en laissant se créer tellement la pénurie de tout que l’euthanasie organise en final la pénurie de la vie. Quand l’Europe des restrictions impose le choix budgétaire entre investir pour les dieux du stade ou les vieux au dernier stade, on choisit les premiers et on offre l’euthanasie aux seconds."
MJ
Le nouveau président du Nouvel Observateur
…est l’actuel PDG de la FNAC : Denis Olivennes. A 82 ans, Claude Perdriel, cofondateur du Nouvel Obs, "journal libre et de gauche", explique ce choix :
"Il se tient entièrement sur la ligne intellectuelle et politique que Jean Daniel et moi avons défendue depuis toujours : à la fois social-démocrate, respectant l’économie de marché, mais à gauche. Celle de Delors et Mendès France. […] Je considère qu’il est notre héritier intellectuel. […] Il a participé au mouvement des Gracques, qui était totalement opposé à Nicolas Sarkozy. C’est aujourd’hui un homme qui est dans l’opposition. Constructive et pas systématique."
L’enchainement médiatique orchestré par l’ADMD
Anne Ponce dans Pèlerin réagit à l’affaire Sébire :
"A l’annonce de son décès, on avait surtout envie de manifester silence et compassion. Mais on fut pris dans un tourbillon. Il fallait se prononcer ici, maintenant et vite : pour ou contre l’euthanasie, pour ou contre le suicide assisté. Les ministres ont été interpellés, l’opinion publique sondée. Ce cas vient après d’autres tout aussi médiatisés, comme celui de Vincent Humbert. Et, à chaque fois, c’est le même enchaînement : émotion, médiatisation, apostrophes, sommations, culpabilisation. Au bout du compte, cette succession même de cas si particuliers montre les limites d’un débat prisonnier de l’urgence et de l’agitation. De la seule émotion ne peut se déduire une législation.
En la matière, il faut donc réintroduire de la réflexion et de la raison. Il n’est en effet même pas certain que soient ici d’abord en cause des convictions religieuses. Comme l’a souligné Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon : «Les croyants ne prônent pas une autre éthique que l’éthique humaine accessible à tous.» Et dans cette recherche de solutions humaines et raisonnables, on voit bien qu’ouvrir le droit à une personne de donner la mort à une autre au motif de dignité peut très vite devenir extrêmement ambigu. Quant à instaurer un droit à l’assistance au suicide, on en perçoit tout de suite le danger. Comme en témoigne cette affaire, la loi Leonetti, votée en 2005, semble encore peu connue des médecins et des malades eux-mêmes."
Les voleurs de mort de l’ADMD escamotent des faits divers à des fins politiques, tout en ignorant délibérément ce que la médecine peut faire, comme le dénonce le docteur Devalois. Face à ce lobby, il faut faire connaître les soins palliatifs et plaider leur développement, comme le demandent les milliers de médecins qui s’engagent contre l’euthanasie.
L’agonie, le vrai combat de l’homme
De Me Trémolet de Villers dans Présent :
"Le plus horrible dans l’histoire de la malheureuse Chantal Sébire est de constater qu’il ne s’est trouvé personne, ni dans son entourage immédiat, ni dans un cercle plus large, pour venir lui dire : «Vous souffrez atrocement. Je vais porter avec vous cette souffrance, non par pitié, miséricorde ou condescendance, mais parce que votre épreuve est un honneur dont je vous demande la grâce d’être le témoin.» On achève un animal qui souffre. C’est une charité. Mais on honore un être humain dans la douleur, parce qu’on sait qu’il est entré dans ce qui est le vrai combat de l’homme. Son dernier combat, celui qui précède la mort et la victoire, et que nous appelons précisément l’agonie, c’est-à-dire Le Combat. « Tout homme est une histoire sacrée », et c’est au moment où le mal l’écrase si douloureusement qu’il en vient à douter de tout et particulièrement de cette vérité, qui est son honneur, que la présence d’un semblable, d’un ami, d’un frère peut soulager cette douleur dans la douleur et, sans diminuer le tourment physique, apporter, au cœur même de ce tourment, la paix de l’âme.
Le prêtre a ces paroles, mais aussi le fils, la fille, le cousin, le voisin, l’avocat, le médecin. Je n’ai rien vu de cette présence humaine auprès de cette femme abandonnée. Seuls les exploiteurs professionnels de la misère ont bavé sur les ondes et répandu leur encre sur le papier-journal."
Prière de tuer moins violemment, merci
Alain Juppé accuse les responsables occidentaux, à propos de l’actualité au Tibet :
"Le premier mouvement, devant la répression sanglante des manifestations au Tibet par les autorités chinoises, c’est tout naturellement la révolte et la condamnation. Et qu’entendons-nous dans la bouche des responsables occidentaux, politiques ou diplomates, de Washington ou New York à Bruxelles en passant par à peu près toutes les capitales européennes ? Un appel à la retenue. En somme, nous demandons au pouvoir de Pékin de tuer avec retenue !"
Il avoue ne pas savoir comment il réagirait s’il était en poste à de hautes fonctions. En attendant qu’il trouve, Chrétienté-Solidarité appelle à une manifestation jeudi à 19h Place du Trocadéro à Paris, la préfecteur de police ayant interdit la manifestation à proximité de l’ambassade de Chine.
Regard sur le système médiatique
Ichtus organise demain une conférence avec Marc Jeanson (fondateur et directeur de DCX) sur "Des techniques de persuasion clandestine au parler vrai" :
"Que penser de cette profusion de messages qui ne nous laisse désormais plus aucun répit ? Doit-on croire l’image parce qu’elle est véhiculée par les médias (« Vu à la Télé ») ? Et si celle-ci bien souvent nous égarait, nous séduisait, nous manipulait ? Quelles sont les techniques de persuasion clandestine ? Doit-on faire un « break », flanquer notre téléviseur par la fenêtre, apprendre à ne pas savoir ? Comment ne plus être dupe de « l’esprit du temps » ? Apprendre à discerner ? Retrouver notre liberté et notre silence intérieur si menacés ? Retrouver notre capacité à nous émerveiller devant l’image ? Voyage au cœur de notre système médiatique et réflexions sur des modes de communication au cœur de la fragilité de la personne."
Mercredi 26 mars 2008 à 19h30 au CLC 49, rue Des Renaudes – 75017 Paris – 01 47 63 77 86. Libre participation.
La société DCX vient d’éditer un DVD sur l’un des plus vieux monastères du monde, créé en 360 par Saint Macaire dans les déserts du Wadi Natroum en Egypte. Cette initiative permet de porter l’attention sur les Chrétiens d’Orient, en cette période troublée.
De Napoléon III à Nicolas Sarkozy
Etonnant portrait de "Napoléon le petit", dressé par Victor Hugo :
"Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue. Il a réussi. […] Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habileté, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là. Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète. […]
Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que la honte. Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités. Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent ; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux !"
Michel Janva (merci à FT)
La France en Irak ?
Dans une réponse à Mgr Stenger, évêque de Troyes, qui lui avait écrit afin d’attirer son attention sur le sort des chrétiens en Irak, Nicolas Sarkozy écrit :
"Cette situation nous préoccupe profondément. J’ai donc souhaité, avec le ministre des Affaires étrangères, que la France se réengage en Irak. Notre pays ne peut rester indifférent à un tel drame."
MJ
Elle refuse d’avorter, contre l’avis de ses parents
Il Giornale a publié dimanche de Pâques une belle histoire pro-vie. Une jeune fille italienne de 15 ans a refusé d’avorter, malgré la pression de ses parents, d’un enfant issu de sa liaison avec un Albanais. L’an passé, elle s’était déjà retrouvée enceinte. A l’époque, la jeune fille n’ayant que 14 ans, les parents décidèrent de la faire avorter. Après des jours d’intenses discussions, il est finalement décidé de confier l’enfant à l’adoption, ce qui arrivera, sans que sa maman puisse même le prendre dans ses bras à la naissance.
Cette année, la jeune fille s’oppose à ses parents par voie légale, puisqu’elle en a l’âge et fait appel à un avocat, Laura Ferretti, ardente défenseur de la vie. Voici les paroles de la jeune fille:
"Quand je suis devenue enceinte la première fois, je me suis confié à Papa et à Maman. Leur première idée a été de me faire avorter, mais je crois en Dieu et dans les principes de l’Eglise. Mes parents m’ont appris qu’on ne doit pas tuer un enfant."
Et le journaliste conclut : "Voici peut-être le plus beau des cadeaux de la fête de Pâques: un enfant et, ensuite, un mariage !"
Michel Janva (merci à RJ)
Pâques à Jérusalem
A lire le reportage de La Croix sur la fête de Pâques à Jérusalem, où, à la différence du reste du monde catholique qui attend le coucher du soleil, la veillée pascale est célébrée au petit matin du samedi, selon une tradition qui remonte au XIIIe siècle.
MJ
La bonne nouvelle du jour
Le Parlement fait sa rentrée aujourd’hui, avec à l’Assemblée nationale la première séance de questions d’actualité pour le gouvernement. Dès demain, l’Assemblée débattra d’une proposition de loi visant à «assouplir» les modalités d’application de la journée de solidarité en faveur des personnes âgées et des handicapés, qui avait abouti à supprimer le caractère chômé du lundi de Pentecôte. Déposée par le député Jean Leonetti, cette proposition a toutes les chances d’être adoptée. La journée de solidarité restera due par les salariés. Mais il devra être défini, entreprise par entreprise ou branche par branche, dans quelles conditions et quand.
Euthanasie : quelques réflexions
Elles sont dans Le Figaro, qui reprend le communiqué de Mgr Rey et livre la tribune d’Alain-Gérard Slama, qui parle de débat suicidaire :
"de même que la société doit savoir ne pas se mêler des décisions qui relèvent de la vie privée, elle ne doit pas davantage céder, sur un sujet aussi central que l’euthanasie, à la tentation de légiférer de façon générale dans le but de résoudre un problème particulier. Elle doit se l’interdire, non parce que ce serait violer un commandement de Dieu, mais parce que ce serait briser l’un des derniers tabous anthropologiques qui fondent précisément la dignité de l’homme en interdisant à celui-ci de s’aliéner totalement entre les mains de la société, en déléguant à celle-ci, via l’hôpital, la responsabilité de lui administrer une «mort douce», dans des conditions que la loi serait censée fixer et encadrer. […]
Voici que, après avoir écarté la mort de la vie, les sociétés hyperprotégées par l’État-providence ne peuvent plus supporter le spectacle de la maladie. Et voici surtout que, sous l’emprise du relativisme, elles croient possible de concevoir qu’il y ait, d’un côté, une morale qui s’impose à la conscience, et de l’autre, des cas particuliers, que les progrès fulgurants des techniques nouvelles rendraient de plus en plus nombreux, et que les comités d’éthique auraient pour mission de traduire en termes immédiatement exploitables par le pouvoir politique.
[…] Prétendre légiférer en matière «éthique» autrement que pour rappeler les principes, aboutit à relativiser ces principes, sous prétexte de les mettre en accord avec les mœurs, et à asseoir ainsi l’arbitraire d’une morale d’État, dont la logique est totalitaire."
A noter également le communiqué de Jean-Marie Le Pen de vendredi, que certains avaient placé en commentaire mais que tous n’ont peut-être pas lu.
Effet collatéral de la visite du roi d’Arabie au Vatican ?
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite s’est proposé d’organiser un dialogue entre l’islam, le christianisme et le judaïsme :
"L’idée, c’est que je demande à toutes les religions monothéistes de se réunir avec leurs frères dans la foi".
Il a affirmé avoir obtenu pour son projet "le feu vert" des oulémas saoudiens et qu’il entendait consulter les musulmans dans les autres pays du monde.
Le roi d’Arabie avait rencontré le Pape au Vatican en novembre dernier.
MJ
Les évêques de France et le respect de la vie
Le Cardinal Vingt-Trois est interrogé dans Pèlerin :
"Tout le monde sait déjà ce que pensent les évêques sur des sujets comme la protection de l’embryon ou des personnes en fin de vie. Un groupe de travail a même été constitué au sein de notre conférence, dont les premiers résultats nous seront communiqués à Lourdes, début avril. Quel est notre but, là encore ? Aider les évêques à dialoguer avec les parlementaires de leurs diocèses. Les élus sont confrontés à des questions si nombreuses et complexes qu’ils ne peuvent pas les maîtriser toutes. Si les évêques peuvent les aider à une réflexion plus large, dégagée de la pression ambiante, cela peut faire avancer le bien commun.
Vous avez tout de même réclamé, à plusieurs reprises, que l’embryon soit « traité comme une personne » sans pour autant remettre en cause la loi dépénalisant l’IVG. Est-ce vraiment compatible ?
Ce n’est pas moi qui ai demandé que l’avortement soit dépénalisé… Cela relève de la responsabilité du législateur. En attendant, comme dans toutes les situations que nous ne maîtrisons pas, nous demandons que le principe de précaution si souvent invoqué soit appliqué et donc que l’embryon soit protégé par un statut juridique. Si je veux faire progresser la manière de traiter l’embryon, je ne pense pas que le déclenchement d’une nouvelle guerre à propos de la loi de 1975 soit la meilleure formule.
Concernant l’euthanasie, une partie de l’opinion, y compris des chrétiens, reprochent à l’Église son manque de compassion vis-à-vis des souffrances de tel ou tel relayées par les médias. Que leur répondez-vous ?
Ne nous laissons pas enfermer par l’émotion qu’engendre la médiatisation de drames individuels. La question n’est pas de désigner qui, dans ces situations, a tort ou raison, mais de savoir quelle société nous voulons. Les facultés de médecine doivent-elles enseigner à leurs étudiants des techniques de mise à mort de leurs futurs patients ? Les enfants sont-ils des objets de satisfaction que l’on peut se procurer à n’importe quel prix ? Voulons-nous, au fond, une société marchande privilégiant le désir sur toutes les autres considérations ? Il n’y aurait alors plus d’espace pour la raison. Au nom de cette dernière, évitons de légiférer à partir de situations particulières et sachons mettre en œuvre les solidarités nécessaires pour que ces personnes qui souffrent soient accompagnées dans la proximité."
Qu’est-ce que le gender ?
Marguerite Peeters, belgo-américaine, rédactrice en chef de l'Interactive Information Services, service d'information spécialisé dans l'étude de la mondialisation, de ses concepts-clefs et de ses mécanismes opérationnels, répond à Zénit :
"Gender se traduit diversement en français : entre autres, par égalité des sexes, égalité des genres, parité, sexospécificité, autonomisation de la femme ou diversité des genres ou des sexes. La multiplicité de ces expressions crée une confusion sémantique qui relève en fait d'une stratégie utilisée pour cacher le véritable sens du gender et éviter les définitions claires. Souvent le mot est utilisé dans sa langue originale, l'anglais. Le gender n'est pas à proprement parler une idéologie, mais un phénomène culturel, un processus subtil de déconstruction culturelle et anthropologique. Il est le fruit d'un long parcours révolutionnaire occidental qui, en particulier depuis la révolution française, a été mu par une conception faussée de l'égalité entre les sexes et une volonté perverse de « libérer » l'individu de tout cadre normatif donné par la nature, la tradition, la révélation et Dieu lui-même. L'objectif du gender est de permettre à chacun de choisir « librement » sa fonction sociale, son identité ou orientation sexuelle, sa « forme de famille ». Le gender considère la vocation de la femme en tant que mère et épouse comme une construction sociale contraire à l'égalité, comme un « stéréotype » à déconstruire. La déconstruction se fait prioritairement par l'éducation des enfants […]. La nouvelle culture favorise la promotion des divers droits des lesbiennes, homosexuels, bisexuels et transsexuels."
Le Pape a baptisé un ex-musulman
Parmi les sept personnes baptisées directement par le Pape, il y avait Magid Allam, devenu Cristiano (Christian) Magid Allam. Editorialiste et vice-directeur du Corriere della Serra, il participe souvent à des émissions de télévision. Magid Allam suscitait souvent la polémique, se présentait comme un « musulman modéré », et en cette qualité il fustigeait l’islamisme en termes très forts, accusant les pays occidentaux de nourrir les extrémistes et donc le terrorisme. Il dénonçait le «multiculturalisme», l’inconscience islamiquement correcte de la classe politico-médiatique européenne, demandait qu’on en finisse avec la « mosquée-mania », etc. Magid Allam avait même évolué. Il a fini par constater que le problème n’était pas l’islamisme, mais l’islam lui-même :
"J’ai dû prendre acte que, au-delà (…) du phénomène des extrémistes et du terrorisme islamique au niveau mondial, la racine du mal est inhérente à l’islam, qui est physiologiquement violent et historiquement conflictuel."
Il ajoute qu’en acceptant de le baptiser publiquement, le pape «a lancé un message explicite et révolutionnaire à une Eglise qui jusqu’à présent a été trop prudente dans la conversion des musulmans". Les islamistes faisaient tout pour le discréditer, et sur leurs sites ils le présentent comme un faux musulman. C’est Tariq Ramadan qui a fait circuler cette rumeur, traitant de menteurs ceux qui prétendaient que Magid Allam était musulman.
Le Saint-Siège a souligné l’importance de l’événement et du geste de Benoît XVI par un communiqué publié moins d’une heure avant la veillée pascale (la conversion de Magid Allam avait été tenue secrète).
"Pour l’Eglise catholique, toute personne qui demande de recevoir le baptême après une profonde recherche personnelle, un choix pleinement libre et une préparation adéquate, a le droit de le recevoir. Pour sa part, le Saint-Père confère le baptême au cours de la liturgie pascale aux catéchumènes qui lui ont été présentés, sans faire d’“acception de personne”, c’est-à-dire en les considérant tous également importants devant l’amour de Dieu et bienvenus dans la communauté chrétienne."
Magid Allam est protégé par une escorte policière depuis cinq ans, car il est condamné à mort par une fatwa, comme falsificateur de l’islam.
Le coût réel de l’immigration
Il a été évalué par Contribuables associés (pdf, 72 pages) :
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La France compte 6.868.000 immigrés, soit 11% de la population métropolitaine
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L’immigration réduit des deux tiers la croissance du PIB
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Le coût de l’immigration en France est de 71,76 milliards d’euros
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Les recettes liées à l’immigration en France sont de 45,57 milliards d’euros
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Le déficit dû à l’immigration et supporté par les contribuables est de 26,19 milliards d’euros
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Lorsqu’une personne immigrée ne repart pas dans son pays d’origine à la fin de son contrat de travail, c’est l’Etat (le contribuable) qui prend en charge le coût des prestations sociales
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Les immigrés extra-européens et leurs descendants perçoivent 22% des prestations sociales
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Le coût unitaire des demandes d’asile est de 15.000 euros
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La plupart des dépenses d’immigration ne relèvent pas du ministère de l’Immigration de Brice Hortefeux
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Les dépenses sécuritaires liées à l’immigration s’élèvent à 5,2 milliards d’euros
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Le travail au noir concerne au minimum 500.000 personnes immigrées et représentent un manque à gagner pour l’Etat de 3,810 milliards d’euros
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65 à 90% des prostituées sont étrangères
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Le taux de chômage des immigrés est le double de celui des non immigrés
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Les prestations sociales constituent 14% du revenu moyen des ménages immigrés contre 5% pour les ménages non immigrés
Irak : le sang des martyrs est source d’espérance
Mgr Casmoussa, archevêque syriaque de Mossoul, était interrogé par téléphone hier soir en direct sur KTO, suite à l’assassinat de l’archevêque chaldéen de Mossoul :
"Nous choisissons de rester. Quoi qu’il en soit, c’est notre pays, c’est notre histoire, toute notre culture qui est là. Fuir notre terre, c’est nous fuir nous-mêmes. […] Nous sommes vraiment surpris par […] l’espérance que nous trouvons chez les gens à la suite de l’assassinat – pour nous, du martyre – de Mgr Rahho. L’assassinat lui-même est bien sûr un acte déplorable mais cela nous a donné une force pour approfondir notre foi et pour […] réfléchir sur notre présence sur la terre de nos ancêtres. […]
Le sang des martyrs ne peut qu’être semence de vie et de vitalité pour notre Eglise d’Irak. Voilà notre espérance. […] Nous appelons à la prière, à l’espérance et à la réconciliation."
Des milliers de pèlerins à Jérusalem
Des milliers de pèlerins catholiques ont entamé la procession du chemin de Croix dans la Vieille ville de Jérusalem. Rassemblés en groupes, certains portant de grandes croix, les fidèles suivent les 14 stations de la Via Dolorosa, le chemin de croix que Jésus lui-même a parcouru.
MJ
Chantal Sébire n’est pas décédée naturellement
C’est la conclusion de l’autopsie.
MJ
13h00 : contrairement au titre précédent, Chantal Sébire n’est pas décédée des suites de sa maladie. Le procureur de la République de Dijon, Jean-Pierre Alacchi, a indiqué :
"Son état n’a pas entraîné sa mort. Il n’y a pas eu une cause évidente, un type d’hémorragie, un type d’accident vasculaire qui a pu entraîner la mort immédiate. Voilà ce que dit l’autopsie".
Le procureur a ajouté que des analyses toxicologiques de substances retrouvées dans le corps de Mme Sébire étaient "à l’heure actuelle en cours".
L’ADMD, un lobby actif et médicalement incompétent
L’association, créée en 1980 s’est lancée en janvier dans une véritable campagne de lobbying. Le président, Jean-Luc Romero, qui a succédé en juin au franc-maçon Henri Caillavet, a décidé d’occuper le terrain médiatique et politique. Cet ancien élu UMP, militant de la lutte contre le sida et adhérent de la World Federation of right to die societies, n’a rien d’un spécialiste médical. Il a fait envoyer plus de 100000 cartes postales aux parlementaires depuis le début de l’année. L’association vient d’en faire réimprimer 100000 que ses militants doivent faire parvenir à leur élu. Parallèlement les quelques 100 délégués locaux ont été chargés d’organiser des opérations de tractages pour faire signer une pétition sur les marchés.
Jean-Luc Romero et Henri Caillavet ont obtenu en 2006 du franc-maçon Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, un agrément pour être présents dans les comités des usagers des hôpitaux. Il y a quelques mois, l’association a rencontré le conseiller santé du premier ministre à Matignon. Elle essaye également de rentrer au Collectif interassociatif sur la santé qui regroupe 29 associations d’usagers.
Le comité de parrainage de l’ADMD est extrêmement maigre en compétence médical : on y trouve des chanteurs, des journalistes, des politiques, des écrivains, des comédiens… Le bureau de l’ADMD est certainement composé de personnes très actives mais aucune ne semble avoir une compétence médicale !
Addendum : un lecteur nous suggère de ne parler désormais des partisans de l’euthanasie qu’en les désignant pour ce qu’ils sont : des voleurs de mort. La bataille du langage est essentielle, et cette expression de «voleurs de mort» est susceptible de faire comprendre une certaine réalité qui représente ces promoteurs d’une culture de mort. (merci à Léon. MJ)
Les soins palliatifs sont une véritable solution
Contrairement à ce qu’affirme le lobby pro-mort ADMD, il est impossible d’évaluer l’importance des pratiques de l’euthanasie en France aujourd’hui, même s’il est probable qu’elles persistent. Mais il est certain aussi que le développement des soins palliatifs et l’avènement de la loi Leonetti ont fait en partie régresser cette pratique, sans la faire disparaître complètement. On peut régler aujourd’hui 99,9% des situations difficiles.
Les médecins estiment qu’une légalisation de l’euthanasie anesthésierait les consciences. Combattre l’illégalité des euthanasies clandestines par une légalisation ne tient pas. Pire, ces illégalités ne sont que la conséquence d’un défaut de formation, d’un défaut d’accompagnement des médecins et de la solitude des malades.
Il y a donc deux axes impératifs à développer : la formation et la recherche en soins palliatifs. La médecine et non pas la loi !
Euthanasie : les mensonges et la réalité
Le Figaro nous offre en ce Vendredi Saint deux tribunes pro-vie, écrites par des professionnels de santé :
1. L’une écrite par Olivier Jonquet, réanimateur, professeur à la faculté de médecine de Montpellier, porte-parole de l’association Convergence soignants-soignés, Xavier Mirabel, cancérologue, président de l’Alliance pour les droits de la vie et Tugdual Derville, délégué général de l’Alliance pour les droits de la vie. Extraits :
"Engagés auprès de personnes éprouvées, dépendantes ou en fin de vie, nous ne pouvons taire aujourd’hui notre triple malaise. Premier malaise, sur l’impasse dans laquelle semble s’être enfermée Chantal Sébire. Nous entendions qu’elle ne soignait ses douleurs physiques qu’avec de l’aspirine. On nous a fait part d’une allergie à la morphine, mais, surtout, d’un refus des soins palliatifs dont la nécessité semblait évidente. […] Est-il indécent de s’interroger sur les conditions du parcours soignant qui a abouti à ce refus et à ce qui pourrait être un suicide, au moment même où le médecin traitant présentait à l’Élysée le dossier à un spécialiste ? Chantal Sébire disait agir en pleine possession de ses moyens. Mais l’idée qu’elle se faisait des soins palliatifs nous atterre. […]
Second malaise, sur le rôle des personnes qui se pressaient depuis quelques semaines autour de cette femme. Nul doute que le caractère spectaculaire de la tumeur dont elle souffrait en faisait, malgré elle, un symbole du combat pour l’euthanasie. Nous n’avons pas la naïveté de croire que cette image fut innocente. Le mouvement qui l’entourait ne fait pas mystère d’une revendication bien plus large que celle de traiter les exceptions. Chantal Sébire ne fut-elle pas l’instrument d’un enjeu qui la dépassait ? […]. L’émotion entretenue par ce suspense factice s’est faite totalitaire. […]
Troisième malaise, sur la façon dont l’opinion a vu traiter ce cas. Nous l’avons lu ici ou là dans les titres : « Chantal Sébire ne pourra pas mourir en France » ; « La justice refuse la mort douce à Chantal Sébire. » Comme si elle était condamnée à l’exil. Comme si l’euthanasie était douce. Des années d’explication sur le sens des soins palliatifs ont été pulvérisées par ces slogans mensongers. Déjà nous constatons la terreur que provoquent chez nos patients l’idée de la défiguration et celle des douleurs irrépressibles qui lui sont attachées. L’éventail des moyens analgésiques et d’accompagnement est méconnu. Déjà nous mesurons les effets néfastes d’un prétendu « droit au suicide » avancé ici ou là. Tous les efforts de la société pour sauver et consoler les désespérés et garantir leur place aux personnes dépendantes, sans les juger sur l’apparence, ont été contredits. […] Cette chronique d’une mort annoncée nous attriste. Nous aurions aimé que Chantal Sébire en soit protégée."
2. L’autre par Emmanuel Hirsch, directeur de l’Espace éthique AP-HP et du départementde recherche en éthique,université Paris-Sud XI. Extraits :
"Le droit de vivre dans la dignité sollicite davantage nos responsabilités humaines et sociales que consentir à octroyer la mort au nom d’une conception pour le moins restrictive de l’idée de dignité. […] N’est-il pas une certaine forme d’indécence, ou alors une profonde méconnaissance, à considérer que légitimer le «don de la mort» ou le meurtre compassionnel constituerait la réponse espérée par celui qui éprouve le sentiment d’un désastre sans recours ? […]
S’agissant des prises de position trop souvent péremptoires qui envahissent l’espace public de manière récurrente à propos de l’euthanasie, j’estime qu’on devrait désormais avoir le courage ou l’humilité d’interroger la cause qu’elles prétendent défendre. Si leurs préoccupations concernent les personnes rendues plus vulnérables que d’autres par l’état de maladie, les incertitudes liées aux conditions de persistance d’une vie dépendante et les détresses éprouvées comme des menaces immédiates sur leur existence, je ne suis pas certain qu’elles y trouvent autre chose que du mépris ou de l’inconséquence. Si, comme certains le prétendent, il importe de conjurer la mort ou de la braver dans la dignité de l’ultime sursaut d’une autonomie assumée, rien ne justifie qu’il soit nécessaire de solliciter davantage les évolutions de la loi. […] Que signifie son occultation, sa méconnaissance ou sa contestation (peut-être « faute de n’avoir pas été plus loin… »), si ce n’est qu’au respect des valeurs et droits de la personne en fin de vie, on tente de substituer le droit indifférencié au suicide médicalement assisté ?
Entre meurtre par compassion, «engagement solidaire et exception d’euthanasie», les frontières deviennent à ce point subtiles, incertaines, voire équivoques, qu’une véritable « confusion des sentiments » habilement mise en scène semble créer les conditions permettant d’envisager en toute neutralité, sans engager moralement qui que ce soit, les ruptures ainsi annoncées. On ne saurait traiter de la dépendance, des handicaps, de la maladie chronique ou incurable et des fins de vie, en des termes inconsistants, péjoratifs, indifférenciés ou compassionnels. De tels propos amplifient la sensation d’une violence sociale irrépressible et sollicitent des mentalités qui apparaissent attentatoires aux libertés individuelles, suscitant des pratiques qui se banaliseraient actuellement dans le contexte médical. […]
Les missions du soin relèvent d’une double exigence : préserver l’humanité d’une relation et ne pas renoncer à reconnaître l’autre en ce qu’il demeure jusqu’au terme de son existence. Le soupçon que suscitent des prises de position ambiguës, avantageusement relayées au sein de la cité, s’avère dès lors inconciliable avec la reconnaissance des besoins de confiance, d’estime, d’appartenance à laquelle aspire la personne dans ces circonstances extrêmes. […] S’il s’avère aujourd’hui délicat d’évoquer les phases ultimes de l’existence, des professionnels de la santé et membres d’associations en font pourtant la cause supérieure de leur engagement au service de la cité. Ils en témoignent sur le terrain, au plus près des personnes malades ou en fin de vie, garants en quelque sorte d’une présence humaine et d’une considération sociale plus attendue que les réponses mortifères. Il est une dignité dans le combat mené pour la vie, voire pour la survie, y compris dans les conditions difficiles et douloureuses de la maladie. Le devoir du médecin auprès de la personne qui meurt est de l’assister jusqu’au terme de son existence. Il ne saurait être le prescripteur de sa mort."
Euthanasie : la voix des évêques pour la dignité de la vie
Nous avons déjà mentionné les deux réactions de Mgr Dominique Rey (ici et ici) ainsi que celle de Mgr Aubry. Il convient de signaler également l’entretien du Cardinal Philippe Barbarin dans Aujourd’hui en France reproduit sur le site de la CEF :
"Il faut rendre hommage à la médecine et au personnel soignant qui fait le maximum pour diminuer la souffrance des malades. Ceux-ci ont besoin de notre compassion, de notre présence et d’une infinie délicatesse, pleine de silence et de respect. Mais il ne faut jamais légiférer sous le choc de l’émotion. La loi Léonetti a été votée à l’unanimité par le Parlement. Au lieu de reconnaître un droit à donner la mort comme en Belgique ou en Hollande, nous accompagnons les malades jusqu’au terme de leur parcours, en luttant avec eux contre la souffrance. Mais personne n’a le droit de donner la mort. Cette loi a ouvert une «voie française» qui inspire plusieurs de nos voisins".
Ainsi que le long communiqué de Mgr Roland Minnerath, archévêque de Dijon (diocèse de Chantal Sébire), dont voici un extrait :
"On prétend que la dignité d’une personne serait diminuée en proportion de sa dégradation physique ou psychique. Mais la dignité n’est pas une variable, fonction de notre état de santé physique ou mental, de notre âge, de notre fortune, de notre culture ou de n’importe quoi. La dignité nous est donnée avec la vie, elle est inaliénable. Il ne nous appartient pas de décider qui est digne de vivre, ou qui est digne d’être considéré comme une personne humaine. La dignité doit toujours être respectée.
Devant une maladie incurable, on doit rappeler les éléments de discernement qui peuvent conduire à :
- soulager la douleur par les soins palliatifs, même si les analgésiques peuvent amoindrir la conscience de soi et abréger la vie,
- interrompre un traitement curatif sans espoir de guérison,
- éviter tout acharnement thérapeutique.
Dans ces critères apparaît le souci de soulager, d’accompagner la personne, d’éviter la douleur. Cette attitude est bien différente de celle qui consiste à décider du moment de la mort et à la donner. […] Parler d’une « exception d’euthanasie », c’est ouvrir une brèche non seulement dans la déontologie médicale universelle, mais dans la notion même de l’indisponibilité de la vie humaine. Il faut s’attaquer à la douleur, pas à la vie. Avec affection et compassion, dans l’écoute et l’espérance."
Le blog Eglise et société, lettre du diocèse de Dijon sur les rapports entre l’Eglise et la société, aborde également le sujet (colonne de droite).