Congrès des conservateurs CPAC : Jordan Bardella se dégonfle
Prenant prétexte d’un salut nazi (?) fait par Steve Bannon lors du congrès CPAC, Jordan Bardella a décidé de renoncer à intervenir. Un signe de plus de la chiraquisation du Rassemblement national, qui fait de la peur de son ombre l’alpha et l’omega de ses décisions politiques. Imaginons un instant que ce parti parvienne au pouvoir, ce qui n’est pas réellement gagné, il suffira d’une campagne de presse pour le faire renoncer, reculer, dans un mouvement de chiraquisation pitoyable…
Réaction de Steve Bannon à propos de l’annulation de Jordan Bardella à la CPAC :
« C’est un petit garçon, s’il annule à cause de ce que dit la presse mainstream sur mon discours, il n’est pas digne de diriger la France »
Jordan Bardella annule son intervention à un rassemblement conservateur à Washington après un “geste faisant référence à l’idéologie nazie” de Steve Bannon pic.twitter.com/aIyRTAOzY7
— BFMTV (@BFMTV) February 21, 2025
🔴 Annulation de l’intervention de Bardella à Washington en pointant un “salut nazi”
Steve Bannon répond :
“Jordan Bardella est un lâche (…), je l’emmerde et je vous emmerde, c’était un salut à la foule”Steve Bannon n’est plus proche de Trump. pic.twitter.com/sBOvyrHira
— Comité Trump France (@TrumpFrance) February 21, 2025
Sarah Knafo est également présente à cet évènement, qui réunit l’ensemble des forces vives du conservatisme américain.
Le Planning tente d’empêcher une conférence et multiplie les insultes
Lors d’une conférence donnée à Lyon sur la question philosophique de la moralité de l’avortement, Matthieu Lavagna a été victime d’une manifestation féministe qui a consisté en une vague d’insultes en continu sans aucune argumentation :
“Matthieu, Matthieu, ferme bien ta gueule”
“Matthieu sac à merde, Matthieu sac à merde”
La tolérance dans toute sa splendeur.
Pour le Planning familial, il est interdit de réfléchir.
La solution pour (enfin) rester fidèle à son effort de Carême !
Le Carême commence dans 2 semaines, êtes-vous prêt ?
Pour ce Carême 2025, nous vous proposons de recourir au Ciel pour (enfin) rester fidèle à votre effort de Carême. Et, qui de mieux placé au Ciel, que la Vierge Marie, pour intercéder pour chacun d’entre nous ?
Saint François de Sales disait “Recourons à [la Vierge Marie], et, comme ses petits enfants, jetons-nous dans son giron avec une confiance parfaite, à tous moments et en toutes rencontres. Appelons à nous cette douce mère, invoquons son amour maternel.”
Nous vous proposons de vous engager à prier au moins une dizaine de chapelet par jour, sur l’application Rosario, pendant toute la durée du Carême, en suivant des méditations écrites dans l’esprit de saint François de Sales.
Ces méditations des mystères du rosaire sont le fruit du travail d’un prêtre et d’une mère de famille nombreuse. Vous découvrirez une méditation guidée sur les textes des évangiles correspondant aux mystères du Rosaire, selon la méthode que donne saint François de Sales dans son livre “Introduction à la Vie dévote”, accompagnée par des pistes de réflexion sur l’Écriture Sainte, et d’une résolution chaque jour.
Tout cela, en méditant le chapelet avec la Sainte Vierge !
Suivez l’exemple d’Anne, fidèle utilisatrice de Rosario :
“Avant, je pouvais toujours me dire que je prierais une dizaine, très souvent, j’oubliais cette bonne résolution ou cela ne tenais pas dans la durée, ce n’est plus le cas avec Rosario, et en plus, je peux maintenant sans difficulté dire plus qu’une dizaine !”
Le Carême approche ! Ne tardez pas !
⏩ Vous n’êtes pas encore sur Rosario ? 👉 Rejoignez un groupe pour le Carême ici : https://rosario.app/21022025
⏩ Vous êtes déjà dans un groupe de chapelet sur Rosario ?
👉 Rendez-vous sur votre groupe
👉 Cliquez sur “Changer de méditation”
👉 Sélectionnez le programme “spécial Carême”
Êtes-vous prêt à prendre la main de la Vierge Marie pendant 40 jours ?
Beau Carême,
Mathilde, de Rosario
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Enfin, un peu de bon sens !
A défaut d’avoir été applaudi par les dirigeants occidentaux, le discours de James David Vance devrait pourtant faire date !
Invité à Munich pour participer à une conférence sur la sécurité en Europe, le tout nouveau vice-président américain a surpris par la franchise de ses déclarations. Sur les réseaux sociaux, la plupart des commentaires à propos de ce discours sont élogieux. On sent un vent d’espérance souffler parmi les simples citoyens européens : ce que chacun pensait au fond de son cœur mais n’osait dire, JD Vance l’a exprimé publiquement devant les principaux responsables européens.
Malheureusement, ces derniers l’ont très mal pris. Alors qu’ils s’attendaient à obtenir quelques précisions sur le plan de Paix entre l’Ukraine et la Russie, ils ont eu droit à une succession de reproches sur l’abandon des principales valeurs démocratiques. Habitués à être encensés par des flatteurs corrompus, ils n’ont pas su quoi répondre mais dans un sursaut de courage inattendu, ils ont tout de même manifesté leur profonde contrariété en s’abstenant d’applaudir !
Un peu plus tard, face aux journalistes ou sur les plateaux télés, ils ont vaillamment critiqué JD Vance et ses réprimandes. Ainsi Nathalie Loiseau a déclaré sur France Info :
« C’était un discours glaçant qui a reçu un accueil glacial. Il y a eu très peu d’applaudissement. »
De son côté, le tout nouveau commissaire européen Stéphane Séjourné a confié aux journalistes, avoir eu honte pour les américains en écoutant JD Vance. On peut aussi citer Jean-Noël Barrot affirmant dans les colonnes du Parisien :
« Personne n’est obligé d’adopter notre modèle mais personne ne peut imposer son modèle à l’Europe. »
Pourtant, le vice-président américain s’est contenté d’énoncer des évidences d’une manière très posée tout au long de son discours, sans la moindre animosité à l’encontre de son public. Sous forme d’introduction, il a d’abord avoué :
« La menace qui m’inquiète le plus vis à vis de l’Europe n’est pas la Russie, ni la Chine. Ce qui m’inquiète, c’est la menace intérieure. Le recul de l’Europe par rapport à certaines valeurs les plus fondamentales, des valeurs partagées avec les États-Unis. »
Pour lui, la première valeur en recul au niveau européen serait le respect des peuples. Il a ainsi exhorté nos dirigeants à écouter l’ensemble des citoyens et à respecter leurs choix surtout lorsqu’il est question d’élections. Pour bien enfoncer le clou, il a rappelé l’exemple tout récent d’annulation d’élections en Roumanie dont l’ancien commissaire politique Thierry Breton s’est longuement réjoui dans la Presse ces derniers temps. Au passage, JD Vance a précisé que de telles pratiques choquaient profondément les américains habitués à respecter les valeurs démocratiques.
Ensuite, il a abordé le thème de la liberté d’expression. Rappelant l’affaire récente d’un britannique condamné pour avoir prié à proximité d’une clinique où se pratiquaient des avortements, il a déclaré :
« Il priait silencieusement, sans gêner personne, sans démarcher personne, il priait juste silencieusement ! »
Enfin, il a terminé par le sujet au combien sensible de l’immigration. Sans faire de longs discours abstraits, il s’est contenté de citer le tout récent attentat à la voiture bélier dans le centre de Munich, ajoutant avec beaucoup d’à-propos :
« Encore une fois, un demandeur d’asile d’une vingtaine d’années, déjà connu de la police, fonce dans la foule avec une voiture et brise de nombreuses vies. »
En conclusion, il a insisté sur le besoin fondamental de respecter les peuples, et a promis que les États-Unis défendraient le droit de chacun à exprimer librement ses opinions. Certes, il n’a pas répondu à l’attente des gouvernements européens persuadés d’être menacés par la Russie, mais il a su mettre en lumière les vrais dangers qui menacent l’Europe. En osant exprimer publiquement ses convictions, il nous a indiqué la bonne direction. Son discours illustre parfaitement son engagement pour une société respectueuse de la dignité humaine.
Surtout, il ne cache pas sont attachement aux valeurs chrétiennes, et à travers lui un vent de vérité semble vouloir souffler sur le monde occidental. Ce souffle de l’Esprit pourrait bien renverser tous les murs de mensonges mis en place par tous les dirigeants mondialistes depuis des années. Avec à lui, nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises !
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
La FIV détruit la vie humaine, les évêques demandent des alternatives éthiques
En réponse au décret exécutif appelant à des politiques visant à rendre la fécondation in vitro (FIV) moins coûteuse et plus accessible, Mgr Thomas et Mgr Barron ont publié la déclaration suivante en tant que présidents des comités de l’épiscopat des Etats-Unis sur les activités pro-vie et les laïcs, le mariage, la vie de famille et la jeunesse :
« En tant que pasteurs, nous voyons la souffrance de tant de couples confrontés à l’infertilité et savons que leur profond désir d’avoir des enfants est à la fois bon et admirable ; cependant, la poussée de l’administration en faveur de la FIV, qui met fin à d’innombrables vies humaines et traite les personnes comme des biens, ne peut pas être la réponse », ont réfléchi Mgr Daniel E. Thomas, président du Comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. Mgr Daniel E. Thomas, président du Comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, et Mgr Robert E. Barron, président du Comité pour les laïcs, le mariage, la vie familiale et la jeunesse, en réponse au décret du président Donald Trump appelant à des politiques visant à rendre la fécondation in vitro (FIV) moins coûteuse et plus accessible.
“L’industrie de la FIV traite les êtres humains comme des produits et congèle ou tue des millions d’enfants qui ne sont pas sélectionnés pour être transférés dans un utérus ou qui ne survivent pas. Le décret de mardi promouvant la FIV est donc fatalement défectueux et constitue un contraste regrettable avec les actions pro-vie prometteuses de l’administration le mois dernier.
“Chaque personne humaine est un don précieux doté d’une dignité et d’une valeur infinies, quelle que soit la manière dont elle a été conçue. Les personnes nées à la suite d’une FIV n’ont pas moins de dignité que les autres. Il est de notre responsabilité morale de défendre la dignité de leurs frères et sœurs qui n’ont jamais eu la chance de naître.
“Dans l’intérêt des couples qui tentent de mettre au monde une nouvelle vie précieuse, nous nous réjouissons de travailler avec l’administration pour élargir le soutien à la médecine reproductive réparatrice qui peut aider à traiter de manière éthique les causes profondes de l’infertilité, souvent négligées. Toutefois, nous nous opposerons fermement à toute politique visant à étendre la destruction de la vie humaine ou à obliger d’autres personnes à en subventionner le coût.
La prévention des violences sexuelles, cheval de Troie du transgenrisme et des militants LGBTQ+
Dans une tribune publiée par le JDD, Marion Maréchal, présidente d’Identité Libertés et député au Parlement européen, Laurence Trochu, député au Parlement européen, membre de la commission de la Santé publique et de la commission des Droits des femmes, Anne Sicard, député du Val-d’Oise, membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, demandent la suspension du programme EVARS. Extrait :
[…] En terminale, les élèves devront « comprendre » les luttes LGBTQ+ et l’histoire des marches des fiertés. Comprendre, et non examiner ; comprendre, et non discuter ; comprendre, et donc adhérer ? Et avec le programme Evars, la cour de récréation devient un champ de lutte sexuée. Dès le CE1, les élèves devront réfléchir à l’occupation de l’espace sous un prisme genré. Faut-il limiter la surface occupée par les garçons ? Forcer les filles à aller jouer au football ?
Ne riez pas : en novembre dernier, la municipalité écologiste de Strasbourg avait équipé des enfants de gilets connectés à un GPS, pour les géolocaliser dans la cour de récréation. L’objectif ? « Aménager les espaces dédiés des écoles pour les rendre plus égalitaires ». L’égalité cesse d’être un principe, elle devient une injonction. On prétend éduquer les enfants à la sexualité. Mais qu’en est-il réellement ? Nous vivons une époque où l’État s’inquiète de l’effet des contes de fées sur l’égalité, où l’on préfère débattre du genre des héros de dessin animé, pendant qu’explose la prostitution des mineures.
Un enfant sur trois est exposé à la pornographie avant ses 12 ans. L’âge moyen d’entrée dans la prostitution en France est de QUATORZE ans. Les plateformes de partage pornographiques comme OnlyFans séduisent et attirent des adolescentes encore mineures. Qu’est-il réellement mis en place pour lutter contre cette surexposition précoce ? Quelques minutes de sensibilisation ? L’Evars n’aborde que très peu l’hypersexualisation et la marchandisation du corps.
Face à ces terribles dérives, on était en droit d’attendre une réponse forte. On n’a qu’un traitement de surface. On exige des enseignants qu’ils deviennent éducateurs affectifs et sexologues, alors même qu’ils peinent déjà à enseigner leur discipline. Et pendant que l’on mobilise du temps pour enseigner aux collégiens que le sexe est une construction, les infirmières scolaires manquent cruellement.
Il y a aujourd’hui moins de 8 000 infirmières scolaires pour 12 millions d’élèves. Une réforme sérieuse aurait commencé par doter les établissements de moyens concrets. Recrutons des infirmières scolaires, premières à détecter les violences et le mal-être des élèves, plutôt que de confier ces sujets à des enseignants et d’ouvrir les écoles aux associations militantes LGBTQ+, souvent liées à l’extrême gauche politique, qui n’ont rien à y faire.
L’Evars ne s’inscrit pas en complément de l’éducation des familles, mais en concurrence avec elle. Ce programme est effectivement obligatoire, national et uniforme. Autrement dit, que vous soyez d’accord ou non, que vous considériez que ces sujets doivent être abordés en famille ou non, peu importe : l’État a décidé pour vous. C’est une expropriation éducative. Au nom du respect des équilibres de nos enfants, nous demandons un enseignement affranchi de toute propagande, fondé sur la science et construit avec les familles et les professionnels de santé, pas par des militants politiques.
La si nécessaire prévention des violences sexuelles et l’éducation au respect de l’autre ne sauraient devenir le cheval de Troie du transgenrisme, des militants LGBTQ+ ou le prétexte à l’exposition des enfants dès le plus jeune âge aux diverses pratiques sexuelles. Macron dirigeait déjà sans le peuple ; ce gouvernement veut éduquer sans les parents.
“C’est toujours l’ennemi qui nous permet le mieux de définir ce que l’on est et ce que l’on croit”
D’Aymeric Pourbaix dans France catholique :
C’est un mini-séisme au cœur de l’Europe que vient de provoquer le jeune vice-président américain, James David Vance, 40 ans, lors de son intervention à Munich pour la conférence annuelle sur la sécurité internationale. Il s’agit d’une de ces secousses qui font bouger les lignes : alors que le parterre d’élites européennes l’attendait sur l’Ukraine, il a choisi de questionner frontalement, et en profondeur, l’Union européenne, d’inspiration démocrate-chrétienne, sur le terrain de ses valeurs fondamentales.
Ce qui menace avant tout la sécurité des Européens, a-t-il affirmé, n’est pas d’abord la guerre sur leur sol, mais l’abandon de leurs propres valeurs, au premier rang desquelles figurent la liberté de pensée et la liberté de religion. Prenant pour exemple la condamnation en octobre 2024, en Grande-Bretagne, d’un homme ayant prié en silence non loin d’un centre d’avortement.
Converti à la foi catholique depuis peu, JD Vance est un lecteur de saint Augustin, dont il a reconnu l’influence sur son chemin de foi et sur ses idées politiques. C’est également l’évêque d’Hippone, auteur de la Cité de Dieu, qui avait guidé le pape Benoît XVI en 2011, lors de sa magistrale leçon politique devant le Parlement allemand, 500 km plus au nord. Celui qui avait été précédemment archevêque de Munich avait alors interrogé ses compatriotes sur la source de la justice, citant saint Augustin : « Enlève le droit – et alors qu’est-ce qui distingue l’État d’une grosse bande de brigands ? »
Le droit et la culture européenne, pour le prédécesseur du pape François, tiennent en effet leur source de la rencontre entre Jérusalem – la foi au Dieu d’Israël –, Athènes – la philosophie – et Rome – la pensée juridique. C’est cette triple rencontre qui, selon Benoît XVI, « fonde l’identité profonde de l’Europe » et constitue le fondement des droits de l’homme et de la démocratie. Dès lors, le critère de la majorité des votes ne peut suffire, affirmait-il, lorsque la dignité intrinsèque de l’homme – sa vie – est en jeu.
Pour le pape allemand, il faut donc réhabiliter un principe supérieur, qui s’impose à tous : le droit naturel, cette loi « inscrite dans le cœur » de chaque être humain selon saint Paul (Rm 2, 14), hélas reléguée au ban de l’histoire depuis la Révolution française. « L’homme aussi, soulignait encore le pape, possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté. (…) L’homme ne se crée pas lui-même. »
Menace islamiste
Coïncidence : c’est également à Munich que s’est produit, la veille du discours de JD Vance, un attentat à la voiture-bélier, faisant deux morts, une petite-fille de 2 ans et sa mère, et 37 blessés. Selon les autorités, le suspect a agi pour des motifs religieux et islamistes. Il y a donc urgence, en effet, que l’Europe retrouve son identité chrétienne, qui avait été niée lors du projet de Constitution européenne en 2005. Vingt ans plus tard, la volonté des évêques français de se constituer comme partie civile dans le procès de l’attentat à la basilique de Nice, qui avait fait trois morts, constitue un élément positif. Les évêques ont considéré en effet que le christianisme était visé en tant que tel dans cette attaque à caractère islamiste. C’est toujours l’ennemi qui nous permet le mieux de définir ce que l’on est et ce que l’on croit.
70 chrétiens décapités par des islamistes en République Démocratique du Congo
L’horreur s’est déroulée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans le village abandonné de Kasanga, situé dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. Au cours du week-end du 14 février, 70 personnes ont été retrouvées décapitées dans une église protestante.
Les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe affilié au groupe État islamique, a capturé et ligoté une vingtaine de chrétiens de cette communauté de Mayba à 4 heures du matin, le jeudi 13 février. Le reste de la population, décidé à libérer les personnes enlevées, n’a malheureusement pas eu le temps de réagir. Vers 18 heures, des militants des ADF ont encerclé le village et ont capturé une cinquantaine de chrétiens. Tous les captifs ont été emmenés dans une église protestante de Kasanga où ils ont été sauvagement tués, soit à coups de marteau, soit à coups de machette.
Les victimes du massacre de l’église feraient partie des dizaines de personnes portées disparues depuis mercredi dernier dans le village. Des médias locaux ont révélé que les victimes avaient été décapitées à coups de machette.
Le Politique, l’Entrepreneur et l’Homme de foi
Ayant 40 ans d’expérience industrielle, dont la deuxième moitié dans une entreprise aéronautique civile et militaire, un des fleurons de l’industrie française, j’ai toujours été impressionné par l’excellence du monde de l’Entreprise:
• La qualité des dirigeants ;
• Leur vue stratégique à long terme ;
• Les fortes valeurs de l’entreprise déclinées du haut en bas de la hiérarchie et auxquelles le personnel adhère ;
• La valorisation des femmes et des hommes ;
• L’excellence, la compétence et le professionnalisme exercés, dans tous les domaines de l’entreprise.
• Une grande motivation du personnel.
A titre d’exemple, le processus d’embauche y est très rigoureux :
• Lettre de motivation, CV, présélection, entretien avec le service du personnel et éventuellement avec le psychologue, puis entretien(s) avec la future hiérarchie, et enfin concertation interne pour prise de décision.
• Lors des entretiens, l’accent est mis sur l’expérience, les actions réalisées, leurs résultats, les points faibles et les points forts du candidat ou de la candidate et, point capital, sur ses réelles motivations à vouloir intégrer l’entreprise.
Dans le monde politique, les dirigeants nommés à des postes clés qui impactent le gouvernement de la France suivent-ils un parcours du même type ?
Nenni !
On l’a clairement vu lors de la constitution des 2 derniers gouvernements ; ce qui a prévalu à la nomination des nouveaux ministres, c’est :
• Le copinage et l’entre-soi,
• Les compromis,
• Le retour de ministres, sortis par la porte du précédent et revenus par la fenêtre de l’actuel alors que leur bilan dans l’ancien gouvernement était insignifiant, voire catastrophique, aussi bien pour l’ancien Premier ministre qui « gouvernait » à coup d’articles 49.3 que du ministre de l’Intérieur sous le règne duquel n’a cessé de croître l’insécurité en France. Et le comble est d’avoir fait revenir ce ministre incompétent pour remplacer l’ancien ministre de l’« Injustice ». Un seul était encore peut-être digne de confiance.
Ceux qui ont échoué dans leur mission de gouvernement, ont-ils été sanctionnés ? Nenni ! On leur procure une belle place au soleil, comme un ancien 1er ministre qui a été promu PDG et je viens de voir qu’il est mis sous enquête après 9 heures de garde à vue). Autre exemple : l’ancien ministre de l’économie, coresponsable avec le Président Macron (soit disant un expert en économie !) de la dette abyssale de la France est-il sanctionné ?
D’où cette expression hypocrite trouvée par les politiques eux-mêmes : « responsables, mais pas coupables ».
Dans l’entreprise un ingénieur, un chef de département, un directeur qui a failli à sa mission encourt jusqu’au licenciement car il est considéré comme étant responsable et coupable.
Plus grave, le Président Macron, avec ses gouvernements successifs, a considérablement affaibli la France sur le plan international où elle a perdu le peu de crédibilité, d’aura et d’influence qu’elle avait.
• La France a lamentablement géré la crise du covid.
• Elle s’est complètement trompée sur le comportement qu’elle devait avoir vis-à-vis du conflit russo-ukrainien (voir mon article sur « La France et le conflit russo-ukrainien » paru le 14 février dernier sur le Salon Beige).
• Elle s’est fait éjecter des pays africains (sauf 1, mais pour combien de temps ?).
• Elle n’a plus de corps diplomatique.
• Elle n’a plus le courage de remettre à sa place l’ingrate Algérie qui ne cesse de l’humilier alors qu’elle doit tant à la France.
• Elle ne sait plus éduquer ses enfants qui, pour trop d’entre eux, ne savent ni lire ni écrire correctement et auprès de qui on estime prioritaire d’imposer une « éducation » sexuelle, qui, d’après-moi, est un domaine intime strictement réservé aux parents, au lieu d’éduquer leur esprit et leur volonté.
• Notre agriculture ne cesse d’être affaiblie et risque de disparaître.
• Enfin, je citerai la politique débridée de l’immigration et l’incapacité de nos gouvernants à faire respecter la sécurité et donc la paix intérieure, qui, est pourtant une des missions prioritaires d’un gouvernement digne de ce nom ; mais « pas d’amalgame ! »
Je ne m’étendrai pas sur l’Europe, mais je considère que la soumission aveugle de la France à l’Europe d’Ursula von der Leyen est un véritable suicide.
Le fait que le Président Donald Trump ait récemment traité l’Europe de “pays du tiers monde” va-t-il faire réagir les leaders du monde politique français et européen ? Malheureusement, je n’y crois pas à cause de l’orgueil et de l’aveuglement de ceux qui nous gouvernent.
Mais au fait, qu’est ce qui motive ceux qui nous gouvernent : la grandeur de la France, l’amour de la France et des français ?
Personne ne le croit plus.
Je pense que leur mal profond, c’est que ce sont des idéologues, n’ayant aucun sens des réalités, menteurs, arrivistes, imbus d’eux-mêmes (jusqu’à se prendre pour certain pour « Jupiter »), et comme je l’ai écrit plus haut, ils n’aiment pas les français et ne les écoutent pas, voire les méprisent.
Plus grave, on constate en fait une véritable dérive institutionnelle d’une élite « d’apparence » qui donne l’impression d’être influencée, manipulée, voire terrorisée par des donneurs d’ordre cachés (1).
Certes, cette situation n’est pas uniquement imputable à l’ère Macron.
Il me semble que le dernier Président de la République qui aimait la France, qui avait des convictions, des valeurs morales fortes, de la détermination et qui était un véritable chef d’état, c’était Georges Pompidou.
Après lui, petit-à-petit la situation de la France s’est détériorée, puis accélérée depuis Nicolas Sarkozy (beau parleur mais pas homme d’action ; on se souvient de sa fameuse déclaration « on va nettoyer les banlieues au karcher », suivie d’aucun effet).
Ma conviction est qu’il faut donner davantage le pouvoir aux dirigeants d’entreprises, qui eux ont le sens des réalités et qui, la plupart, mènent des réflexions stratégiques à long terme, ont une grande autonomie et une grande liberté d’action, et qui ont fait leurs preuves.
Nos dirigeants politiques ont trop longtemps démontré leur incompétence et leur incapacité à gouverner la France, et, par-là, sont devenus illégitimes.
Mais que faire ?
Devant la gravité d’une telle situation, seul une intervention du Ciel peut encore sauver notre nation.
Mais, le méritons nous ?
Notre-Dame, Reine de France nous a fait une promesse à Fatima en 1917 : « A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ! »
Et Jacinthe, qui a reçu les confidences de Notre-Dame disait : « Je souffrirai pour l‘amour de Notre Seigneur, pour réparer les injures au Cœur Immaculé de Marie, pour la conversion des pécheurs et pour le Saint-Père ».
Simple fidèle, je me permets de conclure par cette recommandation :
En ce début du temps de la Septuagésime, nous qui voulons rester « catholiques et français toujours », hâtons ce triomphe en imitant la petite Jacinthe de Fatima comme si nous avions à vivre le dernier carême de notre vie.
Jean-Pierre Castellan
(1) Le vrai pouvoir selon Joseph de Maistre (homme politique, philosophe, magistrat et écrivain savoyard, 1753-1821) est chez celui “qui gouverne et n’est pas gouverné, qui juge et n’est pas jugé » et il ajoute « tout gouvernement est absolu et du moment où l’on peut lui résister sous prétexte d’erreur ou d’injustice il n’existe plus”
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Mgr François Gourdon nommé évêque de Saint-Dié
Le pape François a nommé ce jeudi 20 février évêque de Saint-Dié, Mgr François Gourdon. Il était jusqu’à présent curé de la paroisse cathédrale Saint-Maurice – Notre-Dame d’Angers (diocèse d’Angers – 49).
La messe d’ordination et d’installation aura lieu le 22 mars 2025 à 15h en l’église Notre-Dame-au-Cierge à Épinal (88). Il prendra possession de la cathèdre, le mardi 25 mars, solennité de l’Annonciation, à 18h en la cathédrale de Saint-Dié.
I-Média : C8, JD Vance cible une liberté d’expression muselée
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la disparition de la chaîne C8, cancelisée par l’ARCOM et contrainte de cesser d’émettre sur la TNT malgré son succès d’ici la fin du mois.
Le discours de JD Vance à Munich sur la liberté d’expression menacée en Europe, a provoqué une tempête médiatique.
Dans les pastilles de l’information, de Elias tué à la machette et non au couteau à Elise Lucet qui déclenche un tollé avec ses tests anti-drogue à l’Assemblée nationale en passant par les pics de nos médias anti-Trump et Musk, découvrez les informations que les grands médias ne vous montrent pas.
Sans oublier le portrait piquant de l’oligarque médiatique, Daniel Kretinsky, qui vient de récupérer le canal 18 de la TNT, par l’Observatoire du journalisme.
Certificat de parentalité : Une stratégie pour imposer la reconnaissance de la GPA
Du Syndicat de la famille :
Malgré le constat, le 14 juin 2024, de l’absence d’une unanimité au Conseil de l’Union européenne sur le Certificat européen de parentalité, la Commission et le Parlement européen cherchent de nouveau à imposer ce dispositif controversé. Celui-ci vise à reconnaître automatiquement les filiations établies dans d’autres États membres, y compris celles revendiquées à l’issue d’une gestation pour autrui (GPA), pratique interdite en France et dans plusieurs autres pays européens. Mais les promoteurs du texte reviennent à la charge pour tenter d’imposer ce dispositif ou un équivalent. Un forcing que dénonce vigoureusement le Syndicat de la Famille parce qu’il consistera dans tous les cas à reconnaître de fait la GPA et à faciliter sa pratique.
Le 13 février 2025, le Parlement européen a débattu de ce projet, confirmant qu’il reste un objectif stratégique, malgré l’absence de consensus.
Le Certificat européen de parentalité est également inscrit à l’agenda officiel de la Commission européenne pour 2025, via un programme de travail visant à harmoniser la reconnaissance transfrontalière de la filiation. Cette inscription confirme la volonté d’imposer ce texte malgré l’opposition de plusieurs États membres.
Ces instances européennes exercent ainsi un véritable forcing pour l’adoption de ce projet, alors que l’intérêt supérieur de l’enfant exige au contraire de lutter contre la GPA et donc de s’abstenir de toute reconnaissance, de droit comme de fait.
Cette stratégie est d’autant plus problématique qu’elle contrevient au Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) qui réserve aux États membres la compétence exclusive en matière de droit de la famille (art. 81). En violant le principe de subsidiarité, ce projet menace la souveraineté nationale en matière de droit de la famille.
Un risque juridique et éthique majeur
Ce projet de règlement obligerait en effet les États membres à reconnaître automatiquement des filiations établies à l’étranger, même lorsque ces filiations sont fictives et résultent de pratiques interdites sur leur propre territoire, comme la GPA. Cela représenterait un risque juridique et éthique majeur ainsi qu’une atteinte profonde à la démocratie. Les États membres seraient en effet contraints de valider indirectement des pratiques contraires à leurs législations nationales, à leurs choix politiques et éthiques.
Une proposition juridiquement problématique
Face aux réticences de plusieurs États, la présidence belge avait proposé, lors du Conseil des ministres de la Justice de l’UE du 14 juin 2024, une “exception d’ordre public” permettant aux États membres de refuser la reconnaissance automatique des filiations issues de la GPA si leur droit national l’interdit. Il s’agissait dès lors de mettre en place le Certificat européen de parentalité et en même temps de permettre aux États opposés de ne pas appliquer cette reconnaissance des filiations issues de la GPA dans leur droit interne. Mais cette exception imposerait aux États de prévoir une reconnaissance alternative, comme l’adoption par le parent d’intention. Cette procédure conduirait donc à une validation indirecte de leur droit de la famille et elle forcerait les pays opposés à la GPA à la reconnaître de fait.
En obligeant les États à trouver un moyen juridique d’établir un lien entre le commanditaire et l’enfant, cette exception n’en est pas une et elle ne ferait que contourner les législations nationales et leurs principes éthiques.
Cette stratégie avait suscité une opposition ferme de l’Italie, la Suède et la Slovaquie, qui ont rejeté à la fois la reconnaissance automatique et la pseudo-exception d’ordre public. La Croatie, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie avaient également exprimé de fortes réticences. Du côté de la France, la résolution du Sénat, adoptée le 22 mars 2023, affirme le non-respect du principe de subsidiarité et souligne que le projet empièterait sur les compétences nationales en matière de droit de la famille.
Le Syndicat de la Famille dénonce cette stratégie qui outrepasse les règles démocratiques de l’Union européenne. « Aucun État ne doit être contraint de reconnaître des pratiques contraires à son droit national, en particulier lorsque celles-ci violent les principes fondamentaux de la filiation et de la protection de l’enfance. Nous appelons les gouvernements opposés à ce texte à maintenir fermement leur position et à bloquer cette tentative d’imposition par des moyens détournés. Le Syndicat de la Famille poursuivra son action pour défendre le respect du droit de la famille et des droits de l’enfant, face aux dérives idéologiques qui cherchent à normaliser des pratiques contraires à l’intérêt supérieur de l’enfant et fragilise la filiation » souligne Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille.
Robert Ménard, l’amour et le droit
De Jean-Frédéric Poisson, président de Via, sur Bd Voltaire, à propos des poursuites contre Robert Ménard (qui avait refusé de marier une personne sous OQTF):
Pour commencer, il faut rappeler ce qu’est un mariage civil. L’amour n’y tient aucune place. L’officier d’état civil, en l’occurrence le maire, est là pour enregistrer le consentement des deux époux à respecter les engagements qui leur sont imposés par le droit : la vie commune, la prise en charge réciproque, l’éducation des enfants. Le sujet est celui-ci : les mariés récupèrent, en se mariant, des droits et des devoirs auprès de la nation. Pour cette raison, le corps social représenté par le maire et les témoins s’assure du fait que le consentement des mariés à ces devoirs est clair et formel. C’est sec. Sans poésie. Sans adjectif. Sans romance. Mais c’est du droit. Que les mariés s’aiment ou pas n’est pas l’affaire du maire. Les témoins des mariés ne sont pas non plus présents pour certifier que les mariés s’aiment. Le mariage civil est un acte public, un contrat, dont l’officier d’état civil ne mesure que la formalité. L’amour ne fait partie ni de sa compétence, ni de son champ d’action, ni de son périmètre de surveillance – et heureusement ! L’amour se joue (tant mieux pour les mariés) ailleurs. Du reste, a-t-on jamais vu quelqu’un aller demander la main de sa promise, un manuel de droit sous le bras et déclamant : « Au nom des articles tant, tant et tant du Code civil, j’ai l’honneur de te demander en mariage » ? Arrêtons cette pantalonnade : le maire de Béziers n’est pas contre l’amour, il joue son rôle, celui que lui confère la loi. Il est lunaire qu’on lui en fasse le reproche !
Un appel de Vexilla Galliae
Paul de Lacvivier, rédacteur chef de Vexilla Galliae, nous prie de relayer ce message:
Cela fait maintenant six numéros et, à l’heure où j’écris ces lignes, un an que le premier numéro de Vexilla Galliae papier est paru. Nous vous remercions pour votre fidélité et de votre soutien. Notre équipe éditoriale et nos plumes sont tous des bénévoles, et, disons-le, cette première année fut parsemée d’aventures et de frayeurs pour que chaque numéro puisse être bouclé et envoyé, avec un rendu, nous l’espérons, professionnel, et un contenu de grande qualité que les grands titres n’ont pas à nous envier.
Soyons honnête, les difficultés rencontrées ont été plus grande que ce à quoi je m’attendais : retards d’imprimeur, de routage, de mise en page, et tous les menus problèmes que le bénévolat peut impliquer, ainsi que quelques mauvaises surprises budgétaires. Malgré ces eaux tumultueuses nous avons réussi à passer l’année. Et nous mettons petit à petit en place les mesures pour pérenniser l’œuvre et la stabiliser tant financièrement qu’humainement.
Mais il faut le dire, sans que personne ne soit rémunéré, et sans qu’aucun ne fasse un quelconque profit, nous sommes pourtant dans le rouge.
Nous vous invitons ainsi à vous réabonner, pour la cause, et à abonner vos amis et vos familles, pour répandre la bonne nouvelle et nous faire connaître. Vous trouverez les liens d’abonnement ou de réabonnement sur le site de VG.
Tout don supplémentaire est évidemment le bienvenu.
Et toute collaboration humaine est aussi le bienvenu.
Nous tenons à demander pardon pour les désagréments que ces retards auraient pu provoquer, et soyez assurés que nous faisons notre possible pour rattraper peu à peu ce retard. Nous tenons aussi à demander pardon pour les retards de réponse aux courriels, nous cherchons toujours à étoffer l’équipe et à avoir plus de marge, même en cas d’imprévu, en terme de collaborateurs. Si quelques bonnes volontés veulent monter dans la barque pour aider, contactez-moi.
Que Vexilla Galliae, le seul magazine légitimiste papier du XXIème siècle tentant de renouer la longue tradition du journal d’opinion ait une longue vie dans la fidélité au Roi et au combat pour la restauration du trône !
Cela dépend aussi de vous !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Ahmed al-Charaa reste indéniablement un islamiste qui souhaite mettre la Syrie sous le joug de la charia
Thibault van den Bossche, du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), exhorte, dans une tribune publiée par le JDD, l’Union européenne à faire preuve de vigilance dans ses relations avec le dirigeant syrien Ahmed al-Charaa :
[…] Le 8 décembre 2024, la chute du régime de Bachar al-Assad a ouvert un nouveau chapitre politique en Syrie, avec l’arrivée au pouvoir d’Ahmed al-Charaa. Son passé et ses liens avec des groupes islamistes, dont Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), suscitent de vives préoccupations. HTS, un groupe rebelle islamiste, rival de l’Armée nationale syrienne soutenue par la Turquie, dérive tout droit du Front Al-Nosra, qui était à l’origine la branche syrienne officielle d’Al-Qaïda. Al-Qaïda est un réseau terroriste international fondé en 1988 par Oussama Ben Laden, dont l’objectif principal est d’établir un califat islamique mondial.
HTS affirme s’être éloigné d’Al-Qaïda en 2016, mais cet éloignement est avant tout stratégique et non idéologique. HTS tente de se présenter comme un acteur politique légitime et indépendant en Syrie, mais il reste classé comme organisation terroriste par l’ONU, les États-Unis, l’Union européenne, la Russie et la Turquie. Même s’il ne mène pas un djihad mondial, son objectif reste de dominer la Syrie et d’imposer un régime islamiste local.
Le 17 décembre 2024, Ahmed al-Charaa a annoncé la dissolution de HTS et l’intégration de ses combattants, ainsi que ceux d’autres factions rebelles, au sein d’une nouvelle armée nationale placée sous l’égide du ministère de la Défense. En réalité, HTS est devenu la nouvelle administration syrienne, et a renvoyé policiers, militaires et fonctionnaires de l’ancien régime, quitte à rappeler certains anciens cadres par la suite. Aujourd’hui, les Syriens attendent avec impatience la nomination d’un nouveau gouvernement, prévu pour le 1er mars 2025, et « inclusif » selon les mots du ministre des Affaires étrangères par intérim, Assaad al-Chaibani. Le gouvernement actuel est uniquement composé d’islamistes ou d’alliés d’al-Charaa.
Instauration en Syrie d’un État islamique régi par la charia
Il est difficilement concevable qu’un homme recherché par le FBI en 2017, avec une prime de 10 millions de dollars sur sa tête sous le nom d’Abou Mohammad al-Joulani, devienne aujourd’hui un interlocuteur légitime sous l’identité d’Ahmed al-Charaa. La communauté chrétienne syrienne n’est pas dupe de la barbe taillée et du costume-cravate du nouveau dirigeant autoproclamé de la Syrie. Mais elle est partagée entre crainte et incertitude d’une part, pragmatisme et appel au calme d’autre part.
Le 31 décembre 2024, Ahmed al-Charaa a rencontré à Damas les chefs religieux chrétiens du pays, affirmant son intention de bâtir une Syrie « inclusive » où toutes les confessions seraient respectées. Lors de cette rencontre, al-Charaa a exprimé son admiration pour le pape François et a affirmé son intention de faciliter le retour des chrétiens syriens ayant quitté le pays, leur garantissant la liberté de pratiquer leur foi.
Cependant, Ahmed al-Charaa reste indéniablement un islamiste qui souhaite mettre la Syrie sous le joug de la charia, et les chrétiens restent exposés. Le 18 décembre 2024, des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur une église grecque-orthodoxe de la ville de Hama, pénétrant dans l’enceinte et tentant de détruire une croix et de briser des pierres tombales dans un cimetière. Les lieux de culte, mais aussi les sapins de Noël à Suqaylabiyah et à Alep ont été visés.
Sous le nouveau régime, les universités sont remodelées selon l’idéologie islamiste. Des mosquées sont érigées sur les campus universitaires, et une stricte ségrégation des sexes est imposée dans les espaces publics, y compris les transports en commun. Des villages chrétiens, tels que Maaloula, se retrouvent isolés et vulnérables face aux groupes extrémistes environnants, qui les accusent injustement de collusion avec l’ancien régime.
La nécessaire défense des communautés chrétiennes en Syrie
Les chrétiens syriens exigent plus que la simple liberté d’assister à la messe ou une reconnaissance superficielle de leurs traditions. Les chrétiens syriens réclament une reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté, aspirant à contribuer activement à la reconstruction et à l’avenir politique et social de leur pays, plutôt que d’être relégués au rôle de simples spectateurs ou de communauté sous tutelle.
Le respect du pluralisme et de l’équilibre communautaire conditionne la paix en Syrie, comme dans tout le Moyen-Orient. Les chiites sont soutenus par l’Iran, les sunnites par l’Arabie saoudite et la Turquie. Alors que les chrétiens appellent l’Europe à l’aide, celle-ci, au nom de l’universalité et par reniement de ses racines chrétiennes, affirme ne pas vouloir privilégier une communauté en particulier.
Pourtant, la défense des chrétiens ne relève pas seulement d’un enjeu communautaire, mais bien d’un enjeu universel. Les chrétiens sont au service de la société tout entière, à travers leur tissu associatif, leurs écoles, leurs hôpitaux, leurs dispensaires qui accueillent toute la population, sans distinction de religion. Ainsi les chrétiens sont-ils vecteurs de paix et de stabilité, même au cœur des guerres civiles.
L’Europe ne peut pas se permettre de rester passive
L’Union européenne est le premier bailleur de fonds de l’aide humanitaire en Syrie, avec plus de 33,3 milliards d’euros mobilisés depuis 2011. En janvier 2025, elle a annoncé 235 millions d’euros d’aide supplémentaire. Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a mobilisé les députés du Parlement européen, qui ont demandé à la Commission européenne d’exiger des garanties claires pour les chrétiens syriens dans toute discussion sur l’avenir du pays. Loin d’encourager le communautarisme, une aide spécifique pour les chrétiens favorisera leur ancrage local, leur dynamisme et leur service et, in fine, profitera à toute la société syrienne.
L’Europe a un levier diplomatique et financier majeur, mais elle doit l’utiliser avec discernement, il en va de sa responsabilité morale. Si nous restons silencieux aujourd’hui, dans dix ans, nous assisterons à une disparition quasi totale des chrétiens de Syrie, comme cela s’est produit en Irak. Nous devons exiger que la Syrie soit une nation pour tous ses citoyens, et non un pays où les chrétiens sont contraints à l’exil ou à la soumission.
ONU: l’ECLJ soumet une déclaration écrite sur la persécution des chrétiens au Nicaragua
Alors que la répression contre l’Église catholique et les chrétiens s’intensifie au Nicaragua, la 58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies verra l’adoption de l’Examen périodique universel de la situation des droits de l’homme au Nicaragua. En amont de cette session, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a soumis une déclaration écrite. L’ECLJ dénonce une persécution systématique et ciblée des chrétiens par le régime de Daniel Ortega, qui relève de crimes contre l’humanité :
La situation de la liberté religieuse au Nicaragua demeure préoccupante en 2025, avec peu de signes d’amélioration à court terme. Président depuis 2007, Daniel Ortega a modifié une douzaine de fois la Constitution nicaraguayenne pour s’arroger un contrôle de plus en plus totalitaire du pays. Depuis le 30 janvier 2025, Ortega et son épouse Rosario Murillo sont officiellement coprésidents, sans limite au nombre de mandats, et détiennent les pleins pouvoirs. Le couple a désormais sous sa coupe les organes législatif, judiciaire, et électoral mais aussi les régions et les municipalités.
Cette consolidation du régime s’accompagne d’une intensification des persécutions contre les chrétiens. L’année 2025 a commencé fort avec le 16 janvier la fermeture du grand séminaire San Luis Gonzaga situé au sud de Matagalpa, formant 30 séminaristes, et le 28 janvier l’expulsion de 30 religieuses clarisses de leurs monastères de Managua et de Chinandega. À moins d’une intervention internationale significative ou d’un changement interne majeur, les persécutions continueront. Daniel Ortega finira peut-être par trouver son chemin de Damas, et se convertira à son tour.
Les chrétiens du Nicaragua victimes de la dérive autoritaire de Daniel Ortega
Initialement issu de la révolution sandiniste, le régime Ortega s’est progressivement transformé en une dictature, s’attaquant non seulement à l’opposition politique, mais aussi à l’Église catholique et à la société civile. Depuis les manifestations de 2018, qui ont été violemment réprimées (325 morts), l’Église catholique a été une cible privilégiée. D’abord médiatrice entre les manifestants et le gouvernement, elle a ensuite été accusée de conspiration et d’être un agent de l’étranger. Le gouvernement a alors intensifié la répression contre l’Église catholique, perçue comme une menace en raison de ses critiques des violations des droits de l’homme.
Selon le rapport du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) de décembre 2024, « La persécution des chrétiens du Nicaragua 2018 – 2024 » (accessible ici), plus de 870 attaques contre l’Église catholique ont été recensées depuis 2018. Ces attaques incluent des arrestations arbitraires, des agressions physiques, la fermeture de lieux de culte et la confiscation de biens religieux. Plus de 12.000 processions chrétiennes ont été annulées, plus de 5 600 associations dont la plupart chrétiennes ont été dissoutes, 22 médias chrétiens ont été fermés et 245 membres du clergé ont été exilés, dont 4 évêques.
L’ECLJ dénonce à l’ONU les crimes contre l’humanité contre les chrétiens du Nicaragua
Les persécutions systématiques et ciblées contre les chrétiens, la suppression des libertés fondamentales et une volonté de museler toute voix dissidente peuvent être qualifiées de crimes contre l’humanité, selon le Groupe d’experts des droits de l’homme des Nations unies sur le Nicaragua (GHREN) ainsi que le Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI) créé par la Commission interaméricaine des droits de l’homme. L’ECLJ, grâce à son statut consultatif auprès des Nations unies, a donc soumis une déclaration écrite au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en amont de sa 58e session, afin de dénoncer les violations graves des droits de l’homme commises par Daniel Ortega à l’encontre de son peuple et en particulier des chrétiens.
Dans sa déclaration, l’ECLJ rappelle les derniers cas de persécution des chrétiens. Puis, nous mettons en avant que le Nicaragua a reçu 16 recommandations appelant spécifiquement au respect de la liberté de religion, indiquées dans le Rapport du Groupe de travail sur l’Examen périodique universel sur le Nicaragua (A/HRC/58/17) du 24 décembre 2024. Cet Examen sera adopté en mars 2025. Si la communauté internationale semble avoir pris conscience de la persécution des chrétiens au Nicaragua, l’ECLJ reste vigilant quant aux réponses qu’apportera le Nicaragua. À l’ouverture de la 58e session du Conseil des droits de l’homme, nous appelons les États membres de l’ONU à prendre des mesures concrètes pour protéger les chrétiens et les défenseurs des droits de l’homme au Nicaragua.
Le scandale de l’Agence française au développement : effet Streisand garanti
Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats Internationaux, tente de répondre à Sarah Knafo sur le scandale de l’Agence française au développement :
Stop aux manipulations grossières. L’AFD_France travaille au service des Français, de nos intérêts, de la stabilité internationale. En Chine, elle ne dépense pas un euro d’argent public : elle prête au taux du marché, au service du climat et de la protection de notre planète, et récupère même des intérêts sur ces opérations. Dans un monde de plus en plus brutal, nous avons besoin de solidarité, besoin de protection, besoin de projets communs pour un avenir meilleur. C’est tout le sens de notre politique de développement. La désinformation nuit à un débat public apaisé.
Monsieur le Ministre,
1) Vous osez parler de « manipulations » ? Hier, chez Christine Kelly, j’ai cité, documents en main, des données publiques, aisément vérifiables sur afd.fr (si votre site gouvernemental ne tombait pas soudain en panne…).
2) Sachez, Monsieur, que je n’ai pas dit le quart de la moitié de ce que je sais, notamment grâce à des agents de l’AFD désespérés de voir ce qu’ils voient. L’heure viendra.
3) Vous, en revanche, vous voulez bel et bien mentir aux Français, car voici les données publiques : 87,44% des aides publiques au développement françaises sont faites sous forme de dons, et non de prêts. Pour le reste, trouve-t-on normal de prêter de l’argent à la Chine, alors que nous sommes endettés de 3200 milliards d’euros ? Vous avez perdu le sens commun.
4) Expliquez moi où est l’intérêt des Français lorsque vous dépensez – avec notre argent – 8 millions d’euros pour « Améliorer l’accès à une énergie de cuisson propre au Sahel ». Je vous mets au défi de défendre cela, les yeux dans les yeux, devant un seul contribuable français.
5) Quand j’invite les citoyens à vérifier par eux-mêmes l’emploi de leur argent, vous y voyez de la brutalité. J’y vois de la démocratie. Tous les citoyens ont le droit de constater « la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi ». C’est l’article 14 de notre Déclaration des Droits de l’Homme.
Les Français sont les seuls juges, Monsieur le Ministre. Alors, je vous propose d’en débattre devant eux, si vous êtes si sûr de votre morale.
La bibliothèque aura tenu 2 mois
La bibliothèque du quartier Mistral à Grenoble avait été inaugurée il y a 2 mois après 1 154 000€ de travaux dont 508 000€ financés par l’État.
Elle a été incendiée la nuit dernière (une voiture bélier a foncé dedans puis ils y ont mis le feu).
Et pendant ce temps, la pauvreté des campagnes croît. Dans la région de Bonnières-sur-Seine, dans les Yvelines, les habitants ont assisté au fil des ans au redressement notable du quartier du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie , théâtre de violentes émeutes urbaines. Désormais, cette cité de 20 000 habitants accueille un hôpital, le service des impôts, la caisse d’allocations familiales, la Caisse primaire d’assurance maladie, la mission locale, etc. D’où un sentiment de relégation.
« Sans pointer du doigt les quartiers, tout cela participe au sentiment d’exclusion des habitants. Ils ont l’impression d’être ignorés et se disent Tout est fait pour les cités et rien pour nous. Il existe un fort ressentiment. Le résultat, on le retrouve dans les urnes et il ne faut pas s’étonner s’ils choisissent un vote contestataire ou de colère. »
Poser un regard de Foi, d’Espérance et de Charité sur l’actualité
Dans L’Homme nouveau, le père Danziec appelle à porter un regard chrétien sur l’actualité :
[…] Dans le monde, le chrétien est en effet amené à se pencher sur l’actualité, non comme un père s’inclinant sur le berceau de son enfant mais comme un chef de famille se souciant de l’atmosphère générale dans laquelle baigne ce qu’il a de plus cher. L’attendrissement a ses limites, la vigilance a ses vertus. Poser un regard chrétien sur ce qui se passe ne sera jamais du temps perdu dans la mesure où il dispose au recul et encourage à la hauteur de vue.
Saint Paul insistait déjà sur ce conseil : « Ne vous modelez pas sur le monde présent » (Rm 12, 2). Ce qui distingue les catholiques d’hier et d’aujourd’hui d’avec le monde réside dans ce triple regard de Foi, d’Espérance et de Charité qu’ils posent sur les évènements, qui ne sont que « l’écume des choses» (Paul Valéry). […]
Bobards d’or 2025
Depuis 16 ans, la cérémonie des Bobards d’Or vient rétablir la vérité !
Chaque année, les journalistes attendent la liste des nommés aux Bobards d’Or. Qui se fera épingler pour sa mauvaise foi ? Quel média verra ses mensonges étalés à la face du monde ?
Devant une salle comble (attention places limitées, pensez à vous inscrire), dans un amphithéâtre du Centre de Paris la cérémonie des Bobards d’Or met fin à l’hégémonie de la presse subventionnée et rend le pouvoir aux Français ! Face aux mensonges médiatiques, la cérémonie des Bobards d’Or est une soupape de sécurité, une occasion de rire du cirque médiatique. Une semaine après Mardi gras, les faibles peuvent à nouveau, grâce aux Bobards d’Or se moquer des puissants et inverser les rôles.
Venez partager ce moment d’humour et commencer l’année en faisant un pied de nez aux journalistes du système.
La fermeture de C8 : une atteinte à la liberté d’expression en France
La disparition de C8 de la TNT française, confirmée par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), suscite une grande indignation et des craintes. Cette décision représente une atteinte grave à la liberté d’expression et une ingérence de l’État dans le paysage médiatique.
UNE DÉCISION CONTESTÉE
L’Arcom a justifié la non-reconduction de la fréquence de C8 par des manquements répétés aux règles du régulateur et par des pertes financières importantes. En 2023, la chaîne aurait accumulé 48,5 millions d’euros de pertes nettes, alors que son groupe propriétaire, Canal+, faisait face à des tensions croissantes avec les institutions de régulation.
La fermeture de C8 s’apparente à une forme de censure déguisée. Des figures politiques de droite, telles que Marine Le Pen et Éric Zemmour, dénoncent une « dérive autoritaire » visant à étouffer une voix médiatique jugée trop critique à l’égard du pouvoir en place.
UN IMPACT SUR LES TÉLÉSPECTATEURS ET LES SALARIÉS
La disparition de la chaîne affectera directement les millions de téléspectateurs accédant à la télévision par la TNT. Ceux-ci devront désormais se tourner vers des solutions alternatives sûrement plus libres à la manière des médias alternatifs comme Frontière.
La fermeture de C8 aura des conséquences directes pour les salariés de la chaîne, qui se retrouvent dans une situation d’incertitude et de précarité. Selon les informations disponibles, le groupe Canal+ prévoit la suppression de 250 postes en lien avec la disparition de C8. Cette vague de licenciements affectera principalement les équipes techniques, les journalistes, ainsi que le personnel administratif travaillant pour la chaîne.
Au-delà de la perte d’emplois, cette décision met également en lumière la fragilité du secteur audiovisuel en France, soumis aux aléas de la régulation et aux tensions politiques. Certains salariés pourraient être reclassés au sein du groupe Canal+, mais beaucoup risquent de devoir se reconvertir ou chercher un emploi ailleurs dans un marché du travail déjà saturé.
Enfin, cette fermeture pourrait aussi avoir des répercussions sur l’ensemble du paysage audiovisuel français. Elle envoie un signal fort aux autres chaînes privées, qui pourraient craindre une instabilité accrue en fonction des décisions de l’Arcom et des autorités politiques. Cette incertitude pourrait dissuader certains investisseurs ou producteurs de s’engager pleinement dans le secteur, impactant ainsi l’offre de contenu et la diversité médiatique.
UN SIGNAL INQUIÉTANT POUR LE PLURALISME MÉDIATIQUE
La décision de retirer la fréquence de C8, alors que la chaîne sœur CNews reste à l’antenne malgré des attaques similaires de la part de l’Arcom et des censeurs de la liberté de parole, ce qui alimente le sentiment d’injustice et renforce la perception d’une ingérence sélective dans le paysage audiovisuel. Ceci prouve une volonté de concentrer le pouvoir médiatique entre des mains plus « contrôlées » par le pouvoir politique.
UN INGÉRENCE AU SOMMET DE L’ETAT ?
Des bruits circulent quant à l’implication possible du secrétaire général de l’Élysée dans cette affaire. Selon certains commentateurs, derrière la fermeture de C8 se cacherait un jeu de pouvoir en coulisses, où des pressions exercées par des hautes instances pourraient avoir orienté la décision de l’Arcom. Cette collusion entre les sphères politiques et les instances de régulation des médias ne choque plus personne si elle est prouvée.
CONCLUSION : UN PRÉCÉDENT DANGEREUX
Au-delà du cas de C8, cette décision soulève des questions fondamentales sur l’avenir du pluralisme médiatique en France. Faut-il craindre que cette décision ouvre la voie à une ingérence étatique accrue dans le secteur audiovisuel ? Ce recul représente un dangereux précédent qui, à terme, pourrait restreindre la liberté d’expression et compromettre la diversité des opinions dans l’Hexagone à l’heure où le Vice-Président JD Vance met en garde l’Europe sur le recul de la liberté d’expression. Les détracteurs de Vladimir POUTINE n’ont bientôt plus rien à lui envier.
« Je ne partage pas vos idées mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer » Voltaire
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
« Pour qu’Il règne, sur la terre comme au Ciel. »
Découvrez l’affiche du 43e Pèlerinage de Pentecôte de Paris à Chartres !
Comme chaque année, les inscriptions seront ouvertes à partir du dimanche des Rameaux. Mais vous pouvez déjà proposer votre aide aux équipes Soutiens en écrivant à rh@nd-chretiente.com
La Ligue laïcarde se réjouit de l’interdiction des crèches de Noël
La ville de Beaucaire, dans le Gard, a été condamnée, vendredi 7 février, à payer la somme de 103 000 euros, en raison du refus de son maire RN, Nelson Chaudon, d’exécuter une décision de justice, à savoir enlever la crèche de Noël de la mairie, comme l’avait ordonné le tribunal administratif de Nîmes.
La Ligue des droits de l’homme sans dieu se réjouit de la condamnation de la mairie de Beaucaire :
Face à l’inertie des préfets, qui se refusent désormais de faire usage de leur contrôle de légalité par le référé-suspensio
n laïcité dont ils disposent, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) introduit donc chaque année des recours contre ces décisions attentatoires au principe de laïcité, en prenant soin de demander leur suspension dans l’attente des jugements se prononçant de longs mois après sur le fond. Contrairement au tribunal administratif de Nîmes, qui a suspendu la décision identique du maire de Beaucaire, le tribunal administratif de Montpellier se refuse, depuis 2023, à faire droit à ces demandes de suspension au motif qu’il n’y aurait pas d’urgence à suspendre une décision quand bien même celle-ci serait prise en « méconnaissance des principes de laïcité, de neutralité du service public et de non-financement des cultes, [et en] violation de l’autorité de la chose jugée et du principe même de l’Etat de droit ». C’est de fait en situation de quasi-impunité que les maires de Béziers et Perpignan récidivent chaque année, écartant symboliquement une partie de la population (non catholique) de la maison commune et donnant corps au discours de rejet de l’autre : « ici, c’est chez nous ».
Le même tribunal administratif de Montpellier vient enfin, le 18 février 2025, de faire droit à ces demandes d’annulation de ces mêmes décisions prises en décembre 2023, jugées comme il se doit attentatoires au principe de laïcité et de neutralité des services publics.
L’effectivité de cette décision implique de reconnaître l’urgence à suspendre de telles décisions illégales et à agir en référé, sauf à désarmer la juridiction administrative qui ne peut juger qu’après la période d’installation des crèches illégales.
La LDH n’aura de cesse de lutter pour le respect du principe de laïcité et de contester les pratiques illégales et provocatrices des maires d’extrême droite qui instrumentalisen
t la religion catholique à des fins partisanes.
A quand la suppression des subventions de cet organisme parasite ?
Donald Trump facilite le recours à la procréation médicalement assistée
Mauvaise nouvelle sur le front de la vie aux Etats-Unis. Alors que l’administration Trump a coupé le financement de l’avortement, Donald J. Trump a signé un décret élargissant l’accès à la fécondation in vitro (FIV) pour les Américains.
L’ordonnance oriente les recommandations politiques visant à protéger l’accès à la FIV.
Le coût de la FIV peut aller de 12 000 $ à 25 000 $ par cycle et plusieurs cycles peuvent être nécessaires. La FIV n’est pas entièrement couverte par l’assurance maladie. Un quart des employeurs déclarent une couverture de FIV pour leurs employés.
Le président Trump a promis de faire progresser la FIV et d’aider les familles américaines avec les coûts associés afin que les familles américaines puissent avoir plus de bébés, en s’appuyant sur son bilan de soutien à la formation et à la stabilité familiales.
Le problème c’est que la fécondation in vitro est immorale sous plusieurs aspects : elle sépare l’acte conjugal de la procréation, et par ailleurs elle aboutit à une destruction d’embryons humains, sans parler de ceux qui finissent congelés et dont on ne sait que faire.
Mgr Strickland a rappelé que la FIV est un processus anti-vie :
President Trump definitely needs to be informed of the dark truth about IVF, every child who survives represents many who died. IVF in anti-life, it is yet another attempt to play god. https://t.co/xfu6CR2n3G
— Bishop J. Strickland (@BishStrickland) February 18, 2025
Le Conseil d’Etat valide la censure de C8
Audiovisuel : Le @Conseil_Etat valide la perte par @C8TV de sa fréquence TNT.
En cause, une diversité limitée & un déficit chronique.
Et une violation répétée de ses obligations : Non-respect des droits de la personne, de la protection des mineurs & de maîtrise de l’antenne… https://t.co/z9pLb8DDer pic.twitter.com/xyrQsqzhwP
— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) February 19, 2025
“Le clocher dans le territoire”, colloque organisé par l’association Art sacré 2 à la paroisse Saint-Jacques à Paris
De manière indéniable, notre pays possède un très riche et important patrimoine religieux. Ce patrimoine demeure bien souvent inconnu ou méconnu des néophytes, mais suscite un intérêt populaire. Qu’on le date de la triste séquence de l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019 et de ses cinq années de restauration récemment achevée, qu’on le fasse remonter plus loin dans le temps ou qu’on l’inscrive dans un agenda plus proche avec la remise des résultats de la Grande enquête nationale des États généraux du patrimoine religieux à la Conférence des évêques de France en novembre dernier, toujours est-il que les églises font parler d’elles tout comme leurs clochers !
La présence d’un clocher dans l’espace public, rural ou urbain, demeure, au plein cœur de nos sociétés pluralistes et sécularisées un point de repère incontestable entre culture et foi, et ce pour plusieurs raisons (architecturale, religieuse, touristique, patrimoniale, etc.). Le clocher apparaît encore ainsi comme un témoin éminent de la mémoire française et de la vie des communautés chrétiennes d’aujourd’hui. Marqueur ou identifiant, il influe sur la vue et sur l’oreille : on le devine, on le cherche, on le voit, finalement, on l’entend aussi, bien sûr, carillonnant les joies et les peines ou sonnant les heures qui passent, pour le bonheur des uns mais aussi, parfois, au grand dam des autres qui peuvent s’en agacer.
Le clocher demeure un point de repère et un élément de nos carrefours, dont il est le signe matériel comme spirituel, au sens propre comme au figuré.
Dès lors, il nous a semblé opportun dans un pays comme la France en 2025, avec sa façon si originale de vivre la laïcité, d’analyser la richesse de sens du clocher tel qu’il se dresse devant nous, avec sa densité symbolique et la pluralité de ses fonctions.
Aussi, l’association « Art sacré 2 » a pu réunir plusieurs bons connaisseurs des arts comme de la spiritualité et de la théologie, et des personnalités issues des mondes politiques, universitaires ou religieux : de Notre-Dame de l’Heure (en Irak) à Notre-Dame de Paris, en passant par Notre-Dame de Créteil, Versailles, Saint-Denis… Notre colloque bénéficiera ainsi du regard croisé d’historiens, d’urbanistes, d’architectes, de campanologues, de théologiens qui, chacun selon leur domaine de compétences, ont accepté d’exposer les défis actuels que la présence de nos clochers nous adressent encore, pour nous aider à mieux relever ceux de demain.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel : le RN s’abstient
La chiraquisation du RN se poursuit à vive allure.
🔴 Le @groupeRN_off a choisi de s’abstenir sur la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel.
S’il affirme que le Conseil ne doit pas se substituer au législateur, une position rassurante, nous conservons de fortes réserves.
Quelles autres options…
— Frederic Falcon (@FalconFrederic) February 19, 2025
Le RN annonce officiellement par la voix de @MassonBryan que ses députés se sont abstenus sur le vote pour la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel. « Il nous a rassurés », explique le député mariniste #directAN pic.twitter.com/Q94ElgTI7m
— Wally Bordas (@wallybordas) February 19, 2025
Les « Kervizic », ces livres indispensables dans les toutes bibliothèques familiales. C’est maintenant avec celui du Carême !
Voilà une collection de petits albums reliés tout à fait exceptionnelle.
Aurélie Kervizic a mis son talent merveilleux d’écrivain et de dessinatrice au service des plus jeunes, pour les aider à vivre sous le regard du Bon Dieu. Et quand la plume et le pinceau s’allient pour un tel idéal, c’est enchantement pour le cœur et l’âme. Pas seulement pour les plus jeunes, mais aussi pour les parents, les grands-parents réquisitionnés pour la lecture. Quelle douce obligation !
Ce sont toujours des histoires vraies. A la fin de chaque histoire, une parole, un rappel de la fête du saint du jour, ou une courte prière, parfois une strophe d’un cantique, ou un exemple d’effort à faire, de sacrifice, de prière. En regard de chaque texte, un dessin en pleine page, illustre le propos. Comment ne pas être captivé par “l’histoire d’un chapelet”, ou bien celle des petits souliers rouges de sainte Véronique Giuliani, lorsqu’elle était enfant, et les miracles du Saint-Sacrement exposé, ou lorsqu’une Hostie consacrée fut oubliée dans un tiroir, l’action miraculeuse d’un scapulaire, l’histoire de sainte Anne d’Auray, de Notre-Dame du Liban…et tant d’autres récits qui feront vibrer les âmes des jeunes lecteurs, les entrainant à la suite de ces modèles ordinaires et extraordinaires !
Déjà des milliers de petites mains ont tourné les pages de ces album ravissants. Dessins clairs, frais, illustrant à merveille des vies de saints, des anecdotes véridiques. Un texte aéré, des mots choisis pour accompagner l’enfant et lui faire lever les yeux vers le ciel. Un format à l’italienne permet une lecture partagée et animée en découvrant ces dessins fourmillants de détails.
Sont déjà parus :
– Le Carême, accompagne les enfants jour après jour, du Mercredi des cendres au Lundi de Pâques.
– La Semaine Sainte, pour bien vivre ces Grands Jours avec la Passion illustrée et le Chemin de Croix
– Le petit livre de l’été, juillet, de belles histoires pour penser au Bon Dieu pendant les vacances…
– Le petit livre de l’été, 31 nouvelles histoires pour penser au Bon Dieu pendant le mois d’août…
– Mon Meilleur Ami, septembre jour après jour avec les Anges
– Mes amies les âmes, novembre avec les âmes du purgatoire
– Mon petit livre de Noël, véritable calendrier de l’Avent : 26 histoires – 51 dessins pour cheminer jusqu’à Noël… Et une préparation excellente pour la Première Communion.
Retrouvez tous les titres de Aurélie Kervizic sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/3077_aurelie-kervizic
Vous pourrez y découvrir les illustrations, les sommaires, recensions et avis des lecteurs.
Albums en belle édition reliée, format à l’italienne, 100 pages, Editions Maélic, 17€.y
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Rencontre entre Russes et Américains à Riyad : un nouveau Yalta ?
Extrait d’un entretien donné par Peter Doran dans Conflits :
[…] D’un point de vue européen, la réunion de Riyad rappelle la conférence de Yalta, où l’Union soviétique, les Britanniques et les États-Unis ont décidé de l’avenir géopolitique du continent européen, mais cette fois sans les Britanniques. Si les États-Unis cèdent aux exigences russes sans rien obtenir en retour, nombreux sont ceux qui affirment qu’ils perdront toute crédibilité en tant que partenaire de sécurité fiable pour l’Europe. Que pensez-vous de cet argument ?
Je serais très prudent face à de tels arguments. D’une part, nous ne connaissons pas encore les contours d’un éventuel accord de paix. Il ne s’agit donc que de spéculations après une réunion de quatre heures et demie à Riyad, qui semble avoir été plus une discussion de mise sur la table qu’autre chose. Cela dit, le président Zelensky a fixé deux lignes rouges strictes.
L’une d’entre elles est qu’il n’y a pas d’accord sur l’Ukraine sans l’Ukraine – une référence claire à Yalta et aux erreurs du passé.
Deuxièmement, tout accord de paix ne doit pas donner à la Russie l’occasion de réoutiller, de réarmer et de rééquiper son armée pour attaquer à nouveau dans deux à quatre ans, ce qui est tout à fait possible si l’on en croit les récentes estimations des services de renseignement – dont la plus récente a été divulguée par l’agence de renseignement danoise, je crois, en ce qui concerne les capacités de la Russie.
Le président Zelensky a donc clairement tracé deux lignes rouges dans le processus de négociation sur lesquelles il ne cédera pas, et il a raison de le faire. Quoi qu’il en soit, les États-Unis chercheront certainement à envoyer des troupes européennes sur le terrain en Ukraine dans le cadre d’un accord de paix. Le président Trump a déclaré qu’il n’y aurait pas de troupes américaines sur le terrain, mais qu’il souhaitait que des troupes européennes y soient déployées. Cela semble être une composante majeure de tout accord final.
Et je peux vous dire que de nombreux Américains ont été encouragés de voir le Royaume-Uni se manifester et dire qu’il était prêt à déployer certaines de ses troupes. Je pense donc que nous verrons une coalition de volontaires envoyer des troupes en Ukraine, mais je ne pense pas qu’il s’agira d’un effort paneuropéen.
Toutes les administrations américaines ont poussé l’Europe à se ressaisir en matière de défense, mais les Européens n’ont jamais été en mesure de le faire. La guerre en Ukraine les a rendus très sérieux en matière de défense. Cette guerre a-t-elle réellement abouti à ce que les États-Unis tentent de réaliser depuis des décennies ?
Voici le problème. Il faudra à l’Europe au moins dix ans – et je dis cela avec précaution – pour construire sa base industrielle de défense au point de pouvoir produire le niveau d’équipement et d’armement nécessaires pour dissuader efficacement la Russie. L’Europe peut augmenter ses dépenses de défense autant qu’elle le souhaite, mais tant qu’elle n’aura pas construit sa base industrielle, elle ne disposera pas de la capacité militaire nécessaire pour dissuader efficacement la Russie.
Dans l’intervalle, l’option la plus immédiate pour l’Europe est d’acheter des équipements militaires américains sur étagère. Les États-Unis seront donc probablement le principal fournisseur militaire de l’Europe au cours de la prochaine décennie, à mesure que l’Europe développera sa propre capacité industrielle en matière de défense. De nombreuses personnalités publiques appellent l’Europe à dépenser davantage pour la défense, ce qui est une bonne chose.
Mais tant qu’ils ne construisent pas d’usines, n’étendent pas leurs lignes de production et ne créent pas de nouvelles capacités, ces armes ne peuvent pas être produites du jour au lendemain. Il faut au moins cinq ans, voire dix ans, pour les mettre au point. L’Europe a toujours été très lente en matière d’acquisition de matériel de défense. Je ne suis donc pas optimiste quant à ses perspectives à court terme, mais je suis certain qu’elle parviendra à s’en sortir à moyen ou long terme.
Que pensez-vous de l’argument du compromis de sécurité avec la Chine ? Plus les États-Unis enverront d’équipements militaires en Europe, moins ils pourront dissuader la Chine dans le Pacifique, qui est leur principale préoccupation géopolitique.
Les opinions divergent au sein de la droite américaine quant à la définition des priorités. Une école de pensée affirme que l’accent doit être mis sur la région indo-pacifique, en se préparant à une guerre potentielle avec la Chine au sujet de Taïwan. D’autres, comme moi, estiment que les États-Unis peuvent soutenir la sécurité européenne tout en se préparant à contrer la Chine.
Il s’agit d’un débat en cours où des voix fortes s’élèvent de part et d’autre, mais où il n’y a pas encore de consensus. Lorsque le secrétaire à la défense, M. Hegseth, s’est rendu à Bruxelles la semaine dernière pour participer aux négociations de l’OTAN, il a insisté sur la nécessité de donner la priorité à la région indo-pacifique. Il n’avait pas tort, mais donner la priorité à une région ne doit pas signifier en abandonner une autre.
En ce qui concerne la situation militaire en Ukraine, l’avancée russe semble s’être considérablement ralentie au cours du mois dernier. Quelle est votre évaluation de la situation actuelle ?
Les deux parties manquent de main-d’œuvre et d’équipement. Les pertes des deux côtés ont été catastrophiques : des générations entières de jeunes hommes, tant russes qu’ukrainiens, ont été perdues dans cette guerre. La décision de la Russie de faire appel à des soldats nord-coréens pour renforcer ses forces l’été dernier en est la preuve.
Ainsi, si les conditions sont réunies, Poutine pourrait être incité à cesser les combats. Cependant, le président Trump suppose que Vladimir Poutine est aussi préoccupé par les pertes humaines en Ukraine que le président Zelensky – ou que le président Trump lui-même. Si cette hypothèse est erronée, alors M. Trump se trompe sur M. Poutine. À cet égard, je pense que Trump découvrira bientôt que Poutine demandera tout et n’offrira rien, et ce n’est qu’à ce moment-là que le véritable processus d’âpres négociations commencera.
Toutefois, le président Trump a clairement déclaré qu’il souhaitait que cette guerre prenne fin le plus rapidement possible dans le cadre de son héritage en tant que président, de sorte que la période à venir constituera un test important pour lui. Je pense néanmoins que nous parviendrons à un accord dans les prochains mois. Mais tant que nous ne connaîtrons pas les contours de cet accord potentiel, il est trop tôt pour déterminer s’il sera bon ou mauvais.
L’affaiblissement américain au Proche-Orient
D’Antoine de Lacoste pour Liberté Politique :
A l’heure où leurs ennemis s’effondrent ou s’affaiblissent au Proche et au Moyen-Orient, les Etats-Unis y voient leur influence reculer. Ils pèsent moins sur les évènements dont les principaux acteurs sont Israël, la Turquie, l’Iran et ce qui reste du Hezbollah et du Hamas. C’est bien sûr mieux que l’Europe, qui n’a plus rien à dire, ce qui tombe bien car personne ne l’aurait écoutée. Mais tout de même, que la région du monde la plus explosive échappe, au moins partiellement, à la domination américaine qui fut totale est un élément fondamental qu’il convient d’analyser.
LA MONTEE EN PUISSANCE DES ANNEES CINQUANTE
C’est à partir des années cinquante que les Etats-Unis s’imposèrent dans la région et supplantèrent les anciennes puissances coloniales, la France et l’Angleterre. Les Américains ne jouèrent pas de rôle direct dans la création de l’Etat d’Israël, en 1948, mais ils se mirent en première ligne peu de temps après.
Plusieurs évènements importants se succédèrent en quelques années. En 1953, après la nationalisation du pétrole iranien par le premier ministre Mossadegh, la Grande-Bretagne, désemparée par la suppression d’une importante source de revenus qu’elle ne partageait que très inéquitablement avec l’Iran, sollicita les Etats-Unis. La CIA fut envoyée avec une mission claire : renverser Mossadegh. Elle organisa et réussit un coup d’Etat, un peu laborieusement, et permit ainsi le retour de Shah, parti en exil. Ce dernier se lia pour toujours avec l’Amérique qui supplanta bien sûr la pauvre Angleterre. L’Iran devint dès lors un partenaire pétrolier et géopolitique très important pour Washington.
L’expédition de Suez paracheva le travail. En 1956, après la nationalisation du Canal de Suez par le nationaliste égyptien Nasser, la France, l’Angleterre et Israël attaquèrent l’Egypte, bousculèrent assez facilement son armée et occupèrent le canal. Mais Washington, en parfait accord avec Moscou (la guerre froide ne fut pas toujours très guerrière), signifia aux trois attaquants que l’époque coloniale était révolue et qu’il fallait gentiment rentrer chez soi. Ils le firent et l’Amérique devint dès lors l’unique puissance occidentale du Proche et du Moyen Orient.
En 1958, elle envoya quelques milliers de marines au Liban qui semblait menacé par le rapprochement syro-égyptien. Les Français en prirent ombrage estimant que le pays du Cèdre relevait de leur zone d’influence mais les Américains n’avaient pris cette initiative, au demeurant parfaitement inutile, que pour démontrer qu’ils étaient chez eux partout. Cette position dominante était en outre confortée par la très solide alliance établie en 1945 avec l’Arabie Saoudite sur le croiseur Quincy. Par ailleurs, la Jordanie devint progressivement une sorte de colonie américaine, les dollars abondamment distribués au bon Roi Hussein permettant de compenser l’absence de ressources pétrolières et gazières de ce petit désert.
Bien sûr, ce n’était pas un monopole complet car l’Egypte, la Syrie et l’Irak se situaient dans le camp soviétique mais leurs défaites lors de la guerre des Six jours en 1967 et de la guerre du Kippour en 1973 actèrent presque définitivement la supériorité militaire israélienne et donc américaine, les deux pays, après des débuts difficiles, étant devenus indissolublement liés.
LE CHOC DE LA REVOLUTION IRANIENNE
Le premier accident sérieux eut lieu en 1979 avec la révolution islamiste qui submergea l’Iran et balaya le régime du Shah. Une bonne partie des manifestants avaient accompagné la révolution pour chasser l’Amérique du pays et furent bien surpris de se trouver sous le joug d’une théocratie qu’ils n’appelaient guère de leurs vœux, mais il était trop tard. Un excellent roman iranien, Aria, de Nazanine Hozar, raconte cette histoire de façon très intéressante (chroniqué sur leslivresdantoine.com).
Un nouveau rapport de forces se dessina alors dans la région : sunnites contre chiites. Aux côtés de l’Iran, très majoritairement chiite, se tint la Syrie avec l’alaouite (tendance proche des chiites) Hafez al-Assad aux commandes, puis le Hezbollah qui prit progressivement possession du sud du Liban. Les autres pays étaient sous contrôle d’un pouvoir sunnite.
Les Américains connurent ensuite un échec important au Liban avec les attentats successifs contre leur ambassade puis contre leurs soldats, provoquant de nombreux morts. C’était toutefois moins grave que la perte de l’Iran, l’Amérique n’ayant jamais réussi à dominer le Liban que l’absence d’Etat et d’organisation élémentaire rend de toute façon parfaitement incontrôlable.
Mais la puissance américaine s’étendait sur l’ensemble de la région d’une façon qu’elle estimait assez satisfaisante grâce au renforcement de ses liens avec le monde sunnite, inquiet de la montée en puissance des chiites.
LA CRIMINELLE EXPEDITION EN IRAK
Cette inquiétude, partagée par les Américains, les incita à convaincre Saddam Hussein d’attaquer l’Iran en 1980, c’est-à-dire un an après la révolution islamique. Saddam y vit un intérêt certain. Tout d’abord, il y avait des conflits de frontières récurrents entre les deux pays, mais surtout il craignait la contagion islamiste chiite : il incarnait en effet un pouvoir sunnite dans un pays à majorité chiite. Cette guerre fut terrible, dura huit ans, ruina les deux belligérants et fit sans doute un million de morts. Les occidentaux, fidèles à leurs instincts guerriers par pays interposés, livrèrent massivement des armes à l’Irak, et même parfois à l’Iran (plus discrètement), prolongeant ainsi un conflit sanglant et inutile.
En 1988, les deux pays mirent fin à cette guerre absurde. L’Irak était exsangue et Saddam Hussein voulut se rembourser en s’emparant du Koweit et de son pétrole. Il dira par la suite que l’ambassadeur américain lui avait donné un feu vert verbal. Assertion difficile à prouver mais quoi qu’il en soit, les Etats-Unis déclenchèrent une offensive terrestre et surtout aérienne foudroyante avec une vaste coalition dont la France.
L’armée irakienne subit de lourdes pertes, ses blindés se promenant en colonnes dans le désert constituaient des cibles si faciles à détruire que l’on se demande encore comment Saddam a pu ainsi exposer son armée, sauf à penser qu’en effet il se croyait sûr de son impunité.
George Bush eut la sagesse de s’arrêter après la destruction de l’armée irakienne. Mais dix ans après, les attentats du 11 septembre relancèrent le dossier. Convaincu par son entourage belliciste bien connu sous le vocable de néo-conservateurs avec Dick Cheney et Donald Rumsfeld en tête, George Bush junior décida d’attaquer à nouveau l’Irak. L’idée officielle était de renverser Saddam Hussein et d’imposer une démocratie de type occidental à un pays qui ne l’avait jamais connue, mais qui ne demandait sûrement qu’à en découvrir les bienfaits. L’idée plus réelle était de semer le chaos en détruisant un Etat structuré et ennemi d’Israël. La Syrie fut un objectif constant des Américains pour les mêmes raisons.
Comme Saddam n’était pour rien dans les attentats du 11 septembre, on inventa la fable des armes de destructions massives. N’y crurent que ceux qui le voulaient bien, il n’y eu jamais la moindre preuve ni même le début d’une démonstration plausible. Les Allemands et les Français ne marchèrent pas dans la combine et Dominique de Villepin fit un beau discours à l’ONU pour refuser la guerre. Soulignons en passant que ce fut le dernier acte d’indépendance de la diplomatie française. Un axe Paris-Berlin-Moscou sembla alors se dessiner, uni dans le refus des aventures militaires américaines. Cauchemar pour Washington dont une des bases de son hégémonie repose sur la mésentente entre la Russie et l’Europe occidentale. Ça s’est arrangé depuis.
L’expédition irakienne fut un désastre. Les mensonges américains furent connus du monde entier et ridiculisèrent l’administration Bush. Les opérations militaires se passèrent mal, plusieurs milliers de soldats américains furent tués non par l’armée irakienne mais par une guérilla sunnite naissante, qui n’acceptait ni l’occupation américaine ni le pouvoir offert aux chiites, et qui aboutira à la création de Daech. Le scandale des tortures infligées aux prisonniers irakiens dans la prison d’Abou Graïb fut la cerise sur le gâteau qui engendra progressivement le rejet par l’opinion américaine de ces aventures incessantes si coûteuses et si contestables. Donald Trump saura exploiter cette nouvelle donnée.
L’influence américaine au Proche-Orient subit bien sûr le contrecoup de cette expédition ratée et criminelle qui, soit dit en passant, provoqua la quasi-fin des chrétiens d’Irak. Les années Obama (2008-2016) n’inversèrent pas la tendance, bien au contraire. Ces années furent notamment marquées par les printemps arabes en 2011. L’Amérique (l’Europe aussi d’ailleurs) abandonna deux alliés traditionnels en Afrique du Nord, Moubarak en Egypte et Ben Ali en Tunisie tandis que Poutine volait au secours de Bachar al-Assad en Syrie. Cette succession d’événements accréditèrent l’idée que l’amitié américaine n’était pas très fiable en cas de tempête. L’invraisemblable expédition franco-anglo-américaine en Libye et le champ de ruines qui en a résulté ne firent que confirmer le fait que l’Amérique ratait tout, même si l’idée libyenne fut d’abord française.
La CIA s’activa beaucoup en Syrie. L’occasion était trop belle d’envisager de se débarrasser enfin de ce régime ami de Moscou et de Téhéran. Elle livra des armes à des « rebelles modérés » qui n’étaient pas très modérés et revendaient leurs équipements à d’autres groupes. Des armes américaines se retrouvèrent ainsi entre les mains de groupes islamistes purs et durs ce qui fit un joli scandale. Ulcéré, Obama ordonna à la CIA de tout arrêter.
Le mandat de Trump fut plus calme. Il ne déclencha aucune guerre, chose très nouvelle pour un président américain, tout en soutenant Israël comme personne. Il fit même transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, piétinant ainsi le statut spécial de la ville sainte. Le monde sunnite regarda cela avec circonspection, mais la cause palestinienne était presque passée par pertes et profits depuis déjà un certain temps, et finalement tout le monde avala la pilule.
PERTE D’INFLUENCE EN ARABIE SAOUDITE
Ce fut l’inénarrable Joe Biden qui réussit à fâcher l’Amérique avec l’Arabie Saoudite, acteur incontournable du Proche-Orient. A la suite de l’assassinat de l’opposant saoudien Jamal Khashoggi dans les locaux du consulat saoudien d’Istanbul, Biden, en pleine campagne électorale, annonça son intention de faire du prince héritier Mohamed ben-Salman (MBS), un paria.
MBS ne pardonna jamais cette insulte. Il avait déjà proclamé son intention de rééquilibrer sa diplomatie et de prendre son autonomie par rapport à Washington en se rapprochant de Moscou et de Pékin. La maladresse de Biden accéléra ce processus et, crime de lèse-majesté ultime, l’Arabie accepta que ses ventes de pétrole à la Chine soient payées en yuan. Le roi dollar attaqué par le plus vieil allié de Washington, c’était un tournant majeur qui n’a pas été assez souligné. La dédollarisation du monde, tant voulue par la Chine et la Russie, accélérée par Ryad, voilà qui en dit long sur le déclin américain.
De plus, Pékin organisa une rencontre entre les ministres des affaires étrangères saoudien et iranien. Les échanges furent constructifs et les deux hommes posèrent ensemble devant les photographes, flanqués du ministre chinois qui avait du mal à cacher sa joie. Washington ressentit très mal cet armistice qui créait une brèche dans le socle de base de l’hégémonie américaine au Proche-Orient : avec les sunnites contre les chiites.
L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la réaction israélienne furent la démonstration que l’Amérique comptait moins. Israël rasa Gaza, faisant plus de 45 000 morts et jetant dans la rue des centaines de milliers de civils. Cette violence déplut au monde sunnite qui n’avait pourtant pas approuvé les exactions du Hamas, sunnite lui-aussi.
L’affaire tombait vraiment mal pour Washington pressé d’élargir les accords d’Abraham. Ces traités, signés entre Israël, les Emirats Arabes Unis et Bahreïn actent la reconnaissance de l’Etat d’Israël en échange de pas grand-chose, à part le gel de l’annexion de la Cisjordanie. Donald Trump en fut l’artisan et rêvait de l’élargir à l’Arabie Saoudite et au Qatar qui traînaient un peu des pieds en raison de l’hostilité de leurs opinions publiques. La destruction de Gaza mit un terme à l’affaire.
ISRAEL N’ECOUTE PLUS WASHINGTON
Pendant ces mois de bombardements, Joe Biden et Anthony Blinken demandèrent à de multiples reprises à Benjamin Netanyahu de modérer ses ardeurs guerrières contre des civils. En vain. De même, les bombardements de Beyrouth et l’occupation du Liban sud inquiétèrent les Américains qui se demandaient où s’arrêterait Israël.
Mais rien n’y fit. Netanyahu a clairement indiqué au président et à son secrétaire d’Etat qu’il s’arrêterait quand il le jugerait bon. Il y a un côté surréaliste à cette situation car les Etats-Unis fournissent à Israël, depuis octobre 2023, des armes en immense quantité au moyen d’un gigantesque pont aérien. S’ils ne sont pas d’accord, pourquoi continuer ? Et comme ils continuent, Israël aurait en effet tort de se gêner.
Cette situation est tout à fait nouvelle. Auparavant, lorsqu’un président américain appelait, Israël obtempérait. Un coup de fil glacial de Ronald Reagan est ainsi resté célèbre. Une autre époque.
Le dernier acte de cet affaiblissement américain fut le renversement de Bachar al-Assad en Syrie. Les Etats-Unis n’y ont joué quasiment aucun rôle. L’organisateur fut Erdogan, qui n’a sûrement pas demandé son avis à Washington, et le bras armé Hayat Tahrir al-Cham (HTC) organisation classée comme terroriste par les Etats-Unis qui ont indiqué qu’ils allaient sans doute reconsidérer leur position. C’est ce qui s’appelle courir après l’évènement.
Israël joue sa partition solitaire en bombardant depuis des mois le Hezbollah, y compris sur le territoire syrien, et en empêchant les renforts irakiens et iraniens d’arriver sur le champ de bataille. Ce dernier fait fut sans doute décisif car les troupes de HTC étaient loin d’être irrésistibles. L’effondrement de l’armée syrienne, soit dit en passant, reste une énigme dont nous aurons peut-être la clé un jour.
Washington a donc été passif face à l’effondrement du dirigeant d’un pays majeur au Proche-Orient.
C’est sans doute une première, et c’est un symbole fort de l’affaiblissement américain au Proche-Orient.
Trump inversera-t-il la tendance ?
Antoine de Lacoste