L’avortement au Bac
L’Associated Press rend compte de la protestation de la Fondation Lejeune et de la Fondation de service politique.
Franc-Maçonnerie et gouvernement
D’aprés l’Express le gouvernement Villepin est le 2ème en 25 ans pour le nombre de francs-maçons qu’il contiendrait. Avec 20% de frères, dont une femme, il viendrait juste aprés le gouvernement Mauroy. Le journal n’en révèle pas les noms.
Le "post" de Michel n’en prend qu’un intérêt plus grand.
François Tievre
Censure de l’internet
L’internet ouvre un espace de liberté inespéré aux laissés-pour-compte des médias établis, dont nous sommes. Mais cette fenêtre est-elle en train de se fermer ? Chrétienté.info met en garde contre une décision de justice qui a, cette semaine, condamné des fournisseurs d’accès pour n’avoir pas interdit à leurs abonnés l’accès à un site révisionniste.
Il y a quelques années, on se serait dit que ce n’est pas bien grave, que le monde peut bien se passer de sites révisionnistes. Mais depuis la loi sur l’homophobie et l’affaire Buttiglione, on sait qu’après avoir établi une jurisprudence liberticide grâce à des cas indéfendables (révisionnisme, racisme, antisémitisme), les promoteurs du politiquement correct appliquent les mêmes armes… aux catholiques.
Manifestation de soutien hier à Mgr Jacquin
Plus de 200 personnes ont répondu hier soir à l’appel lancé par de jeunes catholiques pour manifester sur l’esplanade du Trocadéro suite à la sauvage agression d’Act-Up à l’encontre de Mgr Jacquin, recteur de la Cathédrale Notre Dame de Paris le 5 juin dernier.
Dans "Le Figaro" du 13 juin dernier figurait d’ailleurs un mot de remerciement du prêtre aux multiples personnes lui ayant fait part de leur indignation.
Hier, la dissolution du mouvement activiste (terroriste ? Les méthodes sont les mêmes) a été demandée ainsi que des poursuites relatives en outre à la profanation de la cathédrale, la liberté de culte ayant été entravée. Mais hier, ni TV, ni radio ; 35 heures obligent ?
Carole Dubois
Mise à jour 16H00 : la pétition vient d’être remise au premier ministre, au détour de sa visite à Lyon.
Cette pétition a été un succès spectaculaire : 20.000 signatures en une semaine. Maintenant qu’elle est close, qu’on me permette d’exprimer un regret personnel : qu’elle, comme la manifestation d’hier, ait cru bon de demander la "dissolution" d’Act-Up, au lieu de se concentrer sur l’arrêt des subventions. Demander que cessent les subventions, ou s’étonner de la complicité d’une chaîne publique, c’est notre légitime droit de contribuables catholiques. Demander la dissolution, c’est prendre le tour d’esprit liberticide de nos adversaires : contentons-nous dans ce domaine de soutenir la plainte du recteur de la cathédrale.
On remarque dans Valeurs actuelles (version papier) une tribune de 14 députés UMP, dont Claude Goasguen et le courageux Christian Vanneste, dénonçant les agissements de l’officine et les subventions dont elle bénéficie : "Il est temps que (ses) pratiques, qui relèvent de l’intimidation, cessent." (HV)
La ‘catho’ deviendra-t-elle catholique ?!
Joseph Maïla, le recteur de l’Institut catholique de Paris, a annoncé sa démission. Cet universitaire d’origine libanaise, spécialiste reconnu du Moyen-Orient, en poste depuis septembre dernier, affirme qu’il a été «mis dans l’impossibilité de poursuivre (son) mandat». L’actuel recteur par intérim, soeur Geneviève Médevielle, est en cours de discussion avec l’archevêque de Paris pour organiser la succession.
Mgr Vingt-Trois ne souhaite pas s’exprimer sur cette affaire qui, dit-on à l’Institut catholique, ne pourra que relancer les rumeurs sur une entente difficile entre l’archevêché et les autorités de cette université placée sous le double contrôle du ministère de l’Éducation nationale et du Saint-Siège. Déjà, en 2000, lorsque le cardinal Jean-Marie Lustiger avait ouvert une nouvelle faculté de théologie pour le diocèse de Paris, les tensions s’étaient ouvertement exprimées. A l’époque, dans la revue Études, l’archevêque de Paris avait justifié son choix en insistant sur la nécessité d’un enracinement de la recherche théologique dans des communautés de prières et de vie chrétiennes, sur la participation de laïcs à ce travail d’élaboration et sur la fidélité totale de «l’aventure intellectuelle à l’acte de foi dans l’Eglise».
Depuis, les divergences sur l’orientation de la catho ne se sont pas effacées. En témoigne la désignation de Joseph Maïla il y a moins d’un an par le corps enseignant de l’université, choix qui ne correspondait pas à la volonté de l’archevêque de Paris, pourtant officiellement chargé de la nomination. Des différends les opposeraient entre la voie d’une identité chrétienne plus marquée ou celle d’une plus grande insertion dans la société civile. Une université catholique doit proposer un enseignement catholique…
Constitution, référendum et dictature européiste
Plusieurs responsables européens ont évoqué ouvertement au Conseil européen de Bruxelles la possibilité de refaire voter les Français, dans l’espoir qu’ils disent cette fois-ci "oui" à la Constitution européenne. Paris ne veut officiellement pas entendre parler de cette possibilité.
Pour entrer en vigueur, la Constitution doit être ratifiée par la totalité des 25 Etats-membres. La victoire du non au référendum organisé en France le 29 mai, suivi de celui des Néerlandais le 1er juin, a donc placé l’UE dans une impasse juridique. Jeudi, les chefs d’Etat se sont mis d’accord pour décréter une "pause" dans le processus de ratification, qui devait à l’origine s’achever le 31 octobre 2006. Cela ne fait que reculer le problème.
Tous excluent de renégocier un autre texte. Dans ce contexte, sauf à enterrer la Constitution, un revirement des Français et des Néerlandais est indispensable : ce qu’a laissé entendre à mots à peine couverts M. Juncker. Il a évoqué la possibilité que "ceux qui n’ont pas ratifié" soient "en mesure de nous fournir une bonne réponse" après "la mi-2007". Or, cette date correspond justement à la tenue de l’élection présidentielle en France et de législatives aux Pays-Bas. De là à en déduire que les Européens comptent sur un changement de dirigeants dans ces deux pays pour reposer le problème de la Constitution…
Le Premier ministre suédois Göran Persson a affirmé que "si (les Français) ne sont pas prêts à revenir devant leur peuple avec un nouveau référendum sur la même Constitution, alors elle est morte, par définition, et il n’y a aucune raison que nous entamions un processus de ratification". Or, "sans cette Constitution, l’Union est en crise. La Constitution doit entrer en vigueur".
Europe, budget et PAC
Confronté aux demandes de suppression du rabais britannique, Tony Blair a répliqué en demandant de discuter du financement de la politique agricole commune : "Vous ne pouvez pas discuter de l’existence du rabais britannique à moins que vous ne discutiez de l’ensemble du financement de l’Union européenne, y compris du fait que 40 % va toujours à l’agriculture alors qu’elle n’emploie que 5 %" des actifs, a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec Vladimir Poutine. Puis, à l’issue de sa rencontre avec Jacques Chirac à l’Elysée, il a réitéré son propos, en le plaçant clairement dans la perspective d’une polémique franco-britannique : "Nous dépensons dans le domaine agricole dix fois ce que nous dépensons en recherche. Je comprends qu’un pays veuille subventionner son agriculture. Mais il y a un problème quand l’Union européenne décide d’engloutir 40 % de son budget dans un secteur qui représente 2 % des emplois."
Le raisonnement de Tony Blair paraît censé mais il est faux. Passons sur l’imprécision du 5 % qui, de Moscou à Paris, tombe en quelques heures à 2 %. Le fait est que 40 % du budget européen passe dans l’agriculture, qui représente aujourd’hui très peu d’emplois. Le fait est aussi que cette part était de 50 % il y a quelques années, qu’elle était de 80 % aux débuts de la CEE. Pourquoi ? Tout simplement parce que la politique agricole commune était la seule politique commune. Au fur et à mesure de la construction européenne, d’autres politiques communes sont apparues, qui ont fait automatiquement baisser la part de la politique agricole, qui demeurait néanmoins la principale d’entre elles. Dans les années à venir, elle tombera à 30 %.
On pourrait penser que Tony Blair a derrière lui la National Farmers Union, qui représente essentiellement de grands propriétaires terriens dont les problèmes ne sont pas ceux des petits paysans français. Mais ce n’est pas le cas. Carmen Suarez, chef économiste du syndicat, s’oppose, dans un entretien avec l’AFP, à une remise en cause de la PAC alors que "la dernière réforme n’est même pas encore entrée en vigueur". Elle met en lumière le lien qui existe, pour le gouvernement britannique, entre le rabais et la PAC : le rabais a cette "conséquence perverse" que les deux tiers des sommes investies dans le développement rural en sont déduites. Autrement dit, plus la Grande-Bretagne bénéficie de la PAC, moins elle profite de son rabais… D’où la position de Tony Blair, qui se garde bien, toutefois, d’expliquer pourquoi il lie les deux questions. Et surtout, souligne Carmen Suarez, "la PAC coûte moins de 0,5 % du PIB de chaque pays, alors que les agriculteurs gèrent près des trois quarts du territoire: c’est donc plutôt une bonne affaire".
Mobilisation espagnole contre le ‘mariage’ homosexuel
A quelques jours de la manifestation de protestation du 18 juin à Madrid, les organisateurs continuent à recevoir des adhésions de tous les secteurs de la société.
L’Eglise d’Espagne a manifesté son appui total à la manifestation : une note de la Conférence Episcopale d’Espagne invite les fidèles à participer à la manifestation, en considérant qu’elle est une chose juste, parce que "nous nous trouvons devant une question de la plus haute importance morale et sociale qui exige des citoyens, et en particulier des catholiques, une réponse claire et incisive, en se servant de tous les moyens légitimes".
De nombreux Evêques ont confirmé leur participation. Le Cardinal Antonio Maria Rouco Varela, Archevêque de Madrid, dans son discours habituel du dimanche aux micros de Radio COPE, a rappelé: "Le mariage et la famille sont des réalités enracinées dans la nature même de l’homme, et elles ne peuvent donc être modifiées, retournées selon le propre arbitre, ou manipulées par aucun pouvoir humain". Face à ces tentatives législatives, "comment la conscience chrétienne peut-elle ne pas réagir, ainsi que celle de toute personne de bon sens, en se servant des ressources d’une société libre et démocratique ?" L’Archevêque de Grenade, Mgr Javier Martinez, a déclaré "La cause de cette manifestation non seulement est juste, mais elle est d’une gravité extrême", et la mise en pratique de ces nouvelles mesures "causera un dommage énorme et sera une source de destruction et de souffrances sans fin pour la société espagnole". L’Evêque considère que le projet de loi est "inique, discriminatoire des vrais mariages". Il mettra 22 autobus à la disposition des fidèles qui partiront samedi de Grenade pour Madrid. Mgr Amadeo Rodriguez Magro, Evêque de Plasencia manifeste ouvertement son adhésion à la manifestation. De même les Evêques de Mérida-Badajoz et de Coria-Caceres, ont invité leurs fidèles à participer, parce que "c’est un moyen légitime de remplir leur propre devoir au service du bien commun".
Après le succès de l’Eglise au référendum italien, les évêques espagnols croient en la mobilisation pour la culture de vie.
Avortement au BAC : réagissons !
L’épreuve scientifique du Bac 2005 pour les élèves de Première L constitue une atteinte grave à la liberté de conscience. Qu’on en juge : il a été demandé aux candidats (toutes académies) de "dégager des arguments en faveur de l’avortement". Voici donc des élèves condamnés à exposer des arguments en faveur de l’avortement depuis un parti-pris idéologique et des réponses non scientifiques.
En conscience, nous ne pouvons pas nous taire : voici un modèle de courrier à envoyer à Mme Annie Mamecier, inspectrice générale de l’Education nationale Sciences de la vie et de la Terre, responsable du dossier : [email protected]. D’autres adresses sont disponibles ici.
Le message doit dénoncer plusieurs points :
– Le caractère idéologique des questions et des réponses (surtout la question 4), qui met en cause la neutralité de l’Education nationale.
– Les erreurs scientifiques des réponses, comme le stérilet présenté comme un contraceptif, ce qu’il n’est pas.
– La discrimination des candidats qui, raisonnant scientifiquement, ne peuvent conclure à l’absence de relations entre l’IVG et la démographie.
Constitution : victoire des européistes
Le Conseil européen de Bruxelles a décidé de supprimer la date butoir d’octobre 2006 pour la ratification de la Constitution par les pays signataires.
Nous voyons nos pires craintes confirmées, en pire : nous craignions que le butoir soit repoussé (ici et ici); il disparaît purement et simplement.
Il ne s’agit pas d’un "compromis", comme l’écrit Reuters, mais d’une importante victoire des européistes. Ils vont maintenant s’affairer, après une "pause" correspondant à la présidence britannique et sans contrainte de calendrier, à relancer les ratifications. En considérant les ratifications déjà effectuées comme acquises définitivement et les ratifications refusées comme simplement reportées.
La pétition contre Act-Up : 20.000 signatures
Plus exactement 19883 au moment où j’écris, soit le double de l’objectif (déjà ambitieux) de 10.000 en une semaine !
Parmi les signataires : les anciens ministres Philippe Mestre et Michel Habib-Deloncle, le député européen frontiste Bruno Gollnisch, l’ancien député européen villiériste Thierry Brac de la Perrière, Yves Meaudre, le Général Bertrand de La Presle, de nombreux prêtres… un beau succès !
La France n’a jamais eu autant d’amis
Elle était censée être "isolée" après la victoire du "non" : c’est le contraire qui se passe. La France retrouve de vieux amis, au Royaume-Uni, mais aussi aux Etats-Unis. Sur le site de la National Review, l’éditorialiste (très catho) Kathryn Jean Lopez propose à la droite américaine, hélas saisie de francophobie ces dernières années, de faire "une trêve" avec notre pays.
Avec le récent rejet français de l’odieuse "consitution" de l’Union européenne, je propose une idée anticonformiste : l’heure d’une trêve est venue.
Non, pas une trêve avec le gouvernement de "singes capitulards mangeurs de fromage" qui a défendu l’imbroglio bureaucratique bruxellois de centralisation mal inspirée. Avec le peuple français : nous ne devons pas confondre les deux.
(…) Quand nous, les Américains, faisons des plaisanteries sur les "grenouilles" (et, soyons francs, certains d’entre nous n’y résistent pas), c’est à Chirac et compagnie que nous pensons, entre deux gorgées d’Evian. (…)
Alors, recommencez à boire du Dom Pérignon, goutez de temps en temps autre d’autres fromages que ceux du Wisconsin, et soutenez les Français n’appartenant pas à la caste dominante. (…)
L’article se conclut par une proposition aux "amis Français" : devenir le 51ème état des Etats-Unis. Ce qui est fort aimable mais mérite la même réponse que celle donnée au Traité constitutionnel…
Europe, budget et Turquie : 2 poids, 2 mesures
A la veille du sommet européen, le président de la Commission, Barroso, a exclu toute "révision" des accords déjà conclus en matière d’élargissement : "nous devons nous en tenir aux engagements pris. C’est très clair. Nous n’allons pas proposer de changer les engagements pris. Nous considérons qu’un accord est un accord. Le principe de bonne foi est fondamental dans la vie internationale."
Or, le même Barroso, le même jour, au cours de la même conférence de presse, appelle d’une part le Royaume-Uni à infléchir sa position sur la fameuse ristourne, et qui juge d’autre part qu’il serait "raisonnable", que la France accepte une baisse des dépenses agricoles dans le budget européen. Le Royaume Uni refuse de transiger sur sa ristourne. Or il y a bien eu un accord européen sur le sujet. La France refuse de transiger sur le financement de la PAC. Or il y a bien eu un accord sur le sujet, conclu en 2002, qui fixe impérativement les dépenses agricoles jusqu’à 2013.
Si "un accord est un accord", le "principe de bonne foi" exige que l’on respecte au moins autant les accords conclus à l’intérieur de l’Union européenne que ceux qui ont été conclus avec d’autres pays. Or, en ce qui concerne l’accord avec la Turquie, celui-ci est caduc. Il n’a de valeur que dans le cadre de la Constitution européenne. Barroso veut une "pause" dans la ratification, pour tenter de "sauver" la Constitution, car le risque est trop grand actuellement de voir les non français et néerlandais "contaminer" (sic) d’autres scrutins. Tel est le mépris du commissaire pour les peuples. Le "principe de bonne foi" invoqué par Barroso devrait le conduire à admettre tout simplement que la Constitution est morte.
L’Union européenne fonctionne et va donc continuer de fonctionner selon le traité de Nice, qui définissait les règles de fonctionnement en vue de l’élargissement. D’un élargissement qui limite le nombre des Etats membres à 27 (les deux pays au-delà des 25 étant nommément désignés : la Roumanie et la Bulgarie). La Turquie ne peut donc pas négocier son adhésion dans ce cadre-là. Tant qu’un nouveau traité ne remplacera pas le traité de Nice, il en sera ainsi.
Offensive maçonnique sur l’Europe
Dans une tribune du Monde du 11 juin, signée par Gérard Pappalardo, président du conseil de l’ordre du Grand-Orient de France, Alain Bauer, Jacques Lafouge et Jean-Robert Ragache, tous trois anciens présidents, les frans-maçons s’en prennent ouvertement à l’Eglise catholique, responsable de la crise actuelle en Europe :
"Le réveil de l’ordre moral se fait sentir. La publication du Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille par le Vatican montre le travail de régression entrepris. (…) L’Eglise reprend le contrôle des appareils politiques pour mener son propre programme. (…) Il ne s’agit plus d’un lexique, mais d’un nouveau syllabus."
Voulant reprendre le contrôle du destin politique de l’Europe (que deux peuples viennent de lui enlever), les francs-maçons demandent à ce qu’il soit procédé à l’élection d’une Assemblée constituante (qu’ils occuperont via les magouilles électorales) "pour procéder à la nouvelle étape" après la victoire du non. Quelle étape ? Quand, dans un même article, on condamne la morale et on propose une solution pour sortir l’Europe de la crise, on comprend alors quels sont les buts poursuivis : l’élaboration d’un super-Etat européen sans foi ni loi morale, sans Dieu et contre la dignité de la personne humaine. On comprend alors l’intérêt capital pour ces gens de ne pas mentionner les racines chrétiennes de l’Europe.
La simplicité de Benoît XVI
NRO rapporte (ici, v.o.) :
Juste avant de quitter Benoît XVI, une personne en chaise roulante a tendu son téléphone portable au Pape et lui a demandé de dire quelques mots à la personne à l’autre bout du fil. Le Pape a accepté la proposition et a conversé brièvement, à la surprise des photographes et journalistes présents.
La photo est ici !
Attention : histoire choquante
Dans Festivus Festivus, son livre d’entretiens avec Elisabeth Lévy, le philosophe Philippe Muray dit que, pour comprendre notre époque, on a davantage besoin de démonologie que de sociologie. Qu’on en juge :
Un avorteur du Kansas conservait des cadavres de foetus dans son réfrigérateur. Une de ses employées témoigne l’avoir vu "passer un des foetus avortés au micro-ondes, et le mélanger au reste de sa nourriture." (Source, en anglais.)
Pour la presse (et sans doute la presse française n’en fera-t-elle pas mention) ce ne sera sans doute qu’un "fait divers" : un regrettable incident, une bavure marginale (comme celle-ci) qui n’entache en rien le caractère éminemment respectable de la majorité des avortoirs. Si je mentionne cette histoire cauchemardesque, c’est parce que je pense au contraire qu’elle révèle une vérité profonde sur ce que notre société fait des plus faibles de ses membres.
Le Saint-Siège veut reprendre sa liberté
Dans Le Figaro (version papier) d’hier, on apprenait que le Saint-Siège souhaite revenir sur une disposition des accords de 1924 avec la République française, toujours en vigueur: celle qui donne à l’éxécutif français un droit de regard sur les nominations d’évêques.
(…) (L)a France est désormais le seul Etat européen à conserver ce droit de regard. Pour se garantir une totale indépendance, le Saint-Siège souhaite que la France envisage de renoncer à ce privilège.
Le gouvernement ne semble pas très motivé pour entreprendre une réforme de ce "pilier de l’histoire" dont il ne perçoit pas les avantages dont pourrait bénéficier le Saint-Siège.
Et le discours de l’éxécutif semble être de minimiser la portée de cette disposition : pour Nicolas Sarkozy (dans son livre d’entretiens, commentaire),
(…) les seuls "éléments à charge susceptibles d’être retenus" contre une nomination "sont d’éventuelles prises de position publiques contraires à l’ordre public, au sens où l’entend la loi de 1905."
Pour Sarkozy, il n’y a eu depuis 1950 "que deux refus" : le cas d’un prêtre guadeloupéen indépendantiste de 1952 et celui, en 1968, d’un prêtre qui avait appelé à la grève des impôts.
Sarkozy oublie un autre cas, bien plus significatif : celui en 2000 de Mgr Patrick Le Gal, dont la nomination au diocèse aux Armées avait été retardée par le ministre de la Défense. Le tort du prélat ? Avoir critiqué l’hebdomadaire La Vie dans son journal diocésain en 1998, se méritant l’étiquette de conservateur.
Certes, l’éxécutif n’avait pas maintenu son refus, et la fonction d’évêque aux Armées est particulière. Mais combien de noms n’ont jamais été proposés par Rome, de peur d’une confrontation avec Paris ? Et combien de prêtres proposés pourraient être, demain, considérés comme ayant des "prises de position contraires à l’ordre public", au rythme où progressent les lois d’exception visant l’opposition à l’avortement et à l’homosexualité ?
Non, le droit de regard n’est pas qu’une simple formalité , un "gage de bonnes relations." Et la volonté du Saint-Siège de le réformer est lourde de sens.
Recours allemand contre la Constitution
Le président allemand Horst Kohler n’apposera pas sa signature officialisant définitivement la ratification par Berlin de la Constitution européenne avant l’examen par la Cour constitutionnelle fédérale d’une plainte déposée par un député conservateur, a annoncé la présidence. La Cour constitutionnelle n’a pas précisé quand elle rendra son arrêt sur la question. Le Bundesrat, la chambre haute du Parlement allemand, a voté le 27 mai dernier à une écrasante majorité la ratification du traité constitutionnel européen, après le Bundestag, la chambre basse, le 12 mai. Le paraphe du président Kohler est nécessaire pour que le texte soit officiellement ratifié.
Le député Peter Gauweiler a introduit un recours contre le texte, estimant que le Parlement allemand n’avait pas le droit de substituer un autre "système constitutionnel" à la loi fondamentale allemande. Un problème de souveraineté en quelque sorte. Les politiques ont-ils la légitimité de décider de la souveraineté de leur pays pour les siècles à venir ?…
Europe et Turquie: le débat revient ?
Dominique de Villepin a posé aux députés la question de l’élargissement futur de l’Union européenne : "en l’absence d’institutions adaptées pour faire fonctionner une Europe élargie, la question du lien entre élargissement et approfondissement est désormais posée. Il appartiendra aux Européens d’en tirer ensemble les leçons au cours des prochains mois". Il s’est gardé de prononcer le nom de la Turquie contrairement à Sarkozy qui, samedi, avait plaidé pour un arrêt des négociations d’adhésion. Villepin a estimé qu’il fallait "tenir compte" du "sentiment" exprimé dans les urnes. Mais il s’agit bien plus que d’un sentiment : les Français ne veulent pas de la Turquie dans l’Europe !
"Nous devons certainement ouvrir une réflexion avec nos partenaires sur les modalités des élargissements futurs", a-t-il souligné, alors que Chirac a, depuis le 29 mai, évité cette question. Il faudrait surtout ouvrir le débat sur l’opportunité et l’intérêt des élargissements en l’absence de définition historique, géographique et culturelle de l’Europe…
A l’unisson de M. de Villepin, l’ancien Premier ministre Edouard Balladur a estimé qu’il fallait "différer pour longtemps tout nouvel élargissement" de l’Union, en soulignant que "son extension a suscité déjà trop de craintes" et excluant l’entrée de la Turquie. De même, Anne-Marie Comparini a déclaré que l’Europe devait avoir "des frontières définies clairement et sûres".
Voilà qui tranche (enfin) avec la question budgétaire et le faux-problème de la poursuite de la ratification de la Constitution : au-delà des problèmes d’élargissement de l’UE et de la Turquie, c’est la question de l’identité de l’Europe qui est posée par nos députés. Et c’est le vrai débat.
Le combat pour la culture de vie
Dans la soirée du lundi 6 juin 2005, le Pape Benoît XVI a inauguré dans la Basilique Saint-Jean-de-Latran les travaux du Congrès ecclésial du diocèse de Rome. A cette occasion, il a prononcé un discours dans lequel il a rappelé qu’"il est clair que nous devons non seulement chercher à surmonter le relativisme dans notre travail de formation des personnes, mais que nous sommes également appelés à nous opposer à sa domination destructrice dans la société et dans la culture. A côté de la parole de l’Eglise, le témoignage et l’engagement public des familles chrétiennes sont donc très importants, en particulier pour réaffirmer le caractère intangible de la vie humaine de sa conception jusqu’à son terme naturel, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage et la nécessité de mesures législatives et administratives qui soutiennent les familles dans leur tâche d’engendrer et d’éduquer les enfants, une tâche essentielle pour notre avenir commun".
Chacun a sa place dans l’annonce de l’Evangile de la vie.
Sniper : les chants de haine impunis
Le tribunal correctionnel de Rouen a relaxé les membres du groupe de rap Sniper accusés d’avoir "incité le public à la violence envers la police ou les représentants de l’Etat" en interprétant au Zénith de Rouen, le 28 avril 2004, l’une de leurs chansons intitulée La France. Les quatre rappers comparaissaient après une plainte déposée en juillet 2004 par Villepin, alors ministre de l’Intérieur. Les magistrats auraient-ils préféré montrer leur désapprobation au nouveau gouvernement plutôt que de rendre la justice ?
Parmi les propos incriminés : "Pour mission : exterminer les ministres et les fachos. Frères, je lance un appel : On est là pour tout niquer, leur laisser des traces et des séquelles avant de crever". "Des rondes de flics toujours là pour nous pourrir la vie".
Le groupe a affirmé pour sa défense que "ce texte était simplement une image forte et rien d’autre pour exprimer un sentiment de haine et de révolte". Le substitut du procureur Véronique Berthiau-Jezequel avait requis la relaxe pour les quatre chanteurs, estimant que "la provocation avait été non suivie d’effet au crime ou au délit" (elle ne doit pas connaître le racisme anti-Blancs). Villepin s’en souviendra : s’il veut que sa plainte soit suivie d’effet, la prochaine fois, il assassinera un ministre avant de la déposer…
Vous pouvez donc chanter tranquillement et exprimer sans crainte votre haine de la France, des politiques et des Français : "La France est une garce et on s’est fait trahir / On nique la France sous une tendance de musique populaire / Les frères sont armés jusqu’aux dents, tous prêts à faire la guerre / Frère je lance un appel, on est là pour tous niquer / La France aux français, tant qu’j’y serai, ça sera impossible / Leur laisser des traces et des séquelles avant de crever. / Faut leur en faire baver v’la la seule chose qu’ils ont mérités / T’façon j’ai plus rien à perdre, j’aimerais les faire pendre / Mon seul souhait désormais est de nous voir les envahir." Quelle poésie.
Compendium du catéchisme de l’Eglise catholique
"Le 28 juin, au cours d’une cérémonie liturgique présidée par Benoît XVI, sera présenté le Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique préparé par une Commission ad hoc, alors présidée par le Cardinal Ratzinger. Le Catéchisme avait été rendu public par Jean-Paul II le 7 décembre 1992 et déclaré texte de référence sûr et authentique".
Ensuite, en vue de mieux valoriser le Catéchisme et de le diffuser selon les voeux émis lors du Congrès catéchistique international de 2002, le Pape institua en 2003 une Commission spéciale sous l’autorité du Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans le but d’élaborer un Compendium présentant de façon simplifiée et commode la Foi et la morale catholiques.
La diffusion du Compendium débutera le lendemain (le 29 juin), Solennité des Apôtres Pierre et Paul, diffuseurs exemplaires de l’Evangile. L’Eglise entière est invités à suivre leur élan missionnaire et à prier le Seigneur de pouvoir suivre la voie d’enseignement qui les à conduit à évangéliser le monde. Quarante ans après la clôture du Concile Vatican et au coeur de l’Année de l’Eucharistie, ce Compendium constitue un moyen de répondre à la faim de vérité de tant d’hommes." (VIS)
Europe : rien ne va plus !
Jeudi et vendredi aura lieu le sommet européen des chefs d’Etat. Un sommet qui promet d’être houleux, consacrant la crise de l’Union, nos dirigeants et autres technocrates souhaitant rester aveugles et sourds aux injonctions pourtant claires des peuples.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé, mardi soir lors de l’émission France Europe Express sur France 3, à "une pause" dans le processus de ratification de la Constitution pour éviter une multiplication des rejets. Prié de dire s’il craignait des votes négatifs, Barroso a répondu : "Effectivement, il y a ce risque là." Néanmoins, contre les peuples, il a estimé que la Constitution n’était pas enterrée.
Le président en exercice de l’Union européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé mercredi que la question des réductions des aides agricoles figurera au programme des discussions. Malgré la vive opposition de la France, M. Juncker a averti qu’"aucun poste budgétaire (…) n’échappera aux réductions". Il devra y avoir des réductions" sur les aides agricoles.
Jacques Chirac et Tony Blair se sont séparés mardi sur un constat de désaccord sur les questions du rabais britannique et de la Politique agricole commune, qui bloquent les discussions sur le budget de l’UE pour 2007-2013. Le Premier ministre britannique a fait état d’un "désaccord aigu" sur ce point. Chirac a appelé Blair à "ne pas ajouter des difficultés financières" à la "crise politique" que connaît l’UE après les rejets Français et Néerlandais de la Constitution.
Sauver leur Constitution et regarder leurs sous, voilà tout ce qui les intéresse. Le cas Turc ne sera pas abordé, ni la levée de l’embargo sur les armes vers la Chine, ni les conséquences concrètes des non, ni la remise en question de l’euro, ni le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…
L’Europe et le gaélique : précisions
Nous voulons KTO
On nous communique :
"Alors que les évêques de France sont réunis du 12 au 15 juin en assemblée
plénière et travaillent sur la question de la laïcité et de la place de l’Eglise catholique en France 100 ans après la loi de 1905, la pétition pour que le CSA réexamine la candidature de Kto à la Télévision Numérique Terrestre compte déjà 13.000 signatures et le soutien de nombreuses personnalités à travers toute la France.
Cette mobilisation rapide n’est pas une simple expression d’humeur de
la part de la communauté catholique, elle est aussi favorisée par de nombreux
non-croyants. Yvon, l’un deux, écrit en signant : "Pour que la France
montre l’exemple d’une vraie laïcité, respectueuse de sa pluralité, voici
l’appel au CSA d’un agnostique curieux des opinions et visions de toutes les
confessions."
La pétition s’inscrit dans le mouvement de fond qui se dessine aujourd’hui en
France, appelant pour la construction d’une société autour d’autres valeurs
que le matérialisme, l’économisme, le relativisme et l’individualisme dominants. Depuis 5 ans, Kto est l’une des seules chaînes de télévision invitant les téléspectateurs – avec confiance et talent – à regarder l’homme dans le monde dans ce qu’il a de plus beau, de plus vrai, de plus juste.
Que l’on soit croyant ou non, pratiquant ou non, la chaîne remplit de facto
une mission d’intérêt général qui dépasse les intérêts particuliers en demeurant ouverte à tous.
Alors que Kto ignore toujours les motivations du CSA, les milliers de signataires de NousvoulonsKto.com l’expriment simplement : les Français savent bien que Kto contribue de manière unique à la culture et au lien social, ils veulent Kto sur la TNT."
France : l’euro en berne
Après l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, c’est au tour de la France de critiquer l’euro : six Français sur dix (61%) disent regretter le franc, selon un sondage Ifop à paraître vendredi dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles. C’est plus que le non à la Constitution ! Ils ne sont que 39% aujourd’hui à ne pas regretter l’ancienne monnaie nationale.
Constitution : le retour de Giscard
Très silencieux depuis sa défaite, Valéry Giscard d’Estaing, l’un des pères de la Constitution européenne, a rejeté sur Chirac la victoire du non au référendum, dans un entretien publié mercredi par l’International Herald Tribune.
"Le message des Français était : nous voulons des changements dans nos responsables politiques", assure VGE, sans citer expressément le nom du président de la République. "Ce n’était pas un vote sur la Constitution", ajoute VGE, jugeant que "c’est le point clé (de la consultation) qui n’a pas été vu par les dirigeants politiques, parce que les dirigeants politiques n’aiment pas reconnaître que le vote ait pu être contre eux". Ce que ne voit pas VGE, c’est que ce vote a aussi été contre lui…
L’ancien président de la République regrette que "la génération actuelle de dirigeants politiques ne mettent jamais la question de l’Europe en tête de leur agenda". Nous le déplorons également et Villepin n’a pas lié dans son programme les problèmes du chômage et de l’Europe…
VGE explique qu’il a téléphoné en mars au président Chirac pour lui conseiller de ne pas envoyer le texte complet de la Constitution aux électeurs : "Je lui ait dit ne le faites pas, ne le faites pas, ce n’est pas possible de comprendre le texte en entier". Quel aveu !
Abbé Montarien
On nous communique :
La messe d’enterrement sera célébrée par monsieur l’abbé Christophe Dziech, le samedi 18 juin 2005 à 10h, en l’église Notre-Dame de l’Assomption (Chapelle Polonaise), 263 bis rue Saint-Honoré à Paris 1er. L’inhumation aura lieu après la messe, au cimetière des Batignolles, à Paris 17e.
Ho Chi Minh à l’honneur à Montreuil
Le 19 mai, à l’occasion du 115ème anniversaire de la naissance du dictateur, un buste en cuivre de Ho Chi Minh de 50 cm a été installé sur un socle en granit de 1,5 m de haut dans… l’Espace Ho Chi Minh jouxtant le Musée de l’Histoire Vivante de Montreuil. La plaque rivée au socle porte cette inscription :
"Le Président Ho Chi Minh 1890-1969 – Héros de la libération nationale et éminent homme de culture du Vietnam."
Aux côtés du directeur du musée, l’ambassadeur du Vietnam en France et le député-maire de Montreuil, Jean-Pierre Brard, ont participé début juin à la cérémonie d’inauguration.
M. Brard y a déclaré que "Ho Chi Minh, Père de la nation vietnamienne, est aussi pour les peuples du monde entier et pour les Montreuillois en particulier l’une des figures emblématiques de la lutte anti-impérialiste et anti-coloniale que nous avons toujours soutenue."
Montreuil semble être maintenant devenu un sinistre lieu de pélerinage pour les dictateurs vietnamiens : en visite en France début juin, le Secrétaire général du Parti s’y est à son tout rendu.
Par son apologie de Ho Chi Minh, M. Brard montre que le communisme français n’a aucunement renoncé à ses procédés de désinformation et de déni de l’histoire. Pire encore, il glorifie, en terre française, un criminel de guerre. D’innombrables Français ont versé leur sang pour tenter de sauvegarder la liberté des Vietnamiens. Ils méritent autre chose que de voir leur mémoire salie par la glorification d’un assassin.