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Les leçons du succès d’EWTN

Le président de la télévision catholique américaine est interviewé sur le site de Liberté Politique :

Vous pratiquez […] une évangélisation explicitement catholique
: chez vous, pas de débat contradictoire, pas d’ambiguïté, pas de flou
artistique, pas de biais spiritualiste…

L’évangélisation de Jésus en Palestine, il y a deux mille ans,
était-elle implicite ? […] Le fait que nous enseignions la Vérité en affirmant
qu’il s’agit de la Vérité est une grande force.
Nous ne devons pas
tromper les gens : nous sommes catholiques, à 100% ! […]

Quels sont vos projets pour les années à venir ?

Comme je vous le disais, nous avançons de manière pragmatique. Nous
essayons d’améliorer, d’année en année, la qualité de nos programmes
"de base". Et depuis quelques années, nous sommes engagés dans une
politique de développement international
. Nous avons désormais une
chaîne entièrement en espagnol, avec des programmes produits par des
hispanophones, correspondant à la mentalité sud-américaine. Et nous
avons récemment posé un pied en Allemagne et en Grande-Bretagne.

Et la France ?

Ah ! Si Dieu le veut…

Henri Védas

Accord parlementaire en Pologne

On apprend la signature d’un pacte de stabilité parlementaire entre les trois forces patriotiques du parlement polonais : le parti Droit et Justice (PiS), l’Auto-défense (Samoobrona) et la Ligue des familles polonaises (LPR) (Source v.f.; Source v.o.). Ce compromis a été atteint hier sur l’antenne de la télévision catholique Trwam, provoquant la fureur des médias établis.

Ce pacte officialise une entente entre les trois partis durant les
12 prochains mois. L’objectif d’un tel accord était d’empêcher des
élections anticipées qui auraient été trés mal perçues par les citoyens
polonais et de créer enfin une majorité stable afin de rompre la crise
parlementaire.
L’espoir qu’incarne un tel événement devrait se
finaliser dans le prolongement d’une telle entente bien au-delà de
cette première année, et ce après plus de quatre mois de difficiles
les négociations entre les partis au pouvoir suite aux Législatives de
Septembre 2005. 

Roman Giertych, le chef de la LPR, estime que "ce jour entrera dans
l’histoire comme un jour très important". Il symbolisera ainsi le début
de la construction de la nouvelle IVème république de Pologne bâtie,
nous l’espérons, sur les cendres de l’ancien régime communiste.

Marek
[Voir notre fil "Pologne" pour le rappel des événements précédents.]

 

Violence en banlieue

L’affaire des caricatures de Mahomet ne doit pas nous faire oublier que la violence en banlieue est quotidienne. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme de vingt ans a été tué et un autre, de 42 ans, a été blessé par balles lors d’une rixe entre deux bandes d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Une obscure histoire de racket ou de vol de portable serait à l’origine de la bagarre.

Vers 22 h 30, une cinquantaine d’inconnus ont improvisé un rendez-vous au pied des barres HLM de la cité Lénine avant d’en venir aux mains. Certains étaient armés de couteaux et de battes de base-ball. Des CRS ont été dépêchés sur place pour disperser la bataille rangée. Les voyous, au terme d’une échauffourée avec les forces de l’ordre, ont battu en retraite. Mais la bande de la cité Lénine a organisé une expédition punitive dans le camp adverse, avant que les petits caïds de la cité Landy ne mènent à leur tour une «descente» en guise de représailles. «Les affrontements ont été de plus en plus violents, témoigne un policier. Parmi les assaillants, certains s’étaient équipés d’armes de poing.»

Poursuivi dans les étages d’un immeuble de l’avenue de la République, le jeune Nabil a été touché d’au moins une balle de gros calibre en pleine poitrine. Connu pour de petites affaires de vol et de racket, il est décédé à l’hôpital. Un passant de 42 ans, étranger à la rixe, a été blessé d’une balle à la jambe. Hier soir, cinq suspects, âgés de 18 à 36 ans, étaient en garde à vue. Une arme de calibre de 9 millimètres a été confisquée.

Michel Janva

Jean Madiran à propos des dessins de Mahomet

Les catholiques doivent-ils dire avec France Soir qu’on "a le droit de caricaturer Dieu", ou avec Mgr Lalanne justifier la réaction musulmane en disant, à propos des dessins de Mahomet, qu’ "il y a une dimension sacrée à laquelle on n’a pas le droit de toucher : la preuve, tout de suite cela engendre la violence" ?

Ni l’un ni l’autre, rappelle Jean Madiran dans Présent d’aujourd’hui :

Ce que nous avions rapidement signalé hier comme un « commentaire stupide » de France Soir concernait sa proclamation : « Oui, nous avons le droit de caricaturer Dieu. » Un « droit » qui serait en somme, après le cheval, la plus noble conquête de l’homme laïque. […] En réalité il ne s’agissait d’ailleurs pas de Dieu, mais de Mahomet son Prophète, et si l’on voulait une correspondance dans nos pays, il faudrait parler non point de caricaturer Dieu mais de caricaturer saint Pierre, comme Jacques Faizant s’y employait en effet assez souvent dans Le Figaro. Le vrai problème au demeurant n’est pas celui de la caricature, mais d’abord et principalement celui de la représentation, interdite par la loi coranique ; tandis qu’il n’y a chez nous aucune interdiction de représenter les prophètes de l’Ancien Testament, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et les autres.

Les catholiques qui se disent solidaires de la réaction musulmane ont-ils seulement vu les dessins ? Si ces derniers étaient orduriers ou obscènes, la problématique serait bien différente. Mais ils ne le sont pas : il s’agit donc uniquement de savoir si la loi coranique doit s’appliquer à la presse danoise.

Henri Védas

Faillite du modèle social européen : une analyse de l’Acton Institute

L’Acton Institute est un think tank américain, fondé par un prêtre catholique, qui tente de développer un discours chrétien sur les libertés économiques. Sa thèse est que la "troisième voie" chrétienne entre socialisme et libéralisme "sauvage" n’est pas un moyen terme social-démocrate, mais un libéralisme qu’équilibrerait l’imprégnation chrétienne de la société.

A l’occasion du quinzième anniversaire cette année de l’encyclique Centesimus Annus, une chercheuse de l’Institut a donné la semaine dernière à Rome un discours remarqué intitulé "Une Alternative Catholique au Modèle Social Européen" (v.o.). Jennifer Morse y décline la thèse de l’Acton Institute, selon lequel l’Etat-Providence, bien qu’en partie d’inspiration chrétienne, est une "structure de péché".

Son constat est :

1) Que l’Europe connaît une "implosion démographique": le taux de fécondité de l’UE est de 1,47 enfants par femme. Elle estime qu’une naissance sur trois en France est issue d’une famille musulmane – et que sans cet apport, le taux de fécondité français serait similaire à celui de l’Espagne ou de l’Italie, autour de 1,2. Cette situation montre que l’Etat-Providence ne parvient pas à se perpétuer.

2) L’Etat-Providence est une raison majeure de cette crise. Il implique des impôts élevés qui limitent le pouvoir d’achat des familles, et le nombre de leurs enfants. En rendant difficile, par une réglementation et des charges sociales excessives, l’accès à l’emploi des plus jeunes, il recule l’âge du mariage et donc des premières naissances. Ce modèle social fait que l’Etat assure une partie de la sécurité économique autrefois fournie par le mariage : il rend donc la famille moins nécessaire. Les vieux n’ont plus besoin d’enfants adultes; les femmes n’ont pas besoin de mari. La famille se délite, la démographie s’effondre.

Ce discours faisant le lien entre libéralisme et doctrine sociale chrétienne est paradoxal, voire iconoclaste parmi les catholiques. Certains diront qu’il émane de catholiques américains trop influencés par l’ "éthique protestante et l’esprit du capitalisme" régnant aux Etats-Unis. Mais il a l’avantage de remettre en cause le réflexe qui associe christianisme social à toujours davantage d’Etat-Providence.

Henri Védas

L’ambassadeur du Danemark accrédité auprès de l’Islam de France ?

L’ambassadeur danois à Paris a rencontré aujourd’hui le recteur de la mosquée de Paris :

l’ambassadeur du Danemark a demandé à rencontrer le président du Conseil français du Culte musulman, Dalil Boubakeur, pour lui présenter les excuses de son pays, a-t-on appris jeudi auprès du CFCM.

C’est là un des épisodes les plus surréalistes de cette affaire des "caricatures" de Mahomet. L’ambassadeur en a-t-il profité pour présenter ses lettres de créance au recteur ?

Henri Védas

Rome – FSSPX : prudence au Vatican

… d’après l’agence Catholic World News :

Au Vatican, les responsables bien informés parlent maintenant d’un rapprochement avec le groupe traditionaliste – dans des termes qui suggèrent un mouvement progressif vers une réconciliation, mais pas une résolution définitive. D’après un responsable, "il est trop tôt" pour parler d’une reconciliation "définitive."

Une source au Vatican a rapporté que le Cardinal Castrillon Hoyos et Mgr Fellay ont eu un échange "positif" en janvier, mais qu’il demeure "trop d’opposition" à l’intérieur de la FSSPX pour envisager une réconciliation complète dans le futur immédiat.

Henri Védas

A propos des commentaires sur ce blog

Aux Etats-Unis, la plupart des grands blogs conservateurs (Instapundit, The Corner, Powerline, First Things) ne permettent pas (ou plus) au lecteur de poster des commentaires. La semaine dernière, lors d’un symposium sur le site du Washington Post, Glenn Reynolds, un juriste qui tient Instapundit, expliquait pourquoi : pour lui, les commentaires
tendent, avec le temps, à dériver vers ce ton de confrontation stérile qui empoisonne souvent les forums;
ils changent le caractère d’un blog, le tirant souvent vers des positions plus sommaires;
ils prennent du temps au blogueur, au détriment de la qualité de ses posts;
et ils représentent un risque particulier pour les blogs de droite : la grande presse cite souvent les commentaires les plus intempérants de ces blogs pour les discréditer.
Plus simplement, le Père Neuhaus n’a pas voulu de commentaires sur le blog de First Things pour ne pas ajouter au "brouhaha" ambiant.

C’est, un peu confusément, pour toutes ces raisons que le Salon Beige ne permettait pas les commentaires dans sa première année. Mais en octobre dernier, nous avons décidé de tenter l’expérience. Et elle a souvent été positive : parmi ses 2000 lecteurs quotidiens, le Salon Beige compte des gens bien plus compétents que nous sur tel ou tel sujet. Leurs commentaires ont souvent fourni une vraie plus-value aux autres lecteurs. Sans les commentaires, nous n’aurions ainsi peut-être pas connu notre lecteur Marek, qui nous a apporté un éclairage unique sur les élections polonaises de l’an dernier.

Mais nous avons pu constater aussi sur notre blog que les réticences d’Instapundit étaient en partie fondées : certains commentaires, dont quelques-uns ressemblent à des "trolls" (messages provocateurs, dans le jargon d’internet), exacerbent les divisions et vont à l’encontre de notre principal objectif, qui est de contribuer au combat commun des catholiques.

Alors, continuons-nous à autoriser les commentaires ?
Oui
, mais pas dans un esprit de relativisme libéral – nous n’avons aucun scrupule à censurer, sachant que quiconque n’est pas content de son traitement chez nous peut ouvrir son propre blog gratuitement en cinq minutes et s’y épancher librement.
Si nous continuons, c’est parce que nous voulons continuer à profiter de l’apport de tant de lecteurs qui nous font l’honneur de contribuer avec nous, par leurs réflexions et leurs informations, au combat commun. Nous prenons le pari que nous pourrons éviter de tomber dans le "brouhaha" ou le "coupe-gorge" : nous avons donc commencé, depuis quelques jours, à avoir la main plus lourde qu’avant pour exclure certains commentateurs dont les interventions représentent, volontairement ou non, une "moins-value" pour ce blog.

Nous demandons aussi que soient respectées, dans les commentaires, quelques règles de forme :
1) Indiquer un nom ou un "pseudo", afin que le fil d’une discussion soit compréhensible;
2) A des fins de transparence, ne pas changer constamment de "pseudo", comme le font certains – parfois dans les commentaires d’un même post;
3) Vouvoyer ses interlocuteurs – ignorer les provocateurs et s’adresser aux autres avec la même courtoisie que…. dans un Salon !

L’équipe du Salon Beige

Benoît XVI et la Fraternité Saint Pie X

Le pape Benoît XVI envisage de lever l’excommunication qui frappe depuis près de 18 ans les dirigeants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, rapporte le quotidien italien Il Giornale. Le journal milanais précise que le souverain pontife va réunir le 13 février les cardinaux dirigeant les divers dicastères du Vatican pour "discuter de la possibilité de lever l’excommunication" qui frappe les évêques ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre, le fondateur français de la Fraternité décédé en 1991. A noter que l’AFP reprend l’article italien en omettant de mentionner qu’à cette occasion (la réunion du 13) sera abordée la question d’ouvrir plus largement le droit de célébrer la messe selon le missel de 1962 (nommée messe de Saint Pie V).

Le supérieur de la Fraternité Saint Pie X, Mgr Fellay, avait rencontré Benoît XVI le 29 août dernier. Selon Il Giornale, les négociations ont été menées par le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé, tandis que le cardinal Julian Herranz, président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, a préparé un projet d’accord faisant de la Fraternité une "administration apostolique" dépendant directement du pape.

Michel Janva

La vérité sur l’esclavage…

Bernard Antony appelle tous les adhérents, militants et amis de l’AGRIF à préparer efficacement la journée de ‘commémoration’ de l’esclavage, le 10 mai. "Il conviendra de faire ressortir notamment les vérités suivantes :"

1. "L’esclavage a (…) été le fait aussi bien de la Chine, de l’Egypte, des empires aztèques ou incas, de la Grèce et de Rome, et des peuples d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique. Il a été la quasi constante et universelle réalité de l’humanité pendant des millénaires. C’est le christianisme seul qui a déclenché la logique et la dynamique de reconnaissance de la dignité humaine discréditant peu à peu cette pratique. Dans la foi au Christ, devant Dieu, il n’y a plus en effet désormais «ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme, ni femme» … car ils sont tous «un en Christ Jésus». (Saint Paul, Epître aux Galates, 3-28)".

2. "Pour ce qui est des deux millénaires de notre ère, et sans considérer l’immense Extrême-Orient, tout aussi esclavagiste, le nombre des esclaves européens (et notamment ceux issus des pays slaves (d’où le mot esclaves) a été supérieur à celui des peuples africains. L’esclavage inter-africain sévissait partout et c’étaient des négriers africains qui vendaient «le bois d’ébène» aux Arabes et aux Européens. La Traite arabe a été numériquement supérieure (17 millions) à la Traite européenne (11 millions)."

3. "Si les pays d’Europe puis les Etats-Unis ont aboli l’esclavage sous ses formes traditionnelles, la Révolution française et les totalitarismes qu’elle a enfantés l’ont rétabli."

4. "L’esclavage dure toujours : (…) 800.000 esclaves au Niger (…), dans bien des pays musulmans (Arabie saoudite, Soudan, Mauritanie) (…), dans le laogaï (le goulag chinois)."

5. "L’esclavage existe encore chez nous avec les réseaux de prostitution et l’industrie pornographique."

Michel Janva

‘Musique’ gothique et satanisme

150 exorcistes catholiques et leurs collaborateurs sont réunis pour 3 jours près de Lyon pour une formation centrée sur les jeunes satanistes. Le phénomène s’exprime de plus en plus ouvertement, en particulier par le biais du mouvement gothique. Deux spécialistes ont été invités à cette rencontre, Jacky Cordonnier et le père Benoît Domergue, auteur d’une étude : Culture Jeune et ésotérisme, vers une dérive antichristique de la culture des jeunes ?. Le père Domergue a consacré 7 années à l’étude des courants ésotériques et de la magie traditionnelle à l’Ecole des hautes études en sciences religieuses à Paris. Il a poursuivi sa formation chez les jésuites à Rome par une thèse en démonologie. Il se rend dans les concerts de rock les plus extrêmes, quatre à cinq fois par an. «Je décrypte, je traduis et je décode sans jeter d’anathèmes sur des jeunes le plus souvent inconscients des enjeux.»

Marylin Manson – icône gothique – est dans son collimateur. Il a approché le chanteur au Canada et souligne avoir été «impressionné par sa vaste culture ésotérique et historique». «Ses concerts sont de la provocation, une machine à fric et une recherche évidente de pouvoir». «Mais l’expression artistique est portée par des puissances mortifères exaltant l’antéchrist, le meurtre, le suicide, qui incitent les spectateurs sous contrôle à commettre des profanations de lieux sacrés.» En 2004, il se rend à Toulouse pour écouter Glen Benton, leader du groupe Metal «Deicide» dont «les sons rauques proférés sur scène et les vociférations sont à la limite du naturel», tout comme «l’espace» qui entoure et protège le chanteur «lorsqu’il circule au milieu des jeunes en transe». Il suffit de se rendre sur la page d’accueil du groupe norvégien «Dimmu Borgir» pour saisir le phénomène et la raison pour lesquelles le père Domergue souhaite traduire aux jeunes les paroles qui proclament : «Nous sommes satanistes (…) tous ceux qui prêchent la Bible sont nos ennemis (…) nous sommes des espèces d’animaux et c’est dans notre nature que d’être des survivants.»

Le prêtre bordelais est convaincu que «les états altérés de la conscience chez les jeunes peuvent être provoqués par ces forces du mal injustement évacués de nos sociétés occidentales démythologisées».

Michel Janva

Pillage du Nice-Lyon : les coupables

Le Figaro publie les principaux extraits du rapport de l’Intérieur sur le pillage du train Nice-Lyon le 1er janvier :

Avant le train

Le 1er janvier 2005, «ce même train avait subi un retard d’une heure trente, suite à des incidents». Or la police niçoise n’a pas assisté à la réunion préparatoire du 1er décembre où devait être évoquée la sécurité de ce voyage.

Train aller

«Vers 21 h 30, la police nationale de Fréjus, requise par une mère de famille dont deux enfants se sont fait voler divers objets dans le train, constate la présence dans cette rame à l’arrêt de quelque trois cents jeunes venant de Marseille et se rendant à Nice.» Les policiers savaient donc que le train du retour serait mal fréquenté. Ce 31 décembre, la police niçoise, alertée, se présente en masse à l’arrivée du train, à 23h30. «Le directeur départemental prend contact avec les contrôleurs qui lui déclarent que le matériel a fait l’objet de multiples dégradations.» Ceux-ci sont «invités à désigner les auteurs de ces actes. Le premier s’y refuse et quitte les lieux. Le second accepte de désigner les meneurs, faute de pouvoir identifier les casseurs». 18 majeurs et 14 mineurs sont placés en garde à vue.

Train retour

L’embarquement se déroule sans heurt, comme le voyage jusqu’à Saint-Raphaël, où les quatre agents de la surveillance générale de la SNCF quittent la rame à 6h52. Ce départ programmé n’a pas été signalé. Et c’est à partir de ce moment-là que tout dérape. «Alertée à 7 h 13 pour des troubles à l’intérieur du train», la gendarmerie actionne sa brigade locale à la gare des Arcs. Trois gendarmes puis vingt sont dépêchés. Six voyous sont arrêtés. La vingtaine de gendarmes reste à bord pour sécuriser les voyageurs jusqu’à Toulon, où la police doit les relayer. Là, la Sécurité publique du Var, ne peut, faute d’effectifs disponibles, placer que trois fonctionnaires dans la rame.

«En gare de Toulon, un nouveau problème surgit car le conducteur du train signale qu’il a atteint son temps de conduite et ne peut plus poursuivre le trajet jusqu’à Marseille.» On détourne alors un autre train qui va amener le Nice-Lyon avec lui. Quand ce nouveau train repart, seulement trois agents de la Suge renforcent le maigre effectif de police. «Au dire des policiers en gare Saint-Charles, la SNCF aurait envisagé de renforcer cette escorte par trois agents de la Suge de Marseille, lesquels n’auraient pas accepté cette mission.»

A Marseille, la plupart des voyous vont se disperser dans la nature à 500 mètres de la gare, en tirant sur le signal d’alarme. Les policiers ont alors essuyé des jets de pierre, interpellant en tout 3 personnes. Ils ne vont pas juger utile d’effectuer des constatations sur les wagons du train qui arrivera à quai, la SCNF leur ayant dit que les voyageurs avaient «changé de train» à Toulon. Mais voilà : la rame avait seulement changé de numéro. «Les wagons de Nice sont sans exception arrivés à Marseille.»

Michel Janva

Victoire de la Pologne

D’Yves Daoudal : "C’est à qui se réjouira le plus bruyamment, dans les termes les plus hyperboliques, après l’accord finalement conclu, hier soir, sur la TVA. A entendre les uns et les autres, on pourrait penser qu’il s’agit d’un texte majeur. En réalité, il s’agit d’un petit arrangement provisoire et partiel sur des dérogations à la règle européenne concernant la TVA. En bref, alors que les dérogations n’avaient été concédées que jusqu’en décembre 2005, certains taux réduits appliqués par certains pays pourront continuer à l’être jusqu’en 2010. Pour la France, il s’agit des travaux de rénovation de l’habitat. Mais il n’était pas question d’ajouter d’autres dérogations : la promesse de Chirac aux restaurateurs restera une vaine promesse.

Cela dit la Pologne n’a pas simplement capitulé. Elle a obtenu un arrangement (…). Le gouvernement polonais voulait que soit prorogée la dérogation qui lui permet d’appliquer un taux réduit de TVA sur la construction de logements neufs, afin de remédier plus efficacement et plus vite au sinistre urbanisme communiste. L’arrangement est que la Pologne pourra continuer à bénéficier du taux réduit en appelant "logements sociaux" toutes les constructions, à l’exception des villas de luxe… Autrement dit, la Commission européenne fermera les yeux sur l’évidente infraction dont les Polonais se rendront coupables… Evidemment, dans un tel cas de figure, la Commission européenne peut, du jour au lendemain, imposer à la Pologne de mettre un terme à cette dérogation informelle, en fait proprement illégale. C’est pourquoi la Pologne a également obtenu que l’accord prévoie explicitement un réexamen, en 2007, de toute la politique des dérogations.

(…) Prétendre qu’il s’agit d’une victoire pour l’Europe, parce qu’on a finalement réussi à faire signer un tel texte par tous les Etats membres, c’est un aveu du profond désarroi dans lequel sont les gouvernements européistes et les institutions de Bruxelles. Leur Europe a connu tellement de défaites ces derniers mois et ces dernières années, que le moindre petit accord bancal et provisoire est monté en épingle pour tenter de faire prendre les vessies de l’incontinence bruxelloise pour des lanternes éclairant le monde…"

Michel Janva

Le directeur de France Soir limogé

… après avoir publié, hier, les fameuses représentations de Mahomet. Libération de ce matin rapporte :

Le recteur de la Mosquée de Paris a condamné «cet acte fomenté par des cercles racistes et xénophobes». Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a déclaré que la France est attachée «à la liberté d’expression» mais dans «le respect des croyances de chacun». Dans la soirée, Raymond Lakah, propriétaire de France Soir, limogeait Jacques Lefranc, le directeur de la publication, «en signe de respect des croyances et des convictions de chaque individu».

Les plus grands journaux européens se montrent moins timorés :

D’autres journaux européens manifestaient hier leur solidarité avec Jyllands-Posten, en reproduisant tout ou partie des caricatures de Mahomet. Notamment ABC et El Periódico en Espagne, La Stampa et Il Corriere della Sera en Italie, ou Die Welt en Allemagne. Dans son éditorial, ce journal conservateur écrit : «On prendrait les protestations musulmanes plus au sérieux si elles étaient moins hypocrites. Quand la télévision syrienne a diffusé en prime-time des drames documentaires montrant des rabbins en cannibales, les imams se sont tus.»

Mais ce qui est étonnant, ce n’est pas que des journaux reproduisent ces images – c’est que la plupart ne les reproduisent pas. Les journalistes du Figaro ou du Monde doivent pourtant savoir que leurs lecteurs ne peuvent pas se faire une juste idée de la disproportion de la réaction du monde musulman s’ils ne voient pas ces bien innocentes caricatures.

Henri Védas

Les évêques polonais dénoncent la résolution pro-gay du Parlement de l’UE

Dépêche AFP :

"L’appel adressé aux gouvernements des pays membres (de l’UE) à mettre sur un pied d’égalité les liaisons entre les personnes de même sexe et les mariages enfreint les bases des lois de la nature et constitue un danger pour le mariage et la famille", a déclaré la conférence épiscopale dans un communiqué. […]

Les évêques polonais affirment qu’ils approuvent le rejet de toute discrimination à l’égard des personnes aux penchants homosexuelles.

Mais ils ont enjoint les parlementaires européens à ne pas "mettre en danger la liberté de la conscience des citoyens des pays de l’Union européenne", accusant le parlement d’avoir "les traits d’une dictature du relativisme".

Il ne s’agit pas de la première réaction épiscopale à la résolution pro-gay : la conférence des évêques européens et, pour l’Eglise d’Italie, le cardinal Ruini l’avaient déjà condamnée.

On reconnaît en outre l’expression "dictature du relativisme", utilisée par le cardinal Ratzinger dans son homélie d’ouverture du conclave, il y a un an :

Posséder une foi claire, selon le Credo de l’Eglise, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c’est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l’unique attitude à la hauteur de l’époque actuelle. L’on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs.

Henri Védas

30 ans ça suffit : le reportage

Vox Galliae a réalisé un reportage de 10 mn environ sur la marche pour la vie. Une façon de pallier le black out médiatique…

MJ

‘J’ai retrouvé en France l’islam que j’avais fui’

L’écrivain Chahdortt Djavann, auteur de Comment peut-on être Français ?, est une grande amoureuse de la France, son pays d’accueil. Mercredi dernier, sur France 3 (toujours dans l’émission Culture et dépendances), elle affirme que la France n’est pas raciste : "Les Français et les étrangers touchent les mêmes allocations familiales, le même RMI. J’ai fait le choix de venir en France, parce que j’aime ce pays, et j’y ai découvert ce qu’était la liberté pour une femme, moi qui venais de l’Iran des ayatollah. Il y a bien plus de racisme dans les pays d’où je viens, je sais de quoi je parle, vous devriez voyager un peu plus". Elle a même traité Edwy Plenel (ex-directeur du Monde) de démagogue.

Ceci étant, elle se plaint de cette France : "Si j’ai quitté l’Iran, c’est à cause d’un régime islamiste, à cause du dogme islamiste. J’ai retrouvé en France l’islam que j’avais fui. Pour tout dire, c’est pas gagné. Peut-être qu’il faut changer de planète !".

Michel Janva

‘France-Echos’ attaqué

On peut ne pas être d’accord avec tout ce qu’il y a sur le site de France-Echos. Il n’empêche que celui-ci dérange tellement, qu’il en a été attaqué. Depuis plusieurs jours des tentatives répétées de harcèlement par internet (actions concertées afin de surcharger le serveur où se trouve le site) arrivaient vers 17/18h. L’hébergeur américain a tenté de mettre en liste noire les adresses IP des pirates, mais ceux-ci en changeaient dès qu’ils étaient bloqués. Comme des centaines de sites internet sont hébergées sur le même serveur que France-Echos, ces attaques répétées pénalisaient l’ensemble des clients du serveur. Le propriétaire de celui-ci a donc été contraint de suspendre le site France-Echos.

Mais cette suspension a été exécutée par un sous-traitant qui a produit quelques dégâts collatéraux. Le responsable du site estime que "le diagnostic des dégâts et leur correction risque de prendre du temps, d’autant plus que nous ne pouvons pas pour l’instant écarter l’hypothèse de saboteurs islamistes chez l’un de ces partenaires, comme il en existe chez plusieurs hébergeurs français."

L’offensive a commencé quand FE a remis sur le tapis l’affaire des caricatures danoises de Mahomet : afflux de visites, réactions allant jusqu’aux menaces de mort. Les menaces contre FE parues dans un journal saoudien sont de même nature. "Quand on s’attaque à des islamistes ou à leur prophète, les méthodes de l’adversaires sont celles du jihad. Ce sont des attentats, des tortures, et des mises à mort, souvent par égorgement, comme pour Théo Van Gogh. (…) Nous avons certainement sous-estimé ces risques, malgré les menaces de mort. Mais nous devons aujourd’hui les mesurer avec plus de précision et prendre les mesures de protection qui s’imposent. (…) Nous ne plierons pas devant le terrorisme musulman, mais nous ne prendrons pas de risques inutiles."

Hommage national des Paras au Col Château-Jobert

Fiched7e1 A l’appel de l’Union nationale des parachutistes, une messe de requiem sera célébrée vendredi 3 février (date de naissance du colonel Château-Jobert) en la cathédrale Saint-Louis des Invalides à 11h. Elle sera célébrée par l’évêque aux Armées, Mgr Le Gal, et chantée par le Choeur Montjoie Saint-Denis.

Michel Janva

Qui a violé Charlène ?

On sait désormais qui a violé la fillette de 10 ans aux Mureaux. Le coupable a avoué son crime cette nuit. Les faits : jeudi, alors que la fillettre rentrait chez elle après l’école, un homme d’une quarantaine d’année l’avait forcée à monter dans sa voiture en l’aspergeant de gaz lacrymogène, avant de l’emmener dans un terrain vague où il l’avait violée à deux reprises, puis abandonnée en pleine nuit dans un hôtel désaffecté.
Le coupable avait déjà été entendu dans le cadre d’une autre affaire, un enlèvement  le 8 octobre 2005 dans une rue des Mureaux : une fillette de 8 ans avait été placée dans un sac de sport avant d’être redéposée au même endroit deux heures plus tard. Faute de preuve, le suspect avait été relâché. Un coupable pas totalement inconnu, donc. Accessoirement, il s’appelle Kamel Tahar Djebar.

“Les politiques sont des voyous illettrés”

Présent nous offre dans son édition du 1er février un entretien avec Jean-Claude Brisville (connu pour avoir écrit notamment Le Souper et L’Antichambre), à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Quartier d’hiver, second volume de ses mémoires. Dans cet entretien, il affirme être "plutôt réactionnaire, passéiste et conservateur" et, critiquant notre époque, il note que "des pans entiers de littérature se sont effondrés. (…) Les hommes politiques de la IIIè République s’entretenaient entre eux en latin pour ne pas être compris des autres, aujourd’hui, les discours sont effarants de médiocrité, les politiques sont des voyous illettrés." Et quel est l’homme politique aujourd’hui, qui n’a pas écrit son bouquin ?…

Michel Janva

Caricatures de Mahomet : France Soir appelle à la liberté

France Soir a publié dans son édition de mercredi l’ensemble des caricatures du prophète Mahomet parues le 30 septembre dans le journal danois Jyllands-Posten. FS explique qu’il avait choisi d’illustrer avec la reproduction intégrale de ces dessins la polémique actuelle "non par goût gratuit de la provocation, mais parce qu’ils constituent l’objet d’une controverse d’ampleur mondiale qui n’a rien de moins pour enjeu que l’équilibre et les limites mutuelles, en démocratie, entre le respect des croyances religieuses et la liberté d’expression".

Selon FS, leur publication "visait précisément à tester les limites de la liberté d’expression au Danemark". Le journal danois s’est excusé. FS entend dénoncer l’intolérance des "Frères musulmans, Syrie, Jihad islamique, ministres de l’Intérieur des pays arabes, Conférence islamique" qui somment les "citoyens de sociétés démocratiques et laïques, de condamner une douzaine de caricatures jugées offensantes pour l’islam".

Mahomet203 "Non, nous ne nous excuserons jamais d’être libres de parler, de penser, de croire … Puisque ces docteurs auto-proclamés de la foi en font une question de principe, il faut être ferme. Clamons le autant qu’il le sera nécessaire, on a le droit de caricaturer Mahomet, Jésus, Bouddha, Yahvé et toutes les déclinaisons du théisme. Cela s’appelle la liberté d’expression dans un pays laïque".

Une position courageuse, car isolée, qui relève au moins de la cohérence. Car, selon Yves Daoudal, si les musulmans ont droit au respect de leur foi, "les chrétiens ont au moins autant le même droit. La vraie caricature, dans cette affaire, on la voit dans le deux poids deux mesures. Si l’on ne s’élève pas contre les ignominies anti-chrétiennes, c’est que l’émotion qu’on prétend ressentir face aux caricatures du Prophète est mensongère : elle n’est qu’un aspect de plus de l’antiracisme unilatéral, mélangé ici à la peur des attentats et à celle de perdre des parts de marché dans les pays musulmans."

Michel Janva

“Aimer c’est tout donner et se donner soi-même”

Dans le Figaro de ce matin, Rémi Brague affirme que, dans la dernière encyclique, "l’idée principale est que, Dieu étant amour, l’amour vient de Dieu, non de nous. Nous ne pouvons donner que ce que nous avons reçu. Et ce que nous avons reçu, nous devons à notre tour le donner. Ou plutôt, puisque l’amour n’est pas ce que Dieu a, mais bien ce qu’Il est, nous avons à le laisser se donner en nous."

"Aux malheureux qui restent prisonniers de la caricature d’un Dieu des interdits (…) le Pape rappelle l’évidence : Dieu n’est pas celui qui demande ou commande, mais d’abord celui qui donne. (…) On notera la formule prudente : l’amour n’est plus ‘seulement’ un commandement, ce qui veut dire qu’il le reste aussi. Comment comprendre cela ? Lorsque Dieu commande, c’est encore pour lui une façon de donner. (…) Les «commandements» ne sont que le code d’honneur par lequel les hommes libres prennent les moyens de rester fidèles à la liberté qui leur a été accordée. (…) L’amour est l’objet d’un commandement parce que, comme tout dans l’homme, il a besoin d’une éducation (…) pour lui permettre de s’épanouir pleinement."

L’amour "n’est ni le corps ni l’âme isolés l’un de l’autre, mais la personne. C’est pourquoi la doctrine catholique place parmi les «biens du mariage» ce qu’elle appelle le «remède à la concupiscence». Les sots comprennent : la sexualité est une maladie (…). Mais cela signifie : le désir, créé par Dieu, est un bien. C’est précisément parce qu’on le respecte qu’il faut l’éduquer, le mener vers ce qui peut vraiment le satisfaire comme désir pleinement humain."

"L’amour du prochain ne consiste pas seulement à donner quelque chose, mais à se donner soi-même (…). L’amour est quelque chose que l’on «fait», comme on le dit au fond très bien, à condition de ne pas oublier que c’est déjà lui qui nous fait."

Une analyse résumée dans le titre de ce message, citation de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, patronne des missions.

Michel Janva

USA : la bataille pour la vie en bonne voie

Les promoteurs américains de l’avortement avouent publiquement que le sol se dérobe sous leurs pieds… Le Bafweb nous rapporte en effet que Nancy Keenan, présidente de l’association pro-’choix’ américaine NARAL, a déclaré : "Je pense que [Roe vs Wade (l’arrêt de la Cour suprême qui a libéralisé l’avortement)] sera démantelé à court terme". "Nous avons un président anti-choix, un congrès anti-choix et maintenant… avec la confirmation du juge Alito, nous voyons toutes les dipositions réunies pour une Cour suprême anti-choix".

Une étude menée en novembre 2005 par l’institut Pew Research Center a montré qu’une majorité d’Américains est convaincue que l’avortement sera le prochain grand ‘rendez-vous’ de la Cour suprême des Etats-Unis. John Green, chercheur au Pew Forum, a déclaré que la masse de projets de lois anti-avortement était liée à l’émergence de groupes religieux conservateurs. "Je pense que nous vivons un moment critique, tout s’articule autour d’Alito et d’autres juges qui pourraient être nommés dans un proche avenir. Je puis imaginer que, dans 10 ans, il pourrait y avoir des changements fondamentaux de la loi concernant l’avortement".

Les organismes de protection de l’enfant à naître indiquent que les nouvelles technologies dévoilant le développement foetal dès ses premiers instants ont miné le soutien à l’avortement. "La technologie a permis à quelqu’un qui n’avait alors ni voix ni visage de devenir un enfant bien réel", a déclaré Mary Spaulding Balch, directrice des questions légales pour le Comité de l’association National Right to Life. "Dans les années 70-80, les débats sur l’avortement ne traitaient que de la mère, à présent le bébé a trouvé sa place dans la discussion".

Les témoignages des femmes ayant subi des dommages psychologiques et physiques à la suite d’avortements ont également aidé l’opinion publique à changer de mentalité.

A travers tout le pays, des législations garde-fous se mettent en place : limitation des excès, accès contrôlé, avis parental, période de réflexion avant l’opération et contrôle accru des programmes d’éducation sexuelle et de "contrôles des naissances". Vingt-six états ont des lois interdisant l’avortement après trois mois de grossesse. Une procédure est en cours dans quatre états (Dakota du Sud, Tennessee, Indiana et Ohio) pour interdire l’avortement sauf danger pour la vie de la mère.

"Il y a une conscience de plus en plus forte dans l’opinion publique que l’avortement est une injustice, la destruction d’une vie humaine innocente", a déclaré David Bereit, directeur d’American Life League.

Au risque de passer pour un odieux américanophile, je crois que nous devons marcher dans les pas du grand-frère américain. Et d’espérer malgré les obstacles.

Michel Janva

“émeutes sociales = remèdes ethniques”

Mercredi 25 janvier sur France 3 (Culture et dépendance), Alain Finkielkraut a répondu à ses accusateurs qui le traitent de raciste : "J’ai pu parler de composante identitaire et cela m’a été reproché. Ceux qui me le reprochent et qui parlent d’émeutes sociales n’envisagent pourtant que des remèdes ethniques : discrimination positive, meilleure représentation des minorités visibles, notamment à la télévision, transformation de l’enseignement de l’Histoire dans le sens d’une polarisation accrue sur les crimes de l’esclavage et de la colonisation. Donc, émeutes sociales = remèdes ethniques. Il y a là une contradiction comique, ou en tout cas étrange."

Etrangeté que nous appelerons démagogie…

Michel Janva

Saluons les couleurs…

Jean-Pierre Nicolas, député UMP de l’Eure, vient de déposer une proposition de loi tendant à rendre obligatoire "le pavoisement du drapeau français sur les édifices publics". (Source : Minute)

Michel Janva

Etats-Unis : discours sur l’Etat de l’Union

C’est le grand discours annuel du président américain devant le Congrès (texte v.o.). Bush a évoqué l’Irak, l’Iran, l’économie – toutes choses retenues par les dépêches internationales. Mais les passages qu’attendait l’Amérique chrétienne, ce sont les suivants :

Ces dernières années, l’Amérique est devenue une nation avec plus d’espoir. […] Il y a moins d’avortements en Amérique qu’à n’importe quel moment ces trente dernières années, et le nombre d’enfants nés de mères adolescentes a décru année après années depuis douze ans. (Applaudissements.)

Ces progrès sont le signe d’une transformation silencieuse – une révolution de la conscience, dans laquelle une génération montante découvre qu’une vue faite de responsabilité personnelle est une vie d’accomplissement. Le gouvernement a joué un rôle. Des mesures sages, telles que la réforme de l’Etat-providence, l’éducation sur la drogue et le soutien à l’abstinence et à l’adoption ont fait une différence dans le caractère de notre pays. […]

Une société d’espoir a des institutions scientifiques et médicales qui ne prennent pas de raccourcis en matière éthique, et qui reconnaissent la valeur inégalée de chaque vie. Ce soir, je vous demande d’adopter des lois pour interdire les abus les plus flagrants de la recherche médicale : le clonage humain sous toutes ses formes, la création ou l’implantation d’embryons à des fins d’expérimentation, la création d’hybrides humain-animal, et l’achat, la vente ou la mise sous brevet d’embryons humains. La vie humaine est un don de notre Créateur – un don qui ne devrait jamais être jeté, dévalué ou mis en vente. (Applaudissements.)

Henri Védas

Les lois pro-vie sauvent des vies

L’objectif de la Marche pour la Vie du 21 janvier 2007 est ambitieux : rassembler le plus grand défilé pro-vie en France depuis la loi Veil, et réclamer "des lois pour la Vie" à l’approche des rendez-vous électoraux de 2007. Mais trop de catholiques sont encore démobilisés : certains ne pensent même pas que des lois pro-vie pourront réduire le nombre des avortements.

Une étude vient à point nommé répondre à cette méprise. Un chercheur au think tank Heritage Foundation, Michael New, a analysé Etat par Etat la corrélation entre l’évolution du nombre des avortements dans les années 1990 aux Etats-Unis et l’adoption de lois pro-vie par ces Etats. Ces lois, qui doivent être compatibles avec l’arrêt fédéral Roe vs Wade, sont de portée limitée : par exemple une obligation d’information de la mère – sur les alternatives, les conséquences – avant un avortement (le "consentement informé").

Cette corrélation avait déjà été établie (ici, v.o.) : l’avortement baisse davantage dans les Etats où de telles lois ont été adoptées. Mais est-ce bien en partie grâce aux lois pro-vie que l’avortement baisse ? On peut penser que les Etats qui votent de telles lois fournissent un contexte sociologique qui, loi ou pas loi, pousserait à la baisse de l’avortement

La nouvelle étude établit (ici, v.o.) qu’il y a bien une relation de cause à effet : la méthode a été de comparer l’évolution dans les Etats où la législation a été mise en oeuvre par rapport à celle dans les Etats qui ont voté une législation, mais où cette dernière, cassée par une cour fédérale, n’a pas été mise en oeuvre. Or, dans ces derniers, la baisse est moindre.

Au cours des années 1990, le nombre d’avortements aux Etats-Unis a baissé de 18%. Différents facteurs y ont contribué : la bonne santé économique; le témoignage du mouvement pro-vie qui a fait reculer la banalisation de l’avortement; et, donc, des dizaines de lois pro-vie adoptées à travers le pays. En 1992, pratiquement aucune législation sur le "consentement informé" n’existait, mais en 2000 27 Etats en avaient adopté une.

Ces lois ne sont pas arrivées par hasard : elles ont été obtenues grâce à l’ardente mobilisation du mouvement pro-vie. En France, pendant ce temps, le nombre officiel des avortements est passé de 170.000 au début des années 1990 à plus de 200.000 en 2003.

Henri Védas

Valeurs actuelles change de propriétaire

D’après le "fil news" de TF1, le magazine (et l’ensemble du groupe Valmonde, incluant Spectacle du Monde) a été acheté par la holding de Pierre Fabre, la 16ème fortune de France.

La bonne nouvelle, c’est que Pierre Fabre est réputé être un "homme de droite" – il a été l’employeur du président de Chrétienté-Solidarité, Bernard Antony. Cette acquisition permet également au magazine de ne plus dépendre (comme presque tous les grands médias français) d’un groupe lui-même dépendant de contrats publics, comme Dassault, Lagardère ou Bouygues.

La mauvaise nouvelle, c’est que les fidèles lecteurs de VA ne liront sans doute bientôt plus les brillants éditoriaux européistes d’Olivier Dassault.

Henri Védas

Rappels sur le combat commun des catholiques

Le Centre de formation de la Rue des Renaudes, dans le dernier numéro de sa revue Permanences, a la bonne idée de publier quelques textes majeurs relatifs à la situation de la France. Il publie en particulier le magistral appel de Jacques Trémollet de Villers à la nécessaire "unité politique des catholiques", prononcé en cloture du congrès d’Ictus en 1995 – pas l’unité dans une même structure, mais l’unité dans le sens du combat commun :

Je crois que la seule explication de nos défaites successives, de nos divisions, de notre stérilité, c’est que nous ne croyons pas de toute notre âme que ce travail temporel, culturel, politique, avec tout ce qu’il comporte, fait partie intégrante de notre foi. […] Si vous mettez d’abord votre parti, d’abord votre chef, et ensuite votre catholicisme, vous n’êtes pas catholique.

Rappel salutaire, à relire tout particulièrement à un an d’échéances électorales qui peuvent faire perdre, même aux meilleurs, ce sens du combat commun ! Mais combat commun autour de quel projet ?

Très souvent des hommes politiques, des parlementaires me disent : ne pouvez-vous pas me résumer rapidement la doctrine sociale de l’Eglise entre la poire et le fromage…Je leur réponds : c’est très simple : la personne sacrée, inviolable, au-dessus de la société ; la famille, condition de la personne ; les corps intermédiaires, tout ce qui tourne autour de la famille, la complète et lui permet de vivre ; l’Etat qui harmonise l’ensemble ; la nation qui est le cadre le plus large de l’unité temporelle et qui donne sa culture à l’ensemble. Et l’ordre entre les nations sur la base de la justice…

Me Trémollet concluait sur cette exhortation qui n’a en rien vieilli :

Vous referez une chrétienté ! Mais oui, nous referons une chrétienté, car la société sera chrétienne ou elle ne sera plus. La vie sera chrétienne ou ne sera plus.

Henri Védas

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