La Nouvelle-Orléans
Alors que Katarina avait, lors de son passage, provoqué moins de ravages que prévu en Louisiane, la situation s’est brusquement aggravée mardi avec la rupture des digues protégeant La Nouvelle-Orléans, ville de 480.000 habitants maintenant inondée à 80% (photos aériennes "avant" et "après", via le DR.)
L’ouragan avait déjà fait au moins 110 morts (peut-être beaucoup plus) dans le Mississippi, état voisin de la Louisiane, mais le maire de la Nouvelle-Orléans pense qu’il y en a beaucoup plus dans sa ville :"Nous savons qu’il y a de nombreux cadavres dans l’eau", "Au minimum plusieurs centaines, plus probablement plusieurs milliers." (Source.) Le maire prévoit que la population ne pourra retourner dans la ville avant "12 à 16 semaines." (Source.)
Libération décrit le "cauchemar" de la Nouvelle-Orléans, livrée à des bandes de pillards armés. Le quotidien consacre un article aux centaines de blogs qui informent en temps réel le reste du pays sur la situation dans la ville, du moins quand l’électricité marche (exemple), soit compilent les informations sur le sujet (exemple.)
Cathos : Paris facile!
On annonçait Monseigneur Vingt-Trois comme un grand spécialiste de la communication. Voilà que vient de sortir le "Guide Jeunes" qui recense les activités catholiques sur l’évêché parisien.
52 pages de bons tyaux à quelques jours de la rentrée : adresses, sites internet, numéros de téléphone pour tout savoir sur le catéchisme, les mouvements scouts, les pélerinages et aussi et surtout les sacrements : confirmation, confessions, baptême, etc…
Un guide bien pratique, disponible dans les paroisses et les établissements catholiques de Paris et qui permet d’orienter sa vie et ses promenades parisiennes en continuant, après les JMJ, sa marche à l’étoile…
L’Université d’été de l’Esprit public
Le club de Jacques Bompard a tenu avec le Centre Charlier une université d’été commune à Orange, qui s’est terminée aujourd’hui. Présent cite un passage du discours d’ouverture de Bernard Antony, lundi, où il appelait à la synergie de tous ceux
… qui oeuvrent à leur manière pour la survie de la patrie française, de notre civilisation européenne, non seulement dans le respect de ses racines mais dans la lumière des valeurs chrétiennes éternelles qui ont inspiré et inspireront partout chez nous et ailleurs les oeuvres du vrai et du beau.
Derrière le thème d’apparence un peu lapidaire ("Sortons du système"), le programme semble avoir cherché à aller plus en profondeur que les universités d’été de partis politiques dans la recherche des causes structurelles de la crise de notre société. La première journée a ainsi été consacrée à l’éducation, avec des interventions de Danièle Masson et de Jeanne Smits et le témoignage de la directrice d’une école hors-contrat.
Le discours de clôture de Bompard a été perçu comme une critique de la direction du Front national :
"Avant de combattre le système en place, (…) il faut être respectable, il faut être digne, il faut être crédible. Or je ne crois pas, hélas, que ce soit l’image que donne notre famille de pensée aujourd’hui en France. Nous n’incarnons pas ou plus une alternative, nous ne représentons pas l’espoir." (…)
"Les événements de la seconde guerre mondiale n’intéressent pas les Français. Les discours imprécateurs, les provocations verbales (…) choquent également ou désorientent." (Source.)
Réagissant sur LCI, Jean-Marie Le Pen a considéré que Bompard ne pouvait demeurer membre du Bureau politique du FN.
La désunion européenne
L’Europe est de plus en plus brillante pour montrer ses propres limites, voire son incompétence. Les intérêts particuliers des nations qui, elles, existent priment ceux d’une Europe dont l’existence se limite à … pas grand chose de réel.
Cet éditorial, fondé sur un constat de faits bien concrets, est dur mais réaliste avec une Europe moribonde alors que certains entretiennent encore l’illusion d’une Union bien vivante, unie et solide.
Heureusement que le 29 mai a permis de ne pas s’enfoncer plus avant dans cette politique de l’échec…
Abstinence vs préservatif : la preuve par le résultat
Le délégué des Nations unies sur le problème du sida, Stephen Lewis, s’en est pris aux Etats-Unis qui favorisent, avec succès, l’abstinence en Ouganda. Or, ce pays a justement le plus faible taux d’infection d’Afrique, contrairement au Botswana, qui a le plus mauvais taux du monde et où l’usage du préservatif est abondamment favorisé…
Contrairement aux pays voisins, l’Ouganda a réussi à faire reculer l’épidémie du sida ces quinze dernières années, grâce à des campagnes d’information nationales. Depuis le second mandat de George Bush, les Américains (dans le cadre du PEPFAR) ont changé leur politique à l’égard du sida et ne financent plus les ONG prônant l’utilisation du préservatif. Il s’avère que l’Ouganda souffre, selon Mister Lewis, d’une pénurie de préservatifs.
La première dame de l’Ouganda, Janet Museveni, a encouragé l’année dernière les jeunes à l’abstinence. Parlant lors d’une conférence à Kampala, elle a dit plus de 2000 jeunes, "vous n’avez pas besoin de sexe à votre âge. Attendez jusqu’à ce que vous soyez mariés. Vous pouvez choisir de combattre le SIDA en disant non et de pouvoir rester vivant." Dans ce combat, l’Eglise n’est plus seule.
Refusant la réalité des faits (au début des années 90, le sida touchait près de 20 % de la population ougandaise, aujourd’hui, son taux est de 5 %) et s’accrochant au dogme du sacro-saint préservatif tout-puissant devenu une véritable idole, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a suspendu ses versements à l’Ouganda.
Accident en Irak
Plus de 600 pèlerins qui se dirigeaient en procession vers un sanctuaire chiite du nord de Bagdad sont morts mercredi dans une bousculade qui a suivi l’effondrement de la rampe d’un pont sur le Tigre, a annoncé la police. (AP)
Le programme de Benoît XVI
L’agenda du pape semble bien rempli :
Un second voyage dans sa patrie est envisagé pour l’automne 2006 : le pape a été invité dans sa Bavière natale, à Ratisbonne, par la ville et par l’évêque, Mgr Gerhard Ludwig Müller.
En juillet, le pape a été invité par le premier ministre israélien Ariel Sharon à se rendre en Israël, par l’intermédiaire de la ministre israélienne de la Communication, Dalia Itzik, qui a été reçue en audience privée par Benoît XVI au Vatican le 6 juillet dernier (Zenit, 6 juillet).
Le pape a également été invité par le patriarche Bartholomaios Ier à se rendre à Istanbul pour la Saint André, le 30 novembre prochain. Le Vatican n’a pas encore fait connaître sa réponse officielle.
D’ores et déjà , la "Rencontre mondiale de la Famille", est fixée à juillet 2006, en Espagne (Valence) et Benoît XVI a indiqué son intention d’y participer.
Le pape pourrait se rendre en Amérique latine en 2007, à l’invitation de la Commission épiscopale, pour la conférence générale de l’épiscopat latino-américain, prévue à Rome au temps de Jean-Paul II, et qui se tiendra en février 2007 sur le continent lui-même.
Benoît XVI a confirmé la tenue du synode des évêques sur le thème de l’eucharistie convoqué par le pape Jean-Paul II dans le cadre de l’année de l’Eucharistie. 250 évêques du monde entier sont attendus au Vatican pour cet événement, du 2 au 23 octobre.
Un autre synode a été convoqué par Benoît XVI pour l’Eglise du continent africain.
Le collège des cardinaux compte actuellement 118 électeurs : le pape pourrait prochainement convoquer un consistoire pour la création de nouveaux cardinaux.
Parmi les autres rendez-vous au programme, le pape devrait béatifier un de ses illustres compatriotes, le cardinal August von Galen, le "Lion de Münster", ennemi du nazisme, le 9 octobre prochain. Charles de Foucauld sera béatifié le 13 novembre.
Enfin, une rumeur persistante relayée par la presse italienne et non démentie par le Vatican affirme que le pape travaille à sa première encyclique. Il a également travaillé, pendant les vacances à son prochain livre.
La Marseillaise en choeur dans les écoles
A partir de la la rentrée, la Marseillaise devra être aprrise dans les écoles primaires. Le Ministre de Robien ne fait qu’appliquer une partie de la Loi Fillon.
Bien évidemment, tous les syndicats d’enseignants ne sont pas d’accord et le gros du débat tourne sur deux problématiques :
– l’hymne national, symbole de la patrie ou de la nation selon les définitions, est l’objet d’un court circuit intellectuel bien connu : Marseillaise = extrême droite, fascisme, etc… Quand on voit l’équipe de France de football ou de rugby la reprendre en choeur avec le public, ce type d’ineptie ne tient plus la route.
– les paroles. Ah ces paroles guerrières qui répugnent tant de monde ! C’est sûr, que née dans le racisme et la haine de la révolution française cette chanson peu poétique en contient quelques-unes, puisqu’on y parle de "sang impur", de vengeance ("nous aurons le sublime orgueil de les venger")…
Mais elle est devenue avec le temps le chant de la France et tant d’hommes l’ont chantée en se sacrifiant pour que France demeure. N’oublions pas leurs sacrifices que ce soit durant les deux guerres mondiales ou encore celle d’Indochine (page 8 de ce document).
Laissez-moi vous représenter la longue première version de notre hymne national écrit en 1792 : édifiant!
Il fut depuis souvent revisité, dès 1793 par les troupes royalistes en passant par plusieurs interprètes célèbres jusqu’à la version officielle que les écoliers chanteront bientôt en choeur dans leurs classes.
Reliques de Saint Louis volées
C’est une nouvelle fois dans l’indifférence générale qu’un lieu saint a été l’objet d’une profanation sans aucun doute préméditée. En effet peu de jours avant la traditionnelle fête de Saint Louis dans ce petit village du Quercy des vandales sont entrés dans l’église, ont détruit le reliquaire et sont partis avec les reliques du Saint Roi.
Nouveau sacrilège dans une église catholique…
Lamentable nouveau silence des autorités et de la presse aux ordres…
Heureusement qu’il reste des espaces de liberté, comme ce forum catholique, pour propager ces nouvelles et tenter de faire réagir ceux dont c’est le devoir, à commencer par les catholiques!
Le Cardinal Lustiger sur Solidarnosc
Le Figaro a publié des extraits d’un discours prononcé par l’archevêque émérite de Paris lors des cérémonies marquant le 25e anniversaire du syndicat polonais, et intitulé "L’expérience de Solidarnosc et la pensée chrétienne."
Il bien sûr a rendu hommage, comme Lech Walesa, au rôle historique de Jean-Paul II : "Sans ce Pape, sans la force de sa parole et de sa présence, Solidarnosc n’aurait pas été possible."
Mais ce texte met le doigt sur l’apport principal du syndicat, qui lui a donné sa puissance explosive : le "démenti" qu’il apportait, par sa seule existence, à l’anthropologie marxiste-léniniste.
"(…)(L)e marxisme-léninisme omet de prendre en compte, ou plutôt ne peut pas prendre en compte, dans son analyse sociale comme dans sa pratique, la réalité fondamentale de la condition humaine, parce qu’il ne la voit pas et ne peut pas la voir. Voulant s’ériger en science matérialiste de l’histoire, il doit d’abord construire son objet pour déterminer les lois qui le régissent. (…)
"L’expérience de Solidarnosc dévoile la réalité que le marxisme-léninisme ignore ou réinterprète. Cette réalité, je la nomme «l’impensé» du marxisme-léninisme. (…)
"Le travail était au centre de l’idéologie officielle ; les travailleurs, en revendiquant leur dignité, se réaffirmaient comme des hommes réels et non des producteurs. Ainsi, c’est l’homme réel qui est mis au centre de l’entreprise politique. (…)
"Le rôle majeur qu’y a joué l’Eglise catholique ne peut être compris comme une rencontre tactique. L’Eglise, le pape Jean-Paul II en tête, a su mobiliser au service de la dignité humaine le trésor spirituel reçu du Rédempteur des hommes. Il a donc fallu, pour que Solidarnosc soit possible, à la fois cette conjonction historique d’un peuple et de sa foi, d’une histoire, d’une mémoire, avec ses drames et ses chances, et une période de crise aiguë qui, comme une grande tempête, met à nu le fond de la mer et fait apparaître ce qui était englouti." (…)
Les vraies leçons des drames des squats insalubres
Alors que les associations d’extrême-gauche cachent derrière une agitation médiatique indécente leur propre responsabilité dans l’occupation illégale d’immeubles insalubres, Nicolas Sarkozy a osé tirer les vraies leçons des drames de ces derniers jours :
"Il faut fermer tous ces squats et tous ces immeubles pour arrêter ces drames, et c’est ce que j’ai demandé au préfet de police parce que ce sont des êtres humains qui sont logés dans des conditions inacceptables."
Il a courageusement fait, comme le FN, le lien entre ces drames et l’immigration incontrôlée :
"A force d’accepter des gens malheureusement à qui on ne peut proposer ni travail ni logement, on se retrouve dans une situation où on a des drames comme ça."
C’est précisément dans ces termes que la doctrine de l’Eglise définit les justes limites que l’Etat est en droit de fixer à l’immigration.
"Il appartient aux pouvoirs publics, qui ont la charge du bien commun, de déterminer la proportion de réfugiés ou d’immigrés que leur pays peut accueillir compte tenu de ses possibilités d’emploi et de ses perspectives de développement mais aussi de l’urgence du besoin des autres peuples." (Commission Justice et Paix, 1989. Source)
A l’occasion de ce drame, des Français découvrent dans leur capitale des scènes de bidonville africain : une voisine témoigne que les squatteurs "vivaient dans des conditions effrayantes. D’extérieur, c’était très délabré, les femmes africaines venaient chercher de l’eau à la bouche d’égout."
Ce spectacle renvoie au phénomène de contagion de la pauvreté que décrivait déjà Jean-Paul II en 1991 (source):
"Certains phénomènes migratoires du Sud vers le Nord et de l’Est vers l’Ouest, non seulement ne résolvent pas les situations de pauvreté d’origine, mais risquent également de créer de nouveaux problèmes dans les nations d’immigration, de sorte que la carte géographique de la pauvreté, se recoupant avec celle des migrations, s’élargit de plus en plus."
Le SPD nostalgique du nazisme
La campagne relative aux élections législatives en Allemagne vient de toucher le domaine bioéthique. En bon gauchiste, Schröder vient de relancer le débat sur la recherche sur les embryons. Or, et c’est le Figaro qui l’écrit, "les horreurs perpétrées par les scientifiques nazis ont rendu le thème particulièrement sensible".
La loi allemande sur ce sujet (datant de 2002) interdit le prélèvement de cellules souches sur des embryons allemands (opération qui suppose la destruction d’un embryon de quelques jours conçu en éprouvette), mais autorise l’importation de lignées de cellules souches embryonnaires, pourvu qu’elles soient produites à l’étranger avant le 1er janvier 2002. Schröder "pense que ce n’est pas la bonne voie de s’interdire toute chance d’un progrès scientifique, seulement parce qu’il existe des risques ou parce que les risques ne sont pas totalement contrôlables". Ce sont ses propres mots. Guido Westerwelle, président du FDP, souligne qu’ "il est préférable de produire les meilleurs médicaments, plutôt que de les acheter, dans cinq à dix ans, plus cher à l’étranger."
Tout est dit : la personne humaine, un médicament. Au nom d’une pseudo-médecine qui n’a pas fait ses preuves, on rejoint l’idéologie nazie dans ce qu’elle a de pire : l’utilisation de la vie humaine pour des recherches aléatoires favorisant un massacre à grande échelle.
Volker Beck, porte-parole des Verts, estime que la recherche sur les embryons n’est rien d’autre que "du cannibalisme à prétexte scientifique", tandis que sa présidente, Claudia Roth, fustige "les égarements du progrès". Les opposants de la CDU refusent quant à eux la "destruction de la vie". Force est de constater que tout comme le diagnostic préimplantatoire (la recherche de maladies génétiques chez l’embryon), la congélation d’embryons est interdite en Allemagne. Apparemment, on retient les leçons du passé.
Incendies de squatt : une conséquence de l’immigration
Parents attention : La pornophilie entre à l’école
Sous couvert d’éducation et de prévention, l’Education Nationale diffuse des brochures très crues dans les établissements de l’Ile de France. Les titres sont assez évocateurs : "guide du corps féminin en dessous du soutient-gorge" et "guide du corps masculin en dessous de la ceinture".
Les brochures téléchargeables sur le lien ci-dessus ne sont pas à mettre entre toutes les mains.
On va nous sortir les couplets bien connus :
il faut prévenir les enfants des maladies sexuelles et du sida. Faciliter le vagabondage sexuel et tromper les adolescents sur la réalité de la sexualité et de l’amour ne sont pas les bonnes réponses. Une saine éducation à l’Amour qui s’appelle abstinence, chasteté et fidélité est la seule réponse adéquate.
L’autre argument avancé repose sur la nécessité d’apprendre aux adolescents, le fonctionnement de la sexualité. Cette tâche incombe aux parents dans un milieu familial sain.
Et puis, ne prenons pas les jeunes pour des débiles profonds : La gente humaine n’a pas attendu l’education nationale pour se reproduire! La nature a ses lois et heureusement, elles ne sont pas toutes contraintes par les systèmes humains.
Les enfants sont de plus en plus agressés à l’école dans leur foi et leur saine éducation, mais rappelons-nous les paroles de Jean-Paul II exhortant les jeunes à faire preuve de courage en agissant, s’il le faut, à contre-courant.
Jacques Dufilho RIP
A l’occasion de la mort du comédien dimanche, Le Monde re-publie un joli portrait , datant d’il y a deux ans, qui évoque la place centrale de sa foi catholique. Le Figaro offre une biographie plus factuelle.
Un article sur “les musulmans d’Europe en colère”
La revue Foreign Affairs, éditée par l’influent Council on Foreign Relations, a consacré dans son numéro de cet été un article long et remarqué au développement de l’islamisme au sein des communautés musulmanes immigrées en Europe.
Ce n’est vraiment ce que dit l’article qui est remarquable : c’est plutôt le fait même qu’il soit publié dans ce périodique, souvent considéré comme "mondialiste" : c’est un signe que l’establishment international est en train de prendre conscience des profondes conséquences géopolitiques qui vont découler de l’immigration islamique massive en Europe. Extraits :
L’immigration massive de musulmans en Europe a été une conséquence involontaire des programmes d’accueil de travailleurs étrangers après la Seconde Guerre Mondiale. Appuyés par des hommes politiques favorables et des juges complaisants, les travailleurs étrangers, qui étaient censés rester temporairement, on bénéficié de programmes de regroupement familial et sont devenus des immigrés définitifs. (…) Leur nombre exact est difficile à estimer, parce que les recensements occidentaux interrogent rarement les sondés sur leur religion. Mais il est estimé qu’entre 15 et 20 millions de musulmans sont maintenant chez eux en Europe et constituent entre quatre et cinq pour cent de leur population. (…) La France a la plus grande proportion de musulmans (entre 7 et 10 % de la population totale), suivie des Pays-Bas, de l’Allemagne, du Danemark, de la Suède, du Royaume-Uni et de l’Italie. Etant donné la poursuite de l’immigration et les taux de fécondité élevés des musulmans, le National Intelligence Council [organe prospectif de la CIA, NDT] estime que la population musulmane d’Europe va doubler d’ici 2025. (…)
Benoît XVI a rencontré Mgr Fellay
Un communiqué du porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls a indiqué lundi que le pape a reçu lundi matin Mgr Fellay "qui en avait fait la demande".
Cette rencontre, à laquelle participait également le cardinal Castrillon Hoyos s’est déroulée "dans un climat d’amour pour l’Eglise et de désir d’arriver à la pleine communion". Benoît XVI et Monseigneur Fellay ont manifesté "leur volonté de procéder par étapes et dans des délais raisonnables", "conscients des difficultés" pour parvenir à la réintégration dans l’Eglise des fidèles de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.
Add. 21H08 : le communiqué de la FSSPX après l’audience; la dépêche de l’AP, celle de Reuters (v.o.). APIC propose une rétrospective, qui tente d’être factuelle et dépassionnée, des relations entre la FSSPX et Rome. (HV)
Commémoration de la création de Solidarnosc
Lech Walesa, l’électricien des chantiers navals de Gdansk qui fonda il y a 25 ans Solidarinosc, premier syndicat indépendant à voir le jour (le 31 août 1980) de l’autre côté du rideau de fer, a rendu hommage au pape Jean Paul II. "Il ne nous a pas dit de faire la révolution, il n’a pas appelé au coup d’Etat, mais il était si suggestif que nous avons tous dû nous définir", a raconté Walesa, se souvenant de cette visite historique du pape en Pologne, en 1979, acte fondateur qui donna aux Polonais le courage de se battre contre le régime communiste. "La nation polonaise, et nombre d’autres nations, se sont alors réveillées".
La popularité de Lech Walesa est si incontestée dans la chute de l’Union soviétique que le quotidien communiste L’Humanité en a fait son homme du jour le 12 août dernier. Mais il est vrai que selon la dialectique marxiste aujourd’hui doit contredire hier…
Chirac cherche des solutions à l’Europe
Chirac a demandé à Villepin de lui faire des propositions afin de créer une "nouvelle adhésion des citoyens au projet européen" : "Il nous faut proposer aux Français une autre façon de construire l’Europe, plus démocratique et qui les associe mieux aux décisions qui concernent leur avenir", a déclaré le président devant les ambassadeurs réunis à l’Elysée pour l’ouverture de leur 13e conférence annuelle. Ces propositions doivent "associer davantage le Parlement, mais aussi les collectivités locales, les partenaires sociaux et la société civile aux processus de décision européens".
Dans ce débat sur l’avenir de l’Europe, "la France rappellera le besoin d’institutions rénovées et adaptées" et réaffirmera sa vision d’une "Europe politique, ambitieuse, sociale et solidaire", a expliqué Chirac. "L’Europe n’a pas vocation à être une vaste zone de libre-échange diluée dans l’économie globalisée. Elle est avant tout un projet politique fondé sur des valeurs communes". Et c’est là que le bât blesse : quelles sont ces valeurs communes ? La réponse est pourtant claire, évidente, limpide : il s’agit des racines chrétiennes de l’Europe. Sans identité, sans passé, il n’y aura pas de projet politique stable. Mais Chirac n’a pas mentionné ces racines, qu’il continue de nier malgré les rappels du Souverain Pontife.
Chirac fait sa tête de turc… pour notre plus grand plaisir
Jacques Chirac a fait savoir au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qu’il allait placer l’attitude de la Turquie au centre des discussions lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq, prévue les 1er et 2 septembre. Il reproche au gouvernement turc de ne pas reconnaître Chypre. Le gouvernement turc a en effet signé le 29 juillet un protocole élargissant ses accords douaniers aux dix nouveaux États membres de l’UE, dont la République de Chypre, ratification indispensable à l’ouverture des négociations d’adhésion. Mais la Turquie s’est empressée de souligner que cette signature ne pouvait être interprétée comme une reconnaissance de facto du gouvernement de Nicosie.
«Il ne me paraît pas concevable qu’un processus quelconque de négociations puisse s’ouvrir avec un pays qui ne reconnaîtrait pas chacun des membres de l’Union européenne, c’est-à -dire les Vingt-Cinq», avait prévenu Dominique de Villepin début août. Il avait ajouté que, si la Turquie ne respecte pas toutes les conditions, «il sera urgent d’attendre qu’elle marque une vraie volonté de rentrer dans ce processus». Jacques Chirac confirme qu’il «n’est pas possible d’ouvrir des négociations avec un pays qui ne reconnaît pas l’un des membres de l’Union».
Erdogan accuse Chirac de l’avoir trahi et affirme que le chef d’État français lui avait assuré que la signature du protocole ne constituait pas une reconnaissance de la République de Chypre. Mais la victoire du NON au référendum sur la Constitution a visiblement modifié la donne. Rappelons tout de même que nous ne demandons pas seulement à la Turquie de reconnaître Chypre, mais nous souhaitons surtout que ce pays ne rentre pas dans l’Union européenne !
14h30 : La Commission européenne vient de mettre la Turquie en garde : les pourparlers d’adhésion avec l’UE se dérouleront avec les Vingt-Cinq, et donc y compris Chypre.
Compendium du catéchisme de l’Eglise catholique
Le Compendium du Catéchisme de l’Eglise Catholique (par questions et réponses) doit paraître ces prochains jours par les soins des Editeurs français. Cet ouvrage a le mérite d’être très clair et donc accessible à tous. Son prix de vente sera de 18 Euros.
Cependant, il existe déjà une édition réalisée par les évêques du Bénin. Si vous en souhaitez un exemplaire, vous pouvez vous le procurer en écrivant :
Mr Alain de Neckere : 50, rue d’Orléans, B-7780 Comines.
Retour sur “le Cube et la cathédrale”
J’avais évoqué ici le derner livre de George Weigel le Cube et la cathédrale, réflexion d’un catholique américain ("l’intellectuel catholique le plus écouté aux Etats-Unis" pour Henri Tincq) sur la crise de civilisation que connaît l’Europe. Je n’avais pas évoqué la publication, depuis, de la traduction française de l’ouvrage.
Je me permets de revenir sur le sujet, car je viens d’écouter une interview de Weigel, datant de fin mai dernier, sur EWTN (l’émission peut être réécoutée ici, v.o.). Weigel y parle de l’Europe, dont il a une connaissance très étendue, de manière frappante : loin de nos crispations et de nos tabous, il met le doigt, sur un ton dépassionné, sur les grands enjeux du siècle à venir pour notre continent.
L’animateur d’EWTN : Ce qu’on voit en Europe, et qui fait peur, c’est la croissance de la population islamique dans des pays… en Italie, en Allemagne, en France… la population autochtone dépérit (…) et des familles musulmanes très fidèles ont 10, 11 enfants. Est-ce que, pour vous, ce continent pourrait être en grande partie islamique dans le siècle à venir ?
George Weigel : C’est un scénario. Dans mon livre, j’en évoque quatre.
Le premier, et le moins plausible, c’est que l’Europe, d’une manière ou d’une autre, parvienne à faire fonctionner son utopie laïciste. Je ne crois pas que ce soit possible. Je ne crois pas que ce soit possible démographiquement, je ne crois pas que ce soit possible économiquement, fiscalement ou stratégiquement. (…)
La deuxième possibilité que j’évoque est ce que j’appelle "le désordre." Certains pays s’en sortent, d’autres deviennent dramatiquement islamisés, le projet de l’Union européenne se décompose, mais il reste une présence résiduelle, et par endroit conséquente, du christianisme en Europe.
La troisième possibilité, c’est que la Nouvelle évangélisation à laquelle Jean-Paul II a appelé, et qui sera certainement poursuivie par Benoît XVI, atteigne en fait une sorte de masse critique et l’Europe revient à ses racines, avec pour effet de revitaliser sa culture et sa population.
Le quatrième scénario est le scénario-cauchemar : l’Europe, dans les cent ans qui viennent, en perdant sa population, crée un vide démographique que viennent combler des immigrés en grande partie musulmans, qui se radicalisent souvent en cours de route, et devienne au bout d’un moment une sorte d’extension du Moyen-Orient arabe – ce que certains intellectuels ont appelé l’ "Eurabie."
Ce n’est pas un scénario hystérique. Les gens disent parfois que ça ne peut pas arriver, mais il faut se souvenir que c’est déjà arrivé : la civilisation gréco-romano-chrétienne d’Afrique du Nord, une affaire florissante durant des siècles, a été détruite en environ 80 ans, par les armées de l’Islam. Cette fois-ci, il n’y aura pas besoin d’armées, il s’agira simplement d’un remplacement de populations.
Formation à l’action politique
Organisme de formation professionnelle, destiné à préparer concrètement à l’action publique "tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à la politique", l’Institut Politique Léon Harmel a ouvert son premier cycle de formation en 2004.
Son "équipe pédagogique" comprend des noms connus et prestigieux, dont Patrick Louis, Gérard-François Dumont et Jean-Didier Lecaillon. Le bon esprit du projet est reflété dans le patronnage sous lequel il est placé, figure du catholicisme social, et cautionné par la collaboration de l’institut (exemple) avec l’excellent CFJD.
L’Institut recrute pour deux cycles commençant en septembre 2005 : l’un "politique", l’autre consacré à l’ "éthique de la santé." La formation se déroule sur 2 ans, à raison de 16 samedis par an à Paris, Lyon et Nantes, ou par internet. Plus de renseignements ici, ou par e-mail.
Une action européenne contre l’adoption par les homosexuels
Une manifestation contre l’adoption d’enfants par les homosexuels aura lieu à Bruxelles le 17 septembre prochain.
Le collectif "Papa, Maman et Moi" a reçu le soutien du Nonce Apostolique en Belgique :
septembre prochain, et je vous remercie pour votre aimable
attention. C’est avec plaisir que je soutiendrai
votre action généreuse dans la prière. Puisse le Seigneur accorder sa
bénédiction à chaque effort fourni en faveur de la
famille. Comme Nonce et Ambassadeur en
Belgique, je ne suis malheureusement pas en mesure de participer à votre
manifestation ou de faire partie du Comité de parrainage. J’espère que votre
initiative rencontrera un grand succès et pourra porter des fruits
durables." + Karl-Josef Rauber, Nonce Apostolique.
A l’origine de ce collectif, une initiative courageuse prise par des jeunes catholiques et qui défend des valeurs dans lesquelles tout homme de bonne volonté se reconnaît.
Université d’été du FN
Le Front national a tenu ce week-end son Université d’été à Bordeaux, sur le thème "Défis planétaires, réponses nationales" (Programme.)
Le discours de clôture par Jean-Marie Le Pen (texte complet) est résumé par les médias à son seul passage sur l’immigration; ils retiennent en particulier l’utilisation de l’expression "immigration "invasion" lancée par Giscard (Le Figaro magazine du 21/09/1991).
Le discours porte en réalité beaucoup plus sur la problématique de la place des états-nations dans la "mondialisation" : la thèse de Le Pen est d’abord que la mondialisation actuelle n’est nouvelle : "je ne comprends pas du tout ce battage autour de la globalisation, de la mondialisation, de la planétisation"; ensuite que, si mondialisation il y a, elle ne met pas en cause la validité de l’état-nation. L’abolition de certains attributs de ce dernier, en particulier les frontières, est pour Le Pen "la cause prinpale l’essentiel des maux dont souffrent les peuples, et particulièrement aujourd’hui le peuple français." Il attribue à l’immigration la remise en cause "de notre modèle républicain, scolaire et familial."
Le discours se termine sur une promesse faite aux patriotes "iraniens, syriens, taïwanais" qu’ils seront soutenus par le Front national s’ils devaient être persécutés. On imagine par qui les Taïwanais ont à craindre d’être attaqués, et ils bénéficieraient effectivement, si cela arrivait, de l’impuissante sympathie de beaucoup de monde en France. Mais les Iraniens ?
PS : le texte du discours mis en ligne par le FN semble ne pas (sauf erreur de ma part) inclure certains passages, sans doute rajoutés tardivement, relevés par les médias : ils citent par exemple un appel anti-atlantiste à une "coopération privilégiée avec les Nations du continent boréal, c’est-à -dire qui va de Brest à Vladivostok".
“L’oecuménisme des tranchées”
Quel rôle les laïcs peuvent-ils jouer dans l’unité des chrétiens ? Doivent-ils s’atteler à trouver une "solution" aux querelles sur le filioque, ou le sola scriptura ? Pour l’immense majorité d’entre nous, bien sûr que non. Lahire indique ci-dessous l’importance d’abord de l’humilité et de la charité.
Mais le champ d’action privilégié de l’action des laïcs, celui de l’action politique, culturelle et sociale, peut être riche de fruits pour l’unité des catholiques et des chrétiens : aux Etats-Unis, on a même dit qu’était né un "oecuménisme des tranchées" – dans les tranchées du combat commun pour la culture de vie.
Des coalitions de catholiques et de protestants évangéliques forment la colonne vertébrale des combats contre le mariage homosexuel, la recherche sur les cellules souches et l’euthanasie, et en faveur du bon scolaire applicable aux écoles religieuses. Des dirigeants catholiques et évangéliques qui ont noué des relations dans le mouvement anti-avortement, ce que le théologien baptiste Timothy George a appelé "l’oecuménisme des tranchées", travaillent maintenant côte-à -côte sur d’autres fronts des guerres culturelles (…). (Source.)
Le paradoxe est que le combat commun a développé des liens de charité non pas entre les ailes "relativistes" des religions participantes, mais des ailes les plus attachées à leurs convictions doctrinales. Et les participants n’ont pas cherché à relativiser leurs différences dogmatiques. Cependant, "l’oecuménisme des tranchées" a eu pour effet induit une nette amélioration du climat entre catholiques et évangéliques.
Les fruits de ce changement de climat ont été nombreux : par exemple le soutien massif des évangéliques à La Passion de Mel Gibson, film pourtant très eucharistique et marial. Un autre exemple : alors qu’il y a quelques décennies la majorité des évangéliques considérait que le Pape était l’Antéchrist, l’engagement de Jean-Paul II pour la culture de vie lui a valu d’être plus populaire, parmi les évangéliques d’aujourd’hui, que beaucoup de télévangélistes parmi les plus en vue (Source). Et de nombreuses conversions de protestants sont nées de ce regard nouveau qu’ils ont pu poser sur l’Eglise catholique.
Benoît XVI, ses projets et l’unité des chrétiens
Zenit énumère les nombreux projets du Pape. Ils sont légion… L’avantage de cette dépêche est de lister des faits concrets sans rentrer dans les surenchères qui ne manquent pas en ce moment.
En effet, la vie du Souverain Pontife intéresse beaucoup de monde et fait couler ces derniers temps beaucoup d’encre et de salive bien souvent inutiles. Et c’est un piège dans lequel il ne faut pas tomber : Le Pape doit conduire l’Eglise et le fait avec l’aide de l’Esprit Saint et j’ai du mal à comprendre tous ceux qui, laïcs ou clercs, se permettent de prodigieux conseils à celui que Dieu a choisi comme pasteur de son Eglise.
Le Pape a annoncé dès son élection sa volonté de travailler à l’unité des Chrétiens et celle-ci passe certes par des rencontres comme celle de lundi avec Monseigneur Fellay. Il nous a aussi tous mis en garde également contre le relativisme. Ces deux choses sont en ce moment liées.
Benoît XVI est le Pape de tous les catholiques :
Il n’est pas le Pape des tradis qui va "durcir le ton" pour ramener l’Eglise et les progressistes dans le droit chemin, ni le Pape des "progros" qui va exiger des tradis l’obéissance et l’acceptation de la modernité. Le Pape n’est pas d’une tendance ou d’une autre, il n’agit pas dans la relative sensibilité humaine. Il oeuvre en tant que père de chaque catholique et chef de toute l’Eglise dans l’absolu de l’amour de Dieu qui est la Vérité.
Le Souverain Pontife dirige la barque de toute l’Eglise à la suite de celui à qui Notre Seigneur a dit : "Tu es Pierre et sur cette pierre JE bâtirais MON Eglise". Ce n’est pas rien! Et si lui-même se qualifie de "serviteur inutile" devant la toute puissance de l’amour de Dieu, qu’en est-il de nous? Que valent alors nos petites et médiocres pensées, fussent-elles nombrilistes?
Le Pape est le bon Pasteur qui rassemble ses brebis. nous ne devons pas travestir son amour de Dieu et sa volonté d’unir Son peuple en lui faisant dire d’un côté comme de l’autre, ce qui semble nous arranger. Ce relativisme, bon teint certes, mais relativisme quand même semble être un peu trop de mise en ce moment. Benoît XVI parle pour chacun des catholiques et chacun doit TOUT entendre, quitte à remettre en cause des préjugés ou des idées toutes faites. C’est lui qui a les clés de la Vérité et il se peut que nous ne la comprenions pas entièrement, ce qui serait normal…
Nous, laïcs, nous n’avons pas à hurler avec les loups dont Benoît XVI se méfiait au début de son pontificat et qui veulent semer la division dans les rangs de l’Eglise de Dieu. Nous devrions profiter de cette fin d’été, en prenant exemple sur notre Saint Père, pour prendre conscience de l’immense tâche qu’est la notre pour établir à notre niveau une réelle unité.
Cette unité prend sa source dans l’Amour du Christ manifesté dans le Saint Sacrifice de chaque Messe catholique. Elle se vit dans l’humilité et l’obéissance à l’Eglise, c’est à dire la discipline (la qualité du disciple) et se manifeste dans la charité dont nous faisons preuve vis-à -vis de tous les catholiques qui nous entourent.
"Faites du bien à tous, mais d’abord à vos frères dans la Foi" (Paul galates 6-11)
"Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare".
Mort d’un évêque de l’Eglise clandestine chinoise
Monseigneur Shiguang est mort à 88 ans. il était évêque de l’Eglise clandestine. Cette appellation est par ailleurs malpropre, car cette Eglise est clandestine pour l’Etat chinois, mais est tout à fait légitime pour le Saint Siège. Et c’est bien ça qui compte…
Le prélat a passé 28 ans en prison pour insoumission au régime politique. Le communisme, un des totalitarismes athées du XX° siècle, sévit encore avec une vigueur qu’il ne faut pas nier. La Chine, ce n’est pas seulement un pays producteur de textile, dont les conteneurs de pulls restent sur les quais européens pour des problèmes de quota. C’est avant tout un système politique bien pire que l’URSS à l’époque de Staline, où certains occidentaux pouvaient encore dire qu’ils ne savaient pas.
Monseigneur Shiguang le savait bien, lui qui a payé toute sa vie sa fidélité à Dieu, seul véritable absolu dans le sens où Benoît XVI nous le disait aux JMJ : "L’aboslutisation de ce qui n’est pas absolu mais relatif s’appelle totalitarisme. Cela ne libère pas l’homme, mais lui ôte sa dignité et le rend esclave. Ce ne sont pas les idéologies qui sauvent le monde, mais seulement le fait de se tourner vers le Dieu vivant, qui est notre Créateur, le garant de notre liberté, le garant de ce qui est véritablement bon et vrai. La révolution véritable consiste uniquement dans le fait de se tourner vers Dieu qui est la mesure de ce qui est juste et qui est, en même temps, l’amour éternel".
Qu’il repose en paix.
Un article américain nie la douleur des enfants-à -naître
L’hebdomadaire Journal of the American Medical Association (JAMA) a publié une étude prétendant que le foetus ne ressent la douleur qu’à partir de 7 mois, bien plus tard que ce qui était communément admis. L’information avait été reprise par certains médias français.
Bafweb rapporte que cet article n’aurait jamais dû être cautionné par le JAMA : sa qualité intrinsèque avait été mise en cause dès sa publication, et on découvre de surcroît que les auteurs sont étroitement liés au lobby pro-avortement.
Certes, l’avortement n’est pas immoral parce qu’il fait mal à l’enfant : il est immoral parce qu’il le tue. La douleur que ressent l’enfant lors d’avortements tardifs est cependant un facteur aggravant, dont il est légitime de s’inquiéter.
Le comité pro-vie américain NRLC rappelle que le British Journal of Obstetrics and Gynaecology écrivait en 1999 : "Les éléments anatomiques dont nous disposons indiquent qu’il est possible que les foetus sentent la douleur à partir de la 20e semaine et ressent une détresse lors des interventions à partir de la 15e ou 16e semaine."
Pour atténuer la barbarie, des sénateurs américains pro-vie tentent de faire voter une Loi d’information sur la douleur de l’enfant à naître, qui obligerait les médecins à informer les femmes demandant un avortement après la 20e semaine de la douleur qu’encourt leur enfant. C’est sans doute ce projet qui était la cible de l’article militant publié par le JAMA.
PS : l’auteur d’Humbert nous avait autorisé à reproduire un de ses dessins sur le sujet.
En marge de l’audience de lundi
…, au cours de laquelle le Pape recevra Mgr Fellay, le Figaro croit savoir que le motu proprio de 1988 pourrait être élargi en octobre, au cours du synode sur l’Eucharistie :
Aujourd’hui, seul un évêque peut permettre la célébration selon Saint Pie V. Demain, c’est au curé d’une paroisse que pourrait échoir cette responsabilité.