Vers la fusion de RCF et de Radio Notre-Dame
Depuis la rentrée de septembre, le réseau indépendant des radios chrétiennes francophones (RCF), basé à Lyon, et Radio Notre Dame (RND), dépendant du diocèse de Paris, déploient une grille commune de programmes.
Courant janvier 2025, les deux radios fusionneront dans une entreprise commune qui devrait prendre le nom de RCF Radio Notre Dame.
Les fonctions supports (finances, marketing, etc.) seront majoritairement assurées par les anciennes équipes de RCF, qui comprend 64 stations indépendantes.
La partie éditoriale sera coordonnée par les ex-salariés de Radio Notre Dame, sous la houlette d’Étienne Pépin, nommé rédacteur en chef.
RCF et Radio Notre Dame sont dirigées respectivement par Philippe Lansac et Bruno Courtois.
Cette fusion répond à une recherche d’économie de la part de l’Église de France. Les budgets de RCF et de Radio Notre Dame représentent au total 9 millions d’euros, financés essentiellement par les dons des auditeurs et les diocèses.
Un enseignant de collège blâmé pour avoir utilisé en cours des documents liés à Bernadette Soubirous
Alors que à Tourcoing, une lycéenne a giflé une enseignante qui lui avait demandé de retirer son voile, on apprend que le Tribunal administratif de Montpellier a confirmé le blâme d’un enseignant qui avait eu l’outrecuidance de manquer à son devoir de neutralité et porté atteinte au principe de laïcité en utilisant des supports pédagogiques relatifs à Bernadette Soubirous et à l’apparition de la vierge dans la grotte de Lourdes ainsi qu’un chant traditionnel des bergers annonçant la naissance de Jésus.
L’enseignant a indiqué s’être inscrit dans une démarche d’étude historique, culturelle, locale, et a voulu aborder avec les élèves l’étude de l’occitan, a fourni à ses élèves des documents, composés de poèmes et de chants, accompagnés du visionnage d’un extrait d’un reportage relatif à l’apparition de la vierge sur le site de Lourdes. L’enseignant s’est prévalu de l’intérêt pédagogique de ces textes eu égard au fait qu’ils mettent l’accent sur ” le patrimoine local, le folklore régional et sur les vieilles croyances païennes ” par le vocabulaire utilisé.
Pour le tribunal, ces faits méconnaissent l’obligation de neutralité à laquelle sont soumis les enseignants et constituent une faute de nature à justifier le prononcé d’une sanction disciplinaire.
L’Etat de droit, cette vache sacrée de la religion républicaine
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Depuis quelques jours, la meute de la gauche morale (y compris dans son abondante composante macroniste) est lâchée contre Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur. Non parce qu’il a mal agi, mais parce qu’il aurait « mal parlé ». Cela en dit déjà long sur le monde irréel dans lequel vit la caste jacassante. L’immense majorité des Français se moquent éperdument de ce que peut dire le ministre de l’Intérieur et beaucoup moins de ce qu’il fait pour leur sécurité.
Mais ce côté irréel est encore accentué par la lecture des propos qui « choquent » les gauchistes. M. Retailleau aurait, dit-on, tenu des propos « racistes » pour avoir reconnu un lien entre immigration et insécurité. Pire, il menacerait même l’État de droit. On se demande si les censeurs ont lu les propos en question. D’abord, les propos « racistes » ont été tenus lors des émeutes déclenchées par la mort de Nahel, sur lesquelles était interrogé celui qui était alors président du groupe LR du sénat. Parmi d’autres causes, il place l’immigration et ajoute: « Pour la deuxième, la troisième génération, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques. » Il est parfaitement connu qu’il y a une surreprésentation d’étrangers parmi la population carcérale. Il est tout aussi connu que l’intégration est un échec cuisant puisqu’il arrive fréquemment que des jeunes nés de familles arrivées en France voici 50 ans se présentent comme Algériens.
Bruno Retailleau ajoutait – ce qui, là encore, est de simple bon sens et devrait perturber un peu ceux qui l’accusent de racisme – que cet échec de l’intégration est largement de notre responsabilité parce que nous n’avons pas présenté la France comme aimable. Les mots ne veulent plus rien dire si l’on considère qu’une telle analyse est raciste (non seulement elle est principalement culturelle, mais elle critique d’abord des Français). Certes, la gauche, dominant les médias, peut disqualifier toute critique à son égard. Mais rien ni personne ne pourra faire que dire que la gauche porte la responsabilité écrasante d’avoir empêché l’intégration des populations immigrées, et d’avoir ainsi créé artificiellement des millions de Français de papier détestant la France, soit une déclaration raciste!
Quant à l’État de droit, c’est – s’il se peut – plus inepte encore. Réagissant à l’assassinat de la jeune Philippine par un récidiviste sous OQTF, le nouveau ministre a déclaré:
« L’État de droit, ça n’est pas intangible ni sacré. C’est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs. Mais la source de l’État de droit, c’est la démocratie, c’est le peuple souverain. »
Là aussi, il faut une solide dose d’analphabétisme pour y lire la volonté de renverser l’État de droit. De toute évidence, Bruno Retailleau se place ici dans le cadre de la Ve République. On peut critiquer ce cadre mais non prétendre que, dans ce dernier, il serait impossible au peuple souverain de modifier les règles de son droit – ou alors, à nouveau, les mots ne veulent plus rien dire. Quand Mme Borne joue la vertu outragée en répondant: « L’État de droit dans une démocratie, c’est quelque chose de sacré », elle peut vouloir dire deux choses. Soit que l’État de droit interdit de modifier le droit et alors il faut d’urgence fermer l’Assemblée nationale (je crois d’ailleurs que la France ne s’en porterait pas plus mal!). Soit que l’autorité du droit est « sacrée » et s’impose à tous, y compris et d’abord aux ministres. Mais Bruno Retailleau n’a jamais dit le contraire, puisqu’il invoque précisément la hiérarchie des normes. Le plus surprenant, c’est que la gauche continue à s’étonner que le peuple ne se sente plus très concerné par ce minable théâtre de pseudo-indignation morale!
Chapelet de réparation sur le lieu du blasphème commis lors des JO
Lundi 7 octobre, en la fête de Notre Dame du Rosaire, environ 250 personnes se rassemblèrent sur la passerelle Debilly à Paris afin de réparer les blasphèmes de la « cérémonie » d’ouverture des jeux olympiques !
C’est sur cette même passerelle, que le 26 juillet, fut tournée en dérision la sainte Cène par un mélange de blasphème, de satanisme et d’idéologie LGBT !
Les nombreux jeunes présents ce lundi 7 octobre demandèrent à la Vierge Marie son aide pour combattre les ennemis de l’Eglise, comme elle le fit lors de la bataille de Lépante !
Le Désespéré
Le Désespéré, célèbre roman de Léon Bloy, publié en 1886, est à la fois une autobiographie romancée et un prétexte à méditations mystiques. Les éditions Artège publient ce roman dans leur édition de poche Ephata. Léon Bloy explore sans concession les thèmes de la foi, de la rédemption et de la quète de sens dans un monde marqué par la souffrance et l’injustice. Léon Bloy retrace la vie de Caïn Marchenoir, écrivain catholique amoureux de Véronique, prostituée : son âme douloureuse, sa conversion, son séjour à la Grande Chartreuse… Un roman spirituel sans concession face à la modernité et au respect humain :
On s’attendrit aux pieds des autels, on pleure de douces larmes sur de chers défunts qu’on croit au ciel, ce qui dispense de la fatigue de prier pour eux à des messes qu’on aurait payées ; on fait de toutes petites aumônes fraternelles, pour ne pas exposer le pauvre aux tentations de la débauche et pour ne pas contrister son âme par l’ostentation d’un faste excessif ; on s’abstient amoureusement de parler de Dieu et de ses saints, par égard pour l’obstination des incrédules qui pourraient en être horripilés, et on parle encore bien moins de l’héroïsme de la pénitence à une foule de chrétiens tempérés qui répondraient, sans doute, que Dieu n’en demande pas tant.
Veillées pour la vie
Depuis 2010, à la suite de l’appel du pape, de nombreuses veillées pour la Vie ont lieu à travers le monde.
Cette année encore, nous vous relayons cet appel. Le Seigneur nous a choisi pour que nous allions et que nous portions du fruit.
A l’occasion de l’entrée dans le temps de l’Avent, venons accueillir sa miséricorde, venons lui rendre grâce pour le miracle de la Vie, venons le supplier d’accompagner ceux qui doutent et venons lui demander la grâce de faire de nous des missionnaires.
Les veillées pour la Vie auront lieu le 30 novembre 2024, proposez dès à présent d’organiser une veillée pour la vie au sein de votre paroisse.
“Il y a des gens qui veulent perfectionner le christianisme. C’est un peu comme si l’on voulait perfectionner le nord”
Editorial d’Yves de Lassus dans L’Action Familiale et Scolaire :
Il est légitime de se demander pourquoi l’hebdomadaire Famille chrétienne ne s’appelle pas Famille catholique, comme il y a eu La vie catholique, et comme il y a encore La France catholique. Le n° 2418 (du 18 au 24 mai 2024) donne une réponse claire et bien argumentée à cette question : l’hebdomadaire n’est pas à 100 % catholique ; il est ouvert à toutes les idées à la mode. La preuve, dans ce numéro on trouve :
- un article faisant un éloge sans réserve d’un théologien protestant, Jacques Ellul ;
- un article sur les couples n’arrivant pas à avoir d’enfants dans lequel le père Bruno Saintôt (sj.) affirme :
Le lien entre les époux n’est pas assuré par l’enfant, mais leur amour. La fécondité du couple se manifeste d’abord dans cet amour conjugal ;
- un article sur les tradis en France qui dénombre les lieux de culte … en excluant ceux de la Fraternité Saint Pie X … qui n’est donc pas catholique (pardon pas chrétienne !) ;
- un article sur les rites de la messe fustigeant les tradis qui « arrêtent la boussole doctrinale de l’Église aux années 1940 » (qui refusent donc les apports théologiques d’un Jacques Ellul par exemple).
Sur ce dernier point, rappelons-nous ces propos de Charles Péguy :
Il ne s’agit pas de perfectionner. Il s’agit de tenir, de garder le point fixe. Et quand on a essayé, on trouve que ça n’est déjà pas si facile. Tenons, mon ami, gardons ce point fixe. Il y a des gens qui veulent perfectionner le christianisme. C’est un peu comme si l’on voulait perfectionner le nord, la direction du nord. Le malin qui voudrait perfectionner le nord. Le gros malin. Le nord est naturellement fixe ; le christianisme est naturellement et surnaturellement fixe. Ainsi les points fixes ont été donnés une fois pour toutes dans l’un et l’autre AFS 295 2 monde, dans le monde naturel et dans le monde surnaturel, dans le monde physique et dans le monde mystique. Et tout le travail, tout l’effort est ensuite au contraire de les garder, de les tenir. Loin de les améliorer au contraire. (Charles Péguy – Véronique, dialogues de l’histoire et de l’âme charnelle).
Gardons la boussole doctrinale des années 1940 ou même d’avant. Non seulement le nord n’a pas changé, mais Dieu aussi est resté le même. La boussole des années 1940 est donc toujours bonne !
Pour la 3e fois en une semaine, une église canadienne prend feu
Une église catholique franciscaine de Trois-Rivières, au Québec, qui a été vendue à un promoteur, a été presque entièrement détruite par un incendie qui s’est déclaré jeudi, mais la police ne s’est pas encore prononcée sur la cause possible de l’incendie.
Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, construite en 1914, n’était plus utilisée. Elle avait été vendue à des promoteurs qui prévoyaient de construire 40 petits appartements à l’intérieur et des logements supplémentaires à l’arrière du bâtiment.
Néanmoins, l’incendie de l’église historique s’est propagé rapidement et les équipes de pompiers n’ont pas été en mesure de contenir totalement les flammes, ce qui a entraîné des dommages considérables au bâtiment, notamment l’effondrement de l’un de ses clochers.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une église active, 11 frères franciscains logeaient dans un bâtiment situé à l’arrière de l’église, mais ils ont pu sortir à temps avant que l’incendie ne devienne incontrôlable.
Selon le père Guylain Prince, qui supervise la congrégation franciscaine locale :
« C’était la seule paroisse active (dans la région) pendant plus de 100 ans par les Franciscains, et c’est donc nous qui l’avons construite. Elle contenait des fresques de saint François, des vitraux. C’est une église superbe, une église extraordinaire ».
La cause officielle de l’incendie n’est pas entièrement connue. La police locale ne s’est pas encore prononcée sur une cause possible. En l’espace d’une semaine, Notre-Dame-des-Sept-Allégresses est la troisième église à être la proie des flammes au Canada. LifeSiteNews rapporte qu’une église catholique et une église anglicane ont été détruites.
Depuis le printemps 2021, 112 églises, pour la plupart catholiques, ont été incendiées, vandalisées ou souillées au Canada.
Les incendies d’églises ont commencé en 2021, après que les médias grand public et le gouvernement fédéral ont diffusé des allégations douteuses selon lesquelles des centaines d’enfants avaient été enterrés et négligés par des prêtres et des religieuses catholiques qui dirigeaient certains des pensionnats aujourd’hui fermés. Cette théorie des « charniers », qui n’a pas été prouvée, est à l’origine d’un anticatholicisme depuis 2021.
La Cour suprême rejette la tentative de l’administration Biden d’obliger le Texas à autoriser les avortements “d’urgence”
La Cour suprême a maintenu lundi la décision d’une juridiction inférieure qui empêchait l’administration Biden d’obliger les médecins du Texas à pratiquer des avortements pour des raisons dites « d’urgence ».
Les juges ont rejeté l’appel interjeté par le ministère de la justice de M. Biden contre une décision d’un tribunal inférieur qui bloquait l’application d’une directive fédérale en faveur de l’avortement obligeant les services d’urgence à pratiquer des avortements dans les États qui les interdisent.
Ces directives, publiées par l’administration Biden en juillet 2022 en réponse à l’annulation par la Cour suprême de l’arrêt Roe v. Wade, visaient à réinterpréter la loi fédérale EMTALA (Emergency Medical Treatment and Active Labor Act) de 1986 pour exiger des médecins qu’ils « fournissent » des avortements aux femmes souffrant d’un « état pathologique d’urgence », même si cela va à l’encontre des restrictions imposées par l’État en matière d’avortement.
L’EMTALA, qui s’applique aux hôpitaux participant à Medicare, ne mentionne pas l’avortement et exige en fait la protection d’un « enfant à naître ».
L’avortement – la destruction d’un enfant à naître innocent – est toujours gravement immoral et n’est jamais nécessaire ni justifiable pour de prétendues raisons de « santé ».
Le juge de district James Wesley Hendrix a suspendu l’application des directives de l’administration Biden en 2022 et, en janvier, la Cour d’appel du cinquième circuit a confirmé sa décision dans un arrêt unanime. Le Texas et deux associations médicales pro-vie – l’American Association of Pro-Life Obstetricians & Gynecologists et la Christian Medical & Dental Associations – avaient intenté une action en justice pour bloquer ces directives.
L’avocate générale de l’administration Biden, Elizabeth Prelogar, a demandé à la Cour suprême d’annuler l’ordonnance du cinquième circuit.
La Cour suprême a publié sa décision lundi matin sans faire de commentaires.
Nosto Fe : 2000 pèlerins marchent de Cotignac à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
Les 5 et 6 octobre a eu lieu la première édition du grand Pèlerinage traditionnel de Provence Nosto Fe. 2000 pèlerins ont marché de Cotignac à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.
Extrait de la procession d’entrée à la basilique de Saint Maximin La Sainte Baume, à l’occasion du premier pèlerinage Nosto Fe 2024.
Messe de clôture du pèlerinage :
Marion Maréchal lance un mouvement politique baptisé “Identité-Libertés”
Interrogé dans Le Figaro, le député européen indique :
J’ai décidé de lancer un mouvement politique pour contribuer à la victoire du camp national. Mon objectif est de travailler à une coalition structurée aux côtés de Marine Le Pen, de Jordan Bardella , d’ Éric Ciotti. Chacun avec ses spécificités, sur le modèle qui a permis la victoire de nos idées dans d’autres pays européens. Dans cette coalition, je veux porter la voix d’une droite civilisationnelle qui soit à la fois antiwoke, antiassistanat et antiracket fiscal en rompant avec le « socialisme mental » qui guide depuis trop longtemps les comptes publics. Pour convaincre un maximum de Français, nous serons plus forts à trois qu’à deux. Et la Bretonne que je suis vous dit qu’un trimaran est plus rapide qu’un catamaran, surtout quand on a le vent de face !
Soutiendrez-vous Marine Le Pen à l’élection présidentielle ?
Ce sont les Français qui nous disent que le RN doit être le cœur de cette coalition en l’ayant placé comme premier parti de France. Il est donc logique que ce soit Marine Le Pen la candidate légitime du camp national. C’est pourquoi je la soutiendrai et travaillerai à construire avec elle une majorité à l’Assemblée nationale dans laquelle soit représentée la droite civilisationnelle que je porte.
Comment ce mouvement s’appellera-t-il ?
Il s’appellera « Identité-Libertés » (IDL), deux grands marqueurs de notre combat. La défense de notre identité, avec la réduction drastique de l’immigration, le refus de l’islamisation ou encore l’affirmation de notre héritage chrétien. La défense des libertés, pas une liberté abstraite et individualiste telle que la gauche la proclame, mais celle des libertés concrètes de plus en plus menacées. Je parle là de la liberté de conscience et de la liberté d’expression, des libertés économiques, de la liberté scolaire, en assumant de défendre une plus grande place accordée au privé à côté du public. Ce sujet est central, alors qu’on assiste à une offensive contre l’enseignement privé catholique.
Pourquoi créer ce mouvement politique maintenant ?
Parce que la situation est dramatique : la France est asphyxiée par la dette ; le communautarisme fracture tout le territoire, l’islamisme menace toujours ; chaque jour, nous découvrons le prénom d’une nouvelle victime du laxisme judiciaire. Et parce que nous devons préparer dès maintenant la victoire de demain. Malgré l’indéniable progrès en termes de voix, le camp national n’a pas réussi à rassembler assez de Français. Il faut faire mieux et travailler avec toutes les forces utiles, jusqu’à Nicolas Dupont-Aignan. Il faut combler les manques, convaincre les Français encore réticents. C’est ce que je souhaite faire en continuant de porter la voix de ceux qui m’ont fait confiance aux européennes et aspirent à l’union, mais aussi la voix des orphelins de droite, comme ceux qui ont cru en Philippe de Villiers ou François Fillon.
Pourquoi, selon vous, la coalition entre Marine Le Pen et Éric Ciotti n’a pas gagné ces législatives anticipées ?
Dans des dizaines de circonscriptions, il n’a manqué que quelques points, notamment les voix des Français plus urbains, plus âgés et plutôt retraités, en particulier dans l’ouest de la France. Il faut aller convaincre ces Français, de droite voire du centre droit, qui ont refusé de « faire barrage » en s’abstenant, mais qui, pour autant, n’ont pas franchi le pas. Avec IDL, je veux consacrer mon énergie à cette mission décisive.
Qui vous rejoint dans la création de ce mouvement ? Qui en sera le président ?
Je suis la présidente d’Identité-Libertés. Nous avons la chance de compter d’ores et déjà des parlementaires : les trois députés européens élus à mes côtés – Guillaume Peltier, Nicolas Bay et Laurence Trochu – et les trois députés élus aux législatives avec le soutien de la coalition d’union nationale, Thibaut Monnier, Anne Sicard et Eddy Casterman. Membres du groupe des Européens conservateurs et réformistes au Parlement européen, nous sommes les alliés officiels en France de plusieurs partis au pouvoir en Europe, dont Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien. À Bruxelles, nous avons réussi à briser le « cordon sanitaire » par l’élection à plusieurs postes clés de membres de notre groupe. La délégation française que je dirige a obtenu plusieurs postes de vice-présidents. Cela nous permet d’avoir une influence sur les politiques menées. Je souhaite réussir en France ce que nous avons réussi en Europe en brisant ce « cordon sanitaire ». Je vais donc démarrer une tournée des régions, et initier la création de nos cercles locaux en vue des élections municipales.
Votre positionnement rappelle beaucoup celui d’Éric Zemmour et de Reconquête…
Mes convictions n’ont pas changé depuis que je suis rentrée en politique en 2012, mais ce qui me sépare aujourd’hui de Reconquête, c’est un désaccord politique. J’avais rejoint Éric Zemmour en 2022 sur la promesse de l’union des droites, position que je défendais déjà quand j’étais au Front national. Mais durant les européennes, la direction de Reconquête souhaitait faire de Jordan Bardella notre principal adversaire quand je souhaitais m’attaquer d’abord à la gauche. Cette promesse d’union a été définitivement reniée quand ils ont fait le choix de présenter un maximum de candidats face à la coalition RN-Ciotti. Pour rester cohérente, je ne pouvais pas suivre cette décision. J’ai donc fait le choix de soutenir l’union entre le RN et Éric Ciotti. Plus de 1 million de Français, soit 82 % des électeurs qui ont voté pour ma liste aux élections européennes, ont suivi ma démarche en votant pour cette union. Avec une grande partie des cadres de Reconquête, nous avons dit qu’il était irresponsable d’affaiblir le camp national alors que le Nouveau Front populaire pouvait l’emporter. En guise de réponse, nous avons tous été exclus par la direction et une campagne de diffamation a été lancée contre moi. Je reconnais volontiers tout ce qu’Éric Zemmour a apporté dans le débat public, mais cette posture l’a enfermé dans une impasse politique contre-productive pour notre pays. […]
15 500 € de condamnations pour avoir réclamé la préférence nationale
Communiqué de l’ASLA (Association de Soutien aux Lanceurs d’Alerte) :
Le procès des 19 militants de Génération Identitaire, ayant revendiqué la préférence nationale lors de l’action sur le toit de la CAF de Bobigny en 2019, franchit une nouvelle étape décisive.
Après plusieurs années de procédures et des condamnations initiales contestées, la cour d’appel de Paris a finalement prononcé, ce 4 octobre 2024, 15 500 € de condamnations : des amendes pour les militants, ainsi que des frais supplémentaires en faveur de la CAF.
Cette nouvelle condamnation démontre une fois de plus la répression judiciaire et idéologique qui s’abat sur ceux qui défendent la préférence nationale.
L’ASLA avait déjà obtenu l’annulation d’un précédent jugement par la cour de cassation en 2023, qui avait jugé que la liberté d’expression politique et la proportionnalité n’avait pas été suffisamment prise en compte. Cela a permis d’éviter les peines hallucinantes de prison en première instance.
Malgré cela, les juges ont de nouveau choisi de condamner lourdement la liberté d’expression politique.
Face à cette injustice, nous ne renoncerons pas et allons déposer un nouveau pourvoi en cassation.
Ces 19 jeunes courageux, qui n’ont jamais cessé de se battre pour leurs convictions et pour leur pays, ne doivent pas être laissés seuls face à cette répression. Ils ont besoin de nous, de notre solidarité et de notre soutien pour faire valoir leurs droits.
Les frais de défense accumulés depuis cinq ans sont colossaux, et nous faisons appel à la solidarité de tous les patriotes.
Prière du Pape François à Notre-Dame, pour implorer le don de la Paix
En la Basilique Ste Marie Majeure, Rome, le 6 octobre 2024 :
Ô Marie, notre Mère, nous sommes de nouveau ici devant toi. Tu connais les douleurs et les peines qui en cette heure alourdissent notre cœur. Nous élevons nos regards vers toi, nous plongeons dans tes yeux et nous nous confions à ton cœur.
Pour toi aussi, ô Mère, la vie a réservé des épreuves difficiles et des craintes humaines, mais tu as été courageuse et audacieuse : tu as tout confié à Dieu, tu Lui as répondu avec amour, tu t’es offerte sans compter. Femme intrépide de la charité, tu t’es empressée d’aider Élisabeth, avec empressement tu as compris le besoin des époux aux noces de Cana ; avec force d’âme, sur le Calvaire, tu as illuminé la nuit de la souffrance avec l’espérance de Pâques. Enfin, avec la tendresse d’une mère, tu as donné courage aux disciples effrayés dans le Cénacle et, avec eux, tu as accueilli le don de l’Esprit.
Et maintenant, nous t’en supplions : accueille notre cri ! Nous avons besoin de ton regard, de ton regard d’amour qui nous invite à nous confier à ton Fils Jésus. Toi qui es prête à accueillir nos douleurs, viens à notre aide en ces temps opprimés par les injustices et dévastés par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, de leurs enfants, réveille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et désarme nos cœurs des armes de la violence, afin que s’accomplisse immédiatement la prophétie d’Isaïe : « De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre » (Is. 2, 4).
Mère, tourne ton regard maternel vers la famille humaine, qui a perdu la joie de la paix et le sens de la fraternité. Mère, intercède pour notre monde en danger, afin qu’il préserve la vie et rejette la guerre, qu’il prenne soin de ceux qui souffrent, des pauvres, des personnes sans défense, des malades et des affligés, et qu’il protège notre maison commune.
Nous invoquons de toi, Mère, la miséricorde de Dieu, toi qui es Reine de la paix ! Convertis les esprits de ceux qui alimentent la haine, fais taire le bruit des armes qui engendrent la mort, éteins la violence qui couve dans le cœur de l’homme et inspire des projets de paix dans les actions de ceux qui gouvernent les nations.
Marie, Reine du Saint Rosaire, défais les nœuds de l’égoïsme et disperse les sombres nuages du mal. Remplis-nous de ta tendresse, relève-nous de ta main bienveillante et donne-nous, tes enfants, ta caresse de Mère, qui nous fait espérer l’avènement d’une humanité nouvelle où « … le désert deviendra un verger, et le verger sera pareil à une forêt. Le droit habitera le désert, la justice résidera dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix… » (Is, 32, 15-17).
Ô Mère, Salus Populi Romani, prie pour nous !
Plainte contre un agent du Rectorat d’Aix-Marseille pour des violences à l’encontre d’une femme
Communiqué du Syndicat de la famille :
Âgée de 53 ans, Virginie Merlin participait à une mobilisation pacifique pour interpeller le recteur de l’Académie d’Aix-Marseille sur le contenu des manuels scolaires et sites internet officiels d’éducation sexuelle. Insultée et violemment attaquée par un agent du rectorat, elle souffre d’une triple fracture du nez et d’hématomes, qui ont entraîné une ITT de 7 jours. Une plainte a été déposée contre l’agent du Rectorat.
Mère de famille, cette cuisinière souffrant d’un handicap participait à une action pacifique du Syndicat de la Famille vendredi 4 octobre à Aix-en-Provence. Alors qu’elle portait une banderole, un agent du rectorat est sorti du bâtiment et s’est mis à l’insulter en passant près d’elle, avant de lui adresser des coups au visage. Transportée aux urgences, Virgine Merlin est choquée de la violence d’un agent de la fonction publique. « De la part d’un agent qui travaille au rectorat, c’est-à-dire là où se prépare et se construit l’avenir de nos enfants et leur éducation, c’est encore plus grave » souligne-t-elle. « A la violence des mots s’en est suivie la violence physique soudaine de l’agent à son encontre. J’appelle les associations de défense des femmes et les organisations féministes à s’associer à la plainte que j’ai déposée » poursuit-elle. Virgine Merlin est atteinte d’une pathologie handicapante du rachis lombaire.
Cette action pacifique s’inscrit dans le cadre d’une large mobilisation du Syndicat de la Famille en cette période de rentrée scolaire pour nourrir le dialogue avec les rectorats et les sensibiliser sur des contenus inadaptés au contexte scolaire. A l’exception d’Aix-Marseille, Le Syndicat de la Famille observe partout ailleurs une volonté d’échanges paisibles et constructifs de la part des recteurs et de leurs équipes.
Homélie de Mgr Castet prononcée au pèlerinage Feiz e Breizh
Homélie prononcée lors de la clôture du pèlerinage Feiz e Breizh à Sainte Anne d’Auray le dimanche 29 septembre 2024, par Son Excellence Monseigneur Alain Castet, évêque émérite de Luçon :
Bien chers frères et sœurs, chers pèlerins,
Au terme du Pèlerinage que vous venez d’accomplir pendant deux jours, il est juste que nous honorions en ce lieu béni, Sainte-Anne, elle qui fut la mère de celle qui enfantera le Sauveur du monde. Elle fut cette « femme forte », délicate et prévenante, évoquée aujourd’hui par la Sainte Écriture, cette femme guidée par la « crainte de Dieu », une crainte suscitée par la Sagesse divine qui, par elle, guide et oriente toute vie droite. Elle fut, avec son époux Joachim, la figure accomplie du peuple fidèle, dépositaire des promesses du Seigneur, ce peuple qui avance avec confiance « comme s’il voyait l’invisible ». En donnant la vie à la Vierge Marie, qui a bénéficié, dès sa conception, du choix de Dieu, elle connut la grâce de percevoir l’aurore du salut.
Votre belle initiative, qui connaît sa septième édition est bénie par Dieu, comme en témoigne la croissance continue de ceux qui participent à votre pèlerinage. Celui-ci, vous le savez, s’appuie sur trois piliers :
– L’urgence de la mission.
– La fidélité à la Tradition.
– La conscience du patrimoine.
Elle se fonde dans une ferme confiance en Celui qui possède les « paroles de la vie éternelle ». Jn 6/68. Dans le monde que nous connaissons, désorienté et ballotté aux quatre vents des modes, « a qui pourrions nous aller ? » vous avez découvert et suivi Celui qui est « le seul médiateur entre Dieu et les hommes. »1 Tim 2/5, Celui qui est l’unique et indispensable Sauveur de tous.
L’enseignement de Saint Pierre dans le livre des actes des Apôtres est sans ambiguïté : « Il n’y a pas sous le soleil d’autre nom donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés. » Ac 4/12. Ainsi, vous avez goûté le bonheur de celui qui croit et espère et vous souhaitez le partager.
Vous accueillez le message du Salut dans une fidélité inébranlable à la sainte Tradition, dans la fidélité à «l’unique vraie religion qui…subsiste dans l’Eglise catholique et apostolique, à laquelle le Seigneur a confié le mandat de la faire connaître.» Dignitatis Humanae. Éclairée et guidée par le Saint-Esprit, elle nous a transmis la vraie foi, en l’approfondissant et l’explicitant comme dans un développement organique, qui ne peut connaître aucune rupture. Grâce à elle, vous avez contemplé la « splendeur de la Vérité ».
Enfin, La tonalité de votre pèlerinage le proclame clairement : nous sommes des héritiers qui désirent transmettre. Mais comment transmettre sans être véritablement enracinés ?
Permettez-moi d’insister plus particulièrement aujourd’hui sur la dimension missionnaire de votre démarche. Devenus les témoins consternés de l’effacement de l’être spirituel chez un grand nombre de nos contemporains, qui connaissent un vrai désert intérieur qui les rend vulnérables à l’illusion, à des religions de substitution, ou encore prisonniers des passions et jouets des mouvements d’opinion, tout comme des déterminismes apparents, nous ne pouvons pas nous résoudre à constater passivement une situation que le serviteur de Dieu Benoît XVI qualifiait d’« oubli de Dieu ». Dans son encyclique « Caritas in veritate », celui-ci enseigne : « En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que, tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’y manifestent toujours plus en son sein. » Il désigne donc l’urgence absolue : « rendre Dieu présent dans ce monde. » Telle est la charité suprême que nous sommes appelés à exercer.
Il y a quelques jours, l’Eglise célébrait la fête de l’apôtre et évangéliste saint-Matthieu. Comment ne pas être docile à l’injonction donnée par Notre Seigneur, a la fin de son Évangile : « allez, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ». Mt 28/19-20. Fidèle à cet enseignement, nous ne pouvons pas nous taire, ni nous contenter d’une simple bienveillance, évidement nécessaire, envers le frère, ou encore nous limiter à un simple dialogue, qui renoncerait à désigner le chemin du Salut. Selon l’enseignement du livre des Actes des Apôtres : « il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu ». Ac 4/20. La parole de l’Apôtre est encore plus vigoureuse : « malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile ! ». 1 Cor 9/16. Comme l’enseignait celui qui était encore le cardinal Ratzinger, « le courage de la vérité est un critère de premier ordre de la sainteté ». Et, même si aujourd’hui, les ouvriers paraissent peu nombreux, si leur témoignage est fréquemment tourné en dérision, nous ne devons pas céder au découragement, à la manière de ceux qui se contentent de gérer le déclin avec frilosité, car affirme aussitôt Notre Seigneur, afin de nous réconforter, après avoir désigné le chemin de la mission : « je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Mt 28/21.
Nous savons aussi que pour toute entreprise conduite selon le désir de Dieu, même si sa réalisation semble humainement être au-delà de nos forces, nous recevons du Seigneur la grâce nécessaire pour l’accomplir. Puissions-nous nous laisser gagner par l’inquiétude spirituelle qui habitait le coeur des grands missionnaires. Je pense à cette lettre que saint François Xavier, apôtre de l’Asie, adressait à Saint Ignace : « J’ai souvent eu l’idée de parcourir toutes les universités d’Europe et d’abord celle de Paris pour hurler partout d’une manière folle et pousser ceux qui ont plus de doctrine que de charité en leur disant : « hélas, quel nombre énorme d’âmes, exclues du ciel par votre faute, s’engouffrent dans l’enfer. Beaucoup d’entre eux, bouleversés par cette pensée, aidés par la méditation des choses divines, … rejetant les ambitions et les affaires humaines, se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté de Dieu : oui, ils crieraient du fond du cœur : Seigneur, me voici, que veux-tu que je fasse, envoie-moi n’importe où tu voudras. »
Aujourd’hui, l’apostolat et le témoignage s’exercent, non seulement dans les lointains, mais aussi à nos portes. Notre appréhension est compréhensible. La démarche que nous venons d’accomplir, figure de notre pèlerinage terrestre, a révélé notre fragilité, en nous faisant éprouver la fatigue de la route. Dès les origines de l’Eglise, le Divin Maître souhaite nous rassurer. Il choisit douze compagnons qui, par bien des aspects nous ressemblent. C’est à eux qu’il confie l’évangélisation du vaste monde, car nous enseigne l’Apôtre des nations, méditant sur son expérience apostolique : « ma grâce te suffit, car ma puissance se déploie dans la faiblesse… Je préfère bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. » 2 Cor 12/9.
Comment, au fil des jours, discerner la volonté de Dieu sur nous et trouver les ressources pour l’accomplir ? N’oublions jamais que Jésus marche à nos côtés. La parole de Dieu nous dit sa proximité : « voici que je me tiens à la porte et que je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » Ap 3/20 Saint Bonaventure commente ainsi : « nous ouvrons notre porte pour le recevoir, à l’appel de sa voix, lorsque nous donnons notre libre assentiment à ses avertissements intérieurs et extérieurs et que nous mettons à exécution ce que nous avons compris ». Ainsi comment ne pas accueillir l’injonction impérative du Seigneur ? Comment ne pas la mettre en pratique dans notre vie quotidienne. Nous ne le proclamerons jamais assez haut et fort : la nature de l’Eglise est d’être missionnaire. En conséquence, le devoir de chaque baptisé est de contribuer à l’apostolat selon sa vocation propre.
Ne cédons jamais aux pressions du monde qui souhaite nous faire taire, et qui, par des initiatives à apparence légales, refuse aujourd’hui que l’enseignement évangélique et celui de l’Eglise résonnent dans le champ public. Nous ne pourrons jamais accepter que la parole de Celui qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » Jn 14/6 soit reléguée dans des cénacles étroits.
Tout au long du chemin, nous avons marché sous le regard maternel et protecteur de la Vierge Marie. Elle nous a été proposée comme « modèle de foi ».
Elle est celle qui acquiesce à la volonté de Dieu au jour de l’Annonciation et qui accompagne nos « oui » de chaque jour : « Qu’il me soit fait selon Ta Parole » Lc 1/38, celle qui désigne le Sauveur lors des noces de Cana et nous conduit à Lui, tout au long des jours que Dieu nous donne : « Faites tout ce qu’il vous dira »Jn 2/5, celle qui fortifie notre Foi et notre Espérance à l’heure décisive, et qui nous conduit vers la Lumière au temps de l’épreuve, celle qui nous est donnée pour mère au pied de la Croix : « Voici ta mère » Jn 19/25-34.
Un cistercien du 12e siècle, Adam de Perseigne, nous révèle combien le choix de Dieu, dès la conception immaculée de la bienheureuse Vierge Marie, nous la donne comme guide et modèle : « Dieu a choisi Marie comme chemin pour venir jusqu’à nous. Il l’a disposée aussi comme route à suivre pour regagner notre patrie. » Les mots du « souvenez-vous » ne peuvent que nous revenir à l’esprit : « Souvenez- vous, Ô très miséricordieuse Vierge Marie qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui avaient eu recours à votre protection, implore votre assistance, réclame votre secours, ait été abandonné. »
L’enfantement du Sauveur s’inscrit évidemment dans l’histoire, aux jours de l’Incarnation. Mais il advient également au fil des siècles, dans le temps de l’Eglise, par l’œuvre d’évangélisation qui le réalise dans le cœur des hommes. La Vierge Marie, par sa délicate intervention et sa sollicitude constante, plus particulièrement auprès de ceux qui ont su garder un cœur d’enfant, soutient la mission de l’Eglise et participe à cet enfantement. Ainsi, par son intervention et sa présence aux côtés de chaque témoin de la foi, elle contribue à la réalisation des promesses faites à Abraham: «je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du Ciel. » Gn 26/4.
Même chez ceux qui ont vécu un éloignement de l’observance régulière, elle demeure cette mère aimante qui ramène les enfants de Dieu dispersés à leur Père. Un prisonnier ne disait-il pas dans la solitude de sa geôle : « Vous pouvez tout oublier, mais n’oubliez pas la Mère de Dieu, alors vous vivrez. » Je me souviens également du témoignage d’un aumônier de la Grande Guerre, relatant son expérience des tranchées. A l’heure décisive de la mort, disait-il, les jeunes hommes, et parfois même les plus mécréants, appelaient dans leurs derniers instants deux femmes à leur secours : leur propre mère et la Vierge Marie, se souvenant de la prière litanique de l’Ave Maria : « priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »
Puisse l’Eglise demeurer, selon le mot d’un auteur contemporain, bien compréhensible par les amoureux de la mer, parvenus à bon port, après avoir connu des épreuves : « celle qui regarde Marie, comme une flotte dans la tempête, regarde le premier navire, qui a franchi la barre et gagné le port ».
Le temps des illettrés est venu
De Marion Duvauchel pour Le Salon beige :
En 1980, Paul Guth, un agrégé de lettres qui avait vu sa carrière écourtée à cause d’une gorge fragilisée, faisait paraître aux éditions Albin Michel, un livre au titre très actuel : Lettre ouverte aux futurs illettrés. On tiendrait aujourd’hui ce livre pour totalement réactionnaire: il n’est que prophétique. Il s’adresse à un lycéen imaginaire que l’auteur appelle « Jacques », parce que c’est le nom « paysan » des Français. Les « jacqueries » qui s’annoncent à l’horizon de ce ciel noir qui est le nôtre, nous ferons redécouvrir l’origine de ce nom. Et quand Paul Guth élargit son propos à d’autres lycéens, il les appelle François, Pierre, Hubert, Caroline, Brigitte, Sophie. Parce que les Français portent encore des noms chrétiens en 1980, ils sont ce qu’on appelle « de souche » et personne ne songerait à le leur reprocher.
Paul Guth, l’inventeur du « naïf aux quarante enfants » — aujourd’hui oublié, qu’attendent les éditeurs pour le ressusciter? — évoque dans cet ouvrage une France qu’il juge alors en voie de disparition et que nous, nous savons à jamais disparue. Il y dit que l’école est l’avenir, qu’elle est un lieu capital de la société, que ce sont les écoles qui sont les vraies centrales nucléaires qu’il faut garder en temps de troubles parce que si les « murs psychologiques de l’école s’effondrent », c’est toute la société qui s’effondre. Du Belvédère qu’il a choisi, la fenêtre d’une école, il « hurle de terreur ». Il a raison, c’est un homme conscient du danger, qui le voit, alors il sonne le tocsin. Il dit ce que nous savons tous, qu’il y a d’un côté des « princes qui nous gouvernent » et de l’autre cinquante millions de taupes, qui sont aujourd’hui quelques millions de plus… Ces princes s’adressent aux Français, jambes croisées comme dans une réunion de colocataires en leur disant que les temps sont durs — tiens, déjà — , que le monde est dangereux (ça, on le sait tous, et depuis tout petits….) ; ils leur demandent du bout des lèvres de la raison, du courage — tiens déjà — et sur un ton de condoléances, ils louent leur sens de l’effort. La seule chose qui a changé aujourd’hui, c’est le ton, plus martial ou plus nerveux. On mobilise davantage le corps : l’un agite les épaules jusqu’à en avoir un tic nerveux; l’autre se donne une allure aussi niaise que son sourire ; le troisième adopte l’allure qui va avec « l’heure est grave », « on n’a pas rempli les objectifs de Bruxelles »… Nous connaissons la chanson. Le « prince qui nous gouverne » a retrouvé une allure de tribun romain, il ne lui manque que la toge, qui lui donnerait l’air de ce qu’il est vraiment, une marionnette de carnaval. Sauf que, aujourd’hui comme en 1980, on n’est pas dans une opérette où le héros serait un gamin pervers, psychologiquement attardé.
1980… Trois rabbins avaient alors rêvé simultanément de la fin des temps: le rabbin Senersson, chef spirituel de la secte religieuse juive de Loubavirch, à New York; le rabbin Halberstains de Nathanya, le rabbin Israël Abaizira, du Néguev. Le premier janvier 1979, à la basilique saint Pierre, le pape Jean-Paul II avait rapporté les éléments d’un rapport de synthèse que lui avait envoyé un collectif de quelques savants. Dans ce discours en chaire, mitre sur la tête, en plein exercice de son pontificat, (donc avec l’intention formelle d’une déclaration solennelle, et non pas lors de bavardages en avion avec des journalistes), il décrivait ce que seraient les conséquences immédiates et terribles d’une guerre nucléaire:
« la mort, par l’effet direct ou retardé des explosions de 50 à 200 millions de personnes; une réduction foudroyante des ressources alimentaires causées par la radioactivité ; des mutations génétiques imprévisibles atteignant l’espèce humaine, la flore et la faune; des altérations considérables su contenu d’ozone dans l’atmosphère; dans une ville atteinte par une explosion nucléaire, la destruction de tous les services urbains et la terreur provoquée par le désastre empêcheraient d’apporter le moindre secours aux habitants et créeraient un cauchemar d’Apocalypse ».
Mais entre les incapables de 1980 et les incompétents d’aujourd’hui, il y a une différence, et elle est de taille. Qu’on me pardonne la longueur de la citation de Paul Guth. Le garant des maîtres d’alors était « une grande figure, non abstraite comme les statues du Commerce et de l’Industrie sur nos places (aujourd’hui, on les descelle si leurs noms sont trop français), mais charnelle, splendide, une figure qui gardait l’idée charnelle de la France.
« Pour les visionnaires, (nous le sommes tous, dit Paul Guth et je le crois aussi, au moins dans les heures solennelles où la conscience ne peut plus que se réveiller et soulever le tombereau de sottises idéologiques qui ont remplacé la foi vive d’antan), pour les visionnaires, cette figure est une forme de femme, « aussi reconnaissable que la Vierge peinte par Raphaël ou que celle qui éclipsait au yeux de la bergère Bernadette, la plus belle dame de Lourdes. (…) Le Général de Gaulle la comparait à une princesse lointaine, à une sainte de vitrail. Les plus obtus la percevaient dans un rayonnement de livres de prix, dorés sur tranche, dans un chant de coq à l’orée d’un village, dans le pétillement de lumière d’une rivière entre les saules, dans un visage de jeune fille à sa sa fenêtre, dans une façon de prononcer les « r » ou de rejeter ses cheveux, autant que dans les dates de Marignan, d’Austerlitz, ou que dans le crépitement de Jeanne, la Lorraine. Cette fée en robe de prairies, cette reine en traîne de gloire, emmenant dans son sillage fleuves, cathédrales, larmes victoires, et l’acharnement de ceux, rois, curés, manants, républicains, qui en tant de siècles, façonnèrent notre pré-carré, cette vision de grâce et d’ardeur, c’était la France ».
L’incarnation de chacun de nous, avec l’élan collectif, venu du fond des âges qui nous projette vers l’avenir.
Cet élan collectif n’est plus qu’un « projet » dont on parle d’autant plus qu’on ressent cruellement son absence. Nous ne sommes plus qu’un « hexagone », une figure de géométrie : qui voudrait mourir pour une figure géométrique? On ne demande plus à notre langue que des services limités, un peu ce qu’on demande aujourd’hui à l’anglais basique. Nous saluons l’oeuvre d’un Musso, qui se vend apparemment fort bien, et Molière est devenu une comédie musicale qui ne fera rien aimer d’autre que la comédie musicale. Molière ne sera plus une oeuvre, des personnages de théâtre, mais toute un bande de chanteurs gesticulant sur scène en costume d’époque.
En 1784, l’académie de Berlin avait mis au concours le sujet suivant:
« Qu’est-ce qui a rendu la langue française universelle? Pourquoi métrite-t-elle cette prérogative? Est-il à présumer qu’elle la conserve? »
Le mépris d’aujourd’hui pour cette France qu’un Général disait « éternelle », a été préparé par l’arme qui se passe de tout argument : le ricanement. Le dessin de Faisant qui dénonçait cet état d’esprit met en scène huit représentants de pays différents. Sous chacun d’eux on peut lire, « valeureux patriote ». Et sous le Français, on peut lire : vieux con, chauvin, cocardier, xénophobe, présumé facho. Aujourd’hui, l’arme qui se passe elle aussi de tout argument est le dénigrement. Le patriote est en plus un antiwoke, un homophobe (il faudrait dire un « pédophobe) et il est forcément d’extrême-droite.
L’anglais n’a en rien remplacé le français. Ce qu’on parle en général, c’est « l’english broken », une langue simplifiée faute de quoi on ne pourrait se faire comprendre, langue purement instrumentale, réduite à l’usage qu’on demande aujourd’hui à ce franglais de mauvais journalisme. Dans les plates-formes bancaires, on parle la langue commerciale et technique de ceux qui aujourd’hui entendent bien gouverner le monde. Les jeunes qui parlent cette langue déracinée de son socle culturel en tirent une sotte vanité mais un vrai privilège : celui de pouvoir s’ennuyer le reste de leur existence dans des emplois bien rémunérés. Il leur restera de pouvoir s’en vanter dans les salons mondains ou les soirées entre cadres supérieurs.
Il reste encore bien sûr quelques écrivains qui ont le sens d’un français fastueux, d’une certaine somptuosité un peu festive, parfois baroque, ou encore de cette aisance concise et ramassée qui donne le sentiment de petits éclats de lumière. Les autres passent à la Grande librairie… Ils écrivent en général sur eux, ou sur des choses abstraites, ou « de l’âme » comme François Cheng, puisque les chrétiens n’en parlent pas, ce l’âme immortelle, appelée à la divinisation… Dans un autre registre, on a droit à tous ces chanteurs qui ont des choses essentielles à nous communiquer sur leur vie, leurs drames réels ou imaginaires, leur « moi » insupportablement assommant supposé nous passionner. On s’en moque éternellement, et ça ne fait même pas de la chanson française, de celle qu’on chante encore dans les Carpates roumaines… Dès 1966, Jules Romains, le saint patron des complotistes, dénonçait dans sa Lettre ouverte contre une vaste conspiration, la destruction préméditée d’une culture et donc d’un peuple.
Nous sommes en 2024. Depuis plus de cinquante ans nous n’enseignons plus l’histoire, volatilisée dans le pudding des activités d’éveil. Plus aucun enseignant ne soupçonne que le génie français est fait de la fusion de ses génies provinciaux. Les professeurs des écoles se débattent avec des enfants qui n’ont pas reçu la moindre éducation et avec ceux que ce monde inclusif impose dans leurs classes, sans aucun moyen d’affronter ces situations de handicap. Chargeons la mule, chargeons la, il en restera bien quelque chose… Désormais, en classe de cinquième, dans le programme d’histoire, les bornes du Moyen-âge sont l’avènement de Mahomet et la chute de Bagdad. Quand on n’a plus d’histoire, on prend celle des autres.
Aujourd’hui, qui est la figure garante de notre patrie? Certainement pas Ursula Von der Leyden avec son impeccable silhouette de série américaine. Non, aujourd’hui, le garant de notre hexagone, c’est L’OTAN.
Oh Pôvre comme on dit chez nous. Ce qui signifie: Prend pitié de nous, Seigneur.
Rajoutons, Oh bonne mère.. Ce qui veut dire: Intercédez Madame, avec tous les anges et tous les saints du Ciel pour cette terre qui vous a tant aimée. Et qui avait pour vocation de moudre le grain pour le reste de l’humanité.
Proposition de loi visant à rétablir le droit à l’instruction en famille
Emmenés par Marie-France Lorho, les députés RN ont déposé une proposition de loi visant à rétablir le droit pour les parents à instruire leurs enfants à la maison. Dans l’exposé des motifs, les députés soulignent :
La liberté d’instruction est consacrée par la loi du 28 mars 1882 relative à l’enseignement primaire obligatoire, qui disposait en son article 4 que
« l’instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, âgés de six à quatorze ans révolus ; elle peut être donnée soit dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, soit dans les écoles publiques ou libres, soit dans les familles ».
Cette loi encourageait ainsi la nécessité d’instruction des enfants et non nécessairement leur scolarisation. Le Code de l’éducation en reprenait d’ailleurs les termes, disposant au premier alinéa de son article L. 131‑2 que :
« L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix. »
• D’un régime de déclaration à un régime d’autorisation
L’instruction en famille concerne essentiellement les enfants les plus jeunes, de 3 à 11 ans. Ainsi, 85 % des enfants instruits en famille le sont en cycle primaire (de 3 à 11 ans) contre 13 % en niveau collège et 2 % en niveau lycée. Comme le soulignait la proposition de résolution n° 3742 (XVe législature) invitant le Gouvernement à proposer un moratoire sur la modification législative de l’instruction en famille,
» les raisons de recourir [à l’instruction en famille] sont nombreuses : elle peut être un moyen de répondre aux difficultés d’adaptation de l’enfant, un moyen de répondre aux contraintes géographiques auxquelles peuvent être confrontés les parents, une façon de moduler l’enseignement à un choix potentiel de l’enfant (pratique sportive de haut niveau). Dans certains cas, l’instruction à la maison permet d’éviter à l’enfant d’être confronté au harcèlement scolaire ; il arrive que les enfants ne parviennent pas à s’adapter à un environnement scolaire qui leur est hostile. »
Pourtant, à l’occasion de l’examen de la loi n° 2021‑1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, le gouvernement a souhaité restreindre cette liberté, créant un arsenal de conditions pour pouvoir exercer ce droit. Dans sa section 21, la loi limite ainsi l’instruction en famille à des autorisations assorties de motifs particuliers, à l’image de l’état de santé de l’enfant ou l’éloignement géographique éventuel de la famille. L’instruction en famille est ainsi passée d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation, transition validée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État.
• Une restriction excessive et inadaptée dans un contexte scolaire dégradé
Depuis la rentrée de septembre 2022, les possibilités d’avoir recours à l’instruction en famille ont donc été réduites. À l’heure où 29 % des personnels de l’éducation « ne trouvent plus de sens à ses missions », où 30 % sont en état de fatigue avancée et 17 % en proie à la colère (baromètre UNSA Éducation, cette décision apparaît déraisonnable. Car si l’on en croit le Conseil d’État, le « projet du Gouvernement pourrait conduire, selon les indications de l’étude d’impact, à scolariser obligatoirement plus des trois‑quarts des enfants actuellement instruits en famille », ce qui engendrerait une sollicitation accrue desdits personnels. Le coût généré par l’inscription d’élèves supplémentaires au sein de l’Éducation nationale constitue par ailleurs une charge non négligeable pour l’État.
Comme cela avait également été souligné dans la proposition de résolution susmentionnée, « le caractère arbitraire des conditions d’éligibilité pour instruire au sein de sa famille [du] projet de loi [est contestable] : pour l’heure, comment l’administration compte‑t‑elle distinguer les familles aptes à enseigner des autres ? Sous couvert de lutte contre le radicalisme islamiste, le gouvernement entend priver près de 30 000 enfants d’une instruction au sein de leur famille alors même que l’enquête de MM. Dominique Glasman et Philippe Bongrand dans la Revue française de pédagogie soulignait que « les connaissances actuelles ne permettent en rien d’affirmer [que les familles radicalisées pratiquant l’instruction à la maison] seraient prépondérantes parmi les familles qui instruisent hors établissement… ». Dans cette perspective, Jean‑Baptiste Maillard, secrétaire général de Liberté éducation, soulignait en février 2022 que : « seulement 0.09 % de ces enfants font l’objet d’une injonction de rescolarisation et aucune pour radicalisation ou séparatisme». Les critères excessifs employés pour disqualifier l’instruction en famille des modes d’instruction soulèvent, notamment dans un contexte scolaire particulièrement dégradé, des interrogations comme des réticences légitimes de la part des familles attachées à cette liberté, dont il faut s’interroger sur la nature fondamentale.
• Une liberté fondamentale, un mode d’instruction satisfaisant
L’instruction en famille constitue un mode d’apprentissage aux résultats satisfaisants. Si l’on en croit les rapports de la Direction générale de l’enseignement scolaire, cités par M. Maillard, auteur de L’école à la maison : une liberté fondamentale :
« plus de 98 % des enfants instruits en famille satisfont les attendus du socle commun de connaissances ».
Par ailleurs, cette liberté comporte une dimension d’ordre fondamental que le Conseil d’État avait déjà relevé. Celui‑ci indiquait que « l’instruction des enfants au sein de la famille, institué par la loi du 18 mars 1882 » pourrait relever d’un principe fondamental (décision n° 77‑87 DC du 23 novembre 1977) reconnu par les lois de la République, autonome ou inclus dans la liberté de l’enseignement. La décision n° 406150 du Conseil d’État indiquait à cet égard que le
« principe de la liberté de l’enseignement, qui figure au nombre des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, implique la possibilité de créer des établissements d’enseignement, y compris hors de tout contrat conclu avec l’État, tout comme le droit pour les parents de choisir, pour leurs enfants, des méthodes éducatives alternatives à celles proposées par le système scolaire public, y compris l’instruction au sein de la famille ».
Par ailleurs, l’article 2 du Protocole additionnel à la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales que la France a ratifié le 3 mai 1974 stipule que :
« Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques. »
Cet article du traité engage donc la France à respecter le droit pour les parents d’assurer l’instruction de leur enfant.
• Conclusion
L’instruction en famille constitue un mode d’instruction satisfaisant : ayant de longue date fait ses preuves, ce système fonctionnel n’a pas fait l’objet de contestations sérieuses permettant de le remettre en cause. Les articles de cette proposition de loi visent donc à rétablir le système antérieur et permettre aux parents qui le souhaitent d’instruire leurs enfants au sein de leur foyer. L’article 4 entend conserver la valorisation des acquis de leur expérience professionnelle pour les personnes déclarées comme dispensant cette instruction.
Tour de passe-passe budgétaire
Les dépenses de l’Etat augmenteront de 2,1% en 2025. Les 40 milliards d’économies promis par Barnier étaient en fait “calculés par rapport à une tendance initiale de forte augmentation des dépenses”…
En revanche, la hausse de 20 milliards d’impôts est bien réelle…
Le projet de loi de finances (PLF) doit être présenté jeudi en Conseil des ministres. L’annonce du gouvernement déconomiser près de 40 milliards d’euros est une vaste intox, ce chiffre de 40 milliards de baisses des dépenses ne doit pas être pris au sens littéral.
“Nous avons, au cœur de l’Occident, des forces pro-Hamas et pro-Hezbollah”
D’Eric Zemmour, à l’occasion de l’anniversaire du massacre commis par le Hamas :
Il y a un an, le Hamas frappait le peuple israélien. Les images sont difficiles à oublier : c’était la même sauvagerie que celle des djihadistes du Bataclan contre les Français. Cette attaque fut un électrochoc au-delà des frontières d’Israël. Elle a révélé des enseignements que nous étions, jusque-là, peu nombreux à voir et à révéler :
- Nous avons, au cœur de l’Occident, des forces pro-Hamas et pro-Hezbollah. Nous les avons vues sur la place de la République à Paris, dans les rues de Londres ou de New York. Nous avons vu les drapeaux palestiniens pendus aux fenêtres à Bruxelles, à Berlin ou à Milan. Nous avons accueilli chez nous des centaines de milliers de fans du Hamas, et nous le payons chaque jour.
- Ce nouveau peuple dans le peuple a ses défenseurs : les islamo-gauchistes. Chez nous, leur chef s’appelle Mélenchon. Ses élèves sont à Sciences Po ou à l’ENS. Ils chantent l’intifada, ils détestent Israël autant qu’ils haïssent la France.
- Nous avons des gouvernements, qui au lieu de combattre ces forces, se soumettent à elles. Emmanuel Macron en est un tragique exemple : il a décidé de se soumettre à la rue arabe. Nous avons d’ailleurs appris que c’était « l’humoriste » des banlieues, Yassine Bellatar, qui lui avait conseillé de ne pas aller à la manifestation contre l’antisémitisme, pour ne pas enflammer les cités. Dernier exemple en date : aujourd’hui, il n’y aura pas d’hommage dans les écoles, car le gouvernement a cédé aux pressions des élèves musulmans qui auraient perturbé cet hommage.
- Face à l’ennemi, face aux méthodes djihadistes, face à l’islamo-gauchisme, nous avons été contraints de prendre conscience de nous-mêmes : un monde judéo-chrétien menacé par l’extérieur et miné de l’intérieur. Un Occident malade, dont les chefs accusent Israël de se défendre et de vouloir continuer d’exister, parce qu’ils ont eux-mêmes perdu l’énergie et la volonté de se défendre et de continuer d’exister. Heureusement, nous sommes de plus en plus nombreux à rester debout, prêts à défendre notre identité, notre existence, et l’avenir de nos enfants.
Le Rosaire, une prière pour contempler
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
« Premièrement : c’est une prière qui exprime la vénération et l’amour envers la mère de Dieu, qui conduit à Jésus. Honneur à la Sainte Trinité, qui est invoquée cinq fois dans une série du rosaire, honneur au Père car on récite le Notre Père. Et surtout, il y a un élément de réflexion lié à l’Évangile inséré dans chaque mystère du rosaire. Le second élément est humain. Le rosaire est une prière répétitive, constante, et cela provoque de véritables transformations. Celui qui commence le rosaire en colère le termine apaisé. »
« Suivant l’exemple de nos prédécesseurs, voyant que l’Église militante, que Dieu a placée entre nos mains, est agitée en ces temps par de nombreuses hérésies, et gravement troublée et affligée par tant de guerres et par la dépravation des mœurs humaines, nous levons nous aussi nos yeux, en pleurant mais pleins d’espérance, vers cette même montagne, d’où vient tout secours, et nous encourageons et exhortons chaque membre des fidèles du Christ à faire de même dans le Seigneur. »
«L’image traditionnelle de la Vierge du Rosaire représente Marie qui tient l’Enfant Jésus sur un bras et, de l’autre, tend le chapelet à saint Dominique. Cette iconographie significative montre que le Rosaire est un moyen donné par la Vierge pour contempler Jésus et, en méditant sur sa vie, l’aimer et le suivre toujours plus fidèlement. Telle est la consigne laissée par la Vierge également lors de ses différentes apparitions. Je pense, en particulier, à celle de Fatima, survenue il y a 90 ans. En se présentant comme “la Vierge du Rosaire” aux trois pastoureaux Lucie, Jacinthe et François, elle a recommandé avec insistance de prier le Rosaire tous les jours, pour obtenir la fin de la guerre. Nous aussi, nous voulons accueillir la requête maternelle de la Vierge, en nous engageant à réciter avec foi le Rosaire pour la paix dans les familles, dans les nations, et dans le monde entier.»
Censure woke contre les Eveilleurs
Les Eveilleurs communiquent :
Malgré les bonnes relations que nous entretenons depuis des années avec le théâtre Montansier, celui-ci a décidé d’annuler notre entretien avec Marguerite Stern. Cette décision a été motivée par un certain nombre de plaintes et par l’inquiétude provoquée par les récentes attaques qui affectent les conférences de l’auteur de Transmania. Malheureusement toutes nos démarches pour trouver une solution de repli ont échoué et nous nous voyons dans l’obligation d’annuler notre grande conférence de rentrée avec Marguerite Stern, à seulement 10 jours de l’événement.
Nous ne céderons pas à cette doxa woke qui cherche à nous intimider. Les Éveilleurs garderont la tête haute et donneront la parole à Marguerite Stern. Nous tournerons très prochainement un grand entretien où elle nous exposera comment l’idéologie transgenre infiltre toutes les sphères de la société.
Nous comptons sur vous pour faire entendre la voix de cette femme que l’on tente de museler et qui voit régulièrement les portes des événements organisés autour d’elle se fermer. Pour cela, vous avez plusieurs moyens :
- nous aider financièrement à réaliser notre entretien vidéo et à amortir les frais engagés pour cette soirée,
- relayer les prises de paroles de Marguerite Stern,
- lire son ouvrage Transmania co-écrit avec Dora Moutot.
Que vivent les Eveilleurs ! Toute l’équipe vous présente ses plus vives excuses pour cette annulation et espère vous retrouver très bientôt pour notre prochaine conférence !
Donald Trump sur les lieux du crime
Donald Trump est retourné hier, à un mois exactement de l’élection, à Butler en Pennsylvanie, où il avait été victime d’une tentative d’assassinat le 13 juillet.
Devant une foule véritablement gigantesque, à 18h11, heure exacte de l’attentat, il a demandé le silence. Quatre coups de cloche ont résonné pour chacune des victimes : le pompier tué et les trois blessés dont lui, et le ténor Christopher Macchio a entonné l’Ave Maria de Schubert.
Ce meeting est aussi celui où Elon Musk est venu soutenir officiellement Donald Trump.
D’Anne-Lorraine à Philippine, 17 ans d’échecs
Philippine a été inhumée le vendredi 27 septembre 2024. Ce qu’a subi tragiquement Philippine ainsi que son histoire personnelle m’a rappelé le drame d’Anne Lorraine, en 2007, il y a 17 ans.
La mort d’Anne-Lorraine avait marqué les Français et relancé le débat sur la récidive. Lorsqu’Anne-Lorraine a été tuée, Philippine n’avait que deux ans. Et la volonté naturelle de chacun était de pouvoir dire à une enfant comme Philippine : je te promets que cela ne t’arrivera pas.
Non seulement rien n’a été fait pour que les échecs de 2007 ne se reproduisent pas, mais 17 ans après c’est un mille-feuilles d’échecs qui s’est ajouté pour conduire à la mort de Philippine.
17 ans d’échecs, ce ne sont pas des faits divers, c’est un dysfonctionnement profond et systémique. L’état français est en récidive.
L’école publique fait lire un ouvrage porno à des adolescents
Pendant que quelques syndicalistes font la chasse à l’enseignement libre, l’association SOS Éducation dénonce dans un courrier adressé au Premier ministre Michel Barnier, mais aussi aux ministres de l’Intérieur, de l’Éducation nationale (et son ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel), et de la Culture, un ouvrage « au contenu pornographique et psychiquement dangereux », en lice pour le Goncourt des lycéens, étudié par 2000 lycéens de seconde : Le Club des enfants perdus, de Rebecca Lighieri. Ce livre aux scènes très crues et au propos ambigu est une « incitation à la débauche, [à] la maltraitance psychologique, voire une mise en danger d’autrui ».
Plus de cinquante lycées participent chaque année au Goncourt des lycéens, rappelle SOS Éducation en expliquant le fonctionnement du prix, signalant en particulier qu’ « aucune instance ne vérifie le caractère approprié de ces lectures pour un public scolaire et mineur. » C’est par un élève de 14 ans que l’association a été prévenue :
« Ses parents ont été les premiers à nous alerter ». « À la lecture des pages 50 à 54, Robin est sous le choc, en état de sidération. Refusant de poursuivre, il en parle à sa mère qui constate immédiatement que ce livre est pour le moins inadapté à l’âge de son fils et inapproprié dans un cadre scolaire ». « Le lecteur assiste sur plus de 400 pages à une succession d’actes sexuels détaillés, de pratiques scatologiques et sadomasochistes. »
« Le récit se développe sur fond de dépression adolescente, de consommation régulière de drogues et d’alcool, d’autodestruction qui mène le personnage principal à programmer son suicide le jour de ses vingt-sept ans. Malheureusement elle n’échoue pas et meurt par pendaison à la date qu’elle s’est fixée ».
« Dans cette fiction, tout ce qui est structurant pour un adolescent est battu en brèche. Les frontières essentielles à la construction de l’identité psychosexuelle du personnage principal, auquel de jeunes lecteurs ne manqueront pas de s’identifier, sont pulvérisées. L’intimité sexuelle n’est pas respectée, tout comme la frontière entre les générations. »
SOS Éducation expose les « troubles post-traumatiques » :
« énurésie, insomnie, somnambulisme, crise d’angoisse et forte anxiété, difficultés à retourner en cours, changement de comportement… »
« Que l’institution scolaire mette un tel ouvrage entre les mains d’adolescents en plein bouleversement pubertaire et de découverte de la sexualité relève de l’incitation à la débauche et de la maltraitance psychologique. Voire de la mise en danger d’autrui ». « À l’évidence, l’institution scolaire n’a pas conscience de ce que peut produire un tel récit sur des adolescents. Ni le risque de contagion par identification au personnage principal qui pourrait favoriser un passage à l’acte sur des jeunes gravement déprimés. »
Aux questions des parents, des professeurs ont opposé des réponses étonnantes de légèreté : « Ce n’est pas du porno, car l’auteur n’a pas pour objectif d’exciter le lecteur. » ; « Je les ai prévenus que certaines scènes sont un peu crues » ; « Je leur ai dit qu’ils ne sont pas obligés de lire ces passages-là. » Le courrier y voit une « incompétence grave ».
Redressement impossible en République
D’Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :
[…] Comment croire que le gouvernement de Michel Barnier puisse changer quoi que ce soit à cet effroyable bilan. L’homme, sans doute sincère, qui fut un bon élu local, mais, comme la plupart de ses pareils, un piètre homme politique aux ordres du système et un eurocrate passionné prêt à sacrifier l’intérêt français à un intérêt supposément européen – tout à fait représentatif de sa génération dans de tels choix, comme dans une bonne éducation encore subsistante et d’apparence rigoureuse – pourra-t-il dans l’art du compromis marier la carpe et le lapin, la chèvre et le chou ? Faire vivre Retailleau avec Migaud, entre autres. Les plus avisés ont compris que la tâche est impossible, avec, de plus, un Macron au-dessus de lui qui prétend le brider, lui imposer ses hommes et ses directives. Cet édifice ne tient pas debout et il est plus que probable qu’il s’effondrera à la première alerte.
En tous cas, le gouvernement Barnier est dans l’incapacité d’affronter la difficulté du moment. Le gouvernement précédent a laissé une situation désastreuse, voire tragique, en tous domaines, de l’Éducation aux Territoires, de la Santé à l’Ordre public, de la Vie ordinaire devenue difficile, voire impossible, en métropole et en Outre mer, aux Comptes publics qui s’orientent vers une faillite assurée. Ce qui n’a pas empêché Bruno le Maire de s’offrir sur le contribuable un cocktail de plus de mille invités pour s’y glorifier, lors de son départ, dans un long discours !
Les causes antérieures continuent d’agir et d’exercer leur pression. Barnier, ni même Retailleau, ni d’ailleurs Armand n’y peuvent rien. La cascade des effets poursuivra sa course inéluctablement. Plus de 6 % de déficit budgétaire attendu, quelques 170 milliards. 50 milliards de charge annuelle pour bientôt 3300 milliards de dettes. Et, pour 2027, 70 milliards annoncés qui s’imposeront peut-être dès l’année prochaine, car les taux pour la France continuent d’augmenter.
La République offre généreusement aux Français les plus lourds prélèvements obligatoires de l’Europe et du monde, 43 % selon les chiffres officiels, la réalité étant plus vraisemblablement vers 50%, si tout est bien comptabilisé. Les dépenses publiques représentent 57 % du Produit intérieur brut (PIB). Qui osera tailler dans cette montagne où tout se tient et se soutient, surtout les situations qui en vivent. Impossible pratiquement. Même de toucher aux prébendes infondées que la République a multipliées à son unique profit.
La situation économique, malgré les propos avantageux de Le Maire et encore, il y a peu, de Macron, est catastrophique : fermetures d’usines, arrêts d’industries, chômage en augmentation, agriculture abandonnée, artisanat sacrifié, territoires désertifiés, c’est une ruine générale qui progresse à l’exception de quelques secteurs, en espérant que Macron n’y mette pas la main. En vérité, cette situation est telle qu’il est impossible de l’améliorer. Aucun Barnier au monde n’y arriverait. Aucune opposition n’a de solution. Avec la gauche au pouvoir, le pire arriverait. Tous les gens sérieux le savent. Une vraie droite nationale pourrait-elle s’y essayer ? C’est peu probable, tant l’état du pays et de la population divisée et déchirée ne saurait s’y prêter. Le Rassemblement national n’a même pas intérêt à prendre aujourd’hui les affaires en main : il y risquerait sa vie. Il exerce, affirme-t-il, sa vigilance : étrange expression. Croit-il qu’une présidentielle anticipée annoncerait son heure de gloire ? Il se trompe, une fois de plus, comme lors des législatives. Le vrai problème est ailleurs ; il ne tient qu’en un mot : la République. Quand les Français accepteront-ils de s’en rendre compte ? C’est pourtant d’une telle évidence.
Sexualité et propagande à l’école : Le Syndicat de la famille mandate un huissier de justice
Communiqué de Ludovine de La Rochère :
En 2014, nous avions obtenu le retrait des ABCD de l’égalité, le programme imprégné d’idéologie du genre qui avait été lancé par Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Education nationale. Puis en 2018, nous avons obtenu le retrait de nombreux contenus inacceptables des sites internet et supports officiels d’éducation sexuelle.
En 2023-2024, Le Syndicat de la Famille est aussi intervenu sur le projet de programme d’éducation sexuelle lancé par Pap Ndiaye. Prévue à l’origine pour cette rentrée 2024, sa mise en œuvre a été reportée pour le moment.
Mais même si ce projet a été mis en stand-by, l’éducation sexuelle mise en oeuvre à l’école est déjà largement inacceptable : pratiques et positions sexuelles, détails intimes et crus, vidéos malsaines, propagande pour l’identité de genre et les transitions…
Le rôle de l’école n’est pas de remettre en cause les identités sexuées, d’apprendre à optimiser ses performances sexuelles et encore moins d’inciter aux relations à 3 ou 4, ou tarifées !
Or, tout cela est exposé aux élèves à partir de 11 ans sur les sites internet officiels et les supports d’associations agréées et recommandées par l’Education nationale, via les manuels scolaires notamment !
Et puisque les médias et nos élus ne cessent de prétendre que les parents inquiets se font des idées, Le Syndicat de la Famille a fait faire un constat d’huissier de tous ces contenus.
Munis de ce constat, les responsables régionaux du Syndicat de la Famille interviennent donc en ce moment auprès des rectorats et des médias locaux, comme à Nantes, Bordeaux, Montpellier, Orléans, Toulouse, Aix-en-Provence…
Suivre les mobilisations auprès des rectorats de :
Saint François d’Assise : un écolo stigmatisé ?
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
- Père Éric BIDOT, frère mineur capucin
- Luc ADRIAN, journaliste et écrivain
- François BRUNATTO, petit-fils spirituel de Padre Pio et écrivain
Le comble d’un souverain pontife serait-il de parler en catholique ?
Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :
Un président ne devrait pas dire ça… Le livre événement des journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme, publié le 12 octobre 2016, avait fait l’effet lors de sa sortie d’une petite bombe médiatique. Les confidences de François Hollande sur son quinquennat grouillaient d’anecdotes incisives sur l’appareil du pouvoir et les ministres qui l’entourèrent durant les cinq années de son mandat. Huit ans plus tard, un François peut en cacher un autre. Ne mâchant pas ses mots lors de son voyage apostolique à Bruxelles, le pape argentin vient de qualifier la législation dépénalisant l’avortement de « meurtrière ». Aurait-il dû s’exprimer ainsi ? Au regard des réactions enflammées, l’observateur candide serait tenté de répondre par la négative.
Haro sur le pape !
La RTBF évoquera sur ses plateaux son « grand malaise » et pointera le « décalage » du pontife avec la société. A la chambre des députés, le premier ministre belge Alexander De Croo fulminera : « Qu’un chef d’Etat tienne ce type de propos sur des lois de notre pays est totalement inacceptable. » avant de convoquer le nonce pour un entretien a priori salé.
Du côté du personnel ecclésiastique belge, la gêne était de mise. Invité à s’exprimer dans les médias, l’évêque de Tournai, Mgr Harpigny, n’hésite pas à prendre ses distances avec les propos du pape en estimant qu’il y était allé « un peu fort ». Et de préciser, comme pour mieux s’en démarquer, que « les évêques de Belgique n’ont jamais demandé la béatification du Roi Baudoin ». Roi des Belges de 1951 jusqu’à sa mort en 1993, fervent chrétien, Baudouin avait abdiqué de son trône quelques jours pour ne pas avoir à signer la loi dépénalisant l’avortement. Pour l’évêque de Tournai, le pape « n’a pas à faire des remarques sur ce qui se passe en Belgique au niveau du Parlement ». L’évêque de Namur, Mgr Warin, sans autre forme de nuance, invita le pape à « accepter notre société comme elle est » et « à tenir compte du contexte du pays dans lequel on se trouve ». Quelle pitié que de telles réactions ! Que n’auraient dit ces évêques s’ils avaient vécu dans l’Allemagne hitlérienne où le nazisme est arrivé aux commandes du pays par la voie démocratique…
Sur un autre registre, dans La Croix L’Hebdo le chroniqueur Jean-Pierre Denis revenait sur la polémique suite aux paroles de François à l’université catholique de Louvain. Quels sont les graves propos du Saint-Père ? D’avoir dit tout simplement que « la femme est fille, sœur, mère », qu’elle est « accueil fécond, soin, dévouement vital » et pire encore que « c’est moche quand la femme veut faire l’homme ». Pour Jean-Pierre Denis, cette prise de parole lui paraît trop nonchalante : « Ces clichés ne sont pas de nature à répondre aux questions fondamentales des nouvelles générations ». De fait, alors même que le pape n’avait pas quitté le campus, l’Université publiait un communiqué au vitriol parlant de « divergence majeure », pointant du doigt notamment une analyse papale « déterministe et réductrice » du rôle de la femme dans la société et l’Eglise.
De tous ces cris d’orfraies, réserves ou circonspections, on mesure le fossé profond qui se creuse entre une pastorale de l’enfouissement aux fruits inexistants – le nouveau rapport au monde de l’Eglise à la suite de Vatican II ne cesse de virer à un cocufiage première catégorie depuis plus de 60 ans – et une pastorale de la proclamation en butte à la contradiction dès la première vérité de bon sens affirmée… Déjà en 1905, Chesterton nous avait prévenus : « La grande marche de la destruction mentale va continuer. Tout sera nié. (…) Des incendies seront allumés pour témoigner que deux et deux font quatre. Des épées seront tirées pour prouver que les feuilles sont vertes en été. » A force d’asthénie et de crainte servile, les catholiques ont oublié qu’il est consubstantiel à leur état de baptisés de parler à temps mais surtout à contretemps, d’être signes de contradiction dans un monde hostile et rebelle à l’Evangile.
La postmodernité, dont le wokisme est le dernier avatar, en cherchant à faire des femmes un “homme comme un autre” revient non seulement à nier leurs différences de nature, mais, plus dramatiquement, à se dresser contre elles. Si la guerre des sexes consiste à établir une parité forcée dans de (trop) nombreux corps de métier, l’écueil principal de la condition féminine se situe dans la négation, ou la mise sous le boisseau, de ce qui lui est anthropologiquement propre : la maternité. Cet apanage incontestable, le professeur Jérôme Lejeune l’évoquait avec la sagesse du scientifique et la lumière de l’homme de foi : « Les femmes ont toujours su qu’il y avait une sorte de contrée souterraine, une sorte d’abri voûté avec une lueur rougeâtre et un bruit rythmé dans lequel de tout petits humains menaient une vie étrange et merveilleuse ». Une normalienne se trouvant à la maternité se sentira toujours plus proche d’une caissière enceinte que d’un collègue de l’ENS.
Affirmer vaille que vaille la vocation de la femme
La grandeur de la femme, n’en déplaise aux féministes les plus radicales, ne se mesure pas à ses droits mais aux privilèges de son cœur. Un cœur que la gent féminine possède large, et souvent généreux. Sentinelles de l’Invisible. Protectrices d’un trésor. Veilleuses qui se tiennent debout. Qui couvent et qui protègent. Qui transmettent aussi. Le bon sens populaire – auquel il est toujours précieux de se référer lorsque les repères deviennent flous – ne parle-t-il pas de « sensibilité féminine » ou « d’intuition maternelle » ? Cette dynamique de tendresse et de justice à la fois, ce mélange de capacité contemplative et de disponibilité à se tourner vers les autres, dit beaucoup de l’identité féminine.
A cet égard, la vision chrétienne de la femme lui garantit d’être considérée à sa juste valeur. Le progressisme souhaite faire de la femme l’égale de l’homme, le féminisme s’évertue à en faire sa rivale. Le christianisme se limite, de son côté, à chanter la complémentarité des sexes. Celle où s’exercent les vertus de renoncement et d’oubli de soi, les joies du dépassement et de l’émerveillement, les plaisirs de la transmission et des échanges.
Oui, le défi présent de la condition de la femme ne réside pas tant dans la défense exacerbée de ses droits que dans l’affirmation apaisée de sa vocation. Une vocation à l’amour, à la douceur et au service. La femme adoucit l’homme et le pousse à se transcender. En ce sens, Aragon avait bien raison, elle est « l’avenir de l’homme ».
21 nouveaux cardinaux
Le pape François a annoncé la création de 21 nouveaux cardinaux lors de l’Angélus de ce matin :
- S.E. Mgr Angelo Acerbi, Nonce apostolique (99 ans)
- S.E. Mgr Carlos Gustavo CASTILLO MATTASOGLIO archevêque de Lima (Pérou).
- S.E. Mgr Vicente BOKALIC IGLIC C.M., archevêque de Santiago del Estero (Primado de la Argentina).
- S.E. Mgr Luis Gerardo CABRERA HERRERA, O.F.M., archevêque de Guayaquil (Equateur).
- S.E. Mgr Fernando Natalio CHOMALÍ GARIB, archevêque de Santiago du Chili (Chili).
- Mgr Tarcisio Isao KIKUCHI, S.V.D., archevêque de Tokyo (Japon).
- Mgr Pablo Virgilio SIONGCO DAVID, évêque de Kalookan (Philippines).
- S. Exc. Mgr Ladislav NEMET, S.V.D., archevêque de Beograd-Smederevo, (Serbie).
- S. Exc. Mgr Jaime SPENGLER, O.F.M., archevêque de Porto Alegre (Brésil).
- S.E. Mgr Ignace BESSI DOGBO, archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire).
- S.E. Mgr Jean-Paul VESCO, O.P., de nationalité franco-algérienne, archevêque d’Alger (Algérie).
- S.E. Mgr Paskalis Bruno SYUKUR, O.F.M., évêque de Bogor (Indonésie).
- S. Exc. Mgr Dominique Joseph MATHIEU, O.F.M. Conv., belge, archevêque de Téhéran Ispahan (Iran).
- S.E. Mgr Roberto REPOLE, archevêque de Turin (Italie).
- S.E. Mgr Baldassare REINA, évêque auxiliaire de Rome, ancien Vice-gérant et aujourd’hui Vicaire général pour le diocèse de Rome.
- S.E. Mgr Francis LEO, archevêque de Toronto (Canada).
- S.E. Mgr Rolandas MAKRICKAS, lituanien, archiprêtre coadjuteur de la basilique papale Sainte-Marie-Majeure.
- S.E. Mgr Mykola BYCHOK, C.S.R., évêque de l’éparchie Saints Pierre et Paul de Melbourne des Ukrainiens, 44 ans
- R.P. Timothy Peter Joseph RADCLIFFE, OP, théologien
- R. P. Fabio BAGGIO, C.S., sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral
- Mgr George Jacob KOOVAKAD, indien, fonctionnaire de la Secrétairerie d’État, organisateur des voyages apostoliques
Le Sacré Collège comptera au soir du 8 décembre 256 cardinaux dont 141 électeurs.