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Le comble d’un souverain pontife serait-il de parler en catholique ?

Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :

Un président ne devrait pas dire ça… Le livre événement des journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme, publié le 12 octobre 2016, avait fait l’effet lors de sa sortie d’une petite bombe médiatique. Les confidences de François Hollande sur son quinquennat grouillaient d’anecdotes incisives sur l’appareil du pouvoir et les ministres qui l’entourèrent durant les cinq années de son mandat. Huit ans plus tard, un François peut en cacher un autre. Ne mâchant pas ses mots lors de son voyage apostolique à Bruxelles, le pape argentin vient de qualifier la législation dépénalisant l’avortement de « meurtrière ». Aurait-il dû s’exprimer ainsi ? Au regard des réactions enflammées, l’observateur candide serait tenté de répondre par la négative.

Haro sur le pape !

La RTBF évoquera sur ses plateaux son « grand malaise » et pointera le « décalage » du pontife avec la société. A la chambre des députés, le premier ministre belge Alexander De Croo fulminera : « Qu’un chef d’Etat tienne ce type de propos sur des lois de notre pays est totalement inacceptable. » avant de convoquer le nonce pour un entretien a priori salé.

Du côté du personnel ecclésiastique belge, la gêne était de mise. Invité à s’exprimer dans les médias, l’évêque de Tournai, Mgr Harpigny, n’hésite pas à prendre ses distances avec les propos du pape en estimant qu’il y était allé « un peu fort ». Et de préciser, comme pour mieux s’en démarquer, que « les évêques de Belgique n’ont jamais demandé la béatification du Roi Baudoin ». Roi des Belges de 1951 jusqu’à sa mort en 1993, fervent chrétien, Baudouin avait abdiqué de son trône quelques jours pour ne pas avoir à signer la loi dépénalisant l’avortement. Pour l’évêque de Tournai, le pape « n’a pas à faire des remarques sur ce qui se passe en Belgique au niveau du Parlement ». L’évêque de Namur, Mgr Warin, sans autre forme de nuance, invita le pape à « accepter notre société comme elle est » et « à tenir compte du contexte du pays dans lequel on se trouve ». Quelle pitié que de telles réactions ! Que n’auraient dit ces évêques s’ils avaient vécu dans l’Allemagne hitlérienne où le nazisme est arrivé aux commandes du pays par la voie démocratique…

Sur un autre registre, dans La Croix L’Hebdo le chroniqueur Jean-Pierre Denis revenait sur la polémique suite aux paroles de François à l’université catholique de Louvain. Quels sont les graves propos du Saint-Père ? D’avoir dit tout simplement que « la femme est fille, sœur, mère », qu’elle est « accueil fécond, soin, dévouement vital » et pire encore que « c’est moche quand la femme veut faire l’homme ». Pour Jean-Pierre Denis, cette prise de parole lui paraît trop nonchalante : « Ces clichés ne sont pas de nature à répondre aux questions fondamentales des nouvelles générations ». De fait, alors même que le pape n’avait pas quitté le campus, l’Université publiait un communiqué au vitriol parlant de « divergence majeure », pointant du doigt notamment une analyse papale « déterministe et réductrice » du rôle de la femme dans la société et l’Eglise.

De tous ces cris d’orfraies, réserves ou circonspections, on mesure le fossé profond qui se creuse entre une pastorale de l’enfouissement aux fruits inexistants – le nouveau rapport au monde de l’Eglise à la suite de Vatican II ne cesse de virer à un cocufiage première catégorie depuis plus de 60 ans – et une pastorale de la proclamation en butte à la contradiction dès la première vérité de bon sens affirmée… Déjà en 1905, Chesterton nous avait prévenus : « La grande marche de la destruction mentale va continuer. Tout sera nié. (…) Des incendies seront allumés pour témoigner que deux et deux font quatre. Des épées seront tirées pour prouver que les feuilles sont vertes en été. » A force d’asthénie et de crainte servile, les catholiques ont oublié qu’il est consubstantiel à leur état de baptisés de parler à temps mais surtout à contretemps, d’être signes de contradiction dans un monde hostile et rebelle à l’Evangile.

La postmodernité, dont le wokisme est le dernier avatar, en cherchant à faire des femmes un “homme comme un autre” revient non seulement à nier leurs différences de nature, mais, plus dramatiquement, à se dresser contre elles. Si la guerre des sexes consiste à établir une parité forcée dans de (trop) nombreux corps de métier, l’écueil principal de la condition féminine se situe dans la négation, ou la mise sous le boisseau, de ce qui lui est anthropologiquement propre : la maternité. Cet apanage incontestable, le professeur Jérôme Lejeune l’évoquait avec la sagesse du scientifique et la lumière de l’homme de foi : « Les femmes ont toujours su qu’il y avait une sorte de contrée souterraine, une sorte d’abri voûté avec une lueur rougeâtre et un bruit rythmé dans lequel de tout petits humains menaient une vie étrange et merveilleuse ». Une normalienne se trouvant à la maternité se sentira toujours plus proche d’une caissière enceinte que d’un collègue de l’ENS.

Affirmer vaille que vaille la vocation de la femme

La grandeur de la femme, n’en déplaise aux féministes les plus radicales, ne se mesure pas à ses droits mais aux privilèges de son cœur. Un cœur que la gent féminine possède large, et souvent généreux. Sentinelles de l’Invisible. Protectrices d’un trésor. Veilleuses qui se tiennent debout. Qui couvent et qui protègent. Qui transmettent aussi. Le bon sens populaire – auquel il est toujours précieux de se référer lorsque les repères deviennent flous – ne parle-t-il pas de « sensibilité féminine » ou « d’intuition maternelle » ?  Cette dynamique de tendresse et de justice à la fois, ce mélange de capacité contemplative et de disponibilité à se tourner vers les autres, dit beaucoup de l’identité féminine.

A cet égard, la vision chrétienne de la femme lui garantit d’être considérée à sa juste valeur. Le progressisme souhaite faire de la femme l’égale de l’homme, le féminisme s’évertue à en faire sa rivale. Le christianisme se limite, de son côté, à chanter la complémentarité des sexes. Celle où s’exercent les vertus de renoncement et d’oubli de soi, les joies du dépassement et de l’émerveillement, les plaisirs de la transmission et des échanges.

Oui, le défi présent de la condition de la femme ne réside pas tant dans la défense exacerbée de ses droits que dans l’affirmation apaisée de sa vocation. Une vocation à l’amour, à la douceur et au service. La femme adoucit l’homme et le pousse à se transcender. En ce sens, Aragon avait bien raison, elle est « l’avenir de l’homme ».

21 nouveaux cardinaux

Le pape François a annoncé la création de 21 nouveaux cardinaux lors de l’Angélus de ce matin :

  1. S.E. Mgr Angelo Acerbi, Nonce apostolique (99 ans)
  2. S.E. Mgr Carlos Gustavo CASTILLO MATTASOGLIO archevêque de Lima (Pérou).
  3. S.E. Mgr Vicente BOKALIC IGLIC C.M., archevêque de Santiago del Estero (Primado de la Argentina).
  4. S.E. Mgr Luis Gerardo CABRERA HERRERA, O.F.M., archevêque de Guayaquil (Equateur).
  5. S.E. Mgr Fernando Natalio CHOMALÍ GARIB, archevêque de Santiago du Chili (Chili).
  6. Mgr Tarcisio Isao KIKUCHI, S.V.D., archevêque de Tokyo (Japon).
  7. Mgr Pablo Virgilio SIONGCO DAVID, évêque de Kalookan (Philippines).
  8. S. Exc. Mgr Ladislav NEMET, S.V.D., archevêque de Beograd-Smederevo, (Serbie).
  9. S. Exc. Mgr Jaime SPENGLER, O.F.M., archevêque de Porto Alegre (Brésil).
  10. S.E. Mgr Ignace BESSI DOGBO, archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire).
  11. S.E. Mgr Jean-Paul VESCO, O.P., de nationalité franco-algérienne, archevêque d’Alger (Algérie).
  12. S.E. Mgr Paskalis Bruno SYUKUR, O.F.M., évêque de Bogor (Indonésie).
  13. S. Exc. Mgr Dominique Joseph MATHIEU, O.F.M. Conv., belge, archevêque de Téhéran Ispahan (Iran).
  14. S.E. Mgr Roberto REPOLE, archevêque de Turin (Italie).
  15. S.E. Mgr Baldassare REINA, évêque auxiliaire de Rome, ancien Vice-gérant et aujourd’hui Vicaire général pour le diocèse de Rome.
  16. S.E. Mgr Francis LEO, archevêque de Toronto (Canada).
  17.  S.E. Mgr Rolandas MAKRICKAS, lituanien, archiprêtre coadjuteur de la basilique papale Sainte-Marie-Majeure.
  18. S.E. Mgr Mykola BYCHOK, C.S.R., évêque de l’éparchie Saints Pierre et Paul de Melbourne des Ukrainiens, 44 ans
  19. R.P. Timothy Peter Joseph RADCLIFFE, OP, théologien
  20. R. P. Fabio BAGGIO, C.S., sous-secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral
  21. Mgr George Jacob KOOVAKAD, indien, fonctionnaire de la Secrétairerie d’État, organisateur des voyages apostoliques

Le Sacré Collège comptera au soir du 8 décembre 256 cardinaux dont 141 électeurs.

Terres de Mission – St Thomas d’Aquin : conseils à un bon père de famille

Terres de Mission reçoit Frédéric Guillaud, philosophe et l’un des co-auteurs de “La foi chrétienne pour les curieux et les débutants” (Artège).

Puis, Olivier Minvielle présente le livre qu’il a coécrit : “Vivre en bons pères de famille selon saint Thomas d’Aquin” (Téqui).

Enfin, Aymeric Pourbaix, directeur de l’hebdomadaire France catholique, évoque l’un des derniers dossiers sur les stigmates de saint François d’Assise.

La chaîne du Rosaire

Du Frère André-Marie Mwanza, de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier :

« Restez éveillés et priez en tout temps ! » (Lc 21, 36). La prière du Rosaire est une bonne manière de mettre en œuvre ce commandement du Christ. C’est une prière simple que l’on peut dire partout et en tout temps.

Et le chapelet avec lequel nous disons le Rosaire manifeste bien ce qu’est cette prière. Elle est une chaîne qui unit les fidèles du Christ dans le temps et dans l’espace.

Dans le temps,

car c’est une prière dont les paroles remontent à la salutation de l’ange Gabriel à la Vierge Marie au moment de l’Annonciation : « Je vous salue Marie… » Le Rosaire nous relie donc aux origines. Il nous mène à Marie, et à travers elle, il nous mène à Jésus qui, lui-même, nous conduit au Père.

Mais en nous faisant remonter aux origines, le Rosaire nous fait aussi traverser les siècles qui nous en séparent. De nombreux saints ont fréquemment prié le Rosaire: le bienheureux Alain de la Roche, saint Louis-Marie Grignion de Montfort, sainte Pauline Jaricot, saint Jean-Paul II et bien d’autres. Tous ces saints nous recommandent le Rosaire ! Et quand la chrétienté a affronté de grands périls, elle a souvent eu recours au Rosaire, par exemple pour la bataille de Lépante et les deux sièges de Vienne ; et toujours les chrétiens ont été exaucés, à la mesure de leur foi. En priant le Rosaire, nous remontons le temps, grain par grain, et nous devenons comme contemporains de tous ceux qui ont dit cette prière.

Dans l’espace

Le Rosaire unit aussi les chrétiens dans l’espace. Parce qu’il utilise les prières fondamentales que sont le Notre Père et le Je vous salue Marie, le Rosaire est sûrement la prière la plus populaire de toute la chrétienté. Un peu comme l’office divin, c’est une prière qui est plus que personnelle. C’est une prière ecclésiale, que nous pouvons dire seuls, mais toujours en communion avec tous ceux qui la prient ailleurs en même temps que nous. C’est la force de la prière catholique que d’être la prière de tout un Corps et pas seulement celle de membres isolés.

Au fond, prier le Rosaire, c’est un peu comme prier en famille. Oui, en bons fils que nous sommes, nous prions Dieu notre Père avec l’aide de Marie notre Mère, afin qu’il nous rende semblables au Christ notre Frère, et tout cela dans l’Église, qui est la Famille de Dieu.

L’exemple du pape saint Pie X

Soixante-dix ans après sa canonisation en 1954, L’Homme nouveau consacre un dossier au pape saint Pie X, dont le pontificat fut marqué par des réformes cruciales de la liturgie, une défense ferme de la foi face au modernisme, et un renouveau de la piété eucharistique.

Saint Pie X, surnommé le « Pape de l’Eucharistie », a marqué l’histoire de l’Église par plusieurs réformes profondes. Il est notamment célèbre pour sa lutte contre le modernisme, qu’il a qualifié de « synthèse de toutes les hérésies », et qu’il a combattu avec fermeté à travers des documents majeurs tels que l’encyclique Pascendi Dominici Gregis (1907) et le motu proprio  Sacrorum Antistitum (1910). Son engagement sans faille pour la vérité a permis de préserver la pureté de la foi catholique face aux menaces d’un rationalisme envahissant et d’une sécularisation galopante.

Son œuvre liturgique témoigne de son profond amour pour Dieu et pour l’Église. En réformant le bréviaire et en restaurant le chant grégorien à sa juste place, il a cherché à redonner à la liturgie toute sa beauté et sa dignité, pour que le peuple chrétien puisse être élevé vers Dieu à travers une prière authentique.

Son décret Sacra Tridentina Synodus (1905), qui encourage la communion fréquente, et sa décision d’abaisser l’âge de la première communion avec Quam  Singulari (1910) sont autant de témoignages de son désir ardent de rapprocher les âmes de l’Eucharistie.

Alors que l’Église traverse à nouveau des temps de confusion, l’exemple de saint Pie X nous montre l’importance de rester fermes dans la foi, enracinés dans la tradition. L’occasion de redécouvrir ce grand pape, à la fois humble serviteur et défenseur intrépide de la vérité.

Notre Dame du Rosaire

La solennité de la fête du Saint Rosaire peut être faite ce dimanche mais elle est facultative.

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

La fête du Saint Rosaire est célébrée ce lundi 7 octobre, date à laquelle la flotte chrétienne remporta à Lépante une victoire décisive sur les Turcs musulmans.

La fête a été étendue à tout le rit romain en 1716. Célébrée le 1er dimanche d’octobre jusqu’à la réforme de saint Pie X, fixée au 7 octobre en 1914, le 1er dimanche d’octobre reste encore, dans le code des Rubriques de 1960, le jour propre de la solennité externe de la fête, soit cette année le dimanche 6 octobre. Cette solennisation n’est toutefois pas obligatoire dans le rit tridentin, comme l’est celle par exemple des saints Pierre et Paul du 29 juin.

La réforme de Jean XXIII en a changé l’intitulé : au lieu de la fête du Très Saint Rosaire, il est désormais fête de Notre Dame du Rosaire.

Replaçons-nous dans le contexte historique. C’était en 1571. Le pape saint Pie V avait préconisé la récitation du Saint Rosaire avant la bataille navale qui fut une éclatante victoire.

Il institua une fête annuelle sous le titre de Sainte Marie de la Victoire mais peu après, le pape Grégoire XIII changea le nom de cette fête en celui de Notre Dame du Saint Rosaire.

Le Rosaire avait été institué par saint Dominique au commencement du XIIIe siècle. Par le zèle des papes, et aussi par les fruits abondants qu’il produisait dans l’Église, il devenait de plus en plus populaire. Au XVe siècle, le bienheureux Alain de la Roche, dominicain, fut suscité par Marie pour raviver cette dévotion excellente. Plus tard, dans les premières années du XVIIIe siècle, parut un homme extraordinaire appelé à bon droit le Dominique des temps modernes, et qui  fut le grand propagateur, l’apôtre de la dévotion au saint Rosaire : c’est saint Louis-Marie Grignion de Montfort. C’est le moyen qu’il jugeait le plus puissant pour établir le règne de Dieu dans les âmes. Son œuvre a continué après lui ; c’est le rosaire à la main que la Vendée, en 1793, a défendu ses foyers et ses autels.

Le 7 Octobre 1571, les armées chrétiennes remportèrent, contre la flotte turque, à Lépante, une victoire décisive. Elle fut attribuée à l’intercession de Notre-Dame que le Pape avait invoquée, rosaire en main. Deux ans plus tard, Grégoire XIII institua, le premier Dimanche d’Octobre, une fête d’action de grâce qui  devait être célébrée dans les églises dotées d’un autel de la Bienheureuse Vierge du Rosaire. Cette fête, du Saint Rosaire, devient vite très populaire. Léon XIII s’éleva au rite double de IIe classe pour l’Église universelle. Pie X la fixa à la date même de la victoire de Lépante.

L’office est, en fait, la commémoration des quinze mystères où sont résumées les joies, les douleurs et les gloires de Notre-Dame. C’est ainsi que les antiennes des Ires  Vêpres, des Laudes et des IIes Vêpres se les partagent. A la messe, il n’y est pas fait d’allusion séparée. C’est la gloire dont Notre-Dame jouit à jamais qui est célébrée. Ils s’y trouvent d’ailleurs tous ramenés comme à leur fin.

INTROÏT : Gaudeámus de sainte Anne.

GRADUEL : Propter veritátem

A cause de ta vérité, de ta douceur, de ta justice…
Et elle te conduira merveilleusement, ta main.

Verset. – Écoute, ma fille, et vois, et prête l’oreille car il a désiré, le Roi, ta beauté. Ps. XLIV. 5 , 11, 12.

La première phrase de ce graduel de Notre Dame du Saint Rosaire, n’ayant pas de verbe, n’a, par elle-même, aucun sens précis, mais celui qu’elle reçoit du contexte liturgique est clair. Empruntant les paroles de la Sagesse, si bien faites pour elle, Notre-Dame vient de chanter à l’Épître le poème splendide de sa destinée enfin établie. « J’ai cherché partout le repos et voilà que dans l’héritage du Seigneur je vais demeurer… Il m’a dit, celui qui m’a créée et qui a reposé dans mon sein : Prends ton  héritage au milieu des élus…étends tes racines…Comme un Cèdre je me suis élevée…comme un cyprès…comme un palmier, comme les rosiers de Jéricho. Comme le cinnamome et le baume j’ai exhalé mes parfums… » La suivant des yeux dans cette montée de sphère céleste en sphère céleste, l’Église émerveillée laisse alors aller vers elle, comme en une exclamation de joie, les mots qui dans le psaume chantent la beauté du Roi…  « Tout cela à cause de ta fidélité, de ta bonté, de ta sainteté…Elle te conduit merveilleusement ta main… »

LA MÉLODIE

(V)    Própter veritátem et mansuetúdinem et justítiam
         Et dedúcet te mirabíliter déxtera túa.

Un chant de contemplation paisible qui s’exalte en admiration vers déxtera túa où il s’épanouit juste avant de s’achever.
Le première incise est très recueillie : un récitatif presque immobile sur le fa avec quelques broderies à la tierce et des notes allongées qui lui donnent un rythme solennelle et le font grave, humble, profond. Parole intérieure qui n’est que pour l’âme, et pour Notre-Dame qui entend désormais le silence de la pensée.
Sur Justítiam, le mot qui dit la sainteté, la mélodie s’élève, prend de l’ampleur, s’anime même quelque peu, mais sans que la sérénité en soit troublée ; la quinte n’est pas atteinte et le si b retient l’élan. Ce n’est qu’une exaltation d’amour dans la contemplation.
Cette exaltation se poursuit et s’accentue tout au long de la seconde phrase, à mesure que sont évoquées les merveilles de l’éternité. La mélodie s’est dégagée, elle a retrouvé, avec plus d’élan, la simplicité du début. Elle se meut autour de la dominante en des ondulations légères et gracieuses qui la conduisent vers déxtera túa où elle s’épanouit en une formule splendide d’admiration enthousiaste, de vénération et de tendresse.

Le Verset. – Audí fília et víde et inclina áurem túam quía concupívit rex spéciem túam.

Joie nouvelle. Dans le jeu liturgique, cette mélodie reviendrait bien, plutôt qu’à L’Église entière, à ceux du ciel seulement : aux Divines Personnes, au Christ, aux Anges, aux élus, chantant à Notre-Dame, à mesure qu’elle monte, l’invitation à la Béatitude.

La joie dont elle déborde se pénètre sur Fília de vénération tendre pour la Fille par excellence du Père. Des ondulations vont et viennent de la dominante à la tonique en des balancements qui s’éclairent, au sommet, de broderies légères élargies en accents de ferveur par les épisèmes. Le mouvement se pose un instant sur la tristropha de la tonique mais c’est pour un élan nouveau. Il s’anime en effet, va toucher le mi et enveloppe et víde d’une ardeur qui, par delà inclína, retrouve sur áurem túam, pour s’épanouir, la formule des grandes exaltations : celle du Père saluant son Fils dans le Graduel de la Messe de Minuit, celle qui chante le nom glorieux du Christ dans le Chrístus fáctus est, celle de l’Hæc díes. Sommet éclatant de cette phrase splendide qui depuis les premières notes monte en un crescendo de ferveur ininterrompu.

La grâce paisible du début revient pour finir. Des intervalles harmonieux ramènent la mélodie à la tonique et elle est, à nouveau, toute contemplative ; entourant de vénération l’amour du Roi et le mystère d’éternelle prédilection pour l’épouse qui vient à lui dans la splendeur de sa virginale beauté.

La première phrase demande un mouvement large, paisible, des voix douces, quelque peu éteintes. On donnera un peu plus de vie, une pression un peu plus forte à justítiam et on en rythmera bien la cadence. Dans le même mouvement, un peu plus animé, on ira en léger crescendo vers déxtera túa. Les premières notes de déxtera, trois virgas épisématiques, seront bien posées, appuyées avec expression et lancées à la fois dans l’élan de l’accent tonique. On s’élèvera alors balancé, soulevé, jusqu’au torculus du sommet qui sera très arrondi et on se laissera descendre doucement sur le beau rythme large et souple du pressus, de la tristropha et du torculus final.

Le verset sera plus léger, vif, joyeux, mais très régulier. Quelques voix douces et claires et ce sera assez. Elles toucheront à peine les ictus et balanceront, sans se presser, en s’y complaisant même, les rythmes admirables de fília. La clivis et la tristropha sur fa seront très douces et très souples ; on notera que l’ictus est sur la note qui précède ma clivis. La cadence de fília sera quelque peu élargie, mais on veillera à ce que le mouvement et la progression du crescendo passent sur et víde qui sera très chanté ; c’est un très beau motif et qui exprime ici tant de choses indicibles !

La chaleur dont aura pénétré cette fin de phrase passera, renforcée par l’élan de l’intonation, sur inclína, qui sera brillant et gracieux à la fois, et elle ira donner à la cadence de áurem túam l’accent de triomphe enthousiaste qui convient.

Retenez quelque peu le mouvement sur toute la dernière phrase. Liez avec grand soin les intervalles et complaisez-vous sur les neumes qui s’étirent, larges et doux.

ALLELÚIA : Solémnitas gloriósæ Vírginis Maríae 

C‘est la solennité en cette fête de Notre Dame du Saint Rosaire, de la glorieuse Vierge Marie, de la race d’Abraham, issue de la tribu de Juda, de la noble lignée de David.
Les mêmes mots – à part solémnitas qui remplace ici natívitas – forment la première antienne des vêpres de la Nativité de Notre-Dame le 8 Septembre. Il faut l’entendre comme une sorte de prélude à l’Évangile qui va commémorer, dans le récit de l’Annonciation, la gloire la plus haute de Notre-Dame : sa maternité Divine.

LA MÉLODIE

C’est celle de la fête du Saint-Sacrement, de la Transfiguration, de Saint Laurent. Elle est joyeuse, mais, nous l’avons vu dans l’Alléluia Caro mea, ses très belles formules qui planent très haut dans l’atmosphère recueillie du Ier mode, se prêtent aussi fort bien à la contemplation. C’est encore le cas ici. Elles ont été amenées, très heureusement, sur les titres glorieux de Notre-Dame et, sur ces neumes, qui offrent à la voix des modulations très agréables et très expressives, l’âme peut chanter, à loisir, la Vierge et la gloire qui l’enveloppe, montant de tous les mystères de sa race, de sa vie, et de son éternité.

OFFERTOIRE : In me grátia omnis viæ et veritátis

En moi la grâce de toute voie et de toute vérité.
En moi tout l’espoir de la vie et de la force.
Comme le rosier, planté sur le bord des eaux, j’ai porté mon fruit. Eccli. XXIV 25 – XXXIV 17.

Notre Dame en cette fête du saint Rosaire, s’applique à elle-même ces paroles de la Sagesse. Elle en a bien le droit et, après l’Évangile qui vient d’être chanté, elle le fait vraiment à propos. Pleine de grâce, elle a été, par prédestination, associée au Verbe, Sagesse du Père. C’est d’elle qu’il prend chair, en elle qu’il vit d’abord. Avec lui, elle a sauvé le monde et, avec lui, elle répand sur les hommes la grâce rédemptrice. Plantée sur le bord des eaux vives qui sortent de Dieu, elle a vraiment donné son fruit : le Christ Jésus ; et elle continue à lui donner sa taille définitive, en contribuant à lui incorporer ses membres, les uns après les autres. C’est ce fruit qu’elle nous invite à goûter, et dans lequel nous trouverons la voie, la vérité et la vie.

LA MÉLODIE

C’est celle de l’offertoire Diffúsa est de la messe Me expectavérunt  du commun des Saintes Femmes, et aussi de la Purification de Notre-Dame, l’incise finale exceptée, qui, elle, est empruntée à la fin de l’Offertoire Bónum est du Dimanche de la Septuagésime.

L’adaptation est excellente car, ici et là, c’est le même chant d’amour extasié. En effet, ce que Notre-Dame chante ici dans les deux premières phrases, ce n’est pas tant elle-même, que la  sagesse éternelle ; après l’Évangile on peut préciser encore plus : c’est le Christ, son fils, qu’elle porte en elle : In me. Elle le contemple, ravie, après le  départ de l’ange, et c’est la joie de sa contemplation qu’elle livre dans cette mélodie presque immobile sur la dominante, fixe comme la pensée sur l’objet qui la fascine, planant au-dessus de la matière, du temps, du mouvement ; mais si vivante ! En effet sous cette immobilité d’extase, vibre une ardeur qu’on sent partout latente ; elle monte sur grátia après avoir mis  sur le pressus  de me un accent d’indicible bonheur, elle anime, comme d’un souffle délicat, les ondulations si fines des tristrophas et des distrophas répercutées de la seconde phrase et c’est encore elle qui fait l’envol gracieux de virtútis.
La troisième phrase demeure dans la même atmosphère. Aussi bien la contemplation est la même ; Notre-Dame en se chante ici que dans le fruit béni qu’elle a produit. Elle laisse sa paix heureuse s’épanouir sur rosa, le mot du jour, en un motif splendide et la berce, pour finir, sur les beaux rythmes de fructificávi après avoir évoqué  avec tendresse sur rívos aquárum la miséricorde infinie du Seigneur qui l’a plantée en une terre si féconde.

Il n’y a rien à ajouter à ce qui a été conseillé pour l’Offertoire du 2 Février. La troisième phrase, qui est propre à l’Offertoire d’aujourd’hui, est tellement dans le style des autres que les mêmes conseils valent pour elle. On veillera seulement à envelopper fructificávi dans un legato serré, donnant une certaine durée aux la de la syllabe ca, tout en les soulevant bien.

COMMUNION : Floréte, flores, quasi lílium

Fleurissez, fleurs, comme le lis, et exhalez des parfums, et poussez des tiges gracieuses. Chantez un cantique et bénissez le Seigneur. Eccli. XXXIX, 19.

Cette invitation de la Sagesse à développer notre activité surnaturelle pour produire le fruit que Dieu attend de nous prend un sens précis dans le cadre liturgique. La fleur qu’il faut fleurir c’est le rosaire. De ces guirlandes d’Ave, qui s’enroulent en frondaisons, monte le parfum d’amour que le Seigneur accepte ; et le cantique, c’est le Glória qui bénit le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

LA MÉLODIE

L’original est la Communion Confundántur supérbi de la messe Loquébar du commun d’une vierge martyre. L’intonation avec ses rythmes binaires qui s’épanouissent sur la belle cadence de flóres est gracieuse ; de même la retombée sur odórem. Sur et frondéte, commence un crescendo qui monte discret d’abord puis, après la grande barre, ardent sur collaudáte. C’est l’invitation à la louange. Elle est pressante sur la double note et le pressus. Elle se détend ensuite avec beaucoup de grâce sur cánticum. La détente prend toute l’incise suivante, donnant à la mélodie dans le grave une très belle nuance de recueillement.

Balancez les rythmes de l’intonation. Après le retard discret de flóres, repartez a tempo, dans un mouvement léger. Retenez quelque peu odóremCrescendo discret sur grátiam et, par delà la grande barre, sur collaudáte ; la double note est une bivirga épisématique. Rattachez benedícite à cánticum. La cadence finale, très balancée et élargie.

Un ami choriste nous a adressé des commentaires de cette antienne de communion Florete flores qu’il a rédigés spontanément, à l’écoute de cette pièce et, nous précise-t-il, sans prétention. Les voici…

Antienne de communion : Floréte flores 

Au début une clivis lance un mouvement assez doux, recueilli, mais le podatus qui suit doit être très aigu pour montrer la floraison, comme une fleur qui grandit et éclot.

Le mot flores est développé et revient dans la douceur gracieuse de la clivis initiale de flores car cette floraison unique se situe parmi plusieurs fleurs, mais celle-ci (celle de la Sainte Vierge) était unique.

quasi lílium : Là nous y sommes ! Le saut de quinte ne suffit pas à montrer la hauteur de cette fleur et son aspiration vers les cieux qui l’ont créée : le motif qui suit dans le torculus montre que cette fleur là atteint les nuages, les hauteurs où siègent les anges et autres créatures célestes.

et date odórem (Exhalez votre parfum) : l’incise est très sobre mais part des cieux (nous atteignons deux fois le La) juste un léger développement sur odórem pour « montrer que son parfum n’est pas celui d’un petit flacon ». Mais surtout la mélodie revient dans la douceur et la légèreté des tons de flores.

et frondéte in grátiam (Croissez en grâces) : Nous repartons d’un Do sur des neumes très simples, croissant progressivement pour revenir sur les hauteurs angéliques dans grátiam.

Nous lançons un mouvement qui va s’épanouir sur l’incise suivante.

La deuxième phrase crée tout de suite l’apex général de la pièce : chantez un cantique. La mélodie monte au , dépassant l’octave, elle atteint le paradis. La Fleur dont il est question se joint aux chants célestes, aux chants au-dessus des cieux, au-dessus de ce que nous pouvons voir. Le pressus sur l’accent et la finale te de collaudáte ne sont pas chantées par le chœur mais par les anges qui se penchent sur la terre en voyant cette fleur grandir. Ne pas pousser ce Do-Do Ré-Do-Do-La en partant d’en bas, mais chanter ce pressus en crescendo et surtout la clivis avec une extrême délicatesse, le Ré comme posé par le Ciel. La voix se pose venue du Ciel.

et benedícite Dóminum : La mélodie est on ne peut plus simple ; elle revient dans la douceur modale du début, seul le Do est un neume complet, en tierces montante et descendante absolument symétrique, montrant bien cette plénitude, plénitude du Bon Dieu. Le développement sur la finale num paraît du coup presque là uniquement pour l’esthétique musicale, comme s’il avait bien fallu mettre quelques notes.

in opéribus (dans ses œuvres) : le neume principal est le salicus en tierce majeure. Mais il paraît moins à l’aigu que le podatus de floréte, car dès avant même ce salicus nous partons du Do pour monter : Do Ré Fa. Le mot se poursuit en binaires très sobres. Et surtout pas développée ou importante sur bus de opéribus, qui n’est qu’une terminaison conjugale. On aurait presque pu chanter in óperis, et non pas in opéribus .

Suis : Retour à la mélodie douce, gracieuse, recueillie. Développée, en une clivis épisémée et un scandicus. Ce mot là peut durer plus que le temps des notes !

Père Chevrier, apôtre des ouvriers de Lyon

Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent le père Jean-François Thomas dans Les Belles figures de l’Histoire:

Chypre, l’île occupée depuis cinquante ans

D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :

C’est un cinquantenaire douloureux. Le 20 juillet 1974, des milliers de parachutistes turcs furent largués sur l’île de Chypre au mépris de sa souveraineté. Appuyés par l’aviation et la marine, les parachutistes remportèrent la victoire et les autorités turques décidèrent d’occuper, à l’Est de l’île, un tiers de son territoire. La partition dure toujours et on ne voit nullement ce qui pourrait y mettre un terme.

Deux faits majeurs sont à l’origine de cette guerre. Tout d’abord le traité de 1960 qui permit à Chypre d’accéder à l’indépendance. Il fut tripartite et signé par la Grande-Bretagne, Chypre et la Turquie. Par ce traité, la Grande-Bretagne reconnut l’indépendance de l’ile mais conservait des bases militaires. Chypre accéda à l’indépendance, accepta la présence de militaires britanniques sur son sol en zone extraterritoriale et s’engagea à respecter les droits de la population d’origine turque qui représentait entre 15 et 20% de la population totale. De son côté la Turquie se vit octroyer un droit de regard sur le respect de l’ordre constitutionnel et la sauvegarde de la communauté turque.

Cette accession à l’indépendance de Chypre ne réjouit pas tout le monde en Grèce. Car la population non turque de l’île est d’origine grecque. Par son histoire, son peuplement, sa religion orthodoxe, Chypre se confond largement avec la Grèce. Les Chypriotes d’aujourd’hui parlent d’ailleurs très naturellement du « côté grec » pour désigner la partie de l’île souveraine et non occupée par les Turcs.

UNE POSITION STRATEGIQUE UNIQUE

Certes, elle connut aussi d’autres dominations comme celle de la catholique famille de Lusignan. Après le désastre d’Hattin en 1187 suivi de la chute de Jérusalem, le roi de la ville sainte trouva refuge à Chypre qui lui fut donnée par Richard Cœur de Lion, récent conquérant victorieux de l’île, bastion incontournable sur la route des croisades.

Ce roi s’appelait Guy de Lusignan et était un homme assez médiocre. Mais il eut la sagesse de prendre peu d’initiatives et d’écouter ses conseillers. Ses descendants, son fils surtout, se révélèrent brillants et le règne des Lusignan a laissé un excellent souvenir, ainsi que de beaux châteaux.

Venise s’imposa ensuite au XVe siècle grâce au mariage de Catherine Cornaro, aristocrate vénitienne, avec Jacques II de Lusignan. Cette courageuse reine, devenue plus chypriote que ses sujets, ne voulut pas laisser Venise gouverner. Sa popularité était importante et la Sérénissime, lassée de cette situation, finit par exiler Catherine en Italie, à Asolo, où elle finit tristement ses jours, entourée de ses derniers fidèles.

Le monde musulman s’intéressa naturellement beaucoup à Chypre en raison de sa position stratégique exceptionnelle. Les mamelouks égyptiens y firent de notables incursions puis les Ottomans tentèrent de la conquérir et y parvinrent en 1571, année pourtant de la grande victoire chrétienne de Lépante. Malgré la résistance héroïque de la forteresse vénitienne de Famagouste, les Turcs l’emportèrent et, naturellement, installèrent dans l’île, de gré ou de force, de nombreuses familles turques venues des régions pauvres de l’Anatolie.

C’est en 1878, à l’issue du Congrès de Berlin, que les Britanniques prirent la suite des Ottomans, chassés progressivement de leurs conquêtes européennes.

Malgré cette histoire mouvementée et ces souverainetés successives, la population chypriote s’est toujours sentie grecque, conformément à son peuplement d’origine. Le clergé catholique, pendant le règne des Lusignan, échoua d’ailleurs à convertir les Chypriotes, farouchement orthodoxes.

LA PREVISIBLE REACTION TURQUE

Dans ce contexte, après le coup d’Etat militaire survenu en Grèce en 1967, l’idée d’une fusion de Chypre avec la Grèce, agita les milieux nationalistes et militaires. Elle prit corps en 1974 avec la tentative de prise de pouvoir d’une mouvement paramilitaire chypriote pro-grec. Le régime grec, qui avait été baptisé du nom « dictature des colonels », soutint cette initiative follement imprudente qui ne pouvait que provoquer une violente réaction turque.

Elle intervint quelques jours après, avec une opération aéroportée de grande envergure. Au total, ce sont plus de 40 000 soldats turcs qui participèrent à l’invasion de l’île.

Les Chypriotes résistèrent courageusement et perdirent plusieurs milliers d’hommes. De nombreuses tombes en témoignent dans les cimetières de l’île. Plus de 1000 chypriotes disparurent sans laisser de trace dans la partie Est conquise par les Turcs qui commencèrent ainsi, de façon sanglante, une épuration ethnique soigneusement préparée. Les Turcs habitant « la partie grecque » furent également expulsés vers l’Est et relogés dans des maisons prises aux Chypriotes.

Ces évènements dramatiques entraînèrent la chute de la dictature des colonels devenue très impopulaire. Cela évita peut-être une éventuelle confrontation entre la Grèce et la Turquie qui aurait été originale car les deux pays étaient membres de l’OTAN. L’ONU vota une résolution demandant le départ de toutes les forces armées (paramilitaires chypriotes pro-grecs et Turcs). La Turquie fit évidemment la sourde oreille et les Britanniques reçurent pour mission de se constituer en force d’interposition entre l’Est et l’Ouest. La capitale Nicosie fut coupée en deux et, pendant des années, aucun passage ne fut possible entre les deux parties de la ville après, bien sûr, expulsion des Chypriotes de la zone turque.

Cinquante ans après, la situation est figée et il n’y a vraiment aucune raison pour que les Turcs acceptent un jour d’évacuer le territoire stratégique qu’ils occupent. D’autant moins que Chypre est en train de devenir un centre gazier important. Après la découverte de gisements importants au large de l’Egypte, d’Israël et du Liban, d’importants projets de gazoducs maritimes sont en projet et passeront immanquablement près de Chypre qui bénéficiera ainsi d’importantes recettes financières. De plus, des recherches effectuées près de l’île ont montré qu’elle aussi avait des réserves de gaz. Total et ENI ont été mandatés pour approfondir les recherches et les Turcs n’hésitèrent pas à envoyer à plusieurs reprises un bateau de guerre à proximité marquant ainsi ses ambitions : la Turquie devra avoir sa part du gâteau.

Sur place, la vie des Chypriotes ne semble pas se ressentir de cette partition forcée. L’ambiance y est joyeuse dans les villes, traditionnelle et religieuse dans les campagnes. La vie et le climat sont si agréables que l’île accueillent de nombreux immigrés fortunés. Dans les innombrables restaurants de Nicosie, de Larnaca ou de Paphos, on entend parler grec, anglais, allemand, français, russe ou hébreu. De nombreux Russes aisés se sont en effet installés à Chypre par peur d’être enrôlés dans l’armée, bien sûr, mais d’autres sont là depuis longtemps. Chypre a toujours attiré une diaspora russe. Un mouvement similaire, et plus récent, vient d’Israël : là aussi, des familles aisées, lassées du climat de guerre permanente prévalant dans leur pays, ont choisi l’île, ses beaux paysages et sa douce fiscalité.

On peut aujourd’hui facilement visiter la partie turque en passant par une agence. On y visite la belle Famagouste en ayant une pensée pour Marco Bagradin, gouverneur de Chypre, qui résista un an avant de se rendre sous la pression de la population. Malgré les promesses turques, il fut écorché vif. Plus au nord, on peut voir avec émotion les ruines majestueuses de l’abbaye de Bellapaïs (« Belle paix ») ou du château Saint Hilarion. La Nicosie turque est de nouveau accessible et l’on peut par exemple déjeuner dans une ancienne librairie grecque restée dans son jus et dont les murs sont tapissés de livres. Pauvre libraire qui fut spolié !

Malgré ses airs festifs, Chypre n’a jamais oublié l’agression turque, ses jeunes volontaires morts au combat et ses disparus. « L’occupation » est le terme qui revient dans les conversations, comme pour marquer son caractère transitoire. Le seul atout de l’île est son droit de veto à l’entrée de la Turquie dans l’Europe qu’elle ne se privera pas d’exercer si ce projet funeste redevient à la mode.

L’occupant est solidement installé et même un départ d’Erdogan ne permettrait sans doute pas un assouplissement concernant un territoire jugé stratégique par la Turquie.

Chypre n’a pas fini de pleurer ses territoires volés.

Antoine de Lacoste

La Tradition remède à la déchristianisation

Alors que dans La Croix, Gregori Solari écrit n’importe quoi sur les traditionalistes, et notamment que “Traditionis custodes ne s’oppose pas à Summorum pontificum” ou encore que ” le traditionalisme instaure une distance (critique) qui transforme les traces d’un passage (cf. Emmanuel Levinas) en traces du passé” et aussi “C’est là, dans l’ambiguïté de son rapport avec la vie dont vit la communauté ecclésiale, que se trouve le ressort du traditionalisme” (quel gloubi boulga !), les traditionalistes tiendront le 12 octobre un colloque à Paris. Une bonne occasion de découvrir les raisons de l’attachement profond et spirituel la messe traditionnelle.

12 octobre 2024, 3ème Assises de la Tradition à Paris, Espace Saint-Martin, 199 bis rue saint-Martin, venez nombreux pour participer à la défense de la foi catholique et de la Tradition.

Programme :

  • 10h00-10h45 : Une synodalité à géométrie variable Richard de Seze
  • 10h45-11h30 : Pour une authentique synodalité Abbé Gubitoso
  • 11h30-12h00 : Pause
  • 12h00-12h15 : Libérer la messe Jean-Pierre Maugendre

Tables-rondes

  • 13h45-15h00 : La Tradition au service de l’évangélisation. Initiatives, succès, enjeux dirigée par Philippe Maxence, avec l’abbé Grégoire Celier, le père Danziec et Luc Desroche
  • 15h00-16h00 : J’ai été converti par la messe traditionnelle dirigée par Olivier Frèrejacques
  • 16h00-16h30 : Pause
  • 16h30-17h30 : La situation de la messe et des sacrements dans les diocèses dirigée par Philippe Darantière

17h30 : Conclusion Jean de Tauriers

Quel ordre ?

D’Aymeric Pourbaix dans France catholique :

« L’ordre. » Le nouveau ministre de l’Intérieur a martelé à trois reprises ce mot en présentant son action, comme pour la marquer de ce sceau. Et de fait, qui n’acquiescerait à cette demande pressante de la société, après le terrible meurtre de la jeune Philippine ? On songe à cette célèbre sentence de saint Thomas d’Aquin : « La paix est la tranquillité de l’ordre. » Mais rétablir l’ordre, à l’inverse, ne sera jamais le fruit d’une tranquillité trompeuse, qui consisterait à fermer les yeux ou à minimiser les maux à redresser… Sur cette terre, l’ordre sera toujours menacé : il s’agit donc de ne pas se rendre complice de l’injustice par l’inaction et la passivité. Mais bien de travailler à « diminuer les traces du péché originel », selon la belle formule de Baudelaire qui définissait ainsi la vraie civilisation.

Une loi intérieure

Pour autant, l’ordre n’est pas qu’une question de sécurité physique – même si c’est une étape indispensable. L’ordre réside, en profondeur, dans la correspondance avec cette loi intérieure, inscrite dans le cœur de tout homme, que la tradition chrétienne appelle la loi naturelle, et qui ne peut être effacée.

Mais elle peut être faussée, ou obscurcie. La modernité a ainsi voulu tenter de remplacer la loi naturelle par l’expression d’une conscience collective, la volonté générale, soumise au vote et par conséquent susceptible de fluctuer… Cela faisait dire au pape Pie XII, en 1939, que « la racine profonde des maux que nous déplorons dans la société moderne est la négation et le rejet d’une règle de moralité universelle (…) : c’est-à-dire la méconnaissance et l’oubli de la loi naturelle elle-même ». Mais les faits sont têtus, et l’idéologie finit toujours par céder face à la réalité… Encore faut-il pour cela que l’homme accepte humblement la hiérarchie de la Création, qui certes le place au centre de l’univers, mais comme une créature, donc dépendante d’un Créateur pour le don de la vie. C’est ce que le pape François a rappelé en Belgique au sujet de l’avortement, soulignant qu’on ne pouvait appeler « bien » ce qui demeure un mal.

Et puisque nous sommes tous pécheurs, il s’agit in fine d’être « ordonnés au Christ », comme l’écrivait la revue Vives Flammes en 2023. Il est le seul à même d’inverser notre désordre intérieur et extérieur : « Le Christ est venu dans notre humanité pour la réorienter selon sa vérité originelle » et sa véritable destinée : l’Amour de Dieu. « Il nous remet en ordre et redonne à notre humanité démantibulée sa verticalité. » Ainsi l’homme redevient-il un fils en marche vers la maison du Père.

Le débat sur la fin de vie, qui vient d’être relancé à l’Assemblée, doit être situé à ces trois niveaux. Celui de la simple fraternité humaine et de la paix civile, dans les familles notamment. Celui de la vraie dignité qui consiste à ne pas vouloir supprimer une vie même diminuée, mais à la respecter jusqu’au bout. Celui enfin, et c’est le plus grand absent du débat, de la perspective de la vie éternelle, sans laquelle la souffrance et la mort peuvent sembler absurdes. L’Église possède la clef de cette énigme commune à tous. Elle ne peut taire ce que sainte Thérèse de Lisieux avait résumé en une fulgurance : « Je ne meurs pas, j’entre dans la Vie ! »

Quand les prophéties annoncent le retour d’un roi pour la France après de terribles épreuves

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Au vu des derniers évènements en France et dans le monde, il nous a semblé opportun de porter à votre connaissance l’existence et les prophéties de Marie-Julie Jahenny.

Marie-Julie Jahenny (1850-1941), simple paysanne bretonne illettrée, fut favorisée de grâces mystiques hors du commun, et notamment d’extases, contenant un message pour des temps à venir.

Elle est considérée par certains comme la plus grande mystique des temps modernes.

Le Ciel lui annonça durant près de 60 ans une crise sans précédent de l’Eglise et, parallèlement, une multitude de fléaux sur notre pays, ceux-ci ne finissant qu’avec le retour de la foi, après une tempête sans pareille, semblable au Déluge.

Regardons les convergences entre les prophéties de MJ et les faits et événements vécus depuis quelques décennies :

SCANDALES DANS L’EGLISE

L’Eglise sombrait dans l’indifférence et l’oubli mais la révélation de l’immense scandale de pédophilie et d’abus sexuels a déclenché contre Elle une attaque des plus violentes depuis 2019.
Des dizaines d’église sont incendiées, taguées, statues et croix brisées, décapitées, tabernacles profanés, vandalisés…et ceci partout dans le monde mais surtout en France !
La très Sainte Vierge Marie avait prévenu que le châtiment suivra de près les souillures sur les portes et murs des églises. Et Notre Seigneur a annoncé : « voici le siècle qui va sonner hautement dans l’univers entier, particulièrement autour de toi, O France, voici l’heure où ma Justice va frapper mes prêtres. La malédiction va retomber sur eux, parce qu’ils ont dénaturé mes Œuvres » 01.02.1881.

LES ÂMES CONSACREES DANS LA TOURMENTE

La Sainte Vierge à Marie Julie : « je ne parle pas de tous les pasteurs ni de tout le sacerdoce, mais le nombre de ceux que j’en excepte est bien petit. On laisse toutes les âmes aller à la dérive. On ne s’occupe que très peu de leur Salut ».1896
Et Marie-Julie annonce en 1904 « malheur aux pasteurs qui abandonneront le troupeau. Dans beaucoup de diocèses, il n’y aura plus de pasteurs »
L’Esprit Saint à M. Julie le 9.06.1881 : « le clergé sera sévèrement puni à cause de sa légèreté inconcevable, à cause des grandes lâchetés qui lui sont incompatibles »

EDUCATION

« Les enfants sont instruits maintenant comme les grandes personnes. Que de paroles honteuses sonnent à leurs oreilles et font écho dans leurs bouches (…) Cela fait frémir de voir la jeunesse rendue à un tel point, et on n’y prend pas garde , on n’y prend pas soin, on ne s’occupe pas de ce qu’ils font , de ce qu’ils disent , on en rit et on les laisse entièrement libres de leurs actes » 02.10.1903
Ou encore :
Notre Dame, les larmes aux yeux : « ce n’est pas pour mes enfants fidèles, c’est pour cette jeunesse si dépravée, aujourd’hui sans vertu et sans foi. Je vois ces brebis errantes assistant à tant d’horribles spectacles » 3.02.1903

LA FRANCE ATHEE ET MUSULMANE

« Quand je vois la Fille Ainée de l’Eglise courbée sous tous les jougs. Elle devient Mahomet. Elle devient une nation de tels noms qui n’ont point encore existé, pas même dans les pays où la foi n’est venue que très tard, où le saint Evangile n’a été semé qu’avec difficulté.
La France devient athée ; vous verrez Satan et tous ses alliés, toutes les âmes des noms passés des siècles, des noms qu’une bouche chrétienne n’ose pas prononcer » » Notre Dame 18.07.1905
La première mosquée fut construite en France en 1926 !

UNE SOCIETE MULTICULTURELLE

Marie-Julie en 1904 : « le peuple français deviendra bien misérable …toutes les portes ont été largement ouvertes à toutes les langues, aux étrangers, à tous ceux qui voudront pénétrer cette Sodome de malédiction où la Justice de mon divin Fils est suspendue »

LES FAMILLES SONT TRES MENACEES

Marie Julie, 9.12.1881 : « Que les pauvres âmes sont exposées ! ce sont des multitudes de démons qui cherchent à les séduire, démons de l’infidélité, celui du mensonge, celui de l’hideuse impureté, ceux qui nient la divinité de Jésus, la mission de l’Eglise, l’autorité des évêques et des prêtres. Ils nient tout ! »
Ou Notre-Dame, le 09.02.1904 : « je vois l’irréligion jusque dans l’âme qui n’a pas même 7 ans. Malheureux père !, malheureuses mères ! Il eût mieux valu qu’ils ne fussent jamais venus sur la terre…
Il y a aussi des annonces de sécheresse, désertification, incendies, orages et inondations d’une intensité encore jamais vue !
Enfin des maladies nouvelles, mortelles sont aussi décrites.
Et puis Jésus lui dit « Je suis le Roi de l’Univers. J’ai voulu donner à la France un roi qu’elle a refusé; mais celui que Je veux lui donner, elle l’acceptera, le demandera, le placera sur son cœur.
Mais, avant d’avoir ce Roi, la France aura une crise et une tempête violente…

Les visions de Marie-Julie durant ses extases, quasi-quotidiennes pendant plusieurs décennies, furent relevées par écrit sous la dictée, soit une œuvre totale d’environ 5000 pages dactylographiées.
On constate que MJ a été constante dans ses prophéties, tout au long de sa vie, annonçant les mêmes évènements, de 1875 à 1940, révélant sans cesse de nouveaux détails.
Citons Mr l’Abbé P. Roberdel.
Dans le livre « les prophéties de la Fraudais » (recueil des prophéties « brutes « de MJJ) il écrivait en 1972 :« Tout ce qui est écrit dans ce livre se réalisera-t-il ?« Il faut remercier le Seigneur de ce que ces annonces soient encore du domaine futur, car elles peuvent être modifiées par notre comportement. Elles sont même données dans ce but. Si, par impossible, ces prophéties rencontraient un accueil favorable dans le monde entier et provoquaient la conversion générale de l’humanité, Dieu ne pourrait plus laisser se réaliser les malheurs dont il nous a menacés. La mission de Marie Julie serait, au Ciel, au sommet de la gloire, même si nos yeux mortels n’en percevaient rien. »

Qu’est-ce que l’Église pense de la stigmatisée de Blain ?
« Elle n’en peut rien penser tant qu’elle n’aura pas étudié son cas de près. Elle ne portera certainement aucun jugement favorable tant que ce que Marie-Julie a annoncé, avec tant d’insistance, ne sera pas réalisé, du moins dans ses grandes lignes. »

Rappelons qu’en tout cela, il y a au moins un sujet d’étonnement. Marie Julie n’a reçu aucune formation intellectuelle. Elle ne savait que son patois de Blain. D’où lui viennent donc son élocution française élaborée (lors de ses extases), l’emploi de mots dont aucun de ses compatriotes n’usait, des notions précises d’histoire et de géographie ?
Si cela vient de son propre fond, elle est un prodige inexplicable. Ou bien elle ne fait que répéter humblement, sans toujours comprendre, des paroles qui lui sont dictées d’ailleurs.
Le lecteur jugera

Si certains voient avec fatalisme le contenu des prophéties de la Fraudais comme une épée de Damoclès inéluctable au-dessus de nos têtes, le but de toute prophétie est d’offrir des alternatives à l’homme afin de modifier un destin mal engagé. Tous les faits annoncés ne seront sans doute pas nécessaires pour réorienter la marche de notre monde.
Ceci a d’ailleurs été maintes fois annoncé dans les prophéties de la Fraudais.

Laissons Dieu exercer sa Justice comme Il l’entend… Prions, rendons grâce, et croyons en sa Miséricorde. Dans la tempête qui suit « l’effondrement de la foi », les « grands évènements » annoncés sont considérables, souvent très violents, parfois soudains comme les tremblements de terre. Après cet effondrement de la foi, il ne reste plus qu’un « petit nombre de chrétiens ». Celui-ci va être attaqué et persécuté, annonce Marie-Julie dans le but de faire disparaître totalement l’Église. Mais ces prophéties annoncent aussi comme inéluctable la victoire de ce petit nombre.

Le Ciel donna de précieuses indications chronologiques, néanmoins, n’ayons pas la prétention de connaître le déroulement exact des évènements futurs, il est possible de lire les prophéties dans un ordre qui n’est qu’indicatif. Les évènements se chevauchent, sont très liés.

N’oublions jamais, surtout, que « ces grands évènements » sont conditionnels et dépendent largement de l’emploi des remèdes que le Ciel nous a donnés, de nos prières, du combat que nous menons spirituellement, dès maintenant, mais aussi et surtout de la Miséricorde de Dieu, de sa Bonté et de la liberté qu’Il a dans son Amour et l’exercice de sa Justice… Il est maintes fois répété que certains événements seront raccourcis ou atténués… Que des miracles se produiront…Certaines croix nous seront sans doute évitées..

Marie-Julie, comme une sentinelle du temps, lève peut-être le voile du présent et des apparences, mettant en lumière une vérité cachée aujourd’hui par l’orgueil, la confusion et l’aveuglement… et dont les conséquences nous sont visibles sous la forme de crises…

L’essentiel, l’évènement unique dans l’histoire de notre pays, et qui situe notre temps, est cette perte de la foi et la crise de l’Église sans précédent, telles qu’elles n’ont jamais existé à ce degré dans les temps passés, et qui est la cause première de tous les maux.
Les signes ont sans doute été donnés à MJ afin de soutenir l’Espérance et préparer l’avenir. De grands miracles ont déjà eu lieu, d’autres auront lieu, n’en doutons pas.
Prier, avertir, préparer, protéger, rassurer… Les chrétiens fidèles ont probablement une tâche importante, aux yeux du Ciel. Rassurons-nous cependant, et restons dans l’humilité, le Bien triomphera quel que soient les actions des hommes :

Quoiqu’il en soit, louons Dieu des bienfaits et des avertissements qu’Il nous envoie. Les hommes de foi reconnaîtront ces avertissements. Puissent les autres être touchés par la lumière et la grâce !

CHRONOLOGIE ET DURÉES ANNONCÉES

Très peu de dates ont été indiquées à la Fraudais, mais certaines extases indiquent une chronologie et la durée de certains évènements avec la précision qu’ils pourraient être atténués ou raccourcis… Nous regroupons ici les principales indications données :

-Une semaine après le passage d’une loi, la loi d’Enfer (un 29 juin), la révolution éclate. Les Œuvres de Dieu sont suspendues pendant dix à onze mois en France.
-La révolution (1ère crise) dure quatre semaines, ni un jour de plus, ni un jour de moins. (Extase du 9 mai 1882)
-Trois mois après le passage de la loi d’Enfer, et suite à la révolution éclate la deuxième crise, « la guerre de sang » (guerre civile et étrangère). Cette seconde crise durera plus d’un mois, jusqu’au 37 ème ou 45 ème jour. (Extase du 9 mai 1882).
-Avec cette deuxième crise débute la lutte dans la Ville Éternelle (Rome) qui languira cinq mois sans que les choses ne s’aggravent.
-Il suffira de sept mois pour redonner la gloire à la France (La couronne). L’appel et l’arrivée du sauveur se déroulent « pendant les mois encore froids » (fin d’hiver ou début du printemps de l’année suivante).
-Deux mois et dix jours de souffrances sont comptés après le triomphe du sauveur encore pour l’Église de France. (Extase du 11 février 1882)
-Pendant ce temps, en Italie, la crise s’aggrave et « La guerre d’Italie » éclate : « La pauvre Ville Éternelle sera livrée, pendant trois ans et demi, à une terreur continuelle, et soumise à la torture par un roi secondaire à celui qui règne maintenant. »
-Si la France est la première nation frappée par cette révolution et la première à se relever, tous les pays passeront par cette révolution qui paraît universelle.

Source :
-VISIONS DE MARIE-JULIE JAHENNY SUR LE TEMPS PRÉSENT tome 1- 23 €
-MIRACLES AU COEUR DES ¬TÉNÈBRES – Tome 2 – 25 €
Textes recueillis et commentés par Patrick Freslon édition RESIAC
Le tome I est consacré aux prophéties déjà réalisées. Il présente un monde en profond changement et même en train de s’effondrer.
Le tome II concerne un futur » proche » et les « grands évènements « qui vont réorienter la marche des hommes vers le Bien.
-LES PROPHETIES DE LA FRAUDAIS 24€ éditions RESIAC

Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une fille de 17 ans

Aux Pays-Bas, 14 psychiatres ont demandé au ministère public d’agir dans l’affaire de l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans, l’enjoignant d’ouvrir « une enquête criminelle sur les parents et les médecins » pour examiner « dans quelle mesure les proches de cette patiente vulnérable (…) ont influencé la décision de cette jeune patiente de choisir l’euthanasie ».

L’affaire concerne Milou, une jeune femme ayant souffert de dépression, d’anxiété et de pensées suicidaires depuis l’âge de 11 ans à la suite d’abus sexuels. Elle a une nouvelle fois été abusée sexuellement dans une institution par un autre patient. Après des années de traitement et plusieurs tentatives de suicide, elle a demandé à recourir à l’euthanasie à l’âge de 17 ans en raison de « souffrances mentales insupportables ».

Les 14 psychiatres remettent en question « le droit d’un mineur à opter pour l’euthanasie ». Peut-on supposer que la souffrance mentale ne peut pas être guérie ? interrogent-ils. Les médecins dénoncent une « promotion généralisée de l’euthanasie » qui pourrait entraîner « la mort inutile » de jeunes patients.

Examen de conscience sur les 7 péchés de l’Église selon le pape François

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Pour l’ouverture du Synode, le pape François a prié pour 7 péchés dans l’Église. Nous les listons ici, en donnant notre interprétation personnelle de ces péchés, après examen de conscience :

• le manque de courage dans la recherche de la paix entre les nations :
=> la Vierge Marie a dit à Fatima que la paix viendra avant toute chose par la dévotion des 1ers samedis et la consécration au Cœur Immaculé ! Et elle se plaint de nos réponses qui tardent. Nous savons ce qu’il nous reste à faire (cf https://salve-corda.org/). N’ai-je pas été un peu tiède ?

• le non-respect de la création :
=> la Genèse et tous les commentaires de la Révélation nous disent que le sommet de la création, c’est le couple homme-femme réuni dans le joyau du mariage chrétien. À nous de le défendre. N’ai-je pas été un peu lâche à ce sujet ?

• la dignité bafouée des peuples autochtones et des migrants :
=> C’est sûr que c’est un grand drame pour eux de quitter leurs pays et leurs coutumes. Prions et œuvrons pour que la paix s’installent chez eux, qu’ils y aient des conditions de vie digne, et que tout soit réuni pour qu’ils puissent retrouver le lieu où eux et leurs ancêtres ont grandi. Combien de fois ai-je prié seul ou en Église en ce sens ?

• les abus de toutes sortes :
=> Les abus dans l’Église, c’est le thème biblique du scandale. Il désigne le fait de détourner les personnes de Jésus vrai Dieu et vrai homme venu nous sauver, notamment à cause de raisonnements trop mondains. Il culmine dans le scandale de la Croix. Imaginer que l’Église ne va pas passer par la Croix est un scandale. Comme disent les Pères, là où la Tête est passée, le Corps va passer. Relisons le Catéchisme de l’Église catholique aux numéros 675-677, et osons le dire. Pardon, Seigneur, pour nos silences.

• le non-respect de la dignité de la femme :
=> Semer la mort dans le ventre des femmes est horrible. Prions et œuvrons pour que cela cesse. Ai-je vraiment eu cela à cœur ?

• la vanité de l’Église qui néglige les plus pauvres de la société :
=> Les plus pauvres, ce sont les embryons comme nous l’avons dit plus haut, mais ce sont aussi nos enfants et nos jeunes qui sont abîmés par le pilonnage médiatique et par la jungle d’internet où ils se perdent (pornographie, etc) du fait de notre négligence. Réagissons, et mettons au loin ce qui pourrait leur faire du mal. Miséricorde, Seigneur.

• et enfin l’endoctrinement et le pouvoir au sein de l’Église :
=> Là, cela montre clairement que nous pouvons avoir nos propres interprétations sur la vie et l’avenir de l’Église, ou sur le sens de ces 7 péchés, sans nous les voir imposer d’en-haut. Cela semble même être une nécessité de chercher avec notre conscience. À nous d’être libres. L’avons-nous été assez ?

« Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui. Et s’il a péché contre toi sept fois dans un jour et que sept fois il revienne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras. » Lc 17, 3

Au moins l’Écriture est claire. Le pape a désigné sept péchés dans l’Église, et notre conscience nous a désigné comment cela s’applique dans nos vies. Je sais ce que je vais dire à ma prochaine confession, le cœur brisé.

Le Saint-Père nous y invite.

Le pape demande pardon pour 7 péchés de l’Église

Nos lecteurs sont formidables

Fin août je relayais une demande pour les collégiens de Notre Dame de l’Aurore pour remplacer le toit de la tente qui abrite les élèves lors des récréations.

On m’informe que le collège a pu acheter les toiles de tente nécessaires pour abriter les élèves et l’oratoire.

Le retour du Club des hommes en noir : toutes les religions mènent-elles à Dieu ?

Philippe Maxence a réuni le père Danziec, l’abbé Célier, l’abbé de Tanoüarn et Jean-Pierre Maugendre :

Victoire sur la prostitution au Conseil de l’Europe

Annonce de l’ECLJ :

C’est une belle victoire d’étape que nous avons remportée hier!

Face à notre mobilisation, l’Assemblée du Conseil de l’Europe a renvoyé en commission la résolution favorable à la normalisation de la prostitution en Europe.

Il y aura un nouveau rapporteur, de nouvelles consultations et une autre proposition de résolution, mais celle qui devait être votée est à présent bien enterrée.

Un grand merci à tous ceux qui ont agi et signé notre pétition: vous pouvez continuer de la partager car la bataille n’est pas terminée.

Dans cette vidéo d’entretien avec Grégor Puppinck, deux grandes actualités:

  • Les restrictions étatiques en matière d’immigration et comment la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) continue de condamner les États qu’elle juge trop sévères contre les délinquants étrangers;
  • La condamnation de la Suisse pour “inaction climatique” et la réponse que vient d’adresser le Conseil des États à la CEDH:

Fin de vie : s’atteler aux vraies priorités

Communiqué d’Alliance Vita :

Le premier ministre vient d’annoncer qu’il reprendrait le projet de loi fin de vie tel qu’il était au moment de la dissolution, se disant personnellement favorable au premier projet sans être forcément d’accord avec tous les amendements. Si le premier ministre souligne le caractère approfondi des débats, ces derniers ont surtout montré l’impossibilité de tenir un cadre dès qu’est levé l’interdit de tuer. En deux semaines de discussion – et contre la volonté du gouvernement de l’époque – le digues majeures utilisées par le gouvernement comme argument pour promouvoir ce texte comme « mesuré » avaient déjà sauté, à commencer par celle de l’horizon temporel du pronostic vital engagé pour accéder à la prétendue « aide à mourir ».

Peut-on repartir comme si le contexte politique, l’Assemblée nationale et le gouvernement n’avaient pas changé ? Alors que le pays traverse une grave crise institutionnelle et budgétaire – mais aussi sanitaire – il y aurait une forme d’indécence à vouloir légaliser, comme si c’était l’urgence, le suicide assisté et l’euthanasie. Interrogés en septembre sur leurs attentes vis-à-vis du nouveau 1er ministre, les Français ont répondu d’abord le pouvoir d’achat et ensuite le système social comprenant la santé et les retraite. La fin de vie arrive loin derrière en 15ème position.

A l’heure où 50 % des Français qui en ont besoin n’ont toujours pas accès aux soins palliatifs, est-il sérieux d’accélérer la légalisation d’un suicide assisté ? Alors que le déficit public atteint des records comment peut-on imaginer que les promesses faites lors des débats seront honorées dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ? Et comment interpréter l’absence de stratégie face au vieillissement et au grand âge, totalement absents du discours de politique générale ? Une loi grand âge est réclamée depuis 2018… En vain !

Le risque est grand que des patients fragiles, faute d’accès aux soins, se tournent vers la mort provoquée.

Quant aux soignants que Michel Barnier dit vouloir écouter, nombre d’entre eux et en particulier ceux qui accompagnent les malades en fin de vie, n’ont eu de cesse de rappeler que donner la mort n’est pas un soin.

Pour Alliance VITA, un projet de loi fin de vie de fraternité doit prioriser des moyens ambitieux pour garantir l’accès aux soins palliatifs à tous ceux qui en ont besoin, partout sur le territoire. La priorité c’est aussi de régler les multiples crises qui fragilisent le système de santé : crise de l’hôpital public et des EHPAD, déserts médicaux, difficultés d’accès aux soins.

Enfin l’impératif pour tout gouvernement, est de proposer une vision de long terme qui prenne en charge les grands défis socio-sanitaires comme celui du vieillissement.

Le projet de loi de la coalition au pouvoir en Pologne met en péril la vie des enfants et la sécurité des femmes

Le lobby pro-avortement continue de tenter d’élargir l’accès légal à l’avortement en Pologne.

Les travaux sont en cours sur un projet d’amendement du code pénal, présenté par les députés de la gauche, la Coalition civique du Premier ministre Donald Tusk et l’alliance Troisième voie du président du Sejm, après que le précédent projet de la gauche n’a pas obtenu le soutien nécessaire lors d’un vote le 12 juillet 2024.

Le nouveau projet comprend de nombreuses dispositions incompatibles avec la Constitution et les lois polonaises, ainsi qu’avec les accords internationaux contraignants. Il vise à réduire considérablement la protection juridique de la vie dans la phase prénatale.

La législation proposée prévoit une atténuation significative de la responsabilité pénale des auteurs du crime d’avortement illégal, ainsi que de l’aide et de l’encouragement à l’avortement illégal entraînant la mort de la femme. Cela entraînerait une réduction de la protection juridique des femmes enceintes.

L’Institut Ordo Iuris a préparé un avis juridique sur le projet et appelle à son rejet en première lecture.

L’avocate Katarzyna Gęsiak, directrice du Centre Ordo Iuris pour le droit médical et la bioéthique, souligne :

« Ce qui est le plus choquant, c’est que le projet de loi pénale limite la responsabilité pour avoir causé la mort d’une femme enceinte par un avortement illégal, ce qui prouve d’autant plus que les rédacteurs n’ont aucune considération pour le bien-être des femmes, qu’ils invoquent si souvent dans leurs discours publics ».

Tandis qu’ils fustigent Bolloré, l’extrême-gauche reste aux commandes des médias publics

Raphaelle Bacqué, présidente de la Société des rédacteurs du Monde, estime que la dernière Une de Paris Match est une “provocation de Vincent Bolloré”.

En même temps, Prisca Thévenot, ancienne porte-parole du gouvernement, et Emmanuel Grégoire, député PS de Paris, ont été recasés aux conseils d’administration de Radio France et France Télévisions.

Traditionnellement, le conseil d’administration de Radio France est composé de 12 personnes dont un représentant du Sénat et un autre de l’Assemblée nationale. La désignation de Prisca Thévenot étonne compte tenu de son CV qui n’indique aucune compétence dans ce domaine contrairement à son prédécesseur Jérémie Patrier-Leitus, fils de journaliste et membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation.

Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint à la mairie de Paris, fait son entrée au conseil d’administration de France Télévisions alors que ce poste est censé être attribué au président de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, actuellement le député socialiste Fatiha Keloua Hachi.

La nappe de la dernière Cène et le Saint Suaire

Nous avions relayé fin août un article du blogue Pageliasse qui lui-même évoquait une conférence d’un certain Daniel Couture sur la possible identification de la nappe de la dernière Cène avec le Saint-Suaire. Depuis, le conférencier nous a directement contactés. Il s’agit en fait de l’abbé Daniel Couture de la Fraternité Saint Pie X. Et, surtout, l’abbé Couture nous a adressé le texte complet de sa conférence qui mérite d’être lue attentivement, tant le sujet est passionnant (bien sûr, quand bien même il serait prouvé que le Saint-Suaire serait un faux, comme tant de personnes ont prétendu le démontrer en vain, notre foi en la Résurrection du Christ ne serait nullement entamée, mais la possibilité de disposer d’une relique aussi insigne des instants les plus solennels de la vie de Notre-Seigneur ne peut nous laisser indifférents). Un grand merci donc à ce prêtre dont la conférence nous plonge au coeur de notre foi: du Jeudi saint au matin de Pâques.

Si vous souhaitez la télécharger, vous pouvez laisser votre courriel ci-dessous:

Les syndicats de l’enseignement veulent supprimer le financement de l’école privée

Les attaques successives contre des établissements catholiques sous-contrat avec l’Etat fait partie d’une stratégie des laïcistes. Le SNES-FSU ne s’en cache pas :

[…] Depuis deux ans, l’actualité ne cesse d’exhiber la réalité crue du financement public d’une École privée sous contrat ségrégative et anti-républicaine. En 2023, la publication des indicateurs de positionnement social des collèges a démontré la ségrégation sociale due au privé. Les scandales « Stanislas » ou Immaculée-Conception de Pau ont aussi mis en lumière le financement ubuesque du caractère propre : non respect des programmes, catéchèse obligatoire, suspicion d’homophobie, sexisme, pressions psychologiques… Les cadeaux au privé de la part du ministère ou des collectivités territoriales sont inadmissibles.

Le SNES s’est pleinement inscrit dans l’initiative de la FSU de convaincre que l’heure était à la recherche d’une expression collective. Cela s’est traduit par la publication d’une tribune sur le site du Monde, le 30 janvier dernier. Le périmètre des signataires est impressionnant et inconnu depuis au moins 30 ans. Des organisations aux positions parfois très éloignées, se retrouvent sous notre impulsion en soutien à une vision ambitieuse de la laïcité scolaire. Dans le paysage syndical cela va de SUD à l’UNSA en passant par CGT et FSU. La tribune trace donc une perspective : école publique – argent public. Depuis le 30 janvier, le SNES et la FSU ont œuvré à maintenir cet arc large. Nous avons invité les organisations signataires à travailler concrètement à un plan de sortie du financement public de l’école privée sous contrat. Le calendrier de travail de l’année scolaire est déjà acté par tous. L’objectif est de produire une méthodologie concrète, précise, juridiquement étayée de cette sortie.

Pour le SNES-FSU un plan massif d’investissement dans l’École publique est indispensable, il répondrait à une demande sociale. Il doit être financé, en partie, par l’abaissement progressif et accompagné des fonds publics mis à la disposition du privé sous contrat. A terme, cela doit conduire à mettre fin à l’anomalie qu’est la loi Debré. […]

Il faudrait supprimer le financement public des établissements, qu’ils soient “publics” ou “sous-contrat” et proposer le chèque éducation aux parents, qui seraient ainsi libres de choisir de payer quelle école ils souhaitent pour leurs enfants. Ce serait un excellent moyen de forcer le mammouth à se réformer, l’école publique étant bien plus coûteuse que l’enseignement privé.

Le SNES-FSU revendique l’abrogation de la loi Debré ainsi que toutes les lois permettant le financement public de l’enseignement privé, dans la perspective de la nationalisation de l’enseignement privé sous-contrat.

Libé fais moi peur !

La presse d’extrême-gauche, qui regrette le couple Attal-Séjourné, aime se faire peur :

Ludovine de La Rochère serait-elle devenue ministre de la famille ? Frigide Barjot porte-parole du gouvernement ? Si seulement…

On y lit cette absurdité :

Il convient plutôt d’interroger les structures profondes de l’homophobie qui permettent à des personnes comme Patrick Hetzel [ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, opposé au Mariage pour tous et à la PMA, ndlr] , Laurence Garnier ou Bruno Retailleau d’accéder aux sommets de l’Etat, alors qu’ils se sont constamment battus contre des droits des minorités sexuelles.

Libé ne s’est pas inquiétée de l’alliance de LFI et des islamistes, alors même que les violentes agressions qui visent actuellement les personnes homosexuelles viennent de personnes issues de l’immigration. Pathétiques hypocrites de Libé.

Saint Michel et Donald Trump

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Saint Michel et Donald Trump

• Le jour de la fête de Saint Michel Donald Trump a fait un tweet avec la prière à Saint Michel du pape Leon XIII. Je vous redonne les détails de la vision de Léon XIII ci-dessous :

« Le 13 octobre 1884, LÉON XIII terminait la célébration de la messe dans la chapelle vaticane, entouré de quelques Cardinaux et membres du Vatican. Il s’arrêta soudainement au pied de l’autel et se tint là environ dix minutes, comme en extase, le visage blanc de lumière. Puis, allant immédiatement de la chapelle à son bureau, il composa la prière à saint Michel, avec instruction qu’elle soit récitée partout après chaque messe basse.
Lorsqu’on lui demanda ce qui était arrivé, il expliqua qu’au moment où il s’apprêtait à quitter le pied de l’autel, il entendit soudainement deux voix : l’une douce et bonne, l’autre gutturale et dure : il semblait qu’elles venaient d’à-côté du tabernacle. Dans ce dialogue, Satan dit avec fierté pouvoir détruire l’Église, mais pour cela il demandait plus de temps et plus de puissance. Notre Seigneur accepta sa requête et lui demanda de combien de temps et de combien de puissance il avait besoin. Satan répondit qu’il avait besoin d’une centaine d’années et d’un plus grand pouvoir sur ceux qui avaient été mis à son service. Notre Seigneur accorda à Satan le temps et l’énergie demandés, en lui donnant toute liberté d’en disposer comme il le voulait.
Puis, Léon XIII eut une vision terrible : « j’ai vu la terre enveloppée dans les ténèbres et l’abîme, j’ai vu des légions de démons qui étaient dispersés à travers le monde pour détruire les œuvres de l’Église . Puis est apparu saint Michel Archange qui chassa les mauvais esprits dans l’abîme. » »

• Le tweet du candidat à la présidence des Etats Unis semble faire écho à un épisode relaté par le père Altman. Celui-ci avait donné une statue de St Michel à Donald Trump quelques jours avant le premier attentat raté contre ce dernier.

Encore un établissement catholique dans la ligne de mire des laïcistes

Après l’Immaculée Conception à Pau, au tour du Caousou à Toulouse ? Mediacités signe un article à charge, s’étonnant de la volonté du directeur de se conformer à l’identité catholique de l’établissement :

Au Caousou, établissement privé toulousain d’enseignement catholique bien réputé pour son classement dans le palmarès des lycées, la liberté pédagogique est respectée… à condition qu’elle ne contrevienne pas à la morale chrétienne. Et pour préserver cette dernière, la direction va plus loin que d’autres établissements affichant tout autant leurs valeurs religieuses. Les récents démêlés d’un enseignant avec sa hiérarchie en sont la parfaite illustration.

Professeur agrégé d’histoire, Chafik Benchekroun enseigne depuis huit ans dans cet établissement catholique privé sous contrat, niché au cœur de la Côte pavée. En novembre 2022, il souhaite faire intervenir dans une classe de cinquième l’association SOS homophobie dans le cadre d’un cours sur les discriminations, au programme de l’enseignement moral et civique (EMC).

Comme le prévoit la procédure, il contacte alors Sébastien Goulut, son chef d’établissement pour lui demander son autorisation. Dans un échange de courriels, que Mediacités a pu consulter, ce dernier coupe court aux envies du professeur. « Il est nécessaire d’aborder ce sujet délicat de l’homophobie en l’insérant dans un projet plus global avec l’ensemble des discriminations, handicap, racisme, antisémitisme, sexisme, inégalités sociales », écrit Sébastien Goulut, avant de se dire « réservé » concernant l’Association SOS Homophobie, du fait de « leur côté militant qui pourrait heurter des élèves de cinquième ». Refroidi par cette réponse, Chafik Benchekroun annule son projet. Pour rappel, l’homophobie, ce « sujet délicat » dont parle le directeur fait partie des discriminations condamnées dans le droit français, depuis 2003.

L’enseignant ne renonce pas à sensibiliser ses élèves aux problématiques qui les concernent. En janvier 2024, il propose cette fois que le Planning familial intervienne « pour informer les élèves sur le droit à l’avortement en France dans le cadre du cours d’Histoire en terminale ». Épaulé par Véronique Bernard, la directrice pédagogique du second degré au sein de l’établissement, Sébastien Goulut répond par mail qu’il « ne peut accéder à [sa] demande », car « le Planning familial est une association militante qui défend le droit à l’avortement et à la contraception ». […] Sébastien Goulut poursuit : « Le Planning familial peut prendre des positions susceptibles de susciter des polémiques dans l’établissement comme ce fut le cas par le passé dans d’autres établissements privés. » Le directeur rappelle ensuite à l’enseignant que l’établissement fait régulièrement appel à l’Avras (Accompagnement vie relationnelle affective et sexuelle) pour sensibiliser les élèves sur cette thématique. Une association locale, que Chafik Benchekroun n’a pas contacté par la suite. […]

Échaudé, Chafik Benchekroun ose une troisième proposition en février 2024. Cette fois‐ci, c’est l’association « Contact de parents d’enfants LGBTQI+ » qu’il souhaite inviter. Comme les autres, celle‐ci est recalée par la direction. Son directeur ne se donne même plus la peine d’argumenter. « Pour les raisons déjà évoquées lors de nos précédents échanges, je ne puis accéder à votre demande », indique Sébastien Goulut, dans un courriel lapidaire. […]

Après avoir essuyé ces trois refus, l’enseignant décide d’en informer ses supérieurs hiérarchiques au rectorat. « Moi et d’autres professeurs, nous nous sentons de plus en plus seuls pour défendre les valeurs de la République laïque, qui nous salarie, face au sentiment d’impunité d’un intégrisme de plus en plus affiché », écrit‐il le 1er avril 2023 au rectorat de l’académie de Toulouse. Le rectorat reçoit l’enseignant le 11 avril suivant, accompagné par Yassine Benqadi, syndicaliste au SREP‐CFDT. […]

Cet établissement catholique vit son caractère propre, qualifié de “dérives rigoristes.” Les refus de certaines interventions externes, les célébrations religieuses facultatives reflètent son identité spécifique et sont parfaitement légales.

L’OQTF du jour

Un Polonais de 26 ans sous OQTF fait vivre l’enfer aux habitants de Leyment (Ain), près de Lyon. Il squatte une maison qu’il a transformée en point de deal et lieu de fêtes.

Le maire indique :

« Il reçoit beaucoup de gens chez lui, ils font la fête. C’est un gros point de deal. Il y a du monde continuellement. Il y a même un trafic de pièces de voiture. »  « C’est de pire en pire depuis qu’il est sous OQTF, c’est un bordel phénoménal. »

Le squatteur a déjà été expulsé du Portugal et de l’Espagne. Il devrait partir en Belgique prochainement, mais rien n’est sûr.

« Les squatteurs sont protégés, il y a des délais à respecter. Comme c’est une maison sans propriétaire (il est décédé depuis 2017), il n’y a pas de plainte. Heureusement qu’il y a l’OQTF, cela accélère les choses, mais avec mes pouvoirs de police, je ne peux rien faire ».

Le maire a réussi à lui couper l’eau. « Il s’était raccordé illégalement au compteur du voisin. » Le maire a voulu également le priver d’électricité, mais impossible pour l’instant.

« J’ai dû prendre un arrêté municipal pour enjoindre Enedis à lui couper l’électricité… j’attends une réponse. Leur service juridique regarde les possibilités légales que l’on a. »

Pendant ce temps-là, le voisinage vit un enfer.

« C’est une grande propriété, entourée d’arbres. À côté vit une famille avec une femme qui vient d’accoucher ce mercredi. Les voisins dorment avec des battes de baseball et des couteaux parce qu’ils ont été menacés. »

Des agressions ont même eu lieu entre des personnes fréquentant les lieux. Des berlines noires et des jeunes en scooter défilent tous les jours pour se ravitailler en drogue.

L’image chrétienne de l’homme : Un texte inédit de Benoît XVI

Un essai vient de sortir en Italie sous le titre « La verità dell’amore. Tracce per un cammino ». Il est préfacé par Mgr Georg Gänswein. Et il contient un inédit de Benoît XVI. Ce texte du pape défunt a été publié par Sandro Magister et traduit par Benoît-et-moi :

L’atmosphère qui se diffusa amplement dans la chrétienté catholique après Vatican II fut initialement conçue de manière unilatérale comme démolition des murs, comme « abattage des bastions », de sorte que dans certains milieux, a on a même craint la fin du catholicisme, ou [ovvero] on l’a attendue avec joie.

La ferme détermination de Paul VI et la détermination tout aussi claire, mais joyeusement ouverte, de Jean-Paul II permirent à l’Église de retrouver – humainement parlant – sa place dans l’histoire.

Quand Jean-Paul II, originaire d’un pays dominé par le marxisme fut élu pape, il y eut certainement des cercles qui crurent qu’un pape originaire d’un pays socialiste devait nécessairement être un pape socialiste et qu’il apporterait donc la conciliation dans le monde comme « reductio ad unum » de christianisme et marxisme.

Toute la folie de cette position devint bien vite évidente dès lors que l’on s’ aperçut que précisément un pape issu d’un monde socialiste en connaissait parfaitement l’injustice et qu’il put ainsi contribuer au bouleversement surprenant qui se produisit en 1989 avec la fin du régime marxiste en Russie.

Cependant, il devient de plus en plus évident que la disparition des régimes marxistes est loin de signifier la victoire spirituelle du christianisme. Au contraire, la mondanité radicale s’avère de plus en plus être la vision dominante qui prive toujours plus le christianisme de son espace vital.

Dès le début, la modernité commence par l’appel à la liberté humaine : depuis l’accent mis par Luther sur la liberté du chrétien et l’humanisme d’Érasme de Rotterdam. Mais ce n’est que dans le moment historique bouleversé par les deux guerres mondiales, où le marxisme et le libéralisme sont montés dramatiquement à l’extrême, que deux nouveaux mouvements se sont mis en marche, conduisant l’idée de liberté à un radicalisme inimaginable jusqu’alors.

En effet, on nie désormais que l’homme, en tant qu’être libre, soit lié de quelque manière que ce soit à une nature qui détermine l’espace de sa liberté. L’homme n’a plus de nature mais se « fait ». Il n’y a plus de nature de l’homme : c’est l’homme lui-même qui décide de ce qu’il est, homme ou femme. C’est l’homme lui-même qui produit l’homme et décide ainsi du destin d’un être qui ne sort plus des mains d’un Dieu créateur, mais du laboratoire des inventions humaines. L’abolition du Créateur comme abolition de l’homme devient donc la véritable menace pour la foi. Telle est la grande tâche de la théologie aujourd’hui. Elle ne pourra la remplir que si l’exemple de vie des chrétiens est plus fort que la puissance des négations qui nous entourent et qui promettent une fausse liberté.

La conscience de l’impossibilité de résoudre un problème de cette ordre de grandeur sur un plan purement théorique ne nous dispense certainement pas d’essayer de concevoir une solution aussi sur le plan de la pensée.

Nature et liberté semblent à première vue en opposition irréconciliable : et pourtant la nature de l’homme est pensée, c’est-à-dire création, et en tant que telle, elle n’est pas simplement une réalité dépourvue d’esprit, mais elle porte en elle le « Logos ».

Les Pères – en particulier Athanase d’Alexandrie – ont conçu la création comme la coexistence de la « sapientia » in-créée et de « sapientia » créée. Nous touchons ici au mystère de Jésus-Christ, qui unit en lui la sagesse créée et la sagesse in-créée et qui, en tant que sagesse incarnée, nous appelle à être ensemble avec lui.

De cette manière, toutefois, la nature – qui est donnée à l’homme – ne fait qu’un avec l’histoire de la liberté de l’homme et porte en elle deux moments fondamentaux.

D’une part, il nous est dit que l’être humain, l’homme Adam, a mal commencé l’histoire dès le début, de sorte qu’à l’être [infinitif substantivé…?] homme, à l’humanité de chacun, l’histoire fournit désormais une donnée originelle erronée. Le « péché originel » signifie que chaque action est placée par avance sur une mauvaise voie.

À cela s’ajoute la figure de Jésus-Christ, le nouvel Adam, qui a payé à l’avance la rançon pour chacun d’entre nous, marquant ainsi un nouveau départ dans l’histoire.

Cela signifie que la « nature “ de l’homme est, d’un côté, malade, qu’elle a besoin de correction (” spoliata et vulnerata “[*], ce qui la met en contradiction avec l’esprit, avec la liberté, comme nous en faisons continuellement l’expérience.

Mais en termes généraux elle est aussi déjà rachetée. Et ce, dans un double sens : parce qu’en général, suffisamment de choses ont déjà été faites pour tous les péchés, et parce qu’en même temps, cette correction peut toujours être rendue à chacun dans le sacrement du pardon.

D’une part, l’histoire de l’homme est une histoire de péchés toujours nouveaux, d’autre part, la guérison est toujours prête. L’homme est un être qui a besoin de guérison, de pardon. Le fait que ce pardon existe comme réalité et pas seulement comme un beau rêve fait partie du noyau de l’image chrétienne de l’homme. C’est ici que la doctrine des sacrements trouve sa juste place. La nécessité du baptême et de la pénitence, de l’eucharistie et du sacerdoce, ainsi que du sacrement du mariage, devient évidente.

À partir de là, la question de l’image chrétienne de l’homme peut être abordée concrètement. Tout d’abord, l’observation exprimée par saint François de Sales est importante : il n’y a pas « l’image » chrétienne de l’homme, mais de nombreuses possibilités et manières dont l’image de l’homme se présente : de Pierre à Paul, de François à Thomas d’Aquin, de Frère Conrad [ndt: sans doute Frère Conrad de Parzham (1818-1894), humble frère convers capucin à Altötting, canonisé en 1934, auquel Benoît XVI a rendu hommage lors de son pèlerinage en Bavière en 2006] au cardinal Newman, et ainsi de suite. Où est indéniablement présent un certain accent qui parle en faveur d’une prédilection pour les « petits ».

Bien entendu, il faudrait considérer aussi dans ce contexte l’interaction entre la « Torah » et le Sermon sur la Montagne, dont j’ai parlé dans mon livre sur Jésus.

I-Média : Retailleau, le bulldozer médiatique

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur un nouveau francocide après celui de Philippine, cette fois il s’agit de Killian, un jeune boxeur tué par un Algérien à coups de couteau devant une boîte de nuit.

Le dossier du jour est consacré au style médiatique du nouveau gouvernement avec le discours de politique générale et la stratégie bulldozer de Bruno Retailleau contre le politiquement correct.

Les pastilles de l’info abordent :

1) Liban/Moyen-Orient : le début de la 3ème guerre mondiale ?
2) Musk dénonce la possible fraude des élections américaines !
3) L’affaire des assistants parlementaires du RN
4) Quotidien, Léon Marchand bon géniteur ?
5) Un candidat LFI violeur et pédophile

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Yann Barthès , le prince des bobos !

Une église incendiée à Poitiers

Le parquet de Poitiers a ouvert une enquête, sous la qualification de dégradations volontaires et détériorations d’un bien affecté au culte. Le commissariat de police de Poitiers a été saisi des investigations.

“Ce sont les minorités qui font l’Histoire”

Philippe de Villiers, qui publie prochainement un nouvel ouvrage intitulé Mémoricide, a été interrogé dans Paris Match. Extraits :

[…]

[…]

[…]

Vers la suppression du milliard d’euros aux associations immigrationnistes ?

Dans une note confidentielle rédigée par la police aux frontières et l’Office français de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) obtenue par Le Figaro, les autorités s’inquiètent des comportements à risque des passeurs, et de la saturation des dispositifs sécuritaires par des vagues de migrants.

Les moyens engagés par l’Italie dans la lutte contre l’immigration illégale ont porté leurs fruits… au détriment de la Grèce et de l’Espagne, qui font aujourd’hui face à une pression toujours plus forte.

Le document fait état de 22 557 entrées irrégulières dans l’Union européenne seulement pour le mois d’août, contre 19 663 en juillet. 138 238 clandestins ont déjà foulé le sol européen cette année, s’ajoutant aux 380 750 individus de l’année 2023.

Interrogé dans Le Figaro Magazine, Bruno Retailleau annonce vouloir s’attaquer aux associations immigrationnistes (voilà une source d’économie…) :

[…] Je voudrais aussi que l’État soit plus exigeant vis-à-vis des associations qui interviennent en CRA [centre de rétention administrative]. De même, je considère que le conseil juridique et social aux personnes retenues dans les CRA relève de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) et non des associations, qui sont juge et partie.

Associations financées par l’État…

Oui, et qui, à ce titre, doivent agir en cohérence avec l’État.

Quel est le montant des subventions versées à ces associations ?

Un milliard d’euros pour toutes les associations chargées d’accueillir et d’assister les migrants. […]

Pour mettre davantage d’étrangers en situation irrégulière en CRA, il faut créer des places et recruter des agents. Le gouvernement est-il décidé à y mettre les moyens ?

Oui, nous avons un programme de construction qui nous permettra d’atteindre 3000 places de CRA à l’horizon 2027. Il doit impérativement être tenu. Nous en avons besoin, notamment pour les individus les plus dangereux. Certains peuvent d’ailleurs être transférés dans leur pays d’origine pour y purger leur peine, sans passer par un CRA. La procédure de transfèrement existe, mais elle n’est pas suffisamment utilisée. Il faut intensifier le dialogue avec les pays d’origine. Prenons l’exemple du Maroc : en 2023, nous lui avons donné 238.750 visas et nous n’avons obtenu que 725 laissez-passer et réalisé 865 départs forcés. La semaine dernière, j’ai eu mon homologue marocain. Nous allons travailler ensemble à améliorer la réponse aux demandes de laissez-passer.

Gérald Darmanin a tenté un bras-de-fer avec le Maroc sur les visas, sans succès. Pourquoi réussiriez-vous là où votre prédécesseur a échoué ?

Je compte utiliser trois leviers qui sont à notre disposition. Il faut assumer de conditionner notre politique de visas à la délivrance des laissez-passer, comme l’a dit le premier ministre, ce dont je me félicite. J’ai la compétence en matière de visas, je dialoguerai avec mon collègue ministre des Affaires étrangères pour que nous coordonnions nos efforts. Nous sommes très – trop – généreux, sans être payés de retour. En 2023, l’Algérie a obtenu 205.853 visas, et elle n’a repris que 2191 de ses ressortissants, dont 1680 en éloignement forcé. Ce n’est pas acceptable. Le deuxième levier, c’est la coopération et notamment l’aide au développement. C’est un outil fondamental, qui doit être utilisé. Nous devons exiger des contreparties à l’aide que nous accordons.

Enfin, un mécanisme de préférence commercial, autrement dit de droits de douane, est actuellement en renégociation à Bruxelles : c’est une opportunité historique d’exiger la réciprocité sur des domaines qui sont importants pour les Européens. La clé de l’efficacité, c’est de ne rien négliger et d’agir dans le cadre d’une réponse globale cohérente. Car il n’y a pas de mesure miracle pour reprendre le contrôle de notre  politique migratoire. Il faut utiliser tous les leviers, à partir de deux idées simples. D’abord, la France ne doit pas être plus attractive que les autres pays européens. Il faut revoir toutes nos règles pour faire en sorte de ne jamais être au-dessus de la moyenne européenne, qu’il s’agisse des aides, des soins ou du  regroupement familial. Ensuite, il faut essayer de juguler les entrées. […]

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