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Les “valeurs” de l’Union européenne

La loi adoptée par la Hongrie au printemps interdisant la marche de propagande LGBTQXYZ a provoqué une réaction de vingt pays de l’UE, dont la France, exhortant Budapest à réviser ce texte. « Nous avons de gros problèmes avec la Hongrie », a dénoncé le ministre allemand chargé des questions européennes, Gunther Krichbaum.

L’UE gèle déjà une dizaine de milliards d’euros de fonds destinés au pays d’Europe centrale, dans le cadre de procédures engagées au nom de la propagande LGBTQYZ.

La Hongrie est visée depuis 2018 par la procédure dite de l’article 7, destinée à sanctionner un Etat membre où est constatée une « violation grave » de l’Etat de droit. Le ministre danois Marie Bjerre, dont le pays assurera bientôt la présidence tournante de l’UE, a assuré être prêt à utiliser « tous les outils » nécessaires pour faire rentrer Viktor Orban dans le rang, y compris l’activation de cette procédure.

Présent mardi à Bruxelles, le ministre hongrois Janos Boka a qualifié la situation « d’hystérie politique », assurant avoir répondu jusqu’ici à toutes les « questions et remarques » exprimées par des Etats membres sur son pays. Le Parlement hongrois a voté une loi qui interdit tout rassemblement qui violerait la loi de 2021 qui interdit de promouvoir auprès des mineurs « l’homosexualité et le changement de sexe », donc la soi-disant « marche des fiertés ». La loi précise que seuls les événements « respectant le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct peuvent avoir lieu ».

Euthanasie : l’Etat deviendra une source d’insécurité mortelle

Communiqué de Yann BALY, Président de Chrétienté-Solidarité

Le vote d’une majorité de députés pour légaliser l’assassinat euthanasique ouvre la marche vers une société eugéniste, inhumaine et totalitaire.

Si le Sénat votait à son tour ce projet de loi, l’Etat deviendrait lui-même une source d’insécurité mortelle pour chaque Français.

On sait très bien ce que sont les soi-disant garde-fous contenus dans ce projet : un leurre pour berner les hésitants. Ils sauteront les uns après les autres et l’Etat, par l’intermédiaire des médecins de la mort, aura alors la possibilité de tuer d’importe qui.

Les bonnes âmes humanistes se targuent et se félicitent d’avoir supprimé la peine de mort pour les assassins. Ils s’apprêtent à étendre encore plus, après l’avortement, la peine de mort pour les innocents !

Honte aux soi-disant défenseurs du peuple qui, de LFI aux 19 députés du RN, ont voté pour cela. Au-delà de cette légalisation de l’assassinat d’Etat, par ce vote, ils légalisent la déchéance (déjà bien avancée) du système de santé français et la mise en place d’une médecine à deux vitesses : les soins pour les riches, la piqure fatale pour les pauvres. Cette loi, c’est aussi la mort des soins palliatifs.

Pour ces députés ayant voté ce texte, nous n’avons qu’une seule chose à faire, quelque soit leur appartenance politique : euthanasie électorale aux prochaines élections législatives !

Comme nous l’avions fait en 2024 pour les députés ayant voté la constitutionnalisation de l’avortement, Chrétienté-Solidarité le redira avec force lors des prochains scrutins : pas une voix pour les euthanasistes !

Inquiétude et colère des proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle

Communiqué du collectif Un gros risque en plus, réunissant des proches de personnes atteintes de déficience intellectuelle (vous pouvez toujours le soutenir – et c’est même plus utile que jamais avant la discussion au sénat – en signant ici):

Ce 27 mai, la proposition de loi dite par euphémisme « relative au droit à l’aide à mourir » a été votée en première lecture à l’Assemblée. Devant ce vote, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS, regroupant près de 4000 proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle, exprime sa colère et son inquiétude.

Sa colère car la loi, qui ouvre pourtant la voie à un basculement anthropologique majeur, a été débattue dans un hémicycle aux trois quarts vide. Plus inadmissible encore, les promoteurs du texte, la ministre Catherine Vautrin et le rapporteur général Olivier Falorni en tête, ont balayé nos interrogations avec un mépris insupportable.

Car, oui, nous conservons toutes nos inquiétudes pour nos proches. Pour évacuer la question de l’euthanasie des déficients intellectuels, deux arguments contradictoires ont été utilisés par les défenseurs de l’euthanasie – et cela contribue à aggraver encore notre inquiétude.

D’une part, on nous assure que les personnes souffrant de déficience intellectuelle ne sont pas concernées par le texte. Mais alors pourquoi refuser de le préciser clairement dans la loi ? Pourquoi rejeter pratiquement sans débat la dizaine d’amendements, venant de tous les bords de l’Assemblée, du PS au RN, en passant par LR et EPR (que leurs auteurs en soient tous chaleureusement remerciés !), qui visaient à le dire explicitement ? Au passage, nous relevons que les exemples étrangers ont été délibérément ignorés. Ainsi, aux Pays-Bas, des personnes ont été euthanasiées sur la seule base de leur déficience intellectuelle. Le glissement existe, documenté, réel. Cette loi n’en tire aucune leçon pour la France. Dans l’état actuel, le texte se contente d’invoquer une exigence de discernement, laissée à l’appréciation du médecin, sans cadre clair, ni procédure collégiale obligatoire, créant ainsi une incertitude éthique et juridique majeure, alors que le discernement est par nature difficile à établir dans ces situations.

D’autre part, on prétend, en sens inverse, qu’il serait discriminatoire de priver les personnes souffrant de déficience intellectuelle de ce nouveau « droit ». Or, comme le note à juste titre l’essayiste Alain Minc, ce « droit à mourir » va nécessairement se muer en « devoir de mourir », notamment pour les plus vulnérables. Cette inclusion à tout prix contredit la tradition du droit médical français fondée sur la précaution et la protection des personnes vulnérables. Elle revient à nier que certaines populations, par leur fragilité, requièrent des garde-fous renforcés, et non un alignement aveugle. Le refus d’exclure du champ d’application de la loi les personnes souffrant d’une déficience intellectuelle au nom d’un universalisme abstrait ignore une réalité pourtant bien connue : ces personnes ont un accès très inégal aux soins palliatifs, à l’accompagnement et à une expression libre de leur volonté. Leur souffrance est souvent mal évaluée, leur parole peu entendue, leur entourage insuffisamment mobilisé. Proposer la mort à des personnes que l’on n’a pas su soulager, accompagner ou écouter n’est pas un progrès, mais un échec collectif.

Nous appelons solennellement les sénateurs à s’opposer à cette société eugéniste que prépare la loi dans son état actuel. Nous appelons aussi les citoyens, et tout spécialement les soignants et les autorités morales de notre pays, à élever la voix : une société dans laquelle le plus faible serait poussé par la pression sociale à demander sa propre élimination serait une société invivable.

De son côté, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS poursuivra son engagement pour que toute personne soit regardée jusqu’au bout comme un être digne d’être protégé, accompagné, soigné – jamais comme une vie à écourter.

On travestit la charité en poison légal

La ministre “de droite” Catherine Vautrin se fait joliment recadrer par Augustin, converti de l’islam au christianisme:

Ces dernières semaines, j’ai eu l’honneur de porter la voix du Gouvernement, conformément à l’engagement du Président de la République, lors de l’examen de deux textes majeurs sur la fin de vie.

À l’unanimité, les députés ont voté pour garantir un accès effectif aux soins… pic.twitter.com/Y041eh3GIN

— Catherine Vautrin (@CaVautrin) May 27, 2025

Un prétexte pour supprimer l’argent liquide

Lu dans Les 4 Vérités :

Gérald Darmanin, dont le bilan sécuritaire est si mirobolant qu’il peut effectivement donner des leçons à la terre entière, a récemment proposé une « piste » pour en finir avec le trafic de drogue. Entendu par le sénat, il a suggéré de supprimer l’argent liquide:

« Je l’ai dit à plusieurs reprises à ceux qui m’interrogent pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers. La fin de l’argent liquide empêchera la constitution de points de deal. »

Il a ajouté:

« Une grosse partie de la fraude, de la délinquance du quotidien, et même des réseaux criminels, ce sont des fraudes d’argent liquide. »

Certes, la plupart des achats de drogue par le consommateur final doivent être faits en liquide, mais cette idée a toutes les apparences d’une fausse bonne idée. D’abord, parce que la suppression de l’argent liquide enquiquinerait bien davantage les honnêtes gens que les criminels. Personnellement, je ne tiens pas spécialement à ce que ma banque ou l’État sachent précisément ce que j’achète – et c’est la principale raison pour laquelle je continue à être un fervent défenseur du droit de payer en liquide. Ensuite parce qu’en sens inverse, les trafiquants sauraient parfaitement se débrouiller dans un monde sans liquide. France Info, qui ne passe pas vraiment pour une chaîne complotiste, a même objecté au ministre qu’au Royaume-Uni, certains dealers avaient vu le « chiffre d’affaires » exploser grâce à la dématérialisation.

En fait, tout se passe comme si l’on préparait les esprits à une suppression prochaine de l’argent liquide. Officiellement pour l’excellente cause de la lutte contre le trafic de drogue, mais, en réalité, bien davantage pour ligoter les citoyens et les asservir à l’État – selon le modèle du « crédit social » chinois (qui semble l’exemple à suivre pour tous les fanatiques de l’extrême centre). De même, on a drastiquement limité la liberté scolaire, officiellement pour lutter contre le « séparatisme » islamique. Ou on traque la liberté d’expression sur internet – pour « lutter contre la pédocriminalité ». Naturellement, ces mesures ne donnent jamais aucun résultat ni contre l’islamisation, ni contre les criminels. Mais cela n’empêche nullement de les durcir d’année en année. Car le véritable ennemi de nos gouvernants est bel et bien le citoyen qui a le front de ne pas applaudir à sa propre disparition!

“Je ne veux pas d’une société qui aide à mourir, je veux une société qui aide à vivre et qui soigne”

Intervention du député Philippe Juvin à l’Assemblée nationale pour expliquer son vote contre l’euthanasie :

 

Les évêques profondément inquiets

Réaction de la Conférence des évêques de France suite au vote de la loi sur l’euthanasie :

Après ce vote en 1ère lecture, il est encore temps d’empêcher l’irréparable

Communiqué du Syndicat de la famille :

La proposition de loi sur le développement des soins palliatifs a été adoptée en 1ère lecture à l’unanimité, confirmant la forte attente d’un accompagnement médical et humain pour les personnes en fin de vie. La proposition de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté a quant à elle été adoptée par une assemblée fragmentée. Le Syndicat de la Famille compte sur les sénateurs pour revenir à la raison et entrainer les députés hésitants dans leur sillon. Face à la souffrance, la réponse ne peut en aucun cas être la mort délibérée et la transgression du fondement de toute société : « tu ne tueras point ». 

Un malaise social profond

Si le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté est pour le moment cantonné aux travées du Parlement, à l’abris des regards et de l’attention du grand public, le résultat du vote de ce jour confirme que la représentation nationale est néanmoins tiraillée. La volonté répétée depuis des décennies par les partisans de l’euthanasie « d’ouvrir un nouveau droit » traduit une approche idéologique, sans prise en compte de la vulnérabilité des personnes en souffrance et de la réalité de la fin de vie. Le principe même de réduire le sujet à celui d’un droit individuel ne peut qu’empêcher tout encadrement. En effet, un droit a naturellement vocation à s’appliquer le plus largement possible, sans restriction. Le vote simultané des deux propositions de loi a eu le mérite de révéler l’unanimité pour soutenir les soins palliatifs d’un côté et le malaise autour de l’euthanasie et du suicide assisté, allant d’ailleurs jusqu’à nier les mots… et donc la réalité des faits.

L’inquiétude des parlementaires, masquée par l’adoption technique du texte en 1ère lecture, repose sans doute en partie sur la banalisation du suicide que cette proposition de loi semble considérer comme potentiellement bénéfique. La perspective de transformer dans quelques mois la mort en un spectacle, accessible même aux personnes mineures, est aussi réelle qu’effrayante. Il est urgent de remettre l’accent sur la nécessité de combattre le suicide en mettant en place de véritables dispositifs de soutien et de prévention, plutôt que de promouvoir des pratiques qui renforcent le sentiment dépressif dans notre société. « Face à une société de la désespérance, un autre monde est possible. On ne lutte pas contre la souffrance par une injection létale mais par des soins, une présence et de l’affection. C’est à cela que l’on reconnaît une société solidaire » observe Ludovine de La Rochère, Président du Syndicat de la Famille.

Un appel à la mobilisation et à la réflexion partagée

Le Syndicat de la Famille dénonce la recherche d’un prétendu « équilibre ». Ce mot est un piège car il pose comme postulat que le principe même de l’euthanasie et du suicide assisté est légitime et que le débat ne doit porter que sur les conditions. Or, l’euthanasie et le suicide assisté sont en eux-mêmes des actes d’une violence inouïe. « On ne tue jamais par amour. L’amour ne tue pas. » La transgression suprême du principe « Tu ne tueras point », valable dans toutes les sociétés et à toutes les époques, doit rester une pierre angulaire de notre socle social. Nous appelons les députés, qui par ce vote en première lecture semblent céder à une pression idéologique, à revenir à la raison et à permettre à la société de retrouver une véritable solidarité. Il est encore temps de repenser cette proposition et d’éviter que le parcours législatif ne conduise à un basculement tragique, tant pour les personnes âgées, handicapées et leurs proches, que pour l’ensemble de la société.

Un autre choix est encore possible

Plutôt que d’engager les patients dans un « couloir de la mort » – en déterminant à l’avance l’heure et la date d’une fin tragique – et à le présenter comme un bien, notre société a plus que jamais besoin d’une main tendue, d’un soutien concret pour que chacun soit accompagné dans les moments les plus difficiles. La véritable question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment offrir des réponses respectueuses, qui privilégient l’accompagnement et la solidarité plutôt que l’acceptation d’un suicide organisé par le vote d’une assemblée fragmentée.

Le Syndicat de la Famille appelle désormais à une large appropriation de ce débat par les Français pour éclairer avec sagesse la gravité d’un choix qui concerne chacun d’entre nous. C’est le défi que nous devons relever ensemble : patients, aidants, familles, citoyens, élus, soignants.

Euthanasie : une trahison des députés, une alerte pour le Sénat

Communiqué du Collectif pour le Respect de la Médecine :

Quand les députés trahissent les citoyens

Ce mardi 27 mai, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi instituant un “droit à l’aide à mourir”. Derrière cette formule aseptisée, c’est bien une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté que les députés viennent d’approuver.

Ce vote engage gravement la responsabilité des parlementaires. Ils contreviennent à leur devoir fondamental : protéger les plus fragiles. Ils ouvrent une brèche dans le pacte de solidarité nationale, en facilitant l’accès à la mort plutôt qu’à l’accompagnement.

Car il faut aujourd’hui le rappeler : il sera désormais plus facile en France de se faire euthanasier que d’accéder à des soins palliatifs, d’obtenir un rendez-vous médical, de trouver un médecin traitant ou de bénéficier d’un suivi antidouleur. Le système de santé est exsangue. Les soignants, les aidants et les patients sont à bout. Et dans ce contexte d’abandon, les députés demandent à l’État d’organiser la mort plutôt que de soigner.

Pire encore, l’article 17 du texte crée un “délit d’entrave à l’aide à mourir”, qui fait peser la menace pénale sur toute parole d’accompagnement, de consolation, de soutien psychologique ou spirituel. Ce signal répressif est le symptôme d’un malaise profond : si cette loi était vraiment consensuelle, aurait-on besoin de faire taire les opposants ?

Combien de soignants en soins palliatifs voient naître une demande de mort… et y répondent non par une injection, mais par un geste, un regard, un sourire ?

Une présence qui brise la solitude. Une parole qui rallume l’humanité. Les progrès médicaux permettent aujourd’hui de soulager presque toutes les douleurs. Mais seule la relation, le lien, le cœur peuvent répondre à cette souffrance intime qu’est le désespoir.

Ce nouveau délit viendra-t-il frapper ces soignants qui, jusqu’au bout, cherchent à ajouter de la vie aux jours qui restent ? Irait-on jusqu’à pénaliser la compassion ?

Plus encore, ce projet de loi contrevient à l’essence même des soins palliatifs : offrir une présence, un apaisement, un accompagnement lorsque la personne est au bout de la nuit. Dans ces moments ultimes, une parole, un regard, une main peuvent encore redonner sens, faire naître un peu de vie au cœur de l’épreuve.

Face à cet effondrement éthique, le Sénat portera désormais une responsabilité historique. Il lui reviendra de restaurer la confiance entre patients et soignants, entre citoyens et législateurs. De dire non à la pente glissante de l’euthanasie sous couvert de compassion. De défendre une société qui soigne, qui accompagne, qui ne renonce jamais à prendre soin de ses membres jusqu’au bout.

Le Collectif pour le Respect de la Médecine restera pleinement mobilisé tout au long de la suite du travail parlementaire. Il continuera à faire entendre la voix des soignants, fidèles à leur mission d’accompagner sans jamais abandonner.

Les Veilleurs rassemblés place de la Concorde contre l’euthanasie

Des centaines de milliers de personnes éligibles à l’euthanasie

Communiqué d’Alliance Vita:

En votant un droit au suicide assisté et à l’euthanasie, habilement dissimulés derrière l’expression « aide à mourir », les députés viennent de rompre avec trois fondements essentiels de la vie en société : la solidarité vis-à-vis des plus fragiles, la prévention universelle de tout suicide et la confiance entre les soignants, les soignés, et leurs proches.

En levant l’interdit de tuer dans un contexte sanitaire marqué par les difficultés croissantes rencontrées par les Français pour accéder aux soins, les élus ont pris un risque redoutable : que des personnes malades se tournent vers la mort administrée faute d’accès rapide aux soins appropriés.

L’adoption à l’unanimité de la proposition de loi relative aux soins palliatifs, si essentielle qu’elle soit, ne saurait compenser les effets délétères de la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie : d’abord parce que la stratégie décennale des soins palliatifs devra s’étaler sur dix ans tandis que la prétendue « aide à mourir », si elle entrait en vigueur, serait immédiatement disponible. Ensuite parce que la culture palliative d’accompagnement et de soulagement est aux antipodes des pratiques euthanasiques, qui sont toujours brutales et parfois expéditives.

Dès le début des débats, et en s’appuyant sur les exemples étrangers, Alliance VITA a mis en garde contre le caractère illusoire d’un cadre qu’on prétend strict : il est voué à dériver dès lors que l’interdit de tuer est levé. Le texte voté aujourd’hui donne raison à cet avertissement tant les critères ont déjà été élargis, à commencer par celui d’une situation de fin de vie, tout simplement évacué. Les critères actuels font potentiellement entrer dans le champ éligible des centaines de milliers de personnes.

Quand la mort administrée est présentée comme une solution face à la souffrance, la désespérance devant la vulnérabilité tend à contaminer les esprits. Et les premières victimes de cette désespérance, ce sont les personnes les plus fragiles, menacées par le suicide – sous toutes ses formes – et l’euthanasie.

Faire du suicide une option souhaitable et légiférer pour que l’Etat l’organise, contribue à banaliser le passage à l’acte : l’incitation au suicide prend la place de la prévention ! En consacrant un « droit » d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie, les élus ratifient par ailleurs une vision ultra libérale de la société, celle du chacun pour soi où prime l’autonomie sur l’interdépendance et où les plus faibles se voient implicitement poussés vers la sortie par les plus forts.

Dans un contexte politique instable et alors que le système de santé ne cesse de se dégrader, la volonté des députés de créer un guichet d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie apparaît tout aussi injuste qu’irresponsable. Il y a urgence à faire entendre la voix de ceux qui sont fragilisés par ces lois stigmatisantes. Dans les mois à venir le processus législatif va se poursuivre mais l’histoire est loin d’être écrite : l’heure est à la multiplication des actions contre toute forme de suicide assisté ou d’euthanasie et pour la généralisation de l’accès aux soins palliatifs et à la lutte contre la douleur partout en France.

Trop d’impôt tue l’impôt…

Brillante démonstration de la courbe de Laffer:

Le délit d’entrave contredit la mission du soignant

Communiqué de la SFAP après le vote de la loi euthanasie:

Une idéologie déconnectée de la réalité provoque toujours des drames

Communiqué de la Fondation Lejeune:

Sous couvert de soin et de liberté, l’Assemblée nationale a voté en première lecture un texte qui conduira inéluctablement à la mort des plus fragiles. Cette entreprise mortifère rappelle comment une idéologie déconnectée de la réalité provoque toujours des drames. La Fondation Jérôme Lejeune, qui œuvre depuis 30 ans au service des personnes porteuses de déficience intellectuelle, en appelle au sursaut citoyen et à la sagesse du Sénat pour s’opposer à cette proposition de loi qui est un mensonge et une trahison de la solidarité.

Un mensonge parce qu’il nie la fragilité inhérente à l’être humain ainsi que sa dimension relationnelle. Un mensonge également parce que la réalité de ce texte a volontairement été masquée. Le gouvernement a ainsi justifié le rejet des 10 amendements visant à protéger les personnes handicapées à la fois parce qu’elles seraient déjà protégées (Mme Vautrin) et parce qu’il serait discriminatoire de leur refuser ce droit (Mme Parmentier-Lecocq). Les prétendus “garde-fous” n’existent pas : dans la logique subjective des critères d’appréciations de la douleur et de la qualité de vie, confondus avec la “dignité”, nous sommes tous éligibles à l’aide à mourir.

« Une trahison de la solidarité, parce que l’aide à mourir proposée aux personnes handicapées dissimule une logique de tri : plutôt la mort que le handicap. » Elle ouvre la porte à une société où l’euthanasie sera utilisée par les personnes les plus pauvres, isolées et vulnérables qui n’auront pas accès à des soins de qualité. Les soins palliatifs pour les riches, l’euthanasie pour les pauvres !

La Fondation Jérôme Lejeune salue le courage des députés de tous bords qui ont défendu la vie humaine au cours des débats dans l’hémicycle. Elle se réjouit du réveil des consciences observé ces dernières semaines dans le milieu du handicap. Elle se confie désormais à la sagesse des sénateurs pour combattre ce texte mortifère et appelle les Français à se manifester auprès d’eux pour les enjoindre à protéger les plus vulnérables. Leurs vies n’appartiennent pas à l’État.

Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, « ce texte signe la mort de la solidarité : les enfants seront incités à ne plus être protecteurs de leurs parents âgés, les forts des faibles, les riches des pauvres, les politiques du peuple. Il suffirait pourtant de maîtriser la souffrance, de rompre la solitude et de donner de l’amour pour renvoyer l’euthanasie aux cauchemars de l’Histoire. Faisons confiance à la sagesse du Sénat pour mettre un terme sans appel à cette folie qui conduirait les Français à s’entretuer au nom d’une fraternité dévoyée. »

L’assemblée adopte la loi criminelle sur l’euthanasie

La loi sur les soins palliatifs a été adoptée à l’unanimité : 560 pour contre zéro

La loi sur l’euthanasie a été adoptée par 305 voix pour contre 199. Le détail des votes est ici.

  • Le RN se divise entre 19 pour et 101 contre (et 3 abstentions)
  • Ensemble pour la République se divise entre 64 pour et 11 contre (et 14 abstentions)
  • LFI : 62 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
  • Socialistes : 59 pour et 4 contre (et 2 abstentions)
  • Droite Républicaine : 7 pour et 34 contre (et 8 abstentions)
  • Ecologistes : 33 pour et 1 contre (et 1 abstention)
  • Démocrates : 20 pour 9 contre (et 7 abstentions)
  • Horizons : 14 pour et 13 contre (et 6 abstentions)
  • LIOT : 11 pour et 3 contre (et 9 abstentions)
  • Gauche DR : 12 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
  • UDR : 16 contre
  • Non-inscrits : 4 pour et 5 contre (et 1 abstention)

L’appel des évêques d’Ile-de-France aux parlementaires

Lettre ouverte des évêques d’Île-de-France aux députés et sénateurs de leurs départements :

« Mesdames, Messieurs les parlementaires,

Vous êtes investis de la lourde mission d’écrire la loi, et cette charge commande pour vous le respect de toute la nation. Quant à nous, citoyens, dans ce respect dont nous vous assurons, nous ressentons l’impérieuse nécessité de porter aujourd’hui notre parole auprès de vous.

Au décours de la vie de notre société, nous comprenons qu’il y a de vrais appels, de vrais découragements et un vrai désespoir devant les douleurs des maladies et de l’approche de la mort. Mais nous ne pouvons pas, sans réagir, laisser dire que l’espérance réside dans ce que l’on veut appeler un progrès, celui prétendu d’une mort douce et choisie.

C’est en tordant le sens des mots qu’on veut nous faire accepter cette perspective et ce qui en découle : désigner une période comme fin de vie sur des critères impossibles à définir, en présentant cette « fin de vie » comme déjà hors de la vie. Invoquer un droit à mourir alors que la mort est un fait inéluctable. Appeler aide fraternelle le geste qui tue ou la parole qui y conduit. Envisager d’appeler mort naturelle celle qui résultera du geste volontaire qui l’aura provoquée. Ajouter un délit d’entrave à ce droit à mourir, alors que depuis des décennies on densifie la réglementation pour éviter les accidents mortels sur la route ou pour prévenir le suicide.

Commencer par dire que cette possibilité de demander la mort ne s’appliquerait que dans quelques rares cas de maladies incurables, pour avouer finalement que ce droit sera en réalité peu encadré. Assumer la stratégie revendiquée de ceux qui comptent, chaque année, demander à étendre progressivement le champ d’application de la loi pour permettre, demain, l’euthanasie ou le suicide assisté des mineurs, des personnes malades d’Alzheimer, etc.

Nous ne sommes pas seuls, nous croyants, nous catholiques, à dire haut et fort notre opposition la plus vive et la plus fondamentale à l’euthanasie et au suicide assisté. Nous entendons la voix des médecins et des soignants : la mort donnée n’est pas, ne peut pas être un soin. Des juristes aussi : l’équilibre législatif des lois précédentes sera bien rompu. Ceux qui sont proches des plus pauvres, des plus fragiles de notre société, y compris parmi vous, imaginent déjà que ceux-ci seront les premiers à se laisser persuader qu’ils sont de trop dès qu’ils seront âgés, malades.

Comment notre société va-t-elle gérer toutes ces contradictions, ces contre-vérités, ces faux-semblants d’humanisme, sinon en n’appelant plus les choses par leur nom ? Ne serait-ce pas le goût de vivre qui aurait disparu ? Ne serait-ce pas l’espérance que l’on voudrait cacher ?

Au contraire nous affirmons que l’espérance n’est pas morte, nous croyons que l’amitié qui tend la main pour vivre jusqu’à la dernière seconde entretient la paix de celui qui meurt comme de celui qui l’accompagne.

Nous savons, vous savez, que notre droit garantit depuis 25 ans l’accès aux soins palliatifs, mais que ceux-ci demeurent inaccessibles dans plus d’un département sur quatre. S’il s’agit de protéger les plus faibles d’entre nous de souffrances terribles, pourquoi ne pas se tourner résolument, d’abord, vers ces soins palliatifs ? Pourquoi ne pas en faire le préalable indispensable, et non l’alternative, de la mort donnée comme un soin ?

Nous savons, vous savez, que chaque jour, dans ces unités de soins palliatifs, des femmes et des hommes qui demandaient à mourir changent d’avis, parce qu’ils sont regardés non pas comme des « presque morts », mais comme des « toujours vivants » à écouter, à soigner, à soutenir et à soulager dans leurs douleurs et leurs angoisses. À chaque fois que cela se produit, c’est la dignité, la fraternité, l’humanité, qui gagnent du terrain.

Nous savons, vous savez, que la loi Claeys-Leonetti propose des solutions concrètes, équilibrées, exigeantes et humaines, mais qu’elle reste insuffisamment connue et appliquée.

Catholiques, avec d’autres nous sommes résolus à agir.

Par le témoignage, pour dénoncer avec force ce qui selon nous oriente toute une société vers la destruction du dernier lien humain qu’est le mouvement spontané, immédiat, gratuit, qui nous fait infatigablement et quoi qu’il nous en coûte porter secours aux malades et aux mourants. Ce mouvement qui nous fait, et nous fera toujours, choisir la vie.

Par le geste citoyen, pour vous présenter, à vous qui écrivez la loi, ce qu’en tant que membres du corps social nous estimons être une pente infiniment dangereuse et mortifère sur laquelle, une fois engagés, il sera impossible de ne pas glisser irrémédiablement vers toujours plus de permissivité.

Par la prière, pour ceux qui sont dans les angoisses de l’approche de la mort, et de sa solitude, pour ceux qui dans la paix se préparent à la fin de leur vie terrestre, pour ceux qui jour après jour accompagnent fraternellement les grands malades et les mourants, pour vous, qui avez la responsabilité de légiférer.

Notre devoir, notre responsabilité et notre désir, est de rester, au milieu des contradictions que nous rencontrons sur le chemin, lucides et libres pour vivre et agir, avec fidélité et audace, en citoyens et en croyants.

Mesdames, Messieurs les parlementaires, oui, notre société est bien inquiète, mais nous ne nous résoudrons jamais à penser qu’elle puisse calmer cette inquiétude au prix d’une rupture anthropologique qui créerait les conditions d’un crime contre la dignité, d’un crime contre la fraternité, d’un crime contre la vie. »

† Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
† Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise
† Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil
† Mgr Luc Crépy, évêque de Versailles
† Mgr Guillaume de Lisle, évêque auxiliaire de Meaux
† Mgr Etienne Guillet, évêque de Saint-Denis-en-France
† Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris
† Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux
† Mgr Michel Pansard, évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes
† Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre
† Mgr Emmanuel Tois, évêque auxiliaire de Paris

L’Assemblée nationale et l’honneur de la République

De l’abbé Michel Viot sur Twitter:

La France va-t-elle interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide, pour “délit d’entrave” ?

Le suicide, c’est mal.

Le suicide assisté, c’est bien.

Les députés ont voté un délit d’entrave au suicide assisté.

En toute logique, les députés doivent interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide. Tous les ans, nous passerons du 9 septembre au 11 septembre. Le but de la Journée Mondiale contre le Suicide :

plaider en faveur de politiques et de lois qui donnent la priorité à la santé mentale, augmentent l’accès aux soins et apportent un soutien à ceux qui en ont besoin.

« Changer le discours sur le suicide » : tel est le thème pour les trois années à venir de la Journée mondiale de prévention du suicide, qui a lieu chaque année le 10 septembre.

Créée en 2003 par l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP) en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale de prévention du suicide vise à attirer l’attention sur cet important problème de santé publique.

Les autorités alertent car le nombre de suicides augmente en France. Mais les politiques veulent plus de suicides… assistés.

À l’échelle française, plus de 9 000 décès par suicide – dont une majorité d’hommes, en particulier de plus de 45 ans – ont été recensés en 2022.

La santé mentale est classée “Grande cause nationale 2025”. En 2023, plus de 90 000 personnes ont été hospitalisées pour un geste auto-infligé (tentative de suicide ou auto-mutilation) en France, soit une hausse de près de 3 % par rapport à 2022 d’après un bilan de Santé publique France publié le 12 mai 2025. Cette hausse a été particulièrement portée par les femmes, chez qui le taux d’hospitalisation pour geste auto-infligé a connu une “nette hausse” de 10 % par rapport à 2019, avant la pandémie.

Euthanasie : une loi majeure votée dans un hémicycle presque vide

Liberté politique a fait le compte : moins d’un quart des députés étaient présents lors des votes des articles les plus déterminants du texte sur l’euthanasie.

La moyenne de présence des députés pour les articles clés de cette loi n’atteint même pas 25 %. Pire encore, certains votes cruciaux, comme celui de l’article 9 sur les conditions d’administration de l’aide à mourir, n’ont mobilisé que 9,8 % de l’hémicycle. Autrement dit, une poignée d’élus ont pris des décisions qui pourraient bouleverser les fondements éthiques, médicaux et sociétaux de notre pays.

Voici quelques chiffres révélateurs :

  • Article 2 : Définition de « l’aide à mourir » — 20,2 % de présence.
  • Article 4 : Conditions d’accès au suicide assisté / euthanasie — 46,2 %, un « record » de mobilisation, mais toujours moins de la moitié.
  • Article 6 : Discernement du patient, prescription létale — 22,7 %.
  • Article 14 : Clause de conscience pour les soignants — 23,5 %.

Ces chiffres sont plus que des statistiques : ils posent une question de légitimité démocratique. Peut-on décemment faire basculer un cadre aussi fondamental que celui de la fin de vie avec une telle indifférence parlementaire ?

Une mobilisation citoyenne indispensable

L’infographie ci-dessus illustre visuellement cette désertion massive. Elle doit circuler largement. Elle doit indigner. Car ce manque de présence ne reflète ni l’importance du sujet, ni la complexité humaine et médicale qu’il engage.

Quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, nous devrions tous exiger que ce débat soit mené avec sérieux, responsabilité et représentation. Le rôle des députés n’est pas de fuir les débats éthiques, mais de les affronter, avec rigueur et courage.

Faudra-t-il euthanasier les mandats des élus coupables d’abstentéisme ?

Immaculée Conception à Pau : vers une décision du tribunal administratif en faveur du directeur

Accusé « d’atteintes à la laïcité » dans son établissement de l’Immaculée Conception à Pau, Christian Espeso avait été suspendu de son poste de directeur par le rectorat. Le rapporteur public dénonce une « sanction disproportionnée ».

Le tribunal administratif de Pau pourrait prendre une décision en faveur de Christian Espeso. Le rapporteur publique a estimé en audience que le directeur de l’établissement scolaire catholique ne devait pas être suspendu. Le jugement sera rendu d’ici un mois.

La rectrice avait décidé de sanctionner le chef d’établissement d’une suspension de trois ans, après un rapport d’inspection rendu en juin 2024. Cette décision avait été attaquée en justice, et suspendue par le tribunal administratif le temps de juger l’affaire sur le fond. Une audience avait donc lieu mercredi 21 mai à Pau.

Le rapporteur publique s’est prononcé en faveur du directeur. La sanction prise par le rectorat est disproportionnée car les faits reprochés au directeur ne sont pas bien établis : témoignages trop “disparates” et “contradictoires”, témoins trop rares, alors que les soutiens du directeur, parents d’élèves et professeurs confondus, sont bien plus nombreux.

Me Hugues de Lacoste Lareymondie, avocat du directeur, a souligné :

“Je ne peux que me satisfaire des conclusions du rapporteur public”, “je ne fais pas de commentaire, j’attends le jugement. C’est désagréable pour les magistrats quand ils réfléchissent de lire des commentaires dans les journaux”.

Il a dénoncé un rapport d’inspection fondé seulement sur une poignée de témoignages anonymes, considéré par le rectorat comme “parole d’Evangile”. Le contenu de ce rapport d’inspection, demeuré jusqu’ici secret, a été en partie dévoilé durant cette audience. Il dénonçait des cours de catéchisme déguisés en cours d’éducation religieuse et l’interdiction de certains manuels.

Bruno Retailleau nous rejoue le couplet chiraquien sur “pas de règles supérieures aux lois de la République”

Sous prétexte de lutter contre l’islam, nos politiciens absolutisent la République, nouvelle religion temporelle, avec son corollaire la démocratie, cette nouvelle idole à laquelle il est nécessaire de sacrifier quelques grains d’encens.

Bruno Retailleau voudrait ainsi inscrire dans la Constitution cette phrase :

“Nul ne peut se prévaloir de sa religion pour échapper à la règle commune”

Et si la véritable humilité ne résidait pas dans l’observance des rites séculaires ?

Dans Valeurs Actuelles, le père Danziec ose le parallèle entre la Rome pontificale et le festival de Cannes :

Festival de Cannes oblige, parlons cinéma. Ben-Hur en 1960. Spartacus en 1961. Les Canons de Navarone en 1962. Lawrence d’Arabie en 1963. Le cinquième film à recevoir le Golden Globe du meilleur film dramatique au début de ces années 60 n’a pas bénéficié, hélas, de la même postérité. Trop oublié aujourd’hui, il s’agit pourtant de l’adaptation du célèbre roman éponyme d’Henry Morton Robinson : Le Cardinal, fresque cinématographique de quasiment trois heures. Des Etats-Unis à l’Autriche gagnée par le nazisme, en passant par le Vatican de l’époque du pape Pie XII, le spectateur suit le destin d’un prêtre américain, brillant et charismatique, tout dévoué à son ministère pourtant traversé d’épreuves et de doutes notables, jusqu’à son élévation au cardinalat. Au-delà de l’intrigue et de l’intérêt psychologique du film, il n’y aurait qu’à revoir, ou découvrir, Le Cardinal pour mesurer ce que put proposer l’Eglise d’il y a soixante en matière de piété, de liturgie, de faste et de décorum.

Polémique et vieille dentelle ?

Pourquoi ces lignes ? Tout simplement parce qu’une petite polémique, comme seuls les réseaux sociaux savent les générer, a surgi il y a quelques jours à propos de Léon XIV. En visite le 20 mai dernier à la basilique Saint-Paul-hors-les Murs, auprès du tombeau de l’Apôtre des Nations, le pape y délivrait un message des plus catholiques – qui s’en étonnerait ? – sur la nature exigeante du salut, fondé notamment sur le combat spirituel, l’obéissance et la fidélité à la grâce. Loin du « On ira tous au paradis » de Polnareff, le successeur de Pierre préférait indiquer à son auditoire que « le salut ne vient pas par enchantement ». Mais ce qui mit le feu aux poudres chez certains, fut une photographie du nouveau pontife prise à l’occasion de cet événement. Installé sur le trône papal, vêtu de sa mosette rouge et de l’étole brodée d’or représentant saint Pierre et saint Paul, le Souverain Pontife offre le sentiment d’être isolé et de régner en majesté. Suffisant pour taxer Léon XIV de rupture avec son prédécesseur.

Ane portant les reliques

Dans un long et intéressant post sur X intitulé Le pape Léon XIV offre une formidable leçon d’humilité, le journaliste Paul Sugy soulignait le paradoxe de la situation. La verticalité manifeste du décorum pontifical n’est pas incompatible avec une sobriété du cœur. On reçoit la tradition en s’abstenant de s’en faire le juge. Cette « simplicité du cœur », on peut la résumer comme le « consentement à se fondre dans quelque chose de plus grand que soi et qui n’est plus à sa mesure ». A cet égard, il y a davantage de prétention à vouloir réformer les formes et les usages, au prétexte de les épurer au nom d’une modestie d’apparat, que de les accepter humblement comme un héritage qu’il s’agira de transmettre intact. On connaît la formule de Thibon : « Vouloir être de son temps, c’est déjà être démodé ». Dit autrement, une Eglise qui épouserait son époque est assurée de devenir veuve à la suivante.

L’humilité, les maîtres spirituels l’enseignent, ne consiste pas à “faire petit”, ou encore à “se faire petit”, mais bien plus profondément à “se savoir petit”. « Ombre et poussière » dira Proximo à Maximus dans Gladiator. L’âne de la fable, portant des reliques et croyant que les coups d’encensoir lui reviennent, n’est pas humble mais sot. De même, un monarque le serait tout autant s’il refusait les marques d’honneur dues à sa fonction en pensant qu’on les lui adresse à son nom propre. « L’habitude moderne de faire les choses cérémonielles sans cérémonie n’est pas une preuve d’humilité, écrit Clive Staples Lewis ; elle prouve plutôt l’incapacité du contrevenant à s’oublier dans le rite, et son empressement à gâcher pour tous les autres le plaisir propre du rituel ». A fortiori pour un rituel patiné par des siècles de prières et de sainteté.

« Il n’y a pas plus de présidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. »

A chaque messe, le pauvre prêtre que je suis reçoit dans la sainte liturgie des marques de révérence que nul dans le monde ne saurait plus bénéficier. Agissant in persona Christi, je peux témoigner combien ces usages liturgiques réclament, justement, pour le célébrant de s’oublier et de s’effacer derrière l’action sacrée. Disons-le, il n’y a pas plus de présidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. Jean-Pierre Denis, ancien rédacteur en chef de La Vie et dont on peut saluer la liberté de parole, analysait les premiers gestes de Léon XIV de la façon suivante :

« La papauté est obligée de reprendre un peu de distance, de remettre de la verticalité et même, horreur, de la subtilité. Elle doit opposer de la ritualité à la viralité, de la sacralité à la banalité, de la méditation à la transgression. »

L’hypocrisie des mondains rend aveugle. La véritable incohérence m’apparaît ailleurs. Sur la croisette, l’ascension des marches du tapis rouge du Festival de Cannes charrie chaque année son lot de robes de haute-couture, plus ou moins réussie. L’argent comme le champagne coulent à flots. Blin-bling et faste se tiennent la main. On prend la pose et l’on guette les flashs. Les tenues se différencient entre le jeudi et le samedi. Les marques se disputent les originalités, quand ce ne sont pas les outrances. Qui donc pour fustiger une telle mauvaise foi ? Décidément, les tartuffes ont changé de robe.

Ne représentant qu’eux-mêmes, professionnels du cinéma se permettent piqures de moraline et leçons politiques quand le public ne demande qu’à être ému par le septième art. A l’image du peuple des fidèles qui ne demande qu’à se laisser saisir par les signes et les symboles : une pompe liturgique au service des yeux, du cœur et de l’âme.

Planned Parenthood ferme 8 établissements dans l’Iowa et le Minnesota en invoquant des coupes budgétaires et des lois pro-vie

Planned Parenthood ferme quatre établissements dans l’Iowa et quatre dans le Minnesota. Planned Parenthood North Central States (PPNCS) attribue cette décision aux lois récemment adoptées par les États interdisant de nombreux avortements, au gel actuel de certains financements fédéraux par l’administration Trump et aux coupes budgétaires fédérales probables à l’avenir.

Sur les huit centres qui seront fermés, deux proposeraient des procédures d’avortement.

Selon un rapport de l’Associated Press, cinq autres établissements du PPNCS pratiqueront encore des avortements dans le Minnesota, dont trois dans la région métropolitaine de Minneapolis. Aucun établissement de Planned Parenthood ne proposera de procédures d’avortement dans l’Iowa.

Le PPNCS a déclaré qu’il allait licencier 66 employés et qu’il chercherait à en relocaliser 37 autres au sein de l’organisation.

Ces deux Etats sont pourtant différents politiquement : la chambre de l’Iowa, dominée par le GOP, et le gouverneur n’ont cessé d’évoluer vers la création d’un havre de paix pour les enfants à naître, tandis que le Minnesota a redoublé d’efforts pour mettre en place une législation anti-vie.

L’année dernière, la nouvelle loi de l’Iowa sur les battements de cœur aurait contribué à une baisse de près de 40 % du nombre d’avortements, selon un rapport de l’Institut Guttmacher. La loi, qui interdit généralement l’avortement après six semaines, est entrée en vigueur le 29 juillet, à la suite de contestations judiciaires. Elle prévoit des exceptions pour le viol, l’inceste, les « anomalies fœtales » prétendument mortelles et les menaces supposées pour la vie de la mère.

En mars dernier, la Chambre des représentants du Minnesota a été saisie d’un projet de loi visant à protéger la vie des bébés ayant survécu à des avortements ratés, mais ce projet n’a pas été adopté, tous les démocrates ayant voté contre. Connu sous le nom de « Born Alive Rollback », le projet de loi HF 24 demandait que les enfants « nés vivants » soient « pleinement reconnus comme une personne humaine » et visait à obliger les professionnels de la santé à fournir des soins immédiats et appropriés pour préserver la vie et la santé de ces enfants, en veillant à ce qu’ils bénéficient de la même reconnaissance juridique et du même traitement médical que n’importe quel autre nouveau-né. Un deuxième projet de loi, HF 25, connu sous le nom de « Supporting Women Act » (loi de soutien aux femmes), qui aurait permis d’allouer l’argent des contribuables aux centres de grossesse en situation de crise, a été rejeté de la même manière, tous les démocrates ayant voté contre ce projet de loi.

Plus de 400 personnes devant l’Assemblée pour réciter le chapelet contre l’euthanasie.

Récit d’un participant :

Lundi 26 mai à 19 h30, la place du palais Bourbon se remplît doucement. La récitation du chapelet est confiée à Monsieur l’Abbé Pagés !

Plus de 400 personnes étaient devant l’assemblée, en prière, pour s’opposer au projet de loi sur l’euthanasie !

A la fin du chapelet de nombreux CRS évacuent les lieux dans le calme.

La mobilisation continue:

Mardi 27 mai à partir de 15h, une veille sera organisée devant l’assemblée( place du palais Bourbon) alors que les députés seront entrain de voter.

A 20 h place de la Concorde, les Veilleurs se ressembleront également pour marquer leur opposition à cette loi !

Virginie Tellenne appelle au rassemblement autour de l’Assemblée nationale

Déléguée générale de l’Avenir pour Tous, ancienne porte-parole de La Manif pour Tous, Virginie Tellenne était interrogée par Richard de Seze sur Radio courtoisie :

Mobilisation mardi 27 mai à partir de 15h place de Palais Bourbon pour s’opposer au projet de loi sur l’euthanasie !

27 mai : Veillée contre le projet de loi Fin de vie

Une veillée de prière pour la vie est prévue à Paris ce 27 mai 2025. Voici l’intitulé :

Veillée de mobilisation générale contre le projet de loi Fin de vie
Mardi 27 mai 20h Place de la Concorde

Soyons nombreux !

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Chronique des cinglés

Dans Le Var information du 23 mai, Marion Rambier, avocate spécialisée en droit de la famille, apporte un regard juridique sur la loi bioéthique. Interrogée sur l’extension de la PMA, elle déclare cette énormité, montrant combien ces idéologues LGBT sont totalement déconnectés du réel :

Je trouve qu’il y a vraiment un écart de traitement entre les couples hétérosexuels et les couples homosexuels dans l’établissement de la filiation. Pour un couple hétéro marié, il y a obligatoirement présomption de paternité, on présume que le père est le mari de la mère. Pour un couple non marié hétéro, on peut faire une reconnaissance de l’enfant avant sa naissance. Un couple de femmes a finalement moins de droits qu’un couple hétéro non marié. Je pense qu’il faut réfléchir à une égalité entre les couples… Pourquoi d’un côté le mari de la mère est forcément le père, alors que de l’autre l’épouse de la mère n’est pas forcément la mère… Il y a des choses à revoir, la loi n’a pas créé cette présomption de maternité, elle n’est pas allée au bout du raisonnement à mon sens. Donc on nous dit qu’une nouvelle filiation est ouverte sur un projet parental mais ce n’est pas totalement vrai… On applique aux femmes mariées un régime moins favorable que pour un couple hétéro non marié, c’est surprenant.

C’est tout de même scandaleux que, dans un couple de lesbiennes, il n’y ait pas de présomption de paternité !!

Près de 900 000 Algériens en France

Le grand remplacement n’existe pas. Mais le site Observ Algérie en donne les chiffres :

La France comptait, en 2023, environ 7,3 millions d’immigrés, soit 10,7 % de la population totale.
Parmi eux, 12,2 % sont originaires d’Algérie, ce qui représente environ 890’600 personnes.
L’estimation repose sur la définition statistique de l’immigré, qui désigne toute personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. À ce titre, ne sont pas inclus les enfants d’immigrés nés en France ni les personnes d’origine algérienne nées dans d’autres pays. Le chiffre de 890’600 ne reflète donc pas l’ensemble de la population française d’origine algérienne.

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