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Quand le Pape Léon XIV parle de son enfance et de son assistance à la messe

Lors d’une rencontre le 3 juillet, avec 600 enfants et jeunes du patronage, au Vatican :

“Avec maman et papa, nous allions à la Messe chaque dimanche. A l’âge de 6 ans environ, j’ai servi la Messe en paroisse. Avant d’aller à l’école paroissiale, il y avait la Messe à 6h30 du matin. Maman nous réveillait et nous disait : “Allons à la Messe.” Servir la Messe me plaisait beaucoup; parce que déjà quand j’étais petit, on m’avait enseigné que Jésus est toujours proche, que le meilleur ami est toujours Jésus. Et qu’à la Messe, c’était une manière de trouver cet ami. Etre avec Jésus. Ceci, même avant de faire ma Première Communion. C’était en latin. Nous devions apprendre encore le latin pour la Messe. Pour moi, après, la langue a changé, c’est devenu l’anglais. Aux Etats Unis nous parlions anglais. Pour vous, ce serait l’italien. La chose n’était pas tellement en quelle langue on célébrait la Messe, mais plutôt avoir l’expérience de rencontrer d’autres enfants avec qui nous servions la Messe ensemble. Leur amitié. Et toujours, la proximité avec Jésus dans l’Eglise.”

 

Septième 1er samedi du mois du jubilé: 5 juillet 2025 au Puy en Velay

De Salve-Corda:

Le Puy en Velay est le lieu de la première apparition de Notre Dame dans l’histoire et le lieu où se dresse l’immense statue Notre Dame de France qui est une annonce de Fatima.
Ce 1er samedi du mois de juillet au Puy en Velay est particulièrement important car c’est précisément aux pieds de ce sanctuaire marial historique, le jour même de la fête du Coeur Immaculé de Marie (28 juin), qu’a eu lieu un outrage incroyable. L’image de la statue Notre Dame de France a été placée sur un drapeau LGBT pour être l’emblème d’un groupe local et a été visible sur internet. De nombreuses réactions (y compris de musulmans) ont permis de faire retirer d’internet ces visuels. Mais il faut maintenant réparer.
La méditation de ce 1er samedi portera sur le 1er mystère douloureux.
Soyez nombreux à réaliser le 1er samedi de juillet

L’idéal républicain meurt d’une overdose

Le franc-maçon Laurent Kupferman, engagé au sein du Grand Orient de France, a été retrouvé mort mercredi 2 juillet en fin de matinée dans un logement de Fontainebleau. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’essayiste et chroniqueur de 59 ans avait échangé avec deux hommes, de 39 et 58 ans, sur un site de rencontre avant de les rejoindre. Ensemble, ils auraient consommé du GHB et de la 3MMC, des drogues de synthèses. Quelques heures plus tard, vers 8h00, les deux hommes ont retrouvé l’écrivain inanimé. Une enquête pour «homicide involontaire» a été ouverte et les deux hommes ont été placés en garde à vue.

Le site 450.fm, qui se décrit comme «le journal de la franc-maçonnerie sous tous ses angles» a rendu hommage à

«l’essayiste, chroniqueur littéraire et franc-maçon engagé au sein du Grand Orient de France qui a marqué son époque par son érudition, son humanisme et son dévouement aux idéaux républicains».

Lors du débat sur la loi dénaturant le mariage en 2013, le site du magazine homosexualiste Têtu rappelait l’engagement duGrand Orient de France « en faveur de l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe ». Etait interrogé sur ce point Laurent Kupferman  « coauteur avec Emmanuel Pierrat de Ce que la France doit aux francs-maçons, aux éditions First »

« C’est à la fois un engagement pour le respect de la laïcité, et en faveur du projet de loi sur le mariage et l’adoption pour tous explique M. Kupferman. Le communiqué du Grand Orient de France en novembre est sans ambiguïté sur ces points. D’un côté il condamne au nom de la laïcité les propos du Cardinal Jean Vingt-Trois, en parlant d’imprécations stigmatisantes et en rappelant que les églises doivent se restreindre à la seule sphère spirituelle. De l’autre, il affirme son soutien à ce projet de loi qui vise à assurer une reconnaissance républicaine du libre choix matrimonial, au nom de l’égalité des droits. ».

322 actes antichrétiens ont été enregistrés en 2025, contre 284 sur la même période en 2024

Le ministère de l’Intérieur a indiqué jeudi que sur les cinq premiers mois de l’année

  • 504 actes antisémites ont été recensés, contre 662 sur la même période en 2024, soit une baisse de 24 %. Ils restent toutefois en augmentation de 134 % par rapport à janvier-mai 2023.
  • 322 actes antichrétiens ont été enregistrés en 2025, contre 284 sur la même période en 2024, soit une hausse de 13 %.
  • 145 actes antimusulmans ont été recensés, contre 83 en 2024 sur la même période.

Incorrigible Amérique

D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :

Donald Trump pourra dorénavant difficilement concourir pour le prix Nobel de la Paix. Certes, ce prix inutile est largement déconsidéré, atteignant même le grotesque lorsque le jury l’attribua à Barack Obama qui n’avait rien fait pour et qui participa ensuite massivement à l’agression contre la Libye, Etat souverain.

Pourtant, il se dit aux Etats-Unis que le président américain en rêve. Oui mais voilà, être aux commandes de la plus grande puissance militaire du monde finit par donner le vertige. Il faut être digne de ses prédécesseurs, assumer la « destinée manifeste », décider qui a le droit d’avoir une force nucléaire, épauler Israël, l’allié consubstantiel au rôle messianique tant mis en avant par les évangéliques américains, soutiens décisifs de Trump.

Alors il a frappé avec l’opération Midnight Hammer (marteau de minuit). Dans la forme avec habileté : les ruses et les leurres furent multiples. Des avions non destinés aux bombardements de l’Iran volaient vers le Pacifique, tandis que sept furtifs B2 traversaient l’Atlantique hors de vue des radars. Des discussions importantes devaient reprendre dimanche 22 juin avec les Iraniens, l’attaque eut lieu quelques heures avant.

Comme le Hamas avait endormi Israël, auquel il doit son ascension, l’Amérique a endormi les mollahs, déjà éprouvés par les bombardements israéliens qui ont anéanti leurs défenses aériennes, à défaut de leurs missiles balistiques d’attaque et de leurs centrifugeuses profondément enterrées. On ne sait pas encore si les fameuses bombes GBU-57 ont explosé suffisamment en profondeur pour détruire le site de Fordo, le plus enterré, mais peu importe, la démonstration est là.

Personne n’aurait parié sur cette décision il y a quelques mois. Trump avait tant critiqué les mauvaises habitudes américaines consistant à intervenir partout, à être le gendarme du monde ce qui coûtait une fortune et à décider quel régime avait le droit de vivre ou quel autre il fallait détruire, que l’on a un peu cru à une évolution salutaire de la géopolitique américaine. Le bilan parlait tellement de lui-même : le désastre des expéditions afghanes, irakiennes, libyennes, le soutien aux islamistes syriens, bosniaques, afghans, le bombardement honteux de la Serbie, l’abandon de multiples alliés comme le Sud-Vietnam, le Cambodge et le Laos, rien n’a marché, rien n’était moral, rien n’était intelligent. Et moins ça marchait, et plus on recommençait. L’écrivain Mark Twain a finement commenté (dès le XIXe siècle) l’amour de l’Amérique pour la guerre : « Dieu a inventé la guerre pour que l’Amérique apprenne la géographie. »

L’historien Philippe Conrad a décompté qu’en 249 ans d’existence l’Amérique a organisé plus de 400 interventions dans le monde et n’a été en paix que 20 ans. Trump n’a finalement pas échappé à cet ADN guerrier et impérialiste.

On s’en doutait depuis son départ précipité du G7, instance dont il n’a rien à faire et, cette fois, on ne peut que lui donner raison. Notre grand stratège, Emmanuel Macron, se crut obligé de se mettre en avant (une habitude pathologique) en affirmant que Trump partait négocier un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Il n’en savait rien et s’est fait remettre à sa place comme un enfant : « Volontairement ou pas, Emmanuel se trompe toujours. » Reconnaissons que c’est assez savoureux. Il faut lire à ce propos l’excellent essai de Thomas Boussion, L’immaturité permanente, pour mieux comprendre le mode de fonctionnement du néant infantile au pouvoir dans notre pays, qui aura du mal à s’en relever.

La décision de Trump n’a pas été sans provoquer des réactions chez ses amis. L’ex-journaliste de Fox-News, Tucker Carlson, avait d’emblée durement critiqué les bombardements israéliens et l’éventualité d’une attaque contre l’Iran. Il s’est fait traiter de « dingue » par le président qui l’avait pourtant encensé lorsque Carlson avait réalisé un passionnant entretien avec Vladimir Poutine qui obtint le score peu commun d’un milliard de vues. Steve Bannon, un des idéologues de la branche avancée du Trumpisme a volé au secours de Carlson, en vain.

Même Tulsi Gabbard, la directrice du renseignement national, qui a mis en doute l’imminence de la fabrication d’une bombe nucléaire par l’Iran, s’est fait rabrouer : « Je m’en fiche de ce qu’elle dit » a aimablement déclaré Trump.

Pourtant, la question est légitime : voilà 30 ans qu’Israël et les Etats-Unis affirment que l’Iran est proche d’avoir la bombe sans en avancer la moindre preuve. Depuis la manipulation américaine sur les prétendues armes de destruction massive de Saddam Hussein, il pourrait tout de même être permis de s’interroger sur la réalité de la bombe iranienne. Mais non, poser la question, c’est être un ami des Mollahs : le droit à la nuance, à la réflexion équilibrée a disparu du monde occidental. Il faut choisir : entre le Hamas et Israël, entre Khamenei et Netanyahou. Et lorsqu’en Syrie, on ne peut dire ouvertement qu’on est pour les islamistes, il faut au minimum rappeler que Bachar el-Assad, « l’homme qui tue son propre peuple », doit partir. C’est ce qui s’est passé, avec la participation active d’Israël. Maintenant c’est Al-Qaïda qui est au pouvoir et c’est en effet bien mieux. Pas de débat donc.

La Corée du Nord a droit à sa bombe (c’est fait), mais pas l’Iran. Quelle différence ? La Corée est loin d’Israël, tout simplement. Par ailleurs les Soviétiques avaient donné la bombe à l’Inde, alors les Américains l’ont donné au Pakistan. Mais bien sûr il faut faire attention à la prolifération nucléaire. Quant à Israël qui a acquis la bombe dans des conditions assez obscures, il n’accepte aucun traité, aucune inspection de l’AIEA. Ça n’émeut personne, c’est Israël et critiquer cet Etat c’est être antisémite donc il faut se taire.

Indépendamment du dossier nucléaire, la petite musique habituelle se fait entendre : il faut que le régime des mollahs tombe. Fort bien, mais comment ? Ils vont partir d’eux-mêmes ? Être renversés par les Iraniens descendus en masse dans la rue ? Non, bien évidemment.

Ceux qui font le parallèle avec la révolution islamiste de 1979 où le Shah est parti à cause d’un mouvement populaire, oublient deux faits : il y avait un remplaçant dont le portrait était brandi par des manifestants extrêmement nombreux, l’Ayatollah Khomeini, réfugié en France, à la demande des Américains d’ailleurs. Et puis l’appareil sécuritaire iranien était plus que défaillant.

C’est bien différent dans l’Iran d’aujourd’hui. Qui ira affronter les gardiens de la révolution, 120 000 hommes solidement armés ? Ils ont de plus la mainmise sur des pans entiers de l’économie iranienne. N’espérez pas manger du caviar en Iran, la filière est intégralement confisquée par les gardiens de la révolution qui sont donc fort riches.

Le régime est cadenassé et ne semble pas près de tomber, à moins d’une attaque totale des Etats-Unis, comme en Irak. En réalité, ce scénario n’est guère crédible. Si les minorités kurdes, turkmènes ou baloutch applaudiraient, l’écrasante majorité perse se rangerait, par patriotisme, dans le camp des mollahs. Les Américains le savent bien et se contenteront éventuellement de bombarder encore un peu. Comme ça, pour montrer qui est le plus fort.

Il n’y a pas d’alternative au pouvoir théocratique actuel. Sortir de la naphtaline le descendant du Shah réfugié aux Etats-Unis depuis des décennies relève de la plaisanterie.

Alors il faut recommencer à discuter et essayer de faire ce que les Américains ne savent justement pas faire, sortir d’un conflit par le haut en démontrant que ce qu’on a fait était nécessaire et qu’un compromis est maintenant possible.

Mais Trump ne peut à la fois soutenir Benjamin Netanyahou dont la stratégie assumée est celle du chaos tout autour d’Israël et faire la paix avec l’Iran. C’est là que la Chine et la Russie peuvent jouer un rôle, mais Trump l’acceptera-t-il ?

Partenariat entre l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc et S.O.S Calvaires

“La communauté algérienne pèse 10% sur l’élection présidentielle”

Voilà qui explique la mollesse du gouvernement dans l’affaire Boualem Sansal :

 

Les curés de paroisse doivent fermer leurs locaux dédiés aux Scouts et Guides de France

Dans France catholique, Guillaume Bonnet revient sur la polémique autour de la nouvelle présidente des Scouts et Guides de France et termine :

L’euthanasie au programme du Sénat à partir du 7 octobre

Les deux propositions de loi sur les soins palliatifs et l’euthanasie seront examinées au Sénat dès le 7 octobre.

Après avoir été adoptés par les députés le 27 mai dernier en première lecture, ces deux textes arrivent pour la première fois devant les sénateurs.

Deux semaines d’examen ont été réservées à ces deux textes par la conférence des présidents de la Chambre Haute. Ils feront l’objet d’une discussion générale commune, puis d’un vote solennel final prévu le 21 octobre à 14h30.

En attendant, les auditions se poursuivent actuellement à la commission des affaires sociales du Sénat. Après avoir entendu les deux anciens députés, Jean Leonetti et Alain Claeys, les sénateurs viennent d’auditionner deux avocats venus respectivement de Belgique et du Québec, ainsi qu’un professeur d’éthique de la santé néerlandais.

Menace sur la déductibilité fiscale des dons aux associations.

Un rapport de 60 pages de l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (Igéser) propose de revoir la déductibilité des dons aux associations.

5,5 millions de foyers profitent de ces réductions fiscales. En 2022, cela a représenté 3,63 milliards d’euros d’impôts récoltés en moins, soit une hausse de 23 % sur quatre ans.

Selon les règles en vigueur, un contribuable peut déduire de ses impôts 66 % de ses dons, dans la limite de 20 % de ses revenus. Les auteurs du rapport proposent de réduire ce plafond à 2 000 euros, quel que soit le niveau de revenu imposable.

Mais cela aurait un impact considérable pour toutes les associations d’utilité publique, car avec un avantage fiscal moins intéressant, les contribuables ne verseront pas les mêmes montants aux oeuvres caritatives.

Pour certains dons, les Français profitent d’une réduction fiscale à hauteur de 75 %, et le rapport préconise de ramener ce taux à 66 %.

Autre piste : revoir les avantages fiscaux dont bénéficient les ménages qui paient l’impôt sur la fortune immobilière. Aujourd’hui, ils déduisent 75 % du montant de leur don, dans la limite de 50 000 euros. Le rapport propose de descendre à 50 % et plafonner à 20 000 euros.

Le rapport ne propose pas, en revanche, de supprimer les dons que fait l’Etat aux associations…

La Commission d’enquête sur l’école libre s’attaque au secret de confession

La commission d’enquête Vannier-Spillebout sur l’école libre propose de lever le secret de la confession. En effet, la recommandation numéro 34 du rapport de la commission d’enquête demande de

lever systématiquement le secret obtenu dans le cadre de la confession dès lors qu’il porte sur des faits de violences commis sur un mineur de moins de 15 ans, qu’ils soient en cours ou non

En note de bas de page (la numéro 670), le rapport Vannier-Spillebout s’appuie sur le rapport de la Commission Sauvé – comme quoi, lorsqu’on enfonce une porte, d’autres prennent toujours le relais…

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) avait appelé, dans son rapport, à « l’édiction par l’Église de directives précises aux confesseurs sur le secret de la confession qui ne peut pas permettre de déroger à l’obligation, prévue par le code pénal et conforme, selon la commission, à l’obligation de droit divin naturel de la protection de la vie et de la de la dignité de la personne, de signaler aux autorités compétentes les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable. Il ne s’agit pas de remettre en cause le secret de la confession en tant que tel mais, seulement dans le champ des violences sexuelles sur mineurs, de rappeler la lettre et l’esprit de la loi de la République (articles 223-6, 226-14, 434-1 et 434-3 du code pénal) qui s’impose à tous sur le territoire de la République ».

Interrogée par l’Humanité, Violette Spillebout, élue Renaissance du Nord, qui estime que cette levée est une « nécessité impérative », assure que le président de la conférence des évêques de France serait prêt à admettre une entorse:

La levée du secret de la confession pour les violences sur mineurs de moins de 15 ans est-elle réaliste ?

C’est une nécessité impérative pour protéger les enfants. Quand un prêtre a connaissance de tels faits, il a le devoir citoyen de les dénoncer. Les règles de la République doivent s’appliquer partout et pour tous. D’ailleurs quand nous l’avons auditionné, le président de la Conférence des évêques de France lui-même ne s’est pas montré fermé à cette proposition.

Le Festival des Chrétiens d’Orient ce week-end à l’abbaye d’Andecy

La deuxième édition du festival des chrétiens d’Orient aura lieu les 5, 6 juillet prochain à l’abbaye d’Andecy. Avec une actualité quotidienne toujours plus dramatique, L’Oeuvre d’Orient aura l’opportunité de recevoir :

  • Mgr Youssef Soueif , archevêque maronite de Tripoli
  • Sœur Blandine, une religieuse lieu de Bethléem
  • René Elter, archéologue à Gaza,
  • Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient jusqu’au 31 août.

Au programme : conférences, témoignages, stands, villages, tables rondes, projections de film, messes, temps de prière, musiques, traiteurs orientaux et bien d’autres…

Venez visiter la basilique royale de Notre-Dame de Cléry qui abrite les tombeaux de Louis XI et de Dunois

Des guides bénévoles seront présents cet été en la basilique Notre-Dame de Cléry, près d’Orléans, du dimanche 13 juillet au samedi 2 août.

Voici un texte écrit par un de ces guides sur ce site exceptionnel, tant par sa dimension architecturale que par son passé, d’une densité historique peu commune, puisque cette chapelle royale abrite le tombeau de Louis XI et celui de Dunois, le « bâtard d’Orléans », qui a délivré sa ville grâce à Jeanne d’Arc…

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Ma rencontre avec Louis XI à Notre-Dame de Cléry

Quelle que soit la direction par laquelle on arrive à Cléry-Saint-André, la majestueuse architecture de la basilique élancée qui s’élève au milieu des champs, dominant les toits du modeste village, crée un effet de surprise saisissant.
Que de grandeur soudaine, quelle prodigieuse beauté inattendue !

Approchons-nous et faisons maintenant le tour de cet élégant vaisseau de pierre.

Le contraste est très marqué entre la façade occidentale défensive, à l’allure assez archaïque, et la nef à la pure élévation gothique, couronnée de son sublime chevet, dont les élégants arcs-boutants laissent apparaître les immenses fenêtres enflammées. Toute cette vaste surface vitrée l’illumine en un monumental reliquaire projeté vers le ciel.

Curieusement, aucune gargouille ne défend le sanctuaire. Heureusement que le guide est là pour aider les visiteurs à lever les yeux vers les discrètes statues apotropaïques agrippées au point de rencontre des arcs-boutants et des culées : la monstrueuse fantaisie qui s’y exprime fascine les petits visiteurs et fait retomber les plus grands en enfance !

Aussitôt que l’on entre dans la basilique, le style gothique flamboyant, par son étonnante sobriété et par sa transparente luminosité, transporte l’âme, en un vertical ravissement, reflet de l’assomption de la Mère du Christ au Paradis… Il est vrai que les voûtes de la nef et du chœur culminent jusqu’à 27 mètres !

C’est vers la statue de Notre Dame, raison d’être de l’église, que converge toute la densité historique exceptionnelle de cette chapelle royale.

En 1280, un laboureur heurte du socle de sa charrue un morceau de bois qu’il déterre aussitôt : merveilleuse découverte ! Une statue de la Vierge à l’Enfant dont personne ne connaît la provenance… Très rapidement, à partir du moment où elle fut exposée à la vénération publique, cette statue s’avéra être miraculeuse… Guérisons d’aveugles, de femmes stériles, etc., ne firent qu’accroître le nombre des fidèles. Tous ces évènements ayant lieu sur son domaine royal, Philippe le Bel décida donc de bâtir une première église imposante pour mieux accueillir les foules grandissantes de pèlerins.

Hélas, le sanctuaire fut pillé et détruit en 1428 par les troupes anglaises de Salisbury, marchant sur Orléans. Seule la tour carrée fortifiée du clocher fut épargnée et est encore visible aujourd’hui.
Heureusement, la statue fut sauvée in extremis. Quelques jours après, lors du siège d’Orléans, Salisbury reçut un projectile lancé par un habitant de la ville, qui lui fracassa la tête ; transporté à Meung-sur-Loire, c’est là qu’il mourut, puni par la justice immanente du Tout-Puissant…

L’année suivante, Jeanne d’Arc, remontant de Blois à la tête de l’armée du Dauphin Charles pour délivrer Orléans, traversa Cléry, n’y voyant que de tristes ruines. Il est fort probable, néanmoins, que l’envoyée de Dieu ait eu l’occasion de vénérer la statue miraculeuse…

L’église que nous pouvons admirer aujourd’hui, fut reconstruite par Charles VII, agrandie par Louis XI, et achevée par Charles VIII.

La statue de la Vierge à l’Enfant n’est pas celle d’origine, puisque celle-ci fut brûlée par les huguenots.
C’est au XVIIe siècle qu’elle fut remplacée par cette autre sculpture en bois imitant le style médiéval.
Elle se trouve exposée sur le monumental maître-autel édifié au XIXe siècle, au-dessus du tabernacle, ce que personne ne se serait permis au Moyen-Âge ! En effet, au XVe siècle, « l’ymage » de Notre-Dame de Cléry était vénérée au pied du pilier est de l’entrée du chœur. La statue a été nettoyée en 2023, retrouvant ainsi les vivantes couleurs des visages de la Vierge Marie et de l’Enfant Jésus.

Conformément à l’iconographie médiévale, la Vierge est représentée en trône de la Sagesse, l’Enfant Jésus, le Verbe incarné, assis sur ses genoux. Le « divin enfançon » est nu comme il le sera, adulte, sur la croix… Sa Mère ne le retient pas de ses mains si bien qu’il paraît glisser de ses genoux. Anticipant la passion et la mort de son Fils – mais aussi sa glorieuse résurrection –, la sainte Vierge ne garde pas « le fruit de ses entrailles » pour elle ; en un geste d’offrande, elle présente aux pèlerins, à nous, « pauvres pécheurs », notre unique Sauveur.

Tous les visiteurs, le guide compris, ont redécouvert la figure ô combien complexe et fascinante de Louis XI, l’un de nos plus grands rois.
Pour cela, il faut nous débarrasser de la légende noire qui l’a défiguré par la caricature monstrueuse qu’en a dessiné le XIXe siècle, qui confinait parfois au délire en faisant croire que, pour entretenir sa longévité, le souverain avait pris l’habitude de boire du sang de nourrisson…

La vérité est qu’à la suite de son père, Charles VII le Victorieux, Louis XI a ressuscité notre pays des ruines et des ravages de la guerre de Cent Ans, en privilégiant toujours la voie diplomatique sur celle des armes. Sans lui, la France, en tant qu’Etat-nation moderne, ne serait jamais parvenue jusqu’à nous.

C’est Louis XI qui organisa la Poste d’Etat avec la multiplication des relais de chevaux sur tout le royaume. Il éleva Tours au rang de capitale de la soie. Il favorisa l’essor de l’imprimerie dans toute la France.
A la fin de son règne, « l’universelle araigne » avait tissé sa toile en repoussant les frontières de notre pays quasiment à ses limites actuelles. Quelle revanche éclatante sur le triste souvenir de son père, qui, alors encore Dauphin déshérité, se voyait affublé par ses ennemis du titre dérisoire et méprisant de « petit roi de Bourges » !

Pour le guide, soulever la grille du caveau royal demeure un privilège qu’il a grande joie à partager à ses visiteurs : leur faire descendre les marches jusqu’au sarcophage de pierre, ouvert sur les crânes présumés de Louis XI et de son épouse Charlotte de Savoie. Les deux personnages historiques se voient ainsi livrés à nos yeux, et ces deux morts ravivent notre curiosité, intriguée par une proximité si soudaine.

Le sarcophage royal ne suit pas l’axe du sanctuaire, mais est orienté vers l’emplacement initial de la statue de la Vierge, au pied du pilier est de la croisée du transept : combien est touchante l’authentique piété de ce puissant monarque qui confie humblement sa dépouille mortelle à la Mère du Christ, aurore du salut, promesse de notre propre résurrection charnelle…

Quant au dessin préparatoire de la statue funéraire royale, hélas détruite par les huguenots, il cristallise merveilleusement toute la profonde originalité du souverain, qui incarne à lui seul le passage de la fin du Moyen-Âge aux prémices de la Renaissance.

De fait, rompant avec l’art des gisants, le roi avait expressément voulu se faire représenter à genoux, et non vêtu des habits du sacre à Reims, mais en élégant chasseur, « en prière pour l’éternité devant Notre-Dame de Cléry ». A ses côtés, il avait demandé que son chien de chasse préféré fût sculpté couché, la tête reposant sur ses pattes avant, jointes en une profonde prière canine. Sans en avoir conscience, le monarque s’attribuait l’animal symboliquement dévolu aux femmes dans l’art des gisants : aux pieds d’icelles, en effet, le chien incarnait leur fidélité autant à leur époux qu’à Dieu.
Ainsi, le roi de France avait-il souhaité témoigner de sa fidélité à Notre Dame, la remerciant de sa propre fidélité à son égard. En effet, le souverain était persuadé qu’il devait à la Mère de notre Rédempteur deux victoires militaires, en particulier celle de Montlhéry, qui avait sauvé in extremis le royaume de France, et la propre personne physique du roi, lequel s’était jeté lui-même à cheval au cœur de la mêlée, frôlant la mort…

La statue funéraire que nous pouvons voir aujourd’hui, fut commandée par Louis XIII pour réparer la destruction de la première par les protestants. Le monarque fit appel à un sculpteur orléanais, Michel Bourdin, qui l’acheva en 1622. Cette sculpture reprend la posture à genoux voulue par Louis XI, mais nous le montre vêtu du manteau fleurdelysé du sacre à Reims. Sur les épaules du roi repose une large chaîne constituée d’une alternance d’hermines et de coquilles Saint-Jacques, qui soutient un gros médaillon ornant la poitrine du souverain. La face du médaillon représente l’archange saint Michel terrassant le dragon de l’Apocalypse. Il s’agit de l’emblème de l’ordre militaire de Saint-Michel, institué par Louis XI. En effet, à cette époque, le puissant archange céleste était le saint patron du royaume de France, et le Mont Saint-Michel le symbole de la résistance à l’envahisseur anglais, puisque « les Godons » n’avaient jamais réussi à le prendre. Enfin, c’est ce même archange qui apparut à Jeanne d’Arc pour lui donner l’élan de la reconquête du royaume, et permettre au père de Louis de recevoir la couronne à Reims.

Arrêtons nous quelques instants pour admirer le talent de Michel Bourdin qui a réussi à restituer le visage de Louis XI sans en avoir le modèle sous les yeux. Le sculpteur a opéré un véritable tour de force en rendant vivant le marbre par l’expression si directe du visage du roi. Nous sommes touchés par les rides de vieillesse de cet homme de 60 ans, mais aussi par les marques que lui ont causé les innombrables soucis du royaume. Son regard suppliant la Mère de Dieu de venir à son secours est saisissant d’humanité, et nous le rend si proche…

En effet, malgré son statut de roi de France, l’un des souverains les plus puissants de l’époque, Louis XI ne s’est jamais départi d’un goût prononcé pour la simplicité, notamment dans sa manière de s’habiller, en opposition avec les fastes de la cour royale de son père, et avec ceux, encore plus somptueux, de la cour du duc de Bourgogne.

Lorsque Louis XI se déplaçait dans son royaume, il évitait, souventes fois, d’être logé chez les seigneurs locaux pour préférer camper sous la tente, à la militaire, voire être hébergé par les simples gens de son peuple.

Contrastant avec ce tempérament plutôt austère, Louis XI savait aussi surprendre son entourage par ses dons acérés d’imitateur, ce qui pouvait amuser la galerie lorsqu’il ridiculisait ses ennemis. Mais lorsqu’il s’en prenait à ses propres alliés, cela a fait plusieurs fois frôler au souverain l’incident diplomatique.

Autre fait témoignant du profond attachement de Louis XI à la Mère de notre Sauveur :
en 1471, de puissants seigneurs s’étant ligués contre le roi, celui-ci fait réciter dans la chapelle de Notre-Dame de Cléry, pour la première fois, au son des cloches, l’Angélus à midi pour recouvrer la paix de son royaume.
L’année suivante, par ordonnance royale, le souverain étendit cette pratique à toute la France.
Et en 1476, le pape Sixte IV fixe cette dévotion qui s’est ensuite répandue dans toute la chrétienté, s’ajoutant aux Angélus du matin et du soir, institués par Calixte III en 1456.

Après avoir admiré les fines sculptures de l’enfeu de la chapelle funéraire de Villequier qui émerveillent par leur incroyable virtuosité, nous pénétrons à l’intérieur, et découvrons sur la droite une seconde porte, celle-là même qu’empruntait Louis XI…

Mettant nos pas dans ceux du roi, nous gravissons un étonnant et magnifique escalier en colimaçon et arrivons à son fameux oratoire secret.
Nous éprouvons alors une vive émotion intacte que le temps ne saurait altérer : le silence paisible de cette humble pièce, sa douce lumière naturelle, nous font partager l’intimité du puissant souverain…

Nous avons la curieuse impression qu’il pourrait soudain surgir derrière nous, nous saluer, puis nous inviter à entamer une simple conversation, comme il savait les apprécier parfois avec les gens de son peuple.

Et Louis nous apparaît tout aussi humain que nous…

Comme l’on aimerait demeurer plus longtemps dans cet oratoire qui, par une minuscule fenêtre, nous donne à admirer la sublime vue plongeante sur le chœur, privilège proprement royal !

Mais il nous faut redescendre…

Heureusement, d’autres merveilles nous attendent !

Comme les vitraux du XXe siècle qui ornent le déambulatoire, très appréciés pour leur valeur héraldique, et qui nous permettent un voyage aux couleurs de toute beauté à travers le temps, en passant en revue les nombreux grands personnages historiques, nobles ou royaux, venus ici en pèlerinage.

Remontant jusqu’à l’extrémité nord du déambulatoire, nous nous arrêtons devant la statue de Jeanne d’Arc, que le futur Louis XI a rencontrée à Amboise alors qu’il n’avait que six ans. Sans l’intervention providentielle de la sainte, qui, après avoir délivré Orléans, fit sacrer Charles VII à Reims, Louis n’aurait jamais pu mener à bien la reconstruction du royaume initiée par son père. Par la grande subtilité de sa conception, cette sculpture, réalisée par Frédérique Maillard en 2008, nous offre une synthèse du paradoxe toujours vivant de cette héroïne unique, orante et guerrière, femme et enfant, martyre et invincible, pour l’éternité…

Traversons la nef jusqu’à la chapelle funéraire de Jean de Dunois, qui s’appuie sur le mur gouttereau du bas-côté sud. En effet, le bâtard d’Orléans, libérateur de sa ville grâce à Jeanne d’Arc, fidèle serviteur de Charles VII, était tombé en disgrâce auprès de Louis XI. Ce dernier lui ayant finalement pardonné, le souverain lui accorda l’insigne privilège d’être inhumé en sa propre chapelle royale, à la reconstruction de laquelle Dunois avait d’ailleurs participé.

Admirons la voûte élégamment excentrique, constituée d’ogives en forme de Y s’embrassant, qui ondule comme un serpent, dans un magnifique condensé de l’art français en ses ultimes flamboyances. C’est par un effort d’imagination qu’il nous faut restituer l’aspect originel de la chapelle, en en dégageant la grande fenêtre est, et les arcades intérieures qui donnaient sur la nef, toutes stupidement bouchées au XIXe siècle.

On réalise alors combien cette chapelle funéraire devait être inondée directement par la lumière solaire matinale et zénithale, ainsi que par la lumière vespérale qui lui parvenait indirectement depuis les vastes fenêtres de la nef ! Et l’on saisit tout le profond abîme qui sépare la vision morbide de la mort qu’entretient un Romantisme souffreteux, de celle, inondée de la lumière divine du Christ, irradiant du robuste Moyen-Âge, tout glorieux de l’espérance chrétienne en la résurrection de la chair !

David Waléra
guide bénévole

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

I-Média : Patrick Cohen, militant de l’extrême centre sur le service public

Cette semaine, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin décryptent les manipulations médiatiques et l’emprise de l’”extrême centre” sur le service public.

Le dossier du jour : Patrick Cohen, symbole du journalisme militant

Alors que Stéphanie, la mère du jeune Elias, tué il y a quatre mois à coup de machette à Paris, est invitée de CNEWS, elle revient sur le traitement médiatique du meurtre de son fils notamment par Patrick Cohen. Le journaliste a sous-entendu que si Elias avait donné son téléphone, il serait encore en vie alors même que les conclusions de l’enquête n’ont pas été rendues. Pour Monsieur Cohen, la victime c’est toujours le coupable, comme à Crépol avec Thomas…

L’image de la semaine : Canicule et incompétence publique et politique !

Les conseils du gouvernement brassent de l’air à défaut de nous rafraîchir : Catherine Vautrin incite à “boire de l’eau” et à se mouiller la peau et les vêtements. Sur BFMTV, Agnès Pannier-Runacher parle des dangers de réchauffement à cause de la climatisation… sous une clim, quand François Bayrou a besoin qu’on lui souffle les réponses !

Les pastilles de l’info :

– La gauche voudrait contrôler le récit du réel sur l’audiovisuel !
– Louis Sarkozy sur RMC à la rentrée : et un média de plus !
– Jordan Bardella et sa rencontre pas si secrète avec Nicolas Sarkozy…
– Barbara Butch, après la Cène des JO, nommée chevalier des arts et des lettres
– Appel téléphonique Macron-Poutine : LCI entre téléphone rouge et téléphone Arabe !
– Faire un Don… à l’État ? L’étrange article de BFMTV !

Portrait piquant : Apolline de Malherbe

Le célibat des prêtres, un charisme à reconnaître, soigner et éduquer

Discours du Pape Léon XIV aux séminaristes des diocèses du Triventino, le 25 juin (traduction : Evangile de la vie) :

Je suis heureux de vous rencontrer à l’occasion de votre pèlerinage jubilaire. Je pense que vous étiez tous présents hier, donc voici pour vous une seconde opportunité de nous rencontrer. Votre terre se vante de profondes racines chrétiennes, qui remontent à l’antique Église d’Aquileia. Dans cette mémoire de la foi, resplendit le témoignage de nombreux martyrs et de saints pasteurs. Rappelons l’Évêque Cromazio, souvenons-nous de Jérôme et Rufin, exemplaires dans l’étude et dans la vie ascétique ; comme aussi les Bienheureux Tullio Maruzzo et Jean Schiavo, missionnaires qui irradièrent l’Évangile en divers peuples, langues et cultures.

Aujourd’hui, il nous revient de continuer cette œuvre passionnante. En particulier, vous chers séminaristes, qui êtes appelés à vous insérer dans cette riche histoire de grâce, pour en prendre soin et la renouveler à la suite du Seigneur. Ne vous découragez pas si parfois le chemin qui est devant vous est dur. Comme aimait à le dire aux prêtres de Rome le Bienheureux Jean-Paul Ier,

« entraînez-vous à la discipline d’un effort continu, long, pas facile. Les anges mêmes, vus en songe par Jacob, ne volaient pas, mais montaient une marche à la fois. Imaginons-nous un instant nous-mêmes, qui sommes de pauvres hommes privés d’ailes ! ». (Discours au clergé romain le 7 septembre 1978).

C’est ainsi que parlait un Pasteur en qui ont brillé les meilleures vertus de votre peuple : en lui, vous avez un modèle de vie sacerdotale.

Je voudrais aussi vous rappeler un passage de la conversion de saint Augustin, comme il le nous le donne lui-même dans ses Confessions. D’un côté, il était désireux de se décider pour le Christ. De l’autre côté, il était tiraillé de scrupules et de tentations. Profondément déboussolé, un jour il se retira pour réfléchir dans le jardin de la maison ; et là, la vertu de Continence lui apparut personnifiée et lui dit :

« En toi-même pourquoi te tiens-tu et ne tiens-tu pas ? Jette-toi en Dieu, sans aucune crainte. Il ne va pas se dérober pour que tu tombes. Jette-toi, rassuré : il t’accueillera et te guérira » (Conf. VIII, 27).

Comme un père, je vous répète ces mêmes paroles qui firent tant de bien au cœur inquiet de saint Augustin : elles ne valent pas seulement en référence au célibat, qui est un charisme à reconnaître, soigner et éduquer, mais peuvent orienter tout votre parcours de discernement et de formation vers le ministère ordonné. En particulier, ces paroles vous invitent à avoir une confiance démesurée dans le Seigneur, le Seigneur qui vous a appelés, renonçant à la prétention de vous suffire à vous-mêmes ou de pouvoir y arriver tout seuls. Ceci vaut non seulement pour les années de Séminaire mais pour toute la vie : à chaque instant, et combien plus dans la désolation ou bien même le péché, redites-vous les paroles du Psalmiste : « Je m’abandonne à la fidélité de Dieu maintenant et pour toujours » (Ps 51,10). La Parole de Dieu et les Sacrements sont des sources permanentes auxquelles vous pouvez toujours puiser une nouvelle sève pour la vie spirituelle et aussi pour l’engagement pastoral.

Ne pensez donc pas que vous êtes seuls, et encore moins ne pensez pas tout seuls. Sans aucun doute, comme l’affirme la Ratio fundamentalis, chaque de vous « est l’acteur de sa propre formation et est appelé à un chemin de constante croissance dans l’aspect humain, spirituel, intellectuel et pastoral » (Congr. per il Clero, Il dono della vocazione presbiterale, 130). Acteur ne veut pas dire soliste ! Pour autant, je vous invite à cultiver toujours la communion, en premier lieu avec vos compagnons de Séminaire. Ayez pleine confiance dans vos formateurs, sans réserve ou duplicité. Et vous, formateurs, soyez de bons compagnons de route des séminaristes qui vous sont confiés : offrez-leur l’humble témoignage de votre vie et de votre foi ; accompagnez-les avec une affection vraie. Sachez-vous, vous tous, soutenus par l’Église, en premier lieu par la personne de l’Évêque.

Pour terminer, la chose la plus importante : tenez le regard fixé sur Jésus (Cf He 12,2), cultivant la relation d’amitié avec Lui. A ce sujet, Robert Hugh Benson (1871-1914), prêtre anglais, écrit après sa conversion au catholicisme :

« S’il y a une chose qui ne laisse aucun doute dans l’Évangile, c’est justement celle-ci : la conscience vive de l’amitié de Jésus-Christ. (L’amicizia di Cristo, Milano 2024, 17).

Il demande, comme l’écrivait le Pape François dans son Encyclique Dilexit nos, « de ne pas avoir honte de reconnaître ton amitié pour Lui. Il te demande d’oser dire aux autres qu’il est bon pour toi de L’avoir rencontré » (DN, 211). Rencontrer Jésus, de fait, sauve notre vie et nous donne la force et la joie de communiquer l’Évangile à tous.

Chers amis, merci pour votre visite. Bonne route ! Que la Sainte Vierge vous accompagne toujours, ainsi que ma bénédiction.

L’union des droites existe dans les scrutins de l’Assemblée

Politico a analysé les 2 876 scrutins publics depuis le début de la législature au sein de l’Assemblée depuis l’année dernière et souligne que les 47 élus du groupe présidé par Laurent Wauquiez votent 7 fois sur 10 comme ceux du RN. Trois députés ont même voté plus de 8 fois sur 10 dans le même sens que le RN : François-Xavier Ceccoli (Haute-Corse), l’ancien ministre Patrick Hetzel (Bas-Rhin) et Anne-Laure Blin (Maine-et-Loire).

Laurent Wauquiez compte 77% de votes similaires à ceux du Rassemblement national. Pourquoi donc ne pas proposer l’union des droites comme Eric Ciotti ?

Ces statistiques sont assumées par l’entourage du nouveau patron des Républicains, Bruno Retailleau :

“Il n’y a rien de pire que de ne pas voter des textes avec lesquels on est d’accord sous prétexte que l’émetteur n’est pas le bon”.

A quand l’union des droites aux élections locales et nationales ?

Municipales : le RN ne compte pas sur des alliances

Selon le journaliste Charles Sapin dans Le Point, le RN refuse toute alliance pour les élections municipales de 2026. Or ce sont les municipales qui permettent l’ancrage d’un parti dans la durée. Les démarches d’union locale sont pourtant dans l’ADN des élections locales, comme l’écrit Jean-Yves Le Gallou qui a longtemps été élu local. D’autant plus que localement l’esprit partisan est moins prégnant et les individualités politiques moins idéologues.

Il reste donc pour le RN à trouver ville par ville des dizaines de candidats crédibles qui accepteront de s’exposer. D’autant que les réseaux sociaux des candidats seront passés au crible par l’extrême gauche. Et qu’au moindre incident ils seront lynchés par leurs adversaires et lâchés par leur parti, qui a pris pour habitude de soutenir ses membres comme la corde soutient le pendu.

Le groupe RN à l’Assemblée a adressé un “avertissement” aux 3 députés IDL (proches de Marion Maréchal) en raison de leur abstention sur l’abrogation de la réforme des retraites. Sanction malhonnête puisque les députés UDR s’étaient aussi abstenus sans que cela leur soit reproché.

La dédiabolisation ne s’arrête jamais : c’est la gauche qui décide

L’ancienne journaliste de Présent, Caroline Parmentier, devenue député RN et abstentionniste sur l’avortement, continue de s’enfoncer en reniant son passé :

Comme l’écrit Jean-Yves Le Gallou : Comment peut-on passer de Jean Madiran à Edwy Plenel comme directeur de conscience?

Natalité : comment comprendre le déclin sans remettre en cause l’avortement ?

Voici le communiqué de l’Académie de médecine, doublé d’un rapport, à propos de la crise de la natalité, faisant l’impasse sur le problème de l’avortement :

La France, comme d’autres pays développés, fait face à un recul préoccupant de sa natalité. La population de la France continue d’augmenter lentement (+0,25 %), portée surtout par l’immigration, alors que le taux de fécondité est tombé à 1,59 enfant par femme, son niveau le plus bas depuis la Première Guerre mondiale. Au-delà des chiffres annuels, l’analyse de la descendance finale (nombre d’enfants à la fin de la vie reproductive) révèle une stabilité rassurante : les femmes nées dans les années 1970 et au début des années 80 ont eu en moyenne deux enfants. Les naissances sont plus tardives, mais à ce jour, pas moins nombreuses à l’échelle d’une génération.

Malgré un solde naturel encore positif (+17 000), la baisse continue des naissances suscite cependant une inquiétude croissante, tant pour l’avenir du système social que pour l’équilibre démographique du pays. La natalité n’est pas qu’une affaire de chiffres : elle reflète l’état de santé global d’une société, son optimisme, sa capacité à se projeter dans l’avenir.

L’Académie nationale de médecine a analysé les nombreuses causes de ce phénomène.

Son rapport dresse un état des lieux et propose des pistes concrètes pour inverser la tendance. Le recul de la natalité n’a pas une cause unique. Il résulte d’un ensemble complexe de facteurs :

– Un report des maternités : l’âge moyen du premier enfant est passé de 24 ans en 1980 à près de 29 ans aujourd’hui. Cela peut réduire la probabilité d’avoir plusieurs enfants, surtout si le projet parental est retardé trop longtemps.

– Une fertilité vulnérable : près de 15 % des couples rencontrent des difficultés à concevoir. Le recul de l’âge à la maternité accroît mécaniquement le risque d’infertilité : une grossesse sur deux échoue après 40 ans. D’autres facteurs touchant au mode de vie et à l’environnement peuvent peser sur la fertilité. Le recours à la PMA progresse, mais reste difficile d’accès et insuffisamment soutenu [la PMA n’est pas une solution morale, NDMJ].

– La mortalité infantile augmente : Si l’espérance de vie atteint 85,6 ans pour les femmes et 80,0 ans pour les hommes, cela est dû avant tout aux soins et aux politiques de santé en faveur des adultes. Ce progrès cache une autre réalité : la mortalité infantile remonte, avec 4,1 décès pour 1 000 naissances en 2024, contre 3,5 en 2011. Ces décès surviennent surtout dans les premières semaines de vie. La France, autrefois en tête des pays européens pour la santé des nouveau-nés, est aujourd’hui à la 20ᵉ place. Cette évolution traduit un déséquilibre préoccupant : la santé des enfants ne bénéficie pas des mêmes investissements que celle des adultes.

– Des obstacles sociaux : logement, emploi des femmes, modes de garde peu accessibles… freinent les projets parentaux, en particulier chez les femmes aux revenus moyens.

– Un climat d’incertitude : les jeunes générations, marquées par les crises économiques, sanitaires et environnementales, questionnent davantage la parentalité, non pas par rejet, mais par prudence. L’ »éco-anxiété », sans être une cause directe du déclin des naissances, pèse sur les projets de parentalité chez les jeunes adultes.

La situation n’est pas irréversible et les Françaises souhaitent toujours en moyenne deux enfants, mais rencontrent des obstacles nombreux pour y parvenir. La génération née entre 2000 et 2010, issue d’un mini-baby-boom représenteront une cohorte nombreuse en âge de procréer d’ici 2030–2040. Si les conditions leur sont favorables (logement, emploi, accès à la parentalité, égalité femmes-hommes), la natalité pourrait rebondir. Mais cela exige de lever les freins structurels aujourd’hui identifiés.

L’Académie nationale de médecine propose une stratégie d’action à plusieurs volets :

– Créer une prestation universelle par enfant, simple et accessible dès le premier enfant.

– Développer un droit effectif à la garde d’enfants : créer 100 000 places de crèche, former et mieux rémunérer les professionnels de la petite enfance.

– Réformer le congé parental : instaurer un congé de naissance court, bien indemnisé, partagé entre les deux parents et coordonné avec une solution de garde.

– Faire de l’infertilité une priorité de santé publique : améliorer la prévention, les délais de prise en charge et l’accès à la PMA et à l’autoconservation ovocytaire dans tout le territoire [ce ne sont pas des solutions morales, NDMJ].

– Réduire la mortalité néonatale : renforcer les maternités de niveau 2 et 3, mutualiser les moyens, créer un registre national de la périnatalité.

– Prendre en compte les préoccupations écologiques et sociales : accompagner les jeunes dans leur projet de parentalité, même en période d’incertitude.

– Mettre en place des indicateurs fiables et un observatoire national pour mieux suivre les tendances et agir rapidement.

Mais la baisse de la natalité n’est pas une fatalité. Elle traduit des arbitrages individuels dans un environnement devenu trop peu accueillant pour les projets d’enfants. L’Académie appelle à une vision cohérente, intergénérationnelle et transversale, qui redonne confiance à toute une génération.

Éducation sexuelle obligatoire : une nouvelle ligne rouge franchie

Nicolas Bauer, docteur en droit et chercheur associé à l’ECLJ, réagit à la décision du Conseil d’État du 27 juin, qui valide la mise en œuvre en septembre 2025 du programme EVARS (éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité) dans les établissements publics et privés sous-contrat, dès la petite section de maternelle.

Le Conseil d’État se fonde notamment sur un principe du code de l’éducation selon lequel « la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République ». Au programme : veiller à ce que les garçons jouent à la poupée, demander aux enfants de dénoncer les parents qui donnent encore des fessées, promotion de l’homosexualisme et du transgenrisme…

Saint-Sépulcre : la chapelle vénérée comme le sépulcre du Christ renferme bien une tombe

D’Henri de Mégille, archéologue, dans le N°57 de Conflits :

[…] Le 12 octobre 1808, un incendie provoqué par des cierges allumés de nuit ravage l’intérieur de la basilique. Le dôme est détruit. Les sépultures des rois croisés, alors extrêmement endommagées, disparaissent dans les travaux de réfection. Durant ces rénovations massives, l’Anastasis – « résurrection » en grec, terme utilisé pour désigner la zone circulaire entourant le tombeau vide du Christ – est laissé dans son état d’origine. Ce n’est qu’en 1960 que des travaux de restauration reprennent dans la partie latine sous la supervision d’un dominicain français, Charles Couasnon (1895-1976), chef du bureau technique de la basilique. Mais c’est un franciscain, professeur au Studium Biblicum Francescanum, qui se charge des premières fouilles de la basilique. Originaire du sud de l’Italie, Virgilio Canio Corbo (1918-1991) est une des grandes figures de l’archéologie biblique, connu notamment pour ses fouilles des forteresses de l’Hérodion en Palestine ou de Macheronte et du mont Nébo en Jordanie. Frère Virgilio fait enlever les dalles de pierre endommagées par l’incendie de 1808 et découvre la plupart des structures anciennes sous la forme d’un sol rapiécé de débris de marbre et de mosaïques byzantines de la première moitié du xie siècle. Les fouilles ouvrent une fenêtre sur les découvertes futures. Après un épisode de restauration du tombeau par une équipe grecque en 2016, le chantier actuel, débuté en mai 2022, est l’opération la plus ambitieuse menée depuis deux cent quinze ans. La fouille préventive est le préalable scientifique à la réfection de l’ensemble des pavements de la basilique. 1 000 m2 sont impactés. L’équipe scientifique a été choisie collégialement par les trois églises copropriétaires de la basilique : le patriarcat orthodoxe, le patriarcat arménien et le patriarcat latin (catholique) représenté par la Custodie de Terre sainte. Le cycle de fouille s’exerce de jour comme de nuit afin de libérer au plus vite les espaces contraints par le chantier. Ouverte en continu, la basilique vit au rythme des psalmodies et des marteaux-piqueurs.

De nouvelles découvertes sur l’origine de la basilique

La fouille de l’édicule de la Résurrection au niveau de l’Anastasis révèle les vestiges de la première basilique édifiée par l’empereur Constantin (272-337). La découverte la plus saisissante n’a pourtant rien de spectaculaire à première vue : il s’agit de la roche du sol. La chapelle vénérée comme le sépulcre du Christ renferme bien une tombe. La fouille confirme la monumentalisation de la chambre funéraire creusée en flanc de colline et décaissée sur 5 mètres pour en faire le tour, selon le rite encore en usage. Elle enserre dans ses murs la roche de la tombe juive en partie arasée. Les archéologues ont identifié le sanctuaire originel du martyrium qui se composait de 12 colonnes entourant le sépulcre au ive siècle. Ils ont révélé un escalier taillé dans la roche et recouvert de marbre blanc. L’usage antique est de laisser une monnaie sur le chantier, ce qui permet de le dater très précisément à la vue de l’effigie de l’empereur Valens (364-378) frappée sur le bronze. La monumentalisation du site dès le début de l’ère chrétienne est un fait de tradition rapporté par les pèlerins de l’Antiquité. Il est désormais confirmé par l’archéologie. D’autres découvertes, comme les restes de pavement byzantins ou des graffitis datés du xviiie siècle, confirment une chaîne continue de pèlerins sur presque deux mille ans. Les fouilles du Saint-Sépulcre confirment les sources historiques documentant le récit mouvementé de la basilique. […]

Sacrilège commis dans l’église d’Arbérats-Sillègue (64)

L’église d’Arbérats, dans le diocèse de Bayonne, a été profanée par une pseudo-artiste lors du festival Euskal Herria Zuzenean. Réaction de Mgr Aillet :

Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux révèle qu’une militante, dont la prestation était programmée dans le cadre du festival de musique « Euskal Herria Zuzenean », s’est livrée, le dimanche 29 juin, après s’être dressée sur l’autel de l’église du village d’Arbérats-Sillègue, à des gestes particulièrement obscènes tout en tenant des propos violemment antichrétiens.

De tels agissements, qui précisons-le, se sont produits dans une église consacrée au culte, heurtent profondément la communauté catholique. Ils constituent, aux yeux de l’Église, un sacrilège qui appelle un acte de réparation.

+ Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Les produits monastiques bio : tour d’horizon

Les produits monastiques, c’est-à-dire issus du travail des abbayes, ont le vent en poupe, et parmi eux, ceux qui arborent le logo “bio” ! Aujourd’hui, on compte déjà plus d’une centaine de ces produits monastiques bio sur les étalages, alors qu’il n’y en avait pratiquement aucun il y a dix ans.

Comment cette tendance du bio est-elle arrivée dans le milieu monastique ? Quels sont ces produits monastiques bio ? Quelles sont les abbayes qui les fabriquent ? Est-ce une initiative isolée ou bien un mouvement monastique global ?

Divine Box vous explique tout ça !

Comment expliquer l’essor des produits monastiques bio ?

Au sein de leur travail manuel, moines et moniales élèvent des animaux, font pousser des fruits et légumes, cultivent des champs etc… En d’autres termes, ils tirent profit de cette Création que Dieu leur donne. Il est donc évident qu’ils doivent la respecter et la préserver pour les générations futures. Par exemple, chaque année, durant les trois jours qui précèdent l’Ascension, les monastères célèbrent les “rogations”. La communauté, en procession dans le domaine, va alors bénir la Terre et implorer Dieu de leur accorder de bonnes récoltes. L’abbaye de Lérins ou l’abbaye de Jouques font en particulier cela dans leur vignoble ! Le bio et le naturel sont donc presque une évidence dans le milieu monastique, bien avant l’arrivée du label bio…

Ensuite, notons l’importance de l’encyclique “Laudato Si” du pape François, publiée en mai 2015. Le pontife invitait alors avec force à préserver notre “maison commune”, et à développer une écologie intégrale prenant en compte l’environnement naturel bien sûr, mais aussi plus largement les liens entre Dieu, les humains et la Terre. Les monastères ont ressenti un appel particulier à cette lecture, et ont depuis initié de nombreux projets en ce sens. Le développement du bio au sein des produits monastiques en est un exemple !

Enfin, et plus prosaïquement, il est normal que le développement du bio en France (x3 entre 2010 et 2019 selon l’Agence Bio) se répercute naturellement sur les différentes sphères de l’économie, y compris dans cette petite niche que représentent les produits monastiques ! Bien que dans leur monastère, les moines savent rester à l’écoute de la société, et même des tendances de consommation.

La communauté de l’abbaye de Lérins en procession pour les rogations – © Abbaye de Lérins

Quelles sont les abbayes qui font des produits bio ?

Aujourd’hui, près d’une quinzaine de monastères fabriquent et vendent des produits labellisés bio. En voici certains :

  • Monastère de Taulignan. Pour ces “jardinières du bon Dieu”, une révolution verte a eu lieu en 2009, lorsque les sœurs se sont lancées sur le chemin de la conversion écologique. Depuis, les produits chimiques et autres désherbants ont cédé la place au paillage, désherbage manuel et autres engrais verts. De leurs mains vertes sortent des tisanes, huiles essentielles, hydrolats etc…
  • Abbaye de Lérins. Installée sur une île au large de Cannes, l’histoire de cette abbaye remonte au cinquième siècle. Les moins cisterciens présents sur place cultivent notamment un vignoble avec une exigence rare : aucun herbicide, outillage mécanique, et culture raisonnable. Depuis 2019, toutes les cuvées sont officiellement labellisées BIO ! D’ailleurs, bien avant l’obtention du label bio, leurs vins ont été servis au G20 (2010), ou encore au Festival de Cannes (2014 & 2015), signe de leur réputation ! Amusant, non ?
  • Abbaye de Boulaur. Après de nombreuses péripéties, cette vieille abbaye, fondée dans le Gers en 1142, a failli fermer, mais a connu un boom vocationnel presque miraculeux en 1979, grâce probablement à l’intercession de Claire de Castelbajac. Aujourd’hui, elles sont plus d’une trentaine de sœurs cisterciennes, et ont le vent en poupe. Elles vivent surtout de leur petite ferme agricole, et promeuvent une agriculture raisonnée, bio, et se font accompagner par de grands noms de l’agro-alimentaire pour mettre au point de beaux produits : certains déjà bio comme leur fromage “la brouette”, leur farine de sarrasin ou leur bière, et d’autres pas encore comme leurs pâtés !
  • Monastère de Solan. Là-bas dans le Gard, une vingtaine de moniales orthodoxes gèrent près de 20 hectares de surface agricole (abricots, cerises, figues etc…), dont 6 de vignoble. Des pâtes de fruits au vin en passant par les confitures et les chutneys, l’intégralité de leur production, très artisanale, est certifiée bio. La communauté est même inscrite dans le réseau écologique européen Natura 2000, signe de l’importance de leur démarche.
  • Abbaye de Rieunette. Installées au sud de Carcassonne, ces cisterciennes sont parfois surnommées les « Green Sisters », signe de leur engagement pour le bio et l’écologie ! C’est pour exprimer leur amour de la Création qu’elles ont inauguré en 2009 un laboratoire de fabrication de produits naturels : hydrolats, baumes, huiles essentielles etc… Certains de leurs produits sont même labellisés « Nature et Progrès », un label qui a un cahier des charges le plus exigeant du bio : il faut que les produits soient 100% naturels, 100% bio, et 100% Made in France.

Pour ne pas surcharger la lecture de cet article, on ne fera que citer les autres monastères concernés : Sept-Fons, Novy-Dvur, Koningshoeven, Kergonan, Bois-Salair, Azille, Blauvac et les Clarisses de Lourdes. Cliquez ici pour voir la liste des produits monastiques bio, et leurs abbayes productrices.

Une sœur de l’abbaye de Rieunette, devant le laboratoire de produits cosmétiques bio de la communauté – © Divine Box

Des produits bio, mais sans label ?

Tout dépend de ce que l’on entend exactement par “bio”, mais oui, à certains égards, on peut considérer que certains produits monastiques sont bio, même s’ils n’arborent pas de logo officiel. On vous explique.

D’abord, il y a les abbayes “en conversion bio”. C’est le cas de l’abbaye de Jouques, dont le vignoble est en conversion bio depuis 2022. Les premières cuvées “bio” concerneront donc le millésime 2025, sans possibilité de réduire les délais. Mais les pratiques sont donc déjà en place, et d’ailleurs la renommée aussi : le rosé “Exsulta” des sœurs bénédictines a été noté 90/100 par Le Figaro Vin ! Patience, patience…

Ensuite, il y a les produits monastiques fabriqués uniquement à partir d’ingrédients officiellement issus de l’agriculture biologique, sans que le produit final lui-même ne le soit. Mais vous en conviendrez, c’est tout comme ! C’est notamment le cas des tisanes des Chartreux, pour lesquelles “toutes les plantes sont issues de l’agriculture biologique”.

Enfin, et c’est sans doute la configuration la plus répandue : des produits fabriqués artisanalement par les monastères dans le plus grand respect de la nature, se targant officieusement d’être bio, et dépassant parfois même les exigences officielles du bio. La liste exhaustive serait longue et complexe à établir, mais voici deux exemples :

  • l’abbaye de Rosans, avec notamment sa fameuse “Tisane des Patriarches”. Cette récente communauté installée en 1991 dans les Alpes de Haute-Provence, est une fondation de l’abbaye de Jouques, dont elle conserve le même esprit dynamique, jeune et pétillant, avec une forte dimension agricole. En 2017, les sœurs ont installé un nouvel atelier pour leur travail manuel, et dans la foulée, ont lancé une culture de plantes médicinales et aromatiques depuis… le toit de l’atelier ! La récolte est naturelle, faite à la main, sans aucun traitement autre que celui du beau soleil des Alpes de Haute-Provence…
  • le monastère de Martigné-Briand. Ici, les “bénédictines de Sainte-Bathilde” bichonnent leur jardin en permaculture, une technique naturelle qui vise à reproduire dans son jardin l’organisation de la nature à l’état sauvage. Pas d’engrais ou de pesticides artificiels évidemment, mais, par exemple, culture juxtaposée de plantes qui s’entraident (grâce à l’ombre, à l’effet sur les insectes, etc..). Elles sont spécialisées dans les confitures, confits et chutneys en tout genre, dont les ingrédients sont issus uniquement de leur potager !

Mais alors, pour ces deux dernières catégories, si ces monastères fabriquent si bien leurs produits, pourquoi n’affichent-elles pas le logo officiel “bio” ? En fait, pour certains, c’est déjà en cours : les communautés ont parfois lancé la production avant d’avoir reçu officiellement le logo, qui sera ajouté plus tard lors des prochains étiquetages ! Mais en général, la réalité est surtout que ces démarches de certification sont trop coûteuses et complexes pour bien des communautés…

Trois sœurs de l’abbaye de Jouques, dans vignoble en conversion bio depuis 2022 – © Abbaye de Jouques

Le bio et l’écologie : un enjeu partagé par de nombreux monastères !

Les monastères, respectueux de la Terre vue comme la Création de Dieu, sont engagés depuis bien longtemps pour promouvoir une production naturelle et raisonnée. Cela concerne les produits qu’elles vendent, mais aussi bien plus globalement leur mode de vie quotidien. Deux grandes initiatives monastiques récentes en faveur de l’écologie illustrent cela.

Lancée en 2017 à la suite de l’encyclique du pape François “Laudato Si”, Église Verte est le label des communautés chrétiennes engagées pour le soin de la création. Cela inclut des paroisses locales, des associations et autres, mais aussi près de 25 monastères, parmi lesquels : l’abbaye de Landévennec, l‘abbaye de La Coudre ou encore l’abbaye du Val D’Igny. Pour qu’il s’ancre dans la durée, ce label est renouvelé chaque année, et valorise les actions écologiques menées à l’échelle de la communauté.

Par ailleurs, en 2018-2019 s’est lancé un grand chantier de réflexion, réunissant des communautés monastiques de tout horizon. Après une première réunion, des visites fraternelles de X chez Y, puis de Y chez Z etc., puis des rendez-vous régionaux, s’est tenue finalement une grande session finale au carmel de Mazille, avec tous les participants. Les discussions portaient sur de bonnes pratiques environnementales et agricoles, certes, sur la question du label bio pour les produits monastiques, un peu, mais aussi et surtout, sur l’écologie intégrale, comme redéfinie par le pape François, c’est-à-dire sur le fait de prendre soin des quatre relations constitutives de la personne humaine : à soi, aux autres, à la nature, à Dieu. Seize communautés se sont engagées dans ces travaux, dont l’abbaye de Maylis, l’abbaye d’Échourgnac ou encore l’abbaye de Fontgombault.

Il y a fort à parier que ces initiatives aboutiront notamment à un essor encore plus grand des produits monastiques bio à l’avenir. En marche !

Frère J. de l’abbaye de Maylis, très moteur pour la conversion écologique des abbayes – © Divine Box

Où acheter des produits monastiques bio ?

Vins, bières, tisanes, tartinades apéro, vinaigres ou encore confitures : les produits monastiques bio sont nombreux. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets ! Pour en acheter, foncez sur place, au monastère le plus proche de chez vous ou de votre maison de vacances. Mais si c’est plus simple, vous pouvez aussi trouver des produits monastiques bio, en ligne, dans la boutique monastique de Divine Box.

Acharnement administratif : quand le rectorat de Lyon cible un établissement libre exemplaire

Par un collectif de l’équipe pédagogique :

Il y a des démarches qui relèvent de la vigilance, d’autres de l’acharnement. Ce que vit notre établissement scolaire depuis un an n’a plus rien à voir avec un contrôle pédagogique ordinaire. Il s’agit désormais d’un harcèlement administratif systématique, orchestré par le rectorat de Lyon.

Notre école n’est pas un bastion fermé. Elle est ouverte, engagée, disponible pour collaborer avec les institutions. Et pourtant, depuis plusieurs mois, nous subissons un traitement d’une sévérité incompréhensible :

  • Une interdiction préfectorale,
  • Deux inspections en moins d’un an,
  • Trois mises en demeure pour des irrégularités mineures, souvent de simples points de procédure, là où le bon sens administratif aurait dû privilégier le dialogue et l’accompagnement.

Nous n’avons jamais fui l’échange. Bien au contraire. À la demande même de l’académie, nous avons mis à disposition nos propres enseignants, salariés de notre structure, pour surveiller les épreuves du Diplôme National du Brevet. Une démarche assumée, sans aucune contrepartie financière, dans un esprit de coopération éducative.

Et en retour ?

Des courriers menaçants, une pression continue, une suspicion permanente, comme si notre simple existence dérangeait une machine administrative incapable de sortir d’une logique de contrôle. Incapable de dialoguer avec un petit établissement libre de 12 élèves, préférant les rapports, les convocations, les accusations – même fondées sur des faits inexacts, déformés ou mensongers.

Derrière ce zèle brutal, ce sont des enseignants, une direction, des familles entières que l’on piétine. Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas ici de garantir la qualité de l’enseignement, mais de fragiliser, d’isoler, de faire plier.

Nous sommes confrontés à un véritable acharnement : inspections inopinées, exigences récurrentes, injonctions pressantes – sans égard pour les réalités du terrain, sans écoute, sans vérification des faits.

L’Éducation nationale doit construire, non détruire

Elle est censée veiller, accompagner, soutenir. Pas punir de manière aveugle et arbitraire. Nos élèves, nos familles, nos enseignants méritent mieux que ce climat de défiance, de suspicion et de harcèlement institutionnel.

Un appel au dialogue, à l’équité, à la justice

Nous demandons au rectorat de sortir de cette logique punitive pour renouer avec des relations fondées sur le respect et la confiance. Oui, nous sommes prêts à travailler main dans la main avec l’État. Mais pas dans un climat d’hostilité permanente.

Nous ne réclamons aucun passe-droit. Nous demandons un traitement juste, proportionné, humain. Et si cette demande ne peut être entendue, c’est qu’un dysfonctionnement plus large est à l’œuvre et qu’il est temps, collectivement, de le dénoncer.

 

Soutenir l’école : « Le Sou de Pauline »

Pour préserver cette œuvre éducative libre et la faire vivre dans la paix, vous pouvez nous aider concrètement grâce à notre campagne de dons :

🔹Assurer la pérennité de l’école malgré les pressions administratives

🔹 Financer les frais juridiques liés à la défense du droit à une éducation chrétienne

🔹 Améliorer les infrastructures et garantir un cadre d’apprentissage serein à nos élèves

📌 Pour faire un don :

👉https://www.helloasso.com/associations/maison-d-education-pauline-mariejaricot/formulaires/1

👉 Ou directement sur notre site : www.mepmj.fr

🙏 Ensemble, défendons la liberté d’enseignement et soutenons la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot.

Merci pour votre générosité et vos prières.

Que Dieu vous bénisse ! ✨

Camp itinérant en Hongrie avec le Chapitre Saint Lazare

Le Chapitre Saint Lazare organise comme chaque année son camp d’été itinérant pour les 15-22 ans.
Ce camp se déroulera cette année en Hongrie, du 2 au 22 août, et vous offrira une belle expérience.

Les journées sont rythmées par la marche quotidienne, la prière, la formation et surtout par une atmosphère imprégnée par l’amitié.

Les camps du chapitre Saint Lazare sont aussi un moyen de quitter son confort : sac de marche sur le dos et recherche d’un lieu pour dormir tous les soirs chez l’habitant.

Le camp est aussi rythmé par le Temps Fort : trois jours où tout le chapitre se réunit dans un même lieu pour prier, se former et surtout renforcer la cohésion du chapitre.

Enfin, le chapitre Saint Lazare est un engagement à but missionnaire ; l’évangélisation des jeunes par les jeunes, pour renforcer sa Foi ou la faire découvrir à ceux qui en sont éloignés.

Inscrivez-vous ici :

https://www.helloasso.com/associations/chapitre-saint-lazare/evenements/camp-d-ete-2025

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

La prison pour quiconque s’opposerait à la « transition de genre » médico-chirurgicale d’un mineur

Les députés espagnols ont approuvé le 25 juin, à une très large majorité de 311 contre 33, une réforme du Code pénal qui pénalise quiconque s’opposerait à la « transition de genre » médico-chirurgicale d’un mineur qui en fait la demande.

A l’exception de Vox qui y était opposé, et de l’Union du peuple navarrais qui s’est abstenu, tous les groupes étaient favorables à cette mesure, proposée par les socialistes.

L’article 173 du Code pénal prévoit désormais des peines de prison à l’encontre de quiconque s’opposerait à la « transition de genre » médico-chirurgicale d’un mineur qui en fait la demande.

Les médecins, psychologues ou enseignants qui n’iraient pas dans le sens d’une « thérapie d’affirmation » peuvent en outre être condamnés à l’interdiction de travailler avec des mineurs.

“Moi je n’ai jamais célébré le rite tridentin […] mais je connais et je respecte beaucoup de fidèles qui en sont proches et qui préfèrent ce rite”

Envoyé du pape à Paray-le-Monial pour la clôture du Jubile du 350è anniversaire des apparitions du Sacré-Coeur, le cardinal François-Xavier Bustillo a été interrogé par Tribune Chrétienne, notamment sur la messe traditionnelle :

Je pense que dans l’Église il y a de la place pour tout le monde donc également pour ces fidèles attachés au rite tridentin, je le répète il y a la place pour tout le monde. Dans l’Église catholique il y a beaucoup de rites donc il ne doit pas y avoir de problème à ce niveau-là. Donc le pape dans sa mission doit d’abord ÉCOUTER, ensuite DISCERNER et après DÉCIDER. C’est la pratique habituelle d’un pape. S’il y a des situations délicates, de sensibilités différentes, etc. il faut d’abord écouter et évaluer tous les arguments, après décider. Et le pape est dans cette ligne et se dit : pour le moment il capte toutes les réalités, toutes les douleurs… et quand il aura tous les éléments , il décidera.

Êtes-vous vous-même personnellement pour cet assouplissement du motu proprio Traditionis Custodes ?

Moi je suis pour la paix dans l’Église évidemment. Et la paix dans l’Église, avant de parler par le rite, passe par l’Esprit. Le rite est une question de forme, c’est l’expression de célébrer sa foi avec Dieu donc ce qui est important c’est d’abord de pacifier les esprits pour ne pas tomber dans l’idéologie. Le rite en soi n’est pas un problème. Quand on voit les rites mozarabes, ambrosiens, orientaux… etc. là n’est pas le problème. La question pour nous catholiques est de rester dans une logique d’idéal sans tomber dans l’idéologie.

Donc le rite tridentin n’est pas un problème en soi au sein de l’Église. Moi je ne sais pas le célébrer mais je me rends compte qu’il ne doit pas exister de rigidité dans les rites, ça aussi c’est important : il faut avant tout rester dans la communion.

Je suis donc d’abord pour un assouplissement des consciences car sinon on tombe dans l’affrontement. Comme le disait le cardinal Sarah , Il est d’abord important qu’il y ait une maturité spirituelle, sinon on tombe dans la logique d’affrontement, on dit qu’on a un pape contre nous etc… Moi je n’ai jamais célébré le rite tridentin, je ne le connais pas très bien mais je connais et je respecte beaucoup de fidèles qui en sont proches et qui préfèrent ce rite. Je respecte ces choix. Quand on est pasteur on doit penser au bien de tous. Donc si une personne aime ce rite je suis pour qu’elle le continue. Je ne suis pas pour dire : tout le monde doit faire pareil !

On doit respecter une sainte diversité qui passe par l’acceptation de la diversité au niveau liturgique. Donc avant tout chercher la communion de l’Église : la communion, la communion, la communion !

Quand on voit la société, quand on voit les guerres Israël / Iran… et nous catholiques, qu’est-ce qu’on fait ?! Si nous catholiques nous sommes divisés, nous sommes idiots, nous sommes peu nombreux, et si l’on se permet le luxe de se diviser, alors vraiment c’est pas terrible. L’Église doit avoir la maturité d’accepter les différences et les divergences.

Etats-Unis : la Cour suprême américaine demande le réexamen de plusieurs décisions sur le gender

Aux Etats-Unis, après sa récente décision confirmant l’interdiction par le Tennessee des traitements de « transition de genre » pour les mineurs, la Cour suprême a demandé lundi le réexamen de plusieurs décisions en appel relatives à des traitements de « transition de genre » ou la modification de certificats de naissance.

  • la 4e cour d’appel du circuit américain de Richmond, en Virginie, devra réexaminer sa décision selon laquelle le refus de la Virginie-Occidentale et de la Caroline du Nord de prendre en charge certains traitements pour les personnes transgenres avec une assurance financée par le gouvernement est « discriminatoire ».
  • La 9e cour d’appel du circuit des Etats-Unis, basée à San Francisco, devra reprendre une affaire de l’Idaho concernant l’interdiction par cet Etat de certaines procédures chirurgicales pour les bénéficiaires de Medicaid.
  • La 10e cour d’appel de Denver réexaminera sa décision de bloquer l’interdiction faite aux habitants de l’Oklahoma de modifier leur sexe sur les certificats de naissance.

Dans une autre affaire, dans le Kentucky, les juges ont rejeté l’appel de mineurs se déclarant transgenres et de leurs familles qui contestaient l’interdiction faite par cet Etat de dispenser des traitements de « transition de genre ».

En revanche, la Cour suprême n’a pris aucune disposition dans les recours de l’Arizona, de l’Idaho et de la Virginie-Occidentale concernant la participation d’élèves transgenres à des équipes sportives scolaires. Elle pourrait indiquer dès jeudi si elle se penchera sur cette question lors de sa prochaine session.

Traditionis custodes reposerait sur un mensonge

Un rapport officiel du Vatican révèle des failles majeures dans les causes qui ont justifié la publication de Traditionis Custodes. Un texte jusqu’alors non divulgué soulève de sérieuses questions quant à la justification du décret du pape François restreignant la messe traditionnelle.

Diane Montagna, vaticaniste de renom, publie les documents sur son site. Elle a obtenu l’évaluation globale par le Vatican de la consultation des évêques qui aurait « incité » le pape François à révoquer Summorum Pontificum, le texte de Benoît XVI de 2007 libéralisant le vetus ordo, plus communément connu sous le nom de « messe latine traditionnelle » et les sacrements.

Le texte constitue une partie cruciale du rapport officiel de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur sa consultation des évêques en 2020 concernant Summorum Pontificum. Il révèle que

« la majorité des évêques qui ont répondu au questionnaire ont déclaré qu’apporter des changements législatifs à Summorum Pontificum causerait plus de mal que de bien ».

La suite leur a donné raison. L’évaluation globale contredit directement la justification déclarée lors de la publication de Traditionis Custodes et soulève de sérieuses questions quant à sa crédibilité. Lorsque, le 16 juillet 2021, le pape François a promulgué Traditionis Custodes, il a déclaré que les réponses au questionnaire « révèlent une situation qui me préoccupe et m’attriste et me persuade de la nécessité d’intervenir ». “Malheureusement, a-t-il déclaré dans une lettre d’accompagnement adressée aux évêques du monde entier, l’objectif pastoral de mes prédécesseurs a souvent été gravement négligé. L’occasion offerte par saint Jean-Paul II et, avec une magnanimité encore plus grande, par Benoît XVI … a été exploitée pour élargir les fossés, renforcer les divergences et encourager les désaccords qui blessent l’Église, bloquent son chemin et l’exposent au péril de la division”.

Il a déclaré aux évêques qu’il était « contraint » par leurs “demandes” de révoquer non seulement Summorum Pontificum mais aussi « toutes les normes, instructions, permissions et coutumes » qui ont précédé son nouveau décret.

Cependant, l’évaluation globale du Vatican révèle que les « lacunes », les “divergences” et les « désaccords » résultent davantage de la naïveté, des préjugés et de la résistance d’une minorité d’évêques à l’égard de Summorum Pontificum que de problèmes émanant des adeptes de la liturgie romaine traditionnelle.

À l’inverse, le rapport officiel de la CDF indique que « la majorité des évêques qui ont répondu au questionnaire, et qui ont mis en œuvre Summorum Pontificum avec générosité et intelligence, s’en déclarent finalement satisfaits ». Il ajoute que « dans les lieux où le clergé a étroitement collaboré avec l’évêque, la situation s’est complètement pacifiée ».

L’évaluation globale, qui peut être consultée à la fin de l’article de Diane Montagna dans l’original italien et dans une traduction anglaise, souligne également que Traditionis Custodes a amplifié et projeté comme un problème majeur ce qui n’était qu’accessoire dans le rapport officiel de la CDF.

Diana Montagne reprend les 7 conclusions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi : 

  1. Le manque de paix et d’unité liturgiques est davantage dû à une minorité d’évêques qu’aux adeptes de la liturgie romaine traditionnelle.
  2. La majorité des évêques qui ont mis en œuvre Summorum Pontificum se sont déclarés satisfaits de ce texte.
  3. Les évêques sont reconnaissants de la compétence de la Quatrième Section de la CDF (la Commission pontificale Ecclesia Dei dissoute)
  4. Le rapport confirme l’attrait des jeunes pour l’ancienne forme de la liturgie.
  5. Le rapport a souligné la croissance des vocations dans les communautés ex-Ecclesia Dei depuis Summorum Pontificum.
  6. Le rapport recommande d’étudier les deux formes de rite romain dans le cadre de la formation au séminaire.

  7. Le rapport recommande : « Laissez le peuple être libre de choisir. »

Deux mois après le décès du pape François, la vérité explose comme une bombe.

Pourquoi revenir à Chartres ? Ou plutôt pourquoi ne pas revenir faire le pèlerinage de Chartres ?

Extrait d’un reportage sur le pèlerinage de Chartres, réalisé par Frontières. Thomas Debesse, qui vient faire son 26e pélé, est interrogé sur les raisons qui le poussent à revenir pèleriner :

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