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« Chrétiens de Syrie, Entre Espoir et Exode »

Lundi 7 avril, la Région Ile de France a organisé une conférence sur le thème « Chrétiens de Syrie, Entre Espoir et Exode », avec les plus hauts dignitaires chrétiens syriens, En présence de Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, Patrick Karam, président de la Coordination des Chrétiens d’Orient en danger et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.

La Région Île-de-France a adopté en 2016 une délibération en soutien aux Chrétiens d’Orient et aux minorités persécutées. Elle a financé plusieurs actions concrètes dans le domaine humanitaire pour venir en aide aux populations déplacées ou menacées, dans la reconstruction avec la réhabilitation d’écoles et d’hôpitaux. Elle a aussi soutenu des projets culturels et de préservation patrimoine.

Lors de la conférence, témoignent :

  • Vincent GELOT, directeur Liban-Syrie – Œuvre d’Orient,
  • Antoine VILLAIN, responsable service développement – Aide à l’Eglise en Détresse,
  • David HAEMERLIN, directeur général – Portes Ouvertes,
  • Révérend Haroutian SALIM, président des Eglises Evangéliques Arméniennes de Syrie à Alep,
  • Monseigneur Georges ASSADOURIAN, évêque Arménien Apostolique de Damas,
  • Monseigneur Armash NALBANDIAN, primat du Diocèse Arménien Orthodoxe de Damas,
  • Monseigneur Georges MASRI, archevêque de l’Eglise Grecque Melkite à Alep,
  • Monseigneur Jihad BATTAH, archevêque Syriaque Catholique à Damas et Secrétaire d’Etat au Vatican.

 

8 avril: conférence sur sainte Joséphine Bakhita

Dernière minute: on nous prie d’annoncer cette conférence au centre St Paul à Paris, ce soir à 20 heures (avec vénération des reliques de la sainte):

Les soins palliatifs qui coûtent cher seront pour les riches et l’euthanasie qui ne coûte rien sera pour les pauvres

Deux textes sur la fin de vie sont examinés à partir d’aujourd’hui en commission à l’Assemblée nationale : l’un sur l’euthanasie, l’autre sur les soins palliatifs. L’objectif des parlementaires est de voter les deux textes en même temps le 27 mai.

Voici l’intervention de Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, devant les parlementaires, le 2 avril dernier :

Nous avons compris qu’aucun argument n’était pertinent pour infléchir la ligne de cette loi mais il serait plus transparent de préciser trois choses à l’opinion publique :

  • L’exposé des motifs est un copier-coller des arguments de l’ADMD.
  • Ensuite, les chiffres sont faux. Cette loi n’est pas voulue par 90 % des Français. Pour les partisans de l’euthanasie, il est nécessaire de le faire croire, mais c’est faux. Une enquête récente (Harris Interactive du 5 septembre 2024) le prouve.
  • Enfin, cette proposition fausse les règles en imposant un vocabulaire sélectionné qui interdit d’utiliser les mots qui désignent avec précision ce dont on parle. Le texte ne vise en réalité qu’à répondre à une pression idéologique utilitariste et économique, mais certainement pas à la souffrance en fin de vie. Les soins palliatifs qui coûtent cher seront donc pour les riches et l’euthanasie qui ne coûte rien sera assez bonne pour les pauvres. Au moins, nous sommes prévenus.”

 

Il y a 80 ans, le 9 mars 1945, le coup de force japonais

Intéressant rappel historique d’Alain Sanders :

En octobre 1944, les Japonais comprennent que la victoire des Alliés n’est désormais qu’une question de mois. C’est donc à partir de cette période que le gouvernement impérial, qui ne veut pas perdre la face, prend la décision de ne pas lâcher l’Indochine où ses troupes sont installées depuis 1940. Avec un mot d’ordre qu’il veut croire rassembleur : l’Asie aux Asiatiques.

Dans une étude qui fait autorité, La Désinformation autour de la fin de l’Indochine française (1), Paul Rignac écrit : « Or, c’est au moment où l’Indochine court le plus grand danger depuis le début du conflit, au moment où le jeu devient de plus en plus serré pour le gouvernement colonial, que la Métropole réduit ce gouvernement à néant ».

La dyarchie imbécile, imposée par François de Langlade, prive l’amiral Decoux de toute autorité. Dans le même temps, des gaullistes, aussi frénétiques qu’irresponsables, répandent la rumeur d’une possible résistance armée et d’un tout aussi probable débarquement allié.

La résistance armée – déjà faudrait-il avoir des armes – est une chimère. Un débarquement ? Les Anglo-Saxons ne l’ont jamais envisagé. Ce n’est pas le sauvetage de quarante mille Français d’Indochine, ou ce qui en restait, qui pouvait justifier le sacrifice de milliers de GI’s dans une telle opération.

A la veille du 9 mars 1945, le général Mordant, patron occulte, mais effectif  de l’Indochine, et son adjoint, le général Aymé, commandant supérieur, sont (malgré de nombreux signes avant-coureurs relevés par nos services) formels : il n’ y a pas à craindre un coup de force nippon ! Même le passage en Chine, du jour au lendemain, de tous les patrons de maisons de jeu chinoises, ne suffit pas à les sortir de leur autisme politique.

De leur côté, les Japonais montent une intox qui va fonctionner pleinement : ils laissent filtrer que le coup de force est prévu pour le 8 mars. Du coup, Mordant s’affole. Le 8, il consigne les troupes dans leurs casernes. Et rien ne se passe. Aussi, quand les services de renseignement se réveillent enfin et annoncent : « C’est pour demain, c’est pour le 9 », Mordant et Aymé refusent-ils de les croire…

Face à la légèreté, pour ne pas dire plus, de ces deux hommes, le général Sabattier et son adjoint, le général Alessandri, prennent des mesures. Ils mettent leurs hommes en état d’alerte, puis leur ordonnent de quitter leurs casernements et de prendre le maquis. Sabattier regagne son PC de campagne à Phu Doan et Alessandri organise l’évacuation du Tuong et emmène ses troupes vers Son La et la Haute Région.

Le 9 mars, l’amiral Decoux reçoit l’ambassadeur japonais, Matsumoto. A 19 heures, Matsumoto remet à Decoux un ultimatum exigeant que les troupes françaises passent dans l’heure sous commandement japonais. Un ultimatum pour la frime : à 18 heures 30, dans la baie d’Along, les Japonais ont déjà attaqué le 19e RIC et capturé au passage le résident Georges Pisier.

L’amiral Decoux rejette l’ultimatum. A 21 heures 15, il est arrêté au palais Norodom avec ses adjoints.

Et le général Mordant ? Rien de bien glorieux : « Il se trouvait à Hanoi et gagna, en civil, ses bureaux de la Citadelle au début de l’attaque. Alors que les troupes françaises (notamment les hommes du 9e RIC, du 1er RTT, du 4e RAC et de la Légion) se sacrifiaient dans une défense acharnée contre les Japonais, Mordant abandonne la place. Il s’enfuit par les égouts, se blesse à une jambe en sautant un parapet et va se réfugier à proximité de la Citadelle, dans la villa du médecin général inspecteur Botteau-Roussel » (Paul Rignac, op. cité).

L’Opération Mei, selon le nom de code donné par les Japonais à leur coup de force, se déroule brutalement. Plusieurs officiers administrateurs sont exécutés sur le champ. A Lang Son, le colonel Robert, le résident Auphelle, le général Lemonnier, sont décapités. A Takheh, l’administrateur Colin et l’inspecteur Grethen sont assassinés.

A Dong Dang, le commandant Soulié est tué après avoir repoussé, avec des moyens dérisoires, trois assauts. Le capitaine Anosse le remplace. Trois jours et trois nuits de résistance héroïque. A court de munitions, la garnison est décimée. Les Japonais massacrent Anosse et 400 prisonniers. A Hanoi, la Citadelle va tenir vingt heures – à un contre dix – avant d’être submergée par l’ennemi. Le capitaine Regnier, qui a refusé de se rendre, est capturé, torturé et assassiné.

Les actions héroïques – pour l’honneur – sont nombreuses. Toujours à Hanoi, le lieutenant Damez résiste quatre-vingt-six heures et réussit à décrocher avec quelques hommes en forçant le passage. Au quartier Balny, le lieutenant Roudier tient jusqu’à l’aube. A Hué, retranchés dans la Légation, le capitaine Bernard, le lieutenant Hamel et une vingtaine d’hommes résistent toute la nuit à trois compagnies nippones équipées de blindés et d’artillerie. Etc.

Le bilan est lourd. En moins de quarante-huit heures, sur les 34 000 Français présents dans la région et les 12 000 militaires métropolitains, plus de 3000 ont été tués. Les autres ont été emprisonnés dans des camps de la mort. Toute l’Indochine, Annam, Tonkin, Cochinchine, Cambodge, Laos, est aux mains des Japonais.

Au Tonkin, Sabattier et Alessandri, à la tête de quelques milliers de combattants, ne lâchent rien. Une grande partie d’entre eux sont tués. D’autres se réfugient dans la brousse. Avec quelques centaines d’hommes – la « colonne Alessandri » – le général Alessandri réussit à passer en Chine.

Le Japon décrète la fin de l’administration française et incite fortement à la formation de régimes indépendants (à sa botte évidemment). Bâo Dai obtempère et proclame, sous le nom d’Empire du Vietnam, l’indépendance de l’Annam et du Tonkin. Norodom Sihanouk, jamais en retard d’une trahison, proclame l’indépendance du Cambodge.

Les Laotiens sauvent l’honneur. A Luang Prabang, le roi Sisavang Vong appelle son peuple à aider les Français et à combattre l’envahisseur nippon. Le 4 avril, les Japonais viennent l’arrêter et confient le pouvoir au prince collaborationniste Phatsarah Rattanavonga.

Sous la direction de Ho Chi Minh et de Vo Nguyen Giap, le Vietminh profite de la confusion et installe des « comités révolutionnaires populaires ». A part des escarmouches sans conséquences avec les Japonais (comme à Tan Doa), les Viets ont d’autres priorités : l’élimination physique des trotskistes vietnamiens.

Au Laos, avec peu d’armes et encore moins de munitions, la guérilla franco-lao harcèle héroïquement les troupes japonaises.

Après Hiroshima et Nagasaki, le 15 août, la capitulation japonaise est acquise. Jamais en retard d’une félonie, De Gaulle écarte le général Sabattier et nomme un de ses zélotes, Thierry d’Argenlieu, haut-commissaire pour l’Indochine.

Le 2 septembre, Ho Chi Minh proclame l’indépendance du pays au nom du « gouvernement provisoire de la République démocratique du Vietnam ». Une déclaration suivie d’attaques sanglantes contre les Européens, les Eurasiens et les Vietnamiens pro-français. Des massacres sans nombre, dans des conditions de sauvagerie indescriptibles, des centaines de morts, hommes, femmes et enfants (à la cité Hérault de Saigon, par exemple).

Il faudra attendre octobre (Leclerc a débarqué le 5 du mois) pour commencer à désarmer les Japonais. Decoux est rapatrié en France. Pour y être jugé… Sur place, on épure sauvagement des fonctionnaires et des militaires français à peine libérés des camps de concentration japonais.

La situation de 1945 est le prologue de la guerre d’Indochine. L’épuration viendra opportunément servir une occultation des faits et une manipulation de la mémoire collective. L’Indochine française n’est morte ni à Dien-Bien-Phu ni à Genève. Elle a cessé d’exister le 9 mars 1945. Avec la légende noire gaulliste qui s’est imposée, en un habituel compagnonnage, avec une désinformation communiste tous azimuts.

Alain Sanders

La prise de décision

Intervention de François Bert, ancien officier, créateur de Edelweiss RH et de l’École du discernement, devant l’Institut Thomas More :

“Pour compenser les limites de son leadership, il y a deux leviers. Le premier est de savoir s’entourer. Un leader durable sait comment se laisser compléter. Non pas choisir de manière un peu consanguine des gens qui sont comme lui, mais choisir des gens qui le complètent en tempérament, qui sont capables de le confronter et de lui apporter l’axe de vision qu’il n’a pas. La deuxième chose c’est de se former. Et pour se former, il y a deux catégories dont on parle peu : le silence et la solitude. Le plus grand maître est la manière dont on sait travailler en soi son intériorité, en se taisant et en sachant être seul.”

Devant les barbaresques, tous couchés !

De Bernard Antony, suite à la visite du ministre des affaires étrangères en Algérie :

Parmi nos lecteurs d’un certain âge, certains se souviennent peut-être du colonel Tejero de la « Guardia Civil » espagnole faisant irruption dans les Cortes à Madrid le 13 février 1981 en brandissant un revolver pointé sur l’Assemblée et intimant l’ordre : « Tous couchés ! » à l’ensemble des députés qui, à une exception près, obtempérèrent en se jetant à plat ventre dans les travées.

« Tous couchés », c’est désormais non pas l’ordre mais l’attitude générale de nos gouvernants qui, face à l’Algérie, de ministre en ministre, se couchent devant les exigences de monsieur Tebboune.

Ainsi en a-t-il été sans surprise du ministre des Affaires Etrangères de monsieur Macron, Jean-Noël Barrot, rentré ce dernier dimanche en France après sa rencontre avec le président dictateur algérien sans ramener le malheureux kidnappé des néo-barbaresques, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

Assurément, ce dernier, quand Tebboune le relâchera, n’aura rien à devoir à une virile exigence française de Jean-Noël Barrot. Sansal devra tout pour sa libération à Tebboune, selon le seul fait du prince mais rien à Barrot qui s’est couché face à ce dernier, comme celui-ci le souhaitait, en parfaite carpette comme tous ses prédécesseurs de nos gouvernements successifs depuis 1960.

Barrot n’a-t-il pas précisé à Tebboune qu’il ne réclamait pas la justice mais qu’il implorait sa mansuétude pour Sansal, sans résultat d’ailleurs à l’heure qu’il est ? Ainsi en va-t-il des relations avec l’Algérie de nos tristes gouvernants. Rien de tel pour plaire aux barbaresques dont un des sommets de satisfaction fut l’abominable affirmation macronienne selon laquelle la colonisation française en Algérie aurait constitué un crime contre l’humanité.

Oui, tous couchés, ce sont bien les deux mots qui décrivent l’attitude politico-morale de nos gouvernants.

Plus de 2 400 crimes ont été commis contre des chrétiens européens en 2023

Selon un rapport de 2024 de l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC), 2 444 crimes de haine visant les chrétiens ont été enregistrés dans 35 pays européens en 2023. Près de la moitié de ces attaques ont eu lieu en France, les crimes antichrétiens ayant également augmenté de manière significative au Royaume-Uni et en Allemagne. Les attaques allaient du harcèlement et des menaces à la violence physique.

« Outre les attaques violentes, le rapport de l’OIDAC Europe fait également état de discriminations à l’encontre des chrétiens sur le lieu de travail et dans la vie publique dans certains pays européens, ce qui entraîne une autocensure croissante parmi les chrétiens d’Europe ».

L’OIDAC mentionne également « l’interdiction des processions religieuses et le ciblage des chrétiens pour l’expression pacifique de leurs croyances religieuses », comme les lois sur les « zones tampons » au Royaume-Uni devant les établissements pratiquant l’avortement.

Le rapport 2023 de l’Aide à l’Église en détresse a corroboré les preuves de l’augmentation de la violence à l’encontre des catholiques et des autres chrétiens.

 

Droit de réponse envoyé au Journal Sud Ouest : La Famille Missionnaire de Notre-Dame, une congrégation au service de l’Église

La Famille Missionnaire de Notre-Dame, attaquée par le journal Sud Ouest, publie ce droit de réponse, en espérant que le quotidien le publie :

La devise du journal Sud Ouest est : « Les faits sont sacrés et les commentaires sont libres. » La Famille Missionnaire de Notre Dame vous remercie de bien vouloir citer son témoignage factuel qui permettra de rétablir la vérité des faits qui ont été cités, ce vendredi 4 avril 2025 dans l’article de Sud-Ouest « La Famille missionnaire de Notre-Dame, une autre congrégation embarrassante pour l’Église ».

Il est écrit que « les témoignages soulèvent de nombreuses dérives », mais les témoignages dont il est question sont uniquement à charge. D’autres témoignages de l’enquête affirment le contraire, notamment ceux de membres de la Communauté. Par ailleurs, si des dérives étaient vraiment à déplorer, ce sont évidemment les parents des membres de la congrégation qui seraient les premiers à en être témoins. Or, devant tout ce qui a pu être dit contre nous ces dernières années, des parents de membres de la communauté, au nombre d’une centaine, ont décidé d’ouvrir un blog pour témoigner des relations très saines et très bonnes de la Communauté avec les familles et de ce qu’ils vivent réellement : parentsdomini.fr.

Les membres qui ont porté plainte n’ont pas tous quitté la communauté en 2021. Ils l’ont quitté sur des années échelonnées. Sur les cinq plaignants, en outre, seuls deux avaient pris des engagements définitifs dans la communauté, une n’y est jamais entrée, une autre y a passé dix jours, et la troisième avait été invitée à ne pas faire ses premiers vœux au terme de son noviciat…

La devise donnée par le Fondateur à la communauté est : « Ut Sint Unum » = « qu’ils soient un ». Elle est tirée de la prière de Jésus à son Père le soir du Jeudi-Saint telle que saint Jean la rapporte (Jn 17). L’expression « jamais seul ni de jour ni de nuit » n’est absolument pas notre devise. D’ailleurs, dans l’article publié le 4 avril, quelques lignes plus haut il est dit que les membres seraient isolés entre eux. S’il en était ainsi, comment pourraient-ils n’être « jamais seuls ni de jour ni de nuit » !

Les allégations ubuesques sur la manière de monter les escaliers ou les menaces d’apparitions du diable sont totalement imaginaires. Il suffit d’interroger les 160 membres actuels.

Cinq membres de la congrégation ont soutenu des thèses de doctorat ces six dernières années en Sorbonne, à la faculté théologique de Lyon, à l’université grégorienne de Rome, à l’université Sainte Croix de Rome. Un sixième membre prépare une thèse avec les Dominicains de Toulouse. Plusieurs autres membres sont diplômés en philosophie, en théologie, en biologie, en philosophie politique. Plusieurs ont le diplôme d’état d’infirmières, d’autres celui d’enseignants, etc… Ce sont des faits qui montrent le sérieux de la formation dans la congrégation qui n’est pas en vase clos.

On laisse entendre dans la phrase finale de l’article que la communauté serait « en réaction au concile Vatican 2 ». Il sera aisé à toute personne ayant passé seulement quelques minutes dans la communauté ou sur son site internet de voir que la Famille Missionnaire de Notre Dame a toujours promu le concile Vatican II dans son intégralité, à la suite de son fondateur qui s’est efforcé de mettre en application ce Concile, et cela dès la parution des documents. Il a été le premier prêtre du diocèse de Viviers à mettre en application la réforme liturgique.

La Famille Missionnaire de Notre-Dame est-elle une communauté embarrassante pour l’Église ? 17 évêques ont accueilli dans leur diocèse notre communauté. Les sœurs et les frères collaborent avec le clergé diocésain pour la catéchèse, la visite aux malades, l’évangélisation. La Famille Missionnaire de Notre-Dame est une congrégation au service de l’Église.

La Famille Missionnaire de Notre Dame est touchée des nombreuses réactions de soutien qu’elle a reçues de ceux qui la connaissent réellement. À l’approche des célébrations de la mort et de la Résurrection du Seigneur Jésus, elle prie pour tous ceux qui lui expriment son soutien, mais aussi pour ceux qui ne la comprennent pas mais que nous voulons aimer comme Jésus les aime.

Prions sainte Jeanne d’Arc pour libérer la France

David van Hemelryck (le pilote qui promenait naguère la banderole “Hollande démission” sur toutes les plages de France – et désormais milite pour la destitution de Macron) nous prie d’annoncer le lancement d’un mois de prières publiques à sainte Jeanne d’Arc – du 8 avril au 8 mai dans toute la France.

Premier rendez-vous demain à Paris
Messe à 19h30 à Saint Louis d’Antin [metro Auber / Saint Lazare]
➡️ en réparations des profanations sataniques
➡️ Pour se fortifier spirituellement pour le combat
➡️ « Dieu Premier Servi »

* 20h10 devant l’église Saint Louis accueil des non chrétiens qui se joignent à notre dévotion à Jeanne ou « retardataires »
* Départ vers une statue de Jeanne
* 20h20-20h40 prière et invocation publique
* A l’issue dispersion ou pot entre Résistants

Jeanne peut rassembler tous les résistants, croyants comme non croyants. Pour tous, elle constitue l’exemple d’un patriotisme admirable dans la pureté et le feu de l’Esprit

Embrassons avec ardeur la dévotion de la Sainte Résistante !
Faites passer !

NB: Si vous aussi, vous voulez organiser une prière publique à sainte Jeanne d’Arc chez vous, n’hésitez pas à utiliser le Salon beige pour l’annoncer à vos voisins. Vous pouvez enregistrer les événements ici.

Parcours de Semaine Sainte : Lecture apocalyptique de la Passion du Christ

Apocalypse signifie « Révélation ». Dans le dernier livre de la Bible, se dévoile à nos yeux, dans une succession de symboles et d’allégories, la vérité du combat final entre les puissances de Dieu et celles des Ténèbres et de la Mort.

Le Christ est la clé de compréhension de l’Apocalypse, lui, que Jean le Baptiste a désigné comme « L’Agneau de Dieu » par son innocence et le sacrifice qu’il fait de lui-même.

La Semaine Sainte est de toute l’année, la période qui mobilise certainement le plus grand déploiement liturgique avec de nombreuses références à l’Ecriture Sainte, ancien et nouveau testament.
Une liturgie qui donne à voir la richesse du mystère de notre salut, depuis l’entrée de Jésus à Jérusalem acclamé par la foule aux Rameaux jusqu’à la lumière éclatante de la Résurrection, en passant par le point culminant de la Croix de Jésus au Golgotha.

Cette année, plongez dans la Semaine Sainte comme vous ne l’avez jamais vécue !

L’application de prière Hozana vous propose une expérience unique : méditer chaque jour la correspondance entre ces jours saints et l’ouverture des sept sceaux de l’Apocalypse que seul l’Agneau peut révéler (Ap 6).

Un sceau pour chaque jour… jusqu’à Pâques, où nous célébrerons le triomphe de l’Agneau et l’avènement de la nouvelle Jérusalem !

Inscrivez-vous dès maintenant à ce parcours inédit sur Hozana : https://lc.cx/D1W5nF

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Un retour à “la normale” glaçant

La normalité n’est en rien normale en matière de nombre d’avortements… Les journalistes n’ont plus la notion des mots, tellement la culture de mort a envahi leur réflexion.

La Commission nationale d’évaluation de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) présentera ce mercredi, à la Chambre, son dernier rapport bisannuel, portant sur les années 2022 et 2023. On y lit que le nombre d’avortements en Belgique a retrouvé son niveau d’avant la pandémie de Covid. Environ 18 000 avortements avaient été enregistrés en 2018 et 2019 (les chiffres sont assez stables dans le temps), pour chuter à un peu plus de 16 500 en 2020 et 2021 en pleine crise sanitaire. Le nombre d’IVG est ensuite remonté à 18 574 en 2022, atteignant même 19 686 en 2023, ce qui constitue un record.

 

Loublande: pèlerinage au Sacré-Coeur

Loublande, novembre 1925, le Christ s’adresse à Claire Ferchaud :

« quand je verrai dans ce lieu que j’ai spécialement choisi pour répandre mon amour miséricordieux sur le monde, les foules à genoux et demander pardon, mon Père fera grâce et mon cœur apparaîtra dans le triomphe de la paix sur une France régénérée. »

Samedi 5 avril, une centaine de pèlerins, partaient de Loublande en pèlerinage, passaient par la basilique Saint Louis-Marie Grignon de Montfort à Saint-Laurent-sur-Sèvre, pour arriver ensuite aux Rinfilières, lieu des apparitions du Sacré-Cœur à Claire Ferchaud. Ces pèlerins en majorité constitués de jeunes gens ont prié le Sacré-Cœur pour la France dans une atmosphère fervente.

Le message du Sacré-Cœur à Claire Ferchaud s’inscrit dans la continuité de celui donné par Jésus à Sainte Marguerite-Marie. Il s’agit de la consécration des personnes, des familles et de la France au Sacré-Cœur, afin que le règne du Christ advienne.

En 1917, Claire Ferchaud intervenait auprès de Raymond Poincaré, lui transmettant le message du Sacré-Cœur: inscrire son emblème sur les drapeaux des troupes françaises. Ce dernier refusa. Claire Ferchaud, retirée à Loublande, offrit sa vie en sacrifice pour l’avènement du règne du Christ.

Loublande fut la destination de nombreux pèlerinages pendant tout le XXe siècle. Aujourd’hui encore, chaque année,des catholiques s’élancent à leur tour sur les routes de Vendée.

Ce dimanche, une messe fut célébrée sur la colline des Rinfilières au pied d’une grande croix sur laquelle sont inscrits ces mots « Elle appelle ».

Oui, cette croix de Jésus-Christ, ce Jésus souffrant sa Passion, appelle des consolateurs, appelle des hommes à venir s’offrir avec lui à son Père , dans un sublime sacrifice, continuité du sacrifice ultime, celui de la Croix. Cœur-Sacré de Jésus, que Votre règne arrive!

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Toulon : Le Pub Le Graal des Missionnaires de la Miséricorde fête ses 10 ans

Inauguré par Mgr Rey en mai 2015, le Pub Le Graal célèbrera ses 10 ans d’existence le samedi 17 mai prochain. Une messe d’action de grâce est prévue en la paroisse saint François de Paule (Toulon) à 18h30, puis une soirée festive au Graal, en présence des missionnaires de la miséricorde.

Situé à deux pas du port de Toulon et du stade Mayol, ce bar atypique aux allures de Pub irlandais, abrite un certain nombre d’activités et de réunions tout au long de l’année, en lien avec la Paroisse saint François de Paule (dont il est attenant) et la communauté des missionnaires de la miséricorde divine (SMMD – qui fête ses 20 ans cette année)

Animé par une équipe de bénévoles et à but non lucratif, le Graal permet non seulement aux paroissiens de se retrouver régulièrement dans une ambiance conviviale, mais également d’accueillir de nouveaux venus, gens du quartier, personnes isolées, touristes, marins, amateurs de bières et de rugby, et autres curieux parfois loin de la foi catholique…

Bref, un bar avec un supplément d’âme, qui permet tant de tisser des liens que de témoigner de la foi chrétienne au coeur d’un quartier populaire et touristique, contribuant au dynamisme du diocèse de Fréjus-Toulon.

Le Graal a besoin de vous !

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Sans votre soutien, le Graal ne peut perdurer !

Merci beaucoup !

Pierre de La Taille
Gérant du Pub Le Graal

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Razika Adnani : “L’islam est politique depuis 622 !”

Philosophe et islamologue, Razika Adnani est membre du Conseil d’orientation de la Fondation de l’islam de France. Elle nous explique en quoi la distinction entre islam et islamisme est une forgerie très française, permettant d’éluder les problèmes inhérents à la pratique traditionaliste de l’islam. Son dernier livre, Sortir de l’islamisme est paru en décembre 2024 aux éditions Erick Bonnier.

Escrime et gender : elle refuse d’affronter un homme, elle est disqualifiée

Lors d’une compétition universitaire dans le Maryland, la jeune femme s’est agenouillée en signe de protestation au moment d’engager le combat contre son adversaire, Redmond Sullivan, un homme qui se prend pour une femme.

«Je suis une femme, c’est un homme, et c’est un tournoi féminin».

Stéphanie Turner a été disqualifiée :

«Quand j’ai posé le genou à terre, j’ai regardé l’arbitre et j’ai dit : ’Désolée, je ne peux pas faire ça. Je ne combattrai pas cette adversaire’».

Lors des précédentes compétitions, la jeune femme avait toujours refusé de s’inscrire quand un transgenre figurait parmi les participants. Cette-fois,

«Redmond a dû s’inscrire après moi», a-t-elle indiqué. «Je me suis dit : ’Je vais m’en remettre à Dieu. Si cette personne se présente face à moi, je m’agenouillerai et ce sera la volonté de Dieu».

Le Grand Maître du Grand Orient de France veut constitutionnaliser le laïcisme

Grand Maître du Grand Orient de France, Nicolas Penin présente au CRIF sa proposition de constitutionnaliser les deux premiers articles de la Loi sur la Laïcité de 1905 :

La proposition du Grand Orient de France de constitutionnaliser les deux premiers articles de la Loi de 1905 correspond à la volonté d’asseoir une protection laïque sur la République. La Constitution reconnaît en effet la République française comme une République laïque. Il n’en reste pas moins que la Loi de 1905 assure, au niveau simplement législatif, la séparation de l’État et des Églises et la liberté de conscience à chacun. Ces deux principes essentiels – règle de séparation et liberté de conscience – doivent être désormais explicitement protégés à un niveau juridique supérieur, au niveau de la Constitution. […]

Oui, des risques existent, ils visent ces deux premiers articles de la Loi de 1905 quand on vient expliquer par exemple qu’il faudrait respecter certaines « traditions », culturelles et non cultuelles, qui devraient nous inviter à faire des différences entre des Églises, entre des religions, entre des croyants, alors que la force de la République française est précisément de ne reconnaître que des individus-citoyens, indépendamment de leur origine, de leur couleur de peau ou de leur religion. Compte tenu des mises en cause qui mettent en cause la loi civique commune, il nous apparaît important, aujourd’hui et pour demain, de mieux garantir la Laïcité, qui est l’un des grands principes républicains français qui doit être protégé au plus haut niveau de notre édifice juridique, par la Constitution. […]

Notre obédience maçonnique a établi à nouveau, depuis décembre, des relations actives avec une vingtaine d’organisations (d’obédience libérale adogmatique) pour réfléchir dans le cadre de la philosophie des Lumières, et en héritier que nous sommes des valeurs universalistes françaises, à consolider toutes les solidarités au sein de l’Europe. Nous travaillons autour de certains thèmes, comme le droit des femmes, qui sont parmi les premiers des droits attaqués quand les démocraties vacillent et l’autoritarisme menace. Nous travaillons aussi sur la Paix, ses garanties. Nous établissons des relations avec les responsables des différents pays pour faire progresser cette prise de conscience européenne, au-delà des murs que les forces nationalistes et xénophobes tentent d’ériger à l’intérieur de notre Union européenne (UE), ce qui arrange bien sûr le plan des régimes ou puissances qui ne cherchent qu’à nous diviser, pour mieux nous dominer et parfois nous menacer dans nos valeurs et nos vies démocratiques.

A quand la séparation de la France et du Grand Orient ?

Toulouse : un islamo-gauchiste interrompt la messe

Trouvé sur X : dimanche vers 11h, un militant islamo-gauchiste est monté sur le pupitre en pleine messe à la basilique Saint-Sernin de Toulouse, interrompant la célébration pour réciter un discours de propagande pro-palestinienne reprenant mot pour mot les éléments de langage du Hamas et des Frères musulmans.

Il était accompagné de plusieurs “soutiens” disséminés dans les rangs, qui ont filmé et photographié la scène, manifestement organisée à l’avance. Certains de ces militants étaient de confession musulmane.

Des professeurs face à l’islamisation

A Nantes, au sein du collège et lycée La Colinière, une enseignante a demandé à une collégienne d’enlever son voile car celle-ci se trouvait encore dans l’enceinte de l’établissement. La collégienne a obéi. Mais juste après, plusieurs élèves sont allés voir le professeur pour lui signifier qu’elle n’avait pas à lui faire cette remarque. Un jeune a sorti son téléphone. Filmée à son insu, l’enseignante n’a pas apprécié. Elle a porté plainte suite à la captation d’images sans son consentement. En attendant, sur le plan scolaire, l’élève qui a filmé l’enseignante sans son autorisation a été sanctionné.

A l’Université Lyon II, Fabrice Balanche, maître de conférences, a été contraint de quitter son cours mardi 1er avril après que plusieurs personnes l’ont pris à partie dans l’amphithéâtre, l’accusant de racisme. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon. Fabrice Balanche est ciblé parce qu’il s’était opposé à une soirée de rupture du jeûne du ramadan sur le campus. Il affirme être « dans le collimateur d’un groupe plus islamiste que gauchiste depuis plusieurs semaines ». Des étudiants propalestiniens qui « prospèrent dans l’université depuis le 7 octobre 2023 », jour de l’attaque du Hamas contre Israël. Il estime avoir été aussi ciblé en raison de son intervention géopolitique sur les « attentats-suicides dans l’islam » dans le cadre d’une réunion universitaire en mars. « J’ai été accusé d’islamophobie ».

Et de son côté, le journal islamo-gauchiste Mediapart a mis une cible sur une enseignante du Finistère :

 

«Il n’y a aucun besoin d’être un catho réac pour être contre l’euthanasie»

Le 3 avril, Le Figaro TV diffusait Ensemble, un documentaire de Laurence de Charette consacré aux bénévoles qui aident les personnes en soins palliatifs. L’écrivain Michel Houellebecq s’est entretenu à cette occasion avec la médecin Claire Fourcade, réaffirmant son opposition au projet de loi (arrivant au Parlement en mai) légalisant l’euthanasie.

Michel Houellebecq, la gorge serrée et les larmes aux yeux, a laissé voir que sa préoccupation au sujet de la fin de vie n’était pas que théorique, mais avant tout sensible. Invité à réagir au film l’écrivain a laissé transparaître son bouleversement.

Une scène l’a particulièrement touché, celle d’une malade, Angèle, qui se préoccupe de son maquillage jusqu’aux portes de la mort :

« C’est terrible. Je ne suis pas une femme, mais je comprends cette importance du maquillage. (…) J’ai constaté que certains, tout en se sachant condamnés, continuaient à croire en une vie éternelle. Mais n’a-t-on pas besoin de s’imaginer être éternels pour vivre ? J’ai l’impression que l’optimisme est meilleur pour la santé.

L’écrivain déclare aussi :

« Pour être honnête, je pense que l’envie de mourir n’existe pas.(…) Je crois que l’envie de ne plus souffrir existe. (…) C’est pour cela que je considère que l’euthanasie est une régression de civilisation. Parce que j’ai bien connu l’envie de mourir, jeune, c’est l’envie de ne plus être à charge. Et donc, le message des soins palliatifs c’est : non, tu n’es jamais à charge. »

Temps de la passion : l’exemple du christ souffrant ?

Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :

  • Sœur T-E, religieuse franciscaine réparatrice de Jésus-Hostie
  • Père J. GUIBERT, prêtre du diocèse de Nantes
  • L. BOUFFARD, auteur

 

Saint Antoine de Padoue, prêcheur extraordinaire

Dans l’émission Les Belles figures de l’Histoire sur CNews, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier recevaient le père Jean-François Thomas :

 

Démocrato-sceptique

Editorial de L’Incorrect :

Faut-il aboyer avec les populistes, qui crient au scandale, à la mainmise de l’oligarchie sur le peuple opprimé ? Et joindre nos voix à tous les plus grands antidémocrates du monde (Poutine, Erdogan) pas du tout gênés pour dénoncer cette atteinte aux valeurs démocratiques via le traquenard des juges rouges et la spoliation de la candidate RN ? Faut-il au contraire baver avec les légalistes de tout bord qui estiment que la « justice s’applique pour tout le monde » et que le RN n’a eu que ce qu’il méritait ? On tâchera, comme toujours, d’explorer la voie du milieu (et pas celle du centre, Dieu nous en garde). Et de constater que ce qui se pose encore ici, c’est la question de la nature même de la démocratie. Est-elle un système, et dans ce cas elle doit relever d’une mécanique précise, parfaitement équilibrée et ajustée entre plusieurs de ses rouages et domaines d’application, ou relève-t-elle davantage d’un climat ? Malheureusement, on serait tenté de pencher pour la seconde solution. On avait le djihadisme d’atmosphère, place à la démocratie d’atmosphère. Une démocratie, dans son acception post-moderne, relèverait donc davantage d’une sorte de paysage mental, un consensus vague qui sert de socle commun – et que les atermoiement et les délires du macronisme n’auront finalement pas entaché, puisqu’une atmosphère, par définition, ne peut pas se dissiper, à moins d’un travail de sape rigoureux (au hasard : une révolte fasciste). Donc, on se sent en démocratie, parce qu’on peut dire ce qu’on veut (dans le respect de la loi Evin), parce que nos enfants peuvent aller sur Porn Tube en deux clics et parce que l’offre télévisuelle de la TNT va de C News à Gulli. Et surtout, parce que tous les 5 ans, rituellement, on peut alimenter la machine à rêver, en donnant un peu de chair électorale à ce vieux combat légendaire de la Vème République : la Peste Brune contre le Socialo-Centrisme souffreteux.

Les fameux contre-pouvoirs sont en réalité des pouvoirs inébranlables. 

Dans cette démocratie d’atmosphère, les fameux contre-pouvoirs sont en réalité des pouvoirs inébranlables : une magistrature idéologue depuis presque 60 ans (et la tristement fameuse « harangue » du juge Baudot) et une Cour des Comptes tenue par des mitterrandiens depuis… Mitterrand. Dans ce contexte, la démocratie n’est autre qu’un système grippé, que la déshérence exponentielle des Français vis-à-vis du monde politique continue d’anéantir un peu plus chaque jour. Dans cette zone grise qui se crée autour de la démocratie, entrevue non plus comme une mécanique à entretenir précisément mais comme un décor de carte postale, tout devient possible. Y compris la fin de la démocratie. Pour cette sorte d’entre-deux flatulent qu’est la République des Juges, où le Président fait de la figuration à l’internationale pendant que le Parlement post-dissolution est devenu un véritable puits gravitationnel (tous les projets de lois s’y écroulent mystérieusement) et que les partis s’escriment à ramasser les miettes de pouvoir qu’auront bien voulu leur laisser la magistrature.

Il faut juger les juges retors ou partisans

La Justice, avec un J majuscule, celle de Saint Louis, ne devait pas subir de procédures d’appel. Dans une conception chrétienne, n’est-elle pas par essence au-dessus des clans et des copinages, des opinions et de la moindre contradiction. Elle suppose l’aveu de ses fautes en confession ou en public pour les réparer si besoin est. Quant à celle de nos jours, ne dit-on pas qu’on n’en commente pas les décisions ? Du moins il devrait en être ainsi. Imagine-t-on le condamné, ou le plaignant refoulé revenir autrefois vers St Louis ? Oui, peut-être, notamment si des faits nouveaux ou des preuves nouvelles se faisaient jour. Mais sinon ? Pourtant, en France l’appel est autorisé, généralisé même. Je le regrette.

Je le regrette car le prononcé d’un jugement se place dans mon esprit chrétien comme au-dessus de tout …surtout s’il vient de juges impartiaux et non syndiqués. Surtout s’il est comme émanant des lois qu’ont choisies les citoyens par le truchement des députés qu’ils élisent.

Il reste la réalité, la procédure d’appel est généralisée. Qu’est-elle d’autre qu’une critique et un refus du jugement ? La magistrature qui accepta d’être ainsi mise en cause aurait dû démissionner solidairement devant cette contestation de leurs talents, de leur impartialité et de leur professionnalisme.

Mais ils ne l’ont pas fait ! Ils se sont soumis au politique qui voulut que l’appel existât. Ils prirent dès lors ce qu’il faut bien appeler une vengeance… En rendant partiaux leurs jugements ! Sarkozy, Le Pen. En appelant à voter contre la Droite. En excusant tel délinquant et condamnant un autre. En pourchassant (ô combien !) un ennemi politique et laissant passer le temps pour tel autre de leur camp. En laissant Pierre en liberté ou enfermant Paul. En multipliant les erreurs de procédures comme ça leur chante. Etc.

Et surtout en conservant leur intouchabilité au mépris de toute logique ! Expliquons-nous : Si un jugement est contestable et se voit révisé en appel, c’est bien souvent que le premier juge a failli ! Qu’il s’est trompé ! Ou qu’il jugea de manière torve… et devrait donc être sanctionné. On est loin de cela… L’appel, tel qu’il est aujourd’hui, permet de juger le premier jugement, mais pas de sanctionner son auteur ! Invraisemblable ! Extravagant ! Et l’on poursuit de dire que les décisions de Justice ne doivent être commentées et encore moins contestées, tout en organisant qu’elles le soient via ces procédures d’appel.

Va comprendre ! Pauvre France…

On me dira que l’erreur judiciaire existe, et qu’il serait dramatique qu’elles ne pussent être corrigées. La question est intéressante, mais… De quoi s’agit-il ? Dans le cas d’un jugement inique, il devrait appartenir au Conseil Supérieur de la Magistrature de sévir, lourdement. Au point de radier le juge s’il récidivait. Le juge serait jugé par une autorité suprême …qui reste éventuellement à définir. Il ne s’agirait pas là, pour le quidam, d’un ‘droit d’être rejugé’ …mais d’une simple demande que le condamné ou le plaignant ferait auprès du CSM. À lui, le CSM, de dire si le jugement fut biaisé …et d’en demander la révision.

Hormis ce cas, celui du jugement inique, seuls de nouveaux éléments révélés par l’enquête ou apportés par la défense ou l’accusation (preuves ADN, aveux ou témoignages tardifs, etc.) permettraient au juge de se saisir à nouveau d’une affaire, et de réviser, si besoin, son jugement initial. Je rappellerai qu’il en était ainsi des procès d’assises jusqu’en l’an 2000. Ce qui montrait bien l’autorité suprême d’où émanait le jugement.

Pour en venir au procès qui nous touche et à celui de Sarkozy : La partialité du jugement qui frappe Marine Le Pen est flagrante, comme l’est l’incohérence dans les sanctions. Alliot, démis de son mandat de maire, pendant que Marine conserve le sien. Incohérence du droit. Marine peut faire appel mais la sanction est exécutoire. Encore l’incohérence. Les motivations du jugement sont partiales, politiques, mais le CSM ne fait appel du jugement. Toujours l’incohérence. La jurisprudence n’indique pas le même niveau de sanction lors de cas relevant des mêmes pseudos détournements de financement des assistants parlementaires (Bayrou en est un exemple récent), et la rapidité de la justice semble bien variable selon qu’on traite le cas du RN ou celui de LFI. L’incohérence enfin… Quant à Sarkozy, le condamner sur des soupçons et non sur des preuves et/ou des témoignages irréfutables montre là aussi le parti-pris des juges.

Dès lors qu’espérer ? Sans même parler du coût et de la surcharge de la Justice que représentent ces procédures d’appel, ne doit-on pas vouloir, avant tout ! réformer le droit en sanctionnant sévèrement les juges s’ils ont commis des jugements iniques et partiaux ou des erreurs flagrantes de procédures ou d’appréciation des faits ? Et les radier au besoin.

Bertrand du Boullay

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Terres de Mission : Le carême est-il le ramadan des catholiques?

Eglise universelle : La carême est-il le ramadan des catholiques ?

Dans un article du bulletin Apostol No 194 du prieuré Saint François-de-Sales, l’abbé Louis-Marie Berthe s’est livré à une étude comparée des exigences formelles et de l’état d’esprit qui animent le carême et le ramadan. Une analyse bien éclairante sur des raccourcis journalistiques osés.

Eglise en France : Fuyez l’hérésie de Mgr Athanasius Schneider

Karen Darantière est la traductrice, en français, du dernier ouvrage de Mgr Schneider, publié aux Editions Contretemps : Fuyez l’hérésie. Un guide catholique des erreurs anciennes et modernes. Elle nous présente ce précieux travail alors que de nouvelles hérésies ravagent l’Eglise.

Eglise en Marche : Pèlerinage à Paray-le-Monial les 2 et 3 mai

Les paroisses parisiennes Saint Roch, Sainte Odile et Saint Eugène-Sainte Cécile organisent les 2 et 3 mai prochains un pèlerinage à Paray-le-Monial à l’occasion de l’année jubilaire et du 350ème anniversaire des apparitions du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Monsieur l’abbé Marc Guelfucci accompagnera ce pèlerinage et nous en présente le déroulement.

Présentation : “Hauts lieux de chrétienté – De la Terre sainte aux confins de l’Occident”. 75 notices chez Via Romana, agréablement illustrées d’églises, monastères, basiliques, châteaux, etc. hauts lieux de chrétienté.

“Ce qui fait la légitimité d’un régime politique, c’est sa capacité à réaliser le bien commun”

Commentant l’encyclique Quas Primas, Guillaume Bernard écrit dans L’Homme nouveau :

[…] Jésus-Christ a envoyé les apôtres enseigner et baptiser toutes les nations (Mt 28, 19) : les sociétés ont donc une identité religieuse. La royauté du Christ s’adresse non seulement aux individus mais aussi aux corps sociaux : « les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée » (n. 13).

L’Église militante a pour mission de convertir les hommes ; mais elle s’attache aussi à transfigurer les personnes collectives. Le catholicisme n’a donc pas à être relégué dans la vie privée ni à être mis au même rang que les « fausses religions », comme le voudrait la « peste » du « laïcisme » (n. 18). L’Église catholique s’oppose donc frontalement au subjectivisme intellectuel et à l’indifférentisme moral : « les chefs d’État » ne doivent pas « refuser de rendre – en leur nom personnel, et avec tout leur peuple – des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ » (n. 13). Seul Dieu peut sonder le cœur et les reins. Par conséquent, l’homme ne doit pas être contraint au for interne. En revanche, dans la mesure où sa conduite peut influencer son prochain, il peut l’être au for externe : il ne dispose pas d’un droit de propager l’erreur. Même si la société est (devenue) multiculturelle, le pouvoir politique doit a minima respecter l’ordre naturel et permettre à l’Église de prêcher l’ordre surnaturel.

Le Christ règne sur les hommes en gagnant leurs intelligences, leurs volontés et leurs cœurs (n. 4 et 22). Il ne s’impose pas à eux par force et n’exige nulle soumission servile. Mieux encore : sa souveraineté se concrétise grâce aux hommes eux-mêmes. Le Christ règne là où il est aimé : par la charité des hommes, c’est-à-dire les actes qu’ils accomplissent librement en conformité avec ce que Dieu leur propose de faire. « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : il est ici, ou il est là ; car voyez, le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17, 20-21). Dans ces conditions, Jésus n’est, dans l’histoire des hommes, jamais autant roi qu’il le devrait. En attendant la Parousie, persiste un fossé, que l’Église tente de combler, entre sa royauté « de fait » et celle qu’il a « en droit » (n. 15)…

Si la souveraineté du Christ n’a pas de frontières, celle des pouvoirs humains en a. Dès lors, si elle n’est pas idéalisée, la patrie terrestre peut fort bien être un vecteur pour la patrie céleste. Quelle que soit sa forme, le pouvoir temporel a pour mission de maintenir et, au besoin, de restaurer l’ordre cosmologique des choses. Il consiste en un ministère, c’est-à-dire une fonction au service d’une autorité supérieure, en l’occurrence celle de Dieu : « les gouvernants […] commandent bien moins en leur propre nom qu’au nom et à la place du divin Roi » (n. 14). Ce qui fait la légitimité d’un régime politique, c’est sa capacité à réaliser le bien commun ; autrement dit, de permettre à chaque être (individuel et collectif) de tendre vers sa fin : en l’occurrence, pour chaque homme, d’atteindre la vision béatifique. […]

Dimanche de la Passion : “Avant qu’Abraham fut, Je suis”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Nous entrons ce dimanche dans le temps de la Passion, où nous sommes maintenant durant les deux dernières semaines du Carême qui nous séparent encore de la fête de Pâques. Dimanche dernier, le dimanche de Lætare, nous nous étions réjouis par avance à la pensée de la prochaine victoire de la Résurrection, mais nous avions vu que pour parvenir à cette joie il fallait d’abord passer par la croix. Nous allons donc pendant ces deux semaines nous unir profondément aux souffrances et à la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui seront l’unique objet de notre prière et de nos chants. Les chants de la messe de ce dimanche de la Passion sont tous placés dans la bouche du Christ. Ce sont ceux d’un homme persécuté et abandonné de tous. Certes Il est Dieu, et d’un mot Il pourrait réduire ses persécuteurs à néant, mais Il cache volontairement sa divinité. C’est pourquoi on voile les crucifix et toutes les autres statues durant ce temps de la Passion, tout au moins devrait-on le faire, et pour la même raison on supprime le chant du Gloria Patri à l’Introït.

Introït : Judica me

L‘Introït de ce jour a un texte bien connu, puisque c’est le début du psaume 42 que le prêtre récite au bas de l’autel.

Judica me, Deus, et discerne causam meam de gente non sancta : ab homine iniquo et doloso eripe me : Quia Tu es Deus meus, et fortitudo mea.
Faites-moi justice, mon Dieu, séparez ma cause de celle d’un peuple impie, délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur, car vous êtes mon Dieu et ma force.

Ce psaume, qui n’est d’ailleurs que la suite du psaume 41, est la prière d’un juif pieux exilé au milieu d’un peuple païen, et aspirant à retrouver la cité sainte de Jérusalem et le temple, maison de Dieu. Aujourd’hui cette prière doit être mise dans la bouche du Christ qui a quitté le ciel pour venir au milieu des hommes qui le persécutent et dont Il accepte volontairement de porter les péchés. Les deux premières phrases expriment sa souffrance en deux grandes montées qui culminent de façon douloureuse à la fin de la deuxième phrase sur les mots eripe me. Mais comme toujours le Christ exprime aussi sa confiance en son Père et son abandon total à sa volonté ; c’est la troisième phrase dont la mélodie est beaucoup plus douce. Cet Introït est accompagné du verset suivant du psaume :

Emitte lucem tuam et veritatem tuam : ipsa me deduxerunt, et adduxerunt in montem sanctum tum, et in tabernacula tua.
Envoyez votre lumière et votre vérité : ce sont elles qui me guideront et me conduiront vers votre sainte montagne dans votre temple.

Comme nous l’avons dit le Gloria Patri est supprimé et après ce verset du psaume on reprend aussitôt l’Introït.

Graduel : Eripe me

Comme l’Introït, le Graduel du dimanche de la Passion est encore une prière du Christ souffrant et en butte aux persécutions des pécheurs, mais confiant et soumis à la volonté de son Père. Curieusement, car c’est assez rare, les deux parties de ce Graduel sont empruntées à deux psaumes différents. La première est tirée du psaume 142, le dernier des sept psaumes de pénitence, prière du juste persécuté, et ce verset résume parfaitement les sentiments du Christ dans sa Passion.

Eripe me Domine, de inimicis meis : doce me facere voluntatem tuam.
Arrachez-moi Seigneur aux mains de mes ennemis, apprenez-moi à faire votre volonté.

La deuxième est extraite du psaume 17, qui est au contraire un chant d’action de grâces. Nous l’avons rencontré à l’Introït du dimanche de la Septuagésime où les tourments passés n’étaient évoqués que pour remercier le Seigneur de les avoir surmontés. Ici les versets ont été mis au futur, et le Christ y exprime la confiance en son Père qui le fera triompher de tous ses persécuteurs :

Liberator meus, Domine, de gentibus iracundis : ab insurgentibus in me exalatabis me : a viro iniquo eripies me
Vous me délivrerez Seigneur des peuples en colère, Vous m’élèverez au-dessus de ceux qui m’attaquent, Vous m’arracherez aux mains de l’homme pervers.

La mélodie donne à cet ensemble une grande homogénéité. Elle est tout à fait semblable à celle des Graduels de la Quinquagésime et du troisième dimanche de Carême. Nous retrouvons ses grandes vocalises pleines de mouvement, ses longues tenues et son ambiance de ferveur mystique.

Trait Sæpe expugnaverunt mea

Dans le Trait du dimanche de la Passion nous retrouvons encore une fois une prière du Christ victime des méchants mais mettant sa confiance dans son Père. C’est le début du psaume 128, petit psaume des degrés qui s’applique littéralement au peuple d’Israël, mais il est messianique et contient une prophétie très précise de la passion et notamment du supplice de la flagellation :

Sæpe expugnaverunt me a juventute mea.
Dicat nunc Israel : sæpe expugnaverunt me a juventute mea.
Etenim non potuerunt mihi : supra dorsum meum fabricaverunt peccatores.
Prolongaverunt iniquitatem sibi : Dominus justus concidet cervices peccatorum.
Ils m’ont souvent attaqué depuis ma jeunesse.
Mais qu’Israël le répète, ils m’ont souvent attaqué depuis ma jeunesse
Mais ils n’ont pas pu l’emporter contre moi. Les pécheurs se sont acharnés sur mon dos.
Ils ont fait durer leurs méchancetés, mais le Seigneur est juste, Il brise la tête des pécheurs.

La mélodie, comme celle de tous les Traits, est une psalmodie très ornée et l’on y retrouve un certain nombre de formules semblables à celles des Traits, des deux dimanches précédents. Cependant elle débute par une formule spéciale qui descend dans le grave.

Offertoire : Confitebor tibi

L‘Offertoire du dimanche de la Passion est un chant de méditation, comme ceux des dimanches précédents, qui regroupe plusieurs versets du psaume 118, la longue contemplation de la loi de Dieu et de ses commandements que nous avons déjà rencontrés dans d’autres Offertoires. Ici la contemplation s’attache surtout à la parole de Dieu qui donne la vie, et elle se prolonge par une prière :

Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo ; retribue servo tuo : vivam, et custodiam sermones tuos : vivifica me secundum verbum tuum, Domine.
Je vous louerai de tout mon cœur. Rendez justice à votre serviteur, je vivrai et je garderai vos paroles. Faites moi vivre selon votre parole Seigneur.

Cette prière évidemment peut être celle de toute âme chrétienne, mais en ce dimanche de la Passion nous la mettons spécialement dans la bouche du Christ exprimant la confiance en son Père qui lui redonnera la vie après la mort de la croix.

La mélodie est pleine de ferveur avec de grands élans suivis de descentes bien balancées qui lui donnent un caractère très équilibré et en font une prière très expressive.

Communion : Hoc corpus

Dans la Communion du dimanche de la Passion ce ne sont plus cette fois des versets de psaumes que nous plaçons dans la bouche du Christ, mais ce sont les paroles du Christ lui-même dans l’Évangile que nous répétons, et plus précisément les paroles par lesquelles il a institué la Sainte Eucharistie

Hoc corpus quod pro vobis tradetur: hic calix novi testamenti est in meo sanguine, dicit Dominus: hoc facite, quotiescumque sumitis, in meam commemoratonem.
Voici ce corps qui sera livré pour vous, voici le calice de la nouvelle alliance en mon sang dit le Seigneur ; chaque fois que vous le prendrez, faites cela en mémoire de Moi.

Remarquons que ce chant nous parle de l’Eucharistie en ce jour ou nous commémorons la Passion, montrant ainsi le lien étroit qui existe entre la messe et la croix. Nous retrouverons ce lien en sens inverse le Jeudi Saint, jour où l’on commémore l’institution de l’Eucharistie, et où l’Introït est un chant à la gloire de la Sainte Croix.

Ici le Christ n’exprime plus sa souffrance mais il offre son sacrifice en nous donnant le pouvoir de le renouveler tous les jours à la messe. La mélodie est d’abord grave et solennelle, puis elle s’élève en une montée très expressive qui culmine sur le mot quotiescumque avant de s’achever de manière calme et affirmative.

Voter n’est pas un commandement inscrit dans les tables de la Loi

Nous avons interrogé le père Jean-François Thomas à propos de son dernier ouvrage, La France en son âme, que nous avons évoqué ici :

Tout d’abord pourriez-vous présenter aux lecteurs du Salon beige. Nous vous voyons régulièrement dans l’émission Les Belles figures de l’Histoire sur CNews, mais vous avez été, je crois, missionnaire ?

Comme jésuite, j’ai été amené à vivre dans plusieurs pays, soit au cours de ma formation, soit ensuite en effet dans un contexte missionnaire, notamment en Roumanie et aux Philippines. D’abord essentiellement consacré à l’enseignement de la philosophie, je me suis ensuite attaché, toujours dans une démarche spirituelle, à l’action en faveur des enfants pauvres, des enfants des rues et des bidonvilles, ceci en Asie. Depuis mon retour en France, je partage mon temps entre l’écriture, la direction spirituelle, la distribution des sacrements dans le rite antique. L’important n’est jamais ce que l’on fait. S’identifier totalement à une tâche ou une mission en particulier est très dangereux car il existe alors des risques de vanité, de superficialité ou d’activisme, travers si répandus dans le clergé. Je préfère la souplesse qui est la caractéristique de la vocation dans la Compagnie de Jésus, saint Ignace de Loyola ayant compris très tôt la nécessité de répondre aux besoins de la sainte Église tels que définis par le Souverain Pontife.

Dans votre ouvrage, vous semblez condamner toute participation électorale. Faut-il réellement cesser de voter et fuir tout engagement politique ?

Mon engagement n’est pas politique, pas plus que ma réflexion, sans doute rapide. Beaucoup de voix aujourd’hui dans l’Église affirment que de ne pas voter est un péché mortel. Il ne me semble pourtant pas que ce commandement soit inscrit dans les tables de la Loi ancienne ou nouvelle. Un vote serait utile s’il s’agissait de choisir le bien contre le mal. Or, de nos jours, tous les partis politiques se retrouvent opposés à ce qui, pour un catholique, est non négociable, notamment le respect absolu de la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle. Le fait que le régime républicain, de façon unanime, ait inscrit dans la Constitution l’avortement comme un droit inaliénable est un motif suffisant pour ne pas entrer dans le labyrinthe électoral. Je suis très bloyen lorsqu’il écrit que « le suffrage universel c’est l’élection du père de famille par les enfants. » (Le Vieux de la montagne) Cela n’empêche pas bien sûr l’engagement au service du bien commun, sans pour autant être élu et sans épouser les vices d’un système pervers. Bernanos parlait de ces acteurs politiques comme « de petits prélats intrigants, d’une bassesse à écœurer. » (L’Imposture). Il y a risque de perdre son âme en se jetant dans cette fosse à crocodiles.

Vous qualifiez la démocratie de nouvelle religion. Ne peut-on donc pas être catholique et démocrate (ou démocrate-chrétien) ?

Tout dépend de la définition et du contenu de la démocratie. La démocratie athénienne et les républiques de Venise ou de Gênes sont bien éloignées de la démocratie héritée de la Révolution ou des démocraties populaires de Chine ou de Corée du Nord. La démocratie est un fourre-tout et elle affiche désormais des promesses trompeuses. Là encore, je résonne avec Bernanos : « Lorsqu’un grand Roi, devant toute sa cour, fait signe à la servante de venir s’asseoir avec lui sur son trône, ainsi qu’une épouse bien-aimée, il est préférable qu’elle n’en croie pas d’abord ses yeux, ni ses oreilles, et continue à frotter les meubles. » (Dialogues des Carmélites) Quant aux « démocrates-chrétiens », leur sort a été vite réglé dans les pays où ils furent un temps puissants, comme en Italie ou en Allemagne : ils ont été peu à peu parasités et ont perdu toute ferveur chrétienne, ne défendant plus aucune vertu mais épousant le monde ambiant.

Dans un entretien récent, Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, déclare que “le Christ n’a pas fondé l’Eglise catholique pour créer des Etats catholiques, ni même une société catholique”. Qu’en pensez-vous ?

Un évêque peut avoir des opinions personnelles mais ces dernières n’ont pas force de foi. À lire la prédication publique de Notre-Seigneur, il ressort pourtant bien que le Sauveur nous demande de transformer le monde en évangélisant et en baptisant. Il est le Christ Roi et tout lui appartient. L’Église est justement cet « État catholique » que le Maître a bien fondé, comme le rappelle en d’autres termes Pie XI dans Quas primas, l’encyclique sur le Christ-Roi. Et Léon XIII, dans Annum sacrum, avait déjà précisé : « Son empire [du Christ] ne s’étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l’Eglise même s’ils sont égarés loin d’elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l’empire du Christ Jésus, c’est, en stricte vérité, l’universalité du genre humain. » Pour que cet empire demeure et croisse visiblement, des générations de chrétiens, dans les siècles passés, ont bien compris qu’il fallait mettre la main à la pâte en essayant de donner à leurs pays, à leurs royaumes, des structures et des lois qui les transforment en « société catholique ». Tels furent, par exemple, le royaume des Francs créé par Clovis le baptisé catholique, l’empire de Charlemagne, le siècle de saint Louis etc. Aucune société n’est parfaite, mais certaines ont essayé d’échapper le plus possible à la médiocrité et au mal en vivant des principes catholiques. Considérer que seul César doit régner n’est pas conforme à ce que Dieu veut. Et faire son deuil d’une société chrétienne, par lâcheté, par souci de se conformer au monde et de rendre à César ce qui est à César n’est jamais digne d’un disciple qui ne doit servir que le Maître.

Jean-François Thomas s.j.

Vendredi IVe semaine de Carême

4 avril 2025

J-7 avant le 50è anniversaire des Guerres du Liban

Par Antoine Bordier, auteur de la trilogie Arthur, le petit prince

Oui, Guerres du Liban au pluriel. Vues de France et de l’Occident, ces guerres au Levant ont été dénommées « guerre civile » au singulier. C’était une erreur, pire une faute qui se transmet encore aujourd’hui. A J-7 du déclenchement de ces guerres par les Palestiniens du FPLP, le 13 avril 1975, remontons le fil de l’histoire de ces conflits armés complexes qui ont entraîné le pays des Cananéens et des Phéniciens dans la tourmente entre 1975 et 1990. Première partie de notre trilogie, Il y a 50 ans, les Guerres du Liban : Les Prémices !

Après la Suisse, l’Allemagne occidentale et les Etats-Unis, en 1963, le Liban occupait la 4è place sur le plan mondial des pays qui ont une « prospérité économique remarquable ». Dans les années 1950 et 1960, le Liban aurait vécu ses meilleures années, celles des Années glorieuses en quelque sorte. Celles où il était communément admis d’appeler le Liban : La Suisse du Proche-Orient. Beyrouth la Belle était la capitale où le grand Paris se rendait en masse pour y faire ses courses chics et luxueuses. Tout Paris déambulait dans les allées et les ruelles du quartier incontournable où les grandes marques se faisaient concurrence : Achrafieh. Et inversement, les familles libanaises de la bourgeoisie se rendaient à Paris, le temps d’un week-end.

Ah, il fallait la voir cette capitale libanaise des Années folles, où l’Art déco et l’Art minimaliste avaient carte blanche dans les cabinets d’architecture, pour embellir de leurs projets immobiliers le pays des Maronites et des Druzes, celui des Sunnites et des Chiites, celui des Chrétiens et des Musulmans. Un pays où s’affichent de nombreuses mosaïques, celles des 18 confessions religieuses. Le Liban est le pays des Phéniciens…

« Le juste poussera comme un cèdre du Liban »

Les Phéniciens et avant-eux les Cananéens étaient des amoureux de l’Art et du Commerce. C’est, d’ailleurs, pour cela qu’ils voyageaient autant. Ils étaient des Aventuriers du Monde. Comme le cèdre du Liban, ils poussèrent leurs ramures jusqu’aux extrémités de la terre. Ils ne furent pas que des conquérants des mers et des océans, ils furent les fiancés de l’humanité tout entière. Ils étaient comme le juste, cité dans l’un des psaumes de la Bible : « Le juste poussera comme un cèdre du Liban » (psaume 91, verset 13). Avec leurs cèdres qui avaient jailli depuis des millénaires sur les plateaux de leurs montagnes : Le Mont Liban et l’Anti-Liban, une frontière naturelle c’était formée, les mettant à l’abri de tout ennemi.

Ce pays paradisiaque est cité 69 fois dans la Bible. Son nom veut dire « Montagne blanche ». Il est si convoité pour son eau, son lait, son miel, ses neiges éternelles et son vin ! Sa terre y est si riche, ses couleurs si intenses et foncées, qu’elle ressemble au grain de peau de la reine de Saba. Le Liban est, pour beaucoup, un paradis, et pour certains une « terre promise ». Celle dont aurait rêvé Moïse lui-même à sa sortie d’Egypte, en remontant le Sinaï, et en foulant pour la première fois la Palestine. Pour les chrétiens, elle est une Terra Sancta.

Ah, ce Liban où des dizaines d’académiciens, d’écrivains et de poètes français se sont rendus dès le 19è siècle, enivrés par les parfums du Levant. Ce Phare d’Orient dont les paysages, les peuples et la prose éveillaient tous les sens. Pensez : Flaubert, Lamartine (une vallée au Liban, à Hammana, porte son nom), Nerval, Renan, etc. Et, plus près de nous Hélène Carrère d’Encausse ! Quel grand écrivain français n’a pas mis les pieds au Liban ?

Et, ces chefs d’Etat, ces présidents, ces reines et ces rois qui ont visité le pays ?

Un Liban qui est devenu le petit-frère de la France de saint Louis, de celle de Louis XIV, de celle de Napoléon III, et, plus près de nous, de celle de Gaulle ! Un Liban qui aime la France, une France qui aime le Liban.

Le 13 avril 1975

Après son passé glorieux des années 50 et 60, celui du mandat français de 1920 à 1943, le dimanche 13 avril 1975 va sonner tel le tocsin. Pourtant, ce jour-là, à Beyrouth et sur tout le pays, un grand soleil étend son ombre lumineuse et inonde de ses rayons chaleureux les terres du nord au sud, de l’est à l’ouest. Pas un seul nuage à l’horizon, la méditerranée, telle une fiancée qui se prépare aux épousailles, est calme, presqu’endormie.

Aujourd’hui est un grand jour pour la communauté chrétienne, et le parti politique de Pierre Gemayel, le Kataëb. Pierre Gemayel doit co-présider la cérémonie de bénédiction et de consécration d’une nouvelle église à Aïn el-Remmaneh, un quartier sud de la capitale. Tôt dans la matinée, les miliciens de ce puissant parti chrétien, qui fêtera bientôt ses 90 ans (il a été créé en 1936), ont sécurisé tout le quartier. L’église Notre-Dame du Salut est située, exactement, dans un immeuble de la rue Maroun Maroun.

Dans cette rue, pavoisée aux couleurs du parti et floquée de drapeaux libanais, plus de mille fidèles ont envahi l’espace qui mène à l’église.

Vers 10h00, en pleine inauguration, pendant la Messe, un premier véhicule du Commandement général du FPLP (le Front populaire de libération de la Palestine, fondé en 1967, au lendemain de la guerre des Six-Jours) est arrêté. Joseph Bou Assi, le garde-du-corps de Gemayel pose quelques questions au chauffeur ; puis, le véhicule repart. Une heure après, vers 11h00, alors que la Messe se termine, et que Pierre Gemayel est, déjà, reparti, un autre véhicule du FPLP est arrêté. Puis, vers midi, une Fiat, à la plaque d’immatriculation voilée roule à fond. A bord, des hommes armés tirent sur Joseph Bou Assi, qui s’effondre, tué sur le coup. Il est, selon le Kataëb, le « premier martyr » de cette première guerre qui va durer deux ans. Aujourd’hui, une stèle et une place qui porte son nom lui rendent, encore, hommage.

L’ambiance n’est plus à la fête rue Maroun, Maroun. Pire, deux heures après, cette fois-ci, c’est un bus rempli de Palestiniens armés, qui déboule dans la rue. Ultime confrontation qui scelle dans le sang des chrétiens et des musulmans le début d’une tragédie. Cette fois-ci, ce sont les miliciens du Kataëb qui ouvrent le feu avant les Palestiniens. Bilan : 22 morts sur les 33 passagers. C’est le Jour J des Guerres du Liban. Un jour noir.

La genèse de la tragédie

Oui, il faut remonter dans le temps, pour comprendre, au risque de se tromper et de passer à côté de la vérité, cette tragédie, ce mille-feuilles où sont entremêlées convoitises, guerres, intrigues, leadership, prises de pouvoirs étrangères et règlements de compte internes. Historiens, journalistes, témoins d’hier et d’aujourd’hui, ils sont nombreux celles et ceux qui connaissent le sujet et, surtout, qui ne passent pas à côté, ne piétinent pas la vérité. Citons quelques noms : Dima de Clerck, Stéphane Maisagne, Alain Ménargues, Richard Labévière, Antoine Basbous, Soha Bechara, Camille Chamoun, Tracy Chamoun, Georges Corm, Pierre France, Amine Gemayel, Gabriel Gemayel, Charles Helou, Antoine Jabre, Kamal Joumblatt, Samir Kassir, Robert Kasparian, Fouad Khoury-Helou, Henry Laurens, Franck Mermier, Elisabeth Picard, Jonathan Randal, Joseph Saadé, Lina Tabbara, Kaoru Yamamoto et Joseph Yazigi. Il y a, aussi, Fouad Abou Nader. On ne peut tous les citer !

La tragédie qui démarre le 13 avril 1975, est, selon Dima de Clerck et Stéphane Maisagne, « la troisième ». Car, dans le Mont Liban, au 19è siècle, en 1841-1842 et 1860, plus de 15 000 chrétiens vont être victimes des druzes. Puis, l’année noire sera celle de 1958. Cette année-là, une crise interne va secouer tout le pays. Camille Chamoun, le président en exercice, tente de se faire réélire pour un second mandat, alors que sa décision est anti-constitutionnelle. Et, l’Egypte de Nasser le pousse à intégrer la République arabe unie (RAU) qu’il vient de fonder avec la Syrie. Le pays est au bord du gouffre, il entre en ébullition. Les affrontements font plus de 1500 morts. Le pays se fracture entre les chrétiens indépendants et les musulmans pro RAU. Pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis sont obligés d’intervenir militairement dans le conflit. La France empêtrée dans sa guerre d’Algérie est mise de côté.

Israël, la Palestine et le Liban

Depuis le vote du partage de la Palestine, à l’ONU, le 29 novembre 1947, la création de l’Etat d’Israël (le 14 mai 1948), dont la fondation a été actée lors du premier congrès sioniste à Bâle, en Suisse, en 1897, rien ne va plus. Le Liban va devenir le terrain de jeu des affrontements indirects des Etats-Unis et de l’URSS, de l’Iran (chiite) et d’Israël, de la Syrie qui n’a jamais accepté l’indépendance du Liban. Illustration avec l’un des artisans-diplomates de la paix, Folke Bernadotte, qui a payé de sa vie la répartition territoriale entre les Palestiniens et les Israéliens. En 1945, il avait permis la libération de 15000 prisonniers des camps de concentration. Il est assassiné en 1948 par le groupe terroriste sioniste Lehi.

Rappelons-le : une pièce de la mosaïque libanaise est celle de l’affrontement entre un Liban indépendant et un Liban pan-arabique. Une autre est celle de l’affrontement entre la Palestine et Israël. Dès 1948, plus de 130 000 réfugiés palestiniens ont dû fuir leurs terres ancestrales, jetés sur les routes de l’exode par le nouvel Etat. Finalement, les populations palestiniennes trouvent refuge au Liban, dans le sud, et dans les camps disséminés un peu partout dans la vallée de la Bekaa et autour de Beyrouth. Elles se retrouvent, aussi, en Jordanie.

Un Etat dans l’Etat

Les autorités libanaises sont débordées. Et, en Jordanie la cohabitation va tourner court. Pendant ce temps-là, Israël s’empare des 2/3 de la Palestine, au lieu des 55 % que l’ONU lui avait accordé.

En 1969, les accords secrets du Caire, permettent aux Palestiniens de s’armer et font du Liban un Etat qui vient de signer son arrêt de mort. Car le Liban est, aussi, signataire de ces accords. Un suicide !

Après 1958, le pan-arabisme de Nasser a, toujours, le vent en poupe. Avec l’URSS comme partenaire, il se sent pousser des ailes.

En Jordanie, les réfugiés palestiniens sous la houlette de Yasser Arafat et de son organisation armée tentent à plusieurs reprises de s’emparer du pouvoir local. Mais, c’était sans compter le roi qui les chasse tous lors du terrible septembre noir de 1970.

Le 17 septembre, le roi Hussein demande à son armée d’encercler les camps de réfugiés palestiniens. A Amman, la capitale, les camps sont bombardés massivement. Des fleuves de sang coulent dans la capitale. Les Palestiniens sont chassés et vont grossir les camps de réfugiés au Liban. On en compte près de 400 000 en tout. Ceux de 1948 étaient en majorité des chrétiens, mais ceux de 1970 sont des musulmans et ils sont armés. Entre 1970 et 1975, ils vont multiplier les échauffourées contre l’armée libanaise sous-équipée. Pour Yasser Arafat, qui a réussi à créer un Etat dans l’Etat, celui de l’OLP : « Le chemin vers Jérusalem passe par Jounieh ! »… La suite dans notre prochain article : « 1975-1990, 15 ans de guerres au Liban ! »

De notre envoyé spécial Antoine Bordier, consultant et journaliste indépendant. Auteur de la trilogie Arthur, le petit prince (d’Arménie, du Liban, d’Egypte).

Louvre, Notre-Dame de Paris, à la découverte des icônes d’Orient

L’Œuvre d’Orient met à l’honneur l’icône en ces mois d’avril et de mai 2025 à travers 3 événements.

L’icône est au cœur du culte de beaucoup d’Églises orientales. Objet de dévotion privilégié dès les premiers siècles du christianisme, l’icône offre une compréhension de la spiritualité orientale et de son histoire.

« Les icônes soulignent l’origine commune des Églises. Catholiques et orthodoxes peuvent s’y retrouver. » explique Mgr Pascal Gollnisch.

Peinture sacrée représentant le mystère, fenêtre ouverte sur l’Invisible qui montre et rend présent ce que l’Évangile nous dit par la Parole, l’icône, pour les chrétiens d’Orient comme d’Occident, est patrimoine partagé et expression vivante d’une foi commune. A ce titre, elle est support de ce lien fondamental entre Orient et Occident, ces deux « poumons du christianisme », tant du point de vue artistique et culturel que spirituel, et son message parle à tous.­

1. L’Œuvre d’Orient est partenaire du colloque international du Louvre “En chair et en or. Regards sur l’icône, XVe-XXe s.” (7 au 9 avril 2025).
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En réunissant des universitaires et de grands responsables de collections d’icônes, ce colloque souhaite mettre en lumière des approches renouvelées sur l’icône en s’intéressant aux questions transnationales, à l’historiographie, à l’histoire matérielle et à la réception de ces œuvres. Sur ce lien le programme.

L’événement marque l’acquisition faite au début de l’année 2025, par le musée du Louvre, pour son département des Arts de Byzance et des chrétientés en Orient, de l’exceptionnelle collection d’icônes Abou Adal réunie au Liban qui comporte 272 icônes balkaniques, crétoises, grecques, levantines, melkites, russes, transylvaines, valaques. Elle illustre ainsi la diversité des centres de production et les échanges culturels, depuis le XVe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Elle conserve un rare ensemble d’icônes produites dans le contexte du renouveau du patriarcat grec d’Antioche au XVIIe siècle, à Alep et par les chrétiens arabophones de Syrie, du Liban et de Jérusalem.

2. Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient sera ouverte fin mai à Notre-Dame de Paris.
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­Le dimanche 25 mai, lors de la messe annuelle des chrétiens d’Orient, 8 icônes représentant les berceaux historiques des Églises orientales seront présentées et bénies.

” C’est une grande joie d’accueillir cette chapelle, et avec elle la dimension orientale de l’Église.” explique Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale.

“Notre-Dame est catholique et donc universelle, ouverte à tous : les chrétiens d’Orient y trouvent leur place. Comme le disait saint Jean-Paul II : le chrétien respire avec les deux poumons de l’Église, occidental et oriental. La chapelle des chrétiens d’Orient se situe entre le transept, consacré à saint Jean-Baptiste et au Nouveau Testament, et l’allée de la Pentecôte. Entre Passion et Résurrection, les chrétiens d’Orient portent leur témoignage de foi. L’Église vit de ses différentes communautés, pour ensemble célébrer le Christ.

La chapelle sera un lieu de prière, d’annonce de la foi et de découverte de l’Église dans toutes ses traditions, portant un message d’unité dans la diversité.”

La chapelle, dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient, accueillera des icônes, en cours de création par des iconographes français et orientaux. Chacune représentera un saint fondateur, en lien avec des berceaux historiques du christianisme.

3. Une rencontre des iconographes aura lieu à l’abbaye d’Andecy
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­Mardi 29 avril, une journée organisée par L’Œuvre d’Orient et destinée aux iconographes amateurs et professionnels.

­Cette journée sera l’occasion d’échanger entre iconographes et amateurs de la peinture d’icônes sur le sens profond que revêt cet art, à travers des témoignages et la découverte de figures majeures de l’iconographie en France.

Au programme :

Témoignages d’iconographes
Découverte de maîtres d’iconographie : le père Georges Drobot et le père Egon Sendler.
Réflexion sur l’art de l’icône comme lien entre Orient et Occident.
Temps de prière et d’échange

Miracles eucharistiques : Lorsque des hosties saignent durant la Messe

Franco Serafini est cardiologue à Bologne. Depuis plusieurs années, il s’intéresse à ce qu’on appelle les « miracles eucharistiques », ces phénomènes où des hosties du culte deviennent chair et sang. Il s’est consacré à leur analyse scientifique à partir des nombreuses études effectuées en laboratoire.

Franco Serafini est interviewé par Jeanne Smits, rédactrice en chef de RiTV :

Un cardiologue rencontre Jésus: Les miracles eucharistiques à l’épreuve de la science

 

 

 

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