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Culture de mort : Euthanasie

Un tiers des membres de l’Académie de médecine n’adhère pas à l’avis favorable à un « droit » à « l’assistance au suicide »

Un tiers des membres de l’Académie de médecine n’adhère pas à l’avis favorable à un « droit » à « l’assistance au suicide »

Selon La Vie, l’examen de cet avis a eu lieu à la hâte, dans des conditions qui font polémique :

[…] Poids lourd de l’Académie de médecine, Jean-François Mattéi, ancien ministre de la Santé, reconnaît pour sa part « qu’il n’aurait pas spontanément pris l’initiative d’ouvrir ce droit », et rappelle que cet avis, à sa demande expresse, s’inscrit dans le cas où le projet de loi à venir ouvrirait une « aide active à mourir ». Néanmoins, l’ancien médecin soutient le glissement de l’Académie de médecine vers l’« exception de l’assistance au suicide » : « L’Académie, dont les membres se sont rajeunis, n’a pas voulu rester à la remorque de la société et d’un nouveau mouvement philosophique post-moderne selon lequel le désir de la personne doit être satisfait. Nous ne pouvons pas rester figés sur des choses immuables et ignorer ce qui se fait clandestinement, nous devons plutôt essayer d’ouvrir le plus prudemment possible », argumente-t-il.

Il n’ignore cependant pas le « danger important » d’une telle ouverture : « D’abord, la perception par les gens vulnérables de leur propre vulnérabilité et, dans certaines familles avec des personnes très âgées ou très handicapées, une forme de pression pour faire sentir que l’on est de trop, et finalement demander le suicide assisté. » C’est pourquoi l’ancien président de l’Académie de médecine a défendu deux autres conditions à une telle ouverture : la mise en place d’un droit opposable aux soins palliatifs, « qui font disparaître 9 fois sur 10 les demandes d’euthanasies », rappelle-t-il, ainsi que la présence d’un juge de protection des personnes lors de la concertation pluridisciplinaire collégiale préalable à toute décision d’assistance au suicide. En vain : « L’Académie a jugé que ce processus serait trop lourd ».

Jean-François Mattéi n’a donc pas voté le texte, dans lequel il estime que « les conditions – seul moyen d’empêcher que l’exception d’assistance au suicide ne devienne une habitude puis un usage – ne sont pas assez strictes ».

Un vote précipité et ambigu 

Au-delà du fond, il regrette, avec d’autres, un défaut de forme « lamentable », avec un vote organisé lors de la dernière séance de l’année, « sans discussion à la mesure de l’enjeu ». De même, les remarques sur le texte, adressées par les membres de l’Académie, n’ont pas donné lieu à un second texte porté à nouveau au vote, mais à un engagement oral à le modifier. « Nous avons donc fini la séance dans cette ambiguïté. »

Le docteur Patrice Queneau, autre membre permanent du comité d’éthique, a également exprimé auprès de Doctissimo, son « malaise profond » face à « un passage en force inacceptable ». Comme Jean-François Mattéi, il estime que « la fin de vie aurait dû faire l’objet d’une présentation générale et d’une discussion au cours d’une séance plénière de l’Académie entièrement consacrée à ce sujet ». Or, « la présentation de l’avis a (donc) été “coincée” entre des élections et la présentation de deux autres rapports, suivis de trois communications et d’une présentation d’ouvrage ».

Plus grave encore selon lui, « ce vote pour du 27 juin n’a aucune validité car, réalisé dans la précipitation et la confusion faute de temps – pour un sujet sociétal si lourd de conséquences ! –, il résulte en réalité de l’amalgame entre deux types de votes très distincts : ceux favorables à l’avis tel que présenté par Jacques Bringer (rapporteur de l’avis, ndlr) et ceux demandant des modifications, mais qui bien évidemment n’ont “pas voté pour l’avis” », dénonce-t-il. […]

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3 commentaires

  1. L’écrasante majorité du corps médical a accepté de tremper dans la combine du “vaccins” anti-covid donc dans l’esprit des gouvernants de la Gueuse, c’est considéré comme un accord tacite pour l’euthanasie officielle d’aujourd’hui. N’essayez pas de vous racheter une virginité maintenant, c’est trop tard les gars.

  2. Typique des méthodes maçonniques.
    Ces gens n’ont que la “démocratie” à la bouche, mais, en pratique, tout est est bon pour imposer les décisions des Loges.
    Qu’on présente ensuite comme des décisions du “peuple” (qui a bon dos !)
    On en devait plus parler de “franc-maçonnerie” mais de “franc-manipulerie”.

  3. je trouve cette prise de position de l’academie de médecine inadmissible (oui, le serment d’Hippocrate contient l’interdit de tuer) ; et le fait que cette décision soit précipitée sans débat, c’est à dire manipulée, agrave son cas : “accusé, levez vous !”, et répondez.

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