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L'Eglise : Benoît XVI / L'Eglise : Vie de l'Eglise

Vivre dignement dans sa propre patrie est un droit humain fondamental

Ce matin, dans la Basilique Saint-Pierre, le Saint-Père Benoît XVI a célébré la Messe avec les Pères synodaux, à l’occasion de l’Ouverture de l’Assemblée Spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques. Extraits de l'homélie :

B "La Célébration eucharistique, action de grâce à Dieu par excellence, est marquée aujourd’hui pour nous, réunis auprès de la Tombe de Saint Pierre, par un motif extraordinaire: la grâce de voir réunis pour la première fois au sein d’une Assemblée synodale, autour de l’Évêque de Rome et Pasteur universel, les Évêques de la région moyen-orientale. Cet événement si singulier démontre l’intérêt de l’Église tout entière pour la précieuse et bien-aimée portion du Peuple de Dieu qui vit en Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient. […]

Regarder cette partie du monde dans la perspective de Dieu signifie reconnaître en elle “le berceau” d’un dessein universel de salut dans l’amour, un mystère de communion qui se réalise dans la liberté et demande par conséquent aux hommes une réponse. Abraham, les prophètes, la Vierge Marie sont les protagonistes de cette réponse qui a toutefois son accomplissement en Jésus Christ, fils de cette même terre, mais descendu du Ciel. De Lui, de son Cœur et de son Esprit, est née l’Église, qui est pèlerine en ce monde, mais lui appartient pourtant. L’Église est constituée pour être, au milieu des hommes, signe et instrument de l’unique et universel projet salvifique de Dieu; elle accomplit cette mission en étant simplement elle-même, c’est-à-dire “communion et témoignage”, comme le rappelle le thème de l’Assemblée synodale qui s’ouvre aujourd’hui et qui fait référence à la célèbre définition lucanienne de la première communauté chrétienne: “La multitude de ceux qui étaient croyants avait un seul cœur et une seule âme (Ac 4,32). Sans communion, il ne peut pas y avoir de témoignage: le grand témoignage est précisément la vie de la communion. Jésus le dit clairement: “A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres (Jn 13,35). Cette communion est la vie même de Dieu qui se communique dans l’Esprit Saint, par Jésus Christ. Il s’agit donc d’un don, et non de quelque chose que nous devons avant tout construire nous-mêmes avec nos propres forces. Et c’est précisément pour cela qu’elle interpelle notre liberté et attend notre réponse: la communion requiert toujours la conversion, comme un don qui réclame d’être toujours mieux accueilli et réalisé. Les premiers chrétiens, à Jérusalem, étaient peu nombreux. Personne n’aurait pu imaginer ce qui s’est réalisé par la suite. Et l’Église vit toujours de cette même force qui l’a fait partir puis croître. La Pentecôte est l’événement originaire, mais est aussi un dynamisme permanent, et le Synode des Évêques est un moment privilégié dans lequel peut se rénover dans le chemin de l’Église, la grâce de la Pentecôte, afin que la Bonne Nouvelle soit annoncée avec franchise et puisse être accueillie par toute les foules.

Par conséquent, le but de cette Assise synodale est principalement pastoral. Même en ne pouvant pas ignorer la délicate et parfois dramatique situation sociale et politique de certains pays, les Pasteurs des Églises au Moyen-Orient désirent se concentrer sur les aspects propres à leur mission. […] La vie ecclésiale, ainsi corroborée, verra se développer des fruits très positifs dans le chemin œcuménique avec les autres Églises et Communautés ecclésiales présentes au Moyen-Orient. Cette occasion est également propice pour poursuivre de façon constructive le dialogue avec les juifs auxquels nous lie de manière indissoluble la longue histoire de l’Alliance, tout comme celui avec les musulmans. Les travaux de l’Assise synodale sont en outre orientés au témoignage des chrétiens aux niveaux personnel, familial et social. Cela requiert le renforcement de leur identité chrétienne par l’intermédiaire de la Parole de Dieu et des Sacrements. […] Malgré les difficultés, les chrétiens de Terre Sainte sont appelés à raviver la conscience d’être des pierres vivantes de l’Église au Moyen-Orient, auprès des Lieux saints de notre salut. Mais vivre dignement dans sa propre patrie est avant tout un droit humain fondamental: c’est pourquoi il faut favoriser des conditions de paix et de justice, indispensables pour un développement harmonieux de tous les habitants de la région."

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1 commentaire

  1. Comme le Saint-Père a raison. On voudrait bien vivre dignement dans notre patrie, çà à l’abri des Roms entre autres.
    (Le discours était prévu depuis longtemps, expliquait l’Evangile du jour et n’avait rien à voir avec le discours de Sarkozy.)

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