Syrie : aux portes de l’Europe, la menace d’un califat
Dans “Chocs du monde”, le magazine des crises et de la prospective internationale de TV Libertés, Edouard Chanot reçoit Benjamin Blanchard.
Comme un château de cartes, la République arabe syrienne de Bachar el-Assad s’est effondrée en moins de deux semaines. Le pays est plongé dans l’incertitude, alors que les puissances voisines sont à l’affût. L’Axe de la résistance a subi un coup sévère. L’Iran et l’Irak seront-elles les prochaines ? Dès le début de l’offensive de Hayat Tahrir al-Cham, Benjamin Blanchard, directeur de l’ONG SOS Chrétiens d’Orient, avait prévenu que le pouvoir syrien menaçait de s’effondrer en moins de deux semaines. Notre invité connaît très bien le terrain syrien et la région.
La progression fulgurante de la connaissance va conduire à des révolutions spirituelles majeures
Nous avons interrogé Olivier Bonnassies, directeur de Marie de Nazareth, avant le débat public contradictoire qu’il organise sur le Saint-Suaire
« Résurrection du Christ ou faux du Moyen-âge : qui a créé le Linceul de Turin »
qui aura lieu le 16 décembre 2024 à 20 heures
au théâtre Saint Léon, 11 Palce du Cardinal Amette, 75015 Paris
(PAF : 10 € / 500 places seulement : réservation obligatoire)
Y a-t-il du nouveau sur le Linceul de Turin ?
Oui, on assiste aujourd’hui à un phénomène massif et global partout et pas seulement sur le Linceul : la connaissance progresse à une vitesse folle, dans tous les domaines, grâce au développement de la science et du savoir. Internet et les moyens modernes de communication permettent de diffuser toutes ces informations inédites, d’échanger à leur sujet et de valider, dans le temps, tous les acquis. Dès lors, bon nombre de questions sont de moins en moins indéterminées et des certitudes nouvelles apparaissent. C’est un peu comme quand la marée descend ou quand le brouillard se dissipe : un paysage inattendu se dévoile, de plus en plus clairement. Et avec Tristan Casabianca, grand spécialiste du Linceul qui vient encore de publier un bel article le 7 décembre 2024 dans la revue de référence Theology & science, nous essayerons de bien montrer le 16 décembre prochain que tout converge vers la certitude que le Linceul ne peut s’expliquer que par la Passion et de la Résurrection du Christ.
Comment en arrivez-vous là ?
Par la progression de la connaissance, justement. Jusqu’au XIXe siècle, le Linceul de Turin était vénéré comme une des reliques du Christ, mais on n’y prêtait pas beaucoup d’attention. Mais, en 1898, la première photographie réalisée sur le Linceul montre que l’image très ténue qu’on perçoit à peine est en fait l’équivalent d’un négatif photographique et cela crée un premier choc. En 1902, Paul Vignon, de l’Académie des sciences française, affirme que l’image contient une information 3D, ce qui est aussi tout à fait unique et sera confirmé plus tard. Dans les années 1970, le linge est examiné et on découvre que la brûlure du lin est extrêmement superficielle, ce qui est également sidérant et rend cette image quasiment impossible à reproduire ; et l’étude se poursuit avec quantité d’autres éléments scientifiques analysés qui convergent et contribuent à démontrer 3 choses : 1°/ l’image sur ce linge est absolument singulière et jamais vue, 2°/ elle est inexplicable en l’état actuel de la science du XXIème siècle, et 3°/ elle est absolument inconcevable par quiconque au Moyen-âge ou avant. Or si on raisonne correctement, à un effet singulier, inexplicable et inconcevable doit nécessairement correspondre une cause qui soit elle aussi absolument singulière. On peut ainsi éliminer toutes les autres hypothèses et comme disait Sherlock Holmes : « Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, aussi improbable soit-il, est nécessairement la vérité ». Je crois qu’on a aujourd’hui vraiment assez d’éléments concordants pour conclure, et il y a bien des nouveautés peu connues du grand public et des contradicteurs ne vogue. Voilà pourquoi j’ai lancé sur X le 20 septembre dernier un petit défi à tous ceux qui croient encore que le Linceul pourrait être un « faux » du Moyen-âge.
Dans quel état d’esprit y allez-vous ?
Notre but n’est pas de gagner le débat sur un malentendu, mais de mettre à jour la vérité autant que possible, pour permettre au grand public de se faire une idée sérieuse de l’état de la question : il faut pour cela que le débat soit aussi profond et documenté que possible. C’est pour cela que j’ai sollicité Tristan Casabianca, qui est selon moi actuellement le meilleur spécialiste francophone de la question, de participer à ce débat avec moi. Et ensemble, nous avons décidé de communiquer tous les slides de notre présentation et tous nos arguments à nos contradicteurs une semaine à l’avance pour qu’ils aient le temps d’en parler avec les objecteurs les plus connus avec qui ils sont en contact pour essayer de trouver les meilleures réponses. De cette manière, le débat sera plus profond et plus intéressant. Mais honnêtement, je pense que cela va être dur pour eux, car plus je travaille le sujet à partir des éléments que Tristan me communique, plus je suis convaincu que c’est imparable.
Et s’ils avaient eux aussi des arguments forts et imparables ?
Nous y allons de manière très tranquille parce que nous ne craignons pas la vérité. D’ailleurs, que le Linceul soit ou non établi comme une preuve de la Passion et de la Résurrection du Christ n’est pas une chose essentielle pour la crédibilité de notre foi puisqu’il existe 1000 autres raisons de croire au Christ, dont certaines sont bien plus fondamentales. Mais il faut noter que ce n’est pas le cas pour les athées, car dans leur situation, il n’est logiquement pas possible d’admette l’authenticité du Linceul et de rester athée. C’est la même chose que pour les preuves de l’existence de Dieu, d’ailleurs, comme nous avons pu le constater souvent : il y a du côté des athées ou agnostiques un énorme biais de confirmation car reconnaître qu’il existe des preuves de l’existence de Dieu ou de la Résurrection du Christ les obligerait en toute logique à cesser immédiatement d’être athées ou agnostiques. Voilà pourquoi sur ces sujets les contradicteurs sont obligés de chercher et de donner crédit à toutes les explications alternatives imaginables, aussi irrationnelles, fantaisistes et « désespérées » soient-elles. Et, à cause de cela, on voit souvent des gens très intelligents soutenir sérieusement des choses tout à fait absurdes. Il y a quantité d’exemples, jusque parmi les plus grands noms de la science …
L’apologétique a-t-elle de beaux jours devant elle ?
Oui car la démarche apologétique, qui consiste littéralement en la justification et la défense de la foi chrétienne et qui est ancrée dans la plus ancienne tradition de l’Eglise, connait aujourd’hui un regain d’intérêt du fait de cette formidable progression de la connaissance. Trois domaines peuvent être signalés : le domaine de la science, qui conclue de plus en plus fermement sur quelques points décisifs concernant les preuves de l’existence de Dieu ; le domaine des 1000 raisons de croire au Christ qui apparaissent plus claires et plus fortes que jamais, et le Linceul en fait partie ; et le domaine des objections au Christianisme, athées, juives, musulmanes ou autres, qui apparaissent de moins en moins tenables au fur et à mesure que l’on creuse les dossiers. Nous sommes engagés sur tous ces sujets avec l’Association Marie de Nazareth parce que nous pensons que le projet des « 1000 raisons de croire » peut avoir un gros impact pour répondre au défi du relativisme, qui crée beaucoup de confusion, et qui est, selon les trois derniers papes, le principal problème de notre époque. Rendez-vous donc lundi 16 décembre pour une recherche de vérité sur le fascinant sujet du Linceul de Turin !
Bande annonce du débat : https://youtu.be/8Jq16oKOKz0?si=AnQNC0qIeK3S1ZgH
Réservations sur : https://my.weezevent.com/resurrection-du-christ-faux-du-moyen-age-qui-a-cree-le-linceul-de-turin
Une approche du complotisme et de l’anti-complotiste par la psychologie
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Comprendre le complotisme
Un jour, j’ai eu le malheur de dire dans une conversation entre collègues : « Notre Dame de Paris est en feu, ce n’est pas un accident. » Je n’ai même pas eu temps de justifier ou de compléter mon propos que l’on me rétorque : « encore un complotiste ! » dans un jugement téméraire et colérique.
Dans son ouvrage récemment publié aux éditions Artège nommé « complotisme et anti-complotisme », le père Pascal Ide nous livre une analyse plus que passionnante sur les enjeux et les mécanismes qui nous poussent à croire telle ou telle rumeur. Son entreprise est d’autant plus édifiante que, comme il l’affirme, aucune étude du complotisme sérieuse n’a encore été réalisé jusqu’à présent, d’où l’intérêt de proposer des pistes sur un sujet qui semble imprégné notre société. Il nous rappelle quels sont les différents types de complots et qu’ils sont gradués : le complot juif-mondial (les juifs veulent dominer le monde), le nouvel ordre mondial des Illuminati, les anti-mondialistes, les anti-américanistes, les anti-sionistes, les reptiliens ou même la rumeur de Roswell selon laquelle il y aurait des extraterrestres parmi nous. N’oublions pas qu’il existe des complots avérés comme le Watergate de 1972 ou plus simplement le complot contre le Christ.
Habituellement, le complotisme est un mouvement réactif qui se déclenche par des lanceurs d’alertes comme, l’un des plus connus, Edward Snowden qui est un ancien employé de la National Security Agency (NSA), connu pour avoir révélé en 2013 des informations classifiées sur les programmes de surveillance de masse des États-Unis et d’autres gouvernements. Le complotiste se méfie, manque de confiance et peut se constituer tout un système de pensée se basant sur un fait, partant de la simple peur à l’idéologie puis à la mythologie.
Ce que nous enseigne la psychologie
L’auteur passe volontairement par le domaine de la psychologie pour tenter d’expliquer les réactions complotistes. Il invoque la théorie des biais cognitifs qui propose une interprétation des comportements en fonction de nos à priori, de notre condition humaine. Citons en quelques-uns : le biais de simplicité qui nie la complexité des systèmes, le biais de confirmation qui retient uniquement les opinions qui vont dans le sens du sien, le biais d’intentionnalité qui veut toujours trouver une cause à un phénomène, et celui de focalisation qui représente une erreur par monisme en isolant l’évènement et en occultant ses possibles dépendances.
Il cite clairement deux psychologues qui, chacun, ont une vision particulière du « comment » de ce mécanisme.
Le premier, Daniel Kahneman est un psychologue israélo-américain, surtout connu pour ses travaux en psychologie cognitive et en économie comportementale, domaines pour lesquels il a reçu le Prix Nobel d’économie en 2002 (partagé avec Vernon Smith). Il a travaillé sur la manière dont les gens prennent des décisions. Avec son livre “Thinking, Fast and Slow” (Système 1, Système 2 : Les deux vitesses de la pensée), il donne une approche plutôt pessimiste et édicte que notre mode de pensée fonctionne en deux temps. Le premier est le « pilote » automatique, sans effort de pensée, où nous émettons des jugements basés sur des intuitions ou associations : il est passionnel et irrationnel. Le second demande de la concentration et permet d’avoir une réflexion approfondie, supposée logique pour résoudre une énigme par exemple.
Le second, Raymond Boudon, part des actions des individus pour expliquer les phénomènes sociaux, et a donc une approche plus inductive. Dans son livre “L’inégalité des chances” (1973), Boudon explique que les inégalités scolaires et sociales ne sont pas seulement le résultat de la domination culturelle (comme le pensait Bourdieu), mais aussi des choix rationnels des familles en fonction de leur milieu. Le raisonnement spontané ne serait donc pas purement passionnel mais découlerait de raisons plus profondes.
Un diagnostic
Derrière ces mécanismes, notre auteur décrit quelques adages tenus par les complotistes. Rien n’arrive par hasard. Tout ce qui arrive est intentionné. Rien n’est tel qu’il paraît être. Tout est lié. Tout doit être critiqué. Ces à priori font intervenir ce que l’auteur nomme une blessure de l’intelligence par l’affectivité. Derrière ce concept qui recadre ce qu’est l’intelligence, il ne soutient pas que l’intelligence n’est plus mais qu’elle est blessée comme la nature originellement bonne est blessée par le péché originel.
Quel est le symptôme ? L’individu en question réagit par peur, méfiance, et graduellement éprouve un ressentiment puis de la haine qui réduit malgré lui l’univers des possibles pour tenter d’expliquer un évènement. Evidemment, les influences du monde y sont pour quelque chose puisque, notamment depuis l’avènement d’Internet, l’information est beaucoup plus accessible tout comme la désinformation. Qui n’a jamais été pris de colère en lisant la une du jour ? L’individu est sujet à des mauvaises interprétations au point que l’on voit aujourd’hui des rubriques « Désintox » sur les médias les plus populaires. Ne parlons pas des nombreux slogans des politiques pour faire de la démagogie et du populisme.
Des critères
L’auteur propose quelques critères pour discerner ou non du bienfondé des articles et des nouvelles.
Il reprend le critère de la non-réfutabilité, émit par Karl Popper, pour tester la fiabilité d’une théorie. Ainsi, dire que le vaccin contre le Covid19 est inefficace sur quelques individus est réfutable car expérimentable. En revanche, dire que ce même vaccin est dangereux est irréfutable. Pour rendre cette phrase (qui n’est pas une théorie du coup) réfutable donc théorique, il faudrait la préciser : « Le vaccin contre le Covid-19 est dangereux à long terme à cause des effets secondaires révélés, comme des troubles cardiaques rares observés dans 1 personne sur 50 000 après 2 ans d’utilisation. ». Rappelons qu’une théorie est recevable tant qu’une autre ne vient pas l’invalider. Ainsi, dire que la Terre est ronde est vraie… tant qu’une théorie plus vraisemblable ne dit pas l’inverse ! (Beaucoup de scientistes idolâtrant la science l’oublie).
Blaise Pascal a énoncé : « l’erreur n’est pas la vérité mais l’oubli de la vérité contraire ». Dans nos affirmations, nous sommes souvent tentés de sortir de nos gonds et de prononcer une sentence : « la justice punit toujours les innocents ». Réalistement, nous voyons que ce n’est pas vrai car cette phrase ne prend pas en compte sa vérité contraire qui serait… plutôt fausse : « la justice protège toujours les coupables ». Avoir cette posture inverse permettrait d’être plus perspicace avant de nous lancer dans des anathèmes qui ne ferait que mouvoir nos passions.
Autre vérité : philosophiquement parlant, le mal est une privation de bien. Théologiquement, il existe (les anges déchus). Mais il ne doit pas être extrapolé comme le fait le manichéisme. Les esprits impurs pèchent par désobéissance. Comme disait le Christ : « Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister ». Or l’unité qu’est le Christ est la pierre angulaire du Royaume de Dieu. Un système purement mauvais ne peut donc pas tenir.
Guérisons
Comme un vrai médecin qui analyse les maux et en propose des remèdes, il s’agit maintenant pour l’auteur de proposer une voie de sortie. Le Père Ide a mis un accent sur le complotiste mais, et très justement, vient aussi toquer à la porte de l’anti-complotiste qui pèche tout autant, par manque de charité : il est réactionnaire au réactionnaire en prenant une « posture d’aplomb ».
Dire de quelqu’un qu’il est ignorant, biaisé parce que complotiste, c’est aussi faire preuve d’un certain conformisme : allégeance au système, aux institutions, aux personnes sans remise en question et par lâcheté. Pour concilier les deux cas, il faut prendre du recul et rentrer dans un vrai dialogue qui interroge les positions. Reconnaître le besoin de vérité, éclairer l’intelligence par un retour à une véritable formation en logique et aux syllogismes.
« Il faut alors entrer dans le paradoxe ». Le purisme complotiste comme anti-complotiste « simplifie par excès la réalité et refuse la nuance ». Notre devoir est de comprendre la réalité sans raccourci et d’en appréhender toute sa complexité contre tous les sophismes quotidiens que nous entendons mais surtout de savoir dialoguer… car en France, il est devenu difficile de rentrer dans un sujet sans tomber dans le tabou. Tout devient facilement sujet à polémique.
Mickaël Ottmann
Nous serons dans la rue, à Paris, le dimanche 19 janvier, pour demander une politique respectueuse de la vie
Communiqué de la Marche pour la Vie :
Chers amis,
Une motion de censure votée par 331 députés à fait tomber le gouvernement de Monsieur Barnier.
Le calendrier parlementaire prévoyait, avec l’aval du premier ministre, un examen d’un texte sur la fin de vie, incluant l’euthanasie et le suicide assisté, à partir du 3 février. Ce changement politique reporte à une échéance ultérieure ce projet.
Nous sommes et serons vigilants. Nous demandons le rejet pur et simple d’une légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, qui est contraire à la solidarité. Il faut secourir les personnes voulant se suicider, et non les pousser vers la mort !
Ce que nous voulons, c’est que les soins palliatifs soient accessibles à tous les Français qui en ont besoin, et qui en sont largement privés faute de choix budgétaires adaptés.
Notre objectif est 100% soins palliatifs, 0% euthanasie.
Nous serons dans la rue, à Paris, le dimanche 19 janvier 2025, pour demander une politique respectueuse de la vie, permettant d’accompagner les personnes en fin de vie, sans transgression du principe fondateur de notre civilisation, interdisant de tuer un être innocent.
Organiser une Marche pour la Vie à un coût : campagne de communication, matériel de sécurité, organisation logistique, podium, sonorisation, … Nous avons besoin de vous, et vous invitons à donner généreusement pour que la Marche pour la Vie 2025 soit un grand succès !
Chute de Bachar al-Assad : un coup dur pour la Russie, l’Iran et le Hezbollah
Extrait d’une analyse de Roland Lombardi :
[…] Le pouvoir de Bachar al-Assad s’est donc effondré ! On l’a dit, il était déjà très affaibli par les sanctions occidentales et la lassitude de ses soutiens. Il faisait ainsi face à une crise existentielle. La Russie, son allié le plus influent, est fort occupée dans une guerre en Ukraine qui consomme l’essentiel de ses ressources militaires et économiques. L’Iran et le Hezbollah, quant à eux, ont subi depuis des années et surtout depuis le 7 octobre 2023, des frappes israéliennes massives et régulières qui ont finalement limité leur capacité d’action en Syrie.
C’est un terrible coup dur pour la Russie de Poutine qui risque de perdre ses bases navale et aérienne en Méditerranée orientale que sont Tartous et Hmeimim, sauf si un réduit alaouite autour de Lattaquié a été négocié en secret entre Moscou et Ankara. De même, sa réputation et sa crédibilité jusqu’ici indéniables en tant qu’allié puissant et fidèle, risquent de fait d’en prendre un sacré coup…
Pour l’Iran et ses proxys comme le Hezbollah, déjà fortement humiliés depuis ces derniers mois par l’État hébreu, cette défaite du régime d’Assad est catastrophique. C’est « l’arc chiite » qui est brisé et Téhéran perd un nouvel allié, après le Hamas (quasiment anéanti et finalement sacrifié), ainsi que sa principale voie d’accès au Liban et à la Méditerranée. « Laisser faire » (ou commanditer ?) le Hamas perpétrer les massacres du 7 octobre 2023 pour mettre à bas les Accords d’Abraham et annihiler les normalisations qui était en cours entre Israël et les pays arabes sunnites, et n’ayant pas mesurer les conséquences et les contrecoups dévastateurs, se sera avéré au final, au regard des résultats, comme une pitoyable erreur stratégique !
Du côté de certains acteurs régionaux, comme l’Égypte de Sissi, l’Irak, la Jordanie, le Liban ou encore les Émirats arabes unis, qui ne souhaitent pas voir la Syrie sombrer dans un chaos total, c’est problématique. Même l’Arabie saoudite de Mohammed ben Salmane, autrefois ardente opposante au régime (avant 2015), avait depuis réintégré la Syrie dans la Ligue arabe et semble aujourd’hui, dans son approche plus pragmatique, très inquiète de la fin de la dynastie alaouite…
En tout cas, quelle belle victoire, certes tardives après leurs premières tentatives il y a de cela treize ans, pour la Turquie et le Qatar !
Les illusions occidentales sur les « islamistes modérés »
Ce qui est particulièrement frappant dans ce contexte, c’est le retour de la petite musique maintes fois entendue depuis 2011 et les « printemps arabes », avec un discours occidental angélique, voire irresponsable, sur les « islamistes modérés ». Hayat Tahrir al-Sham, sous la direction d’Abu Mohammad al-Joulani, est présenté dans certains médias comme un groupe ayant évolué vers une gouvernance responsable et inclusive. Rien n’est plus éloigné de la réalité. Ce groupe, héritier direct d’Al-Qaïda, utilise la Taqîya – la dissimulation stratégique – pour apaiser et « enfumer » ses interlocuteurs occidentaux tout en poursuivant son objectif de mise en place d’un État islamique strict.
L’histoire récente a montré que de tels paris sur les groupes islamistes finissent toujours par se retourner contre leurs initiateurs. Assad supprimé de l’équation, il n’y aura pas en Syrie une belle démocratie à la scandinave comme le croient encore certains. Le pays risque au contraire de se fragmenter davantage, avec au mieux une république islamique (les Frères musulmans qui attendaient leur heure et les islamistes, mieux organisés, auront toujours le dessus sur une opposition démocratique faible et divisée) et au pire, comme le rappelait récemment mon ami et spécialiste du Levan Fabrice Balanche, une guerre civile interminable comme en Libye. Cette perspective devrait alarmer les Européens, qui ne manqueront pas de subir les conséquences directes avec une nouvelle vague migratoire et la réémergence d’un foyer jihadiste sur les rives de la Méditerranée qui pourrait lancer de nouveaux attentats de masse sur le sol européen…
En attendant, la France vient de « saluer la chute d’Assad »… Hallucinant !
Israël et le dilemme syrien
Israël, pour sa part, suit la situation avec une vigilance accrue. Bien qu’il ait longtemps profité du chaos syrien pour affaiblir ses ennemis, notamment le Hezbollah et l’Iran, la chute d’Assad lui pose de nouveaux défis. […]
Samedi 14 décembre: Fête de Notre Dame de Guadalupe à Paris en l’église Saint-Roch
La fête de la Vierge de Guadalupe, Reine du Mexique et Patronne des Enfants à naître, sera solennisée à Paris samedi 14 décembre à 11h30 en l’église Saint-Roch. La messe solennelle sera célébrée selon le rit romain traditionnel pour honorer Celle qui est apparu à l’indien Juan Diego le 12 décembre 1531 à México. Alors que l’évangélisation par les franciscains arrivés en 1523 piétinait, une série d’apparition d’une Vierge métisse à la peau brune entre les 9 et 12 décembre 1531 et le miracle de la “tilma” – l’impression de l’image de la sainte Vierge sur le vêtement du voyant lors de l’apparition du 12 décembre – entraina la conversion massive de millions d’indiens mexicains en quelques années.
A l’occasion de cette solennité, les fidèles entendront des chants polyphoniques issus du répertoire des cathédrales de la Nouvelle-Espagne. Deux maîtres du baroque latino-américain seront à l’honneur : Juan Matías qui fut le premier indigène à devenir maître de chapelle de la cathédrale de Oaxaca (1655-1665) et Francisco López Capillas qui fut maître de chapelle de la cathédrale de México (1654-1673). Les traditionnels cantiques à la Vierge du Mexique interprétés par les musiciens mariachis clôtureront la célébration.
Eglise Saint-Roch
296 rue Saint-Honoré
75001 Paris
accès: métro L1 Tuileries, L7 L14 Pyramides.
L’Arcom veille sur la propagande
Le 12 août 2024, lors de son journal de 20 heures, TF1 diffusait un reportage comparant trois types de véhicules – un modèle thermique, un hybride et un électrique – dans le cadre d’un trajet de 311 kilomètres entre Villeneuve-d’Ascq et Étretat.
Dans ce reportage, trois véhicules ont été mis à l’épreuve :
- La DS 7 Diesel qui a réalisé le trajet sans encombre.
- Le Hyundai Tucson Hybride qui n’a rencontré aucun problème particulier.
- Le Volkswagen ID.4 Électrique pour lequel le conducteur a dû s’arrêter pour recharger entraînant un retard important.
TF1 précise que le conducteur de la voiture électrique a rencontré des difficultés avec une station de recharge en panne. Une solution de rechange a ensuite été trouvée avec une borne de faible puissance, allongeant ainsi considérablement le temps nécessaire pour terminer le trajet.
Lors de sa réunion du 23 octobre 2024, l’Arcom a émis un rappel à l’ordre à l’intention de TF1. L’Arcom a invité la chaîne à aborder les sujets relatifs à l’écologie et au développement durable avec « toute la rigueur et la mesure requise », soulignant l’importance d’un traitement équilibré de ces questions pour éviter tout malentendu auprès du public…
Syrie : la chute d’Assad illustre à quel point l’implication de la Russie en Ukraine a fragilisé sa position ailleurs
Article d’Henrik Werenskiold paru sur Geopolitika et traduit par Conflits :
L’obsession de Poutine pour l’Ukraine a conduit la Russie à canaliser pratiquement toutes ses forces militaires et ses ressources dans ce pays. il est difficile de prétendre que l’invasion s’est déroulée comme prévu par le Kremlin. La Russie a subi d’énormes pertes, affaiblissant progressivement son armée, ce qui rend de plus en plus difficile la défense de ses intérêts géopolitiques ailleurs.
Non seulement Moscou a redéployé ses forces depuis des les frontières de son immense territoire vers le front ukrainien, mais Moscou a également négligé d’autres régions où le pays a des intérêts stratégiques cruciaux, en particulier la Syrie d’Assad. Les récents événements militaires dans ce pays illustrent à quel point l’implication de la Russie en Ukraine a fragilisé sa position ailleurs.
Avec l’effondrement du régime d’Assad, l’emprise militaire russe en Syrie disparaîtra, entraînant des conséquences géopolitiques majeures pour le Kremlin. Particulièrement critique est la perte de la base maritime stratégique russe en Méditerranée orientale, un développement aux répercussions géopolitiques dépassant largement la région immédiate.
Offensive éclair
L’offensive fulgurante des groupes jihadistes contre l’armée syrienne ces dernières semaines a provoqué un effondrement du régime d’Assad plus rapide que personne ne pourrait prévoir. Contre toute attente, les insurgés ont également progressé dans les bastions alaouites de la province de Lattaquié, rencontrant peu de résistance.
C’est dans cette province que se trouvent les bases militaires russes en Syrie. Ces installations sont des cibles militaires évidentes. Les jihadistes ont à plusieurs reprises déclaré la Russie comme leur ennemi juré, et il n’y a donc aucune raison de croire que ces bases seront épargnées.
La base navale stratégique russe de la ville côtière de Tartous, ouverte sous l’ère soviétique en 1971, est donc perdue. Et sans Tartous, la Russie perd son seul point logistique maritime en Méditerranée, ce qui aura de graves répercussions sur la capacité du Kremlin à projeter sa puissance militaire au Moyen-Orient et sur le continent africain.
Un point logistique géostratégique essentiel
La base navale russe de Tartous a longtemps été un point logistique central et stratégique pour la marine russe en Méditerranée. C’est là que les navires de guerre russes pouvaient se ravitailler et être entretenus sans devoir retourner à leurs bases en mer Noire.
Cependant, compte tenu de la guerre en Ukraine et des récents événements géopolitiques, la base navale de Tartous est désormais plus stratégique que jamais pour le Kremlin. La fermeture du détroit du Bosphore par la Turquie, conformément à la convention de Montreux de 1936, empêche les navires russes d’accéder aux bases de la mer Noire.
La base de Tartous est donc devenue essentielle pour maintenir une présence navale militaire russe en Méditerranée. Elle offre un accès fiable et illimité à des installations de radoub, un chantier naval et une infrastructure de ravitaillement en carburant.
Sans cette base et avec le détroit du Bosphore fermé, la viabilité de la présence navale militaire russe en Méditerranée est gravement compromise. Les navires de guerre ont besoin d’un tel port non seulement pour le ravitaillement, mais aussi pour un entretien régulier. Sans ces infrastructures, maintenir une présence militaire prolongée devient pratiquement impossible.
Une perspective élargie
L’installation navale de Tartous joue un rôle crucial dans le soutien aux intérêts stratégiques du Kremlin bien au-delà de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient. La base offre un accès vital et ininterrompu à tout le bassin méditerranéen et sert également de point logistique clé pour les opérations militaires et commerciales russes en Afrique du Nord, au Sahel et en Afrique subsaharienne.
La base de Tartous facilite le transport de personnel, d’équipements et de fournitures vers les pays où opèrent les forces russes et des groupes affiliés tels que le groupe Wagner. Ce soutien est essentiel pour maintenir les opérations militaires russes en Libye, en République centrafricaine (RCA), au Mali et au Soudan, où la présence militaire russe a été significative.
Sans la base navale de Tartous, la capacité du Kremlin à projeter sa puissance sur tout le continent africain, où la Russie a réalisé des avancées géopolitiques majeures au détriment des puissances occidentales ces dernières années, sera gravement affaiblie. Il est loin d’être certain que la Russie pourra poursuivre ses projets d’exploitation des ressources dirigés par Wagner, ses projets de soutien aux juntes militaires et ses autres aventures militaires en Afrique à la même échelle qu’auparavant.
La Russie aurait-elle pu maintenir le régime d’Assad au pouvoir si la guerre en Ukraine n’avait pas eu lieu ? C’est bien sûr spéculatif, mais tout porte à croire que les forces armées russes en auraient eu la capacité si elles n’avaient pas été massivement engagées en Ukraine. Cette situation constitue donc une défaite stratégique majeure pour le Kremlin, conséquence directe de son invasion de l’Ukraine.
Creil : les prêtres et paroissiens de l’église Saint-Joseph visés par les dealers
L’église Saint-Joseph, située sur le Plateau de Creil, un quartier sensible classé QRR (quartier de reconquête républicaine), dans l’Oise (60), est perturbée par les trafiquants qui tiennent le point de deal voisin.
Plusieurs signalements ont été effectués auprès de la police dénonçant des menaces, intimidations, brimades, insultes, ainsi que d’autres agissements plus graves, émanant de ces délinquants. Le véhicule de l’un des prêtres aurait même fait l’objet d’un début d’incendie récemment.
Craignant pour leur intégrité physique, les prêtres ont alerté leur hiérarchie, ce que le diocèse de Beauvais confirme à Valeurs actuelles, tout en précisant que plusieurs plaintes ont été déposées de la part des ecclésiastiques.
Malgré les passages fréquents des polices municipale et nationale, l’église continue d’être la cible des trafiquants. Dimanche 8 décembre, la police nationale a été appelée pour chasser des perturbateurs aux abords de l’église. Ces derniers auraient menacé les prêtres et paroissiens qui leur demandaient de partir. Ils auraient également menacé de brûler l’église. À des témoins qui leur ont signifié qu’il s’agissait d’un lieu de culte, ces derniers auraient rétorqué que cela n’avait pas d’importance pour eux, puisqu’ils étaient musulmans.
Contrôlés par la police, et incapables de fournir un justificatif d’identité, les deux perturbateurs ont été interpellés, placés en garde à vue, puis déférés pour être présentés aujourd’hui en comparution immédiate, indique la préfecture de l’Oise. Il s’agit d’un certain Ahmed B., âgé de 21 ans, et d’un dénommé Saidou K., âgé de 19 ans. Les deux sont déjà connus de la justice.
Peut être que Europe 1 devrait demander d’avoir autant de fréquences que France Inter, au nom de l’égalité de traitement
De Christine Kelly dans le JDD :
[…] Selon les chiffres de l’Arcom, France Inter couvre, avec son nombre de fréquences record par rapport aux autres radios, 59 % de la population, lorsque Europe 1 couvre 38 %, RTL 37 % ou RMC 33 %.
Il y a trois raisons à ce décalage en termes de fréquences et de couverture.
- Le facteur économique et stratégique : les radios de service public, longtemps financées majoritairement par la redevance, se sont attachées à avoir une couverture la plus large possible de la population et du territoire pour répondre à leurs obligations de toucher le plus large public. Elles ont mis en service de nombreux émetteurs pour couvrir des zones très faiblement peuplées ; a contrario, les radios privées, financées par la publicité, ont avant tout cherché à maximiser le ratio couverture/coûts de diffusion. De ce fait, elles ont privilégié des développements dans des bassins urbains denses et n’ont pas été candidates systématiquement à l’exploitation de fréquences en zone rurale ou de montagne où ce ratio est potentiellement très dégradé.
- Le facteur juridique : le gouvernement dispose d’une faculté de réservation prioritaire des fréquences pour Radio France. Cette réservation prioritaire a permis de développer plus rapidement les réseaux historiques de Radio France (France Inter, France Musique, France Culture) à un moment où le spectre FM n’était pas saturé.
- Le facteur historique : la diffusion de France Inter en FM a débuté dans les années 60, celle d’Europe 1 est beaucoup plus tardive et n’a commencé qu’en 1986. Les radios dites « périphériques », Europe 1, RTL, RMC, qui émettaient alors en grandes ondes, n’ont pas cru dans un premier temps à la FM et n’ont demandé à utiliser cette bande de fréquence que cinq ans après la libéralisation de la bande FM.
L’assassin de Samuel Paty était en contact avec le groupe islamiste qui a renversé Bachar el-Assad
Mohammed al-Joulani, ancien fondateur du Front al-Nosra, affilié à al-Qaida, ex-compagnon de route d’al-Baghdadi, chef sanguinaire de l’État islamique, serait devenu modéré… Avec son groupe de rebelles islamistes Hayat Tahrir al-Sham (HTS), fondé en 2017, il a renversé le régime de Bachar el-Assad dimanche.
Quelques minutes après avoir décapité Samuel Paty, le terroriste tchétchène Abdoullakh Anzorov envoie une photo de la tête tranchée à un certain «Dnevnik_71» sur Instagram, accompagné d’un message audio : «J’ai décapité le prof, là je vais faire le djihad en France». Son interlocuteur lui répond : «Allah Akbar ! Que la paix, la miséricorde et la bénédiction d’Allah soit sur toi». Il sera identifié plus tard comme un membre actif de Hayat Tahrir al-Sham et localisé en Syrie. L’homme est un dénommé Faruq Shami, originaire du Tadjikistan, qui se faisait passer pour un reporter indépendant couvrant l’activité des groupes djihadistes en Syrie. En réalité, d’après le procès-verbal des policiers de la sous-direction antiterroriste, il tenait un «rôle dans le djihad médiatique et dans la propagande de Hayat Tahrir al-Sham». L’étude de ses comptes «professionnels» a démontré qu’il conversait régulièrement avec de jeunes radicalisés en France. Selon le FBI, qui a partagé des informations avec la police française à l’occasion de l’enquête, les dernières connexions IP de son compte Instagram ont toutes borné à Idlib, bastion de HTS depuis 2017. C’est dans cette région que le groupe islamiste a assis son autorité, et commencé son opération réhabilitation.
Abdoullakh Anzorov était en lien avec un autre djihadiste syrien, utilisant le pseudonyme «12.7X108» sur Instagram, en référence à une mitrailleuse lourde soviétique. Lui aussi aurait évolué au sein de HTS en tant que «sniper». L’assassin de Samuel Paty semblait avoir une vraie fascination pour Hayat Tahrir al-Sham. Le 4 octobre 2020, soit 12 jours avant l’attentat, il avait publié sur Snapchat une véritable ode à HTS :
«Il n’y a pas de doutes que ce qui se passe à Idlib est le vrai djihad où Allah choisit parmi ses serviteurs les shuhada (les martyrs, NDLR), et le meilleur groupe actuel à rejoindre, c’est Hayat Tahrir al-Cham».
Chronique des cinglés
Trouvé dans Le Parisien :
L’université d’Orléans renforce son engagement contre les discriminations liées à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle en signant une convention avec le GAGL45, l’association Gay et Lesbienne du Loiret. Ce partenariat vise à consolider des actions existantes et à pérenniser des mesures inclusives au sein de l’établissement.
[…] Parmi les mesures mises en place figurent des formations pour le personnel administratif, des campagnes de sensibilisation et la possibilité pour les élèves de choisir un prénom d’usage sur tous les documents internes. Par exemple, Ludovic pourra s’appeler Ludivine si il ou elle le souhaite. « Ce dispositif est désormais opérationnel en 48 heures, garantissant une réactivité optimale », assure Didier Chavrier. […]
Si l’université a déjà pris plusieurs initiatives concrètes, comme l’organisation de stands d’information et de sensibilisation, d’autres projets restent en réflexion. L’installation de toilettes non genrées, par exemple, est à l’étude. […]
La messe au prochain pèlerinage de Chartres : pas de débat sur le rite
Communiqué de Notre-Dame de Chrétienté :
« Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. » Benoît XVI
L’association Notre-Dame de Chrétienté confirme n’être à ce jour au courant d’aucune interdiction de célébration de la messe tridentine lors de notre prochain pèlerinage, du 7 au 9 juin 2025, comme certaines rumeurs médiatiques l’ont évoqué.
Notre pèlerinage se prépare activement, l’association communiquera prochainement les noms des célébrants 2025. Un de nos prochains grands événements sera la Journée d’Amitié Chrétienne du 18 janvier 2025 à Paris.
Si une interdiction de messe tridentine dans la cathédrale de Chartres devait avoir lieu, nous pouvons déjà annoncer que le pèlerinage 2025 aura bien lieu, la messe tridentine étant alors célébrée à l’extérieur. Nous sommes des pèlerins de chrétienté adaptés à tous les temps et toutes les circonstances. Nous montrerons le même courage et la même détermination en venant encore plus nombreux au pèlerinage prier pour le Saint Père, la sainte Eglise et le salut de nos âmes.
Jean de Tauriers, président.
Requiem pour la Syrie
D’Antoine de Lacoste pour Liberté Politique :
Après des années d’une guerre meurtrière et une victoire chèrement acquise, il n’a fallu que quelques jours aux islamistes précédemment vaincus pour balayer l’armée syrienne.
Que s’est-il passé ? Pour le comprendre, il faut partir d’un constat simple : l’armée syrienne n’a jamais valu grand-chose et beaucoup de ses meilleurs éléments sont morts dans les premiers mois de la guerre. Ce n’est donc pas elle qui avait gagné. Les vainqueurs ont été les Russes dans les airs, le Hezbollah libanais, les gardiens de la révolution iraniens et des milices chiites irakiennes au sol. A ces trois forces, il faut ajouter une multitude de petits groupes chrétiens ou alaouites qui avaient pris l’initiative de défendre leurs villages ou leurs quartiers face aux islamistes venus du monde entier (plus de 100 nationalités représentées). On ne le rappellera jamais assez : ce fut le plus grand jihad international de l’histoire. Nous avons rencontré ces combattants chrétiens de Sqalbieh ou Mhardeh, ils n’ont jamais reculé et ont perdu des centaines d’amis : plus de 800 noms entourent la petite église Sainte Sophie construite pour fêter la victoire et remercier la Vierge dont ils ont tous des images chez eux.
Depuis 2017-2018, et après cinq ans de guerre, la situation s’était figée dans une mosaïque complexe. Les islamistes qui s’étaient rendus avaient été regroupés au nord-ouest dans la région d’Idleb. Le plus gros contingent était constitué du Front al-Nosra, dont le nom, associé à de multiples crimes devint encombrant, et il se rebaptisa (si l’on ose dire) Hayat Tharir al-Cham. L’armée turque occupait une partie du nord pour surveiller les Kurdes et les Américains le nord-est pour voler les puits de pétrole et de gaz dont ils confièrent la gestion aux mêmes Kurdes qui se payaient ainsi sur la bête. Déjà écrasée par les sanctions occidentales, la Syrie ne pouvait même plus bénéficier des revenus de ses matières premières.
Les Américains, toujours eux, installèrent de surcroît une vaste base militaire appelée al-Tanf dans le sud du désert syrien, le long de la frontière jordanienne. Le prétexte était de surveiller l’approvisionnement en armes du Hezbollah libanais par l’Iran. Les Américains en avaient profité pour recueillir, armer et entraîner des centaines d’islamistes, requalifiés de rebelles modérés, mensonge relayé à l’infini par les médias occidentaux. Notons que ces islamistes ont quitté le camp il y a quelques jours pour attaquer l’armée syrienne à Palmyre.
Si l’on ajoute à cela l’occupation du plateau du Golan, au sud-ouest, par l’armée israélienne et des restes non négligeables de groupes de l’Etat islamique dans le désert, on mesure le caractère explosif d’un tel chaudron.
Il a fallu deux évènements géopolitiques majeurs pour rompre le fragile équilibre : la guerre en Ukraine qui a accaparé l’effort militaire et stratégique russe et la guerre d’Israël contre le Hezbollah. Les troupes de la milice chiite n’étaient plus en Syrie pour contenir les premiers assauts des islamistes venus d’Idleb à l’instigation d’Erdogan. Les renforts envoyés par l’Irak et l’Iran ont été bloqués à la frontière car Israël avait clairement averti qu’ils seraient détruits par son aviation. Celle-ci a d’ailleurs bombardé les milices chiites ces derniers mois et même l’armée syrienne ces derniers jours dans le sud.
Le chaos s’installe en Syrie, l’axe chiite perd une pièce maîtresse, les sunnites prennent le pouvoir. Chacun à sa façon, Tel Aviv, Washington et Ankara remportent une victoire stratégique.
Le Linceul de Turin est-il un témoin de la Résurrection du Christ?
Voici la bande-annonce du débat public sur l’authenticité du Linceul de Turin qui aura lieu le 16 décembre (renseignements et inscription ici):
La gauche allemande se mobilise pour que l’avortement soit totalement légal en Allemagne
La gauche se mobilise en Allemagne en faveur d’une pleine légalisation de l’avortement, faisant de ce sujet un argument de campagne électorale en vue des législatives de février.
En Allemagne, l’avortement reste illégal en principe conformément au paragraphe 218, adopté dans le code pénal sous l’Empire allemand, en 1871. Il est toutefois impuni si pratiqué au cours des douze premières semaines de grossesse. Un peu plus de 100 000 avortements sont pratiqués chaque année en Allemagne. Les femmes doivent se soumettre à une consultation, puis un délai de réflexion de trois jours est prévu avant l’intervention.
Le projet de loi des députés de gauche préconise la légalisation jusqu’à la douzième semaine de grossesse, la fin du délai de réflexion et la prise en charge des coûts par l’assurance maladie.
Les conservateurs de la CDU et du parti bavarois allié CSU, plus grand groupe d’opposition et grand favori des sondages aux élections du 23 février avec 32 % des intentions de vote, s’y opposent catégoriquement. Le chef de la CDU Friedrich Merz avait qualifié l’initiative de « scandaleuse ».
Le député CSU Dorothee Bär a reproché aux partisans de la nouvelle réglementation de mener un « combat culturel qui divise ». « Avec nous, la protection de la vie n’est pas négociable ».
Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), donné deuxième derrière les conservateurs dans les sondages (18 %), a lui placé ce sujet au cœur de sa campagne électorale. Il réclame d’autoriser les avortements seulement après un viol ou en cas de danger pour la santé de la mère. Le parti dit vouloir établir une « culture de bienvenue pour les enfants ».
ND de Paris, un peu de modestie Monsieur Macron
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Macron très content de son succès : restaurer ND de Paris en 5 ans. Pourtant, un peu de modestie SVP (mais Macron en est-il capable ?). En juin 1836 la charpente de la cathédrale de Chartres a entièrement brûlé ; les dégâts étaient au moins aussi considérables que ceux de ND de Paris en avril 2019. La cathédrale de Chartres a pu être restaurée (avec les moyens de l’époque, incomparablement moins puissants que ceux d’aujourd’hui), restaurée en combien d’années ? …… 5 ans (en 1841 c’était fait). Lien : https://www.chartres.fr/incendie-cathedrale
L’incendie avait éclaté en milieu d’après midi et a pu être maitrisé le lendemain en début de matinée soit près de deux fois plus de temps que pour ND de Paris mais avec quels moyens (des pompes à bras, des seaux d’eau) et avec une situation très défavorable (la rivière l’Eure coule à 500 m de la cathédrale et 50 m plus bas ; à Paris la Seine coule à quelques dizaines de mètres de la cathédrale et à quelques mètres plus bas seulement). A Chartres une chaîne humaine spontanée de toute la population s’est organisée pour amener des seaux d’eau, des tonneaux, etc… jusqu’à la cathédrale plus les pompes (à bras) de la ville et des communes voisines (tirées par des chevaux) et le feu a été maitrisé avant que l’irréparable ne se produise.
Un immense merci et toute notre gratitude aux pompiers, aux artisans, aux donateurs, qui ont donné le maximum d’eux-mêmes de 2019 à 2024 comme de 1836 à 1841 mais que les hommes politiques du 21ème siècle qui pensent avoir piloté cette grande œuvre restent modeste face à nos maitres d’il y a près de deux siècles.
eausouterraine21
Une cérémonie mondaine… et Hugo dans tout ça ?
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La réouverture de la cathédrale de Notre-Dame à Paris en ce samedi 7 décembre 2024 restera t-elle à jamais gravée dans l’Histoire de l’humanité ?
Certes la ferveur populaire est là, démonstrative, authentique, quand bien même nos églises sont désertées sur à peu près l’ensemble du territoire.
Oui, l’implication des grandes fortunes de ce monde et des politiques certainement soucieux de redorer leur image a permis la reconstruction de l’édifice endommagé dans une opération « téléthon » déclenchée en moins de temps qu’il ne faut pour craquer une allumette et financer les réparations pharaoniques.
Les paradoxes ne manquent pas depuis cet incendie aux origines pour le moins obscures encore aujourd’hui. Ne manque plus qu’un Victor Hugo pour romancer en vers et en prose et laisser à la postérité de l’humanité cette saga étalée sur cinq petites années et ponctuée par un épilogue heureux : tous les grands de ce monde ont pu s’installer confortablement dans la nef de Notre-Dame et écouter, religieusement, dans une union sacrée, l’archevêque Laurent Ulrich, affublé pour la circonstance d’une chape conçue pour l’occasion par le créateur français Jean-Charles de Castelbajac, aux couleurs primaires particulièrement vives et rappelant selon les générations, Google, Microsoft, le jeu UNO ou encore le rubiks’cube. Frollo est loin…
Toute cette mise en scène, réussie reconnaissons le, traduirait elle un retour de la France et des Français vers le spirituel comme l’avait pressenti Malraux (« Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas ? ») ? Rien n’est moins sûr…
D’abord, la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques et les symboles dégradants plus ou moins visibles déclinés tout au long de cette fresque (satanique ?) me sont restés quelque peu en travers de la gorge. J’ai d’ailleurs été surpris que notre Louis XI présidentiel n’ai pas eu le bon goût d’inviter Philippe Katherine pour l’occasion.
Ensuite, il est tout de même étonnant de constater autant d’acharnement présidentiel, de pognon de dingue dans la rénovation d’un édifice respecté par l’ensemble des croyants, symbole de leur foi, quand, dans le même temps, il s’acharne à détruire ce pour quoi l’ensemble de la communauté chrétienne croit au plus profond de son être : la Vie. Entre la constitutionnalisation de l’avortement, (première cause de décès tout de même) et la prochaine loi sur l’euthanasie, les atteintes à la Chrétienté comme les agressions, destructions matérielles, vols, réguliers et répétés sur l’ensemble de notre territoire, cette réouverture de la cathédrale ne serait-elle pas l’arbre qui cache la forêt ?
La proposition hallucinante de la non moins hallucinée Esméralda, pardon Rachida de tarifer les entrées à Notre -Dame a t-elle pour but de nous préparer à la mutation de cet endroit hautement cultuel en destination commerciale ? Une transition de genre en somme…
Il semble là aussi que le Macronisme, fidèle à ce dogme du « en même temps », véritable foutoir d’idées et actions incohérentes s’emmêle quelque peu les pinceaux.
Alors si samedi dernier, le centre de Paris semblait être le dernier endroit à la mode, il manquait néanmoins un invité de taille, qui, lui, a poliment décliné cette invitation : le Pape.
En choisissant la Corse et la proximité du peuple, des petites gens, d’une église certes moins glorieuse mais à l’âme toute aussi chaude, le chef de l’Eglise catholique nous enseigne que la foi chrétienne doit se diffuser partout et en nous, que le rôle de l’Eglise est « de se déplacer tel un hôpital de campagne dans les périphéries géographiques existentielles, là où les gens souffrent. »
En choisissant la Corse, il nous fait davantage rapprocher de l’oeuvre d’Hugo, oubliée, car trop fantasmée.
Où était Quasimodo ?
Amitiés Patriotes
P.MAGNERON
Président IDNF
Un jour d’avortement en France c’est un peu plus qu’un tas de restes de bébés grecs antiques
Un reportage involontairement significatif : un tas de bébés jetés dans un puits c’est choquant !
Des fouilles révèlent ce qui pourrait être le plus grand infanticide de l’histoire. Une énigme troublante au cœur de l’Antiquité. ⚱️
⏰ “Cold cases de l’Antiquité”, ce soir à partir de 20h50 sur #HistoireTV pic.twitter.com/sO1QYKuVV4
— HISTOIRE TV (@histoiretv) December 8, 2024
Il s’agit de bébés jetés dans un puits à Athènes dans l’antiquité. Un reportage diffusé sur Histoire TV hier soir évoque ce sujet.
Et l’étude archéologique de ce puits écarte l’idée d’infanticides directs, mais suggère que des bébés morts dans la première semaine après la naissance n’étaient pas reconnus comme membres de la communauté humaine par la cérémonie de l’amphidromie… et que leurs restes étaient jetés sans trop de cérémonies.
Un peu comme les avortoirs en France, qui se débarrassent des restes humains sans trop de cérémonies. Avec des proportions angoissantes (plus de 600 bébés par jour).
C’est un véritable dialogue que nous avons tous voulu instaurer…
Nous avons interrogé Tristan Casabianca, l’un des défenseurs de l’authenticité du Saint-Suaire, avant le débat public contradictoire
« Résurrection du Christ ou faux du Moyen-âge : qui a créé le Linceul de Turin »
qui aura lieu le 16 décembre 2024 à 20 heures
au théâtre Saint Léon, 11 Palce du Cardinal Amette, 75015 Paris
(PAF : 10 € / 500 places seulement : réservation obligatoire)
Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser au Linceul de Turin ?
Je n’ai pas été élevé dans la religion. La première fois que j’ai entendu parler du Suaire de Turin, j’avais 17 ans, et je pensais alors que c’était un faux du Moyen Age. C’est progressivement, au fil de mes études et de mon cheminement spirituel, que j’ai repensé à cet objet et que j’ai été attiré par lui. Mon intérêt intellectuel a coïncidé avec la multiplication des connaissances disponibles en ligne à ce sujet. Je suis devenu convaincu par la thèse de l’authenticité – c’est-à-dire que l’image de cette homme crucifié est celle de Jésus, et qu’elle est due à un phénomène surnaturel. Cette conviction m’a aidé dans mon parcours de foi, me montrant notamment combien la science et la religion se renforçaient mutuellement. J’ai été baptisé en 2016, à 33 ans.
Pourquoi le Suaire de Turin fascine-t-il autant, croyants mais aussi non-croyants ?
On dit souvent que c’est un des objets faits de main d’homme les plus étudiés au monde. Il y a sûrement du vrai à en juger par le nombre de livres, d’expositions, et de publications académiques chaque année. C’est une image qui parle à notre époque : elle séduit grâce à l’image de Jésus et grâce à la possibilité de l’étudier scientifiquement. En ceci, le Suaire de Turin est notre contemporain, il répond à une demande biblique lancinante, « voir la face de Dieu », et s’insère dans une époque voulant des preuves tangibles et reproductibles. Mais selon moi, le Suaire de Turin est moins un mystère qu’une énigme archéologique. Le mystère, c’est celui de la Résurrection dont on n’aura jamais fini d’épuiser le sens ; l’énigme archéologique, c’est savoir la date de fabrication drap et arriver à déterminer le processus de formation de l’image. Cette énigme peut bien sûr nous conduire à ouvrir des portes théologiques.
Que vous ont appris vos recherches sur le Linceul de Turin ?
Ma première publication académique sur le linceul de Turin remonte à 2013. J’y défendais déjà en m’appuyant sur des critères historiographiques traditionnels, l’hypothèse de formation de l’image par la Résurrection de Jésus. Depuis, nos connaissances du Suaire ont progressé, et les miennes aussi j’espère, et je suis convaincu de la solidité de cette thèse. En 2019, en découvrant et en analysant des données brutes, j’ai pu montrer avec mes coauteurs Emanuela Marinelli, Giuseppe Pernagallo et Benedetto Torrisi, que la célèbre conclusion de la datation radiocarbone 1260-1390 après Jésus-Christ n’était pas valide. Dans mon tout dernier article publié il y a quelques jours, je montre que la croyance en un drap ayant enveloppé le corps de Jésus se justifie tout à fait. En partant d’une attitude neutre, et en analysant la littérature académique récente, on atteint sans difficulté 99% de certitude que le Suaire a enveloppé le corps de Jésus.
Pourquoi avoir accepté de participer à ce débat ?
D’abord pour éclairer le public. Il est vraiment difficile dans ce maquis d’opinions contradictoires de se forger une opinion. Qui croire ? On peut très bien être un « bon catholique » et être convaincu que le Linceul de Turin est un faux médiéval. Ce n’est donc pas une question de foi. Devant cette montagne de dates, de faits, de contradictions, de polémiques, il est compréhensible de ne savoir quelle voie emprunter. L’objectif premier est donc d’exposer au public un état de l’art, avec les meilleurs arguments possibles, en confrontant les deux principales thèses : celle d’une image due à la Résurrection, ou créée au Moyen Âge. C’est une modernisation de la disputatio médiévale, et pour ceux plus versés dans l’apologétique contemporaine, un format voisin des débats académiques qui se déroulent dans les pays anglo-saxons sur l’existence de Dieu. A titre personnel, ces derniers m’ont beaucoup aidé dans ma conversion, en me montrant qu’il y a avait des preuves solides en faveur de l’existence de Dieu. C’est pour cela que je me réjouis de l’initiative d’Olivier Bonnassies et que j’ai accepté avec plaisir de relever ce défi.
La deuxième raison est la volonté de dialoguer. C’est un événement rare qui va se produire lundi soir, y compris au niveau international : les échanges publics entre partisans et opposants de l’authenticité du linceul de Turin sont très peu fréquents. C’est donc un véritable dialogue que nous avons tous voulu instaurer, riche, serein, respectueux, et j’espère fructueux.
Enfin, je crois que la troisième raison d’accepter est plus intra muros, une réponse à une petite musique qui monte dans le microcosme universitaire français. Il n’y aurait plus de débat académique sur l’authenticité du linceul. Affaire classée ! Notre argumentaire va facilement démontrer le contraire. Je laisse au public intéressé l’occasion de le découvrir lundi 16 décembre.
Bande annonce du débat : https://youtu.be/8Jq16oKOKz0?si=AnQNC0qIeK3S1ZgH
Réservations sur : https://my.weezevent.com/resurrection-du-christ-faux-du-moyen-age-qui-a-cree-le-linceul-de-turin
La bataille politique se déplace sur le terrain culturel : du Puy du Fou à la cérémonie des JO
Depuis De Gaulle, la droite avait abandonné la culture, laissée à la gauche, qui a pu ainsi faire prospérer ses idées, aboutissant à la révolution culturelle de Mai 68. Les temps changent et désormais, c’est la droite qui est créatrice sur le terrain culturel. Voici des extraits d’un article intéressant du quotidien Le Monde, qui s’inquiète du succès du Puy du Fou :
L’affrontement idéologique se déroule sur le terrain esthétique. L’opposition entre progressistes et nationalistes se joue à travers des mises en scène spectaculaires du patrimoine et de la culture populaire. Du Puy du Fou à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le conflit des imaginaires politiques se livre désormais à travers de gigantesques scénographies historiques. A tel point que le défilé olympique du 26 juillet sur la Seine fut qualifié de « troisième tour esthétique » par la philosophe Sandra Laugier. Comme si cette parade fluviale était un condensé des valeurs du front républicain en 3D. Une réplique esthétique à la guerre culturelle menée par la droite conservatrice, réactionnaire et identitaire qui étend son emprise dans la sphère médiatique. […]
Concepteur du Puy du Fou, inauguré en 1978, parc à thème consacré notamment à l’histoire vendéenne et attaché à figurer les racines chrétiennes de la France, Philippe de Villiers ne s’y est pas trompé. Dans Mémoricide (Fayard, 384 pages, 21,90 euros), ouvrage suscité par la « rage » éprouvée lors de cette soirée de cérémonie olympique, le président du Mouvement pour la France évoque une « blessure esthétique » provoquée par cette « bascule » vers le « grand renversement », celui de la « défrancisation » et de l’ « expatriation mémorielle ». Ce défilé fut globalement considéré par l’extrême droite comme une « propagande woke », selon le mot de Marion Maréchal. Et, si Jordan Bardella salue la « réussite » des Jeux olympiques dans Ce que je cherche (Fayard, 324 pages, 22,90 euros), le président du Rassemblement national (RN) regrette la « privatisation idéologique d’un événement mondial » par « des mises en scène militantes ». […]
Y a-t-il une politisation de l’art humaniste ? « C’est notre défi », reconnaît Patrick Boucheron après ce pari réussi. « La cérémonie d’ouverture a montré qu’une monumentalité républicaine et inclusive était possible », ajoute Thomas Jolly. Mais l’heure n’est plus à la fanfaronnade. La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques fut une incontestable victoire idéologique. Mais le couvercle ne s’est-il pas refermé ? « La gauche gagne les grandes batailles culturelles, mais elle ne sait pas les exploiter, ni gérer la guérilla d’usure qui abîme l’éclat d’un moment de concorde et de joie », constate Patrick Boucheron. Il y eut bel et bien un « troisième tour esthétique » , mais aussi un « quatrième tour de reprise en main idéologique », observe Sandra Laugier. « Cette cérémonie nous a fait plaisir, mais la bataille des idées est loin d’être gagnée », renchérit Mathilde Larrère. En résumé, déclare Patrick Boucheron, « les Jeux sont faits, mais qu’est-ce qu’on fait » ?
L’envie est grande de transformer l’essai. D’où la volonté de l’historien de créer, avec le metteur en scène Mohamed El Khatib, un son et lumière en dix tableaux consacrés à l’histoire de France au château de Chambord, à l’été 2027. […]
Si le soufflé des cérémonies comme celle des Jeux olympiques retombe rapidement, explique-t-il, c’est parce qu’elles s’absorbent « comme du sucre rapide », alors que l’art travaille « comme une taupe » dans les consciences, par infusion lente. Sans parler de la façon contemporaine d’envisager la scène comme un espace de réparation et de réconciliation, alors que « la théâtralité met en jeu le négatif et la conflictualité », fait-il observer : « On ne peut pas opposer aux images d’une France éternelle et identitaire celles d’une France des Lumières consensuelle sans donner l’impression qu’une bourgeoisie sociale-démocrate fait la leçon. » […]
Thomas Jolly estime, de son côté, qu’il faut « repartir à la conquête des publics, investir de nouveaux lieux, toucher les gens plus largement, comme les pionniers de la décentralisation théâtrale l’ont fait, à l’image de Jean Vilar, directeur du Théâtre national populaire, qui jouait pour le public des usines Renault » . « On ne peut pas continuer à jouer nos pièces devant des cercles d’habitués en attendant que le RN monte inexorablement, il faut œuvrer à davantage de mixité sociale », poursuit Mohamed El Khatib.
D’autant que d’autres productions grand public ne cessent de voir le jour. A l’image de Raconte-moi la France, nouveau spectacle mis en scène par le scénariste Bruno Seillier, qui considère, dans Le Figaro Magazine du 11 octobre, nécessaire non seulement de recourir au fil chronologique afin de faire comprendre et aimer l’histoire de France, mais aussi de « mesurer la force de nos racines chrétiennes que certains voudraient aujourd’hui oublier ou moquer ». Créé le 21 octobre au Zénith d’Auvergne, à Clermont-Ferrand, ce show qui réunit 100 comédiens, cavaliers, cascadeurs et danseurs avec la voix d’André Dussollier et un final musical conçu par Vianney tournera dans 42 grands lieux de diffusion.
Afin de faire du plateau de Gergovie une « destination touristique de premier plan », Laurent Wauquiez, ancien président (Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes et député de l’Assemblée nationale, souhaite développer ce « site mythique », notamment avec un spectacle immersif destiné à « rendre hommage à la civilisation gauloise ».
[…]
La bataille culturelle ne se livre pas uniquement sur le terrain des spectacles grandioses ou présentés devant de petites jauges. Les séries télévisées sont toujours des « vecteurs d’inclusivité », avec des héros gay, trans ou issus de l’immigration, analyse Sandra Laugier, mais on observe un « backclash venu de la contre-offensive trumpiste », qui a, notamment, conduit Hollywood et Disney à « mettre de l’eau dans leur vin sur la question des minorités », sans compter que le livre autobiographique du futur vice-président des Etats-Unis, J. D. Vance, Une ode américaine, fut porté à l’écran par Amy Adams et Glenn Close, et reste disponible sur Netflix, fait-elle remarquer. En France, une série documentaire de Canal+ adaptera Le Suicide français (Albin Michel, 2014), d’Eric Zemmour.
Après des années de domination culturelle de la gauche, les répliques esthétiques humanistes sont aujourd’hui fortement concurrencées par les représentations nationalistes. Nous ne sommes plus au temps où la Confédération générale du travail pouvait financer La Marseillaise(1938), un film de Jean Renoir aussi bien consacré à la Révolution française qu’au Front populaire, observe Mathilde Larrère. Mais nous assistons à la volonté de réinventer non seulement un théâtre, mais aussi un art « élitaire pour tous », comme disait le dramaturge Antoine Vitez, même si celui-ci passe désormais par d’autres formes, comme celles des musiques urbaines ou de la bande dessinée, d’autant que, poursuit l’historienne, « le monde de la culture reste majoritairement mû par le souci d’accompagner les nouvelles vagues de l’émancipation face aux ritournelles de la réaction ». La guerre culturelle est déclarée, mais la résistance esthétique est en train de s’organiser. Car la bataille des imaginaires ne fait que commencer.
Crise démographique : la bombe de la surpopulation a fait pschiiit
François Lenglet, journaliste économique, écrit dans Le Parisien :
À la fin du siècle dernier, le cauchemar d’une terre surpeuplée, épuisée par les hordes d’humains se disputant l’eau et la nourriture était vraisemblable. Ce mauvais rêve ne se réalisera pas. Alors qu’on prévoyait le pic de la population mondiale pour 2080, avec plus de dix milliards de Terriens, le point d’inflexion devrait arriver trente ans plus tôt, avec seulement 9 milliards d’habitants.
Car le monde entre dans une phase de déclin démographique, un événement sans précédent depuis l’épidémie de grande peste, au XIVe siècle, qui avait tué la moitié des Européens. Certains experts comme Nicholas Eberstadt voient même le commencement de l’« ère du dépeuplement », alors qu’au cours du XXe siècle, la population mondiale avait été multipliée par quatre, un rythme jamais atteint depuis l’apparition des hommes. C’est dire la force du retournement.
Partout, les bébés manquent. En France, longtemps épargnée par le déclin, le nombre des naissances de l’année dernière était identique à celui de 1806 ! L’Italie a perdu deux millions d’habitants en cinq ans, et même si l’émigration joue, c’est l’écart entre nombre de décès et de naissances qui reste la première explication. La Corée du Sud connaît un taux de fécondité de 0,7 enfant par femme, soit trois fois moins que le seuil permettant le renouvellement des générations… Deux tiers des Terriens vivent désormais dans des pays dont la population diminue, selon l’ONU. Car il s’est produit un phénomène qu’on est bien en peine d’expliquer : la chute de la natalité dans les pays pauvres et à revenu intermédiaire. Naguère, la fécondité ne diminuait que dans les pays parvenus à un stade de développement élevé, où les femmes travaillent et où la mortalité infantile est très faible.
C’est fini. La Turquie fait proportionnellement moins d’enfants que l’Allemagne, le Mexique moins que les États-Unis ! Et dans certaines régions d’Inde, pays dont le niveau de vie est encore plus faible, il y a tout juste un enfant par femme.
Il n’y a guère que l’Afrique subsaharienne qui échappe à la tendance, avec 4,3 enfants par femme. Et, au sein même des pays développés, persiste un autre îlot de fécondité : les États-Unis, dont la population pourrait continuer à croître au cours du XXIe siècle, alors que celle de la Chine serait divisée par deux sur la même période. Mais il est possible que la planète, globalement, soit déjà en dessous du seuil de renouvellement. […]
L’Eglise catholique reconnaît un 71e miracle à Lourdes
Communiqué du sanctuaire de Lourdes :
Le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes accueille la proclamation officielle post-mortem du 71e miracle de Lourdes, par Mgr Malcolm McMahon, archevêque de Liverpool. Il s’agit de la guérison de John Jack Traynor, grièvement blessé pendant la première guerre mondiale, survenue à Lourdes en 1923 à l’occasion du premier pèlerinage du diocèse de Liverpool.
Le soldat miraculeusement guéri des blessures de guerre en 1923
Né à Liverpool en 1883, de mère irlandaise, il s’engage dans la Royal Navy au début de la première guerre mondiale. D’abord blessé le 8 octobre 1914 près d’Anvers (Belgique), il est frappé par des tirs de mitrailleuse le 8 mai 1915 au cours de la bataille de Gallipoli (actuelle Turquie). De nombreuses opérations médicales échouent. Il perd l’usage de son bras droit, mais refuse l’amputation, et souffre de fortes crises épileptiques. En 1920, un chirurgien de Liverpool tente de guérir l’épilepsie par trépanation, entrainant la paralysie partielle des deux jambes. Son état est tel, qu’au début de l’été 1923, « il est désigné pour l’hospice des incurables où il doit entrer le 24 juillet 1923 » (procès verbal de guérison du Bureau des Constatations Médicales, signé par le président, Docteur Auguste Vallet, 2 octobre 1926).
Au mois de juillet 1923, il se rend à Lourdes à l’occasion du premier pèlerinage de l’archidiocèse de Liverpool au Sanctuaire. Il guérit, le 25 juillet, après avoir été immergé aux piscines du Sanctuaire puis avoir participé à la procession eucharistique et bénédiction des malades. Le même jour, les médecins accompagnant le pèlerinage constatent son état. Il quitte Lourdes le lendemain.
Il se rendra au Bureau des Constatations Médicales le 7 juillet 1926 pour déclarer sa guérison.
John Traynor revient chaque année à Lourdes comme brancardier, jusqu’en 1939. Il est membre de l’Hospitalité « Liverpool Brancardier Association ». Il est dit au Royaume-Uni qu’il est le premier catholique britannique a être guéri à Lourdes. Il meurt le 8 décembre 1943 d’une toute autre affection.
La reconnaissance officielle de sa guérison par l’Église n’intervient qu’en 2024. Le miracle est proclamé un siècle après sa guérison.
Législative partielle : le RN perd un député
Le groupe Rassemblement national (et apparentés) comptait 124 députés jusqu’à dimanche soir. Désormais, ils ne sont plus que 123. Le RN a perdu un siège de député lors de l’élection législative partielle dans la première circonscription des Ardennes, remportée par l’ancien député Renaissance Lionel Vuibert. Elu député de la majorité présidentielle en 2022 puis battu en juillet par le jeune candidat Rassemblement national (RN) Flavien Termet, il a été élu dimanche avec 50,89 % des voix, contre 49,11 % pour son opposant du RN Jordan Duflot. Seules 372 voix ont séparé les deux candidats. Le taux de participation n’a atteint que 30,86 %.
Cette élection législative partielle avait été organisée après la démission surprise de Flavien Termet « pour des raisons personnelles d’ordre médical ».
Le candidat LR Guillaume Maréchal, qui avait obtenu 16,04 % au premier tour, a appelé à voter contre le RN, tout comme le candidat du NFP.
Notre-Dame de qui ?
Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :
Il y a les prises de vue où la beauté inouïe de Notre-Dame retrouvée se découvre. Et il y a, en négatif photographique, ce que renvoie à chacun de nous la cérémonie de réouverture de la merveille de l’île de la Cité. Laurent Dandrieu, l’impeccable rédacteur en chef des pages culture de Valeurs Actuelles, le résume en ces termes précis :
« La cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris témoigne que nous autres postmodernes sommes le contraire de ce que nous croyons être : nos propres créateurs, absolument libres de tout passé, alors que nous sommes enfants de Dieu et, comme l’ont souligné Macron et le pape, avant tout des héritiers ».
Le Président de la République affirmait en effet que la cathédrale de Paris témoigne qu’un passé, plus grand que nous, nous précède, quand le pape, dans sa lettre rédigée pour l’événement, appelait à se réapproprier l’héritage de notre foi. Comme si Notre-Dame, en mère et maitresse de bon sens, enseignait à tous et avec le tact d’une souveraine pédagogue que la tradition nous gouverne. Et que, bien plus, elle nous édifie.
« Qui veut l’aimer a sa place sous son manteau de pierre. »
Tel est l’immense paradoxe de la renaissance de Notre-Dame de Paris. Son incendie n’a pas seulement ravagé son sanctuaire, il a aussi provoqué des lésions dans le cœur des Français. Son colossal chantier a fait s’investir ouvriers et artisans comme jamais, en plaçant sous nos yeux ébahis des savoir-faire d’autrefois que l’on croyait oubliés. Et voici que les puissants se pressent dans sa nef, qu’un personnel politique plus habitué des loges que des églises se serre sur ses bancs. Marion Cotillard clame du Victor Hugo sous ses voutes. Vianney revisite l’Hallelujah de Leonard Cohen pour l’occasion tandis qu’un Garou grisonnant remonte le temps des cathédrales sur son parvis. La Vierge Mère est ainsi. Elle a toujours accueilli ses enfants, sans exclusive. Qui veut l’aimer a sa place sous son manteau de pierre. Il n’empêche, Michel De Jaeghere a bien raison dans son éditorial du Figaro Hors-Série sur Notre-Dame de mettre le doigt sur l’incohérence qui traverse le carré des VIP de la cérémonie de réouverture :
« Ceux qui se bousculent aujourd’hui devant les caméras sont ceux qui ont tourné le dos avec le plus d’enthousiasme à la France chrétienne dont elle est l’emblème ».
Car si sa flèche se plonge dans le ciel pour en infuser les grâces, de quelle Notre-Dame s’agit-il ? Celle d’un spectacle télévisé, fût-il léché ? Celle d’un entre-soi qui se regarde pour mieux se féliciter de lui-même ? D’une remise à niveau de notoriété présidentielle abimée ?
« Régente du pouvoir et des renversements (…) Nous n’avons plus de goût pour les départements/Ni pour la préfecture et pour la capitale » écrivait Péguy.
De qui Notre-Dame est-elle sinon celle des petits et des sans-grades. Des fragiles et des dépendants. Notre-Dame de tous ceux qui acceptent de recevoir son Fils comme Père. En un mot, elle est Notre-Dame des humbles, des discrets et des anonymes.
Evidemment que Notre-Dame est le témoin séculaire de notre histoire nationale ! « La paroisse de l’histoire de France » selon la jolie formule de Guillaume Cuchet. Mais elle est surtout – et au premier chef – la rampe de lancement d’une aventure spirituelle. Son terrain de jeu, c’est le sacré. Son occupation favorite, l’union à Dieu. D’un Claudel debout dans la foule, près du second pilier, frappé par la grâce un soir de Noël jusqu’à tous les inconnus qui, suffisamment perméables, se laisseront toucher à l’intime, dans le secret d’une visite, loin des écrans et des selfies.
Notre-Dame des humbles et des sans-grades
A cet égard, le pape François, en saluant le travail remarquable des nombreux corps de métier qui ont œuvré au relèvement de Notre-Dame soulignait ce qui échappe aux suffisants et aux superbes :
« Il est plus beau encore que nombre d’ouvriers et d’artisans aient témoigné avoir vécu cette aventure de la restauration dans une authentique démarche spirituelle. Ils se sont mis sur les traces de leurs pères dont seule la foi, vécue dans leur travail, a pu édifier un tel chef d’œuvre où rien de profane, d’inintelligible ni de vulgaire n’a sa place. »
Témoignage d’espérance
Sans doute est-ce la délicatesse de Notre-Dame de remémorer – ou d’apprendre – aux petits Français, par ce drame dépassé et le miracle de sa restauration, qu’elle est Notre-Dame des grands abandons et non des petits arrangements, Mère des espérances et non des fatalités, Gardienne de beauté et non repaire du médiocre, Tabernacle vivant de la divinité et non temple statique de pierres sculptées.
Que son témoignage, au-delà des flammes et son visage retrouvé renforcent le courage des battants et donnent au peuple de France la foi nécessaire en son redressement. « Un peu de feu dans quelque coin du monde et tous les miracles de grandeur restent possibles ». Oui, Notre-Dame de tous ceux qui vous aiment, soyez bénie.
Le destin de la France n’est pas dans la main des hommes
Henri d’Anselme était à Notre-Dame de Paris samedi soir, comme il l’avait demandé au président. Il vient de publier un ouvrage sur son chemin des cathédrales. Il l’a dédicacé à Emmanuel Macron :
“Monsieur le président,
La première fois que l’on s’est rencontré, j’étais sur le chemin des cathédrales de France.
J’en ai fait un récit, qui est le témoignage d’une France profonde, de ceux qui m’ont accueilli, et qui m’ont partagé leur rêve de grandeur.
Ces gens là continuent… pic.twitter.com/VGznLy4iIs— Henri d’Anselme (@Henri_d_Anselme) December 8, 2024
En quête d’esprit : la réouverture de Notre-Dame
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
- L’abbé Thierry Laurent, curé de la paroisse Saint-Roch à Paris
- Christophe Dickès, historien et journaliste, spécialiste de l’Histoire de l’Eglise
- Geoffroy Caillet, rédacteur en chef du Figaro Histoire
Euthanasie et histoire de gros sous
Les députés britanniques ont récemment voté pour légaliser l’euthanasie (pardon l’aide active à mourir, ça fait moins nazi!). Naturellement, comme à chaque fois qu’une transgression majeure est votée, on nous assurer qu’on a mis tous les “garde-fous” possibles. Mais un récent article du Telegraph, relayant les inquiétudes de spécialistes de la fiscalité, attire l’attention sur une conséquence possible de ce vote. La fiscalité sur les successions a été considérablement alourdie par l’actuel gouvernement travailliste et, désormais, tout ce qui est hérité est soumis à l’impôt sur le revenu et peut facilement atteindre 45% du montant reçu (et cela peut entraîner des factures fiscales de centaines de milliers de livres sterling car cela concerne souvent les montants stockés dans les fonds de pension pour le versement des retraites, d’où le nom de “six-figure tax”). Or, une franchise d’impôt est prévue dans le cas où le légataire meurt avant 75 ans. Par conséquent, certains experts font remarquer qu’il y aura logiquement une énorme pression sur une personne approchant de cet âge “fatidique” qui pourra être “tentée” de demander l’euthanasie plutôt que de laisser une énorme facture fiscale à ses héritiers.
Par exemple, dit l’article, si une personne décède à l’âge de 75 ans avec 500 000 livres sterling dans son fonds de pension, la personne qui en hérite pourrait payer 225 000 livres sterling d’impôt sur le revenu si elle le prenait sous la forme d’une somme forfaitaire. Toutefois, si le défunt était décédé avant son 75e anniversaire, la facture fiscale serait réduite à zéro.
Andrew Tully, de Nucleus Financial, a déclaré qu’il s’agissait d’une “considération supplémentaire” pour les personnes en fin de vie. Il a déclaré : “Avec les pensions, il y a un âge limite où le décès avant 75 ans est traité plus généreusement sur le plan fiscal que le décès à l’âge de 75 ans ou après. Il s’agit d’une situation critique et quelques jours dans l’une ou l’autre direction peuvent avoir un impact financier important. Dans certains cas, il peut s’agir de centaines de milliers de livres. Lorsqu’une personne est en phase terminale d’une maladie, la question des impôts et de la transmission de l’argent ajoute déjà un stress supplémentaire, en particulier lorsque des dynamiques familiales complexes sont impliquées. Ils sont à la fin de leur vie, mais se préoccupent en même temps de subvenir aux besoins de ceux qu’ils laisseront derrière eux.”
Il est vraiment enchanteur, ce nouveau monde!
Sortie d’un court-métrage sur Cotignac
On nous signale la sortie aujourd’hui du court-métrage “Aux portes de la vie” sur le sanctuaire de Cotignac, produit par Isabelle Daulphin et réalisé par Jean-Philippe Roger