I-Média : Macron giflé par Brigitte, la France encore humiliée ?
L’image de la semaine : Macron giflé par Brigitte ou quand le privé devient politique !
La séquence devenue virale montre Emmanuel Macron repoussé violemment au visage par Brigitte Macron à leur descente d’avion au Vietnam en pleine visite officielle. Si l’Élysée dément toute violence, évoquant une simple “chamaillerie”, le “bad buzz” persiste, même après la reprise par la presse de la dialectique présidentielle…
Le dossier du jour : Poutine, Biden, Trump : qui est le malade imaginaire ?
Les médias instrumentalisent-ils la santé des dirigeants pour influencer l’opinion ? Alors que le cancer de la prostate de Joe Biden vient enfin d’être révélé au monde, les doutes persistent sur sa sénilité qui, a de nombreuses fois, pu interroger pendant son mandat. Et si la révélation de cette maladie n’était que l’arbre qui cache la forêt ? Que dire alors des accusations de maladie (cancer, parkinson) répétées vis-à-vis du président Poutine ? La santé est décidément une arme de diabolisation comme une autre au sein des hautes sphères du pouvoir !
Les pastilles de l’info :
– Mustapha El Atrassi : un humoriste invite les Marocains et les Algériens à insulter les “gwers”
– Mathieu Kassovitz persiste et signe : “il n’y a plus de Français de souche, ce sont des fins de race !”
– Anne-Sophie Lapix n’a plus la côte : elle ne présentera plus le JT de France 2 !
Portrait piquant : Jean-Michel Décugis, le journaliste judiciaire qui aimait les Fake-News
(Re)découvrir la présence et la puissance de l’Esprit Saint dans notre vie !
L’Esprit Saint n’est pas un concept abstrait mais une présence réelle, vivante et brûlante qui ne demande qu’une chose : embraser notre vie !
Pour la Pentecôte, l’application de prière Hozana propose de prier une neuvaine pour (re)découvrir ce souffle qui console, éclaire, met en mouvement et renouvelle.
Le but ? Apprendre à reconnaître ses dons, à s’abandonner à sa paix et à marcher dans une joie profonde.
Laissons Dieu agir pour nous conduire pas à pas vers une véritable Pentecôte personnelle. Préparons-nous à être transformés, guidés, embrasés… L’Esprit Saint veut faire de nous des témoins brûlants de son amour !
Inscrivez-vous ici : https://lc.cx/5GvZ3Y
Au programme :
Premier Jour : Redécouvrir l’Esprit Saint, ce trésor oublié
Deuxième Jour : Etre baptisé dans l’Esprit Saint
Troisième jour : Se préparer à une nouvelle Pentecôte !
Quatrième jour : Se laisser conduire par la voix de l’Esprit
Cinquième jour : Déployer la puissance de l’Esprit en soi
Sixième jour : Recevoir les 7 dons de l’Esprit
Septième jour : Se laisser aimer !
Huitième jour : Recevoir une paix que rien ne peut nous enlever
Neuvième jour : Laisser la joie nous inonder
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Le mois du Sacré-Coeur au jour le jour
L’abbé Patrick Troadec (FSSPX) a enseigné en séminaire et exerce son apostolat auprès des familles et des jeunes à Brest. Il a déjà publié chez Via Romana une quinzaine de livrets pour méditer avec les saints et les temps de l’année liturgique. Il nous propose cette fois un livret sur le Sacré Coeur, pour le mois de juin, dédié au Sacré-Cœur, 350 ans après les apparitions de Paray-Le-Monial.
Ce livret propose une méditation quotidienne durant trente jours, à raison de deux pages par jour.
Les premières méditations présentent la divinité de Jésus-Christ, son humanité, son amour infini, sa miséricorde, puis les suivantes expliquent en quoi consiste la dévotion envers lui avant d’en préciser l’origine et le développement. Suivent les demandes du Sacré-Cœur et ses promesses. En réponse à ses avances, l’opuscule explique en quoi consistent la consécration personnelle et la consécration familiale au Sacré-Cœur ainsi que nos devoirs envers lui, sans omettre ceux de la société civile. Quelques prières et cantiques terminent le livret.
De jour en jour, le lecteur est amené à sonder les richesses du divin Cœur de Jésus, à puiser de la force auprès de lui, et à l’aimer en retour, lui qui nous a tant aimés malgré nos ingratitudes. De lecture aisée et accessible à tous, ce livret peut être utilisé par les personnes seules ou en famille.
L’“ADN” du pèlerinage de Chartres : « Un fameux trois-mâts… ! »
Au cœur de l’Année jubilaire qui a pour thème « Pèlerins d’Espérance », après l’élection du pape Léon XIV et en vue de la Pentecôte, voici dix approches (dix “mots-clés”) demandées par le Salon beige à Rémi Fontaine sur l’“ADN” du Pèlerinage de Chrétienté, son histoire et son esprit qu’il nous présente dans son livre Chartres t’appelle ! (Via Romana).
1- CROISÉS : je donne en exergue cette citation du P. Sevin : « Il est toujours bon, pour ne pas vieillir de se retremper dans l’esprit de ses origines… » « Or notre esprit, ajoutait-il (au présent), est un esprit de croisade ou bien nous n’y sommes plus. » Il parlait évidemment pour les Scouts de France mais cela peut s’appliquer aussi à l’histoire de notre pèlerinage. C’est bien un esprit de croisade (au sens spirituel) qui a présidé à sa naissance. À l’appel du saint pape Jean-Paul II ! Il faut rappeler le contexte : élu en 1978 avec ses mots « N’ayez pas peur ! », il était venu en France apostropher notre nation : « France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ! » Et au Parc des princes il avait interpelé notre jeunesse : « La permissivité morale ne rend pas heureux », reprenant aussi les mots de l’Evangile : « Jeune homme lève-toi, jeune fille lève-toi ! »
Dans le même temps était lancé le Centre Henri et André Charlier (du nom de deux grands convertis au catholicisme, l’un sculpteur, l’autre éducateur, amis de Péguy) avec une volonté de reconquête culturelle et d’amitié française. C’était juste au moment de l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir avec un gouvernement socialo-communiste. La situation devenait préoccupante pour les catholiques. La liberté d’enseignement notamment était clairement menacée.
Sous l’égide du Centre Charlier, à sa 3ème UDT au Mesnil-Saint-Loup (ce fameux petit village non pas d’irréductibles Gaulois mais de chrétiens fervents guidés par le P. Emmanuel !) nous avons donc décidé, avec plusieurs amis, de répondre à l’appel de Jean-Paul II en fils de France et de l’Église. Appel à sortir de nous-mêmes et à nous libérer pour aider les autres à en faire autant. Non pas libérer la Terre Sainte mais libérer nos âmes et l’espace français du venin de l’apostasie et du laïcisme. Je cite encore le P. Sevin : « Ces terres-là, ces terres spirituelles, elles relèvent du Christ, elles doivent faire retour à la Chrétienté. Mais pour cela, il faut que nous soyons nous-mêmes résolument Chrétienté ! » C’est le principe du pèlerinage.
2- FILS DE L’ÉGLISE : parce que si nous étions et restons « traditionalistes », nous étions et sommes résolument sous le commandement du Père commun des catholiques. Fidèles à part entière et non à part, singulièrement sous cet aspect de la nouvelle évangélisation alliant spirituel et temporel. Les “tradis”, comme on dit, « ce ne peut être ni un parti, ni une armée ni une Église ; c’est un état d’esprit, résumait Jean Madiran. Et, bien sûr un comportement. » Même si ce comportement apparaît trop souvent aux yeux de certains comme un « reproche vivant », leur seule présence leur étant insupportable (Sg 2, 14). C’est « une professio et une devotio ». Cela demeure l’esprit : une partie dans le tout, un levain dans la pâte. Nous ne voulons sûrement pas faire « Église à part » car c’est l’Église qui nous sauve tous, aujourd’hui et demain grâce à hier ! « Nous ne sommes que des nains juchés sur l’épaule de géants », comme disait saint Bernard de Chartres.
3- PIÉTÉ FILIALE : le Pèlerinage de Chrétienté se situe dans une histoire qui a désormais plus de 40 ans mais aussi et surtout dans une « préhistoire » récente ou lointaine. Cela remonte bien sûr à la Virgo pariturae (la Vierge qui enfante) vénérée par les druides puis à la relique du voile de la Vierge et à saint Louis mais plus récemment à Péguy et au pèlerinage des étudiants. Après une période d’édulcoration ou d’oubli dans les années soixante/soixante-dix, il faut rendre hommage aussi à ces quelques sentinelles individuelles ou collectives qui ont maintenu le flambeau et qui sont comme les prodromes de notre pèlerinage pour tous. Je pense notamment (mais j’en oublie) à l’abbé Montarien avec ses étudiants du CERCLE, aux Scouts d’Europe, au MJCF et à la FCEF, ou à Mgr Charles avec Montmartre…
Pour l’histoire plus précisément du Pèlerinage de Chrétienté, un sous-titre de mon livre précise : « Propos de route et jalons pour l’histoire. » Il s’agit d’un recueil de textes échelonnés depuis l’origine, écrits en situation, « contextualisés » (comme on dit maintenant) par la crise post-conciliaire. Cela ne prétend pas dire toute la vérité sur le pèlerinage, lequel n’est évidemment pas exempt (comme ces textes) de critiques ni de faiblesses, mais révéler nos intentions et nos aspirations face aux oppositions qu’elles ont rencontrées. Un peu comme un livre blanc pour juger sur pièces.
4- DANS LE MONDE MAIS PAS DE CE MONDE. Un certain nombre de ces textes développent une réflexion autour des finalités du pèlerinage, de ses trois piliers (Chrétienté-Tradition-Mission). Elle vise surtout à montrer que nous ne cherchons pas à revenir en arrière, à être des pèlerins d’hier, pas plus d’ailleurs que des pèlerins de demain. Nous sommes bien des pèlerins d’aujourd’hui, autrement dit des pèlerins de toujours. Perigrini : étrangers. Etrangers au monde dans l’exacte mesure où l’esprit du monde est étranger à Dieu. C’est en cherchant Dieu, au-delà du monde et du temps, que les moines notamment ont bâti la Chrétienté, sans le préétablir, comme l’a rappelé Benoît XVI. C’est notre démarche (l’option bénédictine !) : notre fugue hors du monde et du temps s’appelle la conversion, mais nous restons bien dans ce monde, ce n’est pas une dérobade. Mainteneurs de la Tradition, nous ne sommes ni « indietristes » (rétrogrades) ni progressistes. Pèlerins d’espérance parce que pèlerins de toujours, ni de demain ni d’hier. Mainteneurs du Meilleur sans être meilleurs. Simplement en quête du Royaume (qui n’est pas de ce monde mais déjà au dedans de nous). En quête donc du salut des âmes (selon le thème de 2024). Notre volonté missionnaire est fondée sur l’Évangile et la Tradition. Nous souscrivons donc pleinement au thème de l’année sainte 2025 : « Pèlerins d’Espérance » ! Et nous le manifesterons en nous consacrant ce 9 juin au Sacré-Cœur.
5- LAÏCS : le Pèlerinage de Chrétienté exprime notamment le point de vue de laïcs, selon la juste volonté de Vatican II de promouvoir le laïcat chrétien. Conçu, organisé et dirigé par des laïcs, le pèlerinage échappe ainsi depuis sa création à ce que le pape François a appelé le (mauvais) cléricalisme (tant en interne qu’en externe), ce qui explique peut-être son ressort, sa concorde et sa longévité. Il y a en effet une grâce d’état liée au laïcat, non seulement à la jeunesse (comme disait André Charlier) mais aussi aux familles et plus particulièrement aux parents qui ont la charge temporelle de transmettre la foi qu’ils ont eux-mêmes reçus de leurs parents. Sans être de l’Église enseignante, ils ont leur juste mot à dire en la matière (dans de justes limites) et n’ont pas besoin de mandat pour ce faire, étant les premiers éducateurs de leurs enfants.
Dans les années 80, avec l’appui de prêtres amis, les organisateurs du pélé ne se sont pas privés d’user de ce droit élémentaire. Comme d’autres l’avaient fait avant eux (Pierre Lemaire ou Jean Madiran face à la révolution du catéchisme puis les abus liturgiques ; les Scouts d’Europe face à la réforme des néo-SDF ; le MJCF ; les écoles hors-contrat…).
C’est le temps des familles et des laïcs avant l’heure synodale, si l’on peut dire ! Mais dans une juste distinction des pouvoirs, sans la cléricalisation des laïcs ni la sécularisation des clercs que l’on voit trop aujourd’hui et que dénonçait Benoît XVI.
6- “CRISTEROS” : une des caractéristiques du Pèlerinage de Chrétienté est son attachement à la doctrine du Christ-Roi (incluant sa royauté sociale) développée par Pie XI dans l’encyclique Quas Primas dont nous fêtons le centenaire cette année. Cela n’est pas toujours bien compris depuis « l’esprit » de Vatican II. Cela ne signifie pas du tout que nous voulons la théocratie (qui n’est pas chrétienne) ou même l’État chrétien (aujourd’hui réellement impossible). Ni que nous n’agréons pas à la (vraie) liberté religieuse. Cela veut simplement dire que nous vérifions expérimentalement la parole de Pie XII : « De la forme donnée à la société dépend le bien ou le mal des âmes. »
Bien sûr, la communauté surnaturelle de personnes qu’est l’Église (fondée par le Christ) ne se confond pas avec la société temporelle de familles qu’est la nation et que l’Église doit « informer » (au sens philosophique de donner un sens) quelque soit l’unité ou la division de croyances et le régime en place. Mais si l’Église ne peut y trouver une certaine correspondance culturelle, l’Église devra forcément agir en contre-culture, comme pour les premiers chrétiens (ou les dissidents anti-communistes), avec ce que Benoît XVI appelait des « minorités créatives » ou des « oasis de chrétienté ». C’est notre conviction militante qui s’incarne dans un combat contre-révolutionnaire, pour offrir un « lit de camp » au surnaturel, selon l’image de Péguy. Autrement dit : notre théologie politique (pour reprendre le terme de Mgr de Moulins-Beaufort) c’est la parabole du terrain et de la semence : distinguer pour unir ! Si le Royaume du Christ est d’abord au-dedans de nous et n’est pas de ce monde, il a forcément un certain écho et rayonnement sur notre vie sociale et politique au sens large. Ayant des chrétiens, il faut des espaces de chrétienté, fut-ce dans des catacombes ou des îlots, semences de chrétienté, mais mieux encore dans des nations chrétiennes ! Car « c’est un grand mystère, il ne suffit pas d’avoir la foi. Nous sommes faits pour vivre notre temporel en chrétienté. Ailleurs, quand ce n’est pas le martyre physique, ce sont les âmes qui n’arrivent plus à respirer » (Madiran paraphrasant Péguy).
7- CHRÉTIENTÉ : à la supplique célèbre de Mgr Lefebvre – « Laissez-nous faire l’expérience de la Tradition ! » – qui est devenue celle des communautés (ex)Ecclesia Dei et d’une part non négligeable du peuple de Dieu avec l’assentiment de Jean-Paul II et Benoît XVI, nous avons ajouté en tant que laïcs responsables du temporel : – Laissez-nous faire l’expérience de la Chrétienté ! Et nous avons constaté que cette manière en définitive d’obéir au 4ème commandement – « Tu honoreras ton père et ta mère afin de vivre longuement » – portait ses fruits dans nos communautés de vie aussi bien pour les pédagogies traditionnelles de la foi que pour les pédagogies éducatives ou politiques. La preuve en particulier par les écoles indépendantes et le vrai scoutisme dont on sait l’esprit missionnaire et les vocations. C’est donc même éminemment missionnaire quand on sait qu’un grand nombre de nos pèlerins aujourd’hui ne sont pas habitués à ces pédagogies et que les primo-pèlerins viennent toujours plus nombreux, attirés par le sens du sacré et la transcendance de cette démarche. Par attraction plus encore que par prosélytisme ! Le bien est diffusif de soi…
Les terres lointaines à convertir (les « périphéries »), nous ont rejoint aujourd’hui à domicile. Il suffit de sortir de chez nous dans la rue (comme disait Madeleine Delbrêl). Cela n’exonère pas de se ressourcer dans des centres, des noyaux, des camps de base ou des éco-systèmes de Chrétienté. « L’Église n’évangélise pas si elle ne se laisse continuellement évangéliser » (François). Commencer par soi, par nous…
8- N-D DE LA SAINTE ESPÉRANCE : l’idée du pèlerinage est née au Mesnil-Saint-Loup, ce village de Chrétienté qu’avait converti le P. Emmanuel, grâce à l’intercession de Notre-Dame de la Sainte Espérance. La « méthode » du pèlerinage, si méthode il y a, c’est celle par analogie du P. Emmanuel : « Ma méthode ? C’est celle de saint Paul : Je souffre tout pour les élus. Je n’en ai point d’autre. » Il disait aussi : « Vous avez une montagne de péchés, faîtes une montagne de prières. » C’est l’établissement d’une société chrétienne sur la prière et la pénitence, selon les demandes de la Vierge à des enfants eux-mêmes (de Mélanie à Lucie en passant par Bernadette). Comme une bonne méthode naturelle prédispose à la grâce (le vrai scoutisme par exemple en éducation à la différence d’une méthode s’éloignant de la loi naturelle), une bonne méthode surnaturelle (celle des « exercices spirituels », celle du P. Emmanuel) surélève les vertus naturelles. Cette rencontre intime de la grâce et de la nature (et réciproquement) donne, lorsqu’elle se vit communautairement, un espace de chrétienté incarné dans un lieu et milieu, des us et coutumes régies sous la double et unique loi de Dieu (la loi naturelle des dix commandements et la loi surnaturelle d’amour des béatitudes). Des mœurs et des vertus chrétiennes qui ne deviennent pas folles…
9- Un CZESTOCHOWA français : si le Pèlerinage de Chrétienté est devenu « notre Czestochowa national » (Dom Gérard), c’est parce que le célèbre pèlerinage polonais fut aussi pour nous un modèle. L’exemple d’une Chrétienté en marche en plein pays communiste, en plein régime totalitaire, hostile ! Grâce à la grande neuvaine lancée de sa prison par le cardinal Wyszinski pour préparer le millénaire du baptême de cette nation. C’est ce qu’on appellera « le miracle polonais » qui donnera notamment saint Jean-Paul II et Walesa (Solidarnosc) avec la chute du communisme… Et qui inspirera le petit miracle de Chartres !
10- En conclusion : un “TROIS-MÂTS” ! Le Pèlerinage de Chrétienté est un vaisseau marial qui a ses ancres dans le Ciel par sa prière, sa pénitence et sa fidélité. « Un beau monument à la face de Dieu » traversant le monde moderne, comme écrit Péguy dans Clio. Un vaisseau à trois ponts ou mieux encore « un fameux trois-mâts fin comme un oiseau », comme dit la chanson. On est fier, sans orgueil, non pas d’y être matelots mais d’y être pèlerins, malgré nos faiblesses et nos péchés. Un vaisseau singulier (dans l’espace et le temps) avec trois grandes voiles qu’orientent et tendent (“étarquent” en termes marins) inlassablement les organisateurs depuis l’origine. Ces trois voiles ont pour nom Tradition, Chrétienté et Mission ! Mais ce n’est pas seulement ces trois voiles ensemble qui font avancer le navire au large de la nouvelle évangélisation. C’est manifestement l’Esprit-Saint qui souffle sur elles, comme des médiations opportunes et nécessaires. « Si Dieu veut, toujours droit devant », nous irons non pas jusqu’à San Francisco mais jusqu’à Chartres et, au-delà : jusqu’à la communion des saints, mais aussi jusqu’à une nouvelle Chrétienté qui est son escabeau, comme disait Dom Gérard.
C’est le Saint-Esprit qui nous fait aller de l’avant ! D’où le titre de mon livre : « Chartres t’appelle ! Une Pentecôte de Chrétienté ». « Vous ne voyez pas ce qui naît », disait déjà Louis Veuillot aux croquemorts empressés de feu la Chrétienté qui voyaient trop vite ce qui meurt mais pas ce qui peut ressusciter. Chartres, ultreïa !
Le Maire de la Ville de Chartres assiste à la messe de clôture du pèlerinage de Chrétienté, “et pas en touriste”
Le maire de Chartres, Jean-Pierre Georges, a bien voulu répondre à quelques questions de l’Appel de Chartres, en guise d’introduction à son interview au cours d’un plateau TV qui sera organisé le lundi de Pentecôte, juste avant la messe. Extrait :
Chaque année à la Pentecôte, ils sont des milliers à marcher vers Chartres. Que vous inspire ce pèlerinage ?
C’est un moment très fort. Un moment de foi. De cohérence. De beauté. Il ne s’agit pas d’une foule anonyme. Ce sont des jeunes, des familles. Ils viennent de loin. Ils marchent. Trois jours. Et ils arrivent ici, devant la cathédrale. Ce n’est pas une arrivée. C’est un accomplissement. Je les regarde et je pense : voilà des gens qui savent où ils vont.
Et vous y assistez-vous personnellement ?
Oui. Et pas en touriste. J’ai été là, l’an dernier, pour la messe finale. Le grégorien, les chants, la nef pleine… c’est une élévation. Pas seulement religieuse. C’est aussi une démonstration d’ordre, de dignité, de beauté. Ce que beaucoup ont perdu, eux, ils l’ont gardé. Et ça redonne de l’espoir. […]
L’Ascension de Notre-Seigneur – “Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Pendant les quarante jours qui suivirent sa Résurrection, le Sauveur posa les fondements de son Église à laquelle il allait bientôt envoyer l’Esprit-Saint. L’Épître et l’Évangile de ce jour résument tous ces enseignements du Maître. Puis Jésus quitta cette terre et l’Introït, l’Oraison, l’Épître, l’Alléluia, l’Évangile, l’Offertoire, la Secrète, la Préface et la Communion célèbrent sa glorieuse élévation au ciel, où les âmes qu’il a délivrées des limbes lui font escorte (All.), et entrent à sa suite dans le céleste royaume où elles participent plus amplement à sa divinité (Préf.)
L’Ascension nous prêche le devoir d’élever nos cœurs vers Dieu. Aussi l’Oraison nous fait-elle demander d’habiter en esprit avec Jésus dans les régions célestes, où nous sommes appelés à habiter un jour corporellement.
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Tous les chants du propre de la fête de l’Ascension, l’Introït, les deux Alléluias, l’Offertoire et la Communion ont un point commun : ils contiennent tous le verbe ascéndere, monter, d’où vient le nom de la fête.
Introït : Viri Galilæi
Le texte de l’Introït est tiré du livre des Actes des Apôtres, dans le récit de l’Ascension. Ce sont les paroles que les anges adressèrent aux apôtres après que le Christ se fut dérobé à leurs regards :
Viri Galilæi, quid admiramini aspicientes in cælum ? Quemadmodum vidistis eum ascendentem in cælum, ita veniet.
Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous stupéfaits à regarder le ciel ? Comme vous l’avez vu monter au ciel, ainsi il reviendra.
Dans le texte des Actes, Jésus est explicitement nommé. Ici il est seulement désigné par un pronom. Autre différence, le texte original dit quid statis ? Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? La liturgie a remplacé statis par admiramini, introduisant une nuance d’étonnement et même de stupéfaction. Les apôtres n’ont toujours pas compris ce qui se passait. Il faudra la descente du Saint Esprit dans dix jours pour les éclairer. Les Anges semblent s’adresser à eux avec une certaine condescendance pleine de gentillesse que la mélodie exprime d’une manière légère et assez calme. La deuxième phrase tourne autour des mêmes notes tout en progressant vers les mots ita veniet, il reviendra. Et après cette promesse pleine d’espérance le premier des trois Alléluias de la fin s’élève dans une belle envolée très joyeuse avant la paisible cadence finale.
Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 46, qui est par excellence le psaume de l’Ascension, principalement à cause du verset que nous trouverons au premier Alléluia et à l’Offertoire :
Omnes gentes plaudite manibus, jubilate Deo in voce exsultationis.
Tous les peuples battez des mains, poussez des cris de joie pour Dieu.
Alléluia : Ascendit Deus
Les Alléluias de la fête de l’Ascension ne ressemblent pas à ceux des dimanches du temps pascal, dont nous avons constaté que le deuxième était plus long que le premier avec une mélodie très développée et un texte tiré du Nouveau Testament, le plus souvent de l’Évangile. Les textes de ceux-ci sont tous deux tirés des psaumes, et leurs mélodies sont toutes deux des mélodies types, que l’on retrouve dans un certain nombre d’Alléluias tout au long de l’année, et qui sont donc assez connues.
Le premier de ces deux Alléluias a pour texte le verset du psaume 46 qui en fait le psaume de l’Ascension par excellence :
Ascendit Deus in jubilatione, et Dominus in voce tubæ.
Dieu monte parmi les cris de joie, le Seigneur, au son de la trompette.
Il s’agit dans le psaume de l’arche d’alliance, présence symbolique de Dieu au milieu de son peuple, qui monte sur la montagne de Sion pour entrer triomphalement dans le temple, figure du ciel. En ce jour de l’Ascension le fils de Dieu monte directement au ciel où il fait une entrée triomphale, mais il n’y a plus sur la terre ni acclamations ni trompette, seulement le silence un peu hébété des disciples. C’est pourquoi la mélodie de cet Alléluia, que nous avons déjà entendue au troisième dimanche de l’Avent ou au deuxième dimanche après l’Épiphanie, n’est pas triomphante mais douce et contemplative, traduisant ainsi l’ambiance un peu mélancolique de la séparation plutôt que la joie extérieure de ce qui n’en était que la figure.
Alléluia : Dominus in Sina
Dans le deuxième Alléluia de la fête de l’Ascension nous trouvons un autre psaume triomphal d’action de grâces après une grande victoire, le psaume 67, qui raconte l’entrée du peuple d’Israël dans la terre promise avec l’arche d’alliance à sa tête, depuis le Sinaï où lui fut donnée la Loi, jusqu’à la montagne de Sion, où sera bâti le temple de Jérusalem et où nous voyons de nouveau l’arche monter. Sur le chemin de nombreux ennemis ont été vaincus, aussi le peuple emmène-t-il une troupe de prisonniers avec lui ; ainsi le Christ monte-t-il aujourd’hui au ciel entraînant à sa suite les hommes qu’il a rachetés de la captivité du péché.
Dominus in Sina in sancto, ascendens in altum captivam duxit captivitatem.
Ce texte n’est pas très facile à traduire. Il semble qu’il faudrait lire a Sina plutôt que in Sina ce qui donnerait littéralement :
Le Seigneur s’avance depuis le Sinaï, il monte dans le lieu saint sur la hauteur emmenant les captifs.
La mélodie est encore une mélodie type, celle de la messe de minuit de Noël, mais aussi du premier dimanche de l’Avent ou du troisième dimanche après l’Épiphanie. Elle est très joyeuse ; ici nulle trace de mélancolie. Nous pensons au ciel où, si nous sommes fidèles, nous monterons à notre tour, délivrés de la captivité du péché.
Offertoire : Ascendit Deus
Le texte de l’Offertoire de la fête de l’Ascension est le même que celui du premier Alléluia. C’est toujours le verset du psaume 46.
Ascendit Deus in jubilatione, Dominus in voce tubæ.
Dieu monte parmi les cris de joie, le Seigneur au son de la trompette.
Mais la mélodie est totalement différente. Chose curieuse ce sont le plus souvent les Offertoires qui ont un caractère contemplatif, tandis que les Alléluias sont plus joyeux et exubérants. Ici c’est l’inverse. Nous avons vu que la mélodie du premier Alléluia était assez douce et évoquait la mélancolie de la séparation ; dans celle de l’Offertoire nous retrouvons les acclamations et la trompette, la joie de monter au ciel à la suite du Christ, avec une mélodie ample et solennelle, commençant par une grande montée très expressive sur les mots Ascendit Deus, et se continuant d’une manière assez mouvementée. Cependant l’Alléluia final s’étire longuement et doucement, retrouvant l’ambiance plus contemplative qui est généralement celle des Offertoires.
Communion : Psallite Domino
Le texte de l’antienne de Communion de la fête de l’Ascension est tiré du psaume 67, comme le deuxième Alléluia. C’est un des psaumes importants de cette fête, après le psaume 46 que nous avons trouvé au premier Alléluia et à l’Offertoire. Il célèbre aussi, mais de manière beaucoup plus développée, la royauté du Dieu d’Israël sur toutes les nations. Nous trouvons ici un verset pris à la fin du psaume :
Psallite Domino qui ascendit super cælos cælorum ad Orientem.
Célébrez le Seigneur qui s’élève au plus haut des cieux vers l’Orient.
Incontestablement ce passage évoque, par-delà le règne de Dieu sur tous les peuples, la grande théophanie du jugement dernier, quand Dieu viendra à l’Orient sur les nuées du ciel. On rejoint ainsi les mots ita veniet de l’Introït : de même il reviendra.
Comme celle de l’Offertoire, la mélodie est assez solennelle et commence aussi par une grande montée, mais plus étalée, culminant sur le mot super avant de redescendre au grave pour une cadence très expressive sur les mots ad Orientem.
Aymeric caron dépose une proposition de loi pour interdire l’euthanasie…
Une conversion soudaine ? Le député LFI Aymeric Caron, qui a voté en faveur de l’euthanasie hier, a déposé une proposition de loi visant à interdire les euthanasies… dites de convenance des chiens et des chats.
Cette proposition a été déposée le 17 avril. Et il explique doctement :
La présente proposition de loi a pour ambition de remédier à ces éliminations de masse, moralement injustifiables. S’inspirant de la loi espagnole de 2023 visant « l’euthanasie zéro », la présente proposition de loi prévoit donc en son article 1er d’interdire l’euthanasie d’un animal sauf absolue nécessité, dans le cas où la vie de l’animal ne pourrait être maintenue en raison de souffrances insupportables qu’il aurait à subir. Un animal domestique ne pourra donc plus être mis à mort par simple caprice ou convenance de son ou sa « propriétaire ». Dans le cas d’un animal considéré comme étant dangereux pour la santé publique, il ne pourra être euthanasié qu’en cas de dernier recours, et ce lorsque toute alternative (replacement, thérapie comportementale…) a été épuisée. La violation de cette disposition est sanctionnée par trois ans d’emprisonnement et 50 000 euros d’amende.
Si je suis bien le raisonnement, je peux être condamné à 3 ans de prison et 50 000 € d’amende pour avoir euthanasié mon chien et (en même temps) être condamné à 2 ans de prison et 30 000 € d’amende si je tente de dissuader quelqu’un de se faire euthanasier (article 17 de la proposition de loi adoptée hier) !
Je ne vois qu’une solution : au nom du wokisme, laissez-moi être un chien !
Introduire l’euthanasie dans un système de soin encore si insuffisamment formé à la culture palliative serait une défaite collective
Explication de vote du député LR Patrick Hetzel à la tribune de l’Assemblée :
Il est des sujets devant lesquels toute querelle politique s’efface, tant ils engagent notre conscience collective, tant ils touchent au cœur de notre humanité. Celui de la fin de vie est de ceux-là. Il exige non pas des réponses rapides, mais une réflexion profonde, éclairée par l’expérience, la compassion, et le respect de la dignité humaine.
Je tiens ici à défendre avec force les soins palliatifs comme une voie profondément humaine et résolument moderne, portée depuis des décennies par des équipes soignantes d’une qualité remarquable. Les soins palliatifs ne sont pas un refus d’agir. Ils sont un choix exigeant : celui de soigner jusqu’au bout, d’écouter jusqu’au bout, d’aimer jusqu’au bout. Ils ne proposent pas la mort, mais un accompagnement digne dans la vie qui reste. Ils ne donnent pas la mort, mais ils donnent tout ce qu’il est possible de donner à celles et ceux qui s’en approchent : le soulagement, la paix, la présence. En 2005, la loi Leonetti a consacré ce choix de société : refuser l’obstination déraisonnable, garantir le droit au soulagement de la douleur, et affirmer le principe fondamental du respect de la personne jusqu’au terme naturel de sa vie.
Ces repères historiques ne sont pas des vestiges. Ils sont les fondations solides sur lesquelles nous devons nous appuyer. Ils nous rappellent qu’à chaque étape, notre société a su faire le choix de l’humanité, de la prudence et de l’attention aux plus vulnérables. Aujourd’hui, il serait illusoire — et dangereux — de prétendre débattre d’une légalisation de l’euthanasie sans avoir d’abord pleinement déployé l’accès aux soins palliatifs, qui restent encore inégalement répartis sur notre territoire et 19 départements qui sont toujours dépourvus d’unités de soins palliatifs.
Depuis des années, des médecins, des infirmiers, des aides-soignants, des psychologues, des bénévoles portent cette mission avec un esprit de soin admirable. Ils savent ce que signifie accompagner une personne jusqu’à son dernier souffle, sans la hâter, sans l’abandonner. Ce sont eux, ces artisans du quotidien, qui incarnent la grandeur silencieuse de notre système de santé.
Trop souvent méconnus, les soins palliatifs ne sont pourtant pas synonymes de renoncement. Les soins palliatifs ne guérissent pas, mais ils soignent. Ils soignent la douleur, l’angoisse, la solitude. Ils donnent du sens aux derniers instants, ils permettent de dire adieu, de se réconcilier, de choisir comment partir. Ils affirment, avec force et douceur, que chaque vie mérite d’être respectée jusqu’à son terme, dans toutes ses dimensions — physique, psychologique, sociale et spirituelle.
Dans un monde qui a parfois peur de la fin de la vie, les soins palliatifs osent l’affronter avec une infinie délicatesse. Ils nous parlent de ce que nous avons de plus précieux : notre capacité à prendre soin, à accompagner, à aimer — jusqu’au dernier souffle.
Dans ce premier texte, il y a des dispositifs innovants intéressants mais je crains que cela ne va pas changer la donne de manière structurelle.
En effet, comment pourrions-nous prétendre ouvrir un débat sincère sur la fin de vie sans avoir d’abord pleinement déployé l’offre de soins palliatifs dans notre pays ? Aujourd’hui encore, trop de patients y ont un accès limité, inégal, parfois inexistant. C’est là que nous devons concentrer nos efforts. C’est là que notre responsabilité d’élus se situe : donner à chaque citoyen la garantie qu’il ne sera jamais seul, jamais dans la souffrance, jamais abandonné.
Je le dis avec gravité : introduire l’euthanasie dans un système de soin encore si insuffisamment formé à la culture palliative serait non seulement une faute morale, mais une défaite collective. Car les soins palliatifs ne sont pas une solution de repli, ils sont une promesse : celle de l’humanité partagée jusqu’au bout, dans le respect de la vie et de la personne.
Nous avons collectivement un combat à mener afin que l’esprit de soin l’emporte sur toute autre considération. Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce que des concitoyens demandent un suicide assisté parce qu’ils n’auraient pas eu accès aux soins palliatifs. Faut-il rappeler qu’actuellement en France 500 personnes meurent chaque jour sans avoir eu accès aux soins palliatifs dont ils auraient pourtant eu besoin ?
Et posons-nous aussi une autre question fondamentale. Le soutien aux soins palliatifs qui nous rassemble, je pense unanimement ici, ne doit pas devenir la caution pour légitimer la légalisation d’une mort provoquée. Il doit y avoir véritablement des moyens et une volonté pour développer la culture palliative encore et partout, cela ne doit pas être une annonce de plus juste pour se donner bonne conscience.
Mes chers collègues, n’imaginons surtout pas que cette loi offre une liberté de choix. Si c’est son but, alors c’est un artifice. J’ai très peur que dans un an, même dans 5 ans, l’égalité d’accès aux soins palliatifs que nous prônons ne sera toujours pas garantie malgré le droit opposable. Peut-on se permettre de se mentir aujourd’hui pour se donner bonne conscience ? Je ne le crois pas.
Comme le dit Paul Ricoeur : « Si l’éthique de détresse est confrontée à des situations où le choix n’est pas entre le bien et le mal mais entre le mal et le pire, alors le législateur ne saurait donner sa caution ».
Mes chers collègues, vous l’aurez compris, la véritable grandeur d’une société ne se mesure pas à sa capacité à abréger la vie, mais à son engagement à l’accompagner avec humanité, courage et tendresse, jusque dans ses derniers instants.
C’est cette grandeur-là que je vous invite à défendre en votant en faveur des soins palliatifs !
“L’accompagnement de la personne par le soin jusqu’à sa mort naturelle est un essentiel de notre civilisation”
Intervention du député RN Christophe Bentz à la tribune de l’Assemblée, contre la proposition de loi sur l’euthanasie :
« L’accompagnement de la personne par le soin jusqu’à sa mort naturelle est un essentiel de notre civilisation, le cœur encore battant de notre humanité.
Nous n’avons qu’une vie. Alors, à votre ultime recours, nous opposons l’ultime secours. Notre devoir est de protéger la fragilité humaine, non de l’effacer ou de l’abandonner.
Si la tendresse de l’aide ne suffit pas face à la dureté du combat contre la maladie, alors défendons l’espoir avec les soins palliatifs. »
Mohamed Tataiat : l’imam qui défie ouvertement la France
Chronique de Nicolas Bauer, docteur en droit et chercheur associé au Centre européen pour le droit et le justice (ECLJ), sur Radio courtoisie, à propos de Mohamed Tataiat, imam à Toulouse, condamné, qui porte plainte devant la CEDH :
Les “valeurs” de l’Union européenne
La loi adoptée par la Hongrie au printemps interdisant la marche de propagande LGBTQXYZ a provoqué une réaction de vingt pays de l’UE, dont la France, exhortant Budapest à réviser ce texte. « Nous avons de gros problèmes avec la Hongrie », a dénoncé le ministre allemand chargé des questions européennes, Gunther Krichbaum.
L’UE gèle déjà une dizaine de milliards d’euros de fonds destinés au pays d’Europe centrale, dans le cadre de procédures engagées au nom de la propagande LGBTQYZ.
La Hongrie est visée depuis 2018 par la procédure dite de l’article 7, destinée à sanctionner un Etat membre où est constatée une « violation grave » de l’Etat de droit. Le ministre danois Marie Bjerre, dont le pays assurera bientôt la présidence tournante de l’UE, a assuré être prêt à utiliser « tous les outils » nécessaires pour faire rentrer Viktor Orban dans le rang, y compris l’activation de cette procédure.
Présent mardi à Bruxelles, le ministre hongrois Janos Boka a qualifié la situation « d’hystérie politique », assurant avoir répondu jusqu’ici à toutes les « questions et remarques » exprimées par des Etats membres sur son pays. Le Parlement hongrois a voté une loi qui interdit tout rassemblement qui violerait la loi de 2021 qui interdit de promouvoir auprès des mineurs « l’homosexualité et le changement de sexe », donc la soi-disant « marche des fiertés ». La loi précise que seuls les événements « respectant le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct peuvent avoir lieu ».
Euthanasie : l’Etat deviendra une source d’insécurité mortelle
Communiqué de Yann BALY, Président de Chrétienté-Solidarité
Le vote d’une majorité de députés pour légaliser l’assassinat euthanasique ouvre la marche vers une société eugéniste, inhumaine et totalitaire.
Si le Sénat votait à son tour ce projet de loi, l’Etat deviendrait lui-même une source d’insécurité mortelle pour chaque Français.
On sait très bien ce que sont les soi-disant garde-fous contenus dans ce projet : un leurre pour berner les hésitants. Ils sauteront les uns après les autres et l’Etat, par l’intermédiaire des médecins de la mort, aura alors la possibilité de tuer d’importe qui.
Les bonnes âmes humanistes se targuent et se félicitent d’avoir supprimé la peine de mort pour les assassins. Ils s’apprêtent à étendre encore plus, après l’avortement, la peine de mort pour les innocents !
Honte aux soi-disant défenseurs du peuple qui, de LFI aux 19 députés du RN, ont voté pour cela. Au-delà de cette légalisation de l’assassinat d’Etat, par ce vote, ils légalisent la déchéance (déjà bien avancée) du système de santé français et la mise en place d’une médecine à deux vitesses : les soins pour les riches, la piqure fatale pour les pauvres. Cette loi, c’est aussi la mort des soins palliatifs.
Pour ces députés ayant voté ce texte, nous n’avons qu’une seule chose à faire, quelque soit leur appartenance politique : euthanasie électorale aux prochaines élections législatives !
Comme nous l’avions fait en 2024 pour les députés ayant voté la constitutionnalisation de l’avortement, Chrétienté-Solidarité le redira avec force lors des prochains scrutins : pas une voix pour les euthanasistes !
Inquiétude et colère des proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle
Communiqué du collectif Un gros risque en plus, réunissant des proches de personnes atteintes de déficience intellectuelle (vous pouvez toujours le soutenir – et c’est même plus utile que jamais avant la discussion au sénat – en signant ici):
Ce 27 mai, la proposition de loi dite par euphémisme « relative au droit à l’aide à mourir » a été votée en première lecture à l’Assemblée. Devant ce vote, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS, regroupant près de 4000 proches de personnes souffrant de déficience intellectuelle, exprime sa colère et son inquiétude.
Sa colère car la loi, qui ouvre pourtant la voie à un basculement anthropologique majeur, a été débattue dans un hémicycle aux trois quarts vide. Plus inadmissible encore, les promoteurs du texte, la ministre Catherine Vautrin et le rapporteur général Olivier Falorni en tête, ont balayé nos interrogations avec un mépris insupportable.
Car, oui, nous conservons toutes nos inquiétudes pour nos proches. Pour évacuer la question de l’euthanasie des déficients intellectuels, deux arguments contradictoires ont été utilisés par les défenseurs de l’euthanasie – et cela contribue à aggraver encore notre inquiétude.
D’une part, on nous assure que les personnes souffrant de déficience intellectuelle ne sont pas concernées par le texte. Mais alors pourquoi refuser de le préciser clairement dans la loi ? Pourquoi rejeter pratiquement sans débat la dizaine d’amendements, venant de tous les bords de l’Assemblée, du PS au RN, en passant par LR et EPR (que leurs auteurs en soient tous chaleureusement remerciés !), qui visaient à le dire explicitement ? Au passage, nous relevons que les exemples étrangers ont été délibérément ignorés. Ainsi, aux Pays-Bas, des personnes ont été euthanasiées sur la seule base de leur déficience intellectuelle. Le glissement existe, documenté, réel. Cette loi n’en tire aucune leçon pour la France. Dans l’état actuel, le texte se contente d’invoquer une exigence de discernement, laissée à l’appréciation du médecin, sans cadre clair, ni procédure collégiale obligatoire, créant ainsi une incertitude éthique et juridique majeure, alors que le discernement est par nature difficile à établir dans ces situations.
D’autre part, on prétend, en sens inverse, qu’il serait discriminatoire de priver les personnes souffrant de déficience intellectuelle de ce nouveau « droit ». Or, comme le note à juste titre l’essayiste Alain Minc, ce « droit à mourir » va nécessairement se muer en « devoir de mourir », notamment pour les plus vulnérables. Cette inclusion à tout prix contredit la tradition du droit médical français fondée sur la précaution et la protection des personnes vulnérables. Elle revient à nier que certaines populations, par leur fragilité, requièrent des garde-fous renforcés, et non un alignement aveugle. Le refus d’exclure du champ d’application de la loi les personnes souffrant d’une déficience intellectuelle au nom d’un universalisme abstrait ignore une réalité pourtant bien connue : ces personnes ont un accès très inégal aux soins palliatifs, à l’accompagnement et à une expression libre de leur volonté. Leur souffrance est souvent mal évaluée, leur parole peu entendue, leur entourage insuffisamment mobilisé. Proposer la mort à des personnes que l’on n’a pas su soulager, accompagner ou écouter n’est pas un progrès, mais un échec collectif.
Nous appelons solennellement les sénateurs à s’opposer à cette société eugéniste que prépare la loi dans son état actuel. Nous appelons aussi les citoyens, et tout spécialement les soignants et les autorités morales de notre pays, à élever la voix : une société dans laquelle le plus faible serait poussé par la pression sociale à demander sa propre élimination serait une société invivable.
De son côté, le collectif UN GROS RISQUE EN PLUS poursuivra son engagement pour que toute personne soit regardée jusqu’au bout comme un être digne d’être protégé, accompagné, soigné – jamais comme une vie à écourter.
On travestit la charité en poison légal
La ministre “de droite” Catherine Vautrin se fait joliment recadrer par Augustin, converti de l’islam au christianisme:
Ces dernières semaines, j’ai eu l’honneur de porter la voix du Gouvernement, conformément à l’engagement du Président de la République, lors de l’examen de deux textes majeurs sur la fin de vie.
À l’unanimité, les députés ont voté pour garantir un accès effectif aux soins… pic.twitter.com/Y041eh3GIN
— Catherine Vautrin (@CaVautrin) May 27, 2025
Vous parlez de liberté, de dignité, d’éthique. Mais de quelle liberté s’agit-il, lorsque la main de l’État se substitue à la Providence pour déterminer qui peut vivre et qui peut mourir ? De quelle dignité s’agit-il, lorsque l’on présente la mort administrée comme un droit et non…
— Augustin (@Coeurconverti) May 27, 2025
Un prétexte pour supprimer l’argent liquide
Lu dans Les 4 Vérités :
Gérald Darmanin, dont le bilan sécuritaire est si mirobolant qu’il peut effectivement donner des leçons à la terre entière, a récemment proposé une « piste » pour en finir avec le trafic de drogue. Entendu par le sénat, il a suggéré de supprimer l’argent liquide:
« Je l’ai dit à plusieurs reprises à ceux qui m’interrogent pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers. La fin de l’argent liquide empêchera la constitution de points de deal. »
Il a ajouté:
« Une grosse partie de la fraude, de la délinquance du quotidien, et même des réseaux criminels, ce sont des fraudes d’argent liquide. »
Certes, la plupart des achats de drogue par le consommateur final doivent être faits en liquide, mais cette idée a toutes les apparences d’une fausse bonne idée. D’abord, parce que la suppression de l’argent liquide enquiquinerait bien davantage les honnêtes gens que les criminels. Personnellement, je ne tiens pas spécialement à ce que ma banque ou l’État sachent précisément ce que j’achète – et c’est la principale raison pour laquelle je continue à être un fervent défenseur du droit de payer en liquide. Ensuite parce qu’en sens inverse, les trafiquants sauraient parfaitement se débrouiller dans un monde sans liquide. France Info, qui ne passe pas vraiment pour une chaîne complotiste, a même objecté au ministre qu’au Royaume-Uni, certains dealers avaient vu le « chiffre d’affaires » exploser grâce à la dématérialisation.
En fait, tout se passe comme si l’on préparait les esprits à une suppression prochaine de l’argent liquide. Officiellement pour l’excellente cause de la lutte contre le trafic de drogue, mais, en réalité, bien davantage pour ligoter les citoyens et les asservir à l’État – selon le modèle du « crédit social » chinois (qui semble l’exemple à suivre pour tous les fanatiques de l’extrême centre). De même, on a drastiquement limité la liberté scolaire, officiellement pour lutter contre le « séparatisme » islamique. Ou on traque la liberté d’expression sur internet – pour « lutter contre la pédocriminalité ». Naturellement, ces mesures ne donnent jamais aucun résultat ni contre l’islamisation, ni contre les criminels. Mais cela n’empêche nullement de les durcir d’année en année. Car le véritable ennemi de nos gouvernants est bel et bien le citoyen qui a le front de ne pas applaudir à sa propre disparition!
“Je ne veux pas d’une société qui aide à mourir, je veux une société qui aide à vivre et qui soigne”
Intervention du député Philippe Juvin à l’Assemblée nationale pour expliquer son vote contre l’euthanasie :
Pourquoi j’ai voté contre la proposition de loi d’aide à mourir (suicide assisté et euthanasie). pic.twitter.com/CUUSNrXuyc
— 🇫🇷 🇪🇺 Pr Philippe Juvin MD PhD (@philippejuvin) May 27, 2025
Les évêques profondément inquiets
Réaction de la Conférence des évêques de France suite au vote de la loi sur l’euthanasie :
Après ce vote en 1ère lecture, il est encore temps d’empêcher l’irréparable
Communiqué du Syndicat de la famille :
La proposition de loi sur le développement des soins palliatifs a été adoptée en 1ère lecture à l’unanimité, confirmant la forte attente d’un accompagnement médical et humain pour les personnes en fin de vie. La proposition de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté a quant à elle été adoptée par une assemblée fragmentée. Le Syndicat de la Famille compte sur les sénateurs pour revenir à la raison et entrainer les députés hésitants dans leur sillon. Face à la souffrance, la réponse ne peut en aucun cas être la mort délibérée et la transgression du fondement de toute société : « tu ne tueras point ».
Un malaise social profond
Si le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté est pour le moment cantonné aux travées du Parlement, à l’abris des regards et de l’attention du grand public, le résultat du vote de ce jour confirme que la représentation nationale est néanmoins tiraillée. La volonté répétée depuis des décennies par les partisans de l’euthanasie « d’ouvrir un nouveau droit » traduit une approche idéologique, sans prise en compte de la vulnérabilité des personnes en souffrance et de la réalité de la fin de vie. Le principe même de réduire le sujet à celui d’un droit individuel ne peut qu’empêcher tout encadrement. En effet, un droit a naturellement vocation à s’appliquer le plus largement possible, sans restriction. Le vote simultané des deux propositions de loi a eu le mérite de révéler l’unanimité pour soutenir les soins palliatifs d’un côté et le malaise autour de l’euthanasie et du suicide assisté, allant d’ailleurs jusqu’à nier les mots… et donc la réalité des faits.
L’inquiétude des parlementaires, masquée par l’adoption technique du texte en 1ère lecture, repose sans doute en partie sur la banalisation du suicide que cette proposition de loi semble considérer comme potentiellement bénéfique. La perspective de transformer dans quelques mois la mort en un spectacle, accessible même aux personnes mineures, est aussi réelle qu’effrayante. Il est urgent de remettre l’accent sur la nécessité de combattre le suicide en mettant en place de véritables dispositifs de soutien et de prévention, plutôt que de promouvoir des pratiques qui renforcent le sentiment dépressif dans notre société. « Face à une société de la désespérance, un autre monde est possible. On ne lutte pas contre la souffrance par une injection létale mais par des soins, une présence et de l’affection. C’est à cela que l’on reconnaît une société solidaire » observe Ludovine de La Rochère, Président du Syndicat de la Famille.
Un appel à la mobilisation et à la réflexion partagée
Le Syndicat de la Famille dénonce la recherche d’un prétendu « équilibre ». Ce mot est un piège car il pose comme postulat que le principe même de l’euthanasie et du suicide assisté est légitime et que le débat ne doit porter que sur les conditions. Or, l’euthanasie et le suicide assisté sont en eux-mêmes des actes d’une violence inouïe. « On ne tue jamais par amour. L’amour ne tue pas. » La transgression suprême du principe « Tu ne tueras point », valable dans toutes les sociétés et à toutes les époques, doit rester une pierre angulaire de notre socle social. Nous appelons les députés, qui par ce vote en première lecture semblent céder à une pression idéologique, à revenir à la raison et à permettre à la société de retrouver une véritable solidarité. Il est encore temps de repenser cette proposition et d’éviter que le parcours législatif ne conduise à un basculement tragique, tant pour les personnes âgées, handicapées et leurs proches, que pour l’ensemble de la société.
Un autre choix est encore possible
Plutôt que d’engager les patients dans un « couloir de la mort » – en déterminant à l’avance l’heure et la date d’une fin tragique – et à le présenter comme un bien, notre société a plus que jamais besoin d’une main tendue, d’un soutien concret pour que chacun soit accompagné dans les moments les plus difficiles. La véritable question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment offrir des réponses respectueuses, qui privilégient l’accompagnement et la solidarité plutôt que l’acceptation d’un suicide organisé par le vote d’une assemblée fragmentée.
Le Syndicat de la Famille appelle désormais à une large appropriation de ce débat par les Français pour éclairer avec sagesse la gravité d’un choix qui concerne chacun d’entre nous. C’est le défi que nous devons relever ensemble : patients, aidants, familles, citoyens, élus, soignants.
Euthanasie : une trahison des députés, une alerte pour le Sénat
Communiqué du Collectif pour le Respect de la Médecine :
Quand les députés trahissent les citoyens
Ce mardi 27 mai, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi instituant un “droit à l’aide à mourir”. Derrière cette formule aseptisée, c’est bien une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté que les députés viennent d’approuver.
Ce vote engage gravement la responsabilité des parlementaires. Ils contreviennent à leur devoir fondamental : protéger les plus fragiles. Ils ouvrent une brèche dans le pacte de solidarité nationale, en facilitant l’accès à la mort plutôt qu’à l’accompagnement.
Car il faut aujourd’hui le rappeler : il sera désormais plus facile en France de se faire euthanasier que d’accéder à des soins palliatifs, d’obtenir un rendez-vous médical, de trouver un médecin traitant ou de bénéficier d’un suivi antidouleur. Le système de santé est exsangue. Les soignants, les aidants et les patients sont à bout. Et dans ce contexte d’abandon, les députés demandent à l’État d’organiser la mort plutôt que de soigner.
Pire encore, l’article 17 du texte crée un “délit d’entrave à l’aide à mourir”, qui fait peser la menace pénale sur toute parole d’accompagnement, de consolation, de soutien psychologique ou spirituel. Ce signal répressif est le symptôme d’un malaise profond : si cette loi était vraiment consensuelle, aurait-on besoin de faire taire les opposants ?
Combien de soignants en soins palliatifs voient naître une demande de mort… et y répondent non par une injection, mais par un geste, un regard, un sourire ?
Une présence qui brise la solitude. Une parole qui rallume l’humanité. Les progrès médicaux permettent aujourd’hui de soulager presque toutes les douleurs. Mais seule la relation, le lien, le cœur peuvent répondre à cette souffrance intime qu’est le désespoir.
Ce nouveau délit viendra-t-il frapper ces soignants qui, jusqu’au bout, cherchent à ajouter de la vie aux jours qui restent ? Irait-on jusqu’à pénaliser la compassion ?
Plus encore, ce projet de loi contrevient à l’essence même des soins palliatifs : offrir une présence, un apaisement, un accompagnement lorsque la personne est au bout de la nuit. Dans ces moments ultimes, une parole, un regard, une main peuvent encore redonner sens, faire naître un peu de vie au cœur de l’épreuve.
Face à cet effondrement éthique, le Sénat portera désormais une responsabilité historique. Il lui reviendra de restaurer la confiance entre patients et soignants, entre citoyens et législateurs. De dire non à la pente glissante de l’euthanasie sous couvert de compassion. De défendre une société qui soigne, qui accompagne, qui ne renonce jamais à prendre soin de ses membres jusqu’au bout.
Le Collectif pour le Respect de la Médecine restera pleinement mobilisé tout au long de la suite du travail parlementaire. Il continuera à faire entendre la voix des soignants, fidèles à leur mission d’accompagner sans jamais abandonner.
Les Veilleurs rassemblés place de la Concorde contre l’euthanasie
Place de la concorde ce soir, la foule, calme , paisible et déterminée pour la solidarité avec les plus fragiles et contre l’euthanasie le suicide par un tiers et l’eugénisme. pic.twitter.com/FwUvdxRXRw
— Joseph Thouvenel ن (@JoThouvenel) May 27, 2025
Les #veilleurs #Paris
Lecture du discours de Soljenitsyne sur le courage, à la suite du vote par une majorité des députés de la loi sur l’euthanasie. Des citoyens résistent encore et toujours contre l’ignominie. pic.twitter.com/uNIc4Wwkvf— NicolasTardy-Joubert (@N_TardyJoubert) May 27, 2025
Contre #loifindevie les #veilleurs rassemblés au milieu de la place de la Concorde à Paris pic.twitter.com/mMmzxQMIrY
— Tanneguy (@barkanos) May 27, 2025
#Veilleurs pic.twitter.com/kUqj2JO7Yw
— Polydamas (@Polydamas) May 27, 2025
Ils entonnent le chant de « L’Espérance » pic.twitter.com/DTAP1vqo2Q
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) May 27, 2025
🔴 La police arrive pour évacuer les #Veilleurs réunis pacifiquement sur la place de la Concorde contre la PPL #findevie #euthanasie @Valeurs pic.twitter.com/xZJkx4krmW
— Bertille Vaur (@BertilleVaur) May 27, 2025
Des opposants à l’euthanasie sont place de la Concorde. La police demande l’évacuation. Merci Bruno Retailleau. Faites tourner ! Honneur aux résistants ! pic.twitter.com/7wkjLv5BlS
— Manon 🇨🇵 🕊 (@manonbymanon_) May 27, 2025
🔴 Escortés par la police les #Veilleurs quittent la place de la Concorde pour rejoindre la place du Canada. #findevie #euthanasie@Valeurs pic.twitter.com/ZdY6hEFmmn
— Bertille Vaur (@BertilleVaur) May 27, 2025
On a été viré près du Petit Palais.
Visiblement, les 500 personnes que nous sommes menacions l’Assemblée Nationale, c’était trop dangereux de nous laisser à la Concorde. pic.twitter.com/JHowgNcjSC
— Polydamas (@Polydamas) May 27, 2025
🔴 Marie-Caroline, personne handicapée de naissance, intervient lors du rassemblement des #Veilleurs contre l’ #euthanasie
« La vraie dignité ce n’est pas d’avoir le droit de disparaître mais les moyens de vivre. (…) Je veux être éligible à la vie et non à la mort »@Valeurs pic.twitter.com/5S83EqTvjB
— Bertille Vaur (@BertilleVaur) May 27, 2025
🔴 Louis, porte-parole des @CNAFC et atteint de la myopathie de Duchenne, prend la parole pendant le rassemblement des #Veilleurs. @Valeurs pic.twitter.com/Dj5PBWLzf5
— Bertille Vaur (@BertilleVaur) May 27, 2025
#Veilleurs #Paris
Aidez nous à vivre dignement, pas à mourir. La société en sera plus humaine et solidaire. pic.twitter.com/t8OuJFDkFo— NicolasTardy-Joubert (@N_TardyJoubert) May 27, 2025
#veilleurs #loifindevie intervention de #MarieCarolineSchürr La France a applaudi les athlètes Paralympiques, nous les personnes handicapées, nous sommes aussi ces athlètes , va-t-on nous applaudir ou considérer qu’on est #eligibles à être tué ? pic.twitter.com/zbVp8Hrsuq
— Tanneguy (@barkanos) May 27, 2025
Des centaines de milliers de personnes éligibles à l’euthanasie
Communiqué d’Alliance Vita:
En votant un droit au suicide assisté et à l’euthanasie, habilement dissimulés derrière l’expression « aide à mourir », les députés viennent de rompre avec trois fondements essentiels de la vie en société : la solidarité vis-à-vis des plus fragiles, la prévention universelle de tout suicide et la confiance entre les soignants, les soignés, et leurs proches.
En levant l’interdit de tuer dans un contexte sanitaire marqué par les difficultés croissantes rencontrées par les Français pour accéder aux soins, les élus ont pris un risque redoutable : que des personnes malades se tournent vers la mort administrée faute d’accès rapide aux soins appropriés.
L’adoption à l’unanimité de la proposition de loi relative aux soins palliatifs, si essentielle qu’elle soit, ne saurait compenser les effets délétères de la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie : d’abord parce que la stratégie décennale des soins palliatifs devra s’étaler sur dix ans tandis que la prétendue « aide à mourir », si elle entrait en vigueur, serait immédiatement disponible. Ensuite parce que la culture palliative d’accompagnement et de soulagement est aux antipodes des pratiques euthanasiques, qui sont toujours brutales et parfois expéditives.
Dès le début des débats, et en s’appuyant sur les exemples étrangers, Alliance VITA a mis en garde contre le caractère illusoire d’un cadre qu’on prétend strict : il est voué à dériver dès lors que l’interdit de tuer est levé. Le texte voté aujourd’hui donne raison à cet avertissement tant les critères ont déjà été élargis, à commencer par celui d’une situation de fin de vie, tout simplement évacué. Les critères actuels font potentiellement entrer dans le champ éligible des centaines de milliers de personnes.
Quand la mort administrée est présentée comme une solution face à la souffrance, la désespérance devant la vulnérabilité tend à contaminer les esprits. Et les premières victimes de cette désespérance, ce sont les personnes les plus fragiles, menacées par le suicide – sous toutes ses formes – et l’euthanasie.
Faire du suicide une option souhaitable et légiférer pour que l’Etat l’organise, contribue à banaliser le passage à l’acte : l’incitation au suicide prend la place de la prévention ! En consacrant un « droit » d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie, les élus ratifient par ailleurs une vision ultra libérale de la société, celle du chacun pour soi où prime l’autonomie sur l’interdépendance et où les plus faibles se voient implicitement poussés vers la sortie par les plus forts.
Dans un contexte politique instable et alors que le système de santé ne cesse de se dégrader, la volonté des députés de créer un guichet d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie apparaît tout aussi injuste qu’irresponsable. Il y a urgence à faire entendre la voix de ceux qui sont fragilisés par ces lois stigmatisantes. Dans les mois à venir le processus législatif va se poursuivre mais l’histoire est loin d’être écrite : l’heure est à la multiplication des actions contre toute forme de suicide assisté ou d’euthanasie et pour la généralisation de l’accès aux soins palliatifs et à la lutte contre la douleur partout en France.
Trop d’impôt tue l’impôt…
Brillante démonstration de la courbe de Laffer:
Vous vous souvenez de cette démonstration de @C_deCourson sur la taxe sur les yachts (de plus de 30 m) ?
Et bien, il ne reste plus que 5 yachts taxables en 2025 : https://t.co/AEO6TUGdR2 #DirectAN https://t.co/oRr0pWSUAy
— Brice Lacourieux (@blacourieux) May 27, 2025
Le délit d’entrave contredit la mission du soignant
Communiqué de la SFAP après le vote de la loi euthanasie:
Une idéologie déconnectée de la réalité provoque toujours des drames
Communiqué de la Fondation Lejeune:
Sous couvert de soin et de liberté, l’Assemblée nationale a voté en première lecture un texte qui conduira inéluctablement à la mort des plus fragiles. Cette entreprise mortifère rappelle comment une idéologie déconnectée de la réalité provoque toujours des drames. La Fondation Jérôme Lejeune, qui œuvre depuis 30 ans au service des personnes porteuses de déficience intellectuelle, en appelle au sursaut citoyen et à la sagesse du Sénat pour s’opposer à cette proposition de loi qui est un mensonge et une trahison de la solidarité.
Un mensonge parce qu’il nie la fragilité inhérente à l’être humain ainsi que sa dimension relationnelle. Un mensonge également parce que la réalité de ce texte a volontairement été masquée. Le gouvernement a ainsi justifié le rejet des 10 amendements visant à protéger les personnes handicapées à la fois parce qu’elles seraient déjà protégées (Mme Vautrin) et parce qu’il serait discriminatoire de leur refuser ce droit (Mme Parmentier-Lecocq). Les prétendus “garde-fous” n’existent pas : dans la logique subjective des critères d’appréciations de la douleur et de la qualité de vie, confondus avec la “dignité”, nous sommes tous éligibles à l’aide à mourir.
« Une trahison de la solidarité, parce que l’aide à mourir proposée aux personnes handicapées dissimule une logique de tri : plutôt la mort que le handicap. » Elle ouvre la porte à une société où l’euthanasie sera utilisée par les personnes les plus pauvres, isolées et vulnérables qui n’auront pas accès à des soins de qualité. Les soins palliatifs pour les riches, l’euthanasie pour les pauvres !
La Fondation Jérôme Lejeune salue le courage des députés de tous bords qui ont défendu la vie humaine au cours des débats dans l’hémicycle. Elle se réjouit du réveil des consciences observé ces dernières semaines dans le milieu du handicap. Elle se confie désormais à la sagesse des sénateurs pour combattre ce texte mortifère et appelle les Français à se manifester auprès d’eux pour les enjoindre à protéger les plus vulnérables. Leurs vies n’appartiennent pas à l’État.
Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, « ce texte signe la mort de la solidarité : les enfants seront incités à ne plus être protecteurs de leurs parents âgés, les forts des faibles, les riches des pauvres, les politiques du peuple. Il suffirait pourtant de maîtriser la souffrance, de rompre la solitude et de donner de l’amour pour renvoyer l’euthanasie aux cauchemars de l’Histoire. Faisons confiance à la sagesse du Sénat pour mettre un terme sans appel à cette folie qui conduirait les Français à s’entretuer au nom d’une fraternité dévoyée. »
L’assemblée adopte la loi criminelle sur l’euthanasie
La loi sur les soins palliatifs a été adoptée à l’unanimité : 560 pour contre zéro
La loi sur l’euthanasie a été adoptée par 305 voix pour contre 199. Le détail des votes est ici.
- Le RN se divise entre 19 pour et 101 contre (et 3 abstentions)
- Ensemble pour la République se divise entre 64 pour et 11 contre (et 14 abstentions)
- LFI : 62 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
- Socialistes : 59 pour et 4 contre (et 2 abstentions)
- Droite Républicaine : 7 pour et 34 contre (et 8 abstentions)
- Ecologistes : 33 pour et 1 contre (et 1 abstention)
- Démocrates : 20 pour 9 contre (et 7 abstentions)
- Horizons : 14 pour et 13 contre (et 6 abstentions)
- LIOT : 11 pour et 3 contre (et 9 abstentions)
- Gauche DR : 12 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
- UDR : 16 contre
- Non-inscrits : 4 pour et 5 contre (et 1 abstention)
L’appel des évêques d’Ile-de-France aux parlementaires
Lettre ouverte des évêques d’Île-de-France aux députés et sénateurs de leurs départements :
« Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Vous êtes investis de la lourde mission d’écrire la loi, et cette charge commande pour vous le respect de toute la nation. Quant à nous, citoyens, dans ce respect dont nous vous assurons, nous ressentons l’impérieuse nécessité de porter aujourd’hui notre parole auprès de vous.
Au décours de la vie de notre société, nous comprenons qu’il y a de vrais appels, de vrais découragements et un vrai désespoir devant les douleurs des maladies et de l’approche de la mort. Mais nous ne pouvons pas, sans réagir, laisser dire que l’espérance réside dans ce que l’on veut appeler un progrès, celui prétendu d’une mort douce et choisie.
C’est en tordant le sens des mots qu’on veut nous faire accepter cette perspective et ce qui en découle : désigner une période comme fin de vie sur des critères impossibles à définir, en présentant cette « fin de vie » comme déjà hors de la vie. Invoquer un droit à mourir alors que la mort est un fait inéluctable. Appeler aide fraternelle le geste qui tue ou la parole qui y conduit. Envisager d’appeler mort naturelle celle qui résultera du geste volontaire qui l’aura provoquée. Ajouter un délit d’entrave à ce droit à mourir, alors que depuis des décennies on densifie la réglementation pour éviter les accidents mortels sur la route ou pour prévenir le suicide.
Commencer par dire que cette possibilité de demander la mort ne s’appliquerait que dans quelques rares cas de maladies incurables, pour avouer finalement que ce droit sera en réalité peu encadré. Assumer la stratégie revendiquée de ceux qui comptent, chaque année, demander à étendre progressivement le champ d’application de la loi pour permettre, demain, l’euthanasie ou le suicide assisté des mineurs, des personnes malades d’Alzheimer, etc.
Nous ne sommes pas seuls, nous croyants, nous catholiques, à dire haut et fort notre opposition la plus vive et la plus fondamentale à l’euthanasie et au suicide assisté. Nous entendons la voix des médecins et des soignants : la mort donnée n’est pas, ne peut pas être un soin. Des juristes aussi : l’équilibre législatif des lois précédentes sera bien rompu. Ceux qui sont proches des plus pauvres, des plus fragiles de notre société, y compris parmi vous, imaginent déjà que ceux-ci seront les premiers à se laisser persuader qu’ils sont de trop dès qu’ils seront âgés, malades.
Comment notre société va-t-elle gérer toutes ces contradictions, ces contre-vérités, ces faux-semblants d’humanisme, sinon en n’appelant plus les choses par leur nom ? Ne serait-ce pas le goût de vivre qui aurait disparu ? Ne serait-ce pas l’espérance que l’on voudrait cacher ?
Au contraire nous affirmons que l’espérance n’est pas morte, nous croyons que l’amitié qui tend la main pour vivre jusqu’à la dernière seconde entretient la paix de celui qui meurt comme de celui qui l’accompagne.
Nous savons, vous savez, que notre droit garantit depuis 25 ans l’accès aux soins palliatifs, mais que ceux-ci demeurent inaccessibles dans plus d’un département sur quatre. S’il s’agit de protéger les plus faibles d’entre nous de souffrances terribles, pourquoi ne pas se tourner résolument, d’abord, vers ces soins palliatifs ? Pourquoi ne pas en faire le préalable indispensable, et non l’alternative, de la mort donnée comme un soin ?
Nous savons, vous savez, que chaque jour, dans ces unités de soins palliatifs, des femmes et des hommes qui demandaient à mourir changent d’avis, parce qu’ils sont regardés non pas comme des « presque morts », mais comme des « toujours vivants » à écouter, à soigner, à soutenir et à soulager dans leurs douleurs et leurs angoisses. À chaque fois que cela se produit, c’est la dignité, la fraternité, l’humanité, qui gagnent du terrain.
Catholiques, avec d’autres nous sommes résolus à agir.
Par le témoignage, pour dénoncer avec force ce qui selon nous oriente toute une société vers la destruction du dernier lien humain qu’est le mouvement spontané, immédiat, gratuit, qui nous fait infatigablement et quoi qu’il nous en coûte porter secours aux malades et aux mourants. Ce mouvement qui nous fait, et nous fera toujours, choisir la vie.
Par le geste citoyen, pour vous présenter, à vous qui écrivez la loi, ce qu’en tant que membres du corps social nous estimons être une pente infiniment dangereuse et mortifère sur laquelle, une fois engagés, il sera impossible de ne pas glisser irrémédiablement vers toujours plus de permissivité.
Par la prière, pour ceux qui sont dans les angoisses de l’approche de la mort, et de sa solitude, pour ceux qui dans la paix se préparent à la fin de leur vie terrestre, pour ceux qui jour après jour accompagnent fraternellement les grands malades et les mourants, pour vous, qui avez la responsabilité de légiférer.
Mesdames, Messieurs les parlementaires, oui, notre société est bien inquiète, mais nous ne nous résoudrons jamais à penser qu’elle puisse calmer cette inquiétude au prix d’une rupture anthropologique qui créerait les conditions d’un crime contre la dignité, d’un crime contre la fraternité, d’un crime contre la vie. »
† Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
† Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise
† Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil
† Mgr Luc Crépy, évêque de Versailles
† Mgr Guillaume de Lisle, évêque auxiliaire de Meaux
† Mgr Etienne Guillet, évêque de Saint-Denis-en-France
† Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris
† Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux
† Mgr Michel Pansard, évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes
† Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre
† Mgr Emmanuel Tois, évêque auxiliaire de Paris
L’Assemblée nationale et l’honneur de la République
De l’abbé Michel Viot sur Twitter:
L’Assemblée nationale tient aujourd’hui entre ses mains l’honneur de la République et la vie de milliers de personnes vulnérables https://t.co/QSbFPJfpzM
— Michel Viot (@michel_viot) May 27, 2025
Il y a hélas fort à parier que l’honneur de la République et la vie de milliers de personnes vulnérables ne pèsent pas bien lourd…
La France va-t-elle interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide, pour “délit d’entrave” ?
Le suicide, c’est mal.
Le suicide assisté, c’est bien.
Les députés ont voté un délit d’entrave au suicide assisté.
En toute logique, les députés doivent interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide. Tous les ans, nous passerons du 9 septembre au 11 septembre. Le but de la Journée Mondiale contre le Suicide :
plaider en faveur de politiques et de lois qui donnent la priorité à la santé mentale, augmentent l’accès aux soins et apportent un soutien à ceux qui en ont besoin.
« Changer le discours sur le suicide » : tel est le thème pour les trois années à venir de la Journée mondiale de prévention du suicide, qui a lieu chaque année le 10 septembre.
Créée en 2003 par l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP) en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale de prévention du suicide vise à attirer l’attention sur cet important problème de santé publique.
Les autorités alertent car le nombre de suicides augmente en France. Mais les politiques veulent plus de suicides… assistés.
À l’échelle française, plus de 9 000 décès par suicide – dont une majorité d’hommes, en particulier de plus de 45 ans – ont été recensés en 2022.
La santé mentale est classée “Grande cause nationale 2025”. En 2023, plus de 90 000 personnes ont été hospitalisées pour un geste auto-infligé (tentative de suicide ou auto-mutilation) en France, soit une hausse de près de 3 % par rapport à 2022 d’après un bilan de Santé publique France publié le 12 mai 2025. Cette hausse a été particulièrement portée par les femmes, chez qui le taux d’hospitalisation pour geste auto-infligé a connu une “nette hausse” de 10 % par rapport à 2019, avant la pandémie.
Euthanasie : une loi majeure votée dans un hémicycle presque vide
Liberté politique a fait le compte : moins d’un quart des députés étaient présents lors des votes des articles les plus déterminants du texte sur l’euthanasie.
La moyenne de présence des députés pour les articles clés de cette loi n’atteint même pas 25 %. Pire encore, certains votes cruciaux, comme celui de l’article 9 sur les conditions d’administration de l’aide à mourir, n’ont mobilisé que 9,8 % de l’hémicycle. Autrement dit, une poignée d’élus ont pris des décisions qui pourraient bouleverser les fondements éthiques, médicaux et sociétaux de notre pays.
Voici quelques chiffres révélateurs :
- Article 2 : Définition de « l’aide à mourir » — 20,2 % de présence.
- Article 4 : Conditions d’accès au suicide assisté / euthanasie — 46,2 %, un « record » de mobilisation, mais toujours moins de la moitié.
- Article 6 : Discernement du patient, prescription létale — 22,7 %.
- Article 14 : Clause de conscience pour les soignants — 23,5 %.
Ces chiffres sont plus que des statistiques : ils posent une question de légitimité démocratique. Peut-on décemment faire basculer un cadre aussi fondamental que celui de la fin de vie avec une telle indifférence parlementaire ?
Une mobilisation citoyenne indispensable
L’infographie ci-dessus illustre visuellement cette désertion massive. Elle doit circuler largement. Elle doit indigner. Car ce manque de présence ne reflète ni l’importance du sujet, ni la complexité humaine et médicale qu’il engage.
Quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, nous devrions tous exiger que ce débat soit mené avec sérieux, responsabilité et représentation. Le rôle des députés n’est pas de fuir les débats éthiques, mais de les affronter, avec rigueur et courage.
Faudra-t-il euthanasier les mandats des élus coupables d’abstentéisme ?