Echec à l’euthanasie en Colombie
Le 26 mars, la Chambre des représentants de Colombie a rejeté une proposition de loi visant à réglementer l’euthanasie.
Malgré cette opposition législative, la pratique se poursuit « sous la protection de la Cour constitutionnelle », qui a récemment rendu des arrêts visant à étendre son champ d’application aux mineurs atteints de déficiences intellectuelles.
L’euthanasie a été dépénalisée en 1997 par la Cour constitutionnelle mais toutes les tentatives de légalisation ont échoué : 17 propositions de loi ont été rejetées par le Congrès ces dernières années.
Pour Luis Miguel López Aristizábal, membre du Congrès, la Cour se rend coupable d’un « activisme judiciaire dangereux » car « des décisions individuelles sont manipulées pour introduire des changements substantiels qui devraient faire l’objet d’un débat démocratique ».
« Il est inacceptable que la Cour constitutionnelle prétende légiférer », alors qu’« elle n’a pas le pouvoir de créer des lois ou des droits », s’insurge l’élu. « Le Congrès a été clair : ni l’euthanasie ni l’avortement n’ont été reconnus comme des droits fondamentaux, ni dans la Constitution et encore moins dans la loi ».
La Cour constitutionnelle a également dépénalisé l’avortement en 2006 et a étendu la pratique par la suite via divers arrêts.
« Nous assistons à une usurpation de fonctions qui érode la légitimité institutionnelle et remet en question la volonté d’un grand nombre de Colombiens », « la vie humaine sous toutes ses formes est un droit constitutionnel, reconnu par le droit international. La mort, en revanche, ne l’est pas ».
Arkansas : une loi pour combattre la désinformation sur l’avortement
Le 20 mars 2025, le gouverneur de l’Arkansas, Sarah Huckabee Sanders, a promulgué la loi HB 1610, qui modifie la loi de l’Arkansas sur la protection de la vie humaine et celle sur la protection de l’enfant à naître et clarifie la façon dont ces lois définissent une « urgence médicale » lorsqu’il s’agit de l’avortement.
La loi sur la protection de la vie humaine de l’Arkansas était une loi signée en 2019 mais qui n’est entrée en vigueur qu’après l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade en 2022. Cette loi interdit tous les avortements, sauf dans les rares cas où un avortement est nécessaire pour sauver la vie de la mère.
La loi sur la protection des enfants à naître (Arkansas Unborn Child Protection Act), adoptée en 2021, propose les mêmes règles et ajoute une disposition relative au droit d’action privé, qui permet aux particuliers de poursuivre au civil toute personne qui contribue à un avortement, ce qui élargit considérablement le champ d’application de la loi au-delà de l’action gouvernementale.
La nouvelle loi HB 1610, désormais connue sous le nom de loi 387, vise à garantir l’absence d’ambiguïté dans les situations d’urgence, en permettant aux professionnels de la santé d’agir sans crainte de répercussions juridiques, tout en donnant la priorité à la santé et à la sécurité de la mère et en luttant contre la désinformation concernant les réglementations de l’Arkansas en matière d’avortement. Le projet de loi a reçu le soutien unanime du Sénat et de la Chambre de l’Arkansas, avec des votes de 34-0 au Sénat et de 96-0 à la Chambre, et aucun vote contre le projet de loi de la part de quelque parti que ce soit.
Cette loi 387 clarifie les exceptions à l’interdiction de l’avortement qui permettent de sauver des vies, réfutant ainsi les affirmations selon lesquelles les lois pro-vie nuisent aux femmes.
Depuis l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême dans l’affaire Dobbs, les lois pro-vie sont attaquées par des opposants qui prétendent à tort qu’elles sont trop vagues et confuses, notamment en ce qui concerne les situations où la vie de la mère est en danger. Bien que toutes les lois américaines sur l’avortement prévoient des exceptions pour la vie de la mère, certains États modifient leurs lois afin d’établir des lignes directrices plus claires.
On entend par « urgence médicale » une situation qui, selon un jugement médical, complique l’état de santé d’une femme enceinte à un point tel qu’une interruption de grossesse ou un avortement est nécessaire pour préserver la vie d’une femme enceinte dont la vie est mise en danger par un trouble physique, une maladie physique ou une blessure physique, y compris une condition physique mettant la vie en danger causée par la grossesse elle-même ou découlant de celle-ci.
La loi définit la portée de ce qui constitue une urgence médicale. Elle exclut notamment les affections qui peuvent être traitées sans interrompre la grossesse et les affections psychologiques, telles qu’une menace pour la santé mentale de la mère ou l’automutilation, afin de protéger autant que possible la vie des enfants à naître. Par exemple, le texte stipule que le terme « urgence médicale » n’inclut pas ce qui suit :
- « Les conditions pour lesquelles il existe un traitement qui, selon un jugement médical raisonnable, peut permettre de préserver ou de maintenir la vie de la femme enceinte sans mettre fin à la grossesse.
- « Un état psychologique ou émotionnel. »
- « Un diagnostic médical fondé sur une allégation de la femme enceinte ou sur la présomption que la femme enceinte adoptera un comportement susceptible d’entraîner sa mort ou de provoquer une altération physique substantielle et irréversible d’une fonction corporelle majeure de la femme enceinte. »
La loi précise que les actes qui ne sont pas destinés à entraîner un avortement ne seront pas traités comme tels s’ils ont pour but de sauver la vie de la mère. Cela permettra aux médecins de s’occuper des grossesses extra-utérines, de traiter les cancers ou de gérer d’autres conditions médicales pour lesquelles le médecin doit donner la priorité à la santé de la mère en dépit des risques éventuels pour le bébé. La loi précise qu’il n’y a pas d’infraction « si un médecin agréé fournit un traitement médical à une femme enceinte qui entraîne une blessure accidentelle ou involontaire ou la mort de l’enfant à naître ».
Le panier à bébé : une alternative à l’avortement
Un hôpital de Tokyo est devenu le deuxième établissement médical du Japon à proposer un “panier à bébé” permettant aux parents en détresse d’abandonner anonymement et en toute sécurité leur enfant.
Les nourrissons de moins d’un mois peuvent être déposés, 24h/24 et 7j/7, dans un panier en forme de berceau installé dans une discrète pièce d’un hôpital de Tokyo géré par la fondation chrétienne Sanikukai.
Avant Sanikukai, l’hôpital catholique Jikei, situé dans la région de Kumamoto (sud-ouest du Japon) avait mis en place ce système en 2007. En mai 2024, 179 bébés et enfants en très bas âge auraient été abandonnés dans le “panier à bébés” de l’hôpital Jikei depuis ses débuts.
Après avoir vérifié que le bébé est en sécurité, l’hôpital travaillera avec les autorités compétentes pour décider de la “meilleure étape possible”, y compris le placement en famille d’accueil ou dans un foyer pour enfants.
J.D. Vance annonce sa participation au pèlerinage de Chartres [Poisson d’avril]
Le vice-président des Etats-Unis, J. D. Vance, né le 2 août 1984 à Middletown, dans l’Ohio, a grandi dans une famille modeste, de confession évangélique. Après le divorce de ses parents, il vécu une enfance instable au cours de laquelle il est adopté à l’âge de 6 ans par le troisième mari de sa mère. En 2014, il épouse Usha Chilukuri, avocate américaine d’origine indienne, qu’il a rencontrée pendant sa formation à Yale. Le mariage est célébré selon un rite mixte, la jeune femme étant de religion hindouiste. Le couple a trois enfants. Bien qu’il ait grandi dans une tradition évangélique, J. D. Vance déclare en 2016 ne pratiquer ni ne se reconnaître dans aucune branche particulière de la religion chrétienne.
Dans son livre autobiographique Hillbilly Élégie, il raconte son éducation, en évoquant les problèmes sociaux de sa ville natale et l’importance de la pauvreté dans les Appalaches.
En 2019, il se convertit au catholicisme. Ayant choisi Augustin d’Hippone comme saint patron de sa confirmation, Vance déclare :
« Je suis devenu persuadé au fil du temps que le catholicisme était vrai […] et Augustin m’a donné un moyen de comprendre la foi chrétienne d’une manière fortement intellectuelle. »
Ami de Rod Dreher, également converti en venant visiter la cathédrale Notre-Dame de Chartres et qui déclarait à son propos :
J.D. a grandi pauvre, dans une famille profondément brisée, piégé dans une culture de chaos et d’impuissance. Un homme qui était autrefois un pauvre garçon dont la mère était toxicomane et qui connaissait à peine son père se tient aux portes du pouvoir mondial. Il incarne l’American dream. […] Rappelez-vous, il est diplômé de la faculté de droit de Yale et a travaillé dans la Silicon Valley. Il connaît à la fois les sommets et les bas-fonds de l’expérience américaine. Une chose importante à retenir à propos de J.D. est que, tout en critiquant les barrières économiques et sociales structurelles pour les pauvres et la classe ouvrière, il critique également les pauvres et la classe ouvrière pour leurs propres habitudes lorsqu’elles sabotent leurs intérêts. Vous pouvez lire cela dans Hillbilly Elegy, quand il parle de la paresse, de l’apitoiement sur soi-même et de l’usage de drogues comme les grands problèmes de la classe ouvrière. […] J.D. est complètement anti-woke – et pas seulement anti-woke en théorie, mais en pratique. Il n’a pas cette peur que les politiciens républicains normaux ont d’affronter le wokisme, parce qu’ils ne veulent pas être appelés « racistes » ou « homophobes ». […] J.D. et moi sommes devenus amis après notre fameuse interview de 2016. Lorsqu’il a exprimé un intérêt pour le christianisme, j’ai essayé de l’ouvrir à l’orthodoxie, qui est ma confession, mais il se sentait vraiment attiré par le catholicisme . Alors je l’ai présenté à quelques bons dominicains, qui l’ont catéchisé. Comme beaucoup de jeunes hommes intellectuels qui fondent des familles, J.D. voulait être plus sérieux à propos de Dieu. Son parcours en tant qu’enfant comprenait un court passage dans une église protestante fondamentaliste, avec son père. En tant qu’adulte, il n’a pas trouvé cela satisfaisant. Plus il explorait le catholicisme, plus il était attiré par sa profondeur intellectuelle et spirituelle. […]
En 2019, il se convertit au catholicisme. Ayant choisi Augustin d’Hippone comme saint patron de sa confirmation, Vance déclare :
« Je suis devenu persuadé au fil du temps que le catholicisme était vrai […] et Augustin m’a donné un moyen de comprendre la foi chrétienne d’une manière fortement intellectuelle. »
Il a annoncé sa participation au pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté à Chartres dans un entretien à lire ici.
Le « bracelet d’honneur » de la si triste République des juges
Bernard Antony, ancien député français au Parlement européen, président de l’AGRIF, communique :
Au mépris des suffrages de 12 millions de citoyens, le néo-gouvernement des juges, qui dicte désormais la loi et fait la politique dans notre pays, vient donc ce jour de priver iniquement Marine Le Pen du droit de se présenter à la prochaine élection présidentielle, comme le souhaitait d’ores et déjà près de la moitié du corps électoral.
Ainsi, au mépris du principe démocratique fondamental de la séparation des pouvoirs, voici que le judiciaire s’arroge désormais le droit d’éliminer la candidate la plus à même de l’emporter, sans qu’il y ait eu bien sûr de son fait le moindre enrichissement personnel ; voici également que sept autres députés et douze de leurs collaborateurs viennent de faire l’objet de condamnations, tout autant démesurées que disproportionnées.
Cela permet au principal porte-parole du système russo-poutinien, Dimitri Peskov, de profiter sans vergogne de cette infamie pour infliger à la France des leçons de libertés publiques. J’ai l’intime conviction que ce coup de Jarnac du pouvoir judiciaire en France n’entraînera pas l’éviction définitive de Marine Le Pen de notre vie politique. J’ai quelquefois eu avec elle des différents ou des désaccords sur les valeurs fondamentales de la vie. Mais je suis désormais persuadé que les Français vont vouloir la venger de ce dernier traquenard judiciaire qu’on vient de lui concocter, et je les approuverai.
Un jour qui n’est peut-être pas si loin, sera apportée la preuve de ce que la perversité de l’idéologie judiciaire, qui distribue les années de prison ou les bracelets qu’on leur substitue pendant une partie de leur condamnation, ne rendent pas service à la justice. Viendra bientôt le temps où deviendront comme des décorations justement acquises les bracelets des iniquités judiciaires contemporaines.
Spectacle blasphématoire à Caen : chemin de croix de réparation le 1er avril
Un spectacle blasphématoire, qui singe la sainte Vierge et les cardinaux notamment, détourne la musique sacrée pour créer des scènes “burlesques” tendancieuses et scandaleuses, aura lieu demain à Caen.
En réaction, un chemin de croix est organisé :
Réactions au coup d’Etat des juges
Marine Le Pen fera part de sa réaction à sa condamnation au journal de TF1 ce soir. En attendant, voici quelques réactions à droite (et au-delà) :
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée.#JeSoutiensMarine
— Jordan Bardella (@J_Bardella) March 31, 2025
Depuis des décennies, le camp national et notre famille ont subi tous les coups, toutes les attaques, toutes les injustices.
Des juges se pensant au-dessus du peuple souverain, ont décidé d’exécuter dans un tribunal, celle qu’ils n’ont jamais pu faire reculer dans les urnes.… pic.twitter.com/0dNl4ATox1
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) March 31, 2025
Le destin démocratique de notre nation confisqué par une cabale judiciaire indigne.
La candidate favorite à l’élection présidentielle empêchée de se présenter.
Ce n’est pas un simple dysfonctionnement, c’est un système de captation du pouvoir qui écarte systématiquement tout…
— Eric Ciotti (@eciotti) March 31, 2025
Ce n’est pas aux juges de décider pour qui doit voter le peuple.
Quels que soient nos désaccords, Marine Le Pen est légitime pour se présenter devant le suffrage.
Je regrette que les politiciens aient donné d’eux-mêmes ce pouvoir exorbitant à la justice. Il faudra tout changer.
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) March 31, 2025
Les juges décident des contours de l’élection présidentielle de 2027. Comme en 2017. Scandale. #MarineLePen
— Jean-Frédéric Poisson (@jfpoisson78) March 31, 2025
Fillon en 2017, la Roumanie il y a quelques semaines, et maintenant l’inéligibilité de Marine Le Pen pour 2027 : le deux poids, deux mesures du gouvernement des juges entrave la souveraineté populaire et sape nos démocraties.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) March 31, 2025
Je m’associe pleinement à la déclaration de la coordination du mouvement insoumis. Et j’ajoute : la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple. C’est à cela que servirait le référendum révocatoire dans une 6e République démocratique.
➡️ https://t.co/hIYz2q96gD pic.twitter.com/ypLI1FtGGO
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 31, 2025
Ceux qui craignent le jugement des électeurs cherchent souvent à se rassurer par celui des tribunaux.
À Paris, ils ont condamné Marine Le Pen et aimeraient l’écarter de la vie politique. Un mauvais film que l’on observe également dans d’autres pays comme la Roumanie.
Ce qui se…— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) March 31, 2025
Je suis Marine! @MLP_officiel
— Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) March 31, 2025
Les juges empêchent Marine Le Pen d’être candidate : un coup de grâce pour la Ve République
Communiqué de Yann BALY, Président de Chrétienté-Solidarité :
Dans un pays dont le Président est minoritaire et isolé, où le gouvernement ne dispose d’aucune majorité parlementaire, la condamnation qui vient de frapper Marine Le Pen, en l’empêchant de se présenter à la prochaine élection présidentielle, ouvre une crise institutionnelle sans précédent.
L’élection présidentielle de 2027 paraissait être l’occasion de mettre fin à la crise politique qui immobilise nos institutions, à l’heure où la situation internationale et l’état de la France exigeraient un pourvoir ferme et stable.
Ce sabotage du processus démocratique, perpétré par 3 juges, sonne le glas de la Ve République.
Plus grave, elle plonge définitivement la France dans l’instabilité et la paralysie.
Chaque jour qui passe rapproche le pays du gouffre.
Devant cette urgence, la seule arme qui puisse arrêter la marche à la mort est une dissolution anticipée de l’Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections législatives.
Les députés du RN doivent donc censurer le gouvernement minoritaire de François Bayrou à la première occasion qui se présentera et en faire de même pour les éventuels gouvernements à venir.
Avec ou sans élection présidentielle anticipée, il est vital de provoquer de nouvelles législatives pour tenter de redonner un gouvernement majoritaire au pays.
Nul doute que la situation de la France et le scandale démocratique en cours inciteront les Français à élire une majorité de salut national.
Marine Le Pen : condamnation et conséquences politiques
SOURCE : https://leconservateur-media.fr/2025/03/31/marine-le-pen-condamnation-et-consequences-politiques/
MARINE LE PEN : UNE CONDAMNATION POLITIQUE QUI VISE À L’ÉLIMINER DU JEU DÉMOCRATIQUE ?
Lundi 31 mars 2025 restera une date marquante dans la vie politique française. Marine Le Pen, figure centrale du Rassemblement National, a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate, ainsi qu’à une peine de prison aménageable avec un bracelet électronique et une amende de 100 000 euros. Cette décision, qui l’écarte de toute candidature à l’élection présidentielle de 2027, est perçue par ses partisans comme une attaque directe contre l’opposition nationale.
UN PROCÈS ENTACHÉ PAR DES MOTIVATIONS POLITIQUES ?
Dès l’ouverture du procès sur l’affaire des assistants parlementaires européens, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. La présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, a justifié l’exécution immédiate de la peine par une volonté d’égalité entre élus et citoyens ordinaires, mais cette décision semble surtout viser à empêcher toute possibilité pour Marine Le Pen de briguer l’Élysée.
Dans les rangs du gouvernement, la condamnation était redoutée, mais également attendue. Certains observateurs politiques n’hésitent pas à qualifier cette affaire de « coup monté » pour évincer une adversaire qui représentait une alternative crédible aux partis traditionnels. Le Kremlin, par la voix de son porte-parole, a même dénoncé « une violation des normes démocratiques » en réaction à cette condamnation.
LE RN DANS LA TOURMENTE MAIS PRÊT À RIPOSTER
Malgré ce revers judiciaire, le Rassemblement National ne compte pas abandonner la bataille politique. Marine Le Pen et son entourage envisagent plusieurs stratégies, dont un recours en appel, bien que celui-ci semble avoir peu de chances d’aboutir avant la présidentielle de 2027. Elle pourrait également choisir de passer le relais à Jordan Bardella, président du RN et favori pour la prochaine élection.
Cependant, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle reste influente au sein de l’Assemblée nationale et pourrait jouer un rôle clé en cas de victoire du RN. Un scénario où Jordan Bardella serait élu président et nommerait Marine Le Pen Première ministre reste une possibilité qui maintiendrait son emprise sur la politique française.
UNE MOBILISATION EN VUE ?
Face à ce qu’ils perçoivent comme une injustice, les militants du RN pourraient se mobiliser en masse pour protester contre cette décision. Une telle condamnation risque de renforcer la perception d’un « système » cherchant à museler toute alternative au pouvoir en place, un sentiment qui pourrait paradoxalement jouer en faveur du RN en galvanisant ses électeurs .
Cette affaire, loin de mettre un terme à la carrière politique de Marine Le Pen, pourrait bien être un tournant décisif, non seulement pour elle, mais pour l’ensemble de la droite nationale.
Le 31 mars 2025, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National (RN). Marine Le Pen et huit autres eurodéputés du parti ont été déclarés coupables de détournement de fonds publics. Cette condamnation pourrait entraîner une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire, menaçant directement la carrière politique de la leader du RN à l’approche des élections présidentielles de 2027 .
Toutefois, la décision de la justice soulève des interrogations. Pour Maître Rodolphe Bosselut, avocat de Marine Le Pen, il s’agit avant tout d’une « élimination politique » sous couvert d’un procès judiciaire. Il dénonce un acharnement sans précédent contre sa cliente, qui a toujours coopéré avec la justice et répondu aux accusations avec « sincérité et sérieux ». Selon lui, la sanction demandée par le parquet est « disproportionnée » et « non justifiée », mettant en péril le droit fondamental à une élection libre et démocratique.
Marine Le Pen a également réagi en dénonçant un procès « à charge », où l’issue semblait écrite d’avance. Selon elle, la procédure vise uniquement à l’empêcher de se présenter en 2027, privant ainsi des millions de Français de leur candidate naturelle. « C’est ma mort politique qu’on réclame« , a-t-elle affirmé, soulignant la gravité de l’inéligibilité immédiate demandée par le parquet. Cette condamnation apparaît comme une tentative manifeste d’écarter un adversaire politique redouté par le pouvoir en place.
Loin d’être un simple dossier judiciaire, ce procès met en lumière une instrumentalisation de la justice pour des raisons politiques. Alors que des affaires similaires impliquant d’autres partis ont été traitées avec plus de clémence, la sévérité du jugement contre Marine Le Pen interroge sur l’équité du système judiciaire. Il en va non seulement de l’avenir du RN, mais aussi de la confiance des citoyens dans l’impartialité des institutions
Si Marine Le Pen venait à être déclarée inéligible, cela ne ferait que renforcer l’idée d’une justice politisée et alimenterait le ressentiment de nombreux Français envers un système perçu comme verrouillé par les élites en place. Le combat juridique et politique ne fait que commencer.
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Messe traditionnelle sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Tandis que l’archevêque de Paris a refusé à Notre-Dame de Chrétienté que la messe de départ du 42e pèlerinage de Chrétienté soit célébrée dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris restaurée (elle aura donc lieu à Saint-Sulpice, comme chaque année depuis l’incendie), le pèlerinage de Tradition, organisateur du pèlerinage Chartres-Paris (FSSPX) annonce que les autorités publiques ont autorisé que la clôture se déroule sur le parvis de Notre-Dame (et non plus place Vauban comme chaque année) :
Nous avons le plaisir immense de vous faire part d’une nouvelle extraordinaire, concernant notre prochain pèlerinage de Pentecôte 2025. En effet, nous avons reçu l’autorisation d’arriver pour la messe de clôture du lundi sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Oui, vous avez bien lu, sur le parvis de Notre-Dame !
Notre-Dame, qui a été marquée par l’épreuve du feu et qui se dresse fièrement à nouveau, nous accueillera à ses pieds.
Après le Sacré-Cœur de Montmartre et Saint-Louis des Invalides, c’est au tour de Notre-Dame de nous recevoir. Quel honneur pour nous et quel hommage rendu à Notre-Dame par les fidèles de la Tradition !
En cette année où nous marchons « Pour notre mère, la Sainte Église », nous portons une attention particulière à l’importance cruciale des vocations sacerdotales. La Vierge Marie, première disciple et modèle de toute vocation, nous enseigne la foi, l’obéissance et le dévouement sans faille.
Mobilisons jeunes et moins jeunes, et formons ensemble une longue colonne de pèlerins enthousiastes et fervents, sous le regard bienveillant de Notre-Dame de Chartres, au départ, et de Notre-Dame de Paris, à l’arrivée !
L’ouverture des inscriptions en ligne est prévue pour le dimanche des Rameaux, le 13 avril. En attendant, que Notre-Dame nous inspire et nous guide dans nos efforts de Carême, pour que les grâces de la Résurrection et de la Pentecôte nous soient très profitables.
Marine Le Pen et huit eurodéputés RN condamnés à une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate
Le gouvernement des juges a encore frappé : quoi qu’on pense de Marine Le Pen, il est manifeste que les magistrats sont désormais les arbitres des élections, en piétinant le principe de la séparation des pouvoirs. Après avoir torpillé la candidature de François Fillon, les voilà qu’ils tentent d’empêcher Marine Le Pen de se présenter en 2027. L’exécution immédiate n’est pas suspensif en cas d’appel. La justice le justifie en invoquant le risque de récidive.
Marine Le Pen est déclarée coupable de détournements de fonds publics à hauteur de 474 000 euros. Selon le tribunal
“Les faits dans leur ensemble ont constitué un système permettant au parti de faire des économies et d’être financé par les fonds du parlement européen. 12 personnes ont travaillé en réalité pour leur parti. Ces détournements de fonds publics s’élèvent à plus de 4.4 millions”
Après la Roumanie, qui a interdit que le candidat en tête des sondages puisse se présenter, c’est au tour de la France de choisir les “bons” candidats.
Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, ou pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie… Ou comme le disait Charles Maurras : “la République gouverne mal, mais elle se défend bien”. C’était bien la peine de prendre le soin de dédiaboliser le parti…
Les partis-pris idéologiques de Wikipedia
Victor Lefebvre et Michel Sandrin ont enquêté sur Wikipedia, pseudo-encyclopédie en ligne. Victor Lefebvre est interrogé dans le JDD :
Wikipédia est une révolution dans la mesure où elle renverse totalement notre approche du savoir. Une encyclopédie dite « classique » repose sur un comité scientifique et des rédacteurs professionnels. L’ensemble forme une structure d’individus organisés, hiérarchisés et le plus souvent rémunérés.
Sur Wikipédia, c’est tout l’inverse. N’importe qui peut s’improviser encyclopédiste, à condition d’accepter le principe du bénévolat. Cela va même plus loin : un utilisateur de Wikipédia n’a même pas besoin de créer un compte pour ajouter ou supprimer une information qui figure sur tel ou tel article de l’encyclopédie en ligne. Le contrôle se fait donc a posteriori, c’est-à-dire après la publication – une hérésie totale pour les encyclopédistes du XVIIIe siècle. Et pourtant, cela fonctionne. Wikipédia, au fond, c’est l’inverse du marxisme : cela marche en pratique, mais pas en théorie.
Dans quelle mesure est-elle fiable ? Son fonctionnement collaboratif permet-il de parvenir à un consensus scientifique ?
En 2007, Wikipédia conclut la première phase de son développement, qui s’est accéléré de manière brutale à partir de 2004. À titre personnel, cette période correspond à mes années de collège. À cette époque, mes professeurs expliquaient – je ne pense pas être seul dans ce cas – que Wikipédia n’était pas un outil fiable car n’importe qui pouvait modifier une page en deux clics. La même année, en 2007 donc, l’écrivain Pierre Assouline signe un texte très sévère sur Wikipédia, qu’il accuse d’amateurisme et de manque de rigueur intellectuelle. Il y a donc une défiance très forte vis-à-vis de Wikipédia dans ses premières années d’existence, notamment de la part du monde intellectuel et universitaire. Aujourd’hui, je dirais que cette critique est datée, pour ne pas dire totalement caduque.
En moyenne, une fausse information ou un acte de vandalisme commis sur Wikipédia reste en ligne moins d’une minute et trente secondes. Le fonctionnement collaboratif et l’utilisation massive de bots, ces robots automatisés qui détectent très rapidement les fausses informations et les tentatives de vandalisme, permettent donc d’atteindre une fiabilité relativement solide sur Wikipédia. Enfin, s’il n’y a jamais de consensus scientifique définitif sur Wikipédia, il peut y avoir un point d’équilibre, y compris sur des sujets très polémiques.
Vous expliquez néanmoins que les sources citées connaissent des biais idéologiques, comment se révèlent-ils ?
Si Wikipédia est très fiable sur les sujets purement scientifiques, c’est nettement moins vrai sur les pages liées à l’actualité récente. L’édifice de Wikipédia repose intégralement sur le principe des sources, plus précisément sur les sources dites « fiables ». Or, en matière de sources de presse, tout ne se vaut pas sur Wikipédia. Pour résumer, tout ce qui est à droite du Figaro est considéré comme une « source d’extrême droite », à laquelle il est déconseillé d’avoir recours. C’est écrit tel quel sur « L’Observatoire des sources », un index des sources censé servir de référence à n’importe quel contributeur de Wikipédia.
À l’autre bout du spectre, des sites militants et engagés à gauche (pour ne pas dire plus), tels que StreetPress, Acrimed ou encore Arrêt sur images sont quant à eux considérés comme des « sources secondaires fiables », sans que la communauté juge utile de souligner leur parti pris idéologique. Ma conclusion n’est pas de dire qu’il faudrait proscrire ces médias sur Wikipédia, mais il s’agit là d’un deux poids, deux mesures évident, qui remet en cause l’un des principes fondateurs de l’encyclopédie en ligne, à savoir la neutralité de point de vue.
Comment les groupes de pression agissent-ils au sein de l’encyclopédie ?
La création d’un groupe de pression revendiqué comme tel est théoriquement interdite sur Wikipédia. Mais dans les faits, les tentatives d’entrisme idéologique ou mercantile sont nombreuses.
Ces dernières années, il est arrivé que la légitimité de certains votes communautaires soit faussée par des pratiques dites de « rameutage » et de « faux nez ». Dans le premier cas, il s’agit pour un utilisateur de faire appel à son réseau (privé ou public) pour voter massivement dans un certain sens. Dans le second, il s’agit de multiplier les comptes pour créer autant d’avatars et gonfler artificiellement un vote.
Quel que soit le procédé, ces groupuscules tentent de transformer un projet fondamentalement universaliste en un outil de propagande au service de leur propre cause. J’ajoute que certains projets collaboratifs, qui sont à mon sens des groupes de pression en effet, sont généreusement subventionnés par Wikimédia France, le chapitre national de la Fondation Wikimédia, « maison-mère » de Wikipédia toutes versions confondues. Il y a un mélange des genres qui interroge. […]
La face cachée de Wikipédia: Enquête sur les dérives de l’encyclopédie libre
Affaiblissement du Hezbollah
La Petite Feuille d’Annie Laurent verte consacre son dernier numéro au Hezbollah :
Dès le lendemain du début de l’opération Déluge d’El-Aqsa, déclenchée le 7 octobre 2023 par le mouvement palestinien Hamas contre un kibboutz israélien jouxtant la bande de Gaza (cf. PFV n° 100, février 2025), un second acteur s’est joint à cette offensive. Il s’agit du Hezbollah, milice libanaise d’obédience chiite engagée depuis 1982 dans l’opposition à l’État d’Israël.
LE HEZBOLLAH EN GESTATION
À partir de 1979, les islamistes libanais chiites furent rattrapés par les retombées directes de la « République islamique d’Iran » proclamée à Téhéran par l’ayatollah Rouhollah Khomeyni dès son retour de son exil français et sa victoire sur Reza Shah Pahlavi. Cet événement a été accueilli dans la liesse au pays du Cèdre par des foules de chiites.
Opposé au multiconfessionnalisme régissant le Liban, système qu’il considérait comme « illégitime et criminel », le nouveau dirigeant iranien lança alors ce mot d’ordre : « Non au régime de la minorité maronite, oui à la République islamique ». (Cf. Aurélie Daher, Le Hezbollah, PUF, 2014,p. 60).
Tel fut le point de départ de la radicalisation islamiste chiite qui s’exprima par la création d’une structure paramilitaire, la Résistance islamique au Liban, fondéepar des pasdarans (Gardiens de la Révolution) iraniens et financée par Téhéran. Ceux-ci y ouvrirent de nombreuses écoles de formation politico-religieuse où les jeunes étaient fanatisés ; l’esprit de sacrifice et le culte du martyre, propres à la spiritualité chiite, leur furent inculqués. Pour arriver au Liban, les cadres iraniens et leurs équipements transitaient par la Syrie, alors dominée par Hafez El-Assad, membre de la communauté alaouite, qui est une dissidence du chiisme. L’armée syrienne occupait le Liban depuis 1976.
Ce programme s’affirmera en 1985, après plusieurs années de clandestinité, sous le nom de Hezbollah (Parti de Dieu), emprunté à un verset du Coran : « Ceux qui prennent pour maîtres Dieu, son Prophète et les croyants : voilà ceux qui forment le parti de Dieu et qui seront les vainqueurs » (5, 56).
Dans une claire synthèse, l’enseignant franco-libanais Antoine Fleyfel en présente les trois critères définis en 1982 :
« I – L’islam est le style de vie global sur lequel se fondent la pensée, la doctrine, la foi et la structure.
II – Le devoir de résistance à Israël, considéré comme danger ultime sur le présent et l’avenir. Il doit s’effectuer à travers une structure djihadiste qui possède tous les moyens nécessaires.
III – L’allégeance politique et religieuse au wali-e fiqh, le Gouverneur docte (Khomeyni), considéré comme le successeur du prophète Mahomet et des Imams chiites, et possédant le pouvoir absolu ».
Le dirigeant suprême de la République islamique d’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei (à gauche), le Secrétaire général et Guide spirituel du Hezbollah, Hassan Nasrallah (au centre) et le général iranien Soleimani, commandant des forces al Qods (à droite) à Téhéran, en 2019.
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Ces idées furent soumises à Khomeyni qui les agréa (Bulletin de l’Oeuvre d’Orient, n° 817 – 2024).
En 1992, le Hezbollah franchit deux étapes décisives. L’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien et successeur de Khomeyni, publia une fatoua (décret) habilitant le Parti de Dieu à présenter des candidats sous son étiquette à toutes les élections législatives (libanaises). Cette année-là, le Hezbollah obtint 8 députés sur les 27 sièges réservés à la communauté chiite en vertu du système confessionnel (le Parlement compte en tout 128 sièges). La reconnaissance officielle du parti lui donnera également accès à des postes gouvernementaux à partir de 2005. Par ailleurs, Ali Khamenei imposa Hassan Nasrallah comme chef politique et guide spirituel du Hezbollah. Nasrallah occupa cette fonction de 1992 jusqu’à son assassinat par l’armée israélienne (Tsahal) en 2024 (cf. infra).
L’ANTISIONISME DU HEZBOLLAH
« Le Hezbollah s’inscrit résolument dans la double perspective khomeyniste d’une lutte révolutionnaire et d’une lutte contre Israël », notent Dominique Avon et Anaïs-Trissa Khatchadourian dans leur livre Le Hezbollah. De la doctrine à l’action : une histoire du parti de Dieu (Seuil, 2010, p. 38). Ces orientations ont été confirmées dans une charte officielle adoptée le 30 novembre 2009, qui comporte des passages substantiels. Elle est reproduite intégralement par les deux auteurs précités (p. 161 à 201).
Outre son opposition au confessionnalisme politique libanais, système qu’il juge antidémocratique et dont il réclame la suppression, le texte développe une critique radicale contre « l’entité sioniste », « menace constante pour le Liban » depuis « qu’elle a violé la Palestine » en 1948, événement qui a provoqué l’expulsion de nombreux Palestiniens et leur installation au pays du Cèdre. La déstabilisation qui s’en est suivie justifie, selon le Hezbollah, l’émergence de la Résistance (cf. infra) et nécessite l’appui sur la République islamique d’Iran. La charte s’oppose aussi à tous les compromis tels que les « accords d’Oslo » négociés en 1983 entre Israéliens et Palestiniens (cf. PFV n° 100) et à la reconnaissance officielle de l’État hébreu par des États arabes.
En réalité, l’option antisioniste du Hezbollah s’enracine dans les initiatives prises deux décen-nies avant sa reconnaissance officielle par une personnalité qui a marqué l’histoire du chiisme local : Moussa Sadr, fondateur du Conseil supérieur chiite (adopté par le Parlement libanais en 1967), dont il assura la présidence de 1969 à 1978, date de sa disparition en Libye.
Fort de l’autorité qui lui était reconnue, Moussa Sadr prépara méthodiquement et discrètement les étapes qui allaient aboutir à la réalisation du plan stratégique conçu par Khomeyni dans la perspective de son projet révolutionnaire. Retenons quelques-unes de ces étapes.
Dès 1972, Sadr a fait entrer illégalement au Liban des enseignants iraniens qui, sous des dehors rassurants, organisaient l’entraînement militaire de jeunes chiites dans les camps du Fatah palestinien.
En 1973, soucieux de mobiliser politiquement ses compatriotes chiites, Sadr suscita la fondation du Mouvement des déshérités qu’il dota deux ans après d’une branche armée, Amal (acronyme arabe des « Bataillons de la résistance libanaise »), chargée de protéger les populations du Sud confrontées aux affrontements israélo-palestiniens.
Le 24 juin 1975, une alliance chiito-palestinienne fut scellée à Saïda par la signature d’un pacte secret dans lequel Khomeyni, alors encore en exil en Irak, était reconnu comme « guide de tous les chiites du monde et de tous les mouvements islamistes de libération ». Cinq ans après, le 2 janvier 1980, un dignitaire iranien, Mohamed Montazéri, chargé d’organiser l’exportation de la révolution khomeyniste, effectua une visite clandestine dans la capitale libanaise où il exposa son programme, annonçant l’arrivée, même sans visas, de centaines de pasdarans envoyés « pour combattre le sionisme et l’impérialisme ». Cette initiative faisait suite à l’accueil que, dès sa prise de pouvoir à Téhéran, en 1979, Khomeyni avait réservé à Yasser Arafat, le chef du Fatah palestinien qui résidait à Beyrouth depuis 1970. Il lui avait alors remis les clés de l’ambassade d’Israël, confirmant ainsi la rupture des relations diplomatiques entre l’Iran et l’État hébreu.
L’AXE DE LA RÉSISTANCE
C’est à partir de l’opération « Paix en Galilée », déclenchée par Tsahal le 6 juin 1982 pour anéantir l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et ses bases militaires qui, à partir du Liban-Sud, menaçaient la sécurité d’Israël, que le Hezbollah se révéla au grand jour. Richement doté et équipé militairement par le régime iranien, servi par une armée dont le total s’élèvera à 100 000 hommes à plein temps en 2024, le Parti de Dieu rivalisait alors avec l’armée libanaise qu’il entendait supplanter dans la défense du territoire, notamment face à Israël. En 1989, le Parti de Dieu fut la seule milice à refuser de rendre ses armes comme l’exigeait l’accord conclu à Taëf (Arabie Séoudite) destiné à mettre un terme à la guerre interlibanaise. À partir de ses bases installées au Liban-Sud, entre 2000 et 2006, il poursuivit ses attaques contre Israël. Par ailleurs, l’impuissance de l’État libanais à faire respecter les résolutions 1559 (2004) et 1701 (2006) de l’ONU qui interdisent toute présence milicienne sur l’ensemble de son territoire a permis au Hezbollah de s’y maintenir jusqu’à présent.
Vint ensuite l’heure de l’alliance entre le Hezbollah et le Hamas. Celle-ci fut conclue en avril 2023 autour du concept de « l’unité des fronts », annoncée par Hassan Nasrallah, qui dirigeait le Parti de Dieu depuis 1992, succédant alors à Abbas Moussaoui, tué par un missile israélien. Grâce à cette collaboration, le Hamas a bénéficié du soutien de l’Iran dans son opposition à Israël.
Quelques mois après, le Parti de Dieu franchit une nouvelle étape dans sa quête de légitimité régionale. Il organisa alors à Beyrouth une « réunion de coordination » avec des cadres du Hamas et des houthis, rebelles chiites épaulés par l’Iran, qui, depuis 2015, contrôlent Sanaa, la capitale du Yémen. Cette rencontre portait sur « un élargissement des affrontements et sur l’encerclement de l’entité israélienne ». Beyrouth devenait ainsi la capitale de « l’axe de la résistance » (L’Orient-Le Jour, 18 mars 2024).
Par toutes ces initiatives, prises sans aucune concertation avec l’État libanais, les dirigeants du Hezbollah ont placé la communauté chiite en situation d’otage, ce qui n’empêchait pas l’admiration de nombreux militants, comme cela est ressorti des propos entendus après l’assassinat du Sayyed (Maître ou Seigneur) Nasrallah par Tsahal, le 27 septembre 2024. « Il était le Liban à nos yeux, le vrai », confiait la sœur d’un combattant hezbollahi lors des funérailles solennelles célébrées le 23 février 2025 à la Cité sportive près de Beyrouth (L’Orient-Le Jour, 23 février 2025).
Refuser les options du Hezbollah pouvait entraîner de redoutables conséquences, comme l’a montré l’assassinat en 2021 d’un opposant notoire, l’intellectuel chiite Mohsen Slim, qui avait été menacé d’un tel châtiment.
Si les populations du nord d’Israël ont payé très cher les nombreuses attaques du Hezbollah contre leur territoire, le Liban en a, lui aussi, subi des conséquences dont il n’est pas près de se relever. Les attaques israéliennes, qui se sont étendues à partir du 8 octobre 2023 jusqu’à des régions très éloignées de la frontière (Tyr, Saïda, Baalbeck), ont également provoqué la destruction de plus de cinquante villages chiites et chrétiens dans le sud du pays. Leur reconstruction est évaluée à 14 milliards de dollars par la Banque mondiale. Quant au bilan humain, il s’élève, selon le ministère libanais de la Santé, à 4 000 morts et 17 000 blessés, civils pour la plupart. En outre, malgré le cessez-le-feu conclu le 27 novembre 2024, Tsahal maintient son occupation et ses bombardements sur une partie de la zone méridionale.
QUEL AVENIR POUR LE HEZBOLLAH ?
Très affaibli par son engagement militaire et politique dans la guerre de Gaza, le Hezbollah l’est aussi par la déstabilisation engendrée en Syrie à la suite de la chute du régime de son allié, Bachar El-Assad, vaincu par une coalition islamiste sunnite le 8 décembre 2024. Cet événement empêche désormais son approvisionnement en armes venues d’Iran, pays qui ne semble plus être également en capacité de financer le Parti de Dieu. Tant de malheurs ont en outre conduit une partie de la communauté chiite à s’interroger sur le bien-fondé d’un tel engagement qui, de surcroît, ne semble pas avoir servi le Hamas.
Réfléchissant à cette question, Anthony Samrani, chroniqueur au quotidien libanais L’Orient-Le Jour, livre quelques réflexions dont voici un extrait.
« Nasrallah était la voix et le visage du Hezbollah et de l’axe. Ce dernier s’est effondré, tout comme la dimension régionale du parti. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Que lui réserve l’après-Nasrallah ? […]. Si le Hezbollah retourne ses armes contre l’État, il se suicide. S’il accepte de les déposer, il se renie. […]. Voici le principal héritage de Hassan Nasrallah : avoir provoqué l’isolement des chiites au Liban et dans la région ; avoir lancé deux guerres mortifères pour le pays et encore plus pour sa communauté. […] N’est-ce pas suffisant pour tourner la page ? » (23 février 2025).
Rendant compte du discours prononcé lors des funérailles de Nasrallah par son successeur, Naïm Kassem, L’Orient Le Jour en a relevé les contradictions : tout en promettant de contribuer à l’édification de l’État sur la base de l’accord de Taëf (qui prévoit l’élimination des armes hors du contrôle gouvernemental, cf. supra) […], il a annoncé ne pas tolérer une mise à l’écart politique, affirmant que « la résistance se poursuivra de génération en génération » (23 février 2025).
L’affaiblissement du Hezbollah a cependant permis l’arrivée au pouvoir d’un nouveau président de la République, Joseph Aoun, ancien commandant en chef de l’armée, élu le 9 janvier 2025 après une vacance qui durait depuis octobre 2022. Il partage avec son Premier ministre, Nawaf Salam, ancien président de la Cour internationale de Justice, le souci de réserver à l’armée le monopole en matière de protection du territoire, ce qui revient à retirer au Parti de Dieu le titre de « résistance » que ce dernier s’octroyait. Signe de ce changement : sans être exclus du gouvernement, les chiites hezbollahis n’y occupent plus des portefeuilles décisifs.
Les deux nouveaux dirigeants ne cachent pas leur volonté de redresser le pays du Cèdre, comme l’a souligné avec force le président Joseph Aoun dans son discours de prestation de serment adressé aux députés. « Aucune confession ne doit être favorisée par rapport à une autre » (L’Orient-Le Jour, 9 janvier 2025).
Puis, lors d’une rencontre avec la délégation iranienne venue participer aux funérailles de Nasrallah, il leur a dit : « Le Liban est épuisé par les guerres des autres sur son territoire. Aucun pays ne devrait s’ingérer dans les affaires internes d’un autre ». Pour appuyer ses propos, il a cité l’article 9 de la Constitution iranienne stipulant que « la liberté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale d’un pays sont indivisibles » (L’Orient-Le Jour, 23 février 2025).
Autrement dit, le Hezbollah est invité à se « libaniser ».
Toute vie Humaine est sacrée : Colloque à Pau
Trente ans après la publication de l’encyclique « L’Évangile de la Vie » sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine (25 mars 1995), il est plus que jamais nécessaire et urgent de « se livrer à une mobilisation générale des consciences et à un effort commun d’ordre éthique, pour mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie ».
Voici les interventions lors de ce colloque, qui s’est tenu samedi, sous l’égide de Mgr Aillet :
L’Arménie en danger de mort
D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :
L’Arménie va-t-elle disparaître ? Cette question, qui eût été incongrue dans les années 1990, est aujourd’hui d’une actualité inquiétante.
L’Azerbaïdjan et l’Arménie viennent en effet d’annoncer la conclusion prochaine d’un traité de paix. Ce qui pourrait augurer d’une bonne nouvelle, risque en réalité se révéler être la concrétisation des multiples concessions qu’exige le dictateur Aliev depuis la victoire de son armée.
Revenons en arrière pour bien comprendre l’enchaînement des faits. Les conflits territoriaux entre les deux pays sont anciens. Avant même l’éclatement de l’Union soviétique, dont ils étaient deux des républiques, leurs armées s’affrontèrent au cours d’une guerre très meurtrière. Tout avait démarré le 12 juin 1988 lorsque la région autonome du Haut-Karabagh fit sécession de la république d’Azerbaïdjan à laquelle Staline avait décidé de la rattacher en 1920 malgré les protestations arméniennes. Tout au long de ces années, les tensions entre les deux pays avaient été nombreuses mais bien évidemment le système soviétique empêchait qu’elles dégénèrent en conflit armé.
Dans ce contexte, les Arméniens du Haut-Karabagh subissaient parfois des persécutions religieuses de la part du pouvoir communiste, mais n’avait rien à craindre de l’ennemi azéri tenu de respecter la tranquillité de l’enclave chrétienne.
Après 1988, les tensions se firent plus fortes puis se transformèrent en guerre ouverte en 1991. Ce fut l’année de l’éclatement de l’Union soviétique et, entre août et septembre, l’Azerbaïdjan puis le Haut-Karabagh et enfin l’Arménie proclamèrent leur indépendance. Plus aucun frein ne pouvait empêcher la guerre qui dura trois ans et fit plusieurs dizaines de milliers de morts, sans doute 30 000.
Pour cette première manche, les combattants du Haut-Karabagh et l’armée arménienne remportèrent une éclatante victoire. Les belligérants utilisaient le même matériel soviétique vieillissant et la valeur du fantassin arménien était bien supérieure à celle du combattant azéri, moins motivé de surcroît.
L’armistice de 1994 entraîna des déplacements de population qui eurent de lourdes conséquences. Les Arméniens vivant en territoire azéri furent expulsés (et certains massacrés) et les Azéris vivant en Arménie subirent le même sort, les massacres en moins. Mais les Arméniens allèrent plus loin et vidèrent littéralement de ses habitants azéris les territoires situés entre l’Arménie et le Haut-Karabagh. Cela permettait de mieux sécuriser le Haut-Karabagh ainsi entouré d’un glacis quasi désertique contrôlé par l’armée arménienne. Le lien entre les Arméniens du Haut-Karabagh et de l’Arménie elle-même se faisait par un étroit passage appelé Corridor de Latchine.
Le dictateur Aliev ne se satisfit évidemment pas de cette situation et n’eut de cesse de préparer sa revanche. Il mourut en 2003 et son fils, l’actuel président, lui succéda. Les préparatifs de la revanche s’accélérèrent et la Turquie y joua un rôle décisif. Elle modernisa l’armée azérie et lui vendit du matériel haut de gamme, en particulier les drones Bayraktar (du nom du gendre d’Erdogan, inventeur du produit), qui allaient révolutionner le champ de bataille. L’argent du pétrole de Bakou avait considérablement enrichi l’Azerbaïdjan.
Les Arméniens, eux, ne se préparèrent à rien. Leur armée resta telle qu’elle était avec des combattants valeureux mais du matériel dépassé. Miné par la corruption et l’émigration (un million d’Arméniens sur quatre millions d’habitants quittèrent le pays au cours des vingt ans qui suivirent l’indépendance), l’Arménie s’enfonça progressivement dans la pauvreté.
Son parapluie, c’était la Russie qui avait une base militaire dans le pays. Les relations étaient très amicales et, à de nombreuses reprises, les Russes attirèrent l’attention des Arméniens sur le ressentiment des Azéris suite aux expulsions des territoires qui entouraient le Haut-Karabagh. Ils conseillaient même de permettre le retour des Azéris ce dont l’Arménie ne voulait pas. Les Russes entretenaient d’excellentes relations avec l’Azerbaïdjan en raison notamment de leurs intérêts communs de producteurs de pétrole
Le tournant se produisit en 2018. Un nouveau venu, Nikol Pachinian remporta les élections. Député d’opposition d’un parti libéral pro-occidental, il profita d’un mouvement populaire de mécontentement, attisé comme il se doit par les réseaux occidentaux, pour se faire élire par le Parlement puis remporter les élections législatives.
Ce fut le début des malheurs arméniens. Pachinian prit ses distances avec Moscou, se laissa griser par ses chaleureuses rencontres avec les dirigeants américains et européens, ignora l’Azerbaïdjan et ne prit aucune mesure pour renforcer son armée.
La suite était inéluctable. En septembre 2020, l’armée azéri attaqua le Haut-Karabagh. Il se défendit valeureusement, très vite épaulé par toute l’armée arménienne. Les combats furent féroces mais les drones turcs firent la différence et les vieux chars soviétiques de l’armée arménienne furent décimés avec leurs équipages. De plus, pour aider son ami Aliev, Erdogan envoya des milliers d’islamistes syriens à la solde d’Ankara venus des territoires syriens occupés par la Turquie. L’aide militaire israélienne fut également précieuse (en échange de laquelle les Israéliens ont le droit de surveiller l’Iran depuis l’Azerbaïdjan). Dès lors, les dés étaient jetés.
Les nouveaux amis occidentaux de Pachinian ne bougèrent évidemment pas et il appela la Russie au secours. Poutine imposa un cessez-le-feu à Aliev qui accepta, craignant une intervention de l’aviation russe. Bien sûr, l’Arménie dut accepter les conditions azéries et quitter les territoires occupés depuis 1994. Que ne l’avait-elle fait avant ! De plus, un tiers du Haut-Karabagh conquis était annexé par le vainqueur. L’essentiel était toutefois préservé avec le maintien de la souveraineté du reste du Haut-Karabagh et de sa capitale Stepanakert.
Aliev, qui avait dû céder à Poutine, rongea son frein et, en attendant de pouvoir aller plus loin, organisa l’épuration ethnique et religieuse du Haut-Karabagh annexé. De nombreuses églises furent profanées et détruites et les exactions contre les civils furent nombreuses.
De façon totalement incompréhensible, Pachinian multiplia les vexations envers Moscou, critiquant son dirigeant, condamnant l’invasion de l’Ukraine entre autres. Parallèlement il renforça ses liens avec les Etats-Unis et l’Europe, notamment Emmanuel Macron.
La Russie se désintéressa alors du sort du Haut-Karabagh d’autant que l’Azerbaïdjan jouait un rôle important pour aider la Russie à détourner les très intelligentes sanctions occidentales. L’Europe le savait parfaitement mais comme Ursula von der Layen venait, pour remplacer le gaz russe, de conclure un accord gazier important avec Bakou, tout le monde fit semblant de ne rien voir. Les délices de la politique européenne…
Aliev acheva le travail en septembre 2023 en lançant l’ultime attaque contre le Haut-Karabagh. L’occident ne broncha pas, la Russie non plus et l’Arménie n’envoya même pas son armée.
Abandonnés, les 110 000 habitants quittèrent leur pays dans les larmes pour fuir les inévitables exactions de l’armée azérie qui a une solide réputation en la matière.
Cette tragédie n’est hélas sans doute pas la dernière. Aujourd’hui, c’est vers le sud qu’Aliev regarde. L’enclave du Nakhitchevan, donnée aux Azéris par Staline en 1921 (avec départ progressif des Arméniens à la clé), est limitrophe de la Turquie par son extrémité nord-ouest. L’ambition d’Ankara et de Bakou est de relier à l’est le dit Nakhitchevan à l’Azerbaïdjan, ce qui donnerait de facto à la Turquie un accès à la Mer Caspienne et donc à l’ensemble de l’Asie, rêve turcoman ultime d’Erdogan.
Pour ce brillant plan, il faut soit attaquer l’Arménie elle-même, ce qui est tout de même risqué, soit lui tordre le bras pour la convaincre de céder une portion de son territoire au sud permettant la construction d’une route.
C’est peut-être une des clauses du futur traité de paix mettant fin au conflit. Ce traité annoncé et non signé reste secret. Le monde entier l’a salué sans l’avoir lu. Nous verrons bien.
Au-delà de ce traité et de ses clauses, l’Arménie nous semble aujourd’hui en grand danger. La tenaille turco-azérie ne se relâchera pas, Pachinian a perdu la Russie et ne pourra compter sur l’occident. Le pire est devant elle.
Antoine de Lacoste
L’Église dans les camps, la foi dans l’horreur
Dans l’émission En Quête d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent
- Abbé Pierre AMAR, prêtre du diocèse de Versailles
- Mgr Maurice de GERMINY, évêque émérite de Blois
- Guillaume ZELLER, journaliste et auteur
Terres de Mission : N’abandonnons pas les chrétiens de Syrie !
Terres de Mission reçoit par téléphone Frère Benjamin, prêtre salésien et directeur de collège, pour évoquer l’ouvrage qu’il vient de publier à propos de l’accompagnement
Puis, François-Xavier Gicquel, directeur des opérations de l’association SOS Chrétiens d’Orient, évoque la situation des chrétiens en Syrie, quelques semaines après la prise de pouvoir par les islamistes et quelques jours après les massacres de masse perpétrés contre les minorités, notamment alaouites et chrétiennes.
Redécouvrir le Credo, pilier de la foi catholique
Le Credo de Nicée-Constantinople a été formulé en deux étapes majeures lors des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381). D’abord rédigé pour répondre à l’hérésie arienne et affirmer la divinité du Christ, il a ensuite été complété pour préciser la doctrine sur le Saint-Esprit.
Mais que signifie réellement cette prière que nous proclamons encore aujourd’hui ?
À l’occasion des 1700 ans du Concile de Nicée, célébrés cette année, ce parcours de formation proposé sur Hozana vous invite à redécouvrir, phrase par phrase, toute la richesse du Credo. Guidé par l’apologète Matthieu Lavagna diplômé de philosophie et de théologie, plongez chaque jour dans son sens théologique, historique et spirituel !
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Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
“Être enchanté, c’est vivre comme si notre monde était le Mont Thabor”
Rod Dreher a été interrogé dans La Nef à propos de son nouvel ouvrage Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l’a chassé. Extrait :
Vous décrivez dans votre livre un Occident « désenchanté » et, en contrepoint, vous dites que « le monde n’est pas ce que nous pensons qu’il est »: que voulez-vous dire par là?
Lors de la Transfiguration, trois apôtres ont vu le Christ en gloire sur le Mont Thabor, c’est-à-dire qu’ils l’ont vu tel qu’il est réellement. Notre monde est en quelque sorte le Mont Thabor, mais nous ne pouvons pas le voir. Être enchanté, c’est vivre comme si notre monde était le Mont Thabor. C’est vivre avec la croyance et le sentiment que Dieu est partout présent et qu’il remplit toutes choses, même s’il est caché à nos yeux. C’est ainsi que tous les chrétiens percevaient le monde au Moyen Âge. À l’époque moderne, c’est-à-dire depuis environ cinq cents ans, nous avons lentement perdu cette connaissance. Mais Dieu reste présent, derrière le voile de la matière. Il nous suffit d’ouvrir les yeux, par la foi, pour le percevoir. Même de nombreux chrétiens contemporains ont intégré une conception fondamentalement matérialiste de la réalité. Les catholiques, en principe, ont une vision sacramentelle de la réalité, qui dit que, d’une façon mystérieuse, l’esprit interpénètre la matière. Nous l’avons oublié, ou du moins nous avons oublié tout ce que cela signifiait. En ce qui concerne la « bizarrerie » du monde, je vous renvoie à l’histoire d’un catholique conservateur qui a vu un OVNI lorsqu’il était adolescent et qui, des années plus tard, a commencé à recevoir des visites effrayantes d’« extraterrestres ». Je lui ai dit que je pensais que ces extraterrestres étaient en fait des démons et qu’il devrait consulter un exorciste. C’est ce qu’il a fait. L’exorciste a prié sur lui. Les visites ont cessé.
Quatrième dimanche de Carême – Laetare
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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Le quatrième dimanche de Carême est appelé du premier mot de son Introït Lætare : réjouis-toi. C’est en effet un dimanche de joie au milieu du Carême. C’était jeudi exactement le jour de la mi-carême, mais c’est en ce dimanche que la liturgie marque une pause dans les austérités de ce temps de pénitence en nous faisant entrevoir le but final, la joie de la résurrection, mais en nous rappelant que pour y parvenir il faudra passer par la croix. C’est par le bois de la croix que la joie est venue dans le monde entier, ainsi que le chante une antienne de l’adoration de la croix du Vendredi Saint.
En ce jour on ne chante toujours pas l’Alleluia, ni le Gloria in excelsis Deo, mais on peut jouer de l’orgue et orner l’autel de fleurs, ce qui est interdit les autres dimanches de Carême, et les ornements violets peuvent être remplacés par des ornements roses, si l’église en possède, comme au troisième dimanche de l’Avent.
Ce rose n’est pas seulement une couleur aimable et gaie, c’est celle d’une fleur, la plus belle et la plus odorante de toutes, mais qui a la propriété de pousser sur des épines : encore un rappel de la joie qui nous vient par la croix. Pour marquer l’importance de la croix dans la joie de ce dimanche, la station à Rome se faisait dans la basilique de Sainte-Croix-de-Jérusalem au temps où le pape allait, tous les jours de Carême, célébrer la messe dans une des nombreuses églises de Rome. On y vénérait la relique de la vraie Croix apportée par sainte Hélène, et cette basilique était un peu comme une enclave romaine de Jérusalem.
Nous allons voir justement qu’il est beaucoup question de Jérusalem dans les chants de cette messe, et Jérusalem, on le sait, c’est la figure de l’Église. A l’époque où le répertoire grégorien s’est constitué, de nombreux païens recevaient le baptême dans la nuit de Pâques, et en ce dimanche de Lætare l’Église tressaillait de joie à la pensée de tous ces nouveaux enfants qu’elle allait appeler à la vie.
Introït : Lætare
C‘est la joie de la Jérusalem nouvelle qu’annonçait le prophète Isaïe dans le passage qui forme le texte de l’Introït.
Lætare Jérusalem, et conventum facite, omnes qui diligitis eam ; gaudete cum lætitia, qui in tristitia fuistis, ut exsultetis, et satiemini ab uberibus consolationis vestræ.
Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez. Soyez dans la joie et l’allégresse, vous qui étiez dans la tristesse, afin d’exulter et d’être rassasiés aux mamelles de votre consolation.
La mélodie est évidemment joyeuse et bondissante. Elle se nuance tout juste d’un petit voile pour évoquer la tristesse passée, la croix avant la joie. A la fin elle est empreinte de douceur pour parler de la consolation, avec la belle image des petits enfants rassasiés au sein de leur mère qu’Isaïe développe d’ailleurs un peu plus loin dans un passage célèbre du même chapitre. Le verset de cet Introït est le début du psaume 121, psaume à la gloire de Jérusalem que nous allons retrouver au Graduel et à la Communion.
Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi : in domum Domini ibimus.
Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur.
Graduel : Lætatus sum
Le texte du Graduel du quatrième dimanche de Carême est tiré du psaume 121, que l’on retrouve à trois reprises dans cette messe, et en particulier la première partie de ce Graduel est formée du premier verset de ce psaume, celui qui accompagnait l’Introït :
Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi: in domum Domini ibimus.
Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : nous irons dans la maison du Seigneur.
La deuxième partie est formée d’un verset de la fin du psaume :
Fiat pax in virtute tua, et abundantia in turribus tuis.
Que la paix vienne dans tes remparts et l’abondance dans tes greniers.
Ce psaume est un des cantiques des » Montées » que les Hébreux chantaient en montant à Jérusalem, et ils l’entonnaient en découvrant le Temple, la maison de Dieu. Jérusalem c’est comme toujours la figure de l’Église vers laquelle montent tous ceux qui se préparent au baptême, et nous tous qui nous préparons à renouveler les promesses. C’est la maison de Dieu où nous trouvons la paix et l’abondance. Ce Graduel commence par le même verbe que l’Introït Lætare, se réjouir, et la mélodie est très évidemment très joyeuse. Elle s’élève dès le début dans les hauteurs avec de grands élans enthousiastes puis elle redescend en s’inclinant profondément pour vénérer le nom du Seigneur. La deuxième partie est tout entière une acclamation enthousiaste.
Trait : Qui confidunt
Le Trait du quatrième dimanche de Carême est assez court puisqu’il n’a que deux versets. Ce sont les deux premiers versets du psaume 124, qui est encore un cantique des » Montées « , et fait encore l’éloge de Jérusalem, figure de l’Église, chantant particulièrement la sécurité qu’on y trouve.
Qui confidunt in Domino, sicut mons Sion : non commovebitur in æternum qui habitat in Jerusalem. Montes in circuitu ejus et Dominus in circuitu populi sui, ex hoc nunc et usque in sæculum.
Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur sont comme la montagne de Sion. Il ne sera jamais ébranlé celui qui habite à Jérusalem. Des montagnes l’entourent : ainsi le Seigneur se tient autour de son peuple, dès maintenant et à jamais.
La mélodie est faite de formules psalmodiques ornées habituelles aux Traits que nous avons déjà rencontrées, notamment dimanche dernier. Mais, au début du deuxième verset, le mot montes, les montagnes, est revêtu d’une mélodie assez particulière avec de grands intervalles qui lui donnent un certain caractère descriptif.
Offertoire : Laudate Dominum
Comme ceux des deux dimanches précédents, l’Offertoire du quatrième dimanche de Carême est un chant de méditation, intérieur et contemplatif, qui est un peu à part dans les chants de cette messe, puisque, c’est le seul où il ne soit pas question de Jérusalem. Il est tiré du psaume 134, cantique de louange au Seigneur pour sa bonté et sa toute puissance, qui se manifesteront particulièrement dans le grand bienfait de la Rédemption.
Laudate Dominum, quia benignus est, psallite nomini ejus, quoniam suavis est : omnia quæcumque voluit fecit in cælo et in terra.
Louez le Seigneur, car il est bon ; chantez un psaume à son nom car il est doux : tout ce qu’il veut il le fait au ciel et sur la terre.
La mélodie est douce et calme, sans grands écarts. Elle prend un caractère plus affirmatif au début de la troisième phrase qui chante la toute-puissance divine.
Communion : Jerusalem quæ ædificatur
Pour la troisième fois au cours de cette messe du quatrième dimanche de Carême, nous trouvons à la Communion le psaume 121, le cantique que les pèlerins d’Israël chantaient en montant vers Jérusalem, et plus précisément dans le verset qui est chanté ici le cri d’admiration de tout le peuple en découvrant les murailles du temple après une longue marche :
Jerusalem, quæ ædificatur ut civitas, cujus particpatio ejus in idipsum : illuc enim ascenderunt tribus, tribus Domini, ad confitendum nomini tuo, Domine.
Jérusalem qui est bâtie comme une cité dont les parties se tiennent entre elles, c’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, pour proclamer votre nom, Seigneur.
On remarquera une fois encore le passage de la troisième à la deuxième personne. Les tribus du Seigneur qui montent vers Jérusalem, ce sont tous les peuples que l’Église voit avec un tressaillement de joie monter vers elle pour y recevoir le baptême. Ils y seront tous unis dans la communion des Saints comme les pierres parfaitement ajustées de la cité sainte. Cette joie de l’Église se traduit par une mélodie ample et enthousiaste mais avec des cadences en demi-ton qui lui donnent en même temps un caractère mystique et contemplatif.
Le combat de Trump contre le wokisme s’applique en France aussi
Le directeur général des services de l’ambassade des États-Unis à Paris, Stanislas Parmentier, a adressé une lettre aux entreprises françaises qui ont des contrats avec les Etats-Unis. Conformément à sa politique d’extra-territorialité, les Etats-Unis leur demande de mettre fin à leurs politiques de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), conformément au décret 14173, promulgué par Donald Trump le 20 janvier 2025 pour
« en finir avec la discrimination illégale et restaurer l’opportunité basée sur le mérite ».
« Nous vous informons que le décret 14 173 concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le président Trump, s’applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quels que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent »
Un formulaire joint demande aux entreprises de certifier, sous cinq jours, qu’elles « n’opèrent aucun programme faisant la promotion de la diversité, de l’équité et de l’inclusion » contraire aux lois fédérales anti-discrimination.
En cas de refus, elles doivent justifier leur position, sous peine de voir leurs réponses transmises aux services juridiques américains, avec un risque implicite d’exclusion des contrats fédéraux.
Un enfant sauvé par l’intercession du cardinal Pell
Hannah Brockhaus sur le NCR via Belgicatho raconte que l’archevêque Anthony Fisher de Sydney a attribué la survie apparemment miraculeuse d’un jeune enfant de l’Arizona à l’intercession du cardinal George Pell. Mgr Fisher a déclaré lors d’une conférence de presse le 26 mars qu’il avait appris qu’un garçon de 18 mois était sorti de l’hôpital de Phoenix après être resté 52 minutes sans respirer suite à une chute dans une piscine.
Le garçon, nommé Vincent, « a arrêté de respirer pendant 52 minutes », a déclaré l’archevêque Fisher lors du lancement australien d’une nouvelle biographie sur le cardinal George Pell au Campion College près de Parramatta.
« Ses parents ont prié pour l’intercession du cardinal Pell ». « Le garçon a survécu et a été débranché sans aucun dommage au cerveau, aux poumons ou au cœur. Il va bien maintenant et ses médecins parlent de miracle. »
L’oncle du garçon, prêtre catholique, a contacté le père Joseph Hamilton, ancien secrétaire du cardinal Pell à Rome, pour demander des prières pendant l’hospitalisation d’environ 10 jours. Le père Hamilton a déclaré à The Australian que la famille avait rencontré le défunt cardinal lors de sa visite à Phoenix en décembre 2021 pour promouvoir son Prison Journal en trois volumes, écrit pendant ses 13 mois d’emprisonnement pour abus sexuels historiques sur enfant, une condamnation plus tard annulée à l’unanimité par la plus haute cour d’Australie. Le cardinal Pell avait également célébré une messe pour les professionnels de la santé à Phoenix. Le cardinal est décédé d’un arrêt cardiaque à la suite d’une opération de la hanche à Rome le 10 janvier 2023. Il avait 81 ans.
Le Père Brottier : un missionnaire d’exception
Dans son émission Les Belles figures de l’Histoire, Aymeric Pourbaix reçoit, avec Véronique Jacquier, l’abbé Vincent de Mello pour évoquer la figure du père Daniel Brottier :
Partager la prière avec les non-chrétiens ?
Le tout nouveau cardinal, Jean-Paul Vesco, ce 18 mars, se réjouissait sur sa page Facebook du “partage de la prière” avec ses hôtes musulmans. J’ai voulu lui rappeler que pour l’Église « prier ensemble doit correspondre à une compréhension commune de qui est Dieu (Dialogue dans la Vérité et la Charité, n°82) » et qu’ « à ce titre, la “prière interreligieuse”, c’est-à-dire l’union dans la prière commune de membres de diverses religions doit être évitée […] On ne peut pas ‘prier ensemble’, c’est-à-dire faire une prière commune [même si] nous pouvons être présents quand les autres prient (Ibid, n°83) ».
Déjà, il est vrai, je n’avais pas compris comment Mgr Vesco pouvait nous inviter à « nous défaire de l’idée que nous devons évangéliser, faire accéder les autres à notre vérité, accepter qu’il est peut-être aussi, dans l’islam, une part de vérité qui nous échappe. (20.02.2022) », puisque “notre vérité” de catholiques est Jésus-Christ, LA VÉRITÉ en personne (Jn 14.6), qui n’est donc pas que pour nous, mais pour tout le monde … en sorte qu’il ne peut pas y avoir “une part de vérité dans l’islam”, sinon des vérités naturelles que l’on peut trouver aussi en d’autres fausses religions et philosophies, qui ne lui appartiennent donc pas en propre, mais dont il se sert pour faire croire en sa bonté intrinsèque, alors qu’il n’a d’autre but que de faire des maudits (Ga 1.8-9) ! Il est malheureux mais impérieux, à notre époque, de rappeler à temps et à contretemps, avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qu’il est « clairement contraire à la foi catholique (…) de présenter les autres religions comme complémentaires à l’Église (Déclaration Dominus Iesus, n°21) ». En effet, « L’Économie chrétienne, étant l’Alliance Nouvelle et définitive, elle ne passera jamais et aucune nouvelle révélation publique depuis la mort du dernier Apôtre n’est à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus-Christ. (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°66) »
Jésus nous a prévenus : “Si le sel vient à perdre sa saveur, il n’est plus bon à rien, qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens. (Mt 5.13)” … C’est ce qui arrive notamment lorsque nos églises sont transformées en mosquées, comme par exemple, il y a quelques jours, quand l’église catholique saint Jean-Baptiste de Molenbeek a célébré la rupture du jeûne musulman, et ce, encore une fois, en contradiction avec ce que demande l’Église :
« Il est important de décourager l’utilisation de bâtiments destinés à des activités pastorales catholiques comme lieux de prière et de culte par des personnes d’autres religions. (Dialogue dans la Vérité et la Charité, n°84) » …
Mais mon cauchemar a redoublé d’horreur lorsque voulant retrouver les citations tirées du document du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux intitulé “Dialogue dans la Vérité et la Charité”, daté du 19 mai 2014, j’ai constaté qu’il avait disparu de la liste des documents en ligne du dit Conseil … en sorte qu’il est maintenant comme n’ayant jamais existé.1 Comment expliquer la disparition de ce document interdisant la prière commune lors des rencontres interreligieuses, et les partages de lieux de prières ?2 Serait-ce qu’une épuration de l’enseignement du Magistère de l’Église est en cours pour favoriser l’adoration de la divinité à laquelle conduiraient toutes les religions, selon l’enseignement du pape François (13.09.2024) ? Je doute toutefois qu’un tel consensus soit suffisant pour désarmer l’islam qui a pour mission d’éradiquer toutes les religions, et par dessus tout l’Église :
« Et combattez-les à mort jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’Église et que la religion soit seulement l’islam ! (Coran 2.193 ; 9.28-33) »3
Saint Paul aurait-il donc écrit en vain ces mots :
« Ne formez pas d’attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l’impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente entre le Christ et Béliar ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ? Quel accord entre le temple de Dieu et les idoles ? Or c’est nous qui sommes le temple du Dieu vivant, ainsi que Dieu l’a dit : J’habiterai au milieu d’eux et J’y marcherai ; Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Sortez donc du milieu de ces gens-là et tenez-vous à l’écart, dit le Seigneur. Ne touchez rien d’impur, et Moi, Je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour Moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. (2 Co 6.14-18) » ?
Au mois de Ramadan, des scènes de soumission ordinaire en Italie et en Europe
Le dîner d’ifṭār sur la place publique et des écoles fermées pour la fin du ramadan, des filles chrétiennes battues pour avoir mangé et les « dîners d’amitié » dans les paroisses. Des scènes de ce genre se déroulent dans toute l’Italie.
Sous le patronage du Palazzo Marino, dans la soirée du vendredi 21 mars, sur la Piazza Duca d’Aosta, devant la gare centrale de Milan, de longues tables et des centaines de musulmans se sont retrouvés pour l’ifṭār. Alors qu’un silence religieux règne tout autour, un imam, avec une excellente sonorisation, entonne le chant solennel du muezzin avec « Allah Akbar » qui résonne longuement, puis la danse commence. Au nom du partage et de l’inclusion, la place devant la gare centrale – tristement célèbre pour être l’un des principaux repaires de drogue de la ville ainsi que le lieu de résidence favori des immigrés clandestins – a été dégagée à la hâte pour faire place à l’islam, avec la bénédiction des conseillers milanais de Forza Italia et du vicaire épiscopal de l’archevêché de Milan. Qui paie ? Le consulat du Qatar et des sponsors privés.
Après tout, l’ifṭār est célébré depuis des années dans la cathédrale de Bristol ainsi que dans la cathédrale de Southwark à Londres. Mais cette année, pour la première fois, la Chambre des communes du Royaume-Uni a également accueilli un ifṭār, en présence du Premier ministre Starmer.
Comme en France, dans l’église Saint-Sulpice, il était prévu de mettre en place un « espace de prière musulman ». Mais la controverse a forcé l’abandon. Les églises catholiques de Lille célèbrent également le ramadan.
À Cologne, en Allemagne, il arrive qu’une mère ne veuille pas que sa fille de 9 ans participe à une sortie scolaire à la grande mosquée du quartier Ehrenfeld de Cologne pour le ramadan. Elle reçoit alors directement de l’école primaire de Longerich une missive qui sonne comme une menace : « Si vous retirez votre fille du voyage, elle ne sera plus autorisée à participer à aucun voyage à l’avenir ». Ainsi, en Allemagne, si vous ne voulez pas envoyer votre enfant à la mosquée, vous êtes puni.
Nous sommes dans la même Cologne où l’église catholique St Théodore a financé la mosquée d’Erdoğan au nom d’un fantôme de dialogue interreligieux, mais surtout en affirmant que de l’islam et des imams, il n’y a que des choses à apprendre.
À l’école Carl Zuckmayer de Berlin, tous les élèves sont contraints de célébrer la fin du ramadan le 28 mars. « La réunion est obligatoire car les autres cours sont annulés », a écrit l’école. Le père d’un élève a déclaré à Bild : « Ni Noël ni Pâques ne sont célébrés à l’école : en Allemagne, il n’y a pas d’événements obligatoires pour les fêtes chrétiennes. Mais nos enfants doivent-ils observer le ramadan ?
Pendant ce temps, en Italie, à Crémone, dans le bus qui les ramenait de l’école, deux filles ont giflé il y a quelques jours une Italienne du même âge parce qu’elle mangeait un sandwich : « Put***a, tu ne peux pas manger, il y a le ramadan ». Lorsque le chauffeur est intervenu pour défendre la jeune fille, il a lui-même reçu quelques gifles, a cassé ses lunettes et s’est retrouvé aux urgences.
C’est la deuxième année consécutive que le ramadan entraîne la fermeture des écoles maternelles, primaires et secondaires du quartier milanais de Pioltello. La controverse qui s’en est suivie a provoqué l’indignation de l’Église catholique locale. Les prêtres de la paroisse ont donc décidé de lire une lettre de solidarité à l’école et au directeur pendant la messe.
La région de Campanie, quant à elle, a décidé de défier le ministère et de laisser aux écoles la liberté de fermer pour le ramadan.
À Soresina, dans la province de Crémone, une école a demandé l’année dernière d’éviter de consommer de la nourriture et des boissons dans les lieux publics pendant les heures de jeûne du ramadan. « Je vous encourage à faire preuve de sensibilité culturelle et religieuse pendant le ramadan, à respecter l’islam et à être compréhensifs. Ne prévoyez pas d’examens, de questions, de sorties ou d’heures d’enseignement importantes », a écrit le directeur de l’institut Bertesi, qui accueille des classes allant de la maternelle au lycée. Les vœux pour les élèves musulmans ont suscité beaucoup de perplexité. Ils ont donc été retirés cette année.
A Modène, une élève a été battue par trois camarades de classe parce qu’elle ne voulait plus porter le voile. À Bologne, il y a quelques années, ce sont les parents qui ont rasé une jeune fille de 14 ans parce qu’ils ne voulaient pas qu’elle enlève son voile et se promène comme ses camarades.
A l’école Bachelet d’Abbiategrasso, ils ont organisé « l’atelier hijab » pour favoriser l’intégration. Pour le directeur, « ce sont les Italiennes qui ont demandé aux Arabes comment le porter ».
À Pordenone, une fillette de 10 ans s’est présentée à l’école vêtue d’un niqab. À l’école primaire Parini de Turin, les enfants ont d’abord brisé les deux crucifix trouvés dans la salle de classe, puis les ont jetés par la fenêtre. Il s’agit d’une école réputée multiculturelle qui a récemment été invitée au Festival de la pastorale des migrants, précisément pour témoigner de l’intégration et de l’accueil.
A Florence, au Don Milani de Calenzano, les parents ont été exemptés de la cantine pendant le Ramadan. De plus en plus d’instituts florentins, dès l’école primaire, voient les parents faire des demandes de menus halal et, en particulier, de garanties pour le mois de Ramadan. Au Beato Angelico de Florence, les enfants musulmans sont autorisés à quitter l’école à l’heure du déjeuner pour le mois sacré de l’islam. La même solution a été adoptée dans une école de Trente : les élèves qui observent le jeûne rituel seront autorisés à quitter l’école à l’heure du déjeuner.
En classe, les enfants lisent la Bible, mais aussi le Coran. C’est ce qui se passe dans les écoles primaires de Chiavazza, l’un des quartiers les plus peuplés de Biella, où l’on trouve une forte concentration de logements sociaux et d’immigrés.
Le directeur du lycée Chiabrera-Martini de Savone a demandé aux élèves d’éviter les « tenues trop décontractées » afin de ne pas heurter la sensibilité islamique pendant le ramadan. Parallèlement, de plus en plus d’établissements italiens protestent contre le port du niqab par les jeunes filles dans les salles de classe.
Et si, à Bolzano, il a été proposé, puis retiré, d’annuler les sorties scolaires pendant le ramadan, les écoles de Ravenne à Bologne organisent depuis des années des sorties à la mosquée locale.
À Marco Polo, à Florence, le directeur a mis à la disposition des élèves une salle de classe pour permettre aux élèves musulmans de se réunir pour prier.
Dans les paroisses de San Bernardino à Milan, de Cantù, de Renate Milanese, de l’oratoire de San Filippo Neri à Romano di Lombardia, à l’initiative surtout de la Communauté de Sant’Egidio, des « dîners de l’amitié » sont organisés pour les musulmans qui rompent le jeûne du Ramadan. La Communauté de Sant’Egidio a manifestement gardé quelque chose en elle lorsqu’elle a invité à Rome, en 2001, l’impitoyable Yusuf al Qaradawi, l’imam des Frères Musulmans, qui a légitimé les attentats suicides contre les femmes et les enfants en Israël, qui, avec la réputation de « modéré » et d’« innovateur », a défendu les printemps arabes. À Belluno, le diocèse organise depuis 2018 un dîner commun catholique-musulman de prière et de rupture du jeûne pendant le mois de Ramadan. Cette année, le même dîner sera également organisé pour les musulmans de la paroisse de Marie Très Sainte Mère de Dieu à Rovigo.
Message pour le Ramadan 2025 du diocèse de Padoue et Turin. Le vicaire général et le vicaire épiscopal pour la pastorale et l’évangélisation du diocèse de Carpi ont rendu visite aux communautés islamiques de la région pour leur présenter leurs meilleurs vœux à l’occasion du Ramadan, au nom de l’évêque Erio Castellucci et de l’Église de Carpi.
« Que Dieu, le Miséricordieux, bénisse vos familles et vos communautés. Ramadan Karim ! Ramadan généreux ! », tel est le message de Mgr Prastaro (Asti). Tandis que l’archevêque de Lecce vient à l’ifṭār sur la place avec les familles musulmanes.
Il y a tout de la douce conquête islamique de l’Europe imaginée par Michel Houellebecq dans « Soumission »…
La Semaine Sainte, un rendez-vous incontournable aux Philippines
Dans un pays marqué fortement par la chrétienté, la Semaine Sainte consiste en un rendez-vous annuel incontournable pour de nombreuses familles philippines. Totalement fériée, elle représente un moment d’effervescence puisqu’elle permet à de nombreuses personnes de retourner en province pour se retrouver. Ces retrouvailles familiales et amicales sont ponctuées de célébrations religieuses parfois ostentatoires, dans la joie de la communauté chrétienne et du Christ ressuscité.
Toute la Semaine Sainte est fériée jusqu’à Pâques et les écoles et les administrations sont fermées. Durant cette période, toutes les gares routières et les transports sont bondés, car de nombreuses personnes vivant à Manille rentrent dans leur province natale pour y retrouver leurs proches.
En plus des célébrations, les différentes pratiques des fidèles philippins durant leur montée vers Pâques sont centrées, sans surprise, autour du jeûne, de la prière et de l’aumône. Une enquête récente montre que 58 % des chrétiens de l’archipel « n’ont pas de difficultés à vivre ces actes de pénitence ». Seulement 26 % avouent avoir du mal à jeûner, tandis que 10 % ne sont pas en capacité d’offrir l’aumône.
Le Jeudi Saint et le Vendredi Saint, de nombreux fidèles participent à des processions nommées Visita Iglesia en marchant pieds nus dans les rues. Pour ces pèlerins, il s’agit de se souvenir de la souffrance et de la Passion du Christ en se rendant dans sept ou quatorze églises différentes. Selon la tradition populaire, quiconque se rend dans quatorze églises durant le Triduum pascal verra ses vœux exaucés. Selon certaines familles philippines, le chiffre sept fait écho aux sept dernières paroles du Christ, et le chiffre quatorze se réfère aux stations du chemin de Croix.
Pour soutenir la diaspora philippine, isolée de ces célébrations, et qui vit souvent dans des pays à minorité chrétienne, un site Internet a été créé récemment : visitaiglesia.net. Ce site permet aux Philippins expatriés de vivre la Semaine Sainte et la Visita Iglesia à distance, avec des vidéos thématiques qui permettent de ressaisir le sens de la célébration de la Résurrection du Christ ou de visiter les églises virtuellement.
Les Philippines ont aussi la particularité de permettre des pénitences publiques durant la Semaine Sainte. Héritées de traditions anciennes, ces pénitences s’articulent autour de l’autoflagellation ou de la crucifixion. Une foule de pèlerins marche plusieurs kilomètres, sans boire d’eau et sous un soleil brûlant, en s’autoflagellant. Ces pratiques de pénitence se déroulent en particulier dans la région de Pampanga, mais elles sont toujours suivies par de nombreuses personnes qui souhaitent illustrer et incarner les souffrances du Christ, ou encore obtenir des bénédictions spéciales, une intervention divine ou des réponses à leurs prières pour la personne souffrante ou pour d’autres personnes.
Messes contre la SORCELLERIE
La Fraternité Saint-Ephrem lance le projet Saint Jean-Marie Vianney, pour lutter contre la sorcellerie et les sciences occultes.
👉 La raison ? Il suffit d’entrer dans une librairie pour constater l’omniprésence des jeux de tarot, manuels de sorcellerie, de voyance, de “wicca” et de numérologie. Et la plupart des artefacts et grimoires de sciences occultes sont souvent disponibles aux plus jeunes via le Pass Culture, financé par l’État… Ces pratiques, souvent alliées au féminisme ou à l’écologisme, prennent de plus en plus de place dans notre société. Beaucoup de jeunes en quête de sens se laissent attirer par ce mouvement. Le combattre est donc nécessaire.
👉 L’objectif ? Récolter *540 euros* pour faire dire un trentain (trente messes consécutives) pour la conversion des adeptes de ces pratiques occultes, et pour la réparation de leurs actes blasphématoires (l’offrande conseillée par la CEF étant de 18 euros pour chaque messe).
🚨 Pour donner, il suffit de cliquer sur ce lien : https://pots.lydia.me/collect/pots?id=94214-messes-contre-la-socellerie 🚨
Le projet Saint Jean-Marie Vianney appelle également à dire le chapelet tous les samedis à cette intention. Un groupe WhatsApp a été créé à cet effet. ✅ Pour rejoindre le groupe WhatsApp du projet Saint Jean-Marie-Vianney, il suffit d’envoyer un email avec votre numéro de téléphone à l’adresse de la Fraternité Saint-Ephrem : [email protected]
🔥 Vous pouvez agir dès maintenant ! Chaque offrande, même petite, permet de faire célébrer davantage de messes.
💬 Partagez cette vidéo, priez avec nous et unissons-nous dans ce combat spirituel !
https://www.youtube.com/watch?v=nxB6U4vffeA
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UrsulaGates, la compromission par les Lobbys. Comment se réapproprier le contrôle de sa vie ?
L’ouvrage de Frédéric Baldan est unique en son genre, car l’auteur partage son expertise de lobbyiste professionnel ayant passé de nombreuses années au cœur des institutions européennes. Son souhait est de permettre au public d’accéder enfin à l’information de manière transparente et loyale, cela afin que les lecteurs puissent bénéficier d’éléments indispensables à la compréhension du fonctionnement de notre société.
Grâce à son regard et ses analyses atypiques, les lecteurs pourront comprendre plus en profondeur l’expérience que nous avons tous vécue durant la crise sanitaire. Il s’agit d’un besoin criant pour restaurer les droits fondamentaux dans l’union européenne UE !
Adoptant une position critique par rapport à son milieu, l’auteur ne s’emploie pas à établir des vérités scientifiques ou médicales, mais bien à exposer les dérives d’industriels et leurs lobbys, de même que celles des institutions européennes, c’est-à-dire, celles de ses politiciens et fonctionnaires. Des dérives de plus en plus grandes qui finissent par détruire nos droits, nos libertés, et finalement notre libre arbitre.
Mais que s’est-il passé ?
5 avril 2023. Une plainte pénale avec constitution de partie civile est déposée dans les mains du juge d’instruction liégeois Frédéric Frenay par le lobbyiste Frédéric Baldan. Fait sans précédent, elle est à charge de la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Les préventions soulevées ? Corruption, prise illégale d’intérêts, destruction de documents administratifs et usurpation des titres et fonctions. En cause, la négociation secrète par textos échangés entre la Présidente et Albert Bourla, le PDG de Pfizer. L’enjeu, le droit à la transparence et les 35,1 milliards d’euros offerts sur un plateau à Pfizer.
Alors qu’il réclame la suspension des commissaires pour violation de leur code de bonne conduite, c’est la Commission von der Leyen qui finit par radier l’accréditation de lobbyiste de Frédéric. Une manœuvre de rétorsion évidente contraire à la directive de l’UE qui protège les lanceurs d’alerte — en théorie.
Pourquoi la Commission von der Leyen refuse-t-elle obstinément de rendre publics ces contrats ? Quels sont les principaux lobbys de la crise COVID ? Comment ont-ils infiltré les institutions ? Dans quel but ? Comment Ursula von der Leyen a-t-elle été compromise ? Qu’est-il advenu de nos données de santé et de nos droits fondamentaux à l’occasion de cette crise ?
Le dernier chapitre Le courage et l’espoir est un cri de ralliement après le sombre A qui profite le crime ? « Nous n’avons plus rien à perdre, hormis nos libertés et nos vies… Alors puisque la chevalerie est au cœur de notre histoire, … Qui m’aime nous suive ! »
Plus d’informations – sommaire détaillé, recensions, – et commandes sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/franc-maconnerie-forces-occultes/28438-ursula-gates-la-compromission-par-les-lobbys.html
UrsulaGates, la compromission par les lobbys de Frédéric Baldan, Editions Droits et Libertés, 24.90 €
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