Blogs avec images

“Ce n’est ni par la violence, ni par la destruction que l’on relèvera la France, mais par le retour à Dieu !”

Homélie du père Domini appelant à la prière le 8 septembre :

Bien chers amis, les paroles de Jésus dans l’évangile peuvent paraître très dures :

« Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses soeurs, et jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut être mon disciple».

Ces paroles sont incompréhensibles pour ceux qui sont esclaves de la loi de la chair et étrangers à la Loi de l’Esprit, qui ont l’esprit du monde et non l’Esprit de Dieu. Aucun homme ne peut demander de renoncer à sa famille et à sa propre vie pour Le suivre et être son disciple. Jésus le peut, parce qu’Il est vrai Dieu et vrai homme !

Dans la première lecture de ce dimanche, l’auteur inspiré du Livre de la Sagesse pose cette question :

« Quel homme peut connaître le dessein de Dieu, qui peut concevoir ce que veut le Seigneur ? … ce qui est dans les cieux, qui l’a découvert ? »

Salomon n’est pas pessimiste, il est témoin de l’espérance. En quittant le sol français à Lourdes, le 15 septembre 2008, Benoît XVI avait fait cette prophétie : « les temps sont propices à un retour à Dieu ». Ceux qui ont l’esprit mondain ne peuvent que se moquer de ces mots de Benoît XVI. Ils nous diront : ouvrez les yeux, le retour à Dieu n’a pas eu lieu, la France est au bord du chaos ! Nous continuons à dire que ces paroles de Benoît XVI étaient prophétiques. Elles avaient été longuement mûries dans la prière. Dieu peut transformer les hommes pécheurs, leur envoyer son Esprit Saint et leur donner Sa Sagesse !

N’oublions pas le grand appel de St Jean-Paul II à la France, en juin 1980 :

« France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? France, éducatrice des peuples, es-tu fidèle à ton alliance avec la Sagesse éternelle ? »

Le dernier grand appel de St Jean-Paul II à la France a été donné le 15 août 2004 à Lourdes. Il a d’abord demandé aux femmes d’être des sentinelles de l’invisible : Dieu. Puis il nous a rappelé que notre liberté était une liberté libérée par Jésus-Christ. Il nous a demandé de défendre notre liberté chrétienne et il nous a confié à la Vierge Marie. Reprenons ces deux grands appels de St Jean-Paul II à la France, au début de son pontificat et au terme de celui-ci, nous trouverons alors le seul remède pour le renouveau de la Fille aînée de l’Eglise : la fidélité aux promesses de son baptême, à son alliance avec la Sagesse de Dieu, sa liberté libérée par le Christ. Ce n’est ni par la violence, ni par la destruction que l’on relèvera la France, mais par le retour à Dieu !

Dans la deuxième lecture, Saint Paul demande à Philémon, « son fils bien-aimé » d’accueillir son esclave Onésime comme un frère. Cet esclave, saint Paul, l’appelle son enfant parce qu’il l’a baptisé. Cette lettre révèle que, pour Saint Paul, il n’y a plus d’esclaves ou d’hommes libres, mais un seul homme nouveau en Jésus-Christ !

Benoît XVI, dans l’homélie de sa Messe d’intronisation, commentait ainsi ce que St Jean-Paul II avait voulu dire en commençant son pontificat :

«Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! … Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère… N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ et vous trouverez la vraie vie. Amen ».

Le 8 décembre 1947, la France était sur le point de tomber sous le joug communiste. Humainement parlant tout semblait perdu. Dans le village de l’Île Bouchard, la Vierge Marie appelait des enfants à prier pour la France … et la France fut sauvéeDemain, 8 septembre, nous fêterons la nativité de la Vierge Marie. Le 8 septembre est bien évidemment en lien avec le 8 décembre. Puissent tous les baptisés de France faire monter vers Dieu par l’intercession de la Reine de France, la même prière que les enfants de l’Île Bouchard, puis des paroissiens, une prière confiante et unanime : nous vous demandons pardon des péchés qui ont défiguré le visage de la Fille aînée de l’Eglise et nous vous supplions de nous faire miséricorde. Sauvez, sauvez la France et qu’elle redevienne fidèle aux promesses de son baptême, qu’elle entraîne les Nations à faire alliance avec la Sagesse éternelle de Dieu et qu’elle témoigne avec fierté de sa devise  liberté, égalité, fraternité en fondant cette devise sur son sûr et seul fondement : Notre-Seigneur Jésus-Christ qui a libéré notre liberté en nous donnant le nouveau commandement de l’Amour : aimer comme Il nous aime !

Cette double canonisation de jeunes champions, laïcs, de l’Eucharistie, sacrement central du catholicisme, fait aussi grincer des dents

Extrait de l’article de Jean-Marie Guénois dans Le Figaro sur la canonisation de Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati :

[…] Ces deux jeunes saints – il y en eut d’autres, comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, morte à 24 ans – nourrissent un point commun spirituel, une puissante foi eucharistique. Dans un discours à la jeunesse catholique de 1923, Pier Giorgio Frassati ne lançait-il pas :

« Je vous exhorte de tout mon coeur à vous approcher le plus souvent de la table eucharistique. Nourrissez-vous du pain des anges et vous y puiserez la force pour mener les luttes intérieures, les combats contre les passions et contre toute adversité. »

Quant à Carlo Acutis, il disait :

« Si les gens comprenaient l’importance de l’Eucharistie, il y aurait tellement de files pour aller à la communion qu’on n’arriverait plus à entrer dans les églises. »

Mais cette double canonisation de jeunes champions, laïcs, de l’Eucharistie, sacrement central du catholicisme, fait aussi grincer des dents. Notamment chez André Grillo, théologien, laïc italien, progressiste et spécialiste de la liturgie, qui a attaqué en juin dernier cette promotion de l’Eucharistie mal comprise selon lui : « Comment est-il possible qu’un jeune béatifié puisse communiquer une théologie eucharistique aussi ancienne », écrivait-il sur son blog à propos de Carlo Acutis, à savoir la croyance en la « présence réelle du Christ » dans l’hostie consacrée, sans tenir compte de « tout le chemin de l’Église accompli dans les années 1970 sur le plan de la compréhension de la valeur ecclésiale de l’Eucharistie ? »

La colère d’un théologien semble toutefois impuissante face à l’étonnante influence de ces deux canonisés sur une jeune génération de catholiques très à l’aise avec leur message. Marguerite Niel, déléguée générale du Frat, une organisation des diocèses d’Île-de-France qui voit passer des milliers de jeunes adolescents chaque année, assure : « La génération des jeunes catholiques les connaît. Ce sont les deux figures souvent utilisées dans les aumôneries des établissements scolaires pour parler aux jeunes de la sainteté. Acutis et Frassati étaient des jeunes « comme les autres » , leur exemple paraît « accessible » , disent les jeunes qui sont touchés par l’exemple de leur engagement spirituel fort. Des jeunes d’aujourd’hui qui assument de plus en plus leur foi et en sont fiers. Ils osent l’afficher. Ils recherchent et aiment donc vivre une spiritualité forte notamment à travers des temps d’adoration eucharistique où ils se retrouvent en silence, coupés de tous les réseaux, mais en lien direct avec Dieu. » Les canonisés démontrent que l’on peut « être un jeune ordinaire, de son temps et que l’on peut réaliser des choses extraordinaires qui toucheront le coeur de centaines de milliers de gens ».

C’est l’expérience de Paul de Livron, qui a perdu l’usage de ses jambes dans un accident. Il s’est fait notamment connaître en construisant un fauteuil roulant en bois, offert au pape François et qui contenait une relique de Carlo Acutis. Il témoigne : « Me retrouver en fauteuil roulant à 21 ans ne m’a pas aidé à me sentir comme tout le monde. Et puis voilà justement qu’à l’aube de ma trentaine, je découvre Carlo Acutis et cette parole de lui qui a changé ma vie : « Tous naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies ». Cela a inversé ma vision de la vie. J’ai accepté mes différences et j’ai décidé de les vivre à fond, libre, en n’écoutant plus que mon coeur et ma conscience. Enfin j’essaie. Merci Carlo ! » Il conseille :

« On peut lui demander avec conviction d’intercéder pour nous auprès de Dieu pour qu’il nous donne la volonté et la force de résister aux tentations qui se présentent à travers nos écrans. Ensuite, à chacun de voir comment imiter l’exemple de Carlo pour être un évangélisateur du continent internet. »

Plusieurs s’emploient à cette tâche. François Mazurié a 20 ans et part ce samedi à Rome en bus avec « la fraternité Carlo-Acutis » qu’il a fondée au printemps dont le but est de « continuer le travail d’évangélisation sur internet » , explique-t-il. « Carlo m’a très vite montré que l’on peut être jeune, aimer l’informatique, et vivre sa foi pleinement. Il faut utiliser les outils modernes pour transmettre le message de Jésus-Christ. » Ils sont déjà 80 membres engagés. Ce jeune disciple confirme : « Carlo étant le premier saint « millenial » , il est un modèle de sainteté facilement identifiable. »

Près d’Angers, à Béhuard, Jean-François Bohec, jeune laïc, vient de prendre pour sa part la direction d’un « patronage Carlo-Acutis ». Il y en a une dizaine sous ce vocable en France. Il confie : « Ce que Carlo Acutis m’a le plus apporté, c’est son amour de l’Eucharistie et l’utilisation de la technologie pour faire de bonnes choses. Il n’est pas un saint lointain qui aurait fait des choses légendaires. Être saint n’est pas que réservé à des Padre Pio, des Thérèse d’Avila, des saint Jean de la Croix mais à tous, que ce soit vous ou moi. » Il conclut :

« Il a connu presque tout ce que l’on vit aujourd’hui ! L’arrivée de la technologie, internet, tout ce qui fait notre quotidien. Son exemple permettra à beaucoup de jeunes de prendre leur place dans un monde de plus en plus hostile. C’est pourquoi il est le saint patron de notre patronage : ici, chacun devient ce qu’il est ! »

Jean-Baptiste Maillard, jeune père de famille, est l’un des premiers apôtres « Acutis ». Il a écrit plusieurs livres sur le saint dont Une âme de feu, et a créé des sites internet d’évangélisation et une chaîne YouTube. « Carlo est une réponse au mal-être des jeunes aujourd’hui, observe-t-il, au manque de sens à leur vie et à l’explosion des réseaux sociaux. Son charisme est de nous interpeller quant à la présence du Christ dans nos vies, notamment à la messe et dans les tabernacles. » Il assure avoir été témoin de « prodiges » :

« Nous avons commencé à le prier et nous avons assisté à des prodiges, comme ce monsieur qui avait programmé son euthanasie en Belgique, et qui y a renoncé trois jours après avoir prié Carlo. Un peu plus tard, une jeune fille de 22 ans a été libérée de son addiction au porno grâce à l’aide de Carlo, via SOSPorno.net… »

Avec le recul de l’expérience, le père dominicain Charles Desjobert, auteur de l’ouvrage Pier Giorgio Frassati, l’audace de la sainteté, s’inscrit dans cette dynamique. S’il se réjouit de cette double canonisation, il prévient :

« Il ne faudrait pas se méprendre en comprenant qu’il suffit de mourir jeune pour être saint ou que l’on ne donne que ce type de modèle à la jeunesse. Tous les saints peuvent s’adresser aux jeunes. Mais la proximité et la similitude des enjeux, des joies et difficultés, rencontrés par Pier Giorgio et Carlo, avec ce que vivent nos jeunes contemporains, donnent un véritable sens à cette double canonisation. »

Séminariste du diocèse de Meaux, Thimothée Croux, auteur d’un autre ouvrage sur Frassati (Un aventurier au paradis) qui n’est pas pour rien dans sa vocation, confirme :

« Le charisme propre de Pier Giorgio Frassati réside dans sa joie, une joie profonde et contagieuse. Comme il le disait lui-même : « Un catholique ne peut être que joyeux ! ». La double canonisation de Carlo Acutis et de Pier Giorgio Frassati est donc un signe puissant pour la jeunesse : la sainteté est possible à tout âge et dans toutes les circonstances. N’ayons pas peur de désirer la sainteté, nous y sommes tous appelés ! »

Nice : la croix du boulevard de la Madeleine arrachée

La croix en fer forgé qui orne le haut du boulevard de la Madeleine à Nice a été arrachée dans la nuit de samedi à dimanche. Il s’agit d’un “acte anti-religieux intolérable” pour le maire de Nice, Christian Estrosi.

Cette croix en fer forgé pèse très lourd et était fixée sur un socle à un mètre du sol : il a fallu s’y mettre à plusieurs pour l’arracher…

« Les saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis sont une invitation adressée à nous tous à ne pas gâcher la vie »

Extrait de l’homélie du pape Léon XIV prononcée lors de la messe de canonisation des nouveaux saint Acutis et Frassati :

[…]

Pier Giorgio et Carlo ont tous deux cultivé l’amour pour Dieu et pour leurs frères à travers de simples moyens, à la portée de tous : la messe quotidienne, la prière, en particulier l’adoration eucharistique. Carlo disait : « Devant le soleil, on se bronze. Devant l’Eucharistie, on devient saint ! », et encore : « La tristesse, c’est le regard tourné vers soi-même, le bonheur, c’est le regard tourné vers Dieu. La conversion n’est rien d’autre que le déplacement du regard du bas vers le haut, un simple mouvement des yeux suffit ». Une autre chose essentielle pour eux était la confession fréquente. Carlo a écrit : « La seule chose que nous devons vraiment craindre, c’est le péché » ; et il s’étonnait parce que – ce sont toujours ses propos – « les hommes se soucient tant de la beauté de leur corps et ne se soucient pas de la beauté de leur âme ». Enfin, tous deux avaient une grande dévotion pour les saints et pour la Vierge Marie, et pratiquaient généreusement la charité. Pier Giorgio disait : « Autour des pauvres et des malades, moi je vois une lumière que nous n’avons pas » [3]. Il appelait la charité « le fondement de notre religion » et, comme Carlo, il l’exerçait surtout à travers de petits gestes concrets, souvent cachés, vivant ce que le pape François a appelé « la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’ » (Exhort. ap. Gaudete et exsultate, n. 7).

Même lorsque la maladie les a frappés et a fauché leurs jeunes vies, cela ne les a pas arrêtés et ne les a pas empêchés d’aimer, de s’offrir à Dieu, de le bénir et de le prier pour eux-mêmes et pour tous. Un jour, Pier Giorgio a dit : « Le jour de ma mort sera le plus beau de ma vie » [4] ; et sur la dernière photo, qui le montre en train d’escalader une montagne du Val di Lanzo, le visage tourné vers son objectif, il avait écrit : « Vers le haut » [5]. Du reste, encore plus jeune, Carlo aimait dire que le Ciel nous attend depuis toujours, et qu’aimer demain, c’est donner aujourd’hui le meilleur de nous-mêmes.

Très chers amis, les saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis sont une invitation adressée à nous tous, surtout aux jeunes, à ne pas gâcher la vie, mais à l’orienter vers le haut et à en faire un chef-d’œuvre. Ils nous encouragent par leurs paroles : « Non pas moi, mais Dieu », disait Carlo. Et Pier Giorgio : « Si tu places Dieu au centre de chacune de tes actions, alors tu iras jusqu’au bout ». Telle est la formule simple, mais gagnante, de leur sainteté. C’est aussi le témoignage que nous sommes appelés à suivre, pour goûter pleinement la vie et aller à la rencontre du Seigneur dans la fête du Ciel.

Les problèmes de l’éducation sexuelle obligatoire à l’école

Le 7 septembre, Terre de missions reçoit Régis de Lassus, coordinateur de l’Alliance pour le Jubilé des premiers samedis du mois, qui vient présenter cette demande de la Sainte Vierge à Fatima.

Puis Louis Stagire, président du collectif Renaissance Famille Education, expose les raisons de son opposition au programme EVARS (l’éducation sexuelle rendue obligatoire à l’école).

Enfin, Guillaume de Thieulloy présente l’ouvrage du P. Cyrille Devillers, moine du Barroux: Lettre à un ami post-moderne sur l’Inquisition (Ed. Ste Madeleine).

Saint Jean-Gabriel Perboyre : le 1er saint de Chine

Aymeric Pourbaix reçoit Père Jean-Yves DUCOURNEAU, lazariste, aumônier militaire

La messe n’est pas une simple commémoration du dernier repas de Jésus avec ses Apôtres

Extrait d’un article de l’abbé Roy (FSSP) paru dans France catholique :

Chaque printemps depuis plus de trois millénaires, le peuple d’Israël célèbre la sortie d’Égypte: la fête de Pessah est une véritable réactualisation. Ayant rassemblé les siens, le père de famille entonne la grande haggadah:

« Cette année nous sommes ici; l’an prochain en Terre d’Israël. Cette année nous sommes esclaves ; l’an prochain puissions-nous être libres. […] Nous étions esclaves du Pharaon en Égypte, et l’Éternel, notre Dieu, nous a fait sortir de là d’une main forte et d’un bras étendu. »

Chez les Juifs, la célébration pascale n’est pas un souvenir mais une réactualisation: on n’y rappelle pas un fait lointain, on s’exprime à la première personne. Or, c’est pendant ce repas rituel que le Christ institua le sacrement de l’Eucharistie: en demandant à ses Apôtres de « faire ceci en mémoire » de lui, il ne leur propose donc pas une reproduction symbolique du dernier repas mais une véritable réactualisation du mystère lancé ce soir-là. Selon l’institution du Seigneur, l’Eucharistie n’est pas un souvenir mais une présence.

La Cène, début de l’institution

L’institution ne se limite ainsi pas à cette soirée du Jeudi saint. Le repas liturgique commencé par les Apôtres autour de Jésus ne fut pas terminé cette nuit-là: après le singulier partage de la troisième des quatre coupes prévues par le rituel – la « coupe de bénédiction » convertie en son propre sang – et avant de partager la dernière – appelée « coupe de consommation » –, le Christ interrompit la célébration et emmena ses hôtes vers le jardin des Oliviers. Là, dans sa prière d’agonie, il mentionne justement le « calice » que son Père lui demandait de boire. Après sa condamnation par le Sanhédrin puis par Pilate, parvenu au Golgotha, on lui propose une coupe de vin qu’il refuse. Ce n’est qu’après trois heures en Croix, ayant prononcé quatre premières paroles, accompli toutes les prophéties, qu’il s’écrie « j’ai soif ». Il boit alors la dernière coupe et dit « tout est consommé », puis remet son esprit entre les mains du Père. L’action commencée par le Christ au soir du Jeudi saint ne s’achève donc que le Vendredi: l’institution de l’Eucharistie inclut ces deux moments inséparables. Jeudi et Vendredi saint sont les deux temps de la démarche sacrificielle, l’offrande et la consommation, qui se retrouvent à la messe dans l’offertoire et la consécration, et se consomment dans la communion, anticipation de la Résurrection. […]

Treizième dimanche après la Pentecôte : guérison des dix lépreux

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Le treizième Dimanche prend aujourd’hui son nom de l’Évangile des dix lépreux qu’on lit à la messe. Les chants du propre de la messe de ce treizième dimanche après la Pentecôte sont encore tous extraits des psaumes, à l’exception de la Communion qui est comme celle du onzième dimanche empruntée à un autre livre de l’Ancien Testament. Mais ils présentent une particularité assez rare : c’est que l’Introït et le Graduel ont à peu près exactement le même texte.

Il provient du psaume 73, supplication collective du peuple élu à un moment où il est ruiné et livré à la fureur des impies, et se sent abandonné de Dieu. Il rappelle alors au Seigneur ses promesses et ses bienfaits passés pour le supplier de le sauver encore…

Introït Réspice, Dómine

Réspice, Dómine, in testaméntum tuum, et ánimas páuperum tuórum ne derelínquas in finem : exsúrge, Dómine, et iúdica causam tuam, et ne obliviscáris voces quæréntium te.
Souvenez-vous Seigneur de votre alliance et n’abandonnez pas à jamais les âmes de vos pauvres ; levez-vous Seigneur, faite justice à votre cause et n’oubliez pas la voix de ceux qui vous cherchent.

On remarquera la répétition des pronoms et possessifs à la deuxième personne, comme si le peuple élu voulait insister sur sa totale appartenance à Dieu. C’est le cas maintenant de l’Église, le peuple élu d’aujourd’hui, qui, malgré les tribulations que nous connaissons, ne doit jamais se sentir abandonné.
La mélodie divise cet Introït en deux parties qui commencent chacune par un grand élan suppliant vers l’aigu ; le deuxième sur les mots exsúrge Dómine est un véritable cri, mais à chaque fois la mélodie s’apaise aussitôt et se tient presque immobile et horizontale, comme si l’âme après avoir lancé son appel se tenait humblement prosternée.
Le verset qui accompagne cet Introït est le début du psaume 73.

Ut quid, Deus, repulísti in finem : irátus est furor tuus super oves páscuæ tuæ ?
Pourquoi, mon Dieu, nous repousser à jamais et faire éclater votre colère sur les brebis de votre pâturage ?

Graduel : Réspice, Dómine

Le texte du Graduel du treizième dimanche après la Pentecôte est à peu près le même que celui de l’Introït, tiré du psaume 73 ; seule la dernière phrase est changée, prise dans un verset voisin du psaume. On a donc toujours :

Réspice, Dómine, in testaméntum tuum : et ánimas páuperum tuórum ne obliviscáris in finem.
Souvenez-vous Seigneur de votre alliance, et n’abandonnez pas à jamais les âmes de vos pauvres ;

Exsúrge, Dómine, et iúdica causam tuam : memor esto oppróbrii servórum tuórum.
Levez-vous Seigneur faites justice à votre cause.

Mais au lieu de ne obliviscaris voces quærentium te, nous avons maintenant Memor esto approbrii servorum tuorum, souvenez-vous de l’humiliation de vos serviteurs. On voit que le sens général reste le même. Nous rappelons au Seigneur que la cause de l’Église pour laquelle nous le supplions, c’est la sienne. Et ici la mélodie, qui reprend des formules habituelles des Graduels, insiste fortement dans ce sens en plaçant toutes les grandes vocalises, en dehors du mot Domine, sur les adjectifs à la deuxième personne tuum, tuam, tuorum (2 fois). On remarquera même que le mot tuam de la deuxième partie comporte une note répétée six fois de suite.

Alléluia Dómine, refúgium

Nous retrouvons avec l’Alléluia du treizième dimanche après la Pentecôte la grande série des Alléluias de louange et d’action de grâces qui avait été interrompue dimanche dernier, comme au neuvième dimanche, pour faire place à une prière suppliante. Nous y retrouvons encore une fois, le premier verset d’un psaume, le psaume 89. Ce verset revient plusieurs fois dans la liturgie ; nous l’avons déjà rencontré au Graduel du sixième dimanche, dont il constituait la deuxième partie, et nous le retrouverons au Graduel du vingt et unième dimanche.

Dómine, refúgium factus es nobis a generatióne et progénie. Allelúia.
Seigneur, vous avez été pour nous un refuge de génération en génération.

C’est un chant d’action de grâces pour la protection que Dieu nous accorde tout au long de notre vie sur la terre, l’ensemble du psaume étant une grande méditation sur le temps et sur l’éternité. La mélodie ressemble assez à celles des dixième et onzième dimanches. Tous ces Alléluias ont un air de parenté, avec de grandes vocalises joyeuses et enthousiastes, exprimant bien les sentiments de louange et d’action de grâces du texte.

Offertoire : In te sperávi

Après l’extraordinaire Offertoire Precatus est du douzième dimanche, nous retrouvons dans celui du treizième dimanche après la Pentecôte les dimensions normales et le caractère calme et contemplatif de la plupart des Offertoires. Le texte est tiré du psaume 30 qui est souvent utilisé dans la liturgie. Nous l’avons rencontré récemment à l’Alléluia du sixième dimanche, à la Communion du septième et au Graduel du huitième qui reprend lui-même le texte de l’Introït de la Quinquagésime. Nous avons dit que c’était le psaume de l’abandon à la volonté divine et de la confiance dans les épreuves, c’est le psaume de l‘In manus tuas. Le texte de celui d’aujourd’hui exprime tout à fait ces sentiments.

In te sperávi, Dómine ; dixi : Tu es Deus meus, in mánibus tuis témpora mea .
En vous Seigneur, j’ai mis mon espérance, j’ai dit : vous êtes mon Dieu, ma destinée est entre vos mains

La mélodie fait de ce texte une méditation très intérieure, calme et paisible mais pleine d’assurance. On peut noter que cet Offertoire a été choisi pour la messe de mariage, car il exprime bien les sentiments de confiance et d’abandon à la divine Providence qui doivent être ceux des époux.

Communion : Panem de cælo

Le texte de la Communion du treizième dimanche après la Pentecôte n’est pas tiré d’un psaume mais du livre de la Sagesse, dans un chapitre consacré à méditer sur le grand épisode de l’histoire du peuple élu, la sortie d’Égypte et l’entrée dans la terre promise, en insistant sur les châtiments réservés aux impies et les bienfaits réservés aux fidèles. Parmi ces derniers, figure la manne que le Seigneur a envoyée du ciel pour nourrir son peuple. C’est elle qui est chantée dans ce verset.

Panem de cælo dedísti nobis, Dómine, habéntem omne delectaméntum et omnem sapórem suavitátis.
Seigneur vous nous avez donné le pain du ciel, qui possède tout ce qu’il y a de délectable et la plus douce saveur.

Ce verset est utilisé au salut du Saint Sacrement après le chant du Tantum ergo. Il n’est pas besoin de dire que ce pain du ciel est la figure de l’eucharistie, et que ce chant est particulièrement bien placé au moment de la Communion. La mélodie exprime notre reconnaissance pour le grand bienfait de cette nourriture spirituelle par un grand élan joyeux et affirmatif, et elle se termine en exprimant la douce saveur de cette nourriture par une belle courbe souple et élégante.

“Tu trembles Carcasse, mais tu tremblerais bien davantage si tu savais où je vais te mener”. Ces mots de Turenne retentissent encore. Mais que savez-vous de ce grand capitaine ?

Au Musée des Invalides est exposé un singulier objet : un boulet de canon vieux de plus de trois cents ans…. Tiré par un artilleur du nom de Koch il vint frapper de plein fouet l’un des plus grands capitaines de l’histoire, Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne (1611-1675), l’un des plus grands chefs de guerre produits par le « siècle de fer », ce XVIIe siècle particulièrement belliqueux pour les Européens. Turenne mourut sur le champ de bataille avant même le début de l’affrontement !

La dernière biographie de Turenne est celle de Jean Béranger parue dans les années 1980. Un autre regard était nécessaire ; dans le domaine de l’historiographie, de grandes avancées ont été réalisées sur cette époque dans ces dernières décennies.

Turenne se situe au carrefour de deux périodes de l’histoire européenne. Cette plongée dans la vie d’un homme comme Turenne permet de poser l’une des questions essentielles de l’historiographie : le poids de l’individu dans la marche des événements ! Considéré par Napoléon comme le plus grand général des temps modernes, et son influence sera immense sur les générations de capitaines, Turenne fut l’un des rares hommes de guerre à s’être constamment réinventé, depuis ses débuts pendant la guerre de Trente Ans jusqu’à sa mort en campagne à un âge avancé. Après sa disparition, son influence ne cessa de grandir, si bien que sa stratégie indirecte et son goût pour l’audace et le mouvement inspirèrent Eugène de Savoie, Marlborough et bien d’autres. Turenne eut ce rare privilège pour un grand capitaine de se voir emporté en pleine gloire, privilège généralement réservé à des hommes jeunes, comme Alexandre, qui n’ont pas eu la chance d’écrire le reste de leur histoire.

Turenne est digne d’intérêt à plusieurs égards. Stratège et génie des armes, Turenne fut aussi un fin politique qui servit de mentor au jeune Louis XIV. Face aux princes et au Grand Condé, il sauva le roi pendant la Fronde. Protestant mais fidèle au roi catholique, Hollandais par sa mère Élisabeth de Nassau, Turenne était un personnage singulier dans une France qui se relevait tout juste de l’horreur des guerres de Religion et dans l’Europe de la guerre de Trente Ans, le premier conflit global de l’histoire.
Aujourd’hui, alors que les conflits asymétriques remettent au goût du jour la stratégie indirecte ; alors aussi que le monde se cherche, comme en 1648, un nouveau paradigme pour gérer les relations entre nations, l’aventure Turenne rappelle que pendant les périodes de grande rupture sociale, politique et géopolitique, l’action de quelques individus est susceptible d’orienter la marche de l’histoire dans une direction plutôt qu’une autre ; que le destin de millions d’êtres humains qu’elle draine dans son sillage est parfois le fait d’une décision parmi d’autres, prise dans le feu de l’action tandis que quelques centaines de soldats s’affrontent dans un champ perdu, au pied d’une montagne ou sur les bords d’un fleuve, loin des regards des hommes dont ils ont en ce court instant le destin entre leurs mains.

Arnaud Blin s’appuie sur les travaux les plus récents pour apporter de nouveaux éclairages sur l’homme et pour cerner la psychologie complexe de Turenne, figure incontournable de cette époque.

Plus d’informations, sommaire, et commandes sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/biographies-temoignages/29186-turenne-genie-militaire-et-mentor-de-louis-xiv.html

Turenne, génie militaire et mentor de Louis XIV, de Arnaud Blin, Editions Tallandier, 528 pages, 26.90 €

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Les critères d’éligibilité à l’aide à mourir recoupent indirectement la définition du handicap

Nicolas Bauer, docteur en droit et chercheur au European Centre for Law and Justice (ECLJ), signe une tribune dans Le Figaro à propos d’un rapport critique du Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies (ONU), qui considère que la proposition de loi sur l’euthanasie « constituerait une violation de l’obligation de la France de respecter, protéger et garantir le droit à la vie des personnes handicapées » :

[…] Ce Comité a noté que les critères d’éligibilité à l’aide à mourir recoupent indirectement la définition du handicap, car ils visent des maladies à l’origine de handicaps, comme dans le cas de Louis Bouffard. Il pointe aussi le risque que les personnes handicapées ne soient pas suffisamment protégées contre l’abus de faiblesse.

Ce rapport intervient en période d’instabilité gouvernementale et alors même que le débat parlementaire sur la fin de vie est encore en cours, ce qui est inédit. Pour autant, le Comité des droits des personnes handicapées n’outrepasse pas son mandat. En effet, il est l’interprète officiel de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, que la France a signée et ratifiée, et cette Convention a « une autorité supérieure à celle des lois » (article 55 de la Constitution). Toute loi française doit donc se conformer à ce cadre international et c’est ce que ce Comité entend rappeler à la France. Il faut espérer que le gouvernement, remanié ou non, soit attentif aux inquiétudes de l’ONU, car elles sont justifiées et étayées.

Certes, le gouvernement de François Bayrou peut se prévaloir d’avoir cherché à instituer quelques garde-fous. Il a par exemple déposé un amendement pour obliger le médecin à recueillir l’avis d’un psychiatre ou d’un neurologue en cas de doute sérieux sur le discernement de la personne. Mais l’Assemblée nationale a rejeté cet amendement. Les députés ont réduit la « procédure collégiale » à une simple consultation d’un deuxième médecin et d’un auxiliaire médical ou aide-soignant.

Le gouvernement a par ailleurs soutenu les dispositions les plus préoccupantes pour les personnes handicapées. Il a souhaité que les personnes placées sous tutelle ou curatelle puissent demander l’aide à mourir, en insistant sur leur capacité à exprimer un consentement libre et éclairé. Or, cela rentre en contradiction avec la définition même de la protection juridique, qui bénéficie à « toute personne dans l’impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts en raison d’une altération, médicalement constatée, soit de ses facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher l’expression de sa volonté » (article 425 du Code civil).

Le gouvernement a aussi émis un avis défavorable aux amendements qui prévoyaient une information spécifique et renforcée pour les personnes handicapées sur les soins et accompagnements disponibles. L’Assemblée nationale les a rejetés. Elle a fait de même pour les amendements visant à inclure des représentants de personnes handicapées dans la composition de la commission intervenant pour contrôler et évaluer le dispositif d’aide à mourir.

Le Comité des droits des personnes handicapées souligne par ailleurs la rapidité de la procédure, avec un délai de réflexion de deux jours seulement, contre deux semaines pour une intervention de chirurgie esthétique ou pour se rétracter après l’achat d’un produit électroménager. Il s’inquiète également du délit d’entrave à l’aide à mourir, une disposition unique au monde, incompatible avec la politique de prévention du suicide.

Le dernier désaccord entre le gouvernement et l’ONU concerne la sémantique. Le Comité utilise volontiers les termes d’« euthanasie » et de « suicide assisté », alors que le gouvernement recourt à la formule marketing d’« aide à mourir ». Pour autant, le site du ministère de la Santé continue de définir l’aide à mourir comme renvoyant «à la fois à l’euthanasie et au suicide assisté».

L’intervention du Comité des droits des personnes handicapées en plein débat parlementaire laisse au (prochain) gouvernement une chance de modifier le texte lors de son examen au Sénat. A minima, la proposition de loi devrait protéger explicitement de l’euthanasie les personnes sous protection juridique, celles souffrant de troubles psychiatriques ou présentant une déficience intellectuelle. Faute de quoi, la France se placerait en porte-à-faux avec ses engagements internationaux. Elle prendrait aussi le risque de dériver vers une nouvelle forme d’eugénisme.

Les deux saintes patronnes secondaires de la France réunies à Domrémy

C’est exceptionnel ! Les deux saintes patronnes secondaires de la France réunies pour la première fois dans un sanctuaire, à Domrémy, pour le pèlerinage de l’espérance, les 27 et 28 septembre prochains.

Le reliquaire de Thérèse, l’anneau de Jeanne et une lettre signée de sa main seront exposés à la vénération des pèlerins à Domrémy, avec des reliques de sainte Catherine et sainte Marguerite, les « voix » de Jeanne !

Jeanne et Thérèse seront ainsi unies dans une grande prière pour la France et pour l’Église, lors de la messe pontificale du samedi soir au cours de laquelle une prière spéciale pour la France et pour l’Église sera lue en communion avec les sanctuaires de Lisieux et du Mont-Saint-Michel.

Tous ceux qui veulent prier pour la France et pour l’Église, avec Jeanne, Thérèse et saint Michel sont attendus à Domrémy.

Inscrivez-vous sans tarder !

https://saintmichel600.fr

Saint Joseph, Image du Père

Recension de Marion Duvauchel :

Deux années avant la publication de l’ouvrage sur Marie-Madeleine, l’apôtre des Apôtres, (dont la recension a été mise en ligne sur le Salon beige) les éditions Grégoriennes avaient fait paraître, par les mêmes auteurs et sur le même patron, un livre consacré à une autre figure suréminente : saint Joseph. Le sous-titre, « Image du Père », imprimé en creux sur la page de couverture, est un signal qui renvoie, selon toute vraisemblance, à l’ombre lumineuse dans laquelle la figure de Joseph s’est vue tenue pendant la longue histoire cultuelle de l’Église. Voilà donc un beau livre à la fois dense et élégant qui devrait contribuer à corriger la représentation bien erronée de l’aimable santon sulpicien figurant une paternité un peu débonnaire drapée dans l’exemplaire discrétion que les ecclésiastiques tiennent pour une sorte de vertu supra-cardinale.

L’ouvrage se déploie en deux chapitres d’une exceptionnelle densité et concision, suivis d’une sorte de petite Ennéade : neuf textes brefs en forme d’inventaire structuré (une petite « somme ») de l’essentiel de ce que l’on connait de saint Joseph : à travers les évangiles apocryphes ; à travers la doctrine théologique sur sa personne ; ce qui le préfigure dans l’Ancien Testament ; à la lumière de son culte, de ses lieux de dévotion, de ses apparitions, plus rares que celles de la Vierge Marie. Sa  discrétion exemplaire sans aucun doute… Autant de petits chapitres où se voit rassemblée une information qui permet au lecteur de mieux se représenter le poids progressif que saint Joseph a pris dans la prière de l’Église et dans son histoire cultuelle ; ce qu’il doit aux grands saints ou au Carmel dans le passage du culte privé au culte public comme l’importance exceptionnelle que l’Espagne lui a accordée. Après avoir pénétré largement la vie dévotionnelle, saint Joseph entre dans les méditations des théologiens, dans leurs discussions aux subtilités parfois rabbiniques mais aussi dans l’art. C’est dans ce domaine que Jean-Michel Sanchez excelle : une iconographie commentée d’une grande beauté… Les passionnés de l’histoire de la piété trouveront par ailleurs les prières, offices et invocations, fort belles et aussi précieuses pour la prière personnelle ou collective que pour la culture religieuse.

Ils goûteront tout particulièrement le passage approprié de la lettre encyclique Quamquam pluries de Léon XIII qui confirme que c’est fait, l’Église est placée nommément, formellement et solennellement sous le patronage de saint Joseph. On est en 1889. On a le droit de penser qu’ils en ont mis du temps tous ces prélats de la Curie romaine…

Saint Joseph, image du Père ? C’est le propos des deux premiers chapitres de la plume de Jean-François Froger. Il y faut un peu de patience car pour mettre en lumière ce pur modèle de parfaite humilité, autrement dit, de révéler autant que faire se peut la gloire propre du père de Jésus et de l’époux de Marie, il faut concilier la métaphysique, la théologie et la connaissance de la Révélation.

De la paternité divine à la paternité humaine, le chapitre inaugural, ne se contente pas de poser « les problèmes que soulèvent la révélation évangélique et la doctrine de l’Église à propos de la paternité de Joseph ». Il fournit aussi des clés pour comprendre le récit de la Création de l’Homme, « dans sa plénitude métaphysique exprimée dans les justes rituels des hommes et des sociétés ».

On est prévenu d’emblée : on ne va pas de la paternité humaine à la paternité de Dieu : « pour comprendre la paternité humaine, il faut prendre notre modèle de compréhension en Dieu et non pas dans notre expérience ». Il faut regarder ce que nous dit la Révélation qui vient corriger (si nous le voulons bien, mais que cela est difficile !)  nos représentations humaines. Or, si l’expérience ne permet pas d’atteindre à une juste idée de la paternité divine, il faut bien partir de cette expérience, individuelle ou collective, et laisser la Révélation l’éclairer d’une lumière nouvelle et la rectifier… C’est la démarche que suit l’auteur en examinant plusieurs points essentiels, à commencer par la question de la relation familiale. Il n’y a de père que lorsqu’une femme met au monde un enfant et que cet enfant est celui d’un homme, de préférence son époux. Et il n’y a de père que s’il y a un homme, « un fils de ». Cela semble évident : ces fondements naturels sont pourtant aujourd’hui bien ébranlés pour ne pas dire rejetés. Sans que cela semble troubler beaucoup nos dignes prélats épris de l’exemplaire discrétion dont j’ai laissé entendre plus haut le peu de bien que j’en pense.

La marque distinctive de l’humain, les fondements de la nature humaine, ce sont deux capacités : celle « d’instituer une relation de droit » et « la capacité à une parole créatrice prononcée par les époux ». Les bêtes ne se marient pas… « Un homme ne peut naître que comme le fruit d’un contrat de parole, ritualisée selon la Loi divine révélée depuis la Chute. » Le contrat de mariage n’est pas d’abord un modèle juridique, mais une institution humaine qui sort l’homme de l’animalité, ou qui figure son humanité. « Toutes les populations n’accèdent pas à cette qualité du contrat humain, la polygamie ou la polyandrie, le divorce et l’adultère ou l’absence de parole viennent contredire cette institution. » On mesure à ces lignes la violence inouïe et silencieuse qui frappe les populations encore sous le joug de ces principes d’iniquités.

La « chair unique » que l’époux et l’épouse sont destinés à former est une unicité qui révèle la nature humaine à travers le lien légal du masculin et du féminin (qui est en quelque sorte condition de cette unicité). Parce que Joseph et Marie vont mettre au monde l’Homme parfait, dans une humanité régénérée, il est juste de dire que saint Joseph est « le ministre de notre salut ». Quoique non charnelle, sa paternité n’est pas une suppléance. Il montre la paternité humaine véritable à travers toutes les étapes connues (en particulier dans les Évangiles de l’enfance) de cette vie consacrée. Résignant son « moi » humain, Joseph n’a pas revendiqué la paternité de Jésus mais il a tenu son rôle de « rabbi », assumant tous les rôles de la paternité humaine. Et parce que cette paternité est parfaite, nous pouvons recevoir par saint Joseph un enseignement sur la paternité humaine. Et par là, comprendre la paternité divine que Jésus montre en même temps que ce Père qui est « la Vie » et qui donne en son fils et par son Fils, la « vie incorruptible ».

L’analyse de ce chapitre inaugural se répercute dans le suivant qui aborde plusieurs points connus : la question de la généalogie de Jésus et surtout de son sens ; la justesse de la conduite de Joseph lorsqu’il découvre l’adultère présumé de la femme qui lui est dévolue et la miséricorde extraordinaire que cette conduite révèle ; sa capacité à recevoir l’information divine et son obéissance aux ordres reçus en songe ; enfin ce que, en tant que père légal de l’enfant, il lui communique : sa lignée… Par Marie, mais aussi par saint Joseph, Jésus appartient charnellement à la lignée royale de David.

Ces deux chapitres d’une concision à saluer mériteraient cependant de plus longs développements que bien sûr les lecteurs audacieux pourront trouver dans Le Livre de la Création et dans Le Livre de la Nature humaine, du même auteur (dans la même édition).

Néanmoins, on se plaît à rêver et à espérer un petit ouvrage, qui serait aujourd’hui salutaire, spécialement consacré à ce mystère insondable qu’est la paternité humaine et à une plus juste appréciation de ce qu’est saint Joseph et par conséquent « qui » il est : l’essentielle médiation pour comprendre qui est et ce qu’est « Notre Père ».

Un tel ouvrage jetterait sans aucun doute une lumière implacable sur la vraie nature des chemins choisis par les sociétés occidentales en matière de morale sexuelle, dévoyant le contrat fondamental qui garantit l’unicité humaine, sa visibilité et sa foncière intelligibilité. Et par conséquent son inaltérable beauté.

France Inter, la radio du sévice public, au service du Parti socialiste

Dans une série de vidéos prises à Paris le lundi 7 juillet, L’Incorrect révèle la complicité entre des journalistes du service public, Patrick Cohen, journaliste de « C à vous » sur France 5 et éditorialiste dans la matinale de France Inter, Thomas Legrand, également sur France Inter et Libé, avec les cadres du PS, Pierre Jouvet, eurodéputé PS chargé de la stratégie électorale, ainsi que Luc Broussy, président du Conseil national du PS. Leur objectif : propulser Raphael Glucksmann comme favori à la présidentielle de 2027 pour l’emporter face au RN et empêcher Rachida Dati d’emporter la mairie de Paris en 2026.

 

Thomas Legrand a été suspendu d’antenne sur France Inter.

Nul doute que l’ARCOM se saississe très rapidement de ce scandale…

Chantier pour la restauration de la chapelle Notre-Dame de Consolation (Paris) : une restauration d’une qualité technique remarquable

Le chantier pour la restauration de la chapelle Notre-Dame de Consolation (Paris VIIIe), Mémorial des victimes de l’incendie du Bazar de la Charité (4 mai 1897), classée au titre des Monuments historiques, est lancé depuis le 7 octobre 2024 pour une durée de deux ans minimum, afin de rendre à cet édifice sa splendeur d’origine. Arnaud Vialatte de Pémille, architecte du Patrimoine DPLG, en dit quelques mots :

« Ce chantier est exceptionnel et enthousiasmant, tant pour la qualité, la variété et le détail des ouvrages qui composent la chapelle, que pour la haute technicité requise par chacun des différents corps de métier. Restaurer un tel édifice est à la fois un défi, une chance unique ainsi qu’un grand honneur pour les compagnons que je dirige, et pour moi-même, qui le voyons aussi comme un chef d’œuvre architectural. »

Onze mois se sont écoulés et ont permis la restauration complète du grand dôme, tant sa couverture que ses décors. Son étanchéité est désormais assurée, les décors intérieurs sont protégés.

La restauration de la couverture en plomb

Les matériaux comme le plomb, le zinc et le cuivre ont nécessité un soin particulier afin de préserver l’intégralité de la structure. Les tables de plomb de la couverture ont été démontées et expédiées en Angleterre pour être refondues sur lit de sable selon une méthode traditionnelle et ancienne. Les gestes des artisans sont à découvrir ici :

Pendant ce temps, le support en plâtre et bois de la couverture a été remis à neuf. Le papier anglais posé sur le plâtre restauré a permis la remise en place des tables de plomb de retour à Paris. Celles-ci ont été refaçonnées, « battues » au moyen de petites masses de différentes formes pour leur faire épouser au plus près toutes les moulurations, et fixées au support à l’aide de clous crantés de cuivre et plantés dans des chevilles préalablement placées dans des trous percés sans percussion. Cette étape est à visionner là :

Les prises d’air, sortes de petites lucarnes appelées houteaux, ont été refaites à l’identique.

Parallèlement, les tailleurs de pierre ont nettoyé les pierres encrassées au cours du temps, ont retiré celles les plus altérées afin de les remplacer par des pierres neuves de mêmes caractéristiques et taillées à l’identique. Les chéneaux en cuivre ont été repris, avant d’être eux aussi, redorés prochainement. Sous le dôme, dans l’entre-deux-voûtes, les métalliers ont repeint la charpente en métal qui soutient la Vierge sommitale, travail vertigineux et capital pour l’équilibre du dôme et le maintien général de la structure. Couvreurs en plomb, charpentiers, maçons, tailleurs de pierre, soudeurs, ferronniers, métalliers, de nombreux corps de métier se sont activés chaque jour pour faire avancer ce chantier d’exception.

A venir, la dorure des décors à la feuille d’or

Les quatre quartiers de la couverture du dôme sont encadrés par de jolis cordons torsadés en plomb. Ces derniers, récemment restaurés, ont été refixés pour être redorés sur place. Par ailleurs, sur le dôme figurent quatre méridiens décorés notamment avec le Saint-Suaire et les instruments de la Passion du Christ. A l’origine, ces décors étaient dorés à la feuille d’or, raison pour laquelle la chapelle a été qualifiée de « petit dôme des Invalides », mais cette dorure avait disparu. Ces ornements, préalablement restaurés en atelier, ont désormais retrouvé leur place initiale pour être également redorés conformément à leur état initial de 1900. C’est le travail des mois à venir.

Racisme anti-blancs: Première victoire pour l’AGRIF dans l’affaire de Crepol

Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :

Dans l’affaire de CREPOL, le juge d’instruction de Valence et, en appel, la Chambre de l’instruction de Grenoble avait déclaré l’AGRIF irrecevable en sa constitution de partie civile.

La chambre criminelle de la Cour de cassation vient de casser l’arrêt de la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Grenoble du 10 septembre 2024 en toutes ses dispositions, et l’affaire a été renvoyée devant la même chambre de l’instruction, autrement composée. L’arrêt de la Cour de Grenoble était en effet inadmissible et nous sommes heureux de ce que notre avocat à la Cour, Maître Bruno Le Griel, puisse ainsi voir ses efforts récompensés. Une nouvelle audience sera donc fixée pour statuer sur la recevabilité de l’AGRIF. Comme le disait Georges-Paul Wagner, pour l’AGRIF, il ne suffit pas d’avoir raison. Il faut avoir 100 fois raison. C’est dans cet esprit que l’AGRIF continue de mener ses actions judiciaires.

Rappelons que dans l’affaire du drame de Crépol, dans lequel de nombreuses victimes ont été plantées à coups de couteaux et dans lequel le malheureux Thomas Perroto est décédé, le Procureur de la République a confirmé que neuf témoignages « rapportent des propos hostiles disant clairement que l’hostilité est dirigée – je cite- contre les blancs » tout en refusant de retenir la circonstance aggravante de racisme.

Nous ne sommes pas des extrémistes

De Jean-Pierre Maugendre sur Renaissance catholique :

« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ». Le dramaturge marxiste allemand Bertold Brecht (1898-1956) n’en finit pas d’inspirer les folliculaires communistes ou trotskystes de l’Humanité ou de Mediapart. Si le qualificatif d’extrême droite reste encore accolé au Rassemblement national, plus par habitude et réflexe pavlovien que par réelle conviction, les chiens de garde de la pensée unique ont déniché de nouvelles victimes : les milliardaires « catholiques et ultraconservateurs » Vincent Bolloré et Pierre-Edouard Stérin. L’été a été particulièrement animé pour ce dernier, objet d’une fatwa médiatique et d’une véritable chasse à l’homme, accusé par le quotidien communiste de soutenir des initiatives non politiquement correctes : spectacle Murmures de la cité à Moulins dans l’Allier, création d’un établissement scolaire hors-contrat : l’Académie Saint Louis au château de Chalés au sud d’Orléans, rachat du « Canon français », start-up du banquet franchouillard, et du label « Plus belles fêtes de France ».

Une ténébreuse alliance

Pierre-Edouard Stérin ne fait pas mystère de son catholicisme identitaire, ce qui à ce stade n’est ni un crime, ni même un délit. La réalité est qu’est qualifiée d’extrémiste toute forme d’attachement au catholicisme et à la France. Il n’est médiatiquement admis de traiter de la France que pour l’accabler et de l’Église que pour en dénoncer les turpitudes. Extrémiste, cela veut dire : excessif, exagéré, immodéré, démesuré, outrancier, brutal, violent, dangereux. Or les vérités nationales et religieuses que nous défendons ne sont pas outrées, elles ne sont pas excessives. C’est pour empêcher qu’elles soient connues pour ce qu’elles sont, qu’on les affuble de la qualification d’extrémistes. Le Grand parc du Puy du Fou bénéficie également de la même qualification de la part des médias acquis à l’idéologie mondialiste que ce soit dans sa version post communiste et trotskyste ou dans sa version woke et libérale libertaire. Le modèle culturel et historique inclusif à suivre serait celui de la cérémonie d’ouverture des JO de 2024, mélange d’impiété, de mauvais goût et de blasphème. Le tropisme extrême droitier commencerait dès les premières réserves sur l’apologie du trouple, l’éloge de l’avortement, et l’exaltation de personnages queers ou trans représentée par Barbara Butch, animatrice des nuits parisiennes et fièrement « femme, lesbienne, grosse, juive ».

Ce qui est récusé c’est un catholicisme qui n’est un catholicisme ni de capitulation ni d’utopie. Le catholicisme de la tradition et de l’espérance, celui qui est chez lui en France parce que c’est lui qui a fait la France. Les tenants de la table rase – Du passé faisons table rase proclame l’Internationale – sont bien peu crédibles quand ils se font historiens déplorant le peu de place accordé à la Révolution ou à la République dans le spectacle historique Les murmures de la cité. La réalité est que le communisme est à la vérité historique ce que le stalinisme est à l’humanisme libéral. L’autre fait est que les touristes qui, cet été, sont allés à la découverte de notre patrimoine national et religieux, découvrant châteaux, abbayes et églises n’ont vu mentionner la Révolution française que dans le cadre d’incendies, de destructions et de profanations. Certains beaux esprits dénoncent des spectacles ou des événements politiques, sous couvert de culture. Disons le tout net, exalter la France, son histoire, son patrimoine, ses traditions culturelles ou gastronomiques est un geste éminemment politique à l’heure de la mondialisation liquide ou de l’islamisation des esprits et des mœurs. Une alliance objective s’est forgée entre tous ceux pour qui « Tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, « franchouillard » ou cocardier, nous est étranger, voire odieux » (Bernard Henri Lévy) et ceux qui croient que la France, faisant partie intégrante du Dar el-Harb (Domaine de la Guerre), a vocation à passer sous la domination de l’islam.

Nos devises

L’hydre de l’extrémisme est décrite comme étendant partout de terribles tentacules. L’attachement à la messe romaine traditionnelle serait un signe patent de connivences avec l’extrême droite « De Chartres à Paris l’extrême droite marche au pas » titre finement le journal d’investigation Reflet. La messe traditionnelle, la messe de toujours, celle de l’histoire de l’Eglise serait devenue extrémiste. Autrement dit excessive, exagérée, outrancière, immodérée, violente, brutale, dangereuse. De même que la droite est une invention de la gauche, l’extrême droite est une invention de la gauche et de la droite unies dans un même apartheid contre la tradition française qui pourrait se résumer en trois devises :

Dieu premier servi. C’est Jeanne d’Arc. C’est la manière française d’annoncer l’Evangile du Royaume de dieu. Extrémiste, excessif ? Ce qui serait véritablement excessif, ce serait bien plutôt de dire : Dieu dernier servi.

La France aux Français. C’est encore Jeanne d’Arc. Elle ne le disait pas sous cette forme ? Elle le disait avec des mots beaucoup plus énergiques : bouter hors, ce qui dans le langage actuel se traduirait par flanquer dehors l’étranger quand il est un ennemi.

Travail-Famille-Patrie, triptyque qui, bien avant d’être la devise officielle de l’Etat français, exprimait parfaitement la pensée des grands hommes politiques qui ont fait la France : saint Remi et sainte Clotilde, saint Eloi et Charlemagne, saint Louis et sainte Jeanne d’Arc, Sully et Henry IV, Colbert et Louis XIV, etc.

Contre les utopies constructivistes, cherchant à « régénérer l’espèce humaine » selon l’heureuse expression de Xavier Martin à propos de la philosophie des Lumières ou à « arracher l’élève à tous les déterminismes familial, ethnique, social intellectuel » (Vincent Peillon) nous sommes, quant à nous, attachés à « Nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous » (Chevalier de Charette). Cela n’a rien d’excessif ni d’outrancier. Ce qui l’est c’est de prétendre changer la France, bâtir un « homme nouveau », caractéristique commune à tous les systèmes (communisme, fascisme, nazisme) qui depuis la Révolution française, et dans sa filiation, ont refusé à l’homme son statut d’héritier, de débiteur insolvable à l’endroit de ses ancêtres et de créature, blessée par le péché originel, certes, mais guérissable par la grâce et la pratique des sacrements.

La rhétorique anti fasciste élaborée par ce génial propagandiste du Komintern que fut Willy Münzenberg (1889-1940) reste active, assimilant tout attachement aux Traditions, aux coutumes, à ce qui dure contre ce qui passe, au fascisme, nonobstant le fait que le fascisme se posait largement en héritier spirituel de la Révolution française, que le nazisme se revendique comme mouvement socialiste et que les principaux acteurs politiques de la collaboration avec l’Allemagne nazie, lors de la seconde guerre mondiale, étaient d’authentiques hommes de gauche : Jacques Doriot (1898-1945), fondateur du PPF (Parti Populaire Français) et ancien cadre dirigeant du PCF, Marcel Déat (1894-1955), créateur du RNP (Rassemblement National Populaire) frénétiquement anti catholique, et ancien ministre socialiste de l’Air en 1936.

Le temps de l’imposture

Assimiler la tradition française au fascisme est une imposture historique. Qualifier d’extrême droite toute action visant à retrouver le sens du travail, à préserver la famille traditionnelle et à honorer la mémoire de nos Pères est une arme politique par destination. Le « théâtre de l’antifascisme », selon l’expression de Lionel Jospin en 2007, est l’ultime rempart d’un système en faillite et proche du dépôt de bilan. Le taux record d’absentéisme témoigne d’une crise générale du travail en France avec ses conséquences financières et sociales. La crise démographique signe le glas d’une société qui méprise la famille, sa stabilité et sa fécondité au nom d’un libertarisme hédoniste sans freins. Enfin les émeutes ethniques récurrentes comme celles récentes à Aurillac mettent sur le devant de la scène des jeunes aux motivations limpides : « Je veux casser la France » déclarait benoîtement un émeutier au maire PS de la commune, Pierre Mathonier, incrédule.

Après être parvenues à réduire la France à la République nos classes dirigeantes se trouvent confrontées à un délitement général de l’attachement à la France et ne voient d’avenir que dans le fédéralisme européen. Ultime utopie constructiviste vouée à l’échec. L’histoire ne repasse pas les plats et la civilisation européenne, fondée sur le christianisme, a vécu, fragilisée par la Réforme protestante et fracassée par la Révolution française et ses conséquences.

Là-contre, nous ne sommes pas des « extrémistes ». Nous sommes des centristes, comme le rappelait déjà Jean Madiran il y a quarante ans. Nous sommes au centre – non pas au centre dérisoire de l’hémicycle parlementaire – nous sommes au centre, au cœur de la tradition française. Mais nous subissons une occupation étrangère : une occupation qui n’est pas militaire, une occupation qui est politique, culturelle, religieuse, anticatholique et qui défigure la patrie. Les pieds solidement fichés dans la terre de France, les yeux tournés vers notre patrie céleste, nous le savons : dans le temporel nous travaillons pour l’Eternel sans outrance ni excès et si Dieu veut : « sans peur et sans reproche » !

Jean-Pierre Maugendre

“Viva Cristo Rey !” : morts pour leur foi – L’épopée des Cristeros

Dans cette conférence donnée à l’université d’été 2025 d’Academia Christiana, l’abbé Matthieu Raffray retrace l’épopée des Cristeros, ces catholiques mexicains qui ont pris les armes pour défendre leur foi face à un régime antichrétien au début du XXe siècle. Il raconte leur combat, leur sacrifice, leur prière… mais aussi leurs erreurs, leurs vertus, et les figures héroïques comme José Luis Sánchez del Río, martyr à 14 ans, ou le bienheureux Anacleto González Flores, intellectuel et résistant.

Une leçon d’histoire et de foi. Une méditation sur le courage, la fidélité, la violence, la politique et l’espérance.

  • Que peut nous apprendre cette guerre oubliée ?
  • La jeunesse catholique d’aujourd’hui doit-elle se préparer à la persécution ?
  • Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour que le Christ règne ?

Le nombre d’avortements en Russie est en baisse constante depuis le début des années 1990

Lu sur le blog d’Yves Daoudal :

Un quart des cliniques privées en Russie ont cessé de pratiquer des avortements, selon le père Fyodor Loukyanov, président de la Commission patriarcale sur les questions familiales, la protection de la maternité et de l’enfance :

« Déjà 25 % des cliniques privées de la Fédération de Russie ont décidé de refuser de pratiquer des avortements. Les mesures de soutien de l’État aux femmes enceintes contribuent à réduire le nombre d’avortements. Grâce à l’Année de la famille et aux diverses mesures prises pour préserver la santé des mères et la vie des enfants à naître, 2024 a vu un minimum absolu dans la circulation de substances abortives : les établissements médicaux en ont reçu 33 % de moins qu’en 2023 et 46 % de moins qu’en 2022. »

Le 1er septembre, des lois interdisant de contraindre une femme à avorter sont entrées en vigueur dans les provinces de Kirov et de Briansk. Désormais 23 régions ont une telle loi, et deux autres sont en train de la voter. Les contraintes sont définies comme « des actions visant à forcer une femme enceinte à avorter par la persuasion, l’offre, la corruption ou la tromperie ». La Mordovie a été la première région à adopter une telle loi, en 2023. Le patriarche Cyrille a appelé à l’introduction d’une telle interdiction au niveau fédéral.

Selon les estimations de Rosstat, le nombre d’avortements en Russie est en baisse constante depuis le début des années 1990, en moyenne de 6 % par an.

Crise du logement et immigration étudiante

Dans Le Monde de février 2025 :

“La crise du logement frappe très durement les étudiants”

Dans Le Figaro du 5 septembre 2025:

Plus de 400.000 étudiants étrangers en France : l’université, une filière d’immigration en or

[…] Depuis 2022, les études sont devenues le principal motif d’octroi des premiers titres de séjour dans notre pays. C’est le résultat de la stratégie « Bienvenue en France », annoncée en grande pompe par Édouard Philippe fin 2019. « En accueillant les étudiants les plus brillants et les plus méritants, qu’ils viennent de Pékin ou de Kinshasa, qu’ils étudient l’intelligence artificielle ou la linguistique médiévale, nous serons nous-mêmes beaucoup plus forts », s’enflammait à l’époque le premier ministre. « Étudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l’être », prédisait Emmanuel Macron. L’exécutif se fixait alors l’objectif de « 500 000 étudiants étrangers en 2027 ». De ce point de vue, « Bienvenue en France » est une franche réussite : cinq ans après son lancement, leur nombre a effectivement augmenté de 17 %, pour atteindre 419 694. […]

Les Indiens, les Russes et les Chinois dont le président fantasmait l’arrivée massive sont loin de former le gros du contingent des étudiants étrangers en France. […] Dans le détail, 28 % des étudiants internationaux présents en France viennent d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (principalement du Liban) et 25 % d’Afrique subsaharienne. Si les primo-arrivants enregistrés en 2023 sont de 149 nationalités différentes, la croissance des flux est essentiellement portée par le continent africain : 6 étrangers sur 10 ayant obtenu un premier titre de séjour pour motif étudiant sont originaires d’Afrique ou du Moyen Orient. Les seuls effectifs de l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 34 % en cinq ans, soit deux fois plus vite que la moyenne des autres. Résultat, actuellement, 53 % des étudiants étrangers sont originaires du continent africain, du Maghreb ou du Moyen-Orient. Et cette situation est propre à notre pays, puisque la France accueille principalement des Marocains et des Algériens, alors que le premier pays d’origine des étudiants étrangers dans l’OCDE est la Chine et le second, l’Inde. À elle seule, la France accueille 45 % des étudiants subsahariens venant étudier en Europe. Elle est même leur première destination dans le monde. Dans les effectifs estudiantins étrangers de l’année universitaire 2023-2024, le Maroc arrivait en tête des pays d’origine, suivi de l’Algérie. La Chine se classait en troisième position, mais avec un flux en baisse de 5 % sur cinq ans, tandis que le flux algérien avait augmenté de 10 % sur la même période, celui de la Côte d’Ivoire de 32 %, celui du Liban de 90 % et celui du Bénin de 105 %.

[…] Les étudiants si prompts à se mobiliser contre la précarité de leur situation réalisent-ils que 227 millions d’euros d’aides au logement et 194 millions d’euros de bourses sur critères sociaux des Centre régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) sont versés chaque année à leurs homologues étrangers ? Qu’ils occupent plus d’un tiers des logements en Crous ? Qu’ils bénéficient aussi de 60 % du total des aides d’urgence des œuvres universitaires ? La Cour des comptes évalue à un milliard par an le coût net de l’immigration étudiante, c’est-à-dire la différence entre les dépenses qu’elle engendre en termes de formation et d’aides sociales – assurances-maladies non comprises – et les recettes qu’elle apporte, dont la TVA sur leur consommation constitue la moitié. […]

On profane les églises en France, mais tout le monde s’en fout !

Billet de Charlotte d’Ornellas sur Europe 1 jeudi matin :

Dictature LGBTQXYZ

Graham Linehan, réalisateur et scénariste irlandais de séries télévisées, titulaire de cinq prix de l’Académie britannique du film et d’un Emmy award (télévision américaine), a été arrêté par cinq policiers à l’aéroport de Londres le 1er septembre pour « suspicion d’incitation à la haine ». Ce sont trois tweets qui lui ont valu ce traitement. Le premier disait :

« Si un homme transgenre se trouve dans un espace réservé aux femmes, il commet un acte violent et abusif. Faites du tapage, appelez la police et si tout le reste échoue, frappez-le dans les couilles. »

Le deuxième était la photo d’une manifestation de trans à Brighton avec ces mots : « Une photo qu’on peut sentir. »

Le troisième ajoutait : « Je les déteste. Misogynes et homophobes. Qu’ils aillent se faire foutre. »

Il paraît que cette affaire relance le débat de la liberté d’expression…

Les nouveaux Philippulus

De Marion Duvauchel, Historienne des religions :

Les lecteurs de Tintin se souviennent peut-être du vieillard barbichu, manifestement dérangé, qui parcourt la ville en annonçant le châtiment. Vêtu d’une toge blanche, muni de sa canne serpentiforme, il pointe vers le ciel un index vengeur en rythmant à coup de gongs ses invectives. On l’appelle Philippulus. Le monde actuel regorge de ces prophètes qui envoient des vidéos à la terre entière, (sans en vérifier la source ou le fondement) ou qui enregistrent des conférences au style prophétique qui vous annoncent le pire, que la fin du monde est proche et que tous les signes sont là.

Au train où va la Res publica, le pire est sans aucun doute encore à venir… La fin du monde, ça, c’est une autre affaire. Sur cette question épineuse, il convient de garder un peu de mesure, et un petit peu de précision théologique. Le meilleur des saints à qui se vouer sur ce chapitre, c’est Thomas d’Aquin dont le robuste bon sens a affronté les questions théologiques les plus complexes. Tous ceux qui ont entrepris de vous jeter dans les affres ou dans les pires alarmes au motif de vous ouvrir les yeux gagneront à lire ou relire le volume de la Somme théologique qui traite de « l’au-delà » : ils y gagneront en raison prudentielle et seront peut-être ramené à une plus saine interprétation ou appréciation des événements qui agitent le monde.

Conseillons-leur d’aller directement à l’essentiel, pp. 227 et suivantes : « les signes précurseurs du Jugement et la conflagration finale ». C’est dans leur thématique. Thomas d’Aquin commence par évoquer les quinze signes précurseurs du Jugement que saint Jérôme énumère. Je cite le passage in extenso parce que, entre autres raisons, il n’est pas sans évoquer le merveilleux de la naissance du Bouddha dans le Lallita Vistara. Il est empreint d’une sorte de saveur inégalable et d’une tonalité dramatique à laquelle je ne suis pas insensible.

« Les mers se soulèveront de quinze coudées plus haut que les montagnes ; elles s’enfonceront de quinze coudées plus haut que les montagnes ;- elles s’enfonceront dans les abîmes jusqu’à être à peine visibles ; – elles reprendront leur niveau habituel ; – tous les monstres marins se rassembleront, lèveront la tête au-dessus des flots et mugiront les uns contre les autres comme s’ils se querellaient ;- tous les oiseaux du ciel se réuniront dans les champs, gémissant à l’envi, sans manger ni boire ; – des torrents de feu prendront naissance à l’occident et parcourront le ciel jusqu’à l’orient ;- tous le astres errants et fixes jetteront des flammes semblables à la crinière ardente des comètes ; – un grand tremblement de terre en renversera tous les animaux ;- toutes les pierres, petites et grande, se heurteront et se briseront en quatre morceaux ; – de toutes les plantes coulera une rosée sanglante ;- les montagnes, collines et édifices seront réduits en poussière ;- tous les animaux sortiront des forêts et des montagnes, hurlant et oubliant de manger ;- tous les tombeaux s’ouvriront pour rendre leurs morts à la vie ;- tous les hommes sortiront de leurs demeures, hébétés, muets, courant çà et là ; – ils mourront tous pour ressusciter en même temps que ceux qui les ont précédés dans la mort ».

En latin, c’est encore plus classe !

Thomas l’Aquinate ne s’en laisse pas conter : sa robuste raison est apte à affronter les descriptions apocalyptiques les plus échevelées. Et puis, il connaît les collègues. Saint Jérôme, dit-il, n’affirme pas la réalité de ces signes, il dit seulement qu’il les a trouvés dans les annales des Juifs, et Thomas ajoute : « on doit dire qu’ils paraissent fort peu vraisemblables ». Je tiens cette remarque pour un trait d’humour, toujours discret dans cette âme paisible et ce cœur magnanime.

Saint Augustin s’était, lui aussi, interrogé sur ces signes qui doivent arriver au moment du Jugement. Il en avait dressé une liste (beaucoup plus modeste que celle reprise par saint Jérôme dans les annales des Juifs) :

« l’arrivée d’Élie de Thesbé, la conversion des Juifs, la persécution de l’Antéchrist, le jugement du Christ, la résurrection des morts, la séparation des bons et des méchants, l’embrasement du monde et son renouvellement ».

Comme le signale saint Augustin dans sa sagesse contemplative, « les combats, les épouvantes etc… mentionnés dans l’Évangile, se rencontrent tout au long de l’humanité ». Ce que commente saint Thomas : « Dira-t-on qu’il y aura comme une recrudescence de ces phénomènes à la fin du monde ? Mais il est impossible de préciser quel degré elle doit atteindre pour l’annoncer clairement ». Voilà qui devrait calmer tous ceux qui voient dans les catastrophes écologiques diverses les signes annonciateurs d’une apocalypse dont on est en droit de douter qu’elle procède dans leur esprit d’une théologie un peu ferme. Les incrédules resteront de marbre : tout ça, ce sont des fariboles et des carabistouilles.

Ils ont tort. « La conflagration de l’univers à la fin des temps » fait l’objet de la Question 74 qui clôture ce supplément à la Somme théologique sur l’Au-delà. Saint Thomas s’y interroge sur les modalités de la purification finale : se fera-t-elle par le feu ? Quelle sera la nature de ce feu purificateur ? Précédera-t-il ou suivra-t-il la Résurrection ? L’incontournable Augustin d’Hippone avait formulé quelques réponses, avec prudence, en précisant qu’il ne s’agissait que de son opinion personnelle.

Ces Pères et Docteurs de l’Église nous donnent sinon des éléments de réponse, du moins de quoi mettre entre toute cette littérature youtubesque et nous une distance raisonnable. Quelle que soit la nature du feu purificateur ou de la conflagration finale, il est clair qu’aujourd’hui, nous avons de quoi faire sauter douze fois la planète. En matière de feu purificateur, on est solidement doté.

Dans le ciel, les élus, captivés par la Sagesse divine ne prêtent qu’une attention distraite aux événements de la terre, aussi dramatiques soient-ils. Ça peut paraître révoltant mais c’est ainsi. En attendant de participer à cette paix bienheureuse, dormons tranquille : si conflagration finale il y a, elle est nécessairement suivie ou précédée de ce qu’on appelle le Jugement et donc de la Résurrection. Les méchants seront punis et les bons entreront purifiés dans le Royaume. Il n’y a donc aucune raison de s’alarmer. Les cœurs purs verront Dieu et toutes larmes seront essuyés de leurs yeux.

Bien sûr, notre civilisation est en grave danger, les églises sont à l’abandon et il n’y a plus en France que 2% de pratiquants, dont une partie ne croit pas vraiment en la Résurrection de la chair. À qui la faute ? Au personnel de l’Église, à ses clercs, à l’épiscopat en particulier, à son incurie et à son apostasie qui ont entraîné le dédain des vertus chrétiennes, des sacrements et d’une Tradition intellectuelle et spirituelle qui mérite tout notre respect et qui vaut beaucoup mieux que les fadaises du bouddhisme d’importation ou l’implacable loi de fer de l’islam. Les clercs sont lourdement responsables de l’apostasie du peuple de Dieu et de l’effondrement généralisé des sociétés anciennement christianisées.

C’est aux évêques de France qu’il faut envoyer toutes ces vidéos alarmistes, des fois qu’ils se souviennent qu’il y aura un moment particulier où la figure de la terre passera, remplacée par des cieux nouveaux et une terre nouvelle, dans des conditions qu’on nous décrit comme particulièrement spectaculaires et dramatiques.

Messieurs les Philippulus, envoyez donc à nos évêques toutes vos démonstrations que la fin du monde arrive, histoire de leur rappeler qu’il y aura un Jugement et que leur mitre ne les préservera pas de l’effroi ultime dans lequel ils verront, dans une poignée de poussière ou dans la déflagration finale, l’abîme de leur responsabilité.

Cinquante martyrs catholiques victimes du nazisme seront béatifiés à Notre-Dame de Paris le 13 décembre

Le diocèse de Paris a annoncé la béatification de cinquante catholiques tués par le régime nazi en raison de leur appartenance à une aumônerie clandestine, le 13 décembre 2025 lors d’une messe à Notre-Dame de Paris, qui sera célébrée par le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg.

Raymond Cayré, Gérard-Martin Cendrier, Roger Vallée, Jean Mestre… Ces prêtres, séminaristes, scouts ou fidèles laïcs, dont beaucoup étaient issus de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), sont morts pour la plupart dans des camps de concentration où ils avaient été envoyés en raison de leur apostolat. Ils faisaient partie de la «Mission Saint Paul», une forme d’aumônerie clandestine mise sur pied par des évêques français pour apporter une assistance spirituelle aux jeunes réquisitionnés pour le Service du travail obligatoire (STO), qui a concerné entre 600.000 et 650.000 travailleurs.

Ces volontaires furent victimes d’une vague de répression lancée en décembre 1943 par le régime nazi, visant l’élimination de tous ceux qui menaient une activité religieuse auprès des jeunes travailleurs civils français. Déportés dans les camps de Buchenwald, Mauthausen, Dachau ou Neuengamme notamment, ils sont morts entre 1944 et 1945 en haine de la foi.

En 1987, l’un de ces martyrs français des camps de concentration, Marcel Callo, avait été béatifié par le pape Jean-Paul II. Un procès en béatification collective de ses 50 compagnons avait été ouvert l’année suivante. Le pape Léon XIV a signé en juin un décret reconnaissant leur martyre. Le diocèse souligne :

Selon le terme technique, [ces 50 martyrs] ont tous succombé « à cause des souffrances liées à l’incarcération ». Certains ont été exécutés, certains même massacrés, beaucoup ont été torturés. D’autres encore sont morts parce que le typhus faisait des ravages considérables, et ils n’étaient pas soignés, ou pire : ceux qui étaient contaminés étaient mis à “l’infirmerie” et les soi-disant médecins nazis faisaient des « expériences » pour voir comment la contagion s’opérait. Certains ont perdu la vie durant la « marche de la mort ». Lorsque les alliés avançaient, les Allemands vidaient les camps d’ouvriers et les faisaient partir à pied la plupart du temps. Celui qui tombait en route était immédiatement tué. Ces martyrs sont morts dans des conditions terribles, ils ont vécu un calvaire. Au milieu de ces souffrances, leur exemple extraordinaire de dévouement n’a pas de prix.

Tandis que le pays s’enfonce dans la crise, les sénateurs préparent l’examen des textes sur la fin de vie

Les auditions menées à huis clos par les sénateurs en vue de l’examen des propositions de loi sur les soins palliatifs et l’euthanasie ont redémarré le 1ᵉʳ septembre et doivent se poursuivre jusqu’au 11. Après les directions générales de la santé (DGS) et de l’offre de soins (DGOS), les ordres professionnels, des associations de patients et de défense des personnes en situation de handicap, les sénateurs ont auditionné les fédérations d’établissements sanitaires et sociaux et doivent encore entendre, cette semaine, des associations opposées et favorables à l’aide à mourir.

Ces auditions se tiennent malgré la probable chute du gouvernement et les chamboulements éventuels sur l’examen de ces textes au Sénat. Le calendrier serait maintenu si un nouveau gouvernement est nommé d’ici à l’examen dans l’hémicycle – prévu le 7 octobre. Tandis que le rapporteur à l’Assemblée de la PPL sur l’aide à mourir Olivier Falorni (Modem) « n’imagine pas un nouveau gouvernement rayer d’un trait de plume le calendrier du Sénat ». Son homologue, la sénatrice LR Christine Bonfanti-Dossat se montre plus sceptique :

« Si le gouvernement tombe, cette PPL sera remise aux calendes grecques puisque la priorité sera donnée aux textes budgétaires. »

Aussi, quelle que soit l’issue de la crise politique actuelle, il est essentiel de nous mobiliser. Alliance Vita lance la 2ème phase de la campagne « Besoin de soin, pas d’euthanasie ».

Ecrivez à votre sénateur.

Ecrivez personnellement aux sénateurs  de votre département pour :

  • dénoncer la fragilisation de la prévention du suicide,
  • demander que la priorité aille à la réparation du système de santé.

Bayrou, boomers, Poutine : les médias en mode panique

L’image de la semaine :

25ème sommet franco-allemand à Toulon : un Macron hilare et bronzé, transformé en guide touristique et en influenceur des réseaux sociaux qui contraste avec la crise française, et un couple franco-allemand qui ressemble de plus en plus à un dessin de Dubout.

Le dossier du jour : Sauver le soldat Bayrou ? Les médias à la peine !

Alors que le premier ministre est comme notre pays, au point mort, les médias se sont emparés de la mascarade de Bayrou sur les “boomers” pour détourner l’attention des vrais enjeux. Un discours qui masque mal la panique du pouvoir face aux prochains rendez-vous politiques comme le 8 et le 10 septembre !

Les pastilles de l’info :

  • Mercosur : Le nouvel accord qui sacrifie l’agriculture française, passé sous silence médiatique
  • OCS : Le sommet qui prouve que Poutine n’est pas isolé, contrairement au narratif occidental
  • NOVO19 : La nouvelle chaîne “progressiste” qui ressemble étrangement à toutes les autres
  • France 2 : Le nouveau JT de Léa Salamé qui fait déjà flop
  • GPS russe : La mise en scène du brouillage russe supposé de l’avion de d’Ursula von der Leyen
  • Boulanger poignardé à Grenoble : Les médias en pleine inversion accusatoire

Portrait piquant : Martin Ajdari, le patron de l’Arcom avec un C comme Censure !

Vol de troncs dans les églises : un récidiviste arrêté

À Annecy, un homme de 58 ans a été arrêté après avoir dérobé les dons des fidèles dans l’église Notre-Dame de Liesse.

La veille, le même individu avait déjà commis un vol dans une autre église du bassin annécien.

Lors de son arrestation par la BAC, il portait une tige métallique et une pince, outils généralement utilisés pour dérober l’argent contenu dans les troncs des églises.

Le suspect avait déjà été condamné pour des vols similaires dans des églises de Normandie, notamment en 2008 et en 2017, dans le département de la Manche.

« Rien n’arrête la complosphère »… sauf s’il s’agit de Poutine !

Quand il y a des décès dans l’entourage de Poutine, c’est suspect pour nos médias. Exemple avec France Inter :

Les morts “accidentelles” dans l’entourage de Vladimir Poutine

En revanche… quand 6 candidats de l’AfD décèdent dans un seul Land (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), les médias français indiquent que cela “alimente les conspirationnistes”.

L’idéologie des musulmans palestiniens est un islamisme conquérant

Intéressant décryptage du Centre méditerannéen de recherche sur l’islamisme. Trois imâms de “Masjid Al Aqsa” au moins, ont appelé récemment à combattre les “infidèles” soit les Juifs et les Chrétiens qui refusent de se convertir :

La mosquée Al-Aqsa de Jérusalem est un des lieux saints de l’islam. Cela est étonnant car la ville de Jérusalem n’est pas mentionnée dans le Coran. […]

Vu l’importance symbolique de la mosquée, située à côté du Dôme du rocher, on pourrait croire que les musulmans y nomment des imâms raisonnables, qui s’attacheraient à démontrer la sagesse et le pacifisme de l’islam.

Or, ces dernières années, des imâms partageant la même vision que l’État islamique profitent de la diffusion de leurs prêches filmées dans la mosquée pour appeler à la conquête armée du monde, à la haine des non musulmans ou encore au meurtre des Juifs dans leur ensemble.

Le 4 novembre 2015 , l’imam et prédicateur de la mosquée Al-Aqsa, Sheikh Khaled Al Mughrabi fut arrêté par la police israélienne pour des sermons dans lesquels il incitait entre autres au meurtre des Juifs. Lors de l’un de ces sermons mis en ligne par le site internet Palestinian Media Watch et remis à la police, l’imam proclame : « Nous poursuivrons les Juifs partout. Ils ne nous échapperont pas. Les fils d’Israël seront tous tués ». A l’époque, une série d’attaque aux couteaux, plus de 200 tentatives, contre les israéliens, fomentée par le Hamas fit 32 victimes civiles ! 57 % des palestiniens de la Cisjordanie sondés soutinrent cette vague de terreur.

Les imâms de la mosquée Al-Aqsa bénéficient d’un écho international grâce aux prêches filmés et diffusés. Leur responsabilité est immense. Ils sont en phase avec l’opinion palestinienne, appelant à la conquête des territoires non musulmans par le Jihâd et à la haine des non musulmans.

Dans un discours du Ramadan 2016 prononcé à la mosquée Al-Aqsa, le religieux palestinien Cheikh Issam Amira déclara que « l’amitié et la tolérance envers les infidèles sont inacceptables », et ajouta « Quel genre de tolérance est possible avec ces gens-là ?  « la stratégie de l’islam est l’hostilité envers les non-musulmans »

Trois ans plus tard en mai 2019 il incite carrément à prendre les armes contre les non musulmans.

Ils ont 5 ans pour se convertir après avoir entendu l’appel à la conversion. S’ils ne deviennent pas musulmans, alors ils doivent être combattus.

« Le combat est la troisième étape dans le jihâd pour répandre l’islam par la Dawa’ » explique-t-il. « pour infliger une bonne leçon au monde entier » ajoute-t-il. Pour cela toutes les armes doivent être utilisées, jusqu’aux avions de chasse !

Un autre cheikh palestinien, Abd Al-Salam Abou Al-Izz , dans un sermon de mai 2017 à la mosquée Al-Aqsa, déclara que les relations avec les autres pays devaient « avoir pour objectif de répandre l’islam » et que les « traités temporaires » et les « relations de bon voisinage » avaient pour seul but de permettre de diffuser l’islam dans ces pays. Selon le cheikh Abou Al-Izz, toute forme de gouvernance autre que l’islam relèverait de la tyrannie et « le djihad se poursuivra tant qu’il y aura des infidèles non gouvernés par l’islam. »

Ainsi, il est clair que l’idéologie des musulmans palestiniens est un islamisme conquérant, rejetant la paix et les traités d’amitié. Nous avons cité trois savants prêchant à Al-Aqsa, ayant le mérite de révéler la doctrine profonde de l’islam réel tel que pratiqué dans cette région du monde. Aucun palestinien ne proteste contre ces fanatiques d’Allah présentés comme des « savants », placés au sommet de la hierarchie religieuse, forts de leurs diplômes islamiques.

Placer à la tête de la mosquée la plus réputé du monde des religieux partageant la doctrine du Hamas est lourde de sens. Pourquoi les médias européens refusent de donner ces informations très utiles à la compréhension des récents évènements ? Le statut de victime des palestiniens est à mettre en perspective avec la réalité d’un islam belliqueux, qui concède quelques trêves temporaires quand le combat tourne à la catastrophe, mais qui n’a pas de projet de paix durable dans son logiciel.

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services