L’assemblée adopte la loi criminelle sur l’euthanasie
La loi sur les soins palliatifs a été adoptée à l’unanimité : 560 pour contre zéro
La loi sur l’euthanasie a été adoptée par 305 voix pour contre 199. Le détail des votes est ici.
- Le RN se divise entre 19 pour et 101 contre (et 3 abstentions)
- Ensemble pour la République se divise entre 64 pour et 11 contre (et 14 abstentions)
- LFI : 62 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
- Socialistes : 59 pour et 4 contre (et 2 abstentions)
- Droite Républicaine : 7 pour et 34 contre (et 8 abstentions)
- Ecologistes : 33 pour et 1 contre (et 1 abstention)
- Démocrates : 20 pour 9 contre (et 7 abstentions)
- Horizons : 14 pour et 13 contre (et 6 abstentions)
- LIOT : 11 pour et 3 contre (et 9 abstentions)
- Gauche DR : 12 pour et 1 contre (et 3 abstentions)
- UDR : 16 contre
- Non-inscrits : 4 pour et 5 contre (et 1 abstention)
L’appel des évêques d’Ile-de-France aux parlementaires
Lettre ouverte des évêques d’Île-de-France aux députés et sénateurs de leurs départements :
« Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Vous êtes investis de la lourde mission d’écrire la loi, et cette charge commande pour vous le respect de toute la nation. Quant à nous, citoyens, dans ce respect dont nous vous assurons, nous ressentons l’impérieuse nécessité de porter aujourd’hui notre parole auprès de vous.
Au décours de la vie de notre société, nous comprenons qu’il y a de vrais appels, de vrais découragements et un vrai désespoir devant les douleurs des maladies et de l’approche de la mort. Mais nous ne pouvons pas, sans réagir, laisser dire que l’espérance réside dans ce que l’on veut appeler un progrès, celui prétendu d’une mort douce et choisie.
C’est en tordant le sens des mots qu’on veut nous faire accepter cette perspective et ce qui en découle : désigner une période comme fin de vie sur des critères impossibles à définir, en présentant cette « fin de vie » comme déjà hors de la vie. Invoquer un droit à mourir alors que la mort est un fait inéluctable. Appeler aide fraternelle le geste qui tue ou la parole qui y conduit. Envisager d’appeler mort naturelle celle qui résultera du geste volontaire qui l’aura provoquée. Ajouter un délit d’entrave à ce droit à mourir, alors que depuis des décennies on densifie la réglementation pour éviter les accidents mortels sur la route ou pour prévenir le suicide.
Commencer par dire que cette possibilité de demander la mort ne s’appliquerait que dans quelques rares cas de maladies incurables, pour avouer finalement que ce droit sera en réalité peu encadré. Assumer la stratégie revendiquée de ceux qui comptent, chaque année, demander à étendre progressivement le champ d’application de la loi pour permettre, demain, l’euthanasie ou le suicide assisté des mineurs, des personnes malades d’Alzheimer, etc.
Nous ne sommes pas seuls, nous croyants, nous catholiques, à dire haut et fort notre opposition la plus vive et la plus fondamentale à l’euthanasie et au suicide assisté. Nous entendons la voix des médecins et des soignants : la mort donnée n’est pas, ne peut pas être un soin. Des juristes aussi : l’équilibre législatif des lois précédentes sera bien rompu. Ceux qui sont proches des plus pauvres, des plus fragiles de notre société, y compris parmi vous, imaginent déjà que ceux-ci seront les premiers à se laisser persuader qu’ils sont de trop dès qu’ils seront âgés, malades.
Comment notre société va-t-elle gérer toutes ces contradictions, ces contre-vérités, ces faux-semblants d’humanisme, sinon en n’appelant plus les choses par leur nom ? Ne serait-ce pas le goût de vivre qui aurait disparu ? Ne serait-ce pas l’espérance que l’on voudrait cacher ?
Au contraire nous affirmons que l’espérance n’est pas morte, nous croyons que l’amitié qui tend la main pour vivre jusqu’à la dernière seconde entretient la paix de celui qui meurt comme de celui qui l’accompagne.
Nous savons, vous savez, que notre droit garantit depuis 25 ans l’accès aux soins palliatifs, mais que ceux-ci demeurent inaccessibles dans plus d’un département sur quatre. S’il s’agit de protéger les plus faibles d’entre nous de souffrances terribles, pourquoi ne pas se tourner résolument, d’abord, vers ces soins palliatifs ? Pourquoi ne pas en faire le préalable indispensable, et non l’alternative, de la mort donnée comme un soin ?
Nous savons, vous savez, que chaque jour, dans ces unités de soins palliatifs, des femmes et des hommes qui demandaient à mourir changent d’avis, parce qu’ils sont regardés non pas comme des « presque morts », mais comme des « toujours vivants » à écouter, à soigner, à soutenir et à soulager dans leurs douleurs et leurs angoisses. À chaque fois que cela se produit, c’est la dignité, la fraternité, l’humanité, qui gagnent du terrain.
Catholiques, avec d’autres nous sommes résolus à agir.
Par le témoignage, pour dénoncer avec force ce qui selon nous oriente toute une société vers la destruction du dernier lien humain qu’est le mouvement spontané, immédiat, gratuit, qui nous fait infatigablement et quoi qu’il nous en coûte porter secours aux malades et aux mourants. Ce mouvement qui nous fait, et nous fera toujours, choisir la vie.
Par le geste citoyen, pour vous présenter, à vous qui écrivez la loi, ce qu’en tant que membres du corps social nous estimons être une pente infiniment dangereuse et mortifère sur laquelle, une fois engagés, il sera impossible de ne pas glisser irrémédiablement vers toujours plus de permissivité.
Par la prière, pour ceux qui sont dans les angoisses de l’approche de la mort, et de sa solitude, pour ceux qui dans la paix se préparent à la fin de leur vie terrestre, pour ceux qui jour après jour accompagnent fraternellement les grands malades et les mourants, pour vous, qui avez la responsabilité de légiférer.
Mesdames, Messieurs les parlementaires, oui, notre société est bien inquiète, mais nous ne nous résoudrons jamais à penser qu’elle puisse calmer cette inquiétude au prix d’une rupture anthropologique qui créerait les conditions d’un crime contre la dignité, d’un crime contre la fraternité, d’un crime contre la vie. »
† Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
† Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise
† Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil
† Mgr Luc Crépy, évêque de Versailles
† Mgr Guillaume de Lisle, évêque auxiliaire de Meaux
† Mgr Etienne Guillet, évêque de Saint-Denis-en-France
† Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris
† Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux
† Mgr Michel Pansard, évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes
† Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre
† Mgr Emmanuel Tois, évêque auxiliaire de Paris
L’Assemblée nationale et l’honneur de la République
De l’abbé Michel Viot sur Twitter:
L’Assemblée nationale tient aujourd’hui entre ses mains l’honneur de la République et la vie de milliers de personnes vulnérables https://t.co/QSbFPJfpzM
— Michel Viot (@michel_viot) May 27, 2025
Il y a hélas fort à parier que l’honneur de la République et la vie de milliers de personnes vulnérables ne pèsent pas bien lourd…
La France va-t-elle interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide, pour “délit d’entrave” ?
Le suicide, c’est mal.
Le suicide assisté, c’est bien.
Les députés ont voté un délit d’entrave au suicide assisté.
En toute logique, les députés doivent interdire le 10 septembre, Journée Mondiale contre le Suicide. Tous les ans, nous passerons du 9 septembre au 11 septembre. Le but de la Journée Mondiale contre le Suicide :
plaider en faveur de politiques et de lois qui donnent la priorité à la santé mentale, augmentent l’accès aux soins et apportent un soutien à ceux qui en ont besoin.
« Changer le discours sur le suicide » : tel est le thème pour les trois années à venir de la Journée mondiale de prévention du suicide, qui a lieu chaque année le 10 septembre.
Créée en 2003 par l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP) en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale de prévention du suicide vise à attirer l’attention sur cet important problème de santé publique.
Les autorités alertent car le nombre de suicides augmente en France. Mais les politiques veulent plus de suicides… assistés.
À l’échelle française, plus de 9 000 décès par suicide – dont une majorité d’hommes, en particulier de plus de 45 ans – ont été recensés en 2022.
La santé mentale est classée “Grande cause nationale 2025”. En 2023, plus de 90 000 personnes ont été hospitalisées pour un geste auto-infligé (tentative de suicide ou auto-mutilation) en France, soit une hausse de près de 3 % par rapport à 2022 d’après un bilan de Santé publique France publié le 12 mai 2025. Cette hausse a été particulièrement portée par les femmes, chez qui le taux d’hospitalisation pour geste auto-infligé a connu une “nette hausse” de 10 % par rapport à 2019, avant la pandémie.
Euthanasie : une loi majeure votée dans un hémicycle presque vide
Liberté politique a fait le compte : moins d’un quart des députés étaient présents lors des votes des articles les plus déterminants du texte sur l’euthanasie.
La moyenne de présence des députés pour les articles clés de cette loi n’atteint même pas 25 %. Pire encore, certains votes cruciaux, comme celui de l’article 9 sur les conditions d’administration de l’aide à mourir, n’ont mobilisé que 9,8 % de l’hémicycle. Autrement dit, une poignée d’élus ont pris des décisions qui pourraient bouleverser les fondements éthiques, médicaux et sociétaux de notre pays.
Voici quelques chiffres révélateurs :
- Article 2 : Définition de « l’aide à mourir » — 20,2 % de présence.
- Article 4 : Conditions d’accès au suicide assisté / euthanasie — 46,2 %, un « record » de mobilisation, mais toujours moins de la moitié.
- Article 6 : Discernement du patient, prescription létale — 22,7 %.
- Article 14 : Clause de conscience pour les soignants — 23,5 %.
Ces chiffres sont plus que des statistiques : ils posent une question de légitimité démocratique. Peut-on décemment faire basculer un cadre aussi fondamental que celui de la fin de vie avec une telle indifférence parlementaire ?
Une mobilisation citoyenne indispensable
L’infographie ci-dessus illustre visuellement cette désertion massive. Elle doit circuler largement. Elle doit indigner. Car ce manque de présence ne reflète ni l’importance du sujet, ni la complexité humaine et médicale qu’il engage.
Quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, nous devrions tous exiger que ce débat soit mené avec sérieux, responsabilité et représentation. Le rôle des députés n’est pas de fuir les débats éthiques, mais de les affronter, avec rigueur et courage.
Faudra-t-il euthanasier les mandats des élus coupables d’abstentéisme ?
Immaculée Conception à Pau : vers une décision du tribunal administratif en faveur du directeur
Accusé « d’atteintes à la laïcité » dans son établissement de l’Immaculée Conception à Pau, Christian Espeso avait été suspendu de son poste de directeur par le rectorat. Le rapporteur public dénonce une « sanction disproportionnée ».
Le tribunal administratif de Pau pourrait prendre une décision en faveur de Christian Espeso. Le rapporteur publique a estimé en audience que le directeur de l’établissement scolaire catholique ne devait pas être suspendu. Le jugement sera rendu d’ici un mois.
La rectrice avait décidé de sanctionner le chef d’établissement d’une suspension de trois ans, après un rapport d’inspection rendu en juin 2024. Cette décision avait été attaquée en justice, et suspendue par le tribunal administratif le temps de juger l’affaire sur le fond. Une audience avait donc lieu mercredi 21 mai à Pau.
Le rapporteur publique s’est prononcé en faveur du directeur. La sanction prise par le rectorat est disproportionnée car les faits reprochés au directeur ne sont pas bien établis : témoignages trop “disparates” et “contradictoires”, témoins trop rares, alors que les soutiens du directeur, parents d’élèves et professeurs confondus, sont bien plus nombreux.
Me Hugues de Lacoste Lareymondie, avocat du directeur, a souligné :
“Je ne peux que me satisfaire des conclusions du rapporteur public”, “je ne fais pas de commentaire, j’attends le jugement. C’est désagréable pour les magistrats quand ils réfléchissent de lire des commentaires dans les journaux”.
Il a dénoncé un rapport d’inspection fondé seulement sur une poignée de témoignages anonymes, considéré par le rectorat comme “parole d’Evangile”. Le contenu de ce rapport d’inspection, demeuré jusqu’ici secret, a été en partie dévoilé durant cette audience. Il dénonçait des cours de catéchisme déguisés en cours d’éducation religieuse et l’interdiction de certains manuels.
Bruno Retailleau nous rejoue le couplet chiraquien sur “pas de règles supérieures aux lois de la République”
Sous prétexte de lutter contre l’islam, nos politiciens absolutisent la République, nouvelle religion temporelle, avec son corollaire la démocratie, cette nouvelle idole à laquelle il est nécessaire de sacrifier quelques grains d’encens.
Bruno Retailleau voudrait ainsi inscrire dans la Constitution cette phrase :
“Nul ne peut se prévaloir de sa religion pour échapper à la règle commune”
Entrisme islamiste: Bruno Retailleau propose d’inscrire dans la Constitution la phrase “Nul ne peut se prévaloir de sa religion pour échapper à la règle commune” pic.twitter.com/rjtk9ixnIh
— BFMTV (@BFMTV) May 26, 2025
Et si la véritable humilité ne résidait pas dans l’observance des rites séculaires ?
Dans Valeurs Actuelles, le père Danziec ose le parallèle entre la Rome pontificale et le festival de Cannes :
Festival de Cannes oblige, parlons cinéma. Ben-Hur en 1960. Spartacus en 1961. Les Canons de Navarone en 1962. Lawrence d’Arabie en 1963. Le cinquième film à recevoir le Golden Globe du meilleur film dramatique au début de ces années 60 n’a pas bénéficié, hélas, de la même postérité. Trop oublié aujourd’hui, il s’agit pourtant de l’adaptation du célèbre roman éponyme d’Henry Morton Robinson : Le Cardinal, fresque cinématographique de quasiment trois heures. Des Etats-Unis à l’Autriche gagnée par le nazisme, en passant par le Vatican de l’époque du pape Pie XII, le spectateur suit le destin d’un prêtre américain, brillant et charismatique, tout dévoué à son ministère pourtant traversé d’épreuves et de doutes notables, jusqu’à son élévation au cardinalat. Au-delà de l’intrigue et de l’intérêt psychologique du film, il n’y aurait qu’à revoir, ou découvrir, Le Cardinal pour mesurer ce que put proposer l’Eglise d’il y a soixante en matière de piété, de liturgie, de faste et de décorum.
Polémique et vieille dentelle ?
Pourquoi ces lignes ? Tout simplement parce qu’une petite polémique, comme seuls les réseaux sociaux savent les générer, a surgi il y a quelques jours à propos de Léon XIV. En visite le 20 mai dernier à la basilique Saint-Paul-hors-les Murs, auprès du tombeau de l’Apôtre des Nations, le pape y délivrait un message des plus catholiques – qui s’en étonnerait ? – sur la nature exigeante du salut, fondé notamment sur le combat spirituel, l’obéissance et la fidélité à la grâce. Loin du « On ira tous au paradis » de Polnareff, le successeur de Pierre préférait indiquer à son auditoire que « le salut ne vient pas par enchantement ». Mais ce qui mit le feu aux poudres chez certains, fut une photographie du nouveau pontife prise à l’occasion de cet événement. Installé sur le trône papal, vêtu de sa mosette rouge et de l’étole brodée d’or représentant saint Pierre et saint Paul, le Souverain Pontife offre le sentiment d’être isolé et de régner en majesté. Suffisant pour taxer Léon XIV de rupture avec son prédécesseur.
Ane portant les reliques
Dans un long et intéressant post sur X intitulé Le pape Léon XIV offre une formidable leçon d’humilité, le journaliste Paul Sugy soulignait le paradoxe de la situation. La verticalité manifeste du décorum pontifical n’est pas incompatible avec une sobriété du cœur. On reçoit la tradition en s’abstenant de s’en faire le juge. Cette « simplicité du cœur », on peut la résumer comme le « consentement à se fondre dans quelque chose de plus grand que soi et qui n’est plus à sa mesure ». A cet égard, il y a davantage de prétention à vouloir réformer les formes et les usages, au prétexte de les épurer au nom d’une modestie d’apparat, que de les accepter humblement comme un héritage qu’il s’agira de transmettre intact. On connaît la formule de Thibon : « Vouloir être de son temps, c’est déjà être démodé ». Dit autrement, une Eglise qui épouserait son époque est assurée de devenir veuve à la suivante.
L’humilité, les maîtres spirituels l’enseignent, ne consiste pas à “faire petit”, ou encore à “se faire petit”, mais bien plus profondément à “se savoir petit”. « Ombre et poussière » dira Proximo à Maximus dans Gladiator. L’âne de la fable, portant des reliques et croyant que les coups d’encensoir lui reviennent, n’est pas humble mais sot. De même, un monarque le serait tout autant s’il refusait les marques d’honneur dues à sa fonction en pensant qu’on les lui adresse à son nom propre. « L’habitude moderne de faire les choses cérémonielles sans cérémonie n’est pas une preuve d’humilité, écrit Clive Staples Lewis ; elle prouve plutôt l’incapacité du contrevenant à s’oublier dans le rite, et son empressement à gâcher pour tous les autres le plaisir propre du rituel ». A fortiori pour un rituel patiné par des siècles de prières et de sainteté.
« Il n’y a pas plus de présidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. »
A chaque messe, le pauvre prêtre que je suis reçoit dans la sainte liturgie des marques de révérence que nul dans le monde ne saurait plus bénéficier. Agissant in persona Christi, je peux témoigner combien ces usages liturgiques réclament, justement, pour le célébrant de s’oublier et de s’effacer derrière l’action sacrée. Disons-le, il n’y a pas plus de présidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. Jean-Pierre Denis, ancien rédacteur en chef de La Vie et dont on peut saluer la liberté de parole, analysait les premiers gestes de Léon XIV de la façon suivante :
« La papauté est obligée de reprendre un peu de distance, de remettre de la verticalité et même, horreur, de la subtilité. Elle doit opposer de la ritualité à la viralité, de la sacralité à la banalité, de la méditation à la transgression. »
L’hypocrisie des mondains rend aveugle. La véritable incohérence m’apparaît ailleurs. Sur la croisette, l’ascension des marches du tapis rouge du Festival de Cannes charrie chaque année son lot de robes de haute-couture, plus ou moins réussie. L’argent comme le champagne coulent à flots. Blin-bling et faste se tiennent la main. On prend la pose et l’on guette les flashs. Les tenues se différencient entre le jeudi et le samedi. Les marques se disputent les originalités, quand ce ne sont pas les outrances. Qui donc pour fustiger une telle mauvaise foi ? Décidément, les tartuffes ont changé de robe.
Ne représentant qu’eux-mêmes, professionnels du cinéma se permettent piqures de moraline et leçons politiques quand le public ne demande qu’à être ému par le septième art. A l’image du peuple des fidèles qui ne demande qu’à se laisser saisir par les signes et les symboles : une pompe liturgique au service des yeux, du cœur et de l’âme.
Planned Parenthood ferme 8 établissements dans l’Iowa et le Minnesota en invoquant des coupes budgétaires et des lois pro-vie
Planned Parenthood ferme quatre établissements dans l’Iowa et quatre dans le Minnesota. Planned Parenthood North Central States (PPNCS) attribue cette décision aux lois récemment adoptées par les États interdisant de nombreux avortements, au gel actuel de certains financements fédéraux par l’administration Trump et aux coupes budgétaires fédérales probables à l’avenir.
Sur les huit centres qui seront fermés, deux proposeraient des procédures d’avortement.
Selon un rapport de l’Associated Press, cinq autres établissements du PPNCS pratiqueront encore des avortements dans le Minnesota, dont trois dans la région métropolitaine de Minneapolis. Aucun établissement de Planned Parenthood ne proposera de procédures d’avortement dans l’Iowa.
Le PPNCS a déclaré qu’il allait licencier 66 employés et qu’il chercherait à en relocaliser 37 autres au sein de l’organisation.
Ces deux Etats sont pourtant différents politiquement : la chambre de l’Iowa, dominée par le GOP, et le gouverneur n’ont cessé d’évoluer vers la création d’un havre de paix pour les enfants à naître, tandis que le Minnesota a redoublé d’efforts pour mettre en place une législation anti-vie.
L’année dernière, la nouvelle loi de l’Iowa sur les battements de cœur aurait contribué à une baisse de près de 40 % du nombre d’avortements, selon un rapport de l’Institut Guttmacher. La loi, qui interdit généralement l’avortement après six semaines, est entrée en vigueur le 29 juillet, à la suite de contestations judiciaires. Elle prévoit des exceptions pour le viol, l’inceste, les « anomalies fœtales » prétendument mortelles et les menaces supposées pour la vie de la mère.
En mars dernier, la Chambre des représentants du Minnesota a été saisie d’un projet de loi visant à protéger la vie des bébés ayant survécu à des avortements ratés, mais ce projet n’a pas été adopté, tous les démocrates ayant voté contre. Connu sous le nom de « Born Alive Rollback », le projet de loi HF 24 demandait que les enfants « nés vivants » soient « pleinement reconnus comme une personne humaine » et visait à obliger les professionnels de la santé à fournir des soins immédiats et appropriés pour préserver la vie et la santé de ces enfants, en veillant à ce qu’ils bénéficient de la même reconnaissance juridique et du même traitement médical que n’importe quel autre nouveau-né. Un deuxième projet de loi, HF 25, connu sous le nom de « Supporting Women Act » (loi de soutien aux femmes), qui aurait permis d’allouer l’argent des contribuables aux centres de grossesse en situation de crise, a été rejeté de la même manière, tous les démocrates ayant voté contre ce projet de loi.
Plus de 400 personnes devant l’Assemblée pour réciter le chapelet contre l’euthanasie.
Récit d’un participant :
Lundi 26 mai à 19 h30, la place du palais Bourbon se remplît doucement. La récitation du chapelet est confiée à Monsieur l’Abbé Pagés !
Plus de 400 personnes étaient devant l’assemblée, en prière, pour s’opposer au projet de loi sur l’euthanasie !
A la fin du chapelet de nombreux CRS évacuent les lieux dans le calme.
La mobilisation continue:
Mardi 27 mai à partir de 15h, une veille sera organisée devant l’assemblée( place du palais Bourbon) alors que les députés seront entrain de voter.
A 20 h place de la Concorde, les Veilleurs se ressembleront également pour marquer leur opposition à cette loi !
Virginie Tellenne appelle au rassemblement autour de l’Assemblée nationale
Déléguée générale de l’Avenir pour Tous, ancienne porte-parole de La Manif pour Tous, Virginie Tellenne était interrogée par Richard de Seze sur Radio courtoisie :
Mobilisation mardi 27 mai à partir de 15h place de Palais Bourbon pour s’opposer au projet de loi sur l’euthanasie !
27 mai : Veillée contre le projet de loi Fin de vie
Une veillée de prière pour la vie est prévue à Paris ce 27 mai 2025. Voici l’intitulé :
Veillée de mobilisation générale contre le projet de loi Fin de vie
Mardi 27 mai 20h Place de la Concorde
Soyons nombreux !
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
26 mai : veillée de prière devant l’Assemblée contre l’euthanasie
On me transfère cette initiative :
Chronique des cinglés
Dans Le Var information du 23 mai, Marion Rambier, avocate spécialisée en droit de la famille, apporte un regard juridique sur la loi bioéthique. Interrogée sur l’extension de la PMA, elle déclare cette énormité, montrant combien ces idéologues LGBT sont totalement déconnectés du réel :
Je trouve qu’il y a vraiment un écart de traitement entre les couples hétérosexuels et les couples homosexuels dans l’établissement de la filiation. Pour un couple hétéro marié, il y a obligatoirement présomption de paternité, on présume que le père est le mari de la mère. Pour un couple non marié hétéro, on peut faire une reconnaissance de l’enfant avant sa naissance. Un couple de femmes a finalement moins de droits qu’un couple hétéro non marié. Je pense qu’il faut réfléchir à une égalité entre les couples… Pourquoi d’un côté le mari de la mère est forcément le père, alors que de l’autre l’épouse de la mère n’est pas forcément la mère… Il y a des choses à revoir, la loi n’a pas créé cette présomption de maternité, elle n’est pas allée au bout du raisonnement à mon sens. Donc on nous dit qu’une nouvelle filiation est ouverte sur un projet parental mais ce n’est pas totalement vrai… On applique aux femmes mariées un régime moins favorable que pour un couple hétéro non marié, c’est surprenant.
C’est tout de même scandaleux que, dans un couple de lesbiennes, il n’y ait pas de présomption de paternité !!
Près de 900 000 Algériens en France
Le grand remplacement n’existe pas. Mais le site Observ Algérie en donne les chiffres :
La France comptait, en 2023, environ 7,3 millions d’immigrés, soit 10,7 % de la population totale.
Parmi eux, 12,2 % sont originaires d’Algérie, ce qui représente environ 890’600 personnes.
L’estimation repose sur la définition statistique de l’immigré, qui désigne toute personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. À ce titre, ne sont pas inclus les enfants d’immigrés nés en France ni les personnes d’origine algérienne nées dans d’autres pays. Le chiffre de 890’600 ne reflète donc pas l’ensemble de la population française d’origine algérienne.
C’est en libérant l’école qu’on servira vraiment l’égalité des chances
Voici quelques résultats du sondage CSA sur l’impact social de l’école privée, présenté vendredi dans le cadre du colloque organisé à la Fondation Del Duca par la Fondation Kairos, fondée par Anne Coffinier, pour l’innovation éducative-Institut de France sur le thème : “Ecole : l’égalité par la liberté?”.
Athée, Alain Minc s’oppose à la proposition de loi sur l’euthanasie
Alain Minc est interrogé dans Le Figaro :
Je suis convaincu que le droit de mourir que certains députés tentent de faire adopter va bientôt devenir un devoir de mourir pour le plus grand nombre. Cette loi est faite pour Saint-Germain-des-Prés, pour des gens formés, maîtres de leur destin et de leur intellect. Des personnes qui n’ont aucun problème d’ordre matériel, qui lisent les journaux et font des choix personnels libres.
Pourquoi cette loi creuserait-elle les inégalités sociales ?
Ce n’est pas la peine de lire Balzac, Stendhal ou Zola pour deviner les conversations aux tables familiales où le vieillard entend ses enfants discuter sans aucune agressivité de la vie qu’ils auront après sa mort, ce qu’ils feront après lui, etc. Imaginez quelle pression cette personne âgée aurait sur ses épaules pour débarrasser le plancher si elle en avait la possibilité sur demande ! Vous aurez des gens qui vont penser rendre service à leurs proches, surtout dans des milieux défavorisés, en réclamant qu’on accélère leur mort. Et ça, c’est évidemment lié aux conditions matérielles. Le danger est réel. Cela me rend très tranché sur ce sujet.
Certains disent que l’adoption d’une telle loi constituerait un point de bascule anthropologique. Est-ce votre avis ?
Absolument. Je crois qu’on ouvrirait la boîte de Pandore. Et, comme toujours, il y aura un élargissement progressif des positions, de plus en plus de permissivité. Cela deviendra un permis de tuer octroyé aux médecins. Le débat au Parlement démontre que les barrières sont tombées presque une à une. La dernière formulation qui devrait être votée le 27 mai m’apparaît comme un droit de tirage ouvert. C’est un engrenage.
Vous vous dites athée mais, dans ce cas, vous vous alignez sur la position des croyants. Vous seriez-vous converti ?
Nullement.
Qui s’oppose à la loi ?
L’opposition à ce projet de loi sur l’euthanasie est d’une autre nature que celle qui s’est exprimée en 2013 contre le mariage homosexuel. Elle dépasse de loin le clivage conservateur/progressiste ou catholique/athée. La franc-maçonnerie est un acteur assumé de ce combat, à la manœuvre de façon explicite. Moi, j’étais pour le mariage pour tous , étonné que cette vieille pratique de la conjugalité, perçue comme désuète, attire les homosexuels. On peut être contre la loi sur « l’aide à mourir » pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’éthique religieuse, c’est mon cas. Je défends l’équité et l’égalité face à la mort, quelle que soit sa condition économique. […]
Pour la gauche appeler un chat un chat est insupportable
Sandrine Rousseau (EELV) “pète les plombs” parce que Patrick Hetzel (LR) a l’incroyable culot de dire qu’une euthanasie est… une euthanasie et un suicide assisté… un suicide assisté. Si on la comprend bien (mais nous ne saurions prétendre que nous avons bien compris cette ahurissante logorrhée!), parler de suicide assisté serait encourager le suicide tout court. A-t-elle jamais songé que c’est beaucoup plus vraisemblablement la banalisation du suicide assisté qui entraînera l’explosion des suicides?
Les élus niçois renouvellent le Vœu à la Vierge pour lui demander de protéger la cité
Fin 19e siècle, le choléra ravageait la région. Si la ville était épargnée par l’épidémie, le conseil s’engageait à construire une nouvelle église, consacrée à ND des Grâces, et à organiser une célébration chaque année. Cette célébration a eu lieu hier.
Le caractère catholique des écoles sous contrat : une “dérive” selon les inspecteurs du ministère
Des inspecteurs de l’éducation nationale, diligentés par le rectorat de Bordeaux, évoquent « certaines célébrations » qui « ne semblent pas basées sur le volontariat et sont proposées sur temps scolaire ».
« Ce temps de célébration semble donc obligatoire, ce qui contrevient au principe de la liberté de conscience ».
Un reproche déjà présent dans le rapport d’inspection publié début 2024 sur l’établissement parisien Stanislas. Une des « dérives » pointées par les inspecteurs se trouvait dans la pastorale, obligatoire.
La pirouette de l’éducation nationale consiste à distinguer la catéchèse facultative et la culture religieuse obligatoire. Mais le 31 mars, devant la commission Vannier-Spillebout, la directrice des affaires financières du ministère de l’éducation nationale affirmait que
« ces deux types d’enseignements devaient rester facultatifs, nécessitant l’adhésion explicite des parents lors de l’inscription dans l’établissement ».
Le ministère de l’éducation nationale invoque la liberté de conscience. Mais éduquer les élèves dans l’ignorance de la religion révélée n’est-elle pas attentatoire à la liberté de conscience, puisqu’il n’y a pas de liberté sans vérité ? Mais c’est un débat qui dépasse largement les murs du ministère et qui fait encore rage au sein de l’Eglise (débat par ailleurs souvent interdit).
Hélène Laubignat, présidente de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre (Apel), s’inquiète :
« Aujourd’hui, on a l’impression qu’il y a une remise en cause du caractère propre. C’est une tendance inquiétante, visant à invisibiliser toute expression du projet chrétien des établissements catholiques. Or, les parents ne choisissent pas l’enseignement catholique par défaut. Ils cherchent une cohérence éducative, une vision humaniste de la personne. »
Jean-François Canteneur, directeur diocésain de l’enseignement catholique à Paris, souligne que
le caractère facultatif n’est pas pour autant forcément respectueux de la conscience.
De fait, si des élus sont capables d’assister à une messe à Notre-Dame de Paris, sans pour autant être catholique, pourquoi serait-il anormal, lors de quelques grandes fêtes, de demander à tous les élèves de participer à une messe avec l’école ?
27 mai : rassemblement à Lyon contre l’euthanasie
Mardi 27 mai, dans l’après-midi, sera votée à l’Assemblée Nationale la loi relative à la fin de vie portée par le député socialiste Olivier Falorni.
Présentée au nom de l’éternelle “Liberté”, cette loi sera un poids supplémentaire sur les épaules déjà lourdes des personnes en situation de handicap ou de maladie avancée car il leur sera désormais proposé le “choix” culpabilisant de mettre fin à leur jour plutôt que d’être une charge pour leur famille et la société…
À l’issue du vote, soit le projet de loi passera devant le Sénat.
Ne permettez pas qu’une telle hypocrisie voit le jour.
Au soir de ce vote, mardi 27 mai, un rassemblement sera donc organisé devant le palais de justice de Lyon, dans le 5e arrondissement, ainsi qu’un temps de prière.
Deux ans de prison pour avoir empêché un proche de se suicider
Les députés ont approuvé samedi la création d’un délit d’entrave à l’accès à l’aide à mourir, contre le «fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher» de «pratiquer ou de s’informer» sur ce sujet.
Ce délit est similaire au délit d’entrave à l’avortement. Les députés ont également alourdi la peine prévue, la portant à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.
L’article a été adopté par 84 députés contre 49. «Jusqu’où ira ce délit d’entrave dans l’interprétation ?», s’est inquiété le député Thibault Bazin (LR).
«Comment comprendre à l’avenir la prévention du suicide, voire même la non-assistance à personne en danger?»
D’autres parlementaires ont évoqué le cas de proches qui tenteraient de dissuader un parent.
Des députés ont tenté en vain d’introduire un «délit d’incitation» à l’aide à mourir. Cela a été rejeté.
Pourquoi cacher que nous parlons d’euthanasie?
Un moment assez divertissant dans ce débat glauque sur l’euthanasie. Charles Sitzenstuhl (EPR) rappelle qu’Olivier Falorni est membre du comité d’honneur de l’ADMD, qui parle clairement d’euthanasie: il “s’étonne” donc que les promoteurs de la mort administrée accusent les opposants de “souiller le débat” en utilisant un mot trop “connoté” historiquement!
L’unité de l’Eglise : au péril des hérésies ?
Dans En quête d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent
- Mgr Athanasius SCHNEIDER, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan
- Frédéric GUILLAUD, philosophe, chroniqueur à France Catholique
- Curtis CRANE, fondateur de l’association Porta Fidei
Valence : dimanche 1er juin pèlerinage pour supplier la Sainte Vierge face à la décision de l’évêque de chasser les prêtres de la FSSP
Notre Dame de Chrétienté invite les pèlerins de la région du Sud Est à se joindre aux fidèles de Valence le dimanche 1er juin pour supplier la Sainte Vierge face à la décision de leur évêque de chasser les prêtres de la Fraternité Saint Pierre d’un apostolat exercé depuis plusieurs dizaines d’années.
RDV à 14h30 à l’Église Saint-Jean-Baptiste de Grane le Dimanche 1er Juin
“Merci à tout ceux qui le peuvent d’être présent. Cela permettra de lancer notre pèlerinage par un mini pèlerinage au cours duquel un topo sur la royauté du Christ sera lu, de faire connaissance et surtout de prier pour notre communauté, pour la FSSP et notre Abbé ! Afin qu’on soit tous unis dans la prière comme lors du pèlerinage de Chartres, j’adresse également ce message aux Anges Gardiens pour qu’ils se joignent à nous durant la marche ou directement au sanctuaire à Notre-Dame de Fresneau dès 16h afin de prier en union avec les marcheurs !
Programme :
- 11h – Sainte Messe à Notre-Dame à Valence
- 13h – Départ pour Grane
- 13h30 – Pique-nique à Grane
- 14h15 – Accueil des pèlerins
- 14h30 – Départ depuis l’Église Saint-Jean-Baptiste (environ 14 Km – max 3h30)
- 17h30 – 18h : Arrivée au sanctuaire Notre-Dame de Fresneau
- 18h40 – Retour sur Grane et départ
N’hésitez pas à inviter votre entourage à se joindre à nous (amis, famille,…) ça peut être aussi pour eux l’occasion de découvrir ce qu’est un pèlerinage et la Tradition. Prévoir également de l’eau car nous marcherons dans la forêt et majoritairement à l’ombre mais il n’y aura pas de points d’eau jusqu’à l’arrivée. Ainsi qu’une bouteille d’eau vide que vous pourrez remplir à la source miraculeuse, si vous le souhaitez. Les chemins sont facilement praticables à pied en revanche ils restent peu adaptés aux poussettes.
Contact : [email protected]”
Message de Mgr Marc Aillet aux diocésains sur la proposition de loi relative à l’“aide à mourir »
Ce 23 mai 2025, Monseigneur Marc Aillet adresse le message suivant aux diocésains sur la proposition de loi relative à l’“aide à mourir ».
Chers diocésains,
Le 27 mai, les députés voteront, en 1ère lecture, deux textes de loi : l’un sur les soins palliatifs, et l’autre sur l’“aide à mourir”, c’est-à-dire, soyons clairs, sur le suicide assisté et l’euthanasie.
L’heure est grave, car nous sommes bel et bien à la veille d’une véritable rupture anthropologique. L’interdit de tuer (« Tu ne tueras pas ») est le fondement de notre civilisation. En le transgressant, c’est l’une des dernières digues qui est sur le point de céder.
Comme vous le savez, le battage médiatique en faveur du « droit à mourir » entretient la confusion et le mensonge, en cherchant à nous persuader que l’euthanasie ou le suicide assisté sont l’unique alternative face aux souffrances liées à la maladie ou la fin de vie.
Or, il existe une alternative qui consiste à prendre soin avec amour et jusqu’au bout de la personne malade ou en fin de vie. Ce sont les soins palliatifs, encore trop peu connus, et dont le droit à l’accès n’est toujours pas garanti à tous, malgré le vote depuis 1999, de trois lois successives, dont la « loi Claeys-Léonetti » qui permet dans certains cas (maladie grave et incurable et souffrance réfractaire) une sédation profonde et continue jusqu’au décès.
Or, soigner n’est pas tuer : comment celui qui soigne pourrait-il devenir celui qui tue ? La relation de confiance entre le médecin et son patient serait alors irrémédiablement compromise.
Enfin, que dire de la situation des plus fragiles et des plus vulnérables, en particulier les personnes handicapées, que la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté conduirait immanquablement à se demander si elles ne sont pas de trop ou si leur vie vaut encore la peine d’être vécue ? Par ailleurs, comment tenir ensemble la reconnaissance du suicide assisté et la prévention du suicide ?
Cette proposition de loi ne suscite pas seulement notre inquiétude mais bien notre indignation.
Vous trouverez ci-dessous une note, que je vous invite à lire et à diffuser autour de vous, et qui récapitule quelques éléments de réflexion susceptibles d’éclairer les personnes qui s’interrogent sur les enjeux et les implications de cette proposition de loi.
Je vous invite particulièrement à prier le Seigneur, seul maître de la vie et de la mort, et la Vierge Marie qui veille sur nous jusqu’à l’heure de notre mort, dans l’espoir de susciter un sursaut de conscience chez les députés qui auront dans quelques jours la grave responsabilité de se prononcer par un vote solennel sur l’ensemble de ce texte.
+Marc Aillet
le 23 mai 2025
Une très bonne contrefaçon de la mort naturelle!
Vu sur le compte Twitter de Francis Jubert (auteur, par ailleurs, de l’excellente plaquette sur L’eugénisme qui vient que nous diffusons avec le Salon beige et le Nouveau conservateur – que vous pouvez lire gratuitement en version numérique en cliquant ici et dont la version “papier” est en prévente ici):
Terres de Mission : Une vision chrétienne de la mission de la femme
Terres de Mission reçoit l’abbé Cottard, prêtre de l’Institut du Bon Pasteur, qui vient présenter une soirée que l’IBP organise à Paris, avec des intervenants aussi différents que l’entrepreneur Pierre-Edouard Stérin, la journaliste Gabrielle Cluzel, le maire d’Orange Yann Bompard ou encore l’abbé Raffray (en plus de l’abbé Cottard lui-même), sur le thème “Agir en chrétien en vue du bien commun”. L’occasion de rappeler que tous les chrétiens, quelle que soit leur vocation, doivent agir pour le bien commun.
Puis, Stéphane de Moulins présente son ouvrage “La meilleure part – Être femme selon le cœur de Dieu” paru chez Téqui.
Bien sûr que l’euthanasie des handicapés est au programme!
Lors des débats, les promoteurs de l’euthanasie n’ont cessé de dire que l’euthanasie des handicapés (qui rappelle un peu trop le programme Aktion T4 dont le “modèle” n’est pas – encore – totalement assumé…) n’était pas possible, ni même envisagée (tout en ajoutant qu’il serait “discriminatoire” de “priver” les handicapés de ce “droit”!!!). Pour ceux qui penseraient encore que l’expérience historique du national-socialisme nous prémunirait collectivement de toute tentation en ce sens, la lecture de cet article sur l’euthanasie au Québec est édifiante: un dénommé Luc Ferrandez, ancien maire du Plateau-Mont-Royal et animateur d’une émission pour la radio 98,5 FM, a commenté un sordide fait divers, au cours duquel une personne souffrant de déficience intellectuelle avait été arrêtée et mise au cachot, en déclarant:
« La première chose qu’on doit faire, c’est arrêter de penser qu’il y a une place pour ces personnes-là, en disant “l’État devrait s’en occuper”. Il faut arrêter ça tout de suite. »
L’ancienne ministre Nathalie Normandeau qui animait avec lui évoque alors “l’aide médicale à mourir” (le nom politiquement correct de l’euthanasie). Luc Ferrandez tique, non sur l’acte mais sur le mot : « Je pense qu’il faut lui trouver un autre nom, c’est une forme de libération qu’il faut inventer pour ces personnes-là. […] J’aime mieux la solution de les amener à une forme de libération. Je ne veux pas dire mourir, mais je veux dire une façon de mettre fin à leur douleur, mais en le faisant avec l’approbation des parents. »
Plus fort encore, il poursuit:
« Au lieu d’appeler ça “aide à mourir”, si on appelait ça soins palliatifs? Si on disait : chaque crise que cette personne-là vit doit être considérée comme un symptôme d’une maladie profonde, et on la traite avec une médication qui pourrait amener au décès à la longue ? Quelque chose de doux comme ça »
Mais, s’il cherche un euphémisme apaisant, nous pouvons lui proposer “mort miséricordieuse”. Ça a déjà servi avec un “succès” certain…