L’immense préjudice porté à l’image de la France comme pays de liberté
Pavel Durov, fondateur de Telegram, communique sur le traitement de son affaire judiciaire :
Il y a un an, la police française m’a placé en garde à vue pendant 4 jours parce que certaines personnes dont je n’avais jamais entendu parler utilisaient Telegram pour commettre des infractions. Arrêter le fondateur et dirigeant d’une grande plateforme pour les agissements de ses utilisateurs n’était pas seulement inédit — c’était juridiquement et logiquement absurde.
Un an plus tard, l’« enquête criminelle » menée contre moi peine toujours à établir une quelconque irrégularité de ma part ou de la part de Telegram. Nos pratiques de modération sont conformes aux normes du secteur, et Telegram a toujours répondu à toutes les demandes juridiquement contraignantes de la France.
Ironiquement, j’ai été arrêté en raison d’une erreur de la police elle-même : avant août 2024, en effet, elle ignorait les lois françaises et européennes et n’adressait aucune de ses demandes à Telegram via la procédure légale requise. Elle aurait pu connaître la procédure à suivre simplement en la cherchant sur Google ou en posant la question.
Un an après cette arrestation étrange, je dois toujours revenir en France tous les 14 jours, sans aucune date d’appel fixée. Malheureusement, la seule conséquence de mon arrestation jusqu’ici a été un immense préjudice porté à l’image de la France comme pays de liberté.
Une chose est sûre, toutefois : nous continuerons de nous battre — et nous gagnerons.
Pour information, le canal Telegram du Salon beige est ici.
« Le manque de prêtres en France, dans le monde, est un grand malheur ! »
Le pape Léon XIV a reçu aujourd’hui des servants d’autel venus de France. Voici un extrait de son discours:
[…]
Et l’Église, de génération en génération, garde soigneusement mémoire de la mort et de la résurrection du Seigneur dont elle est témoin, comme son trésor le plus précieux. Elle la garde et la transmet en célébrant l’Eucharistie que vous avez la joie et l’honneur de servir. L’Eucharistie est le Trésor de l’Église, le Trésor des Trésors. Dès le premier jour de son existence, et ensuite pendant des siècles, l’Église a célébré la Messe, de dimanche en dimanche, pour se souvenir de ce que son Seigneur a fait pour elle. Entre les mains du prêtre et à ses paroles, “ceci est mon Corps, ceci est mon Sang”, Jésus donne encore sa vie sur l’Autel, Il verse encore son Sang pour nous aujourd’hui. Chers Servants d’Autel, la célébration de la Messe, nous sauve aujourd’hui ! Elle sauve le monde aujourd’hui ! Elle est l’événement le plus important de la vie du chrétien et de la vie de l’Église, car elle est le rendez-vous où Dieu se donne à nous par amour, encore et encore. Le chrétien ne va pas à la Messe par devoir, mais parce qu’il en a besoin, absolument !; le besoin de la vie de Dieu qui se donne sans retour !
Chers amis, je vous remercie de votre engagement : il est un très grand et généreux service que vous rendez à votre paroisse, et je vous encourage à persévérer fidèlement. Lorsque vous approchez de l’Autel, ayez toujours à l’esprit la grandeur et la sainteté de ce qui est célébré. La Messe est un moment de fête et de joie. Comment, en effet, ne pas avoir le cœur dans la joie en présence de Jésus ? Mais la Messe est, en même temps, un moment sérieux, solennel, empreint de gravité. Puissent votre attitude, votre silence, la dignité de votre service, la beauté liturgique, l’ordre et la majesté des gestes, faire entrer les fidèles dans la grandeur sacrée du Mystère.
Je forme aussi le vœu que vous soyez attentifs à l’appel que Jésus pourrait vous adresser à le suivre de plus près dans le sacerdoce. Je m’adresse à vos consciences de jeunes, enthousiastes et généreux, et je vais vous dire une chose que vous devez entendre, même si elle doit vous inquiéter un peu : le manque de prêtres en France, dans le monde, est un grand malheur ! Un malheur pour l’Église. Puissiez-vous, peu à peu, de dimanche en dimanche, découvrir la beauté, le bonheur et la nécessité d’une telle vocation. Quelle vie merveilleuse que celle du prêtre qui, au cœur de chacune de ses journées, rencontre Jésus d’une manière tellement exceptionnelle et le donne au monde ! […]
La figure de saint Louis, à la fois souverain et homme de foi, continue de résonner à travers les siècles
Le 25 août, à l’Académie française, il était d’usage d’écouter un éloge du saint roi en assemblée. Cette tradition a duré près de cent ans et a permis d’écouter près de cent panégyriques exceptionnels du roi de France. Dans le registre judiciaire, au sein du palais de justice de Paris, lorsque celui-ci était sur l’île de la Cité, les jugés venaient souvent toucher les pieds de la statue du monarque, trônant en majesté au plus près des justiciables, pour espérer une bonne justice.
Pour cette belle fête, un livre a retenu mon attention : Saint Louis sur le chemin de la canonisation. Un ouvrage original qui vous plonge dans la vie et les vertus d’un des plus grands rois de France, Louis IX, un souverain dont la sainteté a illuminé le Moyen Âge. À travers ce livre, l’auteur Jean-Noël Toubon retrace minutieusement le processus complexe et fascinant qui mena ce roi pieux à sa canonisation, tout en dévoilant la profondeur de sa dévotion et de son rôle unique dans l’histoire de l’Église. Louis IX n’était pas grand par ses richesses et ses victoires mais, pour ses contemporains, il pouvait être compté parmi les plus grands monarques par son attitude face à la maladie, à l’échec, au deuil et à la prison. C’est dans l’adversité que nous reconnaissons les vertus d’un chef. Louis aidé par des clercs soucieux de son salut et de celui de son peuple a montré admirablement au monde comment un souverain pouvait oeuvrer à façonner un état puissant et influent grâce à une politique chrétienne.
Que nous apprend la sainteté de Saint Louis ? Elle nous apporte la preuve la plus éblouissante que lorsqu’un gouvernant est animé par l’intention de servir Dieu, plutôt que ses ambitions personnelles, les premiers bénéficiaires sont ses sujets. Louis XIV a fait construire le château de Versailles et François Ier le château de Chambord pour leur plus grande gloire valorisant ce que le génie humain pouvait faire de plus grandiose. Saint Louis a fait construire la modeste Sainte Chapelle, humble dans ses proportions mais fastueuse dans sa portée symbolique, pour la plus grande gloire de Dieu. Symbole de l’excellence humaine et de la justice chrétienne à travers les siècles et les frontières, le saint roi allait imprimer un souvenir impérissable dans l’esprit des peuples.
“Saint Louis, sur le chemin de la canonisation “, un livre original et complet qui en fait un ouvrage de référence :
Un portrait exceptionnel de Louis IX : Bien plus qu’un roi, Louis IX a incarné l’idéal chrétien du souverain juste et humble. Ce livre explore ses actions de charité, sa quête de la justice, ses prises de position face aux souffrances humaines et la manière dont il a gouverné selon les principes des Béatitudes.
Une immersion dans la procédure de canonisation : Découvrez les étapes détaillées et rigoureuses par lesquelles Louis IX a été reconnu comme saint. Ce livre nous explique le processus de la canonisation au fil des siècles, avec des témoignages, des miracles et des actions qui ont forgé sa réputation de sainteté.
Un modèle d’humilité et de sagesse : À travers des anecdotes touchantes, comme sa distribution d’aumônes ou sa dévotion pour les pauvres, vous serez inspiré par un roi qui ne se contentait pas de régner, mais qui s’efforçait de servir et d’élever son peuple.
Un sommaire engageant :
– Les vertus de saint Louis : Comment sa vie exemplaire a fait de lui un modèle de roi chrétien, attaché à la justice et à la miséricorde, et ce, au-delà des grandes victoires militaires.
– Le parcours de sa canonisation : Découvrez les raisons profondes qui ont conduit l’Église à reconnaître sa sainteté, ainsi que les miracles et les actes de piété qui ont jalonné sa vie.
– Une perspective historique fascinante : De la réforme grégorienne à la procédure papale, ce livre met en lumière les changements dans l’Église et la société médiévale qui ont permis à Louis IX de devenir un saint.
Que vous soyez passionné par l’Histoire de France, par la monarchie chrétienne ou que vous soyez en quête d’inspiration spirituelle, ce livre est un trésor d’enseignements. Un ouvrage de référence pour les passionnés d’Histoire et de spiritualité.
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Saint Louis, sur le chemin de la canonisation, Jean-Noël Toubon, Editions Vox Gallia, 198 pages, 18€
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
A propos de la tragédie de Gaza
Chers amis lecteurs,
Je sais que le sujet de ce qui se passe en Terre sainte est « explosif » – y compris en France – et que même parmi nous, amis du Salon beige, nous ne sommes pas tous d’accord, mais je tenais à vous signaler une tribune que j’ai signée avec quelques personnalités catholiques et que vous pourrez lire ici (pour être franc, je suis un peu abasourdi d’avoir, pour la première – et probablement dernière – fois de ma vie, été signataire d’une tribune parue dans « La Croix »…).
Selon moi, le cœur de cette déclaration se trouve dans les trois paragraphes suivants (ce sont eux, en tout cas, qui m’ont convaincu de signer) :
Les rédacteurs de ce manifeste font le triste constat d’une passivité totale devant l’horreur, dans les familles politiques où l’on devrait, par fidélité à l’histoire de France, entretenir la tradition généreuse de la monarchie, de l’Empire et de la République en faveur des chrétiens d’Orient et des peuples opprimés du Proche-Orient.
Attachés, par notre histoire personnelle et par notre pratique, à l’Église catholique, nous constatons, avec douleur, une réalité plus terrible encore : le silence de tant de chrétiens, que l’exercice d’une violence maximale contre une partie des habitants de la terre bénie où le Christ a vécu ne semble pas déranger.
Nous avons décidé d’utiliser le seul pouvoir dont nous disposons : prendre la parole, implorer le réveil des consciences assoupies, rappeler la France à son histoire, à ses devoirs, à sa vocation. Nous pensons qu’une France qui se tait et qui n’agit pas devant ce qui se passe plus particulièrement à Gaza perd son âme. Nous pensons qu’une France qui abandonne le Liban n’est plus fidèle à son histoire ni à sa mission.
Naturellement, n’hésitez pas à critiquer ou à commenter. Sur ces questions délicates, je me garderais bien d’avoir une doctrine tranchée et je suis très preneur d’arguments modifiant telle ou telle de mes opinions sur le sujet. Je suis d’autant plus hésitant que je sais pertinemment que les Israéliens ne sont pas tous d’accord avec leur Premier ministre, de même que le Hamas est loin de représenter l’ensemble des Palestiniens et qu’il est donc hors de question de tomber dans le manichéisme que tant de médias ou de partis promeuvent. Au passage, il me semblerait profondément inquiétant que l’extrême gauche islamo-gauchiste soit seule à parler pour les innocents qui meurent par milliers dans cette terrible tragédie. Par ailleurs, il me semble crucial de ne pas oublier les chrétiens d’Orient, pris cruellement entre l’enclume et le marteau. Leur exode, qui s’accélère, est une autre tragédie et nous ne pouvons pas accepter que ces lieux où Notre-Seigneur a vécu, où Il s’est incarné, a souffert et est ressuscité soit, d’ici quelques années, entièrement “purgés” de chrétiens – ce qui n’est, hélas, pas une prophétie délirante, mais une sinistre possibilité.
Guillaume de Thieulloy
Messe traditionnelle : Charisme d’exclusivité ou garantie d’identité ?
Article du Père Louis-Marie de Blignières paru dans le n. 172 de Sedes Sapientiæ en juin 2025, reproduit avec l’aimable autorisation de la Fraternité Saint Vincent Ferrier :
Ayant vécu de près l’épisode des sacres de Mgr Lefebvre en 1988 et celui de la reconnaissance canonique des instituts Ecclesia Dei, je souhaite faire part de diverses critiques par rapport à un article de La Nef paru dans le dossier sur la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) 1. Une partie de cet article vise les instituts Ecclesia Dei érigés en 1988. En voici l’ouverture :
À ce sujet, puisqu’on parle du respect de la « parole dite », on peut se demander si cette parole romaine n’a pas été extrapolée par certains « traditionalistes ». Nulle part, les papes Jean-Paul II et Benoît XVI n’ont jamais reconnu ni authentifié un « charisme d’exclusivité » rituelle, c’est-à-dire d’exclusion de la forme rituelle communément en vigueur dans l’Église latine.
1. Rappelons d’abord quelle a été l’intention du Saint-Siège lors de la reconnaissance canonique des instituts Ecclesia Dei. Après l’annonce des sacres sans mandat pontifical pour le 30 juin 1988, une Note d’information du Saint-Siège, datée du 16 juin, s’adressait aux catholiques attachés à la liturgie romaine traditionnelle qui ne voulaient pas suivre Mgr Lefebvre, « les assurant que toutes les mesures seront prises pour garantir leur identité dans la pleine communion de l’Église catholique 2 ».
Avec les fondateurs de la Fraternité Saint-Pierre (FSSP), j’étais début juillet 1988 à Rome. Le cardinal Ratzinger nous a dit : « La main que le Saint-Siège a tendue à Mgr Lefebvre reste ouverte pour ceux qui veulent la saisir. » Et le motu proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988 précisait comment cela se ferait : « en conservant [nos] traditions spirituelles et liturgiques selon (juxta) le protocole signé le 5 mai [1988] par le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre 3 ». Ce protocole n’a évidemment pu être signé que parce qu’il donnait à la FSSPX la faculté de s’en tenir aux anciens livres, ce qui était d’ailleurs l’intention notoire de cette dernière.
Et les fondateurs des instituts n’auraient pas demandé leur érection canonique s’ils n’avaient été assurés de pouvoir s’en tenir à la célébration selon la liturgie traditionnelle.
2. Cependant, une remarque importante doit être faite : le terme d’exclusivité employé par Pierre Louis paraît assez polémique et inadéquat. L’Église ne l’employait pas pour les ordres religieux qui, comme les dominicains et les grands carmes, étaient pourtant tenus à célébrer selon leur rite propre 4.
Ce terme n’avait donc pas à être mentionné dans les décrets des instituts alors érigés par la Commission pontificale Ecclesia Dei. En revanche, les décrets d’érection et les Constitutions approuvées (éléments essentiels du droit propre) reconnaissaient et garantissaient, conformément à la promesse du 18 juin 1988, une identité incluant le rite traditionnel comme « patrimoine des instituts ».
Il est remarquable que le Code de droit canonique stipule dans le canon 578 :
« La pensée des fondateurs et leur projet, que l’autorité ecclésiastique compétente a reconnus concernant la nature, le but, l’esprit et le caractère de l’institut ainsi que ses saines traditions, toutes choses qui constituent le patrimoine de l’institut, doivent être fidèlement maintenus par tous. »
Le « par tous » de cet important canon désigne aussi bien les membres des instituts que ceux qui n’en font pas partie, par exemple un publiciste catholique, l’ordinaire du lieu, un chef de dicastère ou même le pape 5.
La position soutenue dans l’article me semble relever d’un positivisme 6 qui va à l’encontre de la pratique et de l’esprit de l’Église. Comme si un entraîneur mal luné obligeait des footballeurs à jouer du ballon ovale, au motif que nulle part le règlement du club de football n’exclut de jouer au rugby… Pourquoi transformer une abstention respectueuse en une sorte d’exclusion agressive ? On peut évidemment s’abstenir de faire une action, sans estimer pour autant qu’elle est en soi illicite.
3. Pierre Louis cite le motu proprio Ecclesia Dei qui évoque « une symphonie que, sous l’action de l’Esprit Saint, l’Église terrestre fait monter vers le ciel ». Et il commente :
« On se situe bien là dans l’axe d’une pluralité et non d’un repliement unilatéral sur une forme liturgique donnée. »
L’auteur est sur ce point dans un malentendu. Il s’agit ici d’une diversité et d’une richesse qui sont vécues au niveau de l’Église universelle, non pas des individus ni des communautés particulières.
L’orchestre est diversifié, mais chacun joue de son instrument propre. Confondre l’unité et l’uniformité est une tentation moderne, mais qui n’est guère « catholique » (kath olon), le mot évoquant une unité de membres divers.
4. Lorsque Pierre Louis cite Benoît XVI dans sa Lettre accompagnant le motu proprio Summorum Pontificum (« L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté »), il fait une confusion. Exclure par principe la célébration d’un rite, c’est soutenir que sa célébration est illicite. On ne saurait dire que des prêtres qui, comme ceux de la FSSP et de la FSVF, assistent à la messe chrismale et y communient, sont dans ce cas 7. Sans « exclure par principe », on peut faire valoir la liberté de s’en tenir au rite reconnu comme le patrimoine de son institut.
Dans une lettre adressée le 22 septembre 2006 à l’abbé John Berg, supérieur général de la FSSP, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, précisait :
« On ne saurait obliger un prêtre à célébrer ou concélébrer selon ce rituel [le rite romain actuellement en vigueur] quand il appartient à une société dont le patrimoine et la mission est de mener son apostolat selon la forme extraordinaire du même rite, celle dite de saint Pie V. »
Analogiquement, les prêtres célébrant le nouveau rite ne peuvent pas, sans cesser d’être catholiques, exclure par principe (c’est-à-dire considérer comme illicite) la célébration du rite romain traditionnel. Mais il ne serait pas juste d’exiger d’eux de le célébrer de fait, actu, pour prouver qu’ils ne l’excluent pas.
5. « Tout abonde – dit Pierre Louis – dans le sens d’une non-reconnaissance ecclésiale de la dite exclusivité/exclusion. » Mais ce qui est en cause, ce n’est pas un « droit d’exclure », c’est un droit de s’en tenir à son propre rite.
Pierre Louis, on l’a vu, insinue que la « parole romaine » a « été extrapolée par certains “traditionalistes” ». Les Constitutions de la FSVF, approuvées provisoirement le 28 octobre 1988, puis définitivement le 5 avril 1995, montrent qu’il n’y a aucune extrapolation :
« Dans la célébration de la Sainte Messe et de l’Office divin, les membres de la Fraternité sont tenus d’utiliser leurs livres liturgiques propres et approuvés, selon la norme du décret d’érection de la Fraternité (n. 4) 8. »
Pour le cas particulier de la concélébration, dans une lettre adressée le 2 février 2000 à l’abbé Joseph Bisig et à moi-même, le cardinal Ratzinger, tout en nous « recommandant de façon instante » de concélébrer, a affirmé très clairement que nous pouvions nous en tenir à la façon traditionnelle de manifester la communion ecclésiale :
« Sans aucun doute, vous avez raison (Sie haben ohne Zweifel recht) sur le fait que, en soi, assister à la messe chrismale en habit de chœur et communier de la main de l’évêque est suffisant comme signe de communion. »
Un souhait, une recommandation, même pressante, n’est pas une obligation. Les autorités romaines ont certes exprimé le souhait que les traditionalistes célèbrent le nouveau rite occasionnellement. Elles n’en font pas une condition à la communion ou à la reconnaissance canonique, sinon le protocole du 5 mai 1988 eût été un mensonge ou un piège. La personnalité de ce prélat parfaitement droit qu’a été le cardinal Ratzinger empêche d’adhérer à une telle supposition.
Le Saint-Siège est resté fidèle à la promesse de « garantie de leur identité » donnée il y a trente-sept ans aux traditionalistes fidèles à Rome. Cela contrairement aux pronostics de Mgr Lefebvre en 1988 9.
6. Pierre Louis écrit aussi :
« Les prêtres et les fidèles de la mouvance ex-Ecclesia Dei doivent veiller à conjurer la tentation de reconstituer, sous prétexte de cohérence entre la pastorale et la liturgie, des apostolats parallèles ou autonomes dans des milieux ecclésiaux séparés. »
Certes, la tendance au séparatisme est malheureusement toujours vivante durant les périodes de crise. Mais les supérieurs de la FSSP et de la FSVF ont largement donné, depuis l’érection canonique de leurs instituts, par leurs écrits et par leurs actes, la preuve qu’ils refusaient l’esprit de séparatisme.
Pour vivre leur charisme propre dans la communion hiérarchique avec le Saint-Siège et les diocèses, ils ont parfois payé et ils payent encore le prix fort 10. Mais ils n’avaient pas et ils n’ont pas la faculté d’offrir aux fidèles autre chose que ce pour quoi ils ont été fondés. Ni celle de déployer l’apostolat des membres de leurs instituts autrement que dans le respect des Constitutions sur lesquelles ils se sont engagés devant Dieu. Agir autrement constituerait un grave abus de pouvoir.
Pour cela, le respect des promesses faites en 1988 aux traditionalistes fidèles au Saint-Siège de « garantir leur identité » constitue la base indispensable. Cette identité comporte, selon le motu proprio Ecclesia Dei, l’ensemble des pédagogies traditionnelles de la foi : liturgie, spiritualité, apostolat, discipline…11 Il importe qu’elles puissent s’exercer paisiblement dans la communion hiérarchique, ce qui est quasiment impossible sans un cadre juridique. C’est à cela que servent les propositions de structures canoniques, comme l’administration apostolique personnelle instituée pour Campos en 2002, et comme l’idée relancée récemment d’une circonscription ecclésiastique dédiée au rite latin ancien 12.
Il est curieux que Pierre Louis ne voie pas l’importance de la « cohérence entre la pastorale et la liturgie », cette donnée ecclésiale fondamentale, explicitement reconnue dans le cas qui nous occupe par le motu proprio Ecclesia Dei 13. Il est étonnant aussi qu’il taxe d’« apostolats parallèles » des activités exercées selon un charisme enfin reconnu par la hiérarchie en 1988, après vingt ans de difficultés. Est-ce que l’Administration apostolique personnelle de Campos est un « apostolat parallèle » ?
Il faut enfin remarquer que, partout où les ordinaires des lieux se montrent des pasteurs bienveillants, l’apostolat des prêtres Ecclesia Dei, loin d’être un « apostolat parallèle », se déroule en harmonie avec les structures des diocèses et en bonne entente avec les prêtres diocésains. L’identité reconnue favorise et nourrit l’authentique communion :
Pour avoir une vision plus complète de cet aspect de la communion ecclésiale – unité dans la diversité–, il faut considérer qu’il existe des institutions et des communautés établies par l’Autorité Apostolique pour des tâches pastorales particulières. En tant que telles, elles appartiennent à l’Église universelle, leurs membres étant cependant aussi membres des Églises particulières où ils vivent et travaillent. Cette appartenance aux Églises particulières, caractérisée par la flexibilité, a des expressions juridiques diverses. Ce fait, loin d’entamer l’unité de l’Église particulière fondée sur l’Évêque, contribue au contraire à donner à cette unité la diversité interne qui est le propre de la communion 14.
7. À la fin de son article, Pierre Louis écrit :
« Il ne convient pas de faire dire à cette parole plus que ce qu’elle a promis et l’Église n’a jamais permis que l’on pût suspecter la réforme liturgique jusqu’à refuser d’en célébrer la messe et les autres sacrements. »
Ici, il y a deux erreurs, qui d’ailleurs mélangent deux plans distincts. D’abord, sur le plan spéculatif, les instituts ex-Ecclesia Dei ont signé le protocole d’accord du 5 mai 1988, qui n’exigeait d’eux que la reconnaissance de la validité des livres liturgiques réformés 15, et qui laissait la place à une critique non polémique 16. Ensuite, sur le plan pratique, comme nous l’avons montré, et contrairement à ce que dit Pierre Louis, les instituts ne vont nullement au-delà de la promesse du Saint-Siège lorsqu’ils s’en tiennent à leurs « livres liturgiques propres et approuvés ».
Le Saint-Siège dit en substance : « Si vous avez des difficultés et des critiques (on ne préjuge pas de leur contenu), communiquez-les, sans polémique. » Pierre Louis, de son côté, en rajoute. Il invente un curieux concept de « critique qui va jusqu’à ne pas célébrer ». Il télescope doctrine etpratique et rejoint ainsi malencontreusement le concept moderne très confus de la « communion 17 ».
Lorsqu’il parle de « suspecter la réforme liturgique », Pierre Louis emploie un terme inadéquat et polémique. Une critique exprimée clairement peut être parfaitement respectueuse de la validité du rite, de l’autorité qui l’a promulgué, de ceux qui le célèbrent ou le pratiquent. Dans l’Église, il y a d’ailleurs eu nombre de critiques du Novus Ordo Missæ (NOM) émises même par des célébrants de cette forme liturgique 18. Et il ne faut pas oublier que d’innombrables critiques ont été émises et sont encore émises contre l’ancien rite latin de la messe par ses opposants.
La hiérarchie a tenu compte de certaines des critiques émises à propos du NOM en modifiant l’Institutio generalis en 1970 et en corrigeant des traductions qui, au jugement d’Étienne Gilson et de Jacques Maritain notamment, favorisaient l’hérésie.
Le raisonnement de Pierre Louis paraît fondé sur deux positions erronées. La première est une thèse spéculative : l’impossibilité absolue qu’un pape puisse instituer une réforme qui, malgré sa valeur sacramentelle et sa sainteté, comporterait de sérieuses déficiences dans l’être liturgique 19. La deuxième est une attitude pastorale contraire à la pratique de l’Église : l’unique moyen pour les prêtres de prouver la vérité de leur communion ecclésiale serait de célébrer ou de concélébrer un rite qui ne correspond ni à leur histoire ni à leur droit propre.
Ce positionnement exige étonnamment des prêtres Ecclesia Dei ce que ni la théologie catholique de la communion ni la pratique du Saint-Siège ne requiert. Pierre Louis est-il plus catholique que le pape ?
Fr. Louis-Marie DE BLIGNIERES
1 Pierre Louis, « Traditionis custodes justifie-t-il a posteriori les sacres de 1988 ? », La Nef, n° 378, mars 2025, pp. 28-29.
2 Documentation Catholique, n° 1967, p. 739.
3 Ecclesia Dei, n° 6a, Documentation Catholique, n° 1967, p. 789.
4 Le droit propre de l’Ordre des prêcheurs rendait obligatoire partout l’usage du rit dominicain (Constitutions Gillet, 1954, n. 561). De même, le rite propre des carmes de l’antique observance devait « être observé par tous les religieux appartenant à cet Ordre, sans excepter ceux qui étaient choisis pour diriger des paroisses » (Décret de la Congrégation des rites, 24 mai 1905).
5 Cf. L.-M. de Blignières, « Le pape et le droit propre des religieux », Sedes Sapientiæ, n° 159, mars 2022, pp. 3-9.
6 Le positivisme est l’idée que le droit tire sa source de la seule volonté du législateur, telle qu’elle s’exprime dans une norme portée par l’autorité.
7 Cf. abbé Pierre Olivier, « Accueillir Summorum Pontificum. Libres réflexions », Sedes Sapientiæ, n° 101, septembre 2007, pp. 23-36.
8 Constitutions FSVF n. 24. Nous avions pris soin d’attirer spécialement sur ce point l’attention du cardinal Mayer, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, avant l’approbation des Constitutions.
9 L’abbé Joseph Bisig se fait l’écho de ses prédictions, partagées par lui au début et démenties par les faits : « Je n’excluais pas du tout l’hypothèse, défendue par Mgr Lefebvre et de nombreux anciens confrères, que le motu proprio ne fût qu’un piège de Rome pour diviser et affaiblir la FSSPX, et que la nouvelle Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) serait supprimée au plus tard après trois ans » (« Les origines de la Fraternité Saint-Pierre : le témoignage d’un fondateur », Tu es Petrus, n° XXXIII, hiver 2022, pp. 39-40).
10 Jusqu’à perdre des apostolats florissants plutôt que de les continuer en dehors de la communion hiérarchique avec les ordinaires des lieux.
11 Le motu proprio Ecclesia Dei mentionne trois fois la liturgie (nn° 5c, 6a et 6c) ; deux fois la spiritualité (n° 5a et 6a) ; une fois l’apostolat (n° 5a) et une fois la discipline (n° 5c).
12 Cf. L.-M. de Blignières, « Une circonscription ecclésiastique dédiée au rite latin ancien », Sedes Sapientiæ, n. 165, septembre 2023, pp. 17-44 ; A.-M. de Araujo, « L’ordinariat traditionnel ; un risque de cloisonnement ? », Sedes Sapientiæ, n. 170, décembre 2024, pp. 24-27.
13 On peut aussi se reporter à ce que disait le cardinal Castrillon Hoyos : « Je n’aime pas les conceptions qui veulent réduire le “phénomène” traditionaliste à la seule célébration du Rite ancien, comme s’il s’agissait d’un attachement nostalgique et obstiné au passé. Cela ne correspond pas à la réalité qui se vit à l’intérieur de ce groupe de fidèles. En réalité, nous sommes ici souvent en présence d’une vision chrétienne de la vie de foi et de dévotion – partagée par beaucoup de familles catholiques, souvent riches de nombreux enfants – qui possède ses propres particularités » (Entretien à la revue The Latin Mass le 5 mai 2004).
14 Cf. Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi Communionis notio, aux évêques de l’Église catholique, sur certains aspects de l’Église comprise comme communion, 28 mai 1992, n° 16.
15 Partie doctrinale, Point n. 4 : « Nous déclarons en outre reconnaître la validité du sacrifice de la messe et des sacrements célébrés avec l’intention de faire ce que fait l’Église et selon les rites indiqués dans les éditions typiques du missel et des rituels des sacrements promulgués par les papes Paul VI et Jean-Paul II. »
16 Protocole d’accord, Partie doctrinale, Point n. 3 : « À propos de certains points enseignés par le concile Vatican II ou concernant les réformes postérieures de la liturgie et du droit, et qui paraissent difficilement conciliables avec la Tradition, nous nous engageons à avoir une attitude positive d’étude et de communication avec le Siège apostolique, en évitant toute polémique. »
17 Cf. L.-M. de Blignières, « La communion dans tous ses états. Pour une “communion dans la vérité” au service de l’évangélisation », Sedes Sapientiæ, n° 130, décembre 2014, pp. 9-29.
18 Celles de Louis Bouyer, Joseph Ratzinger et Klaus Gamber sont célèbres. Moins connue est celle de Jean-Marie Lustiger, Le Choix de Dieu, Paris, Éd. de Fallois, 1987, pp. 333-338.
19 Contre cette opinion, cf. Pie XII, Discours aux participants du Congrès international de pastorale liturgique, 22 septembre 1956 ; Concile Vatican II, Unitatis redintegratio, n° 6 ; Sacrosanctum concilium, n° 21.
17 millions d’euros pour des projets portant sur l’islam et ses représentations
Le Conseil européen de la recherche (CER), organisme de financement scientifique de l’Union européenne, a attribué au total plus de 17 millions d’euros à différents projets portant sur l’islam et ses représentations.
Suite aux critiques concernant ce gaspillage de l’argent des Européens, la commissaire européenne à la Recherche, Ekaterina Zaharieva a publié une réponse lundi 18 août. Elle a rappelé que les subventions avaient été attribuées au terme d’un processus indépendant et compétitif : « Le seul critère de financement est l’excellence scientifique de la proposition ». Parmi les projets cités, figure une recherche menée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) français (2,5 millions d’euros) sur l’évolution de la charia, en cours jusqu’en 2029, ou encore une étude coordonnée par l’Université Bilgi d’Istanbul sur la montée du discours populiste et islamophobe en Europe (2018-2019, 2,3 millions d’euros). L’Université d’Oxford pilote de son côté un projet (2,7 millions d’euros) sur l’expérience de jeunes musulmans en Europe et au Royaume-Uni.
La Commission souligne que ces initiatives couvrent un champ large, allant de l’intégration des minorités dans les sociétés démocratiques à l’histoire de la philosophie islamique. « Ce sont des entreprises scientifiques de classe mondiale qui font avancer les frontières de la connaissance », a insisté Mme Zaharieva.
Onzième dimanche après la Pentecôte : le Dimanche du Sourd et Muet
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Les textes du propre de la messe du onzième dimanche après la Pentecôte sont encore extraits des psaumes, sauf celui de la Communion, qui est pris, nous le verrons, dans un autre livre de l’ancien testament. Et aujourd’hui un sentiment domine tous ces chants, celui de l’action de grâces et de la reconnaissance.
► Introït : Deus in loco
Le texte de l’Introït est tiré du psaume 67, cantique triomphal d’action de grâces pour toutes les victoires que le Seigneur a accordées à son peuple. Il est particulièrement utilisé aux fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, et nous avions dit à cette occasion qu’il évoque une grande procession liturgique, avec l’arche d’alliance en tête, depuis la sortie d’Égypte et le Sinaï jusqu’à la montée au mont Sion où sera bâti le temple. L’Introït de ce jour regroupe des versets pris au début et à la fin du psaume.
Deus in loco sancto suo : Deus, qui inhabitare facit unanimes in domo : ipse dabit virtutem et fortitudinem plebi suæ.
Dieu est présent dans son lieu saint ; c’est Dieu qui fait habiter dans sa maison ceux qui sont unis d’un seul cœur. C’est lui qui donnera à son peuple la puissance et la force.
Le lieu saint où Dieu réside, c’est l’arche d’alliance qui va être placée dans le temple de Jérusalem, figure de l’Église. Maintenant c’est dans notre église de pierres que nous venons nous rassembler et trouver l’unité, la force et le courage. C’est elle que nous chantons aujourd’hui pour remercier le Seigneur des bienfaits que nous y avons reçus. On remarquera que les trois phrases commencent par le nom de Dieu, ou le pronom le représentant, énoncé à chaque fois de façon très affirmative. La mélodie revêt ainsi un caractère joyeux et plein d’assurance, avec un beau crescendo vers le mot unanimes. Toutefois à la fin les mots fortitudem plebi suæ s’enveloppent d’une certaine douceur et presque de tendresse. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 67.
Exsurgat Deus, et dissipentur inimici ejus : et fugiant, qui oderunt eum, a facie ejus.
Dieu se lève et ses ennemis sont dispersés, et ceux qui le haïssent s’enfuient devant sa face.
► Graduel : In Deo speravit
Le texte du Graduel du onzième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 27, dont nous avions déjà entendu les derniers versets à l’Introït du sixième dimanche, et nous avions dit que David, revêtu de l’onction royale, y étendait sa prière aux dimensions de tout son peuple. Nous trouvons ici le verset précédent du psaume, qui termine la prière plus personnelle du roi prophète par un magnifique élan d’espérance et de reconnaissance :
In Deo speravit cor meum, et adjutus sum : et refloruit caro mea : et ex voluntate mea confitebor illi.
En Dieu mon cœur a espéré et j’ai été secouru, et ma chair a refleuri et de toute ma volonté je le louerai.
La belle image de la chair qui refleurit évoque la nouvelle jeunesse qui pénètre l’être tout entier lorsqu’on se sent exaucé. Mais on ne peut s’empêcher d’y voir une allusion à l’espérance de la résurrection finale.
La mélodie de cette première partie est assez originale avec un contraste marqué entre ses deux phrases. La première phrase exprime le bonheur d’être exaucé par une mélodie peu étendue, simple et légère. La deuxième phrase au contraire s’élève en un grand élan de reconnaissance avec une belle modulation, puis elle s’achève sur le mot illi, le pronom qui désigne le Seigneur, par une contemplation presque immobile restant suspendue sur deux notes comme une sorte d’extase. La deuxième partie de ce Graduel reprend le premier verset du psaume qui commence d’une manière suppliante :
Ad te, Domine, clamavi : Deus meus, ne sileas : ne discedas a me.
Vers vous Seigneur je crie. Mon Dieu ne restez pas silencieux, ne vous éloignez pas de moi.
On retrouve ici pour la mélodie les formules habituelles et les grandes vocalises du cinquième mode grégorien, qui avaient été utilisées par tous les Graduels successifs du quatrième au neuvième dimanche.
► Alléluia : Exsultate Deo
Comme la plupart de ceux des dimanches de ce temps liturgique, le texte de l’Alléluia du onzième dimanche après la Pentecôte est une acclamation de joie et de reconnaissance envers la bonté et la toute puissance divine. Il est formé encore une fois du début d’un psaume, le psaume 80 :
Exsultate Deo adjutori nostro, jubilate Deo Jacob : sumite psalmum jucundum cum cithara.
Exultez pour Dieu, notre secours, poussez des cris de joie pour le Dieu de Jacob ; entonnez un psaume joyeux avec la cithare.
La mélodie rend cette invitation pressante, insistante et assez appuyée, avec des formules d’intonation et de cadences que l’on retrouve parfois sur des textes de prières suppliantes. On est à l’opposé de la légèreté bondissante de l’alléluia Magnus Dominus du huitième dimanche. Cependant cette insistance reste pleine de joie, une joie contenue mais fervente.
► Offertoire : Exaltabo te
Comme c’est parfois le cas en ce temps liturgique (nous l’avons déjà constaté les deux dimanches précédents), l’Offertoire du onzième dimanche après la Pentecôte est emprunté à une autre messe de l’année. Ce n’est pas cette fois à une messe d’un dimanche mais à celle du mercredi des cendres au début du carême. Le texte est formé des premiers versets du psaume 29, encore un cantique d’action de grâces de David délivré des périls qui l’entouraient.
Exaltabo te Domine, quoniam suscepisti me, nec delectasti inimicos meos super me : Domine clamavi ad te, et sanasti me.
Je vous glorifierai Seigneur parce que vous m’avez relevé et que vous n’avez pas réjoui mes ennemis à mes dépens. Seigneur j’ai crié vers vous et vous m’avez guéri.
Le Mercredi de Cendres, c’est la prière du pécheur qui se repent et sait qu’il va être guéri de la blessure du péché. Ce sentiment est toujours d’actualité. Combien de fois avons-nous été pardonnés de nos infidélités et quelles actions de grâces ne devons-nous pas adresser sans cesse à Dieu pour cette délivrance ! La mélodie est assez solennelle avec de beaux élans pleins de ferveur, des tenues calmes et assurées, des cadences assez fermes avant de se terminer d’une façon plus intérieure et plus retenue.
► Communion : Honora
Le texte de l’antienne de Communion du onzième dimanche après la Pentecôte n’est pas tiré du livre des psaumes, mais d’un autre livre de l’Ancien Testament, le livre des proverbes, recueil de maximes et d’exhortations adressées par un sage à son disciple.
Honora Dominum de tua substantia, et de primitiis frugum tuarum : ut impleantur horrea tua saturitate, et vino torcularia redundabunt.
Fais hommage au Seigneur de tes biens et des prémices des fruits que tu en retireras, afin que tes greniers soient remplis à satiété et que tes pressoirs débordent de vin.
Le sens de ce texte est d’abord matériel. Si nous faisons hommage à Dieu de nos biens en lui consacrant une partie de nos revenus, il nous bénira et nous serons dans l’abondance. En ces mois d’été, période des moissons, il s’agissait d’abord d’appeler la bénédiction divine sur les récoltes, et nous retrouverons cette idée dans la Communion de dimanche prochain. Mais au moment de la communion ce texte possède un sens spirituel qui est encore plus important. Si nous nous offrons nous-mêmes au Seigneur pour nous mettre à son service dans tout ce qu’il nous demandera, il nous comblera de ses grâces.
La mélodie n’est pas sans parenté avec celle du Graduel que nous avons entendu tout à l’heure. La première phrase est simple et légère avec une belle cadence très expressive sur le mot substantia, puis la mélodie s’élève joyeusement, culminant sur horrea en une courbe élégante évoquant bien l’abondance. Enfin elle redescend dans le grave en un beau chant plein d’assurance, retrouvant sur torcularia la même formule que sur impleantur une quinte plus bas, et s’achevant par la même cadence expressive qui concluait la première phrase.
Saint Augustin a encouragé les chrétiens à infuser la société terrestre avec les valeurs du Royaume de Dieu
Extrait du discours prononcé par le pape Léon XIV aux membres du « International Catholic Legislators Network », aujourd’hui à Rome, propos qui résonnent comme en écho au dernier thème du pèlerinage de Chrétienté :
Je suis heureux de vous saluer, membres du Réseau international des législateurs catholiques. Et je vous remercie de votre visite, ici au Vatican et à Rome, pendant cette année du Jubilé, le Jubilé de l’Espoir.
Vous vous êtes réunis pour votre seizième réunion annuelle qui a un thème stimulant cette année : “Le nouvel ordre mondial : la politique du pouvoir majeur, les domaines des entreprises et l’avenir de l’épanouissement humain“. Dans ces mots, je sens à la fois une préoccupation et un songe. Nous sommes tous préoccupés par la direction que prend notre monde, et pourtant, nous aspirons à l’épanouissement humain authentique. Nous aspires à un monde où chaque personne peut vivre en paix, en liberté et en épanouissement selon le plan de Dieu.
Pour trouver notre pied dans les circonstances actuelles – en particulier vous en tant que législateurs catholiques et dirigeants politiques – je suggère que nous nous tournions vers le passé, vers cette figure imposante de Saint Augustin d’Hippone. En tant que voix de premier plan de l’Église à la fin de l’ère romaine, il a été témoin d’immenses bouleversements et de désintégration sociale. En réponse, il a écrit La Cité de Dieu, une œuvre qui offre une vision d’espoir, une vision de sens qui peut encore nous parler aujourd’hui.
Ce Père de l’Église a enseigné que dans l’histoire humaine, deux « villes » sont entrelacées : la Cité de l’Homme et la Cité de Dieu. Celles-ci signifient des réalités spirituelles – deux orientations du cœur humain et, par conséquent, de la civilisation humaine. La Cité de l’Homme, construite sur l’orgueil et l’amour de soi, est marquée par la poursuite du pouvoir, du prestige et du plaisir ; la Cité de Dieu, construite sur l’amour de Dieu à l’altruisme, se caractérise par la justice, la charité et l’humilité. En ces termes, Augustin a encouragé les chrétiens à infuser la société terrestre avec les valeurs du Royaume de Dieu, dirigeant ainsi l’histoire vers son épanouissement ultime en Dieu, tout en permettant une prospérité humaine authentique dans cette vie. Cette vision théologique peut nous ancrer face aux courants changeants d’aujourd’hui : l’émergence de nouveaux centres de gravité, le déplacement d’anciennes alliances et l’influence sans précédent des entreprises et des technologies mondiales, sans parler de nombreux conflits violents. La question cruciale qui se présente à nous, croyants, est donc la suivante : comment pouvons-nous accomplir cette tâche ?
Pour répondre à cette question, nous devons clarifier le sens de l’épanouissement humain. Aujourd’hui, une vie florissante est souvent confondue avec une vie matériellement riche ou une vie d’autonomie et de plaisir individuels sans restriction. L’avenir dit idéal qui nous est présenté est souvent celui de la commodité technologique et de la satisfaction des consommateurs. Pourtant, nous savons que ce n’est pas suffisant. Nous le voyons dans les sociétés aisées où de nombreuses personnes luttent contre la solitude, le désespoir et un sentiment de dénue de sens.
L’épanouissement humain authentique découle de ce que l’Église appelle le développement humain intégral, ou le plein développement d’une personne dans toutes les dimensions : physique, sociale, culturelle, morale et spirituelle. Cette vision pour la personne humaine est enracinée dans la loi naturelle, l’ordre moral que Dieu a écrit sur le cœur humain, dont les vérités profondes sont éclairées par l’Évangile du Christ. À cet égard, l’épanouissement humain authentique est observé lorsque les individus vivent de manière vertueuse, lorsqu’ils vivent dans des communautés saines, appréciant non seulement ce qu’ils ont, ce qu’ils possèdent, mais aussi de ce qu’ils sont en tant qu’enfants de Dieu. Il assure la liberté de chercher la vérité, d’adorer Dieu et d’élever des familles en paix. Il comprend également une harmonie avec la création et un sentiment de solidarité entre les classes sociales et les nations. En effet, le Seigneur est venu pour que nous « ayons la vie, et que nous l’ayons abondamment » (Jn 10:10).
L’avenir de l’épanouissement humain dépend de l’« amour » autour duquel nous choisissons pour organiser notre société – un amour égoïste, l’amour de soi ou l’amour de Dieu et du prochain. Bien sûr, nous connaissons déjà la réponse. Dans votre vocation de législateurs catholiques et de fonctionnaires, vous êtes appelés à être des bâtisseurs de ponts entre la Ville de Dieu et la Ville de l’Homme. Je voudrais vous exhorter ce matin à continuer à travailler pour un monde où le pouvoir est apprivoisé par la conscience et où la loi est au service de la dignité humaine. Je vous encourage également à rejeter l’état d’esprit dangereux et autodestructrice qui dit que rien ne changera jamais.
Je sais que les défis sont immenses, mais la grâce de Dieu à l’œuvre dans le cœur humain est encore plus puissante. Mon vénérable prédécesseur a noté la nécessité de ce qu’il a appelé une « diplomatie d’espoir » (aux membres du Corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, 9 janvier 2025). J’ajouterais que nous avons également besoin d’une « politique d’espoir », d’une « économie d’espoir », ancrée dans la conviction que même maintenant, grâce à la grâce du Christ, nous pouvons refléter sa lumière dans la ville terrestre.
Merci. Merci à tous pour votre dévouement à apporter le message de l’Évangile dans l’arène publique. Soyez assurés de mes prières pour vous, vos proches, vos familles, vos amis, et surtout aujourd’hui pour ceux que vous servez. Que le Seigneur Jésus, le Prince de la Paix, bénisse et guide vos efforts pour le véritable épanouissement de la famille humaine.
Le rôle naturel et irremplaçable de la famille dans la société
Extrait du discours prononcé par le pape Léon XIV aux participants aux Chapitres généraux de : Missionnaires Filles de la Sainte Famille de Nazareth ; Institut des Apôtres de la Sainte-Famille ; Sœurs de la Sainte Famille de Nazareth ; Sœurs de la Charité de Sainte-Marie :
[…] il y a un aspect qui unit beaucoup d’entre vous : le désir de vivre et de transmettre aux autres les valeurs de la Sainte Famille de Nazareth, le foyer de la prière, la forge de l’amour et le modèle de la sainteté. J’aimerais réfléchir un instant à ce point.
Saint Paul VI, lors de son voyage en Terre Sainte, s’adressant aux fidèles à la Basilique de l’Annonciation, a exprimé l’espoir qu’en regardant Jésus, Marie et Joseph, nous pourrions comprendre de plus en plus profondément l’importance de la famille : sa communion d’amour, sa beauté simple et austère, son caractère sacré et inviolable, sa douce pédagogie et son rôle naturel et irremplaçable dans la société (cf. Discours à la Basilique de l’Annonciation à Nazareth, le 5 janvier 1964).
Encore aujourd’hui, il y a un grand besoin de tout cela. Plus que jamais, la famille a besoin d’être soutenue, promue et encouragée, par la prière, l’exemple et l’action sociale attentive. De cette façon, nous serons prêts à répondre à ses besoins. À cet égard, votre témoignage charismatique et votre travail en tant que femmes consacrées peuvent accomplir beaucoup. Je vous invite donc à réfléchir à tout ce que vos Instituts ont fait au fil du temps pour tant de familles – enfants, mères, pères, personnes âgées, jeunes – et à renouveler votre engagement, afin que, comme le décrit la liturgie, les mêmes vertus et la même charité qui caractérisent la Sainte Famille puissent s’épanouir dans nos foyers (cf.Missel romain, Messe pour la famille). Continuez les œuvres qui vous sont confiées en « étant la famille » et en restant proche de ceux que vous servez – avec la prière, l’écoute, le conseil et l’assistance – afin de cultiver et de diffuser, dans les différents contextes où vous travaillez, l’esprit de la maison de Nazareth. »
La Rapporteuse spéciale ONU sur les violences faites aux femmes demande l’interdiction de la GPA sous toutes ses formes !
Communiqué des Juristes pour l’enfance :
Comme en écho à l’annonce de Gabriel Attal en vue d’une GPA prétendument “éthique”, le rapport de Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale ONU sur les violences faites aux femmes et aux filles, daté du 14 juillet 2025 mais qui vient d’être rendu public, appelle les Etats à une interdiction de la GPA sous toutes ses formes (voir le rapport ICI).
La Rapporteuse spéciale constate que :
« La pratique de la gestation pour autrui se caractérise par de l’exploitation et de la violence à l’égard des femmes et des enfants, y compris les filles. Elle renforce les normes patriarcales en traitant le corps des femmes comme une marchandise et un objet, et en exposant les mères porteuses et les enfants à de graves violations des droits humains » (§ 69).
Elle demande par conséquent aux États et aux autres parties concernées (§ 70) :
(a) au niveau international, prendre des mesures en vue d’éradiquer la maternité de substitution sous toutes ses formes. En attendant son abolition, les États doivent faire le nécessaire pour empêcher que des préjudices supplémentaires ne soient causés et pour mieux protéger les droits des femmes et des enfants concernés par des accords de gestation pour autrui ;
(b) travailler à l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant qui interdise toutes les formes de maternité de substitution
(c) adopter un cadre juridique et politique en matière de maternité de substitution qui s’inspire du modèle nordique utilisé pour la prostitution et ait pour piliers : la pénalisation des acheteurs, des cliniques et des agences, l’objectif étant d’éliminer la demande de gestation pour autrui ;[…]
(f) adopter des lois qui reconnaissent la mère gestationnelle d’un enfant né d’une GPA comme mère légale, en n’autorisant le transfert des droits parentaux qu’après la naissance et dans une période définie qui permette un délai de réflexion ;
(g) s’opposer à ce que les accords de gestation pour autrui, y compris ceux conclus à l’étranger, soient reconnus comme établissant la parenté juridique de toute personne n’ayant pas de lien génétique avec l’enfant, tout en veillant à ce qu’un rang de priorité élevé soit accordé aux décisions relatives à l’établissement des rapports de filiation. Dans l’intervalle, considérer les enfants nés de GPA abandonnés par leur mère gestationnelle comme des mineurs non accompagnés devant bénéficier d’une protection de remplacement dans l’attente de leur adoption, en privilégiant le placement en milieu familial. Lorsque cela est jugé être dans l’intérêt supérieur de l’enfant né d’une GPA, le ou la partenaire du père biologique pourrait être autorisé(e) à adopter l’enfant, ce qui permettrait d’éviter la normalisation de la maternité de substitution et de maintenir la filiation d’origine ;
(i) mettre en place des mécanismes de justice efficaces, dont des dispositifs de réparation et d’indemnisation pour les femmes et les enfants victimes de préjudices liés à des accords de gestation pour autrui;
(p) amener les agences spécialisées, les intermédiaires et les autres personnes ou entités qui tirent profit de la gestation pour autrui ou facilitent cette pratique à rendre des comptes, y compris au moyen de sanctions pénales et de confiscations des avoirs ;
[…]
Juristes pour l’enfance salue la clairvoyance et le courage de la Rapporteuse spéciale, qui prend la mesure de la gravité des atteintes aux droits humains résultant de la GPA, sous toutes ses formes et quelles que soient ses modalités.
La GPA “éthique” n’existe pas, car le principe même de la GPA méconnait la dignité humaine et les droits de l’enfant.
Juristes pour l’enfance remercie la Rapporteuse spéciale, se réjouit de la prise de conscience que son rapport va susciter en France et dans le monde, et demande à la France d’être elle aussi à la hauteur des enjeux.
• Nous demandons aux autorités de police et aux autorités judiciaires d’appliquer la loi pénale française et de sanctionner les agences étrangères de GPA qui démarchent leurs clients sur le territoire français dans une impunité incompréhensible
• Nous demandons au Parlement de compléter la loi française afin de sanctionner le recours à la GPA non seulement en France mais aussi à l’étranger, pour tenir compte de la dimension mondiale du marché.
• Nous appelons spécialement Monsieur Gabriel Attal à renoncer à sa proposition de GPA dite “éthique”, et à se rallier aux recommandations de la Rapporteuse spéciale en vue d’une protection réelle et efficace des femmes et des enfants.
Évêques, osez ! Osez guider la France !
Oui, Netanyahu a raison d’exiger de la France qu’elle se ressaisisse ! Oui, la France est veule et lâche quand elle croit intelligent d’abandonner Israël dans l’un des pires moments de sa jeune et pluri-millénaire histoire. Pire ! Plus même que l’abandon, elle le trahit. Elle le bannit des Salons du Bourget comme la Belgique le bannit de ses stades. Elle bannit ses fils de ses concerts et de ses salons du livre. Elle les bannit de ses universités avant que bientôt elle les banisse de sa fonction publique et lui impose de porter l’étoile jaune.
Exagération ? Qu’on y songe… On commencera par exiger des binationaux qu’ils renoncent à la nationalité que Dieu voulut. Bientôt ceux-là même qui disaient en blaguant dans les années Mitterrand que pour travailler à la télé, il fallait être juif, homosexuel ou socialiste, diront qu’ils sont trop nombreux dans les médias. Déjà on interdit ses enfants de séjour de vacances : Hier encore dans les Pyrénées. Sera-ce bientôt dans les écoles de la République qu’on le fera ?
Oui, nous avons honte des dirigeants de la France. Oui, nous avons honte des partis politiques qui autrefois défendirent Israël. Oui, nous avons honte du silence ou de la complicité des journalistes, des sociologues et des intellectuels. Oui, nous en avons assez que la Justice minimise les faits au lieu que de sévir. Oui, nous avons plus que honte du silence de nos évêques…
Ne devrait-on attendre qu’un évêque ou un cardinal se lève à nouveau ? Ne pourrait-on s’attendre à ce que la CEF somme les autorités d’agir ? N’y-a-t-il que des Liénart et aucun Saliège parmi vous ? Que direz-vous quand les juifs devront aller à la synagogue sous escorte policière ? Quand ils seront chassés de France et que les carrés juifs des cimetières Français seront détruits ? Irez-vous quémander une plus grande protection de nos lieux de culte à des autorités semi totalitaires comme l’Humanité demanda le droit de paraître aux autorités sous l’occupation ?
Évêques, réveillez-vous ! Réveillez-vous avant qu’une nouvelle Shoah ne soit ! Vous avez une autorité morale, religieuse, sociale. Qu’en aurez vous fait ?
Les millions de catholiques en France vous soutiendront et descendront dans la rue avec vous …si seulement vous osiez être vous-même !
Bertrand du Boullay
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
L’ONU publie un rapport condamnant la GPA sous toutes ses formes
Communiqué du Syndicat de la famille :
Alors que Gabriel Attal vient de se prononcer en faveur de la GPA, au prétexte fallacieux que cette pratique pourrait être encadrée, un rapport de l’ONU recommande l’interdiction de la GPA « sous toutes ses formes » au nom de la défense des droits des femmes et des enfants.
Le rapport de l’ONU publié ce 23 août expose les violences auxquelles sont confrontés les mères porteuses et les enfants nés dans le cadre d’une GPA : violences économique, psychologique, physique, reproductive, notamment en lien avec l’asservissement et le trafic d’êtres humains générés par cette pratique. Le rapport souligne également que, comme dans toute traite humaine, le consentement à de tels traitements ne peux justifier la violation des droits humains.
Ainsi, indique le rapport au 69e alinéa, « la pratique de la maternité de substitution se caractérise par l’exploitation et la violence à l’égard des femmes et des enfants, y compris les filles. Elle renforce les normes patriarcales en marchandisant et en objectivant le corps des femmes et en exposant les mères porteuses et les enfants à de graves violations des droits humains. »
En conséquence, Reem Alsalem, la rapporteure spéciale sur les violences faites aux femmes et aux filles appelle l’ensemble des Etats membres de l’ONU à œuvrer à « l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant interdisant toutes les formes de maternité de substitution ». Elle détaille 19 mesures à prendre aux niveaux national et international pour protéger les femmes et les enfants vis-à-vis de cette pratique.
Validé le 14 juillet dernier, ce rapport confirme que l’abolition universelle de la GPA est la meilleure voie pour garantir durablement les droits et la dignité des femmes et des enfants. A la suite de ce rapport clair de l’ONU, Gabriel Attal n’a d’autre choix que de reconnaitre la réalité et de se mobiliser à son tour contre la GPA.
Une stèle en l’honneur des victimes du communisme
A Saint-Raphaël (Var), un monument «aux victimes des totalitarismes du communisme» va être érigé, une première en France, ce qui provoque l’indignation du parti.
Cette stèle sera inaugurée samedi 23 août à 18 heures dans le parc Beaurivage à l’occasion de la journée européenne de commémoration des victimes des régimes totalitaires.
Le maire Frédéric Masquelier (Les Républicains) assume vouloir «briser un tabou mémoriel» par cet acte reconnu comme «hautement symbolique» :
«en érigeant ce monument, nous rendons justice aux dizaines de millions de victimes du communisme et affirmons notre attachement à la liberté, à la vérité historique et à la dignité humaine».
La stèle, réalisée en collaboration avec le sculpteur Nicola Rosini Di Santi, a coûté 28.000 euros à la collectivité.
Les communistes, toujours aussi menteurs, ont dénoncé une falsification de l’Histoire, mais le maire ne se laisse pas faire :
Rien ne changera jamais chez les apôtres du stalinisme qui liquident leurs opposants par l’injure et les éléments de langage du parti. Au nom de quoi est il interdit de rendre hommage aux 100 millions de morts d’une idéologie mortifère ? https://t.co/OP0AUMxWJG
— Frédéric Masquelier (@FMasquelier83) August 10, 2025
« La GPA éthique est une tromperie sémantique »
Suite à la proposition de Gabriel Attal de légaliser la vente d’enfants par GPA, Bruno Retailleau dénonce :
«La GPA éthique est une tromperie sémantique. On fait mentir les mots pour justifier l’injustifiable : en l’occurrence, que des hommes riches puissent louer le ventre des femmes pauvres en ignorant le lien qui se crée entre un enfant et sa mère pendant la grossesse. Aucun progressisme ne peut effacer cette réalité.»
En parallèle, le ministre de l’Intérieur a récemment signalé au parquet de Paris, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, un délit d’entremise en vue du GPA. Dans le viseur : les représentants commerciaux des sociétés américaines «Fertility Center of Las Vegas» et «Surrogatefirst».
«Leur objectif d’entremise entre les personnes désireuses d’accueillir un enfant et les mères porteuses en vue d’une GPA ne fait pas de doute».
Des faits, s’ils sont avérés, qui caractérisent un délit entraînant un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
«Si lors de ces réunions, les personnes désireuses d’accueillir un enfant et les mères porteuses n’ont pas été mises en contact, les faits sont susceptibles de recevoir une qualification pénale de tentative du délit d’entremise en vue d’une GPA».
Un nouveau grand-maître pour l’Eglise de la République
Il a été élu jeudi soir au premier tour par les conseillers de l’ordre du Grand-Orient de France réunis à Bordeaux. Il est l’une des rares personnalités visibles de cette organisation aux rituels secrets, fondée en 1728, et dont les membres ne sont pas censés révéler leur appartenance.
Pierre Bertinotti, initié en 2003 au sein de la Respectable Loge Saint-Jean au Temple de la Paix, à l’Orient de Metz, a gravi les échelons s, occupant des charges telles que Vénérable Maître (2016-2018), Orateur (2013-2016) et Couvreur (2018-2020) au sein de sa loge.
Sur le plan professionnel, après des études à HEC (1975), à l’IEP de Paris (1977) et à l’ENSPTT (1981, promotion Voltaire, où il a connu François Hollande), il a été notamment conseiller technique au cabinet de Pierre Bérégovoy (1989-1993) et chargé de mission auprès de Louis Besson (1997-1998). Il a également supervisé le contrôle financier du Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) et des organismes consulaires.
Depuis 2009, il enseigne la macroéconomie et l’économie d’entreprise à CentraleSupélec et, depuis 2016, il dispense des cours à l’Université de Lorraine en Master 2 Conseil Économique et Contrôle Organisationnel. Par ailleurs, depuis fin 2018, en tant que président de Theetete Concept SAS, société de « conseil en stratégie, formation et enseignement, et maïeutique », il accompagne « celles et ceux qui veulent comprendre, décrypter, décoder le monde actuel pour mieux agir au quotidien », les aidant à « développer et [à] argumenter [leurs] points de vue ».
Sur le plan électif, Pierre Bertinotti, proche de Jean-Marie Cambacérès, a servi comme conseiller municipal PS de Metz et conseiller communautaire de Metz Métropole de 2001 à 2008. Candidat à la primaire PS de 2007 en vue des municipales de Metz, Pierre Bertinotti avait été battu.
Extrait d’un entretien donné dans Le Figaro :
La laïcité est l’un des sujets clé du Grand Orient de France. Vous souhaitez d’ailleurs constitutionnaliser les articles 1 et 2 de la loi de 1905. Pour quelles raisons ?
La Constitution est au-dessus des lois. Dans le sillage de la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse , nous estimons que la laïcité est une liberté absolue de conscience, un principe émancipateur. Dans certains pays, on voit bien que la régression à ce sujet est en marche. Nous souhaitons donc nous prémunir de ce risque en France.
Ce jeudi, l’ancien premier ministreGabriel Attal a annoncé vouloir ouvrir le débat autour de la légalisation de la GPA. Que pensez-vous de cette annonce ?
Là encore, comme le sujet sur la fin de vie , cela s’inscrit dans l’évolution du droit par rapport aux attentes de la société. Cela interpelle les francs-maçons, évidemment. C’est un défi de concilier la tradition et la modernité. Cette question sera donc nécessairement évoquée ces prochains mois à l’occasion d’une conférence.
La GPA est toujours inacceptable, inhumaine et indéfendable
Alors que Gabriel Attal propose de légaliser la GPA, le Syndicat de la famille réagit :
Du fait même de son objectif, il n’existe pas et il n’existera jamais de gestation pour autrui respectueuse de la dignité des femmes et des enfants. En annonçant vouloir déposer une proposition de loi pour légaliser la pratique des mères porteuses, Gabriel Attal franchit une ligne rouge.
Une pratique qui consiste à utiliser le corps d’une femme pour obtenir un enfant au profit de tiers et à séparer l’enfant de sa mère ne peut en aucun cas être éthique. Les faits sont limpides : le principe de la GPA repose sur l’exploitation de la femme – réduite à ses capacités procréatives -, sur le mépris de la maternité et des liens puissants qui unissent l’enfant et sa mère et sur la réification de l’enfant.
À l’heure où notre société affiche sa volonté de protéger tous ceux qui peuvent être victimes de mépris et d’exploitation, et celle de promouvoir l’égalité entre les sexes, il est inenvisageable d’autoriser une pratique qui exploite la vulnérabilité des femmes et des enfants au profit du désir d’autrui, quel qu’il soit.
Les élus et l’opinion publique ne doivent pas se laisser abuser par des artifices de langage : la GPA ne peut être « éthique ». Elle doit rester interdite en France et cette interdiction doit aussi concerner ceux qui se rendent à l’étranger pour contourner la loi française. La GPA doit faire l’objet d’une condamnation claire sur la scène internationale. Parce que la dignité des femmes et des enfants n’a pas de frontière, l’abolition universelle de la GPA est la seule solution pour protéger les femmes et les enfants.
« La gestation pour autrui est une violence inouïe. Asservir une femme et arracher sa mère à un enfant ne sera jamais acceptable, peu importe le discours et les adjectifs utilisés. La GPA est le summum du sexisme. C’est une exploitation pure et simple des femmes et une atteinte à la dignité humaine » souligne Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille.
Des religieux sur le Web
Beaucoup se sentent écrasés par une société qui détruit leur vie intérieure.
Au sein de l’Eglise catholique, des Prêtres et religieux actifs sur les réseaux sociaux font un travail admirable en apportant des messages d’espérance et de paix qui peuvent aider à notre discernement, et nous permettre de découvrir la voie que dicte notre coeur. Vous trouverez ci-dessous des informations concernant des prêtres dont le travail régulier de communication m’a paru très intéressant; ils apparaissent par ordre alphabétique.
Ce document est, bien sûr, non exhaustif, et n’a d’autres prétentions que de vous être utile!
Bonne lecture…!
Sergyl Lafont.
🤗 Frère Paul-Adrien – (Adrien du Moulinet d’Hardemare) Prêtre catholique, dominicain, créateur de contenu:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul-Adrien_d%27Hardemare
*Excellente chaine Youtube, particulièrement riche en sujets tres divers et passionnants. (nombreux abonnés plus de 400K!):
https://www.youtube.com/@frerePaulAdrien
Une autre chaine Youtube consacrée plus particulièrement à l’enseignement de la doctrine catholique :
Paul-Adrien Enseignement
https://www.youtube.com/@Paul-Adrien_Enseignement/videos
*Egalement compte Instagram, X( ex Twitter), et Facebook:
https://www.instagram.com/fr.pauladrien/
https://twitter.com/frerepauladrien?lang=fr
https://www.facebook.com/fr.pauladrien/?locale=fr_FR
*La bible en un an: La Bible entièrement lue et commentée par le Frére Paul-Adrien:
https://www.podcastics.com/podcast/la-bible-en-1-an/
*Excellent ouvrage paru chez Mame en 2024 : Je crois en Dieu – Connaître la foi chrétienne –
https://www.mameeditions.com/9782728936106-je-crois-en-dieu-connaitre-la-foi-chretienne-parcours-15-ans-et-plus-group.html
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🤗-AMEN MEDIA
Média vidéo sur les réseaux sociaux créée par Paul Delafosse:
Ce média affirme une présence chrétienne via de nombreux formats : micro trottoirs, vidéo, face-cam sur des sujets de société ou sur l’histoire de l’Eglise, reportages, humour etc. Après une année seul à la tête du projet, il s’est entouré d’une petite équipe qui l’aide aujourd’hui à alimenter son compte Youtube:
https://www.youtube.com/@_amen_media
Instagram :
https://www.instagram.com/amen_media/?hl=fr
Facebook:
https://www.facebook.com/amen.studio.fr/
X, Tik Tok . Ils sont tous bénévoles.
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🤗 Père Gaspard Craplet Prêtre de la Société Jean-Marie Vianney:
Accueil
Ex officier de marine, Diplômé d’Etat Alpinisme, Ingénieur Arts&Métiers, Professeur au Séminaire d’Ars)
Apostolat spécifique auprès de la jeunesse. Organise des camps foot ou en montagne . (VIDEOS sous forme de dialogues avec des jeunes, dans un paysage montagneux). Formation des jeunes à l’art de l’animation.
*Comptes Instagram, Linkedin, X ( ex Twitter), Tiktok
https://www.instagram.com/peregaspardcraplet/?hl=fr
https://www.linkedin.com/in/p%C3%A8re-gaspard-craplet-04a28810b/?originalSubdomain=fr
https://twitter.com/PGCraplet?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor
*Deux livres très intéressants du Père Gaspard Craplet: ( 2024 et 2025)
*Joie de la confession ( Yeshoua Editions): très clair et concis, dont je recommande la lecture:
https://www.yeshoua-editions.fr/livre-joie-de-la-confession.html
*Libres ! Pour aimer en vérité (Editions Artége):
https://www.editionsartege.fr/product/129403/libres-pour-aimer-en-verite/
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🤗 CREDO ( Prêtres de l’Institut du Bon Pasteur: Abbés Marin Cottard et Guillaume Touche ).
Chaque semaine du contenu pour vous apprendre tout ce qu’il faut savoir sur la foi et la tradition catholique, sous forme de question/réponse.
*EXCELLENT site Instagram avec « réels » très concrets et clairs et chaine Youtube sur des sujets divers: (durée entre 10′ et 20′ environ).
*présence sur Tiktok également.
https://www.instagram.com/_c.r.e.d.o/?hl=fr
https://www.youtube.com/@_credo
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🤗 Sœur Albertine (Albertine Debacker, Religieuse catholique de la Communauté du Chemin Neuf )
https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%93ur_Albertine
*Compte Instagram, Facebook et Tiktok particulièrement dynamique: nombreux posts sur sujets très variés. Communication très direct et sympathique! Bien adapté aux jeunes, en particulier les adolescents.
*Nombreuses interventions de qualité sur les médias « mainstream »
https://www.instagram.com/soeur.albertine/?hl=fr
https://www.facebook.com/soeur.albertine/
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🤗– Corentin Dugast ( Un homme catholique)
Congrès Mission : “La mission, c’est un devoir de baptisé !”
https://fr.aleteia.org/2023/09/29/congres-mission-la-mission-cest-un-devoir-de-baptise
Présence régulière sur Instagram (un homme catholique)
https://www.instagram.com/unhommecatholique/
Un livre très intéressant, ( comment faire de l’apostolat sur le web?) publié chez SALVATOR : » Devenir missionnaire sans bouger de chez soi »
https://editions-salvator.com/spiritualite-et-temoignages-chretiens/11844-devenir-missionnaire-sans-bouger-de-chez-soi-ce-livre-qui-mele-la-reflexion-et-les-conseils-pratiques-apporte-quelques-reponses-.html
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🤗 – Abbé Henri Forestier
L’abbé Henri Forestier vicaire à Carnoules (83660) et exorciste du diocèse de Fréjus-Toulon.
* Posts quotidiens concis et instructifs sur Instagram
https://www.instagram.com/abbe_forestier/?hl=fr
et sur * TikTok
*Co-Auteur avec Sœur Marie-Madeleine de Le Chemin du Ciel – 3ème année – La prière et la liturgie
https://www.editionsdelesperance.com/le-chemin-du-ciel/39-le-chemin-du-ciel-3eme-annee-la-priere-et-la-liturgie.html
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🤗 Abbé Romain Gajo Prêtre exorciste à Porrentruy (Suisse).
*Chaine Youtube avec des thèmes variés intéressants:
https://www.youtube.com/@abromain
*Compte Instagram:
https://www.instagram.com/abbe_romain_gajo/
Egalement compte sur Tiktok et X.
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🤗 Abbé Pierre-Hervé Grosjean, Prêtre du Diocèse de Versailles, curé de la Paroisse de Montigny-Voisins.
*Posts réguliers sur Instagram, X, Facebook
https://www.instagram.com/abbegrosjean/?hl=fr
https://www.facebook.com/abbegrosjean/?locale=fr_FR
*L’Abbé Grosjean est l’auteur de nombreux livres:
https://www.amazon.fr/Livres-Abb%C3%A9-Pierre-Herv%C3%A9-Grosjean/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3AAbb%25C3%25A9%2BPierre-Herv%25C3%25A9%2BGrosjean
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🤗 Père Thierry-Louis Lacomblez, du groupement paroissial de Louvres-Roissy
*Posts de Réels réguliers (commentaires de l’Evangile du jour, Saint(e)s du jour, etc..) sur Instagram, Facebook et Tiktok:
https://www.instagram.com/thierrylouislacomblez/
https://www.facebook.com/profile.php?id=100010711954901
*À la rencontre du père Lacomblez, le prêtre tiktokeur de Louvres
https://actu.fr/ile-de-france/louvres_95351/a-la-rencontre-du-pere-lacomblez-le-pretre-tiktokeur-de-louvres_58603211.html
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🤗 Jonathan Langlois, créateur du podcast Les Lueurs, un média inspirant et profondément humain qui explore la vie intérieure avec authenticité (site web et chaine Youtube):
Le média qui éclaire ta vie intérieure
https://www.youtube.com/@leslueurs
Soutenu par la Fondation Notre Dame, et le Diocèse de Paris:
https://www.fondationnotredame.fr/projet/ma-lueur-du-dimanche-soir
Les Lueurs propose des entretiens captivants avec des invités ayant vécu des transformations marquantes. À travers des histoires personnelles et universelles, Jonathan Langlois éclaire la quête de sens dans le monde contemporain, apportant un souffle d’espoir à une communauté en pleine croissance.
Jonathan Langlois a un compte Instagram:
https://www.instagram.com/jonathanlanglois_/
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🤗 Les prêtres du Padreblog (Padreblog est un collectif de prêtres catholiques organisé en association. Il comprend: Louis Thomazo, Christophe Hédon et Jean-Baptiste Bienvenu, Prêtres du diocèse de Versailles
*Présence du X ( ex Twitter), Facebook, Linkedin, Tiktok et chaine Youtube trés fournie et intéressante!
https://www.facebook.com/padreblog
https://www.linkedin.com/company/padreblog/posts/?feedView=all
https://www.youtube.com/channel/UCRSBl51vh5qVSn3rDXFiitQ
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🤗 –Abbé Timothée Pattyn
Curé St François d’Assise, St Rambert et St Cyr au Mont d’Or, diocèse de Lyon.
* Posts quotidiens instructifs sur des points précis de la liturgie, ou de l’évangile sur Instagram et Tiktok
https://www.instagram.com/abbepattyn/
*L’abbé Timothée révèle la beauté des symboles liturgiques
https://fr.aleteia.org/2023/10/19/sur-instagram-et-tiktok-labbe-timothee-revele-la-beaute-des-symboles-liturgiques
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🤗 Père Benoît Pouzin (prêtre du diocèse de Valence et curé de la paroisse Saint Emilien à Valence) Il fut le batteur de Glorious dans les débuts du groupe. Responsable des vocations de son diocèse, il témoigne beaucoup auprès des jeunes dans toute la France
*Comptes Facebook, chaine Youtube, présence importante sur Tiktok.
https://www.facebook.com/benoit.pouzin/?locale=fr_FR
https://www.youtube.com/@benoitpouzin9514/videos
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🤗 – Abbé Matthieu Raffray
Prêtre de l’Institut du Bon Pasteur, professeur de philosophie à l’Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin (Angélicum) à Rome.
Orateur particulièrement compétent, clair et actif.
* Posts sur des points précis de la religion catholique, sur son compte Instagram ( format « réels »=compte principal de l’Abbé Raffray avec le plus grand nombre d’abonnés ):
https://www.instagram.com/abbe_matthieu_raffray/?hl=fr
À noter des soirées « Live » sur Instagram à 20h30 à l’occasion d’une nouvelle « étape » franchie dans le nombre d’abonnés!🤗
* Chaine YouTube, avec interviews sur des sujets variés (société, Eglise, jeunesse etc..):
https://www.youtube.com/@abbematthieuraffray/videos
*Une autre Chaine Youtube : » Pour une Foi » :Émissions présentées par l’Abbé Matthieu Raffray, « Pour une Foi » a pour vocation de faire raconter et connaître des histoires de vie.
https://www.youtube.com/@PouruneFoi
* Présence sur X (posts en relation avec l’actualité), Facebook et Tiktok également ( relaie les posts d’Instagram).
* Interviews nombreux (et passionnants!) de l’Abbé Matthieu Raffray, enseignements sur des chaines YouTube ( Academia Christiana, TV Libertés, Radio Courtoisie, etc…etc..)
* Cours de catéchisme passionnants en format « podcast »: « Sursum corda », proposé chaque jeudi su Radio Courtoisie et disponible chaque dimanche midi sur toutes les plateformes d’écoute. Présentation synthétique de qualité: un nouveau cours/semaine (durée 30′)!!! (ces cours sont également accessibles sur la chaine Youtube de l’Abbé Raffray)
https://podcast24.fr/podcasts/sursum-corda
* Un excellent ouvrage+++ que je recommande vivement (à commander directement sur le site web de: Éditions Hétairie de Julien Rochedy):
LE PLUS GRAND DES COMBATS
Le plus grand des combats
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🤗 – Abbé Christian Venard a été pendant 22 ans aumônier militaire dans l’armée française. Il est aujourd’hui Délégué épiscopal à la Communication du diocèse de Monaco et aumônier de la Force Publique de Monaco.
* Posts quotidiens sur X, Linkedin et Facebook sur « le Saint du jour », avec petit commentaire et illustration artistique.
X:
https://x.com/ChristianVenard?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor
* LinkedIn:
https://www.linkedin.com/in/christian-venard-a7273940/?fbclid=IwY2xjawHwSeFleHRuA2FlbQIxMAABHSEJZTOHl8mQ78ibuXbVvDZkaRrS4ejK-wpjo1BbVxfgqWLbs4kWEkPaZQ_aem_g6pVeK9aRLuoP7lzI46kpw
* Facebook
https://www.facebook.com/bou.kake.12
* Blog de l’ Abbé Christian Venard:
https://blogdupadrevenard.wordpress.com/
*Participation à de nombreuses émissions sur YouTube tres intéressantes.
* Nombreux ouvrages de grand intérêt:
https://www.eyrolles.com/Accueil/Auteur/christian-venard-252553/
Eyrolles
En particulier:
* Libres propos sur l’Église : Évêque et prêtre en dialogue sur les questions brûlantes » de David Macaire et Christian Venard.
https://www.editionsartege.fr/product/121895/libres-propos-sur-l-glise/ Editions Artège
*Destins sacrés livre rédigé avec Alessandra Martines
https://editions-salvator.com/accueil/12073-destins-sacres.html
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🤗 – Abbé Michel Viot ( Diocèse de Blois)
* X (ex Twitter): (commentaires pertinents sur l’actualité..etc..)
https://x.com/michel_viot?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor
*Chaine YouTube passionnante, en particulier sur l’#histoire de l’Eglise, divers sujets de #bioethique, etc….:
https://www.youtube.com/@peremichelviot523/videos
* Nombreuses interventions YouTube., en particulier contre le projet de loi « fin de vie » euthanasie (magnifique!):
*Responsable d’une émission sur Radio Courtoisie:
Lumière de l’Espérance.
https://www.rc.fr/emission/l-j-de-lumiere-de-lesperance/embed/#?secret=BxUO5xaMnc#?secret=h56GCdXTPn
*Livres de l’Abbé Michel Viot:
https://www.amazon.fr/Livres-Michel-Viot/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3AMichel%2BViot
En particulier celui-ci, qui est un ouvrage d’ histoire magnifique! +++:
*Les papes et la France : de Clovis à De Gaulle
Chez Via Romana
https://boutique.via-romana.fr/histoire/432-les-papes-et-la-france-de-clovis-a-de-gaulle.html
Je recommande également vivement l’ouvrage ci-dessous plus récent de l’Abbé Michel Viot:
L’Église au risque de la foi (Novembre 2024)
https://boutique.via-romana.fr/foi-chretienne/466-l-eglise-au-risque-de-la-foi.html
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Ci-dessous un article qui m’a servi de base à la rédaction de ce document:
Prêtres et religieux sur les réseaux sociaux : les 5 influenceurs à suivre – Le Pelerin.
https://www.lepelerin.com/religions-et-spiritualites/vu-sur-le-web/pretres-sur-les-reseaux-les-5-influenceurs-a-suivre-10520
Je n’oublie pas, bien sûr, la communication importante sur les réseaux sociaux des revues catholiques, associations, diocèses, paroisses, lieux de pèlerinage, etc…de l’Eglise, sans oublier le site du Vatican !
J’espère que ce travail vous sera utile pour trouver les sites qui vous aideront à renforcer votre vie Chrétienne!
Sergyl Lafont
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Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Sainte Jeanne d’Arc vous invite à Domrémy
L’Association universelle des Amis de Jeanne d’Arc nous envoie cette invitation pour le pèlerinage à Domrémy les 27 et 28 septembre à l’occasion des 600 ans des voix:
Le Missel de 1962 et le musée
Je comprends les nombreuses raisons qui poussent certaines personnes à se réfugier dans le rite célébré jusqu’à la réforme liturgique, la première étant l’état de grave difficulté dans lequel se trouve la réforme elle-même, un état de grave difficulté qui semble ne jamais finir. J’ai moi-même observé ce phénomène au cours de ma vie déjà bien avancée ; lorsque j’étais à peine adolescent, on me demandait d’être patient, qu’avec le temps les choses s’amélioreraient. Aujourd’hui, quarante ans plus tard, non seulement il n’y a pas eu d’amélioration, mais nous avons assisté à une aggravation supplémentaire. Je comprends que ceux qui aiment la liturgie et y sont sensibles — des qualités assurément louables — cherchent un réconfort face à cette médiocrité liturgique à laquelle nous semblons condamnés. Ainsi, comme je l’ai dit, je crois qu’il a été totalement inapproprié de traiter la question du traditionalisme catholique par une méthode répressive, qui n’a certainement pas résolu le problème.
« L’essence du conservateur est de croire que le monde ne naît pas et ne finit pas avec lui, mais qu’il est une trame plus vaste, qui vient des pères et se transmet aux enfants. Le vrai conservateur ne se barricade pas chez lui pour défendre une phase historique ; il ne s’enferme pas dans un morceau du passé, transformant la mémoire en forteresse assiégée. Mais il défend la continuité, combat l’égocentrisme des générations, le culte du présent ; et à celui-ci, il oppose le passé et l’avenir unis harmonieusement. Le vrai conservateur n’est donc pas un individualiste ; il estime que nous ne sommes pas des individus, mais des héritiers — et plus encore : des héritiers en gestation. C’est d’ailleurs ce qu’a soutenu un autre néoconservateur, Alain Finkielkraut, en soulignant l’autorité de l’expérience contre la suprématie barbare du présent : dans son livre ‘L’ingratitude’, le philosophe soutient que “l’exutoire prévaut sur le sacrifice, la revendication sur la gratitude”. Et il définit la culture comme “l’art de converser avec les morts” et de tisser un lien entre les vivants et ceux qui ne sont plus.”
Quelle paix liturgique pour demain ?
Jean-Pierre Maugendre revient sur la question de la paix liturgique en réponse à Christophe Geffroy, directeur du journal La Nef.
L’agriculture familiale : une vie saine au contact de la création
La série « On Good Soil » (Sur un sol fertile) d’EWTN explore la popularité croissante de l’agriculture familiale et examine comment ce mode de vie nous aide à mieux nous connecter à la nature, à nos familles et à Dieu. Des familles catholiques discutent de la manière dont l’agriculture familiale renforce leurs liens familiaux et leur permet de mener une vie plus contemplative et plus vertueuse.
Cette série en cinq parties, disponible gratuitement en ligne, alterne les réflexions de l’animateur Jason Craig sur l’agriculture familiale, fondées sur sa foi, et des interviews de fermiers catholiques à travers le pays qui expliquent pourquoi ils ont été attirés par l’agriculture et comment celle-ci a amélioré leur vie.
Craig souligne que s’installer à la campagne ne signifie pas « fuir » la société, mais découle en partie du désir de « courir vers ce qui est réel ». Il a fait remarquer que la plupart des gens aujourd’hui naissent dans un environnement « hyper-artificiel », car nous sommes immergés physiquement et mentalement dans l’artificiel, de l’éclairage et la température intérieure à nos divertissements et parfums.
Si nous nous éloignons trop de la création, nous risquons de nous couper de la réalité et de ne plus pouvoir faire l’expérience de Dieu à travers sa création. Craig a cité le conseil de saint Bernard de Clairvaux qui recommandait de « lire le livre de la nature » avant de « lire le livre de Dieu ». Il a également souligné l’avertissement du philosophe Joseph Pieper selon lequel ceux qui sont déconnectés de la réalité peuvent devenir « indifférents ou hostiles à la vérité ».
Le XXIe siècle présente un danger accru de telle déconnexion, car nos appareils peuvent nous divertir et nous distraire en permanence, nous éloignant de la « profondeur de la pensée qui mène à la prière, qui mène à Dieu ».
Le monde moderne est une conspiration contre toute forme de vie intérieure, selon Bernanos. Le retour à la terre vient reconnecter l’homme avec cette vie intérieure. Quelques-unes des familles interrogées ont évoqué leur désir d’une vie plus contemplative comme l’une des raisons qui les ont attirées vers la vie à la ferme. Jim Curley, fermier de longue date, a expliqué que malgré le travail intense à la ferme, cela lui permettait de s’arrêter et de « sentir les roses » d’une manière qu’il ne pouvait pas faire lorsqu’il travaillait dans un bureau.
« Je ne pouvais pas simplement m’asseoir et contempler ma place dans la vie, la nature, Dieu ».
Une famille, les Sullivan, a raconté comment, lorsqu’elle vivait en banlieue, elle « aspirait à une vie plus contemplative ».
« Toutes ces choses en ville accaparaient notre temps et c’était assez intense ».
Plusieurs pères ont également expliqué qu’ils se sentaient obligés de vivre à la ferme pour passer plus de temps avec leur famille, voire pour élever leurs enfants de manière idéale.
Craig Taffaro passait 10 à 12 heures par jour à travailler dans une grande banque avant de changer de vie.
« Il ne me suffisait pas de quitter la maison pour acheter des choses, de la nourriture et des expériences pour ma famille. Au contraire, ils avaient besoin de moi. Et c’est en fait plus difficile… d’être présent auprès de mes enfants d’une manière qui peut être frustrante, comme lorsque vous essayez de planter une rangée de maïs et que vos enfants le déracinent ».
« En tant que famille, nous allons grandir en vertu et en sainteté, non seulement en tant qu’individus, mais aussi en tant qu’unité ».
Curley a non seulement loué la vie à la ferme pour lui avoir permis de passer plus de temps avec sa famille, mais aussi pour ce qu’elle a apporté à l’éducation de ses garçons.
« Ils veulent vraiment faire des choses qui comptent. Les petits garçons veulent vraiment être des petits hommes. Ils veulent faire des choses que font les hommes ». « Mais je n’avais aucun moyen de leur offrir cela. Je travaillais toute la journée devant un ordinateur… Je n’avais vraiment pas l’impression qu’ils allaient grandir comme ils le devraient. »
Craig a suggéré que la vie à la ferme permettait d’établir un ordre approprié entre la famille et l’économie, car l’économie est censée servir la famille et non l’inverse. Le commentateur social Robert Nisbet a observé que la famille était « plus soudée » lorsqu’elle fonctionnait comme une unité économique, a déclaré Craig.
Un couple a suggéré que le travail de résolution de problèmes auquel leurs enfants se livraient ensemble dans une ferme les aidait à créer des liens entre eux, de sorte qu’ils maintenaient des relations solides à l’âge adulte.
La série explore d’autres avantages moraux, sociaux et physiques de l’agriculture familiale, allant du développement du caractère et de la forme physique à l’illustration des nombreuses paraboles du Christ faisant référence à la plantation et à la culture.
L’avortement, un sujet politique en Allemagne
Le 24 juillet, le gouvernement allemand s’écharpait à propos de la légalisation de l’avortement, car la CDU de Friedrich Merz s’opposait à la candidate du SPD, Frauke Brosius-Gersdorf, pour un poste de juge à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Motif : sa position jugée trop libérale sur l’avortement.
Vols en série dans des églises en Creuse
Huit objets liturgiques datant du XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècle ont été volés depuis le début de l’année dans trois églises de Creuse.
Samedi 16 août, un vol a été constaté dans l’église de Ladapeyre, en Creuse : disparition d’un calice et d’un ciboire dans la sacristie. Ce vol vient s’ajouter à d’autres affaires similaires. Depuis le début de l’année, trois églises du département – Gouzon, Peyrat-la-Nonière et Ladapeyre – ont été ciblées, avec au total huit objets liturgiques dérobés.
Ces pièces sont inscrites comme patrimoine mobilier et protégées par la loi. La conservatrice des monuments historiques du département a été informée des faits, une fiche Interpol doit être publiée prochainement à la suite de cette série de vols.
Face à ces vols, le préfet de la Creuse, Anne Frackowiak-Jacobs, a écrit aux maires du département pour les alerter sur “la hausse de vols d’objets cultuels de grande valeur au sein de plusieurs églises de notre département” . Elle évoque également une alerte lancée au niveau national par le Ministère de la Culture, alors qu’une recrudescence de vols dans les lieux de culte et sur les chemins du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
Depuis la loi de 1905, il revient aux maires d’assurer la protection des églises et du patrimoine communal :
“Vous avez un rôle essentiel à jouer dans la préservation de notre patrimoine commun” écrit-elle aux élus. Elle parle même de ces objets liturgiques comme “un héritage culturel souvent inestimable, parfois vulnérable.”
Trois plaintes ont été déposées depuis janvier. “Dès qu’un vol est constaté, nous portons plainte” indique le curé de Saint-Pardoux.
Mgr Bozo nommé évêque coadjuteur de La Rochelle
Mgr Pierre-Antoine Bozo a été nommé évêque coadjuteur du diocèse de la Rochelle et Saintes par le pape Léon XIV. À terme, Mgr Bozo devrait prendre la charge d’évêque de son nouveau diocèse, jusqu’alors administré par l’évêque de Luçon Mgr Jacolin.
Mgr Pierre-Antoine Bozo était depuis 2017 évêque de Limoges. Désormais, il viendra épauler Mgr Jacolin, évêque de Luçon et administrateur apostolique de la Rochelle et Saintes depuis la mise en retrait de Mgr Colomb, mis en examen.
Livr’arbitres, une revue littéraire sur les grands auteurs
Liberté politique s’est entretenu avec Patrick Wagner, directeur de la revue Livr’arbitres :
Vous avez fêté au début de l’été son 50ème numéro, pouvez-vous nous décrire votre revue ?
Notre revue littéraire a plusieurs décennies d’existence, elle est née sur les bords de la Moselle à Metz, dans le campus de la faculté de Lettres Modernes. Elle est faite de rencontres, d’amitié, c’est une vieille demeure, où chaque pièce est indépendante et où pourtant souffle un esprit commun. Au fil du temps, des soutiens sont arrivés, de Michel Déon à Jean Raspail. Des contributeurs se sont agrégés d’Alain Paucard à Christopher Gérard, de Thierry Marignac à Michel Mourlet, de Francis Bergeron à Alain de Benoist, mais il faudrait en citer des dizaines d’autres ! Et nous ne pouvons oubliés nos lecteurs fidèles, car une revue ne peut évidemment exister sans abonnés ! La revue à pour but à la fois d’offrir des dossiers de fonds sur les grands auteurs de la littérature française et internationale, de remettre en lumière des plumes injustement « oubliées » ou « ostracisées » et de dénicher les perles de l’édition contemporaine. Nous restons ouverts, à l’écoute des plus récentes publications, et de nombreux jeunes gens nous rejoignent, ce qui est un gage de dynamisme, d’attrait sans cesse renouvelé. Notre marge de progression est encore grande, quand bien même le chemin parcouru est déjà incroyable…
Pourquoi acheter une revue littéraire ?
Peut-être et surtout pour essayer de s’y retrouver dans la production pléthorique de ces dernières décennies… Nous essayons d’être à notre niveau une espèce de Gault et Millau des bonnes maisons d’édition, des jeunes talents à découvrir ou des écrivains oubliés à « re »découvrir. Un bon livre, c’est comme un bon vin, s’il n’est pas bouchonné, vous pouvez le déguster à n’importe quel âge ! Nous avons également la particularité de publier de la création littéraire sous forme de courtes nouvelles, de « récits de voyage », de poésie…
Qu’y trouve-t-on ?
De tout ou presque, car si d’aucuns pensent que tout est politique, nous pourrions leur répondre que tout est littérature ! Plus sérieusement, vous trouverez des recensions de parutions récentes, d’autres d’auteurs disparus, des dossiers (par exemple les littératures de l’imaginaire, La littérature prolétarienne, les écrivains et la mer) et des portraits (Jean Raspail pour notre n°50, mais les 5 précédents étaient, pour vous faire une idée : Lovecraft, Jack London, Jean Cau, Raymond Abellio, Gabriele d’Annunzio) assez fournis. La partie « entretien » est également assez étoffée, enfin, des pages sur la BD, le cinéma, la littérature jeunesse, la poésie… L’ensemble sur 168 pages ! […]
“La nouvelle guerre froide imite la guerre froide, mais elle ne la reproduit pas”
Extrait d’une analyse de Jean-Robert Raviot, docteur en science politique, professeur des universités en études russes contemporaines à l’Université Paris Nanterre, suite à la rencontre entre Trump et Poutine en Alaska :
[…] Je ne sais pas comment le choix de l’Alaska a été fait, mais il semble clair qu’il donnait d’emblée et avant toute négociation un avantage symbolique éclatant à Vladimir Poutine. La localisation même de ce sommet sert la rhétorique officielle russe. Quelques explications.
La nouvelle guerre froide imite la guerre froide, mais elle ne la reproduit pas. Anchorage est assez maussade, mais ce n’est ni Genève, ni Helsinki. Le rideau de fer n’existe plus et le partage de l’Europe n’est plus à l’ordre du jour. L’Europe elle-même, d’ailleurs, n’est plus trop à l’ordre du jour, ayant quitté la scène des grands acteurs politique de l’Histoire. Sa vassalité politico-stratégique et, de plus en plus, sa soumission économique et énergétique à l’égard des Etats-Unis semble être tenue pour un fait. Le président russe et le président américain l’ont d’ailleurs dit ouvertement et sans trop de précaution oratoire, chacun à sa manière, au cours de ces derniers mois.
Anchorage est la capitale d’un état américain qui a ceci de particulier qu’il fut le territoire de l’Empire de Russie pendant une petite centaine d’années, entre la fin du XVIIIe siècle et 1867, date à laquelle ce territoire assez faiblement colonisé par les Russes – il est établi que la population russe de cette « Amérique russe » a atteint son maximum vers 1825, avec environ… 700 habitants ! – a été vendu aux Etats-Unis pour 7,2 millions de dollars de l’époque. La Russie entretenait déjà d’excellentes relations d’affaires avec les Etats-Unis au sein de la Russian-American Company, fondée par Paul Ier en 1799. Cette entente russo-américaine avait permis de repousser les velléités des concurrents britanniques d’investir un territoire très riche en or et en minerais. Pendant tout le dix-neuvième siècle, la Russie – faute d’avoir les moyens de le contrôler durablement – s’ingénie à attiser les rivalités américano-britanniques autour de ce territoire, par le jeu des concessions en matière de droits d’exploitation des ressources… Outre la mainmise sur les ressources naturelles, l’acquisition de l’Alaska permet aux Etats-Unis de poursuivre l’expansion territoriale de la Ruée vers l’or, donnant à Washington un accès direct au littoral arctique, dominé jusqu’ici par la Russie et la Grande-Bretagne. Le Canada est alors un dominion britannique et la maîtrise de la côte Nord-Pacifique de l’Amérique, encore peu développée, est un enjeu stratégique majeur. Le rattachement de l’Alaska aux Etats-Unis permet à ces derniers de mieux circonscrire la puissance britannique, de sécuriser leur voisinage du Nord-Ouest et de réaffirmer leur volonté de domination de tout l’hémisphère occidental (à savoir la totalité du continent américain), exprimée dès 1823 dans la célèbre doctrine Monroe, que l’on peut résumer ainsi : les Etats-Unis ne tolèrent aucune présence européenne sur le continent américain.
Quel symbole que d’opter pour un territoire dont l’histoire même symbolise la vision politique russe portée par Vladimir Poutine, qui constitue une sorte de « doctrine Monroe » à la russe, que l’on peut résumer ainsi : les grandes puissances sont légitimes à faire valoir, dans leur voisinage, un droit à la sécurité qui exclut le déploiement militaire et l’ingérence politique d’autres grandes puissances ; que les puissances moyennes et « petits Etats » voisins s’en accommodent et ajustent leurs politiques à la réalité géopolitique des rapports de force!… Dans la vision russe, assez brutalement réaliste, un nouvel ordre international doit être reconstruit par un dialogue et des négociations entre « grands », un nouvel ordre international fondé non plus sur des règles dictées imposées par le plus puissant des « grands », comme par les Etats-Unis après leur victoire sur l’URSS dans la guerre froide, mais sur un jeu d’équilibre de grandes puissances régionales qui s’abstiennent d’ingérence mutuelle dans leurs voisinages respectifs.
Trump avait-il conscience, en proposant l’Alaska, de servir aussi bien les desseins de la diplomatie russe ? Il a voulu se poser « en voisin » afin de mieux engager le dialogue. En mesurait-il toutes les implications ?
Célébrons les 800 ans du sacre de saint Louis en 2026
Grande célébration à Reims en novembre 2026, en présence des hautes autorités de l’Etat pour commémorer les 800 ans du sacre de saint Louis.
En lien avec le thème spirituel que nous proposons pour accompagner la neuvaine d’années de célébrations autour du 6è centenaire de Jeanne d’Arc, nous proposons de mettre saint Louis à l’honneur en 2026. En effet, Jeanne d’Arc avait une grande dévotion pour saint Louis. N’est-il pas l’archétype du souverain chrétien en qui Jeanne d’Arc voyait un modèle ?
Sollicitons nos autorités politiques et religieuses pour que les 800 ans du sacre de saint Louis soient un grand moment d’unité nationale en France.
Pour en savoir plus sur le sacre de saint Louis, cliquez ici.
La persécution des Petites Sœurs des Pauvres par les fanatiques démocrates
Depuis douze ans maintenant, cet ordre catholique de religieuses, dont le seul but est de prendre soin des personnes âgées démunies, est traîné devant les tribunaux américains par une série d’idéologues.
Quel est le crime des religieuses ? S’opposer à une disposition de l’Obamacare qui obligeait les organisations à but non lucratif à fournir des contraceptifs, directement ou indirectement, dans le cadre de leurs régimes d’assurance maladie approuvés par le gouvernement fédéral.
La position des religieuses était que toute participation à la distribution de contraceptifs constituait une grave violation de leurs croyances religieuses et que, en vertu de la loi de 1993 sur le rétablissement de la liberté religieuse, le gouvernement fédéral était tenu de trouver un autre moyen d’atteindre le même objectif.
En fin de compte, l’administration Obama a perdu son procès, même s’il a fallu attendre la fin du premier mandat de Donald Trump pour que les religieuses obtiennent gain de cause. À ce moment-là, le litige était en cours depuis 2013 et avait été examiné à plusieurs reprises par la Cour suprême, qui l’avait renvoyé devant les tribunaux inférieurs ; et par une multitude d’États — dont certains, de manière honteuse, ont choisi de s’inspirer de l’intolérance du président Obama et ont continué à faire pression sur cette question.
Heureusement, en juillet 2020, la Cour suprême a finalement autorisé l’administration Trump à mettre en œuvre son exemption. L’affaire a été tranchée par 7 voix contre 2.
En toute logique, cela aurait dû mettre fin à l’affaire. Et pourtant, aucun des États qui avaient perdu devant la Cour suprême – la Pennsylvanie et le New Jersey – n’était disposé à abandonner. Pire encore, ils ont été rejoints dans leur démarche par la Californie, New York, le Massachusetts et d’autres États. S’accrochant à un argument tendancieux que la Cour suprême n’avait pas examiné au fond, ces États ont insisté sur le fait que les modifications apportées par l’administration Trump étaient « arbitraires et capricieuses » au regard de la loi sur la procédure administrative. Ce mois-ci, un juge de district de Pennsylvanie a donné raison à ces États et a annulé la règle. Une fois de plus, douze ans après l’ouverture de leur procès, les Petites Sœurs des Pauvres ont été informées qu’elles devaient choisir entre leur conscience et la loi.
Que ce litige dure aussi longtemps est un problème. Mais ce qui est infiniment pire, c’est le nombre de politiciens américains qui se sont réjouis de voir cette affaire se poursuivre. Les affaires judiciaires dans lesquelles les Petites Sœurs des Pauvres ont été impliquées ne sont pas apparues spontanément. Elles ne sont pas non plus une caractéristique permanente ou inévitable du paysage. Elles sont le fruit d’un choix. Le président Obama a choisi d’exiger que les religieuses américaines subordonnent leurs croyances religieuses à ses préférences sociales. Les dirigeants de Pennsylvanie, du New Jersey et d’autres États démocrates ont choisi d’attaquer le compromis de l’administration Trump, longtemps après le départ de Barack Obama, puis de poursuivre leurs efforts malgré une défaite cuisante devant la Cour suprême. C’est du fanatisme et, bien compris, c’est contraire au fonctionnement d’une société pluraliste. Les Américains sont en désaccord, ont été en désaccord et devraient souvent être en désaccord sur des questions politiques importantes. Mais il y a une différence entre chercher à gagner la bataille des idées et poignarder gratuitement les blessés. Compte tenu des instincts de l’actuelle Cour suprême, il semble probable que la dernière défaite des Petites Sœurs des Pauvres sera finalement annulée.
Dégradation des églises Sainte-Marthe-des-Quatre-Chemins à Pantin et Saint-Yves à La Courneuve
Communiqué du diocèse de Saint-Denis :
Samedi 16 août 2025, deux églises situées à Pantin et à La Courneuve (93) ont été la cible d’actes de vandalisme et de saccage perpétrés par un même individu.
L’auteur des faits s’est introduit d’abord dans l’église Sainte-Marthe des Quatre-Chemins, 118 avenue Jean Jaurès, à Pantin, aux alentours de 10h30. D’après les caméras de surveillance de la ville, il serait resté un peu plus d’une heure dans les lieux.
Durant ce laps de temps, il a détruit quatre statues : deux du Christ, une de Sainte Marthe et une de la Vierge Marie. Il a renversé et abîmé du mobilier, déchiré des affiches. Les dégâts sont conséquents. Ouverte depuis 8h00 le matin pour permettre aux fidèles de prier, l’église était à ce moment-là sans surveillance. Le curé a découvert à midi le désastre et a immédiatement prévenu la police nationale. L’individu avait déjà pris la fuite.
Un peu plus tard, vers 13h00, ce même homme s’est introduit à quelques kilomètres de là dans l’église Saint-Yves, 18 avenue Lénine à La Courneuve. Il s’est livré également à un saccage important, endommageant trois statues : l’une de Jeanne d’Arc et deux du Christ Jésus. Il a détruit des cierges et renversé des candélabres et des bancs, puis arraché des panneaux d’affichage. C’est un paroissien présent sur place qui a prévenu le vicaire de la paroisse.
Alertés, les policiers de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) sont intervenus rapidement sur les lieux. L’individu, menaçant, a été interpellé vers 14h00.
Les deux prêtres de Pantin et de La Courneuve ont porté plainte contre le suspect.
Aucun blessé ni départ d’incendie ne sont heureusement à déplorer.
L’évêque de Saint-Denis, Mgr Étienne Guillet, exprime sa profonde tristesse face aux violences et dégradations commises. Il assure les communautés paroissiales de Pantin et de La Courneuve de son entier soutien et de sa prière. Dimanche prochain, il présidera la messe en l’église Saint-Yves de La Courneuve, avant de se rendre ultérieurement à Sainte-Marthe de Pantin.
Il remercie les forces de l’ordre pour leur réactivité et leur courage, ayant permis d’éviter tout drame supplémentaire et se réjouit de la relation de confiance tissée avec la Préfecture de Bobigny.
« C’est bien, vous les Brésiliens, vous vous adaptez bien et en plus de ça vous êtes chrétiens. »
Il parait que cette phrase est raciste.
Waldemar Kita, président du FCN, remettait, en marge de la rencontre entre le PSG et Nantes, un trophée à Marquinhos en l’honneur de la victoire des Parisiens en Ligue des Champions. Il lui a dit :
« C’est bien, vous les Brésiliens, vous vous adaptez bien et en plus de ça vous êtes chrétiens. »
Cette séquence a été vite supprimée.