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Réveiller le Seigneur qui “dort” : Exsurge, quare obdormis

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Dans le rite de la Messe antérieur à la réforme liturgique du Concile Vatican II, ce que l’on appelle aussi la Messe tridentine, il existe trois dimanches de préparation au temps propre du Carême : la septuagésime, la sexagésime et la quinquagésime. Je voudrais m’arrêter sur le bel introït du dimanche de la sexagésime, Exsurge, quare obdormis, Domine.
Dans son précieux Liber Sacramentorum (vol. I), le bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster nous fait entrer dans le climat des temps héroïques de la foi. Autrefois, en ce jour liturgique, on se rendait à la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs pour célébrer cette Messe qui « est un mélange de sentiment lugubre de pénitence et d’expression de solennité grandiose ». Le même Schuster nous dit que probablement cette statio fut instituée à l’époque où les Lombards assiégeaient l’Italie, menaçant même Rome, et ce sentiment serait vraiment bien exprimé par la tristesse de cet introït dont le texte est tiré du Psaume 44 (avec quelques ajustements) :
« Réveille-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur ? Lève-toi, ne nous rejette pas pour toujours. Pourquoi caches-tu ton visage, oublies-tu notre misère et notre oppression ? Car nous sommes prosternés dans la poussière, notre corps est étendu à terre. Lève-toi, viens à notre aide ; sauve-nous par ta miséricorde. »
Un texte certes rempli de tristesse mais aussi d’espérance dans l’aide de Dieu et dans son intervention dans l’histoire des hommes. La belle mélodie grégorienne du premier mode (mise en valeur expressivement par une exécution musicale tenant compte de la sémiologie) revêt les paroles d’une manière admirable, au point qu’elle semble se former à partir du texte biblique lui-même, comme une conséquence naturelle de sa raison d’être. Dans la première partie de l’introït, on perçoit ce sentiment de tristesse et la mélodie nous le représente parfaitement, tout comme elle exprime, au milieu même de l’introït, l’espérance et l’ardeur de la demande de l’intervention de Dieu dans l’histoire pour nous libérer des ténèbres et du mal.
Comme ces paroles nous paraissent actuelles en un temps de confusion sociale, en un temps où la nouvelle normalité semble être l’état d’urgence, qu’il soit dû à des urgences sanitaires ou politiques. Marcello Veneziani, dans son livre de 2024 intitulé Senza eredi, citant le philosophe Giorgio Agamben, écrit :
« Le pouvoir se fonde sur l’urgence et sur la possibilité de la proclamer. Mais faut-il considérer l’urgence comme une catégorie permanente de la vie publique, sinon fixe, du moins récurrente ? L’urgence signifie la suspension de la liberté ordinaire, des droits élémentaires, à commencer par la liberté de mouvement et la vie sociale. Une dictature fondée sur des bases sanitaires et sécuritaires pourrait même se profiler à l’horizon, où la biopolitique devient biosécurité, intégrité. »
Le penseur brésilien Plinio Corrêa de Oliveira, dans un article intitulé précisément Exsurge Domine! Quare obdormis ?(Catolicismo), voyait dans ces paroles aussi un signe d’identification à la crise de foi qui a frappé l’humanité depuis quelques siècles jusqu’à aujourd’hui :
« Nous avons déjà montré comment notre époque s’insère dans le long processus historique commencé entre 1450 et 1550 avec l’Humanisme, la Renaissance et le protestantisme, accentué profondément avec l’encyclopédisme et la Révolution française, et finalement triomphant aux XIXe et XXe siècles avec la transformation des peuples chrétiens en masses mécanisées, amorphes, largement travaillées par les ferments de l’immoralité, de l’égalitarisme, de l’indifférentisme religieux ou du scepticisme total. Du libéralisme, elles sont déjà passées au socialisme et sont en train de glisser vers le communisme. La marche ascendante des faux idéaux laïques — fondamentalement panthéistes, il faut le noter — et égalitaires est le grand événement qui domine notre époque historique. Le jour où cette marche commencerait à régresser, avec un recul non pas petit et occasionnel, mais continu et fort, une autre phase de l’histoire aurait commencé. En d’autres termes, la déchristianisation est le signe sous lequel se trouvent tous les faits dominants survenus en Occident du XVe siècle à aujourd’hui. C’est ce qui unit ces cinq cents années et en fait un bloc dans le grand ensemble qu’est l’histoire. Une fois la déchristianisation arrêtée grâce à un mouvement contraire, nous serons passés d’un ensemble de siècles à un autre. »
Une analyse certes impitoyable mais véridique ; en fin de compte, cet introït est un signe de soumission à Dieu, mais dans l’espérance de son intervention.
Il arrive parfois, assurément, de se sentir seuls, effrayés, sans défense… Dieu comprend certainement notre inadéquation et a choisi de nous sauver à l’intérieur même de celle-ci, non malgré elle. Voilà pourquoi les paroles de cet introït, sa mélodie, devraient toujours résonner dans nos cœurs, non seulement pendant le temps liturgique auquel il est destiné, mais comme une prière constante au Père pour qu’il ne nous abandonne pas à l’heure de l’épreuve.

Viae dura lex sed lex

La manifestation organisée à la hâte par Jordan le Second en soutien à la nouvelle délinquante politique Marine Le Pen, surnommée la Poulidor des Présidentielles, n’a pas eu le succès escompté, loin s’en faut. Avec à peine 7 000 participants à cette séance publique d’autosuggestion collective pourtant placée sous un soleil radieux et en dépit d’un appel à la mobilisation générale contre cette criante injustice, les troupes du premier parti de France ont choisi l’abstention, vraisemblablement perturbées par un verdict judiciaire sévère les plongeant dans un profond doute.

Qui croire en effet ? La Marine Le Pen d’il y a dix ans qui s’indignait de la faiblesse des juges face aux abus des hommes politiques et qui réclamait une justice exemplaire à faire pâlir un Pol-Pot ou un Kim Jong Un en proposant ni plus ni moins que l’inéligibilité à vie. En attendant le bannissement ou le pilori.

Ou alors la Marine Le Pen d’aujourd’hui outrée de la sanction la frappant injustement (cela va sans dire), dénonçant un pouvoir judiciaire rouge (cela va sans dire) et aveugle non pas par impartialité mais parce qu’ils ferment les yeux quand ça les arrange.

Et ces juges faut-il les croire ? La sévérité de la sanction laisse planer le doute d’une politisation malsaine des débats judiciaires au pays de Montesquieu et de l’indépendance des pouvoirs même si, et il est bon de le rappeler, l’exécution provisoire est devenue obligatoire suite aux votes de ces mêmes hommes politiques, soucieux à l’époque de se racheter une bonne conscience face aux différents scandales (Cahuzac le Repenti en tête et désormais donneur de leçons). Et ce contre l’avis de ces mêmes juges…

Faut-il croire maintenant cette caste, cette aristocratie politique bien inquiète des conséquences de cette boîte de Pandore qu’elle a elle-même ouverte et qui dans un début d’affolement cherche à légiférer rapidement et supprimer cette fameuse “exécution provisoire” ? C’est tellement plus facile que de changer de comportement vis-à-vis des électeurs…

Une chose est néanmoins à peu près sûre : les militants, sympathisants du RN ne se sont pas bousculés pour aller soutenir la Dame blonde. Difficile en effet de comprendre un discours asséné depuis des années présentant le RN comme le parti hors système, hors corruption, hors du tous pourris quand deux affaires en moins de cinq ans démontrent le contraire. La réaction du RN à cette décision judiciaire les interpelle car elle laisserait à penser que, sous prétexte d’être un homme politique, il serait nécessaire de ménager les sanctions pour ne pas “troubler” le jeu électoral, jeu dont nous savons qu’il est pipé.

Alors, oui viae dura lex sed lex.

Mais depuis dimanche dernier, celle de la rue semble, elle aussi, bien difficile à avaler pour un parti dit populaire quand bien même le lieu de ce qui devait être un grand raout est bien mal choisi (Place Vauban ça fait pas très populo).

Amitiés patriotes

P.MAGNERON

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Angleterre : il vaut mieux être délinquant clandestin que mère de famille ayant un coup de colère sur internet

En 2023, la police britannique a procédé à 12183 arrestations pour crime de pensée non conforme, précisément pour publications en ligne jugées « menaçantes » ou « offensantes ». Néanmoins les condamnations sont en baisse, en raison des « difficultés à réunir des preuves », notamment lorsque les victimes renoncent à poursuivre les procédures judiciaires…

Le Times cite le cas de Maxie Allen et Rosalind Levine, arrêtés le 29 janvier pour avoir exprimé leurs inquiétudes sur un groupe privé WhatsApp de parents concernant le processus de recrutement à l’école de leur fille. Six policiers en uniforme se sont rendus au domicile du couple et ont procédé à leur interpellation devant leur autre enfant, avant de les conduire au commissariat. Le couple a été interrogé pour des présomptions de harcèlement, de communications malveillantes et de nuisances dans les locaux de l’école, qui les avait accusés de « diffamation » contre le président du conseil d’administration. Les empreintes digitales du couple ont ensuite été prises, ils ont été fouillés, puis enfermés dans une cellule durant huit heures.

Lucy Connolly, femme de Northampton, a été condamnée en octobre dernier à 31 mois de prison ferme pour incitation à la haine raciale, parce que le 29 juillet, à la suite du meurtre de trois jeunes filles à Southport, elle appelait sur X à une « déportation massive » et évoquait l’idée de mettre le feu à des hôtels hébergeant des clandestins. Message rapidement supprimé, mais qui n’avait pas échappé à la police de la pensée. Lucy Connolly est en prison. Théoriquement elle a le droit à des permissions de sortie pour voir sa fille de 12 ans ou son mari, qui est malade. Mais toute sortie vient encore de lui être refusée. A cause de la « dangerosité » de ses propos…

En Angleterre il vaut mieux être délinquant clandestin que mère de famille ayant un coup de colère sur internet.

Vers l’industrialisation de la PMA ?

Le meilleur des mondes approche… Astorg, le fonds européen de private equity basé à Paris, vient de créer l’entreprise Nexpring Health. Cette dernière est issue de la fusion de trois sociétés proposant tout le matériel spécialisé destiné aux cliniques de procréation médicalement assistée (PMA) : Hamilton Thorne, la branche « santé reproductive » de Cook Medical, et Fujifilm Irvine Scientific. La nouvelle entreprise fournit environ 3 000 cliniques spécialisées situées dans 118 pays, soit « la quasi-totalité du marché » selon le fonds. Son chiffre d’affaires est de 250 millions d’euros.

Les cliniques de PMA intéressent les investisseurs. En 2024, le fonds KKR a ainsi dépensé 3 milliards d’euros pour acheter une chaine espagnole d’établissements spécialisés. En outre, un tiers des fécondations in vitro (FIV) sont réalisées aux Etats-Unis dans des cliniques appartenant à des sociétés de capital-investissement.

Plus de 3 millions de bébés conçus par PMA en 2022

Le marché de la PMA connait une importante hausse. La fertilité est en baisse dans le monde, un couple sur six aurait des difficultés à avoir un enfant. Le nombre de procréations médicalement assistées ne cesse, lui, de progresser. En 2022, plus de 3 millions de bébés ont été conçus ainsi. Au Danemark, par exemple, neuf bébés sur cent sont issus d’une FIV.

Les Etats, comme les employeurs, prennent en outre de plus en plus charge les coûts élevés liés à la procréation médicalement assistée. En France, elle est ainsi totalement remboursée. Aux Etats-Unis, 14 Etats imposent aux compagnies d’assurances de couvrir une partie des frais associés à une PMA, et 47 % des grandes entreprises les couvrent selon Mercer.

Un secteur en expansion

Le secteur de la PMA est ainsi actuellement en pleine croissance. « Il croît de près de 7 % à 8 % par an » indique Tobias Nordblom, directeur associé chez Astorg. En 2023, le marché était évalué à 34,7 milliards de dollars. Il pourrait atteindre plus de 60 milliards de dollars dans dix ans. Les consommables et le matériel médical représentent à eux seuls 1 % à 5 % du coût total d’une fécondation in vitro, soit un marché de 1,5 milliards d’euros actuellement.

La financiarisation du secteur pose toutefois question. « De nombreuses patientes se voient proposer des soins en option, notamment l’imagerie time-lapse pour la sélection des embryons, le test génétique préimplantatoire (…) et le grattage de l’endomètre. Ces procédures font l’objet d’une promotion importante. Pourtant, des preuves solides de leur efficacité font souvent défaut » relève la revue The Lancet.

Le Syndicat de la Famille participe aux manifestations contre les ZFE (Zone Familles Exclues)

Le Syndicat de la Famille a participé à trois manifestations organisées contre les Zones à Faibles Émissions (ZFE) dimanche 6 avril, à Paris, Montpellier et Brest, dans le but de dénoncer l’exclusion croissante des familles des centres-villes, une situation préoccupante que nous ne pouvons ignorer.

Les ZFE, bien qu’ayant pour objectif de réduire la pollution de l’air, engendrent des conséquences dramatiques pour une grande partie des familles. Nombre d’entre elles, notamment celles à revenus modestes, possèdent des véhicules anciens, souvent polluants, et ne disposent pas des moyens financiers pour les remplacer par des modèles plus récents ou moins polluants. Ce manque de pouvoir d’achat les contraint à se tenir à l’écart des centres-villes, où des restrictions de circulation de plus en plus strictes leur interdisent l’accès. Cela contribue à une forme d’exclusion géographique et sociale, qui pénalise les familles les plus vulnérables.

Lors de ces manifestations, l’accueil du public a été particulièrement chaleureux et favorables soulignant la solidarité populaire envers cette cause. À l’inverse, à Paris, Xavier Bertrand, qui luttait contre les ZFE, a été hué par les manifestants, illustrant ainsi un rejet clair des mesures prises par certains élus en dépit de leur position raisonnable sur ce sujet.

Cette mobilisation contribuera à sensibiliser davantage l’opinion publique et les décideurs politiques à la nécessité de trouver des solutions équilibrées, qui prennent en compte les réalités sociales des familles tout en poursuivant les objectifs environnementaux.

 

Euthanasie : les pharmaciens réclament une clause de conscience

Lu dans Gènéthique :

« Nous espérons que le cas de conscience du pharmacien soit reconnu au même titre que celui des autres professionnels », plaide Cyril Boronad, président du Syndicat national des pharmaciens des établissements publics de santé (Synprefh). Lors de leur audition par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, les pharmaciens ont tenté de se faire entendre. En effet, à l’heure actuelle la proposition de loi prévoit une clause de conscience spécifique pour certaines professions, pas pour les pharmaciens.

L’ensemble de la profession sur les rangs

Le Synprefh avait déjà défendu l’objection de conscience des pharmaciens lors des auditions effectuées l’année dernière. Désormais, les autres syndicats de professionnels et d’étudiants et la section H du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop) affirment également leur volonté d’une clause de conscience spécifique. Il y a un « alignement » de l’ensemble de la profession, souligne Cyril Boronad.

Cette clause leur est pour le moment refusée au motif qu’il n’existerait pas un rapport « assez direct » entre la procédure d’euthanasie ou de suicide assisté et l’intervention du pharmacien. Pourtant

« les professionnels des pharmacies à usage intérieur (PUI) seront mobilisés à deux étapes de la procédure, avec la réalisation de la préparation magistrale létale puis la dispensation, soit à l’officine pour les patients en ambulatoire, soit dans les services pour les patients hospitalisés ».

L’autre raison invoquée par le législateur est « le risque de blocage du dispositif ».

Un « déni du cas de conscience »

Le président du Synprefh dénonce un « déni du cas de conscience » que les professionnels, y compris les préparateurs, pourraient rencontrer.

Selon une enquête menée par le Synprefh, 81% des professionnels réclament une clause de conscience. Ils seraient toutefois seulement 20% à prévoir d’y recourir « de manière systématique ». 20% pourraient quant à eux l’invoquer pour des « situations particulières », par exemple s’il s’agissait d’un membre de leur famille. Les autres praticiens favorables à l’instauration de cette clause ne prévoient pas de la faire valoir.

Les mutuelles veulent faire éliminer les personnes qui coûtent trop cher

Les mutuelles font leur lobbying. Par exemple, la MGEN a écrit aux députés :

Notre mutuelle s’est toujours engagée au service de la conquête de droits sociaux.

Nous appelons à respecter la liberté de choisir et d’agir des personnes de façon éclairée et sans pression, à l’effectivité des droits des personnes en situation de fin de vie (en particulier une égalité d’accès aux soins palliatifs et aux soins d’accompagnement) ainsi qu’à la légalisation de l’aide active à mourir sous conditions.

“Dans un monde interdépendant, une mauvaise décision pour les États-Unis l’est également pour le reste du monde”

D’Alain Dumait dans Les 4 Vérités :

Les droits de douane « réciproques » annoncés par Donald Trump le 2 avril ont provoqué un tremblement de terre financier. On sait que ce n’est pas un économiste, mais un chef d’entreprise d’un genre particulier: un promoteur fait « des coups » (des deals), mais il n’est ni un créateur, ni un investisseur à long terme. Engagé dans la vie politique américaine depuis quarante ans, il a toujours été isolationniste et populiste. Pendant sa dernière campagne, s’engageant à réindustrialiser l’Amérique, il a annoncé qu’il procéderait à une augmentation des droits de douane.

Selon une grille présentée le 2 avril, où figurent des chiffres, dont on a dit qu’ils ont été déterminés à l’aide d’un calcul simpliste, à savoir:

  • Calcul du ratio déficit/importations: pour chaque pays, le déficit commercial des États-Unis avec ce pays aurait été divisé par le montant total des importations en provenance de ce même pays.
  • Application d’un facteur de réduction: le pourcentage obtenu a ensuite été divisé par deux pour déterminer le taux de droit de douane à appliquer.

Par exemple, selon cette formule, l’Union européenne s’est vue imposer un droit de douane de 20 %, et la Chine de 34 %. L’UE déclare que le taux moyen de ses droits de douane sur les produits américains est estimé entre 1 % et 4,8 %. Donald Trump les estime à 39 %. Nos médias crient au n’importe quoi. Pourtant, si l’on tient compte de la TVA, des barrières non tarifaires, et de la sous-évaluation de l’euro, le compte de Donald Trump est proche de la réalité. Emmanuel Macron a dit au Président Trump, le 24 février: « Ce ne sont pas des droits de douane. » Mais ce sont bien des éléments qui renchérissent, pour les consommateurs européens, les prix des produits américains, et donc leur compétitivité.

  • Sur la TVA: il n’y en a pas aux États-Unis. Leur « sales tax » varie de 0 à 10 % selon les États. Il est si vrai qu’elle frappe les produits importés que les partisans de la TVA dite « sociale » en tirent argument pour l’augmenter, en contrepartie d’une baisse des cotisations sociales.
  • Sur les barrières non tarifaires, Éric Lombard lui-même envisage de les accroître, en riposte au coup de force de Donald Trump.
  • Quant à la surévaluation du dollar, elle était estimée par le Trésor américain à quelque 6% en 2023. Donc, Donald Trump ne manque pas d’arguments.

Pour autant, aucune raison, même bonne, ne justifie de déclarer la guerre économique!

Quant à ses objectifs de politique intérieure – à savoir réindustrialiser les États qui ont voté pour lui – et en attendant qu’ils se réalisent peut-être, c’est l’inflation par les prix, la baisse du pouvoir d’achat, une possible récession qui se profile à l’horizon des Américains, et déjà, une baisse très sensible de leurs patrimoines. Donald Trump pensait obliger Chinois et Européens à négocier, comme l’ont fait avant eux les Britanniques. Erreur: les premiers ont déjà riposté avec des droits à 34 %, et l’Europe prépare une réponse un peu plus nuancée.

Pour finir, rappelons que tout impôt est finalement une charge pour les personnes physiques. Les impôts sur la consommation, TVA ou droits de douane se payent cash. Ils pèsent immédiatement sur le pouvoir d’achat. Dire que l’augmentation immédiate d’un impôt sur la consommation permettra demain de réduire l’impôt sur le revenu n’est qu’une promesse politique illusoire. Dans un monde interdépendant, une mauvaise décision pour les États-Unis l’est également pour le reste du monde. Tous les pays seront frappés, mais certains plus que d’autres. Il en résultera une redistribution au niveau mondial. Comme après chaque guerre. Et les pays les mieux dirigés seront alors les mieux placés …

Suicide assisté et euthanasie : 26 personnes touchées pour chaque cas

De nombreuses études de suicidologie attestent du traumatisme et de la grande souffrance des proches de personnes décédées par suicide, y compris lorsqu’il s’agit de suicide assisté et d’euthanasie. Elles soulignent aussi la longue et lente diminution des symptômes du deuil en raison des circonstances. Quelles que soit les modalités du suicide, les thérapeutes et professionnels de la santé mentale sont particulièrement sollicités par les proches d’une personne qui a mis fin à ses jours, seul ou avec de l’aide. Cela s’explique par l’intensité des symptômes d’angoisse et de dépression qui les concernent.

Que ce soit en Suisse, au Canada ou en Oregon (Etats-Unis)¹, les études montrent que l’entourage des personnes qui se suicident connaît de manière très exacerbée des sentiments d’abandon, de culpabilité, de tristesse, d’incompréhension, mais aussi de trahison et souvent de colère.

« Les membres d’une famille se sentent parfois tellement coupables qu’ils n’osent pas ou refusent de discuter du décès entre eux. Sans en parler ouvertement, un genre de pacte de silence peut s’établir entre eux. Dans certaines familles, on blâme un membre en particulier pour le décès et il devient un genre de bouc émissaire à qui l’on reproche ses faits et gestes en regard de la personne suicidaire ».²

La proposition de loi en faveur du suicide assisté et de l’euthanasie, portée par Olivier Falorni, militant pro-euthanasie de la première heure, ne dit pas un mot des proches, ce qui signifie qu’ils peuvent même ne pas être prévenus si le patient ne le demande pas.

La littérature scientifique montre que lorsqu’un proche est prévenu, il se retrouve sous pression et confronté à un incroyable dilemme : soit il n’ose pas tenter de le dissuader et laisse faire, quoiqu’il en pense réellement ; soit il s’éloigne de lui. Et quand il se sent tenu d’écouter la volonté du patient, soit il doit s’en faire l’ambassadeur auprès des proches, soit il se retrouve, plus tard, accusé par eux de n’avoir rien dit.³

Des traumatismes en chaine

Quant au fait de connaître la date prévue de la mort par suicide, la recherche montre que « le pathos rendu latent pendant le processus du « mourir » éclate et envahit le survivant lorsque cette perte est intégrée dans son esprit, souvent de manière inattendue et violente, bien qu’il s’agisse d’une mort annoncée. D’une certaine manière, le chagrin de cette perte imminente, « étouffé » ou « déguisé » pendant l’accompagnement, est transposé vers l’après ».⁴

En décrivant ces faits, les études attestent qu’au traumatisme du suicide d’un proche s’ajoutent d’autres problématiques extrêmement difficiles à vivre, qui conduisent souvent à déchirer les familles et à exposer l’entourage à des souffrances psychiques majeures.

La suicidologie atteste aussi du caractère épidémique du suicide, jusque dans ses modalités. Depuis les années 1970, en effet, les chercheurs se sont intéressés aux effets de la médiatisation des suicides. Ils estiment que le taux national du suicide augmente en moyenne de 2,5 % dans le mois qui suit un suicide médiatisé. Ce phénomène est si important que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié des recommandations à l’intention des médias pour limiter la contagion suivant un suicide. Mais ce phénomène est également observé parmi les proches des personnes décédées par suicide, ce que les professionnels de la santé mentale, les seuls à pouvoir intervenir en l’occurrence, ont le plus grand mal à endiguer. Et ce d’autant plus que de nombreuses personnes endeuillées par le suicide ne cherchent pas d’aide pour diminuer leur souffrance à cause de leur sentiment de culpabilité.

« Le Syndicat de la Famille dénonce vigoureusement le projet de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Le nombre de personnes concernées et affectées par des blessures psychiques serait massif. Une étude française⁵ a en effet montré que pour chaque décès par suicide, 26 personnes sont directement ou indirectement endeuillées. Or, si l’on rapporte le nombre actuel d’euthanasies en Belgique à la population française, cela signifierait que 63 euthanasies seraient pratiquées chaque jour en France et que plus de 500.000 personnes en seraient ainsi victimes chaque année, soit plus que la ville de Lyon. Ces pratiques créeraient donc de toutes pièces un problème de santé publique majeur. La sagesse doit conduire à accélérer le développement des soins palliatifs pour permettre à tous ceux qui en ont besoin de soulager leurs souffrances, quelles qu’en soient leur nature » résume Ludovine de La Rochère, Présidente du Syndicat de la Famille.

Fin de vie: L’ECLJ saisit trois instances de l’ONU

Communiqué de l’ECLJ :

À partir du mercredi 9 avril, la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale examinera la proposition de loi relative à la fin de vie (n°1100), déposée par le député socialiste Olivier Falorni le 11 mars 2025. Celle-ci prévoit la légalisation de l’euthanasie et de l’assistance au suicide. C’est son seul et unique objectif.

Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), aux côtés de près de 8.000 citoyens(7.939), a saisi aujourd’hui trois instances des Nations unies (ONU): le Comité des droits des personnes handicapées, l’Expert indépendant sur les droits des personnes âgées et le Rapporteur spécial sur les droits des personnes handicapées du Conseil des droits de l’homme.

Cette saisine vise à ce que ces trois instances de l’ONU rappellent au Parlement français le cadre juridique international dans lequel le débat sur la fin de vie doit s’inscrire. Celui-ci se tient depuis un an dans l’ignorance des obligations internationales de la France relatives à la protection du droit à la vie et à la santé. Ces obligations sont peu connues, car elles ne sont pas suffisamment rappelées par les autorités chargées de les promouvoir. La saisine par l’ECLJ vise à remédier à cette insuffisance.

Des normes internationales, intangibles et supra-légales, interdisent absolument et sans exception l’euthanasie et l’assistance au suicide. Tout d’abord, l’interdiction de tuer est le fondement des droits de l’homme. Ce principe fut réaffirmé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après que des médecins furent condamnés à Nuremberg pour avoir euthanasié des personnes handicapées. Dès lors, toute euthanasie – même présentée comme volontaire – est une violation des droits de l’homme.

Ainsi, la Convention européenne des droits de l’homme pose très clairement que « La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement » (art. 2). L’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule que « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine ». Même présentée de façon libérale et volontaire, la dépénalisation de l’euthanasie viole frontalement ces dispositions.

En outre, comme l’expérience de pays tels que la Belgique et le Canada le prouve, une fois dépénalisée, la pratique de l’euthanasie devient incontrôlable et s’étend aux dépens des personnes les plus vulnérables, handicapées et âgées. La dépénalisation de l’euthanasie entraîne donc non seulement une violation systématique des droits de l’homme, mais aussi une régression culturelle et juridique extrêmement grave: la normalisation de la suppression des personnes les plus fragiles.

C’est ainsi que le Comité des droits des personnes handicapées, s’appuyant sur le droit à la vie, a recommandé au Canada le 21 mars 2025 d’abroger l’euthanasie des personnes handicapées.

Notre saisine demande à l’ONU d’initier une procédure de rapport et d’enquête sur tous les pays ayant légalisé l’euthanasie, afin que les dérives soient pleinement mises en lumière et ne puissent plus être niées par les promoteurs de l’euthanasie.

Cette saisine a déjà été réalisée, mais il est toujours possible de vous y associer en signant la pétition ci-dessous car nous enverrons à l’ONU une mise à jour du nombre de signataires courant mai 2025.

Enfin, nous saluons l’avis du Collectif Démocratie, éthique et solidarités, qui fait la une du journal Le Figaro de lundi 7 avril: «De grandes voix s’élèvent contre «l’aide active à mourir»». L’ECLJ est représenté au sein de ce Collectif et participe à ses travaux.

Nous soutenons par ailleurs vivement une proposition de loi distincte, relative aux soins palliatifs et d’accompagnement (n° 1102), déposée par la députée Renaissance Annie Vidal le 11 mars 2025. Les militants pro-euthanasie, en particulier de l’ADMD, retardent malheureusement son examen. Ce texte est pourtant indispensable, car il vise à renforcer l’offre de soins pour les personnes âgées et handicapées.

« Chrétiens de Syrie, Entre Espoir et Exode »

Lundi 7 avril, la Région Ile de France a organisé une conférence sur le thème « Chrétiens de Syrie, Entre Espoir et Exode », avec les plus hauts dignitaires chrétiens syriens, En présence de Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, Patrick Karam, président de la Coordination des Chrétiens d’Orient en danger et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.

La Région Île-de-France a adopté en 2016 une délibération en soutien aux Chrétiens d’Orient et aux minorités persécutées. Elle a financé plusieurs actions concrètes dans le domaine humanitaire pour venir en aide aux populations déplacées ou menacées, dans la reconstruction avec la réhabilitation d’écoles et d’hôpitaux. Elle a aussi soutenu des projets culturels et de préservation patrimoine.

Lors de la conférence, témoignent :

  • Vincent GELOT, directeur Liban-Syrie – Œuvre d’Orient,
  • Antoine VILLAIN, responsable service développement – Aide à l’Eglise en Détresse,
  • David HAEMERLIN, directeur général – Portes Ouvertes,
  • Révérend Haroutian SALIM, président des Eglises Evangéliques Arméniennes de Syrie à Alep,
  • Monseigneur Georges ASSADOURIAN, évêque Arménien Apostolique de Damas,
  • Monseigneur Armash NALBANDIAN, primat du Diocèse Arménien Orthodoxe de Damas,
  • Monseigneur Georges MASRI, archevêque de l’Eglise Grecque Melkite à Alep,
  • Monseigneur Jihad BATTAH, archevêque Syriaque Catholique à Damas et Secrétaire d’Etat au Vatican.

 

8 avril: conférence sur sainte Joséphine Bakhita

Dernière minute: on nous prie d’annoncer cette conférence au centre St Paul à Paris, ce soir à 20 heures (avec vénération des reliques de la sainte):

Les soins palliatifs qui coûtent cher seront pour les riches et l’euthanasie qui ne coûte rien sera pour les pauvres

Deux textes sur la fin de vie sont examinés à partir d’aujourd’hui en commission à l’Assemblée nationale : l’un sur l’euthanasie, l’autre sur les soins palliatifs. L’objectif des parlementaires est de voter les deux textes en même temps le 27 mai.

Voici l’intervention de Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, devant les parlementaires, le 2 avril dernier :

Nous avons compris qu’aucun argument n’était pertinent pour infléchir la ligne de cette loi mais il serait plus transparent de préciser trois choses à l’opinion publique :

  • L’exposé des motifs est un copier-coller des arguments de l’ADMD.
  • Ensuite, les chiffres sont faux. Cette loi n’est pas voulue par 90 % des Français. Pour les partisans de l’euthanasie, il est nécessaire de le faire croire, mais c’est faux. Une enquête récente (Harris Interactive du 5 septembre 2024) le prouve.
  • Enfin, cette proposition fausse les règles en imposant un vocabulaire sélectionné qui interdit d’utiliser les mots qui désignent avec précision ce dont on parle. Le texte ne vise en réalité qu’à répondre à une pression idéologique utilitariste et économique, mais certainement pas à la souffrance en fin de vie. Les soins palliatifs qui coûtent cher seront donc pour les riches et l’euthanasie qui ne coûte rien sera assez bonne pour les pauvres. Au moins, nous sommes prévenus.”

 

Il y a 80 ans, le 9 mars 1945, le coup de force japonais

Intéressant rappel historique d’Alain Sanders :

En octobre 1944, les Japonais comprennent que la victoire des Alliés n’est désormais qu’une question de mois. C’est donc à partir de cette période que le gouvernement impérial, qui ne veut pas perdre la face, prend la décision de ne pas lâcher l’Indochine où ses troupes sont installées depuis 1940. Avec un mot d’ordre qu’il veut croire rassembleur : l’Asie aux Asiatiques.

Dans une étude qui fait autorité, La Désinformation autour de la fin de l’Indochine française (1), Paul Rignac écrit : « Or, c’est au moment où l’Indochine court le plus grand danger depuis le début du conflit, au moment où le jeu devient de plus en plus serré pour le gouvernement colonial, que la Métropole réduit ce gouvernement à néant ».

La dyarchie imbécile, imposée par François de Langlade, prive l’amiral Decoux de toute autorité. Dans le même temps, des gaullistes, aussi frénétiques qu’irresponsables, répandent la rumeur d’une possible résistance armée et d’un tout aussi probable débarquement allié.

La résistance armée – déjà faudrait-il avoir des armes – est une chimère. Un débarquement ? Les Anglo-Saxons ne l’ont jamais envisagé. Ce n’est pas le sauvetage de quarante mille Français d’Indochine, ou ce qui en restait, qui pouvait justifier le sacrifice de milliers de GI’s dans une telle opération.

A la veille du 9 mars 1945, le général Mordant, patron occulte, mais effectif  de l’Indochine, et son adjoint, le général Aymé, commandant supérieur, sont (malgré de nombreux signes avant-coureurs relevés par nos services) formels : il n’ y a pas à craindre un coup de force nippon ! Même le passage en Chine, du jour au lendemain, de tous les patrons de maisons de jeu chinoises, ne suffit pas à les sortir de leur autisme politique.

De leur côté, les Japonais montent une intox qui va fonctionner pleinement : ils laissent filtrer que le coup de force est prévu pour le 8 mars. Du coup, Mordant s’affole. Le 8, il consigne les troupes dans leurs casernes. Et rien ne se passe. Aussi, quand les services de renseignement se réveillent enfin et annoncent : « C’est pour demain, c’est pour le 9 », Mordant et Aymé refusent-ils de les croire…

Face à la légèreté, pour ne pas dire plus, de ces deux hommes, le général Sabattier et son adjoint, le général Alessandri, prennent des mesures. Ils mettent leurs hommes en état d’alerte, puis leur ordonnent de quitter leurs casernements et de prendre le maquis. Sabattier regagne son PC de campagne à Phu Doan et Alessandri organise l’évacuation du Tuong et emmène ses troupes vers Son La et la Haute Région.

Le 9 mars, l’amiral Decoux reçoit l’ambassadeur japonais, Matsumoto. A 19 heures, Matsumoto remet à Decoux un ultimatum exigeant que les troupes françaises passent dans l’heure sous commandement japonais. Un ultimatum pour la frime : à 18 heures 30, dans la baie d’Along, les Japonais ont déjà attaqué le 19e RIC et capturé au passage le résident Georges Pisier.

L’amiral Decoux rejette l’ultimatum. A 21 heures 15, il est arrêté au palais Norodom avec ses adjoints.

Et le général Mordant ? Rien de bien glorieux : « Il se trouvait à Hanoi et gagna, en civil, ses bureaux de la Citadelle au début de l’attaque. Alors que les troupes françaises (notamment les hommes du 9e RIC, du 1er RTT, du 4e RAC et de la Légion) se sacrifiaient dans une défense acharnée contre les Japonais, Mordant abandonne la place. Il s’enfuit par les égouts, se blesse à une jambe en sautant un parapet et va se réfugier à proximité de la Citadelle, dans la villa du médecin général inspecteur Botteau-Roussel » (Paul Rignac, op. cité).

L’Opération Mei, selon le nom de code donné par les Japonais à leur coup de force, se déroule brutalement. Plusieurs officiers administrateurs sont exécutés sur le champ. A Lang Son, le colonel Robert, le résident Auphelle, le général Lemonnier, sont décapités. A Takheh, l’administrateur Colin et l’inspecteur Grethen sont assassinés.

A Dong Dang, le commandant Soulié est tué après avoir repoussé, avec des moyens dérisoires, trois assauts. Le capitaine Anosse le remplace. Trois jours et trois nuits de résistance héroïque. A court de munitions, la garnison est décimée. Les Japonais massacrent Anosse et 400 prisonniers. A Hanoi, la Citadelle va tenir vingt heures – à un contre dix – avant d’être submergée par l’ennemi. Le capitaine Regnier, qui a refusé de se rendre, est capturé, torturé et assassiné.

Les actions héroïques – pour l’honneur – sont nombreuses. Toujours à Hanoi, le lieutenant Damez résiste quatre-vingt-six heures et réussit à décrocher avec quelques hommes en forçant le passage. Au quartier Balny, le lieutenant Roudier tient jusqu’à l’aube. A Hué, retranchés dans la Légation, le capitaine Bernard, le lieutenant Hamel et une vingtaine d’hommes résistent toute la nuit à trois compagnies nippones équipées de blindés et d’artillerie. Etc.

Le bilan est lourd. En moins de quarante-huit heures, sur les 34 000 Français présents dans la région et les 12 000 militaires métropolitains, plus de 3000 ont été tués. Les autres ont été emprisonnés dans des camps de la mort. Toute l’Indochine, Annam, Tonkin, Cochinchine, Cambodge, Laos, est aux mains des Japonais.

Au Tonkin, Sabattier et Alessandri, à la tête de quelques milliers de combattants, ne lâchent rien. Une grande partie d’entre eux sont tués. D’autres se réfugient dans la brousse. Avec quelques centaines d’hommes – la « colonne Alessandri » – le général Alessandri réussit à passer en Chine.

Le Japon décrète la fin de l’administration française et incite fortement à la formation de régimes indépendants (à sa botte évidemment). Bâo Dai obtempère et proclame, sous le nom d’Empire du Vietnam, l’indépendance de l’Annam et du Tonkin. Norodom Sihanouk, jamais en retard d’une trahison, proclame l’indépendance du Cambodge.

Les Laotiens sauvent l’honneur. A Luang Prabang, le roi Sisavang Vong appelle son peuple à aider les Français et à combattre l’envahisseur nippon. Le 4 avril, les Japonais viennent l’arrêter et confient le pouvoir au prince collaborationniste Phatsarah Rattanavonga.

Sous la direction de Ho Chi Minh et de Vo Nguyen Giap, le Vietminh profite de la confusion et installe des « comités révolutionnaires populaires ». A part des escarmouches sans conséquences avec les Japonais (comme à Tan Doa), les Viets ont d’autres priorités : l’élimination physique des trotskistes vietnamiens.

Au Laos, avec peu d’armes et encore moins de munitions, la guérilla franco-lao harcèle héroïquement les troupes japonaises.

Après Hiroshima et Nagasaki, le 15 août, la capitulation japonaise est acquise. Jamais en retard d’une félonie, De Gaulle écarte le général Sabattier et nomme un de ses zélotes, Thierry d’Argenlieu, haut-commissaire pour l’Indochine.

Le 2 septembre, Ho Chi Minh proclame l’indépendance du pays au nom du « gouvernement provisoire de la République démocratique du Vietnam ». Une déclaration suivie d’attaques sanglantes contre les Européens, les Eurasiens et les Vietnamiens pro-français. Des massacres sans nombre, dans des conditions de sauvagerie indescriptibles, des centaines de morts, hommes, femmes et enfants (à la cité Hérault de Saigon, par exemple).

Il faudra attendre octobre (Leclerc a débarqué le 5 du mois) pour commencer à désarmer les Japonais. Decoux est rapatrié en France. Pour y être jugé… Sur place, on épure sauvagement des fonctionnaires et des militaires français à peine libérés des camps de concentration japonais.

La situation de 1945 est le prologue de la guerre d’Indochine. L’épuration viendra opportunément servir une occultation des faits et une manipulation de la mémoire collective. L’Indochine française n’est morte ni à Dien-Bien-Phu ni à Genève. Elle a cessé d’exister le 9 mars 1945. Avec la légende noire gaulliste qui s’est imposée, en un habituel compagnonnage, avec une désinformation communiste tous azimuts.

Alain Sanders

La prise de décision

Intervention de François Bert, ancien officier, créateur de Edelweiss RH et de l’École du discernement, devant l’Institut Thomas More :

“Pour compenser les limites de son leadership, il y a deux leviers. Le premier est de savoir s’entourer. Un leader durable sait comment se laisser compléter. Non pas choisir de manière un peu consanguine des gens qui sont comme lui, mais choisir des gens qui le complètent en tempérament, qui sont capables de le confronter et de lui apporter l’axe de vision qu’il n’a pas. La deuxième chose c’est de se former. Et pour se former, il y a deux catégories dont on parle peu : le silence et la solitude. Le plus grand maître est la manière dont on sait travailler en soi son intériorité, en se taisant et en sachant être seul.”

Devant les barbaresques, tous couchés !

De Bernard Antony, suite à la visite du ministre des affaires étrangères en Algérie :

Parmi nos lecteurs d’un certain âge, certains se souviennent peut-être du colonel Tejero de la « Guardia Civil » espagnole faisant irruption dans les Cortes à Madrid le 13 février 1981 en brandissant un revolver pointé sur l’Assemblée et intimant l’ordre : « Tous couchés ! » à l’ensemble des députés qui, à une exception près, obtempérèrent en se jetant à plat ventre dans les travées.

« Tous couchés », c’est désormais non pas l’ordre mais l’attitude générale de nos gouvernants qui, face à l’Algérie, de ministre en ministre, se couchent devant les exigences de monsieur Tebboune.

Ainsi en a-t-il été sans surprise du ministre des Affaires Etrangères de monsieur Macron, Jean-Noël Barrot, rentré ce dernier dimanche en France après sa rencontre avec le président dictateur algérien sans ramener le malheureux kidnappé des néo-barbaresques, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

Assurément, ce dernier, quand Tebboune le relâchera, n’aura rien à devoir à une virile exigence française de Jean-Noël Barrot. Sansal devra tout pour sa libération à Tebboune, selon le seul fait du prince mais rien à Barrot qui s’est couché face à ce dernier, comme celui-ci le souhaitait, en parfaite carpette comme tous ses prédécesseurs de nos gouvernements successifs depuis 1960.

Barrot n’a-t-il pas précisé à Tebboune qu’il ne réclamait pas la justice mais qu’il implorait sa mansuétude pour Sansal, sans résultat d’ailleurs à l’heure qu’il est ? Ainsi en va-t-il des relations avec l’Algérie de nos tristes gouvernants. Rien de tel pour plaire aux barbaresques dont un des sommets de satisfaction fut l’abominable affirmation macronienne selon laquelle la colonisation française en Algérie aurait constitué un crime contre l’humanité.

Oui, tous couchés, ce sont bien les deux mots qui décrivent l’attitude politico-morale de nos gouvernants.

Plus de 2 400 crimes ont été commis contre des chrétiens européens en 2023

Selon un rapport de 2024 de l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC), 2 444 crimes de haine visant les chrétiens ont été enregistrés dans 35 pays européens en 2023. Près de la moitié de ces attaques ont eu lieu en France, les crimes antichrétiens ayant également augmenté de manière significative au Royaume-Uni et en Allemagne. Les attaques allaient du harcèlement et des menaces à la violence physique.

« Outre les attaques violentes, le rapport de l’OIDAC Europe fait également état de discriminations à l’encontre des chrétiens sur le lieu de travail et dans la vie publique dans certains pays européens, ce qui entraîne une autocensure croissante parmi les chrétiens d’Europe ».

L’OIDAC mentionne également « l’interdiction des processions religieuses et le ciblage des chrétiens pour l’expression pacifique de leurs croyances religieuses », comme les lois sur les « zones tampons » au Royaume-Uni devant les établissements pratiquant l’avortement.

Le rapport 2023 de l’Aide à l’Église en détresse a corroboré les preuves de l’augmentation de la violence à l’encontre des catholiques et des autres chrétiens.

 

Droit de réponse envoyé au Journal Sud Ouest : La Famille Missionnaire de Notre-Dame, une congrégation au service de l’Église

La Famille Missionnaire de Notre-Dame, attaquée par le journal Sud Ouest, publie ce droit de réponse, en espérant que le quotidien le publie :

La devise du journal Sud Ouest est : « Les faits sont sacrés et les commentaires sont libres. » La Famille Missionnaire de Notre Dame vous remercie de bien vouloir citer son témoignage factuel qui permettra de rétablir la vérité des faits qui ont été cités, ce vendredi 4 avril 2025 dans l’article de Sud-Ouest « La Famille missionnaire de Notre-Dame, une autre congrégation embarrassante pour l’Église ».

Il est écrit que « les témoignages soulèvent de nombreuses dérives », mais les témoignages dont il est question sont uniquement à charge. D’autres témoignages de l’enquête affirment le contraire, notamment ceux de membres de la Communauté. Par ailleurs, si des dérives étaient vraiment à déplorer, ce sont évidemment les parents des membres de la congrégation qui seraient les premiers à en être témoins. Or, devant tout ce qui a pu être dit contre nous ces dernières années, des parents de membres de la communauté, au nombre d’une centaine, ont décidé d’ouvrir un blog pour témoigner des relations très saines et très bonnes de la Communauté avec les familles et de ce qu’ils vivent réellement : parentsdomini.fr.

Les membres qui ont porté plainte n’ont pas tous quitté la communauté en 2021. Ils l’ont quitté sur des années échelonnées. Sur les cinq plaignants, en outre, seuls deux avaient pris des engagements définitifs dans la communauté, une n’y est jamais entrée, une autre y a passé dix jours, et la troisième avait été invitée à ne pas faire ses premiers vœux au terme de son noviciat…

La devise donnée par le Fondateur à la communauté est : « Ut Sint Unum » = « qu’ils soient un ». Elle est tirée de la prière de Jésus à son Père le soir du Jeudi-Saint telle que saint Jean la rapporte (Jn 17). L’expression « jamais seul ni de jour ni de nuit » n’est absolument pas notre devise. D’ailleurs, dans l’article publié le 4 avril, quelques lignes plus haut il est dit que les membres seraient isolés entre eux. S’il en était ainsi, comment pourraient-ils n’être « jamais seuls ni de jour ni de nuit » !

Les allégations ubuesques sur la manière de monter les escaliers ou les menaces d’apparitions du diable sont totalement imaginaires. Il suffit d’interroger les 160 membres actuels.

Cinq membres de la congrégation ont soutenu des thèses de doctorat ces six dernières années en Sorbonne, à la faculté théologique de Lyon, à l’université grégorienne de Rome, à l’université Sainte Croix de Rome. Un sixième membre prépare une thèse avec les Dominicains de Toulouse. Plusieurs autres membres sont diplômés en philosophie, en théologie, en biologie, en philosophie politique. Plusieurs ont le diplôme d’état d’infirmières, d’autres celui d’enseignants, etc… Ce sont des faits qui montrent le sérieux de la formation dans la congrégation qui n’est pas en vase clos.

On laisse entendre dans la phrase finale de l’article que la communauté serait « en réaction au concile Vatican 2 ». Il sera aisé à toute personne ayant passé seulement quelques minutes dans la communauté ou sur son site internet de voir que la Famille Missionnaire de Notre Dame a toujours promu le concile Vatican II dans son intégralité, à la suite de son fondateur qui s’est efforcé de mettre en application ce Concile, et cela dès la parution des documents. Il a été le premier prêtre du diocèse de Viviers à mettre en application la réforme liturgique.

La Famille Missionnaire de Notre-Dame est-elle une communauté embarrassante pour l’Église ? 17 évêques ont accueilli dans leur diocèse notre communauté. Les sœurs et les frères collaborent avec le clergé diocésain pour la catéchèse, la visite aux malades, l’évangélisation. La Famille Missionnaire de Notre-Dame est une congrégation au service de l’Église.

La Famille Missionnaire de Notre Dame est touchée des nombreuses réactions de soutien qu’elle a reçues de ceux qui la connaissent réellement. À l’approche des célébrations de la mort et de la Résurrection du Seigneur Jésus, elle prie pour tous ceux qui lui expriment son soutien, mais aussi pour ceux qui ne la comprennent pas mais que nous voulons aimer comme Jésus les aime.

Prions sainte Jeanne d’Arc pour libérer la France

David van Hemelryck (le pilote qui promenait naguère la banderole “Hollande démission” sur toutes les plages de France – et désormais milite pour la destitution de Macron) nous prie d’annoncer le lancement d’un mois de prières publiques à sainte Jeanne d’Arc – du 8 avril au 8 mai dans toute la France.

Premier rendez-vous demain à Paris
Messe à 19h30 à Saint Louis d’Antin [metro Auber / Saint Lazare]
➡️ en réparations des profanations sataniques
➡️ Pour se fortifier spirituellement pour le combat
➡️ « Dieu Premier Servi »

* 20h10 devant l’église Saint Louis accueil des non chrétiens qui se joignent à notre dévotion à Jeanne ou « retardataires »
* Départ vers une statue de Jeanne
* 20h20-20h40 prière et invocation publique
* A l’issue dispersion ou pot entre Résistants

Jeanne peut rassembler tous les résistants, croyants comme non croyants. Pour tous, elle constitue l’exemple d’un patriotisme admirable dans la pureté et le feu de l’Esprit

Embrassons avec ardeur la dévotion de la Sainte Résistante !
Faites passer !

NB: Si vous aussi, vous voulez organiser une prière publique à sainte Jeanne d’Arc chez vous, n’hésitez pas à utiliser le Salon beige pour l’annoncer à vos voisins. Vous pouvez enregistrer les événements ici.

Parcours de Semaine Sainte : Lecture apocalyptique de la Passion du Christ

Apocalypse signifie « Révélation ». Dans le dernier livre de la Bible, se dévoile à nos yeux, dans une succession de symboles et d’allégories, la vérité du combat final entre les puissances de Dieu et celles des Ténèbres et de la Mort.

Le Christ est la clé de compréhension de l’Apocalypse, lui, que Jean le Baptiste a désigné comme « L’Agneau de Dieu » par son innocence et le sacrifice qu’il fait de lui-même.

La Semaine Sainte est de toute l’année, la période qui mobilise certainement le plus grand déploiement liturgique avec de nombreuses références à l’Ecriture Sainte, ancien et nouveau testament.
Une liturgie qui donne à voir la richesse du mystère de notre salut, depuis l’entrée de Jésus à Jérusalem acclamé par la foule aux Rameaux jusqu’à la lumière éclatante de la Résurrection, en passant par le point culminant de la Croix de Jésus au Golgotha.

Cette année, plongez dans la Semaine Sainte comme vous ne l’avez jamais vécue !

L’application de prière Hozana vous propose une expérience unique : méditer chaque jour la correspondance entre ces jours saints et l’ouverture des sept sceaux de l’Apocalypse que seul l’Agneau peut révéler (Ap 6).

Un sceau pour chaque jour… jusqu’à Pâques, où nous célébrerons le triomphe de l’Agneau et l’avènement de la nouvelle Jérusalem !

Inscrivez-vous dès maintenant à ce parcours inédit sur Hozana : https://lc.cx/D1W5nF

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Un retour à “la normale” glaçant

La normalité n’est en rien normale en matière de nombre d’avortements… Les journalistes n’ont plus la notion des mots, tellement la culture de mort a envahi leur réflexion.

La Commission nationale d’évaluation de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) présentera ce mercredi, à la Chambre, son dernier rapport bisannuel, portant sur les années 2022 et 2023. On y lit que le nombre d’avortements en Belgique a retrouvé son niveau d’avant la pandémie de Covid. Environ 18 000 avortements avaient été enregistrés en 2018 et 2019 (les chiffres sont assez stables dans le temps), pour chuter à un peu plus de 16 500 en 2020 et 2021 en pleine crise sanitaire. Le nombre d’IVG est ensuite remonté à 18 574 en 2022, atteignant même 19 686 en 2023, ce qui constitue un record.

 

Loublande: pèlerinage au Sacré-Coeur

Loublande, novembre 1925, le Christ s’adresse à Claire Ferchaud :

« quand je verrai dans ce lieu que j’ai spécialement choisi pour répandre mon amour miséricordieux sur le monde, les foules à genoux et demander pardon, mon Père fera grâce et mon cœur apparaîtra dans le triomphe de la paix sur une France régénérée. »

Samedi 5 avril, une centaine de pèlerins, partaient de Loublande en pèlerinage, passaient par la basilique Saint Louis-Marie Grignon de Montfort à Saint-Laurent-sur-Sèvre, pour arriver ensuite aux Rinfilières, lieu des apparitions du Sacré-Cœur à Claire Ferchaud. Ces pèlerins en majorité constitués de jeunes gens ont prié le Sacré-Cœur pour la France dans une atmosphère fervente.

Le message du Sacré-Cœur à Claire Ferchaud s’inscrit dans la continuité de celui donné par Jésus à Sainte Marguerite-Marie. Il s’agit de la consécration des personnes, des familles et de la France au Sacré-Cœur, afin que le règne du Christ advienne.

En 1917, Claire Ferchaud intervenait auprès de Raymond Poincaré, lui transmettant le message du Sacré-Cœur: inscrire son emblème sur les drapeaux des troupes françaises. Ce dernier refusa. Claire Ferchaud, retirée à Loublande, offrit sa vie en sacrifice pour l’avènement du règne du Christ.

Loublande fut la destination de nombreux pèlerinages pendant tout le XXe siècle. Aujourd’hui encore, chaque année,des catholiques s’élancent à leur tour sur les routes de Vendée.

Ce dimanche, une messe fut célébrée sur la colline des Rinfilières au pied d’une grande croix sur laquelle sont inscrits ces mots « Elle appelle ».

Oui, cette croix de Jésus-Christ, ce Jésus souffrant sa Passion, appelle des consolateurs, appelle des hommes à venir s’offrir avec lui à son Père , dans un sublime sacrifice, continuité du sacrifice ultime, celui de la Croix. Cœur-Sacré de Jésus, que Votre règne arrive!

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Toulon : Le Pub Le Graal des Missionnaires de la Miséricorde fête ses 10 ans

Inauguré par Mgr Rey en mai 2015, le Pub Le Graal célèbrera ses 10 ans d’existence le samedi 17 mai prochain. Une messe d’action de grâce est prévue en la paroisse saint François de Paule (Toulon) à 18h30, puis une soirée festive au Graal, en présence des missionnaires de la miséricorde.

Situé à deux pas du port de Toulon et du stade Mayol, ce bar atypique aux allures de Pub irlandais, abrite un certain nombre d’activités et de réunions tout au long de l’année, en lien avec la Paroisse saint François de Paule (dont il est attenant) et la communauté des missionnaires de la miséricorde divine (SMMD – qui fête ses 20 ans cette année)

Animé par une équipe de bénévoles et à but non lucratif, le Graal permet non seulement aux paroissiens de se retrouver régulièrement dans une ambiance conviviale, mais également d’accueillir de nouveaux venus, gens du quartier, personnes isolées, touristes, marins, amateurs de bières et de rugby, et autres curieux parfois loin de la foi catholique…

Bref, un bar avec un supplément d’âme, qui permet tant de tisser des liens que de témoigner de la foi chrétienne au coeur d’un quartier populaire et touristique, contribuant au dynamisme du diocèse de Fréjus-Toulon.

Le Graal a besoin de vous !

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Sans votre soutien, le Graal ne peut perdurer !

Merci beaucoup !

Pierre de La Taille
Gérant du Pub Le Graal

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Razika Adnani : “L’islam est politique depuis 622 !”

Philosophe et islamologue, Razika Adnani est membre du Conseil d’orientation de la Fondation de l’islam de France. Elle nous explique en quoi la distinction entre islam et islamisme est une forgerie très française, permettant d’éluder les problèmes inhérents à la pratique traditionaliste de l’islam. Son dernier livre, Sortir de l’islamisme est paru en décembre 2024 aux éditions Erick Bonnier.

Escrime et gender : elle refuse d’affronter un homme, elle est disqualifiée

Lors d’une compétition universitaire dans le Maryland, la jeune femme s’est agenouillée en signe de protestation au moment d’engager le combat contre son adversaire, Redmond Sullivan, un homme qui se prend pour une femme.

«Je suis une femme, c’est un homme, et c’est un tournoi féminin».

Stéphanie Turner a été disqualifiée :

«Quand j’ai posé le genou à terre, j’ai regardé l’arbitre et j’ai dit : ’Désolée, je ne peux pas faire ça. Je ne combattrai pas cette adversaire’».

Lors des précédentes compétitions, la jeune femme avait toujours refusé de s’inscrire quand un transgenre figurait parmi les participants. Cette-fois,

«Redmond a dû s’inscrire après moi», a-t-elle indiqué. «Je me suis dit : ’Je vais m’en remettre à Dieu. Si cette personne se présente face à moi, je m’agenouillerai et ce sera la volonté de Dieu».

Le Grand Maître du Grand Orient de France veut constitutionnaliser le laïcisme

Grand Maître du Grand Orient de France, Nicolas Penin présente au CRIF sa proposition de constitutionnaliser les deux premiers articles de la Loi sur la Laïcité de 1905 :

La proposition du Grand Orient de France de constitutionnaliser les deux premiers articles de la Loi de 1905 correspond à la volonté d’asseoir une protection laïque sur la République. La Constitution reconnaît en effet la République française comme une République laïque. Il n’en reste pas moins que la Loi de 1905 assure, au niveau simplement législatif, la séparation de l’État et des Églises et la liberté de conscience à chacun. Ces deux principes essentiels – règle de séparation et liberté de conscience – doivent être désormais explicitement protégés à un niveau juridique supérieur, au niveau de la Constitution. […]

Oui, des risques existent, ils visent ces deux premiers articles de la Loi de 1905 quand on vient expliquer par exemple qu’il faudrait respecter certaines « traditions », culturelles et non cultuelles, qui devraient nous inviter à faire des différences entre des Églises, entre des religions, entre des croyants, alors que la force de la République française est précisément de ne reconnaître que des individus-citoyens, indépendamment de leur origine, de leur couleur de peau ou de leur religion. Compte tenu des mises en cause qui mettent en cause la loi civique commune, il nous apparaît important, aujourd’hui et pour demain, de mieux garantir la Laïcité, qui est l’un des grands principes républicains français qui doit être protégé au plus haut niveau de notre édifice juridique, par la Constitution. […]

Notre obédience maçonnique a établi à nouveau, depuis décembre, des relations actives avec une vingtaine d’organisations (d’obédience libérale adogmatique) pour réfléchir dans le cadre de la philosophie des Lumières, et en héritier que nous sommes des valeurs universalistes françaises, à consolider toutes les solidarités au sein de l’Europe. Nous travaillons autour de certains thèmes, comme le droit des femmes, qui sont parmi les premiers des droits attaqués quand les démocraties vacillent et l’autoritarisme menace. Nous travaillons aussi sur la Paix, ses garanties. Nous établissons des relations avec les responsables des différents pays pour faire progresser cette prise de conscience européenne, au-delà des murs que les forces nationalistes et xénophobes tentent d’ériger à l’intérieur de notre Union européenne (UE), ce qui arrange bien sûr le plan des régimes ou puissances qui ne cherchent qu’à nous diviser, pour mieux nous dominer et parfois nous menacer dans nos valeurs et nos vies démocratiques.

A quand la séparation de la France et du Grand Orient ?

Toulouse : un islamo-gauchiste interrompt la messe

Trouvé sur X : dimanche vers 11h, un militant islamo-gauchiste est monté sur le pupitre en pleine messe à la basilique Saint-Sernin de Toulouse, interrompant la célébration pour réciter un discours de propagande pro-palestinienne reprenant mot pour mot les éléments de langage du Hamas et des Frères musulmans.

Il était accompagné de plusieurs “soutiens” disséminés dans les rangs, qui ont filmé et photographié la scène, manifestement organisée à l’avance. Certains de ces militants étaient de confession musulmane.

Des professeurs face à l’islamisation

A Nantes, au sein du collège et lycée La Colinière, une enseignante a demandé à une collégienne d’enlever son voile car celle-ci se trouvait encore dans l’enceinte de l’établissement. La collégienne a obéi. Mais juste après, plusieurs élèves sont allés voir le professeur pour lui signifier qu’elle n’avait pas à lui faire cette remarque. Un jeune a sorti son téléphone. Filmée à son insu, l’enseignante n’a pas apprécié. Elle a porté plainte suite à la captation d’images sans son consentement. En attendant, sur le plan scolaire, l’élève qui a filmé l’enseignante sans son autorisation a été sanctionné.

A l’Université Lyon II, Fabrice Balanche, maître de conférences, a été contraint de quitter son cours mardi 1er avril après que plusieurs personnes l’ont pris à partie dans l’amphithéâtre, l’accusant de racisme. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon. Fabrice Balanche est ciblé parce qu’il s’était opposé à une soirée de rupture du jeûne du ramadan sur le campus. Il affirme être « dans le collimateur d’un groupe plus islamiste que gauchiste depuis plusieurs semaines ». Des étudiants propalestiniens qui « prospèrent dans l’université depuis le 7 octobre 2023 », jour de l’attaque du Hamas contre Israël. Il estime avoir été aussi ciblé en raison de son intervention géopolitique sur les « attentats-suicides dans l’islam » dans le cadre d’une réunion universitaire en mars. « J’ai été accusé d’islamophobie ».

Et de son côté, le journal islamo-gauchiste Mediapart a mis une cible sur une enseignante du Finistère :

 

«Il n’y a aucun besoin d’être un catho réac pour être contre l’euthanasie»

Le 3 avril, Le Figaro TV diffusait Ensemble, un documentaire de Laurence de Charette consacré aux bénévoles qui aident les personnes en soins palliatifs. L’écrivain Michel Houellebecq s’est entretenu à cette occasion avec la médecin Claire Fourcade, réaffirmant son opposition au projet de loi (arrivant au Parlement en mai) légalisant l’euthanasie.

Michel Houellebecq, la gorge serrée et les larmes aux yeux, a laissé voir que sa préoccupation au sujet de la fin de vie n’était pas que théorique, mais avant tout sensible. Invité à réagir au film l’écrivain a laissé transparaître son bouleversement.

Une scène l’a particulièrement touché, celle d’une malade, Angèle, qui se préoccupe de son maquillage jusqu’aux portes de la mort :

« C’est terrible. Je ne suis pas une femme, mais je comprends cette importance du maquillage. (…) J’ai constaté que certains, tout en se sachant condamnés, continuaient à croire en une vie éternelle. Mais n’a-t-on pas besoin de s’imaginer être éternels pour vivre ? J’ai l’impression que l’optimisme est meilleur pour la santé.

L’écrivain déclare aussi :

« Pour être honnête, je pense que l’envie de mourir n’existe pas.(…) Je crois que l’envie de ne plus souffrir existe. (…) C’est pour cela que je considère que l’euthanasie est une régression de civilisation. Parce que j’ai bien connu l’envie de mourir, jeune, c’est l’envie de ne plus être à charge. Et donc, le message des soins palliatifs c’est : non, tu n’es jamais à charge. »

Temps de la passion : l’exemple du christ souffrant ?

Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :

  • Sœur T-E, religieuse franciscaine réparatrice de Jésus-Hostie
  • Père J. GUIBERT, prêtre du diocèse de Nantes
  • L. BOUFFARD, auteur

 

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