Le RN largement en tête lors d’une élection législative partielle dans les Ardennes
Deux mois après la démission pour raisons médicales du député RN Flavien Termet, élu à 22 ans en juillet, les électeurs de la 1ère circonscription des Ardennes étaient appelés aux urnes dimanche pour le premier tour d’une législative partielle.
Avec 30,5% de participation, le RN Jordan Duflot arrive en tête avec 39,12% des voix, loin devant l’ancien député Renaissance Lionel Vuibert (25,42%).
Ces deux candidats sont qualifiés pour le second tour qui se jouera le 8 décembre.
Les Républicains, alliés au bloc central dans la coalition au pouvoir, font nettement mieux qu’en juillet (16,04% contre 4% en juillet)) pour Guillaume Maréchal, ils se retrouvent éliminés.
Le Nouveau Front populaire (NFP) recueille 10,64% et donc Damien Lerouge (le bien nommé) ne sera pas non plus au second tour. Il avait atteint 17,48% des suffrages en juillet, avant de se retirer dans l’entre-deux tours au profit du candidat macroniste face au RN. En juillet le RN avait remporté la circonscription avec près de 53%.
Les électeurs LR rallieront-ils le candidat RN ou le candidat macroniste ?
Commentaire de l’Encyclique de saint Pie X, Pascendi dominici gregis, par Dom Delatte
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Les Éditions de Randol viennent de publier un petit ouvrage à la fois ancien et d’une grande actualité. Il s’agit d’un texte inédit de Dom Delatte, troisième Abbé de Saint-Pierre de Solesmes, (1848-1937), commentant l’Encyclique majeure de saint Pie X, Pascendi dominici gregis.
Celle-ci, publiée le 8 septembre 1907, peu de temps après le Décret Lamentabili sane, du 3 juillet de la même année, condamne les erreurs principales du modernisme, prenant le soin de montrer, à l’appui de la saine tradition de l’Église, toute la perversion contenue dans cette doctrine. Ce texte très réfléchi, donné dans la deuxième partie de ce livre, mérite à lui seul d’être lu et médité à nouveau, comme un mot d’ordre dans les questions religieuses de notre époque.
Le commentaire qu’en a donné en son temps Dom Paul Delatte y aide grandement. On y retrouve non seulement toute la rectitude doctrinale et la précision du deuxième successeur de Dom Guéranger, avec sa clarté lumineuse, son érudition et sa vaste culture. Il met surtout en relief, de manière très pédagogique, les fondements philosophiques à l’origine de cette doctrine : le refus d’une saine métaphysique et du réalisme de la connaissance.
Il est frappant de voir combien ces réflexions sur le modernisme n’ont rien perdu de leur actualité. Elles seront particulièrement utiles et éclairantes pour tous ceux qui aiment l’Église et cherchent à la servir en vérité.
On peut se procurer ce livre en ligne :
magasinrandol.com
Ou en écrivant à :
Librairie
Abbaye Notre-Dame de Randol
285 route de Randol – 63450 Cournols.
en joignant un chèque de 10,90 €.
Le patrimoine religieux honoré en Vendée
D’Henry Renoul pour Le Salon beige :
Pas moins d’une trentaine d’intervenants auront, chacun dans leur domaine, exposé au cours d’un colloque de trois jours les 28, 29 et 30 novembre dernier leur intérêt pour le patrimoine religieux du département/diocèse de la Vendée. Ces rencontres ouvertes par Éric Ghérardi, président de l’ICES, et coprésidées par Monseigneur Jacolin, évêque de Luçon et Alain Leboeuf, président du département, se tenaient à l’Institut catholique d’enseignement supérieur de Vendée et à l’évêché pour la dernière matinée. Le thème du patrimoine religieux « Bien commun » orientait toutes les interventions. 400 personnes ont assisté à ce rendez-vous patrimonial vendéen.
Sous le titre d’États Généraux initié par la conférence des Évêques de France, tous les aspects de la conservation du patrimoine chrétien dans une société en voie de déchristianisation ont été abordés, particulièrement dans la perspective de la réouverture de Notre-Dame de Paris. En particulier l’aspect financier de l’entretien et de la conservation des églises, à la charge de communes, en ces temps de restriction budgétaire et de recherche d’économies financières. Juristes et fiscalistes, financeurs (Fondation du Patrimoine) et protecteurs (Monuments historiques) ont apporté leurs connaissances à disposition des prêtres desservants et des élus, et l’essentiel des moyens publics et privés à mettre en œuvre. Parmi les nombreux prêtres présents, l’abbé Alexandre Robineau et l’abbé Carl Bassompierre ont évoqué la vie d’un curé aux multiples clochers, tant par la faute des communes nouvelles que par les regroupement de paroisses.
En même temps qu’un quasi inventaire du patrimoine religieux vendéen – objets liturgiques, patrimoine funéraire, vitraux, peintures, orfèvrerie, patrimoine textile, campanaire, orgues, maritime, immatériel et même contemporain – les intervenants se sont attachés à mettre en valeur la dimension principalement spirituelle de tous ces patrimoines, créés, édifiés, embellis et conservés « ad majorem dei gloriam ». Malgré les destructions opérées en Vendée Militaire (Bocage vendéen, Mauges, Pays de Retz et du Loroux-Bottereau et Bressuirais) par les Colonnes Infernales de Turreau, les acteurs actuels ou passés de la connaissance et de la conservation ont répertorié un riche patrimoine : Laurent Blanchard, Alain Delaval, Benjamin Carcaud et Solen Peron-Bienvenu (conservateurs), Louis Cazaubon (paysage), Céline Belzic (funéraire), Anne Billy (vitraux), Julien Boureau et Marie Fery (peintures), Christian Gendron (orfèvrerie), Claire Durand (textile), Cyril Longin (documentaire), Arnaud Jaulin (campanaire), Guillaume Marionneau (orgues), Jean-François Henry (maritime), Paul Craipeau (musiques et cantiques) et Jacques Sandrot (mobilier et contemporain).
En avant-première de la publication programmée des actes de ce colloque, Recherches vendéennes, l’annuaire de la Société d’Émulation de la Vendée, co-organisatrice du Colloque publie dans son édition n° 29 de 2024 à cette occasion une première partie des contributions de ce colloque. On peut déjà se le procurer à la SEV, 14 rue Haxo BP 34, 85001 La Roche-sur-Yon Cedex
Ce colloque avait débuté le premier soir par une messe célébrée en l’église Saint-Louis par Mgr Le Gall, archevêque émérite de Toulouse et s’est achevé le samedi 30 novembre par la visite de la cathédrale et du cloitre de l ‘évêché de Luçon sous la conduite de Sabine de Villiers, d’Olivier Salmon et de Christian Gendron. Manquait celui qui est le concepteur avec Thierry Heckmann et Gil de Guerry de ce magnifique et riche colloque, Dominique Souchet, retenu au lit par une maladie inattendue !
Henry Renoul
Le cloitre de l’évêché de Luçon
La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption
Elle avait fait l’objet d’un exercice de sauvegarde en cas d’incendie la veille du colloque.
Addendum
L’abbé Renaud Bertrand, président de la Commission d’Art Sacré de la Vendée demande de préciser :
« Pour information, l’initiative du projet vient de la Commission diocésaine d’art sacré. Et nous avons commencé à porter le projet Dominique Souchet et moi même il y a 15 mois. En revenant de Paris des rencontres d’art sacré, j’ai soumis l’idée à Dominique. Puis nous avons fait un comité de pilotage ensemble… avec l’ICES également, et le CAOA. »
Réouverture de Notre-Dame : une nouvelle jeunesse
- Dans En quête d’esprit, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
Pauline de PRÉVAL, romancière, essayiste - Frère Charles DESJOBERT, dominicain, architecte du patrimoine
- Mathieu de DREUILLE, étudiant
Terres de Mission : Notre-Dame de Paris rendue au culte
Terres de mission reçoit Stamatios Tzitzis, directeur de recherches au CNRS, pour évoquer la figure du grand philosophe du droit thomiste Michel Villey – à propos duquel il a co-dirigé un volume d’hommages universitaires (paru aux Presses du Catholic Institute for Advanced Studies).
Puis, l’abbé Michel Viot parle de la réouverture de Notre-Dame de Paris (et des polémiques !).
Enfin, Guillaume de Thieulloy présente le commentaire de Dom Delatte, 3ème abbé de Solesmes, à propos de l’encyclique Pascendi par laquelle le pape saint Pie X condamnait le modernisme (un commentaire récemment édité par l’abbaye de Randol).
Pèlerins de l’Espérance : trois particularités du pèlerinage de Chartres
Rémi Fontaine a été interrogé dans le numéro de novembre de l’Appel de Chartres au sujet de son livre – Chartres t’appelle ! chez Via Romana –sur les sources du Pèlerinage de Chrétienté.
– Pourquoi avoir fait ce recueil sur le Pèlerinage de Chrétienté, dont vous êtes l’un des fondateurs ?
– Après bientôt un demi-siècle d’existence, il s’agit de considérer ce pèlerinage à l’aune des intuitions qui l’ont inspiré et des écrits qui l’ont accompagné au fil des ans. D’où ce sous-titre : « Propos de route et jalons pour l’histoire ». Ce recueil de textes divers, échelonnés sur plus de quarante ans, constitue en quelque sorte un livre blanc pour juger sur pièces de ses intentions. Il ne prétend pas dire toute la vérité du pèlerinage, lequel n’est évidemment pas exempt (comme ces textes) de critiques ni de faiblesses, mais révéler substantiellement son esprit depuis les origines. Esprit inscrit dans une « contextualisation » précise (comme on dit aujourd’hui), qui est celle de la crise religieuse post-conciliaire. En nous retrempant ainsi dans « l’esprit des origines » – qui se voulait aussi comme un esprit de croisade derrière l’appel de Jean-Paul II à la France – et au vu de la croissance du pèlerinage, nous sommes cependant d’autant plus fiers d’y avoir participé – comme pauvre cause instrumentale avec nos amis du Centre Charlier – que nous nous en sentons bien indignes…
Cette rétrospective induit en même temps une prospective ou une réflexion autour des notions de Chrétienté, de Tradition et de Mission (cf. nos annexes). Celle-ci vise surtout à montrer que nous ne cherchons pas à revenir en arrière, à être des pèlerins d’hier pas plus d’ailleurs que des pèlerins de demain, mais surtout des pèlerins d’aujourd’hui, autrement dit des pèlerins de toujours, perigini : étrangers au monde dans l’exacte mesure où l’esprit du monde est étranger à Dieu. C’est en cherchant Dieu, au-delà du monde et du temps, que les moines ont bâti la Chrétienté sans le préétablir… Ce livre s’inscrit d’ailleurs dans la préparation de l’année sainte 2025 dont le thème est « Pèlerins de l’espérance » !
– Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise le Pèlerinage de Chrétienté dans la durée?
– Aux trois piliers désormais bien connus (Tradition-Chrétienté-Mission), j’ajouterais trois particularités connexes :
- L’importance des laïcs selon la juste orientation de Vatican II pour la promotion du laïcat chrétien. Conçu, organisé et dirigé par des laïcs, le pèlerinage échappe ainsi depuis sa création à ce que le pape François appelle le (mauvais) cléricalisme (tant en interne qu’en externe), ce qui explique peut-être son ressort, sa concorde et sa longévité. Il y a en effet une grâce d’état liée au laïcat, non seulement à la jeunesse (comme disait André Charlier) mais aux familles et particulièrement aux parents qui ont la charge éducative et temporelle de transmettre la foi qu’ils ont eux-mêmes reçue de leurs parents. Sans être de l’Église enseignante, ils ont leur juste mot à dire en la matière et ils n’ont pas besoin de mandat pour ce faire. Dans les années 80, avec l’appui de prêtres amis, les organisateurs du pèlerinage ne se sont pas privés d’user de ce droit élémentaire, comme d’autres l’avaient fait avant eux (Lemaire et Madiran face à la révolution catéchétique et liturgique, les Scouts d’Europe devant la réforme SDF, le MJCF, les écoles indépendantes…).
- L’importance de la piété filiale : le pèlerinage s’inscrit dans une continuité (cf. le préambule historique d’Yves Chiron) avec des sources d’inspiration revendiquées, de saint Louis à Péguy et aux Charlier (laïcs précisément !), sans oublier Czestochowa et Le Mesnil-Saint-Loup, etc… Nous ne prétendons rien inventer sous l’inspiration de je ne sais quelle nouvelle Pentecôte charismatique. Pèlerins d’espérance parce que pèlerins de toujours, ni de demain ni d’hier ! En quête du Royaume et donc du salut des âmes. Notre volonté missionnaire est fondée sur l’Évangile et la Tradition. Une Pentecôte de Chrétienté !
- L’importance de la forme donnée à la société (dont dépend le bien ou le mal des âmes, selon Pie XII) ou de la royauté sociale du Christ. Car si son Royaume est au dedans de nous et n’est pas de ce monde (d’où la distinction des pouvoirs spirituel et temporel et le concept de saine et légitime laïcité de l’État), il a forcément un rayonnement sur notre vie sociale et politique au sens large. C’est l’objet de l’encyclique Quas Primas de Pie XI dont nous fêterons aussi l’an prochain le centenaire : « Les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. » Pas moins mais d’une manière autre évidemment comme on feint de ne pas le comprendre. Bien sûr la communauté surnaturelle de personnes qu’est l’Église fondée par le Christ ne se confond pas avec la société temporelle de familles qu’est la nation (voulue par le Créateur) et que l’Église doit informer (au sens philosophique) quelque soit l’unité ou la division de croyances en place. Mais si l’Église ne peut plus y trouver une certaine correspondance culturelle, ses fidèles devront forcément agir en contre-culture, comme pour les premiers chrétiens (ou au sein des dictatures modernes), avec ce que Benoît XVI appelait des « minorités créatives » ou des « oasis de chrétienté ». C’est notre conviction militante qui s’incarne dans un combat contre-révolutionnaire, pour un « lit de camp » à offrir au surnaturel, selon le mot de Péguy, qui n’est pas sans rappeler la parabole évangélique du terrain et de la semence, qui résume notre « théologie politique »…
– Quel bilan portez-vous sur cette aventure spirituelle contemporaine, cet « appel » de Chartres ?
– À vues humaine et historique, c’est une incontestable réussite qui étonne étant donné les entraves humaines, religieuses et médiatico-politiques que le pèlerinage a dû souvent surmonter. Si réduite soit cette réussite, elle correspond visiblement à une aspiration de notre jeunesse et de notre époque pour la vraie religion, transcendante et exigeante. À un besoin d’identité chrétienne également dans un monde qui fait tout pour la renier. Elle constitue, nous semble t-il, une preuve vivante de la résilience et de la résurgence de l’esprit de chrétienté malgré l’apostasie et la sécularisation. Un reproche vivant aussi à ceux qui, parmi les catholiques (dits progressistes), ont voulu témérairement refouler cette grâce de l’héritage spirituel et des (re)commencements dont parle Chesterton : – Laissez-nous faire l’expérience de la Chrétienté !
En termes surnaturels, cette aventure providentielle ne dépend pas de nous et il faut rester humble devant ce succès. Car la vertu théologale d’espérance justement nous fait dépasser la seule logique de l’ordre temporel pour nous faire entrer dans l’ordre surnaturel qui peut nous apprendre également les leçons de l’insuccès, d’une certaine stérilité, le mystère de l’obscurité et de l’ensevelissement, finalement le mystère de la Croix et la fécondité du Sacrifice : « Si le grain de blé ne meurt… » On pense par exemple à l’épopée de Jeanne d’Arc ou aux chrétiens d’Orient. Il y a des réussites spirituelles visibles en ce monde mais aussi des échecs productifs, des clartés et des nuits de la foi, qui se suivent et s’enchaînent dans le mystère de l’espérance et des fins dernières. Sachons gouter et méditer pour l’heure les mystères joyeux plutôt que douloureux de cette route de Chartres en pèlerins de l’espérance !
“Le vide de l’athéisme n’a rien apporté de solide à nos contemporains”
Dom Erik Varden a donné la retraite annuelle à la mi-novembre à l’abbaye cistercienne de Nový Dvůr en République Tchèque. Dom Erik est né en Norvège, a été baptisé dans l’Église luthérienne, est devenu catholique à 19 ans en Angleterre puis moine et enfin abbé de l’abbaye de Mount Saint Bernard. Il y a cinq ans, le Saint-Père lui a confié le diocèse de Trondheim. Il est donc rentré comme évêque dans son pays.
Les catholiques ont disparu de la Norvège lors de la Réforme. Dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier, ils n’étaient qu’une poignée : trente mille pour quatre millions d’habitants ! Quand Monseigneur Varden a pris possession de son diocèse, aussi grand que la République tchèque, il n’y a trouvé que deux prêtres norvégiens et quelques prêtres étrangers qui les aidaient. Or, Dom Erik a dit ceci :
« Il me semble que nous avons changé d’époque. Nous entrons dans une nouvelle période que j’appellerais de “post-sécularisation”. Le vide de l’athéisme n’a rien apporté de solide à nos contemporains. Il éveille une attente. Je découvre chez les jeunes un désir, une ouverture nouvelle, une soif spirituelle qu’il nous revient de nourrir en annonçant l’Évangile ».
De fait, grâce à l’immigration et à de nombreuses conversions, il y a aujourd’hui en Norvège deux-cent-cinquante mille catholiques de cent trente nationalités et quinze prêtres dans son diocèse, avec deux séminaristes. Deux monastères cisterciens, les moniales de Tautra et les moines de Munkeby soutiennent cette discrète renaissance par leur prière.
Festival Théâtre à Boulogne : Un seul en scène clownesque, un conte de Marie Noël, une comédie sur une entrée au couvent ou encore l’histoire de Bakhita
A partir du 5 décembre aura lieu la troisième édition du festival chrétien Théâtre à Boulogne – le Salon Beige s’en était fait l’écho des deux premières éditions.
Voici le programme de ce cru 2024 ! https://festivaltheatreaboulogne.fr/
Nous sommes partis à la rencontre des organisateurs.
Après deux éditions, vous débutez dans quelques jours le troisième festival Théâtre à Boulogne, quelle en est la programmation ?
Fidèle à sa ligne, le festival propose cette année quatre pièces de théâtre que nous sommes très heureux de programmer.
Nous débutons le 5 décembre à 20h par Maintenant que j’ai l’âge de ma grand-mère, une « histoire de vie » d’une dame âgée au soir de sa vie. Sur le mode clownesque, Mary Vienot, nous fait hurler de rire (l’humour anglais est ravageur) et nous fait pleurer d’émotion. On en sort requinqué et un peu « chose ». Nous avons vu ce spectacle au dernier festival d’Avignon et nous avons été conquis.
Le lendemain 6 décembre et à une heure plus accessible aux familles (19h), le Fabuleux voyage de Mademoiselle Rose, d’après un conte de Noël de Marie… Noël : l’alliance du théâtre, de la musique et de la peinture (en direct, le décor apparaît peu à peu, peint par une artiste sur scène) touchera petits et grands, à partir de 8 ans jusqu’à au moins 88 ans. C’est la troisième fois que nous le programmons, avec autant de plaisir car à chaque fois le public en sort émerveillé !
Et la semaine suivante, le 12 décembre, nous passons à un autre sujet, Désert fertile qui évoque, de manière humoristique et très vraie la vocation religieuse : c’est l’histoire d’une jeune femme brillante fêtant sa thèse et qui annonce à son père son entrée au couvent. Quiproquos et discussions animées succèdent aux passages plus intérieurs.
Et enfin, pour clore cette belle édition, le 13 décembre un superbe spectacle sur Joséphine Bakhita, canonisée par Jean-Paul II : c’est l’histoire dramatique de cette jeune esclave soudanaise qui recouvre la liberté et découvre la foi. Juliane Stern, l’auteur, a réussi à retracer ce destin extraordinaire d’une manière très fine et pudique, sans minimiser l’atrocité de la vie… et son chemin d’espérance. On en sort ébahi. Là aussi, cette pièce que nous avons vu à Avignon l’été dernier nous a beaucoup touchée et nous sommes ravis de pouvoir la donner à Boulogne.
Toutes ces pièces sont portées par des artistes de grande qualité, qui ont une haute estime de leur métier et une exigence de tous les instants pour proposer au public de très beaux spectacles.
Et où tout cela a lieu ?
A la Maison des familles Saint-François-de-Sales à Boulogne-Billancourt. Le lieu propose tous les équipements propices pour des spectacles, accessible en métro, à deux pas de la Seine musicale. Nous tenions d’ailleurs à remercier nos soutiens, en particulier la Maison des Familles, le diocèse de Nanterre et Révélateur Productions du Père Jean-Marie Luc qui depuis des années organise des comédies musicales pour des jeunes, autour de la figure d’un saint. Vous retrouverez toutes les informations et la billetterie sur notre site : https://festivaltheatreaboulogne.fr/
Un dernier mot ?
Il faut le reconnaître, le spectacle vivant nécessite un peu d’exigence et d’engagement. Mais quand on voit le bonheur des spectateurs à la sortie des séances, on se dit que tout n’est pas perdu, loin de là. A son humble niveau, le festival Théâtre à Boulogne veut être une réponse positive : des pièces, belles, bonnes et vraies, accessibles à tous.
Nous avons la conviction que des pièces de qualité menées par des artistes de métier sont la clé pour élever le spectateur, lui faire prendre de la hauteur sur sa vie et lui donner un élan pour la mener avec d’autant plus d’enthousiasme. C’est nous-mêmes ce que nous sommes, de grands enthousiastes et nous espérons que cette vitalité soit contagieuse à travers de belles pièces au sein d’un événement unique !
Le pape encourage des élus français à contribuer au débat sur la fin de vie
Discours du pape à une délégation d’élus français du sud de la France accompagnés par Mgr Rey :
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi une joie de recevoir votre délégation d’élus et de représentants de l’État français provenant du Sud de la France. Cette démarche de pèlerinage à Rome est courageuse et témoigne de votre désir d’unifier votre vie de croyant avec celle d’homme ou de femme en responsabilité. Merci !
Riche d’une histoire pluriséculaire, votre région a été le théâtre d’évènements qui l’ont façonnée et qu’il vous appartient de mettre en valeur afin d’en transmettre l’héritage aux générations futures comme ont pu le faire un Frédéric Mistral, le chantre de la Provence, un Alphonse Daudet ou un Marcel Pagnol qui, tous, ont su décliner les saveurs provençales dans leurs œuvres. Votre région est en outre caractérisée par une riche dimension méditerranéenne et se trouve à un carrefour permettant la rencontre de plusieurs influences et traditions mais qui engendre aussi des confrontations que vous êtes régulièrement amenés à résoudre. Telle est sa vocation que j’ai rappelée lors de mon voyage à Marseille : être un lieu où des pays et des réalités différentes se rencontrent sur la base de l’humanité que nous partageons tous, et non d’idéologies qui divisent les gens, qui divisent le pays (cfr Discours au Palais du Pharo, 23 septembre 2023).
La première réalité que je vous invite à considérer c’est l’urgence d’offrir aux jeunes une éducation qui les tourne vers les besoins des autres et sache récompenser le sens de l’effort. Le jeune en construction a besoin d’un idéal car il est foncièrement généreux et ouvert aux questions existentielles. L’on se trompe quand on croit que les jeunes n’aspirent à rien d’autre qu’à trainer sur un canapé ou sur les réseaux sociaux ! Impliquer les jeunes, les impliquer dans le monde réel, dans des visites aux personnes âgées ou handicapées. Une visite aux pauvres, cela les ouvre à la joie de l’accueil et du don en offrant un peu de réconfort aux personnes rendues invisibles par un mur d’indifférence. Il est curieux combien l’indifférence tue la sensibilité humaine. Il existe déjà un certain nombre d’initiatives remarquables qui ne demandent qu’à être suivies, encouragées, multipliées !
Par ailleurs, j’ose espérer que, aussi avec votre contribution, le débat sur la question essentielle de la fin de vie puisse se faire en vérité. Il s’agit d’accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle par un développement plus ample des soins palliatifs. Les personnes en fin de vie, vous le savez, ont besoin d’être accompagnées par des soignants fidèles à leur vocation, laquelle est de procurer des soins et du soulagement faute de ne pouvoir toujours guérir. Les mots ne sont pas toujours utiles, mais prendre un malade par la main, prendre par la main, cela fait beaucoup de bien, pas seulement au malade, mais à nous aussi.
Pour finir, je vous redis que c’est une grande joie pour moi, de vous voir vous intéresser, vous qui êtes en responsabilités dans les domaines économiques et sociaux, au message de l’Église et de prendre le temps d’en avoir une meilleure connaissance par les rencontres prévues durant votre pèlerinage. Bien distinctes, la politique et la religion ont des centres d’intérêts communs et partagés, et, à des titres divers nous sommes tous conscients du rôle que nous avons à jouer pour le bien commun. L’Église a le désir de réveiller les forces spirituelles qui fécondent toute la vie sociale (cf. Fratelli tutti, n. 276), et vous pouvez compter sur son aide.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre visite et je prie le Seigneur d’inspirer vos projets et initiatives en vue du bien commun de votre région et de vous assister dans leur mise en œuvre. Je vous bénis de grand cœur, et je vous demande s’il vous plait de prier pour moi. Merci !
Gloria consacre son dossier thématique à Notre-Dame de Paris
Parmi les articles :
- La clôture du chœur de Notre-Dame est un chef-d’œuvre du XIVe siècle qui illustre en pierre sculptée polychrome la vie du Christ. Zoom sur la deuxième scène : la Nativité.
- Dédiée à Notre-Dame, la cathédrale de Paris regorge de représentations de la Vierge Marie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice. Gloria vous en présente 5 incontournables.
- Découvrez l’histoire de Notre-Dame de Paris depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui en passant par les travaux de Maurice de Sully et de Viollet-le-Duc.
- Le 13 décembre, au cœur de l’Avent, nous fêterons sainte Lucie. On vous explique comment reconnaître rapidement cette vierge martyre du IVe siècle.
- Du lundi 8 au dimanche 14 décembre 1947, la Vierge Marie apparaît à quatre petites filles dans l’église paroissiale du village de L’Île-Bouchard, au sud de Tours.
Premier dimanche de l’Avent : “Levez la tête, parce que votre rédemption est proche”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Ce dimanche, le premier de l’année ecclésiastique, est appelé, dans les chroniques et les chartes du Moyen Âge, le dimanche Ad te levavi, à cause des premiers mots de l’Introït, ou encore le dimanche Aspiciens a longe, à cause des premières paroles d’un des répons à l’office de matines.
La station est à Sainte-Marie-Majeure ; c’est sous les auspices de Marie, dans l’auguste basilique qui garde la Crèche de Bethléem, et qui pour cela est appelée dans les anciens monuments Sainte-Marie ad Prœsepe, que l’Église Romaine recommence chaque année le Cycle sacré. Il était impossible de choisir un lieu plus convenable pour saluer l’approche du divin Enfantement qui doit enfin réjouir le ciel et la terre, et montrer le sublime prodige de la fécondité d’une Vierge. Transportons-nous par la pensée dans ce temple auguste, et unissons-nous aux prières qui s’y font entendre ; ce sont les mêmes que celles qui vont être exposées ici.
Le temps de l’Avent représente dans l’année liturgique la longue période de l’histoire de l’humanité qui a précédé la venue du Sauveur sur cette terre, période d’attente mais aussi de confiance et d’espoir. De même chaque année nous attendons la venue du Sauveur à Noël avec les grâces qui sont propres à cette fête. Enfin, un troisième avènement se trouve dans la perspective de ce temps de l’Avent, c’est le retour du Seigneur à la fin des temps, non plus comme sauveur mais comme juge, pour la récompense définitive de ceux qui auront été fidèles.
Les chants que l’Église nous propose en ce premier dimanche de l’Avent expriment tout à fait ces sentiments de confiance et d’espoir. Ceux du propre de la messe présentent une particularité sans doute unique dans le répertoire, c’est qu’on y trouve à trois reprises, Introït, Graduel et Offertoire, le même texte : Universi qui te exspectant non confundentur, qui est d’ailleurs difficile à traduire, en particulier le verbe exspectant qui est un des mots clef de l’Avent veut dire à la fois » attendent » et » espèrent « . Disons, faute de mieux : » Aucun de ceux qui mettent en Vous leur espoir ne sera déçu « . Ce texte est tiré du psaume 24, qui est un des principaux psaumes de l’Avent mais aussi du Carême. C’est la prière du pécheur qui se repent et se tourne vers Dieu avec confiance en sa miséricorde.
Dans le bas Moyen Âge, au commencement de la nouvelle année liturgique, c’était un usage assez répandu, de chanter avant l’introït quelques versets en l’honneur de saint Grégoire le Grand, le rédacteur inspiré de l’Antiphonaire qui porte son nom :
Sanctissimus namque Gregorius, cum preces effunderet ad Dominum ut musicum tonum ei desuper in carminibus dedisset : | Or, tandis que le Très-Saint Grégoire répandait ses prières au Seigneur afin qu’il lui accorde le don de la musique à appliquer aux chants, |
Tunc descendit Spiritus Sanctus super eum in specie columbae, et illustravit cor eius. Et sic demum exorsus est canere ita dicendo : | Voici que le Saint-Esprit descendit sur lui sous la forme d’une colombe et illumina son cœur, et il commença alors à chanter, en disant cela : |
Ad te levavi etc. | Vers vous j’ai élevé mon âme… |
► Introït : Ad te levavi
Le chant de l’Introït de ce dimanche est formé des premiers versets du psaume jusqu’à la phrase que nous avons citée :
Ad te levávi ánimam meam : Deus meus, in te confíde, non erubéscam : neque irrídeant me inimíci mei : étenim univérsi, qui te exspéctant, non confundéntur.
Vers Vous j’élève mon âme, mon Dieu ; en Vous je mets ma confiance, je n’aurai pas à en rougir et mes ennemis ne se moqueront pas de moi, car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera déçu.
L’élévation de l’âme, vers Dieu, c’est la définition même de la prière, par laquelle s’ouvre ainsi l’année liturgique.
La mélodie de cet Introït est paisible et pleine d’assurance. On remarquera la belle montée très expressive qui souligne le mot important exspectant dans la dernière phrase.
Le verset qui accompagne cet Introït n’est pas le premier verset du psaume, puisque celui-ci figure déjà dans l’antienne, mais c’est le verset qui vient à la suite, que nous retrouverons au Graduel :
Seigneur, faites-moi connaître vos voies, et enseignez-moi vos sentiers.
► Graduel : Universi
Nous retrouvons dans la première partie du Graduel la fameuse phrase qui revient trois fois dans les chants de cette messe, et que nous avons déjà entendu dans l’Introït, tandis que la deuxième partie reprend le verset suivant du psaume 24, que nous avons également comme verset de l’Introït, et qui est un appel au Seigneur pour qu’il nous éclaire et nous instruise.
Universi qui te exspectant non confundentur, Domine.
Vias tuas, Domine, notas fac mihi : et semitas tuas edoce me.
Seigneur aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu.
Seigneur faites-moi connaître vos voies et enseignez-moi vos sentiers.
Il y a un contraste frappant entre les deux parties de ce Graduel. La première phrase, qui est une affirmation pleine de confiance et d’espoir, est assez courte, et elle se tient entièrement dans le grave d’une manière très humble. A peine s’élève-t-elle sur le mot exspectant dont les larges ondulations expriment la longueur de l’attente, puis, à la fin, après avoir prononcé très doucement le mot Domine, elle s’élève à nouveau en une belle montée très expressive. La deuxième partie qui est une prière suppliante est au contraire très développée, avec de grandes vocalises qui s’élèvent jusqu’aux extrémités les plus aiguës du mode.
► Alléluia : Ostende nobis
Bien que le temps de l’Avent soit en quelque sorte un temps de pénitence qui nous prépare à Noël (ornements violets, suppression du Gloria et du jeu de l’orgue), on continue d’y chanter l’Alléluia. Le verset de celui du premier dimanche de l’Avent est tiré du psaume 84, qui est aussi un des principaux psaumes du temps de l’Avent. Le peuple d’Israël y chantait sa reconnaissance pour la délivrance de la captivité de Babylone et s’autorisait de ce bienfait passé pour implorer la venue du Messie tant attendu. C’est cette demande que l’on trouve ici.
Ostende nobis Domine misericordiam tuam : et salutare tuum da nobis.
Montrez-nous Seigneur Votre miséricorde et donnez-nous Votre salut.
La mélodie est ce qu’on appelle une » mélodie type « , c’est à dire qu’on la retrouve dans un certain nombre d’Alléluias du répertoire, en particulier celui de la messe de minuit de Noël, sans qu’on puisse savoir exactement pour lequel elle a été composée, mais elle s’adapte toujours très bien aux différents textes qu’elle doit illustrer. Elle est très joyeuse et légère.
► Offertoire : Ad te Domine
Le texte de l’Offertoire de ce dimanche est exactement le même que celui de l’Introït, le début du psaume 24, avec la fameuse phrase qui revient pour la troisième fois.
Ad te Domine levavi animam meam : Deus meus in te confido, non erubescam : neque irrideant me inimici mei : etenim universi qui te exspectant, non confundentur.
Vers Vous, Seigneur, j’élève mon âme, mon Dieu, en Vous je mets ma confiance, je n’aurai pas à en rougir, et mes ennemis ne se moqueront pas de moi, car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera déçu.
Mais on remarque ici comment la mélodie grégorienne peut donner à un même texte des expressions très différentes. Le chant de l’Offertoire est généralement recueilli, intérieur et contemplatif. C’est le cas ici, et, tout en exprimant d’une manière profonde les sentiments de confiance et d’espérance qui sont ceux du texte, il présente en plus un caractère de prière très instante. On remarquera que le mot clef exspectant, qui est mis en évidence dans l’Introït par une montée à l’aigu, se trouve ici au contraire tout à fait au grave.
► Communion : Dominus dabit
Le texte de l’antienne de Communion du premier dimanche de l’Avent est encore, comme le verset de l’Alléluia, un extrait du psaume 84, et on remarquera la grande unité assez exceptionnelle des chants de cette messe : non seulement la même phrase y revient trois fois, mais l’ensemble des textes est tiré en tout de deux psaumes.
Dominus dabit benignitatem et terra nostra dabit fructum suum.
Le Seigneur donnera sa bénédiction et notre terre donnera son fruit.
Ce verset est une réponse à celui que nous avons entendu à l’Alléluia. On y demandait au Seigneur de nous donner le salut, on affirme ici qu’Il nous le donnera. On pense évidemment en l’entendant à la magnifique prophétie d’Isaïe qui sera chantée à l’Introït du quatrième dimanche de l’Avent et dont le début est le refrain d’un chant populaire du temps de l’Avent.
O Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.
O cieux, versez votre rosée ; nuages, faites pleuvoir le juste !Aperiatur terra et germinet salvatorem.
Que la terre s’ouvre et fasse germer le Sauveur.
Oui, c’est le Sauveur, ce fruit que la terre doit nous donner. Et à cette pensée c’est la joie qui domine et envahit tout, joie que la mélodie exprime avec une ravissante délicatesse.
Catherine Labouré : la voyante de la rue du bac
Dans Les Belle figures de l’Histoire, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent Anne Bernet pour évoquer la voyante de la rue du Bac et la médaille miraculeuse :
Deux ans après son ouverture, le Lycée Saint-Augustin s’agrandit
En 2022, un nouvel établissement indépendant catholique ouvrait ses portes dans la région lyonnaise : le Lycée Saint-Augustin. Des petits locaux, un nombre d’élèves restreint mais une grande ambition et une volonté à toute épreuve. Depuis, l’équipe qui la compose s’est solidifiée avec de nouveaux professeurs, 3 niveaux ont été ouverts, le nombre d’élèves a triplé avec des jeunes gens venant de toute la région. Mais surtout, et depuis quelques mois, le lycée a déménagé dans des nouveaux locaux. Une belle croissance prometteuse !
Au-delà des chiffres, on pourrait se demander quels ont été les impacts de cette croissance sur les jeunes. Les retours sont très positifs et enthousiasmants : un directeur-éducateur à l’écoute des familles, établissant une relation de confiance au fil des ans avec chacun des élèves, désireux de les faire grandir verticalement. Chaque événement, chaque rencontre entre les équipes et les familles montre un état d’esprit sain et joyeux qui confirme le bien fondé de cette œuvre. On voit les garçons grandir en maturité au fil des ans et s’épanouir véritablement. La première promotion a déjà passé le bac de français avec brio et se concentre maintenant sur la fin du lycée et ses grands choix d’orientation.
Fort d’un démarrage réussi, il s’agit maintenant de passer la seconde ! L’objectif est donc d’acheter les bâtiments dans lesquels le lycée s’est installé pour pérenniser son action et poursuivre en profondeur un travail de rayonnement sur toute la région avec l’agrandissement des effectifs.
Erwan d’Ussel, chef d’entreprise et co-fondateur du Lycée, développe ainsi sa vision du rôle du Lycée Saint-Augustin dans les années à venir :
“Nous sommes dans une phase capitale qui est celle du développement, l’un des moments phare d’une création d’un établissement scolaire, surtout pour un lycée. La fin des trois premières années donnera la couleur pour les dix suivantes et nous voulons être à la hauteur des espérances des familles qui nous confient leurs garçons.
Beaucoup regardent l’évolution du Lycée avec grand intérêt car nous sommes un projet phare dans ce domaine. Nous sommes l’un des rares lycées d’éducation intégrale catholique à avoir été lancé ces dernières années. Et pourtant, il en manque cruellement. Notre réussite, notre exemple doit servir de départ pour que d’autres osent tenter l’aventure partout en France.”
Alors, pour le soutien de cette œuvre, 2 solutions : la prière et l’aide matérielle car les besoins concrets du lycée n’en demeurent pas moins urgents. Pour permettre de matérialiser cette espérance, tous les dons, tous les soutiens financiers sont nécessaires. La jeunesse a besoin de vous !
En savoir plus : https://www.lycee-saintaugustin.fr/
Guadalupe, Mère de l’humanité : Entretien avec David Caron Olivares, spécialiste des apparitions du Mexique
Dans quelques jours, le mercredi 4 décembre, Saje distribuera dans les salles françaises le film « Notre Dame de Guadalupe, Mère de l’humanité ». Ce film-documentaire remarquable raconte l’histoire des apparitions qui eurent lieu Mexico en 1531. Il y a près de 500 ans, la Vierge Marie est apparue à Juan Diego, un jeune Aztèque. De nos jours, Notre-Dame de Guadalupe est particulièrement vénérée. Chaque année, le sanctuaire de Notre Dame à Mexico est envahi par plus de dix millions de pèlerins enthousiastes.
La Tilma, des découvertes prodigieuses !
Que s’est-il passé au juste ? Le tissu appartenant à Juan Diego dans lequel se trouvaient des fleurs et sur lequel le visage de la Sainte Vierge s’est imprimé, renferme des trésors de découvertes que la technologie moderne révèle et continuera de révéler aux hommes de notre époque. Un exemple : dans les yeux de la Vierge Marie, on a pu identifier le visage des personnes présentes le jour où Juan Diego est venu voir l’évêque des lieux en apportant la preuve de la véracité de son message : des roses de Castille et surtout l’image qui s’est formée sur sa tilma… Cette découverte prodigieuse est loin d’être la seule !
Des témoignages bouleversants
Le film bientôt diffusé dans les salles revient sur l’histoire des apparitions. Il rassemble de nombreux témoignages de personnes converties après s’être rendues en pèlerinage à Mexico, sur le lieu des apparitions. Les apparitions de Notre Dame de Guadalupe ont bouleversé le visage du Mexique, pays devenu profondément chrétien. On sait que 9 millions d’indiens se sont convertis en seulement 10 ans.
David Caron Olivares est interviewé par Jeanne Smits et Armel Joubert des Ouches :
Championne du monde
Dans une déclaration de défense de l’idéologie du genre, Alaïs Barkate, militante CFDT et enseignante dans l’académie de Créteil, animatrice des séances controversée d’EVARS, affirme benoîtement :
“on ne peut pas interdire à des êtres humains d’exister”
Ben si. Et même six cent fois par jour à peu près. Par avortement.
Guadalupe, Mère de l’humanité
Saje annonce la sortie au cinéma du film docu-fiction Guadalupe, Mère de l’humanité, le 4 décembre. Ce film retrace l’histoire des apparitions de Notre-Dame à Guadalupe au Mexique au jeune Aztèque Juan Diego. Aujourd’hui encore, Notre-Dame de Guadalupe est la représentation de Marie la plus vénérée au monde. Le sanctuaire attire des millions de pèlerins chaque année.
Ce film évoque aussi les nombreux miracles et les secrets de la Tilma, ce tissu qui a miraculeusement recueilli l’image de la Vierge Marie et dont certains détails n’ont pu être découverts qu’avec les technologies modernes (la carte des étoiles sur le manteau de la Vierge, l’image qui se reflète dans les yeux de Notre-Dame…).
C’est aussi la seule apparition de Notre-Dame enceinte. A ce titre, elle est considérée comme patronne du mouvement pro-vie et le film fait témoigner des mères ayant avorté, converties par Notre-Dame de Guadalupe.
A travers des témoignages actuels et bouleversants, ce film documentaire nous révèle l’immense tendresse de la mère de Dieu pour chacun de nous.
Les jihadistes Hay’at Tahrir al-Sham, ancienne branche syrienne d’Al-qaida sont entrés dans la ville d’Alep
Lu dans Conflits :
Le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS) en Syrie a lancé mercredi une « opération » d’envergure sur les forces de Bachar al-Assad. Selon le ministère syrien de la Défense, les forces du HTS et ses alliés mènent « une vaste attaque sur un large front avec un grand nombre de terroristes qui ont recours aux armes lourdes pour cibler villages et localités et positions militaires » Le groupe tient le dernier bastion djihadiste à Idleb, au nord-ouest de la Syrie. Les combats auraient fait plus de 250 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Les rebelles ont mené des bombardements sur Alep, visant notamment le centre universitaire. Quatre personnes ont été tuées. Les forces armées syriennes ont tellement reculé que les djihadistes ont pu entrer dans Alep, par les quartiers ouest et sud-ouest, provoquant des mouvements de panique chez les habitants. Vendredi soir, ils contrôlaient au moins cinq quartiers. Les combats se déroulent également près d’une autoroute reliant Alep à la capitale Damas, que les djihadistes tentent d’atteindre pour couper cet axe stratégique.
La Russie intensifie ses bombardements et a appelé le régime syrien à « mettre de l’ordre au plus vite » à Alep. De son côté, l’Iran a renouvelé son soutien à la Syrie, pays stratégique pour relier le Hezbollah à Téhéran et acheminer la drogue et les armes.
La région bénéficiait d’une certaine accalmie depuis un accord de cessez-le-feu conclu entre le gouvernement syrien et les rebelles, en mars 2020. Dans cet épisode, l’action de la Turquie semble être centrale. Ankara soutient plusieurs groupes rebelles de longue date, et l’offensive menée depuis mercredi pourrait bien être un nouveau message du sultan Erdogan adressé pour deux raisons : la première, se réconcilier avec Bachar al-Assad – argumentation orientale –, la deuxième, presser l’Occident de délivrer plus facilement des visas aux Turcs et d’accroître les échanges commerciaux afin de libérer la Turquie du marasme économique dans lequel elle est plongée.
🔴🇸🇾#URGENCESYRIE
Les jihadistes Hay’at Tahrir al-Sham (Organisation de libération du Levant), ancienne branche syrienne d’Al-qaida sont entrés dans la ville d’#Alep, première fois depuis 2016. Les habitants fuient en masse par les routes qui ne sont pas coupées.
🙏Prions pour… pic.twitter.com/DIY5DcL2D7— SOS Chrétiens d’Orient (@SOSCdOrient) November 29, 2024
Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
Depuis deux jours, la ville d’Alep est sous le feu des jihadistes de Hay’at Tahrir al-Sham (Organisation de libération du Levant), l’ancienne branche syrienne d’Al-qaida. Les jihadistes sont entrés aujourd’hui même, dans la ville, pour la première fois depuis 2016.
En contact permanent avec les équipes de SOS Chrétiens d’Orient en Syrie, Benjamin Blanchard, directeur général de l’association fait le point : « les habitants fuient en masse, par les routes qui ne sont pas coupées. La ville pourrait tomber dans les prochaines heures ».
SOS Chrétiens d’Orient est présente à Alep depuis 2015. À cette époque, la ville était déjà assiégée par les jihadistes. Pendant des mois, nous avons donc apporté une aide d’urgence aux Alépins. Après la libération de la ville en 2016, nous avons lancé d’importants projets de reconstruction et de développement. « Huit ans plus tard, Alep est à nouveau une cité martyre » continue Benjamin Blanchard.
« Pour faire face à l’urgence de la situation », conclut-il, « avec le soutien de ses donateurs, SOS Chrétiens d’Orient va poursuivre son action en Syrie, et notamment son aide aux habitants d’Alep, par tous les moyens possibles et aussi longtemps qu’il faudra ».
Témoignage de George Sabe, maristes bleus en direct d’Alep :
#Syrie – Georges Sabe, maristes bleus en direct d’Alep
“On n’a pas vu une situation pareille même pendant toute la guerre et pendant le tremblement de terre” pic.twitter.com/BgCpjr3mj5— L’Œuvre d’Orient (@OeuvredOrient) November 29, 2024
5 ans après l’incendie
A quelques jours de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris, RCF reçoit François Bert, auteur du roman “Les feux de Notre-Dame “, publié chez Edelweiss, dans lequel un jeune officier de police mène l’enquête sur le départ du feu.
« Il a été aussitôt dépêché pour faire son enquête. Le flic, pourtant rompu à la discipline des coups durs, s’est momentanément laissé gagner par l’angoisse considérable qui a saisi son coeur de Français.»
Au-delà de l’histoire, l’auteur nous emmène faire un pèlerinage au coeur de nous-même, au contact de Marie. Il le dit lui-même :
« On doit être des chercheurs de joie. C’est la vie divine, cette éclaboussure de joie, qui est prête à sortir à partir du moment où on sait l’accueillir.»
François Bert, ancien officier, consultant, conférencier, intervenant dans les médias, est passionné par les thématiques de management d’équipe, de leadership et de discernement dont il a fait un métier (le cabinet “Edelweiss RH”) et une école (l’école du discernement).
La prise de conscience de la perte d’influence du catholicisme remonte à La Manif Pour Tous
Jérôme Fourquet vient de publier Métamorphoses françaises, dans lequel il analyse la dislocation de la matrice chrétienne en France. Il a été interrogé par Véronique Jacquier dans France catholique. Extrait :
Contes de Noël
A l’approche de la fête de la Nativité, les éditions Via Romana publient un recueil de Contes de Noël de grand-maman écrits par Maryse Galvez du Gor, Bretonne, mère et grand-mère, ancien chef d’établissement scolaire dans l’Enseignement catholique, ancien membre de l’équipe d’animation pastorale du diocèse de Rennes, et chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques.
Ces 6 contes rappellent que la fête de Noël est avant tout la célébration joyeuse et emplie de foi en la naissance de Jésus. Naissance qui se produit dans une famille, la Sainte Famille pour toute éternité. Modèle de confiance, de bienveillance, de charité et d’amour, elle est source d’inspiration pour toutes les familles qui cherchent à vivre, non seulement ces valeurs entre leurs membres, mais encore à répandre la Lumière qui vient de Jésus autour d’elles.
Abattre les (vrais) bastions
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
L’Angleterre va pouvoir exterminer ses vieux et ses malades
La loi sur l’« aide à mourir » a été adoptée en première lecture par la chambre des communes, par 330 voix contre 275.
Il devra encore franchir plusieurs étapes avant son adoption définitive. Le texte doit désormais être examiné en commission, avant d’être à nouveau soumis à l’approbation des deux Chambres du Parlement britannique.
Ce texte donnera « le choix, l’autonomie et la dignité » aux adultes en phase terminale d’une maladie, n’ayant que six mois ou moins à vivre. Je veux bien faire connaissance avec un médecin qui dira que tel patient n’en a plus que pour 5 mois tandis que l’autre en a encore pour 7 mois…
Ce droit sera encadré par des « critères très stricts ». On sait ce que deviennent ces critères très stricts…
Les malades devront être capables d’exprimer un choix éclairé (tu parles…) et de prendre eux-mêmes la substance provoquant leur décès. Deux médecins et un juge devront donner leur accord.
Plutôt qu’une aide à mourir, de nombreux opposants ont réclamé un meilleur financement des soins palliatifs, alors que le système public de santé traverse une profonde crise.
L’Ecosse, qui dispose de pouvoirs délégués en matière de santé, doit voter sur son propre projet de loi en 2025. L’Ile de Man examine également un texte, tandis que l’île anglo-normande de Jersey a validé la préparation d’une loi d’ici à 2027.
Crépol : le tribunal administratif annule l’interdiction des manifestations
Les rassemblements organisés à Romans-sur-Isère pourront finalement avoir lieu, malgré leurs interdictions initiales par la préfecture qui craignait des «troubles importants à l’ordre public».
Les rassemblements prévus samedi 30 novembre en mémoire de Thomas Perotto, le jeune homme tué il y a un an dans le village de Crépol, pourront bien avoir lieu. Le tribunal administratif de Grenoble a annulé vendredi l’arrêté préfectoral interdisant ces manifestations.
L’arrêté préfectoral affirmait que «le collectif Justice pour les nôtres développe la thèse du francocide et diffuse des propos discriminatoires envers les habitants du quartier de La Monnaie, lequel a été largement désigné comme abritant les auteurs des violences perpétrées à Crépol».
Cependant, selon le tribunal, la manifestation déclarée par le groupuscule «Justice pour les nôtres»
«consiste en un rassemblement statique place Ernest Gailly, qui est éloignée du quartier de la Monnaie, et le préfet n’allègue pas de l’existence d’appels à se rendre dans ce quartier».
Par ailleurs, le préfet n’a pas su prouver qu’il ne dispose pas des renforts de police nécessaire.
Le préfet de la Drôme a dit au Figaro «avoir pris acte de cette décision».
Et si nous prenions nos distances avec le consumérisme…
Les AFC viennent de publier un communiqué fort opportun à l’occasion du “Black Friday”:
Les AFC rappellent que le Black Friday ou la Black Week ne sont pas des « soldes » au sens où la vente à perte n’y est pas autorisée. Elles appellent les consommateurs à réfléchir à l’utilité des achats et à vérifier la réalité des arguments commerciaux.
Le black Friday donne lieu à un matraquage publicitaire tendant à faire croire que des réductions exceptionnelles sont accordées à cette occasion. Pourtant, il ne s’agit que d’une opération de promotion classique présentant les mêmes avantages et les mêmes risques que les autres annonces tout au long de l’année.
Les AFC conseillent de contrôler, par comparaison, que les prix annoncés n’ont pas été précédemment augmentés pour faire apparaître une diminution trompeuse.
Confirmation par le Conseil d’Etat de l’interdiction de la PMA post-mortem
Le Conseil d’Etat a réaffirmé l’interdiction de la PMA post-mortem, en jugeant qu’elle n’est pas incompatible avec la convention européenne des droits de l’homme.
Il était saisi par une veuve qui contestait le refus qui lui avait été opposé de poursuivre le parcours d’assistance médicale à la procréation dans lequel elle s’était engagée avec son conjoint dès lors que celui-ci est décédé. Une limite qu’avait explicitement introduit la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique, mais que la requérante n’estimait pas cohérente avec l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires.
Le Conseil d’Etat lui a répondu :
“Dans ce cadre nouveau, le Parlement a souhaité, après des débats approfondis sur cette question et de nombreuses consultations, maintenir l’interdiction de la PMA post-mortem pour tenir compte de la différence de situation entre une femme en couple, dont la PMA répond au projet parental du couple et dépend donc du maintien du consentement des deux membres du couple et de leurs liens de couple, et une femme célibataire, qui a conçu seule, dès l’origine, un projet parental à l’issue duquel l’enfant n’aura qu’une filiation maternelle. Par cette loi, le Parlement a cherché un juste équilibre compte tenu des questions différentes que soulèvent ces deux situations, sans fixer un cadre incohérent qui aurait dans son principe porté une atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée des femmes veuves et n’aurait ainsi pas été compatible avec l’article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui protège ce droit”.
“juste équilibre”…
30e anniversaire du Mémorandum de Budapest : l’Ukraine trahie et martyrisée
Communiqué de l’Oeuvre d’Orient :
Le 5 décembre 2024 marque les 30 ans de la signature du mémorandum de Budapest, un accord international majeur signé par le Royaume-Uni, les États-Unis, la Russie et l’Ukraine (texte ci-dessous). Cet accord garantissait la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine en échange de sa renonciation à son arsenal nucléaire, conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
À la chute de l’Union soviétique, les régions ukrainiennes ont massivement voté pour l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine le 1er décembre 1991. L’Ukraine a alors hérité du troisième plus grand arsenal nucléaire au monde derrière la Russie et les États-Unis.
Fidèle à ses engagements, elle a transféré l’ensemble de ses armes nucléaires à la Russie, en échange de la reconnaissance de ses frontières internationales, incluant notamment le Donbass et la Crimée.
Pourtant, dès 2014, la Russie envahissait la Crimée sans réaction des grandes parties signataires du mémorandum.
Depuis 2022 l’Ukraine fait à nouveau face à une violation flagrante de son intégrité territoriale. La souffrance des populations nous rappelle l’urgence de respecter la parole donnée. Le Pape François, à plusieurs reprises, a évoqué l’Ukraine comme une nation martyrisée.
À travers ses actions auprès des communautés chrétiennes, L’Œuvre d’Orient demeure aux côtés des familles ukrainiennes, apportant aide et réconfort dans ce contexte de guerre et d’immense détresse.
Alors que l’Europe se retrouve de plus en plus impliquée dans ce drame, il est impératif de rappeler l’importance du respect des promesses pour bâtir un avenir de paix.
Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient.
Texte du Mémorandum de Budapest :
” 1. La fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique réaffirment leur engagement envers l’Ukraine, conformément aux principes énoncés dans l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, de respecter son indépendance et sa souveraineté ainsi que ses frontières existantes.
2. La fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique réaffirment leur obligation de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de l’Ukraine, et qu’aucune de leurs armes ne soit utilisée contre l’Ukraine, si ce n’est en légitime défense ou d’une autre manière conforme aux dispositions de la Charte des Nations Unies.
3. La Fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique réaffirment, conformément aux principes énoncés dans l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, leur engagement envers l’Ukraine de ne pas recourir à la coercition économique afin de subordonner à leur propre intérêt l’exercice par l’Ukraine des droits inhérents à sa souveraineté et d’en tirer un avantage quelconque.
4. La Fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique réaffirment leur engagement de demander au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies d’intervenir immédiatement pour venir en aide à l’Ukraine, en tant qu’État non doté d’armes nucléaires partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, si celle-ci faisait l’objet d’une agression ou d’une menace d’agression faisant appel à l’arme nucléaire.
5. La Fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique réaffirment, en ce qui concerne l’Ukraine, leur engagement de ne pas utiliser d’armes nucléaires contre un État non doté d’armes nucléaires partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, sauf en cas d’attaque dirigée à leur encontre, leurs territoires ou des territoires dépendants, leurs forces armées ou leurs alliés par un tel État, associé ou allié à un État doté d’armes nucléaires.
6. L’Ukraine, la fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique se consulteront dans le cas où une question se poserait au sujet des engagements énoncés ci-dessus.
Le présent Mémorandum est applicable dès sa signature. »
— Signé en quatre exemplaires faisant également foi en langues ukrainienne, anglaise et russe. Budapest, le 5 décembre 1994
Le magazine Zélie sort son 100e numéro
Le numéro de décembre 2024 de Zélie est le centième ! Neuf ans après le lancement de ce magazine numérique, féminin et chrétien, le numéro 100 célèbre l’espérance – thème du Jubilé 2025 de l’Église – à travers des témoignages de lectrices.
Le numéro 100 en chiffres :
- 1 thème : l’espérance
- 11 témoignages émouvants d’abonnées de Zélie (Sophie et son bébé prématuré, Julie et son recommencement dans la foi, Camille qui a traversé l’Atlantique à la voile…). Ils sont regroupés en 3 thèmes : Rencontre, Chemins de foi et Voyages.
- 3 poèmes de lectrices, 3 livres qui ont influencé votre vie et 3 recettes de cuisine
- 100 œuvres d’art dont 1 pour laquelle voter
- 34 pages au lieu de 26 habituellement
- 1 Calendrier de l’Avent à imprimer
- 13 000 lectrices
- 1 adresse pour le lire en ligne ou l’imprimer : magazine-zelie.com/zelie100
Qu’est-ce que Zélie ?
Zélie est un magazine numérique. Il s’adresse aux femmes de foi catholique (magazine-zelie.com). C’est un média indépendant et gratuit (financé par de la publicité). Zélie est envoyé par voie numérique sous la forme d’un document de 26 pages, chaque mois, avec de nombreuses rubriques.
Pourquoi Zélie ?
En 2015, une jeune journaliste diplômée du Celsa, Solange Pinilla, est déçue de la presse féminine actuelle. Il manque notamment à ses yeux la dimension spirituelle (catholique en l’occurrence). Avec quelques collaborateurs, elle lance donc le 1er septembre 2015 un magazine numérique, féminin et chrétien, entièrement unique et indépendant.
Pourquoi ce nom ?
Il fait référence à sainte Zélie Martin, la mère de sainte Thérèse de Lisieux. Elle a été canonisée avec son mari Louis en 2015, au moment du lancement du magazine Zélie. Cette femme, qui habitait à Alençon au XIXe siècle, incarne une sainteté accessible, en tant qu’entrepreneure, mariée et mère.
De quoi parle Zélie ?
En dehors de ce numéro 100, les rubriques, qui suivent le fil d’une journée, sont très variées : foi, mode, actualité, culture, rencontre, couple… Il s’agit de nourrir toutes les dimensions de la personne : physique, intellectuelle, affective et spirituelle. Les derniers dossiers ? « Quand la musique sauve », « Discerner et faire des choix », « Savourer la vie », « L’Esprit Saint, méconnu et si proche », « Le langage du cinéma »…
Zélie c’est aussi…
- Un podcast qui interviewe depuis 2019 des femmes inspirées et inspirantes (4500 écoutes chaque mois).
- Des réseaux sociaux : Facebook (10 000 abonnés) et Instagram (6 000 abonnés).
- Un site avec des articles en format web (les plus appréciés de chaque numéro) et les archives en accès libre.
Quel bilan au 100e numéro ?
Une passion non amoindrie pour transmettre des témoignages inspirants, des éclairages subtils, des moyens de nourrir la foi chrétienne. Continuer tranquillement pour les 100 prochains numéros ! (avec 3 enfants en plus pour la rédactrice en chef par rapport au numéro 1 de Zélie)
Extrait d’un témoignage paru dans ce numéro :
2017. Nous avons 24 ans et 27 ans, et déjà deux garçons dont l’aîné n’a pas trois ans. Mon mari François-Xavier vient de subir un accident de moto dans lequel il a failli laisser la vie. Il a l’épaule en miettes et un bras dont les médecins annoncent qu’il restera paralysé à vie. Déjà épuisés psychologiquement et physiquement par cette épreuve, nous apprenons que je suis enceinte. Notre cadet est encore tout petit et François-Xavier est convalescent suite à son hospitalisation, sous traitement anti-douleur, insomniaque et handicapé. Avec un seul bras fonctionnel, il ne peut plus faire ses lacets, conduire sa voiture, touiller une béchamel en tenant la casserole, porter ses fils sur ses épaules… ou changer une couche.
L’incompréhension, la colère, la révolte se succèdent dans mon cœur. Je ne veux pas que mon mari soit handicapé. Je ne veux pas de cette grossesse. Je rejette tout en bloc. Mais que fait Dieu ? Se rit-t-il de nous, comme les dieux des tragédies grecques ? Pourquoi laisse-t-il faire tout cela ? Un accident grave, une grossesse non prévue… Pourquoi nous mène-t-il là où nous ne souhaitons pas aller ? Quelques jours après l’accident, j’avais lu dans mon appli de prière quotidienne : « Les moments où Dieu semble absent sont précisément les occasions où Il manifeste Sa victoire ». Cela m’avait semblé risible. Dieu, présent ? Sa victoire ? J’attendais de la voir, Sa victoire !
Pourtant, nous nous accrochons à la prière et recevons, dans la lecture quotidienne de la Bible, de nombreuses paroles d’encouragements. Quelques semaines plus tard, alors que l’épuisement nous gagne, François-Xavier ouvre sa Bible pendant un temps d’adoration. Il y lit un texte qui relate un miracle de Jésus : la guérison de l’homme à la main paralysée. Sur le moment, il est incrédule. Quelques semaines plus tard pourtant, ses doigts peuvent de nouveau bouger. Puis son poignet. Puis son bras au bout de quelques mois. Et il guérit en très grande partie. En dépit des pronostics médicaux. C’est incompréhensible… à vue d’homme.
De mon côté, en relisant les paroles de Dieu notées dans mon carnet de prière depuis plusieurs semaines, je comprends peu à peu que Dieu, contre lequel je nourrissais jusque là une grande colère, est bel et bien présent et qu’il a un plan d’amour pour nous. Une véritable transformation s’opère dans mon cœur de maman. Ce bébé dont je rejetais l’idée de la naissance devient peu à peu un cadeau dont je chéris la vie.
À sa naissance, notre troisième garçon est un bébé très calme, dont les premières semaines de vie sont d’une douceur et d’une fluidité inattendues, comme si Dieu nous faisait un cadeau après ces mois de tempête. Son troisième prénom, Nathanaël (« cadeau de Dieu »), nous rappelle dans quelles circonstances il est venu au monde, et combien sa naissance a été entourée d’un beau cheminement de couple et de foi. Nous avons appris à vivre les promesses de notre mariage – nous aimer dans l’épreuve et la maladie, accueillir les enfants que Dieu nous donne – et à faire confiance malgré les tournants inattendus de notre vie. Aujourd’hui, je peux l’affirmer dans la foi : “Les moments où Dieu semble absent sont précisément les occasions où Il manifeste Sa victoire”. »
Boualem Sansal : un retour de la piraterie algéroise ?
De Bernard Lugan :
Avec l’enlèvement de Boualem Sansal, le régime algérien pense pouvoir contraindre la France. Il aurait d’ailleurs tort de ne pas le faire quand, depuis 1962, Paris se plie à toutes les exigences mémorielles d’Alger dont la caste intellectuelle et médiatique parisienne se fait le permanent porte-voix ?
Au-delà des complaisances et de la mise en dhimitude volontaire du « pays légal » français, l’enlèvement de Boualem Sansal fait immédiatement penser à ce que fut la piraterie algéroise qui porta sur des dizaines de milliers d’Européens. Des malheureux qui, pour la plupart, finirent leurs jours sous les chaines avant d’être enterrés dans la banlieue d’Alger dans ce qui, avant la conquête française de 1830, était désigné comme le « cimetière des chrétiens ».
C’est en effet par dizaines de milliers que des hommes, des femmes et des enfants européens furent pris en mer ou enlevés à terre par les pirates d’Alger. De 1689 à 1697, Marseille perdit ainsi 260 navires ou barques de pêche et plusieurs milliers de marins et de passagers, tous ayant été réduits en esclavage. En 1718, la comtesse du Bourk qui avait embarqué à Sète pour rejoindre son mari ambassadeur en Espagne, fut ainsi capturée en mer avec ses enfants, dont la petite Marie-Anne âgée de 9 ans.
Dans une intéressante mise au point publiée en 2004 et consacrée aux captifs britanniques intitulée Face à la violence des Etats barbaresques, quelques voix d’esclaves britanniques (en ligne), Joëlle Harel explique comment les pirates algérois avaient imposé une sorte d’octroi-tribut aux nations chrétiennes, ce qui produisait une source de revenus quasiment illimitée à la Régence d’Alger. Le Danemark consacrait ainsi 15% de ses revenus commerciaux en méditerranée au tribut versé à Alger afin de garantir la sécurité de ses navires. L’auteur montre également que les Etats d’Europe payèrent cet octroi-tribut essentiellement sous forme de munitions et d’armements. Ainsi, et pendant plusieurs siècles, l’Europe fournit-elle paradoxalement les meilleures armes et les experts militaires nécessaires à leur utilisation, à ses pires ennemis (Harel, 2004 :4-5).
Dans son célèbre livre paru en 2003 et intitulé L’Islam et la mer, la mosquée et le matelot (VII°-XX° siècle), Xavier de Planhol a quant à lui détaillé ce type de fourniture :
« En 1680, la Hollande fournissait à Alger 8 pièces canons, 50 livres de balles avec les accessoires, 40 mâts,500 barils de poudre, 5000 boulets et un vaisseau de câbles et d’agrès et s’engageait à faire de même tous les ans. En 1711, elle donnait 8 canons de bronze, 16 de fer, 24 affûts et 7000 boulets, 600 barils de poudre ; 800 fusiils,400 lames d’épée, 25 mâts et 8 gros câbles. En 1731 la Suède envoyait 800 barils de poudre,8 gros câbles, 50 mâts, 800 fusils,800 sabres,40 pièces de canons et 6000 boulets (Planhol, 2003 :174).
Cet octroi-tribut ne garantissait cependant pas la sécurité des navires britanniques puisque, en 1616, Alger détenait 450 vaisseaux de commerce anglais, et, au cours de la seule année 1625, mille marins et pêcheurs de Plymouth furent capturés, certains à moins de 30 miles des côtes (Harel, 2004 :8). Selon Fernand Braudel (1993) La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, entre 1600 et 1640 environ 800 navires de commerce britanniques furent arraisonnés en Méditerranée et 12 000 marins ou passagers capturés. Entre 1660 et 1730, environ 20 000 britanniques furent détenus en esclavage, essentiellement à Alger.
En 1682, afin de tenter de mettre un terme à cette véritable saignée, l’Angleterre conclut un traité de paix bien inégal avec Alger car, en échange de promesses qui ne furent guère tenues, elle lui livra un énorme matériel de guerre tout en lui abandonnant 350 bâtiments de commerce capturés, ainsi que leurs équipages devenus esclaves et qui ne furent semble-t-il pas libérés. Quant à l’affront fait au consul anglais qui avait été attelé à une charrue, il fut diplomatiquement « oublié » (Harel, 2004 :12).
Ces raids se poursuivirent jusqu’au début du XIX° siècle. Ainsi, Ciro, petit port de Calabre fut-il attaqué et razzié à trois reprises en 1803 et deux en 1804.
Grâce aux rapports des pères des Ordres religieux dits de « rédemption des captifs », qu’il s’agisse de l’Ordre des Trinitaires fondé par Jean de Matha et Félix de Valois, ou des Pères de la Merci, les Mercédaires, un ordre religieux fondé par Pierre Nolasque, nous connaissons les noms de milliers d’esclaves rachetés, ainsi que leurs villes ou villages d’origine, cependant que, faute de moyens, des dizaines de milliers d’autres ne le furent pas et moururent dans les chaînes.
En 1643, le Père Lucien Héraut, prêtre de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, rentra en France avec 50 malheureux Français qu’il venait de racheter aux esclavagistes algérois. Faute de moyens, la mort dans l’âme, il avait laissé derrière lui plusieurs milliers d’autres Français, sans compter les milliers d’esclaves appartenant aux autres nations européennes.
Dans une lettre d’une grande puissance de témoignage adressée à Anne d’Autriche, Reine-Régente du royaume de France, le père Héraut se fit l’interprète des captifs, s’adressant à la reine en leur nom, afin de lui demander une aide financière pour les racheter. Une lettre qui devrait clore les prétentions et les exigences d’excuses des descendants des esclavagistes algérois :
« Larmes et clameurs des Chrestiens françois de nation, captifs en la ville d’Alger en Barbarie, adressées à la reine régente, par le R. P. Lucien Heraut, Religieux de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, 1643.
« (…) ainsi qu’il arrive ordinairement aux vassaux de vostre Majesté, qui croupissent miserablement dans l’horrible esclavage (…) cette mesme necessité addresse aux pieds de sa clemence et Royalle bonté, les larmes et soupirs de plus de deux milles François de nation Esclaves en la seule ville d’Alger en Barbarie, à l’endroit desquels s’exerce les plus grandes cruautés que l’esprit humain puisse excogiter, et les seuls esprits infernaux inventer.
Ce n’est pas, Madame, une simple exaggeration (…) de ceux, qui par malheur sont tombés dans les griffes de ces Monstres , et qui ont ressenty, comme nous, leur infernalle cruauté, pendant le long sejour d’une dure captivité, les rigueurs de laquelle nous experimentons de jour en jour par des nouveaux tourments: la faim, le soif, le froid, le fer, et les gibets (…) mais il est certain que les Turcs et Barbares encherissent aujourd’hui par-dessus tout cela, inventans journellement de nouveaux tourments, contre ceux qu’ils veulent miserablement prostituer, notamment à l’endroit de la jeunesse, captive de l’un et l’autre sexe, afin de la corrompre à porter à des pechés si horribles et infames, qu’ils n’ont point de nom, et qui ne se commettent que parmys ces monstres et furies infernales et ceux qui resistent à leurs brutales passions, sont écorchez et dechirez à coup de bastons, les pendants tous nuds à un plancher par les pieds, leur arrachant les ongles des doigts, brullant la plante des pieds avec des flambeaux ardents, en sorte que bien souvent ils meurent en ce tourment.(…)
Les empalements sont ordinaires, et le crucifiment se pratique parmy ces maudits barbares, en cette sorte ils attachent le pauvre patient sur une manière d’echelle, et lui clouent les deux pieds, et les deux mains à icelle, puis après ils dressent ladite Eschelle contre une muraille en quelque place publique, où aux portes et entrées des villes (…) et demeurent aussi quelque fois trois ou quatre jours à languir sans qu’il soit permis à aucun de leur donner soulagement.
D’autres sont écorchez tous vifs, et quantitez de bruslez à petit feu à la moindre accusation et sans autre forme de procez, sont trainez à ce rigoureux supplice, et là attachez tout nuds avec une chaine à un poteau, et un feu lent tout autour rangé en rond, de vingt-cinq pieds ou environ de diametre, afin de faire rostir à loisir, et cependant leur servir de passe-temps, d’autres sont accrochez aux tours ou portes des villes, à des pointes de fer, où bien souvent ils languissent fort long temps ».