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Terres de Mission : La fin des temps et l’espérance chrétienne

Terres de Mission reçoit le père Charles Bonin, prêtre du diocèse de Grenoble, qui vient de publier un très intéressant ouvrage sur l’eschatologie : “Faut-il se préparer à la fin des temps ?” (Artège).

Puis l’abbé Michel Viot, prêtre du diocèse de Blois, revient sur la discussion parlementaire en cours sur l’euthanasie, suggérant que l’Eglise interdise les funérailles chrétiennes pour les promoteurs de cette loi et ceux qui pratiqueront l’euthanasie et invitant les évêques à parler avec le courage de Mgr von Galen qui s’était opposé à l’Aktion T4 dans l’Allemagne nazie.

Recueil de prières

L’abbé Laurent Goy, né en 1969, ordonné prêtre en 1995 dans le diocèse de Belley-Ars,  curé de Coligny, vient de publier un livre de prières tout à fait traditionnel, composé de 160 prières usuelles dont les plus populaires en français et en latin, au Saint Sacrement, au Sacré-Cœur, à la Sainte Vierge, à saint Joseph, pour la France, avec les litanies et commandements de Dieu. Le tout illustré d’images pieuses anciennes.

Dom Hervé Courau, père abbé émérite de l’abbaye Notre-Dame de Triors, écrit dans la préface :

« Ce petit livret n’a pas d’autre ambition que de propager l’esprit de prière, à l’école des saints qui ont enrichi leur vie intérieure par des formules qui nous rejoignent. Il y a un demi-siècle, on dédaignait un peu le ton présumé vieillot de nos anciens. Je crois que le temps est venu de retrouver ces formules qui firent leurs preuves auprès de tant de générations. »

Un beau cadeau à offrir aux prochains premiers communiants.

Des Lys pour Sainte Anne : du 30 mai au 1er juin, venez célébrer le 400e anniversaire des apparitions de Sainte Anne en Bretagne

Venez célébrer à Vannes et à Sainte-Anne-d’Auray le 400e anniversaire des apparitions de Sainte Anne en Bretagne !

Sainte Anne, grand-mère de Jésus, a toujours occupé une place spéciale dans le cœur des rois de France. La tradition veut que, dès le Moyen Âge, les monarques aient entretenu une dévotion particulière envers cette sainte, invoquée pour la protection de la France et pour la bénédiction des naissances royales. Seulement trois ans après les apparitions de sainte Anne, la reine Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII, demande en 1628 au clergé de Sainte-Anne d’Auray des prières publiques et quotidiennes pour obtenir un héritier qui tardait à venir. Des supplications venant de toute la France s’unissaient à la prière bretonne pour que le miracle se réalise. Après onze ans de supplication à sainte Anne et à la Vierge Marie, et après vingt-trois ans de mariage, la reine met enfin au monde un fils inespéré, « Dieudonné », futur Louis XIV. Louis XIII offre en action de grâces au sanctuaire une relique de sainte Anne, tandis que la reine fait don d’une magnifique chasuble brodée. Les apparitions de sainte Anne s’associent donc dans la mémoire nationale au miracle de la naissance d’un dauphin, consacrant alors le lien entre la famille royale et le sanctuaire de Sainte Anne d’Auray. En écho au miracle, la Saint Louis y est depuis lors fêtée solennellement par les pères Carmes à l’intention de la famille royale, ce qui attire de nombreux pèlerins de Bretagne et d’ailleurs.

La participation du Duc d’Anjou au grand jubilé de 2025 renouvelle la dévotion et l’attachement de la famille des Bourbon à sainte Anne, en particulier en lien avec le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray. Elle est donc bien plus qu’une démarche personnelle ; elle perpétue le souvenir du lien spécial de la France avec sainte Anne, tant patronne de la Bretagne que protectrice des familles et de notre nation. L’histoire royale de Sainte-Anne d’Auray est ainsi une source d’inspiration pour le bien commun.

Pour plus d’informations : https://www.lys-info.fr/

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Quatrième dimanche après Pâques : “Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous enseignera toute vérité”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

La liturgie de ce jour exalte la justice de Dieu (Intr., Ev.) qui se manifeste par le triomphe de Jésus et par l’envoi du Saint-Esprit. « La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance en ressuscitant le Christ d’entre les morts » (All.) et en le faisant monter au ciel le jour de son Ascension.

Du ciel il enverra à son Église l’Esprit de vérité (Év.), ce don excellent qui vient du Père des lumières (Ép.). L’Esprit-Saint nous enseignera toute vérité (Év., Off., Secr.), « il nous annoncera » ce que Jésus lui dira et c’est en écoutant cette parole de vie que nous serons sauvés (Ép.). L’Esprit-Saint nous dira les merveilles que Dieu a opérées pour son Fils (Intr., Off.) et ce témoignage de la justice éclatante faite à Notre-Seigneur consolera nos âmes et nous soutiendra au milieu des persécutions.

Comme ceux de tous les dimanches du temps pascal, les chants de ce quatrième dimanche expriment la joie et l’action de grâce des rachetés, morts au péché avec le Christ et ressuscités avec lui pour une vie nouvelle. Nous trouverons à l’Offertoire le triomphant Jubilate Deo, dont le texte était déjà celui de l’Introït de dimanche dernier.

Introït : Cantate Domino

La messe commence aujourd’hui avec l’Introït Cantate Domino exprimant  une joie  simple et légère. Le texte est néanmoins assez enthousiaste.

Cantate Domino canticum novum, quia mirabilia fecit Dominus : ante conspectum gentium revelavit justitiam suam.
Chantez au Seigneur un chant nouveau car il a fait des merveilles : à la face des nations il a manifesté sa justice.

C’est le début du psaume 97, cantique de louange au Seigneur, roi et juge universel. On trouve ailleurs sur ce même texte des mélodies plus éclatantes, mais celle-ci ressemble tout à fait à celle de l’Introït Quasimodo,  celui du premier dimanche après Pâques : » Comme des enfants nouveau-nés « , c’est l’esprit d’enfance spirituelle, la joie légère et l’abandon filial des nouveaux baptisés de la nuit pascale. Avec eux nous chantons notre joie d’être redevenus enfants de Dieu. Le verset suivant du psaume est psalmodié à la suite avant le Gloria Patri et la reprise de l’Introït :

Salvavit sibi dextera ejus et brachium sanctum ejus
C’est sa main droite et son bras très saint qui l’ont fait triompher.

Alléluia : Dextera Dei

Comme c’est généralement le cas pour les dimanches du temps pascal, les deux Alléluias de ce quatrième dimanche sont très différents l’un de l’autre, il y en a un court et un long. Le premier a pour texte un verset du psaume 117, le grand psaume d’action de grâce pascal, celui de l’Hæc dies. C’est un texte que nous connaissons déjà d’ailleurs puisque nous avons entendu un chant d’Offertoire sur ces mêmes paroles.

Dextera Dei fecit virtutem, dextera Domini exaltavit me.
La droite de Dieu a agi avec puissance, la droite du Seigneur m’a élevé.

On le chante en particulier pendant la semaine sainte, où il est placé dans la bouche du Christ rendant déjà grâce à son père pour la résurrection. Chacun de nous peut le redire à son tour pour remercier le Seigneur d’avoir été racheté par la toute puissance divine. La mélodie est claire et joyeuse, toute en vocalises très souples, mais avec une conclusion qui semble rester en suspens d’une manière un peu contemplative.

Alléluia : Christus resurgens

Le texte du deuxième Alléluia du quatrième dimanche après Pâques est tiré du Nouveau Testament, mais non de l’Évangile. Il s’agit d’un passage célèbre de l’épître de saint Paul aux Romains.

Christus resurgens ex mortuis jam non moritur, mors illi ultra non dominabitur.
Le Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort ne l’emportera plus jamais sur lui.

La mélodie chante cette grande victoire du Christ sur la mort d’une façon large, solennelle et enthousiaste en une vocalise qui se déploie comme une ample draperie.

La première phrase du verset reprend les thèmes de cette vocalise tandis que celle du mot mors au début de la deuxième phrase paraît plus tourmentée, comme si la mort se débattait en un dernier sursaut avant d’être définitivement vaincue. On retrouve la vocalise de l’Alléluia sur non dominabitur, et la reprise de l’Alléluia en accentue encore le caractère enthousiaste.

Offertoire : Jubilate Deo

L’Offertoire du quatrième dimanche après Pâques est le même que celui du deuxième dimanche après l’Épiphanie.

Nous avons dit alors que c’était une exception parmi les chants d’Offertoire qui sont généralement des méditations intérieures et contemplatives. Celui-ci au contraire est éclatant et triomphal, dépassant même par ses proportions et son amplitude les limites habituelles du répertoire. Il célébrait alors la divinité et la royauté du Messie venu sur terre pour nous sauver. Il célèbre aujourd’hui la gloire du Ressuscité, et il marque dans les chants de ce dimanche le sommet d’une progression dans l’expression de la joie, toute simple et légère dans l’Introït, plus marquée dans le premier Alléluia, ample et solennelle dans le deuxième. La première partie de cet Offertoire reprend le début du psaume 65 qui figurait déjà à l’Introït de dimanche dernier :

Jubilate Deo, universa terra, psalmum dicite nomini ejus.
Poussez des cris de joie pour Dieu, terre entière ; chantez un psaume à son nom.

La première phrase est répétée deux fois, et la reprise contient une vocalise extraordinaire qui s’élève en un immense crescendo du Do grave au Fa aigu. La deuxième partie est composée d’un verset situé à la fin du même psaume qui possède un caractère plus intime et personnel.

Venite et audite, et narrabo vobis, omnes qui timetis Deum, quanta fecit Dominus animæ meæ.
Venez et écoutez, vous tous qui craignez Dieu et je vous raconterai tout ce que le Seigneur a fait pour mon âme.

La mélodie commence encore dans l’enthousiasme puis à partir du mot narrabo elle s’apaise et s’adoucit progressivement pour se terminer dans une ambiance plus contemplative.

Communion : Dum venerit

Après la jubilation des quatre premiers chants de cette messe du quatrième dimanche après Pâques, qui a culminé dans l’immense acclamation de l’Offertoire, nous allons entendre quelque chose de tout à fait différent, qui ressemble beaucoup aux Communions des deux dimanches précédents. C’est à nouveau le Christ, le bon pasteur qui nous parle avec douceur sur le ton de la confidence. Le texte de cette antienne est tiré de l’évangile du jour, pris dans le discours après la Cène en saint Jean, et dans le même passage que celui de dimanche dernier. Notre Seigneur vient d’expliquer à ses apôtres qu’il leur est bon qu’il s’en aille afin de leur envoyer le Saint Esprit, et il ajoute :

Dum venerit Paraclitus, Spiritus veritatis, ille arguet mundum de peccato, et de justitia et de judicio.
Quand viendra le Paraclet, l’Esprit de vérité, il convaincra le monde au sujet du péché, de la justice et du jugement.

Le Paraclet c’est à la fois le défenseur, l’avocat, le consolateur. Ce qu’il nous fait comprendre c’est le péché du monde, c’est-à-dire de tous ceux qui refusent de reconnaître le fils de Dieu et de se soumettre à lui. C’est que le Christ est vraiment le Juste par excellence et qu’entre lui et Satan, le prince de ce monde, le jugement est définitivement prononcé. La mélodie est très douce et un peu mystérieuse et elle se termine dans une ambiance de joie légère qui nous incite à la confiance en ce divin Esprit que nous allons bientôt recevoir.

Léon XIV : “Cultiver notre devoir de former les autres à la pensée critique”

Le pape a rencontré ce matin les membres de la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice, venus participer à une Conférence internationale sur le thème “Surmonter les polarisations et reconstruire la gouvernance mondiale : Les fondements éthiques”. Extrait de son discours :

[…] Vous avez l’occasion de montrer que la doctrine sociale de l’Église, avec son approche anthropologique spécifique, cherche à encourager un engagement authentique dans les questions sociales. Elle ne prétend pas détenir le monopole de la vérité, ni dans l’analyse des problèmes, ni dans la proposition de solutions concrètes. Lorsqu’il s’agit de questions sociales, il est plus important de savoir comment les aborder au mieux que d’apporter des réponses immédiates sur le pourquoi des choses ou la manière de les traiter. Il s’agit d’apprendre à affronter les problèmes, car ceux-ci sont toujours différents, puisque chaque génération est nouvelle et se trouve confrontée à de nouveaux défis, rêves et questions.

C’est un aspect fondamental de nos tentatives de construire une « culture de la rencontre » par le dialogue et l’amitié sociale. Pour beaucoup de nos contemporains, les mots « dialogue » et « doctrine » peuvent sembler incompatibles. Peut-être que lorsque nous entendons le mot « doctrine », nous avons tendance à penser à un ensemble d’idées appartenant à une religion. Le mot lui-même nous rend moins enclins à la réflexion, à la remise en question et à la recherche de nouvelles alternatives.

Dans le cas de la doctrine sociale de l’Église, il faut préciser que le mot « doctrine » a un autre sens, plus positif, sans lequel le dialogue lui-même n’aurait pas de sens. Le mot « doctrine » peut être synonyme de « science », “discipline” et « connaissance ». Ainsi comprise, la doctrine apparaît comme le produit d’une recherche, et donc d’hypothèses, de discussions, de progrès et d’échecs, visant à transmettre un ensemble de connaissances fiables, organisées et systématiques sur une question donnée. Par conséquent, une doctrine n’est pas une opinion, mais plutôt une recherche commune, collective et même pluridisciplinaire de la vérité.

L’« endoctrinement » est immoral. Il étouffe le jugement critique et porte atteinte à la liberté sacrée du respect de la conscience, même erronée. Il résiste aux notions nouvelles et rejette le mouvement, le changement ou l’évolution des idées face à des problèmes nouveaux. La « doctrine », en revanche, en tant que discours sérieux, serein et rigoureux, vise à nous apprendre avant tout comment aborder les problèmes et, plus encore, comment aborder les personnes. Elle nous aide également à porter des jugements prudents lorsque nous sommes confrontés à des défis. Le sérieux, la rigueur et la sérénité sont ce que nous devons apprendre de toute doctrine, y compris de la doctrine sociale de l’Église.

Dans le contexte de la révolution numérique en cours, nous devons redécouvrir, souligner et cultiver notre devoir de former les autres à la pensée critique, en contrant les tentations contraires, que l’on trouve également dans les cercles ecclésiaux. Il y a si peu de dialogue autour de nous ; les cris le remplacent souvent, notamment sous la forme de fake news et d’arguments irrationnels proposés par quelques voix fortes. Une réflexion et une étude plus approfondies sont indispensables, ainsi qu’un engagement à rencontrer et à écouter les pauvres, qui sont un trésor pour l’Église et pour l’humanité. Leurs points de vue, bien que souvent ignorés, sont essentiels si nous voulons voir le monde avec les yeux de Dieu. Ceux qui sont nés et ont grandi loin des centres de pouvoir ne doivent pas seulement recevoir l’enseignement de la doctrine sociale de l’Église ; ils doivent aussi être reconnus comme porteurs de cette doctrine et la mettre en pratique. Les individus engagés dans l’amélioration de la société, les mouvements populaires et les divers groupes de travailleurs catholiques sont l’expression de ces périphéries existentielles où l’espoir perdure et jaillit à nouveau. Je vous invite à faire entendre la voix des pauvres. […]

Election décisive en Pologne

Il n’y a pas que la Roumanie qui vote ce dimanche. En Pologne aussi. Décryptage par Conflits :

Le premier tour de la présidentielle polonaise, prévu le 18 mai, s’annonce décisif pour l’orientation européenne du pays. La campagne oppose Rafal Trzaskowski, maire pro-européen de Varsovie, au nationaliste Karol Nawrocki, proche de Donald Trump. Elle a porté sur des thèmes identitaires : Ukraine, migrations, relations UE/États-Unis.

Selon les sondages, Trzaskowski arrive en tête avec 32,6 %, devant Nawrocki à 26,4 %. La gauche, fragmentée, ne pèse que 11 %. Une victoire de Trzaskowski consoliderait la coalition pro-européenne et faciliterait les réformes bloquées par le veto du président sortant Andrzej Duda. En revanche, un succès de Nawrocki réinstaurerait une cohabitation conflictuelle, menaçant la stabilité politique.

Nawrocki a dû faire face à des accusations liées à un achat immobilier controversé. Il bénéficie toutefois d’un soutien affiché de Donald Trump et du Roumain George Simion, qui devrait remporter l’élection présidentielle qui aura lieu le même jour.

Pour Varsovie, l’enjeu est stratégique : au cœur du flanc est de l’OTAN, la Pologne est un acteur central de la pression sur la Russie.

La conception de la dignité des fondateurs de l’ADMD et promoteurs idéologues de l’euthanasie

Voici en quelques mots la conception de la dignité des fondateurs de l’ADMD et promoteurs idéologues de l’euthanasie: le suicide pour les “surhommes” et l’euthanasie pour les “sous-hommes” (ça ne vous rappelle rien ?) :

Ne boudons pas notre plaisir : Livres en Famille, Albin Michel, la Fnac et Jean Raspail

Jolie surprise ce matin, en consultant les référencements de Livres en Famille.
Pour la première biographie sur Jean Raspail : « Jean Raspail, aventurier de l’ailleurs », Livres en Famille arrive juste en dessous de l’éditeur Albin Michel et avant la FNAC !

C’est un score qu’il faut souligner devant ces gros géants de la distribution que sont ces enseignes. Ne boudons pas notre plaisir !
Merci à tous les sites, Le Salon Beige, Medias Presse infos, Anne Brassié qui ont relayé articles, recensions, autour de notre librairie.
Beau travail d’équipe et de communication.

Et si vous, vous n’avez pas encore cet ouvrage incontournable, c’est ici :
https://www.livresenfamille.fr/biographies-temoignages/28602-jean-raspail-aventurier-de-l-ailleurs.html?ref=043193205

Merci à tous,
Jean-Luc et Anne Charlotte Lundi et l’équipe de Livres en Famille.

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“J’aime la France… mais je n’aime pas les tendances dictatoriales d’Emmanuel Macron”

George Simion, candidat à la présidentielle roumaine (le second tour se déroule dimanche), sur CNews :

J’aime la France, j’aime la culture française, j’aime le peuple français, mais je n’aime pas les tendances dictatoriales d’Emmanuel Macron. La France s’est immiscée dans les élections en Roumanie. L’ambassadeur de France, sur ordre d’Emmanuel Macron, a discuté avec le président de la Cour constitutionnelle, qui a annulé les élections en Roumanie. L’ambassadeur de France a fait la tournée, ces dernières semaines, de toutes les régions, afin de persuader les hommes d’affaire et les institutions roumaines de soutenir mon concurrent le maire de Bucarest.

Pourquoi la légalisation de l’euthanasie est une mauvaise chose

De Roland Hureaux, haut fonctionnaire et essayiste:

N’oublions pas que la première expérience d’euthanasie à grande échelle fut lancée par Hitler en Allemagne en juin 1938. Ce fut l’opération T4 : 250 000  handicapés physiques et mentaux furent mis à mort par gazage ou par injection létale. Le régime expérimenta avec eux les méthodes qui devaient  servir à exterminer les juifs.

Présage ? Deux mois après le lancement de cette sinistre opération, la guerre mondiale éclatait. Guerre et suicide assisté : deux formes du même instinct de mort ?

Loin d’être un progrès social ou une avancée de la liberté ( le « droit de mourir ») , le projet de loi sur l’euthanasie s’inscrit dans un plan international  visant à réduire les populations inutiles . Les dépenses de santé coûtent trop cher au capitalisme  mondial. Or la moitié sont engagées dans la dernière année de vie.  Les citations ci-dessous de deux mondialistes notoires parlent d’elles-mêmes.

Ouvrir un couloir de la mort dans nos hôpitaux , où il y aurait par ailleurs tant à faire , dans un lieu où  tant d’hommes et de femmes se dévouent pour sauver des vies,  ne pourra  qu’y alourdir l’atmosphère et avoir un effet dépressif sur le personnel.

Les soins palliatifs se sont heureusement développés depuis quelques années en France et ont encore de progrès à faire. Les personnels qui y travaillent, admirables de dévouement pour soulager les souffrances des dernières heures, sont hostiles à la loi sur l’euthanasie. Quel sens aura leur travail, si dans le service d’à côté on pratique des injections létales ?

Les expériences de pays environnants (Belgique, Pays-Bas, Suisse) montrent que la pratique légale de l’euthanasie ouvre le porte aux pires dérives :

  • Pressions discrètes des familles attendant une succession ;
  • Crainte des malades ou des gens âgés d’être  hospitalisés  par  peur d’être « euthanasiés » ;
  • Extension du « droit à l’euthanasie » aux adolescents , voire aux enfants : verra-t-on un jeune, affecté par un chagrin d’amour qui le rend suicidaire venir demander et obtenir une « aide à mourir » ?
  • Réduction a minima des formalités de consentement chez ceux tous qui ne sont plus aptes à se prononcer librement. Dégradation de l’atmosphère en maison de retraite ou même dans les familles. Remords des parents du moribond dont on aura plus ou moins arraché le consentement à l’euthanasie.
  • Diffusion dans la société d «’une culture de mort » qui ne pourra qu’aggraver le mépris de la vie et le climat de violence.

Quoique certains sondages laissent penser que le public, qui confond   le suicide assisté avec le légitime refus de l’acharnement thérapeutique , y semble favorable,  plus de 80 % du corps médical et des soignants  y est  hostile. Dans des hôpitaux délabrés faute de moyens, faudra-il encore installer des « couloirs de la mort» ? Quand on ferme à tour de bras des services  de soins , faut-il en ouvrir pour achever les malades ?

Mourir dans la dignité, c’est d’abord se battre jusqu’au bout. Les hommes et les femmes menacés le feront  d’autant mieux que, loin de   piqûres létales qu’il faut laisser à  la médecine vétérinaire , ils partiront entourés de  l’amour de leur proches.

Il est clair que toute société a besoin de lignes rouges, de tabous. Celui de la vie en est un. S’il est transgressé, tout se détraque.

Le vote d’une loi légalisant  l’euthanasie serait un recul grave de notre éthique sociale. Il n’est plus question de gauche et de droite, il est question de l’ l’homme et de la civilisation.

«Les personnes âgées vivent trop longtemps et il y a un risque pour l’économie mondiale, il faut faire quelque chose, rapidement!» Christine LAGARDE 

« Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie ». « Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés future. » Jacques ATTALI, « L’avenir de la vie », 1981.

Sri Lanka : 167 catholiques tués durant les attentats de Pâques 2019 inclus au catalogue des « Témoins de la foi » XXIe siècle

Les 167 fidèles catholiques tués au Sri Lanka durant les attentats du dimanche de Pâques 2019 seront inclus au catalogue des « Témoins de la foi » XXIsiècle, rédigé par le dicastère pour les Causes des Saints et présenté au cours de l’Année jubilaire.

C’est ce qui a été annoncé à Colombo le mois dernier lors d’une veillée en mémoire des victimes.

Le cardinal Malcolm Ranjith a expliqué que ce choix « vise à honorer leur sacrifice motivé par la haine de la foi ».

Plus de 260 personnes ont été tuées dans les attaques terroristes simultanées, perpétrées il y a six ans dans trois hôtels et trois églises.

Etats-Unis : le combat judiciaire autour de l’avortement se poursuit

Aux Etats-Unis, des décisions de justice concernant la pratique de l’avortement ont été rendues récemment dans différents Etats.

Plus de délai de réflexion dans le Michigan

Le 13 mai, un juge a annulé le délai de réflexion de 24 heures avant un avortement qui était en vigueur dans l’Etat du Michigan, estimant qu’il était contraire à un amendement, approuvé par les électeurs en 2022, ayant inscrit le « droit à l’avortement » dans la Constitution de l’Etat.

Le juge Sima Patel a également annulé une réglementation qui obligeait les praticiens à fournir un diagramme décrivant le développement du fœtus et des informations sur les alternatives à l’IVG, les déclarant « coercitives et stigmatisantes ». Il a aussi mis fin au fait que seul un médecin, et non d’autres professionnels de santé, pouvait pratiquer un avortement.

La Caroline du Sud maintient l’interdiction au-delà de 6 semaines

En Caroline du Sud, la Cour suprême a statué le 14 mai que l’Etat pouvait continuer à interdire les avortements « autour de six semaines après la conception », en se ralliant à l’interprétation la plus ancienne de la date de début des battements de cœur.

Suite à « l’imprécision » de la disposition qui l’a poussée à examiner l’intention des législateurs, il ne fait « aucun doute » que « les législateurs des deux camps » font référence à un délai de six semaines quand ils évoquent l’apparition des battements de cœur.

En Louisiane le classement de la pilule abortive réexaminé

Dans l’Etat de Louisiane, un juge a autorisé 15 mai la poursuite d’un recours contre une mesure qui a reclassé le misoprostol et la mifépristone, deux produits utilisés fréquemment pour provoquer un avortement, en tant que « substances dangereuses contrôlées ». Le Procureur général avait demandé le classement de cette affaire.

La Louisiane était devenue le premier Etat à modifier la classification ces substances.

L’avortement de mineures sans consentement parental déclaré inconstitutionnel en Floride

Invoquant les droits parentaux, une Cour d’appel de Floride a jugé le 14 mai qu’une loi permettant aux mineures d’avorter sans le consentement de leurs parents était « inconstitutionnelle ».

La disposition déclarée inconstitutionnelle avait mis en place une procédure permettant aux mineures de demander au tribunal l’autorisation d’avorter sans le consentement de leurs parents. Les juges pouvaient accorder de telles « dispenses » de consentement parental s’ils estimaient que la mineure était « suffisamment mûre pour décider d’interrompre sa grossesse » ou s’ils jugeaient, par des « preuves claires et convaincantes », que les exigences en matière de consentement « ne sont pas dans l’intérêt supérieur » de la mineure.

Cette décision intervient alors que la Cour d’appel a rejeté la demande d’une jeune fille de 17 ans qui souhaitait recourir à l’IVG sans le consentement de ses parents.

Dans le Missouri, la question renvoyée devant les électeurs

Dans le Missouri, les législateurs républicains de l’Etat ont approuvé le 14 mai un nouveau référendum qui vise à abroger un amendement adopté il y a 6 mois, et à interdire la plupart des avortements, à l’exception des cas de viol et d’inceste.

L’amendement constitutionnel proposé sera soumis aux électeurs en novembre 2026, ou plus tôt, si le gouverneur Mike Kehoe organise une élection avant cette date.

Une mesure du Maryland débloque 25 millions de dollars pour financer des IVG

Par ailleurs, le Maryland deviendra le premier Etat américain à utiliser l’argent collecté par une taxe prélevée sur les plans d’assurance maladie vendus dans le cadre de l’Affordable Care Act pour financer un programme de prise en charge des avortements, quelle que soit la couverture de la patiente, suite à une mesure promulguée le 13 mai par le gouverneur Wes Moore.

La loi permettra de dégager environ 25 millions de dollars lorsqu’elle entrera en vigueur le 1er juillet, puis environ 3 millions de dollars par an dans les années à venir.

Culture : la gauche a tout pris… et maintenant ?

Comment la gauche a-t-elle conquis le monde de la culture ? Pourquoi les arts, les médias, l’éducation sont-ils devenus des outils idéologiques ? Et surtout : comment réagir, transmettre, reconstruire sans se laisser broyer ?

Dans cette conférence organisée par Academia Christiana, Richard de Seze, journaliste et directeur de Politique Magazine, dévoile les mécanismes de la domination culturelle actuelle. Mais il ne s’arrête pas à la critique : il propose des pistes concrètes pour bâtir un écosystème alternatif, enraciné, au service du Bien commun.

Au programme :

  • Pourquoi la gauche a compris avant nous l’importance du combat culturel
  • Comment l’art, les médias et l’éducation sont devenus des armes idéologiques
  • Peut-on encore transmettre l’héritage français et chrétien ?
  • Les 3 leviers d’une reconquête culturelle : transmission naturelle, apprentissage organisé, perpétuation spectaculaire

« La culture n’est pas un luxe : c’est la forme visible de notre civilisation. » – Richard de Seze

Encore un ministre pris en flagrant délit de désinformation

Le tout naturellement en attaquant les autres pour “fake news” (car les politiciens veulent le monopole de la désinformation!)…

Communiqué de la Fondation Lejeune:

Dans une vidéo publiée le 13 mai 2025 sur X, Charlotte Parmentier-Lecocq s’est appuyée sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations-Unies pour justifier l’euthanasie des personnes porteuses de handicap. Pour la Fondation Jérôme Lejeune, cette fake news est une instrumentalisation inacceptable qui vise à dissimuler les menaces de la proposition de loi dont les dérives seront inévitables.

La ministre a demandé que le droit à l’euthanasie “soit accessible à toute personne en situation de handicap, comme le prévoit la Convention des droits des personnes en situation de handicap des Nations-Unies”. Or, la Convention ne reconnaît aucun “droit à mourir”, mais affirme avec force le droit à la vie des personnes handicapées (article 10), et impose aux États l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour le protéger. Ce droit est renforcé par l’article 16, qui exige la protection des personnes handicapées contre toute forme de violence, d’abus, ou de traitement inhumain, y compris dans les pratiques médicales, et par l’article 17, qui rappelle le droit au respect de l’intégrité physique et mentale.

Le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU (CRPD), chargé de surveiller l’application de cette Convention par les États parties, a par ailleurs fermement condamné les politiques étendant l’euthanasie ou le suicide assisté aux personnes handicapées. Le CRPD a ainsi exprimé en avril 2025 une “extrême préoccupation” à l’égard du Canada où le handicap suffit à approuver l’aide médicale à mourir depuis 2021, avec l’extension de ce dispositif à des personnes dont la mort n’est pas raisonnablement prévisible. Cette évolution repose, selon le Comité, sur des préjugés validistes et des “perceptions négatives et capacitistes de la qualité et de la valeur de la vie des personnes handicapées”.

Le CRPD fait également le lien entre cette évolution inquiétante et, d’une part, “les échecs systémiques de l’État partie à répondre aux déterminants sociaux de la santé et du bien-être”, et d’autre part, les inégalités sociales, puisque ce dispositif euthanasique est “disproportionnellement utilisé par des femmes en situation de handicap et par des personnes handicapées vivant dans des situations marginalisées”.

Dans sa vidéo, la ministre a également affirmé que les craintes au sujet de l’euthanasie des personnes handicapées relevaient de “fake news” et de “l’utilisation de peurs” : or, ces craintes, exprimées par de nombreuses familles de personnes handicapées, sont exprimées également par le CRPD lui-même et reposent sur des faits avérés.

Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, “ce n’est pas un simple contresens mais une véritable instrumentalisation de cette Convention pour masquer les menaces graves et réelles que la proposition de loi fait peser sur les personnes handicapées. Cette manière de fausser le débat est intolérable”.

Construire des sociétés civiles harmonieuses et pacifiées en misant sur la famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme

Ce matin, le pape Léon XIV a rencontré les membres du corps diplomatique. Extrait de son discours :

Poursuivre la paix exige de pratiquer la justice. Comme je l’ai déjà évoqué, j’ai choisi mon nom en pensant avant tout à Léon XIII, le Pape de la première grande encyclique sociale, Rerum novarum. Dans le changement d’époque que nous vivons, le Saint-Siège ne peut s’empêcher de faire entendre sa voix face aux nombreux déséquilibres et injustices qui conduisent, entre autres, à des conditions de travail indignes et à des sociétés de plus en plus fragmentées et conflictuelles. Il faut également s’efforcer de remédier aux inégalités mondiales, qui voient l’opulence et la misère creuser des fossés profonds entre les continents, entre les pays et même au sein d’une même société.

Il incombe à ceux qui ont des responsabilités gouvernementales de s’efforcer à construire des sociétés civiles harmonieuses et pacifiées. Cela peut être accompli avant tout en misant sur la famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme, « une société très petite sans doute, mais réelle et antérieure à toute société civile » [2]. En outre, personne ne peut se dispenser de promouvoir des contextes où la dignité de chaque personne soit protégée, en particulier celle des plus fragiles et des plus vulnérables, du nouveau-né à la personne âgée, du malade au chômeur, que celui-ci soit citoyen ou immigrant.

Hollande, qui était Président il y a 10 ans, explique que la France a 10 ans de retard

L’ex-président François Hollande était de passage à Cholet (Maine-et-Loire) jeudi 15 mai, où il a rencontré une douzaine de praticiens de la maison de santé Jean-Bernard Nord. Une douzaine de professionnels de santé, médecins, kinésithérapeutes ou encore infirmiers, ont échangé sur la pratique de leur métier.

Sophie Choplin, médecin généraliste et présidente de l’Amicale des omnipraticiens du Choletais, souligne :

« Il faut nous laisser nous organiser et nous faire confiance. Ce sont les professionnels qui savent comment faire fonctionner le système de soin. »

Tous ont pointé du doigt la proposition de loi adoptée par le Sénat sur la liberté d’installation des médecins dans les zones déjà bien dotées.

« Il faut donner envie au jeune, pas les réguler ! »

François Hollande a répondu :

« En tant que député, c’est intéressant d’avoir des retours du terrain sur les textes. Il faut faire participer les professionnels ».

« On a dix ans de retard. Par exemple ici, on demande un agrandissement depuis six ans et les travaux débutent tout juste. » « J’apprends beaucoup et je peux repartir avec des réflexions, des propositions ».

Lyon : un immigré clandestin surpris en pleine profanation d’église

Il s’en prenait au tabernacle et à un tronc :

 

Il y a trop de prêtres dans le diocèse de Valence

C’est ainsi que je comprends le communiqué de l’évêque, Mgr François Durand :

Evolution de la collaboration du diocèse de Valence avec la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre.

Après consultation et avis de mes différents conseils et après avoir rencontré le Supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, l’Abbé Benoît de Giacomoni, ainsi que l’Abbé Bruno Stemler, je vous informe de ce qui suit :

A partir du 1er septembre 2025, dans le cadre de la réorganisation de la paroisse Saint Émilien de Valence, avec l’arrivée de nouveaux prêtres curés et pour œuvrer dans le sens de l’unité de la paroisse, la messe vetus ordo (forme ancienne, en latin) sera célébrée à l’église Notre Dame de Valence par des prêtres du diocèse et par des prêtres Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi (communauté de Nazareth). Le catéchisme sera assuré en présence d’un prêtre de la paroisse.

Nous remercions la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre et l’Abbé Bruno Stemler d’avoir assuré ce service pendant plusieurs années.

A partir du 1er septembre 2025, le catéchisme à Montélimar sera totalement organisé par la paroisse Notre Dame du Rhône et sous l’autorité du curé, en collaboration avec les personnes qui l’assurent actuellement. Nous sollicitons la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre pour qu’un prêtre de la Fraternité célèbre la messe vetus ordo, les dimanches et fêtes, au matin, à la chapelle Notre Dame de la Rose à Montélimar.

15 mai 2025
+ François Durand
Évêque de Valence

The Economist s’inquiète du recul de la liberté d’expression en Europe

Sur Europe 1, Eugénie Bastié évoque cet article de The Economist, confirmant les propos tenus par JD Vance à Munich il y a 3 mois.

En Grande-Bretagne, être « grossièrement offensant » en ligne est un délit. Des lois sur le blasphème existent encore dans plus d’une douzaine de pays européens. L’ensemble du continent criminalise le « discours de haine », une définition difficile à cerner, mais qui s’étend sans cesse à de nouveaux groupes. 40% des Britanniques et des Allemands pensent qu’il est impossible de dire ce que l’on pense dans leur pays. The Economist cite même le cas de CNEWS et de l’amende de 100 000 € infligée à la chaine parce qu’un des animateurs y avait évoqué l’idée que l’IVG était la première cause de mortalité dans le monde. On peut être heurté par ces propos bien sûr, mais ils font partie d’une argumentation, et les sanctionner est une atteinte claire à la liberté d’expression. Cette régression de la liberté d’expression est aussi liée à la montée en Europe de sociétés multiculturelles. Ce sont des sociétés fracturées, archipellisées où les communautés et le minorités se drapent dans leurs identités et leur culture victimaire, où le moindre mot blessant prend une tournure politique.  En ces temps périlleux, citons le nouveau pape Léon XIV qui il y a trois jours a appelé dans son homélie à préserver le « précieux trésor de la liberté d’expression ».

 

Euthanasie, suicide assisté : de quoi parle-t-on ?

La dignité humaine est au cœur des débats sur la fin de vie. On refuse certaines pratiques médicales pour la préserver… mais on réclame aussi l’euthanasie en son nom. Alors, où est la vérité ?

  • L’euthanasie permet-elle vraiment de mourir dans la dignité ?
  • Quelle est la différence entre euthanasie, sédation et soins palliatifs ?
  • Peut-on accompagner sans hâter la mort ?
  • Et qui décide de ce qui est digne ou pas ?

Dans cette vidéo de 5mn, humains explore les enjeux éthiques de l’euthanasie et redonne tout son sens à la dignité humaine, jusqu’au bout de la vie.

Très brève histoire en cinq actes de la désabolition de la peine de mort

Acte I : 1975
Ça commence avant même que la peine capitale soit abolie…
La loi Veil dépénalise l´avortement rebaptisé IVG, acronyme d’interruption volontaire de grossesse (1). Les victimes sont les enfants innocents avortés.

Acte II : 1981
Robert Badinter fait voter l’abolition de la peine de mort pour les criminels.

Acte III : 2019
Des juges administratifs rétablissent la peine de mort par abandon de soin pour M. Vincent Lambert. Son crime ? Être devenu pauci-relationnel après un accident.

Acte IV : 2020
Des commandos sanitaires mandatés par le ministre de la Santé injectent du Rivotril à des résidents en EHPAD, à des fins “palliatives”, lors de la plandémie de Covid 19. Ça les a tués, mais bon, ils étaient vieux, alors…

Acte V, en cours en 2025
Les députés planchent (2) sur une loi légalisant l´euthanasie et le suicide assisté qu´ils vont pudiquement renommer « aide à mourir (3) ». Vous n´êtes plus ni productif ni solvable ? Pourquoi ne pas mourir dès aujourd´hui ?

Je vous propose deux conclusions :
1. Les seuls dont la vie est protégée par la République Française sont les criminels.
2. Ayez confiance : l´État veut votre bien !

L’auteur vous prie de l’excuser : il n’y a pas d’unité de temps ni de lieu ni d’action. En outre, l’article est à l’origine une séquence de X (ex-twitter), d’où sa concision, ses choix à l’emporte-pièce et l’absence d’analyse approfondie.

(1) Une interruption est en général considérée comme momentanée : une suspension provisoire. Il n’est pas possible de recommencer une grossesse là où elle aurait été interrompue par un avortement. « La perversité de la cité commence avec la fraude des mots », Platon.
(2) Le mot a été choisi à dessein.
(3) Le mot « tuer » serait trop brutal, cf. Platon note (1).

Illustration : Kaa dans le film Le livre de la jungle (The jungle book), de Wolfgang Reitherman, © Walt Disney Pictures, 1967

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

L’Italie et le Danemark s’allient pour remettre en cause la tutelle de la CEDH sur les politiques migratoires

Le Danemark et l’Italie cherchent à convaincre d’autres pays européens de cosigner une lettre critiquant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour être allée « trop loin » dans son interprétation du droit, en particulier sur les questions migratoires.

La CEDH, basée à Strasbourg, est chargée de veiller au respect de la Convention européenne des droits de l’Homme dans les 46 pays membres du Conseil de l’Europe. Ses décisions influencent de manière significative le cadre juridique de ces pays dans différents domaines.

Le texte, encore en cours de finalisation et ouvert à d’autres signataires, devrait être rendu public dans les semaines à venir.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte de demandes croissantes, depuis plusieurs mois, pour revoir ou réinterpréter les cadres juridiques internationaux existants, jugés parfois inadaptés aux défis contemporains, notamment en matière de migration.

Parmi les soutiens potentiels à cette lettre figurerait la République tchèque, la Finlande, la Pologne et les Pays-Bas.

Les scouts de Riaumont interdits de camper

Le préfet de la Vienne, Serge Boulanger, a signé un arrêté préfectoral pour interdire de manière définitive à l’Association des Scouts et guides de Riaumont d’organiser un accueil collectif de mineurs à partir de jeudi 15 mai. Cette décision a été prise à l’issue de quinze contrôles effectués dans l’Orne, l’Indre, le Pas-de-Calais et l’Eure, entre juin 2024 et avril 2025. De nombreux « manquements » ont été constatés, comme les « conditions spartiates » des séjours, l’absence de diplômes adéquats des encadrants ou le non-respect des normes sanitaires et d’hygiène. «

Ce mouvement de scoutisme catholique, indépendant, s’est constitué en association depuis 1999, et dont le siège social est basé dans la Vienne. L’association compte près de 600 adhérents, dont 450 mineurs dans trois groupes distincts à Liévin, Fontgombault (dans l’Indre, sans lien avec l’abbaye du même nom) et Paris. Les préfets du Pas-de-Calais et de l’Indre avaient déjà annoncé des interdictions ces derniers mois pour des lieux situés sur leurs territoires respectifs.

L’avocat de l’Association des Scouts et guides de Riaumont a deux mois pour interjeter appel.

Les Scouts de Riaumont ont subit 15 inspections de juin dernier à avril. Qui dit mieux ?

La Conférence des Doyens des facultés de médecine s’oppose à l’introduction d’enseignements obligatoires sur la pratique de l’aide à mourir

La Conférence des Doyens des facultés de médecine s’oppose à l’introduction d’enseignements obligatoires sur la pratique de l’aide à mourir dans les programmes de formation médicale considérant que cette pratique ne fait pas partie des missions des médecins :

Don Camillo est de retour

« Cette maison est protégée par le bon Dieu ! Et par un fusil de chasse. Quiconque s’introduit ici a de bonnes chances de rencontrer les deux » : agacé par les cambrioleurs, le curé les met en garde

Un curé strasbourgeois, victime de vols à répétition, a mis un message d’avertissement humoristique devant son presbytère, rapportent Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

Le curé a été victime de 5 cambriolages : son vélo électrique, la tondeuse électrique du presbytère, un chauffage, un ordinateur portable et une télévision.

« C’est vraiment de l’humour », tient à rassurer le prêtre. S’il n’y a pas d’arme, il a installé des caméras de vidéosurveillance.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Contre la Vie humaine la tromperie se déchaîne…

Communiqué de SOS Tout-Petits :

En 1975 on a promu « l’interruption volontaire de grossesse », c’est-à-dire la mise à mort d’un être humain, comme un prétendu secours en cas de détresse. On a fait grand cas de cette condition pour tromper l’opinion, et obtenir le vote de la loi… et puis on a supprimé cette  même condition, comme négligeable, en 2014 ! Le « bourrage de crâne » et les décisions du Conseil Constitutionnel ont accompagné avec ferveur cette incohérence trompeuse. On s’est bien gardé d’instituer une importante prime de naissance, qui aurait pu sauver des milliers de petits êtres humains avec quel réconfort pour les mères !

On veut maintenant promouvoir le suicide assisté sans avoir correctement développé, loin s’en faut, les soins palliatifs. Même manoeuvre !

Aux deux extrémités de la vie on préfère la mort et la désespérance aux véritables secours. C’est une vision purement matérialiste et athée qui méprise l’homme, sa vraie liberté et son destin éternel. Il y a tout de même des athées qui ne déraisonnent pas à ce point !

On a toujours jugé que la volonté suicidaire était un signe d’extrême détresse ou de dérangement mental, justifiant de protéger le désespéré contre lui-même, de l’assister moralement et physiquement et de fermement le secourir. Les pompiers achèvent-ils celui qui   « s’est manqué » pour respecter sa liberté ?

Et comme pour l’avortement, on veut bafouer la liberté d’expression par un « délit d’entrave » en prévoyant que les « pressions morales et psychologiques » suffisent à le constituer ! Cette définition floue, alors que le droit pénal est légalement « d’application stricte », est hautement contestable et permet toutes les dérives. Elle est en vigueur depuis 2017 pour l’IVG, et le Conseil Constitutionnel saisi ne s’y est pas opposé.

S’il s’agit d’économiser les frais d’éducation en « cassant » la natalité et la vitalité françaises… et d’équilibrer les régimes de retraite et de prévoyance en « poussant les vieux vers la sortie », qu’on nous le dise franchement !

Mais la franchise n’est pas le fort de ceux qui nous gouvernent. On l’a bien vu dans d’autres domaines avec le Covid 19 et aussi pour l’électricité nucléaire que, par une loi, on a décidé de réduire massivement pour 2025… puis 2035 pour cause d’absurdité… puis pas du tout en relançant le programme nucléaire mis à mal ! Grand gâchis et « girouettisme » avec comme « victimes collatérales » les deux réacteurs de Fessenheim mis en démantèlement, et l’EPR de Flamanville qui n’arrive pas à démarrer, au contraire des deux EPR chinois, de notre technologie, qui prospèrent depuis plusieurs années en d’autres mains. Par le prix de l’électricité les entreprises sont pénalisées et le niveau de vie des Français est lourdement dégradé.

Nous faisons cette digression pour dire que, l’absurdité étant reine, nous ne voulons pas être des « victimes collatérales » de l’inhumaine inconséquence de gens incompétents, verbeux et disqualifiés, qui « se cramponnent » au pouvoir et au parlement en trompant cet éternel « gogo » qu’est le prétendu « peuple souverain », et qui veulent maltraiter lourdement la Vie humaine.

Misère de l’homme sans Dieu !

Combien le pape Léon XIV a eu raison dans son homélie du 9 mai ! Il a dit clairement que

« …la mission est urgente… , car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille… »

Il faut faire reculer cet athéisme stupide qui prospère en niant les faits pour n’avoir pas à les prendre en compte, de façon totalement anti-scientifique.

Les nombreux miracles, notamment de guérison, depuis 2000 ans, et jusqu’à ceux de notre époque parfaitement incontestables, prouvent, par leur invraisemblance même, l’existence de Dieu, sa toute-puissance et sa bienveillance, et la validité et la force morale du message évangélique.

Prions pour la régression de l’athéisme, pour la protection et le respect de la Vie, et pour la conversion et le salut des élus et gouvernants dévoyés.

SOS Tout-Petits nous y invite :

  • Chapelet public le vendredi 16 mai à Versailles à 18 h00 au croisement rue de la Paroisse – Maréchal Foch (place du Marché)
  • Rosaire public le samedi 24 mai à Paris à 14 h30  RER B Port-Royal, au croisement Saint Michel-Montparnasse (côté N-O) (près de la Maternité Port-Royal)

Il y a aussi les mobilisations de la Marche pour la Vie et de l’Alliance VITA, et la Veillée pour la Vie à Notre Dame de Paris le 21 mai à 19 h30.

Un rejet radical et de lourdes réticences se manifestent, notamment par « le premier parti de France », le ministre de l’Intérieur, des religieux de toutes tendances et des athées respectueux de la dignité humaine , contre cette loi de « l’aide à mourir », immorale, inique et violemment antisociale, qu’on veut nous imposer.

Défendons la Vie et prions.

Jacques Bay

Vice-président de SOS Tout-Petits

8 mai 1945 : la mémoire « hémiplégique »

De Christian Baeckeroot,  ancien député, pour le Salon beige:

Parmi les jeunes  générations beaucoup ne connaissent pas l’histoire. Il faudrait d’abord en chercher les causes  chez nos « élites » politiques, universitaires et médiatiques !

L’exemple de la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 illustre une nouvelle fois  cette mémoire « hémiplégique », en oubliant quelles sont les armées françaises qui  se sont illustrées depuis le débarquement des alliés en Afrique du Nord en novembre 1942 jusqu’à la capitulation du 8 mai 1945.

La réalité militaire, c’est l’Armée d’Afrique qui  permet aux alliés de débarquer et de mettre en ligne armes , matériel et l’équivalent de 2 divisions (30.000 hommes) pendant que les 4 divisions de l’Armée d’Afrique (60.000 hommes ) engagent le combat contre les forces  allemandes et  italiennes qui contre-attaquent depuis la Tunisie (L.C. Michelet/La revanche de l’Armée d’Afrique 1940-1944 p.411/Editions G de Bouillon ).

« Jusqu’à la fin décembre (1942) l’essentiel de la couverture face à l’Est reposera sur les soldats de juin » ( P. Montagnon / L’Armée d’Afrique p ;321 / Editions Pygmalion ).

Epiloque de la campagne de Tunisie, le 13 mai 1943, 150.000 combattants de l’Axe sont faits prisonniers .Le 20 mai les Alliés , y compris les Français, organisent un grand défilé a lieu à Tunis . De Gaulle a interdit aux FFL de défiler avec l’Armée d’Afrique du Général Juin, qui aligne 63.000 hommes, alors que les forces gaullistes ne sont que 9.000 hommes !

Cette Armée d’Afrique est la composante AFN de l’Armée française préservée par l’Armistice de juin 1940, préparée par les Généraux  Weygand et Juin pour reprendre le combat dès que les Alliés seront prêts. C’est chose faite après les accords intervenus dès le 10 novembre 1942 entre le Général Eisenhower et l’Amiral Darlan.

Le noyau initial a été renforcé par la mobilisation de 26 classes de « pieds-noirs », soit environ 250.000 h. et d’un nombre équivalent d’ « indigènes »  puis en 1943  de milliers d’ «évadés » et, à partir de la fin  1944, des appelés et volontaires de métropole. Cette revanche de l’Armée d’Afrique sera amplifiée lors de la campagne d’Italie en 1943-1944  par les hauts faits du CEF (Corps Expéditionnaire Français), toujours commandé par le Général Juin, puis par la 1ère Armée Française où le Général de Lattre a succédé au Général Juin.

Prenant congé du CEF, le Général Juin avait déclaré : « Ma pensée reconnaissante va au Général Weygand qui a constitué le CEF en Afrique du Nord en lui forgeant une âme et me l’a légué au moment de l’employer. L’Armée d’Afrique venue combattre en Italie a marqué la renaissance des armes françaises. »

La « doxa » politico-médiatique

Un grand silence dans toute la communication officielle.

Mais il y a surtout les contre-vérités :

1er exemple : j’ai cherché dans le hors-série de Paris-Match (114 pages) : je n’y ai trouvé ni mention de Juin, ni a fortiori le nom de Weygand. Mais j’ ai découvert (p. 62) que 300.000 Français « libres » ont combattu fin 1944 lors de la campagne d’Alsace , alors que l’Armée d’Afrique en représente plus des trois quarts. Quant aux mulets que  « les alliés  auraient fait venir d’Italie » (p. 64), il doit s’agir sans doute des compagnies muletières, la  « royale brêle force », qui faisaient partie du CEF commandé par Juin en Italie, et  ont suivi  leurs unités au sein de l’Armée de Lattre.

2e exemple : les expos et conférences  proposées aux mairies par des relais de la « doxa » vont plus loin dans la manipulation : on m’a affirmé que le Général Weygand était un « collabo » avec, à l’appui, une  photo du Général Weygand à Siegmaringen, alors qu’il était interné à Itter avec Raynaud , Daladier , le Général Gamelin, etc.

Il vaut mieux que les jeunes  échappent au lavage de cerveau !

 

Complicité entre France Inter et LFI

Le fichier PDF du livre La Meute (Flammarion), signé par les journalistes Charlotte Belaïch et Olivier Pérou, a été transmis à La France insoumise plusieurs jours avant sa parution. Selon les informations du Canard enchaîné, ce document encore sous embargo aurait été partagé par un salarié de France Inter, qui faisait partie des trois médias ayant reçu le livre en avant-première, aux côtés de Marianne et L’Humanité.

Le 3 mai, soit quatre jours avant la sortie du livre, une copie du fichier, identifiable comme provenant de France Inter, a été transmise à Jean-Luc Mélenchon et à son entourage. Le leader maximo de LFI a ainsi pu préparer sa réponse en amont.

Une enquête interne aurait été lancée afin d’identifier l’origine de cette transmission.

La joie de Pâques : Regina caeli

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Pendant le temps pascal, il existe un chant particulièrement familier à tous les fidèles catholiques : le Regina caeli. Il s’agit de l’une des quatre antiennes mariales traditionnellement chantées à la fin de la messe selon les temps liturgiques, avec l’Alma Redemptoris Mater, l’Ave Regina Caelorum et le Salve Regina. Aujourd’hui, seules cette dernière et le Regina caeli sont encore chantées en de nombreux lieux. Malheureusement, l’abandon de ces antiennes est un autre des fruits amers de la période difficile que traverse actuellement la liturgie catholique.
Ces antiennes existent en deux versions : une en ton solennel et une version plus simple. C’est évidemment cette dernière qui est la plus populaire, car elle peut être exécutée par de simples fidèles. Le ton solennel, quant à lui, est très élaboré, mélismatique, adapté à un groupe de chantres professionnels ou à des moines formés au chant grégorien. Ces mélodies sont magnifiques, riches en mélismes, ce qui donne au chant un caractère festif.
La version simple permet à tous de participer à l’exécution de cette belle antienne :
« Cette prière joyeuse est adressée à Marie, mère du Ressuscité, et depuis 1742, elle est traditionnellement chantée ou récitée durant le temps pascal, c’est-à-dire du dimanche de Pâques jusqu’au jour de la Pentecôte, en remplacement de l’Angelus. Sa composition remonte au Xe siècle, mais son auteur demeure inconnu. Selon la tradition, le pape Grégoire le Grand, un matin de Pâques à Rome, aurait entendu des anges chanter les trois premières lignes du Regina caeli, auxquelles il aurait ajouté la quatrième. Une autre théorie attribue l’antienne au pape Grégoire V. La mélodie en usage remonte au XIIe siècle, mais a été simplifiée au XVIIe. » (gregorianum.org)
La popularité du Regina caeli tient aussi à sa structure très simple : il se compose de quatre phrases, toutes conclues par un alleluia. En plus de sa brièveté, cela rend le chant facile à mémoriser. L’ouverture est particulièrement bien pensée : elle invite la Reine du Ciel, la Bienheureuse Vierge Marie, à se réjouir. C’est nous qui l’exhortons à la joie, car Celui qu’elle a porté en son sein est maintenant ressuscité. Dans la dernière phrase, nous recourons à son intercession en lui demandant de prier pour nous auprès de Dieu. La succession des alleluia crée une atmosphère joyeuse qui justifie pleinement la renommée de ce chant.
Le pape Benoît XVI, dans son homélie du Samedi Saint en 2006, nous montre le lien entre l’événement de Pâques et notre baptême :
« Il est clair que cet événement n’est pas un quelconque miracle du passé, dont l’existence pourrait nous être, en définitive, indifférente. Il s’agit d’un saut qualitatif dans l’histoire de l’évolution et de la vie en général, vers une vie future nouvelle, vers un monde nouveau qui, en partant du Christ, pénètre déjà continuellement dans notre monde, le transforme et l’attire à lui. Mais comment cela se produit-il ? Comment cet événement peut-il effectivement m’arriver et attirer ma vie vers lui et vers le haut ? Dans un premier temps, la réponse pourrait sembler surprenante, mais elle est tout à fait réelle: un tel événement me rejoint à travers la foi et le Baptême. C’est pourquoi le Baptême fait partie de la Veillée pascale, comme le souligne aussi, au cours de cette célébration, le fait que soient conférés les Sacrements de l’Initiation chrétienne à quelques adultes provenant de différents pays. Le Baptême signifie précisément ceci, qu’il ne s’agit pas d’un événement du passé, mais qu’un saut qualitatif de l’histoire universelle vient à moi, me saisissant pour m’attirer. Le Baptême est quelque chose de bien différent qu’un acte de socialisation ecclésiale, qu’un rite un peu démodé et compliqué pour accueillir les personnes dans l’Église. Il est encore bien plus que le simple fait d’être lavé, qu’une sorte de purification et d’embellissement de l’âme. Il est vraiment mort et résurrection, renaissance, transformation en une vie nouvelle. »
Par le chant du Regina caeli, nous cherchons toujours à nous rappeler cette vie nouvelle qui nous est promise.
Pour ma part, le Regina caeli est lié à un souvenir particulier qui remonte à au moins trente ans. Comme beaucoup, j’ai grandi dans l’atmosphère musicale ecclésiale postconciliaire — une atmosphère qui, malheureusement, continue encore aujourd’hui de nous étouffer. Non qu’il n’existe pas de chants bien écrits, mais la majorité de ce qui est proposé est une production musicale médiocre. À l’époque, encore jeune, je m’étais passionné pour l’orgue, que j’avais appris à connaître, même si ma connaissance de la musique sacrée restait très lacunaire. Je fréquentais une paroisse dans un quartier central de Rome. Je me souviens que, l’après-midi du jour de Pâques, avec quelques amis de cette paroisse, nous avons décidé de visiter la basilique Saint-Pierre au Vatican. Je me rappelle aussi qu’en entrant dans cette immense basilique, nous nous sommes dirigés vers l’autel de la Chaire, où les vêpres touchaient à leur fin. Nous avons dû attendre que la procession des chanoines et des chantres retourne à la sacristie.
Deux choses m’ont profondément marqué : les habits de chœur des chanoines et chantres, et le chant du Regina caeli interprété par tous — chanoines, chantres et fidèles. Je ne sais pas pourquoi j’ai été autant bouleversé par tout cela, mais je me souviens être allé à la sacristie pour demander au maître de chapelle — à l’époque celle que l’on appelait encore la Cappella Giulia — si je pouvais me joindre à eux. Il accepta ma demande, et à partir de ce moment-là commença mon aventure avec la basilique Saint-Pierre du Vatican, qui se terminera en 2008, environ dix-huit ans plus tard, au moment de mon départ pour Macao, où je suis allé enseigner.
Ce Regina caeli fut comme une porte qui me montra qu’il existait dans la liturgie quelque chose de plus que ce à quoi j’avais malheureusement été habitué. Je me suis rendu compte, par la suite, que l’horrible “infection” qui avait ravagé la liturgie et la musique sacrée avait également atteint ces lieux où l’on aurait pourtant pu espérer trouver une dignité du culte rendue à Dieu à la hauteur de leur histoire et de leur tradition. Et pourtant non — au fil des décennies, j’ai compris que la maladie progressait inexorablement dans les veines de l’Église, et qu’aujourd’hui, Rome elle-même, qui devrait être la gloire du monde catholique, n’est plus qu’un pâle reflet de ce qu’elle était autrefois.
Et pourtant, je ne peux pas oublier comment la Bienheureuse Vierge Marie, d’une certaine manière, m’a parlé et m’a permis de percevoir une étincelle de cette beauté dont l’origine est en Dieu — une beauté que, malheureusement, je n’ai pu contempler par la suite presque uniquement dans sa terrible décadence.

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