Risques et potentiels de l’intelligence artificielle
Depuis quelques années, l’intelligence artificielle a fait irruption dans nos vies. Mais l’ensemble des pratiques réunies sous ce nom génériques pose régulièrement des questions éthiques – qui se résument toutes plus ou moins à cette question fondamentale: la technique est-elle bonne pour les personnes humaines ou vise-t-elle à développer une “post-humanité”?
Dans ce cadre, il est intéressant de lire la tribune que plusieurs centaines de personnalités (y compris des personnalités plutôt attachées au transhumanisme ou liées au monde de la technologie) visant à fixer des “lignes rouges” – tribune qui commence par ce paragraphe:
L’intelligence artificielle (IA) recèle un potentiel immense pour le progrès humain, mais sa trajectoire actuelle présente des dangers sans précédent. L’IA pourrait bientôt dépasser de loin les capacités humaines et exacerber des risques tels que le développement de pandémies artificielles, la manipulation des individus, y compris des enfants, la désinformation à grande échelle, les menaces pour la sécurité nationale et internationale, le chômage de masse et les violations systématiques des droits humains.
Mais, surtout, il est intéressant de lire ce que le Vatican lui-même dit du sujet. Ainsi Mgr Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États et les organisations internationales, est-il intervenu le 29 septembre lors de la dernière assemblée plénière de l’ONU pour attirer l’attention sur les risques de l’IA. L’agence de presse Vatican News résumait ainsi l’intervention du diplomate ecclésiastique sur ce thème:
Outre les grands défis mondiaux, comme l’a déjà souligné le Pape Léon XIV, la communauté internationale est confrontée à «une autre révolution industrielle», celle de l’intelligence artificielle (IA). Elle représente «une avancée technologique extraordinaire» qui se forme grâce à la créativité humaine, mais qui produit des résultats pouvant dépasser ses capacités, «suscitant des inquiétudes quant à son impact sur notre société». Ces préoccupations reposent sur le risque que l’IA alimente un «paradigme technocratique», selon lequel tous les problèmes du monde ne peuvent être résolus que par la technologie. Une approche qui risque de subordonner la dignité et la fraternité humaines à l’efficacité. Le Saint-Siège a donc appelé à l’élaboration et à l’adoption de lignes directrices éthiques et de cadres réglementaires clairs pour l’IA.
Préserver les droits des travailleurs
L’utilisation de plus en plus répandue de l’IA, a poursuivi le diplomate du Saint-Siège, met en péril de nombreux emplois. Il devient donc nécessaire de mettre en place des systèmes économiques qui mettent l’accent sur la création de nouveaux emplois, en favorisant l’esprit d’entreprise. Des salaires équitables et des conditions de travail durables, en particulier pour les femmes, sont également essentiels pour renforcer les cellules familiales. Le Saint-Siège a également appelé à un engagement renouvelé en faveur des jeunes qui souhaitent fonder une famille.
Les principes de la doctrine sociale de l’Eglise (défense du bien commun, principe de subsidiarité, dignité de la personne humaine, etc.) demeurent d’actualité, quelles que soient les techniques envisagées…
La Royauté sociale du Christ est-elle toujours d’actualité?
A l’occasion du colloque organisé par Ichtus pour le centenaire de l’encyclique Quas Primas sur la Royauté du Christ, nous avons interrogé Guillaume de Prémare, délégué général d’Ichtus et rédacteur en chef de la revue Permanences:
- Pouvez-vous nous présenter brièvement Ichtus ?
Ichtus est une association au service de l’engagement des catholiques dans la vie civique sous toutes ses formes : politique, sociale, culturelle, etc. Héritière de la Cité catholique fondée par Jean Ousset, elle s’attache à donner aux catholiques une formation solide – par exemple sur la doctrine sociale de l’Église, l’anthropologie, l’action culturelle ou encore la compréhension du contexte historique de la Modernité dans lequel s’inscrit l’action civique des catholiques. Elle propose également la revue trimestrielle Permanences, dont l’objectif est d’éclairer les lecteurs sur les grands enjeux contemporains, politiques, anthropologiques, sociaux et culturels.
- Vous organisez le 22 novembre un colloque sur le Christ-Roi. Pourquoi ce sujet ?
Jean Ousset a publié en 1959 un ouvrage, intitulé Pour qu’il règne, qui a fortifié et éclairé l’engagement de nombreux catholiques afin qu’il gardent à l’esprit que l’horizon de leur action était le règne du Christ sur les cœurs, les familles et la société. Nous souhaitons, à l’occasion du centenaire de Quas Primas, non seulement manifester une fidélité à notre héritage, mais également actualiser cet horizon du Christ-Roi. La question religieuse se pose aujourd’hui de nouveau sous différents aspects. Par exemple, pourrons-nous tenir longtemps, dans le contexte contemporain, le paradigme irréfragable de la neutralité religieuse de l’État et de la société ? C’est une question tout à fait actuelle. Sous certains aspects, la stricte laïcité nous protège par exemple de l’avancée de l’islamisme, mais elle constitue également un obstacle puisqu’elle nous empêcher en quelque sorte d’affirmer pleinement ce que nous sommes en tant que communauté politique. Or notre pays doit aujourd’hui interroger de manière décisive sur les conditions de la continuité historique d’une nation « de marque catholique », comme le dit Pierre Manent dans Situation de la France.
- L’enseignement de Quas Primas est-il toujours d’actualité dans une société pluraliste et assez largement postchrétienne ?
C’est précisément l’une des grandes questions qui sera étudiée au cours du colloque. Cet horizon du Christ-Roi semble en effet si lointain aujourd’hui ! Comment comprendre, dans une société post-chrétienne, la doctrine du Christ-Roi, à la fois d’un point de vue théologico-politique et d’un point de vue pratique ? En quoi l’horizon de la royauté sociale du Christ peut-il inspirer l’action politique et sociale concrète des catholiques ? Que peut signifier aujourd’hui l’objectif de tendre vers une société chrétienne ? Le colloque tentera – avec la contribution d’universitaires, d’intellectuels et de catholiques engagés dans la vie civique – de répondre à ces questions et de dresser des perspectives pour les catholiques en action.
- Comment peut-on participer à ce colloque ?
Il suffit de s’inscrire en ligne ici : Colloque du samedi 22 novembre sur le Christ Roi – Ichtus. Le colloque se tiendra dans les locaux d’Ichtus, au 49 rue des Renaudes à Paris 17, de 14h à 18h. Il sera suivi d’un cocktail amical. Le tarif est de 30 €, avec un prix réduit à 15 € pour les étudiants et ceux qui ont peu de moyens. Ce colloque est organisé en partenariat avec France Catholique et La Nef, qui en feront un large écho. Les actes seront publiés dans la revue Permanences de janvier 2026.
Neuvaine de préparation au centenaire de l’apparition de Notre-Dame à Soeur Lucie
On nous prie d’annoncer la neuvaine de prière lancée par le Cardinal Burke à l’occasion du centenaire des apparitions de Notre-Dame à Soeur Lucie de Fatima. Commencée le 8 octobre, cette neuvaine se poursuivra jusqu’au 10 décembre (c’est le 10 décembre 1925 que Soeur Lucie a reçu l’annonce de la dévotion des premiers samedis du mois).
Vous pouvez en savoir plus en cliquant ici. Et vous pouvez télécharger ici la prière à réciter quotidiennement pour nous préparer à ce centenaire.
“Confiance en la médecine, espérance dans la Toute-Puissance de Dieu”
Historien et spécialiste de l’histoire du catholicisme contemporain, Yves Chiron tient depuis l’âge de dix-sept ans un Journal. Il en a publié à plusieurs reprises des extraits liés à des circonstances particulières.
Un cancer lui a été révélé le 6 mars 2024. Cette “traversée”, titre de cet extrait de son Journal, du 8 mars 2024 au 4 février 2025, a été à la fois une épreuve, une sorte de voyage, une exploration et un itinéraire spirituel.
Yves Chiron a pensé que ce témoignage, au jour le jour, pouvait être utile à d’autres. Il n’y est pas question seulement de la maladie et de son traitement, mais aussi des travaux et des rencontres qui ont accompagné cette traversée. De fait, l’auteur alterne récit de ses rendez-vous médicaux, traitements, et travaux intellectuels divers et variés : rédaction de livres, d’articles, recherches, entretiens, lectures, critiques, rédaction de préfaces, commentaire de l’actualité politique… Si Yves Chiron parvient à mener cette activité intellectuelle alors qu’il est affaibli par la maladie, qu’est-ce que cela doit être quand il est en pleine forme !
L’évêque dénonce un spectacle antichrétien à Montpellier
Déclaration de Monseigneur Norbert Turini, Archevêque de Montpellier :

Conclusion des 4e Assises de la Tradition : Les défis du nouveau Pontificat
Philippe Darantière, président de l’association Notre Dame de Chrétienté, a conclu la journée de réflexion sur les défis du nouveau pontificat.
Pour clore cette journée de réflexion sur les défis du nouveau pontificat, je voudrais souligner que ces défis valent pour nous, fidèles laïcs attachés à la tradition liturgique et doctrinale de l’Église, mais constituent également des défis pour le nouveau souverain pontife.
Il y a 55 ans, en 1970, Jean Madiran adressait au Pape Paul VI une première lettre qui annonçait sa célèbre supplique au Saint-Père de 1972 : « Rendez-nous la sainte Écriture, le catéchisme et la messe. »
En quels termes pourrions-nous adresser aujourd’hui une supplique au Pape Léon XIV ?
En synthèse des travaux d’aujourd’hui, je proposerais cette humble supplique :

Premier défi : redonner sa place à la Tradition
Nous autres Français savons bien le mal qu’inculque dans une société le dénigrement de son passé et le mépris de son histoire. Depuis la Révolution, la France vit dans le rejet de tout ce qui évoque l’ancien régime : sa monarchie est raillée, ses anciennes institutions ignorées. Avant la Révolution, la France était dans les ténèbres ; pire, la France véritable n’a vu le jour qu’en 1789 ou même en 1793 avec la mort du Roi. Voilà la conviction dominante…
Un exemple récent nous en a été donné par le spectacle blasphématoire de l’inauguration des Jeux Olympiques de Paris, ou était mise en scène une parodie d’exécution de la Reine Marie-Antoinette.
Dans l’Église, depuis le concile Vatican II, le mépris de la tradition provoque la même fracture. “L’esprit du Concile” a forgé une ecclésiologie nouvelle, fondée sur le rejet de l’ecclésiologie traditionnelle.
Ainsi, un évêque m’écrivait au début de cette année pour inciter Notre-Dame de Chrétienté à adopter « la liturgie traditionnelle de Saint Paul VI » — visiblement, pour lui, la tradition de l’Église a commencé en 1969… Comme si l’Église avait dérivé depuis 2000 ans et que Vatican II l’avait rendue à sa pureté originelle.

C’est cette herméneutique de la rupture que le Pape Benoît XVI dénonçait.
Pourtant, le Concile Vatican II rappelle bien la permanence de la Tradition : le décret conciliaire Dei Verbum affirme l’autorité de la tradition comme source de la foi catholique avec l’Écriture sainte, en tant que transmission vivante de la tradition reçue des apôtres, accomplie dans l’Esprit Saint comme composante de la Révélation.
« Tradition et Écriture Sainte sont reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux jaillissent d’une source divine identique » (DV).
Et ailleurs :
« La charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul Magistère vivant de l’Église, dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus-Christ » (DV).
Aucune évolution dans l’enseignement de la foi n’est tolérable ; ce qui est révélé est immuable.
Hélas, le magistère récent a erré dans l’enseignement de la foi : Amoris laetitia, Fratelli tutti, Fiducia supplicans ou la déclaration d’Abu Dhabi…
Le premier défi du Pontificat est donc de restaurer l’amour de la Tradition, l’étude du Magistère constant, afin que ne soit enseigné que ce que l’Église a toujours enseigné.
Il y a urgence : depuis soixante ans, tant d’approximations ou même d’erreurs se sont glissées dans les enseignements des hommes d’Église que cette instabilité étouffe la vérité. Il sera de plus en plus difficile de discerner les conceptions fausses de la foi catholique sans une restauration courageuse de la Tradition.
Deuxième défi : retrouver les pédagogies traditionnelles de la foi
Quelles sont ces pédagogies ?
Sans prétendre à l’exhaustivité, je rappellerai trois enseignements traditionnels qu’il est urgent de restaurer.
- Jésus-Christ est la vérité

Pour avoir rappelé cela, Charlie Kirk a été assassiné le 10 septembre aux Etats-Unis frappé d’une mort brutale et choquante. Elle nous rappelle une première vérité : le but de notre vie est d’assurer le salut de notre âme.
C’est ce qu’enseigne le 1er principe des exercices de saint Ignace : « L’homme est créé pour louer, révérer et servir Dieu notre Seigneur, et pour sauver son âme ; et toutes choses sont créées pour l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin pour laquelle il est créé. »
Malheureusement, l’Église hésite aujourd’hui à annoncer que le Christ est la seule vérité, depuis que le concile Vatican II a cessé de proclamer ce qui relève de la vérité et ce qui s’en écarte en renonçant à définir ce qui est anathème.
Pourtant, il s’agit d’une mission essentielle de l’Église depuis les temps apostoliques : « Mais quand nous-même, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous avons prêché, qu’il soit anathème » dit Saint Paul (Galates 1,8).
Toute forme de tolérance, même seulement apparente, à l’égard de l’erreur ruine la foi catholique.
Le Christ l’enseigne lui-même (Saint Matthieu 5,37) : « Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin. »
Comment comprendre, dès lors, ces propos d’un évêque français, membre éminent de la Conférence des Evêques de France, sur l’euthanasie : « Chacun est libre de choisir sa mort ? Oui et non, car nous ne sommes pas tout seuls. »
Avec de tels propos, cet évêque ne risque certes pas de subir le sort de Charlie Kirk…
- Nous sommes faits pour le Ciel
Avec l’abandon de la prédication sur les fins dernières, c’est la prédication sur le péché qui s’est affadie, rendant inutile la prédication sur la pénitence.
« Les paroles les plus consolantes de la Bible ne signifient plus rien si la damnation n’est pas un risque réel », écrivait le Père Molinié (Le Courage d’avoir peur, 1975).
La miséricorde de Dieu, dont on fait aujourd’hui un tel absolu que le Pape François affirmait sa conviction que l’enfer est vide, ne peut se comprendre sans référence à la justice de Dieu.
Le Christ lui-même nous a enseigné ce que sera cette justice : « Liez-lui les mains et les pieds et jetez-le dehors, dans les ténèbres extérieures, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu 22,14) ou encore : « Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi » (Luc 19,24).
En Dieu, la miséricorde est indissociable de la justice. C’est pour satisfaire à la justice divine que le Christ s’est incarné et qu’Il est mort sur la croix. En accomplissant toute justice, le sacrifice de la croix nous ouvre le ciel. Rachetés par le Christ, notre vie n’a d’autre sens que de nous réunir à Lui. C’est la vérité qu’il faut annoncer à notre monde déboussolé.
- « Hors de l’Église, point de salut »
L’insistance conciliaire et postconciliaire sur la fraternité humaine universelle, sur le salut offert à ceux qui cherchent Dieu dans les autres religions, la conviction du pape François que la pluralité des religions est voulue par Dieu (Déclaration d’Abu Dhabi), affaiblissent le dogme du salut en Jésus-Christ et celui de l’institution divine de l’Église.
Nous voudrions entendre rappeler l’enseignement de saint Augustin : « Chacun de nous, en tant qu’issu de la race maudite, naît d’Adam méchant et charnel, et n’est bon et spirituel qu’à la condition de renaître et de croire en Jésus-Christ » (La Cité de Dieu).
Mais le Pape Léon XIV a cru devoir reprendre à son compte les intentions de prière d’octobre 2025 rédigées par son prédécesseur : « Prions pour que les croyants des différentes traditions religieuses travaillent ensemble afin de défendre et promouvoir la paix, la justice et la fraternité humaine. »

Or il n’y a pas de paix sans Jésus-Christ, car c’est Lui notre paix.
Il n’y a pas de fraternité humaine sans la charité théologale, qui est d’abord la vertu par laquelle nous aimons Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu.
A cet égard, la restauration de l’enseignement sur l’unique salut en Jésus-Christ devra clarifier les ambigüités du concile Vatican II sur la liberté religieuse, car il ne peut exister dans l’Eglise de contradiction dans son enseignement. Certes, des théologiens ont exploré cette question pour en donner une interprétation conforme à la Tradition. Mais il leur a fallu trente années pour expliciter dans un sens traditionnel cet enseignement conciliaire : c’est dire qu’il manquait de clarté…
Troisième défi : approfondir le mystère de la messe traditionnelle
Je ne développerai pas ce point qui mériterait à lui seul un colloque entier. Je soulignerai seulement deux points qui font obstacle à une authentique compréhension du mystère salvifique du sacrifice de la messe et de l’obligation dominicale d’assister à la messe :
- Il y a une contradiction doctrinale entre l’orientation du prêtre tourné vers le Seigneur et celle du président d’assemblée tourné vers le peuple.
- La messe anticipée du samedi tenant lieu d’eucharistie dominicale est en contradiction avec le précepte de sanctification du dimanche.
Ces deux points, parmi beaucoup d’autres concernant la théologie de la messe et sa traduction dans la liturgie, font partie des défis du nouveau pontificat.

Il est temps de conclure, d’autant que ce colloque organisé le premier samedi du mois ne doit pas servir d’excuse à une omission de notre communion réparatrice, en l’honneur de la Sainte Vierge Marie, surtout en ce 1er samedi du mois du Rosaire.
La crise que traverse l’Église résulte avant tout de son incapacité à affirmer avec force les grandes vérités qui fondent la foi catholique. Ce qui fait la splendeur de la vérité, c’est aussi la force de ceux qui la défendent. À l’heure où de nombreux convertis ou recommençants frappent à la porte de l’Église, les pédagogies traditionnelles de la foi et la liturgie traditionnelle, forme parfaite d’expression de cette foi, constituent les remèdes que nous proposons à cette crise de l’Église.
« Prenez courage, nous dit le Christ, j’ai vaincu le monde ».
Armons-nous de ce courage et prions pour qu’il soit donné en abondance à nos pasteurs et à notre Saint Père, le Pape Léon XIV.
Philippe Darantière, Président de Notre-Dame de Chrétienté
Priez pour votre défunt avec votre famille
À l’approche de la fête des fidèles défunts, l’application Rosario vous propose de prier une neuvaine de chapelet, en famille, pour le salut de l’âme de l’un de vos défunts.
Il ne s’agit de prier qu’une seule dizaine par jour à cette intention, et de valider votre dizaine sur l’application.
Ainsi, chacun voit que vous avez prié, et est sûr de ne pas oublier de prier sa dizaine, que vous attendez pour compléter le chapelet quotidien !
Rien de plus simple, et pourtant, les fruits au Ciel peuvent être immense !
Prier ainsi est également un très beau moyen d’évangélisation ! Il est facile, même sans la foi, de vouloir le repos de la personne décédée. Prier une dizaine par jour, par amour pour elle, est une étape facile à atteindre !
En famille, ou avec les proches d’un défunt, priez une dizaine pendant 7 jours, sur Rosario :
1. Téléchargez Rosario : https://rosario.app/fr_defunts_281025
2. Créez un groupe de chapelet vivant
3. Sélectionnez une durée de 7 jours
4. Invitez des proches à rejoindre votre groupe !
Belle commémoration des fidèles défunts,
Mathilde, de Rosario
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Avec nos amies les âmes. Le “Kervizic pour le mois de novembre !
Les « Kervizic », cette série d’albums indispensables dans toutes les bibliothèques familiales et scolaires !
POUR LE MOIS DE NOVEMBRE : AVEC NOS AMIES LES ÂMES !
Ce sont toujours des histoires vraies. A la fin de chaque histoire, une parole, un rappel de la fête du saint du jour, ou une courte prière, parfois une strophe d’un cantique, ou un exemple d’effort à faire, de sacrifice, de prière. En regard de chaque texte, un dessin en pleine page, illustre le propos :
– La providence active, avec Jeanne-Marie qui préféra demander une messe pour les âmes plutôt que d’acheter de la nourriture alors qu’elle n’avait plus beaucoup de sous en poche.
– A saint Philippe de Néri, les âmes du purgatoire venaient demander des prières et elles ne furent pas ingrates…
– Le poids de nos prières et la balance du père Paul Monterfano !
– Et tant d’autres histoires qui nous font aimer prier pour nos amies les âmes du purgatoire et attise le désir profond de les délivrer.
Aurélie Kervizic a mis son talent merveilleux d’écrivain et de dessinatrice au service des plus jeunes, pour les aider à vivre sous le regard du Bon Dieu. Et quand la plume et le pinceau s’allient pour un tel idéal, c’est enchantement pour le cœur et l’âme. Pas seulement pour les plus jeunes, mais aussi pour les parents, les grands-parents réquisitionnés pour la lecture. Quelle douce obligation !
Déjà des milliers de petites mains ont tourné les pages de ces album ravissants. Dessins clairs, frais, illustrant à merveille des vies de saints, des anecdotes véridiques. Un texte aéré, des mots choisis pour accompagner l’enfant et lui faire lever les yeux vers le ciel. Un format à l’italienne permet une lecture partagée et animée en découvrant ces dessins fourmillants de détails.
– Mes amies les âmes, novembre avec les âmes du purgatoire.
Retrouvez tous les titres de Aurélie Kervizic sur LIVRES EN FAMILLE :
https://www.livresenfamille.fr/3077_aurelie-kervizic
Vous pourrez y découvrir les illustrations, les sommaires, recensions et avis des lecteurs.
Albums en belle édition reliée, format à l’italienne, 100 pages, Editions Maélic, 17 €.
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Les jeunes filles ont un potentiel qu’elles ignorent
Camille de Certaines, accompagnatrice des femmes sur le cycle féminin et des couples sur les enjeux de fécondité et d’affectivité, et Quitterie Didier, coach professionnelle, viennent de publier un ouvrage composé de 28 confidences, destinées aux jeunes filles, Mademoiselle PotenCiel.
Chaque jeune femme porte un trésor qu’elle ignore ou sous-estime. Chaque femme est unique, et ce livre est là pour l’aider à devenir soi-même et accomplir sa nature profonde. Evidemment, le lecteur l’aura compris, ce n’est pas vraiment les idéologies woke ou féministe que les auteurs défendent…
Et l’humanité est double : homme ou femme. Cette sexualité n’est pas décidée, elle est reçue comme une donnée du réel à accueillir. Toutes les cellules de la personne jusqu’à la plus minuscule, sont imprégnées et organisées avec cette donnée sexuée et ce, dès la conception. Le gène SRY dans le chromosome Y provoque la masculinisation de l’embryon. Dès les premiers jours de vie intra-utérine, les gènes s’expriment différemment chez l’embryon masculin et chez l’embryon féminin et conduisent à un développement biologique différent.
Mieux se connaître pour mieux aimer
Questions à Florent Chaveton, directeur de l’Institut Karol Wojtyla, à propos des 5 soirées sur l’anthropologie organisées par les Accueils Louis et Zélie (pour s’inscrire c’est ici)
Quel peut être l’intérêt de participer ?
L’anthropologie chrétienne ? Bof… Pourtant, quelle étrange idée de vouloir passer sa vie sans se connaître soi-même et l’autre. Pourrait-on bien s’aimer soi-même et aimer l’autre sans avoir toucher le mystère de la personne ? La formation est un point de départ qui met l’eau à la bouche pour goûter ce mystère.
Qui peut être concerné par ces soirées ?
Tous ceux qui sont passionnés par la personne humaine et qui ont le souci de l’autre, ne veulent-ils pas mieux connaître la personne pour mieux l’aider ?
Et quand on est dans une situation difficile n’est-il pas trop tard pour connaître la personne ?
Là où il y a de la souffrance, il y a un grand besoin de lumière, et cette lumière du mystère de la personne est apaisante et stimulante.
Pourquoi est-ce si important pour la jeune génération d’avoir conscience des fondamentaux de l’anthropologie ?
Un jeune n’est-il pas aussi une personne humaine ? Bâtir sa vie sur le roc c’est bâtir sa vie sur l’amour. Mais l’amour est-il possible sans connaître la personne ?
Et si j’ai des cheveux blancs ?
Entrer dans le mystère de la personne c’est toujours entrer dans la joie d’une vérité qui éclaire nos vies. Pourquoi âgés devrions nous nous priver de cette joie ?
Les tensions internes aux Etats-Unis
D’Yves-Marie Adeline dans Politique Magazine :
Les tensions internes aux Etats-Unis vont peut-être contraindre M. Trump à réorienter sa politique, pour trois raisons.
D’abord, son électorat l’a élu pour résoudre les difficultés de l’Amérique, pas pour perpétuer sa domination impériale, désormais trop coûteuse, et qui plus est, mise en échec sur tous les fronts. À Gaza, une fois passée l’émotion du retour des survivants parmi les otages israéliens capturés deux ans plus tôt, toutes les questions restent en suspens, le problème palestinien n’est pas résolu, même la bande de Gaza (pour laquelle il serait plus facile d’apporter des solutions à condition de lui accorder son indépendance et de lui laisser la jouissance de ses champs gaziers) est renvoyée à sa situation d’avant le déclenchement de la guerre du 7 octobre, les ruines en plus. M. Trump, en dépit de ses déclarations d’intention, ne versera pas un sou pour reconstruire Gaza : ses électeurs ne lui pardonneraient pas de gaspiller des milliards de dollars pour l’étranger. Il en sera de même en Ukraine, où la poursuite de la guerre par proxy est impopulaire auprès des défenseurs de l’America first.
La deuxième raison tient à l’état déplorable de l’Amérique, à la hausse de la pauvreté, à la mainmise des grands cartels de la drogue sur des secteurs entiers du pays et jusqu’à pouvoir influencer des décideurs locaux. Comme en France quand le trafic de drogue est menacé, ces cartels organisent des émeutes à prétexte politique pour gêner les interventions de l’ICE (Immigration and Customers Enforcement, le contrôle de l’immigration et des douanes), profitant de la querelle portant sur l’interprétation qu’il convient de donner à la religion politique commune, la démocratie. Ainsi, alors que le pays représente 5% de la population mondiale, il consomme à lui seul 80% de la production de drogue dans le monde. Le Fentanyl provoque 100.000 morts par an, presque le double des pertes que la guerre du Vietnam a provoquées en huit ans. La population est à 40% frappée d’obésité, le taux de pauvreté dépasse les 10%, soit 36 millions d’habitants.
Deux conceptions opposées de leur religion commune, la démocratie
La troisième raison tient au fait que la victoire à l’élection présidentielle de novembre dernier ne modifie pas suffisamment le rapport des forces entre démocrates et républicains. On le voit bien dans les États démocrates où les gouverneurs, refusant au président la plénitude de ses pouvoirs constitutionnels, n’hésitent pas à ordonner à leurs propres forces de l’ordre de s’opposer aux forces fédérales chargées de lutter contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue. Répétons-le, les Américains se déchirent sur deux conceptions opposées de leur religion commune, la démocratie, à l’image des catholiques et des protestants de nos guerres de religions, qui s’entretueraient au nom du même Christ. Certes, le président actuel a remporté une victoire sans appel à la présidentielle de l’automne 2024, mais le camp démocrate demeure si puissant que l’on peut en conclure que les deux adversaires sont à peu près de force égale, ce qui, évidemment, ne peut que maintenir, voire aggraver, la tension.
En tout état de cause, M. Trump est pris entre deux feux : ses partisans attendent de lui qu’il s’occupe de l’Amérique, pas de l’Ukraine ni du Proche-Orient, et ses adversaires menacent l’exercice constitutionnel de sa présidence. Sous cette perspective, ses partisans peuvent admettre que les tensions avec le Venezuela soient motivées par des questions intérieures, touchant le trafic de drogue dont son pays est victime, mais d’autres affaires internationales pourraient être négligées au nom de l’America first.
Les charmes vénéneux de la fausse miséricorde
Dans le poème “La fin de Satan”, Victor Hugo, à travers une histoire épique et spirituelle qui met en scène Satan lui-même, explore les thèmes de la rédemption et de la grâce. Michel Canavaggio souligne dans cet ouvrage sur la négation de l’enfer les affinités évidentes qui existent entre les idées du New Age, les élucubrations ésotériques et gnostiques de notre temps, et les convictions religieuses de Victor Hugo, concernant les FINS DERNIÈRES.
Après un avant-propos de Mgr Schneider, l’auteur s’attache, dans une première partie, en s’appuyant sur les graves avertissements de Notre-Seigneur à sainte Catherine de Sienne, à sainte Faustine Kowalska, et sur le Magistère pérenne de l’Eglise, à rappeler les enseignements de l’Église, Mystère d’iniquité, péché irrémissible, dogme de l’enfer. La notion de miséricorde apparaît souvent dévoyée actuellement. Catherine de Sienne, docteur de l’Église, écrit sous la dictée :
« Voilà le péché irrémissible en ce monde comme en l’autre : celui de l’homme qui, méprisant ma miséricorde, a refusé d’être pardonné. C’est pourquoi je le tiens pour le plus grave des péchés. Le désespoir de Judas m’attrista davantage et fut une plus grande peine pour mon Fils que sa trahison. Aussi les hommes seront-ils condamnés pour ce faux jugement qui leur fit croire que leur péché était plus grand que ma miséricorde : cause de ce qu’ils seront punis avec les démons et éternellement tourmentés avec eux. »
Dans une seconde partie, en s’appuyant sur le poème la fin de Satan, qui met en scène l’obsession hugoliene selon laquelle tout mal disparaîtra par un retour des créatures à leur innocence originelle y compris des démons et de Satan en personne, il montre le caractère à la fois hérétique et hétéroclite des convictions religieuses de Victor Hugo, basée sur un fausse miséricorde (“on ira tous au paradis”).
Cette hérésie aujourd’hui répandue, que l’on nomme parfois « apocatastase », terme qui signifie « la restauration finale de toutes choses en leur état d’origine » (et donc Satan redeviendrait l’archange Lucifer) trouve son origine chez Origène et fut jugée hétérodoxe en 542 et 543. Condamnée en 542 par l’empereur Justinien ; condamnation confirmée par Ménas, évêque de Constantinople, reprise ensuite par le deuxième concile de Constantinople. Le principal reproche est que cette thèse annule la liberté et la responsabilité des créatures, puisque les dispositions et les actes de chacun ne sont plus pris en considération. Contre cela, le Concile affirmait : « Si quelqu’un dit que les Vertus célestes, tous les hommes, le diable, les Puissances du mal seront unis pareillement au Dieu Verbe et de la même manière que Christ, qu’il soit anathème ».
L’auteur dépasse l’alternative de deux extrêmes : d’un côté, le danger d’une théologie rigoriste qui ferait désespérer du Salut et de la Miséricorde de Dieu et de l’autre : une vision faussement rassurante, qui offre le paradis à tout être humain, quel que soit le mal qu‘il a pu commettre.
Michel Canavaggio ajoute, en annexe, un intéressant extrait du récit de la rencontre entre Don Bosco et Victor Hugo en 1883.
L’islamisation de l’Espagne au 8e siècle préfigure notre avenir
Dans Populicide, Philippe de Villiers avoue écrire sans scrupule, sans bride, sans précaution pour les âmes sensibles, hanté par la disparition du peuple auquel il appartient. L’ouvrage évoque au début quelques civilisations disparues voire anéanties : la Perse, Byzance, Carthage, Rome, mais aussi l’Espagne envahie par les armées ottomanes, avec la complicité d’une élite fascinée par l’islam…
Et là, il se passe quelque chose qui doit nous mettre en éveil et ne manque pas d’étonner les historiens : beaucoup de Tolédans basculent dans une sorte de fascination exotique de l’arrivant. Les églises sont transformées en mosquées, sauf quelques-unes où on pratiquera désormais le rite mozarabe. Beaucoup de chrétiens, tout en restant fidèles à leurs croyances ancestrales, s’éprennent ostensiblement de la langue et des coutumes arabes. La nomination de leurs évêques est maintenant soumise au visa de l’émir. On est dans le “dialogue interreligieux” mais c’est bientôt la religion la plus forte qui gagne.
L’influence arabe sera telle que Tolède va très vite devenir le champ d’expérimentation d’une tentative chrétienne de conciliation avec la religion dominante. Du Nostra Aetate dans l’esprit conciliaire. Les cloches sont contraintes à la discrétion. Beaucoup d’entre elles sont descendues pour être fondues. Bientôt seul le muezzin sera autorisé à faire retentir ses appels à la prière dans la Tolède musulmane.
Existentiel !
Pour tous les Partis de « Droite » (LR inclus), la France court un risque « existentiel ».
Existentiel, vraiment ?
L’existence de la France est menacée ? La France pourrait ne plus exister ?
QU’EST-CE QUE LA FRANCE ? ETRE FRANÇAIS ?
Question délicate.
Cherchons un peu.
Certains éléments font encore consensus : avoir la nationalité française (1), descendre plus ou moins d’une ascendance française (2), l’usage habituel de la langue français ou d’une langue régionale (3), l’attachement à l’histoire du pays (4), être dans son « camp » dans le sport ou les combats (5).
Plus controversé désormais, DE GAULLE écrivait : « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche (6), de culture grecque (7) et latine (8) et de religion chrétienne (9) ».
Plus subtil, nous pouvons évoquer également une manière de s’habiller (10), de se nourrir (11), une politesse (12), un rapport homme-femme (13), un certain sens la justice (14), etc.
Il y aurait sans doute d’autres critères que les 14 présentés ci-dessus.
Certaines personnes cochent toutes les cases. Très bien.
Cependant, il semble évident qu’il n’est pas nécessaire de les cocher toutes pour être français, et même pour être un « de souche ».
Mais… que dire de ceux qui ne cochent aucune case, ou très peu ? Nous pourrions les appeler les « allogènes ». Ils représentent une partie croissante de l’immigration.
SANS CES CRITERES, FIN DE « NOTRE » FRANCE
Existentiel ?
Il pourrait être légitime de dire que la France ne sera plus la France, quand la plupart des critères ci-dessus ne seront plus majoritaires en France.
Majoritairement, nos contemporains ont désormais cette prise de conscience, consciemment ou non. C’est un premier pas important.
FACE AU DANGER EXISTENTIEL, LES SOLUTIONS SONT EVIDENTES, MAIS « CRUELLES »
Ces solutions, tout le monde les connait. Elles nécessiteraient le courage de s’opposer au reste du monde, et aux ennemis de l’intérieur. En effet, pour beaucoup, elles seraient trop « cruelles », trop extrémistes…
Les domaines où il faut agir sont connus : immigration, code de la nationalité, expulsions, natalité, « Francisation », lutte contre l’Islam coranique, etc.
En réalité, il n’y a rien de « cruel ». Il s’agit juste de nous protéger. Mais les oppositions externes (UE, etc.) et internes (gauche, évêques, etc.) seraient très fortes.
Ces solutions nécessiteraient donc une sorte d’union sacrée : l’UdP, l’Union des Patriotes (https://lesalonbeige.fr/union-des-droites-non-union-des-patriotes-oui-et-pourquoi-pas/).
A TOUTE OCCASION, MARTELONS CE MOT : « EXISTENTIEL ! EXISTENTIEL ! »
Journalistes, militants, auditeurs, électeurs : martelons ce mot. Existentiel !
Nous ne devrions avoir que ce mot à la bouche.
Surtout devant LR, qui utilise le mot, sans en considérer la portée : l’action immense à réaliser, avec une immense urgence.
PENDANT CE TEMPS, « NOS PARTIS » S’AMUSENT COMME DES GAMINS
Et pourtant, voici à quoi s’amusent nos Partis.
LR joue à sauver ses postes de députés, dont 45 sur 50 ont été acquis grâce à la Gauche (https://www.lefigaro.fr/politique/combien-de-deputes-les-republicains-seraient-menaces-par-de-nouvelles-elections-legislatives-20251021).
Jean-Philippe TANGUY et Sarah KNAFO jouent à trouver le plus de milliards virtuels (https://www.lefigaro.fr/politique/passe-d-armes-entre-sarah-knafo-et-jean-philippe-tanguy-sur-une-proposition-de-contre-budget-20251021).
Les LR ne veulent pas s’allier avec le RN, à cause de divergences sur la retraite et le RSA, tout en reconnaissant que ces sujets ne sont pas « existentiels ». Ils voudraient surtout être les chefs, mais leurs lâchetés passées ont fait fuir les électeurs…
Bref, tous « nos » Partis prétendent vouloir sauver la France, mais il faut que ce soit sous leur bannière, pas sous celle du voisin.
Le positionnement de CIOTTI est intéressant, et l’adhésion à son Parti coûte 1 euro. C’est tentant… Il y a une dizaine d’années, le courant LMPT avait aidé Fillon. Aidons Ciotti ?
Existentiel ? Existentiel ? Donc action immense, et urgence immense…
Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, [email protected]
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Un film sur l’Immaculée Conception au cinéma le 8 décembre
Pour le 8 décembre, SAJE programme au cinéma un docu-fiction polonais intitulé JE SUIS L’IMMACULEE CONCEPTION.
« Je suis l’Immaculée Conception » : c’est ainsi que la Vierge Marie se présenta à sainte Bernadette en 1858 à Lourdes. A travers ce docu-fiction, de nombreux experts analysent l’Écriture Sainte pour nous aider à comprendre ce dogme de l’Immaculée Conception. Il nous plonge dans la vie de la Sainte Famille, depuis les noces de Cana jusqu’au Golgotha, mettant en lumière le rôle extraordinaire de Marie dans le plan du Salut.
En voici un extrait :
Que, grâce à Summorum Pontificum, toute l’Église en vienne à comprendre et à aimer toujours davantage le grand don de la liturgie sacrée
Homélie du cardinal Burke, prononcée hier dans la basilique Saint Pierre de Rome, en clôture du pèlerinage Summorum Pontificum :

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
C’est pour moi une joie immense de célébrer la messe pontificale à l’autel de la chaire de Saint-Pierre, point culminant du pèlerinage Summorum Pontificum de 2025. Au nom de toutes les personnes présentes, j’exprime ma sincère gratitude à ceux qui ont travaillé avec tant de diligence et d’efficacité pour rendre possible ce pèlerinage. J’offre cette messe pour les fidèles de l’Église à travers le monde, qui s’efforcent de préserver et de promouvoir la beauté de l’Usus Antiquior du rite romain. Que l’offrande de la messe pontificale d’aujourd’hui nous encourage et nous fortifie tous dans l’amour de notre Seigneur eucharistique qui, par la tradition apostolique et avec un amour inébranlable et incommensurable pour nous, renouvelle sacramentellement son sacrifice sur le Calvaire et nous nourrit du fruit incomparable de son sacrifice : la nourriture céleste de son corps, de son sang, de son âme et de sa divinité.
En célébrant la Sainte Messe de la Bienheureuse Vierge Marie ce samedi, nous contemplons le Cœur douloureux et immaculé de Notre Dame, élevé dans la gloire et qui ne cesse de battre d’amour pour nous, les enfants que son Divin Fils lui a confiés à sa maternité, alors qu’il mourait sur la Croix. Lorsque Notre Seigneur a prononcé les mots « Femme, voici ton fils… Voici ta mère »[1] à sa Mère et à saint Jean l’apôtre et évangéliste, debout au pied de la croix, il a exprimé une réalité essentielle du salut qu’il était en train de gagner pour nous : la pleine coopération de sa Mère, la Bienheureuse Vierge Marie, à son œuvre salvatrice.
Dieu le Père, dans son plan d’amour pour notre salut éternel, a accordé à la Bienheureuse Vierge Marie, dès le moment de sa conception, de participer à la grâce du salut que son Divin Fils allait accomplir au Calvaire. Par son Immaculée Conception, Marie était totalement pour le Christ et, dans le Christ, totalement pour nous dès le premier instant de son existence. La médiation de notre salut par le Cœur douloureux et immaculé de Marie est illustrée dans les dernières paroles de la Vierge Mère du Sauveur rapportées dans les Évangiles. Elle les a adressées aux serveurs de vin lors des noces de Cana, qui étaient venus la trouver, angoissés par le manque de vin pour les invités des jeunes mariés. Elle a répondu à leur grande détresse en les conduisant vers son Divin Fils, également invité au festin de noces, avec cette instruction maternelle : « Faites tout ce qu’il vous dira. »[2]
Ces mots simples expriment le mystère de la Maternité divine par laquelle la Vierge Marie est devenue la Mère de Dieu, amenant Dieu le Fils incarné dans le monde pour notre salut. Par ce même mystère, elle continue d’être le canal de toutes les grâces qui jaillissent sans cesse et de manière incommensurable du Cœur glorieux et transpercé de son Divin Fils vers le cœur de ses frères et sœurs, adoptés par le baptême, alors qu’ils cheminent sur terre vers leur demeure éternelle auprès de Lui dans les cieux. Nous sommes les fils et les filles de Marie en son Fils, Dieu le Fils incarné. Avec une sollicitude maternelle, elle attire nos cœurs vers son Cœur immaculé et glorieux et les conduit vers Lui, vers son Sacré-Cœur, et elle nous enseigne : « Faites tout ce qu’il vous dira. »
En la Bienheureuse Vierge Marie, nous voyons « la manifestation créée la plus parfaite » de la Sagesse éternelle de Dieu, Dieu le Fils, le Verbe à l’œuvre depuis le tout début de la création et ordonnant toutes choses et, surtout, le cœur humain en accord avec la perfection de Dieu, « à la fois parce qu’elle est la « servante » particulièrement fidèle du Seigneur et parce qu’en elle, en tant que Mère du Christ, le plan divin a trouvé son accomplissement ». [3] Elle est, selon les paroles inspirées du Livre de l’Ecclésiastique, « la mère de l’amour, de la crainte, de la connaissance et de l’espérance sainte ».[4]Nous sommes remplis d’espoir que Notre Seigneur, la Sagesse divine incarnée, entendant les prières de la Mère de la grâce divine qui est toujours en sa présence, aura également pitié de notre génération, rétablissant l’ordre d’amour écrit par Dieu dans la création, écrit par Dieu, avant tout, dans chaque cœur humain. En nous efforçant, à chaque instant de la journée, de reposer nos cœurs dans le Cœur glorieux et transpercé de Jésus, nous annonçons au monde la vérité que le salut est venu dans le monde. Nous, unis dans notre cœur au Cœur immaculé et glorieux de Marie, attirons les autres vers le Christ, plénitude de la miséricorde et de l’amour de Dieu parmi nous, dans sa sainte Église.
Nous célébrons cette année à la fois le centenaire de l’apparition de l’Enfant Jésus, avec Notre-Dame de Fatima, à la vénérable servante de Dieu, sœur Lúcia dos Santos, le 10 décembre 1925, et le centenaire de la publication de la lettre encyclique Quas Primas du pape Pie XI, qui a institué la fête du Christ Roi du Ciel et de la Terre dans l’Église universelle, le 11 décembre 1925. Nous rendons ainsi témoignage à la vérité que Notre Seigneur Jésus-Christ est le Roi de tous les cœurs par le mystère de la Croix et que sa Mère vierge est la médiatrice par laquelle il amène nos cœurs à demeurer toujours plus complètement dans son Sacré-Cœur.
Dans l’apparition à la vénérable servante de Dieu, sœur Lúciados Santos, Notre Seigneur nous a montré le Cœur douloureux et immaculé de Notre Dame, couvert de nombreuses épines à cause de notre indifférence et de notre ingratitude, et à cause de nos péchés. D’une manière particulière, Notre-Dame de Fatima désire nous protéger du mal du communisme athée qui éloigne les cœurs du Cœur de Jésus, seule source de salut, qui conduit les cœurs à se rebeller contre Dieu et contre l’ordre qu’Il a établi dans Sa création et inscrit dans le cœur de chaque homme. [5] À travers ses apparitions et le message qu’elle a confié aux petits bergers saints Francisco et Jacinta Marto, ainsi qu’à la vénérable Lúcia dos Santos, qui s’adresse à toute l’Église, Notre-Dame a dénoncé l’influence de la culture athée sur l’Église elle-même, conduisant beaucoup à l’apostasie, à l’abandon des vérités de la foi catholique.
En même temps, Notre-Dame nous a demandé de réparer avec amour nos offenses au Sacré-Cœur de Jésus et à son Cœur immaculé par la dévotion des premiers samedis, c’est-à-dire le premier samedi du mois, en confessant nos péchés, en recevant dignement la Sainte Communion, en priant cinq dizaines du Saint Rosaire et en tenant compagnie à Notre-Dame en méditant les mystères du Saint Rosaire. Il ressort clairement du message de Notre-Dame que seule la foi, qui place l’homme dans une relation d’unité de cœur avec le Sacré-Cœur de Jésus, par l’intermédiaire de son Cœur Immaculé, peut sauver l’homme des châtiments spirituels que la rébellion contre Dieu inflige nécessairement à ses auteurs et à l’ensemble de la société et de l’Église. La dévotion des premiers samedis est notre réponse d’obéissance à notre Mère céleste qui ne manquera pas d’intercéder pour toutes les grâces dont nous et notre monde avons désespérément besoin. La dévotion n’est pas un acte isolé, mais exprime un mode de vie, à savoir la conversion quotidienne du cœur au Sacré-Cœur de Jésus sous la guidance et les soins maternels du Cœur douloureux et immaculé de Marie, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
Lorsque nous réfléchissons à la rébellion contre le bon ordre et la paix dont Dieu dote chaque cœur humain, conduisant le monde et même l’Église à une confusion, une division et une destruction toujours plus grandes des autres et de soi-même, nous comprenons, comme l’a compris le pape Pie XI, l’importance de notre adoration du Christ sous son titre de Roi du Ciel et de la Terre. Cette adoration n’est pas une forme d’idéologie. Ce n’est pas l’adoration d’une idée ou d’un idéal. C’est une communion avec le Christ Roi, en particulier à travers la Très Sainte Eucharistie, par laquelle notre propre mission royale en Lui est comprise, embrassée et vécue. C’est la réalité dans laquelle nous sommes appelés à vivre, la réalité de l’obéissance à la Loi de Dieu écrite dans nos cœurs et dans la nature même de toutes choses. C’est la réalité de nos cœurs, unis au Cœur Immaculé de Marie, reposant toujours plus complètement dans le Très Saint Cœur de Jésus.
La messe pontificale est célébrée aujourd’hui selon la forme la plus ancienne du rite romain, l’Usus Antiquior. L’Église célèbre le 18e anniversaire de la promulgation du Motu Proprio Summorum Pontificum par lequel le pape Benoît XVI a rendu possible la célébration régulière de la messe selon cette forme utilisée depuis l’époque du pape saint Grégoire le Grand. Ayant le privilège de participer aujourd’hui au Saint Sacrifice de la messe, nous ne pouvons nous empêcher de penser aux fidèles qui, tout au long des siècles chrétiens, ont rencontré Notre Seigneur et ont approfondi leur vie en Lui, grâce à cette forme vénérable du rite romain. Beaucoup ont été inspirés à pratiquer une sainteté héroïque, allant jusqu’au martyre. Ceux d’entre nous qui sont assez âgés pour avoir grandi en adorant Dieu selon l’Usus Antiquior ne peuvent s’empêcher de considérer comment cela nous a inspirés à garder notre regard fixé sur Jésus,[6] en particulier dans la réponse à notre vocation dans la vie. Enfin, nous ne pouvons manquer de remercier Dieu pour la manière dont cette forme vénérable du rite romain a amené à la foi et approfondi la vie de foi de tant de personnes qui ont découvert pour la première fois sa beauté incomparable, grâce à la discipline établie dans SummorumPontificum. Nous remercions Dieu que, grâce à Summorum Pontificum, toute l’Église en vienne à comprendre et à aimer toujours davantage le grand don de la liturgie sacrée telle qu’elle nous a été transmise, dans une ligne ininterrompue, par la Tradition sacrée, par les apôtres et leurs successeurs. Grâce à la liturgie sacrée, notre adoration de Dieu « en esprit et en vérité »[7], Notre Seigneur est avec nous de la manière la plus parfaite qui soit sur cette terre. C’est l’expression la plus excellente de notre vie en Lui. Témoins aujourd’hui de la grande beauté du rite de la messe, soyons inspirés et fortifiés pour refléter cette beauté dans la bonté de notre vie quotidienne sous la protection maternelle de Notre-Dame.
Élevons maintenant nos cœurs, unis au Cœur immaculé de Marie, vers le Cœur glorieux et transpercé de Jésus, ouvert pour nous dans le sacrifice eucharistique par lequel Il rend sacramentellement présent pour nous Son sacrifice au Calvaire. Élevons nos cœurs, remplis de tant de joies et de douleurs, vers la source inépuisable de la Miséricorde et de l’Amour divins, confiants que dans le Cœur eucharistique de Jésus, nous serons confirmés dans la paix et fortifiés pour porter la croix de nos douleurs avec la confiance de la Vierge Marie. Ainsi, sous le regard maternel constant et miséricordieux de la Bienheureuse Vierge Marie, puissions-nous progresser fidèlement et de tout cœur sur le chemin de notre pèlerinage terrestre vers notre demeure éternelle au Ciel.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Raymond Leo Cardinal BURKE
Pacification liturgique à Rome ?
Du père Danziec dans Valeurs actuelles :
Hier, a été célébrée dans la basilique Saint-Pierre de Rome une messe en latin dans le rite traditionnel. Rassemblant une immense foule de fidèles, la cérémonie avait été permise par le pape Léon XIV. Signe d’une détente ?
Ce matin, les quotidiens italiens La Verità et Il Tempo, pour ne parler que d’eux ; vendredi, une double page dans La Croix ;hier soir à la télévision, un sujet entier dans le journal de 20h de la Rai 1, équivalent transalpin à la chaîne France 2. Chacun de ces médias ont donné la part belle à un événement détonnant de ce début de pontificat du pape Léon XIV et qui laissera, probablement, plus de traces qu’un regard distrait et rapide ne saurait y songer. Ce samedi 25 octobre était en effet célébrée une messe traditionnelle, pontificale et solennelle, par le cardinal américain Raymond Burke sur l’autel de la chaire de Saint-Pierre, dans la basilique majeure du Vatican. Cette célébration en latin, selon la liturgie d’avant Vatican II, faisait elle-même suite au colloque international organisé la veille, le vendredi 24 octobre, par Pax Liturgica. Depuis quatorze ans désormais, cette association s’attache à réunir dans la capitalede l’Église les baptisés, prêtres et fidèles, qui ont partie liéeavec la messe traditionnelle. « A l’origine, nous avons organisé ce pèlerinage en action de grâce. Notre but était de remercier Benoît XVI pour son souci d’asseoir la paix liturgique dans une Église fracturée » explique l’abbé Barthe, aumônier du rassemblement. Après le changement de style, et d’orientation, du pontificat du pape François, le rendez-vous s’est transformé en plateforme romaine, permettant de faire l’état des lieux du dynamisme missionnaire de la messe traditionnelle à travers le monde.
Plus de 115 nations représentées et de nombreuses familles au rendez-vous
A observer de près cet évènement, c’est très certainement le nombre de participants – leur jeunesse et le caractère cosmopolite du rassemblement ! – qui impressionne. « C’estvraiment adorable de la part du Vatican d’organiser une messe pour les jeunes dans Saint-Pierre-de-Rome » confie, un brin taquin, un fidèle anglophone. Au-delà de la portée médiatique, en interne dans l’Église, de ce rendez-vous annuel de fidèles attachés à l’univers traditionnel, ces deux journées témoignent avec force de la vitalité et du caractère international du rite romain ancien. Plus de soixante ans après la réforme liturgique, son attrait ne faiblit pas et ils étaient effectivement plus de trois milles fidèles à prendre part à la grande procession dans les rues de Rome, puis à la messe pontificale dans la basilique Saint-Pierre. Plus de 115 drapeaux de différentes nations se dressaient au-dessus de la foule, sans compter les près de trois cents clercs, de tous les continents, qui entouraient le célébrant à l’autel. Jamais le pèlerinage Pax Liturgica n’avait rassemblé autant de monde. Selon les organisateurs, « les attentes en ce début de pontificat et les espérances liées à la personnalité fédératrice de Léon XIV sont immenses ».
Après les restrictions singulières qu’eurent à subir les célébrations dans le rite ancien (dit “traditionnel” ou “rite de saint Pie V”), restrictions mises en place en juillet 2021 par le motu proprio Traditionis Custodes du pape François (dont certains vaticanistes estiment qu’il fut sans doute lui-même dépassé sur sa gauche par des groupes pressions, dont seule Rome peut se prévaloir d’être le théâtre), l’heure serait-elle venue au dialogue, à la paix et, finalement, à la concorde entre catholiques ? Ce rassemblement des amoureux de la messe en latin a peut-être offert l’esquisse d’une réponse. Tout d’abord, l’accord donné par Léon XIV lui-même pour que deux cardinaux, et non des moindres, y participent activement : le cardinal Burke, américain, éminent canoniste, classé conservateur, à la fois manifestement filial à l’endroit de la papauté et en même temps soucieux d’une authentique justice liturgique, et le cardinal Zuppi, président de l’influente Conférence des Évêques d’Italie, archevêque de Bologne, papabile lors du dernier conclave et personnalité habituellement classée à gauche. Ensuite, et ce fut certainement l’un des points culminants de ce pèlerinage organisé Pax Liturgica, ces deux acteurs cruciaux du dernier conclave, malgré les bords différents que suggèrent leurstrajectoires personnelles, ont pourtant échangé de longues accolades significatives, avant et après les vêpres, célébrées dans la basilique San Lorenzo in Lucina vendredi, tout près de la place d’Espagne. Ces deux personnalités, que des esprits trop cartésien opposeraient volontiers, se retrouvaient ainsi sur un enjeu d’importance pour l’avenir de l’Église : la paix liturgique. En politique politicienne, comme en politique ecclésiastique, il y a des gestes qui ne trompent pas. La liturgie ancienne comme point d’union possible et le lieu de charité authentique.
« Que l’Église entière parvienne à une compréhension et à un amour toujours plus grand du don prodigieux de la liturgie sacrée » : Cardinal Burke
Autre fait marquant, le cardinal albanais Simoni, âgé de 97 ans, qui prit la parole lors de la messe pontificale dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome. Créé cardinal en 2016 par le pape François, il avait été auparavant emprisonné pendant 18 ans dans les geôles communistes – entre 1968 et 1981. Ce martyr vivant du catholicisme n’hésitait pas à soutenir l’événement par sa présence et sa prière. Le cardinal Burke, durant son homélie, rendait quant à lui grâce à Dieu pour l’ouverture de Benoît XVI et demander que, par son intercession, « L’Église entière parvienne à une compréhension et à un amour toujours plus grand du don prodigieux de la liturgie sacrée, telle qu’elle nous a été transmise sans interruption par la sainte tradition et les apôtres et leurs successeurs ». Le prélat américain ne manquait pas de saluer les fidèles « qui, tout au long des siècles chrétiens, ont rencontré le Christ et ont approfondi leur vie en Lui, grâce à cette forme vénérable du rite romain ». Selon lui, comment ne pas « remercier Dieu pour la manière dont cette forme vénérable du rite romain a amené à la foi et approfondi la vie de foi de tant de personnes qui ont découvert pour la première fois sa beauté incomparable ».
Ces mots forts du cardinal Burke, prononcées sous les voutes de la basilique Saint-Pierre, venaient comme en écho aux prises de paroles de convertis qui, la veille, avaient eu l’occasion de témoigner de leur parcours lors du colloque international proposé par Pax Liturgica. Celle notamment d’une brésilienne, venant du spiritisme et du protestantisme,avait fait forte impression.
De cet évènement, dont la jeunesse et l’espérance étaient sans doute les maîtres mots, il ressort que la fécondité et ledynamisme des pédagogies traditionnelles de la foi ne peuvent que contribuer au bien commun de l’Église universelle. Les prochains mois diront si ce sentiment est partagé en haut lieu.
Veillées pour la vie le 29 novembre 2025
Communiqué de l’Association des Veillées pour la Vie :
L’association des Veillées pour la Vie invite tous les défenseurs de la vie à participer à la veillée annuelle qui se tiendra le samedi 29 novembre 2025, pour célébrer la dignité de chaque vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Cette année, le thème choisi est l’Espérance, en écho à l’année jubilaire proclamée par le pape François.
« Espérant contre toute espérance, il a cru ; ainsi est-il devenu le père d’un grand nombre de nations, selon cette parole : Telle sera la descendance que tu auras ! » (Romains 4,18)
L’aventure de la vie ne peut se vivre sans espérance. Comme Abraham, dont la paternité repose sur une foi inébranlable en la promesse de Dieu, l’espérance donne sens et élan à notre existence. Sans elle, la vie perd sa lumière. Face aux épreuves – le désir d’enfant pour les couples confrontés à la stérilité, l’aspiration à la guérison pour les malades, ou encore l’appréhension de la mort – l’espérance est une force vitale. Elle console, soutient et ouvre à la confiance en un avenir où chaque vie est précieuse et aimée.
Dans le contexte des débats sur la loi relative à la fin de vie, les Veillées pour la Vie appellent à un sursaut d’espérance pour protéger la dignité humaine à chaque étape de l’existence. Initiées à l’appel du pape Jean-Paul II dans son encyclique L’Évangile de la Vie (1995), les veillées rassemblent chaque année des milliers de personnes en France et dans le monde pour prier et témoigner de l’élan vital que porte l’espérance.
Programme :
Les veillées se dérouleront dans de nombreuses paroisses et lieux de culte avec des temps de prière, d’adoration, de méditation et de témoignages centrés sur l’espérance qui donne sens à la vie. Pour connaître les lieux participants et les horaires, consultez le site officiel : www.veilleespourlavie.life
“Débarrasser l’esprit des catholiques des idées fausses du laïcisme”
Dans L’Homme Nouveau, l’abbé Alain Lorans, Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Directeur de Dici et Nouvelles de Chrétienté, qualifie l’encyclique Quas Primas d’impertinente :
On peut se poser la question de la pertinence de Quas Primas sur le règne social du Christ, cent ans après sa publication. On peut même se demander si ce message n’est pas trop intransigeant pour être aujourd’hui simplement audible.
Mais il est plus judicieux d’affirmer franchement que l’encyclique de Pie XI est impertinente, car elle est aux antipodes de l’idéologie libérale dominante. Or, dans l’état présent de décomposition sociale et politique, cette impertinence est un remède salutaire, et non une énième demi-mesure fondée sur des demi-vérités hautement diluées.
Pie XI affirme que le laïcisme est une « apostasie des individus et des États » qui cause des « fruits très amers ». Il en dresse une liste :
« les germes de haine, les jalousies et les rivalités entre les peuples, les ambitions effrénées, les discordes civiles, un égoïsme aveugle et démesuré, la paix domestique bouleversée par l’oubli des devoirs et l’insouciance de la conscience, l’union et la stabilité des familles chancelantes».
Cette liste, qui pouvait paraître pessimiste il y a un siècle, est aujourd’hui sous nos yeux. Ces « fruits très amers » ne peuvent être contestés, ils sont malheureusement constatés. Les effets du laïcisme sont tous là, mal dissimulés sous les euphémismes de la langue de bois ou de buis : multiplication des familles « décomposées » et « recomposées », prolifération des « incivilités » causées par des « sauvageons », surgissement d’un « Archipel français » « dont les habitants vivent sous le même drapeau national, mais dans des îles différentes et distinctes »… Point n’est besoin d’être grand clerc pour reconnaître que la société actuelle ne « fait plus société ». La « dissociété » ou la « termitière » dont parlait Marcel De Corte est réalisée. Les philosophes et les sociologues l’admettent, les citoyens la subissent.
Dans Quas Primas, Pie XI explique que, par l’institution d’une fête solennelle du règne du Christ sur les sociétés humaines, il souhaite débarrasser l’esprit des catholiques des idées fausses du laïcisme. Car, sous la pression sociale ambiante, nous désapprenons progressivement à exprimer notre foi dans toutes les dimensions de la vie, en particulier dans le domaine politique et social. Nous « privatisons » de plus en plus la Révélation, et nous en arrivons à considérer que le Christ n’a pas vraiment un droit objectif et réel à régner sur les hommes et sur leurs institutions. […]
Jésus et la Samaritaine (Le Sel de la Terre n°132)
Cette nouvelle livraison du Sel de la Terre nous rappelle qu’il faut prier pour agir, et prier avant d’agir : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Dt 8, 3 ; Mt 4, 4). Tout chrétien devrait donc faire de la lecture de l’Ecriture sainte sa nourriture quotidienne. Ce grain spirituel doit être moulu, pétri et cuit. Les lectures spirituelles sont là pour nous aider à mieux connaître Dieu, et ce travail prend du temps.
Le Père Emmanuel-Marie Perret O.P. nous livre ainsi une méditation et un commentaire de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine. La soif symbolise le désir ardent de Dieu; Jésus demande à boire pour faire manifester notre bonne volonté, puis se révèle comme le Messie. Il s’agit d’un rappel nécessaire que l’exégèse ne doit pas être une science stérile pour le plaisir de
briller, mais un moyen d’élever son âme vers Dieu, source de Vie.
Le dossier du numéro rend hommage à Mgr Richard Williamson, évêque d’une fidélité sans compromis à la Tradition de l’Église. Une présentation de sa vie et de son combat est suivie d’une explication de son combat contre le féminisme, manifestation de l’abandon des responsabilités des hommes. Enfin, on retrouve une synthèse des conférences de Mgr Williamson sur Quas Primas, encyclique de Pie XI publiée en 1925. Ces pages nous rappellent l’ordre politique naturel et chrétien, et par conséquent l’incongruité des erreurs libérales et individualistes qui rongent notre société.
Le lecteur pourra aussi approfondir l’étude de la Somme théologique, avec la suite des études du Père Pierre-Marie de Kergorlay O.P. sur les passions; ici, l’espoir.
Le père Aymon-Marie Crétier nous livre quant à lui une étude apologétique approfondie sur la question : “Avons-nous besoin d’un Sauveur ?”, répondant à certaines objections des musulmans.
Ce numéro présente encore une pièce peu connue de Henri Ghéon, “Le débat de Nikolasik entre sainte Anne et le Recteur”. Cette œuvre met à l’honneur les apparitions de sainte Anne à Auray il y à 400 ans, tout en permettant au lecteur de (re)découvrir la délicatesse de la plume du dramaturge catholique.
Bonne lecture !
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Fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ Roi
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
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Le Christ : à la fois juge et roi (IVDEX et REX gravés sur son nimbe), trône en majesté dans une gloire parsemée d’étoiles. Son visage allongé exprime la gravité du Souverain-Juge. Ses vêtements, tunique et manteau (le pallium), sont échancrés sur le flanc pour laisser voir la plaie du coup de lance. Il est entouré de ses anges (selon saint Matthieu, le Christ apparaît lors du Jugement Dernier « entouré de tous ses anges ».)
Au-dessus du Christ, deux anges tiennent la croix d’une main, de l’autre le fer de lance et le clou, instruments de la Passion ; deux anges volent à l’horizontal et sonnent le cor pour « rassembler les élus » (Saint Matthieu)
Sous le Christ : représentation de la pesée des âmes. Saint Michel pèse les âmes sur une balance ; à côté de lui, se trouve un démon qui cherche à tricher en faisant basculer le plateau de la balance de son côté.
La fête du Christ-Roi a été instituée par le Pape Pie XI, le 11 décembre 1925, à l’occasion de la clôture de l’année jubilaire. Il faut bien dire que le laïcisme contre lequel s’élevait le pape à l’époque est désormais devenu plus arrogant que jamais. La religion serait une affaire strictement individuelle. La société pourrait donc se passer de Dieu. On constate que ce n’est nullement le cas et que ces conquêtes laïques ont entraîné défaites morales, décadence des mœurs.
Dans le nouvel Ordo, cette fête a été renvoyée à la fin de novembre, au dernier dimanche de l’année liturgique, après celui où on lit l’Évangile de la fin du monde. M. Gire, notre ancien Secrétaire général et fin grégorianiste, contestait à juste titre ce déplacement qui semble reporter ce règne après le jugement dernier et dénature ainsi le sens de la fête. Le nouvel Ordo Missae assume cet esprit qui se veut plus eschatologique. Il suffit de lire les changements que les réformateurs ont effectués dans les oraisons (Collecte, Super Oblata ou postcommunion) pour s’en convaincre. Ou de constater que deux strophes de la splendide hymne Te saeculorum des vêpres de la fête ont été purement supprimées dans le Liturgia Horarum de 2002. Voici ces deux strophes :
Te nationum Præsides
Honore tollant publico,
Colant magistri, judices,
Leges et artes exprimant.Que les chefs des nations
Vous glorifient par des honneurs publics;
Que les maîtres et les juges vous confessent,
Que les lois et les arts portent votre marque.Submissa regum fulgeant
Tibi dicata insignia:
Mitique sceptro patriam
Domosque subde civium.Que les étendards des rois vous soient consacrés
Et resplendissent de vous être soumis,
Que votre douce autorité
Régente la patrie et les foyers.
Commentaires supplémentaires superflus !
► Introït : Dignus est Agnus
Le texte de l’introït est tiré de l’Apocalypse de saint Jean au chapitre V. C’est la grande vision de l’Agneau immolé qui est seul digne d’ouvrir le livre aux sept sceaux, ayant mérité la royauté universelle par son sacrifice. Il reçoit les louanges et les acclamations de multitudes d’anges auxquels s’unit toute la création.
Dignus est Agnus, qui occísus est, accípere virtútem, et divinitátem et sapiéntiam, et fortitúdinem, et honórem, Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum.
Il est digne l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, la divinité, la sagesse, la force et l’honneur. À lui la gloire et l’empire pour les siècles des siècles.
Cette dernière phrase est prise dans un autre passage de l’Apocalypse, au début du livre. La mélodie de cet introït est originale, mais on y retrouve des formules habituelles à bon nombre d’autres pièces. Elle est très noble et solennelle.
Cet introït est accompagné du 1er verset du psaume 71, grand psaume messianique que nous allons retrouver au graduel.
Deus judícium tuum Regi da : et justítiam tuam Fílio Regis.
Ô Dieu, donnez au Roi votre jugement et au Fils du Roi votre justice.
Les cinq chants du propre de cette messe sont modernes puisqu’ils furent composés à l’occasion de l’institution de la fête en 1925. Ils n’en demeurent pas moins de l’authentique grégorien. Il est vrai qu’ils sont des adaptations de types anciens. Cet introït est par exemple calqué sur l’introït Dum Sanctificátus du samedi de la Vigile de la Pentecôte.
► Graduel : Dominábitur
Le texte est issu du psaume 71, un des grands psaumes messianiques.
Dominábitur a mari usque ad mare, et a flúmine usque ad términos orbis terrárum.
Son pouvoir s’étendra d’une mer à l’autre et depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre.Et adorábunt eum omnes reges terræ : omnes gentes sérvient ei.
Tous les rois de la terre l’adoreront, toutes les nations le serviront.
C’est bien le Christ-roi, dont l’empire s’étend d’une mer à l’autre et à partir du fleuve, peut-être l’Euphrate, ou le Jourdain, jusqu’aux extrémités de la terre. C’est lui que tous les puissants de la terre doivent adorer et servir en se soumettant à sa loi. Ce texte nous rappelle évidemment la fête de l’Épiphanie où l’on retrouve à plusieurs reprises le psaume 71, et l’on ne s’étonnera donc pas que l’on ait repris pour ce graduel la mélodie de celui de l’Épiphanie qui s’adapte très bien au texte de ce jour.
Dom Gajard commente ainsi la mélodie sur la pochette d’un ancien disque 33T non réédité :
« Elle vaut surtout par sa beauté propre, sa ligne, d’abord ample, puissante puis, dans les enthousiastes envolées du verset, extraordinairement souple et balancée parcourant par deux fois toute l’étendue de la gamme modale pour aussitôt s’apaiser et se reposer dans un grand regard de complaisance ».
► Alléluia : Potéstas ejus
Le texte provient du prophète Daniel qui eut, la 1re année du règne de Balthazar, roi de Babylone, une vision qui ressemble à celle que rapporte saint Jean au chapitre XIII et XIV de l’Apocalypse.
C’est la proclamation de la royauté éternelle du Fils de l’homme.
Potéstas ejus, potéstas ætérna, quæ non auferétur : et regnum ejus, quod non corrumpétur.
Sa puissance est une puissance éternelle qui ne sera pas emportée, et son règne est un règne qui ne sera point bouleversé.
Le Fils de l’homme, bien entendu, c’est le Christ ; il s’est lui-même à de nombreuses reprises attribué ce titre, notamment devant Caïphe. La mélodie est celle de l’alléluia du IVe dimanche après Pâques, Christus resúrgens : le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort ne l’emportera plus sur lui. Le rapprochement entre les deux textes est évident. Cette mélodie est une magnifique acclamation ample et solennelle au Christ victorieux de la mort et de ses ennemis.
► Offertoire : Póstula a me
Nous retrouvons un psaume messianique, le psaume 2.
Póstula a me, et dabo tibi gentes hereditátem tuam, et possessiónem tuam, términos terræ.
Demande-moi et je te donnerai les nations en héritage, et pour domaine les extrémités de la terre.
Dans le psaume, il s’agit du roi d’Israël, dont par l’onction sacrée Dieu a fait son fils, c’est-à-dire son représentant sur terre pour gouverner les nations en son nom, mais il est là aussi la figure du Messie, véritable fils de Dieu à qui toutes les nations doivent être soumises. La mélodie de cet offertoire emprunte ses formules à celles des offertoires de la messe de minuit et de la messe du jour.
► Communion : Sedébit Dóminus
Nous terminons les chants du propre de la messe du Christ-roi avec l’antienne de communion Sedébit dont le texte est extrait du psaume 28, un chant de louange à Dieu pour sa majesté et sa toute puissance. Ce verset a été choisi à cause du mot Roi qui y figure et qui s’applique aujourd’hui au Christ. En outre, il évoque la paix qui est un des bienfaits de la royauté de Notre Seigneur.
Sedébit Dóminus Rex in ætérnum.
Le Seigneur siège sur son trône, Roi pour l’éternité.Dóminus benedícet pópulo suo in pace.
Le Seigneur bénira son peuple dans la paix.
La mélodie est pleine de simplicité, et de cette paix dont parle le texte.
Églises payantes et concerts
D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
« L’adoption d’un billet d’entrée payant n’est admissible que pour la visite touristique de certaines parties du complexe (crypte, trésor, baptistère autonome, clocher, cloître, chapelle isolée, etc.), clairement distinctes du bâtiment principal de l’église, lequel doit rester accessible à la prière. »
Le tribunal administratif de Marseille condamne la censure par le maire du film Sacré-Coeur
Le tribunal administratif de Marseille ordonne la reprogrammation des diffusions du film “Sacré Cœur” au château de La Buzine.
Le recours avait été déposé par le sénateur Stéphane Ravier et par l’Agrif.
Rendez-vous ce soir à 18h à la Buzine.
N’oubliez pas de changer d’heure
Sinon ce n’est pas grave, vous arriverez une heure avant la messe dominicale.
Dans la nuit du 25 au 26 octobre, les Européens changent d’heure : comme chaque année, l’horloge reculera d’une heure. A 3 heures, il sera en réalité 2 heures.
Et si la foi redevenait une source d’inspiration pour le cinéma ?
Sabrina et Steven Gunnell, les réalisateurs du film Sacré Cœur, racontent à Victor Aubert (Academia Christiana) leur incroyable aventure humaine et spirituelle : celle d’un couple de comédiens convertis, décidés à remettre le Christ au centre de la culture française.
Leur film Sacré Cœur a déjà bouleversé plus de 200 000 spectateurs en France, porté par un bouche-à-oreille sans précédent. À contre-courant du cinéma dominant, ils osent filmer la foi, la beauté et la rédemption.
Dans cet entretien, ils reviennent sur leur conversion, leurs années dans le monde du show-business, leur vocation artistique, et la mission qui les anime aujourd’hui : réenchanter le cinéma par la lumière du Christ.
Leur nouveau défi : La Lumière du Monde
Après Sacré-Cœur, Sabrina et Steven se lancent dans un projet monumental : La Lumière du Monde, le premier grand film français sur les Mystères Lumineux du Rosaire.
Depuis toujours, le cinéma a magnifiquement représenté trois des quatre grands cycles de la vie du Christ : Les Mystères joyeux (La Nativité, Jésus de Nazareth, Zeffirelli, 1977) Les Mystères douloureux (La Passion du Christ, Mel Gibson, 2004) Les Mystères glorieux (La Résurrection du Christ, Ben-Hur, etc.)
Mais les Mystères lumineux, institués par saint Jean-Paul II en 2002 — la vie publique du Christ, ses miracles, ses paraboles, son baptême, son institution de l’Eucharistie — n’ont jamais été portés à l’écran par une production française. C’est ce vide que La Lumière du Monde veut combler :
- Un film biblique, dramatique et lumineux, centré sur la mission du Christ, la puissance de la grâce et la beauté de la vérité.
- Une œuvre d’art et de foi, réalisée avec exigence, enracinée dans la tradition et ouverte à tous les publics.
- Sortie prévue en 2027, pour les 25 ans des Mystères Lumineux.
Partout et toujours nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille
Vendredi, le pape a reçu les professeurs et étudiants de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Il leur a dit :
[…] Dans des contextes sociaux, économiques et culturels divers, les défis auxquels nous sommes confrontés sont divers : partout et toujours, cependant, nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille, surtout par un style de vie cohérent avec l’Évangile. Sa fragilité et sa valeur, considérées à la lumière de la foi et de la saine raison, engagent vos études, que vous cultivez pour le bien des fiancés qui deviennent époux, des époux qui deviennent parents, et de leurs enfants, qui sont pour tous la promesse d’une humanité renouvelée par l’amour. La vocation de votre Institut, née de la vision prophétique de saint Jean-Paul II dans le sillage du Synode sur la famille de 1980, apparaît ainsi plus claire encore : constituer un corps académique unique, réparti sur les différents continents, afin de répondre aux besoins de formation tout en restant au plus près des époux et des familles. Ainsi, pourront se développer des dynamiques pastorales adaptées aux réalités locales et inspirées par la tradition vivante de l’Église et sa doctrine sociale.
En participant à la mission et au cheminement de toute l’Église, votre Institut contribue à la compréhension du magistère pontifical et à l’actualisation constante du dialogue entre la vie familiale, le monde du travail et la justice sociale. Il aborde des questions d’actualité, telles que la paix, le soin de la vie et de la santé, le développement humain intégral, l’emploi des jeunes, la durabilité économique et l’égalité des chances entre hommes et femmes – autant de facteurs qui influencent le choix de se marier et d’avoir des enfants. En ce sens, votre mission spécifique concerne la recherche commune de la vérité et son témoignage. Pour accomplir cette tâche, la théologie est appelée à dialoguer avec les différentes disciplines qui étudient le mariage et la famille, ne se contentant pas de dire la vérité à leur sujet, mais la vivant dans la grâce de l’Esprit Saint et à l’exemple du Christ, qui nous a révélé le Père par ses actes et ses paroles.
L’annonce de l’Évangile, qui transforme la vie et la société, nous engage à promouvoir des actions concrètes et concertées en faveur de la famille. La qualité de la vie sociale et politique d’un pays se mesure notamment à la manière dont elle permet aux familles de bien vivre, de prendre du temps pour elles et de cultiver les liens qui les unissent. Dans une société qui privilégie souvent la productivité et la rapidité au détriment des relations, il est urgent de redonner du temps et de l’espace à l’amour appris en famille, où les premières expériences de confiance, de don et de pardon s’entremêlent, formant le tissu même de la vie sociale.
Je me souviens avec émotion des paroles de mon prédécesseur, le pape François, lorsqu’il s’adressait avec tendresse aux femmes enceintes, leur demandant de chérir la joie de donner naissance à une vie nouvelle (cf. Amoris laetitia , n. 171). Ses paroles contiennent une vérité simple et profonde : la vie humaine est un don et doit toujours être accueillie avec respect, sollicitude et gratitude. C’est pourquoi, face à la réalité de tant de mères qui vivent leur grossesse dans la solitude ou la marginalisation, je ressens le devoir de rappeler à tous que la communauté civile et la communauté ecclésiale doivent s’engager avec constance pour restituer à la maternité sa pleine dignité. À cette fin, des initiatives concrètes sont nécessaires : des politiques qui garantissent des conditions de vie et de travail adéquates ; des initiatives éducatives et culturelles qui reconnaissent la beauté de la vie ensemble ; une pastorale qui accompagne les femmes et les hommes avec proximité et attention. La maternité et la paternité, ainsi protégées, ne sont pas des fardeaux qui pèsent sur la société, mais une espérance qui la fortifie et la renouvelle.
Chers professeurs et étudiants, votre contribution au développement de la doctrine sociale sur la famille correspond à la mission confiée à votre Institut par le Pape François dans la lettre Summa familiae cura, où il écrivait : « La centralité de la famille dans la conversion pastorale de nos communautés et la transformation missionnaire de l’Église exige que, même au niveau de la formation académique, la réflexion sur le mariage et la famille ne manque jamais d’une perspective pastorale et d’une attention aux blessures de l’humanité. » Ces dernières années, votre Institut a accueilli avec satisfaction les indications de la Constitution apostolique Veritatis gaudium, pour une théologie qui cultive une pensée ouverte et dialogique, une culture « de la rencontre entre toutes les cultures authentiques et vivantes, grâce à l’échange mutuel de leurs dons respectifs dans l’espace de lumière ouvert par l’amour de Dieu pour toutes ses créatures » (n. 4b). C’est pourquoi vous cherchez à exercer une méthode interdisciplinaire et transdisciplinaire à la lumière de la Révélation (cf. ibid ., 4c). Dans cette perspective, la base consolidée des études philosophiques et théologiques a été enrichie par l’interaction avec d’autres disciplines, permettant l’exploration de domaines de recherche importants.
Parmi ceux-ci, je voudrais souligner, comme engagement supplémentaire, la nécessité d’approfondir le lien entre la famille et la doctrine sociale de l’Église. Ce processus pourrait se dérouler selon deux directions complémentaires : premièrement, en incluant l’étude de la famille comme chapitre essentiel de l’héritage de sagesse que l’Église offre sur la vie sociale ; deuxièmement, en enrichissant cet héritage d’expériences et de dynamiques familiales, afin de mieux comprendre les principes mêmes de la doctrine sociale de l’Église. Cette approche nous permettrait de développer l’intuition, rappelée par le Concile Vatican II et réaffirmée à maintes reprises par mes prédécesseurs, de considérer la famille comme la première cellule de la société, comme l’école originelle et fondamentale de l’humanité.
Dans le domaine pastoral, nous ne pouvons ignorer les tendances, dans de nombreuses régions du monde, à ne pas apprécier le mariage, voire à le rejeter. Je voudrais vous inviter, dans votre réflexion sur la préparation au sacrement du mariage, à être attentifs à l’action de la grâce de Dieu dans le cœur de chaque homme et de chaque femme. Même lorsque les jeunes font des choix qui ne correspondent pas aux voies proposées par l’Église selon l’enseignement de Jésus, le Seigneur continue de frapper à la porte de leur cœur, les préparant à recevoir un nouvel appel intérieur. Si votre recherche théologique et pastorale s’enracine dans un dialogue priant avec le Seigneur, vous trouverez le courage d’inventer de nouvelles paroles capables de toucher profondément les consciences des jeunes. En effet, notre époque est marquée non seulement par des tensions et des idéologies qui troublent les cœurs, mais aussi par une recherche croissante de spiritualité, de vérité et de justice, en particulier chez les jeunes. Accueillir et nourrir ce désir est l’une des tâches les plus belles et les plus urgentes pour nous tous. […]
Vous allez aimer l’Union européenne : fin du permis de conduire à vie
Les eurodéputés ont définitivement adopté mardi 21 octobre une réforme des permis de conduire dans l’Union européenne. Cette révision fait partie d’un train de mesures sur la sécurité routière présenté par la Commission en mars 2023.
Cette réforme instaure des règles plus strictes pour le renouvellement des permis, des exigences accrues pour leur obtention et favorise le partage d’informations entre Etats, pour éviter que les auteurs d’infractions routières graves à l’étranger échappent aux sanctions.
- Les permis de conduire seront désormais valables quinze ans maximum pour les voitures et les motos, une durée qui pourra être ramenée à dix ans dans les Etats où le permis de conduire sert de pièce d’identité.
- La durée de validité pourra être réduite pour les conducteurs de plus de 65 ans, afin de les soumettre plus fréquemment à des visites médicales ou à des cours de remise à niveau.
- Avant d’obtenir son premier permis ou lors d’une demande de renouvellement, le conducteur devra se soumettre à un examen médical, notamment pour vérifier la vue et la bonne santé cardiovasculaire des titulaires.
- L’UE entend également accélérer la dématérialisation des permis de conduire et faire du permis numérique, accessible sur les téléphones portables, le principal format.
- L’épreuve du permis de conduire «portera désormais aussi sur les risques liés aux angles morts, les systèmes d’assistance au conducteur, l’ouverture des portes en toute sécurité et les risques de distraction associés à l’utilisation du téléphone», explique le Parlement européen. La formation devra également intégrer une sensibilisation accrue aux usagers vulnérables (piétons, cyclistes, enfants, etc.).
- La réglementation européenne établit une période probatoire d’au moins deux ans pour les nouveaux conducteurs.
- Les décisions de retrait, de suspension ou de restriction d’un permis de conduire à l’étranger seront transmises au pays de l’UE qui a délivré le document, afin de garantir l’exécution des sanctions.
Les pays membres de l’Union européenne disposent de trois ans pour transposer ces nouvelles règles dans leur législation nationale.

