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Le cardinal Newman, bientôt Docteur de l’Eglise

Par décision de Léon XIV, le cardinal britannique John Henry Newman (1801-1890), intellectuel anglican converti au catholicisme, sera prochainement proclamé « Docteur de l’Église ».

Au cours d’une audience ce jeudi avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le pape Léon XIV a approuvé un vote du dicastère en faveur de la proclamation du cardinal Newman comme Docteur de l’Église.

37 saints sont actuellement Docteur de l’Église.

Selon que vous serez…

9 ans séparent ces deux jugements :

Brûler un coran = 12 mois ferme
Brûler une bible = petite amende

Un cardinal dénonce ouvertement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

Un cardinal italien a ouvertement dénoncé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le “mal débridé et illogique” de sa nation commis contre le peuple de Gaza.

« C’est un tyran qui poursuit un plan sombre et sanglant pour le pouvoir », a déclaré le cardinal Augusto Paolo Lojudice, 61 ans, archevêque de Sienne et de Montepulciano, dans une interview du 21 juillet à l’italien La Stampa.

Stampa.

«  Il y a ceux qui ont déchiré leurs vêtements en lisant le mot « génocide », « mais à Gaza, nous sommes au-delà de la folie, le mal le plus débridé et le plus illogique est à l’œuvre. Le meurtre d’enfants qui font la queue pour une poignée de riz crie à Dieu pour la justice. »

« Aucune violence ne peut exploiter le nom de Dieu ». « En Israël, les secteurs fondamentalistes sont maintenant aux commandes, combinant le fondamentalisme avec des politiques d’extrême droite dans une quête folle de pouvoir absolu. Le droit de force humilie la force de la loi. »

« À cause de choix insensés, ils commettent les mêmes atrocités qui ont été commises contre eux » pendant l’holocauste. « La vie a perdu toute valeur par rapport au gain économique de l’industrie de la mort et de la richesse utilisée comme oppression. »

Mettant en garde contre les effets à long terme de ces atrocités, l’archevêque a déclaré que “le déploiement de la violence aveugle et cruelle se répandra dans les générations futures pendant des décennies, semant la discorde”.

Mais, il a offert le remède donné par Dieu dans la personne de Jésus-Christ :

« Le christianisme a un pouvoir qui transcende toutes les frontières. Il brise les murs de la haine » comme l’ont montré les Palestiniens chrétiens en Terre Sainte dont la présence « se distingue comme une oasis prophétique » portant « le témoignage de la possibilité d’une autre façon de vivre sur la même terre ».

« Nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec des âmes et de la dignité ». « Nous devons nous mobiliser pour mettre fin à la tragédie d’une guerre horrible, qui est de plus en plus insensée et totalement dépourvue de toute justification humaine et morale. »

Après avoir dirigé l’Angelus à Castel Gandolfo le 20 juillet, le pape Léon XIV a exprimé sa “profonde tristesse pour l’attaque de l’armée israélienne contre la paroisse catholique de la Sainte Famille dans la ville de Gaza” trois jours plus tôt. Il a condamné ces « attaques militaires en cours contre la population civile » et a appelé à « la fin immédiate de la barbarie de la guerre ».

Il a également appelé « la communauté internationale à observer le droit humanitaire et à respecter l’obligation de protéger les civils, ainsi que l’interdiction des châtiments collectifs, de l’usage aveugle de la force et du déplacement forcé de la population ».

Pas de laïcisme dans l’administration américaine

Les employés fédéraux doivent être autorisés à montrer leur foi au travail, selon une nouvelle directive publiée lundi par l’Office of Personnel Management (OPM) de l’administration Trump.

Fox News a obtenu une copie de la note de service, qui déclare que

« Les employés doivent être autorisés à s’engager dans l’expression religieuse privée dans le travail dans la même mesure qu’ils peuvent s’engager dans l’expression privée non religieuse ».

« Les agences peuvent toutefois réglementer raisonnablement l’heure, le lieu et la manière de tous les discours des employés, à condition que ces règlements ne fassent pas de discrimination fondée sur le contenu ou le point de vue (y compris les points de vue religieux). Les agences peuvent exiger que les employés effectuent un travail officiel pendant leur service, plutôt que de s’engager dans des célébrations religieuses personnelles. »

Des exemples d’expression protégée comprennent, sans s’y limiter, « des bibles, des œuvres d’art, des bijoux, des affiches affichant des messages religieux et d’autres indices de religion (tels que des croix, des crucifix et des mézuzahs) sur leurs bureaux, sur leur personne et dans leurs espaces de travail assignés » ; et des « expressions religieuses individuelles ou communautaires ».

Les travailleurs fédéraux doivent également être autorisés à s’engager dans des « conversations sur des sujets religieux avec d’autres employés, y compris en essayant de persuader les autres de l’exactitude de leurs propres opinions religieuses, à condition que ces efforts ne soient pas de nature harcelante » ; et à « faire des expressions religieuses dans leurs capacités personnelles dans des zones accessibles au public ».

Plus tôt ce mois-ci, le chef de l’OPM récemment nommé Scott Kupor a publié une autre note de service ordonnant aux agences d'”adopter une approche généreuse pour approuver les aménagements religieux, hiérarchiser les besoins des employés tout en maintenant l’efficacité opérationnelle” en matière de demandes de congés religieux et de reconnaissance des fêtes religieuses.

« La liberté religieuse est fondamentale », a déclaré Kupor. « Aucun employé fédéral ne devrait être obligé de choisir entre sa foi et son service fédéral. »

A propos de la béatification du roi Baudouin

Suite à la publication de l’article “L’avocat du diable contre le roi Baudouin”, nous avons reçu une réponse de l’écrivain Marie Pontemosa en défense du roi défunt:

Lorsque s’ouvre un procès en béatification, un Postulateur de la Cause est effectivement désigné, chargé de collecter toutes lesactions d’une vie, favorables ou non, à la reconnaissance de sainteté.

Est aussi désigné ce que l’on nomme le Promotor Fidei ou promoteur de la Foi, communément appelé l’Avocat du Diable, dont le rôle est d’attirer l’attention des théologiens étudiant les causes des saints sur tout point qui pourrait l’invalider. Il ne s’agit que d’un avis, sans droit de vote.

L’Eglise catholique est d’une extrême rigueur dans la mise en œuvre de telles procédures car elle sait que les erreurs pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes de confiance, et donc de Foi. Aussi remplit-elle elle-même, et spontanément, un rôle d’avocat du diable, préférant s’abstenir en cas de doute.

Le Promotor Fidei (Avocat du Diable) est choisi avec sérieux. Comme son nom l’indique, c’est un juriste, utroque jure, c’est-à-dire aussi bien en droit civil qu’en droit canon. Il faut une fine lame pour détecter les éventuelles astuces du Malin, car il est hautement probable que Satan essaie d’infiltrer la Communion des Saints.

Non seulement Mgr Mc Lean Cummings n’a pas été désigné comme Avocat du Diable dans la cause du Roi Baudouin, mais j’ai de sérieux doutes qu’il le soit jamais. Son analyse n’est pas celle d’un juriste, dont il ignore le vocabulaire, utilisant certains vocables à tort ou à travers, et affichant une ignorance péremptoire et une arrogance bien peu chrétienne, auxquelles nous ont habitués les ressortissants du Nouveau Monde. Si celui-ci devait être divisé en deux écoles, nous dirions que Mgr Mc Lean Cummings est plus trumpien que prevostien.

La Constitution belge prévoit qu’une loi ne peut exister, après le vote majoritaire des deux Chambres parlementaires, que si elle est sanctionnée et promulguée par le Roi (art. 36). Outre qu’il est le chef de l’Exécutif, le Roi des Belges fait donc partie intégrante du pouvoir législatif. Sans la sanction royale, une loi ne peut voir le jour, eût-elle été adoptée à l’unanimité par les parlementaires.Il ne s’agit donc pas d’une simple « ratification » qui serait l’approbation d’un acte pleinement accompli par d’autres. En refusant la sanction royale à la loi sur l’avortement, le Roi Baudouin a accompli un acte d’une bravoure sans précédent dans l’histoire de Belgique, et peut-être même de l’humanité. Il avait même déclaré, en privé: « Même si le Pape lui-même venait me le demander, je ne signerais pas ». Il n’y avait pas, humainement, moyen de faire plus. Prétendre le contraire témoigne d’une ignorance crasse.

Affolés, les parlementaires belges ont alors eu recours à un article de la Constitution qui n’avait jamais été mis en œuvre depuis 160 ans en dehors des temps de guerre pour lequel il avait été conçu : la mise du Roi en impossibilité de régner (art 93). Le Roi n’a aucun recours constitutionnel contre cet article, s’il avait protesté, c’eût été juridiquement inutile et humainement ridicule, puisque cet article a été imaginé pour les situations où le Roi serait, par exemple, captif d’un ennemi ou d’un envahisseur. Lorsque le Roi est mis en impossibilité de régner, la régence est assurée par le gouvernement qui remplit la fonction royale à condition de se prononcer à l’unanimité. C’est là qu’a eu lieu la trahison, qui n’est pas celle du Roi Baudouin, mais celle des membres du gouvernement de coalition, à majorité démocrate- chrétienne, qui ont sanctionné la loi sur l’avortement, le 3 avril 1990, au titre de « rois de remplacement », même ceux qui avaient juré qu’ils ne le feraient pas. Il s’agit d’un coup d’état constitutionnel, contre lequel le Roi ne pouvait rien faire et qui, d’ailleurs l’a tué. En effet, remis sur le trône après cette supercherie qui avait crevé le cœur de cet homme qui n’avait pas pu avoir d’enfant et aimait éperdument son peuple devenu infanticide, le Roi Baudouin vit sa santé s’altérer et fut emporté par un accident cardiaque trois ans plus tard.

Il est donc juridiquement inexact et moralement fallacieux de mettre en cause une quelconque sournoiserie complice dans le chef du Roi Baudouin. J’attends de pied ferme celui qui me dira qu’il a fait plus ou mieux que le Roi Baudouin dans la lutte contre l’avortement.

L’avocat du Diable est l’avocat du Malin. Je ne vois pas le Malin se choisir un aussi piètre bavard que Mgr Mc Lean Cummings. Les arguments à la noix ne servent qu’à leurrer des nigauds. Si les siens arrivent à vous convaincre, vous savez à quel camp vous appartenez.

Par ailleurs, réduire la vie (de saint ?) du Roi Baudouin à un seul acte serait entrer dans le déni de ce que les saints – à l’exception de Jésus et de Marie – sont des pécheurs. La vie lumineuse du Roi Baudouin rend encore plus improbable que son refus de signer la loi sur l’avortement pût être une complicité avec le Mal. Quod non. Non seulement il sera aisément établi que le Roi Baudouin a mené une vie exemplaire d’amour de Dieu et de son prochain, mais les prétendus obstacles seront déminés d’une simple chiquenaude.

1° la rectitude héroïque du Roi Baudouin dans l’affaire de l’avortement est sans faille.

2° le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu a affirmé, pour des raisons qui lui appartiennent, que le rôle du Roi Baudouin n’était «pas net » dans l’affaire de l’assassinat de Patrice Lumumba. L’ex Premier ministre congolais, assassiné par ses compatriotes, l’aurait été, selon ces insinuations – idiotes –, par ce souverain bienveillant, venu apporter l’indépendance au prospère Congo qu’il aimait tendrement, ce qu’il n’a cessé de prouver toute sa vie.

3° je devance ici les crétins qui, certainement, sortiront du bois tôt ou tard, pour m’interroger sur le rôle qu’aurait joué le féroce et maffieux Roi Baudouin dans l’assassinat de Lucien Lahaut, secrétaire du Parti Communiste Belge, qui s’était écrié « Vive la République » à la Prestation de Serment du jeune Roi, âgé d’à peine 20 ans.

4° pour le vase de Soissons, et la disparition des dinosaures, j’ai comme un doute …

Reportage sur un spectacle de strème droâte

“Murmures de la cité” est un spectacle son et lumière sur l’histoire de France qui a eu lieu à Moulins, en Auvergne. C’était trop pour la gauche locale qui dénonce une odieuse propagande d’extrême-droite. Reportage de Vincent Lapierre :

Le Conseil d’Etat donne raison à Juristes pour l’enfance face à la HAS

Communiqué des Juristes pour l’enfance :

Ce 29 juillet 2025, après deux années de bras de fer, le Conseil d’Etat a donné raison à Juristes pour l’enfance face à la HAS dans une décision accessible ICI.

Le Conseil d’Etat a jugé que la Haute Autorité de Santé devait communiquer à l’association, comme celle-ci le lui demandait, la composition du groupe de travail sur la prise en charge des personnes dites « trans », pour lesquelles une Recommandation de bonnes pratiques a été publiée le 18 juillet dernier (voir ICI notre communiqué de presse et ICI la Recommandation).

Le Conseil d’Etat a confirmé l’analyse faite par le Tribunal administratif de Montreuil le 20 février 2024, jugeant clairement que «les noms et qualités des membres du groupe de travail ne sont pas couverts par le secret de la vie privée » et que rien ne permettrait de « craindre que la communication de ces informations expose ces personnes à un risque pour leur sécurité sous la forme de représailles, ni qu’elles révèleraient un comportement dont la divulgation risquerait de leur porter préjudice ».

Le Conseil d’État a par ailleurs précisé que, dès lors que « la composition quantitative et qualitative du groupe a été déterminée et que ses membres ont été désignés », il ne s’agit plus d’un document préparatoire et l’administration ne peut donc pas refuser sa communication.

Il aura donc fallu près de deux années et demie de bataille judiciaire pour obtenir rien de plus que le rappel que la loi et les réglementations devaient être respectées. Le statut d’autorité publique indépendante de la HAS ne la place pas au-dessus de l’ordre juridique français et Juristes pour l’enfance salue la décision du Conseil d’Etat qui vient le lui rappeler. La demande de Juristes pour l’enfance était parfaitement fondée et légitime : était simplement en jeu le respect du droit.

Sur un sujet aussi sensible et controversé que la prise en charge des mineurs en questionnement de genre, qui faisaient initialement partie – à partir de 16 ans – du périmètre défini pour la recommandation de bonnes pratiques, il était parfaitement normal que la composition du groupe de travail soit rendue publique, permettant ainsi de vérifier sa neutralité, son objectivité et l’absence de liens ou de conflits d’intérêts.

L’argument tiré d’une prétendue nécessité de protéger les experts de pressions subies est inopérant.

En effet, la prise de responsabilité dans le domaine public expose ; nul n’est obligé d’accepter les responsabilités qui lui sont proposées, mais ceux qui les acceptent, femmes et hommes politiques, leaders d’opinion etc., savent qu’ils devront faire face à des contestations. Si le caractère excessif et le ton inapproprié de certaines contestations – notamment à travers les réseaux sociaux – est certainement regrettable et condamnable, ceci ne crée pas en soi un risque pour la sécurité des personnes et ne saurait faire échec à la transparence de la vie publique.

Juristes pour l’enfance demandera à la HAS de communiquer la composition des groupes qui seront constitués pour l’élaboration annoncée des recommandations de bonnes pratiques relatives aux mineurs en questionnement de genre.

« Communiquer de manière honnête et prudente »

Lors de l’audience de ce matin, le pape Léon XIV a affirmé :

[…] Nous vivons dans une société qui tombe malade à cause d’une « boulimie » des connexions des réseaux sociaux : nous sommes hyperconnectés, bombardés d’images, parfois même fausses ou déformées. Nous sommes submergés par de multiples messages qui suscitent en nous une tempête d’émotions contradictoires.

Dans ce contexte, il est possible que nous ayons envie de tout éteindre. Nous pouvons en arriver à préférer ne plus rien entendre. Même nos paroles risquent d’être mal interprétées et nous pouvons être tentés de nous enfermer dans le silence, dans une incommunicabilité où, même si nous sommes proches, nous ne parvenons plus à nous dire les choses les plus simples et les plus profondes.

À ce propos, je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur un passage de l’Évangile de Marc qui nous présente un homme qui ne parle pas et n’entend pas (cf. Mc 7, 31-37). Tout comme cela pourrait nous arriver aujourd’hui, cet homme a peut-être décidé de ne plus parler parce qu’il ne se sentait pas compris, et de devenir muet parce qu’il était resté déçu et blessé par ce qu’il avait entendu. En effet, ce n’est pas lui qui va vers Jésus pour être guéri, mais il est amené par d’autres personnes. On pourrait penser que ceux qui le conduisent vers le Maître sont ceux qui sont préoccupés par son isolement. La communauté chrétienne a également vu dans ces personnes l’image de l’Église, qui accompagne chaque personne vers Jésus afin qu’il écoute sa parole. L’épisode se déroule dans un territoire païen, nous sommes donc dans un contexte où d’autres voix tendent à couvrir la voix de Dieu.

Le comportement de Jésus peut sembler étrange au premier abord, car il prend cette personne avec lui et l’emmène à l’écart (v. 33a). Il semble ainsi accentuer son isolement, mais à y regarder de plus près, cela nous aide à comprendre ce qui se cache derrière le silence et la fermeture de cet homme, comme s’il avait compris son besoin d’intimité et de proximité.

Jésus lui offre tout d’abord une proximité silencieuse, à travers des gestes qui expriment une rencontre profonde : il touche les oreilles et la langue de cet homme (cf. v. 33b). Jésus n’use pas beaucoup de mots, il dit la seule chose qui lui est nécessaire à ce moment-là : « Ouvre-toi ! » (v. 34). Marc rapporte le mot en araméen, effatà, presque pour nous en faire ressentir “en direct” le son et le souffle. Ce mot, simple et magnifique, contient l’invitation que Jésus adresse à cet homme qui a cessé d’écouter et de parler. C’est comme si Jésus lui disait : « Ouvre-toi à ce monde qui t’effraie ! Ouvre-toi aux relations qui t’ont déçu ! Ouvre-toi à la vie que tu as renoncé à affronter ! ». Se fermer n’est en effet jamais une solution.

Après sa rencontre avec Jésus, cette personne non seulement recommence à parler, mais elle le fait « correctement » (v. 35). Cet adverbe inséré par l’évangéliste semble vouloir nous en dire davantage sur les raisons de son silence. Peut-être cet homme avait-il cessé de parler parce qu’il avait l’impression de mal s’exprimer, peut-être ne se sentait-il pas à la hauteur. Tous, nous faisons l’expérience d’être mal compris et de ne pas nous sentir compris. Nous avons tous besoin de demander au Seigneur de guérir notre façon de communiquer, non seulement pour être plus efficaces, mais aussi pour éviter de blesser les autres avec nos paroles.

Reprendre correctement la parole est le début d’un cheminement, ce n’est pas encore le point d’arrivée. En effet, Jésus interdit à cet homme de raconter ce qui lui est arrivé (cf. v. 36). Pour vraiment connaître Jésus, il faut accomplir un cheminement, il faut rester avec Lui et passer aussi par sa Passion. Quand nous l’aurons vu humilié et souffrant, quand nous aurons fait l’expérience de la puissance salvifique de sa Croix, alors nous pourrons dire que nous l’avons vraiment connu. Pour devenir disciples de Jésus, il n’y a pas de raccourcis.

Chers frères et sœurs, demandons au Seigneur de nous apprendre à communiquer de manière honnête et prudente. Prions pour tous ceux qui ont été blessés par les paroles des autres. Prions pour l’Église, afin qu’elle ne renonce jamais à sa mission d’amener les gens à Jésus, afin qu’ils puissent écouter sa Parole, en être guéris et devenir à leur tour porteurs de son message de salut.

Un Roumain, suspect de l’incendie dans l’église Notre-Dame des Champs

Grâce à la vidéosurveillance, les enquêteurs ont interpellé le double incendiaire présumé l’église Notre-Dame des Champs à Paris.

Valentin I., 36 ans, d’origine roumaine, sans domicile fixe, a été arrêté samedi près d’un square où il a ses habitudes. Ce mardi, le voilà au tribunal, pull gris et pantalon militaire, s’exprimant tantôt en français, tantôt dans sa langue natale.

Père de trois filles restées en Roumanie, arrivé en France après le Covid, condamné deux fois pour des violences, Valentin I. n’est pas fou selon un psychiatre et peut être jugé.

Entre l’orgue, la statue, le mur et les peintures, le préjudice s’élève entre 2 et 3 millions d’euros selon les premières estimations du Diocèse et de la mairie de Paris.

L’impunité des immigrés algériens en France

Fabienne Buccio, préfet du Rhône, déclare dans Le Progrès :

“On arrête beaucoup de personnes, 60 % sont étrangères. Et dans ces 60 %, on a au moins voire plus de la moitié qui sont des Algériens. On a actuellement un sentiment d’impunité qui se développe chez des Algériens en situation irrégulière, qui nous pose problème. On n’arrive pas à les expulser. S’ils sont condamnés en justice et vont en prison, c’est une chose. Quand je peux les placer en CRA [centre de rétention administrative], à la sortie de prison, je les place, pour éviter de les remettre directement à la rue. Les juges, de plus en plus, les y maintiennent 90 jours », le délai maximal.”

Le gouvernement espagnol met son veto à la nomination d’un nonce

La nomination de Monseigneur Piero Pioppo, actuellement en Indonésie, comme nouveau nonce apostolique en Espagne a été écartée.

La proposition a été présentée par le Secrétariat d’État du Saint-Siège peu après le transfert de Mgr Bernardito Auza à la représentation auprès de l’Union européenne. Cependant, l’exécutif espagnol a bloqué le processus, sans donner d’explications publiques. Dans le domaine diplomatique, ce silence équivaut à un veto effectif.

Piero Pioppo (Savona, 1960) a été ordonné prêtre en 1985 et a une longue carrière dans la diplomatie du Vatican. Il a servi en Corée du Sud, au Chili et au Cameroun. Il a également été un proche collaborateur du cardinal Angelo Sodano et prélat de l’IOR (Institut pour les Œuvres de Religion), la célèbre « banque du Vatican », pendant une période marquée par des turbulences financières et des enquêtes judiciaires qui ont affecté l’environnement de l’institut, bien que sans implications formelles pour Pioppo.

Depuis 2017, il exerce sa mission de nonce en Indonésie et auprès de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), où il a reconstruit une solide réputation diplomatique. Sur le plan doctrinal, Pioppo est considéré comme un profil conservateur, ce qui a pu bloquer le gouvernement espagnol actuel.

Selon Silere non possum, qui a publié l’information, la candidature de Pioppo s’inscrivait dans une tentative de recomposition des relations avec des secteurs ecclésiaux marginalisés les années précédentes, encouragé par le nouveau climat à Rome après l’élection du pape Léon XIV.

Mgr Pioppo ne sera pas nonce à Madrid, mais il n’est pas exclu que le prélat reçoive bientôt une autre affectation au sein du service diplomatique du Saint-Siège.

« Vous êtes le sel de la terre, lumière du monde »

Aux centaines de milliers de jeunes réunis place Saint-Pierre à Rome à l’occasion du Jubilé, Léon XIV a déclaré :

Jésus nous dit : “Vous êtes le sel de la terre”, “Vous êtes les lumières du monde !”

Vous êtes le sel de la terre, lumière du monde ! Et aujourd’hui leurs voix, leur enthousiasme, leurs cris, qui sont tous pour Jésus-Christ, et ils les écouteront jusqu’au bout du monde !!

Aujourd’hui, quelques jours commencent, un chemin, le jubilé de l’espoir, et le monde a besoin de messages d’espoir, vous. Ils sont ce message, et ils doivent continuer à donner de l’espoir à tout le monde.

Nous espérons que vous êtes tous toujours des signes d’espoir dans le monde ! Aujourd’hui, nous commençons. Dans les prochains jours, vous aurez l’occasion d’être une force qui peut apporter la grâce de Dieu, un message d’espoir, une lumière à la ville de Rome, à l’Italie et au monde entier. Marchons ensemble avec notre foi en Jésus-Christ. […]

Un nouveau site pour Liberté politique

Ce nouveau site vise à rendre les contenus plus accessibles, qu’il s’agisse des articles de la revue ou de l’Observatoire parlementaire, la lettre mensuelle qui décrypte les débats et enjeux à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Depuis les bouleversements parlementaires de 2022 et 2024, ces analyses sont essentielles pour mieux comprendre le fonctionnement de nos institutions, notamment pour ceux qui n’en sont pas familiers.

Le Baptême nous engage à renoncer à une culture de la mort très présente dans notre société

Recevant des catéchumènes français, le pape Léon XIV leur a déclaré :

[…] Le Baptême introduit dans la communion avec le Christ et donne la vie. Il nous engage à renoncer à une culture de la mort très présente dans notre société. Cette culture de la mort se manifeste aujourd’hui par l’indifférence, le mépris des autres, la drogue, la recherche d’une vie facile, une sexualité qui devient divertissement et chosification de la personne humaine, l’injustice, etc.

Le baptême fait de nous les témoins du Christ. Dans le rite du Baptême, il y a un signe très fort, très fort, c’est lorsque nous recevons la bougie allumée au cierge pascal. C’est la lumière du Christ mort et ressuscité que nous nous engageons à maintenir allumée en l’alimentant par l’écoute de la Parole de Dieu et la communion assidue à Jésus Eucharistie. Saint Ambroise ne se lassait jamais de répéter: « Omnia Christus est nobis ! ; le Christ est tout pour nous ! », une invitation à être d’authentiques témoins du Seigneur. Il disait encore, avec des paroles, pleines d’amour pour Jésus : « Omnia Christus est nobis ! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin ; si la fièvre te brûle, il est la source ; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice ; si tu as besoin d’aide, il est la force ; si tu crains la mort, il est la vie ; si tu désires le ciel, il est le chemin ; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon:  bienheureux l’homme qui espère en lui ! » (De virginitate, 16, 99). Pour vivre heureux et en paix, nous sommes appelés à placer notre espérance en Jésus-Christ.

À la suite du Seigneur, vous êtes vous aussi le sel de la terre et la lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14). L’Église a besoin de votre beau témoignage de foi pour grandir davantage et être proche de toute personne dans le besoin.

Le catéchuménat est un cheminement de foi qui ne s’achève pas avec le baptême, mais il se poursuit tout au long de la vie, avec des moments de joie et des moments difficiles. Comme nous le rappelle saint Augustin, « Si le Christ n’était pas devenu le principe de notre espérance, il ne nous conduirait pas. Chef, il nous guide ; voie, il nous fait marcher en lui ; patrie, il nous dirige vers lui-même » (Saint Augustin, Psaume 61).

Vous êtes appelés à partager votre expérience de foi avec les autres, en témoignant de l’amour du Christ et en devenant des disciples missionnaires. Ne vous limitez pas à la seule connaissance théorique, mais vivez votre foi de manière concrète, en expérimentant l’amour de Dieu dans votre vie quotidienne. Le cheminement de foi peut être long et parfois difficile, mais ne vous découragez pas, car Dieu est toujours présent pour vous soutenir. Comme nous le rappelle le prophète Isaïe : « Ne crains pas : je suis avec toi ; ne sois pas troublé : je suis ton Dieu. Je t’affermis ; oui, je t’aide » (Is, 41, 10). Il est essentiel de faire l’expérience de Dieu dans la prière, la pratique des Sacrements, particulièrement la redécouverte du Sacrement de la Réconciliation, et la vie communautaire, afin de grandir dans la foi et dans l’amour.

Chers amis, avec l’aide et le soutien de vos pasteurs, de vos frères et sœurs aînés dans la foi, et à l’exemple des saints qui ont affronté les difficultés propres à leur époque, je vous encourage à rester connectés au Seigneur Jésus. Nous ne naissons pas chrétien, nous le devenons quand nous sommes touchés par la grâce de Dieu. Cependant ce “toucher” s’exprime à travers notre choix dûment réfléchi et par notre démarche personnelle. Sans ces exigences véritables, nous porterons l’étiquette chrétienne, mais des chrétiens de convenance, d’habitude ou de confort. Nous devenons d’authentiques chrétiens lorsque nous nous laissons personnellement toucher dans notre vie de chaque jour par la parole et le témoignage de Jésus. Au milieu de vos tribulations, des moments de solitude et d’aridité, des incompréhensions, de vos fatigues, puissent vos cœurs s’établir en lui qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6), la source de toute paix, joie et amour.

Pour écouter le pape parler en français :

Sainte Marthe si efficace… et très souvent avant la fin de la neuvaine ! En sa fête le 29 juillet, tout lui demander…

Un frère, deux sœurs. Lazare, Marie-Madeleine et Marthe. Une famille que Jésus aimait et visitait souvent à Béthanie.

C’est saint Luc qui nous donne le plus de détails sur Marthe, qui s’agite au fourneau et sert à table (Lc, X, 38) pendant que Marie « qui a choisi la meilleure part, qui ne lui sera point otée », reste assise à contempler Jésus.

Marthe qui s’élance vers Jésus accouru à Béthanie après la mort de Lazare « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort ». Et Marthe qui nous laisse un fort témoignage de foi. « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui doit venir dans le monde » ( Jn XI,20-27).

Après la mort de Jésus, sa Résurrection et son Ascension, la vie des saintes Femmes fut très occupée ici-bas…

Puis, pour échapper aux persécutions, c’est l’aventure maritime en Méditerranée et l’arrivée aux Saintes-Maries-de-la-Mer. L’intervention de sainte Marthe à Tarascon avec la fameuse « tarasque » qui terrorisait la ville fit grand bruit et sainte Marthe y vit une injonction du Ciel pour y résider. Elle se retira dans une grotte, vivant dans la plus grande austérité, entourée de saintes femmes dévouées au Christ.

Son principal biographe le Père Raban Maur a des pages enflammées sur sainte Marthe et ses compagnes, sur sainte Marie-Madeleine voisine, qui en font les acteurs majeurs de la christianisation de la Gaule méridionale. Dans cette retraite sainte Marthe continua à pratiquer l’hospitalité. Elle reçut aussi la visite des premiers évêques de Provence, saint Maximin, Trophime et Eutrope. Juste avant sa mort, sa sœur Marie-Madeleine lui serait apparue, lui annonçant leurs retrouvailles. Ce sont les franciscains qui, en 1262, ont célébré pour la première fois Sainte Marthe le 29 juillet, huit jours après la fête de Sainte Marie-Madeleine. – Initialement la sainte était fêtée le 17 décembre jour du miracle de l’eau transformée en vin.

Les vertus de Marthe, esprit de service, de foi, charité, résignation…, qui accompagnent ses décisions et la guident pour sa mission de témoins de l’Evangile, nous la désignent comme modèle de vie chrétienne. De nombreux miracles sont répertoriés grâce à son intercession.

Elle repose dans la crypte de l’actuelle collégiale royale Sainte-Marthe de Tarascon.

Neuvaine à Sainte Marthe :

Réciter avec foi la prière à Sainte Marthe neuf mardis de suite. Cette neuvaine est réputée si efficace que souvent les grâces demandées sont obtenues avant la fin de la neuvaine !

Plus d’informations et commandes sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/liturgie-prieres/28248-sainte-marthe-de-bethanie-une-vie-et-une-devotion-a-redecouvrir.html

Sainte Marthe de Béthanie, une vie et une dévotion à redécouvrir, 24 pages, Editions Saint-Jean, 2.50€

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Le gouvernement communiste chinois découvre les mérites des allocations familiales

Le gouvernement chinois envisage de verser une allocation annuelle d’environ 420 euros par enfant de moins de 3 ans, afin de relancer la natalité face à l’actuelle crise démographique.

Le nombre d’habitants en Chine a chuté pour la troisième année de suite en 2024. Selon certaines projections de l’ONU, la population pourrait passer de 1,4 milliard d’habitants aujourd’hui à moins de 800 millions d’ici à 2100.

L’an dernier, la Chine a enregistré 9,54 millions de naissances, soit moitié moins qu’en 2016. La population a diminué de 1,39 million en 2024.

La Chine doit aussi faire face à un vieillissement rapide de sa population : en 2024, près de 310 millions de Chinois étaient âgés de 60 ans ou plus.

Le totalitarisme vise à régénérer l’homme

Philippe Pichot Bravard, maître de conférences HDR en histoire du droit, membre titulaire de l’Académie d’Angers, enseigne l’histoire du droit à l’Université de Brest, la philosophie du droit à l’Université catholique de l’Ouest à Angers. Il vient de publier un ouvrage dans lequel il décortique les totalitarismes.

Fruit de la modernité, le totalitarisme est une forme de régime qui se distingue radicalement du despotisme, ou de la tyrannie, que nous appelons aujourd’hui “dictature”, par sa finalité : la transformation de l’homme.

Le totalitarisme ambitionne de doter l’État d’un pouvoir sans limite afin de faire table du passé et de construire un monde et un homme nouveaux. Cet homme transformé est le but ultime de toutes les révolutions totalitaires depuis 1793, qu’il s’agisse de l’expérience jacobine française, de l’expérience communiste, tant en Russie qu’en Asie, et de l’expérience national-socialiste allemande.

Le régime totalitaire se fait ainsi quasiment religieux, l’Eglise étant remplacée par le Parti, Dieu par le chef d’Etat,… ce qui provoque logiquement une persécution de la religion, à commencer par la religion catholique qui a défini la distinction entre Dieu et César. L’Etat totalitaire ne peut pas se limiter à la potestas des princes et vise également l’auctoritas des pontifes, afin de s’emparer de tous les aspects de la vie humaine. Pour régénérer l’homme, l’Etat a besoin de s’emparer des intériorités, de régir la pensée, de dominer les corps et les esprits.

Alors évidemment, après avoir analysé les totalitarismes issus de la Révolution dite française, fascisme, communisme et national-socialisme, on se demande si notre société postmoderne, elle-même héritière de ladite Révolution, ne verse pas elle aussi dans une forme de totalitarisme. L’auteur aborde le sujet dans sa conclusion en citant notamment Tocqueville, qui avait prophétisé les dérives de la démocratie (et pas seulement en Amérique).

L’ambition d’une transformation de la société et de l’homme, fortifiée par la mentalité transgressive dominante, ne cesse de se renforcer dans nos démocraties libérales occidentales, servie par l’emprise de plus en plus étouffante exercée par l’État sur la société et par les mécanismes de conformisme intellectuel, dont le wokisme est l’expression la plus récente et la plus radicale. A l’heure du transhumanisme, nouvel eugénisme, le péril totalitaire reste entier.

Plaidoyer pour l’instruction en famille

Alors que la Cour des comptes vient de publier un rapport accablant sur la réforme de l’instruction en famille, des parlementaires et politiques de différents bords, mais aussi des membres de la société civile, défendent dans une tribune publiée dans Le Figaro l’instruction en famille :

Quel est le point commun entre Pierre Curie, Marguerite Yourcenar, Agatha Christie et Jean d’Ormesson ? Ils ont tous bénéficié de l’instruction en famille.

La Cour des comptes a publié récemment un rapport aussi accablant qu’éclairant sur la réforme de l’instruction dans la famille. Derrière la technicité apparente des constats – procédures lourdes, inégalités territoriales, manque de coordination – se dessine une réalité politique : l’État a délibérément érigé des obstacles pour dissuader les familles d’exercer une liberté fondamentale.

La liberté d’enseignement est protégée par le Préambule de 1946. L’article 26.3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme affirme que « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants ». Cette hiérarchie est claire : ce n’est pas à l’État d’imposer, c’est aux parents de choisir, ils sont les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants. Le rôle de la puissance publique n’est pas d’autoriser, mais de garantir que chaque enfant reçoive une instruction afin qu’il puisse devenir un adulte éclairé.

Depuis 2021, l’instruction en famille (IEF) ne relève plus de la liberté d’enseignement garantie par le droit français, mais d’un régime d’exception. L’autorisation préalable, imposée par la loi du 24 août, a remplacé le simple régime déclaratif. Résultat : les familles doivent désormais quémander un droit qui devrait leur être reconnu d’office, un droit naturel, celui d’instruire leurs enfants. Le principe de liberté a été inversé : c’est désormais à la famille de se justifier, et à l’administration d’en juger l’opportunité.

En trois ans, le nombre d’enfants instruits en famille est passé de 72 000 à 30 644. Soit une baisse de près de 60%. Et pourtant, plus de 90% des contrôles pédagogiques sont jugés satisfaisants. Le message implicite est clair : ce n’est pas tant la qualité de l’instruction qui est en cause que la légitimité même de ce choix éducatif. La procédure est si complexe, si incertaine, si arbitraire qu’elle décourage les plus fragiles, les moins au fait des arcanes administratives, ceux qui n’ont ni réseau ni avocat. On ne supprime pas la liberté par décret, on la rend inaccessible.

Pire : les traitements varient d’une académie à l’autre. À Créteil, seul un enfant sur quatre a vu son autorisation reconduite. À Aix-Marseille, ils sont trois sur quatre. Faut-il vivre dans la bonne région pour bénéficier d’un droit fondamental ?

L’instruction en famille ne menace ni la République, ni la cohésion nationale. Elle concerne une minorité d’enfants, souvent pour une durée courte (deux ans pour les deux tiers des familles), et répond à des situations très concrètes : phobie ou harcèlement scolaire, besoins particuliers, handicap, itinérance, pédagogies alternatives. Elle est diverse, socialement, géographiquement, culturellement. Et elle donne des résultats. Les rares dérives peuvent – et doivent – être encadrées par des contrôles pédagogiques renforcés permettant de sanctionner et d’interdire des cas isolés, comme le propose la Cour des comptes.

Quelles que soient nos convictions politiques, ce que nous défendons, c’est une idée exigeante de la République française : une République française qui ne craint pas la liberté, qui fait confiance à ses citoyens, qui n’érige pas l’uniformisation en dogme, ni la conformité en vertu. Une République française qui croit encore que la liberté est la condition de l’excellence, et non son ennemi.

Les signataires :

Véronique Besse, députée (non-inscrit)

Philippe Lottiaux, député (RN)

Anne-Laure Blin, députée (DR)

Sylviane Noël, sénatrice (LR)

Stéphane Ravier, sénateur (non-inscrit)

Stéphane Viry, député (LIOT)

Marie-France Lorho, députée (RN)

Maxime Michelet, député (UDR)

Josiane Corneloup, députée (DR)

Roger Chudeau, député (RN)

Franck Menonville, sénateur (UDI)

David Lisnard, maire de Cannes et président de Nouvelle Énergie

Chantal Delsol, philosophe

Lisa Hirsig, responsable de la communication de l’IREF

Ghislain Lafont, président Fonds du Bien Commun

Jean-Baptiste Maillard, secrétaire général de Liberté éducation

Pierre-Vincent Guéret, chef d’entreprise

Bérénice Levet Docteur en philosophie et essayiste

Michel Valadier, DG de la Fondation pour l’École

Marie Bancel, autrice de livres jeunesse

Antoine Fouret, avocat

Chloé Oudin-Gasquet, psychologue

Remy Philippot, avocat

Magali Dumas, co-fondatrice de l’Association UNIE

Typhanie Degois, chef d’entreprise

Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école

« Que faisons-nous encore dans ce “machin” ? »

Suite à la soumission de Bruxelles aux États Unis, Philippe de Villiers est intervenu sur CNews afin de dénoncer une nouvelle fois cette Europe inféodée aux intérêts américains :

 

L’enracinement pour tous ?

Il n’y a que pour les autres pays que nos dirigeants plaident l’enracinement. En France il faut être universaliste…

Dans son discours à la tribune de l’ONU, le ministre Barrot a tenu des propos identitaires :

 

Cisjordanie : le village chrétien de Taybeh de nouveau attaqué

Des Israéliens ont mené une nouvelle attaque sur le village chrétien de Taybeh, dans le centre de la Cisjordanie occupée, au cours de nuit.

Il ont incendié des véhicules et inscrit des menaces en hébreu sur des maisons et des biens.

Des photos sur les réseaux sociaux montrent un mur tagué avec l’inscription: “al-Mughayyer, tu le regretteras”, du nom d’un village voisin, ayant lui aussi subi des attaques par le passé.

L’Europe qui protège…

Sous prétexte d’éviter une guerre commerciale, la présidente de la Commission Von der Leyen a capitulé face à Donald Trump et accepté :

  • Des droits de douane (jusqu’à 50 % sur l’acier et l’aluminium, 15 % sur l’essentiel des exportations européennes) sans contrepartie
  • Des engagements considérables d’achats d’énergie, d’investissements et de matériel de défense aux États-Unis.

 

La France a même trouvé un nouveau Daladier :

Souvenez-vous de cette vidéo de propagande européiste :

Les députés qui avaient refusé de voter la censure récemment auront-ils l’outrecuidance de critiquer cet accord ?…

Chartres : une manifestation prophétique de lumière et de beauté au milieu de l’obscurité

Voici la fin du long article sur le pèlerinage de Chartres écrit par le journaliste américain Rod Dreher, lui-même converti par une visite de la cathédrale de Chartres quand il avait 17 ans. Il était venu cette année participer au 43e pèlerinage de Pentecôte :

[…]

Les critiques diront que ces jeunes catholiques s’engagent dans un cosplay nostalgique, essayant de récupérer un âge d’or de la foi qui n’a jamais existé. Ce n’est pas comme ça que je le vois. Sans l’avoir choisi, ils ont été jetés dans un monde sans forme, sans structure et sans sens. Il s’agit d’un monde moralement chaotique et nihiliste créé par les décisions prises par leurs parents et leurs ancêtres, principalement dans l’après-guerre, bien que les racines de notre crise remontent à l’aube de la modernité il y a cinq siècles.

Chartres leur est un phare de ce que le monde pourrait être à nouveau. C’est une manifestation prophétique de lumière et de beauté au milieu de l’obscurité d’un monde laid qui ne comprend pas le message gravé dans ses murs, et proclamé dans la lueur de son verre rubis, émeraude et azur. Dans l’émerveillement de cette cathédrale médiévale, une symphonie de pierre, ils entendent les mélodies chantées en latin et les balises de la lumière ornée de bijoux les convoquant hors du bois sombre de la modernité.

«L’espoir est une mémoire qui désire. La mémoire est le désir satisfait. » C’est l’essence de l’espérance chrétienne que Chartres donne à ces jeunes idéalistes. L’homme qui a écrit ces mots était Honoré de Balzac. Un Français, naturellement.

Mgr Chauvet va porter plainte contre les perturbateurs

Suite à l’interruption de la messe en l’église de La Madeleine, le curé Mgr Chauvet annonce déposer plainte :

 

Cardinal Sarah : « Ne profanez pas la France ! »

Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :

A l’occasion du Grand Pardon de sainte Anne, le prélat africain a prononcé une homélie vigoureuse et sans langue de buis. Un franc-parler granitique et stimulant !

Selon le quotidien Ouest-France, jamais depuis la venue du pape Jean-Paul II en septembre 1996 à Sainte-Anne-d’Auray, le sanctuaire iconique de la Bretagne n’avait absorbé autant de monde. Plus de 30.000 fidèles se sont appliqués à honorer la grand-mère du Christ en se rendant aux cérémonies liturgiques célébrant le 4ème centenaire des apparitions de sainte Anne à un humble paysan breton, Yvon Nicolazic, entre 1623 et 1625. Pour cet anniversaire, le pape Léon XIV avait nommé spécialement le cardinal Sarah pour le représenter.

« Nous nous adressons à toi, Vénérable frère, qui, pourvu de piété et de doctrine, te distingues dans la Vigne du Seigneur comme un ouvrier vigilant et zélé » lui avait écrit le nouveau Souverain Pontife le 25 juin dernier.

Intimidations diplomatiques ?

L’ancien préfet de la congrégation du Culte Divin est connu en France pour sa parole libre, son parcours étonnant d’enfant de la brousse guinéenne à cardinal éminent de la Sainte Eglise Romaine, ainsi que pour ses nombreux ouvrages aux succès éditoriaux jamais démentis chez Fayard : Dieu ou rien (2015), La Force du silence (2016), Le soir approche et déjà le jour baisse (2019), Des profondeurs de nos cœurs (2020), et tout récemment Dieu existe-t-il ? (2025).

“Envoyé spécial” du pape dans le langage du monde, “Légat pontifical” dans le langage ecclésiastique, des rumeurs ont courus avant son arrivée en Bretagne fin juillet que sa mission de représenter le Saint-Père aurait suscité en amont quelques crispations auprès des autorités françaises. Mgr Kennedy, archevêque détaché au Vatican, aurait fait état de « requêtes françaises auprès du Saint-Siège ». Ces dernières s’inquiétaient d’un discours offensif du prélat sur la fin de vie, l’islamisme ou la décadence de l’Occident.

En supposant que ces intimidations diplomatiques aient vraiment existées, force est de reconnaître que le cardinal n’en a pas pris note. Son homélie, interrompue à de multiples reprises par des applaudissements dans la foule, restera un moment marquant des célébrations de ce 4ème centenaire. Sans crainte et avec une audace épiscopale à laquelle l’immense majorité des catholiques français est inhabituée, le cardinal Sarah a emporté l’assistance derrière lui.

« Ne profanez pas la France avec vos lois barbares ! »

Bien sûr, les observateurs s’arrêteront sur les punchlines délivrées par le célébrant durant son sermon. L’accueil des migrants ? La fraternité universelle ? La paix dans le monde ? La religion catholique ne peut être réduites à ces considérations selon le cardinal, allant même jusqu’à dire que « cette vison de la religion est fausse ». Avec des accents à la Jean-Paul II, le légat pontifical africain a aussi rappelé aux milliers de fidèles que « Dieu a choisi la France pour qu’elle soit comme une terre sainte, une terre réservée à Dieu » et d’enjoindre ceux qui ont des responsabilités législatives à s’amender et à se corriger :

« Ne profanez pas la France avec vos lois barbares et inhumaines qui prônent la mort alors que Dieu veut la vie ! »

Cependant, si ces paroles ont toute leur importance, le message spirituel du cardinal Sarah reste le plus exigeant et le plus vertical. Dans une société de consommation occidentale obnubilée par son bien-être, il n’est pas passé par quatre chemins pour pointer du doigt les écueils et les non-sens des temps présents tout en indiquant la marche à suivre pour s’en sortir. Le diagnostic brut et le remède choc.

Une homélie au souffle spirituel détonnant

Devant un univers catholique en décomposition structurelle, encore étourdi d’être devenu minoritaire, le cardinal donna de la voix :

« Nos églises ne sont pas des salles de spectacle, ni des salles de concert ou d’activités culturelles ou de divertissements. L’église, c’est la maison de Dieu ».

Face aux relations d’intérêt et aux injonctions narcissiques des réseaux sociaux :

« C’est à genoux devant Dieu que l’homme découvre sa véritable grandeur et sa noblesse ».

En réponse aux fuites en tout genre pour trouver une porte de sortie aux impasses du wokisme :

« Ce qui sauve le monde, c’est le pain de Dieu ».

Fondamentalement, le cardinal Sarah a martelé l’idée force qui fait défaut à un monde occidental ayant acté la mort de Dieu : « Si nous n’adorons pas Dieu, nous finirons par nous adorer nous-mêmes », « Notre première activité » doit être « de glorifier Dieu ». Fermez le ban.

Notre confrère Marc Eynaud, sur le plateau de CNews – qui diffusait la messe célébrée à Sainte-Anne-d’Auray – faisait remarquer que la jeunesse catholique française attend, selon lui, davantage « les cosaques et le Saint-Esprit » (Léon Bloy) qu’elle n’ait intéressée par le synode sur la synodalité. Le cardinal Sarah aura en tout cas secoué son auditoire en parlant courageusement de la seule chose qui, sans aucun doute, vaille pour un homme de prière : nos devoirs envers Dieu en vue de bénéficier de la béatitude céleste. Un discours devenu hélas trop rare, mais dont un seul peut, et c’est heureux, porter beaucoup de fruits.

Des militants pro-palestiniens perturbent la messe à La Madeleine à Paris

Massacre dans une église au Congo

 

L’incursion a eu lieu en pleine nuit, vers 1h00 du matin. Selon plusieurs sources locales, les assaillants ont d’abord attaqué l’église catholique de la paroisse Bienheureuse Anuarite, de Komanda. Une trentaine de fidèles étaient réunis. Ils préparaient « une croisade eucharistique ». Ils ont été massacrés, par balles ou à la machette, au sein même de l’église.

« Ils ont tiré à bout portant sur les chrétiens », s’indigne Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le respect des droits de l’homme, une organisation de la société civile locale.

Jean Katho Toyabo, chef coutumier de Komanda, précise que d’autres jeunes ont été enlevés, lors de cette attaque. Des maisons ont également été incendiées.

Ce dimanche matin, plusieurs corps gisaient encore sur le sol. Les églises sont restées fermées.

Terres de Mission : 1975-2025 Le miracle de Fanjeaux

Eglise universelle : 1975-2025 Cinquantenaire de Fanjeaux

Il y a tout juste 50 ans, en juillet 1975, 19 religieuses de la Congrégation du Saint Nom de Jésus s’installaient à Fanjeaux, dans des circonstances dramatiques, pour rester fidèles à la messe et au catéchisme traditionnels de l’Eglise ainsi qu’aux observances de leur ordre. Elles sont aujourd’hui 264 sœurs qui scolarisent 2 500 élèves dans 22 maisons. Mère Marie-Pascale, Supérieure Générale, présente la situation de la congrégation ainsi que les divers événements organisés autour de ce cinquantenaire.

Eglise en Marche : Renaissance de l’abbaye de la Lucerne

Fondée au XIIème siècle en Normandie, dans le cadre de l’ordre des Prémontrés, l’abbaye de la Lucerne revit. Victor Aubert y a effectué un reportage qu’il nous présente.

Mel Gibson : Le tournage de La Résurrection débutera en août

De Mel Gibson :

Le tournage de La Résurrection débutera en août prochain aux studios Cinecittà de Rome, là où La Passion du Christ a pris vie. Il y a quelque chose de sacré à retourner sur ces terres. Ce prochain chapitre… ce n’est pas seulement un film, c’est une vocation.

Septième dimanche après la Pentecôte – “Gardez-vous des faux prophètes”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

La messe du septième dimanche après la Pentecôte présente quelques caractères assez particuliers. Elle ne figure pas dans les anciens livres romains, et serait donc d’origine gallicane. Précisons qu’il ne s’agit pas ici du gallicanisme du XVIIe siècle, et des prétentions de l’Église de France à s’ériger en Église nationale indépendante de Rome, mais de la liturgie de l’Église des Gaules antérieure à l’époque carolingienne, alors que l’unité liturgique n’était pas réalisée, et qu’il y avait encore un chant romain (ancêtre du chant grégorien), un chant ambrosien (à Milan), un chant bénéventin, un chant hispanique, un chant gallican etc.. C’est seulement au VIIIe siècle, sous Pépin le Bref et Charlemagne, que la liturgie romaine a été adoptée par tout l’occident chrétien, incorporant cependant certains éléments gallicans, dont cette messe est un témoin. C’est très net en ce qui concerne l’Alléluia, dont la mélodie s’étire en longueur de façon exubérante. De même l’Offertoire est une prière longue et développée, mais à l’opposé l’Introït, le Graduel et la Communion sont très simples et parmi les plus courts du répertoire.

► Introït : Omnes gentes

L‘Introït, très court, et l’Alléluia, très long, ont exactement le même texte, ce qui est très rare (il n’y a qu’un autre cas, à la messe de minuit de Noël). Il s’agit du premier verset du psaume 46, acclamation triomphale qui accompagnait la montée de l’arche d’alliance sur la montagne de Sion, pour remercier le Seigneur d’une grande victoire accordée à son peuple. Ce psaume était déjà utilisé à la fête de l’Ascension, où cette montée préfigurait celle du Christ dans le ciel.

En ce temps après la Pentecôte, après les sentiments exprimés dans les chants des précédents dimanches : confiance en Dieu, abandon à sa volonté, prière pour obtenir sa protection, nous trouvons ici une autre attitude chrétienne fondamentale, que nous retrouverons le dimanche suivant : la louange de la majesté et de la toute puissance divine, l’action de grâces pour ses bienfaits :

Omnes gentes, plaudite manibus, jubilate Deo in voce exsultationis.
Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu avec des cris de joie.

On remarquera que cette louange divine doit s’effectuer par les mains et par la voix, c’est-à-dire aussi bien par nos actions que par nos paroles.

Le deuxième verset du psaume est psalmodié à la suite :

Quoniam Dominus excelsus, terribilis, rex magnus super omnem terram.
Car le Seigneur est très haut, redoutable, grand roi sur toute la terre.

Cet Introït, nous l’avons dit, est très court, et sa mélodie, très simple, est légère et joyeuse.

► Graduel : Venite filii

Contrairement aux autres chants de la messe du septième dimanche après la Pentecôte, le Graduel figure dans les anciens livres romains, mais au mercredi de la quatrième semaine de Carême, appelé  » férie des grands scrutins « , car c’était le jour où l’on désignait les catéchumènes qui allaient recevoir le baptême à la Vigile Pascale, et où il a été repris pour ce dimanche. C’est donc d’abord à ces futurs baptisés que ce texte s’adresse. Il est tiré du psaume 33, cantique de louange et d’action de grâces, attribué à David, que nous retrouverons à plusieurs reprises en ce temps après la Pentecôte. Les deux versets réunis ici ne se suivent pas dans le psaume, mais ils se complètent admirablement :

Venite filii, audite me : timorem Domini docebo vos. Accedite ad eum, et illuminamini : et facies vestræ non confundentur.
Venez mes enfants, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Approchez-vous de Lui et vous serez illuminés et vos visages n’auront pas à en rougir.

Cette invitation aux nouveaux baptisés s’adresse aujourd’hui à nous tous. Nous y trouvons réunies deux grandes étapes de la vie spirituelle ; la crainte de Dieu, premier des dons du Saint Esprit, qui nous fait nous prosterner avec humilité devant la majesté divine, et l’illumination, qui nous fait connaître et contempler celui qui est la beauté et le bien infini, et nous attire irrésistiblement vers Lui.

Comme l’Introït Omnes gentes, ce Graduel est très court, mais sa mélodie, bien qu’elle utilise des formules que l’on retrouve dans de nombreux autres Graduels, exprime à merveille les richesses contenues dans le texte. On remarquera en particulier la descente au grave sur les mots docebo vos exprimant la profonde adoration devant la majesté divine, et à l’opposé la grande vocalise sur les mots accedite ad eum montant progressivement jusqu’à l’extrême aigu, exprimant ainsi notre attirance vers le ciel où nous contemplerons la splendeur divine.

► Alléluia : Omnes gentes

Comme nous l’avons dit le texte de l’Alléluia du septième dimanche après la Pentecôte est le même que celui de l’Introït, le premier verset du psaume 46, acclamation à la majesté et la toute puissance divine :

Omnes gentes plaudite manibus, jubilate Deo in voce exsultationis.
Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu avec des cris de joie.

Mais alors que l’Introït était très court, faisant retentir cette acclamation avec une mélodie simple, légère et joyeuse, à l’opposé l’Alléluia est très long, avec une mélodie ample et solennelle, de grandes vocalises, de nombreuses modulations, s’attardant ainsi pour célébrer toutes les splendeurs de Dieu et de son œuvre dans leur immensité et leur variété. On voit là à quel point la mélodie grégorienne peut donner à un même texte des expressions différentes.

► Offertoire : Sicut in holocausto

Tous les chants des précédents dimanches étaient tirés des psaumes. Dans la messe du septième dimanche après la Pentecôte, nous allons trouver à l’Offertoire un chant tiré d’un autre livre de l’Ancien Testament, comme le seront plusieurs autres grands Offertoires que nous rencontrerons au cours de ce temps liturgique. Celui-ci est emprunté au prophète Daniel, et plus précisément à l’épisode des trois jeunes Hébreux jetés dans la fournaise par le roi Nabuchodonosor, et miraculeusement épargnés par les flammes, après avoir adressé à Dieu une magnifique prière, souvent utilisée dans la liturgie, dans laquelle ils offrent leur sacrifice pour le salut de leur peuple :

Sicut in holocausto arietum et taurorum, et sicut in millibus agnorum pinguium, sic fiat sacrificium nostrum in conspectu tuo hodie ut placeat tibi, quia non est confusio confidentibus in te Domine.
Comme un holocauste de béliers, de taureaux et de milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice s’accomplisse en votre présence afin qu’il vous plaise ; car ceux qui mettent en vous leur confiance, Seigneur, n’auront pas à en rougir.

On remarquera qu’une partie de ce texte, la deuxième phrase, figure dans les prières que le prêtre récite à l’Offertoire de la messe, au moment précis ou il est chanté aujourd’hui par la schola. Les sacrifices de l’Ancien Testament, et particulièrement celui que les trois jeunes hébreux étaient prêts à offrir pour leur peuple, sont évidemment la figure du sacrifice du Christ qui est offert sur l’autel. La mélodie de ce chant d’Offertoire commence très humblement avant de s’élever progressivement d’une manière suppliante avec des motifs répétés ; puis soudain elle s’envole en un grand élan sur les mots in conspectu tuo, et devient ensuite pleine d’assurance, avec de nouveau des motifs répétés plusieurs fois et une insistance très marquée jusqu’à la fin.

► Communion : Inclina aurem tuam

L‘antienne de Communion du septième dimanche après la Pentecôte, comme l’Introït et le Graduel de cette messe, est une pièce très courte, peut-être la plus courte du répertoire. Nous y retrouvons un texte qui avait déjà été chanté le dimanche précédent, c’était la dernière phrase du verset de l’Alléluia, tiré du psaume 30 :

Inclina aurem tuam, accelera ut eruas nos.
Tendez l’oreille, hâtez-vous de nous délivrer.

Une petite différence cependant : le texte est mis ici au pluriel (eruas nos au lieu de erue me) et de prière personnelle, devient prière collective. C’est tout le peuple de Dieu, toute l’Église qui supplie le Seigneur avec confiance. Bien que la pièce soit très courte, elle comporte néanmoins deux phrases et la mélodie n’est pas celle d’une petite antienne. Elle est peu développée, mais assez ornée et très expressive, dans une ambiance douce et contemplative.

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