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La Syrie et le retour de l’islam

De l’archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar, à Pâques :

La Syrie Nouvelle vit depuis le 8 Décembre 2024 un temps de renouveau à deux vitesses :

1) Effort considérable pour tourner la page et sortir de l’ancien régime (libération des prisonniers, dissolution du parti gouverneur al Baas) adoptant le visage et le style d’un gouvernement à distance égale de tous les citoyens.

2) Sur une autre longueur d’ondes certains groupes armés qui soutiennent le nouveau régime agissent autrement sur le terrain soulignant le caractère islamique d’un pays à 75 % musulman.

Ces deux lignes doivent cohabiter dans l’avenir et les Chrétiens doivent s’habituer à un Islam longtemps retenu, qui refait surface et exprime ses couleurs et sa présence visible au niveau public et sociétaire.

Les festivités de Pâques sont un signe d’un Islam qui respecte la liberté de tous les citoyens. Puisse la Lumière de Pâques éclairer la suite de cette Fraternité humaine voie de paix et de salut.

Pâques 2025 + Samir NASSAR

L’Histoire de France au quotidien

Agrégé de l’Université en économie et diplômé en droit de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, professeur de chaire supérieure, Laurent Izard enseigne actuellement les sciences juridiques en classe préparatoire aux grandes écoles et travaille parallèlement pour l’ESSEC et l’ENS Rennes. Il vient de publier 365 raisons d’aimer la France… et les Français ! Dans cet ouvrage, il raconte, pour chaque jour de l’année, un évènement historique célèbre ou plus anecdotique, avec par exemple le parcours de scientifiques, explorateurs, inventeurs, écrivains, artistes, bienfaiteurs, religieux, pionniers ou sportifs français.

Certaines dates s’imposent, comme le 8 mai avec la victoire de Jeanne d’Arc à Orléans, ou le 25 décembre avec le baptême de Clovis. Le 14 juillet est rapidement évoqué l’épisode peu glorieux de La Bastille, mais aussi le physicien Augustin Fresnel, fondateur de l’optique moderne, décédé le 14 juillet 1827. Plus étonnant, le 6 janvier, on découvre la création de la CNIL.

Et puisque nous sommes le 14 mai, l’auteur évoque ce jour de 1643, lorsque Louis XIV succède à Louis XIII, de façon nostalgique :

Puissions-nous avoir un jour à nouveau en France un chef d’Etat qui ait à ce point à coeur la grandeur de notre pays…

Léon XIV, le pape de l’espérance ?

De Jean-Pierre Maugendre :

« On n’a pas deux fois l’occasion de faire une première bonne impression ! » L’adage est connu et recèle une bonne part de vérité. Sous cet aspect le nouveau pape Léon XIV semble accomplir un parcours sans faute. Quelques minutes après son élection il est apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre revêtu de la mozette rouge, de l’étole pontificale et d’une croix pectorale dorée, manifestement conscient du sens de la dignité pontificale dont il était désormais revêtu. Emu, le visage éclairé d’un bon sourire, le pape a lu un texte bref, ce qu’il a également fait lors de la conférence de presse du 12 mai avec les journalistes. Le temps semble heureusement révolu des improvisations pontificales plus ou moins réussies.

Se positionner dans l’histoire longue de l’Eglise

En choisissant le nom de Léon XIV le nouveau pape renoue avec l’histoire longue de l’Eglise, par-delà les noms des papes (Jean XXIII et Paul VI) du concile Vatican II et de l’après concile (Jean-Paul I et II), la lignée des François étant, à ce jour, sans postérité. Le pape a expliqué qu’en choisissant ce nom il faisait surtout référence à Léon XIII, le pape de l’encyclique Rerum novarum (15 mai 1891) qui constituait la réponse de l’Eglise certes à la révolution industrielle mais également à la montée en puissance du libéralisme et du socialisme à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de l’Eglise. Les premières prises de parole publiques du nouveau Pontife ont frappé par leur envergure intellectuelle, leur verticalité, leur caractère surnaturel et leur tonalité résolument christocentrique, n’hésitant pas à traiter de l’Eglise comme arche du salut ce qui n’a, bien sûr, rien à voir avec le fait que la diversité des religions serait une sage disposition de la volonté divine.

Chacun, maintenant, s’efforce de savoir quelles seront les orientations majeures du pontificat. Si certains points semblent acquis (bienveillance vis-à-vis des migrants néanmoins sans les outrances de son prédécesseur, exercice d’un pouvoir pontifical moins solitaire, volonté d’écoute, dévotion mariale) de nombreux autres sujets restent ouverts. Tous les cardinaux se réjouissent publiquement de cette élection qui semble avoir été un véritable plébiscite. Inévitablement il y aura des déçus. Car on ne peut à la fois être celui qui poursuit et amplifie la révolution conciliaire – comme le fit le pape François, – celui qui cherche à la canaliser dans l’ordre – comme le fit Napoléon pour la Révolution française et ses principes- et celui qui s’attache à une forme de restauration dans la continuité avec toute la Tradition de l’Eglise, comme s’efforça de le faire Benoît XVI.

Il est beaucoup question d’une rencontre qui aurait eu lieu, avant l’entrée en conclave, entre l’alors cardinal Prevost et le cardinal Burke, auteur de dubia adressées au pape François sur la bénédiction des unions homosexuelles, la synodalité et l’ordination des femmes. Ces deux personnalités ont de nombreux points communs. Ils sont tous deux américains, très dévots de la Sainte Vierge et canonistes réputés, chacun étant docteur en droit canon. L’avenir nous dira si d’autres convergences se sont faites jour, en particulier sur les questions liturgiques, le cardinal Burke étant très attaché à la liturgie romaine traditionnelle tandis que l’on ignore la position du cardinal Prévost sur ce sujet.

Prendre en compte la réalité de la situation

Fondamentalement personne ne semble savoir quelle perception a Léon XIV de l’acuité de la crise que vit l’Eglise, de ses causes et des remèdes à y apporter. Ce qui est certain c’est que lui seul a les grâces d’état pour gouverner la barque de Pierre et que vaut pour l’Eglise ce que le père Calmel (1914-1975) écrivait de la société civile :

« Celui qui veut dans la société civile, non seulement la justice, mais toute la justice et tout de suite, celui-là n’a pas le sens politique. Il ne comprend pas que la vie de la cité se développe dans le temps et qu’une certaine durée est indispensable pour corriger et améliorer ; surtout il ne comprend pas l’inévitable intrication de bien et de mal à laquelle, de fait, la cité humaine se trouve condamnée depuis le bannissement définitif du Paradis de justice et d’allégresse. Vouloir détruire immédiatement toute injustice c’est déchaîner des injustices pires » (Sur nos routes d’exil. Les Béatitudes).

Mgr Lefebvre, interrogé par un journaliste pour savoir ce qu’il ferait s’il était pape répondit simplement : « Je nommerais de bons évêques. »

L’histoire de l’Eglise manifeste également que le passé d’un pape ne détermine pas toujours son exercice du ministère pétrinien. Ainsi le cardinal Mastai Ferratti, aujourd’hui bienheureux et élu pape sous le nom de Pie IX en 1846 commença son pontificat comme « le pape des droits de l’homme » selon l’expression de Victor Hugo et le finit comme le pape du Syllabus, document qui en 1864 condamna les « erreurs modernes ».

En cette année jubilaire placée sous le signe de l’espérance nous avons la certitude que l’avenir est entre les mains de Dieu et nous lui faisons confiance. Nous prions le Saint-Esprit qu’il accorde au pape Léon XIV, vicaire du Christ, la foi, le courage, la lucidité et la sagesse qui lui permettront de restaurer l’Eglise dans sa grandeur et d’en faire une arche toujours plus sûre et efficiente pour le salut des âmes.

Pétition contre l’euthanasie sur le site de l’Assemblée nationale

Une pétition contre le texte de Loi sur l’euthanasie vient d’être validée sur l’Assemblée Nationale.

Faites circuler et signer : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/2863

Jusqu’où obéir ?

Jean-Pierre Maugendre, directeur de l’association Renaissance catholique, vient de publier un livre petit mais dense sur l’obéissance. L’ouvrage commence par l’évocation du procès d’Adolf Eichmann, condamné pour avoir obéi aux ordre du régime nazi. C’est le paradoxe de l’obéissance : elle ne nous retire pas notre responsabilité, car elle doit être appliquée avec prudence et non avec servilité. L’obéissance à l’autorité est malheureusement l’ultime argument opposé à ceux qui s’inquiètent des ruptures qu’ils observent entre l’enseignement traditionnel de l’Église et les pratiques contemporaines, au point que certains évêques veulent une certaine unité à tout prix, plutôt que de garder et enseigner le dépôt de la foi : il est plus important de concélébrer tous ensemble autour de l’évêque et tant pis si les prêtres qui concélèbrent ne croient pas en la même foi…

À la lumière de la philosophie, de l’histoire et de l’enseignement de l’Église l’auteur s’est attaché à discerner les véritables motifs de l’obéissance, mais aussi les limites à cette obéissance qui peuvent parfois justifier, dans la société civile comme dans l’Église, d’apparentes désobéissances. L’auteur rappelle les propos de Jean-Paul II dans Evangelium vitae, à propos des lois légalisant l’avortement et l’euthanasie :

“Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience”.

Et Jean-Pierre Maugendre souligne :

Il serait léger, enfantin, puéril et irresponsable de dénoncer une dictature, fût-ce celle du relativisme, prétendre y résister et croire que cette résistance pourrait être indolore.

L’auteur développe aussi la notion d’épikie :

L’épikie est un principe moral et juridique qui consiste à tempérer l’application stricte de la loi en tenant compte des circonstances particulières et des intentions des individus. Le terme trouve son origine dans la philosophie arostotélicienne, où Aristote définit l’épikie comme une forme de justice supérieure qui corrige les imperfections et les rigueurs excessives des lois générales. En d’autres termes, l’épikie permet d’ajuster la loi pour atteindre un résultat plus juste et plus équitable lorsque son application rigide serait injuste ou inappropriée.

Odette Thibault, cofondatrice de l’ADMD: «Tout individu ne possédant plus ses facultés peut être considéré dans un état sous-humain ou infra-humain»

De L’ECLJ :

L’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) s’enorgueillit – avec raison – d’être à l’origine du débat sur l’euthanasie et le suicide assisté en France, d’avoir su imposer ses idées et jusqu’à son vocabulaire. Elle a l’oreille du gouvernement et tient la plume de parlementaires ; connaître sa pensée est donc essentiel pour comprendre le débat sur l’euthanasie. La proposition de loi adoptée par la Commission des affaires sociales le 2 mai 2025 prévoit même de donner un rôle à l’ADMD pour assurer sa mise en œuvre. Il est donc impératif d’exposer publiquement l’idéologie radicale et la stratégie de cette organisation.

Le double discours de l’ADMD

Si l’ADMD se limite aujourd’hui à réclamer la légalisation de l’euthanasie volontaire des adultes malades, sa retenue actuelle sur l’euthanasie des mineurs, des personnes handicapées ou âgées est purement stratégique, et relève de la technique du double discours.

Interrogé durant l’Assemblée Générale de l’ADMD de 2022 sur l’opportunité « d’aller plus loin » que le texte de loi discuté alors et de réclamer l’extension de l’euthanasie aux mineurs, aux personnes âgées et aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, Jean-Luc Romero – président emblématique de l’ADMD jusqu’en 2021 – répondit qu’il y a un débat interne sur cette question mais que l’association « n’avait pas souhaité aller plus loin, en disant, stratégiquement, ce n’est pas le moment ». L’important serait déjà de faire adopter « le socle » de la loi autorisant le principe de l’euthanasie. Plus tard, dans un second temps, « comme les Belges ont amélioré leur texte, on l’améliorera » ; la Belgique a, en effet, largement étendu l’accès à l’euthanasie aux mineurs et aux personnes dépressives depuis la loi initiale. Cette retenue de l’ADMD ne serait donc qu’une simple stratégie de dissimulation pour ne pas « donner un chiffon rouge » aux opposants suivant l’expression de Jean-Luc Romero, mais celui-ci ajoute que si sa proposition de loi ne passe pas, alors il faudra réfléchir à une autre proposition, « et là, peut-être, être dix fois plus radical ».

Le député franc-maçon Jean-Louis Touraine, auteur d’une proposition de loi pour légaliser l’euthanasie en 2017 et régulièrement invité par l’ADMD, partage exactement et explicitement cette stratégie lors d’une une réunion avec l’association pro-euthanasie Le Choix le 30 novembre 2024[1] :

« une fois qu’on aura mis le pieds dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire « on veut étendre ça. » […] [d]ans la première loi, il n’y aura pas les mineurs, il n’y aura pas des maladies psychiatriques, dans la première loi, il n’y aura même pas les maladies d’Alzheimer. Donc tout ça ne viendra pas tout de suite. Mais dès qu’on aura au moins obtenu une loi […] on pourra étendre les choses, […] il faudra introduire cette égalité, mais je pense que ce sera un combat important et que nous devrons continuer aussi au moment de l’application de la loi. »

L’actuel président de l’ADMD, Jonathan Denis, ne dit pas autre chose lorsqu’il écrit en 2022 :

« Comme la loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse, telle que votée en 1975, était très incomplète, nous devons craindre que la loi qui sera proposée au vote des parlementaires, en 2023 nous dit-on, ne réponde pas à l’ensemble de nos revendications […]. Nous devrons accepter des concessions qui ne seront que temporaires, transitoires. Car dès lors que le principe même de l’aide active aura été voté, le front des anti-choix aura été brisé et nous pourrons enfin avancer rapidement et faire évoluer la loi vers ce que nous souhaitons tous : une loi du libre choix qui ne comporte aucune obligation pour quiconque.[2] »

Cette façon de manier le double discours n’est pas récente à l’ADMD. Déjà en 1985, Paul Chauvet, président de l’ADMD, écrivait alors :

« Il conviendra donc toujours d’avancer sur deux plans : celui de la demande acceptable aujourd’hui, et celui affirmé, confirmé, de l’idéal recherché, pour faire progresser notre objet[3] ».

L’ADMD cherche à rassurer et à cacher le radicalisme de son idéologie.

Le radicalisme de l’ADMD

Une recherche dans les Bulletins de l’ADMD révèle le radicalisme de cette organisation. Sa position à l’égard de l’euthanasie forcée fut encore débattue en 1988, lorsque le bureau de l’association proposa de modifier ses statuts pour déclarer explicitement qu’elle « s’oppose à l’euthanasie qui ne serait pas l’expression d’une volonté libre et réfléchie de la personne ». Il s’agissait alors de mettre un terme à toute ambiguïté sur la question. Pudiquement, le bulletin suivant de l’association indique que cette proposition suscita de grandes difficultés et fut finalement rejetée[4].

Certes, plus tard, l’ADMD a déclaré s’opposer « à toute euthanasie pratiquée sans demande de la personne concernée », mais tout en soutenant des personnes poursuivies en justice pour avoir euthanasié des patients sans leur consentement. Ce fut le cas dès les années 1980, lorsque l’ADMD se réjouissait de l’acquittement de Pierre Thébault, un infirmier ayant tué une femme de 86 ans ayant une fracture du col du fémur[5], ou encore en 2013 lorsque l’ADMD soutenait le Dr Bonnemaison poursuivi en justice pour avoir empoisonné sept patients hors d’état d’exprimer leur volonté[6].

La pratique de l’euthanasie forcée trouve une justification théorique dans la conception de la dignité humaine portée par des fondateurs et responsables historiques de l’ADMD. Le fait que cette association insiste aujourd’hui sur l’importance du principe d’autonomie individuelle n’est pas contradictoire avec l’euthanasie forcée, car le principe du respect de l’autonomie individuelle résulte de la conviction selon laquelle la dignité réside dans la maîtrise de soi, la conscience et la volonté individuelles. Dès lors, la mort serait préférable à « l’indignité » de la perte d’autonomie. Dans son Bulletin, des responsables de l’ADMD citent cette phrase de Nietzsche : « on devrait mourir fièrement, quand il n’est plus possible de vivre avec fierté[7]. » Il est vrai que l’idéal supérieur de l’ADMD n’est pas l’euthanasie des personnes mourantes ou inconscientes, mais le suicide volontaire des personnes qui craignent de se voir dépérir. Pour Odette Thibault, théoricienne et cofondatrice de l’ADMD, le suicide « est le seul moyen de mourir… vivant »[8], c’est « la suprême autonomie, celle qui définit l’être humain… avant qu’on ne la perde tout à fait. »[9] Quant au sénateur Henri Caillavet, un ancien président de l’ADMD, « le suicide conscient est l’acte unique authentique de la liberté de l’homme[10] ». Cette apologie du suicide comme acte de liberté s’exprime en contrepoint d’une peur tout aussi extrême de la déchéance physique et de la dépendance. Pour Caillavet, « Lorsque nous sommes – morts en nous-mêmes – pourquoi maintenir une flamme vacillante ne permettant plus qu’une existence végétative, sinon proche de la sénilité ? Est-ce vivre que de ne plus être autonomes, de dépendre d’autrui, de ne plus être capable d’intégrer le monde extérieur et d’être parfois soumis à un acharnement thérapeutique illusoire ? Certainement pas[11]. »

De ce point de vue, un être privé d’autonomie et de capacités relationnelles ne serait pas ou plus vraiment humain ; ils auraient perdu toute dignité. Comme l’écrit Odette Thibault, « Tout individu ne possédant plus ces facultés peut être considéré dans un état sous-humain ou infra-humain, poussé à l’extrême dans le cas du débile profond[12] ». Dès lors, ajoute-t-elle, « beaucoup d’individus sont des morts-vivants, déjà morts à l’humain bien avant la fin de leur vie organique[13] ». Les tuer ne serait donc pas un meurtre, puisqu’ils seraient déjà morts à l’humanité ; et cela ne violerait pas leur autonomie individuelle puisqu’ils en sont démunis. Odette Thibault va jusqu’à écrire : « Prolonger cette déchéance est, à mon avis, une des plus graves atteintes qu’on puisse porter à la dignité humaine[14] ».

À ces arguments sur l’indignité et l’inhumanité de la fin de vie s’ajoutent des considérations économiques, sur la charge sociale des personnes handicapées et séniles. Odette Thibault écrit encore à propos des personnes âgées : « Dès qu’ils sont inutiles, ou qu’ils représentent une charge supplémentaire, comme c’est le cas dans les périodes de pénurie, on est content de les voir disparaitre[15] ». Un autre administrateur historique de l’ADMD, Albert Cuniberti, ajoute, dans le bulletin de l’association : « l’acharnement que l’on met à conserver une dérisoire caricature de vie à un nombre croissant de vieillards qui ne le souhaitent pas, coûte de plus en plus cher et devient pour la société une charge de moins en moins supportable[16]. »

De telles citations donnent une idée de ce à quoi pourrait ressembler une proposition de loi « dix fois plus radicale » de l’ADMD, ainsi que de la direction de la « pente glissante » dans laquelle ce lobby veut pousser la société française.

Vladimir Poutine, 25 ans de pouvoir et de popularité

D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :

Les oligarques russes sont parfois étranges. Ils ont favorisé l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir pensant le manœuvrer à leur guise pour continuer à piller la Russie. En commettant une telle erreur de jugement sur la personnalité d’un homme, ils ont directement mis fin à leur toute puissance, à la grande satisfaction du peuple russe. Un taiseux n’est pas nécessairement un falot, un travailleur acharné n’est pas toujours un rouage docile.

Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut revenir aux années terribles de la décennie qui a suivi la chute du Mur et l’éclatement de l’Union soviétique.

Lorsque Mikhaïl Gorbatchev arriva au pouvoir en 1985, l’URSS était à bout de souffle. Il n’y avait plus d’argent, la course aux armements était perdue face aux Etats-Unis qui l’avait financée à coups de déficits budgétaires, gentiment abondés par l’ensemble du monde occidental. Il fallait faire quelque chose, tout changer pour que rien ne change selon la vieille formule du Prince Salinas, le Guépard (il faut lire ce superbe roman).

Mais Gorbatchev devait le savoir, le communisme c’est la terreur, la répression, les camps. En affirmant que dorénavant tout cela était terminé mais que le communisme continuerait quand même, il a accéléré la destruction d’un système vermoulu. Il a tenté en vain la Perestroïka, la reconstruction en Russe. Une sorte de « communisme à visage humain » : l’oxymore a son charme, mais il a ses limites quand il atteint les frontières de l’absurde.

Boris Eltsine prit les choses en main. Il obligea Gorbatchev à lire à la tribune de la Douma (l’assemblée) un texte mettant fin au système. Le pâle Mikhaïl s’exécuta, le tonitruant Boris prit sa place.

L’Amérique, qui n’avait rien anticipé, s’adapta très vite et les réseaux du mondialisme heureux se mirent à l’ouvrage. Ils surent flatter Eltsine et le convaincre de libéraliser l’économie à grande vitesse. On vit beaucoup Soros à Moscou et de nombreux économistes américains expliquant au pouvoir russe dépassé comment il fallait procéder. Tandis que les Républiques socialistes soviétiques proclamaient leur indépendance les unes après les autres, la grande fédération de Russie s’enfonçait dans la crise.

L’anarchie s’installa. Les mafias russes organisèrent le pillage du pays. Les règlements de compte furent sanglants : le gâteau à partager était considérable. Les plus habiles, les plus violents aussi, firent des fortunes en volant usines et matières premières, en assassinant leurs concurrents. Les oligarques étaient nés. Eux et leurs hommes représentaient 1% du peuple russe. Les 99% autres sombrèrent dans la pauvreté, l’alcoolisme et, chose incroyable, la faim. Le déclin démographique fut vertigineux et l’espérance de vie s’effondra.

Il faut savoir tout cela pour comprendre pourquoi Poutine fut fêté comme un libérateur et pourquoi sa popularité reste immense dans ce pays où le patriotisme est la règle de vie commune numéro un. Nos journalistes et nos « élites » occidentales ne comprennent pas cette mentalité, pourtant inhérente à la Russie. Le « dissident » Navalny fut un artifice occidental, Poutine est une réalité russe.

Eltsine signait tout, s’enrichissait aussi et buvait trop de vodka. Il arrivait saoul à des réunions internationales et, parfois ne pouvait même pas sortir de sa voiture. Le comble fut atteint lorsqu’à la sortie d’une réunion et d’un repas à la Maison Blanche, Eltsine fut pris d’un fou rire, bientôt imité par Bill Clinton. Mais l’un était ivre et l’autre pas. Le monde entier vit ces images, la Russie était ridiculisée, son peuple humilié.

De plus, la révolte d’islamistes tchétchènes, discrètement soutenus par l’occident, provoqua une guerre que l’armée russe, en pleine déliquescence, perdit (1994-1996).

Des émeutes se produisirent dans plusieurs villes du pays. Les Russes voulaient le retour de l’ordre et manger à leur faim. Ils ne voulaient plus du « supermarché américain », selon l’heureuse formule de Giovanni da Empoli dans Le mage du Kremlin. En 1998, une grave crise financière acheva de déconsidérer le pouvoir.

Les oligarques comprirent le danger, d’où la recherche d’un homme d’ordre mais sans envergure que l’on pourrait manœuvrer afin que les bonnes affaires se poursuivent. Boris Eltsine, dans ses moments de lucidité, était sur la même ligne et joua d’ailleurs un rôle essentiel.

Vladimir Poutine semblait avoir le profil. Ancien du KGB, en poste en Allemagne de l’Est, il fit preuve de sang-froid lorsque la foule allemande, après la chute du mur, voulut attaquer les locaux des services secrets de Dresde que Poutine dirigeait. Il rejoignit ensuite sa ville natale de Saint Pétersbourg. Attiré par la politique il se rapprocha d’Anatoli Sobtchak, nouveau maire de la ville, dont il devint le bras droit. Il noua des relations à Moscou où il fut appelé en 1996 pour occuper des fonctions dans la sécurité. En 1998, il fut nommé directeur des services de sécurité de la Russie et c’est ainsi que les oligarques pensèrent à lui : un homme d’ordre qui rassureraient les Russes.

La suite est bien connue. Les oligarques furent rapidement mis au pas, certains connurent la prison et tout le monde comprit qui était le nouveau patron. Après 10 ans d’anarchie, la Russie était enfin dirigée. (« Il y a un nouveau sheriff en ville » aurait pu dire JD Vance).

Le nouveau président, élu face à un communiste (c’est dire le rejet de la classe politique des années Eltsine), ne perdit pas de temps. Il réforma l’armée, limogea des milliers d’officiers et gagna la deuxième guerre de Tchétchénie. Il remit de l’ordre dans l’économie et nomma des proches à la tête des grandes entreprises. Il restaura la sécurité en s’attaquant durement à la criminalité.

En politique extérieure, Poutine, on l’a oublié, tenta de se rapprocher de l’Europe et des Etats-Unis. Les Américains firent semblant de trouver l’idée excellente mais, fidèles à leur vieille doctrine géopolitique d’isolement de la Russie, ils firent tout pour couper l’Europe de la Russie.

Parallèlement, ce furent les grandes manœuvres des guerres impériales de l’OTAN. On bombarda la Serbie en 1999 pour qu’elle lâche sa province historique du Kosovo. Les Américains y ont ensuite construit leur plus grande base d’Europe. Après le 11 septembre, les Américains envahirent l’Afghanistan puis l’Irak en 2003. Parallèlement, les pays d’Europe centrale adhéraient à l’Europe et à l’OTAN, les deux marchant de pair.

Les réseaux mondialistes, Soros et USAID (récemment démantelé par Donald Trump) multipliaient les opérations de déstabilisation des voisins de la Russie : « révolutions de couleur » en Géorgie (2003), en Ukraine (2004), au Kirghizistan (2005). La CIA était également à la manœuvre.

A Munich, en 2007, Poutine se fâcha et avertit : la Russie se sent menacée et devra réagir. Georges Bush répondit en annonçant la prochaine adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, chiffon rouge absolu pour la Russie. C’était l’époque du néo-conservatisme dominant en Amérique, tendance reléguée dans les poubelles de l’histoire par Trump et Vance.

Sagement, Angela Merkel s’opposa à cela. Elle savait que les Russes n’accepteraient jamais l’adhésion de ces deux pays à l’OTAN. De plus, elle connaissait bien Vladimir Poutine, avec qui elle échangeait directement en allemand.

L’affaire géorgienne fut réglée lors d’une guerre de cinq jours en 2008. Un tout petit pays, éloigné de l’Europe, l’affaire était facile. L’Ukraine, c’est autre chose. Les grandes manœuvres commencèrent en 2014 avec le coup d’Etat de la place Maïdan. Depuis, l’Amérique prépare sa guerre contre la Russie par Ukraine interposée.

Malgré ses défauts et son consternant tropisme immigrationniste, Angela Merkel est la seule à avoir lu le jeu américain et s’y opposer. Après son départ, il n’y eut plus de frein.

L’Amérique néo-conservatrice a eu sa guerre, espérant déstabiliser la Russie. Mais c’est le contraire qui s’est produit. Certes, la Russie espérait une guerre courte. Mais le peuple russe a fait bloc derrière son chef dont la popularité reste immense. Pour une raison simple : Poutine a rendu sa fierté à tout un pays et cela compte plus que tout le reste.

Antoine de Lacoste

Excuse impossible : face aux rodéos urbains, Eric Cocquerel pointe la responsabilité de Tom Cruise

De mauvaise foi

La société Saje vient de produire son premier film avec cette comédie intitulée De Mauvaise foi, au cinéma depuis le 7 mai. Un notaire vieille France, Réginald, pratiquant mais pas croyant comme le lui dit Arthur dans le film, doit impérativement sauver son château délabré et empêcher le mariage de sa fille avec un golden boy prétentieux, qui ne croit en rien sinon en l’argent. La fortune promise par une comtesse mourante à un jeune artiste bohème, pourrait régler tous ses problèmes. À condition que le futur héritier devienne un bon catholique, et tombe amoureux de la jolie fiancée… Et c’est pourquoi Réginald emmène tout ce petit monde à une session à Paray-le-Monial.

Cette histoire est tirée du roman «Les Pieuses Combines de Réginald», dont le producteur Hubert de Torcy avait acheté les droits. Albéric Saint-Martin en a assuré la réalisation, signant ainsi son premier long-métrage. La rencontre de deux mondes fait penser aux comédies La Vie est un long fleuve tranquille ou Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? Le producteur est allé filmer à Paray-le-Monial pendant les sessions d’été.

Même L’Humanité diffuse une tribune contre l’euthanasie

Le collectif Jusqu’au Bout Solidaires (JABS), citoyens et soignants de gauche contre l’euthanasie, écrit dans le quotidien communiste :

[…] Historiquement, la gauche s’est construite sur un socle clair : lutter contre les rapports de domination et d’exploitation et garantir à toutes et tous l’accès à des conditions de vie dignes. C’est pourquoi, nous, membres du collectif JABS, soignantes et citoyens, appelons solennellement les députés de gauche à rejeter ce texte.

Alors que l’hôpital est à l’agonie, que les aides humaines et matérielles à domicile sont dramatiquement insuffisantes, que le handicap, la vieillesse, la dépendance conduisent à la relégation ou à la ségrégation dans des institutions spécialisées, la légalisation de « l’aide à mourir » – animée des meilleures intentions – aura pour effet inévitable de mener à la mort des personnes qui auraient dû bénéficier de soins somatiques et psychiques, de moyens pour favoriser leur autonomie, de soutien et de solidarité. Voilà ce que nous montrent les contre-modèles belges, canadiens, hollandais.

En 2016, le Canada votait une loi avalisant l’euthanasie d’exception, pour des patients mourants – un cadre strict, comme celui de la proposition de loi Falorni. En 2021, le Canada l’élargissait à toute personne atteinte de souffrances réfractaires voulant mourir, sans condition d’engagement de pronostic vital. À partir de 2027, le seul critère de maladie mentale permettra de demander l’euthanasie. Ne nous y trompons pas : l’euthanasie restreinte ne pourra le rester longtemps. Au nom de quoi serions-nous plus modérés que les Canadiens ? Ce n’est qu’une question de temps avant que la jurisprudence ou le parlement, une fois l’interdit fondamental levé, lève aussi ses à-côtés.

Nous en appelons spécifiquement aux députés de gauche, ne vous alignez pas sur des sondages flatteurs, et par ailleurs faussés mais sur des valeurs humanistes : R. Badinter n’aurait pas demandé l’abolition de la peine de mort s’il s’en était tenu aux sondages. Être de gauche, c’est regarder en face les conséquences sociales des lois, et refuser qu’un droit à décider puis donner la mort vienne masquer un devoir collectif d’aider à vivre bien.

Refuser cette loi, ce n’est pas refuser la compassion. C’est l’accorder plus largement qu’à ceux qui demandent qu’on les tue : c’est l’accorder à toutes les personnes qui veulent vivre alors même que le discours médiatique mainstream établit à zéro la valeur de leur vie.

La volonté de mourir ne tombe pas du ciel en un jour, ni ne surgit purement de l’individu : il s’agit d’un discours intériorisé, dans une société qui dévalorise certaines vies, qui « pèseraient » sur les autres car moins productives, moins « indépendantes ». Pourtant, nous sommes toutes et tous pris dans des réseaux relationnels et sociaux d’interdépendance, et la militante handie Rizzo Boring le rappelle bien : « vos corps valides sont éphémères ». […]

Nous voulons un modèle social qui permette la vie digne. Nous voulons plus de ressources pour soulager la douleur et la souffrance jusqu’au bout de la vie : l’accompagnement psychologique, la prise en charge de la douleur, plus globalement les soins palliatifs. L’accès égalitaire au soin est inscrit dans la loi, pourtant dans la réalité, ce n’est toujours pas le cas, menant à des situations tragiques qui pourraient être évitées. Nous voulons plus de moyens pour prévenir le suicide pour tous, pas en faire la promotion pour quelques-uns !

Députés de gauche, vous avez entre les mains plus qu’un vote : vous avez le pouvoir de faire en sorte que la France reste un modèle de solidarité. Ne laissez pas la société s’accoutumer à l’idée que certains « vivent trop », que d’autres « coûtent trop », que la mort puisse devenir un « soin ». Ne légiférez pas l’accès à la mort alors que l’accès aux soins n’est pas assuré ! Députées de gauche, nous vous demandons de faire barrage à cette proposition de loi, par fidélité à ce que la gauche a de plus précieux : la défense indiscutable de la solidarité et de la dignité humaine. […]

« Récitez le chapelet tous les jours, afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. »

Gloria fait découvrir un article du magazine à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Fátima : découvrez le récit des apparitions. Extrait :

Plusieurs mois après la dernière appariton de l’ange, le 13 mai 1917, vers midi, les enfants voient un éclair éblouissant dans le ciel. Ils craignent un orage pour leur troupeau et commencent à partr plus loin avec les brebis. Une deuxième éclair survient puis les bergers se trouvent dans une grande lumière. Au-dessus d’un petit chêne vert, encore un arbuste, ils voient une dame qui leur dit : « Je suis du Ciel. » Lucie a tenté de décrire la Vierge telle qu’elle est apparue :

« Il me semble que, si je savais peindre, sans être capable de la décrire telle qu’elle est, puisque c’est impossible et qu’on ne peut même pas la décrire avec les mots de la terre, je mettrais seulement une robe, aussi simple et aussi blanche que possible, la “mante” tombant du sommet de la tête jusqu’au bas de la robe. Et comme je ne pourrais pas peindre la lumière et la beauté qui l’ornaient, je supprimerais toutes les parures, à l’excepton d’un mince flet doré sur les bords de la mante. Cet ornement brillait sur le fond de lumière comme si c’eut été un rayon de soleil brillant plus intensément que le reste. Cete comparaison demeure bien en deçà de la réalité, mais je ne sais comment mieux l’exprimer. » (Lettre de sœur Lucie à l’évêque de Leiria, citée par le chanoine Barthas, dans Les Apparitons de Fátima)

La dame leur demande de revenir chaque 13 du mois pendant six mois. Lucie dialogue avec elle, Jacinthe entend et voit l’appariton, alors que François la voit seulement. La Vierge demande aux bergers :

« Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? »

Les enfants acceptent et Marie les prévient :

« Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort. »

Lucie racontera :

« C’est en prononçant ces dernières paroles (la grâce de Dieu, etc.) qu’elle ouvrit pour la première fois les mains, et nous communiqua, comme par un reflet qui émanait d’elles, une lumière si intense que, pénétrant notre cœur et jusqu’au plus profond de notre âme, elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu qui était cette lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs. Alors, par une impulsion intérieure qui nous était communiquée, nous tombâmes à genoux et nous répétons intérieurement : – Ô, Très Sainte Trinité, je vous adore. Mon Dieu, mon Dieu, je vous aime dans le très Saint Sacrement. »

Puis la Vierge demande aux enfants de prier :

« Récitez le chapelet tous les jours, afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. »

Les bergers ne voulaient rien dire de cette apparition, mais Jacinthe, toute joyeuse, ne peut s’empêcher de raconter l’événement. Les familles des enfants ont du mal à la croire, mais la nouvelle va se répandre et les voyants seront interrogés de nombreuses fois et souvent de façon malveillante. Ils offriront les calomnies et les accusations qu’ils subissent au Seigneur.

Pennsylvanie : une chapelle endommagée à la dynamite

La police de Mahanoy City a annoncé que Kyle Kuczynski, 32 ans, a été placé en garde à vue après avoir placé de la dynamite à l’intérieur de la chapelle d’adoration de l’église Sainte-Thérèse de Calcutta le 6 mai. Des images de surveillance ont montré un homme entrant dans la chapelle et déposant l’explosif avant de s’enfuir en courant. Quelques instants plus tard, l’explosif a explosé, endommageant l’ostensoir, trois vitraux et une partie de la statue de la Vierge Marie, et faisant tomber quelques stations du chemin de croix du mur.

Le père Kevin Gallagher, curé de Blessed Teresa, a déclaré au Herald que l’incident l’avait attristé.

« [Kuczynski] savait exactement ce qu’il faisait ».

Mgr Alfred Schlert, évêque du diocèse d’Allentown, a souligné :

“La croyance en la présence réelle de Jésus-Christ dans la Sainte Eucharistie est au cœur de la foi catholique. Utiliser un engin explosif pour détruire le Saint-Sacrement est un acte du mal le plus sombre”.

Tout en remerciant Dieu que personne n’ait été blessé et que le suspect ait été arrêté, l’évêque a souligné la gravité de ce crime odieux.

“J’ai le cœur brisé qu’un acte aussi odieux, haineux et maléfique se soit produit à Sainte-Thérèse de Calcutta. Cet acte de haine religieuse est un affront à la longue et pieuse histoire de foi des habitants de Mahanoy City”.

« Tout en offrant mon pardon, je prie pour que la personne qui a perpétré ce crime reçoive l’aide nécessaire et la justice requise pour ses actes ».

“Laisser partir, ce n’est pas la même chose que provoquer la mort”

Le docteur Patricia Jourdain, médecin de l’équipe mobile de soins palliatifs dans le Cotentin depuis plus de 20 ans, a été interrogée sur France Bleu :

Est ce que dans vos services, chez vos patients, il y a une attente par rapport à l’aide au droit à mourir ?

Alors sincèrement, ça fait 20 ans maintenant que je suis médecin des équipes mobiles de soins palliatifs que j’arpente tout le Cotentin. Je n’ai pas forcément de nombreuses demandes d’euthanasie. Je pense sincèrement que le développement des soins palliatifs a permis justement d’éviter ce genre de demande. Alors certes, nous avons, avec la loi Léonetti, la possibilité de faire une sédation profonde et continue jusqu’au décès. C’est ce que nous faisons de temps en temps, et il n’y en a pas tant que ça. En gros, j’en fais à peu près cinq 5 à 6 par an, ce qui n’est pas énorme étant donné la population que nous avons à notre charge, en tout cas que nous rencontrons. Donc c’est vrai que c’est quelque chose de compliqué et je ne doute pas qu’il y ait des situations complexes pour lesquelles nous n’avons pas forcément de réponse. Mais c’est vrai que dans notre quotidien, je n’ai pas l’impression, en tout cas dans le mien, que ce soit vraiment quelque chose de si si important, si imposant en tout cas. Peut être quand on est bien portant, ce qu’on veut, c’est pouvoir maîtriser sa fin de vie, et ça, je l’admets tout à fait. Et c’est vrai que je pense que c’est important qu’on puisse se dire si un jour je suis dans telle situation, je peux agir. Mais quand on arrive en fin de vie, quand on sent que la mort se rapproche, eh bien les choses parfois sont un peu plus compliquées et les certitudes s’effondrent. Et nous, notre rôle de soignant, c’est d’être là justement pour accompagner ces patients, cheminer avec eux, les accompagner jusqu’à leur départ pour leur vie soit le plus sereine possible. Et puis surtout aussi accepter, écouter leurs doutes et et les accompagner et les laisser partir. Laisser partir, ce n’est pas la même chose que provoquer la mort.

Alors provoquer la mort, justement, c’est ce que prévoit le texte en tout cas d’aider à mourir dans des cas très précis : dans le seul cas d’une infection grave et incurable qui engage le pronostic vital en phase avancée ou terminale. Ce sont des notions assez claires pour la soignante que vous êtes ?

Ce n’est pas si clair que ça : phase avancée ou terminale, qu’est ce qu’on entend par là? Moi, mes patients, ils sont tous là pour une maladie incurable avancée dont la fin est sans doute le décès. Quand? Je ne sais pas toujours. Parce que c’est très difficile d’évaluer finalement quand est ce qu’arrive la fin de vie. Parfois, il y a des rebondissements. Je suis un patient depuis 2019. En 2019, les choses étaient compliquées. Et puis, grâce à certains traitements, il est toujours en soins palliatifs. Mais pour l’instant, il a plus besoin de mes services parce qu’il continue son traitement. Il reste plus ou moins stationnaire. Si à un moment donné, de nouveau, certaines problématiques arrivent les symptômes, l’inconfort de la douleur, de l’angoisse. Je serai là et pour l’instant il va mieux. Alors qu’à une période il allait moins bien.

La Haute Autorité de Santé dit d’ailleurs que plutôt que d’évaluer cette quantité de vie qui reste, il faudrait pouvoir évaluer la qualité du reste à vivre.

Qualité que nous, on essaye d’évaluer à chaque fois. C’est notre travail justement, cette qualité de vie. Plus un patient est pris en soins palliatifs tôt dans sa maladie, plus on essaie de préserver cette qualité de vie et parfois plus il vit plus longtemps parce que justement, on est toujours dans cette démarche. Qu’est ce qui nous paraît le mieux pour lui aujourd’hui en fonction de ses souhaits

Quand il y a une situation difficile, en tout cas, cette responsabilité, elle revient, elle retombe un peu sur le dos des soignants ?

Et ça, c’est une question extrêmement délicate. Donner la mort pour un soignant, c’est aller contre toute sa vocation quelque part. Et encore une fois, j’insiste beaucoup, accompagner, cheminer, laisser partir, ce n’est pas la même chose que de dire aujourd’hui à telle heure je permets à quelqu’un de mourir et je provoque cette mort. Ce n’est pas la même chose. Il faut vivre après avec ça. Je vais vous parler de sédation profonde et continue. A chaque fois, c’est un moment émotionnel très fort pour le patient et sa famille, mais aussi pour les soignants. Je me souviens de chacune des sédations que j’ai accompagnées, donc ça reste quand même quelque chose de délicat, qui ne doit pas être quelque chose d’anodin et quelque chose que l’on fait, enfin en tout cas que l’on garde avec soi, c’est sûr, parce que chaque heure, chaque événement, on le gardera avec soi. Et pour un soignant, je pense que c’est délicat par la suite, oui. […]

Les seniors vont devenir des euthanasiés volontaires pour le bien des vivants

Dans le JDNews, Laurence Ferrari dénonce la légalisation de l’euthanasie, dans une tribune intitulée Soleil vert :

Elle aura été la vigie nous alertant depuis des mois sur les dangers de la loi relative à la fin de vie adoptée en commission à l’Assemblée nationale. Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, s’est s’étranglée en voyant ce que les députés ont voté en commission des affaires sociales.

« Vérifier que le discernement de la personne n’est pas altéré. » Rejeté. « Vérifier que la personne ne fait l’objet d’aucune pression. » Rejeté. « Interdiction d’appliquer l’euthanasie ou le suicide assisté aux personnes déficientes intellectuellement. » Rejeté. « Évaluer le risque d’abus de faiblesse. » Rejeté. « Si le médecin a un doute sur la liberté du patient qui demande à mourir et l’absence de pressions extérieures, il sollicite le procureur. » Rejeté. « Possibilité d’étendre la clause de conscience aux infirmiers, aides-soignants et auxiliaires médicaux. » Rejeté. « Possibilité pour un pharmacien de ne pas délivrer la préparation létale à un praticien. » Rejeté. « Clause de volontariat pour les professionnels de santé voulant intervenir dans ce processus létal. » Rejeté. « Si le médecin a des doutes sur le caractère libre et éclairé de l’expression de la demande du patient, il peut saisir un psychiatre. » Rejeté. « Décision d’euthanasie prise dans la collégialité. » Rejeté. « Faire valider la procédure par un magistrat. » Rejeté. « Possibilité d’intervention du juge des tutelles pour les majeurs protégés. » Rejeté. « Délit d’incitation au suicide assisté ou à l’euthanasie. » Rejeté.

En revanche, délit d’entrave adopté – avec, à la clé, amende et prison pour celui qui essayerait de dissuader une personne d’avoir recours à l’euthanasie. Vous avez le vertige ? Moi aussi. Attendez la suite. « L’euthanasie devient le principe et non l’exception. » Adopté. « L’avis de tous les professionnels qui interviennent auprès de la personne n’est plus requis. » Adopté. « La mort administrée doit être considérée comme une ‘‘mort naturelle’’. » Adopté. « Suppression de toute mention spécifique au handicap. » Adopté. « Indifférenciation entre suicide assisté et euthanasie. » Adopté.

Voilà, nous sommes arrivés au point de bascule où une civilisation abandonne ses principes de soins aux plus fragiles, aux handicapés, aux malades et aux plus âgés, tout cela au nom du progressisme. Ce point où l’État pourrait décider de dire qui va mourir et comment, puisqu’il en aurait le droit et le pouvoir. Où l’on serait, selon que l’on coûte trop cher à la société, que l’on soit un handicap pour sa famille, que la pression soit trop forte en cas de maladie, poussé à accéder à la demande de se faire… supprimer. Je ne m’y résous pas. Je refuse l’idée d’une société où, comme dans la dystopie Soleil vert, de Richard Fleischer – sur fond de surpopulation, pollution et famine –, les seniors deviennent des euthanasiés volontaires pour le bien des vivants.

« Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie », disait Robert Badinter en 2008, lui qui fit voter l’abolition de la peine de mort. Aujourd’hui, ce que l’on nous propose, c’est la possibilité que le droit à mourir se transforme un jour en une obligation à mourir. Puissent les députés réaliser ce qu’il y a de révoltant dans les amendements de cette loi, au moment de voter le 13 mai prochain.

Happenings dans une cinquantaine de villes pour réclamer des soins et refuser l’euthanasie

L’euthanasie exprime la pulsion suicidaire de l’Occident

De Roland Hureaux, haut fonctionnaire et essayiste:

Le débat sur la proposition de loi sur l’euthanasie (qu’on l’appelle suicide assisté ou autrement pour en atténuer l’horreur) dépasse largement la morale entendue au sens étroit.  Sa légalisation représenterait une révolution anthropologique de première grandeur, un changement de notre rapport à la mort. Elle s’inscrirait dans cette  vaste pulsion  suicidaire qui touche particulièrement l’Europe occidentale, voire  tout l’Occident et le reste du monde.

Elle n’est ainsi pas sans lien  avec le déclin de la fécondité à l’œuvre en Europe . La France qui semblait épargnée ne l’est plus : depuis  le covid, elle a vu son taux de fécondité tomber aussi bas que celui de ses voisins : 1,62  enfants par femme et même,  si on ne compte que les indigènes, environ  1,4.

Personne n’ose y penser tant la chose est énorme : au niveau  actuel de la  fécondité, la population française tombera  de 99 % en 300 ans !   La situation n’est pas meilleure chez nos voisins.  Le phénomène s’étend au reste du monde, avec seulement un temps retard pour  l’Afrique. Ce serait  la fin acceptée à terme relativement  rapproché de notre héritage. Aux optimistes qui pensent que la tendance peut se renverser, on rappellera qu’aucun pays tombé au-dessous du seuil  de  remplacement des  générations  n’y est remonté.

Qu’a-t-on fait chez nous pour inverser la tendance  ? Les classes moyennes ont été privées de prestations familiales en 2014, le « droit » à l’avortement été inscrit dans la constitution en 2024. De nouvelles mesures tendant à le faciliter  sont en préparation.

Autre forme de suicide : l’écologie dure.  Partant du  souci légitime de préserver la nature, elle est devenue une doctrine sectaire qui  s’en prend à toutes les activités humaines.  L’Union européenne, relais du GIEC ou du Forum de Davos,  a fixé l’objectif d’une neutralité carbone en 2050. A ceux qui applaudissent à cet objectif, on rappellera que sa réalisation passe par la suppression progressive des élevages en plein air, la disparition des véhicules à essence et donc la disparition de la plus belle part de l’agriculture  et de l’industrie  automobile, avec  des effets induits désastreux sur les autres secteurs. L’écologie bureaucratique génère des  milliers de règlements qui étouffent peu à peu les activités. Le reste du monde, qui ne croit guère au réchauffement climatique  et rejette 90 % du carbone  échappe à cet étranglement.

D’ autres secteurs économiques seront  obérés par ces tendances restrictives  :  outre les mines et l’extraction des ressources du   sous-sol    que l’on craint  d’épuiser, l’ énergie nucléaire  qui fait l’objet d’une hostilité hystérique , hors de proportion avec ses risques réels. Le  tourisme et  les  échanges entre les peuples pâtissent des entraves mises au trafic aérien.  Par des règles d’urbanisme toujours plus contraignantes (ZAN, zéro artificialisation nette) l’homme  est dissuadé d’occuper l’espace ; il y devient un intrus. Certains fanatiques voudraient qu’il disparaisse.

Les hautes sphères internationales qui orientent l’opinion des hommes et les actions des gouvernements , au moins en Occident (Forum de Davos, Bilderberg, Trilatérale, etc.) font entendre à bas bruit la petite musique de la  décroissance.

Certains vont plus loin. Le courant néo-malthusien croit souhaitable que la population mondiale soit réduite des 9/10e.  Comment ? Peut-être par une vaccination stérilisante comme en rêve Bill Gates?

L’autre moyen de réduire la population est la guerre. Après 1945 et l’apparition de l’arme atomique le monde a été inspiré   par  la peur de  l’arme nucléaire  et l’idée que la dissuasion interdirait les guerres.  Aujourd’hui, on l’a vu avec la guerre d’Ukraine, la possibilité d’une guerre nucléaire est caressée par certains avec quelque inconscience.

La guerre a toujours existé. Elle sélectionnait, disait-on, les meilleurs. Avec l’atome,  elle est devenue aujourd’hui, pour reprendre une expression du président français, une « menace existentielle ».  Cette menace en fascine plus d’un. Les mêmes qui demandent tant d’insistance l’instauration de l’euthanasie ?

Est-ce un hasard si le chef du IIIe Reich  lança, pour la première fois dans l’histoire, un programme d’euthanasie des malades mentaux deux mois (juin 1939) avant  de commencer la IIe Guerre mondiale?

De tous temps, les civilisations se sont  organisées, au moins sur le plan intérieur, pour garantir leur survie. Ce qui impliquait qu’au sein de la même tribu, elles protégeaient la vie.

A ce moment critique où l’humanité a les moyens de  se détruire elle-même (comme on invite les moribonds à le faire), où, après 80 ans de paix, reviennent dangereusement   à l’ordre du jour «  la guerre et les rumeurs  de guerre » (Mt 24,6) , il est vital pour la France de conjurer cette pulsion de mort qui s’exprime au travers d’un projet que rejette la quasi-totalité de nos soignants qui savent, eux, ce qu’est la vie et la mort.

Cidre, caramel… 4000 produits de l’abbaye de Landévennec à vendre en une semaine

Les moines de l’abbaye de Landévennec présentent fièrement leurs produits 100% monastiques ! © Abbaye de Landévennec

Résumé de l’opération en cours

Les moines de l’abbaye de Saint-Guénolé de Landévennec, dans le Finistère au fond de la rade de Brest, ont lancé de grands travaux de rénovation et d’agrandissement bien nécessaires : nouveaux réfectoire, salle de réunion, librairie, bâtiments d’accueil etc…

Cet immense chantier a déjà commencé, mais suite à une réévaluation du devis initial, ils doivent rajouter une grosse enveloppe, ce qui n’était pas du tout prévu dans leur budget…

Pour pouvoir payer une partie de la facture, ils lancent donc une grande vente en ligne de leurs produits 100% bretons et monastiques : cidre, pâtes de fruits, caramel au beurre salé, et jus de pommes. Le défi est de vendre au moins 4000 produits, avant ce dimanche 18 mai à minuit !

  • Les précommandes se font ici : https://divinebox.fr/landevennec/ jusqu’au dimanche 18 mai 23h59 (commandez vite !)
  • Et la livraison se fera entre le 3 et le 13 juin à domicile ou en point relais.

Et pour aider les moines à atteindre leur objectif en vendant pleins de bons produits, envoyez l’info à vos proches grâce à ce lien de partage WhatsApp (modifiable avant envoi), merci pour eux !

Les fameux jus de pommes et pot de caramel au beurre salé de l’abbaye de Landévennec ! © Abbaye de Cîteaux

Un peu plus sur l’abbaye de Landévennec

L’abbaye de Landévennec est située en Bretagne, et a été fondée par saint Guénolé en 485. C’est donc le 3e plus ancien monastère de France ! Après avoir été pillés par les vikings en 913, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux à la Révolution, et les moines partent en exil … Mais en 1875, grâce au Comte de Chalus qui rachète les ruines, l’abbaye renaît enfin et à quelques kilomètres de là, le nouveau monastère bénédictin de Kerbénéat prend vie, avec l’espoir de restaurer l’abbaye de Landévennec… ! C’est finalement en 1950 que les moines achètent le terrain et en 1958 la communauté s’y installe pour de bon !

Aujourd’hui, la communauté de Landévennec compte 21 frères bénédictins qui vivent selon la règle de saint Benoît : « prie et travaille ». Ils prient sept offices par jour dont le premier commence à 5h20 du matin. Et entre deux temps de prière, les moines excellent dans la fabrication de pâtes de fruits, caramel beurre salé, et même de jus de pommes et de cidre issus de leur verger. Alors, si vous voulez goûter ces délicieux produits 100% monastiques et bretons, vous avez jusqu’au dimanche 18 mai 23h59 pour commander en ligne, sur la boutique monastique de Divine Box. Attention, les stocks partent vite !

3 événements historiques : de la visite de Macron chez les franc-maçons à la loi sur l’euthanasie, en passant par l’élection de Léon XIV

Reçu d’un lecteur :

  • 5 mai 2025 : visite historique d’Emmanuel Macron au siège de la Grande Loge de France (GLDF)
  • 8 mai 2025 : élection de notre nouveau pape Léon XIV
  • 12 mai 2025 : le texte sur « le droit à l’aide à mourir » arrive en discussion à l’Assemblée nationale

Pourquoi rapprocher ces trois événements qui peuvent sembler n’avoir aucun rapport ?

Alors que le combat pour l’euthanasie semble inarrêtable, Emmanuel Macron vient de se rendre à la Grande Loge de France (GLDF), une semaine avant l’arrivée du texte sur « le droit à l’aide à mourir » à l’Assemblée nationale, pour un vote le 27 mai (lire le décryptage de ce texte « d’une grande violence », « le plus permissif au monde »). Cette visite est la première d’un président français à la GLDF, nos présidents ayant plutôt l’habitude de se rendre au Grand Orient de France (GODF), comme Emmanuel Macron le fit d’ailleurs le 8 novembre 2023. La GLDF fut jadis présidée par Pierre Simon, promoteur déterminé de l’euthanasie (et bien d’autres choses) dont Emmanuel Macron a souvent honoré la mémoire, comme par exemple ce 5 mai 2025, ou devant le GODF en 2023. Voilà ce que disait Pierre Simon sur France Culture le 8 Octobre 2007, quelques mois avant de mourir :

Depuis 40 ans, le combat que nous menons a toujours été le même : contraception, libération des comportements sexuels, avortement, homosexualité et euthanasie… Nous avions l’appui d’une grande fraternelle parlementaire souhaitant arracher l’homme à l’obscurantisme multiséculaire et le faire descendre du ciel à la terre.

Le discours d’Emmanuel Macron devant la GLDF, de première importance, est à écouter attentivement ici.

En quoi l’élection du nouveau pape Léon XIV apporte-t-elle un éclairage utile aux deux autres événements ?

En choisissant le nom de Léon XIV, notre nouveau pape nous fait immédiatement regarder vers le premier à avoir porté ce nom, Saint Léon le Grand (440-461), qui devint pape pendant la période de grand trouble qui précéda la chute de l’Empire romain.

En choisissant le nom de Léon XIV, notre nouveau pape nous fait également regarder vers le dernier à avoir porté ce nom, le grand Léon XIII (1878-1903), pape bien connu de la doctrine sociale de l’Église qu’il mit en forme dans l’encyclique Rerum novarum et enrichit de réponses novatrices aux enjeux pressants du temps.

Dans les premiers mots qu’il nous adresse depuis la loggia, Léon XIV se présente en « fils de Saint Augustin » et fait un vibrant appel à la paix et à la charité, nous rappelant que Dieu nous aime tous et que « le mal ne prévaudra pas ». La triple référence à Léon XIII, à Saint Augustin et au combat que mène le mal, fait écho à une autre encyclique magistrale de Léon XIII, Humanum genus, et le lien avec les deux autres événements mentionnés. Publiée le 20 avril 1884 et devenue l’encyclique de référence de condamnation de la franc-maçonnerie, Léon XIII renouvelle ainsi, comme ses prédécesseurs, la première condamnation du pape Clément XII en 1738.

Dès les deux premiers paragraphes, il explicite avec une très grande clarté la nature du combat qu’illustrent les deux cités définies par Saint Augustin :

Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s’est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l’existence et des dons surnaturels, il s’est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l’un pour la vérité et la vertu, l’autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité. Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Église de Jésus Christ, dont les membres, s’ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d’obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu.

Ces deux royaumes, saint Augustin les a vus et décrits avec une grande perspicacité, sous la forme de deux cités opposées l’une à l’autre, soit par les lois qui les régissent, soit par l’idéal qu’elles poursuivent ; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en relief dans les paroles suivantes le principe constitutif de chacune d’elles : “Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l’amour de soi porté jusqu’au mépris de Dieu ; la cité céleste procède de l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi.” Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n’ont pas cessé de lutter l’une contre l’autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique non toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité.

A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s’être coalisés dans un immense effort, sous l’impulsion et avec l’aide d’une Société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la Société des francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d’audace entre eux contre l’auguste majesté de Dieu. C’est publiquement, à ciel ouvert, qu’ils entreprennent de ruiner la sainte Église, afin d’arriver, si c’était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus Christ.

Dans les derniers paragraphes de l’encyclique, s’adressant à l’épiscopat (et aux fidèles), le pape Léon XIII nous exhorte, avec grande force, à la vérité et à la charité, comme pour souligner que les deux sont indissociables l’une de l’autre (réédition de l’encyclique).

Dans ce contexte d’une gravité historique, toutes ces références autour de l’élection du pape Léon XIV prennent un relief particulier, et lire ou relire l’encyclique Humanum genus est essentiel pour comprendre la nature du combat auquel nous sommes confrontés et ce à quoi notre baptême nous engage.

Enfin, 1884 est aussi l’année de la grande vision que Léon XIII eut à la fin de la messe qu’il célébrait, le 13 octobre, et qui lui fit rédiger immédiatement et diffuser dans toute l’Église la prière à Saint Michel pour la confier à sa protection :

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon.

Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant.

Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes.

Ainsi soit-il.

Léon XIV face aux médias : “seuls des peuples informés peuvent faire des choix libres”

Léon XIV a reçu ce matin les journalistes pour une conférence de presse, sans question :

Bonjour, et merci pour cet accueil formidable ! On dit que les applaudissements au début n’ont pas beaucoup d’importance… Si vous êtes encore réveillés à la fin et que vous avez encore envie d’applaudir… Merci beaucoup !

Frères et sœurs !

Je vous souhaite la bienvenue, représentants des médias du monde entier. Je vous remercie pour le travail que vous avez accompli et que vous accomplissez en ce moment, qui est essentiellement un temps de grâce pour l’Église.

Dans le « Discours sur la montagne », Jésus a proclamé : « Heureux les artisans de paix » (Mt 5, 9). Il s’agit d’une béatitude qui nous interpelle tous et qui vous concerne particulièrement, appelant chacun à s’engager à promouvoir une communication différente, qui ne recherche pas le consensus à tout prix, qui ne se revêt pas de mots agressifs, qui n’épouse pas le modèle de la compétition, qui ne sépare jamais la recherche de la vérité de l’amour avec lequel nous devons humblement la rechercher. La paix commence par chacun de nous : par la manière dont nous regardons les autres, dont nous les écoutons, dont nous parlons d’eux ; et, en ce sens, la manière dont nous communiquons est d’une importance fondamentale : nous devons dire « non » à la guerre des mots et des images, nous devons rejeter le paradigme de la guerre.

Permettez-moi donc de réaffirmer aujourd’hui la solidarité de l’Église avec les journalistes emprisonnés pour avoir recherché à rapporter la vérité, et par ces paroles, de demander la libération de ces journalistes emprisonnés. L’Église reconnaît dans ces témoins – je pense à ceux qui racontent la guerre au prix de leur vie – le courage de ceux qui défendent la dignité, la justice et le droit des peuples à être informés, car seuls des peuples informés peuvent faire des choix libres. La souffrance de ces journalistes emprisonnés interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à préserver le bien précieux que sont la liberté d’expression et la liberté de la presse.

Merci, chers amis, pour votre service à la vérité. Vous avez été à Rome ces dernières semaines pour raconter l’Église, sa diversité et, en même temps, son unité. Vous avez accompagné les rites de la Semaine Sainte ; vous avez ensuite raconté la douleur causée par la mort du pape François, survenue cependant dans la lumière de Pâques. Cette même foi pascale nous a introduits dans l’esprit du Conclave, qui vous a vu particulièrement engagés pendant ces journées fatigantes ; et, même en cette occasion, vous avez su raconter la beauté de l’amour du Christ qui nous unit tous et fait de nous un seul peuple, guidé par le Bon Pasteur.

Nous vivons des temps difficiles à traverser et à raconter, qui représentent un défi pour nous tous et que nous ne devons pas fuir. Au contraire, ils exigent de chacun, dans nos différents rôles et services, de ne jamais céder à la médiocrité. L’Église doit relever le défi de son temps et, de la même manière, il ne peut y avoir de communication et de journalisme hors du temps et de l’histoire. Comme nous le rappelle saint Augustin, qui disait : « Vivons bien, et les temps seront bons. Nous sommes les temps » (Discours 311).

Merci donc pour ce que vous avez fait pour sortir des stéréotypes et des lieux communs à travers lesquels nous lisons souvent la vie chrétienne et la vie même de l’Église. Merci d’avoir su saisir l’essentiel de ce que nous sommes et de l’avoir transmis par tous les moyens au monde entier.

Aujourd’hui, l’un des défis les plus importants est de promouvoir une communication capable de nous faire sortir de la « tour de Babel » dans laquelle nous nous trouvons parfois, de la confusion des langages sans amour, souvent idéologiques ou partisans. C’est pourquoi votre service, avec les mots que vous utilisez et le style que vous adoptez, est important. En effet, la communication n’est pas seulement la transmission d’informations, mais aussi la création d’une culture, d’environnements humains et numériques qui deviennent des espaces de dialogue et de confrontation. Et si l’on considère l’évolution technologique, cette mission devient encore plus nécessaire. Je pense en particulier à l’intelligence artificielle, avec son immense potentiel, qui exige toutefois responsabilité et discernement pour orienter les outils vers le bien de tous, afin qu’ils puissent produire des bénéfices pour l’humanité. Et cette responsabilité concerne tout le monde, proportionnellement à l’âge et aux rôles sociaux.

Chers amis, nous apprendrons avec le temps à mieux nous connaître. Nous avons vécu – nous pouvons le dire ensemble – des jours vraiment particuliers. Nous les avons partagés avec tous les moyens de communication : la télévision, la radio, le web, les réseaux sociaux. Je souhaite vivement que chacun de nous puisse dire qu’ils nous ont révélé un peu du mystère de notre humanité et qu’ils nous ont laissé un désir d’amour et de paix. C’est pourquoi je vous répète aujourd’hui l’invitation lancée par le pape François dans son dernier message pour la prochaine Journée mondiale des communications sociales : désarmons la communication de tout préjugé, rancœur, fanatisme et haine ; purifions-la de toute agressivité. Nous n’avons pas besoin d’une communication bruyante, musclée, mais plutôt d’une communication capable d’écouter, de recueillir la voix des faibles qui n’ont pas de voix. Désarmons les mots et nous contribuerons à désarmer la Terre. Une communication désarmée et désarmante nous permet de partager un regard différent sur le monde et d’agir en cohérence avec notre dignité humaine.

Vous êtes en première ligne pour raconter les conflits et les espoirs de paix, les situations d’injustice et de pauvreté, ainsi que le travail silencieux de tant de personnes pour un monde meilleur. C’est pourquoi je vous demande de choisir avec conscience et courage la voie d’une communication de paix.

Merci. Que Dieu vous bénisse ! Et au revoir.

Un éclairage sur la fin de vie et les soins palliatifs

La Clinique Sainte-Elisabeth, à Marseille, est l’un des deux établissements spécialisés en soins palliatifs de la région Sud. Elle a envoyé un argumentaire aux parlementaires pour les informer sur la fin de vie et les soins palliatifs et répondre à quelques idées reçues :

 

Les combats politiques et métapolitiques sont complémentaires

Né en 1948, père de 4 enfants, énarque, haut-fonctionnaire à Beauvau, élu politique, lanceur d’alerte et théoricien de la préférence nationale, co-fondateur de l’Institut Iliade, des Bobards d’or, de la Fondation Polemia, Jean-Yves Le Gallou vient de publier ses Mémoires identitaires. 1968-2025 : les dessous du Grand Basculement.

Après soixante années d’engagements pour la France, son identité et la liberté d’expression, Jean-Yves Le Gallou nous livre la somme de ses souvenirs et réflexions à contre-courant, de 1954 et son entrée à l’École « républicaine » à 2024 et la débâcle des « valeurs républicaines ». De la guerre culturelle de mai 68 à la révolution woke, de Pompidou-Giscard à la Nouvelle Droite, des fraudes de la gauche à l’émergence du Front national, de la manipulation de Carpentras aux dessous de l’« affaire du détail » ou de la scission de Bruno Mégret en 1998, c’est le théâtre de la vie politique, économique, judiciaire, idéologique et sociétal que décrypte Jean-Yves Le Gallou à l’appui de son expérience et de portraits de ses contemporains : Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Marcellin, Michel Poniatowski, Jean-Marie Le Pen, Jean-Pierre et Marie-France Stirbois, Bruno Gollnisch, Bruno Mégret, Philippe de Villiers, Marine Le Pen, Marion Maréchal, Eric Zemmour et ceux de ses compagnons de route : Alain de Benoist, Guillaume Faye, Dominique Venner, Yvan Blot, Bernard Lugan…

Nous avons interrogé l’auteur sur quelques points de ses mémoires :

– Vous avez combattu à la fois sur le plan politique, engagé dans un parti et menant des campagnes électorales et une vie d’élu, et sur le plan métapolitique, en menant le combat des idées. Selon votre expérience, qu’est-ce qui est le plus important, le combat politique ou le combat métapolitique ?

Les deux, mon colonel. Les deux formes de combat sont complémentaires. Le combat métapolitique, le combat d’idées, pose les problèmes, déplace le champ idéologique, ouvre la fenêtre d’Overton (le spectre des idées acceptables), en ce sens il prépare le terrain au combat politique et électoral qui doit (ou devrait) permettre à son tour de nouvelles avancées.

Chaque acteur – politique ou métapolitique- doit accepter les règles de l’autre. Moins d’auto censure dans le champ métapolitique. De la prudence – mais pas de la trahison – dans le champ politique. Même si certains l’oublient, il est nuisible de tirer dans le dos de ses frères d’armes. Lorsqu’il a du sens le combat électoral participe aussi du combat métapolitique. Dans les années 1990 la revue doctrinale du FN – Identité – a participé de l’éclosion postérieure du courant identitaire. Plus près de nous la campagne présidentielle de Zemmour a fait connaître du grand public les thématiques du Grand Remplacement et de la remigration.

– Vous constatez la diffusion des idées identitaires, avec la création d’organes médiatiques comme TV Libertés, Frontières, la droitisation du JDD, de Valeurs Actuelles, d’Europe 1, et une croissance électorale du mouvement national, en France comme à l’étranger… Selon vous, assistons-nous à un mouvement dextrogyre, selon la terminologie de Guillaume Bernard ?

Il y a vingt ans, en matière d’information, il n’y avait rien d’autre ou presque (à l’exception de Présent et de Radio courtoisie, honneur leur soit rendus !) que les médias de grand chemin. Aujourd’hui une plus grande pluralité s’impose avec les réseaux sociaux, les médias alternatifs, de plus en plus nombreux, les podcasts et les médias de transition.

Qu’appelez-vous médias de transition ?

Les médias qui ont accès aux grands financements privés et publicitaires, tout en faisant une place aux opinions dissidentes (Valeurs actuelles, le JDD, Europe 1, CNews,etc…). Cela permet un désenclavement des hommes et des idées et contribue à ouvrir la fenêtre d’Overton. C’est extraordinairement positif. D’autant que ces médias de transition concurrencent et par là même finissent par influencer les médias mainstream. Reste néanmoins que le centre de gravité politique médiatique et idéologique reste à gauche.

Pourquoi ?

À cause du cordon sanitaire : sur le champ politique, en France mais pas seulement, les voix nationales sont gelées. Elles ne pèsent pas, donc elles ne comptent pas. Mais une fois effacé (cancellisé) le tiers droit de l’hémicycle et la partie droite du « camembert » de l’opinion, le centre de gravité de la vie politique et idéologique est déporté à gauche. Et c’est la gauche qui domine et intimide l’ensemble de la droite.

Ce cordon sanitaire existe aussi dans les administrations, les entreprises et les universités. Extrême gauche et extrême centre ont droit de cité mais nationaux, identitaires, conservateurs et catholiques doivent souvent faire profil bas. Et laisser les autres tenir le haut du pavé sans trop oser répondre. Comme la gauche a le monopole du crachoir, à chaque événement, elle créé des cascades d’opinion favorables aux thèses des minorités antiracistes, alarmistes climatiques, immigrationnistes ou LGBTQX.

– Vous évoquez à plusieurs reprises dans votre ouvrage la présence de francs-maçons, en politique comme dans les rouages de l’administration. Comment évaluez-vous leur influence ?

Elle est d’abord idéologique : on le voit sur les lois sociétales, les lois sur la vie et sur la mort, dont ils restent les inspirateurs. Mais ce sont eux aussi – c’est moins connu – qui interdisent ou valident, autorisent ou réglementent, les atteintes aux libertés et l’usage des avancées technologiques. En voici un exemple. A la fin des années 2000 les forces de sécurité ont vu ce que l’ADN pouvait apporter à la police scientifique. D’où l’idée de créer un fichier des empreintes génétiques : ce fut alors Ramiro Riera qui en fut chargé, il était inspecteur général de l’administration mais surtout représentant de l’amicale maçonnique du ministère de l’Intérieur. Un ministère où les « frères » sont très présents, dans les syndicats de police notamment. Et à chaque alternance politique place Beauvau, le Grand Orient et la Grande loge nationale de France (GLNF) roquent pour les grands postes préfectoraux (et inversement !). Ceci étant il y a aussi des préfets catholiques. L’un d’entre eux m’a raconté une anecdote plaisante. L’ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac, Bertrand Landrieu, lui avait proposé de devenir secrétaire général du comité économique social et environnemental (CESE). Un endroit où il y autant de francs-maçons que de rats dans une meule de fromage.

Objection du pressenti :

[- « Mais que vais-je aller faire là-bas vous savez bien que suis talla »

-« Justement vous serez neutre, vous pourrez arbitrer impartialement les luttes d’obédiences et de coteries »]

– Vous écrivez que vous êtes baptisé, que c’est toujours avec émotion que vous entrez dans les églises, que le mystère chrétien vous trouble mais que l’Ancien Testament vous rebute et vous expliquez même que Dieu ne vous a pas donné la grâce, alors qu’Il ne la refuse pas à ceux qui la lui demande. Pouvez-vous développer ce qui vous gêne dans la foi catholique ?

A question directe. Réponse directe et…nuancée. Je me sens assez étranger à Yahweh, le Dieu jaloux de la bible. Et, malgré les souvenirs du catéchisme, les lieux saints et la Palestine ne sont pas au cœur de ma géographie imaginaire. Pour autant je sais qu’à la différence des autres grands monothéismes, le christianisme, l’helléno christianisme est une religion de l’incarnation, où Dieu se fait homme et où on trouve le culte des saints, le culte marial avec ses madones et ses piéta. On trouve même des « paternités » : Joseph avec l’enfant Jésus dans ses bras et, plus rare, dans certaines églises baroques de Bavière, Dieu le père portant dans ses bras son fils sacrifié.

Mais nous ne pouvons, ni les uns, ni les autres, échapper à une contradiction. Élément clé de l’histoire et de l’identité de l’Europe, le christianisme est aussi une religion universelle, voire, dans sa forme sécularisée, une religion de l’universel (Marcel Gauchet). Ce qui fut une force pour l’Europe se retourne contre elle au moins depuis Vatican 2. Voyez le discours des évêques et des papes sur l’immigration et pas seulement les propos irresponsables de François à Lampedusa mais aussi les textes de Jean-Paul II et de Benoît XVI, tels qu’ils ont été magistralement analysés par Laurent Dandrieu dans L’église et l’immigration : le grand malaise. Voyez aussi à chaque conclave la tentation, a minima médiatique, de chercher un pape hors d’Europe même si François et Léon XIV sont encore des Européens.

Dans le même temps c’est une démarche identitaire qui motive les born again d’Academia Christiana tout comme la progression du nombre des baptêmes d’adultes et d’adolescents, en partie conséquence d’une communautarisation des enfants à travers des troupes scoutes et des écoles privées. La meilleure synthèse reste l’enseignement des humanités traditionnelles. Qu’il reste souvent à se réapproprier et à réacquerir.

Face à la tentative de légalisation de l’euthanasie, nous ne pouvons taire nos réticences ni nos inquiétudes

La Croix a recueilli des réactions épiscopales face à la loi sur l’euthanasie. Mgr de Moulins-Beaufort :

« Face à ce moment grave pour le pays, nous ne pouvons taire nos réticences et nos inquiétudes à l’égard d’un texte qui utilise des termes ambigus pour mieux édulcorer les réalités qu’il prépare. Au départ, le président et le gouvernement affirmaient vouloir une loi qui s’applique à quelques rares cas de malades dans l’impasse. La suite a montré qu’il s’agit d’instaurer un droit à demander et à donner la mort qui va avoir un impact extrêmement dangereux pour l’ensemble de la société ».

Mgr Rougé, évêque de Nanterre et l’un des porte-parole désignés par la CEF sur ce dossier :

« Qu’on nous comprenne bien : nous ne sommes pas là pour défendre une position confessionnelle mais un principe d’humanité. Certes, comme croyants, notre attachement à la vie comme don reçu nous stimule. Mais nous ne parlons pas en défense du dogme. Notre souci, partagé avec beaucoup d’autres – malades, soignants, éthiciens, juristes, philosophes, responsables d’associations – est de mettre en garde contre une fuite en avant qui fait tomber les uns après les autres les garde-fous qu’on prétendait ériger. »

« Cette première lecture à l’Assemblée nationale n’est qu’une étape. Avant l’adoption de la loi, le parcours législatif est encore long et l’on ne peut exclure qu’il y ait entre-temps un sursaut de sagesse. Mettons ce temps à profit pour continuer à expliquer et à convaincre, à s’impliquer toujours plus au service des plus fragiles et de la société. »

Il rappelle la parole du cardinal André Vingt-Trois :

« L’important n’est pas de manifester mais de se manifester. »

Euthanasie : La stratégie de lobbying qui consiste à mettre un « pied dans la porte » est consciente et éprouvée

Lu sur Gènéthique :

Les adversaires de l’euthanasie mettent souvent en garde contre une « pente glissante » vers de nouveaux amendements considérés comme inacceptables. De fait, lorsque la légalisation de l’euthanasie connait une « avancée » dans un pays, cette « avancée » est suivie par des actions de lobbying pour étendre ce « droit » à de nouvelles catégories de la population. Aux Pays-Bas, le « droit à l’euthanasie » en vigueur depuis 2002 a été étendu en avril 2023 pour inclure les enfants de moins de 12 ans.

Cependant, l’image d’une pente glissante laisse entendre que le mouvement vers le bas est inéluctable. On glisse sans pouvoir s’accrocher à quoi que ce soit pour se retenir dans sa chute. Personne n’en porte la responsabilité.

Or ici, l’évolution que l’on constate dans chaque pays qui a légalisé l’euthanasie est le fruit d’actions concertées. La stratégie de lobbying qui consiste à mettre un « pied dans la porte » est consciente et éprouvée.

Lors des discussions au sein de la Commission des Affaires sociales du 11 avril 2025, il apparait que si le rapporteur général de la proposition de loi, Olivier Falorni (Les Démocrates) s’oppose à l’amendement qui prévoit d’euthanasier des personnes l’ayant mentionné dans leurs directives anticipées, c’est surtout pour éviter les blocages et obtenir l’approbation du texte dans ses grandes lignes.

En revanche Guillaume Trichard, Grand Maître du Grand Orient de France, a réclamé avec vigueur que soit autorisé l’accès à l’euthanasie pour les enfants. Le député LR Patrick Hetzel reconnait que cette position existe au sein de la commission parlementaire, cependant il comprend ses partisans qui n’insistent pas : « ils ont conscience que, stratégiquement, ils n’ont pas intérêt à la mettre en avant ». Comme Olivier Falorni, ils avancent pas à pas, sans dévoiler immédiatement leurs véritables intentions, ce qui risquerait de dresser l’opinion publique contre eux.

« Nous devons être astucieux et ne pas sembler excessifs », écrivait l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) dans un mail adressé à ses adhérents en septembre 2022. « Nous devrons accepter des concessions qui ne seront que temporaires, transitoires. Car dès lors que le principe même de l’aide active aura été voté, le front des anti-choix aura été brisé et nous pourrons enfin avancer rapidement et faire évoluer la loi vers ce que nous souhaitons tous : une loi du libre choix qui ne comporte aucune obligation pour quiconque ».

C’est pourquoi les déclarations du ministre de la Santé Catherine Vautrin dans Le Parisien d’aujourd’hui sur l’encadrement “strict” de cette loi sont tout à fait mensongères. Les fameux garde-fous avancés (le patient devra être atteint d’une maladie incurable, avec un pronostic vital « en phase avancée ou terminale », être majeur, conscient et capable d’exprimer une volonté libre et éclairée, la substance létale sera administrée par le patient lui-même dans l’immense majorité des cas, délai de réflexion de 48 heures, exclusion de toute directive anticipée ou demande venant d’un tiers) sont destinés à être abrogés, une fois la loi adoptée.

L’euthanasie, stade terminal de la décomposition familiale

Jean Gauthier, cardiologue réanimateur et chercheur en thérapie cellulaire, dénonce dans la revue Ombres et Lumière le manque de soins palliatifs et insiste sur la nécessité de renforcer la cellule familiale pour accompagner la fin de vie :

[…] J’ai scruté de près les chiffres des soins palliatifs en France : la Cour de Comptes évalue à 350 000 les Français qui en ont besoin, l’OMS pose une estimation à 450 000, quand l’annuaire du Ministère 2023 parle de 150 000 prises en charge effectives. Si on se projette avec les critères de l’OMS, les besoins vont s’étendre : en 2050, 1 million de Français en auront besoin, contre seulement 500 000 prises en charge, si l’on poursuit sur notre ligne. Il faudra que cette moitié des personnes, pour lesquelles le système public ne pourra rien faire, puisse être accompagnée à domicile. Des équipes devront se former autour du médecin traitant, avec bien sûr plus de relais des associations. Mais le problème principal, ce sont les familles, sur lesquelles les attentes vont reposer de plus en plus. Aujourd’hui, la famille nucléaire existe moins : les proches sont loin les uns des autres. Il va falloir qu’elle se rapproche, communique plus, mutualise son action. L’Etat n’en n’a pas conscience, mais c’est le renforcement du noyau familial auprès des patients qui va être la solution.

Les Français touchés de près par le handicap n’en font-ils pas déjà l’expérience ?

Ceux qui sont confrontés au handicap vivent quelque chose de prémonitoire : d’une part, les familles ne sont pas préparées à ce qui leur arrive, d’autre part, la difficulté d’assumer la charge est très difficile pour les familles monoparentales. Quant aux familles nombreuses, elles ne sont pas forcément bien organisées : c’est là que doit intervenir l’Etat de manière plus importante. On n’a pas besoin d’une loi, mais d’un budget ! La famille va devenir encore plus aidante, et pour cela, elle aurait besoin d’être salariée. L’Etat le fait dans certaines situations, mais sur des périodes courtes. Malheureusement, les patients en fin de vie, ou les personnes handicapées, ne peuvent pas bloquer les autoroutes, mettre du fumier devant les préfectures… A l’heure des restrictions budgétaires, la variable d’ajustement, c’est eux.

De quelle manière avez-vous perçu l’attitude des familles, lors d’hospitalisations ou de fin de vie, auprès de vos patients ?

Beaucoup de mes patients, avec des insuffisances cardiaques, étaient ré-hospitalisés régulièrement, et j’ai assisté à toutes sortes de situations : le cercle familial qui peu à peu se reforme autour du patient, et prépare avec soin le retour chez lui, ou, au contraire, le désintérêt progressif, le retour compliqué, le découragement des proches. J’ai connu des patients qui incarnaient la théorie du déchet : voyant que la famille rencontrait des difficultés à suivre, ou exprimait un désagrément, ils lâchaient psychologiquement. Pour beaucoup, la demande d’euthanasie est liée à un environnement familial moins fort. Si la famille lâche, le patient lâche. La personne ne supporte pas d’être déchue ; beaucoup disent « je ne veux pas être une charge pour ma mère », ou « pour mes enfants ». J’ai vu des proches, pendant que leur parent était hospitalisé, vendre la maison de ce dernier, qui a ressenti comme un rejet de sa famille. Alors cet homme a demandé de ne plus être soigné pour ne pas gêner son entourage. L’Eglise catholique a nommé cela, avec justesse, la culture du déchet.

Comment éviter que n’émerge, au sein même des familles, cette culture du déchet ?  

Au milieu de tout cela, il est déjà important que la famille prenne conscience du problème, et anticipe la fin de vie des parents. Est-ce que certains vont donner une aide financière, participative, physique ? Il faut cependant se méfier de retomber dans le travers d’une discrimination familiale homme / femme, sous prétexte d’améliorer les choses. L’idée, c’est que la famille constitue une équipe avec ses membres, et plus largement avec les aidants extérieurs et les bénévoles. Il faut signer des conventions, simplifier au maximum le quotidien. Aujourd’hui, on est tellement à l’opposé de ça : on est parfois plus en famille sur les réseaux sociaux qu’avec sa propre famille. Ce n’est pas en votant cette loi que les députés français trouveront une issue, mais en soignant la famille qui est la première préoccupation des Français.

Le gouvernement italien conteste la loi sur l’euthanasie adoptée en Toscane

Vendredi 9 mai, le gouvernement italien a contesté la loi adoptée en mars par la région de Toscane qui autorise le suicide assisté. Il s’agissait de la première région italienne à prendre de telles dispositions. L’opposition a déjà fait appel de la loi.

Une première personne est décédée après un suicide assisté vendredi.

Aide active à mourir : lettre ouverte d’un simple citoyen aux députés

Mesdames et Messieurs les députés,

En tant que simple citoyen, je tenais à vous alerter sur le fait que la loi sur « l’aide active à mourir » ne relève ni de la compassion, ni de la fraternité, ni de la liberté, ni de la remédiation à la souffrance et au désespoir. C’est même tout le contraire.

Pour tenter de vous en convaincre, je vous propose cette analogie toute simple :

Imaginez qu’une loi sur « l’aide active à mourir politiquement » soit proposée. Une loi qui permettrait de précipiter activement la chute d’un élu qui souhaiterait en finir avec la vie politique. Non pas en l’aidant à se reconvertir, mais bien en l’achevant politiquement (par exemple, en montant de toutes pièces une affaire de corruption ou de mœurs, que les médias seraient tenus de relayer, en guise d’injection létale.).

Cette loi vous paraîtrait-elle abjecte ? De mauvais goût ? Inconvenante ? Irrespectueuse ? Ce serait bien normal, et ce serait bon signe. Cela signifierait simplement que vous êtes conscients de la grandeur de votre tâche, et que vous êtes attachés à la valeur, à la dignité, à la noblesse de la vie politique, qui dépasse votre propre personne.

Cette loi vous paraîtrait-elle dangereuse ? Vous sentiriez-vous plus ou moins menacé par elle, même si vous n’êtes pas concerné a priori ? Vous auriez bien raison. Il n’est pas difficile d’imaginer toutes les dérives possibles qu’entraînerait une telle loi, et les menaces qu’elle ferait rapidement peser sur les élus les plus vulnérables.

Cette loi serait-elle, selon vous, une loi de fraternité ? Une loi de compassion ? L’élu qui ne parviendrait plus à supporter la pression et les moqueries des médias, la cruauté des opposants, le poids écrasant de ses responsabilités, trouverait-t-il dans cette loi réconfort, fraternité, compassion à son égard ? Ne serait-ce pas tout le contraire ? La compassion ne consisterait-elle pas plutôt dans une écoute attentive et bienveillante, et dans le fait de pallier autant que faire se peut les difficultés rencontrées ?

Cette loi serait-elle, selon vous, une loi de liberté ? Pensez-vous qu’un élu qui demanderait de faire appliquer cette loi à lui-même le ferait en toute liberté ? Ne serait-il pas au contraire entièrement contraint par les difficultés qu’il rencontre, parce qu’il ne voit plus aucun autre choix et que sa volonté capitule ? Est-ce faire usage de sa liberté que de prendre une telle décision dans de telles conditions ? Ne serait-ce pas plutôt en étant soutenu, dans un accompagnement aussi humble et démuni soit-il, que sa liberté aurait des chances de pouvoir s’exprimer vraiment ?

Cette loi diminuerait-elle un tant soit peu les souffrances, le désespoir, que peut parfois occasionner la vie politique ? Non, bien sûr. Bien au contraire, en légitimant le fait de pouvoir provoquer activement la mort politique, c’est l’ensemble du corps politique qui s’en trouverait grandement fragilisé, sentant en permanence le poids de cette terrifiante épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

Ainsi en va-t-il de la loi sur « l’aide active à mourir ». Les personnes véritablement attachées à la vie, et conscientes de sa valeur, savent que cette loi est une ignominie dont les conséquences seront dévastatrices. Soyez bien certain que ce vote sera le plus important de votre mandat.

En vous remerciant pour l’attention que vous voudrez bien accorder à cette lettre, je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs les députés, l’expression de ma respectueuse considération.

Un simple citoyen.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Léon XIV élu, vive l’Eglise !

Suite à l’élection du nouveau Souverain Pontife, tous les pronostics sont ouverts et nombreux sont ceux qui s’évertuent à annoncer la couleur de ce prochain pontificat. N’y aurait-il pas pourtant autre chose à voir ou à dire ? Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :

A la mort du pape François, j’avais publié pour Valeurs Actuelles une chronique intitulée Le pape est mort, vive l’Eglise ! Quelques jours après l’élection du 267ème successeur de saint Pierre, je reprends à bon compte la formule pour le nouveau pontife, découvert le 8 mai dernier : « Léon XIV élu, vive l’Eglise ! »

Le jour de la fin de la seconde guerre mondiale, faut-il y voir un clin d’œil de la Providence suggérant que le nouveau pape apportera la paix à l’Eglise. Comme l’écrivait Laurent Dandrieu, « ramener la paix dans l’Eglise est la condition sine qua non pour que l’Eglise puisse la prêcher au monde ».

Oui, l’Eglise est singulière et divine. Elle est au-dessus du temps. Au-dessus de la faiblesse des hommes. Au-dessus de leurs éventuels calculs ou combinaisons d’appareils. Au-dessus de tel ou tel pape. Qui pourrait prétendre sauver l’Eglise, alors que c’est elle qui a la responsabilité, dans l’histoire du monde et des hommes, d’être le sel de la terre. Suprême, exigeante et noble mission que celle de donner du goût ! La mission de l’Eglise ? Faire entendre cette “bonne nouvelle” à tous les hommes, afin d’éclaircir le grand mystère de leur vie.

Une immense charge

Dès l’apparition du nouvel homme en blanc au balcon des bénédictions, place Saint-Pierre, les spéculations allaient bon train. Léon XIV serait-il le continuateur de François ? Le fossoyeur de la gouvernance du précédent pontificat ? De quel parti ce pape inattendu était-il le candidat ? Quels arrangements ou quelles alliances ont été articulés pour lui permettre de revêtir la soutane blanche ? Cette vision, politique et humaine, est évidemment trop tentante pour ne pas se laisser surprendre à y succomber. Et si bien entendu ces réalités d’appareils n’échappent pas aux sociétés composées d’hommes – qu’il s’agisse de l’Eglise elle-même – il n’empêche, l’on se perd en de telles conjectures. Il n’y a pas à se réjouir que Léon XIV soit un « pape synodal » ou qu’il ait pris un nom en continuité d’un pontife antérieur au concile Vatican II. Il y a, pour les baptisés, à recevoir ce successeur de Pierre et à prier pour lui. Immense charge en effet que de gouverner l’Eglise dans le contexte actuel de déséquilibres géopolitiques majeurs, d’une révolution numérique dont on ne perçoit pour le moment qu’une partie des bouleversements critiques qu’elle obère.

La force du silence

Pour le moment, trois gestes successifs laissent apparaître le début d’une physionomie pontificale. Premièrement, il est apparu au monde, le jour de son élection, à la fois ému et avec une certaine dignité verticale, vêtu de la mosette et de l’étole pétrinienne. En faisant prier la foule le Je vous salue Marie, en lisant un discours préparé, Léon XIV frappait sa première intervention du sceau du contrôle et de la prière. Deuxièmement, le lendemain de son élection, à l’occasion de sa première homélie publique, le pape rappelait combien le manque de foi entraîne souvent des drames et avertissait des dangers de l’athéisme de fait et des faux bonheurs qu’il promet « la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir ». Troisièmement, hier samedi, Léon XIV retrouvait les cardinaux pour une séance à huis clos, sorte de discours de politique générale à l’aube de son pontificat. Auprès d’eux il insistait sur les vertus du silence et de la retenue : « Dieu aime se communiquer, plus que dans le fracas du tonnerre et des tremblements de terre, dans le murmure d’une brise légère, ou comme certains le traduisent, dans une voix subtile de silence. » Cette force du silence, le cardinal Sarah en avait fait un livre au succès retentissant.

Ces signaux faibles, il est possible de les noter, d’en dresser le constat. Pour le reste, bien malin celui qui sait ce qui se déroule dans le cœur et l’âme du pontife. Plutôt que de « parler à la place de », il est plus sage de se mettre à l’écoute de Léon XIV. Et de souhaiter de grand cœur un grand apaisement pour une Eglise dont la mission est bousculée en interne par la faiblesse de ses membres et au dehors par un monde vivant comme si Dieu n’existait pas. L’unité intérieure au service de la mission extérieure. A la grâce de Dieu.

Le presbytère de l’église Saint-Maurice, dans le 10e arrondissement de Marseille, a été cambriolé

Le presbytère de l’église Saint-Maurice, dans le 10e arrondissement de Marseille, a été cambriolé dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 mai. Les habitants du quartier Pont-de-Vivaux sont choqués.

L’église Saint-Maurice est à l’abandon, fermée depuis 2019 et sans prêtre pour la paroisse depuis autant d’années. Le bâtiment, construit en 1964, est en mauvais état et le diocèse n’a pas la capacité financière de restaurer et d’entretenir un tel bâtiment, à l’architecture dépassée. Le diocèse souhaite la vendre.

La Promenade « Philippe de Villiers » inaugurée aux Sables-d’Olonne

Mêlant l’émotion à la reconnaissance, quelques centaines de Vendéens et de Sablais ont accompagné ce samedi 10 mai Yannick Moreau, maire des Sables et Alain Leboeuf, président de la Vendée, entourant Philippe de Villiers qui découvrait la plaque à son nom. Même si Philippe de Villiers s’est félicité d’avoir, comme Victor Hugo, une voie à son nom de son vivant, Les Sables-d’Olonne poursuivait ce jour là une tradition déjà solidement établie : tous les vainqueurs du Vendée Globe et son co-créateur Philippe Jeantot ont déjà leur rue aux Sables ! Car c’est bien à l’autre créateur du Vendée Globe et à son succès planétaire que Yannick Moreau dédiait cette Promenade ensoleillée, entre le Lac de Tanchet et la mer en la baptisant « Philippe de Villiers ».

Le lauréat du jour a d’ailleurs raconté son souvenir du Boc Challenge, remporté en 1983 par Philippe Jeantot, et le film « Le Grand Sillon » que son sponsor avait chargé Le Puy du Fou et la radio Alouette de réaliser. L’une de ses premières décisions après son élection à la présidence du Conseil Général de la Vendée en 1988 fut la rencontre avec Philippe Jeantot et la création du Vendée Globe, «sans escale et sans assistance». Un an après, la première édition partait des Sables et les voiliers portaient sur les mers du monde le double cœur vendéen, emblème toujours affiché par les quarante skippers de la dernière épreuve qui recevaient ce même jour leurs récompenses.

Après le dévoilement, Yannick Moreau et Alain Leboeuf ont rivalisé de remerciements pour décrire l’action de Philippe de Villiers, pendant vingt-deux ans à la tête du Département «devenu Province». Action dans les domaines économiques, routiers, culturels, mémoriels… Et nombre des participants à cette cérémonie y retrouvaient la fierté d’y avoir participé, les anciens conseillers généraux, collaborateurs territoriaux retraités, élus et chefs d’entreprises. Et bien sûr un fort contingent de Puyfolais, acteurs et responsables, anciens et actuels, car les deux intervenants, fidèles spectateurs du Puy du Fou, ont rappelé cette création unique, au succès mondial, par la détermination de celui qui voulait «que les Vendéens relèvent la tête, accusés qu’ils étaient d’être du mauvais coté de l’Histoire».

Avec un sommet indépassable, la présence modeste et imposante d’Alexandre Soljénitsyne pour le bicentenaire du soulèvement vendéen et de sa répression sanglante. Yannick Moreau avait rappelé son recrutement qui changeait la destinée dans laquelle il s’était engagé tandis qu’Alain Leboeuf confirmait que, succéder à Philippe de Villiers, quinze ans après, «l’obligeait aujourd’hui encore». Comme tous les Vendéens fidèles !

Henry Renoul

« On va brûler ton église », « Allah Akbar » : à Avignon, un prêtre menacé dans son église

Un prêtre de la paroisse de Montfavet à Avignon dans le Vaucluse a été menacé, samedi 10 mai au soir. Vers 19h50, quatre jeunes adultes l’ont contacté et lui ont demandé à entrer dans l’église. À l’intérieur, ils ont insulté le curé et déclaré vouloir mettre le feu à l’édifice avant de prendre la fuite.

“Ils ne m’ont pas insulté moi personnellement, c’était de la provocation et des propos injurieux, à l’encontre de la religion catholique”.

La victime a depuis déposé plainte. Une enquête a été ouverte.

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