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Victoire par KO contre les boxeurs transgenres

World Boxing, la Fédération internationale de boxe, a annoncé rendre obligatoires les tests de genre pour les athlètes souhaitant participer à ses compétitions. Une réponse à la polémique autour d’Imane Khelif, championne olympique de boxe aux JO de Paris 2024.

Tous les athlètes de plus de 18 ans qui souhaitent participer à un tournoi organisé ou sanctionné par World Boxing devront désormais se soumettre à un test génétique PCR “afin de déterminer leur sexe à la naissance et leur éligibilité à concourir”, déclare l’instance dans un communiqué. World Boxing, la fédération reconnue par le CIO qui régira la boxe aux JO-2028, a expliqué mettre en place cette mesure à la suite de la controverse née de la participation aux JO 2024 de l’Algérien Imane Khelif, médaillé d’or à Paris.

World Boxing a déclaré avoir informé la Fédération algérienne de boxe que Khelif devrait se soumettre à un test de genre si elle souhaitait participer à la Box Cup d’Eindhoven, aux Pays-Bas, du 5 au 10 juin prochain, ou à tout autre de ses événements.

Le sacre de Khelif sur le ring de Paris-2024, de même que celui de la Taïwanaise Lin Yu-ting chez les -57 kg, toutes deux accusées d’être des athlètes transgenres, avait déclenché une polémique.

Les évêques de l’État de Washington intentent une action en justice contre la loi obligeant les prêtres à violer le secret de la confession

Les évêques et les prêtres catholiques de l’État de Washington ont intenté un procès contre la loi qui menace les prêtres d’une peine de prison s’ils refusent de violer le secret de la confession.

Le projet de loi, signé au début du mois par le gouverneur démocrate libéral Bob Ferguson, ordonne aux prêtres de divulguer certains cas d’abus signalés, même s’ils en entendent parler dans le confessionnal. Ferguson, favorable à l’avortement et à l’agenda LGBT, a fait référence à sa prétendue foi catholique pour tenter de détourner les critiques.

L’État fait déjà l’objet d’une enquête fédérale du ministère de la justice en raison de cette loi.

L’action en justice souligne que le projet de loi violerait 2 000 ans d’histoire de l’Église dans un « acte de discrimination religieuse éhonté ».

La plainte note également que, si Washington a supprimé les privilèges accordés aux prêtres catholiques, il a élargi les exemptions pour les professionnels qui apprennent l’existence d’abus.

Les actions de l’État ne posent pas seulement des problèmes temporels, mais aussi des problèmes éternels.

Comme l’écrivent les avocats des évêques :

Placer le clergé devant le choix entre une sanction pénale temporelle et la damnation éternelle, interférer avec la gouvernance interne et la discipline de l’Église catholique, et cibler la religion pour l’abrogation de tous les privilèges, est une violation patente des clauses de libre exercice et d’établissement du premier amendement de la Constitution des États-Unis, une violation de la clause d’égale protection du quatorzième amendement de la Constitution des États-Unis, et une violation de l’article I, section 11, de la Constitution de l’État de Washington.

« Pendant des siècles, les prêtres catholiques ont été prêts à mourir en martyrs plutôt que de violer ce devoir sacré », a déclaré aux médias Hiram Sasser, avocat du First Liberty Institute. “Quelques politiciens de l’État de Washington ne les briseront pas. Et la Constitution les protège”.

Messe le 2 juin en l’église Saint-Just à Lyon

À l’occasion des 350 ans des apparitions du Sacré-Cœur, Notre-Dame de Chrétienté se consacrera solennellement au Cœur de Jésus lors de la messe de clôture du pèlerinage de Pentecôte.

Pour s’y préparer, une neuvaine de messes est organisée partout en France, du 28 mai au 5 juin.

À Lyon, vous êtes tous invités à participer à la messe ce lundi 2 juin à 18h45 à Saint-Just.

Ils auraient du voler le vrai

La statue de cire d’Emmanuel Macron a été volée dans la matinée du lundi 2 juin au musée Grévin à Paris dans le 9e arrondissement. L’action a été revendiquée par Greenpeace.

Deux femmes et un homme qui paraissaient être des touristes visitant le musée Grévin se sont changés pour se faire passer pour des employés du musée. Ils ont ensuite volé la statue de cire qui n’était pas scellée. Les voleurs ont réussi à partir avec la statue en passant par une sortie de secours et en cachant la statue sous une couverture.

Haute-Loire : Mgr Baumgarten bénit un nouveau calvaire

Il y a un an, nous évoquions un projet de création d’un calvaire sur le terrain privé d’une famille de catholiques qui veut poser un acte de foi, en Haute-Loire dans le petit village de saint-Vincent à 20 kilomètres au nord du Puy-en-Velay. Mgr Baumgarten, évêque du diocèse a soutenu le projet et l’a béni le 29 mai, fête de l’Ascension.

La cérémonie s’est déroulée en fin d’après-midi sur un terrain privé en bordure d’un chemin, à 300 mètres en contrebas du GR 765, le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Environ 250 personnes étaient réunies, dont des scouts d’Europe. La croix s’élève à une hauteur de 5 mètres.

Des laïcards un peu perdus auraient bien voulu s’opposer au projet, mais le calvaire a été érigé sur une propriété privée. Jeudi soir, quelques personnes ont planté, en signe de protestation, « l’arbre de la laïcité », un saule crevette…

Vente d’enfant et blasphème

Comme si la sainte Vierge avait vendu l’enfant Jésus pour un plat de lentilles ! Marie a conçu, porté, mis au monde, élevé Jésus et elle l’a suivi jusqu’à sa mort et même après !

Ce colloque aura lieu à l’Université Paris Panthéon Assas :

Voir ici le programme de cette journée de propagande (inscription gratuite…).

Pologne : victoire du candidat de droite, grâce à l’union des droites

Karol Nawrocki, soutenu par le parti Droit et Justice (PiS), a remporté l’élection présidentielle en Pologne avec 50,89% des voix face au maire pro-UE de Varsovie, Rafal Trzaskowski. Il s’agit d’un revers majeur pour le gouvernement pro-UE du pays. Le président conservateur sortant Andrzej Duda a immédiatement félicité Karol Nawrocki. La participation s’est élevée à 71,63%.

Les présidents polonais exercent une certaine influence sur la politique étrangère et de défense de leur pays. Ils disposent surtout d’un pouvoir de veto au niveau législatif, qui ne peut être annulé que par une majorité des trois cinquièmes au Parlement – ce dont ne dispose pas le gouvernement en place. Les réformes prévues par le Premier ministre Donald Tusk, ancien président du Conseil européen arrivé au pouvoir en 2023, ont été bloquées par l’actuel président en exercice Andrzej Duda.

La victoire de Karol Nawrocki permet de bloquer le programme progressiste du gouvernement concernant notamment l’avortement et la propagande LGBT+. Karol Nawrocki critique aussi les plans d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’Otan et souhaite réduire les avantages pour les réfugiés ukrainiens. De nombreux partisans de Karol Nawrocki souhaitent davantage de restrictions en matière d’immigration et une souveraineté accrue de leur pays face à l’Union européenne. Sa victoire pourrait entraîner de nouvelles élections législatives.

Il a gagné en raison du soutien de la droite nationale. Au premier tour, Nawrocki avait rassemblé 29,5% des suffrages. Crédité de 14,81% au premier tour, le parti Confédération a soutenu Nawrocki lors du duel final. Le candidat Grzegorz Braun, royaliste, fort de 6,34% au premier tour du scrutin, a permis la victoire de Nawrocki.

Même Libé parle d’histoire de dingues

Lu dans Libé à propos de l’ancien député Joachim Son-Forget (qui se prend désormais pour une femme et se fait appeler Eva) :

Une histoire de dingue à l’Assemblée. Eva Son-Forget s’est introduite ce dimanche 25 mai dans la chambre de Manon Bouquin, députée Rassemblement national (RN) de l’Hérault, au 101 rue de l’Université, dans le VIIe arrondissement de Paris. L’immeuble, qui appartient à l’Assemblée nationale, abrite les bureaux de nombreux parlementaires et fait aussi office de résidence avec chambres à coucher. Comme ancienne députée, Eva Son-Forget (sous la bannière de La République en marche, entre 2017 et 2022, élue sous le nom de Joachim Son-Forget, avant d’annoncer sa transition de genre en 2024) y a toujours accès avec son badge, dont elle s’est servie pour accéder à l’accueil, désert le week-end, où Manon Bouquin avait laissé les clés de sa chambre. Elle y aurait passé plusieurs heures et en serait sortie après avoir vidé le minibar qui contenait des jus de fruits, de l’eau et de l’alcool, et emportant avec elle deux robes et une vestes laissées par l’élue d’extrême droite, pour que les services de l’Assemblée les portent au pressing. Contactée, l’élue RN confirme les informations de Libé, qu’elle a elle-même apprises ce mercredi 28 mai, par les services de la résidence, qui l’ont également informée du dépôt d’une plainte. Un collaborateur d’élu aurait vu, le lundi matin, Son-Forget se faire courser par la sécurité du bâtiment.

Un institut coranique proche des Frères Musulmans au cœur de la Bourgogne

Frontières a accueilli Pascal Lepetit, auteur et délégué Identité et Libertés de la Nièvre. Il a participé à la série-documentaire “La France d’Après” de Jordan Florentin. Précisément l’épisode 2 “Frérisme au cœur du Morvan”, un épisode dans lequel Jordan interroge les salariés de l’IESH, un institut coranique proche des Frères Musulmans. 

Sommaire :

  • 00:00 : Intro
  • 05:50 : Le Flash
  • 12:15 : Le Réveil des Idées avec Pascal Lepetit, auteur et délégué Identité et Libertés de la Nièvre. Il a participé à la série-documentaire “La France d’Après” de Jordan Florentin. Précisément l’épisode 2 “Frérisme au cœur du Morvan”, un épisode dans lequel Jordan Florentin interroge les salariés de l’IESH, un institut coranique proche des Frères Musulmans.
  • 32:15 : La Chronique de Lauriane Bernard
  • 37:03 : L’Interview Frontale avec Hanane Mansouri, députée de l’Isère et porte-parole de l’UDR. Nous échangeons sur la proportionnelle aux législatives. Le Premier ministre François Bayrou compte demander à l’Assemblée nationale de voter en faveur d’un mode de scrutin à un tour qui s’appliquerait sur tout le territoire. Également au programme, les mesures de Bruno Retailleau dans sa lutte contre l’islamisme en France. Le Ministre de l’Intérieur souhaite notamment inscrire dans la Constitution la phrase “Nul ne peut se prévaloir de sa religion pour échapper à la règle commune”.

Le site du Vatican a été modernisé

La page du site internet du Saint-Siège a été mise à jour et s’adapte désormais à la taille de l’écran.

En revanche les pages internes restent identiques : bulletin quotidien, curie, évènements

La Sicile s’attaque à l’objection de conscience sur l’avortement

L’Assemblée régionale sicilienne (Ars), qui se targue d’être le plus ancien parlement du monde, a approuvé un texte de loi composé de sept articles et intitulé « « Règlement en matière de santé », dont l’article 3 stipule que les autorités sanitaires régionales et les hôpitaux doivent annoncer des concours réservés exclusivement au personnel non objecteur de conscience dans le domaine de l’avortement.

Que se passerait-il si le personnel lauréat du concours changeait d’avis sur la pratique des avortements ? Pour le législateur, il faudra chercher un autre emploi. L’article 3, troisième alinéa, précise en effet :

« Les avis de concours, dans ce cas, prévoient la résiliation du contrat de travail si le personnel non objecteur recruté se déclare par la suite objecteur ».

L’ensemble du texte de loi a été voté à bulletin secret, à la demande du député régional Carmelo Pace (Démocratie chrétienne). Il y avait 55 présents (sur un total de 70 membres) et seulement 48 votants : 27 pour, 21 contre. La Sicile est gouvernée par le centre-droit, qui jouit d’une large majorité au sein de l’Ars (44 contre 26).

L’article 3 est le résultat d’une initiative de longue date portée par le parti démocrate et en particulier par le député régional Dario Safina, qui chante aujourd’hui victoire en parlant de « bataille de civilisation » car « trop de femmes siciliennes se sont heurtées jusqu’à présent à un mur fait de carences organisationnelles et d’un nombre très élevé d’opposants ».

En 2022, la Sicile comptait 81,5% de gynécologues, 62% d’anesthésistes et 64,9% de personnel non médical parmi les objecteurs, dans les trois cas plutôt au-dessus de la moyenne nationale (60,7%, 37,2% et 32,1% respectivement). Parmi les 55 établissements disposant d’un service d’obstétrique et de gynécologie pris en compte dans le rapport, 26 pratiquaient des avortements en 2022 (47,3 %). Toutefois, ces pourcentages d’objection de conscience n’ont pas empêché un grand nombre d’avortements en Sicile : 4 374 en 2022.

Si l’on examine le pourcentage de femmes qui ont émigré dans une région autre que la Sicile pour avorter, on constate qu’il n’est que de 5,5 % : moins que la moyenne nationale (6,9 %).

Le centre-droit sicilien a donc favorisé la campagne de propagande habituelle de la gauche, visant – au nom d’une prétendue « urgence » – à étendre la pratique et la mentalité de l’avortement et à comprimer la liberté de ceux qui veulent protéger la vie humaine dès la conception.

La nouvelle loi sicilienne est en contradiction avec plusieurs articles de la Constitution qui traitent de diverses manières du travail et de la conscience, ainsi qu’avec la jurisprudence en matière d’objection. Pour réparer les dommages causés par l’Assemblée régionale sicilienne, il existe au moins deux voies complémentaires : la contestation de la loi par le gouvernement national, comme il l’a déjà fait pour la loi toscane sur le suicide assisté ; et l’annulation par les juges administratifs siciliens de tout appel d’offres fondé sur l’article 3 de la même loi qui vient d’être approuvée.

Pour une science des nations

Nous avons interrogé l’universitaire Henri Temple, auteur d’un “Essai sur le concept de nationisme“:

Pourquoi utiliser le néologisme de “nationisme” plutôt que le classique “nationalisme”?

D’abord parce qu’il est indispensable de créer des termes nouveaux pour désigner des analyses nouvelles. Aussi parce que ‘nationisme’ n’est plus néologique, puisqu’il a été utilisé par plusieurs importants penseurs : Fishman aux USA en 1968, puis, en France, Pierre-André Taguieff et Emmanuel Todd. Enfin et surtout parce que le ‘nationisme’’ diffère beaucoup du ‘nationalisme’.

Le nationisme se veut “science des nations”, valable pour toutes les nations du monde (je dis bien “nations” et pas “États”). Le nationisme est une science fondée d’abord sur l’observation du réel : géographique, linguistique, culturel (ce qui inclut la religion), historique. De cette observation première découlent des conséquences en série : psycho-sociologiques, sociales, économiques, philosophiques, juridiques, politiques ; chaque conséquence découle de celle qui précède, puis sert de cause à la conséquence suivante. C’est cette cohérence des relations de causes à effets qui donne sa force à l’approche nationiste : le réalisme, l’affect et le consensus. Or affect et consensus, ces piliers de la nation – et d’une société harmonieuse – se délitent en France et par toute l’Europe.

Le nationalisme, lui, n’est pas illégitime sauf s’il est agressif contre les nations voisines ou, pire, s’il nie leur identité collective et leur droit à la liberté. Et le ‘nationalisme’ n’est pas une science mais une doctrine politique, propre à chaque pays.

 On pourrait objecter à votre vision des choses qui revient à faire de la nation le principal objet de l’étude politique que bien des problèmes contemporains ne peuvent se résoudre qu’à une échelle supérieure (comme l’échelle européenne ou même l’échelle mondiale). Que répondez-vous à cette objection ?

 Le ‘nationisme’ ne prône pas l’autarcie ni ce que ses ennemis de mauvaise foi ou sottement caricaturent comme le ‘’repli frileux’’ ! La vie intellectuelle et politique française est paralysée, depuis 45 ans, par le dogmatisme mondialo-bruxellois, alors que les états d’Europe – et surtout la France – n’ont cessé de se déclasser à tous les plans, culturel, éducationnel, économique, démocratique, géostratégique, industriel, judiciaire, sanitaire, militaire, énergétique, sécuritaire, migratoire.Nous sommes donc désormais confrontés à un échec mortel : l’instinct de conservation nous commande de nous ressaisir, d’autant que Trump vient de sonner le réveil (avec quelques couacs). L’urgence est donc de se demander pourquoi ces échecs et comment ressusciter une réflexion d’ensemble sur la façon démocratique dont s’organisent les peuples et les territoires où ils vivent (y compris en termes d’économie nationale), mais aussi sur la façon nationiste dont les nations devraient se comporter les unes avec les autres, se respecter : en coopérant dans une démarche confédérale, mais sûrement pas en se fusionnant. Car une addition de nations sera toujours plus démocratique et plus forte qu’une moyenne, un magma fédéraliste à la fois déstructuré mais hyper-centralisé. Les problématiques européennes ou mondiales doivent se traiter dans des accords entre nations et pas par Ursula Von Der Leyen, ses menées opaques, ses tentations anti-démocratiques et ses lobbys industriels et financiers.

 Peut-on réellement analyser le fait national sans présupposé idéologique alors que, par ailleurs, nous sommes tous engagés dans une histoire, une culture et même des débats politiques. 

 Les présupposés idéologiques échouent et sont voués à échouer précisément parce qu’il sont présupposés sans analyse scientifique et intellectuelles préalable : un substrat fort et profond. La Gauche classique s’est effondrée pour cette raison, comme d’ailleurs la Droite classique. Cette dernière est d’ailleurs particulièrement pauvre sur le plan idéologique et même stratégique alors que la Nation anxieuse attend qu’on lui propose son destin.

 Quels résultats essentiels tirez-vous de cette étude du fait national ?

 1 Le nationisme est une science. Non seulement en ce qu’il décrit les réalités d’une nation (langue, territoire, histoire, culture, religion, économie, institutions) mais encore et surtout parce que de ce fait national découlent des conséquences en série : j’ai découvert, au fil de ma recherche, la cohérence, l’enchaînement, des sept dimensions des nations dans un ordre immuable et universel des chaînons. Des réalités d’une nation découlent des conséquences en série : psycho-sociologiques, sociales, économiques, philosophiques, juridiques, politiques ; chaque conséquence découle de celle qui précède, puis sert de cause à la conséquence suivante. C’est cette cohérence des relations de causes à effets qui donne sa force à l’approche nationiste : le réalisme, l’affect et le consensus. Désormais les neuro-sciences sociales du XXIe siècle ouvrent des perspectives extraordinaires pour comprendre l’imprégnation natio-culturelle du cerveau de l’être humain social. Plus personne ne peut prétendre ignorer ces causes du bonheur ou de la souffrance collectifs, dans une nation donnée.

2 Une addition de nations (même confédérale) sera toujours plus démocratique et plus forte qu’une moyenne, un magma fédéral tout à la fois déstructuré mais hyper-centralisé, ce qui mène à l’anomie sociale, puis à la mort par inertie. C’est la façon dont est mort l’empire romain, et bien d’autres.

3 Étouffer la réalité essentielle de quelque nation que ce soit est un génocide politique (démocratique), culturel, économique. Un chaos qui mène à de grands malheurs.

4  Affect et consensus, sont les piliers d’une nation forte et survivante, et d’une société harmonieuse. Or affect et consensus, ces piliers de la nation et d’une société heureuse, se délitent en France et par toute l’Europe par la faute, depuis un demi-siècle, de nos dirigeants.

Il y a 20 ans, il était pour l’euthanasie, et puis il s’est informé

Pierre Prot, adjoint au maire d’Evry Courcouronnes, Modem, écrit sur Facebook :

J’ai été pour l’#euthanasie.

C’était au tout début des années 2000. Puis j’ai un peu douté.

Puis en pensant à quelqu’un que je détestais particulièrement (pour la petite histoire il est encore maire d’une ville de notre région et je le déteste toujours), je me suis dit “d’ailleurs pour lui ce serait pas mal l’euthanasie”. Me dire cela m’a fait un choc, m’a fait réaliser quelque chose : on peut vouloir euthanasier celui qu’on n’aime pas. On peut aussi vouloir sa propre euthanasie pour faire mourir le soi le jour où on ne l’aimerait plus. Le jour où on le trouverait indigne. Non convenable. Trop handicapé (tiens… handiphobie ?)

Puis j’ai lu le texte fondateur de l’ADMD. Un texte qui sous couvert d’humanisme est en fait eugéniste. Puant la gérontophobie. Baver et mettre des couches y est vu comme la faute que l’auteur “ne se permettrait pas”, ayant la “dignité, lui”, de se mettre à mort avant.
S’il avait dit “le jour où j’ai des règles, je ne me le permettrais pas je me mettrais à mort”, tout le monde aurait vu la misogynie. S’il avait dit “si un jour j’ai les cheveux crépus et la peau noire, alors…”, tout le monde aurait vu le racisme. Mais là, comme c’est sur les vieux et handicapés… allez, ça paaaasse !

J’ai compris ce qu’il y a d’horrible dans l’expression “je vais partir dans la dignité”. Cela signifie que tous ceux qui sont dans la même situation que moi sont indignes de vivre, mais que moi, j’ai le courrage, dans cette situation, de me tuer. Pas eux.

J’ai lu les témoignages de certains réclamant l’euthanasie pour apaiser leur entourage. J’ai ainsi frémi de peur à l’idée qu’à présent, on justifie la mort d’un homme non pas seulement pour apaiser ses propres souffrances (apaisables autrement, d’ailleurs), mais pour l’intérêt des autres. La mort de quelqu’un pour l’intérêt des autres…. quel recul depuis l’abolition de la peine de mort !

Puis je me suis renseigné sur l’Allemagne du début 20è siècle. Jost, Binding et Hoche. Tous humanistes voulant épargner la souffrance. Plaidant pour “le droit de mettre fin aux vies qui ne valent pas la peine d’être vécues”. J’ai compris comment cela avait préparé l’acceptation du fait que certaines vies sont meilleures quand elles sont abrégées.

J’ai ensuite réfléchi à la question des limites à l’euthanasie, et compris qu’à partir du moment où donner la mort est autorisé et considéré comme un bien pour un patient, alors toute limite à ce droit est vouée à être levée. Si la limite est au patient N, il y a alors un patient N+1 qui est suffisamment proche de la limite et pour qui on peut plaider qu’il aurait dû y avoir droit, et que donc il faut déplacer la limite. La seule limite à l’euthanasie est l’interdit de tuer. Preuve en aujourd’hui la pente glissante extraordinaire que subissent le Canada, le Benelux, etc… On y débat actuellement d’autoriser l’euthanasie après 75 ans sans autre critère !

J’ai également pu calculer, à partir d’études sociologiques chiffrées le taux d’euthanasies clandestines en Belgique. Rapporté à la population, il est 6 fois plus élevé qu’en France. La libéralisation partielle ne réduit pas la fraude, elle la massifie.

J’ai suivi les réflexions de R.Badinter, du généticien Axel Kahn, du communiste Pierre Dharréville, de Dominique Potier. Tous pointent le risque de dérive.

Très récemment, j’ai lu que les militants handicapés anti-validistes étaient contre l’euthanasie : ils ont bien compris qu’elle est un flingue sur leur tempe. Un appel à “être digne” (comprendre : débarrasser le plancher). Et en effet c’est dégueulasse pour eux. Bravo Elisa Rojas !

J’ai lu les études sur la fin de vie en Amérique du Nord : la moitié des euthanasiés le font aussi par peur d’être un poids pour les autres “fear to be a burden”. On se réjouit de l’impact économique positif de l’euthanasie, on en fait la promotion dans des clips, et on la propose à ceux qui sont éligibles, on la normalise et la priorise par rapport à d’autres soins (https://www.erudit.org/fr/revues/aporia/2024-v16-n2-aporia09675/1114546ar.pdf). 1/3 des canadiens sont désormais favorables à l’euthanasie des sans-abris. Oui, l’euthanasie fait dériver la société !

J’ai aussi lu les avis de la Société Française des Soins Palliatifs (SP). Avec d’autres organisations de médecins, représentant 800.000 soignants (cela ne veut pas dire “pétition recueillant 800k signatures”), ils s’opposent à l’euthanasie. Les SP sont sous-financés, mal connus (seuls 16% des français sont capables de répondre correctement à au moins 6 questions sur 8 sur les SP), des citoyens mais aussi des médecins. La moitié des patients éligibles n’y a pas accès. Or les SP sont efficaces. Les SP soulagent. Quand ils sont appliqués à leur état de l’art, donc par des médecins formés (ce qui est insuffisamment le cas)

J’ai aussi été choqué par la mauvaise foi de ce débat. On a changé les termes pour ne pas voir la vérité en face. On pratique la confusion : l’aide à mourir pourrait désigner les SP (qui aident effectivement à mourir sans souffrance), mais là elle désigne l’euthanasie. Catherine Vautrin dit que son texte ne concerne ni le suicide assisté ni l’euthanasie alors qu’il en est une des législations les plus libérales. Manipulations lors de la conférence citoyenne, où par exemple, il n’a jamais été fait mention de Binding et Hoche, où les dérives de l’euthanasie n’ont quasiment jamais été discutées. Le parti-pris des médias a lui aussi été très clair : l’équilibre des intervenants n’a jamais été respecté. Le seul merci qu’on puisse adresser est à Bayrou pour avoir séparé le texte sur les SP de celui sur l’euthanasie.

Cette fable libérale que “un droit de plus est toujours un plus” n’est pas juste. Je me rappelle du Pr Strauss Kahn qui avait remis corrigé dans un débat TV l’élève Sarkozy : libérer un droit (à l’époque c’était “libérer les temps partiels”), ça peut tout à fait asservir les plus faibles. Il me semblait que notre société avait compris que les théories libertariennes d’Alain Madelin (et pas forcément que économiques) ne nous menaient pas toujours vers la libération de tous, mais parfois l’asservissement de certains.

Là, ce “droit à l’euthanasie” nous oblige tous : il nous oblige à vérifier que nous sommes bien dignes de vivre et nous incite à en tirer les conséquences si ça n’est pas le cas.

Alors : suis-je pour la souffrance en fin de vie ? NON évidemment ! Les SP sont efficaces. La loi Clays Leonetti est puissante : elle autorise TOUS les moyens pour soulager la douleur, fut-ce par un raccourcissement de la vie. Elle autorise tous les arrêts de traitements, la fin de l’acharnement thérapeutique. La mise sous sédation profonde. Simplement elle doit être appliquée à… allez, 1/4 à 1/3 des patients éligibles. Maximum la moitié.

Doit-elle être améliorée ? Oui ! Certains soins ne peuvent pas être interrompus, tels que l’alimentation. Je pense qu’il le faudrait. Et surtout : il faut plus de budgets pour les rendre accessibles.

Mais cette loi préserve un trésor : l’interdit de tuer. Le médecin a carte blanche pour lutter contre la souffrance. L’intention doit être de soulager. Pas de tuer. Faire sauter cette barrière c’est s’exposer aux dérives, et elles iront loin. Très loin.

Le projet de loi actuel n’est pas une exception d’euthanasie par compassion. Il ne s’applique pas aux “cas exceptionnels que les SP n’arriveraient pas à traiter” (pas très documentés d’ailleurs, et pour lesquels je vois mal en quoi une sédation profonde ne règle pas la souffrance d’ailleurs). Ce texte n’est pas “fortement encadré” comme le disent certains, il est déjà extrêmement ouvert, regardez :

– à 18 ans pour une insuffisance rénale on peut demander l’aide à mourir. Très loin des maladies graves sans solutions.
– on n’a pas le droit de désinformer dans le but d’empêcher une euthanasie (et c’est bien normal), mais on a le droit de mentir et de manipuler dans le but de la provoquer
– on dit que le consentement est nécessaire, mais on autorise les patients inaptes à l’exprimer, ce qui est contradictoire

Ce texte détournera simplement des patients qui auraient pu être soulagés. Avec notre système de santé à l’agonie, la tolérance en baisse face à la différence du handicap, on voit très bien où cela nous mènera.

La pente glissante est déjà bien engagée. A horizon 20 ans, après de nouvelles “ouvertures” désormais inévitables, ce droit sera total. La mentalité aura largement intégré cette nouvelle normalité, ceux qui y résisteront devront résister au regard des autres. Des mutuelles proposeront une option “soins palliatifs en fin de vie”, ceux qui ne l’auront pas payée auront intérêt à ne pas changer d’avis au dernier moment…

Dans ce sujet aussi, je crains le pire.

Il reste un vote au sénat.

En Quête d’esprit : Découvrir la Vierge Marie

Dans l’émission de CNews, Véronique Jacquier reçoit :

  • Fabrice Amedeo, navigateur
  • Père Antoine Nouwavi, curé aux sables d’Olonne
  • Père Matthieu Rey, directeur de Radio Maria

PSG-Inter Milan : 5 buts, 2 morts, 1 policier dans le coma, 563 interpellations

Après leur triomphe 5-0 face à l’Inter Milan, samedi soir, en finale de la Ligue des champions, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a assuré qu’il ne supporterait “aucune exaction” dimanche soir, a dressé un premier bilan des débordements de samedi soir. Une trentaine de policiers et gendarmes et six sapeurs-pompiers ont été blessés, parfois grièvement, dans toute la France.

Deux personnes sont mortes et 192 ont été blessées, selon un bilan du ministère de l’Intérieur. Au total, 563 personnes ont été interpellées dans la nuit, dont 491 à Paris, conduisant à 320 gardes à vue, dont 254 dans la capitale. Par ailleurs, un policier a été gravement blessé au visage par un tir de mortier d’artifice,  un peu avant 23 heures à Coutances. Il a été placé en coma artificiel.

Le ministère a décompté, selon un bilan provisoire, 692 incendies dont 264 véhicules.

Le Pape salue les participants du 3 ème congrès international de bioéthique

Dans un télégramme signé par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape Léon XIV salue les participants du 3e congrès international de bioéthique, et les remercie de l’organisation de ce colloque.

«Le Saint-Père forme le voeu que ce congrès puisse favoriser des approches de la science toujours plus authentiquement humaines et respectueuses de l’intégrité de la personne».

Léon XIV encourage également «à persévérer dans l’étude et dans l’application de la connaissance scientifique au service de la vérité et pour le bien commun».

“Le mariage n’est pas un idéal, mais la norme du véritable amour entre l’homme et la femme : un amour total, fidèle, fécond”

A l’occasion du Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, le pape Léon XIV a déclaré dans son homélie ce matin :

L’Évangile qui vient d’être proclamé nous montre Jésus qui, lors de la dernière Cène, prie pour nous (cf. Jn 17, 20) : le Verbe de Dieu fait homme, désormais proche de la fin de sa vie terrestre, pense à nous, ses frères, se faisant bénédiction, supplication et louange au Père, avec la force de l’Esprit Saint. Et nous aussi, alors que nous entrons, remplis d’émerveillement et de confiance, dans la prière de Jésus, nous sommes impliqués par son amour dans un grand projet qui concerne toute l’humanité.

Le Christ demande en effet que nous soyons tous « un » (v. 21). Il s’agit là du plus grand bien que l’on puisse désirer, car cette union universelle réalise entre les créatures la communion éternelle d’amour dans laquelle s’identifie Dieu lui-même, comme le Père qui donne la vie, le Fils qui la reçoit et l’Esprit qui la partage.

Le Seigneur ne veut pas que nous nous unissions pour former une masse indistincte, comme un bloc anonyme, mais il souhaite que nous soyons un : « Comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi » (v. 21). L’unité pour laquelle Jésus prie est donc une communion fondée sur l’amour même dont Dieu aime, d’où viennent la vie et le salut. En tant que telle, elle est avant tout un don que Jésus vient apporter. C’est en effet, du fond de son cœur d’homme que le Fils de Dieu s’adresse au Père en disant : « moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé » (v. 23).

Écoutons avec admiration ces paroles : Jésus nous révèle que Dieu nous aime comme Il s’aime Lui-même. Le Père ne nous aime pas moins qu’Il n’aime son Fils unique, c’est-à-dire infiniment. Dieu n’aime pas moins, parce qu’Il aime d’abord, Il aime le premier ! Le Christ Lui-même en témoigne lorsqu’Il dit au Père : « Tu m’as aimé avant la fondation du monde » (v. 24). Et il en est ainsi : dans sa miséricorde, Dieu veut depuis toujours rassembler tous les hommes auprès de lui, et c’est sa vie, donnée pour nous dans le Christ, qui nous rend un, qui nous unit entre nous.

Écouter aujourd’hui cet Évangile, pendant le Jubilé des familles et des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, nous comble de joie.

Très chers amis, nous avons reçu la vie avant même de la vouloir. Comme l’enseignait le pape François, « tous les hommes sont des enfants, mais aucun de nous n’a choisi de naître » (Angelus, 1er janvier 2025). Mais ce n’est pas tout. Dès notre naissance, nous avons eu besoin des autres pour vivre, seuls nous n’y serions pas y arriver : c’est quelqu’un d’autre qui nous a sauvés, en prenant soin de nous, de notre corps comme de notre esprit. Nous vivons donc tous grâce à une relation, c’est-à-dire à un lien libre et libérateur d’humanité et de soin mutuel.

Il est vrai que parfois cette humanité est trahie. Par exemple, chaque fois que l’on invoque la liberté non pour donner la vie, mais pour la retirer, non pour secourir, mais pour offenser. Cependant, même face au mal qui s’oppose et tue, Jésus continue de prier le Père pour nous, et sa prière agit comme un baume sur nos blessures, devenant pour tous une annonce de pardon et de réconciliation. Cette prière du Seigneur donne pleinement un sens aux moments lumineux de notre amour les uns pour les autres, en tant que parents, grands-parents, fils et filles. Et c’est cela que nous voulons annoncer au monde : nous sommes ici pour être “un” comme le Seigneur veut que nous soyons “un”, dans nos familles et là où nous vivons, travaillons et étudions : différents, mais un, nombreux, mais un, toujours, en toutes circonstances et à tous les âges de la vie.

Mes très chers amis, si nous nous aimons ainsi, sur le fondement du Christ, qui est « l’alpha et l’oméga », « le commencement et la fin » (cf. Ap 22, 13), nous serons un signe de paix pour tous, dans la société et dans le monde. Et n’oublions pas : c’est dans les familles que se construit l’avenir des peuples.

Au cours des dernières décennies, nous avons reçu un signe qui nous remplit de joie et qui nous fait réfléchir : je veux parler du fait que des couples mariés ont été proclamés bienheureux et saints, non pas séparément, mais ensemble, en tant que couples mariés. Je pense à Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ; et j’aime rappeler les bienheureux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, dont la vie familiale s’est déroulée à Rome au siècle dernier. Et n’oublions pas la famille polonaise Ulma : parents et enfants unis dans l’amour et dans me martyre. Je disais que c’est un signe qui fait réfléchir. Oui : en désignant comme témoins exemplaires des époux, l’Église nous dit que le monde d’aujourd’hui a besoin de l’alliance conjugale pour connaître et accueillir l’amour de Dieu et surmonter, par sa force qui unifie et réconcilie, les forces qui désagrègent les relations et les sociétés.

C’est pourquoi, le cœur plein de reconnaissance et d’espérance, je vous dis, à vous les époux : le mariage n’est pas un idéal, mais la norme du véritable amour entre l’homme et la femme : un amour total, fidèle, fécond (cf. Saint Paul VI, Lettre encyclique Humanae vitae, 9). Tout en vous transformant en une seule chair, cet amour vous rend capables, à l’image de Dieu, de donner la vie.

C’est pourquoi je vous encourage à être, pour vos enfants, des exemples de cohérence, en vous comportant comme vous voulez qu’ils se comportent, en les éduquant à la liberté par l’obéissance, en recherchant toujours en eux le bien et les moyens de le faire grandir. Et vous, enfants, soyez reconnaissants envers vos parents : dire “merci” pour le don de la vie et pour tout ce qui nous est donné chaque jour avec elle, c’est la première manière d’honorer son père et sa mère (cf. Ex 20, 12). Enfin, à vous, chers grands-parents et personnes âgées, je recommande de veiller sur ceux que vous aimez, avec sagesse et compassion, avec l’humilité et la patience que les années enseignent.

Dans la famille, la foi se transmet avec la vie, de génération en génération : elle est partagée comme la nourriture sur la table et les affections du cœur. Cela en fait un lieu privilégié pour rencontrer Jésus, qui nous aime et veut notre bien, toujours.

Et j’aimerais ajouter une dernière chose. La prière du Fils de Dieu, qui nous donne l’espérance tout au long du chemin, nous rappelle aussi qu’un jour nous serons tous unum (cf. saint Augustin, Sermo super Ps. 127) : une seule chose dans l’unique Sauveur, étreints par l’amour éternel de Dieu. Non seulement nous, mais aussi nos pères et nos mères, nos grands-mères et nos grands-pères, nos frères, nos sœurs et nos enfants qui nous ont déjà précédés dans la lumière de sa Pâque éternelle, et que nous sentons présents ici, avec nous, en ce moment de fête.

Terres de Mission – L’Education nationale supprime 5 000 classes : le mammouth au régime ?

Eglise universelle : Juin, le mois du Sacré-Cœur

A l’occasion du mois de juin, dédié au Sacré-Cœur de Jésus, monsieur l’abbé Troadec présente son récent livre : “Le mois du Sacré-Cœur au jour le jour”. Il nous rappelle les origines de cette dévotion ainsi que ses modalités afin de faire face aux défis de notre temps caractérisés par une crise de l’autorité et de l’amour.

Eglise en France : L’Education nationale en crise

La crise de l’Education nationale se manifeste en particulier par la fermeture annoncée de 5 000 classes lors de la prochaine rentrée scolaire. La baisse de la natalité se conjugue avec une désaffection croissante pour l’enseignement public qui explique le développement de l’enseignement privé sous contrat et de l’enseignement libre hors-contrat. Directeur général de la Fondation pour l’Ecole, Michel Valadier, analyse cette réalité ainsi que les rapports de l’enseignement catholique avec le ministère de l’Education nationale.

Eglise en Marche : Pour notre Mère la Sainte Eglise – Pentecôte 2025

L’association Pèlerinages de Tradition organise son traditionnel pèlerinage de Pentecôte les 7, 8 et 9 juin prochains de la cathédrale Notre-Dame de Chartres à celle de Notre-Dame de Paris. Responsable de l’organisation de cet événement, Jacques Le Conte nous présente le thème et le déroulement de ce pèlerinage.

Présentation : La BD “Henri Planchat – Un abbé sous la commune”. La vie toute donnée aux pauvres de l’abbé Henri Planchat, premier prêtre de la congrégation des Religieux de Saint-Vincent-de-Paul qui mourra martyr sous la Commune.

Monseigneur Schneider : Fuyez l’hérésie

Evêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, Monseigneur Schneider expose ici la gravité de l’hérésie, c’est à dire le rejet d’une vérité de la foi ou de la morale, qui ruine la foi et détruit la charité.

Il nous rappelle l’histoire des hérésies qui ont ravagé l’Eglise depuis les temps apostoliques jusqu’à aujourd’hui. Il nous donne les moyens de lutter contre les hérésies du temps présent.

Premier samedi du mois de juin avec Notre-Dame de Guadalupe

Comme tous les premiers samedis du mois, spécialement en cette année jubilaire, vous êtes invités à vous unir par la prière à la méditation du chapelet et à la messe qui sera, ce 7 juin, célébrée par le cardinal Burke au sanctuaire Notre-Damde de Guadalupe de La Crosse dans le Wisconsin.

“Ce que certains perçoivent comme un repli est en réalité un enracinement”

Le nouveau numéro de L’Homme nouveau consacre plusieurs articles au pape Léon XIV, mais aussi au pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté, avec notamment un entretien avec Philippe Darantière, président de l’association. Extrait :

Que répondez-vous à ceux qui perçoivent votre attachement à la liturgie traditionnelle comme un repli identitaire ?

Je leur dirais simplement : venez et voyez. Quand des milliers de jeunes de 20 ans de moyenne d’âge marchent 100 kilomètres à pied pendant trois jours, ce n’est ni par nostalgie ni par esprit de repli. Ce que certains perçoivent comme un repli est en réalité un enracinement. Nous pensons qu’on ne peut pas construire l’avenir en effaçant l’héritage reçu de générations de saints. C’est une question de piété filiale et de gratitude. Nous sommes les héritiers d’un trésor. Le recevoir et le transmettre, ce n’est pas du repli : c’est une ouverture vers l’autre, vers demain. y

Justement, la liturgie traditionnelle est exigeante. Pourquoi attire-t-elle autant de jeunes ?

On peut répondre à deux niveaux : sociologique et spirituel. D’un point de vue sociologique, les jeunes d’aujourd’hui sont saturés d’images et de mises en scène de soi. Ils vivent à travers Instagram, TikTok, la diffusion permanente de leur image. Or la liturgie traditionnelle les décentre. Elle les arrache à cette logique d’autopromotion. Le silence, la langue latine, les rites orientés vers Dieu : tout cela les bouleverse. Spirituellement, cette liturgie parle à leur âme. Elle touche profondément. La marche épuise les artifices. Elle met à nu. On découvre ses limites. Et on découvre les autres, dans une communion réelle, pas virtuelle. Prier ensemble, adorer, communier : tout cela creuse un chemin intérieur. Et c’est ce qui rend possible un renouveau, parfois une conversion. C’est un déclencheur d’élan missionnaire.

« Les chrétiens européens sont timides »

Le cardinal Sako, patriarche des chaldéens, a été interrogé dans France catholique. Extrait :

Saint Philippe Néri : apôtre face à la décadence

Avec Véronique Jacquier, Aymeric Pourbaix reçoit dans Les Belles figures de l’Histoire le père Jean-François Thomas :

 

Dimanche après l’Ascension : “Vient l’heure où quiconque vous fera mourir croira rendre hommage à Dieu”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Le temps pascal (De tempore paschali) s’étend du début de la messe de la vigile pascale jusqu’à none du samedi dans l’octave de la Pentecôte, inclusivement. Ce temps liturgique  comprend :

  1. tempus Paschatisle temps de Pâques, qui court du début de la messe de la vigile pascale jusqu’à none de la vigile de l’Ascension, inclusivement.
  2. tempus Ascensionisle temps de l’Ascension, qui commence aux 1res vêpres de l’Ascension et se poursuit jusqu’à none de la vigile de la Pentecôte, inclusivement.
  3. octavam Pentecostesl’octave de Pentecôte, qui part de la messe de la vigile de Pentecôte et va jusqu’à none du samedi suivant, inclusivement. Octave supprimée dans la nouvelle messe.

Ce dimanche était appelé « Dimanche dans l’Octave de l’Ascension » avant 1960.

Nous célébrons l’Ascension du Seigneur avec droiture, avec fidélité, avec dévotion, avec sainteté et avec piété, dit saint Augustin, si nous montons avec lui et tenons en haut nos cœurs. Que nos pensées soient donc là où il est, et ici-bas ce sera le repos. Montons maintenant avec le Christ par le cœur ; et lorsque son jour sera venu, nous le suivrons aussi de corps. Cependant nous devons savoir que ni l’orgueil, ni l’avarice, ni la luxure ne s’élèvent avec le Christ. Si nous voulons suivre notre médecin dans son ascension, nous devons déposer le fardeau de nos vices et de nos péchés « (Matines).

Ce dimanche nous prépare à la Pentecôte. Avant de monter au ciel, Jésus, à la dernière Cène, nous a promis qu’il ne nous laisserait pas orphelins, mais qu’il nous en verrait son Esprit Consolateur (Év. All.) afin qu’en toutes choses nous glorifiions Dieu par Jésus- Christ (Ép.). Comme les Apôtres réunis dans le Cénacle, il faut donc nous préparer, par la prière et la charité (Ép.), au saint jour de la Pentecôte où Jésus « qui est notre avocat auprès du Père » (Ier Nocturne) nous obtiendra de Lui l’Esprit-Saint.

Introït : Exaudi, Domine… tibi dixit

Les trompettes et les acclamations se sont tues. Le Seigneur est au ciel où il trône à la droite du Père ; les apôtres sont redescendus de la montagne et se retrouvent bien seuls. Pendant quarante jours, nous nous étions habitués à cette présence du Christ ressuscité symbolisée dans nos églises par le cierge pascal allumé ; mais il a été éteint après l’évangile de l’Ascension. Dimanche prochain le Saint Esprit viendra éclairer nos intelligences et réchauffer nos cœurs, mais aujourd’hui en attendant cette lumière et cette force, nous sommes un peu désemparés et cherchons en tâtonnant. C’est ce qu’exprime l’Introït de ce dimanche dans l’octave de l’Ascension dont le texte est tiré du psaume 26. David y exprime d’abord sa confiance dans le Seigneur qui est sa lumière.

Dominus illuminatio mea, et salus mea, quem timebo ?
Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrais-je ?

Ce début du psaume est le verset de l’Introït. Mais il y a des moments dans la vie où cette lumière semble se cacher, et à la fin du psaume, sans perdre confiance, David lance cette prière qui est celle des apôtres et qui est la nôtre en ce jour :

Exaudi, Domine, vocem meam qua clamavi ad te, tibi dixit cor meum, quæsivi vultum tuum, vultum tuum, Domine, requiram, ne avertas faciem tuam a me
Seigneur écoutez ma voix qui crie vers vous ; mon cœur vous dit : j’ai cherché votre visage ; Seigneur, je chercherai votre visage, ne détournez pas de moi votre face.

La mélodie exprime cette recherche et cette nostalgie d’une manière calme et douce, expressive mais sans angoisse. Les Alléluias de la fin sont même presque joyeux ; ils reprennent ceux de la Communion Cantate Domino de dimanche dernier.

Alléluia : Regnavit Dominus

Comme c’était le cas pour tous les dimanches précédents, le deuxième Alléluia de dimanche dans l’octave de l’Ascension est beaucoup plus long que le premier, et la vocalise de celui-ci est même une des plus courtes du répertoire, mais elle se caractérise par un rythme extrêmement souple. Le texte est tiré du psaume 46, comme le premier Alléluia de l’Ascension, mais cette fois c’est un verset de la fin du psaume :

Regnavit Dominus super omnes gentes, Deus sedet super sedem sanctam suam.
Le Seigneur règne sur toutes les nations, Dieu siège sur son trône saint.

L’Arche d’alliance est maintenant installée dans le temple et tous les peuples viennent l’adorer. Ainsi, le Christ est-il maintenant au ciel où il est assis à la droite du Père, et il est le roi universel.
La mélodie de ce verset, un peu plus développée que celle de l’Alléluia, que l’on retrouve à la fin, revêt une certaine solennité.

Alléluia : Non vos relinquam

Le deuxième Alléluia de ce dimanche dans l’octave de l’Ascension est tout à fait différent du premier. D’abord, comme nous l’avons dit, il est beaucoup plus long, et puis il y a entre ces deux Alléluias un contraste qui est celui des deux aspects de la fête de l’Ascension : l’aspect triomphal du Christ arrivant au ciel d’où il règne sur l’univers, et l’aspect plus mélancolique, celui de la séparation qui laisse les apôtres comme orphelins. C’est à eux que Notre Seigneur s’adresse dans le verset de ce deuxième Alléluia, dont le texte est extrait des entretiens après la Cène dans l’Évangile de saint Jean, comme celui du dimanche précédent.

Non vos relinquam orphanos : vado, et venio ad vos, et gaudebit cor vestrum.
Je ne vous laisserai pas orphelins, je m’en vais mais je reviendrai vers vous, et votre cœur se réjouira.

En disant aux apôtres,  » il reviendra  » dans le passage des Actes des Apôtres cité à l’Introït de l’Ascension, les anges ne faisaient que rappeler ce que le Christ lui-même avait annoncé. Et il ne s’agit pas seulement de son retour à la fin des temps, mais de sa présence dans son Église et dans les âmes, par le Saint Esprit qui va descendre dans quelques jours, et par l’Eucharistie. La mélodie est assez ample, comme celle de l’Alléluia Christus resurgens, du quatrième dimanche après Pâques, se déployant aussi comme une grande draperie, mais elle est beaucoup plus douce avec de nombreuses cadences en demi-ton. Notre Seigneur s’adresse à ses apôtres et à nous sur un ton de consolation, comme on parlerait à un malade. Cependant la grande vocalise de gaudebit qui annonce la joie est plus affirmative.

Offertoire Ascendit Deus

L’Offertoire du dimanche après l’Ascension est le même que celui du jour de l’Ascension. De plus le texte de l’Offertoire de la fête de l’Ascension est le même que celui du premier Alléluia. C’est toujours le fameux verset du psaume 46.

Ascendit Deus in jubilatione, Dominus in voce tubæ.

Dieu monte parmi les cris de joie, le Seigneur au son de la trompette.

Mais la mélodie est totalement différente. Chose curieuse ce sont le plus souvent les Offertoires qui ont un caractère contemplatif, tandis que les Alléluias sont plus joyeux et exubérants. Ici c’est l’inverse. Nous avons vu que la mélodie du premier Alléluia était assez douce et évoquait la mélancolie de la séparation ; dans celle de l’Offertoire nous retrouvons les acclamations et la trompette, la joie de monter au ciel à la suite du Christ, avec une mélodie ample et solennelle, commençant par une grande montée très expressive sur les mots Ascendit Deus, et se continuant d’une manière assez mouvementée. Cependant l’Alléluia final s’étire longuement et doucement, retrouvant l’ambiance plus contemplative qui est généralement celle des Offertoires.

Communion : Pater cum essem

Le texte de la Communion du dimanche après l’Ascension est encore tiré des entretiens de Notre-Seigneur avec ses apôtres dans l’Évangile de saint Jean, comme celui du deuxième Alléluia, ainsi que ceux des Communions des troisième et quatrième dimanches après Pâques. Cette fois Notre Seigneur ne s’adresse plus à ses apôtres, mais à son Père. C’est la grande prière pour l’unité que l’on appelle aussi prière sacerdotale. Si ces paroles ont été prononcées le soir du Jeudi Saint, on peut aussi bien les mettre dans la bouche du Christ le jour de l’Ascension.

Pater, cum essem cum eis, ego servabam eos quos dedisti mihi ; nunc autem ad te venio : non rogo ut tollas eos de mundo, sed ut serves eos a malo.
Père quand j’étais avec eux, je gardais ceux que vous m’avez donnés. Maintenant je viens à vous ; je ne vous demande pas de les retirer du monde mais de les garder du mal.

Les trois phrases de cette antienne sont assez différentes : la première et la troisième sont assez longues et se terminent par le même Alléluia, tandis que la deuxième est très courte. Dans la première la mélodie est assez développée et pleine de mouvement. La deuxième n’est qu’une grande montée vers une cadence joyeuse et affirmative sur les mots ad te venio je viens à vous : le Christ y exprime toute sa joie de retrouver son Père après sa mission accomplie. La troisième phrase est beaucoup plus douce. Notre Seigneur pense maintenant à ceux qu’il a laissés comme orphelins et qui doivent rester dans le monde ; elle s’achève dans une ambiance très contemplative.

3e congrès international de bioéthique à Rome

« Comment pourrait-il y avoir contradiction entre le vrai et le vérifié ? C’est toujours le second qui tarde. » C’est sur cette citation de Jérôme Lejeune que s’est conclu, avec succès, le 3ème Congrès International de Bioéthique à Rome sur le thème :

« La splendeur de la vérité en Science et en Bioéthique ». L’événément qui s’est déroulé sur deux jours,à Rome, les 30 et 31 mai s’est imposé depuis la première édition de 2023 comme un forum de premier plan pour débattre sur les questions essentielles de Bioéthique.

Le congrès de cette année avait pour objectif d’interroger l’existence de la vérité à la croisée des sciences expérimentales et médicales, de la philosophie et de la théologie.

Cette édition a été organisée par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune avec le soutiende plus de 40 institutions internationales la Catholic University of America (États-Unis), le Kennedy Insitute et le Pellegrino Institute de l’Université Georgetown (Etats-Unis), des universités d’Argentine, du Mexique, de Pologne, d’Italie, d’Espagne, deSuisse, du Kenya, de la République du Congo, et d’autres institutions telles que Knights of Columbus(États-Unis), Word on Fire (États-Unis), Ethics & Public Policy Center (États-Unis), Fertilitas (Espagne), et la Fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC), pour n’en nommer que quelques-unes.

Traduite simultanément en 4 langues, cette conférence a réuni près de 400 chercheurs, scientifiques, médecins, mais aussi philosophes et juristes, du monde entier.

Cette année encore, la réunion a bénéficié de la présence d’orateurs de premier plan. La conférence d’ouverture a été donnée par Son Éminence le cardinal Willem Jacobus Eijk (Pays-Bas), qui a montré comment la science et la bioéthique peuvent servir la vérité, à condition de respecter trois principes fondamentaux : premièrement «reconnaître que la raison humaine est capable de connaître les vérités métaphysiques ». Puis reconnaître « que l’homme possède, tout au plus, une autonomie relative ». Enfin reconnaître « la vie humaine en tant que valeur intrinsèque »

Juan Arana (Espagne), académicien de l’Académie royale des sciences morales et politiques, a présenté une conférence lumineuse sur la manière dont « l’évolution de la pensée occidentale a proposé de négliger la recherche des grandes vérités de la philosophie au profit des petites vérités de la science »,alors qu’en réalité ces dernières sont liées aux premières « par des fils certes subtils mais efficaces, et quenous devrions nous efforcer de rétablir ce lien perdu ». Il a ensuite insisté sur le caractère indispensable dela philosophie et de la métaphysique dans la recherche de la Vérité en dialogue avec la science.

Ensuite, le Pr. Bernard Schumacher (Suisse), de l’Université de Fribourg, a montré que l’évolution de la méthode scientifique entraîne une évolution du rapport à la vérité : avec la méthode scientifique moderne “la réalité est réduite à ce qui est d’ordre mathématique” et conduit à penser “que la science ne peut saisir que des faits nécessaires, connaissables par l’expérimentation empirique.” Evacuant du champ de la connaissance tout ce qui n’est pas démontrable empiriquement.

La conférence du philosophe Thibaud Collin (France) a également suscité un grand intérêt. Il a interrogé la nature de la doctrine de la loi naturelle : est-elle une idéologie à dénoncer comme telle ?, n’est-elle qu’une construction sociale et historique «naturalisée » et donc criticable ? Mais alors sur quoi se fonde le juste et l’injuste et au nom de quel critère la sociologie critique peut-elle déconstruire la loi naturelle ?

Stephan Kampowski (Italie), de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II, a évoqué la vérité morale en bioéthique, expliquant que “les nouvelles biotechnologies peuvent créer des possibilités jamais vues auparavant. Par conséquent, avant de discuter de la signification anthropologique et du statut éthique d’une action biomédicale ou biotechnologique, il est d’abord nécessaire d’établir les faits scientifiques”.

Le premier jour de la conférence s’est achevé par deux tables rondes. La première table ronde revêtait uncaractère particulier car elle abordait la difficile question du conseil génétique. La généticienne Teresa Perucho (Espagne), le chirurgien Emmanuel Sapin (France) et le néonatologiste Robin Pierucci (États-Unis) ont analysé les critères d’un juste conseil génétique : comment accompagner les parents dans une annonce difficile sans trahir son devoir de médecin, fait de compassion et de respect de la vie humaine ?

La seconde table ronde a abordé le thème de l’objection de conscience, grâce aux interventions de deux éminents orateurs, Grégor Puppinck (France) du Centre européen pour le droit et la justice et Nicolas Lafferriere (Argentine) du Centro Bioetica Persona e Famiglia. G. Puppinck a montré que « si la question du droit à l’objection de conscience est si débattue, c’est parce que la conscience personnelle est l’ultime et véritable témoin de la vérité et du bien ». Lafferriere, quant à lui, citant l’encyclique Evangelium Vitae, a expliqué que le refus de participer à une action injuste n’est pas seulement un devoir moral, mais aussi un droit humain fondamental. Si tel n’était pas le cas, « la personne humaine serait contrainte d’accomplir une action intrinsèquement incompatible avec sa dignité et, de cette manière, sa liberté même, dont le sens et la finalité authentiques résident dans son orientation vers la vérité et le bien, serait radicalement compromise».

Le dernier jour de la conférence, le samedi 31 mai, le Pr. Emmanuel Sapin est intervenu sur la dysphorie de genre et montré que la différence sexuelle homme femme est une réalité objective avec un rôle prépondérant des hormones et du cerveau dans l’identité sexuelle. Le souci de la recherche de la vérité devrait amener la science à reconnaître l’existence de troubles et donc travailler sur leurs causes. Avec lapossible responsabilité de perturbateurs hormonaux.

Enfin le débat sur la création du monde et l’apparition de l’homme sur terre a suscité un grand intérêt, avec les brillantes interventions de Michael Taylor (États-Unis), Angelo Carfì (Italie) et Olivier Bonnassies(France), auteur du best-seller « Dieu, la science, la preuve ».

La rencontre s’est achevée par une magnifique conférence de Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, qui a exposé la mission du scientifique selon Jérôme Lejeune : il est celui qui « avoue sans honte que ce qu’il sait est microscopique par rapport à tout ce qu’il ne sait pas, et qui est fasciné par l’aventure de l’intelligence sur le chemin de l’intelligible ».

Lever les yeux : Viri Galilaei (Chant grégorien)

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Autrefois, le chant liturgique avait une fonction si importante et si précise que les dimanches étaient désignés par le nom de l’introït correspondant. Autrement dit, le chant liturgique était si distinctif qu’il permettait de distinguer un dimanche d’un autre. Il y avait, par exemple, le dimanche Laetare pendant le Carême ou le dimanche Gaudete pendant l’Avent. Pour la fête de l’Ascension, l’introït est Viri Galilaei : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Ce Jésus, qui vous a été enlevé et est monté au ciel, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’élever au ciel. Alléluia » (Actes 1,11). La mélodie grégorienne de cet introït est qualifiée par le bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster de « l’une des plus sublimes du répertoire grégorien » (Liber Sacramentorum). Il est certain que la mélodie, avec son début ascendant, semble presque nous permettre de suivre l’ascension de Notre-Seigneur vers les cieux. Il faut noter que le texte de l’introït, dans le vetus ordo, est également utilisé pour l’offertoire, mais avec une mélodie différente. Revenant à l’introït, nous observons comment la belle mélodie en mode septième nous conduit à contempler cette montée vers le ciel, non seulement dans l’ouverture célèbre, mais aussi dans l’Alleluia final. Malheureusement, dans la forme ordinaire, il est rare que nous ayons l’occasion d’entendre ces joyaux — et cela constitue sans doute une grande perte.
Commentant ces paroles de l’introït pour la fête de l’Ascension, dom Prosper Guéranger, dans L’Année liturgique, écrivait :
« Les disciples tenaient encore les yeux fixés au ciel, lorsque soudain deux Anges vêtus de blanc se présentèrent à eux et leur dirent : “Hommes de Galilée, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus qui vous a quittés pour s’élever au ciel reviendra un jour en la même manière que vous l’avez vu monter.”
Ainsi, le Sauveur est remonté, et le Juge doit un jour redescendre : toute la destinée de l’Église est comprise entre ces deux termes.
Nous vivons donc présentement sous le régime du Sauveur ; car notre Emmanuel nous a dit que “le Fils de l’homme n’est pas venu pour juger le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui” ; et c’est dans ce but miséricordieux que les disciples viennent de recevoir la mission d’aller par toute la terre et de convier les hommes au salut, pendant qu’il en est temps encore.
Quelle tâche immense Jésus leur a confiée ! Et au moment où il s’agit pour eux de s’y livrer, il les quitte !
Il leur faut descendre seuls cette montagne des Oliviers d’où il est parti pour le ciel. Leur cœur cependant n’est pas triste ; ils ont Marie avec eux, et la générosité de cette Mère incomparable se communique à leurs âmes.
Ils aiment leur Maître ; leur bonheur est désormais de penser qu’il est entré dans son repos. Les disciples rentrèrent dans Jérusalem, “remplis d’une vive allégresse”, nous dit saint Luc (Lc 24,52), exprimant par ce seul mot l’un des caractères de cette ineffable fête de l’Ascension, de cette fête empreinte d’une si douce mélancolie, mais qui respire en même temps, plus qu’aucune autre, la joie et le triomphe.
Durant son Octave, nous essayerons d’en pénétrer les mystères et de la montrer dans toute sa magnificence ; aujourd’hui nous nous bornerons à dire que cette solennité est le complément de tous les mystères de notre divin Rédempteur, qu’elle est du nombre de celles qui ont été instituées par les Apôtres eux-mêmes ; enfin, qu’elle a rendu sacré pour jamais le jeudi de chaque semaine, jour rendu déjà si auguste par l’institution de la divine Eucharistie. »
Jésus ne nous laisse pas seuls, car il sera avec nous jusqu’à la fin des temps et nous confie aux soins de sa Mère.
N’avons-nous pas parfois l’impression que le Fondateur abandonne son Église ? Il est vrai que nous sommes souvent saisis de découragement en voyant l’Église suivre une direction qui nous semble contraire à sa mission. Pourquoi ne la quittons-nous pas ? Parfois, la tentation est bien réelle.
Mais nous devons croire qu’avec Jésus, nous aussi pouvons monter vers les hauteurs célestes, malgré tant d’indignité dans l’Église.
Souvent, il ne nous reste qu’à fermer les yeux et à croire à sa promesse infaillible.

La Nouvelle-Calédonie veut rester française

Lu dans le JDD un passionnant article d’Eric Descheemaeker, Professeur de droit à l’Université de Melbourne:

Réunis eux aussi en « conclave » à Bourail, dans la brousse de Nouvelle-Calédonie, les représentants loyalistes des partis calédoniens ont refusé de signer un accord donnant à la Nouvelle-Calédonie son indépendance. Indépendance certes tempérée d’un maintien temporaire de la présence française, mais indépendance tout de même. Pour la première fois depuis presque cinquante ans, la France a failli être amputée d’une partie de son territoire et donc d’elle-même.

Dans l’indifférence quasi absolue de la métropole et, peut-être surtout, du fait du gouvernement français lui-même. De Manuel Valls et ses conseillers.  Il convient de prendre la mesure de la chose, tant elle devrait scandaliser tous les Français attachés à leur pays. Un ministre est venu en Nouvelle-Calédonie pour lui proposer d’être indépendante, et donc de cesser d’être française. Plus que proposer d’ailleurs : Manuel Valls aura tout fait pour imposer cette indépendance. Pour tordre, à coups de mensonges, de provocations et de menaces, le bras des négociateurs loyalistes.

Nous nous souvenions de Manuel Gaz, chargé de la répression des manifestants pacifiques contre la dénaturation du mariage. Nous n’attendions donc pas grand-chose de lui pour protéger l’outre-mer français. Mais il a dépassé toutes nos “espérances”! S’il y avait encore une opposition, elle devrait réclamer nettement le départ de ce ministre de la trahison. En attendant, lisons le dernier paragraphe de l’article d’Eric Descheemaeker:

Si la Nouvelle-Calédonie tombe, c’est tout l’outre-mer français qui tombera à terme. Et alors il en sera fini du peu qui restait de la grandeur au monde de la France. A Bourail, le 8 mai 2025, grâce au courage d’une poignée d’élus, un coup d’arrêt a été mis à la désagrégation de notre pays. La France a cessé de reculer, même face à son propre gouvernement. C’est un événement historique.

Nouveaux concerts du choeur Ephata

Le Choeur Ephata donnera trois concerts en juin à Saint-Roch (Paris). A cette occasion, nous avons interrogé ses représentants:
Pouvez-vous nous présenter le Chœur Ephata?

Association reconnue d’intérêt général depuis 2018, le Chœur Éphata est désormais identifié comme un acteur engagé dans la diffusion de la musique sacrée, partageant sa passion avec un public de plus en plus large. Dans ses concerts à entrée libre (plus de 60 depuis 2017), il se distingue par son exigence musicale et son atmosphère unique, portée par une trentaine de jeunes choristes âgés de 18 à 25 ans.

Quel est votre prochain concert?

Le Chœur Éphata, sous la direction de Rogatien Despaigne, revient en juin 2025 avec une nouvelle création inédite, un “récit en musique” : Le Chemin de Dismas. Ce projet bénéficie du soutien précieux de la Fondation Notre Dame et de la CVEC (contribution de vie étudiante et de campus) qui ont permis la programmation de trois dates au mois de juin. Le concert, conçu à la manière d’un oratorio, plonge l’auditeur dans une fresque musicale ininterrompue où les grandes pièces du répertoire (Bach, Mendelssohn, Bruckner, Reger) se déploient au fil d’un récit chanté en français, mêlant création contemporaine et trésors de la musique sacrée.

Vous parlez de “récits en musique”, qu’entendez-vous par là?

Le Chemin de Dismas ne se limite pas à l’interprétation d’un programme musical : il propose une expérience immersive et continue, où le spectateur suit un personnage en quête d’espérance. Inspiré des figures de l’Ancien Testament, Dismas est un homme tourmenté par l’angoisse et la souffrance qui chemine progressivement vers la lumière en plaçant son espérance dans le Christ. Ce concert s’inscrit pleinement dans la lignée du Jubilé 2025, placé par le pape François sous le signe de l’Espérance.

Le fil narratif, chanté en français par une voix de ténor et accompagné au continuo, a été spécialement composé pour ce projet. Il introduit chaque grand chœur du programme, permettant d’en révéler toute la force expressive. Ces chœurs, joyaux du répertoire sacré allemand et italien, sont magnifiés par cette mise en perspective inédite qui invite à une profonde méditation musicale. Enfin, les traductions surtitrées et les lumières composent une scénographie destinée à manifester l’intensité dramatique de l’ensemble du programme.

Français de souche et fier de l’être : réponse de Philippe de Villiers à Matthieu Kassovitz

Quel remède pour relever la France ?

D’Olivier Amos, entrepreneur et ancien conseiller régional, pour le Salon beige:

La crise institutionnelle que nous vivons actuellement trouve son origine dans une succession de renoncements et de trahisons des valeurs qui ont fait la grandeur de notre pays. Longtemps considérée comme source d’inspiration des autres nations, la France est aujourd’hui à la remorque des modes socio-économiques venant essentiellement des Etats-Unis. Jadis première puissance mondiale, le “Land” français est désormais soumis politiquement à l’Allemagne dans le carcan réglementaire, normatif et monétaire qu’est devenue l’Union européenne. Notre pays a abandonné toutes ses prérogatives régaliennes au profit de l’UE et ne décide plus de son avenir. Il n’est plus un Etat au sens juridique du terme, comme le rappelait récemment Marie-France Garaud. Depuis la trahison du traité de Lisbonne, les Français semblent avoir abdiqué leur souveraineté aux technocrates mondialisés. Va-t-on attendre la banqueroute annoncée de l’Etat pour reprendre notre destin en main sur les ruines d’une nouvelle révolution dévastatrice ? Il existe pourtant un remède pour éviter d’en arriver à cette extrémité.

Une fracture sociologique croissante

Vingt ans après sa mise en lumière aux USA par Christopher Lasch, nous observons en France une sécession entre deux mondes devenus antagonistes :

Le peuple français privé de sa souveraineté regarde avec nostalgie, impuissance et inquiétude s’effondrer ce pays de cocagne, craignant pour l’avenir de ses enfants. Il rejette désormais massivement les dirigeants médiocres qu’on l’a contraint à choisir dans des simulacres d’élections et qui n’ont plus de réel pouvoir. Il ne se retrouve plus dans ces technocrates décadents qui pratiquent l’entre-soi et l’accaparement des richesses. En conséquence, les Français se sentent à juste titre dépossédés de leurs biens (individuels mais aussi collectifs) et de leur capacité d’influer sur le fonctionnement de leur société. On assiste ainsi à un retour au patriotisme de la base populaire, qualifié par les élites de « repli-sur-soi », la Patrie étant le dernier refuge de ceux qui ont tout perdu…

De l’autre côté, les « élites » hors-sol privilégiées, faute de pouvoir agir sur le régalien, rejettent la faute sur ce peuple « ingouvernable » qui refuse leurs injonctions morales et leurs réformes sociétales. Pensant savoir ce qui est bon pour lui, elles méprisent le bon sens de cette « France périphérique », en déniant à « ceux qui ne sont rien » la capacité même de décider de leur avenir, leur confisquant progressivement les leviers de décision pour éviter qu’ils ne « votent mal ». Ces technocrates ne se sentent plus liés à la France et à leurs compatriotes. Devenus « citoyens du monde » jaloux de leurs privilèges de classe, leur allégeance va désormais à l’UE, au « progrès universel » et à la finance internationale.

Malheureusement un peuple privé de son élite, ou une élite privée de son peuple, sont voués à disparaitre rapidement. Le récent exemple syrien l’a encore démontré.

En Occident, et particulièrement en France, la guerre de la bourgeoisie contre le peuple n’est pas nouvelle et entraîne progressivement le pays dans le chaos : médiocrité des élites, inversion des valeurs, justice à deux vitesses, insécurité endémique, amoralité généralisée, corruption systémique, jeunesse déboussolée, mal-être grandissant, institutions défaillantes, décadence des corps constitués, pauvreté croissante, économie à la dérive, communautarisme, remplacement de la population autochtone…

Devant ce tableau sombre, lorsque l’intérêt général sert une minorité, la tentation est grande de se replier sur son intérêt particulier. Beaucoup font le choix de s’isoler idéologiquement ou parfois physiquement de ce monde pour protéger leur famille ou simplement leur intégrité. Si cette attitude est salvatrice à court terme, c’est au final reculer pour mieux sauter. Car comme le disait Montalembert, « vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s’occupe de vous tout de même. »

Un remède méconnu : le Bien Commun

Pour résorber cette fracture, il faut retrouver un idéal commun entre ces deux mondes. Le « vivre ensemble » qu’on nous vend actuellement n’est qu’une forme de cohabitation par dépit, mais ne suffira pas pour réconcilier les Français avec leurs dirigeants. Comme dans un couple, regarder dans la même direction est nécessaire, mais il faut de surcroît une charité réciproque pour qu’il dure. Or, cette prise en compte des intérêts de chacun des corps de la société s’incarne dans la recherche du Bien Commun.

Cette notion de Bien Commun issue de la philosophie antique, reprise par la théologie chrétienne et proposée par la Doctrine Sociale de l’Église, n’est pas la somme des intérêts individuels mais « l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre l’épanouissement intégral ». Elle ne doit donc pas être confondue avec l’intérêt général qui n’a pas de dimension morale, qui est défini par le gouvernement ou la caste au pouvoir, donc limité dans le temps, variable en fonction du contexte ou des époques et qui s’oppose aux intérêts des individus lorsqu’ils ne convergent pas.

« Le bien commun ne consiste pas dans la simple somme des biens particuliers de chaque sujet du corps social. Étant à tous et à chacun, il est et demeure commun, car indivisible et parce qu’il n’est possible qu’ensemble de l’atteindre, de l’accroître et de le conserver, notamment en vue de l’avenir. Comme l’agir moral de l’individu se réalise en faisant le bien, de même l’agir social parvient à sa plénitude en accomplissant le bien commun. De fait, le bien commun peut être compris comme la dimension sociale et communautaire du bien moral. »

Cette définition nous ramène à la distinction du bien et du mal dans nos décisions, notions largement ringardisées par le relativisme actuel. Elle souligne la nécessité de pratiquer le bien, non seulement individuellement, mais aussi collectivement, si l’on veut construire une société vertueuse qui permette l’épanouissement de ses membres. On peut la résumer par l’injonction suivante : « Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux ».

En somme, le bien particulier n’est pas atteint s’il n’est pas orienté vers le bien commun, et le bien commun est atteint en procurant le bien particulier de chacun.

Des principes universels

Le Bien Commun repose sur cinq principes :

  • Le respect de la dignité humaine de chaque individu et la recherche de son bien-être, terreau indispensable à son épanouissement
  • La liberté d’agir de façon responsable, en toute souveraineté
  • La subsidiarité, qui découle du précédent et consiste à confier aux échelons inférieurs de la société la responsabilité d’organiser la vie sociale dans tous les domaines qu’ils peuvent assumer, les échelons supérieurs n’intervenant que si la réponse à donner excède les capacités du niveau évoqué.
  • La destination universelle des biens qui garantit à chacun, dans un souci de justice et de solidarité, la possibilité de jouir du bien-être nécessaire à son plein épanouissement
  • La charité, qui ne consiste pas en une solidarité naïve, mais en un altruisme ancré dans le Bien Commun. Il s’agit d’utiliser notre capacité à faire des choix libres et responsables en faveur de la plénitude matérielle, morale et spirituelle du groupe et des individus qui le composent.

Ses applications concrètes

Au niveau politique

La responsabilité de la construction du bien commun incombe non seulement aux individus mais aussi à l’État, car c’est la raison d’être de l’autorité politique. Il est donc nécessaire de substituer la notion d’intérêt général (souvent le fait du Prince) par celle, plus intégrale, du Bien Commun dans notre conception des politiques publiques. Pour garantir le bien commun, le gouvernement a pour tâche spécifique d’harmoniser avec justice les divers intérêts sectoriels. Il y a là une responsabilité des autorités de décision de concevoir chaque aspect de la loi et de son exécution en fonction des impératifs posés par la recherche de l’épanouissement plein et entier de chaque individu et de chaque communauté.

De notre côté, nous avons le devoir de porter aux plus hautes responsabilités des personnes qui s’engagent véritablement à inscrire leurs actions dans cette démarche.

La mise en place d’une gouvernance basée sur la subsidiarité serait de nature à redonner confiance dans nos institutions, mais nécessite de revoir le fonctionnement de l’Union Européenne qui a dévoyé ce terme en l’appliquant à l’envers.

Au niveau social

Le bien commun est toujours orienté vers le progrès des personnes, auquel le progrès social doit être subordonné. Il faut donc sortir la notion de Bien Commun du domaine social où nous avons tendance à le cantonner pour en faire un principe supérieur.

Plus qu’un simple acte de charité ou une notion philosophique désincarnée, il doit devenir la boussole qui guide chaque individu dans la conduite de sa vie, tant personnelle que professionnelle, tant dans la sphère intime que dans sa place au sein de la communauté. Autrement dit, évaluer nos propres actions au regard des principes essentiels du Bien Commun que sont la liberté, la charité et la responsabilité, nous permettra de contribuer au renouvellement du substrat social et d’en devenir acteurs.

Au niveau économique

Le fonctionnement de notre société est actuellement structuré par notre modèle socio-économique. Le droit en découle largement. Le Bien Commun dans sa dimensions économique relève de la macro-économie. En la matière, il existe une autre voie méconnue entre capitalisme et collectivisme, celle du distributionnisme (ou distributisme) qui assurerait une plus juste répartition des richesses et des pouvoirs.

Se distinguant du socialisme d’État, qui ne permet pas aux individus d’être propriétaires des moyens de production (accaparés par l’État, la communauté ou les collectifs de travailleurs), et du capitalisme qui ne permet qu’à quelques-uns (les plus puissants et les plus riches) d’en posséder, le distributisme veut garantir à chacun la propriété de ses moyens de production. Une distribution plus juste de la propriété (à ne pas confondre avec la redistribution des richesses) évite de tomber dans la concentration ultracapitaliste ou la privation de liberté socialiste. J.K. Chesterton a su résumer avec finesse cette philosophie économique : « Trop de capitalisme ne signifie pas trop de capitalistes, mais pas assez. »

Pour y parvenir, le distributionnisme prône :

  • La garantie de la propriété privée (pour assurer l’indépendance de chaque individu),
  • Un retour aux corporations qui protègent les travailleurs (par opposition aux syndicats politisés),
  • La suppression du système bancaire actuel fondé sur le profit (qui fausse l’économie réelle)
  • Une concurrence raisonnable et non faussée
  • La protection et la promotion de la famille nucléaire, base de la société
  • La subsidiarité

A la lecture de ce programme, on comprend que cette théorie politique ne soit pas enseignée, d’autant qu’elle trouve sa source dans l’encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII sur la condition ouvrière (1891).

Mise en application

Inspiré par cette troisième voie économico-sociale, le Général de Gaulle a tenté de réformer le système économique français pour instaurer ce qu’il appelait « la participation en entreprise ». Il a malheureusement été trahi par l’élite dirigeante de l’époque, qui a préféré privilégier ses intérêts personnels au Bien Commun.

Plus récemment, Trump et son équipe semblent avoir compris ces nécessités, si l’on en croit le discours mémorable du vice-président Vance à Munich. Resteront-ils fidèles à leurs promesses pour les mettre en pratique aux USA ?

Les modes américaines arrivant toujours en France avec 10 ans de retard, nous pouvons espérer ce changement vers 2035. Il ne tient qu’à nous de préparer le terrain dans les esprits et dans les cœurs pour qu’il advienne et que la France retrouve son âme et sa prospérité, qui n’est pas que matérielle…

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