Blogs avec images

Lettre ouverte aux demoiselles de Sainte Marie de Neuilly

D’Anne Brassié, journaliste et écrivain, pour le Salon beige:

Le directeur de Sainte Marie vient de rompre le contrat de Maylis de Cibon, professeur d’histoire et de géographie, pendant sa période d’essai.
Motif du crime, elle a organisé une manifestation en souvenir de Sebastien Deyzieu, mort en tombant d’un toit, poursuivi par la police, il y a trente ans. Ce jeune homme était membre de l’Oeuvre Française de Pierre Sidos. Où est le nazisme ? L’Oeuvre avait des visées nationalistes mais pas socialistes. Les mots comptent. Cette jeune femme a été assistant parlementaire d’un député du Rassemblement National et d’une député de l’Union des Droites. Une seconde fois, où est le nazisme ?  Et qui a dénoncé ce “crime”? Mediapart. Qu’est-ce que Mediapart, une  officine de journalistes acharnés à détruire tout ce qui est de droite, chrétien, traditionaliste et  nationaliste. Qui est le principal fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, dont l’obsession est de dénoncer tout ce qui n’est pas de gauche…. Ce qui irrite Edwy, ce sont les subventions que reçoivent ces écoles catholiques et leur succès implacable, 100% de réussite au bac et un taux de mentions de 99%. C’est énervant…Alors vite, vite, le chef d’établissement écrit aux parents d’élèves : “En aucun cas les valeurs de notre établissement et notre projet éducatif ne sauraient s’accommoder, en effet, d’une idéologie contraire à l’Evangile.”
On ne peut laisser une telle phrase passer. Elle sent son pharisien à plein nez. Et l’Evangile n’est ni de droite ni de gauche. Il y a des chrétiens de droite et des chrétiens de gauche.  Voyez-vous : je suis une ancienne de Sainte Marie de Passy, depuis le cours primaire jusqu’au bac. Et je dois vous remercier infiniment, vous avez fait d’une élève moyenne assez chahuteuse, une bonne élève qui sait décortiquer un texte, en voir les intentions et les sous-entendus mais, plus tard, une étudiante qui a vécu les évènements de 68 à Nanterre dont le dieu de l’époque était Cohn-Bendit. 
Odile de Vasselot, l’une de vos brillantes directrices ayant fondé un lycée à Abidjan, passa dans nos divisions pour nous inciter à aller enseigner en Afrique. A 14 ans c’est une proposition qui enflamme. Je l’ai suivie. En rentrant en France, j’ai fait 5 ans d’alphabétisation en milieu maghrébin et africain. J’ai enseigné, puis suis devenue critique littéraire et journaliste de radio et de télévision. J’ai écrit trois biographies, Brasillach, La Varende et Sainte Anne. Et un pamphlet anti féministe: “Cessez de nous libérer”.  Trois écrits sur quatre  ne sont pas précisément de gauche. J’ai eu l’honneur de travailler au quotidien Présent auprès de Jean Madiran. Ce n’était pas La Croix… Vous devriez donc me rayer de la liste des anciennes élèves. Je suis devenue  de droite, très à droite. 
Je vous remercie aussi  car les professeurs de Sainte Marie de Passy que j’ai eu le bonheur d’avoir étaient des esprits droits dont le but étaient de  former notre intelligence, notre droiture et notre esprit d’engagement. 
Je vous pardonne pour cet acte peu reluisant d’obéissance au rectorat…. Vous n’avez pas osé résister à la propagande honteuse qui sévit urbi et orbi aujourd’hui. 
Les hommes prudents sont des infirmes, a écrit Jacques Brel. Ce sont aussi des morts en sursis. Vous allez être accusées pour vos cours de catéchisme, vous allez être accusées de dérives sexistes et homophobes. Tout l’enseignement de l’Eglise va être interdit. Renseignez-vous: tous les projets sont connus. La liste des écoles catholiques inspectées sans raison s’allonge de jour en jour. Le catholique, la famille catholique, l’école catholique doivent disparaître. Permettez donc à une vieille élève, bien plus âgée que vous, de vous prévenir. La liberté coûte cher, exige  l’insoumission et  la désobéissance.

Rod Dreher – Chartres, JD Vance et la dissidence chrétienne

L’écrivain et journaliste Rod Dreher a été interviewé par la Fraternité Saint-Ephrem. Voici un extrait de l’interview :

FSE : “Rod Dreher, vous êtes aussi un ami de JD Vance. Comment l’avez-vous rencontré et quelle a été votre influence sur sa conversion en 2019 ?

RD : C’est une histoire assez incroyable, presque un petit miracle. À l’été 2016, son livre Hillbilly Elegy venait de paraître.

À ce moment-là, JD était totalement inconnu et les ventes du livre restaient modestes. Une lectrice de mon blog – une femme plutôt progressiste – savait que je m’intéressais à la vie dans l’Amérique rurale. Elle m’a dit : « Vous devriez lire ce livre. Personne n’en parle encore, mais je suis sûre qu’il vous plairait. »

Elle m’a envoyé une version électronique de Hillbilly Elegy. Je l’ai lu d’une traite dans l’avion qui m’emmenait à Boston. J’ai été immédiatement conquis. J’ai pensé : « Voilà un livre essentiel pour comprendre la société américaine. »

J’ai alors contacté JD via Twitter – il était en vacances en Angleterre – pour lui proposer une interview. Il a accepté. J’ai publié cet entretien sur mon blog un vendredi après-midi. Dès le lundi, il avait fait le tour du pays : l’article était devenu viral, au point de faire planter le serveur du magazine trois fois en deux semaines.

En quelques jours, le livre de JD Vance est passé numéro un des ventes aux États-Unis. Il a été invité sur toutes les grandes chaînes d’information et sa carrière était lancée.

Malgré ce succès fulgurant, JD est resté simple et nous sommes devenus amis. Je me suis replongé récemment dans les e-mails qu’il m’envoyait à l’époque : il n’arrêtait pas de répéter qu’il voulait mettre cette notoriété au service de Dieu et de sa famille.

Un jour, il m’a confié son désir de devenir catholique. Je lui ai alors présenté un prêtre dominicain à Washington D.C., où il vivait. JD m’a invité à être présent dans le petit cercle d’amis réunis lorsqu’il a été reçu dans l’Église en 2019.

Ce fut un moment de grâce. J’ai encore les photos de sa première communion. Ce fut un grand tournant pour lui et sa famille, mais aussi – nous ne le savions pas encore – peut-être un grand moment pour l’Amérique. Car si, comme je le crois, JD devient un jour président des États-Unis, alors ce pays aura à sa tête un véritable catholique, un homme qui connaît sa foi, qui va à la messe et qui y croit profondément.”

https://www.youtube.com/watch?v=XMUWweG6Y9I

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Syrie : nouvelles violences contre les chrétiens

Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :

En Syrie, la communauté chrétienne traverse une nouvelle vague de violences. Depuis une quinzaine de jours, plusieurs attaques ciblées ont semé la terreur dans des villages et quartiers chrétiens.
Selon l’Union Syriaque Européenne, relayée par SyriacPress, une série d’exactions a frappé des familles chrétiennes :
•             Lundi 15 septembre, une famille a été victime d’un vol à main armée, leurs biens saisis par des groupes armés.
•             Mardi 16 septembre, Alaa Faeq Jrous, un jeune chrétien, a été blessé au crâne par ses ravisseurs qui ont tenté de l’enlever avant de le jeter hors de leur voiture à l’approche d’un point de contrôle. Ils en ont profité pour lui soutirer 10 000$ en liquide.
•             Mercredi 17 septembre, plusieurs maisons chrétiennes ont été prises pour cible par des assaillants masqués et armés.
•             Jeudi 18 septembre, la maison de Selim Wakim a été incendiée volontairement alors que son épouse, ses enfants et ses parents âgés se trouvaient à l’intérieur. Tous ont échappé aux flammes, mais la demeure a été entièrement détruite.
•             Le 1er octobre, dans le village d‘Anaz, au cœur de la vallée des chrétiens (Wadi al-Nasara, province de Homs), deux jeunes hommes chrétiens, Wissam George Mansour and Shafiq Rafiq Mansour, ont été abattus par quatre assaillants masqués circulant à moto. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), plus de trente balles ont été tirées devant la mairie. Cet acte a provoqué une grève générale et des manifestations dans la vallée, signe de la colère et de l’exaspération des habitants.
Ces attaques récentes s’inscrivent dans un contexte déjà marqué par l’attentat du 22 juin contre l’église grecque-orthodoxe Saint-Elie à Damas, qui a fait 23 morts et plus de 60 blessés ; les incendies de juillet dans la province de Soueïda et notamment celui de l’église grecque-melkite catholique Saint-Michel ainsi que d’une trentaine de maisons chrétiennes, qui ont été réduites en cendres par des “assaillants inconnus.”
Partout, les chrétiens vivent dans la peur : enlèvements contre rançon, incendies criminels, exécutions ciblées. Les familles hésitent à se rendre à l’église ou à envoyer leurs enfants à l’école par crainte d’attaques.
Comme l’a résumé le Patriarche des grecs orthodoxes Jean X, les Syriens veulent « la sécurité et la paix. La première mission de l’Etat est d’assurer la sécurité de tous ses citoyens, sans exception ni discrimination ».

Annulation d’un procès contre Frontières

Les avocats qui ont déposé plainte contre le magazine Frontières en raison du numéro dénonçant le laxisme des juges et le militantisme pro-immigration de certains avocats doivent revoir leur droit… Ils avaient du sécher les cours pour aller manifester avec la gauche…

Un grand défi missionnaire pour le mois de la mission et du rosaire !

À l’occasion du mois d’octobre, mois qui est consacré au rosaire et à la mission par l’Église, l’application Rosario développée par l’association Hozana lance un grand défi pour permettre à chacun de vivre avec intensité ce mois dédié à la prière du chapelet, à son échelle !

C’est le défi du mois du rosaire !

« Récitez le chapelet tous les jours » nous dit la Vierge Marie dans son apparition à Fatima, et dans tant d’autres.

Ce défi invite chacun à être missionnaire du rosaire et pour cela, se divise en 2 facettes : prier et inviter

– Prier une dizaine (ou plus !) par jour : pour commencer à dire le chapelet, à son échelle.
– Inviter vos proches : vous serez incités à inviter largement à prier sur Rosario pendant le mois d’octobre. Vous pourrez décrocher des badges en fonction du nombre de personnes qui ont rejoint un groupe Rosario grâce à vous
– Il a lieu sur Rosario, application de prière développée par Hozana, consacrée à la prière quotidienne d’une dizaine de chapelet avec d’autres.

Participez au mois du rosaire en cliquant ici : https://rosario.app/rosaire2O25_sb_031025

Beau mois du rosaire à tous.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

1700 personnels de l’enfance sont des prédateurs sexuels

Depuis mercredi, les personnels de la Protection de l’Enfance et de la Petite enfance doivent remettre à leur employeur un certificat garantissant qu’ils n’ont pas de condamnation au casier judiciaire ou d’inscription au «Fijais» (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes).

Or plus de 1700 personnes en poste ont été identifiées comme ne devant pas travailler au contact d’enfants grâce à un nouveau système visant à écarter les prédateurs sexuels de la Protection de l’Enfance ou la Petite enfance.

«Des chiffres glaçants: presque 2000 décisions de blocage de gens qui étaient déjà en poste et qu’on a identifiés comme des prédateurs parce que condamnés. Condamnés, pas pour avoir roulé trop vite, mais pour des raisons qui ne leur permettent pas d’être aux côtés des enfants», a déclaré la Haute-Commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry lors d’une présentation du dispositif à la presse.

Ainsi, près de 1% des professionnels travaillant dans des établissements de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) n’ont pas obtenue l’attestation indispensable.

Persécution des catholiques au Canada

Le chef du parti conservateur canadien Pierre Poilievre a déclaré lundi que les chrétiens pourraient être la cible « numéro un » des crimes haineux lorsqu’on lui a demandé comment il lutterait contre l’éruption d’attaques contre les églises au Canada.

« Une centaine d’églises ont été incendiées ». « Les chrétiens sont peut-être le groupe le plus souvent victime de violences motivées par la haine. Mais, bien sûr, ce n’est pas politiquement correct d’affirmer cela. » « Cette haine antichrétienne doit cesser ».

Il a qualifié les incendies criminels d’églises d’« attaques terroristes ».

Les églises catholiques et chrétiennes ont connu une augmentation des incendies criminels après la publication d’un récit public selon lequel des prêtres catholiques avaient assassiné des enfants qui auraient été retrouvés dans des tombes anonymes sur le site de pensionnats autochtones canadiens gérés à la fois par l’Église catholique et d’autres églises chrétiennes. Les attaques ont atteint des proportions épidémiques. La semaine dernière, l’église orthodoxe ukrainienne All Saints, au nord-est d’Edmonton, a été détruite après avoir été incendiée par deux jeunes de 23 et 26 ans de la Première Nation de Saddle Lake. Au moins quatre autres églises au Canada ont été incendiées cette année

Dans le même temps, l’armée canadienne prépare les aumôniers à de nouvelles restrictions sur la prière. Selon des documents internes partagés avec LifeSiteNews, les Forces armées canadiennes (FAC) ont publié un aide-mémoire aux aumôniers pour les aider à mettre en pratique la directive à venir, qui devrait restreindre la prière lors des célébrations du jour du Souvenir, le 11 novembre.

« L’objectif de la réflexion publique est d’être inclusive, accessible et respectueuse ». « Accueillez chacun, quelles que soient ses croyances, ses origines ou son milieu, avec un langage accessible et respectueux. »

Les mandats demandent en outre aux aumôniers « d’éviter les mots, les actions et les symboles spécifiques à la SFT (tradition spirituelle/foi), y compris les références métaphysiques ».

Au contraire, ils sont encouragés à

« adopter un langage dénué de connotations religieuses explicites afin de respecter la pluralité des convictions. Comprendre les frontières linguistiques. Dans le cadre des cérémonies militaires, le principe de neutralité religieuse s’applique. »

Le militaire qui a partagé la note avec LifeSiteNews a averti qu’il s’agissait de la première étape vers l’interdiction de la prière lors des prochaines cérémonies du Jour du Souvenir.

Vote solennel de la loi sur l’euthanasie au Sénat le 28 octobre

Nous avons annoncé hier que la date retenue pour le début de l’examen des deux propositions de loi fin de vie en séance au Sénat sera le lundi 20 octobre.

La décision aurait été prise entre Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, et le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une rencontre mardi avec le Premier ministre, Sébastien Lecornu. Un accord oral, en attente de la validation de l’ordre du jour par le futur ministre des Relations avec le Parlement.

Ce serait Sébastien Lecornu qui a demandé à Gérard Larcher de faire passer la loi avant même le Budget et le Projet de loi de finance de la Sécurité sociale. Cette priorité n’aurait pas rencontré d’opposition de la part des sénateurs Républicains.

Le vote solennel serait programmé le 28 octobre, ne laissant qu’une semaine pour examiner les deux lois, là où l’Assemblée nationale a eu 15 jours.

Dans une France en crise, la priorité de nos dirigeants est d’en finir.

Face au biais idéologique de Wikipedia, Elon Musk annonce créer un site concurrent

Tucker Carlson a interrogé le cofondateur de Wikipédia, Larry Sanger, et a attiré l’attention sur la politique de la plateforme qui consiste à « mettre sur liste noire » les médias conservateurs comme LifeSiteNews.

Dans son essai « Neuf Thèses » récemment publié sur la réforme de Wikipédia, Sanger, qui a quitté la plateforme, a expliqué comment la liste des « sources pérennes » de Wikipedia interdit la citation de certains sites web. En lisant la liste des sites web mis sur liste noire, Carlson a repéré LifeSiteNews. Visiblement surpris, Carlson a qualifié la liste de Wikipédia d’« incroyable ». Ailleurs dans l’interview, il a décrit la plateforme comme étant devenue « une arme de guerre idéologique et théologique ».

La mise sur liste noire de LifeSiteNews a été décidée le 4 juillet 2019, suite à un appel à commentaires sur le tableau des sources fiables de Wikipédia. Les rédacteurs ont classé LifeSiteNews comme une source « déconseillée » qui « publie des informations fausses ou inventées », la plaçant au même niveau que Newsmax, One America News Network et Jihad Watch. Les sources « obsolètes » sont classées comme « généralement peu fiables » et leur utilisation « est généralement interdite » pour citer des affirmations factuelles. Cette liste inclut également The Daily Caller, cofondé par Carlson avec Neil Patel. En revanche, le New York Times , le Washington Post et CNN sont tous des sources « entièrement approuvées ». Certains commentaires ont accusé LifesiteNews de promouvoir la « pseudoscience et les théories du complot », notamment dans sa couverture des questions LGBT, de l’évolution et du changement climatique.

Certains rédacteurs ont fait valoir que la décision visait la position idéologique du site, tandis que d’autres ont insisté sur le fait que le problème résidait dans l’exactitude des informations. 

Sanger est devenu critique des systèmes de sources et de gouvernance de Wikipédia. Dans ses Neuf Thèses , il soutient que la liste des sources pérennes fonctionne comme une liste noire idéologique de facto, excluant systématiquement les médias conservateurs et religieux, et appelle à son abolition. Sanger a également reproché à Wikipédia de ne pas avoir mis en œuvre les protocoles de gouvernance. En 2012, il a alerté la plateforme sur la présence de contenus pour adultes et a préconisé l’introduction de protections pour les mineurs, mais cette proposition n’a jamais été mise en œuvre . Selon lui, les décisions concernant les sources et les contenus restent entre les mains de petits groupes d’éditeurs anonymes, peu responsables.

Elon Musk a annoncé son intention de créer « Grokipedia », une nouvelle encyclopédie en ligne open source sous l’égide de sa société d’intelligence artificielle xAI. Il explique sur X :

« Ce sera une amélioration considérable par rapport à Wikipédia ». « Franchement, c’est une étape nécessaire vers l’objectif de l’IA x : comprendre l’Univers. »

Wikipédia demeure l’une des sources d’information en ligne les plus utilisées et est intégrée aux résultats de recherche Google. Ses détracteurs affirment que son modèle de gouvernance permet à des rédacteurs biaisés – qualifiés de « policiers de la pensée idéologique » – de façonner le contenu et de réprimer les opinions dissidentes, notamment sur les sujets politiques, culturels et religieux.

Une initiative similaire, baptisée « Infogalactic », a été lancée en 2016. Ce « fork » de Wikipédia visait à décentraliser le contrôle et à permettre des perspectives multiples. Bien qu’Infogalactic n’ait jamais atteint l’ampleur de Wikipédia, il a établi un modèle. Attirer une masse critique d’éditeurs et asseoir leur crédibilité demeurent des défis majeurs pour ces alternatives. L’implication d’Elon Musk marque une remise en cause plus visible de la domination de Wikipédia, en combinant les ressources technologiques de xAI avec sa plateforme publique sur X. Musk n’a pas fourni de calendrier précis, mais l’annonce permet à xAI de lancer un défi direct à la domination de Wikipédia sur l’écosystème de l’information.

10-12 octobre à Fontgombault : Recevoir et transmettre la paix intérieure

Pour être un canal de transmission du véritable bien-être auprès de ceux qui en manquent, les Accueils Louis et Zélie organisent, du vendredi 10 au dimanche 12 octobre prochain, une récollection à l’abbaye ND de Fontgombault sur le thème « Transmettre la paix intérieure ». Guillaume d’Alançon, l’organisateur, répond à nos questions (pour s’inscrire) :

Pourquoi une telle session ?

G d’A : Tout d’abord, le prédicateur sera le Père Henri de Penfentenyo, oblat de Saint-Vincent de Paul. Oui, nous avons tous besoin de vivre dans la paix intérieure. Les techniques de développement personnel, le sport, la relaxation ne suffisent pas pour nous établir là où se trouvent les vraies joies.

Comment trouver la vraie joie alors que souvent tout ne va pas comme on le souhaite ?

G d’A : La paix intérieure est un état. Celui qui en vit demeure dans une joie profonde. « C’est le grand calme des fonds marins que les vagues de surface ne peuvent atteindre » écrit un chartreux. Les soucis du quotidien, parfois très lourds à porter, les difficultés professionnelles, l’angoisse de perdre un être aimé ou les tourments que procurent l’éducation des enfants, la solitude, … oui, il y a tant de raisons de douter. Et pourtant, comment expliquer la paix intérieure de St Maximilien Kolbe dans le mouroir de la faim à Auschwitz ? Comment comprendre la joie communicative de ceux qui, au plus fort de l’épreuve, trouvent la force de donner la vie autour d’eux ?

Ce n’est pas donné à tout le monde d’y parvenir !

G d’A : La paix intérieure est la conséquence de la présence de Dieu dans notre âme, du lâcher prise qui n’est pas une démission de notre volonté propre mais le choix de s’abandonner à Dieu. Il doit être chez Lui chez nous. « Seul le savent ceux qui en ont fait l’expérience » nous dit saint Bruno. Inévitablement, sur ce chemin, le disciple rencontre la Croix. Cette expérience de la pauvreté radicale offerte au Christ est le chemin vers la paix intérieure. Dieu sait où et comment il nous conduit. Même si la brûlure est vive, offrons-la Lui pour qu’elle devienne source de vie et de renaissance pour nous et ceux que nous aimons.

Comment transmettre la paix intérieure autour de soi ?

G d’A : J’aime beaucoup cette phrase de Séraphim de Sarov : « Acquiers la paix intérieure et des milliers autour de toi seront sauvés ». C’est parce que nous serons intimement unis au Christ par les sacrements reçus souvent, spécialement l’Eucharistie et la Confession, par l’oraison silencieuse quotidienne, le chapelet, que nous serons contagieux de cette paix intérieure. Et notre joie sera parfaite…

“J’ai découvert l’existence de Dieu”

Véronique Zamparo est âgée de 64 ans. Elle a découvert Dieu en 2004, au bord d’une route dans la région de Périgueux. La foi qui l’habite aujourd’hui “déplacerait des montagnes”. Elle est interviewée par Armel Joubert des Ouches :

Afficher le drapeau exacerbe les tensions…

C’est ce que pense Le Monde à propos du mouvement britannique qui affiche partout le drapeau national. Mais entre qui et qui ces tensions sont-elles exacerbées ?

Au nom du “vivre ensemble”, il faut cacher son drapeau et disparaître en silence face à la submersion migratoire.

L’euthanasie au Sénat le 20 octobre

On m’informe que la date retenue pour le début de l’examen des deux propositions de loi fin de vie en séance au Sénat est le lundi 20 octobre.

Secrétaire américain à la guerre : “Nous sommes devenus le département woke. Mais c’est fini.”

Extrait de la traduction effectuée par Jean-Dominique Merchet du discours prononcé mardi 30 septembre par le secrétaire américain à la guerre Pete Hegseth devant les officiers généraux et Donald Trump :

[…] Nous avons le devoir sacré de veiller à ce que nos guerriers soient dirigés par les leaders de combat les plus compétents et qualifiés. C’est une chose que vous et moi pouvons contrôler, et nous le devons à nos forces. Pendant trop longtemps, nous ne l’avons pas fait. L’armée a été forcée par des politiciens insensés et irresponsables à se concentrer sur les mauvaises priorités. En bien des façons, ce discours vise à réparer des décennies de déclin, certaines évidentes, d’autres cachées, ou comme l’a dit le président, nous débarrassons les débris, éliminons les distractions, dégageons la voie pour que les leaders puissent être des leaders. On pourrait dire que nous mettons fin à la guerre contre les guerriers. J’ai entendu dire que quelqu’un a écrit un livre à ce sujet.

Pendant trop longtemps, nous avons promu trop de leaders en uniforme pour de mauvaises raisons : sur la base de leur race, de quotas de genre, ou de prétendues « premières historiques ». Nous avons fait semblant que les unités de combat et les unités non combattantes étaient la même chose. Nous avons éliminé les soi-disant leaders toxiques sous prétexte d’évaluations psychologiques anonymes, favorisant des conformistes prudents et dociles. Tout y est passé, le département l’a fait. Des dirigeants politiques insensés et irresponsables ont fixé une mauvaise direction, et nous avons perdu notre chemin. Nous sommes devenus le département woke. Mais c’est fini. À cet instant, je regarde une mer d’Américains qui, jeunes hommes et jeunes femmes, ont fait un choix que la plupart des Américains ne font pas : servir une cause plus grande qu’eux-mêmes, se battre pour Dieu et la patrie, pour la liberté et la Constitution. Vous avez choisi de servir quand d’autres ne l’ont pas fait, et je vous en félicite. Vous êtes véritablement les meilleurs d’Amérique. Mais cela ne signifie pas, et cela vaut pour nous tous, que notre chemin jusqu’à cette salle aujourd’hui a été linéaire, ou que l’état des unités que nous dirigeons est à la hauteur de nos attentes. Vous aimez votre pays, et nous aimons cet uniforme, c’est pourquoi nous devons faire mieux. Soyons honnêtes. Nous devons dire avec nos mots ce que nous voyons de nos yeux, dire les choses telles qu’elles sont, en langage clair, et pointer du doigt les évidences devant nous. C’est ce que les leaders doivent faire. Nous ne pouvons pas continuer un jour de plus sans aborder directement la poutre dans notre propre œil, sans confronter les problèmes dans nos propres commandements et unités. Cette administration a fait beaucoup dès le premier jour pour éliminer les absurdités idéologiques, sociales et toxiques qui avaient infecté notre département, pour extirper la politique. Fini les mois de l’identité (périodes dédiées à la célébration, la sensibilisation ou la reconnaissance de l’histoire, de la culture et des contributions de groupes spécifiques), les bureaux de la diversité, les hommes en robe. Fini le culte du changement climatique. Fini les divisions, les distractions ou les illusions de genre. Fini les débris. Comme je l’ai dit et le redirai : nous en avons fini avec ces conneries. J’ai fait de l’élimination des distractions évidentes qui nous rendaient moins capables et moins létaux ma mission. Cela dit, le Département de la Guerre exige une étape supplémentaire.Sous la couche de ces absurdités woke se trouve un problème plus profond et plus important que nous réparons, et vite. Le bon sens est de retour à la Maison Blanche, donc apporter les changements nécessaires est assez simple. Le président Trump l’exige. Et le test pour ces changements est assez clair. Est-ce que je voudrais que mon fils aîné, qui a 15 ans, rejoigne un jour les unités que nous dirigeons actuellement ? Si la réponse est non, ou même un oui hésitant, alors nous faisons quelque chose de mal, car mon fils n’est pas plus important qu’un autre citoyen américain qui endosse l’uniforme de notre nation. Il n’est pas plus important que votre fils, tous des âmes précieuses créées à l’image et à la ressemblance de Dieu. Chaque parent mérite de savoir que son fils ou sa fille qui rejoint nos rangs intègre une unité exactement comme celle que le secrétaire à la Guerre souhaiterait pour son propre enfant. Considérez cela comme le test de la règle d’or. Jésus a dit : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse. » C’est le test ultime de la vérité, qui simplifie tout.La nouvelle règle d’or du Département de la Guerre est la suivante : traitez votre unité comme vous traiteriez celle où servirait votre propre enfant. Voudriez-vous qu’il serve aux côtés de soldats en surpoids, non entraînés, ou dans une unité où les standards ont été abaissés pour permettre à certains de réussir, ou sous des leaders promus pour d’autres raisons que le mérite, la performance et la capacité au combat ? La réponse n’est pas seulement non, c’est un non catégorique.

Cela signifie que, au Département de la Guerre, nous devons avant tout restaurer une application impitoyable, impartiale et de bon sens des standards. Je ne veux pas que mon fils serve aux côtés de soldats en mauvaise forme physique, ou dans une unité de combat avec des femmes qui ne peuvent pas répondre aux mêmes standards physiques que les hommes, ou avec des soldats qui ne maîtrisent pas pleinement leurs armes ou leurs tâches, ou sous un leader qui est une « première » mais pas le meilleur. Les standards doivent être uniformes, neutres en termes de genre et élevés. Sinon, ce ne sont pas des standards, mais de simples suggestions – des suggestions qui font tuer nos fils et nos filles. Quand il s’agit des unités de combat, et il y en a de nombreuses à travers nos forces conjointes, l’ère du politiquement correct, de la sensibilité excessive et du leadership qui ménage les sentiments s’arrête maintenant. À tous les niveaux, soit vous répondez aux standards, soit vous êtes capable d’accomplir la mission, soit vous êtes discipliné, en forme et entraîné, soit vous êtes dehors. C’est pourquoi, aujourd’hui, sous ma direction – et c’est la première des dix directives du Département de la Guerre qui arrivent dès à présent dans vos commandements et dans vos boîtes de réception –, chaque service veillera à ce que toutes les exigences pour chaque spécialité militaire de combat, pour chaque poste désigné dans les unités de combat, reviennent aux standards masculins les plus élevés uniquement. Car ce travail, c’est une question de vie ou de mort. Les standards doivent être respectés. Et pas seulement respectés : à tous les niveaux, nous devons chercher à dépasser les standards, à repousser les limites, à rivaliser. C’est du bon sens et c’est au cœur de qui nous sommes et de ce que nous faisons. Cela devrait être dans notre ADN. […]

Si vous voulez une barbe, rejoignez les forces spéciales. Sinon, rasez-vous. Nous n’avons pas une armée pleine de païens nordiques. Mais malheureusement, nous avons eu des leaders qui soit refusaient de dénoncer les absurdités et de faire respecter les standards, soit se sentaient empêchés de le faire. Les deux sont inacceptables. C’est pourquoi, aujourd’hui, sous ma direction, l’ère de l’apparence non professionnelle est terminée. Fini les barbus. L’ère des profils de rasage ridicules et généralisés est révolue. En clair, si vous ne répondez pas aux standards physiques masculins pour les postes de combat, si vous ne pouvez pas passer un test de condition physique ou si vous ne voulez pas vous raser et avoir une apparence professionnelle, il est temps de trouver un nouveau poste ou une nouvelle profession. J’apprécie sincèrement les efforts proactifs déjà entrepris par les secrétaires des services (équivalent de secrétaire d’Etat en charge d’une branche des armées) dans certains de ces domaines. Ces directives visent simplement à accélérer ces efforts. Sur le sujet des standards, permettez-moi quelques mots sur les leaders dits toxiques. Faire respecter des standards élevés n’est pas toxique. Exiger des standards élevés n’est pas un leadership toxique. Diriger les combattants vers des standards élevés, neutres en termes de genre et sans compromis, pour forger un Département de la Guerre cohérent, redoutable et létal n’est pas toxique. C’est notre devoir, conforme à notre serment constitutionnel. […]

Ces saints sont passés par l’abbaye de Lérins

À Lérins, sur cette île paradisiaque située en face de Cannes, on trouve une sublime abbaye, dont la première communauté remonte au Ve siècle… C’est donc l’un des premiers lieux monastiques de France. Aujourd’hui encore, sur place, les moines cisterciens prient et travaillent, et sont notamment connus pour leurs liqueurs et leurs grands vins, certifiés bio depuis 2019.

La communauté garde aussi le souvenir de nombreux saints qui se sont succédé au fil des siècles, grâce à de belles archives, quelques cuvées de vins, et quelques chapelles dressées ici et là sur l’île.

Divine Box vous présente tout ça dans cet article : c’est parti !

Quatre grands saints qui sont passés par Lérins

Saint Patrick, le saint patron de l’Irlande

Eh oui, saint Patrick lui-même !

Né vers 380 en Grande-Bretagne d’un père percepteur, il est enlevé par des pirates à l’âge de 16 ans et vendu comme esclave. Pendant sa captivité, il a la révélation de la foi et réussit à s’enfuir. Arrivé à l’abbaye de Lérins vers 420, il repart ensuite vers 430, justement pour évangéliser l’Irlande.

C’est lors d’un célèbre sermon sur le rocher de Cashel, pour expliquer le mystère de la Trinité, qu’il se serait emparé d’un trèfle à trois feuilles, devenu aujourd’hui le symbole de l’Irlande.

Vitrail, représentant saint Patrick avec son fameux trèfle © Église Catholique Romaine Genève

Saint Hilaire, l’élu de l’Esprit saint

Saint Hilaire est le premier disciple de saint Honorat fondateur de l’abbaye de Lérins. Originaire de Bourgogne, il s’est séparé de tous ses biens pour se consacrer à la vie monastique. Sa réputation de sainteté fut telle que les Arlésiens souhaitaient le nommer évêque après la mort d’Honorat.

On raconte que, comme il refusait cette fonction, une colombe vint se poser sur sa tête. Il prit cela comme un signe divin et accepta en fin de compte de devenir évêque. Voici l’élu !

Saint Loup, un mariage étonnant

À la même époque, Hilaire marie sa sœur Piméniole à un certain Lupus, originaire de Troyes. Mais au bout de sept ans de mariage, d’un commun accord, les époux se séparent pour entrer au monastère, chacun de son côté. Lupus vient donc se retirer à Lérins, où il grandit beaucoup en vertus, avant de repartir dans sa ville natale de Troyes, pour la protéger notamment de l’invasion des Huns d’Attila.

On lui attribue plusieurs miracles, comme le foudroiement d’un seigneur qui s’apprêtait à transpercer d’une épée le corps de son esclave. Lupus est canonisé sous le nom de saint Loup, et fêté le 29 juillet.

Saint Loup de l’abbaye de Lérins arrête Attila devant Troyes – © Wikipedia

Saint Maxime, le saint aux nombreux miracles

Lorsqu’en 426, saint Honorat, fondateur de l’abbaye, quitte Lérins pour devenir évêque d’Arles, il est remplacé par le futur saint Maxime. Celui-ci enchaîne alors des miracles, rendant la vue à des aveugles, guérissant des malades, et chassant chaque soir le diable d’un signe de croix !

Sa renommée est telle qu’il est rapidement nommé évêque pour le diocèse de Fréjus. Mais il réussit à se cacher dans l’île pour éviter cette fonction… L’année suivante, il est à nouveau nommé pour devenir le premier évêque de Riez. Et même s’il essaye à nouveau de se cacher, on finit par le trouver, et le forcer à accepter !

À sa mort en 455, on raconte que son cortège funéraire croisa celui d’une jeune fille décédée, qui se réanima, et se joignit au cortège du saint. Magnifique !

Trois saints de Lérins qui ont laissé un vin à leur nom

Les moines cisterciens de l’abbaye de Lérins sont aujourd’hui connus notamment pour leurs vins d’abbayes, plébiscités par les plus grands dégustateurs comme Pablo Basso (meilleur sommelier du monde 2013), et servis à de grands dîners comme au G20 ou au Festival de Cannes. Chaque cuvée honore la mémoire de l’abbaye, donc certains saints qui ont fait la renommée du monastère !

Saint Honorat

Peut-être aurions-nous dû commencer par là d’ailleurs, car nous parlons ici du fondateur de l’abbaye de Lérins !

Au tout début du Ve siècle, Léonce, premier évêque de Fréjus, envoie le prêtre Honorat au large de Cannes, sur l’île de Lérins. Cette terre était alors inhabitée, car infestée de serpents. La légende (non vérifiée à ce jour…) raconte qu’Honorat se met alors à prier, et que le Ciel l’entend ! Une première fois pour tuer les reptiles, et une deuxième fois pour qu’une grande vague nettoie l’île des cadavres des serpents.

À la suite de ce miracle, la renommée d’Honorat se répand dans la région, et de nombreux jeunes viennent à sa suite. Il initie alors les travaux du premier monastère. Il est fêté le 1er décembre, et a donné son nom à l’île Saint-Honorat !

Pour faire honneur à cet illustre moine fondateur, les moines de Lérins ont donc naturellement baptisé leur principal vin : la cuvée Saint-Honorat. C’est un vin rouge 100% syrah, qui a obtenu en 2022 la médaille de bronze du concours “Syrah du monde”, et qui sublime les viandes rouges et les fromages comme le morbier. Santé !

Saint Honorat chassant les serpents de son île – Divine Box

Saint Eucher 

A la même époque, en 416, voici Eucher, riche sénateur venu du pays d’Aigues et nouveau converti, qui débarque à Lérins après une histoire rocambolesque. Sous la pression des attaques de tribus germaniques, il se retire en effet à Lérins avec ses deux fils (Véran, et Salonius), laissant sur place son épouse Galla, alors enceinte, et leurs deux filles.

Eucher confie alors l’éducation de ses deux fils à Hilaire, futur successeur de saint Honorat à la tête de l’abbaye de Lérins, qui les conduit plus tard à être saints ensuite. Dans cette famille, on est saint de père en fils !

Saint Eucher, célèbre par ses écrits, s’insurge déjà en 430 « qu’on voit encore, en ce monde aux cheveux blancs, la famine, la peste, la dévastation, les guerres et la terreur » !

En son honneur, les moines de Lérins ont baptisé un de leur vin rouge : “Saint-Eucher”. C’est un magnifique pinot noir élevé en fût de chêne, aux notes de cerise et de cassis, qui accompagne à merveille un saumon cuit au four par exemple, ou encore une pièce du veau.

Saint Salonius

Saint Salonius est donc le deuxième fils de saint Eucher. Il grandit sur l’île de Lérins et est élevé par Hilaire et par son père, à la lumière de la Bible. Il devient ensuite clerc et est nommé évêque de Genève de 441 à 460. En 441 notamment, Salonius participe au concile régional d’Orange qui porte sur les questions de la prédestination et de la damnation des hommes. Après sa mort, il est reconnu pour ses vertus, ce qui lui vaudra plus tard d’être déclaré saint !

Parmi les produits monastiques de l’abbaye de Lérins, la cuvée “Saint-Salonius” est sans doute la plus prestigieuse. C’est un vin rouge, 100% pinot noir, qui a été servi aux chefs d’États du G20 en 2011 ! Le millésime 2009 a été noté 98/100 par le Magazine du Vin des Éditions Lafont Presse, et classé 15e meilleur vin de France. Pas mal, non ?

Frère M.-P. de l’abbaye de Lérins présentant le vin Saint-Salonius lors du G20 en 2011

Deux saints de Lérins qui ont une chapelle à leur nom 

Sur l’île de Lérins, on trouve l’abbaye du Ve siècle, une forteresse du XIe siècle mais aussi sept chapelles réparties tout autour de l’île, fruit de l’histoire de cette île convoitée. Chacune de ces chapelles porte un nom bien précis, dont deux évoquent des saints moines qui ont marqué, en leur temps, la communauté : saint Porcaire et saint Caprais.

Saint Porcaire

En fait, il existe deux saints Porcaire, abbés de Lérins ! Le premier est élu en 489, mais le second, saint Porcaire II, plus remarquable encore, est nommé vers 730 en tant que 23e abbé du monastère. C’est lui qui voit le massacre de plus de 500 religieux de sa communauté, peu de temps après vers 731, par les Sarrasins, chassés de Poitiers. Un vitrail de l’église Notre-Dame-de-Bon-Voyage à Cannes le représente lors du massacre.

La chapelle Saint-Porcaire est l’une des moins connues de l’île, car elle est privée, et non accessible au public…

Chapelle saint Porcaire sur Lérins © geneanet

Saint Caprais

Saint Caprais fût un compagnon de saint Honorat à ses débuts sur l’île de Lérins. Saint Hilaire disait de lui que « sa charité était ardente, son humilité extrême et sa modestie parfaite » !

C’est dans la  « chapelle Saint-Caprais », restaurée en 1993, que le saint aurait vécu comme ermite… il y a plus de 1600 ans !

Chapelle de Saint Caprais © wikipedia

L’abbaye de Lérins aujourd’hui

Aujourd’hui, l’abbaye de Lérins est encore en vie, et est toujours habitée par 21 moines cisterciens. Ils vivent donc selon la règle de saint Benoît, dans une vie réglée par la prière et le travail. Des Vigiles à 4h30 jusqu’aux Complies à 20h, les moines chantent la louange de Dieu sept fois par jour, sans compter la messe.

Au-delà du grand vignoble qui reste leur activité principale, les moines fabriquent aussi, en plus petites proportions, de l’huile d’olive et des liqueurs monastiques (aux plantes, au citron, à la mandarine, ou encore à la verveine de l’île).

En plus de fournir du travail à la communauté, ces produits aident les moines à subvenir à leurs besoins, alors n’hésitez pas à en acheter quelques bouteilles ! Vous pouvez en acheter sur place (abbaye de Lérins, Île Saint-Honorat, 06400 Cannes), mais si c’est un peu loin pour vous, vous pouvez aussi cliquer ici pour acheter en ligne les vins et liqueurs de l’abbaye de Lérins.

Frère M., moine responsable du vignoble de l’abbaye de Lérins – © Paris Bistro

Encore d’autres saints ?

Pour garder un article lisible et concis, on n’a pas cherché à dresser la liste exhaustive des saints passés par l’abbaye de Lérins. Il nous aurait fallu rajouter au moins Fauste, Quenin, Aygulf, Vincent, Césaire ou encore Lambert. Par ailleurs, on n’a évoqué que deux des sept chapelles de l’île de Lérins… Les plus curieux cliqueront ici pour en savoir plus sur les saints de l’abbaye de Lérins !

D’où vient la messe ? De la cène à aujourd’hui : histoire et composition de la messe tridentine

L’institution du Jeudi Saint

Nous n’oublions pas que le Jeudi Saint se réfère totalement au Vendredi Saint. Toutefois, puisque c’est l’histoire et la structure des rites de la messe qui nous intéresse ici, il est normal que nous concentrions notre attention sur les rites de la toute première messe que Notre-Seigneur a célébrée au cours de la Cène, au soir du Jeudi Saint.

Les rites de l’institution de l’Eucharistie au soir du Jeudi Saint sont rapportés par quatre passages Nouveau Testament : Mt 26, 26-28 ; Mc 14, 22-24 ; Lc 22, 17-20 [ou 19-20] et 1 Co 11, 23-25].

Avec quelques variations de détail, ces quatre récits de la toute première messe qui fût célébrée nous livrent le cœur de la messe, ce que l’on peut appeler son être sacramentel : un prêtre, du pain et du vin, les paroles de la consécration : « Ceci est mon corps… Ceci est le calice de mon Sang… »

Aujourd’hui comme au soir du Jeudi Saint, lorsque le prêtre prononce sur le pain puis sur le vin les paroles de la consécration, ceux-ci sont convertis dans le Corps et le Sang du Christ et le sacrifice de Notre-Seigneur est réactualisé / renouvelé / rendu présent à l’autel : c’est le Mystère de Foi – Mysterium Fidei.

Un autre rite, qui suit la consécration, nous est révélé par les récits du Nouveau Testament. Il s’agit de la communion. : « Prenez et mangez-en tous… Prenez et buvez-en tous… » C’est le repas sacrificiel, la communion au Corps et au Sang du Christ offerts en sacrifice.

Au moment où il institua l’Eucharistie, Notre-Seigneur institua également le Sacerdoce : « Faîtes cela en mémoire de moi. » À travers les Apôtres et leurs successeurs – les évêques et les prêtres – le Mystère de la Foi que Notre-Seigneur vient de célébrer et de révéler est en quelque sorte confié à l’Église, non seulement pour qu’elle en perpétue la célébration, mais également pour qu’elle le mette en valeur.

C’est pourquoi, dès les origines le rite central de la consécration et celui de la communion furent entourés, précédés, suivis d’autres gestes, d’autres paroles, soit pour nous y préparer, soit pour manifester et expliciter ce qui se passe dans le mystère invisible.

L’Église, comme un orfèvre construira patiemment et habilement la monture magnifique que méritait la pierre précieuse confiée par Notre-Seigneur.

Les deux grandes parties de la messe

La messe a très tôt été composée de deux parties, que saint Justin indique déjà vers l’an 165 :

Le jour qu’on appelle le jour du soleil, tous, dans les villes et à la campagne, nous nous réunissons dans un même lieu : on lit les mémoires des apôtres et les écrits des prophètes, autant que le temps le permet. Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour avertir et pour exhorter à l’imitation de ces beaux enseignements. Ensuite nous nous levons tous et nous prions ensemble à haute voix. Puis, comme nous l’avons déjà dit, lorsque la prière est terminée, on apporte du pain avec du vin et de l’eau. Celui qui préside fait monter au ciel les prières et les eucharisties autant qu’il peut, et tout le peuple répond par l’acclamation Amen. Puis a lieu la distribution et le partage des choses consacrées à chacun.

On distingue, dans ce témoignage antique, une partie d’enseignement et une partie eucharistique, ou mieux, sacrificielle.

La première est celle qui, aujourd’hui, suit les prières au bas de l’autel et s’étend depuis l’introït jusqu’au Credo. On l’on appelle « avant-messe » ou « messe des catéchumènes ». Elle est caractérisée par la lecture de la Parole de Dieu, accompagnée de prières, mais elle se veut être une préparation à la seconde partie, qui commence à l’Offertoire pour s’achever à la fin de la messe. Cette seconde partie, que l’on appelle « messe des fidèles », est centrée sur la consécration Corps et du Sang du Christ, suivie de la communion.

Petit à petit, cette structure antique va s’étoffer de rites particuliers, qui tendent à toujours mieux manifester la grandeur du mystère qui se déroule à la messe.

Dans les premiers siècles (jusqu’au VIe siècle)

Développement de la messe des catéchumènes

La messe des catéchumènes est un héritage partiel de la liturgie juive. Les sacrifices de l’ancienne alliance ayant été abolis par le sacrifice du Christ, l’image ayant cédé la place à la réalité, il n’était plus question d’y prendre part. En revanche, les apôtres et les premiers chrétiens convertis du judaïsme se rendaient encore à la synagogue, non seulement pour y entendre la Parole de Dieu, mais également pour annoncer que le Christ avait accompli les prophéties des Écritures. Vint cependant le moment où ils furent indésirables et, par conséquent, persécutés et chassés des synagogues. C’est alors qu’ils transposèrent, assez naturellement, le schéma de la liturgie synagogale pour le reproduire dans leurs propres assemblées et, ainsi, continuer d’enseigner les fidèles au sujet du Christ.

Un office à la synagogue comprenait, dans l’ordre, la lecture de la loi et des prophètes, le chant des psaumes, puis une homélie, et s’achevait par une bénédiction finale. À la lecture de la loi et des prophètes va rapidement s’ajouter celle des épîtres de saint Paul, puis des autres Apôtres, ainsi que la lecture des évangiles, lorsqu’ils seront écrits.

C’est ainsi qu’au IVe siècle, la messe des catéchumènes est composée de lectures, de psaumes et d’hymnes, d’une homélie et de prières litaniques.

Ainsi, la messe commençait directement par une lecture : la liturgie du Vendredi Saint a conservé cet usage. Quant aux prières litaniques finales, nous en trouvons également une trace dans les grandes oraisons du Vendredi Saint. Elles disparaîtront cependant en raison du développement des prières du Canon, qui les intégreront en partie.

Cette structure primitive va se développer :

  • dès le IVe siècle le Kyrie, refrain d’une antique prière litanique grecque, est intégré à la messe romaine ;
  • à partir du VIe siècle, le chant de l’Introït accompagne l’entrée solennelle du Pontife ;
  • dans le contexte de la lutte contre l’hérésie arienne, on introduit l’hymne du Gloria ;
  • la collecte est également introduite, et conjointement à celle-ci, l’oraison sur les oblats (notre secrète actuelle) et la post-communion ;
  • on ne conserve à Rome, dès le VIe siècle, que deux lectures : l’épître et l’évangile, entre lesquelles s’intercalent le graduel et le trait ou l’alléluia.

Développement de la messe des fidèles

Tandis que la messe des catéchumènes s’est développée à partir de la liturgie synagogale, la messe des fidèles s’est développée autour des rites l’Institution du Jeudi Saint.

La partie la plus ancienne est le Canon Romain, dans lequel est enchâssée la consécration. Il est introduit par la préface – véritable chant d’action de grâce – et le chant du Sanctus – venu d’Orient. Il se conclut par une doxologie (prière à la gloire de la Sainte Trinité : Per ipsum, et cum ipso, et in ipso, est tibi Deo Patri omnipotenti, in unitate Spiritu Sancti, omnis honor et gloria.[2], avant la fraction de l’hostie, qui prépare la communion.

Vers 390, saint Ambroise consigne dans son ouvrage De Sacramentis le texte des prières qui accompagnent ou encadrent directement la consécration (Qui pridie…, Simili modo…, Unde et memores…, Supra quae propitio…). Il mentionne également d’autres prières, en sorte que les éléments du Canon romain attestés au IVe siècle sont les suivant :

  • la Préface et le Sanctus ;
  • la première prière : Te igitur… ;
  • la prière Quam oblationem… qui précède le récit de l’institution ;
  • l’institution proprement dite, commençant par Qui pridie… (avec la consécration) ;
  • la prière d’anamnèse : Unde et memores… ;
  • les deux prières suivants : Supra quae… et Supplices… ;
  • la Doxologie finale.

Seront par la suite incorporés au Canon les « dyptiques », des formules d’intercession : Memento des vivants et Communicantes… avant la consécration ; Memento des défunts et Nobis quoque… après la consécration.

En amont du Canon se situe un rite d’offrande. Si les prières de l’Offertoire sont relativement récentes (fin du Ier millénaire), l’idée qu’elles expriment et l’existence d’un rite signifiant la participation des fidèles au sacrifice du Christ remontent aux origines du culte chrétien. Initialement, il consiste en une procession durant laquelle apportent les oblats – le pain et le vin – à l’autel. Saint Irénée de Lyon, au IIe siècle, connaît ce geste et en précise le sens :

Il nous faut présenter une offrande à Dieu et témoigner en tout notre reconnaissance au Créateur en lui offrant, dans des dispositions pures et une foi sans hypocrisie, dans une espérance ferme, dans une charité ardente, les prémices de ses propres créatures […] ; l’eucharistie est constituée de deux choses, l’une terrestre, l’autre céleste […].[3]
Ce geste d’offrande donne lieu à l’élément le plus ancien de notre offertoire : les prières sur les oblats – nos secrètes actuelles. Elles présentent une orientation sacrificielle très marquée, que les prières de l’offertoire développeront par la suite.

L’ensemble des rites qui suit le Canon est orienté vers la communion. Le Pater qui suit immédiatement le Canon occupe cette place depuis saint Grégoire le Grand (mort en 604). Viennent ensuite les rites de la fraction et de la commixtion, dont l’origine est très antique. Le chant de l’Agnus Dei a quant à lui été introduit par le pape Serge Ier, mort en 701.

Suite du développement de la messe

Du VIe au XIe siècle, la liturgie franque va fortement influencer la messe romaine. Elle se signale particulièrement par le goût de la splendeur des cérémonies. Apparaissent ainsi les nombreux signes de croix au cours du Canon, la procession de l’évangile, les rites d’habillement et divers éléments contribuant à la solennité de la messe pontificale.

À la fin du VIIIème siècle, alors que certaines erreurs continuaient de circuler à propos du Christ, on prit l’habitude de proclamer le texte du Credo dans la chapelle de l’empereur Charlemagne. L’usage se répandit en Europe aux IXè et Xè siècles, et fut admis progressivement dans la messe romaine.

En parallèle, à partir du VIIe siècle, le missel va s’enrichir de nombreuses prières. Ce sont d’abord des prières privées du prêtres célébrant la messe. Cependant, en raison de leur beauté formelle et leur justesse doctrinale, elles vont trouver place dans le missel lui-même. Sont ainsi introduites :

  • les prières d’habillement du prêtre ;
  • les prières au bas de l’autel ;
  • les prières de la montée à l’autel (Aufer a nobis…, Oramus te…) ;
  • les prières qui accompagnent l’encensement ;
  • les prières de l’Offertoire, parmi lesquelles les plus anciennes (Suscipe sancta Trinitas…, Orate fratres…) remontent au VIIe siècle, tandis que les plus récentes datent du Xe siècle ;
  • les trois prières avant la communion ;
  • le Placeat…, récité en silence avant la bénédiction finale.

Ces prières ont un ton plus personnel ; le « je » y remplace souvent le « nous » ; le prêtre y confesse son indignité et implore la justification divine. Elles ont pour but de mieux préparer et accompagner le prêtre dans l’action sacrée. Elles servent également d’inspiration pour l’attitude des fidèles et tendent à expliciter l’action qui s’accomplit.

Un dernier ajout marquant intervient au XIIIe : il s’agit de l’introduction (ou de la généralisation) de l’élévation de l’hostie, puis du calice juste après la consécration.

Conclusion

Tels sont les rites que comporte intégralement le missel de la Curie Romaine au XIIIe siècle. Ce missel va se répandre dans toute l’Europe, notamment grâce à l’influence des Franciscains qui l’adoptent.

À quelques détails près, tel l’introduction du Dernier Évangile, c’est ce même missel que saint Pie V, répondant au vœu des Pères du Concile de Trente, promulgue en 1570 dans la Bulle Quo Primum Tempore. Ce missel que l’on appelle aujourd’hui « tridentin » n’a donc pas été composé à l’occasion ou à la suite du Concile de Trente. Le pape a seulement déterminé que ce missel, qui existait avant lui, qui résultait d’une longue maturation et d’un développement organique, qui jouissait déjà d’une pratique éprouvée, constituerait la référence. Il a d’ailleurs permis à tout rite qui pouvait se prévaloir de plus de 200 ans d’ancienneté de demeurer et d’exister (c’est le cas des rites de Milan – Ambrosien, Lyon, Braga… du rit dominicain ou encore du rit cartusien).

Ainsi, la liturgie tridentine n’est pas une invention, elle n’a pas été créée par décret. Elle est le fruit d’une vie et d’un développement organique, ses origines se confondent avec celles de l’Église.

Cette vie ne s’est d’ailleurs pas arrêtée à Rome en 1570. D’une part, l’on a continué d’ajouter les fêtes des nouveaux saints et d’apporter quelques modifications de détail dans les textes – comme l’introduction de saint Joseph au Canon ou d’une nouvelle préface pour les défunts – et dans les rubriques. Selon les lieux, le missel a également accueilli les fêtes des saints locaux, certaines préfaces particulières, voire des usages propres qui sont passés dans la coutume.

L’institution judiciaire n’est plus entièrement dévouée à la défense du bien commun

Lu dans Les 4 Vérités :

La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme (assortie d’une exécution provisoire de la peine) a fait couler beaucoup d’encre.

Et à juste titre : c’est en effet la première fois qu’un ancien président est condamné à de la prison ferme – et cette « première » est symptomatique de notre effondrement.

Cependant, les commentateurs ne prouvent rien à force de vouloir trop prouver et se partagent en deux chœurs opposés, l’un clamant l’innocence de l’ancien chef d’État, l’autre l’impartialité de la justice.

Malheureusement, il est tout à fait possible (et même assez vraisemblable) que les deux slogans soient aussi faux l’un que l’autre.

Commençons par Nicolas Sarkozy. Je n’ai évidemment aucun élément me permettant de conclure à sa culpabilité ou à son innocence, toutefois je note que le vrai scandale libyen de la présidence Sarkozy n’est pas le financement réel ou supposé de sa campagne électorale, mais l’instauration du chaos qui permet à un vaste marché aux esclaves de se tenir à quelques centaines de kilomètres des côtes européennes.

Par ailleurs, je doute qu’il soit possible de gagner une élection présidentielle en respectant le Code électoral. Là non plus, je n’ai aucun élément pour affirmer si Nicolas Sarkozy a violé ou non la loi électorale mais je rappelle que le plafond des dépenses, pour les candidats de 2e tour, est de l’ordre de 22 millions d’euros – et je ne vois absolument pas comment on peut mener une campagne victorieuse avec ce genre de budget (qui permet tout juste de financer une demi-douzaine de meetings importants).

Bref, je ne crois pas que Nicolas Sarkozy soit une innocente victime persécutée par des juges qui lui en voudraient sans raison.

Mais l’inverse n’est pas plus crédible. D’abord, on ne voit aucune raison à l’exécution provisoire de la peine – si ce n’est la volonté de puissance du juge.

Il est évident que Nicolas Sarkozy n’allait pas récidiver ni s’enfuir. Et, hormis ces deux cas, on ne voit pas bien à quoi pourrait bien servir cette exécution provisoire.

Il est par ailleurs curieux d’assumer tranquillement de condamner sans preuve. Et la condamnation même est étrange : Nicolas Sarkozy est relaxé des chefs de recel de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne, mais reconnu coupable d’association de malfaiteurs. Or, si association de malfaiteurs il y a eu dans cette affaire, c’était évidemment pour financer illégalement une campagne électorale : si le juge avait de quoi le condamner sur un chef d’inculpation, on s’étonne qu’il n’ait pas eu la matière pour les autres.

Le problème de fond est double. D’abord, la justice s’éloigne de plus en plus de la procédure inquisitoriale qui utilisait le débat contradictoire pour rechercher la vérité des faits. Désormais vous pouvez perdre en ayant raison et inversement. Vous pouvez même être condamné pour une arrière-pensée sans aucune conséquence sur les faits.

Ensuite, la justice est politisée. Après François Fillon et Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy en fait les frais à son tour. Mais, bien avant eux, le « mur des cons » – où figuraient même des parents de victimes ! – avait montré que l’institution judiciaire n’était plus entièrement dévouée à la défense du bien commun, mais qu’une partie de ses membres défendaient prioritairement une idéologie (d’extrême gauche).

Si les politiciens et les magistrats eux-mêmes ne prennent pas ce problème à bras-le-corps, il y a fort à craindre qu’il se « règle » dans le sang.

4 octobre : 4e assises de la Tradition – Les défis du nouveau pontificat

Samedi 4 octobre de 10 h à 18 h. Espace Athènes à Paris

Programme :

  • 09h30 Ouverture des portes
  • 10h00 Table-ronde Se convertir au Christ en 2025, animée par Richard de Seze
  • 11h15 Vatican II, L’histoire qu’il fallait écrire Luc Perrin
  • 12h30 Déjeuner
  • 14h00 Les 100 ans de Quas Primas De la royauté sociale du Christ, Pie XI (11 décembre 1925) : Emission en direct du Club des Hommes en Noir animée par Philippe Maxence
  • 15h30 Pause
  • 16h00 Table-ronde La messe, état de la question, animée par Guy de Beaucorps (Lex orandi)
  • 17h15 Les 60 ans de la Fédération Internationale Una Voce, Patrick Banken
  • 17h30 Conclusion Philippe Darantière (Notre-Dame de Chrétienté)
  • 18h00 Fin
Sont prévus: une buvette-restauration, un stand de librairie avec quelques auteurs (abbé Barthe, Rémi Fontaine, Jean Sévillia, Reynald Secher, Gilles Bexon, Jean-Pierre Maugendre), les stands d’associations.

Baisse du nombre d’avortements aux Etats-Unis

Selon une nouvelle étude publiée par le Guttmacher Institute, un organisme favorable à la pratique de l’avortement, environ 518 940 avortements ont été effectuées par des praticiens aux Etats-Unis au cours des six premiers mois de 2025. Ce qui représente une baisse de 5% par rapport à la même période l’année précédente.

Ces nouveaux résultats marquent un « renversement de la tendance » observée dans les précédentes études publiées par le Guttmacher Institute. En effet, le nombre d’avortements avait augmenté de 11% en 2023, l’année suivant la décision de la Cour suprême mettant fin à l’existence d’un « droit à l’avortement », par rapport à 2020.

En 2024, ce nombre n’avait que légèrement augmenté (de moins de 1 %) par rapport à l’année précédente.

La baisse la plus importante a été constatée dans les Etats qui ont interdit l’avortement après six semaines de grossesse en 2024, ainsi que dans les Etats limitrophes de ceux qui ont instauré une interdiction quasi totale. En Floride, par exemple, le nombre d’avortements pratiqués au cours des six premiers mois de 2025 a diminué de 27% par rapport à la même période l’année précédente. La Floride a interdit les avortements après six semaines de grossesse en 2024 contre 15 auparavant.

Isabel DoCampo du Guttmacher Institute indique que les analyses n’ont porté que sur les Etats où il n’existe pas d’interdiction « quasi-totale » des avortements.

L’affaire Vincent Lambert devant le Conseil d’Etat : « On veut ligoter la parole des médecins »

Le 19 septembre 2025, le Conseil d’Etat a décidé de sanctionner d’un blâme un médecin ayant signé en 2018 une tribune pour s’opposer à l’arrêt des « traitements » de Vincent Lambert. Pour le Conseil d’Etat, il aurait failli à son obligation de « bonne confraternité ». Le médecin est également condamné à verser 3000 euros au plaignant.

Cette tribune de 70 signataires indiquait :

« Nous, médecins et professionnels spécialisés dans la prise en charge de personnes cérébro-lésées en état végétatif ou pauci-relationnel (EVC-EPR), tenons à exprimer, en notre âme et conscience, notre incompréhension et notre extrême inquiétude au sujet de la décision d’arrêt de nutrition et hydratation artificielles concernant M. Vincent Lambert ». « Un tissu d’incertitudes et d’hypothèses, ainsi que des jugements contradictoires concernant le niveau de conscience, les capacités de relation et de déglutition, le pronostic, fondent une sanction dramatique, incompréhensible. »

Il est « manifeste » que Vincent Lambert « n’est pas en fin de vie », affirmaient ces experts. Qui plus est,

« sa survie dans les conditions et le contexte qui l’entourent – déchirement familial, procédures juridiques interminables, déchaînement médiatique, absence de projet de vie avec abandon de toute rééducation ou sortie ou mise au fauteuil, isolement sensoriel et relationnel dans sa chambre où il est enfermé à clé depuis quatre ans… – témoigne même, à nos yeux, de sa pulsion tenace de vie ». « Comment ne pas tenir compte du fait que M. Lambert a survécu en 2013 à trente et un jours sans alimentation avec une hydratation réduite au minimum, alors que, dans notre expérience unanime, ce fait est incompatible avec une volonté de mourir ? Quand ils ne veulent plus vivre, ces patients meurent en quelques jours, voire quelques heures. »

Dès lors, les signataires de la tribune entendaient dénoncer

« les conditions de vie imposées à M. Vincent Lambert : alitement permanent, absence de mise en fauteuil adapté, absence de sortie, enfermement à clé dans sa chambre, absence de prise en charge rééducative d’entretien, absence de rééducation de la déglutition, limitation des visites, toutes mesures s’opposant au maintien d’une vie sociale et affective, primordiale pour ces personnes ».

« Nous n’arrivons pas à comprendre qu’à aucun moment de cette terrible histoire l’avis d’une équipe expérimentée n’ait été sollicité devant une décision aussi grave. Grave car n’ayant pas d’autre finalité que de provoquer la mort d’un homme qui n’est pas en fin de vie et dont l’état de handicap paraît stabilisé, même sous couvert d’une procédure collégiale ».

« Là où nous entendons dire : «arrêt des traitements», nous ne voyons que provocation délibérée de la mort, une euthanasie qui ne dit pas son nom. »

Vincent Lambert est décédé en 2019, après avoir été placé dans un état de  et continue, sans nutrition ni hydratation artificielles pendant 9 jours. Par une décision du 9 décembre 2020, la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France de l’ordre des médecins a rejeté la plainte à l’encontre du médecin. Une décision confirmée en appel mais renvoyée devant la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins le 3 novembre 2022 par le Conseil d’Etat. Par une décision du 14 mars 2024, la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins a, à nouveau, rejeté l’appel contre la décision du 9 décembre 2020 de première instance. Mais le Conseil d’Etat a été saisi d’un second pourvoi en cassation, il lui incombait de régler l’affaire au fond. Jugeant les termes de la tribune « très agressifs », il a décidé de condamner le médecin.

Le professeur Xavier Ducrocq, neurologue, qui avait également signé cette tribune de professionnels, se dit « sidéré » par cette décision qui « ravive une colère, de fait non vraiment éteinte ». « Je suis révolté et je ne suis pas le seul », explique-t-il, se faisant l’écho du point de vue de plusieurs confrères ressentant un sentiment d’injustice face à cet arrêt du Conseil d’Etat.

« On veut ligoter la parole des médecins ». « Il ne serait donc pas confraternel de dire à un confrère qu’il commet une erreur ? » « Comment réagira la chambre disciplinaire de l’ordre des médecins dont la décision a été récusée ? ».

Alors que la proposition de loi visant à instaurer un « droit à l’aide à mourir » attend d’être examinée par le Sénat, cet arrêt du Conseil d’Etat sonne comme une alerte supplémentaire pour les personnes handicapées. Le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU a d’ailleurs épinglé la France à ce sujet.

Les longues années de procédure qui se sont terminées par la mort de Vincent Lambert en sont une preuve supplémentaire : il n’était pas en fin de vie. Le professeur Ducrocq observe douloureusement :

« La mort de Vincent était bien un argument, et les prémices de ce qui allait se passer. A savoir, ouvrir « un droit à la mort pour tous », selon les termes de Jean Leonetti, et non plus accompagner une vie qui prend fin ».

Source : Gènéthique

Pèlerinage LGBT à Rome : Quelques réflexions critiques

https://gaetanpoisson.fr/2025/09/30/pelerinage-lgbt-a-rome/

Dans cet article, je réponds aux objections amicales que m’a récemment adressé un prêtre ayant participé au pèlerinage LGBT du 6 septembre 2025 à Rome. (Je le salue par ailleurs, pour son choix de ne pas avoir hystérisé le débat malgré notre désaccord, mais aussi pour la qualité de ses arguments et la confrontation pacifique à laquelle il m’a gentiment invité).

Père X – Tu affirmes que cette condition [l’homosexualité pratiquante] exclut du salut si elle n’est pas vécue dans la continence qui seule permettrait d’éviter la situation de péché mortel.

Gaëtan – Non, attention : il n’est pas question de dire « tu pratiques cet acte, tu es exclu du salut ! », mais bien plutôt : « à la lumière des saintes Écritures auxquelles nous accordons communément notre foi, la pratique de cet acte n’est non seulement pas encouragée, mais ouvertement proscrite en certains passages, et à d’autres implicitement défendue. » C’est l’homo-sexualité qui est en cause dans la Bible, non pas l’homosensibilité. Par ailleurs, Dieu sauve qui Il veut, et aucun brevet de bonne conduite ne vaut garantie de salut.

Père X – Je comprends les sœurs et frères qui ont trouvé leur équilibre dans cette voie de la chasteté continente, mais ils ne peuvent l’imposer à tous.

Gaëtan – Il n’est pas question d’imposer à tous la voie que nous croyons juste et véridique – quel mandat aurions-nous pour cela ? Mais attention à la tentation relativiste : ce n’est pas parce que nous sommes des êtres libres que tous nos choix posés sont les bons, ou également respectables. Aussi, le choix de vivre la chasteté dans la continence n’est pas une invention, mais bien au contraire l’assentiment réfléchi à l’invitation de notre Seigneur au travers de sa Parole et de la Tradition.

La chasteté dans la continence n’est point une invention arbitraire des frères et sœurs qui choisissent de consacrer leur vie à ce chemin exigeant. Il faut bien considérer qu’à l’origine de toute conversion, l’âme trébuche et hésite : les premiers pas sont incertains, la volonté chancelle, l’oreille peine à écouter, le cœur tarde à désirer. Puis, peu à peu, vient le moment où l’on consent enfin à s’engager. Nul édifice ne s’élève en un instant : de même que l’on dit que Rome ne fut pas bâtie en un jour, ainsi le cheminement spirituel ne s’accomplit qu’au prix du temps, de la patience et de la persévérance. Dès lors, pourquoi refuser de s’y engager, si telle est la volonté de Dieu ? Car elle l’est véritablement : Moïse lui-même, sur la montagne de l’Exode, reçut les tables de la Loi, gravées du doigt de l’Éternel. Or les sixième et neuvième commandements sont explicites : nul homme, nulle femme, ne doit user de l’union charnelle en dehors du mariage. Ce n’est point là une opinion humaine, mais une vérité inscrite noir sur blanc dans l’Écriture.

Ainsi, sans le sacrement du mariage célébré devant Dieu, l’acte sexuel demeure interdit, tant pour l’homme et la femme unis que pour les relations entre personnes de même sexe. Il ne s’agit nullement d’une croisade contre qui que ce soit, mais simplement de la fidélité à la Parole révélée. Et pour ceux qui, à la manière de Marcion, seraient tentés d’opposer le Christ à la Loi, rappelons la parole même du Seigneur : « Ne croyez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5,17) Et encore : « En vérité, je vous le dis : tant que le ciel et la terre ne passeront point, pas un seul iota, pas un seul trait de la Loi ne disparaîtra, jusqu’à ce que tout s’accomplisse. » (Mt 5,18). Ainsi donc, le Christ n’a pas effacé ces commandements : il les a portés à leur plénitude et les a scellés dans la lumière de l’Évangile.

Père X – La longue période d’accompagnement de personnes chrétiennes homo et trans m’a fait découvrir que nombres d’entre elles et d’entre eux ne sont pas des dévoyés soumis à leurs pulsions, sans pour cela être appelées à ce chemin [la continence], mais ils souhaitent déployer ce que leur être les invite à devenir.

Gaëtan – Nous sommes tous en chemin, quel que soit notre rapport à l’observance des paroles de Dieu. Cela n’empêche nullement que nous soyons tous pécheurs, et invités respectivement à corriger telle ou telle part de nos comportements spirituels, affectifs ou éventuellement sexuels.

Faire le choix de l’exigence est toujours bouleversant, et intimement difficile. On chute, on s’égare, on se relève… l’important est d’avancer sur le chemin à notre rythme, en laissant derrière soi les petits arrangements, les petites concessions à notre complaisance intime. L’Evangile est une parole de feu, libératrice en ce sens-même qu’elle est difficile et exigeante pour qui entend la suivre. Dès lors, elle ne saurait être l’alibi de la facilité. Il y a certes parfois un risque d’égarement chez ceux qui entendent suivre la voie étroite : celui de la mortification extrême, de l’encratisme, du masochisme morbide, pour ceux qui oublient que le Christ est Amour et qu’il veut notre bonheur. Mais ces égarements ne sauraient constituer l’alibi d’un amusement sexuel en rase campagne.

Père X – Comme le disait Joseph Ratzinger (qui sera notre Pape Benoît XVI) :

« Au-dessus du pape en tant qu’expression de l’autorité ecclésiale, il y a la conscience à laquelle il faut d’abord obéir, au besoin même à l’encontre des demandes de l’autorité de l’Église ». Aussi continuons à exprimer nos désaccords pour approfondir le discernement, faisant ainsi notre travail de croyant en Église.

Gaëtan – Spécieux, car en l’occurrence, un tel devoir peut et doit s’entendre dans les deux sens : la conscience enjoint davantage d’exigence intime que la parole des hommes (fussent-ils clercs), car elle refuse toute compromission face à la vérité. Il en retourne qu’au-dessus du pape et de l’autorité ecclésiale, la conscience à laquelle nous devons obéir est généralement plus sévère et irréductible que ces derniers… et non l’inverse, à moins d’inclure la complaisance dans le territoire de la conscience1. Mais Joseph Ratzinger disait aussi (quitte à le citer, ne le prenons pas isolément) :

« Le tentateur est sournois : il ne pousse pas directement au mal, mais à un faux bien, en faisant croire que les vraies réalités sont le pouvoir et ce qui satisfait les besoins fondamentaux. De cette façon, Dieu devient secondaire, il se réduit à un moyen, en définitive il devient irréel, il ne compte plus, il disparaît » (Discours Place Saint Pierre, 17 février 2013). L’on voit bien, si l’on prétend prendre au sérieux Ratzinger jusqu’au bout, et s’en prévaloir, que les impératifs de la conscience n’ont rien de conciliant ou d’arrangeant pour l’individu, et qu’au contraire, ils impliquent d’éviter de se laisser choir dans la facilité spirituelle, piège tendu par l’Adversaire.

Il ne faut jamais agir contre sa conscience, même erronée, parce que ce serait commettre un péché. Mais la conscience, justement, peut être déformée. C’est pourquoi il n’est pas toujours licite d’agir selon l’impression de sa conscience : Une personne peut agir mal sans troubles de conscience, cela prouvant que sa conscience s’est gravement obscurcie. « Agir selon sa conscience » peut donc justifier certaines complaisances. Fort heureusement, il existe un moyen d’y voir clair : la marque de la conscience véritable, c’est qu’elle nous embête, c’est qu’elle critique notre mouvement premier. Ici, Newman peut nous aider : la conscience est par essence contraignante, jamais permissive.

Père X – Pour ce qui est de la question de l’homosexualité telle que la traite le catéchisme. Il exige un accueil “respectueux, compassé et délicat”, oubliant de nous dire qu’il ne s’agit pas d’avoir ces qualités relationnelles de gentillesse à développer, mais simplement recevoir les personnes créées que Dieu met sur nos routes.

Gaëtan – Ici encore, je ne serai pas d’accord, sinon pour reconnaître que le catéchisme ne « dit » pas tout et que ses énoncés ne suffisent pas à fonder la pratique quotidienne du croyant. Non, il ne s’agit pas « simplement de recevoir les personnes créées que Dieu met sur nos routes » : l’accueil est naturellement un préalable, mais il s’accompagne d’une invitation à changer, à s’amender, à se parfaire pour la gloire de Dieu et le bénéfice de tout notre être. C’est là une ligne de fracture majeure entre les positions des croyants « modernistes » et les autres : penser que l’Eglise doit se contenter « d’accueillir » les croyants sans avoir à les transformer. Si le Christ ouvre toujours les bras, les séances de free hugs lui demeurent étrangères : il offrira toujours davantage, et nous demande bien plus. Le sang des martyrs a-t-il été versé jusqu’à ce jour pour que l’on réduise les énoncés bibliques à ceux de l’humanisme, à la charte des droits humains, ou encore au wokisme, qui n’est qu’un antichristianisme à peine voilé ? Être dans l’accueil et à l’écoute est capital, mais le rôle d’un prêtre ne se limite pas à celui d’un psychologue ou d’un confident : ne s’agit-il pas aussi d’accompagner les croyants sur le chemin de la conversion au Christ, de la transfiguration vers la sainteté, pour le salut des âmes ? N’était-ce pas le plus grand désir de saint Jean-Marie Vianney ainsi que de tous les saints ?

Père X – Notre catéchisme, publié en 1992, conseille à toutes les personnes concernées par cette réalité de joindre leurs sacrifices à la Croix du Christ en vivant la continence… Une voie qui ne me semble pas être juste, car la continence est un don charismatique réservé à des états de vie reconnus dans l’Eglise : les ministères ordonnés (clercs) et les religieux. Elle ne peut donc pas être un chemin pour tous les croyants.

Gaëtan – Il y a ici une grave confusion : dans l’Eglise, la continence ne se réduit nullement à un « don charismatique » réservé aux clercs. Le fait de ne pas être clerc n’autorise nullement une vie sexuelle active avec qui l’on veut et dans n’importe quelle condition. Par ailleurs, la Parole de Dieu, tout comme l’Église, proscrit expressément les rapports intimes en dehors du mariage. Il en retourne que le fait de ne pas être clerc n’autorise nullement à s’exempter de l’impératif de la continence pour toute personne non mariée. Point n’est ici besoin d’entrer dans la distinction entre homo et hétérosexualité pour rappeler que la continence concerne, selon l’Eglise, tout un chacun en dehors du mariage. Il ne faut pas confondre la continence perpétuelle, assumée par vœu pour Dieu, celle-ci supposant un appel spécial de Dieu, avec la continence ordinaire à laquelle non seulement tout chrétien mais tout homme est appelé. Un homme non marié est obligé à la continence tant qu’il reste dans cet état.  Affirmer que certaines personnes « ne seraient pas faites pour la continence » relève, à tout le moins, d’une confusion, sinon d’une atteinte à la vertu de foi. Il convient en effet de distinguer entre la continence perpétuelle, propre à certains états de vie consacrée, et la continence ordinaire, à laquelle tout chrétien est appelé selon sa condition. La véritable question est donc celle-ci : voulons-nous suivre le Christ, en accomplissant sa volonté par amour de Lui et pour sa gloire ? C’est ici affaire de foi. Voulons-nous vraiment Lui être fidèles ? Et si nous n’y parvenons pas encore pleinement, sommes-nous résolus à marcher dans cette direction, pas à pas, avec persévérance ? Il serait illusoire de penser que la voie deviendra plus aisée en cherchant à réformer l’exigence même de l’Évangile. La croix fera toujours partie intégrante de nos vies de disciples : elle n’est pas un obstacle, mais le passage obligé vers la résurrection. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui n’a de « petite » que le nom, le rappelait avec justesse : « Dieu regarde davantage l’intention que l’œuvre accomplie ». Autrement dit, si l’intention est pure et la volonté sincèrement orientée vers le Bien suprême, même si la réalisation demeure imparfaite, Dieu verra notre amour pour Lui et nos efforts pour mettre en pratique sa parole. Sa miséricorde alors sera là pour suppléer notre misère.

Père X – Même Saint Thomas d’Aquin dans la somme Théologique, s’il ne savait que faire des personnes homosexuelles, reconnaissait que, si elles étaient contre la nature de l’espèce n’étaient pas contre leur nature propre. Ils ne sont donc pas sur la pente de leurs désirs non maîtrisés, mais font face à la structure que Dieu leur a donnée.

Gaëtan – Ce raisonnement convoquant l’autorité de Saint Thomas d’Aquin au profit des pratiques homosensibles relève du courant idéologique désormais bien connu – le « thomisme gay » – inspiré des écrits militants du médiéviste Adriano Oliva.  L’histoire de ce raisonnement suit une trame strictement parallèle aux théories exégétiques élaborées à grands renforts de sophismes par le Père Daniel Helminiak (comme le Père James Alison), dans le dessein de rendre les pratiques homosexuelles licites et recevables au regard de l’Écriture. J’ai procédé à une dissection aussi rigoureuse que chirurgicale des multiples erreurs déployés dans l’ouvrage du Père Helminiak. Le lecteur pourra en prendre connaissance dans mon article intitulé : Bible et homosexualité – erreurs et manipulations de Daniel Helminiak, disponible sur mon site. Certes, saint Thomas d’Aquin relève la possibilité d’une corruption de la nature. Cette corruption peut venir du corps en deux cas : soit par maladie (la fièvre fait trouver doux ce qui est amer, et inversement) ; soit à cause d’une mauvaise complexion du corps : c’est ainsi que certains trouvent du plaisir à manger de la terre, du charbon. Cette corruption peut venir aussi de l’âme. Saint Thomas d’Aquin remarque alors qu’il peut arriver que ce qui est contre la nature de l’homme, au point de vue de la raison, ou au point de vue de la conservation du corps, devienne connaturel pour tel homme particulier. Mais cette expression est analogique au mot nature et comparaison ne vaut pas raison. Sans aller jusqu’à l’avertissement de Sainte Catherine de Sienne à la reine de Naples : « Qui est plus cruel de l’ennemi, ou de la personne qui reçoit la blessure ? C’est nous qui sommes plus cruels, car nous consentons à notre mort. » (Lettre du 6 mai 1379). Convenons que l’Aquinate était tout aussi critique envers ceux qui ne distinguent pas en eux ce qui relève de la pente et du chemin étroit.

Père X – Tu dis que l’on ne doit pas vouloir changer le discours [de l’Écriture]. Mais tu sais comme moi que de nombreuses règles ont été changées au cours des siècles d’histoire de l’Eglise, dans le domaine de la morale sociale notamment. Il faudra attendre 1435, l’encyclique Sicut dudum, d’Eugène IV, pour voir condamné l’esclavage des indigènes des îles Canaries. En matière économique, c’est le texte Vic pervenit à Benoît XIV en 1745 qui reste en vigueur, un texte qui n’accepte pas le prêt à intérêt mais ne l’associe pas à une peine en confession, ceci sera prolongé dans le droit canonique de 1917. L’Eglise finit par l’accepter alors que le Pentateuque le refusait catégoriquement.

Gaëtan – Attention aux confusions : « l’évolution » du dogme et de la règle dans l’histoire de l’Eglise n’est jamais stricte nouveauté, mais « désenveloppement », selon l’heureuse expression du cardinal Journet. Cela signifie que les énoncés successifs que pose le Magistère en matière dogmatique, au fil du temps, viennent préciser ce qui est contenu depuis l’origine dans l’Ecriture, la Tradition et le dépôt patristique. Ce « désenveloppement » ne signifie pas que la règle évolue, mais qu’elle est sans cesse précisée, approfondie. L’exemple précité concernant l’esclavage le prouve à l’évidence, puisque nous pouvons clairement déduire du Nouveau Testament le principe de l’abolition de la servitude : il n’y aura plus ni maître ni esclave, les uns et les autres seront des frères2.  A l’inverse, conclure des passages bibliques concernant l’interdiction et la critique des pratiques homosexuelles qu’ils peuvent s’épanouir en une permission providentielle et eschatologique, cela relève du forçage exégétique caractérisé et c’est objectivement faux.

Père X – Ensuite, nous ne pouvons justifier le refus d’une considération de l’homosexualité par une référence à l’Écriture s’appuyant sur des exégètes aux lectures fondamentalistes. Ce n’est pas juste. Car aux temps bibliques, les seules sexualités entre hommes étaient en période de guerres pour prendre pouvoir, dans la pédophilie institutionnelle comme formation des jeunes adultes à la vie sexuelle ou encore comme des pratiques idolâtriques dans les temples.

Gaëtan – C’est bien au contraire la lecture de type « progressiste » qui se caractérise par un refus de considérer l’homosexualité là-même où elle est mentionnée dans le texte. En prétextant que ce que dit la sainte Écriture à ce sujet concerne tout autre chose, l’exégèse idéologique LGBT néantise le texte et le réifie en une simple signalétique obsolète : ainsi dira-t-on opportunément, « aux temps bibliques, les seules sexualités entre hommes étaient en période de guerres pour prendre pouvoir, dans la pédophilie institutionnelle comme formation des jeunes adultes à la vie sexuelle ou encore comme des pratiques idolâtriques dans les temples ». Conséquence attendue : l’interdit biblique se révèle nul et non avenu, puisque l’homosexualité, à en croire certains exégètes, n’existait pas à l’époque considérée. Une telle assertion ne manque pas de surprendre, surtout si l’on affirme parallèlement que Dieu nous a créés homme ou femme. Or, pour quelques-uns — dont je suis —, la nature blessée s’exprime sous la forme d’une sensibilité homophile. Dès lors, une question se pose avec acuité : à quelle époque faudrait-il situer l’apparition de l’homosexualité, si, comme on le prétend, elle n’était point connue ni pratiquée aux temps bibliques ? Affirmer que les actes homosexuels réprouvés par l’Écriture s’inscriraient dans des cadres d’excès public relève d’une interprétation qui ne tient pas compte, notamment, d’autres passages explicites comme celui de saint Paul aux Romains (ch. 1, v. 26-27) : « les femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature. De même, les hommes ont abandonné les rapports naturels avec les femmes pour brûler de désir les uns pour les autres. » Ce passage n’a rien d’une interprétation « fondamentaliste », mais il s’agit simplement d’un passage de l’Écriture.

Père X – Refuser de lire les textes dans leurs contextes revient à dire que nous devrions appliquer les lois du Lévitique dont personne, pas même nos sœurs et frères juifs ne se réclament. Rappelons que ce livre qui défend les relations intimes entre hommes, dit que nous avons droit à un esclave par famille s’ils sont pris dans une nation voisine (Lev 25,44), que les femmes ne peuvent se vêtir de deux textiles dans risquer la lapidation (Lev 19,19), que l’on peut vendre sa fille comme servante (Lev 21,7). Aucun d’entre nous n’applique ces règles sans être jugé hérétique. Interpréter n’est pas morceler ou décomposer mais comme en musique, chercher le ton juste de l’interprétation qui va permettre d’entendre une belle œuvre dans sa version contemporaine.

Gaëtan – L’alibi du contexte ne saurait être instrumentalisé. S’il est évident qu’une part des coutumes énoncées dans l’Ancien testament relève d’une praxis dont les raisons ont été depuis longtemps dépassées, l’écho d’un interdit vétérotestamentaire qui se prolonge dans le Nouveau Testament jusqu’aux lettres de Saint Paul, en tout autre contexte que celui du Lévitique3, nous oblige à le prendre en considération sérieuse, et à lui accorder une importance granitique. Par ailleurs, il n’est nullement question, pour l’Eglise, de soumettre l’homosexualité aux foudres du Lévitique, mais bien plutôt de la penser dans la continuité des deux Testaments, lesquels la proscrivent de concert, mais sur un mode évolutif. Derrière cette querelle de la question homosensible dans l’Eglise se profile en réalité une querelle d’héritage spirituel : nous faut-il, suivant l’hérésie marcioniste, brûler l’Ancien Testament au profit d’un Nouveau Testament adouci, ou, plus sérieusement, accueillir les deux faces de la Sainte Écriture en les mettant en perspective (et en lisant la première à la lumière de l’autre ?)

Aux sources de l’interdit du Lévitique, nous pouvons pointer trois explications principielles (il en existe d’autres) :

1-la différence entre Israël et les autres peuples ; ou, plus génériquement, l’extension de l’éthique comme introduction à une théologie du corps. Israël ne se comportera point comme les autres peuples, et ses préceptes éthiques seront plus complexes, plus exigeants. Cette première explication, historique, est partiellement révolue puisqu’il n’est plus guère question pour Israël de se distinguer des Cananéens ou des Égyptiens pour survivre, dans une certaine mesure. C’est donc ce côté extrême et violent de la loi du lévitique qui est désormais aboli, mais point la signification profonde, éthique.

2-protéger la fécondité du groupe. L’interdit de l’homosexualité a aussi pour propos d’éviter de désorganiser la régularité des unions matrimoniales et le flux des naissances. La société est fragile, vulnérable. L’union homosexuelle n’est pas féconde, non pas conjoncturellement mais structurellement. Séparer l’union matrimoniale de la sexualité et la sexualité de la fertilité conduit à une atomisation des conditions du renouvellement de la société.

3-L’homosexualité comprise comme une extension de l’inceste. On a oublié, dans nos sociétés modernes, qu’aux origines de l’interdit de l’homosexualité, il y avait la crainte du développement de pratiques prohibées entre parents proches. Cet interdit des relations entre parents proches demeure de nos jours, mais l’acte génital entre deux personnes de même sexe lui a été décorrélé. Dans cette ligne, bien plus tard, le chancelier Bismarck reprochait aux relations homosexuelles de détruire toutes les barrières sociales, et par suite les divers piliers internes sur lesquels se fondent les sociétés. A première vue, naturellement, un tel motif semble fantaisiste. Mais il signifie que la pratique homosexuelle favorise implicitement la confusion des rôles dans la société, et à terme sa subversion de l’intérieur (l’interdit miroir, dans le Lévitique, étant pour un homme d’épouser une mère et sa fille).

Père X – Nous devrions lire le Talmud de Babylone (commentaire de l’Écriture du IVe siècle) qui reconnaît 8 genres, alors que nous ne reconnaissons que la bipartition homme-femme comme possibilité de déployer une relation affective reconnue. Cela parce que l’on ne reconnaît la relation sexuelle qu’ouverte à la reproduction alors qu’une bonne partie des croyants ne sont plus en âge de procréer, sans être interdits de sexualité. Écoutons le texte de la création du vivant vis-à-vis d’Adam, dans le livre de la Genèse. C’est Adam qui la nommera Eve, la vivante (ce n’est pas Dieu qui le fait). Elle ne lui est pas donnée pour se reproduire, mais pour ne pas être seul, donc, pour goûter le plaisir de la rencontre des corps dans la relation.

Gaëtan – Encore une fois, il n’est pas ici question, à propos de la sexualité dans la Bible, de l’un ou de l’autre : de la procréation OU de la tendresse et de l’union sentimentale entre les êtres. La Bible ne sépare pas ces deux aspects, ce qui permet précisément aux couples qui se sont aimés des années et ne sont plus en âge de se reproduire, de poursuivre leur vie intime sans qu’il y ait quoi que ce soit à en dire4. Qu’il y ait deux, huit ou autant de genres que d’êtres vivants sur la planète, cela n’infirme en aucune manière qu’il y ait deux sexes. Ici encore, pourquoi opposer le genre et le sexe, comme si l’un pouvait remplacer l’autre ? Le Talmud de Babylone n’a pas vocation à se substituer à la science ou à soumettre la biologie à l’exégèse transcendantale. Enfin, le fait qu’Adam appelle Eve, que le masculin appelle le féminin comme son complément métaphysique et structurel, n’est-ce pas là, précisément, la clé centrale de notre sujet ? L’homosensibilité est une réalité qui ne saurait appeler aucune violence, mais qui n’efface pas pour autant la structure originelle de la bipartition masculin/féminin.  Désormais, le front médiatique déborde de slogans militants en matière sociétale, ce qui au-delà des compréhensibles instincts iréniques, brouille considérablement la clarté de notre sujet. Cette présentation inconditionnellement bienveillante me rappelle certains choix éditoriaux d’une certaine presse confessionnelle, visant à désamorcer les points de litige entre le christianisme et le « monde », afin d’éviter les problèmes. Ainsi, ce titre d’article tragi-comique dans le journal La Vie, en date du 11 avril 2014 : « Jean-Paul II, le pape qui aimait le sexe ? » 5

Père X – Je terminerai par le dernier texte récent de la commission biblique internationale qui dit  : “ l’examen exégétique conduit sur les textes de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament fait apparaître des éléments à considérer pour une évaluation morale de l’homosexualité, dans ses aspects éthiques: formules des auteurs bibliques, comme les directives disciplinaires du Lévitique, qui exigent une interprétation intelligente qui sauvegarde ce que le texte sacré veut promouvoir, évitant de répéter à la lettre ce qui porte en soi les traits culturels de ce temps. La contribution qu’offrent les sciences humaines, jointe aux réflexions théologiques et morales, seront indispensables pour une expression adéquate de la problématique”

Si nous étions un peu plus juste nous verrions que Jésus même s’il invite à ne plus pécher ne dit rien au centurion qui vient le rencontrer pour demander la guérison de son « pais » désigné comme son serviteur, [terme] que la sœur Jeanne d’Arc, bénédictine que l’on ne peut taxer de pro-gay, traduit par « petit ami ». Cet homme devait être un craignant Dieu car il avait reconstruit la synagogue de Capharnaüm. Jésus ne lui demande pas de changer de vie, il guérit son petit ami, et il le loue pour sa foi.

Gaëtan – En l’occurrence, Jésus ne demande pas non plus au Romain de quitter la Palestine. Cela fait-il de lui un complice de la colonisation, ou de la prédation d’un peuple sur l’autre ? La question de l’homosexualité très éventuelle du « garçon » du Romain n’est donc pas ici le sujet sur lequel se prononce le Seigneur, ce qui ne signifie pas qu’il cautionne ce dont il ne parle pas expressément. En effet, Jésus autorise-t-il l’évasion fiscale parce qu’il n’en parle pas directement ? Pour poursuivre sur cette lancée, a-t-il jamais parlé explicitement de la pédophilie ? Non, il n’en traite pas directement. L’Évangile ne mentionne pas expressément l’homosexualité : ce silence ne signifie nullement une approbation mais témoigne plutôt du fait que certaines réalités allaient de soi et n’exigeaient pas de développement particulier, tant elles étaient évidentes pour tous. Chacun conviendra qu’un tel raisonnement serait insensé, sinon puéril. Affirmer que le serviteur du centurion était son compagnon sexuel relève d’un trait moderne de la culture LGBT à caractère spéculatif carabiné… Tout comme le fait de qualifier les eunuques de transsexuels (au paragraphe suivant), contre-sens historique et anachronisme.

Père X – Même la question des transgenres est évoquée dans la Bible, lorsqu’elle parle des eunuques. Ce sont des personnes auxquelles la structure sexuelle empêche la reproduction. Et bien le prophète Ézéchiel dit que s’ils continuent à célébrer le sabbat ils auront une stèle à leur nom dans le Temple :  “Qu’il n’aille pas dire le fils de l’étranger qui s’est attaché au Seigneur qu’il n’aille pas dire : “Le Seigneur va certainement me séparer de son peuple,” et que l’eunuque n’aille pas dire “Voici que je suis un arbre sec”. Car ainsi parle le Seigneur ; ‘aux eunuques qui gardent mes sabbats, qui choisissent de faire ce qui me plait et qui se tiennent dans mon alliance, à ceux-là je réserverai dans ma maison, dans mes murs, une stèle porteuse du nom et ce sera mieux que des fils et des filles. J’y mettrai un nom perpétuel qui ne sera pas retranché” (Ex 56, 3-7). Alors, nos sœurs et frères aux variants génétiques (pas XY ou XX mais YYY ou XXY etc.) ou aux variants hormonaux (corps biologique masculin et hormones féminines ou le contraire) seront accompagnés pour traverser une existence et trouver leur paix.

Gaëtan – Qui, aujourd’hui, exige de malmener les personnes transgenres ? Qui s’oppose à ce qu’elles trouvent la paix de leur être et la sérénité de leur cœur ? Mais réduire la réalité transgenre à la seule figure de l’eunuque demeure, pour le moins, discutable et, à vrai dire, foncièrement erroné. L’eunuque, tel qu’il apparaît dans l’Écriture, peut tout autant préfigurer la personne homosensible que la personne porteuse de trisomie, ou encore tout homme rendu eunuque et invité à vivre la dimension d’un don total de lui-même, ainsi qu’il en est fait mention en Matthieu 19,12. J’ai développé ce passage dans mon premier livre, où j’ai mis en évidence le prophétisme propre à la personne homosensible : une vocation particulière appelée à se livrer sans réserve au Seigneur Jésus. La signalétique LGBT semble étrangement très hostile à la signalétique XX, XY, qui structure l’humanité depuis avant le Paléolithique. Pourquoi ne pas respecter cette vénérable signalétique, et s’ériger en alternative concurrentielle ?

Père X – Aucun de ceux qu’il m’a été donné d’accompagner étaient soumis à leurs passions, perdus dans le dédale des sens, mais tous étaient à la recherche de l’âme sœur pour traverser l’existence.

Gaëtan – Je vais développer certaines étapes essentielles avant de répondre, aussi simplement que possible, à la question. Après avoir effectué leur « coming out », il est fréquent que beaucoup prennent une grande distance avec la Parole de Dieu et l’enseignement de l’Église catholique. De façon métaphorique, dans un élan qu’ils perçoivent comme libérateur — une bouffée d’oxygène euphorique —, ils croient accéder à une forme de conscience supérieure, inaccessible, selon une grande partie des personnes homosexuelles, à ceux qui ne partagent pas leur expérience intime ou spirituelle ; en l’occurrence, à tous ceux qui ne connaissent pas de l’intérieur ce que signifie être une personne homosensible ou trans. Convaincus de s’être enfin ouverts à une vie authentique, arrachés aux ténèbres et délivrés d’un joug qu’ils identifient rétrospectivement comme oppressif, ils glissent peu à peu, parfois à leur insu, vers une posture victimaire. Il s’agit là d’un mécanisme de protection, d’un moyen de légitimer leur nouvelle identité, souvent défendue avec vigueur, et parfois même avec colère. Dès lors, la recherche de l’âme sœur devient la quête absolue, le Graal à tout prix, afin de vivre une relation de couple assortie de sexualité, parce que, disent-ils : « J’y ai droit. » Je parle ici de très nombreuses personnes, moi y compris, qui avons traversé ces étapes. La passion peut n’être qu’un passage, mais elle peut aussi dépasser ce stade : dans ce cas, il s’agit d’addiction. C’est pourquoi je comprends les ressorts intimes qui animent ces personnes : je puis entrevoir leurs pensées, leurs enthousiasmes comme leurs doutes. Mais je sais aussi, avec certitude, que le chemin qu’elles souhaitent emprunter demeure périlleux. À cette étape, nous croyons volontiers avoir tout compris, comme si cette expérience nous conférait un accès privilégié à une vérité dont les autres, nécessairement, seraient exclus. Or, il s’agit d’une illusion, d’un passage — douloureux peut-être — mais qui n’épuise ni le mystère de la vérité, ni la profondeur du réel. Et pourtant, je pressens déjà leur objection : « C’est toi qui n’as rien compris. » Le plus grand danger, par la suite, est de se laisser happer par les méandres idéologiques du wokisme. Car alors, l’on s’engage dans un labyrinthe dont il est difficile de ressortir indemne, et où les blessures se multiplient. Si j’écris tout cela, c’est parce que toutes les personnes homosensibles ou trans traversent, peu ou prou, des étapes communes. Le refus ou la négation de certains passages bibliques, ou encore de l’enseignement de l’Église, en fait partie. J’ai combattu les passages bibliques, trouvant l’Église tellement rétrograde et arriérée ; je m’en prenais aux prêtres et faisais partie de ceux qui pouvaient s’arguer de connaître de l’intérieur le système pour mieux encore le dénoncer. Je m’appropriais les thèses d’Helminiak et me targuais de pouvoir enfin être libre. Et pourtant, c’était exactement l’inverse qui se produisait. Mais avec LA GRACE de Dieu, le temps, un accompagnement patient, et surtout par le désir profond de vivre par amour pour Dieu et pour ses frères et sœurs, le choix de la chasteté dans la continence s’est peu à peu imposé comme une évidence libératrice, source d’une grâce sanctifiante que la foi et l’humilité rendent féconde.

Père X – Tu vois cher Gaétan, il n’y a eu aucun slogan, aucun agenda politique à faire avancer lors du pèlerinage LGBT à Rome, seulement la joie de se retrouver pour partager sur des parcours en Église, souvent marqués par le rejet, l’exclusion, toutes et tous heureux de pouvoirs le faire avec tout leur être, à la tombe des apôtres Pierre et Paul, comme le font tous les autres dynamismes d’Église. Enfin tous étaient dimanche à la belle célébration où deux de nos jeunes frères ont été canonisés.

Gaëtan – Ce que je vois, ce que j’espère, c’est que nous, personnes homosensibles, soyons enfin réunis sous un même nom : « frères », bien au-delà de nos identités secondaires. Mais la fraternité doit se garder du progressisme, qui ne cesse de vouloir réformer au lieu de se réformer lui-même. Un progressisme qui se nourrit des blessures des personnes et de l’Église pour justifier toutes les thèses d’une prétendue libération — qui n’en est pas une. Et je ne suis pas le seul à le dire, loin de là.

Père X – Aussi, pour aider nos sœurs et frères homo et trans à vivre leur attachement à Jésus, aidons-les à reconnaitre leur différence, non comme une punition ou un enfermement, mais comme don de Dieu qu’ils vont devoir vivre comme source d’épanouissement pour réaliser leur vocation propre.

Gaëtan – Qui parle encore de punition dans l’Eglise pour qualifier les personnes homosensibles ou trans ?

Père X – Comme cela, nous serons une Église ouverte comme celle de Pierre et de Paul qui, dès les premiers siècles a baptisé un eunuque sans longue catéchèse, et baptisera des païens de Capharnaüm, parce que l’Esprit était déjà descendu sur eux. Une Église missionnaire qui continue à recevoir toutes les sœurs et tous les frères qui attendent de goûter l’amour de Dieu dans tout leur être.

Gaëtan – Comme le disait Scholtus : L’Eglise est ouverte en ce qu’elle témoigne d’un tombeau ouvert… et non parce qu’elle serait politiquement libérale ou gayfriendly.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Manifestation à Paris contre la christianophobie

Le 28 septembre s’est tenu un rassemblement contre la christianophobie. Environ 1 500 personnes ont défilé en soutien aux 380 millions de chrétiens persécutés à travers le monde, suite à l’assassinat tragique de d’Ashur Sanaya, un chrétien irakien de 46 ans en fauteuil roulant, lors d’un live TikTok. Frontières a réalisé une émission sur le thème des chrétiens persécutés, avec Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient.

« Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ »

De Jean-Pierre Maugendre à propos de Charlie et Erika Kirk :

Une femme exceptionnelle pour un homme d’exception

Pendant que les médias du service public faisaient semblant de déplorer, du bout des lèvres, « la mort de l’activiste d’extrême-droite Charlie Kirk », expliquant doctement qu’après tout il l’avait bien cherché, une femme pleurait la mort de son mari et père de ses deux enfants de 3 ans et 15 mois.

Charlie Kirk, un homme d’influence

A 32 ans, Charlie Kirk avait été un des artisans de la victoire de Donald Trump lors des dernières élections présidentielles. Personnage charismatique et fervent protestant évangélique, il s’était donné pour mission, dans le cadre de son association Turning Point USA créée en 2012, de convertir la jeunesse américaine, en particulier les jeunes hommes, aux idées socialement conservatrices et religieusement chrétiennes qui étaient les siennes. Homme de médias, il multipliait les émissions de télévision, les podcasts et surtout menait avec brio de très suivis débats contradictoires dans les universités américaines. C’est à l’occasion de l’un de ces débats sur le campus de l’université d’Utah Valley, à Orem, dans l’État de l’Utah, qu’il a été assassiné, le 10 septembre, par un tireur, a priori isolé, Tyler Robinson, militant « des droits des homosexuels et des transgenres ». L’émotion suscitée aux USA et dans le monde a été considérable avec comme point d’orgue la cérémonie d’hommage, époustouflant show à l’américaine d’une durée de cinq heures, le 21 septembre au State Farm Stadium, à Glendale (Arizona), en présence du président Trump, du vice-président Vance et de 70 000 personnes.

Arbitre des élégances et des convenances mondaines, Le Monde a immédiatement dénoncé dans cet hommage public un insupportable « mélange des genres ». C’est-à-dire, concrètement, que le politique et le religieux aient été mêlés dans cet événement. Qu’un homme politique témoigne publiquement de sa foi et de ce qu’elle représente dans son engagement est insupportable pour ce qu’il était convenu de qualifier de « quotidien de référence ». La philosophie des lumières, puis la Révolution française et enfin le vaste mouvement de laïcisation de la société française, accéléré à partir de la fin du XIXème siècle ont conduit les Français à devoir intérioriser leurs convictions religieuses. Quand Christine Boutin, alors député, le 9 octobre 1998, à l’occasion des débats sur le PACS brandit une Bible à l’Assemblée nationale, l’ensemble de la classe médiatico-médiatique s’étrangla. Aux USA ce comportement serait d’une grande banalité. La liberté d’expression n’est pas toujours où on le croirait ! L’adage est connu : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », phrase attribuée à Saint-Just qui n’est pas un saint du calendrier mais un des complices de Robespierre dans la mise en œuvre du régime de la Terreur en 1793-1794. Concept actualisé par les violences récurrentes des militants dits antifas et/ou LFI contre leurs opposants et conceptualisé par le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis appelant au « harcèlement démocratique » contre le Front national ou le journaliste à Médiapart Geoffroy de Lagasnerie distinguant ce qui est « dicible » de ce qui ne l’est pas : « J’assume qu’il faut reproduire un certain nombre de censures dans l’espace public, pour reproduire un espace où les opinions justes prennent le pouvoir sur les opinions injustes. »

Le pardon d’Erika Kirk

Le sommet de ce prétendu mélange des genres fut sans conteste la prise de parole, bouleversante, d’Erika Kirk, l’épouse de Charlie depuis 2021. Cette ancienne Miss Arizona, catholique et mère de deux enfants, a prononcé un discours, empreint d’émotion et d’espérance, qui devrait se lire à genoux. Se définissant comme mère au foyer elle a témoigné que le seul but de sa vie, comme celui de son mari était de faire la volonté de Dieu, de contribuer à une renaissance de la foi et de revitaliser la famille américaine. Elle a appelé les femmes américaines à être les gardiennes de leur foyer et les hommes à être forts et courageux au service de leurs familles et de leurs épouses. Cependant l’acmé de cette intervention fut sans conteste le pardon que d’une voix brisée par l’effort et l’émotion elle accorda à l’assassin de son mari :

On sent que les mots ont du mal à venir. La nature résiste à la grâce mais la grâce l’emporte. La foule un instant suspendue aux paroles qui ne franchissent pas les lèvres d’Erika éclate en applaudissements. Moment inoubliable de pardon et de communion de cette foule rassemblée au pied de la croix du Christ que porte fièrement à son cou la toute jeune veuve qui s’engage à poursuivre le combat de son mari et exhorte les personnes présentes :

En France, les chacals se sont déchaînés, en particulier sur les médias du service public. L’ancienne député et ministre de la culture Aurélie Filipetti a fait part de son « dégoût et de sa crainte », la journaliste de Radio France, Judith Perignon a vu là un « rassemblement nazi », un internaute dénonce « une foi hypocrite et dégoulinante (qui) fait entrevoir le fascisme implacable en gestation ». La reductio ad hitlerum n’a rien perdu de son actualité même si elle fonctionne de moins en moins.

Ces tragiques événements sont, malgré tout, porteurs d’espérance. Tout d’abord, la preuve est faite, si cela était encore nécessaire, que la grâce divine agit toujours et n’a rien perdu de sa force. Le pardon d’Erika à l’assassin de son mari n’est pas un acte de la nature : il est un don de Dieu, un fruit de la grâce. Ensuite, la situation américaine nous rappelle que le mouvement d’intériorisation de la religion si puissant et prégnant en France n’est pas une fatalité irréversible. Le célèbre journaliste Tucker Carlson synthétisait ainsi l’engagement de Charlie Kirk « Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ ». Ce qui a permis au cardinal Muller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, d’affirmer que Charlie Kirk était mort en « martyr de Jésus-Christ ». Ce témoignage christique d’un laïc est aussi particulièrement précieux aujourd’hui alors que trop de clercs ont renoncé à prêcher publiquement « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Cor 2,2). Vérité parfois oubliée à l’occasion des éternels débats sur le caractère confessionnel ou aconfessionnel que doit revêtir le combat pour la défense de la vie humaine innocente. Enfin, quel réconfort que de se sentir dans une communion si « pleine » de foi et d’espérance avec une jeune femme éprouvée certes, mais également si confiante en la bonté de Dieu. En ce jour, nous pouvons, enfin, en toute confiance et liberté affirmer : « Je suis Charlie » conjugué à « God bless America ».

« La Nonne, L’Exorciste, Conjuring, oui ; Jésus non »

Le PDG de SAJE Distribution, Hubert de Torcy, déplore que la campagne d’affichage du nouveau film Sacré-Cœur a été refusée par MediaTransports, la régie publicitaire de la SNCF et de la RATP, en raison du « caractère confessionnel et prosélyte » du projet, « incompatible avec le principe de neutralité du service public ».

« On leur a demandé des devis, envoyé le visuel et le synopsis. La réponse a été une fin de non-recevoir ». « Mais cela veut dire quoi, la neutralité ? On accepte tout ou on interdit toute expression du christianisme dans l’espace public ? ». « Le sujet du film relève de l’histoire de France et de la culture française. Ce qui est curieux, c’est que pour d’autres films cela a été accepté, même si moins directement liés à la figure du Christ. Là, c’est une fin de non-recevoir. Nous avons secoué la poussière de nos sandales ».

Le film, distribué dans plus de 150 salles en France à partir du 1er octobre, bénéficiera donc d’une sortie nationale, mais sans visibilité dans les réseaux de transport public.

Sur Europe 1, le réalisateur Steven Gunnell déclarait :

« Certains nous ont sorti des devis exorbitants, totalement inabordables à notre petit niveau. Et une société nous dit : “Non, c’est trop prosélyte”. Donc, La Nonne, L’Exorciste, Conjuring, oui ; Jésus non ».

Saint Jérôme mort le 30 septembre 419 ? – Anne Bernet le fait revivre avec ses passions et l’oeuvre de sa vie

« Le 30 septembre 419, Jérôme s’endormit dans le Seigneur »

L’héritage authentique de Jérôme n’est ni ses reliques perdues, ni ses fondations dispersées au vent des invasions successives : c’est sa Bible latine, cette œuvre méconnue des contemporains mais qui a doté l’Eglise romaine d’un trésor sans prix. Reconnue par le Concile de Trente comme « la meilleure et la plus sûre des versions authentiques, elle nourrit seize siècles durant, la spiritualité et la réflexion catholique.

Né dans une famille aisée de lointaine origine grecque, Eusebius Hieronymus (Jérôme) vient au monde au milieu du IVe siècle, en Italie du Nord-est. Très vite, il révèle des dons intellectuels de premier plan, en sorte que ses parents l’envoient faire de brillantes études à Rome. En réaction au règne de l’empereur Julien l’Apostat, Jérôme décide de recevoir le baptême (en une époque où ce sacrement était souvent repoussé fort tard), puis de devenir moine. C’est dans le désert de Syrie qu’il vit sa première expérience monastique, qui ne durera pas.
Revenu à Rome, il devient le secrétaire du pape saint Damase mais, après la mort de celui-ci, part fonder une communauté monastique à Bethléem, où il vivra, étudiera et écrira jusqu’à la fin de sa vie, à plus de 70 ans.

Moine et écrivain, saint Jérôme laisse une oeuvre de premier plan, constituée de traductions des Pères grecs, de commentaires exégétiques, de textes spirituels et de livres de polémique contre les hérétiques, ce qui lui vaut d’être l’un des quatre ” Docteurs de l’Eglise latine “. De tempérament emporté, saint Jérôme ne fut pas toujours facile, plaisant, ni même juste ! Trop souvent les passions l’ont conduit à de regrettables excès. Et des larges querelles – Rufin d’Aquilé – restèrent légendaires. Ses écrits virulents – duel ininterrompu contre les hérétiques -, lui valurent aussi de concentrer la haine des pervers. En lui les hérétiques haïssaient celui qui leur reprochait leur vie et leurs crimes.

Mais Jérôme entre surtout dans l’histoire comme celui qui, par un travail gigantesque et passionné, a donné à l’Eglise latine une version de la Bible écrite dans une langue admirable. Cette version nourrira la réflexion et la prière chrétiennes durant seize siècles, détrônant par ses qualités les autres versions latines et méritant le titre de Vulgate, c’est-à-dire de ” version commune “. La Vulgate dépasse en majesté et en poésie les Confessions d’Augustin, les hymnes d’Ambroise, sans parler de Cicéron. Pouvait-on rêver plus belle gloire que celle d’interprète de Dieu ?

Ecrit avec passion par Anne Bernet, ce livre se lit comme un roman. Historienne reconnue, Anne Bernet pose le décor, les faits, les hommes. Romancière tant appréciée, elle leur donne la parole et nous fait vivre dans les coulisses, une aventure extraordinaire.

Nouvelle édition d’août 2025. La précédente reçu le prix Renaissance 2003.

Plus d’informations, -avis, sommaire … -, et commandes sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/biographies-temoins-saints/28995-saint-jerome.html

Saint Jérôme, Anne Bernet, Editions Clovis, 408 pages, 27 €.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Le diocèse d’Austin annule la messe latine prévue pour les étudiants de l’Université Texas A&M

Les étudiants catholiques de l’Université Texas A&M à College Station n’auront pas la possibilité d’assister à une messe latine traditionnelle prévue après que le diocèse d’Austin a ordonné sa suppression.

Un communiqué de presse publié le 24 septembre par la section étudiante de Juventutem International explique qu’un responsable du diocèse d’Austin, dirigé par l’ évêque nouvellement installé Daniel Garcia, les a informés qu’ils ne seraient pas autorisés à faire venir un prêtre de l’extérieur du diocèse pour célébrer la messe. La messe devait être célébrée par un aumônier venu du diocèse de Victoria. La veille, ce prêtre a été informé par son évêque qu’il avait reçu une directive du chancelier du diocèse d’Austin lui interdisant expressément de se rendre à College Station.

Cette nouvelle risque d’accroître les critiques actuellement formulées contre Mgr Garcia, qui a été nommé évêque du diocèse d’Austin le 2 juillet. La méchanceté ne perd pas de temps. Mgr Garcia a fait la une des journaux lorsqu’il a annoncé, dans l’un de ses derniers actes en tant qu’évêque de Monterrey, en Californie, qu’il supprimait la seule messe latine disponible dans le diocèse.

Juventutem International est une organisation citoyenne de jeunes catholiques fondée en 2004. Elle vise à promouvoir la liturgie traditionnelle, la prière et la vie communautaire. Nick Cardone, étudiant en deuxième année à Texas A&M, est le président de l’association. Converti au catholicisme, il n’a pas mâché ses mots dans sa réaction à la décision du diocèse. À une époque où tant de jeunes quittent l’Église et où, parallèlement, d’innombrables autres se tournent vers la Messe traditionnelle, il est tragique que les étudiants qui aspirent à la révérence et à la continuité avec le passé soient victimes de discrimination. La messe latine n’est pas une rébellion ; c’est la messe de nos ancêtres, un trésor de l’Église universelle, et elle est actuellement la source la plus féconde de vocations et de conversions. Restreindre tyranniquement notre droit à la pratiquer revient à fermer la porte à l’avenir même de l’Église et à son impact sur le monde », a-t-il déclaré.

Cette messe en latin avait lieu une fois par mois et plus de 100 étudiants y assistaient. Cardone a également révélé avoir contacté à plusieurs reprises des prêtres de College Station pour célébrer la messe, mais que le bureau de l’ancien évêque Joe Vasquez les avait informés que leurs demandes ne pouvaient être satisfaites « en raison du droit de l’Église et d’une situation floue dans le diocèse ».

 

251 270 avortements, cela ne leur suffit pas

Alors que le nombre d’avortements bat des records en France, RFI considère que le contexte est… fragile pour l’avortement.

Le 28 septembre est une nouvelle journée internationale pour le droit à l’avortement dont l’accès resterait fragile. Sic.

Anne, 68 ans, pense que l’avortement est un droit fragile en France :

« Le droit à l’IVG a beau être inscrit dans la Constitution, pour qu’il soit effectif, il aurait fallu une garantie de moyens. Nous ne l’avons pas et c’est par ce biais-là qu’il peut être menacé ». « D’autant plus quand on voit les politiques de droite et de l’extrême droite, dans un certain nombre de départements, retirer les subventions aux associations de soutien aux femmes qui souhaitent recourir à l’IVG. Donc, en fait, par le biais financier, on le menace ».

Sarah Durocher, la présidente du Planning familial, s’inquiète de la baisse des subventions aux associations et centres d’avortements.

En France, plus de 130 centres d’avortements ont fermé leurs portes ces dernières années. Et malgré cela le nombre d’avortements augmente.

274 agents infiltrés du FBI étaient présents au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021

Un rapport explosif contredit le témoignage au Congrès d’anciens responsables du FBI qui affirmaient n’avoir eu aucune connaissance d’agents infiltrés travaillant au milieu de la foule au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021.

Le rapport est parvenu entre les mains de l’équipe de l’actuel directeur du FBI, Kash Patel, qui l’a ensuite transmis à la commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis qui enquête sur la militarisation des forces de l’ordre le 6 janvier.

Le rapport de 50 pages, caché pendant plus de quatre ans, contient des témoignages cinglants de nombreux agents qui ont exprimé leur mécontentement quant à la manière dont le bureau a géré les événements de ce jour-là, se plaignant que l’agence avait été prise en charge par les préjugés libéraux et le « wokeness » et avait permis à ses employés de devenir des « pions dans une guerre politique », selon Just The News , qui a révélé l’histoire dans la nuit.

« La plainte la plus persistante était que le bureau, à l’époque de James Comey et Chris Wray, avait été infecté par des préjugés politiques et une idéologie libérale qui traitaient les manifestants des émeutes Black Lives Matter de l’été 2020 de manière très différente de ceux arrêtés à la suite de l’épisode du 6 janvier », résume le rapport de Just The News .

Le bureau extérieur du FBI à Washington « est un bureau désespérément en panne qui se préoccupe davantage de porter des masques et de recruter des groupes raciaux/sexuels préférés que d’attraper de vrais méchants », a déclaré un employé.

« Notre réponse à l’émeute du Capitole sent le parti pris politique », a écrit un agent de première ligne.

« Nous avons été utilisés comme des pions dans une guerre politique, et la direction du FBI est tombée dans le piège et a permis que cela se produise », a écrit un autre.

« Les actes du 6 janvier 2021 étaient absolument méprisables et inacceptables dans une société civilisée. Plus inacceptable encore est l’hypocrisie dont ont fait preuve le FBI et ses dirigeants dans leur tentative de traquer les personnes impliquées dans les émeutes du Capitole, alors que nous, agents, regardions des villes brûler à travers l’Amérique durant l’été 2020 », a déclaré un autre agent.

« Le complot visant à commettre des crimes au Capitole le 6 janvier a également été commis par de mauvais acteurs lors des émeutes de l’été 2020 qui ont précédé l’élection du 3 novembre 2020. Des agents se sont tenus sur le terrain à Washington, DC et ont observé des magasins pillés, incendiés et arrachés de tout ce qui avait de la valeur », a poursuivi l’agent.

« Je ne me souviens pas d’un seul cas où le FBI, et plus particulièrement la FBI WFO, ait tenté de mobiliser les ressources nécessaires pour les émeutes de l’été 2020, comme ce fut le cas lors des émeutes du Capitole. »

« Au cours des deux années et plus que j’ai passées à enquêter sur les événements du 6 janvier, j’ai constaté des preuves suggérant une possible partialité politique au sein des agences, susceptible d’avoir influencé leurs actions avant, pendant et après les événements. Mais ce rapport est plus accablant qu’on aurait pu l’imaginer et soulève encore plus de questions », a déclaré à Just the News le représentant Barry Loudermilk, président de la sous-commission chargée d’enquêter sur la militarisation des forces de l’ordre le 6 janvier .

« Pourquoi le Congrès découvre-t-il seulement qu’il y avait beaucoup plus d’agents du FBI au Capitole que prévu ? Les tribunaux saisis des affaires du 6 janvier ont-ils été informés de la présence de ces agents au Capitole ? Certains de ces agents ont-ils été chargés d’enquêter sur des individus au Capitole ? Ont-ils été appelés à témoigner lors des poursuites contre les accusés du J6 ? D’anciens responsables du FBI ont-ils témoigné au sujet du personnel supplémentaire au Capitole ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions que ma commission se posera », a déclaré Loudermilk à la presse.

Prouvençau e catouli, nosto fe n’a pas fali !

C’est sous cet hymne provençal que marcheront plusieurs milliers de pèlerins, les 4-5 octobre, vers la Sainte patronne de la Provence, Sainte Marie-Madeleine.
Pour la deuxième année consécutive, le pèlerinage Nosto Fe résonnera de ses trois piliers : Foi, Tradition, Evangélisation. Au rythme des tambourinaires, des farandoles et des chants provençaux, ce pèlerinage traditionnel porte l’ambition de faire communier la riche culture du pays de Mistral et de Pagnol avec la foi de leurs pères. Les plus de 50 chapitres sont ainsi placés sous le patronage des Saints de la région, et proviennent de toute la Provence historique, de Nice à Nîmes, en passant par Avignon, Aix, Marseille, Toulon…

À l’instar du Feiz e Breizh en Bretagne, Nosto Fe a choisit la liturgie traditionnelle comme un moyen de puiser humblement aux racines de la Tradition vivante de l’Église, “la liturgie tridentine magnifiant les traditions provençales et réciproquement” explique son président Jean Rivière. Cette année, la messe d’envoi sera célébrée au sanctuaire de Saint Joseph du Bessillon à Cotignac. La messe pontificale de clôture sera célébrée par l’évêque de Toulon, de la même façon que l’an dernier par son prédécesseur. Il sera finalement célébré la messe anniversaire de la dédicace de la basilique Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, s’agissant dans l’ancien rit d’une fête double de première classe le dimanche suivant la date de la dédicace, le 29 septembre. Cet anniversaire a d’ailleurs permis l’heureux dénouement de discussions liturgiques entre l’évêque et les organisateurs. Cet anniversaire fait aussi écho à la démarche jubilaire offerte cette année dans ce très haut lieu de la chrétienté, comme possibilité aux fidèles qui s’y rendent en pèlerinage en cette année dédiée à l’Espérance. Le thème du pèlerinage choisi s’inscrit d’ailleurs dans ce jubilé : “Appelés à une seule Espérance” !

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services