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Conférence avec Éric Zemmour et Éric Naulleau à Versailles le 19 novembre

La grande conférence des Eveilleurs avec Éric Zemmour et Éric Naulleau aura lieu ce mercredi 19 novembre à 20h15, au Palais des Congrès de Versailles.

Il reste encore des places.

Vente et dédicaces de La messe n’est pas dite.

👉 Réservez votre soirée et invitez vos proches pour cette rencontre unique autour du débat d’idées !

Nous comptons sur vous : il existe pire que les regrets, il y a les remords!

À mercredi,

Les Eveilleurs

JE PRENDS MA PLACE AU PALAIS DES CONGRES

38% des Français musulmans approuvent des positions islamistes

Voici quelques extraits de l’enquête IFOP parue ce matin sur les musulmans de France :

Formation liturgique : le chemin à parcourir reste long

Recevant les participants au Cours de mise à jour des Responsables diocésains de Pastorale liturgique, le pape Léon XIV a rappelé l’importance de la formation liturgique :

[…] Le projet de formation auquel vous participez s’inscrit dans la double mission de l’Institut pontifical de liturgie. Conformément au souhait du Saint-Père Benoît XVI , il poursuit son service de l’Église avec enthousiasme, en pleine fidélité à la tradition liturgique et à la réforme voulue par le Concile Vatican II , selon les orientations de  Sacrosanctum  Concilium  et les déclarations du Magistère (cf.  Discours aux participants de la conférence organisée par l’Université pontificale Saint-Anselme , 6 mai 2011). Par ailleurs, des initiatives comme celle-ci contribuent à la réalisation des missions de formation définies dans la Constitution apostolique  Veritatis  gaudium , telles que la formation des ministres et des fidèles en vue de leur service pastoral et liturgique.

Il me semble que l’invitation chaleureuse du pape François s’adresse également à votre Institut. Dans sa Lettre apostolique  Desiderio desideravi , il recommande :

« Il est nécessaire de trouver les voies d’une formation qui soit l’étude de la liturgie. Depuis les débuts du mouvement liturgique, beaucoup a été fait à cet égard, avec de précieuses contributions de chercheurs et d’institutions académiques. Il est néanmoins important aujourd’hui de diffuser ce savoir au-delà du milieu universitaire, de manière accessible, afin que chaque fidèle puisse approfondir sa connaissance du sens théologique de la liturgie et de la célébration elle-même » ( n° 35 ).

En effet, dans les diocèses et les paroisses, une telle formation est nécessaire et il est important, lorsqu’elle fait défaut, d’instaurer des cours bibliques et liturgiques. L’Institut pontifical de liturgie pourrait les former afin d’aider les Églises particulières et les communautés paroissiales à être formées par la Parole de Dieu, en expliquant les textes du lectionnaire des jours de semaine et des fêtes, et aussi à poursuivre une initiation chrétienne et liturgique qui aide les fidèles à comprendre, par les rites, les prières et les signes visibles, le mystère de la foi célébrée (cf.  Sacrosanctum  Concilium , 48).

En matière de formation biblique et liturgique, je recommande aux responsables des services pastoraux liturgiques d’accorder une attention particulière à ceux qui proclament la Parole de Dieu. Il convient de veiller à ce que les lecteurs institués et ceux qui lisent régulièrement les Écritures lors des célébrations soient parfaitement préparés. Une connaissance biblique de base, une diction claire, la capacité de chanter le psaume responsorial et de composer des prières pour la communauté sont des aspects importants qui contribuent à la réforme liturgique et aident le Peuple de Dieu à progresser sur son chemin.

Nous sommes pleinement conscients que la formation liturgique est un thème central du cheminement conciliaire et post-conciliaire. Des progrès considérables ont été accomplis, mais le chemin à parcourir reste long. Ne nous lassons pas : reprenons avec enthousiasme les initiatives positives inspirées par la réforme et, parallèlement, cherchons de nouvelles voies et de nouvelles méthodes.

Le service de pastorale liturgique est responsable, dans chaque diocèse, de la formation liturgique continue du clergé et des fidèles, de la préparation aux ministères et de l’accompagnement des groupes liturgiques paroissiaux, des servants d’autel, des lecteurs et des chantres. Son objectif est de favoriser la participation active du Peuple de Dieu et une liturgie digne, attentive aux différentes sensibilités et empreinte de sobriété dans sa solennité.

Parmi les aspects liés à votre fonction de directeurs, je voudrais mentionner la promotion de la Liturgie des Heures, le soin apporté à la piété populaire et l’attention portée à la dimension festive dans la construction de nouvelles églises et l’adaptation des églises existantes. Ce sont des sujets que vous aborderez au cours de cette formation et auxquels vous êtes confrontés quotidiennement.

Dans de nombreuses paroisses, il existe donc des groupes liturgiques qui doivent œuvrer en synergie avec la commission diocésaine. L’expérience d’un groupe, même petit mais motivé, qui se préoccupe de la préparation de la liturgie, est l’expression d’une communauté attentive à ses célébrations, les prépare et les vit pleinement, en accord avec le curé. Ainsi, nous évitons de tout lui déléguer et de laisser à quelques personnes seulement la responsabilité du chant, de la proclamation de la Parole et de la décoration de l’église. Malheureusement, avec le temps, certains de ces groupes se sont réduits à néant, comme s’ils avaient perdu leur identité. Il est donc nécessaire de s’efforcer de rendre à nouveau cet aspect de la vie de l’Église attractif, capable d’impliquer des personnes compétentes ou, du moins, enclines à ce type de service.

En tant que directeurs nommés par les évêques, vous pourriez proposer à vos confrères curés des formations pour créer ou consolider des groupes liturgiques dans leur paroisse, en formant leurs membres et en leur suggérant des idées d’activités. Les ateliers de cette formation vous aideront à trouver et à expérimenter des formes adaptées à vos paroisses respectives. Votre créativité pastorale vous permettra alors de trouver les formes les plus appropriées.

Chers amis, alors que vous entamez ce cheminement formateur, j’espère que le séjour à Rome, durant l’Année jubilaire, en plus de vous offrir des outils pour une compréhension plus profonde, revigorera vos énergies spirituelles, afin que, de retour dans vos paroisses, vous puissiez poursuivre votre ministère pastoral au service de la liturgie avec un élan renouvelé. Tel est mon vœu, et je vous bénis de tout cœur. Merci.

Hozana invite ses partenaires et bénévoles à un pèlerinage exceptionnel à Fatima

Le 10 décembre 1925, la Vierge Marie est apparue à sœur Lucie, l’une des voyantes de Fatima. Elle lui a demandé d’établir dans l’Église la dévotion des « premiers samedis du mois », en réparation des offenses faites à son Cœur Immaculé. Cette demande faisait suite aux apparitions de 1917 à Fatima, où Marie avait déjà évoqué cette pratique comme moyen d’obtenir la paix dans le monde. La dévotion consiste à accomplir, chaque premier samedi, quatre actes concrets : se confesser, recevoir la communion, réciter un chapelet et méditer pendant 15 minutes un mystère du Rosaire.C’est dans ce contexte spirituel, à l’occasion du centenaire de cette apparition de 1925, que Hozana, le premier réseau de prière gratuit sur internet, organise un pèlerinage exceptionnel à Fatima, du vendredi 5 au dimanche 7 décembre 2025. Partenaires et bénévoles fidèles de l’association sont conviés à partager ce temps de prière, de marche et de fraternité, en présence de tous les membres de l’équipe d’Hozana. Un programme spirituel et fraternel

Durant trois jours, les participants seront invités à vivre un parcours alliant recueillement, découverte des lieux saints et temps communautaires.

Un hommage floral marial d’ampleur internationale

Le pèlerinage sera marqué par une messe solennelle, célébrée par Monseigneur Macaire et un hommage floral aux pieds de la Vierge de Fatima. Cet acte, qui réunira plus de 2000 pèlerins, vient clore l’opération internationale menée par Hozana en mai dernier : « 3 millions de roses pour Marie ». Grâce à la ferveur de centaines de milliers de fidèles dans le monde, trois millions de dizaines de chapelets ont été priées et offertes à la Vierge sur l’application Rosario, durant tout le mois de mai, mois qui lui est consacré.Dans la continuité de l’hommage floral rendu à Notre-Dame deGuadalupe au Mexique en mai 2024, des milliers de vraies fleurs seront déposées à Fatima, signe visible de cette immense vague de prière.L’équipe d’Hozana profitera également de ce pèlerinage pour déposer, aux pieds de Notre-Dame de Fatima, les intentions de prière confiées par des milliers de priants sur la plateforme.

Ce pèlerinage sera aussi l’occasion de rendre grâce pour l’histoire et la mission d’Hozana :

  • 11 ans d’existence,
  • Le premier réseau de prière gratuit sur Internet,
  • Près de 2,5 millions de priants à travers le monde,
  • 40 collaborateurs répartis aux quatre coins du globe,
  • Près de 13 000 communautés de prière en ligne… en 4 langues.

Une aventure missionnaire unique, qui ne cesse de grandir grâce au soutien de centaines de partenaires et de bénévoles engagés et fidèles.

La croix du baou de Saint-Jeannet supprimée pour la seconde fois

Une croix de 150 kilos surplombant le sommet du baou de Saint-Jeannet, près de Nice, avait été installée sans autorisation le 1er novembre, avant de disparaître sans plus d’explications.

Une seconde, installée au même endroit, a depuis été sciée.

Ukraine : le scandale de corruption éclabousse Volodymyr Zelensky

Alors qu’Emmanuel Macron a accueilli le président ukrainien en grande pompe, lui promettant monts et merveilles, un vaste scandale de corruption secoue les plus hautes sphères de l’État ukrainien. Et il ne s’agit visiblement pas de propagande russe puisque c’est le Bureau national anticorruption (Nabu), agence ukrainienne chargée de la lutte contre la corruption, qui a annoncé l’inculpation de huit personnes pour corruption, détournement de fonds et enrichissement illicite dans le secteur énergétique.

L’agence a également publié une partie des mille heures d’enregistrements recueillies au cours de l’enquête. On y entend les membres du réseau discuter de pots-de-vin et de rétrocommissions. Selon le Nabu, l’instigateur principal du système serait Timur Mindich, un proche du président Volodymyr Zelensky. Plusieurs hauts responsables apparaissent également dans le dossier : l’ancien ministre de l’Énergie Herman Halouchtchenko, aujourd’hui à la Justice ; l’ex-vice- premier ministre Oleksiy Tchernychov ; et l’ancien ministre de la Défense Roustem Oumerov, désormais secrétaire du Conseil de sécurité nationale -tous membres du cercle présidentiel.

L’enquête du Nabu, menée en partenariat avec le parquet spécialisé anticorruption, baptisée Opération Midas, a duré quinze mois. D’après les enquêteurs, les suspects exigeaient des sous- traitants jusqu’à 15 % de la valeur des contrats conclus avec Energoatom pour conserver leur statut de fournisseur. Ces contrats concernaient pour partie la construction d’abris protégeant les infrastructures énergétiques des frappes russes. Le montant total détourné atteindrait près de 100 millions de dollars.

Dans un pays où la population subit quotidiennement, depuis plusieurs semaines, des coupures d’électricité dues à une nouvelle campagne de bombardements russes, ces révélations sont explosives.

Les enregistrements indiquent qu’une partie des fonds aurait pu transiter vers Moscou. Le scandale met Volodymyr Zelensky en difficulté, face à une population qui demande des comptes. Le Nabu ne porte pas d’accusation directe contre le président ukrainien, mais Timur Mindich, présenté comme l’organisateur du système, est son associé historique et copropriétaire de son ancienne société de production. Prévenu de son inculpation, Mindich a quitté l’Ukraine lundi.

Face à l’ampleur du scandale, Volodymyr Zelensky a exigé le départ du ministre de la Justice, Herman Halouchtchenko, et de son successeur à l’Énergie, Svitlana Hryntchouk qui ont tous deux remis leur démission le soir même. Le président a également annoncé des sanctions contre son ex-associé Timur Mindich.

Malgré ses déclarations, Zelensky entretient depuis plusieurs mois des relations conflictuelles avec le Nabu et le parquet spécialisé anticorruption (SAP). En juillet, il avait même tenté de dissoudre ces deux organes sous prétexte de les « purger de l’influence russe »… La tentative a provoqué une mobilisation. Sous la pression conjuguée de la rue et des partenaires européens, le président a fini par rétablir leur indépendance.

Le blog catholique italien Messainlatino a remporté une action en justice contre Google

Le blog catholique traditionaliste Messainlatino.it a remporté une action en justice contre Google après que le site Web ait été bloqué par le géant technologique en raison d’une violation apparente de la politique de l’entreprise en matière de « discours haineux ». LifeSiteNews s’est entretenu avec le rédacteur en chef du blog, Luigi Casalini, qui a expliqué comment cette affaire met en lumière des défaillances cruciales de la gouvernance en ligne, les dangers de la censure algorithmique et a soutenu que la décision du tribunal constitue un précédent crucial pour la liberté numérique en Europe et au-delà :

Que vous a appris cette expérience sur la manière dont les géants du numérique définissent et appliquent les « discours haineux », notamment en ce qui concerne les contenus religieux ?

Luigi Casalini : Tout d’abord, merci de nous avoir donné l’opportunité de partager notre histoire avec le public international, et merci à LifeSiteNews pour l’attention qu’ils nous ont portée.

Depuis des années, le blog Messainlatino.it est la principale source d’information, bien qu’officieuse (nous ne sommes ni experts du Vatican ni journalistes), pour le monde catholique traditionaliste en Italie et au-delà. En juillet 2025, nous avons été bloqués et n’avons reçu qu’un bref courriel de trois lignes – anonyme, qui plus est – nous informant d’une prétendue violation du règlement de Google contre les discours haineux.

Cependant, Google n’a pas précisé la nature exacte de cette violation présumée. Elle n’a été ni qualifiée, ni quantifiée, ni décrite. Il est apparu par la suite que Google avait agi ainsi en violation du règlement européen relatif aux services numériques, qui encadre notamment la liberté d’expression en ligne.

Je tiens à souligner que le courriel n’était pas signé. Cela signifie que le blocage est dû à un algorithme, et non à un véritable modérateur. Or, Google a ainsi interrompu un service d’information apprécié et recherché par d’innombrables lecteurs : au moment du blocage, nous avions publié au moins 23 000 articles ! Nous n’avions même pas reçu d’avertissement préalable. Le plus grave, c’est que tout repose sur un algorithme incapable de discernement, risquant ainsi la disparition instantanée du travail accompli par de vraies personnes pendant des années.

Votre victoire judiciaire sera probablement qualifiée de précédent pour la liberté numérique en Europe. Selon vous, quel principe la Cour a-t-elle établi qui pourrait désormais protéger d’autres médias religieux ou conservateurs contre la censure arbitraire ?

MiL a été supprimé suite à la publication d’une interview de l’évêque Joseph Strickland. Pensez-vous que cet épisode reflète une hostilité croissante envers l’enseignement catholique traditionnel dans l’espace numérique ? Et si oui, pourquoi, selon vous ?

Google nous a informés par la suite, une fois la procédure judiciaire engagée, que le blocage avait été déclenché par la publication d’une traduction italienne d’une lettre de l’évêque Strickland. Dans cette lettre, il était affirmé, au sujet du diaconat féminin, que

« bien que les femmes aient toujours occupé une place importante dans l’Église, en tant que martyres, mystiques et saintes, leur dignité ne s’accroît pas en imitant les rôles masculins, mais en vivant pleinement la mission unique que Dieu leur a confiée. »

Google s’est focalisé sur le sens du mot « unique », s’obstinant à l’interpréter comme « réduit » ou « limité », alors qu’il est clair – comme l’a souligné le juge – que le sens voulu était « singulier » ou « privilégié ». Il est à noter que cet article contenant la lettre traduite de Strickland n’a jamais été rétabli, même après la victoire judiciaire et la remise en ligne du blog.

Tout ceci sert d’avertissement, car si cela est considéré comme un discours de haine, alors chaque fois que nous publions une citation du Magistère pontifical ou même des Saintes Écritures, nous commettons un acte de discours de haine. En effet, Google a même contesté un article publié après la restauration du blog, dans lequel nous affirmions que le diaconat féminin est inadmissible sur la base de documents du Concile Vatican II, des Saintes Écritures et du Catéchisme de l’Église catholique . Concrètement, la doctrine catholique est censurée.      

Pendant la crise, vous avez reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques italiennes et européennes, ainsi que de divers médias, y compris internationaux. Observez-vous une prise de conscience accrue, même au sein des institutions laïques, du fait que la liberté religieuse et la liberté d’expression sont désormais devenues des enjeux convergents à l’ère numérique ?

Oui, du moins nous l’espérons. J’aimerais formuler deux réflexions. Nous avons reçu un soutien considérable de la presse. Paradoxalement, les journaux qui nous ont défendus et soutenus étaient, pour la plupart, des médias laïques. Les médias catholiques qui ont daigné nous donner la parole étaient peu nombreux, parmi lesquels LifeSiteNews. Cependant, de nombreux médias catholiques importants ont choisi de ne pas couvrir l’affaire malgré nos demandes. Je pense que cela mérite réflexion.

Deuxièmement, je tiens à rappeler que le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, a prononcé, le 14 février 2025, un discours désormais célèbre lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. Il y accusait l’Union européenne de « reculer devant la liberté d’expression » et de réprimer les voix dissidentes. Que de tels problèmes existent bel et bien chez nous, il est indéniable, mais je tiens également à souligner que le harcèlement subi par Messainlatino.it provenait d’une entreprise basée aux États-Unis. Peut-être devrions-nous accorder une plus grande attention à ce qui se passe à l’intérieur de nos propres frontières ?

Enfin, je souhaite lancer un appel aux législateurs nationaux et supranationaux : clarifiez la notion de discours de haine. Une doctrine religieuse, même ferme sur certains points, ne saurait être considérée comme un discours de haine. Une telle interprétation risque de porter atteinte aux droits fondamentaux, comme le démontre clairement l’histoire de notre blog.  

En ce qui concerne l’avenir, quelles leçons pensez-vous pouvoir partager avec les journalistes, influenceurs, éditeurs ou, plus généralement, créateurs de contenu catholiques du monde entier pour préserver leur présence en ligne – tant sur le plan technique que moral – après votre expérience avec Google ?

Un avertissement s’impose : nous sommes tous exposés à un risque grave. Les réglementations nationales, voire supranationales, semblent dérisoires face au pouvoir des grandes plateformes comme Google, Meta et autres. Leurs algorithmes opèrent en toute impunité, et quelques signalements de groupes de pression hostiles à nos idées suffisent à bloquer, voire à supprimer, notre présence en ligne. Un scénario qui a tout d’une véritable dystopie.

Aux créateurs catholiques, je me dois de donner un conseil précis : si vous êtes victimes de censure, défendez-vous et invoquez notre décision, qui constitue désormais un précédent important. Google a été condamné à payer ses frais de justice : une somme modique pour un géant de cette envergure, mais une victoire significative.

Par ailleurs, je suggère de se tourner vers des plateformes plus petites, voire nationales, qui garantissent des conditions moins déséquilibrées en faveur de l’hébergeur et avec lesquelles il est plus facile d’interagir en cas de litige. Enfin, il serait souhaitable d’encourager les entrepreneurs catholiques à développer de nouvelles plateformes en ligne : le marché semble offrir un potentiel important.

La Royauté du Christ : nous servons tous un roi — la question est : lequel ?

Royauté du Christ : une réponse oubliée à nos crises ? Conférence SETH Talk – Royauté du Christ 12 novembre, à l’Espace Bernanos (Paris 9ᵉ), en partenariat avec France Catholique. 

CHAPITRES :

  • 00:00 – Introduction de la soirée — Aymeric Pourbaix
  • 05:13 – Pourquoi parler de la Royauté du Christ aujourd’hui ? — Tanguy Lavoisier
  • 8:00 – On ne peut pas fonder une civilisation sur le vide — Thibaud Collin
  • 19:59 – La laïcité a été inventée… par les catholiques — Abbé de Massia
  • 31:05 – La France, nation missionnée (Jeanne d’arc) – Aymeric de Maleissye
  • 42:30 – Si le Christ ne règne pas, quelqu’un d’autre régnera dans ton cœur – Curtis Crane
  • 55:20 – Faire régner le Christ dans sa vie – Jeanne Pagès
  • 01:08:00 – Un peuple qui refuse de renier le Christ ne peut jamais être vaincu — P. Ralph Chamoun
  • 01:22:45 – L’esprit d’intimidation veut vous faire taire — résistez. — Corentin Dugast
  • 01:36:10 – Conclusion & envoi

INTERVENANTS

  • Tanguy Lavoisier — Journaliste & présentateur
  • Thibaud Collin — Philosophe
  • Abbé de Massia — Prêtre
  • Aymeric Pourbaix — Directeur de France Catholique
  • Aymeric de Maleissye — Écrivain
  • Thomas Schmitz — Enseignant / Conférencier
  • Corentin Dugast — Auteur
  • Curtis Crane — Témoignage
  • Père Ralph Chamoun — Prêtre Maronite
  • Jeanne Pagès — Témoignage
  • Julien Dodeman : fondateur de SETH Talk

Laïcisme : l’Etat veut interdire les messes à l’intention des défunts qui ne lui plaisent pas

Tous les ans depuis 1951, année de la mort de Philippe Pétain, l’Association pour la défense de la mémoire du maréchal Pétain (ADMP) fait dire une messe pour le repos de l’âme de l’ancien héros militaire de la Première Guerre mondiale. Il a donc fallu attendre la 74e messe pour que la République s’excite.

Cette messe était traditionnellement célébrée à l’ossuaire de Douaumont, site funéraire et mémoriel de la Première Guerre mondiale. Mais en 2024, l’ADMP s’était vu refuser la possibilité que cette célébration ait lieu dans la chapelle de ce monument. La messe avait donc été célébrée, avec l’accord de l’évêque de Verdun de l’époque dans une chapelle privée de la ville. En 2025, Mgr Philippe Ballot, administrateur apostolique du diocèse, avait proposé qu’elle soit célébrée en l’église Saint-Jean-Baptiste de Verdun.

Le maire (divers gauche) de la ville, Samuel Hazard, a pris un arrêté interdisant la tenue de cette célébration. En réponse, l’association a saisi le tribunal administratif de Nancy, qui a rendu une décision contraire à celle du maire. Le juge administratif a notamment considéré que le maire de Verdun n’a pas légalement le droit d’interdire cette messe car, en vertu du principe de séparation des Églises et de l’État, l’autorité publique ne peut intervenir dans une cérémonie religieuse se déroulant dans une église que pour des raisons de sécurité matérielle, et non pour des motifs liés au contenu idéologique de la célébration.

En réponse à la demande du maire de Verdun, l’administrateur apostolique du diocèse Mgr Ballot a, dans un communiqué publié le 13 novembre, déclaré :

« Pour l’Église, toute personne peut demander à un prêtre de célébrer une messe à l’intention d’une personne défunte, quelle que soit sa vie passée. Cette intention est portée dans la prière au cours de la messe, sans pour autant être un hommage. En acceptant l’intention de messe, le prêtre s’engage à la célébrer comme un service spirituel, cela n’est pas le reflet de son jugement personnel. »

Mais l’affaire ne s’arrête pas là : le procureur de la République de Verdun précise qu’une enquête est ouverte sur la « tenue d’une réunion politique dans un local servant habituellement à l’exercice d’un culte ». Vise-t-elle le prêtre qui a célébré la messe, l’abbé Gautier Luquin, pour « provocation par ministre du culte à la résistance à l’exécution des lois ou actes de l’autorité publique » ? Sollicitée par La Croix, le procureur a toutefois précisé que « le prêtre n’est pas visé en qualité de mis en cause dans l’enquête qui est actuellement en cours ». « L’enquête est diligentée contre X », « il s’agit d’un cadre d’enquête au regard des faits dénoncés, ne présageant aucunement les suites pénales ou non qui y seront données ».

L’ADMP est une association officielle depuis près de 80 ans et elle a toujours eu le droit de tenir ses activités ; de 1951 à l’élection de Chirac en 1995, tous les Présidents des IVe et Ve républiques ont chaque année fait déposer une gerbe de fleurs officielle sur la tombe du Maréchal à l’Ile d’Yeu à l’anniversaire de sa mort…

Un inconnu nommé saint Augustin

Il est l’auteur chrétien qui a inspiré au moins deux papes contemporains. Il est aussi celui qui a créé un genre littéraire, celui des confessions. Converti célèbre, il fut aussi théologien, philosophe, lettré, évêque, maître spirituel, auteur d’une règle religieuse. Ses ouvrages qui datent de l’Antiquité se lisent toujours.

Derrière ce « il » trop imprécis se trouve saint Augustin, l’évêque d’Hippone, l’un des inspirateurs du pape Léon XIV après avoir été l’un des maîtres de Benoît XVI. Autant de raison, pour le temps d’un Club des Hommes en noir, de s’arrêter sur cette immense figure du christianisme qui, à travers le temps, touche l’homme et le chrétien contemporain.

Pour en parler, Philippe Maxence accueille au micro du Club des Hommes en noir le père Augustin-Marie, prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, l’abbé Guillaume de Tanoüarn, l’abbé Hervé Benoît et la journaliste Jeanne Smits.

 

La Consécration de la messe, théologie et liturgie.

Le contenu de cet article a été reproduit sous la forme d’une vidéo consultable ici :

https://youtu.be/-QppBpFDzGY

L’association la Phalange Liturgique, qui vous partage cet article, vous propose aussi sur son site internet des articles semblables, tournant autour des thèmes de la liturgie, de la spiritualité et de la féminité catholique.

La messe est essentiellement un sacrifice pendant lequel le Christ se donne à Dieu le Père à la façon d’un culte. Au centre de la messe culmine cet acte par lequel le sacrifice de la croix, c’est à dire la mort de Jésus, vrai homme et vrai Dieu, est renouvelé mystiquement.

Le rite consécratoire, rend le sacrifice de la croix sacramentellement présent dans la liturgie de la messe.

Il convient surtout pour comprendre la messe, non pas d’en comprendre les cérémonies qui ne sont que le contenant, mais surtout d’en comprendre l’esprit et l’acte, surtout, autour duquel cet esprit gravite.

Il y a deux sacrifices. Le sacrifice de la Croix, c’est la mort de Jésus en l’an 30, mort douloureuse, mort sanglante, la mort de laquelle suit la Résurrection, la mort pendant laquelle les péchés du monde sont expiés.

L’autre sacrifice, c’est celui de l’autel, celui qui se produit à chaque messe. Il n’est pas douloureux, il se produit après la Résurrection.

Ainsi, le Christ hérite déjà de son corps glorieux, donc immortel. Le sacrifice de l’autel peut ainsi se reproduire à l’infini, en tout temps et tout lieu, et pour cause, Jésus ne meurt plus. On parle pourtant de sacrifice. À l’autel, en effet, le sacrifice de la croix est rendu présent, mais d’une manière toute particulière.

Donc le Sacrifice de la Croix est rendu présent d’une manière sacramentelle à l’autel. Alors que le sacrifice de la croix est réalisé d’une manière physique.

Une mort physique réelle, (mystique veut dire réel aussi, mais sous un autre rapport), mais il y a une mort qui est physique, qui est douloureuse, qui est sanglante.

De l’autre côté, il va aussi y avoir un aspect physique à l’autel, mais qui n’est pas immédiatement le Sacrifice.
On pourrait avoir un aspect physique également, physique et mystique, des deux côtés. Physiquement, à l’autel, il y a la transsubstantiation.

Vous avez le corps et le sang qui se trouvent entre les mains du célébrant mais l’essentiel de la messe, ce n’est pas cela.

C’est certes une caractéristique essentielle de la messe, que la consécration et la transsubstantiation se fassent. Mais il faut le rappeler, s’il n’y a pas de sacrifice, s’il n’y a pas de transsubstantiation et le corps de Jésus, ce n’est que la matière du sacrifice.
Le sacrifice de la croix est reproduit d’une manière cependant mystique sur l’autel, mais c’est le même sacrifice. Il n’est pas produit de la même manière, mais c’est le même.

Le sacrifice qui est reproduit ne l’est pas au moyen d’une imitation ou d’un mime. Il y a une unité, une certaine forme d’égalité entre sacrifice de l’autel et sacrifice de la croix.

Il est certain, cependant, qu’il existe une certaine forme de dépendance. Le sacrifice de la croix est le premier dans le temps, évidemment. Et si le sacrifice de la croix n’avait pas été consommé, le sacrifice de l’autel ne pourrait pas être réalisé.

Ce qui fait le sacrifice de la croix, je répète un peu, c’est qu’il est physique, donc sanglant, douloureux, et il occasionne la mort.

À l’autel, le sacrifice est mystique, ainsi il ne peut pas être sanglant et il n’y a pas de mort.
Jésus ne meurt qu’une fois, ensuite c’est par une immolation mystique qu’il se donne en victime.
Une immolation mystique, comme Jésus est mystiquement lié au membre de son corps qui est l’église.

Comme la Bible, bien qu’elle ne contienne que des mots humains, est véritablement, mystiquement, la parole de Dieu agissant dans les âmes.

La notion du Mystique

Mystique et physique sont deux aspects du réel. Mystique ne veut pas dire pas symbolique.

Il y a aussi, à l’autel un symbole du fait que le sacrifice de la croix se retrouve sur l’autel.

D’ailleurs, l’autel est orné d’une croix, qui est son centre, le sacrifice de l’autel signifie aussi le sacrifice qui fut accompli en l’an 30.

Mais dans le même temps, il le reproduit, il l’actualise de sorte à le rendre véritablement réel au moment de la messe.

Le lien qui unit les deux sacrifices relève aussi, le mot important c’est aussi, du souvenir, du mémorial : On se souvient au moment de réaliser ce sacrifice à l’autel, du sacrifice de la croix.

Une erreur, serait de considérer qu’il n’y a que le souvenir et qu’il n’y a pas l’acte. Ça va être quelque chose qu’on entend beaucoup chez les modernistes, chez les protestants surtout (par exemple c’est ce qui exprimé dans la Présentation Générale du missel Romain en 1969, la définition de la messe alors ne faisait référence qu’au mémorial, et pas au sacrifice, sans doute une hérésie par omission, c’était là le point d’achoppement le plus clair dénoncé dans le Bref Examen Critique par les Cardinaux Ottaviani et Bacci, en 1970 ce document a été modifié pour réintégrer heureusement la mention de sacrifice réel).

Le Sacrifice selon matière Matière et Forme

Précisons un peu le propos en distinguant le sacrifice de la messe selon sa matière et sa forme. Un sacrifice consiste en l’oblation, c’est-à-dire l’offrande d’un objet.

L’offrande d’un objet et l’objet qui est offert sont formes et matières du sacrifice.

On doit voir cette dualité :
L’offrande d’un objet, « oblation rei » et « res oblata », la chose offerte.

Donc oblatio rei, ç’est l’acte qu’on pose, l’oblation de la chose.

Res oblata, c’est l’objet qui est offert, donc c’est uniquement la matière. En l’occurrence, la matière du sacrifice c’est la victime. D’un côté la victime, de l’autre l’offrande de la victime.

Pour le sacrifice de la croix particulièrement, on a bien sûr une matière et une forme.
La matière c’est la victime, c’est Jésus. Pas seulement son corps, pas seulement son sang, mais aussi son âme, et donc toute son humanité.

La forme, l’oblatio rei pour le sacrifice de la croix, c’est donc l’offrande de cette victime.
Elle est offerte par une immolation (c’est la mort). La mort c’est l’acte par lequel l’humanité de Jésus est offerte.

On retrouve la même chose dans le sacrifice de l’autel qui reproduit le sacrifice de la Croix.
La victime c’est l’humanité de Jésus Christ, rendue présente de manière mystique. La forme c’est donc l’oblation mystique.

Dans l’aspect physique de la messe, on va donc retrouver au moment d’offrir les oblats, les hosties qui pour l’instant n’ont rien de spécial.

Au moment de la Consécration, l’humanité de Jésus Christ est véritablement présente (et physiquement par la présence réelle et mystiquement par l’actualisation du Sacrifice). Et on va avoir donc les paroles de la consécration qui sont encore l’offrande de cette humanité de Jésus Christ. Noter ainsi que la matière du sacrifice de l’autel ce n’est pas la présence réelle, mais la présence mystique. La présence réelle est physique, en théorie et avec des gros guillemets, la messe pourrait être sans la présence réelle, Jésus aurait pu instituer la messe d’une autre façon, qui ne ferait pas intervenir la transsubstantiation.

Il y a en outre une analogie entre l’aspect physique et l’aspect mystique de la messe. Entre la matière mystique et la matière physique.

L’offrande c’est l’acte, l’objet c’est la victime. Sans l’un ou sans l’autre, il n’y a aucun sacrifice. Le sacrifice ne consiste pas dans une victime. Le sacrifice ne consiste pas en ce que le corps du Christ soit juxtaposé et soit présent à côté du calice, le calice du sang. D’ailleurs c’est une question qui est posée par saint Thomas : « Y a-t-il un sacrifice lorsque les deux espèces, le corps et le sang, sont juxtaposées ? » : Bien sûr que non. Il faut qu’il y ait cet acte qui pourrait-on dire les lie ensemble. Il faut qu’il y ait cette offrande mystique pour rendre la messe efficace.

Une erreur très commune consiste à dire que le but de la messe c’est la transsubstantiation, pour produire la Communion.

Cela nous amène à cette erreur très commune La Consécration rend ainsi présent non seulement le corps et le sang du Christ mais aussi et surtout son oblation.

Avec des guillemets, on pourrait donc dire que la présence mystique et physique du corps de Jésus pendant le sacrifice de l’autel est quelque chose de tout à fait secondaire au rapport de l’acte qui est posé au même moment.

Une erreur très répandue à travers tous les âges chez les modernistes mais aussi beaucoup dans la tradition, serait de considérer la messe comme un pieux rituel où le prêtre exerce son pouvoir de changer le pain au corps et le vin au sang du Christ. Un rite productif de communion, une cérémonie destinée à nous assurer des hosties consacrés pour remplir nos ciboires et garnir nos ostensoirs.

Pourtant, le culte public de la Sainte Réserve Eucharistique n’est pas du tout d’institution divine mais ecclésiastique. Il est à l’origine une réaction aux hérésies de Tanchelin qui affirmait au XIe siècle que les hosties perdaient leur consécration après la messe.

On commence donc à instituer un culte public, avant il n’y avait qu’un culte privé de la Sainte Réserve. Ainsi apparaissent progressivement les tabernacles (la sainte réserve prenait par le passé d’autres formes, par exemple les tours eucharistiques, un orifice perçu dans le mur de l’abside, sur le côté du sanctuaire, et qui n’était donc pas bien visible par les fidèles, et pas proposé à leur adoration) et les processions au saint Sacrement.

« Il n’y a en effet aucune comparaison à établir entre une courte messe basse où le sacrifice même de notre rédemption est rendu présent où le Christ, souverain prêtre, enferme toutes ses énergies adoratrices à la gloire du Père, tout son rayonnement de vie et de sanctification pour nous.
Et un salut ou une procession, si solennel soient-ils, où nous, pauvres pécheurs, couvrons la sainte Hostie de nos humbles adorations humaines, toujours déficientes, si ferventes soient-elles. »
Croegaert

La Place central qu’occupe la Consécration dans l’économie liturgique de la messe

Il n’est pas étonnant dès lors que le rite consécratoire, tel la pierre dans la bague, occupe une place centrale dans l’ « économie liturgique » du sacrifice.
Celle-ci vise nettement à un certain équilibre entre les rites et les formulaires pré et post consécratoires du canon de la messe. Par exemple, la scission (potentielle) du sanctus et du benedictus, avant et après la consécration, entoure celle-ci d’un cadre mélodique homogène.

Encore par la symétrie des deux memento, des vivants avant, et des mort après la Consécration. Des deux diptyques aux listes de saints Communicantes avant la Consécration et Nobis quoque peccatoribus après. Des signations rituelles : pendant le canon 3 + 5 signes de croix avant la Consécration et 5 + 3 après.

Enfin la mise en relief du rite consécratoire lui-même, par les deux élévations accompagnées de sonneries des clochettes, de la cloche, dans le silence impressionnant de la foule, qui interrompt le chant du sanctus et abandonne la station de bout du canon pour la génuflexion et l’adoration.

Bien plus encore, d’une part toute la liturgie de l’Offrande du pain et du vin, jusqu’à la secrète, est subordonnée à la consécration, parce qu’elle en constitue la préparation.
D’autre part, toute la liturgie de la Communion, depuis la fraction jusqu’au post communion, est subordonnée à la consécration, parce qu’elle constitue la participation plénière du célébrant et des fidèles à l’oblation du sacrifice eucharistique qui a lieu en la Consécration.

La liturgie des trois parties essentielles de la messe suit au rapport de leur intensité une sorte de parabole (géométrique), avec l’Offertoire, la Consécration, la Communion. Et tous les artifices liturgiques, toutes les figures de style liturgiques participent à mettre en relief ce moment unique de la Consécration.

Une vidéo produite par l’association qui reprend le contenu de cet article :

https://youtu.be/-QppBpFDzGY

Louis Djeddi, la Phalange LiturgiqueCet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Les 3 MA.com pour un Noel en beauté!

Le nouveau site les 3 MA ( www.les3ma.com) vous propose un unvivers d’art et de beauté, inspiré de l’ancien. Veilleuses catholiques pour enfants, bijoux de cérémonies, peinture, dessins…

Nous sommes 3 sœurs qui ont, depuis qu’elles sont toutes petites et grâce à la passion de leurs parents, écumé les salles de ventes aux enchères, rêvé dans les farfouillis de brocantes et appris l’art de la beauté au contact des antiquaires.

Cet émerveillement ne s’est jamais tari.

C’est depuis toujours pour l’homme un salutaire exercice de jouvence, de bonheur, une veine explorée que les ouvriers de l’art veulent sans cesse creuser dans la mine inépuisable et toujours renouvelée du beau. Nos racines auvergnates, nos vacances bretonnes, nos écolages normands, nos sorties vendéennes et nos amis sudistes nous ont appris au fil des ans et des découvertes que la beauté, splendeur du Vrai, n’était pas une niche d’intellectuels ni même le monopole d’une classe.

Elle fait honneur aux plus humbles, aux cachés, aux oubliés souvent, à celui qui a fabriqué cette petite tabatière noyée dans un carton de cartes postales, à celui qui a sculpté la plus fine des marqueteries d’une console de salon un peu reléguée.

En fait, nous avons appris la petite histoire de la grande Histoire de l’art: la beauté qui surgit ici et là intacte, comme une source d’eau vive, nous guettant au détour d’une vieille chaise, d’un bijou de famille, d’une robe de soirée, abîmée, oubliée dans la vénérable poussière du placard de nos grands-mères.

Dans les yeux des enfants que nous étions, ce n’était pas l’étalage ennuyeux d’un monde fossilisé de vieux machins, mais la naissance, par l’exercice de découverte et de contemplation, d’une vertu proprement artistique et presque philosophique dans la plus pure tradition classique: l’amour du vieux, l’amour du temps long, l’amour de ce qui défie la médiocrité et l’obsolescence, l’amour de ce qui demeure, l’amour de la beauté supplémentaire que la patine du temps a apportée, l’amour de la transmission et disons le, un penchant plus romantique parfois, l’amour de la Ruine, l’amour de ce qui n’existera plus, l’amour d’un art perdu par l’arrogance de la modernité, la pitié pour un objet désuet, fatigué, sans emploi.

Alors sans le savoir, de façon empirique, notre imagination enfantine découvrait ce que Péguy apprit plus tard à nos consciences d’adultes, l’esprit des cathédrales: «Dans ce temps-là, on ne gagnait pour ainsi dire rien et pourtant il y avait un honneur incroyable du travail. Le travail était une prière et l’atelier un oratoire. Nous avons connu des ouvriers qui avaient envie de travailler, ils chantaient à l’idée qu’ils allaient travailler. Travailler était leur joie-même, la racine profonde de leur être. Nous avons connu ce soin poussé jusqu’à la perfection, cette piété de l’ouvrage bien fait. J’ai vu toute mon enfance rempailler des chaises, exactement du même esprit, du même cœur et de la même main que ce même peuple avait taillé les cathédrales. Il fallait qu’un bâton de chaise soit bien fait, il ne fallait pas qu’il fut bien fait pour le salaire, il ne fallait pas qu’il fut bien fait pour le patron, il fallait qu’il fut bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même; une tradition venue, montée du plus profond de la race, un honneur voulait que ce bâton de chaise fut bien fait. Toute partie dans la chaise qui ne se voyait pas, était aussi bien faite que ce qui se voyait, c’était le principe même des cathédrales. »

En cette année de réouverture de Notre-Dame, nous sommes fières de vous présenter notre site et de rejoindre le long et beau cortège anonyme des petits artistes que l’histoire oubliera mais qui ont mis leur savoir-faire au service de la promesse que nous vous faisons: de la plus petite paire de boucles d’oreilles à la plus travaillée des robes de mariées, nous travaillerons avec l’esprit des Cathédrales!

Bienvenue sur notre site de sœurs créatrices et dans la brocante virtuelle mais non moins poussiéreuse des trois Ma! www.les3ma.com

La boutique du neuf inspiré de l’ancien…

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Union des droites au Parlement européen

Jeudi, le Parti populaire européen (PPE, droite), la première force de l’hémicycle, à laquelle appartiennent les députés LR, a fait front commun avec la droite nationale pour vider de leur substance deux législations emblématiques du Pacte vert européen.

Sont passés à la trappe le « devoir de vigilance », censé imposer aux multinationales de traquer et combattre les atteintes aux droits humains ou à l’environnement liées à leur activité, et la directive dite « CSRD », qui devait obliger des milliers d’entreprises à déclarer chaque année leurs émissions de CO2, leur gestion des déchets, leurs écarts de rémunération femmes-hommes.

Ces deux textes faisaient l’objet d’une réforme de simplification lancée par la Commission européenne. Une simplification qui a viré au détricotage à la faveur d’une union des droites inédite.

Le puissant groupe conservateur, dont François-Xavier Bellamy (LR) est vice-président, a pactisé avec les Patriotes, dirigés par Jordan Bardella, l’ECR, formation proche de Giorgia Meloni, et L’Europe des nations souveraines, comprenant notamment Sarah Knafo (Reconquête) et l’ AfD allemande.

Jordan Bardella s’est réjouit :

« Sous la pression du groupe du RN, nous avons libéré la majorité des entreprises de contraintes hors sol et nuisibles pour leur compétitivité, et fait plier Ursula von der Leyen . »

Un traumatisme pour les européistes.

Début octobre, les élus LR avaient déjà voté la mention de censure défendue par le RN.

Football : les hommes avec les hommes, et les femmes avec les femmes

Les hommes qui se prennent pour des femmes ne pourront plus prendre part aux compétitions féminines de football en Angleterre « à partir du 1er juin 2025 », a annoncé ce jeudi la fédération anglaise de football.

La fédération écossaise a pris une décision similaire.

Le bon sens revient.

Préparez l’Avent avec les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre

Que célébrons-nous à Noël ? Sans le comprendre, comment bien vivre le parcours d’Avent ? Pour saint Bernard de Clairvaux, Noël n’est pas seulement la commémoration du 1er avènement du Christ dans notre monde, à Bethléem : cette fête est aussi l’annonce de son dernier avènement dans la gloire, à la fin des temps. Plus profondément encore, Noël prépare et réalise en nous un avènement intermédiaire et caché du Sauveur, par la grâce, la prière, la parole…

Jour après jour, au long de l’Avent, rejoignez Hozana et vivez avec les prêtres de Claves la grande préparation à Noël que nous propose l’Eglise : profitez chaque jour d’un court mot spirituel et d’un texte de méditation, pour essayer de consacrer 15 minutes au Seigneur dans la prière.

Avent évangélique avec Chéméré

L’Avent commence bientôt, et c’est un excellent moment pour prendre un nouvel élan dans votre vie spirituelle.

Avec AVENT ÉVANGÉLIQUE, pour chacun des 24 jours de l’AVENT, vous serez accompagnés par les frères de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier.

Avec une vidéo, une méditation et un défi par jour, vous allez apprendre à suivre les traces de Jésus dans votre vie quotidienne.

Recevez chaque jour une vidéo de 10 min pour vous préparer à Noël

Inscription avant le 1er dimanche de l’Avent (30 novembre)

Les écoles catholiques sont aussi des écoles publiques ! 10 raisons pour cesser d’opposer école catholique et service public

De Guillaume Prévost, secrétaire général de l’enseignement catholique :

1️⃣ Les écoles catholiques sont partie intégrante du service public de l’éducation, dont elles sont l’expression de la diversité garantie par la liberté d’opinion et la liberté de l’enseignement.

2️⃣ Premier acteur de l’économie sociale et solidaire, l’Enseignement catholique constitue un service public associatif, à l’égal de la Croix-rouge ou du Samu social. A ce titre, il répond aux 3 principes du service public : égalité d’accès, continuité et mutabilité.

3️⃣ Le financement public constitue la contrepartie, dans une société pluraliste, de l’existence d’une école laïque, gratuite et obligatoire. A défaut, une école publique monopolistique remettrait gravement en cause la liberté d’opinion des familles.

4️⃣ Les écoles catholiques ne sont associées au service public qu’au titre de leur singularité, appréhendée par la notion de « caractère propre ». Si elles se contentaient de reproduire l’enseignement prodigué dans les écoles laïques, l’administration serait donc fondée à cesser leur financement.

5️⃣ L’égalité des citoyens devant l’impôt implique que toutes les écoles participant au service public soient également financées. La loi prévoit donc la rémunération des enseignants des écoles sous contrat d’association et le versement d’un forfait correspondant au coût de fonctionnement des autres écoles.

6️⃣ Les écoles catholiques sont pourtant massivement sous-financées : leurs élèves coûtent 5.000€ par an au contribuable contre 10.000€ en moyenne. Ce sous-financement écarte les plus modestes, notamment au travers des tarifs subventionnés des cantines ou des transports.

7️⃣ Le projet de loi de finances pour 2026 risque d’accroître cet écart : les moyens alloués aux écoles sous contrat ne représentent que 5% des moyens de remplacement et 10% des créations de postes alors qu’elles accueillent 20% des élèves. Elles sont exclues des moyens de l’Éducation prioritaire et des Territoires éducatifs ruraux.

8️⃣ Les familles pauvres sont ainsi privées d’une liberté de choix pour leur enfant, au mépris des principes républicains. Les études internationales, au premier rang desquelles PISA, montrent pourtant que le premier facteur de réussite des enfants, c’est l’implication de leurs parents dans leur scolarité.

9️⃣ Les écoles catholiques sont ouvertes à tous et entendent prendre toute leur place pour relever le défi éducatif, aux côtés de tous les éducateurs. L’heure n’est pas à des confrontations aussi désuètes et stériles qu’éloignées des besoins concrets des enfants et des familles.

🔟 Nos adversaires ne sont pas nos ennemis et nous aident à porter un regard lucide sur nos manquements. En ce dimanche de la dédicace de Saint-Jean du Latran, souvenons-nous que l’Église ne subsiste pas par la perfection de ses membres, mais par la fidélité au Christ qui ne cesse de nous purifier et de nous relever.

Les romans que les conservateurs veulent que vous lisiez

Un correspondant de The Economist rend compte de sa récente visite au Thomas Aquinas College, en Californie :

Par une matinée pluvieuse d’été, huit étudiants et un professeur étaient assis autour d’une table au Thomas Aquinas College, un établissement catholique situé au nord-ouest de Los Angeles. Ils étaient tous vêtus de façon formelle – les hommes portaient une cravate – et s’adressaient les uns aux autres en les appelant « Monsieur » et « Madame ». Pendant des heures, le groupe a débattu de « L’Ours », le récit de William Faulkner racontant l’histoire d’un jeune chasseur désabusé par les efforts de l’humanité pour soumettre la terre et ses créatures. La scène aurait ravi quiconque désespère de voir les étudiants universitaires ne pas lire, ne pas vouloir lire et ne pas savoir lire.

Cette discussion aurait particulièrement plu aux Américains de droite, et pas seulement parce que l’université Thomas Aquinas compte le corps étudiant le plus conservateur des États-Unis. Car il ne s’agissait pas d’une conversation sur les politiques identitaires déguisée en théorie littéraire : au contraire, les étudiants se sont concentrés sur le texte et ont parlé de peur, de courage, de bonté et d’autres vertus. Ces dernières années, certains conservateurs américains ont consacré beaucoup de temps et d’énergie à interdire les livres qu’ils détestent. D’autres, en revanche, s’efforcent de promouvoir ceux qu’ils aiment. Quels types de romans correspondent à cette vision, et pourquoi ?

Inévitablement, la réponse dépend du conservateur interrogé. George H.W. Bush appréciait « Guerre et Paix » : il affirmait que le vaste roman philosophique de Léon Tolstoï lui avait appris « beaucoup de choses sur la vie ». (Il l’avait sans doute lu avant d’entrer en fonction : un président qui se plonge dans une épopée gargantuesque sur les guerres napoléoniennes pendant son mandat a tendance à déléguer un peu trop facilement.) Greg Abbott, le gouverneur du Texas, a deux livres de prédilection : « La Grève », l’ode à l’individualisme d’Ayn Rand, adorée par une grande partie de la droite ; et « Le Meilleur des mondes », la fable dystopique d’Aldous Huxley qui se déroule dans un futur sans Dieu, sans famille et régi par une planification centralisée (soit le genre de monde que les Républicains aiment à accuser les Démocrates de vouloir créer).

JD Vance, le vice-président, se décrit comme un grand fan du « Seigneur des Anneaux ». La trilogie de J.R.R. Tolkien raconte l’histoire de quatre hobbits – incarnations de la vie rurale anglaise traditionnelle, alors en pleine industrialisation – qui, à contrecœur, se lancent dans une mission pour sauver le monde de Sauron, un sorcier maléfique. Les mémoires de M. Vance, « Hillbilly Elegy » , relatent également la destruction de sa petite ville rurale par des forces qui la dépassaient, dont, ironiquement, la désindustrialisation. Nul doute que M. Vance se perçoive comme un hobbit vertueux prenant les armes à contrecœur pour défendre le mode de vie de son peuple.

Le roman le plus souvent cité lors du sondage informel mené par votre correspondant à Thomas Aquinas était « My Ántonia » de Willa Cather. Publié en 1918, ce livre raconte l’histoire de familles pionnières de fermiers du Nebraska. Son personnage principal est Ántonia Shimerda, à travers le regard de son ami d’enfance, Jim Burden, un orphelin envoyé vivre chez ses grands-parents. C’est un récit sobre et poignant sur le passage à l’âge adulte et les occasions manquées en amour.

L’œuvre de Cather fait l’objet d’un chapitre entier dans un nouvel ouvrage intitulé « Treize romans que les conservateurs adoreront (mais qu’ils n’ont probablement pas lus) ». Christopher Scalia, ancien professeur de littérature et fils du regretté Antonin Scalia, juge à la Cour suprême, y analyse les romans et les leçons qu’ils véhiculent selon lui. Il loue le talent de Cather pour la description et sa capacité à valoriser le travail, le stoïcisme et la vie domestique. Ántonia est pauvre, et sa situation s’aggrave encore après le suicide de son père ; harcelée et trahie par les hommes, elle conquiert son indépendance à force de labeur. Son histoire, explique M. Scalia, illustre « la complexité du rêve américain, la réalité de l’autonomie individuelle et les fruits du travail et du sacrifice ».

M. Scalia est un lecteur trop perspicace pour réduire les romans à des paraboles : il comprend que la bonne fiction procure autant de plaisir que d’instruction, et il examine chacun des treize ouvrages qu’il a sélectionnés séparément. Trois qualités principales se dégagent néanmoins de son analyse.

La première est la foi. Mais plutôt que de choisir une œuvre évidente comme, par exemple, « Le Monde de Narnia », ou une autre œuvre du même genre où les pieux sont récompensés et les impies damnés, il comprend qu’il y a quelque chose d’étrange et de mystérieux dans la croyance religieuse.

Muriel Spark, qui a abandonné son fils, ne semble pas être le choix évident d’un critique littéraire conservateur, censé défendre les valeurs familiales. Pourtant, M. Scalia inclut sa nouvelle de 1963, « Les Filles aux moyens modestes », dans sa sélection, car elle montre que des conversions religieuses profondes et sincères peuvent être suscitées par des expériences autres que des visions célestes ou des statues en pleurs. L’un des personnages de Spark, Nicholas, intellectuel aux penchants anarchistes, est tellement horrifié par l’égoïsme et le vide moral des femmes qu’il rencontre dans le Londres en guerre qu’il part pour Haïti afin de devenir missionnaire. Ceux qui n’apprécient pas la compagnie de leurs compatriotes américains, suggère-t-on, préféreront peut-être celle du Christ.

friction littéraire

La seconde vertu se situe entre la résilience et le refus du victimisme. M. Scalia loue « Leurs yeux regardaient Dieu » (1937) de Zora Neale Hurston pour la ténacité et l’esprit d’entreprise de son héroïne, Janie, déterminée à construire sa vie selon ses propres conditions. De même, il admire le magnifique « Un tournant dans le fleuve » de V.S. Naipaul , publié en 1979. Se déroulant dans un pays africain non identifié, l’histoire suit Salim, un marchand indien musulman, témoin de l’accession de ce pays à l’indépendance. Le roman réfute l’idée simpliste et répandue selon laquelle tous les Africains seraient vertueux parce qu’ils sont opprimés, et tous les Européens ayant vécu en Afrique étaient mauvais et rapaces. Ce livre, affirme M. Scalia, « contribue à contrer la pensée unique qui tend à minimiser les réalisations de la culture occidentale ».

Troisièmement, et enfin, M. Scalia recommande les romans traitant de l’art de vivre en société. (Rand, auteur d’ouvrages didactiques et insipides, n’est pas mentionné ici.) « The Blithedale Romance » (1852) de Nathaniel Hawthorne oppose les idéaux utopiques d’une communauté agricole à l’égoïsme inhérent à la nature humaine. « Evelina » (1778) de Frances Burney illustre l’importance des bonnes manières : pour l’héroïne, fille illégitime d’un noble, la politesse n’est pas une simple convention sociale, mais témoigne d’une « maturité sociale et d’un bon jugement ». La compréhension des codes de la haute société britannique est essentielle à la réussite d’Evelina, qui doit notamment conclure ce mariage si important.

Nombreux sont les lecteurs qui ne partageront pas l’interprétation de M. Scalia — Hurston est elle aussi une figure emblématique du féminisme, et Tolkien compte de nombreux admirateurs à gauche — mais les bons romans se doivent de susciter des débats et des interprétations divergentes. Les conservateurs comme M. Scalia comprennent que la littérature peut encore influencer la société. Comme l’a dit le dramaturge Bertolt Brecht : « L’art n’est pas un miroir tendu à la réalité, mais un marteau pour la façonner. »

Si vous souhaitez également en savoir plus sur une université où les étudiants lisent, veulent lire et peuvent lire, et où ils étudient et discutent des grandes œuvres dans la quête de la sagesse, et non d’un soutien idéologique, alors vous aussi, vous voudrez peut-être visiter le Thomas Aquinas College.

Rome et l’Eglise, phares dans la tempête civilisationnelle

Profitant d’un voyage dans la ville éternelle, organisé par l’agence de voyage Odeia en partenariat avec Valeurs Actuelles, le père Danziec saisit l’occasion pour s’arrêter sur Rome. Une cité pas comme les autres, à la fois mère et éducatrice :

Hélas, la Grèce n’est plus celle de Socrate et de L’école d’Athènes, merveilleusement représentée par Raphaël dans la Chambre de la Signature, au Vatican. Par malheur, Jérusalem n’est plus la Jérusalem du temps du roi David ni celle de Salomon. Depuis longtemps, son Temple a été détruit et “la ville de la paix” peine à décemment porter son nom. Des trois confluents de notre civilisation, seule Rome se présente comme un modèle toujours vivant. Si elle n’est pas première dans l’histoire, elle l’est dans la durée. “L’Urbs” a su dépasser toutes les guerres et les trahisons, les saccages et les pillages, et ce qui est pire encore, les décadences intérieures.

Cousinage moral et patrie idéale

Alors qu’une angoisse civilisationnelle saisit nombre de nos contemporains, comment ne pas trouver dans cette ville sans âge un passé propre à nourrir notre présent, une méditation en mesure de raviver notre espérance ? Les Promenades dans Rome de Stendhal lui laissaient entendre qu’il marchait dans l’histoire comme dans un musée vivant. Oui, Rome a quelque chose d’un cousinage moral : on s’y sent chez soi, on s’y retrouve et l’on peut y communier à quelque chose qui nous parle et nous ressemble. Elle a ce quelque chose de patrie idéale et tient dignement son rang de haut-lieu en capacité de réchauffer les âmes. Il faut dire que « Les Romains sont des Parisiens de bonne humeur ». Derrière cette formule, Jean Cocteau synthétise à merveille l’atmosphère joyeuse et singulière qui règne de l’antique rue dei Coronari jusqu’à la petite place au charme fou, fichée au pied de l’église sainte Barbe, où l’on vient déguster des filetti di Baccala typiquement romains.

« Marc-Aurèle avait un rêve et ce rêve s’appelait Rome » explique le général Maximus dans le film Gladiator. Dès sa fondation, Rome eut l’ambition de devenir cet endroit où les hommes non seulement vivent ensemble mais prennent plaisir à vivre ensemble. Constituer non plus seulement une petite exploitation familiale, une tribu, un village mais une ville. “La ville”. Un terreau d’urbanité et de virtus. Un espace vital de paix et de sociabilité.

Jubilé et grandeur de l’Eglise

Charles Péguy, avec une audace inouïe, n’a pas hésité à parler de la nécessité de Rome dans la destinée temporelle de Dieu. Selon lui, il fallut le préfet pour qu’il y eut l’évêque, les légions servirent sans le savoir de berceau à l’Evangile. « Le soldat mesure la quantité de terre où on parle une langue, où règnent des mœurs, un esprit, une âme, un culte. Le soldat mesure la quantité de terre où un peuple ne meurt pas. » Avant lui, Bossuet avait déjà relevé que le Christ était justement entré dans l’histoire des hommes à l’époque précise où tout cédait à la fortune de César et que l’univers entier vivait en paix sous sa puissance.

Alors que l’Eglise vit son grand jubilé (près de 30 millions de pèlerins se sont rendus à Rome depuis Noël 2024 !), tout manifeste dans la ville combien cette grandeur romaine a pu se maintenir et se poursuivre grâce à l’Eglise. Ne nous y trompons pas cependant : si cette Romanitas vit encore, elle dépasse notoirement la simple notion géographique de la Ville éternelle. Un catholique romain peut être Breton, Texan ou Gabonais, précisément parce que l’esprit de la Rome chrétienne s’étend au-delà des sept collines. On pourra caractériser quatre éléments majeurs qui viennent nourrir cette identité romaine : l’amour filial des baptisés du monde entier à l’endroit du Pontife romain ; la liturgie romaine avec sa pédagogie divine faite de signes, de gestes, de senteurs et de grandeur ; la tradition théologique de l’école romaine enracinée dans l’enseignement de saint Thomas d’Aquin ; et enfin, le modèle artistique romain comme charpente esthétique de la culture et de la foi catholique.

Dans un texte enlevé, Charles Maurras expliquait « être Romain » par tout le positif de son être, par tout ce qu’y joignirent le plaisir, le travail, la pensée, la mémoire, la raison, la science, les arts, la politique et la poésie des hommes vivants et réunis avant lui.

« Par ce trésor dont elle a reçu d’Athènes et transmis le dépôt à notre Paris, Rome signifie sans conteste la civilisation et l’humanité. “Je suis Romain, je suis humain” : deux propositions identiques. »

Venir en pèlerinage à Rome correspond assurément au meilleur bain qui soit : une plongée rafraichissante sur ce qui fît ce que nous sommes. Une remontée de l’intérieur qui donne le goût du dépassement. En 1834, le père Lacordaire décrivait Rome comme « la bienfaitrice du genre humain dans le passé et l’espérance de son avenir », avant d’ajouter : « Elle est la seule grande chose aujourd’hui vivante en Europe. » Il ne croyait pas si bien dire. Un peu de grandeur, c’est cela qui nous manque cruellement.

Le premier Salon du livre de Vendée tient ses promesses

D’Henry Renoul pour Le Salon beige :

Plus d’une vingtaine d’auteurs accueillaient la centaine de visiteurs vendéens de ce Salon du Livre de Noël qui se tenait ce samedi 15 novembre à l’hôtel Kiriad au chef-lieu de la Vendée administrative. L’association « Jubilé de la Vendée » y avait organisé signatures et dédicaces mais également deux conférences à plusieurs voix qui illustraient la phrase de Philippe de Villiers « Vendée, province de l’esprit ». Cette maxime s’applique particulièrement bien à ce département devenu province en annexant le Pays de Retz, le Pays du Loroux-Bottereau, les Mauges, Cholet et le Bocage bressuirais -La Grande Vendée- lors du soulèvement de 1793 contre la République antichrétienne.

Dominique Souchet et Hervé Louboutin

Dominique Souchet, ancien député, et ambassadeur, organisateur à la demande de Philippe de Villiers du bicentenaire de la résistance vendéenne à la Révolution, avec Hervé Louboutin, journaliste et essayiste, ont raconté à deux voix la venue d’Alexandre Soljenitsyne rentrant de son exil, pour l’inauguration du Mémorial de Vendée aux Lucs-sur-Boulogne le 25 septembre 1993. Visite inespérée mais voulue par le grand dissident russe qui voyait en la résistance vendéenne au totalitarisme révolutionnaire français les prémices de la sanglante révolution soviétique.

Reynald Sécher, historien universitaire

Le relais a été pris par Reynald Sécher qui a particulièrement insisté sur ce qu’il fallait comprendre de l’épopée vendéenne et de la volonté républicaine d’exterminer la population, puis de tenter d’en tuer la mémoire « du Génocide-populicide au Mémoricide ». Reynald Sécher a tenu à repréciser que le geste de Bonchamps, magnifiquement mis en scène au Puy du Fou, n’était pas le pardon mais bien le « Grâce aux prisonniers » repris par ses soldats dans « Bonchamps le veut, Bonchamps l’ordonne ». En effet, pour pardonner selon la Foi catholique, faut-il encore que le pardon ait été sollicité.

La Vendée militaire attend cette demande depuis 230 ans !

On notait avec beaucoup d’intérêt parmi les écrivains les présences de Paul Bridiers, Christophe Beaudoin et Bernard Chupin qui présentaient leurs ouvrages et autour de Pascal Théry, le président fondateur, les membres de Jubilé pour la Vendée. Ce premier Salon aura d’autres éditions !

Henry Renoul

Etats-Unis : les Directives éthiques et religieuses pour les services de santé catholiques interdisent les ‘transitions de genre’

Les évêques américains ont adopté la mise à jour des «Directives éthiques et religieuses pour les services de santé catholiques» à une écrasante majorité, le 12 novembre, lors de l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale (USCCB).

Cette révision est l’aboutissement d’un processus de plusieurs années destiné à traiter la question des “transitions de genre”. Elaborées en consultation avec des professionnels de la santé et des théologiens, ces directives énoncent des normes éthiques pour les soins de santé à la lumière de l’enseignement de l’Église et fournissent des orientations faisant autorité sur les questions morales rencontrées par les soins de santé catholiques.

Cette septième édition intègre désormais les orientations publiées en 2023 par le Comité doctrinal de l’USCCB, qui interdisaient les interventions chirurgicales ou chimiques visant à changer ou à simuler les caractéristiques sexuelles du corps d’un patient pour celles du sexe opposé.

Les institutions de santé catholiques continueront néanmoins d’accueillir les personnes transgenres avec dignité et respect, conformément à l’enseignement social catholique et à l’obligation morale de servir tout le monde, en particulier ceux qui sont marginalisés.

De fait, la plupart des établissements de soins de santé catholiques n’offrent pas de soins de transition de genre, impliquant des traitements hormonaux, psychologiques et chirurgicaux. Les nouvelles directives officialisent ce mandat.

Mgr James Massa, président du Comité doctrinal de l’USCCB, a expliqué que cette révision comblait une lacune. Ce document est le fruit d’une réflexion et d’un discernement approfondis, avec les commentaires de médecins catholiques, de bioéthiciens et d’organisations de soins de santé. Il s’appuie également sur la déclaration Dignitas Infinita publiée en  2024 par le Dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican.

Ce document retrace les fondements bibliques et magistériels de la conception catholique de la dignité humaine comme étant inhérente à toute personne, puisqu’elle découle en fin de compte de la création de l’homme et de la femme «à l’image et à la ressemblance de Dieu» et de la rédemption en Christ.

La déclaration de 35 pages aborde diverses violations graves de la dignité humaine, notamment la pauvreté, la guerre, les menaces pesant sur les migrants, la traite des êtres humains, les abus sexuels, la violence à l’égard des femmes, l’avortement, la maternité de substitution, l’euthanasie et le suicide assisté, la marginalisation des personnes handicapées, la théorie du genre, les interventions de changement de sexe et la violence numérique. Une liste qui n’est pas exhaustive, selon le texte.

Tout en déplorant la violence et la discrimination à l’égard des personnes en proie à des difficultés liées à leur identité sexuelle et de genre, Dignitas Infinita réaffirme l’enseignement de l’Église sur le genre, décrivant la différence sexuelle comme «la plus grande différence possible qui existe entre les êtres vivants», qui chez les humains «devient la source de ce miracle qui ne cesse de nous surprendre : l’arrivée de nouveaux êtres humains dans le monde».

Le Christ-Roi : antidote à la crise politique ?

Aymeric Pourbaix reçoit :

  • Chanoine 𝐁𝐞𝐧𝐨î𝐭 𝐌𝐄𝐑𝐋𝐘, prêtre de l’Institut du Christ-Roi
  • 𝐓𝐡𝐢𝐛𝐚𝐮𝐝 𝐂𝐎𝐋𝐋𝐈𝐍, enseignant, philosophe et auteur de “Un changement de paradigme dans la morale catholique”
  • 𝐂𝐨𝐫𝐞𝐧𝐭𝐢𝐧 𝐃𝐔𝐆𝐀𝐒𝐓, influenceur et auteur de “Mourir pour la vérité” (ed Via Romana)

A l’aube du 267e pontificat

Ce recueil de textes écrits par Louis Salleron a été conçu pendant la vacance du Saint-Siège, entre le décès de François et l’élection de Léon XIV. Portant le deuil du 266e Pape, la catholicité attendait l’aurore du 267e pontificat. Heures solennelles et intenses de la vie de l’Église qui ne peuvent laisser aucun baptisé indifférent.

Ces articles ont été rédigés par Louis Salleron entre 1958, lors du décès de Pie XII, et 1982. Ces analyses pourraient donc paraître datées, mais, comme le note Sœur Ambroise-Dominique dans son avant-propos, « loin d’être un obstacle leur ancienneté semble accroître leur actualité, tandis que leur hauteur de vue les préserve d’une polémique vaine ». De fait, les sujets abordés par Louis Salleron, crise de l’Eglise, obéissance, légalisme, autorité et pouvoir dans l’Eglise, liturgie, mode des concélébrations, restent d’actualité.

Rivés au Vatican par la pensée, la prière voire la présence, tandis que les cardinaux s’avançaient dans la chapelle Sixtine, prêtaient serment sur l’Évangile, les chrétiens du monde entier s’unissaient au coeur de l’Eglise et attendaient. Quelle meilleure occasion pour réfléchir et méditer sur le mystère de l’Église, pour approfondir notre appartenance à l’Église ? Tel est le but de ce livre.

Dans un texte écrit en 1982, Louis Salleron évoque la religion populaire, aujourd’hui en pleine renaissance avec les pèlerinages, les calvaires, les processions… :

La religion populaire est, pour cette raison [croyance considérée comme une superstition], suspecte aux savants de la théologie qui la croient chargée de survivances païennes, quoiqu’on soit en droit de se demander si la foi “nue” à laquelle ils prétendent est toujours de meilleur aloi que les croyances naturelles baptisées qui sont celles du peuple. Si les villes ont été les premières à accueillir le christianisme, c’est un peu par la force des choses, la communication y étant plus rapide. Mais les “paysans” (pagani) sont les derniers à l’abandonner, soutenus qu’ils sont par la tradition. Le coeur, innombrable, a ses raisons que la raison ne connaît pas.

L’éclosion, l’expansion, la permanence d’une religion, sous son aspect organique de foi, de croyances et de rites, ont des causes pour une part naturelles. Dans tous les domaines, le surnaturel se greffe sur le naturel. On est toujours en droit d’étudier les rapports d’une religion, sans en excepter pour le catholique la religion de sa foi, avec toutes les réalités naturelles qui l’environnent et la pénètrent en tous lieux et en tout temps. L’histoire des religions, la géographie des religions, la sociologie des religions, toutes les sciences physiques et humaines intéressent la foi (tout en présentant des risques évidents à la foi incertaine et à l’intelligence plus ou moins certaine).

Des oeufs à Pâques ? Les quarante heures ? La mi-carême ? Les crêpes à la Chandeleur, etc… Les fêtes chrétiennes : origines, significations et traditions !

Pourquoi offre-t-on des oeufs à Pâques ? Quelle fête majeure est née de la transformation du Panthéon de Rome, un temple dédié à tous les dieux païens ? Comment la prière des “Quarante heures” a-t-elle été instaurée pour ramener la paix en temps de guerre ?
Un livre indispensable pour tous ceux qui désirent non seulement célébrer, mais aussi comprendre l’héritage bimillénaire qui a façonné notre calendrier et notre âme. Une invitation à redécouvrir les racines de notre civilisation chrétienne.

Au fil des siècles, le sens profond de nos fêtes chrétiennes s’est parfois estompé, laissant la place à des coutumes familières dont l’origine véritable nous échappe. Nous célébrons Noël, la Toussaint, ou la Pentecôte, mais connaissons-nous encore le sens profond et la richesse spirituelle qui se cachent derrière chacune d’elle ?

Publié pour la première fois en 1896 et aujourd’hui entièrement recomposé, le Grand livre des fêtes chrétiennes nous invite à un pèlerinage captivant à travers le temps, aux origines de nos traditions religieuses. Des premiers chrétiens célébrant discrètement le dimanche aux grandes solennités qui ont traversé les siècles, cet ouvrage dévoile les racines juives, romaines et populaires de nos célébrations et nous reconnecte avec notre patrimoine spirituel et culturel.

Véritable encyclopédie des fêtes chrétiennes, ce livre explore les principaux temps liturgiques (Avent, Carême, Semaine Sainte…) les grandes fêtes de Notre-Seigneur et de la Vierge e, les célébrations des saints et leurs origines historiques ou encore les coutumes populaires et leur symbolisme chrétien.
Avec une plume qui allie la précision de l’historien à la poésie du croyant, l’auteur s’adresse aussi aux fidèles désireux d’approfondir leur foi qu’aux amoureux d’histoire et de traditions. Il nous rappelle que derrière chaque fête se cache un trésor de sens, une richesse spirituelle parfois oubliée dans notre monde moderne.

Une édition revue et corrigée d’un classique paru en 1896 avec l’approbation originale de Mgr L’évêque de Périgueux.

Plus d’informations et commandes sur LIVRES EN FAMILLE :
https://www.livresenfamille.fr/histoire-de-l-eglise/29628-le-grand-livre-des-fetes-chretiennes-leurs-origines-significations-et-traditions.html

Le grand livre des fêtes chrétiennes, leurs origines, significations et traditions, Abbé Pradier, 492 pages, Pro Vobis, 29 €

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Terres de Mission : Retour solennel de la messe traditionnelle à saint Pierre de Rome

Eglise universelle : Retour solennel de la messe traditionnelle à Saint Pierre de Rome
A l’occasion du 14ème pèlerinage international Summorum Pontificum à Rome, du 24 au 26 octobre, le cardinal Burke a célébré la messe traditionnelle dans la basilique Saint Pierre de Rome. Président de l’association Coetus, organisatrice de cet événement, Christian Marquant, revient sur le déroulement de ces journées, leurs conséquences et leurs nombreuses retombées médiatiques.

Eglise en France : Les sept sacrements d’hier à aujourd’hui
A l’issue du Concile Vatican II, les rituels des sacrements ont été modifiés afin de mieux s’adapter aux aspirations, supposées, du monde moderne. Théologien et prêtre diocésain, l’abbé Barthe s’attache, dans son nouveau livre, documenté et apaisé, à une mise en regard des rituels traditionnels et réformés de chacun des sept sacrements. Une précieuse mise en perspective.

Eglise en Marche : 16ème Nuit des témoins avec l’AED
Du 14 au 20 novembre auront lieu plusieurs veillées de prière pour les chrétiens persécutés à l’initiative de l’Aide à l’Eglise en Détresse. Thomas Oswald présente ces événements principalement centrés sur les persécutions en Inde, en Iran et au Nigéria, ainsi que le rapport annuel de l’AED sur la liberté religieuse dans le monde.

 

Journées liturgiques de Randol du 21 au 25 février 2026

Pour répondre à une demande du Cardinal Sarah, l’Abbaye Notre Dame de Randol, dans le Puy-de-Dôme, organise régulièrement des “Journées liturgiques”.

La prochaine édition sera du 21 février au soir jusqu’au 25 février 2026.

Pourquoi cette formation ?

La grave crise que nous traversons aujourd’hui vient en particulier d’une grande ignorance du rôle nécessaire de la liturgie comme chemin de salut. Ainsi, le Père Abbé et les moines de l’abbaye Notre-Dame de Randol vous proposent des conférences de fond sur la prière.

Pour qui ?

Pour tous : prêtres, religieux, religieuses, séminaristes, laïcs engagés ou simples fidèles, et bien sûr les familles, désireux d’enraciner leur foi par une connaissance plus approfondie de la liturgie, afin d’en acquérir le goût et l’intelligence, pour la vivre ensuite au quotidien dans le monde.

Quel contenu ?

Les conférences sont fondées sur l’enseignement de l’Église : l’apport du second Concile du Vatican, à travers sa Constitution sur la Liturgie, les textes du Magistère, la réflexion et les débats théologiques contemporains, notamment l’enseignement de Benoît XVI, selon l’«herméneutique de la continuité » qu’il a développée.

Ces conférences se déroulent dans un cadre unique : celui de la vie régulière du monastère, à travers son environnement naturel, sa liturgie et le temps consacré à la prière.

Conférences proposées (sous réserve de modification) :

Une brève histoire de la liturgie.
La liturgie, une échelle tendue entre le Ciel et la terre.
La Messe : célébration du sacrifice du Christ.
Initiation au chant grégorien.
Le beau en liturgie.
Signe et sacrement, mystère et prière.
Art, architectures et objets sacrés.
Le « mouvement liturgique », de Dom Guéranger au second Concile du Vatican.
Les Anges dans la liturgie.
La Messe : participation au sacrifice de l’Église.
Art, signes, symboles et profondeurs spirituelles.
Explication des gestes et symboles de la Messe.
Bible et liturgie.
Temps de discussions
Visite de la sacristie
Le service de la Messe

Pour vous inscrire : https://randol.org/evenements-abbaye-randol-puy-de-dome/

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Vingt-troisième dimanche après la Pentecôte – la résurrection de la fille de Jaïre

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Ce sont les chants de la messe du XXIIIe dimanche après la Pentecôte qui seront répétés le dimanche suivant pour le vingt-quatrième et dernier dimanche après la Pentecôte.
Il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver en cette fin d’année liturgique. Dans le Missel tridentin de 1962, l’Antiphonaire grégorien n’assigne que 24 dimanches à la période qui s’étend de la Pentecôte à l’Avent. Mais comme la durée de ce cycle dépend de la date de Pâques, si l’on a dû omettre quelques dimanches après l’Épiphanie, leurs collectes et lectures sont reprises après le XXIIIe dimanche après la Pentecôte. Les chants de ce dernier dimanche du cycle d’automne sont alors répétés à chacune de ces messes dominicales supplémentaires. Ce ne sera pas le cas cette année car nous avons vingt-quatre dimanches après la Pentecôte. Selon Dom Prosper Guérangerau temps de saint Grégoire, l’Avent étant plus long que de nos jours, ses semaines avançaient dans la partie du Cycle occupée maintenant par les derniers dimanches après la Pentecôte. C’est une des raisons qui expliquent la pénurie de composition des Messes dominicales après la vingt-troisième.

► Introït  Dicit Dominus

Nous avions observé depuis plusieurs semaines que la pensée de l’Église se tournait de plus en plus vers la fin des temps ; c’est la période dans laquelle nous sommes en ce moment, même s’il doit s’écouler un certain nombre de siècles avant le retour du Seigneur, ce que nous ignorons. C’est un temps d’angoisse et d’incertitude, nous nous en apercevons : la foi s’est refroidie sur terre, de faux prophètes surgissent, les hommes sont désemparés. Aussi la liturgie de ces dimanches est-elle pleine d’appels angoissés vers le Seigneur, notamment par l’emploi du psaume 129 De profundis, qui était déjà celui de l’Introït du vingt-deuxième dimanche, et que nous allons retrouver cette fois à l’Alléluia et à l’Offertoire.

Mais en réponse à ces appels nous trouvons aussi des paroles du Seigneur pleines de paix et d’espérance : si nous sommes fidèles, et si nous mettons en lui notre confiance, nous n’aurons rien à craindre. Ainsi dans l’Introït de ce vingt-troisième dimanche, Dieu s’adresse à nous par la bouche du prophète Jérémie, qui se trouve à Jérusalem alors que la plus grande partie du peuple d’Israël est en captivité à Babylone, et le moral de ces captifs n’est évidemment pas brillant ; ils sont tentés par le désespoir, des prophètes de malheur leur annoncent toutes sortes de calamités… Aussi Jérémie s’efforce-t-il de les rassurer et de les inciter à la confiance en Dieu, qui veut leur bien et qui les délivrera, en leur envoyant ce message :

Dicit Dominus : ego cogito cogitationes pacis, et non afflictionis : invocabitis me, et ego exaudiam vos : et reducam captivitatem vestram de cunctis locis.
Voici ce que dit le Seigneur : mes pensées sont des pensées de paix et non de malheur. Vous m’invoquerez et je vous exaucerai, et je ramènerai vos captifs de tous lieux.

Jérémie annonçait ainsi aux exilés leur prochain retour, qu’il prophétisait d’ailleurs d’une façon plus précise dans la suite de ce passage. Ce texte est tout à fait d’actualité : nous aussi nous sommes dans un temps d’épreuves et d’inquiétude, mais le Seigneur nous invite à garder en Lui notre confiance, et il nous délivrera de la captivité du péché qui nous retient prisonniers.

La mélodie de cet Introït est pleine de calme et de paix, avec une certaine solennité : c’est Dieu qui parle. On remarquera le bel élan sur le mot pacis, puis une invitation pressante sur invocabitis me, et beaucoup de douceur sur exaudiam vos, toute la fin étant de plus en plus paisible et assurée.

Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 84, dans lequel le peuple d’Israël remerciait le Seigneur pour le retour de captivité annoncé par Jérémie :

Benedixisti Domine terram tuam : avertisti captivitatem Jacob.
Seigneur, vous avez béni votre terre (c’est-à-dire votre peuple), vous avez ramené Jacob de captivité.

► Graduel : Liberasti nos

Le texte du Graduel du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 43, dans lequel le peuple d’Israël rappelait à Dieu tous les bienfaits dont il l’avait comblé dans le passé pour le supplier de ne pas l’abandonner maintenant dans sa détresse. Nous avons trouvé cette supplication finale dans l’Introït du dimanche de la Sexagésime ; les deux versets qui figurent ici expriment la reconnaissance et la louange de tout le peuple pour les victoires d’autrefois :

Liberasti nos, Domine, ex affligentibus nos : et eos qui nos oderunt, confudisti. In Deo laudabimur tota die, et nomini tuo confitebimur in sæcula.
Vous nous avez délivrés, Seigneur, de nos persécuteurs, et vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. En Dieu nous nous glorifierons tout le jour, et nous célébrerons votre nom à jamais.

Nous pouvons faire nôtres les sentiments de reconnaissance exprimés ici, en nous souvenant des grâces répandues par Dieu sur son Église, sur notre pays, et sur chacun de nous individuellement, et nous y puiserons une plus grande confiance au milieu des épreuves présentes. La deuxième partie nous invite même à prolonger notre regard avec espoir, par-delà le jugement dernier, vers la bienheureuse éternité qui nous attend si nous sommes fidèles.

Cette perspective donne à ce Graduel un caractère de louange joyeuse et enthousiaste, traduite par de grandes vocalises légères montant et descendant avec souplesse et élégance.

► Alléluia De profundis

Après les paroles apaisantes du Seigneur dans l’Introït du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte, et dans le Graduel les élans d’enthousiasme et d’espoir des élus enfin délivrés du péché et louant éternellement le Seigneur dans le ciel, nous allons retrouver dans les deux chants suivants de cette messe l’ambiance d’angoisse et d’incertitude de la fin des temps avec le psaume 129 De profundis dont le premier verset constitue le texte de l’Alléluia et de l’Offertoire :

De profundis clamavi ad te, Domine : Domine exaudi vocem meam.
Du fond de l’abîme je crie vers vous, Seigneur, Seigneur écoutez ma voix.

Un Alléluia n’est pas toujours joyeux, nous l’avons déjà vu à propos de celui du dix-septième dimanche, dont celui d’aujourd’hui, texte et mélodie, est très proche, mais plus développé. La vocalise de l’Alléluia est assez longue et très suppliante, avec un motif répété deux fois et amorcé une troisième. Le verset, comme celui du dix-septième dimanche, comporte deux grandes montées très expressives, ici sur les deux verbes clamavi et exaudi, avant de retrouver la longue vocalise de l’Alléluia.

► Offertoire : De profundis

Le texte de l’Offertoire du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est le même que celui du verset alléluiatique, avec cependant une petite différence, le mot vocem étant remplacé par orationem ; au lieu de : écoutez ma voix, on a : exaucez ma prière. Les dons que nous présentons à Dieu doivent être enveloppés du parfum de l’humiliation. Nous offrons à Dieu de suis donis ac datis sans que rien puisse être vraiment nôtre. De plus Dieu n’a pas besoin de nos dons et de nos adorations, mais nous, suprême misère, nous avons un ineffable besoin de Lui.

La mélodie est en rapport avec ce changement ; ce n’est plus comme dans l’Alléluia la voix qui fait entendre sa supplication d’une façon extérieure, intense et vibrante. On a ici une prière encore très expressive, mais plus intérieure et plus retenue, comme c’est d’ailleurs généralement le cas dans les Offertoires. On voit comment la mélodie grégorienne peut donner à un même texte des expressions différentes.

Comme celui du seizième dimanche, cet Offertoire a la forme d’un triptyque, la troisième phrase reprenant identiquement la première ; elles encadrent une deuxième phrase nettement plus longue, avec sur le mot meam une grande vocalise qui semble ne pas vouloir finir.

► Communion : Amen dico vobis

L’antienne pour la Communion est tirée de saint Marc (XI, 24) Il s’agit d’une parole prononcée par Notre Seigneur le Mardi Saint, après l’épisode du figuier stérile et l’allusion à la foi capable de transporter les montagnes, et peu avant l’annonce de la ruine de Jérusalem et de la fin du monde. Mais elle doit être hors de place. Dans l’Antiphonaire grégorien venait le premier verset du psaume 129. « Je vous dis en vérité : Quand vous priez, croyez avec une foi vive que vous obtiendrez ce que vous demandez, et cela vous sera accordé. »

C’est une petite antienne assez courte.

Amen dico vobis, quidquid orantes petitis, credite quia accipietis, et fiet vobis.
En vérité je vous le dis, tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez et cela vous arrivera.

C’est donc encore, comme l’Introït, une réponse divine très encourageante aux appels angoissés de cette fin des temps ; mais la mélodie est beaucoup plus légère, c’est un simple petit récitatif où tous les mots sont bien mis en valeur, seule la fin et fiet vobis est une affirmation un peu plus solennelle. Ainsi les chants de cette messe, et ceux de toute l’année liturgique, s’achèvent dans une ambiance de paix, de confiance et d’espérance, où la méditation des textes liturgiques doit toujours nous maintenir, quelles que soient les épreuves que nous avons à traverser.

Jean-Léon Le Prevost, un moine-soldat de la charité

Aymeric Pourbaix reçoit dans Les Belles figues de l’Histoire le père Bertin SANON, Supérieur général des Religieux de Saint-Vincent-de-Paul :

Des fresques du XVIe découvertes à l’église de Cuncy-lès-Varzy (58)

Édifiée au XVIe siècle, l’église Saint-Martin, de style gothique flamboyant, possède une nef voûtée sur croisées d’ogives, deux chapelles et quatre vitraux évoquant le saint patron de la paroisse.

Mais l’église n’a pas été épargnée par les dommages liés à son vieillissement. La rénovation extérieure de l’église s’est ensuivie d’une restauration complète de l’intérieur.  Afin d’échafauder à l’intérieur, il a fallu le vider entièrement, enlever les statues, tableaux, stalles, chaises et bancs (les sièges les plus détériorés seront remplacés). Même les vitraux ont été descendus pour être nettoyés et solidifiés.

Ces travaux ont permis de mettre au jour onze médaillons plus ou moins lisibles, dont une peinture plus nette du XVIe siècle dédiée à Saint-Jacques-de-Compostelle, et des traces d’une peinture murale, de plus de 10 m2 , située dans le transept sud, montrant Saint Michel terrassant le Dragon également du XVIe siècle d’après une restauratrice consultée sur le sujet. Le plafond a également révélé des faux joints anciens et des traces assez particulières de décor.

Victoire de la liberté d’expression contre le ministre Nuñez

Alors qu’il était préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, désormais ministre de l’Intérieur, avait pris la décision d’interdire, de manière parfaitement arbitraire, le 21 mai 2023 une journée d’études organisé par l’Institut Iliade au Pavillon Wagram à Paris consacrée à l’historien Dominique Venner, prix de l’Académie française.

Cette interdiction, motivée par des considérations politiques et une conception abusive de l’« ordre public immatériel », constitue selon l’Institut Iliade une atteinte très grave aux libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, d’association et l’égalité des citoyens devant la loi.

Depuis trois ans, l’Institut Iliade utilise ses ressources financières et humaines, afin de mener ce combat juridique au nom de tous, pour défendre un principe simple : en France et en Europe, terres de libertés, aucune autorité ne doit pouvoir interdire préventivement la libre expression de ses idées en réunion.

Malgré les manœuvres dilatoires de la préfecture de police, le tribunal administratif de Paris vient de rendre son jugement (nᵒ 2316624 / 6-2 du 7 novembre 2025).

C’est une condamnation très sèche de Laurent Nuñez dont l’arrêté d’interdiction est annulé pour avoir été pris sans nécessité, ni proportionnalité, en l’absence de toute menace à l’ordre public matériel comme immatériel. Par ailleurs, le refus du Grand Remplacement et la défense de la civilisation européenne sont considérés comme relevant de l’exercice de la libre expression.

Il s’agit ici d’une jurisprudence essentielle contre la censure politique et les interdictions arbitraires. L’État est condamné à verser 1 800 € à l’Iliade au titre de l’article L. 761-1 du Code de justice administrative.

L’Iliade engage par ailleurs dès maintenant une action en plein contentieux afin d’obtenir le remboursement du débours des frais engagés pour le colloque.

Pour le moment le compte n’y est pas, car en plus des pressions exercées par la Macronie, la fermeture successive des deux comptes en banque risque d’asphyxier l’Institut.

L’Institut Iliade continue le combat devant le juge pénal pour discrimination politique et continuera à dénoncer les interdictions politiques préventives au motif des propos politiques qui pourraient y être tenus et qui déplaisent au pouvoir politique en place, ce que dénonçait l’ouvrage prophétique de Philip K. Dick, Minority Report. Des interdictions politiques, contraires aux libertés publiques, où le pouvoir censeur s’arroge le droit d’interdire a priori un colloque, plutôt que d’en juger les conclusions, et s’arroge le droit de décréter ce qu’il est permis de dire ou de penser sur la politique d’immigration.

Pour l’heure, il reste à espérer que le ministre de l’Intérieur comprendra la sanction subie par l’ancien préfet de police et s’efforcera à l’avenir de respecter la liberté d’expression.

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